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00:00🎵 Musique de générique 🎵
00:0720h, 21h, Les Informés, Agathe Lambret, Jean-Rémi Baudot.
00:13Bonsoir à tous, bienvenue dans Les Informés du soir, votre rendez-vous de décryptage
00:16et votre rendez-vous de débat sur l'actualité tous les soirs sur France Info, la radio et France Info, le canal 27 de la TNT.
00:24Bonsoir, Agathe Lambret.
00:25Bonsoir.
00:26Quel est le programme ce soir ?
00:27Confitons nos tout-petits à des établissements sans scrupules.
00:30Il avait révélé le scandale Orpea sur les EHPAD privés.
00:34Aujourd'hui, la nouvelle enquête de Victor Castaner s'en prend aux crèches privées
00:38et s'est édifiant entre rationnement des couches et maltraitance.
00:43Comment en est-on arrivé là ?
00:45Sonia Okoyo, avocate de parents d'enfants victimes, nous éclara sur ce sujet.
00:50La procédure de destitution du président a été validée ce matin par le bureau de l'Assemblée nationale.
00:56Une procédure lancée par la France Insoumise.
00:58A-t-elle une chance d'aboutir ?
01:00Quel rôle ont joué les socialistes ?
01:03Est-ce toujours la France Insoumise qui donne le là, d'ailleurs, à gauche ?
01:07Et puis, assiste-t-on aux premières tensions ?
01:10Macron, Barnier, premiers accros dans ce que l'Élysée appelle une coexistence exigeante.
01:15Sur le fond, selon la presse, Michel Barnier envisage d'augmenter les impôts des plus riches.
01:20Sous le contre-pied de la ligne de l'exécutif jusqu'à présent,
01:23quels sont les plans du Premier ministre ?
01:25Prend-il le risque de braquer sa droite en s'adressant à sa gauche ?
01:29Et pour en parler, ce soir, nos informés.
01:31Christophe Jacubisin, directeur de la rédaction des Échos.
01:34Emilio Mélet, journaliste politique à l'Humanité.
01:37Et David Rovodallone, rédacteur en chef de la revue L'Hémicycle,
01:40qui est un titre historique de la presse parlementaire.
01:43Merci à tous les trois d'être ici, les informés, c'est parti !
01:48Et on va commencer ce soir, Agathe, par ce scandale qui touche les crèches privées.
01:53Oui, les ogres, c'est le nouveau livre-enquête de Victor Castanet
01:57qui sort demain, deux ans après les Fossoyeurs,
01:59où il dénonçait déjà les dérives dans les Ehpad privés du groupe Orpea.
02:04Aujourd'hui, ses révélations concernent surtout le groupe People & Baby.
02:08Témoignages de parents de bébés maltraités ou d'anciens employés de crèches.
02:13Le tableau est effrayant.
02:15Écoutez, l'auteur du livre, Victor Castanet, c'était tout à l'heure sur France Info.
02:20Depuis 2004, un certain nombre de mairies ont décidé de déléguer la gestion de leurs crèches
02:24à des opérateurs externes et notamment des opérateurs privés.
02:27Ce qui s'est passé, c'est qu'il y a certains opérateurs, dont la Maison Bleue,
02:30les Petits Chapeaux en Rouge et People & Baby,
02:32qui se sont menés une guerre très brutale pour obtenir le plus de parts de marché.
02:37Et pour ce faire, ils ont cassé les prix.
02:39Et en cassant les prix, vous avez des prix qui sont divisés par deux voire par trois
02:43et dans le même temps, vous avez une baisse de la masse salariale, de l'ordre de 10%.
02:47Et donc, cette politique du low cost qui a été mise en place par ces trois leaders du marché
02:53et accompagnée par un certain nombre de mairies et de ministères,
02:57je raconte notamment la crèche de Matignon,
02:59ça a entraîné une baisse des effectifs et donc une baisse de la qualité de la prise en charge.
03:04Voilà, comment en est-on arrivé là ?
03:07Qui est responsable de ces dérives et qui supervise ces crèches privées ?
03:11On va en parler avec vous, maître Sonia Okoyo.
03:14Merci beaucoup d'être en plateau avec nous ce soir.
03:16Avocate qui défend, vous défendez plusieurs familles dans le dossier People & Baby.
03:21Quels sont les témoignages que vous, en tant qu'avocate, vous avez pu recueillir,
03:24ces familles qui donc ont décidé de porter plainte ?
03:27Alors, en effet, à titre liminaire, j'aimerais juste dire que moi,
03:30je suis sur un aspect contractuel avec ces familles.
03:33Alors, les manquements ne permettaient pas d'assurer sur un point de vue pénal.
03:40Donc, on s'est vraiment principalement intéressé au contrat qu'il y ait ces familles.
03:46Alors, ce qui ressort sur la forme, c'est le contrat qui est dénoncé.
03:51Sur le fond, c'est véritablement des cas de négligence et de maltraitance,
03:55en tout cas qui peuvent s'apparenter à de la maltraitance passive,
03:58d'un point de vue civil, comme est définie la maltraitance.
04:02On a de la négligence. Alors, ce qui m'a été rapporté par ces familles,
04:05c'est notamment des enfants non-marcheurs à même le sol,
04:09entourés d'enfants marcheurs qui rôdent autour de ces enfants,
04:13avec des possibilités de marcher dessus.
04:17Le contact, en tout cas l'arrivée de l'enfant,
04:20ce qu'il faut savoir avant toute chose, c'est que People & Baby,
04:23le groupe assure pouvoir prendre en charge des enfants de 10 semaines à 3 ans,
04:29ce qui est un écartage assez considérable.
04:32La problématique, c'est que sur des enfants en bas âge,
04:35les parents arrivent, dans certaines crèches, on les dépose au sol,
04:39certaines crèches n'ont pas de transat, c'est véritablement ce qui m'a été rapporté.
04:43Une autre mère me dit qu'un jour, on lui a annoncé qu'on n'avait pas retrouvé son lait maternel,
04:49ce qui sous-entendait que l'enfant n'avait pas été nourri.
04:52Une autre, ça a été son enfant littéralement qui s'est retrouvé avec le siège à la limite de la brûlure,
04:58donc c'est que la couche avait été laissée beaucoup trop de temps.
05:01On a aussi des problématiques au niveau des infrastructures.
05:06J'ai eu une mère qui m'a encore appelé la semaine dernière et qui m'a dit qu'il y avait un toboggan,
05:12elle avait laissé son enfant deux jours d'accompagnement,
05:16parce que la crèche prévoit un accueil qui se fait avec le parent s'il le désire,
05:21donc au bout de deux jours, elle a vu que le toboggan...
05:24Et avant de vous contacter, ces parents ont demandé des comptes à ces crèches, à People & Baby en particulier ?
05:29Alors justement, c'est la difficulté de People & Baby, c'est que parfois j'ai des parents qui me saisissent assez tôt,
05:34donc je lance ce qu'on appelle une procédure amiable.
05:36Je tente d'envoyer une mise en demeure parce que ces parents décident de quitter la crèche
05:40et on leur réclame trois mois de préavis, ce qui représente une triple peine pour ces parents,
05:45parce que déjà ils se retrouvent démunis d'un mode de garde,
05:49en plus ils doivent payer la crèche qui a potentiellement négligé leurs enfants.
05:55Donc c'est vraiment difficile pour ces parents.
05:58Christophe Jacubizine, vous êtes directeur de la rédaction des Echos,
06:02et de fait vous avez peut-être un regard, peut-être un peu business sur ça,
06:05puisque c'est aussi un business, est-ce que vous êtes étonné par ces révélations ?
06:09Non mais d'abord je crois que c'est toujours bien que des enquêtes de ce type soient faites,
06:13c'est la mission première du journalisme, c'est très bien, on raconte des faits,
06:18il y a sans doute des canards boiteux parmi les crèches,
06:21vous aussi vous les dénoncez avec les parents que vous défendez,
06:24donc c'est une œuvre salutaire, donc je ne suis ni étonné ni choqué,
06:28c'est vraiment un travail formidable.
06:30Après d'ailleurs je trouve que Victor Castaner il nuance aussi son travail,
06:36il explique que c'est peut-être la faute de certains acteurs privés,
06:40mais c'est aussi la faute des collectivités locales qui ont fait de la surenchère,
06:44qui ont cherché dans leurs appels d'offres le moins dix ans en termes de financement,
06:50ils auraient pu être plus exigeants, c'est quand même aussi la mission des collectivités locales
06:53de dire il y a une charte de qualité, on veut telle et telle chose,
06:56on veut tel et tel encadrant par enfant, tel et tel mètre carré par enfant,
07:00manifestement il y a des collectivités qui ont pris un seul critère,
07:04celui du coût et celui du prix, donc c'est aussi le donneur d'ordre qui doit être,
07:08et ce que fait très bien d'ailleurs l'auteur du livre,
07:11il dit souvent les opérateurs privés ont été un peu poussés au crime,
07:14et par ailleurs il y a des canards boiteux partout,
07:16donc oui s'il y a des opérateurs privés qui doivent être sanctionnés,
07:20que vous poursuivez d'ailleurs, c'est au contraire, c'est très sain dans une économie,
07:25puisque vous m'invitez de parler sur ce terrain-là, d'économie de marché,
07:29de faire ce travail d'enquête, de contrôle,
07:31et je ne sais pas si le même travail a été fait dans les crèches publiques,
07:34je ne sais pas si c'est mieux ou moins bien, je ne sais pas du tout mon secteur,
07:37mais en tout cas dans tous les cas ce travail journalistique il est essentiel et vital.
07:40Emilio Mélet, Libération.
07:42L'Humanité, pardonnez-moi.
07:44À lire ce qu'écrit Victor Castaner,
07:46j'ai plutôt l'impression que ce sont les entreprises privées,
07:49via du lobbying, qui ont poussé au crime les pouvoirs publics.
07:53En réalité ce qu'écrit Victor Castaner,
07:55c'est que depuis 2004 et 2007 avec la Fédération française des entreprises de crèches,
07:59il y a eu un intense lobbying auprès des pouvoirs publics,
08:01pour pousser une réglementation qui soit favorable à une explosion du marché des crèches privées,
08:07et qui conduit à la situation qu'on connaît aujourd'hui.
08:10Une situation où par exemple les enfants,
08:12il y a un surbooking, c'est-à-dire que les crèches inscrivent plus d'enfants
08:16qu'il n'est possible d'en accueillir, comme dans les avions.
08:19Mais s'il y a cette demande d'investissement privé,
08:24c'est parce que le public n'arrivait pas à remplir aussi sa mission,
08:27et qu'il n'y avait pas assez de places de crèches pour les enfants.
08:30Pour tous ceux qui ont été parents autour de cette table,
08:32on sait très bien que pour trouver une place de crèche pour son enfant,
08:35aujourd'hui comme il y a 20 ans, c'est un chemin de croix,
08:38et que les crèches publiques n'offrent pas suffisamment de places pour les enfants.
08:43Après on peut soviétiser l'économie, on peut dire que l'économie soviétique,
08:47il y avait l'abondance...
08:50Moi je ne critique pas public ou privé.
08:53Quand on délègue à une entreprise privée,
08:56on doit fixer des règles, manifestement elles n'ont pas été bien fixées.
08:59Je vous rejoins, l'État est pris en défaut, il a épousé la logique libérale.
09:03Incontestablement, c'est vrai que l'État ne peut pas tout,
09:06et on n'est pas dans une économie socialiste ou soviétique,
09:09mais ce que montre cette enquête, de la même manière que l'enquête précédente
09:12de Victor Castaner sur les EHPAD,
09:14puisque là il s'agit à la fois des plus jeunes mais des plus aînés,
09:17c'est que véritablement, la puissance publique, il y a un vrai désengagement,
09:20à la fois sur le plan du service et sur le plan financier,
09:23vous le disiez, l'État central, les collectivités territoriales.
09:26Et donc, on va en parler tout à l'heure avec la question du budget,
09:29mais évidemment ça c'est un souci, ça montre qu'il y a toute une série de missions
09:32qui ne sont plus assurées par l'État central,
09:35par les collectivités, que le privé prend le relais,
09:37dans des conditions qui sont parfois déplorables.
09:40Mais ça vaut pour un certain nombre de services publics,
09:43on peut en parler, c'est l'éducation, c'est bien sûr l'hôpital,
09:46c'est la police, c'est toute une série de missions de l'État
09:49qui ne sont aujourd'hui pas ou mal assurées,
09:51à cause tout simplement d'un déficit budgétaire excessif.
09:54Ça c'est passé avec les crèches, ça c'est passé avec les EHPAD,
09:56qui ont été libéralisées dans les années 90,
09:58parce que l'État ne pouvait pas tout faire.
10:00Les crèches c'était il y a 20 ans, donc c'est plus récent.
10:03On a dit en 2004, bon les crèches privées vont pouvoir bénéficier
10:07des aides de la CAF, des caisses d'allocations familiales.
10:10Le problème c'est que ces crèches privées, c'est devenu un business,
10:14parce que les parents en ont tellement besoin.
10:16Aujourd'hui il y a quand même une place sur cinq en crèche,
10:19qui est gérée par une crèche privée,
10:21et il y a quatre acteurs sur le marché,
10:23quatre principaux acteurs qui se partagent le gâteau.
10:27Et la vérité c'est que les pouvoirs publics, les municipalités, l'État,
10:31sont bien arrangés de déléguer ces missions
10:34qu'ils n'arrivent pas eux-mêmes à gérer.
10:36Et le problème c'est que quand ces crèches sont uniquement dans le profit,
10:39elles rationnent les couches.
10:40Donc peut-être qu'il faudrait changer le modèle,
10:42dire soit que des crèches publiques,
10:45soit une autre forme d'économie, économie sociale et solidaire.
10:48Il y a des pistes de réflexion pour sortir les enfants
10:51d'un business qui ne leur est pas bénéfique.
10:54Maître Coyot, je rappelle que vous suivez des familles.
10:57Alors de fait vous avez été mandaté par des familles
11:01dans le cadre de People and Baby,
11:02mais est-ce que vous savez s'il y a d'autres...
11:04Puisqu'on parlait de la différence public-privé,
11:08est-ce que ces cas de maltraitance existent aussi dans d'autres types de structures ?
11:11Alors je voulais juste rebondir sur un point,
11:13notamment le désarroi dans lequel les familles se retrouvent
11:17quand elles sont à la recherche d'une crèche.
11:20Et je trouve que ce désarroi est aussi, entre guillemets,
11:24usé par les crèches qui profitent pour faire signer des contrats
11:29parfois sans même visiter la crèche.
11:31C'est que je prends l'exemple d'une cliente que j'ai notamment
11:34qui avait fait un déni de grossesse,
11:36donc qui cherchait un mode de garde dans la précipitation.
11:39Et finalement, elle cherche une crèche, un mode de garde sur Internet.
11:44Elle se retrouve avec le groupe People and Baby.
11:47Elle les appelle et lui dit
11:49« Si vous voulez visiter la crèche, il faut avant tout signer un contrat. »
11:52Donc un contrat qui l'engage.
11:54Elle n'avait pas visité la crèche, elle ne savait même pas.
11:56Dans ses mails, on a des preuves,
11:58elle demande même où est précisément la crèche.
12:00Et elle était tellement démunie au niveau du mode de garde
12:04qu'elle signe le contrat.
12:05Ensuite, elle se rend compte,
12:07durant cette période d'accueil que le contrat n'est pas respecté,
12:11puisqu'on n'est pas capable d'assurer la sécurité de son enfant,
12:14que ce soit émotionnel ou psychique,
12:16elle veut se défaire du contrat.
12:18Et là, on lui réclame l'équivalent de trois mois de crèche.
12:23Il y a un point qui est mis en avant par Christophe Castaner,
12:26Victor Castaner, pardonnez-moi.
12:28Et Christophe Jacquivine.
12:30C'est la culpabilité des parents qui se rendent compte de la situation.
12:35Vous, c'est ce que vous voyez avec vos clients ?
12:37C'est ce que je disais.
12:38Autant parfois j'ai des parents qui veulent aller jusqu'au bout
12:41justement à cause, j'ai envie de dire,
12:44ou grâce à cette culpabilité.
12:46J'ai même des mères de famille qui m'ont dit
12:48« Mais de toute façon, c'est de ma faute.
12:50Il avait trois mois, pourquoi j'ai repris le travail ? »
12:52Donc forcément, il y a cette culpabilisation.
12:54On ne sait pas exactement ce que l'enfant a vécu.
12:56Donc pour les parents, parfois c'est très douloureux.
12:58Et vous imaginez, vous êtes dans une situation de détresse,
13:00et en plus de ça, on a le groupe qui agit,
13:03on est quand même sur du service à la personne,
13:05et sur des tout jeunes,
13:06on sait très bien l'impact que ça peut avoir sur un enfant,
13:09sur un enfant des maltraitances et sur son devenir,
13:13sur l'adulte qu'il sera.
13:14Donc il y a véritablement une problématique,
13:16ça heurte les parents,
13:17il y a une culpabilisation qui est réelle,
13:19et en plus de ça, People and Baby,
13:21en tout cas le groupe avec lequel j'ai eu l'occasion de travailler,
13:27on a l'impression en tout cas qu'il n'y a que des considérations mercantiles.
13:31Et ça c'est la problématique quand on fait entrer le privé dans le public,
13:34c'est que forcément on a ces considérations qui prennent un peu plus de place.
13:38Merci beaucoup maître Sonia Okoyo-Avocate,
13:41vous défendez plusieurs familles dans le dossier People and Baby.
13:44Merci beaucoup d'être venu ce soir dans Les Informés
13:46pour nous permettre d'y voir un petit peu plus clair
13:48suite aux révélations qui sont dans le livre de Victor Castanet
13:51sur ce livre Les Ogres qui sort demain.
13:54Merci beaucoup.
13:55Les Informés, on se retrouve dans un instant,
13:56il est l'heure d'un fil info,
13:58il est très précisément 20h17,
14:00il est l'heure de laisser la parole à Emmanuel Langlois.
14:03Cette bonne nouvelle sur le front économique,
14:05la Banque de France relève à 1,1%,
14:08sa prévision de croissance pour cette année
14:10entre 2008 jusqu'à présent pour 2025,
14:12la prévision reste inchangée,
14:14avec une croissance attendue à 1,2%.
14:17Dans un entretien aux Parisiens,
14:19le gouverneur de la Banque de France,
14:21François Villeroy de Galliot,
14:23suggère, lui, un effort exceptionnel
14:25sur certaines grandes entreprises
14:27et gros contribuables.
14:29Au procès hors norme des violences séries de Mazan,
14:32devant la cour criminelle du Vaucluse,
14:34de retour à l'audience ce mardi,
14:36Dominique Pellicot a reconnu être un violeur
14:39comme ceux qui sont dans cette salle,
14:41a affirmé le principal accusé.
14:43Il est jugé comme 50 autres hommes
14:45pour des viols sur son ex-femme Gisèle,
14:48à qui il a demandé pardon lors de l'audience.
14:51A l'étranger, en Pologne,
14:52la police annonce avoir retrouvé
14:54aujourd'hui deux nouveaux corps
14:56après le passage sur le sud du pays
14:58de la dépression Boris.
15:00Si l'on compte l'ensemble des pays touchés,
15:02les intempéries de ces derniers jours
15:04ont fait au moins 21 morts en Pologne,
15:06en Hongrie, en République Tchèque,
15:07en Roumanie et encore en Autriche.
15:09Enfin, mot de basket,
15:10Sarah Michel-Boury tire sa révérence.
15:12À 35 ans, la basketteuse française,
15:14emblématique capitaine des Bleus,
15:16vice-championne olympique cet été,
15:18annonce dans les colonnes de l'équipe
15:20qu'elle prend sa retraite de joueuse.
15:32Allez, retour dans Les Informes
15:33avec Christophe Jacubisin,
15:34directeur de la rédaction des Echos.
15:36Emilio met les journalistes politiques
15:38à l'humanité.
15:39David Revodallone, rédacteur en chef
15:41de la revue L'Hémicycle et les Informés.
15:43On va revenir sur un sujet très politique.
15:45Agathe Lagauche qui veut
15:47destituer tout simplement le Président.
15:49Oui, la procédure qui a été lancée
15:51par la France Insoumise a été validée
15:53par le bureau de l'Assemblée ce matin
15:55grâce aux voix des représentants
15:57des quatre parties du Nouveau Front Populaire
15:59dont les socialistes qui étaient
16:01contre à l'origine.
16:02Écoutez, Olivier Faure, le patron du PS,
16:04c'était le 27 août à l'époque,
16:06donc il était contre.
16:08Je suis encore sceptique.
16:10Pour une raison qui est assez simple,
16:11c'est que vous le savez très bien,
16:12il faut deux tiers à l'Assemblée
16:14et deux tiers au Sénat
16:16pour obtenir cette destitution.
16:17Si c'est simplement pour aller dire
16:19qu'on a déposé une motion
16:21et qu'ensuite on s'aperçoit
16:23qu'elle est rejetée,
16:24qu'aurons-nous en fait obtenu ?
16:26Obtenu la démonstration exactement inverse
16:28que celle qu'il faut fournir.
16:29Voilà, Olivier Faure, c'était sur France 2
16:31le 27 août.
16:32Depuis, vous l'avez constaté,
16:34le Parti socialiste a finalement
16:36accepté le débat à l'Assemblée.
16:38Il l'a permis.
16:39En revanche, ils disent qu'ils votent
16:40contre la destitution
16:41une fois que ce débat aura lieu.
16:43Donc comprennent à qui pourra.
16:44En tout cas, ça réjouit l'insoumis
16:46Emmanuel Bompard qui ne désespère pas
16:47qu'Olivier Faure change d'avis
16:48une troisième fois.
16:50S'ils votent pour la recevabilité,
16:52c'est pour permettre le débat.
16:53Donc s'il y a un débat,
16:54moi je forme le vœu
16:55de réussir à les convaincre.
16:57Il faut faire en sorte
16:58que cette motion de destitution
16:59puisse être votée.
17:00Et il appartient aux parlementaires
17:02de juger si, oui ou non,
17:04ça doit permettre de franchir
17:06une deuxième étape
17:07dans cette motion de destitution.
17:08Cette procédure a-t-elle une chance
17:09d'aboutir ?
17:10Quel rôle ont joué les socialistes ?
17:12Sont-ils toujours un parti
17:14de gouvernement ?
17:15Et les insoumis dans tout ça,
17:16est-ce qu'ils donneront
17:17toujours le « là » de la gauche ?
17:18David Rodallon,
17:19c'est quoi, c'est un symbole
17:20cette procédure ?
17:21Bien sûr, c'est un symbole
17:22parce qu'elle n'aboutira jamais.
17:23Je prends peu de risques
17:24en m'avançant sur ce point.
17:25Ça a été dit.
17:26Certes, le bureau où la gauche
17:29occupe la majorité a voté
17:31pour le débat,
17:32pour la recevabilité du bas.
17:33Ensuite, la commission des lois
17:34de l'Assemblée nationale
17:35doit voter en majorité pour.
17:37Puis les deux tiers
17:38de l'Assemblée nationale,
17:39les mêmes choses au Sénat.
17:40Autant dire que c'est un peu
17:41mission impossible
17:42pour que le Président
17:43soit effectivement destitué.
17:44Donc, qu'est-ce que ça dit ?
17:45Ça dit effectivement, d'abord
17:46et avant tout,
17:47quelque chose sur les rapports
17:48de forces internes à la gauche,
17:49la stratégie.
17:50Et on voit que dans cette affaire,
17:51pour l'instant,
17:52si je me limite à l'analyse des faits,
17:54c'est que les insoumis
17:55mènent encore là-dedans.
17:58C'est radical.
17:59En gros, assez extrémiste de dire
18:01qu'on va démettre
18:02le Président de la République
18:03qui n'a pas donné crédit
18:06à notre proposition
18:07de nommer Lucie Castex à Matignon
18:09ou quelques autres ministres du NFP.
18:11Donc, il mérite d'être démis.
18:13Et on voit bien que les socialistes
18:14sont assez embêtés.
18:15Vous avez montré cet extrait
18:16d'Olivier Faure qui change d'avis.
18:18Avec les imbéciles
18:19qui ne changent pas d'avis.
18:20Oui, certes.
18:21Mais bon, là, ça fait quand même beaucoup.
18:22Surtout que c'est oui mais non,
18:23en gros, la position des socialistes.
18:24C'est-à-dire oui pour débattre,
18:25non pour voter.
18:27On voit bien qu'ils sont encore une fois
18:28à la remorque des Insoumis.
18:29Et ce qui se joue,
18:30c'est bien sûr l'unité du NFP
18:32et le premier qui sortira de cette unité.
18:36Pour l'instant, on voit que ça tient.
18:37Les communistes et les écologistes
18:39sont accrochés aux Insoumis.
18:40Et on voit qu'au Parti Socialiste,
18:41il y a eu un bureau national très agité
18:43puisque je crois que la moitié,
18:44grosso modo, des socialistes,
18:46comme d'habitude...
18:4732-28.
18:48Voilà, quasiment la moitié,
18:49sont contre la stratégie d'Olivier Faure
18:52au-delà d'être alliés avec les Insoumis
18:53et bien sûr sur ce point précis
18:56de la destitution.
18:57Emilio Mellet,
18:58David disait
18:59les Insoumis mènent la danse.
19:00C'est vrai ?
19:01Ils mènent la danse.
19:02Il faut dire qu'aujourd'hui,
19:03la France Insoumise
19:04est le premier parti
19:05du Nouveau Front Populaire
19:06à l'Assemblée Nationale.
19:07Pas de très loin.
19:08Pas de très loin,
19:09il va se jouer à quelques sièges.
19:10C'était le point suivant.
19:11Le rapport de force au sein de la gauche
19:12s'est rééquilibré avec le Parti Socialiste
19:13qui, en nombre de députés,
19:14a quasiment rejoint celui
19:15de la France Insoumise.
19:16Ce qui fait que c'est une coalition
19:18quasiment à deux têtes.
19:21Et on l'a vu encore ce week-end
19:22à la Fête de l'Humanité.
19:23La gauche n'a jamais été aussi unie
19:24que maintenant,
19:25contrairement à ce qu'on veut bien...
19:26Sauf entre Ruffin et Mélenchon.
19:28Voilà.
19:29La gauche ne se résume pas
19:30au débat entre Ruffin et Mélenchon.
19:31Pardonnez-moi,
19:32parce que vous souriez un petit peu
19:33et les gens qui nous écoutent
19:34à la radio ne s'en rendent pas compte.
19:35Mais quand vous dites
19:36la gauche est unie,
19:37vous souriez un petit peu.
19:38Je voulais savoir
19:39si c'était un petit peu ironique.
19:40Je souris,
19:41c'est pour voir votre réaction
19:42parce que je sais
19:43que vous n'avez pas l'habitude
19:44d'en prendre un discours là.
19:51C'est normal,
19:52ça a toujours eu lieu.
19:53Mais en réalité,
19:54ce débat,
19:55il s'exprime de façon plutôt saine.
19:56Le Parti Socialiste
19:57a une position qu'on peut entendre,
19:59qui est plutôt claire en réalité.
20:00Le bureau de l'Assemblée nationale,
20:01c'est quelque chose de réglementaire.
20:03Est-ce que la proposition
20:04de destitution de la France insoumise
20:06remplit les critères ?
20:07Oui ou non ?
20:08Le Parti Socialiste a tranché oui
20:09et accepte qu'il y ait un débat.
20:10Par contre,
20:11ils sont opposés
20:12à la France insoumise
20:13sur ce débat.
20:14Tellement uniques
20:15quand les insoumis ont proposé
20:16cette destitution,
20:17les autres partis ont commencé
20:18par désapprouver totalement
20:19l'initiative,
20:20par dire qu'ils n'avaient pas
20:21été prévenus.
20:22Moi, je pense qu'Olivier Faure,
20:23le patron,
20:24donc ce n'est pas une belle preuve
20:25d'unité,
20:26Olivier Faure aurait mieux fait
20:27de rester sur sa première position
20:28qui était de dire
20:29que ça ne sert à rien,
20:30cette procédure de destitution
20:31n'a aucune chance d'aboutir,
20:32ça ne va servir à rien
20:33à part à victimiser le Président.
20:34Il vaudrait mieux censurer
20:35le gouvernement.
20:36Ça, c'est plus utile
20:37si on veut renverser Emmanuel Macron.
20:38Et d'ailleurs, c'est vrai.
20:39Si jamais une procédure,
20:40une motion de censure
20:41aboutit et qu'un gouvernement
20:42est renversé,
20:44ça, ça va vraiment
20:45fragiliser le Président.
20:46Alors que s'agiter,
20:47brandir une procédure
20:48de destitution
20:49qui n'a aucune chance
20:50d'aboutir,
20:51à part étaler les divisions
20:52de la gauche
20:53et les divisions du Parti Socialiste
20:54qui s'est quand même réuni
20:55pendant trois heures hier
20:56pour pondre un communiqué
20:57pour dire qu'en fait,
20:58ok, ils allaient voter
20:59en bureau de l'Assemblée
21:00mais ils étaient divisés
21:0128 contre 32 pour.
21:02Enfin, c'est assez pathétique
21:03et qu'est-ce qu'on attend
21:04du Parti Socialiste aujourd'hui ?
21:05Mais qu'ils travaillent,
21:06qu'ils pondent des idées,
21:07qu'ils réfléchissent
21:08et qu'ils se mettent
21:09en ordre de marche
21:10pour gouverner un jour.
21:11Pas qu'ils fassent
21:12de l'agitation comme ça
21:13et du spectacle
21:14comme disait Jean-Louis Debré
21:15tout à l'heure
21:16sur le plateau de France Info.
21:17Christophe Jacques Tubisine,
21:18est-ce que ça enlève
21:19un petit peu
21:20au Parti Socialiste
21:21son statut
21:22de parti de gouvernement ?
21:23Moi, je résume
21:24ce que je viens d'entendre
21:25par d'éminents spécialistes
21:26de la gauche.
21:27Donc, la gauche est unie
21:28mais les LFI peuvent pas se voir
21:29entre Ruffin et Mélenchon
21:30et les socialistes non plus.
21:31Vous l'avez dit,
21:32les motions notamment
21:33pour participer
21:34à l'assemblée
21:35de l'Assemblée des Nations Unies
21:37Vous l'avez dit,
21:38les motions notamment
21:39pour participer
21:40pour soutenir ou pas
21:41ou participer à un gouvernement
21:42pour accepter Cazeneuve
21:43sur Premier ministre
21:44c'était 31-28
21:45ou 31-38
21:46je ne sais plus.
21:47Enfin bref, en fait,
21:48la gauche est complètement désunie
21:49et en plus,
21:50elle revendique le pouvoir
21:51avec 180 députés.
21:52C'est quand même extraordinaire
21:53l'histoire qu'on nous raconte
21:54depuis deux mois et demi.
21:55C'est-à-dire qu'il leur manque
21:56100 députés,
21:57ils sont complètement désunis
21:58et pas d'accord entre eux
21:59mais ils veulent quand même
22:00un matignon.
22:01Bonne chance.
22:02Ils sont d'accord sur un programme,
22:03ils se sont mis d'accord
22:04Ils sont minoritaires.
22:05C'est le bloc le plus homogène
22:06parmi les trois blocs.
22:07Ils sont minoritaires,
22:08ils ont 180 députés,
22:09il en faut 200 pour gouverner.
22:10Tous les groupes sont minoritaires.
22:11Il se trouve que le Nouveau Front Populaire
22:12est arrivé en tête,
22:13je ne dis pas qu'il a gagné,
22:14je dis qu'il est arrivé en tête
22:15des élections
22:16suite à un barrage républicain.
22:17Pas du tout une règle démocratique
22:18ni républicaine.
22:19Ah bon ?
22:20Pourtant dans n'importe quelle démocratie
22:21parlementaire,
22:22c'est comme ça que ça se passe.
22:23On verra si Barney y parvient,
22:24je ne suis pas sûr qu'il y parvienne,
22:25je ne dis pas ça du tout,
22:27sa position.
22:28On verra si,
22:29effectivement,
22:30une fois qu'il sera au Parlement,
22:31s'il aura une majorité
22:32ou s'il sera censuré.
22:35Un petit bémol
22:36sur le fait que
22:37ce soit le bloc le plus homogène
22:38ou le bloc le plus opogène,
22:39il est de l'autre côté de l'hémicycle.
22:40C'est le Rassemblement National
22:41et les amis d'Éric Ciotti.
22:42Là, effectivement,
22:43il est homogène
22:44parce qu'il est dirigé
22:45d'une main de fer
22:46par Marine Le Pen
22:47et que personne,
22:48surtout après les déboires
22:49de l'entre-deux-tours
22:50de certains candidats,
22:51personne ne va ruer dans les brancards.
22:52Avec un bémol sur la réforme des retraites,
22:53on ne sait pas ce qu'Éric Ciotti
22:54votera à la bourgation
22:55ou pas à la bourgation.
22:56Pour l'instant,
22:57je n'ai pas senti
22:58de division fondamentale.
22:59Et puis,
23:00vous nous vendez quand même
23:01un petit peu, pardon,
23:02des lendemains qui chantent
23:03en disant que c'est la gauche
23:04la plus unie de l'histoire.
23:05C'est le propre de la gauche.
23:06Comment ?
23:07C'est le propre de la gauche
23:08de vendre des lendemains qui chantent.
23:09Oui, c'est précisément
23:10la raison pour laquelle
23:11j'utilisais cette image.
23:12Mais vous avez quand même eu
23:13des moments dans l'histoire,
23:1497, 81,
23:15je ne me rends pas jusqu'au congrès
23:16de Tours en 1920
23:17où la gauche a été unie
23:18puis désunie.
23:19Là, pardon,
23:20mais il faut quand même rappeler
23:21ce qui s'est passé
23:22dans cette campagne
23:23des législatives.
23:24Et après cette dissolution,
23:25on a assisté à une campagne
23:26des européennes
23:27où la gauche était
23:28violemment fracturée,
23:29où les Insoumis
23:30ont violemment attaqué
23:31Raphaël Glucksmann.
23:32Souvenez-vous de ce 1er mai
23:33à Saint-Étienne
23:34où Raphaël Glucksmann
23:35a dû quitter une manifestation
23:36sous les UE
23:37avec des accusations.
23:38Je crois qu'on l'a traité
23:39de salsionniste et tout ça
23:40parce que la France insoumise
23:41a fait une campagne
23:42exclusivement centrée
23:43sur le conflit entre Israël
23:45Donc c'était l'unique
23:46argument de vente.
23:47Et comme par enchantement,
23:48au jour de la dissolution,
23:49tout simplement parce qu'il y a
23:50ce scrutin uninominal
23:51majoritaire à deux tours
23:52pour les législatives
23:53qui oblige à une alliance
23:54pour avoir des groupes
23:55parlementaires
23:56et pour tenter d'avoir
23:57une majorité,
23:58ils se sont tous mis d'accord
23:59et se sont retrouvés camarades
24:00comme jamais.
24:01Et évitez d'avoir
24:02un extrême droit au pouvoir.
24:03Vous oubliez quand même
24:04l'objectif en cela.
24:05Ça, c'est vrai.
24:06Mais aussi, il faut le dire,
24:07pour avoir des groupes
24:08parlementaires,
24:09pour tenter d'avoir
24:10une majorité.
24:11Et Olivier Faure,
24:12ce qui se passe depuis
24:13le lancement de la NUPES
24:14en 2022,
24:15il a réussi à rétablir
24:16un groupe socialiste.
24:17Alors, à la portion congrue,
24:18certes, par rapport
24:19au quinquennat Hollande
24:20où ils avaient la majorité,
24:21mais à rétablir un groupe
24:22socialiste.
24:23Et il a réussi à le sauver
24:24en 2024 aux dernières élections.
24:26C'est la raison pour laquelle,
24:27et on en revient au point,
24:28c'est la raison pour laquelle
24:29il reste quand même
24:30accroché pour l'instant
24:31à la France insoumise,
24:32considérant que le premier à gauche
24:33qui rompt ce pacte
24:34de la NUPES,
24:37du Front républicain,
24:38le premier,
24:39en paiera le prix,
24:40en paiera les frais.
24:41C'est la raison pour laquelle
24:42il reste pour l'instant
24:43un mariage de raisons
24:44et non pas du tout.
24:45Vous savez très bien
24:46qu'il y a beaucoup de...
24:47Sur le programme,
24:48il y a beaucoup de différences
24:49sur l'international,
24:50sur la fiscalité,
24:51sur les services publics,
24:52et quand même,
24:53c'est quand même pas
24:54une alliance...
24:55Je suis d'accord avec...
24:56Le peuple de gauche
24:57demande l'unité.
24:58Agathe Lambrière.
24:59Emilio Mellet, pardon.
25:00Le peuple de gauche
25:01demande l'unité,
25:02mais il ne veut pas
25:03exactement la même chose.
25:04Il y a différentes sensibilités
25:05à gauche,
25:06et vous savez bien
25:07que s'il n'y avait pas eu
25:08cette dissolution précipitée
25:09pour retrouver son siège,
25:10je n'aurais pas eu
25:11cette alliance-là,
25:12alors que la NUPES était morte,
25:14qu'il y avait eu des divisions
25:15extrêmement profondes,
25:16notamment sur le conflit à Gaza,
25:19et pas seulement,
25:20il y avait aussi
25:21des différences programmatiques
25:22très importantes,
25:23notamment sur les retraites,
25:24sur la vision de l'Europe.
25:25Ils n'étaient d'accord sur rien,
25:26ils ne s'entendaient plus sur rien.
25:27Uniquement pour sauver leur siège,
25:28ils se sont rassemblés
25:29dans cette alliance
25:30au moment de la dissolution,
25:31et vous voyez bien
25:32qu'il n'y a pas que les socialistes
25:33qui sont concernés.
25:34Les écologistes
25:35ont aussi besoin,
25:36dans certaines élections,
25:37des insoumis.
25:38Les communistes
25:39ont aussi besoin,
25:40dans certaines élections,
25:41des insoumis.
25:42Et aujourd'hui,
25:43ils ont tous peur
25:44pour leur avenir politique,
25:45pour leur place,
25:46pour leur siège.
25:47Et donc,
25:48c'est pour ça
25:49qu'ils sont groupés,
25:50parce qu'ils se disent
25:51que tous seuls,
25:52ils ne peuvent pas y arriver.
25:53Et c'est d'ailleurs pour ça
25:54que beaucoup réclament
25:55la proportionnelle,
25:56ce qui permettrait
25:57aux socialistes
25:58peut-être de moins dépendre
25:59des insoumis.
26:00Un dernier mot,
26:01Christophe Jacobzine,
26:02sur l'idée même
26:03de destituer le président
26:04de la République.
26:05Qu'est-ce que ça nous dit
26:06de la période politique
26:07?
26:08C'est vrai qu'on voit
26:09un parti socialiste
26:10qui fait chambre
26:11de validation
26:12au bureau de l'Assemblée.
26:13Est-ce que,
26:14normalement,
26:15au bureau,
26:16on examine quand même
26:17un peu les arguments
26:18évoqués par ceux
26:19qui déposent
26:20cette motion
26:21de sorte de destitution ?
26:22Est-ce que
26:23les arguments sont légitimes ?
26:24À partir du moment
26:25où ils votent oui,
26:26ce qu'ils ont fait,
26:2712 contre 10,
26:28ils légitiment quand même
26:29cette demande
26:30de destitution.
26:31Ce n'est pas
26:32un simple vote formel.
26:33Donc ça,
26:34c'est assez grave.
26:35Et puis,
26:36la destitution
26:37n'aboutira pas.
26:38Mais on voit quand même
26:39qu'il y a à gauche
26:40quelqu'un qui a intérêt
26:41à cette destitution
26:42qui reste un scénario
26:43de politique fiction.
26:44C'est bien sûr
26:45Jean-Luc Mélenchon
26:46qui ne pense qu'à la présidentielle
26:47et qui souhaite se présenter.
26:48De l'autre côté,
26:49Marine Le Pen,
26:50on a compris aussi
26:51qu'elle envisageait
26:52de se présenter,
26:53mais peut-être pas tout de suite.
26:54On a vu qu'il y avait
26:55quand même tout un travail
26:56de nettoyage
26:57de ses candidats
26:58et de son programme
26:59puisque c'est précisément
27:00ce qui l'a empêché
27:01de franchir la dernière marche
27:02et de gagner le deuxième tour
27:03des législatives.
27:04Pour moi,
27:05Jean-Luc Mélenchon,
27:06il a vraiment intérêt
27:07à voir le président destitué.
27:08Mais encore une fois,
27:09ça n'arrivera pas.
27:10Allez les amis,
27:11on se retrouve dans quelques instants.
27:12Il est 20h30,
27:13vous êtes toujours dans Les Informés.
27:19Un point sur l'info Sophie Echelle.
27:21Bonsoir Sophie.
27:22Bonsoir Jean-Rémi,
27:23bonsoir à toutes et à tous.
27:24Au Liban,
27:25les multiples explosions
27:26de beepers
27:27ont fait au moins neuf morts
27:28dont une petite fille de 10 ans.
27:29Le groupe islamiste
27:30utilise ses appareils
27:31de télécommunication
27:32à la place
27:33de son portable.
27:34Plusieurs centaines
27:35de ses membres
27:36ont été blessés
27:37dans différentes régions du pays.
27:38Le Hezbollah dénonce
27:39une agression terroriste
27:40sioniste
27:41et promet de se venger.
27:42Ce soir,
27:43les Etats-Unis assurent
27:44qu'ils n'étaient pas au courant
27:45à l'avance
27:46de cette attaque.
27:47Au procès des viols de Mazan,
27:48dans le Vaucluse,
27:49Dominique Pellicot
27:50demande pardon
27:51à son ancienne épouse
27:52Gisèle Pellicot
27:53qui l'a droguée
27:54aux anxiolytiques
27:55pendant 10 ans
27:56avant de la violer
27:57et de la faire violer
27:58par des dizaines d'hommes.
27:59« Je suis un violeur
28:00dans cette salle »,
28:01affirme le principal accusé
28:02à ce procès
28:03avant d'ajouter
28:04qu'elle ne méritait pas ça.
28:05Et à propos de sa fille,
28:06Caroline,
28:07Dominique Pellicot assure
28:08ne l'avoir jamais touchée
28:09ni droguée
28:10ni violée.
28:11En Espagne,
28:12une touriste allemande
28:13est morte
28:14après avoir été mordu
28:15par un requin
28:16au large de l'archipel
28:17des Canaries
28:18alors qu'elle faisait
28:19du catamaran.
28:20L'une de ses jambes
28:21a été sectionnée.
28:22On ne dénombre
28:23qu'une dizaine
28:24d'attaques mortelles
28:25de requins
28:26chaque année
28:27sur la planète.
28:28Et puis, vous connaissez
28:29ce beau voyage.
28:30La tombe de leur auteur
28:31Joachim Dubélé
28:32a probablement
28:33été retrouvée
28:34lors de fouilles
28:35sur le chantier
28:36de Notre-Dame de Paris.
28:37On sait que c'est là
28:38qu'il a été inhumé
28:39au XVIe siècle
28:40mais on ne savait pas
28:41précisément où.
28:42Des analyses sur des ossements
28:43permettent de dresser
28:44un portrait robot
28:45qui semble bien correspondre
28:46à celui du poète.
28:55Retour sur le plateau
28:56des informés
28:57avec David Robodallone,
28:58chef de la revue
28:59L'Hémicycle.
29:00Emilio Mellet,
29:01journaliste politique
29:02à l'Humanité.
29:03Christophe Jacubizine,
29:04directeur de la rédaction
29:05des Echos.
29:06Et évidemment,
29:07on est ensemble
29:08Agathe Lambré.
29:09Agathe, on semble assister
29:10quand on décrypte
29:11ce qui se passe
29:12dans les coulisses
29:13aux premières frictions
29:14au sommet de l'État.
29:15On s'interroge
29:16en tout cas.
29:17On se pose la question.
29:18Est-ce qu'il y a
29:19des tensions
29:20entre Michel Barnier
29:21et l'ex-majorité présidentielle ?
29:22Ça, ça semble certain.
29:23Il y a déjà
29:24le Modem
29:25qui a mis en garde.
29:26Attention, on ne veut pas
29:28qu'il y ait ce soir
29:29Gabriel Attal
29:30qui menace.
29:31Les macronistes
29:32ne participeront pas
29:33au gouvernement
29:34s'ils n'ont pas
29:35des garanties supplémentaires
29:36sur les hommes
29:37et sur la ligne
29:38de la part du Premier ministre.
29:39Il y a un président
29:40qui ne veut pas
29:41totalement renoncer
29:42à son pouvoir.
29:43Il a encore
29:44désigné hier
29:45un très proche
29:46pour succéder
29:47à Thierry Breton
29:48à Bruxelles.
29:49Et pendant ce temps,
29:50on a un Premier ministre
29:51qui promet au LR
29:52que Matignon sera
29:53leur maison
29:54et qui explique
29:55qu'il n'y aura pas
29:56de domaine réservé
29:57sous-entendu au Président
29:58mais que des domaines
29:59partagés.
30:00Bref,
30:01comment le Président
30:02jauge-t-il
30:03les premiers pas
30:04de son Premier ministre ?
30:05Quel style
30:06veut imprimer,
30:07imposer Michel Barnier ?
30:08Sa stratégie
30:09est-elle la bonne ?
30:10Ces premières frictions
30:11Macron-Barnier
30:12autour de la composition
30:13du gouvernement,
30:14est-ce que c'est scénarisé
30:15vous pensez ?
30:16Ou est-ce qu'il y a vraiment
30:17un petit peu
30:18de friture sur la ligne ?
30:19Je ne sais pas
30:20s'il y a des...
30:21Sur les hommes,
30:22je ne pense pas
30:23qu'il y ait encore
30:24de friture sur la ligne
30:25parce que je crois
30:26en fait de voir
30:27comment Michel Barnier
30:28va se dépatouiller
30:29de cet imbroglio.
30:30Vous venez de le résumer,
30:31Agathe,
30:32c'est Mission Impossible
30:33quand même.
30:34C'est-à-dire que
30:35on a beau trouver
30:36le personnage plutôt
30:37amusant
30:38lors de la passation
30:39de pouvoir
30:40avec Gabriel Attal
30:41où il a donné
30:42une leçon
30:43au jeune Premier ministre
30:44mais quand même
30:45l'équation
30:46elle est toujours aussi impossible
30:47d'ailleurs que si ça avait été
30:48un Premier ministre de gauche.
30:49C'est-à-dire
30:50quelle majorité ?
30:51On le voit avec le débat,
30:52on en parlera plus tard
30:53le débat fiscal
30:54mais surtout
30:55on voit bien
30:56si les LR
30:57qui sont quand même
30:58un petit parti
30:59au Parlement
31:00n'obtient même pas
31:01le soutien
31:02du parti présidentiel
31:03on ne voit pas très bien
31:04comment ils vont gouverner
31:05donc ils cherchent
31:06à la fois l'abstention
31:07du Rassemblement National
31:08pour éviter une motion de censure
31:09et puis
31:10ils sont en train
31:11de donner des gages
31:12à gauche
31:13pour peut-être débaucher
31:14quelques ministres
31:15socialistes
31:16on en avait même parlé
31:17pendant le week-end
31:18de un ou deux ministres communistes
31:19donc franchement
31:20je ne sais pas
31:21s'il marche sur l'eau
31:22Michel Barnier
31:23mais ça va quand même
31:24être très compliqué
31:25pour trouver
31:26une solution politique
31:27pour ce gouvernement
31:28Ce qui est certain
31:29c'est qu'on comprend
31:30que l'Elysée trouve
31:31que la droite
31:32est un peu trop gourmande
31:33et vise des ministères
31:34peut-être un petit peu
31:35trop gros
31:36David Raud, Alan
31:37Oui, alors il y a deux choses
31:38en même temps
31:39dans cette période
31:40de constitution du gouvernement
31:41où il y a
31:42on va dire
31:43une fusion acquisition
31:44ou une joint-venture
31:45comme on dit en économie
31:46entre LR
31:47et les macronistes
31:48c'est un peu normal
31:49qu'il y ait du rapport de force
31:50du bluff
31:51du poker menteur
31:52et du bras de fer
31:53qui cherche
31:54à imposer
31:55ces hommes
31:56à des postes stratégiques
31:57ça c'est normal
31:58il faut le répéter
31:59à nos téléspectateurs
32:00à nos auditeurs
32:01que chacun tire un peu
32:02dans son coin
32:03impose ses conditions
32:04c'est classique
32:05Alors on avait le même jeu
32:06d'ailleurs dans les gouvernements
32:07précédents
32:08entre les différentes
32:09composantes de la majorité
32:10enfin de l'ex-majorité
32:11qui était le modem
32:12horizon d'Edouard Philippe
32:13et les macronistes
32:14pur et dur
32:15canal historique
32:16on va dire
32:17donc là ça se complique
32:18parce que outre
32:19ces trois composantes-là
32:20vous avez les républicains
32:21et que évidemment
32:22c'est difficile
32:23on a parlé de coalitation
32:24en Macroniste
32:25c'est difficile
32:26de qualifier cet état
32:27un petit peu gazeux
32:28du gouvernement
32:29mais évidemment
32:30il y a du rapport de force
32:31pour savoir
32:32qui va occuper
32:33les postes
32:34les plus importants
32:35je pense que
32:36le cas de
32:37Thierry Breton
32:38est très intéressant
32:39parce que
32:40il y a à la fois
32:41les questions de personnes
32:42en envoyant Stéphane Séjourné
32:43il envoie un fidèle
32:44parmi les fidèles
32:45de la première heure
32:46quelqu'un qui a été
32:47le chef du parti
32:48quelqu'un qui a été
32:49son ministre des affaires étrangères
32:51donc c'est un fidèle
32:52qui le place
32:53mais c'est aussi
32:54un poste stratégique
32:55et c'est un message
32:56à Michel Barnier
32:57ex-ministre des affaires étrangères
32:58ex-commissaire européen
32:59à deux reprises
33:00pour dire
33:01ben voilà
33:02quand même
33:03je garde la main
33:04sur cette affaire européenne
33:05vous savez
33:06si vous permettez
33:07cette métaphore
33:08footballistique
33:09dans un match de foot
33:10le premier contact
33:11entre l'attaquant
33:12et le défenseur
33:13est toujours le plus important
33:14parce que c'est lui
33:15qui détermine
33:16la suite du match
33:17c'est exactement ce à quoi
33:18on est en train d'assister
33:19il y a une fixation
33:20pour sa paroisse
33:21et tant d'imposer
33:22ses hommes
33:23à des postes
33:24évidemment clés
33:25c'est marrant
33:26c'est qu'hier
33:27il y a d'abord
33:28Matignon qui a communiqué
33:29via l'AFP
33:30en disant
33:31qu'une décision commune
33:32allait annoncer
33:33le remplaçant
33:34de Thierry Breton
33:35et que quelques instants plus tard
33:36il y a l'Élysée
33:37qui communique tout seul
33:38en disant
33:39c'est le bras droit
33:40du président
33:41depuis 15 ans
33:42qui va y aller
33:43donc double message
33:44un c'est l'Élysée
33:45qui décide
33:46qui occupe ce poste
33:47et deux
33:48l'autre message
33:49de Thierry Breton
33:50réservé du président
33:51dans des plaies
33:52à Michel Barnier
33:53qui avait parlé
33:54de domaines partagés
33:55maintenant pour rebondir
33:56sur les rapports de force
33:57oui c'est le jeu
33:58quand il y a
33:59la constitution
34:00d'un gouvernement
34:01et il ne faut pas oublier
34:02ce qui s'est passé aussi
34:03dans la cour de Matignon
34:04le jour de la passation de pouvoir
34:05entre Michel Barnier
34:06et Gabriel Attal
34:07il y a eu
34:08le premier clash
34:09entre le nouveau monde
34:10et l'ancien monde
34:11il y a eu un discours
34:12très long
34:13de Gabriel Attal
34:14et Michel Barnier
34:15qui l'a
34:16sèchement mouché
34:17ensuite en disant
34:18qu'il avait été
34:19trop long
34:20trop arrogant
34:21trop prétentieux
34:22et qu'il comptait pas
34:23se laisser dicter sa conduite
34:24et qu'il allait
34:25imposer son style à Matignon
34:26je pense que
34:27Gabriel Attal
34:28n'a pas trop digéré
34:29ce moment
34:30et aujourd'hui
34:31ce qui se passe
34:32quand Gabriel Attal
34:33est en train de menacer
34:34ce soir
34:35de ne pas participer
34:36au futur gouvernement
34:37Barnier
34:38s'il n'a pas plus
34:39de garantie
34:40c'est aussi un peu
34:41la petite revanche
34:42de Gabriel Attal
34:43qui met la pression
34:44sur Michel Barnier
34:45et qui lui dit
34:46il montre les muscles
34:47il joue le rapport
34:48de force
34:49et à Emmanuel Macron
34:50je pense qu'il n'a pas
34:51digéré la dissolution
34:52et que c'est aussi
34:53lui qui va embêter
34:54mais je trouve ça
34:55assez savoureux
34:56quand il s'agit
34:57de la gauche
34:58c'est la division ultime
34:59c'est la gauche
35:00la plus désignée
35:01du monde
35:02et là on parle
35:03de friture sur la ligne
35:04en réalité tout ça
35:05c'est qu'une question
35:06de casque
35:07pour une fois
35:08on est d'accord
35:09on n'arrête pas
35:10de dire ici
35:11que la macroniste
35:12se déchire
35:13et que c'est un accélérateur
35:14de la fin du macronisme
35:15de ce qui se passe
35:16en réalité
35:17là on parle
35:18d'une question
35:19de casting
35:20la friture sur la ligne
35:21sur Breton
35:22c'est qu'une question
35:23de personnalité
35:24c'est la même chose
35:25pour le gouvernement
35:26à la fin
35:27la politique qui sera menée
35:28sera prou prou la même
35:29parce qu'Emmanuel Macron
35:30n'a de toute façon
35:31jamais eu envie
35:32de lâcher le manche
35:33et il n'a pas prévu
35:34de le lâcher
35:35avec Barnier
35:36ça tire un peu
35:37Vous ne donnez aucun crédit
35:38au futur gouvernement Barnier
35:39pour l'instant
35:40on ne sait pas
35:41ce qu'il va proposer
35:42Michel Barnier a 50 ans
35:43de vie politique derrière lui
35:44je ne suis pas sûr
35:45Jean-Luc Mélenchon d'aujourd'hui
35:46est-ce que c'est
35:47Jean-Luc Mélenchon
35:48d'il y a 40 ans ?
35:49Certainement pas
35:50Jean-Luc Mélenchon
35:51il était rocardien
35:52il y a 40 ans
35:53Mais quelle obsession
35:54pour Jean-Luc Mélenchon ?
35:55Là où je suis d'accord
35:56avec mon voisin
35:57c'est qu'évidemment
35:58il y a des vraies divisions
35:59à gauche sur le fond
36:00autant là entre LR
36:01et macronistes
36:02les divisions
36:03elles ne sont pas évidentes
36:04si vous regardez le programme
36:05en réalité
36:06sur les gros sujets
36:07les gros dossiers
36:08la fiscalité
36:09la réforme des retraites
36:10ils sont d'accord
36:11l'immigration
36:12ils ne sont pas loin
36:13d'être d'accord
36:14si vous regardez cette métaphore
36:15je vais citer le guépard
36:16Michel Barnier
36:17c'est un peu tout change
36:18pour que rien ne change
36:19en réalité
36:20c'est ma théorie
36:21on a toujours eu
36:22depuis 2017
36:23un gouvernement composé
36:24de macronistes
36:25et de LR
36:26alors les puristes me diront
36:27que ce ne sont pas
36:28des LR canal historique
36:29canal officiel
36:30que ce sont des LR
36:31qui ont quitté le parti
36:32des gens de droite
36:33qui se sont ralliés
36:34à la Macronie
36:35oui
36:36mais enfin pardon
36:37Gérald Darmanin
36:38Bruno Le Maire
36:39Édouard Philippe
36:40Jean Castex
36:41ce n'était pas non plus
36:42des gauchistes
36:43ce n'était pas
36:44de la Sarkozy
36:45et donc aujourd'hui
36:46on a la continuation
36:47de ce casting
36:48de ce mix produit
36:49comme on dit en économie
36:50entre LR
36:51et macronistes
36:52c'est pour ça
36:53que c'est un tout petit peu
36:54artificiel
36:55quand Gabriel Attal
36:56dit on n'a pas assez
36:57de garantie
36:58on veut plus de garantie
36:59la réalité
37:00mais attendez
37:01j'en reviens
37:02à votre question
37:03juste pour finir là dessus
37:04vous posiez la question
37:05de la scénarisation
37:06il y a aussi un intérêt
37:07bien compris
37:08d'Emmanuel Macron
37:09et de Michel Barnier
37:10à scénariser ces désaccords
37:11parce que sinon
37:12on n'a pas le droit
37:13d'être des macronistes
37:14et que donc en réalité
37:15rien ne change
37:16et donc évidemment
37:17il faut le dire
37:18c'est vrai aussi
37:19mais en tout cas
37:20forcément
37:21ils étaient trop d'accord
37:22c'est très louche
37:23mais oui bien sûr
37:24mais simplement
37:25moi je pense
37:26que ce qui est intéressant
37:27c'est une sorte de bascule
37:28c'est qu'on voit
37:29on va en parler
37:30dans quelques minutes
37:31Michel Barnier
37:32qui commence à faire
37:33des annonces
37:34sur la fiscalité
37:35la hausse des impôts
37:36notamment pour les plus riches
37:37et les entreprises
37:38c'est quand même
37:39je comprends que du coup
37:40le parti présidentiel
37:41il se dit
37:42mais attendez
37:43ce n'est pas ce qu'on fait
37:44depuis 7 ans
37:45on fait une politique de l'offre
37:46on a baissé les impôts
37:47et les LR
37:48qui justement
37:49avaient mis comme totem
37:50l'absence de hausse d'impôts
37:51pour séduire peut-être
37:52des ministres
37:53venant de la gauche
37:54agit à front renversé
37:55moi je n'y comprends rien
37:56je ne sais pas
37:57si vous avez compris
37:58quelque chose
37:59mais Barnier
38:00qui distille
38:01depuis quelques jours
38:02on a fait notre une
38:03des échos lundi
38:04là-dessus
38:05l'idée d'augmenter les impôts
38:06c'est quand même
38:07assez lunaire quand même
38:08on va en parler après
38:09mais c'est pour ça
38:10qu'on a besoin
38:11des explications
38:12il y en a un
38:13qui n'est pas très optimiste
38:14en tout cas Jean Rémy
38:15c'est Jean-Louis Debré
38:16que vous receviez tout à l'heure
38:17à 18h30
38:18sur France Info Radio
38:19à 18h30
38:20dans France Info
38:21ce soir décidément
38:22Agathe Lambret
38:23lui n'est pas très optimiste
38:24sur la période
38:25que nous vivons
38:26on rappelle que
38:27Jean-Louis Debré
38:28il est ancien président
38:29de l'Assemblée
38:30on va aller
38:31qu'à un quart
38:32jusqu'au mois de juin
38:33puisque avant le mois de juin
38:35on ne peut pas
38:36constitutionnellement
38:37dissoudre
38:38puis au mois de juin
38:39si ça ne s'est pas amélioré
38:40il y aura une dissolution
38:41Macron dira
38:42c'est le chaos
38:43ou moi
38:44si les Français
38:45ne choisissent pas
38:46Macron
38:47une deuxième fois
38:48alors
38:49on aura
38:50et on ira
38:51je le pense
38:52vers
38:53un départ
38:54forcé
38:55Ambiance
38:56de fin de règne
38:57pour Jean-Louis Debré
38:58est-ce que ce sera
38:59Macron
39:00ou le chaos
39:01Christophe Jacobides ?
39:02C'est vrai que
39:03franchement
39:04depuis
39:05le 7 juillet
39:06on voit mal
39:07quelles solutions
39:08politiques
39:09on peut trouver
39:10donc là on essaye
39:11Casse-Doive
39:12ça aurait pu fonctionner
39:13Labarni
39:14mais
39:15en vérité
39:16ça ne fonctionnera pas
39:17donc peut-être
39:18qu'il y aura
39:19de l'indulgence
39:20du Rassemblement National
39:21pour le premier budget
39:22mais ça ira pas vraiment au-delà
39:23ça ne peut pas aller au-delà
39:24donc oui
39:25je pense que
39:26le pari de Macron
39:27j'ai parlé récemment
39:28à un de ses conseillers
39:29c'est que
39:30finalement la poutre
39:31finisse par travailler
39:32elle n'a pas travaillé
39:33entre 2022 et 2024
39:34et là
39:35face à ce chaos potentiel
39:36elle travaille davantage
39:37mais en tout cas
39:38c'est encore
39:39le rêve qui le caresse
39:40Emilio
39:41vous entendiez
39:42Jean-Louis Debré
39:43qui finalement
39:44porte un regard
39:45extrêmement négatif
39:46et très critique
39:47ça vous parle ça ?
39:48Même plutôt lucide
39:49en réalité
39:50parce qu'on est dans
39:51une crise politique
39:52ce n'est même pas
39:53une crise institutionnelle
39:54je ne vois pas
39:55quel autre régime
39:56de toute façon
39:57pourrait régler
39:58la crise qu'on a aujourd'hui
39:59c'est un problème politique
40:00qu'Emmanuel Macron
40:01a déclenché lui-même
40:02il s'est lui-même
40:03mis dans la mouise
40:04et donc la seule solution
40:05pour en sortir
40:06c'est de gagner
40:07soit de remettre
40:08sa démission
40:09mais dans ce cas-là
40:10c'est peut-être précipiter
40:11l'arrivée au pouvoir
40:12de l'extrême droite
40:13et en tout cas
40:14ces deux solutions
40:15ne semblent d'après
40:16ce qui est filtre de l'Elysée
40:17envisager sérieusement
40:18par le Président
40:19maintenant c'est sûr
40:20qu'on peut avoir
40:21un scénario façon
40:224ème République
40:23où je rappelle
40:24les gouvernements
40:25en moyenne
40:26duraient 7 mois
40:27on a eu 22 gouvernements
40:28en 12 ans
40:29si ma mémoire est bonne
40:30et donc là
40:31on peut avoir tout à fait
40:323 motions de censure
40:33avec 3 premiers ministres
40:34et effectivement
40:35la poutre qui travaille
40:36vous avez vu qu'à chaque fois
40:37ça prend 3 mois
40:38pour former un gouvernement
40:39donc finalement
40:40on peut y arriver
40:41jusqu'au jour 1
40:42sur la poutre qui travaille
40:43on a l'impression
40:44que la poutre
40:45elle travaille maintenant
40:46dans l'autre sens
40:47c'est-à-dire qu'elle travaille
40:48pour finalement
40:49en finir avec cette
40:50ex-majorité macroniste
40:51regardez finalement
40:52tout ce dont on parle
40:53depuis tout à l'heure
40:54c'est la façon
40:55dont les ex-macronistes
40:56vont se positionner
40:57par rapport à Barnier
40:58le problème
40:59c'est que la macronie
41:00qu'est-ce que c'est ?
41:01c'est un parti
41:02qui tient par et pour
41:03Emmanuel Macron
41:05mais qui aujourd'hui
41:06vous posez la question
41:07à Gatte-Lambrey
41:08de la fin de règne
41:09la fin de règne
41:10elle a été actée
41:11depuis le 7 juillet
41:12le deuxième tour des législatives
41:13et donc évidemment
41:14chacun reprend ses petits
41:15Edouard Philippe annonce
41:16qu'il est prêt
41:17pour une élection présidentielle
41:18anticipée
41:19Gabriel Attal
41:20fait une déclaration
41:21de politique générale
41:22vous en parliez tout à l'heure
41:23au moment où il passe
41:24les clés de Matignon
41:25à Michel Barnier
41:26lequel il n'a pas vraiment apprécié
41:27et en réalité
41:28aujourd'hui
41:29les macronistes
41:30ils ne savent plus
41:31où ils habitent
41:32vous avez la droite
41:33général Darmanin
41:34Sébastien Lecornu
41:35bref
41:36tous ceux qui viennent de LR
41:37et de l'autre côté
41:38la gauche du parti
41:39qu'on n'entend pas trop
41:40mais qu'on va bien sûr entendre
41:41à partir du moment
41:42où Dieu va se durcir
41:43qui dit
41:44nous on n'a plus rien à faire là-dedans
41:45donc en fait
41:46la poutre elle travaille
41:47pour détruire
41:48ce qui reste de la Macron
41:49exactement
41:50c'est un accélérateur
41:51de dissolution du macronisme
41:52ce qui se passe en ce moment
41:53et c'est très marrant
41:54parce qu'on a à la fois
41:55en tant que journaliste politique
41:56des échos de députés
41:57ou d'anciens ministres
41:58qui sont très contents
41:59que ce soit Michel Barnier
42:00et de l'autre
42:01on a cette déclaration
42:02de Tony Truante
42:03de Gabriel Attal
42:04dans la presse
42:05qui dit
42:06on n'est pas sûr de participer
42:07mais au même moment
42:08il y a les troupes de Gabriel Attal
42:09certaines qui essayent
42:10de se placer
42:11pour participer
42:12donc c'est
42:13la clarification
42:14cette espèce de
42:15en même temps
42:16qu'on ne comprenait pas très bien
42:17finalement
42:18est en train
42:19un petit peu
42:20de voler en éclat
42:21Allez les informés
42:22Agathe, David, Emilio, Christophe
42:23on se retrouve dans un instant
42:24pour l'heure
42:25il est 20h45
42:26c'est l'heure du fil info
42:27on retrouve évidemment
42:28Emmanuel Langlois
42:30Les viticulteurs
42:31producteurs de cognac
42:32en Charente
42:33étaient dans la rue
42:34aujourd'hui
42:35ils ont manifesté
42:36ce mardi
42:37leur mécontentement
42:38contre les taxations chinoises
42:39avec l'espoir
42:40que leur message d'alerte
42:41soit entendu
42:42par le nouveau Premier ministre
42:43Michel Barnier
42:44A l'étranger
42:45au Liban
42:46ce sont 8 membres
42:47du Hezbollah libanais
42:48qui ont été tués
42:49et près de 2750
42:50blessés
42:51dans la banlieue
42:52de Beyrouth
42:53dans l'explosion
42:54quasi simultanée
42:55de leurs bipers
42:56ces petits boîtiers
42:57rudimentaires
42:58ont réussi
42:59de recevoir
43:00des messages
43:01ou des alertes sonores
43:02selon le ministre
43:03de la santé
43:04le Hezbollah
43:05qui accuse
43:06ce soir Israël
43:07ces explosions simultanées
43:08ont aussi fait
43:09plusieurs blessés
43:10en Syrie
43:11Au Portugal
43:12maintenant
43:13le bilan est lourd
43:14après les incendies
43:15qui sévissent
43:16depuis plusieurs jours
43:17dans le nord du pays
43:183 pompiers ont péri
43:19ce mardi
43:20lorsque leur véhicule
43:21s'est retrouvé piégé
43:22par les flammes
43:23par un feu de forêt
43:24dans la région de Viseu
43:25portant à 7 décès
43:26le nombre de victimes
43:27en France s'envoie
43:28de Canadair
43:29en renfort
43:30et puis la Ligue
43:31des champions de football
43:32nouveau format
43:33le début de ce soir
43:34pour la première fois
43:354 clubs français
43:36sont engagés
43:37c'est Lille
43:38qui ouvre le bal
43:39de cette première journée
43:40de la phase 2 Ligue
43:41contre le Sporting Portugal
43:42ce sera à 21h
43:43à Lisbonne
43:44en attendant
43:45Paris Saint-Germain
43:46Géronne
43:47ou encore
43:48Manchester City
43:49contre l'intern Milan
43:50ce sera demain
43:51mercredi
43:5720h21
43:58les informés
43:59Agathe Lambret
44:00Jean-Rémi Baudot
44:01La dernière partie
44:02de ces informés
44:03avec Christophe Jacquubisin
44:04directeur de la rédaction
44:05des Echos
44:06Emilio Mellet
44:07journaliste politique
44:08à l'Humanité
44:09David Rebaudallon
44:10rédacteur en chef
44:11de la revue
44:12L'Hémicycle
44:13on va parler
44:14gros sous
44:15avec deux députés
44:16qui étaient un petit peu
44:17un petit peu
44:18un petit peu agacés
44:19cet après-midi
44:20du côté de Matignon
44:21oui alors que le budget
44:222025
44:23est retardé
44:24donc il devait être déposé
44:25à l'Assemblée
44:26le 1er octobre
44:27finalement il le sera
44:28le 9 octobre
44:29donc 8 jours plus tard
44:30et bien
44:31le président
44:32et le rapporteur général
44:33de la commission des finances
44:34de l'Assemblée
44:35sont venus
44:36réclamer
44:37à Matignon
44:38ce matin
44:39des documents
44:40des documents qui fixent
44:41les crédits
44:42pour les différents ministères
44:43mais et bien
44:44ils sont repartis
44:45les mains vides
44:46Matignon leur a
44:47claqué la porte au nez
44:48écoutez
44:49Éric Ocrel
44:50président insoumis
44:51de la commission des finances
44:52nous ressortons
44:53aujourd'hui
44:54100 documents
44:55pour les premiers ministres
44:56documents
44:57que nous devrions avoir
44:58au moins en résumé
44:59mais quand même
45:00en résumé détaillé
45:01depuis maintenant 2 mois
45:02on est en colère
45:03voilà
45:04et on est inquiet
45:05par cette dérive
45:06antidémocratique
45:07et en tout cas
45:08contraire
45:09aux droits du Parlement
45:10alors en tout cas
45:11si Éric Ocrel
45:12est encore à l'air
45:13Michel Barnier
45:14lui a montré
45:15qu'il n'était pas homme
45:16à répondre
45:17aux injonctions
45:18est-ce que c'est un manque
45:19de respect
45:20des droits du Parlement
45:21est-ce que le premier ministre
45:22peut se permettre
45:23de se donner plus de temps
45:24sur le budget
45:25est-ce que
45:26Michel Barnier
45:27veut tout simplement
45:28imposer sa patte
45:29pour faire quoi
45:30est-ce qu'il y aura
45:31des hausses d'impôts
45:32et finalement
45:33est-ce que c'est antidémocratique
45:34comme le dit Éric Ocrel
45:35David Robodallone
45:36alors Éric Ocrel
45:37il est dans son rôle
45:38c'est de bonne guerre
45:39il fait un coup médiatique
45:40il sort en matinion
45:41pour essayer de récupérer
45:42ses documents budgétaires
45:43évidemment il était évident
45:44enfin il était évident
45:45qu'il ne les aurait pas
45:46il le savait en y allant
45:47oui maintenant
45:48c'est un coup politique
45:49maintenant ce que ça démontre
45:50c'est surtout
45:51le grand bazar
45:52politique et budgétaire
45:53ça rejoint notre débat
45:54précédent
45:55dans lequel Emmanuel Macron
45:56sous couvert de clarifications
45:57a plongé l'exécutif
45:58parce que je rappelle
45:59que ce n'est pas seulement
46:00une semaine de retard
46:01qu'on a mais en réalité
46:02c'est deux mois
46:03les lettres de cadrage
46:04je crois qu'elles devaient
46:05être transmises
46:06le 15 juillet
46:07c'est-à-dire il y a deux mois
46:08donc en réalité
46:09qu'on prenne une semaine de plus
46:10ça ne me semble pas scandaleux
46:11que Michel Barnier
46:12qui n'a pas de ministre
46:13de l'économie
46:14faut-il le rappeler
46:15ni le ministre du budget
46:16prennent un peu de temps
46:17je trouve ça à peu près normal
46:18maintenant effectivement
46:19le débat budgétaire
46:20il est extrêmement encadré
46:21tout simplement pour éviter
46:22le bricolage
46:23en cas de non-vote du budget
46:25comme c'était le cas
46:26sous la quatrième république
46:27et puis pour éviter
46:28que les parlementaires
46:29n'examinent pas ce budget
46:30je crois qu'il y a
46:3160 jours d'examen obligatoire
46:32ce qui est normal
46:3370
46:3470 jours
46:35obligatoires
46:36donc c'est normal
46:37que pour le coup
46:38il sacrifie à cette tradition
46:39et à cette règle
46:40maintenant
46:41on peut comprendre
46:42que vu la situation
46:43et tout ce qu'on vient d'évoquer
46:44il n'y a pas de budget
46:45qui soit prêt
46:46et pas de lettres de cadrage
46:47Christophe Jacobisin
46:48d'abord on est encore
46:49dans les clous
46:50je ne dis pas que c'est
46:51très glorieux
46:52mais normalement
46:53c'est à partir du 1er octobre
46:54la discussion à l'Assemblée
46:55et au Sénat
46:56et on doit voter le budget
46:572025
46:58avant le 31 décembre
46:59et si on ne le vote pas
47:00après c'est reconduit
47:01par 12ème
47:02mais donc on est
47:03dans les délais
47:04maintenant qu'il n'y a rien trouvé
47:05c'est normal
47:06il n'y a rien à trouver
47:07effectivement
47:08il y avait des lettres de cadrage
47:09elles ont été envoyées
47:10d'ailleurs aux différents ministères
47:11on a d'ailleurs vu
47:12on a fait beaucoup d'articles
47:13dans les échos
47:14sur les conséquences
47:15sur la politique de l'environnement
47:16sur la politique du logement
47:18du précédent gouvernement
47:19il faut bien que Michel Barnier
47:20fasse un nouveau budget
47:21sinon ça ne sert à rien
47:22d'être Premier ministre
47:23donc effectivement
47:24il y aura du retard
47:25il n'y a pas encore de retard
47:26mais il y aura du retard
47:27parce que le 1er octobre déjà
47:28on voit bien qu'ils vont
47:29essayer de grappiller
47:30quelques jours
47:31pour pouvoir ouvrir
47:32le débat budgétaire
47:33et permettre aux parlementaires
47:34d'étudier ces documents
47:35donc ils ne vont rien trouver
47:36demain
47:37c'est une petite promenade
47:38en fait
47:39ils se prennent dans Paris
47:40demain ils iront à Bercy
47:41pour faire la même demande
47:42voilà
47:43là ils pourront ouvrir
47:44les tiroirs de Bercy
47:45il y a plein de propositions
47:46justement dans les tiroirs
47:47Emilio Mellet
47:48il y a quand même un petit truc
47:49qui s'appelle la constitution
47:50désolé de le rappeler
47:51mais c'est une prérogative
47:52du rapporteur général du budget
47:53Charles de Courson
47:54qu'on ne peut pas taxer de gauchisme
47:55et d'Eric Coquerel
47:56président de la commission des finances
47:57on peut taxer de gauchisme ?
47:58ça va vous appartient
47:59en tout cas
48:00ils sont tous les deux
48:01en croisade contre l'exécutif
48:02en tout cas
48:03ils sont tous les deux en croisade
48:04tous les deux d'accord
48:05sur la pratique institutionnelle
48:06et le non-respect
48:07du haut parlement
48:08vous évoquez les lettres de cadrage
48:09envoyées par Gabriel Attal
48:10même ça
48:11ils n'ont pas pu
48:13ils n'ont pas pu avoir accès
48:14ce qui pose quand même
48:15une question démocratique
48:16le parlement
48:17il n'y a peut-être pas Michel Barnier
48:18il faut peut-être aller voir Bercy
48:19je ne sais pas
48:20mais Bercy a refusé
48:21il paraît que Gabriel Attal
48:22a vidé son bureau
48:23mais Michel Barnier
48:24a dit qu'il n'y avait plus rien
48:25dans le bureau
48:26donc peut-être que les lettres de cadrage
48:27sont parties à la poubelle
48:28on a un état
48:29je pense qu'on a un état
48:30suffisamment conséquent
48:31pour pouvoir retrouver
48:32quelques feuilles de papier
48:33mais en tout cas
48:34le budget préparé
48:35par le gouvernement
48:36des missionnaires
48:37qui prévoyait
48:38donc une reprise
48:39du budget
48:40le budget
48:41qui prévoyait
48:42donc une reconduction
48:43du budget
48:44c'est-à-dire
48:45donc une baisse
48:46de financement
48:47à cause de l'inflation
48:48c'est quand même
48:49un vrai souci
48:50démocratique
48:51que le parlement
48:52ne puisse pas examiner
48:53alors au-delà du théâtre
48:54de ce matin
48:55de ce que d'ailleurs
48:56Jean-Louis Debré lui-même
48:57parlait de décriver
48:58comme du théâtre
48:59il y aura des hausses d'impôts
49:00Agathe
49:01c'est en tout cas
49:02ce qui se murmure
49:03notamment dans le Parisien
49:04c'est ce que dit
49:05le Parisien
49:06alors Matignon ne confirme pas
49:07mais tout en répétant
49:08que la ligne
49:09c'est plus de justice fiscale
49:11donc je ne sais pas
49:12ce que ça veut dire
49:13plus de justice fiscale
49:14si ce n'est potentiellement
49:15augmenter
49:16certains prélèvements
49:17et ce qui est intéressant
49:18c'est qu'Eric Coquerel
49:19il essaye de démontrer
49:20depuis la nomination
49:21de Michel Barnier
49:22que Michel Barnier
49:23va poursuivre
49:24la politique
49:25d'Emmanuel Macron
49:26et ce qu'on parlait
49:27tout à l'heure
49:28du bras de fer
49:29entre la Macronie
49:30et Michel Barnier
49:31là c'était
49:32le bras de fer
49:33entre Matignon
49:34et le parlement
49:35et je trouve
49:36que c'est assez passionnant
49:37et que Michel Barnier
49:38a vraiment montré
49:39qu'il ne voulait pas
49:40se laisser faire
49:41en assumant
49:42de fermer la porte
49:43et de ne pas répondre
49:44aux injonctions
49:45du président
49:46de la commission des finances
49:47il fallait quand même le faire
49:48alors qu'il n'est déjà
49:49pas dans les temps
49:50et pourquoi il fait ça
49:51certainement aussi
49:52pour pouvoir imprimer
49:53son style
49:54et pour pouvoir définir
49:55cette justice fiscale
49:56à laquelle il est
49:57en train de réfléchir
49:58parce que c'est quand même
49:59très compliqué
50:00dans le contexte
50:01déjà c'est compliqué
50:02d'augmenter les impôts
50:03quand on est un
50:04premier ministre de droite
50:05et qu'on a un président
50:06qui s'appelle
50:07Emmanuel Macron
50:08et pour la droite
50:09c'est pas de hausse
50:10d'impôts
50:11et forcément
50:12si on augmente
50:13les impôts
50:14on fait des mécontents
50:15donc il faut réfléchir
50:16peut-être qu'il est aussi
50:17en train d'essayer
50:18de réfléchir
50:19au bon dosage
50:20contrairement à ce que pense
50:21Eric Lecresne
50:22ce qui est certain
50:23c'est qu'on y va tout droit
50:24dans ces hausses d'impôts
50:25Christophe Jacques-Cubisine
50:26pour les plus riches
50:27et pour les entreprises
50:28en tout cas ce qui est vrai
50:29c'est que c'est quand même
50:30une des premières phrases
50:31prononcées par Michel Barnier
50:32c'était sur le plateau TF1
50:33où il a parlé de justice fiscale
50:34c'est vrai que je pense
50:35que Agathe vous avez raison
50:36je pense que de toute façon
50:37Michel Barnier va devoir
50:38se démarquer du macronisme
50:39de quelle manière
50:40je ne pensais pas
50:41qu'il se démarquerait
50:42par la gauche
50:43c'est-à-dire en taxant
50:44davantage les français
50:45mais peut-être
50:46qu'il teste aussi
50:47et encore une fois
50:48je pense qu'on est
50:49attention
50:50on est dans
50:51la constitution du gouvernement
50:52donc il est en train de voir
50:53si une mesure fiscale
50:54peut permettre
50:55à des ministres
50:56venus de la gauche
50:57de le rejoindre
50:58donc en fait là
50:59on est vraiment
51:00dans la tractation
51:01sauf que s'il donne
51:02un peu trop à la gauche
51:03évidemment il va perdre
51:04peut-être les macronistes
51:05mais peut-être même aussi
51:06certains à l'air
51:07donc là voilà
51:08c'est le flou artistique
51:09de Michel Barnier
51:10sur son programme économique
51:11et pourquoi la gauche
51:12n'irait pas alors
51:13dans ce gouvernement
51:14s'il y a des hausses d'impôts
51:15Emilio par exemple ?
51:16ça il faudra leur poser
51:17la question
51:18mais en tout cas
51:19je note que
51:20nous sommes à nouveau d'accord
51:21il se passe des trucs
51:22pour informer
51:23l'humanité
51:24et d'accord avec les échos
51:25et attendez que je vous vendre
51:26la une de demain
51:27de l'humanité
51:28vous allez comprendre
51:29mais oui
51:30il y a un jeu de tractation
51:31il essaie de faire
51:32des débauchées
51:33il essaie de faire
51:34des débauchages individuels
51:35parce qu'il a bien compris
51:36qu'il ne pouvait pas
51:37s'afficher comme Premier ministre
51:38de la coalition débattue
51:39donc il avait besoin
51:40quand même de donner des gages
51:41à l'électorat
51:42en allant débaucher
51:43on parle de Manuel Valls
51:44on parle de Ségolène Royale
51:45on a vu quelques noms aussi
51:46Philippe Brun aurait refusé
51:47Ségolène Royale
51:48est prête à tout accepter
51:49le socialiste Ségolène Royale
51:50est toujours prêt à tout accepter
51:51mais je vous rappelle
51:52que ce sont des simples rumeurs
51:53pour le moment
51:54et puis je me suis replongé
51:55dans le programme
51:56de Michel Barnier
51:57lors de la primaire LR
51:58de 2021
52:00il voulait réduire la fiscalité
52:01et notamment les impôts de production
52:02de 10 milliards
52:03a priori
52:04l'augmentation des impôts
52:05ce n'est pas son logiciel politique
52:06c'était un campagneur des milieux
52:07non mais en tout cas
52:08il y a une vraie
52:09c'était une vraie surprise
52:10d'entendre cette phrase
52:11de Michel Barnier
52:12parce que s'il y a
52:13un totem absolu
52:14en Macronie
52:15et chez LR
52:16s'il y avait bien une question
52:17sur laquelle ils étaient
52:18absolument d'accord
52:19c'est celle-là
52:20je veux dire Emmanuel Macron
52:21depuis 2017
52:22c'est vraiment le tabou intégral
52:23LR évidemment
52:24là-dessus
52:25et donc en réalité
52:26qu'est-ce qui se passe ?
52:27on a quand même un déficit
52:28je note qu'en général
52:29vous savez il y a un gouvernement
52:30qui arrive
52:31un ministre des Finances
52:32il ouvre les tiroirs à Bercy
52:33il dit oh bah la situation
52:34est catastrophique
52:35encore pire que prévu
52:36j'ouvre un audit
52:37pour accuser
52:38mettre en accusation
52:39le gouvernement président
52:40là on est au courant
52:41on est au courant non ?
52:42mais là c'est surtout
52:43Bruno Le Maire
52:44qui était pendant 7 ans à Bercy
52:45qui une semaine avant de partir
52:46nous a expliqué
52:47qu'en fait le déficit
52:48était bien pire que prévu
52:49et qu'il allait atteindre
52:50vraisemblablement 6%
52:51l'année prochaine
52:52donc bon
52:53là ça a enlevé évidemment
52:54une épine du pied
52:55de Michel Barnier
52:56maintenant il a 3 options
52:58soit il coupe
52:59dans les dépenses publiques
53:00et là c'est un peu compliqué
53:01puisque effectivement
53:02vous le disiez Christophe
53:03on est dans un moment
53:04où il s'agit de
53:05jouer un peu de flûte
53:06pour attirer
53:07les serpents
53:08faire le charmeur de serpents
53:09et attirer des ministres de gauche
53:10soit évidemment
53:11on fait des annonces
53:12sur le plan fiscal
53:13mais vous imaginez évidemment
53:14que Michel Barnier
53:15jamais ne rétablira
53:16l'ISF
53:17jamais ne touchera
53:18à la flat tax
53:19et donc je demande
53:20à voir dans le détail
53:21quelles sont ses mesures fiscales
53:22et quelles sont ses hausses d'impôts
53:23c'est peut-être la preuve
53:24en tout cas que la ligne
53:25le dogme
53:26d'Emmanuel Macron
53:27et de Bruno Le Maire
53:28n'était pas tenable
53:29et d'ailleurs en coulisses
53:30c'est ce que quand même
53:31tout le monde disait
53:32ces derniers mois
53:33à un moment
53:34on ne va pas pouvoir y échapper
53:35il va falloir augmenter
53:36certains prélèvements
53:37et d'ailleurs
53:38les macronistes
53:39aujourd'hui
53:40quand on parle avec eux
53:41ils ne disent pas
53:42qu'ils sont fermés
53:43à toutes hausses d'impôts
53:44ils disent la question
53:45c'est de savoir
53:46qui ont taxé précisément
53:47attention parce que
53:48là je ne vais pas être d'accord
53:49mais pour le coup
53:50les baisses d'impôts
53:51notamment la flat tax
53:52ont montré leur efficacité
53:53notamment France Stratégie
53:54et la Cité du Montaigne
53:55ont montré que
53:56les recettes de l'Etat
53:57ont augmenté
53:58en baissant la flat tax
53:59parce qu'on a créé de la richesse
54:00donc augmenter
54:01par exemple la flat tax
54:02c'est sans doute
54:03baisser les recettes de l'Etat
54:04donc c'est un peu
54:05c'est contre-intuitif
54:06mais c'est comme ça
54:07Oui en fait
54:08c'est deux mondes
54:09deux visions qui s'opposent
54:10et la politique de l'offre
54:11a quand même
54:12permis aussi
54:13de créer plus d'emplois
54:14en France
54:15mais aujourd'hui
54:16il n'y a pas vraiment
54:17de juste milieu
54:18ce sera peut-être
54:19Michel Barnier
54:20mais ce que certains redoutent
54:21en ce moment
54:22c'est que comme
54:23Michel Barnier
54:24risque de braquer sa droite
54:25certains redoutent que
54:26et bien
54:27par conséquence
54:28il soit très très ferme
54:29sur le régalien
54:30sur l'immigration
54:31donc ça inquiète aussi
54:32parce qu'on se dit
54:33et à quel sens
54:34on va être mangé
54:35sur le régalien
54:36sur l'immigration
54:37peut-être qu'il devra être
54:38encore plus dur du coup
54:39pour justifier
54:40cette justice fiscale
54:41Une autre forme
54:42en même temps
54:43dans le barnierisme
54:44c'est peut-être ça
54:45qu'on va découvrir
54:46Merci beaucoup
54:47chers informés
54:48on va faire un tour
54:49des différentes
54:50Une de demain
54:51Christophe Jacuby
54:52directeur de la rédaction
54:54parce qu'évidemment
54:55on va parler
54:56d'un rapport
54:57de deux rapports
54:58sur comment on augmente
54:59le salaire réel
55:00comment on redéfinit
55:01en fait
55:02les baisses de cotisations sociales
55:03vous savez qu'il y a
55:04une trappe à liquidité
55:05dans laquelle
55:06sont nombreux français
55:07il y a 17% des français
55:08qui sont au SMIC
55:09et pour les augmenter
55:10par exemple de 100 euros
55:11parfois il faut débourser
55:12jusqu'à 300 ou 400 euros
55:13pour une entreprise
55:14le rapport propose
55:15de moduler
55:16les baisses de cotisations
55:17pour augmenter
55:18les salaires
55:19des classes intermédiaires
55:20Christophe Jacuby
55:21les échos
55:22l'humanité
55:23on a presque un duel
55:24les échos
55:25l'humanité
55:26c'est un retour
55:27sur la fête de l'humanité
55:28et le duel au sommet
55:29entre Sophie Binet
55:30et Patrick Martin
55:31qui a eu lieu
55:32chez nous ce week-end
55:33la CGT
55:34contre le MEDEF
55:35à retrouver demain
55:36dans les kiosques
55:37et David Revaud
55:38d'Allen
55:39rédacteur en chef
55:40de la revue L'Hémicycle
55:41qui sort dans 15 jours
55:42est-ce qu'on sait déjà
55:43ce qu'il y aura à la Une ?
55:44Alors on s'est interrogé
55:45sur la permanence
55:46de la constitution
55:47de la 5ème République
55:48est-ce qu'il faut en finir
55:49avec la 5ème
55:50puisque évidemment
55:51c'est une question
55:52ingouvernable
55:53c'est une vraie question
55:54nous avons la poser
55:55à des constitutionnalistes
55:56des historiens et des politistes
55:57A lire donc dans L'Hémicycle
55:58merci beaucoup
55:59à tous les trois
56:00Agathe on se retrouve demain
56:01pour un nouvel épisode
56:02de C'est Informé
56:03à 20h
56:04les informés qui reviennent
56:05demain matin
56:06à 9h
56:07avec Saliha Braklia
56:08et évidemment Renaud Delis