• il y a 2 mois

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00:00Générique
00:1020h21, les informés, Agathe Lambret, Jean-Rémi Baudot.
00:15Bonsoir à tous, bienvenue dans les informés du soir, votre rendez-vous de décryptage,
00:20et de débat autour de l'actualité sur France Info, la radio et le Canal 27 de la TNT.
00:27Bonsoir Agathe Lambret.
00:28Bonsoir.
00:30Est-ce la fin du feuilleton ?
00:31Michel Barnier est en ce moment à l'Elysée pour proposer au Président un nouveau gouvernement,
00:37conséquence d'une ultime réunion cruciale.
00:40Le Premier ministre a réuni tout le monde autour de la table et sifflé la fin de la récré.
00:45Semble-t-il l'ex-majorité présidentielle obtiendrait dix ministères régaliens.
00:49La droite, trois.
00:51Que s'est-il passé en coulisses ?
00:53Tous les groupes politiques sont-ils satisfaits ?
00:56Quelles sont les chances de cette coalition assez monochrome de durer ?
01:01Des attaques dignes de la série Fauda.
01:03C'est encore choc-tension, même panique au Liban après les multiples explosions sur des Bippers puis des Toki-Boki du Hezbollah.
01:10Son chef Hassan Nasrallah accuse Israël d'avoir franchi toutes les lignes rouges et promet un châtiment terrible.
01:17Emmanuel Macron appelle les partis à éviter la guerre.
01:20Israël s'apprête-t-il à lancer une attaque plus vaste et plus frontale ?
01:24Quelle sera la riposte sur ce sujet ?
01:26L'éclairage de David Rigolé-Rose, chercheur attaché à l'Institut français d'analyse stratégique.
01:31Et pour en parler, ce soir, on est entouré de nos informés.
01:34Mickaël Darmon, éditorialiste politique à E24 News.
01:38Vous avez écrit récemment Le Pape et La Matriarche aux éditions passées composées.
01:43Etienne Girard, rédacteur en chef du service Société Aliexpress, auteur du Parrain aux éditions du Seuil.
01:49Enquête sur Nicolas Sarkozy avec Laurent Valdiguier.
01:52François Miguet, grand reporter au service Économie du Point.
01:55Merci d'être là ce soir.
01:56Et Fabrice Vesser-Renon, rédacteur en chef du groupe Ebra, les journaux de l'Est de la France.
02:02Merci à tous les quatre d'être avec nous ce soir dans Les Informés.
02:05Les Informés, c'est parti !
02:09Et Agathe, ça y est, on est presque sur le point d'avoir la composition de ce nouveau gouvernement barnier.
02:15En tout cas, ça fait quelques minutes que le Premier ministre est arrivé à l'Elysée
02:19et qu'il est en train de discuter avec le Président d'un nouveau gouvernement.
02:23Michel Barnier est venu avec sa liste à l'issue de ce que Matignon présentait
02:28comme une ultime réunion pour mettre tout le monde d'accord.
02:31C'est qu'hier, les macronistes menaçaient de ne pas participer.
02:35Ils trouvaient aussi les républicains trop gourmands.
02:37Mais ce soir, semble-t-il, c'est réglé.
02:40Écoutez Priska Thévenot, porte-parole des missionnaires.
02:43Je pense qu'il est important dans une coalition de respecter les équilibres des uns et des autres
02:47au regard des poids des uns et des autres.
02:49Et là, nous arrivons sur une démarche où il n'y a pas un bloc politique qui écrase les autres.
02:54Concrètement, vous nous confirmez que ce sera donc une équipe paritaire
02:57avec 16 ministres de plein exercice, dont 7 ministres ensemble,
03:02deux modèmes, un horizon.
03:03Ça fait un quota de 10 ministres pour l'ex-majorité présidentielle
03:07et en face, 3 ministres pour les républicains.
03:10Ça, vous trouvez que c'est équitable ? Vous trouvez que c'est équilibré ?
03:13Je ne sais pas. Je pense qu'il faut se rapporter aussi aux poids politiques des uns et des autres.
03:16Notamment numériquement, mathématiquement au sein de l'Assemblée nationale.
03:20Je pense que nous sommes dans une démarche d'équilibre global.
03:24Et c'est ça qui est important aussi. On n'est pas en train simplement de se compter.
03:28C'était sur France Info tout à l'heure.
03:30Les macronistes ont-ils raison d'être apaisés ?
03:32Et les LR comptent-ils obtenus ?
03:34Qu'est-ce qu'il s'est joué précisément ? Est-ce la fin d'un trop long feuilleton ?
03:38Alors, on parle déjà des nombres. 38 ministres, dont 16 de plein exercice.
03:42Michael Dermont, vous qui connaissez les coulisses de toutes ces nominations
03:47et de nombreux gouvernements par le passé.
03:49Est-ce qu'on est dans la moyenne 38 ministres, 16 de plein exercice ?
03:53On est totalement dans la norme de la Ve République.
03:55Pour un Premier ministre Michel Barnier qui avait annoncé sur le perron
03:58lors de son arrivée qu'il y aurait des changements et des ruptures.
04:01Là, pour le coup, on est d'abord dans la continuité numérique.
04:0438 ministres, 16 de plein exercice. On est dans cette norme-là.
04:08Et puis, la scénographie de ce soir nous remet, au fond, dans la norme.
04:12C'est-à-dire, le Premier ministre a une liste de propositions.
04:15Il va la faire valider chez le Président de la République.
04:18Jusqu'à présent, on était dans l'anormalité.
04:20C'est-à-dire, il fallait trouver l'équilibre.
04:22Il fallait trouver une majorité sans majorité.
04:24Il fallait sortir d'une forme d'équation impossible.
04:26Là, on a une liste de ministres, ce qui correspond au fond à un début,
04:30tout simplement, d'un remaniement et de formation d'un gouvernement.
04:34Et il va maintenant chez le Président de la République,
04:36quand on sait, évidemment, que son arbitrage est prépondérant.
04:39Et on ne sait pas combien de temps ça peut durer à partir de maintenant.
04:41– Alors, ce qui est certain, c'est qu'on comprend,
04:43grâce à différentes indiscrétions, que cette composition de 38 ministres,
04:47il y aurait 7 macronistes à l'intérieur, avec des ministères.
04:51L'ELR en aurait 3.
04:53Étienne Girard, évidemment, maintenant, c'est au Président de trancher.
04:57Et puis, ça dépend aussi de quel ministère on parle, en réalité.
05:01– Effectivement. Alors, à mon sens, il faut rester très prudent.
05:04– Oui, on va rester très prudent.
05:05– Le gouvernement n'est pas nommé, parce qu'on sait qu'il y a eu des frictions,
05:09ces derniers jours, entre Michel Barnier et le Président de la République,
05:12spécifiquement sur la nomination et les équilibres du gouvernement.
05:16Ils sont en train de se parler pour en décider.
05:19Tant qu'il n'y a pas d'accord, je considère que tout peut encore bouger,
05:23ou que certains équilibres peuvent encore bouger.
05:26Sur ce dont on entend parler, ce qui a été évoqué publiquement,
05:29les équilibres, les partis politiques,
05:32il me semble qu'on peut noter plusieurs choses qui sont quand même assez frappantes.
05:36C'est qu'on est dans une situation hyper atypique,
05:39presque jamais vue sous la Vème République,
05:41sur la composition de l'Assemblée nationale,
05:44les groupes parlementaires tous très disloqués.
05:47Et en revanche, la composition annoncée du gouvernement est hyper classique.
05:52Que des politiques, semble-t-il…
05:54– On n'a pas toute la liste, attention.
05:56– Non, pour les ministères, des membres de partis politiques,
06:00c'est ça qui est annoncé, c'est les équilibres,
06:03et des membres autour de la majorité,
06:07de ce qui était avant la législature, l'ancienne majorité.
06:12S'il y avait 10 ministères macronistes sur 16,
06:16on peut considérer que c'est extrêmement bien payé
06:19pour le macronisme eu égard à ce qu'est aujourd'hui
06:22la composition de l'Assemblée nationale.
06:24– Fabrice Vesserredon, justement, ce serait une belle moisson
06:26s'il y avait 10 ministres macronistes comme le souligne Étienne Girard.
06:30– C'est une belle victoire pour Gabriel Attal,
06:32effectivement, il a obtenu ce nombre de postes.
06:36Ce qui est intéressant, ça va être de l'expliquer maintenant,
06:40comment il a obtenu cette victoire.
06:42Probablement, même si les rapports entre lui et Emmanuel Macron
06:45ne sont pas bons du tout, c'était un secret pour personne,
06:49on peut penser qu'Emmanuel Macron pèse de tout son poids
06:53aussi dans cette affaire pour ne pas se retrouver
06:55dans une situation d'une trop grande solitude.
06:57Parce qu'il ne peut pas se permettre de ne diriger qu'avec la droite,
07:00demain matin, il a quand même besoin de retrouver des fidèles.
07:03– Oui, c'est ça qui s'est passé ces derniers jours,
07:05on a vu que le rapport de force s'est accentué.
07:08Quand les macronistes ont vu les ministères les plus importants,
07:13les uns après les autres, être attribués en coulisses à DLR,
07:16il y a Gérald Darmanin qui a tonné, qui a dit sur France 2,
07:21s'il y a des hausses d'impôts, ce sera une ligne rouge,
07:24il y a Gabriel Attal qui a dit, on pourrait ne pas participer,
07:27ce qui serait quand même insensé que les troupes d'Emmanuel Macron
07:32ne participent pas à un gouvernement Barnier,
07:34la menace était quand même assez forte.
07:36Mais bon, semble-t-il, cette menace a fonctionné.
07:40Et pour Michel Barnier, c'était aussi habile,
07:42parce qu'en réunissant comme ça tout le monde autour de la table,
07:45il y avait quand même un petit côté,
07:47bon, bas les masques maintenant,
07:49ça fait depuis des jours et des jours que vous me demandez ça,
07:52vous n'êtes pas content de ça, vous voulez ça.
07:54Maintenant, chacun met carte sur table et assume ses positions.
07:59Peut-être que le fait d'être tous ensemble,
08:01ça a évité aussi trop de posture et trop de caprices,
08:06et donc finalement, ils ont réussi à s'entendre.
08:08Mais évidemment, en tout cas à la droite,
08:11je pense que derrière tout cela, il y a la main d'Emmanuel Macron,
08:14peut-être pas directement sur Gabriel Attal avec qui les relations sont tendues,
08:17mais il aurait pu téléguider aussi un petit peu Gérald Darmanin.
08:21– Ça veut dire que cet après-midi,
08:22on a peut-être vu l'effet Michel Barnier,
08:24super négociateur, François Miguet ?
08:27– Super négociateur, on verra quand on aura la liste définitive,
08:30certainement demain matin,
08:32mais une chose est sûre, il était temps,
08:34il était temps d'aboutir,
08:35parce que les Français en ont certainement assez,
08:38de voir cette comédia d'El Arte qui continue
08:41et qui n'en finit plus finalement,
08:43depuis des semaines et des semaines,
08:45d'avoir des ministres démissionnaires,
08:47d'avoir un État qui n'est pas vraiment géré,
08:50alors qu'il y a des sujets comme le budget,
08:53comme on va en parler la Martinique,
08:56des sujets à l'étranger,
08:58qui doivent de toute urgence être gérés
09:01par des ministres de plein exercice.
09:03Donc il avait obligation, Michel Barnier,
09:06de proposer une liste le plus rapidement possible maintenant
09:08et d'enfin avancer avec le Président de la République.
09:10Michel Darman, tout à l'heure,
09:12vous parliez de la scénographie qu'on est en train de vivre,
09:14de cette mise en scène entre l'Élysée et Matignon,
09:17surtout de Matignon d'ailleurs.
09:18Le fait que ces noms circulent
09:20avant que la liste soit déposée sur le bureau d'Emmanuel Macron,
09:22est-ce que ça n'est pas une manière de tordre le bras
09:24un petit peu à Emmanuel Macron ?
09:25Oui, c'est d'abord une manière de tordre le bras,
09:27d'abord on ne sait pas qui fait circuler ces listes,
09:29donc c'est aussi une manière, peut-être aussi pour l'Élysée,
09:31de transmettre quelques messages,
09:32mais c'est une manière de dire,
09:33voilà, j'ai mon gouvernement,
09:35j'ai une équipe, il y a une équipe,
09:37ce sont des listes parfois un peu, je dirais, un peu fantaisistes.
09:40On remarque d'ailleurs dans ce schéma,
09:43que la feuille de route qui avait été donnée aussi à Michel Barnier,
09:47c'était d'avoir un gouvernement de rassemblement,
09:49et donc d'aller jusqu'à la gauche.
09:51Puisqu'à présent, on ne sait pas exactement
09:53qui va pouvoir incarner cette représentation de la gauche.
09:58On parle, on évoque, on verra bien d'un certain Didier Migaud,
10:02ancien président de la Cour des comptes,
10:04donc on verra s'il sera à la fin intégré ou pas.
10:08Et puis il y a aussi une personnalité
10:10qui peut représenter une forme d'équilibre, d'élargissement,
10:13et qui est restée d'ailleurs plus longtemps que tout le monde,
10:16et qui est restée le dernier avec Michel Barnier,
10:19c'est Laurent Hénard, patron du Parti Radical,
10:22président des Voix de France Navigables.
10:24Qu'on connaît peu.
10:25Qu'on connaît peu, mais ça tombe bien,
10:27en général on aime bien ce genre de surprises dans Macronie,
10:30d'avoir des gens qu'on connaît peu,
10:31d'ailleurs déjà parfois quelques noms qui circulent,
10:33qui peuvent annoncer des surprises,
10:34mais il pourrait y avoir effectivement,
10:36il pourrait représenter peut-être aussi
10:38une capacité d'élargir au-delà de la droite classique.
10:41Agathe Lambret, Didier Migaud c'est une prise de gauche ?
10:44Si c'est confirmé ?
10:46Attention, on reste toujours un peu d'un sûr.
10:47Si c'est confirmé, Didier Migaud ?
10:49Est-ce que ce serait une prise de gauche ?
10:50Non.
10:51Clairement pas.
10:52Didier Migaud c'est l'homme qui est attaché
10:54à la bonne tenue des comptes publics,
10:56c'est aujourd'hui le président de la Haute Autorité
10:58pour la transparence de la vie publique,
11:01il a été député socialiste dans les années 2000, je crois.
11:05C'est l'ouverture à la Sarkozy.
11:07Ça fait depuis bien longtemps que Didier Migaud
11:09incarne plus, pas la rigueur, mais la bonne tenue des comptes,
11:15et une certaine idée de la vie politique,
11:18de la morale et de la vie politique,
11:20qu'un clan, un parti.
11:22Donc en fait, ce gouvernement il est très monochrome,
11:25et d'ailleurs tout à l'heure quand j'ai interrogé Priska Thévenot,
11:27qui est députée Ensemble maintenant,
11:29sur le fait de savoir si ce gouvernement représentait
11:33les résultats des législatives,
11:35elle ne m'a pas répondu oui.
11:37Elle ne m'a pas répondu oui.
11:39Donc elle a reconnu que, et bien non.
11:41Allez, les infos, mais on va se retrouver dans un instant,
11:43parce qu'on va essayer de comprendre, au-delà du casting,
11:45au-delà des noms qui circulent, et de cette architecture
11:47présentée cet après-midi par Michel Barnier,
11:50on va essayer de comprendre un gouvernement,
11:52pourquoi faire, et donc quel pourrait être
11:54le programme de Michel Barnier à travers ce gouvernement.
11:57Pour l'heure, il est très précisément 20h15.
12:00Il est l'heure de passer la parole à Augustin Arrivez pour Le Fil Info.
12:05Laurent Wauquiez annonce avoir refusé le ministère de l'Économie.
12:08Le député LR ne sera pas au gouvernement.
12:11Une liste est soumise en ce moment même à Emmanuel Macron.
12:14Michel Barnier reçu à l'Élysée.
12:1638 ministres ou secrétaires d'État,
12:18dont 16 ministres de plein exercice.
12:20Gabriel Attal affirme que les impôts des classes moyennes
12:23ne seront pas revus à la hausse.
12:24Même précaution envers les Français qui travaillent.
12:27Hassan Nasrallah entend poursuivre la guerre avec Israël.
12:31Jusqu'à un retrait israélien de Gaza.
12:33Le chef du Hezbollah promet à l'État hébreu
12:35un terrible châtiment sans plus de précision.
12:38Les attaques hier et avant-hier sur les outils de communication
12:41de l'organisation libanaise, ces explosions,
12:43ont fait au moins 37 morts.
12:45Le début de la vaccination à Mpox en Afrique.
12:48C'est précisément au Rwanda que les premières injections sont réalisées,
12:51annonce de l'Union africaine.
12:53La République démocratique du Congo suivra dans deux semaines.
12:56Il y a encore eu 14 morts cette semaine sur le continent
12:59des suites de ce virus.
13:01Des partitions inconnues de Mozart découvertes.
13:04Elles ont été jouées pour la première fois en public aujourd'hui
13:06dans sa ville natale de Salzbourg.
13:08Il s'agit de partitions pour trio à cordes,
13:10composées selon les experts pendant les années d'enfance
13:13du maître autrichien, découvertes faites dans les fonds
13:16de la bibliothèque municipale de Leipzig en Allemagne.
13:2420h, 21h, Les Informés.
13:27Agathe Lambret, Jean-Rémi Baudot.
13:30Retour sur le plateau des Informés dans une soirée évidemment très politique
13:33car Michel Barnier est actuellement à l'Elysée.
13:35Il est en train de présenter une liste
13:37qui pourrait correspondre à son gouvernement.
13:39Les Informés ce soir.
13:40Mickaël Darmand d'E24 News,
13:42Etienne Girard de L'Express,
13:44François Miguet du Point
13:46et Fabrice Vesserredon du groupe Ebra.
13:49François Miguet,
13:52votre regard sur ce qu'on se disait tout à l'heure
13:55avec ces noms qui circulent,
13:57ces hypothèses ?
13:59Oui, je voulais d'abord réagir sur le fait
14:01qu'on disait un petit peu monochrome.
14:03Le piège c'est ça pour Michel Barnier,
14:05c'est qu'on risque de lui reprocher
14:07et à bon droit d'avoir une équipe monochrome
14:09puisque ce serait une alliance entre
14:11des gens issus de la Macronie
14:13et essentiellement des gens issus de la droite.
14:16Cela dit, il ne faut pas oublier
14:18que les différents partis qui font la coalition du NFP
14:21ensemble ont décidé
14:23de ne pas participer au gouvernement.
14:25Donc c'est assez compliqué
14:27parce que Michel Barnier, semble-t-il,
14:29lui a essayé de convaincre un certain nombre
14:31de personnalités à gauche de le rejoindre
14:33mais il s'est vu
14:35fermer la porte.
14:37C'est pire que ça parce qu'ils veulent le censurer.
14:39Voilà, exactement.
14:41Donc si demain ces mêmes personnes
14:43venaient à dire, et ils ne manqueront pas
14:45de le faire certainement,
14:47ce gouvernement finalement est monochrome,
14:49il n'y a que des macronistes,
14:51il n'y a que des républicains, tout ça pour ça.
14:53En même temps, c'est aussi parce que
14:55leurs élus ont décidé
14:57de ne pas participer à ce gouvernement.
14:59Et ça vaut d'ailleurs aussi pour le RN.
15:01Mais là, on ne leur a pas proposé de participer.
15:03Tiens, justement, on va regarder, Agathe,
15:05quelles sont les premières réactions
15:07après ces différents noms
15:09et ces tentatives d'accords
15:11autour de cette liste.
15:13Oui, on va écouter Philippe Ballard,
15:15député du RN.
15:17On continue comme si de rien n'était.
15:19Tout ça, en fait, quand je vois
15:21des renais ensemble, républicains, modems et autres,
15:23c'est un peu le syndicat de la faillite.
15:25C'est des gens qui depuis des années, voire des dizaines d'années,
15:27ont mené le pays
15:29là où on est maintenant.
15:31C'est le résultat du Front républicain.
15:33Il n'y a pas une censure préalable, en quelque sorte,
15:35mais ce gouvernement est placé sous la surveillance
15:37de 11 millions d'électeurs,
15:39ceux du RN.
15:41C'était Philippe Ballard sur BFM TV.
15:43Etienne Girard, il y a toujours la menace
15:45du RN.
15:47Elle a plané sur la composition
15:49de ce gouvernement.
15:51On n'a pas encore les dernières informations,
15:53mais le RN
15:55avait donné des noms
15:57sur sa liste noire.
15:59Il y avait Xavier Bertrand,
16:01il y avait Dupond-Moretti, le ministre de la Justice,
16:03puis il y avait Gérald Darmanin.
16:05On est très prudents, mais force est de constater
16:07que dans les listes qui circulent
16:09de plus en plus publiquement, aucun des trois noms
16:11ne figure.
16:13Entre eux, ce n'est pas totalement surprenant.
16:15Xavier Bertrand et Gérald Darmanin
16:17qui ne voulaient pas rester à tout prix.
16:19En revanche, pour Dupond-Moretti,
16:21le ministre de la Justice,
16:23on sait qu'Emmanuel Macron y est attaché.
16:25C'est une figure de la société civile.
16:27On peut vraiment se demander,
16:29je n'ai pas complètement la réponse,
16:31si le veto du RN
16:33n'aura pas pesé dans le fait
16:35qu'il n'ait pas reconduit.
16:37Je note une deuxième chose,
16:39mais soyons prudents,
16:41ce serait que Michel Barnier n'ait pas voulu
16:43donner la priorité à des ministres de la société civile.
16:45Il choisit de repolitiser
16:47son gouvernement.
16:49C'est un vrai choix.
16:51Est-ce que ce sera porteur auprès de l'opinion ?
16:53Le risque, c'est que ça apparaisse comme un gouvernement
16:55de politique, voire de politicien,
16:57qui ne représente pas tout à fait
16:59l'étendue des opinions
17:01qui auraient pu se retrouver dans la coalition gouvernementale.
17:03On verra si ça se confirme,
17:05mais ce qui transparaît aussi,
17:07c'est qu'il n'y a pas beaucoup de poids lourd qui vise 2027.
17:09Et ça aussi, l'entourage de Michel Barnier,
17:11ceux qui le connaissent bien,
17:13disait qu'il n'a pas trop envie
17:15de mettre des présidentiables dans son gouvernement.
17:17Et l'absence de Gérald Darmanin
17:19est quand même assez intéressante si elle se confirme.
17:21Parce que Gérald Darmanin a vraiment
17:23joué lui au maximum le rapport de force
17:25ces derniers jours.
17:27Il a presque menacé, dans les médias
17:29en tout cas, de conséquences
17:31Michel Barnier s'il n'avait pas telle ligne
17:33et s'il n'avait pas telle équipe.
17:35Et finalement, c'était une façon
17:37de dire, je suis plus dangereux
17:39dehors que dedans, garde-moi
17:41avec toi. Malgré cela,
17:43il semblerait qu'il
17:45ne soit pas au quai d'Orsay,
17:47le grand ministère dont il rêvait.
17:49Lui qui disait qu'au ministère de l'Intérieur,
17:51il avait suivi beaucoup les sujets internationaux,
17:53notamment en matière de terrorisme.
17:55A priori, ce ne serait pas lui.
17:57Fabrice Vesserredon,
17:59sur ce jeu qui s'est joué
18:01autour de Gérald Darmanin.
18:03Plus globalement,
18:05je viens d'écouter Philippe Ballard
18:07que vous avez interrogé.
18:09Il a ce soir un rôle qui est facilité
18:11par le poids de la macronie à l'intérieur
18:13de cette liste. Je ne dis pas ce gouvernement.
18:15Plus
18:17les macronistes ont de poids dans ce gouvernement,
18:19plus le Rassemblement National est en clair
18:21à dire, voyez, rien ne change.
18:23Ce n'est même pas un changement de gouvernement,
18:25c'est un semblant de remaniement.
18:27Ce qui va, à mon sens,
18:29obliger Michel Barnier
18:31à être encore plus fort
18:33dans son poste de Premier ministre,
18:35notamment sur
18:37les questions,
18:39les points d'achauffement avec la macronie,
18:41notamment sur les impôts,
18:43entre autres.
18:45Oui, c'est vrai.
18:47On a écouté Philippe Ballard
18:49et effectivement, le mantra du RN
18:51c'est de dire, sous surveillance, vous verrez,
18:53on fait comme on veut, on appuie sur le bouton quand on veut.
18:55En réalité, Marine Le Pen,
18:57elle a aussi besoin de temps.
18:59Elle ne va pas censurer
19:01immédiatement, malgré
19:03les menaces, parce qu'elle vient de réorganiser
19:05sa garde rapprochée,
19:07ils sont en train de tirer autour
19:09d'elle et avec elle, les enseignements
19:11de la campagne ratée, des législatives,
19:13avec toutes les erreurs qui ont été
19:15commises, il y a des remplacements assez
19:17stratégiques qui sont en train de se faire.
19:19Au fond, elle a besoin de temps, et quand il y a
19:21quelques jours, elle a dit
19:23on a une petite année devant nous parce
19:25qu'on ne peut pas dissoudre
19:27avant juillet 2025, je pense que c'est son
19:29vrai calendrier, parce qu'elle
19:31a aussi besoin de temps, et c'est
19:33peut-être effectivement la chance de
19:35Michel Barnier. Politiquement, ils vont continuer à dire
19:37on surveille, on est là,
19:39vous ne ferez pas
19:41contre les français, mais
19:43elle a aussi besoin de temps, donc c'est peut-être
19:45aussi, je dirais, une
19:47scénographie différente. Quant à effectivement
19:49Gérald Darmanin, il a œuvré
19:51on verra l'atterrissage final,
19:53mais il a beaucoup, beaucoup, beaucoup œuvré pour être
19:55quai d'Orsay, on verra si effectivement
19:57il est dehors, ou si au dernier moment, il y a
19:59un retournement, un coup de
20:01théâtre, dont la Macronie a l'habitude.
20:03Ce qui est certain, c'est qu'il y a donc,
20:05au-delà de la liste, parce que c'est vrai que c'est compliqué, on prend
20:07beaucoup de recul,
20:09parlons de l'architecture qui a été présentée,
20:11c'est peut-être plus simple de parler de ça ce soir,
20:13l'architecture présentée par
20:15Michel Barnier, notamment devant Gabriel Attal
20:17et les autres chefs de parti,
20:19les chefs de groupe,
20:21Michel Barnier qui aurait ainsi clarifié sa ligne sur l'immigration,
20:23rigueur et humanité,
20:25ce que rapporte Gabriel Attal cet après-midi.
20:27Étienne Girard, est-ce que ça nous donne une indication
20:29sur ce qu'il pourrait faire avec un éventuel
20:31ministère de l'immigration
20:33et de
20:35l'intégration ?
20:37Vous m'aidez même pas.
20:39Non, pardon.
20:41La difficulté étant que j'aimerais vous dire
20:43qu'en tant qu'informé, je suis informé,
20:45mais non, en réalité, ça peut
20:47vouloir dire quelque chose,
20:49comme ça peut vouloir dire l'inverse.
20:51On peut décorréler à ce stade
20:53la création du ministère de l'immigration
20:55de la ligne de
20:57Michel Barnier, parce qu'il l'a fait lui-même.
20:59Il a dit qu'il n'écartait pas la création
21:01d'un ministère de l'immigration, mais ses propos
21:03sur la rigueur et l'humanité, il les a déjà
21:05tenus, en réalité, la semaine
21:07dernière, donc il n'y a pas d'indication
21:09supplémentaire.
21:11C'est une indication sur la ligne politique.
21:13En revanche, la ligne politique
21:15ne sera pas, semble-t-il,
21:17puisque le mot
21:19humanité semble vouloir dire que
21:21Michel Barnier ne s'inscrit pas dans un agenda
21:23qui serait celui
21:25des électeurs du Rassemblement National,
21:27qui s'inscrit dans une ligne un peu
21:29différente et qui se ressemblerait plus, d'ailleurs,
21:31à la ligne qu'il a portée pendant
21:33à peu près toute sa carrière politique,
21:35mais pas pendant sa candidature
21:37dans les quelques mois où il a été
21:39à la primaire, éventuellement,
21:41et effectivement, fin 2021.
21:43Agathe ? Et ça, c'était quelque chose de très
21:45important pour les macronistes, pour le groupe
21:47macroniste qui penche plutôt à gauche,
21:49et c'est pour ça qu'il s'est joué
21:51quelque chose de très important
21:53autour de ce ministère de l'Intérieur,
21:55parce que la crainte
21:57des macronistes, c'était
21:59qu'un LR
22:01un peu extrême
22:03se retrouve à Beauvau
22:05et remette
22:07sur l'établi
22:09la loi Immigration
22:11dans ses pires mesures, dans celles
22:13qui avaient été retoquées. C'était vraiment
22:15l'angoisse des macronistes. Et donc ça,
22:17ça a été un sujet qui a été
22:19discuté, et
22:21alors, on verra si ça se confirme,
22:23mais un nom qui revient beaucoup pour
22:25Beauvau, c'est Bruno Rotailleau,
22:27qui est un sénateur
22:29de droite. Si jamais
22:31c'est lui qui a Beauvau, ça
22:33signifiera que les macronistes,
22:35je pense, ont obtenu des garanties
22:37sur le fait qu'ils n'iraient pas
22:39trop loin, et voilà. Et Bruno Rotailleau,
22:41je pense que c'est quelqu'un avec qui les macronistes peuvent
22:43discuter, ce qui n'est pas le cas
22:45de tous les LR. Je ne sais pas si, par
22:47exemple, Laurent Wauquiez à Beauvau,
22:49je pense que pour les macronistes, et pour Emmanuel Macron
22:51en particulier, c'était une ligne rouge
22:53tellement c'est stratégique, et c'est
22:55ce sujet de l'immigration qui est important.
22:57On parle de l'immigration, on parle aussi de la question
22:59budgétaire, c'est important, et de la question des
23:01impôts, parce que dans les garanties qu'il aurait données cet
23:03après-midi, Michel Barnier, il y a l'idée qu'il
23:05n'augmentera pas les impôts pour, je cite
23:07les classes moyennes, et ceux qui travaillent
23:09François Miguet, ça veut dire qu'il reste
23:11qui ? Tout le reste, c'est-à-dire les
23:13petites entreprises, notamment les très grandes entreprises,
23:15les très riches ? Oui, alors vous l'avez compris,
23:17quand on dit pour les classes moyennes,
23:19ça veut dire que tout le reste risque de se faire
23:21à l'exception de tout le reste.
23:23C'est bien malheureux,
23:25d'ailleurs, on a entendu
23:27ces derniers jours, énormément
23:29de discours là-dessus.
23:31Il y a eu le premier président de la Cour
23:33des Comptes, Pierre Moscovici, qui a parlé de
23:35d'en finir avec le tabou
23:37fiscal, c'est un peu bizarre, parce que
23:39dans ce pays, il n'y a vraiment aucun tabou fiscal, on est
23:41celui qui a la plus forte pression fiscale
23:43de tous les pays
23:45du monde développé. Depuis 7 ans, c'était un peu le tabou ?
23:47Avec 46,2%
23:49selon Eurostat, donc là, on est même au-dessus
23:51de la Norvège, donc si c'est tabou
23:53en France de la fiscalité,
23:55il faudra qu'on m'explique comment.
23:57Et,
23:59évidemment, revient l'idée
24:01d'augmenter
24:03la fiscalité. Alors, on verra
24:05sur qui ? Peut-être sur les sociétés,
24:07il a été question de taxer les super-profits,
24:09oui, mais on n'a pas bien compris ce que ça voulait dire
24:11des super-profits. Il a été
24:13question aussi de taxer les rachats
24:15d'actions. Alors ça, c'est une mesure
24:17qui avait été aussi prise par
24:19Joe Biden aux Etats-Unis, donc
24:21peut-être plus acceptable, plus facile
24:23à mettre en place. C'est quand les entreprises
24:25rachètent leurs propres actions. Ce qu'il faut
24:27comprendre, juste pour en finir sur ce point-là,
24:29c'est que les entreprises françaises
24:31aujourd'hui, à l'heure où je vous parle, elles sont pas
24:33compétitives par rapport à leurs rivales allemandes.
24:35Même si le gouvernement précédent
24:37a baissé les impôts de
24:39production, c'est-à-dire une partie du poids qui pèse
24:41sur leurs épaules, ça ne les met
24:43pas au même niveau de compétitivité
24:45que leurs concurrentes allemandes, que leurs
24:47concurrentes anglaises, par exemple.
24:49C'est vraiment ça le problème. Les petits
24:51comme les grands patrons, aujourd'hui,
24:53ont très peur de se retrouver à
24:55nouveau dans cette espèce
24:57d'enchaînement fiscal qui va faire que
24:59à la fin, on va avoir une augmentation du chômage
25:01parce qu'ils auront du mal à recruter. Fabrice, en réalité,
25:03il dit sur qui il ne va pas taper.
25:05Il ne dit pas sur qui il va taper.
25:07C'est la quadrature du cercle pour Michel Barnier
25:09à qui on dit, ah non,
25:11il ne faut pas toucher aux dépenses.
25:13Attention, il ne faut pas trop
25:15augmenter les recettes, surtout pas les impôts.
25:17Mais il faut quand même
25:19rétablir l'équilibre des finances
25:21publiques. Donc,
25:23il est dans une situation
25:25d'équilibriste.
25:27À dire vrai, là, comme vous le remarquez,
25:29ça veut dire plein de choses,
25:31cette annonce qui a été faite.
25:33Parce que si on ne s'adresse
25:35pas aux gens qui travaillent,
25:37ça veut dire
25:39même qu'on s'adresse aux retraités.
25:41Vous voyez, il y a plein d'interprétations.
25:43Ce soir, personne n'est capable de dire ce que sera
25:45la politique fiscale de Michel Barnier, en tout cas pas moi.
25:47Ceci dit, il y a un sondage
25:49dans Le Figaro qui vient de sortir un peu
25:51avant l'émission, qui a interrogé
25:53les Français. C'est un sondage Odoxa
25:55Backbone Consulting. Et 91%
25:57des Français sont favorables
25:59à une réduction du train de vie de l'État
26:01comme première piste.
26:03Oui, mais la réduction
26:05des dépenses peut être quand même un peu
26:07mise dans l'adrénaline.
26:09Tout le monde est d'accord sur le principe.
26:11Après, quand il faut
26:13supprimer des perceptions, des bureaux
26:15de poste, etc., ça ne marche plus.
26:17Oui, la réalité
26:19c'est qu'effectivement, on ne sait pas du tout
26:21comment va être pilotée la politique
26:23économique. Tous les paramètres sont
26:25absolument des paramètres de contrainte terribles.
26:27On ne sait pas si la première mission
26:29du ministre qui va être nommé
26:31pour s'occuper de l'Europe sera d'aller courir
26:33à Bruxelles pour demander encore
26:35à la Française un délai,
26:37une rallonge pour ne pas passer sous la toise
26:39et 3% ne pas revenir
26:41parce qu'on ne peut pas, et donc négocier encore.
26:43C'est une vraie
26:45bombe économique et sociale
26:47et financière qui attend
26:49Michel Barnier. Et là, c'est
26:51dix fois son talent de
26:53négociateur de Brexit qu'il va falloir.
26:55On verra bien comment il va effectivement
26:57s'en sortir.
26:59Michel Barnier qui est toujours dans le bureau d'Emmanuel Macron.
27:01On aura quand même des réponses sur sa ligne politique
27:03à l'occasion de sa déclaration de politique générale
27:05mais il va falloir attendre le 1er octobre.
27:07Ce n'est pas exactement demain. En tout cas, pour l'heure,
27:09il est 20h30. Les informés, on se retrouve dans un instant.
27:11Le temps d'un journal.
27:19Il est 20h30. Bonsoir Sophie Echenne.
27:21Bonsoir Jean-Rémi, bonsoir à toutes et à tous.
27:23La situation au Proche-Orient
27:25s'envenime d'heure en heure. L'Iran
27:27à son tour menace Israël après les séries
27:29d'explosions sur des appareils de communication
27:31au Liban. Les gardiens de la révolution
27:33affirment que l'État hébreu va recevoir
27:35une réponse écrasante du front de la
27:37résistance. De son côté, le chef
27:39du Hezbollah libanais s'est exprimé aujourd'hui
27:41estimant qu'Israël avait franchi toutes les lignes
27:43rouges. Hassan Nasrallah prévient
27:45que le front du Liban avec Israël
27:47restera ouvert jusqu'à la fin de la guerre
27:49à Gaza. Bruno Retailleau
27:51à l'intérieur. Sébastien Lecornu
27:53conduit aux armées ou encore Jean-Noël Barreau
27:55aux affaires étrangères. Les contours du
27:57futur gouvernement se dessinent ce soir.
27:59Michel Barnier est en train de proposer sa
28:01nouvelle équipe à Emmanuel Macron. Un peu
28:03plus tôt, le Premier ministre réunissait pour la
28:05dernière fois les représentants
28:07des différentes forces politiques.
28:09Après le passage dévastateur
28:11de la tempête Boris en Europe centrale et
28:13orientale, la présidente de la Commission
28:15européenne, Ursula von der Leyen,
28:17débloque une aide de 10 milliards d'euros
28:19pour les pays les plus touchés. La
28:21campagne, l'Autriche, la Slovaquie, la Roumanie
28:23et la République tchèque, à certains endroits
28:25l'eau a tout détruit. Au moins
28:2724 personnes sont mortes.
28:29Brest fait ses débuts en Ligue des champions de
28:31football ce soir. Premier match contre les
28:33Autrichiens de Sturmgratz. Non pas
28:35au stade Francis Leblé, pas aux Normes
28:37mais au Roudourou de Guingamp. De son
28:39côté, Monaco reçoit le FC Barcelone. Coup d'envoi
28:41des deux matchs à 21h.
28:52Retour sur le plateau des informés.
28:54Il est 20h31, vous êtes en direct
28:56à la radio et à la télévision. On est avec
28:58les informés Fabrice Vesserredon
29:00du groupe Ebra,
29:02François Miguet du Point,
29:04Étienne Girard de L'Express et
29:06Mickaël Darmon de I24 News.
29:08Agathe, comment est-ce qu'il faut
29:10comprendre les
29:12accords politiques qui sont en train de se...
29:14de se... voilà, qui
29:16font jour avec cette
29:18architecture gouvernementale qui est en discussion
29:20à l'Elysée ? Les uns et les autres ont mis
29:22de l'eau dans leur vin, notamment les macronistes ?
29:24Bah en tout cas là, parce qu'on parlait des
29:26impôts à l'instant,
29:28il faut savoir qu'il y avait quand même un peu
29:30de posture. Alors ce qui est vrai, c'est que
29:32les impôts, la politique d'Emmanuel
29:34Macron, politique de l'offre et le fait de ne pas augmenter
29:36les impôts, c'était vraiment un totem,
29:38c'est un sujet presque identitaire pour
29:40les macronistes. S'attaquer à ça,
29:42c'est remettre en cause leur identité, leur
29:44personnalité, tout le bilan du président et
29:46donc le leur avec. Et d'ailleurs,
29:48on peut y voir un peu de malice quand
29:50Michel Barnier, à peine nommé, a parlé de mettre
29:52plus de justice fiscale alors que ça faisait depuis
29:54des mois que le gouvernement de Bruno Le Maire
29:56prétendait qu'il fallait toucher
29:58à rien et que tout allait bien.
30:00Maintenant, je vous dis qu'il y a aussi des postures
30:02parce qu'en même temps,
30:04ça faisait un moment que les macronistes
30:06savaient très bien que cette situation
30:08n'était pas tenable, qu'il y avait une
30:10envie de justice sociale réelle
30:12de plus en plus forte, qui s'est exprimée notamment
30:14à travers les élections,
30:16qu'il y avait une envie de pouvoir d'achat
30:18et beaucoup de macronistes réfléchissaient
30:20à certaines pistes pour augmenter les impôts.
30:22Et Gabriel Attal lui-même, il avait évoqué une
30:24surtaxation des profits exceptionnels
30:26en mars. Gérald Darmanin...
30:28Ils semblent avoir oublié ces derniers jours.
30:30Pareil, Gérald Darmanin avait défendu
30:32la nécessité pour une partie
30:34des entreprises de faire des efforts
30:36et aujourd'hui, Gérald Darmanin fait une vidéo
30:38dans laquelle il met en garde contre toute hausse d'impôts.
30:40Donc vous voyez qu'il y a aussi...
30:42C'était évidemment pour jouer le rapport de force
30:44et évidemment qu'ils ne sont pas contre
30:46de façon bête et méchante toute hausse d'impôts.
30:48Voilà, on peut le distinguer.
30:50Au bête et méchant, il y a Étienne Girard
30:52qui a fait une drôle de moue.
30:54En fait, chacun est obligé de sortir des postures.
30:56C'est ce que disait Agathe tout à l'heure dans cette réunion
30:58où finalement tout le monde s'est retrouvé autour d'une table.
31:00Il a fallu sortir des postures.
31:02Est-ce que les gens vont vraiment sortir des postures ?
31:04J'aimerais le croire.
31:06Soyez optimistes. En tout cas, il y aura un gouvernement.
31:08Ce n'est pas seulement sortir des postures,
31:10on a obtenu ce qu'on voulait sur les impôts par exemple.
31:12Ça reste encore un peu de la posture.
31:14Tout à fait.
31:16Mais je peux déjà vous détailler les éléments de langage
31:18qui vont être passés si des hausses d'impôts sont décidées.
31:20Ce ne sera pas des hausses d'impôts.
31:22Ce sera un ciblage de certains
31:24effets d'aubaine.
31:26Avec les niches fiscales ?
31:28Exactement. Ce sera l'idée qui sera passée.
31:30Il n'y aura pas d'augmentation
31:32bête et méchante qui vont toucher tout le monde
31:34et les gens très méritants
31:36qui travaillent et les classes moyennes
31:38très méritantes qui se lèvent tôt.
31:40Ce sera des
31:42niches ciblées.
31:44Il y a des pistes qui ont été
31:46dans la boîte à outils. On ne sait pas exactement
31:48ce qui en sortira, mais on
31:50connaît à peu près ce qu'il y a dedans.
31:52Les emplois à domicile, c'est évoqué.
31:54C'est considéré comme un effet d'aubaine
31:56dans certains
31:58cas. Il y a les surprofits
32:00qui seraient des entreprises
32:02de certains secteurs qui auraient profité
32:04de la crise économique pour faire des
32:06profits inhabituels.
32:08C'est ça qui est évoqué.
32:10Il n'est pas impossible que
32:12ces hausses dites ciblées
32:14se mêlent à des baisses
32:16de la dépense publique.
32:18Ce qui est évoqué en off,
32:20c'est que pour faire passer
32:22des baisses de la dépense publique, psychologiquement,
32:24c'est plus facile
32:26si on vend l'idée
32:28qu'on va mettre fin à des effets d'aubaine
32:30sur des parties ciblées
32:32de la population.
32:34Est-ce que ça marche ?
32:36Je ne peux pas vous dire.
32:38Il y a un autre aspect dont on n'a pas parlé,
32:40c'est la fiscalité locale.
32:42L'explosion...
32:44Les impôts n'ont pas bougé. En réalité,
32:46ça ne touche pas tous les Français, mais la taxe
32:48foncière sous le dernier
32:50mandat d'Emmanuel Macron a littéralement
32:52explosé. Hébra a
32:54interrogé Emmanuel Macron
32:56en 2022
32:58pendant la campagne sur ce sujet.
33:00Vous avez supprimé la taxe d'habitation.
33:02Je pense que la principale conséquence n'est pas
33:04l'explosion de la taxe foncière. Aujourd'hui,
33:06les collectivités locales, régionales,
33:08sont pointées du doigt, comme les responsables
33:10en partie du déficit public.
33:12Je pense que sur le sujet,
33:14Michel Barnier, Emmanuel Macron et la Macronie
33:16vont avoir une pression extrêmement forte
33:18des collectivités locales.
33:20C'est le prochain bras de fer, Michael ?
33:22Il y en a encore bien d'autres.
33:24Celui que je vois arriver
33:26très fortement, c'est intéressant
33:28parce que ça ne figure pas dans les listes
33:30qui circulent un peu sous le manteau.
33:32La dette écologique,
33:34le dossier de l'environnement...
33:36Alors qu'il en avait parlé !
33:38La première déclaration en disant
33:40« je pense à la dette écologique » quand il en a parlé
33:42sur le perron de Matignon quand il est arrivé
33:44à son poste, ça a disparu pour l'instant
33:46des discours. Or, lorsque
33:48Pierre Moscovici prend régulièrement la parole
33:50pour alerter, pour alerter, il dit « il y a quelque chose
33:52qu'on ne peut plus financer actuellement,
33:54c'est la transition écologique ».
33:56C'est d'ailleurs la raison pour laquelle
33:58il avait déroulé un propos relayé
34:00par Yale Brown-Pivet, effectivement,
34:02entre autres, de dire « oui, il y a peut-être
34:04une fiscalité à envisager
34:06afin de pouvoir financer la dette écologique »
34:08qui, pour l'instant, a disparu des discours.
34:10François Miguet, cette
34:12fiscalité écologique,
34:14peut-être que ça a du sens, peut-être que c'est ça aussi,
34:16recréer du lien autour de l'impôt,
34:18du lien
34:20de la nation autour de cette notion
34:22de sauver aussi
34:24notre patrimoine général, à savoir l'environnement ?
34:26Bien sûr, le réchauffement climatique
34:28est une réalité, la transition
34:30écologique doit être menée, il n'y a aucun
34:32doute là-dessus, toutes les études scientifiques
34:34le prouvent. Cela dit,
34:36ce qu'il faut bien comprendre, c'est
34:38que la France ne vit pas
34:40comme un pays isolé des autres. Et donc,
34:42si vous taxez davantage
34:44les entreprises françaises
34:46que ses compétiteurs,
34:48en fait, vous n'allez pas sauver la planète
34:50puisque les émissions, quand vous
34:52regardez en proportion, elles sont d'abord en Chine,
34:54d'abord aux Etats-Unis, etc.
34:56Deuxième phénomène, c'est que...
34:58En Chine, c'est parce qu'ils produisent pour nous, on va pas se débattre...
35:00Mais donc, vous taxez les entreprises
35:02françaises, donc ils vont avoir moins de moyens
35:04de produire pour nous, donc on va quand même continuer
35:06à acheter des produits de l'étranger,
35:08c'est ça qui se passe, et
35:10les entreprises françaises qui vont être
35:12en difficulté par rapport à leurs compétitrices
35:14auront du mal à investir
35:16suffisamment en recherche et développement
35:18et à recruter.
35:20En fait, le problème, c'est ça, c'est que vous avez
35:22un level playing field,
35:24comme on dit à la Commission Européenne, qui n'est pas
35:26le même entre
35:28la France et les autres
35:30pays. Donc, par exemple, avoir
35:32aujourd'hui une entreprise...
35:34Ça veut dire un terrain de jeu
35:36qui soit du même
35:38niveau pour tout le monde.
35:40Et donc, vous handicapez juste
35:42les entreprises françaises,
35:44mais vous n'améliorez pas forcément l'investissement dans la transition
35:46écologique. Il y a ces jeux qui sont compliqués,
35:48et il y a aussi des opposants
35:50qui sont compliqués et qui attendent
35:52ce nouveau gouvernement au tournant. Écoutez Alexis Corbière,
35:54député NFP de Seine-Saint-Denis.
35:56On a un visage, une personne compétente
35:58qui s'appelle madame Lucie Castex,
36:00qui peut être dès demain à Matignon.
36:02On a évidemment des forces politiques
36:04qui peuvent trouver une liste de gens
36:06très compétents dans différents ministères.
36:08Ça n'est pas un problème. On a un programme
36:10qui est connu de tous les Français, qui nous a
36:12placés en tête de toutes les coalitions politiques
36:14à l'occasion des élections législatives.
36:16La gauche attend au tournant
36:18Michel Barnier.
36:20Il pourrait censurer ce gouvernement ?
36:22Est-ce que Michel Barnier doit traiter
36:24la gauche malgré tout ?
36:26On verra comment il va tenter de la traiter,
36:28mais c'est certain qu'il y aura une tentative
36:30et une volonté de censurer.
36:32On l'a compris avec déjà ses propos.
36:34Mais en même temps,
36:36c'est intéressant d'entendre effectivement
36:38que les propos sont toujours les mêmes,
36:40et qu'hormis
36:42l'enclos du programme,
36:44l'incloprogramme et Lucie Castex,
36:46il n'y a pas de capacité aujourd'hui
36:48à pouvoir, et dans une logique de rassemblement,
36:50et de pouvoir
36:52gouverner. Ça, on l'a compris.
36:54D'ailleurs, les Français le disent régulièrement
36:56à chaque fois qu'ils sont
36:58interrogés sur la capacité
37:00de cette formation politique à diriger les Français.
37:02Donc, il va falloir aussi, à un moment donné,
37:04et c'est intéressant que M. Corbière dise ça,
37:06parce qu'il fait aussi partie
37:08des règlements de comptes à l'intérieur de LFI,
37:10et ils vont devoir certainement prendre un petit peu de temps
37:12pour régler leurs histoires,
37:14ça va charcler,
37:16du côté de l'extrême-gauche, sur l'efficacité
37:18de la stratégie, ça c'est certain,
37:20on s'est déjà commencé, mais il va aussi
37:22falloir que, de ce point de vue-là,
37:24à gauche, et notamment du côté des partis
37:26socialistes, on prenne aussi
37:28ces responsabilités, et qu'on
37:30accepte de sortir de l'emprise de LFI.
37:32Fabrice ?
37:34Hier, puisqu'on parle de la gauche, il y a eu un échange
37:36très intéressant entre deux hommes de gauche.
37:38Éric Coquerel, président de la commission
37:40des finances de l'Assemblée Nationale,
37:42Pierre Moscovici, premier président de la Cour des Comptes,
37:44qui était, justement,
37:46auditionné par la
37:48commission des finances.
37:50Pierre Moscovici
37:52dit clairement, il va falloir
37:54s'attaquer à la dette publique et s'occuper
37:56de la dette écologique.
37:58Réponse d'Éric Coquerel, autre homme de gauche,
38:00une France un peu plus à gauche,
38:02l'une est mortelle,
38:04l'autre ne l'est pas. Déjà, on est
38:06vraiment sur une différence
38:08de vue. Réponse
38:10de Pierre Moscovici, oui,
38:12mais si l'on ne s'occupe pas de l'une, à savoir la dette publique,
38:14on ne peut pas s'occuper de l'autre.
38:16Étienne Girard, ce gouvernement,
38:18quel qu'il soit, il pourrait avoir une
38:20durée de vie assez courte, finalement.
38:22C'est le Rassemblement National, probablement,
38:24qui aura la clé à cette question.
38:26Côté de la gauche, c'est assez
38:28clair. Et d'ailleurs,
38:30les équilibres qui sont annoncés
38:32dans la presse et par les élus ne remettront
38:34pas en cause le positionnement stratégique
38:36de la gauche.
38:38La gauche dira, c'est un gouvernement de droite,
38:40on appuie sur le bouton de la censure immédiatement,
38:42donc la réponse,
38:44c'est Marine Le Pen, et Jordan
38:46Marlena, mais surtout Marine Le Pen,
38:48qui l'aura. C'est à quel moment
38:50on cesse de faire exister
38:52ce gouvernement-là.
38:54Alors, il y a cet horizon de la
38:56dissolution. Effectivement, aujourd'hui, Marine Le Pen
38:58a besoin de temps.
39:00Tout de suite, pour plein de raisons,
39:02ça ne l'arrange pas,
39:04parce qu'elle veut montrer qu'elle est responsable,
39:06qu'elle donne sa chance au gouvernement
39:08de la France dans un esprit
39:10supra-partidaire.
39:12Et puis, il y a l'opinion.
39:14L'opinion, ça pèse,
39:16et en ça,
39:18l'effet de souffle que va produire
39:20ou pas la nomination
39:22des ministres sera extrêmement
39:24important. Un gouvernement populaire,
39:26c'est beaucoup, beaucoup
39:28plus dur à renverser
39:30et à tout moment qu'un
39:32gouvernement pas populaire, ou même
39:34qu'un gouvernement qui laisse plutôt indifférent
39:36parce qu'on ne connaît pas trop les ministres.
39:38Et c'est vrai que dans les noms qui circulent,
39:40il n'y a pas que des poids lourds, en fait.
39:42Il y a aussi des noms,
39:44c'est des hommes politiques
39:46assez connus, mais qui ne figurent pas au premier
39:48rang des cadors
39:50de la vie politique.
39:51Michel Dermand, ça vous a étonné, les très bons
39:53sondages sur l'image de
39:55Michel Barnier ces derniers jours ?
39:57Non, parce qu'on a l'habitude,
39:59effectivement, au fond, que les
40:01premières perceptions soient
40:03transformées en opinions.
40:05En réalité, c'est plutôt une perception,
40:07mais qui renvoie
40:09à cette envie des Français d'avoir
40:11et on verra s'ils répondent
40:13et s'ils délivrent, comme on dit,
40:15de l'autorité
40:17des décisions politiques.
40:19Au fond, c'est une manière aussi, en creux,
40:21de continuer à critiquer
40:23la gouvernance macronienne,
40:25la pratique du pouvoir, telle que
40:27Emmanuel Macron l'a mise en avant,
40:29les incohérences
40:31depuis la dissolution,
40:33à expliquer. Et donc, il y a cette envie-là
40:35d'avoir, quelque part, une volonté
40:37de dire, nous sommes, nous voulons,
40:39être redirigés. Maintenant, on verra.
40:41On a évoqué l'opposition
40:43politique, qui pour l'instant m'a l'air
40:45assez peu, en fait, efficiente.
40:47Je pense qu'il y a encore un nouvel acteur
40:49qui va arriver bientôt sur la scène et dans la rue.
40:51Ce sont les syndicats, ce sont
40:53les partenaires sociaux, ce sont
40:55ceux qui vont organiser ce qu'on appelle le mouvement social
40:57et on va voir sur quel levier
40:59ils vont appuyer,
41:01sur quel sujet
41:03ils vont repartir. Une fois de plus, il y a un sujet
41:05dont on ne parle plus, c'est
41:07l'évolution, la mutation,
41:09la réforme de la fameuse
41:11réforme des retraites. Là aussi, ça a disparu
41:13des discours pour l'instant. Or, il y a quelques jours,
41:15on ne parlait que de ça.
41:17Si on parlait un instant de l'opinion,
41:19Étienne Gérard, quel est le message si jamais Bruno
41:21Retailleau, un sénateur de droite
41:23qui a été l'artisan de la loi immigration,
41:25est confirmé à Matignon ?
41:27Un des plus gros ministères
41:29de l'intérieur.
41:31C'est quoi le message ?
41:33Ce qui est sûr, c'est qu'avec cette
41:35nomination éventuelle, on ne cherche pas à parler à la gauche.
41:37On cherche à parler à la droite,
41:39voire un peu
41:41aux électeurs de Marine Le Pen.
41:43Effectivement, Bruno Retailleau, c'est la droite
41:45même musclée sur les questions
41:47régaliennes, sur les questions d'immigration.
41:49Ça ne posera pas de problème
41:51à l'opinion, mais en revanche,
41:53ça posera une vraie question politique.
41:55C'est que, à mon sens, Bruno
41:57Retailleau et sa ligne sont en décalage
41:59par rapport à l'équilibre
42:01politique du gouvernement
42:03sur la question de l'immigration.
42:05Quand Michel Barnier dit
42:07« rigueur et humanité »,
42:09moi j'ai plutôt l'impression que Bruno
42:11Retailleau, lui, son
42:13credo politique, c'est rigueur. C'est tout.
42:15Donc, ça va vraiment poser
42:17la question de lui, comment il s'adapte
42:19et comment il voit son rôle dans
42:21ce gouvernement-là, qui n'est pas un
42:23gouvernement LR-Fillon
42:25dont il a été le bras droit
42:27à l'époque. Très rapidement,
42:29François Miguet. Oui, on voit que les lignes politiques
42:31bougent beaucoup parce que, comme l'a rappelé Etienne
42:33Gérard tout à l'heure, Michel Barnier avait
42:35un autre discours pendant la campagne
42:37des primaires Les Républicains.
42:39Donc, on verra si Bruno
42:41Retailleau, s'il venait à être nommé
42:43au poste de
42:45ministre de l'Intérieur,
42:47continue sur la
42:49politique qu'il a défendue ces derniers mois.
42:51Peut-être qu'il va évoluer. Peut-être que ça a d'ailleurs
42:53été l'objet d'une négociation
42:55avec Michel Barnier. Allez, fin de cette partie
42:57sur ce gouvernement en gestation.
42:59Et fin d'ailleurs de l'entretien entre Emmanuel Macron
43:01et Michel Barnier à l'Elysée. C'est l'information
43:03qui vient de nous parvenir. On y reviendra
43:05évidemment tout au long de la soirée
43:07sur France Info. Pour l'heure
43:09et dans quelques instants, on va parler d'un autre
43:11dossier important, le Liban en crise
43:13avec Israël. Mais pour l'heure, il est 20h46.
43:15Le nouveau File Info avec
43:17Augustin Arrivez.
43:19Michel Barnier ressort
43:21à l'instant de l'Elysée.
43:23Le Premier ministre venu
43:25soumettre à Emmanuel Macron le détail de son
43:27futur gouvernement. 16 ministres de
43:29plein exercice, dont 7 venus du camp présidentiel.
43:3138 personnes au total
43:33et un gouvernement prévu comme étant
43:35paritaire. Gabriel Attal affirme avoir
43:37obtenu la promesse de ne pas décider
43:39de hausse d'impôts touchant
43:41les classes moyennes et les Français qui
43:43travaillent. Laurent Wauquiez
43:45fait savoir qu'il ne fera pas partie
43:47de cet exécutif. L'Elysée
43:49annonce de son côté ce soir
43:51un déplacement d'Emmanuel Macron en Amérique
43:53du Nord la semaine prochaine à
43:55l'Assemblée Générale de l'ONU mardi.
43:57Puis au Canada où il entend
43:59prôner une relance de la francophonie.
44:01Et cet autre déplacement
44:03officiel au même moment, Volodymyr
44:05Zelensky aux Etats-Unis. Le président ukrainien
44:07sera reçu par Joe Biden à la
44:09Maison Blanche jeudi prochain.
44:11Le communiqué annonce un entretien
44:13en tête-à-tête dans la foulée avec la vice-présidente
44:15Kamala Harris, mais aussi
44:17avec Donald Trump, symbole fort
44:19en pleine campagne présidentielle
44:21américaine. Un plan
44:23de transformation se profile
44:25chez Bouygues Télécom. C'est la
44:27terminologie retenue pour désigner ce que
44:29les syndicats craignent être l'annonce de
44:311500 suppressions de postes.
44:33Un comité social et économique extraordinaire
44:35se tiendra le 1er octobre
44:37prochain.
44:39France Info
44:4120h, 21h
44:43Les informés
44:45Agathe Lambret, Jean-Rémi Baudot
44:47On part au Liban
44:49Agathe, le pays encore en état de choc
44:51après les explosions meurtrières
44:53d'appareils de transmission du mouvement
44:55donc des explosions imputées
44:57à Israël. Et ce soir, le Hezbollah
44:59reconnaît un coup sévère et
45:01sans précédent dans l'histoire du Liban.
45:03Je cite, le Hezbollah qui promet
45:05un châtiment terrible
45:07à Israël. Écoutez son chef
45:09Hassan Nasrallah.
45:11Il ne fait aucun doute
45:13que l'agression qui a eu lieu est majeure
45:15et comme je l'ai dit dans mon discours
45:17elle est sans précédent
45:19et fera l'objet d'un terrible châtiment
45:21et d'une juste rétribution.
45:23Là où Israël s'y attend
45:25et là où il ne s'y attend pas.
45:27En face, Israël assure
45:29que les opérations militaires contre
45:31le Hezbollah vont continuer.
45:33La communauté internationale, elle,
45:35dit son inquiétude et appelle à la
45:37désescalade. Pourquoi Israël
45:39se concentre-t-il sur cette zone
45:41du Liban ? Faut-il s'attendre
45:43à une attaque plus vaste et plus
45:45frontale encore ?
45:47Une guerre totale dans la région est-elle possible ?
45:49Bonsoir David Rigollet-Rose.
45:51Vous êtes chercheur associé
45:53à l'Institut français d'analyse stratégique,
45:55chercheur associé à l'IRIS, rédacteur
45:57en chef de la revue Orient stratégique.
45:59On a entendu donc
46:01Nasrallah,
46:03Hassan Nasrallah pardonnez-moi,
46:05parler de terrible châtiment,
46:07promettre un terrible châtiment
46:09à Israël. Est-ce qu'il en a seulement
46:11les moyens selon vous ?
46:13Oui, alors ça, ça fait partie des éléments de
46:15langage qui sont régulièrement
46:17utilisés par Hassan Nasrallah.
46:19Même s'il ne faut jamais
46:21minimiser les menaces
46:23qui sont proférées
46:25justement à l'endroit de ses
46:27ennemis. Mais en l'occurrence,
46:29il y a un choc terrible
46:31avec ce qui s'est produit en deux phases d'ailleurs.
46:33D'abord sur les Bipers, ensuite sur les
46:35Polkis, puisqu'il y a
46:37près de 37 morts, près de 3000 blessés.
46:39Surtout, il y aurait des centaines
46:41de blessés graves, c'est-à-dire
46:43de membres du Hezbollah et surtout
46:45des cadres intermédiaires qui constituent
46:47la structure, la colonne vertébrale en fait
46:49du commandement opérationnel.
46:51Donc il y a un affaiblissement
46:53effectivement reconnu d'ailleurs
46:55et qui est considéré
46:57dans le discours de Hassan Nasrallah
46:59comme quasiment une déclaration de guerre.
47:01Cela étant, effectivement
47:03la question est posée de savoir
47:05quel type de réponse pourra être apportée
47:07avec quels moyens ?
47:09Et là, il y a un dilemme.
47:11De toute façon, par-delà les moyens
47:13qui pourraient être ceux du
47:15Hezbollah, il y a un dilemme.
47:17Le dilemme, c'est de savoir
47:19s'il s'agit de rentrer directement
47:21dans une confrontation avec Israël ou pas.
47:23Et jusqu'à présent, le choix a été fait
47:25justement d'éviter cette confrontation directe.
47:27Donc il y a une forme de piège.
47:29Une forme de piège effectivement
47:31par la pression qui est faite sur le Hezbollah
47:33pour peut-être
47:35le pousser à la faute, en tout cas
47:37avec l'objectif de l'affaiblir
47:39durablement.
47:41David Rigoleros, on va parler des motivations
47:43sur le fond aussi de l'État hébreu.
47:45Mais d'abord sur la forme,
47:47sur cette attaque spectaculaire
47:49d'une très haute technicité.
47:51Qu'est-ce qu'elle dit
47:53d'Israël ?
47:55Et est-ce que
47:57vous avez aussi l'information,
47:59le New York Times a révélé
48:01que le fabricant des beepers
48:03qui ont explosé était une société
48:05écran israélienne.
48:07Est-ce que c'est probable ?
48:09Ça paraît totalement
48:11incroyable. Ça veut dire que ce seraient les Israéliens
48:13qui auraient fabriqué les
48:15beepers du Hezbollah ?
48:17Que le Hezbollah se serait fourni ?
48:19Il y a encore des zones d'ombre.
48:21Mais effectivement, il semblerait
48:23qu'il y ait un certain nombre de sociétés écran
48:25qui aient masqué
48:27des productions
48:29destinées
48:31à une commande
48:33du Hezbollah. En l'occurrence,
48:35dans le premier cas, ça concernait
48:37effectivement les beepers.
48:39On a associé
48:41ça à une société hongroise.
48:43En fait, ce n'est pas le cas.
48:45Ce serait un fauné. Et puis, on a cherché
48:47une société en Bulgarie. Donc, concrètement,
48:49il y a effectivement, on va dire,
48:51un grand
48:53brouillard sur la détermination
48:55du producteur
48:57de la chaîne logistique.
48:59Et ça rentre évidemment dans
49:01la logique de cette guerre secrète, où
49:03ce type d'entreprise
49:05demande une élaboration
49:07très en amont,
49:09avec des couvertures diverses et variées
49:11pour justement masquer
49:13le producteur et le destinataire.
49:15Donc là, en l'occurrence,
49:17le fait qu'il y ait ce type
49:19d'information qui commence à sortir n'est pas forcément
49:21surprenant.
49:23Parce que quand on voit le résultat
49:25de l'opération, spectaculaire,
49:27c'est exceptionnel
49:29dans ses modalités, c'est sans précédent
49:31dans son ampleur.
49:33Et donc, ça a évidemment
49:35impliqué
49:37une élaboration de très très hauts niveaux,
49:39manifestement, et qui, à ce moment-là,
49:41a été aussi destiné
49:43probablement à restaurer une forme de crédibilité
49:45des services israéliens
49:47par rapport à la faillite stratégique
49:49du 7 octobre.
49:50Michael Dermont, je rappelle que vous êtes éditorialiste pour
49:5224 News, vous rentrez d'ailleurs d'Israël,
49:54alors c'était il y a quelques jours, mais
49:56est-ce que, pour vous, c'est quand même
49:58un coup de maître de la part d'Israël
50:00concernant de s'attaquer ainsi au Hezbollah ?
50:02C'est un coup de maître opérationnel et
50:04technologique, avec un paradoxe
50:06qui a fait ressortir
50:08la faille du 7 octobre. C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
50:10beaucoup d'Israéliens ont dit, alors si on pense que
50:12les Français sont râleurs, c'est rien
50:14à côté des Israéliens. La première des
50:16réactions qu'on a entendues,
50:18notamment du côté du Forum des
50:20familles des otages, mais dans l'ensemble
50:22de l'opinion également, c'est de dire
50:24un coup extraordinaire, mais où étiez-vous
50:26le 7 octobre ? Pourquoi a-t-on
50:28une fois de plus montré une capacité opérationnelle
50:30sans précédent, associée
50:32à une faille d'analyse également
50:34sans précédent ? Et ça, ça résume
50:36la situation réelle,
50:38on va dire, des services de renseignement
50:40et de leur capacité opérationnelle. Parce que pour préciser,
50:42une des failles du 7 octobre, c'est une faille
50:44technologique aussi. L'analyse
50:46n'a pas été bonne. C'est honnêtement technologique,
50:48non seulement technologique, mais également des informations
50:50qui avaient été transmises sur des évolutions,
50:52des changements du comportement du Hamas
50:54qui n'ont pas été captés,
50:56qui n'ont pas été analysées et qui finalement
50:58ont fait des énormes trous dans la raquette.
51:00Mais pour revenir sur, effectivement, cette information
51:02très intéressante sur cette fausse société...
51:04Et le fait qu'Israël ne revendique pas
51:06ces appels. Bon, ça c'est la moindre des choses,
51:08ça veut dire que c'est une signature de ne pas revendiquer,
51:10déjà. Mais ce que
51:12effectivement on entend dans la presse israélienne
51:14et la presse internationale, c'est que ce serait une société
51:16plus qu'écran, une société
51:18israélienne qui depuis 2022
51:20fabriquerait et fournirait
51:22au Hezbollah du matériel.
51:24Ça, ça
51:26confirme une habitude. Ce serait la
51:28troisième fois au moins qu'il y ait
51:30ce genre de comportement.
51:32Il faut se rappeler que la première opération
51:34pour sortir les juifs d'Ethiopie
51:36c'était un vrai faux
51:38hôtel sur la mer Rouge
51:40de centre de plongée
51:42occupé et géré par des
51:44vrais agents du Mossad, la journée
51:46qui accueillaient des touristes
51:48vrais et qui la nuit
51:50se servaient de cet endroit pour exfiltrer
51:52les falachas,
51:54les juifs d'Ethiopie. Pareil également
51:56à l'époque encore plus reculée, en 69
51:58quand il y a eu la fameuse
52:00exfiltration des vedettes de Cherbourg,
52:02c'est une fausse vraie société
52:04norvégienne, entièrement
52:06créée par le Mossad, qui est venue racheter à la France
52:08ces vedettes. Donc c'est une habitude
52:10des services secrets israéliens
52:12et là c'est d'autant plus urgent qu'effectivement
52:14il y a un blason à redorer
52:16et qu'on s'approche du 7 octobre
52:18et la critique à la gare du gouvernement
52:20en Israël est extrêmement forte.
52:22C'est ça ce qui est vraiment spectaculaire, c'est tout
52:24l'inverse du 7 octobre, c'est que là c'est la prouesse
52:26des services de renseignement et de tous
52:28les services israéliens face à une
52:30défaillance d'analyse. Et sur le fond
52:32David Rigoulet-Rose, pourquoi
52:34Israël fait cela ? Est-ce que
52:36il y a l'idée d'attaquer
52:38cette zone du Liban aussi pour
52:40permettre à sa population déplacée
52:42de rentrer chez elle ?
52:44Alors là c'est le grand point
52:46d'interrogation parce qu'effectivement
52:48officiellement vient d'être
52:50établi un nouveau
52:52but de guerre qui est,
52:54par le gouvernement israélien, qui est de
52:56permettre à la population
52:58délocalisée de
53:00Galilée, du nord, à proximité
53:02de la frontière avec le Liban, de pouvoir réintégrer
53:04leur foyer. Ce qui n'était pas
53:06le cas jusque là, ce n'était pas affiché comme un but de guerre.
53:08Là c'est affiché. Donc la question est posée
53:10de savoir, évidemment, si ce type
53:12d'opération est susceptible
53:14de constituer un prélude
53:16à un engagement
53:18militaire d'envergure au Liban,
53:20ou si, a contrario,
53:22c'est plutôt un message
53:24destiné au Hezbollah en termes de
53:26dissuasion pour faire comprendre au Hezbollah
53:28que l'option diplomatique serait
53:30préférable, à tout point de vue,
53:32option diplomatique
53:34selon laquelle il serait demandé au
53:36Hezbollah de reculer de 10
53:38voire 30 kilomètres
53:40par rapport à la dicte lune bleue,
53:42c'est-à-dire qu'il fait office de frontière,
53:44pour être en conformité avec la résolution
53:461701 de 2006.
53:48Et donc, il y a évidemment
53:50un doute qui est
53:52prégnant aujourd'hui, parce que
53:54les deux options sont possibles,
53:56sont également possibles,
53:58et évidemment avec des conséquences qui sont tout à fait
54:00différentes. – Il y a quelque chose, Michael Darmon,
54:02vous qui rentrez d'Israël, qui est
54:04frappant et qui est très présent dans la société israélienne,
54:06ces déplacés israéliens, c'est un enjeu
54:08majeur ou pas aujourd'hui ? – C'est un enjeu
54:10qui pèse énormément sur la vie
54:12interne de la société, vous avez deux poids
54:14considérables, ce sont les
54:16otages qui occupent 24 heures
54:18sur 24
54:20les débats et les tensions et les organisations
54:22politiques d'aujourd'hui, et puis
54:24maintenant ce retour des déplacés
54:26dans le Nord, et les messages envoyés
54:28par ces beepers,
54:30c'est qu'effectivement il y a
54:32un changement du centre de gravité de la guerre
54:34qui est en train de s'opérer vers le Nord. – Merci beaucoup
54:36Michael Darmon, éditorialiste politique à E24 News,
54:38j'en profite pour remercier David Rigoulet-Rose
54:40qui était au téléphone avec nous, chercheur
54:42rattaché à l'Institut français
54:44d'analyse stratégique, rédacteur en chef
54:46de la revue Orion Stratégique, j'en profite
54:48aussi pour remercier les informés qui nous ont
54:50accompagnés ce soir, à commencer par Étienne Girard,
54:52rédacteur en chef du service Société à l'Express,
54:54auteur du Parrain, publié chez Seuil,
54:56remercier François Miguet, grand porteur
54:58au service Économie du Point, remercier
55:00aussi Fabrice Vesser-Rodon
55:02qui est rédacteur en chef au groupe ÉBRA,
55:04à la une d'ailleurs du groupe ÉBRA demain.
55:06– Ah non mais c'est plein de unes,
55:08évidemment, on va parler du gouvernement,
55:10mais on va parler aussi des Outre-mer.
55:12– On va parler des Outre-mer parce qu'effectivement
55:14il y a la situation en Martinique. – Et les deux peuvent être liés,
55:16c'est un gros chantier pour le gouvernement. – Et en Nouvelle-Calédonie
55:18qui n'est pas très simple, et j'en profite quand même pour rappeler
55:20votre dernier, Michael Darmon,
55:22le pape et la matriarche aux éditions
55:24passées composées,
55:26merci beaucoup chers amis, chers informés,
55:28Agathe, on se retrouve lundi dans
55:30les informés pour de nouvelles aventures
55:32et les informés qui reviennent demain matin
55:34avec Adrien Beck
55:36et Renaud Delis, ce sera à 9h.

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