• il y a 2 mois

Category

🗞
News
Transcription
00:00Générique
00:0920h, 21h, France Info, les informés, Benjamin Sportouche.
00:14Bonsoir à tous et bienvenue dans les informés de ce vendredi soir.
00:18On va consacrer une bonne partie de cette émission à la situation politique
00:21et on est toujours dans l'attente de l'annonce du gouvernement.
00:24Ce sera peut-être demain ou au plus tard, nous dit-on dimanche.
00:28Ce soir, Emmanuel Macron appelle tous les groupes politiques, je cite,
00:32à aider Michel Barnier, le Premier ministre, à former son équipe.
00:36Les deux hommes doivent s'entretenir par téléphone dans la soirée
00:39selon l'entourage du Premier ministre.
00:41L'architecture et la composition du gouvernement finalisé
00:44ont été transmises à l'Elysée à Prenton ce soir.
00:48Pour décrypter cette actualité, la décoder et en débattre,
00:53à mes côtés quatre informés, Véronique Reysoud, bonsoir.
00:56Résidente de l'agence de conseil Backbone Consulting
00:59et maître de conférences en communication de crise à Sciences Po.
01:02Patricia Lémonière, bonsoir à vous.
01:04Grand reporter qui s'y connaît aussi bien en actualité internationale.
01:07On va l'évoquer ce soir que nationale.
01:09Franck Dedieu, bonsoir.
01:10Directeur adjoint de la rédaction de Marianne.
01:12Et Stéphane Zumsteig, vous êtes directeur du département Opinion et politique chez Ipsos.
01:17Avec vous, on parlera aussi du budget.
01:19Ce sera le premier dossier bien sûr épineux de Michel Barnier.
01:23D'autant que le déficit pourrait atteindre les 6% cette année en 2024.
01:28C'est ce que révèlent ce soir les échos.
01:30Et enfin, l'actualité internationale.
01:32C'est la situation extrêmement tendue au Proche-Orient.
01:34Israël a confirmé ce soir l'élimination du numéro 3 du Hezbollah.
01:38Alors que le mouvement chiite menace depuis hier l'état hébreu d'une riposte terrible,
01:43je cite, après l'explosion des milliers de beepers.
01:46Voilà, vous avez le programme.
01:47C'est parti pour les informer.
01:49La l'actualité de ce soir, c'est donc la composition du gouvernement Barnier.
01:54Une liste à circuler avec une majorité de ministres macronistes,
01:58quelques LR, un horizon et deux ministres modèmes.
02:02Le gouvernement devrait, je vous le disais a priori, restons prudents,
02:05parce que ça fait quand même deux semaines qu'on l'attend,
02:07être connu d'ici la fin de ce week-end.
02:09La fumée blanche serait donc proche.
02:11D'abord, un premier tour de table si vous voulez bien, chers informés.
02:14Qu'est-ce qui vous surprend le plus ?
02:16Eh bien, dans les noms que vous avez entendus, dans la composition présumée.
02:20Là aussi, il faut rester prudents, parce qu'il n'y a pas de composition officielle.
02:23Ce sont des listes qui ont été transmises à certains groupes politiques
02:26et qui ont été communiquées aux médias.
02:28On va commencer avec vous Véronique Raysoud.
02:29Qu'est-ce qui vous surprend ?
02:30Ce n'est pas tellement un nom, c'est ce réflexe que les gens ont d'aller regarder sur le web l'histoire.
02:37Et donc, on oublie que quand on arrive, on n'arrive pas si vierge que ça,
02:40qu'il y a un sujet de notoriété et d'image
02:43qui sont sur le web souvent faites de vidéos ou de posts ou de prises de position.
02:50Donc, les internautes ont découvert pour beaucoup, les Français, les noms qui étaient donnés.
02:55Ils ne les connaissaient pas toujours.
02:57Donc, il y a eu des petits pics de recherche sur Google.
03:00Que vous avez pu repérer ?
03:01Qu'on a pu repérer.
03:02Et puis après, ils ont été exhumés et regarder ce qui se passait pour les uns et les autres.
03:07Avec un marqueur qui est toujours très fort,
03:09qui sont les prises de position sur le mariage pour tous,
03:12qui est toujours extrêmement suivi et regardé.
03:15Et puis, dans le cas de Madame Gennevard, par exemple, il y a ce sujet-là.
03:19Et puis, une vidéo qui a été beaucoup reprise,
03:21qui est le double des clés pendant le psychodrame LR.
03:25Ah, et Gennevard, donc, qui est vice-président des Républicains,
03:28qui pourrait arriver à l'agriculture.
03:30Et vous parliez aussi du mariage pour tous parce que Laurence Garnier,
03:33eh bien, pourrait arriver à la famille et ses positions sur le mariage pour tous.
03:36Et c'était sur elle et sur d'autres aussi membres du gouvernement.
03:40Franck Dedieu, qu'est-ce qui vous a interpellé, vous ?
03:43C'est plutôt les inconnus.
03:46C'est l'absence de noms qui rythme le quotidien des Français.
03:52Puisque, et c'est peut-être cet enseignement,
03:54ce retour un peu du régime parlementaire qu'on découvre,
03:57c'est que les poids lourds ne sont pas cités.
03:59Vous avez beaucoup de néo-ministres,
04:01et puis vous avez ceux qui sont potentiellement présidentiels
04:05qui se retrouvent à l'extérieur du gouvernement,
04:08mais plutôt au sein de l'Assemblée.
04:10Je pense bien sûr à Wauquiez, à Attal, à Darmanin.
04:14Et c'est vrai que quelque part,
04:16on se dit que c'est dans le prolongement de cette séquence depuis cet été
04:22où on s'est aperçu qu'on était quand même dans un régime parlementaire,
04:27peut-être présidentialisé, mais tout de même parlementaire.
04:30On l'a découvert sur le plan institutionnel.
04:33Maintenant, on le découvre presque sur le plan politique et partisan,
04:36où ce sont les chefs de majorité à l'Assemblée qui...
04:40Qui font le gouvernement, en quelque sorte, vous dites.
04:42Alors qui vont le faire, ou le défaire, ou le challenger.
04:46Composition, éventuellement décomposition,
04:49ont dit certains à un moment donné,
04:51tellement tout cela semblait fragile.
04:53Patricia Lémonnier.
04:54Ce qui moi, personnellement, m'a marqué,
04:56c'est ce que la plupart des gens retenaient
05:00de ces noms qui circulaient,
05:02c'était l'ancrage très conservateur,
05:04en particulier avec tous ces débats autour de Laurence Garnier
05:07qui ont éclaté, mais d'un seul coup,
05:09ça donnait une marque à ce gouvernement
05:11ancré de la droite du DLR.
05:15Et l'autre chose aussi qui m'a marquée,
05:17c'est qu'en fait, nous avons affaire à deux choses.
05:20Il n'y a pas de coalition, en fait.
05:23A la limite, le Nouveau Front Populaire n'aurait pas fait mieux,
05:30parce qu'il n'y a pas plus de coalition,
05:32il n'y a pas plus de garantie
05:34d'avoir une majorité à l'Assemblée.
05:36Il n'y a pas de majorité.
05:38Ce gouvernement ne donne aucune majorité,
05:40pas plus que l'aurait donnée finalement
05:42le Nouveau Front Populaire.
05:43215 députés, si jamais on coalise
05:46ceux qui sont aujourd'hui représentés
05:48à ce gouvernement, encore une fois présumés.
05:50Et puis dernier point très bref,
05:52c'est qu'en fait, jusqu'à présent,
05:54sous Emmanuel Macron,
05:56les ministres me semblaient plutôt
05:58les simples porte-paroles,
05:59presque les attachés de presse du Président.
06:01Là, on va voir quand même des profils
06:03qui risquent de ne pas être totalement
06:05l'attaché de presse d'Emmanuel Macron.
06:06Stéphane Zumsteig.
06:07Moi, c'est un bras de fer,
06:09l'expression qui peut me rester,
06:10un bras de fer aux résultats inattendus
06:12par rapport à ce qu'était le rapport de force
06:14il y a encore une semaine.
06:15Quand on regarde la composition du gouvernement
06:17sous réserve, évidemment, de confirmation des noms
06:19qui ont été avancés depuis hier soir,
06:21Emmanuel Macron garde la haute main
06:23sur le domaine réservé, ou garderait,
06:25à la défense et aux affaires étrangères.
06:27C'est-à-dire que ce ne sera pas un domaine partagé,
06:29comme Michel Barnier l'a dit.
06:30Avec Sébastien Lecornu et Jean-Noël Barraud,
06:33non, ce ne sera sans doute pas un domaine partagé.
06:38A priori, quelqu'un d'Ensemble pour la République,
06:40à Bercy, alors qu'on évoquait Laurent Wauquiez
06:43ou d'autres ténors de la droite à un moment donné.
06:45Et quand on regarde ensuite le nombre
06:47de ministres de plein droit,
06:48là encore sous réserve de confirmation,
06:50il va y avoir beaucoup plus de ministres
06:52venant de la Macronie,
06:53alors certes de l'aile droite de la Macronie,
06:54des gens qui ont été à l'UMP ou au LR auparavant,
06:57des gens qui viennent de ce bloc central,
06:59que de ministres de la droite républicaine.
07:02Avec, par exemple, ce matin ou hier soir,
07:03Laurent Wauquiez, qui était censé rentrer,
07:05puis ne pas rentrer, puis rentrer à nouveau
07:07dans le gouvernement, qui déplore ce rapport de force
07:09et ce nombre en disant que son parti,
07:11le parti dont il souhaite être le candidat
07:13dans deux ans, trois ans ou peut-être moins,
07:15est sous-représenté.
07:17Moi, je pense que ce bras de fer a été gagné
07:19par le président de la République.
07:20Il a réussi à imposer sa volonté au Premier ministre.
07:22Et ce n'était pas du tout ça la semaine dernière.
07:24Qu'est-ce qui s'est passé ?
07:25Je pense que les Républicains,
07:26lors de leur journée parlementaire,
07:28ont fait montre, peut-être pas d'arrogance,
07:30mais d'un excès d'enthousiasme,
07:31et que tout ça a braqué une partie de la Macronie.
07:33Pas que la gauche de la Macronie.
07:34Un zéro pour Macron face à Barnier.
07:35Je trouve, moi.
07:36Sur la base, des noms qui sont évoqués.
07:38Emmanuel Macron, justement,
07:39vous en parlez, le président de la République,
07:40était en déplacement à Chartres cet après-midi
07:42et il a été interrogé sur le remaniement.
07:44Écoutez ce qu'il vient de dire.
07:46Il faut laisser Michel Barnier travailler.
07:48J'ai nommé un Premier ministre
07:50et il est important que tous les groupes politiques,
07:54qui ont un sens d'engagement,
07:55un sens des responsabilités,
07:56l'aident à former un gouvernement.
07:58C'est son gouvernement, il le compose,
08:00et il faut que tout le monde l'aide à réussir,
08:02parce que c'est d'intérêt collectif.
08:04Et il le fait avec beaucoup d'engagement
08:06et pleine liberté.
08:07Voilà.
08:08Alors, Franck Dedieu,
08:09quand on interroge l'Elysée
08:10sur ce que veulent dire tous les partis politiques,
08:12on nous dit tous les partis politiques.
08:13Donc ça veut dire que ça comprend
08:14le Rassemblement National.
08:15Alors, est-ce que c'est ce que vous entendez ou pas ?
08:17Non.
08:18Moi, ce que j'entends,
08:19c'est classiquement un discours de président
08:21qui vise à l'Union Nationale
08:23et qui se veut être le garant
08:25d'un certain équilibre de régimes.
08:28Et effectivement,
08:30l'idée de ne pas nommer Lucie Castex
08:33pour éviter un renversement de gouvernement
08:37et donc un désordre parlementaire,
08:40un de plus,
08:41justifie la nomination de Michel Barnier.
08:44Et donc, quelque part,
08:46il est dans le droit fil.
08:47C'est pour ça qu'il y a des bras de fer,
08:49peut-être, entre macronistes et LR.
08:51Mais en vérité,
08:52tout ça est un jeu quand même de pouvoir.
08:54Je sais bien qu'il y a du théâtre.
08:56Vous êtes d'accord avec Stéphane Zobcet
08:57quand il dit que c'est Macron qui l'a importé ou pas ?
08:58Pas totalement.
08:59Parce qu'en même temps,
09:00Michel Barnier a réussi à composer son gouvernement
09:02en deux semaines,
09:03dans le cadre d'une coalition
09:04qui n'était pas forcément facile à faire.
09:05Je pense que...
09:06Alors après,
09:07il y a des enjeux, évidemment, nominatifs.
09:09Et là, effectivement,
09:11il y a un péché originel.
09:13Dès le départ,
09:15c'est un péché,
09:16c'est une faiblesse originelle de Michel Barnier.
09:20C'est qu'il représente un parti
09:22qui pèse 8% dans l'hémicycle.
09:25Très minoritaire.
09:26On a regardé, moi, Marianne,
09:27ce qui s'est passé dans la 4ème République.
09:29Parce qu'après tout,
09:30on disait que c'est le retour de la 4ème République.
09:32Régime proportionnel.
09:34Vous avez sur les 20 premiers ministres
09:36de la 4ème République,
09:37régime proportionnel,
09:38vous n'en avez que seulement 4
09:40qui ont une assise partisane aussi faible.
09:434 sur 20.
09:458% des dépucés, c'est très peu.
09:47Donc effectivement,
09:48vous avez raison Stéphane,
09:49ça le met dans une position un peu de faiblesse.
09:51Maintenant,
09:52ce jeu de réalliance,
09:53de contre-alliance
09:54et de nouvelle alliance,
09:57tout cela relève un petit peu du théâtre.
09:59Je crois qu'ils ont intérêt,
10:01l'un et l'autre,
10:03à vivre de concert.
10:04Alors vous dites matche nulle.
10:05Non mais c'est intéressant.
10:06Patricia,
10:07est-ce qu'il a un peu emporté ?
10:09Est-ce que Michel Barnier a réussi à imposer
10:11quand même une architecture ou pas ?
10:13Ou tout ça, c'est avec l'influence quand même
10:15du président de la République
10:16qui s'est peu exprimé
10:17mais qui a agi en coulisses ?
10:18Alors je dirais qu'en apparence,
10:19comme ça,
10:20ça peut paraître être le président de la République
10:22qui a imposé des choix
10:26et des remises en cause
10:28mais je penserais plutôt vers un équilibre
10:31parce que l'un et l'autre
10:32ont besoin l'un de l'autre.
10:34C'est-à-dire si Michel Barnier
10:36remet sa démission en disant
10:37je claque la porte pour Emmanuel Macron,
10:39c'est vraiment pas la solution idéale.
10:41Et Michel Barnier, lui,
10:43c'est tout son parti derrière.
10:44Après des années loin du pouvoir,
10:47c'est enfin la chance
10:48de pouvoir mettre leur marque
10:50sur la politique française.
10:52Donc je dirais pour l'instant,
10:54match nul,
10:55les deux s'observent
10:57mais ce qu'on attend,
10:59c'est pour quel programme ?
11:00Alors ça, on verra.
11:01Véronique Raissoud.
11:02C'est pas pour dire quelque chose de différent
11:04mais je dirais que c'est peut-être
11:06M. Barnier qui a marqué des points
11:08dans l'opinion en tout cas.
11:09Et la popularité !
11:10Parce qu'il est populaire.
11:12Alors après, c'est éphémère
11:14et l'une des raisons pour lesquelles
11:15il est populaire,
11:16quand on essaie de comprendre,
11:17c'est parce que les Français
11:18ont envie de stabilité
11:20et qu'il représente quelque chose.
11:22Donc c'est pas forcément lui, sa personne.
11:24C'est pas lui.
11:25C'est ce qu'il incarne,
11:26c'est-à-dire qu'après ce psychodrame
11:27qui a duré deux mois,
11:28certains diraient un vaudeville,
11:29enfin on a quelqu'un.
11:31Et il a en plus obtenu
11:33des scores très forts de popularité
11:35jusqu'à 57% en très peu de temps.
11:38C'est pas l'homme.
11:40Les Français n'ont pas eu le temps
11:41de le découvrir tant que ça.
11:42C'est plus l'envie de stabilité,
11:44l'image qu'ils projettent
11:45et puis le sentiment
11:47que peut-être il y aurait
11:48un peu de raison,
11:49sachant que les Français,
11:50dans leur grande majorité,
11:51ils ont plutôt envie de coalition
11:53et ils ont surtout envie
11:55d'une forme d'harmonie.
11:57Sans rappeler cette histoire
11:58de J.O. et d'harmonie,
12:00ils sortaient d'un moment
12:01où finalement une France apaisée,
12:02c'est pas mal.
12:03Vous ne croyez pas que ce n'est pas aussi
12:04parce qu'il se tait,
12:06à l'inverse des anciens premiers ministres
12:09qui n'arrêtaient pas de faire
12:10des petites phrases
12:11et de déclarer à tout bout de champ
12:12une nouvelle politique ?
12:13Celui-ci se tait pour l'instant.
12:14Enfin, il parle peu en tout cas.
12:15Le « fans of Steg » ?
12:16Oui.
12:17Il est populaire parce que,
12:18comme vous l'avez dit,
12:19ce n'est pas lui,
12:20ce n'est pas Michel Barnier.
12:21C'est le nom qui est sorti du chapeau
12:23et qui a été accepté
12:24par une partie de la classe politique
12:25et c'est le seul qui a obtenu
12:26le feu vert de Marine Le Pen.
12:27C'est notamment pour ça.
12:28Après, maintenant,
12:30on parle de qui a gagné
12:31et qui n'a pas gagné.
12:32Quand je disais que je trouvais
12:35que ce bras de fer avait tourné
12:36à l'avantage du président de la République,
12:37c'est que je me disais
12:38qu'il était revenu totalement dans le jeu.
12:44Vous pensez donc au ministre de la Défense,
12:46justement,
12:47le cornu qui était déjà là,
12:48à Jean-Noël Barraud,
12:49à Bercy aussi.
12:50Évidemment,
12:51si les ministères économiques...
12:52Enfin, c'est parce que
12:53Laurent Wauquiez a refusé aussi.
12:54Je pourrais vous opposer à ça, finalement.
12:55Laurent Wauquiez, on l'a proposé,
12:56Bercy l'a dit non.
12:57Bien sûr, mais Laurent Wauquiez...
12:58Déjà, Laurent Wauquiez,
12:59voulait-il ou pas rentrer dans le gouvernement ?
13:00Alors, on a entendu
13:01qu'il avait refusé l'intérimaire.
13:02Est-ce que Laurent Wauquiez,
13:03quand on connaît sa carrière
13:04et son attitude ces derniers mois,
13:05ces dernières années,
13:06a véritablement envie de rentrer
13:08ou de monter sur un navire
13:09qu'il considère, lui, en tout cas,
13:11condamné à sombrer
13:12et il ne veut pas sombrer avec ?
13:13Donc, on peut s'interroger aussi
13:14sur la véracité, en tout cas,
13:16de la version de Laurent Wauquiez.
13:18On poursuit cette conversation
13:19après le Fil info.
13:20Il est 20h16.
13:21Guy Rogiste.
13:23Un peu de patience
13:24avant de connaître
13:25la composition du gouvernement
13:27m'attignant à l'ambition
13:29de présenter un gouvernement
13:30dans la journée de demain.
13:32Annonce de l'entourage du Premier ministre
13:33qu'on est au stade
13:35des derniers ajustements.
13:36Emmanuel Macron appelle
13:37tous les groupes politiques
13:38à aider Michel Barnier.
13:40Les écologistes demandent
13:41à la présidente
13:42de l'Assemblée nationale
13:43d'engager une procédure
13:45pour parjure contre Aurore Berger
13:47après l'apparition du livre
13:48de Victor Castaner.
13:49Les ordres sur les dérives
13:50de certaines crèches privées.
13:52L'ex-ministre est accusé
13:54d'avoir entretenu des échanges
13:56avec le lobby des crèches privées
13:58auditionné en avril dernier.
14:00Elle avait indiqué
14:01n'avoir aucun contact
14:02avec ce lobby.
14:05Pour le commissaire
14:07Grégoire Chassin-Cellar-Relax,
14:09décision du tribunal correctionnel
14:11de Rennes.
14:12Il était poursuivi
14:13dans l'enquête
14:14sur la mort de Steve Maïa Camisso,
14:15noyé dans la Loire
14:16après une intervention policière
14:17en 2019.
14:18Sa famille dénonce une injustice.
14:21Dans l'actualité également,
14:22le Hamas, en guerre
14:23contre Israël à Gaza,
14:24condamne les frappes israéliennes
14:26sur Beyrouth
14:27dans laquelle le chef
14:28de l'unité d'élite
14:29du Hezbollah libanais
14:30a été tué.
14:31Le mouvement islamiste
14:32confirme qu'il s'agit
14:33dénonce une désescalade,
14:35une escalade brutale.
14:36L'ONU appelle à au calme.
14:38En foot, en Ligue 1,
14:39ce soir avec Nice
14:40contre Saint-Etienne.
14:41Le match se joue
14:42à 20h45.
14:54Merci d'être à l'écoute
14:55des informés
14:56pour ce vendredi soir
14:57avec quatre informés
14:58autour de la table.
14:59On parle bien sûr
15:00de la formation du gouvernement
15:01qu'on attend d'ici peut-être
15:02dimanche, peut-être demain.
15:03Ça pourrait se préciser demain
15:05puisque l'architecture
15:06et la composition finalisée
15:07du gouvernement
15:08ont été transmises à l'Élysée.
15:09C'est ce qu'indique ce soir
15:10l'entourage du Premier ministre.
15:12Alors, il y a eu des réticences,
15:13il faut bien dire,
15:14dans la majorité,
15:15encore ces dernières heures
15:16sur ce gouvernement
15:17et notamment
15:18de la part du MoDem.
15:19Écoutez Perrine Goulette,
15:20elle est députée MoDem
15:22et elle était au micro
15:23de Victor Maté tout à l'heure.
15:26Le MoDem laissera bien
15:28effectivement les collègues
15:29dont les noms ont été publiés
15:31par la presse
15:32entrer au gouvernement.
15:34Mais en tout état de cause,
15:35ce n'est pas parce que
15:37ses collègues deviennent ministres
15:40que nous sommes engagés
15:41à voter sans regarder
15:43les textes qui vont passer.
15:45Nous resterons très vigilants
15:46sur les textes.
15:47Nous sommes quand même
15:48dans l'expectative
15:49puisque aujourd'hui,
15:50nous n'avons pas
15:51la totalité des noms
15:52et les noms que nous avons
15:53pour le moment,
15:54certains nous interrogent,
15:55notamment comme Laurence Garnier.
15:57Pour moi, c'est intolérable
15:58que cette personne
15:59rentre au gouvernement
16:00sur la famille et l'enfance.
16:01Alors, Laurence Garnier,
16:02on en a parlé tout à l'heure,
16:03on réévoquera cette personnalité.
16:06Alors, nous dit-on
16:07qu'elle finalement ne pourrait
16:08ne pas rentrer au gouvernement
16:09vu ce que ça a suscité,
16:10mais d'abord sur le MoDem.
16:12Stéphane Zumsteig,
16:14Geneviève,
16:15Dario Seck et Jean-Noël Barraud
16:16sont les personnalités
16:18qui pourraient entrer,
16:19rester au gouvernement
16:20puisqu'ils y étaient déjà.
16:22On entend quand même
16:23le MoDem dire
16:24on participe,
16:25mais un peu du bout des lèdres,
16:26on sera dans un soutien vigilant.
16:27Quand même,
16:28ça augure assez mal
16:29de la durabilité,
16:30j'allais dire,
16:31de ce gouvernement,
16:32de cette majorité
16:33qui n'est pas une majorité
16:34qui est une minorité parlementaire.
16:36Mais c'est vous
16:37qui prononciez le mot
16:38tout à l'heure,
16:39décomposition.
16:40Alors, OK,
16:41on peut très bien dire
16:42que la fin du macronisme arrive,
16:44que ça va être
16:45beaucoup plus compliqué,
16:46mais quand on voit,
16:47tu sais quoi,
16:48je ne vais pas vous abreuver de chiffres,
16:49mais il y a une petite centaine
16:50de députés d'Ensemble pour la République,
16:51en gros, Gabriel Attal,
16:52une grosse trentaine
16:53avec François Bayrou
16:54et une grosse trentaine
16:55avec Édouard Philippe.
16:56Édouard Philippe,
16:57qu'est-ce qu'il a fait
16:58en annonçant sa candidature
16:59alors qu'au pire moment
17:01pour le président de la République,
17:02en gros,
17:03le droit d'inventaire s'est fait
17:04et je m'affranchis totalement.
17:05Je n'ai jamais souhaité
17:06être l'héritier,
17:07mais je veux être le successeur
17:08du président de la République
17:09et le modem sort du bois depuis hier.
17:12Une chose sur le modem,
17:13c'est un parti très discret,
17:14les responsables,
17:15à part François Bayrou,
17:16évidemment,
17:17et le grand public ne connaît
17:18que François Bayrou,
17:19ce sont de redoutables négociateurs.
17:20Quand il le faut,
17:21François Bayrou
17:22et ses principaux lieutenants
17:23savent parfaitement défendre
17:25notamment pour les investitures.
17:26Mais qu'est-ce que ça souligne ?
17:27C'est que, quelque part,
17:28vous parliez de majorité,
17:29enfin, ce bloc central
17:30de 166 députés,
17:33mais il n'existera bientôt plus.
17:34Je ne dis pas que les gens
17:35vont voter la censure
17:36du gouvernement Barnier,
17:37ce n'est pas ça,
17:38mais on l'a bien vu.
17:39Que se passerait-il ?
17:40On parle de majorité relative,
17:41de 213-214 sièges,
17:42sinon on fait l'addition
17:43des députés de droite
17:44et de ce bloc central.
17:45Mais très vite,
17:46les choses vont se déliter
17:47et cette fois-ci,
17:48ce ne sera pas à droite,
17:49ce sera très probablement
17:50au sein, là encore,
17:51de ce bloc ex-macronien.
17:52Il y aura une aile gauche.
17:53Oui, je pense qu'à la première
17:54sortie provocatrice
17:55de Bruno Retailleau,
17:56on les entendra,
17:57et on les entendra bien davantage
17:58qu'auparavant.
17:59Et le modem a commencé
18:00en parlant de lignes rouges,
18:02en expliquant
18:03est-ce qu'on participe,
18:04est-ce qu'on soutient,
18:05sachant qu'il y a notamment
18:06Bruno Retailleau.
18:07C'est tout sûr un argument.
18:08Bruno Retailleau qui est pressenti
18:09à l'intérieur
18:10et qui est quand même
18:11un sénateur éminent
18:12de la droite conservatrice.
18:14Mais d'ailleurs,
18:15ça en dit long
18:16sur cette volonté
18:17d'affranchissement
18:18des forces politiques
18:19qui viennent de ce bloc central.
18:20C'est que Bruno Retailleau
18:21est une figure DLR
18:22et c'est tout à fait logique
18:23et envisageable
18:24qu'il rentre à un poste régalien
18:25au gouvernement.
18:26Et dès le début,
18:27le modem conteste,
18:28ou en tout cas
18:29se bouche le nez.
18:30Ça en dit long.
18:31Vous avez raison.
18:32Je pense que ce bloc central
18:33ne va pas tenir très longtemps.
18:34Mais est-ce que vous nous décrivez,
18:35Patrice Salimoni,
18:36en ce moment,
18:37de Christophe Hans-of-Seix
18:38c'est une sorte
18:39de gouvernement de boutiquier.
18:40Chacun maintenant
18:41est à son compte
18:42encore plus qu'avant.
18:43On n'avait jamais vu ça
18:44depuis le début
18:46de la Macronie,
18:47en 2017.
18:48C'est la quatrième république.
18:49Mais on a vraiment l'impression
18:50qu'effectivement
18:51dans la composition
18:52de ce gouvernement,
18:53chaque député
18:54ou homme politique important
18:55est allé vendre sa smoothie.
18:56Essayer de dire
18:57« je veux cette place ».
18:58Et puis après,
18:59il y a les partis
19:00qui arrivaient comme ça.
19:01Et la France,
19:02les objectifs,
19:03la politique,
19:04on n'en a jamais
19:05vraiment parlé.
19:06Et quand on parle
19:07de dislocation
19:08dont vous parlez,
19:09eh bien,
19:10c'est un bloc central
19:11qui est un bloc central
19:12qui est un bloc central
19:13qui est un bloc central
19:14dont vous parlez.
19:15Eh bien, regardez,
19:16Ensemble pour la Renaissance,
19:17il y a encore une députée
19:18qui vient de claquer la porte,
19:19là,
19:20qui va être,
19:21qui va voter.
19:22Ils sont encore,
19:23c'est une poignée.
19:24Oui.
19:25Mais ils en sont à quatre.
19:26Oui.
19:27Mais si on reprend
19:28depuis le début,
19:29quatre,
19:30ça fait déjà pas mal.
19:31Et à force de s'effilocher,
19:32eh bien,
19:33effectivement,
19:34je pense que
19:35autour de,
19:36alors,
19:37tout va dépendre
19:38de l'astuce
19:39et de la façon
19:40dont Bruno Retailleau
19:41va vouloir imprimer
19:42aussi sa marque.
19:43Est-ce qu'il va vouloir
19:44tout de suite aller
19:45sur des choses dures
19:46avec Barnier,
19:47c'est-à-dire
19:48l'émigration,
19:49des choses avec
19:50des gros marqueurs
19:51ou est-ce qu'au contraire,
19:52ils vont vouloir plutôt
19:53aller sur des questions
19:54plus,
19:55finalement,
19:56niveau de vie,
19:57impôts,
19:58puisqu'apparemment
19:59tout le monde a trouvé
20:00un espèce d'accord
20:01au niveau des impôts,
20:02c'est-à-dire qu'on
20:03n'augmentera pas
20:04les classes moyennes
20:05mais on pourra peut-être
20:06faire quelque chose symbolique.
20:07On en viendra au budget.
20:08Mais pour rester
20:09sur cet aspect politique,
20:10Franck Dedieu,
20:11en même temps,
20:12est-ce que celui
20:13qui sera perdant,
20:14ce n'est pas aussi celui
20:15qui va tout d'un coup
20:16semer le carreau
20:17quelque part
20:18en disant
20:19je quitte le gouvernement ?
20:20Est-ce que l'opinion
20:21ne va pas se retourner
20:22vers celui
20:23qui lâchera le premier
20:24en l'accusant,
20:25justement,
20:26de déstabiliser
20:27un édifice
20:28dont on sait
20:29qu'il est précaire
20:30mais dont la France
20:31a quand même besoin
20:32un gouvernement ?
20:33Oui, pour deux raisons.
20:34D'abord parce que,
20:35effectivement,
20:36vous avez raison,
20:37Barnier a joué
20:38sur...
20:39un peu surjoué,
20:40j'allais dire,
20:41contre la start-up des jeunes
20:42par rapport à la France
20:43des notables,
20:44je dirais,
20:45des rondeurs
20:46un peu balsaciennes,
20:47etc.
20:48Cette France-là,
20:49elle rassure un peu.
20:50Et puis,
20:51elle vient après
20:52ce tourbillon
20:53comme Louis XVIII
20:54arrivé après les 100 jours.
20:55On avait 10 ans
20:56de révolution,
20:57ça suffit.
20:58Et donc,
20:59quelque part,
21:00il y a une aspiration.
21:01Mais n'oublions pas,
21:02peut-être qu'il ne faut pas
21:03surinterpréter
21:04la rupture de style.
21:05Les Français,
21:06certes,
21:07peuvent avoir
21:08un taux de sympathie
21:09pour Michel Barnier,
21:10mais enfin,
21:11ce n'est pas que le style.
21:12Il y a un moment donné
21:13où on va voter
21:14des budgets,
21:15où on va rentrer
21:16dans le dur,
21:17où on va faire
21:18des arbitrages
21:19de classes
21:20entre les classes moyennes
21:21et les classes supérieures.
21:22Et donc là,
21:23à ce moment-là,
21:24ça sera une autre affaire.
21:25Je pense qu'il ne faut pas
21:26trop surinterpréter
21:27la rupture de style.
21:28Quant au modem,
21:29je crois que
21:30c'est à chaque fois
21:31qu'ils nous font le con.
21:32Rappelez aux Européennes.
21:33Mais aux Européennes,
21:34qui tapent une poignée
21:35sur la table,
21:36menacées d'aller créer
21:38une liste concurrente.
21:39Ils sont dans la surenchère
21:40pour décrocher
21:41plus de votes.
21:42Ils sont rentrés dans le...
21:43Il y a aussi une stratégie
21:44que je note,
21:45c'est que de pointer
21:46Laurence Garnier,
21:47c'est assez habile.
21:48Parce que de pointer...
21:49Alors, de pointer
21:50Laurence Garnier,
21:51ça permet de dire,
21:52regardez,
21:53dans cette coalition
21:54de centres,
21:55nous sommes au centre
21:56du centre.
21:57Nous sommes le barycentre.
21:58Et quelque part,
21:59ça diffuse l'idée
22:00que le modem,
22:01c'est la raison,
22:02c'est à tempérance
22:03par rapport
22:04à ce qu'il y a
22:06par rapport à ceux
22:07qui seront plus,
22:08je dirais,
22:09tentés par
22:10des coups politiques.
22:11Oui, mais,
22:12Véronique Rayessouda,
22:13en même temps,
22:14on parle de Laurence Garnier.
22:15Allons-y.
22:16On se demande,
22:17quand même,
22:18on savait que ses positions...
22:19Enfin, il suffit
22:20de consulter Wikipédia
22:21pour savoir
22:22quelles sont ses positions.
22:23Est-ce que c'était
22:24vraiment voulu
22:25par Michel Barnier ?
22:26Est-ce qu'il y a
22:27une volonté aussi
22:28de dire,
22:29ben voilà,
22:30une partie des positions
22:31de la droite,
22:32c'est encore cela ?
22:33Ou est-ce que c'est
22:34parce qu'au début,
22:35quelles étaient
22:36les surprises ?
22:37Moi, c'était ce point-là
22:38qui était une surprise,
22:39c'est que pourquoi
22:40ne regarde-t-il pas ?
22:41C'est quand même
22:42pas très compliqué.
22:43En trois clics,
22:44on avait l'information
22:45de ses positions.
22:46C'est ce qu'ont fait
22:47les internautes.
22:48C'est ce qu'ont fait
22:49les internautes.
22:50Est-ce que c'était
22:51à dessein ou pas ?
22:52Je ne sais pas.
22:53En tout cas,
22:54ça a donné,
22:55effectivement,
22:56une image compliquée
22:57et puis,
22:58ça a renforcé,
22:59si je voulais revenir
23:00sur le bon...
23:01Enfin, sympathie,
23:02vous disiez
23:03que M. Barnier
23:04a, auprès de l'opinion,
23:05une forte sympathie.
23:06Il n'a pas une forte sympathie.
23:07Il a des bonnes opinions,
23:08ce qui n'est pas
23:09tout à fait la même chose.
23:10Et les bonnes opinions,
23:11elles sont liées au fait
23:12qu'on se dit
23:13qu'il va être raisonnable
23:14et effectivement,
23:15c'est plus ce côté-là.
23:16Mais il n'est pas jugé
23:17comme sympathique.
23:18Et ensuite,
23:19il y a quelque chose
23:20qui remonte très fortement,
23:21c'est quand on regarde
23:22l'expression de l'opinion.
23:23Il y a une expression
23:24qui a été beaucoup utilisée
23:25après les législatives
23:26et qui, là,
23:27revient de nouveau,
23:28c'est le « tout ça pour ça ».
23:29Beaucoup de gens disent
23:30« Ok, ben en fait,
23:31tout ça pour ça ».
23:32Alors, justement,
23:33tout ça pour ça,
23:34je voudrais...
23:35Et il y a juste un petit truc
23:36sur la défiance,
23:37mais on y reviendra après,
23:38qui se renforce
23:39parce que les affaires
23:40de boutiquiers,
23:41les Français,
23:42ça ne leur échappe pas.
23:43Donc, on va mettre de côté
23:44les militants
23:45qui, d'ailleurs,
23:46ne sont plus si sages que ça.
23:47Habituellement,
23:48les militants,
23:49dans leur expression,
23:50sont très sages
23:51et le sont de moins en moins.
23:52Mais ça donne l'impression
23:53que chacun tire la couverture
23:54et les bonnes opinions,
23:55elles étaient liées justement
23:56au fait qu'on imaginait
23:57qu'il n'y aurait pas
23:58de tirage de couverture.
23:59Donc, ça peut se dégrader
24:00aussi vite que c'est monté,
24:01j'allais dire.
24:02Alors, puisque vous parliez
24:03justement de tout ça pour ça,
24:04je vais vous faire écouter
24:05l'ancien président de la République,
24:06François Hollande,
24:07qui s'est exprimé,
24:08qui dénonce le gouvernement
24:09tel qu'il est annoncé
24:10et tel qu'il est pressenti.
24:11Écoutez.
24:12Pourquoi y a-t-il eu
24:13une dissolution ?
24:14Si c'est pour avoir
24:15à peu près les mêmes,
24:16plus à droite encore.
24:17Pourquoi y a-t-il eu
24:18une dissolution
24:19alors que ça a pesé
24:20sur le pays une menace,
24:21sur lequel l'extrême droite
24:22et surtout,
24:23ça a provoqué
24:28l'absence totale
24:29de gouvernement ?
24:30Pourquoi y a-t-il eu
24:31une dissolution
24:32pour avoir
24:33les mêmes personnages ?
24:34Non seulement,
24:35il n'y a pas un gouvernement
24:36qui correspond
24:37au fonds républicain,
24:38mais c'est pire encore.
24:39Voyez, on devait avoir
24:40un changement,
24:41on a une restauration.
24:42Stéphane Zamstek,
24:43on a une restauration.
24:44La restauration,
24:45Louis XVIII aussi.
24:46Alors bon,
24:47le terme du président,
24:48l'ex-président de la République,
24:49c'est assez bien trouvé.
24:50Ça, c'est des éléments
24:51de l'engagement politique.
24:52C'est vrai que là,
24:53on parle beaucoup
24:54de la popularité
24:55ou l'absence de popularité
24:56de Michel Barnier.
24:57C'est ce qu'on voit
24:58dans cette séquence électorale
24:59qui ne commence pas
25:00avec les élections législatives
25:01mais avec les élections européennes.
25:02Enfin, on se retrouve
25:03avec au pouvoir
25:04deux tiers des ministres
25:05qui devraient venir
25:06du Bloc central
25:07et un tiers,
25:08pour schématiser,
25:09de la droite.
25:10C'est-à-dire
25:11les deux forces politiques
25:12qui sont sorties
25:13étriées,
25:14totalement étriées
25:15de cette séquence.
25:16Le message
25:17qui a été envoyé
25:18par les Français
25:19aux européennes
25:20puis aux législatives,
25:21c'est qu'en même temps,
25:22nous ne voulons plus
25:23de la politique
25:24du président de la République.
25:25Alors l'Élysée vous dira
25:26qu'il n'y a plus
25:27d'arguments qui répliquent
25:28et renvoie la balle à la gauche
25:29et à François Hollande.
25:30Tout le monde a raison,
25:31tout le monde a tort.
25:32Les arguments sont de bonne
25:33et de mauvaise soie
25:34que ce soit à gauche
25:35parce que la gauche
25:36aurait pu être plus souple aussi
25:37quand Jean-Luc Mélenchon
25:38explique que ce sera
25:39le programme du Nouveau Front Puget
25:40rien que le programme
25:41et tout le programme,
25:42il sait très bien
25:43qu'il ferme la porte définitivement.
25:44À droite, on dit
25:45c'est pas le Front Puget,
25:46c'est le Front Sectaire,
25:47même chez les centristes.
25:48De la même manière,
25:49Emmanuel Macron,
25:50à partir du moment
25:51où Lucie Castex...
25:56C'est pour ça qu'après
25:57il a tenté Xavier Bertrand,
25:58Cazeneuve,
25:59et enfin il a réussi
26:00avec Michel Barnier.
26:01Mais politiquement,
26:02et en termes de...
26:03pas de démocratie
26:04mais en tout cas
26:05de crise du politique,
26:06on se retrouve aujourd'hui
26:07avec une coalition,
26:08appelons ça une coalition,
26:09des deux forces
26:10dont les Français
26:11ne veulent plus
26:12ou ne veulent pas.
26:13Parce que c'est quoi
26:14la droite républicaine ?
26:15Nicolas Sarkozy,
26:16c'est 31% à la présidentielle.
26:17François Fillon,
26:18c'est 20%.
26:19Valérie Pécresse,
26:20c'est moins de 5%.
26:21Cette force politique
26:22en tant que telle,
26:23elle est prise en étau
26:24par le macronisme
26:25autoritaire dans l'opinion.
26:26Et surtout,
26:27aux Européennes,
26:28il y a moins d'un Français
26:29sur 7
26:30qui vote pour la liste unique
26:31d'Emmanuel Macron.
26:32Oui, mais ça ne peut pas
26:33être perçu,
26:34pardon,
26:35Franck Delay,
26:36juste avant qu'on fasse la pause,
26:37comme un gouvernement de coalition
26:38pour une fois.
26:39La coalition des perdants
26:40dont on ne veut pas.
26:41Ça, ça fait beaucoup.
26:42Alors on va continuer
26:43cette conversation
26:44juste après
26:45les informations
26:46sur France Info.
26:47Il est presque 20h30.
26:56Les infos avec vous,
26:57Thomas Pénèche.
26:58Le Premier ministre
26:59Michel Barnier,
27:00le chef de l'État,
27:01vont se parler par téléphone
27:02dans la soirée
27:03selon l'entourage
27:04du Premier ministre
27:05à France Info.
27:06L'architecture
27:07et la composition
27:08du futur gouvernement
27:09finalisé ont été,
27:10ce soir,
27:11transmises à l'Élysée.
27:12Matignon ambitionne
27:13de présenter
27:14le tout nouveau gouvernement
27:15dès demain
27:16et après avoir procédé
27:17à des ajustements.
27:18Un commissaire de police
27:20relaxé cet après-midi
27:21devant le tribunal correctionnel
27:22de Rennes.
27:23Il s'agit du commissaire
27:24Chassin,
27:25mis en cause
27:26dans l'affaire
27:27Steve Maia Canisso,
27:28mort lors de la fête
27:29de la musique
27:30à Nantes en 2019.
27:31Ce jeune de 24 ans
27:32a fait une chute
27:33mortelle dans la Loire
27:34alors qu'il ne savait pas nager.
27:36Et après une intervention
27:37de police,
27:38dans ce dossier,
27:39le commissaire Chassin
27:40a été poursuivi
27:41pour homicide involontaire
27:42mais pour le tribunal
27:43il n'a pas commis
27:44de fautes caractérisées.
27:46L'armée israélienne assure
27:48qu'elle ne cherche pas
27:49à provoquer
27:50une large escalade
27:51au Proche-Orient.
27:52Des mots prononcés
27:53après une frappe
27:54menée aujourd'hui
27:55sur Beyrouth
27:56lors de cette frappe.
27:57Le chef de l'unité d'élite
27:59du Hezbollah a été tué.
28:01C'est en tout cas
28:02ce qu'avance Israël.
28:03Au total,
28:0412 personnes sont mortes
28:05lors de cet assaut.
28:07Des clients d'SFR
28:08ont vu leurs données
28:09personnelles détournées,
28:11piratées.
28:12Les faits ont eu lieu
28:13au début du mois,
28:14le 3 septembre.
28:15L'opérateur a détecté
28:17un incident de sécurité.
28:19Plusieurs types de données
28:20ont été rendues accessibles
28:22dans des coordonnées bancaires.
28:24Mais on ignore
28:25dans quelles proportions.
28:27SFR annonce avoir
28:28déposé plainte
28:29dans ce dossier.
28:30L'opérateur a également
28:31contacté la CNIL,
28:32la Commission nationale
28:33de l'informatique
28:34et des Libertés.
28:36Nice-Saint-Etienne,
28:37c'est le match
28:38qui ouvre ce soir
28:39la cinquième journée
28:40de Ligue 1 de football.
28:42La rencontre débute
28:43dans un petit quart d'heure
28:44à partir de 20h45.
28:52France Info,
28:53les informés,
28:54Benjamin Sportouche.
28:56Avec à mes côtés
28:57Patricia Ayemounia,
28:58grand reporter,
28:59aussi bien pour l'actualité
29:00internationale que nationale,
29:01Franck Dedieu,
29:02directeur adjoint
29:03de la rédaction de Marianne,
29:04Stéphane Zomstek,
29:05directeur du département
29:06Opinion et politique
29:07à l'Institut Ipsos
29:08et Véronique Raïssoult,
29:09présidente de l'agence
29:10de conseil de Bagone
29:11et maître de conférence
29:12en communication de crise
29:13à Sciences Po.
29:14Et Dieu sait qu'il y en a eu
29:15des crises politiques
29:16ces derniers temps.
29:17Je voudrais qu'on écoute
29:18d'abord Philippe Ballard,
29:19porte-parole du RN
29:20dont on dit que
29:21le sort du gouvernement
29:22est entre ses mains.
29:23Est-ce si simple ?
29:24Mais on va d'abord
29:25écouter ce porte-parole
29:26du RN, député de l'Oise,
29:27à propos de la nomination
29:28possible de Bruno Retailleau
29:29à l'intérieur.
29:30On se souvient de
29:31M. Retailleau qui disait
29:32il y a quelques temps
29:33nous ne sommes pas solubles
29:34dans le macronisme.
29:35Evidemment,
29:36visiblement,
29:37ils sont solubles
29:38dans le macronisme.
29:39Puis deuxièmement,
29:40c'est bien beau
29:41d'avoir des discours fermes.
29:42Après, c'est aux actes
29:43que l'on juge un homme,
29:44un ministre
29:45et l'action d'un gouvernement.
29:46Nous ne sommes pas
29:48nos idées ont gagné.
29:49On gagne l'électorat français.
29:50Tant mieux s'ils gagnent
29:51quelques ministres.
29:52Mais après,
29:53il faut qu'ils mettent
29:54tout ça en application.
29:55Nos idées ont gagné,
29:56Franck Dedieu.
29:57En même temps,
29:58ça sonne un peu
29:59comme un soutien
30:00sans participation.
30:01Comment vous lisez ?
30:02C'est ça,
30:03c'est exactement ça.
30:04Mais c'est le problème,
30:05ça va être...
30:06J'ai envie de vous dire,
30:07pourquoi il n'y a pas
30:08d'ministre à Rennes ?
30:09Est-ce que ça pourrait
30:10être aussi ça ?
30:11Quelque part,
30:12on aurait pu leur proposer.
30:13Peut-être,
30:14en tout cas,
30:15ils ont peut-être
30:16un intérêt
30:17à ne pas l'être.
30:18C'est-à-dire,
30:19à se dire,
30:20je joue
30:21le jeu
30:22parlementaire
30:23en disant,
30:24finalement,
30:25je donne quittus
30:26à ce gouvernement,
30:27je ne le renverse pas.
30:28N'oublions pas
30:29que dans cette logique
30:30de dédiabolisation,
30:31historiquement,
30:32il y a toujours
30:33une suspicion
30:34d'anti-parlementarisme
30:35dans cette frange-là
30:36de la droite
30:37qui pèse historiquement.
30:38Donc là,
30:39ils jouent le jeu parlementaire.
30:40Ils ont peut-être
30:41intérêt à le faire.
30:42En tout cas,
30:43ils y trouvent un intérêt
30:44et puis,
30:45deuxièmement,
30:46je crois
30:47qu'ils pourraient se dire,
30:48je ne serai pas comptable
30:49du bilan
30:50quel que soit.
30:51Donc,
30:52je lèverai le pouce
30:53quand ce sera
30:54des sujets
30:55qui seront conformes
30:56à ce que je crois être
30:57l'idée de mon électorat
30:58et puis,
30:59je le baisserai
31:00ou je menacerai de le faire.
31:01Dis-moi,
31:02je ne serai pas comptable
31:03de cela
31:04lorsque ça me déplaira.
31:05Donc,
31:06finalement,
31:07le fait de rester
31:08avec une force
31:09très importante,
31:10finalement,
31:11à l'extérieur
31:12de ce gouvernement
31:13est une stratégie politique
31:14qui peut,
31:15de leur point de vue,
31:16être très payante.
31:17Dans l'attente
31:18de la présidentielle,
31:19on va y venir
31:20parce qu'en fait,
31:21il y a des gens
31:22qui n'y figurent pas
31:23mais tout de même,
31:24Stéphane Lomsteg,
31:25l'URN a obtenu
31:26qu'il y ait des noms
31:27qui ne figurent pas
31:28dans ce gouvernement.
31:29Donc,
31:30certes,
31:31ils n'ont pas de ministre
31:32mais il y a des ministres
31:33qui ne voulaient pas
31:34qu'ils n'y sont pas,
31:35c'est-à-dire
31:36Xavier Bertrand,
31:37c'est-à-dire Gérald Darmanin
31:38qui a été remercié,
31:39c'est-à-dire l'ancien ministre
31:40Éric Dupond-Moretti,
31:41ils ne sont pas
31:42dans le gouvernement.
31:43Non mais,
31:44de toute façon,
31:45depuis la nommée...
31:46Dans ce gouvernement présumé.
31:47La leçon qui a été administrée
31:48par le RN
31:49au reste de la classe politique
31:50en faisant la démonstration
31:51qu'un Premier ministre
31:52n'était nommable,
31:53en l'occurrence,
31:54Michel Barillé,
31:55que s'il y avait un feu vert
31:56du RN
31:57est déjà quelque chose
31:58d'incroyable en fait.
31:59Au-delà de ce que peut penser
32:00l'opinion,
32:01c'est ce qu'ils ont fait,
32:02le coup qu'ils ont fait
32:03et qu'ils ont réussi
32:04auprès du reste
32:05de la classe politique
32:06et notamment du président
32:07de la République,
32:08c'est quelque chose
32:09d'assez magistral.
32:10L'exécutif le réfute,
32:11il dit qu'on n'est pas
32:12sous leur contrôle.
32:13Oui, bien sûr.
32:14Mais cette neutralité
32:15un peu malveillante,
32:16elle est nécessaire pour le RN
32:17parce que,
32:18comme vous le disiez,
32:19je lève le pouce
32:20ou je baisse le pouce
32:21au moment...
32:22Vous dites neutralité
32:23malveillante, vous.
32:24C'est déjà annoncé
32:25qu'on n'irait pas jusqu'au bout.
32:26Ils le disent,
32:27ils le sous-entendent.
32:28Mais quel est
32:29le problème fondamental
32:30du RN aujourd'hui
32:31au-delà de la grande réussite
32:32de sa respectabilité
32:33et de son institutionnalisation ?
32:34Il a besoin de temps,
32:35le RN.
32:38Il y a eu des critiques
32:39que j'aimais à l'égard
32:40de cette formation politique.
32:41On l'a vu,
32:42notamment dans l'entre-deux-tours,
32:43mais pas que
32:44des élections législatives.
32:45Ils n'ont pas le personnel
32:46politique formé
32:47pour être présents partout
32:48et, programmatiquement,
32:49les bourdes,
32:50les incohérences,
32:51soit de Sébastien Chenu
32:52soit de Jordan Bardella,
32:53ça a marqué l'opinion.
32:54Évidemment que le RN
32:55n'a pas pu accéder au pouvoir
32:56parce qu'il y a eu
32:57ce barrage républicain.
32:58Mais ce barrage républicain,
32:59il n'a pas fonctionné
33:00uniquement pour des raisons,
33:01des réflexes idéologiques
33:03Je ne veux pas de Jordan Bardella,
33:04je n'aime pas l'extrême droite.
33:05Il n'y a pas eu que ça.
33:06Il y a aussi la déception
33:07qu'il a pu causer
33:08ou la crainte,
33:09alors non pas la crainte
33:10du fascisme,
33:11pour reprendre les vieilles critiques
33:12à l'égard de cette formation politique
33:13ou d'une privation des libertés,
33:15mais ces gens-là
33:16ne sont pas compétents,
33:17ils ne sont pas capables
33:18de présenter des gens partout.
33:19Le RN a besoin de temps,
33:20il a besoin de nombreux mois,
33:21il a en tout cas besoin
33:22d'au moins d'un an.
33:23Donc, ce n'est pas dans son intérêt.
33:24Pour des élections législatives,
33:25éventuellement.
33:26Mais bien sûr.
33:27C'est trop tôt pour lui.
33:28Et même pour 2027,
33:29disent certains patriciens lémonniens,
33:30parce qu'on a l'impression
33:31qu'on filigrane derrière
33:32la composition de ce gouvernement
33:33il y a 2027.
33:34Vous l'avez dit tout à l'heure
33:35Stéphane Domstek,
33:36eh bien Laurent Wauquiez
33:37a décliné d'entrer au gouvernement.
33:40Il a finalement dit non.
33:42Gérald Darmanin se retire.
33:44Gabriel Attal aussi,
33:45qui nourrit aussi
33:46des ambitions pour 2027.
33:47Enfin voilà,
33:48on a un peu tout cela
33:49en background
33:50dans un très bon français.
33:52Oui, tout le monde se prépare,
33:54Philippe et les autres,
33:56pour 2027.
33:57Donc Marine Le Pen n'est pas la seule.
33:59Ils sont tous dans les starting blocks.
34:02Mais ce qui est le plus intéressant,
34:03c'est de voir comment vont jouer
34:05les Républicains.
34:06Parce que les Républicains,
34:07je vous le rappelle,
34:08bon nombre de Républicains
34:09n'ont pas fait ce barrage,
34:10n'ont pas été dans le barrage
34:11anti-Rassemblement National.
34:14Donc eux,
34:15ce qu'ils espèrent
34:16en participant à ce gouvernement,
34:17c'est évidemment se montrer
34:19d'un seul coup
34:20les Blanches-Colombes
34:21qui vont prendre de l'électorat.
34:23Parce que dans l'électorat,
34:24dans ces 11 millions de Français
34:26qui ont voté Rassemblement National
34:29pour le premier tour des élections,
34:31il y a bon nombre de Français
34:33qui ont voté,
34:34mais qui ne sont pas, j'ai envie de dire,
34:37ni des militants
34:38ni des adhérents totalement
34:40au Rassemblement National.
34:41Donc je pense que les Républicains
34:43espèrent, en participant au gouvernement,
34:45les remettre dans leur escarcelle.
34:48Et vous pensez qu'ils vont y parvenir ?
34:49Je ne dis pas qu'ils vont y parvenir.
34:50Je dis que ça fait partie de leur espoir.
34:52Parce que s'il ne revient qu'il n'y va pas,
34:54on peut se dire aussi,
34:55de toute façon,
34:56ils misent sur le fait
34:57qu'il va y avoir une périodique
34:58très limitée de ce gouvernement.
34:59Oui, mais ils pensent peut-être
35:00aux élections législatives.
35:02Et si on introduit la proportionnelle,
35:04effectivement,
35:05ils peuvent récupérer une partie
35:08s'ils jouent bien.
35:09Là, à partir de ce moment-là,
35:10après, c'est la politique mise en place.
35:12Mais si une politique migratoire
35:14un peu dure,
35:15une politique de renvoi aux frontières,
35:17je veux dire,
35:18et puis quelques bons points
35:21donnés au niveau des salaires,
35:23eh bien tout ça,
35:24ça peut faire rebasculer
35:25une partie de la population
35:26du côté des Républicains.
35:28Alors on verra ça.
35:29Je m'avance peut-être.
35:30Véronique Raisson,
35:31mais en même temps,
35:32ceux qui misent sur 2027,
35:33qui ne sont pas allés au gouvernement,
35:35est-ce que les Français les entendent ou pas ?
35:37Ou est-ce qu'ils sont très loin de ça
35:38dans les commentaires qu'ils ont faits ?
35:39Est-ce que ça peut leur porter préjudice
35:41même de miser aussi loin
35:43alors qu'on dit
35:44qu'il y a quand même deux ans et demi,
35:45théoriquement,
35:46encore du temps
35:47avant la prochaine présidentielle ?
35:48Déjà, ça leur semble très loin.
35:49Ils ont des préoccupations quotidiennes
35:50qui sont loin de l'élection.
35:52Ensuite, en France,
35:53on n'aime pas les gens
35:54qui jouent un peu leur jeu.
35:56Et donc, on pouvait voir
35:57dans les expressions
35:58sur Laurent Wauquiez,
35:59eh bien,
36:00si tu joues ton jeu,
36:01nous verrons bien.
36:02Donc, voilà,
36:03ce n'est pas quelque chose
36:04qu'apprécient forcément
36:05les Français.
36:06Et puis,
36:07ça ne fait que renforcer
36:08la défiance
36:09dont je commençais
36:10à vous parler tout à l'heure
36:11qui est,
36:12les Français ont trouvé
36:13que tous ces petits arrangements
36:15ne fait que renforcer
36:16l'impression que,
36:17non, ça n'est pas pour
36:18l'intérêt des Français,
36:19mais pour l'intérêt
36:20de chacun.
36:21Donc, les carrières personnelles
36:22en vue de 2027
36:23ne font que conforter.
36:24Et après,
36:25je vais juste revenir
36:26deux secondes
36:27sur le sujet
36:28du Rassemblement national.
36:29On oublie que
36:30dans les gens
36:31qui ont voté,
36:32ils n'étaient pas forcément
36:33des adhérents,
36:34des sympathisants,
36:35mais il y avait,
36:36disons,
36:37une communion
36:38sur un certain nombre
36:39de sujets.
36:40Ils ont surtout été
36:41extrêmement étonnés
36:42du front républicain,
36:43celle qu'ils n'ont pas
36:44vu venir.
36:45Et c'était particulièrement
36:46flagrant
36:47sur l'expression
36:48que pouvaient avoir
36:49les militants
36:50et les sympathisants.
36:51On les a quasiment
36:52plus entendus parler
36:53à partir du deuxième tour.
36:54Alors,
36:55un peu de gênance,
36:56on peut dire,
36:57sur certains candidats,
36:58mais pas que ça.
36:59Ils n'en revenaient pas.
37:00Ils pensaient qu'ils étaient
37:01devenus un parti
37:02beaucoup plus accepté.
37:03Il y avait beaucoup
37:04d'élus qui se plaignaient
37:05en disant
37:06« Mais moi,
37:07j'étais sur le terrain
37:08au premier tour,
37:09on me parlait,
37:10maintenant,
37:11on me crache dessus.
37:12Que s'est-il passé ? »
37:13On n'imagine pas
37:14à quel point
37:15il y a eu une surprise.
37:16Ils ne l'ont pas vu venir.
37:17Donc effectivement,
37:18la posture,
37:19je ne sais pas si elle est
37:20bienveillante ou malveillante,
37:21mais cette posture-là,
37:22elle est importante
37:23pour montrer que,
37:24voilà,
37:25nous sommes définitivement
37:26acceptables
37:27et pour dire aussi
37:28aux élus,
37:29non,
37:30peut-être que ça ne se retournera
37:31pas comme ça
37:32en une semaine.
37:33Vous n'allez pas passer
37:34de « vous êtes quelqu'un de bien »
37:35à quelqu'un
37:36que l'on critique ouvertement.
37:37Éphanthe Zumsteig
37:38pour l'Ipsos.
37:39Qu'est-ce qu'on note
37:40ces derniers mois
37:41dans la perception
37:42des Français
37:43de la présidentielle ?
37:44Parce que ça m'interpelle.
37:45Est-ce que
37:46quand on y voit
37:47des politiques
37:48misées déjà
37:49sur la présidentielle,
37:50en disant qu'elle sera même
37:51anticipée,
37:52c'est peut-être ce que
37:53Édouard Philippe a en tête,
37:54comme d'autres,
37:55est-ce qu'ils sont critiques
37:56ou pas ?
37:57Où ils ont intégré
37:58qu'éventuellement,
37:59ça peut aller
38:00beaucoup plus vite
38:01que prévu
38:02et qu'Emmanuel Macron
38:03peut partir ?
38:04Alors,
38:05les Français ne sont pas
38:06divisés sur la question,
38:07mais ils ont deux
38:08attitudes différentes.
38:09Quand vous êtes un sympathisant
38:10d'un parti
38:11qui a déjà son champion,
38:12en gros,
38:13la France insoumise
38:14avec Jean-Claude Mélenchon
38:15vous croyez,
38:16et c'est
38:17l'ADN d'un militant,
38:18c'est de croire
38:19aux chances.
38:20Et là,
38:21vous êtes prêts.
38:22Quand vous êtes dans
38:23les partis plus centraux,
38:24autour de la Macronie,
38:25mais aussi au PS,
38:26chez les écologistes
38:27et aussi à la droite républicaine,
38:28vous n'êtes pas pour ça.
38:29Parce que vous n'avez pas
38:30encore désigné un champion,
38:31il n'y a pas cet enthousiasme,
38:32vous n'êtes pas prêts.
38:33Donc vous voyez,
38:34ce n'est pas un antagonisme
38:35entre deux Frances,
38:36là,
38:37c'est deux attitudes tactiques
38:38totalement différentes.
38:39Juste un mot aussi
38:40pour finir sur le RN,
38:41très bien,
38:42ça rejet le rôle
38:43de faiseur de droit
38:44tout en étant respectable,
38:45ça, ok,
38:46on a bien compris,
38:47c'est une stratégie
38:48qui a été réussie
38:49par Marine Le Pen
38:50depuis qu'elle a pris le parti.
38:51Il y a une limite,
38:52malgré tout,
38:53qu'est-ce que c'est
38:54que l'électorat du RN ?
38:55Alors,
38:56certains disent d'extrême droite,
38:57d'autres disent des populistes,
38:58très bien,
38:59c'est avant tout des gens
39:00qui sont antisystèmes.
39:01Et que Marine Le Pen
39:02laisse Michel Barnier
39:03gouverner un certain temps,
39:04c'est dans l'ordre des choses
39:05et c'est ce qu'elle va
39:06probablement faire,
39:07sauf s'il y avait
39:08des lignes rouges
39:09sur l'immigration
39:10qui faisaient changer la donne,
39:11mais son électorat,
39:12il veut que ça change.
39:13Je ne dis pas qu'il veut que ça pète
39:14comme on l'entendait
39:15à une certaine époque,
39:16mais il faut que ça change.
39:17Ils attendent de leur leader,
39:18Jordan Bardella ou Marine Le Pen,
39:19qu'elle s'oppose à ce système
39:20pour changer le système.
39:21C'est pour ça qu'elle n'est pas entrée aussi,
39:22c'est pour rester antisystème.
39:23Attention à trop de complaisance aussi,
39:24parce que l'utilité du RN
39:25pour un militant
39:26ou pour un votant RN,
39:27c'est que les choses changent,
39:28que les choses changent.
39:29Enfin,
39:30si vous rentrez trop dans le système,
39:31vous devenez un parti
39:32comme les autres
39:33et vous perdez votre spécificité,
39:35votre singularité.
39:36Vous vous banalisez,
39:37vous vous surmalisez,
39:38mais vous risquez de vous banaliser
39:39et là vous...
39:40Et vous perdez les plus énervés.
39:41Les plus énervés.
39:42Alors,
39:43il faut aussi parler du fond,
39:44bien évidemment,
39:45c'est important,
39:46parce qu'on a oublié aussi
39:47quel programme
39:48pour ce gouvernement Barnier.
39:49On le saura le 1er octobre
39:50quand il y aura,
39:51a priori,
39:52ce discours de politique générale
39:53qu'on attend du nouveau Premier ministre
39:54devant l'Assemblée nationale
39:55et sa première tâche,
39:56eh bien,
39:57bien évidemment,
39:58on en parle depuis quelques jours,
39:59ce sera le budget 2025,
40:00une tâche à haut risque.
40:01Une première trame
40:02a été laissée
40:03par son prédécesseur
40:04Gabriel Attal.
40:05Les parlementaires responsables
40:06des commissions des finances
40:07ont d'ailleurs reçu
40:08des documents préparatoires
40:10laissés par le gouvernement Attal.
40:11Il les réclamait depuis des semaines.
40:13Il faudra trouver,
40:14on le sait déjà,
40:15plusieurs milliards.
40:16Écoutez le président
40:17de la Cour des comptes,
40:18Pierre Moscovici.
40:19Pour lui,
40:20c'est d'abord
40:21dans les dépenses
40:22qu'il faut tailler.
40:23L'essentiel,
40:24c'est pas la fiscalité.
40:25Je vois bien
40:26ce débat fiscal aujourd'hui.
40:27Mais ici même,
40:28il y a 10 ans,
40:29j'avais parlé de ras-le-bol fiscal.
40:30Il y a beaucoup changé d'avis.
40:31L'essentiel,
40:32ce sont des économies
40:33en dépenses intelligentes.
40:34C'est-à-dire,
40:35nous avons quand même
40:3656% de dépenses publiques
40:37dans notre PIB.
40:38Il y a des moyens
40:40de trouver des économies
40:41qui ne cassent pas
40:42le service public
40:43et qui permettent même,
40:44parfois,
40:45de fonctionner mieux
40:46et qui tiennent compte
40:47d'un certain nombre
40:48d'évolutions et dysfonctionnements.
40:49Franck de Dieu,
40:50ça va être quand même
40:51une tâche compliquée
40:52pour Michel Barnier.
40:53Alors, il a parlé des impôts.
40:54Tout le monde lui est tombé dessus.
40:55On va voir si sa popularité
40:56en pâtit ou pas
40:57dans quelques temps.
40:58Maintenant,
40:59il faut tailler dans les dépenses.
41:00Dans les dépenses,
41:01ça veut dire aussi
41:02que beaucoup de Français,
41:03on ne va en pas tirer.
41:04Oui.
41:05Quel dilemme ?
41:06Alors, c'est un dilemme.
41:07C'est d'autant plus un dilemme
41:08que c'est presque
41:09un choix de classe.
41:10Pourquoi ?
41:11Parce que quand vous dites
41:12que vous baissez
41:13les dépenses publiques,
41:14vous savez que,
41:15quelque part,
41:16vous touchez
41:17à des prérogatives
41:19plutôt en direction
41:21des Français moyens
41:23ou même, je dirais,
41:24d'une classe plutôt défavorisée.
41:26Vous allez me dire,
41:27mais la réciproque est vraie.
41:28Si vous décidez
41:29d'augmenter les impôts,
41:30vous risquez aussi
41:31de faire des mécontents.
41:32Et c'est là
41:33où je pense que
41:34nous ne sommes plus
41:35dans les années Hollande 2012.
41:37C'est-à-dire que
41:38quand Hollande disait
41:39à partir de 4 000 euros,
41:40on est riche, etc.
41:41Aujourd'hui,
41:42ce qui se passe
41:43après 10 ans
41:44d'augmentation
41:45des prix de l'immobilier
41:46et d'augmentation
41:47des actifs boursiers,
41:48c'est que vous avez,
41:50je dirais,
41:51un gisement de recettes
41:52extrêmement important
41:54entre les mains
41:55d'une minorité
41:56très faible de gens.
41:57Et donc,
41:58quelque part,
41:59vous avez la tentation
42:00de ne pas dire
42:01il faut que l'assiette
42:02soit très large
42:03et le taux très bas
42:04pour que tout le monde
42:05paye un peu.
42:06Ce n'est pas du tout ça.
42:07Vous avez la possibilité
42:08historique,
42:09historique,
42:10de dire
42:11vous pouvez cibler
42:13quelques personnes
42:15avec des effets
42:16macroéconomiques.
42:17Je vais vous donner
42:18des exemples
42:19pour vous dire
42:20à quel point
42:21vous avez des masses
42:22qui, je dirais,
42:23presque nominatives,
42:24qui peuvent avoir
42:25des effets inouïs.
42:27Le dividende
42:28de Bernard Arnault,
42:29c'est-à-dire,
42:30le dividende,
42:31je vous parle du dividende,
42:32je ne vous parle pas
42:33d'exproprier,
42:34de rétablir l'ISF,
42:36c'est-à-dire de prendre
42:37le revenu.
42:38Le dividende,
42:39ça correspond
42:40au déficit
42:41de l'hôpital public.
42:42Une famille,
42:43j'ai regardé,
42:44pour vous,
42:45le dividende
42:46de la famille
42:47Bettencourt-Loréal,
42:48c'est la pension annuelle
42:49de 37 000 Français.
42:50Le rachat d'actions
42:52de quatre sociétés françaises,
42:53les plus importantes,
42:54LVMH,
42:55BNP,
42:56Total,
42:57Stellantis,
42:59c'est un an et demi
43:01du ministère
43:02de la Justice.
43:03Donc, si vous voulez,
43:04ce n'est pas un arbitrage
43:05comme, je dirais,
43:06il y a quelques années,
43:07en disant,
43:08les bourgeois,
43:09les capitalistes,
43:10etc.
43:11Non, c'est finalement
43:12un gisement fiscal
43:14qui repose
43:15sur très peu de personnes.
43:16C'est en ce sens que,
43:17quelque part,
43:18vous avez,
43:19alors là,
43:20vous allez me dire,
43:21je pousse un peu loin
43:22le bouchon,
43:23le raisonnement,
43:24mais quelque part,
43:25cette idée
43:26de Michel Barnier,
43:27de dire,
43:28on va toucher
43:29au rachat d'actions,
43:30on va regarder
43:31s'il n'y a pas
43:32des contributions
43:33pour des milliardaires,
43:34etc.
43:35Finalement,
43:36il n'est pas en train
43:37de défavoriser
43:38son propre électorat,
43:39qui est une bourgeoisie moyenne.
43:40Non, mais on va en reparler.
43:41C'est intéressant,
43:42on va en parler.
43:43On va voir
43:44si ça peut faire l'unité
43:45et consensus,
43:46d'abord dans son gouvernement,
43:47mais aussi
43:48chez ses militants.
43:49Mais il est 20h46
43:50sur France Info
43:51et c'est d'abord
43:52l'heure du Fil Info
43:53qui est en train
43:54de présenter
43:55un gouvernement.
43:56Demain,
43:57c'est ce qu'annonce
43:58l'entourage du Premier ministre
43:59à France Info.
44:00Michel Barnier
44:01et Emmanuel Macron
44:02doivent s'entretenir
44:03au téléphone dans la soirée.
44:04Ajoutent cette même sauce
44:05pour se mettre d'accord
44:06sur les derniers ajustements.
44:07La famille vit un très grand
44:08chagrin
44:09et une très grande
44:10injustice.
44:11C'est ce qu'explique
44:12sur France Info
44:13Cécile de Oliveira,
44:14avocate des parents
44:15de Steve Maya Canisso.
44:16Après la relax
44:17du commissaire Grégoire Chassin,
44:18il était poursuivi
44:19pour la mort du jeune homme
44:20à Nantes en 2019
44:21dans la Loire
44:22lors de la fête
44:23de la musique
44:24après une intervention
44:25policière.
44:26La grève
44:27des laboratoires
44:28d'analyse médicale
44:29c'est au moins
44:30jusqu'à lundi.
44:31Le syndicat
44:32des biologistes
44:33dénonce
44:34notamment
44:35les baisses de tarifs
44:36que leur impose
44:37l'assurance maladie
44:38de l'ordre de 9%
44:39environ.
44:40L'armée israélienne
44:41dit avoir tué
44:42une dizaine
44:43de commandants
44:44du Hezbollah
44:45dans les frappes
44:46du Beyrouth.
44:47Nous avons ciblé
44:48les responsables
44:49des tirs de roquettes
44:50sur Israël.
44:51Comme le déclare
44:52le porte-parole de l'armée,
44:53l'ONU de son côté
44:54se dit inquiète
44:55et appelle
44:56à la désescalade
44:57entre Israël et le Liban.
44:58La Norvège
44:59prend de nouvelles
45:00restrictions
45:01sur la pêche
45:02aux saumons sauvages
45:03dont la population
45:04est tombée
45:05au plus bas.
45:06Les experts
45:07mettent en cause
45:08l'aquaculture
45:09et aussi
45:10la pêche
45:11désormais interdite
45:12sur toute la côte sud
45:13du pays.
45:22Alors on était en train
45:23de poursuivre le débat
45:24hors antenne
45:25pour tout vous dire
45:26puisqu'on parlait
45:27donc de la taxation
45:28des Français
45:29les plus riches.
45:30Franck Dedieu de Marianne
45:31nous donnait des exemples
45:32très précis
45:33sur ce que ça représentait
45:34en termes de fiscalité
45:35qui n'est pas prélevé
45:36aujourd'hui.
45:37Mais quand même
45:38une question
45:39Patricia Lémonière
45:40est-ce que ça peut faire
45:41déjà consensus
45:42au sein du gouvernement ?
45:43Après on va parler
45:44des Français
45:45que d'opter
45:46pour une taxation
45:47des super profits
45:48des super dividendes
45:49entre les LR
45:50et un ancien député
45:51socialiste
45:52qui s'appelle
45:53Didier Migaud
45:54de la Cour des comptes
45:55c'est pas rien.
45:56Qu'est-ce que vous en pensez ?
45:57Alors on sent
45:58qu'au sein
45:59de cette coalition
46:00on va les appeler
46:01coalition
46:02même si ce n'en est pas une
46:03vraiment
46:04la musique change.
46:05Souvenez-vous
46:06Gabriel Attal
46:07hors de question
46:08qu'on ne fasse
46:09la moindre augmentation
46:10fiscale.
46:11Là il sort
46:12de la réunion
46:13avec le Premier ministre
46:14et là c'est
46:15oui nous sommes
46:16tombés d'accord
46:17pour ne pas
46:18augmenter les impôts
46:19sur la classe moyenne.
46:20Et ce dont on vient
46:21de parler
46:22ce n'est pas du tout
46:23la classe moyenne.
46:24C'est une extrême
46:25extrême minorité
46:26de Français
46:27qui touche
46:28des dividendes
46:29etc.
46:30Donc là
46:31on revient
46:32sur ce qui avait été
46:33question
46:34il y a de ça
46:35deux ans
46:36les super profits
46:37les impôts
46:38sur les super profits
46:39que d'autres pays
46:40ont appliqué.
46:41Les Espagnols
46:42un peu en Italie
46:43on voit qu'en Europe
46:44il y a eu des taxations
46:45sur les super profits
46:46dans certaines catégories
46:47de la population.
46:48Et donc
46:49à partir de ce moment là
46:50tout dépend
46:51alors vous allez me dire
46:52les LR sont très attachés
46:53effectivement
46:54mais tout dépend.
46:55Ils ne veulent pas plus
46:56de fiscalité pour le marché
46:57ils l'ont dit haut et fort.
46:58Oui ils ne veulent pas plus
46:59de fiscalité mais
47:00c'est très facile de dire
47:01mais ces Français là
47:02sont des Français
47:03exceptionnels
47:04ce sont des Français
47:05hors français
47:06en quelque sorte
47:07qui sont
47:08complètement perchés
47:09dans le ciel
47:10qui n'ont rien à voir
47:11avec la France.
47:12Donc ils ne peuvent plus dire
47:13autre chose aujourd'hui.
47:14Donc si vous voulez
47:15là on peut avoir
47:16un accord politique
47:17sur une taxation
47:18des super profits.
47:19Stéphane Zumsteig
47:20est-ce que taxer
47:21les riches aujourd'hui
47:22ça fait consensus
47:23dans l'opinion ?
47:24Alors il n'y a pas une envie
47:25de taxer les riches
47:26en tout cas il n'y a pas
47:27Ceux qui ont le plus
47:28et qui pourraient
47:29C'est très français les riches
47:30On n'est pas dans un régime
47:31très...
47:32C'est très français de dire ça
47:33On n'est pas non plus
47:34dans un...
47:35Ceux qui disent
47:36ceux qui réussissent le mieux
47:37et qui aujourd'hui
47:38portent la croissance française
47:39aussi par l'emploi
47:40et par la richesse
47:41qu'ils produisent.
47:42Mais on n'est pas non plus
47:43dans un contexte
47:44très révolutionnaire
47:45dans un contexte
47:46très bien l'argent
47:47il y a un rapport bizarre
47:48à l'argent des français
47:49un peu particulier
47:50il n'y a pas de haine du riche
47:51et on ne veut pas
47:52faire payer les riches.
47:53Maintenant toute la question
47:54compte tenu de la situation
47:55des dépenses publiques
47:56des finances publiques
47:57c'est que certes
47:58il y a la fiscalité
47:59les français ne veulent pas
48:00de hausse des impôts
48:01parce que vous avez
48:02toujours l'impression
48:03dans les enquêtes
48:04que c'est votre classe sociale
48:05quel que soit votre niveau de vie
48:06qui est la principale victime
48:07quel que soit votre niveau de vie
48:08quels que soient vos revenus
48:09des gens pauvres
48:10des gens des classes moyennes
48:11des gens élevés
48:12ont toujours l'impression
48:13après il y a l'autre problème
48:14c'est la baisse de la dépense
48:15parce que probablement
48:16faudrait-il allier les deux
48:19plus de fiscalité
48:20on verra quelles seront
48:21les principales victimes
48:22de cette politique fiscale
48:23un peu plus punitive
48:24mais il faudra aussi
48:25probablement baisser
48:26des dépenses publiques
48:27d'ailleurs et là pour la dépense
48:28de la droite
48:29des dépenses publiques
48:30la droite a toujours été
48:31beaucoup plus enthousiaste
48:32qu'à l'égard de la fiscalité
48:33mais là il y a un vrai problème
48:35il y a quelques années encore
48:36la dette, la dépense publique
48:37le nombre de fonctionnaires
48:38c'était des gros mots
48:39quelque part
48:40qu'est-ce qui s'est passé
48:41depuis le Covid
48:42c'est plus l'inflation
48:43de la guerre en Ukraine
48:44c'est la réhabilitation
48:45de la dépense publique
48:46les attentes des Français
48:47aujourd'hui c'est quoi ?
48:48c'est le pouvoir d'achat
48:49c'est mettre en place
48:50des mesures pour lutter
48:51contre la perte du pouvoir d'achat
48:52c'est enrayer le déclin
48:53des services publics
48:54c'est la santé
48:55c'est l'éducation
48:56comment vous faites
48:57pour améliorer la situation ?
48:58c'est en dépensant de l'argent
48:59la dépense publique
49:00c'est pas que les gens de gauche
49:01qui pensent ça
49:02un grand nombre de Français
49:03a pu prendre conscience
49:04ces dernières années
49:05je ne suis pas là
49:06pour féliciter le gouvernement
49:07Emmanuel Macron
49:08mais ce qui a été fait
49:12pour sortir du Covid
49:13on a pu
49:14pour certains en tout cas
49:15mettre en place
49:16des boucliers tarifaires
49:17au moment de l'inflation
49:18et ça, ça a été noté
49:19les Français ne n'apprécient pas
49:20Emmanuel Macron pour autant
49:21mais en tout cas considère
49:22qu'en matière de dépenses
49:23et de fiscalité
49:24les choses ont évolué
49:25plutôt favorablement
49:26par rapport à la situation antérieure
49:27donc annoncer
49:28ce que je veux dire par là
49:29c'est annoncer des dépenses
49:30une baisse pardon
49:31des dépenses publiques
49:32n'ira pas de soi
49:33et pas uniquement à gauche
49:34Pierre Moscovici
49:35le dit encore une fois
49:36faut-il le faire après
49:37il n'est plus aux responsabilités politiques
49:39Véronique Raissoud
49:40vous qui êtes
49:42c'est la première crise
49:43que Michel Barnier
49:44pourra peut-être affronter
49:45c'est-à-dire
49:46faire cet arbitrage
49:47entre les impôts
49:48l'augmentation des impôts
49:49pour une petite catégorie
49:50de Français peut-être
49:51et baisser les dépenses publiques
49:53est-ce que ça
49:54ça peut réveiller
49:55l'opinion publique ?
49:56Alors ça a déjà réveillé
49:57l'opinion publique
49:58parce qu'on parlait
49:59des noms
50:00de la forme un peu
50:01mais les Français
50:02sont beaucoup intéressés
50:03au fond
50:04alors on reviendra
50:05mais pour vous donner une idée
50:06les fameuses lettres plafond
50:07on aurait pu se dire
50:08bon les Français
50:09c'est loin d'eux
50:10non seulement
50:11ils s'y sont intéressés
50:12donc les lettres plafond
50:13rappelons ce que c'est
50:14c'est ce qui est communiqué
50:15au ministère
50:16pour prévoir leur budget
50:17de l'année suivante
50:18et donc ils les ont
50:19c'est à peu près
50:2060 000 messages
50:21rien que sur
50:22les lettres plafond
50:23et ils les ont décortiqués
50:24on rentrera dans le détail
50:25parce qu'ils ont été
50:26jusqu'à partager
50:27page par page
50:28j'imagine jamais
50:29des internautes
50:30aller regarder
50:31dans le détail
50:32des documents
50:33qui ne sont pas faciles
50:34qui ne sont pas faciles
50:35parce que du coup
50:36j'ai été regarder
50:37et ils ne sont pas toujours simples
50:38après je suis
50:39c'est vrai que Stéphane
50:40c'est que les Français
50:41ont toujours l'impression
50:42que ce sont eux
50:43qui payent le plus
50:44ils sont toujours
50:45aussi d'accord
50:46pour que les autres
50:47payent plus que eux
50:48et pour augmenter
50:49les impôts des autres
50:50après sur
50:51les riches
50:52c'est pas tant
50:53qu'ils ont envie
50:54effectivement de révolution
50:55mais il y a quand même
50:5678% des Français
50:57qui disent
50:58oui il faut plus
50:59taxer les riches
51:00donc il y a
51:01quand même un consensus
51:02le sujet
51:03il est plus
51:04un propos autour
51:05du consentement
51:06à l'impôt
51:07et ce que disent
51:08les Français
51:09on en reviendra du coup
51:10sur ce que veut dire
51:11les dépenses
51:12pas les dépenses
51:13parce que les Français
51:14sont beaucoup plus informés
51:15qu'on ne le croit
51:16ils savent cliquer
51:17sur Madame Garnier
51:18mais ils savent aussi
51:19cliquer sur comment fonctionne
51:20le budget
51:21ils ont une réalité
51:22qui est en fait
51:23pour eux
51:24le consentement
51:25ils demandent
51:26de la lisibilité
51:27ils demandent
51:28de la traçabilité
51:29et ils demandent
51:30de la transparence
51:31et de la justice fiscale
51:32aussi c'est peut-être
51:33la justice fiscale
51:34c'est une expression
51:35pour les gens
51:36ils considèrent
51:37on va augmenter les impôts
51:38pour tous
51:39c'est comme ça
51:40qu'ils interprètent
51:41la justice
51:42en grande majorité
51:43mais c'est plus
51:44ces trois points-là
51:45ils sont extrêmement importants
51:46et on reviendra
51:47sur ce que vous disiez
51:48que les Français
51:49trouvent qu'il y a
51:50une baisse de la fiscalité
51:51comme ils ont un doute
51:52sur la réalité
51:53des montants
51:54de la dette
51:55ça n'aide pas
51:56au consentement de l'impôt
51:57c'est quand même
51:58assez nouveau
51:59parce que
52:00dans les années antérieures
52:01quand vous aviez
52:02un déficit public
52:03important
52:04vous aviez en gros
52:05la gauche qui disait
52:06on va aller à la commission
52:07négocier
52:08je dirais
52:09une certaine stabilité
52:10du déficit public
52:11pour le proroger
52:12La commission des finances
52:13vous voulez dire ?
52:14Aussi à la commission européenne
52:15pour dire
52:16regardez
52:17on va essayer
52:18de négocier
52:19deux ou trois années
52:20de plus
52:21de déficit public
52:22et vous aviez la droite
52:23qui disait
52:24non attendez
52:25il faut baisser les dépenses
52:26aujourd'hui
52:27si vous remarquez
52:28le nouveau front populaire
52:29n'est pas arrivé
52:30en disant
52:31on va essayer
52:32de négocier
52:33pour avoir
52:34plus d'oxygène
52:35pour le déficit public
52:36non
52:37ils ont dit
52:38on va augmenter les impôts
52:39pour équilibrer le budget
52:40ce qui est nouveau
52:41dans l'esprit des français
52:42c'est de se dire
52:43qu'il y a une sorte
52:44de finale
52:45on arrive au bout
52:46d'un processus
52:47et donc
52:48il y a une décision
52:49à prendre
52:50la réalité s'impose
52:51de façon crue
52:52soit vous baissez
52:53les dépenses
52:54soit vous augmentez
52:55les impôts
52:56mais vous savez
52:57ça serait intéressant
52:58c'est à dire que vous êtes
52:59en train de nous dire
53:00que pour la première fois
53:01sur le budget
53:02il va y avoir
53:03un débat populaire
53:04et je veux dire
53:05d'autant plus
53:06même avec la différence
53:07entre déficit et dette
53:08il y a des vraies discussions
53:09sur le sujet
53:10et si vous remarquez bien
53:11ces discussions
53:13qu'on a ce soir
53:14quelque part
53:15elles ont lieu
53:16à peu près partout
53:17c'est à dire que
53:18même au Royaume-Uni
53:19même aux Etats-Unis
53:20et bien vous avez
53:21de droite ou de gauche
53:22vous avez des gouvernements
53:23qui sont face
53:24à des déficits publics
53:25et qui sont face aussi
53:26à une concentration
53:27des richesses
53:28entre les mains
53:29de quelques-uns
53:30Kamala Harris
53:31elle a dit
53:32je vais augmenter les impôts
53:33mais pas pour ceux
53:34qui gagnent
53:35moins de 400 000 euros
53:36par an
53:37vous vous rendez compte
53:38c'est quand même
53:39400 000 euros par an
53:40oui donc quelque part
53:41ça veut dire quoi ?
53:42ça veut dire que
53:43elle va pouvoir
53:44augmenter les impôts
53:45avec
53:46en touchant
53:47des super riches
53:48de la même manière
53:49qu'au Royaume-Uni
53:50les bonus de la Citi
53:52ont été remis
53:54réactivés
53:56donc effectivement
53:57ce débat
53:58que l'on a là
53:59il se passe partout
54:00ça n'est pas dans
54:01toutes les démocraties
54:02occidentales aujourd'hui
54:03la répartition
54:04des richesses
54:05en fait c'est ça
54:06le grand sujet peut-être
54:07de 2025
54:08c'est ce qui a changé
54:09c'est ce qui a changé
54:10vous posiez la question
54:11tout à l'heure
54:12mais alors finalement
54:13Emmanuel Macron
54:14pourquoi il ne l'a pas fait
54:15s'il y a un consensus
54:16si ça vous paraît
54:17tant évident que ça
54:18pourquoi ?
54:19parce qu'il était
54:20dans des circonstances
54:21il était dans
54:22ces circonstances politiques
54:23où est jouée
54:24l'idée de la compétitivité
54:25c'est à dire qu'en gros
54:26il fallait que la France
54:27soit compétitive
54:28par rapport aux autres
54:29parce qu'il y aurait
54:30une mobilité des capitaux
54:31donc cet argument-là
54:32il est bien sûr recevable
54:33sauf que les autres
54:34c'est exactement
54:35la même chose
54:36on en parlera
54:37et on va être obligé
54:38mais quand même
54:39Patricia Lemonière
54:40je disais qu'on allait parler
54:41quand même de l'actualité nationale
54:42vous avez été correspondante
54:43à Jérusalem
54:44je ne me trompe pas
54:45ça se tend de plus en plus
54:46au Proche-Orient
54:47je voudrais avoir
54:48votre analyse assez rapidement
54:49avant qu'on se quitte
54:50l'ONU se dit très inquiète
54:51de la situation
54:52et a appelé vendredi
54:53à la désescalade
54:54et à la retenue maximale
54:55l'armée israélienne
54:56affirme ce soir avoir tué
54:57une dizaine de commandants
54:58du Hezbollah
54:59qui se profilent
55:00en même temps Israël dit
55:01ne pas chercher
55:02cette régionalisation
55:03et une large escalade
55:04en une minute
55:05ça va être un peu difficile
55:06de vous répondre
55:07si vous me permettez
55:08mais effectivement
55:09on est
55:10on est
55:11le moment est
55:13particulièrement tendu
55:14ce qu'on ne sait pas
55:15c'est est-ce qu'Israël
55:16veut entraîner
55:17le Hezbollah
55:18dans la guerre
55:19en provoquant le Hezbollah
55:20et en faisant en sorte
55:21que le Hezbollah
55:22attaque Israël
55:23et dans ce cas-là
55:24Israël dira
55:25moi j'ai rien fait
55:26j'ai juste répondu
55:27et dans ce cas-là
55:28elle a lancé
55:29cette fameuse
55:30offensive terrestre
55:31dont certains disent
55:32que l'armée
55:33est prête à le faire
55:34pour faire revenir
55:35la population
55:36dans le nord d'Israël
55:37ou est-ce que
55:38c'est simplement
55:39Israël va continuer
55:40à mener
55:41cette politique
55:42d'attaque ciblée
55:43qu'elle fait
55:44depuis un certain temps
55:45en tout cas
55:46une chose est certaine
55:47le Hezbollah
55:48n'a pas intérêt
55:49il ne veut pas
55:50donc il va faire
55:51des réponses
55:52qu'il fait depuis toujours
55:53mais il ne veut pas
55:54d'un embrasement
55:55mais peut-être
55:56il sera-t-il conduit
55:58Merci beaucoup
55:59grands reporters
56:00sur l'actualité internationale
56:01Véronique Raïssoud
56:02président de l'agence
56:03de conseil Backbone Consulting
56:04Franck Dedieu
56:05directeur adjoint
56:06de la rédaction de Marienne
56:07et Stéphane Zomsteig
56:08directeur du département
56:09d'opinion et politique
56:10à l'Institut Ipsos
56:11Merci à tous les quatre
56:12d'avoir été dans les Informer
56:13il est presque 21h
56:14sur France Info

Recommandations