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00:00Générique
00:0920h, 21h, France Info, les informés, Victor Mathais.
00:14Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue aux informés sur France Info, à la radio et à la télé, canal 27 de la TNT.
00:21Tous les regards encore tournés ce soir vers le Proche-Orient, beaucoup de questions bien sûr,
00:25alors que les frappes israéliennes se poursuivent au Liban. On compte ce soir un deuxième mort français,
00:30un homme de plus de 60 ans, 20 000 Français vivent actuellement dans le pays.
00:34Ce week-end a principalement été marqué par la disparition, l'élimination du chef d'US Bolsa.
00:41Nous allons vous expliquer tous les enjeux dans la région, décryptage aussi de la stratégie d'Israël et de ses objectifs,
00:47voir aussi quel rôle peut jouer la France alors que le tout nouveau ministre des Affaires étrangères vient d'atterrir au Liban.
00:53Lui était ministre de l'intérieur, désormais à l'extérieur du gouvernement.
00:57Comment peut peser le député Gérald Darmanin en s'opposant par exemple au nouveau premier ministre sur les hausses d'impôts ?
01:03C'est la phrase du jour, nous l'entendrons à l'occasion de sa rentrée dans son fief de Tourcoing dans le Nord.
01:09Et puis peut-on parler d'un séisme politique ? C'est en tous les cas historique.
01:12L'extrême droite en tête des législatives en Autriche.
01:15Le parti de la liberté, c'est son nom, fondé par d'anciens nazis, se trouve ce soir aux portes du pouvoir.
01:20Bonsoir Paul Decoustin, rédacteur en chef adjoint du journal La Croix.
01:24A vos côtés Émilie Zapalski, fondatrice de l'agence de communication Émilie Conseil.
01:29Bonsoir Clémence Delabaume, journaliste économique à France Info, Télé et Raphaël Kahn.
01:34Bonsoir Raphaël. Bonsoir Victor.
01:3611 24, présentateur de l'émission Le Monde dans tous ses états.
01:40C'est parti pour une heure de débat.
01:43Ce dimanche, le Hezbollah, la milice chiite libanaise au cœur de l'actualité depuis des jours,
01:49maintenant affirme avoir lancé des roquettes sur la ville de Safed.
01:52C'est dans le nord d'Israël.
01:53On représaille aux attaques aériennes de l'armée israélienne qui se poursuivent sur le sud de Liban.
01:58Un deuxième mort français, je vous le disais, a été annoncé ce soir.
02:01La plus retentissante de ces frappes a eu lieu vendredi soir,
02:05lorsque l'armée israélienne a frappé dans la banlieue de Beyrouth, la capitale libanaise,
02:09plus précisément le quartier général du Hezbollah.
02:12Six immeubles détruits, des images impressionnantes et une cible en particulier Hassan Nasrallah,
02:18le numéro un, le chef historique du Hezbollah, tué dans cette attaque.
02:21Il en a beaucoup été question ce week-end.
02:23Nous étions sur France Info en édition spéciale hier.
02:26Pour les auditeurs, les téléspectateurs qui nous rejoignent ce soir,
02:29il est important de dire à nouveau pourquoi la mort d'Hassan Nasrallah est une onde de choc.
02:34Et on va en reparler peut-être un tournant, Raphaël Kahn,
02:37pour l'avenir des équilibres au Proche-Orient.
02:39Que représentait Hassan Nasrallah ?
02:41Le dirigeant de ce qu'on appelle le parti de Dieu, c'est-à-dire le Hezbollah,
02:45qui est la principale force chiite au Liban,
02:47qui compte, si l'on en croit les derniers recensements,
02:50mais encore une fois, il est sujet à caution à peu près un tiers de la population libanaise.
02:53Un mouvement qui dirigeait depuis 1992,
02:55après que son prédécesseur lui-même ait déjà été à l'époque tué par Israël.
03:00Hassan Nasrallah, c'était une voix qui résonnait dans l'ensemble de ce qu'on appelle le croissant chiite,
03:04un obligé aussi de l'Iran, car il faut se souvenir que le Hezbollah a été créé au début des années 80,
03:09directement sous l'impulsion, à l'époque, de l'Ayatollah Roméini
03:13et qu'il obéissait avant tout aux injonctions de l'Iran.
03:19Un parti qui va au-delà d'ailleurs de la simple communauté chiite,
03:23puisqu'il est aujourd'hui encore soutenu par une partie aussi de la communauté chrétienne du Liban,
03:30notamment le mouvement Marada de Slimane Franger,
03:33mais aussi le courant patriotique libre de Gebran Basile,
03:36dont il faut le rappeler que c'est tout de même le gendre de Michel Aoun.
03:39Donc ce n'est pas rien, effectivement, le Hezbollah.
03:42C'est un parti qui a également des affidés au sein même du gouvernement libanais aujourd'hui.
03:49Et alors si une partie, effectivement, des Libanais sont directement atteints,
03:55sans doute par la mort d'Assad Nasrallah,
03:58il faut aussi dire qu'une partie des Libanais aussi le vivent comme une délivrance.
04:01Vous l'avez dit, Rafael Khan, Assad Nasrallah qui prenait ses ordres,
04:04il le disait lui-même, directement de Téhéran, de l'Iran.
04:08Paul de Cousteyn, il faut avoir cela en tête pour comprendre les enjeux des prochains jours, des prochaines semaines.
04:12Oui, tout à fait. C'est la réaction iranienne qui est maintenant scrutée de toutes parts
04:16pour voir comment le régime va répondre à Israël.
04:21On sait que le premier ministre russe va se rendre demain à Téhéran
04:26pour certainement discuter des mesures maintenant
04:29et de la réponse à apporter à cette suppression d'Assad Nasrallah à Beyrouth.
04:36Oui, Clémence Delabeaume ?
04:37Effectivement, la question qui se pose maintenant, c'est quelle va être la réaction de l'Iran...
04:42Mettez-vous bien en face du micro.
04:44La réaction de l'Iran face à la disparition d'Assad Nasrallah.
04:48Pour le moment, l'Iran a eu une réaction plutôt modérée depuis qu'on a appris ce décès.
04:57Une espèce d'hésitation, de réaction timorée qui s'explique par le fait que la priorité de l'Iran est ailleurs désormais,
05:05ce que disent la plupart des observateurs, c'est que l'Iran est plus préoccupé par la relance du dialogue avec les Occidentaux,
05:16la relance des discussions sur le nucléaire contre une levée des sanctions
05:21à un moment où le pays est asphyxié par la crise économique et sociale.
05:27Par ailleurs, je pense que l'Iran n'a pas vraiment les moyens de réagir avec efficacité
05:33au camouflet que lui a imposé Israël.
05:38Il y a trois événements dans les mois derniers qui le prouvent.
05:42D'abord, cette attaque massive de drones et de missiles en avril dernier qui avait été neutralisée par Israël.
05:48Et puis, c'est vrai qu'on se souvient que l'Israël a frappé par deux fois l'Iran ces derniers mois,
05:54notamment au plein cœur de Téhéran en abattant Ismail Alié.
05:59Et il n'y a pas eu de riposte depuis.
06:01On s'attendait à chaque fois à des ripostes d'importance et elles n'ont pas eu lieu, Raphaël Kahn.
06:06Oui, on s'attendait à des ripostes, ce qui laisse spéculer sur la capacité de l'Iran de riposter.
06:14On imagine aussi peut-être que l'Iran ne veut pas fournir un prétexte pour Israël de frapper son programme nucléaire.
06:22Car ce sont les infrastructures nucléaires de l'Iran qu'Israël a dans le viseur depuis très longtemps.
06:27Une dernière information qui nous est donnée par nos confrères d'Axios, site américain d'information.
06:31Israël chercherait aujourd'hui auprès des États-Unis à obtenir une modération de l'Iran.
06:36Ce qui est très étonnant car Israël a opéré une forme de cavalier seul,
06:39en allant selon toute vraisemblance tuer ou en tout cas obtenir la mort de Hassan Nasrallah,
06:47sans semble-t-il en avoir référé préalablement à Washington.
06:50Ce qui serait donc très étonnant aujourd'hui qu'Israël cherche à présent par Washington la voie de la modération vis-à-vis de l'Iran.
06:55Sur ces différents scénarios, nous n'avons pas de boule de cristal,
06:58les spécialistes non plus, mais ils s'accordent tous à dire qu'il y a différentes pistes.
07:02Aujourd'hui, je vous propose d'écouter Gérard Harrault, qui était tout à l'heure sur France Info,
07:06diplomate, ancien ambassadeur notamment de France aux États-Unis,
07:10auteur cette année du livre Israël, le piège de l'histoire.
07:13Est-ce que Israël va intervenir au-dessus du Liban ou pas ?
07:16Est-ce que cette décapitation du Hezbollah, c'est pour préparer une opération
07:20ou au contraire pour éviter d'avoir à intervenir ?
07:23On voit bien que selon la réponse, les conséquences sont très différentes.
07:27Et du côté de l'Iran, est-ce que l'Iran va réagir ?
07:30L'Iran a subi défaite sur défaite, humiliation sur humiliation.
07:34Est-ce que l'Iran va, je dirais, avaler sa fierté et se taire ?
07:39Voilà, cela rejoint ce que vous disiez Clémence Delabaume et Raphaël Kahn sur la stratégie d'Israël.
07:43On va vous entendre dans un instant, Émile Izapalski.
07:45D'abord, le Fil info de 20h10 avec Guillaume Régiste.
07:49Gérald Darmanin qui a fait sa rentrée politique à Tourcoing dans son fièvre du Nord
07:53se dit opposé à toute hausse d'impôts.
07:55Nous serons nombreux à ne pas soutenir un gouvernement qui augmenterait les impôts.
08:00A-t-il lancé ?
08:01Le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, n'est pas du même avis.
08:05Il est favorable, dit-il, à des hausses d'impôts exceptionnelles pour les grandes entreprises
08:09afin de réduire le déficit public.
08:11Invité sur France 3, il cite notamment les entreprises qui ont beaucoup bénéficié
08:15des gestes fiscaux antérieurs.
08:17En Martinique, la mobilisation se poursuit contre la vie chère.
08:21Plusieurs syndicats ont rejoint le mouvement initié par le Rassemblement pour la protection
08:25des peuples et des ressources afro-caribéens.
08:28Des actions ont notamment été menées dans un centre commercial à la pointe d'Enegre,
08:31à Fort-de-France.
08:33L'armée israélienne dit avoir mené 120 frappes supplémentaires contre le Hezbollah au Liban.
08:38Au moins 49 personnes ont été tuées aujourd'hui dans de violentes frappes israéliennes
08:43dans le sud et l'est du Liban, selon le ministère de la Santé,
08:46alors que le ministre français des Affaires étrangères est arrivé sur place.
08:51En cyclisme, Tadej Pogacar remporte son premier titre de champion du monde azurique en Suisse
08:56après une attaque à 100 kilomètres de l'arrivée.
08:58Le français Alain Philippe a abandonné après une chute
09:01et Romain Bardet, premier tricolore du classement, est dixième.
09:05France Info
09:0820h, 21h, les informés, Victor Mathey.
09:13Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barraud, est donc arrivé au Liban.
09:18Ce soir, nous allons en parler dans les prochaines minutes.
09:21D'abord, continuons à évoquer, à commenter les conséquences possibles de ces attaques,
09:26de ces frappes aériennes qui se poursuivent sur le sud du Liban de la part d'Israël
09:30après la mort d'Assad Nasrallah, le numéro un du Hezbollah, sa mort confirmée hier.
09:35Émilie Zapalski, on a évoqué l'Iran, les possibles ripostes ou pas de Téhéran.
09:41Côté israélien, la stratégie israélienne, son armée dit aujourd'hui avoir également frappé, je cite,
09:46des cibles outils au Yémen.
09:48Vous le savez, les outils, cette organisation militaire et politique chiite comme le Hezbollah.
09:52Tout cela pour dire que les Israéliens ne comptent sans doute pas s'arrêter là ?
09:56Non, puisque finalement, quelque part, cette prise du numéro un du Hezbollah,
10:00ça justifie quelque part toutes ces frappes sans limite,
10:06quelque part qu'Israël menait depuis un moment et était fortement critiquée
10:10par les occidentaux et par différents acteurs internationaux.
10:13Là, tout d'un coup, il y a une espèce de justification à tous ces actes
10:17qui paraîtraient sans limite.
10:19Du coup, on aurait du mal à dire « halte là maintenant »
10:22puisqu'ils le disent, on a d'autres cibles.
10:25Donc, en gros, c'est quelque chose, c'est une croisade qui vaut le coup.
10:29Ça risque de poser des problèmes puisqu'on voit bien que le conflit s'étend.
10:33On ne sait pas, en effet, si l'Iran va répondre.
10:35Et la réponse est plutôt balbutiante parce que ce n'est pas le contexte,
10:38ce n'est pas le bon moment pour eux.
10:40Mais on voit bien qu'Israël va être ferme là-dessus
10:43et que ça va être très compliqué de les contenir.
10:45Moi, depuis le début, je pense qu'il y a eu un soutien,
10:48en tout cas si on se retourne vers la France,
10:50un soutien un peu inconditionnel à Israël,
10:52qu'on comprenait bien vis-à-vis de l'attaque terroriste
10:55qui avait été si énorme.
10:57Mais ça nous a un peu débordés.
10:59Et là, quelque part, cette mort d'Assad Nasrallah
11:03donnerait raison à Israël de poursuivre
11:06avec tous les dégâts que ça représente.
11:08On en a parlé à Gaza.
11:09On voit au Liban, vous avez parlé des morts.
11:11Et puis, évidemment, nous, on regarde nos morts françaises, forcément.
11:14C'est comme s'il n'y avait pas de limite.
11:18Et vous avez parlé de Jean-Noël Barrault.
11:20Là, on vient sur le côté humanitaire,
11:22parce que c'est à peu près le seul aspect qu'on peut traiter.
11:26Mais ça risque d'être très compliqué à gérer, cette situation.
11:29Clémence de Labaume ?
11:30Oui, je pense qu'effectivement,
11:32Benyamin Netanyahou a l'air plutôt jusqu'auboutiste.
11:36On l'a vu dans ses dernières déclarations,
11:38notamment hier soir, quand il a déclaré
11:40« Nous sommes déterminés à continuer de frapper nos ennemis.
11:43Si quelqu'un vient pour te tuer,
11:45lève-toi et tue le premier. »
11:48Alors, pourquoi est-ce qu'il est aussi déterminé ?
11:51Pourquoi est-ce qu'il tient un discours aussi guerrier ?
11:54La première chose, c'est qu'il est totalement coincé
11:57par ses alliés d'extrême droite au sein de la coalition.
12:01Ses alliés d'extrême droite veulent la guerre.
12:04Donc, s'il veut rester au pouvoir,
12:06Benyamin Netanyahou, il est obligé de continuer.
12:09Une partie de la population israélienne,
12:11il faut bien différencier le cas de Gaza et le cas du Liban.
12:14C'est pas la même chose, effectivement.
12:16Autant, sur le cas de Gaza,
12:18il y a, au sein de l'opinion publique,
12:20même une frange importante qui réclame
12:22cesser le feu, ne serait-ce que pour obtenir
12:24la libération des otages.
12:25En revanche, beaucoup vivent extrêmement mal
12:27avec cette épée de Damoclès
12:29que représente le Hezbollah sur le nord d'Israël.
12:31Une forme de menace sécuritaire permanente depuis 2006
12:36et la précédente incursion terrestre d'Israël,
12:38qui s'était d'ailleurs soldée par un semi-échec.
12:40Et donc, beaucoup voulaient, effectivement,
12:42voir lever, d'autant que les menaces,
12:44elles sont récurrentes de la part du Hezbollah,
12:46aussi bien verbales, d'ailleurs,
12:48qu'également ces tirs de roquettes,
12:50voire de missiles,
12:52comme on a pu l'observer dernièrement.
12:53Ce que je trouve intéressant dans cette affaire,
12:55c'est le rôle exact qu'ont pu jouer les Etats-Unis.
12:57Parce qu'il semblerait, effectivement,
12:59qu'il n'ait pas été prévenu par Israël
13:02des frappes visant à éliminer
13:05un Hasrallah.
13:06Or, si l'on en croit les différents récits
13:08qui sont faits, aussi bien, d'ailleurs,
13:10par le sponsor du Parisien à Beyrouth,
13:11Patricia Chirac,
13:12qui semble très bien informer, effectivement,
13:14du contexte dans lequel
13:16un Hasrallah aurait été tué,
13:17notamment avec l'existence d'une taupe iranienne
13:19dans son entourage,
13:20mais aussi les récits du Washington Post,
13:22ce seraient des bombes,
13:246 bombes de 2 tonnes chacune, vraisemblablement,
13:26des bombes anti-bunkers de fabrication américaine.
13:29Il semble quand même étrange
13:31qu'Israël ait employé de telles bombes anti-bunkers
13:33sans au moins en avoir informé les Etats-Unis.
13:35– Paul Ducoustin, je voudrais qu'on revienne aussi
13:37sur cette stratégie d'Israël,
13:39qui déclare pouvoir attaquer sur tous les fronts en même temps.
13:43Ce n'est pas nouveau, il y a ce sentiment aussi
13:45que la sécurité d'Israël
13:47domine aujourd'hui l'urgence de la paix.
13:51– En tout cas, ça justifie tout ce qui se passe en ce moment,
13:54et on voit que Benjamin Netanyahou,
13:56il était un peu empêtré dans la situation à Gaza,
13:59et là, avec ce qu'il produit au Liban,
14:02il reprend la main,
14:04parce qu'il réussit à engranger
14:07ce que lui pourrait qualifier de victoire.
14:09On peut être en désaccord avec ce terme,
14:12mais en tout cas, il produit des résultats.
14:14On a vu que l'immense opération d'explosion
14:18des moyens de télécommunication du Hezbollah
14:21a permis à Israël de prendre la main.
14:24Puis après, avec la décapitation du mouvement…
14:27– On rappelle, c'est Bipper piégé, c'est Toki Wolki également.
14:30– Exactement, qui a été utilisé par le Hezbollah
14:32pour communiquer sans être écouté par le renseignement israélien.
14:37Et en fait, ces moyens de communication,
14:40disons low-tech, qu'étaient les Bipper et les Toki Wolki,
14:44avaient en fait été piégés par Israël.
14:47Et c'était la première marche d'une opération en marche au Liban
14:51de la part d'Israël,
14:52qui produit des résultats, là, très nets et très rapides.
14:55– Émilie Zapalsky, sur cette volonté d'Israël
14:59d'attaquer sur tous les fronts en même temps,
15:01le ministre de la Défense l'a redit, Benjamin Netanyahou l'avait dit à l'ONU déjà,
15:04vendredi, voilà, en gros, il n'y a aucune limite aujourd'hui,
15:06on peut attaquer tous les fronts en même temps,
15:08en considérant d'une certaine manière que Gaza,
15:10c'est presque terminé, que la victoire est là.
15:13– Oui, c'est ça, c'est qu'on a l'impression que c'est derrière
15:15et que là, il n'y a véritablement plus de limite à cette envie
15:19d'aller encore plus loin.
15:21Encore une fois, je pense que la communauté internationale,
15:24d'ailleurs on l'a vu, à l'ONU, il n'y avait personne devant Netanyahou,
15:26mais ça ne l'empêche pas d'aller devant cette envie guerrière, finalement.
15:32Moi, je m'inquiète un peu, parce que là, on s'approche du 7 octobre,
15:35aussi des répercussions franco-françaises, alors je suis désolée,
15:39mais c'est vrai qu'en France, on sait qu'il y a quand même des conflits,
15:42il y a pas mal de clivages autour de cette question,
15:44on arrive à un moment de mémoire de cette période-là,
15:49ça risque d'être compliqué, on dit toujours,
15:51on ne veut pas importer le conflit en France,
15:54mais il est déjà là, de toute façon, avec des communautés importantes,
15:57que ce soit juives ou musulmanes,
15:59et ça risque, voilà, on est dans un contexte assez vif,
16:03on sait qu'au niveau du gouvernement, ils ont essayé de ménager,
16:08ils ont sollicité un peu les préfets sur ces risques-là,
16:11oui, on risque de repartir là, en effet, dans une période de guerre assez intense.
16:16On va parler de l'aspect français dans les prochaines minutes,
16:19avec l'arrivée, je le rappelle, du ministre des Affaires étrangères,
16:22Jean-Noël Barraud, à Beyrouth.
16:24Ce soir, un tout petit mot, peut-être depuis le début de l'émission,
16:26nous avons dézoommé d'Israël et du Liban, puis de l'Iran,
16:30si on agrandit encore le cercle, Raphaël Kahn,
16:32on voit que la Chine a aussi réagi aujourd'hui,
16:34se disant profondément inquiète des tensions au Proche-Orient,
16:36il faut expliquer les relations grandissantes entre cette région et Pékin.
16:41Oui, parce qu'en fait, la Chine a, depuis une dizaine d'années maintenant,
16:45déployé avec les nouvelles routes de la soie,
16:47des velléités commerciales dans cette région,
16:49elle s'est rapprochée notamment de l'Iran,
16:51et l'intérêt de la Chine, évidemment, c'est la stabilité.
16:54Or, on le voit bien, ce qui se passe actuellement dans la région,
16:58et l'engagement d'ailleurs, là, des outils, on le voit,
17:00le fait qu'Israël attaque directement les outils au Yémen,
17:05risque effectivement de créer une propagation du conflit.
17:08On va voir aussi ce que vont faire les milices chiites pro-iraniennes,
17:11en Irak et en Syrie, parce que là aussi,
17:13ça pourrait étendre sensiblement le conflit à la région.
17:16Allez, la question du rôle que pourrait jouer la France dans un instant,
17:20après l'essentiel.
17:2220h20, Le Fil Info, c'est avec Guy Rogiste.
17:24L'armée israélienne ouvre un nouveau front,
17:26après Gaza et le Liban.
17:28Les Tahébreux annoncent avoir frappé des positions
17:30des rebelles houthis au Yémen,
17:32notamment un port maritime et des centrales électriques.
17:35Une escalade qui inquiète la communauté internationale,
17:38qui a donc encore fait plus de plusieurs morts,
17:41notamment le leader du Hezbollah, Hassan Nasrallah.
17:44C'est dans ce contexte que le nouveau ministre des Affaires étrangères,
17:47Jean-Noël Barraud, est arrivé à Beyrouth.
17:49Il annonce la mort d'un deuxième Français,
17:51lors d'un bombardement, après une femme de 87 ans,
17:54il y a une semaine environ.
17:56Touche pas au Liban, cessez le massacre.
17:59Tels sont les banderoles qu'on a pu voir place de la République
18:02dans un rassemblement à Paris pour le Liban.
18:04Au moins 500 personnes ont participé à ce rassemblement,
18:07selon la préfecture.
18:09L'instauration de la proportionnelle aux législatives
18:11est l'un des sujets défendus de longue date par le MoDem.
18:14Son président François Bayrou et son chef de file
18:16à l'Assemblée nationale se montrent offensifs
18:18sur cette question.
18:19Qualifié de combat vital, le MoDem n'acceptera pas
18:22le renoncement annoncé sur l'instauration
18:25de la proportionnelle pour les législatives.
18:27C'est ce qu'a notamment déclaré Marc Fesneau.
18:29Et puis, l'arrêté est publié en journal officiel.
18:32L'aéroport de Pointe-à-Pitre-le-Rézé s'appelle désormais
18:35aéroport de Guadeloupe-Marie-Scondé,
18:37six mois après la mort de l'écrivaine guadeloupéenne
18:39à l'âge de 90 ans.
18:42France Info
18:4520h, 21h, les informés.
18:48Victor Mathey.
18:5048 heures après l'élimination du numéro 1
18:53du Hezbollah, ça nassera la tension
18:56qui monte encore d'un cran au Liban
18:58et le ministre français des Affaires étrangères
19:01qui est arrivé ce soir, Jean-Noël Barraud,
19:04avec cette question, clémence de la baume,
19:06pourquoi faire, précisément, de l'aide humanitaire,
19:09certes, mais politiquement ?
19:11Pour l'image, j'ai envie de dire,
19:13je ne suis pas sûre que ça serve à grand-chose.
19:16On a bien vu que les tentatives de solution...
19:1820 000 Français, principalement des binationaux,
19:20vivent dans le pays, donc il y a aussi...
19:22Absolument, on connaît les liens forts
19:24entre la France et le Liban,
19:25mais on voit bien que les tentatives
19:27de solution diplomatique ne marchent pas.
19:29Il y a eu cette demande de cesser le feu
19:33à l'initiative franco-américaine, cette semaine,
19:35à l'ONU, de 21 jours,
19:37qui a été littéralement balayée
19:39par le ministre israélien, alors même qu'apparemment,
19:41il avait aidé à la rédaction de cet accord.
19:45Donc, on voit bien que la diplomatie
19:47est impuissante, aujourd'hui.
19:49Enfin, elle l'a toujours été, d'ailleurs.
19:51Puisque, d'ailleurs, si ça avait marché,
19:53depuis toutes ces années,
19:55il y aurait, aujourd'hui, un État palestinien.
19:57Et Mélissa Palsky, la France, on le disait,
19:59a réussi à se mettre dans la roue des États-Unis
20:01pour négocier ce cesser le feu,
20:03qui a finalement été largement rejeté
20:05par Benjamin Netanyahou et les Israéliens.
20:07Globalement, que vaut, que pèse encore
20:09la parole française, aujourd'hui, dans ce dossier ?
20:11L'idée, c'est d'être toujours présent.
20:13Mais, en effet, je pense que le poids de la France,
20:15dans ce domaine, est assez réduit.
20:17Et même, moi, je dirais plus, on a vu, quand même,
20:19un Emmanuel Macron, il y a quelques années,
20:21c'était en 2020, se présenter comme un sauveur.
20:23Vous vous souvenez, au Liban,
20:25après l'explosion du port,
20:27il était au milieu des gens, en disant, en gros,
20:29on va résoudre tous vos problèmes politiques,
20:31il va falloir, voilà,
20:33et tout va aller très, très bien.
20:35Moralité, bon, le Liban
20:37est à nouveau en guerre. Niveau économique,
20:39c'est quand même assez catastrophique.
20:41Donc, ce que je veux dire, c'est que
20:43je pense que c'est bien, évidemment, pour l'image
20:45et pour, là-bas,
20:47et puis pour faire partie, évidemment,
20:49de cette diplomatie qui s'organise,
20:51bon an, mal an, et qui ne va pas faire grand-chose.
20:53Donc, il y a une question d'image, de communication,
20:55de soutien à ce pays
20:57et aux ressortissants français.
20:59Mais il y a aussi, à mon avis, besoin de beaucoup d'humilité.
21:01Et je pense que c'est mieux d'avoir
21:03beaucoup d'humilité et d'éventuellement agir
21:05sur le plan humanitaire, principalement.
21:07Et ça, on sait qu'on peut le faire.
21:09C'est pas facile, mais
21:11avec l'aide des États-Unis, on a vu qu'à Gaza,
21:13il y avait quand même des choses qui avaient été réalisées.
21:15Mais avec beaucoup d'humilité, et si on arrive
21:17à faire plus, tant mieux, mais ne pas
21:19crier victoire. Moi, cette image
21:21d'Emmanuel Macron en sauveur,
21:23je pense qu'elle a fait beaucoup de mal à la France.
21:25En plus, il y a eu d'autres épisodes sur le plan
21:27diplomatique, un peu dans cet esprit.
21:29Donc, voilà, je pense qu'il faut être conscient du poids qu'on a
21:31et conscient de l'impuissance,
21:33parfois, qu'on a aussi.
21:35Donc, on va voir comment ce ministre
21:37se comporte. On voit un gouvernement un petit peu
21:39plus discret, on va dire, en termes de communication.
21:41Donc, peut-être que c'est pas plus mal.
21:43Sur cette aide humanitaire de la France,
21:45la situation au Liban qui pourrait vite
21:47se dégrader, même si on est encore loin,
21:49bien sûr, de ce qui se passe à Gaza. Il faut
21:51rester vigilant, c'est ce qu'explique sur France Info
21:53Jean-François Corti. Il était invité
21:55tout à l'heure, Jean-François Corti, de Médecins du Monde.
21:57Aujourd'hui, on n'est pas
21:59dans une configuration ultime
22:01de Gaza avec des milliers et des milliers
22:03de morts. Ceci dit, on a
22:05des centres de santé qui ont été bombardés,
22:07on a des civils qui sont tués,
22:09on a des humanitaires qui commencent à être
22:11tués. Donc, si la situation
22:13continue de la sorte,
22:15ce sera le droit international humanitaire
22:17qui sera bafoué, comme on le voit, depuis
22:1912 mois à Gaza. C'est le sens,
22:21aussi, Paul de Cousteyn, de cette visite
22:23française, de montrer que la France est présente, voilà, sur ce plan
22:25humanitaire. Oui, après
22:27l'explosion du port de Beyrouth dont vous parliez,
22:29le Président de la République avait dit
22:31que le Liban était un pays à part
22:33que la France n'abandonnerait pas.
22:35Et le Liban, par la voix
22:37de son Premier ministre, annonce que c'est
22:39bientôt un million de déplacés
22:41désormais depuis le début des frappes israéliennes.
22:43Sachant que
22:45le Liban est déjà un pays qui accueille
22:47en son sein plus d'un million et demi
22:49de réfugiés syriens.
22:51Et on a entendu dire
22:53ces derniers jours que certains de ces réfugiés
22:55préféraient maintenant repasser
22:57la frontière pour retourner en Syrie
22:59plutôt que de rester au Liban.
23:01Le
23:03programme alimentaire mondial,
23:05l'agence de l'ONU a annoncé
23:07devoir déployer une aide alimentaire
23:09pour un million de personnes désormais dans le pays.
23:11Donc, effectivement, la France
23:13peut certainement apporter
23:15de l'aide au Liban sur ce
23:17plan humanitaire. Raphaël Kahn, à la fois
23:19sur cette aide humanitaire potentielle
23:21que peut apporter la France et sur le poids
23:23politique aujourd'hui que représente...
23:25Sur l'aide humanitaire, elle est nécessaire parce qu'on a un système
23:27de santé libanais qui, avant même ces frappes israéliennes,
23:29était déjà à bout de souffle. Il faut savoir que le Liban
23:31est un pays en crise. Depuis des années,
23:33il y a eu de très grandes manifestations.
23:35La monnaie nationale est en
23:37chute libre et donc le système de santé
23:39effectivement, elle est déjà extrêmement mal.
23:41La présence française est nécessaire
23:43de ce point de vue. Moi, je suis étonné qu'il n'y ait pas une consigne
23:45plus ferme. Alors, il n'y a pas eu de consigne
23:47disons ferme aux Français de
23:49quitter le Liban. Ce qu'a dit Christophe Lemoyne,
23:51le porte-parole du Quai d'Orsay, la consigne qui est donnée aux Français
23:53c'est de quitter le Liban s'ils le souhaitent.
23:55Ce qui est un peu ambigu effectivement dans la formulation.
23:57Et puis, s'agissant de la visite
23:59sur place de Jean-Noël Barraud, je crois qu'il y a
24:01toujours le mythe
24:03de François Mitterrand brisant le siège de Sarajevo
24:05par sa seule présence. Or, le ministre
24:07français des Affaires étrangères n'interrompra pas
24:09les bombardements.
24:11Et en même temps, ne pas y aller serait une faute ?
24:13Bien sûr. Non, c'était nécessaire. C'est une présence
24:15qui est nécessaire. Mais que peut-elle apporter réellement
24:17comme soulagement ? Effectivement, hormis
24:19la dimension humanitaire,
24:21c'est difficile à voir parce que
24:23l'initiative diplomatique
24:25française, on l'a vu, est
24:27extrêmement limitée dans son ampleur.
24:29Même si une proposition de cesser le feu
24:31avait semblé recevoir l'assentiment des
24:33Israéliens, on a vu ce qu'en a fait Benjamin Netanyahou.
24:35Et les Américains eux-mêmes, qui étaient porteurs avec
24:37la France de cette proposition, ont depuis emboîté
24:39le pas des Israéliens en considérant
24:41que la mort d'Assad Nasrallah
24:43et, je cite Joe Biden, a une mesure de
24:45justice pour les nombreuses victimes, quand bien même
24:47ils n'auraient pas été informés, ce qui reste là encore
24:49à prouver. Les Américains, en tout cas, ont avalisé
24:51à postériori cette décision.
24:53Paul Ducoustin. Je me permets de rappeler que
24:55un ancien ministre des Affaires
24:57étrangères français, Jean-Yves Le Drian, est représentant
24:59particulier du Président de la République
25:01pour le Liban, qu'il y va
25:03régulièrement. Il était encore mi-septembre
25:05et qu'il a pour but
25:07d'apaiser la situation politique au Liban
25:09et d'amener à l'élection d'un Président
25:11de la République dans le pays. Ça n'est toujours pas le cas.
25:13Donc on voit bien que la France, si elle essaye de
25:15peser politiquement sur le Liban, elle n'y arrive pas toujours.
25:17Un tout dernier mot
25:19sur ce sujet, ce soir, avant de
25:21passer à ce qui s'est passé ce soir
25:23en Autriche. Raphaël Kahn, on n'a pas évoqué
25:25l'incursion terrestre qui pourrait
25:27avoir lieu. Ça a été le cas quasiment à chaque fois.
25:29Exactement. Depuis 1982, 2006 encore.
25:31Parce que tous les deux ans, on peut
25:33parier qu'Israël va... On imagine
25:35mal ce qui retiendrait Israël
25:37aujourd'hui de le faire, tant le Hezbollah
25:39semble affaibli et Israël
25:41désireux de pousser son avantage,
25:43sachant encore une fois, comme vous l'avez dit,
25:45que Benyamin Netanyahou
25:47vient avec la mort d'Assad Nasrallah,
25:49comme sans doute celle d'Ismaïl Hanier précédemment,
25:51de valider finalement 10 mois
25:53de stratégie guerrière qui était très critiquée
25:55tant que les objectifs semblaient
25:57inatteignables. Ce n'est plus le cas
25:59aujourd'hui. Effectivement. Merci
26:01à tous les quatre. Les informés se poursuivent
26:03la seconde partie. Dans un instant,
26:05nous parlerons de la victoire
26:07ce soir de l'extrême droite lors des
26:09législatives en Autriche. Et puis
26:11sur cette visite du ministre des Affaires
26:13étrangères au Liban, ministre
26:15français. Elle est à suivre ce soir, bien sûr, sur
26:17France Info. Et demain, journée spéciale
26:19à la radio, le Liban, au bord du gouffre
26:21avec nos équipes sur place. Des analyses,
26:23des chroniques, des invités toute la journée.
26:25Donc de ce lundi, la seconde partie
26:27des informés. Dans un instant, il est 20h30.
26:29...
26:36Et l'info à 20h30, c'est avec Guy Régis.
26:38Après une Française de 87 ans, lundi
26:40un deuxième Français est mort au Liban
26:42dans les bombardements israéliens des derniers
26:44jours. C'est ce qu'indique à France Info
26:46le quai d'Orsay. Il s'agit d'un homme de plus
26:48de 60 ans, alors que le nouveau ministre français
26:50des Affaires étrangères est
26:52arrivé au Liban. Il annonce l'envoi
26:54d'aides humanitaires et notamment
26:56de postes médicaux avancés, ainsi que plus
26:58de 10 tonnes de matériel.
27:00Les frappes israéliennes se poursuivent au Liban,
27:02où le ministère libanais de la Santé annonce la mort
27:04d'au moins 49 personnes.
27:06Dans ces frappes, dans le sud et l'est
27:08du pays. Dans ce contexte,
27:10le premier ministre libanais estime que près d'un
27:12million de personnes ont été déplacées.
27:14Le plus grand déplacement
27:16de population dans
27:18l'histoire du pays, selon Najib Mikati.
27:20En conséquence, le programme alimentaire
27:22mondial va fournir une aide alimentaire
27:24à ces personnes qui ont été
27:26obligées de fuir leur maison.
27:28En Autriche, on s'achemine vers
27:30une victoire de l'extrême droite aux législatives.
27:32Le parti de la liberté FPO
27:34d'Herbert Kickel est crédité de
27:3629,1% des suffrages,
27:38soit un bon de 13 points,
27:40comparé au précédent scrutin de 2019.
27:42Selon les projections publiées à la clôture
27:44du vote, les conservateurs arriveraient
27:46deuxième à 26,3%
27:48des voix. Deux personnes tuées
27:50et quatre autres blessés hier soir
27:52dans une fusillade dans une cité des quartiers
27:54nord de Marseille, sans doute liée
27:56au trafic de stupéfiants. C'est dans le 14e arrondissement
27:58le pronostic vital de l'un des
28:00blessés est engagé. Et puis,
28:02si les faits sont avérés, ils devront être punis
28:04sévèrement. Réaction de Bruno Retailleau
28:06sur X après la suspension
28:08et le placement en garde à vue
28:10de quatre policiers à papeter
28:12en Polynésie pour des violences commises
28:14sur une personne en fauteuil roulant. Elles ont été
28:16filmées et diffusées sur les réseaux sociaux.
28:18Un des agents a fait tomber l'homme
28:20de son fauteuil avant de le frapper au visage.
28:22Et puis en Ligue 1, sixième journée
28:24aujourd'hui, dernier match ce soir à 20h45.
28:26Strasbourg contre Marseille.
28:28France Info
28:3020h21
28:3220h21
28:34France Info, les informés.
28:36Victor Matei.
28:38Nos informés ce soir dans le studio de France Info.
28:40Ils sont quatre. Émilie Zapalski, fondatrice
28:42de l'agence de communication.
28:44Émilie Conseil-Clémence de Labaume,
28:46journaliste économique à France Info
28:48Télé. Paul Decoustin, rédacteur en chef
28:50adjoint du Journal de la Croix et Raphaël Kahn,
28:52journaliste à France 24,
28:54présentateur de l'émission Le Monde
28:56dans tous ses états. Notre deuxième
28:58sujet ce soir dans les informés,
29:00dans un pays qui se trouve à seulement quelques centaines
29:02de kilomètres de la France, c'est l'Autriche
29:04avec un coup de tonnerre ce soir,
29:06même si les sondages l'avaient annoncé après
29:08une journée de vote pour les législatives.
29:10Le parti de la liberté
29:12de l'ultranationaliste Herbert Kickl
29:14arrive en tête selon les dernières projections.
29:16Plus de 29% des voix
29:18à l'extrême droite en position de force
29:20donc pour tenter de former un gouvernement.
29:22Une première depuis la seconde guerre mondiale
29:24lorsque le pays avait été annexé
29:26à l'Allemagne d'Adolf Hitler.
29:28Est-ce clair Clémence de Labaume ?
29:30Une première analyse de ce résultat, voir un parti
29:32formé par d'anciens nazis arriver en tête
29:34d'élections nationales, ce n'est pas rien ?
29:36Ce n'est pas rien et en même temps
29:38c'était assez prévisible puisque
29:40les derniers sondages
29:42le donnaient en tête.
29:44Les résultats dont je dispose,
29:46pour le parti de la liberté 29,1%
29:48des suffrages, ce sont des projections
29:50il faut le rappeler, c'est plus 13 points
29:52par rapport à 2019.
29:54C'est mieux que ce que disait
29:56les sondages
29:58encore hier.
30:00Deuxième position,
30:02les conservateurs avec 26,2%
30:04des suffrages
30:06et puis
30:08voilà pour les projections
30:10pour le moment. Alors effectivement
30:12c'est historique puisque je crois
30:14que c'est la première fois
30:16que l'extrême droite arrive en tête d'un scrutin
30:18national, ce qui pose
30:20la question de la future
30:22coalition, est-ce qu'elle peut
30:24être
30:26menée par ce
30:28personnage d'extrême droite
30:30assez controversé, il faut le dire.
30:32Alors ça ne garantit pas l'arrivée de ce parti de la liberté
30:34au pouvoir, Raphaël Kahn, la gauche,
30:36les sociodémocrates, la droite
30:38pourraient s'allier et puis contrecarrer
30:40les plans du parti de la liberté.
30:42Mais c'est tout de même frappant.
30:44C'est compressant, c'est-à-dire que les conservateurs, alors même qui sont en perte de vitesse
30:46qui perdraient plus de 10 points d'après les sondages
30:48pourraient effectivement être tentés de s'allier
30:50notamment avec les sociodémocrates
30:52pour empêcher la venue
30:54ou ce qui est déjà arrivé, parce que c'est un pays
30:56qui a l'habitude d'un type de coalition.
30:58C'est tellement arrivé souvent, d'ailleurs, que le FPO
31:00a déjà été trois fois au pouvoir en Autriche,
31:02il faut quand même s'en souvenir. Alors c'est la première fois qu'il arrive en tête
31:04d'élection et c'est peut-être d'ailleurs ça
31:06paradoxalement qui va lui barrer les portes du pouvoir
31:08parce que la symbolique est tellement forte
31:10et la personnalité de Kicken a tel repoussoir
31:12qu'effectivement elle, d'une certaine
31:14manière, dissuade les partis de s'allier avec lui.
31:16Mais dans le passé, ces mêmes partis n'avaient
31:18pas eu de telle
31:20pudeur, puisqu'on s'en souvient, c'était
31:22les sociodémocrates les premiers qui avaient fait la courte échelle
31:24dès les années 80 au FPO
31:26qui, à l'époque,
31:28avait pu accéder au pouvoir.
31:30Alors le FPO a toujours été traversé par
31:32deux tendances, une tendance plutôt libérale et puis une autre
31:34franchement très droitière, c'est celle-là
31:36qui aujourd'hui prône la remigration à la tête
31:38de ce parti
31:40et donc on pourrait les voir effectivement arriver.
31:42On s'en rend aussi sur des tests complotistes, notamment.
31:44Oui, et puis avec aussi
31:46une proximité avec la Russie clairement
31:48assumée. Une dernière chose tout de même,
31:50l'Autriche est quand même coutumière de ce
31:52retour vers le passé. On se souvient qu'elle avait
31:54porté, elle avait donné en tout cas
31:56aux Nations Unies dans les années 70
31:58un secrétaire général, Kurt Waldheim, ancien
32:00officier nazi, ce qui ne l'avait pas empêché
32:02d'occuper la direction
32:04de l'ONU et d'être d'ailleurs
32:06en raison de ce passé, d'une certaine
32:08manière, tenu par la Russie qui avait un certain
32:10nombre d'éléments le concernant et donc il y a eu de fortes
32:12soupçons de collusion à l'époque entre lui
32:14et l'URSS de l'époque. Et puis
32:16par la suite, ça n'a pas empêché lui-même, encore
32:18ce même Kurt Waldheim, d'être élu président
32:20d'Autriche dans les années 80. Donc là encore
32:22voilà un pays qui n'a pas
32:24complètement, disons,
32:26tourné la page de son passé.
32:27Et sur cette poussée de l'extrême droite, Émilie Zapalski,
32:29si l'on regarde la carte de l'Europe,
32:31l'Autriche se retrouve, voisine bien sûr
32:33de la Hongrie de Viktor Orban, de l'Italie de
32:35Giorgia Melloni, de la Slovaquie aussi
32:37de Robert Filsow par exemple.
32:39Et oui, on voit cette espèce d'attrait pour l'extrême droite,
32:41ça se partage, enfin voilà, c'est en train
32:43d'être diffusé au niveau de l'Europe.
32:45Moi quand je vois ça, parce qu'on a
32:47la même réaction en France,
32:49on a quand même un parti,
32:51le Rassemblement National qui progresse
32:53au fur et à mesure des élections d'une façon
32:55incroyable, et ce souhait
32:57de ne pas se mélanger à eux
32:59parce que parfois on dit qu'ils ne font pas partie
33:01de l'arc républicain, d'autres fois oui,
33:03d'autres fois non, on n'y comprend pas très bien.
33:05Et on a l'impression que cette stratégie qui est
33:07partagée là en Autriche, c'est-à-dire qu'on va voir
33:09des alliances qui vont se faire contre
33:11l'extrême droite pour ne pas la laisser au gouvernement.
33:13Je ne dis pas que ce n'est pas forcément
33:15la solution, mais en tout cas
33:17on sent bien qu'il y a une façon de
33:19contrer l'extrême droite qui est absolument
33:21pas efficace.
33:23Et que les propositions
33:25qui sont données par des partis
33:27socio-démocrates ou libéraux
33:29ou de droite plus soft,
33:31ne sont pas à la hauteur de ce qu'attend
33:33une partie de la population. En France,
33:35c'est la même chose. On ne croit pas que
33:37même les républicains les plus durs,
33:39comme Éric Ciotti, ex-républicain,
33:41puissent répondre
33:43à ce problème de migration,
33:45de submersion migratoire.
33:47Il y a beaucoup de fantasmes autour de ça.
33:49Donc on a un problème,
33:51on a un véritable problème là-dessus.
33:53Moi je pense qu'en France,
33:55l'idée de les mettre complètement à l'extérieur,
33:57ça les fait monter quand même.
33:59On les a enlevés de tous les postes de vice-président
34:01à l'Assemblée par exemple,
34:03alors qu'ils sont quand même 143...
34:05Et on a vu les débats cette semaine entre des raisons aussi politiques,
34:07mais effectivement sur l'aspect républicain...
34:09Moi je ne suis pas d'accord pour laisser l'extrême droite,
34:11mais qu'est-ce qu'on peut faire
34:13pour se battre légalement ?
34:15C'est des partis qui sont démocratiquement
34:17arrivés. Enfin je veux dire,
34:19un député à Rennes, il n'est pas moins républicain
34:21qu'un député Eliott ou Modem
34:23ou Ensemble pour la République.
34:25Comment on se bat à armes égales
34:27pour montrer
34:29quelle bidonnerie
34:31il y a derrière, et puis quel emballage ?
34:33Parce que là on parle de nazis, parce que véritablement
34:35ce parti a été monté en Autriche
34:37par des nazis, mais le Rassemblement
34:39National, j'ai parlé de nettoyage,
34:41c'est un jeu de mots, mais
34:43ils ont nettoyé, mais au fond
34:45il y a les mêmes fondamentaux qu'avant.
34:47Ces arguments leur ont été rappelés largement
34:49pendant la campagne.
34:51Est-ce que ça marche encore
34:53aujourd'hui de rappeler ce passé, qui notamment
34:55pour les plus jeunes semble très loin ?
34:57Non, ça ne marche plus du tout.
34:59D'ailleurs oui, la stratégie de dédiabolisation
35:01de Marine Le Pen a fonctionné à plein.
35:03Pour le cas du Front National
35:05qui est devenu Rassemblement National
35:07en 2015. Le Rassemblement National
35:09a aussi sangé de nom pour
35:11des raisons plus judiciaires
35:13qu'on pourra observer dès demain
35:15avec le début du procès
35:17des assistants au Parlement européen.
35:19Mais ça ne marche pas
35:21parce que l'extrême droite en Europe,
35:23pas seulement en France et pas seulement en Autriche,
35:25se nourrit des mêmes
35:27ressorts, c'est-à-dire les fantasmes
35:29dont vous parliez sur
35:31la subversion migratoire
35:33créent des inquiétudes, peut-être des peurs
35:35chez les citoyens, dont se nourrissent les différents
35:37partis d'extrême droite dans l'Europe.
35:39Et les partis d'extrême droite en Europe
35:41profitent des différentes crises qui ont
35:43secoué l'Europe ces dernières
35:45années, depuis la crise financière de 2008
35:47jusqu'à la guerre en Ukraine
35:49en 2022, pour justement
35:51jouer sur les inquiétudes et les peurs
35:53et progresser, progresser d'une façon
35:55qui semble effectivement inexorable
35:57aujourd'hui. Clémence Delabomme.
35:59Je voulais revenir sur la question
36:01de la normalisation des partis d'extrême
36:03droite en Europe, parce que
36:05c'est vrai que ce n'est pas une spécificité
36:07française, c'est global en Europe
36:09et c'est ce qui explique en partie
36:11la montée des populismes
36:13des partis d'extrême droite en Europe.
36:15Il n'y a pas que la normalisation
36:17des partis, il y a aussi les multiples crises
36:19qui ont été vécues depuis 2008
36:21à commencer par la crise financière,
36:23ensuite la crise migratoire en 2015,
36:25la crise Covid en 2020, ensuite la crise
36:27de l'inflation, tout ça a nourri
36:29la montée des populismes, d'autant plus que
36:31les autorités au pouvoir n'ont pas été capables
36:33de répondre aux préoccupations
36:35des citoyens européens. Raphaël Kahn et puis
36:37Émilie Sapalsky. Moi je pense que ces partis se nourrissent
36:39d'aides ostracisées, qu'il faut au contraire
36:41les tester
36:43au pouvoir pour les user.
36:45Le risque, c'est l'exemple italien, c'est
36:47Giorgia Meloni qui est au pouvoir depuis
36:49plus d'un an maintenant et dont la popularité
36:51ne semble pas se démentir. Je pense que
36:53ces partis-là ont trouvé un rôle
36:55de protecteur de la nation,
36:57de protecteur des peuples. C'est vrai que
36:59vis-à-vis de toutes les crises, ils ont
37:01pris ce rôle-là. On les croit,
37:03on les pense plus protecteurs
37:05et plus à s'occuper du peuple
37:07que les autres partis plus traditionnels.
37:09Ils en jouent beaucoup.
37:11Ils se sont attaqués au pouvoir
37:13d'achat, ils se sont attaqués en France
37:15à toute cette
37:17frange d'ouvriers, de population
37:19rurale qui était un petit peu abandonnée par
37:21les autres. Ils ont ce rôle-là
37:23qui est complètement... Enfin je veux dire, ils feraient pas
37:25beaucoup plus que ce qui est fait au
37:27gouvernement, sauf qu'il y a cette croyance que
37:29s'ils y étaient, on les a jamais essayés,
37:31ils s'occuperaient. Et ça,
37:33c'est terrible, il faut déconstruire ça.
37:35Mais en tout cas, en termes de communication,
37:37ils ont réussi ce pari-là d'être...
37:39Marine Le Pen, on le voit, c'est
37:41vis-à-vis du peuple. Et aussi, ils ont
37:43joué sur cette confrontation entre
37:45le peuple et les élites. Ils font
37:47partie du peuple, ils sont des gens normaux
37:49et il y a un véritable décrochage.
37:51Donc on les croit davantage capables
37:53de ce côté-là.
37:54Avec donc l'extrême-droite donnée en tête
37:56de ces législatives en Autriche
37:58ce dimanche. Dans un instant,
38:00la politique française et la rentrée politique
38:02d'un certain Gérald Darmanin.
38:04A 20h41, d'abord le
38:06Fil-Info, avec vous qui enregistre.
38:0821 magasins-casinos
38:10sur les 25 qui n'avaient pas encore trouvé de
38:12repreneurs vont définitivement fermer
38:14leurs portes. Information de France Bleue,
38:16Saint-Etienne-Loire, près d'un millier
38:18de personnes seront licenciées.
38:20Les lettres de licenciement sont attendues au plus
38:22tard, la mi-novembre. Les repreneurs
38:24éventuels ont jusqu'à demain pour se
38:26manifester. Il faut d'abord
38:28s'attaquer à la question de la dépense publique
38:30avant d'augmenter les impôts. Explication
38:32de Mathieu Lefebvre, député macroniste
38:34du Val-de-Marne sur France Info.
38:36Il signe avec 26 autres députés ensemble
38:38pour la République. Un texte en ce sens
38:40dans la tribune, deux jours avant le
38:42discours de politique générale de Michel Barnier.
38:44Le Premier ministre envisage notamment
38:46des hausses d'impôts pour les grandes entreprises
38:48et les foyers les plus aisés.
38:50Au Liban, l'armée israélienne indique avoir
38:52tué plus de 20 autres terroristes.
38:54Ce sont ces mots dans la frappe aérienne
38:56du quartier général du Hezbollah où
38:58Hassan Nasrallah a trouvé la mort dans la
39:00banlieue sud du Liban. Pas de français
39:02sur le podium au championnat du monde de
39:04cyclisme à Zurich où Tadej Pogacar
39:06remporte son premier titre de champion du monde.
39:08Le Slovène devient le troisième
39:10coureur après Eddy Merckx en 74
39:12et Stéphane Roach en 87 a gagné
39:14la même année le Tour d'Italie, le Tour de France
39:16et les championnats du monde.
39:19France Info
39:2220h, 21h,
39:24les informés,
39:26Victor Mathais. Avec à présent donc la politique
39:28en France à deux jours maintenant du discours
39:30de politique générale du nouveau
39:32Premier ministre Michel Barnier.
39:34La question centrale qui va se poser
39:36est de savoir si les députés censureront
39:38ou non ce nouveau gouvernement.
39:40En attendant, ce sont d'anciens ministres
39:42macronistes qui ont fait parler de ce dimanche.
39:44A commencer par Gérald Darmanin,
39:46qui est désormais ex-ministre de l'Intérieur
39:48réunit ses soutiens et anciens collègues du
39:50gouvernement dans son fief de Tourcoing
39:52dans le département du Nord avec cette phrase
39:54Je sais que nous serons aussi nombreux
39:56à ne pas pouvoir soutenir un gouvernement qui
39:58augmenterait les impôts.
40:00Cela serait contraire à tout ce que nous avons fait
40:02de positif pour des millions de
40:04travailleurs et d'entrepreneurs.
40:06Cela serait contraire
40:08au message des français pendant ces élections.
40:10J'entends qu'il ne concernerait
40:12ces hausses d'impôts que les plus aisés d'entre nous.
40:14Mais l'argent des plus aisés
40:16doit aller dans la création d'emplois,
40:18pas dans les caisses publiques.
40:20Voilà, Gérald Darmanin,
40:22on s'est un petit peu marché dessus, qui avait déjà fait savoir
40:24son opposition, très pressé
40:26à cette hausse, mais à deux jours
40:28d'une motion de censure du gouvernement.
40:30Et alors que 27 députés, on l'entendait aussi,
40:32du bloc présidentiel s'y opposent dans une tribune.
40:34C'est quoi, c'est une menace ?
40:36Un coup de pression ? Clémence Delabomme,
40:38je rappelle que vous êtes journaliste économique
40:40à France Info Télé. On imagine vraiment
40:42que Gérald Darmanin votait pour faire chuter
40:44ce gouvernement Barnier ? Non.
40:46D'abord,
40:48ce n'est pas nouveau, ce coup de pression.
40:50On se souvient qu'il était sorti
40:52du bureau de Michel Barnier
40:54en disant que le Premier ministre avait
40:56l'intention d'augmenter les impôts et que c'était
40:58inadmissible. Monsieur Barnier n'était pas content.
41:00Absolument, il était furieux. C'est peut-être d'ailleurs ça
41:02qui lui a coûté sa place au gouvernement, puisqu'on sait
41:04que Darmanin
41:06voulait atterrir au quai d'Orsay.
41:08La première chose, c'est que ce n'est pas nouveau.
41:10Est-ce qu'il va voter une censure
41:12contre le gouvernement ? Non, mais c'est vrai qu'il est sur une ligne
41:14de crête, parce qu'il est censé soutenir...
41:16Il l'a dit, effectivement, je soutiens
41:18ce nouveau gouvernement. Il est censé soutenir le gouvernement
41:20de Michel Barnier, et en même temps,
41:22il faut qu'il défende le bilan
41:24de l'équipe à laquelle il appartenait,
41:26à savoir que c'est l'aise d'impôt très important.
41:28Et ce dogme de la non-augmentation des impôts depuis 2017.
41:30Absolument, et c'est vrai que le taux de prélèvement
41:32obligatoire a baissé en France pour atteindre
41:34aujourd'hui un peu plus de 43%
41:36du PIB.
41:38Il marche sur une ligne de crête,
41:40Gérald Darmanin, et en même temps,
41:42on peut se dire que c'est un peu ce que vous disiez
41:44tout à l'heure, Raphaël Kahn, c'est un peu le mauvais
41:46perdant
41:48de l'équipe précédente,
41:50puisque c'est quand même l'équipe précédente qui a
41:52terriblement fait déraper
41:54le déficit, qui atteindra plus de 6%
41:56du PIB à la fin de l'année,
41:58qui devrait atteindre plus de 6% du PIB,
42:00qui a creusé la dette, qui atteint, on l'a appris
42:02il y a quelques jours, 112% du PIB.
42:04Donc c'est assez cocasse.
42:06Raphaël Kahn, justement, comment vous l'interprétez
42:08vous, cette opposition
42:10à nouveau exprimée aujourd'hui de
42:12Gérald Darmanin ? C'est pour faire parler lui,
42:14ou voilà, c'est vraiment une thèse
42:16qu'il défend lui-même, de dire non, il ne faut pas toucher
42:18aux impôts ? Non, je pense qu'il y a une clientèle électorale
42:20aujourd'hui pour les parties
42:22du centre, issues de l'ex-majorité
42:24présidentielle, qui est
42:26essentiellement en fait un électorat libéral
42:28des centres-villes, et qui est effectivement
42:30très attachée à cette question des
42:32prélèvements obligatoires, car elle se vit
42:34dans cette frange, comme, disons,
42:36des classes moyennes supérieures, qui sont les premiers touchés
42:38en cas de hausse d'impôts, qui plus
42:40est, si comme le dit Michel Barnier, ce sont les plus gros
42:42patrimoines qui sont mis à contribution.
42:44Cela étant dit, c'est un peu fort de café,
42:46effectivement, de voir à la fois
42:48Gérald Darmanin, dont il faut rappeler
42:50qu'avant d'être ministre de l'Intérieur, il s'est quand même occupé des comptes publics
42:52de 2017 à 2020, et donc
42:54qui porte une responsabilité dans le bilan
42:56laissé aussi par la précédente majorité,
42:58mais également de voir un certain nombre de têtes d'affiches
43:00de cette majorité, hors berger pour ne pas
43:02citer entre autres, s'il n'est cette tribune, dans la tribune
43:04aujourd'hui, pour s'élever justement
43:06contre ces prétendues hausses d'impôts,
43:08parce que ce sont, d'une certaine manière, eux
43:10qui, aujourd'hui, sont responsables
43:12du fait que la situation du pays se trouve
43:14selon les termes même du Premier Ministre
43:16Michel Barnier, et sans polémique,
43:18dit-il, extrêmement grave. Alors,
43:20est-ce Michel Barnier qui exagère
43:22à dessein, parce que c'est vrai qu'on est toujours
43:24tenté, et ça c'est vrai depuis, malheureusement,
43:261993,
43:28la victoire de Balladur sur Oberregauvois, c'était le premier audit
43:30à l'époque des finances publiques
43:32pour justifier les mesures d'austérité
43:34qui allaient être mises en place par la suite,
43:36on est toujours tenté de faire l'inventaire du bilan précédent
43:38en noircissant un peu le trait. Alors, est-ce ce que fait
43:40aujourd'hui Michel Barnier, ou est-ce au contraire la précédente
43:42majorité qui lui donne le coup de pied de l'âne,
43:44en l'empêchant, d'une certaine manière, de prendre les mesures nécessaires
43:46pour corriger les désordres qu'ils ont
43:48eux-mêmes causés ?
43:49Il y a un autre fait intéressant dans ce que disait Raphaël Kahn,
43:51Gérald Darmanin, qui s'exprime, voilà,
43:53peut-être plus aux classes aisées,
43:55à des professions libérales,
43:57et en même temps, il a eu un discours,
43:59c'est là que je m'adresse à vous, Émilie Zapalski, en tant que
44:01communicante, en annonçant la création
44:03d'un lieu de réflexion, je le cite,
44:05baptisé Populaire, en expliquant
44:07que le Bloc Central, eh bien,
44:09ne parlait plus aux classes populaires depuis
44:11des années.
44:12Ça fait un moment qu'il essaie d'aller sur ce
44:14positionnement, qui ressemble aussi, d'ailleurs,
44:16j'en parlais, pouvoir d'achat, classe populaire,
44:18à ce que a choisi
44:20Marine Le Pen en 2022,
44:22et même un petit peu avant, et qui a été très efficace.
44:24L'année dernière...
44:25La crédibilité, on peut lui accorder sur ce terrain-là,
44:27après s'étant passé au gouvernement ?
44:29À chaque fois, on sait qu'il rappelle, qu'il s'appelle Moussa,
44:31qu'il a sa mère qui est femme de ménage,
44:33qu'il a pas fait de grandes études,
44:35qu'il utilise des termes,
44:37moi, je trouve ça assez
44:39présomptueux. Il utilise toujours
44:41« c'est le bordel », « la drogue, c'est de la merde »,
44:43comme s'il parlait aux catégories populaires, c'était dire
44:45ce genre de mots, et qu'on se faisait mieux comprendre,
44:47et qu'on avait l'impression, moi, je trouve ça assez
44:49exécrable, en fait,
44:51de faire ça. Donc, on sent qu'il y a
44:53cette idée de s'adresser aux classes populaires.
44:55L'année dernière, il avait fait le même coup, mais il avait
44:57été rattrapé par le col,
44:59par Elisabeth Borne, qui avait vraiment
45:01descendu pour dire « attention ».
45:03Il s'en est enlevé, d'ailleurs, cet après-midi.
45:05Je voudrais dire quelque chose, je comprends très bien
45:07sa petite colère, parce qu'il fait pas
45:09partie du bal des perdants qui sont au gouvernement,
45:11parce que, quand même, au gouvernement, on a les républicains,
45:13cinquième force de l'Assemblée nationale,
45:15qui sont quelques 40, 43,
45:1747 députés,
45:19ensemble pour la République, dont il fait
45:21pas partie des
45:23bal des perdants. Et pourtant, il a
45:25des bons scores en perdant, parce qu'il a
45:27pas de parti qu'il soutient, parce que les LR
45:29le considèrent comme un traître. Ensemble pour la
45:31République, il est en train un peu de cracher dessus,
45:33donc, finalement, il a peu de soutien.
45:35Il a même pas de groupe parlementaire, il est même
45:37pas réussi à faire un groupe parlementaire
45:39comme il le souhaitait.
45:41Donc, finalement, moi, je pense qu'entre son positionnement,
45:43qui est dans un trou de souris où je
45:45vois pas trop, et cette personnalité,
45:47donc un ministre de l'extérieur,
45:49comme vous disiez, ou un ex-ministre de l'intérieur,
45:51mais on pourrait dire presque ça,
45:53qui crache sur un bilan dont il est quand même
45:55redevable, je vois pas très bien
45:57comment il arrive à se tracer une route.
45:59Je vois Clément Delabomme qui fait non de la tête.
46:01C'est-à-dire que je suis pas tout à fait d'accord sur le fait qu'il soit
46:03isolé, au contraire. Enfin, il a
46:05quand même montré...
46:07Il est avec Édouard Philippe, mais c'est pas si c'est forcément...
46:09Édouard Philippe était...
46:11Il y avait un certain nombre de...
46:13Que des bons numéros pour 2027.
46:15Jimmy Zapalski, trois anciens premiers
46:17ministres qui sont venus le soutenir aujourd'hui.
46:19Alors est-ce que c'était de l'affichage pour des
46:21personnalités qui sans doute
46:23vont se diviser à un moment donné.
46:25Plus on va se rapprocher de 2027.
46:27Plus des ministres actuellement au gouvernement.
46:29Il y a Nicolas Sarkozy
46:31qui le soutient, il est très proche d'Emmanuel
46:33Macron, il est pas isolé. Et puis
46:35au cours de ces trois ans
46:37au budget,
46:39puis quatre ans à l'intérieur, il s'est
46:41constitué un espèce de réseau
46:43qui pourrait le
46:45servir pour la suite. Je le crois pas totalement
46:47isolé, non. Moi je pense pas qu'il ait
46:49beaucoup profité de tout ça. Je pense
46:51qu'en termes de communication, oui
46:53il l'essaie toujours, mais je suis pas
46:55persuadée. S'il a des
46:57Édouard Philippe, des Gabriel Attal, c'est aussi
46:59pour le surveiller un peu. On sait que c'est des très
47:01bons candidats qui sont bien plus
47:03placés positivement dans la
47:05course pour 2027. Donc
47:07peut-être c'est une façon de se jauger et de voir
47:09exactement ce qu'il est capable de faire.
47:11Mais je vois pas comment
47:13il se tracerait, au niveau de sa notoriété
47:15lui-même, de son positionnement, une route
47:17particulièrement vendeuse.
47:19Paul de Cousteau, les anciens
47:21premiers ministres présents aujourd'hui sont venus le soutenir
47:23ou le surveiller ? Un peu des deux
47:25et je pense qu'ils se soutiennent et
47:27se surveillent tous les uns les autres.
47:29Et je pense qu'on parlait de sa situation
47:31vis-à-vis du gouvernement Barnier, ils sont tous
47:33un peu dans la même situation. C'est qu'ils sont
47:35à la fois un peu dedans, un peu dehors,
47:37à la fois... Obligés de soutenir
47:39d'une certaine manière. Obligés de soutenir
47:41mais obligés de multiplier les petites piques
47:43de temps à autre pour montrer qu'ils se tiennent quand même
47:45à bonne distance en cas de crash
47:47total du gouvernement Barnier. Allez, on va continuer à
47:49en parler dans un instant, 20h50
47:51Le Fil Info, Guy Rochiste.
47:53Le trafic des trains TGV sera
47:55normal mardi pour la journée de mobilisation
47:57sociale, en faveur des salaires
47:59et des retraites, mais la circulation de certains
48:01trains régionaux TER Transilien
48:03et trains intercités pourraient être légèrement
48:05perturbés, c'est ce que vient d'annoncer
48:07la SNCF. Un norme de 58
48:09en un mort cet après-midi dans le Finistère
48:11dans un accident de kitesurf. Il a été
48:13projeté par une rafale contre la
48:15façade d'une maison proche de la plage
48:17du Cap Cause où se trouvait la victime.
48:19Il y avait un fort vent avec des rafales jusqu'à
48:2170 km heure.
48:23Bilan très lourd, des inondations et des glissements
48:25de terrain au Népal. 148 morts et au moins
48:2759 personnes portées disparues
48:29à la suite de ces pluies diluviennes, notamment
48:31dans la capitale Katmandou.
48:33Des rivières ont connu des crues soudaines
48:35causant d'importants dégâts également.
48:37Alors qu'Israël poursuit les frappes
48:39sur Gaza et le Liban après la mort d'Asran Nasrallah,
48:41le pape dans l'avion qui le ramène
48:43de la Belgique semble appeler l'Etat hébreu
48:45à la retenue. Le pape François
48:47dénonce un usage immoral de la force.
48:49Retour gagnant de Félix Lebrun
48:51à Pékin après les JO, le numéro 5 mondial
48:53s'est imposé 3-7-1
48:55au premier tour du match de Sine
48:57face à un concurrent polonais lors de son
48:59premier match depuis les Jeux de Paris
49:01où il avait décroché deux médailles de bronze.
49:0720h, 21h,
49:09les informés,
49:11Victor Matel.
49:13À la rentrée politique de Gérald Darmanin aujourd'hui
49:15dans son fief de Tourcoing dans le Nord,
49:17on évoquait tout à l'heure son lieu de réflexion
49:19comme il le dit, nommé Populaire
49:21dont il a annoncé la création
49:23tout à l'heure. On se souvient en début de semaine
49:25Raphaël Kahn que lors de la passation de pouvoir Place Beauvau
49:27Bruno Uretaïo, le nouveau ministre de l'Intérieur
49:29a martelé que sa mission
49:31désormais serait de rétablir l'ordre.
49:33Il l'a dit à trois reprises, sous-entendu
49:35qu'il n'y en avait plus. Cela veut dire
49:37qu'avoir un successeur très à droite
49:39replace quand même d'une certaine manière Gérald Darmanin
49:41dans une case plus droite sociale.
49:43Oui, ou souligne son échec en matière
49:45de restauration de l'ordre
49:47et de la sécurité, c'est selon.
49:49Bon, il faut dire aussi que Bruno Uretaïo
49:51fait quand même beaucoup,
49:53peut-être trop, on verra.
49:55Gérald Darmanin...
49:57Michel Barnier avait demandé au ministre de ne pas s'exprimer
49:59avant d'agir. Bon, on n'est pas complètement d'accord.
50:01C'est exactement l'inverse qui est en train de se produire avec Bruno Uretaïo
50:03qui exploite allègrement
50:05l'actualité, on ne viendra pas sur
50:07l'effet divers actuel particulièrement triste
50:09et sinistre, mais il y a effectivement
50:11là, de la part de l'actuel
50:13ministre de l'Intérieur, une volonté claire en tout cas de se positionner
50:15sur ces sujets, quitte d'ailleurs à mon avis
50:17à créer une impatience et
50:19des attentes auprès de l'électorat qu'il
50:21ne sera pas forcément capable de
50:23satisfaire, parce qu'on le voit d'ores et déjà
50:25se dresser face à lui un ministre de la Justice
50:27Didier Migaud, qui est très soucieux
50:29de ses prérogatives, mais aussi de l'indépendance de la magistrature.
50:31Et sauf avoir Michel Barnier
50:33arbitré, donc prendre le risque d'un départ
50:35de sa seule prise de gauche, qui plus est
50:37Premier ministre dans l'ordre protocolaire
50:39du gouvernement, on a
50:41du mal à imaginer comment vont
50:43de ce point de vue là se dénouer les rapports.
50:45Et c'est vrai qu'on peut reprocher beaucoup
50:47de choses à Gérald Darmanin, mais d'abord je pense qu'il avait su
50:49d'abord se faire apprécier de la
50:51police, et par ailleurs
50:53nouer des relations
50:55plutôt saines, ce qui n'est pas toujours le cas
50:57avec son binôme de
50:59la justice, Éric Dupond-Moretti.
51:01Les rapports semblaient plutôt
51:03apaisés, et les deux hommes travaillaient de
51:05concert, là ça semble beaucoup plus compliqué
51:07aujourd'hui. On voit le souci, Émilie Zapalski,
51:09pour un Gérald Darmanin, un Gabriel Attal
51:11dans une moindre mesure, parce qu'encore
51:13avec sa casquette, peut-être d'ancien Premier
51:15ministre, mais voilà, en redevenant député
51:17en étant dans le débat à l'Assemblée et plus au gouvernement
51:19tout simplement de ne pas se faire oublier.
51:21Oui, ne pas se faire oublier, continuer
51:23à faire parler de soi, et trouver un positionnement
51:25qui est devenu délicat. Parce que
51:27vous parliez de cette difficulté
51:29pour le gouvernement Barnier.
51:31C'est assez malin pour l'instant, les
51:33jalons qu'il pose, avec un Bruno
51:35Retailleau dont on entend parler sur l'immigration,
51:37on entend parler même de référendum.
51:39Je ne dis pas, là je parle en termes de communication
51:41parce que dans les actes et dans la concrétisation
51:43ça va être difficile.
51:45Mais d'un côté on a ça, et on sait que ça correspond
51:47à une attente des Français et des Françaises.
51:49Et de l'autre côté, on entend
51:51parler impôts contre lesquels se bat
51:53Gérald Darmanin aujourd'hui, mais impôts
51:55de quoi ? Des plus aisés,
51:57des grandes entreprises, et ça c'était des choses
51:59partagées à la fois par la gauche,
52:01et même par le modem, donc l'ancien camp
52:03majoritaire à l'Assemblée nationale.
52:05Il y avait eu un amendement du modem
52:07sur ces questions-là. Donc quelque part,
52:09on a cette espèce de droite
52:11qui est un peu sociale
52:13d'un côté, et puis de l'autre côté
52:15qui donne beaucoup plus d'autorité. Moi je suis d'accord
52:17avec vous, je pense que c'est aussi un échec de Gérald Darmanin
52:19qui parfois confondait
52:21la communication des résultats avec
52:23les objectifs, et qui n'a pas réussi
52:27à montrer qu'il
52:29arrivait à remettre de
52:31l'ordre dans la société. Et la multiplication
52:33des faits divers ou événements
52:35dramatiques dont vous parliez ont montré
52:37que quelque part, on n'arrivait pas
52:39à faire en sorte que d'un côté
52:41la justice fasse son travail en temps et en
52:43heure, et de l'autre côté que l'autorité
52:45soit respectée en France.
52:47Michel Barnier y laissait.
52:49Après, je suis d'accord avec vous, dans les actes,
52:51peut-être qu'en termes de budget, c'est possible
52:53d'avancer là-dessus, d'avoir la cohésion,
52:55mais après, dans les actes,
52:57c'est beaucoup plus compliqué, et ça peut justement nourrir
52:59le RN de dire, vous voyez,
53:01ils n'y arrivent pas, ils ne vont pas jusqu'au bout.
53:03En tout cas, si la première mesure qui est prise par
53:05le gouvernement Barnier, c'est une loi sur l'immigration
53:07via son nouveau ministre de l'Intérieur,
53:09Bruno Retailleau, ça ne peut être qu'un aveu d'échec pour
53:11Gérald Darmanin, dont la dernière grande loi
53:13était une loi sur l'immigration. Et qu'il a portée
53:15pendant deux ans avant qu'elle se fasse, quasiment.
53:17Le problème, c'est les OQTF.
53:19Les OQTF, c'est-à-dire les obligations de quitter
53:21le territoire français, qui ne sont pas
53:23exécutées, en grande partie,
53:25parce que les pays ne délivrent pas
53:27de laissez-passer consulaire.
53:29Et ça, vous pouvez faire toutes les réformes de l'immigration
53:31que vous voulez, s'il n'y a pas, au niveau
53:33du bilatéral, avec les états concernés,
53:35des solutions qui sont trouvées,
53:37vous n'augmenterez pas
53:39la proportion d'OQTF. Sauf à
53:41réduire le nombre d'expulsions, et donc
53:43octroyer davantage
53:45de droits d'asile.
53:47Peut-être sur Gérald Darmanin, Clémence de Labaume,
53:49ou Raphaël Kahn, peut-être aussi pour lui, le fait
53:51de voir son ancien parti,
53:53Les Républicains, arriver aujourd'hui
53:55à Matignon, et lui ne pas être dans cet
53:57exécutif. Il y a une part de déception,
53:59forcément, on disait qu'il visait le quai d'Orsay.
54:01Oui, forcément,
54:03c'est un choc, d'autant plus
54:05qu'il se retrouve député, simple député,
54:07alors qu'il a quand même été sept ans
54:09au gouvernement. Ce qui va être intéressant,
54:11c'est de voir comment il va
54:13se positionner lors de l'examen du budget
54:15à l'Assemblée Nationale.
54:17Il dit qu'il ne veut pas de hausse d'impôts,
54:19et il dit qu'il ne veut même pas de hausse d'impôts sur les plus aisés,
54:21puisqu'il a dit aujourd'hui que l'argent des plus aisés
54:23doit aller dans la création d'emplois, pas dans
54:25les caisses publiques. Ce qu'on entendait tout à l'heure, effectivement.
54:27Et pourtant, c'est ce que veut faire Michel Barnier
54:29en augmentant les impôts des plus aisés,
54:31notamment des grandes entreprises.
54:33Donc, ça sera intéressant de voir comment il se positionne,
54:35comment il marque son territoire, comment il existe
54:37face au gouvernement actuel.
54:39Et on en saura un peu plus après-demain,
54:41avec le discours de politique générale du Premier ministre.
54:43Michel Barnier, merci à tous les quatre
54:45d'être venus ce soir.
54:47Raphaël Kahn, Clémence Delabaume,
54:49Émilie Zapalski et Paul de Cousteyn.
54:51Paul, à la Une de la Croix demain ?
54:53Le Liban, évidemment,
54:55et le saut vers l'inconnu du Proche-Orient
54:57après tous les événements de ce week-end.
54:59Et l'occasion de vous rappeler aussi demain,
55:01cette journée spéciale à la radio.
55:03Sur France Info, le bilan, le Liban,
55:05au bord du gouffre, avec nos envoyés spéciaux.
55:07Premier rendez-vous dès 6h10 à l'antenne.
55:09Les informés reviennent demain matin.
55:11Un grand merci à tous ceux qui ont préparé
55:13et réalisé cette émission.
55:15À réécouter sur le site et l'appli France Info.
55:17Très bonne soirée à tous.

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