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Les informés du dimanche 20 octobre 2024

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Transcription
00:00Des sports, Gilles Averrous. 20h03, les informés tout de suite.
00:04Générique
00:1120h, 21h, France Info, les informés.
00:15Victor Mathais.
00:17Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue aux informés sur France Info, à la radio et à la télé, Canal 27, de la TNT.
00:23C'est l'expression du jour, un concours, l'épine fiscale, celui que dit vouloir éviter le Premier ministre,
00:28Michel Barnier, à la veille du début de l'examen du budget à l'Assemblée.
00:32Les députés peuvent-ils se mettre d'accord pour trouver le bon équilibre ?
00:36Le gouvernement sera-t-il contraint à passer en force sans vote avec le 49-3 ?
00:40Au Proche-Orient, l'escalade se poursuit.
00:42L'armée israélienne continue de frapper la capitale du Liban, Beyrouth et notamment un centre de commandement du Hezbollah
00:48au lendemain de l'attaque de drones qui a visé la résidence privée du Premier ministre israélien.
00:53Comment ces violences peuvent-elles prendre fin ?
00:55Et puis, Donald Trump en cuisinier chez McDonald un peu plus de deux semaines de la présidentielle.
01:00Le candidat républicain y voit une réponse à sa rivale Kamala Harris
01:04qui dit avoir travaillé chez McDo quand elle était étudiante.
01:07Au-delà de l'anecdote, que symbolise cette initiative ?
01:09Quels sont les grands thèmes qui vont faire la différence dans la dernière ligne droite ?
01:13Nos informés prêts à cuisiner l'actualité.
01:15Bonsoir Valérie Lecable, éditorialiste politique au site lejournal.info.
01:20Lou Baissement de Senneville, bonsoir.
01:22Bonsoir Victor.
01:23Rédacteur en chef adjoint au journal La Croix.
01:25David Bouheri, bonsoir David.
01:26Bonsoir.
01:27Éditorialiste économique à France Télévisions.
01:29Et Raphaël Kahn, bonsoir Raphaël.
01:31Journaliste à France 24, votre émission, le monde dans tous ses états.
01:37A partir de demain, c'est donc parti pour le début de l'examen du projet de budget au sein de l'hémicycle.
01:43Les députés qui ont déjà planché sur le texte cette semaine mais en commission,
01:47en rejetant d'ailleurs la partie recette de ce budget 2025.
01:51On va en revenir.
01:52Avant de rentrer dans le détail, dans les batailles et les équilibres politiques,
01:56je voudrais que l'on explique ou que l'on réexplique pour tous ceux qui nous écoutent
02:00et nous regardons de quoi ce budget est important voire crucial et ce qui a été précisément rejeté.
02:05Hier, David Bouheri, je me tourne vers vous avec votre casquette de journaliste économique.
02:09Mais oui, le sujet paraît souvent complexe voire rébarbatif pour certains.
02:14Il est essentiel, vous allez nous dire pourquoi.
02:16Vous n'avez pas trois heures.
02:17Non mais parce que la marche est particulièrement haute à franchir
02:22et qu'en plus c'est sûr que ça tombe mal qu'il y ait eu toute cette crise politique
02:29qui a du coup pris beaucoup de retard dans la discussion sur ce qu'il y a à faire.
02:35Et puis le blocage politique à l'Assemblée nationale complique encore un peu plus l'équation.
02:42Mais après, en même temps, quand on parle de concours les pines fiscales,
02:46en même temps, ce n'est pas étonnant puisqu'on sait qu'avec cette majorité très complexe
02:52à l'Assemblée nationale, avec ces trois blocs dans l'Assemblée,
02:56on se rend compte qu'il n'y a eu aucune négociation et même aucune recherche
03:01d'essayer de trouver un compromis dans des positions et des intérêts
03:06qui sont très très divergents entre les trois blocs.
03:09Pour bien comprendre, le sujet est crucial chaque année, un peu plus encore cette année.
03:15Oui, beaucoup plus parce qu'encore une fois, l'effort à faire est nettement plus important
03:21que les années précédentes.
03:23D'ailleurs, après, c'est tout un débat.
03:25Le gouvernement, lui, parle de 60 milliards.
03:28Le Haut conseil des finances publiques dit que c'est moins
03:32parce qu'ils ne font pas les mêmes hypothèses de calcul, etc.
03:36Après tout le débat, ça va être est-ce qu'il faut augmenter les impôts
03:42ou réduire les dépenses ?
03:43Et là, on le sait, la ligne de Michel Barnier a été fixée.
03:47C'est avant tout des réductions de dépenses, mais aussi quelques hausses d'impôts.
03:53Sauf qu'encore une fois, quand on regarde les calculs faits par le Haut conseil
03:57des finances publiques, on se rend compte que la proportion donnée
03:59par le gouvernement, elle est juste inverse.
04:01C'est-à-dire qu'en fait, ce n'est pas 70% de réduction de dépense
04:05et 30% de hausse de dépense, c'est juste le contraire.
04:07C'est 70% d'impôts en plus, de prélèvements en plus,
04:10et uniquement 30% d'économies.
04:12Et ça aurait pu être encore plus quand on a vu ce qu'il s'est passé,
04:15le débat sur les recettes en commission à l'Assemblée.
04:18Effectivement, l'expression concours d'épines fiscales vient du fait que...
04:22Ils s'adressent directement à la gauche, clairement, au Nouveau Front Populaire.
04:25Oui, parce que dans la commission des finances de l'Assemblée nationale,
04:27dans les quatre jours de débat qu'il y a eu,
04:29le NFP et l'FI ont rajouté un certain nombre d'amendements
04:34pour augmenter les prélèvements.
04:37Avec des dizaines de milliards en plus, Valérie Lecabre,
04:39la complexité du sujet, l'exercice qui revient tous les ans,
04:42s'ajoute une autre difficulté.
04:44Cette fois, c'est l'absence de majorité claire à l'Assemblée.
04:46En principe, le budget permet d'entrer de jeu,
04:48de voir qui est dans la majorité et qui est dans l'opposition.
04:50Là, on revoit toutes nos grilles de lecture.
04:52Oui, on va revoir toutes les grilles de lecture,
04:54et on l'a vu pendant les quelques jours où s'est passé
04:56à la commission des finances, parce que les 200 amendements
04:58qui ont été déposés ont été votés par les uns et par les autres,
05:03avec pas toujours la cohérence politique.
05:06Une fois, le RN a voté pour abroger la taxe sur l'électricité.
05:11En même temps, le MoDem et le Nouveau Front Populaire
05:14ont voté ensemble pour augmenter les super profits et les super impôts.
05:18Mais pour revenir sur l'importance quand même cruciale de ce budget,
05:22parce que vous avez raison, il faut que tout le monde comprenne,
05:24c'est ce dérapage hallucinant.
05:26C'est-à-dire que ce budget, il est compliqué à trois niveaux.
05:30Un, on attendait un déficit de 4,4, on est arrivé à 6,
05:33donc il manque des cinquantaines de milliards dans lesquels l'État...
05:36En pourcentage du PIB.
05:37En pourcentage du PIB.
05:39La deuxième chose, c'est qu'on a un Premier ministre
05:41qui n'a pu passer que deux semaines sur ce budget,
05:43ce qui est absolument sans précédent,
05:45et il vient d'arriver, il découvre le tout, heureusement,
05:48qu'il est aidé par le directeur de cabinet,
05:50qui est l'ancien directeur de cabinet de Bruno Le Maire.
05:52Et qui était le marqueur.
05:53Et qui est là.
05:54Et la troisième chose, comme l'a dit David,
05:56c'est qu'il n'y a pas de majorité.
05:58Donc aujourd'hui, il y a des députés
06:00qui ne savent même pas s'ils sont dans l'opposition
06:04ou dans la majorité.
06:06Parce que le bloc central, ce fameux bloc central
06:09dont on nous parle, est censé être dans la majorité,
06:12mais la première chose qu'on dit, c'est Ténor,
06:14Gabriel Attal, Gérald Darmanin, etc.,
06:16n'ont pas de hausse d'impôts, et on ne va pas être du tout d'accord.
06:19Donc sur un des axes principaux, qui est d'augmenter les impôts,
06:23ils ne sont pas d'accord.
06:24Après, vous avez le nouveau Front populaire
06:26qui est censé être dans l'opposition,
06:28qui augmente les impôts considérablement.
06:30Puisque tout d'un coup, ils sont passés à 50 milliards.
06:32Donc il n'y a plus de quoi y retrouver ces petits.
06:35Et on est dans une grande incertitude
06:37sur comment le débat va se présenter à l'Assemblée nationale
06:40à partir de demain.
06:41Et nous, on va poursuivre le débat dans un instant.
06:4320h10, le Fil info, l'essentiel.
06:45Stéphane Milhomme.
06:46La préfecture de l'Ardèche appelle à la vigilance.
06:49Les habitants, devant les risques d'éboulement
06:51et de débordement des cours d'eau
06:53après les intempéries de jeudi dernier.
06:55Une femme de 58 ans est morte aujourd'hui
06:57après être tombée dans un trou formé par les fortes pluies sur la route.
07:00Puis elle a été emportée dans la rivière.
07:02Le drame s'est produit sur la commune de Burzé.
07:05Les combats font toujours rage.
07:07Et tout ce dimanche, entre Israël et le Hezbollah au sud Liban,
07:10le ministre israélien de la Défense assure être en train de détruire
07:13le mouvement islamiste pro-iranien
07:15dans les villages à la frontière du Liban et d'Israël.
07:18En réplique, le Hezbollah dit avoir visé la ville d'Haïfa
07:21dans le nord d'Israël.
07:23De scrutin, le même jour en Moldavie,
07:25dans ce pays voisin de l'Ukraine.
07:27Les électeurs doivent décider s'ils reconduisent
07:29la présidente sortante Maya Sandou.
07:31Mais ils doivent aussi déposer un autre bulletin.
07:34Un référendum pour un rapprochement vers l'Union européenne
07:37ou retourner dans la zone d'influence de la Russie.
07:40Double marseillaise au championnat d'Europe de tennis de table.
07:43Alexis Lebrun est sacré champion d'Europe en simple.
07:48Il a décroché la médaille d'or cette fois
07:51dans le double messieurs du jamais vu depuis 2004.
07:54Et puis Montpellier-Marseille à 20h45
07:56pour clore la 8e journée de Ligue 1 de football.
08:09Avec l'examen du budget qui débute demain
08:11devant les députés en hémicycle à l'Assemblée.
08:14Michel Barnier dans la presse ce matin
08:16qui met en garde contre ce fameux concours les pines fiscales
08:19et qui dit le texte Raphaël Kahn était devenu insoutenable.
08:23C'est un argument qui risque de revenir ça ?
08:26Oui, ils avaient alourdi de 60 milliards d'euros les prélèvements.
08:29Et d'ailleurs en supprimant, alors c'est intéressant
08:31effectivement les taxes sur l'électricité,
08:33sur les chaudières à gaz et sur les véhicules thermiques.
08:35C'est intéressant parce qu'il y a des clins d'oeil aussi à l'électorat RN.
08:37Et on sait que le gouvernement va avoir besoin non pas du vote du RN
08:40sur ce budget parce qu'il ne l'aura pas.
08:42Pourquoi il y a l'électorat RN ?
08:44Parce que c'est notamment un électorat populaire
08:46et de classe moyenne inférieure pour qui effectivement
08:49le prix de l'électricité, le prix de l'énergie
08:52est un critère particulièrement important, c'est un marqueur.
08:55Donc on se doute bien que le RN ne votera pas le budget in extremis.
08:59Ce dont doit s'assurer le gouvernement aujourd'hui
09:01c'est qu'il ne votera pas la censure.
09:02On sait que Marine Le Pen n'y a pas intérêt
09:04mais elle pourrait être contrainte si le budget devenait trop inacceptable
09:07pour son électorat, c'est toute la question.
09:09Le RN ne s'associera pas à la motion de rejet
09:11qui va être déposée par la France Insoumise, il l'a annoncé aujourd'hui.
09:13Mais reste évidemment un point d'interrogation sur la motion de censure
09:16et c'est cela en fait que négocie le gouvernement aujourd'hui
09:18et donc sur lequel il va falloir.
09:19Et on sait bien donc qu'avoir supprimé ces taxes
09:22c'est assez malin de la part des élus à la file de la commission des finances
09:25parce qu'évidemment c'est un clin d'œil, notamment à cet électorat RN
09:28et ça met en difficulté les élus, les députés du RN
09:31vis-à-vis de leur propre électorat.
09:33On mesure quand même la difficulté à laquelle est confronté le gouvernement
09:35aujourd'hui Barnier, parce que normalement les lettres de cadrage
09:38elles sont envoyées en mai au ministère pour ensuite négociation
09:41et des lettres de plafond qui sont envoyées mi-juillet
09:44et adressées ensuite à la commission des finances.
09:46Or on le sait, mi-septembre, et d'ailleurs ils s'en sont plaints ouvertement,
09:49la commission des finances n'avait toujours pas reçu ces lettres de plafond.
09:53On a vu Éric Coquerel, elle les réclamait avec Charles de Courson
09:56directement au ministre.
09:57On a vu ces images où il faisait effectivement le tour des institutions,
10:00les ministères notamment.
10:01On parlait de la complexité à déchiffrer ce matin.
10:04Le Premier ministre n'a pas exclu de passer par le 49.3
10:07pour faire passer ce budget.
10:09Donc de ne pas recourir au vote des députés,
10:11article de la constitution qu'Élisabeth Borne par exemple
10:14à Matignon pendant un an et demi avait utilisé 23 fois,
10:18notamment pour faire passer la fameuse réforme des retraites.
10:21Le ministre du budget a été sur France Info à la mi-journée.
10:24Il a été appelé à réagir.
10:25Voici sa réponse sur un éventuel recours au 49.3.
10:28Je ne le souhaite absolument pas.
10:30Je ne le souhaite absolument pas.
10:32Les institutions françaises fonctionnent très bien ainsi.
10:35On propose un texte et le Parlement en débat,
10:38je rappelle que le Parlement c'est l'Assemblée nationale et aussi le Sénat.
10:41Et donc la constitution prévoit un calendrier.
10:44Ce calendrier effectivement, il est de 70 jours pour le projet de loi de finances
10:48et nous avons besoin donc de débattre.
10:51Laurent Saint-Martin, donc le ministre du budget,
10:54autre fine connaisseuse du dossier,
10:56la vice-présidente de la commission des finances à l'Assemblée,
10:58c'est la députée LR Véronique Louvagie sur France Info
11:01quelques minutes plus tard, toujours aujourd'hui,
11:03et voici sa réponse à elle.
11:05Très sincèrement, il faut être clair, il faut être honnête,
11:09vis-à-vis des Français, il est fort probable,
11:12même il est indéniable aujourd'hui,
11:14que le mécanisme d'adoption du budget passera par un 49.3.
11:18Voilà, il faut le dire très clairement.
11:20Moi je le dis très sereinement,
11:22d'ailleurs je l'ai toujours dit sur les deux années précédentes,
11:24le recours au 49.3 ne me gêne pas
11:27parce que nous avons bien l'obligation d'avoir un budget au 1er janvier
11:30pour payer les soignants, les policiers, les gendarmes,
11:34les enseignants.
11:36Bon ben la question est claire maintenant Louis Louvardon-Bessemont de Senneville,
11:40on ne nous a pas encore entendu ce soir dans les informés,
11:43qu'y croire ?
11:44Mais qu'y croire, c'est-à-dire que depuis le début,
11:46on voit bien que Michel Barnier il est dans une attitude
11:48où il faut consulter tout le monde,
11:50écouter tout le monde,
11:52donc c'est vraiment son leitmotiv depuis qu'il est entré à Matignon,
11:55mais on voit bien aussi qu'il paye un élément politique
11:58et c'est qu'il n'a pas constitué de coalition.
12:00Une coalition c'est quoi ?
12:01C'est à un moment une négociation sur un programme commun,
12:04or il n'y a pas de coalition,
12:05il y a un socle gouvernemental, un socle central,
12:08vous l'appelez comme vous voulez,
12:09mais en tout cas il n'y a pas de coalition et donc...
12:11Et on a fait entrer des mises à gouvernement
12:13et ensuite on leur a dit bon ben le programme c'est ça,
12:15ensuite on veut voir finalement si ça leur convient ou non.
12:18On a surtout dit à des parlementaires,
12:19écoutez vous allez nous soutenir et sans vraiment dire sur quoi ils allaient soutenir,
12:22donc on voit bien que là ces clivages éclatent,
12:24ce à quoi on a assisté en commission des finances cette semaine,
12:28ça a été vraiment ça
12:29et la bataille qui va avoir lieu à partir de demain en séance publique à l'Assemblée nationale,
12:33ça va être la démonstration de ça.
12:35Tous les clivages vont craquer
12:38et toutes les personnalités aussi vont ressortir
12:42parce qu'on est à un moment où finalement
12:44les personnalités comptent beaucoup plus que les partis eux-mêmes.
12:47Valérie Lecable ?
12:48Je trouve intéressant cette contradiction
12:50parce qu'en fait la vice-présidente de la commission des finances
12:53c'est la professionnelle du budget,
12:55c'est quand même une matière compliquée,
12:57donc elle voit bien toutes les choses trapes
12:59et toutes les difficultés à le faire passer
13:01et elle dit c'est le plus probable,
13:03elle ne dit pas c'est sûr,
13:05elle dit c'est le plus probable.
13:07Et en même temps Laurent Saint-Martin
13:09s'il partait en disant on va utiliser le 49-3
13:12alors qu'il y a un débat à l'Assemblée nationale
13:14qui va durer, on a encore 70 jours devant nous,
13:16ça serait un petit peu décevant.
13:18Oui mais dans la mesure où le Premier ministre lui-même
13:20dit qu'il ne l'exclut pas.
13:22Il ne l'exclut pas, c'est pas la même chose que de dire que c'est probable.
13:25Tout est dans la nuance en fait,
13:27parce que déjà ce Premier ministre,
13:29il n'est pas arrivé le premier dans les urnes,
13:31loin de là puisque les LR étaient le cinquième groupe
13:33qui est arrivé aux élections législatives.
13:35S'il démarrait en disant
13:37écoutez le 49-3 etc.
13:39il y aurait une sorte de confiscation
13:41de la parole.
13:43Donc ils sont dans leur rôle de dire,
13:45les politiques sont dans leur rôle de dire
13:47c'est le temps du débat, on va parler.
13:49Et Saint-Martin il dit quelque chose d'important quand même,
13:51il parle du Sénat,
13:53parce qu'il y a l'Assemblée Nationale.
13:55Mais si le texte n'est pas adopté à l'Assemblée Nationale,
13:57il part dans sa version initiale, si je ne me trompe pas,
13:59au Sénat.
14:01Et là du coup, ils ont une majorité au Sénat
14:03qui peut mettre la pression pour le faire voter.
14:05Et chacun est dans son rôle.
14:07Le dernier mot revient toujours à l'Assemblée Nationale.
14:13La question est peut-être d'ailleurs de savoir
14:15quand déclencher ce fameux 49-3.
14:17Oui, mais en réalité les deux positions
14:19ne sont pas totalement contradictoires
14:21parce que depuis le départ,
14:23le gouvernement Barnier dit
14:25on va donner beaucoup de place
14:27à la discussion parlementaire.
14:29Autrement dit, voilà, ça c'est notre projet
14:31mais ensuite, avec les députés
14:33et les sénateurs, on va modifier le projet.
14:35Le seul truc qui ne l'est pas depuis le départ...
14:37C'est un point de précision, le texte qui revient demain
14:39est le texte initial du gouvernement
14:41et le gouvernement aurait tout intérêt
14:43à ne pas attendre trop longtemps que son texte soit modifié
14:45s'il devait passer en force.
14:47Mais du coup c'est amusant parce qu'on se rend compte
14:49que les marges de manoeuvre qui ont été rajoutées
14:51dans les quatre jours de débat ont à chaque fois trouvé une majorité
14:53mais quand on arrive au texte global,
14:55il n'y a pas de majorité pour voter ce texte-là.
14:57Donc ça montre bien la fragilité de tout ça.
14:59Et en réalité, la vraie différence
15:01c'est la marge de manoeuvre.
15:03Même si on dit, bien sûr,
15:05c'est aux parlementaires de prendre ses responsabilités,
15:07de proposer des amendements,
15:09de modifier le texte,
15:11il est loin d'être parfait
15:13et donc on va avancer comme ça.
15:15En fait, les marges de manoeuvre étant données
15:17et la doctrine qui est donnée depuis le départ,
15:19elle est en fait très très faible.
15:21Et donc du coup, trouver la majorité au final,
15:23ça annonce quand même plus que compliqué.
15:25Il y a une part de théâtre
15:27parce qu'en fait tout le monde se doute
15:29et ce que dit la vice-présidente de l'Assemblée nationale,
15:31c'est un secret de polichine et que le 49.3 est inévitable.
15:33Michel Barnier connaît l'article 47 de la Constitution
15:35et prévoit que l'Assemblée a 70 jours
15:37pour examiner la loi de finances initiale.
15:39Donc on connaît déjà l'échéance
15:41qui d'ailleurs empêche l'obstruction.
15:43C'est pour ça qu'il n'y a pas eu des milliers d'amendements
15:45qui ont été proposés parce qu'on sait très bien
15:47que de toute manière il y a cette date butoir,
15:49qu'ensuite ça ira au Sénat,
15:51une commission mixte paritaire,
15:537 députés, 7 sénateurs et que là la droite
15:55se retrouve en position de force,
15:57qu'elle n'est pas aujourd'hui seule à l'Assemblée
15:59et ensuite le texte revient à l'Assemblée,
16:01doit être promulgué et mis en application
16:03pour le 1er janvier.
16:05Donc d'une certaine manière,
16:07Michel Barnier n'est pas dupe.
16:09Il connaît le calendrier, il connaît la Constitution
16:11et il sait que d'une certaine manière
16:13c'est aussi le baissement de Senneville,
16:15de se dire finalement, après la dissolution,
16:17après les législatives anticipées du mois de juin,
16:19on a beaucoup dit, le pouvoir maintenant
16:21est au Parlement, il n'est plus du côté
16:23du président de l'Elysée ou de Matignon
16:25et donc il faut donner des gages en disant
16:27oui, il va falloir que ce débat ait lieu.
16:29Oui, effectivement, c'est un peu du théâtre.
16:31On voit bien que le recours au 49.3
16:33est inévitable et on voit bien aussi
16:35que tout ça c'est des positionnements politiques.
16:37Comme je le disais, Michel Barnier dit qu'il veut écouter,
16:39l'opposition dit qu'elle veut s'opposer
16:41et chacun est dans son rôle dans cette phase.
16:43En réalité, cette bataille est importante
16:45mais chacun voit bien aussi
16:47qu'il y a une nécessité
16:49d'avoir un budget à la fin décembre
16:51et donc c'est ça qui trotte dans la tête de tout le monde.
16:53Sujet qui vous passionne, je le vois.
16:55Valérie Le Cam, je vous donne la parole.
16:57Dans un instant, 20h20, d'abord l'essentiel.
16:59Le Fil Info avec Stéphane Mille.
17:01Le PSG est confronté depuis hier
17:03à une nouvelle affaire de chants homophobes
17:05interprétée par ses supporters
17:07lors du match contre Strasbourg au Parc des Princes.
17:09Le ministre des Sports condamne
17:11fermement cet incident.
17:13La commission de discipline de la Ligue de foot professionnelle
17:15est saisie.
17:17En Nouvelle-Calédonie, le couvre-feu est reconduit
17:19jusqu'au 3 novembre. Il devait prendre fin
17:21ce lundi pour éviter tout rassemblement
17:23et débordement la nuit.
17:25Le haut commissariat prolonge également l'interdiction
17:27de vendre de l'alcool à certaines heures.
17:29Le transport de carburant, également le transport d'armes.
17:31Dans le centre de l'Ukraine,
17:33des frappes russes la nuit dernière
17:35ont fait au moins 17 blessés.
17:37Privé d'électricité, des milliers de foyers.
17:39Alors que les températures frôlent
17:41les zéro degré, le ministère russe
17:43de la Défense affirme avoir abattu
17:45au même moment 110 drones ukrainiens
17:47sur plusieurs régions dont un au-dessus
17:49de Moscou. Des milliers
17:51de fans rassemblés à Londres
17:53et dans le monde entier aujourd'hui en hommage
17:55à Liam Payne, le chanteur des One Direction
17:57décédé mercredi dernier en Argentine.
17:59A Paris, ils étaient des dizaines rassemblés
18:01cet après-midi devant les Tuileries.
18:03Et puis un dernier match pour
18:05confirmer la septième journée de top 14 de rugby.
18:07C'est à 21h05.
18:09Bordeaux-Beigle cherchera à reprendre
18:11la tête du classement sur la pelouse
18:13du Stade Rochelet.
18:15France Info
18:1920h, 21h,
18:21les informés,
18:23Victor Matei.
18:25Les équilibres et les stratégies politiques
18:27à l'Assemblée alors que les députés
18:29débutent demain l'examen du budget
18:312025. Valérie Lecable, j'avais promis de vous donner
18:33la parole, je vous la donne.
18:35C'est passionnant ces allers-retours qu'il va y avoir
18:37entre l'Assemblée nationale, le Sénat, etc.
18:39Et cette fameuse commission
18:41mixte paritaire
18:43dans laquelle la majorité
18:45va être plutôt du côté de Michel Barnier
18:47de la droite parce qu'il aura les sénateurs
18:49qui seront déjà avec lui, pour la faire courte.
18:51Donc, si pendant
18:53les débats, il y a des choses qui sortent,
18:55regardez par exemple les retraites,
18:57le recul de six mois de la
18:59revalisation des retraites.
19:01La gauche propose qu'on
19:03exclue les petites retraites, qui est une mesure
19:05sur laquelle il y a un consensus et que
19:07le Rassemblement national va accepter.
19:09Ce que je veux dire, c'est que si dans toutes ces
19:11discussions, il y a un peu à manger pour
19:13tout le monde, pour chaque parti politique,
19:15s'il y a des concessions qui sont faites
19:17aux uns, aux autres, et que cette fameuse
19:19commission mixte paritaire
19:21essaie de réfléchir globalement
19:23à un texte qui pourrait être finalement assez
19:25aménagé par rapport à celui qu'on a aujourd'hui
19:27ou assez différent, et c'est ça
19:29l'intérêt du débat et de l'écoute,
19:31c'est d'essayer, et n'oubliez pas que Michel Barnier
19:33a négocié le Brexit, c'est d'essayer
19:35d'intégrer dedans des
19:37mesures qui fassent plaisir aux uns,
19:39aux autres, etc., et qui
19:41in fine, on peut toujours
19:43rêver, je ne dis pas que c'est le plus probable,
19:45mettent au vote le budget.
19:47Moi, je pense qu'ils
19:49essaieront de faire adopter un, deux
19:51quelques amendements qui
19:53complairont au Rassemblement national,
19:55notamment sur les aspects, entre guillemets,
19:57les plus antisociaux du projet de loi actuel.
19:59L'objectif étant, encore une fois, non pas
20:01que le Rassemblement national, je pense, vote au final,
20:03mais qu'il s'abstienne
20:05sur la motion de censure, parce que c'est ça
20:07tout l'enjeu, si au final, le texte
20:09est adopté par 49.3, évidemment
20:11la gauche déposera derrière une motion
20:13de censure, tout l'enjeu c'est que le RN ne la vote pas
20:15aujourd'hui, ne la vote pas. On ne sait pas demain,
20:17après des débats houleux, et éventuellement
20:19des mesures qui seraient agitées comme des chiffons rouges à son électorat,
20:21il pourrait se retrouver dans une situation où il serait lui-même contraint
20:23de le faire, contre son intérêt propre, parce que ce n'est pas
20:25l'intérêt, aujourd'hui, de Marine Le Pen
20:27de, demain, faire tomber
20:29le gouvernement avec le risque de devoir,
20:31elle-même, peut-être arriver aux affaires
20:33ou en tout cas une dissolution qui arriverait
20:35dès l'été prochain.
20:36C'est ce que j'allais vous demander, David Bouiry,
20:38dans la série numéro d'Equilibriste,
20:40encore la logique sur ce texte du budget, et ça
20:42le sera sans doute encore
20:44sur les suivants, c'est que personne finalement n'a intérêt
20:46à faire tomber ce gouvernement de Michel Barnier,
20:48et en même temps, personne n'a vraiment intérêt
20:50à le soutenir entièrement non plus.
20:52Ça, c'est le problème
20:54plus globalement de la crise
20:56politique qui a été ouverte avec la dissolution,
20:58on se rend compte que dans
21:00les trois blocs, en fait, personne
21:02n'a réellement intérêt à
21:04gouverner maintenant, tout de suite, et que tout le monde se
21:06projette sur 2027, donc
21:08ça pousse un peu naturellement
21:10tout le monde à traîner des pieds, à ne pas
21:12faire de concessions, et à
21:14jouer le jeu
21:16des désaccords
21:18entre les blocs. Enfin, en tout cas,
21:20ça ne pousse personne à
21:22faire juste des concessions.
21:24Ce qui, politiquement, serait la logique.
21:26Oui, mais Marine Le Pen, elle détient quand même
21:28plus que d'autres le bouton rouge
21:30qui est capable de faire sauter ce gouvernement.
21:32Après, le jour où elle le fait, ce ne sera pas lié...
21:34Parce qu'on a acté aussi le fait que le nouveau Front Populaire
21:36allait s'opposer quoi qu'il arrive, et que
21:38du coup, c'est le Réformement National
21:40qui était le... On peut imaginer
21:42qu'aujourd'hui, il va être une motion de censure, on voit mal
21:44comment politiquement, il justifierait
21:46de ne pas la voter. Mais
21:48Marine Le Pen,
21:50sa décision de faire tomber le gouvernement, elle n'est pas liée
21:52uniquement au budget. Elle est liée aussi à d'autres choses
21:54qui se passent en dehors du Parlement, notamment
21:56le procès qui a lieu en ce moment
21:58des assistants parlementaires FN,
22:00et un certain nombre d'autres éléments
22:02politiques extérieurs. Donc voilà, tout ça
22:04est lié aussi
22:06à des éléments qui ne sont pas uniquement
22:08au Parlement et pas uniquement au budget.
22:10Et à ce qui pourrait figurer dans le futur projet de loi Immigration,
22:12parce que là, aujourd'hui,
22:14ça fait d'ailleurs peut-être l'effet d'une douche froide à l'électorat
22:16de voir Michel Barnier
22:18dire que la future loi Immigration ne serait qu'une
22:20transposition dans le droit français
22:22des dispositions
22:24européennes
22:26du pacte Asile-Immigration,
22:28qui prévoit tout de même des centres de rétention aux frontières extérieures
22:30de l'Europe, donc c'est pas rien pour examiner
22:32les demandes d'asile, avec aussi des délais réduits.
22:34Donc de ce point de vue-là, on peut dire que ça durcirait
22:36le fonctionnement
22:38actuel, et puis aussi le renvoi possible
22:40des déboutés vers des pays dits sûrs,
22:42la liste des pays sûrs incluant
22:44aujourd'hui la Libye quand même.
22:46On n'est pas chez les bisounours, ça reste quand même
22:48quelque chose d'assez durci par rapport à ce qu'on a aujourd'hui,
22:50mais c'est sans doute très loin
22:52de ce que Bruno Retailleau a vendu
22:54aux électeurs RN maintenant depuis plusieurs semaines.
22:56Encore un mot sur le budget
22:58et les équilibres, il y a aussi des désaccords
23:00à l'intérieur du gouvernement,
23:02on a vu les menaces de démission de plusieurs
23:04ministres, le ministre de la Justice Didier Migaud,
23:06ou encore celle de la transition écologique
23:08Agnès Pannier-Runacher, pour obtenir
23:10plus de crédits dans ce budget,
23:12il ne faut pas exclure le manque de soutien
23:14aussi au sein de l'équipe gouvernementale ?
23:16Écoutez, ils sont en porte-à-faux
23:18parce que les deux noms que vous avez cités,
23:20Didier Migaud et Agnès Pannier-Runacher,
23:22on sait que c'est la gauche, enfin
23:24Didier Migaud vient initialement carrément
23:26du Parti Socialiste et elle, elle est
23:28à la partie gauche de la Macronie,
23:30mais néanmoins,
23:32les deux ont accepté de participer
23:34à ce gouvernement et ce matin dans l'interview,
23:36Michel Barnier parle d'action
23:38morale, il cite même Georges Pompidou
23:40et il dit, écoutez,
23:42il savait où il venait et une fois qu'on est
23:44dedans, on est dans le bateau et on n'est pas à côté.
23:46D'ailleurs, elle est un petit peu revenue en arrière
23:48cet après-midi par rapport à ce qu'elle avait dit.
23:50Après, la transition écologique
23:52avec les inondations que vous traitez
23:54à longueur de journée sont
23:56une priorité absolue pour ce pays
23:58donc effectivement, il faut que
24:00le budget soit bien traité,
24:02mais je pense que c'est plus une posture
24:04que... Mais là où vous avez raison,
24:06c'est que les majorités à l'Assemblée nationale
24:08et dans la discussion du budget
24:10vont être totalement hétéroclites
24:12parce qu'on a le MoDem qui vote
24:14avec le NFP sur les
24:16super revenus et les super profits,
24:18on a l'ERN qui vote
24:20contre le malus, on a
24:22au sein même de Ensemble
24:24Gabriel Attal et
24:26Darmanin qui s'étaient prononcés
24:28contre les hausses d'impôts qui sont effectives
24:30là, donc la majorité, on ne sait pas où elle est.
24:32Et à la Commission des finances, il y a même la droite
24:34qui rajoute un amendement sur
24:36le crédit impôt recherche en disant
24:38que si on enlève la finance et les assurances
24:40ça permet d'économiser un milliard et demi
24:42d'euros par an, alors que c'était pas
24:44du tout dans le projet au départ.
24:46Et ce budget qui arrive donc demain
24:48en hémicycle à l'Assemblée, il en sera largement
24:50question toute la journée.
24:52De lundi demain sur France Info,
24:54la situation à présent au Proche-Orient,
24:56plus d'un an après les attentats
24:58commis par le Hamas en Israël,
25:00ces attaques du 7 octobre, la région
25:02continue, vous le savez, de s'embraser,
25:04les taïbreux poursuivent ces objectifs,
25:06la destruction des combattants et des têtes pensantes
25:08du Hamas à Gaza et du Hezbollah
25:10au Liban, avec la mort cette semaine
25:12du cerveau du 7 octobre, Yaya Sinouar,
25:14nous allons en reparler, notamment via
25:16la guerre des images qui se poursuit, elle aussi,
25:18ce week-end a de nouveau été marqué
25:20par une escalade de la violence, l'armée
25:22israélienne a tué plus de 70 personnes
25:24dans des frappes à Gaza hier,
25:26au Liban, à Beyrouth, un centre de commandement du Hezbollah
25:28a été visé, la milice
25:30chiite libanaise qui elle aussi a poursuivi
25:32ces envois de missiles sur le nord
25:34d'Israël, des centaines depuis hier,
25:36un drone a même ciblé la résidence
25:38du premier ministre Benyamin Netanyahou,
25:40votre sentiment, Raphaël Kahn,
25:42sur la situation après l'élimination
25:44du chef du Hamas cette semaine,
25:46le chef du gouvernement israélien avait déclaré
25:48c'est le début, la fin de la guerre
25:50à Gaza, pour l'instant on n'a pas le sentiment
25:52que les lignes aient réellement bougé.
25:54Il y a peut-être eu, de ce point de vue-là, dans la communication
25:56d'Israël depuis le début de ce conflit, une personnalisation
25:58à outrance des enjeux, parce que
26:00c'est vrai qu'en fixant en la personne de
26:02Benyamin Netanyahou pendant longtemps l'objectif ultime
26:04puisqu'il était présenté comme le cerveau
26:06de ces attaques du 7 octobre, on a donné
26:08à croire qu'une fois
26:10obtenu son élimination,
26:12Israël aurait atteint ses objectifs. En réalité
26:14on le sait, Israël veut s'assurer aujourd'hui
26:16que le Hamas n'est plus en état
26:18de frapper le territoire israélien, or
26:20il semblerait, en tout cas c'est ce qu'affirme
26:22un certain nombre de cas de l'armée israélienne
26:24et c'est ce qui explique les opérations au nord de Gaza
26:26qu'aujourd'hui le Hamas tenterait de
26:28reconstituer sa force
26:30de frappe dans le nord de l'enclave palestinienne
26:32donc aujourd'hui on n'a pas encore atteint
26:34ses objectifs, si tenter encore une fois
26:36que ses objectifs soient l'inocuité totale
26:38du Hamas, mais ce que ça veut dire raser définitivement
26:40Gaza et en faire une terre si inhospitalière
26:42que plus aucune forme de vie n'y est
26:44possible, là aussi on voit bien que c'est totalement illusoire
26:46comme objectif
26:48et donc en personnalisant les enjeux évidemment
26:50Benyamin Netanyahou a pris le risque aussi pour l'adversaire
26:52de personnaliser sa propre personne, d'où
26:54l'attaque sur César et toujours est-il qu'aux yeux
26:56de son opinion publique, dans laquelle
26:58il ne se trouvait pas, ni lui ni son épouse
27:00mais toujours est-il qu'aujourd'hui aux yeux de son opinion publique
27:02il est d'une certaine manière renforcé
27:04parce que c'est vrai qu'il a éliminé
27:06un certain nombre d'adversaires que s'était fixé
27:08le pouvoir israélien
27:10Yair Yassinouar la semaine dernière
27:12Ismail Haniye le 31 juillet
27:14Hassan Nasrallah
27:16Mohamed Def
27:18également l'un des cadres, si j'étais
27:20Alain Méchal aujourd'hui
27:22je ne me sentirais pas bien parce que c'est quand même
27:24le dernier cadre connu du
27:26Hamas et qui lui aussi a certainement
27:28une cible dans le dos aujourd'hui. Et on poursuit la
27:30discussion dans un instant
27:32les informés seconde partie après l'info
27:34il est 20h30
27:4020h30 sur France Info, Stéphane Milhomme
27:42Les violentes intempéries
27:44dans le sud-est n'avaient causé
27:46aucun décès, jusqu'à présent un drame
27:48s'est produit aujourd'hui à Burzé
27:50en Ardèche, une femme de 58 ans
27:52a fait une chute mortelle dans un trou
27:54formé sur la route par ces inondations
27:56un périmètre de sécurité avait pourtant
27:58été installé dans le secteur, fragilisé
28:00par l'eau. La préfecture de l'Ardèche
28:02appelle à la prudence face au risque d'éboulement
28:04et devant le niveau
28:06des cours d'eau. C'est le
28:08ministre israélien de la Défense qui l'assure
28:10Israël détruit le Hezbollah libanais
28:12dans les villages frontaliers
28:14entre les deux pays. Israël assure
28:16même ce soir qu'il va frapper
28:18un groupe finançant le Hezbollah
28:20en réplique à des dizaines de frappes cette journée
28:22Le mouvement islamiste pro-iranien
28:24assure avoir visé la ville de Haïfa
28:26dans le nord d'Israël
28:28En Géorgie, des milliers de manifestants
28:30pro-européens se sont rassemblés
28:32cet après-midi à Tbilissi, la capitale
28:34avant des législatives cruciales
28:36la semaine prochaine. Ce scrutin
28:38apparaît comme un référendum, un choix
28:40à trancher entre l'Europe
28:42et la Russie. Et encore
28:44une sacrée journée pour les frères Lebrun
28:46au championnat d'Europe de tennis de table
28:48en Autriche. D'abord en double, Félix
28:50et Alexis ont décroché la médaille d'or
28:52et puis en fin d'après-midi
28:54Alexis Ancelot a décroché une nouvelle
28:56médaille d'or, champion d'Europe
28:58pour la première fois de sa carrière
29:00à seulement 21 ans. Et puis Montpellier
29:02face à Marseille, c'est dans
29:04un quart d'heure le début de ce
29:06dernier match de la huitième journée de Ligue 1
29:08Le PSG est un nouveau leader après sa victoire
29:10hier soir sur Strasbourg
29:20Nos informés ce dimanche soir
29:22Valéry Lecabre, éditorialiste
29:24politique pour le site
29:26lejournal.info, Lou Baissement de
29:28Seineville, rédacteur en chef adjoint au
29:30journal La Croix, David Bouheri, éditorialiste
29:32économique à France Télévisions
29:34et Raphaël Kahn, France 24
29:36l'émission Le Monde dans tous
29:38ses états. Nous évoquions, Raphaël Kahn
29:40vous aviez la parole, et bien
29:42cette escalade de la violence qui se poursuit
29:44au Proche-Orient. Vous évoquiez
29:46notamment, Raphaël, la question
29:48des forces en présence au sein du
29:50Hamas, on peut parler aussi du Hezbollah
29:52La question qui se pose effectivement
29:54c'est celle de ces moyens dont ils disposent
29:56ont-ils des réserves militaires et
29:58humaines illimitées ? Ecoutez l'analyse, c'était sur
30:00France Info tout à l'heure, de Sébastien
30:02Boussois, chercheur et spécialiste du Proche-Orient
30:04Il est clair que toutes ces
30:06organisations ont une capacité
30:08de recrutement incroyable et plus il y a
30:10de morts qui touchent directement
30:12de futurs recruts
30:14ou de futurs combattants, plus ceux-là
30:16ont de facilité à
30:18basculer dans le combat pour se battre
30:20contre Israël, contre les Israéliens
30:22et contre les Juifs, évidemment
30:24Les jeunes de Gaza savent très bien aujourd'hui
30:26qu'ils sont entre le marteau et l'enclume
30:28dans une situation et une non-relation
30:30avec Israël depuis le blocus
30:32israélo-égyptien depuis 2007
30:34et puis dans une impasse politique totale
30:36parce que beaucoup n'ont connu que le
30:38Hamas, et je ne crois pas qu'ils
30:40s'en remettent totalement en l'eugénie
30:42du Hamas, mais il n'y a pas d'autres
30:44alternatives, l'autorité palestinienne
30:46je ne vous l'apprends rien, a complètement
30:48disparu des radars
30:50et donc ces jeunes sont
30:52à la fois dans l'impasse et dans le désespoir
30:54et sont des recruts extrêmement
30:56faciles pour ces courants djihadistes
30:58ou ces organisations islamistes
31:00qui se nourrissent en réalité du culte
31:02de la mort comme on l'a vu dernièrement
31:04avec l'élimination de leur leader
31:06Le chercheur Sébastien Boussois
31:08sur France Info, David Bouheri, ça veut dire que c'est
31:10un cycle infernal, plus il y a
31:12plus il y a de morts, plus il y a de soif de vengeance
31:14donc plus de combattants et donc plus de morts encore
31:16Oui je pense que c'est surtout la limite
31:18de la stratégie voulue par
31:20le gouvernement Netanyahou qui est
31:22de détruire totalement
31:24à la fois le Hamas
31:26et maintenant le Hezbollah
31:28Oui parce que ce qu'on entend souvent c'est qu'on ne peut pas détruire
31:30une idéologie. Oui et
31:32le problème c'est que dans la stratégie
31:34c'est de le faire quel qu'en soit le prix
31:36et donc ça veut dire
31:38quel qu'en soit le prix, ça veut dire
31:40des destructions
31:42plus qu'effroyables
31:44des morts civiles
31:46par centaines tous les jours etc
31:48donc effectivement
31:50c'est quelque chose qui ne fait que nourrir
31:52cette
31:54opposition entre
31:56on va dire
31:58les islamistes d'un côté
32:00et le gouvernement
32:02Netanyahou de l'autre
32:04qui a des positions aussi
32:06on va dire très très
32:08assez loin
32:10donc
32:12en réalité tout ça se
32:14nourrit et en fait
32:16on finit même par se dire que
32:18depuis le départ c'est aussi ça
32:20qui sert à Netanyahou à rester au pouvoir
32:22c'est le fait que
32:24dans cette confrontation
32:26avec cet islamisme
32:28c'est ça qui lui permet de continuer
32:30à diriger Israël. Lou Bessement
32:32de Senneville. Oui effectivement il faut quand même se souvenir
32:34qu'avant le 7 octobre Benjamin Netanyahou
32:36était dans une position de faiblesse particulière
32:38intérieure avec des mouvements de contestation
32:40notamment sur sa réforme de la justice
32:42des manifestations monstres
32:44oui oui des très grandes manifestations
32:46et depuis le 7 octobre
32:48il a repris la main politiquement
32:50et on voit bien
32:52on a demain dans la Croix un portrait de Benjamin Netanyahou
32:54c'est la une du journal
32:56sur ce Benjamin Netanyahou le revenant
32:58il est quelque part
33:00un revenant oui sur la scène
33:02intérieure israélienne
33:04bien qu'aujourd'hui ce qui le guide
33:06ce n'est pas la paix c'est la sécurité à tout prix
33:08avec aussi ce rêve de restaurer
33:10un Etat d'Israël
33:12du fleuve à la mer
33:14donc ça c'est quand même
33:16assez marquant. Cette semaine
33:18on aurait pu s'attendre à
33:20un début d'accalmie
33:22ou en tout cas quand il a dit c'est le début de la fin
33:24d'ailleurs on voit bien qu'un certain nombre
33:26de dirigeants internationaux se sont engouffrés dans la brèche
33:28en disant qu'effectivement il fallait
33:30aller vers un cessez-le-feu à Gaza
33:32mais manifestement ce n'est absolument
33:34pas vers là qu'on va. Il le dit d'ailleurs
33:36Benjamin Netanyahou va aller rire le câble après
33:38l'attaque de drones qui a visé sa résidence
33:40privée, on le rappelle il était absent ainsi
33:42que son épouse Raphaël Kahn le disait
33:44il dit Benjamin Netanyahou il menace
33:46le Hezbollah, il menace
33:48de faire payer le prix fort à l'Iran
33:50et ses alliés donc l'escalade
33:52continue encore et encore. Mais c'est
33:54très intéressant parce que Benjamin Netanyahou
33:56pendant un an quand même
33:58il y a eu tous ces morts à Gaza et l'opinion
34:00publique internationale lui a été
34:02extrêmement défavorable. C'est quand même
34:04l'ennemi numéro un et on voit bien
34:06Est-ce qu'il s'en soucie de l'opinion
34:08internationale ? Lui il ne s'en soucie pas
34:10mais ce qu'on voit c'est que depuis
34:12qu'il y a eu l'élimination du chef
34:14du Hezbollah et du chef du Hamas
34:16et il en reste un ou deux
34:18donc tout l'organigramme
34:20du Hezbollah et du Hamas
34:22ont été rayés de la
34:24carte et du coup là
34:26ça s'est retourné effectivement
34:28et il a enfin la victoire
34:30qu'il cherche depuis le 7 octobre
34:32parce que ce qu'il faut comprendre et il faut toujours revenir à ça
34:34c'est que lui et Israël
34:36et les Israéliens
34:38ont cru que Israël pouvait
34:40disparaître. Il y avait une fragilisation
34:42ils ont lutté
34:44pour leur survie et c'est ça qui justifie
34:46tout ce qui est en train de se passer
34:48à leurs yeux et tant
34:50qu'il y avait tous ces morts civiles c'était absolument
34:52terrifiant et c'était quand même, on était encore dans la défaite
34:54et maintenant qu'ils ont tué
34:56les chefs des terroristes, ça rebascule
34:58en sa faveur. Il faut rajouter à ça
35:00qu'il lui reste deux semaines avant l'élection
35:02américaine, que le débat
35:04aux Etats-Unis est bloqué
35:06et qu'Amal Haris d'ailleurs est en difficulté
35:08par rapport à ses positions pro-israéliennes
35:10par rapport à sa partie
35:12très à gauche, les wokies qui sont très
35:14pro-palestiniens, etc. Dans son
35:16électorat traditionnel et il voit
35:18bien qu'il a une fenêtre de tir
35:20qui est extrêmement positive pour lui
35:22et si jamais Donald Trump était
35:24élu, qu'il continuerait derrière.
35:26Donc oui, son objectif de guerre n'est pas
35:28terminé parce qu'il veut aller jusqu'au bout
35:30et après, ce qui est terrible, c'est quoi
35:32l'objectif de paix ? Est-ce que
35:34l'Arabie Saoudite va pouvoir relancer
35:36les accords d'Abraham ? Est-ce qu'on va
35:38pouvoir reparler de deux Etats ?
35:40Est-ce que toutes ces questions-là ? Mais pour l'instant
35:42lui, il n'est pas encore là.
35:44On parlait de la paix intérieure, Raphaël Kahn
35:46d'où ces images aussi de l'armée israélienne
35:48on en a vu beaucoup ces derniers jours
35:50les dernières montrent
35:52Aya Yassinouar dans un tunnel
35:54la veille du 6 octobre, c'est ce qu'affirme
35:56en tout cas l'armée israélienne
35:58en gros se cachant avant les
36:00attentats du 7 octobre avec sa famille
36:02se mettant à l'abri pour montrer
36:04en gros l'image d'Aya Yassinouar
36:06qui serait un peu lâche et qui abandonnerait
36:08ses combattants sur le terrain.
36:10On en revient à mon avis
36:12à ce qui est un peu
36:14l'ambiguïté, peut-être même l'échec
36:16d'une certaine manière de cette communication israélienne
36:18j'évoquais tout à l'heure la personnalisation à outrance
36:20de fixer des objectifs
36:22relativement simples à atteindre
36:24plus simple en tout cas à atteindre que l'éradication
36:26du Hamas, il est sûr qu'il est plus simple
36:28d'éliminer 3, 4, 5 chefs
36:30clairement identifiés et ciblés
36:32que d'éliminer cette idéologie
36:34toute la difficulté aujourd'hui pour Benyamin Netanyahou
36:36c'est de déterminer quelle serait la forme de la paix
36:38il ne l'est toujours pas, il va falloir qu'il sorte de cette
36:40ambiguïté et qu'il lise enfin
36:42si l'objectif aujourd'hui de son cabinet
36:44c'est comme l'ont dit Itamar Benvir et
36:46Bézalès Mautriche, c'est-à-dire les deux membres
36:48les plus à droite de son cabinet, l'éradication
36:50totale de présence palestinienne
36:52à Gaza et peut-être
36:54demain la colonisation totale
36:56de la Cisjordanie, ou reconnaître
36:58enfin la coexistence de ces deux
37:00peuples, et jusqu'à présent Benyamin Netanyahou
37:02n'est jamais sorti de cette ambiguïté
37:04il est incontournable
37:06à un moment qu'il définisse lui quel est son objectif
37:08s'agissant de l'image de Yahya Sinwar
37:10il était important effectivement de montrer
37:12celle du Yahya Sinwar se réfugiant
37:14dans les tunnels car en réalité il y a eu
37:16d'un point de vue un petit échec de communication
37:18dans le fait de montrer les dernières minutes de
37:20Yahya Sinwar avec cette image de drone
37:22lorsque lui-même était
37:24manifestement acculé au dernier stade
37:26la façade de l'immeuble dans lequel il se trouvait
37:28ayant été éventrée par un premier bombardement
37:30lui-même vieillard de 62 ans
37:32trouvant encore la force de lancer
37:34vers ce drone
37:36un bâton, tout ce qu'il avait
37:38dans la main, et les Israéliens ont peut-être cru
37:40communiquer...
37:42Une autre photo est d'ailleurs circulée où on voit son corps ensuite au milieu
37:44des soldats israéliens. Les Israéliens ont peut-être cru communiquer
37:46de cette manière la maîtrise totale qu'ils avaient du terrain
37:48ce faisant je crois qu'ils ont surtout montré
37:50aussi en creux l'inégalité du rapport
37:52de force et je ne suis pas sûr que
37:54ça soit mis à leur crédit.
37:56Il faut quand même juste deux chiffres
37:5830 000 morts
38:00dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre
38:02dont 18 000 du Hamas
38:06d'après les chiffres qui circulent
38:08ça fait du monde quand même, c'est pas juste 5 chefs
38:10c'est 18 000 membres du Hamas
38:12qui auraient été éliminés
38:14depuis un an quand même.
38:16Allez, il est 20h41 sur France Info
38:18les informés et le Fil Info
38:20avec vous Stéphane Milat.
38:22Trop nombreux les supporters marseillais
38:24avant le match de Ligue 1 à Montpellier
38:26ce soir, ils ont été contraints par les forces de l'ordre
38:28de faire demi-tour
38:30annonce de la préfecture de l'Hérault avant cette
38:32dernière rencontre pour le compte
38:34de la 8ème journée.
38:36Un prêtre mexicain a été abattu aujourd'hui
38:38par des individus armés dans l'état de
38:40Chiapas dans le sud-est du Mexique
38:42cet homme d'église était célèbre pour son engagement
38:44en faveur de la défense
38:46des droits de l'homme et surtout il s'opposait
38:48aux narcotrafiquants dans un pays
38:50miné par les trafics de drogue.
38:52La suite de la mobilisation contre
38:54la Vichéron Martinique après la manifestation
38:56qui a rassemblé hier des milliers de participants
38:58l'association à l'origine du mouvement
39:00appelle maintenant à poursuivre l'action
39:02et dès demain à travers de nouveaux blocages
39:04sur cette île.
39:06Une présidentielle tout ce dimanche conjuguée
39:08avec le referendum en Moldavie
39:10les bureaux de vote ont maintenant fermé
39:12l'enjeu c'est de décider si ce pays voisin de l'Ukraine
39:14souhaite se tourner vers l'Union Européenne
39:16ou renouer avec la Russie
39:18pas de résultat attendu avant demain matin.
39:20Et puis Bordeaux-Bègle va-t-il
39:22retrouver la tête de top 14 de rugby ?
39:24Ce sont les Toulousains qui ont pris la place hier soir
39:26réponse dès 20h05
39:28les Bordelais sur la pelouse
39:30du stade Rochelet.
39:39Notre dernier sujet
39:41ce soir partons aux Etats-Unis
39:43tous les regards sont tournés ce week-end
39:45vers la Pennsylvanie
39:47un des 7 états clés, ce qui permet de faire basculer
39:49l'élection à la Pennsylvanie
39:51pour un duel à distance
39:53entre les deux candidats à la Maison Blanche
39:55un tout petit peu plus de deux semaines maintenant
39:57de la présidentielle. Donald Trump a prononcé
39:59plusieurs discours insultant sa rivale
40:01Kamala Harris qui fête ses 60 ans aujourd'hui
40:03on y reviendra ou martelant ses sujets
40:05préférés comme l'immigration
40:07l'image que tout le monde attend c'est celle de l'ancien
40:09président, celle du candidat républicain
40:11qui a annoncé un déplacement dans un restaurant
40:13McDonald en cuisine pour répondre
40:15à sa rivale démocrate qui elle avait déclaré
40:17avoir travaillé dans un McDo quand elle était étudiante
40:19nous avons demandé aux spécialistes des Etats-Unis
40:21Laurie Canton si ce genre de mise en scène
40:23n'était pas un peu grotesque.
40:25Alors elle est grotesque pour nous
40:27mais c'est vrai que
40:29il y a le côté un petit peu
40:31second degré, troisième degré
40:33et puis le côté autodérision
40:35alors Trump a été quand même bon
40:37il faut voir qu'il y a plusieurs Trump
40:39il y a eu un Trump qui a été très bon
40:41dans l'autodérision, il y a eu une séquence assez légendaire
40:43de Saturday Night Live où en fait
40:45Trump joue
40:47un mécanicien je crois
40:49qui vient réparer chez Trump
40:51qui jouait par un autre comique et il se moque de lui
40:53c'est extraordinaire
40:55donc il y a ce côté un petit peu autodérision
40:57qu'il utilise en meeting
40:59et que ses fans
41:01prennent vraiment avec beaucoup d'intérêt
41:03mais les gens qui ne sont pas convaincus
41:05qui pensent qu'il est en train de perdre un petit peu la boule
41:07ou que le 6 janvier c'est quand même
41:09inquiétant, ceux-là
41:11à priori sont moins réceptifs
41:13à l'humour très particulier
41:15de Donald Trump
41:17et je ne pense pas que ce soit très habile pour les reconquérir.
41:19Le spécialiste des Etats-Unis
41:21Laurie Canton sur France Info
41:23bilan des courses, David Boiry une séquence comme celle
41:25de Trump que l'on attend au McDo
41:27ça conforterait finalement ses soutiens
41:29et ses détracteurs aussi, c'est un peu une opération blanche ?
41:31Oui alors
41:33il faut juste dire que rationalement ça n'a juste
41:35aucun sens
41:37dire que son adversaire
41:39qui explique avoir travaillé
41:41au McDo
41:43quand elle était étudiante, bah c'est pas vrai
41:45et pour le montrer on va aller servir des frites
41:47dans un McDo n'a juste aucun sens
41:49d'un point de vue purement rationnel
41:51mais en fait c'est pas grave parce que
41:53on a l'impression que c'est pas du tout
41:55ce que cherche
41:57l'électorat de Trump
41:59et que donc dans la façon qu'il a
42:01de parler
42:03en faisant des contresens
42:05en insimilant tout, en faisant des amalgames
42:07très très rapides sur tout et n'importe quoi
42:09je sais pas si vous avez vu
42:11son dernier meeting là en Pensylvania
42:13qui a été diffusé d'ailleurs sur cette antenne
42:15cet après-midi, c'est une litanie
42:17sans aucune interruption
42:19de choses qui n'ont juste
42:21aucun sens. Ce que disait
42:23une spécialiste sur le plateau de France Info à la télé
42:25en disant que c'est très difficile à suivre
42:27c'est un électeur qui débarquerait un peu dans la campagne
42:29parce que ce sont des références très spécialisées
42:31Mais sauf qu'en creux, on comprend que
42:33lui se dit en tout cas
42:35que c'est ça que son électeur
42:37a envie d'entendre même si
42:39ça n'a aucune
42:41vérité, enfin si ça
42:43repose sur rien. Et d'ailleurs
42:45en fait ce qui est un peu cocasse dans cette histoire
42:47de McDo entre guillemets
42:49enfin je sais pas si, ou de chêne, de hamburger
42:51je sais pas comment on peut dire, mais c'est qu'il a
42:53quand même en plus été le premier président
42:55des Etats-Unis à faire entrer cette enseigne
42:57à la Maison Blanche. Je sais pas si vous vous souvenez de cette
42:59image quand lui était à la Maison Blanche
43:01où il avait fait une réception
43:03avec des tas et des tas
43:05de hamburgers. C'était la marque Rival
43:07C'était la marque Rival à l'époque
43:09Non, c'était McDo
43:11C'était une autre marque. On vérifiera
43:13Enfin, en tout cas
43:15oui, puis après on a dit aussi que pendant qu'il
43:17était à la Maison Blanche, souvent les gens de la sécurité
43:19allaient dans un restaurant pour
43:21lui...
43:23Qu'en pensez-vous de cette ville sur ce symbole de s'afficher
43:25comme ça dans un fast-food
43:27un milliardaire comme ça en cuisine
43:29sur le fast-food, qu'est-ce qu'il faut y voir ?
43:31Ecoutez, moi je pense qu'effectivement
43:33ça n'a strictement aucun sens, mais si on
43:35cherche quand même à en trouver
43:37est-ce que dans l'esprit de Donald Trump
43:39c'est une manière de s'adresser
43:41à cette classe ouvrière dont on sait
43:43bien que le vote glisse à droite
43:45depuis des années et donc il faut essayer de
43:47continuer à le capter. Voilà, c'est
43:49quand même l'un des débats aujourd'hui aux Etats-Unis
43:51qui aura le vote de la classe
43:53ouvrière, qui est un vote très important aux Etats-Unis
43:55et très disputé
43:57Voilà, c'était
43:59le Parti Démocrate a été...
44:01Ça contrebalance en quelque sorte le soutien
44:03affiché par Elon Musk depuis des semaines maintenant
44:05Je veux dire, ça peut, effectivement, ça peut jouer
44:07ce rôle-là, mais moi je pense
44:09qu'au-delà de ça
44:11on est dans une rhétorique trumpienne
44:13de vouloir humilier en permanence
44:15son adversaire, et là d'ailleurs le fond du sujet c'est de
44:17dire, c'est pas tant de dire je vais dans
44:19un McDonald's, c'est de dire elle ment, elle ne l'a
44:21jamais fait, elle vous ment, donc
44:23avec cet argument de fake news qu'on
44:25retrouve régulièrement. C'est ça l'idée Valérie
44:27le câble aussi, c'est de rendre coup pour coup quand il arrive
44:29Rendre coup pour coup
44:31mais ce qui est important aussi c'est que c'est en
44:33Pennsylvanie, la Pennsylvanie, vous avez parlé
44:35des, alors moi je dis swing states, mais vous
44:37vous dites... On dit les Etats-clés
44:39Ah bon, donc les Etats-clés qui peuvent faire, en fait
44:41pour que les gens comprennent, il y a des
44:43Etats qui sont
44:45acquis à chaque
44:47candidat, et il y en a 7
44:49qui restent des Etats de bascule
44:51en fait, et qui vont faire basculer
44:53l'élection. On a 19
44:55grands électeurs en Pennsylvanie. Alors 19 grands électeurs
44:57c'est le chiffre le plus important des 7
44:59donc c'est le plus gros des 7, je crois
45:01que la Georgie vient derrière, le Nevada est
45:03loin derrière, etc. Et vous avez raison, il y a
45:05cette bagarre pour l'électorat
45:07populaire, pour que l'électorat
45:09populaire vote à droite
45:11ce qui est de plus en plus le cas aux Etats-Unis
45:13et McDo pour les Américains
45:15c'est quand même un symbole extrêmement important
45:17d'abord c'est une enseigne qui est présente
45:19dans le monde entier, c'est l'endroit
45:21où on va quand ça ne coûte pas cher
45:23et qu'on a faim et qu'on a 10 minutes
45:25pour déjeuner parce qu'aux Etats-Unis on déjeune
45:27en très peu de temps, c'est en plus
45:29une enseigne qui emploie
45:31des gens, où le turnover
45:33est très important, vous ne restez pas longtemps
45:35on n'est pas à Radio France
45:37etc., on est vraiment dans un endroit
45:39Non parce qu'à Radio France on est bien
45:41on fait carrière, on est bien
45:43on est heureux
45:45Le McDo c'est un petit
45:47boulot si vous voulez précaire
45:49dans lesquels les jeunes
45:51commencent ou quand les gens
45:53ont des accidents de vie vont travailler
45:55donc avec tout ça il se met
45:57à la portée de tout le monde
45:59en fait, c'est pas
46:01je veux dire c'est un peu comme si
46:03je ne cherche pas une analogie mais c'est vraiment
46:05le symbole populaire de base
46:07américain, c'est pas par hasard
46:09que c'est là qu'il va en fait
46:11donc non ça n'a pas beaucoup de sens
46:13mais oui ça peut toucher ces fameuses électorats
46:15populaires
46:17Ce que je trouve intéressant en fait
46:19le fond de l'anecdote, ce qu'il essaye de dire
46:21de ce qu'a fait Kamala Harris
46:23c'est effectivement pas très intéressant
46:25et je crois que ce que dit Trump en ce moment n'a plus beaucoup de sens
46:27mais c'est pas vraiment ça en fait
46:29je pense qu'il essaye de faire, parce que je crois qu'il est plus malin que ça
46:31je crois qu'il a compris une chose
46:33c'est qu'il manquait cruellement
46:35un trait de caractère à Kamala Harris
46:37qui était d'ailleurs déjà le cas d'Hillary Clinton
46:39et peut-être même de Barack Obama avant
46:41c'est l'auto-dérision, et les américains
46:43ils sont très friands de ça, ce sont les fameux late show
46:45ce que disait Laurie Kenton à l'instant
46:47il avait réalisé un show très spectaculaire
46:49Saturday Night Live en étant effectivement
46:51peut-être l'émission la plus emblématique
46:53à laquelle participent régulièrement des personnalités politiques
46:55qui se tournent même en dérision
46:57et Donald Trump il a beaucoup de défauts
46:59mais il a une, alors je sais pas si c'est une qualité
47:01mais en tout cas, et je sais pas d'ailleurs s'il le fait
47:03enfin si il le fait certainement consciemment
47:05mais il a cette capacité
47:07à y compris faire rire
47:09de lui-même, on l'a vu
47:11avec ses 40 minutes de playlist
47:13sur lesquelles il s'est lui-même
47:15une scène assez hallucinante aussi
47:17totalement hallucinante, et ce qu'on retient
47:19de tout cela à la fin
47:21au lieu de répondre aux questions des journalistes, il a dit mettons de la musique finalement
47:23il n'y a aucun message politique, la seule chose
47:25et je pense que c'est là-dessus que Trump en réalité
47:27a construit sa carrière politique, c'est une forme de sincérité
47:29en fait, c'est-à-dire c'est ce que lui prête l'électorat
47:31une capacité en fait
47:33mais la question c'est, est-ce que ça peut lui faire gagner des électeurs aujourd'hui
47:35Oui sans doute, parce qu'en fait
47:37ça va dans le sens d'une
47:39d'un personnage
47:41larger than life disent les américains
47:43plus grand en fait que la vie
47:45qui lui-même imprime le rythme
47:47qui sait y compris faire rire de lui-même
47:49et qui n'a pas forcément besoin
47:51de dire des choses qui font sens
47:53pour envoyer un message
47:55Allez, on reparlera de l'importance de la Pennsylvanie
47:57comme état-clé dans la dernière ligne droite
47:59de cette présidentielle
48:0120h51, Le Fil Info
48:03avec vous Stéphane Miller
48:33avec qui il est en discussion et cela depuis l'11 octobre
48:35Le conseil
48:37de la préfecture de l'Ardèche aux habitants
48:39après les violentes inondations, ne vous approchez
48:41pas des cours d'eau et attention aux éboulements
48:43sur la commune de Burzé, une femme
48:45de 58 ans a été emportée par un
48:47trou formé sur la route par les
48:49violentes pluies de jeudi dernier
48:51une enquête doit préciser les causes de ce drame
48:53Montpellier face à l'OM, c'est depuis
48:555 minutes le dernier match de la
48:578ème journée de Ligue 1, les supporters
48:59marseillais trop nombreux ont été
49:01contraints de faire demi-tour avant le match
49:03de Ligue 1 à Montpellier
49:05c'est une annonce de la préfecture de l'Hérault
49:07qui signale également des éléments
49:09violents parmi ses supporters
49:11un nouveau podium en triathlon
49:13après la médaille d'or hier pour
49:15Cassandre Beaugrand, le français Léo Berger
49:17devient lui vice-champion du monde
49:19derrière le champion olympique britannique
49:21Alex Lee, c'était temps
49:23d'Espagne, Léo Berger médaillé de
49:25bronze aux Jeux de Paris 2024
49:3120h, 21h
49:33les informés
49:35Victor Matei
49:37La présidentielle américaine
49:39c'est dans un peu plus de 2 semaines, maintenant
49:41ce sera le mardi 5 novembre
49:43Kamala Harris et Donald Trump
49:45duel à distance tout ce week-end
49:47en Pennsylvanie pour les
49:49deux candidats, on évoquait l'importance
49:51de cet état-clé, l'un des 7
49:53swing states, pour reprendre l'expression
49:55anglaise chère à Valérie
49:57Le Cable, clairement David Bouhery
49:59les deux candidats ne peuvent pas se permettre de passer
50:01à côté de cet état-là
50:03Il faut rappeler comment
50:05fonctionne l'élection américaine, c'est une élection
50:07en fait indirecte
50:09donc chacun vote dans l'état
50:11dans lequel il habite
50:13et puis le vote de chaque état
50:15permet d'assigner automatiquement
50:17entre guillemets à des grands électeurs
50:19qui ensuite élisent le président de la république
50:21ce qui fait que l'on peut avoir le plus de voix
50:23mais ne pas gagner l'élection, ce qui arrive d'ailleurs très régulièrement
50:25et donc ce qui s'était déjà passé avec l'élection de Trump
50:27c'est que grosso modo
50:29l'élection se joue au final
50:31à quelques milliers de voix près
50:33sur les centaines de millions
50:35de votes américains
50:37et donc
50:39depuis d'ailleurs
50:41le système électoral n'a pas changé
50:43il n'est pas prévu qu'il change
50:45donc à chaque fois c'est toujours le même problème
50:47donc après à l'élection
50:49de Trump, on s'était rendu compte
50:51qu'il était possible
50:53ce serait un peu le cauchemar de Kamala Harris et de Donald Trump
50:55Oui exactement
50:57ça veut dire qu'a priori l'élection
50:59est définitivement perdue
51:01d'ailleurs après c'est ça qui explique
51:03que chacun des candidats fait
51:05plusieurs déplacements par semaine
51:07en Pennsylvanie
51:09je crois qu'il y était
51:11aujourd'hui, je crois qu'il a fait 4 voyages en Pennsylvanie
51:13sur la dernière semaine
51:15ça montre qu'effectivement
51:17il y a un véritable enjeu
51:19parce que l'idée c'est que
51:21comme ça peut se jouer vraiment à un chouïa
51:23il faut absolument s'assurer
51:25de ramasser dans ces états-là le maximum de votes
51:27État extrêmement symbolique
51:29dans cette campagne, l'oubaissement de
51:31Senneville, on se souvient c'est là qu'a eu lieu l'unique débat
51:33entre les deux candidats, c'est là aussi
51:35où Donald Trump s'est fait tirer dessus
51:37en étant blessé à l'oreille des images qui ont fait le tour du monde
51:39Oui effectivement c'est un débat qui est symbolique
51:41à plus d'un titre et qui est important parce qu'il a
51:43ses 17 grands électeurs effectivement
51:45mais aussi c'est un état
51:47où se sont déroulés les événements clés
51:49de cette campagne, à la fois l'unique débat
51:51il n'y en aura pas d'autre, Donald Trump ne veut pas
51:53débattre à nouveau avec Kamala Harris
51:55et en même temps évidemment
51:57cette tentative d'assassinat
51:59à laquelle les Etats-Unis et le monde entier
52:01ont assisté absolument sidérés
52:03au cours
52:05d'un meeting qui a lieu
52:07aussi dans cet état
52:09donc on voit bien la charge symbolique
52:11de cet état à la fois
52:13pour le choix des grands électeurs
52:15et en même temps tout au long de cette campagne
52:17Valérie Lecable justement
52:19cet attentat raté contre Donald Trump
52:21ça peut jouer en faveur du candidat républicain
52:23C'est difficile
52:25On avait dit que ce serait peut-être une bascule
52:27dans la campagne, finalement il y a eu le retrait
52:29de Joe Biden juste après
52:31et on a dit que ça pouvait être à nouveau une bascule
52:33Le plus intéressant
52:35à deux semaines de l'élection maintenant
52:37c'est extrêmement court, c'est qu'il n'y a pas un sondeur
52:39qui est capable de dire qui va gagner
52:41c'est tellement serré, cette élection est tellement serrée
52:43que personne
52:45ne prend le risque de choisir l'un ou l'autre
52:47et moi ça me rappelle quand même
52:49la dernière élection aux Etats-Unis
52:51ça ne s'est pas joué en Pennsylvanie
52:53mais en Georgie qui était le dernier état
52:55de bascule qu'on attendait
52:57et quasiment autant de grands électeurs
52:59que là à Pennsylvanie
53:01et vous vous souvenez que Donald Trump
53:03avait téléphoné à l'époque personnellement
53:05à la personne qui était en charge
53:07de compter les voix dans l'état
53:09pour essayer de l'influencer
53:11lui dire mais non c'est moi qui ai gagné etc
53:13et d'ailleurs c'est pour ça qu'il a été poursuivi
53:15judiciairement derrière parce qu'il n'avait absolument
53:17pas le droit de faire ça et que quelques jours
53:19après il y a eu la fameuse attaque du capitol
53:21donc c'est dire l'enjeu
53:23parce qu'on est face à quelqu'un Donald Trump
53:25qui n'accepte pas le verdict des urnes
53:27en plus parce que justement c'est tellement
53:29serré, ça se concentre sur un état
53:31il peut avoir eu plus de voix ailleurs
53:33et donc
53:35il y a un enjeu
53:37considérable et on se souvient
53:39qu'on se demande
53:41aujourd'hui si jamais
53:43Donald Trump n'était pas en tête
53:45s'il acceptera le verdict cette fois-ci
53:47Un tout petit mot pour finir Raphaël Kahn
53:49sur l'âge aussi des candidats
53:51ça a été l'un des sujets aussi
53:5360 ans aujourd'hui pour Kamala
53:55et 78 ans pour Donald Trump
53:57c'est un peu le
53:59dossier qui se renverse
54:01parce que Donald Trump a accusé Joe Biden pendant longtemps
54:03sauf que bon Donald Trump même s'il a quelques moments
54:05d'absence on n'a pas vraiment l'impression que c'est parce qu'il
54:07perd le contrôle c'est surtout parce qu'il a décidé
54:09lui-même de montrer ça aux électeurs
54:11le juge instable est trop usé pour diriger à nouveau
54:13Simplement sur le cas de la Pensylvanie
54:15on verra ce qu'on retiendra de la campagne a posteriori
54:17en fonction évidemment du résultat mais si elle perd
54:19et si elle perd notamment parce qu'elle perd la Pensylvanie
54:21l'histoire retiendra qu'elle n'a pas choisi comme colistier
54:23le gouverneur de Pensylvanie, Joe Shapiro
54:25au motif qu'étant juif et proche d'Israël
54:27elle risquait de s'aliéner l'électorat musulman
54:29de l'état voisin du Michigan. On verra au final
54:31quelles sont ses fortunes dans le Michigan et la Pensylvanie
54:33On se souvient qu'effectivement il avait été
54:35pressenti à un moment pour devenir son
54:37potentiel vice-président
54:39Président, merci à tous les 4
54:41d'être venus ce soir à un maux
54:43l'oubaissement de Sainte-Ville de la Une de la Croix demain
54:45Oui la Une de la Croix demain donc sur
54:47Benjamin Netanyahou effectivement
54:49la renaissance si on peut dire
54:51le revenant exactement
54:53avec les sujets
54:55dont on évoquait les contours tout à l'heure
54:57Merci Valéry Lecable, l'oubaissement
54:59de Sainte-Ville, David Boiry et Raphaël Kahn
55:01Merci à tous les 4, les informés
55:03reviennent demain matin sur France Info
55:05Très bonne soirée

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