• il y a 2 mois

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00:0620h21, les informés, Agathe Lambret, Jean-Rémi Baudot
00:11Bonsoir à tous, bienvenue dans les informés.
00:14Du soir, votre rendez-vous de décryptage et de débat autour de l'actualité
00:18à suivre sur France Info, la radio et le canal 27 de la TNT.
00:22Bonsoir Agathe Lambret.
00:23Bonsoir.
00:24On parle de quoi ce soir ?
00:25Deux mois et demi après les législatives, ça y est, la France a enfin un nouveau gouvernement.
00:30Un gouvernement dont la gauche est absente.
00:32Un gouvernement placé sous la surveillance du Rassemblement National.
00:36Quels enseignements tirer de Barnier 1 ?
00:39Cette équipe est-elle solide ? Peut-elle durer ?
00:42C'est le seul poids lourd de ce gouvernement.
00:44Bruno Rotaillot, l'ex-patron des sénateurs de droite, est nommé ministre de l'Intérieur.
00:50Est-ce le symbole d'une rupture ?
00:52Quelle sera sa ligne ?
00:54Et puis, plus largement, quel est le cap de ce nouveau gouvernement ?
00:57Les Français devront-ils payer plus d'impôts ?
01:00Faut-il craindre un retour en arrière sur les questions sociétales ?
01:03Et puis Michel Barnier, quel Premier ministre sera-t-il pour les Français et vis-à-vis du Président ?
01:08Et pour en parler ce soir, Agathe, Stéphane Vernet, directeur de la rédaction de West France à Paris.
01:14Alexandra Schwarzbrod, directrice adjointe de la rédaction de Libération.
01:18Et à vos côtés, François-Xavier Bourmont, journaliste à l'Opinion.
01:21Merci à tous les trois d'être là, les informés, c'est parti !
01:25Et on commence donc, Agathe, avec ce nouveau gouvernement.
01:28Quels enseignements peut-on en tirer ?
01:30Oui, après des jours de tractation, de mise en garde,
01:33le camp présidentiel obtient 17 ministres et la droite 10.
01:37Aucun poids lourd ou presque.
01:39Est-ce la perpétuation du macronisme ?
01:42L'équipe, à l'inverse, penche-t-elle trop à droite ?
01:45A peine créé, ce gouvernement, en tout cas, est déjà menacé de censure.
01:49Cette équipe peut-elle durer et comment ?
01:52François-Xavier Bourmont, l'Opinion.
01:54Est-ce qu'on fait bien de compter 17 ici, 10 là, etc. ?
01:59C'est comme ça qu'on fait de la politique ?
02:01Déjà, il faut tenir compte des rapports de force
02:03au sein de la coalition gouvernementale à l'Assemblée nationale.
02:06Quand on regarde, le gouvernement est plutôt équilibré
02:08de ce strict point de vue mathématique.
02:10Il fallait, en gros, à peu près, en renaissant son 97 députés,
02:16moins avec ceux qui sont partis, ça fait à peu près 45%.
02:19Si on rapporte ça au gouvernement, ça fait 17,2 ministres.
02:22Donc, d'un point de vue mathématique, le gouvernement est plutôt équilibré.
02:28En revanche, la grande nouveauté, c'est l'entrée des LR au sein de cet exécutif.
02:33Et là, le poids politique des LR fait quand même beaucoup plus pencher à droite.
02:38Il y a, dans ce gouvernement, une sorte de...
02:42C'est la fin du dépassement politique tel que prenait par Emmanuel Macron.
02:47Lui, ce qu'il voulait, c'était une coalition qui rassemble,
02:50qui soit et de droite et de gauche.
02:52Là, on est sur un gouvernement qui est et de droite et du centre.
02:54Ce n'est pas le rassemblement, effectivement, Alexandre H. Frostbrode.
02:57Ce n'est pas le grand rassemblement voulu par Emmanuel Macron.
03:00Ce n'était pas la feuille de route.
03:01Non, là, on en est loin.
03:03Là, c'est un gouvernement de losers, finalement.
03:07Parce que c'est tous ceux qui ont perdu au dernier scrutin,
03:12qui se retrouvent ministres.
03:15C'est un gouvernement qui n'est pas très légitime démocratiquement
03:18parce que, voilà, normalement, il ne devrait pas être là.
03:21Et c'est un gouvernement, c'est une équipe fragile.
03:23D'ailleurs, c'est drôle parce que le symbole, ce matin, était incroyable.
03:27C'est-à-dire que, première réunion, normalement, petit-déj à 8h,
03:30ils sont tous arrivés en retard.
03:32Alors là, déjà, le symbole était...
03:34Pour une première réunion, ça l'a foutu mal.
03:37Il y a un ministre chargé de la cohésion gouvernementale.
03:41Donc, ça montre qu'il va y avoir du boulot pour faire travailler tout cela.
03:45Et puis, ce sont quand même des...
03:47Voilà, il n'y a aucun cas d'or.
03:49Parce qu'aucun cas d'or n'a voulu prendre le risque de se mouiller
03:52dans ce gouvernement qui reste très fragile
03:58et qui va devoir affronter des sujets difficiles
04:02et notamment un budget quasiment impossible à boucler.
04:07Stéphane Vernet, aucun cas d'or, aucun poids lourd ?
04:10Il y a un ministre à l'intérieur ?
04:12Oui, il y a quand même quelques figures connues.
04:14Je vous rappelle que Rachida Dati, par exemple, reste au gouvernement.
04:16On en parlait de Bruno Retailleau.
04:18Après, tout dépend de ce qu'on considère comme étant un cas d'or en politique ou pas.
04:23Est-ce qu'il y a des gens très, très connus du grand public ?
04:26Je ne suis pas sûr. Même Michel Barnier.
04:28Je ne suis pas certain qu'il parle aux jeunes générations.
04:32Donc, en fait, je ne me poserai pas la question en ces termes-là.
04:36Je pense que ce qui pose problème dans ce gouvernement,
04:39c'est que si on considère que les législatives ont été remportées
04:42par le front républicain, c'est-à-dire l'alliance des gens
04:45qui ne voulaient pas avoir accédé, le Rassemblement national au pouvoir
04:48et donc une alliance de gauche, de droite, du centre,
04:51là, il est clair qu'on n'a pas un gouvernement qui représente ça.
04:54C'est clair. Je ne parlerai pas de gouvernement de looser,
04:57mais il manque cruellement des représentants de la gauche,
05:00puisqu'on a Didier Migaud qui est certes en deuxième rang de l'ordre protocolaire,
05:04mais ça fait quand même 14 ans qu'il est plus au Parti socialiste, Didier Migaud.
05:09Donc, on ne peut pas dire que ce soit une prise majeure à gauche.
05:13Et quand on regarde le reste, il n'y a certes que, entre guillemets,
05:1710 personnalités ou 10 personnes qui viennent des républicains,
05:21mais on pourrait compter aussi un certain nombre de ministres de poids
05:25qui étaient précédemment républicains et qui ont quitté les républicains
05:28il n'y a pas si longtemps. Je parlais de Rachida Tati,
05:30mais vous avez Sébastien Lecordu aussi, vous avez Catherine Vautrin
05:33qui est en troisième position de ce gouvernement.
05:38Et puis, je suis désolé, mais en fait, les personnalités
05:43ou les élus du centre qui sont entrés dans ce gouvernement,
05:48je trouve qu'ils sont plutôt de centre droite que de centre gauche.
05:51C'est sûr que...
05:52Voilà, la tonalité est quand même très très à droite.
05:54Et le plus grave de tout ça, je trouve, c'est que là, finalement,
05:57et voyez même comment vous avez formulé votre question sur les personnalités,
06:01ça fait des jours qu'on parle de qui, qu'on échange des noms,
06:06quels ministres, et là on parle uniquement des noms.
06:09Mais on ne sait pas pour faire quoi.
06:11Agathe, on en sait un tout petit peu plus quand même sur le projet,
06:16après notamment ce qu'a dit hier soir Michel Barnier ou pas ?
06:19Pas beaucoup plus, mais pour revenir sur ce que disait Alexandra tout à l'heure,
06:23elle parlait d'un gouvernement de losers.
06:25C'est vrai que c'est absolument incroyable,
06:27les seuls enseignements des législatives qu'on a tirés
06:30et des européennes, c'est que le camp Macron a été sévèrement sanctionné,
06:34qu'il y a eu un barrage anti-ARN,
06:36et que les Républicains ont perdu des plumes,
06:38en tout cas à l'Assemblée, ils ont perdu des sièges.
06:40Les résultats, on se retrouve avec une coalition de macronistes
06:43qui ont été sanctionnés,
06:45un Premier ministre LR, alors que c'est un des plus petits groupes de députés,
06:49et le LR qui se permet de placer ce gouvernement sous surveillance.
06:52Et quand on regarde dans le détail,
06:54Jean Rémi, vous interrogiez sur est-ce que 17,
06:58c'est pertinent, pas pertinent de compter les chiffres comme ça ?
07:00En fait, c'est le cœur, c'est le nerf de la guerre en politique.
07:03Ils ont passé des semaines à se mettre d'accord pour un siège supplémentaire
07:06et pour quel siège supplémentaire ?
07:08Et quand on voit que les macronistes ont conservé
07:11quasiment tous les ministères emblématiques de la politique d'Emmanuel Macron,
07:14l'Europe, qui reste dans le giron des macronistes,
07:17Bercy, qui reste dans le giron des macronistes notamment,
07:21on n'a pas trop l'impression qu'il s'est passé quelque chose,
07:24qu'il y ait eu une élection, c'est un peu circulé, il n'y a rien à voir.
07:27Donc déjà, de ce point de vue-là, je pense que les Français peuvent quand même
07:30se demander à quoi ça sert d'aller voter.
07:32Et enfin, Alexandre a aussi parlé de la fragilité de ce gouvernement.
07:35Non seulement il y a les oppositions qui l'attendent au tournant,
07:38mais il y a aussi les admins de l'intérieur.
07:40Parce que dans ce gouvernement, comme il n'y a pas de poids lourd,
07:42qu'est-ce qui se passe ? Les poids lourds sont dehors.
07:44Gabriel Attal, il est dehors, Gérald Darmanin,
07:46Michel Barnier n'en a pas voulu, il est dehors,
07:48Laurent Wauquiez, il est dehors.
07:50Ça va être potentiellement un chemin de croix.
07:52Je ne sais pas ce que vous en pensez,
07:54ça ne commence pas très bien, François-Xavier Bromeau.
07:56Tous dehors, effectivement, tous présidentiables,
07:59et tous à la tête, ou en tout cas en bonne position,
08:02au sein de leur parti.
08:04Et partis qui doivent se mettre d'accord
08:06pour voter les textes que va présenter
08:08éventuellement Michel Barnier.
08:10Donc l'équation parlementaire du Premier ministre,
08:13elle est déjà, sur ce point de vue des rapports de force politique,
08:16extrêmement compliquée, parce que chacun va vouloir
08:19préparer 2027
08:22au sein de son groupe politique et dans l'Assemblée nationale.
08:24Donc le risque, c'est qu'il y ait des clashes
08:27en permanence.
08:29C'est-à-dire qu'on voit un ministre,
08:32ou un présidentiable demander à ses ministres
08:34de quitter le gouvernement.
08:36Il y a vraiment une situation d'instabilité
08:38qui est très forte.
08:40Et cet aspect-là n'est qu'un des aspects,
08:42des nombreux aspects qui nourrissent l'instabilité
08:44du gouvernement de Michel Barnier.
08:46Mais hier soir, Michel Barnier revendiquait
08:48le soutien de 220 à 230 députés.
08:51C'est pas mal quand même, Stéphane ?
08:53C'est quand même une majorité très relative.
08:55C'est comme avant, mais en pire.
08:57C'est moins, en fait.
08:59On rappelle, il faut 289.
09:01Oui, la majorité absolue, c'est 289.
09:03Donc on est loin du compte.
09:05Après, si vous voulez, la question, c'est
09:07est-ce que ce gouvernement
09:09pourra faire passer un certain nombre de lois,
09:11de grandes réformes ?
09:13Il faudra qu'elle le fasse en obtenant
09:15sur certains textes
09:17les voix d'élus
09:19du nouveau Front populaire
09:21et sur d'autres, les voix...
09:23Mais c'est ce qui s'est passé avec le gouvernement précédent.
09:25Il y a des tas de textes qui sont passés
09:27dans des négociations.
09:29Ce qui se faisait sous le gouvernement précédent,
09:31c'est qu'il n'avait pas la majorité absolue
09:33non plus, mais il manquait pas
09:35de temps de siège que ça. En fait, là, il en manque
09:37beaucoup, si vous voulez. Donc ça veut dire
09:39qu'il va y avoir des tractations, des négociations,
09:41un certain nombre de choses où ils vont avoir beaucoup de mal à se mettre d'accord.
09:43Après, si la question de savoir
09:45si le gouvernement
09:47aura une durée de vie très courte
09:49parce qu'il va tomber la moindre
09:51motion de censure, ça je suis pas sûr.
09:53Parce que je suis pas certain que tout le monde ait intérêt
09:55à ce que le gouvernement tombe, en tout cas pas trop vite.
09:57Donc il peut durer
09:59un temps.
10:01Et puis je vous rappelle que le Rassemblement national a déjà annoncé
10:03la couleur en disant, nous,
10:05c'est un gouvernement qui va durer dix mois
10:07et donc l'été prochain,
10:09ils sont déjà en train de s'organiser pour faire en sorte
10:11qu'il y ait une instabilité qui amène à une nouvelle dissolution
10:13parce qu'ils sont persuadés qu'une nouvelle dissolution
10:15avec ou sans proportionnel
10:17leur sera favorable. Voilà, donc ils s'y préparent.
10:19Vous le voyez durer, Alexandra, ce gouvernement ?
10:21Je suis assez d'accord.
10:23Je suis pas sûre que le RN
10:25ait intérêt à ce qu'il
10:27explose tout de suite.
10:29Donc il va durer
10:31au moins, je le vois durer au moins,
10:33deux ou trois mois. Je m'avancerais pas
10:35au-delà quand même.
10:37Parce qu'on voit bien qu'il est extrêmement fragile
10:39et ça va être une telle pétodière
10:41pour toutes les raisons que l'on a évoquées
10:43et notamment tous ces présidentiables
10:45qui sont dehors en embuscade.
10:47On voit déjà comment se comporte Gérald Darmanin.
10:49Ça fait quand même
10:51deux fois qu'il envoie le son
10:53et tout à coup on découvre
10:55un Gérald Darmanin qui découvre
10:57le racisme, la gauche...
10:59C'est lunaire, c'est lunaire. Et ça, ce n'est qu'un début.
11:01Ça ne va pas arrêter
11:03dans les semaines qui viennent.
11:05Donc voilà, moi je dirais
11:07plutôt deux, trois mois.
11:09Mais en effet,
11:11l'ERN, tout va dépendre
11:13si l'ERN peut faire comme ça ou comme ça.
11:15C'est ça qui est dément quand même.
11:17Dans un contexte où la gauche, Agathe, évidemment,
11:19ne fait pas partie de cette équipe.
11:21Non, mais la gauche ne peut s'en prendre
11:23qu'à elle-même parce que la gauche
11:25s'est abordée d'une certaine façon.
11:27Ça a commencé par Jean-Luc Mélenchon,
11:29les Insoumis qui ont posé des conditions
11:31tellement extrêmes,
11:33tellement irréalistes
11:35qu'ils savaient très bien qu'elles avaient des chances d'être refusées.
11:37Enfin, toutes les chances d'être refusées,
11:39c'est le programme. Ensuite, ce sont les socialistes
11:41qui ont mis leur veto à la nomination
11:43d'un Premier ministre issu de leur rang,
11:45Bernard Cazeneuve. Clairement, la gauche
11:47a montré qu'elle préférait rester
11:49au chaud dans l'opposition parce que
11:51c'est sûr que c'est plus confortable d'être dans l'opposition.
11:53On ne prend pas trop de risques. C'est assez facile.
11:55On peut faire des promesses. On n'est pas
11:57confronté à la réalité de ce qu'on promet.
11:59Et puis, on n'est pas comptable
12:01du bilan si jamais le gouvernement
12:03Barnier se plante.
12:05Voilà le choix qu'a fait la gauche.
12:07Elle a préféré menacer Emmanuel Macron
12:09de destitution qui est un autre sujet,
12:11une procédure qui est vouée à l'échec.
12:13Peut-être aussi que les Français se disent que les oppositions
12:15ont passé beaucoup de temps
12:17à se regarder le nombril et à réfléchir aux postures
12:19plutôt qu'à faire avancer les sujets concrètement.
12:21Je vois qu'Alexandra n'est pas très d'accord.
12:23Alexandra, je vous donne une minute et demie
12:25pour réfléchir à votre question et à votre réponse.
12:27C'est l'heure du Fil info. Il est 20h15
12:29et on va rejoindre Emmanuel Langlois.
12:31Le bilan s'est encore
12:33alourdi au Liban où les frappes israéliennes
12:35contre le Hezbollah ont fait au moins
12:37356 morts ce lundi.
12:39D'après les autorités libanaises,
12:41malgré les multiples appels à la retenue
12:43de la communauté internationale,
12:45les bombardements d'aujourd'hui ont été
12:47et de loin les plus meurtriers
12:49en près d'un an d'échanges de tirs
12:51en marge de la guerre à Gaza.
12:53En France, ce premier
12:55Conseil des ministres expresse
12:57après plus de deux mois de crise politique
12:59très majoritairement
13:01issues de la Macronie et de la droite, les 39 membres
13:03du gouvernement de Michel Barnier
13:05se sont donc brièvement réunis
13:07pour la première fois cet après-midi
13:09à l'Élysée autour du chef de l'État.
13:11Pour la première fois aussi,
13:13et depuis sept mois cette fois, plombée
13:15par la fin de l'effet Jeux Olympiques,
13:17l'activité du secteur privé
13:19s'est contractée en septembre
13:21dans la zone euro, en particulier pour la France
13:23et l'Allemagne.
13:25Pour les 20 pays qui partagent la monnaie unique,
13:27le repli de lundi, c'est même le plus
13:29fort depuis 15 mois.
13:31Enfin, ils ont passé, eux, plus d'un an
13:33dans l'espace. Deux cosmonautes russes
13:35et une astronaute américaine de la NASA
13:37ont atterri au Kazakhstan
13:39tout à l'heure après un séjour record
13:41de 374 jours
13:43à bord de l'ISS,
13:45la Station Spatiale Internationale.
13:49France Info
13:5120h21,
13:53les informés,
13:55Agathe Lambret, Jean-Rémi Baudot.
13:57Retour sur le plateau des informés
13:59avec Stéphane Vernet
14:01de Ouest France, Alexandra Schwarzbrod
14:03de Libération, François-Xavier Bourmeau
14:05de l'Opinion.
14:07Agathe nous parlait un instant de la gauche,
14:09c'est que finalement, elle n'avait qu'à s'en prendre qu'à elle-même
14:11et vous n'étiez pas particulièrement d'accord.
14:13Non, moi ça m'énerve un peu,
14:15j'entends beaucoup ça depuis
14:17quelques temps, que la gauche a refusé,
14:19c'est de sa faute, etc.
14:21C'est pas vrai, Alexandre ?
14:23Alors, il y a plusieurs choses dans ce que vous avez dit.
14:25En effet, Jean-Luc Mélenchon
14:27a totalement s'aborder
14:29il y avait quand même
14:31un élan à gauche,
14:33qu'il y avait une union qui avait réussi
14:35difficilement à se faire. Jean-Luc Mélenchon,
14:37c'est vrai,
14:39a sapé un petit peu tout ça
14:41en se présentant tout de suite
14:43après le résultat du dernier
14:45scrutin en disant, nous on veut le programme,
14:47rien que le programme, ça a braqué
14:49évidemment tout le monde, et ça, ça a été un
14:51réel problème. Mais il faut quand même voir
14:53ce qu'il s'est passé.
14:55Et ces trois principaux
14:57partis de gauche,
14:59socialistes, écolos, LFI,
15:01ont quand même réussi, au bout d'un certain
15:03temps, à se mettre d'accord sur une personne
15:05et sur un programme, qui avait
15:07peut-être des défauts, sûrement
15:09même, sûrement des défauts, mais qui quand même
15:11tenait relativement la route. On voit bien
15:13maintenant, même Michel Barnier
15:15parle de taxer
15:17les plus fortunés, éventuellement les super
15:19profits. On voit bien
15:21qu'il faut axer sur une politique
15:23de la demande, la hausse du SMIC,
15:25c'est pas une idée si inepte que ça.
15:27La revitalisation des services publics,
15:29je suis désolée, mais ça c'est quelque chose, tout le monde
15:31réclame ça, tout le monde est d'accord pour
15:33dire que c'est indispensable. Bref,
15:35il y avait un programme, il y avait quelqu'un
15:37qui l'aurait fallu, à mon avis, l'erreur
15:39c'est qu'Emmanuel Macron aurait dû
15:41nommer Lucie Castex
15:43et peut-être s'apercevoir que ça ne tenait
15:45pas la route, mais au moins c'était fait.
15:47Je suis d'accord avec vous, mais l'un n'exclut pas l'autre.
15:49La responsabilité de la gauche n'exclut pas la responsabilité de l'autre.
15:51Il faut que la gauche accepte
15:53d'entrer dans un gouvernement
15:55où il y avait un Bruno Retailleau,
15:57où il y avait une exigence
15:59qui était de ne pas toucher
16:01au bilan économique
16:03d'Emmanuel Macron. C'était ça l'exigence
16:05d'Emmanuel Macron, c'est pour ça qu'il n'a pas voulu
16:07qu'une personnalité de gauche
16:09entre à Matignon.
16:11Il ne voulait pas qu'on touche à sa réforme des retraites
16:13et à son bilan économique.
16:15Est-ce que finalement la droite n'a pas été plus maligne,
16:17peut-être cynique, mais plus maligne
16:19en se réconciliant avec une partie
16:21de la Macronie ? Ce que la gauche
16:23refuse de faire. La gauche ne veut pas aller vers
16:25les anciens de gauche, de la Macronie.
16:27Cette réconciliation à gauche vers
16:29les sociodémocrates, elle n'existe pas.
16:31On a l'impression aujourd'hui qu'elle est absolument impossible.
16:33Est-ce que ça, ce n'est pas un peu le péché du moment ?
16:35Pas forcément, on va voir à l'usage.
16:37Moi je ne suis pas sûre, parce que quelle Macronie ?
16:39Ça dépend où vous vous situez.
16:41Je pense qu'il y a sans doute dans la Macronie
16:43beaucoup de gens avec qui la gauche peut en effet gouverner.
16:45Mais quand on voit
16:47l'équipe actuelle,
16:49je trouve que ce n'est pas mal que la gauche
16:51ne l'ait pas intégrée.
16:53Écoutez, moi sur ce plateau,
16:55au mois de juillet, juste après les législatives,
16:57j'avais dit quelque chose de très simple, c'est que
16:59à force de se montrer intransigeant et de ne pas vouloir négocier
17:01quoi que ce soit, le risque c'était
17:03que la Macronie fasse affaire
17:05avec la droite et puisse gouverner sur un programme
17:07très dur, avec
17:09l'assentiment du RN.
17:11Les informés ce jour-là avaient fait des gros yeux ronds
17:13en disant, ce n'est pas possible, ça n'arrivera jamais.
17:15On y est, vous allez vous le trouver facilement.
17:17Et donc la problématique,
17:19si vous voulez, c'est qu'à un moment donné,
17:21moi je suis complètement d'accord avec
17:23Alexandre Hachefart-Sproat sur l'idée
17:25qu'en fait, Emmanuel Macron aurait dû
17:27appeler Lucie Castex à Matignon,
17:29ne serait-ce que pour faire la démonstration
17:31que c'était pas tenable
17:33et que la Lécurée censure.
17:35Le côté ligne rouge sur
17:37la brogation des retraites et son
17:39bilan économique,
17:41cette ligne rouge elle existe, mais à mon avis,
17:43c'est pas des questions
17:45de
17:47comment dire, c'est pas des questions
17:49liées à la défense absolue
17:51de son bilan. La problématique,
17:53c'est qu'après sept ans
17:55d'exercice du pouvoir, il y a un pari
17:57qui a été fait sur l'offre de la
17:59politique de l'offre
18:01en matière économique, il y a eu un pari qui a été
18:03fait, c'était de financer
18:05l'endettement, etc., les réductions
18:07d'impôts sur la croissance. Ce pari,
18:09il est raté, et comme disait
18:11Henri Pécresse en 2022 pendant
18:13la campagne électorale présidentielle,
18:15Macron a cramé
18:17la caisse. En fait, la vérité, c'est ça, il n'y a plus d'argent
18:19dans les caisses, et en réalité,
18:21l'application du programme du Nouveau Front Populaire
18:23n'était pas possible, pas parce que
18:25Emmanuel Macron voulait absolument garder sa réforme
18:27des retraites ou
18:29augmenter le SMIC
18:31en passant à 1600 euros, mais c'est parce qu'on n'a plus
18:33les moyens, il y a une pression telle sur
18:35l'économie et les finances de ce pays
18:37qu'en fait, tout ce qui est susceptible
18:39de générer des dépenses supplémentaires
18:41n'est plus possible ou plus acceptable.
18:43Et comme ils n'ont pas réussi à se mettre d'accord
18:45sur cette question-là, il est allé chercher
18:47Michel Barnier, mais ce n'était pas écrit d'avance.
18:49On aurait pu avoir un autre Premier ministre
18:51avec une autre composition gouvernementale, et peut-être
18:53pour une autre politique, sachant que pour l'instant,
18:55on ne sait toujours pas quelle sera
18:57la politique qui sera suivie par ce nouveau
18:59gouvernement. – François-Xavier Bourbon,
19:01dans toutes ces négociations,
19:03quel est le rôle du RN aujourd'hui ?
19:05– Alors, le RN, c'est l'arbitre
19:07des élégances à l'Assemblée nationale,
19:09c'est le RN qui décide
19:11à quel moment il va faire
19:13tomber le gouvernement Barnier.
19:15Apparemment,
19:17Marine Le Pen est plutôt
19:19attentiste, on parlait de deux à trois mois,
19:21mais elle n'a pas intérêt à faire
19:23tomber le gouvernement avant qu'une
19:25nouvelle élection législative soit
19:27possible, donc plutôt vers juillet
19:29l'année prochaine,
19:31parce qu'il y a déjà une question
19:33interne au RN, elle doit quand même
19:35former des candidats, ce qu'on a vu
19:37aux dernières législatives, c'est que
19:39malgré toute l'opération
19:41de dédiabolisation,
19:43il restait encore quelques cadavres dans les placards
19:45qu'on a vu ressortir pendant la campagne.
19:47Donc, il y a tout ce travail de formation
19:49à établir,
19:51et puis, il y a une autre
19:53question qui se pose à elle, c'est
19:55est-ce qu'elle accepte, à un moment,
19:57de voter une motion de censure qui sera déposée par
19:59LFI, ou
20:01est-ce qu'elle accepte
20:03les voix de LFI pour sa propre
20:05motion de censure ? Donc, c'est un peu
20:07l'assemblée Barbichette, tout le monde se
20:09tient, il y a une espèce d'équilibre
20:11de la terreur où, à un
20:13moment, pour faire tomber Barnier et le gouvernement,
20:15il va falloir mêler ses voix
20:17avec l'ennemi,
20:19l'adversaire principal.
20:21Donc, ça peut offrir
20:23paradoxalement cette espèce d'équilibre
20:25du répit, un peu
20:27de temps pour agir, même si un an,
20:29c'est extrêmement court.
20:31Très vite, en fait, on ne voit pas
20:33le Nouveau Front Populaire voter une motion
20:35de censure qui sera déposée par le RN
20:37par principe. Par contre,
20:39l'inverse n'est pas vrai, on l'a déjà vu.
20:41Souvenez-vous de ce qui s'est passé au moment du débat
20:43sur l'immigration, où vous aviez le RN
20:45qui disait non, non, mais nous, la loi
20:47immigration nous va très bien, on va l'étudier
20:49en séance publique à l'Assemblée.
20:51Et ça, c'était le week-end. Et le lundi, quand
20:53le débat s'ouvre, vous avez une motion de
20:55rejet qui est déposée par la gauche, et là,
20:57les députés du RN la
20:59votent comme un seul homme. Il n'y a plus de débat à l'Assemblée nationale
21:01et c'est pour ça qu'on est arrivés à
21:03une loi immigration qui s'est faite
21:05à huis clos,
21:07via commission mixte paritaire,
21:09etc. Ça veut dire que
21:11les députés du RN sont très capables
21:13de voter une motion
21:15déposée par la gauche. Ils ne le diront pas avant,
21:17ils attendront que la gauche dépose des motions de censure
21:19et ils s'en saisiront
21:21quand ils voudront. Parce qu'en réalité,
21:23on peut s'attendre à ce que la gauche dépose
21:25des motions de censure à répétition.
21:27Ils ont déjà annoncé une pour le 1er octobre,
21:29ils en feront, veux-tu, en voilà, pendant toute la
21:31séquence budgétaire, et puis il y en aura
21:33d'autres après.
21:35Ce ne serait pas le moindre paradoxe que Marine
21:37Le Pen s'allie avec LFI pour
21:39renverser le gouvernement, alors qu'elle essaye de
21:41se responsabiliser, de
21:43se normaliser. Je trouve ça intéressant les tentatives
21:45de post-rationalisation d'une
21:47stratégie de Marine Le Pen
21:49que j'ai trouvé, moi, très confuse
21:51ces derniers temps. C'est quand même en partie
21:53grâce à elle, si Michel Barnier est là
21:55aujourd'hui, elle a été extrêmement
21:57bienveillante avec lui,
21:59et c'est parce qu'elle ne l'a pas menacée de censure
22:01qu'aujourd'hui, ce gouvernement
22:03peut exister. Et depuis qu'il est
22:05en place, les troupes de Marine Le Pen
22:07n'arrêtent pas de critiquer Michel Barnier.
22:09Donc on a l'impression qu'elle est
22:11tiraillée entre sa base, d'un côté,
22:13qui veut qu'elle tape et qu'elle soit dans l'opposition
22:15et qu'elle soit la première opposante,
22:17et en même temps, sa stratégie
22:19de rassembler et de s'ouvrir,
22:21qui implique forcément de ne pas
22:23jouer le chaos, de ne pas jouer la contestation
22:25pour la contestation, l'opposition
22:27bête et stérile, voilà. Donc je trouve que
22:29ce n'est pas très cohérent. En tout cas,
22:31il y a une chose qui ressort, c'est que
22:33je suis d'accord avec
22:35François-Xavier, c'est qu'elle va utiliser
22:37cette position un peu de faiseuse
22:39de roi, qui est assez confortable
22:41et elle va la faire durer. En fait, là, elle sait
22:43qu'elle est en position de force, donc elle va essayer d'obtenir
22:45des choses de Michel Barnier
22:47en ajoutant le petit chiffon de la censure.
22:49Il y a deux choses,
22:51il y a le ministère de la Parole
22:53qu'elle occupe, elle est chef de l'opposition,
22:55donc elle a son podium,
22:57et elle ne peut pas faire autrement que de dire
22:59à ses troupes de critiquer le gouvernement.
23:01C'est l'exercice de style imposé.
23:03Et puis derrière, il y a la stratégie politique
23:05où effectivement ces deux-là peuvent cogner
23:07parce qu'elle a quand même intérêt
23:09à voir, on en parlera tout à l'heure,
23:11Bruno Rotailleau au ministère de l'Intérieur
23:13parce que ça
23:15légitime son discours à elle,
23:17forcément, et donc ça fait pénétrer
23:19ses idées dans la société.
23:21Donc elle a tout intérêt à laisser
23:23le plus longtemps possible ce gouvernement
23:25s'installer pour,
23:27au bout du compte, dire que ça ne marche pas,
23:29c'est l'éternelle histoire de la copie et de l'original.
23:31Avant de passer à Rotailleau, juste une question
23:33par rapport à Marine Le Pen. On sait qu'il va y avoir
23:35une séquence judiciaire qui va s'ouvrir,
23:37le fameux procès des emplois
23:39européens. Est-ce que d'une manière
23:41ou d'une autre, ça peut avoir un quelconque impact politique
23:43aux yeux de l'opinion,
23:45aux yeux de sa stratégie ?
23:47Je vous vois un peu chercher une réponse.
23:49Je ne suis pas sûr qu'il y ait une réponse simple à ça.
23:51Si, en fait, il y a un gros enjeu,
23:53c'est qu'en cas de condamnation, il y a un risque
23:55de peine qui soit sortie d'une peine
23:57d'inégalité pour Marine Le Pen.
23:59Ça, c'est le pire scénario pour elle.
24:01Pour elle, le risque est majeur,
24:03même s'il y a le jeu des appels,
24:05la cassation, ce n'est pas forcément suspensif.
24:07Elle peut très bien
24:09se retrouver dans une situation où, même si les recours
24:11ne sont pas épuisés, elle ne soit pas en capacité
24:13de se présenter en 2027.
24:15Donc là, l'enjeu est énorme
24:17pour Marine Le Pen.
24:19Et puis, il y a autre chose.
24:21Je pense que
24:23Marine Le Pen fait partie
24:25des gens ou des politiques
24:27qui considèrent que la justice
24:29n'est pas indépendante et qu'elle
24:31peut être orientée ou influée
24:33par l'exécutif, par le pouvoir,
24:35par le Président de la République,
24:37par le Premier ministre, etc.
24:39Moi, ce n'est pas un point de vue que je partage du tout.
24:41Mais vous avez un certain nombre de gens qui sont persuadés
24:43que de toute façon, la justice...
24:45Les juges sont aux ordres.
24:47C'est pour ça que, dans l'opinion,
24:49ça ne changera malheureusement pas grand-chose.
24:51Non, mais pour elle !
24:53Oui, mais parce qu'elle a réussi à faire passer
24:55et je pense que dans ce qu'il a
24:57dans son fan-club,
24:59il y a cette idée
25:01partagée
25:03qu'en effet, c'est un complot contre elle.
25:05Par exemple, Libé a sorti
25:07les papiers l'autre jour.
25:09Comme Donald Trump aux Etats-Unis.
25:11C'est le même système que Donald Trump.
25:13C'est ça, c'est tous contre moi
25:15et on veut me défaire
25:17parce que je suis forte, parce que je suis puissante.
25:19Et donc, on cherche à m'affaiblir.
25:21C'est malheureusement ça et c'est un message
25:23qui passe plutôt bien.
25:25Mais ça peut aussi pousser
25:27ou plaider dans le sens où elle peut se dire
25:29que pendant toute la phase
25:31du procès qui s'ouvre bientôt,
25:33elle n'a peut-être pas intérêt
25:35à se montrer particulièrement virulente
25:37ou à chercher à bouleverser
25:39le pouvoir en place et plutôt continuer
25:41dans la stratégie du costume-cravate
25:43et du voilà, nous on respecte les institutions,
25:45on n'est pas des fauteurs de trouble
25:47et on laisse passer les choses.
25:49Je pense que ça peut aussi influer
25:51sur les consignes
25:53qu'elle peut donner à son groupe,
25:55en tout cas dans les deux mois qui viennent.
25:57Alexandra, je citais brièvement le fait que
25:59Libération avait sorti des informations sur
26:01Jordane Bardella qui, rappelons-le, n'est pas inquiétée
26:03dans l'affaire en cours.
26:05Et si on comprend bien les enquêtes de Libération,
26:07il y aurait eu des faux,
26:09mais ça paraît typiquement, est-ce que vous avez l'impression
26:11que d'une manière ou d'une autre, ça influe ou ça infuse
26:13dans l'opinion ? Malheureusement,
26:15j'espère que ça infuse dans l'opinion
26:17et qu'au final,
26:19ça va finir par...
26:21les gens vont finir par comprendre
26:23qu'il y a des choses pas très nettes
26:25qui se passent au sein du RN.
26:27Et d'ailleurs, c'est grâce à de nombreux,
26:29pas seulement Libération, mais de nombreux médias
26:31qu'on a découvert que finalement
26:33les brebis galeuses,
26:35au sein du RN pendant les dernières élections,
26:37ont été découvertes.
26:39Donc c'est utile de faire
26:41des enquêtes sur ce qui se passe
26:43vraiment au sein du RN et sur
26:45les personnalités.
26:49Mais ceux qui sont fans
26:51sont difficiles à convaincre.
26:53Vous entendez la petite musique, ça veut dire
26:55qu'il est bientôt l'heure d'un journal.
26:57On se retrouve dans un instant après
26:59un nouveau tour de l'actualité, les 20h30.
27:06Et bonsoir Augustin Rivé.
27:08Bonsoir à tous.
27:10Avalanche de réactions aux attaques israéliennes
27:12de ce lundi dans le sud et l'est du Liban.
27:14L'Egypte demande ce soir
27:16l'intervention du Conseil de sécurité de l'ONU.
27:18La Turquie craint
27:20que ces frappes mènent toute la région au chaos.
27:22Beyrouth livre
27:24à l'instant un bilan toujours provisoire
27:26de 356 morts, dont une vingtaine d'enfants.
27:28L'armée israélienne affirme
27:30avoir ciblé des infrastructures
27:32de combat du Hezbollah.
27:35Bruno Retailleau sur TF1
27:37avant de passer la soirée à la Courneuve.
27:39Visite d'un commissariat de Seine-Saint-Denis
27:41pour le nouveau ministre de l'Intérieur.
27:43Il a d'abord pris le temps d'une interview au Figaro.
27:45Il y affirme vouloir rappeler
27:47qu'un policier n'est pas une assistante sociale
27:49et qu'un pays n'est pas un
27:51« hall de gare ».
27:53Le premier conseil des ministres
27:55de l'Air Barnier n'a duré qu'une demi-heure
27:57cet après-midi. Il sera suivi
27:59vendredi d'un séminaire gouvernemental
28:01présidé par le Premier ministre,
28:03lequel a demandé à son équipe
28:05d'agir plutôt que de communiquer.
28:07Douze ans de prison,
28:09condamnation aujourd'hui à Bourg-en-Bresse
28:11d'un grand-père septuagénaire.
28:13Il a été reconnu coupable d'inceste sur trois
28:15de ses petites filles. C'est l'une d'elles
28:17qui avait révélé les faits via un dispositif
28:19de boîte aux lettres dans son école primaire.
28:21L'homme écope également de cinq ans
28:23de suivi socio-judiciaire.
28:25Des orages annoncés ce soir
28:27des Charentes à l'Île-de-France.
28:29Prudence même s'il n'y a pas de vigilance orange
28:31météo-France a priori.
28:33Ce matin, le maire de Cannes, David Lissnard,
28:35avait fait part de son agacement de ne pas
28:37avoir été prévenu suffisamment tôt
28:39du déluge qui allait s'abattre
28:41sur la ville. Grelle est
28:43au rendez-vous dans certaines rues de Cannes.
28:45Il n'y a pas eu de blessés.
28:47France Info.
28:4920h, 21h.
28:51Les informés.
28:53Agathe Lambret, Jean-Rémi Baudot.
28:55Allez, retour sur le plateau des informés avec
28:57François-Xavier Bourmeau, journaliste à l'Opinion.
28:59Alexandra Schwarzbrot, directrice
29:01adjointe de la rédaction Libération.
29:03Et Stéphane Vernet, directeur de la rédaction
29:05de Ouest-France à Paris.
29:07Agathe, on va parler d'un de ces symboles
29:09de ce nouveau
29:11gouvernement avec une nomination
29:13Bruno Rotaillot à l'intérieur.
29:15Oui, Bruno Rotaillot qui symbolise à lui seul
29:17cette alliance entre la droite et le
29:19macronisme, le basculement
29:21à droite du macronisme même.
29:23Rare clarification à l'issue
29:25de ces législatives.
29:27Bruno Rotaillot, c'était tout sauf une évidence
29:29tant sa ligne droite,
29:31catholique, conservatrice, jure
29:33avec les origines progressistes
29:35de gauche de la Macronie.
29:37Mais il est désormais à Beauvau
29:39et il prévient, je ne suis pas là pour faire semblant
29:41mais pour faire vraiment.
29:43Écoutez, dès sa prise de fonction
29:45le nouveau ministre de l'Intérieur a donné le ton.
29:47La politique que nous ferons,
29:49c'est la politique
29:51du peuple souverain.
29:53La politique de la majorité nationale
29:55avec trois priorités,
29:57vous les retiendrez facilement.
29:59La première,
30:01rétablir l'ordre.
30:03La deuxième, rétablir l'ordre.
30:05La troisième, rétablir l'ordre.
30:07Voilà,
30:09objectif développe aussi Bruno Rotaillot
30:11dans le Figaro, mettre un coup d'arrêt aux entrées illégales
30:13et augmenter les sorties.
30:15Va-t-on vers un durcissement de la politique
30:17migratoire ? Bruno Rotaillot aura-t-il
30:19les moyens de ses ambitions ?
30:21Va-t-il réussir à s'imposer
30:23sans braquer ou va-t-il s'arrondir
30:25comme l'espèrent certains ?
30:27Stéphane Vernet, rétablir l'ordre
30:29trois fois de suite, ça vous inspire quoi ?
30:31Alors, rétablir l'ordre, rétablir l'ordre,
30:33rétablir l'ordre, c'est déjà
30:35un gimmick qui avait été donné par le Président de la République
30:37lui-même l'année dernière au moment des...
30:39L'ordre, l'ordre, l'ordre.
30:41Au moment des émeutes
30:43dans les quartiers, l'été dernier.
30:45Moi, je crois que, si vous voulez,
30:47ce que j'ai retenu
30:49dans l'allocution de Bruno Rotaillot,
30:51c'est ce qu'il a dit juste avant.
30:53Il dit qu'en fait, il est là pour rétablir l'ordre,
30:55dans la rue et aux frontières et il fait un petit dégagement
30:57en expliquant qu'en fait, à son sens,
30:59c'est une priorité
31:01qui n'est ni de droite ni de gauche
31:03et qui intéresse tous les Français et qui est une demande
31:05majoritaire pour cette restauration de l'ordre
31:07dans le pays. C'est sa conviction
31:09et moi, je suis persuadé que c'est aussi
31:11la conviction du Président de la République
31:13et ce qui fait qu'Emmanuel Macron en est arrivé
31:15là où nous sommes aujourd'hui, c'est-à-dire
31:17qu'il a transigé aussi
31:19qu'il a fait alliance avec Michel Barnier,
31:21à défaut de pouvoir s'entendre avec la gauche
31:23et qu'on en vient à cette politique
31:25qui sera une politique du durcissement
31:27sur
31:29la sécurité, certes, mais surtout
31:31sur l'immigration
31:33et ce qu'on va voir à l'œuvre, à mon avis,
31:35assez vite, c'est un retour
31:37au texte initial
31:39de la loi
31:41sur l'immigration qui a été
31:43très copieusement censurée
31:45par le Conseil constitutionnel
31:47et il y avait toute une partie
31:49des textes censurés qui étaient censurés
31:51parce qu'ils n'étaient pas censurables sur le fond
31:53mais parce que c'était ce qu'on appelle des cavaliers législatifs
31:55c'est-à-dire qu'ils étaient
31:57en quelque sorte hors-sujet
31:59et je pense que vous aurez une partie
32:01de ces dispositions et de ces textes
32:03qui reviendront assez vite
32:05et qui seront proposés dans un
32:07nouveau contexte et qui pourront
32:09passer avec les voix du
32:11Rassemblement national et parce que vous avez
32:13une lecture du pouvoir
32:15aujourd'hui qui consiste à dire
32:17qu'il y a cette attente d'une majorité
32:19de français, je ne sais pas si c'est vrai,
32:21en tout cas je pense qu'ils en sont convaincus
32:23et ils vont pousser là-dessus. Et je vous rappelle pour terminer
32:25que Bruno Rotailleau au Sénat était au cœur
32:27de cette loi
32:29immigration qui a été très largement
32:31censurée par le Conseil constitutionnel
32:33en début d'année. François-Xavier Bourmont.
32:35Oui c'est vrai que Bruno Rotailleau c'est pas le plus
32:37progressiste de la bande, c'est vraiment lui
32:39qui laisse le gouvernement
32:41à droite. Il y a quelque chose d'intéressant
32:43dans la déclaration qu'il fait lors de la
32:45passation de pouvoir. Il parle de majorité
32:47nationale. La majorité nationale
32:49on ne sait pas ce que c'est. Il y a
32:51une majorité absolue, une majorité relative, une majorité
32:53nationale. Alors c'est visiblement
32:55le moyen qu'il va utiliser
32:57pour contourner ce manque de majorité
32:59à l'Assemblée. C'est-à-dire s'appuyer
33:01sur l'opinion. C'est cette idée qu'une majorité
33:03de français serait pour cette
33:05politique d'autorité et de
33:07fermeté. Mais ça c'est un concept nouveau, la majorité
33:09nationale. C'est-à-dire qu'il y a en dehors de l'Assemblée
33:11une majorité de français
33:13qui ne se retrouvent pas représentés
33:15à l'Assemblée. On ne sait pas comment.
33:17Mais c'est pour eux qu'il veut gouverner.
33:19Ce concept-là est
33:21un peu étonnant. Et effectivement
33:23ça augure
33:25d'un durcissement assez fort de la politique
33:27d'immigration. Mais il va falloir
33:29le faire assez vite
33:31parce que la durée de vie du
33:33gouvernement est limitée. Il y a ce
33:35compte à rebours qui tourne.
33:37Et pour réussir
33:39à imprimer une marque et s'installer,
33:41même un an, c'est extrêmement court à l'intérieur.
33:43Mais quand même, quel échec
33:45pour Emmanuel Macron, je trouve, au niveau
33:47de l'image. Cet homme
33:49qui était arrivé en 2017, en se
33:51présentant comme quelqu'un de moderne,
33:53qui voulait moderniser la société,
33:55réformer, et qui finit
33:57son mandat, en tout cas
33:59qui finit
34:01son mandat en nommant
34:03un retailleau
34:05dans son gouvernement. Un retailleau qui
34:07représente tout ce qu'il y a
34:09de plus conservateur, de réacte,
34:11de catho, de
34:13coincée,
34:15vraiment de toute la classe politique.
34:17Vous l'aimez pas beaucoup. Non.
34:19J'avoue que c'est pas quelqu'un qui me...
34:21Si l'Ambrose avait voulu gouverneur, il aurait pu avoir Manuel Bompard à l'intérieur.
34:23Oui. Merci pour le...
34:25C'est éco-gouvernaliste.
34:27Je suis pas non plus Manuel Bompard
34:29compatible, mais retailleau
34:31quand même. C'est quand même
34:33lunaire, quand on connaît,
34:35quand on voit la trace
34:37que veut laisser Emmanuel Macron
34:39dans l'histoire. Cela dit, je suis pas
34:41totalement en désaccord avec ce que vous dites
34:43sur, je pense qu'en effet, la loi immigration
34:45Emmanuel Macron, il était
34:47tout à fait, ça ne le dérangeait pas du tout
34:49qu'elle soit durcie davantage.
34:51Donc je pense qu'en effet, on se prépare des heures
34:53difficiles sur ce sujet.
34:55Je crains en effet qu'il y ait une envie
34:57dans la population.
34:59Ça, je pense qu'il y a
35:01un rôle des réseaux sociaux,
35:03des chaînes d'infos en continu
35:05qui balancent sujet après
35:07sujet, les agressions,
35:09qui mettent en valeur les faits divers
35:11et je pense que ça...
35:13ça crée dans l'opinion
35:15une impression de peur,
35:17d'insécurité
35:19qui, je suis désolée,
35:21mais qui n'est pas non plus...
35:23Les rues de France ne sont pas à feu et à sang.
35:25François-Xavier Bromeau veut rebondir.
35:27Dans un contexte européen où on voit
35:29l'Allemagne, les Pays-Bas, l'Italie,
35:31qui tirent énormément leurs politiques
35:33d'immigration aussi. Donc il y a un contexte
35:35européen qui lui va
35:37sans doute aussi, lui, l'aider à installer
35:39cette politique.
35:41Un contexte qui légitime une plus grande fermeté
35:43et d'ailleurs, il ne le nie pas dans
35:45le Figaro, il évoque les exemples à l'étranger
35:47et notamment l'exemple allemand
35:49et Bruno Taillot donne quand même une première
35:51indication de ce qu'il pourrait faire, même si on ne sait
35:53pas encore, c'est qu'il n'exclut pas du tout
35:55qu'il y ait une nouvelle loi immigration.
35:57On lui demande et il dit
35:59qu'il ne faudra pas s'interdire de renforcer
36:01notre arsenal législatif. Je dis à tous
36:03les parlementaires, quelles que soient leurs sensibilités,
36:05ne restons pas indifférents à la détresse
36:07de tous ces Français.
36:09Bruno Taillot, effectivement, qui s'appuie
36:11encore une fois sur l'opinion
36:13pour justifier des choses
36:15politiquement très difficiles
36:17à faire passer. On a vu le psychodrame
36:19autour de la loi immigration, les semaines
36:21de crise. Si on retombait là-dedans
36:23ce serait très compliqué, mais si
36:25il a l'opinion. Et il faut rappeler quand même que les mesures
36:27que proposent les Républicains dans le pacte
36:29législatif, ce sont des mesures
36:31très dures.
36:33Sur l'immigration, ils veulent réintroduire toutes les mesures
36:35censurées par le Conseil constitutionnel
36:37comme le fait de conditionner
36:39prestations sociales pour les étrangers
36:41en situation régulière.
36:43Sur la sécurité, ils veulent aussi instaurer
36:45la présomption de légitime défense pour les
36:47policiers, ce qui est une proposition
36:49du Rassemblement national.
36:51Donc, on va voir jusqu'où
36:53va Bruno Taillot sur les
36:55affaires du RN et dans
36:57cela. Certains pensent qu'il va mettre un peu d'eau
36:59dans son vin, mais c'est
37:01vraiment la question du moment.
37:03Vous avez vu que quelqu'un
37:05comme Attal, qui se découvre lui aussi
37:07tout à coup une sensibilité
37:09de gauche,
37:11parce que lui aussi, comme il a
37:13des ambitions présidentielles,
37:15je pense qu'il a compris qu'il allait avoir
37:17besoin de la gauche, et donc je pense qu'il
37:19risque de l'extérieur,
37:21il risque de canarder pas mal
37:23si
37:25la politique du gouvernement
37:27se droitise trop,
37:29et notamment sur la loi immigration,
37:31je pense que ça va tanguer
37:33dans les rangs
37:35des macronistes, et notamment dans
37:37l'aile gauche, parce qu'il
37:39semblerait que Gabriel Attal ait décidé de
37:41prendre le lead de
37:43cette aile-là, et donc
37:45ça arrive d'être compliqué.
37:47Et on en revient aux équilibres compliqués
37:49à trouver à l'Assemblée nationale, parce que
37:51plus Bruno Retailleau
37:53sera dur sur l'immigration,
37:55plus il contiendra
37:57les envies de censure de Marine Le Pen,
37:59mais dans le même temps, il risque
38:01de froisser son aile gauche et de perdre...
38:03Donc c'est compliqué.
38:05Et puis il y a toujours cette idée aussi derrière d'aller chercher
38:07les électeurs du RN, de faire
38:09ce qu'avait fait Nicolas Sarkozy
38:11avant 2007
38:13à l'intérieur. Donc il y a
38:15vraiment des équilibres
38:17très compliqués à trouver qui peuvent
38:19faire tomber le gouvernement à tout moment.
38:21Il y en a un qu'on n'attendait pas ce matin.
38:23Du côté de la place Beauvau, c'est
38:25un certain Gérald Darmanin, qui en réponse
38:27à son prédécesseur a reconnu qu'il n'était pas...
38:29qu'il n'avait pas tout à fait
38:31bien fait, et qu'il a eu cette phase
38:33très politique à la destination de son successeur.
38:35Écoutez-le.
38:36Je m'appelle Gérald Moussa
38:38Jean Darmanin.
38:40Mon père,
38:42à la maternité de Valenciennes,
38:44voulait écrire Moussa
38:46Darmanin. Il est assez évident,
38:48nous sommes honnêtes, que si je m'étais
38:50appelé Moussa Darmanin, je n'aurais pas été élu maire
38:52et député.
38:54Et sans doute n'aurais-je pas été mis à l'intérieur
38:56du premier coup. Ça n'aurait
38:58retiré rien de mon éducation,
39:00rien de mon mérite,
39:02rien de mon amour de la France.
39:04Mais il faut regarder les choses en face.
39:06Il a raison, Gérald Darmanin,
39:08Agathe, de
39:10revenir comme ça sur la question de son nom.
39:12En tout cas,
39:14il préompte un créneau
39:16aujourd'hui qui est laissé un peu vide
39:18alors qu'on a un gouvernement de droite
39:20et qu'Édouard Philippe est
39:22parti en campagne à déclarer sa candidature
39:24pour 2027 sur l'angle de la droite
39:26et de l'alliance entre le
39:28macronisme et la droite.
39:30Gérald Darmanin, là, il essaye
39:32de se distinguer et donc il parle
39:34de ses origines et il insiste sur l'immigration
39:36alors que quand il était à Beauvau, il avait
39:38un discours lui aussi très martial
39:40et puis la loi immigration, c'est quand même en bonne
39:42partie la loi de Gérald Darmanin
39:44et d'ailleurs, Gérald Darmanin, dans cette loi
39:46à la base, on s'en souvient plus, mais il y avait aussi Olivier Dussopt
39:48qui était un ministre issu de l'aile gauche
39:50dans les équilibres de cette loi immigration
39:52Gérald Darmanin, c'était pas le gentil
39:54c'était plutôt la ligne dure
39:56mais maintenant qu'il y a Bruno Retailleau, il pense que
39:58c'est dans son intérêt de se distinguer
40:00de ce gouvernement, donc on voit qu'il y a les manœuvres
40:02qui ont commencé aussi pour la suite
40:04Sur le fond, il a raison.
40:06Si c'était appelé Moussa Darmanin,
40:08je ne suis pas sûre
40:10qu'il aurait été ministre de l'Intérieur
40:12mais il faut quand même rappeler
40:14c'est quand même lunaire, il faut quand même rappeler que c'est quelqu'un
40:16qui s'est opposé
40:18à la cessation
40:20des contrôles
40:22au faciès. Il n'a rien fait
40:24pendant tout son
40:26mandat
40:28pour justement lutter,
40:30faire en sorte que les Moussa
40:32ne soient pas discriminés
40:34au contraire, c'est en effet lui
40:36qui a durci, il a contribué
40:38à durcir la loi immigration
40:40il n'a rien fait pour apaiser
40:42et aider à l'intégration
40:46de tous ceux qui s'appellent
40:48Moussa ou Rachid
40:50pour leur faciliter la vie.
40:52Mais il ne veut pas laisser Gabriel Attal seul sur le créneau
40:54de la gauche, parce que Gabriel Attal
40:56s'est rappelé qu'il venait de la gauche
40:58et qu'il met en garde Michel Barnier
41:00sur une régression
41:02sur les lois sociétales
41:04ou bien peut-être un peu vite que Gérald Darmanin
41:06aussi à l'époque était opposé au mariage pour tous
41:08comme une bonne partie des ministres
41:10qui sont là, mais c'est pas quelque chose forcément
41:12de nouveau, mais donc voilà
41:14Gérald Darmanin et Gabriel Attal
41:16se posent un peu comme les garants
41:18de cette aile gauche, de la Macronie qui se sent orpheline
41:20aujourd'hui est totalement déboussolée
41:22et qui menace de tout faire exploser
41:24donc c'est aussi une bataille pour le leadership
41:26de cette Macronie-là.
41:28Je ne sais pas si Gérald Darmanin
41:30cherchait à rappeler ses origines modestes, sa propre histoire
41:32ou si en fait il était en train
41:34d'évoquer ce qu'on appelle
41:36le racisme systémique
41:38au sein de l'État français, qui est une notion
41:40qui a été très très contestée
41:42et totalement rejetée par le pouvoir
41:44ces dernières années
41:46donc si c'est effectivement
41:48une allusion à ce racisme systémique
41:50qui est quelque chose qui est porté par l'extrême-gauche
41:52essentiellement
41:54et qui refuse le reste de la classe politique
41:56je trouve qu'effectivement
41:58la phrase est un peu bizarre
42:00mais les positionnements
42:02les dernières prises d'opposition
42:04à Gérald Darmanin ces derniers temps
42:06étaient un peu étonnantes
42:08je vous rappelle qu'à un moment il disait qu'il voulait quitter l'intérieur
42:10puis après il dit non mais finalement
42:12je ne veux pas quitter l'intérieur après les JO
42:14je peux bien faire autre chose
42:16et puis on a cru comprendre qu'il voulait absolument rester
42:18dans ce gouvernement
42:20dans le gouvernement Barnier
42:22qui voulait être ministre des affaires étrangères
42:24quand il a su qu'il n'aurait pas le poste de ministre
42:26des affaires étrangères
42:28il a alimenté une polémique sur les hausses d'impôts
42:30effectivement
42:32je pense qu'il va falloir surveiller Gérald Darmanin
42:34parce qu'il est parti
42:36il était moins dangereux dedans que dehors
42:38peut-être que Michel Barnier
42:40il aurait peut-être mieux valu le garder à l'intérieur
42:42les informés
42:44on se retrouve dans
42:46même pas deux minutes
42:48le temps d'un fil info il est 20h45
42:50et on retrouve Emmanuel Langlois
42:52le premier conseil des ministres du gouvernement
42:54de Michel Barnier a duré une petite demi-heure
42:56cet après-midi
42:58invité ce soir du 20h de TF1 Bruno Retailleau
43:00lui a de nouveau jugé que le bilan
43:02de son prédécesseur Placebovo
43:04n'avait pas été à la hauteur en matière
43:06de lutte contre l'insécurité
43:08citant Gérald Darmanin
43:10nouveau ministre de l'intérieur qui effectuera
43:12dans les minutes qui viennent son premier déplacement
43:14dans un commissariat de la Courneuve
43:16en Seine-Saint-Denis
43:18lui était jugé à Bourg-en-Bresse
43:20pour inceste sur
43:22trois de ses petites filles
43:24un grand-père de 73 ans a été condamné
43:26à 12 ans de réclusion criminelle
43:28un dernier logissement avait été dénoncé
43:30via une boîte aux lettres papillon
43:32installée par une association
43:34le prévenu était jugé à huis clos
43:36la peine est en deçà des 15 enfermes
43:38reti par l'avocat général
43:40un lycéen âgé de 17 ans
43:42a lui été agressé au couteau devant une église
43:44de Dijon, la victime souffre d'une
43:46plaie importante d'après la police
43:48mais le pronostic vital n'est pas engagé
43:50il n'y a aucune connotation religieuse
43:52selon la même source
43:54enfin c'est Catherine Deneuve
43:56qui présidera la 50ème
43:58cérémonie des Césars
44:00ce sera le 28 février prochain à l'Olympia
44:02l'actrice âgée de 80 ans
44:04a elle-même reçu deux Césars
44:06de la meilleure actrice pour ses rôles
44:08dans Le Dernier Métro en 1981
44:10et Indochine en 1993
44:12France Info
44:1620h21
44:18Les Informés
44:20Agathe Lambret, Jean-Rémy Baudot
44:22Retour sur le plateau des Informés
44:24avec Stéphane Vernet, directeur de la rédaction de West France
44:26à Paris, Alexandra Schwarzbrot
44:28directrice adjointe de la rédaction de Libération
44:30et François-Xavier Bourmeau, journaliste
44:32à l'Opinion. On a parlé des
44:34thématiques notamment de la question de l'immigration
44:36il y a d'autres priorités et surtout il y a un style
44:38Barnier qu'il faut peut-être décrypter Agathe
44:40Michel Barnier qui a réuni son gouvernement
44:42pour un petit déjeuner aujourd'hui
44:44et il a demandé à ses ministres d'être
44:46irréprochable, d'être modeste
44:48mais aussi d'agir avant
44:50de communiquer. Sous-entendu
44:52c'était le cas avant, Michel Barnier
44:54qui sur le fond aussi a donné quelques
44:56indications hier soir sur France 2
44:58impôts, retraites, réformes sociétales
45:00écoutez
45:02Non, je ne vais pas
45:04alourdir encore l'impôt
45:06sur l'ensemble des Français
45:08Je ne vais pas exclure dans l'effort national
45:10qu'il faudra faire
45:12pour redresser la situation, je ne vais pas exclure
45:14que les personnes les plus fortunées
45:16participent, comme Servan-Bal du Front Parti de la Communauté Nationale
45:18participent à cet effort
45:20Moi je vais faire confiance aux partenaires
45:22sociaux pour réformer
45:24la réforme des retraites. S'agissant des
45:26grandes lois de liberté pour
45:28les hommes et les femmes, je parle
45:30évidemment de la loi de Simone Veil
45:32j'ai eu l'honneur d'être son collègue
45:34au gouvernement, qu'il s'agisse
45:36du mariage pour tous
45:38ou de la PMA dans les dernières dispositions
45:40de 2021, elles seront
45:42intégralement préservées. C'est pas la
45:44compromission, c'est la culture du compromis
45:46avec des gens qui ne viennent pas
45:48du même endroit, qui ne vont pas forcément
45:50au même endroit, mais qui pendant un certain temps
45:52font ensemble un compromis pour
45:54le progrès du pays.
45:55Y a-t-il déjà une ligne
45:57Barnier qui se dessine ? Y a-t-il
45:59une méthode et un style Barnier ?
46:01Y a-t-il un style Barnier ? On sait que ce matin
46:03il a dit à ses ministres
46:05qu'il fallait agir avant de communiquer.
46:07Est-ce que là, il prend un peu
46:09le contre-pied du macronisme, Stéphane Vernet ?
46:11Oui, complètement. Alors si c'est ça,
46:13ça serait vraiment une rupture dans la méthode.
46:15Parce que
46:17ces dernières années, on a vu
46:19un pouvoir qui était persuadé qu'en fait, la politique
46:21qui menait, de toute façon, était nécessairement
46:23et foncièrement bonne pour le pays
46:25et que s'il y avait des contestations,
46:27des rejets, etc., c'est pas parce que
46:29la politique était mauvaise,
46:31c'est parce que les gens comprenaient pas
46:33que c'était, qu'ils ne savaient pas
46:35ou qu'on leur avait mal expliqué. Et donc,
46:37on a passé sept années à nous dire qu'il fallait
46:39faire de la pédagogie, expliquer plein de choses
46:41et donc beaucoup de communication
46:43plutôt que de remise
46:45en question. Donc, quand Michel Barnier
46:47dit à ses ministres qu'il faut agir
46:49avant de communiquer, oui, pour moi,
46:51ce serait un vrai changement de méthode s'il arrive
46:53à tenir ses troupes dans ce registre-là
46:55et qu'il le fait vraiment.
46:57Et donc, on pourrait avoir un vrai changement.
46:59Ceci étant dit, pour le fond,
47:01sur le reste, il parle surtout
47:03de ce qu'il ne fera pas, c'est-à-dire qu'il ne mettra pas en cause
47:05toutes les grandes lois sociétales,
47:07ce qu'on a vu dans l'extrait, mais pour le reste,
47:09sa politique, on la connaît toujours pas.
47:11Je suis désolé, mais c'est quand même très flou, ça reste
47:13très vague. Il a donné deux interviews,
47:15une à TF1 le 6 septembre,
47:17une à France 2. On en sait un petit peu plus quand même
47:19sur les impôts. Regardez, même le Medef ce soir
47:21dit qu'il est prêt à discuter sous condition
47:23d'une hausse d'impôts des entreprises.
47:25Quand même, il se passe quelque chose dans le pays, non ?
47:27En fait, si vous voulez, ce qu'il faudra
47:29regarder, c'est que, est-ce que Michel Barnier
47:31va pouvoir avoir une marge de manœuvre
47:33et la capacité à développer, à mettre en place
47:35une vraie politique fiscale en rupture
47:37avec ce qui s'est fait précédemment, ou est-ce que
47:39finalement, il ne fera que se mettre dans les chaussons
47:41de ce que lui a préparé Bercy ?
47:43Et moi, je pense que c'est plutôt
47:45la deuxième hypothèse
47:47qui va se produire, mais je peux me tromper.
47:49Alexandra, quand vous entendez parler avec le Medef
47:51qui dit qu'il est prêt, encore une fois, prêt à discuter
47:53sous condition... Patron du Medef qui est demain matin
47:55l'invité de France Info à 8h30.
47:57Donc le Medef, c'est prêt à discuter
47:59des impôts ? Tiens.
48:01Oui, mais je crois que même le Medef a compris
48:03que là, il y avait le feu au lac.
48:05Là, les signaux
48:07d'alerte sont suffisamment tirés depuis
48:09quelques jours sur le budget
48:11impossible à boucler, sur le trou
48:13abyssal des finances publiques.
48:15Il va falloir que tout le monde
48:17mette la main à la poche, et d'abord
48:19les plus fortunés et les plus
48:21grosses entreprises. C'est quand même...
48:23Vous avez quand même des
48:25grandes entreprises qui ont profité,
48:27qui profitent toujours des crises
48:29que l'on est
48:31en train de vivre. L'énergie, la
48:33guerre. Il y a les entreprises d'armement qui sont en train
48:35de se faire un pognon dingue sur les
48:37ventes d'armement pour alimenter
48:39les deux foyers de
48:41guerre épouvantables que l'on est en train
48:43de vivre en ce moment. Il y a les
48:45boîtes de l'énergie qui ont fait de l'argent
48:47aussi là-dessus. Ça paraît normal
48:49que ces boîtes-là reversent un peu
48:51à la collectivité.
48:53La collectivité qui a été saignée,
48:55qui est saignée par tout ça.
48:57Je crois que même le MEDEF
48:59a compris qu'il fallait quand même faire un petit
49:01effort. Là-dessus, Barnier,
49:03il a peut-être...
49:05Justement, il a dit hier soir,
49:07c'est intéressant, il l'a bien précisé
49:09qu'il n'avait pas d'ambition
49:11présidentielle. C'est parce qu'évidemment, tout le monde
49:13se demande, est-ce que finalement l'appétit va
49:15venir en mangeant ? Parce qu'on a tous dit,
49:17Barnier, Macron l'a choisi, parce qu'on
49:19se dit, à 72 ans,
49:21il ne va pas avoir envie de se présenter
49:23en 2027. C'est pas
49:25parce qu'on a 72 ans qu'on n'a pas d'ambition présidentielle.
49:27L'expérience à l'extérieur
49:29le montre. Mais là,
49:31quand même, il a cru bon de réaffirmer qu'il n'avait
49:33pas d'ambition présidentielle.
49:35Mais enfin...
49:37Et quant sur
49:39les questions sociétales, moi, ce qui m'a fait peur,
49:41c'est quand il a dit, je serai
49:43un rempart. Pourquoi ça vous a fait peur ?
49:45Ça m'a fait peur parce que s'il faut
49:47un rempart, ça veut dire qu'il faut
49:49des gens qui
49:51poussent. Donc,
49:53je pense qu'il a bien conscience que
49:55son boulot va être très compliqué.
49:57Il y avait un doute sur ça, sur les
49:59questions sociétales, François-Xavier Bourbon ?
50:01Oui, il y a eu un doute à un moment.
50:03La question s'est posée. Il vient de la droite.
50:05Tous les sujets
50:07sociétaux, à droite,
50:09ils ne sont pas tellement portés dessus.
50:11Il y avait eu un grand débat sur le mariage
50:13pour tous.
50:15Il l'a levée.
50:17La porte est fermée.
50:19En tout cas, le doute est levé.
50:21Non, sur le style Barnier,
50:23ça sent quand même
50:25le retour d'une politique à l'ancienne.
50:27Tout ce que Macron détestait,
50:29les grandes conférences sociales,
50:31les grenelles de ceux-ci ou ceux-là,
50:33les grands messes
50:35où on met tout le monde autour de la table pour négocier
50:37des accords
50:39entre partenaires sociaux, syndicats,
50:41associations.
50:43Tout ce que Macron avait essayé
50:45dont il s'était débarrassé
50:47et qu'il avait recréé sous une autre
50:49forme informale aussi.
50:51Conseil national de la refondation,
50:53les conventions citoyennes.
50:55Mais chez Barnier,
50:57ça sent quand même
50:59cette tentation-là
51:01de revenir,
51:03enfin, de réunir les partenaires sociaux
51:05autour d'une table pour trouver des accords.
51:07Oui, c'est vrai qu'il se montre assez
51:09ouvert, même notamment sur la réforme
51:11de l'assurance-chômage qui avait été
51:13mise sur pause.
51:15Visiblement, il serait prêt à laisser à nouveau
51:17la main aux partenaires sociaux.
51:19Sur les retraites, il dit qu'effectivement,
51:21on peut l'améliorer. Mais depuis le début,
51:23Michel Barnier essaye de donner des gages
51:25à la gauche et aux partenaires sociaux. C'est assez évident.
51:27Une des premières formules qu'il a formulées,
51:29c'est le concept de justice sociale,
51:31ce qui était assez fort pour un Premier ministre
51:33qui suit de la droite avec le parcours
51:35qu'on lui connaît. Il a voulu poser ce marqueur
51:37d'emblée. Mais à chaque fois,
51:39sur chaque sujet, il s'est bien gardé d'aller trop loin
51:41pour pas trop braquer sa droite.
51:43Parce qu'il sait qu'il a aussi besoin de la droite.
51:45À un moment, le masque va devoir tomber.
51:47Mais pour l'instant, Michel Barnier a eu besoin de composer
51:49un gouvernement, de s'assurer du soutien
51:51de la plupart des groupes. Et il n'a pas intérêt
51:53à être censuré trop vite. Donc,
51:55c'est possible qu'il ne sorte pas du bois tout de suite non plus.
51:57De toute façon, il y a un calendrier.
51:59Il y a un séminaire vendredi. Et puis surtout,
52:01il y a la déclaration de politique générale
52:03mardi prochain. Oui, mais il ne veut pas être
52:05censuré ce jour-là.
52:07Vous pensez qu'il pourrait ne pas
52:09dévoiler tout son jeu mardi prochain devant l'Assemblée
52:11et devant le Sénat ? Il va en dévoiler une partie.
52:13Il est bien obligé.
52:15À un moment, il va falloir donner son programme.
52:17Mais il va donner des gages à la gauche
52:19et en même temps essayer d'en donner à la droite.
52:21La campagne des élections législatives
52:23s'est déroulée sans programme.
52:25Et c'est une campagne qui est intervenue après une campagne
52:27présidentielle de deux ans auparavant qui, elle-même,
52:29ne s'était pas vraiment déroulée
52:31avec des programmes.
52:33Là, c'est le flou complet.
52:35Il y a des équilibres politiques.
52:37Il y a de la droite au sein du gouvernement.
52:39Des équilibres compliqués à trouver à l'Assemblée nationale.
52:41Mais pour faire quoi, au bout du compte ?
52:43Il n'y a pas eu beaucoup de pistes dans l'interview
52:45de Michel Barnier hier. Quelques réflexions
52:47sur, effectivement, la taxation
52:49des plus riches.
52:51Les micro-aménagements sur la réforme des retraites.
52:53Mais, au bout du bout du compte,
52:55le programme Barnier, c'est quoi ?
52:57Il est à Matignon pour quoi faire ?
52:59On ne le sait toujours pas.
53:01Mais ça, ce sera...
53:03Il y a deux marqueurs très forts.
53:05Il y a le discours de politique général.
53:07Il faut qu'il mette les choses sur la table.
53:09Et puis, le premier budget. Le budget de l'année prochaine.
53:11Parce qu'on verra où sont alloués
53:13les moyens. Donc, pour quoi faire ?
53:15En fait, en réalité, tant qu'on n'en est pas...
53:17Il faut attendre la semaine prochaine, en gros.
53:19Pour le budget, sans doute un peu plus.
53:21Mais il faut attendre la semaine prochaine.
53:23Parce que toutes les évocations qui ont été faites par Michel Barnier
53:25au cours de ses prises de parole publiques,
53:27c'est quand même, j'insiste,
53:29c'est quand même assez flou.
53:31Il ne va pas dans le détail.
53:33On n'a pas les précisions.
53:35Voilà. Encore une fois,
53:37il dit ce qu'il ne va pas faire.
53:39Il ne va pas taxer les particuliers, etc.
53:41Et sur le...
53:43Je suis d'accord avec Alexandre Lachefort.
53:45Juste sur la question des impôts,
53:47ce que préparait Bercy cet été,
53:49c'était de dire qu'on peut taxer les énergéticiens.
53:51Ce que vous avez dit. Et ils vont le faire.
53:53On peut taxer aussi le rachat d'actions.
53:55C'est une pratique spéculative, etc.
53:57Ça ne mange pas de pain.
53:59Ça peut rapporter gros.
54:01Il y a toute une série de niches fiscales.
54:03Et alors après,
54:05il reste la question de
54:07est-ce qu'on réintroduit une part
54:09de DSF,
54:11à quel niveau, pour qui, etc.
54:13Ça, c'est peut-être la seule nouveauté.
54:15Mais en réalité, j'insiste, je pense qu'en fait,
54:17on a un Premier ministre qui va
54:19être contraint et forcé
54:21de suivre, d'être dans la continuité
54:23de ce qui se passe.
54:25On reste quand même sur des réglages de tuyauterie sur l'usine à gaz.
54:27C'est ça.
54:29Il a fait revenir par là.
54:31L'usine à gaz est toujours là.
54:33Et en tout cas, on a bien noté qu'on devrait
54:35en savoir plus, mardi prochain,
54:37lors de cette fameuse déclaration de politique générale
54:39devant le Parlement. Stéphane Vernet,
54:41directeur de la rédaction de Ouest France à Paris.
54:43Quelle est la une de Ouest France demain ?
54:45Mais ça, le gouvernement, la suite, le programme.
54:47Qu'est-ce qu'il va se passer maintenant ?
54:49Ça, c'est à lire dans Ouest France.
54:51Alexandra Schwarzbrod, directrice adjointe de la rédaction de Libé.
54:53La une de Libération demain ?
54:55On a deux sujets en une. On a la Nouvelle-Calédonie
54:57puisque demain, on commémore
54:59le début de la colonisation
55:01française dans un territoire
55:03qui est déjà appauvri et fracturé.
55:05Et Rachida Dati.
55:07On a une enquête sur Rachida Dati
55:09qui montre que, alors que
55:11Barnier a réclamé des ministres
55:13irréprochables et au train de vie
55:15modeste, Rachida Dati
55:17a vécu dans un appartement
55:19extrêmement coûteux.
55:21Au Frédéric.
55:23Non, mais qu'elle n'a pas payé
55:25elle-même.
55:27Ça sera à lire dans Libération.
55:29Et puis, un mot de l'opinion, François-Xavier Bourmont.
55:31Taxer les riches, le retour du mal français.
55:33Voilà, puisqu'il en était question tout à l'heure.
55:35Voilà, qui est très clair. Agathe, on se retrouve demain ?
55:37À demain. 20h pour des nouveaux informés.
55:39Les informés qui reviennent demain matin à 9h
55:41avec Salia Brachlia et Renaud Dely.

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