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00:00 ...
00:07 -20h21,
00:09 France Info, les informés de Julien Langley.
00:13 -Bonsoir et bienvenue dans "France Info".
00:16 L'inoxydable récepte à Hyperdoine en Turquie
00:20 reconduit pour un mandat de 5 ans à la tête du pays,
00:23 pays profondément divisé, nous verrons avec nos informés
00:27 les leçons tirées de ce scrutin, ses conséquences aussi,
00:31 l'échec de la gauche espagnole également au programme,
00:34 un revers aux régionales et aux municipales.
00:37 Voilà le Premier ministre socialiste Pedro Sanchez
00:40 qui convoque des législatives anticipées.
00:42 L'Espagne doit par ailleurs bientôt prendre
00:45 la présidence tournante de l'Union européenne.
00:48 L'Union et son code contre la désinformation
00:52 que le réseau social Twitter quitte.
00:55 Le petit oiseau bleu peut-il être banni,
00:57 comme le suggère sur France Info ?
00:59 Le ministre délégué chargé de la transition numérique,
01:02 Jean-Noël Barraud, nous poserons la question.
01:05 Le gouvernement envisage d'ouvrir la prescription
01:08 de cigarettes électroniques aux pharmaciens.
01:11 L'idée est-elle bonne ?
01:12 Nos informés ont certainement un avis.
01:15 Ils vont nous dire ce qu'ils en pensent,
01:17 sans filtre, bien sûr, autour de la table.
01:20 Elisabeth Pinault,
01:21 journaliste correspondante à l'Elysée à Matignon pour Reuters.
01:25 - Bonsoir. - Astrid de Villene,
01:26 chef du service politique du "Think Tank Post".
01:29 - Bonsoir. - Merci d'être là.
01:31 Et Franck Boisy, journaliste économique à Libération.
01:34 - Bonsoir. - Bonsoir, Julien.
01:36 Et Arnaud Bénédetti, acteur en chef de la revue politique
01:39 et parlementaire, professeur associé à la Sorbonne.
01:42 - Bienvenue, Arnaud. - Merci.
01:44 Les informés, c'est donc parti.
01:47 On commence avec cette élection présidentielle.
01:50 Elle était très attendue en Turquie et récepte à Hyperdohane.
01:53 Elle a reconduit pour cinq ans à la tête du pays,
01:56 pays profondément divisé, qu'il a choisi,
01:58 avec 52,2 % contre un peu moins de 48 %
02:02 pour son rival Kemal Kelic Daroulou,
02:05 à 69 ans, le chef de l'Etat, dont 20 déjà au pouvoir.
02:08 En pile, donc, pour cinq ans, évidemment,
02:11 il a remercié ses électeurs.
02:13 - Artic séchim dönemine dair...
02:16 - Il est temps de s'unir. - ...tum tartichmalari...
02:19 - Et de se rassembler autour de nos objectifs
02:22 et de nos rêves nationaux en laissant de côté
02:24 toutes les discussions et les différends
02:27 liées à la période électorale.
02:29 - ...billechme, butillechme vaktidir.
02:33 - Pour ce séchimde, pour ce séchimde...
02:36 - La volonté du peuple de changer ce régime autoritaire
02:39 est claire malgré toutes les pressions.
02:42 - ...ramen net olarak ortaya chikmustir.
02:45 - Chimdi...
02:46 - J'ai quelque chose à vous demander.
02:48 Pour vous, pour vos enfants,
02:50 pour les retraités, pour nos mères et nos pères,
02:53 pour nos frères agriculteurs et commerçants,
02:56 soutenez le combat pour la démocratie.
02:58 - ...démocratie, mucadelesse,
03:00 surdurme et d'esclavage.
03:02 - Voilà, on a donc entendu Recep Tayyip Erdogan,
03:04 et vous l'aurez compris, juste après,
03:07 son rival malheureux, qui avait lui aussi un message
03:10 à faire passer, alors, de nombreux dirigeants du monde entier,
03:13 en fait, quasiment tout le monde,
03:15 à remercier, féliciter Recep Tayyip Erdogan
03:17 pour sa victoire, de Vladimir Poutine
03:20 à Joe Biden, en passant par l'ONU, Pékin, Londres,
03:23 et même Kiev, ou encore Paris, évidemment,
03:26 avec Emmanuel Macron, qui a été l'un des premiers
03:29 à lui adresser publiquement ses félicitations.
03:31 Alors, du coup, première question,
03:33 pour qui cette élection est une bonne nouvelle ?
03:36 Elisabeth Pinault.
03:37 - En tout cas, on a besoin de M. Erdogan, on dirait,
03:40 puisque tout le monde le félicite.
03:42 Bon, c'est une victoire assez nette, 52 %,
03:44 vous l'avez dit, Emmanuel Macron a été l'un des premiers
03:48 à le féliciter, en parlant des...
03:50 des immenses défis à relever ensemble.
03:52 Joe Biden a rappelé que la Turquie était dans l'OTAN,
03:55 parce que voilà, c'est ça, l'équation.
03:57 La Turquie est une amie de Moscou,
03:59 tout en étant dans l'OTAN.
04:01 Elle frappe à la porte de l'Union européenne,
04:03 mais c'est tout de même un pays très autoritaire,
04:06 où la presse est muselée, où les opposants sont emprisonnés.
04:10 C'est tout le paradoxe turc, mais c'est un pays essentiel
04:13 qui cherche à se rapprocher des pays du Golfe
04:16 pour des raisons économiques, qui a un pied
04:18 pour tous les dossiers, toutes les crises du moment,
04:21 et donc on a besoin de lui, on a besoin de la Turquie,
04:24 surtout, pour toutes les crises du monde.
04:26 Donc on ne peut pas se fâcher avec lui,
04:29 avec quelqu'un d'aussi puissant, avec qui il faut faire avec.
04:32 C'est la réelle politique.
04:34 -Il est en position de force, Recep Tayyip Erdogan.
04:37 -Ah oui, ça, on peut le dire.
04:39 La preuve, c'est ce concert de félicitations unanime
04:42 de la part des dirigeants les plus importants de la planète.
04:45 Ce qui est intéressant, c'est que la Turquie
04:48 est toujours dans son rôle de pays incontournable dans le monde.
04:51 Et le rôle qu'elle entend avoir de médiateur
04:54 entre la Russie et l'Ukraine est très intéressant
04:57 de ce point de vue-là.
04:58 Cette année, elle s'est illustrée
05:00 dans des négociations clés entre les deux pays.
05:03 Elle reçoit à une demi-heure d'écart
05:05 le soutien de Vladimir Poutine et de Volodomir Zelensky.
05:08 Même sa position géographique
05:10 est très intéressante à analyser depuis toujours.
05:12 C'est-à-dire que c'est un acteur clé.
05:15 Donc voilà, l'élection étant maintenant...
05:17 Moi, je trouve que quand même 52 %, c'est pas si large.
05:20 C'est un pays divisé, d'ailleurs.
05:22 -Il y a eu un deuxième tour aussi,
05:24 ce qui n'était pas toujours le cas auparavant.
05:26 -Et puis, le président turc a aussi des défis nationaux majeurs.
05:30 -C'est peut-être ça, le problème. -Sans doute.
05:33 -Franck Boisis. -Oui, c'est-à-dire que OK,
05:35 incontournable, mais une situation intérieure
05:38 diablement compliquée. Il va falloir qu'il résolve
05:40 son problème d'inflation. Officiellement, 40 %,
05:43 on le dit beaucoup plus véritablement.
05:45 Une monnaie qui se casse la figure,
05:47 une injection massive de devises,
05:49 une injection massive d'argent pour soutenir la monnaie,
05:52 on dit 25 milliards, le mois dernier.
05:55 Les effets du séisme, sur le plan économique
05:58 mais sur le plan politique.
05:59 Donc OK, réélu,
06:01 mais devant gérer une situation interne,
06:05 ô combien problématique.
06:07 -Arnaud Benedetti.
06:08 -Oui, alors, c'est une victoire
06:10 qui n'était pas si évidente que ça, au début,
06:13 parce qu'on disait qu'il y avait une chance
06:15 qu'il se fasse battre. Il réussit,
06:17 et il ne faut pas oublier, c'est que son élection présidentielle
06:20 est aussi confirmée par les élections législatives,
06:22 où son parti l'a remportée.
06:24 Donc c'est quand même une victoire personnelle d'Erdogan,
06:26 et c'est un grand fauve politique, indéniablement.
06:29 Ensuite, la Turquie, vous savez,
06:31 ils ont une stratégie multilatérale,
06:33 c'est-à-dire qu'ils ne veulent pas s'enfermer
06:34 dans un système d'alliance unique.
06:36 Et c'est ce qui caractérise la politique turque
06:39 depuis très longtemps, avant Erdogan.
06:40 Et ça continue avec Erdogan.
06:42 Après, on voit bien que tout le monde, aujourd'hui,
06:47 en vient à le féliciter, parce qu'on a bien compris
06:49 qu'il était un acteur central de la région.
06:51 Mais il faut se poser la question,
06:52 quels sont les objectifs, aujourd'hui, de la Turquie,
06:55 à court terme ? Les objectifs, à court terme, de la Turquie,
06:58 c'est de demeurer une puissance régionale
07:01 et de pouvoir aussi, et ça, je crois que je rejoins
07:03 ce qui vient d'être dit, d'affronter
07:04 les difficultés économiques qui sont quand même importantes.
07:08 - Et puis certains choix qui peuvent quand même
07:10 faire lever la tête, c'est-à-dire que le rapprochement
07:12 qu'il est en train d'opérer avec Bachar el-Assad
07:15 a de quoi quand même poser des questions
07:18 pour un État membre de l'OTAN qui discute
07:21 avec l'Union européenne.
07:22 Et en même temps, il y a un effet de levier qui est remarquable,
07:24 c'est qu'il ne faut quand même pas oublier
07:25 qu'on lui verse à peu près 3 milliards par an d'euros
07:28 pour la gestion des réfugiés, et qu'en fait, il dit en clair,
07:31 écoutez, les réfugiés, si vous voulez que j'ouvre les vannes,
07:33 il n'y a aucun problème.
07:33 - Bon, on va poursuivre, justement, encore un instant,
07:36 ce débat sur l'élection d'Erdogan.
07:39 La Turquie, d'ailleurs, va-t-elle devoir sortir
07:42 de l'ambiguïté sur de nombreux sujets,
07:44 et notamment choisir peut-être entre la Russie et l'OTAN ?
07:48 On va y revenir avec nos informés.
07:50 D'abord, le Fil info à 20h10 avec Emmanuel Langlois.
07:54 - Et en Espagne, le Premier ministre socialiste,
07:57 Pedro Sanchez, annonce la convocation surprise
08:00 d'élections législatives anticipées.
08:02 Ce sera le 23 juillet prochain,
08:04 au lendemain d'une déroute sans appel de la gauche
08:07 face aux conservateurs lors du double scrutin d'hier,
08:10 municipal et régional.
08:12 Le parti d'extrême droite espagnol Vox
08:14 devient la troisième force politique du pays.
08:18 Le défi est immense, mais pas insurmontable.
08:20 Une session de cinq jours de discussions serrées
08:23 s'est ouverte à Paris,
08:24 afin de tenter d'avancer vers un traité
08:26 pour mettre fin à la pollution du plastique.
08:29 Les représentants de 175 pays
08:31 se sont donc retrouvés au siège de l'UNESCO ce matin.
08:34 Sur France Info, ce soir, le député Europe écologique et vert,
08:38 Julien Bayou, espère, dit-il, un accord d'ici à l'an prochain
08:41 sur le sujet.
08:42 Dans ce contexte,
08:43 Shanghai enregistre la journée du mois de mai la plus chaude
08:47 depuis plus d'un siècle, avec près de 37 degrés.
08:50 L'annonce a été faite aujourd'hui par le service météo
08:53 de la mégapole de l'Est de la Chine.
08:55 C'est un degré de plus que le record établi à quatre reprises,
08:58 entre 1876 et 2018 à Shanghai.
09:02 En France et à Pau, un homme de 30 ans a été mis en examen
09:05 et placé en détention provisoire.
09:06 Ce soir, il est soupçonné d'avoir tué un septuagénaire
09:10 à l'Arme Blanche à la fin du mois d'avril
09:12 dans le quartier de Luz d'Ebois.
09:14 Le suspect s'est présenté de lui-même à la police.
09:17 Et puis le tennis,
09:19 Roland Garros, Caroline Garcia qualifiée dans la douleur
09:22 pour le deuxième tour du tournoi de la Porte d'Auteuil.
09:24 La Française numéro 5 mondial a battu tout à l'heure
09:28 la Chinoise Xi Yuang en 3-7.
09:31 L'Espagnol Carlos Alcaraz, numéro 1 mondial,
09:33 a battu l'Italien Flavio Coboli pour se hisser également
09:37 au deuxième tour.
09:39 -France Info.
09:40 -20h, 21h, les informés.
09:46 Julien Langlais.
09:47 -Avec Elisabeth Pinault, Astrid de Villeneux,
09:50 Franck Boisy, Zarno, Benedetti,
09:52 on continue d'évoquer la Turquie,
09:54 la réélection de Recep Tayyip Erdogan,
09:56 félicité par le monde entier, on le disait.
09:59 Le Kremlin, qui a souligné de son côté
10:01 avoir des objectifs très ambitieux avec la Turquie,
10:04 sans trop rentrer dans le détail.
10:06 Et puis les Etats-Unis, qui insistent, eux,
10:09 sur le travail en tant qu'alliés,
10:11 au sein de longtemps, avec des défis mondiaux à relever.
10:14 Alors, la Turquie a évidemment un rôle clé,
10:17 mais est-ce que Recep Tayyip Erdogan,
10:19 après 20 ans passé au pouvoir,
10:21 va devoir sortir de l'ambiguïté,
10:23 notamment sur le sujet de l'Ukraine ?
10:26 Va-t-il pouvoir continuer à aménager la chèvre et le chou,
10:29 Elisabeth Pinault ?
10:31 -On sait qu'il avait joué un rôle important
10:34 pour avoir un accord pour permettre
10:36 aux céréales ukrainiennes de sortir du pays.
10:39 C'était extrêmement important pour éviter la famine.
10:42 Il a une espèce de neutralité pro-Ukraine,
10:45 je crois que c'est dit un peu comme ça,
10:47 tout en parlant avec Moscou,
10:49 tout en refusant, à la Suède,
10:51 d'entrer dans l'OTAN pour d'autres raisons.
10:54 -Ils vont rediscuter bientôt,
10:56 c'est ce qu'a dit le ministre suédois.
10:58 -On va voir. Voilà, il va se faire
11:01 un accord avec le ministre suédois.
11:03 Encara estime que les Suédois abritent des terroristes.
11:09 Voilà, c'est ce que pense Encara.
11:11 Donc, en effet, il va falloir
11:13 que M. Erdogan se dévoile sur nombreux sujets,
11:19 et dans le dossier ukrainien, bien sûr,
11:21 il va falloir prendre parti à un moment,
11:24 si le conflit évolue,
11:26 vers des négociations, ce que tout le monde attend
11:29 pour enfin mettre un terme à cette guerre.
11:32 -Arnaud Benedetti.
11:33 -Il se voudra récemment l'un des faiseurs de paix,
11:36 si paix il y a, manifestement,
11:38 et il dit clairement qu'il a une relation spéciale
11:41 avec Poutine. En plus, clairement,
11:43 ce sont des configurations politiques,
11:46 les deux hommes qui, d'une certaine manière,
11:49 se ressemblent. On peut comprendre
11:51 qu'il y ait un lien particulier.
11:53 Ensuite, il y a les intérêts de la Turquie.
11:55 On l'a compris, on l'a dit autour de cette table,
11:58 on pose tous les oeufs dans le même panier.
12:01 Donc il est possible, en grand pragmatique
12:03 et en grand cynique qu'il est,
12:05 qu'il évolue sur la question
12:07 en fonction de l'évolution du conflit.
12:10 Mais à ce stade, il n'a pas intérêt,
12:12 quelles que soient les pressions
12:14 que puissent faire les Occidentaux
12:16 sur M. Erdogan, et je pense qu'il est rétif aux pressions,
12:19 à faire bouger sa ligne dans l'immédiat.
12:22 -Astrid ?
12:23 -Je ne vois pas de sortie de l'ambiguïté.
12:25 Il y a tout intérêt à la conserver,
12:28 et en effet, il apporte son soutien à Volodomir Zelensky,
12:31 mais il ne s'associe pas aux sanctions avec la Russie.
12:34 Donc c'est assez habile d'un point de vue géostratégique.
12:38 Voilà, moi, je pense qu'il va être très vite rattrapé
12:41 par les questions intérieures, les dégâts du séisme,
12:44 l'inflation, comme vous l'avez dit,
12:46 et que, pour l'instant, sur la scène internationale,
12:49 ce qui va préoccuper ses alliés de l'OTAN,
12:52 c'est le fameux veto sur la Suède,
12:54 qui a été levé pour la Finlande,
12:56 désormais, puisqu'elle l'a demandé à la suite de l'invasion russe.
13:00 -Voilà, et donc, je le disais,
13:01 le ministre suédois des Affaires étrangères
13:04 va rencontrer son homologue turc cette semaine
13:07 pour discuter de ce blocage du processus d'adhésion
13:10 de la Suède à long temps.
13:11 Encore un mot, Franck Boisy ?
13:13 -Il sait bien distribuer à droite et à gauche.
13:16 Quand on dit "est-ce qu'on va le contraindre",
13:18 je pense que c'est difficile de le contraindre,
13:21 surtout quand, d'un côté, il dit "bon ben, j'envoie des drones
13:25 pour l'Ukraine", et que, de l'autre,
13:27 il vend des hydrocarbures pour la Russie.
13:29 Il a une capacité à jouer sur les deux tableaux.
13:32 En plus, vendre des hydrocarbures russes,
13:34 c'est assez rentable, tant qu'il est le seul à le faire.
13:37 Donc, la capacité qu'il a de jouer sur les deux tableaux
13:40 est hallucinante.
13:42 -On va passer à l'Espagne, si vous le voulez bien.
13:45 On va continuer de parler de politique étrangère,
13:48 un peu plus près de la France, évidemment.
13:51 L'Espagne, avec le Premier ministre socialiste,
13:55 Pedro Sanchez, qui a convoqué, à la surprise générale,
13:58 des élections législatives anticipées.
14:01 Ce sera pour le 23 juillet, après la déroute de la gauche.
14:05 On peut l'appeler comme ça, aux élections régionales
14:08 et municipales de ce dimanche.
14:10 -Même si le vote d'hier a eu un effet régional et local,
14:14 le sens de ce vote nous donne un message qui va au-delà.
14:18 Comme président du gouvernement et comme secrétaire
14:21 du Parti socialiste, j'assume les résultats
14:23 et je pense qu'il est nécessaire de donner une réponse
14:26 et de soumettre notre mandat démocratique
14:29 à la volonté populaire.
14:30 -On va retrouver dans un instant, après le Premier ministre,
14:34 Pedro Sanchez, Enric Bonet,
14:35 correspondant à Paris, du journal Le Catalan,
14:38 El Periodico. Bonsoir à vous, Enric Bonet.
14:41 -Bonsoir.
14:44 -D'abord, pourquoi le Premier ministre socialiste
14:47 convoque ainsi, selon vous, des élections anticipées ?
14:50 Est-ce une surprise chez vous ?
14:53 -Oui, c'est une annonce surprise.
14:56 C'est surtout une réaction aux résultats d'hier,
14:58 aux élections régionales et municipales en Espagne.
15:01 Les résultats étaient négatifs pour les partis socialistes
15:06 et pour l'ensemble des partis de gauche espagnole.
15:08 Je sais qu'ils étaient prévenus par les sondages.
15:11 Dans les 12 régions où il y avait eu des élections hier en Espagne,
15:15 à Neuf, les socialistes étaient trop forts.
15:18 Ils ont perdu quatre, Valence, Malagon,
15:21 Balear et l'Extrêmement Dur.
15:23 Aussi, la voie de la droite est assez probable.
15:29 Il sera aussi un maire internationaliste catalan
15:33 qui sera la prochaine maire de Barcelone.
15:35 Même si les partis de gauche de Barcelone
15:37 ont obtenu 65 points.
15:39 Mais le plus probable, c'est que les maires
15:42 qui ont obtenu plus de voix vont être les nouveaux maires de Barcelone.
15:47 Donc, c'est un résultat assez négatif de la gauche.
15:49 Finalement, le 11 mars,
15:51 ils ont décidé d'avancer les élections
15:54 pour la fin de l'année.
15:57 C'est un pari risqué.
15:59 De toute façon, c'est une manière de jouer un pire.
16:02 À tout face, on peut être au lieu de se confronter
16:04 avec la politique il y a quelques mois.
16:06 Ils ont décidé d'avancer les élections.
16:09 -On va essayer de rétablir la liaison, Henrik Bonnet,
16:14 parce qu'on a un petit peu de mal à vous entendre.
16:17 Juste une première réaction avant de retrouver Henrik Bonnet,
16:21 correspondant à Paris, du journal catalan El Periodico.
16:24 Est-ce que ça vous a surpris, Franck Boisis,
16:27 journaliste à Libération ?
16:29 -Ça m'inspire surtout que c'est difficile d'être de gauche en Europe,
16:33 puisque finalement, c'est un des derniers régimes européens de gauche
16:37 et qui rencontre les plus grandes difficultés au vu de ces élections.
16:40 Et finalement, il y a une sorte de pari maintenant
16:42 qui est fait par Pedro Sánchez, qui est de dire,
16:45 si je dissous tout de suite, peut-être que je démiste la casse,
16:47 plutôt que d'attendre le mois de décembre
16:49 pour la date prévue initialement pour les élections.
16:52 -Est-ce que c'est une tendance générale ?
16:55 On voit ce qui s'est passé en Italie.
16:57 Évidemment, on voit peut-être ce qui se profile en Espagne.
17:01 C'est vrai que la gauche a peut-être du souci à se faire en Europe.
17:05 On va en parler, justement, juste après.
17:07 Le Filinfo, 20h20, Emmanuel Langlois.
17:09 -Il y a de retour chez elle en France avec sa mère.
17:14 La fillette âgée de 10 ans avait été enlevée par son père
17:16 par un complice jeudi en Isère.
17:18 Elle avait ensuite été retrouvée saine et sauve
17:21 en fin de semaine dernière au Danemark.
17:23 L'avocate de la mère de la fillette précise
17:25 que l'enfant ne reprendra pas l'école dans l'immédiat.
17:29 L'homme soupçonnait l'avoir tué son ex-épouse
17:32 et leurs deux enfants retrouvés morts jeudi à Dreux,
17:34 en Oréloire, ont été hospitalisés ce soir.
17:37 D'après le procureur de Chartres, il s'est blessé volontairement
17:40 avant sa présentation au juge des libertés de la détention
17:44 à l'issue de sa garde à vue.
17:46 Des jours de nettoyage attendent maintenant
17:48 les habitants de trois villages du Puy-de-Dôme
17:51 après des coulées de boue spectaculaires
17:53 provoquées par un violent orage hier après-midi.
17:56 Les trois communes en question ont déjà lancé
17:58 la demande de reconnaissance de catastrophes naturelles.
18:02 Et puis, avis aux personnes allergiques aux pollens de Graminet.
18:05 La quasi-totalité des départements français,
18:08 90 au total, est désormais placée en alerte maximale,
18:12 prévient le réseau de surveillance aérobiologique
18:15 qui précise aussi que le vent et le soleil
18:18 favorisent particulièrement l'émission et la dispersion
18:21 de ces pollens dans l'air.
18:24 A l'étranger, les combats ont encore fait rage au Soudan
18:27 ce lundi, au dernier jour d'une trêve d'une semaine
18:29 jamais respectée et que les médiateurs internationaux
18:32 veulent pourtant prolonger.
18:34 D'après les habitants de Khartoum, des tirs d'artillerie
18:37 résonnent dans le sud de la capitale soudanaise.
18:40 Et puis, un mot de football en Angleterre.
18:42 À l'issue d'une saison cauchemardesque pour les blues,
18:45 l'ex-entraîneur de Tottenham et du PSG,
18:47 Mauricio Pochettino, a été nommé entraîneur de Chelsea.
18:51 C'est ce qu'annonce le club britannique ce soir.
18:53 -France Info.
18:55 ...
18:57 -20h, 21h, les informés, Julien Langlais.
19:02 -Avec Arnaud Bénédetti, Franck Boisy,
19:04 Zastride De Villene, Elisabeth Pinault,
19:06 on parle des élections régionales et municipales en Espagne
19:10 et de ces législatives anticipées,
19:13 convoquées par le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez,
19:16 l'Espagne qui prendra au moment de ces élections
19:19 la présidence tournante de l'Union européenne.
19:22 Est-ce le signe, on en parlait il y a un instant, selon vous,
19:25 d'une progression irrémédiable de la droite partout en Europe ?
19:30 La gauche, clairement, est mal en point.
19:32 Zastride De Villene.
19:34 -Oui, à ceci près que, par exemple, si on prend l'Allemagne,
19:37 Olaf Scholz est un social-démocrate,
19:40 clairement, le scrutin régional et municipal espagnol
19:44 dit bien qu'il y a une progression des conservateurs,
19:47 des populistes et de l'extrême droite,
19:49 puisque le parti Vox a triplé quasiment son score
19:53 en termes de conseillers.
19:54 Donc, oui, on le sait qu'il y a une vague populiste
19:57 dans le monde et en Europe, et la gauche est en piteux état,
20:00 si c'est ça que vous voulez qu'on dise, c'est clair.
20:03 Et en France, on le voit.
20:04 Maintenant, je trouve que ce coup de poker, en fait,
20:08 de Pedro Sánchez, il faut peut-être pas l'analyser
20:11 que par un échec de sa politique,
20:13 puisqu'il a réussi pas mal de choses.
20:15 Il a un bilan à faire valoir.
20:17 Des élections intermédiaires, c'est pas un scoop
20:19 que de dire que souvent, quand on est au pouvoir, on les perd.
20:23 Donc là, il joue la carte d'avancer le scrutin.
20:26 En effet, moi, je trouve que c'est un joli coup politique.
20:29 Est-ce qu'il sera gagnant ? C'est difficile de le dire.
20:32 Parce qu'il est dissolution, on sait qu'en général,
20:35 ça se passe jamais comme on les a prévus.
20:37 Mais en attendant, il gagne du temps.
20:39 Et au moins, il a tenté de mobiliser son électorat,
20:43 qui ne s'est visiblement pas mobilisé
20:45 pour ces élections locales.
20:47 - Arnaud Bénédetti.
20:49 - Pour répondre à votre question,
20:51 est-ce qu'il y a une tendance à la droitisation
20:53 de l'espace politique européen ?
20:55 Vraisemblablement, mais il y a des situations
20:58 qui sont spécifiques à chaque pays.
21:00 Et en Espagne, inévitablement, Sánchez aussi,
21:02 il est un peu usé par le pouvoir,
21:04 ce qui explique vraisemblablement
21:07 aussi cette défaite aux élections locales,
21:09 qui sont des élections intermédiaires,
21:11 très proches des élections législatives,
21:13 car elles devaient avoir lieu au mois de décembre.
21:16 Ensuite, il paye aussi, peut-être vraisemblablement,
21:19 son alliance avec Podemos,
21:21 d'une certaine manière, qui lui coûte cher,
21:24 en voie et qui explique, d'une certaine façon,
21:26 le retour d'une partie de l'électorat,
21:29 parfois centre-droit, vers le Parti populaire.
21:31 Va se poser une question
21:33 qui va être une question pour le Parti populaire,
21:36 et c'est la question de l'alliance avec Vox.
21:38 On voit que dans un certain nombre de communautés autonomes,
21:42 il faudra des alliances avec Vox
21:44 pour pouvoir obtenir une majorité.
21:46 Est-ce que l'opinion publique espagnole
21:48 y est favorable ? C'est une autre question.
21:50 On verra bien, mais il y a tout un ensemble d'interrogations
21:54 qui vont être intéressantes à analyser.
21:56 - Troisième question, si, alliance, il y a,
21:59 puisque dans les 6 régions qui ont été gagnées,
22:01 la gouvernance ne peut se faire que
22:04 par les voix du Parti populaire et de Vox,
22:06 est-ce que ça sera une forme de franchissement du Rubicon
22:09 qui pourrait être sanctionné ?
22:11 - Marine Le Pen, je précise, s'est félicitée
22:13 du résultat, justement, de Vox
22:15 lors de ses élections régionales et municipales.
22:18 Elisabeth Pinot ? - Oui, on voit bien
22:20 cette montée de la droite,
22:22 et puis la social-démocratie
22:24 qui est en très mauvaise posture en Europe.
22:26 Il y a plus qu'une demi-douzaine de pays sur 27
22:29 qui sont sociodémocrates,
22:30 l'Espagne, le Portugal, quelques pays du Nord.
22:33 Et puis, on voit cette montée mondiale du populisme,
22:36 à l'exception peut-être du Brésil,
22:38 où la gauche est de retour avec l'Oulà,
22:41 mais c'est sûr qu'en Europe...
22:43 Bon, il y a cette question des alliances en Espagne,
22:46 on pourrait faire un parallèle en France,
22:48 où la gauche a repris quelques couleurs
22:50 avec les mouvements contre la retraite
22:53 du début de l'année,
22:54 après un peu la catastrophe à la présidentielle.
22:57 Donc, on va voir si le Parti populaire
22:59 peut être un peu plus fort
23:01 et donc on va voir si le renouveau de la gauche
23:04 peut passer par la France,
23:05 le renouveau de... On verra,
23:07 ça peut être un point de départ.
23:09 -On va poser la question à Enric Bonnet.
23:11 On l'a retrouvé, j'espère, dans de meilleures conditions
23:15 que tout à l'heure, correspondant à Paris du journal El Periodico.
23:19 Est-ce que ce résultat, c'est un échec pour le Premier ministre ?
23:23 Est-ce que les électeurs ont sanctionné sa politique ?
23:26 -Oui, c'est un échec pour Française.
23:30 C'est évident qu'il y a une mesure de pouvoir.
23:32 Il y a un vote de sanction.
23:34 En même temps, c'est vrai qu'il faut rappeler
23:37 que même si les résultats sont très spectaculaires
23:39 en termes de pouvoir,
23:41 en termes de région,
23:42 la gauche va rester loin des pouvoirs à Madrid,
23:45 Séville, Valence, probablement aussi à Barcelone,
23:48 malgré tout ça, le Parti socialiste a juste baissé 3 %
23:51 des voix qu'il avait obtenues
23:53 dans les dernières élections régionales et municipales
23:56 il y a 5 ans.
23:57 En vérité, le vote de Séverus
23:59 est le plus important dans les participations à la gauche
24:02 des partis socialistes,
24:03 où ils ont payé beaucoup ces divisions
24:05 et les erreurs au pouvoir.
24:06 Après, comme vous commentez,
24:08 oui, c'est vrai qu'il y a en partie un vote de sanction de l'échec.
24:11 Il y a un vote de sanction
24:12 par rapport à une conjoncture plus globale en Europe,
24:16 notamment l'inflation, les malheurs
24:18 qui ont été commis pendant la pandémie
24:21 et lesquels s'expriment avec quelques années de retard.
24:24 Tout ça, c'est un contexte global en Europe
24:27 d'estabilisation des partis au gouvernement,
24:30 notamment des partis de centre-gauche,
24:32 comme on avait vu avant en Suède, Finlande.
24:34 C'est aussi quelque chose qui est en train de s'exprimer
24:37 en Espagne, où il semble qu'il y a un cycle de changement
24:41 et la droite, elle a les mains en coupe pour arriver au pouvoir.
24:44 Mais comme j'ai rappelé avant,
24:46 malgré tout, la perte du Parti socialiste
24:48 n'est pas si spectaculaire que ça.
24:50 Elle a juste baissé 3 %.
24:52 La montée de la droite classique du Parti populaire
24:55 est de plus en plus importante, elle est de 10 %,
24:57 mais elle est aussi liée à la disparition des Ciudadanos,
25:00 l'équivalent d'Emmanuel Macron en Espagne,
25:03 qui l'a presque disparu.
25:04 Ça a favorisé la hausse de la droite classique.
25:07 -C'est l'autre point.
25:09 -C'est une hausse liée, en fait, qu'il y a 5 ans,
25:12 elle avait obtenu des résultats
25:14 pas très importants aux régionales et aux municipales,
25:17 parce que c'était un parti qui venait d'émerger.
25:20 Bref, la corrélation des forces en Espagne,
25:22 malgré tous les résultats d'hier,
25:24 elle est finalement assez serrée,
25:26 et c'est probable qu'aux élections de juillet,
25:28 ça va se jouer par pas beaucoup de députés.
25:30 Ce seront des élections assez serrées
25:32 qui vont être liées aux alliances et au système électoral,
25:35 qui est un système électoral en Espagne
25:38 qui est par des circonscriptions,
25:40 notamment par région et par département.
25:42 -Merci beaucoup, Henrik Bonnet,
25:44 correspondant à Paris du Journal,
25:46 "Catalan", "El Periodico".
25:47 Vous voyez réagir Arnaud Bédététi ?
25:49 -C'est ce que nous dit la situation française.
25:52 Un Premier ministre qui retourne aux urnes,
25:54 c'est un Premier ministre
25:56 qui redonne de la respiration démocratique.
25:58 On voit que, de ce point de vue-là,
26:00 institutionnellement, c'est intéressant,
26:02 une démocratie parlementaire,
26:04 qui plus est une monarchie constitutionnelle,
26:06 qui donne une respiration quand il y a un conflit de légitimité,
26:10 c'est peut-être pas ce que l'on sait faire en France
26:13 du fait de nos institutions.
26:14 -Sauf que là, il y a eu des élections.
26:16 -Il y a eu des élections, en effet.
26:18 -En France, il n'y a pas d'élections intermédiaires,
26:21 donc c'est pas encore pour tout de suite.
26:23 Elisabeth Pinault ou Astrid, vous l'avez dit ?
26:26 -Ajouté dans les stratèges qu'on peut lire autour de Pedro Sánchez,
26:30 ils expliquent que, vu qu'il y a de nouveaux présidents de région,
26:33 la droite qui l'emporte dans ses municipalités, etc.,
26:37 leur donner six mois de plus jusqu'à la fin de l'année,
26:41 la date initiale des élections,
26:42 pour faire campagne,
26:44 montrer leur opposition massive et très forte
26:48 au gouvernement en place,
26:50 et peut-être prendre le risque de les perdre
26:52 encore plus ces élections législatives.
26:54 C'est ce qu'on peut entendre côté Sánchez.
26:57 -Vous l'avez dit, les élections européennes,
26:59 dans un an, seront un bon moyen de voir où en est la gauche en Europe.
27:03 -Justement, on verra ce que ça donnera.
27:05 Merci beaucoup, Elisabeth Pinault, Astrid de Villene,
27:08 Franck Boisy, Zarno Benedetti.
27:10 Sont nos informés, on les retrouve après l'info de 20h30
27:14 avec Elia Bergel.
27:15 (Générique)
27:18 ---
27:23 -Joe Biden dénonce une atteinte tragique aux droits humains
27:26 et demande l'abrogation de la loi anti-homosexualité
27:29 promulguée en Ouganda.
27:30 Le président américain n'exclut pas des conséquences,
27:33 notamment sur l'aide américaine aux pays.
27:36 Dans ce pays d'Afrique de l'Est, l'homosexualité est illégale.
27:39 Le nouveau texte prévoit de lourdes peines de prison
27:42 pour les relations homosexuelles.
27:44 La croissance en frontière fustige une forme de trucage massif
27:47 des élections présidentielles turques.
27:50 Recep Tayyip Erdogan réélu hier pour la 3e fois.
27:53 Christophe Deloire affirme sur France Info
27:56 que le chef d'Etat a fait de la Turquie
27:58 un laboratoire de répression de la liberté de la presse.
28:02 Un homme placé en détention provisoire
28:04 après s'être rendu lui-même à la police.
28:07 A Pau, il est soupçonné d'avoir tué un septuagénaire.
28:09 Alarme blanche à la fin du mois dernier.
28:12 La fille de 71 ans retrouvée morte chez elle.
28:15 Près de 60 plaies par un objet tranchant dénombré.
28:19 La petite Eya, kidnappée par son père,
28:21 jeudi dernier en Isère, est rentrée en France
28:24 désormais avec sa mère.
28:25 La fillette de 10 ans retrouvée au Danemark,
28:28 une trentaine d'heures après son rapte,
28:30 l'alerte enlèvement déclenchée.
28:32 Son père et un complice ont été arrêtés.
28:34 Shanghai, suffoque déjà,
28:35 alors que l'été n'est pas encore arrivé.
28:37 Plus de 36 degrés dans la ville chinoise.
28:40 Aujourd'hui, un record pour un mois de mai en un siècle.
28:43 L'ex-entraîneur du PSG, Mauricio Pochettino,
28:46 devient coach de Chelsea.
28:48 L'Argentin signe un contrat de deux ans minimum,
28:51 alors que le club londonien sort d'une saison cauchemar.
28:54 12e au classement de Première Ligue.
28:56 (Générique)
28:58 -France Info.
28:59 -20h, 21h.
29:01 France Info, les informés de Julien Langlais.
29:06 -Avec Elisabeth Pinault,
29:08 journaliste correspondante à l'Elysée,
29:10 à Matignon pour Reuters,
29:12 à St-Devillen, chef du service politique du Huffington Post,
29:15 Franck Boisiz, journaliste économique à Libération,
29:19 et Arnaud Benedetti, rédacteur en chef
29:21 de la revue politique et parlementaire,
29:24 professeur associé à la Sorbonne.
29:27 On évoquait il y a un instant
29:29 les élections anticipées qui auront lieu en Espagne.
29:32 Il n'y a plus rien à ajouter,
29:35 puisque Elisabeth Pinault a tranché.
29:37 Pour la situation française,
29:39 il y aura les élections européennes l'année prochaine,
29:42 et ce sera le juge de paix.
29:43 On va parler maintenant de ce sujet
29:46 qui passionne nos informés, notamment Franck Boisiz,
29:49 qui a hâte de s'exprimer sur Twitter
29:51 avec cette question essentielle.
29:54 Twitter va-t-il être banni de l'Union européenne ?
29:58 En tout cas, c'est la menace,
30:00 brandie ce lundi sur France Info
30:02 par le ministre français délégué aux numériques,
30:05 Jean-Noël Barraud,
30:07 si l'entreprise ne respecte pas les codes
30:09 de bonne pratique de l'Union européenne
30:12 contre la désinformation en ligne.
30:15 -Dès la fin de l'été, un ensemble de règles
30:17 s'imposera aux réseaux sociaux et aux places de marché
30:20 qui les feraient entrer dans la responsabilité,
30:23 avec des obligations de modération,
30:25 de retrait des contenus illicites,
30:27 avec des interdictions,
30:29 comme celle de faire de la publicité
30:31 sur les mineurs, par exemple,
30:33 mais aussi avec une obligation impérieuse,
30:35 de lutter activement contre la désinformation.
30:38 Il faudra en faire la preuve,
30:40 sans quoi des amendes lourdes pourront être prononcées,
30:43 et une interdiction d'activité dans l'Union européenne.
30:46 -Twitter peut être banni de l'espace européen ?
30:49 -Si il ne se conforme pas à nos règles,
30:51 il sera banni en cas de récidive de l'Union européenne.
30:54 -Il était élu macroniste ?
30:56 -Voilà, le ministre délégué aux numériques.
30:59 J'ai compris, le débat continue
31:01 pendant la diffusion des sons,
31:03 et notamment de Jean-Noël Barrault,
31:05 ministre délégué aux numériques,
31:07 sur France Info, aujourd'hui.
31:09 Puisqu'il a très envie de parler sur le sujet,
31:12 Franck Boisy, journaliste économique à Libération,
31:15 un mot sur cette idée de bannir Twitter
31:18 s'il ne respecte pas les codes
31:20 contre la désinformation en ligne.
31:22 -J'ai une question en 144 caractères,
31:25 qui est... Parce que le secrétaire d'Etat
31:27 aux numériques ne nous le dit pas.
31:29 Le bannissement, qu'est-ce que ça veut dire ?
31:32 On s'est tous interrogés autour de cette table.
31:35 Comment on bannit un réseau social ?
31:37 C'est compliqué. On ne va pas empêcher
31:40 les abonnés à Twitter ou les utilisateurs de Twitter
31:43 en France, en cas de non-respect
31:45 de ce code de bonne pratique européenne,
31:48 d'utiliser ce réseau social.
31:50 On a un problème presque d'explication de texte
31:52 sur ce que signifie le bannissement.
31:55 Maintenant, cette houkaze européenne,
31:57 c'est l'aboutissement d'une série de disruptions
32:00 ou de... Comment pourrait-on dire ?
32:03 De comportements qui posent problème
32:06 de la part de Twitter.
32:07 Depuis le rachat très cher de Twitter par Elon Musk,
32:11 on a eu tour à tour les licenciements en masse,
32:15 le rétablissement de certains comptes
32:17 sur lesquels on pouvait s'interroger,
32:19 les prises à partie d'Elon Musk,
32:21 notamment Soros, avec des termes
32:23 qui n'étaient pas très élogieux.
32:25 Donc, il y a une série de ruptures
32:28 opérées par Twitter et par son propriétaire
32:31 qui aboutissent peut-être aujourd'hui
32:33 à une mise en garde de l'Union européenne
32:36 qui dit "vous ne pouvez pas faire n'importe quoi".
32:39 - Astrid de Villene.
32:40 - Moi, j'aime bien cette offensive, en fait.
32:43 Depuis que la réforme de la retraite est un peu...
32:46 Elle n'est pas encore derrière nous,
32:48 mais le temps a passé.
32:49 - Ça va revenir. - Oui.
32:51 Mais les ministres qui n'avaient pas le droit de s'exprimer
32:54 ont découvert Jean-Noël Barraud,
32:56 ministre délégué à la transition numérique.
32:59 Je trouve ça très bien.
33:00 Son discours est intéressant
33:02 parce que ça remet l'Europe comme une puissance
33:05 vis-à-vis des réseaux sociaux, des mastodontes.
33:08 Et je crois que l'étape d'après...
33:10 Il en a un peu parlé dans cette interview chez vous.
33:12 Il a envie que la France, l'Europe, soit pionnière...
33:16 Enfin, ne se laisse pas trop dépasser
33:18 sur l'intelligence artificielle.
33:20 Je rêve d'un réseau social tel que Twitter européen.
33:23 Je trouve que Twitter est déjà avant le rachat.
33:26 Je trouve ça épouvantable comme réseau social.
33:28 Je pense que c'est la mort du débat public,
33:31 un lieu où il y a du cyberharcèlement, des injures.
33:34 Et là, depuis Elon Musk, c'est encore pire.
33:36 L'algorithme, moi, me met sur ma timeline
33:39 des choses que je n'aurais pas dû voir d'habitude,
33:42 c'est-à-dire des contenus haineux ou des contenus sexuels.
33:45 C'est vraiment dramatique, ce qui se passe avec Twitter,
33:48 sans parler de la désinformation,
33:50 qui est au coeur de cette histoire de règles de bonne conduite.
33:53 Ce sont des règles de bonne conduite qui vont être imposées
33:56 par l'Europe au mois d'août.
33:58 La question, c'est comment on bannit un site Internet
34:00 dans une démocratie ?
34:02 Je n'ai jamais vu ça, donc j'ai hâte de voir
34:04 à quoi ça va correspondre.
34:06 Je ne pense pas qu'on puisse interdire aux gens
34:09 d'aller sur Twitter ou le siège parisien.
34:11 Il nous manque des détails là-dessus.
34:13 Mais j'aimerais qu'il y ait un réseau social européen
34:16 qui respecte les règles du code pénal et du code civil français.
34:20 Le numérique, c'est la vraie vie, en réalité.
34:22 - Franck Boziz.
34:23 - J'aimerais, comme vous, Astrid,
34:25 que ce ne soit pas un rêve ou un vœu pieux.
34:28 Il y a une règle dans l'Internet,
34:29 je vais le prononcer mal en anglais,
34:31 c'est "the first take all".
34:33 Le premier qui arrive,
34:34 pour les moteurs de recherche et le réseau social,
34:37 il accapare toute l'audience.
34:39 C'est difficile d'avoir un numéro 2.
34:41 À partir de là, il vaut mieux espérer régulation
34:44 plutôt qu'émergence d'un concurrent.
34:46 Après, sur la capacité de l'Europe à se mobiliser sur ces questions-là,
34:50 je suis un peu plus dubitatif que vous,
34:52 mais quand je regarde ce qui s'est passé sur les GAFAM,
34:55 et notamment la volonté d'imposer véritablement les GAFAM
34:58 à due proportion de leurs bénéfices réalisés en Europe,
35:01 l'Union européenne a ramé pendant 15 ans.
35:03 Au moment où on se parle,
35:05 les grands de l'Internet continuent à payer 12,5 % d'impôts
35:08 sur leurs bénéfices en Irlande.
35:10 - Elisabeth Pinault.
35:11 - J'ai trouvé cette phrase récente du commissaire européen Thierry Breton,
35:15 "L'oiseau volera selon nos règles".
35:17 On verra ce qu'il en est.
35:19 - Un peu de poésie, au moins.
35:21 - Un peu de poésie.
35:22 Je suis aussi allée voir les communiqués
35:24 qu'avait fait l'Elysée après la rencontre
35:27 entre Elon Musk et Emmanuel Macron à Versailles,
35:29 le 15 de ce mois,
35:30 et je n'ai rien trouvé sur Twitter.
35:33 Ils ont parlé énergie, automobiles,
35:36 investissement en France.
35:38 Elon Musk s'est montré assez positif,
35:41 et Emmanuel Macron l'a accueilli sur ce point.
35:44 Je n'ai pas vu de mention de Twitter.
35:47 Peut-être en ont-ils parlé.
35:48 En tout cas, l'Elysée n'a pas parlé de ce sujet.
35:51 Je rejoins ce que disait Astrid de Villene.
35:54 On se souvient de ce faux incendie du Patagone.
35:57 C'était la semaine dernière.
35:59 Ca s'est fait effondrer les marchés.
36:02 Ca a follé tout le monde.
36:04 C'est quand même des fausses informations
36:06 vraiment effrayantes.
36:08 - Mais l'intelligence artificielle n'en est qu'à ses débuts.
36:11 C'est peut-être très inquiétant.
36:13 - Juste une précision, quand même.
36:17 Il se trouve que sur Elon Musk et ses investissements en France,
36:21 c'était une question de libération,
36:22 quand il est passé au forum Choose France,
36:25 il a dit en tout et pour tout
36:26 "Oui, nous pourrions investir en France."
36:29 Quand on l'a relancé, on se demandait à quelle date,
36:32 pour faire quoi, une gigafactorie pour les Tesla ?
36:35 Il était déjà reparti dans le couloir.
36:38 - C'est déjà une réponse, quand même, d'Elon Musk.
36:41 Oui, il a dit qu'au moins, c'était possible.
36:45 C'est déjà ça.
36:46 Arnaud Benedetti, un mot sur...
36:48 - Vous avez tous un compte Twitter autour de la taf.
36:51 - C'est incontournable.
36:52 - Il veut imposer un rapport de force
36:57 à la Commission européenne, très clairement.
36:59 Il teste aussi ce qui est possible ou ce qui n'est pas possible de faire
37:02 quand il dit qu'il sort du code de bonnes conduites.
37:05 Après, c'est quelqu'un qui est extrêmement audacieux.
37:08 C'est quand même quelqu'un qui a en partie sauvé le spatial américain,
37:12 il ne faut pas l'oublier, avec SpaceX.
37:14 C'est quelqu'un qui, d'une certaine manière aussi,
37:18 est capable de flairer une partie de l'opinion publique.
37:20 Parce que c'est bien beau de dire que l'Union européenne
37:23 va prendre des dispositions qui sont des dispositions
37:25 qui vont contraindre à bannir,
37:27 et on ne sait pas trop comment bannir d'ailleurs, Twitter.
37:29 La réalité, c'est que Twitter est aussi considéré
37:31 par un certain nombre de courants de l'opinion publique
37:34 comme un instrument de libération.
37:37 Alors, on peut le condamner, on peut le contester,
37:39 on peut le critiquer, mais c'est aussi vécu comme cela.
37:42 Et la force d'Elon Musk, c'est qu'il est, d'une certaine manière,
37:47 dans une stratégie qui vient concurrencer les puissances publiques,
37:49 qui vient concurrencer les États.
37:51 Ça nous dit quelque chose aussi sur l'évolution
37:52 des formes politiques de la société.
37:54 Twitter est, d'une certaine manière,
37:56 une forme d'État à lui tout seul.
37:58 Pas Twitter, d'ailleurs, les GAFAM en général,
38:01 qui viennent de manière transverse concurrencer
38:03 un certain nombre d'États sur bien des sujets.
38:05 - On va poursuivre ce débat dans un instant,
38:08 juste avant, évidemment, fin des tours,
38:10 par le Fil-Info à 20h41 avec Emmanuel Langlois.
38:16 - Cette crise politique ouverte en Espagne,
38:18 au lendemain de la victoire de la droite
38:20 aux élections municipales et régionales d'hier,
38:23 le Premier ministre Pedro Sánchez annonce la convocation
38:26 d'élections législatives anticipées, ce sera le 23 juillet prochain.
38:31 De nouvelles élections législatives également en Grèce,
38:33 cette fois-ci, ce sera le mois prochain, le 25 juin,
38:36 selon un décret présidentiel publié ce lundi.
38:39 Huit jours, donc, après des élections
38:41 qui n'ont pas permis à la droite de décrocher la majorité absolue,
38:44 malgré sa large victoire.
38:47 À Montpellier, dans les Roses, un homme âgé d'une vingtaine d'années
38:50 a été mis en examen pour homicide volontaire,
38:52 il a été placé en détention provisoire, annonce du parquet ce soir.
38:56 Il est soupçonné d'avoir tué une septuagénaire au couteau
38:59 dans la nuit de vendredi à samedi sur un parking de la ville.
39:02 Il présente des troubles du comportement,
39:04 d'après le procureur de Montpellier.
39:07 Alors que la période estivale arrive maintenant à grands pas,
39:10 l'Union européenne double les capacités de sa flotte aérienne,
39:14 de lutte contre les incendies, avec une trentaine d'appareils au total
39:18 pour faire face aux feux de forêt, attendu cet été.
39:20 Un été qui s'annonce intense, prédit déjà le commissaire européen
39:24 à la gestion des crises.
39:26 L'étranger, la rupture entre Kiev et Téhéran est actée,
39:29 les députés ukrainiens viennent en effet d'adopter un projet de sanction
39:33 à l'encontre de l'Iran, à qui ils accusent de fournir des armes à la Russie.
39:38 Et puis c'est une figure internationale du rugby qui quitte Toulon,
39:41 l'éliet sud-africain du RCT, Chassin Colbet,
39:44 champion du monde avec les Springboks en 2019,
39:47 quitte en effet le club avant la fin de son contrat en 2024,
39:51 à trois mois du début du Mondial en France.
39:53 Il évoque notamment des blessures et les budgets des clubs.
40:08 - Avec Franck Boisiz, Astrid de Villene, Elisabeth Pinot, Arnaud Benedetti,
40:12 on poursuit ce débat et cette discussion très intéressante
40:15 autour de Twitter.
40:16 Peut-il être banni de l'Union européenne,
40:19 comme l'a sous-entendu sur France Info Jean-Noël Barraud,
40:23 ministre délégué au numérique ?
40:26 C'est compliqué, on l'a évoqué,
40:28 parce qu'on ne sait pas trop de quelle manière
40:31 Twitter va pouvoir être banni s'il ne respecte pas les règles.
40:36 - Et puis, Franck Boisiz, vous nous parliez,
40:38 il y a un instant, mais hors antenne,
40:41 de cet investissement d'Elon Musk sur Twitter,
40:45 pour l'instant, pas forcément très rentable.
40:47 - Non, parce que les analystes nous disent
40:50 que la valorisation de Twitter, ce que coûterait Twitter
40:53 s'il était vendu à un autre propriétaire,
40:55 c'est 20 milliards de dollars.
40:57 Or, il y a moins de deux ans, Elon Musk a acheté cette entreprise,
41:00 Twitter aussi, 44 milliards de dollars.
41:03 Ensuite, les analystes nous disent que,
41:05 parce que les annonceurs publicitaires
41:07 qui font une bonne partie des revenus de Twitter sont partis,
41:10 les revenus publicitaires de Twitter vont baisser de 28 % cette année.
41:14 Pour le moment, c'est financièrement une très mauvaise affaire
41:17 pour Elon Musk, et c'est l'antithèse de Tesla.
41:20 Tesla est une affaire qui marche formidablement bien,
41:22 l'autre grande affaire d'Elon Musk,
41:24 il a été complètement disruptif sur la voiture électrique,
41:28 c'est parce que Tesla a marché que l'industrie automobile
41:31 a été très forte sur le développement du véhicule électrique,
41:34 et aujourd'hui, les véhicules Tesla en France,
41:37 sont les premiers véhicules électriques vendus.
41:39 Donc, on a deux facettes,
41:41 quelqu'un qui a révolutionné le monde de l'automobile,
41:44 et de l'autre, quelqu'un qui apparaît comme très transgressif
41:47 sur un réseau social, avec les conséquences que cela peut avoir.
41:51 - Il y a aussi SpaceX, pour Elon Musk.
41:53 Ça doit être rentable un petit peu, quand même,
41:55 avec des contrats intéressants.
41:57 - Avec des financements publics, SpaceX.
42:00 - Le déplacement du département d'Indéfense.
42:02 - Oui, sur un marché extrêmement...
42:04 Les concurrents ne sont pas légions, évidemment,
42:07 où ça pose quelques soucis.
42:09 Encore un mot, Arnaud Benedetti, sur Twitter.
42:11 On se demande aussi pourquoi Elon Musk a racheté cette entreprise.
42:15 - C'est une question, en tout cas.
42:17 Il a voulu aussi modifier le modèle économique de Twitter,
42:20 notamment les fameux comptes certifiés,
42:24 puisque aujourd'hui, il faut payer pour être certifié,
42:27 ce qui change totalement la nature, d'une certaine manière,
42:30 même du rapport qu'il a.
42:31 On n'est plus sur un modèle qui est gratuit.
42:34 - Vous avez payé ? - J'ai jamais été certifié.
42:37 Je ne paierai certainement pas.
42:38 Il y en a beaucoup comme moi.
42:40 - Astrid de Villeneuve, un mot encore ?
42:42 - C'est intéressant aussi le titre de ce ministre.
42:45 "Transition numérique", c'est notable.
42:47 On est dans une transition.
42:49 Twitter, c'est à quoi ?
42:50 J'ai commencé à suivre les réseaux sociaux
42:52 il y a une dizaine d'années.
42:54 Je crois que c'est une formidable avancée démocratique,
42:57 les réseaux sociaux.
42:59 Si, parce qu'il y a les gilets jaunes,
43:02 beaucoup de gens... - Les printemps.
43:04 - La loi travail.
43:05 C'est une caisse de résonance de l'opinion publique
43:08 très importante et incontournable.
43:10 Mais maintenant, il faut juste les rendre civiques.
43:13 C'est peut-être un vœu pieux,
43:15 mais dans cette phase de transition,
43:17 comme pour la transition écologique,
43:19 il faut aussi atteler.
43:20 Je pense que ce sera un enjeu de la campagne de 2027 présidentielle.
43:24 Le rapport aux réseaux sociaux prend une place
43:27 de plus en plus importante.
43:28 Je pense que l'Europe, la France, peut avoir un rôle.
43:32 C'est un début, cette façon de contraindre.
43:34 On va voir si ça marche.
43:36 Mais c'est intéressant comme première étape, je trouve.
43:40 - Sur le rôle des réseaux sociaux dans l'espace démocratique,
43:43 je suis d'accord avec vous,
43:45 ça permet des expressions, des mobilisations,
43:48 et ça joue aussi un rôle de sas de décompression.
43:50 Par contre, je ne suis pas sûr
43:52 que ça change la donne politique autant qu'on le dit.
43:55 On l'a vu aux dernières élections présidentielles en France.
43:58 Ceux qui étaient actifs sur les réseaux sociaux
44:01 ne sont pas ceux qui ont fait les meilleurs scores.
44:04 Il y a encore dans la politique, j'allais dire,
44:06 des formes de socialisation politique
44:08 et des formes de mobilisation,
44:10 de vieilles formes de mobilisation, qui continuent à exister.
44:14 - C'est heureux, non ? - Totalement.
44:16 - Merci beaucoup, Arnaud Benedetti.
44:18 On va se détendre peut-être un petit peu,
44:21 prendre la direction de la Porte d'Auteuil.
44:24 On va retrouver Fabrice Abgral, Roland Garros,
44:27 à débuter ce dimanche
44:29 avec, aujourd'hui, on peut le dire,
44:32 l'entrée des stars dans le tournoi.
44:35 Il y a vous, bien sûr, Fabrice Abgral,
44:38 mais aussi les grandes vedettes de ce tournoi
44:40 qui sont arrivées aujourd'hui.
44:43 Et on va commencer par notre meilleure chance,
44:46 à nous, Français, c'est Caroline Garcia.
44:49 Fabrice, elle a eu du mal.
44:51 - Oui, ça passe pour Caroline Garcia.
44:53 La lyonnaise a dominé, c'est vrai, non sans mal.
44:55 Il faut bien le reconnaître en 3-7.
44:57 La chinoise, Xi Yu Wang, la 63e mondiale,
45:00 en 2h38, score final 7-6, 4-6 et 6-4.
45:04 Vous l'avez dit, victoire dans la douleur.
45:06 Un match laborieux de la numéro 5 mondiale.
45:09 L'une des prétendantes au titre, un peu fébrile.
45:11 Elle était extrêmement tendue,
45:13 et surtout, elle s'est fait bousculer par une adversaire sans complexe.
45:17 Mais l'essentiel est là, c'est la qualification.
45:19 C'est un soulagement, évidemment, pour Caroline Garcia.
45:21 Un succès qui devrait lui permettre de se libérer pour la suite du tournoi.
45:25 Sachez quand même qu'Arthur Fyss ne verra pas le deuxième tour.
45:28 Vous savez, Arthur Fyss, c'est le grand espoir du tennis français.
45:30 C'est un Francilien, il est âgé seulement de 18 ans.
45:33 Il a remporté, samedi dernier,
45:35 son tout premier tournoi sur le circuit professionnel.
45:38 C'était à Lyon.
45:39 Et bien, Arthur Fyss, malheureusement, s'est fait sortir de Roland-Garros
45:43 par le 34e mondial espagnol, Alejandro Davidovic Foquina.
45:47 Finaliste, ce n'est pas n'importe qui.
45:48 Finaliste à Monte-Carlo l'an passé.
45:50 Arthur Fyss s'est incliné en 4-7.
45:52 Le jeune Français numéro un mondial dans sa catégorie d'âge,
45:55 des moins de 20 ans, a pourtant mené trois Jeux à 1 dans la 4e manche
45:58 avant de perdre cinq Jeux d'affilée et perdre donc le match.
46:02 Mais retenez bien ce nom, Arthur Fyss.
46:03 Retenez également le nom de Lucas Van Achey.
46:06 C'est l'autre grand espoir.
46:07 Vainqueur de Roland-Garros Junior en 2021.
46:09 Il avait battu, comme par hasard, Arthur Fyss en finale.
46:12 Eh bien, Lucas Van Achey est actuellement sur le cours numéro 14,
46:15 opposé à un ancien demi-finaliste de Roland-Garros.
46:17 C'était en 2018.
46:18 C'est l'Italien Marco Cecchinato.
46:20 Eh bien, figurez-vous que Lucas Van Achey a remporté les deux premiers sets
46:23 et très facilement 6-1, 6-1.
46:25 Il n'est âgé que de 19 ans, Lucas Van Achey.
46:27 Lui aussi, il va falloir retenir ce nom.
46:29 - Alors, Fabrice, je le disais, c'est vrai, les grands noms,
46:32 en tout cas, les grands favoris du tournoi sont entrés en lice aujourd'hui.
46:36 On pense bien sûr à l'Espagnol Carlos Alcaraz
46:40 ou encore à Novak Djokovic.
46:42 - Oui, écoutez, promenade de santé pour Carlos Alcaraz.
46:45 Le numéro mondial a véritablement surclassé l'Italien Flavio Comoli.
46:50 Le 159e mondial est issu des qualifications,
46:53 réduit au rôle de faire-valoir aujourd'hui.
46:55 L'Espagnol s'est imposé en 3-7, 6-0, 6-2, 7-5 en 1h57.
46:59 Vite fait, bien fait.
47:00 Puis c'est net et sans bavure sur le cours avec Carlos Alcaraz.
47:03 Et puis, pas de problème non plus pour Novak Djokovic,
47:05 le numéro 3 mondial, double vainqueur de Roland-Garros.
47:08 Le serbe, lui, a dominé l'Américain Alexander Kovacevic en 3-7, 6-3, 6-2, 7-6.
47:14 Une entrée en matière en douceur pour Novak Djokovic,
47:18 appliqué à défaut d'être spectaculaire et brillant.
47:22 Là aussi, il a réussi l'essentiel.
47:23 Il avait besoin de prendre ses marques et ses repères
47:26 et de se rassurer aussi sur son niveau de jeu
47:29 parce que le serbe n'a pas été véritablement convaincant
47:31 depuis le début de la saison sur Terre battue.
47:33 Puis se rassurer aussi physiquement puisqu'il était blessé au coude,
47:36 ce qui l'a d'ailleurs obligé de déclarer forfait au Masters 1000 de Madrid.
47:39 Mais aujourd'hui, tout s'est bien passé pour Novak Djokovic.
47:42 Sous le très beau soleil, évidemment, de la capitale.
47:47 Un temps de rêve.
47:48 Et on rappelle sans Raphaël Nadal, l'ombre de Raphaël Nadal
47:52 qui plane quand même au-dessus de ce tournoi de Roland-Garros.
47:55 Merci beaucoup, Fabrice Abgral, en direct de la Porte d'Auteuil.
48:00 On vous retrouve évidemment durant toute cette quinzaine sur France Info
48:03 pour suivre ce tournoi parisien.
48:07 On va retrouver nos informés.
48:09 On va parler peut-être un petit peu de tennis,
48:11 peut-être que ça vous intéresse un peu.
48:13 Et du dernier sujet qui nous concerne,
48:15 ça n'a pas grand-chose à voir avec le tennis.
48:17 On voit ça après le Fil info de 20h51 avec Emmanuel Langlois.
48:21 L'OTAN condamne fermement ce soir des attaques inacceptables
48:26 contre les troupes de la force armée de la CAFOR
48:29 qui ont fait 25 blessés des Italiens et des Hongrois
48:32 dans le nord du Kosovo.
48:34 Des Heures ont opposé ce soir encore des manifestants serbes
48:37 qui réclament le retrait de maires albanais et des policiers.
48:41 La première ministre italienne, Giorgia Meloni,
48:43 condamne également fermement ces attaques.
48:46 La Russie a tiré un véritable barrage de missiles sur Kiev aujourd'hui,
48:51 provoquant la panique chez des habitants
48:53 qui tentaient de se mettre à l'abri face à cette rare attaque
48:56 lancée en pleine journée et après une nouvelle nuit de frappes sur l'Ukraine.
49:00 Les autorités ukrainiennes reconnaissent ce soir
49:03 qu'un site militaire dans l'ouest du pays a été touché par ces frappes
49:06 la nuit dernière.
49:07 Le Danemark, de son côté, va donner plus de 2 milliards d'euros
49:11 supplémentaires à l'Ukraine.
49:14 En France, Eya est rentrée chez elle avec sa mère.
49:17 La fillette, âgée de 10 ans, avait été enlevée
49:19 par son père et un complice jeudi en Isère.
49:22 Elle avait ensuite été retrouvée saine et sauve
49:24 en fin de semaine dernière au Danemark.
49:26 L'avocate de la mère de la fillette précise toutefois
49:28 que l'enfant ne reprendra pas l'école dans l'immédiat.
49:32 L'homme soupçonné d'avoir tué son ex-femme et leurs deux enfants
49:36 retrouvés morts jeudi dernier à Dredd en Neu-Rey-Loire
49:39 a été hospitalisé ce soir.
49:41 D'après le procureur de Chartres, il s'est blessé volontairement
49:44 avant sa présentation au juge des libertés
49:47 et de la détention suite à sa garde à vue.
49:50 20h, 21h, les informés, Julien Langlais.
50:00 - Avec Elisabeth Pinault, Astrid de Villene,
50:01 Franck Boisy, Zarno Benedetti.
50:03 On était avec Fabrice Abgral, il y a un instant,
50:06 en direct de Roland-Garros.
50:08 Tournoi évidemment du Grand Chlem.
50:11 Je ne sais pas si, comme à Cannes, il y aura
50:13 des manifestations politiques lors de cet événement,
50:16 mais c'est vrai que la réforme des retraites,
50:18 notamment la protestation, s'est invitée sur la croisette.
50:21 Est-ce que vous pensez que ce sera encore le cas,
50:23 notamment à Roland-Garros, Astrid de Villene ?
50:26 Est-ce que vous pensez que la CGT, notamment,
50:28 avait menacé de couper le courant ?
50:32 Couper le courant, pour l'instant,
50:34 je ne sais pas si ça servira à grand-chose à Roland-Garros,
50:36 mais en tout cas de mener des actions.
50:39 Est-ce que vous pensez que ça va être possible ?
50:42 - C'est plus difficile quand même à Roland-Garros,
50:43 par rapport à la tribune du Festival de Cannes,
50:46 de s'exprimer quand on est un militant
50:48 ou quelqu'un contre la réforme des retraites.
50:50 En revanche, pourquoi pas voir une action,
50:53 par exemple, d'Extinction Rebellion
50:55 ou d'un groupe, aujourd'hui, ils sont très nombreux,
50:58 qui s'opposent, en fait, à l'inaction climatique.
51:03 Et la dernière fois, vous vous souvenez,
51:05 ils s'étaient attachés au filet.
51:07 Moi, je verrais plus s'il fallait faire comme ça un pronostic
51:10 pour rester dans le...
51:12 - Un pronostic ?
51:13 - Dans le thème sportif.
51:15 Je verrais plus ça que quelque chose sur les retraites,
51:18 parce que c'est plus difficile d'un point de vue
51:20 tout simplement technique, mais à voir.
51:22 - Arnaud Benedetti, est-ce que c'est le lieu pour...
51:24 - Non, ils n'ont récemment peut-être pas intérêt,
51:26 parce que surtout qu'ils ont une journée d'action le 6 juin,
51:28 qui doit être une journée de mobilisation
51:30 qui est censée faire pression
51:32 à 48 heures d'une discussion parlementaire.
51:35 - Donc, alors que le tournoi ne sera pas fini,
51:38 Elisabeth Pinault, un mot, rapidement ?
51:40 - Je n'en sais rien, mais je ne serais pas étonnée
51:41 qu'il y ait quelque chose, parce qu'il n'y a pas eu
51:44 une journée, un événement, un déplacement,
51:46 sans qu'il y ait eu des incidents plus ou moins grands,
51:50 mais je ne serais pas étonnée qu'il y ait quelque chose.
51:51 - Pourquoi vous rigolez, Franck Boisis ?
51:53 - Parce qu'en même temps, j'imaginais mal la séquence
51:55 dans laquelle le vainqueur de Roland-Garros,
51:57 à l'image de ce qui s'est fait pendant la remise de la Palme,
51:59 se pointe avec sa coupe et tout sur le podium,
52:02 face à une sortie sur les retraites
52:03 ou le caractère un peu antidémocratique
52:05 de la manière dont ça a été voté.
52:06 J'ai un peu de mal à l'imaginer,
52:08 mais peut-être que la ministre des Sports
52:09 se prépare à une telle éventualité.
52:11 - Après, une mode role contre la retraite à 64 ans
52:14 à l'ébut de la finale, ça a un écho retentissant,
52:16 international.
52:17 - En même temps, il y a peu de chances aussi
52:18 que ce soit un Français qui soit vainqueur du tournoi.
52:22 On ne sait jamais.
52:23 Ça peut arriver.
52:24 On va terminer ces informés avec un sujet un peu plus léger
52:29 ou en tous les cas, je ne sais pas,
52:30 mais on va poser cette question.
52:33 Est-ce que la cigarette électronique
52:34 pourra bientôt être prescrite et même remboursée ?
52:39 En tout cas, le ministre de la Santé, François Braune,
52:42 a dit réfléchir au sujet pour lutter contre le tabagisme.
52:46 Voici ce qu'en pense Loïc Josserand,
52:47 c'est le président de l'Alliance contre le tabac.
52:50 - Il faudrait qu'on soit sur un produit qui soit spécifique.
52:53 Il ne s'agit pas non plus de venir subventionner
52:56 l'industrie du tabac ou l'industrie de la vape
52:58 qui arriverait avec des produits
53:00 qui ne sont pas adaptés au sevrage.
53:02 Il faudrait également limiter certainement les arômes
53:05 qui seraient disponibles pour que ça soit un outil de sevrage
53:08 et non pas un outil de passage et de transition
53:12 de la fumée de cigarette à la vape.
53:15 Donc là, il y a des choses qui sont à bien cadrer.
53:18 Il ne s'agit pas pour moi de transformer les pharmacies
53:22 en annexes de boutiques de vapes.
53:25 - Voilà Loïc Josserand, président de l'Alliance contre le tabac.
53:28 Franck Boisyze, un commentaire rapidement sur ce sujet.
53:31 Est-ce une bonne idée ou franchement un peu gadget ?
53:35 - C'est un sujet qui a deux facettes, me semble-t-il.
53:36 D'abord, François Braune envoie un message aux pharmaciens
53:39 qui avaient eu beaucoup d'activité pendant les tests anti-Covid
53:41 et qui avaient retrouvé quelques bénéfices supplémentaires.
53:44 Il leur dit finalement, là vous n'avez plus les tests anti-Covid,
53:46 donc je vais peut-être vous donner les prescriptions
53:48 sur les cigarettes électroniques contre le tabac.
53:50 Donc il rassure cette profession.
53:52 De l'autre côté, ce que je trouve assez étonnant,
53:53 c'est que qu'on prescrive des patchs, des chewing-gums
53:56 pour essayer d'arrêter de fumer, je conçois.
53:58 Qu'on prescrive une cigarette électronique
54:00 que la personne va peut-être pouvoir garder
54:02 et qui va finalement faire perdurer dans une habitude
54:05 d'avoir un objet de fumée à la bouche,
54:08 je trouve ça un petit peu troublant.
54:10 - Oui, Arnaud Bénédicte.
54:11 - C'est étonnant parce qu'il me semble que l'OMS
54:13 avait plutôt déconseillé, en l'occurrence,
54:17 l'usage de la cigarette électronique.
54:19 Donc c'est vrai que les déclarations du ministre
54:21 peuvent être en effet assez contradictoires
54:24 par rapport à un certain nombre de prescriptions
54:26 sur le plan de la santé.
54:28 Je ne suis pas un spécialiste,
54:29 mais c'est vrai qu'il y a quelque chose d'aussi troublant
54:31 de ce côté-là.
54:32 - Astrid de Villene.
54:33 - Moi, ce qui m'intéresse, c'est surtout de voir
54:34 qui va pouvoir prescrire.
54:35 Est-ce que ce sont vraiment les pharmaciens
54:37 qui vont faire le diagnostic ou pas ?
54:38 Ça, je n'ai pas compris dans l'annonce.
54:40 Et surtout, d'où vient cette annonce ?
54:42 Est-ce qu'il y a eu une concertation ?
54:43 Est-ce que ça vient du fameux CNR Santé ?
54:45 C'est toujours assez troublant,
54:47 des choses qui tombent comme ça.
54:48 On ne sait pas d'où ça vient, à quelle échéance.
54:50 On n'a pas de détail.
54:53 Non, moi, je n'ai pas eu de détail, mais bon...
54:56 Après, à voir, moi, sur le plan d'un point de vue
54:58 strictement sevrage, tabac,
54:59 ça, je ne peux pas du tout en parler.
55:01 Mais ce qui est sûr, c'est que le gouvernement
55:02 prépare un plan, en tout cas, jusqu'à 2028
55:04 sur ce sujet-là.
55:05 - Idée fumeuse pour Astrid de Villene.
55:07 Et pour vous, Elisabeth Pilon ?
55:08 - Moi, je suis non fumeuse,
55:10 mais c'est l'occasion de rappeler
55:12 que 15 millions de Français fument
55:14 et 12 millions quotidiennement
55:16 et que les addictions, ça reste un problème
55:18 de santé publique majeur, essentiellement,
55:21 depuis le Covid,
55:23 qui a multiplié les addictions,
55:27 et ça n'a pas l'air de s'arranger.
55:29 - Et que le tabac fait 75 000 morts par an.
55:33 Merci beaucoup.
55:35 Vous l'entendez, c'est la petite musique, évidemment,
55:37 qui nous annonce forcément la fin de cette émission.
55:41 Franck Boisy, journaliste économique et libération,
55:43 sur la Une de Libé, ce mardi.
55:45 - Je ne sais pas vous dire.
55:46 - Franck, c'est pas sérieux.
55:49 - Vous ne savez pas, mais je vais vous le dire dans 30 secondes.
55:51 - D'accord, dans 30 secondes.
55:53 Le temps pour moi de remercier Arnaud Benetetti,
55:56 rédacteur en chef de la revue politique et parlementaire,
55:59 professeur associé à la Sorbonne.
56:01 Elisabeth Pilon, merci aussi.
56:03 Journaliste correspondante à l'Elysée,
56:05 Matignon pour Reuters, toujours un plaisir de vous recevoir.
56:08 Astrid de Villene, chef du service politique
56:10 du Huffington Post.
56:11 Peut-être un mot sur la Une du Huff ?
56:13 - Bien sûr, la Une.
56:14 Demandez le programme.
56:17 En fait, on vous dit quand sortent tous les films
56:20 du Festival de Cannes dans les salles.
56:22 - C'est intéressant.
56:24 Et Franck Boisy, il n'a pas réussi.
56:26 - A découvrir dans tous les kiosques demain matin.
56:29 - Très bien, bonne pirouette.
56:30 Merci beaucoup, les informés.
56:32 Reviennent demain matin, 9h, avec Renaud Delier et Marc Fauvel.
56:37 Et l'ami Jean-François Aquilli sera de retour demain.
56:41 A bientôt !
56:43 *Musique*