• il y a 10 mois

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00:00 (Générique)
00:06 Bonjour Maude Bréjean.
00:07 Bonjour.
00:08 Plusieurs organisations syndicales agricoles appellent à un siège de la capitale à partir de demain, lundi, 14h, pour une durée indéterminée.
00:17 Est-ce que c'est le signe que vous n'avez pas réussi à endiguer cette crise ?
00:20 Déjà, ce que je voudrais rappeler ce matin, c'est que depuis le début des revendications, le gouvernement, le Premier ministre, le ministre de l'Agriculture
00:28 sont extrêmement à l'écoute et respectueux des actions et des expressions des agriculteurs sur le terrain.
00:34 Il y a eu des annonces extrêmement fortes du Premier ministre Gabriel Attal il y a deux jours,
00:39 notamment sur la question du GNR, sur la question des simplifications.
00:42 Et puis il y a cette méthode qui est toujours la même, qui est celle d'être au contact, et il sera de nouveau aujourd'hui en déplacement à Chinon.
00:48 Mais au-delà de la méthode et des annonces, pour l'instant, ça ne semble pas convaincre.
00:51 On entend bien sûr que ça ne répond pas, ça ne dénoue pas l'ensemble des problèmes auxquels sont confrontés les agriculteurs, et on l'a toujours dit.
00:59 C'est au fond une réponse en trois temps.
01:01 Il y a eu d'abord des annonces d'urgence, et Gabriel Attal aura l'occasion de poursuivre, de faire de la pédagogie aujourd'hui autour de ces annonces.
01:08 Il y a une réponse qui doit être législative, parce que tout ne se règle pas en 24 heures.
01:12 Et puis il y a ensuite une réponse qui doit être européenne, parce qu'on doit défendre nos agriculteurs,
01:15 qui ne peuvent pas être une monnaie d'échange à l'échelle de l'Union Européenne.
01:19 - À la Porte-Bréjon, il y aura d'autres annonces, on vous entend bien, mais en attendant, ces agriculteurs, ils veulent bloquer Paris,
01:24 ils parlent aussi de bloquer le marché de Rungis, ça pourrait avoir des conséquences très concrètes sur l'approvisionnement, notamment de la ville de Paris.
01:32 Vous allez laisser faire encore, comme depuis plus d'une semaine ?
01:35 - Rappelons d'abord, et vous l'avez remarqué, que l'immense majorité des manifestations, depuis le début, sont non violentes.
01:42 Et c'est du fait de la responsabilité des organisations syndicales et de la responsabilité des agriculteurs qui manifestent.
01:48 - Mais il y a des bâtiments qui ont été infondés, des préfectures qui ont été prises pour cibles,
01:52 vous êtes beaucoup moins indulgent quand il s'agit de militants écologistes, point Yannick Jardim notamment.
01:57 - Personne ne cautionne les dégradations et les violences, et nous nous condamnerons toujours les dégradations et les violences, d'où qu'elles viennent.
02:02 Mais je remarque quand même que dans l'immense majorité, ces manifestations et ces revendications sont non violentes.
02:08 Vous me parliez de la question de Paris et de Rungis, moi je crois que le dialogue vaut toujours mieux que le blocage,
02:14 et qu'on a besoin de réfléchir ensemble à comment est-ce qu'on sort par le haut.
02:17 Gabriel Attal a apporté des premiers éléments de réponse, et donc poursuivons ce dialogue.
02:21 - Donc vous les appelez plutôt que bloquer à dialoguer, c'est ça ?
02:25 - Moi je crois que quand on est attaché à l'autorité, on ne peut pas cautionner, évidemment, des violences et des dégradations,
02:31 et quand on est attaché à la liberté, et je crois que les agriculteurs, dans les valeurs qu'ils portent, sont attachés à la liberté,
02:36 on ne peut pas cautionner des blocages répétés à durée indéterminée,
02:41 parce que la liberté de circulation, c'est extrêmement important pour l'ensemble des Français.
02:45 Donc j'ai la conviction qu'on porte ces valeurs communes, j'ai le sentiment qu'il y a une volonté de dialogue de part et d'autre,
02:50 Gabriel Attal a tendu la main, cette main a été attrapée, si je puis dire, par une partie des agriculteurs,
02:55 je remarque que d'ailleurs ce week-end, il y a beaucoup moins de points de blocage qu'il y avait vendredi,
03:00 je crois que c'était 38 recensés hier contre 117 avant-hier.
03:04 - Oui, mais vous dites "on ne peut pas cautionner ces blocages", mais c'est vous qui cautionnez les blocages depuis le début,
03:08 pourquoi vous acceptez ça des agriculteurs, ce que vous n'acceptez pas d'autres catégories de la population ?
03:12 Sophie Binet de la CGT par exemple disait qu'il y avait un deux poids deux mesures par rapport aux manifestations contre la réforme des retraites,
03:18 c'est quoi, c'est que vous avez peur de ce mouvement des agriculteurs qui est soutenu par la population ?
03:22 Ou alors c'est pour vous rattraper parce que vous avez réagi peut-être un peu tard, ça fait depuis longtemps que les couverts courent ?
03:27 - Pardonnez-moi, je vais répondre à Sophie Binet, les manifestations contre la réforme des retraites ont été autorisées et encadrées
03:32 de la même façon que les manifestations des agriculteurs sont autorisées et encadrées.
03:37 Maintenant il faut regarder quel est l'impact réel sur la vie des gens des territoires concernés.
03:43 Me semble-t-il que certains blocages ont été levés et donc on fera attention évidemment à Paris,
03:49 à ce que cette liberté de circulation ne soit pas entravée dans la durée.
03:52 En privilégiant encore une fois, toujours le dialogue, parce que je pense que c'est dans l'intérêt de personne,
03:57 ni des pouvoirs publics mais ni des agriculteurs et de l'image qu'ils renvoient, que d'altérer encore une fois la liberté de circuler des Français.
04:04 - Est-ce qu'aujourd'hui vous craignez une agrégation des colères ? Là ce sont les agriculteurs,
04:08 est-ce que demain ils pourraient être rejoints par d'autres groupes économiques ou sociaux qui souhaiteraient crier un ras-le-bol vis-à-vis du gouvernement notamment ?
04:17 - Ecoutez, ça c'est pas à moi de le dire et chacun encore une fois est libre de revendiquer et de manifester.
04:21 En revanche ce que je voudrais dire c'est attention à la récupération, d'où qu'elle vienne, d'où qu'elle vienne.
04:26 - Qui tente aujourd'hui de récupérer ?
04:27 - Il y a manifestement une forme de récupération parfois politique de l'extrême gauche comme de l'extrême droite.
04:36 Voilà, c'est quelque chose qu'il faut dénoncer.
04:38 - Quoi Fabien Roussel va dans le sens de la mobilisation ? Quand on a vu des membres du RN aller sur les piquets de grève ?
04:44 - Il y a une différence entre soutenir une mobilisation essoufflée sur les braises,
04:49 que des leaders politiques soutiennent ces manifestations, je peux le comprendre,
04:55 parce qu'on n'a jamais dit d'ailleurs que ces revendications étaient illégitimes.
04:58 Quand Jordan Bardella souffle sur les braises, appelle, j'entendais par exemple Jean-Philippe Tanguy,
05:04 mon collègue député du RN, appelé à bloquer des points névralgiques comme le marché de Rungis.
05:11 Là je pense que dans un cas comme ça on souffle sur les braises et que c'est pas à la hauteur,
05:16 c'est pas à la hauteur de ce que portent les agriculteurs, c'est pas à la hauteur des valeurs qu'ils portent.
05:19 Donc ça je pense que voilà, c'est notre charge de le dénoncer.
05:22 - Est-ce que vous n'avez pas lâché trop vite, trop tôt avec le Premier ministre en personne qui a fait les annonces ?
05:27 Qu'est-ce qu'il vous reste maintenant dans les jours qui viennent pour calmer cette colère qui ne s'arrête pas ?
05:30 - C'est pas, Agathe Lambret, un marchandage ce dialogue avec les agriculteurs, ce n'est pas un marchandage.
05:38 On a conscience d'une situation d'urgence avec des problèmes qui sont réels, avec des inquiétudes sur les salaires,
05:45 notamment en période de renégociation commerciale, avec un besoin de reconnaissance,
05:49 avec un besoin de plus de liberté, plus de confiance et donc moins de normes au quotidien.
05:56 Il y avait un besoin de réponse rapide.
05:58 - Mais vous pensez que c'est ce qu'a fait le Premier ministre ?
05:59 - Et que ce type propose un revenu minimum de 1500 euros net mensuel pour les agriculteurs.
06:04 - Mais qui paie, qui paie.
06:05 - Il dit que ce serait financé notamment en sanctionnant fortement les distributeurs du métro.
06:08 - Moi ma conviction c'est que les agriculteurs ne réclament pas l'aumône.
06:11 Les agriculteurs veulent pouvoir vivre de leur travail.
06:14 Donc c'est à nous effectivement d'avoir des mesures concrètes sur la question des salaires
06:18 et donc on veillera particulièrement en cette période de renégociation commerciale
06:22 à ce que ni la grande distribution, ni les distributeurs…
06:23 - Mais il y a des lois qui ont fonctionné, la loi Egaline par exemple a fonctionné,
06:26 elle ne fonctionne plus, ça veut dire que les contrôles n'ont pas été suffisants ?
06:29 - Non, on dit que la loi Egaline a fonctionné, il y aura des contrôles supplémentaires,
06:33 effectivement, Bruno Le Maire, Marc Fesneau l'ont annoncé.
06:36 Donc on est à l'écoute des revendications.
06:39 On y a répondu, peut-être pas dans l'intégralité,
06:41 parce qu'encore une fois il n'y a pas de baguette magique, tout ne se règle pas en 24 heures.
06:44 Mais il y a des réponses extrêmement fortes et concrètes qui ont été apportées.
06:47 Et je vois d'ailleurs que ces réponses ont été saluées
06:51 par une partie des organisations syndicales et des agriculteurs,
06:55 non pas en les qualifiant de suffisantes, mais ont été saluées néanmoins.
06:59 - Aujourd'hui elles sont quasiment, en tout cas toutes, appelées à continuer la mobilisation.
07:03 On va y revenir dans un instant.
07:04 Maude Bréjean, porte-parole des députés Renaissance,
07:06 vous-même député des Hauts-de-Seine,
07:09 on se retrouve dans un instant juste après le Fil-Info de Diane Ferchitte à 8h40.
07:15 - Le Premier ministre Gabriel Attal attendu dans une exploitation agricole à Chineau en Indre-et-Loire,
07:19 alors que les agriculteurs du Grand-Bassin parisien annoncent vouloir faire le siège de Paris.
07:23 Demain, mouvement soutenu par la FNSEA et les jeunes agriculteurs de la région.
07:27 Un siège, disent-ils, pour une durée indéterminée.
07:30 Ils menacent d'occuper tous les grands axes autour de la capitale.
07:33 D'autres agriculteurs du Lot et Garonne prendront la route.
07:37 Demain matin, Direction Rungis, ils veulent bloquer le marché d'intérêt national,
07:40 annonce de la coordination rurale du département.
07:44 Un accident de ski mortel au Grand-Bornand, en Haute-Savoie.
07:47 Un enfant de 8 ans a quitté une piste bleue, emporté par sa vitesse,
07:50 et rejoint une piste noire qui était fermée au public avant de chuter 100 mètres plus bas.
07:54 Il est décédé à son arrivée à l'hôpital de Grenoble.
07:57 En Ukraine, la principale agence de sécurité du pays révèle un détournement de 40 millions de dollars
08:03 dans le cadre d'achats d'armements.
08:05 Des responsables militaires et des chefs d'entreprises ukrainiennes sont mis en cause.
08:09 La finale de l'Euro de Handball, la France retrouve le Danemark,
08:12 affiche devenu presque un classique des grandes finales internationales.
08:16 Coup d'envoi à 17h45.
08:18 Toujours avec Maude Bréjon, porte-parole des députés Renaissance.
08:29 On parlait de la colère des agriculteurs, il y a aussi de la colère du côté des écologistes
08:34 qui pointent un recul environnemental après les annonces de Gabriel Attal.
08:38 Mais on a du mal à comprendre en fait.
08:40 On a d'un côté Pascal Canfin, eurodéputé Renaissance, qui dit à l'AFP
08:43 que le statu quo est impossible sur les normes environnementales
08:46 et de l'autre, on a le Premier ministre qui appelle à temporiser.
08:49 Est-ce qu'il n'y a pas un double discours dans la majorité aujourd'hui ?
08:53 Non, et je pense qu'il ne faudrait pas laisser croire que l'écologie s'oppose à l'agriculture.
08:58 Je pense que les agriculteurs sont au quotidien en première ligne face au réchauffement climatique.
09:02 On a beaucoup parlé de la question de la disponibilité de l'eau,
09:05 mais c'est des gens qui sont très à l'écoute de leur sol,
09:08 très à l'écoute de leur biodiversité, de l'évolution de leur biodiversité,
09:12 et qui vivent cette question-là au quotidien.
09:15 Donc pas de pause comme dit Pascal Canfin, ou on modère un peu les ardeurs comme dit le Premier ministre ?
09:20 La question c'est quelle vision de l'écologie on porte,
09:23 et je pense que le Premier ministre Gabriel Attal a raison de dire
09:26 qu'on ne doit pas s'inscrire dans une écologie qui soit uniquement une écologie normative et de contrainte.
09:33 Notre philosophie elle est simple, par exemple sur la question des produits phytosanitaires.
09:37 C'est d'une part pas d'interdiction sans solution,
09:40 parce qu'il faut que les contraintes qu'on apporte,
09:43 il faut que le cadre qu'on donne, il soit acceptable pour les agriculteurs.
09:46 Et pas d'interdiction de produits qui sont autorisés ailleurs en Europe,
09:50 parce que chacun comprend bien que ça créerait une concurrence déloyale
09:54 qui serait pour nos agriculteurs insupportable.
09:56 D'ailleurs on n'y aurait aucun intérêt.
09:58 Si on interdit des produits phytosanitaires de main autorisés ailleurs en Europe,
10:01 on va se retrouver par exemple avec des tomates traitées qui viennent d'Espagne,
10:05 dans nos états et dans nos assiettes.
10:07 Qu'est-ce qu'on aurait à gagner à la fin si ce n'est la disparition de nos agriculteurs ?
10:11 C'est déjà le cas aujourd'hui, c'est la colère des agriculteurs qui est basée là-dessus, c'est aujourd'hui le cas.
10:15 Ce que je dis c'est qu'il faut accompagner les agriculteurs dans une transition
10:19 qui est souhaitée et souhaitable pour eux.
10:20 On a voté lors du dernier budget 4 milliards supplémentaires sur 3 ans
10:24 pour pouvoir accompagner cette transition.
10:26 On a un plan qui s'appelle le plan Eco-Phyto 2030,
10:30 qui permet de flécher 250 millions d'euros sur des innovations là où c'est nécessaire
10:35 et d'anticiper quels sont les impasses.
10:41 Parce qu'il y a des produits pour lesquels on a des solutions alternatives,
10:44 et donc dans ce cas-là on a des restrictions qui sont possibles,
10:47 il y a des produits pour lesquels on n'en a pas,
10:49 et dans ce cas-là il faut se donner du temps parce qu'à la fin,
10:52 il s'agit de préserver l'agriculture française, il en va de notre souveraineté.
10:56 - Maude Bréjean, le Conseil constitutionnel a censuré une large partie de la loi immigration.
10:59 Finalement les sages ont fait le travail que vous espériez,
11:02 mais que vous n'avez pas voulu faire parce que vous vouliez un texte à tout prix ?
11:06 - Non, et moi je vais vous dire, je ne suis ni contente ni mécontente
11:12 du résultat de la décision du Conseil constitutionnel.
11:15 C'est une décision qui est rendue en droit, ce n'est pas une décision politique,
11:19 contrairement à ce qu'on a pu entendre ici ou là ces derniers jours.
11:22 Donc on en prend acte, et on a aujourd'hui un objectif qui est simple,
11:25 une priorité qui est simple, c'est d'appliquer cette loi.
11:27 On peut quand même rappeler ce qu'il y a dans cette loi
11:30 et ce qui a été validé par le Conseil constitutionnel,
11:31 plutôt que de rappeler toujours ce qui a été rejeté.
11:35 - Mais ce qui est difficile à comprendre, c'est pourquoi vous êtes battue
11:37 pour soutenir une loi en sachant pertinemment qu'il y avait des dispositions anticonstitutionnelles ?
11:41 - On a toujours dit que c'était une loi de compromis.
11:44 Cette loi, c'est une loi qui est issue d'un accord entre la majorité et les Républicains.
11:48 Une loi qui permettra demain d'expulser 4000 étrangers délinquants de plus par an,
11:52 qui imposera l'apprentissage du français pour avoir des titres de séjour de longue durée.
11:56 Moi je regrette bien sûr que les Républicains, alors qu'on les a maintes et maintes fois alertés
12:01 sur le risque de censure d'une partie de leurs ajouts,
12:05 n'aient pas écouté le gouvernement, n'aient pas écouté Gérald Darmanin, n'aient pas écouté la majorité.
12:09 Bon, le Conseil constitutionnel a fait son travail.
12:12 Encore une fois, ça reste une loi de grande fermeté.
12:15 L'entièreté du texte du gouvernement a été validée,
12:17 preuve d'ailleurs que le travail qu'on a mené,
12:20 et le travail qu'a mené Gérald Darmanin, était un travail sérieux.
12:22 - Est-ce que finalement le fait d'avoir laissé le Conseil constitutionnel,
12:25 pardonnez-moi, revenir sur certains aspects de ce texte,
12:28 est-ce que ça n'amplifie pas le discours un peu populiste de ceux qui disent qu'en fait il faut consulter les Français,
12:35 passer outre les institutions qui sont actuellement en place,
12:38 notamment le Conseil constitutionnel, pour traiter ce type de problématiques comme l'immigration ?
12:43 - Alors, je vais vous répondre un peu autrement.
12:45 Quand j'entends une partie des Républicains,
12:47 je pense principalement à Laurent Wauquiez.
12:49 Laurent Wauquiez qui parle de coup d'État de droit.
12:54 C'est profondément choquant.
12:56 Quand on est, de par le parti auquel on appartient,
12:59 héritier du général de Gaulle, fondateur de la Vème République,
13:02 quand on est responsable d'un parti, future tête de liste d'un parti,
13:06 comme M. Bellamy, qui est ailleurs celui de Jacques Chirac puis de Nicolas Sarkozy,
13:11 on n'emploie pas les mêmes mots que le Rassemblement national,
13:14 on ne se comporte pas comme Jordan Bardel.
13:16 - Est-ce que vous n'avez pas donné du carburant à ces critiques-là ?
13:18 - Je crois qu'en tout état de cause, aujourd'hui, une partie des Républicains
13:22 sont sortis du champ républicain.
13:24 D'ailleurs, il faudrait peut-être se poser la question pour eux de changer de nom.
13:27 Quand on s'appelle les Républicains, on n'est pas aussi véhément
13:29 avec les institutions de la Vème République.
13:31 Ou alors on prend sa carte au Rassemblement national.
13:33 - Madame la Présidente, le 1er février, donc dans quelques jours,
13:37 les tarifs d'électricité augmenteront de 8 à 10%
13:39 parce que vous avez décidé de rétablir une taxe.
13:42 C'est l'impôt à talles, a fustigé Xavier Bertrand sur France Info.
13:45 C'est ça la priorité aux classes moyennes pour les macronistes ?
13:48 - Ce n'est pas l'impôt à talles.
13:49 En revanche, si on avait écouté toutes les demandes de dépenses
13:52 du président de la région des Hauts-de-France depuis deux ans,
13:55 on aurait la dette Bertrand, à Gateland-Bré.
13:57 On aurait la dette Bertrand.
13:59 Nous, on est au gouvernement, on est au pouvoir.
14:01 On a une exigence, qu'une exigence de responsabilité.
14:05 Moi, je le vis à l'Assemblée nationale.
14:07 Bruno Le Maire le porte depuis 7 ans maintenant à Bercy.
14:12 Pendant la crise de l'énergie, on a massivement protégé les Français.
14:17 On a plus de 40 milliards dépensés dans le bouclier tarifaire.
14:19 - Et maintenant, ça va mieux et vous ne voulez plus les protéger.
14:21 C'est ça, on ne comprend pas. Vous connaissez bien ces sujets.
14:23 Expliquez-nous, ce n'est pas logique.
14:25 - On a pris en charge jusqu'à la moitié de la facture d'électricité.
14:29 Et on a toujours dit, on a toujours dit,
14:31 que petit à petit, il faudrait sortir de ce bouclier tarifaire.
14:34 Et donc, c'est ce qu'on fait. On n'a pris personne en traître.
14:36 On n'a pris personne en traître.
14:38 On avait annoncé que, petit à petit,
14:40 on reviendrait à la normale,
14:42 que cette hausse serait inférieure à 10%.
14:44 C'est le cas.
14:46 - Et le problème, c'est que les prix de l'électricité baissent
14:48 ou vont tendanciellement baisser.
14:50 Et que, de fait, à cause de ces taxes qui augmentent,
14:52 les prix augmentent.
14:54 Donc, pour les Français, c'est vrai que la lecture est compliquée.
14:56 - La lecture est compliquée.
14:58 - Elle est politiquement compliquée à porter pour vous.
15:00 - Et j'ai parfaitement conscience que c'est difficile
15:02 pour bon nombre de nos concitoyens.
15:04 Parce qu'on a traversé une période inflationniste très forte.
15:10 Parce qu'on regarde son compte en banque tous les jours.
15:14 - 10% sur une facture, c'est déchirant.
15:16 - On en a parfaitement conscience.
15:18 L'électricité reste pourtant moins chère en France
15:22 que partout ailleurs en Europe.
15:24 Et donc, on a cette double exigence,
15:26 effectivement, de protéger les Français,
15:28 de continuer à protéger les Français.
15:30 Et c'est ce qu'on fera.
15:32 Quand encore, cette année, le chèque énergie est versé
15:34 à 6 millions de Français modestes,
15:36 on protège ceux qui en ont le plus besoin.
15:38 Et en même temps, on ne peut pas laisser filer
15:40 indéfiniment la dette française.
15:42 Parce que derrière, qu'est-ce qui se passe ?
15:44 Derrière, c'est des dégradations de notation,
15:46 c'est des taux qui augmentent.
15:48 Et les taux qui augmentent, ça impactera l'ensemble des Français.
15:50 Il faut bien avoir conscience que l'argent n'est pas gratuit.
15:54 Et que ce que le consommateur ne paie pas,
15:56 c'est le contribuable qui le paie.
15:58 - Maud Bréjewin, on reste une minute.
16:00 L'inscription de l'IVG dans la Constitution
16:02 devait être votée lors d'un congrès
16:04 entre les députés et les sénateurs en mars prochain.
16:06 Gérard Larcher, à votre place, il y a quelques jours,
16:08 a fait savoir qu'il s'y opposait.
16:10 Est-ce que vous êtes d'accord pour tenir la promesse
16:12 d'inscrire l'IVG dans la Constitution ?
16:14 - Ce que je voudrais dire à Gérard Larcher
16:16 et à tous mes collègues qui s'y opposent
16:18 d'une façon ou d'une autre, c'est qu'on ne s'occupe pas
16:20 des droits des femmes et on ne porte pas attention
16:22 aux droits des femmes uniquement quand ils sont remis en cause.
16:24 Je crois que justement, notre responsabilité,
16:28 notre honneur, c'est d'anticiper ces remises en cause
16:31 qui existent ailleurs, je pense notamment aux Etats-Unis.
16:34 Et c'est une position qu'en tant que citoyenne,
16:37 en tant que femme de 32 ans, j'ai beaucoup de mal à comprendre.
16:39 - Vous êtes optimiste ? Vous pensez que le texte va passer ?
16:41 Parce qu'il vous faut l'accord des sénateurs.
16:43 - Je pense qu'on est soutenus par une large majorité
16:45 de Français, c'est de Français.
16:47 Et j'espère que les sénateurs, les républicains,
16:50 reviendront à la raison. J'espère.
16:52 - Maud Bréjean, porte-parole des députés Renaissance,
16:54 député des Hautes-Seines, merci beaucoup d'avoir été l'invité
16:56 du 8.30 France Info. Agathe Lambret, à la semaine prochaine.
16:59 Il est 8h50 sur France Info, c'est l'heure du Fil Info
17:03 avec Diane Fershit.
17:05 - Le mouvement des agriculteurs est toujours des barrages
17:07 ce matin, notamment dans le sud-est, sur l'Asset
17:10 et l'A9 de forte perturbation à prévoir aussi demain
17:12 avec la menace de siège de Paris.
17:14 On n'a eu que des mesures rettes, regrette sur France Info,
17:16 la FRSEA, Île-de-France.
17:18 On est dans un tel ras-le-bol qu'il va falloir des mesures fortes,
17:21 réclame le syndicat agricole, la coordination rurale du Lot-et-Garonne.
17:25 Elle veut bloquer le marché de Rungis.
17:27 Le soutien d'une cinquantaine de dirigeants du monde sportif
17:31 à Amélie Oudéa Castera, la ministre des Sports et de l'Éducation nationale
17:34 sur la Tribune.fr.
17:36 Les signataires appellent la communauté éducative
17:38 à prendre le temps de la découvrir.
17:40 Parmi eux figurent une quinzaine de directeurs techniques nationaux
17:42 des fédérations sportives qui dépendent du ministère des Sports.
17:45 Israël promet d'en finir avec l'agence de l'ONU
17:48 pour les réfugiés palestiniens.
17:50 Certains employés de cette agence suspectaient d'être impliqués
17:52 dans l'attaque du 7 octobre dernier.
17:54 Les Etats-Unis ainsi que l'Italie, l'Allemagne ou encore le Royaume-Uni
17:57 suspendent temporairement leur aide financière à cette agence.
18:00 Final homme inédit à Melbourne dans l'Open de tennis d'Australie.
18:04 L'Italien Yannick Sinner face aux Russes.
18:06 Daniel Medvedev c'est à 9h45 heure française ce matin.
18:09 Première fois que l'Italien de 22 ans dispute une finale de Grand Chelene.
18:13 en chelon.
18:14 france.info