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00:00Générique
00:15Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue sur France Info, à la radio et à la télé, Canal 27.
00:20De la TNT à la Une, ce soir, l'image du jour, c'est bien sûr celle de ces trois otages d'israéliennes
00:26libérés par le Hamas. Les trois premières sont les 33 que prévoit la première phase du cessez-le-feu.
00:32C'est donc le début de la trêve prévue pour durer avec une première phase de six semaines.
00:37Nous allons revenir bien sûr sur la libération de ces otages en échange de celle de prisonniers palestiniens,
00:42voir aussi ce à quoi cette trêve peut conduire. Y a-t-il à terme l'espoir de voir un jour la paix au Proche-Orient
00:48alors que de l'aide humanitaire entre à nouveau dans Gaza ?
00:51Autre question, comment cette trêve a-t-elle été rendue possible ? Quelles conséquences aussi dans la région ?
00:56La trêve qui a été négociée, vous le savez, par les équipes de Joe Biden et Donald Trump aux Etats-Unis.
01:01Dernier jour au pouvoir pour le président démocrate avant le retour à la maison blanche de son rival républicain
01:07à quoi ressemblera demain la cérémonie d'investiture de Donald Trump, plus largement les premiers temps du second mandat
01:14qui promet de très nombreuses mesures. Donald Trump dès les premiers jours sur les dossiers de la guerre en Ukraine,
01:19de l'immigration, des droits sociaux, de l'économie, notamment.
01:23Nos informés ce dimanche soir. Bonsoir Patricia Lémonnière, grand reporter spécialiste des questions internationales.
01:29Bonsoir Raphaël Kahn.
01:30Bonsoir Victor.
01:31Journaliste à AFRANCE24, votre émission c'est le monde dans tous ses états.
01:35Bonsoir Alban Mikosi.
01:36Bonsoir Victor, bonsoir à tous.
01:37Journaliste au service international à AFRANCE Télévisions, ancien correspondant à Moscou et à Rome et Lou Bémond de Sainte-Ville.
01:43Bonsoir.
01:44Bonsoir Victor.
01:45Rédacteur en chef adjoint au journal La Croix.
01:49C'était peu après 16h, cet après-midi, en direct sur France Info, la libération des trois premières otages israéliennes détenues par le Hamas.
01:57On entend ici la joie des familles sur des images de l'armée israélienne.
02:03Moment commenté en direct par le correspondant de France Info, Thibault Lefebvre.
02:07On vous retrouve d'ailleurs en direct, Thibault.
02:09Les trois otages qui ont traversé l'enfer, ce sont les mots du Premier ministre israélien, sont désormais arrivés en Israël,
02:16prises en charge médicalement.
02:17Elles ont pu retrouver certains de leurs proches, notamment leur mère, après donc 15 mois de captivité.
02:22Oui, c'est exactement ça.
02:25Je vais vous faire le récit antéchronologique de cette journée.
02:29Ce sera peut-être le plus simple.
02:31Elles sont actuellement à l'hôpital Sheba.
02:33L'hôpital Sheba, c'est à Ramadgan.
02:35C'est dans la banlieue de Tel Aviv.
02:37Elles sont arrivées en hélicoptère il y a environ une vingtaine de minutes.
02:41Elles sont entrées dans une ambulance et des vannes séparées et ont traversé à travers la foule autour.
02:48Il y avait des dizaines de personnes, des dizaines de jeunes qui prenaient notamment des vidéos avec leur téléphone portable.
02:54On a vu le visage d'une des trois otages, Émilie Damary.
02:59Elle est originaire du kiboutz de Kfaraza.
03:02Elle a passé une tête par la fenêtre pour embrasser certains de ses amis.
03:09Écoutez, on en a appris aussi un petit peu plus sur ce que ces jeunes femmes ont vécu.
03:16On a appris notamment qu'Émilie Damary, qui est une Israélo-Britannique, avait été détenue en captivité avec Romy Gonen.
03:24On a appris qu'elle avait perdu deux doigts aussi.
03:27Et en fait, toute cette journée, ça a été un récit comme ça.
03:32Au fur et à mesure, on en a appris un peu plus sur leurs conditions de détention.
03:36Avant l'hôpital, elles étaient à Reim, dans un centre de santé qui avait été aménagé spécialement pour elles, avec leurs mamans.
03:43Notamment, les trois mamans des trois otages ont été autorisées à les accueillir pour leur premier pas en Israël.
03:51Mais l'image forte du jour, vous l'avez dit, c'était peu après 16 heures.
03:55C'était sur la place Al-Saraya.
03:57La place Al-Saraya, c'est vraiment une place symbolique dans la ville de Gaza.
04:01Et avec une véritable mise en scène, on ne peut pas appeler ça autrement, une mise en scène du Hamas pour montrer au monde la libération de ces trois otages.
04:11Elles étaient encadrées par des miliciens du Hamas qui les protégeaient d'une foule chauffée à blanc.
04:18Et donc, on a vu ces trois jeunes filles traverser, passer d'un pick-up du Hamas à une voiture du CICR, le Comité international de la Croix-Rouge,
04:29qui a fait l'intermédiaire, en fait, entre le Hamas et l'armée israélienne.
04:32Thibault, on attend maintenant que les autorités israéliennes procèdent à l'échange avec les prisonniers palestiniens.
04:39Oui, exactement, ça se passe ce soir du côté de Ramallah.
04:43Le Hamas dit toujours attendre la libération de ses détenus.
04:47On parle de 90 détenus palestiniens, 62 femmes, dont une mineure, 28 hommes.
04:53Et 76 de ces 90 détenus vont être libérés en Cisjordanie occupée.
04:58C'est très tendu ce soir à Ramallah et dans ses alentours.
05:03La police israélienne, la police des frontières a mobilisé énormément de troupes pour empêcher des images de célébration.
05:12Le Hamas a appelé la population de Cisjordanie à venir accueillir ces prisonniers, ces anciens détenus palestiniens.
05:21Je vous rappelle que beaucoup d'entre eux ont été arrêtés après le 7 octobre et n'ont pas été jugés ni condamnés.
05:29Et ce soir, je regardais il y a quelques instants sur les réseaux, il y a eu des attaques de colons, notamment au nord de Ramallah.
05:41Des attaques en cours dans les villes de Tourmoussaïa et de Singel.
05:45Donc oui, atmosphère très très tendue ce soir en Cisjordanie occupée.
05:50– Thibaut Lefèvre en direct d'Israël correspondant.
05:53France Info, un premier mot à Patricia Ellemonière sur ces premières libérations,
05:57on l'a dit 33 sont prévues au total dans le cadre de cette première phase de trêve.
06:01– Alors hormis l'émotion et tout ce qui peut se passer du côté de ces jeunes femmes
06:06qui ont été libérées et de leur famille, mettons ça à part.
06:10Moi ce que ça m'évoque ces images, quand on les voit à Gaza avec les militants,
06:18on va appeler, pour les Israéliens ce sont des terroristes,
06:21donc pour s'entourer d'hommes en armes, moi ce que ça me dit,
06:26ça me dit autant de douleur, autant d'horreur pour ça, puisque le Hamas est là.
06:33Et donc la façon dont Benjamin Netanyahou voulait éradiquer le Hamas,
06:38ces jeunes femmes ont passé des mois et des mois en détention,
06:42elles ont souvent vécu un calvaire, d'autres vivent encore un calvaire.
06:46Les Palestiniens ont été tués sous les bombes israéliennes,
06:49tout ça pour éradiquer le Hamas après le massacre abominable du 7 octobre.
06:55Et qu'est-ce qu'on voit là à la sortie ?
06:57Effectivement, on voit le Hamas et qu'est-ce qu'on voit en Cisjordanie ?
07:02Eh bien évidemment, on voit la colère des colons qui s'expriment,
07:05puisqu'ils s'en prennent à des Palestiniens.
07:07– Raphaël Kahn, on regarde ce qu'on a vu aujourd'hui.
07:09– Oui mais il faut quand même rappeler qu'Israël ne pouvait pas ne pas réagir au massacre du 7 octobre.
07:15Et donc certes, aujourd'hui, on ne peut être que choqué par ces images
07:21d'une foule manifestement déchaînée contre des otages qui ont vécu un calvaire pendant 15 mois,
07:26ce n'est pas la première fois puisqu'on l'avait vu lors des précédentes libérations,
07:29je souviens notamment de la franco-israélienne Miachem,
07:32et des scènes un peu similaires qu'on avait vues lors de cet échange d'otages de fin novembre 2023.
07:38Donc effectivement, aujourd'hui encore, le Hamas veut laisser penser que ses forces sont intactes,
07:43d'ailleurs les pick-ups eux-mêmes étaient rutilants,
07:46ce qui laisse penser qu'ils ont sans doute été eux-mêmes cachés, peut-être même dans des tunnels.
07:51Mais enfin, il s'agit d'une mise en scène et d'images de propagande, donc il faut quand même le rappeler.
07:55– La discussion se poursuit dans un instant, le temps de dérouler,
07:58Le Fil Info 20h et 11mn, Étienne Cholet.
08:03– Le Hamas attend toujours ses 90 prisonniers, c'est l'accord avec Israël
08:07dans ce premier jour de cessez-le-feu après 15 mois de guerre.
08:10Trois Israéliennes viennent de rentrer au pays,
08:13elles étaient détenues depuis l'attaque du 7 octobre en 2023.
08:16Ce soir, on a aussi une date pour le prochain échange de prisonniers,
08:20ce sera samedi prochain, selon le Hamas, Israël n'a pas encore confirmé.
08:25Les images de la libération, de la joie en Israël font le tour du monde,
08:29elles provoquent de nombreuses réactions comme celle d'Ursula von der Leyen,
08:33la présidente de la commission européenne.
08:35Elle écrit sur les réseaux sociaux,
08:37cette libération remplit nos cœurs d'espoir.
08:40Joe Biden, président américain, pour encore quelques heures a pris aussi la parole.
08:44Il se félicite de voir qu'après tant de douleurs, de destructions,
08:47de pertes en vie humaine, les armes se sont tuées aujourd'hui à Gaza.
08:51Les Américains vont bientôt pouvoir se resservir de TikTok,
08:55la plateforme chinoise l'annonce ce soir et remercie Donald Trump,
08:58le futur président américain a expliqué qu'il prendra un décret
09:02dès son premier jour au pouvoir demain,
09:04manière de donner un délai aux réseaux sociaux pour se conformer à la loi américaine.
09:08Et puis, Kylian Mbappé, en très grande forme en ce moment,
09:11la star du foot français marque un doublé cet après-midi.
09:14Il permet à son équipe le Real Madrid de s'imposer quatre ans
09:17contre la Spalmas dans le championnat espagnol.
09:30Avec cette première journée de trêve au Proche-Orient entre Israël et le Hamas,
09:33marqué, bien sûr, par ces trois premières libérations d'otages israéliennes,
09:37en échange de prisonniers palestiniens que l'on attend pour la soirée albémicosiste,
09:42un premier gage, ces échanges qui ont lieu aujourd'hui,
09:45que le cessez-le-feu va bien se dérouler, en tout cas dans sa première phase,
09:48qu'il sera respecté ?
09:50On va dire qu'on va rester extrêmement prudents.
09:52Un processus est lancé.
09:54Il y a une première réussite, c'est effectivement la libération des trois personnes,
09:59des trois otages, et leur joie et les larmes de leur famille faisaient extrêmement plaisir à voir.
10:06Ça, c'est une certitude.
10:08Après, tout est fragile.
10:10Vous voyez, la libération annoncée des prisonniers n'a pas encore eu lieu.
10:13Les Israéliens font attendre, comme ils ont attendu les listes ce matin.
10:18Et le signe que tout n'est pas simple, c'est que ce plan,
10:22qui est censé durer six semaines, doit déboucher à la libération de 33 otages.
10:27Ça en fait un rythme un peu plus soutenu que celui qui va arriver,
10:32puisqu'on a appris ce soir que la prochaine libération, c'est samedi prochain.
10:35En réalité, dans ce type de dispositif, tout peut capoter à tout instant.
10:41Donc, on va rester extrêmement prudents.
10:43On va dire qu'aujourd'hui, globalement, pour le moment, chacun a respecté sa parole.
10:47Sur ce retard d'échange avec les prisonniers palestiniens,
10:50Israël joue la montre ou réfléchit encore à des non ?
10:53Alors, théoriquement, les listes sont prêtes.
10:55Ce n'est pas un problème de non.
10:57Vous savez, c'est plus un problème d'affichage.
11:00Vous l'avez très bien dit tout à l'heure.
11:02Les images du Hamas autour de la libération des otages à Gaza,
11:07ces images-là, elles ont choqué la société israélienne.
11:11Elles sont passées en boucle dans les médias israéliens.
11:13Et effectivement, c'est pour éviter des scènes de joie en Cisjordanie,
11:18pour éviter des scènes de rue,
11:21que le gouvernement israélien retarde au maximum les libérations,
11:25du moins, pour ce qu'on en sait, d'après les médias israéliens.
11:28Ces premières libérations, on le disait, Lou Bemond de Senneville,
11:31le président du Conseil européen,
11:33on a entendu aussi la réaction d'Ursula von der Leyen,
11:36Antonio Costa, salut.
11:37Je cite, une lueur d'espoir.
11:39Le terme est le bon, une lueur aujourd'hui ?
11:41Oui, c'est vraiment une lueur d'espoir.
11:42On voit bien la fragilité, comme le disait Alban Mikosi,
11:44on voit bien la fragilité du processus qui est lancé.
11:48On voit bien le bras de fer aussi, entre les deux parties,
11:51qui est lancé.
11:52C'est à la fois la signification de tous ces petits retards,
11:55si on peut dire, les trois heures de retard.
11:57Vous savez que la trêve aurait dû entrer en vigueur un peu plus tôt aujourd'hui.
12:007h30, l'heure initiale, ce matin.
12:02Voilà, elle a pris quelques heures de retard,
12:04parce que la liste a mis du temps à être donnée par le Hamas à Israël.
12:11Et puis là, on voit le même genre d'incidents ce soir.
12:16Donc voilà, tout est fragile.
12:18C'est effectivement une lueur d'espoir,
12:20mais on est quand même encore très loin d'un processus stable.
12:23On est très loin, en réalité, de la fin de la guerre.
12:25Sachant, Patricia Elemonir, que chaque camp prévient déjà.
12:28La branche armée du Hamas, par exemple,
12:29dit aujourd'hui qu'une trêve à Gaza dépend du respect des engagements,
12:32que je cite par Israël.
12:33Benjamin Netanyahou, hier soir, laissait lui largement entendre
12:36que son armée resterait à Gaza,
12:37et qu'il ne s'interdisait pas de reprendre les frappes sur le territoire.
12:41Oui, l'armée israélienne est toujours là.
12:43De toute façon, elle ne s'est pas retirée.
12:45C'est dans une deuxième phase qu'elle se retire.
12:49C'est dans longtemps, au-delà de 42 jours.
12:53Pour l'instant, comme l'a dit Alban Mikosi,
12:56tout peut être remis en question.
12:58D'autant que ce que l'on ignore,
13:01c'est ce qu'a obtenu comme garantie Benjamin Netanyahou,
13:05parce qu'il a quand même pris de gros risques,
13:07par rapport à son avenir politique, on en est persuadé,
13:10mais par rapport à la population israélienne.
13:12Parce que la population israélienne, il va falloir qu'elle comprenne,
13:16d'abord, ses libérations 3 par 3.
13:19Certains voulaient des libérations immédiates, en bloc.
13:22Évidemment, le Hamas ne pouvait pas,
13:24parce que c'est son joker,
13:25c'est ce qui lui permet de garantir son assurance-vie, les otages.
13:29Et donc, il y a cette espèce de jeu très malsain du côté du Hamas,
13:33qui ne veut pas libérer tout de suite et rapidement les otages,
13:38parce qu'il n'a pas intérêt, c'est sa survie qui est en jeu.
13:41Et Benjamin Netanyahou, qui lui, joue gros,
13:44et a besoin de l'appui américain derrière.
13:46Donc, je veux dire, pour les familles,
13:50les jours qui s'annoncent, les jours d'attente qui s'annoncent,
13:54sont très très très très durs.
13:56Et aussi pour les familles palestiniennes,
13:59qui elles, elles attendent aussi les camions,
14:01parce qu'ils ne sont pas tous Hamas, il faut arrêter.
14:04Donc, l'arrêt des bombardements,
14:06quand vous avez vécu aussi longtemps sous des bombardements,
14:09l'arrêt des bombardements, c'est un soulagement.
14:11Et la peur, c'est que ça reprenne.
14:13Et de l'autre côté, la peur, c'est que ceux qui vous sont chers ne rentrent pas.
14:16Il y a de nombreuses voix, dont Elie Barnaby,
14:18cet après-midi sur France Info, ancien ambassadeur d'Israël.
14:21En France, qui se disent perplexes quant à la réussite, justement, de cette trêve.
14:24Le fait qu'elle soit prévue, Raphaël Kahn, pour durer,
14:26dans le temps, on le disait, ça la rend un peu plus fragile.
14:28Oui, en fait, il y a trois facteurs d'incertitude.
14:30Il y a le mécanisme lui-même, le calendrier.
14:32C'est-à-dire, on connaît la première phase.
14:35Et on connaît les conditions du déroulement de la première phase.
14:38C'est-à-dire ces 33 otages d'un côté
14:40et ces libérations de prisonniers palestiniens par centaines.
14:44Ainsi que le passage de l'aide humanitaire massivement à Gaza.
14:49Mais cette première phase, elle est aussi celle de la négociation d'une deuxième phase
14:53durant laquelle, là, il s'agirait non plus de civils, de femmes et d'enfants,
14:57mais de militaires qui seraient libérés parmi les otages.
15:01Et la négociation d'un cessez-le-feu permanent avec un départ des troupes israéliennes de Gaza.
15:07Et on n'en connaît pas encore les modalités, parce qu'il y a encore un doute
15:09sur le maintien ou non d'une présence militaire israélienne.
15:12Et on n'est pas du tout sûr que ces six semaines de négociations
15:15permettent d'aboutir à une conclusion.
15:18Par ailleurs, il y a la question de l'aide humanitaire en tant que telle.
15:20Parce que la condition du passage de l'aide humanitaire,
15:22c'est la possibilité pour les camions d'entrer massivement
15:25par le terminal de Rafah, contrôlé par l'Egypte.
15:28Or cette frontière, le corridor de Philadelphie notamment,
15:31il est question du maintien d'une présence israélienne.
15:33Les Israéliens auront-ils suffisamment confiance
15:35dans la capacité de l'Egypte de maintenir seule l'entrée
15:39et de contrôler seule l'entrée de ces camions ?
15:41C'est une deuxième question.
15:43Et puis la troisième, c'est le récit que vont faire ces otages
15:45des conditions de leur détention.
15:47Parce qu'on peut imaginer que si l'on entend effectivement
15:50qu'il est question de sévices sexuels,
15:52s'il est question aussi de tabassage régulier,
15:55cela va alimenter le ressentiment de l'opinion publique israélienne
15:58et peut-être conduire au départ,
16:00on le sait déjà dit Amr Benvir, ça lui s'en va,
16:02de Bézalel Smotric demain.
16:04Et si la majorité au pouvoir tombe,
16:06il n'est pas du tout sûr que Israël soit toujours en mesure,
16:09que le gouvernement israélien soit toujours en mesure
16:11de poursuivre ses négociations avec le Hamas.
16:13On parlera de la fragilité de la coalition.
16:15Sur les coulisses de la trêve,
16:17les administrations, on l'a beaucoup dit, de Joe Biden et Donald Trump
16:20aux États-Unis ont travaillé main dans la main.
16:22Le président démocrate, dont c'est le dernier jour,
16:24rappelle à la Maison-Blanche, c'est féliciter ce dimanche
16:26que le Proche-Orient soit, je cite,
16:28une région profondément transformée désormais.
16:34Aujourd'hui, le cessez-le-feu Al-Ghaza
16:37et la libération des otages
16:40est le résultat d'une politique efficace
16:42que nous préparons depuis des mois.
16:45Nous avons réussi à éviter un embrasement du Moyen-Orient
16:49et maintenant, il revient à la prochaine administration
16:52de permettre à cet accord de persister.
16:55Notre équipe a parlé d'une seule voix dans les derniers jours.
16:58Ça a été un succès
17:01et ce succès nécessitera
17:04le soutien continu de nos alliés dans la région
17:07et, une fois, dans la diplomatie
17:10avec une composante de dissuasion.
17:13Joe Biden qui parle, je le disais, d'une région profondément transformée
17:16avec cet accord de trêve,
17:18Al-Ghaza, c'est une réalité ou un vœu peut-être pieux d'ailleurs ?
17:21Un peu les deux.
17:23Ce qui est vrai, là où il a raison Joe Biden,
17:25c'est que l'accord qui est intervenu
17:28entre le Hamas et Israël est à quelque chose, quelques virgules près,
17:31le texte qu'il a proposé il y a six mois
17:34et donc vraiment, il a un rôle à l'intérieur.
17:37Après, est-ce que c'est durable ? On le verra bien.
17:40Surtout, il répondait à Donald Trump,
17:42il y a un peu de politique intérieure américaine là-dedans,
17:45il répondait à Donald Trump qui, deux jours avant, avait revendiqué l'accord.
17:48Donc c'est une manière de lui répondre, non mais nous, on a joué notre rôle,
17:51notre administration, maintenant à vous, et si ça échoue,
17:54ce ne sera pas ma faute, mais la vôtre Donald Trump.
17:56Loubet Montenville.
17:57Oui, et puis il y a quand même une pression politique de Donald Trump,
18:00considérable, qui a repris cette expression
18:02imposer la paix par la force dans la région
18:05et ça, ça a évidemment joué dans la conclusion de cet accord
18:08qui est effectivement un vieux texte, mais qui a été conclu ces jours-ci.
18:1120h21 sur France Info, l'essentiel à nouveau,
18:14le Fil Info et Tienne Cholez.
18:17Un convoi de véhicules en pleine nuit,
18:19il y a des 4x4, des fourgonnettes et à l'intérieur,
18:21les trois premières otages libérés par le Hamas depuis le début de la trêve.
18:25Ce sont trois femmes, toutes kidnappées lors du 7 octobre.
18:28Ces images du retour sur le sol d'Israël, ce sont celles de l'armée israélienne.
18:33En Israël, on voit aussi ce soir sur les chaînes de télé
18:36des images de Benyamin Netanyahou au téléphone
18:38avec les coordinateurs de la libération de ces trois femmes.
18:42Le Premier ministre israélien souhaite un retour heureux à la maison,
18:45à ses désormais ex-otages.
18:47Il réaffirme aussi que l'Etat hébreu atteindra tous les objectifs de la guerre.
18:51On est donc au premier jour de la trêve entre Israël et le Hamas,
18:55la branche armée du groupe islamiste averti.
18:57Le cessez-le-feu dépend du respect des engagements israéliens.
19:0250 CRS déployés ce soir à Macon, réponse du ministère de l'Intérieur
19:06après la nuit de violences urbaines.
19:08Hier, dans le quartier des Saugerets, il y a des voitures brûlées,
19:11des poubelles aussi, trois bâtiments publics incendiés
19:14et une personne en garde à vue, c'est un jeune homme de 19 ans.
19:17Selon la préfecture de Saône-et-Loire, ces violences ont eu lieu sur fond de trafic de drogue.
19:31Des informés largement consacrés ce soir à la situation au Proche-Orient.
19:34Première journée de trêve à la députée ce matin avec la libération,
19:39c'était un peu plus tard dans l'après-midi, de trois premières otages israéliennes.
19:43On entendait Joe Biden, il y a un instant, pour continuer à commenter cette situation
19:47sur le plan international, mais aussi sur le plan interne en politique israélienne.
19:52Écoutez le spécialiste de géopolitique Dominique Moisy, invité ce matin de France Info,
19:56expliquer pourquoi, selon lui, cette victoire a un goût amer pour Benjamin Netanyahou.
20:01Ce qui se passe aujourd'hui, ce n'est pas le début d'un processus de paix, pas du tout.
20:07Ce n'est pas du tout la fin du conflit, mais c'est la fin de cette étape de la guerre.
20:12Je pense que pour Israël, cet accord est une amère victoire.
20:19Amère parce qu'ils doivent mettre fin au combat.
20:27Président Trump leur a tordu le bras alors que l'objectif principal n'a pas été complètement atteint.
20:37C'est-à-dire que le Hamas est très affaibli, diminué militairement,
20:42ne jouera plus le rôle qu'il a joué précédemment, mais il existe toujours.
20:48Je vous voyais acquiescer Alban Mikosi sur le fait que Donald Trump ait tordu le bras à Benjamin Netanyahou.
20:54Dominique Moisy a été confirmée par les à-côtés.
20:56Ce qu'on apprend après, l'envoyé spécial de Donald Trump s'est rendu dans la nuit de vendredi à samedi à Jérusalem.
21:04Ça a beau être shabbat, Benjamin Netanyahou lui a dit non, je ne peux pas vous recevoir, c'est shabbat.
21:08Et l'autre a dit si, si, vous allez me recevoir et puis on va signer ce soir.
21:10Et c'est ce soir qu'on va faire les choses, shabbat ou pas.
21:13Ça s'est fait comme ça.
21:14Patricia Elémonière sur ce que vient de dire Dominique Moisy.
21:17Effectivement, sur le fait que cette victoire avait un goût amer pour Benjamin Netanyahou.
21:22Oui, parce que, comme on l'a dit tout à l'heure, effectivement, le Hamas, même s'il est complètement désorganisé,
21:29même si ses troupes d'élite sont détruites, même si ses brigades, la majorité est anéantie.
21:36Anthony Blinken l'a dit, il l'a dit dans son discours d'adieu.
21:41Le Hamas a refait pendant ces mois de combat autant de militants qui ont été anéantis et éliminés.
21:51Bon, alors ils sont moins performants, mais ils se sont reformés.
21:54Et toute la question maintenant qui se pose au-delà de ces discours, c'est demain.
22:01Parce que si l'accord tient ce dont nous avons, on le voit autour de la table, beaucoup de points d'interrogation,
22:08il est à ce point fragile.
22:10Mais à aucun moment, on ne parle du jour du lendemain.
22:14Parce qu'on a l'impression que le Premier ministre israélien, c'est vraiment ce qu'il ne veut pas aborder.
22:19Parce qu'il n'a pas la solution pour le jour du lendemain.
22:23Donc c'est la question taboue, c'est celle dont on ne parle pas.
22:26On peut parler qu'on va livrer effectivement 600 camions par jour.
22:30On peut dire que, ma foi, les Européens assureront la protection du terminal de Rafah, comme ils le faisaient en 2005.
22:39On peut dire des tas de choses sur un plan technique.
22:43Mais la vraie question, c'est quid d'après ?
22:46Comment va-t-on vivre ?
22:49Comment ces Gazaouis vont-ils exister ?
22:53Qui va organiser Gaza ?
22:56Et tout ça, on n'en parle pas.
22:58Parce que, je crois, pour le Premier ministre israélien, c'est impossible.
23:02Et il n'a pas d'interlocuteur pour l'instant en face, des interlocuteurs avec lesquels il veut discuter.
23:08Raphaël Kahn ?
23:09Oui, ce que dit Dominique Moisy, avec une économie de mots d'ailleurs, est factuellement vrai.
23:14Mais enfin, moi je veux bien qu'on parle ce soir d'une demi-victoire du Hamas.
23:18Mais Gaza est détruit à 70%, nous dit-on, parce qu'il y a des bâtiments.
23:2270% des bâtiments.
23:24Le Hamas aura réussi à faire perdre considérablement de terrain au Hezbollah, au Liban,
23:32au point même qu'aujourd'hui un gouvernement se fait, se dit-on, peut-être même sans participation du Hezbollah et de Hamal,
23:38qui sont quand même les deux composantes chiites de la classe politique libanaise.
23:42Il aura réussi à faire basculer la Syrie dans le camp sunnite.
23:46Et il aura réussi à quasiment faire annihiler la défense antimissile iranienne.
23:51Beau succès.
23:52Israël n'a jamais été aussi fort régionalement qu'aujourd'hui.
23:54Peut-être pas au plan politique et en termes d'images,
23:56mais stratégiquement, on ne peut pas dire que le Hamas ait réussi.
24:00Ce soir, Israël ressort renforcé en réalité.
24:02Vous partagez ce point de vue, Loubemond de Senneville ?
24:04Oui, alors il y a aussi une question qui se pose, c'est la question intérieure,
24:07c'est la question de l'opinion publique israélienne,
24:09parce qu'il y a quand même deux choses qui montent depuis quelques jours.
24:11C'est d'abord pourquoi avoir attendu six mois pour conclure cet accord.
24:16Et puis on voit bien que là, la libération des otages au compte-gouttes,
24:21trois aujourd'hui, combien samedi prochain vont mettre à l'épreuve,
24:26si on peut dire, c'est une épreuve absolument épouvantable, l'opinion publique israélienne.
24:29Et puis la deuxième chose qu'on voit monter, c'est toute une polémique
24:34autour de l'identité des prisonniers du Hamas
24:38qui sont libérés en échange des otages israéliens,
24:42parce que ce sont des hommes qui ont du sang sur les mains,
24:45qui ont organisé des attentats, qui en ont commis parfois.
24:48Et donc c'est quelque chose qui est en train de monter ces jours-ci.
24:51Donc c'est aussi quelque chose auquel devra faire face Benyamin Netanyahou dans les heures qui viennent.
24:55Et qui fracture d'ailleurs sa coalition, puisque le parti force juive du ministre israélien d'extrême-droite
25:01Itamar Ben Gvir a annoncé ce matin quitter justement la coalition au pouvoir.
25:06Donc là, le bon micro-sif fragilise encore un peu plus Benyamin Netanyahou.
25:09On parle de politique interne.
25:11Oui, oui et non, parce que j'ai vu qu'une faction centriste
25:15pouvait éventuellement se rapprocher du coup du gouvernement,
25:19ce qui changerait les équilibres, qui peut avoir son rôle important.
25:23Il y a un troisième point dont on ne parle pas.
25:26Le premier point, c'est effectivement la réalisation de cet échange,
25:29on va dire otage contre prisonnier, d'entrée, d'aide humanitaire très importante.
25:33Au bout de six semaines, ça se produit.
25:35Effectivement, vous l'avez très justement soulevé tout à l'heure,
25:37il y aura ensuite quel avenir militaire ? Est-ce qu'on arrête vraiment la guerre ?
25:41Mais après, il y a un troisième point, c'est un accord politique.
25:44Alors là, autant vous dire qu'on n'en est nulle part.
25:46Le cessez-le-feu, il va peut-être avoir lieu, peut-être sera-t-il rompu par moment.
25:52Mais maintenir un cessez-le-feu, c'est une chose.
25:55Quel accord politique ? Quel avenir pour les Palestiniens ? Quel statut ?
25:59C'est tout le problème auquel va être confronté par exemple l'administration Trump,
26:03mais évidemment, au premier rang, Israël et les pays arabes, dans leur relation avec Israël.
26:08Quel avenir pour les Palestiniens ?
26:10Ça, c'est la troisième étape du plan, dont autant dire que personne n'a la moindre idée sur la date de réalisation.
26:14Oui, parce que Patricia Elimonir, si Donald Trump a remporté une certaine victoire
26:18avec cet accord avant même son investiture,
26:20effectivement, il reste du travail à accomplir dans ce dossier.
26:24Là, le travail des diplomates traditionnels devrait reprendre la chemin,
26:30parce que je ne sais pas si par la force, on peut faire accepter au monde arabe,
26:34parce que le monde arabe tient quand même compte de sa rue,
26:37même si ce sont des pouvoirs forts qui dominent.
26:39Là, l'opinion publique dans le monde arabe est totalement pour deux États.
26:44Et les Israéliens, le gouvernement, complètement contre les deux États.
26:48Et on va continuer à en parler dans un instant.
26:51La seconde partie des informés arrive après l'info, il est 20h30.
27:00France Info, 20h30, Etienne Cholez.
27:03Les trois Israéliennes libérées par le Hamas sont arrivées à l'hôpital de Tel Aviv.
27:07Ces trois femmes vont recevoir des soins après ce premier jour de trêve au Proche-Orient.
27:11Avant ça, le gouvernement israélien a diffusé des images de leur retrouvaille avec leur famille.
27:15On les voit serrées dans leurs bras leur mère.
27:17Elles étaient détenues depuis l'attaque du 7 octobre 2023.
27:21Plus que quelques heures pour Donald Trump avant son investiture.
27:24C'est demain à 15h30, heure française.
27:26Mais d'abord, le futur président américain est en meeting ce soir.
27:30Il doit prendre la parole vers 23h.
27:32Toujours heure française.
27:34Un cas de choléra a été identifié à Mayotte.
27:36La préfecture et l'ARS de l'archipel l'annoncent aujourd'hui.
27:39Les autorités expliquent aussi qu'un plan d'action est en place pour limiter la diffusion de la maladie.
27:44Mayotte a déjà subi une épidémie de choléra au printemps dernier.
27:47On est plus d'un mois après le passage du cyclone Shido.
27:50En Champions Cup, c'est du rugby.
27:52Toulon s'incline contre les britanniques de Sale, 33 à 7.
27:56Bordeaux-Beigle écrase les Sharks.
27:58Les sud-africains repartent de Gironde battus 66 à 12.
28:01Démonstration aussi du stade toulousain.
28:03Victoire 80 à 12 contre les anglais de Leicester.
28:06Et succès aussi de Castres contre les Saracens, 32 à 24 en Angleterre.
28:12France Info.
28:1420h, 21h.
28:16France Info, les informés.
28:18Victor Matel.
28:19Nos informés ce soir dans le studio de France Info.
28:22Patricia Allemonière, grand reporter spécialiste des questions internationales.
28:26Raphaël Kahn de France 24 pour l'émission Le Monde.
28:30Dans tous ses états, le bon Micosi, journaliste à France Télévisions.
28:34Ancien correspondant à Moscou et à Rome.
28:36Elou Bessemont de Senneville, rédacteur en chef adjoint au journal La Croix.
28:40Continuons à parler de la situation au Proche-Orient.
28:43Après ses premières libérations d'otages aujourd'hui,
28:46trois otages israéliennes.
28:48On attend toujours que des prisonniers palestiniens soient échangés,
28:52soient libérés en échange.
28:54Ce soir, nous évoquions, avant l'info, l'avenir de Gaza.
28:58Emmanuel Macron s'est entretenu au téléphone hier
29:00avec le dirigeant de l'autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
29:03Le président français soulignant l'importance, je cite,
29:06de pouvoir restaurer une gouvernance palestinienne à Gaza,
29:09impliquant pleinement l'autorité palestinienne.
29:11Raphaël Kahn, c'est quelque chose de réaliste aujourd'hui ?
29:14C'est le choix qu'a émis il y a quelques jours Anthony Blinken.
29:17C'était sans doute d'ailleurs son dernier grand discours
29:20de secrétaire d'État aux États-Unis.
29:23Un peu comme une forme de testament politique assez curieux d'ailleurs,
29:26parce que l'administration Biden,
29:28et ça lui a été beaucoup reproché d'ailleurs par une partie de l'électorat démocrate,
29:32notamment dans le Michigan, mais pas que,
29:34s'est illustré par un désintérêt finalement pour l'avenir
29:37des territoires palestiniens.
29:39Or Anthony Blinken, in extremis, a évoqué le rôle
29:43que devrait avoir selon lui l'autorité palestinienne
29:46pour participer, pour superviser la reconstruction de Gaza
29:50et à nouveau parvenir à une unité politique
29:53entre ces territoires palestiniens que sont la Cisjordanie et Gaza
29:56qui a cessé depuis 2006 et le triomphe à l'époque du Hamas
29:59aux élections qu'il y avait eues à Gaza
30:01et qui en ont ensuite délogé Manu Militari,
30:03le Fatah qui en fait est aujourd'hui la force dominante en Cisjordanie.
30:08Toujours est-il que cette demande, ce souhait,
30:12ça s'apparente à un vœu pieux parce que tout va dépendre
30:14de la reconstruction qui investit.
30:16On parle de 50 milliards au minimum de dollars
30:18et évidemment ce n'est pas l'autorité palestinienne
30:21qui a aujourd'hui les moyens de trouver elle-même les investisseurs.
30:23Donc il va falloir d'abord convaincre un certain nombre de parties
30:27que ce qui sera reconstruit demain à Gaza
30:29ne sera pas détruit après-demain.
30:30Donc donner des gages et tout ça, ça va dépendre des six semaines
30:33de cette première phase en fait de l'accord.
30:37Donc il est un peu tôt, c'est un peu mettre la charrue avant les bœufs
30:39d'une certaine manière de s'interroger,
30:40même si on ne peut pas évidemment s'en empêcher.
30:43À terme, évidemment la solution politique,
30:45elle passe par les intentions de Donald Trump.
30:48On ne sait pas précisément ce que souhaite le président américain.
30:51Là où il a surpris, c'est qu'il a nommé le beau-père de sa fille
30:55en charge en fait comme conseiller au Moyen-Orient
31:01qui lui-même est libanais et qui peut-être sera plus sensible
31:04aux intérêts des Palestiniens qu'à l'équation israélienne
31:07qui semblait jusqu'à présent prépondérante.
31:09Et puis il y a un dernier aspect, c'est que Donald Trump
31:12ne veut pas refaire les accords d'Abraham,
31:13ça passe par une reconnaissance par l'Arabie saoudite d'Israël
31:17et pour ça, on le sait, l'Arabie saoudite a posé comme condition
31:20la reconnaissance par Israël d'un État palestinien.
31:23Il y a une sortie dont je voulais vous faire part aujourd'hui,
31:26le chancelier allemand Olaf Scholz qui appelle lui à s'engager
31:29en faveur d'un État palestinien coexistant en paix avec l'État d'Israël.
31:34C'est un premier pas, Patricia Elémonia, vers la reconnaissance par l'Allemagne,
31:37peut-être la France un jour et encore d'autres pays européens
31:40d'un État de Palestine ?
31:41Ce qu'il faut comprendre, c'est que cette idée d'avoir deux États,
31:46c'est ce qui émerge depuis finalement la création de l'État d'Israël.
31:50Donc deux États pouvant vivre côte à côte dans la paix,
31:54étant séparés parce que quand il y a deux peuples
31:57qui ne veulent pas vivre ensemble, on les sépare par une frontière.
32:01Bon, ça, c'est ce que croit la communauté,
32:04c'est pourquoi se battent certains représentants de la communauté internationale
32:09et les opinions publiques, j'ai envie de dire, dans le monde arabe.
32:14Le prince d'Arabie saoudite a dit qu'il ne signerait pas la paix,
32:18effectivement, ou les accords d'Abraham avec Israël,
32:21tant qu'il n'y aurait pas deux États palestiniens.
32:24Alors, on a vu en Europe, il y a déjà des gens qui disent
32:27qu'il faut faire du forcing, il faut reconnaître l'État palestinien
32:30parce que comme ça, ça créera un État de facto,
32:33et donc Israël sera obligé de s'engager dans cette voie
32:36parce qu'Israël ne veut pas de deux États palestiniens.
32:39Donc il y a eu l'Espagne qui a commencé, la France pourrait le faire,
32:43l'Irlande l'a fait, donc d'autres pays pourraient se joindre à ces premiers États
32:49et effectivement, ça mettrait la pression, mais après,
32:52il va falloir passer à la réalisation,
32:54et la réalisation, c'est encore une question d'interlocuteur
32:57parce qu'on ne fera pas la paix en faisant parler le roi d'Arabie saoudite,
33:00Emmanuel Macron et Donald Trump et Bibi Netanyahou,
33:04ensemble, il faut bien que les Palestiniens aient leur place.
33:08Et qui, pour les Palestiniens ?
33:10Sûrement pas l'autorité palestinienne parce que Netanyahou n'en veut pas.
33:13Alors, on attend un candidat, et le candidat dont tout le monde parle,
33:17c'est Marwan Barghouti, et il est dans les jaules israéliennes.
33:20Et ce n'est pas prévu qu'il sorte dans ces accords.
33:23La solution pacifique, Alban Mikhozy, qu'on évoquait,
33:26elle peut se faire aujourd'hui en passant par qui ?
33:28Par Israël ? Par le Hamas ?
33:30Ou ce sera forcément via les puissances extérieures et médiatrices,
33:33comme le Qatar, par exemple ?
33:34Les deux.
33:35C'est certain qu'Israël et le Hamas sont, pour l'instant, des acteurs centraux.
33:40Ça ne pourra pas se faire sans le gouvernement israélien,
33:43ça c'est une certitude.
33:44Et comme vous l'avez dit très justement, Patricia,
33:46il va falloir que, côté palestinien, il y ait des interlocuteurs.
33:50C'est un peu compliqué pour le moment,
33:52peut-être que quelqu'un surgira ou qu'un accord sera fait
33:57sur la possibilité que quelqu'un représente valablement l'autorité palestinienne.
34:01Peut-être Mahmoud Abbas, peut-être quelqu'un d'autre derrière.
34:04Évidemment, il faut la pression.
34:06On oublie l'Égypte.
34:07L'Égypte a aussi un rôle central dans l'affaire,
34:10parce que l'Égypte connaît parfaitement ce qui se fait dans la bande de gaz.
34:13L'Égypte, le Qatar, le monde arabe globalement, les États-Unis évidemment.
34:18Est-ce que l'Europe aura un rôle ?
34:19Oui, à la marge, l'Europe aura un rôle.
34:21Effectivement, les pays européens qui reconnaissent, à l'image de l'Espagne, de l'Irlande,
34:25le fait qu'il y ait un État palestinien, ça fait partie des pressions.
34:32Néanmoins, la clé, elle est à Jérusalem.
34:35Et la clé, pour l'instant, Benjamin Netanyahou la tient très solidement.
34:38L'oubliement de cette ville sur cette paix qui interviendrait un jour au Proche-Orient,
34:43ça paraît complètement utopique aujourd'hui.
34:45Aujourd'hui, ça paraît compliqué.
34:46Ça fait partie de toutes les questions qui sont ouvertes depuis quelques jours.
34:50Il y a à la fois la reconstruction physique de Gaza, en grande partie détruite.
34:54Il y a la reconstruction politique, l'autorité politique aussi à Gaza.
35:00Il faut quand même rappeler que le Hamas est au pouvoir dans la bande de Gaza depuis 2006.
35:04Il n'y a pas eu d'élection depuis 2006.
35:06Il y avait eu des élections en 2021, ou au moins une tentative d'organisation d'élection
35:11qui avait été annulée quelques semaines avant.
35:13Donc voilà, il y a aussi cet avenir politique qui s'oppose de manière très claire.
35:17Et là, aujourd'hui, on ne voit pas très bien le ray de lumière sous la porte
35:22pour pouvoir construire une paix durable dans la région.
35:25Au moins, une chose qui est sûre, c'est qu'organiser des élections aujourd'hui à Gaza est absolument impossible.
35:29Sachant aussi, Raphaël Kahn, que quelle que soit l'issue de ce cessez-le-feu ou de cette trêve,
35:34même si les choses se passent au mieux, que tous les otages israéliens, par exemple, étaient libérés,
35:39le 7 octobre 2023 reste et restera à jamais gravé et sera aussi un frein, quelque part, à toutes ces négociations.
35:46À quoi qu'il arrive, de toute manière, les Israéliens consentiront peut-être, en bout de course,
35:51on l'imagine mal aujourd'hui, la création d'un État à leurs portes,
35:54mais ils resteront extrêmement méfiants face à ce qu'ils considèrent comme une menace existentielle pour eux.
35:58Mais juste pour reprendre ce qui vient d'être dit, en fait, en vous écoutant, et c'est vrai que ça saute aux yeux ou aux oreilles,
36:04c'est qu'en fait, il y a un chaînon manquant dans cette organisation.
36:07C'est-à-dire qu'on peut effectivement poser la question politique comme centrale,
36:11étant que matériellement, Gaza n'a pas la possibilité d'être reconstruite et à nouveau de pouvoir vivre,
36:20et évidemment d'être à nouveau une terre hospitalière pour 2,3 millions de Palestiniens.
36:26Toutes les constructions politiques seront impossibles, en réalité.
36:29Il faut arriver à mener de front à la fois la question très matérielle de la reconstruction,
36:33qui l'amène, de quelle manière, et un débouché politique qui est le seul moyen aussi de donner de l'espoir
36:38et peut-être de créer les conditions demain d'une prospérité.
36:43Un défi immense dans ce dossier.
36:45Et empêcher le Hamas de se remettre, et empêcher le Hamas de...
36:47Et que ce ne soit pas le Hamas qui soit la cheville ouvrière de cette reconstruction.
36:50Allez, 20h40, Le Fil Info, avec Étienne Cholez.
36:55Elle s'appelle Romy Gonen, Émilie Damary et Doron Shtenbrerer. Elles sont israéliennes et elles sont libres.
37:00Ce sont les premiers otages libérés par le Hamas depuis le début du cessez-le-feu.
37:04Ce matin, la mère d'Émilie dit ce soir dans un communiqué que le cauchemar de sa fille est terminé.
37:09On apprend aussi ce soir que le prochain échange de prisonniers aura lieu samedi, date donnée par le Hamas,
37:15mais pas confirmée par Israël.
37:17Joe Biden, le président américain, précise, lui, que les futurs otages israéliens libérés sont quatre femmes.
37:23Gaza reçoit depuis ce matin et le début du cessez-le-feu les premiers camions d'aide humanitaires.
37:28Ils passent par la frontière égyptienne.
37:30L'Egypte prévoit d'ailleurs 600 camions d'aide tous les jours pendant la trêve.
37:34Elle doit en durer 42.
37:35L'armée israélienne continue de contrôler ces passages
37:38et selon l'un des correspondants de France Info sur place, Israël a refusé l'entrée des ambulances à Gaza aujourd'hui.
37:44Le nouveau front populaire est au bord de l'implosion.
37:47Jean-Luc Mélenchon, sur RTL, estime être trahi par le parti socialiste.
37:51Le leader de la France Insoumise considère même le PS comme isolé
37:54car il n'a pas voté la censure cette semaine contre le gouvernement Bayrou.
37:57Et François Hollande, ex-président, aujourd'hui député,
38:00dit ce matin dans une interview à la Tribune dimanche que les socialistes ont désormais la clé jusqu'en 2027.
38:16Nous avons évoqué dans ces informés le rôle joué par Joe Biden et Donald Trump
38:20dans la conclusion de cette trêve entre Israël et le Hamas.
38:23Et le Hamas, Donald Trump, qui fait son grand retour demain à la Maison Blanche.
38:27Cérémonie d'investiture qui se déroulera à l'intérieur du Capitole
38:31en raison du très grand froid qui règne à Washington, la capitale américaine
38:35où l'on retrouve Jean-Rémy Baudot pour France Info.
38:38Bonsoir Jean-Rémy.
38:39Bonsoir Victor, bonsoir à tous.
38:41Avant cette investiture officielle, un meeting ce soir pour le nouveau président.
38:47Oui, un meeting qui se tient à quelques mètres d'ici.
38:50On est au cœur de Washington, ici.
38:51On est à quelques blocs de la Maison Blanche, quelques blocs du Congrès
38:55et à une centaine de mètres de ce Capital One Area.
38:58C'est une grande salle de spectacle, de salle de sport,
39:00où ce soir donc Donald Trump va donner son dernier meeting en tant que président élu
39:05avant de retrouver le chemin de la Maison Blanche.
39:08Beaucoup de monde, comme vous pouvez bien l'imaginer,
39:10sauf que la salle n'est pas extensible.
39:12Il n'y a que 20 000 places, d'où ces très longues files d'attente
39:15des milliers de partisans de Donald Trump qui sont là.
39:19Il n'y aura pas évidemment de place pour tout le monde.
39:22Il y a de la musique, il y a des stands,
39:24il y a une foule qui chante, des stands de merchandising.
39:27Vous l'imaginez, les casquettes MAGA, les t-shirts Trump, le point levé.
39:31C'est là où on achète la tiraille du parfait Trumpist.
39:34Et puis les soutiens à qui j'ai pu parler,
39:35qui sont impatients de voir Donald Trump retrouver la Maison Blanche.
39:39Ils se disent fiers de leur pays, fiers de leur démocratie,
39:41leurs priorités, l'économie et évidemment aussi les questions d'immigration.
39:46Avec aussi, Jean-Rémi, un mot de l'ambiance
39:48qui règne plus globalement à Washington à la veille de cette investiture.
39:54Alors déjà, il faut rappeler que Washington, c'est une ville démocrate.
39:57Ici, dans le district de Columbia, 90% des Américains ont voté pour Kamala Harris.
40:01C'est donc assez étonnant ici de voir des casquettes
40:04et des bonnets rouges Trump dans les rues.
40:07Mais ce n'est pas vraiment non plus la ville sous haute surveillance,
40:10sous haute sécurité qu'on nous avait vendu ces derniers jours.
40:13La ville n'est pas sous cloche.
40:15La raison aussi, c'est effectivement le froid dont vous parliez il y a quelques instants.
40:18La sécurité est un petit peu levée.
40:20Il n'y a pas d'écran dans la rue.
40:21Ils ont enlevé les gradins.
40:23Tout va se faire beaucoup plus en intérieur.
40:25Le vrai sujet demain, en fait, ce sera la tonalité du discours de Donald Trump.
40:29On nous annonce un tonalité sur le retour de l'âge d'or,
40:32le Golden Age, comme dit l'entourage de Donald Trump.
40:35Et puis l'important, ce seront les premiers décrets sur les droits de douane,
40:38sur les questions d'immigration, les 11 à 12 millions d'étrangers
40:41sans papier que Donald Trump voudrait expulser.
40:44Il assume, il veut marquer les esprits.
40:46Et quand j'en parle ici, dans la foule, on me dit,
40:50oui, c'est triste, mais c'est une tragédie pour tous ces gens.
40:52Mais il ne fallait pas qu'ils viennent.
40:54On voit bien que les trumpistes, ici, ils attendent une chose,
40:57c'est la fermeté de la part de Donald Trump.
40:59Et on va en parler, bien sûr, avec nos informés.
41:01Merci Jean-Rémi Baudot, en direct depuis Washington,
41:04avec Hélène Langlois à vos côtés pour les moyens techniques.
41:08Première fois depuis 40 ans que la cérémonie ne se déroulera pas dehors,
41:12mais à l'intérieur du Capitole, la dernière fois,
41:14c'était pour Ronald Reagan, le modèle revendiqué par Donald Trump,
41:18pourtant niveau politique, notamment sur l'immigration,
41:21allemand-mycosie, les deux ne vont pas vraiment dans le même sens.
41:23Non, Ronald Reagan, c'était le parti républicain conservateur qu'on connaissait.
41:27L'objectif de Donald Trump, ce n'est pas de réformer l'État,
41:30c'est de combattre l'État.
41:32Donald Trump est persuadé que l'État américain joue contre les États-Unis
41:36et qu'il va casser tout ça.
41:38Avec l'aide d'Elon Musk.
41:39Il va nous faire ça sous la forme de 100 décrets,
41:42adoptés dans les 100 premières heures.
41:44Autant dire qu'on n'est pas forcément prêts à ce qui va nous arriver.
41:47Hubert Védrine disait sur mon plateau la semaine dernière
41:50que l'Europe n'est pas prête, le monde n'est pas prêt à ce qui va se passer.
41:55Attendons-nous à une tornade ébouriffante.
41:57Ce qui est certain, c'est que Donald Trump a l'intention,
42:00c'est sa dernière présidence, sa deuxième et dernière présidence,
42:03il a l'intention de faire en sorte qu'on ne l'embête plus,
42:07j'allais utiliser un autre mot,
42:09et qu'il applique l'intégralité de ce qu'il a promis.
42:12On va voir très vite s'il le fait.
42:14C'est à ça qu'il faut s'attendre, Patricia Elemonia,
42:16une sorte de tornade dès demain ?
42:18Oui, et en tout cas, l'homme en général ne se renie pas trop.
42:21Quand il dit quelque chose, il le fait.
42:23Donc là, je pense qu'il va vouloir marquer les esprits, effectivement,
42:27en signant ses décrets,
42:29mais aussi en faisant tout de suite des choses spectaculaires.
42:31Et qu'est-ce qu'il y a de plus spectaculaire ?
42:33C'est l'expulsion.
42:35Et donc, il a choisi une ville, je crois,
42:37pour marquer l'expulsion,
42:39qui est Chicago, ville démocrate, etc.
42:41Alors, est-ce qu'il va expulser 11 millions, dit-on certains ?
42:4712 millions, même.
42:48Et même, certains calculs vont jusqu'à 16 millions.
42:50D'immigrés illégaux.
42:51D'immigrés illégaux.
42:52Certains sont là depuis plus de 10 ans, quand même.
42:55Ils ont eu des enfants, donc c'est pas facile.
42:58Alors, il y a une frange de cette population
43:00sur laquelle il peut, effectivement, frapper tout de suite,
43:03c'est ceux qui sont condamnés.
43:05Et ces condamnés seront environ 600 000 dans les geôles.
43:08Donc ceux-ci, il va falloir affrêter des bus.
43:11Où va-t-on les mettre ?
43:13Les Mexicains vont ouvrir leurs frontières,
43:15les Vénézuéliens vont ouvrir leurs frontières.
43:17Il va falloir, en gros, les mettre quelque part.
43:19Mais je crois que, mercredi, on verra des bus
43:23avec des prisonniers qui se dirigeront,
43:26on ne sait pas où,
43:27mais qui seront quelque chose de marquant.
43:29Et les télévisions seront toutes, effectivement,
43:32convoquées pour assister à ce spectacle,
43:35parce qu'au-delà de ces décisions,
43:37il fait de ces décisions du spectacle.
43:40Et donc, ça sera un nouveau spectacle attendu pour mercredi.
43:43Raphaël Kahn, c'est à ça qu'il faut s'attendre.
43:45Oui, mais les Républicains l'ont fait dans le passé.
43:47Alors, dans l'autre sens, c'était Ted Abbott,
43:48le gouverneur du Texas,
43:49qui a frété, lui, des bus depuis la frontière
43:51vers ce qu'on appelle les villes sanctuaires du Nord,
43:53les villes démocrates, Chicago, New York,
43:55enfin, où les gouverneurs...
43:57Non, ça allait dans l'autre sens.
43:58Mais voilà, se servir et scénariser la question migratoire,
44:03ce n'est pas nouveau pour les Républicains.
44:05Non, ce qui va se passer là, c'est beaucoup plus profond.
44:07Et je trouve que la comparaison avec Ronald Reagan,
44:09même si sur le fond, elle n'est pas forcément pertinente,
44:11je crois qu'en termes de rupture, de changement d'époque,
44:15on est véritablement là aujourd'hui,
44:18à la veille de quelque chose de fondamentalement nouveau.
44:21Donald Trump est totalement libéré,
44:24très différent de 2016.
44:25Il arrive avec un programme très clair en tête,
44:27décomplexé.
44:28Il se sent confirmé par sa victoire.
44:30Il estime qu'on lui avait volé sa victoire en 2020.
44:33Il considère désormais,
44:34et le fait de l'avoir emporté au suffrage populaire,
44:36ce qu'il n'a jamais fait dans le passé,
44:37ce que n'avait pas même réussi, d'ailleurs, George W. Bush,
44:40le confirme dans l'idée qu'il a l'Amérique de son côté.
44:44Et donc, il va pouvoir faire ce qu'il veut,
44:46qu'une injustice lui a été faite dans le passé
44:48qu'il veut réparer à présent.
44:50Et ce choc et stupeur, pour reprendre les termes,
44:52de son tsar des frontières, Tom Homan,
44:54lorsqu'il parle de ces rafles qu'il compte faire
44:56dans les prochains jours,
44:57dans ces fameuses villes-sanctuaires,
44:58à commencer par Chicago,
44:59contraste, moi, je trouve, de manière spectaculaire
45:02avec la résignation du camp d'en face des démocrates.
45:05Et même ici, moi, je trouve que l'opinion publique
45:08semble finalement assez fataliste
45:11à l'idée de voir arriver Donald Trump.
45:12Les Américains l'ont voulu.
45:13On va voir ce que ça va donner.
45:14Ce ne sera peut-être pas si mal.
45:15Moi, je pense que ça va être une rupture très profonde
45:17et des images qui vont nous surprendre.
45:19Ça va être un changement, y compris pour nous en France,
45:21des mentalités.
45:22Juste pour appuyer ce qui vient d'être dit,
45:24les Américains,
45:26quand on leur pose la question sur l'émigration,
45:28ils sont favorables, en majorité,
45:31à la politique que va mener Donald Trump.
45:34Et quand on leur pose sur leur,
45:36tout parti confondu,
45:38quand on leur pose sur les délinquants,
45:40c'est 78% des Américains
45:43qui sont favorables à leur expulsion.
45:45Donc, vous voyez, il y a une adhésion de l'Amérique
45:49à certaines politiques de Trump,
45:51pas à toutes les autres.
45:52– Avant de revenir en détail sur certaines mesures,
45:54Loubet Montsenville peut-être imaginer
45:56ce à quoi va ressembler la journée de demain,
45:58cette journée d'investiture.
45:59Est-ce que le discours de Donald Trump
46:01va être comme ça aussi, une sorte de tornade,
46:03pour reprendre les mots utilisés, ce soir ?
46:05À quoi est-ce qu'il faut s'attendre, clairement ?
46:07– Si il y a une tornade, elle sera ce soir.
46:09Elle sera ce soir lors du dernier discours de non-président
46:11ou de président élu.
46:13– Le dernier meeting, ce soir, oui.
46:15– Demain, en tout cas.
46:16Si on prend les images d'il y a 8 ans,
46:17ça a été une cérémonie assez traditionnelle dans la forme.
46:22Donc, on peut imaginer ça.
46:24Ce qu'il faut quand même avoir en tête,
46:25c'est que Donald Trump, il arrive beaucoup plus fort
46:27qu'il y a 8 ans.
46:28Et il arrive plus fort qu'il y a 8 ans
46:29parce qu'il a autour de lui tout le réseau MAGA,
46:31toute la coalition trumpiste qui s'est mise en place.
46:33Et on le voit bien, là, avec les nouvelles nominations.
46:35Si on compare à ce qui s'est passé il y a 8 ans…
46:37– Une carte proposée, d'ailleurs, de tout son entourage,
46:39on va croire, demain, à l'État.
46:40– Exactement.
46:41Si on compare à ce qui s'est passé il y a 8 ans,
46:43ça va beaucoup plus vite dans les nominations
46:45de l'administration des diplomates.
46:47Et donc, effectivement, on voit bien que là,
46:49ce n'est pas du tout le même Donald Trump,
46:51ou c'est un Donald Trump augmenté, si je puis dire,
46:53par rapport à celui du premier mandat.
46:55– On va en reparler.
46:56Beaucoup de personnalités invitées demain,
46:58Albon Micosi, pour cette cérémonie d'investiture.
47:00Beaucoup de responsables d'extrême droite,
47:02notamment la cheffe du gouvernement italien,
47:04Giorgia Meloni.
47:05En France, Éric Zemmour, Sarah Knafo, Marion Maréchal,
47:07également ce que les observateurs appellent
47:09une « internationale réactionnaire »,
47:11le terme vous paraît approprié.
47:13– L'internationale réactionnaire, oui.
47:15Alors après, on verra à l'image,
47:17le fait que la cérémonie se passe à l'intérieur
47:19va réduire le nombre de gens qui seront à l'image.
47:21À l'image, il vous reste surtout les 5 anciens présidents,
47:23les juges de la Cour suprême,
47:25les chefs d'État étrangers,
47:27donc effectivement on a Meloni, M. Millel, M. Orban.
47:30– Qui ne sont traditionnellement pas invités normalement.
47:32– Qui normalement ne sont pas invités, c'est une première.
47:34Très bien, le Chinois ne vient pas finalement,
47:36il avait été invité.
47:38Pour ce qui est des hommes politiques de divers pays,
47:40on les verra moins au premier rang.
47:42– Ils seront là. – Effectivement, mais ils seront là.
47:44En tout cas, leur présence a été signalée, si l'on peut dire.
47:46On continue la discussion
47:48à la veille de l'investiture de Donald Trump,
47:50juste après le Fil info 20h et 50 minutes.
47:52Étienne Cholès.
47:54– Une habillée en rose,
47:56une en vert et une autre en noir,
47:58elles sortent d'une fourgonnette entourée par l'armée israélienne.
48:00Les images des désormais ex-otages.
48:02Ces trois femmes sont libres
48:04depuis quelques heures,
48:06le Hamas les a rendues à Israël.
48:08C'est la première phase de l'accord de trêve
48:10aujourd'hui.
48:12En échange de ces trois Israéliennes,
48:14le Hamas attend 90 prisonniers.
48:16Le mouvement dit les attendre sous peu.
48:18TikTok est rétabli aux Etats-Unis.
48:20Pendant environ 24h, il était impossible
48:22de se servir du réseau social chinois.
48:24Mais le futur président américain est intervenu.
48:26Donald Trump explique qu'il prendra un décret
48:28dès son premier jour au pouvoir,
48:30demain, manière de donner un délai
48:32au réseau social pour se conformer
48:34à la loi américaine.
48:36Il y a en ce moment le stream for humanity.
48:38Ce week-end caritatif s'achève
48:40avec un match de foot à Paris.
48:42C'est en cours au stade Jambouin en Ligue 1.
48:44Le match entre Marseille et Strasbourg
48:46vient de commencer au Vélodrome 0-0.
48:48C'est le dernier match de foot
48:50de la 18e journée de championnat.
48:52Avant ça, Saint-Etienne et Nantes
48:54font match nul un partout.
48:56Même score entre Reims et Le Havre
48:58à 1. Et Angers s'impose
49:00contre Serre 2-0.
49:02C'est le dernier match de foot
49:04de la 18e journée de championnat.
49:06Même score entre Reims et Le Havre
49:08à 1. Et Angers s'impose
49:10contre Serre 2-0.
49:18Un meeting de Donald Trump
49:20ce soir avant son retour officiel
49:22à la Maison Blanche.
49:24Demain, journée d'investiture au Capitole.
49:26Nous avons évoqué l'immigration,
49:28quelques dossiers aussi
49:30que Donald Trump veut prendre
49:32à bras le corps
49:34au pouvoir. Il avait promis Raphaël Kahn
49:36on s'en souvient, de régler
49:38le dossier ukrainien en seulement 24h
49:40dès son arrivée.
49:42Il a non pas réglé, mais s'est occupé du dossier
49:44au Proche-Orient avant même son retour
49:46à la Maison Blanche. Est-ce qu'il va pouvoir tenir
49:48ses promesses, si l'on peut le dire
49:50comme ça sur l'Ukraine ?
49:52Nul ne le sait peut-être Emmanuel Macron
49:54parce que la seule rencontre finalement de Donald Trump
49:56élu avec
49:58le président ukrainien Zelensky
50:00c'était précisément à Paris, au moment de
50:02l'inauguration, la réouverture
50:04de Notre-Dame. On ne sait ce qu'il s'est dit
50:06exactement dans l'intimité de ce bureau.
50:08Est-ce que Donald Trump a voulu jauger
50:10son interlocuteur ?
50:12Toujours est-il qu'on
50:14temporise un peu maintenant du côté de Trump,
50:16puisqu'on ne parle plus vraiment de 24h, mais plutôt de 6 mois.
50:18Mais Donald Trump, il s'est dit prêt à rencontrer
50:20Vladimir Poutine et même désireux de le faire
50:22assez rapidement. Donc on peut imaginer
50:24qu'il souhaite
50:26mettre un terme
50:28du moins, à moins de mettre...
50:30On ne peut pas mettre un terme à cette guerre, mais en tout cas à l'engagement
50:32américain dans cette guerre.
50:34Il est fort possible que dès demain,
50:36les Ukrainiens ne soient plus en mesure,
50:38par exemple, de tirer des missiles
50:40longue portée américains à Takem sur le territoire
50:42russe, pour la simple et bonne raison
50:44qu'ils font un paramétrage américain pour le faire et que si au
50:46Pentagone, Donald Trump décide de ne pas leur
50:48donner cette possibilité, ou Pitek 7, la personne
50:50qui l'a nommée en charge de la défense,
50:52les Ukrainiens ne pourront pas en faire usage et ça changera
50:54considérablement l'affichage
50:56des Ukrainiens dans cette guerre.
50:58Dans quelles manières, à quoi va ressembler ce second
51:00mandat de Donald Trump au niveau international ?
51:04Vaste question.
51:06Vaste question.
51:08Logiquement, l'ennemi
51:10c'est la Chine.
51:12Et l'Europe doit se plier
51:14au désir d'Irata de Donald Trump
51:16et donc, dans l'optique Trump,
51:18plutôt passer sous la coupe
51:20des Etats-Unis
51:22avec, sinon c'est les droits
51:24de douane massifs, sinon c'est...
51:26Je me désintéresse totalement de ce qui se passe
51:28si la Russie attaque,
51:30je ne viendrai pas, etc. Donc soit vous êtes
51:32mais en gros
51:36un second Etat finalement américain
51:38et l'ennemi
51:40principal c'est la Chine. Mais avec la Chine,
51:42Donald Trump ne va pas
51:44engager un conflit
51:46militaire
51:48en tout cas. Pour l'instant, ce qu'il veut
51:50c'est du deal. Et donc sa politique,
51:52on va le voir, ça va être essayer de trouver
51:54des deals comme un businessman
51:56avec tout le monde. D'ailleurs...
51:58Ça commence avec le dossier TikTok.
52:00Il s'est déjà entretenu avec Xi, il l'a invité
52:02donc il va continuer. On va essayer
52:04de trouver un accord. On va essayer
52:06de trouver un accord avec le Groenland, on va essayer de trouver
52:08un accord avec le Canada, on va essayer de trouver un accord
52:10avec le Panama et avec
52:12l'Europe, vous nous suivez. Et donc
52:14ça va être ça sa politique. Et si
52:16il n'obtient pas ces accords,
52:18alors c'est là qu'effectivement
52:20il peut nous surprendre parce que quand ça ne
52:22va pas, il peut faire
52:24des démonstrations de force
52:26très efficaces.
52:28On l'avait vu en Irak,
52:30à Bagdad, il n'avait pas hésité
52:32à éliminer, à donner
52:34l'ordre de frapper contre
52:36le responsable des forces al-Quds
52:38iraniennes et donc de l'éliminer.
52:40Donc on voit que l'homme est capable d'actes
52:42de guerre mais dans un premier temps, il reste
52:44un businessman, il va vouloir faire
52:46de la négociation et avoir des accords
52:48à l'avantage de l'Amérique parce que pour lui
52:50c'est América first.
52:52Ce dossier TikTok, Alban Mikosi, il illustre bien
52:54plusieurs facettes de la politique de
52:56Donald Trump, à la fois la géopolitique
52:58on l'a dit avec le rival chinois,
53:00à la fois le monde de la tech
53:02qui va être omniprésent
53:04durant ce mandat avec Elon Musk
53:06notamment à ses côtés. Et puis il prouve la capacité
53:08de Donald Trump à changer d'avis parce que rappelez-vous qu'en
53:102020, c'est lui qui lance la procédure
53:12TikTok qui est arrivée
53:14à être jugée. C'est avant qu'il s'en rende compte qu'il était
53:16populaire sur les réseaux sociaux. Il est populaire sur TikTok,
53:18il peut changer d'avis et puis ça ne l'arrange pas. Et puis dans la négociation
53:20avec la Chine, ça peut être un bon élément.
53:22Donc voilà, Donald Trump va
53:24geler la procédure. Il en a le droit jusqu'à
53:2690 jours, le temps pour la société
53:28de trouver un accord et d'être en
53:30conformité avec la loi américaine. – Un dernier mot, tiens
53:32l'oubli de Sainte-Ville sur
53:34Elon Musk, pardon, j'aurais appelé
53:36cette cartographie qu'on va retrouver demain
53:38dans votre journal La Croix.
53:40On va en entendre parler dès demain
53:42et pendant un bon moment d'Elon Musk. – Oui, on va en entendre
53:44parler. Ce qui est intéressant, c'est qu'Elon Musk
53:46il vaut au-delà de lui-même, c'est-à-dire
53:48qu'il représente
53:50toute la Silicon Valley.
53:52On a cru à un moment que c'était
53:54uniquement Elon Musk qui s'était tourné vers
53:56Donald Trump. On voit ces derniers jours, ces dernières
53:58semaines, qu'en fait c'est toute la Silicon
54:00Valley qui s'est tournée
54:02vers Donald Trump. On le voit à la fois
54:04avec une forme d'allégeance
54:06si on peut dire, à la fois financière mais aussi politique.
54:08Donc voilà,
54:10ça c'est un premier point. Le deuxième point, c'est qu'on va
54:12voir jusqu'où cette alliance peut tenir
54:14parce que c'est quand même deux personnalités très fortes
54:16et puis c'est quand même
54:18une volonté, Elon Musk
54:20de défendre aussi ses intérêts
54:22personnels, y compris en Europe.
54:24On voit bien que toutes ces déclarations, elles sont aussi guidées
54:26par les intérêts personnels et les intérêts
54:28commerciaux des sociétés d'Elon Musk
54:30et de leur implantation
54:32ou pas en Europe. – Donald Trump qui sera
54:34à la Une de la Croix demain.
54:36– Absolument, avec ce titre d'une
54:38retour en force. – Donald Trump
54:40qui sera aussi sur France Info. La télé
54:42ce soir. Vous n'êtes pas couché
54:44à le banc Mickey Mousy, vous allez nous faire suivre.
54:46– Non, on diffuse son meeting à partir de 22h.
54:48Il prend la parole à 23h et on continue
54:50jusqu'au bout de la nuit jusqu'à ce que Donald Trump
54:52ait annoncé tout ce qu'il a à faire.
54:54– Merci à tous les quatre d'être revenus ce soir.
54:56Merci Patricia Lémonière, merci à vous
54:58Raphaël Kahn, les informés.
55:00Reviennent demain, bien évidemment
55:02et puis cette grande journée
55:04d'investiture à Washington
55:06pour Donald Trump. Merci aussi à tous ceux qui ont
55:08préparé et réalisé ces informés.
55:10Très bonne soirée.
55:12Sous-titrage Société Radio-Canada

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