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00:00Générique
00:0920h21, France Info, les informés, Victor Matey.
00:15Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue sur France Info, à la radio et à la télé, Canal 27, de la TNT.
00:21A la une ce soir, le verdict attendu au procès de Médine Mouche, le terroriste,
00:26lors de l'attentat au musée juif de Bruxelles, accusé d'avoir été le geôlier de plusieurs journalistes français retenus en Syrie en 2013 et 2014.
00:34Nous serons en direct du palais de justice de Paris dès l'annonce du verdict.
00:38Au Proche-Orient, la France opposée à toute forme d'annexion de Gaza ou de la Cisjordanie,
00:44après l'ordre donné par le ministre israélien de la Défense, je cite,
00:48de saisir davantage de territoires à Gaza qui pourraient être annexés.
00:52Dans le même temps, le président israélien, lui, se dit troublé par la reprise des combats à Gaza.
00:56Une critique rare visant le premier ministre Benyamin Netanyahou.
01:00Nous parlerons aussi dans les informés de la coalition des volontaires.
01:03Ces 30 pays, en majorité européen, prêts à incarner une force de maintien de la paix en Ukraine en cas de cesser le feu.
01:10Il est lancé par les britanniques et relancé hier soir par Emmanuel Macron parmi les pays volontaires.
01:15L'Allemagne qui vient de débloquer une aide militaire de 3 milliards d'euros.
01:19Sanctionner les allocataires du RSA en cas de manquement à leurs obligations.
01:23Voici l'une des pistes du ministère du Travail.
01:26Document transmis au conseil départemental.
01:28Le gouvernement espère une entrée en vigueur au mois de juin.
01:31Et puis comme tous les soirs, désormais les cartes blanches de nos invités.
01:34Une minute pour nous parler d'un sujet dans l'actualité.
01:37Bonsoir Patricia Allemonière, grand reporter.
01:40Bonsoir Quentin Calmet, journaliste politique et parlementaire à Public Sénat.
01:45A vos côtés Véronique Reyssoud.
01:47Bonsoir Véronique, notre vigile des réseaux sociaux.
01:50Présidente de Backbone Consulting et maîtresse de conférences en communication de crise à Sciences Po.
01:55Et bonsoir Franck Dedieu.
01:56Bonsoir.
01:57Bienvenue rédacteur en chef de Marianne.
02:01Partons au Proche-Orient avec des critiques inédites de la part du président Isaac Herzog
02:06envers le Premier ministre Benjamin Netanyahou.
02:09Nous allons y revenir.
02:11Journée marquée également par cet ordre donné par le ministre de la Défense Israël Katz
02:15de saisir davantage de territoire à Gaza avec la perspective d'une annexion
02:20tout en évacuant la population de Gaza tant que la soixantaine d'otages israéliens
02:24encore retenus par le Hamas n'aura pas été libérée.
02:27La France, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barraud,
02:31s'est dit d'ores et déjà opposé à toute forme d'annexion.
02:34Cette question, Patricia Allemonière, pourquoi cette annonce maintenant ?
02:38Il y a plusieurs choses qui se jouent.
02:40On est d'abord dans un contexte global, international, où c'est l'homme fort qui prime.
02:45Et donc dans ce cas-là, le gouvernement israélien se situe dans ce contexte.
02:51Parole à celui qui détient la force.
02:53L'autre contexte, il est le contexte régional, local, israélien,
02:58où là on a un Premier ministre qui a des ennuis, j'ai envie de dire, sur le plan intérieur
03:04puisqu'il est confronté à une réalité judiciaire importante.
03:08Il y a des procès qui sont en cours pour corruption, malversation, etc.
03:12Et puis il y a une enquête du Shin Bet, justement, en envie au Shin Bet,
03:16qui a été lancée pour des accointances, j'ai envie de dire malsaines,
03:20de certaines personnes de son entourage avec le Qatar.
03:22Donc des difficultés sur un plan intérieur, difficultés aussi...
03:26Et on rappelle, parce qu'on va y revenir, que Benyamin Netanyahou a choisi, décision inédite,
03:30de renvoyer, de limoger le chef du Shin Bet, l'agence de sécurité intérieure.
03:35Pour l'instant, la Cour suprême a suspendu ce limogège.
03:38Benyamin Netanyahou, lui, dit qu'il aurait le dernier mot.
03:40Exactement. Donc il y a ce contexte international, il y a ce contexte national,
03:45qui se double aussi d'une montée du mécontentement d'une partie de la population en Israël,
03:51où les familles des otages, organisées autour des familles des otages,
03:55estiment que la poursuite de la guerre met en péril la survie des derniers otages vivants.
04:03Et donc c'est un choix mortifère que fait le Premier ministre israélien.
04:09Donc tout ça se situe dans ce double contexte, où Benyamin Netanyahou a renforcé sa coalition,
04:15puisque l'un des partis d'extrême droite qui avait quitté la coalition l'a rejoint.
04:20Donc il est en force, oui, il est en force, et il est d'autant plus en force
04:25qu'il se sent totalement soutenu, effectivement, par le gouvernement de Trump.
04:30Et donc, si vous voulez, on a trois strates qui renforcent sa position,
04:35et qui renforcent sa position et qui donnent ce à quoi on voit.
04:38Il veut tordre le bras au Hamas et régler une fois pour toutes la question palestinienne.
04:42Cela veut dire, franque de Dieu, qu'on revient à ce que l'on disait il y a déjà des mois,
04:46que finalement, pour se maintenir au pouvoir, pour garder la main,
04:49Benyamin Netanyahou, le Premier ministre israélien, a besoin finalement de cette guerre jusqu'au boutiste.
04:55Oui, effectivement, vous l'avez dit Patricia, primauté à la force...
04:59En rappelant, bien sûr, pour ceux qui ne suivraient pas l'actualité quotidienne,
05:02que les combats ont repris aussi à Gaza ces derniers jours.
05:05Bien sûr. Lorsqu'il y a la primauté à la force, et puis, qui coexiste avec une sorte de fragilité politique,
05:12et bien, effectivement, ça favorise une forme de jusqu'au boutisme.
05:15Il y a quand même, dans vos trois strates, une quatrième...
05:18Je n'ai pas tout dit.
05:19Qui est quand même celle de l'opinion publique israélienne.
05:22Je n'en ai plus.
05:23Oui, mais alors, il y a un sondage qui est sorti dans le quotidien israélien Ma'arif,
05:29qui dit que 57% de l'opinion publique soutient la poursuite des combats,
05:35mais vous n'avez quand même que 38% qui sont favorables à ce qu'il y ait l'annexion des territoires.
05:43Donc vous avez quand même, les israéliennes ne sont pas dans une logique angélique du tout, du tout,
05:49mais ils ne sont pas favorables au jusqu'au boutisme.
05:52Et là, dans une démocratie, malgré tout, avec des contre-pouvoirs, vous en avez parlé,
05:58on ne peut pas aller à l'encontre de sa propre opinion publique longtemps.
06:04Et donc, quelque part, je ne dirais pas qu'il y a un élément d'optimisme,
06:07mais quand vous voyez qu'il n'y a quand même qu'un tiers de l'opinion israélienne qui est favorable
06:12à une forme d'annexion, au-delà de la poursuite des combats,
06:17d'annexion et de saisine des territoires,
06:19il faut quand même en tenir compte et peut-être y voir quelque chose.
06:22– Quentin Calmet.
06:23– Oui, on va dire que depuis le début de la semaine,
06:25ce sont 4 dirigeants du Hamas qui étaient visés dans la bande de Gaza
06:29et que le bilan est très lourd, 436 victimes sur les deux seuls premiers jours
06:33de cette offensive lancée au début de la semaine.
06:35Donc on se dit, un objectif militaire de 4 chefs du Hamas visés
06:40et 400 civils tués, dont beaucoup de femmes et d'enfants,
06:44c'est quand même un bilan très lourd cette semaine à Gaza.
06:47Et effectivement, moi je retiens ce que vient de dire Patricia,
06:50le contexte national qui pèse très lourd, la perspective aussi
06:54de rater l'examen du budget dans les prochaines semaines
06:57qui allait relancer un processus électoral et Benjamin Netanyahou
07:00qui craignait avec des sondages qui sont assez mauvais,
07:03la gauche qui remonte notamment, de perdre ses élections anticipées
07:08et donc comme une espèce de parade, va se servir de la guerre à Gaza
07:12pour cet effet de mobilisation de son peuple.
07:17Sauf que bon, on voit que derrière, c'est des ficelles très grosses
07:21et un bilan terrible qu'il faut absolument rappeler.
07:24Cet objectif d'annexion, Patricia Lémonière, il nous ramène 20 ans en arrière,
07:28on se souvient de 2005, le moment où finalement l'armée israélienne
07:31s'était désengagée de Gaza.
07:33C'est effacé cette période, mais je crois qu'il faut replacer ça aussi
07:38avec l'arrivée de Donald Trump, parce que quand il y a eu l'annexion du Golan,
07:44en théorie non reconnue par la communauté internationale,
07:47Donald Trump a reconnu.
07:49Là, il y a un projet d'annexion de la Cisjordanie.
07:52Que va-t-on faire en Europe si effectivement la Cisjordanie est déclarée annexée
07:57et que Donald Trump reconnaît cette annexion ?
08:00Et puis il y a effectivement la bande de Gaza,
08:02mais là le projet n'est pas l'annexion, c'est l'annexion du territoire
08:05sans ses habitants en quelque sorte.
08:07Donc on est dans un contexte extrêmement tendu, extrêmement difficile,
08:11qui s'accompagne de 100 lots de morts.
08:13Parce qu'il faut bien savoir que pour l'armée israélienne,
08:16ce qu'ils appellent une high target, c'est-à-dire une cible haute,
08:19peut être l'équivalent de 100 morts.
08:22C'est admis, c'est conçu dans le schéma militaire.
08:25Et donc là, on avait affaire à 4 dirigeants du Hamas,
08:28considérés comme des high target.
08:30Et ma foi, si 100 civils pour une high target, c'est acceptable,
08:35c'est acceptable aux yeux des autorités militaires et politiques israéliennes.
08:40Pour nous, ça nous semble choquant,
08:43mais dans le combat que livre le pays à ses cibles, ça ne l'est pas.
08:47Vous avez utilisé ce mot, choquant.
08:49Véronique Reissoult, il y a beaucoup de réactions sur les réseaux sociaux.
08:52Énormément, avec évidemment un pic depuis les annonces.
08:55Vous avez près de 15 millions de messages
08:57juste sur ces derniers jours dans le monde.
08:59En France, un million.
09:00Mais surtout, ce sont les images qui sont redoutables.
09:02On parlait de l'opinion publique et de l'émotion que ça peut susciter.
09:05Mais quand vous avez des images d'enfants,
09:07quand vous avez des images et des témoignages sur le terrain,
09:10des gens qui expriment leur souffrance et leur douleur,
09:12quand on voit une mère pleurer,
09:14et quand on voit aussi les images sur les hôpitaux,
09:17c'est compliqué de faire en sorte que ceux qui commencent à douter ne vacillent pas.
09:22Vous avez juste encore un seul sujet,
09:25mais qui ne fait même pas consensus sur la façon d'eux,
09:28c'est le sujet des otages,
09:29où on voit bien que dans l'opinion publique,
09:31quelle qu'elle soit, ça reste un sujet compliqué.
09:34Mais même sur place,
09:36on voit bien que les Israéliens ne croient plus à la réalité.
09:39Aujourd'hui, c'est la bonne façon pour faire en sorte
09:42que les otages reviennent morts ou vivants,
09:45au moins que l'on sache ce qu'ils sont devenus.
09:47On voit bien que cette histoire d'images est compliquée.
09:51D'ailleurs, on voyait des images de contre-narratif, comme on dit,
09:55parce que vous aviez des images autour de qui sont les employés de l'ONU qui ont été tués,
10:01qui sont-ils vraiment,
10:02avec des images qui essayent de montrer que le mal n'est pas là où on l'imagine.
10:07Mais bon, c'est des manipulations qui parfois ne sont pas à la hauteur
10:11de la force des images d'une mère qui pleure son enfant.
10:14Nous parlions de la crise politique interne en Israël également,
10:18avec cette décision inédite de Benjamin Netanyahou
10:21de renvoyer le chef du Shin Bet, l'agence de sécurité,
10:25réaction assez rare, il faut le dire, celle du président israélien Isaac Herzog,
10:29hier soir à la télévision. On l'écoute.
10:34Il est impossible de ne pas être profondément troublé
10:37par la dure réalité qui se déroule sous nos yeux.
10:42Des milliers d'appels aux services de réserve ont récemment été lancés
10:45et il est inconcevable d'envoyer nos fils au front
10:48tout en faisant avancer des initiatives controversées
10:51qui créent de profonds clivages au sein de notre nation.
10:57Il est impensable de reprendre le combat tout en poursuivant
11:00la mission sacrée de ramener nos otages.
11:05Patricia Alemonia, le nom de Benjamin Netanyahou n'est jamais cité
11:09dans cette allocution, dans cette intervention d'Isaac Herzog,
11:12mais il est clairement visé, c'est assez rare de le voir directement.
11:15Oui, parce que le président israélien doit être au-dessus des partis,
11:19et donc ne pas les citer, en quelque sorte.
11:22C'est un peu le père de la nation, c'est-à-dire qu'il a cette position
11:25totalement de recul, mais là, il insiste sur deux points.
11:28Il parle de l'unité nationale et il parle d'un risque de la voir brisée.
11:32Et pour les Israéliens, c'est très important,
11:35parce qu'effectivement, le problème aujourd'hui qui se pose en Israël,
11:38c'est bien le problème de l'unité nationale.
11:41Le pays n'a jamais été aussi divisé depuis son histoire
11:44entre une frange, j'ai envie de dire, radicale, religieuse,
11:48grande Israël, et une frange qui était plus démocratique,
11:51ouverte sur le monde, start-up nation, etc.
11:55Et on voit que bon nombre de jeunes qui appartiennent à cette catégorie-là
11:59quittent Israël. Et pour le président israélien,
12:02ce n'est pas possible que des jeunes, des forces vives de la nation,
12:05des start-upeurs, etc., quittent le pays, ce pays qui les a,
12:08pour certains, accueillis.
12:10Autre voix qui compte, je voulais vous faire réagir, flanque de Dieu,
12:13c'est l'ancien président de la Cour suprême, Aaron Barak,
12:16le risque de guerre civile, c'est largement ce que vous disiez, Patricia,
12:19de décision dangereuse pour la démocratie, on en est là aujourd'hui.
12:22C'est-à-dire que le chef du gouvernement a joué, dès le début,
12:26sur l'idée de l'union sacrée.
12:29Et cette union sacrée, c'est à peu près,
12:32tout État agressé se dit, on va essayer de dépasser ces clivages,
12:37il y était tout de même parvenu.
12:40Et il se trouve que là, on arrive au fin d'un processus
12:43où cette union sacrée est brisée, il n'y a pas d'union sacrée.
12:46La coalition est aux abois,
12:49et la société israélienne est parfaitement déstructurée.
12:54Et donc, effectivement, là, ça fait beaucoup de fragilité politique,
12:59juridique, et, je dirais, géostratégique,
13:03mais, effectivement, vous avez cette logique de la force,
13:06du jusqu'au bouddhisme, qui aujourd'hui semble être l'argument suprême,
13:10et qui, je dirais, entre guillemets, fonctionne sur la scène internationale.
13:15Après, moi, je crois qu'il y a tout de même un contre-pouvoir,
13:20et qu'à un moment donné, si on est à une démocratie,
13:24et une démocratie digne de ce nom,
13:26le contre-pouvoir doit prendre toute sa place.
13:30J'ajouterais juste qu'il y a de la difficulté contre-pouvoir actuellement
13:33à s'exprimer en Israël, parce que la société reste toujours sonnée
13:37par le 7 octobre.
13:39Il y a quand même quelques manifestations sur la place des otages,
13:43mais il y a beaucoup de manifestations.
13:45Mais le fond de la société reste sonné.
13:47Mais on voit bien, dans les images que partagent,
13:49il y en a de plus en plus, et ils manifestent.
13:53À la fuite des informés, 20h17, c'est le Fil info avec vous, Emmanuel Langlois.
13:58En Grande-Bretagne, la police antiterroriste lance ce soir une enquête
14:02après l'incendie qui a provoqué une panne électrique monstre
14:05et entraîné la fermeture de l'aéroport londonien d'Issois,
14:08le plus grand d'Europe en nombre de passagers, le cinquième au monde.
14:12La direction de l'aéroport dit espérer une reprise complète du trafic demain samedi.
14:17En France, la justice alourdit en appel la condamnation de Jean-Marc Morandini,
14:22l'animateur télé, écope de deux ans de prison avec sursis,
14:26contre un an en première instance et de 20 000 euros d'amende.
14:29Il était rejugé pour corruption de mineurs sur trois adolescents entre 2009 et 2016.
14:35Un réseau de passeurs de migrants entre l'Espagne et la France démantelé.
14:39Au total, ce sont 15 hommes qui sont soupçonnés d'avoir fait traverser
14:43au moins 1 700 clandestins par les petites routes des Pyrénées
14:46avec un droit de passage évalué à 150 à 300 euros selon le procureur de Marseille.
14:52Et puis cette nouvelle mobilisation ce soir en Turquie,
14:55d'après l'opposition au président Recep Tayyip Erdogan,
14:58ce sont 300 000 manifestants qui sont réunis à Istanbul
15:02en soutien au maire de la ville arrêté avant-hier pour corruption et pour terrorisme.
15:07Des incidents ont éclaté à Istanbul mais également à Izmir,
15:10troisième ville du pays.
15:12Les forces de l'ordre ont repoussé les manifestants
15:14à coups de balles en caoutchouc et de canons à eau.
15:26Nos informés ce soir, Patricia Lémonnière,
15:29Valentin Calmet, Véronique Reyssoult et Franck Dedieu.
15:32Après le Proche-Orient, regardons vers l'Ukraine.
15:35Le président Volodymyr Zelensky attendu à Paris.
15:38Ce sera jeudi prochain un sommet en France avec les alliés de Kiev.
15:42L'occasion aussi de faire avancer ce projet de coalition des volontaires.
15:45Une trentaine de pays, en majorité européenne,
15:47qui s'engageraient à assurer une force de maintien de la paix en Ukraine.
15:50Une fois le cessez-le-feu trouvé, on écoute Emmanuel Macron.
15:54L'objectif pour moi jeudi, c'est d'abord qu'il y ait un engagement
15:58réitéré, explicite et peut-être un peu spécifié
16:01sur les soutiens de court terme à l'Ukraine,
16:03qui est la priorité, et qui est militaire,
16:06mais qui est en fait ce qu'on a renversé ces dix derniers jours.
16:10Emmanuel Macron hier soir à Bruxelles,
16:12Valentin Calmet, cette coalition des volontaires finalement,
16:15c'est quoi, c'est une sorte de moyen de maintenir la pression sur Moscou
16:19en disant nous sommes prêts en cas de trêve en quelque sorte ?
16:22Exactement, c'est ça.
16:23Si jamais il y a une annonce très rapide,
16:25puisqu'on voit que l'histoire s'accélère,
16:27que l'Union Européenne et même plus,
16:30puisque maintenant on parle du Canada,
16:32d'autres États qui sont comme ça aussi partenaires,
16:35la Turquie, la Norvège,
16:37de pouvoir avoir tout de suite une solution
16:39et pouvoir avoir comme ça un plan.
16:41Mais c'était très intéressant cette semaine,
16:43on est troisième sommet de chefs d'État en six semaines,
16:46donc on dit souvent l'Union Européenne est très lente à agir,
16:49mais là on est encore plus, on est 32,
16:51donc on n'est même plus 27, on est 32,
16:53et on voit qu'il y a la volonté,
16:55de la part des dirigeants européens et plus,
16:57d'accélérer le mouvement,
16:58donc c'est à très court terme,
17:00ce que dit Emmanuel Macron,
17:01là demain s'il y a une annonce,
17:03qu'il se passe quelque chose sur le terrain,
17:05et aussi à plus moyen et à long terme,
17:07avec, on a bien compris,
17:09la fin d'une naïveté au niveau européen,
17:11au niveau de cette partie de l'Occident,
17:13face à ce renversement de l'échiquier politique,
17:16ce qui s'est passé à la conférence de sécurité de Munich
17:19le 14 février,
17:21j'ai l'impression qu'il y a un JD Vance,
17:23qui vient comme ça dire aux Européens,
17:25que leurs valeurs sont en train de se perdre,
17:27aussi la confrontation le 28 février,
17:29à la Maison Blanche, dans le bureau Oval,
17:31entre Zelensky et Trump,
17:33on voit qu'il y a un réveil européen,
17:35et la volonté d'agir,
17:37on en parlera sans doute en suite victoire,
17:39financer l'effort militaire,
17:41organiser davantage notre industrie au niveau européen,
17:43les pays européens qui mettent le paquet,
17:45la Commission Européenne également.
17:47L'idée Patricia Lemoynières, c'est également de dire,
17:49on n'a pas besoin de l'aval ou de l'autorisation de Moscou,
17:51pour prendre ce genre d'initiatives.
17:53C'est surtout quand on se dit,
17:55il y a des réunions là,
17:57qui continuent lundi,
17:59en Arabie Saoudite,
18:01entre émissaires américains
18:03et russes,
18:05et américains,
18:07russes et ukrainiens,
18:09ils vont faire la navette entre les deux,
18:11pas les trois ensemble,
18:13les américains feront le go-between,
18:15ils torderont le bras à tous ceux qui peuvent,
18:17c'est ce qui va arriver à la fin,
18:19souhaité par Donald Trump.
18:21Mais je crois que les européens,
18:23qu'est-ce qu'ils cherchent ?
18:25Ils cherchent par cette accélération,
18:27dont viendrait justement de parler Quentin,
18:29cette accélération,
18:31c'est parce qu'ils veulent avoir un rôle à jouer,
18:33c'est-à-dire qu'ils ne veulent pas être exclus.
18:35Et donc si on a vraiment quelque chose
18:37de consistant, de solide,
18:39en disant, c'est pas que des mots et des réunions,
18:41comme l'Europe en a l'habitude,
18:43là on a un projet totalement concret,
18:45les anglais viennent d'annoncer qu'ils vont mettre des avions,
18:47dans le ciel, qu'ils sont prêts à patrouiller,
18:49dans le ciel, donc là les européens
18:51veulent dire, voilà, on a du concret,
18:53et il faut donc compter avec nous,
18:55que Moscou ou non ne le veuille pas, on ira,
18:57parce que, comme l'a dit très justement le président Macron,
18:59l'Ukraine est un pays
19:01qui n'est pas sous domination
19:03pour l'instant, il a donc le droit d'inviter
19:05tout autre pays à le protéger.
19:07Franck de Dieu.
19:09Oui, alors il y a un certain optimisme,
19:11de la part de Patricia et de Quentin,
19:13j'aime beaucoup ce mou
19:15des coalitions des volontaires, il y a l'idée de l'engagement,
19:17il y a presque l'idée du serment européen.
19:19J'ai pas dit qu'ils étaient déjà déployés.
19:21Oui, enfin, il y a une sorte
19:23de gravité, mais,
19:25pardon de le dire, mais
19:27premièrement,
19:29cette décision
19:31suppose d'aller à l'inverse,
19:33je dirais, d'une habitude européenne
19:35enracinée dans 75 ans
19:37d'histoire, qui est celui de ne rien faire
19:39par la force, et même, quelque part,
19:41c'est aller
19:43à l'encontre du génome européen.
19:45Et si on regarde plus précisément
19:47en ce qui concerne la partie du financement,
19:49concrètement, parce qu'il y a la photo où on bombe
19:51le torse, il y a la terminologie
19:53un peu grave, mais il y a quand même
19:55aussi, je dirais, des dissensions.
19:57Vous avez
19:59les pays frugaux, les Pays-Bas,
20:01par exemple, ont fait voter au Parlement
20:03une loi selon laquelle
20:05il va falloir faire attention à ne pas trop dépenser.
20:07Vous avez les pays du Sud qui
20:09n'ont pas d'investissement
20:11dans la défense
20:13par habitude.
20:15Et alors ?
20:17Et alors,
20:19qui vous dit que demain, on lèvera
20:21800 milliards, facilement,
20:23parce qu'il est question de cela,
20:25800 milliards à l'échelle européenne, c'est quand même pas rien,
20:27et que tous les États vont dire qu'on va passer
20:29de 1,3% du PIB
20:31à 3 ou 4, alors que
20:33je dirais, il n'y a pas si longtemps que ça,
20:35il était impossible de faire un emprunt européen.
20:37Donc, moi, je veux bien,
20:39j'apprécie cette idée
20:41de, je dirais,
20:43de la coalition
20:45et du volontariat, sachant en plus
20:47que s'ajoutent des pays anglo-saxons
20:49comme le Canada et l'Australie,
20:51mais enfin, quand même,
20:53il y a justement...
20:55Par exemple, la Grande-Bretagne, elle a fait le Brexit
20:57il y a quelques années. Maintenant, on va la voir
20:59revenir dans les négociations
21:01au sein, je ne l'ai pas dit dans les pays tout à l'heure,
21:03mais on voit qu'elle se ré-arrive à l'Europe
21:05comme ça en quelques semaines
21:07après des années de divorces.
21:09Ça, c'est quand même un signaleur encourageant.
21:11L'Allemagne, on va y consacrer une partie du débat,
21:13qui propose des centaines
21:15de milliards d'euros d'investissement dans l'armée, alors que
21:17c'est contre tout.
21:19Pas des centaines.
21:21Bref, c'est un plan plus global,
21:23mais sur l'armée, c'est plus...
21:25Des milliards d'euros pour développer son armée.
21:27C'est, en tout cas, un retournement
21:29pour eux,
21:31c'est une révolution copernicienne.
21:33Il y a des signaux, quand même, très forts
21:35qui sont maintenant comme ça...
21:37qu'on n'avait pas vus depuis des années
21:39en Europe. Je trouve que...
21:41Et puis, vous disiez la séparation nord-sud
21:43et les frugaux contre les pays du sud,
21:45c'est plus compliqué que ça. On voit que les pays
21:47qui sont très proches de la Russie sont d'accord
21:49pour un grand emploi.
21:51Oui, c'est vrai.
21:53Vous n'avez pas...
21:55On n'est pas sous l'empire de l'unanimité,
21:57heureusement, mais enfin, il faut...
21:59D'accord, mais il y a quand même des idées
22:01de majorité, de coalition,
22:03de plusieurs pays à avoir avec des moyens.
22:05Et simplement, je dis,
22:07est-ce qu'en si peu de temps,
22:09on peut déraciner 75 ans
22:11d'histoire qui est fondée sur l'idée
22:13même du refus, je dirais même pas
22:15de la force, mais de la souveraineté.
22:17C'est pour ça que quand vous parlez des Anglais...
22:19On va avancer. C'est Patricia Lemoynières qui veut réagir à cette thèse-là.
22:21Alors, effectivement,
22:23tout ce qui est question de défense, ce sont des questions
22:25de souveraineté nationale. Mais,
22:27il faut bien voir que là, on a affaire
22:29à des projets,
22:31mais on a affaire, au-delà des mots,
22:33il y a les gens qui mettent des choses concrètement
22:35sur la table. Alors, ils hésitent.
22:37Les Britanniques, un coup, c'est on va mettre 30 000 soldats
22:39sur le terrain, et puis une autre fois, c'est les avions.
22:41Parce qu'on n'en est qu'au balbutiement.
22:43Et effectivement, on ne va pas renverser
22:45les dividendes de la paix
22:47et les petits bisounours
22:49que nous étions devenus au fil
22:51de ces 30 dernières années, en trois jours,
22:53en guerriers offensifs. Mais, ce n'est pas
22:55parce qu'on était divisés et qu'on
22:57était des bisounours, qu'on doit dire, alors,
22:59il n'y a rien à faire. Je ne dis pas ça. Je dis simplement
23:01que, vous savez, chez les militaires, il y a
23:03plusieurs phases. Mais, les militaires se projettent
23:05depuis des années là-dedans. Mais, il y a la phase, c'est ce qu'ils
23:07appellent la phase de l'exécution. C'est
23:09davantage que les bonnes volontés,
23:11que la décision, l'exécution.
23:13C'est cela. Simplement,
23:15plusieurs fois, j'ai entendu, malheureusement,
23:17plusieurs fois. Sachant qu'on parle de force de maintien
23:19de la paix, et de diffusion, et de pas
23:21d'aller rentrer en bouffée directement avec la Russie.
23:23On va faire l'union bancaire de l'Europe,
23:25etc. Cela a donné quelque chose d'un petit
23:27peu décevant.
23:29Ensuite, il y a la crise sanitaire.
23:31On en fait quoi ? Une centrale d'achat
23:33pour acheter des vaccins ?
23:35On n'a pas
23:37fait l'Europe
23:39des banques. On n'a pas
23:41fait l'Europe de la recherche. Est-ce qu'on va
23:43faire l'Europe militaire ? Peut-être que oui.
23:45Mais, est-ce que vous m'autorisez à en douter ?
23:47Est-ce que vous m'autorisez ?
23:49Evidemment, puisque moi-même, j'en doutais.
23:51Mais, est-ce que vous savez pourquoi ?
23:53Parce que nous n'avons pas des régimes autoritaires
23:55qui durent 40 ans. Nous avons des régimes
23:57qui changent tous les 2 ans, et tous les
23:592 ans, il y a des élections, et tous les 2 ans, il faut
24:01faire plaisir à son électorat. Et comme l'électorat
24:03parfois n'est pas trop guerrier, ou n'est pas trop
24:05à se serrer la ceinture, ou comme l'électorat
24:07il veut toujours partir plutôt en vacances que
24:09se serrer la ceinture, eh bien, on fait
24:11des... On est prudents. Et donc,
24:13on abandonne tous nos beaux projets de réforme.
24:15Je voudrais qu'on entende Véronique Reyssoult, qu'on n'a pas entendue depuis
24:17un petit moment, qui regarde
24:19très attentivement ce duo
24:21franc de dieu, Patricia
24:23à l'émonia. On parlait de choses concrètes.
24:25Est-ce que dans les messages, tout cela,
24:27cette coalition des volontaires,
24:29eh bien, ça parle finalement à...
24:31Alors, déjà, la première chose, c'est que dans l'opinion
24:33française, en tout cas, il y a
24:35une réalité qui est,
24:37Emmanuel Macron l'annonçait depuis 2017,
24:39cette nécessité d'avoir
24:41une défense européenne, et donc,
24:43autant le saluer,
24:45c'est assez rare, il y a beaucoup de messages qui disent que
24:47Emmanuel Macron avait raison et que,
24:49sans doute, faut-il faire quelque chose. Après, quand je regarde
24:51sur l'opinion publique, globalement,
24:53déjà, la question qui se pose
24:55eux, c'est pas tant la capacité
24:57à se réunir, mais la capacité à payer,
24:59parce que dans chacun des pays, c'est compliqué,
25:01et dès qu'on vous pose la question de
25:03est-ce que vous êtes prêts à, je rappelle que
25:056 Français sur 10 disent qu'ils ne veulent pas
25:07financer avec leur épargne, donc
25:09pas si simple. En revanche, il y a quelque chose
25:11et vous allez croire que c'est un prisme
25:13déformant, parce que c'est mon métier, mais
25:15il y a une réalité, c'est qu'il y a pas mal
25:17de commentaires, en Allemagne en particulier,
25:19en Angleterre, un peu moins en France, mais
25:21on voyait où les uns et les autres disent, en fait,
25:23c'est long de pouvoir s'armer, au-delà de l'argent,
25:25c'est long de fabriquer des armes, etc.
25:27Mais que
25:29la cyberguerre et la réalité
25:31de l'IA et de la puissance de l'informatique,
25:33ça peut aller très vite si on met les moyens,
25:35et que là, c'est peut-être ça, la réalité
25:37de la coalition, et donc
25:39je regardais, chacun disant, l'innovation
25:41militaire, les systèmes autonomes, et même
25:43la réalité des drones, sachant que les
25:45Ukrainiens ont pris pas mal d'avance sur le sujet,
25:47donc en fait, l'opinion publique
25:49a envie d'aider, mais se dit, est-ce que
25:51c'est vraiment des chars dont on a besoin ? Est-ce que
25:53on n'a pas d'autres façons
25:55de s'unir, de façon plus
25:57pertinente, et reprendre de l'avance, parce que là,
25:59ça peut aller vite. Vous avez évoqué
26:01l'Allemagne, décision inédite, le pays
26:03vient de débloquer une aide militaire de
26:053 milliards d'euros, jusque-là le gouvernement
26:07d'Olaf Scholz freinait, en raison
26:09notamment de la situation budgétaire du pays,
26:11quant à Calmain, on l'a un petit peu évoqué tout à l'heure,
26:13on parle de décisions historiques ?
26:15Oui, avec un nouveau chancelier
26:17allemand, Friedrich Merz, qui
26:19n'est même pas encore rentré en fonction officiellement,
26:21qui est déjà en train de
26:23prendre les devants, qui a bien
26:25analysé la situation
26:27politique actuelle en Europe,
26:29qui dit que maintenant, il faut reprendre
26:31notre indépendance au niveau européen
26:33par rapport aux Etats-Unis, et pour l'Allemagne,
26:35qu'il faut faire maintenant un quoi qu'il
26:37en coûte, donc c'est des
26:39milliards et des milliards, alors 3 milliards
26:41d'aides immédiates à l'Ukraine, certes,
26:43mais moi, c'est des centaines
26:45de milliards d'euros d'investissement.
26:471000 milliards.
26:49Moi, j'ai lu 500,
26:51et effectivement... 500, c'est pour les infrastructures.
26:53Voilà, mais c'est ça dont je parlais depuis tout à l'heure.
26:55Et dont 100 pour la transition
26:57écologique, donc en plus avec
26:59l'idée de ramener les verts dans la coalition
27:01qui va être signée dans les prochains jours.
27:03Mais donc, on voit l'Allemagne qui
27:05est le bon élève de l'Union Européenne en matière
27:07de finances publiques, qui du coup
27:09dit, nous on a ces capacités
27:11d'investissement, on va les poser sur la table
27:13immédiatement, et qui donc montre
27:15un nouveau chemin pour l'Union Européenne
27:17avec même, alors maintenant c'est
27:19ce grand plan qui est annoncé, l'idée
27:21d'un grand emprunt au niveau des pays de l'Union Européenne
27:23que pour l'instant, Frédéric Schmers
27:25n'a pas refusé,
27:27et on a même vu son parti, le PPE,
27:29la droite européenne,
27:31au Parlement européen, y être favorable
27:33à cette mutualisation d'une
27:35dette commune au niveau des 27. Ce qui est
27:37là encore, un bouger
27:39extraordinaire par rapport aux
27:41dernières années sur
27:43les investissements européens.
27:45Franck Ledieu dit pas du tout.
27:47Ce serait long à expliquer.
27:49Franck, il est 20h30, vous avez 3 minutes
27:51pour façonner vos
27:53arguments, aiguiser vos arguments,
27:55puisque c'est l'heure de l'info. 20h30 sur France Info,
27:57la seconde partie, vous informez dans un instant.
28:05Et l'information, c'est avec Étienne Cholez.
28:07Le verdict du
28:09procès Nemouch attendu d'une minute
28:11à l'autre. Il est accusé d'avoir été
28:13le geôlier d'otages français en Syrie en 2013.
28:15Il réfute ses accusations
28:17depuis le début des audiences, mi-février.
28:19Ce matin, Médine Nemouch a pris la parole
28:21pour affirmer, j'ai été un terroriste
28:23et je ne m'en excuserai jamais.
28:25300 salariés français de CA
28:27risquent de perdre leur emploi à la marque
28:29néerlandaise de vêtements,
28:31envisagent de les supprimer. Elle veut aussi
28:33parmi 24 magasins, une décision
28:35pour améliorer sa compétitivité.
28:37La CGT accuse CA
28:39d'avoir déjà supprimé 800
28:41postes ces dernières années.
28:43Un choix pour projeter EDF vers
28:45l'avenir. François Bayrou, le Premier ministre,
28:47justifie la proposition de
28:49Bernard Fontana, à la tête d'EDF.
28:51Il est pour l'instant directeur général
28:53de Framatome, multinationale française,
28:55spécialiste du nucléaire.
28:57Pour devenir le patron d'EDF, Bernard Fontana
28:59doit être approuvé par les commissions spécialisées
29:01de l'Assemblée et du Sénat.
29:03La France Insoumise est condamnée
29:05pour atteinte au droit à l'image
29:07LFI droit versé
29:093500 euros à Cyril Hanouna.
29:11Une décision après la publication
29:13de caricatures de l'animateur.
29:15Le parti accusé d'antisémitisme
29:17a retiré ces images publiées
29:19sur les réseaux sociaux.
29:21300 000 manifestants à Istanbul,
29:23en Turquie, en ce moment. Un chiffre
29:25donné par les opposants au président
29:27Recep Tayyip Erdogan.
29:29Troisième jour de manifestation
29:31après l'arrestation, mercredi,
29:33du maire d'Istanbul,
29:35le principal rival du président turc.
29:37Il doit faire face à un tribunal
29:39demain soir. Ekrem Imamoglu
29:41est accusé de terrorisme et de corruption.
29:4720h21,
29:49France Info, les informés.
29:51Victor Matei.
29:53Les débats sont animés ce soir entre
29:55nos informés, Patricia Lémonière,
29:57le reporter Quentin Quelmet,
29:59journaliste politique et parlementaire
30:01à Public Sénat, Véronique Reyssoult,
30:03présidente de Backbone Consulting,
30:05maîtresse de conférences en communication
30:07de crise à Sciences Po, et Franck Dedieu,
30:09à qui on va redonner la parole dans un instant,
30:11rédacteur en chef de Marianne.
30:13Nous évoquions ce déblocage inédit,
30:15cette aide militaire de 3 milliards
30:17d'euros en Allemagne.
30:19Franck, vous vouliez réagir
30:21sur l'Europe plus généralement ?
30:23À partir du moment où l'Europe
30:25n'a pas de ressources propres,
30:27c'est en fait les Etats qui font un grand emprunt,
30:29et ça peut être intéressant
30:31pour les Etats qui ont des taux
30:33d'intérêt très faibles,
30:35il y a un intérêt à mutualiser
30:37si vous avez des taux d'intérêt
30:39très élevés. C'est un peu technique,
30:41mais en gros, pour le dire clairement,
30:43s'il n'y a pas de recettes
30:45propres de l'Union Européenne,
30:47un grand emprunt européen, ça fait bien,
30:49mais en vérité, ça ne change pas grand-chose.
30:51Là où je vais être d'accord avec Quentin,
30:53c'est qu'il y a un changement stratégique
30:55de l'Allemagne.
30:57On publie un papier
30:59un peu amusant
31:01dans Marianne
31:03où on disait
31:05que les Allemands se francisent,
31:07ils nous ressemblent un peu,
31:09c'est pour ça qu'ils deviennent
31:11assez sympathiques, ils s'endettent à nouveau,
31:13ils font du quoi qu'il en coûte,
31:15et ils veulent même que
31:17levé le fameux frein à la dette,
31:19c'est-à-dire l'obligation constitutionnelle
31:21de faire très peu de déficit public,
31:23et eux qui étaient toujours prêts à nous donner des leçons,
31:25ils veulent même que les dépenses
31:27militaires arrivées à un certain seuil
31:29ne rentrent pas dans le fameux calcul
31:31des déficits publics, ce que l'on demandait
31:33depuis des années,
31:35et que là, ce sont les Allemands
31:37qui nous copient,
31:39qui nous émitent, et donc
31:41d'un certain point de vue, c'est lorsque l'heure
31:43est grave qu'on retrouve ses partenaires
31:45et ce fameux couple
31:47qui peut-être aura une raison d'être,
31:49dans des circonstances politiques
31:51et géopolitiques
31:53dramatiques.
31:55Moi je serais brève, mais je vais simplement
31:57expliquer que...
31:59Mon cher Franck, ce n'était pas contre vous.
32:01Je serais brève,
32:03c'était tout simplement pour le signal de notre présentateur.
32:05Je serais brève,
32:07donc je reviens,
32:09l'Union Européenne, quand elle lance son grand
32:11emprunt pour le Covid,
32:13elle s'engage à le rembourser,
32:15il ne faut peut-être pas l'oublier quand même l'histoire,
32:17elle s'engage à le rembourser, et les premiers remboursements
32:19c'est 2028, et ce remboursement
32:21représente 15 à 20%
32:23du budget de l'Union Européenne.
32:25Il va falloir trouver de l'argent.
32:27Alors, se lancer dans un autre emprunt,
32:29toutes les grandes agences qui nous notent
32:31comme fiches, qui a donné à l'Union Européenne
32:33les 3 A,
32:35elles ont signalé à la Présidente
32:37de la Commission que
32:39il fallait peut-être être modéré
32:41du côté des emprunts.
32:43Donc il faut faire attention quand on parle de ce grand emprunt,
32:45on a quand même sur un plan international
32:47des agences qui surveillent ce qui se passe en Europe
32:49et surtout nous, Européens,
32:51il faut savoir qu'à partir de 2028,
32:5325% de notre budget
32:55de l'Europe
32:57va passer au remboursement
32:59du grand emprunt Covid.
33:01Alors, emprunt sur emprunt, il faut quand même
33:03aussi garder raison.
33:05Et qui sera alimenté par les budgets nationaux,
33:07puisque dans la mesure où l'Union Européenne
33:09n'a pas de ressources propres.
33:11C'est un emprunt.
33:13C'est un emprunt.
33:15C'est quand même un peu, je dirais,
33:17il n'y a pas de consistance.
33:19C'est des annonces pour faire bien.
33:21Allez, on va continuer à parler
33:23économie, mais avec cette question cette fois
33:25en France. Le gouvernement va-t-il
33:27suspendre le RSA, revenu de solidarité
33:29active, versé à près
33:31de 2 millions de personnes dans le pays
33:33pour leur assurer un revenu minimal,
33:35640 euros pour une personne seule,
33:37sans enfant. La ministre du Travail a envoyé
33:39un courrier au Conseil départemental
33:41pour sanctionner plus ou moins
33:43lourdement les allocataires en cas de manquement
33:45au contrat d'engagement. Depuis le début
33:47de l'année, le RSA est versé en échange de
33:4915 heures d'activité par semaine.
33:51Réaction sur France Info de Pascal Brice.
33:53C'est le président de la Fédération des Acteurs
33:55de la Solidarité.
33:57Le gouvernement a peut-être mieux à faire par les
33:59temps qui courent que d'aller chercher des gens qui
34:01survivent avec 640 euros par mois.
34:03Ça s'alimente quand même
34:05cette espèce d'idée qui circule que
34:07les difficultés du pays seraient liées
34:09aux plus fragiles.
34:11Mais il faudrait d'abord que
34:13les personnes soient accompagnées. Vous savez
34:15que c'est normalement une obligation légale
34:17donc nous ce que nous attendons c'est d'abord que
34:19toutes les personnes au RSA
34:21soient effectivement accompagnées.
34:23À un moment d'ailleurs, je le rappelle,
34:25où le gouvernement réduit les crédits
34:27pour nos associations qui
34:29accompagnent les gens vers l'emploi, ce qui est quand même
34:31extrêmement paradoxal.
34:33Donc voilà, l'engagement réciproque,
34:35nous partageons cette approche-là. Toute la question
34:37est dans la mise en oeuvre de ces dispositions.
34:39C'est justifié pour vous, Véronique Reissoult,
34:41cette idée de sanction pour les
34:43allocataires du RSA en cas de manquement ?
34:45Oui, disons qu'effectivement
34:47ça véhicule des idées
34:49fausses. En tout cas, c'est comme ça que c'était
34:51vécu. Vous avez énormément d'associations
34:53qui sont montées au créneau et qui s'expriment pour
34:55rappeler que
34:57c'est un revenu
34:59pour survivre, pas pour vivre.
35:01Après, les questions que posaient beaucoup
35:03les uns et les autres, c'est quels sont les
35:05engagements que l'on demande, parce que c'est pas si
35:07clair que ça. On a l'impression
35:09que ce sont des gens qui essaient de tricher,
35:11mais quelle est la réalité des demandes
35:13et quelle est la réalité des gens qui ne respectent
35:15pas leurs engagements.
35:17C'est plus le sentiment que c'est un
35:19symbole, et c'est un symbole qui est
35:21finalement pas tant apprécié que ça
35:23des Français. Je mets à part les sphères d'extrême droite
35:25qui se réjouissaient de cette nouvelle,
35:27mais hormis ces sphères-là,
35:29globalement, les Français essaient de comprendre
35:31la réalité de ce qu'il y a derrière cet engagement
35:33et n'ont pas l'impression que les gens
35:35qui sont à RSA sont des profiteurs. On voit bien
35:37que vivre avec 600 euros, c'est
35:39compliqué.
35:41Oui, je suis d'accord avec Véronique, on a mis en place
35:43ces 15 heures
35:45d'engagement par semaine récemment
35:47qui peuvent être très variées,
35:49ça peut être atelier d'écriture de CV,
35:51ça peut être permis de conduire aussi,
35:53ça peut être beaucoup de choses très variées.
35:55Et justement, on a la sensation qu'on n'a pas eu
35:57véritablement de bilan,
35:59de débat apaisé sur le sujet
36:01avec une objectivation, si vous me permettez le terme,
36:03en disant, voilà, c'est comme ça que ça se passe.
36:05Globalement, les allocateurs du RSA
36:07ont davantage eu
36:09ce type d'activité, etc.
36:11Et donc, voilà, je trouve que
36:13parler immédiatement des sanctions et les négocier
36:15avec les départements d'ici juin,
36:17c'est peut-être mettre les choses dans le mauvais ordre.
36:19Alors, cette semaine,
36:21il y avait le directeur général de France Travail
36:23qui était auditionné au Sénat. Il a tenu
36:25à un peu rassurer les parlementaires qui étaient
36:27présents en audition et qui s'offusquaient
36:29de la mesure en disant qu'elle serait échelonnée,
36:31qu'il y aurait toujours un travailleur social
36:33qui prendrait une décision et qu'ensuite,
36:35il y aurait une commission disciplinaire,
36:37que ce ne serait pas sec et que,
36:39quand bien même c'était encore qu'un projet,
36:41un document de travail,
36:43il y aurait des étapes et que, voilà, c'était quelque chose
36:45qu'il faisait avec beaucoup de nuance, quoi.
36:47On oublie, Franck Dedieu, souvent
36:49de dire, ou dans la tête des gens, c'est pas forcément
36:51clair, que le RSA, c'est aussi
36:53fait, dans l'esprit en tout cas de ceux
36:55qui l'ont créé, comme
36:57une motivation pour un retour au travail.
36:59Oui, et
37:01moi, je ne sais pas, vous avez
37:03Véronique, des statistiques sur
37:05les réseaux sociaux, moi
37:07je note, et je ne m'en satisfais pas plus que ça,
37:09qu'il y a, de la part
37:11des classes populaires,
37:13une certaine
37:15méfiance, et c'est assez
37:17nouveau, pour
37:19l'État Providence, alors que
37:21ces classes populaires peuvent, elles-mêmes,
37:23recevoir et bénéficier de la solidarité nationale.
37:25Il y a, et les politiques en tiennent
37:27compte, l'idée que, en face
37:29des droits, il y a des devoirs, et ça
37:31correspond aussi à une demande. Ce qui
37:33est nouveau, c'est que c'était pas,
37:35cette demande-là n'était pas celle
37:37de la bourgeoisie balsacienne
37:39de mon enfance, mais ça devient aussi
37:41quelque chose des classes populaires.
37:43Maintenant, il y a deux choses, quand même, qu'il faut
37:45reconnaître, et qu'a dit Quentin, c'est que
37:47il est absolument nécessaire
37:49de tenir compte des cas particuliers.
37:51C'est-à-dire, vous avez, il s'agit
37:53quand même de réinsertion.
37:55Cet univers ne peut pas
37:57fonctionner que par la carotte et le bâton.
37:59Et enfin, deuxième chose, c'est
38:01que, moi, je veux bien qu'on ait
38:03les pauvres dans le viseur, mais enfin,
38:05il ne faudrait pas non plus qu'on considère
38:07qu'on a une sorte
38:09d'indifférence
38:11à l'égard
38:13des riches qui, par exemple,
38:15alors, soit ne paient pas d'impôts, mais au-delà de ça,
38:17on a vu, il y a eu un débat, peut-être
38:19il reviendra-t-on, sur comment
38:21se lever de l'argent pour le
38:23financement de la solidarité,
38:25pour le financement du réarmement.
38:27On n'a pas entendu
38:29des riches
38:31disant, je suis
38:33patriote, je souscris,
38:35je ne vais pas quitter la France
38:37si on augmente les impôts.
38:39Donc, il ne faudrait pas que, je dirais, les pauvres
38:41aient des devoirs et que les riches
38:43ne se sentent pas des obligations
38:45à l'égard de
38:47la nation.
38:49Ils ont des obligations à l'égard des actionnaires,
38:51ils ont aussi des obligations à l'égard de la nation.
38:53Sur cette idée de menace, de sanction,
38:55c'est la bonne méthode pour vous ?
38:57Tout a été un peu exposé,
38:59et je suis d'accord avec ce qui a été dit
39:01autour de cette table.
39:03Les sanctions.
39:05Le problème, c'est qu'on n'a aucun
39:07rapport d'étape.
39:09Et ça, ça a été très bien dit par Quentin, on n'a aucun
39:11rapport d'étape, et sans rapport d'étape,
39:13on ne peut pas se prononcer
39:15sur le fond du problème. Autre
39:17remarque que je fais, c'est qu'effectivement,
39:19il ne faudrait pas que
39:21le gouvernement, aujourd'hui, donne
39:23l'impression de ne taper
39:25que sur les plus fragiles.
39:27Le seul retour d'expérience qu'il y a, c'est les expérimentations
39:29qui avaient été faites en région et qui montraient
39:31qu'effectivement, le retour à l'emploi était plus fort.
39:33Mais ce n'est pas... Cette loi
39:35est mise en place depuis 2023,
39:37est appliquée depuis le début de l'année,
39:39donc on n'a pas assez
39:41de recul. Donc, il ne faut pas donner l'impression
39:43qu'on tape sans arrêt sur les plus fragiles
39:45pour plaire à une partie de l'électorat
39:47qui serait tentée par la dérive
39:49droitière, j'ai envie de dire.
39:51Donc, si vous voulez, la marge de manœuvre
39:53du gouvernement sur ce sujet-là,
39:55on se demande s'il n'est pas allé un peu trop vite
39:57en la matière, et
39:59je pense que le Conseil national
40:01de la lutte contre la pauvreté,
40:03qui est un organisme rattaché au Premier ministre,
40:05a déclaré qu'il était...
40:07Peut-être qu'il faudrait mettre un peu un moratoire
40:09pour l'instant, pour voir un peu plus.
40:11Il se propose aussi de... Si on doit aller
40:13dans ces mesures
40:15qui sont de supprimer
40:17parfois le RSA, il faudrait quand même
40:19prévoir un revenu plancher, quand même,
40:21pour les plus déshérités.
40:23Voilà, des suppressions de 30 à 100% du RSA
40:25sur des durées variables, selon effectivement
40:27les barèmes.
40:29Le temps avance dans les informés, parlons du
40:31verdict attendu ce soir au procès de
40:33Médine Emous, jugé depuis un mois
40:35devant la cour d'assises spéciale
40:37de Paris, accusé d'avoir été le
40:39geôlier de quatre journalistes français, retenus
40:41en otage en Syrie, aux mains de Daesh
40:43pendant dix mois, entre 2013 et 2014.
40:45Ces journalistes, ce sont Nicolas Hénin,
40:47Didier François, Edouard Elias et
40:49Pierre Torres, deux humanitaires et un journaliste
40:51tous étrangers, étaient détenus en
40:53même temps qu'eux. Médine Emous, 39 ans,
40:55qui a pris la parole une dernière fois ce matin,
40:57réaffirmant qu'il n'avait jamais
40:59été le geôlier d'otages
41:01occidentaux. Il a aussi dit qu'il ne s'excluera
41:03jamais d'avoir été un terroriste.
41:05Nicolas Hénin, le seul des quatre
41:07journalistes français ex-otages à être
41:09restés aujourd'hui pour entendre le
41:11verdict. Lui dit ce matin,
41:13c'était sur France Info, voir ce procès
41:15comme une étape. On l'écoute.
41:17Le procès est terminé, mais
41:19le travail commence. Et mon travail,
41:21ça va être de détruire
41:23le discours, de détruire
41:25l'image de Médine Emous,
41:27qui est au départ un personnage raté,
41:29mais qui souhaite faire son trou
41:31et creuser, trouver sa place
41:33au panthéon du
41:35djihad français. Place qu'il ne mérite pas
41:37parce qu'il n'était au sein de Daesh
41:39qu'un petit exécutant
41:41avec plein de sales besognes.
41:43Il n'est là que pour déverser
41:45de la toxicité dans le débat public.
41:47Toxicité à propos
41:49des grands conflits du monde,
41:51toxicité à propos du terrorisme,
41:53toxicité
41:55pour répandre
41:57la violence. Nicolas Hénin
41:59au micro de Gaël Joly, qui ajoute
42:01qu'il va falloir également reprendre le bâton de
42:03pèlerin pour que les messages toxiques, justement,
42:05qui ont pu être répandus durant ces semaines
42:07d'audience, fassent le moins de dégâts possible dans les esprits
42:09des personnes qui pourraient y être
42:11sensibles. C'est à ça qu'ils servent aussi quand on
42:13calmet ces procès, au-delà de la condamnation
42:15bien sûr en elle-même. Absolument, en préparant
42:17cette émission, sachant qu'on parlerait
42:19sans doute de ce thème ce soir, c'est ce que
42:21effectivement j'ai également
42:23écrit et lu. Enfin,
42:25ce qu'on retiendra, moi, ce que je retiendrai
42:27de ce procès, de ces trois semaines
42:29de procès, c'est ce témoignage,
42:31ces témoignages des journalistes qui ont été
42:33retenus pendant dix mois.
42:35Les personnes qui n'ont pas lu
42:37ces témoignages, je les invite à le faire,
42:39c'est absolument bouleversant,
42:41le récit de leur captivité, la façon dont
42:43ils ont essayé de rester,
42:45de ne pas vriller dans la folie,
42:47la façon dont ils se sont aussi
42:49serrés les coudes entre prisonniers
42:51face à leurs geuliers. Et donc, on le comprend
42:53dix ans plus tard, un homme qu'ils ont reconnu
42:55tous formellement et que
42:57ils ont dénoncé à la police
42:59après l'effet en Belgique.
43:01Et donc, c'est beaucoup sur leurs témoignages
43:03que s'est joué ce procès.
43:05On a entendu la plaidoirie de l'avocat de la Défense
43:07hier, qui a essayé, justement,
43:09de déverrouiller
43:11le témoignage des quatre
43:13journalistes. Mais, voilà,
43:15ces témoignages sont très forts sur
43:17la torture qu'ils ont vécue en Syrie
43:19et la façon dont ce personnage
43:21était, voilà,
43:23il symbolise toute l'horreur
43:25terroriste, islamiste qu'on peut avoir
43:27en face de soi
43:29quand on est en Syrie, quoi.
43:31On va continuer à en parler. Véronique Ressoud, je vous donne la parole
43:33dans un instant. D'abord, l'essentiel, le fil info
43:35puisqu'il est 20h46. Emmanuel Langlois.
43:37Les côtes de l'Hérault,
43:39de l'Aude et des Pyrénées orientales
43:41maintenues jusqu'à ce soir en vigilance
43:43orange pour vagues et submersions
43:45à Montpellier. Un homme de 79 ans
43:47est décédé après la chute
43:49d'une branche tombée dans le jardin
43:51de sa résidence à Toulouse.
43:53Des arbres arrachés en pleine ville ont
43:55provoqué de gros dégâts sur les voitures.
43:57Le parquet de Paris requiert
43:59un procès en correctionnel
44:01contre Volkswagen dans le scandale
44:03du Dieselgate entre 2009 et 2016.
44:05Le constructeur automobile
44:07allemand avait installé des dispositifs
44:09pour duper le système de contrôle
44:11des émissions de pollution de près
44:13d'un million de véhicules en France
44:15afin que les résultats apparaissent sous
44:17le plafond réglementaire.
44:19Arnaud Délande a été élu maire
44:21de Lille ce vendredi lors d'un conseil
44:23municipal extraordinaire. Le premier adjoint
44:25de Martine Aubry succède
44:27sans surprise à l'emblématique maire socialiste
44:29qui a choisi de démissionner
44:31après 24 années passées
44:33à la tête de la ville.
44:35Le ton monte encore entre Israël et le Hamas
44:37dans la bande de Gaza. Le ministre israélien
44:39d'la Défense menace de saisir
44:41davantage de territoires dans l'enclave
44:43et même de les annexer
44:45si le mouvement islamiste palestinien
44:47ne libère pas les derniers otages du 7 octobre.
44:49L'armée israélienne qui affirme
44:51ce soir avoir frappé des terroristes
44:53dans un hôpital désaffecté de Gaza.
45:05Avec donc le verdict
45:07attendu ce soir au procès
45:09de Médine Emouch à Paris accusée
45:11d'avoir été le geôlier
45:13de 4 journalistes français
45:15aux mains de Daech
45:17en Syrie entre 2013 et 2014
45:19Véronique Reyssoul vous vouliez réagir.
45:21Je voulais réagir parce qu'il y a
45:23quelques sujets qui font l'unanimité dans l'opinion.
45:25Celui-ci fait l'unanimité contre eux
45:27et les fameux témoignages dont
45:29Quentin parlait
45:31font partie des échanges
45:33qu'il y a. Il y a des vidéos,
45:35il y a des textes qui sont repris, il y a des transcriptions
45:37et ça a touché très largement
45:39mais quand je dis très largement
45:41y compris sur des espaces
45:43où justement il peut y avoir
45:45des recrutements et où justement
45:47ce que monsieur Hénin veut faire
45:49qui est déconstruire une image pour éviter
45:51que ça devienne un héros
45:53et que ça puisse donner des
45:55idées ou que ça puisse motiver
45:57sur Snapchat il y avait énormément
45:59de partages, sur TikTok aussi
46:01et à chaque fois ce sont des témoignages extrêmement émouvants
46:03qui reprennent leurs témoignages
46:05qui racontent
46:07tout ce que Quentin racontait
46:09donc oui ça a été partagé
46:11c'est ça la clé et
46:13si monsieur Hénin continue
46:15il a raison parce que c'est partagé
46:17et les jeunes qui le relaient
46:19ont compris ce qu'il veut faire et
46:21essayent de l'aider.
46:23Ce procès
46:25hormis l'horreur, il est aussi pour nous
46:27beaucoup dans l'émotion parce que
46:29c'est absolument
46:31raconter aussi simplement mais aussi
46:33brutalement la réalité de ce
46:35qui se passait en particulier dans l'hôpital
46:37à Alep. Pour les journalistes de guerre
46:39Patricia c'est votre métier
46:41aussi, c'est le danger
46:43des journalistes qui vont sur le terrain pour
46:45raconter l'information. Alors là c'était en Syrie
46:47mais il y a d'autres théâtres de guerre
46:49où des journalistes sont en danger
46:51et quand on lit leurs témoignages
46:53on reconnait aussi l'importance
46:55de ces journalistes qui font du terrain.
46:57Mais je voulais dire que justement au-delà
46:59de parler des difficultés
47:01auxquelles nous nous sommes confrontés
47:03c'est toute la population qui a été confrontée à cette horreur
47:05il ne faut pas l'oublier. Et donc
47:07toute la population, ils étaient tous enlevés
47:09massacrés, torturés
47:11c'était une vraie
47:13boucherie fascisante j'ai envie de dire
47:15mais au-delà de ça, ce procès
47:17moi me pose la question de la déradicalisation
47:19c'est-à-dire qu'on a à l'heure où on se parle
47:21maintenant des gens qui se radicalisent
47:23encore aujourd'hui en France, justement sur les réseaux sociaux
47:25et ce procès
47:27participe-t-il ou non
47:29à leur déradicalisation, c'est même pas le problème
47:31le problème c'est comment on les arrache
47:33à la radicalisation, qu'est-ce qu'on fait sur le plan
47:35de la déradicalisation, là pour l'instant
47:37j'ai franchement pas de réponse
47:39et là-dessus on est quand même toujours très démunis en Occident
47:41par rapport à cette réalité-là
47:43mais on est arrivé de rencontrer des gens qui sur le terrain
47:45justement en Syrie
47:47tentaient de déradicaliser des gamins
47:49qu'ils avaient sortis des lienceaux
47:51du Califat par exemple
47:53qui étaient des petits soldats de Daesh
47:55c'était excessivement difficile
47:57c'était excessivement difficile, on n'a pas encore la vraie réponse
47:59avec, on le rappelle, ce verdict
48:01attendu ce soir au procès
48:03de Médine et Mouche
48:05à Paris bientôt, la fin des informés
48:07c'est un rendez-vous traditionnel
48:09désormais les cartes blanches
48:11de nos invités, vous avez une minute
48:13un peu plus, je vous connais
48:15pour développer un sujet d'actualité
48:17qui vous tient à cœur, on commence avec vous
48:19Véronique Périssoud, vous avez choisi
48:21de revenir sur la vidéo dans laquelle on voit
48:23Donald Trump, c'était hier, annoncer
48:25un sujet très sérieux, la suppression
48:27du département fédéral de l'éducation
48:29Oui je voulais revenir dessus parce qu'on est quand même dans
48:31un air, une période étrange
48:33où le politayment
48:35si on peut l'appeler ainsi, c'est-à-dire ce politique-spectacle
48:37a pris
48:39une place incroyable et je trouve que cette vidéo
48:41elle illustre particulièrement le sujet
48:43puisque pour ceux qui ne l'ont pas vu, Donald Trump
48:45s'était mis en scène dans une salle de classe
48:47pour annoncer
48:49qu'il allait ratifier
48:51la fin du ministre
48:53de l'éducation fédérale
48:55du ministère fédéral, pas local
48:57et donc il était entouré
48:59d'enfants qui étaient devant des petits pupitres
49:01d'écoliers et
49:03avant de signer son décret, on voit dans la vidéo
49:05il se penche vers un petit garçon
49:07en disant est-ce que je dois le faire ? Evidemment le petit garçon opine
49:09du chef avec sûreté
49:11ensuite il pose la même question à une petite fille
49:13et puis il sort un gros marqueur
49:15il signe et puis les enfants aussi
49:17sur leur pupitre ont signé leur propre
49:19décret et
49:21c'est une mise en scène
49:23assez incroyable donc je
49:25trouvais qu'elle illustrait au-delà
49:27du fond et du sujet
49:29elle illustrait cette espèce de mise en scène
49:31perpétuelle, voilà
49:33dans une espèce de série télé
49:35voilà donc... Exacerbé avec le retour
49:37de Donald Trump à la Maison Blanche
49:39on le constate partout dans le monde
49:41et on n'a pas le temps là mais
49:43Donald Trump est quand même le maître
49:45sur le sujet. Quentin Calmet avec vous
49:47ce rapport du Sénat sur
49:49les crèches qui confirme en quelque sorte
49:51l'enquête menée par le journaliste Victor Castaner
49:53Voilà, beaucoup plus
49:55proche de nous et de notre quotidien
49:57mais effectivement on avait été tous frappés par
49:59le livre enquête de Victor Castaner
50:01en septembre dernier avec les ogres
50:03et voilà ces dérives dans les crèches
50:05et effectivement des dérives
50:07qui étaient systémiques et l'absence de contrôle
50:09de la part de l'Etat
50:11les parlementaires, en l'occurrence les sénateurs, ont voulu
50:13regarder, se pencher sur
50:15ce qui se jouait avec
50:17nos crèches en France et ils ont fait une commission
50:19d'enquête qui a duré 6 mois, rendu son rapport
50:21hier et voilà on voit un gros
50:23problème de pilotage dans les contrôles des structures
50:25avec des structures de
50:27la CAF, des structures des PMI
50:29qui sont donc rattachées au département
50:31également les préfets qui ont également un rôle de contrôle
50:33tout ce petit monde qui ne se parle pas
50:35les PMI qui ne font pas remonter
50:37les statistiques, ce qui fait qu'on a
50:39donc des incohérences dans les contrôles
50:41entre départements et même on peut avoir des
50:43professionnels qui pourraient être maltraitants dans un département
50:45changer de département
50:47et pouvoir continuer à l'être
50:49donc des incohérences qui sont maintenant
50:51flagrantes, il va falloir s'y pencher
50:53très profondément
50:55avec par exemple ce chiffre
50:57ce qui est étonnant c'est que la CAF n'a contrôlé que
50:5917% des crèches l'année dernière
51:01et uniquement sur des critères financiers
51:03donc très loin de la question
51:05du mal-être des enfants
51:07donc il va falloir revoir complètement la façon
51:09dont on traite ces questions
51:11et d'ailleurs les sénateurs vont déposer une proposition de loi pour aller dans ce sens
51:13Nous parlions du procès de
51:15Médine Emouch, le verdict qui vient de tomber
51:17à l'instant, le
51:19Joliet des journalistes français
51:21en Syrie, condamné à l'instant
51:23à la perpétuité avec 22 ans de sûreté
51:25Alors je m'entends Gaël Joliet au palais de justice
51:27dans les prochaines minutes
51:29on continue ces cartes blanches
51:31un coup de gueule avec vous Franck Dedieu
51:33par rapport au financement par les français
51:35du fameux effort de défense
51:37Oui je crois qu'on a loupé
51:39le coche, l'occasion de réaliser une
51:41grande mobilisation de l'épargne
51:43des français
51:45le ministre des finances
51:47a annoncé un fonds armement
51:49sous l'égide de la banque publique d'investissement
51:51qui consisterait pour les français
51:53à placer de l'argent
51:55et à souscrire à des actions
51:57des sociétés d'armement
51:59après tout c'est tout à fait louable
52:01sauf que
52:03le taux ne sera pas garanti
52:05donc vous avez quand même une prise de risque
52:07c'est qu'il suppose que l'épargne populaire
52:09peut avoir un certain
52:11appréhension
52:13et puis d'autre part
52:15On rappelle cet investissement, 500 euros ou plus
52:17pour chaque français
52:19Mais il y a tout de même un risque pris
52:21que l'Etat aurait pu tout simplement s'endetter
52:23alors effectivement
52:25c'était une augmentation du fameux ratio
52:27mais c'était auprès des français
52:29et de garantir aux français
52:31un rendement
52:33Cela dit cet investissement des particuliers
52:35n'est qu'une infime partie
52:37du financement global
52:39Mais ils auraient pu aussi faire l'histoire
52:41à montrer que les mobilisations, les grands emprunts
52:43nationaux sont beaucoup suivis
52:45par les français et puis ensuite l'Etat
52:47pouvait avec les fonds levés
52:49devenir lui-même actionnaire
52:51de ses sociétés et les piloter
52:53actionnaire majoritaire
52:55ou minoritaire, bref
52:57on a loupé l'occasion de faire une véritable épargne populaire
52:59parce qu'il y a tout de même ce risque pris
53:01et il faut comprendre les français
53:03et puis d'autre part de lever beaucoup d'argent
53:05via une sorte d'emprunt patriotique
53:07de Bonallois
53:09Patricia Lémonière, vous voulez revenir
53:11sur l'Allemagne, on en a parlé déjà ce soir
53:13mais ce fameux plan à 1000 milliards d'euros
53:15ça veut nous remettre d'accord sur les chiffres
53:17Non, je veux revenir sur l'Allemagne mais avec un regard
53:19par rapport à nous français
53:21à l'heure où l'Allemagne tire au bazooka carrément
53:23on peut le dire, 500 milliards
53:25pour les infrastructures
53:27pour la défense, plus autant de 500 milliards
53:29C'est le nom d'ailleurs plus ou moins officiel, c'est le bazooka budgétaire
53:31500 milliards aussi
53:33du côté des régions, des provinces
53:35des landers, donc tout ça fait 1000 milliards
53:37ils se lancent, comme ils se sont déjà lancés
53:39en 2003 avec Schroeder
53:41où ils avaient fait, l'Allemagne était à genoux
53:43à l'époque, ils ont refait des réformes
53:45très impopulaires
53:47au niveau social, ça a fait une casse sociale
53:49terrible d'ailleurs
53:51et ça a plongé dans la pauvreté d'une partie de la population allemande
53:53néanmoins, au terme de ces réformes
53:55l'Allemagne est devenue le premier pays
53:57sur le plan économique dans toute l'Europe
53:59et nous on traînait derrière
54:01et bien aujourd'hui, nous, au lieu d'en clancher
54:03parce qu'on est endetté jusqu'au cou
54:05qu'est-ce qu'on fait ? Et bien on se pose des tas de questions
54:07à l'Assemblée Nationale, on tervise
54:09on philosophe, en se demandant
54:11si nous allons réussir à sauver
54:13ce merveilleux, finalement
54:15modèle social qui était hérité
54:17de la Seconde Guerre Mondiale
54:19ce modèle social formidable, je le reconnais
54:21généreux, mais qui serait peut-être
54:23grand temps d'adapter
54:25au XXIe siècle
54:27et non plus regarder 1945
54:29tout en le sauvegardant, je pense qu'on peut le faire
54:31mais il faut le faire si on veut
54:33encore exister demain
54:35La carte blanche de Patricia allait menir
54:37Franck Dedieu, je vous redonne la parole pour nous donner
54:39la une de Marianne cette semaine
54:41sur l'Empire réacte contre attaque
54:43c'est une enquête au coeur de cette
54:45sphère assez
54:47de toutes les couleurs
54:49et qu'il y a pour dénominateur commun
54:51de refuser la modernité
54:53d'aujourd'hui
54:55Merci à tous les quatre d'être venus
54:57ce soir dans Les Informés
54:59merci aussi à tous ceux qui ont préparé et réalisé
55:01cette émission
55:03Les Informés reviennent demain, très bonne soirée à tous