Agriculteurs, attaque à Gare de Lyon, analphabètes au pouvoir : Bercoff dans tous ses états

  • il y a 6 mois
Avec Sébastien Béraud, agriculteur en Haute-Loire ; Pierre Gentillet, avocat ; Viktor Dedaj, cofondateur du comité de soutien français de Julian Assange ; Gaël Brustier, auteur de "Les analphabètes au pouvoir" publié aux éditions du Cerf.

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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2024-02-05##
Transcript
00:00:00 (Musique)
00:00:02 Sud Radio Bercov dans tous ses états
00:00:04 (Musique)
00:00:07 Je l'ai vu l'autre jour, elle était avec Jean-Claude, 57 ans
00:00:09 Le gars il est éleveur de Port Saint-Moint, un petit village
00:00:12 Le premier magasin il est à 138 km, il est dans le Cantal
00:00:17 Il vit avec sa mère, ils ont 12 ans à eux deux
00:00:20 (Musique)
00:00:24 Je n'aime pas la France, je déteste tous les français
00:00:27 Nous sommes en guerre
00:00:28 (Musique)
00:00:30 Et ben dis donc, nous sommes vraiment, vraiment, vraiment en guerre
00:00:34 Nous sommes vraiment en guerre et ça continue encore et encore
00:00:37 Comme on le sait, ça continue d'abord avec...
00:00:41 On est peut-être plus en guerre d'ailleurs
00:00:42 Les agriculteurs, toute la semaine dernière
00:00:45 On attendait Paris, Rungis, etc
00:00:48 Les autoroutes étaient bloquées, Paris encerclée
00:00:51 Paris bientôt affamée, mais Paris, ah ben dégagé, dégagé
00:00:57 Tout le monde ou presque est rentré chez soi
00:00:59 Mais y avait-il le choix ?
00:01:01 Qu'est-ce qui s'est vraiment passé ?
00:01:03 Nous avions reçu Sébastien Béraud avec plaisir
00:01:06 Élèvert Laettier et nous allons recevoir
00:01:09 On va essayer de comprendre ce qui s'est passé
00:01:12 Et on va essayer de comprendre un peu de ce qui va se passer aussi
00:01:16 Et puis, et puis, cette attaque, Garde de Lyon
00:01:19 Trois blessés, dont un très, très, très gravement
00:01:24 En danger de mort, actuellement
00:01:27 Par un Malien vivant en Italie
00:01:29 Qui raconte combien il aime la France
00:01:32 Entre guillemets et entre 40 guillemets
00:01:35 Et qui arrivant en France il y a trois jours
00:01:37 N'a trouvé rien de mieux que d'attaquer au marteau, Garde de Lyon
00:01:40 Un certain nombre de gens qui passaient par là, voilà
00:01:43 Ça s'appelle, chez certains, le sentiment d'insécurité, n'est-ce pas ?
00:01:49 Et puis, nous allons parler des perles des huées
00:01:51 Bravo, comme d'habitude, Emmanuel Vargon
00:01:55 Ce qui se passe à Lille et ailleurs
00:01:58 Nous allons parler aussi de Julien Lassange, dont le procès
00:02:01 Vous savez, le célèbre lanceur d'alerte
00:02:03 Qui croupit dans une prison de Londres depuis déjà des années
00:02:07 Et dont le procès va débuter bientôt
00:02:10 Et enfin, nous allons recevoir les séices Gaël Brustier
00:02:13 Qui explique la dictature des analphabètes
00:02:17 Pourquoi ? Pourquoi on en est là ?
00:02:19 On en parle tout de suite, à vous
00:02:22 Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense
00:02:26 Vous nous faites vivre les matchs de la façon que vous les commentez
00:02:28 Que ce soit la Prod2 ou le Top 14, c'est que du bonheur
00:02:30 Voyez, il n'y a pas besoin d'y voir avec vous, c'est comme si on y était
00:02:33 Sud Radio, parlons vrai
00:02:35 Ici Sud Radio
00:02:39 Les Français parlent au français
00:02:44 Je n'aime pas la blanquette de veau
00:02:47 Je n'aime pas la blanquette de veau
00:02:50 Sud Radio Bercov dans tous ses états
00:02:52 Mais faut-il aimer la viande de Nouvelle-Zélande
00:02:55 Ou du Chili, ou d'Australie, etc
00:02:58 Surtout quand elle est labellisée "origine France"
00:03:01 Ou encore "Union Européenne"
00:03:03 Où en est-on ?
00:03:05 Après la semaine qui devait ébranler la France
00:03:09 On en parle tout de suite
00:03:11 Sud Radio Bercov dans tous ses états
00:03:14 Le fait du jour
00:03:15 C'est fini, je ne sais pas si c'est fini
00:03:18 De toute façon, il y a, comme disait Jean-Louis Aubert
00:03:22 C'est fini, mais ce n'est peut-être pas un divorce quand même
00:03:26 En tout cas, effectivement, depuis la semaine dernière
00:03:30 On a vu, après cette extraordinaire journée
00:03:36 Où des milliers de tracteurs, des dizaines de milliers d'agriculteurs
00:03:40 S'étaient assemblés pour bloquer les autoroutes
00:03:42 Et pour converger sur Paris
00:03:46 Effectivement, apparemment, ça s'est arrangé avec le gouvernement
00:03:51 Qui a promis un certain nombre de mesures
00:03:54 Et on a entendu, effectivement, des choses assez diverses
00:03:59 Et nous avions reçu la semaine dernière
00:04:02 Quelqu'un qui était très véhément, qui expliquait les choses
00:04:05 Sébastien Béraud, qui est éleveur laitier et agriculteur en Haute-Loire
00:04:09 Bonjour Sébastien Béraud
00:04:10 Bonjour, bonjour
00:04:12 Bonjour
00:04:13 Et on vous a entendu avec, d'ailleurs, Monsieur Rousseau
00:04:17 Le président de la FNSEA, dans un dialogue
00:04:20 Qui ne va pas passer comme ça, qui va rester, d'ailleurs, dans les annales, je dirais
00:04:25 Mais surtout, je voudrais vous faire réagir, avant de parler de ce qui se passe aujourd'hui
00:04:30 Sébastien Béraud, d'une petite séquence humoristique
00:04:34 Qui a eu lieu dans l'émission de Léa Salamé sur "France 2, quelle époque ?"
00:04:43 Il y avait l'humoriste qui a fait un petit sketch
00:04:47 A propos de Karine Lemarchand et de "L'amour est dans le pré"
00:04:50 Écoutez
00:04:51 Non, moi, j'adore, en plus Karine Lemarchand c'est ma copine
00:04:55 C'est une super coach de vie
00:04:57 Parce qu'elle a une façon vraiment unique de motiver les candidats
00:05:00 Je l'ai vue l'autre jour, elle était avec Jean-Claude, 57 ans
00:05:03 Le gars, il est éleveur de Porcin, dans un petit village
00:05:06 Le premier magasin, il est à 138 km, il est dans le Cantal
00:05:10 Il vit avec sa mère, ils ont 12 dents à eux deux
00:05:14 Et Jean-Claude, il dit "Je gagne 512 euros par trimestre, je travaille 7 jours sur 7, 17 heures par jour"
00:05:21 Et là, Karine, elle lui fait "Je ne comprends pas, pourquoi tu es célibataire ?"
00:05:26 Rire de l'assemblée, parmi laquelle il y avait Gérard Larcher, notamment le président du Sénat
00:05:33 Moi, je suis pour l'humour et la liberté d'expression
00:05:36 Mais Sébastien Béraud, est-ce vraiment de l'humour quand on reprend la fameuse expression des "100 dents"
00:05:42 Chère à François Hollande
00:05:44 Et quand on dit "Il travaille 70 heures, lui et sa mère ils ont 12 dents à eux deux"
00:05:52 Comment il va rester célibataire ? Ça vous inspire quoi ?
00:05:56 Ça m'inspire que c'est une insulte aux paysans, on est maltraité
00:06:00 Ça fait 20 ans qu'elle existe cette émission
00:06:02 Et on n'a jamais rien réglé parce qu'ils continuent à faire du buzz sur notre dos
00:06:06 Ils sont contents qu'on n'y arrive pas
00:06:08 Parce que si on avait des revenus décents, si on pouvait vivre comme toute la société
00:06:12 Il y a un bon moment que la mourir dans le pré n'existerait plus
00:06:15 Pourquoi il y a la mourir dans le pré ? Parce qu'on n'a aucun revenu
00:06:19 Donc quand vous n'avez aucun revenu, qui voulez-vous ?
00:06:22 Les filles elles ont du mal à se mettre avec des agriculteurs comme nous
00:06:25 Elles savent très bien qu'on ne sera jamais à la maison
00:06:27 Que pour élever des enfants, ils ne verront jamais leur père
00:06:30 À un moment donné, il faut régler les problèmes à la source
00:06:33 Moi je trouve que Karine Le Marchand, je l'invite sur mon exploitation
00:06:36 Je lui ferai voir ce que c'est la vraie France
00:06:39 Parce qu'il faut quand même savoir qu'avec cette émission
00:06:41 Là c'est pas Karine Le Marchand qui a fait cette blésenterie
00:06:44 C'est l'humoriste
00:06:46 Elle s'est quand même servi des manifestations la semaine dernière
00:06:49 Pour amener des pains au chocolat
00:06:51 Elle s'est fait son buzz sur le monde paysan
00:06:54 Il faut quand même savoir qu'il y a des agriculteurs qui sont sur son émission
00:06:58 Qui se sont suicidés, il ne faut pas l'oublier
00:07:01 Parce qu'ils ont eu un mauvais personnage
00:07:04 Parce qu'en fait, ils essaient de représenter la population pour faire du buzz
00:07:07 Et il y a des agriculteurs qu'on leur a fait un faux personnage
00:07:11 Et moi j'en connais, et je vous garantis qu'ils ont eu du mal à s'en remettre
00:07:16 Et malheureusement, on a eu des suicides
00:07:18 Oui, c'est un problème, en tout cas ce problème de la médiatisation et de l'humour
00:07:22 En tout cas, il faut savoir quand même manier cela
00:07:25 Mais je voudrais revenir donc à ce qui s'est passé
00:07:28 A l'essentiel, à Sébastien Béraud
00:07:29 Rappelez-vous quand vous êtes venu ici, à l'émission, à Sud Radio, chez nous
00:07:35 Vous avez dit "écoutez, vous allez voir, le salon de l'agriculture ça va pas se passer comme ça
00:07:40 On va à l'Assemblée Nationale, on va y aller et on va pas arrêter comme ça"
00:07:45 Et là, je voudrais juste, avant que nous n'abordions ce qui s'est passé
00:07:50 Et pourquoi ça s'est passé comme ça
00:07:52 Et qu'est-ce qui risque de se passer ensuite
00:07:55 Qu'eut un fragment de votre discussion avec M. Rousseau, le président de la FNSEA
00:08:02 Ça s'est passé il y a quelques jours, écoutez
00:08:05 Aujourd'hui, il s'est annoncé pour l'avion de bovine et pour le lait
00:08:11 Une aide pour le parution à 50 millions d'euros
00:08:14 Mais ça représente rien du tout
00:08:16 Mais ça sert à rien, on veut des aides, on veut du revenu
00:08:18 Moi je produis du lait qui me coûte 60 centimes, je le vends 40
00:08:21 Mais qu'est-ce qu'on s'en fout de ces aides
00:08:23 Ça fait 30 ans qu'on touche des aides
00:08:24 Il n'y a plus personne dans les campagnes
00:08:26 Il n'y a plus personne, M. Rousseau, descendez en cloire
00:08:28 Il n'y a plus personne
00:08:30 Je ne suis pas quelqu'un d'extrémiste
00:08:31 Je veux me battre pour ma réculture
00:08:33 Nos anciens se sont battus, ils ont fait la guerre des tranchées pour passer les manches dehors
00:08:36 Nous on n'est pas capable de continuer trois jours de plus
00:08:38 Pour arrêter ces putains d'accords d'hyper-échange
00:08:40 On est des fous, on vient
00:08:41 Moi j'ai honte par rapport à un de mes anciens
00:08:43 Je vous le dis, j'en ai honte
00:08:44 Je viens de laisser mon fils le 1er janvier
00:08:45 Il est chiac, il a promené la moitié des gars
00:08:47 Moi je me bats pour les chiacs, putain
00:08:49 Je vous le dis, il faut qu'on se batte pour nos jeunes
00:08:51 On est morts sinon
00:08:52 Il faut continuer, il faut rentrer dans Paris
00:08:54 Il faut les mettre les facteurs sur les Champs-Élysées
00:08:56 Il n'y a que ça
00:08:57 Il n'y a que ça monsieur
00:08:58 Laissez parler, laissez parler
00:09:00 La coordination rurale j'en ai rien à foutre
00:09:01 Et tout le monde monte à Paris
00:09:03 On enlève les drapeaux syndicaux, on met le drapeau bleu, blanc, rouge
00:09:05 C'est la France, la France profonde
00:09:07 On a le tas de français avec nous monsieur Rousseau
00:09:09 Alors Sébastien Béraud, avez-vous vraiment le peuple français avec vous ?
00:09:13 On peut se poser la question puisque
00:09:15 Effectivement, très très très vite
00:09:19 La FNSEA, la coordination rurale
00:09:23 Les jeunes agriculteurs ont décidé de plier bagage
00:09:26 Pour des raisons d'ailleurs qui se comprennent, légitimes
00:09:29 On ne peut pas laisser les champs, les bêtes, etc.
00:09:32 Comme ça évidemment
00:09:34 Et à part la coordination paysanne
00:09:36 Qui continue un peu à bloquer de temps en temps
00:09:38 Notamment ce matin les Artropos de Casino
00:09:41 ASAN, Artropos de Casino
00:09:44 Au fond, je voudrais savoir votre sentiment
00:09:47 Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:09:48 Qu'est-ce qui a fait qu'à un moment donné
00:09:49 Alors que le mouvement prenait de l'ampleur
00:09:52 Et je n'ai pas de jugement à faire
00:09:54 Absolument pas, et évidemment, et à quel titre
00:09:57 Qu'est-ce qui fait que vous avez dit
00:09:59 Bon ben voilà, on arrête, on ne peut pas faire autrement, on arrête
00:10:02 Parce que, on a été vendu encore une fois de plus
00:10:05 Par la FNSEA, par M. Rousseau
00:10:08 Contre 1000 euros par exploitation
00:10:11 150 millions d'euros pour 150 000 exploitations
00:10:14 Qui font l'élevage
00:10:15 On a été roulé, et le même jour
00:10:17 On a quand même donné, la France a donné 10 milliards
00:10:19 Sur les 50 milliards d'euros à l'Ukraine
00:10:21 Donc, on a été volé une fois de plus
00:10:24 Ca fait 30 ans que ça dure
00:10:26 Donc bien entendu, les adhérents n'étaient pas d'accord
00:10:28 Mais le problème c'est que, après, quand vous devez lever les barrages
00:10:32 Quand les blindés se sont enlevés
00:10:34 Si vous restez là, on vous saisit les tracteurs
00:10:36 On vous met 7000 euros par tracteur
00:10:37 Donc qu'est-ce qu'ils ont fait ?
00:10:38 Ils ont fait demi-tour
00:10:39 Mais avant de faire demi-tour
00:10:40 Ils ont fait brûler les drapeaux de la FNSEA
00:10:42 Parce qu'ils n'étaient pas d'accord
00:10:43 Ca c'est quelque chose qui a été inédit
00:10:45 Quand ils m'ont entendu
00:10:47 Tout ce que j'ai pu leur amener
00:10:48 Même les voisins de Rousseau
00:10:50 Même les agriculteurs qui ont 700 hectares
00:10:53 Qui sont à la tête de la FNSEA
00:10:54 C'est eux qui ont fait brûler les drapeaux
00:10:56 Donc on a perdu une guerre
00:10:57 Mais on n'a pas perdu la guerre
00:10:59 Là on est retourné dans une autre exploitation
00:11:01 Vous avez perdu une bataille mais vous n'avez pas perdu la guerre, vous dites ?
00:11:03 Voilà, on a perdu une bataille mais on n'a pas perdu la guerre, excusez-moi
00:11:05 Mais là, on s'est repliés
00:11:07 On est en train de faire le boulot qu'on a à faire sur les exploitations
00:11:10 Mais le prochain coup, on ne va pas se louper
00:11:12 Parce que des gars comme moi, il y en a beaucoup
00:11:14 La FNSEA, ils ne représentent qu'un quart des paysans
00:11:17 Et même leur base est en train de leur échapper
00:11:19 Donc il faut qu'on crée vraiment un mouvement indépendant
00:11:22 Qu'on ne soit pas l'opposition contrôlée
00:11:24 Et qu'on n'ait pas à se faire récupérer par l'État
00:11:27 C'est ça qu'il faut faire
00:11:28 Alors justement, comment ?
00:11:29 Alors concrètement, qu'est-ce que ça veut dire ?
00:11:31 Parce que l'impression qu'on a, c'est effectivement
00:11:33 Et ce n'est pas nouveau
00:11:34 Il y a, et je comprends encore une fois
00:11:36 Enfin, on le comprend de l'extérieur
00:11:38 Mais on se dit, comment avancer ?
00:11:40 Comment tout ce qui a été dit ?
00:11:42 Alors, est-ce qu'on a dit déjà
00:11:44 La fiscalité sur le gazole non routier est bel et bien abandonnée ?
00:11:48 On sait que c'est 600 euros par an
00:11:50 Les contrôles annoncés effectivement aux députés
00:11:53 D'autres mesures, le versement des dernières aides
00:11:56 Issue de l'APAC 2023 d'ici au 15 mars, etc.
00:12:00 Vous vous dites, au fond, tout est là
00:12:04 Les problèmes sont là, la colère est là
00:12:06 Et ça va recommencer
00:12:08 Mais on n'a rien réglé
00:12:10 L'APAC, normalement, on aurait dû la toucher depuis début novembre
00:12:13 Ceux qui ne l'ont pas touché, c'est juste de l'argent qu'on leur doit
00:12:15 Ce n'est pas un plus
00:12:16 Mais ce n'est pas ça qu'on veut, nous
00:12:18 Des primes, toujours des primes
00:12:19 Tout ça, c'est de la gribachine, c'est un écran de fumée
00:12:22 C'est pour faire diversion, ils nous amusent
00:12:24 Nous, ce qu'on veut, on veut des prix
00:12:26 Et pour avoir des prix, il n'y a pas 50 solutions
00:12:28 On est obligé de changer ce système
00:12:30 Et il faut sortir de l'Europe
00:12:32 Parce que c'est ce système, vous voyez bien
00:12:34 Ils signent les accords de libre-échange toutes les semaines
00:12:37 Et à chaque fois, ils nous mettent en concurrence
00:12:39 Donc il va venir un jour, qu'on ne pourra plus vivre
00:12:41 Parce qu'on est incapable de produire un tel prix
00:12:45 Par rapport aux importations
00:12:46 Alors qu'on nous demande de faire de la qualité
00:12:48 Il y a quelque chose qui ne va pas
00:12:49 Ils sont complètement déconnectés avec la terre
00:12:52 Mais Sébastien Béreau, justement, à ce propos
00:12:55 Et d'ailleurs, pour donner de l'eau à votre moulin
00:12:58 230 000 tonnes, effectivement, de poulet ukrainien
00:13:01 Versés à l'Europe en 2023
00:13:03 Enfin, vendus à l'Europe
00:13:05 Et marqués "origine Union Européenne"
00:13:08 Alors que chacun sait que l'Ukraine n'est pas dans l'Union Européenne
00:13:10 Enfin, jusqu'ici
00:13:12 Et ça vaut 3,16 euros le kilo
00:13:15 Alors que le poulet, c'est 6,80 euros le kilo en France
00:13:18 Mais qu'est-ce qui fait que ça peut continuer
00:13:21 Et qu'au fond, on a l'impression qu'il y a une espèce d'impunité
00:13:25 Impunité étrangère, impunité européenne
00:13:27 Impunité libre-échangeiste
00:13:29 Qui continue à fonctionner sans problème
00:13:32 C'est très simple
00:13:34 C'est...
00:13:35 A la tête de la FNSEA, on a des grands groupes
00:13:37 Et il y a toutes les ramifications
00:13:39 En fait, l'agroalimentaire, il gagne aussi bien sa vie
00:13:42 En allant chercher du poulet en Ukraine
00:13:44 Ou dans les autres pays de l'autre côté de l'Atlantique
00:13:46 Que par le fait que ce soit nous qui le produisons
00:13:49 Donc, vu qu'on est dans un système de financiarisation de l'agriculture
00:13:52 Il faut que l'agroalimentaire gagne bien sa vie
00:13:56 Que ça coté en bourse
00:13:57 Donc, du moment où il gagne bien sa vie
00:13:59 Et que le groupe Avril gagne bien sa vie
00:14:01 Dont est le président, M. Rousseau, au Conseil d'administration
00:14:04 Ils s'en foutent complètement de la base
00:14:06 C'est juste le pouvoir financier, là
00:14:08 On ne parle plus de la terre et des paysans
00:14:11 On parle du pouvoir financier avec le système bancaire
00:14:14 Le système boursier
00:14:15 C'est là que c'est complètement utopique, ce système
00:14:18 Mais alors, comment peut-on changer ?
00:14:20 Alors, justement, à part vous dire "sortons de l'Europe"
00:14:23 Mais est-ce que ça va changer au niveau des grands distributeurs
00:14:26 De la coopérative et des paysans ?
00:14:28 C'est-à-dire, comment ce système
00:14:30 Parce que c'est là où, honnêtement, on ne comprend pas
00:14:33 Ou en tout cas, on ne perçoit pas
00:14:35 Comment peut-on changer le système
00:14:37 De façon à ce que vous, agriculteurs
00:14:39 La base, comme vous dites
00:14:41 Enfin, les centaines de milliers, effectivement
00:14:43 Qui vivent, mais juste, mais juste
00:14:45 Et encore, presque, dans la survie
00:14:47 Comment peut-on faire pour casser
00:14:50 Ce système qui consiste à ce que
00:14:52 Quand moi, je vais acheter, moi, consommateur
00:14:54 100 euros de caddie dans le supermarché
00:14:57 Vous, vous recevez 6,50 euros
00:14:59 Comment peut-on faire ?
00:15:01 On ne l'a pas compris encore
00:15:03 Concrètement, hein, concrètement
00:15:05 Parce qu'il ne nous produit pas cher
00:15:07 Parce qu'on ne peut pas être compétitif
00:15:09 Vu que l'Ole, l'Équipe du Nouvelle-Zélande
00:15:11 On n'est pas compétitif
00:15:13 Donc ils nous font quitter notre roc à chaque fois
00:15:15 Mais ça ne peut plus durer
00:15:17 On voit bien qu'avant les années 1990
00:15:19 Quand on avait des frontières
00:15:21 Et qu'il n'y avait pas tous ces importations
00:15:23 Certes, ce n'était pas la panacée
00:15:25 Mais quand même, on avait trois fois plus d'agriculteurs qu'aujourd'hui
00:15:27 Aujourd'hui, on perd 50 exploitations par jour
00:15:29 Il faut m'expliquer comment il faut faire
00:15:31 Pour gagner, si ce n'est de fermer les frontières
00:15:33 On voit bien que la mondialisation
00:15:35 C'est le bas peuple
00:15:37 Qui en est le premier tributaire
00:15:39 De ce système
00:15:41 C'est un système pourri, mafieux
00:15:43 50 exploitations par jour qui ferment
00:15:45 Vous dites en ce moment, en France
00:15:47 Et de suicides
00:15:49 Et de suicides, oui, effectivement
00:15:51 Et là, on le sait que trop bien
00:15:53 Mais dites-moi, en fait
00:15:55 Donc vous dites
00:15:57 Le protectionnisme, quelque part
00:15:59 Il faut un vrai protectionnisme
00:16:01 C'est ça, Sébastien Béry ?
00:16:03 Oui, il faut un vrai protectionnisme
00:16:05 Tout à l'heure, j'en ai parlé avec
00:16:07 Des économistes
00:16:09 Qui sont très pointus
00:16:11 Ce n'est pas moi qui l'ai inventé, ce que je vous dis
00:16:13 Ils me disent que la seule solution pour arrêter
00:16:15 Cette mondialisation et que vous disparaissiez
00:16:17 C'est de sortir des accords de libre-échange
00:16:19 Mais pour en sortir, on ne sera jamais tous d'accord
00:16:21 Au niveau de l'Europe, parce qu'il y en a trop qui a gagné
00:16:23 Les Allemands, ils ont trois qui a gagné à vendre des voitures
00:16:25 Même la France, en vendant des avions
00:16:27 Mais nous, les agriculteurs
00:16:29 On se sert de... on se fait prostituer
00:16:31 Ouais
00:16:33 Ah, on ne vous entend plus là
00:16:35 La seule solution
00:16:37 C'est de sortir de cette Europe
00:16:39 Cannibale, qui est là pour nous faire disparaître
00:16:41 On le voit bien, Vendériane, elle veut qu'il n'y ait plus d'élevage
00:16:43 Parce que, soit disant
00:16:45 Que nos râches, elles pètent, elles rôtent
00:16:47 Elles polluent à hauteur de 20% les effets de serre
00:16:49 Par contre, tout ce qui est importé, on dirait que ça ne pollue pas
00:16:51 Oui
00:16:53 Vous êtes bien d'accord avec moi
00:16:55 Les gros tankers qui vont mettre six mois pour venir
00:16:57 De Nouvelle-Zélande ou d'ailleurs, faire 20 000 kilomètres
00:16:59 Ils ne roulent pas à l'eau
00:17:01 Ils roulent avec du pétrole
00:17:03 Le pétrole, c'est des dioxines, la preuve, ils veulent supprimer les voitures
00:17:05 Pour mettre de l'électricité
00:17:07 Donc nos voitures, elles pollueraient en dioxines, en oxy et compagnie
00:17:09 Mais pas les tankers
00:17:11 À un moment donné, il faudra peut-être se mettre tous autour d'une table
00:17:13 Et qu'on tape 10 points sur la table
00:17:15 Et qu'on dise, c'est qui qui est pollué, c'est les paysans ou c'est les tankers
00:17:17 On sait combien polluent les tankers
00:17:19 Ça pollue autant que 5 millions de voitures
00:17:21 Enfin, ça, on l'a dit, tout le monde l'a dit
00:17:23 Merci Sébastien Béraud
00:17:25 Et tenez-nous au courant
00:17:27 Donc vous vous dites
00:17:29 C'est juste une pause
00:17:31 Et on va voir ce qu'il va y avoir
00:17:33 Je vais vous dire
00:17:35 Ça va mal finir cette affaire
00:17:37 Parce qu'on n'a rien plus à perdre
00:17:39 On est déjà mort, on ne peut que renaître de nos cendres
00:17:41 Donc une bête blessée
00:17:43 Voilà, on peut comparer les humains à une bête
00:17:45 La bête quand elle est blessée
00:17:47 Elle peut être très bête
00:17:49 Elle peut être offensive
00:17:51 Merci Sébastien Béraud
00:17:53 Merci Sébastien Béraud d'avoir été avec nous
00:17:55 On marque une courte pause, on se retrouve dans un instant
00:17:57 On va parler de l'attaque au Crouteau
00:17:59 Qui a eu ce week-end, Gare de Lyon à Paris
00:18:01 A tout de suite sur Sud Radio
00:18:03 Sud Radio Bercov dans tous ses états
00:18:05 Appelez maintenant pour réagir
00:18:07 0826 300 300
00:18:09 Ici Sud Radio
00:18:11 Les français parlent au français
00:18:17 Les carottes sont cuites
00:18:19 Les carottes sont cuites
00:18:21 Les carottes sont cuites
00:18:23 Sud Radio Bercov dans tous ses états
00:18:25 Il y en a qui aiment tellement la France
00:18:27 Que même quand ils ont des papiers en Italie
00:18:29 Que même ils séjournent en Italie
00:18:31 De façon tout à fait légale
00:18:33 Et bien ils ont envie de venir en France
00:18:35 Et quand ils viennent en France
00:18:37 Et ils arrivent Gare de Lyon
00:18:39 Et bien ils expriment leur amour de la France
00:18:41 D'une certaine façon
00:18:43 Écoutez
00:18:45 Sud Radio André Bercov
00:18:47 Ça balance pas mal
00:18:49 Bercov dans tous ses états
00:18:51 Ça balance pas mal sur Sud Radio
00:18:53 Et tant que c'est Véronique Sanson
00:18:55 Tout va bien
00:18:57 Et la chanson est magnifique
00:18:59 Mais quand c'est exprimé autrement
00:19:01 Quand on a entendu
00:19:03 Et vu sur TikTok
00:19:05 Un Malien, Monsieur Cassoguet
00:19:07 S'exprimait ainsi
00:19:09 Et il avait
00:19:11 40 000 vues sur TikTok
00:19:13 Énormément, en tout cas il a fait
00:19:15 Beaucoup de vidéos
00:19:17 Écoutez en tout cas
00:19:19 L'une d'entre elles
00:19:21 Je ne suis pas français
00:19:23 Je ne rêve pas d'être français
00:19:25 Je n'aime pas la France
00:19:27 Je déteste tous les français
00:19:29 J'ai ma propre raison
00:19:31 D'ignorer la France
00:19:33 Car c'est les français
00:19:35 Qui m'ont privé
00:19:37 Mon droit de vivre
00:19:39 C'est les français
00:19:41 Qui m'ont ôté ma dignité
00:19:43 C'est les français
00:19:45 Qui ont volé mes biens
00:19:47 C'est les français
00:19:49 Qui ont pillé de A à Z
00:19:51 Tout mon pays
00:19:53 Tout mon continent
00:19:55 C'est les français
00:19:57 Qui ont pris en otage mes grands-parents
00:19:59 Pour l'esclavage
00:20:01 C'est les français
00:20:03 Qui ont forcé mes grands-parents
00:20:05 A faire des travaux forcés
00:20:07 Pour pouvoir régler leur compte
00:20:09 Leur économie
00:20:11 Voilà, voilà, résumé
00:20:13 Effectivement
00:20:15 Quelques siècles
00:20:17 De rapports entre
00:20:19 En tout cas ce que ce monsieur
00:20:21 Pense de l'Afrique
00:20:23 Et ce qu'il pense de la France
00:20:25 Droit de vivre, on m'a ôté mon droit de vivre
00:20:27 Pillage, oui pillage
00:20:29 Il n'y a pas eu d'autres pillages
00:20:31 Esclavage, il n'y a pas eu de traite négrière
00:20:33 Il y en a eu trois je rappelle
00:20:35 Avec 11 millions de
00:20:37 Castrés par la traite arabo-musulmane
00:20:39 Et combien
00:20:41 La traite atlantique on la connait
00:20:43 Et d'autres etc. Voilà
00:20:45 Donc il exprime effectivement
00:20:47 Sa haine de la France
00:20:49 Bien, mais après
00:20:51 Il arrive donc
00:20:53 Samedi, il est garde de Lyon
00:20:55 Et garde de Lyon il blesse
00:20:57 Très grèvement
00:20:59 Trois personnes dont une est effectivement
00:21:01 En pronostic vitale
00:21:03 Il a 32 ans, il avait un titre de séjour
00:21:05 Régulier délivré en 2019
00:21:07 Par les autorités italiennes
00:21:09 Il était en Italie depuis 2016
00:21:11 Il arrive en France et voilà
00:21:13 Alors on dit
00:21:15 On dit que
00:21:17 Effectivement
00:21:19 Il voulait
00:21:21 Oui vouloir tuer des gens
00:21:23 Mais pas de motivation religieuse
00:21:25 Pas des mots de version jusqu'ici racistes
00:21:27 Pas de
00:21:29 Alors peut-être est-ce qu'il est sous
00:21:31 Il paraît qu'il est sourd
00:21:33 Antipsychotique, antiepileptique
00:21:35 Tout ça est encore évidemment
00:21:37 Très très très flou
00:21:39 Puisque l'enquête doit suivre sur lui
00:21:41 Et il est encore, il a été remis en garde à vue
00:21:43 Après qu'on l'ait
00:21:45 Qu'on voulait le mettre en hôpital psychiatrique
00:21:47 Pierre Gentilet, bonjour, vous êtes avocat
00:21:49 Bonjour
00:21:51 Cette histoire encore une fois
00:21:53 Mais on peut penser à Lola
00:21:55 On peut penser à Mireille Halimi
00:21:57 On peut penser à
00:21:59 Un certain nombre de cas
00:22:01 Là c'est de cas et de morts
00:22:03 Et d'attentats que nous avons connus
00:22:05 Mais là ici on dirait que ça résume tout
00:22:07 Quelque part
00:22:09 C'est un condensé de
00:22:11 Ce sujet c'est un sujet à tiroir
00:22:13 C'est à dire qu'à la fois on a un sujet
00:22:15 Psychiatrique on va voir
00:22:17 On a un sujet potentiellement terroriste
00:22:19 On a un sujet migratoire
00:22:21 On a aussi un sujet européen, on aura peut-être l'occasion d'y revenir
00:22:23 Mais disons que c'est un révélateur
00:22:25 D'un nombre incroyable
00:22:27 Et malheureusement de plus en plus régulier
00:22:29 Il y a des sujets de défaillance
00:22:31 Qui sont il faut le dire des défaillances d'état
00:22:33 J'évoquais la question migratoire
00:22:35 C'est un sujet d'état
00:22:37 La question psychiatrique aussi
00:22:39 Si tentée que ce monsieur est bien considéré
00:22:41 Comme ayant un discernement
00:22:43 Aboli au moment de l'acte
00:22:45 Il me semble avoir entendu encore il y a quelques mois
00:22:47 Un psychologue en parler
00:22:49 La psychiatrie en France
00:22:51 C'est dramatique
00:22:53 C'est dramatique
00:22:55 On dit c'est un parent pauvre
00:22:57 L'état de la psychiatrie en France
00:22:59 Est catastrophique
00:23:01 Tout ça en fait c'est un sujet à tiroir
00:23:03 D'un certain nombre de défaillances
00:23:05 Mais qui ne vont pas s'arranger
00:23:07 Défaillance européenne par exemple
00:23:09 Il avait un titre légal
00:23:11 Il avait un titre légal
00:23:13 Il s'est shangaine
00:23:15 Il peut venir en France, il peut venir en toute l'Europe
00:23:17 Et on peut se dire que tout va bien
00:23:19 J'ai écouté le préfet
00:23:21 Je crois qu'il est préfet
00:23:23 Laurent Nunez, préfet de Paris
00:23:25 S'exprimer après l'attentat
00:23:27 En direct sur le lieu du drame
00:23:29 Et c'est intéressant
00:23:31 D'écouter ce qu'il disait
00:23:33 Il disait
00:23:35 Avec un timbre de voix
00:23:37 Presque rassurant
00:23:39 L'air de dire "moi j'ai fait mon travail"
00:23:41 Cet homme était en situation régulière
00:23:43 Il avait un titre de séjour, je crois un permis italien
00:23:45 Et il est de nationalité malienne
00:23:47 Sous-entendu tout va bien
00:23:49 Mais je vais vous dire une chose
00:23:51 C'est encore plus dramatique
00:23:53 Si cet homme était en situation régulière
00:23:55 Que s'il avait été en situation irrégulière
00:23:57 Par ailleurs je fais une petite incise
00:23:59 C'est que s'il avait été en situation irrégulière
00:24:01 Et qu'il avait voulu passer de l'Italie vers la France
00:24:03 Je vous rappelle que depuis une jurispondance de la Cour de justice de l'Union Européenne
00:24:05 Et depuis une jurispondance du Conseil d'Etat
00:24:07 Il y a quelques jours
00:24:09 Dont on a un peu parlé
00:24:11 On n'aurait pas pu
00:24:13 Quand bien même on l'aurait interpellé
00:24:15 On n'aurait pas pu le refouler
00:24:17 Au delà des frontières françaises
00:24:19 Oui parce que le Conseil d'Etat
00:24:21 Le Conseil d'Etat
00:24:23 A été obligé de s'adapter
00:24:25 A une jurisprudence européenne
00:24:27 De la Cour de justice de l'Union Européenne
00:24:29 Qui date sûrement de septembre dernier
00:24:31 Qui dit quoi exactement ?
00:24:33 Alors cette jurisprudence
00:24:35 S'appuie sur une directive européenne
00:24:37 Qui s'appelle la directive retour
00:24:39 Et qui sanctionne
00:24:41 Le fait de refouler
00:24:43 Dans des frontières
00:24:45 Intérieures à l'Union Européenne
00:24:47 Entre la France-Italie, entre la France-Espagne, la France-Allemagne
00:24:49 Quelqu'un
00:24:51 Même s'il est en situation
00:24:53 Irrégulière. Pourquoi ?
00:24:55 Parce que le principe, je ne vais pas rentrer dans la technique juridique
00:24:57 Mais le principe c'est que je vous rappelle que depuis
00:24:59 Schengen, nous avons délégué
00:25:01 Je dis nous, les Etats-membres
00:25:03 La gestion de nos frontières
00:25:05 A Frontex
00:25:07 Seulement voilà, Frontex
00:25:09 Ne fait pas, on a un ancien patron
00:25:11 De Frontex, Patrick Légery
00:25:13 Qui avait démissionné
00:25:15 A ce propos, Frontex
00:25:17 Ne fait pas clairement
00:25:19 Son travail de vérification des frontières
00:25:21 Donc non seulement nos frontières
00:25:23 Ne sont pas assurées par l'Union Européenne au niveau extérieur
00:25:25 Mais en plus de cela, nous n'avons pas
00:25:27 La possibilité sous peine de sanction
00:25:29 Parce que tout ça c'est sanctionné, l'Etat français sera sanctionné
00:25:31 De contrôler nos frontières intérieures
00:25:33 Donc vous voyez, quand bien même
00:25:35 Quand bien même
00:25:37 Cette personne aurait été en situation irrégulière
00:25:39 Il n'est pas dit que nous aurions pu
00:25:41 Mais là quand même
00:25:43 Il y a quelque chose qui me frappe, enfin je ne sais pas
00:25:45 Alors définition du racisme
00:25:47 Parlons-en
00:25:49 Mais quand ce monsieur dit "Je hais les français
00:25:51 Qui nous ont colonisés, qui nous ont pillés
00:25:53 Qui nous ont réduits en esclavage
00:25:55 Je les hais"
00:25:57 "Hais" passe à l'acte
00:25:59 Puisqu'il a au marteau
00:26:01 D'ailleurs et au couteau
00:26:03 Il a fait ce qu'il a fait, Gare de Lyon, samedi
00:26:05 Alors effectivement, on va voir
00:26:07 L'expertise psychiatrique ce qu'elle donnera
00:26:09 Mais est-ce que
00:26:11 Donc on ne peut pas parler
00:26:13 C'est quoi, c'est exactement
00:26:15 La xénophobie si je hais
00:26:17 Les français ou je hais n'importe quel peuple
00:26:19 Ce n'est pas du racisme ça ?
00:26:21 Alors ça peut être
00:26:23 Il peut y avoir effectivement un caractère raciste
00:26:25 Ici à l'atteinte aux personnes
00:26:27 D'abord, vous l'avez bien mentionné, je vais quand même le rappeler
00:26:29 C'est très important, c'est-à-dire qu'il faut
00:26:31 D'abord établir si cette personne
00:26:33 Au moment où elle a commis l'acte
00:26:35 D'accord ?
00:26:37 Était bien dans un état
00:26:39 De conscience, d'accord ?
00:26:41 C'est la première chose, mais simplement c'est important de le rappeler
00:26:43 En ma qualité d'éducateur, je suis obligé de le rappeler déontologiquement
00:26:45 Ensuite, si il se trouve
00:26:47 Que son discernement
00:26:49 N'était pas aboli au moment des faits
00:26:51 Oui, va se poser la question de la qualification
00:26:53 Alors plusieurs qualifications sont possibles
00:26:55 La première, vous l'avez dit, effectivement
00:26:57 C'est une agression à caractère
00:26:59 Potentiellement raciste
00:27:01 Voilà
00:27:03 Mais il y a aussi une autre qualification
00:27:05 C'est la qualification d'acte de terrorisme
00:27:07 Puisque je vous rappelle que
00:27:09 Depuis 2016, dans notre droit
00:27:11 Ce sont considérés comme des actes de terrorisme
00:27:13 Non pas seulement les actes
00:27:15 Qui sont commis en lien
00:27:17 Avec une organisation, par exemple
00:27:19 Autrefois Daech
00:27:21 Al Nosra, etc.
00:27:23 Mais aussi en lien avec une entreprise
00:27:25 Individuelle, vous pouvez aller voir, c'est dans le code pénal
00:27:27 Aussi une entreprise individuelle
00:27:29 C'est le projet qu'il avait
00:27:31 Et si ce projet était conscient, réfléchi
00:27:33 Et qu'il avait effectivement un but clair
00:27:35 Et affirmé de
00:27:37 Provoquer ici
00:27:39 Des attentats, au nom
00:27:41 Au nom ici d'une idéologie
00:27:43 Au nom aussi d'une certaine vision du monde
00:27:45 Qu'on entend de plus en plus
00:27:47 C'est l'idéologie des coloniales
00:27:49 Vous savez, c'est ce que
00:27:51 Je disais, c'est à dire que
00:27:53 Si, je prends beaucoup de pincettes
00:27:55 Non, bien sûr
00:27:57 Mais il y a une évidente responsabilité
00:27:59 Quand même cette personne
00:28:01 Était consciente ou non au moment des faits
00:28:03 D'un certain nombre de discours
00:28:05 Qui, en plus, sur le plan de la rationalité
00:28:07 Sont faux
00:28:09 Et sont les discours, effectivement, décolonieux
00:28:11 Qui consistent à dire, l'Occident est responsable
00:28:13 Porte tous les péchés du monde
00:28:15 Depuis l'origine de l'humanité
00:28:17 Et conclusion, qu'est-ce qu'il faut faire ?
00:28:19 Vous voyez la conclusion, c'est que
00:28:21 Certains fous, si tant est qu'ils soient fous
00:28:23 Et bien se saisissent ces discours
00:28:25 Et attendez, il y a plus grave encore
00:28:27 Et ça, on l'a pas assez dit, cet homme avait un compte
00:28:29 Alors, si c'est bien le compte
00:28:31 TikTok qui le gérait
00:28:33 Mais il semblerait que c'est le cas
00:28:35 Un compte TikTok, où vous avez passé
00:28:37 Un extrait d'ailleurs, qui était
00:28:39 De son compte TikTok, cet homme était suivi
00:28:41 Par plus de 40 000 personnes
00:28:43 Donc, potentiellement, aussi d'autres fous
00:28:45 Vous voyez, donc, en fait, tout ça
00:28:47 C'est une responsabilité en boule de neige
00:28:49 Et il faut remonter à l'origine de la chaîne
00:28:51 Et l'origine de la chaîne, c'est un discours
00:28:53 Qu'on entend de plus en plus
00:28:55 Alors, je suis pas pour criminaliser les discours
00:28:57 Je suis attaché à la liberté d'expression
00:28:59 Mais, ce discours ne souffre
00:29:01 D'aucune contradiction. Ce discours s'exprime
00:29:03 Sur le service public
00:29:05 Ce discours a pignon sur rue
00:29:07 Sur le service France Inter
00:29:09 France Culture, j'en parle même pas, j'écoute France Culture
00:29:11 - Non, mais même ailleurs - Assez régulièrement
00:29:13 - Sur les réseaux sociaux - Et sur les réseaux sociaux, etc.
00:29:15 Je précise que je ne suis pas pour son interdiction
00:29:17 Mais le problème, c'est que
00:29:19 On ne porte que très peu
00:29:21 La contradiction à ce type de discours
00:29:23 Qui est faux, et qui, je le dis ici, vous voyez
00:29:25 Dans l'oreille
00:29:27 De dingues, ou de gens conscients
00:29:29 On va voir, peuvent provoquer
00:29:31 Des drames, des drames
00:29:33 C'est à dire que là, je l'ai dit
00:29:35 Si cet homme
00:29:37 N'est pas fou, n'était pas fou
00:29:39 Alors, on peut retenir la qualification
00:29:41 On pourra peut-être retenir la qualification
00:29:43 D'acte terroriste, au nom d'une idéologie
00:29:45 Et peut-être même un acte terroriste
00:29:47 Décolonial - Oui, parce qu'on a remarqué
00:29:49 Vous savez, on ne va pas réévoquer
00:29:51 Toutes les
00:29:53 Affaires Mireille Allémy
00:29:55 Mireille Knoll, et compagnie
00:29:57 Et ça se conclut en général
00:29:59 Je ne dis pas, on ne discute pas la chose
00:30:01 C'est simplement, voilà
00:30:03 Il avait des bouffées délirantes, rappelez-vous
00:30:05 Les bouffées délirantes, les déséquilibrées
00:30:07 Au moment de l'acte
00:30:09 Alors on va dire encore, au moment de l'acte
00:30:11 Il avait des bouffées délirantes - Je vais vous dire quelque chose
00:30:13 André Bercoff
00:30:15 A la limite, moi je m'en fiche, je vais vous dire pourquoi
00:30:17 Parce que l'origine de l'origine
00:30:19 La base de la base, c'est pour ça que j'ai commencé par ça
00:30:21 C'est le sujet migratoire, nous n'avons pas
00:30:23 Vocation à accueillir tous les fous de la Terre
00:30:25 D'accord, c'est simple, c'est-à-dire qu'il y a un certain
00:30:27 Nombre de fous dans le monde qui se baladent
00:30:29 Et contrairement à ce que disent certains
00:30:31 À l'extrême gauche, on n'a pas à se transformer
00:30:33 En hôpital psychiatrique, on n'a pas à prendre
00:30:35 En charge tous les fous, ce qui suppose donc
00:30:37 A l'origine de reprendre
00:30:39 Le contrôle de notre politique migratoire
00:30:41 Ça c'est quand même l'origine de l'origine
00:30:43 Je le rappelle, s'il n'y avait pas Schengen
00:30:45 Si cet homme avait été contrôlé
00:30:47 A l'entrée même des frontières européennes
00:30:49 L'attentat
00:30:51 Si le caractère terroriste est reconnu
00:30:53 L'attentat n'aurait pas eu lieu
00:30:55 Et c'est pour ça que je vous ai dit que c'est un révélateur
00:30:57 De toutes nos défaillances en réalité
00:30:59 Et le sujet d'origine est le migratoire
00:31:01 On s'est félicité presque
00:31:03 Que cet homme soit de ses sujets réguliers
00:31:05 Mais c'est un drame, vous savez
00:31:07 Quand on accueille chaque année
00:31:09 Entre 400 000
00:31:11 Et 500 000 personnes par an
00:31:13 D'accord, je parle d'ici deux sièges plus du droit d'asile
00:31:15 Comment voulez-vous
00:31:17 Que l'on contrôle
00:31:19 Je ne parle que de l'immigration régulière
00:31:21 Comment voulez-vous que l'on contrôle
00:31:23 Tous les profils
00:31:25 Profils type, profils psychologiques
00:31:27 Des gens qui entrent dans tout pays normal
00:31:29 On devrait faire ce genre d'examen
00:31:31 A l'entrée aux frontières
00:31:33 Cela dit, bien gentil au pauvre Hector Key
00:31:35 Qui a aussi des fous en France, enfin français
00:31:37 Oui, et bien raison de plus, on ne peut pas en accueillir davantage
00:31:39 Voilà, des dangers mortels
00:31:41 Non, effectivement, ce qu'il y a
00:31:43 C'est que ça traduit tout à fait
00:31:45 Les failles, en fait on a des raquettes
00:31:47 On a une raquette avec des trous, ou presque
00:31:49 C'est ça le problème
00:31:51 C'est une raquette sans maille
00:31:53 Ici, je vous l'ai dit encore une fois
00:31:55 On est dans une situation migratoire
00:31:57 Qui est l'origine du problème
00:31:59 C'est pour ça que je ne voudrais pas que la psychiatrie soit ici
00:32:01 Le paravent du sujet de fond
00:32:03 Qui doit nous occuper
00:32:05 Quand bien même il y a des fous qui se baladent sur la terre
00:32:07 Pourquoi vont-ils tous en France
00:32:09 Par ailleurs, pourquoi y a-t-il autant d'attaques au couteau en France
00:32:13 Je rappelle, au moins 120 attaques au couteau par jour
00:32:15 Là on en parle d'une seule
00:32:17 Combien d'autres ne sont pas élucidés
00:32:19 Combien d'autres ne sont pas présentes dans les médias
00:32:21 Avec potentiellement des motifs terroristes
00:32:23 Avec très potentiellement des gens qui ne sont pas en situation régulière
00:32:31 Voilà, ça c'est un sujet, c'est un sujet de fond
00:32:33 Et puis on a vu, enfin quand on parle
00:32:35 Qu'on voit quelques OQTF
00:32:37 Qui sont à la télévision
00:32:39 Et c'est pas, ça ne me gêne pas du tout
00:32:41 La loi immigration ne changera rien
00:32:43 Mais ils sont là, ils donnent leur nom, etc
00:32:45 Normalement on se dit
00:32:47 Si il est au QTE, peut-être la police va l'attendre
00:32:49 A la sortie du studio, pas du tout
00:32:51 Y a aucun problème, enfin impunité absolue
00:32:53 C'est intéressant, pour le moins
00:32:55 Merci Pierre Gentil
00:32:57 Merci à vous André Bercoff
00:32:59 Merci Pierre Gentil d'avoir été avec nous
00:33:01 Je rappelle que vous êtes avocat, on va se marquer une courte pause sur Sud Radio
00:33:03 Et puis on revient bien sûr avec les perles
00:33:05 Les huées, les bravos d'André Bercoff
00:33:07 Vous allez voir, y a de l'eau dans le gaz
00:33:09 Mon cher André, à tout de suite
00:33:11 Sud Radio Bercoff
00:33:13 Dans tous ces états, midi 14h
00:33:15 André Bercoff
00:33:17 Ici Sud Radio
00:33:19 Les français parlent au français
00:33:23 Je n'aime pas la blanquette de veau
00:33:27 Je n'aime pas la blanquette de veau
00:33:29 Sud Radio Bercoff dans tous ces états
00:33:33 Et bien, vous savez pourquoi on augmente le gaz ?
00:33:37 Et bien parce qu'on baisse la consommation
00:33:39 Comme la consommation a baissé
00:33:41 On va l'augmenter
00:33:43 Alors vous dites, mais c'est n'importe quoi
00:33:45 Et bien, on va en parler
00:33:47 Sud Radio Bercoff
00:33:49 Dans tous ces états
00:33:51 Les perles du jeu
00:33:53 On nous gare autant que c'est entre le jazz et la java, tout va bien
00:33:55 Mais quand on nous dit
00:33:57 Quand on nous dit
00:33:59 Que le 1er juillet, hausse des tarifs de gaz
00:34:01 Au 1er juillet prochain
00:34:03 Le facture de gaz
00:34:05 Et oui, vous avez vu pour l'électricité déjà
00:34:07 Ce ne serait pas moins, c'est 10%
00:34:09 C'est 9,94%
00:34:11 Au 1er juillet prochain
00:34:13 La facture de gaz va augmenter
00:34:15 De 5,5 à 10,4%
00:34:17 Pour les français, on ne sait pas, on verra
00:34:19 C'est pas la tête du client, mais enfin voilà
00:34:21 On verra
00:34:23 Ça a été annoncé vendredi dernier
00:34:25 La commission de régulation d'énergie
00:34:27 Et le gestionnaire du régio
00:34:29 GRDF, voilà
00:34:31 Augmentation
00:34:33 Augmentation, mais pourquoi ?
00:34:35 Alors que le prix repère du gaz
00:34:37 Au janvier 2024, a baissé de 4%
00:34:39 Après des mois
00:34:41 De hausses successives
00:34:43 Et on dit, ah oui, mais c'est essentiellement lié
00:34:45 Au fait que la consommation baisse
00:34:47 Alors, Emmanuelle Vargon, qui est présidente
00:34:49 De la commission de régulation de l'énergie
00:34:51 Qui a été ministre, comme vous le rappelez
00:34:53 Et bien, elle est interrogée par une journaliste
00:34:55 De RMC
00:34:57 Écoutez
00:34:59 Sauf que là, où effectivement je ne comprends pas
00:35:01 C'est que l'explication donnée
00:35:03 C'est que comme il y a
00:35:05 Moins de monde qui est au gaz
00:35:07 Et que les gens qui sont au gaz ont fait un effort
00:35:09 Pour en consommer moins
00:35:11 En quelque sorte, ils sont punis, parce que comme ils sont moins nombreux
00:35:13 Et bien, il faut leur faire payer
00:35:15 Un peu plus cher pour qu'on continue à maintenir les réseaux
00:35:17 Alors ça, c'est un raccourci
00:35:19 Est-ce que c'est faux ?
00:35:21 Est-ce que ce que je viens de dire est faux ?
00:35:23 Raconter comme ça, oui, c'est faux
00:35:25 Ça ne marche pas comme ça
00:35:27 Je vais essayer de vous expliquer
00:35:29 Les dépenses pour entretenir les tuyaux
00:35:31 Elles sont en légère augmentation
00:35:33 Elles augmentent parce que
00:35:35 Un peu d'inflation, parce que forcément
00:35:37 Les salaires augmentent pour suivre l'inflation
00:35:39 Et puis parce qu'il faut investir dans des nouveaux tuyaux
00:35:41 Et investir dans des tuyaux
00:35:43 Pour le nouveau gaz, le gaz vert
00:35:45 Donc cette masse de dépenses
00:35:47 Elle augmente un peu, pas énormément
00:35:49 Mais un peu
00:35:51 Simplement, il faut qu'elle se répartisse
00:35:53 Sur moins de consommateurs et moins de consommation
00:35:55 Le nombre de consommateurs à baisser
00:35:57 Le volume de consommation à baisser
00:35:59 Donc si vous répartissez
00:36:01 Ça fait un petit peu plus par consommateur
00:36:03 Mais ce n'est pas une punition
00:36:05 Alors là c'est formidable
00:36:07 Parce que là, Joris, je lui pose la question
00:36:09 Effectivement, attendez
00:36:11 On est moins de consommateurs
00:36:13 Et on va dépenser plus, non non non
00:36:15 C'est pas ça, c'est pas ça, vous avez fait un raccourci
00:36:17 Et qu'est-ce qu'elle dit ?
00:36:19 Emmanuel Vargon, président de la commission
00:36:21 De régulation d'énergie
00:36:23 Vous comprenez, ça coûte cher
00:36:25 Les entretiens de tuyaux, il faut en faire d'autres
00:36:27 Pour le gaz vert, etc
00:36:29 Il y a des dépenses, et l'inflation, les salaires
00:36:31 Donc ça augmente
00:36:33 Ça n'a pas augmenté, mais ça augmente, bien
00:36:35 Première chose, augmente
00:36:37 Donc le problème, c'est que ça se répartit
00:36:39 Sur moins de consommateurs
00:36:41 Eh oui, les français consomment moins, il y a moins de français qui consomment du gaz
00:36:43 Donc évidemment, ça augmente
00:36:45 Donc elle a dit très
00:36:47 Exactement la même chose
00:36:49 Mais enrobée, vous voyez
00:36:51 Qu'en termes galants, ces choses-là
00:36:53 Ne sont pas dites
00:36:55 Intéressant, vous voyez, c'est comme ça
00:36:57 C'est la communication
00:36:59 Avant, ça s'appelait de la propagande, mais c'est pas un bon terme
00:37:01 Donc, communiquons
00:37:03 Là, on est bon
00:37:05 Sud Radio Bercov, dans tous ses états
00:37:07 Allô
00:37:09 Allô, ça va, oui, c'est très bien
00:37:11 Mais alors, vous voyez, c'est intéressant
00:37:13 Parce que là, on ne parle pas d'attentat
00:37:15 On ne parle pas de
00:37:17 Massacre, on ne parle pas de tout cela
00:37:19 On parle de quelque chose
00:37:21 Qui est totalement
00:37:23 Je dirais, symbolique de ce qui se passe
00:37:25 Dans notre cher et doux pays
00:37:27 Le juge des libertés et la détention
00:37:29 De Lille a remis en liberté
00:37:31 Ce samedi, 7 clandestins
00:37:33 Dont des OQTF
00:37:35 Visés par une mesure d'éloignement
00:37:37 Le motif
00:37:39 Eh bien, le motif, ils n'ont plus
00:37:41 Accès au téléphone du centre de rétention
00:37:43 Détérioré par les occupants du centre
00:37:45 Voilà, c'était samedi
00:37:47 Donc le juge a dit, il faut
00:37:49 Aller, on remet en liberté 7 étrangers
00:37:51 En situation irrégulière
00:37:53 Un Algérien, un Soudanais, un Marocain et un Georgien
00:37:55 Visés par une mesure d'éloignement
00:37:57 Du préfet
00:37:59 Alors, pourquoi ? Eh bien, c'est très simple
00:38:01 Eh bien, le juge a estimé
00:38:03 Vous savez que c'est le juge qui décide
00:38:05 De les garder en détention
00:38:07 Ou pas, après leur placement
00:38:09 A estimé que le placement
00:38:11 Des 7 individus
00:38:13 Contrevenait
00:38:15 Aux droits fondamentaux des étrangers
00:38:17 Prévus par le code de l'entrée du séjour
00:38:19 Car ils ne pouvaient pas communiquer librement
00:38:21 Avec les personnes de leur choix
00:38:23 Voilà, le droit prévoit en effet
00:38:25 Que les étrangers placés en rétention administrative
00:38:27 Doivent disposer d'au moins un téléphone en libre accès
00:38:29 Pour 5 entretenus
00:38:31 Or plusieurs des cabines téléphoniques du CRA
00:38:33 Centre de rétention administrative
00:38:35 De l'île Lesquins
00:38:37 Avaient été détériorées
00:38:39 Alors, effectivement, simplement, il avait été détérioré
00:38:41 Simplement, on l'a dit
00:38:43 Et les
00:38:45 Les responsables du CRA
00:38:47 Un technicien des télécoms devait venir
00:38:49 Le 8 février pour remplacer les cabines téléphoniques
00:38:51 Défectueuses, mais voilà
00:38:53 Non, non, on n'avait pas à attendre
00:38:55 D'autres ont eu des portables
00:38:57 Non, non, on n'avait pas à attendre, il dit, il n'est pas établi
00:38:59 Dit le juge
00:39:01 Que depuis ce témoignage, les téléphones
00:39:03 Ont été réparés
00:39:05 Donc, comme il y a 48 heures
00:39:07 Ou un peu plus
00:39:09 De retard, et bien
00:39:11 Voilà, ben on les libère
00:39:13 C'est à dire que la libération
00:39:15 Ou non, d'un certain nombre
00:39:17 D'un certain nombre de clandestins, d'OQTF
00:39:19 Ou d'institutions régulières
00:39:21 Dépend effectivement
00:39:23 De la bonne santé des téléphones
00:39:25 Est-ce que ces téléphones, et pas tous, étaient
00:39:27 Détériorés, mais voilà
00:39:29 Alors, le préfet a fait appel
00:39:31 On verra ce qui va se passer
00:39:33 Mais c'est vraiment intéressant
00:39:35 C'est à dire, qu'est-ce qui motive
00:39:37 Ce qui se passe
00:39:39 Dans notre cher et doux pays
00:39:41 Entre le moment où on les garde en centre de rétention
00:39:43 Pour les libérer après
00:39:45 Le problème n'est pas là
00:39:47 Mais voilà, un téléphone, oui
00:39:49 On a un téléphone détérioré, ça ne va plus du tout
00:39:51 Même si on le répare au bout de 24 heures
00:39:53 Ou 48 heures, voilà
00:39:55 Ca s'appelle la France
00:39:57 On est en 2024, et tout va pour le mieux
00:39:59 Dans le meilleur des mondes
00:40:01 Comme disait Pangloche
00:40:03 Chez un certain Voltaire
00:40:05 On marque une courte pause dans Berckhoff
00:40:07 Dans tous ces états, on se retrouve
00:40:09 Après les infos de 13h, on va parler de Julien Assage
00:40:11 Et puis on parlera de politique
00:40:13 Et puis face à face, vous l'entendrez
00:40:15 Et je sais que ça va vous faire réagir 0826 300 300
00:40:17 Pour poser toutes vos questions
00:40:19 A Gaël Brustier qui sera notre invité
00:40:21 A tout de suite sur Sud Radio
00:40:23 (Musique)
00:40:37 Ici Sud Radio
00:40:39 (Musique)
00:40:41 Les Français parlent au français
00:40:43 (Musique)
00:40:45 Les carottes sont cuites
00:40:47 (Musique)
00:40:49 Les carottes sont cuites
00:40:51 (Musique)
00:40:53 Et à février prochain
00:40:55 On saura
00:40:57 Si la cour de Londres
00:40:59 La haute cour de Londres
00:41:01 Va laisser et autoriser l'extradition
00:41:03 Du plus grand lanceur d'alerte
00:41:05 Le plus célèbre des lanceurs d'alerte
00:41:07 Julien Assange aux Etats-Unis
00:41:09 Où il serait condamné à 175 ans de prison
00:41:11 Oui oui
00:41:13 175 ans de prison
00:41:15 On en parle tout de suite
00:41:17 (Musique)
00:41:19 Et libérer, délivrer
00:41:21 C'est bien dans les fables, c'est bien dans les fabliaux
00:41:23 Mais
00:41:25 Comment c'est effectivement dans la vraie vie
00:41:27 Et bien dans la vraie vie
00:41:29 C'est qu'il y a
00:41:31 Quelqu'un qui s'appelle Julien Assange
00:41:33 Le fondateur de Wikileaks
00:41:35 Qui est âgé de 52 ans
00:41:37 Qui a passé 7 ans
00:41:39 Dans la massade équatorienne à Londres
00:41:41 Parce que sinon il aurait été extradé
00:41:43 Il était réfugié là
00:41:45 Avant d'être expulsé et emprisonné depuis
00:41:47 2019 dans une prison
00:41:49 De la banlieue de Londres
00:41:51 Prison de haute sécurité
00:41:53 Pour avoir enfreint
00:41:55 Les conditions de sa libération sous caution
00:41:57 Parait-il
00:41:59 Et il va être effectivement
00:42:01 Jugé, c'est le jugement presque
00:42:03 Je crois de la dernière chance
00:42:05 Pour empêcher son extradition
00:42:07 Vers les Etats-Unis
00:42:09 Victor Dédage, bonjour
00:42:11 Bonjour monsieur Berthoff
00:42:13 Bonjour, vous êtes co-fondateur du comité de soutien français
00:42:15 De Julien Assange
00:42:17 C'est vraiment le jugement de la dernière chance à votre avis ?
00:42:19 En tout cas
00:42:21 C'est annoncé comme tel
00:42:23 Parce que les juges vont en fait décider
00:42:25 Si Julien Assange aura le droit de faire appel
00:42:27 Puisque jusqu'à présent
00:42:29 On lui a refusé le droit de faire appel
00:42:31 Donc il ne s'agit pas d'un procès en appel
00:42:33 En fait après ces journées
00:42:35 On ne sait pas exactement quand est-ce que les
00:42:37 Juges vont se prononcer
00:42:39 Est-ce que c'est le jour même, est-ce que c'est dans 8 mois
00:42:41 Est-ce que c'est dans 3 mois
00:42:43 Apparemment c'est impossible de savoir
00:42:45 Et selon la décision évidemment
00:42:47 Soit c'est refusé, à ce moment là il ne reste que
00:42:49 Julien Assange, que le recours
00:42:51 Aux cour européenne des droits de l'homme
00:42:53 Qui est le dernier instant en l'occurrence
00:42:55 Mais là aussi on ne sait pas trop ce qui va se passer
00:42:57 Est-ce que la Grande-Bretagne va se sentir
00:42:59 Tenue
00:43:01 Par les décisions, est-ce qu'elle va même
00:43:03 Suspendre la procédure
00:43:05 Dans le cadre du Brexit
00:43:07 Il a déjà été discuté de quitter
00:43:09 La cour européenne des droits de l'homme
00:43:11 On ne sait pas trop quelle sera la réaction
00:43:13 Evidemment si l'appel est
00:43:15 Accepté, à ce moment là ça repousse
00:43:17 D'autant l'affaire, on pense
00:43:19 Beaucoup de nous pensons qu'en fait ils vont tout faire
00:43:21 Pour reporter une décision finale
00:43:23 Après les élections présidentielles pour des raisons stratégiques
00:43:25 - Les élections présidentielles
00:43:27 Américaines, vous voulez dire ?
00:43:29 - Oui bien sûr
00:43:31 - Oui effectivement
00:43:33 Et pour le moment il est en prison, il est toujours en prison
00:43:35 - Ah ben il est en prison depuis 4-5 ans
00:43:37 Maintenant en préventif
00:43:39 Dans une prison de haute sécurité
00:43:41 En isolement, ce qui est un cas
00:43:43 Unique en Europe occidentale
00:43:45 Unique dans la situation présente
00:43:47 Unique aussi dans l'histoire
00:43:49 On a jamais vu un journaliste
00:43:51 Dans une prison de haute sécurité en préventif
00:43:53 Je voudrais corriger une toute petite chose
00:43:55 Dans votre introduction vous avez appelé
00:43:57 Julien Assange un lanceur d'alerte
00:43:59 C'est une erreur communément admise
00:44:01 Julien Assange n'est pas un lanceur d'alerte, c'est un journaliste
00:44:03 Il est membre du syndicat
00:44:05 De journalistes australiens, il est membre
00:44:07 De 18 syndicats journalistes, il est défendu
00:44:09 Par la quasi-totalité des syndicats de journalistes
00:44:11 Par la fédération Attendance
00:44:13 - Oui, mais mais attendez, moi je voulais vous dire que lanceur d'alerte
00:44:15 C'est aussi important que journaliste
00:44:17 Moi je ne fais pas de hiérarchie des titres
00:44:19 Et je crois que le fait que ce qu'a fait
00:44:21 Effectivement, vous avez tout à fait raison
00:44:23 De le rappeler, mais ce qu'a fait
00:44:25 Julien Assange dans le cas
00:44:27 De Wikileaks et toutes ses révélations
00:44:29 Je crois que c'est ça le plus important
00:44:31 Effectivement il a fait un métier de journaliste, on est bien d'accord
00:44:33 Et vous alors aujourd'hui
00:44:35 Il est dans quel état
00:44:37 De santé ?
00:44:39 - Alors, pendant longtemps
00:44:41 Les bulletins de santé étaient relativement
00:44:43 Catastrophiques, rappelons que lors de certaines
00:44:45 Audiences, il était si mal en point
00:44:47 Qu'il ne se souvenait ou avait du mal à se souvenir
00:44:49 De sa date de naissance et de son nom
00:44:51 Que lors d'une autre audience
00:44:53 Il a fait une mini-attaque vasculaire
00:44:55 Cérébrale, pardon, en direct
00:44:57 Sans que ça soulève les sourcils des juges
00:44:59 Là apparemment les dernières
00:45:01 Personnes qui l'ont visité, notamment
00:45:03 Cédric Villani qui a été le voir
00:45:05 Récemment
00:45:07 Et même le journaliste américain
00:45:09 Ultra connu Tucker Carlson
00:45:11 Ils ont bien dit qu'il était en meilleure santé
00:45:13 Ce qui fait dire à certains qu'ils sont en train de
00:45:15 Rabibocher pour pouvoir l'extrader tranquillement
00:45:17 Sans qu'il
00:45:19 Donne des sous
00:45:21 - Oui, sans qu'il donne des...
00:45:23 Alors juste
00:45:25 Un mot encore, Victor Dédage
00:45:27 Écoutez, on va évidemment suivre cela
00:45:29 Et espérons que
00:45:31 Quelque chose se passe
00:45:33 Enfin dans le bon sens
00:45:35 Et dans l'espoir
00:45:37 Itak, que vous allez présenter
00:45:39 À l'Assemblée nationale
00:45:41 Mercredi soir
00:45:43 Est-ce que, je veux dire, il y a cette projection-là
00:45:45 Itak est donc
00:45:47 Un peu le récit de ce qui s'est passé
00:45:49 C'est ça ?
00:45:51 - Itaka est un documentaire qui a été tourné sur deux ans
00:45:53 Par Ben Lawrence, qui est un cinéaste
00:45:55 Australien
00:45:57 Qui est un peu un documentaire
00:45:59 Cinéma-vérité, si vous voulez, caméra sur l'épaule
00:46:01 Qui a suivi le combat de la famille de
00:46:03 Julian Assange, c'est un angle qui est différent
00:46:05 De celui de Hacking Justice
00:46:07 Le personnage principal, on pourrait dire
00:46:09 Que c'est le père de Julian Assange, mais je dirais plutôt
00:46:11 Que c'est le fil conducteur de ce récit
00:46:13 Qui permet de voir ce qui se passe concrètement sur le terrain
00:46:15 Et ce documentaire a eu comme
00:46:17 Particularité, qui est sorti en 2021
00:46:19 Ouais, c'est ça, de retourner
00:46:21 Littéralement l'opinion publique australienne
00:46:23 Il a été diffusé en Australie pendant...
00:46:25 Il est sorti juste avant la campagne électorale
00:46:27 Et ce qui a poussé les
00:46:29 Politiciens australiens
00:46:31 A prendre position, et d'un seul coup on l'a réalisé
00:46:33 Ou on s'est rendu compte, si vous voulez, qu'après
00:46:35 Une chasse de silence
00:46:37 Que les Australiens étaient plutôt favorables à
00:46:39 La libération de Julian Assange et que l'opinion publique
00:46:41 Selon les sondages maintenant sont à 80%
00:46:43 En sa faveur, ce qui fait que la pression est forte
00:46:45 C'est un film qui a fait vraiment
00:46:47 Et il est projeté en France ?
00:46:49 Il est projeté en France ? On peut le voir
00:46:51 Il a été projeté par l'Espace Saint-Michel, qui a été précurseur aussi
00:46:53 Dans la projection de Hacking Justice
00:46:55 Il y a quelques séances qui sont
00:46:57 En train d'être programmées, ça commence tout doucement
00:46:59 Il vient d'être traduit et diffusé
00:47:01 Par les mutins de Pangée, comme Hacking Justice
00:47:03 On peut de toute façon le voir
00:47:05 Sur le site, le télécharger en VOD
00:47:07 Sur le site Cinémutins
00:47:09 Avec un S.org
00:47:11 Cinémutins, c'est ça ?
00:47:13 Oui, c'est ça, on peut le télécharger
00:47:15 Cinémutins.org, avec mutins au pluriel
00:47:17 Au pluriel, exactement
00:47:19 Donc on peut le voir, il est en VO sous-titré
00:47:21 C'est un film qui donne vraiment un aperçu
00:47:23 Qui apprend des choses
00:47:25 Voici la vie de la femme
00:47:27 Et de la vie de le père
00:47:29 De Julien Assange
00:47:31 Il y a des informations ultra précises qui sont indiquées
00:47:33 Et ça donne surtout un aperçu
00:47:35 Des conditions de combat d'une famille
00:47:37 Contre tout le monde
00:47:39 Contre le département de justice américain
00:47:41 Contre le Pentagone
00:47:43 Contre le gouvernement, même contre l'institution judiciaire britannique
00:47:45 En tout cas
00:47:47 C'est vraiment important que ces combats soient menés
00:47:49 Est-ce que je peux signaler
00:47:51 Est-ce que je peux signaler la sortie d'un livre
00:47:53 Très récent qui est
00:47:55 La peine, ça a été écrit par Stefania Maolici
00:47:57 Qui est une journaliste italienne
00:47:59 Qui travaillait pour la République
00:48:01 Qui a suivi l'affaire
00:48:03 Qui a fait partie de l'équipe de Wikileaks
00:48:05 Pour ainsi dire, depuis le début
00:48:07 Elle vient sortir un livre qui s'appelle "L'affaire Wikileaks"
00:48:09 Qui est sorti en janvier 2024 aux éditions
00:48:11 Agone
00:48:13 A G O N E
00:48:15 D'accord, oui, je connais
00:48:17 Et elle raconte
00:48:19 Ça se lit comme un roman policier
00:48:21 J'ai lu que personnellement que le premier chapitre
00:48:23 Mais ceux qui l'ont lu...
00:48:25 Mais de toute façon, Victor Dédage, toute l'histoire se lit comme un roman policier
00:48:27 Et c'est le drame
00:48:29 De, effectivement, quand le premier qui dit la vérité
00:48:31 Il doit être exécuté comme
00:48:33 Chanté Guy Béart
00:48:35 Merci Victor Dédage
00:48:37 Vous pouvez pas, là, malheureusement, nous en parler
00:48:39 Je sais que vous pouvez parler pendant une heure
00:48:41 Et beaucoup de choses à dire
00:48:43 Mais, non, en tout cas, je vous remercie, là
00:48:45 Je crois qu'on a fait passer le message
00:48:47 Sud Radio Bercoff
00:48:49 Dans tous ses états
00:48:51 Le face à face
00:48:53 13h12 sur Sud Radio, l'heure pour nous de vous présenter ce face à face
00:48:55 Aujourd'hui, André Bercoff
00:48:57 Vous recevez Gaël Brustier
00:48:59 Qui vient nous voir pour ce nouveau livre
00:49:01 "Les analphabètes au pouvoir"
00:49:03 C'est aux éditions du CR. Bonjour Gaël Brustier
00:49:05 Bonjour. Alors Gaël Brustier
00:49:07 C'est un petit livre
00:49:09 Mais c'est un petit livre uniquement par la taille
00:49:11 C'est un livre important
00:49:13 Sur le fond
00:49:15 C'est intéressant parce que
00:49:17 J'utilise l'analphabète
00:49:19 Pardon, au pouvoir, je me dis
00:49:21 Gaël Brustier va se livrer à une espèce
00:49:23 De jeu de massacre
00:49:25 Ou de tir au pigeon
00:49:27 Sur les volatiles qui nous gouvernent
00:49:29 Et bien pas du tout, pas du tout
00:49:31 Vous nous parlez du père Joseph
00:49:33 Vous lui dites "écoutez, c'est très bien de parler d'aujourd'hui
00:49:35 Du présent, etc."
00:49:37 Mais il y a eu des gens
00:49:39 Comme le père Joseph
00:49:41 Qui a été l'éminence grise de Richelieu
00:49:43 Sous le mi-XIII je le rappelle
00:49:45 Et vous dites "eh bien ça
00:49:47 C'est le plus important
00:49:49 En tout cas si on veut se référer à des gens
00:49:51 Et vous parlez de Saint François d'Assise
00:49:53 Le grand
00:49:55 Le saint, le saint François d'Assise
00:49:57 Et vous
00:49:59 Vous rappelez qu'il a exactement
00:50:01 800 ans
00:50:03 En 1224
00:50:05 Il a écrit "Laudato si"
00:50:07 Et vous dites "si vous avez des
00:50:09 Des enseignements à tirer
00:50:11 Pour l'époque d'aujourd'hui
00:50:13 C'est un peu le front du bouquin
00:50:15 Eh bien référez-vous
00:50:17 Au père Joseph et à Saint François d'Assise
00:50:19 Expliquez-vous
00:50:21 - Euh
00:50:23 C'est un livre d'abord qui vient de loin
00:50:25 C'est-à-dire que j'ai été
00:50:27 Politologue
00:50:29 Sur un certain nombre d'antennes
00:50:31 Sur l'histoire électorale, etc.
00:50:33 Et puis tout ça
00:50:35 M'a apparu
00:50:37 Manquer de sens et donc
00:50:39 J'ai patienté beaucoup
00:50:41 Avant de trouver la clé
00:50:43 En fait d'un livre
00:50:45 Un petit livre
00:50:47 Qui se voulait
00:50:49 Un petit peu un remède pour moi-même
00:50:51 Mais aussi qui était
00:50:53 L'explication de ce que c'est que la politique
00:50:55 Et
00:50:57 C'est vrai que je l'ai trouvé
00:50:59 Chez les franciscains parce que j'ai
00:51:01 Quelques amis franciscains
00:51:03 Qui sont des moines, enfin des religieux
00:51:05 - Des religieux et capucins
00:51:07 - Chez les capucins
00:51:09 J'embrasse le père
00:51:11 Jean-Marcel Rossigny à Lourdes
00:51:13 Euh
00:51:15 Et en fait au retour de Lourdes
00:51:17 Je me suis dit que la clé est quand même là
00:51:19 Euh
00:51:21 J'ai trouvé
00:51:23 Qu'il y avait une explication de la politique
00:51:25 - Oh
00:51:27 - Chez le père Joseph en fait
00:51:29 Je l'ai redécouvert parce que moi je l'avais beaucoup aimé
00:51:31 Quand j'étais adolescent
00:51:33 Et puis
00:51:35 - Et vous l'avez redécouvert là
00:51:37 Enfin à cette occasion vous vous êtes dit
00:51:39 - À cette occasion je me suis dit
00:51:41 C'est en fait l'appréhension du temps long
00:51:43 Euh
00:51:45 L'appréhension de
00:51:47 Euh
00:51:49 De la politique
00:51:51 Des rapports de forces internationaux
00:51:53 De euh
00:51:55 Il y a beaucoup de choses chez le père Joseph
00:51:57 Qui sont très intéressantes
00:51:59 - On va en parler justement après cette petite pause
00:52:01 Et on va justement
00:52:03 Vous nous racontiez enfin
00:52:05 Cet enseignement ou ces enseignements
00:52:07 Que ce soit de chez les franciscains
00:52:09 Ou les capucins ou autres
00:52:11 Et qu'est-ce que justement ce temps long
00:52:13 Qu'on ne semble plus connaître aujourd'hui
00:52:15 Ici c'est
00:52:17 Presque l'impression d'une espèce de monstre du Loch Ness
00:52:19 Et pourtant c'est essentiel
00:52:21 Effectivement vous le dites
00:52:23 A tout de suite
00:52:25 - Sud Radio votre attention est notre plus belle récompense
00:52:27 - On a une grande famille sur Sud Radio
00:52:29 Et je suis très très fier
00:52:31 D'en faire partie
00:52:33 - Sud Radio parlons vrai
00:52:35 - Ici Sud Radio
00:52:37 Les français
00:52:41 Parlent au français
00:52:43 Je n'aime pas
00:52:45 La blanquette de veau
00:52:47 Je n'aime pas la blanquette de veau
00:52:49 - Sud Radio Bercov dans tous ses états
00:52:51 - Gaël Brustier
00:52:53 Les analphabètes au pouvoir
00:52:55 Aux éditions du Cerf
00:52:57 Alors Gaël Brustier je voudrais qu'on revienne
00:52:59 Effectivement sur ce qu'était
00:53:01 Parce que vous parlez en fait
00:53:03 Tout votre livre c'est encore une fois
00:53:05 Ce n'est pas un tir au pigeon
00:53:07 Ce n'est pas un portrait des princes qui nous gouvernent
00:53:09 Ou qui nous ont gouvernés ou qui aspirent à le faire
00:53:11 C'est un portrait
00:53:13 Justement
00:53:15 Totalement en antiphrase je dirais
00:53:17 C'est le creux
00:53:19 Le creux essentiel
00:53:21 Le dessin caché de la tapisserie
00:53:23 Qui était le père Joseph
00:53:25 Justement ce conseiller
00:53:27 Qui attendait au temps où la monarchie
00:53:29 Était celle qu'elle était
00:53:31 Au moment où le cardinal de Richelieu
00:53:33 Était celui qu'on sait
00:53:35 Qui était-il ?
00:53:37 - Le père Joseph c'est un Capucin
00:53:39 Donc les Capucins sont
00:53:41 En 1528 une réforme du franciscanisme
00:53:43 - Ils dérivent du franciscanisme
00:53:45 - Ils dérivent du franciscanisme
00:53:47 Les franciscains c'est une espèce
00:53:49 De franciscanisme radical
00:53:51 Et le père Joseph
00:53:53 François-Marie Dutremblay
00:53:55 - Oui
00:53:57 - Devient religieux contre sa mère
00:53:59 Il devient religieux
00:54:01 Contre sa mère
00:54:03 Et il devient petit à petit
00:54:05 Le conseiller principal
00:54:07 Et l'ami
00:54:09 Du cardinal de Richelieu
00:54:11 C'est à dire que
00:54:13 - Et ça se fait comment ? Par rencontre ?
00:54:15 C'est la rencontre ?
00:54:17 - Oui parce qu'il est très proche
00:54:19 Du fondateur
00:54:21 Des oratoriens
00:54:23 Des oratoriens
00:54:25 Français
00:54:27 Il est aussi proche de Richelieu
00:54:29 Et il passe son temps
00:54:31 En nu-pied
00:54:33 - Physiquement en nu-pied
00:54:35 - Il avait des sandales
00:54:37 Pas totalement nu-pied
00:54:39 - Et condition de pauvreté
00:54:41 De pauvreté très austère
00:54:43 - C'est un enfant de la noblesse
00:54:45 Qui fait un choix de
00:54:47 Pauvreté
00:54:49 Et il devient
00:54:51 Le principal conseiller de Richelieu
00:54:53 Et il négocie
00:54:55 Avec...
00:54:57 Il est catholique
00:54:59 Il est dans la contre-réforme catholique
00:55:01 Mais en fait il est
00:55:03 C'est d'abord un politique
00:55:07 C'est le parti des politiques
00:55:09 Qu'on retrouve aujourd'hui
00:55:11 A la nouvelle action royaliste chez Bertrand Renouvin
00:55:13 Des gens comme ça
00:55:15 Mais lui il est dans ce courant là
00:55:17 Et il fait la paix
00:55:19 Avec des princes allemands
00:55:21 Qui sont des protestants
00:55:23 Il va en Allemagne
00:55:25 Il négocie
00:55:27 Enfin Richelieu n'est pas très content
00:55:29 De ces négociations
00:55:31 - Mais c'est un frère de la France quand même
00:55:33 - C'est ça
00:55:35 - Il négocie au nom de la France
00:55:37 - Alors qu'est-ce que...
00:55:39 La politique pour lui c'est intéressant
00:55:41 Comment pour justement
00:55:43 Le père Joseph
00:55:45 Et des gens comme lui
00:55:47 C'est toujours évidemment
00:55:49 L'art de la négociation, l'art de la manoeuvre
00:55:51 Etc... Normal la stratégie
00:55:53 La tactique
00:55:55 - C'est garantir à la nation
00:55:57 Le temps long
00:55:59 Je crois que
00:56:01 Le père Joseph
00:56:03 Était quelqu'un qui était très inspiré par
00:56:05 L'idée de
00:56:07 D'installer le temps long
00:56:09 Dans la politique de la France
00:56:11 - Qu'est-ce que vous appelez le temps long ?
00:56:13 - Le temps long c'est les invariants
00:56:15 C'est-à-dire que
00:56:17 Ce qui ne change pas
00:56:19 C'est à la fois la géographie
00:56:21 C'est...
00:56:23 Ce sont des
00:56:25 Des comportements sociaux
00:56:27 Auxquels
00:56:29 Il était très sensible
00:56:31 Et donc c'est tout ce qui manque
00:56:33 Aujourd'hui
00:56:35 Aux hommes politiques français
00:56:37 Ils pourraient être très sympathiques
00:56:39 Mais ils n'ont pas beaucoup
00:56:41 De visions de temps long
00:56:43 Donc c'est pour ça que ça m'est apparu
00:56:45 Très intéressant
00:56:47 De rencontrer cet homme
00:56:49 D'aller à sa recherche
00:56:51 Et de dire
00:56:53 Oui on peut
00:56:55 On peut faire une politique du temps long
00:56:57 - Est-ce qu'on peut alors justement
00:56:59 Gaël Brustier c'est la question qu'on peut se poser
00:57:01 En lisant votre bouquin
00:57:03 Est-ce qu'à l'heure des réseaux sociaux
00:57:05 A l'heure de l'intelligence artificielle
00:57:07 A l'heure du monde globalisé
00:57:09 A l'heure où
00:57:11 Les chaînes d'information 24h/24
00:57:13 Donnent le tout et n'importe quoi
00:57:15 Il faut au contraire
00:57:17 Justement que des hommes d'état
00:57:19 Ou des femmes d'état
00:57:21 Est-ce qu'il faut une force
00:57:23 Je dirais spéciale
00:57:25 Pour eux s'articuler sur le temps long
00:57:27 Puisqu'ils réagissent un peu
00:57:29 En chien de Pavlov
00:57:31 - Oui ils sont
00:57:33 Je connais beaucoup de femmes et d'hommes politiques
00:57:35 Que j'aime beaucoup d'ailleurs
00:57:37 Au demeurant, personnel
00:57:39 Mais je remarque une chose
00:57:41 C'est qu'ils sont
00:57:43 Tout à fait dépendants
00:57:45 De Twitter
00:57:47 De l'immédiateté des chaînes d'info
00:57:49 Et que ça ruine
00:57:51 En fait leur discours
00:57:53 Ce sont souvent des gens
00:57:55 Plus profonds que ce qu'on croit
00:57:57 Mais ils ont
00:57:59 Une incapacité
00:58:01 A penser le temps long
00:58:03 Qui ruine en vérité leur discours politique
00:58:05 - Mais d'où vient cette incapacité ?
00:58:07 - Twitter je pense
00:58:09 - Twitter s'ils sont intelligents
00:58:11 Ils savent qu'à me gérer
00:58:13 Ca se gère Twitter
00:58:15 C'est pas une drogue dure totale
00:58:17 - C'est une drogue dure
00:58:19 Si vous vous déconnectez pas
00:58:21 De Twitter
00:58:23 Honnêtement c'est très compliqué
00:58:25 Mais ce sont des gens qui
00:58:27 Effectivement sont connectés à Twitter
00:58:29 Sont connectés à l'immédiateté
00:58:31 Sont connectés à la déclaration
00:58:33 Intempestive
00:58:35 De l'extrême gauche à l'extrême droite
00:58:37 J'ai beaucoup d'amis
00:58:39 Qui sont des gens complètement dépendants
00:58:41 - Addicts, addicts complets
00:58:43 - Totalement addicts
00:58:45 - Et alors justement
00:58:47 Vous parlez justement
00:58:49 Du père Joseph
00:58:51 Vous parlez de saint François d'Assise
00:58:53 Mais 2024
00:58:55 Et ce n'est pas nouveau
00:58:57 On est en pleine période, et pas seulement la France
00:58:59 De décristallisation à outrance
00:59:01 Donc est-ce qu'il faut
00:59:03 La foi, FOI bien sûr
00:59:05 Pour retrouver le temps long ?
00:59:07 - Je pense qu'il faut de la spiritualité
00:59:11 C'est ce que j'avais dit un jour
00:59:13 Dans la vie
00:59:15 Révolution d'accord
00:59:17 Révolution spirituelle d'abord
00:59:19 Je pense que
00:59:21 Effectivement
00:59:23 Il faut faire une révolution spirituelle
00:59:25 Dans nos sociétés
00:59:27 Le matérialisme
00:59:29 Libéral, le matérialisme marxiste
00:59:31 N'ont pas fait leur preuve
00:59:33 Et je pense qu'il faut
00:59:37 Effectivement revenir
00:59:39 A quelque chose de plus profond
00:59:41 Qui embrasse
00:59:43 Le temps long
00:59:45 Et c'est vrai que
00:59:47 Je pense
00:59:49 Je suis peut-être
00:59:51 Quelques amis
00:59:53 Mais je pense qu'il y a des formes sociales
00:59:55 Qui ont fait leur preuve
00:59:57 Et qu'il faut les retrouver
00:59:59 Il faut les retrouver
01:00:01 Il faut aller à la recherche
01:00:03 De ces formes sociales
01:00:05 Qui sont pour moi
01:00:09 - Importantes - Primordiales
01:00:11 - Justement on va en parler parce que allons dans le tube même des choses
01:00:13 Nous vivons aujourd'hui
01:00:15 Le message justement
01:00:17 Quel type de formes sociales
01:00:19 On a vu ce qui s'est passé avec les agriculteurs
01:00:21 Le temps long
01:00:23 Si il y a quelqu'un qui pratique le temps long
01:00:25 Il sera obligé, ce sont bien les agriculteurs
01:00:27 Par exemple, mais il y en a d'autres aussi
01:00:29 Comment faire ?
01:00:31 Quelles formes sociales
01:00:33 Devons-nous rapporter de nouveau ?
01:00:35 Exaucer avec un H ?
01:00:37 On en parle tout de suite après cette petite pause
01:00:39 - On en parle avec Gaël Broustillet et avec vous
01:00:41 Au 0826 300 300
01:00:43 Pour nous appeler pour envoyer toutes vos questions
01:00:45 Et vos interrogations
01:00:47 0826 300 300 ne bougez pas on revient tout de suite
01:00:49 Sud Radio Bercoff dans tous ses états
01:00:53 Midi 14h André Bercoff
01:00:55 Ici Sud Radio
01:00:57 Les français parlent au français
01:01:03 Les carottes sont cuites
01:01:07 Les carottes sont cuites
01:01:09 Sud Radio Bercoff dans tous ses états
01:01:11 A l'heure effectivement
01:01:15 De la nanoseconde
01:01:17 A l'heure des chats de GPT
01:01:19 A l'heure du transhumanisme
01:01:21 Du wokisme et autres
01:01:23 Comment peut-on retrouver
01:01:25 Effectivement l'enseignement
01:01:27 Que ce soit du père Joseph
01:01:29 Que ce soit de Saint François d'Assise
01:01:31 Et que ce soit surtout ce que vous avez appelé Gaël Broustillet
01:01:33 Dans votre livre
01:01:35 Vous posez beaucoup de questions
01:01:37 Et vous y répondez
01:01:39 Parfois le temps long
01:01:41 Alors aujourd'hui par exemple
01:01:43 Dans l'univers où nous vivons
01:01:45 Et on l'a vu encore une fois
01:01:47 Avec les agriculteurs
01:01:49 A pesantir
01:01:51 Quelles sont les formes sociales
01:01:53 Qui nous permettraient de retrouver cette durée
01:01:55 Et retrouver effectivement
01:01:57 Ces invariants dont beaucoup de gens
01:01:59 Ont l'impression qu'ils ont été perdus
01:02:01 Qu'ores et bien
01:02:03 Il y a des formes d'organisation sociale
01:02:05 Que ce soit
01:02:07 L'aménagement des paysages
01:02:09 Que ce soit
01:02:11 L'organisation de la vie des villages
01:02:13 Que ce soit l'organisation
01:02:15 Tout simplement
01:02:17 De la vie associative
01:02:19 Locale, etc.
01:02:21 Ce sont des formes
01:02:23 D'organisation qui ont duré
01:02:25 Très longtemps
01:02:27 Et qui permettent
01:02:29 Ce qu'on appelle
01:02:31 Le vivre ensemble
01:02:33 Terme que je n'aime pas
01:02:35 Mais qui permettent
01:02:37 Aux gens de se rencontrer
01:02:39 Et effectivement
01:02:47 La tradition est révolutionnaire
01:02:49 Oui
01:02:51 Ça peut paraître très réactionnaire
01:02:53 Non, non, mais
01:02:55 La tradition
01:02:57 Et la transmission de la tradition
01:02:59 C'est ça qui est très important
01:03:01 La transmission est quelque chose
01:03:03 D'extrêmement important
01:03:05 Et donc, oui, je pense
01:03:07 Que autant, on a vu les agriculteurs
01:03:09 Manifester
01:03:11 Ils portent en eux
01:03:15 Une forme de ruralité
01:03:17 Mais il y a aussi dans les quartiers populaires
01:03:19 Dans les quartiers tout courts
01:03:21 Une forme
01:03:23 De vie
01:03:25 D'entre-soi
01:03:27 Qui est très importante
01:03:29 Donc ça me semble très important
01:03:31 Oui, de le souligner
01:03:33 Et de le faire vivre
01:03:35 Il faut le faire vivre
01:03:37 Justement, mais quand vous citez les référents
01:03:39 Franciscains ou Capucins
01:03:41 Dans un monde
01:03:43
01:03:45 C'est pas généralisé, mais quand même
01:03:47 Où on a mis la carrière
01:03:49 Et l'argent au-dessus de tout
01:03:51 Les deux mamelles du monde
01:03:53 Comment au moins arriver
01:03:57 À endiguer
01:03:59 La course vers l'abattoir
01:04:01 Enfin l'abattoir, je parle
01:04:03 L'abattoir matériel, total
01:04:05 Je pense qu'il faut
01:04:07 Une forme de profondeur
01:04:09 Intellectuelle et spirituelle
01:04:11 Pour échapper
01:04:13 À un monde qui est un monde de l'immédiateté
01:04:15 On voit très bien, on a une jeunesse
01:04:19 Qui est totalement prisonnière
01:04:21 Des réseaux sociaux, qui est prisonnière
01:04:23 Des chaînes
01:04:25 People
01:04:27 Et je pense que
01:04:31 La meilleure façon de s'en échapper
01:04:33 C'est d'avoir une projection dans le temps long
01:04:35 Et
01:04:39 En ça, le franciscanisme
01:04:41 Peut-être pas que le franciscanisme
01:04:43 Non, mais sûr, c'est un exemple
01:04:45 Alors en quoi justement
01:04:47 Qu'est-ce qu'il donne le franciscanisme
01:04:49 Ou le capucinisme
01:04:51 Enfin c'est effectivement la sortie de l'autre
01:04:53 Mais qu'est-ce qu'il donne, si vous voulez
01:04:55 À la personne qui
01:04:57 Non seulement y croit, mais le pratique
01:04:59 L'incarne, l'acte
01:05:01 C'est la pauvreté
01:05:03 Par choix
01:05:05 C'est
01:05:07 Le service
01:05:09 Aujourd'hui
01:05:11 Les franciscains, que ce soit les capucins
01:05:13 Ou les deux autres obédiants
01:05:15 Ce sont des gens qui
01:05:17 Sont pétris
01:05:19 Par l'esprit de service
01:05:21 S'occuper de l'autre
01:05:23 Etc
01:05:25 Et être extrêmement conscients
01:05:27 Formidable
01:05:29 Ils sont extrêmement conscients
01:05:31 De la
01:05:33 De la douleur de l'homme de la rue
01:05:35 Euuuh
01:05:37 Ce sont des gens qui sont à l'écoute
01:05:39 Parce que c'est un ordre qui est très
01:05:41 Faut rappeler que l'abbé Pierre
01:05:43 Était capucin je crois, non ?
01:05:45 L'abbé Pierre était capucin
01:05:47 Ces premières années
01:05:49 En 32 je crois
01:05:51 Il était capucin
01:05:53 Et ça l'a inspiré
01:05:55 Il était ensuite député de la nation
01:05:57 Mais
01:05:59 Mais il était capucin
01:06:01 Et donc
01:06:03 Et donc vous dites oui
01:06:05 La pauvreté, enfin pas l'austérité
01:06:07 Mais la pauvreté c'est pas la même chose
01:06:09 Le service de l'autre
01:06:11 Et être
01:06:13 Et être en fait très ouvert
01:06:15 A ce qui se passe un peu partout
01:06:17 Dans le monde
01:06:19 Où c'est plutôt le côté là
01:06:21 C'est le
01:06:23 Je dirais les antipodes
01:06:25 Ce ne sont pas des trapistes quoi
01:06:27 Ils ne s'enferment pas
01:06:29 Non parce qu'en fait c'est un ordre qui vit
01:06:31 Les trapistes vivent dans des abeilles
01:06:33 Où ils sont enfermés
01:06:35 Ce qui est tout à fait louable
01:06:37 Et noble
01:06:39 Donc vous allez à l'Erince
01:06:41 Ou à ses fonds dans l'Allier
01:06:43 Et ce sont des gens
01:06:45 Qui sont des hommes qui sont enfermés
01:06:47 Non les capucins c'est pas ça
01:06:49 Ils sont dans la ville
01:06:51 Le principe en fait du capucinisme
01:06:53 Et du franziskanisme
01:06:55 C'est d'occuper les villes
01:06:57 Et d'être au plus près des plus pauvres
01:06:59 C'est ça
01:07:01 Et donc ils sont très discrets
01:07:03 Ils sont
01:07:05 Mais ce sont des hommes
01:07:07 Qui sont à l'écoute
01:07:09 Des plus pauvres
01:07:11 Mais alors
01:07:13 Quels sont les rapports justement
01:07:15 Vous parlez de l'abbé Pierre
01:07:17 Qui est député, on ne remonte pas là au père Joseph
01:07:19 Ou à 800 ans en arrière
01:07:21 Avec Saint François d'Assise
01:07:23 Mais donc
01:07:25 Vous êtes vous même
01:07:27 Conseiller
01:07:29 Et puis vous envisagez, on en parlera
01:07:31 Effectivement d'aller vers la robe de
01:07:33 Burre en tout cas
01:07:35 Pas seulement métaphoriquement
01:07:37 Mais ce que je veux savoir Gaëlle Brustier
01:07:39 C'est que aujourd'hui
01:07:41 Pourquoi il faut poser la question
01:07:43 Si dans les gens que vous connaissez
01:07:45 On en connait
01:07:47 Hommes politiques ou femmes politiques
01:07:49 Voyez-vous quelqu'un qui se rapproche
01:07:51 Très franchement mais sincèrement
01:07:53 De ces idéaux là
01:07:55 Et de ces
01:07:57 Cohérences ?
01:07:59 Il y a deux choses, il y a l'affection que je porte
01:08:01 A beaucoup de monde
01:08:03 Et la confiance que je fais
01:08:05 Dans le message
01:08:07 Digne du père Joseph
01:08:09 Non j'en vois pas beaucoup
01:08:11 Et pourtant
01:08:13 Je les aime beaucoup
01:08:15 Oui oui je vois pas
01:08:17 Mais ça n'a cité
01:08:19 Je vous ai cité tout à l'heure
01:08:21 Quelqu'un que vous connaissez
01:08:23 Qui est beaucoup plus désintéressé
01:08:25 Que ce qui paraît
01:08:27 On peut le nommer
01:08:29 Vous parlez de Julien Drey
01:08:31 C'est vrai
01:08:33 Julien Drey n'a plus une action politique
01:08:35 Aujourd'hui quand même
01:08:37 Il s'occupe pas mal
01:08:39 Un type extraordinaire
01:08:41 Et puis Jean que j'en connais beaucoup d'autres
01:08:43 Il est très très bien
01:08:45 Très ami avec Mathias Feckel qui est l'ancien ministre de l'intérieur
01:08:47 Voilà mais
01:08:49 Est-ce que c'est possible
01:08:51 En fait posons la question autrement
01:08:53 Je pense que c'est possible
01:08:55 Vous pensez que c'est possible
01:08:57 Je pense que c'est possible mais il faut faire quelques efforts
01:08:59 Ouais
01:09:01 Quel effort
01:09:03 Parce que si vous voulez je me lance
01:09:05 Enfin moi mettons pénétrer
01:09:07 Un ou un
01:09:09 Des valeurs de Francis Ken
01:09:11 Ou Capucine ou autre
01:09:13 Et puis je me lance en politique
01:09:15 Ou je suis dans la politique
01:09:17 Et évidemment
01:09:19 Si je me balade pieds nus en robe de burge
01:09:21 Je ne sais pas si ça passera
01:09:23 Mais sur les idées
01:09:25 Et sur l'éthique
01:09:27 Est-ce que encore une fois
01:09:29 Est-ce que c'est possible
01:09:31 Pour vous
01:09:33 Oui je pense
01:09:35 Oui je pense
01:09:37 Je pense que ça demande beaucoup d'efforts
01:09:39 C'est à dire qu'il faut
01:09:41 Je pense que
01:09:43 Celui qui changera la France mourra pauvre
01:09:45 Ah ouais
01:09:47 Et
01:09:49 C'est ce que j'avais dit à un ami
01:09:51 Il fera pas fort
01:09:53 Si on change la France
01:09:55 C'est qu'on mourra pauvre
01:09:57 Mais non je pense
01:09:59 Effectivement que c'est possible
01:10:01 Mais il faut faire énormément
01:10:03 D'efforts sur soi
01:10:05 Et très compliqué
01:10:07 Très compliqué parce que
01:10:09 On vit dans une société tout à fait matérialiste
01:10:11 Consumériste
01:10:13 Où le succès se mesure
01:10:15 À l'aune de l'argent
01:10:17 Et
01:10:19 Effectivement il faut faire beaucoup d'efforts
01:10:21 Sur soi pour être
01:10:23 Un homme d'état qui serve
01:10:25 En fait le peuple français
01:10:27 Et c'est pas donné à tout le monde
01:10:29 Et je ne suis même pas sûr que moi si j'étais en situation
01:10:31 J'en serais capable
01:10:33 Oui on ne peut pas
01:10:35 Personne ne peut être sûr avant d'avoir
01:10:37 Effectivement sauté le pas
01:10:39 Mais vous encore une fois
01:10:41 Vous êtes conseiller politique vous l'avez été
01:10:43 Vous connaissez beaucoup de monde
01:10:45 Est-ce que
01:10:47 Le système tel qu'il existe
01:10:49 Aujourd'hui permettrait
01:10:51 Permettrait à quelqu'un
01:10:53 Qui effectivement très sincèrement
01:10:55 Et qui aurait les capacités à la fois
01:10:57 Intellectuelles, de courage
01:10:59 De colonne vertébrale
01:11:01 Et de volonté d'appliquer cela
01:11:03 Est-ce qu'on lui permettrait d'arriver
01:11:05 Je ne pense pas
01:11:07 Vous ne pensez pas, on l'empêcherait quand même
01:11:09 Je pense qu'on l'empêcherait
01:11:11 C'est à dire que
01:11:13 La vertu
01:11:15 Au sens de Robespierre
01:11:17 Qu'est de mettre
01:11:19 Le bien commun
01:11:21 Au dessus de son destin
01:11:23 Aujourd'hui ça ne marche pas
01:11:25 Oui mais c'est grave
01:11:27 C'est assez terrifiant
01:11:29 De savoir que le bien commun
01:11:31 Ça ne marche plus
01:11:33 Donc nous sommes dans des monades atomisées
01:11:35 Nous sommes soit dans des communautés soit des groupes
01:11:37 Chacun voyant son petit intérêt
01:11:39 Au grand intérêt
01:11:41 Oui je pense qu'en fait
01:11:43 On confond le destin
01:11:45 Avec la carrière
01:11:47 Et c'est vrai que
01:11:49 Beaucoup de femmes et d'hommes politiques
01:11:51 Que j'aime beaucoup d'ailleurs
01:11:53 De gauche à droite
01:11:55 Vous l'avez dit on n'en doute pas
01:11:57 J'aime beaucoup comme ça
01:11:59 Mais
01:12:01 Ils mettent
01:12:03 En fait leur destin
01:12:05 Sous leur carrière
01:12:07 Ils ont plutôt envie
01:12:09 De faire carrière
01:12:11 Parce qu'il faut assurer la gamelle
01:12:13 C'est très compliqué aussi
01:12:15 Oui mais attendez
01:12:17 Le problème c'est que
01:12:19 En fait
01:12:21 Le dernier des Mohicains c'était Charles de Gaulle
01:12:23 Pour vous
01:12:25 Le jeu dernier qui a
01:12:27 Quelqu'un qui a été au pouvoir
01:12:29 Et qui applique
01:12:31 Ces vertus là
01:12:33 A votre avis
01:12:35 Il y avait de Gaulle
01:12:37 Il y avait Blum
01:12:39 Il y avait beaucoup de monde
01:12:41 Je sais
01:12:43 Il y a eu
01:12:45 Beaucoup de monde qui ont été
01:12:47 Tout à fait
01:12:49 Des gens de la résistance
01:12:51 Bien sûr
01:12:53 Mais
01:12:55 Aujourd'hui je ne vois pas d'homme politique
01:12:57 Qui soit tout à fait
01:12:59 Enclin en fait
01:13:01 A embrasser un destin
01:13:03 Qui surmonte sa carrière
01:13:05 Ils sont très obsédés par leur carrière
01:13:07 Oui ça c'est le moins qu'on puisse dire
01:13:09 Et par rapport à la gamelle
01:13:11 Ce qu'on pourrait se dire aussi
01:13:13 C'est intéressant parce que regardez
01:13:15 On aime ou on n'aime pas
01:13:17 Moi je suis assez
01:13:19 Mais c'est pas en France c'est en Amérique encore une fois
01:13:21 Quel que soit le jugement qu'on ait pour eux
01:13:23 Prenez quelqu'un comme
01:13:25 Trump ou comme Elon Musk
01:13:27 C'est très intéressant multimilliardaire
01:13:29 Qui aurait pu tout à fait continuer
01:13:31 Pour faire leur carrière
01:13:33 L'un dans l'immobilier
01:13:35 Où il gagnait énormément d'argent
01:13:37 L'autre dans le Tesla
01:13:39 Les voitures etc
01:13:41 Attention ce ne sont pas ni les franciscains
01:13:43 Ni les capucins ce sont des hommes d'affaires
01:13:45 Des businessmen
01:13:47 Mais l'un achète Twitter
01:13:49 Trump n'est pas très capucin
01:13:51 Pardon ? Non pas vraiment capucin
01:13:53 Mais il a quitté sa zone de confort
01:13:55 Parce que franchement
01:13:57 Il avait tout à perdre
01:13:59 Il avait tout à perdre
01:14:01 Mais il a perdu beaucoup d'argent
01:14:03 Hein ? Bien sûr
01:14:05 Il a perdu des centaines de millions
01:14:07 Mais c'est pour ça que je vous en parle
01:14:09 On a l'air d'être très loin
01:14:11 Mais on n'est pas si loin que ça
01:14:13 Musk
01:14:15 Il a gagné énormément d'argent
01:14:17 Avec SpaceX
01:14:19 C'est le seul privé qui travaille pour la NASA
01:14:21 A ce niveau Tesla
01:14:23 Encore une fois j'ai aucun jugement de valeur là dessus
01:14:25 Mais Twitter
01:14:27 Je ne lui rapporte pas
01:14:29 Il a acheté 44 milliards Twitter
01:14:31 On aime ou on n'aime pas Twitter on revient à Twitter
01:14:33 Mais du point de vue de la boîte de Pandore
01:14:35 Qui a été ouverte
01:14:37 C'est intéressant
01:14:39 Je veux dire pourquoi on n'a pas plus
01:14:41 Alors je reviens de ça
01:14:43 Vous parlez d'un noble comme le père Joseph
01:14:45 Qui aurait pu faire une carrière nobilière
01:14:47 Et qui a embrassé la foi
01:14:49 La pauvreté, la robe de bur
01:14:51 Mais qui en même temps a été
01:14:53 Un très grand conseiller du prince
01:14:55 Puisque avec Richelieu
01:14:57 Et puis il y en a d'autres
01:14:59 Qu'est-ce qui fait que c'est tellement difficile
01:15:01 Alors si c'est difficile on le sait
01:15:03 Mais moi je me dis
01:15:05 Je cherche un homme comme disait Diogène
01:15:07 La marque de réussite
01:15:09 Aujourd'hui c'est l'argent
01:15:11 C'est la carrière
01:15:13 C'est d'être
01:15:15 Membre de conseil d'administration
01:15:17 Et donc quand vous parlez
01:15:19 À un politique il n'a qu'une envie
01:15:21 C'est pas d'être élu
01:15:23 Moi j'ai connu Charles Pasqua
01:15:25 Et Chevenemant qui étaient des types
01:15:27 Qui considéraient leur circonscription
01:15:29 Ils avaient envie d'être réélus
01:15:31 Ils avaient envie
01:15:33 D'être en phase avec le peuple
01:15:35 Mais on est passé à une autre génération
01:15:37 Et cette autre génération
01:15:39 Qui sont pour un certain nombre des copains
01:15:41 Mais ils n'ont absolument pas
01:15:43 Envie
01:15:45 D'être réélus
01:15:47 Ils ont simplement envie
01:15:49 De siéger dans des conseils d'administration
01:15:51 Pourquoi ? Parce que ça fait bien
01:15:53 Ça fait mieux qu'être à l'Assemblée Nationale
01:15:55 La tête de l'Assemblée Nationale
01:15:57 Quand même
01:15:59 Rend compréhensible
01:16:01 Leur défiance
01:16:03 Mais après ce sont des gens
01:16:05 Qui pensent que la réussite
01:16:07 Passe
01:16:09 Par les conseils d'administration de grandes sociétés
01:16:11 Par les dividendes des actions
01:16:13 Oui c'est même pas l'argent
01:16:15 Je ne me soupçonne pas
01:16:17 D'appétit pécunier
01:16:19 Je les soupçonne
01:16:21 Grandement
01:16:23 D'avoir envie de paraître
01:16:25 Comme étant un dirigeant
01:16:27 D'entreprise
01:16:29 Ça les fascine en fait
01:16:31 Aujourd'hui la classe politique
01:16:33 Est fascinée par les conseils d'administration
01:16:35 L'ambition première
01:16:37 D'un homme politique aujourd'hui
01:16:39 Elle est effectivement
01:16:41 De passer dans le privé
01:16:43 De passer dans le privé
01:16:45 C'est un discours commun
01:16:47 Ils vous disent
01:16:49 Après je ferai du fric
01:16:51 C'est ça
01:16:53 C'est très intéressant
01:16:55 Vous imaginez pas Michel Debré
01:16:57 Coup de Murville
01:16:59 Les Pierre Messmer
01:17:01 Des gens comme ça
01:17:03 Les petits pichards mondes
01:17:05 Vous imaginez pas un patron de boîte
01:17:07 Et vous dire
01:17:09 Maintenant je vais faire du fric
01:17:11 Jamais
01:17:13 Continuons à en parler avec Gaël Brustier
01:17:15 Tout de suite après cette petite pause
01:17:17 Nous continuons
01:17:19 Et on vous donnera la parole 0826 300 300
01:17:21 Pour réagir à tout de suite
01:17:23 Sud Radio Bercov
01:17:25 Dans tous ces états
01:17:27 Appelez maintenant pour réagir 0826 300 300
01:17:29 Ici Sud Radio
01:17:33 Les français parlent au français
01:17:37 Je n'aime pas la blanquette de veau
01:17:41 Je n'aime pas la blanquette de veau
01:17:43 Je n'aime pas la blanquette de veau
01:17:45 Sud Radio Bercov dans tous ces états
01:17:47 13h51 sur Sud Radio
01:17:49 Toujours avec Gaël Brustier
01:17:51 Et nous accueillons Rémi qui nous appelle depuis Reims
01:17:53 Bonjour Rémi
01:17:55 Oui bonjour, merci de m'accueillir
01:17:57 On vous écoute Rémi
01:17:59 Merci à vous
01:18:01 Et ben
01:18:03 Donc en fait moi je voulais vous contacter
01:18:05 Parce que c'est ma maman qui vous écoute
01:18:07 Oui
01:18:09 Elle vient me donner votre direct
01:18:11 Et en fait
01:18:13 Elle m'a dit de vous écouter parce que je suis en plein
01:18:15 Il m'est arrivé beaucoup de choses dans ma vie
01:18:17 J'étais très
01:18:19 scientifique
01:18:21 intellectuel, zététicien
01:18:23 Et je rejetais beaucoup la spiritualité
01:18:25 Parce que pour moi spiritualité c'était
01:18:27 Je dirais la religion
01:18:29 Et en fait
01:18:31 Après un an et demi
01:18:33 Après avoir vécu des choses vraiment compliquées
01:18:35 Où j'étais perdu entre
01:18:37 Ce qui est le bien, le mal, comment on vit sa vie
01:18:39 Est-ce qu'on est censé suivre le moule
01:18:41 Est-ce qu'on est censé
01:18:43 Guider notre propre voie
01:18:45 Mais est-ce qu'on est dans le bien, dans la vérité
01:18:47 Des choses comme ça, donc grosse question
01:18:49 Que j'ai toujours essayé de
01:18:51 Résoudre avec la philosophie
01:18:53 Mais la philosophie apportait plus de questions
01:18:55 Que de réponses
01:18:57 Exactement
01:18:59 Et donc je me suis mis à spiritualité
01:19:01 Récemment à travers
01:19:03 J'ai commencé tout simplement, j'ai lu le Nouveau Testament
01:19:05 Et depuis
01:19:07 J'ai lu le Coran
01:19:09 J'ai lu la Torah
01:19:11 Evidemment j'ai pas tout lu
01:19:13 Non non mais je comprends
01:19:15 Et vous dites que
01:19:17 Cette quête vous a amené
01:19:19 Vous a fait
01:19:21 Prendre conscience d'un certain nombre de choses
01:19:23 Ca fait du bien disons
01:19:25 Pour caricaturer, pour résumer en tout cas
01:19:27 Oui voilà exactement
01:19:29 Ca fait du bien parce qu'en fait
01:19:31 Moi ce que je pense que j'ai toujours recherché
01:19:33 C'est la vérité
01:19:35 Et en fait j'ai l'impression maintenant
01:19:37 D'arriver à voir un petit peu plus clair
01:19:39 D'avoir des compréhensions en plus
01:19:41 D'un aspect primordial
01:19:43 De notre
01:19:45 De la vie
01:19:47 Voilà exactement, la spiritualité
01:19:49 Alors Gaël Brustier
01:19:51 On a parlé de spiritualité justement
01:19:53 Tout au long de l'émission aussi
01:19:55 Puisqu'on parlait des Capucins et des Franciscains
01:19:57 La spiritualité
01:19:59 Au fond
01:20:01 C'est vraiment ce dont on parle assez bien
01:20:03 C'est ce dont on parle le moins
01:20:05 Je parle dans le langage
01:20:07 Je parle dans le langage
01:20:09 Des cellules atmosphériques quoi
01:20:11 Enfin dans le langage du...
01:20:13 Non je pense que c'est une quête qui est très belle
01:20:15 Qui est tout à fait
01:20:17 Salvatrice en fait
01:20:19 Alors moi je suis très branché
01:20:23 Spiritualité franciscaine mais
01:20:25 Il y a d'autres spiritualités
01:20:27 Je pense que
01:20:29 Dans une société qui est matérialiste
01:20:31 Comme je l'ai dit tout à l'heure
01:20:33 Totalement matérialiste
01:20:35 C'est tout à fait sain
01:20:37 D'avoir une réflexion spirituelle
01:20:39 D'avoir une réflexion d'abord intellectuelle
01:20:41 Et spirituelle
01:20:43 Qui aille au fond des choses
01:20:45 Et même ça fait partie de l'essentiel
01:20:49 Ça fait partie de l'essentiel
01:20:51 Mais vous ne trouvez pas de grands hommes
01:20:53 Sans...
01:20:55 Alors c'est pas pour plaider pour ma cause mais
01:20:57 Vous ne trouvez pas de grands hommes
01:20:59 Sans qu'il y ait de spirituel
01:21:01 On a peut-être...
01:21:03 On a Daniel de Castelnaudary
01:21:05 Bonjour Daniel
01:21:07 Oui bonjour Daniel
01:21:09 Ah nous n'avons plus Daniel
01:21:11 Je voulais vous poser une question plus personnelle
01:21:15 Gaël Brustier
01:21:17 Parce que Orantel m'avait dit
01:21:19 Que vous comptez effectivement
01:21:21 Embrasser le capucinisme
01:21:23 Si je peux me permettre
01:21:25 C'est à dire vous voulez quoi ?
01:21:27 Vous voulez être prêtre ?
01:21:29 C'est très intime mais
01:21:31 Vous savez c'est une démarche
01:21:33 Qui dure plusieurs années
01:21:35 Il faut faire
01:21:37 Oeuvre de discernement
01:21:39 Et ensuite décider
01:21:41 Si oui ou non
01:21:43 On est fait pour être religieux
01:21:45 Mon sentiment personnel
01:21:47 C'est que j'avance dans cette direction
01:21:49 Mais c'est l'ordre qui décidera
01:21:51 D'accord ça fait
01:21:53 Quelques années que vous êtes...
01:21:55 Deux ans
01:21:57 Un an
01:21:59 Exactement un an
01:22:01 La réflexion vient de deux ans
01:22:03 De toute façon
01:22:05 C'est une démarche
01:22:07 D'abord c'est une aventure
01:22:09 Et c'est une aventure passionnante
01:22:11 Parce qu'on se découvre
01:22:13 Soi même
01:22:15 Et puis c'est vrai que
01:22:17 J'ai une
01:22:19 Affection pour les capucins
01:22:21 Qui ne se dément pas
01:22:23 Semaine après semaine
01:22:25 Qui sont des gens formidables
01:22:27 Et après il faut être très humble
01:22:29 Et si j'entre là dedans
01:22:31 Ce sera avec beaucoup d'humilité
01:22:33 Et en fait ce qui vous
01:22:35 Ne vous fera pas oublier le monde au contraire ?
01:22:37 Non
01:22:39 J'ai plutôt
01:22:41 J'ai plutôt un intérêt pour la chose publique
01:22:43 Et la politique
01:22:45 Et puis comme je vous ai dit
01:22:47 On a parlé de Julien Drême
01:22:49 Je suis quand même ami avec beaucoup d'hommes politiques
01:22:51 D'anciens ministres etc
01:22:53 C'est vrai
01:22:55 Et donc je me passionne toujours
01:22:57 Un petit peu pour la chose publique
01:22:59 Mais
01:23:01 J'ai pris beaucoup de distance
01:23:03 Oui je vois
01:23:05 On le voit avec ce livre
01:23:07 Encore une fois je le recommande ce livre
01:23:09 "Les analphabètes au pouvoir"
01:23:11 Moi je l'aurais appelé effectivement
01:23:13 "Enquête du temps long"
01:23:15 Et j'aurais mis "Les analphabètes au pouvoir" en sous-titre
01:23:17 Mais vous savez pourquoi le titre ?
01:23:19 Parce qu'il fallait qu'on trouve un titre
01:23:21 Et le titre est venu du film
01:23:23 "Prof" où Bourseiller
01:23:25 dirige le CDI
01:23:27 Et
01:23:29 Et donc c'est "Les analphabètes au pouvoir"
01:23:31 de Zouki
01:23:33 C'est pour ça qu'on l'a appelé comme ça
01:23:35 Avec Jean-François Colosimo
01:23:37 Pourquoi pas
01:23:39 Merci en tout cas Gaël Brustier
01:23:41 "Les analphabètes au pouvoir" aux éditions du CR
01:23:43 Merci Gaël Brustier d'avoir été avec nous
01:23:45 André Bercoff, on se retrouve demain entre midi et 14h
01:23:47 comme tous les jours, tout de suite
01:23:49 c'est Brichley sur Sud Radio, à demain !
01:23:51 De Marseille à Bordeaux, de Montpellier à Paris
01:23:53 ou à Toulouse, Sud Radio, parlons vrai
01:23:55 arrive dans le joyau de la région Auvergne Rhône-Alpes
01:23:57 Depuis le sommet de Fourvière
01:23:59 Sud Radio rayonne désormais à Lyon et le Grand Lyon
01:24:01 sur 105.8
01:24:03 Connectez-vous aussi avec l'appli Sud Radio
01:24:05 et parlons vrai !

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