• il y a 10 mois
Avec Charles Gave, économiste, président de l'Institut des Libertés ; Sophie Audugé, déléguée générale de SOS Éducation ; Marie-Estelle Dupont, psychologue clinicienne, auteure de "Être parents en temps de crise - Comment restaurer l'équilibre psychique de nos enfants" publié aux éditions Guy Trédaniel.

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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2024-01-31##

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News
Transcription
00:00:00 [Musique]
00:00:02 Sud Radio, Bercov dans tous ses états.
00:00:05 [Musique]
00:00:09 Je suis né en 1989.
00:00:11 [Musique]
00:00:14 Nous sommes en guerre.
00:00:16 [Musique]
00:00:17 Oui, oui, oui, vous avez vu ce qui se passe avec l'eau.
00:00:21 L'enquête de France Info et du Monde
00:00:25 sur un certain nombre d'eau minérale embouteillée
00:00:30 et de quelle manière embouteillée et de quelle manière traitée.
00:00:33 On va évidemment en parler, on va parler de tout.
00:00:35 Mais nous sommes en guerre, comme disait le cher Président de la République
00:00:38 qui vient de faire un discours magistral en Suède.
00:00:41 Et notre cher Premier Ministre qui vient de faire un discours magistral à l'Assemblée Nationale.
00:00:46 On va parler de ce côté magistral avec le Président de l'Institut des Libertés, Charles Gave,
00:00:53 qui vient de sortir un livre, on en a parlé déjà, un livre remarquable.
00:00:58 Effectivement, sur 40 ans de, comme on dit, du haut de cette pyramide,
00:01:03 40 ans de décomposition vous contemple.
00:01:05 Bonjour.
00:01:06 Bonjour.
00:01:07 Et puis, nous allons aussi, évidemment, parler d'un rapport explosif,
00:01:13 d'un rapport explosif de SOS Éducation.
00:01:16 Nous allons recevoir sa Présidente, Sophie Ludwig,
00:01:19 et nous allons recevoir la psychologue Marie-Estelle Dupont.
00:01:22 L'éducation à la sexualité à l'école.
00:01:25 La manière dont c'est exercé dans un certain nombre de CM2 pour des enfants,
00:01:30 quand même, on veut bien la liberté sexuelle,
00:01:34 mais l'imposition et l'exhibition, et à quel âge,
00:01:40 et pour certains âges, ça nous paraît quand même assez bizarre.
00:01:44 Elles seront là et on va en parler très longuement.
00:01:48 A tout de suite.
00:01:49 Sud Radio, votre avis fait la différence.
00:01:52 Je remercie Sud Radio de pouvoir donner la parole aux Français,
00:01:55 sans les couper, en ayant d'autres avis.
00:01:57 Et ça, vraiment, c'est la seule radio en France qui puisse le faire,
00:02:00 donc je tiens à le souligner.
00:02:01 Sud Radio, parlons vrai.
00:02:04 Ici Sud Radio.
00:02:08 Les Français parlent au français.
00:02:13 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:02:16 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:02:19 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:02:22 Dans tous mes états, écoutez, oui, mais ce ne sont pas mes états qui comptent.
00:02:28 Ce sont les états de la France, notamment, de l'Europe aussi, du monde peut-être,
00:02:33 et puis des agriculteurs, actuellement, qui sont près de Rungis.
00:02:37 Avec, effectivement, l'état de la situation, nous allons le faire,
00:02:41 cet état les lieux, un petit audit, comme ça, avec Charles Gave,
00:02:45 que nous avons toujours plaisir à recevoir, le président de l'Institut des Libertés.
00:02:48 Et nous allons écouter, effectivement, ce qui s'est dit,
00:02:53 aussi bien en Suède, qu'au Palais Bourbon, et puis on va faire le point.
00:02:59 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:03:03 Oui, Maurice Chevalier, ça sent si bon, la France.
00:03:07 Aujourd'hui, ça sent un peu le lisier, quand même.
00:03:10 Je ne sais pas si ça sent aussi bon que ça, en ce moment, la France,
00:03:13 pour des raisons diverses et variées, mais on sent plus, effectivement,
00:03:18 certaines effluves que certains parfums.
00:03:21 Pourquoi ? Eh bien, on va en parler, on va en parler, effectivement,
00:03:25 avec Charles Gave, mais auparavant, justement, écoutez des extraits
00:03:32 de ce qu'a dit Emmanuel Macron, le président de la République,
00:03:36 qui était en Suède, hier encore, et voici ce qu'il a dit,
00:03:41 pour expliquer aux Suédois où en était la France.
00:03:45 Alors, quelques extraits, et on va en parler ensemble.
00:03:49 Parce que ces dernières années, nous nous sommes profondément
00:03:52 rapprochés l'un de l'autre.
00:03:54 D'abord, nous, on nous réforme.
00:03:57 Et depuis ces temps, la France a mené un train de réforme
00:04:01 en matière économie, fiscale, sociale, pour complètement changer
00:04:06 notre paysage entrepreneurial, qui a fait de notre pays
00:04:10 d'abord un champion de l'entrepreneuriat et de la création de start-up,
00:04:14 un des champions du financement, de l'innovation, de ces start-up,
00:04:18 le pays le plus attractif d'Europe depuis 4 ans.
00:04:21 Un pays qui a su commencer à baisser son chômage de masse,
00:04:25 qui était l'une des maladies françaises depuis plus de 3 décennies.
00:04:28 Nous avons créé plus de 2 millions d'emplois, baissé d'un peu plus
00:04:31 de 2 points de chômage, et nous l'avons fait en réduisant
00:04:34 nos émissions de CO2.
00:04:36 Et au moment où je vous parle, nous sommes passés de 9 à 7% de chômage,
00:04:41 ce qui est encore trop.
00:04:42 On va continuer à le baisser par des réformes supplémentaires,
00:04:45 mais nous l'avons fait en doublant notre régime de baisse
00:04:50 d'émissions de CO2, et l'année dernière, en faisant plus que le doubler encore.
00:04:56 2019 à 2022, on a fait moins de 2% par an.
00:04:59 2023, ça a été moins 4,6%.
00:05:02 Et donc, il n'y a pas de fatalité, mais nous avons progressivement
00:05:05 réformé les choses.
00:05:08 Nous avons, vous le savez, nous sommes revenus sur parfois
00:05:12 beaucoup de dogmes qui étaient installés, et nous avons
00:05:16 collectivement contribué à faire de la France un pays à la fois
00:05:19 plus attractif, plus moderne, un pays avec de grandes solidités
00:05:24 entrepreneuriales, agricoles, industrielles, et quels que soient
00:05:28 les défis et les difficultés du moment, de garder le cap, justement,
00:05:31 d'une réforme.
00:05:32 Ceci nous a fait converger vers la suite.
00:05:35 Alors Charles Gaff, franchement, quand on écoute le Président de la République,
00:05:39 on se dit "mais pourquoi les esprits grincheux en veulent-ils à l'état
00:05:44 de la France, mais tout a l'air d'aller pour le mieux dans le meilleur
00:05:47 des mondes ?" Alors, ce train de réforme qu'on n'a jamais vu,
00:05:51 vous n'avez pas entendu siffler le train de réforme ?
00:05:54 Non, écoutez, quelle est la vraie maladie de la France ?
00:06:00 C'est, mettons, un État un petit peu obèse.
00:06:03 Cet État obèse, depuis que le Président de la République est là,
00:06:09 a pris encore 4 ou 5 points dans le PIB, c'est-à-dire que nous étions à...
00:06:16 nous en sommes à 61 ou 62%, on était à 50 quand il est arrivé.
00:06:22 Donc, la maladie de la France, ce qu'ils appellent des réformes,
00:06:25 c'est quand il y a une crise, le poids de l'État augmente,
00:06:28 et quand la crise s'arrête, le poids de l'État cesse d'augmenter,
00:06:31 mais à la prochaine crise, il augmente encore.
00:06:33 Vous prenez un pays comme la Suède, que je connais parfaitement,
00:06:36 puisque j'ai un frère qui y vit, j'ai fait des comparaisons
00:06:38 entre la France et la Suède pour un certain nombre de nos clients.
00:06:42 Ben, c'est pas difficile, si vous voulez, la Suède a fait faillite en 92,
00:06:47 parce qu'elle avait des dépenses... un État qui était obèse,
00:06:51 et elle a fait faillite, tout simplement.
00:06:53 Et bien, depuis, la Suède a été à peu près les 2/3 du temps
00:06:56 en excédent budgétaire, ce qui fait que leur dette est passée
00:07:00 de 70 ou 80% du PIB à 30 aujourd'hui,
00:07:04 et que pendant la grande crise de Covid, la dette a baissé en Suède.
00:07:09 Et nous, nous nous retrouvons avec une dette qui, pendant le même temps,
00:07:13 est passée de 40% du PIB quand le prédécesseur de M. Macron était là,
00:07:17 aujourd'hui, on est à 115.
00:07:19 Donc, si vous voulez, ce qu'ils appellent des réformes,
00:07:21 c'est d'avoir dépensé de l'argent public à boucher des trous.
00:07:25 Ce n'est pas ça, des réformes.
00:07:27 Les réformes, c'est d'arrêter de dépenser de l'argent public,
00:07:30 à partir de ce qui ne sert à rien.
00:07:32 - Surtout que nous sommes en LEC, on est retombé en récession en 2023.
00:07:35 - Oui.
00:07:36 - Selon les chiffres officiels de l'INSEE, le PIB français a reculé
00:07:39 pendant 2 trimestres consécutifs, 3ème, 4ème, 2023, et ce n'est pas terminé.
00:07:43 - Et ce n'est pas terminé, moi je suis persuadé que nous sommes
00:07:45 en train de rentrer en récession, et donc le budget de l'État
00:07:48 va à nouveau exploser à la hausse, c'est-à-dire qu'on va se retrouver
00:07:51 avec des budgets absolument, et que nous avons aussi un déficit extérieur.
00:07:55 Or la Suède, qui avait un déficit extérieur quand elle a fait faillite,
00:07:58 aujourd'hui a un excédent extérieur qui est de l'ordre de 4-5% de son PIB.
00:08:01 Donc la Suède est en excédent budgétaire, et nous,
00:08:05 est en excédent extérieur, et nous avons un déficit budgétaire monstrueux,
00:08:09 et un déficit extérieur monstrueux, mais ce type parle d'un monde
00:08:13 qui n'existe pas.
00:08:15 - Mais alors, en même temps il dit...
00:08:17 - C'est extraordinaire.
00:08:18 - Oui, mais alors justement il dit, regardez, nous sommes un pays
00:08:20 très entrepreneurial, regardez toutes les réformes qu'on a fait,
00:08:22 les start-up, etc., et il dit nous sommes le pays le plus attractif d'Europe.
00:08:26 - Mais parce que c'est comme nous qui avons besoin de dépenses,
00:08:29 vous savez, la façon dont il mesure ça, c'est quels sont les capitaux étrangers
00:08:32 qui rentrent en France.
00:08:33 - Oui.
00:08:34 - Et comme nous, nous avons des déficits monstrueux,
00:08:36 et bien on emprunte beaucoup.
00:08:37 Et les gens nous envoient plein d'argent pour financer les folies de M. Macron.
00:08:41 Et c'est ça qu'il appelle être attractif.
00:08:43 C'est-à-dire que pour lui, être attractif, c'est être capable de lever de l'argent
00:08:46 pour faire n'importe quoi avec, dans les marchés financiers mondiaux.
00:08:49 Mais la Suède, elle place de l'argent à l'étranger.
00:08:52 Elle n'en emprunte pas.
00:08:53 - Oui, c'est...
00:08:54 - Donc elle n'est pas attractive du tout, d'après ses critères.
00:08:57 - Oui, mais alors, il dit le chômage a diminué, je reprends les points,
00:09:01 le chômage a diminué, regardez...
00:09:03 - Le chômage a diminué, c'est peut-être pas totalement impossible,
00:09:08 mais nous arrivons de plus en plus dans des classes creuses, démographiquement.
00:09:13 Donc c'est pas la même chose pour le chômage,
00:09:16 s'il y a un million de personnes de plus qui arrivent par an,
00:09:18 s'il y a un million de personnes qui prennent la retraite plus que de qui rentrent.
00:09:22 Vous voyez ce que je veux dire ?
00:09:23 - C'est pas la même chose.
00:09:24 - C'est pas la même chose, donc j'ai pas fait de grandes études sur le chômage,
00:09:26 parce que c'est un machin qui est manipulé par les gouvernements de façon épouvantable,
00:09:29 mais il me semble qu'on doit pouvoir expliquer ça sans effort par la démographie.
00:09:33 - Par la démographie, alors.
00:09:34 Et alors, en même temps, il dit "mais regardez, tout ça avec une réduction du taux de CO2".
00:09:39 Alors ça, c'est sa grande...
00:09:40 Il dit "regardez, on a fait tout ça, on réduit le taux de CO2".
00:09:43 Est-ce vraiment la chose la plus importante pour réformer le pays ?
00:09:47 - Oui, on est le pays qui a fait le... au monde, je crois, les grands pays...
00:09:50 J'ose plus dire des grands pays industriels,
00:09:52 parce que maintenant l'industrie n'est plus qu'à 7% du PIB,
00:09:54 donc c'est peut-être une des raisons principales de la baisse de notre CO2,
00:09:58 c'est qu'on a plus d'industrie.
00:09:59 Et ça, c'est le grand résultat, quand vous vendez Alstom, quand vous vendez tout le monde,
00:10:04 à la fin, on va dire qu'il n'y a plus d'industrie en France.
00:10:06 Donc si le but, c'est de ne pas avoir de CO2, dans ce cas-là, arrêtons l'industrie.
00:10:11 Et l'agriculture aussi, d'ailleurs.
00:10:13 - Oui, bien sûr. Avec les vaches, vous savez...
00:10:15 - Les vaches qui pètent comme des salopes.
00:10:17 - Oui, vraiment. Quel scandale.
00:10:19 - C'est un scandale.
00:10:20 - Un scandale absolu.
00:10:21 Et alors, il finit par dire, "Modernité, regardez la solidité, l'entrepreneuriat, etc."
00:10:28 "Nous sommes effectivement..."
00:10:30 Et puis, il arrive, il dit, "Vous voyez, nous gardons le cap."
00:10:33 "Nous gardons le cap."
00:10:34 Et il est en Suède, vous venez de parler de la Suède, il dit,
00:10:37 "Vous voyez, nous ne sommes pas encore..."
00:10:38 "Mais nous convergeons en Suède, la France converge."
00:10:41 - Mais c'est pas vrai du tout, on diverge comme on n'a jamais fait.
00:10:43 Si vous prenez la production industrielle française et suédoise en 1960,
00:10:48 jusqu'à l'an 2000, c'était exactement la même chose.
00:10:51 À partir du moment où l'euro arrive, et ses imbécilités,
00:10:54 nous, on est plus bas qu'on était en l'an 2000, en industrie.
00:10:59 - Aujourd'hui, vous l'avez dit.
00:11:00 - Aujourd'hui, plus bas.
00:11:01 Et la Suède est 25% plus haut.
00:11:03 Donc, nous divergeons.
00:11:05 La politique budgétaire diverge, la politique industrielle diverge.
00:11:08 Et donc, si vous voulez, cet homme pense que la parole, c'est la vérité.
00:11:14 - Vous croyez que c'est ça ?
00:11:16 - Je pense que ce qu'il dit, au moment où il le dit,
00:11:19 je sais pas, il doit croire qu'il est...
00:11:21 - Je dis, donc je suis.
00:11:23 - Je dis, donc...
00:11:24 - Donc c'est la vérité.
00:11:25 - Donc, ce que je dis ne peut pas être faux.
00:11:27 C'est faux du début à la fin.
00:11:29 C'est ce qu'on appelait autrefois, vous savez, des paroles verbales.
00:11:32 - Mais comment on arrive au stade où, effectivement,
00:11:35 avec ce qui se passe avec les agriculteurs, ça on...
00:11:38 On le sait, on en parle.
00:11:40 Avec ce qui se passe, effectivement, avec...
00:11:42 Et le pouvoir d'achat, avec ce qui se passe autour,
00:11:44 parce qu'il faut rappeler entre...
00:11:46 Et on en a parlé avec vous et avec d'autres.
00:11:51 Cette crise, enfin, cette guerre Russie-Ukraine
00:11:55 qui a provoqué les embargos que l'on sait,
00:11:57 les directions que l'on sait,
00:11:59 on voit quelque chose où la dette,
00:12:01 3 000 milliards et plus,
00:12:03 augmente.
00:12:05 Et qu'est-ce qui se passe ?
00:12:07 C'est quoi ? C'est la...
00:12:09 Alors, tout le monde parle de décollection de réel,
00:12:11 mais ça me paraît plus préoccupant que cela encore, Charles Gave.
00:12:15 - Je crois que...
00:12:16 - Qu'est-ce que ça traduit, ça ?
00:12:18 - Ce que j'ai essayé de dire dans mon livre,
00:12:20 sans pouvoir bien entendu le prouver,
00:12:22 mais ce que j'ai essayé de dire, c'est que
00:12:24 nous sommes aujourd'hui dans une société du mensonge.
00:12:28 C'est l'empire du mensonge.
00:12:30 Vous savez, j'ai appelé ça...
00:12:31 On avait avancé à l'empire du mal,
00:12:33 qui était l'Union soviétique,
00:12:35 et puis on est passé dans l'empire du mensonge.
00:12:37 Et ces gens-là pensent, je crois très profondément,
00:12:40 que la vérité, ça n'existe pas.
00:12:44 On le voit très bien, car il dit en même temps.
00:12:46 Il n'y a rien de plus ennemi que dans notre société que de dire ça,
00:12:52 parce que notre société a été fondée,
00:12:54 qu'on le veuille ou non, sur les évangiles,
00:12:56 et dans les évangiles, il est dit que ton oui soit un oui,
00:12:59 ton non soit un non, tout le reste vient du malin.
00:13:01 C'est-à-dire que le mensonge, c'est le mal, c'est le diable.
00:13:04 Le mensonge, c'est le diable.
00:13:05 Le prince du mensonge, c'est le diable.
00:13:07 Donc cet homme pense fondamentalement,
00:13:09 en raison de ses études, de la façon dont il a performé à l'ENA,
00:13:12 que la vérité, ça n'existe pas.
00:13:14 On peut prouver l'existence de Dieu,
00:13:17 ou on peut prouver la non-existence de Dieu,
00:13:19 et qu'il suffit d'être un petit peu intelligent et qu'on y arrive.
00:13:22 Donc, il ne travaille pas avec la réalité,
00:13:24 il travaille avec les mots.
00:13:26 Et je trouve ça extraordinaire,
00:13:27 parce qu'on arrive dans un monde qui est complètement irréel,
00:13:30 et c'est l'impression que j'ai en regardant la France aujourd'hui,
00:13:32 mais pas que la France aussi, les États-Unis aussi par exemple,
00:13:35 c'est que, il y a toute une partie du personnel politique
00:13:38 qui est complètement déconnectée de la réalité.
00:13:41 Je me suis laissé dire, quand j'ai lu un livre, il y a 20 ans,
00:13:45 sur quand Pétain était parti à Stigmaringen avec ses troupes, vous savez.
00:13:49 - Oui, oui. Céline la raconte dans "D'un château l'autre",
00:13:52 un moment extraordinaire.
00:13:53 - Et tous ces gars-là, donc, qui avaient perdu,
00:13:56 ils étaient dans ce château avec Pétain,
00:13:58 et il y avait des crises de jalousie, de préséance,
00:14:01 parce que Pétain avait parlé à un gars et pas à un autre, etc.
00:14:03 Donc, j'ai l'impression qu'aujourd'hui, on en est là,
00:14:06 ce petit monde vit dans une espèce de bulle,
00:14:08 et il se parle entre eux, il s'autofélicite,
00:14:12 et ils n'ont plus aucun contact ni avec la réalité, ni avec personne.
00:14:16 Et j'en suis...
00:14:17 Vous savez, c'est ce que disait aussi Solzhenitsyn,
00:14:19 qui était un de mes grands hommes quand même,
00:14:20 il disait "ils mentent, ils savent qu'ils mentent,
00:14:25 nous savons qu'ils mentent,
00:14:27 nous savons qu'ils savent que nous savons,
00:14:30 et ils continuent à mentir".
00:14:32 Et donc, aujourd'hui, tout le monde sait
00:14:34 que ce qu'ils disent n'a aucune importance.
00:14:37 - Oui, mais en même temps, Charles Gave,
00:14:38 alors, comment ça va se passer ?
00:14:40 Écoutez, ici, aux États-Unis, en Russie, en Inde et ailleurs,
00:14:44 ici surtout, en ce moment, on le voit sur les autoroutes et ailleurs,
00:14:47 le réel frappe à la porte.
00:14:49 Le réel, il existe, et donc,
00:14:51 ça va continuer cette espèce de fuite,
00:14:54 c'est quoi ? C'est une fuite à l'avant ?
00:14:56 - Non, c'est une refute, prendre en compte la réalité.
00:14:58 C'est un petit peu, vous savez, comme quand on avait
00:15:03 la ligne Maginot qui allait empêcher les Allemands de venir.
00:15:06 Et puis, manque de pots, ils sont passés en 5 jours
00:15:08 en passant par un trou qu'on n'avait pas vu.
00:15:10 Bon, pas de pots, et à ce moment-là, tous les...
00:15:14 - Alors, qu'est-ce qui va, à votre avis,
00:15:15 sans faire de prédiction, je ne vais pas vous demander
00:15:17 du marque de café, mais qu'est-ce qui peut arriver aujourd'hui
00:15:20 avec la situation, regardez, où les agriculteurs,
00:15:22 vous suivez ça, le prix de l'électricité,
00:15:26 le prix du pétrole, etc., avec les embargos,
00:15:29 avec l'érignement américain, avec ce qui se passe
00:15:31 aux Etats-Unis, on en a parlé ici, dans notre émission,
00:15:35 sur, effectivement, avec le Texas et compagnie,
00:15:38 ils veulent réduire les exportations de pétrole,
00:15:42 qu'est-ce qui peut se passer pour l'Europe en général
00:15:44 et la France en particulier ?
00:15:46 - Ça veut dire que, une chose très simple,
00:15:49 c'est qu'au départ, il y a eu une erreur monétaire
00:15:53 qui a été l'euro, et qui a entraîné toute cette espèce
00:15:56 de saloperie et cette prise de pouvoir
00:15:59 d'une classe non élue à Bruxelles,
00:16:02 qui fait passer toutes ces lois imbéciles,
00:16:04 qui mettent les paysans sur les routes, etc.
00:16:06 Donc, vous avez eu, premier coup d'État, l'euro,
00:16:10 deuxième coup d'État, une tentative par Mme Van der Leyen
00:16:12 de prendre toute une série de souverainetés
00:16:16 à laquelle elle n'avait pas droit.
00:16:18 - Tout à fait. - Elle n'avait pas droit.
00:16:20 Donc, on a perdu toutes nos souverainetés.
00:16:22 Donc, on n'a plus aucune souveraineté.
00:16:24 Et vous avez le Premier ministre qui termine son discours
00:16:27 en parlant d'une souveraineté française
00:16:29 qui ne peut exister que par l'Europe.
00:16:31 Ce qui veut dire, c'est encore une fois,
00:16:33 en même temps, la souveraineté, c'est quelque chose
00:16:35 qui est indivisible.
00:16:37 Où il y a une souveraineté française...
00:16:39 - Où il n'y en a pas. - Où il n'y en a pas.
00:16:41 C'est comme on ne peut pas être à moitié enceinte.
00:16:43 Vous êtes enceinte, vous l'êtes, il n'y a pas de chiquet.
00:16:45 Ce que ça veut dire, c'est que
00:16:47 comme souvent dans les périodes tragiques
00:16:49 de l'histoire de France,
00:16:51 on est en train d'avoir un effondrement de l'État.
00:16:53 Puisque l'État, c'est un peu
00:16:55 le squelette de la France.
00:16:59 C'est ce qui tient la France et son État.
00:17:01 Or, aujourd'hui, vous voyez partout
00:17:03 que plus personne ne fait confiance à l'État,
00:17:05 que l'État ne fait plus ses missions
00:17:07 et qu'il fait des tas de choses qu'il ne devrait pas faire.
00:17:09 Donc, des déficits monstrueux.
00:17:11 Et donc, vous allez avoir un effondrement de l'État
00:17:13 qui se passera sans doute à un moment ou à un autre
00:17:15 par un effondrement de la monnaie.
00:17:17 - Et oui, on va en parler tout de suite
00:17:19 après cette petite pause. On va continuer à en parler
00:17:21 avec Charles Gave parce que quand même,
00:17:23 c'est très bien les mots, mais la réalité
00:17:25 elle est encore plus importante.
00:17:27 - Et bien oui. - A décrire.
00:17:29 - Sud Radio Bercov
00:17:31 dans tous ses États, midi 14h.
00:17:33 André Bercov.
00:17:35 - Ici Sud Radio.
00:17:37 Les Français
00:17:41 parlent au français.
00:17:43 Les carottes sont cuites.
00:17:45 Les carottes sont cuites.
00:17:47 - Sud Radio
00:17:49 Bercov dans tous ses États.
00:17:51 - 12h30, pardon, sur Sud Radio.
00:17:53 Nous sommes toujours avec André Bercov qui reçoit Charles Gave
00:17:55 ce matin. Et nous avons Serge Delion
00:17:57 qui nous appelle au 08126 300 300.
00:17:59 Bonjour Serge. - Bonjour Serge.
00:18:01 - Bonjour M. Bercov. Bonjour M. Gave.
00:18:03 - Bonjour. - Je vous appelle
00:18:05 pour poser une question. Donc,
00:18:07 je vous suis pas juste chez Bercov dans tous ses États
00:18:09 mais partout. Et vous parlez toujours de protéger
00:18:11 l'épargne. Et
00:18:13 on a bien compris. Moi ma question
00:18:15 c'est pour quelqu'un comme moi qui est jeune
00:18:17 qui a pas encore une très grosse épargne.
00:18:19 Comment est-ce qu'on
00:18:21 se protège de la crise qui
00:18:23 arrive, de l'effondrement qui
00:18:25 arrive ? Est-ce que c'est le moment
00:18:27 ou surtout pas le moment de par exemple
00:18:29 emprunter pour
00:18:31 des biens immobiliers, etc.
00:18:33 Voilà.
00:18:35 - Alors, emprunter, oui, peut-être.
00:18:37 Mais si vous achetez des biens immobiliers,
00:18:39 il faut que vous les achetez
00:18:41 je sais pas où, à New Delhi
00:18:43 ou à Caracas
00:18:45 ou j'en sais où. Mais certainement pas en France
00:18:47 parce que comme tout l'argent français
00:18:49 maintenant a été coincé dans l'immobilier
00:18:51 par toutes les mesures qui ont été prises,
00:18:53 toute la bourgeoisie française a
00:18:55 gagné de l'argent avec l'immobilier
00:18:57 mais le pays ne s'est pas enrichi
00:18:59 parce que 300 m² dans le 16ème
00:19:01 c'est toujours 300 m² dans le 16ème.
00:19:03 Ça a pas changé. La quantité de m²
00:19:05 n'a pas augmenté. Le prix du m² a augmenté
00:19:07 mais c'est-à-dire que c'est un transfert de richesse.
00:19:09 Et maintenant que tout l'argent est concentré
00:19:11 dans l'immobilier, à votre avis, en France
00:19:13 où est-ce qu'ils vont taper pour chercher de l'argent ?
00:19:15 Montéguécan d'Irlande non plus.
00:19:17 Ils vont taper sur l'immobilier.
00:19:19 Donc vous savez que la prochaine étape, ça va être
00:19:21 le massacre de l'immobilier par le gouvernement.
00:19:23 C'est le seul endroit où il reste
00:19:25 de l'argent à taxer. - Il reste un peu de l'argent à prendre.
00:19:27 Ah, mais il y a l'épargne.
00:19:29 - Il y a l'épargne, mais ça, ils l'ont déjà piqué
00:19:31 avec les assurances vie.
00:19:33 Les 800 milliards dans les assurances vie qui sont là
00:19:35 et qui ne vont pas être remboursés puisqu'ils se sont mis en
00:19:37 obligation d'Etat, ils ont été assez bêtes pour ça.
00:19:39 Donc, si vous les empruntez,
00:19:41 empruntez, mais c'est pour acheter
00:19:43 un immobilier à Genève.
00:19:45 Faites pas de bêtises, surtout.
00:19:47 Pas en France.
00:19:49 Je crois qu'on a Pierre aussi. - On a Pierre qui nous appelle
00:19:51 au 0826 300 300.
00:19:53 Bonjour Pierre. - Vous êtes dans la, Pierre.
00:19:55 Oui, bonjour.
00:19:57 - Non, je suis dans le Finistère.
00:19:59 - Dans le Finistère, très bien.
00:20:01 On vous écoute, Pierre. - C'est super.
00:20:03 Bonjour Charles.
00:20:05 - Bonjour.
00:20:07 On vous écoute.
00:20:09 J'ai lu votre livre, merci, exceptionnel Charles.
00:20:11 J'ai passé un très bon moment, je suis passé sur
00:20:13 la biographie du
00:20:15 libérateur de la parole, maintenant
00:20:17 Elon Musk, je suis dans la continuité de la vérité.
00:20:19 C'est génial. - C'est très bien.
00:20:21 Vous avez bien raison.
00:20:23 Vous avez une question, Pierre ?
00:20:25 Oui, la question, c'est
00:20:27 on est pragmatique, on sait ce qui se passe,
00:20:29 on sait qu'il y a le pouvoir aujourd'hui, c'est l'Europe.
00:20:31 Cette crise, alors je sais que vous n'avez pas
00:20:33 de boule de cristal, cher Charles, c'est pas ce que
00:20:35 je vous demande, mais moi je pense que ça va s'accentuer
00:20:37 et on va vers une crise assez
00:20:39 compliquée. Malheureusement,
00:20:41 je ne prône pas la violence, mais je crois que les
00:20:43 agriculteurs sont déterminés. Alors la
00:20:45 question que j'ai, c'est est-ce que comme vous voyez
00:20:47 une crise qui va être très très importante,
00:20:49 qui va bloquer le pays et qui va
00:20:51 se diriger vers la violence ? Ça m'inquiète beaucoup
00:20:53 parce qu'on sait qu'il y a le pouvoir, le gouvernement
00:20:55 a les mains liées, et donc c'est
00:20:57 révélateur de toute leur connerie et de tout ce
00:20:59 qu'ils nous ont fait depuis ces dernières
00:21:01 années. Donc voilà, la question c'est est-ce que vous pensez comme moi
00:21:03 que ça va être de plus en plus urgent et de plus en plus compliqué ?
00:21:05 - Est-ce que l'Europe va être en jeu, Charles ?
00:21:07 - L'Europe va être en jeu,
00:21:09 la réalité,
00:21:11 c'est que le chemin
00:21:13 qui suit l'Europe,
00:21:15 qui est d'une concentration
00:21:17 des pouvoirs de plus en plus importants
00:21:19 dans une minorité de plus en plus faible,
00:21:21 est quelque chose
00:21:23 qu'on a essayé en Union soviétique, qu'on a essayé
00:21:25 partout, qui ne marche jamais. Donc
00:21:27 l'Europe telle qu'elle a commencé à fonctionner
00:21:29 à partir de Delors, en passant par
00:21:31 Strichet, et maintenant
00:21:33 Madame Van der Leyen, est une
00:21:35 tentative de prise de pouvoir
00:21:37 d'une minorité oligarchique sur
00:21:39 les populations. Ça va péter.
00:21:41 Donc ce dont il faut bien se rendre
00:21:43 compte, c'est que l'Europe qui nous ont
00:21:45 bâti depuis 20 ans, ne
00:21:47 peut pas survivre. Elle doit
00:21:49 disparaître. Elle va disparaître. - Vous vous dites que
00:21:51 oui, vous êtes, aujourd'hui, cette Europe doit
00:21:53 disparaître. - Doit disparaître. - C'est-à-dire que l'Union européenne
00:21:55 telle qu'elle existe. - Cette Union européenne
00:21:57 telle qu'elle existe, doit disparaître.
00:21:59 Et à ce moment-là,
00:22:01 chaque pays retrouvera ses souverainetés.
00:22:03 Ce qu'il faut, c'est à ce moment-là,
00:22:05 qu'il n'y ait pas d'imbécilité qui se passe,
00:22:07 qu'on reparte en quelque sorte
00:22:09 où on était, on essaye d'effacer tout ce qu'on a
00:22:11 fait, aller depuis Giscard, le Parlement européen
00:22:13 dont on a besoin, comme d'un trou dans la tête.
00:22:15 On n'a pas besoin de Parlement européen, ça n'existe pas,
00:22:17 puisqu'il n'y a pas de nation européenne.
00:22:19 Donc, tout ça, il faut retourner à l'Europe des nations.
00:22:21 Et j'espère que ça se fera
00:22:23 en bon ordre. - Et alors, est-ce que ça se fera,
00:22:25 Charles, est-ce que ça peut se faire
00:22:27 par la monnaie ? Parce que vous dites que...
00:22:29 - Chacun reprendra sa monnaie. - Là où ça va vraiment péter,
00:22:31 c'est par la monnaie. - C'est par la monnaie. Et alors,
00:22:33 Len Musk a une image qui est très très forte.
00:22:35 - Elon Musk, oui. - Elon Musk.
00:22:37 Il dit que la monnaie, c'est
00:22:39 l'"operating system", comme on dit en français.
00:22:41 - Le système opératoire. - Le système opératoire,
00:22:43 le système qui contrôle les ordinateurs.
00:22:45 C'est le système opératoire
00:22:47 de l'économie qui est en dessous.
00:22:49 Donc, vous créez
00:22:51 toute une série de valeurs dans ce système opératoire,
00:22:53 les actions, les obligations, les taux de change,
00:22:55 etc., mais qui n'ont pas d'existence réelle.
00:22:57 Qui sont des concepts que les gens
00:22:59 acceptent. Et les trucs en dessous,
00:23:01 ils ont de la valeur. Et on mesure la valeur
00:23:03 de ces trucs en dessous avec ces concepts.
00:23:05 Et s'il y a des gens, des salopards, comme par exemple
00:23:07 un président de la Banque centrale
00:23:09 ou j'en sais rien, qui prennent le contrôle là-haut,
00:23:11 ils peuvent
00:23:13 changer les prix en dessous
00:23:15 en manipulant le truc là-haut. Donc, si on prend
00:23:17 le contrôle du système opératoire, on se met à
00:23:19 contrôler l'économie jusqu'au moment où
00:23:21 si on en fait trop, les gens ne se servent plus
00:23:23 et se servent d'autre chose. Donc, ce que j'essaie de dire,
00:23:25 c'est que ça va sauter par la monnaie.
00:23:27 - C'est-à-dire, concrètement, ça veut dire quoi ?
00:23:29 - Ça veut dire que les gens vont refuser...
00:23:31 Par exemple, une obligation
00:23:33 française, dans la hypothèse où ça saute,
00:23:35 où l'Europe disparaît, où l'euro disparaît, ça ne vaudra pas grand-chose.
00:23:37 Une obligation grecque, ça ne valait pas grand-chose
00:23:39 quand ils ont sauté. Mais par contre,
00:23:41 une action air liquide, qui est dans le monde réel,
00:23:43 - Ça vaudra quelque chose.
00:23:45 - Ça vaudra toujours quelque chose.
00:23:47 Vous aurez peut-être du mal à le mesurer,
00:23:49 mais vous savez que les systèmes opératoires qui ont sauté
00:23:51 dans l'histoire, comme l'Allemagne dans les années 20,
00:23:53 etc., les actifs
00:23:55 qu'il y avait là-dedans, ça valait zéro.
00:23:57 - Et ces systèmes peuvent sauter à votre avis ?
00:23:59 - Ils sautent tout le temps. L'histoire
00:24:01 du monde,
00:24:03 c'est Philippe II sautant,
00:24:05 il fait sauter toutes les banques italiennes avec lui en Espagne,
00:24:07 etc. Donc, aujourd'hui, il y a de telles
00:24:09 contradictions dans le système européen que le système
00:24:11 opératoire monétaire européen ne peut pas
00:24:13 ne pas sauter. Donc,
00:24:15 tout ce qui est mesuré à l'intérieur, tous ces actifs
00:24:17 qui sont à l'intérieur, obligations,
00:24:19 tout ça, mais par contre, l'or,
00:24:21 la terre agricole, ça vaudra toujours quelque chose.
00:24:23 - Bien sûr. - Donc, ce que je veux dire,
00:24:25 c'est que le drame va se passer dans ce système opératoire
00:24:27 là-haut. - Donc, pour que l'Europe,
00:24:29 la vraie Europe vive, il faut que l'Europe,
00:24:31 l'Europe-Union européenne, meure.
00:24:33 - Mais elle va mourir.
00:24:35 Il est impossible, aujourd'hui, il y a de telles
00:24:37 contradictions que c'est pas tenable.
00:24:39 Par exemple, à cause de
00:24:41 l'imbécilité ukrainienne, on a...
00:24:43 Le gaz en Europe est à 12 dollars,
00:24:45 le gaz aux Etats-Unis est à 2.
00:24:47 La deuxième industrie la plus importante
00:24:49 en Allemagne, c'était
00:24:51 la chimie. Mais la chimie ne peut pas
00:24:53 opérer avec du 12...
00:24:55 - Du gaz à 12 dollars.
00:24:57 - Contre 2 là-bas. - Toutes les industries allemandes
00:24:59 s'en vont aux Etats-Unis. - Toutes les industries chimiques
00:25:01 ferment et vont aux Etats-Unis.
00:25:03 Et comme en même temps, ils ont décidé de fermer leur voiture...
00:25:05 Leur système de voiture.
00:25:07 Maintenant, il n'y a plus que des voitures électriques
00:25:09 et toutes les batteries deviendront de Chine.
00:25:11 Ça veut dire que l'Allemagne se désindustrialise
00:25:13 à une allure,
00:25:15 si vous voulez, nous on a mis 40 ans,
00:25:17 ils le feront en 5 ans.
00:25:19 - Et la France alors ?
00:25:21 - On a un coup de poids, la France, on n'a plus d'industrie.
00:25:23 Il n'y a plus rien à détruire,
00:25:25 c'est fait les gars. Donc on va peut-être repartir de zéro.
00:25:27 Macron a peut-être raison,
00:25:29 il y a peut-être des petits entrepreneurs qui vont partir.
00:25:31 Mais ils ne vont pas repartir avec
00:25:33 les coûts qu'on leur met dessus aujourd'hui.
00:25:35 Ils ne repartiront pas.
00:25:37 Ils croiront peut-être une entreprise en France, si ça marche,
00:25:39 ils iront immédiatement la coller
00:25:41 au Luxembourg où ils feront toutes les ventes extérieures.
00:25:43 Parce qu'il n'y a aucune raison d'avoir une entreprise
00:25:45 en France aujourd'hui, votre marge brute d'autofinancement
00:25:47 est la moitié de ce qu'elle est ailleurs.
00:25:49 - Donc vous semblez dire,
00:25:51 et non pas assumer, mais dire très franchement
00:25:53 que quand Macron dit que ça marche
00:25:55 du tonnerre de Dieu du point de vue de l'entreprise,
00:25:57 l'entrepreneurial et des start-up, etc.
00:25:59 Il est dans le métaverse ?
00:26:01 - Il est dans le monde de Sigmaringen.
00:26:03 Ils sont en train de disputer pour savoir
00:26:05 qui aura la meilleure chambre.
00:26:07 À côté de Pétain ou j'en sais rien.
00:26:09 Il est dans le rêve.
00:26:11 Il est dans une espèce de truc qu'il a appris à l'école.
00:26:13 - Je crois que nous avons Pierre aussi.
00:26:15 - On va s'interagir en 0826 300 300.
00:26:17 Pierre qui nous appelle de Toulouse.
00:26:19 Bonjour Pierre.
00:26:21 - Bonjour Pierre.
00:26:23 - Bonjour. J'appelle donc juste parce que je ne suis pas tout à fait d'accord avec Charles Gave.
00:26:25 - Il a le droit.
00:26:27 - Je t'explique que derrière,
00:26:29 si la monnaie va s'effondrer.
00:26:31 Alors elle peut s'effondrer en effet.
00:26:33 Si l'Europe s'effondre.
00:26:35 Mais nous par exemple en tant que Français,
00:26:37 on ne pourra jamais sortir de l'Europe
00:26:39 vu que M. Macron nous a endettés
00:26:41 de 600 milliards.
00:26:43 Et que ces 600 milliards, demain nous sortons de l'Europe.
00:26:45 Nous allons être obligés de le rembourser.
00:26:47 Et que nous ferons comme les Brésiliens.
00:26:49 Nous partirons avec des valises,
00:26:51 des bouettes d'argent pour aller acheter une baguette de pain.
00:26:53 Donc pour moi, autant l'Angleterre a pu le faire
00:26:55 parce que bien sûr, ils avaient leur propre monnaie.
00:26:57 Autant nous de notre côté,
00:26:59 nous sommes condamnés à rester dans l'Europe
00:27:01 sauf si, comme vous l'expliquez,
00:27:03 elle explose. Mais elle n'explosera pas encore
00:27:05 parce que pour réunir 27 pays
00:27:07 qui eux de leur côté ont intérêt à rester dans l'Europe,
00:27:09 ce ne sera plus difficile.
00:27:11 - Charles Gave.
00:27:13 - Alors ce que vous dites, c'est quelque chose qui a poussé le gouvernement
00:27:15 mais qui malheureusement n'est pas vrai.
00:27:17 Ou plutôt heureusement n'est pas vrai. C'est la plus vieille des règles
00:27:19 des droits monétaires internationaux. C'est la Lex Monetae.
00:27:21 C'est-à-dire que le pays
00:27:23 souverain qu'est la France détermine
00:27:25 la monnaie dans laquelle sa dette est.
00:27:27 Donc aujourd'hui, la dette est en euros.
00:27:29 Les 3 000 milliards sont en euros.
00:27:31 Et comme les prospectus
00:27:33 de la dette française disent
00:27:35 que la dette est dans la monnaie de l'Etat souverain français
00:27:37 sans préciser que c'est l'euro,
00:27:39 si demain, un homme d'Etat
00:27:41 arrive et dit "la monnaie de l'Etat
00:27:43 souverain français à partir de demain, c'est le franc",
00:27:45 la dette sera ipso facto convertie en franc.
00:27:47 Et donc vous n'avez absolument pas
00:27:49 cette histoire de "je serai obligé de me rembourser
00:27:51 en deutschmark".
00:27:53 Donc simplement,
00:27:55 ça fait partie de la désinformation de ce gouvernement
00:27:57 pour vous dire "on ne peut pas sortir d'Europe".
00:27:59 - Vous aurez une dévaluation telle,
00:28:01 c'est ce que je suis en train de vous expliquer,
00:28:03 que vous serez obligé de partir avec des mouettes
00:28:05 pour aller acheter ne serait-ce que le pain
00:28:07 ou de faire importer des choses...
00:28:09 - Vous savez peut-être que l'Italie les dévalorera
00:28:11 plus que nous, donc on pourra acheter pas cher en Italie.
00:28:13 Mais de toute façon,
00:28:15 ça fait 40 ans
00:28:17 depuis qu'on a fixé le taux de change vis-à-vis de l'Allemagne
00:28:19 avec ces animaux d'Autrichie
00:28:21 et que les fonctionnaires français
00:28:23 vivent avec une monnaie qui est surcotée,
00:28:25 donc ils vivent très bien,
00:28:27 tandis que les entrepreneurs
00:28:29 se font massacrer parce qu'ils ne sont pas compétitifs.
00:28:31 Donc vous allez avoir un moment maintenant
00:28:33 dans les 10 ans qui viennent
00:28:35 où l'entrepreneur va s'enrichir comme un fou
00:28:37 parce que d'un seul coup il travaillera
00:28:39 à partir d'une monnaie très basse
00:28:41 et le fonctionnaire il pourra acheter sa baguette de pain
00:28:43 avec son salaire annuel.
00:28:45 Et bien c'est très bien, c'est comme ça que ça doit être,
00:28:47 sinon on ne s'en sortira pas.
00:28:49 - C'est une discussion qu'on pourra avoir longtemps
00:28:51 et en tout cas c'est une discussion très intéressante.
00:28:53 Merci Charles Gave,
00:28:55 merci Pierre,
00:28:57 et merci Charles Gave
00:28:59 parce qu'à chaque fois vous donnez
00:29:01 votre point de vue qui fait réagir
00:29:03 et je dois dire qu'on va voir
00:29:05 ce qui va se passer, mais c'est vrai que là on sent
00:29:07 qu'il y a une tension telle
00:29:09 qu'il est temps que le réel
00:29:11 enfonce la porte d'une manière ou d'une autre.
00:29:13 - Ou qu'on arrête de lire
00:29:15 des gars qui ne connaissent pas le monde.
00:29:17 Ce sont tous des gars,
00:29:19 je l'ai toujours dit que c'était des agnants,
00:29:21 vous savez le petit Nicolas,
00:29:23 ils n'ont jamais connu la vraie vie.
00:29:25 Il faudrait faire venir des joueurs de rugby
00:29:27 qui ont pris des claques,
00:29:29 qui savent ce que c'est de ramasser des coups,
00:29:31 qui n'ont pas peur, ils ont peur de tout.
00:29:33 Vous avez vu la façon dont
00:29:35 l'Elysée est protégée, c'est devenu un bunker.
00:29:37 - Et vous avez vu la façon dont,
00:29:39 on allait en parler,
00:29:41 le Parlement européen, il y a des herses partout,
00:29:43 c'est-à-dire qu'aujourd'hui l'Europe c'est magnifique,
00:29:45 on fait rentrer des millions de migrants,
00:29:47 mais les agriculteurs ne peuvent pas arriver au Parlement européen.
00:29:49 Attention, il y a des herses et des barbelés un peu partout.
00:29:51 Très intéressant comme métaphore.
00:29:53 - C'est-à-dire, c'est ce qu'il y avait autrefois,
00:29:55 les types qui essayaient de passer le mur de Berlin,
00:29:57 ils ne passaient pas de Berlin-Ouest à Berlin-Est,
00:29:59 ils parlaient de Berlin.
00:30:01 Donc aujourd'hui, tous les gens viennent en Europe,
00:30:03 mais ceux qui vivent en Europe, ils n'ont pas le droit
00:30:05 à eux d'aller ailleurs.
00:30:07 - C'est intéressant. Merci encore et
00:30:09 à très vite.
00:30:11 - Merci d'avoir été avec nous, on va se retrouver dans un instant.
00:30:13 Pour les Pères Léus et les Bravos d'André Bercoff.
00:30:15 Et puis vous aussi, vous aurez la parole 0826 300 300.
00:30:19 Vous nous appelez, vous réagissez, vous posez vos questions
00:30:21 évidemment et vous nous suivez sur les réseaux sociaux
00:30:23 de Sud Radio et sur sudradio.fr.
00:30:25 A tout de suite.
00:30:27 - Sud Radio Bercoff dans tous ses états.
00:30:29 Appelez maintenant pour réagir 0826 300 300.
00:30:33 - Ici Sud Radio.
00:30:37 Les Français parlent au français.
00:30:41 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:30:45 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:30:47 - Sud Radio Bercoff dans tous ses états.
00:30:49 - Je bois systématiquement pour oublier
00:30:55 les amis de ma femme chanter Maurice Vian.
00:30:57 Nous vivons tous, au moins nous vivons tous.
00:30:59 Attendez, je ne parle pas de vin,
00:31:01 on se met à la végétation.
00:31:03 Parlons de l'eau, nous vivons tous de l'eau.
00:31:05 Mais quelle eau ? De l'eau minérale, bien sûr.
00:31:07 L'eau fraîche, l'eau cellule,
00:31:09 l'eau des montagnes.
00:31:11 Il paraît qu'il y a des petits problèmes.
00:31:13 On en parle.
00:31:15 - Sud Radio André Bercoff.
00:31:19 Bercoff dans tous ses états.
00:31:23 Ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:31:25 - Gloué, gloué, gloué.
00:31:27 C'est des gestes mal patriarcal.
00:31:29 Ça c'est pour le vin, c'est pour la bière.
00:31:31 Mais attention, l'eau, l'eau, l'eau.
00:31:33 Magnifique, tout le monde.
00:31:35 Qui ne recommande pas l'eau, bien sûr ?
00:31:37 L'eau qui régénère, l'eau qui...
00:31:39 Mais tout, d'ailleurs.
00:31:41 C'est pour ça que quand Pierre Dac disait
00:31:43 "Je préfère le vin d'ici à l'eau de là",
00:31:45 oui je comprends, surtout que ce que devient
00:31:47 l'eau de là, qu'est-ce qu'il s'est passé ?
00:31:49 On apprend, une grande enquête
00:31:51 de France Info, du service
00:31:53 enquête de France Info, que le monde
00:31:55 et d'autres médias
00:31:57 ont relayé.
00:31:59 Nestlé, Nestlé,
00:32:01 reconnaît avoir désinfecté ses eaux
00:32:03 minérales avec des traitements interdits
00:32:05 et que l'exécutif à l'époque
00:32:07 Elisabeth Borne et Annie Espanier
00:32:09 Runacher étaient au courant.
00:32:11 Selon une enquête du Monde et de la
00:32:13 Cellule d'Investigation de Radio France,
00:32:15 beaucoup d'industriels, pas seulement
00:32:17 Nestlé, ont caché au public
00:32:19 que l'eau qu'ils pompaient était contaminée.
00:32:21 Pour continuer
00:32:23 de la mettre en bouteille, ils ont eu recours
00:32:25 à des systèmes de purification interdits.
00:32:27 30% des marques
00:32:29 seraient concernées. C'est formidable.
00:32:31 On nous bassine avec
00:32:33 Depardieu et autres
00:32:35 et on ne parle pas.
00:32:37 Il faut vraiment qu'il y ait. Et heureusement
00:32:39 qu'il y a des cellules d'investigation.
00:32:41 Heureusement. Et il y en a des journalistes
00:32:43 qui enquêtent pour savoir que
00:32:45 eh bien voilà, ce qui
00:32:47 se passe est très simple. Un salarié
00:32:49 du groupe Allemands en décembre 2020,
00:32:51 une enquête a été couverte par la Direction
00:32:53 Générale de la Concurrence de la Consommation et de la
00:32:55 Réparation des Fraudes, et ces investigations
00:32:57 ont permis de découvrir que Nestlé avait recours
00:32:59 à des traitements non conformes à la
00:33:01 réglementation de ses eaux en
00:33:03 injectant du sulfate de fer
00:33:05 et du CO2 industriel.
00:33:07 Vous entendez ? Injection. Pas des injections
00:33:09 à RNB sanger. Non, non, non.
00:33:11 Des injections du sulfate de fer et du
00:33:13 CO2 industriel
00:33:15 et l'entreprise utilisait
00:33:17 également du charbon, des huiles
00:33:19 traviolées, effectuait une micro-filtration
00:33:21 inférieure au seuil autorisé.
00:33:23 Et elle aurait aussi, alors c'est magnifique
00:33:25 là quand même, je commence à comprendre
00:33:27 qu'est-ce qu'il faut boire. Et elle aurait aussi
00:33:29 mélangé les eaux minérales avec de l'eau du
00:33:31 robinet. Voilà. Et alors
00:33:33 ils ont enquêté les représentants
00:33:35 et puis ils se sont aperçus de quoi ? Ils se sont
00:33:37 aperçus que les représentants
00:33:39 de Nestlé ont avoué, parce qu'ils les
00:33:41 ont interrogés, avoir lavé
00:33:43 les eaux pour pouvoir les vendre
00:33:45 sans risque. Oui, vous voyez, on lave
00:33:47 les eaux. Vous voyez, il y a une chose intéressante
00:33:49 c'est ça ce que j'appelle le prouvé de la civilisation
00:33:51 Jésus marchait sur l'eau, et bien
00:33:53 nous on la lave. Oui, on la lave
00:33:55 pour la mettre dans des boutons plastiques
00:33:57 et pour la vendre. Voilà, auditeurs
00:33:59 de Sud Radio, résistants de Sud Radio, je voulais
00:34:01 que vous sachiez que, alors ça ne
00:34:03 veut pas dire que toutes les bouteilles d'eau minérale
00:34:05 sont contaminées, que vous allez mourir empoisonnés, non !
00:34:07 Mais enfin quand même, c'est hallucinant
00:34:09 hallucinant, que les
00:34:11 industriels, les politiques
00:34:13 en toute sécurité, en toute
00:34:15 opacité, en toute
00:34:17 en tout enfumage
00:34:19 et bien voilà, les industriels sont
00:34:21 allés voir Elisabeth Born
00:34:23 et le cabinet en tout cas en disait "écoutez, on est
00:34:25 très embêtés, sinon on va perdre tout"
00:34:27 etc. Alors on a donné
00:34:29 la possibilité d'autoriser par modification
00:34:31 des arrêtés préfectoraux la pratique
00:34:33 de la micro-filtration inférieure
00:34:35 à 0,8 micron.
00:34:37 Alors pour l'heure, Nestlé Waters n'est plus autorisé
00:34:39 à micro-filtrer ses eaux, mais
00:34:41 peut continuer à utiliser du charbon et des ultra-violets.
00:34:43 Bon, nous on ne connait
00:34:45 évidemment rien, on prend,
00:34:47 on absorbe, on boit, on boit
00:34:49 systématiquement. Alors
00:34:51 voyez, c'est un des
00:34:53 faits, c'est une des facettes,
00:34:55 c'est une des dimensions qui se passent entre
00:34:57 notre chère et doux pays et comme disait
00:34:59 Maurice Chevalier, c'est pas
00:35:01 grave puisque ça sent si bon
00:35:03 la France, cette France apaisée
00:35:05 que nous connaissons aujourd'hui.
00:35:07 Sud Radio Bercov dans tous ses états
00:35:09 les perles du jour.
00:35:11 Forever young, oui, oui, c'est bien,
00:35:13 c'est vrai, vous rappelez Faust,
00:35:15 la jeunesse, Pacte avec
00:35:17 le Diable pour la vie éternelle,
00:35:19 c'est une
00:35:21 merveilleuse légende, c'est une merveilleuse...
00:35:23 Voilà, je ne sais pas si effectivement
00:35:25 on vivra jusqu'à 150 ans, peu importe,
00:35:27 mais de temps en temps, il y a des petits
00:35:29 plaisirs qui ne se refusent pas.
00:35:31 Vous savez que Bruno Attal
00:35:33 a fait sa déclaration
00:35:35 de politique générale hier
00:35:37 à l'Assemblée nationale
00:35:39 et il a fini en disant que
00:35:41 la France s'honore
00:35:43 effectivement d'avoir
00:35:45 un Premier ministre à l'homosexualité
00:35:47 assumé, voilà, ça prouve
00:35:49 l'ouverture de pays, oui, il a raison,
00:35:51 mais c'est très très bien, mais il n'y a aucun
00:35:53 problème, je crois que d'autres
00:35:55 Premiers ministres, que je ne peux pas citer,
00:35:57 puisqu'elles n'avaient peut-être pas parlé,
00:35:59 d'autres Premiers ministres, et les plus récents,
00:36:01 étaient aussi homosexuels,
00:36:03 je parle d'hommes ou
00:36:05 d'femmes, et n'avaient pas jugé bon
00:36:07 d'inclure dans sa déclaration
00:36:09 de politique générale le fait de ces
00:36:11 préférences sexuelles, parce que je vais vous dire,
00:36:13 les préférences sexuelles entre adultes
00:36:15 consentants, tout valent pour le mieux
00:36:17 des mondes, mais surtout, franchement,
00:36:19 faites votre job, ce qu'on
00:36:21 attend de vous, c'est de faire votre métier.
00:36:23 Mais en attendant, pendant
00:36:25 que Gabriel Attal lisait
00:36:27 effectivement sa déclaration de politique
00:36:29 générale à l'Assemblée nationale,
00:36:31 comme le veut la coutume,
00:36:33 un ministre va lire au
00:36:35 Sénat le même discours,
00:36:37 puisque Gabriel Attal
00:36:39 est d'un talent extraordinaire,
00:36:41 mais n'a pas encore le don d'ubiquité,
00:36:43 ce qui ne saurait tarder, donc il fallait
00:36:45 que quelqu'un lise au Sénat
00:36:47 le discours de politique générale
00:36:49 du Premier ministre, et donc,
00:36:51 c'était à Bruno Le Maire, vous savez,
00:36:53 celui qui a mis à genoux l'économie russe, et dont
00:36:55 on ne lui sera jamais assez reconnaissant,
00:36:57 qui avait échoué cette
00:36:59 tâche, et voici ce qu'a dit
00:37:01 à un moment donné Bruno Le Maire.
00:37:03 - Je suis né en 1989.
00:37:05 (Rires)
00:37:07 (Rires)
00:37:09 (Rires)
00:37:11 (Rires)
00:37:13 (Rires)
00:37:15 (Rires)
00:37:17 (Rires)
00:37:19 (Rires)
00:37:21 (Rires)
00:37:23 - Allez-y, monsieur le ministre,
00:37:25 moi non, mais allez-y.
00:37:27 (Rires)
00:37:29 - Si seulement.
00:37:31 (Rires)
00:37:33 - Voilà, c'était un joli moment,
00:37:35 c'était un joli moment, effectivement,
00:37:37 Bruno Le Maire disant
00:37:39 "Je suis né en 1989", ce qui lui faisait
00:37:41 aussi 34 ans,
00:37:43 il a dit ça avec le sourire, l'archer
00:37:45 a dit "Moi non plus",
00:37:47 et
00:37:49 le maire a répondu
00:37:51 "Si seulement". C'était un joli moment,
00:37:53 mais c'est amusant, parce que
00:37:55 c'est bien comme ça,
00:37:57 des moments où on a un peu de détente
00:37:59 dans ce monde brut.
00:38:01 Donc voilà, on est
00:38:03 à un moment donné,
00:38:05 maintenant on va parler de notre monde,
00:38:07 on va parler de notre monde, après les informations
00:38:09 de 13 heures, on va parler du
00:38:11 rapport sur l'éducation et la sexualité
00:38:13 à l'époque, un rapport explosif
00:38:15 de SOS Éducation, on va en parler
00:38:17 avec Sophie Eugé, qui est la présidente
00:38:19 de SOS Éducation, et avec
00:38:21 Marie-Estelle Dupont, que nous recevons
00:38:23 souvent, d'ailleurs Sophie aussi,
00:38:25 et toujours avec plaisir, psychologue,
00:38:27 et c'est quand même
00:38:29 un rapport
00:38:31 assez étonnant, qui montre un peu
00:38:33 dans quel état peut se vivre
00:38:35 et comment dans l'opacité
00:38:37 se passent un certain nombre d'actes,
00:38:39 de choses d'enseignement, qui quand même
00:38:41 au moins prêtent
00:38:43 à question, sinon à confusion.
00:38:45 - Et puis ce sujet vous fait beaucoup réagir,
00:38:47 vous nous appelez 0826 300 300
00:38:49 sur le Facebook, sur le Twitter
00:38:51 de Sud Radio, sur le Youtube évidemment,
00:38:53 Justine Oulé prend tous vos commentaires
00:38:55 et puis vous connaissez le numéro 0826
00:38:57 300 300 pour poser
00:38:59 toutes vos questions. On se retrouve après
00:39:01 les infos de 13 heures, ne bougez pas, on revient tout de suite.
00:39:03 - Des traboules de la
00:39:05 Croix-Rousse à Saint-Georges, de la Pardieu au
00:39:07 quartier des Pentes, de la place des Jacobins
00:39:09 au rive de la Saône, depuis le sommet de Fourvière,
00:39:11 Sud Radio rayonne désormais à Lyon
00:39:13 et le Grand Lyon sur 105.8.
00:39:15 Connectez-vous aussi avec l'appli Sud Radio
00:39:17 et parlons vrai.
00:39:19 - Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:39:21 - J'ai tellement aimé cette chanson, bien sûr,
00:39:25 il faut tout savoir,
00:39:27 il faut tout savoir, mais quand, comment
00:39:29 et à quel âge ? C'est vraiment
00:39:31 "that is the question" comme disait le grand
00:39:33 sexologue William Shakespeare.
00:39:35 - Justement pour en parler, André Bercov,
00:39:37 vous recevez aujourd'hui, non pas une,
00:39:39 mais deux personnes, puisque nous recevons
00:39:41 Sophie Audugé, déléguée générale
00:39:43 de SOS Éducation et puis Marie-Estelle
00:39:45 Dupont, psychologue clinicielle qui était venue nous voir
00:39:47 déjà pour ce livre "Aides-parents en temps
00:39:49 de crise, comment restaurer l'équilibre psychique
00:39:51 de nos enfants ?" C'est aux éditions Guy,
00:39:53 Très Daniel, bonjour à toutes les deux. - Et on peut dire que c'est
00:39:55 un livre d'actualité, effectivement, parce que
00:39:57 ce que nous allons aborder,
00:39:59 l'équilibre psychique de l'enfant,
00:40:01 et justement ça concerne les parents,
00:40:03 et ça concerne les parents, alors,
00:40:05 Sophie Audugé, j'ai lu,
00:40:07 on a lu,
00:40:09 nous avons lu
00:40:11 l'équipe, ce rapport
00:40:13 "Éducation à la sexualité à l'école"
00:40:15 que vous avez écrit, avec d'ailleurs,
00:40:17 vous allez nous raconter, avec un certain nombre
00:40:19 de psychologues,
00:40:21 de médecins, etc., dont Maurice Berger
00:40:23 que je salue ici,
00:40:25 et ce qui est, je voudrais
00:40:27 commencer comme ça, parce que, je sais pas
00:40:29 si les gens sont au courant, on en a un peu parlé,
00:40:31 vous commencez par citer
00:40:33 des notes, des rapports,
00:40:35 et quelque chose qui se passe, par exemple,
00:40:37 vous racontez en juin 2019
00:40:39 qu'une grand-mère vous a appelé, qui dit
00:40:41 "écoutez, je comprends pas, moi, l'enfant de 5 ans, on lui a
00:40:43 parlé du clito, du clitoris,
00:40:45 voilà, et puis on a vu
00:40:47 cette campagne, la pénétration fait mal
00:40:49 dans le métro, hein, la pénétration me
00:40:51 fait mal, que faire ? Ah oui, d'accord, oui,
00:40:53 que faire, effectivement, dans le métro,
00:40:55 alors, et puis
00:40:57 alors, ce qui est tout à fait étonnant,
00:40:59 dans des classes de CM2, CM2,
00:41:01 je me rappelle, c'est quel âge,
00:41:03 CM2 ? - CM2, c'est
00:41:05 9-10 ans. - 9-10 ans, c'est ça.
00:41:07 Et alors, donc,
00:41:09 vous puissiez, plusieurs établissements publics,
00:41:11 vous avez des parents qui vous ont appelés, effectivement,
00:41:13 en janvier, en mai 2023,
00:41:15 là, y'a pas si longtemps, etc.,
00:41:17 ou venez, soit des infirmières extérieures,
00:41:19 soit des gens qui vous parlaient, oui,
00:41:21 "Ah, la fellation, c'est bien,
00:41:23 voilà, s'occuper", avec beaucoup, beaucoup
00:41:25 de détails, et
00:41:27 c'est quoi, alors ?
00:41:29 Qu'est-ce qui s'est passé
00:41:31 pour qu'on se dit, voilà, y'a une pédagogie,
00:41:33 et maintenant, allez, 7,
00:41:35 8, 9, 10 ans, on parle
00:41:37 du genre aussi, voilà, vous pouvez changer,
00:41:39 les enfants avec
00:41:41 une petite fille avec un pénis,
00:41:43 etc. Alors, qu'est-ce qui
00:41:45 s'est passé ? Qu'est-ce qui vous a amené,
00:41:47 effectivement, plein des parents et tout ça,
00:41:49 à montrer que ce n'est pas
00:41:51 une petite histoire, un petit fait divers,
00:41:53 mais tout à fait autre chose. - Alors, oui,
00:41:55 bonjour à tous, déjà, bonjour André,
00:41:57 merci de nous recevoir. Vous avez raison,
00:41:59 effectivement, en 2019,
00:42:01 on a une grand-mère qui nous appelle à l'association,
00:42:03 et qui nous explique cette histoire incroyable,
00:42:05 c'est-à-dire qu'elle récupère son petit-fils, et il lui dit
00:42:07 "J'ai fait un moulage, c'est un clito-truc".
00:42:09 Parce que ce qui est aussi intéressant,
00:42:11 si vous voulez, c'est que les enfants, ils comprennent pas ce qui leur arrive,
00:42:13 parce que ce n'est pas du tout quelque chose
00:42:15 qu'ils sont en capacité d'élaborer. - Il avait 5 ans,
00:42:17 cet enfant. - Il avait 5 ans, et
00:42:19 on en reparlera sur le développement
00:42:21 de l'enfant, et l'incongruence, vraiment,
00:42:23 de parler du registre sexuel à des enfants qui sont dans un
00:42:25 registre affectif et pas du tout capables
00:42:27 d'élaborer ce qui leur est dit. Et à ce moment-là,
00:42:29 si vous voulez, on a eu une attitude à l'association,
00:42:31 on s'est dit "C'est quand même pas possible,
00:42:33 c'est incroyable, c'est une erreur". Voilà.
00:42:35 Donc, comme vous dites très bien André, c'est un fait
00:42:37 divers. Sauf que,
00:42:39 dans les années qui ont suivi, on a vu une sexualisation,
00:42:41 une atmosphère
00:42:43 de sexualisation, une sexualisation
00:42:45 d'ambiance, notamment avec ces affiches que vous évoquez,
00:42:47 et puis on a eu de plus en plus
00:42:49 de sollicitations, des pédopsychiatres
00:42:51 et des psychanalystes ont
00:42:53 reçu dans leur cabinet des enfants qui venaient
00:42:55 avec des traumatismes qui étaient des conséquences
00:42:57 assez "courts".
00:42:59 Et puis, avec
00:43:01 l'association "Les Mamans Lou", vous avez reçu Christelle
00:43:03 qu'on salue, qui nous écoute la
00:43:05 semaine dernière, et bien on s'est appelé,
00:43:07 on s'est dit "Mais dis-moi, est-ce que toi tu reçois
00:43:09 des appels de plus en plus ?" Et puis on s'est rendu
00:43:11 compte que oui, on recevait de plus en plus d'appels, c'est-à-dire
00:43:13 plusieurs appels par semaine, de parents,
00:43:15 qui nous appelaient en disant "Bah voilà, il a été
00:43:17 dit ça dans la classe de mon enfant", etc.
00:43:19 Donc dans... On s'est dit
00:43:21 "C'est pas possible, il se passe quelque chose",
00:43:23 on est au moment où Pape Ndiaye
00:43:25 commence à dire que l'éducation à la sexualité
00:43:27 c'est la priorité pour l'école, donc là on tombe
00:43:29 tous des nus en se disant "Mais attendez, les enfants ne savent pas lire,
00:43:31 ils ne savent pas..." - Oui parce qu'il a vraiment dit ça,
00:43:33 "Priorité pour l'école, l'éducation sexuelle".
00:43:35 - Il a dit que c'était la priorité pour l'école, il l'a même
00:43:37 dans son programme, dans son plan d'action, placé
00:43:39 au-dessus de l'acquisition des fondamentaux.
00:43:41 - Intéressant. De la transmission du savoir.
00:43:43 - Voilà, voilà. - C'est ce savoir qui compte.
00:43:45 - Avec les Maman Louvre, on commence
00:43:47 à recevoir des demandes quand même très concrètes,
00:43:49 avec des choses extrêmement graves qui étaient dispensées
00:43:51 aux enfants, et on se dit "On ne peut pas en rester là",
00:43:53 donc on écrit à Pape Ndiaye
00:43:55 des cas concrets, plusieurs cas concrets,
00:43:57 un premier, puis un deuxième, puis
00:43:59 un troisième, je peux vous donner des exemples, si on
00:44:01 éloigne un peu les enfants.
00:44:03 - Non, non, mais donnez juste
00:44:05 deux ou trois exemples précis. - Alors deux ou trois exemples
00:44:07 qui sont un peu différents, donc des choses
00:44:09 dans du réel sexuel très cru.
00:44:11 - Un peu de mot, quelques expressions. - Le garçon
00:44:13 suce le vagin de la fille et peut avaler quelque chose.
00:44:15 Les garçons peuvent faire
00:44:17 l'amour tout seuls pour se faire plaisir,
00:44:19 alors c'est une autre école,
00:44:21 une autre école, d'autres enfants en CM2, dans une autre classe.
00:44:23 - Dans une autre région. - Une autre région.
00:44:25 Les garçons peuvent faire l'amour tout seuls pour se faire plaisir,
00:44:27 ils pressent, pressent, pressent, et le sperme sort.
00:44:29 Notre corps, alors je vais vous en sortir un peu.
00:44:33 - Et ça, ce sont les
00:44:35 enfants qui disaient ça,
00:44:37 qui racontaient après. - Oui, qui reviennent.
00:44:39 - Alors, si vous voulez, la réaction traumatique,
00:44:41 c'est quand on dit quelque chose à un enfant
00:44:43 qu'il ne peut pas élaborer psychiquement.
00:44:45 Donc il est submergé, il va se passer une effraction,
00:44:47 il va avoir plusieurs comportements,
00:44:49 et ces comportements peuvent être
00:44:51 identiques à des troubles psychotraumatiques.
00:44:53 Et donc soit l'enfant va se taire,
00:44:55 soit il va se mettre à faire des cauchemars,
00:44:57 soit il va arrêter de dormir, et là les parents vont se rendre compte
00:44:59 qu'il y a un problème. Donc les parents vont poser
00:45:01 des questions, et certains enfants vont dire,
00:45:03 et nous, quand les parents nous appellent,
00:45:05 souvent, ils se sont déjà parlé entre eux,
00:45:07 c'est-à-dire que les parents ont confirmé
00:45:09 les propos des enfants entre plusieurs parents, etc.
00:45:11 - Alors, Sophie Audugé, moi, ce qui m'a frappé
00:45:13 dans la lecture de votre rapport,
00:45:15 c'est que systématiquement, en tout cas
00:45:17 dans les exemples que vous donnez,
00:45:19 l'autorité, que ce soit le principal,
00:45:21 que ce soit le directeur, a toujours pris fait et cause,
00:45:23 soit pour l'infirmière, tout ça. Mais non,
00:45:25 les enfants vous exagérez, ils exagèrent,
00:45:27 c'est pas vrai, ça s'est bien passé, etc.
00:45:29 En tout cas, les témoignages
00:45:31 que vous donnez, c'est que
00:45:33 l'establishment scolaire, en tout cas
00:45:35 l'autorité, quand les parents appelaient
00:45:37 et protestaient, disaient "mais non, vous
00:45:39 exagérez, c'est pas vrai".
00:45:41 Comment vous expliquez ça ? - D'abord, un,
00:45:43 c'est la stratégie du pas de vague qui est bien connue, malheureusement,
00:45:45 on voit bien ce que ça donne dans les écoles,
00:45:47 notamment avec les situations de harcèlement qui ont
00:45:49 été particulièrement
00:45:51 mises sur le devant de la scène ces dernières années,
00:45:53 mais on aura la même chose sur des situations
00:45:55 conséquentielles à des éducations
00:45:57 à la sexualité. On a des enfants qui se
00:45:59 sont fait des fellations dans les toilettes,
00:46:01 des enfants qui ont été touchés,
00:46:03 on a justement un des cas qu'on évoque,
00:46:05 c'est un petit garçon qui va toucher les parties intimes
00:46:07 d'un autre enfant, et la maîtresse
00:46:09 va pas trouver plus intelligent
00:46:11 que de lire avant la sieste à toute la classe
00:46:13 de moyenne section maternelle,
00:46:15 avant la sieste, elle va leur lire
00:46:17 le livre "Zizi et Zezette" qui présente
00:46:19 la masturbation infantile.
00:46:21 - Livre pour les enfants,
00:46:23 paru acte suite jeunesse.
00:46:25 - Elle va lire avant la sieste, et puis après tout le monde va aller dormir
00:46:27 tranquillement, bien excité,
00:46:29 en ayant parlé donc de sexualité,
00:46:31 un réel sexuel d'adulte qui est donné
00:46:33 aux enfants, et dont on laisse
00:46:35 les enfants se prendre ça
00:46:37 dans la figure et faire effraction
00:46:39 psychiquement, et donc, faut être
00:46:41 clair, les conséquences sont très graves, ça entrave
00:46:43 le développement de l'enfant, c'est ça qu'il faut dire, c'est-à-dire qu'on
00:46:45 n'est pas dans, si vous voulez, de la moraline,
00:46:47 c'est pas ça le sujet.
00:46:49 Le sujet, c'est qu'il y a
00:46:51 une conséquence formelle,
00:46:53 réelle, sur le développement à la fois affectif
00:46:55 et cognitif des enfants. - Alors Marie-Estelle Dupont,
00:46:57 vous avez écrit ce livre, vous avez écrit
00:46:59 plusieurs livres, "Réussir son divorce" et autres,
00:47:01 mais celui-là, le dernier, le plus récent,
00:47:03 est de parent en temps
00:47:05 de crise. Mais est-ce que c'est vrai que,
00:47:07 franchement, je ne me fais pas du tout l'avocat
00:47:09 du diable, mais
00:47:11 est-ce qu'il n'y a pas des enfants qui peuvent écouter ça
00:47:13 et que ça leur passe au-dessus, et que...
00:47:15 Alors, effectivement, ce que Sophie Audugé
00:47:17 décrit, et qui
00:47:19 correspond à la réalité, bien sûr, ils entendent ça,
00:47:21 mais est-ce que l'enfant, en fait,
00:47:23 ça lui passe, ça peut vraiment lui causer
00:47:25 un traumatisme ? - Alors,
00:47:27 l'enfant n'est pas un adulte.
00:47:29 Je l'ai répété de nombreuses fois
00:47:31 pendant la crise sanitaire. Le développement
00:47:33 neurologique, cognitif,
00:47:35 affectif de l'enfant se fait
00:47:37 avec plusieurs stades qui ont été identifiés
00:47:39 par... Vraiment, aujourd'hui, on a beaucoup de travaux.
00:47:41 On a les travaux des neurosciences, on a les travaux
00:47:43 des psychologues de la première et de la deuxième
00:47:45 génération, on a les travaux de Freud, on a les travaux
00:47:47 de Piaget, on a les travaux de Winnicott.
00:47:49 Donc, quand même, on a compilé énormément
00:47:51 de connaissances sur la notion d'attachement,
00:47:53 sur le développement affectif, sur le développement
00:47:55 cognitif, le rapport à la réalité,
00:47:57 la construction de l'esprit critique,
00:47:59 et le cerveau, il est immature
00:48:01 jusqu'à 25 ans. C'est-à-dire que le développement
00:48:03 affectif... - Jusqu'à 25 ans ? - Oui.
00:48:05 - Ah, il est long. - Le développement affectif...
00:48:07 - Je vais revoir un certain nombre...
00:48:09 - Le développement affectif et cognitif,
00:48:11 - Oui. - Il suit
00:48:13 le développement physiologique
00:48:15 jusqu'à la puberté. L'enfant
00:48:17 est très pubert et immature
00:48:19 physiologiquement pour la sexualité
00:48:21 d'adulte. De la même
00:48:23 manière, il est affectivement et
00:48:25 cognitivement immature
00:48:27 pour une sexualité d'adulte.
00:48:29 Il a une exploration progressive
00:48:31 de son corps qui est une expression
00:48:33 de la sensorialité. Et le problème, aujourd'hui,
00:48:35 c'est qu'on est dans une société
00:48:37 qui dénie la différence des sexes, la différence
00:48:39 des générations, la position de l'adulte
00:48:41 qui a... - Il dénie biologique. - Et le déni
00:48:43 biologique, la différence des générations, surtout
00:48:45 la différence entre le dedans et le dehors. C'est-à-dire
00:48:47 qu'on va parler
00:48:49 à l'école du droit à l'intimité,
00:48:51 ce qui est déjà une injonction paradoxale.
00:48:53 La posture de l'adulte, que ce soit
00:48:55 le parent ou toute figure qui a autorité sur l'enfant,
00:48:57 c'est d'abord un rôle de
00:48:59 par excitation. C'est-à-dire que notre rôle d'adulte
00:49:01 pour que la société tienne, c'est que les futurs
00:49:03 adultes soient capables de canaliser leurs pulsions.
00:49:05 Donc on doit d'abord par exciter l'enfant.
00:49:07 - Le renseigner à canaliser leurs pulsions. - Est-ce que ça vous viendrait à l'idée,
00:49:09 André, si je vous
00:49:11 confie pendant quelques heures un petit
00:49:13 enfant de 9 mois
00:49:15 de lui donner de la viande non
00:49:17 moulinée ? Non, parce qu'il n'a
00:49:19 pas de dents. C'est-à-dire que notre rôle
00:49:21 d'adulte, c'est de présenter la réalité à l'enfant
00:49:23 au fur et à mesure de ses capacités
00:49:25 d'assimilation. Donc
00:49:27 évidemment que quand on entend des cours
00:49:29 d'éducation à la sexualité qui
00:49:31 déjà sont à non sens puisqu'à l'école on l'instruit,
00:49:33 on n'éduque pas. - Oui, c'est pas le rôle de l'école.
00:49:35 - Ensuite, qu'on voit dans les abribus
00:49:37 une hypersexualisation de l'espace public
00:49:39 avec un effondrement de l'instruction.
00:49:41 Donc ça, on sait bien historiquement
00:49:43 à quoi ça correspond, une décadence,
00:49:45 une forme de totalitarisme. Et qu'on
00:49:47 voit que nos impôts servent à
00:49:49 financer le site "On s'exprime"
00:49:51 où on explique à des enfants de 11 ans
00:49:53 comment faire un annulingus.
00:49:55 - Oui. - Voilà.
00:49:57 - Et comment un homme peut tomber enceinte ?
00:49:59 - Je pense... - Un contrôle de l'âge.
00:50:01 - Je pense que
00:50:03 on est vraiment dans une technocratie
00:50:05 qui dénie toute l'expertise
00:50:07 scientifique aujourd'hui des connaissances
00:50:09 pédiatriques et neurobiologiques.
00:50:11 Et court-circuiter les théories sexuelles de l'enfant
00:50:13 et son imaginaire de "Où j'étais
00:50:15 avant de naître ?" Il y a la théorie du
00:50:17 cloaque, il y a plein d'interrogations
00:50:19 avec ce vocabulaire très
00:50:21 touchant qui est empreinte d'imaginaire et de fantasme.
00:50:23 C'est court-circuiter justement
00:50:25 la possibilité pour lui d'arriver
00:50:27 à un désir. - Tout l'imaginaire, etc.
00:50:29 On va en parler juste après cette petite pause
00:50:31 avec Sophie Eugé,
00:50:33 avec Marie-Estelle Dupont. Restez avec nous
00:50:35 parce que c'est effectivement
00:50:37 vitage de la réprimandière. - Vous êtes beaucoup
00:50:39 à réagir sur les réseaux sociaux. Erika qui nous dit
00:50:41 "Je ne suis pas pressée que mon petit-fils entre
00:50:43 en maternelle." Philippe qui nous dit "C'est aux parents
00:50:45 de mettre le haut là." Continuez
00:50:47 d'envoyer vos commentaires, on va les
00:50:49 prendre. Et puis 0826 300 300
00:50:51 à tout de suite sur Sud Radio.
00:50:53 - Sud Radio, votre attention est notre
00:50:55 plus belle récompense. - Depuis que j'écoute
00:50:57 Sud Radio avec Elisabeth Léuni,
00:50:59 Jean-Jacques Bourdin, sans oublier
00:51:01 Patrick Rocher et André Bercoff,
00:51:03 on est certains d'entendre parler
00:51:05 vrai dans la matinale de Sud Radio.
00:51:07 - Sud Radio, parlons vrai.
00:51:11 Ici Sud Radio.
00:51:13 Les Français parlent au français.
00:51:17 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:51:21 Je n'aime pas la blanquette
00:51:23 de veau. - Sud Radio,
00:51:25 Bercoff dans tous ses états.
00:51:27 - Éducation à la sexualité
00:51:29 à l'école. Prévention,
00:51:31 sexualisation précoce,
00:51:33 sexualisation peut-être beaucoup
00:51:35 trop précoce, on en parle avec
00:51:37 ce rapport qui vient de sortir,
00:51:39 ce rapport fait par SOS Éducation
00:51:41 dont nous recevons
00:51:43 la déléguée générale
00:51:45 Sophie Audugé et avec Marie-Estelle Dupont,
00:51:47 je rappelle, psychologue clinicienne
00:51:49 qui vient d'écrire plusieurs livres,
00:51:51 le dernier, le plus récent, est
00:51:53 vraiment en plein dans le sujet.
00:51:55 Comment restaurer l'équilibre
00:51:57 de nos enfants pour les parents,
00:51:59 voilà, parents en temps de crise,
00:52:01 et les crises, Dieu sait si en ce moment,
00:52:03 elles se multiplient.
00:52:05 Sophie Audugé, alors,
00:52:07 on parlait justement hors antenne
00:52:09 de cette espèce de
00:52:11 différence, de cette différence, en disant
00:52:13 entre sexualiser
00:52:15 et être sexuel.
00:52:17 - Oui, alors voilà, parce qu'en fait, si vous voulez, ce qu'il faut
00:52:19 bien comprendre, notamment pour les parents qui nous écoutent
00:52:21 et qui sont inquiets, à juste titre,
00:52:23 c'est que nous, ce qu'on demande,
00:52:25 c'est que l'école revienne
00:52:27 à sa mission qui est d'instruire, mais surtout
00:52:29 qu'elle ne fasse pas trois transgressions majeures
00:52:31 qu'elle fait quand elle "éduque"
00:52:33 à la sexualité des enfants.
00:52:35 D'abord, elle fait une première chose, c'est qu'elle
00:52:37 franchit une frontière générationnelle.
00:52:39 Il n'y a pas de sexuel entre les adultes et les enfants.
00:52:41 Donc à partir du moment où il y a un adulte
00:52:43 qui éduque un enfant en sexuel,
00:52:45 on franchit cette frontière
00:52:47 qui normalement est infranchissable, absolument,
00:52:49 vous avez absolument raison,
00:52:51 André, c'est un tabou anthropologique,
00:52:53 et ça, c'est
00:52:55 une première transgression.
00:52:57 La deuxième transgression, je crois que Maricel en a déjà un peu parlé,
00:52:59 c'est qu'on mêle la sphère
00:53:01 de l'intime et la sphère du public.
00:53:03 L'école, par nature, est une sphère publique
00:53:05 puisqu'on est ensemble, en groupe, on n'est pas dans l'intime.
00:53:07 Donc c'est une deuxième transgression.
00:53:09 Et la troisième transgression,
00:53:11 c'est qu'elle va présenter des idéologies comme des vérités.
00:53:13 Alors, dans l'éducation à la sexualité,
00:53:15 il y a deux idéologies qu'elle va présenter
00:53:17 comme des vérités. La première, c'est qu'il y aurait
00:53:19 une sexualité infantile, c'est faux,
00:53:21 et la deuxième, c'est qu'il n'y a pas de réalité
00:53:23 au sexe biologique.
00:53:25 Et ça, c'est très important, pourquoi ? Parce que
00:53:27 dans le développement de l'enfant, qui est un développement
00:53:29 linéaire, qui est très connu, comme l'a très bien
00:53:31 rappelé Marie-Estelle, notre enfant,
00:53:33 il va avoir une pensée
00:53:35 magique jusqu'à au moins l'âge de 7 ans,
00:53:37 et à ce moment-là,
00:53:39 même s'il a encore une pensée
00:53:41 magique, va s'installer pour lui,
00:53:43 par son expérience de la vie,
00:53:45 la compréhension des différences
00:53:47 des sexes, c'est-à-dire entre les garçons et les filles,
00:53:49 et la différence des
00:53:51 générations. Et ces deux différences,
00:53:53 elles sont constitutives des interdits de l'inceste.
00:53:55 - Ça, c'est après 7 ans ? - Non, entre 2 et 7 ans,
00:53:57 l'enfant, dans ses
00:53:59 relations aux autres, à la maison, etc.,
00:54:01 si l'école n'entrave
00:54:03 pas ça,
00:54:05 il faut que l'école maintienne
00:54:07 cette différence, l'enfant va bien
00:54:09 différencier la différence des sexes
00:54:11 et la différence des générations. Et ces deux différences,
00:54:13 elles sont constitutives
00:54:15 des interdits de l'inceste,
00:54:17 c'est-à-dire qu'à l'école, on ne doit pas
00:54:19 éduquer à la sexualité des enfants, on doit
00:54:21 faire intérioriser
00:54:23 les interdits de l'inceste,
00:54:25 et c'est certainement pas en parlant de sexualité
00:54:27 qu'on y contribue. Donc ça, c'est une chose
00:54:29 qui est très importante. Ensuite, le
00:54:31 deuxième élément qu'on évoquait, c'est-à-dire qu'effectivement,
00:54:33 avoir un sexe n'implique pas d'avoir
00:54:35 une sexualité. L'enfant naît avec des jambes,
00:54:37 il ne sait pas marcher, il naît avec des cordes vocales,
00:54:39 il ne sait pas encore ni parler, ni chanter.
00:54:41 Donc, le développement de l'enfant,
00:54:43 si vous voulez, n'est pas lié à la
00:54:45 présence sur son corps d'un organe.
00:54:47 Or, la sexualité, c'est un
00:54:49 des développements humains,
00:54:51 qui nous distingue de l'animal, il faut quand même le rappeler,
00:54:53 qui est parmi les plus
00:54:55 élaborés, puisqu'il va nécessiter
00:54:57 de développer des habiletés à la fois
00:54:59 physiologiques, qui vont se mettre
00:55:01 en place à partir de la puberté, et
00:55:03 des habiletés psychiques, psychologiques,
00:55:05 c'est-à-dire une capacité
00:55:07 à avoir un désir
00:55:09 érotique. Et ce désir érotique est
00:55:11 absolument inaccessible
00:55:13 à un jeune qui n'a pas
00:55:15 atteint l'adolescence déjà bien consommée,
00:55:17 c'est-à-dire vers 13-14 ans. Donc ça,
00:55:19 c'est très important de le rappeler, parce que
00:55:21 à partir du moment où on donne des informations
00:55:23 comme ça à des enfants, alors qu'ils ne sont pas en capacité
00:55:25 de les élaborer psychiquement,
00:55:27 on crée un traumatisme
00:55:29 qui va bloquer le
00:55:31 développement normal, qu'il soit cognitif,
00:55:33 qu'il soit affectif, et qu'il soit sexuel.
00:55:35 C'est-à-dire qu'on va même aller en compte de ce que l'on voudrait.
00:55:37 Et puis pour nos auditeurs, je pense
00:55:39 qu'il faut rappeler, parce qu'on le sait pas assez,
00:55:41 que, en fait, jusqu'à 12-14 ans,
00:55:43 les enfants sont encore
00:55:45 dans la période d'attachement affectif, c'est-à-dire
00:55:47 qu'ils ne peuvent pas distinguer
00:55:49 un lien affectif d'un lien sexuel.
00:55:51 - Alors, justement, oui, Marie-Estelle,
00:55:53 - Juste un mot pour rebondir dans le
00:55:55 prolongement de ce que dit Sophie, c'est vraiment extrêmement
00:55:57 important, et là, il y avait un texte magnifique
00:55:59 du psychanalyste Ferenczi
00:56:01 qui avait parfaitement compris ce mécanisme
00:56:03 d'abus, parce qu'en fait,
00:56:05 un abus, c'est un franchissement de limites.
00:56:07 Il était contemporain
00:56:09 de Freud, et il a écrit un texte, un article
00:56:11 que les parents peuvent lire, qui s'appelle
00:56:13 "La confusion des langues". Et il
00:56:15 dit bien comment, dans l'abus, finalement,
00:56:17 que ce soit l'inceste ou toute forme d'abus,
00:56:19 l'adulte,
00:56:21 en position de responsabilité, joue
00:56:23 sur une confusion du langage,
00:56:25 c'est-à-dire que l'adulte va parler un langage
00:56:27 érotique et sexuel, là où
00:56:29 l'enfant parle le langage de la
00:56:31 tendresse et de l'attachement.
00:56:33 Et c'est ça qui va effracter,
00:56:35 sidérer l'enfant. Et qu'est-ce qui se passe
00:56:37 pour un enfant, une fois qu'il est sidéré, quand il a
00:56:39 accidentellement vu des images
00:56:41 pornographiques à 8 ans, etc.
00:56:43 - Oui, j'allais vous dire, avec les pornes et compagnie,
00:56:45 il peut y avoir aujourd'hui... - L'effet de sidération
00:56:47 crée quoi chez un enfant qui est effracté ?
00:56:49 Un mécanisme que je décris dans le livre
00:56:51 sur la notion de trauma, dans mon dernier
00:56:53 livre, c'est une dissociation.
00:56:55 Et une fois qu'on est dissocié,
00:56:57 on vit son corps en étant
00:56:59 dédoublé de l'extérieur, on n'arrive plus à se
00:57:01 connecter à ses perceptions. Et le
00:57:03 mécanisme de stress engendré
00:57:05 par l'effraction
00:57:07 fait qu'on va expulser ce stress
00:57:09 et cette angoisse, comment ?
00:57:11 En répétant. Et l'augmentation des violences sexuelles
00:57:13 chez les jeunes, elle est liée aussi au fait qu'ils
00:57:15 consomment du porno extrêmement violent
00:57:17 et pour l'éjecter, ils ont besoin
00:57:19 de s'identifier au bureau et de répéter
00:57:21 la violence. Parce que c'est ça, par les
00:57:23 neurones miroirs, qui s'inscrivent en traces mnésiques
00:57:25 dans le cerveau. Donc ces enfants qu'on effracte,
00:57:27 après ils sont obligés, en plus à cet âge-là
00:57:29 ils ne savent pas gérer leur impulsivité, leur émotion,
00:57:31 d'aller expulser le stress dans la cour de l'école
00:57:33 ou dans les toilettes. Et c'est comme ça que
00:57:35 on est dans le glissement sémantique,
00:57:37 c'est-à-dire qu'on se raconte qu'on va les protéger
00:57:39 du porno en leur parlant de ça à l'école,
00:57:41 on se raconte qu'on va les préserver
00:57:43 et en réalité, on les pré-traumatise,
00:57:45 on les effracte et je vous rappelle
00:57:47 que dans une classe, il y a environ
00:57:49 3 enfants qui sont abusés sexuellement
00:57:51 dans la sphère familiale ou dans la sphère
00:57:53 extrasolaire. - 3, c'est pas beaucoup ?
00:57:55 - Un enfant sur 10 est victime officiellement
00:57:57 dans les chiffres officiels d'abus sexuels, sachant
00:57:59 qu'il y a tous les enfants qui sont drogués, etc.
00:58:01 Les chiffres sont toujours à prendre avec les princesses.
00:58:03 - D'ailleurs le rapport part d'une enfant de 14 ans
00:58:05 qui a été abusée. - Donc pardon, mais quand
00:58:07 on dit qu'on fait ces cours pour prévenir
00:58:09 une petite fille qui vit de l'inceste à la maison,
00:58:11 quand elle entend l'infirmière scolaire lui raconter
00:58:13 que pour le plaisir, elle peut lécher les testicules à 8 ans
00:58:15 et qu'ensuite à la maison, il y a un adulte
00:58:17 qui lui dit "tu sais, pour le plaisir, tu peux lécher
00:58:19 mes testicules". Vous pensez qu'elle est
00:58:21 habilitée à dire non ? Qu'elle est armée ?
00:58:23 Qu'elle est outillée pour faire face à l'abus ?
00:58:25 Donc là, il y a vraiment une hypocrisie terrible,
00:58:27 c'est-à-dire que si on veut aider les enfants
00:58:29 au respect du corps, il y a deux choses.
00:58:31 Il y a le cours de biologie où on vous explique
00:58:33 en troisième les gamètes, les spermatozoïdes,
00:58:35 les ovules, la reproduction et il y a le cours
00:58:37 d'instruction civique et morale, on rappelle
00:58:39 aux enfants qu'en aucun cas,
00:58:41 on ne peut s'en prendre à quelqu'un sur la base de sa religion,
00:58:43 de sa couleur de peau, de son orientation sexuelle.
00:58:45 Basta, punto. Le reste,
00:58:47 c'est l'éducation affective et sexuelle
00:58:49 et chaque parent sait, moi j'ai trois
00:58:51 enfants, je vois bien qu'ils ne seront pas chacun
00:58:53 prêts à entendre certaines choses au même
00:58:55 âge parce que chaque enfant a sa
00:58:57 sensibilité et sa personnalité propre.
00:58:59 - Oui, mais alors justement,
00:59:01 on est au cœur du sujet,
00:59:03 deux choses.
00:59:05 Oui, d'abord, effectivement, quand vous dites
00:59:07 que vous êtes mère de famille,
00:59:09 il y a heureusement énormément de familles
00:59:11 qui s'occupent de leurs enfants et qui s'occupent
00:59:13 de leur développement
00:59:15 à tout niveau, mais qu'est-ce
00:59:17 qui se passe pour les enfants de famille
00:59:19 soit monomantales, soit de familles qui n'existent pas ?
00:59:21 Parce que je ne parle pas seulement des orphelins,
00:59:23 car je dis que familles qui n'existent pas, qui n'existent pas
00:59:25 véritablement, quoi, affectivement et autre.
00:59:27 Et puis, une question,
00:59:29 c'est peut-être une minorité, mais vous
00:59:31 parliez, Sophie Auduger, justement
00:59:33 des questions du sexe, etc.
00:59:35 Mais aujourd'hui, il y a quand même
00:59:37 beaucoup d'enfants qui sont
00:59:39 fabriqués en RGPA
00:59:41 et en PMA.
00:59:43 Qu'oui, des enfants d'homosexuels,
00:59:45 qu'ils soient homosexuels femmes ou homosexuels hommes,
00:59:47 eux, la différenciation, ils ne la voient pas
00:59:49 chez papa-maman, puisque
00:59:51 il y a deux papas et deux mamans.
00:59:53 - Alors, il y a plusieurs... - C'est minoritaire, je sais,
00:59:55 mais quand même... - Non, non, non, non, je crois que de toute façon,
00:59:57 vous avez raison,
00:59:59 c'est évidemment une très bonne question.
01:00:01 D'abord, je crois qu'il faut qu'on distingue
01:00:03 dans notre propos et sur le sujet, d'ailleurs on le fait
01:00:05 dans la note, on a une partie qui est dédiée à l'enfance
01:00:07 et une partie qui est dédiée à l'adolescence, ce sont
01:00:09 deux... - Domaines différents.
01:00:11 - Domaines différents, qui nécessitent une approche
01:00:13 différente.
01:00:15 Quand vous évoquez la question
01:00:17 de la parentalité,
01:00:19 là encore, on est dans une hypocrisie,
01:00:21 pas possible, si vous voulez, excusez-moi,
01:00:23 mais enfin, je veux dire, être parent, oui,
01:00:25 c'est pas le club mat'
01:00:27 tous les jours, je veux dire, il y a des obligations.
01:00:29 Parmi les obligations, il faut éduquer
01:00:31 ses enfants, et éduquer ses enfants,
01:00:33 ça veut dire leur transmettre ce qui est du
01:00:35 devoir des parents de leur transmettre.
01:00:37 De deux choses l'une, soit aujourd'hui les parents
01:00:39 ne sont plus en capacité d'assumer ce rôle,
01:00:41 parce qu'ils ont perdu
01:00:43 le sens
01:00:45 des interdits, ils ont perdu
01:00:47 le sens de leur devoir, et
01:00:49 dès qu'il y a quelque chose qui peut les enquiquiner un peu,
01:00:51 j'aimerais bien que ce soit quelqu'un d'autre qui le fasse,
01:00:53 je crois qu'il ne faut pas céder à ça, parce que...
01:00:55 - Mais mais, pardon, allez-y.
01:00:57 - Je finis, parce qu'à ce motif-là, si vous voulez,
01:00:59 quelque part, en faisant une éducation à la sexualité
01:01:01 dès la primaire, il faut être clair,
01:01:03 on sexualise les enfants.
01:01:05 Si on sexualise les enfants, on crée une confusion
01:01:07 dans cette frontière
01:01:09 qui doit être absolument indescriptible
01:01:11 entre les générations.
01:01:13 - Donc je vous dis, toi, par exemple,
01:01:15 vous ne pouvez pas céder à d'autres
01:01:17 ce rôle-là, c'est ça ?
01:01:19 - Un, je dis ça, et deux, dans les recommandations
01:01:21 que nous faisons, on dit
01:01:23 "on n'est pas
01:01:25 aveugle,
01:01:27 on voit bien que le monde a changé,
01:01:29 mais ce qui n'a pas changé, c'est le fonctionnement de l'enfant
01:01:31 et son développement."
01:01:33 Donc ce qu'on dit, c'est que l'école, si elle a un rôle
01:01:35 à jouer par rapport à ça, c'est la formation
01:01:37 des parents, mais pas
01:01:39 l'éducation
01:01:41 des enfants à l'école. Je vais rappeler
01:01:43 quand même un autre élément qui est très important
01:01:45 à connaître sur le rapport cognitif
01:01:47 des enfants, ce qu'on appelle l'autonomie morale,
01:01:49 c'est-à-dire la capacité d'un enfant
01:01:51 à remettre en doute la parole d'un adulte.
01:01:53 - Ce qui est bien, ce qui est mal, oui.
01:01:55 - C'est-à-dire qu'un enfant
01:01:57 de moins de 12 ans est incapable,
01:01:59 quand un adulte, tu lui donnes une information
01:02:01 et qu'il a autorité sur lui, il le croit
01:02:03 sur parole. Donc il faut quand même avoir
01:02:05 conscience, si vous voulez,
01:02:07 - Il lui dit "c'est comme ça", et il va le croire.
01:02:09 - Il le croit sur parole à partir du moment où on est
01:02:11 dans autre chose que des mathématiques, évidemment.
01:02:13 Et par rapport aux
01:02:15 parents... - On prend une...
01:02:17 - Je réponds à votre autre question.
01:02:19 - Tout à fait, mais gardez-la en tête.
01:02:21 On prend une toute petite pause
01:02:23 et on continue avec
01:02:25 Marie-Estelle Dupont et Sophie Auduché.
01:02:27 - Et pour réagir, vous connaissez le numéro 0826
01:02:29 300 300, on revient
01:02:31 dans quelques instants, ne bougez pas.
01:02:33 [Musique]
01:02:35 Sud Radio Bercov, dans tous ses états,
01:02:37 midi 14h, André Bercov.
01:02:39 [Musique]
01:02:41 - Ici Sud Radio.
01:02:43 [Musique]
01:02:45 Les Français parlent au français.
01:02:47 [Musique]
01:02:49 Les carottes sont cuites.
01:02:51 Les carottes sont cuites.
01:02:53 Sud Radio Bercov, dans tous
01:02:55 ses états.
01:02:57 - Éducation à la sexualité à l'école,
01:02:59 oui, dire les mots, mais
01:03:01 quel mot et quel mot pour le dire ?
01:03:03 Effectivement, vous savez, depuis déjà quelques
01:03:05 années, il y a, voilà,
01:03:07 on dit, il faut que la sexualité
01:03:09 ait sa part dans l'école,
01:03:11 l'enseignement de la sexualité, etc.,
01:03:13 justement, au nom de la prévention,
01:03:15 au nom de beaucoup de choses, mais on sait
01:03:17 très très bien que là-dedans,
01:03:19 se glissent un certain nombre de choses. Moi, j'étais aussi
01:03:21 très frappé, on parlait de ça,
01:03:23 dans votre rapport, Sophie Auduché,
01:03:25 c'est qu'il y avait,
01:03:27 dans les témoignages
01:03:29 que vous avez eus, en disant, mais déjà,
01:03:31 la théorie du genre,
01:03:33 c'est-à-dire, un homme peut être une femme,
01:03:35 une femme peut être une autre, etc.,
01:03:37 c'est-à-dire que déjà à l'école, chez les
01:03:39 enfants de 7-8 ans, on leur disait,
01:03:41 "Oui, vous êtes peut-être un garçon, mais en fait, vous êtes une petite fille."
01:03:43 C'est quand même assez hallucinant, ça.
01:03:45 - Oui, absolument, par exemple, on met la photo
01:03:47 d'un...
01:03:49 d'une mallette
01:03:51 "anti-harcèlement", entre guillemets,
01:03:53 qui est distribuée aux maîtresses
01:03:55 en maternelle, et où vous avez
01:03:57 un petit livre, "La princesse Kevin",
01:03:59 voilà, pour expliquer que
01:04:01 Kevin aime les garçons et qu'elle veut devenir
01:04:03 une princesse. Donc, ça, effectivement,
01:04:05 c'est également... c'est ce qu'on disait,
01:04:07 c'est-à-dire que là, on est dans une transgression qui
01:04:09 présente à des enfants des idéologies comme des vérités.
01:04:11 - C'est ça. - Et ça,
01:04:13 effectivement, normalement... - C'est vrai dans tous les domaines.
01:04:15 - Voilà, l'instruction ne devrait pas faire ça,
01:04:17 elle devrait se centrer sur la science, et la science,
01:04:19 c'est la réalité du sexe biologique.
01:04:21 Pour revenir, peut-être, à la question que vous posiez
01:04:23 tout à l'heure, sur la question de la
01:04:25 monoparentalité ou des couples homosexuels,
01:04:27 il faut bien avoir en tête,
01:04:29 et ça, on le développe quand même très largement
01:04:31 dans la partie adolescente, c'est que
01:04:33 les enfants, si vous voulez, ils voient le réel
01:04:35 quand même. On ne peut pas leur faire prendre des
01:04:37 vessies pour des lanternes. C'est-à-dire que les enfants voient le réel,
01:04:39 ils voient la différence entre
01:04:41 une fille et un garçon, ils la vivent, d'ailleurs,
01:04:43 quand ils sont petits, quand on ne leur a pas mis dans la tête autre chose,
01:04:45 ils la vivent bien, cette différence.
01:04:47 Et puis, quant à l'homosexualité,
01:04:49 si vous voulez, il faut savoir que
01:04:51 les adolescents, eux, ils n'ont qu'une envie,
01:04:53 c'est d'être comme les autres. Donc, quand un
01:04:55 jeune garçon ou une jeune fille va
01:04:57 découvrir son orientation homosexuelle,
01:04:59 ça va être très douloureux
01:05:01 pour la personne. Donc, il va
01:05:03 falloir l'accompagner dans ce cheminement.
01:05:05 - Ça dépend de l'environnement, ça, Sophie.
01:05:07 - Dans l'école, oui, mais vous savez,
01:05:09 il y a beaucoup de travaux qui ont été faits sur le sujet.
01:05:11 Et j'insiste là-dessus. Si vous voulez,
01:05:13 socialement, en France, l'homosexualité
01:05:15 est intégrée. Mais ça reste
01:05:17 une minorité d'entre nous.
01:05:19 Statistiquement, je veux dire,
01:05:21 c'est pas une anormalité, mais statistiquement,
01:05:23 ce n'est pas la norme. Et ça, un enfant,
01:05:25 naturellement, il s'en rend compte.
01:05:27 Et à l'adolescence, vous savez, vous n'avez qu'une
01:05:29 envie, c'est d'être comme tout le monde. Et en fait,
01:05:31 malgré que la société vous dit qu'il n'y a aucun problème
01:05:33 pour l'homosexualité, le jeune qui le découvre
01:05:35 va développer ce qu'on a
01:05:37 nommé aujourd'hui
01:05:39 une homophobie intériorisée.
01:05:41 Et cette homophobie intériorisée,
01:05:43 on la rencontre aujourd'hui de manière très importante.
01:05:45 C'était des jeunes filles adolescentes
01:05:47 qui ont énormément de mal à habiter leur corps
01:05:49 et qui parfois, avec tout ce discours,
01:05:51 si vous voulez, transactiviste, militant,
01:05:53 parce qu'il y a aussi un problème,
01:05:55 ce sont des militants qui interviennent,
01:05:57 ces jeunes filles, des fois, elles se disent "mais finalement, ça serait peut-être
01:05:59 plus facile pour moi d'être
01:06:01 un garçon que de vivre en tant que
01:06:03 "fille garçonne" ou que
01:06:05 de vivre en tant que fille homosexuelle". Et c'est là
01:06:07 où l'école produit exactement
01:06:09 l'inverse de ce qu'elle voudrait, c'est-à-dire
01:06:11 le respect de l'individualisation,
01:06:13 de l'autonomisation
01:06:15 d'une personne qui va être une jeune fille
01:06:17 ou un jeune garçon, qui va découvrir que son
01:06:19 orientation est une orientation homosexuelle,
01:06:21 ce qui n'a rien à voir avec l'attirance homosexuelle,
01:06:23 c'est-à-dire cette confusion que
01:06:25 beaucoup de jeunes vont vivre au moment de l'adolescence.
01:06:27 L'orientation homosexuelle, c'est quelque chose
01:06:29 qui fait partie d'une identité profonde
01:06:31 de la personne, dès sa naissance,
01:06:33 et donc, si vous voulez, ce n'est pas un choix,
01:06:35 c'est un droit, et l'école doit
01:06:37 l'accompagner, mais sans mentir sur le réel.
01:06:39 Et donc, les enfants de familles
01:06:41 homosexuelles, si vous voulez,
01:06:43 je pense que les parents homosexuels,
01:06:45 vivent dans un monde qui est
01:06:47 majoritairement hétérosexuel, et j'espère,
01:06:49 en tous les cas, c'est le conseil que je leur donne, mais j'imagine que c'est ce qu'ils font,
01:06:51 ils ont eux-mêmes des familles
01:06:53 hétérosexuelles, ils ont eux-mêmes des cousins et des cousines,
01:06:55 et voilà, et donc, ils ont expliqué
01:06:57 à leurs enfants qu'ils étaient
01:06:59 homosexuels. - D'accord, ça, effectivement,
01:07:01 c'est du ressort des parents et de chacun,
01:07:03 il n'y a pas de règle là-dessus, on ne sait pas comment ça se passe.
01:07:05 - De la même manière d'éducation. - En revanche,
01:07:07 quand même, il y a le
01:07:09 problème, si vous voulez, qui est posé
01:07:11 là, c'est au fond,
01:07:13 quel rôle à l'école ? - Marie-Estelle Dupont.
01:07:15 Alors, à ce moment-là, vous dites, voilà, effectivement,
01:07:17 on a bien vu les règles
01:07:19 qui peuvent être transgressées, est-ce que,
01:07:21 je pose la question brute de décoffrage,
01:07:23 est-ce que l'école ne devrait
01:07:25 pas s'occuper de sexualité
01:07:27 du tout, ou en une sexualité,
01:07:29 en disant, voilà, le corps de la femme c'est comme ça,
01:07:31 etc., enfin, de s'occuper de biologie
01:07:33 uniquement au niveau biologique,
01:07:35 est-ce que toute la question là,
01:07:37 l'univers sexuel, on devrait
01:07:39 s'en occuper si on a à s'occuper à l'école,
01:07:41 à partir de quand et comment ?
01:07:43 Parce qu'il y a là la question.
01:07:45 - Vous savez, entre 6 et 11 ans, il y a ce qu'on
01:07:47 appelle la période de latence. Alors, malheureusement
01:07:49 du fait de l'évolution de la société,
01:07:51 elle se réduit un petit peu à peau de chagrin,
01:07:53 mais c'est cette période où l'enfant
01:07:55 se détourne un petit peu de son monde pulsionnel,
01:07:57 ou, en tout cas, c'est ce que Freud décrit
01:07:59 comme une pulsion épistémophilique, tout d'un coup,
01:08:01 les impulsions physiques et motrices
01:08:03 du tout petit enfant
01:08:05 se transforment en
01:08:07 appétence pour les apprentissages.
01:08:09 - Et ça tourne très bien, puisque c'est l'âge des apprentissages fondamentaux.
01:08:11 - Oui. - Donc, le rôle
01:08:13 de l'adulte, c'est de nourrir son intelligence,
01:08:15 parce qu'il est vraiment
01:08:17 dans la période sensible pour acquérir
01:08:19 les lois physiques du monde et les lois de la syntaxe,
01:08:21 et donc, justement,
01:08:23 de ne pas l'exciter, de le nourrir,
01:08:25 de ne pas l'exciter. C'est la première...
01:08:27 Présenter la réalité et ne pas l'exciter,
01:08:29 c'est la première fonction de l'adulte vis-à-vis de l'enfant.
01:08:31 Donc, je crois qu'on a une confusion
01:08:33 des places majeures dans notre société,
01:08:35 et qui est la même raison... L'État, qui est en échec
01:08:37 sur le régalien, va se mêler de
01:08:39 nous parler de sèche-linge,
01:08:41 de choses extrêmement intimes, de comment mettre
01:08:43 le masque, etc. On l'a bien vu pendant la crise sanitaire.
01:08:45 Et de la même manière, l'école
01:08:47 qui échoue à
01:08:49 instruire et à protéger,
01:08:51 avec des adultes verticaux... - Et à transmettre le savoir et les valeurs.
01:08:53 - Qui ont un honneur
01:08:55 quand il y a du harcèlement, qui prennent la défense,
01:08:57 qui ne se cachent pas derrière leur petit
01:08:59 statut de fonctionnaire
01:09:01 qui veut faire carrière et avoir des bonnes statistiques
01:09:03 d'établissement où il ne se passe rien. - Pas de vagues.
01:09:05 - Pas de vagues.
01:09:07 Est-ce qu'on a des adultes verticaux qui protègent,
01:09:09 qui transmettent, qui ont une posture exemplaire,
01:09:11 qui instruisent,
01:09:13 ou est-ce qu'on est finalement dans une indécence
01:09:15 de déni des limites
01:09:17 et des places ? L'école, elle est là pour instruire
01:09:19 en mathématiques, en histoire, en philosophie,
01:09:21 et on voit bien, c'est ce que je dis dans l'introduction
01:09:23 de mon livre, comment il y a des choix idéologiques
01:09:25 qui se substituent, qui tordent le bras des parents
01:09:27 parce qu'il y a des... Bien sûr, c'est le rôle des parents,
01:09:29 mais parfois, les parents, ils font le boulot à la maison,
01:09:31 et il y a une effraction, et l'enfant rentre
01:09:33 effectivement de l'école en ayant appris
01:09:35 des mensonges. - Oui, c'est le témoignage que vous avez eu.
01:09:37 - Donc, évidemment que nous, on doit faire le job.
01:09:39 Nous, on doit interdire les écrans,
01:09:41 on doit contrôler, on doit parler
01:09:43 à nos enfants du corps, dans le bain
01:09:45 tout petit, on répond à ses questions en fonction
01:09:47 de son stade de développement.
01:09:49 Évidemment qu'on a un rôle important à jouer,
01:09:51 extrêmement important, mais il ne faut
01:09:53 surtout pas que l'école
01:09:55 sorte de son rôle d'instruction
01:09:57 parce qu'il est évident qu'un enfant qui est
01:09:59 non seulement excité, mais pas instruit,
01:10:01 fera un enfant effracté et manipulable.
01:10:03 Donc, après, il faut se poser la question
01:10:05 des bénéfices secondaires, peut-être que
01:10:07 une masse de crétins hyper sexualisés,
01:10:09 finalement, c'est plus facile
01:10:11 à manœuvrer.
01:10:13 - C'est le problème
01:10:15 et le capitalisme. - Oui, mais en fait, c'est la question du totalitarisme.
01:10:17 Pourquoi est-ce qu'on met autant la sexualité
01:10:19 en avant ? C'est du divertissement, et ça détourne
01:10:21 les gens, ça leur fait croire à une forme de liberté,
01:10:23 alors que derrière...
01:10:25 - Oui, mais n'oubliez pas que dans d'autres pays...
01:10:27 - Il y a une réduction de l'esprit critique et du discernement.
01:10:29 - Dans d'autres pays, c'est exactement le contraire.
01:10:31 Il n'y a ni esprit critique, ni discernement,
01:10:33 ni sexualité, en tout cas.
01:10:35 Elle est complètement ravagée. Il n'y a qu'à voir
01:10:37 un certain nombre de pays... - Bien sûr !
01:10:39 - Non, mais chez nous, l'hyper sexualisation
01:10:41 va de pair avec les confiscations
01:10:43 de libertés fondamentales.
01:10:45 - Mais c'est parce que c'est la consommation.
01:10:47 - Bien sûr, absolument, c'est l'anthropologie de la consommation.
01:10:49 - Oui, Sophie. - Oui, euh...
01:10:51 Pour revenir sur le fond
01:10:53 du sujet, et justement,
01:10:55 la conversion que vous avez... - Je parlais du rôle de l'école.
01:10:57 - Non, mais la conversion que vous avez, elle traduit très bien ça.
01:10:59 Et votre question, André, elle était
01:11:01 tout à fait alignée sur la problématique que ça pose.
01:11:03 C'est-à-dire, est-ce qu'on le fait pour les parents,
01:11:05 ou est-ce qu'on le fait pour les enfants ?
01:11:07 Si on le fait pour les parents, c'est une mauvaise raison.
01:11:09 La réalité, c'est que les enfants
01:11:11 n'ont aucun intérêt, dans leur développement,
01:11:13 à être éduqués
01:11:15 à la sexualité dans le cadre scolaire.
01:11:17 Voilà, ça ne leur apporte rien.
01:11:19 Et c'est même contraire à ceux dont ils ont
01:11:21 besoin pour se développer cognitivement et affectivement.
01:11:23 Marie-Estelle l'a bien rappelé, la période
01:11:25 de 7 à 11 ans qui, comme par hasard,
01:11:27 je veux dire, tout ça n'est pas un hasard
01:11:29 si pendant toutes ces années, on a considéré
01:11:31 qu'il y avait une période où on devait
01:11:33 acquérir les fondamentaux, qu'on appelle l'école primaire
01:11:35 et qui est pile, tiens, comme par hasard, entre 7
01:11:37 et 11 ans. C'est parce qu'à ce moment-là,
01:11:39 l'enfant, il commence à avoir une capacité
01:11:41 à focaliser son attention.
01:11:43 Mais en même temps, c'est une période
01:11:45 où l'enfant fonctionne avec la pensée magique.
01:11:47 C'est-à-dire que, si vous voulez, c'est à
01:11:49 l'adulte de protéger
01:11:51 l'enfant de connaissances
01:11:53 parce qu'il écoute l'enfant, il y croit.
01:11:55 Voilà, et donc on le concentre
01:11:57 et il est disposé à ça, il a une capacité
01:11:59 de développement intellectuel et d'apprentissage
01:12:01 qu'il ne retrouvera plus jamais. Donc si vous voulez,
01:12:03 si au lieu de faire les apprentissages fondamentaux
01:12:05 à ce moment-là, on le détourne vers autre chose,
01:12:07 les apprentissages fondamentaux, il les rattrapera pas
01:12:09 et en plus, on va
01:12:11 entraver et effracter son
01:12:13 développement normal. - Sophie, est-ce que vous
01:12:15 n'exagérez pas un peu parce que la sexualité
01:12:19 à l'école n'occupe pas ni la quasi-totalité,
01:12:21 ni la moitié, ni le tiers
01:12:23 du temps de l'école
01:12:25 quand même, faut pas exagérer. C'est une heure
01:12:27 par semaine et encore une heure
01:12:29 par mois ou deux heures par mois.
01:12:31 Est-ce qu'on ne gonfle pas, pardon
01:12:33 de vous poser la question, est-ce qu'on ne gonfle
01:12:35 pas le problème par rapport
01:12:37 à la réalité de l'école
01:12:39 aujourd'hui ? - Alors, vous avez,
01:12:41 je voudrais dire
01:12:43 deux choses par rapport à votre question. D'abord,
01:12:45 on a des centaines,
01:12:47 pour pas dire des milliers de pages
01:12:49 de diverses institutions
01:12:51 qui ont travaillé pour
01:12:53 produire des écrits pour dire comment il fallait qu'on parle
01:12:55 de sexualité aux enfants. Je crois vraiment que ces gens-là
01:12:57 qui ont coûté beaucoup d'argent
01:12:59 aux français, je crois que cet argent aurait été
01:13:01 mieux utilisé à améliorer
01:13:03 l'instruction en France. - A mettre des
01:13:05 surveillants, des enginnières et des psychologues scolaires.
01:13:07 - Voilà, donc ça c'est la première chose. C'est que si effectivement
01:13:09 c'est pas utile, autant ne pas
01:13:11 le faire et pas consommer d'argent là-dessus.
01:13:13 Deuxièmement, on fait croire aux parents
01:13:15 que leurs enfants
01:13:17 doivent être sexualisés très tôt.
01:13:19 Il me semble que c'est très grave.
01:13:21 Même si c'est une fois par an,
01:13:23 l'enfant qui est abusé, qui malheureusement
01:13:25 auquel on fera,
01:13:27 on créera une confusion
01:13:29 et qu'il y a un moment où on pourra avoir un doute sur le fait
01:13:31 qu'il est dans un endroit où il peut révéler
01:13:33 et qu'il y a des adultes qui vont le protéger,
01:13:35 il me semble que c'est très très grave
01:13:37 même si c'est une demi-heure dans l'année, je pense que c'est très grave.
01:13:39 - Vous vous dites pas de ça à l'école, soyons clairs.
01:13:41 - Non mais pas de ça en primaire, bien sûr.
01:13:43 Par contre,
01:13:45 formez les parents
01:13:47 à ce qu'ils doivent faire.
01:13:49 Formez, c'est d'ailleurs ce que demande la civile.
01:13:51 - Mais formez où, quand, comment ?
01:13:53 Faire des cours pour les parents, que les parents viennent à l'école ?
01:13:55 - Pourquoi pas ?
01:13:57 Produire des guides,
01:13:59 les recevoir à l'école, leur expliquer
01:14:01 les risques de l'usage de la pornographie,
01:14:03 le fait d'éloigner des écrans,
01:14:05 tout ce qu'ils doivent savoir.
01:14:07 Ce que c'est que la puberté aujourd'hui ?
01:14:09 La puberté précoce, ça concerne qui ?
01:14:11 - Mais beaucoup ne savent pas,
01:14:13 ils ne le savent pas vraiment complètement.
01:14:15 - Si vous voulez, il faut quand même
01:14:17 que chacun retrouve sa place.
01:14:19 Si les adultes ne savent pas,
01:14:21 on forme les adultes.
01:14:23 - Sophie, vous rêvez d'un monde responsable.
01:14:25 - Je rêve d'un monde où l'enfant est à sa place
01:14:27 et où l'intérêt supérieur de l'enfant prime.
01:14:29 - Je rappelle qu'il n'y a pas de secrétaire d'Etat
01:14:31 à l'enfance encore nommé,
01:14:33 parce que derrière tout ça,
01:14:35 ça me semble important de le rappeler.
01:14:37 - Aucun secrétaire d'Etat n'est nommé, ne vous inquiétez pas.
01:14:39 - A l'enfance, il n'y a personne aujourd'hui.
01:14:41 - Je vais finir là-dessus, à évoquer quelque chose de très important,
01:14:43 c'est qu'on est dans un contexte d'une santé scolaire
01:14:45 dramatique,
01:14:47 il n'y a pas un médecin,
01:14:49 enfin, pas assez,
01:14:51 des psychologues, c'est pareil,
01:14:53 les infirmiers, c'est pareil, c'est-à-dire qu'on voudrait
01:14:55 que des enfants soient
01:14:57 autorisés à révéler des abus,
01:14:59 sauf que qui va recevoir la parole ?
01:15:01 Personne n'est là pour la recevoir.
01:15:03 - Ce que vous dites, c'est que les priorités ne sont pas les bonnes.
01:15:05 - Et nous dans nos recommandations, on demande
01:15:07 la restauration d'une santé scolaire,
01:15:09 on demande que chaque début d'année,
01:15:11 l'infirmière vienne dans la classe pour se faire
01:15:13 identifier, que la classe aille,
01:15:15 à toute la classe, les enfants
01:15:17 aillent voir le lieu dans lequel
01:15:19 il y a un espace, et il y a une personne qui est là pour accueillir
01:15:21 leur parole, qui visualise
01:15:23 ce lieu, parce que quand on a 5 ans, 6 ans,
01:15:25 c'est par le corps que les choses se font,
01:15:27 donc il faut déplacer les enfants, dire "voilà,
01:15:29 là, l'endroit, la parole,
01:15:31 tu as une parole libre qui peut t'accueillir ici,
01:15:33 mais il n'y a personne pour l'accueillir."
01:15:35 En faisant ça, on fait plus de mal que de bien,
01:15:37 il ne faut pas se mentir. - Je crois qu'une vraie action
01:15:39 de prévention serait déjà que
01:15:41 tous les adultes en contact avec des enfants, que ce soit
01:15:43 des enseignants, des institutrices,
01:15:45 des policiers, soient formés
01:15:47 par des psychologues à recueillir
01:15:49 la parole de l'enfant. - À repérer.
01:15:51 - À recueillir la parole de l'enfant. - On vous les envoie à Marie-Esther.
01:15:53 - Moi j'ai des enseignants, même j'ai une enseignante
01:15:55 d'histoire géo qui m'a écrit en me disant "qu'est-ce que je fais
01:15:57 avec ce livre-là d'un éditeur qui a pignon sur rue
01:15:59 qui dit des choses épouvantables,
01:16:01 et puis qu'est-ce que je fais pour détecter
01:16:03 c'est quoi les signaux, cette enseignante a été demandeuse,
01:16:05 c'est quoi les signaux qu'un enfant
01:16:07 est abusé en fait ?
01:16:09 Est-ce que c'est juste le repris sur lui ? - C'est la connaissance.
01:16:11 - C'est quoi donc ? Apprendre à recueillir la parole
01:16:13 de l'enfant, ne surtout pas
01:16:15 croire qu'un enfant qui
01:16:17 ne parle pas, c'est un enfant qui n'a rien
01:16:19 vécu, il a peut-être amnésié, c'est quoi l'amnésie
01:16:21 traumatique ? Ça c'est des outils
01:16:23 utiles. - Ceux-ci de connaissance, absolument.
01:16:25 On va en parler avant de recevoir
01:16:27 parce que nous avons énormément de
01:16:29 personnes qui appellent,
01:16:31 on va pas malheureusement pouvoir les prendre
01:16:33 tous mais on reprend tout de suite.
01:16:35 - On va prendre toutes vos questions 0826
01:16:37 300 300 après cette courte pause, ne bougez pas.
01:16:39 Sud Radio
01:16:41 Bercov dans tous ses états
01:16:43 Appelez maintenant pour réagir
01:16:45 0826 300 300
01:16:47 - Oui
01:16:49 Ici Sud Radio
01:16:51 Les français parlent
01:16:55 au français
01:16:57 Je n'aime pas la blanquette de veau
01:16:59 Je n'aime pas la
01:17:01 blanquette de veau. - Sud Radio
01:17:03 Bercov dans tous ses états
01:17:05 - 13h49 sur Sud Radio, on est toujours
01:17:07 avec Sophie Auduger et Marie-Estelle Dupont
01:17:09 qui viennent nous parler d'éducation
01:17:11 sexuelle à l'école et on a Philippe
01:17:13 qui nous appelle depuis Narbonne. Bonjour Philippe.
01:17:15 - Bonjour Philippe
01:17:17 - Voilà, je vous appelle
01:17:19 pour déjà, comment dire
01:17:21 ça fait du bien d'entendre
01:17:23 des personnes comme vos invités
01:17:25 je les félicite et je les remercie
01:17:27 pour leur travail et
01:17:29 vous de leur donner
01:17:31 une parole
01:17:33 enfin en prenant de bon sens
01:17:35 - Oui ça existe
01:17:37 ça existe, heureusement
01:17:39 - Ça existe, heureusement, mais ça se fait rare
01:17:41 ça se fait rare maintenant en tout cas dans les médias
01:17:43 ça se fait rare
01:17:45 et voilà
01:17:47 c'est encore une fois de parler de sexualité
01:17:49 pour des enfants de 4-5 ans
01:17:51 pour moi un signe, le signe
01:17:53 le plus grave, le plus important
01:17:55 de comment dire, de la décadence
01:17:57 de notre société
01:17:59 c'est vraiment, c'est vraiment
01:18:01 il n'y a pas d'autre mot, je ne sais pas quoi dire
01:18:03 c'est une décadence qui est absolument
01:18:05 horrible et
01:18:07 comment dire, je pense qu'il faut vraiment
01:18:09 que maintenant les gens
01:18:11 réagissent et
01:18:13 comment ne pas être derrière avec l'actualité
01:18:15 derrière les agriculteurs
01:18:17 - Tout à fait, en tout cas
01:18:19 c'est ce que nous essayons et vous aussi de faire Philippe
01:18:21 merci en tout cas
01:18:23 - Merci Philippe, on accueille Joël qui nous appelle depuis le Var
01:18:25 Bonjour Joël
01:18:27 - Bonjour Joël
01:18:29 - Bonjour André et bonjour à vos intervenantes
01:18:31 - Merci
01:18:33 - Je vous appelle parce que
01:18:35 je suis une vieille maman maintenant
01:18:37 une grand-mère
01:18:39 et
01:18:41 je suis très très
01:18:43 concerné par
01:18:45 cette
01:18:47 nouvelle
01:18:49 éducation sexuelle
01:18:51 à l'école, nous on en a eu un petit peu
01:18:53 au collège quand j'étais
01:18:55 gamine, j'ai 65 ans
01:18:57 c'était très
01:18:59 très académique
01:19:01 il n'y avait pas de pornographie
01:19:03 - C'était de la biologie quoi
01:19:05 - Je me rappelle que d'un seul cours d'ailleurs
01:19:07 pour tout vous dire
01:19:09 - Et donc ça vous préoccupe ce qui se passe
01:19:11 actuellement
01:19:13 - Oui parce que j'ai
01:19:15 une petite fille qui a 19 ans
01:19:17 mais j'ai deux petits-enfants
01:19:19 qui ont 10 ans et demi
01:19:21 et en plus qui sont d'une famille monoparentale
01:19:23 puisque leur papa est décédé
01:19:25 donc ils n'ont pas plus de papa
01:19:27 ma fille les élève toute seule
01:19:29 et il y a une fille et un garçon
01:19:31 ce sont des jumeaux par-dessus le marché
01:19:33 je ne vous explique pas le topo
01:19:35 enfin bref, peu importe
01:19:37 ce que je veux dire c'est que
01:19:39 je les entends parler aussi
01:19:41 et je vois que finalement
01:19:43 ils ont quand même une vision déformée
01:19:45 on dirait qu'ils regardent
01:19:47 la sexualité
01:19:49 à travers une lunette
01:19:51 où les
01:19:53 vous voyez tous les petits vers
01:19:55 qui sont entre le début
01:19:57 de l'oeil et la fin de la lunette
01:19:59 ça vous donne une vision complètement déformée
01:20:01 des choses, alors bien sûr
01:20:03 on est là pour leur parler
01:20:05 - Mais ça veut dire quoi ? Juste très rapidement Joël
01:20:07 qu'est-ce que ça veut dire déformer ?
01:20:09 En quoi leur langue ?
01:20:11 Qu'est-ce que vous trouvez déformée dans ce qu'ils disent ?
01:20:13 - Ben simplement que
01:20:15 on parle beaucoup de sexualité
01:20:17 mais on ne parle plus du tout d'amour
01:20:19 - Voilà absolument, le corps est un objet
01:20:21 - Il est où l'amour dans tout ça ?
01:20:23 - Parce que j'ai élevé deux filles
01:20:25 et je leur ai expliqué à toutes les deux
01:20:27 que la première fois
01:20:29 qu'on fait l'amour, il faut au moins être amoureux
01:20:31 - Oui, mais vous savez
01:20:33 je comprends ce que vous voulez dire
01:20:35 - Je vais très vite là, mais
01:20:37 ce que je veux dire c'est que
01:20:39 il faut quand même montrer que
01:20:41 la première chose avant la procréation
01:20:43 avant de savoir si on est
01:20:45 une fille, un garçon, un homosexuel
01:20:47 ou pas, une girafe
01:20:49 ou une coccinelle, en fait
01:20:51 le mot maître
01:20:53 c'est l'amour quand même
01:20:55 - Je vais vous poser la question, est-ce que l'amour
01:20:57 ça s'apprend ? L'amour, c'est très joli
01:20:59 mais tout le monde, et Dieu sait
01:21:01 on est des millions à avoir eu peut-être
01:21:03 c'est très bien quand on peut en avoir dans l'amour
01:21:05 mais on a peut-être eu sa première aventure
01:21:07 qui n'était pas forcément une aventure amoureuse
01:21:11 - Non mais ce que dit Joël est essentiel
01:21:13 en fait, Joël, elle nous décrit
01:21:15 l'accident anthropologique de l'Occident
01:21:17 à partir des années 70
01:21:19 on est passé d'un focus sur le lien
01:21:21 la valeur du lien
01:21:23 le lien fictif, le lien social
01:21:25 et donc le corps
01:21:27 n'est pas un objet
01:21:29 mais le corps est le lieu de rencontre
01:21:31 avec l'autre, le lieu de mes affects
01:21:33 le théâtre de mes sensations
01:21:35 de mes émotions
01:21:37 le lieu du contact à l'autre
01:21:39 qu'est-ce que l'autre me fait et qu'est-ce que j'en fais
01:21:41 et on est passé à une anthropologie de la consommation
01:21:43 que je suis un objet, je me mets en ligne
01:21:45 et l'autre est un objet
01:21:47 et c'est une marchandise
01:21:49 à laquelle je mets
01:21:51 des likes ou pas
01:21:53 et c'est complètement virtualisé, c'est un corps désincarné
01:21:55 qui est un lieu d'expérimentation
01:21:57 et donc on est sorti de l'affect
01:21:59 or c'est l'affect le collagène social
01:22:01 c'est le lien d'attachement
01:22:03 et c'est évidemment ça qui fait que la sexualité
01:22:05 est magique, c'est qu'il y a toute une gamme
01:22:07 d'émotions qui va de l'amusement
01:22:09 à la séduction
01:22:11 - C'est très vaste, il faut l'appeler
01:22:13 - Et c'est pour ça qu'il n'y a rien
01:22:15 de plus triste que la pornographie
01:22:17 moi je dis toujours aux ados mais vous savez la pornographie
01:22:19 c'est l'inverse de la sexualité
01:22:21 la sexualité c'est intéressant
01:22:23 c'est riche sur le plan
01:22:25 de l'imaginaire, la pornographie c'est du banal
01:22:27 et en fait elle décrit ça Joël
01:22:29 en grand-mère de jumeau, je suis maman de jumeau
01:22:31 Joël
01:22:33 - Non en fait c'est ça, c'est l'hypermarché ou le supermarché
01:22:35 - Oui, alors c'est vrai que ce que
01:22:37 rappelle Marie-Estelle est important
01:22:39 vous le retrouverez Joël dans la note
01:22:41 on décrit beaucoup ce phénomène là, vous avez absolument raison
01:22:43 ce qu'il faut savoir aujourd'hui c'est qu'on a des résultats
01:22:45 quand même d'évolution qui sont très inquiétants
01:22:47 c'est à dire qu'on commence à avoir une génération
01:22:49 une nouvelle génération là qui rejette la sexualité
01:22:51 on a également
01:22:53 et vous avez évoqué le mot "amour"
01:22:55 vous avez raison d'ailleurs dans les standards de l'OMS
01:22:57 pour l'éducation à la sexualité
01:22:59 parce que tout ça nous vient quand même de l'OMS, il faut le rappeler
01:23:01 le mot "amour" n'existe pas
01:23:03 dans le site qu'évoquait Marie-Estelle
01:23:05 - C'est à dire que l'OMS ça date de 2021 vous dites
01:23:07 - Alors non, l'OMS ça date de 2013
01:23:09 c'est les standards
01:23:11 pour l'éducation à la sexualité
01:23:13 en Europe, c'est à dire qu'ils nous fixent
01:23:15 comme pour l'agriculture, ils nous fixent les normes
01:23:17 d'éducation à la sexualité pour nos enfants, il faut quand même le savoir
01:23:19 donc ça provient
01:23:21 de travaux qui sont même antérieurs
01:23:23 en 2006 et même avant
01:23:25 où on a des concepts de droits sexuels
01:23:27 complètement fumeux
01:23:29 qui ont été installés et ont fait comme s'ils existaient
01:23:31 mais il faut savoir qu'heureusement
01:23:33 les droits sexuels n'ont pas été reconnus comme les droits des enfants
01:23:35 donc ça c'est très important parce que
01:23:37 effectivement sinon ça serait encore pire la situation dans laquelle on serait
01:23:39 - Et ce qu'évoquait justement
01:23:41 Marie-Estelle est intéressant parce que tout à l'heure
01:23:43 Marie-Estelle a évoqué aussi, et Joël d'ailleurs
01:23:45 Marie-Estelle évoquait le fameux site
01:23:47 "On s'exprime" de Santé Publique France
01:23:49 où il y a bien le logo de la République française
01:23:51 et dans ce site
01:23:53 on répond aux questions de jeunes
01:23:55 pour savoir "Est-ce que je dois être amoureux
01:23:57 pour avoir des relations sexuelles ?"
01:23:59 Si vous voulez c'est quand même important que
01:24:01 l'autorité, l'adulte
01:24:03 dise effectivement, rappelle que l'être humain
01:24:05 est un être de lien, et quand on a plus
01:24:07 de lien, si vous voulez,
01:24:09 on commence à avoir aujourd'hui des pratiques
01:24:11 auto-punitives de certaines
01:24:13 jeunes filles et jeunes garçons
01:24:15 qui sont quand même assez délétères
01:24:17 sur leur santé, évidemment.
01:24:19 - Juste, on va rappeler effectivement
01:24:21 que ce rapport,
01:24:23 il faut le lire vraiment, je vous le conseille à tous
01:24:25 vous allez sur le site de SOS Éducation
01:24:27 et voilà, effectivement
01:24:29 nous n'allons pas trancher, nous n'allons pas faire des lois
01:24:31 mais il ne faut pas que des lois délétères
01:24:33 que des pratiques délétères
01:24:35 s'installent au moment où
01:24:37 l'éducation de l'enfant est quelque chose
01:24:39 de compliqué,
01:24:41 de difficile, de complexe, de fragile
01:24:43 et je crois qu'il ne faut pas...
01:24:45 - Et puis il faut savoir ce que ça veut dire quand on prête allégeance à l'OMS
01:24:47 pour toute la santé
01:24:49 c'est aussi des programmes scolaires
01:24:51 qui reposent sur des idéologies
01:24:53 et nos impôts
01:24:55 ne sont pas supposés servir à ça.
01:24:57 - L'OMS ne s'occupe pas seulement
01:24:59 de notre ADN mais aussi
01:25:01 effectivement de nos sexualités
01:25:03 et c'est assez préoccupant.
01:25:05 - Merci Sophie Audugé, merci Marie-Estelle Dupont d'avoir été avec nous.
01:25:07 André Berco, vous revenez demain
01:25:09 tout comme tous les jours entre midi et 14h
01:25:11 tout de suite c'est Brigitte Laille sur Sud Radio, à demain.
01:25:13 Sud Radio arrive dans la capitale mondiale de la gastronomie
01:25:15 du musée des Beaux-Arts au marché Saint-Antoine
01:25:17 de l'île Barbe au quartier des Antiquaires
01:25:19 depuis le sommet de Fourvière
01:25:21 Sud Radio rayonne désormais à Lyon et le Grand Lyon
01:25:23 sur 105.8
01:25:25 Connectez-vous aussi avec l'appli Sud Radio
01:25:27 et parlons vrai.

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