• il y a 6 mois
Avec Marie-Estelle Dupont, psychologue clinicienne, auteure de "Être parents en temps de crise - Comment restaurer l'équilibre psychique de nos enfants" publié aux éditions Guy Trédaniel.

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##LE_FACE_A_FACE-2024-06-19##

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Transcription
00:0013h02 sur Sud Radio, l'heure pour nous de vous présenter ce Face à Face avec André
00:10Berkhoff qui reçoit aujourd'hui la psychologue-clinicienne Marie-Estelle Dupont et qui est auteure de
00:14ce livre « Être parent en temps de crise, comment restaurer l'équilibre psychique
00:18de nos enfants ? » C'est publié aux éditions Guitre et Daniel.
00:20Bonjour à vous Marie-Estelle Dupont.
00:22Bonjour et bon anniversaire à Stébane.
00:24Je vous remercie.
00:25Et bon anniversaire à Nidalgo du coup.
00:26On l'embrasse.
00:27J'aime beaucoup la solidarité d'Estébane avec Nidalgo, c'est alors que t'es espagnol.
00:35Parce qu'elle a annoncé qu'elle se bannirait dans la scène avant le 17 juillet.
00:38D'ailleurs Estébane aussi va se bannir dans la scène et nous aussi d'ailleurs.
00:41C'est intéressant d'ailleurs par rapport au titre de votre plus récent livre Marie-Estelle
00:50Dupont.
00:51Parent c'est devenu un sport de combat ?
00:54Un peu oui.
00:55Il y a un peu de défis là.
00:56Il y a un peu de challenge pour être parent en ce moment.
00:59Oui ce n'est pas évident.
01:01Alors on ne va pas généraliser bien sûr.
01:03Mais on va parler de cela parce que ce qui est justement quand on discutait avec vous
01:08Marie-Estelle du sujet qu'on a abordé et c'est vrai qu'il y a deux chapitres enfin
01:15deux dimensions je dirais presque deux faces de la même médaille où on entend parler
01:20des enfants violents des minorités vraiment qu'on voit encore ce qui s'est passé avec
01:25cette petite de 12 ans à Courbevoie parce que juive mais enfin il y a des tas c'est
01:31pas seulement pour des tas d'autres prétextes où les gens lynchent et des 13, des 14 ans,
01:36des 12 ans, des 11 ans lynchent, tabassent quelquefois à mort quelquefois non et voilà
01:42et ça c'est une face de la médaille et l'autre face de la médaille qu'on va aborder également
01:47avec vous c'est quand même cet extraordinaire je vais dire conditionnement à des pratiques soit
01:55sexuelles soit autres dès l'âge de 4, 5, 6 ans, 7 ans, 8 ans dans les écoles dans les anciens
02:00humains on en a parlé déjà mais il y a deux formes de violences inacceptables et l'une peut
02:07être plus radicale que l'autre mais encore qu'est ce qui se passe en fait pour commencer à parler de
02:14cette espèce que on connaissait la violence pas nouveau c'est pas ça fait des décennies ça
02:18fait des siècles on n'a pas inventé la violence mais que des gosses, femmes ou garçons ou filles
02:24de 12, 13 ans, 14 ans et par dizaines se mettent comme ça à tabasser pour tel ou tel prétexte ça
02:33signifie quoi c'est le signe de quoi Marie-Estelle Dubon ? Oui c'est important de dire il y a toujours
02:38eu de la violence il y a toujours eu des bandes il y a toujours eu de la transgression il y a
02:41toujours eu des vols etc. Là on est passé dans un registre de barbarie, de déshumanisation et
02:51effectivement c'est important de faire le lien entre la jeunesse violente et la jeunesse violentée
02:55parce que d'abord parce que les premières victimes des jeunes violences sont en général des jeunes
02:59on le voit encore avec cet épisode à Courbevoie où c'est une adolescente de 12 ans qui a été
03:03violée et lynchée et ensuite parce que je crois qu'en tant qu'adulte même si cette barbarie est
03:09sidérante même si elle est elle rend difficile la pensée parce qu'on est dans des boucles
03:14traumatiques où tous les jours on a de nouveaux exemples Samara cette jeune fille enfin ça n'arrête
03:19ça n'arrête jamais il les émeute l'année dernière etc. Donc des niveaux de violence tellement
03:23extrêmes que nous même en tant qu'adulte on se retrouve en miroir avec une difficulté de penser
03:28donc soit tenté par le déni soit tenté par une violence en miroir à cette violence il faut
03:36quand même faire le pas de côté et je crois que le pas de côté c'est de se dire mais qu'est-ce
03:39qui est pathogène dans notre modèle de société qu'est-ce qui chez nous est dans notre posture
03:43vis-à-vis de la jeunesse rend possible puisque la nature humaine ne change pas bien sûr donc
03:48pourquoi est-ce qu'on en arrive à ce niveau de barbarie c'est-à-dire de désorganisation puisque
03:53normalement la société la civilisation c'est ce qui permet que la pulsion mort soit à peu près
03:57canalisé dans des liens dans des cadres etc. Et en fait quand on regarde notre modèle actuel de
04:03société pour moi on a réalisé c'est ce que je dis dans mon livre le pire mariage enfin le mariage
04:08entre le pire du communisme et le pire du néolibéralisme c'est-à-dire qu'on est dans
04:12une société déjà qui a une anthropologie entièrement matérialiste où l'homme est
04:16réduit à ses conduites tout est quantifiable et quand tout est quantifiable il n'y a plus de sacré
04:20à ses conduites et à ses modes de consommation et à ses modes de consommation donc quand tout
04:24est quantifiable et qu'il n'y a plus de sacré tout est possible d'abord parce que le sacré a disparu
04:30le sacré a disparu il y a une maladie du symbolique enfin l'art contemporain est quand même de moins
04:34en moins métaphorique l'imaginaire a laissé la place à l'image le savoir a laissé la place à
04:43l'avoir donc comment respecter un prof si on ne valorise pas le savoir dans la société dans son
04:47ensemble donc on voit bien en fait comment dans l'idéologie actuelle progressiste en fait il y a
04:52tout un tas d'éléments les gens disent oui mais c'est toujours le fait c'est toujours lié à
04:56l'immigration c'est pas toujours lié à l'immigration je dirais que le lien avec d'entre
05:01la violence et l'immigration c'est plutôt le lien entre la violence et le communautarisme c'est à
05:04dire que les jeunes qui viennent d'environnement communautaire clinique sont des jeunes violents
05:08c'est une question culturelle au sens large anthropologique mais en fait il y a d'autres
05:12éléments dans notre société progressiste qui si on est honnête avec nous mêmes pousse les jeunes
05:17vers la violence quand vous avez une perte du sacré finalement tous les phénomènes de bouc
05:23émissarisation pardon c'est dur à dire tous les phénomènes de bouc émissaire de lynchage de
05:29phénomène de meute sont accentués avec des adultes en plus qui veulent pas se mouiller quand il ya du
05:34harcèlement scolaire et qui sont des bons fonctionnaires qui fonctionnent pas de vagues
05:38à pas de problème on va exclure la victime avec une magnifique inversion des valeurs ensuite on
05:43a fait sauter tous les cadres alors moi je veux bien qu'on fasse sauter tous les cadres d'autorité
05:48sauf que quand il n'y a plus d'autorité il reste quoi il reste la loi du plus fort donc ce qu'on
05:53donne à voir à nos enfants c'est finalement une forme de loi du plus fort on le voit dans les
05:56jeux politiques on n'a plus tellement des hommes politiques organisés autour d'un sur moi mais
06:00plutôt des personnalités très narcissique très égotique ça descend vous pensez à qui en fait je
06:06pense quasiment à tout le monde et pas que à ceux qui se veulent chirurgie esthétique et c'est vrai
06:13c'est des profils beaucoup moins c'est pas des georges pompidou en fait qu'on a c'est des gens
06:16qui sont plutôt structurés autour de leur narcissisme et pas sur le bien commun et pas
06:21sur le bien commun donc il y a ça et puis il y a cette marchandisation de l'être où tout est
06:25interchangeable et donc dans ce progressisme on a en fait dans une régression vers de la barbarie
06:31et vers un mépris du plus vulnérable donc ça c'est les éléments sociétaux après il ya les
06:36éléments familiaux évidemment qu'on repère chez 84% des jeunes très violents je parle des mineurs
06:42très violents je parle pas de ceux qui sèchent les cours et qui volent des motos je parle des
06:46violences qui vous disent mais moi je les cogné parce que parce que je m'ennuyais oui mais aujourd'hui
06:54elle a des dégâts cérébraux cette dame elle remarchera jamais ou à votre façon elle serait
06:59morte un jour donc il ya une absence totale d'empathie on va pas leur greffer un sur moi
07:03et chez 84% de ces jeunes il ya en fait des violences familiales c'est à dire que les parents
07:10n'ont pas fonctionné en adulte qui pose une loi à laquelle eux mêmes se soumettent les parents ont
07:14fonctionné sous l'angle du fonctionnement clinique et de la violence c'est à dire un père tyrannique
07:19violent et on sait que un enfant ou un père disparu une famille monoparentale aussi oui mais alors les
07:26familles monoparentales les familles monoparentales sont souvent en fait des femmes qui se sont
07:31retrouvées seules après des violences et en fait ce qu'on voit en neurobiologie c'est que dans le
07:35cerveau d'un enfant entre 0 et 4 ans le fait d'avoir été exposé en étant impuissant à des violences
07:40sur sa figure d'attachement est le prédicteur numéro un de troubles du comportement plus tard
07:47c'est à dire qu'un enfant va mieux gérer un stress qui lui est infligé à lui qu'un stress sur sa
07:51figure d'attachement pourquoi parce qu'une mère qui est battue qui est insultée etc va être une
07:56mère qui va se dissocier complètement et qui va ne plus être capable de materner de protéger
08:00l'enfant et lui apporter un environnement stable où la parole vient métaboliser les émotions les
08:04pulsions donc cet enfant est délaissé soumis à du stress chronique qui fait des dégâts cérébraux
08:09il n'est donc pas capable d'empathie pas capable de gérer ses émotions et donc quand il se retrouve
08:14adolescent avec de la testostérone et de la force la seule chose qu'il peut faire pour expulser ses
08:20images violentes en fait c'est de les passer à l'acte. Il est là le lien entre violences.
08:25Comment vous expliquez Marie-Stéphane Plouf juste à propos de la violence je me rappelle vous
08:29connaissez ce petit gars Maurice Berger qui s'occupe des enfants violents qui a écrit des
08:34livres passionnants aussi sur le sujet. Comment on explique que au fond il peut tabasser à mort
08:42et que ça ne gêne pas c'est à dire que quelquefois il pousse parce qu'il pourrait dire bon quelqu'un
08:47on voit dans les bus etc il tabasse des vieilles dames etc mais il les tabasse de façon presque
08:53à ce que je ne dis pas qu'il soit sûr qu'elle soit morte. C'est à dire que la personne soit
08:57dans un état de coma où elle ne peut plus bouger en fait. C'est ça c'est ça et on va jusque là
09:01on veut s'assurer qu'elle ne peut plus bouger c'est quand même hallucinant ça. Ca vient de quoi ça
09:06ça vient c'est ce que vous avez dit déjà vous avez énuméré un certain nombre de facteurs mais
09:11qu'est ce qu'il n'y a pas aussi ce sentiment d'impunité parce qu'il y a aussi ça faut pas
09:15l'oublier le côté oui mais personne va nous juger il n'y a pas de problème on y réchappe on est mineur.
09:21Oui mais c'est ce que je disais dans le fait qu'on a fait sauter tous les cadres et qu'il n'y a plus
09:25de figure d'autorité qui incarne en fait des valeurs et une notion de vous savez le progressisme
09:31déteste l'idée que le bien et le mal existe donc quand vous êtes dans en plus dans une famille
09:36clanique où c'est en fait la loi du plus fort et Maurice Berger le décrit extrêmement bien
09:42puisqu'il travaille dans des centres éducatifs fermés il dit en fait pour ces jeunes la notion
09:47la capacité à se représenter ce que vit l'autre elle est totalement inexistante parce qu'ils ont
09:53été dans des environnements familiaux violents parce qu'ensuite l'école a échoué avec la baisse
09:58de l'instruction etc une pauvreté du langage qui fait qu'ils sont encore plus incapables d'élaborer
10:03leurs émotions et puis troisième niveau parce qu'en fait la construction du psychisme c'est
10:08des inclusions réciproques c'est la mère la famille l'école la cité en quelque sorte les
10:14règles qu'on fait du sport etc et en dernier si tout ça se plante la justice mais non on se plante
10:21sur toute la ligne c'est à dire qu'on a cassé la figure d'autorité paternelle on a cassé l'école
10:26on préfère que les enfants soient enfermés derrière des écrans pendant le covid plutôt
10:31qu'en train de faire du sport et de d'apprendre des règles et de dire bah oui je suis pas toujours
10:35le meilleur et de tolérer de la frustration et de sublimer des pulsions parce qu'on est quand même
10:39dans une société qui à la fois très permissive avec les gens violents et très coercitif avec
10:42les honnêtes gens on préfère faire des couvre-feu et des confinements pour enfermer les gens qui ne
10:46posent pas problème ou qui n'ont pas de problème et par contre dire je vais lui laisser une quatrième
10:50chance c'est vrai qu'il a tué mamie mais bon il est jeune il comprend pas ce qu'il fait on leur
10:54laisse pas une chance on les abandonne quand on leur refuse l'autorité en fait faciliter l'acheter
10:58sont les deux mamelles du système oui bien sûr et philippe jamais disait qui était chef de service
11:03à l'institut montsouris où j'ai fini mes études disait que en fait un enfant si on lui refuse
11:09l'interdit si on lui refuse le cadre si on lui refuse l'autorité on l'abandonne la tendresse
11:14et la douceur ne peuvent pas tout faire il peut pas on lui refuse le mur en faisant ce qu'on lui
11:19dit marie-stelle du pont au delà de cette limite ton ticket est toujours plus valable que jamais
11:24au lieu de ne plus valable pour moi ce qu'on lui dit quand on ne sanctionne pas c'est tu n'existe
11:29pas parce que quand un enfant fait quelque chose qu'il a besoin c'est de sentir que dans son
11:35environnement les mêmes causes produisent les mêmes effets qu'il ya des règles il a besoin
11:39de comprendre comment le monde s'organise et donc si quand il tue ou qu'il y a pas de réponse c'est
11:45un déni de son existence c'est un déni du fait que ces actes ont un impact sur le monde donc en
11:48fait il est abandonné à sa violence et ce que dit maurice berger c'est que le devoir de la société
11:55c'est de sanctionner dès le premier délit parce que comme la parole ne fonctionne pas que le
12:00l'admonestation le rappel ils se sont morts de rire les gamins quand ils sortent de chez le juge
12:04qui leur dit tu sais c'est pas bien ce que tu as fait la parole ne fonctionne pas donc en face de
12:08l'acte il faut un acte évidemment qu'il faut pas un acte violent il faut pas les tabasser il faut
12:13pas qu'ils sortent du commissariat tabassé il faut qu'ils soient contenus puisque les contenants
12:17psychiques n'existent pas il faut qu'ils soient enfermés avec une proposition à l'intérieur de
12:22l'enfermement mais si en fait ils passent devant le juge au bout de la 32e infraction commise ils
12:29ne peuvent pas penser leur agir donc pour les aider à penser faut commencer par les empêcher
12:33d'agir et c'est en ça que notre société est idéologiquement complètement déconnante parce
12:39qu'elle pense que l'enfermement c'est mal mais en fait enfermer c'est d'abord contenir
12:43non mais comme vous l'expliquez c'est clair en fait c'est fou parce qu'on a substitué on a
12:48laissé substituer le je pense donc je suis chez certains ou je tue donc je suis parce que c'est
12:54ça pas en capacité de penser d'élaborer donc pour restaurer des capacités d'élaborer d'ailleurs
12:58souvent les psychiatres disent mais on peut pas faire les séances de psychologie dans un bureau
13:01assis on doit aller marcher ils ont ils ont du mal à se poser à se concentrer parce que leur cerveau
13:06a souvent été très abîmé en fait il faut d'abord les contenir les empêcher en fait les empêcher de
13:13commettre les réparables et ensuite on va pouvoir commencer à leur proposer de faire quelque chose
13:17d'eux-mêmes qui en fait dans une société très très concurrentielle quand ils savent qu'ils
13:22peuvent pas être les premiers leur manière d'être les premiers c'est d'aller le plus loin possible
13:26dans la violence parce que détruire et casser c'est quand même plus facile que se concentrer
13:30tout à fait mais ce qu'on dit marie-stelle du bon c'est qu'on leur fait comprendre qu'il n'existe
13:33pas donc dit je vais exister mais à ma manière et ça se passe comme ça on continue avec tout
13:39cela c'est absolument passionnant et puis c'est le quotidien aujourd'hui après une petite pause
13:45et vous êtes avec nous jusqu'à 14h 0 826 300 300 pour réagir pour poser vos questions en part
13:50de violence chez les jeunes avec marie-estelle du pont qui est avec nous à tout de suite
13:55sud radio berkhoff dans tous ces états midi 14h andré berkhoff
14:00sud radio berkhoff dans tous ces états l'enfance violente l'enfance violente et nous parlons de
14:22cela depuis tout à l'heure avec la psychologue clinicienne marie-estelle du pont et effectivement
14:28qui nous a dressé un tableau très très très précis de pourquoi pourquoi on est là et pourquoi
14:33effectivement l'enfance est le miroir de la société et le miroir qui quelquefois réfléchit
14:39quelquefois ne réfléchit pas du tout et elle a expliqué pourquoi effectivement cette espèce de
14:44baisse de baisse sinon de disparition ou d'ablation de la pensée de certaines pensées et on voit les
14:50chiffres on va pas on va pas on va pas rentrer dans tous les chiffres mais on sait et on le sait
14:54on a vu le ministère de la justice toutes les affaires relatives à la délinquance des mineurs
14:59traités par les parquets ont mis en cause juste un mot selon les chiffres du ministère de la
15:03justice en 2022 les affaires relatives à la délinquance des mineurs traités par les parquets
15:08uniquement traités par les parquets pas ceux qui ne passent pas ont mis en cause 168 900 mineurs
15:14soit 2,5 % de la population âgée de 10 à 17 ans c'est quand même énorme et puis le nombre de
15:24lycéens qui disent 25,5 % des lycéens indiquent avoir été victime d'au moins une situation de
15:29violence physique psychologique depuis la rentrée et voilà et juste un mot au 31 décembre 2021 les
15:36jeunes âgés de 13 à 24 ans représentent 21,5 % des condamnés incarcérés tandis que leur part
15:44dans la population des 13 ans et plus est de 17 % et 17 % 21,5 % incarcérés en fait
15:53qu'est ce qui fait qu'à un moment donné alors tout le monde constate c'est vrai c'est important
15:58évidemment de constater mais qu'est ce qui fait à votre avis alors là c'est à la psychologue
16:02je m'adresse évidemment pas à la politologue qu'est ce qui fait que les gens savent on en
16:08parle depuis des années constate et puis que pratiquement rien n'est fait c'est à dire que
16:12si vous parlez d'enfermement non non non c'est pas bien on a l'impression voilà le déni de réalité
16:18mettez la poussière sous le tapis pas de vagues au niveau des écoles on le sait pas de vagues au
16:23niveau des ministères c'est quoi c'est psychologiquement ça veut dire quoi Samarie
16:27Estelle-Dupont de la part des presses qui nous gouvernent ou autre ?
16:32Encore une fois que dans cette idéologie depuis la deuxième guerre mondiale entièrement tournée
16:38vers la consommation et les conduites il n'y a plus de place en fait ni pour les liens sociaux
16:43ni pour la subjectivité donc il y a un déni de réalité mais il y a aussi une inversion des
16:50valeurs on voit bien que quand un enfant est harcelé on fait sortir l'enfant harcelé de
16:54l'établissement et pas l'enfant harceleur donc on est dans une espèce de déni idéologique
16:57sentimentaliste d'une certaine gauche et en face tout d'un coup par moment la droite se
17:03remet à avoir des espèces de postures martiales guerrières on dirait des ados qui se sentent
17:08menacés et qui veulent gonfler les pectoraux face aux jeunes c'est à dire personne fait le pas
17:15de côté de se dire mais en fait est-ce que dans notre modèle de société entièrement tourné vers
17:20la définition matérialiste de l'être humain finalement la transmission on ne l'a pas réduite
17:24au patrimoine il n'y a plus de transmission vis-à-vis des jeunes on les a abandonnés quand
17:29on voit la gestion bureaucratique des crèches où vous avez un adulte pour huit enfants comment vous
17:33voulez que les enfants ne soient pas maltraités et on sait que le cerveau d'un tout petit c'est
17:37ça qui va déterminer sa capacité à gérer ses pulsions ses émotions et à développer son empathie
17:42quand je disais arrêter de masquer les adultes dans les crèches on va avoir des problèmes avec
17:45les enfants aujourd'hui ses enfants sont rentrés à l'école c'était il y a quatre ans on a des
17:49problèmes on a des petites filles très violentes dans les cours de maternelle mais pourquoi mais
17:54parce que le visage humain c'est le visage pour un bébé c'est en fait c'est un triangle c'est à
17:59dire que vous avez les deux yeux la bouche qui sont identifiés par le bébé très petit quand
18:03quand l'adulte est masqué vous le privez de cet accès au visage et donc il peut pas décrypter
18:10les micro mouvements donc le visage de l'autre si je comprends pas vos émotions vous êtes menaçant
18:14si vous êtes menaçant faut que je me protège donc on a vraiment et les études neurobiologiques le
18:18montre on a une diminution des airs cérébrales liées aux compétences sociales chez les enfants
18:22nés pendant le covid donc on a aussi généré une violence déjà c'est à dire qu'ils ont été privés
18:28des interactions sociales ils ont été privés du visage humain et vous moi on était déjà à peu
18:33près construit mais en tout cas c'était trop tard si on l'était pas les tout-petits c'était
18:38absolument fondamental dans leur développement cérébral qu'ils puissent mettre en place cette
18:42capacité innée à l'empathie mais qui est une capacité partielle il va falloir que l'environnement
18:47permette à l'empathie de se développer et en fait dans notre société il ya plein de choses qui ne
18:51le permettent pas l'accueil des tout-petits ne le permet pas les enfants sont même pas toujours
18:55bien changés dans les crèches tellement il ya peu d'adultes pour s'occuper d'eux les adultes sont
18:59pas bien formés on voit la baisse du niveau de l'instruction des enseignants donc la réduction du
19:03champ lexical etc etc et donc des parents des parents eux-mêmes pressurisés économiquement
19:09parce que ascenseur social en panne etc et ben ça fait des parents qui sont moins disponibles
19:13émotionnellement donc qui le samedi matin vont pas jouer avec l'enfant vont pas expliquer vont
19:18être impatients c'est une chaîne tendue si vous voulez on peut pas dire le seul problème c'est
19:24l'immigration dans notre société c'est pour moi le problème du communautarisme est un
19:28des éléments parmi plein d'éléments dans toute notre société néolibérale et de contrôle qui
19:37génère de la violence et on veut pas le voir mais en fait c'est notre modèle qu'il faut repenser si
19:42on veut ne plus être sidéré tous les jours par la barbarie des jeunes l'enfant est le symptôme
19:47de l'adulte bien sûr et le miroir qui réfléchit encore une fois travail d'Hercule bien sûr mais
19:52alors franchement si on n'a pas le courage et la volonté de le faire qu'est ce qui va se passer
19:56on se retrouve tout de suite après pour parler de l'enfance violentée 0 826 300 300 pour réagir
20:03pour poser toutes vos questions ou tout simplement pour intervenir dans l'émission André Bercoff et
20:07Marie-Estelle sont là jusqu'à 14 heures à tout de suite sur Sud Radio Sud Radio Bercoff dans
20:14tous ces états midi 14 heures André Bercoff Sud Radio Bercoff dans tous ces états et nous sommes
20:34toujours avec Marie-Estelle Dupont psychologue clinicienne et effectivement nous parlons de
20:40l'enfance l'enfance on va parler de l'enfance violente des jeunes violents mais aussi autre
20:45chose il y a l'autre je dirais presque le dessin encore plus caché de la tapisserie qui est ce
20:52qui se passe aujourd'hui dans un certain nombre d'écoles et ailleurs où des enfants de 7 8 10 11
20:59ans on leur parle de choses alors là c'est effectivement le système la pédagogie on
21:07introduit un certain nombre d'enseignements à des âges où est-ce que vraiment c'est la chose la
21:13plus importante à leur expliquer Marie-Estelle Dupont oui ben là on est encore dans le déni de
21:20réalité c'est à dire que ces programmes d'éducation sexuelle à l'école qui avait été considéré comme
21:25prioritaire par Papendaye c'est vrai que nos résultats en français en mathématiques sont
21:30tellement grandioses que c'est important d'apprendre aux enfants la masturbation maternelle
21:36là on a voyait on a exactement le pire du mariage entre le néolibéralisme et le communisme c'est à
21:41dire le communisme c'est l'état qui va prendre en charge l'éducation des enfants et qui sort de
21:46du rôle d'instructeur pour rentrer dans celui d'éducateur alors qu'en réalité l'école devrait
21:50instruire la biologie et l'éducation civique et morale c'est à dire tu touches pas à l'autre sans
21:54son consentement etc et basta donc là on veut éduquer et on appelle ça évidemment éducation
22:01affective et sexuelle et puis le pire du néolibéralisme c'est à dire cette dépravation
22:07incestuelle où on a fait sauter dans les années 70 on en avait moult exemples la différence des
22:12générations maintenant on fait sauter la différence des sexes et on rend tout interchangeable y compris
22:19le ventre maternel il ya plus de biologie mais il ya ce déni de la différence des générations très
22:24marqué dans les années 70 qui est en fait pour moi quelque chose d'incestuel c'est à dire qu'on
22:28refuse à l'enfant le fait qu'en tant qu'enfant ses besoins sont nos devoirs et que donc l'adulte
22:34ne peut pas prétendre demander le consentement à l'enfant il doit simplement s'empêcher et
22:38s'interdire certaines choses sur l'enfant et ça on le fait sauter et la manière quand on connaît
22:43comme on le connaît aujourd'hui le développement cérébral du petit les stades de développement
22:47les périodes sensibles et propices à certains types d'apprentissage et notamment la période
22:51de latence entre 6 et 11 ans qui est particulièrement propice aux apprentissages des mathématiques du
22:56français etc c'est vraiment les effracter nier la science nier la réalité que de leur présenter
23:02les contenus que soi-disant leur présente pour prévenir les abus sexuels mais en quoi une petite
23:07fille qui a entendu en classe que pour le plaisir elle peut lécher les testicules du garçon va être
23:12protégée d'un parent ou d'un oncle violent sexuellement enfin je veux dire faut arrêter de
23:16se raconter des salades alors on passe nous pour des fascistes quand on le dit mais mais effectivement
23:20ça fait partie pour moi de la violence qui est commise sur la jeunesse c'est à dire qu'on leur
23:23refuse le savoir qui permet de se structurer et on les effracte avec une hyper sexualisation de
23:32l'espace public avec du divertissement de masse abrutissant et on se dit mais quand à quel moment
23:37les adultes ont décidé que ce qu'on allait transmettre aux jeunes c'était la vulgarité la
23:40bêtise et et la baisse de l'instruction c'est quand même ça c'est quand même très préoccupant
23:45alors attendez les adultes vous avez suivi vous cette histoire depuis des années vous avez fait
23:50suivi depuis des années qu'est ce qu'il fait et c'est au nom de quoi qu'on se dit c'est très bien
23:56que les que les enfants soit effectivement c'est vrai on va plus leur dire les choux et la rose
24:03et le bleu etc tout tout ça c'est du passé imbécile il faut qu'ils soient au courant de tout
24:09très jeune c'est quoi c'est au nom de quoi de la libération de la pensée de la tolérance c'est
24:15quoi alors au nom de quoi on fait ça bah il ya eu effectivement cette cette période des années 70
24:23on a nié la différence entre l'adulte et l'enfant il ya les soi-disant droits sexuels de l'enfant les
24:28standards de l'oms qui prétendent vouloir imposer ça et puis et on fait allégeance on a perdu notre
24:35souveraineté en matière de santé et donc l'oms impose ça pape hendaye en était un mandataire
24:41et puis il ya aussi que la loi de 2001 qui était supposé près enfin qui était supposé prévenir en
24:49fait les abus sexuels faire de la prévention sur les addictions aux pornos et prévenir les
24:54agressions enfin les les les insultes transphobes homophobes c'était pour ça qu'on voulait faire
25:00trois heures de cours aux enfants c'était pour prévenir ça c'était ça au départ les cours
25:04d'éducation sexuelle à l'école éviter qu'ils s'insultent qu'un enfant homosexuel soit harcelé
25:09dans l'esprit l'esprit de la loi en 2001 était tout à fait intéressant mais en fait il a tout
25:16de suite été dévoyé parce que d'abord le contenu n'était pas précisé donc c'était souvent des
25:19associations militantes qui venaient en fait parler de changement de sexe à des enfants de cinq ans au
25:25moment où ils sont en train d'essayer de construire leur repère entre les générations les sexes etc
25:29donc on les trouble voilà et encore une fois pour moi en fait c'est c'est une supercherie
25:38parce que si vous faites bien le cours de biologie gamètes spermatozoïdes etc l'enseignement en
25:43biologie il est assuré si vous faites bien l'enseignement moral et civique tu ne frappes
25:48pas l'autre tu n'insulte pas l'autre ni sur le motif de sa race de sa couleur de son sexe de son
25:52poids etc on a réglé le problème et en plus dans ce que le conseil supérieur des programmes a
25:56validé c'est incroyable parce qu'ils prétendent lutter contre la pornographie il n'y a rien sur
26:02les addictions porno il n'y a rien sur les écrans alors que on sait très bien que l'exposition
26:06évidemment à des images de cet ordre là mais comme à des contenus à l'école sont extrêmement
26:11effractants et traumatisants pour les enfants. Oui mais alors qu'est ce qui fait alors justement
26:15qui et quoi a laissé rentrer puisque voilà l'enfer est pavé de bonnes intentions le programme de
26:202021 très bien de 2001 pardon très bonnes intentions et qui a laissé et qui et quelles associations
26:26qui ont voulu dire non non non tout ça c'est rien c'est le genre c'est l'éducation sexuelle à tous
26:33les étages qui a laissé faire quoi ? Moi je pense que nos politiques sont très manipulables et que
26:38ils ont des pressions de lobby il y a une perte de souveraineté nationale il y a les lobby il y a
26:43l'oms etc et qu'en fait c'est des entités supranationales maintenant qui décident des
26:47contenus et pas les élus pour lesquels les gens... Et les pédagogues laissent faire et le système laisse faire ?
26:52Il y a des enseignants là moi j'ai une enseignante qui est en train de me dire je veux témoigner
26:57parce que je suis enseignante en svt je peux pas je peux pas je peux pas faire ce qu'on me demande
27:01vous pourriez la recevoir d'ailleurs parce qu'elle voudrait témoigner elle dit pour moi c'est pas ok de
27:08leur dire qu'ils vont s'auto déterminer parce qu'en fait ils naissent garçons ou filles alors
27:12certains ont une maladie qui s'appelle la dysphorie de genre c'est à dire qu'effectivement ils ne
27:15s'identifient pas au sexe assigné à la naissance mais je peux pas leur dire que c'est eux qui vont
27:19décider qu'ils placent le curseur où ils veulent sur le petit schéma d'anatomie. Et elle me dit moi je
27:24peux pas en tant qu'enseignante qui a été formée à la biologie transmettre une telle fake news à des
27:29enfants si petits donc c'est les bureaucrates c'est les technocrates qui pensent qu'ils sont
27:35du côté du bien et du progrès c'est là je pense c'est quand même l'influence des lobbies qui est
27:39très très puissante voilà c'est les associations militantes qui qui se victimise et qui inverse
27:46les valeurs. Celles qui disent par exemple qu'un homme peut être enceint. C'est le planning familial
27:51qui vous met un homme enceinte etc etc mais en réalité dans les postes clés de la société que
27:58ce soit les médias que ce soit les politiques etc ils sont biberonnés à cette idéologie et ils
28:05pensent vraiment que cette idéologie est le bien c'est à dire qu'on est vraiment des méchants quand
28:08on rappelle juste que louer le ventre d'une femme comme on loue un airbnb pour faire une gpa c'est
28:14pas top top et là on est une grosse fasciste. Moi je croyais que la traite d'être humain c'était...
28:21Je croyais aussi que les ouvriers d'usines c'était fini le travail à la chaîne en revanche pour les
28:28femmes le travail à la chaîne. C'est programmé d'arracher un enfant un bébé humain qui est quand
28:34même un mammifère donc sa survie dépend de l'attachement à la mère qui l'a porté c'est pas
28:38un problème non plus. C'est intéressant de voir à quel point... Non mais c'est extraordinaire de
28:45voir à quel point les valeurs dites morales et les valeurs dites éthiques et les valeurs dites
28:49scientifiques parce qu'il faut quand même parler de la biologie sont totalement déformés renversés
28:56mais vraiment renversés c'est à dire retourné comme un gant pour dire le contraire de ce qu'elle
29:01devrait être. Oui mais parce que je pense que dans une société déspiritualisée l'homme a le vertige
29:05donc il se prend pour dieu donc il y a un fantasme de toute puissance et donc si mon désir fait loi
29:10je n'ai que des droits j'ai un droit à l'enfant bah non il n'y a pas de droit à l'enfant c'est
29:15très très si on peut pas en avoir mais il n'y a pas de droit à l'enfant j'ai le droit et donc je
29:20vais déformer le réel de sorte à ce qu'il soit conforme à mon fantasme au lieu d'élaborer mon
29:24fantasme et le sublimer s'il n'est pas conforme à la réalité voilà donc intolérance totale à la
29:29frustration mais avec les dégâts une régression vers la barbarie en fait très très très rapide
29:34on voit bien comment les personnes vulnérables dans notre société ne sont plus jamais protégés
29:40le cadre social qu'on a mis en place aujourd'hui ne protège plus les vulnérables ne protège plus
29:46les bébés ne protège plus les mamans qui voudraient pouvoir s'occuper un peu de leur enfant
29:49avant de reprendre le travail ne protège pas les personnes âgées on a quand même vu ce qui s'est
29:53passé dans les EHPAD pendant la crise sanitaire donc la personne vulnérable c'est elle le problème
29:58et par contre mon désir narcissique est tout puissant et doit faire loi et en fait c'est
30:03l'envers aussi d'une extrême. T'es déprimé et ben on va te t'anasier même si t'as 28 ans au lieu de
30:08prendre du temps pour écouter ta souffrance. Et ce qui est terrifiant dans cette histoire des deux
30:12côtés de la médaille justement Marie-Estelle Dupont c'est en fait c'est c'est très simple le
30:17credo c'est fort avec les faibles et faible avec les forts. Oui bien sûr et en fait une
30:22permissivité totale avec la violence et une coercition sur les honnêtes gens mais le problème
30:26c'est que là on a atteint un niveau d'inversion des valeurs qui fait que moi ce que je redoute
30:29c'est que ce soit les honnêtes gens eux-mêmes qui demandent une société de contrôle accru pour
30:33se protéger de la violence qu'en fait on a importé on a on a importé de la vie on a créé de la
30:38violence par la baisse du niveau d'instruction etc. Ils vont la demander. C'est ça qui est très préoccupant.
30:42Et c'est je suis d'accord très très préoccupant en fait est-ce qu'on ne va pas moi je suis très
30:50frappé enfin les armes du Salvador par rapport à la délinquance et autres c'est que vous dites
30:55les gens vont demander une autorité c'est-à-dire que si on fait disparaître complètement l'autorité
31:00complètement le devoir. Et l'irresponsabilité. Est-ce qu'on a des...
31:08On a Philippe qui nous appelle depuis la Saône-et-Loire bonjour Philippe on va le retrouver Philippe dans
31:13quelques instants. Je crois que oui on va on va on va on va le prendre juste après
31:18après la pub le temps de retrouver Philippe. Et surtout regardez sur Facebook Estéban si on l'a Philippe.
31:23Bonjour Philippe je suis là. Oui bonjour Philippe on vous écoute. Bonjour André, bonjour notre bol
31:30d'air quotidien. Donnez-nous notre bol d'air quotidien. Je voudrais faire un petit peu d'histoire au sujet
31:37de la GPA si ça ne vous dérange pas. On a l'impression que c'est quelque chose de très récent mais pas du
31:43tout pas du tout ça a été inventé en Allemagne ça s'appelait les Lebensborn ça a été inventé par
31:49des nazis où on choisissait des grands bons blonds qui allaient faire des enfants à des grandes
31:54belles blondes et voilà c'était pas des parents parce qu'ils ne savaient jamais ce que ça avait
31:59donné et c'était des petits bébés qui étaient confiés aux nazis pour en faire des parfaits nazis.
32:05On est dans la filiation nazie donc je voudrais rassurer Marie-Estelle ce n'est pas du tout
32:14les fachos quand on est contre ça on est des anti-nazis primaires voire secondaires et tertiaires.
32:19Non mais j'étais pas très inquiète de la monestation qui m'est faite quand je m'élève
32:23contre la GPA. Non ce qui est fou c'est vrai et ce qui est intéressant dans ce que dit Philippe
32:27c'est qu'au fond on a admis justement là c'était un cas et c'est pas par hasard et c'est bien de
32:34le rappeler Philippe effectivement mais on a admis que un certain système et état et écoutez à
32:42partir du moment où il y a même une méritée ou autre qui veut vivre selon ses désirs et
32:46bien il faut que la loi s'adapte aux désirs de chacun. Bien sûr il n'y a plus de verticalité
32:53de loi structurante par rapport auquel le désir s'articule et va tolérer des nuances et va se
32:58sublimer ou s'intellectualiser etc. Il y a des îlots narcissiques les uns contre les autres et
33:04en fait c'est moi je contre tout le monde et si aujourd'hui André vous acceptez pas le fait que
33:09je suis une girafe vous êtes un fasciste. Donc il y a une abolition de la différence entre l'ordre
33:15de l'imaginaire et l'ordre de la réalité et évidemment qu'est ce qui permet d'articuler
33:19l'imaginaire et la réalité ? C'est le symbolique, c'est le jeu et on casse le symbolique. D'ailleurs
33:24on casse le jeu de l'enfant, un enfant qui peut pas jouer, qui peut pas faire semblant, qui peut
33:29pas apprendre la différence entre bien et mal, jouer à casser des petites voitures et casser
33:33vraiment une voiture et bien c'est un enfant qui peut pas construire cette tolérance à la
33:36frustration donc qui se sentira persécuté si son désir ne fait pas loi. Oui donc je ne peux pas
33:41casser mon jouet mais je vais casser, je vais faire flamber une voiture, ça ira. Et c'est
33:46extraordinaire parce que vous parlez, on a parlé de la dysphorie du genre mais l'introduction du
33:51genre est intéressante. Vous savez je raconte, je ne croyais pas que c'était une fake news mais
33:56j'ai eu le journal, c'était dans l'Oregon, vous savez un enfant se prenait pour un chat et sa mère
34:04l'a emmené chez le vétérinaire. Alors il a dit il faut soigner mon chat. Il dit mais attendez, moi je soigne les
34:10animaux, je ne soigne pas les... Ah non non non et elle a fait un procès au vétérinaire qu'elle a perdu bien sûr.
34:16Oui mais là en fait ce que voudraient les lobbies LGBTQIA etc c'est que si un homme va chez le
34:23gynécologue en demandant un frottis et que le gynécologue lui dit ça va être compliqué à
34:26réaliser quasiment le gynécologue soit poursuivi. Enfin on en est à ce niveau de perte de liberté
34:33aussi du médecin c'est ça qui est très grave. Moi je voudrais que justement la sémanticienne Marie-Estelle Dupont
34:39comment on en arrive, on ne dit plus utérus on dit trou de devant. Non mais c'est pas ça le trou de devant c'est le vagin.
34:49C'est le vagin le trou de devant. Oui mais enfin on ne dit pas vagin. L'utérus et le vagin c'est pas pareil André
34:54Vous aurez fait un effort. Ça y est elle me reprend sur la sémantique maintenant. Non mais je veux dire l'utérus c'est pas masculin je veux dire par rapport à ça c'est ok le vagin mais le vagin trou de devant.
35:08Pourquoi éprouve-t-on le besoin quand on est de dire il faut plus dire vagin mais trou de devant ?
35:14Parce que je crois qu'on pense avec des mots et Orwell l'a mieux analysé que moi la novlangue est très importante c'est-à-dire si vous substituez des mots
35:23à d'autres vous modifiez les circuits cérébraux. Regardez la vitesse à laquelle une novlangue s'est instaurée pendant le Covid.
35:31On a eu 30-40 mots qu'on n'utilisait jamais qui sont venus redéfinir le réel. Comme par exemple vous pensez à quoi ?
35:39Et bien cas contact, geste barrière, distanciel, présentiel etc. Et donc les gens ont pensé avec ces mots-là et donc on a obsessionnalisé l'esprit sur cet aspect de la réalité.
35:51Et donc changer les mots on sait bien moi je le sais c'est mon métier on peut guérir les gens avec des mots mais donc on peut aussi les détruire.
35:57Et donc si vous changez le langage vous changez les circuits de la pensée donc vous changez la réalité quelque part puisque finalement la réalité c'est surtout la représentation qu'on s'en fait.
36:07Oui c'est intéressant je rassure les auditeurs et Marie-Estelle Dupont je fais la différence entre le vagin et l'utérus.
36:13Fallait bien que je vous taquine un peu avant de partir en vacances.
36:16Je crois qu'on fait une petite pause là pour nous.
36:19On revient dans un instant avec Marie-Estelle Dupont et André Bercoff jusqu'à 14h à tout de suite.
36:45Sud Radio Bercoff dans tous ses états.
36:48Eh bien l'enfance dans tous ses états et c'est vrai ceux qui la provoquent et ceux qui je dirais l'exhaussent avec un H et ceux qui l'excitent.
36:58Et ce qui est absolument je dirais dramatique mais heureusement il y a des anticorps il y a encore quand même des immunités et il y a une immunité quand même de bon sens qui se fait jour aussi.
37:12Mais Marie-Estelle Dupont revenons, on en parlait en rentaine.
37:16Effectivement aussi il y a une même chose vous dites les lobbys mais enfin les médias quand on voit qu'on est en train de réécrire l'histoire.
37:24La belle au bois dormant, le prince qui l'embrasse évidemment il la viole etc.
37:32Je ne parle pas de la réécriture, on ne va pas faire l'histoire du woke et de la cancel culture.
37:37Mais au fond tout ça est lié vers, c'est ce que vous disiez, est lié par le fait qu'on est souverain.
37:45Il n'y a plus de transcendance, il n'y a plus d'ailleurs la science, il n'y a plus de religion, il n'y a plus de science, il n'y a plus rien.
37:52Il y a moi, c'est moi, moi et moi.
37:54Oui c'est-à-dire que je crois qu'il y a un vrai délire narcissique contemporain.
37:57C'est-à-dire que l'important ce n'est finalement pas de croire en Dieu, c'est surtout de ne pas se prendre pour Dieu finalement.
38:02Moi je ne cherche pas à convaincre les gens d'avoir la foi, mais s'il vous plaît ne vous prenez pas pour Dieu parce que c'est là qu'on a un vertige.
38:07On veut s'auto-engendrer, c'est ce qu'on voit dans des pathologies d'ailleurs comme l'anorexie, on veut se recréer de zéro.
38:12On n'accepte pas l'idée d'une filiation, donc on n'accepte pas l'idée d'une finitude.
38:16On n'accepte pas de faire partie d'un tout plus large que nous, on veut être le tout.
38:21Mais ce qui est préoccupant aussi c'est que finalement on voit qu'il y a eu une espèce de volte-face de la gauche contre soi-même.
38:27C'est-à-dire que la gauche qui défendait l'instruction pour tous etc.
38:31Elle est passée sur des problématiques sociétales, elle a complètement abandonné les combats du niveau à l'école.
38:38Donc la méthode globale a détruit la lecture.
38:40On a viré la méthode Singapour pour les mathématiques.
38:43Et en fait avec le divertissement de masse et cette baisse de l'instruction,
38:46on a malheureusement des enfants qui quand les parents ne peuvent pas compenser sont véritablement en difficulté pour penser.
38:53Donc pas de discernement, pas de dissertation, donc pas d'esprit critique.
38:56Donc ils vont absorber tout cru de l'idéologie dont on va leur dire que c'est le bien et que c'est la tolérance.
39:04Mais la gauche a abandonné quelque chose encore tellement essentiel qui était là,
39:09ça s'appelait le prolétariat, ça s'appelait le peuple.
39:11Bien sûr.
39:12Ils se sont dit le social, ça n'existe plus.
39:14Maintenant c'est le sociétal et ça va nous occuper.
39:17Ça appelle au 0826 300 300 puisque nous avons Jean-Claude qui nous appelle depuis les Yvelines.
39:22Bonjour Jean-Claude.
39:23Bonjour Jean-Claude.
39:24Bonjour, je voudrais remercier André Bercoff et puis Marie-Estelle Dupont dont j'apprécie les enseignements.
39:30Je suis né en 1946, j'ai 78 ans.
39:34J'ai connu une éducation dans laquelle la sexualité était taboue, voire culpabilisée,
39:40par exemple confession hebdomadaire, etc.
39:44Et puis j'ai connu la libération sexuelle, entre guillemets, avec ses dérives.
39:50Tout cela, on en fait un bilan qui n'est pas extraordinaire.
39:53Ma question est la suivante.
39:55En termes positifs, que précisez-vous comme contenu à une éducation à la sexualité ?
40:01Marie-Estelle Dupont, si vous étiez ministre de l'éducation nationale.
40:05Alors moi, si j'étais ministre de l'éducation nationale, j'essaierais de m'occuper de relever le niveau de l'instruction
40:11et de dire aux parents de faire leur travail d'éducateur.
40:14Donc je pense qu'en fonction de la sensibilité de votre enfant, de votre religion, etc.
40:18vous ne présentez pas les mêmes choses aux mêmes âges
40:20et que répondre aux questions de l'enfant, parce qu'il n'y a aucun tabou, c'est très important,
40:24mais on ne va pas effracter un enfant en pensant que tous les enfants sont interchangeables
40:28et qu'ils ont tous la même sensibilité.
40:30Donc on ferait des cours de biologie, on ferait de l'instruction civique et morale.
40:34Je mettrais un peu de notion de droit dès le CM2 pour qu'aucun enfant ne puisse dire,
40:39parce que nul n'est censé ignorer la loi, que le code pénal ça existe,
40:43qu'il y a des choses qu'on n'a pas le droit de faire.
40:44Je pense qu'une vraie culture générale juridique, légère mais très précoce,
40:48pas forcément entrer dans les détails mais les grandes lignes,
40:50et un peu de psychologie ce serait pas mal, ce serait mieux que des cours d'empathie et d'éducation sexuelle.
40:55Et puis laisser les parents éduqués,
40:59et avoir une politique qui, au lieu de se substituer aux parents,
41:04n'entrave pas le travail des parents.
41:07Mais ça c'est quand les parents sont là.
41:08C'est-à-dire qu'il y ait des vrais modes de garde de qualité,
41:11qu'une femme qui dit, bah non, moi j'ai envie d'éduquer mon petit avant de reprendre le travail,
41:15elle ne soit pas pénalisée, elle ne soit pas dépendante d'un homme violent pour payer le loyer.
41:19Il y a des mesures à prendre pour protéger.
41:22C'est des inclusions réciproques, une société qui fonctionne.
41:24Mais si l'État protège et remet les conditions possibles pour que les parents puissent s'occuper des enfants,
41:30au lieu d'abîmer, comme on a vu, comme on a joué à sautemoutons avec l'autorité parentale pendant la crise sanitaire,
41:36il y aura déjà moins de dégâts.
41:37Après, quand une famille est clanique et violente et tyrannique,
41:41on ne peut pas faire de la prévention.
41:43Ils n'en veulent pas, ils se sentent persécutés par la loi.
41:44Mais donc là, il y a des questions à se poser aussi sur le communautarisme, effectivement,
41:48et une certaine tranche de l'immigration.
41:50Adrien est avec nous, il nous appelle de presse.
41:52Bonjour Adrien.
41:53Bonjour Adrien.
41:54Oui, bonjour.
41:55Bonjour, merci André pour les émissions, la richesse de vos émissions.
41:59Et bonjour à votre invité, Marie-Estelle Dupont.
42:01Bonjour.
42:02Merci. Adrien, on vous écoute.
42:03Oui, j'avais une question, Marie-Estelle.
42:06Je voulais savoir, moi je suis jeune père, j'ai une petite fille de 9 mois,
42:13et je me posais la question suivante,
42:15comment lui apporter un moyen de grandir de manière équilibrée
42:22dans son aspect psychologique ?
42:25Eh bien, par votre présence, d'abord et avant tout, c'est du temps.
42:28Et le fait d'être disponible à elle émotionnellement,
42:31donc de mettre en mots quand elle pleure,
42:34de poser des mots sur, voilà, est-ce que tu es triste, est-ce que tu as mal,
42:38les colères, vous allez rentrer là, elle a 9 mois,
42:41donc elle commence à se déplacer à 4 pattes,
42:43et puis après vous allez rentrer dans la phase où il y a des colères.
42:46Les colères sont en fait pas du tout de l'opposition,
42:48c'est des phénomènes physiologiques où l'enfant est frustré
42:51parce qu'il voudrait faire des choses mais il n'en a pas encore les moyens.
42:54Donc vous contenez l'enfant, le non ne bouge pas.
42:57En fait, votre fille, elle sera équilibrée si elle sait que votre oui vous engage,
43:01que quand vous dites oui, vous tenez promesse,
43:03et que le non ne bouge pas.
43:05Le non est un mur, et si c'est non, ça ne peut pas changer
43:07puisque le non que j'ai posé, je m'y soumets moi-même et qu'il te protège.
43:10Donc tu ne traverses pas la rue sans me tenir la main
43:12parce que ça te met en danger, et donc ça, ça ne bougera pas.
43:15Et si vous êtes disponible émotionnellement,
43:17et que vous lui apportez à la fois cette tendresse et cette solidité du cadre,
43:20en fait votre petite fille, elle va développer de l'intérêt
43:23pour ce qu'elle vit à l'intérieur d'elle-même,
43:24elle va avoir des outils de gestion de ses propres émotions,
43:28elle va pouvoir s'intéresser à l'autre,
43:30et donc elle va pouvoir aller vers l'autre.
43:32Moi j'ai eu un bel exemple d'empathie récemment dans la maternelle
43:35où sont mes derniers enfants,
43:36où en fait mon fils est allé voir une petite fille qui pleurait
43:39parce que sa maman ne venait pas la chercher à midi
43:41parce qu'elle avait une obligation,
43:43et mon fils est allé lui répéter les mots que moi je lui dis
43:46quand il est triste que je parte.
43:47Et il a consolé cette petite fille,
43:49parce qu'en fait, si vous êtes une école d'empathie pour votre enfant,
43:53votre enfant va pouvoir se gérer dans ses moments de difficulté
43:56et aider autrui.
43:58Et bien voilà, ainsi parla Marie-Estelle Dupont-Oustra.
44:02Profitez, parce que c'est crevant, mais ça passe tellement vite.
44:07Merci André.
44:08Je m'en rends compte.
44:09Neuf mois, c'est les doigts dans les prises là,
44:12on a peur à neuf mois.
44:14Il y a déjà des caches prises, rassurez-vous.
44:16D'accord.
44:17Marie-Estelle, merci, merci.
44:19Je crois qu'effectivement,
44:21il s'agissait d'éclaircissements à avoir
44:25et qui étaient nécessaires.
44:27Merci André.
44:28Merci d'avoir été avec nous.
44:29Justement, on rappelle votre livre
44:30Être parent en temps de crise,
44:32comment restaurer l'équilibre psychique de nos enfants aux éditions.
44:35Guitre et Daniel, merci à tous de nous avoir écoutés.
44:37Merci aux parents qui ont écouté l'émission.
44:39On se retrouve demain entre midi et 14h.
44:41André Bercoff, vous recevrez Michel Onfray
44:43qui sera avec nous pour le face-à-face demain.
44:45Et puis tout de suite,
44:46on continue de parler de sexualité avec vous sur Sud Radio,
44:48avec Brigitte Lahaye.
44:49À demain sur Sud Radio.

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