• il y a 9 mois
Avec Jean-Pierre Luminet, astrophysicien et écrivain, directeur de recherches au CNRS, auteur de "Journal Idéoclaste" publié aux éditions du Chien qui passe.

Retrouvez Bercoff dans tous ses états avec André Bercoff du lundi au vendredi de 12h à 14h sur #SudRadio.

---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————

☀️ Et pour plus de vidéos de Bercoff dans tous ses états : https://www.youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDQe5oKZlhHutOQlGCq7EVU4

##LE_FACE_A_FACE-2024-02-26##

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Sud Radio Bercov dans tous ses états, le face à face.
00:06 C'est l'heure du face à face, André Bercov reçoit Jean-Pierre Luminet, astrophysicien,
00:10 directeur de recherche au CNRS et écrivain, auteur notamment du journal Idéoclastes,
00:15 aux éditions du Chien qui passe. Si vous souhaitez réagir, n'hésitez pas à nous appeler au 0826 300 300.
00:21 Bonjour Jean-Pierre Luminet.
00:23 Bonjour, merci de m'avoir revoi.
00:26 Alors Jean-Pierre Luminet, il faut que je vous dise, vous avez fait mon bonheur là. Vous avez fait mon bonheur,
00:31 parce que franchement, franchement, ce journal Idéoclastes, je le dis, que j'ai lu donc aux éditions du Chien qui passe,
00:38 en plus, une édition qui s'appelle le Chien qui passe ne peut pas être complètement mauvaise, c'est pas possible.
00:43 Mais je vais dire aux auditeurs, vraiment, si vous avez envie de lire, lire un livre décapant, un livre de bon sens,
00:50 et justement fait par un scientifique. On parle beaucoup des scientifiques.
00:54 Ah oui, celui-là c'est un scientifique, celui-là c'est pas un scientifique, celui-là c'est un scientiste, celui-là c'est un bon, celui-là c'est un mauvais.
01:00 Cette espèce de charabia hallucinant qu'on a entendu depuis 2-3 ans sur nos fenestrons.
01:05 Et bien, je rappelle que Jean-Pierre Luminet est astrophysicien, et un grand astrophysicien,
01:10 qu'il a été directeur de recherche au CNRS ou qu'il est encore. Corrigez-moi si je me trompe Jean-Pierre Luminet.
01:16 Non c'est bon, c'est Emmerich, vu mon âge, mais je...
01:19 Emmerich, voilà. Et l'observateur de Meudon, vous y êtes encore ?
01:23 Non, je suis au laboratoire d'astrophysique de Marseille.
01:26 C'est bien que j'ai effectivement fait le sentier de mon parcours de chercheur à l'Observateur de Paris,
01:31 mais je suis revenu dans ma Provence natale, puisque vous entendez mon accent chanton provençal,
01:36 et j'ai le bonheur de revenir dans une petite ville provençale.
01:39 D'ailleurs, on a dit que les chercheurs se viennent justement de ce petit village, que je recommande fortement.
01:45 Ah oui ? Ah bah écoutez, en tout cas c'est parfait, je l'ai reçu, je l'ai lu, je ne l'ai pas lâché,
01:51 parce que vous avez fait quelque chose qui est vraiment important pour moi,
01:57 c'est-à-dire qu'avec humour, avec écriture aussi, parce que vous êtes un écrivain,
02:02 vous racontez un peu cette espèce de... c'est pas nouveau, mais enfin,
02:08 cette espèce d'année de séquences d'enfumage, de faux-semblants,
02:13 de dire que, justement, dès que vous sortez un peu des passages cloutés de la bien-pensance et de la doxa,
02:21 vous êtes évidemment, et c'est très intéressant, parce que vous avez tenu un journal,
02:25 mais je vais vous laisser raconter, parce que, si j'ai bien compris,
02:28 ce livre, c'est le journal que vous tenez "online", comme on dit, en ligne, c'est ça ?
02:33 Tout à fait, donc, journal idéoclasse, alors journal, parce que j'ai effectivement trié et rassemblé
02:39 des billets d'humeur que j'avais publiés sur les réseaux sociaux, essentiellement, d'ailleurs, sur Facebook,
02:45 entre, disons, 2014 et puis surtout octobre 2003, après les deux années de folie que nous avons connues,
02:52 pour y exprimer mes réflexions, et le plus souvent critiques, alors humoristiques, effectivement,
02:57 littéraires également, mais critiques sur l'état du monde, que je constatais de plus en plus.
03:02 Alors, journal, alors, idéoclasse, le terme n'est peut-être pas très connu, c'est un terme assez rare qui a été utilisé...
03:08 - Expliquez "idéoclaste", justement, c'est quoi "idéoclaste" ?
03:11 - Alors, c'est un terme qui a été utilisé par un philosophe et un écrivain espagnol très intéressant du siècle dernier,
03:16 qui s'appelait Miguel de Unamuno, et qui est auteur notamment de l'auteur intitulé "Le sentiment tragique de la vie".
03:23 Intéressant, le titre, hein ? "Le sentiment tragique de la vie".
03:27 Et Unamuno, justement, avait explicité le terme en disant "J'aborde toute étiquette, déteste toute étiquette,
03:34 mais s'il en ait une qui me serait supportable, ce serait celle d'idéoclaste, c'est-à-dire de brise-idée.
03:41 Eh bien, moi aussi, je déteste les étiquettes. Et dans ce livre, on y trouve ma pensée brise-idée,
03:48 donc non consensuelle, forcément, de la part du chrétien que je suis, mais aussi du citoyen.
03:55 Et c'est vrai que ce livre-là, il est un petit peu inhabituel par rapport aux 35 autres livres que j'ai publiés...
04:02 - Oui, sur les trous noirs, sur tout le reste...
04:07 - ... des romans, des poèmes, etc. Celui-là, c'est effectivement un livre d'humeur et de révolte.
04:12 - Non mais justement... - Parce que c'est vrai, j'ai envie de...
04:15 - On va parler de cette révolte, Jean-Pierre Luminez. J'allais dire, mais je peux pas m'empêcher,
04:23 j'allais dire que pour ceux qui vous prennent pour un illuminé, vous êtes effectivement lumineux.
04:28 Ce qui change la chose. Non mais ce qui est étonnant, parce que vous parlez évidemment,
04:33 alors on va en parler longuement parce que c'est intéressant justement, de cette séquence covidienne
04:38 que nous avons vécue quand même pendant 3 ans, sinon 4. Et c'est intéressant parce que vous,
04:46 puisque vous faisiez ça sur Facebook, vous parlez beaucoup des réactions de vos lecteurs, des gens,
04:54 et c'est intéressant parce que ça se patinge en deux. Alors deux, ce qui vous dit "mais arrêtez de dire des conneries, etc.
04:59 Vous êtes un charlatan", mais plus intéressant évidemment, "ah mais monsieur Luminez, vous êtes un grand savant,
05:06 on comprend pas que vous vous laissez aller à des choses", et on vous dit "comment vous sortez de votre spécialité ?".
05:11 Enfin, ne sortez pas de vos spécialités comme si vous étiez condamné à être un savant dans votre bulle
05:17 et surtout pas un citoyen. Intéressant.
05:20 - Ça c'est effectivement le clivage absolu qui s'est introduit dans notre culture occidentale,
05:28 qui est d'ailleurs une sous-culture. En fait, avant la fameuse crise, c'est vrai que c'est l'histoire de la pandémie,
05:36 les deux ans de pandémie qui ont le plus cité ma plume, mais le journal commence en 2014,
05:42 alors j'aimerais bien avancer, et c'est le moment où j'ai commencé à réaliser, après je dois dire 40 années
05:48 de recherche sur l'étrange, le Big Bang, et puis des grandes choses, où j'étais finalement peu intéressé
05:54 par l'état du monde et l'état politique, que j'ai commencé à réaliser une véritable dégradation générale,
06:00 non seulement de notre pays, mais plutôt du monde, disons, occidental, dégradation générale,
06:06 qui commençait d'abord par la recherche, puisque moi je suis au CNRS et j'ai vu en 45 ans la décomposition progressive
06:13 du système de recherche, l'université, la santé, l'industrie, l'économie, la culture, la société,
06:18 avec évidemment le gauchisme, l'écriture inclusive, etc., qui représente ce qu'a si bien expliqué,
06:25 alors en termes effectivement beaucoup plus argumentés, très récemment, Emmanuel Todd parle de la défaite de l'Occident.
06:33 Et effectivement, vous savez, avant Emmanuel Todd, il y a Sauline Etienne qui a écrit quelque chose d'extraordinaire,
06:39 et je le pense totalement, il a écrit "Vous les Européens, vous êtes dans une éclipse de l'intelligence,
06:46 le gouffre est profond, vous êtes malade, vous avez la maladie du vide, et toutes vos élites ont perdu le sens des valeurs supérieures".
06:54 C'est ça que j'ai commencé à réaliser à partir de 2014, 2015, et puis alors ça a explosé évidemment en 2019 et 2020,
07:02 avec la folie totale, contrôlée et manipulée de cette pandémie.
07:09 Alors justement Jean-Pierre Luminet, vous avez senti, donc vous dites, la décomposition, la dégradation,
07:15 ou l'effritement, sinon l'effondrement, dans votre domaine, la recherche, l'université, la créativité,
07:21 dites-nous comment vous l'avez senti, comment vous l'avez pris conscience ?
07:26 Progressivement, lorsque j'ai commencé mes recherches, mon métier de chercheur, c'était à la fin des années 70,
07:32 là où j'ai fait mes travaux les plus connus sur les visualisations de trous noirs,
07:36 le CNRS, a priori un extraordinaire organisme, pour récupérer les chercheurs de toutes les disciplines,
07:43 était ce qu'on appelle un opérateur de recherche, donc ça veut dire qu'il employait des chercheurs,
07:49 pour chercher, selon leurs intérêts, leurs goûts, et surtout leur créativité, leur imagination,
07:59 proposer des choses et les comparer avec les pairs, et ainsi de suite.
08:03 Progressivement, c'est d'ailleurs grâce à ça que j'ai commencé pendant une dizaine d'années, disons,
08:08 à faire des travaux, j'ose le dire, relativement originaux, c'est pour ça qu'il m'a rendu célèbre dans la communauté mondiale.
08:15 - Et au combien de couronnements ?
08:18 - C'était une liberté de penser.
08:20 Une dizaine, disons, quinze ans plus tard, j'ai vu se transformer le CNRS en, comment on va dire,
08:28 une agence de moyens. Alors l'agence de moyens, ce n'est plus un opérateur de recherche,
08:33 parce que le chercheur de base, c'est-à-dire celui qui produit effectivement,
08:37 il est maintenant dans des groupes dirigés par ce qu'on appelle des PI,
08:42 c'est-à-dire principal investigator, qui obéissent cette fois-ci à des directives plus générales,
08:48 essentiellement européennes, parce que la commission de CNRS,
08:52 qui a auparavant fournissé l'essentiel des moyens,
08:55 s'est débarrassé un petit peu de tout ça vers la commission européenne,
08:58 et il faut faire d'énormes dossiers pour obtenir des crédits.
09:01 Mais sauf que vous n'obtenez des crédits que si vous êtes dans les voies un petit peu dictées
09:06 par des enjeux sociétaux.
09:08 Et c'est là où on voit comment ça va paraître,
09:10 des sortes de contrôles de la pensée du chercheur, etc.
09:14 Et puis surtout, depuis une dizaine d'années, peut-être un peu moins,
09:18 ça s'est transformé en carrément une agence de programmes.
09:21 Et qu'est-ce que c'est qu'une agence de programmes ?
09:23 Ce sont des décisions purement politiques,
09:26 faites par des gens qui sont totalement incompétents dans le monde de la recherche,
09:30 même s'ils sont compétents dans le monde de la pensée,
09:33 des politiciens politiques qui sont censés répondre à des enjeux sociétaux.
09:38 Alors vous imaginez lesquels ?
09:40 Les enjeux sociétaux qui sont dans la mode.
09:42 - Oui, inclusifs et woke, oui.
09:45 - Ils n'ignorent pas l'importance des enjeux sociétaux.
09:49 - Non, mais bien sûr.
09:51 - Ils prennent le temps pour le reste.
09:53 - Jean-Pierre Luminez, on va prendre une petite pause,
09:56 c'est très important ce que nous raconte sur le CNRS.
09:59 Et évidemment, c'est un miroir qui réfléchit sur tout le reste.
10:03 On va en parler après une toute petite pause.
10:05 A tout de suite, on se retrouve dans quelques minutes, même pas.
10:09 - On marque une courte pause et on se retrouve tout de suite dans le Face à Face
10:12 avec Jean-Pierre Luminez, astrophysicien, directeur de recherche au CNRS
10:16 et écrivain auteur du journal Idéoclaste aux éditions du Chien qui passe.
10:20 N'hésitez pas à nous appeler au 0826 300 300
10:22 si vous souhaitez réagir ou parler avec André Bercoff.
10:25 A tout de suite sur Sud Radio.
10:27 - Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
10:30 - Depuis que j'écoute Sud Radio avec Elisabeth Léuni, Jean-Jacques Bourdin,
10:34 sans oublier Patrick Rocher et André Bercoff,
10:37 on est certain d'entendre parler vrai dans la matinale de Sud Radio.
10:40 Figurez-vous.
10:41 - Sud Radio, parlons vrai.
10:43 - Ici Sud Radio.
10:47 Les Français parlent au français.
10:51 Je n'aime pas la blanquette de veau.
10:55 Je n'aime pas la blanquette de veau.
10:58 Sud Radio Bercoff dans tous ses états.
11:01 - Et si Radio Londres était encore là, on aurait eu comme slogan
11:04 "J'aime les idéoclastes".
11:06 Nous aimons les brises, les brises lames et les brises idées.
11:10 Jean-Pierre Luminez, dans votre livre, vous dites deux choses, je vous cite,
11:15 et justement on va entrer dans le vif du sujet.
11:17 Effectivement, vous avez évidemment commencé votre journal en 2014,
11:21 c'est dix ans effectivement de journal et d'extraits.
11:25 Deux choses que vous dites.
11:27 Vous donnez en tout cas à un de vos commentateurs qui vous dit ceci.
11:39 "J'ai gardé un cerveau malgré la propagande terrorisante
11:43 et infantilisante du gouvernement et des médias."
11:46 Et puis vous dites, un peu plus tôt, "Si l'on adopte en effet la redéfinition
11:52 du complotisme décrété par la moderne bien-pensance,
11:56 à savoir toute forme de pensée qui s'interroge sur le bien-fondé de la doctrine,
12:02 alors oui, je suis fier d'être complotiste."
12:05 Écrivez-vous.
12:08 - Oui.
12:09 On prend mal le mot complotiste.
12:11 D'ailleurs je ne comprends pas qu'on continue encore à l'utiliser
12:13 le mot lupo de la langue française, en tout cas tel qu'il a été détenu.
12:18 Donc effectivement l'une des premières choses qui m'a absolument sidéré
12:22 dans cette affaire, notamment justement avec le début et la gestion de la pandémie,
12:27 c'est le muselage en fait de toutes pensées qui diffèrent du consensus ambiant,
12:33 ce qu'on appelle effectivement l'adoxa, alors sous des prétextes divers.
12:38 Alors pourquoi ça suscite ma révolte et mes indignations ?
12:41 Parce que, comme d'ailleurs l'a écrit mon ami Philippe Thierry-Hemes,
12:45 qui m'a écrit une très belle préface, en tant que scientifique d'abord,
12:48 je me méfie méthodologiquement de toutes les certitudes,
12:53 à chaque fois en science, comme ailleurs d'ailleurs,
12:55 il n'est que du provisoire, ce provisoire il ne fonctionne
12:58 jusqu'à ce que le réel nous oblige soit à approfondir
13:03 ou nous contraigne à changer de paradigme.
13:05 Et là c'était l'opposé, sous prétexte en plus fallacieux
13:09 de suivre la méthode scientifique, c'était exactement le contraire,
13:12 c'était interdiction de toute discussion sur des points de vue opposés.
13:17 Pourquoi ? Évidemment, j'ai fini par comprendre
13:20 que c'était par un souci de contrôle, évidemment, de la pensée.
13:25 Et par quoi ? Par les techniques d'ingénierie sociale,
13:27 que je dénonce à plusieurs reprises dans le livre.
13:30 Vous savez ces techniques d'ingénierie sociale,
13:32 elles ont été mises au point il y a des décennies aux États-Unis
13:34 par une célèbre école qu'on appelle l'école de Palo Alto.
13:37 Et la politique a été une occasion rêvée,
13:40 ça avait été annoncé en plus précédemment,
13:42 pour l'appliquer à grande échelle,
13:44 pas seulement à l'échelle française, à l'échelle mondiale.
13:47 Donc ça a été une aubaine.
13:48 Manipulation par quoi ? Par la peur.
13:50 Vous allez mourir.
13:51 La culpabilisation.
13:53 Restez chez vous, sinon vous allez contaminer vos voisins.
13:56 La petite fille, je vous le souhaite,
13:58 une publicité absolument scandaleuse,
14:00 j'ai envoyé une petite fille qui allait embrasser sa grand-mère.
14:03 C'est hallucinant qu'en plus...
14:06 - Oui, on voyait la grand-mère intubée.
14:08 L'image d'après c'est de la grand-mère intubée.
14:10 - Oui.
14:11 Et aussi très important,
14:13 ça a joué un facteur très important,
14:15 ça fait partie de ces techniques très efficaces,
14:17 ce qu'on appelle les injonctions paradoxales.
14:20 C'est-à-dire dire quelque chose de son contraire,
14:24 ce qui fait qu'effectivement l'individu moyen,
14:28 le père, ne sait plus quoi faire.
14:30 Et donc il finit par se soumettre.
14:32 - Vous pouvez donner un exemple,
14:34 Jean-Pierre Lumineux,
14:35 vous pouvez donner un exemple de ces injonctions paradoxales ?
14:37 - Le masque, par exemple.
14:38 Le masque, au début il est inutile,
14:39 après il devient obligatoire,
14:41 et ainsi de suite, tout un ensemble de choses.
14:43 - Oui, oui.
14:45 Et cet état de fait vous a amené à réfléchir,
14:49 parce que justement, vous avez dit une chose capitale,
14:52 la méthode scientifique,
14:53 parce que tout ça a été fait au nom par un certain nombre,
14:56 je ne sais pas si vous voulez appeler "scientiste" ou autre,
14:58 vous en parlez, d'un certain nombre de collègues,
15:01 enfin si on peut parler de collègues,
15:03 mais qui disaient "mais au nom de la science justement,
15:06 nous ne parlons qu'au nom de la science".
15:08 C'était ça, du matin au soir.
15:10 - C'était extraordinaire,
15:11 sauf que c'était la science des plateaux de télévision,
15:13 c'est-à-dire c'était des médecins de plateau
15:15 qui n'étaient en général jamais dans leur laboratoire
15:17 ou dans leur hôpital pour soigner les malades,
15:21 qui se gargarisaient de mots totalement creux
15:24 pour donner des leçons sur ce qu'il fallait faire.
15:28 Mais, alors bon, après, comme on le sait,
15:32 ça a dépassé largement la crise du Covid,
15:35 puisque maintenant après c'est la guerre de l'Ukraine,
15:37 c'est ceci, c'est cela, etc.
15:39 On a des gens de plateau qui nous délivrent la doctrine
15:43 qui est censée représenter celle du camp du bien,
15:46 parce qu'il y a aussi deux choses que j'ai notées
15:48 et que j'ai trouvées absolument insupportables,
15:50 c'est le monde binaire,
15:52 avec d'un côté le camp du bien,
15:54 si vous êtes dans la bonne doctrine,
15:56 c'est-à-dire évidemment le mondialisme,
15:58 l'oligarchie américaine, etc.
16:00 et sinon, vous êtes effectivement dans le camp du mal,
16:03 donc vous êtes complotiste,
16:05 si vous êtes complotiste, vous êtes aussi d'extrême droite,
16:07 vous êtes un facho, vous êtes un sociopathe,
16:09 vous êtes une boudine, vous êtes un pro-trump,
16:11 toutes les âneries absolues.
16:15 Mais ce qui est mal, une chose qui m'a frappé,
16:17 a priori, c'est vrai qu'après réflexion,
16:19 j'aurais pu y penser à l'avance,
16:21 c'est la soumission, ce que l'Aboéssie
16:24 avait appelé la servitude volontaire,
16:26 soumission généralisée,
16:28 mais surtout dans ma propre communauté d'intellectuels.
16:32 On parle souvent des élites,
16:34 quand on parle des élites, on parle des élites politiques,
16:36 franchement, quand on voit le niveau politique du gouvernement,
16:38 je ne suis pas sûr qu'il faut appeler ça des élites.
16:40 Moi, pour moi, les élites, c'est les vraies élites intellectuelles,
16:43 les chercheurs, les grands écrivains, les musiciens,
16:46 les créatifs, disons-le.
16:48 Ce qui m'a été surpris, c'est que même dans ces élites intellectuelles,
16:52 dans mon propre milieu de chercheur,
16:54 on est censé justement garder un certain recul,
16:58 j'ai vu cette soumission volontaire.
17:01 Alors pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?
17:03 Finalement, c'est ce qu'on appelle l'académisme.
17:06 L'académisme.
17:08 C'est un sens péjoratif, l'académisme,
17:12 c'est-à-dire on ne sort pas des rails.
17:14 Et donc...
17:16 Jean-Pierre Lumineux, on ne sort pas des rails
17:18 pour protéger sa carrière,
17:20 on ne sort pas des rails par intérêt,
17:22 on ne sort pas des rails parce qu'on a peur,
17:24 on ne sort pas des rails parce qu'il faut
17:26 être bêlé avec les moutons, c'est quoi ?
17:29 Dans votre milieu, je parle.
17:31 Il faut comprendre d'abord, les scientifiques qui étaient
17:34 dans la discipline de l'épidémiologie,
17:38 les médecins, etc., eux,
17:40 s'ils n'osaient pas s'exprimer,
17:43 la plupart n'osaient pas s'exprimer en public,
17:45 c'est parce que leur carrière était à danger.
17:47 Comme dans la politique hallucinante
17:50 d'un membre de l'OMS,
17:53 mais de l'ordre des médecins,
17:55 où on était exclu dès lors qu'on ne suivait pas les prescriptions,
17:59 c'est-à-dire l'absence de prescription,
18:01 rester chez vous, prendre du Doliprane, c'est tout.
18:03 Donc, eux, effectivement,
18:05 ils risquaient un petit peu leur carrière.
18:09 Alors, moi, j'ai eu, en message privé,
18:12 de nombreux contacts avec des médecins très actifs
18:15 qui m'ont dit "bon, là, on continue à prescrire
18:20 ce que nous estimons devoir prescrire,
18:23 même si c'est interdit, mais effectivement,
18:25 on préfère le rester."
18:27 Mais c'est dans ma propre discipline,
18:29 donc, effectivement, complètement en dehors de l'épidémiologie,
18:31 où j'ai vu cette résistance et cette prétention
18:35 qu'il ne fallait pas sortir de la méthode scientifique.
18:37 Et alors, encore plus,
18:39 c'est ce qu'on appelle les journalistes scientifiques.
18:42 Les journalistes scientifiques, c'est les chercheurs.
18:44 Donc, eux, ils sont encore plus proches.
18:46 Ils ont été formés et formatés, je ne sais pas,
18:49 à suivre ce que l'on croit être la méthode scientifique.
18:53 Alors, moi, dans toute mon expérience,
18:55 également, dans mes travaux sur l'histoire des sciences
18:57 et l'histoire de la pensée et la philosophie des sciences,
19:01 je montre, justement, que la méthode scientifique,
19:04 ça canalise les investigations,
19:07 mais ça bloque la créativité, ça bloque l'invention.
19:11 - Oui, c'est-à-dire que ce que vous dites,
19:14 c'est que ce qu'on appelle, entre guillemets, la méthode scientifique,
19:17 amène quelque part à une espèce de, quoi, de durcissement,
19:21 de givrage, je ne sais pas comment dire,
19:24 de glaciation, de la créativité, du doute,
19:28 de l'interrogation, parce que c'est ça, la science.
19:31 - Oui, à trop vouloir l'appliquer.
19:33 Alors, évidemment, elle a ses vertus, la méthode scientifique.
19:35 Moi, j'ai été imaginé,
19:37 je sais que j'ai devenu messieur par Claude Bernard,
19:39 dans des textes magnifiques,
19:41 mais après, quand elle l'a appliqué trop strictement,
19:44 elle finit par figer la pensée dans ce qu'on appelle
19:48 une espèce de paradigme, c'est-à-dire, voilà,
19:50 une façon de doctrine, et qu'à mesure qu'elle avance,
19:53 elle a une doctrine.
19:55 Elle le fournit en langage, langage commun,
19:57 qui permet aux chercheurs de continuer à travailler,
19:59 mais toujours dans le même cadre de pensée.
20:01 Or, les grandes innovations, les grandes trouvailles,
20:03 les grandes révolutions scientifiques,
20:05 j'en ai encore parlé récemment, au cours de ma dernière,
20:07 à un grand colloque, où j'ai été invité au Maroc,
20:09 sur justement les changements de paradigmes,
20:11 il y a des moments où, effectivement,
20:14 il faut changer le paradigme.
20:16 Il ne peut pas changer le paradigme,
20:18 il faut pouvoir en discuter, d'une alternative.
20:20 Et là, c'est interdit.
20:22 Le paradigme du camp du bien, il est interdit d'en discuter,
20:26 sinon on est dans le camp du mal,
20:28 et on est complotiste, et on est facho, et on est ceci, et on est cela.
20:30 C'est absolument effarant, tellement,
20:33 à l'encontre même, de ce que pour moi, doit être l'esprit,
20:37 la pensée, la part des libres.
20:39 - Et comment, justement, alors, Jean-Pierre Lumineux,
20:43 c'est intéressant, parce que vous en parlez très bien dans votre livre,
20:46 mais le fait que beaucoup de pères, P.A. et R.S.,
20:49 de vos pères qui vous disaient, mais enfin, Jean-Pierre,
20:51 enfin, de quoi tu parles, là-dedans,
20:54 mais enfin, tu ne trouves pas que tu vas trop,
20:57 et on a l'impression que, justement,
20:59 alors que la démarche scientifique,
21:01 enfin, vous parlez de, quand vous parlez de Kilpler,
21:03 de Newton, de Copernic, et tout ça,
21:05 ce sont des gens qui ont avancé,
21:07 qui sont sortis des passages cloutés,
21:09 qui sont sortis des chemins balisés,
21:11 et on a l'impression que ces gens-là,
21:13 et même ceux qui vous aiment bien, mais vous leur faites peur, quoi.
21:16 - Oui, alors, ça m'a à la fois touché et amusé.
21:20 Touché parce qu'il y avait des gens qui m'aiment bien,
21:23 effectivement, enfin, notamment des collègues,
21:26 des collègues chercheurs,
21:28 et puis également des journalistes scientifiques,
21:30 avec lesquels, dans le passé,
21:32 j'avais eu de très bonnes relations,
21:33 ils m'avaient fait, dans tous mes travaux précédents,
21:35 mes innombrables livres,
21:36 ils m'avaient fait des interviews magnifiques,
21:38 des portraits formidables, etc.
21:39 Et j'ai vu qu'ils se...
21:41 Alors, ce qui m'a touché, c'est que certains d'entre eux
21:43 s'inquiétaient pour ma santé mentale.
21:45 Alors, ça, c'est bon.
21:47 Alors, non, ça m'a amusé,
21:49 parce que, c'est marrant, parce qu'en 2021,
21:52 au plus fort de la crise, je commençais à avoir,
21:54 mais, Jean-Pierre, qu'est-ce que tu fais ?
21:56 Et d'autres, aussi, l'habitude,
21:58 c'est pénible, c'est pas possible,
22:00 c'est la fin de carrière,
22:01 tu vas devenir comme le professeur Montagnier,
22:03 ou faire ce genre de choses, etc.
22:04 C'est l'année où j'ai eu le plus de prix scientifique,
22:06 j'ai eu le premier prix international de l'UNESCO,
22:08 j'ai eu la médaille d'Einstein,
22:10 tout un ensemble de choses.
22:12 Donc, c'est quand même amusé,
22:13 de voir que tu es en train de devenir pénible.
22:15 Alors, c'est vrai, bon, j'ai 70 ans,
22:16 je suis plutôt jeune, mais enfin, bon.
22:18 - Oui, ça va, quand même.
22:20 - J'ai mis mes moyens,
22:22 voilà, donc, j'étais à la fois touché,
22:24 mais à la fois, ils sont aussi amusés
22:27 - Et justement, est-ce que ça ne les réveille pas ?
22:30 Est-ce que, dans, alors là, je vais au-delà du milieu,
22:35 on a vu en Amérique et ailleurs,
22:38 puisque c'est mondial,
22:39 beaucoup de gens se sont posé des questions
22:41 sur les effets secondaires, etc.
22:44 Enfin, beaucoup de choses,
22:45 et on s'en pose de plus en plus,
22:46 et ça va même aujourd'hui dans des traductions juridiques et autres.
22:50 Enfin, il y a, bon.
22:51 Ce que je veux dire, c'est que, est-ce que, franchement,
22:54 moi, je trouve qu'il serait temps,
22:56 en tout cas, je parle pour le grand public,
22:58 enfin, nous, les non-sachants, disons,
23:03 il faut le dire, je ne suis ni épidémiologue,
23:06 ni autre,
23:08 comment faire pour redonner un sens plus pur
23:14 aux mots de la tribu, et notamment aux mots scientifiques ?
23:17 Parce que ça a fait le trottoir pendant des années,
23:21 et c'est quand même très grave,
23:23 parce que la science, c'est quand même,
23:24 comme vous dites, vous parlez de la science du dur,
23:26 la science du vivant, la science du dur,
23:28 c'est important, je voudrais vous écouter là-dessus, quoi.
23:31 C'est important de rétablir ce que c'est que la science,
23:35 parce que c'est parti dans tous les sens.
23:37 - Oui, effectivement, la nouvelle conception de la science
23:41 qui a répandu, d'une certaine manière,
23:44 pas forcément d'ailleurs par les scientifiques eux-mêmes,
23:46 mais qui est dans l'esprit du public,
23:48 c'est que cette nouvelle forme de religion,
23:50 la religion a disparu.
23:52 Comme l'explique d'ailleurs très bien Emmanuel Todd
23:54 dans son magnifique livre,
23:56 c'est l'une des raisons effectivement de la décadence générale,
24:01 notamment de l'Occident.
24:03 Je dis ça parce que je ne suis pas religieux,
24:05 mais ça fournit une assise, si vous voulez,
24:08 une assise mentale.
24:09 - Oui, bien sûr.
24:10 - Qu'est-ce qui remplace la science ?
24:12 Mais la science, c'est dans son aspect le plus doctrinaire,
24:16 et donc si elle remplace une religion,
24:19 on ne la discute pas non plus.
24:21 Il y a une doctrine que l'on ne peut plus discuter.
24:23 Donc en fait c'est l'entité de ce qu'est réellement la science.
24:28 Donc c'est ça le...
24:29 - La science.
24:30 - Vous avez mentionné quand même...
24:32 - Ils se courent.
24:33 - Si vous me permettez, vous avez mentionné...
24:35 - Ils ont pris.
24:36 - ... la discussion maintenant sur les effets secondaires des vaccins.
24:39 - Oui.
24:40 - Vous saurez quand même dans mon livre,
24:42 je ne suis pas épidémiologue.
24:44 Je ne peux pas trop sortir de ma discipline.
24:46 - Bien sûr.
24:47 - En revanche, je l'ai examiné en tant que mathématicien,
24:50 les fausses statistiques, les faux articles qui étaient parus,
24:53 et ça j'ai suffisamment une expérience pour lire des articles bidons ou pas, etc.
24:58 Mais moi, ce qui m'a fait contre les vaccins,
25:01 que je me suis élevé,
25:02 c'est contre l'obligation vaccinale,
25:04 ce qui était très différent.
25:05 Moi je me suis toujours élevé contre la privation de liberté,
25:09 le non-choix.
25:10 Et donc il y a eu un énorme changement gouvernemental
25:13 avec le pass sanitaire,
25:14 c'est contre le pass sanitaire que j'étais le plus violent, effectivement.
25:17 - Oui, vous le montrez, vous le dites.
25:19 Vous le dites suffisamment, oui.
25:21 - Oui, oui.
25:22 Et c'est là que j'ai eu d'ailleurs le plus de réactions très hostiles,
25:27 parce que, il y a des personnes qui s'étaient vaccinées deux fois, trois fois, etc.
25:31 et qui mettaient le masque tout le temps, et ceci, cela,
25:34 et qui se sentaient quelque part...
25:36 Alors c'est vrai que je les ai traités de moutons parfois,
25:39 parce que, bon, dans la polémique,
25:42 on utilise parfois des termes un peu durs.
25:44 - Bien sûr.
25:45 - Sans vouloir passer...
25:46 - Les moutons décérébrés.
25:47 - Oui, les moutons décérébrés.
25:49 - Je sais bien.
25:50 Jean-Pierre Luminet, on prend une petite pause,
25:52 et on se retrouve tout de suite dans cet entretien passionnant,
25:56 parce que, remettons les pendules à l'heure.
25:58 - Le face-à-face de retour dans quelques minutes
26:01 avec notre invité Jean-Pierre Luminet, astrophysicien,
26:03 directeur de recherche au CNRS et écrivain,
26:06 auteur du journal Idéoclast aux éditions du Chien qui passe,
26:09 0826-300-300, si vous souhaitez participer, à tout de suite.
26:14 - Sud Radio Bercov, dans tous ses états,
26:17 appelez maintenant pour réagir 0826-300-300.
26:21 - Ici Sud Radio.
26:25 Les Français parlent au français.
26:30 Les carottes sont cuites.
26:33 Les carottes sont cuites.
26:35 - Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
26:38 - Jean-Pierre Luminet, lui aussi dans tous ses états d'ailleurs,
26:42 journal Idéoclast aux éditions du Chien qui passe.
26:46 Et il faut effectivement le lire, absolument.
26:51 D'ailleurs, vous parlez un peu de tout, justement.
26:54 Vous revenez à la recherche dans ce journal.
26:58 Vous parlez aussi des conflits d'intérêts.
27:00 Dieu sait s'il y a des choses à dire sur les conflits d'intérêts.
27:03 Et puis aussi, vous évoquez...
27:06 Alors, c'est quelque chose qui m'a beaucoup frappé.
27:10 Vous dites quelque chose d'intéressant sur la politique.
27:13 C'est pas votre domaine, mais comme citoyen et comme tout le monde,
27:16 vous avez non seulement le droit, mais je crois le devoir,
27:19 de parler aussi de ça.
27:21 Vous dites...
27:23 "Tous les partis politiques français,
27:25 du moins ceux qui dépassent le 1% d'intention de vote,
27:28 sont corrompus, car le but exclusif de l'exercice politique
27:33 est devenu l'argent,
27:35 ça n'enverra certainement pas l'amélioration de la condition humaine."
27:39 Vous n'y allez pas un peu fort de café, là, Jean-Pierre Luminez ?
27:42 "Tous corrompus" ?
27:44 - Bon, alors, il y a une vieille phrase bien connue
27:48 qui dit que le pouvoir corrompt, ça c'est pas nouveau.
27:50 - C'est vrai.
27:52 - Alors, "tous corrompus", une fois, il y a toujours un petit peu des excès
27:55 dans les billets polémiques, certaines choses.
27:57 Mais malgré tout, je constate que dans la tonnelle politique actuelle,
28:03 pas seulement à l'échelle française,
28:05 mais quand on voit par exemple ce qui se passe
28:07 avec la Commission européenne avec Ursula von der Leyen,
28:11 je ne sais même pas trop comment désigner cette personne,
28:15 dans la rédaction des prates,
28:17 il y a beaucoup de personnes qui sont passées dans votre émission
28:22 qui en ont parlé beaucoup mieux que moi,
28:24 je ne vais pas trop vous expliquer sur...
28:27 - Non, mais si.
28:28 - Mais c'est vrai, je suis affligé.
28:30 C'est vrai qu'avant le monopronisme,
28:34 c'est vrai que j'avais commencé, comme je vous dis,
28:37 pendant de très nombreuses années, je ne m'intéressais pas à la politique.
28:40 Et puis j'ai commencé à avoir un discours avec François Hollande,
28:43 que je commençais un petit peu à avoir...
28:45 Bon, je ne regardais pas la télé, mais de temps en temps,
28:48 j'écoutais un discours, et je commençais à avoir un peu honte
28:53 de mon président de la République, François Hollande,
28:57 de la façon dont... j'avais un peu honte, moi qui étais si fier de mon pays, etc.
29:02 Et bon, au moment où Macron est arrivé, je me suis dit,
29:05 je me suis laissé prendre au piège, comme toujours.
29:07 Je me suis dit, ça ne peut pas être pire.
29:09 Or, qu'est-ce qu'on a fait ? On est tombé de caribes dans Sylla.
29:12 Parce que, c'est vraiment notre président,
29:14 mais le personnel politique qui l'a nommé,
29:17 c'est vraiment de tomber de caribes dans Sylla.
29:19 Je suis halluciné par toutes les déclarations,
29:23 enfin, je ne citerai pas les noms, mais tout le monde les connaît.
29:26 - Oui, c'est vrai, non, non.
29:28 On n'a pas besoin... et retombons sur terre.
29:32 - Maintenant, c'est pour la Palestine,
29:34 maintenant, c'est pour ceci, cela, etc.
29:36 - Oui, retombons...
29:38 - Et ces gens-là ne reconnaissent jamais leurs erreurs,
29:42 même quand les erreurs sont démontrées.
29:44 Il est impossible.
29:46 - Oui, c'est ça. J'allais vous poser la question,
29:49 mais c'est vrai, avec tout ce qui se passe, pas une erreur.
29:51 D'ailleurs, vous avez fait un très bel exercice de calcul,
29:54 je le cite, on ne va pas le citer en vain,
29:56 sur Olivier Véran qui a annoncé
29:58 combien de victimes du Covid par seconde, par minute, par jour et par mois.
30:03 Vous avez fait le calcul,
30:05 et je veux dire, c'est dans votre livre, ce n'est pas piqué des hannetons non plus, ça.
30:08 C'est pas mal.
30:10 Juste pour revenir,
30:12 vous avez donné un très bel exergue de votre premier,
30:16 et vous le citez,
30:18 votre premier essai de culture scientifique,
30:20 "Les trous noirs", bien sûr, publié en 1987.
30:23 D'ailleurs, c'est très joli, j'aurais voulu assister,
30:26 vous parler d'une conférence que vous avez donnée il n'y a pas longtemps,
30:28 sur les nuits étoilées de Van Gogh.
30:30 Ça, ça devait être pas mal, les nuits étoilées de Van Gogh.
30:33 Et alors, vous dites ceci,
30:35 "Je dédie ce livre à tous ceux pour qui chaque réponse est une question."
30:40 Est-ce que ce n'est pas ça, l'essentiel ?
30:42 C'est justement d'avoir question à tout.
30:45 - Si je mets un exergue de mon tout premier livre,
30:48 c'est effectivement, pour moi, c'était ma philosophie de base,
30:51 philosophie fondamentale.
30:53 L'enfant pose des questions,
30:56 son professeur, son maître, de moins en moins,
31:00 ses parents, à l'époque les parents, mais de moins en moins les parents,
31:03 donnent des réponses,
31:05 et ce que doit faire l'enfant,
31:07 c'est de reposer d'autres questions sur ses réponses,
31:10 c'est-à-dire, ne pas se satisfaire des réponses nécessairement
31:13 qu'on leur donne.
31:14 Mais ça, c'est l'esprit du chercheur,
31:16 je conçois que tout le monde ne peut pas avoir cet esprit.
31:18 Moi, j'étais gosse,
31:22 je contestais l'enseignement de mes maîtres, aimablement.
31:26 - Ah oui, déjà des gosses.
31:27 - Avec référence, bien entendu.
31:29 Mais pourquoi gober tout ce que l'on nous dit,
31:32 si on a une profession personnelle ?
31:34 Donc, effectivement, le livre était dédié.
31:38 - Pourquoi avoir une vocation de gober ?
31:40 C'est peut-être pas la meilleure des vocations.
31:42 Jean-Pierre Luminez, nous allons recevoir,
31:45 nous avons des auditeurs,
31:47 qui ont sûrement beaucoup de questions à vous poser.
31:50 Jules, est-ce qu'on a des auditeurs ?
31:54 - Pas encore, dans 5 minutes André.
31:57 - Ah, dans 5 minutes, d'accord.
31:59 Ok, c'est très bien.
32:00 - On pourrait dire un mot, alors.
32:01 - Oui, parce que...
32:02 - On pourrait dire un mot sur, effectivement,
32:04 quelque chose sur lequel je m'exprime,
32:06 un petit peu moins longuement,
32:08 mais sur le conditionnement, le monde monopolaire,
32:12 présenté essentiellement, évidemment,
32:15 par l'oligarchie néo-libérale américaine,
32:18 et le monde multipolaire,
32:20 qui est représenté par les BRICS,
32:22 qui pour moi représentent une alternative,
32:25 alors pas tout autour de la montre occurrente non plus,
32:27 mais tout de même, une alternative multipolaire.
32:30 Et il n'y a pas que les BRICS, d'ailleurs.
32:32 Je reviens d'une domaine extraordinaire,
32:34 d'une conférence au Maroc,
32:36 mais c'est l'Afrique, l'Afrique c'est le continent,
32:38 c'est le continent de la deuxième...
32:40 qui est du XXe siècle, du XXIe siècle,
32:42 et le continent de demain,
32:44 avec un potentiel de développement extraordinaire,
32:46 et qui a été mis sous le boisseau
32:48 pendant des siècles par les puissances occidentales.
32:51 Et voilà l'avenir du pays,
32:54 une fois que la défaite de l'Occident sera avalisée,
32:57 on ne sait pas si c'est dans 5 ans, dans 10 ans,
33:00 mais ça se fera, comme la chute de l'Empire de demain,
33:02 ça dure vraiment longtemps, mais si tu veux...
33:04 - Oui, Jean-Pierre Luminez,
33:06 juste une question avant les auditeurs,
33:08 pourquoi ne pas jeter l'Occident avec l'eau du bain,
33:11 enfin, noyer l'Occident avec l'eau du bain ?
33:13 Il y a quand même des bonnes choses en Occident,
33:15 ce qu'on a créé, ce qu'on a fait depuis 1500 ans,
33:17 c'est pas rien, hein ?
33:19 - Effectivement,
33:21 tout le reste de ma production littéraire et scientifique,
33:25 c'est un hommage au génie de l'Occident,
33:28 au génie extraordinaire de l'Occident,
33:30 vous savez que j'ai écrit aussi des livres sur la musique,
33:32 j'ai écrit des livres sur la peinture,
33:34 des livres sur les grands esprits,
33:36 les grands penseurs de l'Occident,
33:38 avec Copernic, Kepler, Galilée, Newton, etc.
33:40 Les Grecs, tout ça, ça commence avec les Grecs,
33:42 et donc une admiration folle, effectivement,
33:44 pour la culture occidentale,
33:46 mais elle est aujourd'hui en péchéance et en décanance.
33:49 - C'est clair, hélas, hélas.
33:51 On va prendre des auditeurs, Jules ?
33:53 - Oui, on accueille Sacha, qui nous appelle d'Allemagne.
33:56 Bonjour Sacha.
33:58 - Oui, bonjour Sacha.
34:00 - Bonjour. - On vous écoute, Sacha.
34:02 - Oui, je voulais juste rebondir un peu sur les propos de votre invité,
34:05 concernant toute cette histoire de pandémie,
34:07 quand il a dit qu'on nous traitait un peu de complotistes,
34:10 enfin, traité ou insulté, comme on veut, de complotistes,
34:13 moi je ne me retrouvais pas du tout non plus,
34:15 c'est-à-dire que je suis athée,
34:17 je ne crois ni en rien ni en tout,
34:19 enfin, voilà, je ne crois pas à la fin du monde,
34:21 et je n'ai pas l'impression du tout d'organiser un complot quelconque,
34:25 ou alors de participer à quelques pensées extrêmes.
34:28 C'est pareil, on nous a aussi traité d'antivax,
34:32 ça c'est un terme qu'on utilise encore aujourd'hui,
34:35 alors que pas du tout, les gens qui ne voulaient pas se vacciner contre le Covid,
34:38 c'était principalement contre le vaccin du Covid,
34:41 ce n'était pas contre les autres vaccins,
34:42 moi je suis vacciné absolument contre tous les vaccins standards,
34:45 mais enfin également,
34:47 et on nous accuse toujours du terme d'antivax,
34:51 qui nous met un peu dans le même groupe que les complotistes,
34:55 pour un peu nous mettre de côté, et dire vous et vous n'êtes pas normal.
34:59 Moi ce qui m'a vraiment gêné dans tous ces débats,
35:02 moi j'ai vu le Covid très tôt, en octobre,
35:05 dès le départ on nous avait dit, bon bah écoutez, c'est plus pour les personnes fragiles,
35:08 donc moi je ne me suis pas senti concerné, mes enfants non plus,
35:10 donc on ne s'est pas vacciné,
35:11 et là c'était le début d'un chemin de croix,
35:13 moi je manquais de débats logiques à mon sens,
35:18 c'est à dire que, les gens me disaient,
35:23 oui mais tu sais, tous les scientifiques de la Terre se sont réunis,
35:27 donc forcément, mais ils disent qu'on n'a pas ce recul,
35:29 ça on n'a pas le temps, on n'a pas le temps,
35:32 mais il y a des scientifiques qui ont du recul,
35:37 mais voyez Jean-Pierre Luminez,
35:39 on a eu beaucoup beaucoup de personnes comme Sacha,
35:41 qui ont été effectivement, qui ne sont pas des scientifiques ou des chercheurs,
35:45 qui ont été cornérisés, qui ont été sceaux de l'infamie, pratiquement.
35:51 Oui mais ce monsieur a tout à fait raison,
35:54 sur le fait qu'on a voulu faire passer de façon très très maligne,
35:59 toujours dans ces techniques d'ingénierie sociale,
36:01 une parole qui posait des questions sur les vaccins,
36:08 spécifiquement Covid,
36:10 à faire circuler systématiquement anti-vax très généralement,
36:14 et si on est anti-vax, on devient complotiste,
36:17 on est aussi platiste,
36:18 on ne croit pas que l'émission Apollo,
36:20 on est embarqué sur la Lune, etc.
36:22 Donc ils se sont débrouillés pour mettre dans un sac four et tout.
36:27 Voilà, et la terre est plate et compagnie.
36:31 Est-ce que les vaccins ARN, ce sont vraiment des vaccins ?
36:34 Est-ce que c'est cela ?
36:35 Et on nous dit, mais c'est pareil,
36:37 vous êtes donc platiste et vous êtes trompiste et vous êtes ceci,
36:40 et l'homme est allé sur la piste,
36:43 vous dire ça à un astrophysicien comme moi,
36:46 c'est quand même assez extraordinaire.
36:47 Et donc je conçois qu'effectivement,
36:49 beaucoup de personnes, comme ce monsieur qui vient nous appeler d'Allemagne,
36:53 sont perturbées effectivement par ça.
36:58 - Jules ?
37:00 - À la religion de votre invité,
37:03 puisque j'ai vraiment senti que oui,
37:05 des fois quand vous discutez avec des gens qui sont un petit peu dans l'extrême religieux,
37:08 il n'y a plus de débat.
37:09 C'est-à-dire que des fois on discutait de choses un peu...
37:12 Je disais à quelqu'un, à moi qui est maire,
37:14 qui disait, voilà, il me disait, moi j'invite aucun non-vacciné à ma fête patronale.
37:19 Je dis oui, mais il y a quelqu'un, un non-vacciné et qu'un test,
37:21 c'est quand même mieux qu'un vacciné sans test.
37:23 Toujours on n'est pas dans le débat oui pour ou contre,
37:25 on est juste dans le débat logique,
37:27 qu'est-ce qui est au niveau de la santé,
37:28 qu'est-ce qui a le plus de sens,
37:29 et il y avait toutes sortes de discussions.
37:31 Vous voyez ce que je veux dire ?
37:32 C'est comme un moment, il y avait les soignants,
37:35 l'histoire des non-vaccinés soignants,
37:36 il n'y avait aucune obligation des soignants qui étaient vaccinés à se revacciner.
37:40 C'est-à-dire qu'il y a des soignants qui continuent à soigner avec un vaccin,
37:43 en plus d'un non-vacciné.
37:44 Et puis vous voyez ce que je veux dire ?
37:46 Ça ne sert à aucun sens médical, c'est ce qui m'a manqué moi dans tout ça.
37:49 - Tout à fait.
37:50 Non, non, mais c'est bien ça,
37:51 mais vous savez, c'est exactement, ça participe de la même mécanique
37:56 qui consiste, de toute façon, tout ce que vous avez à dire,
37:58 il y a le coeur du bien, comme disait Luminez,
38:00 le coeur du mal, vous faisiez partie du coeur du mal,
38:02 donc il n'y a pas de discussion possible.
38:04 On a Audre Diteur ?
38:06 - Oui, on a Pépito de Brive la Gaillarde qui nous rejoindra après la pub.
38:11 Il nous appelle au 0826 300 300.
38:14 N'hésitez pas à nous appeler si vous aussi, vous souhaitez participer.
38:17 Et de retour dans quelques instants, le face à face avec Jean-Pierre Luminez,
38:20 astrophysicien, directeur de recherche au CNRS et écrivain,
38:23 auteur du journal Idéoclast aux éditions du Chien qui passe.
38:26 A tout de suite sur Sud Radio.
38:28 - Sud Radio Bercov dans tous ses états, midi 14h.
38:32 André Bercov.
38:35 - Ici Sud Radio.
38:38 Les Français parlent au français.
38:43 Je n'aime pas la blanquette de veau.
38:46 Je n'aime pas la blanquette de veau.
38:49 - Sud Radio Bercov dans tous ses états.
38:52 - Alors, vous faites partie du coeur du bien ou du coeur du mal ?
38:56 On continue d'en parler avec Jean-Pierre Luminez,
38:58 mais Jules, je crois que nous avons un auditeur.
39:00 - Absolument, nous avons Pépito de Brive la Gaillarde
39:03 qui nous a appelé au 0826 300 300. Bonjour Pépito.
39:06 - Salut Pépito.
39:08 - Bonjour, je voulais poser une question à votre invité,
39:11 Jean-Pierre Luminez,
39:14 parce qu'on s'est tapis un peu, on parle des vaccins et tout,
39:17 mais c'est un astrophysicien, moi je suis beaucoup,
39:20 je pense qu'il connaît Jean-Pierre Petit,
39:23 puis avant il y avait Jean-Claude Bourré,
39:26 avant que je ne le suive pas beaucoup, j'ai 62 ans,
39:29 donc il y a beaucoup de tabous maintenant sur...
39:32 - Je voulais poser une question très simple.
39:35 - Allez-y.
39:37 - Comment est-ce qu'on n'est pas de photo,
39:40 ou de définition de la face cachée de la Lune ?
39:43 Parce que là, j'ai recherché sur Google et tout,
39:46 et il y a beaucoup de tabous là-dessus,
39:49 sur la Lune et tout, donc voilà.
39:52 - La face cachée de la Lune, c'est ça ?
39:55 - Oui, la face cachée.
39:58 - Oui d'accord, mais on vous a entendu Jean-Pierre Luminer.
40:01 - Il y a deux propos très différents,
40:04 l'un tournant autour des travaux de mon collègue Jean-Pierre Petit,
40:08 et un autre sur la Lune qui à mon avis n'a strictement rien à voir.
40:11 Il y a des photos de la face cachée de la Lune
40:14 qui ont été prises par des missions non occidentales et non européennes,
40:20 il y a des sondes spatiales qui ont fait des photos de la face cachée de la Lune,
40:24 il n'y a rien d'extraordinaire.
40:27 - Elle existe, elle est là.
40:30 - Quand on parle de travaux de mon collègue Jean-Pierre Petit,
40:33 je sais M. Bercoff que vous l'avez reçu avec Jean-Claude Bourré,
40:36 dans l'une de vos émissions.
40:38 - Il y a 30 ans, il y a 30 ans.
40:41 Il y a 30 ans, oui c'est les humites et les extraterrestres,
40:45 je ne crois pas que c'est votre tasse de thé ça, Jean-Pierre Luminer.
40:48 Je ne pense pas.
40:50 - Donc il y a 2-3 ans, j'ai été conseiller scientifique
40:54 d'une série française sur Canal+ qui professe les ovnis.
40:59 J'ai été consistant.
41:01 Donc je ne peux pas dire que ce ne soit pas du tout ma tasse de thé,
41:05 parce qu'en toute honnête, je ne crois pas du tout, malheureusement,
41:09 à l'existence des ovnis.
41:11 Pourquoi je dis que je n'y crois pas du tout ?
41:13 Parce que pour l'instant, pour moi, il n'y a aucune...
41:17 - Les preuves ne sont pas là.
41:19 - ...convaincante, même s'il y a des faits inexpliqués,
41:21 il n'y a rien de convaincant.
41:22 Et pourquoi je dis malheureusement ?
41:24 Parce que moi j'aimerais bien qu'on trouve une preuve
41:26 qu'il y a des extraterrestres qui évènent l'ovni.
41:28 - Ce serait bien.
41:29 - Cela pourrait être une chance très supérieure à la nôtre.
41:31 Et qu'ils ont découvert des choses qu'ils n'ont pas encore découvertes,
41:34 c'est-à-dire qu'ils ont voyagé dans l'espace,
41:36 qu'ils ont eu l'intercouleur,
41:38 et qu'ils ont trouvé des trinales et des triniaux verts.
41:40 - Ce serait pas mal ça.
41:42 Jules, est-ce que nous avons d'autres éditeurs ?
41:45 - Absolument.
41:46 Nous avons Régine qui nous appelle du Sud, à côté de Toulouse.
41:49 Bonjour Régine.
41:50 - Bonjour Régine.
41:51 - Oui, bonjour M. Bercov, bonjour M. Luminet.
41:54 D'abord, merci beaucoup pour le rappel de l'esprit scientifique
41:58 qui est de se poser des questions
42:01 que n'a pas fait notre gouvernement,
42:03 et qui a traité les scientifiques et les gens qui ne voulaient pas se faire vacciner
42:07 ou qui se posaient des questions de comploteurs
42:11 et qui n'avaient aucune notion de la science.
42:14 Voilà.
42:15 Notre ministre de la Santé à l'époque.
42:18 - Si tu avais une petite question sur le Soleil.
42:22 Est-ce que le Soleil est en expansion ?
42:26 - En expansion ?
42:28 - Oui.
42:29 - Jean-Pierre Luminet.
42:31 - Alors le Soleil est dans un état de grande stabilité
42:36 depuis pratiquement 4 milliards d'années,
42:39 et il va rester stable pendant encore à peu près 3 à 4 milliards d'années.
42:45 Le Soleil n'est pas du tout en expansion,
42:47 il le deviendra, comme je l'ai expliqué maintes fois
42:49 dans mes livres de vulgarisation et de culture scientifique,
42:52 il commencera à se dilater, à être en expansion
42:55 dans environ 3 à 4 milliards d'années seulement.
42:59 Bon, à cette époque on ne fera plus de Covid.
43:02 - Oui, on aura le temps.
43:05 - En revanche, ce qui est important, c'est qu'il est tout de même stable,
43:09 mais il a une activité.
43:11 Il est stable vu de loin, mais vu de près,
43:13 il y a des éruptions solaires,
43:15 il y a un cycle d'activité magnétique
43:17 qui se traduit par des tâches solaires,
43:19 des éruptions polaires dont certaines autres très importantes,
43:22 ont des influences d'ailleurs sur le climat de la Terre,
43:25 parce que ça aussi c'est un sujet...
43:27 - Oui, sacré sujet.
43:29 - ... avec également pas mal de manipulations.
43:31 - Jean-Pierre Luminet, justement, c'est la question que je voulais vous poser
43:35 à part Régine, mais c'est dans la suite.
43:39 On a parlé effectivement de...
43:41 beaucoup, beaucoup, effectivement, de la pandémie, entre guillemets,
43:45 Russie, Ukraine, etc.
43:47 Mais il y a aussi quelque chose,
43:49 alors c'est pas exactement votre domaine,
43:51 mais enfin quand même,
43:53 vous le connaissez,
43:55 cette histoire de réchauffement climatique,
43:57 parce que tout est fait, tout est dit aujourd'hui
43:59 aux agriculteurs, à tout le monde,
44:01 attention,
44:03 tout est... vous savez, plus de CO2,
44:05 décarbonisation totale, zéro carbone et compagnie,
44:08 au niveau du réchauffement climatique.
44:10 Est-ce que tout ça, ça fait partie,
44:13 je ne dis pas que ça n'existe pas, loin de là,
44:15 ce serait ridicule, mais est-ce que ça fait partie aussi
44:17 de cette espèce de schématisation,
44:21 de nominatifs qui enferment dans telle ou telle catégorie,
44:26 ou pas ?
44:28 - Oui, à nouveau,
44:30 sans évidemment contester
44:32 le dérèglement climatique,
44:35 il y a une utilisation,
44:37 un narratif officiel de ce dérèglement climatique
44:40 pour créer,
44:43 et ça fait toujours partie des techniques d'ingénierie sociale,
44:46 une éco-anxiété,
44:48 ce que je vais appeler une éco-anxiété.
44:50 Constamment, il y a des sites,
44:52 y compris des sites d'information scientifique,
44:54 normalement respectables,
44:56 qui font en permanence des gros titres
44:59 sur les menaces terribles
45:01 qui menacent l'humanité,
45:03 il suffit d'un exemple très simple,
45:05 ce sont les cartes de la météo
45:07 qui sont présentées aujourd'hui,
45:09 avec...
45:11 dès que les températures atteignent 25°C, 26°C en plein été,
45:14 tout est rouge,
45:15 et c'est noir si c'est 30°C.
45:17 Tout ça, c'est pour créer une inquiétude,
45:20 alors à quoi sont obligés ?
45:22 Je ne suis pas du tout,
45:24 j'ai parfois été accusé de climato-sceptique,
45:27 je ne suis pas du tout climato-sceptique,
45:29 mais en revanche, j'estime que
45:31 manipulent l'information,
45:33 on utilise effectivement
45:35 des phénomènes inquiétants
45:37 sur les climats de la Terre,
45:40 pour quoi en fait ?
45:42 Pour que le peuple ait des gens
45:44 et pour créer de nouvelles taxes,
45:46 parce que derrière,
45:47 comme on le disait au début,
45:48 ce qui compte c'est de faire de l'argent.
45:50 Donc une fois que les industriels ont compris
45:52 que finalement on pouvait renverser,
45:54 au début, les industriels,
45:56 ils étaient contre l'écologie,
45:58 parce qu'évidemment, on pouvait leur freiner
46:00 et leur coûter, etc.
46:02 Après, ils ont fort heureusement contourné les choses,
46:04 ils ont dit, finalement, on peut se faire du fric avec ça.
46:06 Et donc, créer des taxes,
46:09 donc diaboliser le carbone,
46:11 ça rime à quoi de diaboliser le carbone ?
46:13 C'est comme des êtres de carbone,
46:15 le carbone n'a pas été fabriqué par les étoiles,
46:17 aucun organisme vivant n'existerait.
46:20 Et comme je l'explique également
46:22 dans un des piliers de fin,
46:24 98,8% des émissions de ces eaux
46:27 viennent de la nature et sont réabsorbées,
46:29 le reste c'est 1,2%
46:31 due aux activités humaines.
46:33 Alors, le climatologue,
46:35 Jean de Covissier,
46:37 qui est réputable par ailleurs,
46:39 climatologue lui,
46:41 il dit, justement, c'est 1,2%
46:43 qui dérègle tout.
46:45 Moi, je le veux bien, je ne suis pas
46:47 climatologue au sens strict,
46:49 mais j'ai capté quelques notions,
46:51 puisque en tant qu'astrophysicien et astronome,
46:53 on sait que les climats,
46:55 non pas sur le court terme, mais sur le moyen et le long terme,
46:57 ont des explications astronomiques.
46:59 Le soleil, sur des échelles de quelques siècles,
47:01 et puis ce qu'on appelle la théorie astronomique des climats,
47:03 sur laquelle j'ai travaillé et j'ai beaucoup écrit,
47:05 qui explique les grandes glaciations
47:07 que la Terre a connues,
47:09 et ce sont des modifications
47:11 de l'angle, de l'axe de rotation de la Terre,
47:13 de la forme de l'orbite de la Terre,
47:15 sur des périodes extrêmement longues.
47:17 Donc il faut arriver à combiner ces facteurs,
47:19 et ce n'est pas évident, parce que les échelles de temps
47:21 s'entrelacent et s'entremêlent.
47:23 - Eh oui, mais c'est comme ça qu'on travaille
47:25 avec le management par la peur, en disant
47:27 "vous allez tous brûler, tous mourir".
47:29 C'est ça. Je crois qu'on a un auditeur,
47:31 Jules ? - Oui, on a Guy
47:33 qui nous appelle de Paris.
47:35 - Guy, on vous écoute.
47:37 - Merci, monsieur René Berthiaume,
47:39 pour cette belle émission.
47:41 Merci, monsieur Luminez, pour vos propos,
47:43 que je rejoins tout à fait. Moi, je ne fais pas partie
47:45 des alarmistes. Des alarmeurs, oui,
47:47 mais surtout des veilleurs. J'ai 73 ans,
47:49 j'ai toujours été mon patron,
47:51 chef d'entreprise dans ma vie,
47:53 et le chef d'entreprise est obligé
47:55 de veiller à ce qui va arriver
47:57 en fonction de ce qui est arrivé.
47:59 Et ça, ça se rejoint dans tous les domaines.
48:01 Or, nous sommes dans une période
48:03 de vérité, où la vérité est en train
48:05 d'exploser dans tous les domaines.
48:07 Et bien évidemment,
48:09 ce peuple français, surtout à force
48:11 d'être conforté dans ses propos,
48:13 dans sa façon de vivre, etc.,
48:15 un peu comme un comportement
48:17 de privilégié,
48:19 n'a pas eu l'habitude de faire face
48:21 aux intempéries,
48:23 ou autre, dans tous les domaines.
48:25 Voilà. Donc, en fait, nous sommes
48:27 en pleine période de vérité. Il s'agit, bien évidemment,
48:29 de ne pas masquer cette vérité
48:31 de ce qu'ont fait tous ces gouvernements
48:33 depuis 50 ans, qui ont été laxistes,
48:35 qui n'ont pas mis en place ce qu'il fallait
48:37 mettre en place. Je prends le cas de la migration,
48:39 par exemple. La migration,
48:41 si on s'était attaqué,
48:43 on peut en parler,
48:45 à la cause de la migration,
48:47 qui est le comportement de ces gouvernements africains,
48:49 par exemple, là, on aurait résolu
48:51 beaucoup de problèmes. Au même titre que pour
48:53 la consommation, le consumérisme.
48:55 Moi, ma première entreprise, il y a 43 ans,
48:57 c'était une entreprise de récupération
48:59 et de recyclage. À l'époque,
49:01 j'étais chimiste au CEA, j'avais un très bon
49:03 métier. Je faisais un métier, un sport
49:05 qui était le parachutiste, qui coûtait très cher.
49:07 Et j'ai tout abandonné pour créer
49:09 une entreprise de récupération et de recyclage,
49:11 parce qu'au cours d'accidents que j'ai eus,
49:13 j'ai été obligé,
49:15 pour me rééduquer, de marcher dans Paris.
49:17 - Gui, allez plus vite.
49:19 - Voilà, c'est très clair.
49:21 Ce que vous faites,
49:23 c'est de ne pas être
49:25 alarmiste, mais alarmeur.
49:27 Et, bien évidemment, de révéler les solutions.
49:29 Les solutions, elles sont très simples.
49:31 C'est la mobilisation sérieuse, l'éducation.
49:33 Ce peuple doit être éduqué dans tous
49:35 les domaines, en politique, en économie.
49:37 Voilà, ça c'est important.
49:39 Et ça n'est pas le cas.
49:41 - Oui, non mais,
49:43 vous savez, c'est général,
49:45 on ne va pas, évidemment,
49:47 en quelques minutes tout résoudre.
49:49 Mais je pense que le plus important,
49:51 c'est que les gens qui savent ce dont ils parlent,
49:53 et qui ont l'humilité de dire, voilà,
49:55 moi ça, je connais dans tel domaine.
49:57 Mais en tant que citoyen, tout ça,
49:59 je peux m'exprimer. Et surtout,
50:01 Jean-Pierre Luminez,
50:03 moi, ce qui me frappe, ces deux choses,
50:05 c'est que vous parlez beaucoup dans votre livre
50:07 de la peur, du management par la peur,
50:09 qui est là et qui existe.
50:11 Et puis j'ai l'impression que vous,
50:13 vous n'avez pas eu trop de conflits d'intérêts.
50:15 Ça n'a pas été votre,
50:17 votre, je dirais, votre oeillet
50:19 sur la boutonnière.
50:21 - Ah oui, dans mon profession,
50:23 les conflits d'intérêts, il n'y en a absolument pas.
50:25 On ne dépose pas de brevets.
50:27 - Oui, il n'y a pas de molécules.
50:29 - Il n'y a pas de molécules.
50:31 - Ce qui s'est passé il y a 400 milliards d'années,
50:33 obligément, vous n'avez pas de conflits d'intérêts.
50:35 Il y a effectivement des rivalités,
50:37 mais qui sont plutôt de par la loi, etc.
50:39 Donc je voudrais rebondir un instant
50:41 sur ce qu'a dit ce monsieur,
50:43 sur le fait que certaines vérités,
50:45 pas toutes, certaines vérités sont effectivement
50:47 en train d'éclater aujourd'hui, sauf que
50:49 la plupart restent cachées.
50:51 Pourquoi ?
50:53 Eh bien parce que, vous le savez,
50:55 la plupart des médias,
50:57 pas ceux de radio, heureusement,
50:59 il y en a qui échappent à ça,
51:01 mais la plupart des médias cachent ces informations
51:03 parce qu'elles ne font que la propagande de la doxa
51:05 et de la parole gouvernementale.
51:07 Donc ces vérités,
51:09 oui, elles éclatent.
51:11 Je pense qu'en ce moment, la France,
51:13 c'est peut-être le pays où la vérité
51:15 est le plus cachée.
51:17 Nous sommes dans une sorte de totalitarisme
51:19 de la pensée. Alors, évidemment,
51:21 il disait le mot "dictature",
51:23 "non mais allez voir en Corée", etc.
51:25 Je suis désolé, nous sommes dans
51:27 une dictature de la pensée.
51:29 Alors, ils sont goulags. Ah oui, effectivement, il n'y a pas de goulag.
51:31 Sauf que, on est exclu,
51:33 si on n'a pas cette pensée,
51:35 d'une certaine manière, on est exclu socialement,
51:37 on est exclu professionnellement.
51:39 Donc c'est une dictature
51:41 de la pensée. Et ça, la plupart
51:43 des grands médias, qui sont à la botte
51:45 du gouvernement, se gardent bien
51:47 de le dire. Pour les vérités,
51:49 il n'y a pas de chanel de sociaux.
51:51 - Eh bien, nous, Jean-Pierre Luminez, nous le disons,
51:53 vous le dites, et nous le dirons
51:55 encore et toujours. Merci, en tout cas,
51:57 pour ce
51:59 journal idéoclaste.
52:01 Encore une fois, lisez-le,
52:03 vraiment, lisez-le,
52:05 vous astruirez. Vous savez ce qu'on dit ? Ouvrez ce livre,
52:07 il vous ouvrira.
52:09 - Merci de tout.
52:11 - Édition du Chien qui Passe, je les recommande.
52:13 - C'était le face-à-face
52:17 d'André Bercoff avec Jean-Pierre Luminez,
52:19 notre invité, qui est astrophysicien, directeur
52:21 de recherche au CNRS, et écrivain,
52:23 auteur du journal idéoclaste aux éditions du
52:25 Chien qui Passe. Dans quelques instants, vous retrouverez
52:27 Brigitte Laé, à tout de suite sur Sud Radio.
52:29 - Sud Radio. - Parlons vrai.
52:31 - Parlons vrai.
52:33 - Sud Radio. - Parlons vrai.

Recommandations