Avec Marc Touati, économiste, président du cabinet ABCDEFI ; Michel Maffesoli, sociologue, auteur de "Le Grand Orient, les lumières sont éteintes" publié aux éditions Guy Trédaniel ; Marie-Estelle Dupont, psychologue clinicienne, auteure de "Être parents en temps de crise - Comment restaurer l'équilibre psychique de nos enfants" publié aux éditions Guy Trédaniel.
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00:00:00Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
00:00:30Paye tes dettes, paye tes dettes, c'est mieux,
00:00:32au sens, ça, ça n'ira pas.
00:00:34Les obsessifs antisémiques de l'extrême droite,
00:00:36nous sommes en guerre.
00:00:38Eh oui, eh oui, paye tes dettes, paye tes dettes.
00:00:41Vous savez que depuis que j'ai appris ça, je n'ai pas dormi.
00:00:43Hier, je disais à mon collaborateur Esteban,
00:00:46à mon réalisateur Thibaut et à Manu,
00:00:49qui s'occupent, comme vous le savez, des auditeurs,
00:00:52comment va-t-on faire aujourd'hui, aujourd'hui ?
00:00:55L'heure est grave.
00:00:56Auditeurs de Sud Radio, résidents de Sud Radio,
00:00:58la Commission Européenne va publier aujourd'hui
00:01:00des rapports sur la situation économique et budgétaire
00:01:03de chacun des 27 pays de l'Union Européenne.
00:01:06Et les amendes peuvent arriver, les amendes,
00:01:09et des grosses amendes.
00:01:10De quoi s'agit-il ?
00:01:11On en parlera, évidemment, avec Marc Twaty.
00:01:14Et puis, et puis, hier,
00:01:17vous savez, en général, ils ne sortent pas,
00:01:19c'est très secret, c'est très tact,
00:01:22et c'est très...
00:01:23Les francs-maçons, les francs-maçons,
00:01:25eh bien, une partie des loges maçonniques
00:01:27ont manifesté hier pour faire barrage
00:01:31à ce qu'ils appellent l'extrême droite.
00:01:33Voilà.
00:01:34Qui sont-ils ?
00:01:35Qui a manifesté ?
00:01:37Et qu'est-ce qui se passe actuellement
00:01:39entre la franc-maçonnerie et le monde séculier,
00:01:43comme on dit, alors que franc-maçonnerie,
00:01:45c'est évidemment pas une religion,
00:01:46mais c'est très intéressant,
00:01:48et nous avons Michel Maffé-Zoli,
00:01:50vous savez, le sociologue,
00:01:53l'universitaire qu'on reçoit toujours avec plaisir,
00:01:55et qui, autour du Grand Orient,
00:01:57les lumières sont éteintes,
00:01:59eh bien, il va nous en parler,
00:02:00c'est très intéressant,
00:02:01c'était hier la manifestation,
00:02:04et aujourd'hui l'analyse.
00:02:06Et puis, les influenceurs,
00:02:08qu'on commence à entendre dans le bruit des élections,
00:02:12l'intelligence artificielle et Houellebecq,
00:02:15et oui, vous verrez, il y a des rapports.
00:02:17Olivier Véran, Olivier Véran,
00:02:19qui renonce à la chirurgie esthétique,
00:02:21à exercer la chirurgie esthétique,
00:02:23c'est un drame pour des millions de Françaises et de Français,
00:02:26et en seconde partie,
00:02:28eh bien, cette jeunesse,
00:02:30la jeunesse à la fois violentée,
00:02:32et la jeunesse massacrante,
00:02:35je dirais, cette violence qui se passe,
00:02:37eh bien, avec la psychologue et clinicienne Marie-Estelle Dupont,
00:02:41elle va nous en parler,
00:02:42et c'est absolument passionnant.
00:02:44Voilà, un régime très fort,
00:02:46nous sommes en guerre,
00:02:47mais nous, nous sommes en information.
00:02:51Sud Radio Bercov, dans tous ses états,
00:02:54midi 14h, André Bercov.
00:02:58Ici Sud Radio,
00:03:02les Français parlent au français.
00:03:05Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:03:08Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:03:11Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:03:13Alerte, alerte, alerte,
00:03:15Mayday, Mayday, Mayday,
00:03:17le déficit public de la France a atteint 5,5% du PIB en 2023,
00:03:22à 154 milliards d'euros,
00:03:25a révélé mardi l'INSEE,
00:03:27soit bien plus que les 4,8% de déficit réalisés en 2022,
00:03:32et que les 4,9% initialement prévus par le gouvernement pour 2023.
00:03:37Attention, attention,
00:03:39les radars sont là,
00:03:41le rouge est mis,
00:03:43qu'est-ce qui se passe,
00:03:44et surtout, comment va vraiment réagir l'Europe ?
00:03:47On en parle avec Marc Twaty, tout de suite.
00:03:51Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:03:54D'accord, je suis entraîné, on la connaît la chanson,
00:03:56elle est très belle la chanson.
00:03:58Mais enfin, ça n'ira pas, ça n'ira pas.
00:04:00Marc Twaty, bonjour.
00:04:02Bonjour André, bonjour à tous.
00:04:04Vous êtes économiste, vous êtes président du cabinet ACDEFI,
00:04:08vous avez évidemment, on vous suit sur votre chaîne YouTube, Marc Twaty.
00:04:14Et le grand reset 2, je me rappelle, réponse au reset.
00:04:18En fait, sur ce qui se passe, on vous a toujours reçu avec plaisir,
00:04:22vous nous avez suffisamment et très légitimement avertis
00:04:26de ce qui se passait avec la dette,
00:04:28de ce qui se passait avec les voies suivies et le mur qui nous attend.
00:04:32Mais aujourd'hui, je voudrais quand même vous dire,
00:04:34qu'est-ce qui se passe vraiment ?
00:04:36La Commission européenne va publier aujourd'hui les rapports,
00:04:38sur la situation économique et budgétaire
00:04:40de chacun des 27 pays de l'Union européenne.
00:04:43Et alors, un certain nombre, dont la France et l'Italie,
00:04:46ont dépassé l'an dernier la limite de 3% du PIB pour les déficits publics,
00:04:51fixé par le pacte de stabilité,
00:04:53donc on serait aujourd'hui à 5,5% pour 2023.
00:04:58On a vu les agences de notation politique,
00:05:00on en a parlé avec vous, Marc Twaty.
00:05:03Mais au fond, est-ce que vraiment, ça va changer quoi que ce soit,
00:05:09ce rapport de l'Union européenne, de la Commission européenne ?
00:05:13Ou ça va être encore une fois, oui c'est terrible, on dit cela,
00:05:16et puis les amendes, on dit presque,
00:05:20parce qu'on nous a dit juste un mot,
00:05:22on dit que le nouveau pacte de stabilité prévoit en principe
00:05:26des sanctions financières, etc.
00:05:28Elle s'élèverait par exemple à près de 2,5 milliards d'euros pour la France.
00:05:32Mais est-ce qu'on va vraiment payer des sanctions ou pas, Marc Twaty ?
00:05:36Non, vous avez raison André,
00:05:38parce que ce sont des alertes, comme vous l'avez bien dit,
00:05:41mais on n'a aucun pays, parce que ce n'est pas la première fois
00:05:43que des pays dépassent les clous,
00:05:45même la France, ça fait déjà plus d'un an qu'elle dépasse,
00:05:48mais comme il y a eu le coronavirus,
00:05:50l'Union européenne avait été tolérante,
00:05:52mais c'est quand même la première fois depuis 2017
00:05:55que la France a une alerte, si vous voulez,
00:05:58de la part de l'Union européenne,
00:06:00pour une procédure de dérapage budgétaire.
00:06:04D'accord, ça c'est la première fois depuis 2017 ?
00:06:07Depuis 2017, en gros on faisait confiance à la France,
00:06:10on disait bon ça devrait aller, etc.
00:06:12C'est vrai que nos dirigeants ont fait du très bon marketing,
00:06:15encore l'année dernière Bruno Le Maire, rappelez-vous,
00:06:17nous avait dit ne vous inquiétez pas,
00:06:19on va réduire le déficit,
00:06:21et finalement il a augmenté,
00:06:23même la France, encore une fois,
00:06:25est le seul grand pays de la zone euro
00:06:27qui a augmenté aussi fortement son déficit public,
00:06:30parce que c'est vrai que l'Italie également a été épinglée,
00:06:32mais l'Italie a réduit son déficit public l'année dernière,
00:06:35alors que nous on l'a augmenté,
00:06:37malgré les promesses gouvernementales, si vous voulez.
00:06:39Ce qui veut dire que,
00:06:41tout à l'heure on parlera peut-être de ce qui va se passer après le 8 juillet,
00:06:43mais là aussi aucun parti aujourd'hui
00:06:45ne dit qu'il va réduire le déficit public, tous,
00:06:47alors il y avait évidemment le pompon,
00:06:49c'est quand même le Front populaire qui dit
00:06:51on va avoir peut-être 400 milliards de déficit public,
00:06:53c'est complètement fou,
00:06:55mais néanmoins aucun parti ne dit aujourd'hui
00:06:57je vais réduire ce déficit public,
00:06:59donc néanmoins ça veut dire qu'aujourd'hui
00:07:01la France est montrée du doigt,
00:07:03très clairement,
00:07:05même si évidemment, je vais rassurer les français,
00:07:07il n'y a jamais eu d'amende,
00:07:09même dans le cas grec, la Grèce n'a pas eu d'amende.
00:07:11Forcément, pourquoi ?
00:07:13Imaginez qu'on a déjà un déficit public qui est énorme,
00:07:15si on doit en plus payer 2,5 milliards d'euros,
00:07:17ça va alourdir le déficit.
00:07:19Oui, mais Marc Twaty, Bruno Le Maire,
00:07:21je ne comprends pas, il nous a dit il y a quelques jours
00:07:23qu'il avait sauvé l'économie française.
00:07:25Mais encore une fois, c'est du marketing,
00:07:27franchement ça m'a beaucoup déçu de sa part,
00:07:31je ne peux pas dire ça.
00:07:33Déjà, j'ai sauvé, c'est un petit peu particulier,
00:07:35mais surtout, ce n'est pas le cas.
00:07:37C'est-à-dire que la dette publique française
00:07:39a augmenté depuis 2020
00:07:41de 720 milliards d'euros.
00:07:43Et sur la même période,
00:07:45le PIB français n'a augmenté que de 335 milliards.
00:07:47Avec l'inflation,
00:07:49ça veut dire qu'on a mis 720 pour récupérer 350.
00:07:51Un sacré différentiel.
00:07:53Oui, un sacré différentiel, il y a un problème.
00:07:55Et donc, encore une fois, l'année dernière,
00:07:57c'est ça qui est important,
00:07:59parce que l'année dernière,
00:08:01la France est encore une fois le seul pays
00:08:03qui a autant dérapé.
00:08:05C'est ça qu'aujourd'hui sanctionne l'Union Européenne.
00:08:07Et si on doit réduire le déficit public,
00:08:09ce n'est pas pour faire plaisir à Bruxelles.
00:08:11Honnêtement, ce n'est pas le plus important.
00:08:13Si on doit faire ça, c'est pour nos enfants.
00:08:15Parce que regardez ce qui se passe,
00:08:17depuis quelques jours,
00:08:19le taux d'intérêt des obligations de l'État français
00:08:21est en train d'augmenter,
00:08:23donc la charge d'intérêt de la dette
00:08:25est en train d'augmenter,
00:08:27donc c'est 75 milliards,
00:08:29c'est de l'argent qui disparaît,
00:08:31qu'on ne va pas pouvoir mettre pour les hôpitaux,
00:08:33pour l'éducation nationale, etc.
00:08:35Marc Poitier,
00:08:37juste une question,
00:08:39est-ce que, très franchement,
00:08:41compte tenu qu'on sait qu'il y a des défaillances d'entreprise
00:08:43en ce moment par dizaines de milliers,
00:08:45mais surtout, est-ce que la situation politique
00:08:47avec la désolution des prochaines élections,
00:08:49je ne vous demande pas du tout un pronostic,
00:08:51est-ce que ça risque
00:08:53d'impacter l'économie ?
00:08:55Bien sûr,
00:08:57déjà, ça a déjà impacté l'économie,
00:08:59puisque beaucoup d'activités
00:09:01qui devaient avoir lieu au mois de juin, au mois de juillet,
00:09:03ont été reportées, voire annulées,
00:09:05donc la France était déjà
00:09:07en contraction de l'activité au mois de mai,
00:09:09donc au mois de juin, ça continue, ça va même encore
00:09:11malheureusement s'aggraver,
00:09:13donc c'est sûr que ce n'était pas du tout le moment de prendre ces décisions,
00:09:15peut-être qu'il fallait l'issue de l'Assemblée, c'est sûr,
00:09:17mais peut-être attendre quelques mois,
00:09:19mais là, c'est sûr qu'on a une situation extrêmement difficile,
00:09:21extrêmement douloureuse, et encore une fois,
00:09:23quand les taux d'intérêt augmentent,
00:09:25ce n'est pas que l'État qui paye, c'est nous également les Français
00:09:27qui allons payer, puisque ça veut dire que
00:09:29tous les taux d'intérêt de nos crédits à la consommation
00:09:31pour les entreprises vont également
00:09:33augmenter, donc ce qui va encore casser
00:09:35l'activité et faire du chômage
00:09:37malheureusement également, donc quand on dit
00:09:39qu'on a sauvé la France, attendez, il faut être sérieux,
00:09:41à coup de milliards d'euros, c'était facile
00:09:43d'éviter la baisse du PIB, mais maintenant,
00:09:45nous payons la facture, c'est maintenant que nous payons la facture,
00:09:47et malheureusement, après le 8 juillet,
00:09:49on ne sait pas ce qui va se passer, mais globalement,
00:09:51je pense que la crise politique
00:09:53va certainement durer, et si on n'a pas
00:09:55un gouvernement qui nous dit
00:09:57je vais réduire le déficit public, bien sûr qu'il faut
00:09:59tenir compte de la sécurité,
00:10:01du pouvoir d'achat, c'est sûr, mais
00:10:03si on n'est pas critique dans la réduction du déficit public,
00:10:05et bien les taux d'intérêt vont encore
00:10:07augmenter, ce qui va encore nous coûter
00:10:09cher, et ne nous le ronds pas
00:10:11qui va payer à la fin, ce sont
00:10:13les Français, et ce n'est pas les riches qui vont
00:10:15payer, parce que les riches, ils sont déjà en train de partir,
00:10:17au moins je vous parle, il y en a beaucoup qui sont déjà partis
00:10:19depuis pas mal d'années, ceux qui vont
00:10:21payer, c'est les Français
00:10:23de la classe moyenne, malheureusement,
00:10:25ce sont les petites entreprises, les moyennes entreprises,
00:10:27et donc c'est ça qui est très dangereux,
00:10:29c'est que le risque
00:10:31qu'on ait une augmentation des impôts,
00:10:33donc après le 8 juillet,
00:10:35donc encore une fois, c'est nous qui allons payer, sans parler
00:10:37du dérapage, des dépoirs économiques,
00:10:39parce que s'il n'y a pas d'activité, vous voyez,
00:10:41ce qui m'amuse dans les programmes qu'on annonce, on dit
00:10:43oui, alors, par exemple, certains qui disent on va augmenter
00:10:45les impôts, ça va faire tant de recettes fiscales
00:10:47supplémentaires, mais quelle bêtise,
00:10:49niveau première année d'économie,
00:10:51et encore, je suis gentil,
00:10:53si vous augmentez les impôts,
00:10:55si vous augmentez les impôts, vous cassez
00:10:57l'activité économique, si vous cassez
00:10:59l'activité économique, vous allez fonctionner
00:11:01moins sur un gâteau plus petit, ça veut dire que vous allez réduire
00:11:03ce qu'on appelle l'assiette fiscale, donc on va
00:11:05fonctionner plus, mais sur un gâteau plus petit,
00:11:07donc il y aura moins de recettes fiscales,
00:11:09c'est du bas à bas, si vous voulez, mais le problème
00:11:11c'est qu'on est dans la démagogie complète,
00:11:13et on est vraiment,
00:11:15aujourd'hui, sans parler des risques de sécurité,
00:11:17des risques d'émeute, etc.,
00:11:19on a quand même une situation extrêmement dangereuse,
00:11:21et encore une fois, c'est
00:11:23du concret, c'est pas que les marchés financiers,
00:11:25la bourse, etc., non, c'est du concret
00:11:27pour les français, qui payent déjà
00:11:29au travers de la baisse de l'activité,
00:11:31du chômage qui va augmenter, des taux d'intérêt
00:11:33qui sont en train d'augmenter, et donc
00:11:35des dérapages, malheureusement, pour demain
00:11:37avec les impôts qui risquent encore également d'augmenter.
00:11:39Et ce qu'on a vu, d'ailleurs,
00:11:41effectivement, les taux d'empreintes, vous l'avez dit,
00:11:43qui ont augmenté très fort,
00:11:45et la place financière de Paris, qui a chuté,
00:11:47pour l'effet d'instabilité.
00:11:49Quel est l'impact, effectivement,
00:11:51de la bourse qui chute ?
00:11:53C'est quoi, concrètement, pour nos éditeurs ?
00:11:55Alors, pour être clair, c'est que
00:11:57effectivement, on a cette bourse qui est en train
00:11:59de chuter, surtout, ce qui compte, c'est la crise
00:12:01de confiance qu'on est en train d'avoir.
00:12:03Les investisseurs sont en train de, malheureusement,
00:12:05vous savez comment ça se passe, ils se disent d'abord
00:12:07qu'on achète des marchés boursiers,
00:12:09des marchés obligataires, etc., et puis après, ils se disent
00:12:11dans quel pays on va. Et là, ils sont en train de se dire,
00:12:13on l'a vu la semaine dernière, pour l'instant,
00:12:15la France, on va alléger. C'est-à-dire qu'il y a moins
00:12:17de flux d'investissement qui vient
00:12:19en France. Et le problème, c'est que je vous rappelle
00:12:21que 52% de notre dette publique
00:12:23est détenue par des étrangers.
00:12:25Donc, s'ils ne viennent pas,
00:12:27qui va payer ?
00:12:29Donc, c'est là le risque d'augmenter
00:12:31encore les impôts, et d'avoir encore une
00:12:33augmentation des taux d'intérêt. Donc, c'est là
00:12:35l'impact concret pour les Français.
00:12:37Donc ça, encore une fois, c'est pas pour Bruxelles.
00:12:39À la rigueur, Bruxelles, très honnêtement,
00:12:41ça fait des années qu'ils lancent des arrières, ce que vous voulez.
00:12:43Il n'y a pas tellement d'impact. Steve Kong,
00:12:45c'est pour les Français. C'est pour nos entreprises,
00:12:47pour notre tissu économique,
00:12:49notre tissu industriel.
00:12:51Donc, j'arrive toujours pas à comprendre
00:12:53comment M. Macron a pu prendre cette décision,
00:12:55surtout dans un tel
00:12:57cataclysme, entre guillemets.
00:12:59Et puis, quand on voit notre ancien président de la République,
00:13:01un batteur de scooters,
00:13:03vous savez, qui s'allie avec
00:13:05un parti qui prône
00:13:07un défi public qui va exploser,
00:13:09sans parler des fichiers, etc.
00:13:11Mais où va-t-on ?
00:13:13Je déconne l'image !
00:13:15Ce qui est intéressant, Marc, dans cette histoire, Marc Twaty,
00:13:17oui, François Hollande, sa lien avec
00:13:19Philippe Poutou, c'est assez amusant comme image.
00:13:21Mais au-delà de ça...
00:13:23C'est triste !
00:13:25Je préfère en rire qu'en pleurer, pour le moment.
00:13:27Mais c'est vrai que ça pose un problème.
00:13:29Le problème qui est
00:13:31quand même tout à fait étonnant,
00:13:33c'est qu'on voit, on est tous en campagne
00:13:35électorale, etc.
00:13:37Le 30 juin, 7 juillet, etc.
00:13:39Fatidique et tout.
00:13:41Et ce dont vous parlez ici,
00:13:43pratiquement dans les joutes
00:13:45que l'on entend du matin au soir, dans les chaînes
00:13:47d'infos en continu ou ailleurs,
00:13:49mais personne ne parle de ça. On en parle
00:13:51comme ça, oui, mais en fait, non, non, c'est pas le problème.
00:13:53Le problème, savoir si telle
00:13:55personne fichée S doit être là,
00:13:57si telle personne est là, si quelle manifestation
00:13:59il va y avoir, etc.
00:14:01En fait, on est de plus en plus,
00:14:03et c'est étonnant. Marc, toi,
00:14:05vous êtes économiste,
00:14:07mais vous êtes français citoyen.
00:14:09Qu'est-ce que c'est que cette espèce de
00:14:11décollation, de décorrélation
00:14:13totale
00:14:15entre le réel
00:14:17et les princes qui nous gouvernent, quels qu'ils soient,
00:14:19d'ailleurs, à gauche comme à droite.
00:14:21Non, mais c'est une catastrophe, et ça fait longtemps que ça dure,
00:14:23mais heureusement, c'est le principe du déni des réalités.
00:14:25C'est pour ça que j'ai créé ma chaîne YouTube
00:14:27qui marche très très bien. J'ai fait une vidéo, justement, sur ce thème.
00:14:29En une journée, on a plus de 220 000 vues.
00:14:31Pourquoi ? Parce que, justement,
00:14:33les Français s'intéressent à cela.
00:14:35Il faut arrêter de dire que les Français ne sont pas au courant.
00:14:37Ça, c'était il y a quelques années.
00:14:39Maintenant, ils commencent à comprendre, ils commencent à s'intéresser
00:14:41et, évidemment, à s'inquiéter
00:14:43à juste titre. Ce qui est dramatique,
00:14:45c'est vrai qu'à part chez vous, dans quelques émissions,
00:14:47hier, je dois avouer, j'étais chez Laurence Ferrari
00:14:49sur CNews, et évidemment,
00:14:51j'ai évoqué ça, on a pu en parler
00:14:53quand même, malgré tout, mais c'est vrai
00:14:55que les médias n'en parlent pas trop.
00:14:57On est dans le déni complet.
00:14:59Finalement,
00:15:01à partie, pour ne pas le reprendre,
00:15:03le fameux nouveau fonds populaire,
00:15:05il annonce quand même 240 milliards
00:15:07d'euros de déficit public
00:15:09supplémentaire. Je vous rappelle qu'on a déjà
00:15:11160 milliards, c'est-à-dire 400 milliards.
00:15:13Tout le monde trouve ça presque normal.
00:15:15Oui, c'est bien, c'est une bonne idée.
00:15:17C'est incroyable.
00:15:19C'est quand même assez incroyable.
00:15:21Hier, j'ai vu Jordan Barnier, justement,
00:15:23sur France 2, qui a commencé
00:15:25à dire, oui, il faut faire attention aux finances publiques.
00:15:27Ça, c'est plutôt bien.
00:15:29Globalement, aujourd'hui,
00:15:31il faut arrêter le poujadisme,
00:15:33il faut arrêter de vouloir laisser croire
00:15:35qu'on a tous envie d'être payés
00:15:37à rien faire, entre guillemets, pour avoir
00:15:39le SMIC à 2 000 euros, la journée de 3,
00:15:41la semaine de 3 jours, la retraite
00:15:43à 50 ans. Bien sûr, c'est formidable.
00:15:45Mais qui va payer ça ? Vous comprenez ?
00:15:47Et surtout, le problème, c'est quoi ? C'est qu'après,
00:15:49encore une fois, quand ces personnes-là promettent
00:15:51le SMIC à 1 600 euros,
00:15:53ce que vous voulez, 2 000 euros,
00:15:55ils ne pourront même pas payer les retraites.
00:15:57Parce que, si jamais, effectivement,
00:15:59ce scénario catastrophe arrive, ça sera la Grèce.
00:16:01Et vous savez, quand il y a eu la crise grecque,
00:16:03c'était pareil. A l'époque, Patondréou,
00:16:05elle avait dit, les caisses ne sont pas vides,
00:16:07on va encore augmenter les déficits publics.
00:16:09Et tous les investisseurs sont partis, et tenez-vous bien,
00:16:11parce que ça, c'est ce qui pourrait nous arriver.
00:16:13Je ne le souhaite pas, bien sûr, mais le PIB grec,
00:16:15pendant la crise grecque, tenez-vous bien,
00:16:17a baissé de 30 %.
00:16:19C'est-à-dire, c'est pire que le corona, c'est-à-dire la richesse
00:16:21hors inflation, au moins 30 %.
00:16:23Et ça peut nous arriver, Marc Twaty.
00:16:25Bien sûr, peut-être pas au moins 30, mais peut-être au moins 10.
00:16:27Imaginez qu'aujourd'hui, en Grèce,
00:16:29aujourd'hui, nous parlons en 2024,
00:16:31le niveau du PIB grec,
00:16:33c'est-à-dire de la richesse grecque,
00:16:35est encore 22 % inférieur
00:16:37au niveau de 2008.
00:16:39C'est ça qu'on veut
00:16:41proposer à nos enfants ?
00:16:43Alors, arrêtons de hypodire les choses,
00:16:45parce que l'économie, même si les Français
00:16:47n'ont pas cette culture économique, mais c'est la base.
00:16:49Ils vous font n'importe quoi, et c'est vrai que,
00:16:51pour connaître que, ces dernières années,
00:16:53nos dirigeants, qui pourtant n'avaient pas
00:16:55cet étiquette politique,
00:16:57ont fait aussi un peu n'importe quoi, il faut le reconnaître.
00:16:59Mais néanmoins, là, si on aggrave la situation,
00:17:01je ne réponds plus de rien.
00:17:03C'est extrêmement dangereux. Et si vous savez, la semaine
00:17:05dernière, André, je termine sur ça,
00:17:07la semaine dernière, j'ai passé ma semaine
00:17:09à répondre à des investisseurs,
00:17:11à des journalistes étrangers, notamment,
00:17:13qui commencent à paniquer.
00:17:15Ils commencent à paniquer d'ouverture des étrangers. On s'en fiche.
00:17:17On s'en fiche, mais...
00:17:19Ils sont également toujours là.
00:17:21Mais Marc Twaty, vous savez quel est le crédo,
00:17:23aujourd'hui, d'un certain nombre de gens.
00:17:25Nous étions au bord du gouffre, mais depuis,
00:17:27on a fait un grand pas en avant.
00:17:29Voilà, c'est exactement ça, malheureusement.
00:17:31Merci Marc Twaty.
00:17:33Il faut garder l'espoir. J'espère qu'on pourra
00:17:35prendre des bonnes mesures, parce que, quand même, c'est triste.
00:17:37On a un pays qui est formidable. On ne le dit pas assez.
00:17:39Et on a des gens qui veulent le gâcher.
00:17:41Je ne parle même pas des risques sociétaux,
00:17:43des risques de sécurité, que j'en parlais tout à l'heure.
00:17:45Mais Marc Twaty, je vais vous dire une chose très simple.
00:17:47Qui votera, verra.
00:17:49Après tout, les Français auront à prendre leurs responsabilités.
00:17:51Également.
00:17:53Merci beaucoup Marc Twaty. Vous êtes économiste.
00:17:55On vous retrouve sur votre chaîne YouTube, évidemment.
00:17:57On va marquer une courte pause sur Sud Radio.
00:17:59On revient dans un instant. On va parler de franc-maçonnerie.
00:18:01A tout de suite sur Sud Radio.
00:18:03Sud Radio Bercov,
00:18:05dans tous ses états, midi 14h.
00:18:07André Bercov.
00:18:09Ici Sud Radio.
00:18:13Les Français
00:18:15Parle ton français.
00:18:17Les carottes sont cuites.
00:18:19Les carottes sont cuites.
00:18:21Sud Radio Bercov,
00:18:23dans tous ses états.
00:18:25Les francs-maçons
00:18:27résistants de tout temps à l'hydre
00:18:29haineuse de l'extrême droite,
00:18:31fidèles aux idéaux de liberté, d'égalité, de fraternité,
00:18:33de laïcité,
00:18:35se lèvent, déterminent à prendre part
00:18:37dans la reconstruction d'un espoir républicain
00:18:39pour tous. C'est signé
00:18:41de 5
00:18:43signatures
00:18:45notamment du
00:18:47Grand Orient de France et d'autres
00:18:49obédiences. On va
00:18:51en parler. Mais surtout
00:18:53hier, c'est très rare,
00:18:55un certain
00:18:57nombre de francs-maçons se sont
00:18:59réunis pour manifester publiquement
00:19:01en mettant en garde
00:19:03par rapport aux élections
00:19:05du 30 juin et du 7 juillet.
00:19:07De quoi s'agit-il ?
00:19:09De quoi la franc-maçonnerie
00:19:11est-elle le nom ? On va en parler
00:19:13avec Michel Maffesoli.
00:19:15A tout de suite.
00:19:17Sud Radio, André Bercoff.
00:19:19Bercoff,
00:19:21dans tous ses états, ça balance pas mal
00:19:23sur Sud Radio.
00:19:25Chez les francs-maçons, la fraternité joue un rôle
00:19:27extrêmement important, bien sûr.
00:19:29D'ailleurs, ils s'appellent les frères.
00:19:31Alors, justement, que se passe-t-il aujourd'hui
00:19:33face
00:19:35aux échéances électorales ?
00:19:37Réunis au siège du Grand Orient
00:19:39de France,
00:19:41un certain nombre d'obédients, avec leur grand-maître,
00:19:43lancent un appel solennel à mobilisation
00:19:45de tous les francs-maçons, frères et
00:19:47sœurs, en affirmant que l'extrême-droite
00:19:49est une impasse.
00:19:51Notamment, alors voilà,
00:19:53hier, il y a eu donc
00:19:55ce rassemblement,
00:19:57Michel Maffesoli. On va attendre
00:19:59juste quelques sonores, c'était hier à Paris.
00:20:01Voici
00:20:03les obsessions antisémites de l'extrême-droite.
00:20:05...
00:20:07...
00:20:09...
00:20:11...
00:20:13...
00:20:15...
00:20:17...
00:20:19...
00:20:21Oui, alors,
00:20:23voilà, donc, il s'est passé
00:20:25ceci, et vous avez écrit,
00:20:27Michel Maffesoli, je ne vous présente pas,
00:20:29sociologue, universitaire, maître
00:20:31de conférences à Sorbonne,
00:20:33vous avez écrit
00:20:35un livre remarquable, on en avait parlé,
00:20:37d'ailleurs, Le Grand Orient,
00:20:39les Lumières sont éteintes,
00:20:41c'est paru chez Guy Trédaniel.
00:20:43Alors, de quoi s'agit-il, justement ?
00:20:45Là, je pense d'abord, apparemment,
00:20:47on dit les francs-maçons,
00:20:49mais il n'y avait pas toutes les obédiences, loin sans faux,
00:20:51des maçonniques.
00:20:53Oh, bien sûr ! D'ailleurs, c'était
00:20:55une fausse information, en disant
00:20:57les obédiences maçonniques. Il y avait
00:20:59Le Grand Orient, voilà. Il y avait
00:21:01également le droit humain, qui est aussi
00:21:03assez proche. Droit humain, loge-mix universelle,
00:21:05grande loge mixte de France,
00:21:07et grande loge mixte de Memphis-Misraim.
00:21:09Voilà, mais dans le fond, c'était des petits
00:21:11affidés du Grand Orient.
00:21:13Le maître d'oeuvre était Le Grand Orient
00:21:15et le grand maître du Grand Orient, actuellement.
00:21:17Mais, on a présenté dans la presse
00:21:19comme ça, et les francs-maçons, non, il n'y avait pas,
00:21:21par exemple, ce qu'on appelle des obédiences.
00:21:23La grande loge
00:21:25de France n'y était pas, la grande loge
00:21:27nationale de France n'y était pas,
00:21:29les clans qui sont des obédiences
00:21:31conséquentes, l'équivalent
00:21:33à peu près du Grand Orient n'y était pas.
00:21:35Voilà, donc il y a là encore une espèce de fausse
00:21:37information.
00:21:39Disons, de ce qui se passe
00:21:41régulièrement,
00:21:43vous avez cité mon livre, et je
00:21:45rappelle dans ce livre que c'est parce que le Grand Orient
00:21:47est devenu politiste,
00:21:49un club politique,
00:21:51en quelque sorte, qu'il est
00:21:53en train de s'abattardir, voilà.
00:21:55Et il se trouve qu'il y a cette
00:21:57organisation auxquelles vous faisiez référence,
00:21:59je l'ai regardé, mais c'était un peu
00:22:0150 nuances de gris, si je puis dire,
00:22:03ou de blanc, il y avait
00:22:05un certain âge, et pas les jeunes générations.
00:22:07Voilà, et il y a ça,
00:22:09il faut être attentif au fait que, d'une certaine
00:22:11manière, tous les frères
00:22:13ne s'accordent pas avec cela. Pour tout
00:22:15vous avouer, j'ai reçu une très belle lettre
00:22:17il y a 4 ou 5 jours, d'un jeune
00:22:19maçon, de 24 ans,
00:22:21du Grand Orient,
00:22:23un jeune mec, pour moi, etc.,
00:22:25et qui expliquait comment il était
00:22:27scandalisé par ce que vous venez de lire.
00:22:29C'est-à-dire, il disait, finalement,
00:22:31moi, sur les colonnes, quand j'y vais,
00:22:33c'est la loi du silence, c'est penser à la
00:22:35méditation, c'est penser au symbolique.
00:22:37Et, d'ailleurs, la formule qui est employée,
00:22:39qui est une très belle formule,
00:22:41en principe, on laisse les métaux à la
00:22:43porte du temple. C'est une manière métaphorique
00:22:45de dire, tous les problèmes
00:22:47politiques, économiques, tout ça,
00:22:49ne sont pas l'objet de ce qui va se passer
00:22:51dans le...
00:22:53Il disait, en principe,
00:22:55quand je suis rentré, c'est pour laisser les métaux
00:22:57à la porte du temple, et là,
00:22:59manifestement, ce n'est plus le cas.
00:23:01Alors, qu'est-ce qu'il fait, Michel?
00:23:03Les rapports des
00:23:05francs-maçons, justement,
00:23:07il ne s'agit pas de mélanger tout le monde
00:23:09et de mettre tout le monde dans le même sac,
00:23:11mais qu'est-ce qui fait que ce rapport avec la politique
00:23:13a changé, justement?
00:23:15Votre livre, d'ailleurs, s'appelle « Quand les Lumières sont
00:23:17éteintes ». C'est-à-dire que
00:23:19en quoi les lumières s'éteignent
00:23:21face à la joute
00:23:23politique, au malestrom
00:23:25politique qu'on vit en ce moment?
00:23:27On peut rappeler d'abord, avant de vous répondre sur le fond,
00:23:29ce que sont ce qu'on appelle les constitutions
00:23:31d'Anderson.
00:23:331721.
00:23:35C'est-à-dire, un peu, la fondation,
00:23:37les actes fondateurs de la fondationnerie.
00:23:39Alors, je n'ai pas pu
00:23:41vérifier ce matin, mais l'article 1
00:23:43ou 2, je ne m'en souviens plus,
00:23:45dit « On ne parle pas de politique
00:23:47en loge ». C'est
00:23:49une règle, comme ça.
00:23:51C'est la règle numéro 1 ?
00:23:53Il faudrait vérifier, mais disons que
00:23:55c'est le 1 ou 2 où c'est explicitement
00:23:57indiqué « De la même manière,
00:23:59on ne parle pas de religion ». En gros,
00:24:01les deux éléments qui sont
00:24:03indiqués dans ces constitutions d'Anderson.
00:24:05Il faut le rappeler.
00:24:07Il se trouve que, régulièrement,
00:24:09on oublie, je dirais, cette règle fondamentale.
00:24:11Et
00:24:13je ne peux que vous citer, tout de même,
00:24:15un livre ancien de
00:24:17Thilo qui s'appelle « La Voix Substituée »
00:24:19qui est paru en 68,
00:24:21amusant, et a été réédité il y a un mois
00:24:23chez Derby. « La Voix Substituée ».
00:24:25Et en gros, ce qu'il explique,
00:24:27il montre qu'il y a un travestissement
00:24:29à certains moments de ce
00:24:31qu'est l'essence de la maçonnerie.
00:24:33Alors, il cite d'ailleurs les Illuminés de Bavière,
00:24:35les Carbonari,
00:24:37la Commune de Paris, etc.
00:24:39Les dérives, il faut les dérives.
00:24:41En gros, les dérives. Travestissement, d'ailleurs,
00:24:43le terme est intéressant.
00:24:45Une sorte d'appâtardissement.
00:24:47Et ce qui est en train de se passer, moi, c'est ce que j'ai écrit
00:24:49dans mon livre, et ce que constate un certain
00:24:51nombre de gens, même au sein du Grand Orient,
00:24:53c'est que, d'une certaine manière,
00:24:55la tendance politique
00:24:57prend le dessus.
00:24:59Alors que les partis politiques
00:25:01perdent de l'influence,
00:25:03les syndicats non moins,
00:25:05on voit bien comment, là, toute une série
00:25:07de dignitaires.
00:25:09Une certaine franc-maçonnerie se syndicalise, quelque part.
00:25:11Tout à fait, bien évidemment.
00:25:13Pour tout dire, d'ailleurs, même au Grand Orient,
00:25:15le syndicalisme est à
00:25:17l'ordre du jour.
00:25:19Le grand patron est un syndicaliste
00:25:21notoire, par exemple.
00:25:23En soi, il n'y a pas à critiquer.
00:25:25Il n'y a rien
00:25:27à critiquer là-dessus. C'est son métier,
00:25:29c'est pas sa profession. Mais, je dirais,
00:25:31il applique un peu ses formules,
00:25:33avec d'autres, d'ailleurs, c'est pas le seul,
00:25:35à ce qu'est la franc-maçonnerie, qui était, en principe,
00:25:37au contraire, quelque chose, j'ai bien dit,
00:25:39purement symbolique,
00:25:41purement spirituel,
00:25:43voire culturel.
00:25:45Il y a un de mes vieux amis,
00:25:47décédé maintenant,
00:25:49Bruno Etienne,
00:25:51que vous connaissez peut-être, qui était professeur
00:25:53à Aix-en-Provence, de surcroît maçon.
00:25:55– Islamologue aussi, non ?
00:25:57– Oui, en effet, aussi,
00:25:59islamologue, connaissant très bien
00:26:01la pensée japonaise. C'est un homme d'envergure,
00:26:03qui était un de mes amis. Il était un grand
00:26:05franc-maçon, de surcroît. Maintenant, on peut le dire.
00:26:07Il a écrit deux ou trois livres,
00:26:09et en montrant, à l'époque,
00:26:11déjà, il y a une décennie,
00:26:13un peu plus même, c'est au début
00:26:15des années 2000-2003,
00:26:17il disait,
00:26:19je ne sais plus où j'ai une citation,
00:26:21il disait, « Ma paroisse,
00:26:23le Grand Orient, est en train de manquer
00:26:25le tournant du siècle,
00:26:27parce qu'elle devient politique, un club politique. »
00:26:29Vous voyez ça ? Et on en voit
00:26:31l'expression, ce qui s'est passé ces derniers jours,
00:26:33cette lettre que vous venez de citer,
00:26:35montre bien, en quelque sorte,
00:26:37cette espèce de glissement, disons-le simplement.
00:26:39Abattardissement.
00:26:41C'est intéressant, parce que, sous le signe
00:26:43de communiquer, c'est appel à un
00:26:45sursaut pour une république fraternelle,
00:26:47et en même temps, attention,
00:26:49la France est entrée
00:26:51dans une phase
00:26:53très inquiétante de son histoire,
00:26:55avec l'imminence du retour de l'extrême droite
00:26:57au pouvoir, et là, il rappelle les heures
00:26:59les plus sombres, etc.
00:27:01Mais, ce qui est scandaleux en la matière,
00:27:03si vous voulez, j'ai bien dit, donc, premièrement,
00:27:05vers le politique. Un club.
00:27:07Un club politique, d'une certaine manière.
00:27:09Et puis, ce qui est une règle
00:27:11d'ailleurs de la maçonnerie, c'était la
00:27:13liberté de penser.
00:27:15Au Grand Orient, il y a cette
00:27:17phrase de Saint-Exupéry,
00:27:19« Ta différence, mon frère, loin de me léser,
00:27:21m'enrichit. » Vous voyez, il y a une quantité
00:27:23d'expression. — On s'enrichit de nos différences,
00:27:25c'est une très belle phrase. — Je ne sais plus la formule exactement,
00:27:27une belle phrase, qui rendait attentif au fait
00:27:29qu'avec la nuance que j'ai indiquée
00:27:31tout à l'heure, pas de politique,
00:27:33pas de religion au sein du débat
00:27:35que l'on avait, eh bien, il y avait cette
00:27:37espèce de liberté de penser. Là,
00:27:39beaucoup
00:27:41d'amis m'ont indiqué que
00:27:43actuellement, en fonction
00:27:45de ce communiqué
00:27:47que vous venez de dire, ce qui ne
00:27:49marcherait pas droit, ce qui penserait de
00:27:51travers serait exclu.
00:27:53— Ah oui, carrément. — Carrément, vous voyez, donc,
00:27:55d'une certaine manière, on n'est plus là du tout dans cette
00:27:57liberté de penser.
00:27:59— Mais vous, vous êtes toujours franc-maçon,
00:28:01vous l'avez fait, je dis donc. — Non, j'ai démissionné.
00:28:03— Après combien d'années ?
00:28:05— Oh, je suis resté 50 ans.
00:28:07— Ah oui.
00:28:09— C'était Gilbert Durand qui m'y avait
00:28:11entraîné, c'était Bruno
00:28:13Etienne et quelques amis comme ça.
00:28:15Mais maintenant, il n'y a plus de vrais intellectuels,
00:28:17si vous voulez. Et moi, je me suis battu pour dire
00:28:19les choses comme elles sont. Et puis, j'ai vu
00:28:21dans la dernière décennie qu'il n'était plus possible
00:28:23de rester dans l'essence maçonnique,
00:28:25c'est-à-dire cette liberté de penser
00:28:27et pas de marcher droit,
00:28:29c'est une fois une pensée libertaire.
00:28:31Je rappelle que moi, je suis influencé par Élysée Reclus
00:28:33qui était un grand théoricien de l'anarchie,
00:28:35franc-maçon de science moive,
00:28:37et qui rendait attentif à cette nécessité
00:28:39libertaire, en quelque sorte,
00:28:41qui a été la mienne, et qui reste la mienne.
00:28:43— Quand je vous entends, il serait intéressant
00:28:45et même peut-être vital de retrouver les racines
00:28:47de la franc-maçonnerie. — Moi, je le pense.
00:28:49Vous voyez, c'est un peu ce que j'ai dit dans le livre
00:28:51que vous avez cité, puis un autre livre
00:28:53qui s'appelle « La franc-maçonnerie peut-elle réenchanter le monde ? »
00:28:55qui a réussi à dépasser ça.
00:28:57Où je montrais qu'il faut, en quelque sorte,
00:28:59ce qui n'est pas le cas pour certaines obédiences,
00:29:01celles dont nous parlons, mais qui existent.
00:29:03Moi, je dois vous avouer
00:29:05qu'il se trouve
00:29:07que je rends compte où quelques jeunes gens
00:29:09viennent me voir, étudiants ou autres,
00:29:11j'en ai trois ou quatre qui sont rentrés
00:29:13en maçonnerie,
00:29:15pas au Grand-Orient,
00:29:17ailleurs.
00:29:19Moi, je ne suis pas un homme du chiffre,
00:29:21mais je ne suis, de ce point de vue,
00:29:23pas un très bon sociologue, certainement.
00:29:25Mais on dit
00:29:27que 65% des jeunes apprentis,
00:29:29c'est-à-dire qui rentrent
00:29:31au Grand-Orient, ne se terminent pas l'année.
00:29:33Là, en tant que sociologue,
00:29:35c'est instructif.
00:29:37Je dirais qu'une société,
00:29:39quelle qu'elle soit en la matière,
00:29:41où on ne reste pas au bout de quelques mois,
00:29:43ça signifie qu'on n'est plus dans l'essence.
00:29:45Vous voyez, retenez,
00:29:47vous la connaissez par cœur,
00:29:49nous la connaissons tous,
00:29:51cette phrase de Peggy « Tout commence en mystique
00:29:53et s'achève en politique ».
00:29:55Et quand on dit « s'achève » au vrai sens
00:29:57du mot « achève ».
00:29:59Et là, on a cet exemple,
00:30:01c'est-à-dire que ce qui était l'essence même
00:30:03de la maçonnerie, alors n'ayant pas peur du mot
00:30:05mystique, c'est-à-dire penser de fond,
00:30:07quelque chose qui, dans le fond,
00:30:09prend en jeu toute l'entièreté de l'être,
00:30:11c'est-à-dire la vie spirituelle, la vie culturelle,
00:30:13etc., dès le moment où on oublie cela,
00:30:15où on devient politique, c'est un achèvement,
00:30:17un abattardissement.
00:30:19En tout cas, merci Michel Bevezoli
00:30:21d'avoir remis les points sur les « i »
00:30:23et je n'ai pas dit les trois points sur le triangle,
00:30:25bien sûr.
00:30:27Merci, merci Michel Bevezoli d'avoir été avec nous.
00:30:29On va marquer une courte pause sur Sud Radio
00:30:31et on va revenir dans un instant
00:30:33pour les pères Léhuet et les Bravos d'André Bercoff
00:30:35qui en va parler d'influenceurs et de politique.
00:30:37Justement, à tout de suite sur Sud Radio.
00:30:39Sud Radio Bercoff
00:30:41dans tous ses états. Appelez
00:30:43maintenant pour réagir 0 826
00:30:45303.
00:30:47Ici Sud Radio.
00:30:51Les français
00:30:53parlent au français.
00:30:55Je n'aime pas la
00:30:57blanquette de veau. Je n'aime pas
00:30:59la blanquette de veau.
00:31:01Sud Radio Bercoff dans tous ses états.
00:31:03Eh bien,
00:31:05moi j'aime bien les influenceurs,
00:31:07il faut le dire, c'est bien, parce que
00:31:09on dira, les influenceurs,
00:31:11ceux-ci, ceux-là, qu'est-ce qu'ils font ?
00:31:13Mais il n'y a pas que les influenceurs qui parlent de
00:31:15produits cosmétiques et de eyeliner.
00:31:17Il y a des influenceurs qui font du très bon
00:31:19boulot et puis ils ont des millions d'abonnés
00:31:21et on pensait
00:31:23qu'ils ne seraient jamais
00:31:25sollicités en politique.
00:31:27Eh bien, erreur,
00:31:29erreur, on en parle tout de suite.
00:31:31Sud Radio Bercoff
00:31:33dans tous ses états.
00:31:35Les perles du Squeezie.
00:31:37Influenceurs, influenceurs, effectivement.
00:31:39Eh bien, influenceurs, c'est fait pour
00:31:41influencer. Et alors,
00:31:43ça va jusqu'à où ? Jusqu'à présent, on disait
00:31:45oui, mais ce sont des produits,
00:31:47on est payé pour, voilà,
00:31:49la pub, on est entre Dubaï et Paris
00:31:51et tout va bien. Eh bien non,
00:31:53la politique, évidemment, s'en mêle.
00:31:55Oui, il faut toucher les jeunes électeurs.
00:31:57À partir de 18 ans, on vote.
00:31:59Donc, ça vaut le coup.
00:32:01Et notamment,
00:32:03un influenceur très connu,
00:32:05plusieurs millions d'abonnés sur Instagram,
00:32:07sur Twitter, sur Youtube,
00:32:09Jerem Star. On le connaît, ça fait quelques années
00:32:11qu'il exerce
00:32:13ses talents. Et puis,
00:32:15il a dit ceci hier sur
00:32:17ses réseaux sociaux. Écoutez.
00:32:19On m'a proposé 15 000 euros,
00:32:21c'est pas une plaisanterie, pour
00:32:23faire, je crois, 3 stories
00:32:25et un post
00:32:27où, notamment, je prendrai en photo
00:32:29ou filmerai
00:32:31dans l'isoloir, ce que
00:32:33je mets dans l'enveloppe, en fait,
00:32:35à savoir le parti en question,
00:32:37pour inciter à l'ouverture des
00:32:39bureaux de vote, ma communauté
00:32:41à voter pareil.
00:32:43Donc, c'est sûr, c'est quand même une grosse
00:32:45somme, mais très honnêtement, comme je vous l'ai dit,
00:32:47c'est quelque chose que j'ai décliné, parce que,
00:32:49pour moi, c'est de l'argent sale, quand on voit comment
00:32:51les politiques financent leur campagne.
00:32:53Mais alors, en plus, si je devais toucher cet argent
00:32:55sale, très honnêtement, je préfère gagner
00:32:57ma vie, faire des montages vidéo, faire des nuits blanches
00:32:59en montant mes vidéos et mes reportages
00:33:01que toucher cet argent-là.
00:33:03Mais c'est vrai que c'est assez hallucinant
00:33:05parce que la stratégie de communication,
00:33:07on a vraiment l'impression que c'est une marque
00:33:09qui va te proposer un placement de produit, alors que c'est
00:33:11un parti politique,
00:33:13c'est hyper bien rodé,
00:33:15tu te dis, mais, putain,
00:33:17il y a même la, comment dire,
00:33:19tu reçois presque un brief
00:33:21de ta prise de parole,
00:33:23quoi, c'est absolument
00:33:25lunaire.
00:33:26Et ben voilà, quand la com triomphe,
00:33:29le parti politique, et il a raison,
00:33:31Sheremstar devient effectivement
00:33:33un produit, et donc, il faut
00:33:35utiliser le placement de produit,
00:33:37voilà, comme un eyeliner,
00:33:39comme un rouge à lèvres,
00:33:41et autre chose. C'est vrai, c'est intéressant,
00:33:43bon, il n'a pas,
00:33:45Sheremstar, je comprends, n'a pas voulu donner
00:33:47le nom du parti qui lui a proposé
00:33:4915 000 euros pour,
00:33:51à l'ouverture des bureaux de vote,
00:33:53disent, voilà, votez,
00:33:55allez, ma communauté, votez
00:33:57pour ce parti admirable,
00:33:59il a refusé ça, et honnêtement,
00:34:01je trouve que c'est tout à son honneur,
00:34:03parce que c'est vraiment, il faut le dire,
00:34:05quelque part, de l'argent sale.
00:34:07Quand on en arrive à ce point
00:34:09de communication, quand on arrive
00:34:11au fait que le contenu n'existe
00:34:13plus, Marc Twaty nous en parlait,
00:34:15par rapport à la dette publique française,
00:34:17et autre, quand on arrive
00:34:19au fait qu'on raconte n'importe quoi,
00:34:21qu'on a sauvé l'économie française,
00:34:23qu'on parle de tout,
00:34:25dans des chaînes en continu,
00:34:27et ailleurs, sans parler de l'essentiel,
00:34:29c'est-à-dire du pouvoir d'achat,
00:34:31de l'économie, de la sécurité,
00:34:33de l'insécurité,
00:34:35plutôt, on parle de quoi ?
00:34:37Et c'est terrible quand on arrive à ça,
00:34:39c'est terrible, enfin voilà,
00:34:41c'est la farce, c'est la farce, vous savez,
00:34:43quand, vous savez, je crois
00:34:45que c'est Karl Marx qui disait,
00:34:47l'histoire s'écrit d'abord en tragédie,
00:34:49et puis elle se renouvelle en farce,
00:34:51et bien je crois que nous y sommes,
00:34:53j'espère quand même qu'on aura un autre
00:34:55niveau, pour les élections.
00:34:57Voilà, c'était Jerem Star,
00:34:59et c'était les influenceurs,
00:35:01et ne vous laissez pas
00:35:03influencer, bien sûr !
00:35:09Évidemment, évidemment, vous avez reconnu
00:35:11Jeanne Moreau, j'aime tes mensonges,
00:35:13sa merveilleuse Jeanne Moreau.
00:35:15Pourquoi on a choisi
00:35:17cette chanson ? Non simplement parce
00:35:19qu'Olivier Véran, mais Olivier Véran,
00:35:21il a toujours dit la vérité, quand il était ministre
00:35:23de la Santé, il n'a jamais dit,
00:35:25il n'a jamais menti,
00:35:27jamais, jamais, non, non, c'est vrai,
00:35:29ça a été le ministre le plus sincère,
00:35:31le plus ouvert, le plus cohérent,
00:35:33le plus rempli d'informations
00:35:35de la période Covid,
00:35:37quand même on ne l'ira pas. Alors,
00:35:39il était ministre de la Santé, comme vous le savez,
00:35:41avec le triomphe que l'on connaît,
00:35:43et puis il porte part au gouvernement,
00:35:45et puis là, et bien, il se représente,
00:35:47et oui, il se présente,
00:35:49effectivement, il se représente
00:35:51aux élections législatives, sans étiquette,
00:35:53sans étiquette, il a reçu l'investiture
00:35:55de la majorité présidentielle,
00:35:57mais, attention,
00:35:59l'heure n'est plus, effectivement,
00:36:01au logo, il se présente
00:36:03en social-démocrate,
00:36:05dit Olivier Véran, je suis social-démocrate
00:36:07et je le resterai toujours, très bien,
00:36:09écoutez, bravo, bien noté,
00:36:11mais alors quelque chose, moi,
00:36:13qui me, vraiment,
00:36:15qu'en dirais-je,
00:36:17qui me,
00:36:19qui me rend triste,
00:36:21vraiment triste,
00:36:23c'est qu'il a renoncé à son rêve
00:36:25de devenir médecin-chirurgien esthétique,
00:36:27il ne se sent plus au niveau,
00:36:29selon lui, et il a également reçu un accueil
00:36:31médisant, paraît-il, vraiment médisant,
00:36:33à mon avis, jaloux, dit chirurgien,
00:36:35lors de sa présence au congrès des médecins esthétiques
00:36:37à Paris, le 30 et 31
00:36:39mai dernier, où il paraît qu'il n'a pas été très bien reçu,
00:36:41enfin, pourquoi,
00:36:43mais qu'est-ce que c'est que ces esprits chagrins,
00:36:45et vous ne pouvez pas savoir,
00:36:47le nombre de femmes, le nombre
00:36:49d'amis féminines, qui rêvaient,
00:36:51qui attendaient, ah, je vais me faire refaire
00:36:53les fesses par Olivier Véran,
00:36:55je vais me refaire les bajoux par Olivier Véran,
00:36:57je vais me refaire le menton par Olivier Véran,
00:36:59je vais me refaire tout,
00:37:01tout le nez, la bouche, par Olivier Véran,
00:37:03oui, oui, ils attendaient,
00:37:05elles attendaient toutes, Véran,
00:37:07elles disaient, mais quand Véran
00:37:09va arriver, eh bien, je me mettrai
00:37:11en rang pour Véran,
00:37:13voilà, eh bien non,
00:37:15non, alors, quand il a été reçu,
00:37:17vous savez, au congrès des médecins esthétiques,
00:37:19pour dire,
00:37:21voilà, j'arrive, je serai parmi
00:37:23vous, il paraît qu'ils lui ont
00:37:25dit, ils lui ont dit, écoutez,
00:37:27monsieur l'ancien ministre, monsieur
00:37:29Véran, on préférait que
00:37:31vous nous aidiez sur la base de la TVA,
00:37:33vous voyez, c'est beaucoup plus
00:37:35important pour nous que
00:37:37votre arrivée, maintenant, si vous avez envie de faire,
00:37:39faites-le, mais voilà, donc,
00:37:41voilà, et il paraît-il,
00:37:43alors ça, c'est le canard enchaîné qui le dit, bon,
00:37:45je répète ce que dit le canard enchaîné,
00:37:47il paraît qu'Olivier Véran
00:37:49compte se reconvertir en consultant
00:37:51bénévole en neurologie
00:37:53au CHU de Grenoble, voilà,
00:37:55consultant bénévole
00:37:57au CHU de Grenoble, et alors, un membre
00:37:59de l'ordre
00:38:01a répété, vous savez, ils ont toujours le mot
00:38:03un peu pour y caner, au canard
00:38:05enchaîné, bénévole dans un hôpital,
00:38:07ça n'existe pas, il dit ça
00:38:09pour se faire réélire, allons, allons,
00:38:11allons, c'est pas très gentil
00:38:13qu'Olivier Véran dise des choses
00:38:15pas vraies, pas justes,
00:38:17pour se faire réélire, non, non, non, je crois,
00:38:19tout le monde, sauf Olivier Véran,
00:38:21dont la sincérité,
00:38:23depuis des années, a frappé la France
00:38:25entière, donc vraiment, non, non,
00:38:27soyez pas médisants comme ça, c'est pas bien,
00:38:29c'est pas bien.
00:38:31On va marquer une courte pause sur Sud Radio,
00:38:33on revient dans un instant pour les infos de 13h,
00:38:35on va parler violence sur les mineurs
00:38:37avec la psychologue Marie-Estelle Dupont
00:38:39et André Berco jusqu'à 14h,
00:38:41et puis vous, évidemment, vous connaissez
00:38:43le numéro 0 826
00:38:45300, 300 pour réagir, pour poser
00:38:47toutes vos questions, et puis on est en direct, évidemment,
00:38:49sur le Facebook Live de Sud Radio,
00:38:51laissez vos commentaires, on essaiera d'en prendre
00:38:53à l'antenne, à tout de suite, sur Sud Radio.
00:38:55Sud Radio,
00:38:57parlons vrai, parlons vrai,
00:38:59Sud Radio, parlons vrai,
00:39:01Sud Radio Bercov, dans tous ses états,
00:39:03le face-à-face.
00:39:0513h02 sur Sud Radio,
00:39:07l'heure pour nous de vous présenter ce face-à-face
00:39:09avec André Bercov, qui reçoit
00:39:11aujourd'hui la psychologue-clinicienne Marie-Estelle Dupont
00:39:13et qui est auteur de ce livre
00:39:15« Être parent en temps de crise, comment restaurer
00:39:17l'équilibre psychique de nos enfants ? »
00:39:19C'est publié aux éditions Guitre et Daniel.
00:39:21Bonjour à vous, Marie-Estelle Dupont.
00:39:23Et bon anniversaire à Esteban.
00:39:25Et bon anniversaire à Nidalgo, du coup. On l'embrasse.
00:39:27Oui, oui.
00:39:29J'aime beaucoup,
00:39:31la solidarité d'Esteban avec Nidalgo,
00:39:33c'est alors que t'es espagnol.
00:39:35Non, parce qu'elle a annoncé qu'elle se baignerait dans la Seine
00:39:37avant le 17 juillet.
00:39:39D'ailleurs, Esteban aussi va se baigner dans la Seine, et nous aussi, d'ailleurs.
00:39:42C'est intéressant, d'ailleurs,
00:39:44par rapport au titre
00:39:46de votre plus récent
00:39:48livre, Marie-Estelle Dupont.
00:39:50Parent, c'est devenu
00:39:52un sport de combat ?
00:39:54Un peu, oui. Il y a un peu de défi, là.
00:39:56Il y a un peu de challenge pour être parent.
00:39:58En ce moment, effectivement.
00:40:00Oui, c'est pas évident. Alors, on va pas généraliser, bien sûr.
00:40:02Mais on va parler de cela, parce que
00:40:04ce qui est, justement, quand on discutait
00:40:06avec vous, Marie-Estelle,
00:40:08du sujet
00:40:10qu'on allait aborder,
00:40:12et c'est vrai qu'il y a, je dirais,
00:40:14deux chapitres, enfin, deux dimensions,
00:40:16je dirais, presque deux faces de la même médaille,
00:40:18où on entend parler
00:40:20des enfants violents, des minorités,
00:40:22vraiment, qu'on voit encore ce qui s'est passé
00:40:24avec cette
00:40:26petite de 12 ans à Courbevoie,
00:40:28parce que juive,
00:40:30mais enfin, il y a des tas, c'est pas seulement
00:40:32pour des tas d'autres prétextes,
00:40:34où les gens lèchent, et des 13, des 14 ans,
00:40:36des 12 ans, des 11 ans,
00:40:38lèchent, tabassent, quelquefois à mort,
00:40:40quelquefois non.
00:40:42Et ça, c'est une face de la médaille.
00:40:44Et l'autre face de la médaille, qu'on va
00:40:46aborder également avec vous,
00:40:48c'est quand même cet extraordinaire
00:40:50conditionnement
00:40:52à
00:40:54des pratiques, soit sexuelles, soit autres,
00:40:56dès l'âge de 4, 5, 6 ans,
00:40:587 ans, 8 ans, dans les écoles,
00:41:00dans les anciens humains, on en a parlé déjà,
00:41:02mais il y a deux formes
00:41:04de violences inacceptables,
00:41:06l'une peut-être plus radicale
00:41:08que l'autre, mais encore,
00:41:10qu'est-ce qui se passe, en fait, pour
00:41:12commencer à parler de cette
00:41:14espèce que, on connaissait la violence,
00:41:16c'est pas nouveau, ça fait des décennies,
00:41:18ça fait des siècles, on n'a pas
00:41:20inventé la violence, mais que des gosses,
00:41:22femmes, ou garçons,
00:41:24ou filles de 12, 13 ans,
00:41:2614 ans, et
00:41:28par dizaines, se mettent
00:41:30comme ça à tabasser pour tel ou tel prétexte,
00:41:32ça signifie quoi ?
00:41:34C'est le signe de quoi, Marie-Estelle Dubon ?
00:41:36Oui, c'est important de dire, il y a toujours eu
00:41:38de la violence, il y a toujours eu des bandes,
00:41:40il y a toujours eu de la transgression, il y a toujours eu des
00:41:42vols, etc.
00:41:44Même des viols, oui.
00:41:46Là, on est passé dans un registre de
00:41:48barbarie,
00:41:50de déshumanisation, et effectivement,
00:41:52c'est important de faire le lien
00:41:54entre la jeunesse violente et la jeunesse violentée,
00:41:56parce que, d'abord, parce que les premières victimes
00:41:58des jeunes violents sont en général des jeunes, on le voit encore
00:42:00avec cet épisode à Courbevoie, où c'est
00:42:02un adolescent de 12 ans qui a été violé
00:42:04et lynché, et ensuite,
00:42:06parce que je crois qu'en tant qu'adulte,
00:42:08même si cette barbarie est sidérante,
00:42:10même si elle rend
00:42:12difficile la pensée, parce qu'on est dans des boucles
00:42:14traumatiques, où tous les jours, on a de nouveaux
00:42:16exemples, Samara,
00:42:18cette jeune fille, ça n'arrête jamais,
00:42:20il les émeute l'année dernière, etc., donc des niveaux
00:42:22de violence tellement extrêmes que
00:42:24nous-mêmes, en tant qu'adultes, on se
00:42:26retrouve en miroir avec une difficulté
00:42:28de penser, donc soit tenté par le déni,
00:42:30soit tenté par une
00:42:32violence en miroir
00:42:34à cette violence,
00:42:36il faut quand même faire le pas de côté,
00:42:38et je crois que le pas de côté, c'est de se dire, mais qu'est-ce qui est
00:42:40pathogène dans notre modèle de société ?
00:42:42Qu'est-ce qui, chez nous, et dans notre posture vis-à-vis
00:42:44de la jeunesse, rend possible ?
00:42:46Puisque la nature humaine ne change pas.
00:42:48Donc, pourquoi est-ce qu'on en arrive
00:42:50à ces niveaux de barbarie ?
00:42:52C'est-à-dire de désorganisation, puisque normalement, la société
00:42:54et la civilisation, c'est ce qui permet que
00:42:56la pulsion de mort soit à peu près canalisée
00:42:58dans des liens, dans des cadres, etc.
00:43:00Et en fait, quand on regarde
00:43:02notre modèle actuel de société,
00:43:04pour moi, on a réalisé, c'est ce que je dis
00:43:06dans mon livre, le pire mariage
00:43:08entre le pire du communisme
00:43:10et le pire du néolibéralisme.
00:43:12C'est-à-dire qu'on est dans une société, déjà, qui a une
00:43:14anthropologie entièrement matérialiste, où l'homme
00:43:16est réduit à ses conduites, tout est
00:43:18quantifiable, et quand tout est quantifiable, il n'y a plus
00:43:20de sacré. A ses conduites et à ses modes de
00:43:22consommation, etc. Et à ses modes de consommation.
00:43:24Donc, quand tout est quantifiable et qu'il n'y a plus de
00:43:26sacré, tout est possible.
00:43:28D'abord.
00:43:30Le sacré a disparu, il y a une maladie
00:43:32du symbolique. Enfin, l'art contemporain
00:43:34est quand même de moins en moins métaphorique.
00:43:36L'imaginaire
00:43:38a laissé la place à l'image.
00:43:40Le savoir
00:43:42a laissé la place à l'avoir. Donc, comment
00:43:44respecter un prof si on ne valorise pas le savoir
00:43:46dans la société, dans son ensemble ?
00:43:48Donc, on voit bien, en fait, comment
00:43:50dans l'idéologie actuelle progressiste,
00:43:52en fait, il y a tout un tas d'éléments. Les gens disent
00:43:54oui, mais c'est toujours le fait,
00:43:56c'est toujours lié à l'immigration. C'est pas toujours
00:43:58lié à l'immigration. Je dirais que le lien
00:44:00entre la violence et l'immigration,
00:44:02c'est plutôt le lien entre la violence et le communautarisme.
00:44:04C'est-à-dire que les jeunes qui viennent d'environnements
00:44:06communautaires claniques sont des jeunes
00:44:08violents. C'est une question culturelle au sens
00:44:10large du terme. Anthropologique.
00:44:12Mais en fait, il y a d'autres éléments dans notre société progressiste
00:44:14qui, si on est honnête
00:44:16avec nous-mêmes, poussent les jeunes vers la violence.
00:44:18Quand vous avez une perte du sacré,
00:44:20finalement, tous les phénomènes
00:44:22de bouc-émissarisation,
00:44:24pardon, c'est dur à dire,
00:44:26tous les phénomènes de bouc-émissaire,
00:44:28de lynchage, de phénomène de meute
00:44:30sont accentués.
00:44:32Avec des adultes, en plus, qui ne veulent pas se mouiller
00:44:34quand il y a du harcèlement scolaire, et qui sont des bons fonctionnaires
00:44:36qui fonctionnent, et qui disent
00:44:38pas de vague, pas de problème, on va exclure la victime
00:44:40avec une magnifique inversion des valeurs.
00:44:42Ensuite, on a fait sauter
00:44:44tous les cadres. Alors, moi,
00:44:46je veux bien qu'on fasse sauter tous les cadres d'autorité.
00:44:48Sauf que quand il n'y a plus d'autorité,
00:44:50il reste quoi ? Il reste la loi du plus fort.
00:44:52Donc, ce qu'on donne à voir à nos enfants,
00:44:54c'est finalement une forme de loi du plus fort,
00:44:56et on le voit dans les jeux politiques.
00:44:58On n'a plus tellement des hommes politiques organisés autour d'un surmoi,
00:45:00mais plutôt des personnalités très narcissiques,
00:45:02très égotiques. Ça descend.
00:45:04Vous pensez à qui, là ?
00:45:06En fait, je pense quasiment à tout le monde.
00:45:10Et pas que à ceux qui se veulent chirurgiens esthétiques.
00:45:12C'est vrai, c'est des profils
00:45:14beaucoup moins... C'est pas des Georges Pompidou, en fait,
00:45:16c'est des gens qui sont plutôt structurés
00:45:18autour de leur narcissisme. Et pas sur le bien commun,
00:45:20comme ils devraient l'être.
00:45:22Donc, il y a ça. Et puis, il y a cette
00:45:24marchandisation de l'être où tout est interchangeable.
00:45:26Et donc, dans ce
00:45:28progressisme, on est en fait dans une régression
00:45:30vers de la barbarie et vers
00:45:32un mépris du plus vulnérable.
00:45:34Donc, ça, c'est les éléments sociétaux.
00:45:36Après, il y a les éléments familiaux, évidemment,
00:45:38qu'on repère chez 84%
00:45:40des jeunes très violents. Je parle des mineurs très
00:45:42violents. Je parle pas de ceux qui sèchent les cours
00:45:44et qui volent des motos. Je parle des très très
00:45:46violents qui vous disent, mais moi,
00:45:48je l'ai cogné
00:45:50parce que je m'ennuyais.
00:45:52Oui, mais aujourd'hui,
00:45:54elle a des dégâts cérébraux,
00:45:56cette dame, elle ne remarchera jamais.
00:45:58De toute façon, elle serait morte un jour.
00:46:00Donc, il y a une absence totale d'empathie.
00:46:02On ne va pas leur greffer un surmoi. Et chez 84%
00:46:04de ces jeunes, il y a
00:46:06en fait des violences familiales.
00:46:08C'est-à-dire que les parents n'ont
00:46:10pas fonctionné en adultes qui posent une loi
00:46:12à laquelle eux-mêmes se soumettent.
00:46:14Les parents ont fonctionné sous l'angle
00:46:16du fonctionnement clanique et de la violence.
00:46:18C'est-à-dire un père tyrannique, violent.
00:46:20Et on sait qu'un enfant...
00:46:22Ou un père disparu et une famille monoparentale.
00:46:24Oui, mais alors,
00:46:26les familles monoparentales
00:46:28sont souvent en fait
00:46:30des femmes qui se sont retrouvées seules après
00:46:32des violences. Et en fait, ce qu'on voit
00:46:34en neurobiologie, c'est que dans le cerveau d'un enfant
00:46:36entre 0 et 4 ans,
00:46:38le fait d'avoir été exposé en étant impuissant
00:46:40à des violences sur sa figure d'attachement
00:46:42est le prédicteur
00:46:44numéro 1 de troubles du comportement
00:46:46plus tard. C'est-à-dire qu'un enfant
00:46:48va mieux gérer un stress qui lui est infligé à lui
00:46:50qu'un stress sur sa figure d'attachement.
00:46:52Pourquoi ? Parce qu'une mère qui est battue, qui est insultée,
00:46:54etc., va être une mère
00:46:56qui va se dissocier complètement et qui va
00:46:58ne plus être capable de materner, de protéger
00:47:00l'enfant et lui apporter un environnement stable
00:47:02où la parole vient métaboliser
00:47:04les émotions, les pulsions. Donc, cet enfant
00:47:06est délaissé, soumis à du stress chronique
00:47:08qui fait des dégâts cérébraux.
00:47:10Il n'est donc pas capable d'empathie, pas capable
00:47:12de gérer ses émotions. Et donc,
00:47:14quand il se retrouve adolescent avec de la testostérone
00:47:16et de la force, la seule
00:47:18chose qu'il peut faire pour expulser
00:47:20ces images violentes, en fait, c'est de les passer à l'acte.
00:47:22Oui, c'est ça.
00:47:24Il est là le lien entre violences.
00:47:26Comment vous expliquez, Marie-Estelle Plouf, juste à propos de la violence ?
00:47:28Je me rappelle, vous connaissez
00:47:30ce petit gars, Maurice Berger,
00:47:32qui s'occupe des enfants violents,
00:47:34qui a écrit des livres passionnants aussi sur le sujet.
00:47:36Comment on explique
00:47:38qu'au fond,
00:47:40il peut tabasser à mort
00:47:42et que ça ne le gêne pas ? C'est-à-dire que
00:47:44quelquefois, il pousse,
00:47:46on va dans les bus,
00:47:48etc., il tabasse des vieilles dames,
00:47:50etc., mais il les tabasse
00:47:52de façon presque à ce que,
00:47:54je ne dis pas qu'il soit sûr qu'elles soient mortes...
00:47:56Ça s'appelle les ramollir, c'est-à-dire que la personne soit dans un état de coma
00:47:58où elle ne peut plus bouger, en fait.
00:48:00C'est ça. Et on va jusque-là. On veut s'assurer
00:48:02qu'elle ne peut plus bouger.
00:48:04C'est quand même hallucinant, ça.
00:48:06C'est ce que vous avez dit.
00:48:08Déjà, vous avez énuméré un certain nombre de facteurs,
00:48:10mais est-ce qu'il n'y a pas
00:48:12aussi ce sentiment d'impunité ?
00:48:14Parce qu'il y a aussi ça, il ne faut pas l'oublier.
00:48:16Le côté, oui, mais personne ne va nous juger,
00:48:18il n'y a pas de problème, on y
00:48:20réchappe, on est mineurs.
00:48:22Oui, mais c'est ce que je disais dans le fait qu'on a fait sauter tous les cadres
00:48:24et qu'il n'y a plus de figure
00:48:26d'autorité qui incarne, en fait,
00:48:28des valeurs et une notion de...
00:48:30Vous savez, le progressisme déteste l'idée que le bien et le mal
00:48:32existent.
00:48:34Donc, quand vous êtes, en plus,
00:48:36dans une famille clanique où c'est, en fait,
00:48:38la loi du plus fort,
00:48:40et Maurice Berger le décrit extrêmement bien
00:48:42puisqu'il travaille dans des centres éducatifs
00:48:44fermés,
00:48:46il dit, en fait, pour ces jeunes,
00:48:48la capacité à se représenter
00:48:50ce que vit l'autre,
00:48:52elle est totalement inexistante.
00:48:54Parce qu'ils ont été dans des environnements familiaux violents,
00:48:56parce qu'ensuite, l'école a échoué
00:48:58avec la baisse de l'instruction, etc.
00:49:00Une pauvreté du langage qui fait
00:49:02qu'ils sont encore plus incapables d'élaborer leurs émotions.
00:49:04Et puis, troisième niveau,
00:49:06parce qu'en fait, la construction du psychisme,
00:49:08c'est des inclusions réciproques.
00:49:10C'est la mère, la famille,
00:49:12l'école, la cité,
00:49:14en quelque sorte, les règles quand on fait du sport, etc.
00:49:16Et en dernier, si tout ça
00:49:18se plante, la justice.
00:49:20Mais nous, on se plante sur toute la ligne.
00:49:22C'est-à-dire qu'on a cassé la figure d'autorité
00:49:24paternelle, on a cassé
00:49:26l'école, on préfère
00:49:28que les enfants soient enfermés derrière
00:49:30des écrans pendant le Covid plutôt qu'en train
00:49:32de faire du sport et d'apprendre des règles
00:49:34et de dire, bah oui, je ne suis pas toujours le meilleur, et de tolérer
00:49:36de la frustration et de sublimer des pulsions.
00:49:38Parce qu'on est quand même dans une société qui est à la fois
00:49:40très permissive avec les gens violents et très coercitive
00:49:42avec les honnêtes gens. On préfère faire des
00:49:44couvre-feu et des confinements pour enfermer les gens
00:49:46qui ne posent pas problème ou qui n'ont pas de problème.
00:49:48Et par contre, dire, je vais lui laisser
00:49:50une quatrième chance, c'est vrai qu'il a tué mamie,
00:49:52mais bon, il est jeune, il ne comprend pas ce qu'il fait.
00:49:54On ne leur laisse pas une chance, on les abandonne
00:49:56quand on leur refuse l'autorité.
00:50:00Oui, bien sûr, et Philippe Jammet disait,
00:50:02qui était chef de service à l'Institut
00:50:04Montsouris où j'ai fini mes études,
00:50:06disait que, en fait, un enfant
00:50:08si on lui refuse l'interdit,
00:50:10si on lui refuse le cadre, si on lui refuse l'autorité,
00:50:12on l'abandonne. La tendresse
00:50:14et la douceur ne peuvent pas tout faire.
00:50:16On lui refuse le mur,
00:50:18en disant, en fait, ce qu'on lui dit,
00:50:20Marie-Estelle Dupont, au-delà de cette limite,
00:50:22ton ticket est toujours plus valable
00:50:24que jamais, au lieu de dire n'est plus valable.
00:50:26Pour moi, ce qu'on lui dit quand on ne
00:50:28ne le sanctionne pas, c'est tu n'existes pas.
00:50:30Parce que, quand un enfant
00:50:32fait quelque chose, ce qu'il a besoin
00:50:34c'est de sentir que, dans son environnement,
00:50:36les mêmes causes produisent les mêmes effets,
00:50:38qu'il y a des règles, il a besoin de comprendre comment le monde
00:50:40s'organise. Et donc, si quand
00:50:42il tue ou qu'il n'y a pas
00:50:44de réponse, c'est un déni de son existence.
00:50:46C'est un déni du fait que ses actes ont un impact
00:50:48sur le monde. Donc, en fait, il est abandonné
00:50:50à sa violence. Et ce que
00:50:52dit Maurice Berger, c'est que le devoir
00:50:54de la société, c'est de sanctionner
00:50:56dès le premier délit.
00:50:58Parce que, comme la parole ne fonctionne pas
00:51:00et que l'admonestation, le rappel,
00:51:02ils se sont morts de rire, les gamins, quand ils sortent
00:51:04de chez le juge, qu'il leur dit, tu sais, c'est pas bien ce que t'as fait.
00:51:06La parole ne fonctionne pas.
00:51:08Donc, en face de l'acte, il faut un acte. Evidemment qu'il
00:51:10ne faut pas un acte violent.
00:51:12Il ne faut pas les tabasser, il ne faut pas qu'ils sortent du commissariat
00:51:14tabassés. Il faut qu'ils soient contenus,
00:51:16puisque les contenants psychiques n'existent pas.
00:51:18Il faut qu'ils soient enfermés
00:51:20avec une proposition à l'intérieur
00:51:22de l'enfermement. Mais si, en fait,
00:51:24ils passent devant le juge au bout de la 32ème
00:51:28infraction commise, ils ne peuvent pas
00:51:30penser et leur agir. Donc, pour les aider à penser,
00:51:32il faut commencer par les empêcher d'agir.
00:51:34Et c'est en ça que notre société
00:51:36est idéologiquement
00:51:38complètement déconnante, parce qu'elle pense que
00:51:40l'enfermement, c'est mal. Mais, en fait,
00:51:42enfermer, c'est d'abord contenir.
00:51:44Non, mais, comme vous l'expliquez, c'est clair.
00:51:46En fait, c'est fou, parce qu'on a substitué,
00:51:48enfin, on a laissé substituer
00:51:50le je pense dont je suis, chez certains,
00:51:52le je tue dont je suis.
00:51:54Ils ne sont pas en capacité de penser, d'élaborer.
00:51:56Donc, pour restaurer des capacités d'élaborer,
00:51:58d'ailleurs, souvent les psychiatres disent, mais on ne peut pas faire les séances
00:52:00de psychologie dans un bureau assis, on doit aller marcher.
00:52:02Ils ont du mal à se poser,
00:52:04à se concentrer, parce que leur cerveau
00:52:06a souvent été très abîmé.
00:52:08En fait, il faut d'abord les contenir.
00:52:10Les empêcher.
00:52:12En fait, les empêcher de commettre l'irréparable.
00:52:14Et ensuite, on va pouvoir commencer
00:52:16à leur proposer de faire quelque chose d'eux-mêmes.
00:52:18En fait, dans une société
00:52:20qui était très, très concurrentielle,
00:52:22quand ils savent qu'ils ne peuvent pas être les premiers,
00:52:24leur manière d'être les premiers, c'est d'aller le plus loin
00:52:26possible dans la violence. Parce que détruire et casser,
00:52:28c'est quand même plus facile que se concentrer et faire des efforts.
00:52:30Tout à fait. Mais ce que dit Marie-Stelle Dubon,
00:52:32c'est qu'on leur fait comprendre qu'ils n'existent pas,
00:52:34donc dit, je vais exister, mais à ma manière.
00:52:36Et ça se passe comme ça.
00:52:38On continue avec tout cela,
00:52:40c'est absolument passionnant.
00:52:42Et puis, c'est le quotidien, aujourd'hui.
00:52:44Après une petite pause.
00:52:46Oui, vous êtes avec nous jusqu'à 14h, 0826-300-300,
00:52:48pour réagir, pour poser vos questions
00:52:50en part de violence chez les jeunes.
00:52:52Avec Marie-Stelle Dubon, qui est avec nous, à tout de suite.
00:53:18L'enfance violente,
00:53:20l'enfance violentée.
00:53:22Nous parlons de cela depuis tout à l'heure,
00:53:24avec la psychologue clinicienne Marie-Stelle Dubon.
00:53:26Et effectivement,
00:53:28qui nous a dressé un tableau
00:53:30très précis de pourquoi.
00:53:32Pourquoi on est là, et pourquoi
00:53:34l'enfance est le miroir de la société.
00:53:36Et le miroir qui,
00:53:38quelquefois réfléchit, quelquefois ne réfléchit pas
00:53:40du tout. Et elle a expliqué
00:53:42pourquoi, effectivement, cette espèce de
00:53:44baisse,
00:53:46sinon de disparition, ou d'ablation
00:53:48de la pensée, de certaines pensées.
00:53:50Et on voit les chiffres, on ne va pas
00:53:52rentrer dans tous les chiffres, mais on le sait.
00:53:54Et on le sait, on l'a vu, le ministère de la Justice
00:53:56toutes les affaires
00:53:58relatives à la délinquance des mineurs,
00:54:00traitées par les parquets, ont mis en cause,
00:54:02juste un mot, selon les chiffres du ministère de la Justice
00:54:04en 2022, les affaires relatives
00:54:06à la délinquance des mineurs, traitées par les parquets,
00:54:08uniquement traitées par les parquets,
00:54:10par ceux qui ne passent pas, ont mis en cause
00:54:12168 900 mineurs,
00:54:14soit 2,5%
00:54:16de la population
00:54:18âgée de 10 à
00:54:2017 ans. C'est quand même
00:54:22énorme, et puis le nombre de lycéens
00:54:24qui disent... 25,5%
00:54:26des lycéens indiquent avoir été victime
00:54:28d'au moins une situation de violence physique
00:54:30ou psychologique depuis la rentrée,
00:54:32et voilà. Et, juste un mot,
00:54:34au 31 décembre 2021,
00:54:36les jeunes âgés de 13 à 24 ans
00:54:38représentent
00:54:4021,5% des condamnés
00:54:42incarcérés,
00:54:44tandis que leur part dans la population des 13 ans
00:54:46et plus est de 17%.
00:54:4817%, 21,5%
00:54:50incarcérés.
00:54:52En fait,
00:54:54qu'est-ce qui fait qu'à un moment donné, alors tout le monde
00:54:56constate, c'est vrai, et c'est important
00:54:58évidemment de constater, mais qu'est-ce
00:55:00qui fait, à votre avis, alors là,
00:55:02c'est à la psychologue que je m'adresse, c'est évidemment pas
00:55:04à la politologue,
00:55:06qu'est-ce qui fait que les gens savent,
00:55:08on en parle depuis des années, constatent
00:55:10et puis que pratiquement,
00:55:12rien n'est fait, c'est-à-dire que, oh, si vous parlez d'enfermement,
00:55:14non, non, non, c'est pas bien.
00:55:16On a l'impression, voilà, le déni de réalité.
00:55:18Mettez la poussière sous le tapis,
00:55:20pas de vagues, au niveau des écoles, on le sait,
00:55:22pas de vagues au niveau des ministères.
00:55:24C'est quoi, psychologiquement,
00:55:26ça veut dire quoi, Sainte-Marie-Estelle-du-Pont,
00:55:28de la part des princes qui nous gouvernent
00:55:30ou autres ?
00:55:32Ben, encore une fois, que dans cette idéologie
00:55:34depuis la
00:55:36Deuxième Guerre mondiale, entièrement
00:55:38tournée vers la consommation et les conduites,
00:55:40il n'y a plus de place, en fait,
00:55:42ni pour les liens sociaux, ni pour
00:55:44la subjectivité.
00:55:46Donc, il y a un déni
00:55:48de réalité, mais il y a aussi une inversion des valeurs.
00:55:50On voit bien que, quand un enfant
00:55:52est harcelé, on fait sortir l'enfant harcelé de l'établissement
00:55:54et pas l'enfant harceleur.
00:55:56Donc, on est dans une espèce de déni idéologique
00:55:58sentimentaliste d'une certaine gauche
00:56:00et en face,
00:56:02tout d'un coup, par moments, la droite se remet
00:56:04à avoir des espèces de postures martiales
00:56:06guerrières, on dirait
00:56:08des ados qui se sentent menacés et qui veulent
00:56:10gonfler les pectoraux face aux jeunes.
00:56:12C'est-à-dire que personne
00:56:14fait le pas de côté
00:56:16de se dire, mais en fait, est-ce que dans notre modèle de société
00:56:18entièrement
00:56:20tournée vers une définition matérialiste
00:56:22de l'être humain, finalement, la transmission,
00:56:24on ne l'a pas réduite au patrimoine. Il n'y a plus de transmission
00:56:26vis-à-vis des jeunes. On les a abandonnés.
00:56:28Quand on voit la gestion
00:56:30bureaucratique des crèches où vous avez
00:56:32un adulte pour huit enfants, comment vous voulez
00:56:34que les enfants ne soient pas maltraités ?
00:56:36Et on sait que le cerveau d'un tout petit, c'est ça qui va déterminer
00:56:38sa capacité à gérer ses pulsions,
00:56:40ses émotions et à développer son empathie.
00:56:42Quand je disais, arrêtez de masquer les adultes
00:56:44dans les crèches, on va avoir des problèmes avec les enfants.
00:56:46Aujourd'hui, ces enfants sont rentrés à l'école,
00:56:48c'était il y a quatre ans, on a des problèmes.
00:56:50On a des petites filles très violentes dans les cours
00:56:52de maternelle.
00:56:54Pourquoi ? Parce que le visage humain,
00:56:56le visage pour un bébé,
00:56:58c'est un triangle, c'est-à-dire que vous avez les deux yeux
00:57:00et la bouche qui sont identifiés par le bébé très petit.
00:57:02Quand l'adulte
00:57:04est masqué, vous le privez de cet accès
00:57:06au visage.
00:57:08Et donc, il ne peut pas
00:57:10décrypter les micro-mouvements. Donc, le visage
00:57:12de l'autre, si je ne comprends pas vos émotions, vous êtes menaçant.
00:57:14Si vous êtes menaçant, il faut que je me protège.
00:57:16Donc, on a vraiment, et les études neurobiologiques
00:57:18le montrent, on a une diminution des
00:57:20aires cérébrales liées aux compétences sociales chez les
00:57:22enfants nés pendant le Covid. Donc, on a aussi
00:57:24généré une violence. On le voit déjà.
00:57:26C'est-à-dire qu'ils ont été privés
00:57:28des interactions sociales, ils ont été privés du visage
00:57:30humain, et vous, moi,
00:57:32on était déjà à peu près construits.
00:57:34En tout cas, c'était trop tard si on ne l'était pas.
00:57:36Les tout-petits, c'était
00:57:38absolument fondamental dans leur développement cérébral
00:57:40qu'ils puissent mettre en place
00:57:42cette capacité innée à l'empathie,
00:57:44mais qui est une capacité partielle.
00:57:46Il va falloir que l'environnement permette
00:57:48à l'empathie de se développer. Et en fait,
00:57:50dans notre société, il y a plein de choses qui ne le permettent pas.
00:57:52L'accueil des tout-petits ne le permet pas.
00:57:54Les enfants ne sont même pas toujours bien changés
00:57:56dans les crèches tellement il y a peu d'adultes pour s'occuper
00:57:58d'eux. Les adultes ne sont pas bien formés.
00:58:00On voit la baisse du niveau de l'instruction des enseignants,
00:58:02donc la réduction du champ lexical,
00:58:04etc.
00:58:06Et donc, des parents eux-mêmes
00:58:08pressurisés économiquement parce que
00:58:10l'ascenseur social empanne, etc.,
00:58:12ça fait des parents qui sont moins disponibles
00:58:14émotionnellement, donc qui, le samedi matin,
00:58:16ne vont pas jouer avec l'enfant, ne vont pas
00:58:18expliquer, ne vont être impatients,
00:58:20vont être tendus.
00:58:22On ne peut pas dire que le seul problème,
00:58:24c'est l'immigration dans notre société. C'est pour moi
00:58:26le problème du communautarisme est un
00:58:28des éléments,
00:58:30parmi plein d'éléments,
00:58:32dans toute notre société néolibérale
00:58:34et de contrôle,
00:58:36qui génère
00:58:38de la violence. Et on ne veut pas le voir.
00:58:40Mais en fait, c'est notre modèle qu'il faut repenser
00:58:42si on veut ne plus être
00:58:44sidéré tous les jours par la barbarie des jeunes.
00:58:46L'enfant est le symptôme de l'adulte.
00:58:48Et le miroir qui réfléchit, encore une fois,
00:58:50travail d'Hercule, bien sûr,
00:58:52mais alors franchement, si on n'a pas le courage et la volonté
00:58:54de le faire, qu'est-ce qui va se passer ?
00:58:56On se retrouve tout de suite
00:58:58après pour parler de l'enfance
00:59:00violentée. 0 826
00:59:02300 300 pour réagir, pour poser
00:59:04toutes vos questions ou tout simplement pour intervenir
00:59:06dans l'émission André Bercoff et Marie-Estelle
00:59:08sont là jusqu'à 14h. A tout de suite
00:59:10sur Sud Radio.
00:59:12Sud Radio Bercoff
00:59:14dans tous ses états, midi 14h.
00:59:16André Bercoff.
00:59:18Ici Sud Radio.
00:59:20Les Français
00:59:22parlent au français.
00:59:24Les carottes
00:59:26sont cuites.
00:59:28Les carottes sont cuites.
00:59:30Sud Radio Bercoff
00:59:32dans tous ses états. Et nous sommes
00:59:34toujours avec Marie-Estelle Dupont,
00:59:36psychologue clinicienne
00:59:38et effectivement, nous parlons
00:59:40de l'enfance. On a parlé
00:59:42de l'enfance violent, des jeunes
00:59:44violents, mais il y a aussi autre chose.
00:59:46Il y a l'autre, je dirais presque
00:59:48le dessin encore plus caché de la tapisserie.
00:59:50Qu'est-ce
00:59:52qui se passe aujourd'hui dans un certain
00:59:54nombre d'écoles et ailleurs
00:59:56où des enfants de, allez,
00:59:587, 8, 10, 11 ans,
01:00:00on leur parle de choses.
01:00:02Alors là, c'est effectivement
01:00:04le système,
01:00:06la pédagogie, on introduit
01:00:08un certain nombre d'enseignements
01:00:10à des âges où est-ce que
01:00:12vraiment c'est la chose la plus importante
01:00:14à
01:00:16leur expliquer, Marie-Estelle Dupont ?
01:00:18Oui, mais là, on est encore dans le déni de réalité.
01:00:20C'est-à-dire que ces programmes
01:00:22d'éducation sexuelle à l'école
01:00:24qui avaient été considérés comme prioritaires
01:00:26par Papendaye,
01:00:28c'est vrai que nos résultats en français
01:00:30et en mathématiques sont tellement grandioses
01:00:32que c'est important d'apprendre
01:00:34aux enfants la masturbation maternelle.
01:00:36Là, vous voyez,
01:00:38on a exactement le pire du mariage entre
01:00:40le néolibéralisme et le communisme. C'est-à-dire,
01:00:42le communisme, c'est l'État qui va prendre en charge l'éducation
01:00:44des enfants et qui sort
01:00:46du rôle d'instructeur pour rentrer
01:00:48dans celui d'éducateur, alors qu'en réalité
01:00:50l'école devrait instruire la biologie et
01:00:52l'éducation civique et morale, c'est-à-dire
01:00:54tu touches pas à l'autre sans son consentement, etc.
01:00:56et basta. Donc là, on veut
01:00:58éduquer et
01:01:00on appelle ça évidemment éducation affective
01:01:02et sexuelle.
01:01:04Et puis, le pire du néolibéralisme,
01:01:06c'est-à-dire cette dépravation incestuelle
01:01:08où on a fait sauter, dans les années
01:01:1070, on en avait moult exemples,
01:01:12la différence des générations. Maintenant, on fait sauter
01:01:14la différence des sexes et
01:01:16on rend tout
01:01:18interchangeable, y compris le ventre maternel.
01:01:20Il n'y a plus de biologie.
01:01:22Mais il y a ce déni de la différence des générations
01:01:24très marqué dans les années 70
01:01:26qui est en fait pour moi quelque chose d'incestuel,
01:01:28c'est-à-dire qu'on refuse à l'enfant le fait
01:01:30qu'en tant qu'enfant, ses besoins
01:01:32sont nos devoirs et que
01:01:34donc l'adulte ne peut pas
01:01:36prétendre demander le consentement à l'enfant, il doit
01:01:38simplement s'empêcher et s'interdire certaines choses sur
01:01:40l'enfant. Et ça, on le fait sauter. Et la manière
01:01:42quand on connaît, comme on
01:01:44le connaît aujourd'hui le développement cérébral du
01:01:46petit, les stades de développement, les périodes
01:01:48sensibles et propices à certains types
01:01:50d'apprentissage, et notamment la période de latence
01:01:52entre 6 et 11 ans qui est particulièrement propice
01:01:54aux apprentissages des mathématiques,
01:01:56du français, etc.,
01:01:58c'est vraiment les effracter, nier la
01:02:00science, nier la réalité, que de leur
01:02:02présenter les contenus que, soi-disant,
01:02:04on leur présente pour prévenir les abus sexuels.
01:02:06Mais en quoi une petite fille qui a entendu en classe
01:02:08que, pour le plaisir, elle peut lécher les testicules
01:02:10du garçon, va être
01:02:12protégée d'un parent ou d'un oncle
01:02:14violent sexuellement ? Enfin, je veux dire, il faut
01:02:16arrêter de se raconter des salades. Alors, on passe,
01:02:18nous, pour des fascistes, quand on le dit, mais
01:02:20effectivement, ça fait partie, pour moi, de la violence
01:02:22qui est commise sur la jeunesse. C'est-à-dire qu'on leur refuse
01:02:24le savoir
01:02:26qui permet
01:02:28de se structurer, et
01:02:30on les effracte avec une hyper-sexualisation
01:02:32de l'espace public, avec du divertissement
01:02:34de masse abrutissant.
01:02:36Et on se dit, mais à quel moment les adultes
01:02:38ont décidé que ce qu'on allait transmettre aux jeunes, c'était
01:02:40la vulgarité, la bêtise et
01:02:42la baisse de l'instruction ? C'est quand même...
01:02:44ça, c'est quand même très préoccupant.
01:02:46Les adultes... Alors, vous avez suivi
01:02:48cette histoire depuis des...
01:02:50Enfin, vous avez fait suivi depuis des années.
01:02:52Qu'est-ce qu'ils font ? Et c'est au nom
01:02:54de quoi qu'on se dit
01:02:56que c'est très bien que
01:02:58les enfants soient,
01:03:00effectivement, c'est vrai, on ne va plus leur dire
01:03:02les choux et la rose
01:03:04et le bleu, etc.
01:03:06C'est du passé imbécile.
01:03:08Il faut qu'ils soient au courant de tout
01:03:10très jeune. C'est quoi, c'est au nom de quoi ?
01:03:12De la libération, de la pensée,
01:03:14de la tolérance, c'est quoi ?
01:03:16Au nom de quoi on fait ça ?
01:03:18Il y a eu effectivement
01:03:20cette période
01:03:22des années 70 où on a nié la différence
01:03:24entre l'adulte et l'enfant. Il y a les
01:03:26soi-disant droits sexuels de l'enfant,
01:03:28les standards de l'OMS
01:03:30qui prétendent vouloir
01:03:32imposer ça. Et on fait allégeance,
01:03:34on a perdu notre souveraineté en matière de santé
01:03:36et donc l'OMS impose ça.
01:03:38Papanday en était
01:03:40un mandataire zélé.
01:03:42Et puis, il y a aussi
01:03:44que la loi de 2001
01:03:46qui était supposée
01:03:48prévenir les abus sexuels,
01:03:50faire de la prévention sur les addictions
01:03:52aux pornos et
01:03:54prévenir les agressions,
01:03:56les insultes
01:03:58transphobes, homophobes. C'était pour ça
01:04:00qu'on voulait faire trois heures de cours aux enfants.
01:04:02C'était pour prévenir ça. C'était ça au départ,
01:04:04les cours d'éducation sexuelle à l'école,
01:04:06éviter qu'ils s'insultent, qu'un enfant homosexuel
01:04:08soit harcelé, etc.
01:04:10Dans l'esprit,
01:04:12l'esprit de la loi en 2001
01:04:14était tout à fait intéressant, mais en fait
01:04:16il a tout de suite été dévoyé, parce que d'abord
01:04:18le contenu n'était pas précisé, donc c'était souvent
01:04:20des associations militantes qui venaient
01:04:22parler de changements de sexe
01:04:24à des enfants de 5 ans, au moment où
01:04:26ils sont en train d'essayer de construire leur repère
01:04:28pour les générations, les sexes, etc.
01:04:30Donc on les trouble.
01:04:32Et encore une fois, pour moi, en fait,
01:04:34c'est une subversorie
01:04:36et une imposture,
01:04:38parce que si vous faites bien
01:04:40le cours de biologie, gamètes, spermatozoïdes,
01:04:42l'enseignement en biologie
01:04:44est assuré, si vous faites bien l'enseignement
01:04:46moral et civique, tu ne frappes pas
01:04:48l'autre, tu n'insultes pas l'autre, ni sur le motif
01:04:50de sa race, de sa couleur, de son sexe, de son poids,
01:04:52on a réglé le problème.
01:04:54Et en plus, dans ce que le Conseil supérieur
01:04:56des programmes a validé,
01:04:58c'est incroyable, parce qu'il prétend lutter
01:05:00contre la pornographie, il n'y a rien sur
01:05:02les addictions aux pornos, il n'y a rien
01:05:04sur les écrans, alors qu'on sait très bien
01:05:06que l'exposition, évidemment, à des images
01:05:08de cet ordre-là, mais comme à des contenus
01:05:10à l'école, sont extrêmement effractants
01:05:12et traumatisants pour les enfants.
01:05:14Qu'est-ce qu'il fait ? Qui
01:05:16et quoi a laissé rentrer, puisque
01:05:18l'enfer est pavé de bonnes intentions,
01:05:20le programme de 2001
01:05:22très bonnes intentions,
01:05:24et qui a laissé ? Et quelles
01:05:26associations qui ont voulu dire non, non, non,
01:05:28tout ça c'est rien, c'est le genre,
01:05:30c'est l'éducation sexuelle
01:05:32à tous les étages,
01:05:34qui a laissé faire quoi ?
01:05:36Moi je pense que nos politiques sont très manipulables
01:05:38et qu'ils ont des pressions
01:05:40de lobby, il y a une perte de souveraineté nationale,
01:05:42il y a les lobbies, il y a l'OMS,
01:05:44etc., et qu'en fait c'est des entités supranationales
01:05:46maintenant qui décident des contenus
01:05:48et pas les élus
01:05:50pour lesquels les gens... Et les pédagogues laissent faire, et le système
01:05:52laisse faire, l'éducation nationale...
01:05:54Il y a des enseignants, moi j'ai une enseignante
01:05:56qui est en train de me dire, je veux témoigner, parce que je suis
01:05:58enseignante en SVT, je peux pas
01:06:00faire ce qu'on me demande,
01:06:02vous pourriez la recevoir d'ailleurs,
01:06:04parce qu'elle voudrait témoigner,
01:06:06elle dit pour moi c'est pas ok
01:06:08de leur dire qu'ils vont s'auto-déterminer,
01:06:10parce qu'en fait ils naissent garçons ou
01:06:12filles, alors certains ont une maladie qui s'appelle
01:06:14la dysphorie de genre, c'est-à-dire qu'effectivement ils ne s'identifient
01:06:16pas au sexe assigné à la naissance, mais
01:06:18je peux pas leur dire que c'est eux qui vont décider, qui placent
01:06:20le curseur où ils veulent sur le petit schéma d'Anatoly,
01:06:22et elle me dit
01:06:24moi je peux pas, en tant qu'enseignante
01:06:26qui a été formée à la biologie, transmettre
01:06:28une telle fake news à des enfants si petits.
01:06:30Donc
01:06:32c'est les
01:06:34bureaucrates, c'est les technocrates qui pensent qu'ils sont du côté
01:06:36du bien et du progrès,
01:06:38je pense que c'est quand même l'influence des lobbies qui est très
01:06:40très puissante,
01:06:42c'est les associations militantes
01:06:44qui se victimisent
01:06:46et qui inversent les valeurs.
01:06:48C'est-à-dire qu'un homme peut être enceint,
01:06:50c'est le planning familial
01:06:52qui vous met un homme enceinte, etc.
01:06:54Mais en réalité
01:06:56dans les postes clés de la société,
01:06:58que ce soit les médias, que ce soit
01:07:00les politiques, etc.,
01:07:02ils sont biberonnés
01:07:04à cette idéologie, et ils pensent vraiment que cette idéologie
01:07:06est le bien. C'est-à-dire qu'on est vraiment
01:07:08des méchants, quand on rappelle juste que
01:07:10louer le ventre d'une femme
01:07:12comme on loue un Airbnb pour faire une GPA,
01:07:14c'est pas top top, et là
01:07:16c'est une grosse fasciste.
01:07:18Moi je croyais que la traite
01:07:20d'être humain, c'était...
01:07:22Je croyais aussi que les ouvriers
01:07:24d'usines, c'était fini
01:07:26le travail à la chaîne, en revanche pour les
01:07:28femmes, le travail à la chaîne...
01:07:30C'est pas un problème, être programmé
01:07:32d'arracher un enfant, un bébé humain,
01:07:34qui est quand même un mammifère, donc sa survie dépend de l'attachement
01:07:36à la mère qui l'a porté,
01:07:38c'est pas un problème non plus.
01:07:40C'est intéressant de voir
01:07:42à quel point...
01:07:44C'est extraordinaire de voir à quel point
01:07:46les valeurs dites morales et les valeurs
01:07:48dites éthiques et les valeurs dites scientifiques,
01:07:50parce qu'il faut quand même reparler de la biologie,
01:07:52sont totalement
01:07:54déformées, renversées,
01:07:56mais vraiment renversées,
01:07:58c'est-à-dire retournées comme un gant,
01:08:00pour dire le contraire de ce qu'elles devraient être.
01:08:02Oui, mais parce que je pense que dans une société
01:08:04déspiritualisée, l'homme a le vertige,
01:08:06donc il se prend pour Dieu, donc il y a un fantasme
01:08:08de toute puissance, et donc si mon désir
01:08:10fait loi, je n'ai que des droits,
01:08:12j'ai un droit à l'enfant,
01:08:14ben non, il n'y a pas de droit à l'enfant, c'est très triste,
01:08:16on ne peut pas en avoir, mais il n'y a pas de droit à l'enfant.
01:08:18J'ai le droit, et donc
01:08:20je vais déformer le réel, de sorte à ce qu'il soit
01:08:22conforme à mon fantasme, au lieu d'élaborer mon
01:08:24fantasme et le sublimer s'il
01:08:26n'est pas conforme à la réalité. Voilà, donc
01:08:28intolérance totale à la frustration.
01:08:30Mais avec les dégâts,
01:08:32une régression vers la barbarie, en fait,
01:08:34très très très rapide, on voit bien comment les
01:08:36personnes vulnérables dans notre société sont...
01:08:38ne sont plus jamais
01:08:40protégées. Le cadre social
01:08:42qu'on a mis en place, aujourd'hui, ne protège
01:08:44plus les vulnérables, ne protège plus
01:08:46les bébés, ne protège plus les mamans qui
01:08:48voudraient pouvoir s'occuper un peu de leur enfant avant de reprendre le travail,
01:08:50ne protège pas les personnes âgées,
01:08:52on a quand même vu ce qui s'est passé dans les EHPAD pendant
01:08:54la crise sanitaire, donc la personne
01:08:56vulnérable, c'est elle le
01:08:58problème. Et par contre, mon désir
01:09:00narcissique est tout puissant et doit faire loi.
01:09:02Et en fait, c'est l'envers aussi
01:09:04d'une... T'es déprimé, ben on va
01:09:06te tanasier, même si t'as 28 ans, au lieu de
01:09:08prendre du temps pour écouter ta souffrance.
01:09:10Et ce qui est terrifiant dans cette histoire, des
01:09:12deux côtés de la médaille, justement,
01:09:14Marie-Estelle Dupont, c'est en fait, c'est
01:09:16très simple, le credo, c'est fort avec
01:09:18les faibles et faible avec les forts. Oui, bien sûr.
01:09:20Voilà, lâcheté totale. Et en fait,
01:09:22une permissivité totale avec la violence et
01:09:24une coercition sur les honnêtes gens. Mais le problème,
01:09:26c'est que là, on a atteint un niveau d'inversion des valeurs
01:09:28qui fait que moi, ce que je redoute, c'est que ce soient
01:09:30les honnêtes gens eux-mêmes qui demandent une société de contrôle
01:09:32accrue pour se protéger de la violence
01:09:34qu'en fait, on a importé.
01:09:36On a créé de la violence
01:09:38par la baisse du niveau d'instruction, etc.
01:09:40Ils vont la demander, c'est clair.
01:09:42C'est ça qui est très préoccupant.
01:09:44Je suis d'accord, très préoccupant.
01:09:46En fait, est-ce qu'on ne va pas...
01:09:48Moi, je suis très frappé
01:09:50aux armes du Salvador
01:09:52par rapport à la délinquance et autres.
01:09:54C'est que, comme vous dites, les gens vont
01:09:56demander une autorité. C'est-à-dire que si
01:09:58on fait disparaître complètement l'autorité,
01:10:00complètement le devoir.
01:10:02Et l'irresponsabilité.
01:10:04Est-ce qu'on a des...
01:10:06Est-ce qu'on a...
01:10:08On a Philippe qui nous appelle
01:10:10depuis la Saône-et-Loire. Bonjour, Philippe.
01:10:12On va le retrouver, Philippe, dans quelques instants.
01:10:14Je crois que...
01:10:16Oui, on va...
01:10:18On va le prendre juste après la pub, le temps de retrouver Philippe.
01:10:20Et surtout, regardez sur Facebook, Estéban.
01:10:22Si on a Philippe...
01:10:24Ah, ça y est, on a retrouvé Philippe. Bonjour, Philippe.
01:10:26Je suis là. Oui, allô. Oui, bonjour, Philippe.
01:10:28On vous écoute. Bonjour, André.
01:10:30Bonjour, notre bol d'air quotidien.
01:10:32Donnez-nous notre bol d'air quotidien.
01:10:34Merci.
01:10:36Je voudrais faire un petit peu d'histoire au sujet de la GPA.
01:10:38Si ça ne vous dérange pas. Allez-y.
01:10:40On a l'impression que c'est quelque chose de très récent.
01:10:42Mais pas du tout, pas du tout.
01:10:44Ça a été inventé en Allemagne.
01:10:46Ça s'appelait les Lebensborn.
01:10:48Ça a été inventé par les nazis.
01:10:50On choisissait des grands, beaux, blonds
01:10:52qui allaient faire des enfants
01:10:54à des grandes, belles blondes.
01:10:56Et voilà. C'était pas des parents
01:10:58parce qu'ils ne savaient jamais ce que ça avait donné.
01:11:00Et c'était des petits bébés qui étaient confiés
01:11:02au règne nazi pour en faire
01:11:04des parfaits nazis.
01:11:06Des parfaits ariens, oui.
01:11:08On est dans la filiation nazie.
01:11:10Donc je voudrais rassurer Marie-Estelle,
01:11:12on n'est pas du tout
01:11:14les fachos quand on est contre ça.
01:11:16On est des anti-nazis primaires, voire secondaires
01:11:18et tertiaires. Non, mais j'étais pas très inquiète
01:11:20de la monestation qui m'est faite
01:11:22quand je m'élève contre la GPA.
01:11:24Non, ce qui est fou, c'est vrai.
01:11:26Ce qui est intéressant dans ce que dit Philippe,
01:11:28c'est qu'au fond,
01:11:30on a admis, et justement là c'était un cas
01:11:32et c'est bien de le rappeler,
01:11:34Philippe, effectivement,
01:11:36mais on a admis que
01:11:38un certain système
01:11:40et État, écoutez,
01:11:42à partir du moment où il y a une minorité
01:11:44ou autre qui veut vivre selon ses désirs,
01:11:46il faut que la loi s'adapte
01:11:48au désir de chacun.
01:11:50Bien sûr.
01:11:52Il n'y a plus de verticalité, de loi structurante
01:11:54par rapport auquel le désir s'articule
01:11:56et va tolérer des nuances
01:11:58et va se sublimer ou s'intellectualiser,
01:12:00etc. Il y a
01:12:02des îlots narcissiques, les uns contre les autres
01:12:04et en fait c'est moi-je contre tout le monde.
01:12:06Et si aujourd'hui, André,
01:12:08vous n'acceptez pas le fait que je suis
01:12:10une girafe, vous êtes un fasciste.
01:12:12Donc il y a une abolition de la différence
01:12:14entre l'ordre de l'imaginaire et l'ordre
01:12:16de la réalité, et évidemment,
01:12:18qu'est-ce qui permet d'articuler l'imaginaire et la réalité ?
01:12:20C'est le symbolique,
01:12:22c'est le jeu, et on casse le symbolique.
01:12:24D'ailleurs, on casse le jeu J-E-U de l'enfant,
01:12:26un enfant qui ne peut pas jouer, qui ne peut pas faire semblant,
01:12:28qui ne peut pas apprendre la différence
01:12:30entre bien, mal, jouer à casser des petites voitures
01:12:32et casser vraiment une voiture.
01:12:34C'est un enfant qui ne peut pas construire
01:12:36sa tolérance à la frustration, donc il se sentira
01:12:38persécuté si son désir ne fait pas loi.
01:12:40Donc, je ne peux pas casser mon jouet,
01:12:42mais je vais casser, je vais faire flamber
01:12:44une voiture.
01:12:46Et c'est extraordinaire ce que vous parlez.
01:12:48On a parlé de la dysphorie du genre,
01:12:50mais l'introduction du genre est intéressante.
01:12:52Je raconte,
01:12:54je ne croyais pas que c'était une fake news,
01:12:56mais j'ai eu le journal,
01:12:58c'était dans l'Oregon,
01:13:00vous savez,
01:13:02un enfant se prenait pour un chat,
01:13:04et sa mère l'a emmené chez le vétérinaire,
01:13:06en disant, il faut soigner mon chat.
01:13:08Il dit, mais attendez, moi je soigne
01:13:10les animaux, je ne soigne pas les...
01:13:12Ah non, non, non, et elle a fait un procès
01:13:14au vétérinaire qu'elle a perdu, bien sûr.
01:13:16Oui, mais là, en fait, ce que voudraient les lobbies
01:13:18LGBTQIA,
01:13:20etc,
01:13:22c'est que si un homme va chez le gynécologue,
01:13:24en demandant un frottis, et que le gynécologue lui dit
01:13:26que ça va être compliqué à réaliser,
01:13:28quasiment, le gynécologue soit poursuivi.
01:13:30On en est à ce niveau
01:13:32de perte de liberté aussi du médecin.
01:13:34C'est ça qui est très grave.
01:13:36Moi je voudrais que, justement,
01:13:38la sémanticienne Marie-Estelle Dupont,
01:13:40comment on en arrive,
01:13:42on ne dit plus utérus,
01:13:44on dit trou de devant.
01:13:46Non.
01:13:48C'est pas le trou de devant, c'est le vagin.
01:13:50C'est le vagin, le trou de devant.
01:13:52L'utérus, c'est le vagin, c'est pas pareil.
01:13:54André a fait un effort.
01:13:56Ça y est, elle me reprend
01:13:58sur la sémantique,
01:14:00maintenant. Non, mais je veux dire,
01:14:02l'utérus, c'est pas masculin,
01:14:04par rapport à ça, c'est
01:14:06OK le vagin, mais le vagin, trou de devant.
01:14:08Pourquoi éprouve-t-on le besoin
01:14:10quand on est de dire
01:14:12il ne faut plus dire vagin, mais trou de devant ?
01:14:14Parce que je crois qu'on pense
01:14:16avec des mots et
01:14:18Orwell l'a mieux analysé que moi,
01:14:20la neuve langue est très importante, c'est-à-dire
01:14:22si vous substituez des mots
01:14:24à d'autres, vous modifiez
01:14:26les circuits cérébraux.
01:14:28Regardez la vitesse à laquelle une neuve langue
01:14:30s'est instaurée pendant le Covid.
01:14:32On a eu 30-40 mots
01:14:34qu'on n'utilisait jamais,
01:14:36qui sont venus redéfinir le réel.
01:14:38Par exemple, vous pensez à quoi ?
01:14:40À contact, geste barrière, distanciel,
01:14:42présentiel, etc.
01:14:44Et donc les gens pensaient avec ces mots-là.
01:14:46Et donc on a obsessionnalisé
01:14:48l'esprit sur cet aspect
01:14:50de la réalité. Et donc
01:14:52changer les mots, on sait bien,
01:14:54moi je le sais, c'est mon métier, on peut guérir les gens avec des mots,
01:14:56mais donc on peut aussi les détruire.
01:14:58Et donc si vous changez le langage,
01:15:00vous changez les circuits de la pensée.
01:15:02Donc vous changez la réalité quelque part, puisque finalement
01:15:04la réalité c'est surtout la représentation qu'on s'en fait.
01:15:06Oui, c'est intéressant.
01:15:08Je rassure les auditeurs et Marie-Estelle Dupont,
01:15:10je fais la différence entre le vagin et l'utérus.
01:15:12Il fallait bien que je vous taquine un peu
01:15:14avant de partir en vacances.
01:15:16Absolument Marie-Estelle, je crois qu'on fait une
01:15:18petite pause.
01:15:20On revient dans un instant avec Marie-Estelle Dupont et André Bercoff
01:15:22jusqu'à 14h, tout de suite.
01:15:24Sud Radio Bercoff,
01:15:26dans tous ses états. Appelez maintenant
01:15:28pour réagir 0 826 300 300.
01:15:42Je n'aime pas la blanquette de veau.
01:15:44Je n'aime pas la blanquette de veau.
01:15:46Sud Radio Bercoff, dans tous ses états.
01:15:48Eh bien,
01:15:50l'enfance dans tous ses états,
01:15:52et c'est vrai, ceux qui la provoquent
01:15:54et ceux qui, je dirais,
01:15:56l'exhaussent avec un hache,
01:15:58et ceux qui l'excitent,
01:16:00et ce qui est absolument, je dirais,
01:16:02dramatique, mais heureusement,
01:16:04il y a des anticorps,
01:16:06il y a encore quand même des
01:16:08immunités, et il y a une immunité quand même
01:16:10dans le sens qui se fait jour aussi.
01:16:12Mais Marie-Estelle Dupont, revenons,
01:16:14on en parlait en rentaine,
01:16:16effectivement aussi, il y a une
01:16:18même chose, vous dites les lobbies, mais enfin,
01:16:20les médias, quand on voit qu'on est
01:16:22en train de réécrire l'histoire,
01:16:24la belle au bois dormant,
01:16:26le prince qui,
01:16:28c'est le prince qui l'embrasse,
01:16:30évidemment il la viole, etc.
01:16:32Je ne parle pas de la réécriture,
01:16:34on ne va pas faire l'histoire du woke,
01:16:36et de la cancel culture,
01:16:38mais au fond, tout ça est lié
01:16:40vers, c'est ce que vous disiez,
01:16:42est lié par le fait que
01:16:44on est souverain,
01:16:46il n'y a plus de transcendance,
01:16:48il n'y a plus de, d'ailleurs,
01:16:50la science, il n'y a plus de religion, il n'y a plus de science,
01:16:52il n'y a plus rien, il y a moi.
01:16:54C'est moi, moi et moi.
01:16:56Oui, je crois qu'il y a un vrai délire narcissique contemporain,
01:16:58c'est-à-dire que l'important ce n'est finalement pas de croire en Dieu,
01:17:00c'est surtout de ne pas se prendre pour Dieu,
01:17:02moi je ne cherche pas à convaincre les gens d'avoir la foi,
01:17:04mais s'il vous plaît, ne vous prenez pas pour Dieu,
01:17:06c'est là qu'on a un vertige,
01:17:08on veut s'auto-engendrer, c'est ce qu'on voit dans des pathologies,
01:17:10d'ailleurs, comme l'anorexie, on veut se recréer de zéro,
01:17:12on n'accepte pas l'idée d'une filiation,
01:17:14donc on n'accepte pas l'idée d'une finitude,
01:17:16on n'accepte pas
01:17:18de faire partie d'un tout plus large que nous,
01:17:20on veut être le tout.
01:17:22Mais ce qui est préoccupant aussi,
01:17:24c'est que finalement, on voit qu'il y a une espèce
01:17:26de volte-face de la gauche contre soi-même,
01:17:28c'est-à-dire que la gauche qui défendait l'instruction pour tous,
01:17:30etc.,
01:17:32elle est passée sur des problématiques sociétales,
01:17:34elle a complètement abandonné les combats
01:17:36du niveau à l'école,
01:17:38donc la méthode globale a détruit la lecture,
01:17:40on a viré la méthode Singapour
01:17:42pour les mathématiques, et en fait, avec le divertissement
01:17:44de masse et cette baisse de l'instruction,
01:17:46on a malheureusement des
01:17:48enfants qui, quand les parents ne peuvent pas compenser,
01:17:50sont véritablement en difficulté
01:17:52pour penser, donc pas de discernement,
01:17:54pas de dissertation, donc pas d'esprit critique,
01:17:56donc ils vont absorber
01:17:58tout cru
01:18:00de l'idéologie, dont on va leur dire
01:18:02que c'est le bien et que c'est la tolérance.
01:18:04Mais la gauche a
01:18:06abandonné quelque chose encore
01:18:08tellement essentiel qui était là, ça s'appelle
01:18:10le prolétariat, ça s'appelle le peuple,
01:18:12ils se sont dit le social, ça n'existe plus,
01:18:14maintenant c'est le sociétal,
01:18:16et ça va nous occuper.
01:18:18Ça appelle au 0826 300 300,
01:18:20puisque nous avons Jean-Claude qui nous appelle depuis les Yvelines,
01:18:22bonjour Jean-Claude.
01:18:24Bonjour, je voudrais remercier
01:18:26André Bercoff et puis
01:18:28Marie-Estelle Dupont dont j'apprécie les enseignements,
01:18:30je suis né en
01:18:321946, j'ai 78 ans,
01:18:34j'ai connu une éducation
01:18:36dans laquelle la sexualité
01:18:38était taboue, voire culpabilisée,
01:18:40par exemple
01:18:42confession hebdomadaire, etc.
01:18:44Et puis
01:18:46j'ai connu la libération sexuelle
01:18:48entre guillemets, avec ses dérives,
01:18:50tout cela, on en fait un bilan
01:18:52qui n'est pas extraordinaire,
01:18:54ma question est la suivante,
01:18:56en termes positifs,
01:18:58appréciez-vous comme contenu
01:19:00une éducation à la sexualité ?
01:19:02Marie-Estelle Dupont,
01:19:04si vous étiez ministre de l'éducation nationale ?
01:19:06Alors moi, si j'étais ministre
01:19:08de l'éducation nationale, j'essaierais de m'occuper
01:19:10de relever le niveau de l'instruction,
01:19:12et de dire aux parents de faire
01:19:14leur travail d'éducateur. Donc je pense
01:19:16qu'en fonction de la sensibilité de votre enfant,
01:19:18de votre religion, etc., vous ne présentez pas
01:19:20les mêmes choses aux mêmes âges, et que
01:19:22répondre aux questions de l'enfant, parce qu'il n'y a aucun tabou,
01:19:24c'est très important, mais on ne va pas
01:19:26contracter un enfant en pensant que tous les enfants
01:19:28sont interchangeables et qu'ils ont tous la même sensibilité.
01:19:30Donc on ferait des cours de biologie,
01:19:32on ferait de l'instruction civique et morale,
01:19:34je mettrais
01:19:36un peu de notion de droit dès le CM2
01:19:38pour qu'aucun enfant ne puisse dire,
01:19:40parce que nul n'est censé ignorer la loi,
01:19:42que le code pénal ça existe, qu'il y a des choses
01:19:44qu'on n'a pas le droit de faire, je pense qu'une vraie culture générale
01:19:46juridique, légère mais très précoce,
01:19:48pas forcément entrée dans les détails,
01:19:50mais les grandes lignes, et un peu
01:19:52de psychologie ce serait pas mal, ce serait mieux
01:19:54faire des cours d'empathie et d'éducation sexuelle
01:19:56et puis laisser les parents
01:19:58éduqués
01:20:00et avoir une politique
01:20:02qui, au lieu de se substituer
01:20:04aux parents, n'entrave
01:20:06pas le travail des parents.
01:20:08C'est-à-dire qu'il y ait des vrais modes
01:20:10de garde, de qualité,
01:20:12qu'une femme qui dit, bah non, moi j'ai envie
01:20:14d'éduquer mon petit avant de reprendre le travail,
01:20:16elle ne soit pas pénalisée, elle ne soit pas dépendante d'un homme
01:20:18violent pour payer le loyer,
01:20:20il y a des mesures à prendre pour protéger,
01:20:22c'est des inclusions réciproques, une société
01:20:24qui fonctionne. Mais si l'Etat protège
01:20:26et met les conditions possibles
01:20:28pour que les parents puissent s'occuper des
01:20:30enfants au lieu
01:20:32d'abîmer, comme on a vu, comme on a joué à sautent-moutons
01:20:34avec l'autorité parentale pendant la crise sanitaire,
01:20:36il y aura déjà moins de dégâts.
01:20:38Les sexualités à l'école, oui ou non ?
01:20:40Quand une famille est clanique et violente et tyrannique,
01:20:42on ne peut pas faire de la prévention, ils n'en veulent pas,
01:20:44ils se sentent persécutés par la loi. Mais donc là, il y a des questions
01:20:46à se poser aussi sur le communautarisme,
01:20:48effectivement, et une certaine
01:20:50frange de l'immigration.
01:21:20Comment elle vient de grandir de manière
01:21:22équilibrée dans son aspect
01:21:24psychologique ?
01:21:26Par votre présence, d'abord et avant tout,
01:21:28c'est du temps, et le fait
01:21:30d'être disponible à elle émotionnellement,
01:21:32donc de mettre en mots
01:21:34quand elle pleure, de poser des mots sur
01:21:36est-ce que t'es triste, est-ce que t'as mal ?
01:21:38Les colères,
01:21:40vous allez rentrer là, elle a 9 mois,
01:21:42donc elle commence à se déplacer à 4 pattes,
01:21:44et puis après vous allez rentrer dans la phase où il y a des colères.
01:21:46Les colères ne sont pas du tout
01:21:48de l'opposition, c'est des phénomènes physiologiques
01:21:50où l'enfant est frustré parce qu'il voudrait
01:21:52faire des choses, mais il n'en a pas encore les moyens.
01:21:54Donc vous contenez
01:21:56l'enfant, le non ne bouge pas. En fait,
01:21:58votre fille, elle sera équilibrée si elle sait que votre
01:22:00oui vous engage,
01:22:02que quand vous dites oui, vous tenez promesse,
01:22:04et que le non ne bouge pas. Le non est
01:22:06un mur, et si c'est non, ça ne peut pas changer
01:22:08puisque le non que j'ai posé, je m'y soumets moi-même
01:22:10et qu'il te protège. Donc tu ne traverses pas la rue
01:22:12sans me tenir la main, parce que ça te met en danger.
01:22:14Et donc ça, ça ne bougera pas.
01:22:16Si vous êtes disponible émotionnellement
01:22:18et que vous lui apportez à la fois cette tendresse et cette
01:22:20solidité du cadre, en fait, votre petite
01:22:22fille, elle va développer de l'intérêt pour ce qu'elle vit
01:22:24à l'intérieur d'elle-même. Elle va avoir
01:22:26des outils de gestion de ses propres
01:22:28émotions, elle va pouvoir s'intéresser à l'autre
01:22:30et donc elle va pouvoir aller vers
01:22:32l'autre. Moi, j'ai eu un bel exemple d'empathie
01:22:34récemment dans la maternelle où sont mes derniers
01:22:36enfants. En fait,
01:22:38mon fils est allé voir une petite fille qui pleurait
01:22:40parce que sa maman ne venait pas la chercher à midi
01:22:42parce qu'elle avait une obligation.
01:22:44Mon fils est allé lui répéter les mots que moi
01:22:46je lui dis quand il est triste que je parte.
01:22:48Et il a consolé cette petite fille.
01:22:50Parce que, en fait,
01:22:52si vous êtes une école d'empathie pour votre enfant,
01:22:54votre enfant va pouvoir se gérer dans ses moments
01:22:56de difficultés et aider autrui.
01:22:58Et bien, voilà.
01:23:00Ainsi parla Marie-Estelle Dupont-Oustra.
01:23:02Profitez,
01:23:04parce que c'est crevant, mais ça passe tellement vite.
01:23:06Merci.
01:23:08Je m'en rends compte.
01:23:10Neuf mois, c'est les doigts dans les prises.
01:23:12On a peur à neuf mois.
01:23:14Il y a déjà des caches prises, rassurez-vous.
01:23:16D'accord.
01:23:18Marie-Estelle, merci.
01:23:20Je crois qu'effectivement,
01:23:22il s'agissait
01:23:24d'éclaircissements à avoir
01:23:26et qui étaient nécessaires.
01:23:28Merci André.
01:23:30Justement, on rappelle votre livre,
01:23:32Être parent en temps de crise, comment restaurer l'équilibre psychique
01:23:34de nos enfants aux éditions.
01:23:36Guy, très Daniel, merci à tous de nous avoir écoutés.
01:23:38Merci aux parents qui ont écouté l'émission.
01:23:40Demain, entre midi et 14h, André Bercoff,
01:23:42vous recevrez Michel Onfray, qui sera avec nous
01:23:44pour le face-à-face demain.
01:23:46Et puis tout de suite, on continue de parler de sexualité
01:23:48avec vous sur Sud Radio, avec Brigitte Laé.
01:23:50À demain sur Sud Radio.