Avec Eve Vaguerlant, auteure de "L'effacement des mères" publié aux éditions de l'Artilleur.
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00:00 Sud Radio Bercov dans tous ses états, le face à face.
00:06 13h03 sur Sud Radio, l'heure pour nous de vous présenter ce face à face.
00:11 Aujourd'hui André Bercov, vous recevez Eva Guerlain, auteure de ce livre "L'effacement des mères, du féminisme à la haine de la maternité" aux éditions L'Artir.
00:23 Eva Guerlain, vous avez l'art de provoquer, je dirais de mettre effectivement la plume dans la plaie, comme disait un très grand journaliste et notre ancêtre à tous, Albert Londres.
00:40 Vous avez commencé, vous avez reçu pour cela, un prof ne devrait pas dire ça, toujours aux éditions de L'Artir, et effectivement par rapport à ce qui se passait, par rapport au politiquement correct,
00:53 ou à l'éthiquement correct, c'était après Samuel Paty, tout le reste, et vous disiez effectivement le quotidien, vous racontiez votre quotidien, je rappelle que vous êtes professeur de lettres dans un lycée, dans un collège d'Ile-de-France.
01:06 Donc, vous racontiez un peu le quotidien, vous racontiez les non-dits, vous racontiez le pas de vague, vous racontiez effectivement, oui oui, il ne faut pas parler de ça,
01:15 et là, vous recommencez, mais sur un domaine qui n'a rien à voir, mais qui est tout aussi passionnant et fondamental, je dirais essentiel, sur la maternité.
01:26 Et là, vous n'y allez pas de main morte, vous dites l'effacement des mères. Actuellement, on est en train, en tout cas en France, et en tout cas dans un certain nombre de pays,
01:35 de dire que, écoutez, être mère, non, ce n'est pas bien, ce n'est pas assez, on ne peut pas dire que c'est un péché, nous n'exagérons rien, mais que ce n'est peut-être pas,
01:44 et au niveau aussi bien d'une inter-organisation des femmes que chez les hommes, oui, la maternité, on n'en veut plus de la rejet de la maternité, au nom de la modernité d'ailleurs, il faudrait le rappeler.
01:55 Alors, vous dites que c'est quoi, à l'heure où on parle beaucoup de démographie, à l'heure où on parle effectivement de tous les déséquilibres qu'il y a dans le monde,
02:07 et bien vous dites qu'en France, en tout cas, en particulier en Europe en général, mais pour ne parler que de la France, et ça aurait commencé avec Simone de Beauvoir,
02:16 et vous rappelez, vous, mère d'une petite fille, que Simone de Beauvoir, ce n'est pas un péché bien sûr, n'a jamais eu d'enfant et n'a jamais voulu d'enfant.
02:24 Et pourquoi tout commence avec Simone de Beauvoir ?
02:28 Alors, Simone de Beauvoir c'est un peu la mère du féminisme contemporain, donc c'est intéressant d'aller voir ce qu'elle dit, effectivement.
02:38 C'est intéressant que vous évoquiez les deux livres un peu en parallèle pour commencer, je reviendrai bien là-dessus, parce que c'est vrai que c'est deux sujets très différents, l'éducation nationale et la maternité,
02:48 et en même temps, il y avait une forme de continuité pour moi et de logique, parce que...
02:55 Du pourquoi ?
02:56 Justement à cause de cette question du féminisme, exactement de la même manière que les revendications autour des femmes sont confisquées par des féministes d'extrême gauche,
03:06 qui selon moi, en fait, nuisent davantage aux femmes qu'elles ne les servent, dans l'éducation nationale, la cause enseignante est défendue par des syndicats qui à mon avis nuisent tout autant
03:17 au quotidien des professeurs et ne militent jamais pour ce qui pourrait réellement nous aider, et de la même manière, je pense que les féministes ne militent jamais pour ce qui pourrait réellement aider les femmes,
03:27 parce qu'elles refusent de les voir en tant que mères.
03:29 Alors justement, qu'est-ce qui pourrait réellement aider les femmes, et à votre avis, que les féministes ont soigneusement pris la précaution d'ignorer ?
03:37 Alors justement, si on veut revenir à Simone de Beauvoir, il y a chez elle, dès le départ, une haine viscérale de la maternité qui transpire partout dans son livre "Le deuxième sexe".
03:48 Une haine viscérale, vraiment, vous avez vu jusque là ?
03:51 Oui, franchement, quand on lit le livre, chaque fois qu'il est question de la maternité, c'est assez intéressant, je le souligne dans mon livre, de voir que Simone de Beauvoir n'est plus rationnelle.
04:00 Pourtant, c'est une grande philosophe, c'est quelqu'un qui a une culture immense et une réflexion très profonde, mais lorsqu'il s'agit de la maternité, selon moi, elle n'est plus rationnelle.
04:12 Elle a une forme de dégoût, de mépris, qui est vraiment violent.
04:17 Elle parle des femmes qui aiment avoir des enfants comme de pondeuses, elle considère la femme qui s'occupe de ses enfants à son foyer comme un parasite, elle a des mots comme ça.
04:28 On sent qu'elle a un dégoût pour le fœtus, pour le bébé, donc c'est assez violent, ça n'est pas rationnel.
04:35 Et à partir de là, elle va construire une image de la femme libre qui est tout à fait contestable, parce que sa définition de la femme libre, c'est uniquement une femme salariée.
04:48 C'est-à-dire que pour Simone de Beauvoir, la femme qui travaille, mais un travail salarié justement, parce que c'est le mépris total pour toute forme de travail qui n'est pas salariée.
04:58 Justement, une femme au foyer, ce n'est pas une femme qui ne travaille pas.
05:02 Elle travaille peut-être plus qu'un homme.
05:04 Mais ce n'est pas un travail qui rapporte un salaire, ce n'est pas un travail qui donne à la femme une autonomie financière.
05:10 Alors cette question de l'autonomie financière, elle est évidemment essentielle.
05:13 Elle est essentielle.
05:14 Vous le savez très bien, vous travaillez vous-même.
05:16 Bien sûr, je n'aimerais pas être totalement, je pense, dépendante financièrement d'autres personnes.
05:21 Mais en fait, à force de définir le féminisme uniquement autour de ça, on est tombé dans un piège, dans une obsession,
05:29 notamment l'obsession de l'égalité salariale totale.
05:33 Vous savez que très régulièrement, les féministes rabâchent...
05:37 L'égalité salariale, mais avant ça, Eva Guélin quand même, pour bien poser le problème,
05:42 vous savez très très bien que pendant très longtemps, des siècles et des siècles, la place des femmes était au foyer.
05:49 Foyer, cuisine, élever les enfants, etc.
05:53 Et on peut comprendre que depuis déjà plusieurs générations,
05:58 il dit peut-être que, je ne parle même pas du droit de vote, qui a été accordé en 1944,
06:03 mais que dites, nous aussi on a envie de se battre,
06:08 non seulement d'avoir un métier, mais d'inventer, d'entreprendre, etc.
06:13 On peut le comprendre ça. Et effectivement, pendant très longtemps,
06:16 le rôle de la femme, vous le savez mieux que moi, était cantonique.
06:20 C'est à relativiser parce que, dans mon livre, je cite Christopher Lash,
06:24 qui est un auteur très intéressant, qui a écrit "Les femmes et la vie ordinaire",
06:27 et qui rappelle en fait que pour avoir une femme au foyer,
06:30 qui est cantonnée effectivement dans son foyer avec l'éducation des enfants,
06:34 il fallait attendre une époque assez récente, plutôt l'époque moderne,
06:38 parce qu'il fallait qu'il y ait une séparation entre le foyer et le travail.
06:42 Ce qui n'était pas le cas dans les époques antérieures.
06:45 Moi, ce qui me gêne souvent avec le discours féministe, c'est qu'il est un peu simpliste
06:48 et qu'il sépare un avant et un après, en mettant dans le même panier
06:53 tous les siècles antérieurs, y compris le Moyen-Âge,
06:56 qui n'a rien à voir avec l'époque bourgeoise du XIXe siècle,
06:59 qui n'a rien à voir non plus avec la femme au foyer,
07:02 la bonne ménagère des années 50, etc.
07:04 Christopher Lash, qui est un américain,
07:06 dit que ce modèle de la femme au foyer,
07:08 qui est vraiment effectivement assez exclu de la vie sociale,
07:11 il est très prégnant, surtout dans les années 50,
07:14 quand on commence à se mettre dans des banlieues,
07:17 où la femme va rester vraiment à la maison,
07:20 et où l'homme va partir au travail.
07:22 Dans les siècles passés, ça n'était pas...
07:24 - Parce que c'était les paysans, etc. Tout le monde travaillait...
07:26 - Mais dans une France à 90% paysanne, jusqu'à une date presque récente,
07:31 il n'y avait aucune séparation entre le foyer et le travail,
07:34 et tout le monde était au travail.
07:36 Simplement, on épargnait à la femme la pénibilité des travaux des champs.
07:39 Donc c'était plutôt un privilège, en fait, qu'une exclusion.
07:44 - Et donc, on parlait de Simone de Beauvoir,
07:48 et d'où vient cette espèce de haine de la maternité ?
07:53 Vous avez parlé de Simone de Beauvoir,
07:55 mais après ça a été théorisé de façon beaucoup plus forte,
07:58 par les générations futures, des féministes.
08:01 Et c'est quoi, au fond, et vous en parlez dans votre livre,
08:07 ça arrive à dire "il n'y a plus de biologie,
08:10 homme-femme c'est la même chose", etc.
08:13 - En fait, ce qui gêne les féministes dès le départ dans la maternité,
08:17 c'est qu'il s'agit d'une caractéristique biologique première de la femme.
08:22 Alors le féminisme, dès le départ, se fonde sur un refus de la biologie,
08:27 de la réalité physique de ce que c'est qu'être une femme.
08:31 - Alors que ça existe.
08:33 - Ça existe, c'est un petit peu difficile à nier.
08:35 Mais le féminisme n'a fait que ça, de nier la réalité biologique,
08:38 donc il a voulu mettre à l'écart le plus possible la maternité,
08:42 parce que ça rappelle constamment le fait que, physiologiquement,
08:45 nous ne sommes pas des hommes.
08:47 Le féminisme a construit un idéal féminin
08:49 qui est calqué sur le masculin, en fait.
08:51 Il ne défend jamais les femmes en tant que femmes,
08:53 et donc en tant que mères.
08:55 - Il a spécifisé les femmes, il la rejette.
08:57 - Il rejette la spécificité des femmes, donc le biologique.
09:00 Et ce qui est très intéressant à l'heure actuelle,
09:02 tout le monde a entendu parler du phénomène transmania,
09:05 c'est de voir certaines féministes refuser le phénomène trans,
09:08 sans se rendre compte que c'est leur propre idéologie
09:10 qui est à l'origine de ça.
09:12 Parce que la négation du biologique,
09:14 elle est dans le féminisme dès le départ.
09:16 Dès le départ, chez Simone de Beauvoir, encore une fois,
09:20 la maternité, on voit que ça l'exaspère
09:22 parce que c'est une caractéristique biologique.
09:25 Parce que ça ramène la femme à son corps,
09:29 et elle ne le supporte pas.
09:31 C'est une intellectuelle, Simone de Beauvoir,
09:33 elle est dans l'abstrait, et elle ne supporte pas
09:35 d'être amenée à cette condition.
09:37 - Oui, mais qu'à l'heure féministe, disent "notre corps nous appartient",
09:40 c'est le corps féminin dont elle parle, donc elle...
09:43 - Ah oui, mais alors...
09:45 "Mon corps m'appartient", pour moi, ça fait partie
09:47 des slogans féministes assez ineptes, à vrai dire,
09:51 parce que, justement, les féministes sont faits des femmes,
09:54 les propriétaires égocentriques de leur propre corps.
09:57 Ce que j'opposerais un peu à l'idéal chrétien
10:02 qui disait à travers la bouche de Saint-Paul
10:05 une phrase très belle,
10:07 "Le corps de la femme ne lui appartient pas,
10:09 il est à son mari", mais il faut entendre la suite,
10:12 "Le corps du mari ne lui appartient pas,
10:14 il est à sa femme".
10:16 - Oui, ça on l'entend moins, vous voulez dire, parce que...
10:18 - Oui, il ne faut pas garder que la première partie de la phrase.
10:20 Mais ce qui est très intéressant, c'est de voir le christianisme
10:23 pose un modèle dans le rapport des sexes
10:26 qui est le don mutuel.
10:28 Et le féminisme, au contraire, a décrété
10:30 "le mon corps m'appartient", c'est-à-dire que la femme
10:32 serait la propriétaire de son corps,
10:35 que l'homme n'a pas son mot à dire,
10:37 notamment lorsqu'elle est enceinte,
10:39 puisque ça faisait vraiment partie,
10:42 dans les revendications autour de l'IVG,
10:44 l'idée que l'homme ne devait pas avoir son mot à dire.
10:47 Il y a aussi le slogan "pas d'utérus, pas d'avis",
10:49 qui exclut quand même radicalement
10:51 le géniteur de la décision.
10:54 Et, encore une fois, ce slogan "mon corps m'appartient"
10:57 est complètement absurde, parce que nous ne nous créons pas.
11:00 Nous ne décidons pas...
11:03 C'est vraiment un fantasme démiurgique,
11:06 une hubris.
11:08 - On va en parler, mais il faut aussi dire que
11:10 je pense que la réaction des féministes, de ce point de vue-là,
11:13 c'est que pendant quelques siècles,
11:17 il y avait en tout cas un certain nombre d'hommes
11:19 qui estimaient "mon corps, à moi, homme m'appartient,
11:21 et le corps de ma femme, il m'appartient aussi".
11:24 Il y avait quand même ça, il ne faut pas l'oublier.
11:26 On en parle tout de suite, on continue d'en parler,
11:28 après cette petite pause.
11:31 - Sud Radio Bercov, dans tous ses états,
11:34 midi 14h. André Bercov.
11:37 - Ici Sud Radio.
11:40 Les Français parlent au français.
11:45 Je n'aime pas la blanquette de veau.
11:48 Je n'aime pas la blanquette de veau.
11:51 - Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
11:54 - Ce n'est pas la nouvelle vague, c'est la nouvelle F.Verguerland.
11:57 L'effacement des mères, du féminisme à la haine de la maternité
12:00 qui vient de paraître aux éditions de l'artilleur,
12:02 où vous lancez un certain nombre de pavés dans la mare.
12:05 Dans la mare justement, de ce côté de dire "attention, les femmes, les hommes".
12:09 Vous venez de dire d'ailleurs F.Verguerland,
12:11 effectivement c'était un slogan féministe,
12:13 "pas d'héteros, pas d'avis", c'est-à-dire que les pères,
12:16 ou les coparents, comme on dit aujourd'hui,
12:18 n'ont pas à se mêler de cela.
12:20 Mais en même temps, notamment jusqu'au planning familial,
12:22 on a entendu "mais attendez, attendez, un homme peut tomber enceinte".
12:26 Et n'y a-t-il pas là une certaine contradiction quand même ?
12:31 - Si, certainement. La même que celle qui habite notre président de la République,
12:35 qui avait déclaré il y a quelques années
12:37 qu'un père n'était pas forcément un mâle,
12:41 et qui maintenant veut rendre obligatoire un droit de visite des pères
12:47 dans les cas de séparation, puisqu'il s'est rendu compte qu'en fait on avait besoin des pères.
12:50 Donc ce qui est terrible à l'heure actuelle, c'est que le père ne peut plus se définir,
12:56 puisque c'est très difficile pour lui de trouver sa place.
13:01 Tout à l'heure on disait "pas d'héteros, pas d'avis".
13:03 Ça veut dire que quand la femme tombe enceinte, ça ne concerne qu'elle.
13:07 Il n'a pas à donner son avis.
13:09 Par contre, si elle choisit de garder l'enfant et de l'élever,
13:12 on va réclamer du père, qu'il s'investisse comme une sorte de seconde-maman,
13:17 comme un parent d'eux, j'ai envie de dire qu'il est, comme un coparent.
13:21 Et il va devoir assumer cette fonction, passer de l'indifférence à la responsabilité,
13:29 en fonction du choix de la femme.
13:31 Ce qui est quand même assez violent, je trouve, pour les pères,
13:34 qui ensuite seront quand même exclus, encore une fois, de la paternité,
13:37 dans tous les cas de séparation, pratiquement, puisqu'à 75% c'est la femme qui obtiendra la garde des enfants.
13:42 Donc c'est quand même très violent.
13:44 Et on voit qu'il y a, à travers les revendications trans,
13:50 à travers les revendications des minorités,
13:52 une volonté qui accompagne la volonté féministe de supprimer complètement les notions de père et de mère,
14:00 puisque suite à la reconnaissance des familles homoparentales,
14:06 il a fallu supprimer les termes de père et de mère.
14:09 C'est quand même très grave.
14:10 Moi je veux dire, très régulièrement, je suis confrontée à des documents
14:14 où on me demande de remplir parent 1, parent 2.
14:16 Mais ça m'exaspère !
14:18 - Ah oui, c'est officiel, c'est dans le règne.
14:20 - Oui, notamment dans tous les organismes privés, où ça va encore plus vite que dans la machine de l'État.
14:24 On en est là.
14:25 Quand vous êtes enceinte, que vous prenez un rendez-vous dans le cadre de votre grossesse,
14:29 on vous signale si le coparent est autorisé ou pas.
14:32 Vous vous rendez compte qu'on utilise "coparent" pour dire "père".
14:36 C'est tellement beau.
14:38 C'est des choses qui sont fondatrices, qui sont à la base de toute société.
14:42 La famille, le père, la mère, l'enfant.
14:44 On est en train de balayer ça pour des folies.
14:49 C'est incroyable.
14:51 - Ils vous diront que vous êtes vieux jeu, Eva Guerlain.
14:53 Quand ça arrive, et vous racontez dans votre livre,
14:57 ce que vous avez entendu dans "Combini",
15:00 qui était effectivement des plateformes de réseaux sociaux,
15:04 et racontez l'histoire d'Artoise.
15:06 C'est vraiment intéressant, c'est très significatif,
15:09 même si c'est très minoritaire, bien sûr, mais quand même.
15:12 - Ça reste minoritaire, mais on abreuve quand même très largement les jeunes à l'heure actuelle
15:16 de vidéos sur la promotion de la stérilité volontaire.
15:19 Cette jeune fille dans le média "Combini" explique qu'elle s'est fait ligaturer les trompes,
15:23 je crois qu'elle n'a que 18 ans.
15:25 Elle affirme qu'elle n'est parfaitement sûre de ne jamais vouloir avoir d'enfant.
15:29 - Parce que c'est irréversible.
15:31 - Parce que c'est irréversible, c'est ce qu'elle dit.
15:33 C'est irréversible qu'elle préfère, elle préfère même,
15:37 parce qu'on lui dit "Mais est-ce que tu ne vas pas regretter un jour ?"
15:40 et elle dit, cette phrase extraordinaire,
15:42 "Je préfère regretter de ne pas avoir eu d'enfant que regretter de les avoir faits."
15:46 Donc la seule alternative visiblement pour les jeunes,
15:49 elle est entre la stérilité volontaire ou le regret d'être mère.
15:53 Regret d'être mère qui est un peu le point de départ de mon livre.
15:56 J'ai écrit ce livre notamment en réaction à tous ces articles
16:00 qui se recululent dans la presse féminine pour s'épancher sur le regret de la maternité
16:05 qui aurait été un tabou auparavant et qui serait enfin une parole libératrice maintenant.
16:13 Donc on voit que pour cette jeune fille, il n'y a pas d'autre alternative.
16:17 Cette mode de la stérilité volontaire est encouragée par un mouvement écologiste
16:22 qui est complètement nihiliste, qui voit l'espèce humaine comme une nuisance sur Terre.
16:28 C'est quand même hallucinant de tomber là-dedans et de laisser nos jeunes croire à ça.
16:33 On y reviendra. Un problème de natalité, on ne fait pratiquement plus d'enfants,
16:40 en Occident et en Europe particulièrement,
16:43 et c'est nous qui nous soucions de ne pas faire d'enfants pour sauver la planète.
16:48 C'est absolument dégueulasse.
16:50 - Et vous dites, on en parlait hors antenne, Eva Guerlain,
16:54 que beaucoup de jeunes disent que la maternité va leur prendre du temps,
16:59 qu'ils ont autre chose à faire, qu'ils veulent vivre d'abord et qu'ils en reviendront ensuite.
17:02 - C'est ça. C'est qu'en fait ce discours écologiste,
17:05 il est la bonne conscience qu'on se donne pour un individualisme qui est forcené maintenant.
17:11 C'est-à-dire qu'on ne supporte plus l'enfant parce qu'il va demander trop de sacrifices,
17:16 tout simplement, parce qu'il va entraver notre liberté.
17:20 C'est insupportable.
17:22 D'ailleurs, le regret d'être mère, pourquoi il s'exprime ?
17:24 Ce n'est pas parce qu'il était tabou avant et que maintenant la parole se libère.
17:27 C'est parce que pour regretter d'être mère, il faut avoir une conception de l'enfant
17:31 comme une sorte d'instrument dans la quête du bien-être.
17:35 Il faut avoir pensé qu'on allait faire un enfant pour améliorer son bien-être.
17:40 Et une fois qu'on s'aperçoit que finalement c'est plus compliqué que ça,
17:45 là le résultat est qu'on regrette d'être mère.
17:49 Mais en fait, le sacrifice fait partie intégrante de la maternité.
17:53 C'est une notion qu'on ne supporte plus.
17:55 Et vous, vous voyez beaucoup de jeunes, peut-être pas dans votre métier, dans votre occupation,
18:02 mais beaucoup de jeunes, vous pensez, ou bien c'est une minorité,
18:07 ou bien c'est une pause plutôt qu'une conviction très répandue ?
18:11 Je pense que le discours qui consiste à dire que faire des enfants c'est mauvais pour la planète,
18:16 on rabâche tellement ce discours écologique culpabilisateur aux jeunes,
18:22 c'est quand même très prégnant chez eux.
18:25 Et je pense que ça se répand de plus en plus chez les 15-20 ans,
18:30 cette idée que "non, je ne veux pas avoir d'enfant".
18:34 Et récemment, j'ai encore lu, parce qu'il y a la ligature des trompes pour les filles,
18:40 mais il y a aussi la vasectomie pour les garçons.
18:43 J'ai lu un article encore récemment qui disait "la vasectomie, l'avenir de la femme ?".
18:50 Donc là, on se dit que le féminisme est arrivé à un point de non-retour,
18:53 c'est-à-dire qu'il estime que les femmes ne seront libres que lorsque les garçons se seront fait stériliser.
18:59 Donc messieurs, ça devient effrayant je trouve quand on est un homme.
19:04 Oui, enfin écoutez, c'est intéressant de voir qu'il y a 50 ans,
19:07 Aragon écrivait "la femme est l'avenir de l'homme",
19:09 là on dit "la ligature est l'avenir de la femme"
19:12 et "la vasectomie est l'avenir de l'homme".
19:14 C'est intéressant comme perspective.
19:16 Et l'avenir de la femme, parce que finalement, la fille peut-être ne se fera pas ligaturer les trompes,
19:20 mais est-ce qu'elle n'exercera pas une pression sur son conjoint ?
19:23 Parce que de plus en plus, il y a cette idée qu'il faut répartir la charge contraceptive,
19:28 qu'elle ne doit pas revenir uniquement à la fille, que le garçon doit l'assumer aussi.
19:32 Vous imaginez pour un garçon la pression sur lui si sa copine commence à lui suggérer
19:37 que pour être tranquille, elle aimerait bien qu'il fasse une vasectomie ?
19:40 Oui, ça va être intéressant.
19:42 Moi, je n'aimerais pas être à sa place.
19:44 Chérie, si tu m'aimes, fais une vasectomie.
19:47 On va continuer à parler de la politique de la natalité avec Avey Aguéland,
19:52 parce que c'est fondamental, on sait ce qui se passe aujourd'hui en Occident,
19:55 mais aussi ailleurs, on en parle tout de suite après cette pause.
19:58 Avec vous, 0826 300 300 pour réagir et poser toutes vos questions.
20:02 A tout de suite sur Sud Radio.
20:04 Sud Radio Bercov, dans tous ses états,
20:07 appelez maintenant pour réagir 0826 300 300.
20:11 Ici Sud Radio.
20:14 Les Français parlent au français.
20:19 Les carottes sont cuites.
20:22 Les carottes sont cuites.
20:24 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
20:27 Je ne suis pas le seul.
20:29 Effacement des mères, du féminisme à la haine de la maternité.
20:33 Avey Aguéland, aux éditions L'Artilleur.
20:36 Et alors parlons effectivement, vous savez, on dit toujours démographie,
20:39 il faut faire des enfants, on parle de la crise en Occident,
20:43 mais pas seulement en Occident, d'ailleurs plusieurs pays, on l'a vu.
20:46 En fait, le paradoxe fondamental de tout ça, Avey Aguéland,
20:50 c'est qu'au fur et à mesure du consumérisme,
20:53 au fur et à mesure effectivement de la modernité,
20:56 enfin ce qu'on appelle la modernité,
20:58 tout se passe comme si, mais vous allez me démentir,
21:01 si vous n'êtes pas d'accord,
21:04 tout se passe comme si on dit "oui d'accord, mais on accède à la vie,
21:07 on avait tellement de devoirs, etc.
21:10 maintenant c'est les droits, c'est l'ère des droits,
21:12 droit A, droit A, droit A,
21:14 certes j'ai le droit à la maternité ou à la paternité,
21:17 mais si je n'ai pas envie,
21:19 et bien écoutez, fichez-moi la paix.
21:22 Et ce qu'il n'y a pas ce côté de dire,
21:24 voilà, c'est la liberté d'un côté,
21:26 et en même temps, économiquement et du point de vue de la natalité,
21:30 l'effondrement de la natalité
21:33 fait quand même un gros gros problème aujourd'hui.
21:36 - Oui, on a développé en fait un rapport à l'enfant
21:38 qui est un rapport de consommateur,
21:40 à la fois pour dire ce qu'on disait tout à l'heure,
21:44 je regrette d'être mère ou je n'ai pas envie d'avoir d'enfant
21:47 parce que ça nuit à mon bien-être,
21:49 donc voilà, exil des enfants,
21:51 ou inversement, quelle que soit ma sexualité,
21:54 quelle que soit ma condition,
21:56 si l'envie me prend de me procurer un enfant
21:58 de manière artificielle,
22:00 il va falloir qu'on me permette de me le procurer,
22:02 donc marchandisation totale de l'enfant
22:05 et négation de la biologie.
22:08 C'est vrai que là, cette année,
22:10 en matière de démographie, pour revenir à cette question,
22:13 on a atteint un point un peu...
22:16 très inquiétant.
22:18 - C'est-à-dire ? - Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale,
22:21 le nombre de naissances est passé en dessous de 700 000,
22:25 - Vous parlez de la France ? - Oui, pour la France.
22:28 - Pour la première fois depuis 1945 ?
22:30 - Oui, voilà, c'est le nombre de naissances le plus bas depuis 1945,
22:33 donc ça a quand même un peu affolé le gouvernement
22:35 qui a alors parlé de réarmement démographique,
22:39 mais ce qui est intéressant, c'est que dans le même temps,
22:41 ils constitutionnalisaient l'IVG,
22:43 qui n'est quand même pas un message très favorable
22:46 en termes de politique nataliste,
22:48 et justement, cette année, donc la même année
22:50 où on passe en dessous de 700 000 naissances,
22:52 on bat aussi un record d'IVG,
22:54 puisqu'on est à plus de 230 000,
22:56 ça tourne toujours à peu près autour de 230 000 tous les ans,
22:59 mais là on a battu un record cette année,
23:01 et donc, quand on rapporte au nombre des naissances,
23:04 ça fait qu'un enfant sur quatre conçu dans ce pays
23:07 termine dans une poubelle d'hôpital.
23:12 Donc on voit qu'il y a quand même à travers ça un grand mépris...
23:16 - Vous êtes contre l'IVG, vous ?
23:18 - Non, pas du tout, pas du tout,
23:20 je pense que ça doit être légal.
23:22 En fait, moi dans l'idéal,
23:24 j'aimerais bien une situation comme on a dans d'autres pays européens,
23:27 c'est-à-dire simplement une dépénalisation,
23:29 parce que je pense qu'il ne faut pas confondre.
23:31 Il faut que l'IVG soit permise,
23:33 il ne faut surtout pas qu'on retombe dans les avortements clandestins,
23:36 ou que sais-je,
23:37 mais il ne faut pas non plus la vénérer
23:40 comme on le fait à l'heure actuelle.
23:42 Mettre ça dans la Constitution,
23:44 aux côtés de nos valeurs fondamentales,
23:46 de tout ce qu'ils font de notre société,
23:48 ça me paraît problématique en termes de message, en fait.
23:50 Il faut rappeler que Simone Veil avait dit
23:53 que l'IVG devait rester une sorte de pisalet,
23:56 c'est-à-dire quelque chose...
23:58 - Si on ne peut pas faire autrement.
24:00 - C'est ça, c'était l'expression,
24:02 c'était un ultime recours pour les situations sans issue.
24:04 Aujourd'hui, ça n'est plus les termes qu'on utilise.
24:06 On parle de liberté, de droit, c'est merveilleux.
24:09 - Et de la consommation.
24:10 - Voilà, donc les termes ont un sens, en fait.
24:12 Et forcément, à partir du moment
24:16 où on ne cesse de parler de l'IVG comme d'une sublime liberté,
24:19 il n'y a plus de limite dans son recours.
24:23 Alors même que l'objectif de la loi Veil
24:25 était de diminuer le nombre d'IVG.
24:27 - Alors que faire, Eva Guerlain,
24:29 justement pour redonner envie ?
24:31 Parce que vous parlez d'un rapport,
24:33 vous dites que, contrairement à ce qu'on croit,
24:35 les femmes, elles ont envie de faire des enfants,
24:38 en tout cas, beaucoup ont envie de faire des enfants.
24:40 - Une certaine partie.
24:41 - Et que ce n'est pas la liberté d'abord, mais voilà.
24:43 - Alors, effectivement, à l'heure actuelle,
24:46 toute idée de politique nataliste est largement taboue.
24:49 Lors du dernier débat sur la réforme des retraites,
24:51 il en avait été question à l'Assemblée.
24:53 Sandrine Rousseau avait bondi pour hurler
24:55 "Lâchez nos ovaires, lâchez nos utérus".
24:58 Les féministes font systématiquement semblant de croire
25:00 qu'on va vouloir forcer les femmes à faire des enfants.
25:02 Bon.
25:03 Or, ce qui se passe à l'heure actuelle,
25:05 et Emmanuel Macron l'a mentionné récemment,
25:07 parce qu'il a l'air de s'occuper quand même un petit peu du problème,
25:11 il y a un désir d'enfant chez les femmes
25:14 qui est très nettement supérieur à notre indice de fécondité.
25:17 En fait, quand on demande aux femmes combien d'enfants
25:20 elles aimeraient avoir, on obtient en moyenne 2,4.
25:24 Un désir qui est autour de 2,4.
25:26 - C'est un récent sondage, enfin une récente enquête.
25:29 - Oui, en tout cas, c'est le chiffre qu'a donné aussi Emmanuel Macron récemment.
25:32 - D'accord.
25:33 - Alors que notre natalité est à 1,8, donc nettement plus basse.
25:36 Donc il ne s'agit pas de forcer les femmes à faire des enfants,
25:39 mais simplement de leur permettre de faire ce qu'elles veulent.
25:42 Et ça devrait être l'objectif des féministes,
25:45 puisqu'elles défendent prétendument nos droits.
25:47 Mais encore une fois, comme je le disais dès le départ, ça n'est pas le cas.
25:51 Elles défendent leur agenda idéologique,
25:53 qui est la mise à l'écart le plus possible de la maternité.
25:56 Et donc jamais elles ne défendent, elles ne militent
26:01 pour ce qui nous permettrait simplement de nous réaliser,
26:04 de faire ce qu'on a envie de faire.
26:06 - Mais alors selon vous,
26:08 mettez-vous dans la peau d'une ministre,
26:11 Yves Aguerland, une politique nataliste.
26:14 C'est vrai qu'il en a un peu parlé Emmanuel Macron,
26:16 mais comme ça, ça consisterait,
26:18 sans faire le catalogue des mesures,
26:21 ça consisterait aujourd'hui en France en 2024 à quoi faire ?
26:24 - Alors il y a des choses très simples,
26:26 parce que la France a un retard énorme sur ces questions.
26:29 On est les plus, je pense, les plus marqués par ce féminisme,
26:33 ce beauvoirisme.
26:34 Donc déjà, il est absolument extraordinaire
26:38 que les féministes ne réclament jamais un allongement du congé maternité.
26:41 On a un des congés maternités les plus courts d'Europe,
26:44 avec 10 semaines.
26:46 - C'est un des plus courts d'Europe ?
26:48 - Ah oui, oui, en Allemagne, en Italie,
26:52 sauf, il y a l'Angleterre et l'Espagne
26:54 qui ne se situent pas très bien non plus,
26:56 mais à peu près partout ailleurs,
26:58 il est parfaitement naturel à la naissance de l'enfant
27:00 de s'arrêter 6 mois à 1 an.
27:02 En Suède, vous avez 1 an à 80% du salaire.
27:05 En France, après 10 semaines, vous devez retourner au travail,
27:08 ce qui vous contraint à sevrer votre enfant,
27:10 alors même que l'OMS recommande l'allaitement exclusif jusqu'à 6 mois.
27:14 - Oui, intéressant.
27:16 - Donc, on nous dit d'allaiter jusqu'à 6 mois,
27:18 de revenir à la nature, au bio, le lait maternel,
27:21 et à côté de ça, au bout de 10 semaines,
27:23 on vous dit "Allez, tu retournes au travail",
27:25 sachant qu'ensuite, le congé parental,
27:27 les allocations sont ridicules quand vous êtes classe moyenne,
27:31 c'est pratiquement impossible à prendre,
27:33 à moins de pouvoir le financer entièrement soi-même.
27:35 Donc ça, c'était un premier point.
27:37 Je n'ai jamais entendu de féministe militer au effort pour ça.
27:41 Ensuite, autre paradoxe dans une société féministe,
27:46 où on veut absolument que les femmes soient au travail,
27:48 indépendantes financièrement, etc.,
27:50 ce que j'ai envie d'être aussi personnellement,
27:52 la condition pour ça, c'est d'avoir un mode de garde.
27:55 Tout simplement.
27:57 Et là non plus, je n'ai jamais entendu les féministes
27:59 s'intéresser pour un droit au mode de garde à 100%,
28:02 comme le droit d'inscrire son enfant à l'école.
28:04 Tout simplement, encore une fois,
28:06 parce que leur solution, c'est la mise à l'écart de la maternité.
28:09 Elles ne veulent pas aider les femmes à concilier
28:11 la maternité et le travail.
28:13 Pas du tout, parce que sinon...
28:15 - Vous voulez dire qu'elles ne sont pas d'accord pour subventionner la garde ?
28:18 - Les places en crèche.
28:20 Tout le monde devrait avoir automatiquement une place en crèche publique.
28:22 Il n'est pas normal qu'on doive se battre,
28:24 qu'on doive pleurer, supplier.
28:26 À l'heure actuelle, il y aurait autour de 30% d'enfants
28:29 qui n'ont pas de mode de garde.
28:31 Donc, ils sont gardés par les parents,
28:33 parfois les grands-parents.
28:35 Et vous imaginez bien que dans 90% des cas,
28:37 quand c'est les parents, c'est la mère.
28:39 Mère qui, du coup, ne peut pas retourner au travail.
28:41 Dans une société qui se veut féministe,
28:43 qui nous fait des pataquesses
28:45 sur l'égalité salariale,
28:47 et sur le 8 mars,
28:49 à chaque fois, c'est le délire complet.
28:52 On n'entend jamais parler de ces problèmes-là,
28:54 qui sont les vrais problèmes des femmes.
28:56 - Et notamment aussi, autre problème, les maternités.
28:58 Je crois que vous avez même, personnellement,
29:00 un témoignage,
29:02 - Une expérience pénible.
29:04 - Voilà, là-dessus.
29:06 C'est-à-dire que c'est quoi ? C'est encombré ?
29:08 Il se passe quoi ?
29:10 - Oui, notre système hospitalier est aux abois,
29:12 on le sait.
29:14 Et particulièrement le secteur des maternités.
29:16 Alors d'abord, par manque de moyens,
29:18 puisqu'on a supprimé des lits,
29:20 on a divisé le nombre de maternités.
29:22 C'est hallucinant.
29:24 Il y a des articles qui sont sortis récemment,
29:26 parce qu'il y a une augmentation
29:28 des problèmes périnataux,
29:30 des morts d'enfants.
29:32 La mortalité maternelle,
29:34 ça va encore,
29:36 mais ça commence,
29:38 notamment dans les Outre-mer,
29:40 à poser problème.
29:42 Donc on a ce système hospitalier qui est méprisé,
29:44 puisqu'en fait, quand quelque chose n'est pas rentable financièrement,
29:46 on ferme la maternité.
29:48 C'est absolument hallucinant.
29:50 Ça montre encore un mépris de ce secteur-là.
29:52 Et puis évidemment,
29:54 il y a le côté
29:56 qu'on accueille le monde entier
29:58 dans nos hôpitaux, dans nos maternités,
30:00 avec des femmes d'origine immigrée
30:02 qui font le double d'enfants des femmes françaises,
30:04 qui sont encouragées par tout notre système social,
30:06 par notre droit du sol.
30:08 Et quand vous arrivez dans une maternité débordée,
30:10 vous êtes très souvent entouré de femmes
30:12 qui ne parlent pas français. - C'est ce qui vous est arrivé, vous ?
30:14 - Oui. - Et vous n'avez pas pu avoir,
30:16 enfin, si vous pouviez en parler,
30:18 - C'est-à-dire que, oui,
30:20 je suis arrivée dans une maternité débordée,
30:22 où il n'y avait pas de place en chambre pour moi,
30:24 ce qui m'a empêchée de bénéficier,
30:26 il me semble que ça devrait être un droit pour les femmes occidentales,
30:28 notamment quand vous travaillez, que vous cotisez toute l'année.
30:30 - Pour toutes les femmes, d'ailleurs.
30:32 - De tout ce qui aurait pu me soulager,
30:34 notamment la période rurale, que j'ai eue beaucoup trop tard,
30:36 j'ai énormément souffert,
30:38 et oui, j'ai été dans des conditions
30:40 terribles. - Oui, c'est ça.
30:42 Et ça aussi, ça fait partie, si on veut,
30:44 une politique... - Bien sûr.
30:46 - Parce qu'il faut savoir aussi que de plus en plus
30:48 de femmes se tournent vers l'accouchement à domicile,
30:50 à la fois pour des raisons écologiques,
30:52 retrouver un accouchement plus nature,
30:54 etc., mais aussi
30:56 à cause d'expériences antérieures traumatisantes
30:58 d'accouchement à l'hôpital.
31:00 Et ça, ça devrait quand même nous inquiéter, parce que c'est dangereux
31:02 d'accoucher à la maison. Il n'y a pas de possibilité
31:04 de pratiquer une césarienne d'urgence,
31:06 il n'y a pas de service de réanimation.
31:08 - Et puis on ne sait jamais, il peut y avoir des...
31:10 des microbes ou des... - Bien sûr, tout à fait.
31:12 Donc que des femmes en viennent à se mettre un peu en danger
31:14 pour... peut-être
31:16 pour fuir l'hôpital public et les conditions
31:18 dans lesquelles on y accouche, ça mériterait
31:20 au moins qu'on s'interroge là-dessus.
31:22 - Tout à fait, je crois, Esteban, que nous avons...
31:24 - Ça fait réagir, nous avons Philippe
31:26 qui nous appelle depuis quand ? Bonjour Philippe !
31:28 - Bonjour Philippe ! - Oui,
31:30 bonjour Madame Edgard, bonjour André.
31:32 - Bonjour. - Vous avez évoqué
31:34 là en deux mots, effectivement, le nihilisme
31:36 et Emmanuel Todd en parle
31:38 concrètement, il est évident
31:40 qu'on doit trouver...
31:42 - Oui ? - On vous entend plus.
31:44 - Ah, on vous entend.
31:46 Oui, ça y est, on vous entend.
31:48 Non, on vous entend pas. - Philippe, est-ce que vous pouvez répéter la question
31:50 s'il vous plaît, il y a une petite coupure.
31:52 - Oui, vous avez...
31:54 - On va...
31:56 on va retrouver Philippe dans un instant après cette
31:58 courte pause, le temps de régler nos petits soucis.
32:00 Et puis si vous voulez rappeler 0826
32:02 300 300 pour intervenir dans l'émission.
32:04 A tout de suite sur Sud Radio.
32:06 - Sud Radio Bercov
32:08 dans tous ses états, midi 14h.
32:10 André Bercov.
32:12 - Ici Sud Radio.
32:14 Les Français
32:18 parlent au français.
32:20 Je n'aime pas la
32:22 Blanquette de Veaux. Je n'aime pas
32:24 la Blanquette de Veaux.
32:26 - Sud Radio Bercov dans tous ses états.
32:28 - Toujours dans Bercov dans tous ses états
32:30 avec Eve Vaguerland qui vient nous voir pour son livre
32:32 "L'effacement des mers" aux éditions
32:34 de l'Artillerie. Et puis nous avons retrouvé Philippe qui nous appelle
32:36 depuis quand ? Rebonjour Philippe. - Rebonjour
32:38 Philippe. - Avec mes excuses.
32:40 Madame Eve Vaguerland,
32:42 bonjour. André Bercov.
32:44 Toujours un plaisir. Oui,
32:46 vous avez juste évoqué le nihilisme.
32:48 Emmanuel Todd en fait référence.
32:50 Oui, la perte de valeur, la perte
32:52 de sens qui fait des ravages
32:54 pour ne pas dire autre chose. Alors,
32:56 juste un constat, pour moi
32:58 en tout cas, le rôle des mers
33:00 et des femmes est une mur porteur
33:02 de nos sociétés
33:04 et civilisations. J'ai un constat.
33:06 Alors,
33:08 je vais prendre à revers un peu ce que
33:10 vous avez évoqué.
33:12 Je pense qu'il va témoin
33:14 un renversement majeur
33:16 dans notre mode de vie
33:18 et notamment, je pense à
33:20 un fait précis,
33:22 la mise en œuvre
33:24 de l'intelligence artificielle
33:26 dans le monde du travail.
33:28 C'est-à-dire le travail,
33:30 on travaillait avant,
33:32 c'était l'homme qui travaillait, vous l'avez évoqué tout à l'heure,
33:34 la femme au foyer
33:36 et avec une lettre F
33:38 majuscule, une mère
33:40 de famille, un plein travail.
33:42 Alors, j'ai une question pour Mme Eva Cardan.
33:44 Pensez-vous pas
33:46 que
33:48 ce nouvel environnement
33:50 prédateur de l'IA
33:52 dans le monde du travail va
33:54 de plein droit donner
33:56 une réelle renaissance à la femme
33:58 pour accompagner,
34:00 éduquer sa famille
34:02 aujourd'hui,
34:04 demain ?
34:06 - Vous voulez dire qu'un certain nombre de tâches seront faites par l'IA,
34:08 par l'intelligence artificielle,
34:10 ce qui m'amènera de libérer l'énergie un peu ?
34:12 - Exactement.
34:14 Mais j'irai demander,
34:16 les forces vives que représentent
34:18 les mères, c'est un choix
34:20 de prendre le RER
34:24 et d'aller à son travail
34:26 et de revenir, je pense
34:28 qu'on peut s'éclater,
34:30 on peut vivre pleinement
34:32 autrement.
34:34 Mais l'IA, je pense,
34:36 va rattraper la patrouille.
34:38 - Qu'en pensez-vous, Eva Guerlain ?
34:40 - Alors, effectivement, ça soulève
34:42 un paradoxe qui est fascinant
34:44 aujourd'hui, c'est-à-dire qu'on a décrété
34:46 que la femme ne pouvait être épanouie
34:48 qu'au travail, alors même que
34:50 les chiffres de l'épanouissement au travail
34:52 en France sont catastrophiques. Je crois qu'il y a
34:54 seulement 25 ou 27% des gens
34:56 qui se disent épanouis à leur travail.
34:58 La plupart des gens, en fait, aimeraient bien
35:00 pouvoir faire autre chose. Ils disent qu'ils aimeraient
35:02 mieux, quand on regarde les sondages,
35:04 justement, passer du temps dans leur famille, etc.
35:06 Et en fait, avec ce
35:08 féminisme qui refuse de laisser
35:10 du temps aux femmes à la maison,
35:12 je ne dis pas qu'il faut qu'elles y soient
35:14 nécessairement tout le temps, sauf si elles le veulent.
35:16 Il faut juste laisser les gens faire
35:18 ce qu'ils veulent. - Ce qu'ils ont envie de faire,
35:20 absolument. - Et récemment, il m'est arrivé quelque chose
35:22 assez cocasse, c'était le 8 mars, la journée de la femme,
35:24 j'étais au supermarché, la caissière
35:26 me donne une rose à l'occasion de cette journée,
35:28 parce que c'était la politique du magasin.
35:30 Mais en même temps, elle me déclare
35:32 si c'était vraiment notre journée,
35:34 il nous aurait donné congé.
35:36 - Ah oui, c'est joli. - Le vrai cadeau pour elle,
35:38 ça aurait été de ne pas être à sa caisse
35:40 et de faire autre chose. Et ça, j'ai trouvé ça génial.
35:42 - Oui, oui, c'est très joli, ça.
35:44 Effectivement. Et est-ce que ça
35:46 ne donne pas aussi le problème
35:48 Eva Guerlain
35:50 qu'au fond,
35:52 personne n'ose
35:54 mettre en question
35:56 et de se dire, parce que moi je connais
35:58 enfin comme vous, je connais des femmes au foyer
36:00 et heureuses de l'être.
36:02 Même aujourd'hui,
36:04 à l'époque où nous vivons,
36:06 je connais aussi,
36:08 c'est plus rare, mais je connais des hommes au foyer
36:10 heureux de l'être, ça existe aussi.
36:12 Moi, c'est évidemment,
36:14 c'est très minoritaire,
36:16 comme disait Michel Audillard,
36:18 il y a des poissons, mais ce n'est pas la majorité
36:20 de l'espèce. Non mais pour revenir à ça,
36:22 est-ce que au fond,
36:24 quel serait l'équilibre ?
36:26 Parce que voilà, une femme, des enfants, etc.
36:28 Et d'ailleurs, je pense
36:30 à une amie qui tient
36:32 une chaîne de radio
36:34 sur les réseaux sociaux
36:36 et qui a trois enfants
36:38 et ça n'empêche pas d'élever
36:40 ses enfants, son mari
36:42 est professeur
36:44 et elle anime
36:46 sa chaîne tous les jours
36:48 pendant deux heures et voilà.
36:50 Et ça marche.
36:52 Donc, c'est pas vrai que ce n'est pas possible,
36:54 que c'est contradictoire.
36:56 Si on a des enfants, c'est fini, on est mort.
36:58 - D'une part, il faut favoriser
37:00 tout ce qui peut permettre de concilier
37:02 le travail et la maternité, d'aider
37:04 simplement les femmes qui ont des enfants,
37:06 parce que ça soit plus facile.
37:08 - Vous avez parlé de l'allongement de parentales, les crèches,
37:10 les maternités, etc. - Tout ce qui peut aider les femmes
37:12 et par ailleurs, il faut aussi cesser de mépriser
37:14 le travail de la femme au foyer.
37:16 Si il y a des femmes
37:18 qui ont envie de faire ça,
37:20 il faut bien voir que le raisonnement
37:22 féministe sur la femme au travail est quand même
37:24 un raisonnement de bourgeoise.
37:26 De bourgeoise qui a fait de hautes études et qui va pouvoir
37:28 viser du travail épanouissant.
37:30 Je reprends mon exemple
37:32 de la caissière. Quand on n'a pas fait
37:34 de hautes études, etc., je pense que c'est
37:36 une chance de ne pas avoir à aller au travail, parce que
37:38 le travail est peu rémunérateur,
37:40 peu gratifiant. Donc, on aime peut-être
37:42 mieux de s'occuper de ses enfants. Et il faut
37:44 voir que, notamment sur le plan éducatif,
37:46 là, ça rejoint le thème de mon premier livre,
37:48 les femmes
37:50 au foyer ont un rôle immense à jouer.
37:52 Les enfants qui ont
37:54 une mère qui est disponible
37:56 pour leur faire correctement à manger,
37:58 pour leur faire faire leurs devoirs, pour s'occuper
38:00 d'eux, pour les éduquer.
38:02 Tout simplement pour leur donner les codes.
38:04 Mais ça change tout dans la société.
38:06 Les mères ont un rôle
38:08 qu'on a méprisé, mais qui est
38:10 la pierre,
38:12 le fondement
38:14 de notre société.
38:16 - C'est très vrai, et c'est vrai que, effectivement,
38:18 on parle beaucoup aujourd'hui, vous avez un problème de la violence,
38:20 de la délinquance, etc.
38:22 Mais ils n'ont pas le foyer.
38:24 - Oui, c'est pour ça que Emmanuel...
38:26 Mais le père aussi. Puisqu'on s'est rendu compte
38:28 que dans les dernières émeutes,
38:30 60% des émeutiers étaient issus de familles monoparentales.
38:32 Donc, une mère seule,
38:34 dépassée, pas de père.
38:36 Et là, on se dit, finalement, la famille, c'est peut-être
38:38 quand même une structure
38:40 qui permettait
38:42 à notre société de fonctionner.
38:44 - Ce qui est étonnant, d'ailleurs, c'est cette espèce de...
38:46 Alors, on comprend, encore une fois,
38:48 c'est le coup de balancier qui va d'un côté
38:50 et qui va d'un autre. C'est le "Famille,
38:52 je vous hais" d'André Gide.
38:54 Enfin, bon, c'était
38:56 littéraire plutôt qu'autre chose. Et puis, effectivement,
38:58 la famille s'est ringarde, la famille s'est dépassée.
39:00 Mais c'est le "moi, moi, moi, moi
39:02 et moi", quoi. C'est ça.
39:04 - C'est-à-dire qu'il y a eu un moment, c'est le
39:06 XIXe siècle, avec son carcan bourgeois,
39:08 où la famille était devenue, voilà,
39:10 quelque chose d'assez oppressant, contre
39:12 laquelle on s'est... - C'était une vicissité. - Mais, c'est toujours
39:14 le problème, c'est qu'on passe d'un extrême à
39:16 un autre, et que, là, on est arrivé au bout
39:18 de cette révolte qui devient
39:20 absurde. Quand on voit
39:22 Geoffroy de Laganerie
39:24 s'insurger contre le
39:26 familialisme, que ce serait ringard,
39:28 que ce serait insupportable,
39:30 c'est complètement ridicule, aujourd'hui, où on a tout
39:32 déconstruit, où on a ruiné
39:34 la famille, où le taux de divorce
39:36 est de quasiment 50%,
39:38 où on nous fait constamment la promotion
39:40 de modèles familiaux alternatifs,
39:42 qui sont la négation
39:44 de toute la nature humaine.
39:46 - Est-ce que, au fond,
39:48 justement, l'idéologie
39:50 - enfin, où aucun de ces cultures et compagnies
39:52 a joué un grand rôle, ça on le sait,
39:54 on en a parlé déjà, parlons pas
39:56 de la transmania,
39:58 vous avez reçu les autrices,
40:00 je sacrifie
40:02 même au jargon, mais
40:04 pour revenir à ça, au fond,
40:06 ce que vous dites aujourd'hui,
40:08 comment arrive un équilibre, en fait,
40:10 entre Simone de Beauvoir,
40:12 parce qu'il ne faut pas rejeter l'enfant de Beauvoir,
40:14 - Non, il ne faut pas tout rejeter.
40:16 - Elle a dit des choses absolument passionnantes,
40:18 mais par exemple,
40:20 quand elle dit "On ne naît pas
40:22 femme, elle naîté, on le devient",
40:24 pour vous, c'est une aberration ou pas ?
40:26 - Alors, ça exprime
40:28 en tout cas, quand même, un peu cette hubrise
40:30 de l'autodétermination,
40:34 c'est l'existentialisme,
40:36 c'est l'idée qu'on va
40:38 se construire psychologiquement.
40:40 - Ce qui est vrai, d'ailleurs, on se construit aussi,
40:44 nous, on n'est pas que ça,
40:46 mais on ne fait pas l'équilibre entre la nature
40:48 et la culture.
40:50 - Et sachant que les deux sont liés, parce qu'en fait,
40:52 quand on dit "On ne naît pas femme, on le devient",
40:54 il y a quand même cette idée que la biologie n'a aucun rôle,
40:56 c'est maintenant l'idée, quand on dit
41:00 qu'on a assigné un sexe à la naissance à quelqu'un,
41:02 comme si on avait commis une abomination,
41:04 c'est juste qu'une personne née avec un sexe,
41:06 c'est une réalité.
41:08 "On n'est pas femme, on le devient", c'est-à-dire
41:10 qu'ensuite, on va entrer dans tout un tas
41:12 de codes culturels qui vont nous être imposés.
41:14 Et le féminisme n'a une cesse
41:16 de déconstruire ces codes culturels.
41:18 Le problème, c'est que c'est en faisant ça
41:20 qu'il est arrivé à la négation de la nature
41:22 et de la biologie, puisque la plupart
41:24 de nos codes culturels sont fondés en nature.
41:26 - Vous me donnez des exemples ?
41:30 - Oui, je vais donner des exemples.
41:32 Déjà, toute notre organisation
41:34 du travail, notre répartition
41:36 des tâches, de toute éternité,
41:38 elle est fondée sur deux réalités
41:40 biologiques, en réalité,
41:42 à savoir la force physique
41:44 supérieure des hommes et le fait que les femmes
41:46 portaient les enfants.
41:48 Donc, à partir de là, quand on veut
41:50 remettre à plat et faire
41:52 exactement la même chose aux femmes et aux hommes,
41:54 on voit bien qu'on va en venir
41:56 à nier ces réalités biologiques
41:58 et qu'on va en venir à nier
42:00 la virilité et nier la maternité.
42:02 Alors, pour prendre un exemple
42:04 beaucoup plus prosaïque, les féministes
42:06 militent beaucoup contre l'épilation des femmes,
42:08 qui serait un code culturel absurde
42:10 qu'on nous impose, une contrainte sociale.
42:12 En réalité,
42:14 cette contrainte, même si elle est variable
42:16 dans les siècles, elle est fondée en nature,
42:18 puisque les femmes ayant une pilosité inférieure,
42:20 on entretient sa féminité
42:22 en s'épilant. De la même manière,
42:24 les hommes ayant une force supérieure,
42:26 ils vont entretenir leur virilité
42:28 en faisant de la musculation.
42:30 Ce qui est aussi une pression sociale,
42:32 par ailleurs, dont on ne se soucie pas,
42:34 les garçons qui n'ont pas de muscles et qui se sentent obligés
42:36 de passer des heures à la salle des sports.
42:38 - Et on ne parle pas juste à nous,
42:40 parce qu'on arrive en fin d'émission,
42:42 mais c'est vrai, dans ces aberrations,
42:44 les hommes ont fait leur transition
42:46 et allant
42:48 et devenant
42:50 champions des sports féminins.
42:52 - Oui, c'est ça.
42:54 - Et là, on voit bien qu'on essaie de nier
42:56 la biologie, mais qu'elle revient
42:58 à grands pas.
43:00 Et voilà, à force de tout considérer
43:02 comme du...
43:04 C'est le fondement de la théorie du genre,
43:06 c'est de dire qu'il y a un genre qui est différent du sexe,
43:08 de dire que tout cela n'est que construction sociale
43:10 qu'on va déconstruire,
43:12 et en fait, on en arrive
43:14 à la négation de la nature.
43:16 C'est une fatalité.
43:18 - Et cette négation de la nature,
43:20 elle est, non seulement
43:22 elle est assez grotesque, mais elle est
43:24 pernicieuse. - Et paradoxale
43:26 chez des gens qui se réclament
43:28 écologistes. - Oui, c'est vrai.
43:30 - C'est-à-dire qu'ils ne vont défendre la nature que quand
43:32 il s'agit de protéger les petits poussins.
43:34 Par contre, le fœtus humain et la nature
43:36 de la femme et de l'homme,
43:38 là, il n'y a plus personne pour les défendre.
43:40 - La meilleure manière de défendre la nature, disent ces
43:42 braves gens, c'est de la violer. - Oui,
43:44 en quelque sorte.
43:46 - Merci Eva Guerlain. - Merci.
43:48 - On rappelle votre livre "L'effacement
43:50 des mères du féminisme à la haine
43:52 de la maternité". On va se retrouver
43:54 demain sur Sud Radio. André Bercov, vous revenez
43:56 de 13h à 14h demain pour une émission
43:58 culturelle avec Céline Alonso. Demain,
44:00 entre midi et 13h, ce sera Alexis
44:02 Poulin qui sera aux commandes tout de suite.
44:04 C'est Brigitte Lhaïs sur Sud Radio. A demain.
44:06 Sud Radio, parlons vrai.