• il y a 7 mois
Avec Jean-Claude Martinez, président-fondateur de l'Union pour la Nouvelle-Calédonie, professeur émérite de droit public et de sciences politiques à l'Université Paris 2.

Retrouvez Bercoff dans tous ses états avec André Bercoff du lundi au vendredi de 12h à 14h sur #SudRadio.

---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75...
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————

☀️ Et pour plus de vidéos de Bercoff dans tous ses états : https://www.youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDQe5oKZlhHutOQlGCq7EVU4

##LE_FAIT_DU_JOUR-2024-05-16##

Category

🗞
News
Transcription
00:00 [Musique]
00:14 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:17 [Musique]
00:18 La Nouvelle Calédonie dans tous ses états.
00:20 Encore une fois, ça s'enflamme, ça flambe.
00:24 État d'urgence, mort, agression.
00:27 Qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce qui se passe ?
00:30 Et on va essayer d'aller au fond des choses.
00:33 A tout de suite.
00:34 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:37 Le fait du jour.
00:38 Chankanak, Chankanak, le peuple premier,
00:42 comme on les appelle, voilà, la Nouvelle Calédonie, effectivement.
00:47 Un peuple qui était là depuis longtemps,
00:49 puis il y a eu la colonisation depuis 170 ans, je le rappelle.
00:55 Et encore, et à aujourd'hui, les plaies sont ouvertes.
00:58 Mais quelles plaies et de quoi parle-t-on ?
01:00 Bonjour Jean-Claude Martinez.
01:02 Merci, bonjour.
01:03 Donc, vous avez écrit, je rappelle, un livre, d'ailleurs,
01:06 où vous engagez, où vous dites, sur la Nouvelle Calédonie,
01:08 la France doit rester.
01:10 Et vous êtes, en tout cas, c'est un,
01:13 c'est un, comment on dit, un territoire que vous connaissez très bien.
01:17 Vous êtes président fondateur du Nyon pour la Nouvelle Calédonie.
01:21 Alors, je voudrais quand même qu'on remette un peu les choses
01:25 à leur juste place ou à leur juste mesure ou démesure.
01:29 C'est quoi cette Nouvelle Calédonie ? Rappelons-le.
01:31 Il faut redescendre sur Terre, comme vous dites, à juste raison.
01:34 D'abord, c'est pas la Nouvelle Calédonie qui flambe,
01:37 c'est la ville de Nouméa qui est assaillie, les supermarchés, etc.,
01:42 par les petits, 15 ans, 16 ans, 17 ans.
01:44 Mais on parle, pour l'ensemble de la Nouvelle Calédonie,
01:48 on parle de la population de la métropole de Montpellier.
01:51 - 260 000 habitants, à peu près.
01:54 - 280, allez, 300 000 pour le compte.
01:57 Et pour les indépendantistes, on parle de l'agglomération de Béziers.
02:03 La population de l'agglomération de Béziers.
02:05 Donc c'est Robert Ménard, qui dans les vignes autour de Béziers,
02:08 a trouvé du nickel et voit ses copains chinois,
02:11 et il dit "écoutez, vous avez brûlé toute la population de Béziers
02:14 dans la cathédrale pendant la révolte des Albigeois".
02:17 "Donc vous nous avez colonisés, et maintenant Béziers doit devenir indépendant".
02:21 Voilà, voyez ça ? C'est là.
02:23 Et on parle de tout le feu émis, si j'ose dire,
02:26 ou poudre, modestement, l'état d'urgence, des chars d'assaut,
02:30 mais tout ça est grotesque, grotesque.
02:32 De quoi s'agit-il ?
02:34 Il y a des élections, il y a les élections nationales, si j'ose dire,
02:38 pour le référendum, vous m'aviez invité, merci,
02:41 en décembre 2021, gagnez, une fois de plus !
02:44 Parce qu'il y a eu un référendum...
02:46 - C'était le troisième référendum d'ailleurs, oui.
02:48 - Le troisième référendum, on avait commencé en 87,
02:50 bon, voilà de quoi on parle.
02:51 Et donc on a une architecture folle, mise en place par M. Jospin,
02:55 et donc là c'est l'effet boomerang de la réforme Jospin,
02:58 qui intègre l'article 76-77 de la Constitution française,
03:02 les accords de Nouméa.
03:03 Accords de Nouméa, c'est une dizaine de feuilles de papier,
03:06 signées par deux personnes, Jacques Lafleur,
03:08 côté indépendantiste qui après Moura, en Australie,
03:11 et j'ai oublié son nom, l'indépendantiste.
03:14 Voilà les accords, on a l'impression d'accords
03:16 passés entre puissances interplanétaires.
03:17 - On a l'impression que c'est le...
03:19 - Et là-dedans, dans ces accords, il y a un préambule,
03:21 un préambule comme dans la charte des Nations Unies, etc.
03:24 Dans le préambule, ouvrez les guillemets,
03:25 on fait référence à l'attachement des Canacs,
03:30 à la terre des vallées, à la terre des collines,
03:33 et aux embouchures des rivières.
03:35 - Oh, écoutez, c'est important aussi.
03:37 - Dans la Constitution française, on parle des embouchures des rivières,
03:40 et la coutume, étant entendu que Mélenchon a participé,
03:43 si on veut dire, en 1789,
03:45 à la suppression des 342 coutumes françaises,
03:49 et c'est l'article 7 du Code civil qui les supprime.
03:52 - Bon, mais oublions Mélenchon.
03:53 Juste, Jean-Claude Martins, on va marquer une petite pause,
03:56 mais on prendra le temps de parler de tout cela,
03:59 mais pour dire quelle est la situation aujourd'hui,
04:02 et pourquoi on en est arrivé là.
04:03 A tout de suite.
04:05 - La réforme du Pôle.
04:06 - Sud Radio Bercov, dans tous ses États,
04:09 appelé maintenant pour réagir 0826 300 300.
04:13 - Ici Sud Radio.
04:17 Les Français parlent au français.
04:21 Les carottes sont cuites.
04:24 Les carottes sont cuites.
04:26 - Sud Radio Bercov, dans tous ses États.
04:29 - Situation dramatique en Nouvelle-Calédonie.
04:32 Un mort, des blessés, des attentats.
04:36 Une situation explosive, elle n'est pas nouvelle,
04:39 mais elle aurait été en tout cas provoquée par la réforme électorale.
04:43 Vous savez, c'est dans la nuit de mardi-mercredi,
04:45 l'Assemblée nationale a adopté à la suite du Sénat
04:48 une révision constitutionnelle réformant le corps électoral calédonien.
04:52 Je le rappelle simplement.
04:53 Ce texte vise à élargir ce corps électoral
04:56 pour les élections provinciales, qui sont cruciales dans l'archipel.
05:00 Alors, actuellement, et vous me corrigerez Jean-Claude Martins,
05:03 le corps électoral actuel en Nouvelle-Calédonie,
05:05 se limite essentiellement aux électeurs inscrits sur les listes en 1998,
05:09 au moment de l'accord de Nouméa,
05:11 et à leurs descendants, excluant de facto
05:14 les résidents arrivés après 1998,
05:17 et d'ailleurs leurs enfants,
05:19 puisqu'ils auraient des enfants de 20 ans aujourd'hui.
05:21 Au fond, cette réforme électorale,
05:24 pour vous elle apparaît quoi ?
05:26 C'est un coup d'épée dans l'eau, c'est quoi ?
05:28 - Mais c'est le minimum du minimum !
05:31 Nous vivons en France, et dans tous les...
05:33 Vous parliez de la Slovaquie, dans tous les pays du monde,
05:35 on vit un homme, une voix, les femmes peuvent voter
05:39 aux élections européennes, les Anglais du Périgord peuvent voter.
05:43 Nos amis, la France Insoumise demande que les travailleurs immigrés
05:46 puissent voter au municipal.
05:48 Et là, le petit Français, qui est là depuis 20 ans,
05:51 ne peut pas voter.
05:52 Tout ça est mirobolant,
05:54 pour laisser la préférence électorale
05:56 à nos compatriotes canarques, tout ça.
05:58 Et encore une fois, je vous répète, je me répète,
06:01 on parle du corps électoral de l'agglomération de 7,
06:05 en rajoutant éventuellement Acte.
06:08 Et on parle d'un corps électoral total
06:11 de la moitié de la métropole de Montpellier.
06:14 3 régions pour gérer la moitié de la population
06:19 de la métropole de Montpellier.
06:21 Avec 3 présidents, des fromages...
06:24 - Ah oui, et une bureaucratie, des fonctionnaires...
06:26 - 2500 euros par mois, moi j'étais 15 ans conseiller régional,
06:30 donc je connais le tarif.
06:32 Tout ça est mirobolant et fou.
06:34 Alors, il ne s'agit pas d'envoyer des chars d'assaut,
06:37 des escadrons, des raides...
06:39 - Oui, mais il y a une violence,
06:40 les gens ne peuvent pas sortir de chez eux.
06:42 - Souvenez-vous, 1988, avril-mai 1981,
06:46 Bernard Ponce, ministre de l'Outre-mer,
06:49 Ouvéa, les otages pris...
06:51 - La grotte d'Ouvéa, oui.
06:52 - Quoi, nos gendarmes tués.
06:53 Moi, en 1985, à Siejon,
06:56 avec les non-indépendantistes,
06:58 M. Pizani, l'obligeant à aller dormir sur un bateau au large.
07:01 C'est récurrent, comme vous l'avez dit, depuis 40 ans.
07:05 Mais, encore une fois, parce qu'on joue,
07:08 on s'amuse, on joue avec des morts.
07:10 S'il n'y avait pas des morts, voilà...
07:12 Que faut-il faire ? C'est ça la question, elle est tout simple.
07:15 Il y a 57 grands chefs de districts,
07:19 et 340 chefs de tribus, coutumiers.
07:24 C'est la contenance d'un airbus.
07:27 On les met dans un airbus,
07:29 on les amène, comme on a reçu le président Xi Jinping, à Paris,
07:32 on les reçoit à Versailles...
07:34 - Et on discute.
07:35 - Et on leur dit "Bon, écoutez les amis,
07:37 maintenant, on arrête de jouer, voilà."
07:39 Il y a eu 3 ou 4 référendums.
07:42 Ils ont tous été gagnés.
07:44 Je ne vais pas vous expliquer à vous, chef de tribus...
07:46 - Gagner, parler, ceux qui veulent être attachés à la France.
07:49 - Je ne vais pas vous expliquer. Vous êtes chef de tribu,
07:50 vous savez que les Salomon sont sous contrôle chinois,
07:53 vous savez que le Vanuatu...
07:54 Là, à côté, à côté,
07:57 la boisson des petits jeunes,
08:00 elle s'appelle le kava.
08:02 Elle est faite avec une herbe qui arrive du Vanuatu,
08:04 c'est un sédatif,
08:05 et quand ils sont terminés d'être sédatisés,
08:07 chaque jeune de 15 ans boit 7 litres d'alcool purement.
08:10 - Juste, Jean-Claude Martinez,
08:11 les chinois sont déjà à l'œuvre en Nouvelle-Calédonie ?
08:14 - Mais bien entendu !
08:15 Les chinois sont Tuvalu, Salomon, Fidji,
08:19 ils encerclent l'Australie,
08:22 tout l'arc mélanésien est tombé chinois.
08:24 Il nous reste la Nouvelle-Calédonie.
08:26 Alors, on explique aux chefs coutumiers,
08:28 on leur dit "écoutez les amis,
08:29 il y a eu, vous avez des avantages,
08:32 vous avez été colonisés,
08:33 on a tous été colonisés,
08:35 les européens ont été colonisés par les sapiens
08:37 qui ont détruit les Landes d'Ayrtalien,
08:39 on est tous d'accord.
08:40 - Par Montéala ?
08:41 - Non, on est tous d'accord,
08:42 nous sommes tous des colonisés,
08:43 tous des colonisateurs,
08:44 on croise le Texas et mexicain,
08:46 l'Arizona et mexicaine,
08:47 on est tous d'accord là-dessus.
08:49 Mais maintenant, nous, français,
08:51 nous avons besoin pour rester au statut de grande puissante,
08:54 de rester en Nouvelle-Calédonie.
08:55 Voilà, la population a été consultée,
08:57 trois fois elle vous a dit
08:58 qu'elle voulait rester française.
08:59 Alors, on va discuter,
09:00 si vous voulez des avantages,
09:02 comme à l'époque de Michel Rocard,
09:03 vous voulez des menuiseries,
09:04 on va vous donner des menuiseries,
09:05 vous voulez un bateau de pêche,
09:07 je prends des exemples concrets,
09:08 des bateaux de pêche,
09:09 on leur a donné,
09:10 mais on arrête la plaisanterie.
09:12 - Bon, mais alors, s'ils vous disent
09:14 "oui, attendez, nous on veut l'indépendance"
09:16 - Et bien, on va leur dire
09:17 "écoutez, vous voulez l'indépendance,
09:18 on a voté, on a voté trois fois,
09:19 et bien nous, pour rester,
09:21 si vous voulez l'indépendance,
09:23 il faut que vous soyez clair,
09:24 c'est-à-dire que vous voulez être des Ouïghours,
09:26 vous voulez être sous contrôle chinois,
09:28 comme vos amis du Vanuatu,
09:30 et bien nous, nous n'acceptons pas ça.
09:32 Et il faut dire à nos amis chinois,
09:33 tout de suite,
09:34 la présidente de l'Assemblée Nationale
09:35 monte dans un Airbus et va à Taïwan.
09:37 Va tout de suite à Taïwan,
09:39 comme la présidente de l'Assemblée Américaine
09:41 est allée à Taïwan.
09:42 Et on dit aux Chinois, vous voyez,
09:43 nous on peut s'occuper aussi de Taïwan.
09:45 Mais en échange, vous arrêtez de vous occuper
09:47 de la Nouvelle-Calédonie.
09:48 Il faut parler clair.
09:49 Xi Jinping était là il y a 15 jours,
09:51 au lieu d'avoir l'aristochate prussienne
09:53 qui était invitée,
09:55 et bien on disait à Xi Jinping,
09:57 les yeux dans les yeux,
09:58 bon, vous faites ce que vous voulez.
09:59 - Vous voulez arrêter un tout petit peu
10:00 avec la Nouvelle-Calédonie.
10:01 - Arrêtez, vous voulez du nickel,
10:03 vous arrêtez les routes de la soie
10:04 et le canton de la Nouvelle-Calédonie,
10:06 mais vous ne venez pas chez nous.
10:07 On parle clair.
10:08 Une disposition a été adoptée,
10:10 mardi, à l'Assemblée Nationale,
10:12 elle a été au Sénat.
10:13 On a couru au Congrès.
10:14 Quand on a fait la loi introduisant l'IVG
10:16 dans la Constitution,
10:17 on avait un chronomètre.
10:18 À peine on l'a adopté à l'Assemblée Nationale,
10:20 au Sénat, chrono, top !
10:21 On a couru au Congrès, top !
10:23 On a publié tout de suite.
10:24 Là, M. Attal va en savoir,
10:26 il dit "ben écoutez, oui,
10:28 il y a une réforme constitutionnelle
10:30 qui consiste à permettre aux gens de voter,
10:32 à permettre à la moitié des gens de voter".
10:34 - C'est la réforme électorale,
10:36 effectivement, dont on a parlé.
10:37 - Mais c'est rien.
10:38 - Juste un mot...
10:39 - Et on l'applique tout de suite.
10:40 - Et justement, Jean-Claude Martinez,
10:41 on va continuer après cette petite pause.
10:44 Et vous allez écouter juste...
10:47 Avant cela, vous allez écouter
10:50 ce que disait Gérald Darmanin
10:51 hier à l'Assemblée Nationale.
10:53 Écoutez.
10:54 - Sur l'Azerbaïdjan, ce n'est pas un fantasme,
10:56 c'est une réalité.
10:57 - Très proche de la Russie, l'Azerbaïdjan.
10:59 - Oui, c'est une dictature qui massacre...
11:01 Voilà, on sait tous...
11:03 Une partie des Arméniens.
11:05 Et je regrette qu'une partie
11:06 des leaders indépendantistes kédeniens
11:08 ait fait un deal avec l'Azerbaïdjan.
11:10 C'est incontestable.
11:11 Et ça donne une idée de ce qu'est parfois la démocratie
11:14 si on écoutait certains leaders.
11:16 Mais je veux dire qu'aujourd'hui,
11:18 même s'il y a des tentatives d'ingérence,
11:20 aucun pays n'accède à la violence en Valkénie.
11:25 La France est souveraine chez elle,
11:26 et c'est tant mieux.
11:27 - Alors voilà, la France est souveraine chez elle,
11:29 et c'est tant mieux.
11:30 C'était d'ailleurs, ce n'était pas l'Assemblée Nationale,
11:32 c'était aux 4 vérités,
11:33 l'émission des 4 vérités sur France 2.
11:35 Alors l'Azerbaïdjan aussi travaille...
11:37 L'ombre, la grande ombre sur l'armée laïcienne de la Chine
11:41 et maintenant l'Azerbaïdjan.
11:43 Oui, parce qu'on nous explique que
11:45 M. Poutine s'est introduit dans les élections américaines
11:48 du président Trump et puis en France,
11:50 mais nos amis chinois et azerbaïdjani s'introduisent.
11:53 Mais quand Darmanin, notre cher Darmanin,
11:56 fait le constat qu'il fait,
11:58 mais la suite logique depuis mardi soir,
12:01 on devrait être en congrès,
12:03 chacun et maître...
12:05 La réforme du corps électoral,
12:08 ce n'est pas une réforme,
12:09 c'est revenir à la moitié de la normalité.
12:12 A la moitié de la normalité.
12:13 C'est une concession.
12:14 Ça devrait être réglé, bouclé
12:16 et appliqué immédiatement.
12:18 Les élections doivent avoir lieu en septembre.
12:20 Entraînant, quand M. Attal contredit le ministre de l'Intérieur
12:24 et dit "bon, on va dialoguer",
12:26 mais on dialogue depuis 1985.
12:29 Moi j'ai dialogué avec Jean-Marie Chibaou,
12:32 le grand leader indépendantiste,
12:33 dont le père était japonais, occupant l'île,
12:36 et la mère était mélanésienne.
12:38 Et je connais Chibaou,
12:40 il avait une pensée circulaire comme les japonais.
12:42 C'est-à-dire que quand vous aviez fini la conversation,
12:45 on recommençait la conversation au point de départ.
12:47 A devenir fou, quoi !
12:49 Il y a 40 ans qu'on est...
12:50 Il n'y a plus rien à négocier.
12:52 Il y a à répondre à la question,
12:53 oui ou non,
12:54 les autorités françaises estiment-elles
12:56 que la Nouvelle-Calédonie est indispensable
12:59 pour rester là où se joue la fin du XXIe siècle,
13:02 c'est-à-dire dans le Pacifique.
13:04 Et pour éviter...
13:05 - C'est la présence française dans le Pacifique ?
13:07 - Oui ou non, on répond oui ou on répond non.
13:09 Si on répond non,
13:10 et bien, à tous nos 100 000 habitants,
13:13 dont Sonia, qui est membre du gouvernement de M. Attal,
13:17 on leur dit "eh bien vous préparez vos valises tranquillement
13:19 pour éviter l'Algérite,
13:20 pour éviter la Rhodesie, le Zimbabwe, tranquillement".
13:23 Mais si on dit "oui, la France doit rester dans le Pacifique",
13:27 et les Australiens, qui nous ont embêtés à mon époque en 1985,
13:31 maintenant souhaitent qu'on reste.
13:33 Eh bien si on reste, on règle le problème.
13:35 On voit les 57 chefs coutumiers,
13:37 on leur explique qu'on va rester,
13:39 qu'est-ce qu'ils veulent,
13:40 mais stop, on arrête.
13:41 - En fait, Jean-Claude Martinez,
13:42 tout ça c'est une question de volonté,
13:45 et de décision, et d'esprit de décision.
13:47 Vous dites arrêter de dialoguer sur des choses
13:49 dont on sait déjà ce qu'il en est.
13:52 - Il faut être clair,
13:53 on ne peut pas faire voter l'Assemblée nationale et le Sénat,
13:56 et puis après, parce que c'est des enfants de 15 ans,
13:59 16 ans, 17 ans,
14:00 on n'en voit pas contre des gosses de 15 ans, 16 ans, 17 ans,
14:03 des chars, c'est une fessée,
14:05 d'abord une fessée institutionnelle,
14:07 mais on n'en voit pas le rête et tout ça.
14:09 - Oui, mais en même temps, s'il y a mort d'homme,
14:11 s'il y a attentat, s'il y a...
14:13 - Mais si on ne remonte pas en amont,
14:16 ce garçon, 22 ans,
14:18 qui prend une balle dans la tête,
14:19 et qui a un casque de gendarme,
14:20 et qui l'enlève,
14:21 ce petit, il n'aurait pas dû mourir,
14:23 comme en Ouvéa, on n'aurait pas dû mourir,
14:25 si on avait été clair depuis le début.
14:27 Les chefs coutumiers jouent un rôle
14:29 qui n'est pas négligeable.
14:30 On les rencontre, on leur fait la coutume,
14:32 on leur offre du tissu d'hier,
14:34 puisque pour leur parler...
14:36 - Ils vont vous dire, Jean-Gilbert,
14:38 que vous êtes très paternaliste, là,
14:40 vous leur donnez du tissu...
14:42 - Mais c'est ce qu'ils demandent,
14:44 c'est ce que leur a donné Michel Rocard,
14:45 des menuiseries, des bateaux de pêche, etc.
14:47 Et on leur dit, les amis, c'est terminé,
14:49 on va rester, donc on arrête.
14:52 Et les petits qui ont tué le gendarme,
14:54 eh bien, si on les met en prison
14:56 à Nouméa,
14:58 c'est comme le petit Mohamed,
15:00 ou je sais pas quoi, qui, à la sortie d'Evreux,
15:02 a été libéré.
15:03 Eh bien, on le met tranquillement aux îles au Querguéline,
15:05 il y a le Marion Dufresne qui vient le chercher,
15:08 et tranquillement, il va au Querguéline,
15:10 le temps de s'affaiblir.
15:12 - Vous êtes, en tout cas, pour une méthode assez radicale.
15:14 - Oui, mais affectueuse,
15:16 c'est pas besoin des escadrons,
15:18 du rête...
15:20 Parce que, quand vous envoyez 2700 gendarmes,
15:23 bientôt, il va y avoir plus de gendarmes
15:25 que la population.
15:27 - Oui, on a des corps électoraux,
15:29 on est encore à l'électoral de 108 000 personnes,
15:31 donc on n'est pas loin.
15:32 - Non, c'est ça, c'est le rapport, c'est la proportion.
15:34 - Mais vous valorisez les gamins,
15:36 les chars, les états d'urgence,
15:38 alors qu'il suffit de parler
15:40 à leur chef coutumier de façon claire.
15:42 - Donc, il suffit aux politiques d'être des politiques,
15:45 et d'agir en homme d'État.
15:47 Ou en femme d'État.
15:48 - De tout mon cœur, merci, mais là, c'est simple.
15:50 Le Congrès, tout de suite,
15:52 la réforme du corps électoral, si c'était Martinez,
15:54 on va plus simple, un homme, une voix.
15:56 - Bon, on a tranché en moitié. - Un homme, une femme, une voix.
15:58 Merci Jean-Claude Martinez.

Recommandations