• il y a 5 mois
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Transcription
00:00Sud Radio, Bercov, dans tous ses états.
00:02D'accord, d'accord, Georges Brassens, d'accord, quand on est con, on est con,
00:05mais enfin, il ne faut pas stigmatiser une population en terre.
00:08Par exemple, par exemple, le collège de Sainte-Étienne-de-Cuine, en Savoie,
00:13devait être baptisé le collège Robert-Badinter.
00:17Eh bien, non, ça ne se fera pas.
00:20Pourquoi ? Mais pourquoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?
00:22C'est contre Robert-Badinter ? Pas du tout.
00:25Dans une lettre adressée au conseil départemental, les professeurs, pas les élèves,
00:29ont expliqué que les collégiens ne connaissent pas suffisamment cette personnalité
00:34et risqueraient, écoutez-moi bien, résidents de Sud Radio, auditeurs de Sud Radio,
00:38ils risqueraient d'un confronte avec l'enceinte de supermarché intermarché.
00:43Ah ben oui, c'est vrai, intermarché, les mousquetaires de Badinter.
00:49Eh oui, c'est formidable, on dit que le niveau monte, c'est formidable.
00:53Et oui, les collégiens, vous comprenez, les adolescents seraient incapables
00:57de faire la différence entre l'ancien ministre de la Justice et cette enseigne.
01:00C'est vrai, d'ailleurs, en ce moment, vous savez qu'il y a quelque chose.
01:03Vous savez qu'il y a des professeurs dans le 8e arrondissement
01:07qui disent qu'il faudrait débaptiser les Champs-Élysées parce que...
01:10Auchan, Auchan, ils connaissent Auchan.
01:12Mais Auchan-Elysée, oui, oui, on connaît la...
01:14Et je vous assure, moi j'ai écouté un peu, ils me disaient mais...
01:17Il a écouté Auchan-Elysée, vous savez, Joe.
01:21Le grand Joe...
01:22Non, ça y est, j'ai oublié son nom.
01:25Le grand Joe Dassin, magnifique.
01:28Auchan-Elysée, oui, Auchan, c'est Auchan.
01:30Et puis regardez, Carrefour, oui, mais c'est quoi, c'est quel Carrefour ?
01:34On ne va pas quand même débaptiser Carrefour.
01:36Et Leclerc, oui, il y a le général Leclerc, mais qui c'est le général Leclerc ?
01:39Nous, on connaît Leclerc.
01:41Le général Leclerc, ah oui, celui qui a libéré Paris, là...
01:44Non, non, on connaît le général Leclerc.
01:46Il y a quelque chose quand même de très, très, très...
01:50Et vraiment, je vais vous dire ce qui est plus qu'énervant, plus que rageant,
01:57c'est que ce ne sont pas les élèves qui ont dit ça,
01:59ce sont les professeurs qui ont demandé que ça ne soit pas baptisé Robert Beninter.
02:05Des parents d'élèves sont choqués de l'explication des professeurs
02:08et jugent ce refus honteux et ils disent, les parents d'élèves en tout cas certains,
02:13s'ils abandonnent l'ambition de leur apprendre qui a aboli la peine de la mort en France,
02:16ça montre un état d'esprit problématique au sein de l'éducation nationale.
02:21Et puis les collégiens disent, attendez, bon, on ne connaît peut-être pas Robert Beninter,
02:24mais on ne demande pas mieux de le connaître.
02:27Ce qui est hallucinant dans cette histoire et qui montre vraiment
02:31que quelque chose est en train de se transformer en paillasson,
02:35c'est que des professeurs disent, ah oui, étant donné qu'ils ne connaissent pas Beninter,
02:40qu'ils vont confondre avec Intermarché, eh bien on ne fait pas ça.
02:43Mais vous imaginez ? Mais on est à quel stade là ?
02:45Mais votre boulot, c'est justement de leur enseigner qui est telle personne ou telle personne ou telle générale.
02:52Mais vous faites quoi dans la vie ? Vous faites quoi ?
02:55Mais qu'est-ce que c'est que ce renoncement ? Qu'est-ce que c'est que cette posture ?
02:58Excusez-moi, l'arvère.
03:01Enfin, ah non, non, on va mettre l'intention, on va confondre avec Intermarché, c'est ça ?
03:06Mais où êtes-vous ? Mais comment êtes-vous ?
03:08Je veux bien que vous soyez dans le pas de vague, je veux bien que vous soyez...
03:12On a tout lâché alors, on a tout abandonné, on va en parler.
03:15Juste après ceci, après les informations, pourquoi nos étudiants ne savent-ils plus écrire ?
03:20Avec Aude Denisot qui est professeure, qui va nous raconter des choses absolument passionnantes et en même temps préoccupantes.
03:26Mais vous avez peur de quoi là ? Vous avez peur de votre ombre ?
03:30Ou vous avez peur peut-être d'enseigner ? Je ne sais pas, en tout cas, il y a des professeurs qui font un travail formidable,
03:36et la majorité font un travail formidable,
03:38mais alors que ces professeurs qui ne disent surtout pas Robert Badinter parce que c'est Intermarché,
03:44et demain, surtout pas les Champs-Elysées parce qu'ils vont confondre avec Auchan, etc.
03:48Mais vous voyez où vous êtes ? Franchement, franchement, il y a de quoi rire de peur d'être obligé d'en pleurer.

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