Avec Maître Eric Lanzarone, avocat en droit public et en droit de la santé ; Maria De Almeida, membre du Comité de vigilance des enfants placés ; Anniela Lamnaouar, étudiante à Sciences Po Paris.
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00:00:00SUDRADIO, Bercov dans tous ses états.
00:00:04Nous sommes en guerre.
00:00:0742 années de cotisation, c'est-à-dire 66 ans. Pourquoi ?
00:00:1166 ans, donc plus tard que dans la réforme actuelle d'Emmanuel Macron.
00:00:16Mais ça c'est aussi la guerre civile derrière.
00:00:18Où sont les femmes ? Avec leurs gestes pleins de charme.
00:00:24Pour moi c'est sûr, elle est Pfizer.
00:00:27Nous sommes en guerre.
00:00:29Ah, on en a marre, c'est vrai de ne parler que de la guerre,
00:00:32que de la guerre tous les jours, la guerre à tous les étages,
00:00:34la guerre feutrée, la guerre ouverte, la guerre masquée, la guerre enfumée.
00:00:38Mais, mais, mais, qu'est-ce que vous voulez ?
00:00:41Dans trois jours, on est mercredi, dimanche, on vote.
00:00:48Et puis dimanche prochain, on vote.
00:00:51Et puis on ne sait jamais, peut-être que Macron va décider de démissionner
00:00:56d'ici quelques mois, donc on va re-voter.
00:00:59Vous voyez, c'est bien.
00:01:00Au moins on s'amuse et puis ça nous permet d'aller mettre notre bulletin dans l'urne.
00:01:05Donc on va parler du débat Bardella-Attal-Bompard hier sur TF1.
00:01:12Ah, un débat qui fusait des étincelles, mais vraiment derrière cela,
00:01:17c'est quoi le vrai paysage ?
00:01:18Eh bien, on va vous en parler longuement.
00:01:21Et puis, on va recevoir Maître Éric Razarone, qui est avocat en droits publics et droits de la santé.
00:01:27Et lui, il s'occupe effectivement de plusieurs cas,
00:01:31de ce qu'on appelle aujourd'hui les effets secondaires ou les effets indésirables,
00:01:36et la chape de plomb, et la loi du silence, et ce qui marche et ce qui ne marche pas,
00:01:41les corrélations vraies ou pas vraies.
00:01:43En tout cas, il y a du malaise dans la civilisation de santé.
00:01:48Pourquoi ? On en parle avec lui.
00:01:50Et alors, magnifique, vraiment, il y a une grande conférence de l'ONU sur l'Afghanistan,
00:01:56le 30 juin à Doha.
00:01:57Et les talibans ont dit où on vient, mais attention, sans les femmes.
00:02:00S'il y a une femme, on ne vient pas.
00:02:01C'est intéressant.
00:02:03C'est le nouveau monde.
00:02:05Et puis évidemment, vous avez les appels au vote de part et d'autre,
00:02:11tout le monde, ça part dans tous les sens, mais c'est intéressant, c'est bien, on s'engage.
00:02:16Et enfin, en seconde partie d'émission, nous allons recevoir Maria De Almeida,
00:02:20qui est membre du comité de vigilance des enfants placés,
00:02:23et Aniela Lamnaouar, étudiante à Sciences Po,
00:02:27pour parler de ce drame, de ce problème absolument capital,
00:02:32dont on parle assez peu, les enfants placés, le placement des enfants
00:02:35suite à des conflits familiaux et autres.
00:02:37Mais prendre un enfant par la main, oui, mais pour l'amener où ?
00:02:41Eh bien, on va en parler longuement.
00:02:44A tout de suite !
00:02:47Sud Radio Bercov, dans tous ses états, midi 14h.
00:02:50André Bercov.
00:02:52Ici Sud Radio.
00:02:56Les Français parlent au français.
00:03:00Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:03:02Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:03:05Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:03:10Eh bien, hier, c'était la fête à TF1.
00:03:13Eh oui, Gabriel Attal, ancien Premier ministre,
00:03:16enfin, il l'est encore, mais pour quelques jours.
00:03:20Jordan Bardella, la tête de pont du RN,
00:03:25déjà député européen, bien sûr.
00:03:28Et Manuel Bompard, de Nouveau Front Populaire.
00:03:34Voilà.
00:03:35Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:03:36Eh bien, écoutez, on va en parler.
00:03:38Un débat de plus, il y en aura pas mal encore d'ici dimanche.
00:03:42Et ça change quoi ?
00:03:47Écoutez.
00:03:49Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:03:51Le fait du jour.
00:03:52Oui, je sais que c'est un peu facile, mais qu'est-ce que vous voulez ?
00:03:55C'est le moment rêvé pour les ministères de la Parole.
00:03:59Il faut expliquer, il faut convaincre, il faut dire,
00:04:03mais votez pour moi, viens chez moi, viens chez moi,
00:04:06le frigo est plus rempli, la maison est plus douce,
00:04:10la table est dressée, on est là pour toi.
00:04:13C'est magnifique d'ailleurs.
00:04:15C'est intéressant parce qu'aujourd'hui, il faut séduire.
00:04:18Il faut séduire.
00:04:19L'électeur est là, qui t'attend, qui espère.
00:04:22Et toi, tu es là pour lui présenter un peu tes atouts, tes charmes,
00:04:26pour lui dire, viens chez moi, ma maison, tu vas voir comme elle est bien.
00:04:30Alors, eh bien, on est graines, comme d'habitude.
00:04:32Comme d'habitude, eh bien, les mêmes choses.
00:04:34Et je ne dis pas ça pour nous aimer.
00:04:36Ce qui est intéressant, c'est le piège de la parole.
00:04:38Alors, on a parlé du pouvoir d'achat, bien sûr.
00:04:43Bardella, TVA, 5,5% des carburants.
00:04:47Attal lui dit, mais comment vous allez les payer ?
00:04:50Vieille discussion.
00:04:52On baisse la TVA, mais comment on la paye, etc.
00:04:54Voilà. Augmentation du SMIC, dit Manuel Bompard.
00:04:58Oui, mais si vous augmentez le SMIC, il faut augmenter tous les autres salaires.
00:05:03Alors, comment on fait ? C'est intéressant.
00:05:05On revient toujours à des entières, qu'on a écoutées déjà, une fois, dix fois, cent fois.
00:05:09Mais il faut le dire.
00:05:11Après, pouvoir d'achat. Réduisons les taxes.
00:05:14Et alors là, Bardella sort un truc assez bien.
00:05:18Impôt sur le revenu supprimé pour les moins de 30 ans.
00:05:21Et là, Attal lui répond, c'est vrai.
00:05:23Il dit, attendez, attendez.
00:05:25Si à 31 ans, on n'a pas encore de boulot, on ne sait pas où on est.
00:05:27Et à 29 ans, on est trader, on gagne des millions.
00:05:29Alors, c'est quoi ?
00:05:3131 ans, c'est fini. Allez, on paye.
00:05:33Depuis moins de 30 ans, c'est intéressant.
00:05:35D'ailleurs, moi, je pense qu'il faudrait faire des impôts décenniaux.
00:05:39Les moins de 40 ans, les moins de 50 ans, les plus de ceci et tout cela.
00:05:42On lance, on lance, mais c'est bien des opérations.
00:05:45La réforme des retraites, bien sûr.
00:05:47La double nationalité.
00:05:49Non, mais ce sont de vrais sujets, bien sûr.
00:05:51Et puis, ne parlons pas de la laïcité.
00:05:53La sécurité revient. L'immigration.
00:05:55Qu'est-ce qu'on fait ?
00:05:57Et c'est vrai qu'on peut se poser des questions.
00:05:59Vous vous rappelez, notre ministre de la Justice,
00:06:01que le monde entier nous envie, Eric Dupond-Moretti,
00:06:03il disait à un moment donné, il n'y a pas de sécurité,
00:06:05il n'y a que le sentiment d'insécurité.
00:06:08On sait ce que ça peut dire aujourd'hui.
00:06:10Où il n'y a plus de faits divers.
00:06:12Non, non, il y a des assassinats d'été.
00:06:14Et ça marche aussi très, très, très bien.
00:06:16Alors, par exemple, sur la retraite.
00:06:18Alors, effectivement, on le reprend.
00:06:20Voilà ce que disait Jordan Bardella sur la retraite.
00:06:23Écoutez.
00:06:24J'ai noté l'exemple que vous avez mentionné.
00:06:27Vous partirez avec 42 années de cotisation,
00:06:30c'est-à-dire 66 ans. Pourquoi ?
00:06:3266 ans.
00:06:33Donc plus tard que dans la réforme actuelle d'Emmanuel Macron.
00:06:38Non, non, non.
00:06:40Là, effectivement, il est un peu pris à son propre jeu.
00:06:42Là, c'est le râteau.
00:06:44Ah bon, c'est plus long ?
00:06:45Oui, 22 ans, 42 ans, etc.
00:06:47Et ils savent tous qu'on va arriver à un moment donné
00:06:50à la retraite par capitalisation.
00:06:52Ils le savent.
00:06:53Il faudra qu'elle soit là.
00:06:54Ils le savent, mais on n'en parle pas.
00:06:55Et c'est là le problème de ces débats.
00:06:58On va essayer quand même d'entrer un peu plus profond
00:07:02et un peu plus à fond dans cette histoire.
00:07:04Donc, ils parlent, c'est très bien.
00:07:05Chacun fait son numéro.
00:07:06Ils ne s'écoutent pas, bien sûr.
00:07:08Ils ne s'écoutent pas sauf pour lancer des petites formules.
00:07:11Vous savez, ça s'appelle le buzz.
00:07:13Voilà, on buzz.
00:07:14On buzz et on pense qu'en buzzant,
00:07:17on fait de la politique, on fait des explications.
00:07:20Mais moi, ce qui m'a frappé, il y a quelque chose.
00:07:22Vous avez vu le grand silence blanc sur l'Europe ?
00:07:25Vous savez, on fait des émissions,
00:07:27notamment avec Alain Falenteau et d'autres.
00:07:29Quand on sait que 80% à 90% des décisions
00:07:33sont prises par la Commission européenne
00:07:36et même pas par le Parlement européen,
00:07:38par la Commission européenne.
00:07:40Qui a parlé de ça ?
00:07:42Là, on fait des élections législatives
00:07:44pour élire nos représentants à l'Assemblée nationale.
00:07:47Mais elle a quel pouvoir, l'Assemblée nationale ?
00:07:50Je vous pose la question.
00:07:51Elle a quel pouvoir aujourd'hui ?
00:07:53Et le Parlement européen,
00:07:55qu'on a voté la semaine dernière et la semaine d'avant,
00:07:59il a quel pouvoir ?
00:08:01Quand on sait que c'est la Commission européenne non élue
00:08:04et le Conseil européen non élu
00:08:06qui font tout,
00:08:07et on parlera ensuite avec Eric Alain Zaron
00:08:10des problèmes avec les contrats Pfizer et autres.
00:08:13Mais attendez, qui décide de quoi ?
00:08:15Pas un mot.
00:08:16Vous avez remarqué ?
00:08:17Pas un mot sur l'Europe.
00:08:19Et c'est intéressant parce que vous avez des strates.
00:08:22Par exemple, vous aviez, effectivement,
00:08:25Attal, Bardella, Bonpas.
00:08:27Attal, qui est derrière ?
00:08:29Macron.
00:08:30Bardella, qui est derrière ?
00:08:32Marine Le Pen.
00:08:33Bonpas, qui est derrière ?
00:08:35Jean-Luc Mélenchon.
00:08:37Donc, c'était un débat où, dans l'ombre,
00:08:40ceux qui tenaient effectivement les manettes
00:08:43Le Pen, Macron et Mélenchon,
00:08:47peut-être qu'il aurait mieux fallu faire un débat
00:08:50Le Pen, Macron, Mélenchon.
00:08:52Mais ça ne se fait pas.
00:08:53Macron est président de la République.
00:08:54Donc, on en voit, effectivement,
00:08:56je ne dirais pas les marionnettes.
00:08:57Non, non, c'est injuste, tout à fait.
00:08:59Mais voilà, on en voit les prestataires de services
00:09:02qui parlent de ce dont ils peuvent parler.
00:09:05Mais enfin, sur le fond, dites-moi,
00:09:07encore une fois,
00:09:09vous êtes là pour dire,
00:09:10votez pour vos représentants du peuple.
00:09:17Mais est-ce qu'on peut vous dire, là,
00:09:19chers auditeurs Sud Radio,
00:09:20chers résistants de Radio,
00:09:22est-ce qu'on peut rappeler que c'est vous, nous,
00:09:25qui sommes les copropriétaires de la maison France ?
00:09:28Or, les copropriétaires, nous avons droit,
00:09:30vous lisez la Déclaration des droits de l'homme,
00:09:32par le peuple, pour le peuple, etc.
00:09:36Déclaration des droits de l'homme et Constitution, d'ailleurs.
00:09:39Mais en fait, donc, on nous demande
00:09:42de choisir notre syndic de copropriétés.
00:09:45Voilà, notre syndic de pro-copropriétés,
00:09:48on va lui donner, évidemment,
00:09:50les charges de copropriétés, on les paye.
00:09:53Je voudrais savoir trois choses.
00:09:55D'abord, où va l'argent ?
00:09:57Question absolument taboue.
00:09:59Où va l'argent, on ne sait pas.
00:10:00Non, non, mais écoutez, on va payer vos impôts,
00:10:03ne vous inquiétez pas, on sait mieux que vous
00:10:05où ça doit se passer.
00:10:07Je veux bien, c'est la délégation,
00:10:09on les paye pour ça, on les élit pour ça.
00:10:11Mais de temps en temps, peut-être,
00:10:12on pourrait faire un audit,
00:10:13comme dans les copropriétés un peu partout
00:10:16de France et de Navarre,
00:10:17au moins une fois par an, on fait un audit.
00:10:19Vous allez dépenser quoi pour ça, quoi pour ceci,
00:10:21comme font les mairies, les municipalités, etc.
00:10:23On fait des audits.
00:10:24Ah non, non, là, un audit tous les cinq ans,
00:10:27si vous n'êtes pas content,
00:10:28vous votez pour quelqu'un d'autre.
00:10:30C'est quand même fou.
00:10:31Donc, Europe, on n'en parle pas,
00:10:33alors que l'Europe décide de pratiquement tout
00:10:36aujourd'hui et demain.
00:10:38Et puis, autre chose dont on ne parle pas,
00:10:40la dette, alors c'est formidable, oui !
00:10:42TVA de 5,5%, bravo !
00:10:44Augmentation du SMIC, bravo !
00:10:46Impôts sur le revenu enlevés
00:10:48pour les moins de 30 ans, bravo !
00:10:50Retraite à 40, 44, 60, 64, etc.
00:10:54Bravo !
00:10:55Et nous sommes à 3 300 milliards de dettes.
00:11:02C'est-à-dire plus de 3 trillions d'euros de dettes.
00:11:07La charge de l'euro, on le répète
00:11:09à longueur d'émission,
00:11:11la charge de l'euro,
00:11:12ce que la France a remboursé chaque année,
00:11:14monte aujourd'hui à 70 milliards d'euros
00:11:17par an de remboursé.
00:11:18Alors, vous allez payer comment tout ça ?
00:11:20Ah ben ça, écoutez, non, on va le payer.
00:11:22Ne vous inquiétez pas, on va le payer.
00:11:24Donc, il y a quand même quelque chose
00:11:26d'assez honnêtement préoccupant.
00:11:29Parce que ces 3 personnes qui sont là,
00:11:31Bardella, Attal, Bonpar,
00:11:33ne sont pas des imbéciles.
00:11:34Ce que je vous dis là, ils le savent très bien.
00:11:36Mais il faut jouer le jeu.
00:11:37Vous voyez ce que c'est ?
00:11:38C'est l'acteur, c'est formidable.
00:11:40Ils sont là en disant,
00:11:41oui, mais attendez, il faut que je passe ma partition, moi.
00:11:43Je ne suis là pas...
00:11:44Voilà, on doit voter quand même.
00:11:46Donc, il faut que je leur dise ça.
00:11:48Je ne peux pas leur dire,
00:11:49attendez, il faut d'ailleurs payer la dette, etc.
00:11:51Ça va être très dur.
00:11:52Est-ce que vous avez attendu un seul candidat
00:11:56pour dire, écoutez, ça va être très dur,
00:11:58je vais être très vulgaire,
00:11:59on va en chier,
00:12:00ça va être dur,
00:12:01mais vous allez voir, au bout du chemin,
00:12:03on peut y arriver.
00:12:04Vous en avez vu un seul
00:12:05qui dit ça comme ça ?
00:12:06Qui dit ça de manière extrêmement précise ?
00:12:08Oh, on le sait !
00:12:09Encore une fois,
00:12:10je n'apprends, je ne vous apprends rien.
00:12:12Et eux, ils le savent encore mieux que moi,
00:12:14ce que je suis en train de vous dire.
00:12:16Mais ça ne fait rien.
00:12:17On parlera, voilà,
00:12:18de ce qu'il faut faire, etc.
00:12:20On voit très bien que la France,
00:12:22aujourd'hui, a perdu beaucoup de ses repères,
00:12:25que les gens ne savent plus où ils habitent,
00:12:27que beaucoup de gens ne savent plus où ils habitent,
00:12:29et qu'on fait semblant que c'est 70 à 80% des Français,
00:12:33en tout cas plus de 50% des Français,
00:12:36qui ne savent plus où ils sont,
00:12:37et qui sont vraiment dans des difficultés réelles.
00:12:40Écoutez, il n'y a qu'un faux con.
00:12:42On va arranger ça, ne vous inquiétez pas.
00:12:44Écoutez-nous.
00:12:46Et puis l'autre, c'est un fasciste.
00:12:49L'autre, c'est une espèce de gauchiste complètement fou.
00:12:52Et voilà.
00:12:53Mais votez pour moi.
00:12:54Votez pour moi.
00:12:55On est les meilleurs.
00:12:56Et donc, je me dis,
00:12:58et quand j'ai écouté hier ce débat,
00:13:01qui était honnêtement pas mauvais,
00:13:03enfin, bon, des redits,
00:13:05des dites et redits passablement ennuyeux,
00:13:07je me dis qu'au fond,
00:13:09est-ce que c'est un chant du cygne ?
00:13:11Est-ce que c'est les derniers jours de Pompéi ?
00:13:14Est-ce que c'est, Madame,
00:13:16est-ce que c'est l'Èche bien descendue ?
00:13:18Est-ce que c'est le boulevard des crépuscules ?
00:13:21J'espère que pas,
00:13:22mais très sincèrement,
00:13:24on attend vraiment des gens qui nous disent,
00:13:26y compris qui cognent,
00:13:28mais qui cognent sur le réel.
00:13:30On en a un peu marre qu'ils fassent semblant
00:13:32et qu'ils nous donnent leur narratif,
00:13:34leur perception,
00:13:35et qu'ils nous donnent véritablement
00:13:37les pépins de la réalité.
00:13:39Oui, je sais, c'est plus dur,
00:13:41mais il faut se savoir, effectivement,
00:13:43et qu'on ne soit pas, vous savez,
00:13:45vous savez ce que j'ai entendu, moi, tout le temps,
00:13:47cette phrase de je-sais-quel-ministre,
00:13:49il y a de ça quelques années,
00:13:51nous étions au bord du gouffre,
00:13:53mais si vous votez pour moi,
00:13:55nous ferons un grand pas en avant.
00:13:57Eh bien, dis donc, c'est intéressant, ça,
00:13:59on va faire un grand pas en avant,
00:14:01ben, on va voir.
00:14:03Sud Radio Bercov, dans tous ses états,
00:14:05appelé maintenant pour réagir,
00:14:070826 300 300.
00:14:11Ici Sud Radio.
00:14:15Les Français parlent au français.
00:14:19Les carottes sont cuites.
00:14:21Les carottes sont cuites.
00:14:23Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:14:27Dans tous mes états,
00:14:29je vais vous dire, il se passe des choses,
00:14:31il se passe des choses un peu partout,
00:14:33et il se passe des choses,
00:14:35avant de parler de Marseille et de la France,
00:14:37avec Eric Lanzarone,
00:14:39je vais vous donner quelques informations
00:14:41venant du Kansas,
00:14:43du Kansas,
00:14:45l'état du Kansas, aux Etats-Unis.
00:14:47Eh bien, le procureur général du Kansas,
00:14:49vous savez qu'aux Etats-Unis, les états sont
00:14:51autonomes et indépendants du point de vue justice,
00:14:53eh bien, le procureur général du Kansas,
00:14:55Chris Kobach, a intenté une action en justice,
00:14:57lundi 17 juin,
00:14:59contre la société Pharmaceutical Pfizer,
00:15:01alléguant que Pfizer,
00:15:03entre guillemets, c'est ce qu'il dit,
00:15:05alléguant que Pfizer a induit le public en erreur,
00:15:07en lui faisant croire qu'elle avait un vaccin
00:15:09Covid-19 sûr et efficace,
00:15:11guillemets,
00:15:13et ajoute le procureur,
00:15:15en violation de la loi sur la protection
00:15:17des consommateurs de l'état.
00:15:19Et, autre chose, un tweet hier,
00:15:21de Robert F. Kennedy,
00:15:23Junior,
00:15:25vous savez qui est
00:15:27candidat à la présidence des Etats-Unis,
00:15:29Robert F. Kennedy, le fils de Robert Kennedy,
00:15:31et il dit,
00:15:33voilà, il dit que, l'année dernière,
00:15:35il ne faut pas oublier, le procureur général du
00:15:37Texas, Ken Paxton, déjà l'année dernière,
00:15:39a intenté une action en justice
00:15:41du même genre contre Pfizer, qui est toujours
00:15:43en cours. Donc il dit,
00:15:45Robert Kennedy, 5 états américains,
00:15:47le Texas, le Utah,
00:15:49le Kansas, le Mississippi,
00:15:51et la Louisiane,
00:15:53sont en train de poursuivre
00:15:55d'attaquer Pfizer,
00:15:57pour dire qu'ils savaient,
00:15:59et qu'ils ont effectivement caché,
00:16:01que le vaccin
00:16:03pouvait poser des mycoardites,
00:16:05des péricardites,
00:16:07des fausses couches, et la mort.
00:16:09Il quand même,
00:16:11dit-il, dit toujours Robert Kennedy,
00:16:13ça fait quand même 10%
00:16:15des états américains, 10%,
00:16:17et il dit, la marée,
00:16:19en tout cas, est en train
00:16:21de changer de sens.
00:16:23Bonjour, Eric Lanzarone.
00:16:25Bonjour, André Berthosse.
00:16:27Alors, vous êtes, vous, avocat en droit
00:16:29public, vous êtes avocat en droit
00:16:31de la santé, on vous a déjà reçu,
00:16:33parce que vous, vous défendez
00:16:35effectivement un certain nombre
00:16:37de personnes,
00:16:39justement, qui, en tout cas,
00:16:41nous, on ne fait pas, on ne dit pas, il y a
00:16:43corrélation ou pas, voilà, en tout cas,
00:16:45qui essayent de voir si
00:16:47tel ou tel vaccin n'a pas causé
00:16:49les effets secondaires.
00:16:51Et vous avez, vous, en février 2003,
00:16:53vous avez commencé en février
00:16:552023, donc il y a un an et demi, pratiquement,
00:16:57vous avez lancé une procédure,
00:16:59effectivement, que vous avez
00:17:01demandé à la justice d'enquêter sur la raison
00:17:03probable d'une vaccination contre le
00:17:05Covid susceptible, je dis bien
00:17:07susceptible, rien n'est prouvé,
00:17:09d'avoir causé des effets secondaires sur sa cliente.
00:17:11Depuis, Henriette, votre cliente
00:17:13souffre en effet d'une polyarthite
00:17:15rhumatoïde qui l'empêche de se déplacer.
00:17:17Alors, maître Eric Lanzarone,
00:17:19je voudrais qu'on revienne sur tout ça,
00:17:21spécialement sur ce cas, mais sur ce qui se passe,
00:17:23vous en avez beaucoup d'autres.
00:17:25Comment se passe, en fait,
00:17:27déjà, la mécanique ? C'est-à-dire,
00:17:29quelqu'un vient chez vous, dit
00:17:31écoutez, je souffre de cela, ou de cela, ou de cela,
00:17:33est-ce que vous pouvez me défendre ? Vous la défendez ?
00:17:35Et comment vous procédez ?
00:17:37Bien, alors,
00:17:39déjà, et après, on
00:17:41se focalisera sur le dernier rapport
00:17:43de Lopez.
00:17:45Oui, effectivement, je reçois
00:17:47énormément de
00:17:49victimes en errance médicale
00:17:51totale, et qui m'apportent leurs
00:17:53dossiers médicaux, et en fonction
00:17:55du dossier médical et de l'errance,
00:17:57et voire un peu les
00:17:59compte-rendus médicaux qui me sont apportés,
00:18:01j'essaie de voir quelle pourrait
00:18:03être la probabilité
00:18:05de la survenance d'un lien causal entre
00:18:07la pathologie dont souffre
00:18:09la victime et le vaccin,
00:18:11et en fonction, effectivement,
00:18:13j'assigne le laboratoire Pfizer,
00:18:15je vous en avais parlé, le laboratoire
00:18:17BioNTech, devant le tribunal judiciaire
00:18:19de Paris, notamment,
00:18:21pour demander une
00:18:23expertise. Et,
00:18:25en réalité, ma difficulté aujourd'hui,
00:18:27et j'insiste,
00:18:29c'est que
00:18:31la plupart, et je vous en avais parlé,
00:18:33des experts qui sont désignés
00:18:35sont percus de conflit
00:18:37d'intérêt, et donc, si
00:18:39on parle de dossier de
00:18:41Henriette, cette victime
00:18:43pour laquelle j'avais
00:18:45assigné le laboratoire,
00:18:47je suis toujours à la recherche,
00:18:49dans l'attente
00:18:51de ce que le magistrat en charge
00:18:53des opérations d'expertise désigne
00:18:55un expert, puisque
00:18:57jusqu'à présent, j'ai récusé
00:18:59tous les experts qui étaient
00:19:01systématiquement percus de conflit d'intérêt.
00:19:03Alors,
00:19:05justement, mais c'est très intéressant
00:19:07de préciser, il y a eu combien
00:19:09d'experts que vous avez récusés jusqu'ici,
00:19:11dans ce cas-là ? Tous. Tous.
00:19:13J'ai pas peur de le dire,
00:19:15j'ai pas peur de le dire,
00:19:17j'étais venu l'an passé, vous m'aviez dit
00:19:19que les accusations sont graves,
00:19:21je dis aujourd'hui, dans mes dossiers,
00:19:23systématiquement, les experts
00:19:25sont percus de conflit d'intérêt,
00:19:27et les magistrats en charge
00:19:29des opérations d'expertise,
00:19:31devant qui j'amène un dossier
00:19:33très bien ficelé, très bien documenté,
00:19:35ne font pas grand-chose,
00:19:37si ce n'est compter les points, et plutôt
00:19:39que de récuser l'expert, me disent
00:19:41on va attendre, on est dans l'attentisme
00:19:43total, au détriment
00:19:45des victimes qui sont totalement piétinées,
00:19:47et pour revenir sur cette
00:19:49victime de février 2023,
00:19:51elle attend toujours l'expertise,
00:19:53j'ai récemment
00:19:55fait un courrier un peu combinatoire à la magistrate
00:19:57qui n'a pas décemment
00:19:59cru bon de répondre.
00:20:01Et donc aujourd'hui, cette victime,
00:20:03et comme toutes les victimes d'effets
00:20:05indésirables en France,
00:20:07c'est une, j'allais dire,
00:20:09bouteille de coca après consommation,
00:20:11vous voyez, celle que vous trouvez dans la rue,
00:20:13vous jetez un coup de pied, tantôt
00:20:15elle atterrisse sur le trottoir à gauche,
00:20:17tantôt sur le trottoir
00:20:19à droite, et pendant ce temps,
00:20:21rien ne se passe.
00:20:22Alors, attendez, Eric Lanzarote, justement,
00:20:24vous dites, vous avez des preuves
00:20:26que la quasi-totalité, ou la
00:20:28totalité des experts, que vous avez,
00:20:30enfin, je ne dis pas tous, bien sûr,
00:20:32mais que vous avez eu à, avec qui
00:20:34vous avez eu affaire, sont
00:20:36dans des conflits d'intérêts, vous avez des preuves de ça,
00:20:38des preuves précises.
00:20:40André, bien entendu,
00:20:42je suis avocat, donc je documente
00:20:44les griefs que j'apporte aux juges,
00:20:46et, si vous voulez, j'essaie de corriger
00:20:48le trou de la raquette
00:20:50du site Transparency Santé,
00:20:52qui est un site totalement
00:20:54déclaratif, où les experts et les
00:20:56scientifiques déclarent à peu près ce qu'ils veulent.
00:20:58L'État n'ayant pas fait son boulot,
00:21:00moi, je documente
00:21:02les conflits d'intérêts, l'existence de conflits d'intérêts,
00:21:04et j'apporte sur un plateau
00:21:06l'existence de conflits d'intérêts
00:21:08aux magistrats en charge de ces opérations
00:21:10d'expertise.
00:21:12Les magistrats ne fument pas.
00:21:14Oui, alors, justement, Eric,
00:21:16quel genre de conflits d'intérêts sont
00:21:18nommés les noms, c'est pas le problème de dénoncer,
00:21:20mais quand vous dites conflits d'intérêts
00:21:22par rapport à l'expert, et c'est grave,
00:21:24parce qu'effectivement, l'expert est chargé,
00:21:26il est financé par
00:21:28ses laboratoires, il a des...
00:21:30Bien sûr, vous avez des experts
00:21:32qui travaillent dans des laboratoires
00:21:34qui ont été financés et qui sont
00:21:36financés par Pfizer, vous avez même,
00:21:38André Bercoff, des experts qui
00:21:40osent vous dire, j'ai travaillé pour
00:21:42Pfizer, mais absolument pas pour le vaccin,
00:21:44maître, et donc votre arrogance,
00:21:46je ne la supporte pas. En réalité,
00:21:48monsieur André Bercoff,
00:21:50c'est que ces
00:21:52experts qui travaillent pour l'industrie
00:21:54pharmaceutique depuis des années
00:21:56ont un biais d'analyse qui
00:21:58est en faveur de l'industrie pharmaceutique,
00:22:00et venir me dire, j'ai travaillé
00:22:02pour Pfizer, mais absolument pas
00:22:04dans la conception du vaccin, dont je n'ai
00:22:06pas conflit d'intérêt, c'est prendre des
00:22:08vessies pour des lanternes. Et, effectivement,
00:22:10je n'ai pas peur de le dire,
00:22:12la plupart de ces mandarins qui sont totalement
00:22:14arrogants piétinent
00:22:16l'expertise, piétinent
00:22:18les victimes des faits
00:22:20indésirables, et aujourd'hui,
00:22:22dans la quasi-totalité de
00:22:24mes rapports d'expertise, j'en suis
00:22:26en moyenne 18 mois sans avoir
00:22:28d'experts
00:22:30désignés par le tribunal. Vous trouvez
00:22:32ça normal ? Absolument pas. Alors, après,
00:22:34pour rebondir sur
00:22:36le rapport de l'Office
00:22:38parlementaire d'évaluation de choix scientifique,
00:22:40qui a interrompu
00:22:42l'OFESC,
00:22:44quelques mots sur
00:22:46l'OFESC, c'est un office parlementaire
00:22:48qui est composé de députés, 18 députés,
00:22:5018 sénateurs, d'accord,
00:22:52et qui est désigné par leur coup politique.
00:22:54Pour se charger de quoi,
00:22:56rappelez aux auditeurs,
00:22:58quel est son
00:23:00but, quelle est sa fonction ?
00:23:02C'est informer
00:23:04le Parlement des conséquences des choix
00:23:06à caractère scientifique et technologique
00:23:08afin d'éclairer, et c'est très important,
00:23:10afin d'éclairer la représentation
00:23:12nationale. Et tout à l'heure, quand vous
00:23:14parliez de parole du ministère
00:23:16de la Parole, on peut en parler
00:23:18dans le cadre de ce
00:23:20rapport. Son rôle
00:23:22de l'OFESC, c'était
00:23:24d'évaluer les effets indésirables
00:23:26post-vaccinaux et de rechercher
00:23:28les améliorations à mettre en œuvre
00:23:30auprès des acteurs scientifiques
00:23:32et des contradicteurs, et non
00:23:34pas de venir défendre à travers
00:23:36143 pages la position
00:23:38du système, les autorités
00:23:40de santé et l'industrie pharmaceutique.
00:23:42En réalité, cet office,
00:23:44André Bercoff, par cette enquête,
00:23:46devait s'assurer
00:23:48que le système de suivi
00:23:50post-vaccination mis en place
00:23:52dans un contexte, et je le
00:23:54répète, dans un
00:23:56contexte de vaccination massive
00:23:58avec un nouveau vaccin,
00:24:00était adapté et performant.
00:24:02Or, de ce que je constate
00:24:04à la lecture de ce
00:24:06rapport, ce n'est pas un bilan,
00:24:08c'est de la communication, et vous
00:24:10en parliez tout à l'heure de la communication,
00:24:12c'est de la communication
00:24:14des tenanciers
00:24:16de la pharmacovigilance
00:24:18à la française, ce font les
00:24:20porte-paroles de l'industrie pharmaceutique,
00:24:22ce font les porte-paroles
00:24:24des vaccins
00:24:26au détriment
00:24:28des victimes des effets indésirables.
00:24:30Et donc, je dis,
00:24:32et je l'assume, ces pauvres filles-là
00:24:34qui se lavent les mains devant la foule
00:24:36qui abandonnent Jésus, et Jésus là,
00:24:38ce sont toutes les victimes des effets indésirables
00:24:40qui sont totalement abandonnées.
00:24:42Vous voulez dire, Eric
00:24:44Elanzaron, juste, dans ce
00:24:46rapport de Lopes,
00:24:48il n'y a pas de contradictoire,
00:24:50il ne présente
00:24:52pas les points de vue opposés ?
00:24:54Pas du tout, André Berghoff, c'est un rapport
00:24:56pro-domo, qui se veut
00:24:58le porte-parole, et ce qui est
00:25:00scandaleux, c'est que 18 députés
00:25:02députés, voyez le lapsus
00:25:04députés, parce que je le suis,
00:25:06les 18 sénateurs n'ont pas cru
00:25:08bon de poser les questions de bon sens
00:25:10que je vais vous poser, que je pose
00:25:12à vos auditeurs, effectivement
00:25:14rien n'a été fait.
00:25:16Et comme disait Einstein, qui
00:25:18a résumé parfaitement ce rapport,
00:25:20on ne résout pas, André Berghoff,
00:25:22un problème avec des modes de pensée
00:25:24qui l'ont engendré. Et qu'est-ce
00:25:26qui se passe aujourd'hui ? On a
00:25:28une pharmacovigilance qui n'est absolument
00:25:30pas efficiente, qui n'est
00:25:32absolument pas performante, qui n'est
00:25:34absolument pas représentative,
00:25:36et quand je dis ça,
00:25:38vous pourriez me dire
00:25:40« mais vous êtes avocat, venez pas sur le
00:25:42terrain scientifique », mais c'est pas moi
00:25:44qui le dis, André Berghoff, c'est
00:25:462006,
00:25:48et c'est madame, j'ai les
00:25:50déclarations, madame Jonville
00:25:52Béra, qui est l'actuelle patronne
00:25:54des CRPV en France.
00:25:56– CRPV ? Rappelez-nous ce qu'est CRPV,
00:25:58s'il vous plaît. – Ce sont
00:26:00les fonds de recherche,
00:26:02là où on fait
00:26:04les déclarations d'effets indésirables,
00:26:06d'événements indésirables,
00:26:08qui étaient chargés
00:26:10de récolter, de recueillir tous les
00:26:12événements indésirables. – Et donc cette
00:26:14dame ? – Cette dame,
00:26:16qui est aujourd'hui, après 20 ans,
00:26:18André Berghoff,
00:26:20après 20 ans, mais si vous voulez,
00:26:22on préfère garder son job que
00:26:24sauver son honneur. En 2006,
00:26:26la pharmacovigilance
00:26:28française, et je cite,
00:26:30pour éviter tout procès en incompétence,
00:26:32il était dit en 2006,
00:26:34il y a presque 20 ans, la pharmacovigilance
00:26:36est fondée sur la notification
00:26:38spontanée des effets indésirables,
00:26:40qui établit
00:26:42l'importance de leur relation entre
00:26:44chaque médicament pris par le patient
00:26:46et la survenue de l'effet indésirable.
00:26:48La notification
00:26:50spontanée est une méthode passive,
00:26:52fondamentale pour gérer des
00:26:54alertes, mais trop peu exhaustive.
00:26:561 à 10 %
00:26:58des effets indésirables graves sont
00:27:00notifiés, rendant nécessaire
00:27:02des études de pharmacovigilance.
00:27:04– D'accord.
00:27:06– Ce que je suis en train de vous dire,
00:27:08André Berghoff, c'est que
00:27:10depuis quasiment 20 ans,
00:27:12la pharmacovigilance, l'ANSM,
00:27:14les CRPV, tous ces
00:27:16mandarins qui, d'ailleurs,
00:27:18ont été auditionnés, c'est-à-dire
00:27:20c'est ceux-là même qui ont fait l'histoire,
00:27:22qui sont interrogés, mais il n'y a aucune
00:27:24contradiction, aucun contradicteur,
00:27:26tout va bien, madame la marquise,
00:27:28c'est ces gens-là qui, aujourd'hui,
00:27:30viennent nous dire,
00:27:32monsieur Berghoff,
00:27:34qu'on ne peut pas constater
00:27:36de signaux importants
00:27:38et déplorer
00:27:40qu'on ne remonte pas suffisamment
00:27:42de signaux, quand précisément
00:27:44notre système
00:27:46actuel de pharmacovigilance
00:27:48ne permet pas
00:27:50de mesurer ces signaux. Et quand je
00:27:52vous dis ça, ce n'est pas moi,
00:27:54avocat à Marseille qui le dit, ce sont
00:27:56les CRPV qui le disent
00:27:58depuis des années. Il suffit de lire
00:28:00le rapport pour constater qu'il manque
00:28:02de moyens humains, qu'il manque de moyens
00:28:04financiers. Et donc, la conclusion
00:28:06pour que les auditeurs comprennent,
00:28:08à partir du moment où on se satisfait
00:28:10d'une pharmacovigilance aussi
00:28:12peu performante, où on dissimule
00:28:14ou en tout cas on cache sous le tapis
00:28:16les effets indésirables, parce qu'on n'a pas
00:28:18les moyens de les mesurer
00:28:20et de les appréhender
00:28:22et les rendre un peu plus représentatifs,
00:28:24vous faites le lit
00:28:26à l'industrie pharmaceutique, parce que
00:28:28vous dites, vous dites,
00:28:30il n'existe pas d'effet indésirable,
00:28:32il n'y a pas d'indemnisation, et donc s'il n'y a
00:28:34pas d'effet indésirable, il n'y a pas
00:28:36d'indemnisation, le message est très clair
00:28:38à l'industrie pharmaceutique, venez,
00:28:40il n'y a pas de soucis, on va continuer
00:28:42comme ça pendant 20 ans, et on pourra,
00:28:44on pourra dans les années à venir
00:28:46avec la survenance
00:28:48de nouvelles maladies.
00:28:50D'autres maladies, oui mais dites-moi.
00:28:52D'autres maladies avec un même système.
00:28:54Et l'hypocrisie, l'hypocrisie,
00:28:56c'est que depuis 2006,
00:28:58tous les rapports, le premier
00:29:00rapport, il suffit de le lire,
00:29:02d'accord, non mais vous nous avez parlé.
00:29:04Oui, oui, tout à fait. De 2010, de la H1N1,
00:29:06déjà parlé
00:29:08de la faiblesse de la pharmacovigilance,
00:29:10le rapport Villani
00:29:12de 2002, toujours de l'office parlementaire,
00:29:14parlé de la faiblesse
00:29:16de la pharmacovigilance. D'accord, non, on ne va pas
00:29:18aigrener, non, Eric,
00:29:20on ne va pas aigrener tous les rapports,
00:29:22mais dites-moi, c'est une chose que je ne comprends pas,
00:29:24ce que vous dites, et on va parler
00:29:26aussi, je sais que vous avez énormément de dossiers
00:29:28là-dessus, mais quelque chose,
00:29:30vous avez écouté ce que dit Robert Kennedy,
00:29:32on voit les plaintes
00:29:34de tel ou tel gouverneur,
00:29:36de 10% des Etats Américains
00:29:38aujourd'hui, on voit quand même
00:29:40que ça change, et en Europe aussi,
00:29:42on a énormément
00:29:44de, en tout cas,
00:29:46de piqûres de rappel, de lanceurs
00:29:48d'alerte qui commencent à dire, attendez,
00:29:50il y a quand même des problèmes, et attendez,
00:29:52même sur le plan, même
00:29:54d'Elfrécy lui-même, l'ancien
00:29:56président de l'ancien conseil scientifique,
00:29:58lui-même a reconnu qu'il y avait
00:30:00des problèmes, on ne va pas tout énumérer,
00:30:02donc, comment vous expliquez que rien
00:30:04ne change de ce point de vue-là,
00:30:06du point de vue des experts, et du point de vue
00:30:08des magistrats avec qui vous avez affaire ?
00:30:10Rien ne change
00:30:12parce que, me semble-t-il, ça satisfait
00:30:14tout le monde, en réalité, c'est l'hypocrisie
00:30:16et la parole, en réalité,
00:30:18depuis 20 ans, rien n'a changé, parce que l'industrie,
00:30:20en réalité, si vous voulez,
00:30:22depuis 4 ans, j'ai bataillé,
00:30:24ferraillé, contre Pfizer,
00:30:26contre BioNTech, et puis, avec du recul,
00:30:28je m'aperçois que, finalement,
00:30:30le laboratoire en France, Pfizer,
00:30:32est à la place qu'on a bien voulu
00:30:34lui laisser, et cette place-là,
00:30:36qui est grandiloquente,
00:30:38grandissante et énorme,
00:30:40elle a été laissée par la passivité
00:30:42des autorités sanitaires,
00:30:44par la passivité de la pharmacovigilance,
00:30:46qui n'a pas mis
00:30:48en œuvre les moyens
00:30:50pour contrôler un peu
00:30:52plus le laboratoire Pfizer,
00:30:54et donc, c'est cette passivité,
00:30:56là où il y a des responsabilités qui seront recherchées
00:30:58en bague d'arc-offre, c'est cette passivité,
00:31:00parce que les membres,
00:31:02ceux qui sont cités dans l'article,
00:31:04vous citez M.Defraissy, mais M.Fischer,
00:31:06on ne peut pas dire qu'il ait eu bonne presse
00:31:08à l'égard des effets indésirables,
00:31:10et celui-ci, j'allais dire, c'est le VRP de ce rapport
00:31:12de Lopesque, en réalité,
00:31:14ce qui se passe,
00:31:16c'est qu'on n'a rien fait,
00:31:18et cette passivité, depuis 20 ans,
00:31:20elle sera recherchée
00:31:22en responsabilité devant la justice,
00:31:24parce qu'une telle passivité pendant tant
00:31:26d'années, ça revient
00:31:28à faire sciemment la place
00:31:30et le lit à l'industrie pharmaceutique,
00:31:32au détriment, le grand vainqueur,
00:31:34c'est l'industrie pharmaceutique,
00:31:36le grand perdant, André Bercoff,
00:31:38le grand perdant, c'est
00:31:40les effets indésirables,
00:31:42c'est les victimes des effets indésirables,
00:31:44je vous assure, j'ai assisté
00:31:46à des dizaines
00:31:48d'expertises qui sont totalement animalières,
00:31:50et je pèse mes mots,
00:31:52arrogantes, animalières, et qui,
00:31:54de toute façon, se soldent par un rejet
00:31:56du lien de causalité,
00:31:58et vous savez pourquoi, par un rejet du lien de causalité,
00:32:00M. Bercoff, parce que
00:32:02les critères d'évaluation d'imputabilité
00:32:04du lien de causalité, ils sont
00:32:06de trois ordres, le critère temporel,
00:32:08dans les suites immédiates du vaccin,
00:32:10vous avez développé une pathologie,
00:32:12le critère sémiologique,
00:32:14aucune autre cause ne vient n'expliquer le vaccin,
00:32:16mais aujourd'hui,
00:32:18les experts dans les expertises
00:32:20vont rechercher une autre cause,
00:32:22et je prends un exemple tout simple,
00:32:24j'ai un jeune
00:32:26qui a fait une myocardite,
00:32:28il se trouve qu'il a fumé du hashish,
00:32:30il a fumé du hashish,
00:32:32et bien, rendez-vous compte
00:32:34que comme ces critères
00:32:36sont totalement stringents,
00:32:38très rigides,
00:32:40l'expert dit,
00:32:42c'est peut-être pas le vaccin
00:32:44qui a provoqué la myocardite,
00:32:46alors qu'il y a peut-être une autre indication
00:32:48qu'il a fumé du hashish,
00:32:50à titre récréatif, et donc,
00:32:52on rejette le lien de causalité,
00:32:54mais rejeter le lien de causalité
00:32:56dans ce cas-là, ça n'implique
00:32:58pas que le vaccin
00:33:00ne soit pas responsable, et donc, moi,
00:33:02j'aimerais connaître tous ces dossiers
00:33:04qui ont été rejetés par les experts.
00:33:06J'ai bien compris, M. Lanzaron, vous dites
00:33:08effectivement qu'il y a là
00:33:10un problème, et à la fois un problème de moyens,
00:33:12un problème de conflits d'intérêts,
00:33:14et un problème, effectivement,
00:33:16de passivité, vous l'avez bien énuméré.
00:33:18Aujourd'hui, vous avez, juste une dernière question,
00:33:20vous avez combien
00:33:22d'affaires, vous dilégeantez ?
00:33:24J'ai plus de
00:33:26200, j'ai plus de 250
00:33:28dossiers, mais tous les jours,
00:33:30si vous voulez, et c'est ça qui est surprenant.
00:33:32Vous voyez, quand l'ONIAM et M.
00:33:34Leloup viennent se gargariser
00:33:36en disant qu'il n'y a pas beaucoup
00:33:38de dossiers, je note que
00:33:40entre 2022,
00:33:4222, d'accord,
00:33:44et 2024, il y a eu un accroissement
00:33:46considérable de la demande d'indemnisation,
00:33:48alors qu'objectivement, nous sommes
00:33:50plus en campagne vaccinale, et que ce
00:33:52nombre de dossiers devrait décroître.
00:33:54Et ce qui est le plus ahurissant,
00:33:56c'est qu'aucun député sénateur
00:33:58ne puisse poser ces questions
00:34:00que je vous pose, ce sont simplement des questions
00:34:02de consensus. – Mais attendez, pourquoi ils ne peuvent pas ?
00:34:04Ils le peuvent, s'ils veulent.
00:34:06Quand vous dites, aucun député
00:34:08sénateur ne puisse.
00:34:10– Pourquoi ? Parce qu'ils font preuve
00:34:12de passivité, c'est tout.
00:34:14– On revient à tout ça.
00:34:16– M. Bercoff, il y a des gens qui sont
00:34:18pleutres et qui ne veulent rien savoir.
00:34:20C'est-à-dire, c'est du suivisme total
00:34:22et on ne contredit pas les experts.
00:34:24Ce sont des mandarins.
00:34:26Toutes les personnes qui ont été auditionnées
00:34:28dans le cadre de ce rapport, ont fait
00:34:30l'histoire de la politique vaccinale.
00:34:32Vous pensez réellement et sincèrement
00:34:34qu'elles vont venir vous dire, on a fait
00:34:36tout mal ? Non, ils ont fait tout bien,
00:34:38je pense que les effets indésirables...
00:34:40– Vous dites, vous comme Albert Einstein,
00:34:42on ne va pas demander aux gens qui ont créé
00:34:44les problèmes, de les résoudre.
00:34:46C'est un peu ça. – Exactement.
00:34:48C'est exactement ça, et donc on continue
00:34:50comme ça. Et ce qui est le plus inquiétant,
00:34:52c'est que les vaccins qui vont être de plus en plus
00:34:54rapides avec l'intelligence artificielle,
00:34:56on peut continuer comme ça dans les années à venir,
00:34:58mais si on ne réforme pas notre système
00:35:00de pharmacovigilance, et bien on met
00:35:02les miettes sous le tapis, pas d'effet indésirable,
00:35:04et bien c'est très bien, on donne
00:35:06finalement une autorisation permanente
00:35:08à l'industrie pharmaceutique de vous dire,
00:35:10et ce n'est pas simplement les vaccins, André Berghoff,
00:35:12ce sont aussi tous les médicaments avec
00:35:14les effets indésirables. Si vous avez une pharmacovigilance
00:35:16qui est totalement passive, qui ne relève pas
00:35:18les effets indésirables...
00:35:20– Eric Lanzarone, on est d'accord,
00:35:22en tout cas, on est d'accord sur un point,
00:35:24je ne vous suis pas sur tout,
00:35:26moi je regarde,
00:35:28j'observe, nous ne sommes pas là pour
00:35:30juger, mais en revanche,
00:35:32vous avez raison, il faut que la pharmacovigilance
00:35:34soit complètement avec
00:35:36les moyens qu'il faut, l'honnêteté
00:35:38qu'il faut, et la rectitude qu'il faut.
00:35:40Merci en tout cas de vos exercices,
00:35:42et on va suivre cela.
00:35:44– Merci Eric Lanzarone, on est avec nous, on va marquer
00:35:46une courte pause sur Sud Radio, on revient
00:35:48dans un instant pour les perles, les huées et les bravos
00:35:50d'André Berghoff, et puis vous aurez la parole,
00:35:520 826 300 300 pour réagir
00:35:54à tout de suite sur Sud Radio.
00:35:56– Sud Radio Berghoff,
00:35:58dans tous ses états, midi 14h,
00:36:00André Berghoff.
00:36:02Ici Sud Radio,
00:36:06les Français
00:36:08parlent au français,
00:36:10je n'aime pas
00:36:12la blanquette de veau,
00:36:14je n'aime pas la blanquette de veau.
00:36:16– Sud Radio Berghoff,
00:36:18dans tous ses états.
00:36:20Lorsque l'ONU organise
00:36:22une conférence sur l'Afghanistan
00:36:24avec les talibans,
00:36:26comment cela se passe ? Eh bien vous verrez, ça ne se passe pas
00:36:28exactement comme si c'était
00:36:30la Suède
00:36:32ou la Norvège, vous allez me dire, c'est normal ?
00:36:34Ah, je ne sais pas, écoutez.
00:36:36– Sud Radio Berghoff,
00:36:38dans tous ses états,
00:36:40les perles du... – Je ne sais pas où sont les femmes,
00:36:42oui, Patrick Juvé, mais on n'en veut pas
00:36:44des femmes, comment on n'en veut pas des femmes ?
00:36:46Non, non, non, on n'en veut pas, on n'en veut pas.
00:36:48Alors, le 30 juin prochain,
00:36:50là donc, au moment où les Français sont
00:36:52appelés aux urnes pour le premier tour,
00:36:54eh bien une réunion
00:36:56est organisée par l'organisation
00:36:58des Nations Unies à Doha,
00:37:00capitale du Qatar, concernant l'Afghanistan.
00:37:02Très bien, eh bien, écoutez,
00:37:04la conférence, l'ONU organise un peu partout,
00:37:06c'est son rôle, des conférences, partout.
00:37:08Eh bien, simplement,
00:37:10alors, les talibans,
00:37:12qui, vous le savez, sont au pouvoir aujourd'hui
00:37:14en Afghanistan et au pouvoir
00:37:16absolu, ont quand même
00:37:18eu leurs exigences. Alors, c'est quoi
00:37:20l'exigence des talibans ?
00:37:22Eh bien, exclure les femmes afghanes,
00:37:24pas une femme afghane ne sera là,
00:37:26et exclure
00:37:28les représentants de la société civile
00:37:30de cette réunion, et on va vous demander
00:37:32que, alors là, c'est très très bien,
00:37:34que le sujet du droit des femmes ne soit
00:37:36pas abordé lors des discussions.
00:37:38Quand même,
00:37:40ça fait beaucoup, donc, on exclut
00:37:42les représentants de la société civile,
00:37:44et on ne veut pas, attendez,
00:37:46c'est pas un sujet, on ne veut pas parler du droit
00:37:48des femmes, etc.
00:37:50Bon,
00:37:52et que croyez-vous que Filo Inu ?
00:37:54Eh bien, elle a cédé à ses demandes
00:37:56dans le but de ramener les talibans
00:37:58à la table des négociations.
00:38:00Eh oui, il faut accepter, mais attendez,
00:38:02c'est quand même quelque chose d'assez,
00:38:04je ne sais pas, pour nous, pour un certain nombre de gens
00:38:06dans le monde, de dizaines de millions,
00:38:08voire de milliards, c'est quand même pas négligeable.
00:38:10Ah ben oui, eh bien, d'anciennes
00:38:12responsables afghanes du droit des femmes,
00:38:14il y en a Sima Samar,
00:38:16Habiba Sarabi, et Sima Samar,
00:38:18et évidemment,
00:38:20ont exprimé, mais elles ne sont plus
00:38:22en Afghanistan, vous savez,
00:38:24la directrice exécutive de Human Rights
00:38:26Watch, l'ancienne ministre
00:38:28des affaires féminines en Afghanistan, parce qu'il y avait
00:38:30des affaires féminines en Afghanistan, terminée,
00:38:32première femme gouverneure du pays,
00:38:34terminée, terminée, alors que
00:38:36c'était ça avant, eh bien,
00:38:38elles ont protesté, elles ont dit, c'est pas possible.
00:38:40Eh bien, écoutez, voilà,
00:38:42elle dit, mais comment vous avez accepté de dire que
00:38:44il n'y aura pas de femmes, il n'y aura pas
00:38:46de représentants de l'associé civil,
00:38:48et on ne parlera pas du droit des femmes.
00:38:50Alors, que dit l'ONU ?
00:38:52Eh bien, justifie cette décision par la nécessité
00:38:54de relancer le dialogue avec les talibans
00:38:56face à la grave crise humanitaire
00:38:58économique du travers d'Afghanistan.
00:39:00Mais est-ce que vous ne pourriez pas dire aux talibans aussi que
00:39:02si vous voulez qu'on s'en occupe,
00:39:04si vous voulez qu'on s'occupe de la grave
00:39:06crise humanitaire, peut-être que vous pourriez faire quelque part ?
00:39:08C'est un peu, non, non,
00:39:10non, non, on ne discute pas, non,
00:39:12c'est formidable avec les totalitaires,
00:39:14nous, allez, allez,
00:39:16on accepte, on se soumet, etc.
00:39:18Et alors, j'adore ce que disent
00:39:20les agences,
00:39:22cette situation met en lumière
00:39:24le dilemme auquel est confrontée
00:39:26la communauté internationale,
00:39:28choisir entre isoler les talibans
00:39:30au nom des droits des femmes,
00:39:32ou avancer vers la reconnaissance pour
00:39:34permettre le retour de l'aide internationale
00:39:36dans l'un des pays les plus pauvres du monde.
00:39:38Et les femmes ? Eh bien, les femmes,
00:39:40écoutez, c'est un dommage collatéral,
00:39:42les femmes, on les oublie, on verra,
00:39:44on verra plus tard, on verra,
00:39:46dans le temps, entre 50 labilations,
00:39:4840 massacres,
00:39:50et 50 égorgements,
00:39:52on verra, on verra plus tard, évidemment,
00:39:54il y a des priorités dans la vie,
00:39:56oui, il y a des priorités dans la vie.
00:39:58On va marquer
00:40:00une courte pause sur Sud Radio,
00:40:02on va revenir dans un instant après les infos de 13 heures
00:40:04pour le face-à-face d'André Bercova
00:40:06tout de suite.
00:40:08Sud Radio, parlons vrai,
00:40:10Sud Radio, parlons vrai,
00:40:12Ici,
00:40:14Sud Radio,
00:40:16les Français
00:40:18parlent au français,
00:40:20les carottes sont cuites,
00:40:22les carottes sont cuites,
00:40:24Sud Radio,
00:40:26Bercov dans tous ses états.
00:40:28Oui, la fièvre monte,
00:40:30la fièvre monte, les passions
00:40:32s'emballent, nous sommes
00:40:34à 4 jours du premier
00:40:36tour des élections, et alors, je vais
00:40:38vous dire les discours, mais quels discours,
00:40:40et quelles
00:40:42proclamations, non, non, non,
00:40:44les résistants sont de retour,
00:40:46les cassandres aussi,
00:40:48on en parle.
00:40:50Sud Radio, Bercov dans tous ses états.
00:40:52Ah oui, oui, les faux-culs, les escrocs,
00:40:54tout ça, bon,
00:40:56on ne va pas quand même vilipender tout le monde,
00:40:58ils ont raison, alors, les narratifs se développent,
00:41:00quand je dis que ça se développe, c'est formidable,
00:41:02parce que, vous avez remarqué, au fur et à mesure
00:41:04que d'un côté, le rassemblement
00:41:06national monte dans les sondages,
00:41:08il pourrait emporter la majorité absolue,
00:41:10vous avez, alors,
00:41:12le rassemblement des gens moulins,
00:41:14surtout des gens moulins avant, d'ailleurs,
00:41:16et des gens qui disent, ça y est, attention,
00:41:18attention, les
00:41:20Waffen-SS arrivent, ils ont franchi
00:41:22la ligne Maginot, évidemment,
00:41:24les Panzer Division déferlent
00:41:26sur la place de la Concorde, vous allez voir,
00:41:28ce n'est pas possible, et vous avez une
00:41:30flopée de résistants,
00:41:32magnifiques, les professionnels de la culture,
00:41:34évidemment, les acteurs,
00:41:36les actrices, les théâtreux,
00:41:38etc., magnifiques, qu'on n'a pas beaucoup
00:41:40entendu durant le Covid, qu'on n'a pas beaucoup
00:41:42entendu durant les gilets jaunes, qu'on n'a pas
00:41:44beaucoup entendu quand il y avait des agriculteurs
00:41:46dont un sur deux se suicident
00:41:48parce qu'ils vivent avec
00:41:50800 euros par mois, non, alors là,
00:41:52attention, c'est la lutte finale,
00:41:54c'est la Pasionara, no pasaran,
00:41:56no pasaran, c'est formidable,
00:41:58je veux dire, bon, et d'un autre côté aussi,
00:42:00celui qui monte, évidemment,
00:42:02celui qui monte, c'est le nouveau Front Populaire,
00:42:04alors là aussi, d'un autre côté, alors, c'est l'autre côté,
00:42:06oui, ça y est, les soviétiques
00:42:08arrivent, ils vont soviétiser,
00:42:10ça va être le goulag, ça va être la prison,
00:42:12regardez comme ils sont violents,
00:42:14les antifas, les black blocs,
00:42:16etc., etc., alors, c'est intéressant
00:42:18parce qu'on ne parle plus que de ça,
00:42:20c'est ce qu'on appelle les extrêmes, à ton avoir raison,
00:42:22d'ailleurs, il y a beaucoup de choses à dire sur le mot
00:42:24extrémisme, mais voilà,
00:42:26et alors, ils sont tous là, en y allant,
00:42:28alors, évidemment, j'adore ces révolutionnaires
00:42:30de comptoir, hein,
00:42:32ces gens qui sont chez eux, bien vissés,
00:42:34et puis, alors qu'ils parlent, alors là,
00:42:36le ministère de la Parole, c'est formidable,
00:42:38notamment, alors, Dominique Strauss-Kahn,
00:42:40Dominique Strauss-Kahn,
00:42:42du haut de Radio Marrakech,
00:42:44puisqu'il a un riad là-bas,
00:42:46a lancé son appel à la résistance,
00:42:48il a dit, voilà,
00:42:50il faut faire barrage, quoi qu'il en coûte,
00:42:52à Jean-Bertrand Bardella et ses alliés,
00:42:54et il rappelle,
00:42:56regardez les sociodémocrates,
00:42:58la peur qu'ils ont commise en Allemagne
00:43:00en 1933, alors, évidemment, la réduction
00:43:02a dit les Roms, ça y est, nous sommes
00:43:04en 1933, les heures les plus sombres
00:43:06de nos histoires, c'est magnifique, bon,
00:43:08et d'un autre côté, effectivement, les autres
00:43:10qui disent, voilà, Isabelle Carré, Gilles Lelouch, tout le monde,
00:43:12800 professionnels de la culture,
00:43:14faire barrage, faire barrage, voilà,
00:43:16contre le rassemblement national,
00:43:18et puis, les autres, alors,
00:43:20du côté des libéraux,
00:43:22du côté des centristes, etc.,
00:43:24mais alors, quand même, les propositions
00:43:26du Nouveau Front Populaire,
00:43:28c'est n'importe quoi,
00:43:30on va exploser, la France est déjà en dette,
00:43:32elle va être en ruine,
00:43:34et on l'emploie toujours, voilà, d'un côté
00:43:36le goulag, d'un autre côté, c'est
00:43:38pratiquement les camps de concentration,
00:43:40est-ce qu'on pourrait demander à ces braves gens
00:43:42de se calmer un peu,
00:43:44et de ne pas avoir deux poids
00:43:46et deux mesures dans leurs indignations ?
00:43:48Moi, ce qui m'énerve dans tout ça, c'est d'abord
00:43:50cette espèce de gratuité de la salivation,
00:43:52et ce qui m'énerve encore plus,
00:43:54ce sont les indignations
00:43:56à géométrie variable, on va parler
00:43:58d'un vrai drame tout de suite,
00:44:00le drame des enfants placés,
00:44:02ça c'est autre chose, et ça aussi,
00:44:04on entend heureusement quelques personnes,
00:44:06mais on n'entend pas beaucoup de monde,
00:44:08tandis que quand il faut s'agiter, évidemment,
00:44:10pour les grands discours qui ne veulent rien dire,
00:44:12alors là, tout le monde est présent.
00:44:14Sud Radio Bercov,
00:44:16dans tous ses états,
00:44:18le face-à-face.
00:44:2013h07 sur Sud Radio, on vous présente ce face-à-face,
00:44:22justement, on parle des enfants placés, vous l'avez dit André,
00:44:24vous recevez deux femmes aujourd'hui
00:44:26qui viennent nous voir, Maria De Almeida,
00:44:28membre du comité de vigilance des enfants placés,
00:44:30et Agnella Lamenoir, bonjour à toutes les deux.
00:44:32Bonjour.
00:44:34Alors bonjour à vous, oui, bonjour Maria De Almeida,
00:44:36bonjour Agnella Lamenoir,
00:44:38et on va parler de quelque chose,
00:44:40de quelque chose, d'un fait,
00:44:42d'un état de fait, d'une réalité,
00:44:44que, évidemment, comme beaucoup de réalités,
00:44:46on préfère,
00:44:48je ne suis pas caché, mais écoutez,
00:44:50tant que ça ne me touche pas à moi,
00:44:52c'est pas très grave, en France,
00:44:54près de 400 000 jeunes
00:44:56font l'objet d'une mesure de protection
00:44:58de l'enfance, bien sûr.
00:45:00Pour la moitié d'entre eux, donc près de 200 000,
00:45:02il s'agit d'un placement en foyer.
00:45:04Il y a eu des décès, on va en parler,
00:45:06il y a eu des drames,
00:45:08et bien une commission d'enquête sur les manquements
00:45:10politiques de protection de l'enfance,
00:45:12c'est une première, a été lancée
00:45:14en mars 2024, c'est-à-dire
00:45:16il y a trois mois.
00:45:18Voilà, donc, ce comité de vigilance
00:45:20des enfants placés,
00:45:22à suivre, effectivement,
00:45:24les travaux parlementaires,
00:45:26et voilà, nous vous accueillons, donc,
00:45:28et merci d'être là, Maria Delmeda,
00:45:30vous êtes donc membre de ce comité de vigilance,
00:45:32et Aniela Noir,
00:45:34vous êtes étudiante à Sciences Po, et vous avez étudié
00:45:36effectivement cette situation.
00:45:38Alors, moi, je voudrais d'abord
00:45:40qu'on fasse l'état des lieux,
00:45:42peut-être vous-même, Aniela.
00:45:44Où en en est-on aujourd'hui ?
00:45:46Quelle est la situation en France ?
00:45:48Alors, vous l'avez très bien dit,
00:45:50la situation, c'est que c'est quand même
00:45:52beaucoup d'enfants, en France,
00:45:54qui ont des mesures de placement,
00:45:56qui ne sont pas forcément aujourd'hui
00:45:58effectives. Qu'est-ce que ça veut dire concrètement ?
00:46:00C'est-à-dire qu'il y a un juge
00:46:02qui va instruire, qui va constater
00:46:04qu'en effet, il y a besoin de retirer
00:46:06un enfant de son cercle familial,
00:46:08mais derrière, il n'y a pas possibilité
00:46:10de réellement, soit les mettre en famille d'accueil,
00:46:12soit les mettre en foyer.
00:46:14Alors, attendez, ce que je veux comprendre,
00:46:16qui constate qu'il y a un problème et qu'il faut placer l'enfant ?
00:46:18Ça démarre comment ?
00:46:20Ça démarre par le fameux numéro, le 119,
00:46:22où ces dernières années, il y a une grosse
00:46:24politique de communication
00:46:26auprès autant
00:46:28de l'éducation nationale que aussi
00:46:30le grand public. C'est-à-dire que
00:46:32quand on constate, quand on entend, tout comme
00:46:34les violences faites aux femmes ou les violences intrafamiliales
00:46:36en général, il faut le signaler.
00:46:38Ce n'est pas normal, des enfants qui subissent
00:46:40des coups... Donc il y a le 119 ? Il y a le 119.
00:46:42Par la suite, le 119,
00:46:44c'est recueilli, c'est ce qu'on appelle
00:46:46la CRIP, c'est les cellules de recueillement
00:46:48des informations préoccupantes.
00:46:50Et là, ça va être évalué. Il va y avoir
00:46:52plusieurs constats, voir s'il y a eu
00:46:54plusieurs plaintes, etc. Puis, ça va aller
00:46:56auprès de
00:46:58ce qu'on appelle les juges aux affaires familiaux.
00:47:00Et donc là, ce sera décider
00:47:02les mesures. Donc, est-ce qu'il y a des visites
00:47:04qui sont accordées aux parents,
00:47:06ce qu'on appelle les visites médiatisées,
00:47:08une mesure en foyer, en famille d'accueil, etc.
00:47:10Et le placement, alors ?
00:47:12Ce qu'on appelle placement, se décide
00:47:14au niveau, c'est le juge qui décide du placement.
00:47:16Oui, il faut savoir que la protection de l'enfance, en France,
00:47:18elle est plutôt bien faite, en théorie.
00:47:20On a des placements qui sont dits judiciaires,
00:47:22donc dans le cadre de maltraitance
00:47:24et justement d'informations préoccupantes,
00:47:26mais on a aussi de l'aide à la parentalité.
00:47:28C'est ce qu'on appelle les placements administratifs.
00:47:30Il s'agit de venir aider,
00:47:32voir comment améliorer, comment faire
00:47:34du lien aussi avec le droit commun,
00:47:36les aides sociales, etc. Malheureusement,
00:47:38aujourd'hui, au vu de la dégradation
00:47:40des services publics en général,
00:47:42on le sait, mais aussi
00:47:44de la protection de l'enfance qui est très
00:47:46invisibilisée, on se retrouve
00:47:48avec énormément de placements
00:47:50qui deviennent judiciaires, sans même passer
00:47:52la case de l'accompagnement à la parentalité.
00:47:54Énormément de drames, entre la
00:47:56suroccupation dans les foyers,
00:47:58ou encore les familles d'accueil qui sont de moins
00:48:00en moins nombreuses, parce que
00:48:02l'attractivité du social...
00:48:04Mais elles sont subventionnées ?
00:48:06Les familles d'accueil,
00:48:08depuis quelques années,
00:48:10maintenant, elles passent un diplôme avec une formation.
00:48:12Leur vrai titre, c'est assistant
00:48:14familiaux. Ça nécessite
00:48:16aussi tout un cadrage au niveau
00:48:18de l'environnement, c'est-à-dire il y a des visites
00:48:20pour voir s'il y a bien
00:48:22une chambre par enfant, etc.
00:48:24C'est un des seuls métiers qui est
00:48:2624h sur 24, chez soi,
00:48:28et qui est pourtant difficilement
00:48:30reconnu, autant financièrement
00:48:32qu'humainement. Et c'est pour ça,
00:48:34peut-être que Maria, tu voudras développer là-dessus,
00:48:36qu'aujourd'hui, il y a eu aussi une proposition de loi
00:48:38d'avoir la possibilité de cumuler
00:48:40le travail d'assistant
00:48:42familiaux avec un autre emploi,
00:48:44si, bien évidemment, ça permet
00:48:46au vu des accompagnements.
00:48:48Alors justement, quelles ont été
00:48:50Maria de Almeida ? Il y a eu
00:48:52effectivement, on a parlé suite à des décès,
00:48:54qu'est-ce qui a fait
00:48:56qu'on a la nécessité
00:48:58de ce
00:49:00comité de vigilance ?
00:49:02En fait, ce comité,
00:49:04le comité de vigilance des enfants placés,
00:49:06en fait, est
00:49:08venu à la suite
00:49:10de cette commission
00:49:12d'enquête.
00:49:14Cette commission d'enquête a été lancée
00:49:16suite au décès de ces enfants-là.
00:49:18Donc, il faut savoir...
00:49:20Qu'est-ce qu'il y a eu ?
00:49:22Il y a deux enfants, effectivement,
00:49:24dont une qui s'est suicidée,
00:49:26qui s'est
00:49:28pendue dans un hôtel,
00:49:30parce qu'il faut savoir que tous les enfants ne sont
00:49:32pas forcément placés en foyer
00:49:34ou dans des familles d'accueil.
00:49:36Il y a beaucoup d'enfants qui sont
00:49:38placés dans des hôtels,
00:49:40qui sont livrés à eux-mêmes.
00:49:42Oui, ils sont livrés à eux-mêmes.
00:49:44Il y a une proportion non négligeable
00:49:46qu'on met à l'hôtel parce que
00:49:48il ne faut pas qu'il reste...
00:49:50Le problème, c'est qu'il n'y a plus de place dans les foyers.
00:49:52Il y a un taux de
00:49:54140 %.
00:49:56C'est un chiffre
00:49:58que j'ai vu dans une étude.
00:50:00Donc, 140 % de taux
00:50:02alors que les capacités
00:50:04sont à 100. Il n'y a pas plus
00:50:06de chambres, pas plus de moyens, pas plus de personnel.
00:50:08Donc, en fait, il y a un vrai problème
00:50:10de manque de moyens.
00:50:12Il y a un vrai problème de familles d'accueil
00:50:14parce qu'aussi, il faudrait que
00:50:16ces familles d'accueil soient volontaires, par essence.
00:50:18Exactement.
00:50:20C'est vraiment, en fait,
00:50:22c'est tout un ensemble. Il manque de structures.
00:50:24Il manque de personnel.
00:50:26Il manque de moyens financiers.
00:50:28Il y a aussi le côté, le volet judiciaire
00:50:30où il y a un véritable manque
00:50:32de juges aussi.
00:50:34Il faut savoir qu'un juge, normalement, c'est en moyenne
00:50:36350 dossiers.
00:50:38Donc, voilà.
00:50:40Vous parlez de 350 dossiers
00:50:42uniquement d'enfants placés ?
00:50:44Exactement.
00:50:46Un seul juge a 350 dossiers ?
00:50:48Exactement.
00:50:50Normalement, mais à l'heure actuelle, les juges
00:50:52sont à 500 voire 700
00:50:54dossiers. Il faut savoir que
00:50:56il y a 3300 enfants qui sont en attente
00:50:58d'un placement. Des enfants
00:51:00des décisions judiciaires.
00:51:02Donc, il y a des juges
00:51:04qui ont statué
00:51:06comme quoi ces enfants étaient en danger
00:51:08mais ces enfants ne peuvent pas
00:51:10être placés. Donc, c'est vraiment
00:51:12dramatique. Ils sont chez eux en attente.
00:51:14Donc, il y a ces enfants-là.
00:51:16On va en parler. On va
00:51:18continuer à en parler après une petite pause, juste.
00:51:20Et on va reprendre tout ça parce que
00:51:22c'est effectivement un aspect,
00:51:24un état des lieux qu'on connaît mal.
00:51:26C'est vrai que les hommes
00:51:28et les femmes politiques de notre pays
00:51:30doivent prendre à bras le corps.
00:51:32Ainsi soit-il.
00:51:36Sud Radio Bercov dans tous ses états
00:51:38midi 14h.
00:51:40André Bercov.
00:51:42Ici Sud Radio.
00:51:46Les Français
00:51:48parlent au français.
00:51:50Je n'aime pas la
00:51:52blanquette de veau.
00:51:54Je n'aime pas
00:51:56la blanquette de veau.
00:51:58Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:52:00Prendre un enfant par la main
00:52:02pour l'amener vers quoi ?
00:52:04Pour l'amener vers où ?
00:52:06Quand il s'agit d'un foyer détruit
00:52:08ou dévasté. Quand il y a 400 000
00:52:10jeunes qui font l'objet de mesures de protection
00:52:12de l'enfance,
00:52:14qui sont placés comment ?
00:52:16On en parle depuis quelques minutes avec
00:52:18Maria de Almeida et avec Aniela Lamenoire,
00:52:20membre du comité de vigilance
00:52:22des enfants placés.
00:52:24Maria de Almeida, alors en fait,
00:52:26hors antenne, vous donniez certains
00:52:28chiffres qui seraient bons de donner
00:52:30justement. Alors oui, exactement.
00:52:32Il y a certains chiffres qui sont quand même
00:52:34édifiants. Il faut que
00:52:36les gens sachent qu'il n'y a
00:52:38que 1% des enfants placés qui font
00:52:40des études supérieures,
00:52:42que 70% des enfants
00:52:44de l'ASE sont sans diplôme.
00:52:46ASE, j'appelle aide sociale à l'enfance.
00:52:48Exactement, aide sociale à l'enfance.
00:52:50Combien sont sans diplôme,
00:52:52vous disiez ? 70%.
00:52:54C'est énorme. Sans diplôme, c'est-à-dire
00:52:56même pas le bac, même pas le brevet des collèges.
00:52:58Oui, d'accord.
00:53:00Après, il faut savoir que
00:53:0245% des jeunes
00:53:04issus de l'ASE finissent SDF.
00:53:06Donc, c'est pas rien.
00:53:08Vivent dans la rue, quoi.
00:53:10Vivent dans la rue, voilà.
00:53:12C'est plutôt édifiant.
00:53:14Il faut savoir aussi que ces
00:53:16enfants-là ont
00:53:1820 ans d'espérance de vie,
00:53:20moins que nous.
00:53:22C'est hallucinant, ça.
00:53:24C'est hallucinant parce que ce sont des enfants
00:53:26qui vont être plus sujets à des pathologies,
00:53:28à des maladies, à des suicides,
00:53:30dû à un manque de suivi
00:53:32médical,
00:53:34parce que les enfants
00:53:36qui sont en foyer ne sont pas pris en charge
00:53:38médicalement correctement.
00:53:40Pour différentes pathologies,
00:53:42j'ai, par exemple,
00:53:44je vais vous donner un exemple parfait,
00:53:46un enfant qui allait
00:53:48à l'école qui était en échec scolaire
00:53:50et, en fait, on s'est rendu compte
00:53:52que l'enfant était sourd.
00:53:54Voilà.
00:53:56On ne s'était pas rendu compte, pas du tout.
00:53:58Pas du tout.
00:54:00Il n'y a pas de suivi.
00:54:02Il n'y a pas de suivi médical.
00:54:04On sait très bien qu'il y a déjà une pénurie
00:54:06pour les gens en temps normal.
00:54:08Donc, pour ces enfants-là,
00:54:10dites-vous bien qu'il n'y a rien.
00:54:12Une dimension supplémentaire,
00:54:14Agnella Lamenoit-Ward,
00:54:16je lisais la note
00:54:18que vous avez envoyée,
00:54:20il y a quelque chose de...
00:54:22On dit les politiques de protection de l'enfance
00:54:24parce qu'il y a une politique. Pas du tout.
00:54:26Depuis la loi de décentralisation
00:54:28de 1983, c'est-à-dire plus de 40 ans,
00:54:30la protection de l'enfance
00:54:32est une compétence confiée aux conseils
00:54:34départementaux.
00:54:36Exclusivement, c'est bien ça.
00:54:38Autrement dit, il existe autant
00:54:40de politiques de protection de l'enfance
00:54:42qu'il existe de départements
00:54:44en France. Pour donner une idée précise,
00:54:46il y a 101 politiques de
00:54:48protection de l'enfance pour 101
00:54:50départements.
00:54:52Ça donne quoi, ça ? C'est quoi les conséquences ?
00:54:54C'est toute la difficulté
00:54:56aujourd'hui de la protection de l'enfance,
00:54:58à savoir qu'il y a beaucoup de rapports, beaucoup de lois.
00:55:00La dernière loi, c'est la fameuse loi Taquet de
00:55:022022, et tout à l'heure
00:55:04on parlait des hôtels et des
00:55:06nombreux drames qu'on retrouve. Il faut savoir
00:55:08que depuis 2022, c'est interdit
00:55:10par la loi Taquet d'avoir des enfants,
00:55:12des mineurs dans les hôtels. Et pourtant,
00:55:14aujourd'hui, par cette disparité,
00:55:16c'est interdit.
00:55:18Et pourtant, avec cette disparité, malheureusement,
00:55:20et avec toutes les difficultés sur le
00:55:22terrain, c'est des choses qui continuent à se faire
00:55:24et on le voit avec, malheureusement,
00:55:26les décès de nombreux d'entre nous.
00:55:28Je voudrais juste rajouter un petit point sur le
00:55:30comité de vigilance. C'est
00:55:32fait, et je pense que c'est important
00:55:34aussi d'apporter un point
00:55:36un peu plus positif, entre guillemets.
00:55:38On est tous passés par un parcours
00:55:40de protection de l'enfance.
00:55:42Moi-même, j'ai été placée,
00:55:44d'autres personnes ont été aussi placées.
00:55:46Et l'idée, c'est de pouvoir
00:55:48parler au grand public,
00:55:50tout comme aux parlementaires,
00:55:52par cette expérience
00:55:54issue du vécu.
00:55:56À partir de notre très jeune âge,
00:55:58on savait qu'est-ce qu'était
00:56:00un juge pour enfants.
00:56:02On savait qu'on allait avoir
00:56:04soit tous les ans, soit tous les deux ans,
00:56:06comme le veut la loi,
00:56:08un rendez-vous avec le juge
00:56:10pour décider de notre situation.
00:56:12À partir de très petit,
00:56:14on est déjà dans un environnement
00:56:16qui est totalement à part, alors qu'on
00:56:18est au sein de la société.
00:56:20Et forcément, avec tous les manquements qu'on va avoir,
00:56:22les 20%
00:56:24de moins d'espérance de vie,
00:56:26ça vient aussi des maltraitances infantiles
00:56:28qui peuvent continuer pendant très longtemps,
00:56:30surtout quand les mesures ne sont pas appliquées.
00:56:32Et c'est aussi, du coup, avoir des rendez-vous
00:56:34chez l'orthophoniste,
00:56:36avoir des rendez-vous chez le médecin,
00:56:38avoir ces visites médiatisées,
00:56:40ces rendez-vous au tribunal qui font que
00:56:42ça peut empiéter sur l'éducation,
00:56:44sur la scolarité. Et tout cet effet,
00:56:46ces conséquences
00:56:48directes sur notre vie,
00:56:50déjà très atypique, parce que pour être placé,
00:56:52c'est qu'il y a eu, malheureusement,
00:56:54de grosses difficultés auparavant,
00:56:56entraîne et explique aussi
00:56:58les chiffres assez désastreux qu'on a entendus.
00:57:00Aujourd'hui, j'ai la chance de pouvoir faire des études,
00:57:02mais encore une fois, l'étude supérieure...
00:57:04Vous êtes à un Sciences Po Paris aujourd'hui.
00:57:06Juste, Daniela,
00:57:08est-ce que vous pouvez nous dire un peu
00:57:10ce que vous, vous avez ressenti,
00:57:12sans donner de détails sur votre existence à vous,
00:57:14c'est important, parce que, sans généraliser,
00:57:16c'est-à-dire que, c'est quoi au départ ?
00:57:18Enfin, au départ,
00:57:20il y a eu une sensation d'exclusion,
00:57:22au-delà de la souffrance ?
00:57:24Enfin, qu'est-ce que vous avez-vous ressenti ?
00:57:26Ce qui est assez
00:57:28marquant, quand on est entre nous
00:57:30et qu'on échange, c'est certaines anecdotes.
00:57:32Par exemple, le tribunal.
00:57:34C'est quelque chose où, pendant longtemps,
00:57:36on a été très marqués, parce que
00:57:38un enfant, à 6 ans, qui passe les portillons
00:57:40d'un tribunal, tous les ans,
00:57:42tous les deux ans,
00:57:44sans forcément d'explications,
00:57:46de « ce n'est pas toi qui es jugé,
00:57:48mais c'est pour te protéger », etc.,
00:57:50être parfois confronté aux parents maltraitants
00:57:52dans la salle d'attente, c'est toute cette ambiance...
00:57:54Ah oui, parce que vous les voyez, parce qu'ils sont là...
00:57:56Parfois, il y a des mesures... Enfin, il peut y avoir des auditions séparées,
00:57:58etc., mais c'est des choses
00:58:00qui ponctuent notre vie.
00:58:02C'est, par exemple, se retrouver
00:58:04fin juillet, début août, en plus,
00:58:06c'est la période bientôt,
00:58:08tous les enfants de foyers et de familles d'accueil
00:58:10dans les mêmes colonies, et pratiquement
00:58:12qu'entre enfants de l'aide sociale
00:58:14à l'enfance, parce que
00:58:16les familles d'accueil et les foyers fermes.
00:58:18C'est toute cette vie très atypique
00:58:20qui est aujourd'hui
00:58:22la nôtre, et dont
00:58:24on peut s'en sortir. C'est aussi
00:58:26le message du comité.
00:58:28Si jamais il y a des jeunes qui nous entendent,
00:58:30c'est possible, mais on a besoin
00:58:32aujourd'hui d'être accompagnés. Et cet accompagnement,
00:58:34il passe aussi par des prises en charge
00:58:36psychologiques, qui sont
00:58:38au bon moment, et de manière
00:58:40globale, sur une attention centrée sur
00:58:42l'enfant. Et l'enfant,
00:58:44quand il a vécu des maltraitances, à 18 ans,
00:58:46quand tout s'arrête, quand il n'y a plus de lien,
00:58:48c'est terrible.
00:58:50Ça donne les chiffres sur les jeunes
00:58:52surreprésentés à la rue.
00:58:54À 18 ans, ça veut dire, par exemple,
00:58:56plus de...
00:58:58je veux dire, plus de pouvoir
00:59:00séjourner à l'hôtel, dans une famille, tout est fini.
00:59:02On ne vous aide plus, on dit
00:59:04débrouille-toi.
00:59:06Ce qui se passe à 18 ans, c'est quand
00:59:08on arrive majeur.
00:59:10Deux mois avant la date de naissance,
00:59:12deux mois avant notre majorité,
00:59:14on a un rendez-vous avec l'aide sociale à l'enfance.
00:59:16Évidemment, on l'a dit,
00:59:18il y a plein de politiques de protection de l'enfance,
00:59:20donc les rendez-vous peuvent être
00:59:22oubliés, pas faits, etc.
00:59:24Mais nous, on le sait. On nous a dit, deux mois avant,
00:59:26il y aura un rendez-vous. Et là,
00:59:28on a possibilité d'avoir un accompagnement
00:59:30jusqu'à 21 ans.
00:59:32Depuis la loi Taquet,
00:59:34il y a eu une grande mobilisation
00:59:36et aussi des points
00:59:38d'alerte sur certains départements qui,
00:59:40systématiquement, ne donnaient pas ce qu'on appelle
00:59:42les contrats jeunes majeurs,
00:59:44de manière très vigueur.
00:59:46Exactement.
00:59:48Ce qui faisait la surreprésentation, et finalement,
00:59:50ce qui est une problématique, puisque
00:59:52ça vient aussi impacter
00:59:54les centres d'aide d'urgence,
00:59:56ça vient impacter aussi la prise en charge
00:59:58psychologique dans
01:00:00les services psychiatriques, etc.
01:00:02Donc, il y a eu un effort.
01:00:04Mais aujourd'hui, jusqu'à 21 ans, ce n'est pas
01:00:06obligatoire. Et donc, on a
01:00:08un peu le jeu assez
01:00:10déloyel, parce qu'on parle d'enfants, encore une fois,
01:00:12de donner un contrat de un mois,
01:00:14de deux mois, de six mois.
01:00:16Ce qui met une véritable
01:00:18épée de Damoclès
01:00:20sur nos têtes, et ce qui conduit
01:00:22aussi à nous pousser vers
01:00:24des études très professionnalisantes,
01:00:26de trois ans, par exemple.
01:00:28Oui, pour avoir un boulot,
01:00:30pour avoir un job.
01:00:32On va parler de tout cela, on va continuer après
01:00:34une petite pause,
01:00:36et 0826-300-300.
01:00:38On attend vos témoignages, vos appels
01:00:400826-300-300 pour poser
01:00:42toutes vos questions. On parle d'enfants placés.
01:00:44Aujourd'hui, à tout de suite sur Sud Radio.
01:00:46Sud Radio
01:00:48Bercov, dans tous ses états, midi 14h.
01:00:50André Bercov.
01:00:52Ici
01:00:54Sud Radio.
01:00:56Les
01:00:58Français parlent au français.
01:01:00Les carottes sont
01:01:02cuites. Les carottes
01:01:04sont cuites. Sud Radio
01:01:06Bercov, dans tous ses états.
01:01:08Et nous sommes toujours avec Maria De Almeida
01:01:10et avec Aniela Lamnaouar,
01:01:12du, effectivement,
01:01:14de ce comité
01:01:16de vigilance des enfants placés.
01:01:18Je rappelle, c'est intéressant, parce que
01:01:20après vraiment
01:01:22des accidents, des incidents et des drames,
01:01:24une commission d'enquête
01:01:26parlementaire sur les
01:01:28manquements politiques de protection de l'enfance,
01:01:30vaste programme, a été
01:01:32lancée en mars dernier.
01:01:34Et donc, en parallèle de la création
01:01:36de cette commission d'enquête, l'association
01:01:38Les Oubliés de la République a lancé
01:01:40le comité de vigilance
01:01:42des enfants placés. Donc,
01:01:44suivre les travaux parlementaires, les informer, etc.
01:01:46Alors, cette commission, aujourd'hui,
01:01:48donc, si j'ai bien compris, on en parle
01:01:50hors antenne, vous êtes indépendant,
01:01:52vous n'avez pas de subvention,
01:01:54vous êtes lié avec l'association
01:01:56Les Oubliés de la République, et c'est tout.
01:01:58Et vous êtes combien ? Comment vous travaillez ?
01:02:00Alors, là, à l'heure actuelle,
01:02:02ça a commencé par un petit
01:02:04noyau. Ils étaient 30.
01:02:06Aujourd'hui, on est plus de 300.
01:02:08Voilà. Et
01:02:10je lance un appel, aujourd'hui,
01:02:12à tous les enfants qui ont été placés
01:02:14de rejoindre
01:02:16ce comité.
01:02:18L'union fait la force.
01:02:20Bien sûr. Comment ils peuvent vous joindre ?
01:02:22On est à l'antenne ?
01:02:24Sur les réseaux.
01:02:26Sur Twitter. Il y a un compte Twitter.
01:02:28Sur les réseaux sociaux.
01:02:30Vous l'avez lu ? Alors, ça s'appelle le comité
01:02:32de vigilance des enfants placés.
01:02:34Le comité de vigilance des enfants placés.
01:02:36Pour ceux qui veulent vous joindre ?
01:02:38Donc,
01:02:40qui n'hésitent pas.
01:02:42Qui n'hésitent pas à se rapprocher
01:02:44de ce comité.
01:02:46Donc,
01:02:48vous êtes 300, un peu partout.
01:02:50Et comment vous fonctionnez ?
01:02:52C'est-à-dire, comment vous faites ?
01:02:54Votre travail consiste en quoi ?
01:02:56Exactement.
01:02:58Ça a été vraiment un
01:03:00regroupement et un appel très rapide.
01:03:02C'est-à-dire que quand le Parti Socialiste
01:03:04a utilisé son droit de tirage pour cette première commission,
01:03:06on s'est dit que c'était
01:03:08une chance, qu'on ne devait pas
01:03:10louper et qu'on allait être
01:03:12intransigeants et intransigentes sur
01:03:14cette commission d'enquête.
01:03:16On a commencé par déjà
01:03:18faire la liste de tous les députés
01:03:20qui étaient membres de cette commission.
01:03:22On a également
01:03:24parlé avec eux
01:03:26pour expliquer notre action
01:03:28et l'importance aussi
01:03:30d'avoir les premiers
01:03:32et premières concernées au coeur
01:03:34de cette commission d'enquête.
01:03:36Comment ça se traduit concrètement ?
01:03:38Parfois, on tenait des permanences
01:03:40à l'Assemblée Nationale
01:03:42où les parlementaires pouvaient venir
01:03:44nous voir juste avant ou juste après
01:03:46les auditions
01:03:48pour nous demander concrètement
01:03:50quand tu es...
01:03:52Tu vas peut-être avoir un amendement, quelque chose à voter,
01:03:54qu'est-ce qu'on fait ?
01:03:56Quand tu es en foyer,
01:03:58comment ça se passe, par exemple,
01:04:00pour acheter tes vêtements ?
01:04:02Quand tu as les parents qui ont encore
01:04:04l'autorisation parentale, comment tu fais
01:04:06pour aller dormir chez les copains ou copines ?
01:04:08Est-ce que c'est long, etc.
01:04:10Notre objectif, c'est vraiment par notre vécu,
01:04:12par notre expertise, parce qu'au fur et à mesure
01:04:14on commence à très bien connaître et
01:04:16très bien étudier
01:04:18la protection de l'enfance,
01:04:20c'est de pouvoir donner ce qu'il n'y a pas
01:04:22et ce qui ne peut malheureusement pas transparaître
01:04:24dans les rapports directement aux parlementaires.
01:04:26Parce que finalement,
01:04:28quand il y a le PLF,
01:04:30le projet de loi
01:04:32finance qui passe chaque fois,
01:04:34il y a des financements
01:04:36qui vont concerner
01:04:38les départements, qui vont nous concerner.
01:04:40Quand on parle de la sécurité sociale, il y a des choses
01:04:42qui nous concernent, et malgré le fait
01:04:44qu'on soit invisibles, finalement, on est présents
01:04:46et présentes partout, et il est important
01:04:48qu'il y ait cette expertise aussi au niveau des parlementaires.
01:04:50Vous donnez vos témoignages, vos expertises
01:04:52aux parlementaires.
01:04:54L'idée, c'est d'aller au-delà du témoignage, déjà parce qu'on est très jeunes
01:04:56pour la plupart dans le comité,
01:04:58et qu'on est aussi en pleine reconstruction
01:05:00et qu'il est important
01:05:02de savoir
01:05:04pouvoir transmettre
01:05:06l'expertise tout en conservant sa propre
01:05:08histoire et sa dignité, si je puis le dire.
01:05:10Ce qui n'est pas forcément facile
01:05:12quand on a été placé, parce que dans les services
01:05:14tout le monde connaissait nos histoires,
01:05:16on avait toujours cette étiquette-là.
01:05:18Donc c'est important pour nous d'aller au-delà
01:05:20du témoignage, mais de s'appuyer sur ce
01:05:22vécu-là.
01:05:23Alors justement, juste au sujet qu'on parle
01:05:25vécu, Aniela, vous dites
01:05:27justement
01:05:29on sait qui on est
01:05:31et est-ce qu'on a une étiquette ?
01:05:33Est-ce qu'on a une étiquette ?
01:05:35Est-ce qu'on a intériorisé
01:05:37cette étiquette ?
01:05:38Oui, totalement. Je pense que déjà
01:05:40la barrière, et c'est pour ça que j'espère qu'il y a des jeunes
01:05:42qui nous écoutent.
01:05:44Et qu'on peut donner aussi
01:05:46cette image-là. Dans les films,
01:05:48etc., on a souvent le voyou
01:05:50qui est de la protection de l'enfance, etc.
01:05:52Et c'est un peu le but
01:05:54aussi de notre comité, c'est de lutter
01:05:56contre ces stéréotypes
01:05:58et les clichés. Et aussi
01:06:00donner de l'espoir. On peut faire des études
01:06:02supérieures, c'est très dur parce qu'on n'a pas
01:06:04cet accompagnement, que ce soit financier,
01:06:06émotionnel, etc. Mais on peut
01:06:08et c'est tout notre engagement qui porte là-dessus
01:06:10pour avoir une vraie égalité des chances.
01:06:12Et par exemple,
01:06:14pour le vécu très concret,
01:06:16j'ai une information un petit peu
01:06:18personnelle, mais que je trouve assez percutante à
01:06:20donner. Je suis la troisième génération d'enfants
01:06:22placés. Ma mère a été placée, j'ai été
01:06:24placée, ma grand-mère était dans le système
01:06:26à l'époque de l'ADAS. Et c'est aussi
01:06:28ça qu'on représente
01:06:30et qu'on incarne. C'est aujourd'hui, il faut
01:06:32que ça change. Aujourd'hui, ce n'est pas possible
01:06:34même d'un point de vue financier. C'est un gouffre
01:06:36financier actuellement dans son fonctionnement.
01:06:38Ce n'est pas possible de ne pas investir
01:06:40dans l'avenir. Bon, normalement, je suis la
01:06:42dernière et je devrais être contribuable.
01:06:44Mais c'est là-dessus aussi
01:06:46qu'on veut jouer.
01:06:48Mais quand vous dites contribuable, mais votre mère ou votre grand-mère
01:06:50a travaillé aussi, non ?
01:06:52Oui, plus ou moins.
01:06:54C'est-à-dire qu'il y a eu des parcours à la rue,
01:06:56il y a eu des parcours de prostitution.
01:06:58On en parlera malheureusement après, mais la question
01:07:00du foyer, il y a un très beau film
01:07:02qui est sorti qui s'appelle
01:07:04Comme si j'étais morte, qui traite de
01:07:06la prostitution des mineurs dans les
01:07:08foyers, où aujourd'hui, il y a tout un système
01:07:10qui est réellement construit
01:07:12et qui continue
01:07:14où les
01:07:16proxénètes tournent autour
01:07:18des foyers pour récupérer les jeunes
01:07:20qui fuguent et
01:07:22leur dire, regardez, en échange d'argent,
01:07:24ce qu'on peut faire.
01:07:26Vous allez avoir beaucoup d'argent, etc.
01:07:28Et ce système continue de perdurer.
01:07:30C'est très important.
01:07:32Je crois...
01:07:34C'est Elisabeth qui nous appelle depuis
01:07:36Lariège, 0826 300 300. Bonjour Elisabeth.
01:07:38Bonjour Elisabeth.
01:07:40Oui, bonjour.
01:07:42J'ai été éducatrice aux familles d'accueil
01:07:44et c'est super ce qu'elle dit, cette jeune
01:07:46personne.
01:07:48Oui, voilà.
01:07:50Je trouve que, de mon point
01:07:52de vue à moi, moi j'ai été face
01:07:54à une grande incompétence éducative
01:07:56de la part des supérieurs
01:07:58hiérarchiques dans l'ASE.
01:08:00Par exemple,
01:08:02des directrices qui n'avaient jamais
01:08:04travaillé avec des enfants, qui étaient plus
01:08:06fonctionnaires qu'éducatives
01:08:08et qui prennent des décisions
01:08:10comme ça parce qu'elles ont un pouvoir
01:08:12qui très souvent vont à l'encontre
01:08:14du bien de l'enfant.
01:08:16J'ai entendu des choses hyper choquantes
01:08:18de la bouche des travailleurs sociaux avec un espèce
01:08:20de dénigrement des enfants
01:08:22et des familles d'accueil
01:08:24où certaines, pas toutes bien sûr
01:08:26mais font un boulot.
01:08:28Moi, il se trouve que je suis restée en contact avec les deux
01:08:30dernières jeunes que j'ai eues et heureusement.
01:08:32Et heureusement parce que du coup elles s'en sortent
01:08:34pas trop mal mais bon...
01:08:36Moi je pense qu'il y a vraiment
01:08:38un gros problème dans la hiérarchie.
01:08:40C'est des gens qui...
01:08:42Mais attendez, Elisabeth, quand vous dites dans la hiérarchie,
01:08:44elles n'ont pas été formées
01:08:46ou c'est plutôt de la mauvaise volonté ou de la négligence
01:08:48que vous avez sentie ?
01:08:50Moi, c'est pas la formation, c'est l'expérience qui manque.
01:08:52C'est l'expérience.
01:08:54Je veux dire qu'il y a des choses qui sont inéluctables.
01:08:56Moi, je veux dire, on m'a enquiquinée parce que la plus
01:08:58petite voulait absolument m'appeler maman.
01:09:00Et elle me disait, j'ai besoin d'appeler
01:09:02quelqu'un maman.
01:09:04Et vous vous embêtez pour ça en disant non,
01:09:06faut pas que vous laissiez vous appeler maman, c'est ça ?
01:09:08Voilà, on me reprochait qu'elle
01:09:10s'attachait trop à moi alors qu'aujourd'hui
01:09:12je suis capable d'appeler la maman et de dialoguer
01:09:14avec elle. Et ça s'est fait
01:09:16en dehors complètement des travailleurs
01:09:18sociaux.
01:09:20Parce que c'est des gens qui savent pas travailler
01:09:22avec les familles.
01:09:24Il y a des trucs hallucinants.
01:09:26Mais j'espère que c'est pas généralisé.
01:09:28J'espère qu'il y en a qui savent travailler avec les familles.
01:09:30Oui bien sûr, mais avant vous aviez
01:09:32au niveau des DAS, donc avant c'était la DAS,
01:09:34vous aviez des inspecteurs des DAS
01:09:36qui avant avaient été
01:09:38éducateurs et avaient été sur le terrain.
01:09:40Là maintenant il n'y a plus, c'était des gens humains.
01:09:42Ils avaient de l'humanité, ils avaient de
01:09:44beaucoup parlé. Aujourd'hui c'est des gens, ils sortent
01:09:46des écoles administratives, pas
01:09:48tous bien sûr.
01:09:50Mais moi
01:09:52c'est terrible quoi.
01:09:54Merci Elisabeth, je voudrais, je sais pas, vous voulez commenter
01:09:56Annela ou Maria ?
01:09:58Alors moi j'entends
01:10:00ce que dit cette dame, ça me choque
01:10:02pas, ça me choque pas parce que malheureusement
01:10:04je crois que c'est une maladie française.
01:10:06Ce que cette dame est en train de dire
01:10:08ça vaut dans toutes les administrations.
01:10:10Voilà, on est dirigé
01:10:12par des personnes qui malheureusement n'ont
01:10:14aucune expérience du terrain, d'où
01:10:16cette volonté du comité
01:10:18de mettre des enfants
01:10:20lors de cette commission.
01:10:22Voilà, il est important de
01:10:24mettre des enfants dans cette commission.
01:10:26Dans cette commission, qui apporte leur expertise,
01:10:28leur expérience.
01:10:30Et ce que dit cette femme-là, et cette
01:10:32dame-là, excusez-moi, est totalement
01:10:34vrai en fait. C'est que les gens qui prennent des décisions,
01:10:36les gens qui vont vous dire
01:10:38comment devoir travailler, ne connaissent rien
01:10:40à nos terrains, ne connaissent pas la réalité
01:10:42du terrain, les dangers du
01:10:44terrain, les difficultés du terrain,
01:10:46les manques du terrain.
01:10:48Voilà, donc ils viennent, ils vous disent comment
01:10:50faire sans savoir.
01:10:52On sait que ça se passe dans beaucoup de domaines.
01:10:54Merci beaucoup, merci beaucoup Elisabeth.
01:10:56On a Marie Angélique qui nous appelle depuis Agen.
01:10:58Bonjour Marie Angélique.
01:11:00Oui, bonjour, je suis
01:11:02ravie que vous ayez pris mon appel.
01:11:04Je suis assistante sociale à l'éducation nationale.
01:11:06J'interviens sur plusieurs
01:11:08établissements, et je suis
01:11:10au cœur de cette problématique, puisque
01:11:12moi-même, je fais parfois des signalements
01:11:14de justice, ou des signalements
01:11:16administratifs, et je suis
01:11:18heurtée par le manque de moyens
01:11:20des foyers,
01:11:22le manque de formation
01:11:24des éducateurs des foyers,
01:11:26les lois actuellement. Il y a une loi, moi, qui
01:11:28mérite, c'est le placement
01:11:30éducatif à domicile.
01:11:32Il faut savoir qu'on peut placer des enfants maltraités
01:11:34dans la famille qui les maltraite.
01:11:36Comment ça ? Attendez, attendez.
01:11:38On peut placer des enfants maltraités
01:11:40dans des familles qui les maltraitent ?
01:11:42Oui, ça s'appelle un P.E.A.D.
01:11:44C'est un placement éducatif à domicile
01:11:46qui est décidé par un magistrat, et tout
01:11:48simplement parce qu'on manque de lits,
01:11:50on manque de places dans les structures,
01:11:52et donc il y a ce placement
01:11:54où les éducateurs sont un peu plus présents
01:11:56que lors des AEMO.
01:11:58Attendez, non mais, excusez-moi,
01:12:00on sait que c'est une famille maltraitante,
01:12:02on va quand même le mettre là,
01:12:04mais les éducateurs vont venir plus souvent
01:12:06pour surveiller, c'est ça ?
01:12:08Oui, voilà, c'est parce qu'on manque de moyens pour avoir
01:12:10des placements ordinaires.
01:12:12On n'en parle pas, mais c'est vraiment une hérésie.
01:12:14Et effectivement,
01:12:16j'ai remarqué que les enfants
01:12:18issus du système de la protection
01:12:20de l'enfance,
01:12:22quand on arrive de 18 ans,
01:12:24ils en ont marre de tout ça, et des fois, ils ne veulent pas
01:12:26signer le contrat jeune majeur.
01:12:28Je suis avec les profs,
01:12:30parce que j'ai la chance d'être reconnue dans les établissements
01:12:32où je travaille,
01:12:34donc avec les profs, les chefs d'établissement,
01:12:36les CPE,
01:12:38on s'arrache sur les cheveux,
01:12:40ils sont malheureux,
01:12:42il y a manque de suivi en matière de santé,
01:12:44et dans les foyers,
01:12:46les éducateurs sont un petit peu informaux,
01:12:48les lieux de vie,
01:12:50on n'en parle pas, pas tous,
01:12:52mais beaucoup sont quand même défaillants,
01:12:54et ces enfants sont les grands oubliés
01:12:56de la République.
01:12:58Marie Angélique, merci, moi ce qui me...
01:13:00écoutez, ça me fascine,
01:13:02ça me dégoûte, j'allais dire,
01:13:04il y a tellement de milliards
01:13:06dépensés pour rien en rien
01:13:08dans cette République,
01:13:10et pas seulement celle-là,
01:13:12c'est pas tel ou tel gouvernement
01:13:14depuis des décennies, mais comment
01:13:16on dépense l'argent, comment on fait ?
01:13:18Alors là, on a besoin de moyens à vous en parler,
01:13:20qu'est-ce qui vous inspire, Agnélla ?
01:13:22Comment on peut remettre
01:13:24des enfants dans des familles maltraitantes ?
01:13:26Ce qui est terrible, c'est qu'on est arrivés
01:13:28à un tel point de rupture que
01:13:30c'est des politiques d'urgence constamment,
01:13:32et dans cette dynamique-là,
01:13:34ce qui devait être une bonne chose,
01:13:36c'est-à-dire des placements à domicile
01:13:38pour accompagner à la parentalité,
01:13:40deviennent des catastrophes et des mises en danger
01:13:42permanentes d'enfants. Et forcément,
01:13:44après, quand on voit les chiffres, on a du mal à y croire
01:13:46sur les conséquences, sur les
01:13:4820 ans d'espérance de vie en moins,
01:13:50c'est énorme,
01:13:52c'est hallucinant, et on a presque envie de se dire que ce chiffre
01:13:54est grossi. Malheureusement, il ne l'est pas,
01:13:56parce que toutes les années, toutes les journées,
01:13:58toutes les heures vécues de maltraitance
01:14:00qui vont être imposées
01:14:02par manque de moyens, vont avoir des répercussions
01:14:04sur le long terme.
01:14:06On le sait, les études le montrent,
01:14:08Céline Gréco, qui est une ancienne enfant placée,
01:14:10chef de service en pédiatrie
01:14:12à Necker, a fait énormément d'études
01:14:14et travail là-dedans, pour montrer
01:14:16à quel point il est temps que
01:14:18nous investissions, de manière générale,
01:14:20pour améliorer. Et surtout, en 2024,
01:14:22il est impensable qu'aujourd'hui,
01:14:24des enfants continuent à être maltraités,
01:14:26sans que ce soit plus connu,
01:14:28sans que ce soit...
01:14:30Aujourd'hui, ça reste des faits légers.
01:14:32On a reçu récemment
01:14:34une enquête
01:14:36des enquêteurs
01:14:38sur la peine de criminalité, c'est hallucinant.
01:14:40Encore aujourd'hui, il y a des choses
01:14:42terrifiantes. Juste,
01:14:44est-ce que vous voyez toujours,
01:14:46aujourd'hui, vous êtes toujours en contact, évidemment,
01:14:48avec les enfants placés, et des personnes
01:14:50que vous avez connues à l'époque,
01:14:52l'époque des tribunaux, ou à l'époque des
01:14:54camps de vacances, vous les voyez, ou pas du tout ?
01:14:56Les camps de vacances, un peu moins.
01:14:58C'était assez violent,
01:15:00je pense, pour tout le monde,
01:15:02de se retrouver, ben voilà,
01:15:04entre un placement en foyer, parfois,
01:15:06dans des quartiers très difficiles, comme à Marseille,
01:15:08sans vouloir stigmatiser, ou être
01:15:10en famille d'accueil avec Clermont-Ferrand.
01:15:12C'est très différent, et du coup, c'est très violent
01:15:14quand on se retrouve, ben voilà, que entre
01:15:16des personnes placées, avec des traumas,
01:15:18et des vécus très différents.
01:15:20Evidemment, je pense que
01:15:22l'école, la scolarité, et notamment les prises
01:15:24en charge d'handicap m'ont permis,
01:15:26aujourd'hui, d'en arriver là,
01:15:28de reprendre des études qui me plaisent, etc.
01:15:30Et on parle
01:15:32souvent, et j'ai hâte que ce soit
01:15:34plus le cas, de chance dans nos parcours,
01:15:36quand on vient en témoigner,
01:15:38quand on s'investit, etc.
01:15:40On dit ben, moi j'ai eu de la chance, j'ai fait que 4,
01:15:425 familles d'accueil, j'ai pas trop eu,
01:15:44je suis tombée sur les bonnes personnes.
01:15:46Et puis vous êtes battue aussi, il y a aussi la volonté.
01:15:48Et la volonté. Mais la volonté,
01:15:50aujourd'hui, à l'antenne,
01:15:52vous nous voyez, vous nous entendez, sur des bons jours.
01:15:54Encore à 24 ans, il y a des jours
01:15:56où c'est très compliqué. Encore
01:15:58aujourd'hui, je suis en thérapie,
01:16:00on est beaucoup à être en thérapie.
01:16:02Et ça, c'est
01:16:04quelque chose qui est une réalité
01:16:06et qu'il ne faut pas cacher. C'est totalement
01:16:08normal en termes de santé mentale.
01:16:10Mais aujourd'hui, comment on permet à ces jeunes
01:16:12quand à 21 ans tout s'arrête, au mieux,
01:16:14plus généralement à 18 ans,
01:16:16comment on permet un logement,
01:16:18une stabilité économique, financière, émotionnelle
01:16:20pour après pouvoir se reconstruire et se penser
01:16:22réellement ? Et une insertion professionnelle
01:16:24aussi. C'est ça aussi qui est très important.
01:16:26C'est une insertion professionnelle.
01:16:28Qu'est-ce qu'on donne comme chance
01:16:30à ces enfants de pouvoir accéder
01:16:32à l'emploi ?
01:16:34Ça, c'est une véritable question aussi
01:16:36qu'il faut se poser. Question qui est posée,
01:16:38oui, encore une fois, à tous les niveaux et dans tous les domaines.
01:16:40Justement, venez poser vos questions
01:16:420 826 300 300
01:16:44pour témoigner ou poser justement toutes vos questions.
01:16:46A tout de suite sur Sud Radio.
01:16:48Sud Radio Bercov
01:16:50dans tous ses états. Appelez maintenant
01:16:52pour réagir 0 826
01:16:54300 300.
01:16:56Ici Sud Radio.
01:17:00Les français parlent
01:17:02au français.
01:17:04Je n'aime pas la blanquette
01:17:06de veau. Je n'aime pas
01:17:08la blanquette de veau.
01:17:10Sud Radio Bercov dans tous ses états.
01:17:1213h49 sur Sud Radio.
01:17:14On parle du placement des enfants
01:17:16avec Maria de Almeida et Agnella
01:17:18Lamenoir qui sont nos invités aujourd'hui.
01:17:20On accueille Patrice qui nous appelle depuis les Bouches-du-Rhône.
01:17:22Bonjour Patrice. Bonjour Patrice.
01:17:24Bonjour Patrice. Bonjour, bonjour.
01:17:26Je vous appelle parce que je suis
01:17:28pas surpris de ce qui est dit
01:17:30par vos deux témoins aujourd'hui.
01:17:32Effectivement, il y a beaucoup
01:17:34de travail à faire. Il y a beaucoup de travail
01:17:36dans l'accompagnement de ces jeunes.
01:17:38On se bat avec mon épouse. On a créé un petit lieu de vie
01:17:40familial. Oui. Où ça?
01:17:42Où ça? Dans les Bouches-du-Rhône.
01:17:44Au bord de l'État de Berre à Châteauneuf-et-Martigues.
01:17:46Voilà. On était famille d'accueil
01:17:48pendant 17 ans. On s'est très vite
01:17:50aperçu des limites que pouvait avoir
01:17:52notre démarche auprès des enfants. Donc, on s'est battu
01:17:54pour créer notre propre lieu de vie pour avoir
01:17:56un peu plus d'indépendance. Aujourd'hui,
01:17:58nous avons, sans être prétentieux,
01:18:0095% de réussite. Pourquoi?
01:18:02Parce qu'ils ont un accompagnement familial.
01:18:04Parce qu'à 21 ans, on n'en a rien à faire.
01:18:06On va au-delà s'il faut aller au-delà.
01:18:08Et je pense qu'on a une...
01:18:10Nous, les gens, les travailleurs sociaux,
01:18:12hormis ce qu'on nous impose, et qui est la loi,
01:18:14nous pouvons aller au-delà en respectant la loi.
01:18:16C'est-à-dire que moi, un gamin que j'ai gardé pendant 10 ans,
01:18:18il leur a des questions qu'à 21 ans, j'ai dit
01:18:20tu prépares tes valises et tu t'en vas.
01:18:22C'est une intégrité sociale qu'il faut avoir.
01:18:24Moi, je suis choqué quand j'entends
01:18:26on a le droit, on n'a pas le droit. Moi, les gamins,
01:18:28ils partent en vacances avec nous. Ils partagent notre vie.
01:18:30On partage nos valeurs.
01:18:32On a un projet éducatif.
01:18:34Je ne prends aucun gamin, je vais être honnête,
01:18:36qui n'a pas de projet, ni scolaire,
01:18:38ni éducatif, ou qui ne pense même pas
01:18:40à un projet. Quand un gamin arrive sur mon
01:18:42lieu de vie et ma structure, il a un contrat
01:18:44d'accueil qu'il vit. S'il ne le signe pas,
01:18:46c'est-à-dire qu'il ne veut pas adhérer à ce que je lui propose,
01:18:48je ne le prends pas en prise en charge.
01:18:50Parce que ce sentiment
01:18:52d'abandon, quand ces gamins qui vont
01:18:54de famille d'accueil en famille d'accueil,
01:18:56parce qu'on n'a pas la réponse adaptée
01:18:58à chaque cas,
01:19:00je n'aime pas dire un cas,
01:19:02c'est une personne à part entière.
01:19:04C'est une vie.
01:19:06C'est uni, on est bien d'accord.
01:19:08Et c'est en ce sens-là que ça peut marcher.
01:19:10C'est prendre la personne dans sa globalité,
01:19:12problématique
01:19:14sociale, problématique d'handicap,
01:19:16problématique...
01:19:18Moi, j'ai encore des gamins qui arrivent à 16 ans,
01:19:20qui ne sont pas recensés, qui n'ont pas de cardinalité.
01:19:22C'est inadmissible
01:19:24de voir ça aujourd'hui. Alors, il ne faut pas
01:19:26tomber sur le dos du conseil départemental.
01:19:28Il y a de très bons professionnels,
01:19:30il y a de très bonnes équipes. Moi, je travaille avec des gens formidables
01:19:32sur Marseille. Je travaille avec des gens
01:19:34un peu moins investis.
01:19:36Voilà, je veux dire qu'on a
01:19:38tous une responsabilité
01:19:40et au niveau scolaire, on rencontre des écoles,
01:19:42on rencontre des équipes formidables. Pareil,
01:19:44dans l'éducation nationale, il n'y a pas seulement des
01:19:46pré-ententes qui ne vont pas me placer.
01:19:48Oui, Patrice, vous avez tout à fait raison.
01:19:50En tout cas, deux choses qu'il ne faut jamais généraliser.
01:19:52Il y a des gens formidables et puis des gens qui sont moins bien,
01:19:54c'est clair. Et comme vous dites,
01:19:56après, c'est effectivement
01:19:58l'éthique de chacun.
01:20:00Vous voyez, vous dites, c'est pas l'âge
01:20:02qui va jouer, c'est d'aller jusqu'au bout.
01:20:04Et bravo pour ça.
01:20:06Et c'est très important.
01:20:08Je crois qu'on est là.
01:20:10Il a totalement raison.
01:20:12Dans ce combat, en fait, on a tous une responsabilité
01:20:14collective. Parce qu'il ne faut pas
01:20:16oublier que les enfants d'aujourd'hui seront les adultes
01:20:18de demain. Donc,
01:20:20on doit savoir
01:20:22comment on veut que ces adultes
01:20:24soient demain.
01:20:26Et c'est pas rien. Donc,
01:20:28il est important que
01:20:30chacun d'entre nous, en fait, se rende compte
01:20:32de ce qui est en train de se jouer à l'heure actuelle,
01:20:34de ce qui s'est joué ces dernières
01:20:36années. Et qu'on prenne réellement
01:20:38en compte, maintenant, ces enfants, leur
01:20:40parole. Vous avez donné un chiffre, quand même,
01:20:42est-ce qu'il est vérifié sur les émeutes,
01:20:44quand il y a eu les fameuses émeutes de juillet dernier,
01:20:46vous avez donné un chiffre
01:20:48qui m'a interpellé. Alors, oui,
01:20:50j'ai eu une lecture
01:20:52où, effectivement,
01:20:54il y avait un enfant sur trois qui a été
01:20:56arrêté, en fait. C'était un enfant qui était placé
01:20:58à l'ASE. Un enfant sur trois,
01:21:00arrêté pendant ces émeutes, c'est un enfant
01:21:02de l'aide sociale à l'enfance.
01:21:04Exactement. Qui a eu un parcours
01:21:06à l'assistance. Oui, oui, qui a eu un parcours
01:21:08à l'assistance.
01:21:10Justement, Aniela, est-ce que c'est,
01:21:12en fait, il y a, évidemment,
01:21:14tout ce qu'on cite et que vous avez cité
01:21:16et que vous avez décrit, et c'est très
01:21:18important, vraiment, ce que vous avez décrit,
01:21:20je crois que beaucoup de personnes
01:21:22qui nous écoutent vont être très
01:21:24concernées par cela, en tout cas.
01:21:26Mais, est-ce que ce n'est pas
01:21:28aussi, parce que vous avez,
01:21:30c'est pas aussi une question d'équation personnelle ?
01:21:32Ceux qui arrivent à s'en sortir, sans dire,
01:21:34il y en a qui s'en sortent, il y en a qui ne s'en sortent pas,
01:21:36mais quand même, est-ce qu'il n'y a pas une question,
01:21:38justement, de volonté, d'appétit,
01:21:40de lutte personnelle ?
01:21:42Je ne sais pas.
01:21:44Peut-être.
01:21:46Honnêtement, je n'ai pas la réponse
01:21:48là-dessus, mais
01:21:50si on prend la question à l'envers,
01:21:52comment
01:21:54ça se fait
01:21:56que la survie d'un enfant
01:21:58repose
01:22:00aujourd'hui, en grande majorité, sur sa chance
01:22:02de rencontrer des gens, comme
01:22:04on vient d'entendre, qui vont dépasser
01:22:06les limites, qui vont comprendre les besoins,
01:22:08qui ne sont pas tristes.
01:22:10Qui vont aller jusqu'à créer un lieu
01:22:12adapté,
01:22:14ce qui est de la chance,
01:22:16de tomber sur une personne qui va avoir
01:22:18cette démarche-là, et sur les capacités
01:22:20de survie, de s'accrocher,
01:22:22malgré tous les obstacles,
01:22:24et ce n'est pas normal, on parle
01:22:26d'enfants, de moins de 18 ans,
01:22:28et s'il faut que ça tienne
01:22:30à arriver
01:22:32à avoir quelques mains tendues
01:22:34un peu plus que les autres,
01:22:36ou bien vouloir d'une personne, c'est ça qui est terrible,
01:22:38parce que, encore une fois,
01:22:40on parle d'enfants, et ces enfants-là,
01:22:42on parle de protection de l'enfance,
01:22:44ce qui n'est pas le cas aujourd'hui,
01:22:46et en effet, il faut nuancer aussi,
01:22:48il y a des personnes formidables,
01:22:50et je sais qu'il y en a beaucoup qui vont
01:22:52nous écouter, donc je les remercie pour
01:22:54chaque petite action, parce que c'est toutes ces
01:22:56petites actions qui nous permettent de s'accrocher,
01:22:58et qui sont vraiment vitales aujourd'hui,
01:23:00plus qu'un système qui est en train de
01:23:02s'effondrer, et qui a des conséquences
01:23:04désastreuses, parce que
01:23:06parfois, honnêtement, il y a des
01:23:08professionnels qui vont ne pas faire de signalement,
01:23:10en se disant, ah oui, mais bon,
01:23:12est-ce que ça ne va pas être pire en foyer aujourd'hui ?
01:23:14Et ça, c'est pas possible.
01:23:16Faute de structures d'accueil, faute de ceci,
01:23:18on met la poussière
01:23:20sous le tapis, et les poussières, ce sont des enfants,
01:23:22des êtres humains. Pour parler
01:23:24de sujets un peu difficiles, mais c'est la réalité,
01:23:26il y a beaucoup d'agressions aussi.
01:23:28Alors, il y a des films et des livres
01:23:30qui parlent d'agressions de la part de professionnels,
01:23:32au sein des foyers,
01:23:34mais entre mineurs,
01:23:36il y en a beaucoup.
01:23:38Il y a eu une enquête récemment qui est sortie,
01:23:40et qui montrait la part importante
01:23:42d'agresseurs qui sont entre mineurs.
01:23:44Et là-dessus, aujourd'hui, c'est un vrai
01:23:46problème, parce que la protection de l'enfance
01:23:48ne peut pas avoir ses deux
01:23:50piliers fondamentaux, entre administratif
01:23:52et judiciaire, et surtout ne peut plus
01:23:54protéger, et la plupart
01:23:56des enfants ont eu
01:23:58des conséquences et des traumatismes
01:24:00liés à leur placement, alors qu'ils sont censés être
01:24:02protégés. Et oui, c'est tout
01:24:04le problème, c'est tout le paradoxe,
01:24:06c'est tout le piège d'une société
01:24:08qui ne donne pas les moyens de se défendre,
01:24:10et de se défendre elle-même, d'ailleurs.
01:24:12Merci à vous.
01:24:14Merci à vous deux.
01:24:16Merci André Vercoff de nous avoir donné la parole.
01:24:18Donc, le comité, pour ceux qui
01:24:20s'adressent au site du comité de vigilance
01:24:22des enfants placés, c'est sur internet.
01:24:24Exactement, et moi je vais lancer un dernier
01:24:26appel à tous les hommes et à toutes les femmes
01:24:28politiques de ce pays,
01:24:30de s'engager auprès de nous, et de faire
01:24:32avec nous, de ne pas faire sans nous,
01:24:34de reprendre, de rétablir
01:24:36la commission d'enquête, de rétablir
01:24:38la délégation aux droits des enfants.
01:24:40Et de respecter aussi la convention
01:24:42internationale des droits des enfants.
01:24:44Engagez-nous, engagez-vous,
01:24:46et soyez près de nous.
01:24:48Et bien voilà. Merci à tous les deux
01:24:50d'avoir été avec nous.
01:24:52L'âme noire. On se retrouve demain André Vercoff
01:24:54de midi à 14h. Tout de suite, Brigitte Laé
01:24:56sur Sud Radio, à demain.