Avec Didier Raoult, professeur et microbiologiste.
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00:00 Sud Radio Berkhoff dans tous ses états, le face à face.
00:06 Face à face à 13h03 sur Sud Radio André Berkhoff, vous recevez aujourd'hui le professeur Didier Raoult,
00:11 infectiologue et microbiologiste. Bonjour Didier Raoult.
00:13 Bonjour.
00:15 Didier Raoult, ce qui est bien avec vous, c'est que l'actualité est presque permanente.
00:21 On se disait bon, maintenant on parle d'Ukraine, Russie, ça s'arrête pas.
00:27 On parle de ce qui se passe, et c'est dramatique évidemment, au Proche-Orient, Israël, Gaza, la Palestine, le Hezbollah.
00:36 Et puis on est toujours, et on le dit, content de vous recevoir.
00:40 Et puis patatrasse, voilà que contre-offensive, on ne veut pas vous lâcher visiblement,
00:47 se passe, et je voulais commencer par ça avant qu'on parlait de ces problèmes d'éthique médicale,
00:52 mais tout est lié en fait, ce dont on va parler c'est lié.
00:55 Comme par hasard, d'ailleurs ce matin même, dans les radios, dans certaines radios, dans certaines télévisions,
01:02 on dit qu'il y a une étude, alors une étude qui va être publiée en février par la revue Biomedicine and Pharmacothérapie,
01:12 révèle que le traitement expérimental utilisé pendant la première vague de Covid-19 en 2020
01:21 aurait causé, il s'emploie quand même conditionnel quand même, une surmortalité en France,
01:26 et serait responsable du décès de près de 17 000 personnes dans 6 pays.
01:30 Ils disent les chiffres pourraient être sous-évalués,
01:35 et c'est parti dès ce matin, je vous dis ça parce que dès ce matin,
01:41 et juste je vais vous faire entendre une petite, juste un extrait, mais ça donne bien le cadre,
01:48 d'un expert, enfin d'un professeur de l'IHU de Bordeaux, Mathieu Molimar,
01:57 qui effectivement a été un adversaire résolu de l'hydroxychloroquine depuis le début de la pandémie,
02:03 voilà ce qu'il disait ce matin au micro d'une radio.
02:06 - Est-ce qu'on prend cette étude comme un scandale sanitaire, parce que c'est ce à quoi ça ressemble ?
02:11 - C'est un scandale depuis le début, cette hydroxychloroquine, on sait depuis mars 2020 que ça n'est pas efficace.
02:18 Le 3 mars, même les Chinois avaient publié une étude avec tirage au sort qui montrait que ça faisait rien.
02:22 Le 22 mars, les services de pharmacovigilance ont alerté le professeur Raoul pour dire "attention tu vas avoir des morts,
02:28 il faut que tu fasses des électrocardiogrammes, des mesures de potassium, etc. on va avoir des morts".
02:32 Il y a fait une promotion éhontée de ce traitement soi-disant miracle,
02:36 et ça paratait en premier mois de traitement en France,
02:40 on a eu 8 arrêts cardiaques qui ont été déclarés en pharmacovigilance.
02:43 Donc nous ça nous étonne pas, ce chiffre de 17 000 morts est très très sous-estimé.
02:49 - Alors Didier Raoult, offensive ou contre-offensive, cette revue qui va publier c'est une étude de Lyon et du Canada,
03:02 quelle est votre réaction ?
03:05 - Vous savez, moi j'ai l'habitude, je vais vous dire très précisément,
03:11 on va vous rappeler en mars 2020 effectivement, une étude extraordinaire publiée dans le Lancet
03:17 rapportait que sur 80 000 personnes traitées par hydroxychloroquine, il y en a 10% qui étaient mortes.
03:23 Un des amis conseillers du président m'a demandé son avis,
03:29 mon avis c'était vendredi soir je lui ai dit "attends donc lundi que je lise le papier,
03:34 moi je suis pas un journaliste pour parler de choses que je connais pas ou que je n'ai pas lues,
03:38 je m'excuse".
03:40 Quand je l'ai lu lundi, j'ai vu que c'était un fantasme total,
03:47 que c'était ce qu'on a appelé ultérieurement le Lancetgate.
03:50 Il y a deux choses que tout humain de bon sens peut comprendre.
03:57 La première, hydroxychloroquine est le traitement qui est le plus prescrit au monde.
04:00 Il y a une année où la chloroquine et la hydroxychloroquine ont été l'objet de 6 milliards de traitements en 2006.
04:07 Pour une année ?
04:10 Une année.
04:12 Et nous, comme on connaît tous ces oiseaux qui sont "là ça tu es ci, là ça tu es là, moi je crois ci, moi je crois ça",
04:20 nous on a fait valider, c'est ce qui rend beaucoup ce gouvernement anxieux,
04:25 et tous les gens qui ont dit ces bêtises très anxieux,
04:29 c'est que nous on a pris l'exhaustivité des malades qui avaient été traités dans l'IHU,
04:35 par hydroxychloroquine ou par un autre traitement,
04:38 on a fait valider, on a regardé qui était mort,
04:41 par l'INSEE, c'est pas une déclaration, c'est pas "je sais",
04:45 moi j'ai même entendu des gens dire "il y a des morts cachées dans l'IHU",
04:49 pour voir ce qu'on a rajouté comme bêtise.
04:51 Donc on a regardé, on a comparé la liste de tous les gens qui étaient passés chez nous,
04:57 avec la liste des morts de l'INSEE dans les trois mois après qu'ils soient passés chez nous,
05:01 et on a regardé quelle était la mortalité,
05:03 et comme je connais tous ces gens qui sont des oseaux,
05:08 on a fait vérifier ça par un huissier,
05:10 et j'ai mis ça à la disposition du ministère en disant "voilà,
05:13 toutes les données que nous avons mises en ligne,
05:17 qui sont disponibles pour tout le monde,
05:19 sont des données qui sont entièrement extérieures à notre interprétation".
05:23 Nous en faisons ensuite une interprétation,
05:26 mais on a saisi 100% des malades qui étaient passés à la PHM dans l'IHU,
05:31 ce n'est pas nos malades, c'est les malades qui sont...
05:35 - Oui, la totalité des malades qui sont passés à l'hôpital.
05:38 - Qui sont passés à l'IHU,
05:40 deuxièmement, on a demandé à la pharmacie qui nous envoie,
05:43 nom par nom, les traitements qui avaient été prescrits chez ces malades,
05:47 et troisièmement, on a regardé combien étaient morts.
05:50 Donc je peux vous dire, les gens qui ont reçu de l'hydroxychloroquine
05:53 ont un taux de mortalité qui est cinq fois inférieur à ceux qui ne l'ont pas reçu,
05:57 et le taux de mortalité des patients hospitalisés
05:59 parce qu'oxygène est indépendant est de 7%,
06:02 qui est la plus basse du monde.
06:03 Donc après, si vous voulez, on peut tout me raconter,
06:06 on peut tout me dire, je m'en fiche un peu.
06:07 Moi, je parle de choses que j'ai vues, touchées, c'est de l'empirisme,
06:11 ce n'est pas de l'analyse des autres, je sais ce qu'on a donné.
06:13 Vous savez, dans les études qui ont été publiées,
06:15 la première étude qui a été publiée par les Anglais,
06:18 je ne sais pas ce qu'il leur a pris,
06:20 quel cacarinet leur a pris dans la tête,
06:22 ils ont donné des doses toxiques,
06:23 vous pouvez demander d'ailleurs à M. Brown,
06:26 puisque M. Brown a fait sa thèse sur la toxicité de l'hydroxychloroquine.
06:30 La toxicité de l'hydroxychloroquine, c'est à partir de 2,5 g par jour,
06:34 et quand on trouve des dosages qui sont au-delà de 2,5 microgrammes par mètre.
06:41 Nous, on a fait des milliers de dosages,
06:42 c'est les gens qui parlent,
06:44 moi j'ai fait à peu près 10 000 dosages à l'IHU
06:48 depuis le temps que je presqu'ai l'hydroxychloroquine.
06:50 Donc on sait exactement quels sont les taux
06:52 qui ne dépassent jamais 1,2 microgramme par mètre.
06:55 Donc tout ça, ce n'est pas de la science, c'est de la communication.
06:58 Si vous voulez savoir,
07:01 on pourra en parler d'ailleurs au moment de l'éthique,
07:04 c'est très intéressant,
07:06 en 2020, il y avait des gens que je n'avais pas été contacté à ce moment-là,
07:11 mais il y a des gens qui ont écrit dans Nature,
07:13 un papier de quatre pages en disant...
07:16 - Oui, la grande revue.
07:16 - Une grande revue qui disait,
07:19 écoutez, si vous avez une position qui n'est pas celle des gouvernements sur le Covid,
07:26 vous êtes harcelé.
07:27 Et ils ont interrogé 200 personnes qui avaient publié.
07:31 Et les gens sont harcelés,
07:33 ils ont été comme moi menacés de mort,
07:35 ils ont été harcelés en utilisant un site de délation en ligne
07:41 qui s'appelle Pubpe.peer,
07:42 avec une représentante particulièrement active
07:45 qui s'appelle Madame Bic,
07:46 qui va traiter de néo-coronialiste,
07:48 ce qui est un con.
07:50 - Oui, pour vous, oui, c'est assez drôle.
07:53 - C'est assez drôle.
07:54 - Mais dites-moi, Didier Raoult, comment...
07:55 - Non, je...
07:56 - Oui, juste un mot,
07:57 comment vous expliquez que quand il y a eu l'histoire du Lancet,
08:00 effectivement, qui dénonçait cela,
08:02 ça a été un scandale,
08:03 et le Lancet lui-même s'est excusé en disant qu'ils avaient publié un document bidon,
08:09 il était le bidon,
08:10 ils l'ont dit eux-mêmes.
08:11 Mais comment vous expliquez,
08:14 et pour que ça recommence aujourd'hui avec une autre revue,
08:17 la revue Biomédecine et Pharmacothérapie,
08:20 qu'on recommence à dire ceci,
08:23 c'est quoi ces récurrences ?
08:24 Parce que ça arrive à d'autres sujets.
08:27 - Non, mais il y a plusieurs enjeux.
08:30 Vous le voyez bien, il y a un enjeu majeur,
08:34 dont j'aurai l'occasion de reparler à propos des antibiotiques,
08:38 il y a un enjeu majeur,
08:40 vous voyez par exemple en France,
08:42 je ne sais pas si vous ferez le lien,
08:44 mais en tout cas, moi je le fais,
08:45 en France on n'arrive plus à trouver de la moxiciline pour les enfants.
08:48 - Oui, vous avez bien à parler.
08:50 - Pourquoi ?
08:51 - Ça ne rapporte pas d'argent,
08:52 et donc la NSM tous les ans décide que les médicaments génériques,
08:56 elle va les acheter de moins en moins cher.
08:58 Et donc nous sommes de mauvais clients pour l'Inde et la Chine
09:02 qui produisent la moxiciline,
09:04 qui produisent d'abord l'Espagne et l'Italie
09:06 qui acceptent de les payer des prix raisonnables.
09:08 Et nous ne les payons pas,
09:10 nous ne les payons pas pour laisser la place
09:12 à des médicaments nouveaux qui coûtent 100 fois plus cher.
09:15 Donc il y a un véritable problème qui est un enjeu économique,
09:18 qui est un enjeu scientifique,
09:20 parce que s'il n'y a plus de place
09:22 pour les médicaments,
09:24 pour des nouveaux médicaments,
09:26 pour des maladies banales,
09:28 ça veut dire qu'il n'y a plus d'industrie pharmaceutique quand même.
09:31 - Ah oui, d'accord.
09:32 - Ce n'est pas la question.
09:33 - C'est ça, en fait la question revient à une question d'argent
09:36 et de business, enfin simple et clair quoi.
09:40 C'est ça ?
09:41 - Oui, c'est simple et clair
09:43 et puis vous retrouvez ça à tous les niveaux.
09:45 Justement, vous voulez qu'on parle d'éthique,
09:47 vous voyez bien, c'est assez extraordinaire.
09:50 Là, on a une nouvelle ministre de la Santé
09:52 qui reçoit des cadeaux de Urgo,
09:54 elle reçoit des cadeaux pour un financement
09:57 qui est plus cher que le repas de M. Ferrand
10:01 à l'Assemblée nationale.
10:03 - Oui, avec les échoirs.
10:04 - Que le costume de M. Fillon,
10:06 que les hauts-marques de M. Drugy.
10:08 - Oui.
10:10 - Et donc, elle dit que ce n'est pas du tout
10:12 un conflit d'intérêt.
10:13 Ça veut dire que la ministre de la Santé
10:14 ne sait pas ce qu'est un conflit d'intérêt.
10:16 - D'accord.
10:17 - Ou bien alors, je n'ai pas fait attention,
10:20 peut-être qu'elle était extrêmement belle
10:21 et que le type d'Urgo était amoureux d'elle
10:23 et qu'il lui faisait des cadeaux d'amour.
10:24 - N'entre pas dans les vies privées.
10:25 - Mais globalement,
10:28 quand dans l'industrie pharmaceutique
10:29 on vous fait un cadeau,
10:30 vous savez, c'est connu depuis Milton Friedman,
10:32 vous connaissez sûrement,
10:33 il n'y a pas de repas gratuit.
10:35 C'est-à-dire, on ne vous donne jamais
10:36 quelque chose pour rien
10:38 et en particulier l'industrie pharmaceutique.
10:40 Et on voit bien qu'à France,
10:42 il y a un Américain qui s'appelle Rodwin
10:44 qui est un grand spécialiste
10:46 de conflits d'intérêts,
10:48 a fait un sabbatique de un an à Marseille
10:51 et il dit que la France est un des pays
10:53 dans lequel la notion de conflit d'intérêts
10:55 est la plus ignorée de toutes.
10:57 En France, on ne réalise pas
10:59 que si quelqu'un vous a donné 30 000 euros,
11:02 c'est pour vous influencer.
11:04 Et ne pas réaliser ça,
11:05 on se demande comment c'est possible.
11:07 - Ce n'est pas qu'on ne peut pas le réaliser,
11:09 dit Raoul,
11:09 c'est qu'on ne veut pas le réaliser.
11:11 C'est autre chose.
11:12 - Oui, et que la loi n'est pas appliquée
11:16 parce que la loi a été faite,
11:18 rédigée en partie par mon ami Dominique Maranin
11:21 qui, quand il était directeur,
11:22 le premier directeur de la MSM,
11:24 qui était un homme sérieux,
11:26 qui avait publié dans sa vie,
11:27 qui avait géré des choses,
11:29 qui était un homme de très grand niveau.
11:31 À l'époque, c'était Xavier Bertrand
11:33 qui était ministre de la Santé.
11:35 - La Santé, oui.
11:35 - Ça a été écrit.
11:38 C'est-à-dire qu'on devrait, à la télévision,
11:40 si je vous parle de quelque chose,
11:42 je ne vous fais pas de déclaration de conflit d'intérêt
11:44 parce que je n'ai jamais été payé
11:47 pour l'hydroxychloroquine,
11:48 donc je n'ai pas de raison de vous en parler.
11:50 Ni pour aucun des concurrents d'hydroxychloroquine.
11:53 - On se retrouve.
11:53 - Cette notion-là n'est pas rentrée dans les mœurs en France.
11:58 - Eh bien, on va en parler avec l'éthique
12:01 après juste une toute petite pause.
12:03 On se retrouve avec le professeur Didier Raoult.
12:05 Après ceci.
12:06 À tout de suite.
12:08 - C'est Céline Alonso.
12:10 Je vous souhaite une très bonne année 2024 avec Sud Radio.
12:13 - Bonne année avec Sud Radio.
12:15 - Sud Radio.
12:15 - Parlons vrai.
12:16 - Ici Sud Radio.
12:20 Les Français parlent au français.
12:25 Je n'aime pas la blanquette de veau.
12:28 Je n'aime pas la blanquette de veau.
12:31 - Sud Radio Bercov dans tous ses états.
12:34 - Et je ne suis pas le seul, effectivement.
12:37 Ça nous amène, Didier Raoult, à parler d'éthique.
12:40 On va parler d'éthique, on va parler de morale,
12:42 on va parler de droit et on va parler de corruption.
12:44 On a commencé avec les conflits d'intérêts.
12:46 Mais juste, vous voyez, nous ne sommes pas du tout...
12:48 Moi, je ne suis pas corporatiste et je ne défends pas la profession de journaliste.
12:52 Il y a des journalistes fabuleux, il y a des journalistes qui travaillent beaucoup moins.
12:56 Mais quand même, une petite anecdote, ça va vous amuser.
12:59 En tout cas, moi, ça m'a beaucoup amusé.
13:02 Sud-Ouest interview, donc, M. Molimar, vous savez, de l'IHU de Bordeaux,
13:10 et titre ceci.
13:12 C'est Sud-Ouest, en date, j'ai trouvé les couvertures,
13:15 les unes, en date du 31 mars 2021.
13:19 Je dis bien 31 mars 2021.
13:21 "Enfin, une bonne nouvelle, on ne transmet plus la Covid une fois bien vacciné."
13:27 Voilà, "enfin, une bonne nouvelle, on ne transmet plus la Covid une fois bien vacciné."
13:31 31 mars 2020, 21.
13:34 Et sur la ligne internet du même journal Sud-Ouest,
13:37 mise à jour le 25 novembre 2022,
13:41 ils disent ceci, même titre, "enfin, une bonne nouvelle,
13:45 on transmet moins la Covid une fois bien vacciné."
13:48 C'est pas beau, là, c'est passé de "on ne transmet plus la Covid une fois bien vacciné",
13:54 31 mars, "on transmet moins la Covid une fois bien vacciné",
13:58 le 25 novembre de l'année d'après.
14:00 Intéressant.
14:02 Oui, j'aurais l'occasion de revenir avec
14:07 les raisons pour lesquelles on a eu tellement de problèmes avec ce vaccin,
14:13 qui viennent d'être clarifiés par un papier absolument magique
14:18 qui est sorti le 6 décembre dans Nature.
14:20 Je ne fais pas ma bibliographie dans Sud-Ouest.
14:23 Mais c'est grave, c'est grave, c'est grave quand même, c'est grave.
14:28 Parlons un peu d'éthique, justement, et de tout cela.
14:32 On verra, vous n'avez pas fini d'avoir des sursauts avec le sort du vaccin
14:37 qui défient l'entendement.
14:40 Mais parlons de ça, vous savez,
14:43 l'engagement des humains entre eux, bien entendu,
14:46 la vie sociale est organisée par la morale.
14:50 Il y a des choses qu'on fait, des choses qu'on ne fait pas,
14:52 ça a été les dix commandements, ça a été...
14:54 Et puis, bien entendu, nous, les médecins, nous avons des devoirs moraux.
14:59 Et ces devoirs moraux, d'abord, c'est de soigner.
15:02 Contrairement, d'ailleurs, moi j'ai appris ça,
15:05 contrairement à ce qui a été dit au début de l'épidémie de Covid,
15:08 les médecins ont une obligation de soin.
15:10 C'est-à-dire que si on vous demande de soigner, vous devez soigner.
15:14 Ils n'ont pas d'obligation de résultat,
15:16 mais ils ont une obligation de soin.
15:18 Si je vous demande de me soigner, il faut que vous le fassiez,
15:20 il faut que vous traitiez.
15:22 Je dois le faire ou vous envoyer un confrère,
15:24 mais je ne peux pas négliger votre demande de soin,
15:28 parce que c'est mon métier.
15:30 La deuxième chose est,
15:32 dans une société qui est multifactorielle comme la nôtre,
15:36 comment gère-t-on en pratique,
15:39 comment arrive-t-on à réguler l'éthique
15:44 des expérimentations humaines inacceptables,
15:48 qui peuvent être liées soit à la curiosité
15:52 devenue délirante des camps nazis de Mengele,
15:57 soit, ce qui a été beaucoup plus commun,
16:02 des essais thérapeutiques
16:04 qui ont été faits par l'industrie pharmaceutique
16:07 dans la plus grande obscurité.
16:09 C'est-à-dire que la plupart des essais thérapeutiques,
16:12 il vous faut avoir dix ans pour avoir les données réelles,
16:15 non interprétées,
16:17 qui sont en train de changer aux Etats-Unis,
16:19 et c'est eux qui font les conclusions,
16:21 il n'y a qu'eux qui voient les résultats.
16:23 Et donc c'est d'ailleurs eux qui ont inventé
16:26 les essais randomisés,
16:28 en double aveugle,
16:29 pour qu'ils soient les seuls à voir les résultats.
16:31 - Dites Raoul, ça veut dire que ce sont les mêmes qui font les expériences,
16:34 qui font les conclusions et qui font les interprétations ?
16:37 Ce sont les mêmes ?
16:39 - La manière dont ça se passe,
16:41 dans les essais qui ont été imposés par l'industrie pharmaceutique,
16:45 c'est de dire "vous ne devez pas savoir
16:48 quel médicament vous donner",
16:50 comme ça, le hasard,
16:52 on supprimera le hasard,
16:55 ce qui est idiot parce que les humains sont tous différents.
16:57 Donc vous ne savez pas
16:59 à qui vous donner quoi,
17:01 vous ne le dites pas aux malades,
17:03 ce qui est vraiment quelque chose qui sur le plan déontologique
17:05 est inacceptable,
17:07 c'est-à-dire que vous ne pouvez pas dire à un malade
17:09 "je vous soigne" sans le soigner,
17:11 d'ailleurs,
17:13 il y a une avancée qui arrive avec les chinois
17:15 qui ont dit "nous ne faisons pas ça,
17:17 nous soignons toujours les gens
17:19 et on leur donne en plus
17:21 ou on ne leur donne pas en plus
17:23 quelque chose,
17:25 ce qui est moral,
17:27 parce que nous on a oublié cette morale-là.
17:29 Donc il y a des gens à qui on donne ce qu'on appelle un placebo,
17:31 c'est-à-dire théoriquement rien,
17:33 d'autres à qui on donne un médicament,
17:35 vous ne savez pas
17:37 ce que vous avez fait,
17:39 et vous envoyez ça à l'industrie pharmaceutique.
17:41 Et l'industrie pharmaceutique vous prie ça
17:43 et elle vous dit un peu ce qu'elle veut
17:45 à la fin, parce que c'est elle qui l'analyse,
17:47 après elle paye
17:49 quelques célébrités pour signer
17:51 le papier,
17:53 et le papier est publié.
17:55 Ça c'est le mécanisme
17:57 de validation des médicaments.
17:59 Et donc
18:01 les gens qui font ça, bien entendu,
18:03 ceux qui font les expérimentations
18:05 sont payés, ils ont de l'argent pour le faire,
18:07 ceux qui écrivent sont payés,
18:09 mais ils ne le disent pas à leur malade.
18:11 Donc leur malade
18:13 devient des cobayes
18:15 sans qu'il leur dise, alors que
18:17 théoriquement, vous voyez, quand les gens
18:19 se sont mis d'accord sur ce qu'on doit faire,
18:21 dans la déclaration d'El Zinki,
18:23 on ne peut pas inclure un malade
18:25 dans un essai dans lequel il y a
18:27 un traitement factice,
18:29 sans obtenir son accord
18:31 après lui avoir expliqué qu'il allait recevoir
18:33 un médicament alors qu'il est malade,
18:35 dans lequel il n'y a rien. - Il faut le consentement éclairé.
18:37 - Il faut le consentement éclairé.
18:39 - Oui, il faut le consentement éclairé.
18:41 Moi, je peux vous dire que
18:43 dans 80%
18:45 des essais qui sont proposés
18:47 actuellement en France,
18:49 l'obligation
18:51 d'information du malade
18:53 sur le fait qu'il
18:55 peut recevoir un médicament qui ne sert à rien
18:57 et que le médecin touche
18:59 de l'argent pour faire cet essai
19:01 n'est pas mentionnée.
19:03 - Elle n'est pas respectée, elle n'est pas mentionnée.
19:05 - Dans 80% des cas.
19:07 - Dans 80% des cas.
19:09 Les gens gagnent de l'argent à faire ces essais.
19:11 - Oui, oui. - D'accord ?
19:13 Quand vous faites un essai avec un médicament nouveau,
19:15 nous, les essais qu'on a faits, moi, je ne fais pas d'essai
19:17 avec les médicaments nouveaux.
19:19 Donc personne ne va me payer à faire ça.
19:21 Je vais me payer pour donner
19:23 de l'hydroxychloroquine. Je ne gagne pas d'argent
19:25 avec ça. Si je fais
19:27 de l'argent, si je
19:29 distribue
19:31 le dernier produit à
19:33 10 000 euros l'injection, alors là, on va me donner
19:35 de l'argent pour faire ça. Il y a quelqu'un
19:37 qui est prêt à payer. Si vous faites
19:39 du Remdesivir, on vous paye.
19:41 Si vous faites du toxique
19:43 on ne vous paye pas du tout.
19:45 - Vous n'êtes pas un bon homme d'affaires,
19:47 Didier Raoult. Vous n'êtes pas un bon homme
19:49 d'affaires. - Non mais
19:51 je ne suis pas malheureux, je ne suis pas
19:53 pauvre, je gagne bien ma vie.
19:55 Je n'ai pas besoin
19:57 de ça. Donc je
19:59 pense qu'il y a, bien entendu,
20:01 on devrait dire
20:03 le rapport loyal qu'un
20:05 médecin doit avoir avec son patient,
20:07 c'est de lui dire "écoutez,
20:09 nous ne sommes plus deux,
20:11 nous sommes trois, moi je
20:13 suis payé par l'industrie
20:15 pour tester un médicament chez vous".
20:17 - Oui, le dire clairement. - Voilà.
20:19 Et donc, ce devraient
20:21 faire partie des documents qui sont
20:23 transmis de la main à la
20:25 main à chaque malade qui est
20:27 inclus, on devrait lui dire "vous savez,
20:29 pour ce travail, je vais gagner de l'argent".
20:31 - Oui. - Et donc,
20:33 nous ne sommes pas dans un simple rapport
20:35 de "je suis là pour vous soigner". Je suis là
20:37 pour vous soigner aussi, c'est possible,
20:39 mais si vous prenez le
20:41 traitement à l'aveugle
20:43 que je vous donne, je vais gagner de l'argent.
20:45 - Oui, transparence. - Ça, c'est un petit
20:47 et beaucoup de choses. - Transparence, c'est vrai.
20:49 - Et là, c'est pas sûr qu'on
20:51 arriverait à impur autant de gens.
20:53 - On en reparle tout de suite
20:55 après cette petite pause, elle est
20:57 très rapide. A tout de suite, Didier Roult.
20:59 - Sud Radio
21:01 Bercov, dans tous ses états,
21:03 appelez maintenant pour réagir
21:05 0826 300 300.
21:07 - Bien.
21:09 - Ici Sud Radio.
21:11 Les Français parlent
21:15 au français.
21:17 Les carottes sont cuites.
21:19 Les carottes sont cuites.
21:21 - Sud Radio Bercov,
21:23 dans tous ses états.
21:25 - Transparence, transparence, effectivement,
21:27 obligation, en tout cas de soins,
21:29 pas obligation de résultats, vous l'avez dit,
21:31 Didier Roult. Mais justement,
21:33 on est au fond du problème
21:35 qui nous a occupés comme jamais
21:37 et mondialement depuis trois ans.
21:39 Je vous avais dit, en préparant cette émission,
21:41 on parlait de ça, on disait
21:43 "mais les gens entendent tout et le contraire de tout"
21:45 et bon, les gens ne sont pas médecins,
21:47 ne sont pas spécialisés,
21:49 ne sont pas épidémiologistes ou microbiologistes.
21:51 Ils entendent
21:53 et on leur enjoint de faire
21:55 ceci, ceci ou cela.
21:57 Au-delà même de la vaccination ou de prendre tel ou tel médicament.
21:59 Mais comment ça se passe ?
22:01 C'est-à-dire que
22:03 aujourd'hui,
22:05 la DOCSA, la parole, c'est quoi ?
22:07 C'est l'administration, c'est le gouvernement.
22:09 Comment ça fonctionne ?
22:11 Cette mécanique qui consiste
22:13 à dire aux gens "voilà, il faut faire ceci, il faut faire cela"
22:15 et on vous donne le tableau
22:17 et on vous gouverne légèrement
22:19 par la peur, car légèrement c'est une litote.
22:23 Je vais vous donner deux versions
22:25 différentes, une version
22:27 évolutive et une version paranoïaque.
22:29 Les deux ont leur intérêt.
22:31 La version évolutive, c'est que
22:35 il n'y a pas de domaine
22:37 qui continue à avoir
22:39 une progression
22:41 permanente
22:43 dans sa performance.
22:45 Nous avons culminé avec les médicaments,
22:49 nous avons culminé
22:51 à la fin du XXe siècle.
22:53 C'est-à-dire que si vous regardez
22:55 les médicaments efficaces,
22:57 c'est-à-dire pas des médicaments
22:59 qui répondent à ce que
23:01 vous voyez, on n'arrive plus à trouver
23:03 tel ou tel médicament en pharmacie
23:05 parce qu'ils sont trop vieux, on les élimine
23:07 pour laisser la place à des médicaments
23:09 nouveaux qui coûteront beaucoup plus cher.
23:11 Trop vieux et trop beau marché, c'est ça.
23:13 Trop vieux et trop beau marché.
23:15 Donc on a cumulé un capital de connaissances,
23:17 un capital de molécules absolument
23:19 inouïes.
23:21 Mais ce capital de molécules
23:23 fait que d'ailleurs on arrive très bien
23:25 à soigner dans les pays pauvres
23:27 qui ne s'achètent pas du tout nos molécules
23:29 hors de prix, on arrive très bien à soigner
23:31 les gens sans grande différence.
23:33 Donc il y a un poids là qui est absolument
23:35 considérable, colossal,
23:37 qui est celui de l'innovation
23:39 thérapeutique.
23:41 Donc l'innovation thérapeutique,
23:43 quand il y a une nouvelle maladie,
23:45 vous dites "écoutez, on va prendre un médicament
23:47 qui a 70 ans parce qu'il marche très bien",
23:49 là vous êtes dans une situation qui est
23:51 d'une complexité extrême parce que ça veut dire
23:53 qu'on ne va pas pouvoir se gaver sur ce truc-là.
23:55 D'accord ?
23:57 En parlant de "oh",
23:59 vous parlez de Big Pharma, bien sûr.
24:01 Oui, mais Big Pharma,
24:03 vous savez, si vous regardez
24:05 la structure du financement
24:07 de Big Pharma, vous retrouvez tout.
24:09 D'abord, les rois du monde,
24:11 c'est-à-dire
24:13 les fonds de
24:15 pension américains,
24:17 Vanguard et
24:19 BlackRock,
24:21 qui vont tenir 5% chacun,
24:23 à peu près tout,
24:25 c'est eux les rois du monde.
24:27 Donc eux, si d'un coup vous dites
24:29 qu'il n'y a plus de nouveaux médicaments, c'est un problème.
24:31 D'accord ?
24:33 Ça, c'est un financement
24:35 qui est massif,
24:37 c'est le
24:39 bénéfice sur
24:41 investissement le plus important actuellement,
24:43 sur les nouveaux médicaments,
24:45 dont ceux qui servent à quelque chose,
24:47 c'est-à-dire qui augmentent l'espérance de vie
24:49 par rapport à ce qui se passait
24:51 en 2000, est ridicule.
24:53 C'est ce qui rapporte le plus d'argent,
24:55 35% de bénéfice.
24:57 Si vous regardez
24:59 le vaccin,
25:01 c'est encore plus magique, parce qu'ils payent
25:03 rien, ils encaissent tout.
25:05 C'est-à-dire que c'est les États
25:07 qui financent la recherche pour les vaccins,
25:09 et ensuite c'est eux
25:11 qui encaissent le bénéfice.
25:13 Mais de manière qui est
25:15 inouïe, c'est-à-dire que vous avez bien vu ce truc
25:17 en Europe, où on a
25:19 vendu pour, je crois, je ne vais pas
25:21 dire de métis, 80 millions
25:23 d'euros de vaccins, dans une
25:25 conversation privée entre
25:27 Mme Ursula et
25:29 le patron de Pfizer, dont
25:31 on n'a aucune trace.
25:33 On n'a jamais vu ça dans l'histoire
25:35 de l'humanité, de manier des sommes comme ça
25:37 dans le secret de deux personnes.
25:39 Pas des millions, des milliards, dit Raoult.
25:41 Des milliards, oui.
25:43 Je parlais de 80 milliards.
25:45 Et on est
25:47 en train d'en jeter par tonnes,
25:49 parce qu'elle en a tellement acheté,
25:51 les gens n'en ont pas voulu, parce qu'ils s'en sont rendus compte
25:53 que l'efficacité de ça était
25:55 ce qu'elle était, que
25:57 la cible n'était pas bonne, c'est-à-dire que
25:59 les sujets jeunes ne justifiaient pas d'être
26:01 vaccinés, ça n'avait pas de sens.
26:03 Donc ça a été des décisions
26:05 hâtives, prises par une personne
26:07 seule ou entourée de quelques
26:09 personnes dont on ne sait pas qui c'est.
26:11 Et maintenant, quand les gens lui renvoient
26:13 les vaccins, les vaccins sont périmés
26:15 et on va les foutre à la poubelle
26:17 pour des milliards. Donc ça,
26:19 si vous voulez, c'est pas
26:21 la peine d'être paranoïaque pour se poser
26:23 des questions, vous voyez.
26:25 C'est des questions, quand même.
26:27 Donc, il y a un véritable problème. Nous sommes
26:29 dans un tournant évolutif, si vous voulez.
26:31 On a réussi, pendant
26:33 quelques années,
26:35 une quinzaine d'années,
26:37 les gens qui avaient le plus d'argent
26:39 à investir là-dedans, ont réussi
26:41 à faire croire que l'espérance de vie
26:43 moyenne allait passer à 120 ans
26:45 si on continuait à inventer des vaccins,
26:47 des médicaments, mais c'est pas vrai.
26:49 Pas consacré. On sait pas
26:51 comment faire. Et donc,
26:53 si vous voulez,
26:55 la fuite en avant
26:57 de cette
26:59 industrie absolument phénoménale,
27:01 qu'il y a des moyens de communication inouïs,
27:03 des moyens de pression
27:05 inouïes, et bien,
27:07 cette industrie qui fait des bénéfices
27:09 complètement disproportionnés par rapport
27:11 aux services rendus,
27:13 c'est la plus florissante
27:15 qui soit, et c'est une dernière qui reste
27:17 à l'Occident.
27:19 C'est une des rares choses qu'on sache
27:21 encore, programmées,
27:23 parce que produire, c'est même pas nous qui la produisons.
27:25 Donc, on sait plus rien faire
27:27 que de construire des médicaments
27:29 dont on n'est pas sûr qu'ils servent à quelque chose.
27:31 C'est un problème.
27:33 - Mais qui rapporte ?
27:35 - Ah mais qui rapporte ?
27:37 - Oui, mais alors justement,
27:39 comment sortir ?
27:41 On avait parlé de ça.
27:43 - On a traité, jusqu'à présent, de
27:45 fascisme d'extrême droite,
27:47 maintenant on a traité de communisme.
27:49 Comme je le sais, tout un bout à l'autre
27:51 de l'échiquier.
27:53 - Ça, ça fait partie,
27:55 vous savez ces courtes lignes
27:57 qui disaient "passer pour un idiot aux yeux d'un imbécile
27:59 est une volupté de faim gourmée".
28:01 Donc, c'est pas très grave ça.
28:03 Mais parlons, alors parlons
28:05 justement de, comment, alors ces prises
28:07 de décisions, au fond, on voit,
28:09 on a parlé de cette,
28:11 effectivement, sans être paranoïaque,
28:13 de montrer comment ça se passe, mais est-ce que ça
28:15 peut continuer encore comme ça longtemps ?
28:17 Ne parlons que dans le domaine
28:19 de la santé, de la médecine,
28:21 etc. Et cette espèce
28:23 de, non pas de fuite en avant,
28:25 mais voyez ce qui se passe avec l'OMS,
28:27 qui dit "maintenant c'est nous qui allons tout régenter",
28:29 enfin, en tout cas, tout se passe comme si
28:31 on va transférer, comme on avait
28:33 transféré à l'Europe un certain nombre de choses,
28:35 on va transférer à l'OMS toutes les décisions
28:37 mondiales en matière de santé.
28:39 C'est quoi, c'est une fuite en avance ?
28:41 - Vous savez
28:43 qui c'est le financeur de l'OMS ?
28:45 - Bill Gates.
28:47 - Oui. Le premier
28:49 et le troisième, le premier
28:51 financeur c'est Bill Gates, le deuxième
28:53 financeur c'est les Etats-Unis, le troisième financeur
28:55 c'est Bill Gates, avec un autre nom.
28:57 - Oui, la fondation. La fondation
28:59 Bill et Melinda.
29:01 - Oui. Et puis un autre,
29:03 il a deux fondations
29:05 qui sont les deux plus gros
29:07 financeurs de l'OMS, et donc
29:09 moi je vis dans un
29:11 monde dans lequel je sais que c'est celui qui paye
29:13 qui décide.
29:15 - Et donc, voilà.
29:17 Et alors, nous, pour revenir
29:19 à la France, au cher pays,
29:21 à notre vieux et doux
29:23 pays, comme disait le général,
29:25 on a parlé un peu
29:27 de l'administration. Comment ça se passe
29:29 au niveau de l'administration ? Qu'est-ce qui fait qu'il y a
29:31 une telle, là aussi,
29:33 un tel abîme, en fait ?
29:35 - Je sais pas dire,
29:39 si vous voulez, je pense que
29:41 globalement,
29:43 le personnel
29:47 politique de ces
29:49 20 dernières années dans les démocraties
29:51 s'est dégradé.
29:53 Deuxièmement, les gens qui sont
29:55 très bons s'en vont. Je vous donne
29:57 des exemples aux États-Unis, pour pas vexer les Français,
29:59 mais il y avait,
30:01 la présidente
30:03 de Harvard vient de démissionner.
30:05 - Oui, on en a parlé.
30:07 - Elle était tout à fait politiquement correcte. C'était une
30:09 jeune femme noire
30:11 avec une épreuve de titre modeste
30:13 qui était
30:15 faite pour une partie de plagiat
30:17 de sa directrice.
30:19 - C'est l'humain.
30:21 - Le président avant Harvard, c'était
30:23 une des plus grandes stars des mathématiques
30:25 du monde, s'appelait Eric Summers.
30:27 Et ce Eric Summers, un jour,
30:29 a dit, vous savez,
30:31 "On voit, nous, quand on fait des maths,
30:33 il y a une différence
30:35 qui persiste entre le degré de performance
30:37 des hommes et celui des femmes.
30:39 Il y a une campagne féministe
30:41 contre lui et il a démissionné."
30:43 On veut pas des gens scientifiques.
30:45 On veut des gens qui soient
30:47 compatibles avec la mode
30:49 de l'époque ou des angoisses de l'époque.
30:51 Vous savez, quand Biden...
30:53 J'étais un peu réticent
30:55 quand j'ai vu arriver Biden avec Trump
30:57 au CIM, enfin avec Biden, je trouvais
30:59 qu'il était un peu vieillot pour s'occuper de ça.
31:01 Mais j'ai eu une bonne surprise,
31:03 il a créé un poste
31:05 extraordinaire de maître
31:07 de la science pour
31:09 Eric Lander, qui est
31:11 un type qui me rend jaloux sur
31:13 les H-factors
31:15 parce qu'il fait partie des quelques personnes
31:17 qui ont un taux de citation qui est supérieur au mien.
31:19 Donc, respect !
31:21 On a nos propres marqueurs.
31:23 - Bien sûr.
31:25 - Moi, nous, on a les citations.
31:27 Donc, j'ai dit
31:29 "Tiens, mais comment ce Biden
31:31 est allé chercher ce Eric Lander ?
31:33 Il prend un Eric Lander, ça a duré six mois.
31:35 Ça a duré six mois et Eric Lander
31:37 a démissionné en disant "Ecoutez,
31:39 non, je comprends, je ne suis
31:41 pas gentil, je harcèle
31:43 les gens qui travaillent avec moi en leur demandant
31:45 de travailler, je leur demande trop
31:47 de travailler, ça n'est pas adéquat et je
31:49 démissionne."
31:51 - Toujours, toujours la même chose.
31:53 - Vous ne pouvez même plus avoir les très bons
31:55 parce que les très bons vont
31:57 se retrouver au milieu d'une
31:59 zone dans laquelle les gens ont l'habitude
32:01 de glandouiller, si vous voulez,
32:03 quand on va leur dire "C'est pas comme ça qu'on le fait",
32:05 ils vont dire, ils vont tous aller se plaindre,
32:07 ils ont fait une pétition et Eric Lander
32:09 n'a pas voulu atteindre le résultat de la pétition,
32:11 il est parti. On a un vrai
32:13 problème là, qui est un problème
32:15 démocratique, qui est un problème
32:17 "Est-ce qu'on peut encore attirer
32:19 ou se servir de ceux qui sont les plus
32:21 performants ou est-ce qu'on doit dire
32:23 tout ça c'est une illusion, c'est pas vrai,
32:25 c'est des escrocs, ils sont tous pareils et on s'en fout ?"
32:27 - Mais enfin écoutez,
32:29 la réponse évidemment
32:31 tombe de sens, enfin ça n'a pas de sens.
32:33 Comment voulez-vous travailler avec des gens
32:35 qui n'ont pas la compétence dans ce qu'ils font ?
32:37 On voit très bien les résultats.
32:39 - Mais vous avez vu le niveau de compétence
32:41 qu'on voit au fur et à mesure
32:43 chez les ministres de la Santé,
32:45 je m'excuse, on a eu
32:47 une secrétaire médicale,
32:49 une pharmacienne
32:51 qui avait des conflits
32:53 d'intérêt avec Urgo,
32:55 - Vous avez eu un historien,
32:57 on va dire Rousseau,
32:59 - Rousseau qui est resté six mois
33:01 et qui avait des affirmations
33:03 qui laissent erreur, le vaccin marche toujours,
33:05 c'est merveilleux, je ne sais même pas de quoi il parle,
33:07 malheureux.
33:09 Donc si vous voulez, il faisait cette espèce de valse,
33:11 on en est à six,
33:13 je pense qu'on sera bientôt à sept,
33:15 elle ne pourra pas tenir très longtemps.
33:17 Donc si vous voulez, il y a quand même une question.
33:19 - Non mais Didier Raoult, pardon, vous avez eu un grand scientifique,
33:21 Olivier Véran quand même, un grand scientifique.
33:23 - Non, Olivier Véran n'a jamais été
33:25 un grand scientifique.
33:27 Je n'ai pas beaucoup d'atomes crochus
33:29 avec Agnès Buzyn, mais c'était une scientifique,
33:31 c'était une professeure de médecine
33:33 qui a fait des choses, qui a eu des responsabilités,
33:35 je ne suis pas d'accord,
33:37 je pense qu'une des raisons pour lesquelles
33:39 je n'étais pas d'accord avec elle, c'est que j'avais un conflit
33:41 frontal avec son époux,
33:43 et que son époux avait un conflit d'intérêt
33:45 familial dans la position dans laquelle
33:47 il était, il était directeur du MNZM
33:49 alors qu'elle était ministre, ce qu'on n'accepte pas
33:51 dans les pays développés.
33:53 Donc ça a créé un conflit entre nous,
33:55 peu importe, elle a été désagréable.
33:57 - Mais est-ce qu'elle était une bonne ministre ?
33:59 - Elle était un peu dingue.
34:01 - Est-ce qu'elle avait fait un livre dans lequel elle disait que j'étais dingue ?
34:03 - Ah bah écoutez...
34:05 - Je l'ai pris comme un compliment, oui ?
34:07 - Oui, absolument.
34:09 Non mais pour revenir à ça,
34:11 ce qui est extraordinaire,
34:13 c'est effectivement comment...
34:15 Vous avez vu, enfin,
34:17 on ne s'est pas pour parler des noms,
34:19 mais Delphrécy,
34:21 président du conseil scientifique pendant deux ans et demi,
34:23 et qui dit à la fin, oui,
34:25 on s'est peut-être trompé, on a eu tort,
34:27 et encore, c'est à des rares qui le disent,
34:29 les autres ne disent rien du tout.
34:31 C'est... Comment voulez-vous qu'on s'y retrouve,
34:33 nous, lambda,
34:35 je veux dire, encore une fois,
34:37 qui ne sont ni scientifiques ni médecins,
34:39 c'est quand même fou, parce que
34:41 il y a quand même un problème démocratique grave,
34:43 et je ne parle pas que de la France,
34:45 cette espèce de désinformation organisée,
34:47 de mensonges organisés,
34:49 se mentir vrai,
34:51 est quand même extrêmement éprouvant
34:53 pour la démocratie,
34:55 enfin, si encore on croit la démocratie.
34:57 - Je ne sais même pas, si vous voulez,
34:59 je ne sais même pas,
35:01 le meilleur livre pour qualifier ça,
35:03 c'est celui de John Toole Kennedy,
35:05 vous savez,
35:07 "La conjuration des imbéciles",
35:09 parce que je ne crois même pas,
35:11 il y a de la malice avec l'argent, bien sûr,
35:13 mais quand vous voyez les décisions
35:15 de Boris Johnson maintenant,
35:17 ça c'est très clair, comment ça a été décidé
35:19 par Boris Johnson, le confinement,
35:21 vous voyez les conversations
35:23 qu'il a eues, qui sont transcrites
35:25 avec son ministère de la Santé,
35:27 il dit qu'il fait ça pour ne pas vexer
35:29 la première ministre d'Ecosse, c'est ça le rationnel,
35:31 vous voyez ?
35:33 - Il a carrément dit ça, j'ai pas vu ça.
35:35 - C'est effarant, moi j'ai dit
35:37 à Delphrécy,
35:39 quand j'ai démissionné du Conseil scientifique,
35:41 moi je ne veux pas faire
35:43 des recommandations qui ne soient pas scientifiques,
35:45 mais qui sont politiques, le confinement
35:47 c'est politique, il n'y a aucune évidence
35:49 que le confinement, nulle part,
35:51 ne sert à rien de chose,
35:53 donc je ne peux pas, moi, cautionner une chose pareille,
35:55 ou bien alors,
35:57 on marque ce qu'ils ont fini par faire,
35:59 écoutez, dans un de mes amis,
36:01 Jean-Laurent Casanova,
36:03 comme on fait maintenant dans des situations
36:05 de cette nature, il y a
36:07 8 personnes qui pensent que c'est exact,
36:09 et il y en a 4 qui ne sont pas d'accord,
36:11 et on marque le nombre de ceux qui ne sont pas d'accord,
36:13 de manière à ne pas se retrouver
36:15 à être dans un consensus
36:17 avec lequel on est en désaccord, vous voyez ?
36:19 - Oui, au moins c'est dit,
36:21 au moins c'est dit, effectivement,
36:23 et ce qui est terrifiant,
36:25 c'est que quand on voit
36:27 aujourd'hui où on en est de ce point de vue-là,
36:29 vous savez, ce qui a quand même trahi,
36:31 qui est là,
36:33 il y a une, comment dirais-je,
36:35 une destruction de confiance envers la parole,
36:37 qu'elle soit politique ou médicale,
36:39 ou médicale, je parle des médecins de plateau,
36:41 etc.,
36:43 ce qui est quand même angoissante,
36:45 parce que si on se dit,
36:47 "Ah, ceux-là, ils racontent n'importe quoi,
36:49 ils disent n'importe quoi, pour des raisons
36:51 à la fois de conflits d'intérêts,
36:53 ou des raisons, comme vous dites, d'ignorance crasse,
36:55 ou des raisons de démagogie,
36:57 - Ou d'orgueil !
36:59 - Ou d'orgueil !
37:01 - Vous ne pouvez pas savoir, moi, je ne voulais plus passer,
37:03 avant cette histoire, je ne voulais plus passer à la télévision,
37:05 parce que, je m'excuse, quand on est tête-à-tête,
37:07 on peut discuter de manière intelligente,
37:09 mais quand on est au cours d'une table, la plupart du temps,
37:11 on n'entend que des bêtises,
37:13 et on est obligé de répondre à des bêtises,
37:15 et donc j'ai cessé de le faire depuis longtemps.
37:17 C'est pas qu'on ne m'ait pas demandé, mais j'ai plus voulu le faire.
37:19 Là, j'ai considéré que
37:21 je ne faisais plus ça,
37:23 mais j'avais ma propre
37:25 voix d'information
37:27 qui me permettait de dire ce que je pensais.
37:29 Je ne dis pas que c'est la vérité,
37:31 je ne vous crois pas détenir la vérité,
37:33 mais je disais ce que je pensais,
37:35 ce qui m'évitait de répondre à des bêtises.
37:37 Vous ne pouvez pas savoir
37:39 ce à quoi j'étais confronté sur des plateaux,
37:41 mais c'est absolument effarant.
37:43 Il y a des gens dont c'est le bonheur,
37:45 ils sont contents quand ils passent sur un plateau,
37:47 il y a leur famille, leurs cousins,
37:49 leurs voisins qui regardent, achetez-le à la télévision.
37:51 Vous ne savez pas à ce que c'est l'importance de la gloire.
37:53 Vous savez bien que sous les armées de Napoléon,
37:55 on a fait plus tuer de gens
37:57 par la gloire que pour l'argent.
37:59 La gloire c'est terrible
38:01 ce que ça fait aux gens.
38:03 Il faut se méfier de gens
38:05 qui n'ont pas de gloire par ailleurs,
38:07 parce que ceux-là, si vous les faites accéder
38:09 à la gloire, ils ne peuvent plus s'en passer.
38:11 J'avais un très bon ami
38:13 journaliste,
38:15 il s'appelait Jean Cayant,
38:17 qui avait écrit un livre sur les habits neufs
38:19 du président Mao, et qui à cette occasion
38:21 était devenu très célèbre,
38:23 on l'inventait tous les jours,
38:25 pour dire du mal du Maoisme.
38:27 Et il m'a dit "écoute, c'est affreux, parce que
38:29 quand ça s'est arrêté,
38:31 j'ai eu un syndrome de manque
38:33 terrible, et j'aurais du
38:35 continuer à dire quelque chose".
38:37 C'est une drogue dure !
38:39 C'est une drogue dure !
38:41 Absolument !
38:43 Et on repasse avec la dernière petite pause.
38:45 Vous aurez peut-être la parole au 0826 300 300
38:47 si vous nous appelez,
38:49 sur le standard de Sud Radio, à tout de suite.
38:51 Ici Sud Radio,
38:53 les Français parlent au français.
38:55 Je n'aime pas la blanquette de veau.
38:57 Je n'aime pas la blanquette de veau.
38:59 Je n'aime pas la blanquette de veau.
39:01 Je n'aime pas la blanquette de veau.
39:03 Je n'aime pas la blanquette de veau.
39:05 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
39:07 13h50 sur Sud Radio,
39:09 on est ensemble jusqu'à 14h avec le professeur Didier Raoul,
39:11 que vous recevez André,
39:13 et on accueille Isabelle qui nous appelle depuis
39:15 Annière. Bonjour Isabelle !
39:17 Bonjour Isabelle ! Et meilleurs voeux ! Et bonne année !
39:19 Eh bien moi aussi je vous souhaite une bonne année.
39:21 Et vraiment je suis ravie de vous avoir.
39:23 Monsieur Bercov,
39:25 merci pour votre émission.
39:27 Et puis professeur Raoul,
39:29 vraiment je voulais vous remercier,
39:31 parce que dans cette crise du Covid,
39:33 je vous ai écouté plusieurs fois,
39:35 et j'ai suivi
39:37 vos indications, j'ai vérifié par moi-même
39:39 ce que vous disiez,
39:41 parce que j'ai trouvé ça bien que vous nous demandiez
39:43 de vérifier,
39:45 d'analyser par vous-même,
39:47 je l'ai fait. Et en plus je lis l'anglais,
39:49 ça m'a été très utile.
39:51 Donc voilà, je voulais vous remercier,
39:53 parce que vraiment j'ai pu analyser
39:55 les choses, voir ce qui se passait dans le monde,
39:57 voir que vous n'étiez pas le seul à dire
39:59 certaines choses, et que
40:01 parfois les professeurs
40:03 etc. d'autres pays
40:05 ne comprenaient pas ce qui se passait en France.
40:07 Et votre intervention,
40:09 je ne sais plus si c'était au Sénat
40:11 ou à l'Assemblée Nationale,
40:13 c'était vraiment très bien,
40:15 très clair à comprendre.
40:17 Voilà, donc merci pour
40:19 nous avoir donné le moyen,
40:21 les moyens
40:23 d'analyser par nous-mêmes les choses.
40:25 - Merci Isabelle. Vous voyez,
40:27 vous voyez Didier Raoult,
40:29 que tout le monde ne vous traite pas de tous les noms,
40:31 vous voyez.
40:33 - Non mais ne soyez pas du tout inquiet pour moi.
40:35 Vous savez,
40:37 le plus gros problème que j'ai,
40:39 c'est plus que de temps en temps,
40:41 je ne souhaite pas être désagréable.
40:43 Donc de temps en temps,
40:45 malheureusement, je dois refuser, parce que
40:47 on me demande je ne sais combien de selfies par jour,
40:49 les gens veulent tous me serrer la main.
40:51 Donc vous savez,
40:53 je ne tente pas du tout.
40:55 Il y a une discordance absolument considérable
40:57 entre moi, la perception
40:59 que j'ai de
41:01 ce que les gens pensent de moi.
41:03 D'abord parce que tout le monde voit bien
41:05 que 1) je ne veux pas
41:07 et je ne tirerai pas
41:09 de bénéfices politiques
41:11 de ça, pourtant je vous assure qu'on me l'a demandé.
41:13 Je ne tire pas
41:15 de financement de ça, je ne suis payé par personne
41:17 pour faire ça.
41:19 Je fais ça avec mes moyens
41:21 du bord.
41:23 On m'a foutu dehors
41:25 de ma place de praticien
41:27 hospitalier que j'aurais pu garder
41:29 pendant trois ans de plus que j'aurais fait
41:31 volontiers. Je ne pratique
41:33 plus la médecine parce qu'on m'a foutu.
41:35 Le directeur général a été envoyé spécifiquement
41:37 pour me foutre dehors ou
41:39 me faire
41:41 rétracter les accusations que j'ai maintenues
41:43 contre M. Hirsch, qui m'a
41:45 diffamé.
41:47 Donc si vous voulez, les gens
41:49 sont assez lucides.
41:51 Je suis étonné
41:53 de voir...
41:55 Je ne veux pas faire une hiérarchie ou
41:57 dire qu'il y a
41:59 une dégringolade de plus en plus
42:01 notable dans les gens qui
42:03 maintenant s'occupent du ministère de la Santé.
42:05 Mais si vous voulez, quand on arrive
42:07 maintenant comme ministre de la Santé en disant
42:09 que ce vaccin est
42:11 efficace et
42:13 sans danger... - Et qu'il n'y a aucun effet secondaire.
42:15 - Et qu'il n'y a pas d'effet secondaire,
42:17 c'est quand même spectaculaire.
42:19 Si vous voulez, ça veut dire que
42:21 c'est des gens qui vivent... On a
42:23 un vrai problème, moi je l'ai dit.
42:25 Il y a un problème
42:27 de casting actuellement.
42:29 Je ne sais pas d'où il vient, je ne sais pas s'il est particulier
42:31 au président
42:33 ou si c'est une dérive générale
42:35 du pays, parce qu'à force de
42:37 les embêter, de les contrôler, de leur dire
42:39 qu'ils ne pouvaient pas avoir de bénéfices,
42:41 peut-être que maintenant ils ramassent des gens
42:43 qui n'ont rien d'autre à faire.
42:45 C'est inquiétant.
42:47 - C'est un vrai problème.
42:49 - La qualité actuelle
42:51 du personnel politique responsable
42:53 fait peur.
42:55 Honnêtement, ça fait peur.
42:57 - En tout cas, on ne sait pas
42:59 si ça fait peur à Chantal.
43:01 Bonjour, bonne année.
43:03 - Bonjour, bonjour André.
43:05 Pas de salut,
43:07 comme on dit chez nous.
43:09 Je suis ravie
43:11 d'entendre le professeur Raoult.
43:13 Dans mon bureau, j'ai sa petite statue
43:15 qu'on m'a offerte.
43:17 - Iconographie maintenant.
43:19 - Je veux dire, ça m'intéresse parce que
43:21 je travaille quand même dans un hôpital.
43:23 Donc j'ai mis sa statue exprès.
43:25 - Chantal, dites-nous ce que vous avez à dire,
43:27 parce que malheureusement, on arrive en fin d'émission.
43:29 - Je ne comprends pas.
43:31 Il y a quelque chose que je ne comprends pas.
43:33 Ils sortent de nouvelles études, au Canada et à Lyon.
43:35 Moi, j'aimerais qu'on nous sorte
43:37 un peu des études sur les effets secondaires.
43:39 On n'arrive pas à avoir de chiffre de la CADA.
43:41 On n'arrive à rien avoir.
43:43 Je peux vous dire une seule chose.
43:45 C'est que les effets secondaires,
43:47 je suis personnelle de santé,
43:49 mais c'est quelque chose que j'ai pu constater.
43:51 Le nombre de jeunes
43:53 entre 35 et 45 ans
43:55 que j'ai eu dans mon service,
43:57 avec des AVC, avec des,
43:59 soit disons, dilemmes barrés, atypiques,
44:01 parce que maintenant, ils sont ou atypiques
44:03 ou auto-immunes. On ne sait même pas
44:05 poser les diagnostics.
44:07 On a des tas de jeunes qui ont eu des maladies.
44:09 Je ne parle pas des décès.
44:11 Et ça, personne en France ne fait des études.
44:13 Par contre, pour faire des études
44:15 contre le professeur Raoult,
44:17 alors là, on y va. Là, ils ont les moyens.
44:19 Donc, s'il vous plaît, ceux qui nous entendent,
44:21 faites des vraies études
44:23 sur les effets secondaires.
44:25 Même Pfizer lui-même a dit
44:27 que ça ne protégeait pas, qu'il ne savait pas
44:29 qu'il y avait des effets secondaires.
44:31 Pfizer lui-même l'a dit.
44:33 - D'accord, Chantal. Didier Raoult, alors vous pensez que
44:35 il faudrait peut-être justement se mettre un peu au travail
44:37 là-dessus ?
44:39 - Si vous voulez, je redoute une chose,
44:41 c'est que
44:43 Max Planck
44:45 disait ça. Max Planck disait
44:47 "La vérité
44:49 ne triomphe jamais,
44:51 mais ses adversaires meurent."
44:53 - Ah, c'est...
44:55 Belle citation, belle citation, effectivement.
44:57 - Et donc, je pense que c'est
44:59 ce qui se passera. C'est-à-dire que
45:01 je ne vois pas tous ces gens dire
45:03 "Mais vous savez, j'ai pris des décisions
45:05 à la légère, on avait bu
45:07 un coup de trop, ou lui
45:09 faisait ça, et donc moi, j'étais obligé
45:11 de faire ça."
45:13 Ça s'est passé comme ça, l'histoire du confinement.
45:15 Boris Johnson avait
45:17 vu sa copine
45:19 décoiffée,
45:21 et lui s'est fait virer
45:23 aussi après. Et donc, les Français ont
45:25 dit "On va faire comme Boris Johnson."
45:27 Et donc, tout ça, si vous
45:29 voulez...
45:31 On peut non pas revenir là-dessus
45:33 en disant "J'ai fait des bêtises, j'ai enfermé
45:35 les gens, j'ai ruiné le pays, j'ai enfermé
45:37 des gens pendant un, deux trucs, à la fin,
45:39 on a eu une mortalité, surtout des gens
45:41 qu'on n'a pas bien voulu soigner,
45:43 des gens qui sont morts avec plus de 85 ans,
45:45 on nous a vendu
45:47 un espèce de truc qui allait
45:49 changer, bouleverser
45:53 la démographie, et la population
45:55 a continué à augmenter, la population
45:57 mondiale a continué à augmenter,
45:59 en Norvège, il n'y a même pas eu de
46:01 surmortalité notable pendant
46:03 toute la période. Donc,
46:05 tout ça, c'était pas vrai. Et,
46:07 au moment, si vous voulez, tout ça, c'est
46:09 de l'affolement. Et quand on dit,
46:11 on en est au point d'être affolé, de dire
46:13 "Restez tous à la maison, on ne peut pas vous
46:15 soigner, et prenez du Doliprane",
46:17 si vous voulez, là, c'est la fin du monde.
46:19 - Eh bien, on va en rester à Max Planck,
46:21 parce que je crois que ce qu'il a dit, effectivement,
46:23 est une bonne vérité. Merci Didier Raoult.
46:25 - Merci professeur Raoult d'avoir été
46:27 avec nous. André Bercoff, on vous retrouve
46:29 demain en direct avec Céline Alonso, à partir
46:31 de 13h pour La Culture, vous recevrez
46:33 Georges Niva, demain à partir de
46:35 midi, c'est Alexis Poulin qui sera avec vous.
46:37 A demain sur Sud Radio. - Et merci à vous.