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Le VIE séduit-il les jeunes ? Lancé en 2000, le Volontariat international en entreprise passe le cap symbolique des 100 000 participations en 2023. Un succès pour Business France, dont l'ambition est d'accentuer le potentiel du dispositif en matière d'insertion professionnelle chez les 18-28 ans.

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00:00 [Musique]
00:11 Bien dans son job. Est-ce que vous avez entendu l'expression "VIE" ?
00:16 Peut-être avez-vous un fils ou peut-être vous-même avez vécu cette expérience.
00:20 Les "VIE", on va en parler avec Christophe Monnier.
00:22 Bonjour Christophe.
00:23 Bonjour.
00:24 Directeur programme "VIE Business Rance", donc volontariat international en entreprise.
00:29 Exactement.
00:30 Juste, regardons quelques chiffres parce que c'est aussi à votre honneur
00:33 et c'est aussi le travail que vous faites en interne.
00:35 100 000 "VIE" depuis 2000 pour les 18-28 ans de 6 à 24 mois.
00:41 Ça, c'est la durée moyenne.
00:43 Et 10 500 "VIE" actuellement en poste.
00:46 Même un peu plus, au-delà de 11 000.
00:47 Au-delà de 11 000 et 121 pays concernés.
00:51 Est-ce que vous êtes satisfait du travail accompli ?
00:55 Parce que 100 000 jeunes depuis 2000, c'est quand même incroyable.
00:58 Est-ce qu'on peut aller encore plus loin ?
01:00 Je crois qu'effectivement, c'est déjà un très beau résultat pour un programme public
01:04 que nous gérons avec grande fierté à Business France.
01:08 On a connu, comme vous le savez, des périodes difficiles avec la crise Covid,
01:13 des départs internationaux qui étaient fortement perturbés,
01:16 voire empêchés par le contexte sanitaire.
01:20 Aujourd'hui, on est très heureux de retrouver les niveaux d'avant-crise et surtout de les dépasser.
01:25 Donc ça montre qu'à la fois les entreprises et les jeunes font vraiment confiance au programme.
01:30 Et puis, on vient d'atteindre 50 000 candidats au départ en mission VIE.
01:34 Ça veut dire que les jeunes veulent partir à l'international
01:38 et font confiance au VIE comme un programme adapté
01:42 pour pouvoir acquérir cette expérience professionnelle à l'étranger.
01:46 Il y a plein de questions qui en découlent.
01:47 Évidemment, les destinations, le choix de ces jeunes.
01:49 Alors, en école d'ingénieur, en école de commerce, c'est quoi ? C'est 50% ?
01:53 On a des ingénieurs, on a des commerciaux,
01:57 mais en fait, n'importe quel type de profil peut partir en VIE.
02:01 Ça fait aussi des fonctions support.
02:03 Et ce n'est pas uniquement sur des fins d'études
02:07 ou des jeunes avec déjà une expérience professionnelle.
02:09 On peut partir en VIE dès le Bac +2.
02:13 On peut avoir fait un BTS, on peut avoir fait un IUT, on peut avoir fait un Bachelor.
02:17 En fait, toutes les formations sont ouvertes au VIE.
02:21 Pour que type de poste ?
02:22 Les pays, c'est intéressant parce que ça va nous faire sourire.
02:25 On pense comme ça des pays un peu exotiques.
02:28 Alors là, on voit la liste Belgique, Etats-Unis, Canada, Allemagne.
02:31 Donc, on va en Belgique parce qu'on comprend la proximité,
02:34 la facilité de pouvoir revenir en France.
02:36 On part aux Etats-Unis, j'imagine, pour la langue, pour maîtriser l'anglais.
02:40 On va au Canada aussi parce que c'est une sorte d'eldorado un peu sympa.
02:44 Et puis, il y a l'Allemagne aussi. Ça, c'est très intéressant, l'Allemagne.
02:46 En fait, vous retrouvez là les caractéristiques de notre commerce extérieur,
02:49 de commerce international, là où souhaitent aller les entreprises françaises,
02:53 notamment les PME et les ETI.
02:55 La Belgique, vous êtes sûr ?
02:56 Oui, c'est un marché très important pour les exportations françaises.
03:01 C'est un partenaire européen dynamique, proche culturellement.
03:06 Aussi, notamment, je pense aux produits agroalimentaires.
03:09 On a beaucoup d'exportations vers la Belgique.
03:13 Et donc, la Belgique aussi, il ne faut pas l'oublier, c'est Bruxelles.
03:18 Et c'est la capitale européenne.
03:20 Et donc, on a également beaucoup d'entreprises françaises
03:23 qui ont leur siège européen à Bruxelles.
03:25 Donc, ils vont recruter des veilleux, bien sûr, pour travailler sur le marché belge,
03:29 mais en fait, plus généralement, sur l'ensemble de l'Europe.
03:32 Juste un mot, ces jeunes partent, on a vu, c'est cette durée de 6 à 24 mois.
03:37 Ça aboutit à une embauche ou pas, ou ils y vont en partant du principe
03:41 qu'ils vont plutôt essayer d'apprendre la langue et les mécanismes
03:45 pour ensuite retrouver un job ? Comment ça se passe ?
03:46 Les jeunes, effectivement, ils ont la volonté,
03:49 peut-être encore plus aujourd'hui qu'avant,
03:52 de découvrir le monde, d'acquérir une expérience,
03:54 de voir d'ailleurs si cette expérience leur plaît ou pas.
03:58 Ils ont envie, les jeunes aujourd'hui, de cumuler les expériences
04:01 et ensuite, éventuellement, de se fixer ou pas au sein de l'entreprise.
04:05 Donc, c'est un moyen pour l'entreprise d'attirer des talents,
04:09 leur proposant cette expérience de vie à l'international,
04:12 une expérience professionnelle.
04:14 Mais bon, les chiffres, chez nous, ils sont quand même stables.
04:17 C'est qu'un sur deux va continuer au sein de l'entreprise.
04:21 Donc, un sur deux va être fidèle à l'entreprise
04:24 et après son VIE, va être embauché en CDI,
04:27 soit dans le pays où il a fait sa mission,
04:28 soit il va revenir en France ou dans un autre pays.
04:30 Ou dans une filiale de l'entreprise ou vice-versa.
04:32 Juste, Christophe, c'est intéressant.
04:35 Les jeunes, en fait, ils cherchent à la fois la langue, l'expérience,
04:40 mais qu'est-ce qu'ils cherchent d'autre ?
04:41 Parce que vous me dites, ils se font embaucher
04:44 et ils reviennent en France plus fort, maîtrisant une langue.
04:47 Est-ce que ça leur permet de pouvoir aller plus vite dans leur embauche ?
04:50 Clairement, c'est un tremplin de carrière pour eux.
04:54 C'est une formation qui est très recherchée
04:57 puisque les entreprises constatent que les jeunes
05:00 qui ont eu une expérience à l'international,
05:02 ils ont une plus grande autonomie, une plus grande ouverture d'esprit.
05:06 Ils ont souvent eu plus de responsabilités à l'étranger
05:09 que les responsabilités qu'ils auraient eues au sein d'une grande structure en France.
05:13 Ça forge le caractère, ça forge la personnalité,
05:16 ça forge des compétences, peut-être, qu'ils n'auraient pas pu acquérir en France sur le terrain.
05:22 Et donc, voilà, c'est vraiment un système...
05:25 Une dernière question pour ceux qui nous regardent,
05:27 peut-être des parents, peut-être vous-même qui voulez partir faire ce fameux VIE.
05:31 C'est vous qui dispatchez l'entreprise
05:33 ou le jeune qui s'inscrit, les 50 000, ont déjà l'entreprise,
05:35 ils ont déjà la cible, ils savent qu'ils vont aller travailler en Allemagne
05:38 dans telle entreprise. Comment ça se passe, ça ?
05:41 Alors, tout d'abord, nous avons une plateforme sur Internet
05:45 qui s'appelle "Mon Volontariat International"
05:47 où les jeunes vont consulter les offres de toutes les entreprises
05:51 et déposer leur CV.
05:53 C'est pour ça que je vous parle des 50 000 CV en base,
05:56 et donc c'est du matching en ligne.
05:58 Il y a aussi la possibilité d'aller directement regarder les offres VIE
06:02 sur les sites Internet des entreprises,
06:03 des entreprises postent directement des formations.
06:07 Donc voilà, on a vraiment différents outils pour trouver sa mission.
06:11 Pour les jeunes qui ont des revenus limités,
06:14 parce que c'est un vrai sujet, j'imagine, qu'on doit se poser,
06:16 alors si les parents accompagnent, trouvent le logement, tout va bien,
06:18 est-ce que vous avez un accompagnement social
06:21 pour des jeunes qui vous disent "Moi, j'ai trouvé la boîte, mais c'est compliqué,
06:25 j'ai pas de revenus suffisants". Comment ça marche dans ce cas-là ?
06:27 C'est tout l'intérêt du VIE, c'est de pouvoir partir à l'étranger
06:29 pour cette expérience professionnelle, tout en étant payé.
06:33 On est rémunéré, on a une indemnité de mission.
06:35 Alors c'est pas un salaire, on n'est pas salarié de l'entreprise.
06:37 C'est combien le montant ?
06:38 Le montant de l'indemnité en moyenne, en dehors de la France,
06:41 il est de 3000 euros.
06:43 Qui permet quand même de pouvoir vivre.
06:46 Tout à fait, qui au début de sa carrière, perçoit 3000 euros net d'impôts,
06:53 puisque c'est aussi une facilité qui est accordée au programme,
06:57 et avec en plus une couverture sociale,
06:59 une protection santé, un rapatriement inclus.
07:02 Donc c'est vraiment une formule extrêmement avantageuse,
07:05 et sur les pays européens, donc les pays proches de la France,
07:08 on tourne environ à 2500 euros par mois.
07:12 Donc voilà, il y a une prime à l'éloignement,
07:15 et plus on s'éloigne de la France, plus l'indemnité va être...
07:16 En tout cas, ça reste convenable pour pouvoir vivre dans des conditions correctes.
07:19 Complètement, on a aussi des entreprises qui proposent la prise en charge du logement.
07:23 Donc ça s'ajoute au versement de l'indemnité fait par Business France,
07:27 qui refacture ensuite à l'entreprise.
07:29 Et ça veut dire que les entreprises plébiscitent de leur côté,
07:31 puisqu'on voit que les jeunes, ça sera ma dernière question,
07:33 on voit que les jeunes sont là, mais les entreprises,
07:35 évidemment, plébiscitent aussi le modèle.
07:36 C'est un dispositif extrêmement simple et compétitif pour les entreprises.
07:40 Tout d'abord, la gestion est confiée à Business France,
07:43 donc elles n'ont pas toutes les problématiques RH à suivre,
07:47 donc elles peuvent se concentrer sur la mission.
07:50 Et puis, effectivement, une mission VIE va coûter moins cher
07:54 qu'un poste, par exemple, d'expatrié.
07:56 Puisqu'il y a cette exemption de charges fiscales et sociales,
07:59 et puis surtout, on a de plus en plus de dispositifs de soutien,
08:03 notamment des régions françaises, qui veulent soutenir leurs entreprises,
08:06 notamment les PME et leurs jeunes.
08:08 Et puis, vous avez peut-être parlé dans votre chaîne des soutiens de l'État,
08:13 donc le plan Oser l'export, qui permet aussi aux entreprises
08:16 de bénéficier de soutien public pour embaucher ces jeunes.
08:19 Et tout ça, c'est Business France qui accompagne ces jeunes.
08:22 50 000, tout le monde ne sera pas gagnant.
08:24 Il n'y aura pas 50 000 VIE, on est bien d'accord.
08:26 Il n'y aura pas 50 000 VIE, mais un jeune qui persévère
08:30 et qui ouvre sa recherche à différents pays, à différents types d'Op,
08:35 a toutes les chances de pouvoir partir en mission.
08:37 Allez donc sur le site de Business France, peut-être un VIE à votre pied.
08:41 Merci Christophe Monnier, directeur programme VIE, plus de 100 000 depuis 2000.
08:45 Allez donc jeter un oeil, c'est une expérience, à mon avis, unique et incomparable.
08:49 Merci de nous avoir rendu visite.
08:51 Le Cercle RH sait tout de suite, et on accueille la DRH de Rakuten.
08:54 On va parler avec elle évidemment de ce site de commerce en ligne, de cette plateforme,
08:59 et puis de la manière aussi dont on vit, dont on travaille au sein de cette entreprise.
09:03 Vous allez le voir en image, et on va en parler juste après le jingle.
09:07 Gingel.

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