SMART JOB - Les Français se désintéressent-ils de la formation ?

  • l’année dernière
L’intérêt des Français pour les formations professionnelles s’est tassé en 2022. La faute à la menace d’un reste à charge ou aux démarchages sauvages liés au CPF ? Hausse des projets de reconversion, appétence pour les sessions en distanciel, intérêt des jeues et des cadres… Nicolas Montetagaud, directeur général d’Oktogone Group, décrypte les dernières tendances de la formation à travers les chiffres de l’étude VISIPLUS ACADEMY / BVA.
Transcript
00:00 [Musique]
00:12 Fenêtre sur l'emploi pour parler de formation, les Français et la formation professionnelle d'une manière générale.
00:17 Et puis on fera, j'en suis sûr, un focus aussi sur le digital learning, sur la manière dont la compagnie a distance les salariés.
00:23 Nicolas Montetago, ravi de vous accueillir.
00:25 Directeur général d'Octogone Group, ce n'est pas un groupe qui fait du ménage.
00:30 Non, pas du tout. On n'est pas dans l'Octogone.
00:32 Pas du tout. On n'est pas dans le combat. On est dans l'accompagnement.
00:35 D'abord, préciser un tout petit peu sur les enjeux de formation.
00:39 Vous faites de la formation en arts skills, sur des métiers, sur des compétences.
00:43 Exactement. Du marketing, du commercial, de la finance, du management, de l'IT, des ressources humaines.
00:49 Là, vous avez, vous, un réceptacle assez intéressant parce que vous voyez qui vient se former.
00:54 Réforme du CPF, Reste à charge, plus compliqué d'accéder au CPF.
01:00 Qui vient se former ? Quelles sont les grandes familles qui viennent, qui poussent la porte des organismes de formation et du vôtre ?
01:07 Alors, Visy+Academy forme des salariés et des demandeurs d'emploi.
01:11 En règle générale, chez Visy+Academy, c'est des collaborateurs ou des demandeurs d'emploi qui ont entre 25 et 35 ans.
01:17 C'est plutôt féminin. Et c'est pour évoluer dans son travail, apprendre de nouvelles compétences.
01:23 Évoluer dans son travail. On parle du CPF, c'est le salarié qui lui-même va aller chercher cette formation.
01:28 Mais il y a aussi beaucoup d'entreprises qui, par bloc de collaborateurs ou d'équipes, leur disent « Attendez, il faut impérativement qu'on se forme ».
01:36 Ça, c'est quoi la proportion entre ceux qui poussent d'eux-mêmes et les entreprises qui disent « On vous amène 300 salariés ».
01:42 On va dire c'est un tiers, un tiers, un tiers. Donc, effectivement, on travaille avec les entreprises. On propose des parcours de formation personnalisés.
01:47 En gros, c'est assez équilibré chez nous. – La réforme de la formation, elle a créé un boost absolument incroyable.
01:54 J'imagine que vous l'avez ressenti. – Exactement.
01:57 – Comment ça s'est matérialisé ? C'est-à-dire plus de demandes, plus envie de se former, plus d'engagement ?
02:02 – Alors, il y a eu l'accélérateur de la crise Covid, c'est évident, qui a accéléré tout le marché.
02:07 Il y a un avant et un après sur la formation. On va en parler sur le baromètre.
02:11 Et donc, ça nous a développés comme d'autres organismes de formation.
02:14 Mais il y a eu une vraie prise de conscience à ce moment-là qu'il fallait se former tout au long de sa vie professionnelle
02:21 pour changer, évoluer, se réorienter, se reconvertir, etc.
02:25 – Justement, ce fameux baromètre BVA sur la formation professionnelle,
02:28 il y a eu un petit trou d'air, quand même, il faut le dire, avec la nouvelle réforme CPF.
02:32 On a vu quand même un certain nombre de Français qui… – Ça a beaucoup freiné.
02:36 – … qui retenaient leurs doigts sur le clavier. Mais 28% des Français ont engagé une démarche
02:40 selon ce baromètre pour se former dans l'année.
02:44 Il y a quand même un intérêt des actifs aujourd'hui pour la formation professionnelle. Le message est passé.
02:48 – Énorme, énorme, un tiers. Ce n'est pas rien.
02:51 Évidemment, c'est 10 points de moins par rapport au plus fort de la crise sanitaire.
02:54 Mais la crise sanitaire, ça a été un moment exceptionnel.
02:57 Mais ce qui est intéressant, c'est de voir que les conséquences, maintenant, sont pérennes.
03:00 La crise, elle est derrière nous. Aujourd'hui, on a environ un tiers des actifs
03:03 qui réfléchissent à la formation, se forment ou ont été formés. Et c'est assez énorme.
03:08 – Avant de nous quitter, parce qu'à Octogone, on a compris que c'était le visite plus académique,
03:13 quelque chose de plus global, il y a le digital learning, il y a l'idée que les collaborateurs…
03:17 Alors, on a connu la formation dans des salles de classe, salles carrées, classiques.
03:21 Le digital learning, c'est quand même un peu de l'innovation aussi pédagogique.
03:24 C'est une autre manière d'apprendre, non ? – C'est une manière complémentaire.
03:27 Il ne faut pas opposer les deux. Et on est spécialiste, on est le leader du digital learning en France.
03:32 Mais en fait, on ne dit pas que c'est la modalité qui va remplacer toute la formation.
03:35 On dit juste que c'est une modalité extrêmement pratique,
03:38 qui résout plein de problèmes de temps, de transport, etc.
03:41 Et on voit dans l'étude dont on va parler qu'elle est plébiscitée.
03:44 Aujourd'hui, 60% des actifs plébiscitent cette modalité par rapport au présentiel.
03:48 C'est 17 points de mieux qu'avant la crise sanitaire.
03:51 Donc on voit bien, encore une fois, que la crise sanitaire est derrière nous
03:54 et que ses conséquences sont durables.
03:55 – Avant de nous quitter, est-ce qu'il y a une petite inquiétude sur cette fameuse réforme du CPF,
03:59 dont on voit quand même qu'elle a un impact ?
04:02 Le reste à charge, l'instabilité, une incertitude, est-ce que ça vous inquiète ?
04:07 – On voit que les Français veulent toujours se former, mais sont moins… comment dire ?
04:13 L'information est moins facile à trouver, etc.
04:15 Donc il y a quand même un enjeu des pouvoirs publics
04:17 à faciliter l'accès à l'information sur les formations.
04:21 Et puis il y a ce sujet dont vous avez parlé, le reste à charge sur le CPF,
04:24 qui est en débat actuellement.
04:26 Et on voit dans l'étude que ce serait un frein majeur pour les salariés.
04:30 – Précisons qu'il est en suspens puisqu'il est en débat,
04:33 dans le cadre de la deuxième lecture, me semble-t-il, de la loi plein emploi.
04:37 – Exactement, le budget.
04:39 – Et dans le budget.
04:40 Merci Nicolas Montetago, vous êtes directeur général d'Octogone Group,
04:44 à l'intérieur d'une grosse structure, VisiPlus, on est bien d'accord ?
04:48 Je n'ai pas dit de bêtises, ce n'est pas dans l'autre sens ?
04:50 – C'est dans l'autre sens.
04:51 – C'est dans l'autre sens, Octogone, dans lequel il y a VisiPlus.
04:53 Je voyais bien que vous réagissiez…
04:54 – Et je vous dis "scott" sur l'alternance.
04:55 – Absolument, voilà, que les choses soient remises dans le bon ordre.
04:58 C'est un vrai plaisir de vous accueillir, l'émission est terminée.
05:00 Merci à vous, merci de votre fidélité, merci à toute l'équipe,
05:04 merci à Romain à la réalisation, merci à Alexis au son,
05:09 et merci à Nicolas Juchat de me parler dans l'oreille pour chacune de ces émissions.
05:14 Et puis merci à Alexis évidemment, que je n'oublie pas.
05:16 Merci à vous, je vous retrouve très vite, à bientôt, bye bye.
05:19 [Musique]

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