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Près de 145 000 entreprises seraient disponibles à la reprise chaque année en France. Près de 100 000 emplois seraient menacés à cause du manque de repreneurs potentiels. Une tendance que cherche à contrer la Chambre de commerce et d’industrie en encourageant l’accompagnement au repreneuriat.

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00:00Générique
00:12Le cerclérage, pour parler d'un sujet, quelque part, c'est un peu une zone grise.
00:16Vous savez, ces sujets, ils sont essentiels, mais on n'en parle pas beaucoup.
00:19On a décidé d'en parler, les reprises, les cessions d'entreprise,
00:22il y a des enjeux d'emploi très forts, maintenir l'emploi,
00:25beaucoup de salariés et patrons de PME, TPE, ont plus de 55 ans,
00:29vont partir en retraite, et ce sont des entreprises qui vont disparaître avec leurs salariés.
00:34D'où l'importance de parler ici, sur ce plateau, de la reprise de la cession d'entreprise.
00:38Mes invités sont avec moi. Honneur aux femmes, Lauriane Digel, ravie de vous accueillir.
00:43Présidente du groupe Al Baron, qui est un groupe qui travaille dans l'ingénierie,
00:47le travail du bâtiment, rénovation, tout corps de métier, comme dirait l'autre.
00:52C'est un groupe qui travaille dans la prestation de services pour l'habitat, l'immobilier,
00:56plus particulièrement les copropriétés. Nous avons plusieurs corps de métier en bâtiment,
01:00l'électricité, la plomberie, la couverture, tout ce qui est la menuiserie,
01:05faire les portes, les portes d'entrée, portes sasses, les interphones,
01:09et tout cela sur la région de Lyon et de l'Île-de-France.
01:13L'Île-de-France, et c'est la raison de votre présence, parce que vous êtes la championne de la reprise,
01:17toutes reprises confondues, parce qu'on va en parler avec vous,
01:20reprise de l'entreprise familiale, mais auparavant, reprise d'entreprise de manière classique,
01:24et c'est tout l'intérêt d'ailleurs d'être avec nous aujourd'hui pour nous faire partager votre expérience.
01:28Avec nous, Dominique Restinaud. Vous avez souri parce que vous avez été très impliquée
01:32dans l'entreprise précédente, puisque Mme Lauriane a été accompagnée par la CCI-Île-de-France.
01:37Vous êtes le président de la CCI Paris-Île-de-France.
01:40Vous avez été chef d'entreprise, vous avez créé votre entreprise.
01:43Je suis toujours chef d'entreprise.
01:44Et vous êtes toujours chef d'entreprise, évidemment, cher président.
01:47Ce sujet de la reprise, c'est un sujet majeur.
01:49Quand on voit les chiffres, je notais dans un des titres qu'il y a plus de 400 000 entrepreneurs,
01:55PME, TPE, tout confondu, qui ont plus de 55 ans, et qui de fait ont des employés,
02:00et qui vont fermer leur boîte, faute d'entrepreneurs. Est-ce que c'est bien ça le sujet ?
02:04Le risque, c'est celui-ci. Le sujet de la transmission d'entreprise est un sujet majeur.
02:10En France, nous avons gagné la bataille de l'entrepreneuriat, de la création d'entreprise.
02:14Ça fait plus de 20 ans. Alors il faut l'entretenir.
02:16Mais celle-ci, on l'a gagnée avec des TPE, des PME, avec bien sûr des profits de cadres supérieurs,
02:23mais également avec des jeunes, également avec des femmes qui reprennent des entreprises.
02:26Et justement, nous avons le très bel exemple avec nous aujourd'hui.
02:30Donc ça c'est fait. Le véritable enjeu aujourd'hui, en tout cas c'est mon combat,
02:33c'est la transmission, reprise d'entreprise, et également en tant que personne physique,
02:38et également en tant que personne morale.
02:40Parce que là, il y a un véritable enjeu, vous l'avez dit.
02:43On prend souvent l'âge du capitaine à 55 ans.
02:47C'est la référence que j'ai choisie.
02:49Oui c'est vrai, mais j'ai envie de dire, plus ça va, on ne va pas rentrer sur le sujet de la retraite,
02:55parce qu'on travaille un petit peu plus longtemps, bien évidemment.
02:58Et donc, on peut dire aujourd'hui qu'il y a à peu près un quart des chefs d'entreprise qui ont 60 ans et plus.
03:05Et là la cible, elle devient de plus en plus importante pour nous,
03:09parce que c'est du lien économique, c'est du business, mais c'est de l'emploi, vous l'avez dit.
03:15Donc en Ile-de-France, c'est à peu près 480 000 entreprises pour les plus de 55 ans.
03:23Chaque année c'est également entre 80 000 et 100 000 emplois qui sont menacés,
03:29même si bon nombre, c'est plus de 60% des entreprises, qui n'ont pas de salariés.
03:33Mais ce sont les activités.
03:34Et quand on vient, et même en Ile-de-France, mais partout en France,
03:37puisque je suis en charge avec ma collègue de Corrèze d'ailleurs,
03:40sur le sujet de la transmission en reprise au niveau national avec CCI France, où je suis vice-président,
03:46c'est plus que de l'emploi, c'est plus que de l'économie, c'est du lien social, c'est de l'humain.
03:52Maintenir les entreprises dans les territoires aussi.
03:54Exactement, maintenir ces entreprises parce que c'est la vie.
03:57C'est comme le commerce, c'est la vie et il faut qu'il y en ait dans l'ensemble des territoires.
04:01Et donc l'exemple que nous avons ici même, c'est d'avoir repris aussi bien en tant que personne physique
04:08et ensuite en tant que personne morale et en plus d'entreprises familiales,
04:11où là nous avons un sujet dans notre pays, par rapport à l'Italie par exemple,
04:15au Québec que je connais bien.
04:16Sur la fiscalité, sur la transmission.
04:18Oui, bien sûr, bien sûr.
04:19Évidemment.
04:20Mais surtout, c'est que les chefs d'entreprises français ne cèdent pas dans leur famille.
04:24C'est vrai.
04:25Voilà.
04:26J'espère qu'on aura le temps, il y a un enjeu psychologique,
04:28et là je me tourne vers ceux qui vont céder, de leur dire,
04:31commencez à préparer tôt la cession d'une entreprise.
04:34C'est comme un bébé.
04:35Il faut savoir se séparer du bébé et ce n'est pas simple.
04:38Vous avez repris des entreprises, vous avez cédé, repris.
04:41Je lisais en préparant l'émission qu'on a gagné la bataille de l'entrepreneuriat,
04:45mais la solidité et la survie des entreprises quand elles sont reprises
04:49est bien plus grande qu'un entrepreneur qui crée from scratch son entreprise.
04:53C'est évident.
04:55Pourquoi vous avez décidé de reprendre plutôt que de créer votre entreprise ?
04:59J'avais déjà un projet d'être à mon compte, c'est très important.
05:04En effet, j'avais un modèle familial puisque mon père avait repris beaucoup de sociétés déjà.
05:09C'est ça.
05:10Il avait fait pas mal d'opérations de croissance externe.
05:12Il m'avait fortement incité à faire de même et dans un contexte personnel,
05:18indépendamment du groupe déjà préexistant qu'il avait fondé lui en bâtiment.
05:23C'est ce que j'ai mené.
05:24À l'âge de 33 ans, je me suis lancée, j'ai quitté les grands groupes.
05:28Dans cette aventure, il faut bien le dire, reprendre personne physique,
05:32ça a été long, 24 mois.
05:34Je me suis formée.
05:36Il y a de très bonnes formations à la Chambre.
05:38Il y a beaucoup d'offres aujourd'hui pour se former à la reprise d'entreprise.
05:41C'est extrêmement important.
05:42Il faut se professionnaliser.
05:43Le plus long du projet, c'est la recherche de cibles, le sourcing.
05:49Il y a tout ce qui est officiel.
05:50Il y a les plateformes, mais ce n'est pas du tout suffisant.
05:52Il faut faire feu de tout bois.
05:54C'est-à-dire quoi ? Le réseau ?
05:56Le réseau, les expérimentables, aller sur les salons, oser dire je suis un repreneur.
06:01Vous ne seriez pas à vendre.
06:02Il faut tout tenter.
06:03Un peu comme dans l'immeuble pour le coup.
06:05Votre maison est à vendre.
06:06Ah oui, elle est à vendre.
06:07Elle m'intéresse.
06:08Et puis, bien sûr, se faire accompagner.
06:11Les équipes de la Chambre ont une offre d'accompagnement des repreneurs
06:15pour aller à la fois aider le repreneur à être bien clair sur son projet,
06:21et puis écrire, sourcer des cibles.
06:25C'est important.
06:26Un travail de défléchage et d'écrire à ses potentiels cédants ou dirigeants
06:32avec l'entête Chambre de commerce qui est vraiment un label.
06:35Qui donne du poids.
06:36Un crédit et qui permet effectivement de prospecter et de rencontrer pas mal de monde.
06:40À mon actif, j'ai rencontré plus de 30 dirigeants quand même.
06:44J'ai étudié 60 dossiers.
06:45Donc, il y a quand même un écrémage, il y a un choix.
06:47On pèse le pour, le contre.
06:49Il y a des éléments positifs.
06:50Juste, Dominique Crestino, l'accompagnement.
06:52Je disais, la CCI Paris Île-de-France a accompagné et pérennisé plus de 10 000 entreprises
06:57ces 10 dernières années.
06:58Ça veut dire 10 000 entreprises sauvées qui ont grandi, qui ont prospéré.
07:02Donc, le chef d'entreprise a pu...
07:04Transpise.
07:05Transpise.
07:06Soyons concrétistes et positifs.
07:07Non, mais quand je dis sauvées, c'est des entreprises qui n'avaient pas été reprises,
07:10qui auraient potentiellement disparu.
07:11Pas forcément.
07:12Non, non.
07:13Il y a de l'accompagnement parce que les chefs d'entreprise se posent la question
07:15et souhaitent le faire également.
07:17Ils sont accompagnés.
07:18On accompagne à la CCI Paris-Île-de-France aussi bien les repreneurs que les cédants.
07:23D'ailleurs, il y a trois fois plus de repreneurs que de cédants.
07:25C'est difficile de dire que nous sommes cédants.
07:27Et Lauriane a totalement raison.
07:28Il faut aller au-devant d'eux.
07:30Et nous nous montons.
07:31Et bousculer un peu, quoi.
07:32Depuis 10 ans, nous avons une opération qui s'appelle Transfert en Île-de-France.
07:35On pourra peut-être en parler.
07:36Et qui, maintenant, s'est démultipliée dans les Hauts-de-France et peut-être ailleurs
07:40prochainement.
07:41Mais en clair, l'accompagnement que nous avons, Lauriane l'a très, très bien dit,
07:44c'est un accompagnement intuitif-personné, quand même.
07:47Déjà, parce qu'on va sur la recherche de cible.
07:51Mais avant de rechercher la cible, il faut savoir quelle est la cible qu'on cherche.
07:54Et donc, c'est quelque chose où les conseillers qui travaillent dans ce département, c'est
08:00cadrer le projet et savoir quels sont nos forces et nos atouts.
08:04Il y a des choses qu'on ne peut pas imaginer que quelqu'un va faire.
08:06C'est prendre des risques.
08:07Parce que s'il faut du financement, il faut que le banquier suive.
08:10Donc, c'est la légitimité du repreneur.
08:13Ensuite, c'est la recherche de cible, l'accompagnement dans la recherche de financement.
08:17Et puis, nous sommes un tiers de confiance.
08:19Donc, on travaille, nous, avec les experts comptables, les avocats, les notaires.
08:23Il faut toujours travailler avec les notaires.
08:24Et il faut penser que les jeunes entreprises doivent penser dès le départ aux notaires
08:28parce que c'est un enjeu.
08:30Et sur la gestion patrimoniale de l'entrepreneur, je pense que nous, je me mets dedans, nous
08:35n'y pensons pas suffisamment.
08:37Et c'est extrêmement important parce que parfois, c'est un problème un jour ou l'autre.
08:40Et donc, c'est tout cet accompagnement côté repreneur et bien sûr côté sédant
08:45que nous faisons.
08:46Nous avons également à côté de notre Business Unit qui fait de la transmission reprise
08:51d'entreprise.
08:52Je le dis pour tous vos auditeurs, Branca Bertoumieux, c'est son équipe.
08:55Il y a une dizaine de personnes qui travaillent sur ce sujet sur toute l'île de France
09:00pour l'ensemble.
09:01Et véritablement, il y a une approche avec un écosystème.
09:03Juste un petit mot sur la cartographie puisque vous évoquiez tout à l'heure la difficulté
09:07qu'on a une fois qu'on a à peu près ciblé ses compétences et la cible.
09:11La cartographie des entreprises, comment on fait ? Vous avez un fichier, il y a un botin
09:15CCI où on se dit tiens, je cherche boucherie, je vais dans la lettre B.
09:19C'est ça.
09:20Il y a les fichiers, les fichiers, bien évidemment.
09:22Et tout le monde travaille dessus, c'est sûr.
09:24Après, il y a une approche.
09:25Et là, Lauriane a raison.
09:27C'est quand, vous savez, je suis toujours, mais j'avais des entreprises que j'ai cédées
09:32également, que j'ai vendues, beaucoup plus importantes.
09:36Chaque semaine, je recevais des offres de services si je voulais vendre parce que des
09:41cabinets de conseils, voilà.
09:43Croissance externe d'entreprises qui veulent grossir.
09:45Et de la croissance externe.
09:46Mais en clair, les cabinets de FUSAC, c'est leur business.
09:51La Chambre de Commerce de Paris, c'est un établissement public à l'écoute des entrepreneurs
09:58dirigés par des collaborateurs et par des chefs d'entreprise.
10:01L'enjeu n'est pas le même.
10:03Nous sommes d'intérêt général.
10:05Lauriane, l'aventure professionnelle, dans toute votre histoire de reprise morale, physique,
10:10qu'est-ce que ça vous a apporté ?
10:12Parce que d'abord, c'est galère au départ quand même.
10:14Parce qu'il faut chercher, on n'est pas sûr, on ne trouve pas forcément.
10:1724 mois, elle a dit.
10:19C'est très intéressant ce que vous dites parce que finalement, dans le processus de
10:21recherche, on chemine aussi.
10:23Et on peut s'apercevoir que le projet qu'on avait initial, c'était pas le rêve qu'on
10:26avait.
10:27En fait, c'était pas le bon rêve.
10:29Et moi, entre-temps, j'ai recentré ma recherche.
10:31Parce que j'ai rencontré des dirigeants, parce que je suis allée dans les régions.
10:34Et il y a des choses où je ne me suis pas projetée.
10:37Donc, ce que j'en retire, c'est qu'il faut avoir beaucoup d'humilité déjà.
10:41Beaucoup, beaucoup, beaucoup d'humilité en tant que repreneur, personne physique, d'une
10:46part.
10:47Et puis même, en tant que repreneur personne morale, c'est pareil.
10:49Parce que vous rentrez dans une boîte, les salariés vous attendent en disant, c'est
10:51le repreneur là.
10:52Voilà.
10:53Le dirigeant, il ne vous attend pas pour vendre finalement.
10:55Donc, c'est aussi un acte de vente personnel.
10:57C'est à vous de séduire le dirigeant sédant.
10:59C'est très intéressant.
11:00C'est très intéressant.
11:01Il vend son bébé quand même.
11:02C'est souvent.
11:03Il va choisir.
11:04Il va choisir à qui il veut confier parce que ça joue sur ses équipes, sur sa sortie.
11:10Enfin voilà, c'est très important.
11:11Donc moi, j'ai appris…
11:13C'est très psychologique tout ça.
11:15J'ai appris la persévérance dans ce projet et beaucoup d'humilité.
11:19Et bien sûr, quand on reprend une entreprise, on n'a pas forcément non plus toutes les
11:24cartes en main.
11:25Donc, il y a une part de risque.
11:26Est-ce que vous acceptez de prendre comme risque et d'incertitude quand vous faites
11:28ce projet ?
11:29Parce que je crois que dans les 24 mois, c'est une question un peu de Béossien, mais
11:31on continue à avoir une activité professionnelle où le temps que vous passez à la reprise,
11:35il est à 100% brûlé par la reprise.
11:38Vous êtes d'accord ?
11:39C'est…
11:40C'est…
11:41Non, vous faites des émissions sur l'emploi.
11:42C'est un vrai job de chercher un job.
11:43C'est ça.
11:44C'est un vrai job de chercher une entreprise à reprendre.
11:47Et 24 mois, c'est entre 12 et 24 mois la période généralement.
11:51Et vous savez, c'est pour ça que nous avons créé les Clubs Reprenez-Eau à la Chambre
11:55de commerce de Paris-Ile-de-France pour accompagner.
11:57Parce qu'il y a ce que nous faisons avec eux, mais ils se voient entre eux.
12:00Parce que parfois, le moral… Vous savez, quand vous êtes sur une cible et qu'à
12:03un moment, vous vous dites…
12:04Côte développement.
12:05Celle-ci que je viens d'étudier, c'est ma boîte.
12:06C'est celle que je veux reprendre.
12:07Et qu'elle ne vous passe sous le nez.
12:08Et puis qu'il vous reste six mois ou huit mois de… Justement, de… Très souvent.
12:15De trésor.
12:16De trésor.
12:17Pour le dire simplement.
12:18Et grâce à France Travail.
12:19Oui.
12:20Premier business en jeu de France.
12:21Oui, c'est vrai.
12:22C'est quand même prédit.
12:23Voilà.
12:24Vous avez dit qu'il n'y a pas longtemps que vous aviez France Travail dans votre
12:26émission.
12:27Très souvent.
12:28Je salue leur travail.
12:29Véritablement.
12:30Nadine Grigny, directrice.
12:31Nadine Grigny.
12:32Oui.
12:33Bien sûr.
12:34Et là, c'est le moral qui joue.
12:35Il y a… Vous avez dit, c'est psychologique pour le sénant, bien sûr, qui vend peut-être
12:3920 ans, 30 ans.
12:40Mais pour celui qui cherche aussi.
12:41Mais celui qui cherche et qui a son mari ou sa femme.
12:46Les amis même.
12:47Le cercle social.
12:48Voilà.
12:49Tout ça.
12:50Je veux dire, il y a une inquiétude.
12:51Une pression, en fait, qui s'installe.
12:52Bien sûr qu'il y a une pression.
12:53Est-ce que c'est le bon choix ? Est-ce que c'est le mauvais choix ?
12:54Et puis, il y a les enjeux financiers.
12:55Là, vous jouez avec le toit que vous avez au-dessus de la tête quand vous l'avez,
13:00les études de vos enfants quand vous avez 40, 50 ans, où c'est généralement le
13:04profil type de la reprise.
13:06Là, Lauriane, 33 ans, c'est assez rare.
13:08Elle n'y fait pas.
13:09Non, mais c'était la première reprise.
13:12Il y a deux ans.
13:14Il y a deux ans.
13:15Je souris, Lauriane.
13:16Soyons élégants.
13:17Mais là, aujourd'hui, à l'instant où vous êtes, vous avez repris l'entreprise
13:22familiale.
13:23Oui.
13:24Donc, on s'en prie, ce que vous connaissiez.
13:25C'est quoi la prochaine étape ? Vous dites, je vais stabiliser le groupe familial, ou
13:29vous êtes déjà en train de penser à la cession du groupe familial ? Comment ? Excusez-moi.
13:32Alors, la prochaine étape, déjà, il a fallu structurer un groupe.
13:36Voilà, c'est ça.
13:37Non, mais la première étape, ça a été celle-là en partant d'entreprises, de bâtiments
13:41qui ne se parlaient pas.
13:43Tout rassembler.
13:44Donc, on a structuré un groupe.
13:45Ça veut dire faire des synergies.
13:46Ça veut dire créer des choses en commun.
13:48Gros travail.
13:49Une plateforme de marque.
13:50Voilà, une ambition.
13:51Ma prochaine étape, je le souhaite ardemment, c'est de continuer la reprise.
13:56Et c'est des projets de croissance externe.
13:58Et c'est le développement, bien sûr.
13:59Donc, vous allez grossir cette fois-ci en allant voir, en disant, vous ne seriez pas
14:03à vendre ?
14:04Oui, mais en allant aussi, voilà, avec des projets derrière.
14:07Parce que, vous savez, il y a beaucoup de projets de croissance externe aujourd'hui
14:10qui sont soutenus par des partenaires financiers, qui ont une logique beaucoup plus financière.
14:15Nous, on est encore dans une logique de projet industriel, d'intégrer les hommes et des
14:19femmes.
14:20C'est ce qu'évoquait Dominique Restinaud.
14:21L'entreprise familiale.
14:22Le genre de service public de l'entreprise, c'est ce qu'il évoquait à travers la CCI.
14:25Oui.
14:26Si je peux me permettre.
14:27Oui, mais Lauriane, elle a son groupe qu'elle est en train de développer.
14:29Voilà.
14:30C'est en train de faire grossir.
14:31Et ce qui est remarquable, là, je le dis très sincèrement, j'en vois tous les jours
14:34des chefs d'entreprise.
14:35La démarche qu'a eue Lauriane, je le dis souvent, généralement, tout le monde cherche
14:40l'entreprise entre 20 et 50 salariés.
14:42Une bonus, pas trop cher.
14:44Et surtout, si c'est la belle endormie qu'on va, bien évidemment, le sédant s'endormait.
14:50Et moi, je suis le héros.
14:51J'ai la paix, je suis le héros.
14:52C'est vrai.
14:53Alors, les chefs d'entreprise sont des héros.
14:54Je vous le redis.
14:55C'est exactement ça.
14:56Les chefs d'entreprise sont des héros.
14:57Je suis d'accord.
14:58En tout cas, pour moi.
14:59Je suis totalement d'accord avec vous.
15:00Et par contre, c'est pas ça, en réalité, qu'il faut avoir.
15:03Et il faut beaucoup d'humilité.
15:05Lauriane l'a dit.
15:06Et de persévérance.
15:07Mais très souvent, très souvent, il n'y a pas...
15:1097% des entreprises en France ont moins de 20 salariés.
15:1397%.
15:14C'est l'issue économique.
15:15C'est l'issue économique.
15:16Donc, chercher ce type d'entreprise.
15:17Mais ça se comprend.
15:18Je peux vous l'expliquer pourquoi ils cherchent ça.
15:20De l'autre côté, c'est peut-être regarder une plus petite entreprise, une fois, et de
15:24faire, pardon pour le terme, un peu de build-up.
15:26Oui, c'est ça.
15:27Il y a tout à fait.
15:28Bien sûr.
15:29Pour se poser.
15:30Et là...
15:31Grandir par étape.
15:32Et surtout, Lauriane.
15:33C'est vrai.
15:34Grandir par étape et ne pas avoir les yeux plus grands que le ventre.
15:35Puisqu'on a fait beaucoup de métaphores.
15:36Merci Dominique.
15:37Je vous appelle Dominique.
15:38Mais qu'est-ce qui me prend.
15:39Je voudrais partager votre passion aussi de l'entreprise.
15:42La passion des entrepreneurs.
15:43Ceux que vous accompagnez au sein de la CCI Île-de-France.
15:46Merci Lauriane.
15:47C'est un vrai plaisir.
15:48Merci.
15:49Lauriane Dijolle qui fait grandir votre groupe.
15:51Le groupe Albaron.
15:52Et une spécialiste.
15:53Si vous cherchez quelqu'un spécialiste de l'entreprise, allez voir Lauriane Dijolle.
15:56Avec grand plaisir.
15:57Parce que c'est intéressant aussi d'écouter les conseils de ceux qui l'ont fait.
15:59Bien sûr.
16:00Et elle était avec nous sur Transfert.
16:01Oui, oui.
16:02L'opération qu'on va retrouver pendant le mois de la transmission d'entreprise dans
16:04toutes les chambres de commerce de France.
16:06Avec des événements autour de la transmission et de la reprise d'entreprise.
16:10Personne privée.
16:11Ou également entreprise personnelle.
16:14Et bien voilà.
16:15Nous sommes en retard.
16:16Et bien voilà.
16:17Nicolas Gicharet.
16:18Mille merci.
16:19Mille merci à vous deux.
16:20C'était un vrai plaisir de partager ce moment.
16:21Comme d'habitude.
16:22Dominique Crestino.
16:23Lauriane Dijolle.
16:24Nous sommes en retard.
16:25On tourne une page.
16:26C'est fenêtres sur l'emploi.

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