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Près de 30 000 chefs d’entreprise français ont perdu leur emploi entre le 1er janvier et le 1er septembre 2024. Une augmentation de 18,4 % sur un an selon les chiffres de l’association GSC et du groupe Altares.

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Transcription
00:00Générique
00:12Bien dans son job pour parler d'un sujet sensible, pour ne pas dire tabou, la précarité des entrepreneurs.
00:19Oui, ceux qui ont créé leur boîte et qui se retrouvent au chômage.
00:22On viendra d'ailleurs sur le mot chômage, c'est plus compliqué qu'il n'y paraît.
00:26Élodie Varnery, merci d'être avec nous.
00:28Bonjour.
00:29Directrice générale de l'association GSC.
00:32Il y a d'abord un chiffre que vous portez, 29 958 chefs d'entreprise ont perdu leur emploi au premier semestre 2024.
00:42C'est des chiffres qui passent sous les écrans radars et c'est près de 30 000 hommes et femmes qui ont des familles et qui se retrouvent dans quelle situation ?
00:50Une situation est évidemment compliquée, ça veut dire près de 30 000 chefs d'entreprise au premier semestre, ça veut dire 180 chefs d'entreprise par jour sur cette période-là.
01:01C'est plus 18% par rapport à l'année dernière sur la même période, donc c'est effectivement un chiffre qui ne doit pas être ignoré.
01:10Avec ce chiffre-là, en fait, on retrouve des niveaux qu'on n'avait pas connus depuis 10 ans.
01:15Qu'est-ce qui se passe ? C'est des fermetures, c'est une baisse d'activité, c'est des effets Covid, c'est un dépôt de bilan par usure psychologique.
01:23Qu'est-ce qui s'est passé ?
01:24Alors évidemment, tout un tas de facteurs.
01:27Ce qu'on voit au travers des secteurs d'activité, en fait, on arrive à faire à peu près la photographie de ce qui s'est passé.
01:35La construction.
01:36La construction avec évidemment la crise immobilière que le secteur connaît en ce moment.
01:42La construction, évidemment, c'est vraiment dramatique pour ce secteur.
01:46C'est tout un secteur, d'ailleurs, tout un secteur qui, évidemment, se retrouve ébranlé et qui menace de s'effondrer, sans mauvais jeu de mots.
01:55C'est également le secteur du commerce avec une augmentation très forte, plus 15% d'augmentation rien que pour le commerce.
02:06Et puis, le troisième secteur le plus impacté, l'hébergement et la restauration, les débits de boissons, c'est pareil.
02:16Des secteurs très, très, très impactés avec une augmentation très, très forte.
02:22Âge médian, 45 ans, presque 46 ans.
02:25Ça veut dire que ces personnes qui ont mis la clé sous la porte, ont perdu leur emploi, vont devoir avoir une deuxième vie, peut-être même ensuite une troisième.
02:33Comment ils se réinsèrent ? Comment on se réinsère ? Comment on retrouve pied ? On recrée sa boîte ou on décide de repartir dans le salariat et de changer de vie ?
02:41Ça se passe comment ?
02:42Alors, j'ai envie de dire, tout dépend. Tout dépend de l'anticipation que vous avez eue et de la démarche de maîtrise des risques que le chef d'entreprise a eue.
02:51On sait que dans la grande majorité des cas, pour ces 30 000 chefs d'entreprise au premier semestre de cette année,
02:57ils n'avaient pas de protection chômage, ils n'avaient pas souscrit de contrat volontaire ou peut-être de l'épargne pour certains.
03:06Mais on peut en douter compte tenu aussi de la typologie de chef d'entreprise.
03:10On sait que la plupart avaient une entreprise de moins de 500 000 euros de chiffre d'affaires et sur des TPE de moins de 5 salariés.
03:20C'est 9 sur 10.
03:21Pas de parachute, pas de guerre de fou ?
03:23A priori, en tout cas, on peut imaginer que c'est un peu compliqué.
03:26Ils n'avaient pas de couverture, de protection en cas de perte d'emploi.
03:32Donc, évidemment, c'est un peu plus compliqué.
03:35C'est-à-dire qu'à 46 ans, comme vous l'avez dit, c'est très jeune, certes, mais c'est un moment de la vie dans lequel on a construit une famille.
03:43Probablement, en tout cas, tout est à reconstruire.
03:45Et c'est un choc par ailleurs. Il faut se relancer.
03:48GSC, qu'est-ce qu'il propose concrètement ?
03:50On se souvient d'Emmanuel Macron qui avait dit qu'il n'y aura plus d'entrepreneurs qui se retrouveront en situation de précarité puisqu'on va créer un chômage.
03:57On en est où de cette initiative ?
03:59C'est une très bonne question.
04:01L'allocation des travailleurs indépendants a été effectivement une promesse de campagne.
04:08Dans sa concrétisation ensuite, on était assez loin de la promesse.
04:13Donc, on est loin du compte.
04:14Aujourd'hui, il n'existe plus rien.
04:16De toute façon, c'est une allocation qu'on perçoit, une aide qu'on perçoit si jamais on a déposé le bilan.
04:23Nous, ce qu'on propose à l'association GSC, c'est effectivement un contrat volontaire.
04:27Ce n'est pas obligatoire, mais c'est juste indispensable.
04:31Ce n'est pas obligatoire, mais c'est un contrat qu'on prend en plus du reste, mais qui permet d'anticiper.
04:41Lorsque vous savez que vous allez pouvoir avoir le temps de rebondir, parce que c'est de ça dont on parle,
04:47quand on a 46 ans, qu'on a à faire face à ses charges de famille, à son emprunt, qu'on doit pouvoir continuer à remplir le frigo,
04:54on a besoin de temps.
04:56Le temps, c'est de l'argent.
04:58On a besoin de temps.
05:00Cette assurance que l'association GSC propose et promeut, dont elle fait la communication,
05:08permet d'avoir du temps pour ne pas prendre de mauvaises décisions.
05:14Merci, Elodie Wernery.
05:16C'est passionnant parce que c'est un sujet dont on ne parle pas assez,
05:18la situation des entrepreneurs qui se cachent un peu, qui ont un peu honte de cet échec.
05:22Et GSC les accompagne justement avec cette assurance parce que c'est extrêmement concret.
05:27Merci de nous avoir rendu visite.
05:29Et puis, allez voir cette étude, l'Observatoire de l'emploi des entrepreneurs,
05:32l'étude Altares, très détaillée sur les tranches d'âge et les secteurs d'activité touchés.
05:36Il ne faut pas cacher ces chiffres.
05:38Merci de nous avoir rendu visite, c'est un vrai plaisir.
05:40Merci à vous.
05:41On tourne une page.
05:42Après avoir parlé de ces entrepreneurs dans la précarité, restez avec nous, Elodie.
05:45Tournons-nous vers le Cercle RH avec cette semaine des 4 jours.
05:49Oui, la semaine des 4 jours.
05:50Elle existe déjà à certains endroits.
05:52Elle fonctionne, elle ne fonctionne pas.
05:54Comment ça marche ?
05:55Est-elle plébiscitée ?
05:56On en parle avec mes invités.
05:57C'est le Cercle RH et je les accueille tout de suite.

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