Face à l'Info (Émission du 23/10/2023)

  • l’année dernière
Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

Category

🗞
News
Transcript
00:00 -19h, c'est l'heure. Ravie de vous retrouver.
00:03 La Minute Info, Simon Ghila.
00:05 -Bonsoir Christine et bonsoir à tous.
00:07 Elisabeth Borne a rappelé la position de la France
00:10 à l'Assemblée nationale.
00:12 La Première ministre souhaite à terme une solution à deux Etats.
00:15 Elle rappelle qu'Israël a le droit de se défendre
00:18 face aux terroristes islamistes du Hamas.
00:20 Concernant la situation à Gaza, elle estime que la distribution
00:23 d'aide exige une trêve humanitaire qui pourra mener à un cessez-le-feu.
00:27 Les personnes domiciliées en région parisienne
00:30 ont été présentées à un juge d'instruction aujourd'hui.
00:33 Elles sont susceptibles d'être en lien avec l'auteur
00:36 de l'attentat de Bruxelles le 16 octobre dernier.
00:39 Le juge doit désormais décider de leur éventuelle mise en examen
00:42 pour association de malfaiteurs terroristes.
00:44 Et puis la deuxième ville de France privée de métro le soir
00:48 pendant deux ans à partir d'aujourd'hui.
00:50 Marseille teste de nouvelles rames automatisées sans conducteur.
00:54 Des tests effectués en soirée pendant la semaine
00:57 pour éviter que les militants de l'Ouest ne rassurent pas les Marseillais.
01:01 - Merci beaucoup, mon cher Simon.
01:03 Au sommaire ce soir, le débat sur la situation au Proche-Orient
01:07 a été particulièrement houleux à l'Assemblée nationale.
01:11 Cet après-midi, il répondra demain au Sénat.
01:14 Cette fois, demain jour, Emmanuel Macron se rendra finalement en Israël.
01:18 Beaucoup de politiques et de Français décrivent un débat hystérisé
01:22 par la France insoumise, attisant la haine avec l'écharpe d'élus
01:26 ou par Jean-Luc Mélenchon ciblant la présidente du Parlement à l'Assemblée nationale
01:30 ou jetant de l'huile sur le feu lors de manifestations pro-palestiniennes.
01:35 Quelle position Emmanuel Macron pourra-t-il porter ?
01:39 Quelle France représentera-t-il l'édito de Guillaume Bigot ?
01:43 La sénatrice Nathalie Goulet a publié ce week-end des chiffres astronomiques
01:49 des subventions versées à des associations jugées immigrationnistes.
01:53 Chiffre choc des 30 associations d'aide aux demandeurs d'asile
01:57 les plus subventionnés par l'Etat.
01:59 Alors que dans le silence, le plus total, les débarquements de clandestins continuent en Italie.
02:04 141 000 migrants arrivent depuis le début de l'année, déjà deux fois plus qu'en 2022.
02:09 Jusqu'où subventionner l'immigration ?
02:12 Comment peut-on financer des associations qui nourrissent, couvent ?
02:16 Pas toujours, mais régulièrement, ce qui se retourne contre la France.
02:20 L'analyse de Dimitri Pavlenko.
02:22 Personne n'aurait pensé que 78 ans après la Shoah,
02:27 des Juifs auraient pu être à ce point ciblés, pourchassés, menacés de mort,
02:32 en toute liberté, ici en France notamment.
02:35 Un couple d'octagénaires a été visé à Paris ce week-end parce que juif.
02:39 Aux Etats-Unis, la présidente d'une synagogue a été retrouvée poignardée.
02:42 En Allemagne, la recrudescence de l'antisémitisme est réelle.
02:46 Tous surveillaient l'extrême droite, mais c'est du côté arabe qu'elle surgit,
02:51 a déclaré le président du Conseil central des Juifs d'Allemagne.
02:55 Pourquoi cet antisémitisme ne se cache même plus ?
02:58 Antisémitisme chauffé à blanc, impunément par certains, le regard de Marc Menon.
03:04 Le rapport 2023 de l'OCDE sur les perspectives de migration internationale
03:10 a été rendu public cet après-midi, dévoilant, si il en était besoin,
03:15 que l'immigration est, dans les pays membres de l'OCDE, atteint des niveaux historiques,
03:22 que les demandes d'asile ont de nouveau atteint des chiffres records.
03:27 Alors que l'Europe a été frappée ces derniers jours par le terrorisme,
03:31 alors que la France a, elle aussi, été frappée, on se demandera
03:34 si les attentats qui nous frappent viennent de l'immigration légale ou illégale
03:39 de décryptage de Charlotte Dornelas.
03:42 Elle avait refusé de nommer le Hamas comme mouvement terroriste
03:47 et l'a voilà nommé à la Cour de justice de la République.
03:51 En quoi l'affaire Daniel Obono est-elle révélatrice des faiblesses de la Cour de justice de la République ?
03:56 En quoi est-ce un scandale politique dénoncé par certains ?
04:01 Est-ce une gifle pour la République ?
04:03 L'édito de Guillaume Bigot.
04:05 Une heure pour prendre un peu de hauteur sur l'actualité avec nos mousquetaires ce soir.
04:10 On commente, on décrypte, on analyse et c'est maintenant.
04:14 Ravi de vous retrouver. Comment va ma Charlotte ?
04:29 Très bien.
04:30 Mon Marc ?
04:31 Bah, qui fout-il, il va bien pépère.
04:34 Ça y est, il nous fait un édito à chaque fois.
04:37 Dimitri ?
04:38 Pépère va bien aussi.
04:40 Et Guillaume Bigot est là ce soir.
04:42 Pas de marathon en vue mais je vais bien.
04:44 Guillaume Bigot qui va remplacer Mathieu Bollecôté.
04:47 Pour qui j'ai une pensée très amicale.
04:49 Ah bah nous avons tous une pensée pour lui.
04:50 D'ailleurs il n'est pas là cette semaine, exceptionnellement,
04:53 mais on pense bien à lui, il est au Canada.
04:56 Non ça c'est pour juste l'embêter.
04:57 Québec !
04:58 Je sais.
04:59 Donc il est au Canada.
05:01 Et il nous fait un petit coucou.
05:05 Regardez, merci beaucoup, on pense à lui.
05:07 Voilà, on pense à Mathieu Bollecôté.
05:09 Ah on voit la bibliothèque de Mathieu.
05:10 On va enfin savoir ce qu'il lit.
05:12 Du Raymond Aron depuis l'âge de 16 ans.
05:14 Donc vous êtes avec nous ce soir, Guillaume Bigot.
05:17 Lors du débat sur la situation proche orient à l'Assemblée nationale cet après-midi,
05:21 Elisabeth Bande a tenu à rappeler que les Palestiniens ne sont pas le Hamas.
05:25 Elle a appelé à une trêve humanitaire en Israël.
05:28 De son côté, Mathieu Panot a dénoncé une vision du monde profondément raciste
05:32 qui légitime le massacre des Palestiniens.
05:35 Marine Le Pen, elle, a déclaré qu'après six ans de mandat d'Emmanuel Macron,
05:39 nous ne pouvons encore regretter le délitement de notre démocratie.
05:43 C'est peut-être un exemple de délitement de notre démocratie.
05:45 Écoutez.
05:46 Cessez le feu !
05:49 Voilà ce qui a rassemblé des dizaines de milliers de citoyens hier encore
05:53 à l'appel de la CGT, de la FSU, de Solidaires, d'Attaques, de la France Insoumise
05:57 et de nombreuses autres organisations.
05:59 Voilà ce qui a rassemblé en France, en Europe et dans le monde.
06:03 Cessez le feu !
06:05 Voilà l'appel que vous vous refusez toujours à lancer.
06:08 Dans le concert des Nations pour la paix, la voix de la France manque.
06:13 On y reviendra dans un instant, Guillaume Bigot,
06:16 sur ce qui s'est passé, le débat à l'Assemblée Nationale.
06:19 Mais on va parler d'abord d'Emmanuel Macron,
06:22 qui se rend demain, justement, après ce débat, en Israël,
06:26 après Joe Biden, Ursula von der Leyen, Olaf Scholes,
06:29 Rémi Chouinard et encore Giorgia Meloni.
06:31 Question, est-ce que la visite d'Emmanuel Macron est une visite risquée,
06:35 opportune, voire indispensable ?
06:37 Et que peut-il, que doit-il dire ou faire ?
06:41 Compliqué.
06:43 Moi, je pense que sa visite, effectivement, est indispensable,
06:45 mais il peut peut-être commencer par souligner qu'il y a une semaine à peine,
06:48 le président de la République lui-même ne savait pas totalement
06:52 si cette visite était indispensable.
06:54 Pourquoi ? Parce qu'il a dit "je me rendrai en Israël
06:58 si l'agenda est utile et si ça conduit à des actions concrètes".
07:03 Est-ce que vraiment c'était une interrogation à voix haute
07:06 sur l'utilité du voyage ?
07:08 C'est-à-dire que ça aurait pu être inutile ? Je ne crois pas.
07:10 Je crois qu'en fait, ça nous ramène à sa prise de position
07:13 sur "la France est unie", qui voulait dire tout,
07:15 sauf la France est unie.
07:16 Comme la France est divisée, il faut réaffirmer qu'elle est unie.
07:18 On s'interroge sur l'utilité, parce qu'on craint en réalité
07:21 que ce voyage soit de nature, d'une certaine façon,
07:24 à jeter de l'huile sur le feu, c'est-à-dire accroître la division.
07:27 Alors, vous avez raison, il y va finalement,
07:29 il a finalement jugé que c'était utile.
07:31 Et vous avez raison aussi de rappeler que parce que Richie Souna
07:35 y a été, parce que Joe Biden y a été, les anglo-saxons,
07:37 mais aussi, c'est très important pour lui,
07:39 vous savez qu'il s'inscrit dans une démarche européenne,
07:42 donc Georgia Melanie y est allée, le chancelier allemand y est allé,
07:45 et bien sûr, Madame Van der Leyen y est allée.
07:48 Donc s'il veut lui succéder un jour, il faut peut-être qu'il y aille aussi,
07:50 peut-être, on va dire ça comme ça.
07:52 Non, blague à part, l'utilité de son voyage sera sans doute jugée
07:55 à l'aune des critères qu'il a lui-même mis en avant,
07:58 si ça débouche sur des actions concrètes.
08:00 Alors, quelle action concrète ?
08:01 On sait que les relations de la France et du Qatar sont privilégiées.
08:04 Bien sûr qu'ils sont déjà mobilisés à l'heure où on parle
08:07 pour essayer de sortir des otages.
08:09 Nos otages, il y en a sept, et probablement aussi les otages
08:11 de tous les autres pays.
08:12 Bien sûr que c'est une action très concrète,
08:14 et c'est plus qu'utile, ça me semble indispensable,
08:16 qu'ils se rendent auprès des familles, des 30 morts français.
08:20 Des 30 morts français, parce qu'il faut le dire et le redire,
08:22 depuis les attentats de Nice, ce camion fou,
08:25 c'est l'attentat islamiste qui aura fait le plus de victimes
08:27 après celui de Nice.
08:29 Depuis celui de Nice, 30 personnes, 30 franco-israéliens.
08:33 Remonter le moral des plus de 500 000 Israéliens
08:36 qui ont des liens humains avec la France,
08:38 de la famille en France, et au-delà de tout un pays,
08:40 de tout un peuple, qui est né de la volonté d'échapper
08:44 à un génocide, et qui a des raisons, parce que le pays
08:46 est vraiment très étroit, parfois c'est moins de 80 km de long,
08:50 de large, pardon, Israël, qui craint un génocide,
08:53 oui je pense que c'est plus qu'utile, c'est même indispensable.
08:56 Moi, il me semble, pour vous me poser cette question,
08:58 elle est redoutable, qu'est-ce qu'il aurait dû faire,
09:00 ou qu'est-ce qu'il devrait faire, ou dire là-bas,
09:02 probablement tenir un discours de vérité,
09:04 le discours qu'on tient à des amis, celui par exemple
09:06 de Charles de Gaulle à David Ben-Gurion,
09:09 au lendemain de la victoire triomphante
09:12 de la guerre des Six-Jours, il a dit à Ben-Gurion,
09:15 c'est formidable, vous avez créé quelque chose d'incroyable,
09:17 personne n'y croyait, vous avez réussi à créer
09:19 l'état d'Israël, n'allez pas plus loin,
09:21 si vous colonisez et que vous allez plus loin,
09:23 vous allez vous rendre odieux et illégitimes.
09:25 Peut-être qu'Emmanuel Macron, parce qu'il porte
09:27 la voix de la France, qui a toujours cru à la fois
09:29 au droit à l'existence, à l'autodéfense d'Israël,
09:31 mais aussi au droit aux Palestiniens,
09:33 il pourrait le dire, pourquoi pas d'ailleurs
09:35 passer par le Caire ?
09:37 La Cisjordanie, ça me paraît compliqué,
09:39 parce qu'il y a un risque justement d'instabilité sur place,
09:41 mais le Caire, ça me paraît être une bonne étape
09:43 de ce voyage, parce que le Caire,
09:45 d'abord l'Égypte, c'est un pays très important
09:47 dans la région, c'est une armée extrêmement puissante,
09:49 c'est un pays qui lui-même est confronté
09:51 à l'islamisme sunnite révolutionnaire,
09:53 et donc il pourrait dire aussi
09:55 à ce monde arabe et aux Israéliens,
09:57 attention, attention, il n'y a pas seulement
09:59 la question humanitaire des civils palestiniens,
10:01 il y a aussi le risque d'un soulèvement général,
10:03 il y a aussi le risque que
10:05 l'islam sunnite et l'islam chiite finissent
10:07 un jour ou l'autre par s'allier.
10:09 Ça, c'était vraiment le vœu d'Emmanuel Zahouiri,
10:11 et heureusement que Ben Laden ne le voulait pas.
10:13 Mais là, un embrasement général, on ne sait pas
10:15 ce qui peut se passer.
10:17 - Justement, le débat qui s'est tenu sur la situation
10:19 au Proche-Orient, cet après-midi,
10:21 à l'Assemblée nationale,
10:23 va-t-il aider ? On a entendu par exemple
10:25 la voix de M. Diem,
10:27 à Tine Panot, ou encore
10:29 Elisabeth Born, est-ce que ça va aider
10:31 à parler d'une seule voix ?
10:33 - Bah écoutez, là on a vraiment entendu une cacophonie.
10:35 En théorie, oui, ça aurait pu raffermir
10:37 la position de la France, ça aurait pu montrer
10:39 qu'il existait un véritable consensus en France.
10:41 Sincèrement, je pense qu'au-delà de 80%
10:43 même de nos compatriotes, sont favorables
10:45 à cette vieille position gaulo-mitterrandienne,
10:47 c'est-à-dire, droit
10:49 à l'existence d'Israël, droit à la défense
10:51 d'Israël, droit aussi aux Palestiniens
10:53 d'avoir un État. Il y a vraiment un large
10:55 consensus en France, et traditionnellement,
10:57 en France, d'ailleurs, la politique
10:59 étrangère fait plutôt l'objet d'une sorte de consensus
11:01 ou d'unanimité des partis politiques.
11:03 Mais là, ce qu'on a vu à l'Assemblée nationale,
11:05 c'est pas du tout la France qui parle d'une seule voix.
11:07 C'est véritablement une cacophonie.
11:09 Ce sont des éclats de voix. C'est vraiment tout
11:11 une confluenité. Et je pense que ça va affaiblir
11:13 la position de la France. Forcément, ça affaiblira
11:15 la position de la France. En réalité,
11:17 la France, je pense qu'elle est divisée,
11:19 elle est craintive sur ce sujet, et
11:21 on a vu à l'Assemblée nationale, on a entendu une sorte de
11:23 dialogue de sourds. D'abord, la première chose,
11:25 c'est que compte tenu de la gravité de cet enjeu
11:27 mondial, et même en France, on voit bien
11:29 le climat qui est électrique, moi j'étais d'abord
11:31 surpris de voir que les rangs de l'Assemblée nationale
11:33 étaient assez clairsemés. De là à penser
11:35 que certains voulaient pas prendre position et préféraient
11:37 rester dans leur circonscription, il n'y a qu'un pas.
11:39 - C'est lundi, le lundi, les bancs sont vides.
11:41 - Voilà, le lundi, oui, mais bon,
11:43 le lundi, c'est pas tous les jours, disons,
11:45 une situation aussi internationale, aussi tendue.
11:47 Ensuite, le dialogue
11:49 de sourds, on l'a entendu parce que
11:51 il y a eu cette séquence assez frappante
11:53 où Mathilde Panot,
11:55 la chef de la France insoumise, a pris la parole
11:57 et à un moment, elle a évoqué la
11:59 position prise par la présidente de l'Assemblée nationale,
12:01 Yahen Brol-Pivet, qui s'est rendue
12:03 à Tel Aviv et qui a défendu le droit
12:05 d'Israël à se défendre.
12:07 Et à ce moment-là, Yahen Brol-Pivet, quasiment
12:09 quelques minutes après, a coupé le micro
12:11 de Mathilde Panot.
12:13 Et là, je trouve que c'était vraiment
12:15 très saisissant. On voyait bien que c'était
12:17 un dialogue de sourds, on entendait que c'était un dialogue de sourds,
12:19 on n'entendait plus le son, d'ailleurs.
12:21 Et je pense que là, c'est aussi peut-être
12:23 de nature, outre le fait que ça prenait
12:25 un tour un peu personnel, cet échange,
12:27 même si on comprend parfaitement la colère de
12:29 Yahen Brol-Pivet, en tant que personne, après le tweet
12:31 de Jean-Luc Mélenchon, eh bien, il y avait
12:33 de quoi peut-être alimenter le
12:35 complotisme dans cette coupure
12:37 de micro. Mais surtout, c'est la teneur
12:39 de l'intervention de Mathilde Panot
12:41 qui, à mon avis, a surpris
12:43 tout le monde. Alors,
12:45 sous couvert d'un appel à cesser le feu, parce que le
12:47 vrai fil rouge de sa diatribe, c'est
12:49 l'appel à cesser le feu, l'appel
12:51 à la paix. On n'a jamais entendu,
12:53 à mon avis, à l'Assemblée nationale, un appel
12:55 à la paix aussi vindicatif,
12:57 quasiment aussi belliqueux. Alors, elle a mobilisé
12:59 les mânes de Jacques Chirac,
13:01 la position traditionnelle de la France, la France ne se fait plus
13:03 entendre. Elle a mobilisé un père
13:05 israélien qui n'en demandait pas tant, un certain
13:07 Yacov, dont la fille était prise
13:09 en otage et est prise en otage actuellement
13:11 par le Hamas dans la bande de Gaza.
13:13 Elle s'est même défendue de tout antisémitisme,
13:15 elle s'est même payée le luxe de reconnaître
13:17 le droit à Israël de se défendre.
13:19 Elle est trop sympa. Israël a le droit de se défendre,
13:21 le droit de vivre même. Incroyable. Mais
13:23 en même temps, c'est très perturbant, son intervention.
13:25 Pourquoi ? Parce que si Israël a le droit de se
13:27 défendre après ce qui s'est passé le 7 octobre,
13:29 comment peut-elle appeler un cesser le feu ?
13:31 Donc si Israël se défend
13:33 et c'est ce que fait Israël, elle dit non,
13:35 ne vous défendez pas, cessez le feu. Très bien.
13:37 Ensuite, elle renvoie dos à dos, et c'est quand même
13:39 très ennuyeux dans sa rhétorique,
13:41 elle renvoie dos à dos qui ? Eh bien, elle renvoie
13:43 dos à dos les bombes de Tsahal
13:45 qui tuent involontairement
13:47 des civils palestiniens. Et elle renvoie
13:49 dos à dos le massacre qui lui est
13:51 volontaire de civils israéliens
13:53 par le Hamas, sous prétexte de
13:55 guerre asymétrique. Et puis, elle le justifie
13:57 en disant que c'est parce qu'il y a
13:59 un gouvernement d'extrême droite en Israël,
14:01 d'extrême droite en Israël,
14:03 et elle dit les israéliens, le gouvernement
14:05 israélien considère, et ça c'est terrifiant comme
14:07 expression, que les palestiniens, je cite, sont
14:09 surnuméraires.
14:11 Alors il faut s'arrêter un instant. Surnuméraires, qu'est-ce que ça
14:13 veut dire ? C'est-à-dire qu'ils sont trop, c'est-à-dire qu'il faudra
14:15 les supprimer de la surface du globe,
14:17 et donc ce sont plus des dégâts collatéraux
14:19 ces civils palestiniens, dans sa bouche.
14:21 Ce ne sont même pas les victimes d'une vengeance
14:23 du Likoud ou d'une partie des Israéliens,
14:25 non ! C'est l'objet d'un nettoyage
14:27 ethnique qui reflète, je cite, je la cite encore,
14:29 c'est absolument insensé,
14:31 une vision raciste du monde.
14:33 Et cette vision
14:35 raciste du monde,
14:37 eh bien elle dit qu'elle existe chez nous,
14:39 finalement, puisque cette vision raciste
14:41 du monde, elle la voit dans la mise en cause
14:43 du joueur de foot Benzema par
14:45 le ministre de l'Intérieur, elle dit que
14:47 le seul crime de Benzema dans cette vision
14:49 raciste du monde en France,
14:51 c'est de s'appeler Karim.
14:53 Donc en réalité, qu'est-ce qu'elle fait, Madame Pannot ?
14:55 Sous couvert d'appeler au cessez-le-feu
14:57 là-bas, eh bien elle jette de l'huile
14:59 sur le feu ici. Elle ne jette pas de l'huile
15:01 sur le feu ici, elle jette à mon avis
15:03 des bidons et des bidons de white spirit.
15:05 Pourquoi les autres parties de gauche
15:09 ne se désolidarisent
15:11 pas de LFI ?
15:13 Et pourquoi les députés de LFI suivent encore
15:15 Jean-Luc Mélenchon qui, lui aussi,
15:17 est accusé en permanence
15:19 d'attiser la haine
15:21 en toute impunité ?
15:23 Ce sont des questions qui tombent sous le sens.
15:25 Et elles tombent d'autant plus sous le sens qu'on a entendu
15:27 à l'intérieur de LFI des dissensions.
15:29 Il y a des gens qui prennent leur distance,
15:31 il y a des insoumis qui veulent ne plus tout à fait
15:33 se soumettre à Jean-Luc Mélenchon.
15:35 Alors M. Ruffin, Mme Autain,
15:37 M. Corbière, Mme Garrido.
15:39 Mme Garrido a été très loin, elle a dit
15:41 "Jean-Luc Mélenchon, il faut qu'il arrête d'utiliser
15:43 finalement LFI comme un outil
15:45 au service de ses ambitions présidentielles".
15:47 C'est la première fois qu'on entend ça. Donc on voit
15:49 que ça bouge. Ah oui, ça bouge.
15:51 On a entendu aussi que certains partis de gauche
15:53 voulaient prendre leur distance. Le Parti Socialiste
15:55 avec M. Ford, un moratoire.
15:57 Les gens d'Europe Écologie-Les Verts ont dit
15:59 "Ah mais ça suffit comme ça". Le Parti Communiste
16:01 a dit "Non, non, le Hamas c'est tout de même un mouvement terroriste".
16:03 Ah oui ? Mais à la fin de la journée,
16:05 qu'est-ce qu'il s'est passé ? Enfin, c'était pas la fin de la journée,
16:07 c'était le milieu de l'après-midi. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
16:09 Tout le monde s'est aligné sur la ligne
16:11 de Mme Pannot, en réalité. C'est-à-dire qu'en fait,
16:13 tous les partis de gauche suivent LFI,
16:15 LFI verrouille les autres partis de gauche
16:17 et M. Mélenchon verrouille LFI.
16:19 En réalité, c'est la ligne Mélenchon
16:21 qui a imposé Mme Pannot, il ne faut pas s'y tromper.
16:23 C'est-à-dire que non seulement le Hamas
16:25 n'est pas une organisation terroriste,
16:27 mais ils sont victimes de...
16:29 Voilà, ils ont commis des crimes de guerre
16:31 et rien de plus que des crimes de guerre.
16:33 Et ensuite, c'est quasiment le tweet
16:35 de M. Mélenchon qui a été répercuté
16:37 par Mme Pannot à l'Assemblée Nationale.
16:39 Tweet où rien ne va, je le rappelle quand même.
16:41 Mme Brune-Pivet aurait été
16:43 campée à Tel Aviv. Je passe sur le côté
16:45 "camp" et les allusions
16:47 assez désagréables et nauséabondes.
16:49 Je suis pas sûr que ces gens
16:51 utilisent des mots au hasard.
16:53 C'était une rescapée aussi, Mme Brune-Pivet,
16:55 politique. Bon, très bien.
16:57 Mais surtout, Mme Brune-Pivet,
16:59 elle aurait encouragé le massacre
17:01 de civils palestiniens. Donc en réalité,
17:03 on voit bien qu'il y a un double verrouillage
17:05 des partis de gauche par LFI
17:07 et de M. Mélenchon. Et je pense que c'est un verrouillage
17:09 juridique, c'est un verrouillage
17:11 aussi financier qu'opèrent M. Mélenchon
17:13 et ses proches à l'intérieur de LFI.
17:15 Et je crois que la conclusion à laquelle il faut arriver,
17:17 c'est que maintenant, la volonté
17:19 d'importer le bruit et la fureur,
17:21 c'est pas le bruit et la fureur, c'est le bruit
17:23 et le fureur, en quelque sorte, à l'intérieur
17:25 de l'Assemblée Nationale, ça commence à
17:27 devenir extrêmement dangereux.
17:29 Alors je comprends bien qu'il y a un danger
17:31 parce que M. Mélenchon est très talentueux,
17:33 parce qu'il a pesé jusqu'à 20% aux élections
17:35 présidentielles. Mais il y a un moment,
17:37 en politique, où la prudence doit céder le pas,
17:39 à mon avis, à l'intransigeance.
17:41 Et on est là dans un risque très grave, et à mon avis,
17:43 on devrait même, je pense, couper le micro
17:45 de M. Mélenchon. C'est-à-dire que ça devient vraiment
17:47 le forcené de la République.
17:49 - Et n'est pas élu.
17:51 - En plus. - Merci pour votre
17:53 regard, Guillaume Bigot. On continuera
17:55 peut-être un peu avec
17:57 votre coup de poing final sur
17:59 ce qui se passe avec Daniel Obono.
18:01 Certains sont choqués
18:03 de sa nomination à la Cour
18:05 de justice de la République. On en parle
18:07 dans un instant avec vous. Alain Haguebard
18:09 a été crié place de la République
18:11 à Paris ce week-end.
18:13 Les images ont beaucoup choqué. On va les regarder
18:15 avant de lancer Dimitri.
18:17 Les images avec des drapeaux étrangers
18:19 qui ont été hissés. Pour beaucoup, c'était l'importation
18:21 de la guerre et du drame vécu
18:23 au Proche-Orient, dans la capitale.
18:25 Au moment où on attend un appel à la paix,
18:27 comment tomber dans la justification
18:29 de la haine ? Cela oblige
18:31 à l'interrogation, Dimitri, sur
18:33 les questions qui manifestent. Beaucoup se demandent
18:35 si ce n'est pas une simple conséquence des
18:37 vagues d'immigration non intégrées,
18:39 attisées par des associations
18:41 qui, elles-mêmes, aident à nourrir
18:43 la haine de la France.
18:45 On va, par exemple, parler avec vous, Dimitri,
18:47 de ce tweet qui a
18:49 beaucoup fait parler, où elle a jeté un pavé dans la mare,
18:51 la sénatrice de
18:53 Lorne, Nathalie Goulet,
18:55 qui a publié sur Twitter la liste
18:57 des 30 associations d'aide
18:59 aux demandeurs d'asile,
19:01 les plus généreusement subventionnées par l'État.
19:03 C'est saisissant
19:05 d'informations.
19:07 - Effectivement. Déjà, ça chiffre
19:09 en centaines de millions d'euros.
19:11 C'est un choix politique.
19:13 C'est ça qu'il faut bien comprendre. Je vais vous donner
19:15 les chiffres, mais d'abord,
19:17 ces chiffres, Nathalie Goulet, les extrait
19:19 du budget 2023, c'est-à-dire le budget
19:21 qui est en cours d'exécution, qui a été voté l'année dernière.
19:23 Vous avez un chapitrage
19:25 dans le budget, c'est une grosse lecture,
19:27 ça prend un peu de temps.
19:29 Vous avez dans le programme Immigration
19:31 et Asile, c'est-à-dire l'enveloppe budgétaire
19:33 qui est dédiée à la politique migratoire française,
19:35 ces documents-là, tous ces chiffres
19:37 qui sont livrés, et vous avez
19:39 un préambule à ce
19:41 chiffrage qu'on appelle la présentation stratégique.
19:43 C'est intéressant de lire
19:45 cette présentation stratégique parce qu'elle livre
19:47 les clés de compréhension, c'est-à-dire vraiment
19:49 quel est l'objectif du gouvernement.
19:51 C'est incroyable, quand vous lisez l'année dernière
19:53 la présentation stratégique
19:55 du programme Immigration et Asile,
19:57 que retient le gouvernement ?
19:59 La seule chose qu'il retient, en tout cas sa priorité, c'est que la France
20:01 ne traite pas assez vite
20:03 les demandes.
20:05 Sous-entendu, on a une pression migratoire très forte
20:07 depuis 2015, on a un stock de dossiers
20:09 il faut donc déstocker,
20:11 c'est le terme qui est employé, il faut déstocker.
20:13 Il n'est pas question de contrôle,
20:15 il n'est pas question de rétention,
20:17 il n'est pas question de
20:19 reconduite à la frontière, etc. Non.
20:21 On parle de déstocker les dossiers en sous-France,
20:23 de fluidifier, d'améliorer les
20:25 performances de la machine à accueillir française.
20:27 Véritablement, c'était l'an dernier
20:29 l'objectif du gouvernement d'envoyer le nouveau
20:31 ton employé par Gérald Darmanin.
20:33 Je vous renvoie à l'interview qu'a faite Charlotte,
20:35 notamment, vous n'étiez pas seul, mais dans le journal du dimanche
20:37 de Gérald Darmanin, il y a un ton nouveau sur l'immigration
20:39 avec cette idée d'une balance.
20:41 Bien accueillir, mais bien reconduire aussi.
20:43 L'an dernier, reconduire, ce n'était pas du tout dans les priorités.
20:45 Voilà. Donc l'idée générale,
20:47 la France, c'est le samaritain
20:49 de l'Europe, il faut bien comprendre.
20:51 Nous sommes les moins exigeants dans l'examen
20:53 des situations. Ça, tous les
20:55 demandeurs d'asile, tous les déçus de l'asile en Europe
20:57 le savent. Quand ils échouent en Allemagne,
20:59 ils viennent frapper à la porte en France.
21:01 Idem quand ils viennent d'Espagne, d'Italie, etc.
21:03 Le parcours d'Abdessalem Laswede,
21:05 lui, il a terminé en Belgique,
21:07 le tueur de Belgique, mais voilà,
21:09 c'est typiquement ce genre de parcours, où ils
21:11 finissent en France, inévitablement.
21:13 Je vous invite d'ailleurs à lire ce petit tract.
21:15 Pardonnez-moi, j'en fais la publicité, mais ça vaut vraiment le coup.
21:17 Didier Leschi, le directeur général de l'Office
21:19 français de l'intégration. - Montre encore un petit peu,
21:21 ça s'appelle "Ce grand dérangement, l'immigration
21:23 en France". C'est pas très cher, tract Gallimard.
21:25 - En face. - Pardon ? - En face.
21:27 - Immigration en face, pardon.
21:29 J'ai rajouté des lettres. Il nous
21:31 apprend par exemple,
21:33 les clandestins, dans l'administration
21:35 française, sont de plus en plus
21:37 souvent qualifiés d'étrangers
21:39 à droits incomplets. Ça témoigne,
21:41 vous voyez, d'un état d'esprit.
21:43 Alors par exemple, on a découvert il y a 10 jours, le cas
21:45 effarant de la famille
21:47 Moguckoff. Charlotte nous en avait
21:49 fait le parcours détaillé
21:51 tous les ans. Donc ces gens,
21:53 cette famille déboutait à plusieurs reprises du droit
21:55 d'asile, y compris en appel,
21:57 donc en situation irrégulière,
21:59 mais pourtant logée en HLM,
22:01 épaulée par tout un écosystème
22:03 associatif, alors la CIMAD,
22:05 le GISTI, France Terre d'asile, l'UMRAP,
22:07 Utopia 56, etc., que vous
22:09 connaissez maintenant, qui vit en
22:11 totale symbiose avec l'État, qui vit accrochée
22:13 à la mamelle de cet État
22:15 qui le nourrit très généreusement,
22:17 et là on va en venir aux chiffres, et qui pourtant
22:19 mord aussi le sein de l'État,
22:21 c'est tout le paradoxe.
22:23 - Très belle image. J'aime bien vous dire "étranger
22:25 à droits incomplets", enfin c'est ce qu'il dit.
22:27 - C'est pas moi qui le dit, hein.
22:29 C'est le jargon
22:31 administratif français. - Oui, oui, j'ai bien compris,
22:33 mais il y a beaucoup de personnes qui nous écoutent
22:35 et qui se disent "c'est français à droits
22:37 incomplets", et qui justement
22:39 mettent tout ça en paradoxe
22:41 et en perspective. Dimitri, combien
22:43 ces associations perçoivent-elles ?
22:45 Celles qui mordent le sein de la République.
22:47 - Si vous allez voir
22:49 le tableau de
22:51 Nathalie Goulet... - On le voit ici.
22:53 - Je vous fais l'addition, il y en a pour plus de 400
22:55 millions d'euros, et on a
22:57 là que les 30 associations les mieux
22:59 subventionnées. Pour vous dire
23:01 en termes d'exhaustivité
23:03 la politique
23:05 "Asile et Migration" de l'an
23:07 dernier, 2 milliards 130 millions d'euros.
23:09 C'est la somme dédiée à tout,
23:11 c'est avec ça qu'on finance les centres de rétention, etc.
23:13 Vous avez 980 millions d'euros
23:15 qui a été fléché vers les
23:17 associations, c'est-à-dire 45%
23:19 de l'enveloppe globale.
23:21 Ventilé sur 1500 associations,
23:23 et vous voyez les 30 plus importantes en capent
23:25 pratiquement la moitié. Mais ce qui est
23:27 intéressant de voir, c'est qu'on avait les chiffres 2021,
23:29 en 2021 c'était 750
23:31 millions pour 1350
23:33 associations. Autrement dit,
23:35 on a une croissance budgétaire
23:37 pour ces associations de l'ordre de presque
23:39 25%. 25%
23:41 en l'espace de seulement 3 ans.
23:43 - On va marquer une pause et on va voir
23:45 comment nos impôts financent
23:47 ces associations. On va
23:49 s'arrêter sur le premier bénéficiaire,
23:51 on va faire un peu le tour, on va se demander
23:53 quelles sont les missions de ces associations
23:55 avec vous, Dimitri. - Qui la président aussi.
23:57 - Oui, très intéressant
23:59 effectivement, parce que souvent tout ça c'est dans l'ombre
24:01 on n'est pas...
24:03 on ne voit pas clair. On va essayer de décrypter
24:05 tout ça. On va voir avec vous
24:07 l'antisémitisme en France. Est-ce
24:09 qu'aujourd'hui c'est un antisémitisme décomplexé
24:11 lorsqu'on voit ce qu'il s'est passé à Paris
24:13 dans le 20ème arrondissement avec ce couple d'octogénaires
24:15 qui a vu sa porte brûler.
24:17 Et avec vous, Charlotte Donnelas,
24:19 on s'arrêtera sur l'OCDE
24:21 qui aujourd'hui a parlé migration.
24:23 Un zoom avec vous,
24:25 exceptionnel. On marque une pause, à tout de suite.
24:27 - Retour sur le plateau de
24:32 Face à l'info. Dans un instant on parlera de
24:34 Daniel Obono à la Cour de justice de la République.
24:36 On parlera avec Marc Menon de l'antisémitisme
24:38 complètement décomplexé.
24:40 Qui aurait pensé que 78 ans
24:42 après la Shoah, on aurait pu vivre ce qu'on vit aujourd'hui.
24:44 Et avec Charlotte Donnelas.
24:46 Comment ça se fait que l'OCDE parle
24:48 de chiffres de migration record ?
24:50 Je ne sais pas si on a envie de sourire,
24:52 de défoncer des portes ouvertes.
24:54 Alors, vous avez suivi aujourd'hui
24:56 la publication en direct de ces chiffres
24:58 annoncés par l'OCDE.
25:00 On va essayer d'analyser tout ça
25:02 avec vous. Retour avec vous, Dimitri.
25:04 On regardait un peu...
25:06 On est parti Place de la République.
25:08 On se dit qu'on a vu des Alah Akbar.
25:10 On a dit qu'on a vu des drapeaux étrangers.
25:12 On parlait un peu de l'immigration.
25:14 Et on se demande, ce soir,
25:16 à partir du tweet de
25:18 Nathalie Goulet, ces 30 associations
25:20 qui bénéficient de l'aide de l'Etat
25:22 et qui sont jugées immigrationnistes,
25:24 qui sont-elles ?
25:26 Question pour continuer. Quels sont les bénéficiaires
25:28 et quel est le premier bénéficiaire de nos impôts ?
25:30 - Les 30 plus grosses sur 1500.
25:32 - Ah oui, oui. Pardon.
25:34 - Je voulais vous donner cette précision.
25:36 - Premier bénéficiaire, c'est une association qui s'appelle Koalia.
25:38 Le cofondateur de Koalia,
25:40 dans les années 60, c'était Stéphane Essel.
25:42 Indignez-vous, vous vous rappelez ?
25:44 Association, c'est un énorme parc de résidence sociale,
25:46 de foyers de travailleurs.
25:48 97 millions d'euros.
25:50 97 millions d'euros, je répète,
25:52 l'an dernier, pour Koalia.
25:54 Participation de l'Etat, sachant que
25:56 les associations, généralement,
25:58 ont des multi-financements.
26:00 - 97 millions d'euros sur un an
26:02 financés. Ça, c'est que l'Etat.
26:04 - Voilà. Ça, c'est Koalia. C'est juste Koalia.
26:06 La présidente de Koalia, c'est Emmanuel Kos,
26:08 ancienne ministre du logement de
26:10 François Hollande, parce que oui, ces associations,
26:12 elles embauchent assez massivement à gauche.
26:14 Je vous donne un autre exemple.
26:16 La deuxième association la plus subventionnée, France Terre d'asile,
26:18 donc 57 millions d'euros l'an dernier.
26:20 Tout de même, présidente Najat Vallaud-Belkacem.
26:22 Vous vous rappelez ? La ministre de l'Éducation,
26:24 socialiste, voilà.
26:26 La CIMAD, alors, elle n'est pas dans le classement...
26:28 Enfin, si, si, pardon, je n'ai rien bêtisé.
26:30 Elle est dans le top...
26:32 Je ne sais pas si on la voit ici.
26:34 6 millions et 3 de financement, donc elle mérite d'y être,
26:36 d'y figurer. 6 millions et 3 l'an dernier,
26:38 donc 50% du budget provient
26:40 de l'Etat. Secrétaire générale,
26:42 Fanelie Carré-Comte. Alors, je pense
26:44 que vous ne vous souvenez pas de Fanelie Carré-Comte, mais c'est
26:46 une ancienne députée socialiste
26:48 du temps de Manuel Valls. Elle
26:50 plaidait l'an dernier dans le journal Le Monde.
26:52 Je la cite, hein. "Pour une société
26:54 de l'accueil inconditionnel,
26:56 où l'on fait primer l'humanité sur le statut
26:58 administratif." Vous avez compris ?
27:00 Ça veut dire que vous êtes un être humain, vous méritez d'être en France.
27:02 Il n'y a pas besoin de papier. Le statut
27:04 administratif, on verra après. Voilà.
27:06 On a aussi le cas ahurissant d'Equalis.
27:08 Alors, Equalis, elle est dans le top 10, hein.
27:10 Donc, budget, 80 millions d'euros,
27:12 dont 12 millions 6 qui provient de l'Etat.
27:14 Le canard enchaîné avait révélé en 2021
27:16 que son directeur général, Arthur
27:18 Hanan, lui se versait 12 000 euros par mois.
27:20 Sans compter l'audi Q7,
27:22 ça vaut 90 000 euros, un audi Q7,
27:24 payé donc par l'association.
27:26 Et pour ne pas faire de jaloux, les 8 principaux directeurs
27:28 de l'association Equalis
27:30 touchaient chacun environ 100 000 euros par mois
27:32 et des cartes prépayées de 5 000 euros.
27:34 Pour les petits frais, ce genre de choses. Ça rapporte la bonne conscience.
27:36 Pas mal, hein. Alors, le directeur général a été
27:38 viré, mais certains directeurs,
27:40 là, en octobre 2023, où je vous parle,
27:42 ils sont toujours là. L'Etat devant
27:44 considérer que finalement la mission d'Equalis est
27:46 tellement importante que, bon,
27:48 on peut bien... C'est pas nécessaire
27:50 d'exiger un peu de décence dans le fonctionnement
27:52 de l'association, vous voyez. Mais même chez les
27:54 associations qui sont gérées le plus honnêtement
27:56 du monde, et il y en a, bien sûr, évidemment,
27:58 on a quand même un rapport problématique
28:00 à la mission qui leur est
28:02 confiée, leur mission, justement, de la gestion
28:04 des demandeurs d'asile, des réfugiés et des
28:06 clandestins. - Alors, quelle est cette mission, justement,
28:08 et pourquoi les associations d'aide
28:10 aux migrants mordent-elles la main
28:12 qui les nourrit ? - Alors, je réponds à la deuxième question
28:14 d'abord. D'abord, je dirais que c'est la faute de l'Etat.
28:16 Parce qu'en fait, il y a une culture,
28:18 et c'est sous l'influence de la gauche, on va pas se mentir,
28:20 depuis une quarantaine d'années, mais aussi
28:22 pour des raisons budgétaires,
28:24 on a fait le choix, depuis 40 ans, de sous-traiter
28:26 cette question-là,
28:28 sous-traiter l'accompagnement des migrants
28:30 au secteur associatif. Alors, ça se passe par
28:32 des appels d'offres, en fait,
28:34 comme si les associations
28:36 étaient un banal prestataire de services
28:38 sociaux, une espèce d'administration
28:40 tierce qui opérait dans la
28:42 plus parfaite neutralité, alors qu'on sait bien que c'est pas vrai.
28:44 Déjà, dansez,
28:46 quand votre activité, votre subvention,
28:48 elle dépend de votre niveau d'activité,
28:50 vous comprenez bien que ces associations,
28:52 elles ont un intérêt financier
28:54 objectif à l'immigration.
28:56 Ça paraît évident, plus il y a de demandeurs d'asile,
28:58 plus les subventions sont
29:00 conséquentes, donc déjà il y a ça. Ensuite, vous avez
29:02 la politisation, je vous rappelle la
29:04 déclaration de la présidente de la CIMA d'un instant,
29:06 Emmanuel Kos, Najat Vallaud-Bolkacen
29:08 n'ont évidemment pas perdu le réflexe
29:10 de ministre et le réflexe de femme politique.
29:12 Ça, c'est inévitable.
29:14 Et puis, alors je vous lis ce qu'écrit
29:16 encore Didier Leschi, encore une fois,
29:18 son petit tract.
29:20 Écoutez bien, c'est un cas très concret.
29:22 Dès que la police contraint un étranger
29:24 à intégrer un centre de rétention en vue
29:26 de son départ du territoire. Donc là, c'est vraiment à la fin.
29:28 Il a été débouté du droit d'asile, il doit repartir.
29:30 La police présente
29:32 immédiatement ce clandestin
29:34 ou cette personne expulsée à une association subventionnée
29:36 par l'État, censée l'aider à faire valoir des droits
29:38 qui auraient encore échappé à l'administration.
29:40 Nous subventionnons
29:42 ainsi une activité dont le but,
29:44 avoué, est d'éviter que la reconduite
29:46 à la frontière puisse être menée à son terme.
29:48 Les représentants de cette association
29:50 l'aideront à présenter un dernier
29:52 recours pour faire valoir à un juge
29:54 qui n'est pas légitime, qu'il quitte la France.
29:56 C'est parfois vrai, c'est souvent faux.
29:58 En effet, on suspecte les
30:00 associations de proposer aux migrants ce qu'on appelle
30:02 notamment une aide au récit, c'est-à-dire des histoires
30:04 clés en main. Les histoires clés en main, c'est par exemple
30:06 la femme nigériane qui est arrivée
30:08 d'Italie où elle a dû fuir un réseau de prostitution.
30:10 C'est le somalien
30:12 qui lui a fui l'enrôlement forcé
30:14 d'Echebab. Ou c'est encore le
30:16 bengladais qui est parti à cause d'un oncle qui voulait
30:18 accaparer ses terres, etc.
30:20 La même histoire pour chaque nationalité.
30:22 Et vous voyez, quand l'État veut lutter contre
30:24 l'immigration irrégulière, la main
30:26 mordue, ce sont quand ces associations
30:28 se fédèrent, comme en 2019,
30:30 8 ONG, dont Amnesty,
30:32 la CIMAD, la Ligue des Droits de l'Homme,
30:34 MSF, saisissent le tribunal
30:36 administratif pour empêcher la France
30:38 de livrer des vedettes rapides qui devaient
30:40 être données aux gardes de côte libyens
30:42 pour contrôler l'immigration
30:44 clandestine qui partait des côtes libyennes.
30:46 La justice a donné raison
30:48 à ces 8 ONG et le gouvernement
30:50 a renoncé à livrer
30:52 les bateaux. Donc, dernière remarque
30:54 qu'on peut dire, c'est qu'on peut quand même s'étonner que
30:56 ces associations acceptent l'argent
30:58 de l'État-ONI. Et en retour,
31:00 on peut s'étonner aussi que l'État finance aussi généreusement
31:02 980 millions d'euros
31:04 l'an dernier. Et ce sera plus encore
31:06 cette année, je vous fiche mon billet, ces associations
31:08 qui travaillent quand même constamment à le rendre
31:10 impuissant.
31:12 - Ce qui est intéressant, c'est que
31:14 tout est lié,
31:16 toute l'actualité du jour
31:18 est liée justement à ça,
31:20 à votre sujet, à celui de Charlotte.
31:22 On apprend qu'Emmanuel Macron,
31:24 on en parlait tout à l'heure avec vous, Guillaume Bigoud,
31:26 on apprend qu'il va discuter
31:28 de la création d'un État palestinien
31:30 et de l'arrêt de la colonisation
31:32 et qu'il va appeler à la reprise
31:34 d'un véritable processus
31:36 de paix. C'est ce qu'on apprend
31:38 à l'instant Emmanuel Macron qui part
31:40 demain en Israël. Marc Menand,
31:42 c'est intéressant de se dire
31:44 qu'aujourd'hui, personne,
31:46 je le disais tout à l'heure, n'aurait pensé
31:48 que 78 ans après la Shoah,
31:50 des Juifs auraient pu être
31:52 menacés, ciblés, menacés de mort,
31:54 pourchassés, comme aujourd'hui
31:56 dans le 20ème arrondissement de Paris
31:58 un couple d'octagénaires
32:00 dont la porte a été brûlée. Comme
32:02 aux États-Unis, on se pose la question
32:04 de la responsable de la synagogue
32:06 qui a été retrouvée poignardée
32:08 devant son domicile. Comme en Allemagne
32:10 où on crie à la recrudescence
32:12 des actes antisémites
32:14 et où les Juifs sur place
32:16 disent qu'ils s'attendaient que ça venait de l'extrême droite
32:18 mais pas du tout que ça vient justement
32:20 des Arabes et qu'ils sont plutôt
32:22 surpris. Comment
32:24 expliquer qu'on en soit arrivé
32:26 à cet antisémitisme largement
32:28 décomplexé ? Alors déjà, c'est
32:30 pas le même antisémitisme que
32:32 celui de l'Histoire, si je puis dire.
32:34 Rapidement,
32:36 n'oublions pas que 67 ans
32:38 avant Jésus-Christ,
32:40 nous avons Pompée qui envahit
32:42 ce que l'on appelle
32:44 le royaume de Judas.
32:46 Il fera des Juifs
32:48 prisonniers et ils seront
32:50 conduits à Rome comme esclaves
32:52 et c'est de là que commence la diaspora.
32:54 Ce qui est extraordinaire, c'est que
32:56 ce peuple va d'abord
32:58 gagner les territoires les plus proches
33:00 c'est-à-dire les territoires asarabes
33:02 et ils vivront
33:04 en paix avec les populations
33:06 arabes. Il faut attendre
33:08 forcément l'arrivée
33:10 de l'islam pour qu'il y ait
33:12 une fracture dans les rapports
33:14 avec les Arabes. N'oublions pas que dans un
33:16 premier temps, Mahomet avait bénéficié
33:18 de l'aide des Juifs et ensuite
33:20 il sera le premier à se
33:22 comporter furieusement vis-à-vis
33:24 d'eux, oubliant ce qu'il leur
33:26 devait. Après,
33:28 le concile de 1215
33:30 lui voit l'église catholique
33:32 imposer
33:34 un traitement de discrimination
33:36 aux Juifs. Il faut qu'ils portent une tenue,
33:38 qu'on les remarque. Alors déjà, ils avaient
33:40 une activité, celle de l'usure,
33:42 qui les distinguait. Usure indispensable
33:44 pour faire s'y cuirer les fonds
33:46 puisque les catholiques,
33:48 théoriquement, l'argent c'est sale, n'ont pas
33:50 le droit d'y toucher. N'oublions pas
33:52 la rouelle de Saint-Louis, n'oublions pas
33:54 Philippe le Bel,
33:56 qui véritablement se comporte
33:58 de façon immonde en les
34:00 spoliant de tous leurs biens,
34:02 mais en revanche, où on peut être fier, c'est la révolution.
34:04 La révolution donne
34:06 aux Juifs la citoyenneté.
34:08 Et ça, c'est un élément
34:10 déterminant dans l'existence
34:12 de ce peuple qui était
34:14 dans l'éparpillement et se sentait
34:16 rarement bien accueilli.
34:18 Soudain, il y a une sorte de résonance
34:20 qui se fait partout en Europe
34:22 et ils ont le droit
34:24 à la considération. Ça va tellement plus
34:26 loin qu'il y a un courant des lumières
34:28 juifs, la Ascala,
34:30 et là, ça détermine quoi ?
34:32 Eh bien une élite, une élite
34:34 prodigieuse qui va voir émerger
34:36 aussi bien Stéphane Neuzegg,
34:38 voir émerger Freud, voir émerger
34:40 Einstein, et il y a
34:42 aussi une élite financière.
34:44 Et ça, c'est peut-être ce qui vaudra
34:46 un antisémitisme
34:48 social, car
34:50 dans les années où il y a
34:52 cette industrialisation,
34:54 comme il représente
34:56 ceux qui investissent,
34:58 le juif n'a pas bonne réputation.
35:00 Mais c'est oublié, par exemple, que
35:02 les Rothschild, ils s'enrichissent,
35:04 c'est vrai, mais par exemple, ils créent
35:06 l'hôpital Rothschild, que
35:08 Marie Curie peut faire ses travaux
35:10 grâce aux Rothschild quand ils viennent
35:12 la soutenir. Il y a
35:14 donc quelque chose
35:16 d'incandescent et de positif
35:18 dans ces rapports, même si
35:20 dans la rue, il y a cet
35:22 antisémitisme que l'on retrouve
35:24 sous la plume
35:26 de Céline dans les livres
35:28 qui sont fréquentables, comme
35:30 Le voyage au bout de la nuit,
35:32 où on voit cet antisémitisme
35:34 "populiste".
35:36 Et puis, il nous faut arriver
35:38 à 1948.
35:40 La promesse, donc,
35:42 qui est tenue
35:44 de donner un territoire
35:46 à Israël, mais il y avait
35:48 aussi la promesse de donner
35:50 un territoire aux
35:52 palestiniens, sauf que les pays
35:54 arabes refusent ce territoire. Pourquoi ?
35:56 Parce qu'ils estiment qu'ils vont
35:58 être spoliés. Les juifs, ils sont
36:00 partis depuis 2000 ans, ils vont et
36:02 viennent, mais quelle est la logique
36:04 qui ferait que l'on grignoterait notre
36:06 territoire ? Et en s'accaparant
36:08 ce qu'il aurait donné,
36:10 eh bien, forcément, il y a
36:12 des palestiniens qui se trouvent
36:14 exclus de ce nouveau territoire.
36:16 Et là, naît
36:18 un rapport de force
36:20 et une bataille inouïe,
36:22 une première guerre, pour
36:24 détruire cet État naissant.
36:26 Ce qui est terrifiant,
36:28 c'est que les grandes nations,
36:30 en particulier les États-Unis,
36:32 et puis
36:34 les soviétiques, ont donné le feu
36:36 vert, ont fait en sorte que l'ONU vote
36:38 ce territoire.
36:40 Mais au moment où il s'agit de les défendre,
36:42 de faire en sorte qu'ils puissent s'installer,
36:44 on les laisse seuls, il faut
36:46 qu'ils se dépatouillent.
36:48 Et c'est là où il y aura une sorte de
36:50 radicalisation
36:52 des deux côtés. Radicalisation
36:54 qui conduit à la guerre
36:56 de 1967, que n'ont pas voulu
36:58 les Israéliens, qui est engagée
37:00 par les Égyptiens et les
37:02 pays arabes, et quand ils perdent, ils disent
37:04 "C'est pas juste, c'est pas juste,
37:06 et par conséquent,
37:08 il faudrait pouvoir récupérer
37:10 nos territoires." Je passe sur
37:12 tous les détails. Ce qui est intéressant,
37:14 c'est de voir, à partir de là,
37:16 comment la radicalisation
37:18 s'effectue, comment il y a ce
37:20 nouvel antisémitisme. Eh bien, ça
37:22 naît par exemple, et je l'ai déjà évoqué
37:24 ici, des frères musulmans et du
37:26 Hamas. Là, il n'est plus
37:28 question du rejet
37:30 de gens qui ne sont pas tout à fait
37:32 dans le comportement des autres, ou en jouant
37:34 un rôle trop noble dans la société
37:36 dont on est jaloux.
37:38 Là, c'est carrément, il faut les exclure.
37:40 Le Hamas veut détruire
37:42 Israël. Il n'est pas question
37:44 qu'Israël existe. Et dans la
37:46 radicalisation telle qu'on
37:48 la voit dans les quartiers
37:50 aujourd'hui, c'est ce rejet
37:52 du juif. Le juif,
37:54 il est celui qui
37:56 représente, eh bien, la
37:58 condamnation des
38:00 palestiniens qui n'ont pas
38:02 droit à leur terre. - Venez-moi vous interrompre,
38:04 mais quand je pense à votre père qui a été
38:06 déporté, vous l'avez déjà témoigné ici,
38:08 avec beaucoup d'émotion,
38:10 et on ne peut pas
38:12 imaginer que
38:14 des années après, on puisse vivre
38:16 ne serait-ce que l'aube
38:18 de ce
38:20 ciblage de juifs. Vous voyez ce que je veux dire ?
38:22 - Mais vous avez raison, mais la seule chose...
38:24 - Comment on peut en arriver là ? Je vous donne la parole
38:26 dans un instant. - Parce que c'est un faux humanisme.
38:28 Il y a une sorte d'humanisme.
38:30 Forcément, il y a ces palestiniens
38:32 qui n'ont plus de terre. Et il y a
38:34 tout un courant où on dit "c'est inacceptable".
38:36 Oui, c'est inacceptable.
38:38 Mais en nom de ça, il y a
38:40 une sorte d'électoralisme dont
38:42 s'est emparé la gauche, et en particulier
38:44 Elieffi, mais également
38:46 le Parti Socialiste et tous ces partis
38:48 qui disent "mais il faut que
38:50 la culture islamique
38:52 puisse exister", en oubliant que cette culture,
38:54 en s'affichant,
38:56 elle fait quoi ? Elle est dans
38:58 l'allégeance. Quand on porte une tenue
39:00 qui est souhaitée
39:02 par les plus radicaux, ça veut dire
39:04 qu'on est d'accord avec ces plus radicaux.
39:06 Et quand aujourd'hui, on voit
39:08 Elieffi se comporter comme ils le font,
39:10 ils ne font
39:12 qu'attiser en réalité
39:14 ce séparatisme
39:16 de fait. Et là, on est dans
39:18 l'ordurie la plus primaire,
39:20 simplement, pour pouvoir maintenir
39:22 une force électorale
39:24 que l'on a perdue auprès
39:26 du peuple ouvrier. C'est ça
39:28 le grand drame. Et
39:30 ce qui est invraisemblable, c'est que
39:32 aujourd'hui, lorsque
39:34 l'on entend Mme Pannot
39:36 qui accuse le gouvernement,
39:38 elle devrait plutôt dire "il nous faut
39:40 avoir une attitude
39:42 de respect
39:44 des uns et des autres. Nous devons
39:46 faire une cohésion nationale.
39:48 Nous devons sortir
39:50 de ce qui nous a,
39:52 depuis des années maintenant, séparés
39:54 ici et là, et
39:56 je demande à ceux qui
39:58 portent les
40:00 insignes, si je puis dire,
40:02 de cet islamisme
40:04 fondamentaliste,
40:06 de l'enlever pour bien montrer que
40:08 oui, on souhaite un territoire
40:10 pour les Palestiniens, mais on
40:12 souhaite aussi qu'il y ait
40:14 la reconnaissance de la République,
40:16 la reconnaissance de toutes
40:18 les forces vives qui s'expriment
40:20 en particulier en France.
40:22 – Merci pour votre regard et pensez encore une fois
40:24 à ce couple d'octogénaires qui est
40:26 dans le XXème arrondissement, qui a été
40:28 prépensable, et bien sûr à bien d'autres
40:30 qui sont silencieux. Vous avez envie de réagir ?
40:32 Je vois par exemple, Dimitri,
40:34 je vois par exemple là qu'Emmanuel Macron va parler
40:36 de la création d'un État palestinien.
40:38 Oui, je vous sens sceptique,
40:40 mais on peut très bien,
40:42 comment dirais-je, on peut très bien
40:44 parler de la création d'un État palestinien
40:46 sans pour autant stigmatiser
40:48 les Juifs, attiser à la haine
40:50 avec son écharpe, justement,
40:52 envers les Juifs. – Si vous voulez,
40:54 je pourrais vous faire une chronique sur ce qui s'est passé
40:56 il y a de même une autre fois.
40:58 – Non mais l'antisémitisme n'a jamais
41:00 disparu en France, il faut arrêter, c'est
41:02 une légende ça. Le gang des barbares,
41:04 Mireille Knoll, etc., la liste
41:06 des victimes de l'antisémitisme en France, c'est celle
41:08 dont on a parlé dans les journaux.
41:10 L'antisémitisme quotidien, celui qui
41:12 a poussé tant de Juifs à partir de France,
41:14 à partir en Israël,
41:16 et aujourd'hui, les voilà pour certains obligés de revenir
41:18 en France pour leur sécurité, vous vous rendez compte ?
41:20 C'est complètement fou.
41:22 Sur Internet, on les appelle les "dragons célestes".
41:24 Vous voyez l'antisémitisme masqué, ce genre
41:26 de choses, voilà. – Dieu donné.
41:28 – L'antisémitisme sous couvert d'antisionisme aussi, voilà.
41:30 – Dieu donné, il a demandé pardon.
41:32 – Voilà, etc., enfin. Donc moi, je veux dire,
41:34 le retour de l'antisémitisme,
41:36 quelle blague. – Mais c'est pas le même.
41:38 C'est pas le même. C'est ce que je dis
41:40 aujourd'hui, il y a une conviction
41:42 religieuse qui anime des gens
41:44 et qui veulent détruire
41:46 véritablement le Juif pour ce qu'il est.
41:48 – Mais pardonnez-moi, il y a une sorte d'acclamation
41:50 sous les ordres de la République.
41:52 – Oui. – Il y a eu un antisémitisme
41:54 très populaire en France, c'était au tournoi du 19ème,
41:56 1880, c'est Drumond,
41:58 la France juive. Ensuite,
42:00 il y a eu des partis qui étaient antisémites, ils ont jamais
42:02 récolté beaucoup de voix. Donc c'est pas vrai que ça a
42:04 mordu sur l'électorat populaire et dans la population.
42:06 La classe dirigeante a été antisémite
42:08 avec Vichy, et enfin, là, c'est vraiment
42:10 l'islamisme qui ramène cet antisémitisme.
42:12 – Qu'est-ce qu'il a raconté ? Vous avez le droit
42:14 de faire une double preuve.
42:16 – Je soulignais. – Michel Monfray racontait
42:18 dans le Figaro ce week-end aussi cet antisémitisme
42:20 de gauche, qu'on a masqué quand même
42:22 tout au long du XXème siècle.
42:24 Ça aussi, c'est un sujet. – Merci, il y aurait
42:26 tant à dire. Charlotte Dornelas,
42:28 le rapport de l'OCDE a été rendu
42:30 cet après-midi. Je disais
42:32 que tout est lié.
42:34 Que faut-il retenir
42:36 déjà de ce rapport de l'OCDE ?
42:38 – Que l'OCDE ne pense pas que tout est lié.
42:40 Déjà pour commencer, eux, ils séparent
42:42 tous les sujets absolument. – C'est pour ça que je me suis fait
42:44 passer par terre. – Je suis d'accord avec vous.
42:46 Donc l'OCDE, très rapidement,
42:48 c'est quand même l'Organisation de Coopération et de Développement
42:50 économique, ça rassemble 38 pays
42:52 industrialisés et en gros
42:54 ils étudient ce qui se passe dans ces 38 pays
42:56 avec différents
42:58 canaux, on va dire, d'études
43:00 dans ces pays-là, avec un prisme
43:02 évidemment très économique.
43:04 Et le rapport en effet qui a été rendu
43:06 aujourd'hui, qui a rendu chaque année, nous dit
43:08 que l'immigration dans les pays
43:10 membres de l'OCDE atteint des niveaux
43:12 historiques depuis au moins 15 ans.
43:14 C'est-à-dire, c'est historique depuis 15 ans,
43:16 c'est très fort, et en tout cas depuis 15 ans
43:18 il y a certains pays pour lesquels c'est réellement historique,
43:20 c'est-à-dire que ça n'a jamais été aussi
43:22 fort, et de manière générale,
43:24 les taux sont extrêmement hauts.
43:26 Et si on exclut les réfugiés ukrainiens
43:28 qui sont traités séparément,
43:30 j'aurais bien aimé demander au président de l'OCDE
43:32 pourquoi il les traitait différemment, qu'est-ce qu'il y avait de si différent ?
43:34 Ce qu'il y a de si différent, on le sent
43:36 dans les mots, alors ça va pas très loin,
43:38 mais déjà il nous parle de l'immigration permanente
43:40 et des réfugiés ukrainiens. Mais comme on nous
43:42 explique que l'immigration permanente, c'est les 3/4
43:44 des réfugiés, il faudrait quand même s'appliquer à définir
43:46 un peu les termes, hors des réfugiés
43:48 ukrainiens, on a 6 millions de personnes
43:50 qui sont installées de manière permanente dans les
43:52 pays de l'OCDE, c'est +26%
43:54 par rapport à l'année dernière,
43:56 et c'est une augmentation constante
43:58 et l'augmentation elle-même
44:00 grandit chaque année.
44:02 Alors, tous les voyants sont à l'augmentation,
44:04 on a les demandes d'asile,
44:06 l'acquisition de la citoyenneté,
44:08 les visas travailleurs, étudiants étrangers, demandeurs
44:10 d'asile, tout augmente considérablement
44:12 dans les pays de l'OCDE.
44:14 Et alors, ce qui est intéressant, c'est
44:16 le commentaire, la manière dont l'OCDE aborde
44:18 cette question-là. Alors, dans la conférence
44:20 de presse qu'ils ont faite pour présenter ça, on avait
44:22 le président de l'OCDE qui était là, le responsable
44:24 migration de l'OCDE,
44:26 qui est un économiste,
44:28 on avait le
44:30 ministre espagnol des migrations
44:32 et de l'inclusion, puisque l'Espagne
44:34 va prendre la tête de l'Union européenne,
44:36 et une commissaire européenne dont j'ai oublié le nom,
44:38 mais une petite Ursula
44:40 von der Leyen, c'était exactement la même.
44:42 Et alors, là-dedans, on nous dit,
44:44 alors le chef, justement, de la
44:46 division migration de l'OCDE,
44:48 il commence et il nous dit, texto,
44:50 "L'immigration est un phénomène socio-économique,
44:52 comme les autres, qu'il faut gérer."
44:54 Terminé, fin de l'histoire.
44:56 Et il nous explique que, par exemple,
44:58 en France, on a 54 000 personnes
45:00 qui arrivent par le biais de l'immigration de travail,
45:02 ce qui est du jamais vu depuis 1960,
45:04 où, à l'époque, c'était absolument assumé,
45:06 mais pas avec la même histoire de l'immigration
45:08 non plus, des dernières années,
45:10 pas avec les mêmes importations culturelles
45:12 non plus, ça ne posait évidemment pas
45:14 les mêmes questions.
45:16 Et on nous explique que, simplement, l'histoire de l'immigration
45:18 dans les pays de l'OCDE, c'est simplement
45:20 lié, un, à la pénurie de main-d'oeuvre,
45:22 donc on dit, il y a une pénurie de main-d'oeuvre,
45:24 donc il faut adapter toutes les législations
45:26 à cette immigration, donc vous voyez,
45:28 à la fois nous sommes des bras, et eux aussi,
45:30 donc comme ça c'est plus simple, il n'y a rien d'autre qui compte.
45:32 Et alors, il y a un détail,
45:34 évidemment, qui est intéressant,
45:36 qui est, alors déjà, il nous explique que l'immigration
45:38 régulée de travailleurs étrangers
45:40 s'élève à 21% du total des flux.
45:42 Donc soit tout s'explique par la pénurie
45:44 de main-d'oeuvre, soit ça ne fait que 21%,
45:46 mais il y a un truc que je n'ai pas suivi,
45:48 et alors, le truc le plus important, il nous explique
45:50 que la question
45:52 de la migration
45:54 de travail, pardon, s'accompagne de l'immigration,
45:56 de la progression de l'immigration
45:58 familiale, qui reste la principale
46:00 catégorie, avec 4 entrées sur 10,
46:02 et qui est surtout due
46:04 aux familles accompagnant les travailleurs immigrés.
46:06 Et là, on se dit,
46:08 soit ça n'est qu'une question économique,
46:10 soit par le biais de la migration économique,
46:12 vous faites venir des familles entières, donc des manières
46:14 de vivre, donc des cultures qui s'implantent,
46:16 et donc des sociétés qui ressemblent
46:18 aux sociétés d'origine parce qu'elles se reconstituent.
46:20 La famille étant une petite société,
46:22 quand en plus vous avez des, comment dire,
46:24 des proportions d'immigration pareilles,
46:26 vous reconstituez des petites sociétés.
46:28 Et là, réponse encore, parce qu'on a encore une réponse,
46:30 eh bien, on évoque la question
46:32 démographique très rapidement, ça prend 10 secondes
46:34 sur une conférence qui a duré 2 heures,
46:36 simplement pour nous expliquer que pour rester au même
46:38 niveau de population active, avec toujours dans l'idée
46:40 que population active, pour faire vivre économiquement
46:42 ces pays-là, il faudra
46:44 50 millions de personnes supplémentaires
46:46 dans les années qui viennent. Alors, moi,
46:48 j'aimerais que ces gens-là m'expliquent ce que veut dire
46:50 l'organisation sur le terrain
46:52 économique du remplacement d'une population
46:54 active par une autre population active
46:56 sans considération de ce que sont
46:58 les personnes au-delà d'être
47:00 des bras et des
47:02 travailleurs, en l'occurrence.
47:04 - Il les faudra où, là, ces 50 millions
47:06 de personnes supplémentaires ? - Dans les pays de l'OCDE,
47:08 de manière générale, on nous explique, et en particulier,
47:10 alors, c'était notamment la
47:12 commissaire européenne,
47:14 justement, qui se réjouissait
47:16 que le ministre espagnol ait parlé de cette
47:18 question, puisque ça n'est que la question
47:20 qui compte. Et alors, on a eu une
47:22 petite offensive, je vous assure,
47:24 parfois, ça relève un peu de la parodie,
47:26 c'est-à-dire qu'on a eu une petite offensive
47:28 culturelle, c'est-à-dire une
47:30 question, qui a été la question
47:32 des femmes migrantes, parce qu'il faut
47:34 se préoccuper de la question des femmes migrantes,
47:36 qui cumulent à elles seules les discriminations
47:38 à l'égard des migrants et les discriminations
47:40 à l'égard des femmes, qui, décidément,
47:42 continuent à peupler nos sociétés.
47:44 Des discriminations à l'égard des femmes de la société
47:46 d'origine, pas forcément de
47:48 sa société, par exemple, de la société
47:50 d'accueil, pardon, pas forcément de la société
47:52 d'origine. Et alors, la bonne nouvelle, c'est
47:54 que, sur l'ensemble des indicateurs,
47:56 l'OCDE anticipe
47:58 pour 2023 une nouvelle
48:00 hausse du même ordre
48:02 dans tous les pays de l'OCDE.
48:04 - Alors, ce sont des choses qu'on dit, qu'on répète,
48:06 mais c'est intéressant, parce que
48:08 demain, on dira "on l'avait dit",
48:10 "on l'avait annoncé", et c'est intéressant
48:12 de voir le regard de l'OCDE.
48:14 Charlotte, là, c'est intéressant, parce que l'Europe
48:16 a été frappée, ces derniers
48:18 jours, par le terrorisme.
48:20 Est-ce que
48:22 question la menace
48:24 terroriste, les attentats
48:26 qu'on a subis, viennent
48:28 de l'immigration légale
48:30 ou illégale ?
48:32 - Alors, déjà, la commissaire, elle a fait, parce que
48:34 c'était une question qui n'existait pas, tout ça n'existe
48:36 pas, pas même la délinquance, le terrorisme,
48:38 on n'en parle même pas, dans la semaine qui vient de se passer, il n'y a quand même que
48:40 des Européens autour de la table, bon.
48:42 Et la commissaire dit, c'est une question
48:44 très importante, la question de l'immigration, parce que
48:46 avec l'ambiance qu'il y a ces derniers jours,
48:48 il y a eu une petite phrase comme ça,
48:50 elle l'a bien en tête, mais bon, quand même, on ne va pas s'attarder dessus.
48:52 Et il nous explique par ailleurs
48:54 que le meilleur moyen de lutter contre l'immigration
48:56 illégale, parce que c'est un problème, c'est
48:58 de la transformer en immigration légale. Mais c'est
49:00 dit texto par tout le monde dans cette réunion,
49:02 c'est-à-dire que pour faire baisser l'immigration
49:04 illégale, il faut ouvrir des nouvelles voies
49:06 d'immigration légale, comme ça a réglé
49:08 le problème à la fin.
49:10 Bon, très bien. Donc, il nous explique
49:12 ça, et donc il n'y a pas de distinction
49:14 fondamentale, l'idée c'est
49:16 comment est-ce que les pays de l'OCDE, mais l'Europe en particulier,
49:18 qui était évidemment très centrale,
49:20 on va dire, dans cette
49:22 réunion et dans ce rapport, comment
49:24 est-ce que l'Europe peut s'adapter à
49:26 une plus grande immigration, peut faire venir
49:28 plus, peut adapter sa législation
49:30 pour mieux satisfaire
49:32 les personnes qui arrivent, ça n'est que ça,
49:34 ça n'est vu que sur le prisme de
49:36 l'adaptation de l'Europe à l'immigration.
49:38 D'abord, un qui arrive, et deux dont elle a besoin,
49:40 puisqu'elle n'est pensée que sous le prisme économique.
49:42 Évidemment, l'Europe n'est rien d'autre qu'une question
49:44 de chiffres, et de travail, et
49:46 d'intégration par le travail. Parce qu'on vous explique
49:48 qu'il y a toute la famille qui arrive avec un qui travaille,
49:50 mais l'intégration de tout ce beau monde va se faire par le travail,
49:52 bien sûr. On y croit beaucoup.
49:54 Et alors, évidemment, cette question terroriste
49:56 n'existe pas. Et alors,
49:58 pour répondre à la première partie
50:00 de votre question, est-ce que ça vient d'immigration légale
50:02 et illégale, à vrai dire, c'est très difficile
50:04 de répondre, parce que ça vient de partout, désormais.
50:06 C'est-à-dire que si on revient
50:08 à l'origine, la question du terrorisme
50:10 islamique, en l'occurrence, qui frappe
50:12 notamment en France, mais en Europe de manière générale,
50:14 si on regarde les profils
50:16 des personnes qui ont frappé en France,
50:18 vous avez du français de souche converti à l'islam,
50:20 puis basculé
50:22 dans l'islamisme. Vous avez
50:24 du français issu des deuxième ou troisième
50:26 générations d'immigration convertie ou pas,
50:28 ou déjà de descendance musulmane.
50:30 Vous avez des
50:32 étrangers immigrés
50:34 réguliers, et vous avez également des clandestins.
50:36 Donc vous avez tout ce beau monde.
50:38 Le lien qui est fait avec l'immigration, parce que c'est exactement
50:40 comme pendant les émeutes, il y a des
50:42 ministres qui nous expliquent que ça n'a rien à voir avec l'immigration,
50:44 ils sont tous français. Oui, d'accord.
50:46 Ils sont tous français, c'est-à-dire qu'ils ont
50:48 administrativement français, mais vous en avez
50:50 certains qui détestent la France,
50:52 malgré, en effet, leur statut
50:54 de français. Ils ont la citoyenneté française,
50:56 mais ils ne la revendiquent pas, et
50:58 l'attachement à la France n'existe pas.
51:00 Eh bien là, c'est pareil. Évidemment
51:02 que la question du terrorisme islamique,
51:04 puisque l'islamisme
51:06 est la partie malade,
51:08 on va dire, de l'islam, qui est une question nouvelle
51:10 qui se pose à la France, et qui se pose
51:12 par le biais de l'immigration, c'est évidemment
51:14 une question qui est liée à l'histoire migratoire
51:16 récente en France.
51:18 Je crois dans la phrase que je viens de faire,
51:20 n'avoir insulté personne. C'est juste factuellement
51:22 ce qui s'est passé ces dernières années
51:24 en France. Donc, évidemment,
51:26 quand on prend en cause la menace
51:28 terroriste, on est bien obligé de
51:30 prendre en considération
51:32 cette question dans la nécessaire
51:34 prudence par rapport au flux migratoire.
51:36 C'est pour ça que c'est absolument lunaire
51:38 que cette question n'existe pas dans une conférence
51:40 sur l'immigration dans
51:42 les pays de l'OCDE, et en particulier en France.
51:44 Et de la bouche de Gérald Darmanin lui-même,
51:46 ministre de l'Intérieur, il nous explique que
51:48 cette menace terroriste
51:50 elle est double, il y a la menace endogène,
51:52 alors endogène, c'est
51:54 multiple, c'est-à-dire une personne qui
51:56 passe à l'acte, même toute seule, avec deux couteaux,
51:58 comme on a vu à Arras, en France,
52:00 elle peut être en situation irrégulière,
52:02 elle peut être de nationalité française,
52:04 elle peut être en situation régulière,
52:06 donc ça c'est extrêmement composite,
52:08 mais déjà on a un gros problème,
52:10 une énorme menace en France.
52:12 Et ensuite, évidemment, la question c'est
52:14 l'attentat projeté comme on a eu au Bataclan,
52:16 où à l'époque, je vous rappelle le récit officiel,
52:18 c'était "il n'y aura pas", parce que c'était 2015,
52:20 donc le gros flux migratoire,
52:22 "il n'y a pas de terrorisme dans les flux migratoires",
52:24 nous répétaient les journalistes, comme s'ils avaient été
52:26 checkés eux-mêmes, l'intégralité des personnes
52:28 qui passaient, dans ces centaines de milliers de gens
52:30 qui essayaient de passer les frontières. C'est évidemment
52:32 absurde de l'affirmer, ça s'est révélé
52:34 dramatique d'avoir refusé
52:36 de le voir au moment du Bataclan, où en effet
52:38 certains étaient rentrés en France par ce flux
52:40 migratoire. Donc évidemment que les questions sont
52:42 liées, et dire une chose
52:44 ne veut pas dire dire son contraire.
52:46 Je le dis quand même à toutes fins utiles.
52:48 - Mais c'était pas que les journalistes.
52:50 - Non, pas que. - Est-il exagéré,
52:52 Charles Andranella, est-il exagéré,
52:54 d'avoir cette menace sans tête, lorsqu'on voit
52:56 justement les flux de migrants à l'arme P121,
52:58 comme le répètent certains ? - Eh bien non, d'abord,
53:00 un, les flux augmentent, ils arrivent,
53:02 vous voyez, en Italie, les flux ont considérablement
53:04 augmenté cette année,
53:06 via les ports tunisiens, donc de
53:08 beaucoup de pays qui, depuis quelques
53:10 années, attaquent particulièrement la France,
53:12 notamment sur le terrain de son
53:14 islamophobie supposée, là vous voyez
53:16 ce qui se passe, par ailleurs,
53:18 en Israël. Évidemment
53:20 que par l'importation d'une population
53:22 qui n'a pas le même regard, un sur
53:24 ses dossiers, deux sur cette guerre, trois
53:26 sur le monde, quatre sur la manière dont on gère les
53:28 femmes, je peux vous faire la liste indéfiniment,
53:30 évidemment que c'est un risque
53:32 que vous prenez, et par ailleurs, que ce
53:34 soit, évidemment, à Bruxelles, Dimitri l'a
53:36 dit, mais quand il y avait eu
53:38 l'attaque de deux policiers au couteau à Cannes,
53:40 dans la basilique de Nice, ces
53:42 catholiques qui avaient été tués dans la basilique, à la
53:44 gare Saint-Charles, ces deux jeunes filles qui avaient été tuées,
53:46 ou sur la
53:48 promenade des Anglais à Nice,
53:50 tout cela était passé soit
53:52 par l'Ampédusa, soit par la Sardaigne,
53:54 et était arrivé de manière irrégulière, mais ils
53:56 deviennent demandeurs d'asile, on se paye
53:58 deux mots, en fait, sur la manière dont on gère ça,
54:00 parce qu'ils arrivent de manière irrégulière, mais quand
54:02 ils sont demandeurs d'asile, du coup, c'est considéré comme régulier,
54:04 puis s'ils sont déboutés, c'est régulier,
54:06 mais en même temps, on ne peut pas les expulser, donc bref,
54:08 cette question, évidemment qu'elle est au
54:10 cœur de la préoccupation, d'ailleurs, tout le monde a
54:12 souligné que Giorgia Meloni avait fermé
54:14 la frontière italo-slovéne ces derniers jours
54:16 en raison du risque venu des
54:18 Balkans, je note que François
54:20 Hollande avait fait exactement la même
54:22 chose avec la frontière franco-italienne
54:24 après les attentats du Bataclan,
54:26 donc tout le monde sait, en fait, tout le monde sait,
54:28 évidemment, que cette question compte
54:30 dans la question migratoire.
54:32 - Dimitri, je vous ai envoyé un petit SMS, mais vous étiez
54:34 tellement obnubulé par Charlotte
54:36 que vous ne m'avez pas répondu. Beaucoup de personnes demandent
54:38 où retrouver vos chiffres des
54:40 associations. Alors on rappelle que c'est
54:42 le tweet de la sénatrice Nathalie Goulet,
54:44 qui a justement
54:46 tweeté la liste des 30 associations. - Alors c'est le budget 2023,
54:48 c'est sur le site de Bercy, vous tapez
54:50 "budget 2023",
54:52 et alors après, il faut
54:54 un peu naviguer, parce que, voilà.
54:56 - Merci beaucoup. Vous regardez
54:58 en replay. On va se poser
55:00 une dernière question avec vous, Guillaume Bigot,
55:02 puisque la députée Danielle Obono
55:04 vient d'être confirmée
55:06 comme membre de la Cour de justice
55:08 de la République au moment où Gérald Darmanin
55:10 la poursuit pour apologie
55:12 de terrorisme. Est-ce choquant ?
55:14 - Déjà, avant d'être
55:16 choquant, je pense que ça l'est, mais c'est surtout
55:18 une situation complètement baroque,
55:20 parce qu'il faut rappeler que la Cour de justice de la République,
55:22 c'est la seule cour qui peut poursuivre
55:24 des ministres pour des délits ou des crimes
55:26 qui sont commis dans l'exercice de leur fonction.
55:28 C'est normal, il y a une immunité, en fait.
55:30 Et là, c'est quand même étrange,
55:32 parce qu'elle va devoir notamment connaître d'une affaire
55:34 qui intéresse le garde des Sceaux
55:36 en exercice, Éric Dupond-Moretti.
55:38 Ça va déjà être bizarre, donc un garde des Sceaux
55:40 qui va être poursuivi pendant qu'il est garde des Sceaux.
55:42 Mais encore plus étrange, parce qu'en même temps
55:44 qu'elle va devenir juge de Dupond-Moretti,
55:46 c'est le ministre de l'Intérieur, donc le collègue
55:48 de Dupond-Moretti, qui la poursuit, elle.
55:50 Donc ça va vraiment être une erreur système.
55:52 - Gérald Darmanin a tort, du coup ?
55:54 - Non, il n'a pas tort du tout.
55:56 Bien sûr, déjà, cette histoire de
55:58 Hamas, c'était...
56:00 Madame Obono vous a expliqué que c'était des résistants.
56:02 Bon, il ne me semble pas que le FFI,
56:04 la Force Française Libre, ait été faire des incursions
56:06 en Allemagne pour découper à la scie des bébés
56:08 en Allemagne, vous voyez, pendant la Seconde Guerre mondiale.
56:10 Donc c'est complètement absurde,
56:12 c'est insultant. Et elle a
56:14 du mal à dire qu'une organisation totalitaire
56:16 musulmane est finalement
56:18 terroriste, mais elle a aussi du mal, cette dame,
56:20 à dire, cette députée, "Vive la France".
56:22 Parce qu'en 2017, il y a eu une polémique.
56:24 Il y avait un groupe,
56:26 le groupe ZEP, qui disait fièrement
56:28 "Nique la France".
56:30 Et on avait, pour éviter... C'était sur RMC,
56:32 on lui avait ouvert une porte de sortie. On lui avait dit
56:34 "Si vous dites 'Vive la France', peut-être que..."
56:36 Elle a dit "Ah non, je ne dis pas 'Vive la France' et d'ailleurs
56:38 je suis fier d'avoir cité la pétition en soutenant
56:40 ceux qui disaient 'Nique la France'". Mais alors, ça ne suffit pas
56:42 parce qu'en 2017, toujours en 2017,
56:44 il y avait le syndicat Sud Education 93
56:46 qui avait, vous savez, c'est les fameuses réunions
56:48 interdites aux blancs. Alors on lui avait dit "Madame la députée,
56:50 qu'est-ce que vous en pensez de cette initiative ?"
56:52 Elle a dit "C'est une pratique qui existe dans beaucoup de mouvements".
56:54 D'accord, très bien. Alors, en réalité,
56:56 le parcours de Mme Obono,
56:58 il est très cohérent, en fait. C'est l'islamo-gauchisme
57:00 de A jusqu'à Z. Et de la même façon,
57:02 quand Ourya Boutelja,
57:04 la porte-parole des indigènes de la République, en mars 2015,
57:06 avait affirmé, je la cite, "Les Juifs
57:08 sont les boucliers et les tirailleurs de la politique
57:10 impérialiste et islamophobe de la France",
57:12 on a demandé à Mme Obono "Alors, c'est vrai ou pas ?"
57:14 Elle a dit "Bon, je sais pas".
57:16 Alors, je sais pas si elle sait pas, mais moi je sais que Mme Obono,
57:18 c'est carrément la honte de la France.
57:20 Merci pour votre regard,
57:24 Guillaume Bigot. Et parfois,
57:26 certains se demandent sur les réseaux sociaux, on a beaucoup parlé
57:28 de LFI, pourquoi certains
57:30 sont condamnés pour incitation à la haine,
57:32 d'autres ne sont même pas poursuivis.
57:34 Absolument. Laissons la question en
57:36 suspens. Pascal Protot, tout de suite.
57:38 A demain.
57:40 Merci à tous !
57:42 [SILENCE]