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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros de 20h à 21h du lundi au jeudi.

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00:00 *Musique*
00:06 Bonsoir, c'est le retour de l'heure des pros, le soir...
00:12 D'abord l'heure des pros a existé tout l'été, j'en remercie Eliott Deval, Elodie Huchard,
00:17 je l'ai dit ce matin, et Gautier Lebrecht, mais nous sommes de retour après des vacances
00:21 et évidemment on ne pouvait pas ne pas écouter Michel Sarf, qu'on va entendre assez longuement
00:25 puisqu'il était ce matin l'invité d'Europe 1 et on l'a interrogé, vous connaissez cette polémique.
00:30 Bonsoir Olivier Dardigolle.
00:31 Bonsoir.
00:32 Bonsoir Jérôme Béglé, bonsoir Philippe Guibert et bonsoir Geoffroy Lejeune.
00:37 Mais c'est vrai que ça a été une... D'abord il a été très classe, Michel Sardou,
00:40 parce qu'il a dit "voilà, ça a pris une telle ampleur, ça n'a pas de sens",
00:44 mais en même temps ça illustre la société française d'une certaine manière
00:48 et le monument national qu'il est, et puis il a voulu apaiser les choses.
00:53 Écoutez Michel Sardou, c'était ce matin sur Europe 1.
00:57 Je ne connais pas cette jeune femme, elle a dit une connerie, ça arrive à tout le monde,
01:03 à moi aussi, à toi aussi.
01:05 Elle m'a envoyé un mail très gentil où elle s'excuse en fait,
01:11 et moi je lui ai répondu un mail très gentil où je n'ai pas de raison de lui en vouloir.
01:16 Ce qui m'étonne c'est que ça prenne une telle proportion et que ça dure si longtemps.
01:21 Ce n'est jamais que l'histoire d'un mariage irlandais,
01:24 je ne vois pas ce qu'il y a de polémique là-dedans.
01:27 On a le droit d'aimer mes chansons ou de ne pas les aimer, nous sommes un pays libre,
01:32 et il faut qu'elle sache, qu'elle comprenne, que tous les gens comprennent
01:35 que quand on écrit une chanson, du moins dans mon cas,
01:38 je n'écris pas pour plaire à tout le monde,
01:42 je l'écris pour plaire au maximum de public possible,
01:46 mais il est évident qu'il y a des gens qui ne l'aimeront pas.
01:49 Ce n'est pas grave, ça ne vaut pas la peine de déclencher une polémique ridicule
01:56 où on ne sait plus de quoi on parle, de la droite, de la gauche, de machin.
02:02 Non, j'ai écrit des chansons polémiques et j'en suis conscient, je les connais,
02:07 mais celle-là franchement, un mariage irlandais, il n'y a pas de quoi déclencher une guerre civile.
02:13 - On rappelle que Juliette Armanet avait dit "Les lacs du Connemara",
02:17 c'est vraiment une chanson qui me dégoûte profondément.
02:19 Ce côté scout sectaire, la musique est immonde, c'est de droite, rien ne va.
02:24 Mais pour moi, je n'ai pas envie d'accabler Juliette Armanet.
02:26 Pourquoi ? Parce que ça a pris des proportions folles.
02:29 Elle-même a été lynchée sur les réseaux sociaux.
02:32 Elle a été menacée de mort.
02:34 Donc, je pense qu'il faut être sur la position de Michel Sardou et passer à autre chose.
02:39 - Surtout qu'elle a du talent.
02:41 - Elle avait du talent, oui.
02:44 - Elle en a toujours.
02:45 - Mais pas dans les déclarations publiques.
02:46 - Non.
02:47 - Oui.
02:48 - Non, mais cela a fait causer un peu dans le poste,
02:50 c'était un peu corollaire, parce qu'on aime bien ces moments-là,
02:58 où il s'agit de se positionner sur quelque chose,
03:01 où on se dit quelques semaines après, est-ce que ça en valait vraiment la peine ?
03:05 - On peut passer à autre chose tout en disant qu'il a une classe immense, quand même, de dire ça.
03:09 C'est-à-dire que justement, dans ce genre de cas habituellement,
03:12 la personne qui est accablée en profite pour se venger,
03:15 pour avoir des déclarations fracassantes, etc.
03:18 Lui, il n'a rien dit pendant quand même deux ou trois semaines.
03:19 Et puis à la fin...
03:20 - Alors, tout le monde l'a sollicité.
03:22 - Oui, bien sûr.
03:24 - Que 42 ans plus tard, une chanson suscite un tel émoi,
03:26 c'est la preuve que cette chanson est installée confortablement dans le cœur des Français,
03:31 qu'elle est vivace et qu'elle fait partie de nous.
03:33 - Toutes les chansons du sud-ouest.
03:34 - Elle est extrêmement flatteur, en fait, pour la chanteur, pour la chanson et son auteur.
03:38 - Oui, mais en fait, ce qu'il y avait aussi dans la phrase de Juliette Armanin...
03:42 - D'Armanet.
03:44 - Vous voyez, Armanet.
03:45 - Ce n'est pas d'Armanet.
03:46 - C'est une forme de mépris de classe.
03:48 - Oui, oui.
03:49 - Et c'est un mépris de classe qu'on retrouve parfois chez des artistes
03:53 qui se disent le cœur à gauche, mais qui disent le peuple,
03:58 c'est une chanson de beauf.
03:59 C'est ça qu'elle dit.
04:00 - De classe ou de territoire ?
04:01 Parce que c'est très écouté dans les villages du sud-ouest.
04:03 Alors, on termine toujours par ça.
04:05 - Oui, mais c'est partout.
04:07 Mais il y a aussi ce mépris, ce mépris pour la populace.
04:11 - Qui est populaire.
04:12 - Exactement, exactement.
04:13 Donc, il y avait ça.
04:14 Mais je dis, moi, je veux pas...
04:15 - C'est une inspiration, presque.
04:16 - Ce qui est intéressant, c'est que...
04:17 Non, mais c'est populaire, mais elle appelle ça de droite.
04:20 C'est ça qui est amusant.
04:21 - Mais c'est extrêmement révélateur.
04:23 - Après, il ne faut pas lui remettre une couche, elle a dit.
04:25 - C'est ça qui est intéressant.
04:26 - Non, mais moi, il faut souligner aussi quand même,
04:27 elle a eu l'intelligence de présenter des excuses.
04:30 Et ça, honnêtement, c'est très rare aussi.
04:31 Il faut le souligner.
04:32 - Je suis d'accord avec vous.
04:34 - Et sardou de les accepter.
04:35 - Oui, bien sûr.
04:36 - C'est bien.
04:37 - Mais la chanson est de droite.
04:39 Enfin, il y a des chansons de sardou, "Je suis pour",
04:41 c'est une chanson de droite.
04:42 - "Je suis pour", c'est sur la peine de mort, ça.
04:45 Ça a 50 ans, donc...
04:47 - Mitterrand connaissait toutes les chansons de sardou
04:49 et il s'adorait à déjeuner à l'Elysée.
04:51 - Oui, mais Mitterrand était de droite.
04:53 Il n'y a que vous qui avez pensé qu'il était de gauche.
04:55 Si vous voulez, si vous me permettez.
04:58 Il n'y a que vous qui avez pu imaginer ça.
05:01 - Enfin, ce n'est pas pour le remettre de cette façon-là, à nouveau.
05:03 Parce que Mitterrand avait quand même une certaine place.
05:06 - Oui, mais si pour vous, c'est le maître nom de la gauche.
05:08 Mitterrand, il y a un problème quand même.
05:10 - Oui, il y a beaucoup de réformes de gauche qu'il a faites
05:12 et que d'ailleurs, ils sont toujours contestés.
05:14 Mais en tout cas, c'est marrant ce goût pour des artistes de gauche
05:18 de dénier ce qui plaît au plus grand nombre.
05:21 Moi, ce n'est pas ma chanson préférée, "Le lac des Colnamara",
05:24 mais comment on peut dire que c'est de droite alors que ça n'est pas de droite ?
05:27 - C'est une sorte de mépris, je vous le répète.
05:29 Une mépris du peuple et du goût du peuple.
05:32 Et vous pouvez voir depuis 50 ans,
05:34 tous les grands artistes populaires en France
05:36 ont été moqués très souvent par l'intelligentsia.
05:39 Louis de Funès, qui aujourd'hui a dû l'être,
05:43 était considéré à l'époque,
05:45 je ne parle pas de Michel Audiard, de Lino Ventura,
05:48 Jean Gabin, on expliquait qu'il jouait mal la comédie.
05:51 Bon, relisez les cahiers du cinéma, relisez "Télérama",
05:58 relisez le fameux article de François Truffaut,
06:01 une certaine tendance du cinéma français.
06:04 - C'est un des grands succès populaires.
06:06 - Oui, mais bien sûr.
06:08 Il a terminé par un grand succès populaire
06:10 en faisant exactement ce qu'il dénonçait quand il avait commencé.
06:13 Mais tant mieux d'ailleurs, avec "Le dernier métro".
06:15 Bien sûr, c'est exactement le cinéma qui l'attaquait quand il a commencé.
06:18 Mais bon, peu importe.
06:20 Alors, Eric Ciotti est arrivé.
06:22 - Ça change de...
06:24 - Ah bah non, ça ne change pas.
06:25 - Non, c'est un lien.
06:26 - Il y a un lien.
06:27 - Il est arrivé sur la chanson du Colnamara.
06:32 - Il est arrivé.
06:33 - Certains disent que c'était le meilleur moment.
06:35 Je vous propose d'écouter...
06:37 Non, je te suis.
06:38 C'est "Les Républicains".
06:39 Non, mais on peut s'amuser.
06:40 On peut s'amuser avec "Les Républicains".
06:44 Regardez cette séquence.
06:45 - Ils ne comprennent pas tout.
06:46 - Eric Ciotti, Michel Tabarro, Laurent Wauquiez,
06:51 voilà les forces de notre parti, les Républicains.
06:55 (musique)
07:15 - Allez, mes amis, les drapeaux au vent !
07:17 (musique)
07:35 - Bon, il chante bien, celui de notre.
07:38 C'est pas...
07:39 - C'est pas sardou.
07:40 - Ah bah non, évidemment, c'est pas sardou,
07:43 mais c'est une chanson qui n'est pas...
07:44 - C'est un peu que c'est discours.
07:45 - ... qui n'est pas facile.
07:46 - On a entendu le discours.
07:47 - C'est gratuit.
07:50 C'est gratuit, c'est méchant.
07:52 - Il fallait mieux passer Nadine Morano.
07:54 - C'est sûr que c'était beaucoup mieux,
07:55 les discours de Jean-Marc Ayrault,
07:56 quand vous étiez président, patron du SIG.
07:58 - C'est vrai que c'était mieux.
08:00 - Je rappelle que le SIG, c'est le service...
08:03 - Très honnêtement, c'est vrai que c'était mieux.
08:05 - ... le service d'information du gouvernement
08:07 que vous avez dirigé.
08:08 - Vous aviez les discours de Jean-Marc Ayrault ?
08:10 - Non, mais...
08:11 - Bon, Michel Sardou, on termine.
08:14 On termine le chapitre Sardou parce qu'il a présenté,
08:18 il nous a parlé ce matin de son nouveau spectacle,
08:21 c'était sur Europe 1.
08:22 La première est à Rouen, ce sera le 4 octobre.
08:25 C'est demain, il y a une grande tournée en France.
08:28 - C'est à mars.
08:29 - Et après, au mois de mars, il sera à Paris.
08:32 - Deux fois l'aréna, c'est bon.
08:33 - Oui, mais tout le monde a envie de voir Sardou.
08:35 - Moi, j'ai envie d'aller à Rouen.
08:37 - Ça vous fera une occasion d'y aller, effectivement.
08:40 On a des adresses avec Philippe Guibert à vous donner.
08:43 - Très bonnes adresses.
08:44 - On a des amis.
08:47 - On est plus dans sa tarnée.
08:48 - Écoutons Michel Sardou sur son nouveau spectacle.
08:51 - Alors, je prépare un spectacle, tu viens le voir,
08:54 parce que je te jure, j'ai mis le paquet.
08:56 Là, il va y avoir des effets, c'est bien simple,
08:59 j'ai presque envie de me teintre en rouge
09:01 et de faire comme Mylène Farmer, tu vois.
09:03 - Pourquoi pas ?
09:05 - Mais pourquoi pas ?
09:06 Non, je l'aime beaucoup, Mylène,
09:08 mais ça va être un grand spectacle.
09:10 On a fait des inventions spéciales pour des effets particuliers.
09:16 Ça sera très différent de ce que le public connaît de moi
09:20 depuis des années et des années.
09:22 J'aime beaucoup le théâtre, tu le sais,
09:24 mais ce n'est pas la même chose d'entrer dans une salle de théâtre,
09:27 de jouer un personnage qui n'est pas le tien,
09:29 de dire un texte que tu n'as pas écrit.
09:32 Et là, c'est moi qui rentre, c'est moi qui parle,
09:36 c'est moi qui écris ce que je dis
09:38 et je suis en face de salles immenses.
09:41 C'est très impressionnant
09:44 et les accueils en général sont beaucoup plus chaleureux qu'au théâtre
09:48 où évidemment les gens ne savent pas ce qu'ils vont voir.
09:51 - C'est intéressant ce qu'il dit parce que c'est aussi une réflexion
09:54 sur ce qu'un artiste lui manquait.
09:56 Il avait dit qu'il ne reviendrait pas sur scène
09:58 et puis c'est tellement fort sans doute,
10:00 en intensité, en émotion,
10:02 que ça donne un sentiment très fort de vie
10:05 et qu'il a eu envie de le retrouver.
10:07 Autre sujet du jour, vous le savez, c'est l'abaya.
10:10 Alors j'ai écouté ce matin M. Attal,
10:13 c'est vrai que parfois on se pince, mais tant mieux,
10:16 on se pince parce qu'en fait, ce que dit M. Attal,
10:19 "Notre école est testée",
10:21 c'est ce que disent certains depuis 5 ans, 10 ans, 15 ans.
10:26 Et que là... - Voire plus.
10:28 - Voire plus. Et que là, le réel saute aux yeux de certains
10:33 qui disent l'exact contraire de ce qu'ils ont dit pendant des années
10:37 et surtout quand M. Attal, on va écouter dans une seconde ce qu'il disait,
10:43 certains taxaient ses propos d'extrême droite.
10:46 Et aujourd'hui c'est la Macronie qui les dit. Écoutons.
10:49 Autre devoir de notre école,
10:51 celui de faire respecter les principes les plus élémentaires de notre République,
10:55 je pense évidemment à la laïcité.
10:57 Car la laïcité c'est un devoir pour tous
11:00 et c'est un droit pour chacun.
11:02 Notre école est testée, continuellement, nous le savons.
11:05 Ces derniers mois, nous le savons, les atteintes à la laïcité se sont considérablement accrues
11:10 avec notamment le port de tenue religieuse comme les abayas ou les kamis,
11:14 qui ont fait leur apparition et se sont installés parfois dans certains établissements.
11:19 La fermeté de la réponse de l'école est mise à l'épreuve par ces nouveaux phénomènes
11:23 face parfois aux coups de boutoir, aux attaques, aux tentatives de déstabilisation.
11:28 Nous devons faire bloc et nous allons faire bloc.
11:30 Faire bloc, c'est être clair.
11:32 Et j'ai eu l'occasion de le dire, l'abaya n'a pas sa place dans nos écoles.
11:36 Pas plus que des signes religieux.
11:38 - Pourquoi ?
11:39 - L'abaya, et il a parlé également du kamis,
11:41 alors les kamis, je ne suis pas sûr que tout le monde sache exactement ce que c'est,
11:43 c'est une longue tunique qui, comme pour les femmes, doit camoufler les formes du corps
11:47 et respecter la pudeur.
11:49 Le vêtement vient lui aussi de la culture islamique, mais est réservé aux hommes.
11:53 Et puis l'abaya, vous le savez, c'est une longue robe
11:55 qui a pour but de couvrir l'intégralité du corps de la femme,
11:57 à l'exception du visage, des mains et des pieds.
12:00 Réaction ?
12:02 - Pour ceux qui à gauche contestent cette décision,
12:04 parce qu'il y en a qui se sont exprimés aujourd'hui,
12:06 ou quoi depuis l'annonce,
12:07 il faudrait qu'ils reprennent le sondage de l'IFOP il y a un an,
12:10 qui indique que 80% des enseignants étaient favorables à l'interdiction.
12:14 Et que les chefs d'établissement l'attendaient,
12:17 pour ne plus supporter en effet cette mise sous tension,
12:23 cette réalité qui faisait que le chef d'établissement
12:25 était dans un spandille d'isolement et il devait arbitrer ou pas.
12:29 - Et votre avis ? Vous trouvez que c'est une bonne décision ?
12:32 - Je trouve qu'il a politiquement raison,
12:35 mais j'espère qu'il n'aura pas juridiquement tort.
12:37 Je veux dire par là qu'il peut modifier la circulaire,
12:41 c'est ce qu'il va faire, la fameuse circulaire d'application
12:44 de la loi de 2004 sur l'interdiction des signes ostentatoires religieux.
12:50 Et donc il peut ajouter dans la circulaire
12:52 l'abaya et d'autres vêtements à ceux qui étaient déjà cités,
12:56 le voile, l'akipa et les croix trop importantes.
13:00 Le problème c'est que vous avez un conseil français du culte musulman
13:08 qui vous dit que ce n'est pas un vêtement religieux.
13:10 Et donc moi je crains, mais j'espère me tromper,
13:12 je crains que lorsque les premières interdictions
13:16 seront prononcées sur la base de la circulaire du ministre,
13:19 il y ait des contestations devant les tribunaux administratifs
13:22 et que les juges administratifs soient bien embêtés pour trancher
13:26 que ça remonte au Conseil d'État et qu'à la fin on ait une décision
13:30 disant "bah c'est pas sûr que c'est un vêtement religieux".
13:32 Vous voyez ce que je veux dire ?
13:34 Donc je continue de penser que la meilleure solution serait
13:37 l'uniforme, la blouse pour régler le problème,
13:40 même si elle est déplaisante cette solution,
13:42 j'en suis tout à fait d'accord, mais je crains que là,
13:45 je suis pas tout à fait d'accord avec la solution.
13:47 - Non mais vous pointez, on pourra en parler demain
13:49 parce qu'on reçoit Nicolas Sarkozy demain sur Europe 1,
13:51 vous pointez quelque chose qu'il dit dans son livre,
13:54 le poids du Conseil constitutionnel et du Conseil d'État.
13:57 Ils ne sont pas là pour ça, ils ne sont pas là pour contester le politique.
14:02 Ils sont là pour contrôler l'abus de pouvoir.
14:06 C'est la phrase de Laurent Wauquiez,
14:09 à force de créer des contre-pouvoirs, il n'y a plus de pouvoir.
14:12 - Oui, je crois que Philippe est raison.
14:14 J'espère que non, mais j'espère aussi avoir tort.
14:17 Après, il y a quelques imams qui disent quand même,
14:20 qui à contrario du Conseil français du culte...
14:23 - Enfin ceux qui portent ça, c'est pour des raisons religieuses.
14:25 - C'est avec une intention religieuse.
14:27 - Il y a quelques imams qui disent que c'est un habit religieux.
14:29 - Non mais ceux qui portent le camis en cours,
14:31 ou celles qui portent la vaillant en cours,
14:33 c'est pour des raisons religieuses.
14:35 - Oui ou non ?
14:36 - Moi je le pense.
14:37 Mais le problème c'est qu'effectivement,
14:39 comme le CFCAM dit le contraire,
14:41 il y a quand même...
14:43 Après, je pense que sans aller...
14:46 Le problème de l'uniforme, c'est le mot.
14:48 Le mot uniforme charrie un certain nombre
14:53 d'images d'épinales qui le rendent désagréable.
14:56 En revanche, il faut une tenue correcte exigée.
14:59 Parce que l'uniforme, vous voyez toujours, la blouse...
15:02 - Bah oui, et alors ?
15:03 - C'est le mot qui fait polémique.
15:05 Retirons-le. Il faut une tenue correcte.
15:07 - Alors la blouse.
15:08 - Il faut sans doute une cravate pour les jeunes gens.
15:10 Il faut...
15:11 Mais si, mais si, mais si, mais si !
15:13 - Oh lala !
15:14 - Ça y est !
15:15 - Mais excusez-moi !
15:16 - Moi je suis jamais allé en école en cravate !
15:18 - Vous allez mettre en cravate toute la France !
15:21 - Dans les écoles américaines, c'est ça.
15:23 Il faut une tenue correcte.
15:25 Après on discute de ce qu'on met dans la tenue correcte.
15:28 - Une queue de pie !
15:29 - Non, on n'est pas obligé d'avoir le même vêtement pour tout le monde.
15:32 Ce qu'il faut, c'est définir une charte.
15:34 - La chaussure elle est bien.
15:35 - De ce qui est autorisé et de ce qui n'est pas.
15:36 - Bon, écoutez, Gabriel Attal,
15:37 parce que comment ça va se passer ?
15:39 Moi j'observe quand même que tout le milieu des profs
15:42 et des proviseurs est plutôt d'accord.
15:45 C'est ce que j'ai cru comprendre.
15:46 Écoutez, M. Attal, sur le dialogue,
15:49 comment ça va se mettre en place, cette disposition nouvelle ?
15:53 - Les choses se régleront assez facilement.
15:56 Dès les premiers jours, par du dialogue,
15:58 les enseignants, les chefs d'établissement, savent très bien faire cela.
16:00 Dès lors que la consigne est claire,
16:02 il y a une circulaire qui a été publiée l'an dernier
16:05 qui concerne l'ensemble des sujets laïcité.
16:08 Et qu'il y a un point qui nécessite d'être précisé,
16:11 c'est la question du port de la Baïa et du Camis.
16:15 Et donc il y aura une note de service qui viendra préciser ce point,
16:18 qui figurera dans un ensemble de textes.
16:20 Il y aura un document de référence,
16:22 le Vadé-Mécombe de la laïcité,
16:23 qui est élaboré avec le Conseil des sages de la laïcité.
16:26 Il sera actualisé pour tenir compte
16:28 de certaines situations précises, concrètes,
16:32 dans lesquelles des chefs d'établissement,
16:34 des équipes pédagogiques,
16:35 pourront se trouver au moment de la rentrée,
16:37 sur le sujet du port de la Baïa ou du Camis.
16:40 Ça viendra les aider, à les accompagner,
16:42 en précisant les choses.
16:43 Il y aura enfin une lettre signée de ma main,
16:46 que les chefs d'établissement qui le souhaitent
16:48 et qui le jugent nécessaire,
16:50 pourront adresser aux familles
16:52 qui sont concernées par cette situation.
16:54 Moi je le dis, j'assume mes responsabilités.
16:57 En tout cas il fait de la politique.
16:59 Oui c'est le retour de la politique.
17:00 Mais voilà, il fait de la politique,
17:01 il sait prendre la parole,
17:03 effectivement c'est peut-être pas le sujet
17:05 le plus important de la rentrée,
17:06 mais en tout cas lui il le place au centre.
17:08 Écoutez Fabien Roussel,
17:09 qui est le représentant du Parti Communiste,
17:12 et là aussi il y a discussion à gauche,
17:14 puisque Jean-Luc Mélenchon n'est pas sur la même ligne.
17:18 Je l'approuve plutôt parce que les chefs d'établissement
17:21 avaient besoin de consignes claires,
17:23 même si ça concerne 150 établissements
17:25 sur les 60 000 que nous avons dans notre pays.
17:29 Et depuis 2004, les signes religieux
17:33 sont interdits dans les écoles.
17:35 C'est une bonne chose.
17:37 Et s'il y avait besoin de consignes claires,
17:39 elles sont données.
17:40 Vous approuvez, je cite Gabriel Attal,
17:44 "la confession d'un élève ne doit pas pouvoir être devinée".
17:48 Vous êtes d'accord ?
17:49 Mais bien sûr, quelle qu'elle soit.
17:51 Que ce soit la confession juive, chrétienne, musulmane ou tout autre,
17:56 ces débats ont eu lieu.
17:59 Il faut s'y tenir à cette loi de 2004.
18:01 La préciser, comme c'est le cas aujourd'hui avec les abayas.
18:05 Mais pour cette rentrée 2023,
18:09 justement, il y avait peut-être ça à faire.
18:13 Il y a ça à faire, c'est fait.
18:14 Vous approuvez donc ?
18:15 J'approuve.
18:16 Tristesse de voir la rentrée scolaire politiquement polarisée
18:19 par une nouvelle absurde guerre de religion entièrement artificielle
18:23 à propos d'un abîme féminin.
18:24 C'est Jean-Luc Mélenchon qui écrit cela.
18:26 À quand la paix civile et la vraie laïcité qui unit au lieu d'exaspérer ?
18:29 Clémentine Autain, jusqu'où ira la police du vêtement ?
18:32 La proposition de Gabriel Attal est anticonstitutionnelle.
18:34 Je ne suis pas sûr que ce soit anticonstitutionnel.
18:36 C'est ennuyeux d'ailleurs pour une députée
18:40 de confondre le Conseil constitutionnel et le Conseil d'État.
18:43 Au contraire, au principe fondateur de la laïcité,
18:45 symptomatique du rejet obsessionnel des musulmans.
18:48 Comment ?
18:49 C'est incroyable cette phrase.
18:50 Le rejet obsessionnel des musulmans.
18:52 Oui, mais...
18:53 Comme si tous les musulmans, toutes les jeunes musulmanes,
18:55 portaient la baillade.
18:56 Oui, bien sûr.
18:57 Ça s'appelle un fonds de commerce.
18:59 À peine rentré, la Macronie tente déjà de prendre le RN par la droite.
19:03 Mathilde Panot, on a des nouvelles du nouveau ministre de l'Éducation,
19:06 Gabriel Ciotti, son obsession, les musulmans.
19:09 Ils ont des éléments de langage.
19:11 Comme ça, ça leur permet de ne pas trop réfléchir quand ils écrivent.
19:13 Plus précisément, les musulmanes, pour ne rien changer.
19:16 Et puis, c'est même pas moi qui vais chaque matin regarder
19:19 les photographies de vêtements et décider s'il y a caractère religieux ou pas.
19:22 Je ne vais pas publier la longueur des jupes.
19:24 Ça, c'est ce qu'avait dit Pape Ndiaye.
19:26 Nous ne pouvons pas définir juridiquement ce qu'est une abaya.
19:28 Vous imaginez ce que ça veut dire, la longueur, la forme et la couleur.
19:31 On ne doit pas s'en sortir.
19:32 Ce qui est fascinant, quand même, c'est sur un sujet qui est important,
19:36 d'avoir eu deux ministres si opposés.
19:39 Trois même.
19:40 Oui, trois.
19:41 Et là, il y a un problème de casting.
19:44 Et donc, qui dit casting, dit président de la République.
19:47 Donc, quand il nomme quelqu'un, il ne sait pas qui il nomme.
19:49 Abandonnez-moi de le dire comme ça.
19:50 Il ne sait pas à qui il a affaire.
19:52 Dans son interview au Point, Emmanuel Macron prétend que les trois ministres,
19:55 en fait, suivent la même politique.
19:57 On voit bien, là, par cette simple décision sur l'abaya,
20:00 on voit qu'il y a une rupture.
20:02 Ce n'est pas ce qu'avait fait le prédécesseur,
20:03 et même pas ce qu'avait fait le prédécesseur du prédécesseur.
20:05 Donc, ça veut bien dire qu'il y a un coup de...
20:08 L'interview du Point, c'est...
20:11 Parfois, on a Georges Fenech qui se dit...
20:14 J'ai dit, il y a deux Georges Fenech.
20:15 Mais il y a douze Emmanuel Macron.
20:17 Parce qu'on ne sait jamais, ils sont plusieurs.
20:20 Puisque celui-là dit le contraire.
20:23 Et même, non seulement il dit le contraire, mais il attaque
20:26 ce que disait Emmanuel Macron il y a quelques semaines.
20:29 - Ce n'est pas pour défendre Papendiaïe,
20:31 mais je pense que ce qu'il dit dans la déclaration que vous venez de montrer est vrai.
20:35 C'est-à-dire que c'est la suite logique de ce que disait Philippe tout à l'heure.
20:38 En fait, là, ils vont rajouter l'abaya dans les vêtements de la circulaire d'il y a un an.
20:43 Et ce que disait Papendiaïe, c'est "je ne vais pas rajouter des vêtements tous les jours".
20:46 Puisque notre école est testée, comme le dit Gabriel Attal,
20:48 ça veut dire que le jour où l'abaya sera interdite,
20:50 déjà, ça va être contesté devant le Conseil d'État,
20:52 et peut-être que les contestataires vont gagner.
20:54 Et ensuite, si jamais l'abaya est réellement interdite,
20:56 comptez sur les plus radicaux des musulmans pour tester avec d'autres vêtements.
21:00 L'abaya, ça n'existait pas il y a deux ou trois ans.
21:02 - Exactement.
21:03 - Et c'est ce que voulait pas Papendiaïe. Il voulait pas faire une liste de vêtements interdites.
21:06 - Je crois qu'il voulait pas faire grand-chose Papendiaïe, si vous me permettez.
21:09 D'ailleurs, comme ça, il a été nommé quand t'es pas mou, généralement, t'as une promotion.
21:13 - Une belle promotion.
21:14 - Une belle promotion dans la Macronie.
21:15 - Ambassadeur.
21:16 - Ambassadeur ?
21:17 - Un ambassadeur auprès de...
21:18 - Conseil de l'Europe.
21:19 - Conseil de l'Europe, ouais.
21:20 - Bon, pas une promotion non plus.
21:21 - Ah si, si, si, c'est une belle promotion.
21:22 - Ah écoutez, y en a plein qui aimeraient bien être ambassadeur.
21:24 - C'est bien payé.
21:25 - C'est bien payé, j'imagine.
21:26 - Mieux payé que ministre, bien sûr.
21:27 - Ah bah, écoutez, donc il a gagné finalement.
21:29 - Il a gagné, oui.
21:30 - Il a bien fait de se faire virer.
21:31 La pause, à tout de suite.
21:32 Et 20h31, le rappel des titres avec Simon Guilain.
21:44 Éric Dupond-Moroti s'est rendu au tribunal d'Auriac trois jours après les dégradations commises par des manifestants qui ont envahi le palais de justice.
21:51 Le garde des Sceaux a évoqué un spectacle de désolation et a estimé à 250 000 euros les dégradations commises sur place.
21:58 Cette manifestation avait rassemblé un millier de personnes samedi pour soutenir une jeune femme poursuivie en justice après cette promenée saint nu dans les rues de la ville.
22:06 Il n'y aura pas de hausse d'impôts, notamment pour les entreprises. C'est la promesse faite aujourd'hui par la première ministre Elisabeth Borne à l'occasion de la rentrée du MEDEF.
22:15 Certains craignent que les entreprises soient davantage taxées, mais il n'en est pas question, a précisé la chef du gouvernement.
22:20 Et puis, Donald Trump sera jugé à partir du 4 mars par un tribunal fédéral de Washington.
22:25 L'ex-président américain est accusé d'avoir tenté d'inverser le résultat de l'élection de 2020.
22:30 Il s'agira du premier procès au pénal pour le favori des primaires républicaines.
22:34 Mon Guylain, je vous savais que j'ai croisé votre grand-père cet été du côté de la boule qui est venu me voir.
22:39 Eh bien, on le salue parce que CNews est une grande famille. Donc, il est venu me voir et on le salue bien sûr.
22:47 On termine sur la baïa peut-être avec une réaction de René Chiche, qui est professeur de philosophie que vous connaissez, qui intervient régulièrement sur notre antenne. Je propose de l'entendre.
22:58 M. Attal a fait une très belle performance de grand oral de Sciences Po. Il a placé tous les éléments de langage qu'il voulait placer.
23:08 Et il donne l'impression de prendre un virage à 180 degrés par rapport à son prédécesseur sans l'attaquer.
23:14 Pourquoi les gens sur le terrain ont peur d'agir humainement quand ils voient des situations absolument intolérables ?
23:22 Si on veut vraiment résoudre les problèmes, il faut s'attaquer aux problèmes. Il faut essayer de dépasser la communication.
23:28 Je ne veux pas faire de procès d'intention. Je pense que Gabriel Attal est de bonne foi, comme d'ailleurs tous ceux qui ont détruit l'école ont toujours eu le sentiment d'agir de bonne foi et pour faire de bonnes choses.
23:38 Mais moi, ce que je désire, c'est un tête-à-tête, un échange où on puisse vraiment aborder le fond des choses par-delà les discours, parce que c'est trop facile.
23:49 Et le fond des choses, c'est de redonner à l'école. Vous avez vu que les mathématiques reviennent.
23:56 C'est-à-dire que Gabriel Attal a dit cette phrase folle. On a fait une erreur d'enlever les mathématiques au lycée.
24:02 Donc vous imaginez si quelqu'un qui est mort en 1975 revenait en 2023 et entendrait ça et dirait "vous aviez enlevé les mathématiques ?". Ce n'est pas possible.
24:12 Sur les 20 dernières années, les élèves français ont perdu une année de scolarité.
24:16 Mais comment est-ce possible ? Ceux qui ont pris ces décisions, qu'est-ce qu'ils avaient dans la tête d'enlever les mathématiques au lycée ?
24:23 C'est Jean-Michel Blanquer, sauf erreur de ma part, qui avait retiré les mathématiques.
24:27 L'autre décision juste aussi, c'est de ne pas avoir d'épreuves en mars.
24:31 Oui, alors bien sûr.
24:32 Et une chose qui n'est pas réglée, c'est parce que Parcoursup, tout cet été, on m'a parlé de l'enfer de Parcoursup.
24:37 C'est un enfer ! Mais vous savez que comme...
24:40 Avec des témoignages édifiants.
24:42 Mais comme, effectivement, on va repasser les épreuves en juin, donc Parcoursup ne prendra pas en compte le bac.
24:49 Les notes des épreuves de spécialité.
24:51 Oui, exact.
24:52 Je répète ces trois fois, Parcoursup ne prendra pas en compte les notes du bac.
24:57 Et si ?
24:58 Parce que si vous n'avez pas le bac, vous ne rentrerez pas en...
25:01 Si tu n'as pas le bac, tu vas nulle part.
25:03 Quand ils faisaient tes épreuves de spécialité en mars, ils intégraient dans Parcoursup.
25:06 Donc vous allez vous inscrire pour une fac à condition que vous ayez le bac.
25:09 Si vous n'avez pas, l'inscription ne comptera pas.
25:11 Mais les notes du bac ne compteront pas pour Parcoursup.
25:14 Mais Parcoursup, c'est un enfer, il a raison.
25:17 On a tout entendu ça toute l'année, mais vous n'avez pas de jeunes enfants, vous n'avez pas d'ado.
25:21 C'était Ravel, on disait Ravel.
25:23 C'était l'inscription parmi celles-là.
25:26 Bref.
25:27 C'était une autre épreuve.
25:28 On va résumer la position de Jérôme Béglé.
25:32 Il dit que les enfants aient des cravates et qu'ils s'inscrivent sur Minitel.
25:37 Pour rapport à l'université.
25:40 Même avec le panneau téléphonique, avec les fiches.
25:43 En chantant les lègues du Connemara.
25:45 Je dis une tenue correcte exigée.
25:47 Ah non, vous avez des cravates, je suis désolé.
25:49 Les cravates pour les garçons, ça ne me paraît pas supportable.
25:51 Pas pour les filles, évidemment.
25:52 Et deuxièmement, je trouve que...
25:54 Quand vous inscrivez sur Parcoursup, c'est sous réserve
25:57 que vous ayez le bac à la fin.
25:58 Oui, mais bon.
25:59 De toute façon, là aussi, c'était complètement...
26:01 Vous vous rendez compte de l'énergie qu'on a perdue ?
26:03 Les réunions qui ont dû être mises en place pour faire passer...
26:07 4 ans que les enseignants le demandent.
26:08 Pour faire passer les épreuves du bac en mars.
26:11 Mais dans quelle tête...
26:12 Mais bien sûr, c'est très bien qu'on les repasse en juin.
26:14 La table est là pour corriger Édouard Vendahle et Jean-Michel Blanquer.
26:17 Exactement.
26:18 Ah, bonne formule.
26:19 Oui.
26:20 Bonne synthèse.
26:21 Il efface le tableau.
26:23 Bien sûr.
26:24 Moins par moins, égal plus.
26:25 Vous avez parfaitement raison.
26:26 C'est des mathématiques.
26:27 Bon.
26:28 Élisabeth Borne sur les impôts.
26:31 Simon Guilain le disait, ça c'est très très important.
26:33 Il n'y aura pas de hausse d'impôts.
26:35 J'ai envie de dire heureusement, puisqu'on est le pays le plus imposé au monde.
26:39 On a battu encore en 2022.
26:41 Écoutez Élisabeth Borne.
26:43 Nous sommes la majorité qui a fait le plus pour libérer l'activité des entreprises
26:49 depuis des décennies.
26:50 Et les résultats sont là.
26:52 Le chômage est au plus bas depuis 40 ans.
26:55 Près de 2 millions d'emplois ont été créés.
26:58 Pour la quatrième fois, la France a été désignée comme pays le plus attractif en Europe.
27:04 Et depuis 2017, notre croissance cumulée est supérieure à celle de l'Allemagne, de l'Italie ou de l'Espagne.
27:12 Donc en résumé, cette politique économique, elle marche.
27:16 Et ce n'est donc pas maintenant que nous allons changer de cap.
27:19 Il n'y aura pas de hausse d'impôts.
27:21 Le chômage est partout en Europe et on est même plutôt plus haut que les autres.
27:26 En tout cas, c'est une bonne nouvelle qu'il y ait des impôts de l'Europe.
27:29 Il faudra regarder dans les détails, parce que dans ce domaine, le diable se cache particulièrement dans les détails.
27:33 C'est un taxe foncière pour commencer.
27:35 Un taxe foncière, c'est incroyable.
27:37 Un taxe foncière, ça explose.
27:39 Et on ne sait pas pourquoi.
27:41 On ne sait pas pourquoi.
27:42 C'est-à-dire que c'est à la tête de la ville.
27:44 Mais ça, ce n'est pas l'État.
27:46 Non, mais pour les Français, c'est quand même...
27:48 Mais il y a aussi les niches fiscales qu'il faudra regarder de près.
27:51 Les crédits d'impôts, tout ça, pour voir si le gouvernement ne va pas chercher à faire des économies
27:56 en supprimant ensemble les niches fiscales.
27:58 Je voudrais qu'on regarde ça de près.
27:59 Je vous rappelle que l'année dernière, 2022, la France a battu un record.
28:02 45,4% de prélèvements obligatoires.
28:05 C'est un record français, européen et OCDE.
28:08 Et je ne vois pas très bien comment on va inverser la courbe cette année,
28:11 vu qu'il n'y a pas de création de nouvelles taxes.
28:13 Mais comme on l'a dit, les impôts locaux et un certain nombre d'impôts indirects sont en train d'augmenter.
28:20 Donc, effectivement, on peut toujours tout promettre.
28:23 Mais à la fin des fins, on voit qu'année après année, on gagne 0,1, 0,2, 0,3 points de taxes et de prélèvements obligatoires.
28:28 La politique avec Gérald Darmanin, puisque ça a fait également parler Gérald Darmanin,
28:33 qui a dit que Marine Le Pen pourrait être présidente de la République.
28:35 Mais on ne parle que de la première partie de la phrase.
28:38 Il a ajouté "si on ne s'occupe pas des classes populaires".
28:41 C'était peut-être ça le plus important dans sa phrase.
28:44 Écoutez, Gérald Darmanin, c'était hier pour sa rentrée à Turcouin,
28:47 qui a été marqué, c'est un peu trivial de dire ça, c'est une expression de sportif,
28:52 marqué "à la culotte", puisque Mme Borne était présente à ce meeting.
28:57 Et on a appris que le discours de Gérald Darmanin avait été relu à l'Élysée par Emmanuel Macron.
29:06 - Un discours assez aseptisé par rapport à ses propos des semaines antérieures.
29:11 - C'est formidable que ce soit Emmanuel Macron qui relise le discours,
29:14 c'est le surjet ou c'est le proviseur qui relise ce que va dire son ministre.
29:18 Écoutez Gérald Darmanin.
29:20 - On va laisser évidemment Mme Le Pen aller irrémédiablement au pouvoir
29:25 si jamais nous ne sommes pas plus motivés, je crois, à défendre le bilan du président
29:31 et à être à portée d'engueulades, comme on dit quand on est un élu ancré dans un territoire.
29:37 - Ce qui est important, c'est sur les milieux populaires, et je vous propose de l'écouter sur les milieux populaires.
29:42 - Nous voyons aussi qu'une partie des Français issus de ces milieux populaires
29:45 s'abstiennent désormais massivement aux élections
29:49 et ont envoyé des dizaines de parlementaires du RN à l'Assemblée.
29:55 Non pas, je le pense personnellement, par conviction, ou en tout cas par conviction seulement,
30:03 mais parce qu'ils donnent de nouveau un signal d'alerte à ceux qui les gouvernent.
30:08 Ces classes populaires sont, il faut bien le dire, souvent ignorées des débats publics
30:13 et parfois, comme on l'a vu récemment, tournées en dérision.
30:17 - Jérôme Béguelet. Il a l'air de s'ennuyer en lisant son propre discours,
30:21 comme si ce n'était pas exactement ce qu'il avait envie de dire pour suivre ce que vous avez dit avant le lancement du sujet.
30:26 Je l'ai connu plus engagé, exalté, vibrant, vivant son discours.
30:32 - Je l'ai dit ce matin, non seulement il y avait Elisabeth Borne, mais il y avait également Bruno Rogine-Petit.
30:38 C'est la première fois qu'il sortait de l'Elysée depuis 2017, il n'avait pas le droit de sortir.
30:42 Il était enfermé dans l'aile Madame depuis 2017.
30:48 Et là il est sorti, il a été étonné parce qu'il n'avait pas vu, il avait les Français depuis longtemps.
30:52 - Il était présent, alors je ne sais pas... - Pour les Français populaires.
30:55 - Voilà, mais alors, sérieusement, est-ce que vous pensez, sérieusement,
31:00 que les classes populaires peuvent être récupérées par ou Gérald Darmanin d'un côté ou par la Macronie de l'autre ?
31:09 - Mais sérieusement, j'ai pas voulu m'en tenir qu'au retour presse,
31:13 j'ai écouté du début à la fin, stylo, papier à la main, le discours.
31:17 Il y a de belles formules sur la réalité de la vie quotidienne des milieux populaires.
31:22 Il y a quelque chose qui est incarné, il y a des questions très précises.
31:26 Quand ils parlent des femmes seules qui élèvent leur enfant en disant que ce sont des métiers éreintants et essentiels, c'est juste.
31:32 Et d'autres illustrations, mais... - Mais tu vas les faire bosser jusqu'à 62 ans quand même.
31:36 - Mais, d'abord, il n'y en a pas.
31:39 - Tu vas les faire quand même bien bosser.
31:43 - Tu les as écoutés pendant des mois et ils t'ont dit que ces métiers-là, ils étaient fatigués ?
31:49 - D'abord, une chose, aucune proposition.
31:52 - Il ne peut pas. - 15 minutes, aucune proposition.
31:55 Donc, il peut s'émanciper mais ne pas rompre.
31:58 Et il est ministre d'Emmanuel Macron depuis le premier jour du premier quinquennat.
32:02 Donc, il a un bilan. C'est cette politique.
32:05 - Est-ce que vous pensez que les masses populaires... - Moi, je ne pense pas.
32:09 - Je vais vous expliquer pourquoi si au second tour de la présidentielle de 2022,
32:13 Emmanuel Macron a eu plus d'électorat populaire que Marine Le Pen.
32:16 - Ah non ? - Si. 31% et elle est juste en dessous.
32:19 - En 2022 ? - En 2022.
32:21 - Au second tour ? - Au second tour.
32:23 Alors, je vais expliquer pourquoi.
32:25 Ça dépend de ce qu'on appelle catégorie populaire, mais comme Darmanin parle de classe moyenne, c'est plus large.
32:28 - Il y a des Français qui gagnent moins de 2500. - Voilà.
32:31 Donc, pourquoi ? Ça s'explique assez facilement.
32:34 Ce qui caractérise les classes populaires, c'est la dépolitisation surtout.
32:37 Il y a des électorats qui votent Marine Le Pen parce qu'ils adhèrent à son programme.
32:40 C'est des gens qui sont très dépolitisés et qui, soit au second tour de la présidentielle,
32:44 réagissent en se disant "il y en a marre du système, c'est Marine Le Pen qui incarne l'antisystème",
32:49 soit qui se disent sur qui l'argument du barrage fonctionne.
32:52 - Je ne crois pas une seconde qu'ils soient dépolitisés.
32:54 - L'abstention, c'est une forme de dépoliti... Enfin, c'est une preuve de...
32:57 Ah si, ils sont majoritairement abstentionnistes, Olivier.
33:00 - Oui, mais l'abstentionnisme n'est pas une dépolitisation.
33:03 C'est un rejet de l'offre politique.
33:05 Ce n'est pas des gens qui sont fixés dans un parti, ce n'est pas des gens qui appartiennent à une famille politique.
33:09 Et donc tout ça pour vous dire qu'il y a match, vraiment.
33:12 - Vous pensez que ces classes populaires peuvent être sensibles à la Macronie ?
33:15 - Alors, sur Edouard Manin, premièrement, déjà, il a dit du mal de la réforme des retraites, là récemment.
33:19 C'est parce que c'est une manière de dire qu'il essaie de leur parler, premièrement.
33:22 Je ne suis pas en train de vous dire qu'il va réussir le coup de Sarkozy en 2007, pas du tout.
33:25 - Ce n'est pas simple quand même.
33:27 - Non, bien sûr, je suis d'accord avec vous.
33:29 Mais je pense que leur principale faiblesse, leur étant tous les opposants à Marine Le Pen,
33:33 c'est que ça fait 60 ans qu'il y a des Le Pen qui sont candidats à l'élection présidentielle
33:36 ou qui sont dans la vie politique française,
33:38 et que se succèdent les remparts les uns après les autres, et que les remparts ont tous échoué.
33:42 D'un moment à l'autre, je ne vois pas ce qu'ils apportent de plus que Sarkozy ou Macron,
33:45 et je pense que c'est ça leur problème aujourd'hui.
33:47 Mais sinon, sur le reste, je suis désolé, l'électorat populaire, moi j'ai longtemps cru à la fiction
33:50 selon laquelle ils votaient pour Marine Le Pen, en fait, ce n'est pas vrai.
33:52 - Au premier tour, Marine Le Pen était celle qui a reçu le plus de suffrages d'ouvriers et d'employés.
33:56 - Oui, au premier tour, bien sûr.
33:58 - Les parties classiques du système, Macronique, PS, droite, ont perdu les classes populaires depuis 20 ans.
34:06 Il y a juste Sarkozy et Royal qui ont, à un moment donné, réussi à en récupérer un peu au moment de la présidentielle de 2007.
34:14 - On a dit tout ça.
34:15 - Le fait qu'on part de loin, et la réforme de la traite là-dessus, rajoute une césure énorme.
34:20 - On a dit tout ça. Vous voulez qu'on écoute Renaud Muzioly qui avait fait un petit lapsus hier,
34:24 et puis s'en est expliqué avec Laurence Ferrari tout à l'heure.
34:27 - Et d'abord ce qu'il avait dit, parce qu'il avait parlé de Gérald Darmanin, il avait dit "Monsieur le Premier ministre".
34:32 - La martingale, c'est l'unité. La martingale, c'est l'addition. La martingale, c'est la volonté.
34:39 Et dans ce que tu viens de faire aujourd'hui, Monsieur le Premier ministre, non, Madame la Première Ministre,
34:52 Elisabeth, tu sais que je t'aime. Et je suis très heureux de vous voir tous les deux côte à côte.
35:03 - Ce lapsus était maladroit, bon ben voilà, c'est une maladresse, un lapsus.
35:08 Ça me permet en tout cas, parce qu'à toute chose il y a quelque chose de pas déçu, c'est que ça met de bonnes ambiances.
35:14 C'était pour dire, ce que tu viens de faire Gérald, fais en sorte qu'on s'inscrit dans cette logique pour gagner.
35:19 Il faut additionner, il faut rassembler. - Le chef de la majorité quoi.
35:23 - Non, non, non, non, non. - Allez-y.
35:26 - Non, non, non, non, il n'est pas le chef de la majorité. Il doit dans le cadre des lois qu'il doit faire voter au Parlement, trouver une majorité.
35:35 Dans cette majorité, il est obligé d'élargir, sinon il n'a pas de majorité.
35:39 - Faut vraiment commenter ? - Ça met une bonne ambiance.
35:47 - On peut commenter en disant une chose, c'est qu'hier au rassemblement de Gérald Darmanin, il y avait une centaine je crois de parlementaires, 300 élus locaux,
35:53 et qui n'étaient pas du tout tous des membres de la majorité. Il y avait des gens de droite notamment.
35:57 Et en fait, il a concrètement élargi la majorité le temps d'un dimanche, et c'était la mission d'Elisabeth Borne pendant les fameux 100 jours, et elle n'a pas réussi.
36:03 Ça pour le coup, honnêtement, on pourrait... - Qu'est-ce qu'il en restera sur la session parlementaire à venir ?
36:07 - Je ne dis pas qu'il en restera quelque chose sur la session parlementaire, mais il n'est pas Premier ministre, il n'a pas la possibilité d'élargir.
36:13 En tout cas, ça a réveillé le... J'avais oublié le timing de Nicolas Sarkozy sur pas seulement quand je m'en rase.
36:19 C'était un an après la réélection de Jacques Chirac, donc c'était arrivé très tôt. Et là, c'est un an après la réélection d'Emmanuel Macron.
36:27 - Non mais la stratégie de Gérald Darmanin, elle est simple. Où il reste, il s'en va. Voilà.
36:31 Et où il renverse la table, en sortant, où il reste, et si tu restes, c'est un peu compliqué, puisqu'après, t'es associé forcément...
36:40 - Vous pensez que être Premier ministre, pour lui, c'est un atout, dans l'idée d'être candidat en 27 ? Je ne suis pas sûr, moi.
36:45 - Ça n'a jamais été un atout d'être Premier ministre avant le présidentiel.
36:48 - Exactement. Donc du coup, en fait, ces options, elles sont limitées.
36:51 Si on estime, et Philippe, on est d'accord, qu'être Premier ministre, ce n'est pas une marche plus rapide pour accéder à l'Isier, en tout cas, ça n'a jamais marché.
36:58 - Ça n'a jamais marché. - Il a quoi comme autre option ?
37:01 - Partir après le vote de 2024. - Oui.
37:05 - Il peut demander des conseils de trahison à Emmanuel Macron, puisqu'il avait fait ça avec François Hollande.
37:10 - Il l'avait fait six mois avant. - Et Hollande l'avait encouragé, à peu près.
37:14 - Il était pas... - Il peut demander... - On ne l'a pas encouragé.
37:17 - Comment avez-vous fait, vous, M. Macron, pour repartir ?
37:21 - Mais trois ans avant, il faut regarder si trois ans avant, c'est pas trop... C'est une équation compliquée.
37:25 - Après, les JO de 2024, il est obligé de rester jusqu'aux JO de 2020.
37:29 - Ça fait trois ans. Enfin, deux ans et dix mois.
37:32 - Le garde des Sceaux, Éric Dupond-Murthy.
37:35 Ce qu'on va traiter, me paraît vraiment... C'est peut-être une des informations, je trouve,
37:38 la plus saisissante et intéressante du jour, parce qu'elle traduit, elle illustre la société dans laquelle on est.
37:43 Le garde des Sceaux s'est rendu à Aurillac aujourd'hui, où des dégradations ont été commises samedi au tribunal de la ville
37:48 lors de manifestations et assurées que les auteurs seront châtiés, a-t-il dit, à hauteur de leur exaction.
37:53 Donc, les manifestants, qui étaient principalement des femmes, étaient là pour défendre une cause
37:57 et elles ont été prises en otage par ces casseurs et se sont immédiatement désolidarisées
38:01 et de toutes ces violences a d'ailleurs déclaré le maire d'Aurillac.
38:04 Mais pourquoi c'est révélateur de la société d'aujourd'hui ? C'est-à-dire qu'on n'est pas d'accord et on casse.
38:08 Voilà. Ce qui n'existait quand même pas de cette manière-là il y a quelques années.
38:12 Je vous propose de voir le sujet d'Augustin Donadieu.
38:15 - C'est un ministre au milieu du chaos.
38:19 Éric Dupond-Murthy, le visage fermé, est venu constater les nombreux dégâts dans le tribunal d'Aurillac,
38:24 des actes que le ministre de la Justice ne veut pas voir impunis.
38:28 - Aucune cause ne justifie que des crétins décérébrés viennent brûler une juridiction.
38:37 Les auteurs de ces insupportables dégradations seront arrêtés.
38:42 Ils seront châtiés à la hauteur des exactions qu'ils ont commises
38:46 et qu'ils devront bien sûr mettre la main à la poche pour restaurer ce qu'ils ont dégradé.
38:51 Deux jours auparavant, alors que plus de 1000 personnes défilaient dans les rues d'Aurillac
38:56 en soutien à une femme verbalisée parce qu'elle marchait sein nu dans la ville,
39:00 certains manifestants sont parvenus à pénétrer dans le palais de justice,
39:04 dégradant une salle d'audience, du mobilier et plusieurs bureaux.
39:08 - Oui, c'est forcément choquant d'arriver sur son lieu de travail et de le voir comme ça.
39:12 Et je pense que ce sont des réactions qui ne devraient pas forcément avoir lieu d'être.
39:15 - Je suis contente, ils ont épargné mon bureau qui est juste derrière la salle d'audience.
39:18 J'ai 2000 dossiers de personnes vulnérables.
39:21 Et tout ce qui m'importe, c'est qu'ils n'aient pas touché à ces dossiers et que je puisse continuer à travailler.
39:26 Les dégâts sont estimés à 250 000 euros dans ce tribunal qui rend plus de 8500 décisions de justice chaque année.
39:34 - Qu'est-ce qu'il faut faire contre ces gens et contre cette violence ?
39:39 Est-ce qu'il faut des sanctions plus fortes ?
39:42 - Oui, des sanctions plus fortes, faut-il les attraper ?
39:47 - Ça vous ennuie ?
39:51 C'est un truc idiot auquel j'ai pensé, c'est de sanctionner les gens qui sont en dehors des...
39:56 - Ça m'ennuie pas du tout.
39:58 - Les décisions de justice peuvent les sanctionner.
40:00 - Oui, mais vous savez comme moi qu'il n'y aura pas grand-chose.
40:05 - Mais la main à la poche, c'est pour moi la chose la plus importante.
40:08 - Oui, mais la poche souvent...
40:10 - Eh bien, c'est pas grave.
40:11 Travaux d'intérêt généraux, 2000 heures ou 200 heures de travail pour la collectivité, je sais pas.
40:18 Les parents, dans le cas de mineurs, peuvent payer.
40:21 On sait très bien que les peines de prison ne sont pas exécutées.
40:25 On sait très bien que le sursis, ça fait peur à personne.
40:28 On sait très bien que leur appel à la loi, c'est une plaisanterie.
40:31 - Mais le TIG, c'est pas apprécié par les jeunes qui ont des projets ?
40:35 - Tant mieux.
40:36 - Non, mais ça révèle quelque chose qui n'est pas nouveau d'ailleurs.
40:39 - Une seconde sur les motifs de l'indignation quand même.
40:42 Parce qu'il y a une fille qui se promenait, seins nus, qui a été verbalisée
40:46 et ça justifie 250 000 euros de dégâts dans un soin.
40:49 C'est quand même n'importe quoi.
40:50 En fait, je pense aux vraies victimes et aux fausses victimes.
40:52 Les vraies victimes, ceux à qui il arrive des choses atroces,
40:55 qui ne se rebellent pas, qui souffrent en silence,
40:58 qui ne font pas de manifestations, dans le pire des cas, elles font des marches blanches,
41:01 qui ne revendiquent rien.
41:02 Et en face, vous avez une espèce de société complètement folle
41:04 avec des gens qui sont prêts à tout casser, à vociférer
41:06 parce qu'ils ont le sentiment qu'on leur a fait quelque chose,
41:09 qu'on leur a infligé quelque chose d'atroce, parce qu'on a verbalisé,
41:11 c'est la loi, une femme qui se promenait torse nu.
41:13 Je suis désolé, mais c'est quand même, c'est vraiment le prototype de la révolte bourgeoise.
41:18 - Éric Dupond-Moretti, écoutez-le plus longuement.
41:21 - C'est un spectacle de désolation.
41:25 On a notamment dégradé le lieu d'accueil du justiciable,
41:33 du matériel informatique, des bâtiments.
41:38 Et à quelques minutes près, en réalité,
41:42 le tribunal judiciaire d'Horiac aurait été intégralement détruit.
41:47 Aucune cause ne justifie que des crétins décérébrés
41:52 viennent brûler une juridiction.
41:56 La juridiction, c'est le lieu où se rend la justice.
41:59 La justice, c'est la pacification dans notre société.
42:03 Les auteurs de ces insupportables dégradations seront arrêtés.
42:07 Une enquête est en cours. Je n'ai pas de commentaire à faire.
42:10 Je ne peux d'ailleurs faire aucun commentaire.
42:12 Qu'ils seront châtiés à la hauteur des exactions qu'ils ont commises
42:17 et qu'ils devront bien sûr mettre la main à la poche
42:20 pour restaurer ce qu'ils ont dégradé.
42:22 - T'as raison, cette fermeté.
42:26 - Oui, bien sûr.
42:27 - Simplement, on attend des résultats sur le terrain.
42:30 - Pour l'instant, la rentrée du gouvernement est sous le signe de la fermeté.
42:32 Attal, Darmanin, Dupont-Moretti, c'est trois déclarations,
42:35 trois actes de fermeté, d'autorité.
42:37 Attendons de voir, on n'en sera avec qu'un septembre.
42:40 - On va parler à présent de ce qui se passe en Espagne.
42:44 Et on va terminer d'ailleurs avec le Parc espagnol
42:47 qui a annoncé qu'il allait ouvrir une enquête préliminaire
42:49 pour agression sexuelle, présumée dans l'affaire du baiser forcé
42:52 du patron du football espagnol Luis Rubiales
42:55 sur Jennifer Hermoso.
42:57 Vous avez peut-être vu ce soir que l'ONU s'en est mêlée.
43:01 Est-il si difficile de ne pas embrasser quelqu'un sur la bouche ?
43:04 C'est Stéphane Dujarric qui est porte-parole du secrétaire général de l'ONU.
43:12 Le problème crucial du sexisme persiste dans le sport
43:16 et nous espérons que les autorités espagnoles
43:18 et le gouvernement espagnol gèrent cette affaire
43:20 dans le respect des droits de toutes les sportives.
43:25 - L'ONU s'occupe de tout.
43:33 Ça n'a pas été d'une efficacité remarquable.
43:37 Je crois que De Gaulle disait que c'était un machin.
43:40 Maintenant c'est un machin sportif.
43:42 - En l'occurrence, la société espagnole a fait d'énormes progrès
43:48 dans la lutte contre les violences faites aux femmes,
43:51 sur la situation des femmes dans la société espagnole.
43:53 Et là c'est un "metoo" espagnol.
43:55 Je trouve que c'est très bien.
43:56 Les réactions dans la société espagnole, dans le personnel politique,
43:59 au niveau des instances dirigeantes, sont à l'unisson.
44:02 On ne peut pas se comporter comme ça.
44:05 Je vois sur les réseaux sociaux certains qui disent "oui, mais bon".
44:08 On ne peut pas se comporter comme ça.
44:10 - Ce qui définit notre ligne, c'est qu'elle-même,
44:15 cette joueuse, dit "je n'ai pas aimé ce moment-là,
44:19 je ne voulais pas de ce moment-là et on m'a forcé".
44:22 À partir du moment où elle-même explique que ce n'était pas agréable
44:27 le moment qu'elle a vécu, la discussion,
44:29 de ce point de vue-là, où la polémique peut s'arrêter.
44:32 - Si le président de cette fédération espagnole s'était vraiment excusé,
44:37 parce qu'il ne l'a même pas fait,
44:39 s'il avait réussi à dénier, à mentir,
44:43 je pense qu'il n'en serait pas là.
44:45 - Je suis d'accord avec vous.
44:46 On l'a dit ce matin, il n'est pas très malin.
44:48 - Il n'est vraiment pas très malin.
44:50 Il fait hépiteusement "écoutez, c'est un peu indigne ce que vous faites,
44:53 c'est lamentable, je suis vraiment désolé, je n'aurais pas dû faire ça".
44:57 - Il cumule les bêtises.
44:58 D'abord, il le fait, il ment, il ne démissionne pas,
45:02 il fait émerger des espèces de vrais faux soutiens
45:05 au sein de la fédération qui sont incompréhensibles.
45:07 Et effectivement, il s'accroche.
45:08 Dans ces cas-là, un homme, ça s'empêche, premièrement,
45:11 mais déjà, on ne le fait pas.
45:12 Mais une fois que tu as fait ça,
45:13 parce que tu es sous le coup de l'émotion, de l'ébriété,
45:16 tu te dis "bon, j'ai fait une petite connerie, j'ai péché, je pars".
45:19 C'est vrai que ça dure, ça dure, ça dure.
45:21 - Écoutez, la vice-ministre me dit, Benjamino,
45:24 vice-première ministre de l'Espagne qui s'est exprimée,
45:29 parce que c'est une affaire d'Etat en Espagne.
45:32 - Oui, oui.
45:33 - Vendredi dernier, je pense que nous avons vu le pire
45:37 de la société espagnole lorsque M. Rubiales
45:39 et beaucoup d'autres hommes ont applaudi
45:41 et se sont moqués d'une personne qu'ils étaient obligés de protéger.
45:44 Au lieu de cela, ils lui ont infligé plus de douleurs et de souffrances
45:48 et ils l'ont mis dans une situation plus dangereuse.
45:51 - C'est vrai que la société espagnole est en avance sur ces sujets-là.
45:57 Certains, j'en trouve en France, j'ai entendu parfois
46:02 que c'est disproportionné, non pas tant la sanction sur M. Rubiales,
46:07 mais le poids qu'a pris ce sujet dans les médias espagnols.
46:12 - On peut dire que l'ONU s'est un peu exagérée.
46:15 - Oui, l'ONU.
46:16 - L'ONU, c'est qui s'occupe de l'armée.
46:18 - Avec les casques bleus, ils sont au bord de révestir la fédération.
46:21 - Ça ne change rien au fond du problème,
46:23 mais je trouve que les indignations mondiales obligatoires
46:25 sont toujours grotesques.
46:27 Pour moi, c'est un problème d'éducation de ce monsieur
46:29 qui n'a pas été suffisamment bien éduqué par sa maman, je pense,
46:32 et qui ne lui a pas dit qu'on ne touchait pas une femme
46:35 quand elle n'avait pas envie.
46:37 Ça s'arrête là.
46:38 On se rachète une conscience de manière extrêmement facile,
46:40 parfois en livrant à la Vindicte mondiale,
46:43 quelqu'un qui a mal agi, certes,
46:45 en fermant les yeux sur beaucoup d'autres choses,
46:47 avec une hypocrisie permanente.
46:49 Je trouve ça insupportable.
46:50 - C'est-à-dire qu'on peut condamner son geste
46:53 et effectivement souligner, sinon pas regretter,
46:56 mais souligner que d'abord un buzz chasse l'autre
47:00 dans nos sociétés, mais que ces buzz
47:03 prennent une importance qui est peut-être exagérée
47:08 par rapport aux faits.
47:09 C'est ce que vous voulez dire.
47:10 - La dimension bouc-émissaire aussi, c'est
47:12 beaucoup de gens qui ont mauvaise conscience
47:13 parce que soit ils ont mal agi, soit ils ont couvert des choses,
47:15 soit ils se sont rendus compte très tard que ça existait, etc.
47:17 ont besoin d'expier leur faute en s'acharnant sur une personne
47:21 qui certes est un idiot, comme l'a dit Jérôme,
47:23 mais en tout cas s'est mal comporté.
47:24 - Et la difficulté pour les commentateurs que nous sommes,
47:27 c'est de trouver le juste milieu.
47:29 Parce que parfois la nuance qu'on veut apporter
47:33 sur un sujet comme celui-là sera mal interprétée.
47:37 - L'espèce, elle n'existe pas la nuance d'ailleurs.
47:39 - Oui mais on ne peut pas tourner cette grille.
47:40 - Non mais la nuance, non pas sur le geste de M. Rubialès,
47:43 sur la manière dont...
47:47 - Mais on l'a vu au moment de Me Too.
47:48 Je veux dire Me Too, aujourd'hui avec un peu de recul,
47:50 on peut dire qu'il y a eu des erreurs qui ont été commises.
47:52 À l'époque, on ne pouvait pas le dire.
47:54 À l'époque, les gens qui ont été injustement accusés
47:56 hurlaient dans le désert en fait.
47:57 Mais dans le bilan moral, ça reste un phénomène très positif
48:01 qui a permis de faire avancer des questions très importantes.
48:04 - Je salue beaucoup de retours.
48:07 - D'après Me Too qu'avant.
48:08 - Je salue beaucoup de retours de gens qui nous écoutent ce soir.
48:13 Et manifestement, quelqu'un qui s'appelle Tony Le Corse
48:16 me dit "J'ai rencontré M...."
48:18 Alors il vous appelle L'Artigol.
48:19 - Oui mais mon nom c'est difficile.
48:21 - C'est son nom de corps.
48:22 - J'ai rencontré M. L'Artigol à Ajaccio.
48:25 Il adore la Corse.
48:26 Pouvez-vous s'il vous plaît lui dire de me rendre ma montre ?
48:29 Non, ça c'est pas ça.
48:30 Pouvez-vous s'il vous plaît le saluer car on l'adore.
48:33 - C'est nul.
48:34 - C'est un homme avec des valeurs.
48:36 - Ah oui.
48:37 - Elle a dit, avec Tony Le Corse.
48:40 C'est vrai qu'on avait montré l'année dernière la villa.
48:44 - Ça m'avait fait du petit buzz.
48:46 Parce que personne n'avait pas compris que c'était du second degré.
48:48 Ça m'avait poursuivi.
48:49 - Ce n'était pas du tout du second degré.
48:51 C'était la réalité.
48:52 - Mais alors il faut venir en Corse.
48:53 Il vient chaque fois, c'est la même question.
48:55 Pascal Praud ne vient pas en Corse.
48:57 Pourquoi est-ce qu'il ne vient pas en Corse ?
48:58 - Parce que je ne peux pas être...
48:59 - Il est à la bolle.
49:01 - Je suis plutôt dans l'Ouest.
49:02 Mais c'est vrai que j'aime beaucoup la Corse.
49:04 Je peux en dire du mieux parce que j'y vais très rarement.
49:07 Mais c'est vrai que l'âme Corse, le peuple Corse, l'identité Corse,
49:11 elle peut nous parler.
49:13 Et souvent on se dit que ce que font les Corses
49:15 si nous les faisions sur le continent, ce serait pas mal.
49:18 - Pas tout.
49:19 - Peut-être pas tout, mais de préserver l'histoire.
49:21 - J'ai une mauvaise réputation en Corse maintenant.
49:23 - De préserver l'histoire, de préserver la culture,
49:26 de préserver son identité, c'est important.
49:28 - On ne dit que du positif.
49:30 - Bien évidemment.
49:32 Mais évidemment, vous avez bien compris que je ne dis pas cela.
49:36 Et on salue Dominique et Jonathan qui nous écoutent,
49:39 qui étaient également à Ajaccio.
49:42 Monsieur Benkemoun.
49:45 - Bonsoir.
49:46 - Pas David et Jonathan, Dominique et Jonathan.
49:49 Comment ça va ? Vous avez passé un bel été ?
49:51 - Un très bel été.
49:52 - Vous avez pris des vacances un peu ?
49:53 - Oui, autant que vous. Quasiment.
49:55 - Vous êtes de retour ce matin ?
49:56 - J'ai été de retour ce matin.
49:58 - D'abord.
49:59 - Dans ce bel immeuble.
50:00 - Bien sûr, parce qu'on a déménagé.
50:02 Je remercie d'ailleurs toutes les équipes techniques,
50:04 parce que franchement, ce n'est pas facile le travail qui est fait.
50:06 Donc c'est l'occasion de les saluer,
50:07 parce que depuis 48 heures, tout le monde travaille d'arrache-pied.
50:10 - On s'est perdu un peu.
50:11 Moi, je me suis perdu dans l'immeuble.
50:13 - On s'est un peu perdus tous, mais on a essayé de se retrouver.
50:16 - On se retrouve ce soir.
50:17 - C'est quoi ce soir ?
50:18 - Ce soir, c'est la saison 2 du Meilleur de l'Info.
50:22 Je suis heureux de pouvoir vous la présenter.
50:24 On va parler évidemment des grands sujets d'actualité
50:27 qui ont été évoqués sur l'antenne.
50:29 On va beaucoup parler de la Baïa.
50:30 On va beaucoup parler aussi de ce qui s'est passé à Nîmes.
50:32 Une série de violences, Nîmes-Marseille.
50:35 Beaucoup de témoignages qu'il faudra suivre,
50:37 qui ont été diffusés toute cette journée sur l'antenne.
50:38 - Et Julia, parce qu'elle sera là après vous, à 22h.
50:41 On n'a pas encore repris notre championnat,
50:42 mais on va le reprendre.
50:43 Il avait été largement battu la dernière, mais bon.
50:46 - Il y a des grands couloirs.
50:47 - Le championnat va reprendre.
50:49 - Sinon, on aurait des sanctions.
50:51 - Les couloirs du temps sont...
50:53 - On t'émeute.
50:54 - Il faudra qu'un jour, on filme ça quand même, quand on vous le montre.
50:56 Bon, écoutez, c'était bien pour une reprise.
50:57 Je vous remercie grandement.
50:58 On avait commencé par Sardou, mais on va terminer par Sardou.
51:02 Non, sans saluer Benjamin Nau qui était là,
51:06 Jérémy Guilleux qui était à la réalisation,
51:08 Mathis qui était au son,
51:10 merci à David Tonnelly qui était à la vision,
51:13 Gaëtan qui était à la lumière,
51:15 Benjamin Nau, Hugo Caprioli et Justine Cerquera.
51:18 Passez une excellente soirée.
51:19 Rendez-vous demain matin.
51:22 [Générique de fin]
51:24 ♪ Les liés de Galway sont arrivés dans le coin ♪