Punchline Week-End du 21/05/2023

  • l’année dernière
Les invités de #PunchlineWE débattent de l'actualité du vendredi au dimanche. 

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00:00 Il est 17h et c'est un plaisir de vous retrouver pour Punchline Week-end.
00:04 Il y a de la musique parce que dans un instant c'est le journal.
00:07 Je vous présente les invités.
00:09 Gabriel Cluzel, ravi de vous retrouver cher Gabriel.
00:11 Vous n'étiez pas là ce week-end, vous nous avez manqué.
00:13 Oui, j'ai honte.
00:14 Interdiction de rater le samedi et le vendredi cher Gabriel.
00:19 Mais on est ravis d'être avec vous maintenant.
00:21 Jean-Messia tout sourire.
00:22 Regardez le sourire de Jean-Messia.
00:23 Il est communicatif.
00:24 Radieux.
00:25 Radieux, c'est vrai.
00:26 Vous avez retrouvé vos lunettes, c'est bon ?
00:27 Voilà, c'est ça.
00:28 Tant mieux.
00:29 Et le garde-verre est avec nous, cher Nathan.
00:31 Bonsoir.
00:32 Et Gauthier Lebret.
00:33 Bien sûr, Gauthier, vous allez rendre la veste de Pascal Praud par contre.
00:35 Il peut m'inspirer.
00:36 Je vous demande de l'aider.
00:37 Je trouve qu'on n'a pas encore tout à fait la même taille parce que j'ai essayé une
00:42 fois une suite.
00:43 Vous allez avoir des problèmes là.
00:45 Ça carure.
00:46 Bon, en tous les cas, un peu de sourire parce que malheureusement l'actualité est extrêmement
00:53 lourde.
00:54 On a beaucoup de choses à traiter aujourd'hui.
00:55 On va commencer par ce drame qui touche la police française et qui touche évidemment
00:59 tous les Français puisqu'un accident de la route aux contours encore flou dans le
01:04 Nord, ça s'est passé ce matin.
01:05 Quatre personnes, dont trois policiers, sont décédées dimanche matin dans la métropole
01:10 liloise.
01:11 Un véhicule de la police nationale aurait été percuté de plein fouet par un autre
01:15 véhicule roulant à contresens.
01:17 Dans un instant, le préfet du Nord et le directeur général de la police nationale
01:23 vont tenir une conférence de presse.
01:26 Gérald Darmanin se rendra à Roubaix demain.
01:29 D'un instant à l'autre, il y aura donc ce point presse.
01:33 Mais avant cela, revoyons le sujet d'Alexis Vallée.
01:36 Vers 7h du matin, une voiture de police se rend à l'hôpital de Lille.
01:41 À son bord, trois policiers accompagnent une mineure âgée de 16 ans afin d'effectuer
01:46 des contrôles médicaux pour des faits de viol.
01:49 À l'approche d'un rond-point, les forces de l'ordre aperçoivent une voiture qui arrive
01:53 à toute allure et en contresens.
01:55 Elle les percute de plein fouet.
01:57 Les trois fonctionnaires, deux hommes et une femme ainsi que le conducteur ont trouvé
02:03 la mort dans cet accident.
02:04 Le passager du véhicule et la jeune femme de 16 ans sont grièvement blessés.
02:09 Le ministre de l'Intérieur a tout de suite rendu hommage aux victimes.
02:13 "Toutes mes pensées vont aux familles des victimes à qui j'adresse mes condoléances.
02:17 Plein soutien aux blessés."
02:18 Une cellule psychologique a été mise en place dans le commissariat de Roubaix, dont
02:22 faisaient partie les trois policiers.
02:24 "C'est vrai qu'une nouvelle fois la police est endeuillée.
02:26 Cette fois-ci on déplore la perte de trois jeunes collègues à un moyen d'âge de 25
02:30 ans.
02:31 Là ici, le temps est à la douleur, recueillement."
02:34 Le conducteur et le passager du véhicule sont connus des services de police pour alcool,
02:40 usage de stupéfiants et outrage.
02:42 Une enquête est en cours pour déterminer les causes de l'accident.
02:46 Le ministre de l'Intérieur a réagi sur Twitter.
02:50 "Très grave accident de la circulation dans le Nord.
02:52 À ce stade, le bilan est de quatre personnes décédées, dont trois policiers et deux
02:55 personnes grièvement blessées.
02:57 Toutes mes pensées vont aux familles des victimes à qui j'adresse mes condoléances.
03:00 Plein soutien aux policiers."
03:02 Jean Messia, je me tourne vers vous.
03:05 L'enquête ne fait que commencer.
03:07 Il faut être extrêmement prudent.
03:09 Mais c'est le choc, la sidération avec ces policiers qui ont été percutés de plein
03:14 fouet par un véhicule qui roulait à contresens.
03:17 Vous avez trois policiers qui sont donc décédés.
03:21 D'après ce que j'ai compris, c'est que les individus qui étaient dans le véhicule
03:25 qui circulait à contresens sont déjà bien connus des services de police et défavorablement
03:31 justement pour des faits d'alcoolémie et de consommation de stupéfiants.
03:37 Donc le problème, si vous voulez, c'est qu'à un moment, le laxisme judiciaire se
03:45 paye très cher.
03:46 Si la justice avait été plus ferme avec ces individus, si elle les avait mis hors
03:53 d'état de nuire au moment où ils ont commis un, deux, trois, quatre, cinq faits de cette
03:58 nature, peut-être que nous n'aurions pas eu à déplorer cette mort tragique de trois
04:04 policiers auxquels je rends un vibrant hommage, comme je rends hommage à l'ensemble des
04:09 forces de l'ordre qui chaque année sacrifient plusieurs des leurs pour lutter contre la
04:15 criminalité, la délinquance et faire respecter la loi et représenter la France parfois dans
04:20 des endroits où plus personne à part eux ne la représente.
04:24 Donc voilà, il faut dire les choses.
04:27 C'est une mort tragique et il faut que la justice soit plus sévère avec ce type de
04:33 profil parce que voilà ce qu'il en découle quand on n'est pas sévère.
04:36 On est pour l'instant et on attendra de voir le point presse pour déterminer tous les
04:40 contours.
04:41 Je le disais, ça reste encore extrêmement flou.
04:43 Donc il faut prendre des précautions.
04:45 Mais effectivement, là, on reste sur l'émotion.
04:47 Gabriel Cluzel, c'est le choc.
04:48 Un traumatisme pour une corporation, les policiers qui sont régulièrement visés,
04:54 régulièrement touchés.
04:55 Alors là, on est dans un contexte d'accident de la route.
04:57 Retenons ça.
04:58 Mais c'est vrai qu'il y a un climat autour de l'activité des policiers en ce moment
05:03 qui est particulièrement délétère.
05:04 C'est un contexte d'accident de la route.
05:06 Mais ils étaient néanmoins dans l'exercice de leurs fonctions, sauf erreur de ma part.
05:10 Donc c'est en exerçant leur métier qu'ils ont trouvé la mort.
05:15 Et en phase 2, vous avez raison de le dire, on n'a pas toutes les circonstances, mais
05:19 de toute évidence, ils avaient des gens qui avaient un large passif.
05:24 Et ça, on ne peut pas le passer sous silence.
05:26 Moi, je suis toujours très impressionnée de voir tous ces jeunes qui s'engagent dans
05:28 la police, très honnêtement.
05:29 D'ailleurs, c'est vraiment trois très jeunes policiers qui sont morts.
05:34 Parce qu'aujourd'hui, il faut vraiment avoir une vocation très forte et le sens du service.
05:39 C'est un métier qui est mal récumuléré, dans lequel on est corvé à la merci, pèse
05:46 toute la sainte journée une épée de Damoclès au-dessus de votre tête parce qu'il y a
05:50 une présomption de violence policière qui est agitée par toute l'ultra-gauche.
05:55 Et puis, c'est un métier extrêmement difficile parce que l'insécurité grandissante fait
06:01 que les malfrats n'ont plus peur d'eux.
06:04 Et quand je vois des jeunes vraiment de cette valeur, parce que ce sont des jeunes de valeur,
06:08 mourir ainsi tristement, je pense à leurs parents, à leur famille et je me dis, mais
06:14 quel gâchis, très honnêtement.
06:16 Un regard sur cette actualité dramatique, Nathan Devers.
06:22 On attend bien sûr d'avoir le point presse et plus d'informations sur le fait, qu'est-ce
06:27 qui s'est passé, quel a été le profil de ces personnes très précisément.
06:30 Mais en effet, les faits de cette nature sont particulièrement tragiques, ils confrontent
06:36 à quelque chose qui est de l'ordre de l'inexplicable, de l'injustifiable bien sûr.
06:42 Donc dire mes condoléances aux policiers.
06:44 On va écouter l'une des journalistes de La Voix du Nord.
06:47 C'est une consoeur qui était témoin de l'accident.
06:50 On l'écoute à l'instant alors que vous voyez cette image en direct, puisque le préfet
06:54 du Nord ainsi que le directeur général de la police nationale doit tenir une conférence
06:58 de presse dans quelques instants et le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui doit
07:02 se rendre sur place.
07:03 Demain.
07:04 En arrivant sur place, on ne voit pas forcément tout de suite le véhicule de police qui était
07:10 dans un fossé.
07:11 Et on voit simplement des camions qui entourent justement l'accident.
07:17 En attendant qu'ils enlèvent les corps, la police nous demande de faire attention à
07:25 ça.
07:26 Les grutiers sont arrivés et ont enlevé les voitures accidentées.
07:30 Il y avait une première voiture, une voiture noire, il n'y avait plus d'avant.
07:33 La deuxième voiture, c'était la voiture de police qui était dans le fossé.
07:37 Donc ils ont été la chercher avec la grue.
07:38 Et pareil, la voiture de police, la même chose.
07:42 Tout l'avant de la voiture était décapité.
07:45 Il n'y avait plus de moteur.
07:46 Vous avez donc toujours cette image en direct.
07:51 Je rappelle le bilan.
07:52 Quatre personnes décédées, dont trois policiers, décédés dimanche matin dans la métropole
07:57 lilloise.
07:58 Le préfet du Nord ainsi que le directeur général de la police nationale qui doit se rendre
08:03 sur place et tenir une conférence de presse d'un instant à l'autre.
08:07 Ainsi que Gérald Darmanin, demain, le ministre de l'Intérieur, qui se rendra demain.
08:11 C'est une région qu'il connaît parfaitement bien, Gérald Darmanin, puisqu'il était
08:16 maire et député dans cette région-là.
08:20 Ce que je vous propose, c'est qu'on reste sur cette image en direct, mais qu'on avance
08:24 un peu sur l'actualité.
08:25 Malheureusement, c'est une actualité, je le disais en début d'émission, qui est
08:28 lourde, puisqu'on va parler de Marseille.
08:31 Et à Marseille, à chaque semaine, son lot de drames.
08:34 La situation est absolument alarmante.
08:35 Trois hommes d'une vingtaine d'années ont été tués par balle ce dimanche en sortie
08:40 de boîte de nuit.
08:42 Deux hommes auraient ouvert le feu.
08:43 Un véhicule a été retrouvé calciné dans le même secteur.
08:48 On va écouter Rudi Mana, qui revient sur cette série noire à Marseille.
08:52 On est sur des standards qui sont très inquiétants, alarmants, avec 21 personnes qui sont mortes
08:58 depuis le début de l'année.
09:00 Notre correspondante spécialiste de la région, Laure Parra, m'expliquait qu'on est en
09:07 train de vivre une situation aussi dramatique qu'on avait vécue dans les années 2010,
09:10 2011, 2012, où il y avait vraiment une guerre des gangs.
09:13 Et d'ailleurs, la préfecture s'était construite après cette guerre des gangs.
09:16 On écoute Rudi Mana, syndicaliste policier.
09:18 Encore une fois, c'est Marseille qui est touchée.
09:21 Vous le dites régulièrement sur votre antenne, il y a beaucoup d'endroits en France qui
09:25 sont touchés par ces fusillades.
09:28 Mais il faut reconnaître que Marseille n'est plus particulièrement touchée par ces fusillades
09:32 à longueur d'année.
09:33 Et là, on est parti sur une année totalement apocalyptique, puisqu'on recense déjà
09:37 21 personnes, 21 victimes qui sont décédées suite à ces fusillades.
09:42 Alors que l'année dernière, il y en avait eu 32.
09:44 Franchement, on est parti sur une année historique, tristement historique.
09:47 On propose d'écouter également l'un des médiateurs.
09:49 Vous savez, dans les quartiers, il y a des médiateurs pour essayer de pouvoir discuter
09:53 avec les populations, faire le lien entre les autorités et la population.
09:58 Ce médiateur, il était sur l'antenne de CNews cet après-midi au micro de Barbara
10:02 Klein.
10:03 Un quartier que je connais particulièrement bien parce que j'y habite tout proche et
10:08 je le fréquente.
10:12 Mais ce que je sais, c'est que ce quartier est particulièrement ciblé par des concurrents
10:21 et qu'ils ne font pas de distinction.
10:22 Le simple fait d'être rattaché à ce quartier ou de fréquenter certaines personnes de
10:29 ce quartier peut vous conduire malheureusement à la mort.
10:33 Et c'est ce qu'on a vu cette nuit.
10:34 Toute dernière réaction avant de reprendre le débat, Manuel Bompard, le député de
10:38 Desbouches-du-Rhône, qui a réagi sur BFM ce matin.
10:41 Je déplore, pas une impuissance, mais je pense un manque d'investissement dans ce
10:50 qui devrait, de mon point de vue, être la priorité.
10:52 La priorité, ça ne peut pas être seulement d'aller donner des amendes aux jeunes qui
10:56 viennent acheter un peu de drogue.
10:59 Je ne dis pas que c'est bien de le faire.
11:00 Je dis que si on veut vraiment s'attaquer à cette difficulté, la question qui nous
11:04 est posée, c'est comment on met des moyens.
11:05 Il y a quand même des sujets qu'on peut poser sur la table.
11:07 Comment ça se fait qu'aujourd'hui, vous pouvez trouver une arme comme ça à Marseille,
11:11 ça ne se trouve pas au supermarché ? Qu'est-ce qu'on fait pour lutter contre le trafic d'armes ?
11:14 Comment on fait pour remonter les filières ?
11:15 Donc si on veut s'attaquer sérieusement à ce problème, je pense qu'on a besoin de
11:18 moins de communication et plus de travail sérieux.
11:23 Est-ce que vous êtes d'accord avec ce point, Jean Messia, de Manuel Bompard ?
11:28 Je ne sais pas très bien ce qu'il a dit.
11:30 Il dit qu'il y a trop de communication.
11:32 Lorsque le ministre de l'Intérieur, par exemple, parle de guerre contre le trafic
11:35 de stupéfiants et que la guerre se joue sur le terrain entre trafiquants, est-ce que
11:39 on est trop sur la communication et pas suffisamment sur l'action ?
11:42 Si vous voulez, le problème, c'est qu'à Marseille, comme d'ailleurs dans d'autres
11:46 territoires de non-France, on a pêché par naïveté.
11:50 On a tout misé pendant des années sur la prévention en disant que la prévention va
11:56 tout régler, on va aller au contact des jeunes, on a déversé un pognon de dingue, comme
12:00 dirait l'autre, pour accompagner, pour gérer, etc.
12:04 Et on a laissé quelque peu tomber la sanction.
12:07 Les aveugles vous diront que ça a toujours existé, qu'il y avait la French Connection
12:12 il y a 40 ans et que grosso modo Marseille n'a pas changé.
12:15 C'est vrai qu'il y a une histoire, vous ne pouvez pas nier qu'il y a une histoire
12:18 entre Marseille et le trafic de stupéfiants.
12:20 Et que la guerre des gangs est une guerre quasi centenaire.
12:24 Sauf que si vous voulez, la French Connection, c'était des gens avec des gros cigares
12:28 qui tuaient quand c'était nécessaire.
12:30 Et qu'il n'y avait pas des dizaines de morts tous les ans, comme on en a aujourd'hui.
12:36 Donc évidemment que l'ampleur, comme toujours, tout a toujours existé en France, c'est
12:41 une question d'ampleur.
12:42 C'est la masse qui vous inquiète.
12:43 C'est la masse.
12:44 Ça c'est la première chose.
12:45 La deuxième chose, c'est que c'est la faillite, la faillite signée de la politique,
12:50 des politiques évidemment depuis 30 ans, mais de la politique de Gérald Darmanin
12:53 et d'Emmanuel Macron.
12:54 Rappelez-vous qu'Emmanuel Macron avait fait presque une visite d'État à Marseille,
12:59 comme si c'était un territoire étranger, où il était resté trois jours avec 16 ministres.
13:03 Ce genre de configuration, vous le voyez quand c'est des visites à l'étranger.
13:07 Avec une promesse, Marseille en grand.
13:08 Exactement.
13:09 Qu'en est-il ? Que reste-t-il ?
13:11 Donc on dit, le gouvernement dit, la peur doit changer de camp.
13:16 Vous savez, toutes ces perles phraseologiques progressistes qui sont prononcées depuis
13:19 des années.
13:20 Et sur le terrain, qu'est-ce qu'on constate ? On constate des quartiers à la dérive,
13:25 un ensauvagement et une violence hors de contrôle.
13:27 Il faut absolument rétablir la sanction et redonner ces lettres de noblesse à une sanction
13:33 féroce.
13:34 Sinon, on n'arrivera pas à juguler la violence et ça partira vraiment, vraiment dans une
13:40 forme de guérilla urbaine permanente.
13:41 En coulisses, on nous explique qu'aujourd'hui, les criminels, les délinquants n'ont plus
13:46 aucune limite.
13:47 C'est qu'avant, ils ciblaient des personnes.
13:49 Désormais, ils ciblent des lieux.
13:50 Et d'ailleurs, sur les dernières fusillades mortelles, vous avez des personnes lambda
13:55 qui n'avaient rien demandé, qui sont décédées.
13:57 Rappelez-vous la semaine dernière, c'est une mère de famille qui allait à un anniversaire,
14:00 mais elle était au mauvais endroit, au mauvais moment et elle a été tuée par des criminels
14:06 liés au trafic de stupéfiants.
14:08 Nathan Devers.
14:09 Je pense qu'il faut essayer de bien nommer les choses et qu'on a affaire en fait à
14:12 des phénomènes qui sont de type mafieux.
14:13 C'est-à-dire que vous avez à Marseille, dans d'autres villes d'ailleurs, des organisations
14:19 qui sont des mafias, qui fonctionnent comme telles.
14:21 Et dans la pratique de la mafia, il y a le fait de faire des guerres, de faire des règlements
14:26 à se rendre compte, parfois en ciblant des gens, parfois sans cibler.
14:28 Et c'est très difficile de répondre à ce problème, parce qu'aujourd'hui, ce que
14:33 je vois, c'est qu'on gère les symptômes.
14:34 Donc on va arrêter des gens qui vendent de la drogue dans tel ou tel endroit, dix minutes
14:39 plus tard ou quelques heures plus tard, le point de deal est reconstitué.
14:42 On va mettre quelqu'un en prison qui est juste un petit rouage de l'institution mafieuse
14:46 et après ce rouage est remplaçable le lendemain matin.
14:50 Et puis on ne règle pas le problème à la racine.
14:53 Je ne suis pas d'accord avec Manuel Bonpart quand il dit que c'est une question de trafic
14:57 d'armes.
14:58 C'est une question beaucoup plus globale d'économie parallèle, de trafic de drogue,
15:00 avec évidemment du trafic d'armes.
15:01 Bien sûr qu'il y a du trafic d'armes.
15:02 Et vous savez, je pensais d'ailleurs à Jean-Loup Bonamy, qui au début de la guerre
15:06 en Ukraine m'avait dit sur ce plateau, et d'ailleurs ça avait fait polémique, il
15:10 avait dit "les armes qui sont données en Ukraine, il ne faut pas qu'elles reviennent
15:13 sur notre territoire dans les années à venir".
15:15 Et selon certaines sources, on nous explique qu'aujourd'hui, les armes qui sont retrouvées
15:21 à Marseille ne sont plus seulement des kalachnikovs, mais des armes de guerre qu'on pouvait justement
15:25 retrouver en Ukraine.
15:27 Donc il y a un trafic d'armes.
15:29 Donc il y a une mafia, il y a un trafic d'armes, il y a un trafic de stupéfiants.
15:33 La guerre, elle se fait sur le terrain malheureusement, entre bandes rivales.
15:38 Oui, il y a un trafic d'armes.
15:39 Mais ce que je veux dire, c'est que quand vous avez des organisations mafieuses qui
15:42 font une économie parallèle, ça passe nécessairement par la violence.
15:45 Ça ne peut pas passer autre chose.
15:46 Mais alors la réponse c'est quoi ?
15:47 Donc je pense que c'est d'avoir une réflexion en amont sur qu'est-ce qui justifie que dans
15:51 un certain nombre de quartiers, il y ait des autorités mafieuses qui puissent s'implanter.
15:54 Comment elles peuvent faire ? Vous savez, tout commence.
15:56 Pour la mafia, tout commence dans le fait de recruter des gens qui ont 15, 16 ans, parfois
16:00 moins, et de leur donner un salaire de 2, 3 000 euros, parfois plus.
16:03 Ça commence comme ça.
16:04 Et là, si vous voulez, vous avez une sorte de pacte faustien qui se signe, où vous avez
16:07 des individus, des enfants souvent devenant de familles précaires, avec des parents qui
16:12 sont dans des situations très difficiles et qui n'ont plus d'autorité sur eux, et des
16:15 enfants qui font ce pacte-là, faustien, et qui se retrouvent à la fin soit en prison,
16:19 soit avec des actes de violence.
16:21 Et donc si vous voulez, il faut réfléchir à ça.
16:23 Il serait de mauvaise foi que de dire que l'État ne fait rien à Marseille.
16:26 Il y a des plans d'urgence, il y a la CRS-8 qui a été implantée, il y a l'augmentation
16:30 drastique de Magistrat, et il y a des policiers qui sont mis sur le terrain, ils sont en train
16:35 de frapper les points de deal.
16:36 Mais on est face à une situation gargantuesque en quelque sorte.
16:40 C'est un ogre, le trafic de drogue à Marseille.
16:44 Et c'est toujours étonnant d'entendre certains politiques dire "on va faire la guerre contre
16:49 le trafic de stupéfiants", et on voit à côté de ça, finalement, une sorte d'impuissance
16:53 parfois face à ce phénomène, Gabrielle.
16:56 C'est un tonneau des dadaïdes, mais parce que l'État le veut bien.
17:00 Depuis des dizaines d'années, on essaie de soigner les symptômes, comme vous dites,
17:03 parce que ceux-là sont très visibles, et on essaie de mettre des rustines, et on n'use
17:09 et on abuse de la police pour tenter de gérer la situation.
17:13 Mais il y a une réflexion simple à avoir.
17:15 Vous parliez du trafic d'armes.
17:16 Déjà, il n'est pas interdit de tirer les leçons du passé.
17:20 Je suis frappée de voir qu'on ne tire jamais les leçons du passé dans ce pays.
17:23 La Bosnie avait conduit le conflit en Bosnie à voir apparaître chez nous des armes de
17:33 ces terres lointaines, et il était assez évident qu'il pouvait se produire la même
17:37 chose avec l'Ukraine.
17:39 Mais ça, c'était interdit d'en parler.
17:40 Mais au-delà de ça, pourquoi je vous dis que c'est le tonneau des dadaïdes ? Parce
17:43 qu'on sait très bien, et Manuel Bompard parle de trafic d'armes, mais c'est aussi
17:47 l'origine de la drogue, c'est que c'est international.
17:49 Il y a des filières marocaines, il y a des filières d'Amérique latine qui transitent
17:54 par les ports africains.
17:55 On peut essayer de vider la baignoire, mais il faut commencer par couper le robinet.
18:04 Non, de boucher la baignoire plutôt, mais il faut commencer par couper le robinet.
18:08 Est-ce que vous pensez que les autorités ont compris ?
18:11 Ça, c'est une forte hypocrisie.
18:12 Alors moi, je crois qu'il ne se passe rien, il ne se passe rien de déterminant.
18:18 Et ça commencerait avec un dialogue de fermeté qui passerait par la fin des visas ou des
18:27 aides accordées à ces pays qui fournissent la drogue.
18:31 Vous le voyez donc ce petit carré, parce que dans un instant, je le rappelle pour les
18:35 téléspectateurs qui nous rejoignent, le préfet du Nord et le directeur général
18:39 de la police nationale vont tenir un point presse après ce drame à Lille où quatre
18:44 personnes, dont trois policiers, sont décédées dans un accident de la route.
18:48 Un véhicule de police nationale qui aurait percuté de plein fouet à un autre véhicule.
18:52 Donc on essaiera d'y voir plus clair dans un instant.
18:54 Mais je voudrais qu'on avance sur l'actualité.
18:56 Je le dis, le dimanche, on fait souvent ce catalogue de l'information avec toutes les
19:00 séquences les plus fortes.
19:02 Parlons un peu de l'inflation.
19:03 Pourquoi je veux qu'on parle de l'inflation ?
19:05 Parce que Bruno Le Maire, ministre de l'économie, était l'invité de quelle époque hier ?
19:10 Je ne sais pas si vous avez regardé.
19:11 Alors il était là surtout pour son nouvel ouvrage, mais il a aussi parlé d'inflation.
19:15 Je rappelle que l'inflation alimentaire, c'est plus 15,9% en un an.
19:21 Le sucre a augmenté de 50%.
19:24 L'huile, 37%.
19:26 On pourrait peut-être le voir à l'image d'ailleurs.
19:27 Les pâtes, plus 21%.
19:29 Pourquoi je reste sur les pâtes ?
19:31 Parce que Bruno Le Maire hier explique que cette inflation est notamment due à la guerre
19:36 en Ukraine, ce qui est partiellement faux.
19:38 Et puis surtout, il explique qu'il comprend les Français parce que lui-même, Bruno Le
19:43 Maire, souffre de l'inflation alimentaire.
19:49 Parce qu'il a quatre enfants et puis quand il va acheter des pâtes, il le voit que finalement
19:52 ça augmente.
19:53 J'essaye d'être juste.
19:58 De faire attention à ce que les prix baissent pour le consommateur.
20:01 Parce que j'ai moi-même une famille nombreuse.
20:02 J'ai quatre enfants à nourrir et je paye beaucoup de prix de paquets de pâtes.
20:06 Et je sais parfaitement à quel point ces prix sont devenus insupportables pour les
20:09 Français.
20:10 Alors il a été raillé sur les réseaux sociaux et notamment par certains responsables politiques.
20:14 Julien Audoul, j'ai quatre enfants à nourrir, je paye beaucoup de prix de paquets de pâtes.
20:17 Bruno Le Maire est normalien.
20:19 Ennard, député depuis 2007, ministre pendant dix ans.
20:21 Il veut nous faire croire qu'il est à la porte de la banque alimentaire.
20:25 Le foutage de gueule est indécent.
20:27 De qui se moque Bruno Le Maire ? Le ministre, j'ai regardé un ministre, je crois que gagne
20:31 brut 10 500 euros par mois.
20:33 Bruno Le Maire, est-ce qu'il est audible Gabriel Puzel ?
20:37 Non, il n'est pas audible.
20:38 Évidemment, c'est drôle parce qu'il se contredit.
20:40 Je me souviens, il y a quelques années, même sa date, quand il s'était tâché de supprimer
20:45 les allocations familiales pour les salaires élevés.
20:49 Enfin disons de moduler les allocations pour les classes moyennes supérieures, on va dire.
20:56 Eh bien, il avait dit mais regardez moi, je n'ai pas besoin d'allocations familiales.
21:00 Pourtant, j'ai quatre enfants, mais regardez ce que je gagne.
21:02 Évidemment, je n'en ai pas besoin.
21:03 Il avait fait son grand seigneur.
21:04 Et là, il dit tout l'inverse.
21:07 Alors, vous savez, c'est compliqué d'essayer de faire peuple.
21:11 Et il y en a beaucoup qui ont essayé et qui s'y sont cassés le nez.
21:13 Et là, visiblement, c'est un peu l'échec.
21:16 Quand Bruno Le Maire dit cela, malheureusement, certains Français se moquent de nous.
21:22 Il n'a pas juste à dire qu'il a du mal à boucler les fins de mois.
21:26 Il était à deux doigts de le dire.
21:27 Excusez-moi, 10 500 euros brut par mois.
21:30 Il s'ouvre de l'inflation.
21:31 Alors après, en tant que ministre, il nous promet la fin de l'inflation, la fin du pic
21:35 depuis quasiment le début de l'année.
21:36 À chaque fois, c'est pour le mois suivant.
21:37 Et ça n'arrive jamais.
21:38 Alors, il y a quand même eu des négociations cette semaine sur le thème de l'inflation
21:42 avec les grandes distributions.
21:43 Et vous savez que Bruno Le Maire menace les grandes distributions qui ne veulent pas baisser
21:48 leur prix et qui font trop de marge de "name and shame".
21:51 Alors en français, je ne sais pas ce que ça veut dire.
21:53 Le nom et la honte.
21:54 En gros, je révèle votre nom.
21:55 Je dis aux Français que vous ne voulez pas baisser vos prix pour vous cibler et vous
22:01 stigmatiser.
22:02 Et puis, il y a la menace aussi fiscale.
22:03 On ne sait pas très bien quelle forme ça pourrait prendre.
22:05 Mais la réunion a été mercredi dernier à Bercy.
22:07 Ça, c'est pour le fond.
22:08 Après, sur la forme, oui, effectivement, c'est sans doute maladroit, mais il ne va
22:11 quand même pas jusqu'à dire qu'il a du mal à boucler les fins de mois.
22:12 L'ancien Nénarque que vous êtes, Jean-Mécia.
22:15 Vous étiez d'ailleurs dans la même promo que Bruno Le Maire ou pas ?
22:18 Non, mais on était dans la même classe.
22:20 C'est pas vrai.
22:21 C'est Bruno Le Maire ?
22:22 Oui.
22:23 Et alors, ça, ça m'intéresse.
22:24 Ça m'énerve souvent, Lénard.
22:25 Non, mais d'ailleurs, c'était un étudiant agréable ? Vous avez déjà dit ?
22:29 Non.
22:30 Non ?
22:31 Non.
22:32 Pourquoi ?
22:33 Humainement, il n'était pas très sympa.
22:34 Racontez-nous un peu !
22:35 En fait, je l'ai croisé un jour, pour ne rien vous cacher à la sortie de ce plateau.
22:39 Je lui ai dit "Bruno, ça va ? Tu te souviens de moi ?" Il m'a dit "Oui, oui".
22:41 J'ai essayé de nous mettre un peu le contact et puis il a passé son chemin.
22:45 Bon, et c'était un élève brillant, étudiant brillant ?
22:47 Oui.
22:48 Oui, il était très bon.
22:49 Plus brillant que vous ?
22:50 Oui.
22:51 Mais vous voyez, j'aime l'honnêteté.
22:53 Mais vous savez, heureusement que la vie se charge de redistribuer les cartes.
22:57 Je n'aimerais pas être à sa place pour dire ce genre de choses.
23:01 Ça vous choque ?
23:02 Vous savez pourquoi ça me choque ?
23:03 J'ai des soucis quand je l'achète les pattes, vraiment.
23:05 C'est-à-dire que le gouvernement pousse son rôle de commentateur de sa propre politique
23:12 jusqu'à dire que sa propre politique est un fiasco.
23:14 Si même Bruno Le Maire, en gagnant 11 000 balles par mois, est touché par l'inflation,
23:19 c'est dire que l'inflation est gigantesque.
23:21 C'est ça qu'il faut comprendre dans le message.
23:23 C'est ça qui est dingue.
23:25 Et si vous voulez, le discours de Bruno Le Maire, et je terminerai par là sur l'inflation,
23:29 est quand même assez incroyable.
23:30 Il vous annonce d'abord la fin de l'inflation à l'été 2022.
23:34 Et puis ensuite à l'été 2023.
23:36 Et puis ensuite à l'hiver 2023.
23:38 Donc l'année va être très compliquée.
23:40 Et enfin, je vous dirais que ce qu'annonce Bruno Le Maire, ce n'est pas une baisse des prix.
23:45 Parce que les gens, quand ils entendent ça, ils croient que les prix vont baisser.
23:48 Pas du tout.
23:49 Quand tu me dis baisse des prix, je pense que les prix baissent.
23:51 Pas du tout.
23:52 Ce n'est pas une déflation, c'est une désinflation.
23:54 C'est-à-dire une décélération du rythme d'augmentation.
23:57 C'est la fin de la hausse.
23:58 Non, pas la fin de la hausse.
24:00 C'est la dérivée seconde.
24:01 C'est-à-dire qu'au lieu que les prix augmentent de 15%, ils vont augmenter de 5.
24:05 Mais ils continuent à augmenter.
24:06 C'est la baisse de l'aération d'augmentation.
24:07 Donc ils ne vont pas baisser les prix.
24:09 Ils ne vont pas baisser.
24:10 On nous prend pour des oseaux.
24:11 On nous prend pour des oseaux.
24:12 Donc les prix actuels resteront et augmenteront à un rythme un peu moins élevé que celui auquel ils ont augmenté cette dernière année.
24:20 C'est toujours la même chose.
24:21 50 nuances d'attentisme.
24:22 On parlera après la publicité de l'immigration.
24:25 Ils ont reporté le projet de loi immigration 4 fois en l'espace d'un an.
24:28 Mais avant cela, et je voulais commencer cette émission par ça, vous savez, j'aime toujours faire une petite ouverture avec une déclaration,
24:36 souvent qui touche la culture.
24:38 Tout le monde connaît l'artiste Angèle, qui a 27 ans.
24:41 C'est peut-être l'une des artistes les plus brillantes de sa génération.
24:44 Elle était l'invitée des petits papotins.
24:46 Vous savez, c'est la rédaction qui est composée de jeunes présentant des troubles autistiques.
24:51 Ça a duré une vingtaine de minutes.
24:53 C'était absolument formidable.
24:54 J'invite vraiment les téléspectateurs à revoir cette séquence, puisqu'à chaque fois, les invités fondent l'armure, discutent.
25:01 Il y a une vraie empathie, un plaisir de discuter.
25:04 Les questions qui sont posées sont meilleures que les questions qui sont posées sur les plateaux de télé.
25:10 À chaque fois, je me fais la réflexion.
25:12 Il y a un des intervenants qui interpelle Angèle en lui disant « j'ai appris que tu étais bi ».
25:17 Angèle, en toute pudeur, vraiment, c'était très pudeur, puisqu'elle dit « j'ai appris à être très secrète sur mes relations intimes ».
25:24 Voilà ce qu'elle dit.
25:25 « Je dirais plus que je suis pansexuel.
25:28 Je peux tomber amoureuse d'un garçon, d'une fille, d'une personne non-binaire ou transgenre.
25:32 Je dirais que je suis pansexuel. Je peux tomber… »
25:34 Donc, je le disais.
25:35 Il y a une deuxième déclaration, si je ne m'abuse, où elle parle de l'amour.
25:39 Elle dit « l'amour, le sentiment amoureux, c'est d'avoir des papillons dans le ventre, que ce soit avec une fille ou un garçon.
25:45 C'est la même chose pour moi. »
25:46 Alors, les téléspectateurs, peut-être, découvrent la pansexualité.
25:49 Ça veut dire « tous » « pan » en grec.
25:51 Et une ou un pansexuel peut tomber amoureux d'une personne indépendamment de son sexe ou de son genre.
25:58 Il y a eu énormément de réactions sur les réseaux sociaux.
26:00 Et il s'avère qu'Angèle a été attaquée par une partie de la communauté transsexuelle ou des défenseurs de la transsexualité.
26:08 C'est Paul Sujit qui le met sur son compte Twitter.
26:12 On voit quand même la chanteuse Angèle qui est donc attaquée par des pro-trans pour avoir fait son coming out pansexuel.
26:19 Mais je voudrais qu'on voit une déclaration.
26:21 Je change mon idée, mais la démocratisation du terme pansexuel a trop contribué à normaliser la transphobie.
26:28 Vraiment, 95% du temps, impossible de différencier ça à la bisexualité sans tomber dans des penchants transphobes.
26:35 C'est trop grave.
26:36 Et c'est des dizaines et des dizaines de messages comme ça, Nathan Devers.
26:38 On se rend compte aujourd'hui qu'il y a une radicalité sur ces associations,
26:45 les gens qui défendent la transsexualité, où c'est devenu quasiment religieux.
26:48 Il y a des fanatiques qui sont prêts à attaquer Angèle, l'artiste qui juste a ouvert son cœur en quelque sorte.
26:55 Oui, il faut déjà peut-être rappeler, en effet, comme vous l'avez dit,
26:57 qu'Angèle est une artiste qui, depuis ses premières chansons, est dans une démarche vraiment extrêmement inclusive.
27:05 Et notamment sur ces sujets, elle a beaucoup mis en lumière ces questions-là,
27:09 la question des minorités, la question de repenser le genre,
27:12 la question des violences sexuelles avec sa fameuse chanson "Balance ton quoi" et du sexisme plus généralement.
27:17 Et alors moi, ce qui me gêne, c'est que parfois sur les réseaux sociaux,
27:20 il y a des polémiques qui sont créées, qui sont totalement contre-productives.
27:23 Là, Angèle parle à l'oral. Donc à l'oral, on improvise.
27:26 A l'oral, on ne pèse pas exactement tous ces mots.
27:28 Et j'ai vu que ce qui lui a été reproché, c'était de dire qu'elle pouvait avoir du désir ou de l'amour
27:32 pour un homme, une femme ou un trans, comme si les trans étaient un genre.
27:35 C'est vrai que trans, c'est une identité de genre en plus.
27:37 Mais c'est évident que là, elle parlait à l'oral.
27:39 Mais c'est un monde de fous, pardonnez-moi de le dire comme ça.
27:41 On est en train d'attaquer une artiste qui s'ouvre et qui est normalement très discrète sur sa sexualité,
27:46 juste parce qu'elle dit "je suis pansexuelle" et que moi, qu'un homme ou une femme, je suis indifférenciée à ça.
27:52 Je suis d'accord, mais par contre, sur les réseaux, ce ne sont pas des associations qui l'ont dit,
27:55 c'est des gens qui ont des Twitter.
27:57 Franchement, des polémiques mesquines et ridicules sur Twitter, il y en a systématiquement.
28:00 En un mot, Gabrielle.
28:01 Je ne sais pas si elle a ouvert son cœur, mais en tout cas, elle a fait un truc qui est très commode pour faire carrière aujourd'hui,
28:05 c'est d'être dans la bien-pensance.
28:07 Et elle a cru vraiment être la première de la classe en faisant cette remarque.
28:10 Parce qu'elle est pansexuelle, c'est prouvé qu'on est très avancé.
28:13 Mais ce n'est pas de la bien-pense.
28:14 Le progrès, mais bien sûr que si.
28:16 Je suis sûr que si, vous revoyez la séquence en intégralité.
28:18 Pardon, mais vous êtes un petit peu naïf à mon avis.
28:23 Gabrielle revient, je prends un scud.
28:27 Elle fait sa petite sortie, elle se dit là vraiment, je suis au top du top du progressisme.
28:33 Et tac, elle se fait tacler.
28:37 En fait, c'est un phénomène révolutionnaire ce walkisme.
28:41 C'est-à-dire qu'on va toujours plus loin.
28:44 Vous savez, c'est Danton qui part à la guillotine et qui dit à Robespierre,
28:47 de toute façon, ne fais pas le malin, tu seras le prochain à la guillotine.
28:50 Et d'ailleurs, ça a été le cas.
28:51 Et c'est exactement ça.
28:52 Donc aujourd'hui, être pansexuel, c'est devenu presque réactionnaire, je ne sais pas,
28:58 par rapport à la transsexualité.
29:00 Non mais regardez un peu ce qui se passe.
29:02 Donc demain, les troupes vont accuser les couples d'être transformateurs.
29:06 C'est un monde, une société qui me fait un peu peur.
29:09 En revanche, je vais vous dire pourquoi je ne pense pas que tous ces artistes
29:14 qui font assaut de progressisme toujours plus échevelé soient honnêtes.
29:20 Je vais vous dire pourquoi j'ai le droit de penser.
29:22 Parce que sinon, on verrait parmi les artistes tous les panels de la pensée.
29:27 Vous voyez, il y en aurait de droite, conservateur.
29:30 Il n'y en a pas.
29:31 Alors, ils chantent comme des pieds ou pour réussir, il faut faire état de bien penser.
29:36 Je me permets de vous répondre parce que moi, j'ai regardé la séquence dans son intégralité.
29:41 Jamais elle n'aurait parlé de sa sexualité si la question n'avait pas été posée.
29:46 Et vous connaissez le contexte des petits papotins.
29:48 Encore une fois, c'est vraiment une émission, je trouve, c'est un ovni.
29:52 Parce qu'on sort du cadre, il y a beaucoup de pudeur, beaucoup de légèreté,
29:56 énormément d'humanité.
29:57 Et elle commence en disant, je sais qu'il faut être très discret sur sa sexualité.
30:03 Mais elle s'ouvre. Pourquoi elle s'ouvre ?
30:04 Parce qu'elle est face à une personne qui lui dit, qui est sans filtre en quelque sorte.
30:11 Et je vous dis qu'il y a des moments comme ça de discussion à la télévision qui sont forts.
30:17 Et elle n'est pas du tout dans la politisation.
30:20 En tous les cas, peut-être que je suis, comme vous dites, naïf.
30:23 Peut-être que j'ai un cœur.
30:25 Vous n'êtes pas, mais je pense que vous êtes naïf.
30:28 C'est-à-dire, le souci, si vous voulez, c'est qu'on peut vous poser des questions,
30:31 mais vous n'êtes pas obligé de dévoiler ce que vous avez de plus intime,
30:35 surtout dans un contexte et une époque où franchement, personne n'en a rien à faire de la sexualité.
30:41 Ça, c'est la première chose. La deuxième chose, c'est qu'à force d'exacerber les irrédentismes identitaires
30:48 ou altères identitaires sexuels, religieux, etc., vous avez une collision des minorités.
30:55 C'est-à-dire, est-ce qu'aujourd'hui, être homosexuel, c'est être transphobe ?
30:59 Vous voyez ce que je veux dire ? C'est un débat, c'est du délire.
31:03 Personne n'y comprend plus rien.
31:05 C'est vrai que c'est difficilement compris.
31:07 Je me trompe peut-être, mais je crois que dans le cas d'Angèle, sa vie sexuelle,
31:10 ce n'est pas elle qui l'avait révélée. Elle avait été dévoilée contre son but.
31:14 Évidemment, elle avait une extrême discretion.
31:16 Donc, c'est à partir de là qu'on viole votre intimité.
31:19 Mais elle n'en rajoute pas les faces aux petits.
31:22 C'est dans un contexte, si demain, elle est sur le plateau, et vraiment, je serais intéressé de parler de musique
31:27 plutôt que de parler de ces sujets-là avec elle, mais c'est dans un contexte particulier.
31:30 Si on vous pose des questions sur votre sexualité,
31:32 je ne suis pas une personnalité publique.
31:34 Mais vous êtes un journaliste.
31:35 Vous allez vous dévoiler ?
31:37 Non, évidemment pas.
31:38 Ce que je retiens, c'est que dans les...
31:42 On n'est plus sur les caractères sexuels ou en tous les cas les orientations sexuelles,
31:46 mais il y a une part de fanatisme chez certains qui fait quand même un peu peur.
31:51 Ça devient une religion. C'est comme pour l'écriture inclusive.
31:54 Je vous invite à revoir l'émission de Mathieu Bocoté hier soir.
31:57 C'était absolument fascinant sur l'écriture inclusive.
32:00 Le Flash Info, 17h30. On a failli rater le Flash.
32:04 Gérald Darmanin attendu au commissariat de Roubaix.
32:07 Demain, il va rendre visite aux collègues des trois policiers
32:10 tués dans un accident de la route ce matin près de Lille.
32:13 Une collision a eu lieu entre leur véhicule et un autre
32:16 dans lequel se trouvaient deux individus connus des services de police.
32:19 À suivre en direction d'autantaine, le point presse du préfet du Nord dans quelques instants.
32:23 Emmanuel Macron est arrivé en Mongolie ce dimanche.
32:26 Une première pour un président français dans ce pays enclavé entre la Chine et la Russie.
32:30 Il a rencontré son homologue mongol avec qui il a évoqué la situation en Ukraine.
32:34 La France multiplie les efforts pour parler aux pays
32:37 qui n'ont pas clairement condamné la guerre menée par Moscou.
32:40 Les troupes russes sont dans Bakhmout mais la ville n'est pas occupée.
32:43 Volodymyr Zelensky l'affirme au lendemain de la revendication
32:46 de la capture totale de cette cité par Moscou.
32:49 Depuis le Japon, il participe au sommet du G7.
32:51 Le président ukrainien reconnaît toutefois qu'il n'y a plus rien de vivant.
32:54 Tous les bâtiments sont détruits sur place.
32:57 Bon, 17h32 sur CNews, on va parler du festival de Cannes,
33:02 de l'immigration, des mers qui sont agressées.
33:05 On va parler également du climat.
33:07 Voilà le programme pour la deuxième partie de Punchline Weekend.
33:11 Et sachez qu'il y a une conférence de presse qui doit se tenir d'un instant à l'autre
33:14 du préfet du Nord et du directeur général de la police nationale.
33:17 Après ce drame qui touche la police française,
33:20 puisque 4 personnes dont 3 policiers sont mortes dimanche
33:23 dans un accident de l'armée,
33:25 sont mortes dimanche dans un accident de la route.
33:27 On essaiera d'y voir plus clair.
33:29 Revenons donc sur l'actualité.
33:31 Gautier Lebrecht, on parlait de l'inflation tout à l'heure.
33:33 Jean-Méssia, énarque, docteur en économie, nous a dit n'importe quoi.
33:36 C'est ça que vous voulez dire ?
33:37 Non.
33:38 Attention à ce que vous dites.
33:39 C'est pas moi qui l'ai dit.
33:40 C'est Gautier Lebrecht.
33:41 Je n'ai pas dit ça non plus.
33:42 Je suis un homme pondéré et nuancé.
33:44 Mais effectivement, par rapport aux négociations et aux promesses gouvernementales,
33:48 par rapport à ce qu'on disait tout à l'heure sur l'inflation,
33:50 l'engagement est de faire baisser les prix par rapport à ceux d'aujourd'hui.
33:54 Donc qu'in fine le panier revienne moins cher aux Français quand ils vont faire leur course.
33:59 Droit de réponse.
34:00 Je ne vois pas comment, si vous voulez, des prix...
34:02 Vous ne voyez pas comment ?
34:04 Non mais attendez.
34:05 Des prix qui ont augmenté de 15 % parce que les matières premières ont augmenté de 15 %.
34:09 Donc ces grandes surfaces se sont approvisionnées à un niveau de prix qui était 15 %.
34:14 Non mais c'est sur les marges.
34:15 C'est sur les marges.
34:16 Et sur l'alimentaire, il y a quasiment...
34:19 Par rapport à d'autres produits.
34:20 Sur l'alimentaire, il y a...
34:21 Il y a des marges qui ne correspondent pas seulement à la hausse des matières premières.
34:24 Je vous fiche mon pied.
34:25 Attendez.
34:26 Bon, écoutez, là c'est du technique.
34:27 Factuellement, imaginons qu'un paquet de pâtes...
34:29 L'engagement de Bruno Le Maire.
34:30 Un paquet de pâtes, il vaut aujourd'hui, je dis n'importe quoi bien sûr,
34:32 mais disons que ce paquet de pâtes vaut aujourd'hui 3,50 €.
34:36 Il valait 2,50 € l'année dernière.
34:39 Est-ce que dans six mois, il va valoir 3 € au lieu de 3,50 € ?
34:44 Vous avez compris.
34:45 C'est ça l'engagement.
34:46 Il ne va pas revenir au prix initial, c'est son BC par rapport au prix de la vie.
34:49 Jean Messia, vous allez essayer de nous rouler.
34:51 On connaissait l'argent magique, maintenant on connaît l'inflation magique.
34:57 Il y a des marges qui sont inopportunes et qui ne correspondent pas à la hausse des matières premières.
35:01 On en reparlera.
35:02 Moi, j'écoute vraiment religieusement Jean Messia.
35:05 Il faut fact-checker Jean Messia.
35:07 Le festival de Cannes.
35:08 C'est moi qui fact-check.
35:09 Le festival de Cannes.
35:10 Il va le couper là.
35:11 L'autre séquence qui est somme toute anecdotique,
35:16 mais qui a été quand même en 24 heures vue 2,5 millions de fois sur les réseaux sociaux.
35:22 Il y a eu une intercation qui a éclaté.
35:24 On va voir l'image dans la nuit de mercredi à jeudi à Cannes, au pied du Carleton.
35:29 Thierry Frémaux, le directeur général du festival de Cannes et un policier municipal.
35:35 Thierry Frémaux reproche au policier de l'avoir bousculé et même frappé.
35:39 Il dit "vous m'avez frappé, je vais porter plainte".
35:41 L'agent lui explique qu'il a refusé d'obtempérer.
35:44 Je rappelle le contexte.
35:46 Thierry Frémaux faisait du vélo électrique sur le trottoir.
35:50 L'agent municipal lui aurait demandé de s'arrêter,
35:53 parce que c'est évidemment interdit de faire du vélo électrique sur le trottoir.
35:56 Une première fois, une seconde fois, il ne s'est jamais arrêté.
35:59 Et donc là, on a cette séquence qui a été vue 2 millions de fois.
36:03 Et c'est allé très loin puisque le maire de Cannes,
36:05 et je trouve qu'il a eu la meilleure réaction, David Lysnard,
36:07 puisque on ne peut pas faire un scandale d'Etat, il ne faut pas exagérer.
36:10 La police municipale de Cannes, ville si contrastée et énergique,
36:15 effectue toute l'année un travail exigeant, avec impartialité,
36:18 conformément à mes directives et à l'état d'esprit auquel nous sommes attachés,
36:21 y compris bien sûr pendant le festival.
36:23 Traduction, que vous soyez puissant ou non, c'est la même police municipale.
36:28 Si vous enfreignez la loi, s'il y a un problème, vous serez jugé de la même manière.
36:34 Le problème, si vous voulez, c'est que...
36:36 Il n'attaque pas frontalement Thierry Frémaux non plus, David Lysnard ?
36:38 Non, pas du tout.
36:39 Les deux hommes s'entendent bien.
36:40 Oui, bien sûr.
36:41 Moi, j'ai tendance à faire confiance aux forces de l'ordre en la matière.
36:44 Et apparemment, il a contrevenu aux règles de circulation
36:47 avec un engin à deux roues sur le trottoir.
36:51 Quel exemple cette personne qui est dans le cinéma,
36:55 qui organise un festival, donne-t-elle aux autres jeunes ?
36:59 Parce qu'on voit tous les jours parfois des refus d'obtempérer
37:02 qui sont dramatiques, qui entraînent la mort de personnes.
37:05 Donc si cette personne, qui est quand même dans une forme de sommet social,
37:10 se permet un tel comportement, l'exemple entraîne.
37:14 Comment voulez-vous que lorsqu'on voit cette vidéo deux millions et demi de fois,
37:17 vous avez tout un tas de jeunes qui vont vous dire
37:19 "Finalement, regardez, même en haut lieu, on fait pareil, pourquoi pas moi ?"
37:22 Je ne voudrais pas qu'on...
37:25 On se dit souvent d'ailleurs, quand on commande des vidéos sur les réseaux sociaux,
37:28 on ne sait pas ce qui s'est passé avant.
37:30 Attention Jean, on est d'accord sur ça.
37:32 Donc on ne sait pas ce qui s'est...
37:34 Non mais c'est encore une fois, c'est parole contre parole.
37:36 Donc on ne sait pas ce qui s'est passé avant.
37:38 Ce qu'on voit en l'état, c'est une altercation entre un policier municipal de Cannes
37:43 et le directeur général en pleine croisette, en plein festival.
37:47 Juste un mot, quand la police vous intime,
37:51 quand la police vous intime à l'ordre, vous ne vous rebellez pas.
37:54 Moi je m'arrête.
37:55 Quand la police vous dit "Stop", vous n'avez qu'un seul choix, c'est la fermer.
37:59 Si vous aussi, si on la ramène, après vous êtes seul responsable des conséquences.
38:03 Nathan Devers.
38:04 Je suis totalement d'accord avec vous.
38:05 Le problème là, c'est qu'on voit bien, et encore une fois,
38:08 c'est toujours les polémiques sur les réseaux sociaux,
38:10 c'est construit toujours de la même manière.
38:12 On met un extrait, un extrait qui est le moment de la conséquence.
38:15 Malinfestement c'est la fin de cet épisode.
38:17 On ne sait pas ce qui se passe.
38:18 Il y a un individu qui dit "Vous m'avez frappé".
38:20 Il y en a un autre qui dit "Vous n'avez pas obtempéré".
38:22 Et à partir de là, chacun va dans son analyse déjà constituée.
38:24 Malheureusement je vous coupe, mais on reviendra sur cette information.
38:27 Le préfet du Nord qui répond après ce drame.
38:30 4 policiers dont 3 policiers sont morts dimanche.
38:32 On écoute.
38:33 Allez.
38:34 Et les messages de compassion et de condoléances du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin
38:38 qui sera présent demain matin à Roubaix, ainsi que de l'ensemble de la police nationale.
38:43 Ce matin en effet, 3 policiers de police secours du commissariat de Roubaix
38:48 sont décédés alors qu'ils accomplissaient leur devoir
38:52 en portant assistance à une victime.
38:55 Je passe la parole au directeur général de la police nationale.
38:57 Je suis présent avec la directrice centrale de la sécurité publique
39:02 pour témoigner de notre soutien et de toute notre solidarité
39:06 à la fois aux familles touchées par cette tragédie
39:10 et aussi par tous nos collègues de la police nationale ici à Roubaix.
39:15 Nous exprimons ces sentiments à titre personnel.
39:18 Je peux vous dire que chacun dans la police nationale est aujourd'hui très affecté,
39:22 très touché par tout ce qui s'est passé.
39:25 Évidemment, j'ai porté la parole de l'institution.
39:29 Nos 3 collègues décédés aujourd'hui étaient des policiers jeunes, volontaires, enthousiastes
39:35 comme ceux et celles que nous avons l'habitude de rencontrer
39:38 à l'occasion des cérémonies de sortie d'école de police.
39:41 Et c'est vraiment pour nous une tragédie totale
39:45 de subir ce que nous subissons aujourd'hui.
39:49 Et je veux vraiment dire à tous ici à Roubaix
39:53 à quel point toute la communauté police nationale est engagée pour les soutenir
39:58 dans l'épreuve et aussi dans tout le travail difficile qu'ils conduisent ici à Roubaix
40:04 avec beaucoup de courage, de détermination et d'abnégation.
40:08 Que sait-on pour l'instant des circonstances de l'accident ?
40:12 Sur les circonstances, vous comprendrez qu'une enquête judiciaire est ouverte
40:15 et que Mme la procureure de la République communiquera éventuellement
40:19 sur la nature des faits qui se sont produits.
40:22 Et à l'instant, nous n'avons pas encore d'explication définitive sur le déroulement de ces faits.
40:28 Ce que nous savons, c'est que cet équipage de police secours
40:33 circulait de façon tout à fait normale avec son gyrophare allumé.
40:39 Il n'y avait aucune raison qu'un accident se produise à ce stade
40:45 et que manifestement, mais ce n'est pas encore une hypothèse
40:48 que nous pouvons complètement confirmer,
40:51 que la voiture qui l'a percuté arrivait en contresens.
40:57 Que sait-on des...
40:59 Est-ce qu'on en sait un peu plus sur le conducteur de cette voiture justement ?
41:02 Son profil, est-ce qu'il était connu des services de police ?
41:05 L'occupant du véhicule tiers était connu effectivement des services de police et de justice.
41:09 Pour quels faits ?
41:10 Il ne me partient pas de communiquer sur le détail de ces faits.
41:14 Pour des délits routiers ?
41:16 Non, pas forcément, mais vous en saurez un peu plus tard, des faits de droit commun effectivement.
41:21 Est-ce qu'on peut avoir des délits de personne d'ordre de classe ?
41:24 D'abord, les deux personnes dans le véhicule tiers sont des personnes très jeunes.
41:29 Pour ce qui est de la victime qui a été transportée par l'équipage de police secours,
41:37 ces jours ne sont plus en danger, mais elle était gravement blessée.
41:41 Et pour ce qui est du passager de l'autre véhicule,
41:45 nous n'avons à ce stade pas davantage de précisions.
41:48 Comment vont les collègues proches des trois policiers ?
41:52 Ils sont effondrés, c'était vraiment un choc immense.
41:55 Ce sont des collègues qui sont très proches les uns des autres,
41:58 très solidaires, qui sont souvent originaires des mêmes promotions de Gardien de la Paix,
42:05 qui découvrent le métier dans un secteur qui est un secteur plutôt difficile,
42:10 dans lequel il faut faire preuve de solidarité, d'engagement, de courage.
42:15 Ils sont très soudés dans cette épreuve.
42:18 Nous les soutenons, nous les accompagnons, mais évidemment pour eux c'est un choc immense.
42:23 Cela faisait longtemps qu'ils avaient rejoint les rangs de la police ?
42:26 Non, peu de temps, puisque la policière qui est décédée n'avait pas encore été tutorisée.
42:33 Merci.
42:34 Si on peut reprendre votre nom ?
42:37 Frédéric Maud, je suis le directeur général de la police nationale.
42:40 Je suis Georges Leclerc, préfet du Nord.
42:42 Frédéric Maud, le directeur général de la police nationale, une tragédie totale.
42:49 Voilà ce qu'on a pu entendre des collègues proches qui sont effondrés.
42:53 On comprend bien que c'est une famille qui est aujourd'hui,
42:56 et quand je parle de famille, c'est la famille police qui est meurtrie.
42:59 Les circonstances du drame pour l'instant, on ne les connaît pas.
43:03 On a entendu toute la prudence du directeur général ainsi que du préfet.
43:08 Mais quand même, le véhicule de la police nationale qui a été percuté
43:13 circulait de façon normale, gyrophare allumé,
43:17 on sait que la voiture en face aurait percuté de plein fouet,
43:21 ce véhicule de la police nationale.
43:25 C'est une possibilité qui est très forte aujourd'hui.
43:29 Que les deux occupants qui étaient dans ce véhicule dix-tiers
43:32 étaient connus des services de police, et eux-mêmes très jeunes,
43:36 et ils confirment donc que les trois policiers qui sont décédés
43:40 étaient des policiers jeunes, volontaires, enthousiastes.
43:43 Et je voudrais juste vous citer Mathieu Vallée qui avait réagi un peu plus tôt.
43:46 "Enfants du Nord bouleversés par le drame qui touche la police,
43:49 ce matin trois policiers de Roubaix, alors ils citent les prénoms,
43:53 Steven, Paul et Manon, gardiens de notre paix, âgés de 24 à 25 ans,
43:57 sont morts dans un terrible accident de la route alors qu'ils prenaient en charge
44:01 une ado victime de faits graves."
44:03 C'est vrai qu'on est absolument sidérés quand on voit ce drame
44:07 qui touche la police nationale.
44:09 L'enquête dira ce qui s'est passé Jean-Messia,
44:12 mais deux occupants étaient effectivement connus de la police,
44:18 les deux occupants de la voiture tire.
44:20 - Écoutez, c'est toujours très triste quand on entend ce genre de drame.
44:25 Mes pensées évidemment vont à la police nationale
44:31 et puis aux familles des victimes, familles endeuillées par cette tragédie.
44:36 Que dire ? Ils sont morts dans l'exercice de leur fonction,
44:42 même si c'est un accident, ils sont quand même morts dans l'exercice
44:45 en tentant de faire leur travail avec cette jeune fille
44:49 qui transportait au fin de vérifier un certain nombre de faits graves
44:56 qui lui étaient arrivés.
44:58 Donc ils sont dans l'exercice de leur mission à ce moment-là
45:01 de sauvetage, de secours, de paix aussi.
45:05 Et voilà, c'est un sort tragique, mais malheureusement,
45:08 ce n'est pas unique, c'est aussi l'occasion de rappeler
45:11 que chaque année, encore une fois, plusieurs gendarmes,
45:15 plusieurs policiers donnent leur vie dans l'exercice de leur fonction.
45:17 Il faut vraiment leur rendre hommage dans cette société
45:20 qui est de plus en plus ensauvagée, de plus en plus violente.
45:23 - Où les policiers sont souvent les premières cibles.
45:26 - Voilà, ils sont aux avant-postes de cette violence.
45:30 Ils se la prennent frontalement,
45:33 ils sont très maltraités d'ailleurs par tout un système
45:36 qui ne les soutient jamais.
45:38 On parlait tout à l'heure des séquences qui sont coupées,
45:40 mais quand les policiers font leur travail, ça ne dérange personne.
45:44 On coupe allègrement et on dit les violences policières.
45:47 Donc voilà, il faut rappeler, et je crois que ce genre de tragédie
45:52 devrait sonner aux oreilles de ceux qui en permanence
45:55 critiquent la police, inventent des violences policières systémiques.
45:59 Voilà ce qu'est la police.
46:01 J'espère qu'après ce drame, il y aura tous les bords politiques
46:05 qui vont rendre hommage à la police nationale,
46:08 et rendre hommage, et un petit message notamment
46:11 sur les réseaux sociaux, tous ceux qui sont très actifs
46:13 sur les réseaux sociaux, pour rendre hommage à ces policiers
46:16 qui sont décédés, qui avaient entre 23 et 25 ans,
46:19 quatre morts, dont trois policiers.
46:22 Donc dans cet accident, une dernière réaction de Catherine Ausson
46:25 qui est une ancienne députée et qui connaissait justement ces policiers.
46:29 Là en fait je suis l'ancienne députée de Roubaix.
46:32 Les agents m'ont protégée pendant cinq ans, je les connais bien.
46:37 Et puis l'année dernière, c'était une de mes dernières cérémonies,
46:40 j'avais accueilli les jeunes policiers qui venaient d'arriver à Roubaix
46:45 et je me suis dit que je les connais forcément, je les ai croisés.
46:48 Et puis voilà, c'est difficile.
46:56 Trois jeunes filles fauchées dans des conditions affreuses.
47:01 Je suis émue parce que j'ai beaucoup échangé avec les policiers aujourd'hui.
47:07 On n'a rien à faire à part partager leur chagrin. Je suis désolée.
47:11 On entend toutes les motions de cette ancienne députée qui connaissait
47:15 ces policiers décédés, et c'est toute une famille qui est touchée.
47:19 Et je pense qu'on le rappelle régulièrement, on pense évidemment aux familles,
47:23 on pense à tous ces policiers qui sont sur le terrain, qui donnent leur vie
47:26 pour nous protéger, qu'ils le font au quotidien et qui sont malheureusement
47:30 trop souvent attaqués.
47:32 Difficile de changer de thématique après cette actualité dramatique,
47:36 mais revenons aussi à l'actualité politique.
47:39 Les Républicains, puisqu'on va parler d'immigration avec vous, Gauthier Lebret,
47:43 entrent en piste pour présenter un vaste projet sur la question migratoire,
47:47 l'extension du champ du référendum, possibilité de déroger aux règles européennes,
47:51 assimilation, quotas, expulsion, asile, deux textes pour changer de logiciel
47:56 comme diraient certains face au phénomène qui a le plus bouleversé
48:00 depuis un 2000 siècle notre société.
48:02 Et ce n'est pas moi qui le dis, c'est Bruno Retailleau,
48:05 le président des LR au Sénat.
48:08 Ce projet quand même, Gauthier, semble calquer sur un autre projet,
48:12 celui du Rassemblement national.
48:14 Oui, si j'étais de mauvaise foi, je dirais que Marine Le Pen
48:17 pourrait les attaquer pour plagiat.
48:19 Mais vu qu'on n'est pas de mauvaise foi, on rappellera aussi
48:21 qu'il y avait beaucoup de propositions dans le projet de loi,
48:24 dans le projet de Valérie Pécresse pour la présidentielle.
48:27 Donc effectivement, il y a plusieurs points communs,
48:29 notamment celui d'un référendum, vous voyez, on vous les a mis là.
48:31 L'aide médicale d'urgence qui remplacerait la ME, on en parlait hier,
48:34 l'aide médicale d'État, ça coûte plus d'un milliard par an,
48:37 et donc on la réduirait à pot de chagrin aux soins d'urgence.
48:41 Dans le programme de Valérie Pécresse, on estimait que ça pourrait
48:44 engendrer 700 millions d'euros de recettes.
48:48 La présomption de majorité, vous savez, pour les mineurs isolés
48:50 qui refuseraient un test osseux, pour savoir si la personne est mineure ou non,
48:53 on leur propose un test osseux, ils ont le droit de refuser.
48:55 Là, les LR proposent que dans ces cas-là, vous refusez,
48:58 vous êtes considérés automatiquement comme majeurs.
49:00 Et alors ça, c'est vraiment ce qui change dans le logiciel des Républicains,
49:04 c'est le droit national qui primerait sur le droit européen.
49:08 Quand on connaît la fibre européenne chez les LR qui remonte à plusieurs années,
49:14 c'est un changement de cap, et pour que ce droit national prime
49:17 sur le droit européen, il faut un changement de la Constitution,
49:20 y compris pour avoir recours au référendum sur le sujet de l'immigration.
49:24 Oui, parce que normalement, l'immigration ne peut pas être un sujet
49:27 qu'on pose en question aux Français par référendum.
49:30 Exactement. Alors, tout ça est engadré par la Constitution, c'est l'article 11.
49:33 Bon, c'est la grande révolution institutionnelle.
49:36 Sur quel sujet on peut soumettre aux Français ?
49:40 Mais là, c'est là où il y a des divergences chez les Républicains, par exemple.
49:43 Gérard Larcher, président LR du Sénat, il est contre qu'on touche
49:46 à cet article 11. Et ensuite, quand vous changez la Constitution,
49:50 bonne chance, parce qu'il faut réunir tout le monde en congrès,
49:53 sénateurs et députés, vous ne changez pas la Constitution comme ça.
49:55 Et il faut les 3/5ème des sénateurs et des députés.
49:59 Pardonnez-moi de le dire comme ça, mais est-ce que la majorité
50:02 l'a en quelque sorte mauvaise de cette proposition des Républicains
50:05 qui arrive avant le projet de loi qui devait être présenté dans les semaines à venir ?
50:09 Il y a une course à l'échalote qui est très claire. Je vous rappelle que
50:12 la présentation du projet de loi du gouvernement devait intervenir à l'automne.
50:15 C'est Élisabeth Borne qui l'a avancée à juillet, justement,
50:19 en raison des deux propositions de loi des LR.
50:22 Donc évidemment, il y a une course à l'échalote.
50:24 Par contre, c'est très clair ce que dit Olivier Marlex dans les colonnes du JDD.
50:27 Il dit "c'est notre projet ou rien, pas question de voter le projet de loi de Gérald Darmanin".
50:31 Il va même plus loin, il dit que si le gouvernement passe en 49.3 sur le projet de loi immigration,
50:35 il serait forcé de le faire puisqu'il y a moins de majorité,
50:37 les LR déposeraient une motion de censure.
50:39 Oulah ! Ah oui, celle-là, elle peut passer.
50:42 Mais si la LUPES qui vote la même motion de censure et le groupe aussi, yote,
50:46 le gouvernement peut tomber.
50:47 Et puis, il y a quand même des tensions entre majorité et les Républicains.
50:51 Sacha Houllier qui demande aux LR d'arrêter de perorer et de venir négocier.
50:55 Alors là, il faut faire un petit décryptage parce que Sacha Houllier,
50:57 c'est justement celui qui empêche à Gérald Darmanin de droitiser son texte
51:01 pour aller séduire les Républicains parce qu'il tient l'aile gauche de la majorité,
51:04 président de la commission des lois.
51:05 Et évidemment, si Gérald Darmanin va plus à droite sur son texte sur l'immigration
51:09 et par exemple, renonce à la régularisation des travailleurs sans-papiers
51:12 dans les métiers en tension, ça fracturerait la majorité avec notamment Sacha Houllier.
51:16 Traduisons, Gérald Darmanin est plus proche d'Éric Ciotti
51:19 et Sacha Houllier est plus proche de Manuel Bompard.
51:21 Et donc, c'est vrai que ça fait des frictions.
51:24 Gabriel Cluzel, on sent qu'à droite, ça y est, on veut accélérer sur la question migratoire.
51:29 Il y a une priorité des priorités qui est présentée comme telle
51:31 avec une sorte de big bang institutionnel.
51:34 Peut-être sur la question du droit français qui devrait primer sur le droit européen,
51:38 sur la question migratoire.
51:39 Est-ce que vous partagez ce constat-là ? Est-ce qu'il faut le faire au plus vite ?
51:42 Évidemment, mais le problème, c'est que pour les Républicains,
51:44 c'est très compliqué de défendre ce morceau
51:46 parce qu'il y a une présomption d'insincérité qui pèse sur eux
51:49 compte tenu de ce qui s'est fait avant.
51:51 D'ailleurs, je crois que c'est Bruno Retailleau qui avait dit
51:53 "glissez un peu une peau de banane sous les pieds de Nicolas Sarkozy"
51:57 à raison en disant "on a un passé qui ressemble à un passif".
52:00 Et c'est vrai parce que qui a fait, et vous avez raison de le dire,
52:04 nous sommes ficelés tel la dinde de Noël par le droit européen.
52:08 Mais pourquoi ? Parce que nous avons accepté, par exemple, en 2008,
52:14 ce traité de Lisbonne qui est venu mettre un... faire ce...
52:20 Trahir.
52:21 Voilà, ce traité de constitutionnalité européenne
52:23 qui avait été refusé par les Français en 2005.
52:26 Il a été sorti par les Français par la porte
52:28 et il était revenu par la fenêtre avec Nicolas Sarkozy.
52:31 Donc Nicolas Sarkozy, il a dit lui-même qu'il avait voté oui au traité de Maastricht.
52:34 D'ailleurs, Chirac avait poussé pour le traité de Maastricht.
52:37 Nier que la Sarkozy, il a fait voter le traité de Lisbonne.
52:41 Il a aménagé la double peine.
52:42 Mais donc comment voulez-vous aujourd'hui qu'en matière de droit national
52:49 qui serait supérieur au droit européen, les Républicains soient crédibles
52:52 deux secondes et demie ? Et d'autant que dans leur rang,
52:54 ils sont extrêmement divisés. Alors que c'est un vrai sujet.
52:56 Je pense qu'il y a une vraie sincérité de la part de, par exemple, Bruno Retailleau.
52:59 Mais le problème, c'est que c'est devenu l'auberge espagnole.
53:02 La réalité, c'est qu'il n'y a pas une feuille de papier qui sépare
53:05 les Républicains du Rassemblement national et même de reconquête sur la question migratoire.
53:11 La grande différence entre les LR et le RN, c'est la question du quota.
53:14 Les LR sont en faveur du quota quand le RN est contre.
53:17 On est quand même d'accord sur ce point.
53:19 C'est-à-dire que vous savez que sur la question migratoire,
53:21 après il y a d'autres questions, les questions économiques,
53:23 elles sont différentes. Mais sur la question migratoire,
53:25 vous réunissez le ténor des Républicains, le ténor du RN et celui de Reconquête.
53:31 Vous faites une réunion. Au bout de deux heures, l'histoire est réglée.
53:35 Vous avez un projet sérieux.
53:36 C'est tellement vrai que je ne comprends pas pourquoi ils ne se réunissent pas d'ailleurs.
53:39 Parce que vous avez bien compris qu'aujourd'hui, l'Union de la droite vous fait peur.
53:43 Tout à fait. Mais si vous voulez, la première chose, c'est que je ne comprends pas comment l'article 11,
53:48 ou plutôt je le comprends très bien, l'article 11, à travers l'article 11,
53:51 les Français peuvent se prononcer par référendum sur toutes les questions,
53:54 enfin sur un certain nombre de questions, mais pas sur leur identité.
53:57 Et pour cause, parce que quand cet article 11 avait été imaginé,
54:00 on ne connaissait pas les menaces identitaires et existentielles que connaît la France aujourd'hui.
54:05 Donc peut-être que là-dessus, il faudrait quand même évoluer pour donner la parole aux Français
54:08 de savoir quel type de pays, quel type de civilisation et quel type d'identité ils veulent avoir dans leur pays.
54:13 Est-ce qu'ils veulent que la France reste la France ou est-ce qu'ils veulent passer au modèle multiculturel ?
54:17 Ce dont je doute. Ça c'est la première chose.
54:19 La deuxième chose, c'est qu'effectivement, on ne peut pas faire confiance à des gens qui ont mis en place
54:24 et qui ont même parfois favorisé l'invasion migratoire que nous connaissons actuellement
54:28 pour aujourd'hui venir nous expliquer que ce sont eux qui sont les plus crédibles pour la juguler, la résorber.
54:33 Ça n'a pas de sens. Voilà. Donc on fait des moulinets, tous ces gens-là, même sur Marseille,
54:38 ont fait des moulinets sur l'immigration, sur la lutte contre l'immigration,
54:41 mais la réalité, c'est que ça ne donne rien. Au contraire, ça s'aggrave.
54:44 Moi, ce qui m'intéresse aussi, c'est le refus des communautarismes.
54:47 Le texte propose d'insérer dans l'article premier de la Constitution un alinéa proclamant
54:51 que nul ne peut se prévaloir de son origine ou de sa religion pour se soustraire aux lois de la République.
54:56 Intéressant de voir ce point-là.
54:58 Merci à tous les quatre.
54:59 Ça, ça s'appelle l'idéologie. Peut-être parfois un peu de l'acheter.
55:02 Merci à tous les quatre. C'était vraiment très plaisant.
55:05 Vous lui rendez, hein. APP. Je serai demain avec lui. Vous lui rendez demain, quand même.
55:09 C'est ça, oui.
55:10 Allez, merci à tous les quatre. C'était un plaisir de vous avoir.
55:12 Vous étiez très nombreux hier pour Punchline Weekend et on vous remercie.
55:16 La suite, c'est vraiment pas d'accord. Charlotte Dornelas avec Éric Nolot.
55:20 C'est un bon duo, ça.
55:21 Le duo de choc.
55:22 ♪ ♪ ♪