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Les invités de #PunchlineWE débattent de l'actualité du vendredi au dimanche. 

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00:00:00 17h sur CNews, ravi de vous retrouver pour Punchline Weekend.
00:00:04 A la une, ce vendredi, le suicide de Lindsey, harcelé à l'école, a provoqué une onde
00:00:08 de choc dans le pays.
00:00:09 La famille a déposé 4 plaintes, accuse l'établissement de ne pas avoir entendu les alertes répétées
00:00:15 de l'adolescente.
00:00:16 Le ministre de l'Education nationale plaide un échec collectif.
00:00:19 Son silence assourdissant pendant plusieurs semaines interpelle.
00:00:23 L'affaire Lindsey se transforme-t-elle en scandale national ? On en parle dans un instant.
00:00:28 A la une, on en sait un peu plus sur ceux qui veulent supprimer les jours fériés aux
00:00:33 références religieuses.
00:00:36 Sondage IFOP pour Sud Radio, c'est à la gauche de la gauche qu'il faut se tourner de manière
00:00:41 générale.
00:00:42 27% des sondés y sont favorables.
00:00:46 Enfin, le rassemblement national sert-il de courroie de transmission du Kremlin ? Le rapport
00:00:51 parlementaire pointe un lien trouble entre le pré-russe accordé en 2014 et les positions
00:00:57 prises ensuite.
00:00:58 Le rapport parlementaire est-il à charge ? Les accusations sont-elles fondées ? On
00:01:02 en parlera avec le porte-parole du parti, Monsieur Cotarac.
00:01:05 Voilà le programme.
00:01:06 Dans un instant, je vous présente les invités.
00:01:09 Mais avant cela, le point sur l'information.
00:01:10 Un maire du Puy-de-Dôme a été exclu du parti socialiste pour la première fois pour accusation
00:01:18 de viol sur mineur.
00:01:20 En 2020, une jeune militante du PS a porté plainte pour viol.
00:01:23 Elle avait 16 ans au moment des failles.
00:01:25 Anthony Palermo, 21 ans.
00:01:26 La plainte a été classée sans suite.
00:01:28 Élu en 2020 maire de Saint-Éloi-les-Mines, Anthony Palermo nie les faits mais assume
00:01:32 une relation sexuelle consentie.
00:01:34 La restructuration de fret SNCF est engagée.
00:01:38 Une centaine de cheminots manifestés aujourd'hui devant le siège.
00:01:41 Fret SNCF risque de devoir rembourser une dette de 5,3 milliards d'euros, considérée
00:01:46 par la Commission européenne comme une aide d'Etat illégal.
00:01:48 Ce qui mettrait cette entreprise immédiatement en faillite.
00:01:51 La solution retenue prévoit que la société disparaisse pour être remplacée par une
00:01:55 nouvelle entité, en cédant au passage 20% de son activité à des concurrents.
00:02:00 Une plainte va être déposée lundi au pénal contre Renault par près de 2000 propriétaires
00:02:05 de voitures Renault, Dacia et Nissan.
00:02:07 La plainte sera pour tromperie, mise en danger de la vie d'autrui, escroquerie et pratiques
00:02:11 commerciales trompeuses.
00:02:12 Des voitures ont été équipées de moteurs défectueux, ce qui pourrait mener à une
00:02:15 casse moteur et un grand danger pour les automobilistes.
00:02:19 Merci chère Maureen Vidal pour le point sur l'information.
00:02:21 On vous retrouve à 17h30 pour un nouveau point.
00:02:24 Gabrielle Cluzel, ravie de vous retrouver.
00:02:26 Moi aussi.
00:02:27 Jean-Sébastien Ferjou, idem.
00:02:29 Cher Jean-Sébastien, bonjour.
00:02:31 Geoffroy Lejeune est avec nous, Karim Zérébi également.
00:02:34 C'est le Quatuor du vendredi.
00:02:35 On a énormément de choses à traiter aujourd'hui, mais je voulais vraiment qu'on commence par
00:02:40 le suicide de l'INSEE, qui est un scandale national.
00:02:43 C'est un choc qui touche tout parent, tout élève.
00:02:48 On entendra dans un instant des lycéens qui ont eu un regard très intéressant sur ce
00:02:52 drame et on va essayer de comprendre comment cette petite n'a pas pu être aidée, sauvée
00:02:58 par l'établissement, bien sûr, par ses proches.
00:03:03 On va essayer de comprendre ce qu'il s'est passé.
00:03:04 Je rappelle qu'elle s'est suicidée à l'âge de 13 ans.
00:03:08 Elle est victime de harcèlement scolaire.
00:03:10 Elle s'est donnée la mort le 12 mai dernier.
00:03:12 Sa famille a déposé quatre plaintes contre la direction du collège, contre les policiers
00:03:18 en charge de l'enquête, contre l'Académie de Lille, mais également contre le réseau
00:03:22 social Facebook.
00:03:23 Parce qu'il y a aussi cette haine en ligne.
00:03:26 C'est-à-dire que lorsqu'il y a harcèlement, c'est le lundi lorsqu'elle arrive à l'école
00:03:31 jusqu'au dimanche soir, parce que ça continue sur les réseaux sociaux en permanence.
00:03:35 Pascal, ce matin, faisait un lien d'ailleurs, en parlant de la faillite nationale, entre
00:03:42 l'affaire Samuel Patti et celle de l'INSEE.
00:03:46 Ce matin, l'avocat de la famille était l'invité de l'ordre des pros.
00:03:49 Et ce qui m'a marqué, c'est l'omerta qu'il y avait autour du harcèlement de
00:03:53 la petite Linsey.
00:03:54 On écoute l'avocat de la famille.
00:03:55 Si vous voulez, dans le cadre des relations qu'il y a eu entre la mère de Lindsey,
00:04:01 qui encore une fois s'est démenée.
00:04:02 Puisque ce qui caractérise cette affaire, c'est que alors que 10% des étudiants, des
00:04:07 élèves de collège, d'école et de lycée sont victimes de harcèlement, donc il s'agit
00:04:10 d'un fléau national, la plupart, la majorité de ces enfants et de ces adolescents, quand
00:04:15 ils sont harcelés, vont mal, mais s'enferment dans une forme de silence et les parents ignorent
00:04:19 la réalité, le degré de gravité de ce harcèlement.
00:04:22 Ce n'était pas le cas pour Lindsey.
00:04:24 Lindsey parlait avec sa mère.
00:04:25 Sa mère était au courant, puisqu'il s'agissait d'un harcèlement quotidien extrêmement
00:04:28 grave à tous les niveaux.
00:04:29 Et donc sa mère a alerté toutes les autorités compétentes pendant des mois.
00:04:32 Elle s'est démenée.
00:04:33 Est-ce qu'elle a imaginé sortir sa fille de cet harcèlement ?
00:04:36 Oui, tout a été envisagé.
00:04:38 Elle a eu un rendez-vous avec le directeur du collège qui lui a dit "écoutez, la meilleure
00:04:44 chose à faire, c'est de punir votre fille et de lui enlever son téléphone".
00:04:47 De punir votre fille ?
00:04:49 Moi, je vous assure, j'ai entendu également le beau-père de Lindsey disant qu'un jour,
00:04:53 il y avait une bagarre qui se passait devant ses yeux.
00:04:56 C'était des violences.
00:04:57 Lindsey était averti quelques heures plus tôt.
00:05:01 "On t'attend à la sortie et ça va très très mal se passer pour toi".
00:05:04 Lindsey était allé voir le responsable du collège, ce principal, et plutôt que de
00:05:07 le mettre à l'abri en sécurité dans une salle et d'appeler ses parents, il a laissé
00:05:11 sortir, se faire passer à tabac.
00:05:12 Il était présent.
00:05:13 Il était à quelques mètres des violences, les bras croisés.
00:05:15 Voilà pour le premier témoignage.
00:05:18 Est-ce qu'on est en face d'un scandale national, Gabrielle Cluzel ?
00:05:22 Il a fallu ce suicide pour que le pays se mette à en parler.
00:05:26 C'est un peu étonnant parce qu'en fait, il y en a eu d'autres, des suicides auparavant
00:05:29 qui auraient pu nous alerter.
00:05:30 Il y a eu Marion, il y a même eu un livre qui a été écrit par sa mère, je ne sais
00:05:32 pas si vous vous souvenez.
00:05:33 Cette petite fille du même âge, une collégienne également.
00:05:36 Il y a un petit garçon qui s'appelait Lucas, il y a une autre petite fille de 13 ans, grand
00:05:39 Kevin, qui s'appelait Orlan.
00:05:41 Et à chaque fois, c'était le fruit d'un harcèlement.
00:05:45 Là, semble-t-il, un grand bruit fait autour de cette affaire.
00:05:49 Tant mieux.
00:05:50 Et en fait, il y a un scandale un peu à tous les étages.
00:05:53 C'est-à-dire qu'à court terme, on voit l'apathie de l'éducation nationale, l'impéricite
00:06:00 du système.
00:06:01 Mais aussi à long terme, on se demande ce qu'est devenue notre société pour conduire
00:06:06 des enfants, des collégiens, c'est-à-dire des enfants, vraiment des enfants, à se suicider
00:06:13 et pour certains et pour d'autres, à martyriser leurs prochains.
00:06:17 Et c'est un échec éducatif qui s'inscrit dans le long terme et qu'il faudrait analyser
00:06:22 si on veut rendre justice à ces enfants-là.
00:06:25 Ce que je vous propose, puisque vous parlez des enfants, on est allé tendre le micro dans
00:06:29 ce lycée du Véziné qui a fait polémique parce qu'il y a eu des tensions avec des
00:06:34 utilisations de mortiers d'artifices, l'établissement dégradé hier pour la fête de fin d'année.
00:06:41 Mais on a tendu le micro pour qu'ils nous disent ce qu'ils en pensent justement de
00:06:46 ce suicide et du harcèlement scolaire.
00:06:48 Écoutez.
00:06:49 Je suis désolé de le dire mais c'est vraiment dégueulasse de faire ça.
00:06:53 C'est horrible.
00:06:54 Le harcèlement scolaire, personnellement, j'ai subi ça tout le collège.
00:06:58 Donc c'est vraiment quelque chose de choquant et c'est dur à vivre.
00:07:01 C'est vraiment quelque chose de compliqué.
00:07:03 Moi ça m'a beaucoup touchée personnellement.
00:07:05 J'ai trouvé ça très triste et j'en ai beaucoup entendu parler.
00:07:08 Et je trouve qu'arriver jusque là pour de l'harcèlement et tout, c'est horrible.
00:07:12 Que l'éducation nationale n'ait rien fait, c'est très triste.
00:07:16 Le fait de se démarquer, en fait, ça peut donner de l'harcèlement et il faut que ça
00:07:21 se stoppe.
00:07:22 Stop harcèlement.
00:07:23 On est en direct avec Mickaël Gauthier.
00:07:25 Merci d'être avec nous.
00:07:26 Vous êtes le père de Maël.
00:07:28 Maël est un enfant qui a été harcelé.
00:07:31 Vous avez tenté d'alerter tous les établissements et il a fallu que cette affaire soit médiatisée
00:07:36 pour que ça bouge.
00:07:38 Lorsque vous avez vu l'information sur l'INSEE est tombée, quelle a été d'abord votre
00:07:47 réaction ?
00:07:48 Bonjour.
00:07:49 Ma réaction, ça a été un dégoût total parce que depuis l'affaire de mon fils,
00:07:57 on essaie de se battre contre le harcèlement pour tous les autres enfants victimes du harcèlement.
00:08:06 On s'aperçoit qu'on a beau essayer de faire tout ce qu'on veut, tout ce qu'on peut,
00:08:13 jusqu'à rencontrer madame Macron, rien ne se fait.
00:08:17 On pensait que les directeurs d'école allaient comprendre notre action, mais en fait, non.
00:08:25 C'est l'inertie totale de l'éducation nationale.
00:08:28 Est-ce qu'aujourd'hui, vous avez la sensation que les choses bougent, ou finalement, une
00:08:38 information aussi dramatique soit-elle se succède et on passe à autre chose sans qu'il
00:08:44 y ait une révolution et qu'on aide enfin ces enfants qui sont victimes de harcèlement ?
00:08:48 On dit que c'est entre 800 000 et 1 million d'enfants qui sont victimes de harcèlement
00:08:52 aujourd'hui.
00:08:53 Oui, c'est ça.
00:08:55 Actuellement, je crois qu'il y a un cas.
00:08:58 On ne le résolue pas s'il est médiatisé.
00:09:03 S'il n'est pas médiatisé, on n'en parle pas.
00:09:06 Et puis, on passe à un autre cas quelques mois après.
00:09:10 On s'aperçoit qu'il n'y a rien qui est forcément mis en œuvre dans chaque collège,
00:09:15 dans chaque école.
00:09:16 Comment va votre fils aujourd'hui, Mickaël ?
00:09:19 Aujourd'hui, mon fils va très bien.
00:09:23 Tout se passe bien à l'école.
00:09:24 Par contre, on est… Maintenant, dans quelques jours, on doit rencontrer un juriste par
00:09:32 rapport à notre enquête.
00:09:33 On a peur que l'enquête se déclare sans suite et qu'on est obligé de renlever notre
00:09:38 fils de l'école parce que le recteur avait été clair avec nous.
00:09:44 Et selon la décision du procureur, l'autre enfant pouvait retourner dans cette école.
00:09:51 Donc lui, il n'a aucune crainte.
00:09:53 On ne lui en parle pas.
00:09:54 Mais nous, on commence à s'inquiéter parce que dans quelques jours, on a une réunion
00:09:59 importante et on se dit que s'il n'est pas victime, on va être obligé de l'enlever
00:10:02 parce que l'autre enfant peut retourner à l'école, dans son école.
00:10:06 Je rappelle que votre fils a 10 ans, qu'il a été harcelé pendant 3 ans et que vous
00:10:12 avez demandé activement à ce que cet autre enfant qu'il le harcelait quitte l'établissement
00:10:18 parce qu'à un moment, vous vous êtes dit que c'est tellement dur pour Maël qu'il
00:10:21 va falloir que Maël change d'établissement.
00:10:23 C'est ce qui se passe d'ailleurs pour beaucoup de parents dont les enfants sont victimes
00:10:28 de harcèlement.
00:10:29 C'est-à-dire que c'est la double peine.
00:10:30 Il y a le harcèlement au quotidien et en plus, ils doivent quitter les établissements.
00:10:34 Oui, c'est la double peine.
00:10:37 Déjà, c'est tellement dur de combattre le harcèlement avec ses enfants.
00:10:41 Au bout d'un moment, on comprend les parents qui arrêtent de se battre contre les institutions
00:10:48 comme l'éducation.
00:10:49 On a des pressions, on a plein de trucs en place.
00:10:55 Nous, on nous a mis une pression énorme.
00:10:58 Chaque fois qu'il ne retournait pas à l'école après les congés, il fallait une preuve,
00:11:03 il fallait appeler.
00:11:04 Sinon, quand j'entends par exemple hier le ministre dire qu'on ne peut pas mettre les
00:11:12 parents là-dedans, ils ont juste un devoir juridique, on ne peut pas leur toucher leurs
00:11:19 aides.
00:11:20 Nous, on nous a menacé d'enlever nos aides.
00:11:23 Moi, j'ai eu un mail, un bonjour de la maîtresse qui fallait encore que je trouve pourquoi
00:11:30 mon fils n'était pas à l'école et que sinon elle allait devoir en parler à sa hiérarchie
00:11:37 et qu'au téléphone, elle m'a fait comprendre que les aides pouvaient disparaître alors
00:11:42 qu'on était harcelé.
00:11:43 Il a fallu encore appeler pas mal de personnes pour leur montrer que si mon fils était à
00:11:48 l'école, c'est qu'il ne pouvait plus.
00:11:49 Votre témoignage fait froid dans le dos et à chaque fois, on se pose la question, mais
00:11:56 comment ça peut arriver une telle situation ?
00:11:59 Vous parliez du ministre de l'Éducation nationale, Papen Liaye.
00:12:01 Effectivement, il a réagi hier et a eu bien du mal à trouver les mots pour expliquer
00:12:07 ce qu'il s'est passé.
00:12:08 Et il a parlé de faillite collective.
00:12:10 On va le réécouter.
00:12:11 Faillite collective, est-ce que ça vous a surpris ?
00:12:13 L'évidence, il s'agit d'un échec collectif.
00:12:20 La mort de l'INSEE, son suicide, c'est une tragédie.
00:12:24 C'est une tragédie pour ses proches.
00:12:26 C'est une tragédie pour l'éducation nationale.
00:12:28 Et pour le pays, comme le suicide de n'importe quel jeune.
00:12:33 Le repérage de la situation de violence et de harcèlement a été fait dans ce collège.
00:12:39 Mais à l'évidence, on n'a pas été jusqu'au bout puisqu'on a abouti à une tragédie.
00:12:44 Ça, l'enquête administrative va le dire à l'évidence.
00:12:48 Et puis, encore une fois, nous en tirerons les conclusions.
00:12:51 Le dispositif lui-même donne de bons résultats en matière de repérage et de prise en charge.
00:12:57 Mais nous nous heurtons à des difficultés, en particulier la difficulté du cyberharcèlement dont je parlais à l'instant.
00:13:03 Je parle de tragédie nationale.
00:13:05 Elle s'est suicidée le 12 mai.
00:13:08 Il fallait trois semaines pour prendre attache avec la famille ?
00:13:12 Je ne comprends pas l'attitude du ministre de l'Éducation nationale.
00:13:14 Parce que même parler d'échec collectif, c'est une posture de commentateur.
00:13:17 En réalité, en surplomb, il est le ministre de l'Éducation nationale.
00:13:21 Il y a une responsabilité claire dans ce cas-là du ministère de l'Éducation nationale.
00:13:25 Et vraisemblablement, dans beaucoup d'autres cas, on n'attend pas de Papendiaï qui soit là en train de regarder,
00:13:29 en disant "regardez, c'est terrible la violence qui s'installe en France", etc.
00:13:32 On attend qu'il agisse.
00:13:34 Et là, qu'est-il en train de nous expliquer ?
00:13:35 "Ben si, finalement, regardez nos dispositifs de repérage, ils fonctionnent quand même pas si mal que ça."
00:13:41 Non, l'Éducation nationale a abandonné les établissements, que ce soit les chefs d'établissement comme les enseignants,
00:13:46 parce que le cyberharcèlement, c'est très spécifique, parce que ça pose des questions juridiques particulières.
00:13:51 Si vous êtes vous, Eliott, imaginez, vous êtes enseignant dans une classe.
00:13:54 Si ça se passe sur une boucle, sur une messagerie privée, l'objet sur lequel ça se passe, un smartphone,
00:13:59 il ne vous appartient pas à vous, vous pouvez toujours dire "je l'interdis dans la classe",
00:14:02 mais si c'est à l'extérieur que ça se passe, donc ça pose des problématiques spécifiques,
00:14:08 les algorithmes, la lutte contre les algorithmes, les exigences qu'on pourrait avoir vis-à-vis des réseaux sociaux.
00:14:12 On parlera du cyberharcèlement d'ailleurs dans un instant, c'est lié, c'est intimement lié.
00:14:17 En réalité, le problème, il est là aujourd'hui.
00:14:19 Bien sûr qu'il y a la dimension qu'évoquait Gabriel, de civilisation, en quelque sorte, d'éducation.
00:14:24 Pourquoi en sommes-nous arrivé à une société où on éprouve le besoin d'insulter des gens qui sont morts ?
00:14:28 Voilà, ça c'est vertigineux, mais au-delà de ça, ça se produit quand même sur des supports,
00:14:32 et ces supports-là, c'est très difficile pour les enseignants comme pour les chefs d'établissement de réagir,
00:14:37 et il n'y a eu aucun cadre, en quelque sorte, qui a été fourni par le ministère de l'Éducation nationale
00:14:42 pour leur permettre de savoir, d'y voir plus clair comment réagir,
00:14:45 parce que ça n'est pas à hauteur d'établissement qu'on peut trouver des solutions seules.
00:14:48 Je voulais vous faire réagir à un tweet de Pascal Jaffery.
00:14:51 Alors, il est peu connu du monde médiatique, c'est un responsable politique,
00:14:56 c'est l'ancien conseiller spécial et conseiller parlementaire au secrétariat d'État à l'éducation prioritaire,
00:15:01 sous la période Blanquer.
00:15:03 J'ai rarement eu aussi honte qu'en regardant Pap N'Diaye sur BFM hier,
00:15:08 peut-il démissionner, peut-il partir, ou bien la dignité n'existe plus ?
00:15:13 Et c'est peut-être le deuxième temps qui a fait réagir Pascal Jaffery de cette manière-là,
00:15:18 puisque Pap N'Diaye a expliqué hier, on va l'entendre, qu'il a eu du mal à joindre la famille,
00:15:24 alors que la mère explique qu'à aucun moment entre le 12 et sa conférence hier,
00:15:31 le 12 mai et la conférence, elle a pu prendre rattache avec le ministre de l'Éducation nationale.
00:15:36 On a un enfant de 13 ans qui s'est suicidé, j'imagine que ça a été remonté,
00:15:41 vous prenez votre…
00:15:43 - C'est l'hospital de BFM qui se lave les mains.
00:15:46 - Dès le lendemain, vous y allez en urgence dans cet établissement,
00:15:49 vous prenez rattache avec la famille, je crois peut-être.
00:15:51 On va écouter Pap N'Diaye, on n'a pas réussi à joindre la mère.
00:15:56 - J'ai essayé, je n'ai pas encore réussi à entrer en contact téléphonique,
00:16:01 j'ai essayé plusieurs fois avec la mère, ces jours-ci,
00:16:04 y compris cet après-midi avec la mère de Lindsay.
00:16:08 On va finir par se parler tout de même.
00:16:10 - Ce sont vos éclipses, c'est votre cabinet qui entre en contact.
00:16:11 - Moi-même, j'ai appelé moi-même.
00:16:14 - Vous allez finir par en parler.
00:16:16 - Nous allons en parler, je vais d'ailleurs, je souhaite inviter les parents,
00:16:19 la mère de Lindsay au ministère de l'Éducation nationale,
00:16:22 c'est pour cela que je l'ai jointe,
00:16:25 pour pouvoir parler de la situation, évoquer ce que nous allons faire.
00:16:30 Je me déplace lorsque c'est possible ou j'invite,
00:16:35 c'est ce que je vais faire.
00:16:36 Pour ce qui concerne la mère de Lindsay, si elle le souhaite naturellement,
00:16:41 je l'invite à venir au ministère de l'Éducation nationale.
00:16:45 - Quand vous entendez ça, Karim Zaribi, vous répondez quoi ?
00:16:48 - C'est horrible ce que je vais dire, je ne sens pas d'émotion.
00:16:52 Je sens un ministre qui est très techno, qui me sent parler d'un sujet technique.
00:16:57 Je veux dire, je suis effrayé, ça me donne des frissons.
00:17:02 Je veux dire, il est père de famille.
00:17:05 Parle en père de famille, met tes tripes sur la table.
00:17:08 Explique-nous que l'institution a failli.
00:17:11 Je veux dire, ce n'est pas toi personnellement,
00:17:13 c'est l'institution qui est au service de la société.
00:17:16 Et je veux dire, on ne veut plus qu'il y ait de cas comme Lindsay.
00:17:19 Il ne nous dit pas qu'il a essayé de joindre la maman pour l'inviter.
00:17:23 On dirait qu'il va l'inviter à déjeuner au ministère de l'Éducation nationale.
00:17:26 Je suis effrayé par ce manque de moelle, comme on dirait.
00:17:31 Il n'y a pas de profondeur là.
00:17:33 Il y a deux faillites, il faut le dire, je veux dire, il y a deux faillites.
00:17:36 D'abord celle de l'Éducation nationale qui a été alertée
00:17:39 et celle de l'institution que je défends de tout le temps et que j'aime beaucoup,
00:17:41 c'est celle de la police nationale.
00:17:43 Donc à partir du moment où la plainte a été déposée, finalement a été fait.
00:17:46 Je veux dire, bon, échec collectif.
00:17:47 Mais les parents sont fautifs là, de Lindsay ?
00:17:52 Mettez-vous à la place des parents.
00:17:53 Vous avez un ministre qui vous dit "échec collectif".
00:17:56 Mais j'ai une responsabilité.
00:17:58 Alors que j'ai alerté, j'étais aux côtés de ma fille, j'ai eu peur pour ma fille,
00:18:02 j'ai remué ciel et terre et je n'ai eu aucun écho.
00:18:05 Non, je veux dire, il faut arrêter quoi.
00:18:07 Je veux dire, il faut un peu d'humanité, un peu de simplicité dans les mots.
00:18:11 Je veux dire, on a l'impression que c'est un logiciel qui parle.
00:18:14 C'est insupportable dans ces cas-là.
00:18:16 C'est pour ça qu'aujourd'hui, c'est l'omerta, c'est le pas de vague,
00:18:20 c'est jamais on va prendre ses responsabilités quand un tel drame arrive.
00:18:26 L'avocat d'ailleurs de la famille a réagi ce matin parce que pendant l'émission,
00:18:31 il apprenait que le ministère de l'Éducation nationale avait contacté la famille
00:18:36 et que finalement il y aurait un rendez-vous le 6 juin prochain.
00:18:39 Encore une fois, il faut que ça soit médiatisé,
00:18:41 il faut que ça soit un scandale national, que les médias...
00:18:46 Comme pour Maël d'ailleurs.
00:18:47 Comme pour Maël et c'est pour ça qu'on a contacté le papa qui est toujours avec nous,
00:18:50 Mickaël Gauthier.
00:18:51 Je vais vous faire réagir dans un instant,
00:18:52 mais je veux qu'on écoute une dernière fois l'avocat de la famille.
00:18:56 Elle m'a appelé, elle m'a confirmé que M. Papandia,
00:18:59 le ministre de l'Éducation nationale, acceptait,
00:19:02 lui proposait de nous recevoir le 5 juin au ministère
00:19:06 pour faire un point sur la situation.
00:19:08 Bon, ce n'est pas trop tôt, mais mieux vaut tard que jamais.
00:19:11 Ce qui est invraisemblable, c'est que le 26 mai, je crois,
00:19:15 presque deux semaines après la mort de l'INSEE,
00:19:18 ils remettaient des prix à des lauréats, des collégiens,
00:19:22 par rapport à un prix de lutte contre le harcèlement.
00:19:25 Donc d'un côté, il y a ces démarches qui sont faites,
00:19:27 de l'autre côté, il ne va pas prendre la peine
00:19:29 de passer un coup de fil à la famille, de se déplacer.
00:19:32 Il va attendre trois semaines qu'on organise la conférence de presse
00:19:34 pour rentrer en contact.
00:19:35 Je vous donne évidemment la parole dans un instant Geoffroy,
00:19:37 mais peut-être que Mickaël Gauthier, le père de Maël,
00:19:40 lorsqu'il entend le ministre de l'Éducation nationale dire
00:19:44 "mais j'ai tenté de l'éjoindre, c'était difficile",
00:19:46 peut-être que vous avez ressenti ce que vous aviez ressenti
00:19:49 il y a quelques semaines, vécu la même chose,
00:19:51 c'est-à-dire qu'il fallait que ça soit médiatisé pour que ça bouge ?
00:19:57 Oui, c'est exactement ça.
00:19:59 Sans médiatisation, ça ne bouge pas.
00:20:02 Et voilà, malheureusement, je ne crois même pas en ses paroles
00:20:05 qu'il a tenté de l'éjoindre parce que moi, il a mon numéro.
00:20:09 Il y a des journalistes qui lui ont donné par deux fois.
00:20:11 Il y a une chaîne de radio qui l'a carrément eu en personne.
00:20:17 J'attends toujours son coup de téléphone.
00:20:18 Alors actuellement, voilà.
00:20:21 Attendez, pardonnez-moi Mickaël Gauthier, pardonnez-moi,
00:20:24 vous êtes le papa de Maël, je le rappelle.
00:20:25 Papa Ndiaye ne vous a jamais appelé ?
00:20:28 Jamais, j'ai reçu un mail adressé à madame, même pas à moi.
00:20:37 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:20:38 Je ne suis pas harcelé de coup de téléphone, donc je sais que très bien,
00:20:40 voilà, il y a une chaîne de radio qui lui a donné deux fois mon numéro de téléphone.
00:20:44 La première fois au mois de mars, quand on a médiatisé,
00:20:47 et la deuxième fois quand il a parlé
00:20:52 et que maintenant ce serait les harcèleurs qui pourraient changer d'école.
00:20:57 Et vous avez envie de lui dire quoi, si vous le voyez,
00:21:00 au ministre de l'Éducation nationale ?
00:21:05 Actuellement, je ne saurais même pas quoi lui dire parce que je suis dégoûté.
00:21:09 On est dégoûté, je pense que toute la France est dégoûtée de tout ce qui se passe actuellement.
00:21:16 Depuis le décès de l'INSEE, on apprend qu'il y a des autocrats dans le collège,
00:21:23 on apprend…
00:21:27 C'est une honte, c'est une honte ce qui se passe en France.
00:21:31 On emmène nos enfants, on pense qu'ils sont en sécurité,
00:21:35 en fait, dans une école qui est fermée à clé.
00:21:38 Les portails sont fermés à clé, mais ils ne sont pas du tout en sécurité.
00:21:43 Je comprends votre désarroi, Michael, et merci de votre témoignage.
00:21:48 Je vous avoue que je tombe des nues parce que je pensais que Brigitte Macron
00:21:52 n'était pas la seule personne qui avait pris attache avec vous et qu'évidemment,
00:21:56 mais je suis peut-être naïf, évidemment, le ministre de l'Éducation nationale
00:21:59 avait tout fait pour correspondre avec vous.
00:22:02 Et je prends le contraire.
00:22:05 Je crois que vous voulez lancer une association, si je ne m'abuse.
00:22:08 Alors, je ne veux pas lancer une association.
00:22:11 En fait, c'est la démarche aussi là que je voulais faire.
00:22:15 C'est que j'ai pris contact avec une association qui s'appelle Marcellement.org.
00:22:23 Et on a décidé d'ouvrir très prochainement un site Internet
00:22:26 pour toutes les familles qui sont complètement démunies face au harcèlement,
00:22:31 où il n'y a aucune solution, donc déjà pour les aider.
00:22:34 Et comme on voit que c'est que la médiatisation qui marche,
00:22:40 avec cette association, on s'est proposé de sûrement médiatiser,
00:22:48 d'essayer de faire intervenir des médias dedans.
00:22:51 Par la suite, l'adresse du site sera communiquée prochainement avec les médias.
00:23:00 Et actuellement, j'ai ouvert une page Facebook en attendant d'avoir un site
00:23:05 et si des personnes le veulent, faire la démarche déjà
00:23:08 et savoir quel site ce sera.
00:23:10 Donc la page Facebook, c'est les histoires.
00:23:14 Donc c'est vraiment pour arriver...
00:23:16 Quand on combat le harcèlement, on ne trouve pas forcément d'association facilement.
00:23:24 Et du coup, on se dit qu'il faut rassembler tout ça sur un site, sur quelque chose.
00:23:29 J'entends, Michael Gauthier, malheureusement, on n'a pas bien entendu le site...
00:23:33 Enfin, non pas le site, pardon, Marcellement.org,
00:23:36 mais le Facebook, la page s'appellera comment ?
00:23:39 La page Facebook, pour l'instant, c'est les histoires de Maël.
00:23:44 Les histoires de Maël, d'accord.
00:23:46 Bien, écoutez, le message est passé, Michael Gauthier.
00:23:49 Merci beaucoup.
00:23:51 On pense chaleureusement à votre fils et n'hésitez pas à revenir sur le plateau pour en parler.
00:23:57 Je me tourne vers vous, Geoffroy Lejeune.
00:23:59 Là, ce n'est pas le journaliste, mais peut-être que le papa, le père de famille,
00:24:04 lorsqu'il entend le témoignage des parents de Maël, de l'avocat et...
00:24:10 Les parents de l'INSEE, pardon.
00:24:12 De l'avocat et du papa de Maël, qui n'a même pas été contacté par le ministre de l'Éducation nationale.
00:24:17 Quel regard vous portez là-dessus ?
00:24:20 Je trouve ça insupportable, en fait.
00:24:22 Insupportable.
00:24:22 Vraiment, c'est un des rares sujets, vous savez, on commente souvent l'actualité ensemble,
00:24:27 et un des rares sujets qui me fait vraiment perdre mes moyens, en fait.
00:24:30 Je trouve ça insupportable.
00:24:31 Je trouve que la manière... Je partage ce que Karim disait,
00:24:34 sur la manière dont Papendia y répond.
00:24:37 En fait, il parle de lui-même.
00:24:39 Il est en train de commenter sa propre action, de se défausser, de se justifier, etc.
00:24:43 C'est absolument insupportable quand vous voyez ce qui s'est passé.
00:24:46 Les parents de l'INSEE, je crois, avaient déposé deux plaintes avant le suicide de la jeune fille.
00:24:52 Et quand vous voyez, si vous voulez, moi, je suis d'accord avec Pascal Praud, en réalité.
00:24:55 Je suis d'accord avec l'idée du pas de vague qui a gagné ces institutions, ces établissements,
00:24:59 et qui fait que ce genre de drames sont possibles.
00:25:03 Et si j'étais non pas un parent d'enfant harcelé, mais un parent d'enfant harceleur,
00:25:08 je pense que je sévirais très durement vis-à-vis de mes enfants.
00:25:11 Et il y a des gens dont on ne parle jamais dans cette histoire.
00:25:13 C'est les parents.
00:25:14 Les parents.
00:25:15 Parce qu'il y a un vrai déni.
00:25:15 Il y a un vrai déni.
00:25:16 On a recueilli un certain nombre de témoignages sur Atlantico, justement, ce qui est difficile.
00:25:19 Au-delà, je ne vais pas revenir sur ce que...
00:25:21 Enfin oui, je suis d'accord avec ce que disait Geoffroy ou Karim,
00:25:24 et ce que je disais moi-même.
00:25:25 C'est qu'on se pilote la pendia, que ce soit là-dessus ou les vêtements traditionnels.
00:25:29 Bref, rien ne le préoccupe.
00:25:31 Ils délèquent tout aux autres.
00:25:32 Mais il faut entendre cette parole-là sur les parents d'enfants harceleurs.
00:25:35 Parce que souvent, il y a une forme de déni en disant "mais ce ne sont que des gamineries".
00:25:39 Les gens ne veulent pas entendre que précisément, non, ce ne sont pas que des gamineries,
00:25:42 et que ça a un impact profondément destructeur sur le plan psychologique.
00:25:47 Et ça peut amener à des drames pas toujours aussi graves que des suicides.
00:25:51 Mais même sans en arriver au suicide, ça peut gâcher des vies vraiment de manière dramatique.
00:25:55 La publicité, on reviendra un peu sur les responsabilités juste après la publicité.
00:25:59 On sera avec Hugo Martinez, président de Hugo Harcèlement scolaire.
00:26:03 Il lui-même était victime de harcèlement scolaire.
00:26:06 Il va nous en parler.
00:26:08 Pour le cyberharcèlement, appelé le 30-18.
00:26:11 Pour le harcèlement scolaire, le 30-20.
00:26:12 Parce qu'il y a des numéros, mais on voit bien que...
00:26:14 Le drame, c'est que si, Eliott, vous avez raison de donner les numéros,
00:26:16 mais en fait, c'est qu'on voit bien que quand par hasard, il y a des signalements...
00:26:19 Ça n'avance pas.
00:26:19 Ça n'avance pas non plus.
00:26:20 Mais bien sûr.
00:26:20 C'est ça qui nous couvre avec cette...
00:26:21 Et on sera avec Maëlys à 18h30, qui va témoigner sur notre antenne.
00:26:27 C'est une jeune fille de 16 ans qui a été violentée, harcelée.
00:26:31 Les harceleurs sont venus jusqu'à chez elle.
00:26:34 Aggressée.
00:26:34 Aggressée, déscolarisée, qui a fait des tentatives de suicide.
00:26:38 Elle sera avec nous pour en parler parce que l'affaire Linsey a été un des clics.
00:26:42 Elle a le courage d'en discuter.
00:26:44 Donc à 18h30, elle sera avec nous.
00:26:47 La publicité, je le disais, c'est une actualité malheureusement qui est tellement lourde.
00:26:51 Normalement, on a le sourire, mais c'est vrai que ça nous choque tous.
00:26:56 Mais on va essayer de trouver quelques réponses à ces questions qui sont si sombres.
00:27:01 À tout de suite pour Punchline.
00:27:02 La suite de Punchline Week-end, toujours avec Gabriel Pluzel, Karim Zérébi,
00:27:10 Geoffroy Lejeune, Jean-Sébastien Ferjou.
00:27:12 Nous a rejoint sur le plateau Andréa Cotarac.
00:27:14 Merci, vous êtes porte-parole du Rassemblement national.
00:27:17 C'est vrai que cette première partie a été lourde en émotions
00:27:19 parce qu'on revient sur ce drame qui choque la nation et le suicide de la petite Linsey.
00:27:25 À travers l'histoire de Linsey, il y a des dizaines, voire des centaines d'enfants
00:27:30 qui sont aujourd'hui dans cette situation.
00:27:33 C'est entre 600, 800 et 1 million d'enfants qui sont victimes de harcèlement scolaire à l'école.
00:27:39 Et on comprend que soit le directeur de l'établissement ne régie pas suffisamment rapidement,
00:27:45 soit c'est le rectorat, soit les enquêtes sont trop longues
00:27:47 ou encore l'éducation nationale dans sa globalité qui n'agit pas efficacement.
00:27:52 On continue d'en parler juste après le point sur l'information.
00:27:55 Maureen Vidal.
00:27:56 Olivier Dussopt garde la confiance d'Elisabeth Borne
00:28:01 selon l'entourage de la première ministre,
00:28:03 alors que le ministre du Travail sera jugé du 27 au 30 novembre à Paris
00:28:08 pour favoritisme dans une affaire portant sur un marché public
00:28:11 conclu en tant que maire à la fin des années 2000 avec un groupe de traitement de l'eau.
00:28:14 De son côté, Olivier Dussopt a assuré, je cite, qu'il convaincra le tribunal
00:28:18 du bien fondé de sa position et de sa bonne foi.
00:28:21 La loi influenceurs définitivement adoptée par le Parlement pour encadrer ce secteur en essor.
00:28:26 Promotion de remèdes dangereux, fraude, le but lutter contre les abus de certaines stars des réseaux sociaux.
00:28:32 Pour cause, certains influenceurs comme Ilan Castronovo, Simon Castaldi ou encore Capucinana
00:28:37 ont déjà été épinglés pour pratiques commerciales trompeuses.
00:28:40 Ils ont reçu l'obligation de partager des messages de prévention sur leurs profils sociaux.
00:28:45 Les Etats-Unis se disent prêts à limiter leur arsenal nucléaire qui les lie avec Moscou.
00:28:49 Jake Sullivan, le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison-Blanche,
00:28:53 a assuré qu'en dépit des tensions, l'exécutif américain était prêt à discuter
00:28:57 sans conditions préalables de non-prolifération nucléaire avec la Russie et la Chine,
00:29:01 tant que la Russie fera de même de son côté.
00:29:05 Voilà pour le point sur l'information.
00:29:07 On continue de parler de ce drame qui a touché la famille de l'INSEE.
00:29:10 À travers l'INSEE, ce sont des milliers de familles françaises
00:29:13 qui sont touchées par ces harcèlements scolaires.
00:29:17 Marine Le Pen a réagi sur les réseaux sociaux.
00:29:19 La ULU, contre le harcèlement scolaire, doit devenir une grande cause nationale.
00:29:24 Le harcèlement scolaire est un drame qui touche tout le monde, tous les milieux sociaux
00:29:27 et la réponse des pouvoirs publics est largement insuffisante.
00:29:30 Nous ne pouvons pas laisser ce fléau prospérer.
00:29:33 Je vous propose d'écouter à présent une maman d'un enfant qui a été agressé.
00:29:38 Elle était interrogée dans La Parole aux Français.
00:29:40 Et on le disait avant la publicité, c'est souvent la double peine,
00:29:43 c'est-à-dire que face à l'impuissance de l'éducation nationale,
00:29:46 les parents préfèrent que l'enfant harcelé quitte l'établissement
00:29:51 plutôt qu'il n'arrive un drame, c'est-à-dire que l'enfant est harcelé
00:29:54 et en plus, il doit quitter l'établissement.
00:29:56 On écoute cette maman.
00:29:58 Ce n'est pas normal parce que bien souvent, c'est la victime qui est punie.
00:30:01 Finalement, bien souvent, les parents demandent à changer d'école
00:30:04 pour justement éviter que ça recommence l'année d'après.
00:30:09 Mais moi, je vois que mon fils,
00:30:12 mon fils a bientôt été plus puni que ses harceleurs à l'école.
00:30:15 Donc ça aussi, ce n'est pas normal.
00:30:18 Thinez est en direct avec nous.
00:30:19 Vous êtes président de Hugo Harcèlement scolaire.
00:30:24 Vous êtes l'un des premiers à lancer l'alerte,
00:30:27 c'est-à-dire que vous avez été victime de harcèlement scolaire
00:30:30 et vous témoignez régulièrement.
00:30:32 Que retenez-vous dans le drame qui a touché l'INSEE,
00:30:36 je rappelle, qui s'est suicidé le 12 mai dernier ?
00:30:40 C'est un drame de plus.
00:30:41 C'est un enfant qui décède tout.
00:30:46 Malheureusement, votre connexion, Hugo, est compliquée.
00:30:49 On va essayer de vous reprendre dans un instant.
00:30:52 Andréa Kotagarak, porte-parole du Rassemblement national.
00:30:55 Vous retenez quoi de ce drame ?
00:30:58 Quand des parents d'un enfant victime de harcèlement
00:31:02 doivent l'écarter du lieu du harcèlement,
00:31:05 c'est-à-dire l'école, ça pose problème.
00:31:06 Ça pose problème sur l'autorité de l'État, de l'académie,
00:31:10 du rectorat, pour identifier la personne et la sanctionner.
00:31:15 Je crois que vous l'avez dit tout à l'heure
00:31:16 en première partie de l'émission,
00:31:17 il y a des numéros, des numéros verts,
00:31:20 pour discuter, pour identifier les choses.
00:31:22 Et puis derrière, on a peu de sanctions.
00:31:24 Je pense que la France doit effectivement,
00:31:26 comme l'a dit Marine Le Pen, en faire une cause nationale,
00:31:28 une priorité. Il faut que la classe d'école
00:31:30 et l'école soient sanctuarisées, soient protégées,
00:31:33 d'une part, et d'autre part, aller chercher des modèles
00:31:35 comme il en existe au Danemark, par exemple,
00:31:37 où dès le plus jeune âge, dès la première erreur,
00:31:40 dès le premier crime, dès le premier délit,
00:31:41 dès le premier harcèlement, la sanction tombe sur l'enfant
00:31:44 de manière rapide, efficace et efficiente.
00:31:47 Je pense que c'est ça le modèle qu'il faut suivre.
00:31:51 Peut-être un mot parce que je vous avais coupé.
00:31:53 Gabrielle, allez-y bien sûr.
00:31:54 Non, mais je pense qu'il y a quand même une philosophie générale
00:31:56 qui est complètement à revoir.
00:31:58 Vous avez raison de dire qu'il y a un continuum
00:32:00 entre le pas de vague et ce qui se passe avec les enfants,
00:32:04 parce qu'il est évident que des enfants,
00:32:05 des élèves qui sont violents avec des profs,
00:32:06 peuvent l'être également avec d'autres élèves.
00:32:09 Donc, c'est un problème majeur d'autorité
00:32:12 qui n'est pas résolu et d'hyrénisme dans l'école.
00:32:14 Parce que les parents qui vont se plaindre au directeur,
00:32:17 souvent au proviseur, se retrouvent face à quelqu'un qui dit
00:32:19 "Ah, il faut apprendre à vivre ensemble".
00:32:21 On n'a jamais eu le mot "vivre ensemble"
00:32:24 plus souvent à la bouche qu'aujourd'hui
00:32:26 et ça ne s'est jamais passé aussi mal.
00:32:28 Et regardez Papendiaï, il parle toujours de discrimination,
00:32:30 mais qu'est-ce qui est plus discriminé
00:32:32 que ces enfants qui sont pris comme des boucs émissaires ?
00:32:34 C'est vraiment le principe de boucs émissaires
00:32:36 décrit par René Girard.
00:32:38 C'est vraiment exactement ce cas de figure-là.
00:32:42 Donc, en réalité, Papendiaï, il est comme tous ses proviseurs,
00:32:47 il est dans l'hyrénisme.
00:32:49 Ça va bien se passer,
00:32:50 ils vont finir par réussir à vivre ensemble.
00:32:53 Il faut faire une espèce de mixité de tous ces enfants,
00:32:55 les harceleurs, les harcelés, et ça va bien se terminer.
00:32:58 Et le collège unique, c'est une forme de mixité qui a raté.
00:33:01 Parce qu'il y a tout un tas d'enfants
00:33:02 qui n'ont rien à faire au collège,
00:33:04 dans ce collège général.
00:33:06 Pourquoi ça se passe mal souvent au collège ?
00:33:08 Parce que ceux qui ne travaillent pas, par exemple,
00:33:11 qu'est-ce qu'ils ont à faire d'autres ?
00:33:12 Sinon exprimer leur mal-être,
00:33:14 parce que quand on n'est pas bon en classe
00:33:16 et qu'on n'a rien à y faire ou qu'on devrait faire autre chose,
00:33:19 eh bien on s'acharne sur son prochain et on joue au caïd.
00:33:23 Une caïd administration qui est incapable de réagir.
00:33:25 On a retrouvé la connexion avec Hugo Martinez,
00:33:28 président d'Hugo Harcèlement scolaire.
00:33:31 Je vous demandais peut-être votre réaction sur l'affaire.
00:33:34 Alinse, vous avez dit que c'est un rame de plus.
00:33:37 Peut-être pour les téléspectateurs qui nous regardent,
00:33:39 Hugo, vous, vous avez été victime de harcèlement.
00:33:42 Comment ça s'est schématisé, concrétisé ?
00:33:45 Je pense que l'important aujourd'hui,
00:33:47 il n'est pas forcément de revenir sur un témoignage que j'ai pu,
00:33:50 comme vous l'avez dit, déjà présenter.
00:33:52 Je pense que l'intérêt, c'est ce qu'il faut retenir aujourd'hui
00:33:54 et le message qu'il faut faire passer aux familles.
00:33:56 C'est que d'abord, depuis maintenant un peu plus d'un an,
00:33:58 il y a une loi, une loi pour laquelle je me suis battu
00:34:00 avec l'association Hugo, on a été vraiment aujourd'hui,
00:34:04 après ces cinq ans de combat, vraiment envers et contre tous,
00:34:06 à défendre cette loi.
00:34:07 Cette loi, elle vise à créer un délit de harcèlement scolaire,
00:34:10 de dire que le harcèlement scolaire, il est puni par la loi.
00:34:12 J'entends par là dire, il faut des boutons magiques sur Facebook,
00:34:15 il faut peut-être ce programme Phare, qui est le seul Phare qui est éteint
00:34:19 et qui laisse éteint les cas de harcèlement scolaire dans leur coin.
00:34:22 Moi, je crois qu'il faut maintenant aujourd'hui un sursaut, un réveil.
00:34:25 D'abord, pénal, et cette loi, elle le permet.
00:34:28 Je remarque que c'est les premières mises en examen qui sont permises par cette loi.
00:34:32 C'était le cas pour l'affaire Lucas, c'est le cas pour l'INSEE,
00:34:35 il y a ces quatre mises en examen pour harcèlement scolaire.
00:34:37 Et c'est cette loi qui le permet.
00:34:39 Et puis, il faut une prise en charge.
00:34:40 Moi, je ne comprends pas pourquoi on ne peut pas prendre en charge,
00:34:43 on ne peut pas mettre des moyens sur la table.
00:34:44 Alors, soit il y a un déni, soit il y a une volonté de ne pas mettre de moyens en face.
00:34:47 Mais ça, c'est alarmant parce qu'aujourd'hui, il y a des familles,
00:34:50 il y a des victimes qui sont dans la souffrance,
00:34:52 qui vont être dans la souffrance tout le long de la scolarité.
00:34:55 On parle de plusieurs années et ce sont des souffrances qui vont s'enterrer
00:34:58 au fur et à mesure jusque dans la vie d'adulte où elles vont exploser.
00:35:01 Et là, on aura des coûts bien plus importants
00:35:04 parce que ce sera des situations beaucoup plus graves.
00:35:06 Moi, je voudrais juste dire une chose.
00:35:08 Encore une fois, aujourd'hui, en France, il y a un enfant qui est décédé en France
00:35:11 tous les 15 jours du harcèlement scolaire.
00:35:13 Jusqu'à quand on fermera les yeux et on acceptera de vivre dans ce monde-là
00:35:17 où on tue nos enfants et on les laisse s'entretuer ?
00:35:20 Il y a aussi une question de volonté politique.
00:35:22 On était juste avant la publicité, Hugo Martinez,
00:35:26 avec le papa de Maël qui a été agressé pendant trois ans.
00:35:31 C'est cet enfant qui a été harcelé à l'école pendant trois ans.
00:35:35 Il a fallu que ça soit médiatisé pour que les responsables politiques
00:35:41 prennent le sujet au sérieux.
00:35:42 Et pourtant, le papa de Maël nous expliquait que, par exemple,
00:35:46 Papa Ndiaye ne l'avait même pas appelé depuis cette affaire.
00:35:50 Je rappelle que la jeune Lindsey, elle s'est suicidée le 12 mai dernier,
00:35:54 qu'il a fallu attendre deux semaines et demie, trois semaines
00:35:58 pour que le ministère de l'Éducation nationale prenne attache
00:36:02 avec la maman de Lindsey.
00:36:06 Est-ce que vous voyez justement cette absence de réaction
00:36:11 de l'Éducation nationale comme un problème ?
00:36:15 Je vais vous dire, ça fait cinq ans que l'association existe,
00:36:17 je pense qu'elle a fait ses preuves.
00:36:19 On attend encore d'être reçus, malgré douze courriers
00:36:21 envoyés au ministère de l'Éducation nationale,
00:36:22 par le ministre, que ce soit à l'époque blancaire ou Papa Ndiaye.
00:36:27 Parce qu'on ose déranger, on ose taper là où ça fait mal.
00:36:29 C'est-à-dire, la réalité des faits, c'est de dire qu'aujourd'hui,
00:36:31 il y a en France un manque de prise en charge
00:36:35 dans les cas de situation de harcèlement scolaire.
00:36:37 Il n'y a aucune solution proposée aux familles de façon véridique.
00:36:39 Quand vous avez votre enfant que vous découvrez
00:36:41 qui est victime de harcèlement scolaire,
00:36:43 vous avez une ligne téléphonique le 30/20 sur laquelle vous appelez,
00:36:45 on vous dit que c'est saturé et qu'il faut vous rediriger
00:36:48 vers notamment l'association Hugo.
00:36:50 Mais l'association Hugo n'a pas les moyens aujourd'hui
00:36:52 d'avoir une pérennisation de son action.
00:36:54 Aujourd'hui, l'association Hugo est en train de fermer,
00:36:56 je le redis, ça fait maintenant six mois que j'alerte,
00:36:58 il n'y a pas eu une seule réaction politique à ce niveau-là.
00:37:00 Ce n'est pas grave, on fermera.
00:37:01 Parce que c'est par aussi honnêteté vis-à-vis des familles.
00:37:04 Aujourd'hui, on ne peut plus répondre.
00:37:05 Aujourd'hui, on traitait les situations qui nous étaient signalées
00:37:09 en décembre 2021.
00:37:11 Parce qu'on croule sous les messages que le 30/20
00:37:13 et les lignes officielles redirigent vers nous
00:37:16 parce qu'elles n'arrivent même plus à gérer.
00:37:17 Donc aujourd'hui, il y a soit, en effet,
00:37:19 c'est une volonté politique qu'il faut se mettre en place,
00:37:21 mais de façon la plus urgente possible,
00:37:23 soit on laisse tout ça sous le tapis.
00:37:24 Et en effet, ce programme phare, soi-disant,
00:37:26 qui est mis en place, c'est celui, ce programme phare
00:37:29 qui est le seul phare qui laisse éteint la lumière
00:37:30 sur ces cas de harcèlement scolaire.
00:37:32 Merci beaucoup, Hugo Martinez, pour votre témoignage.
00:37:35 Et encore une fois, on est de doigt de tomber de notre chaise
00:37:38 lorsqu'on entend que les associations, les victimes...
00:37:41 On en fout.
00:37:42 C'est vrai qu'il y a une colère qui est assez froide.
00:37:46 Effectivement, on se demande si on est toujours dans le rationnel.
00:37:48 Karim Zerabi.
00:37:49 Écoutez, moi, je ne voulais pas en parler,
00:37:51 mais il y a trois semaines, je suis contacté sur les réseaux sociaux
00:37:53 par une maman, dont la fille est un quatrième à Marseille
00:37:57 et qui est victime de harcèlement depuis des mois.
00:38:01 Et elle était complètement dépitée.
00:38:03 C'était un cri d'alerte qui m'a amené à contacter un collège privé.
00:38:09 Parce que cette maman me disait n'avoir aucune solution,
00:38:12 aucune réponse, avoir alerté.
00:38:15 Son enfant se faisait agresser, frapper.
00:38:18 C'était du harcèlement psychologique et moral, mais aussi physique.
00:38:20 Donc la maman est allée voir les autres parents
00:38:24 de ces enfants harceleurs qui étaient identifiés
00:38:26 et rien n'a bougé.
00:38:28 Et j'ai été tellement refroidi par ce témoignage là,
00:38:34 j'ai contacté une directeur d'école privée que je connais à Marseille
00:38:37 en disant s'il te plaît, reçois la maman.
00:38:40 Reçois-les, fais quelque chose.
00:38:42 Elle n'a pas d'alternative.
00:38:44 Elle ne veut pas que sa fille reste à la maison.
00:38:45 Elle ne veut pas qu'elle soit coupée de la scolarité.
00:38:47 C'est elle qui est harcelée.
00:38:48 Donc il ne faut pas inverser les choses.
00:38:50 On marche sur la tête.
00:38:51 - T'as raison de me parler.
00:38:52 T'as raison de me parler parce que sinon il se passe rien.
00:38:54 C'est horrible.
00:38:55 - Et donc du coup ils l'ont reçue.
00:38:58 Heureusement, ce collège privé l'a reçue.
00:38:59 La maman a une forme de bouffée d'oxygène, sa petite aussi.
00:39:04 Ils ont rempli le dossier d'inscription.
00:39:05 Ils ont fait passer des tests, c'était une école privée.
00:39:09 Elle est en attente d'une réponse là.
00:39:11 Ça fait 15 jours.
00:39:12 Elle est en attente d'une réponse.
00:39:14 Elle m'a alerté il y a 15 jours.
00:39:15 Et elle espère vivement parce que le directeur l'a réconfortée en lui disant
00:39:19 on va tout faire pour que la fille en quatrième.
00:39:21 Ça veut dire que moi j'ai été alerté.
00:39:24 Vous pouvez l'être certainement.
00:39:26 Vous grattez un petit peu autour de vous.
00:39:27 800 000 à 1 million d'enfants touchés dans notre pays.
00:39:30 - Ils connaissent pas tous les gens en attente.
00:39:31 - Tous les jours il y en a.
00:39:32 C'est ça la réalité.
00:39:33 Tous les jours il y en a.
00:39:34 - Jean-Sébastien et ensuite, je le répète à 18h30,
00:39:37 on sera avec la petite Maëlys, adolescente de 16 ans,
00:39:40 qui est déscolarisée, qui a fait des tentatives de suicide,
00:39:43 qui a été agressée.
00:39:44 La vidéo, elle a circulé sur les réseaux sociaux.
00:39:48 Il a fallu aujourd'hui que une nouvelle fois ça soit médiatisé
00:39:52 pour qu'on se rende compte du problème.
00:39:54 Et elle a le courage de témoigner alors qu'elle vit actuellement un enfer.
00:39:58 Jean-Sébastien, réagissez et ensuite on avancera un peu sur l'actualité.
00:40:02 - Juste d'un mot, je pense que collectivement,
00:40:03 pour le coup, il faut qu'en tant que société,
00:40:05 on se pose la question de la pression à la performance.
00:40:07 On est tous devenus des marques en fait.
00:40:09 Et dès le plus jeune âge, c'est le physique, c'est les vêtements,
00:40:12 il faut être dans la performance parce que le harcèlement, c'est aussi ça.
00:40:14 C'est constater les décalages de performance.
00:40:16 Et pour rebondir sur ce que disait Karim,
00:40:18 donner une toute petite fleur d'espoir malgré tout,
00:40:21 dans le sens où il est possible d'agir.
00:40:23 C'est une situation très complexe, comme je vous le disais tout à l'heure.
00:40:25 Et je pense que le ministère de l'Éducation nationale
00:40:27 a abandonné les profs et les chefs d'établissement à cette réalité difficile.
00:40:31 Mais je rencontrais un directeur d'établissement scolaire dans le privé.
00:40:35 Dans un département, il a réussi à en faire le deuxième établissement de son département.
00:40:39 Figurez-vous que l'Éducation nationale mesure les indices de position sociale.
00:40:43 Pour dire, parce que forcément, si vous êtes dans un quartier difficile,
00:40:46 ce n'est pas la même chose que quand vous êtes dans un environnement favorisé.
00:40:48 Il a à côté de chez lui un établissement public
00:40:52 qui a quasiment le même indice de position sociale.
00:40:55 Il y en a un qui est devenu le deuxième établissement du département
00:40:58 et l'autre qui a coulé avec la même sociologie, la même population.
00:41:01 Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:41:02 Sur quoi il a misé, lui, dans son établissement ?
00:41:04 Sur le savoir-être.
00:41:05 Le savoir-être, vous savez, des choses aussi bêtes
00:41:07 qu'attendre que le professeur donne l'autorisation pour s'asseoir.
00:41:11 Parce que c'est aussi parce que nous avons renoncé à toutes ces choses-là
00:41:14 qui doivent accompagner l'instruction.
00:41:16 Le savoir-être, l'éducation nationale, il a totalement renoncé.
00:41:19 Mais quand on le fait, et l'exemple de cet établissement le prouve,
00:41:23 ça montre quand même qu'il est possible d'agir et pas d'être dans ce grand renoncement.
00:41:28 On a entendu parler de harceleurs de l'INSEE, des TikTok sur la toile.
00:41:31 Et on continue à harceler la meilleure amie de l'INSEE.
00:41:34 Mais ça, c'est les parents.
00:41:35 Je vous propose qu'on continue d'en parler à 18h30 avec le témoignage de Maëlys.
00:41:40 Dans l'actualité, ça vient de tomber, la proposition de loi,
00:41:44 les Républicains, vient d'être déposée pour reprendre, je cite la proposition de loi,
00:41:50 le contrôle de la politique d'immigration, d'intégration et d'asile,
00:41:55 présenté par François-Noël Buffet et Bruno Retailleau.
00:41:59 Proposition de loi, donc des sénateurs.
00:42:01 Et il y a eu ce chiffre, je ne sais pas si vous avez vu ce tweet,
00:42:04 de l'Observatoire de l'Immigration et de la Démographie,
00:42:06 qui a relayé cette information publiée par l'Office français de l'Immigration.
00:42:12 Le nombre de demandeurs d'asile reçus au GUDA, c'est le guichet unique en préfecture.
00:42:17 En 2023, avril 2023, a augmenté de 7% par rapport à 2022, avril 2022.
00:42:23 Mais ce qui m'a le plus marqué, c'est que depuis 2017,
00:42:27 et là, je vous parle juste des premières demandes d'asile,
00:42:31 vous avez eu 650 000 premières demandes d'asile depuis 2017.
00:42:36 650 000, ça fait tout simplement la troisième ville de France
00:42:40 en termes de population depuis 2017.
00:42:42 Andréa Cotarac, quel regard vous portez sur ce chiffre ?
00:42:46 C'est un record absolu.
00:42:48 C'est un record qui correspond au record de franchissement illégaux
00:42:52 des frontières européennes et françaises.
00:42:54 C'est un record qui correspond à l'afflux massif de clandestins sur notre continent,
00:42:59 qui est un record et qui est d'ailleurs bien supérieur
00:43:01 à la vague des années 60, contrairement à ce qu'on pense.
00:43:04 Moi, je pense qu'il y a véritablement un problème démocratique dans le pays,
00:43:07 parce qu'on nous parle de la répartition des migrants avec des communes
00:43:10 qui n'en veulent pas ou qui refusent, mais qui n'ont pas le pouvoir de le faire.
00:43:14 On a 72 % des Français qui sont favorables à un référendum
00:43:18 sur les politiques migratoires, à reprendre leur dessein en main.
00:43:22 On a 79 % des Français qui sont favorables à ce que ces clandestins
00:43:27 fassent leur demande dans le pays d'origine, dans le pays d'origine de départ.
00:43:31 Et manifestement, on n'a pas le droit à des référendums,
00:43:33 puisqu'Emmanuel Macron l'a écarté.
00:43:35 On a une gauche qui veut des référendums, surtout comme Mélenchon,
00:43:38 sur l'environnement, sur la constituante, sur absolument tout,
00:43:41 sauf sur les migrations.
00:43:43 Et manifestement, c'est un réel problème démocratique.
00:43:47 Moi, je pense qu'il est temps désormais de reprendre le pouvoir,
00:43:50 finalement, sur les politiques migratoires, sur les frontières
00:43:53 et sur l'exécution des lois.
00:43:54 J'entendais, mais vous imaginez, c'est seulement les premières demandes d'asile
00:43:58 dont je parle, 650 000 depuis 2017.
00:44:00 Vous savez combien de gens se sont installés au Royaume-Uni ?
00:44:02 De nouveaux migrants sont arrivés au Royaume-Uni ?
00:44:04 Oui, c'est 700 000.
00:44:04 Régardez sur l'année dernière, 1,2 million de personnes.
00:44:07 C'est-à-dire que cette vague de migration massive,
00:44:09 elle est enregistrée partout dans le monde à l'heure actuelle.
00:44:13 Ça se comprend très bien d'ailleurs.
00:44:14 Ce que je trouve amusant, pas amusant, mais ironique dans cette affaire,
00:44:19 c'est qu'en fait, on ne parle que d'asile.
00:44:21 On est d'accord qu'on circonscrit ça aux demandes d'asile.
00:44:25 Et en théorie, l'asile, c'est la partie défendable de l'immigration.
00:44:29 On dit toujours quand on parle de l'asile, c'est l'honneur de la France
00:44:31 d'accueillir des réfugiés qui fuient des pays en guerre,
00:44:33 qui fuient des problèmes, des gens qui ne pourraient pas rester heureux
00:44:36 ou ne pas être menacés dans leur pays.
00:44:38 Et donc, du coup, l'asile, c'est la partie intouchable de la question de l'immigration.
00:44:41 Sauf qu'en fait, ce qu'on est en train de réaliser,
00:44:42 je crois que l'année dernière, le chiffre, c'était 130 000 demandes d'asile
00:44:45 en France pour l'année 2022.
00:44:48 Ce qui est assez amusant, encore une fois ironique,
00:44:50 c'est de constater que l'asile est devenu une voie d'immigration
00:44:54 exactement comme une autre.
00:44:55 Il y a plusieurs manières d'immigrer en France.
00:44:56 Il y a étudiants, regroupement familial.
00:44:59 Et l'asile en est une, et c'est même devenu la plus importante.
00:45:02 Et quand vous regardez comment ce système est constitué,
00:45:05 c'est un délire absolu.
00:45:06 C'est-à-dire que moi, j'ai des témoignages, par exemple,
00:45:08 de magistrats qui sont à la cour d'appel du droit d'asile,
00:45:12 qui vous racontent que les gens...
00:45:14 Un pays qui est en forte croissance, c'est par exemple le Bangladesh.
00:45:18 Les gens viennent vous raconter tous la même histoire.
00:45:20 La même histoire, c'est-à-dire,
00:45:21 je suis mon voisin et mon oncle, qui est mon voisin,
00:45:25 me déteste et veut me piquer mon terrain.
00:45:27 Et par ailleurs, je suis persécuté politique
00:45:28 parce que je suis dans un parti d'opposition, etc.
00:45:30 Et les clandestins bangladais arrivent avec tous la même histoire,
00:45:34 qui servent aux magistrats, qui sont là,
00:45:35 obligés de la prendre en considération
00:45:36 parce que notre droit fait qu'en fait,
00:45:38 il faut écouter ce que le migrant a à dire, etc.
00:45:40 Il y a des groupes Facebook,
00:45:41 qui s'appellent "Retour d'expérience de clandestins",
00:45:43 où ils se partagent les ficelles pour ne pas se faire...
00:45:46 Et les assos, évidemment, font commerce de ça.
00:45:48 On a offert la possibilité, en fait, c'est vraiment, vraiment...
00:45:54 "Venez comme vous êtes", le McDo.
00:45:55 Enfin, c'est absolument terrifiant.
00:45:56 - Je vous lis très brièvement les propos liminaires
00:45:59 de cette proposition de loi des LR.
00:46:02 Depuis la Seconde Guerre mondiale, la proportion de personnes immigrées
00:46:05 dans la population française a doublé,
00:46:06 passant de 5% en 1946 à 10,3% en 2021,
00:46:12 parmi lesquelles près de la moitié sont nées sur le continent africain.
00:46:15 Si on y ajoute les enfants d'immigrés,
00:46:17 cette proportion monte à 21,5%,
00:46:21 soit une personne sur cinq vivant dans notre pays
00:46:24 qui est immigrée ou descendant immigré.
00:46:26 Cette réalité est entretenue par une immigration de masse
00:46:28 que subit la France et qui a tendance à s'accélérer
00:46:31 ces dernières années.
00:46:33 On voit là, dans cette déclaration, c'est vraiment le premier paragraphe.
00:46:36 C'est une question de société.
00:46:38 C'est une question...
00:46:39 C'est la France, en quelque sorte, qui est en jeu
00:46:42 à travers cette proposition de loi, Karim Zeribi.
00:46:45 - On parle des demandeurs d'asile.
00:46:47 - Première demande.
00:46:47 - Posons-nous un instant sur l'origine des demandeurs d'asile.
00:46:50 C'était intéressant par rapport à ce que disait Geoffroy.
00:46:53 Afghanistan.
00:46:53 - T'as raison sur l'Afghanistan, mais...
00:46:54 - Non, non, non.
00:46:56 - OK, non, vas-y, pardon.
00:46:57 - C'est dingue que tu sortes sur le sujet
00:47:00 alors que j'ai même pas ouvert la bouche.
00:47:01 On se calme.
00:47:02 L'Afghanistan, le Bangladesh, tu le disais,
00:47:04 la Turquie, la Georgie et la République démocratique du Congo.
00:47:08 Il y a un pays, me semble-t-il, qui correspond...
00:47:12 - Au critère.
00:47:12 - Faut me laisser parler jusqu'au bout.
00:47:13 - Pardon.
00:47:15 - Un pays qui correspond, me semble-t-il,
00:47:17 je dirais, au cadre du demandeur d'asile, c'est l'Afghanistan.
00:47:20 Tous les autres ne me semblent pas rentrer dans ce cadre-là,
00:47:25 à part situation très individuelle, on va dire, de persécution
00:47:28 parce que t'es journaliste ou je ne sais trop quoi.
00:47:30 Mais là, je veux dire, massivement,
00:47:33 on a un sujet à traiter très vite.
00:47:36 Parce qu'on n'a pas besoin de mettre six mois, huit mois, un an
00:47:39 pour traiter ce genre de situation pour certains d'entre eux.
00:47:43 Et c'est là où, à mon avis, il faut aller très vite
00:47:46 et faire en sorte que de ces pays d'origine que je viens de citer,
00:47:49 on puisse avoir un retour à domicile.
00:47:51 - Pour revenir sur le projet de la proposition de loi des Républicains
00:47:54 et cette révolution, il la présente comme ça,
00:47:57 au-dessus de la politique migratoire.
00:47:59 Il y a deux éléments qui sont clés.
00:48:01 C'est l'assimilation qui pourrait entrer dans la Constitution.
00:48:05 C'est-à-dire que vraiment, l'assimilation doit entrer
00:48:07 dans le premier article, si je m'abuse de notre Constitution.
00:48:10 Et aussi, c'est de passer...
00:48:13 Que le droit national prime sur le droit européen.
00:48:17 - Par référendum.
00:48:18 - Par référendum. Est-ce que vous seriez favorable à cela ?
00:48:20 - D'abord, les LR sont assez surprenants
00:48:22 puisqu'en réalité, toutes ces mesures, vous le savez,
00:48:24 sont issues du programme présidentiel de Marine Le Pen,
00:48:27 premier point.
00:48:28 Deuxième point, ils étaient quand même 14 ans au pouvoir
00:48:30 ces 30 dernières années.
00:48:32 14 ans au pouvoir. Qu'ont-ils fait ? Rien.
00:48:35 Et alors maintenant, ils reprennent la proposition de référendum.
00:48:38 Moi, j'ai le souvenir d'un homme qui s'appelle Gérard Larcher,
00:48:41 président du Sénat, membre des Républicains,
00:48:44 qui, entre les détours de la présidentielle,
00:48:46 avait appelé à voter Emmanuel Macron. Pourquoi ?
00:48:48 Parce qu'il considérait que modifier la Constitution
00:48:51 et faire une réforme sur l'immigration,
00:48:53 ce qui était proposé par Marine Le Pen,
00:48:54 était un coup de force, voire un coup d'État.
00:48:57 Aujourd'hui, pas 36 ans après, mais quelques mois plus tard,
00:49:00 voilà les Républicains qui reprennent notre proposition.
00:49:02 Deuxièmement, j'écoutais les Républicains nous parler,
00:49:05 notamment dans le JDD, lorsqu'ils parlaient de cette proposition
00:49:08 sur l'immigration, qu'ils parlaient du chaos libyen.
00:49:11 Le chaos en Libye qui faisait que c'était un aspirateur
00:49:14 vers l'Europe, etc. Ce qui est vrai.
00:49:15 Neuf passages sur dix de traversée de la Méditerranée
00:49:18 de ces malheureux passent par la Libye.
00:49:20 Mais qui a détruit la Libye ?
00:49:21 Qui a cassé justement ce bouchon de l'Afrique ?
00:49:24 C'est la droite française et Nicolas Sarkozy.
00:49:28 Et enfin, dernier point, sur le regroupement familial,
00:49:31 qui est quand même la majorité de l'immigration
00:49:33 qui arrive chez nous, beaucoup plus qu'en Allemagne.
00:49:35 C'est une spécificité européenne, la France,
00:49:37 le regroupement familial.
00:49:38 Là aussi, c'est la droite qui l'a mis en place.
00:49:40 Jacques Chirac, Raymond Barr et le dernier qui a élargi
00:49:43 tout cela s'appelle Édouard Philippe, ancien Républicain.
00:49:46 Merci Andréa Kotarac. On avait encore plein d'autres thèmes.
00:49:49 Vous êtes passée entre les gouttes parce qu'on allait revenir
00:49:52 sur ce rapport parlementaire.
00:49:54 Du côté du Rassemblement National, on est à courroie de transmission
00:49:58 du Kremlin. C'est ce qui est dit dans ce rapport parlementaire.
00:50:01 C'est ce qui dit par la rapporteuse Constance Le Grip,
00:50:03 membre de Renaissance. Moi, j'ai participé à l'audition.
00:50:06 Constance Le Grip, à qui essaie buver les paroles de Marine Le Pen,
00:50:09 était tout à fait d'accord.
00:50:11 Sortie de là, la voilà dans son rapport absolument politique
00:50:14 et qui n'a rien à voir avec les faits,
00:50:16 rien à voir avec ce qu'a affirmé la DGSI,
00:50:19 rien à voir avec ce qu'a affirmé la Commission des comptes de campagne.
00:50:21 Oui, on va en parler après la publicité, mais vous devez nous quitter.
00:50:25 18h, dans un instant, on reprend le débat.
00:50:27 On va parler de la réforme des retraites.
00:50:29 Mobilisation, 14e mobilisation.
00:50:31 Ah, vous soufflez, Gruelle Couselle.
00:50:32 Je voulais bien aimer parler du sujet d'avion.
00:50:34 Bon, bah écoutez, on est en débord-pluie,
00:50:36 bon me dit dans l'oreillette.
00:50:37 Vous voulez qu'on déborde ?
00:50:38 Ouais.
00:50:38 Non.
00:50:39 Allez, va !
00:50:40 Il est 18h pour la deuxième partie de Punchline Week-end.
00:50:47 À la une ce vendredi, cap sur le 6 juin.
00:50:50 14e journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
00:50:53 400 à 600 000 manifestants sont attendus à l'échelle nationale.
00:50:58 Le ministère de l'Intérieur anticipe plus de 250 rassemblements
00:51:01 avec un risque de débordement et de trouble à l'ordre public.
00:51:05 À Paris, plus d'un millier d'éléments radicaux sont attendus.
00:51:08 On fera le point avec Amaury Bucaud.
00:51:11 On va parler de sous, de gros sous dans Punchline Week-end.
00:51:14 Quand le football ne tourne plus rond,
00:51:15 Karim Benzema se voit proposer un pondor pour quitter le Real Madrid.
00:51:20 Direction l'Arabie Saoudite, un contrat de deux ans avec à la clé
00:51:23 200 millions d'euros.
00:51:26 Peut-on refuser 200 millions d'euros quand on en a déjà gagné beaucoup ?
00:51:30 Énormément même.
00:51:32 On est allé vous poser la question à Paris.
00:51:34 Enfin, la vidéo est glaçante d'une jeune lycéenne violentée
00:51:37 par ses camarades de classe devenus des bourreaux.
00:51:40 Maëlys est depuis déscolarisée.
00:51:43 Elle a tenté de mettre fin à ses jours.
00:51:45 Elle a notre invité à 18h30.
00:51:47 Le harcèlement scolaire doit-il devenir une cause nationale ?
00:51:50 Éléments de réponse dans cette émission.
00:51:53 Je vous représente les invités dans un instant, mais d'abord,
00:51:55 Maureen Vidal, le point sur l'information.
00:51:57 À Trappes, dans les Yvelines, une nouvelle fusillade a éclaté cette nuit
00:52:04 et a fait quatre blessés par balle, dont un grave.
00:52:06 Les agresseurs seraient deux et auraient tiré sept coups de feu avec une arme de poing.
00:52:10 Ils auraient ensuite pris la fuite en scooter sans être identifiés.
00:52:13 La police judiciaire de Versailles a été saisie de l'enquête.
00:52:17 Toujours dans les Yvelines, un important groupe d'étudiants s'est regroupé
00:52:20 hier matin devant un lycée du Vésinay.
00:52:22 Fumigène est mortier à la main pour célébrer la fin de l'année.
00:52:25 La situation a dégénéré avec des tirs dans l'enceinte même de l'établissement.
00:52:28 La police a dû intervenir pour déloger les perturbateurs.
00:52:31 Le lycée a été fermé toute la journée.
00:52:34 Dans un délai de deux mois, le contrôle technique des deux roues va être instauré.
00:52:38 C'est la demande du Conseil d'État pour se conformer à la disposition
00:52:41 imposée au niveau européen.
00:52:42 Le ministre des Transports Clément Beaune annoncera prochainement
00:52:45 les modalités et le calendrier.
00:52:47 Voilà pour le point sur l'information.
00:52:51 Je vois que déjà, ça fait réagir 200 millions d'euros.
00:52:56 Cyril Chabanier, vous êtes président de la CFTC,
00:52:59 l'un des principaux syndicats français.
00:53:01 Pour 200 millions d'euros, vous arrêtez le syndicalisme ou pas ?
00:53:04 J'avoue que pour 200 millions d'euros, je réfléchis.
00:53:06 [Rires]
00:53:10 J'ai l'honnêteté de dire que je réfléchis.
00:53:11 Pour 200 millions d'euros.
00:53:13 Vous avez dit quand même que le 6 juin, on ne comptait pas sur vous.
00:53:15 Voilà, si on vous fait un chèque de 200 millions d'euros le 6 juin,
00:53:19 puisqu'on va parler de la réforme des retraites, vous...
00:53:21 Pour défendre la réforme.
00:53:22 Je savais que je n'aurais pas dû venir.
00:53:23 [Rires]
00:53:25 Bon, on va en parler.
00:53:26 C'est vrai.
00:53:27 De toute façon, c'est toujours des sujets qu'on peut se poser à table,
00:53:30 entre amis.
00:53:31 Non, mais la différence, c'est que Karim Benzema,
00:53:33 il est déjà multimillionnaire.
00:53:35 Il a déjà gagné des dizaines de millions d'euros.
00:53:37 Donc pourquoi il irait en Arabie Saoudite pour gagner 200 millions d'euros ?
00:53:40 Est-ce qu'on peut faire une croix sur 200 millions d'euros ?
00:53:43 Lionel Messi, par exemple.
00:53:45 Même scénario, sauf que lui, ce n'est pas 200 millions.
00:53:47 C'est 500.
00:53:47 C'est un milliard.
00:53:48 Un milliard, oui.
00:53:49 Un milliard d'euros.
00:53:50 Est-ce qu'on peut faire une croix sur...
00:53:51 Et Cristiano Ronaldo.
00:53:52 Ronaldo, on n'a pas fait une croix, lui.
00:53:53 Non, c'est clair.
00:53:53 Il a pris 200 millions par an, c'était sur deux ans, malheureusement.
00:53:55 Exactement.
00:53:56 Surtout en fin de carrière.
00:53:57 Gabrielle, vous, 200 millions d'euros.
00:54:00 Je vous propose un poste à Mediapart.
00:54:02 [Rires]
00:54:05 J'achète Mediapart.
00:54:06 Et je me fais changer un tout petit peu d'orientation.
00:54:09 Alors, ce n'est pas ce que je vous ai dit.
00:54:10 Pour 200 millions d'euros.
00:54:12 Bon, en tous les cas, on en parlera après, en fin d'émission.
00:54:15 Parce que de toute façon, c'est une petite respiration dans cette actualité.
00:54:19 La réforme des retraites.
00:54:20 14e journée de mobilisation, mardi prochain.
00:54:23 250 cortèges prévus dans toute la France, jusqu'à 600 000 manifestants sur l'ensemble de Pieds.
00:54:29 Ce qui est intéressant, Cyril Chabanier, c'est que vous avez encore 57% qui soutiennent la manifestation.
00:54:34 C'est un sondage IFOP pour Sud Radio, si je ne m'abuse.
00:54:38 Bon, à chaque fois, c'est la question l'antienne.
00:54:41 C'est le barou d'honneur, ce 6 juin, pour vous, Cyril Chabanier ?
00:54:46 Comment vous le voyez, ce 6 juin ?
00:54:48 Ce n'est pas le barou d'honneur dans le sens où c'est très important de se mobiliser le 6 juin.
00:54:52 Parce que le dernier combat, c'est le 8, avec le vote de cette proposition de loi.
00:54:57 Parce qu'on sait que ça va revenir par un amendement.
00:55:00 Alors, toute la grande question va être si la présidente de l'Assemblée utilise l'article 40 ou pas.
00:55:04 C'est-à-dire, si elle permet que ce vote ait lieu ou non, on pourra revenir sur ça.
00:55:08 Mais une chose est sûre, c'est qu'il y a encore un espoir de faire bouger les choses s'il y a le vote le 8 juin.
00:55:14 Ce n'est pas un barou d'honneur parce que c'est très important,
00:55:16 mais après le 8 juin, je pense que la contestation doit se faire de manière différente.
00:55:20 Et j'ai du mal à envisager qu'il y ait encore beaucoup de mobilisation.
00:55:24 À moins que le vote soit empêché et que ça crée une telle colère que la rue reprend.
00:55:30 Même si ça votait, on sait très bien que le Sénat n'enterrinerait pas ce vote et qu'on ne reviendrait pas sur la réforme de retraite.
00:55:36 Donc, en quoi ça a une telle importance pour les syndicalistes que vous êtes ?
00:55:40 Mais ça a beaucoup d'importance parce que ça serait un coup de tonnerre incroyable qu'il y ait un vote à l'Assemblée nationale.
00:55:46 On n'a jamais voté sur les 64 ans.
00:55:47 Et s'il y a un vote et que ce vote est négatif, le gouvernement,
00:55:51 et même, je vais vous dire, la Première ministre dans son bureau, lorsqu'elle nous a reçus il y a une quinzaine de jours.
00:55:55 Qu'est-ce qu'elle vous a dit ?
00:55:56 Elle nous a dit clairement, si c'est voté, comment le gouvernement fait pour ne pas tenir compte d'un vote de l'Assemblée nationale ?
00:56:04 Même si derrière c'est bloqué par le Sénat, même si derrière le Conseil constitutionnel met son veto.
00:56:10 La seule fois où il y aurait un vote, le fait de ne pas en tenir compte, c'est une bombe.
00:56:15 Et c'est ça qui effraie le gouvernement et c'est pour ça qu'il y a aussi toutes ces maladies.
00:56:18 La dernière manifestation, c'était le 1er mai, la dernière mobilisation contre la réforme de la retraite.
00:56:23 Tout à fait.
00:56:24 C'était une mobilisation à feu et à sang.
00:56:26 On n'a absolument pas parlé de la mobilisation syndicale.
00:56:28 Je vais rappeler les chiffres.
00:56:30 Il y a eu 540 interpellations.
00:56:32 Il y a eu 406 policiers et gendarmes qui ont été blessés avec des scènes de guérilla urbaine
00:56:38 comme on avait rarement vécu et vu, et notamment à Paris avec un cortège,
00:56:42 un pré-cortège en face du cortège syndical avec 18 000 personnes, dont 2 000 éléments radicaux.
00:56:49 À Moribuko, il faut qu'on fasse un point sur la situation parce que mardi, ça s'annonce une nouvelle fois compliqué.
00:56:54 C'est-à-dire que Bovo anticipe des troubles à l'ordre public.
00:57:00 J'ai le souvenir que sur certaines manifestations précédentes,
00:57:03 lorsqu'on a anticipé des troubles à l'ordre public, on les a interdits, ces manifestations.
00:57:08 Oui, Eliott, notamment à Paris.
00:57:10 À Paris, les autorités s'attendent à 40 000 à 70 000 manifestants.
00:57:14 Tout ça, ce sont les chiffres des renseignements territoriaux qui généralement accompagnent ces chiffres aussi,
00:57:18 effectivement, de petits signaux d'alerte pour dire comment ça va se passer.
00:57:22 Et parmi ces 40 000 à 70 000 manifestants à Paris, 1 000 éléments radicaux.
00:57:28 Et alors, ce que notent aussi les renseignements territoriaux,
00:57:31 notent deux choses très intéressantes.
00:57:34 La première, c'est que cette journée de mobilisation, elle coïncide avec les 10 ans de la mort de Clément Méric,
00:57:40 vous savez, ce militant d'ultra-gauche qui avait été tué le 5 juin 2013 à Paris.
00:57:45 Et donc, l'ultra-gauche pourrait s'agréger aussi à la contestation contre la réforme des retraites
00:57:51 et se mobiliser en masse, ce qui, évidemment, est un risque supplémentaire pour l'ordre public.
00:57:56 Ça, c'est le premier point intéressant.
00:57:57 Le deuxième point intéressant, qui n'est pas tant sur le côté ordre public, mais plus du côté syndical,
00:58:04 c'est que finalement, cette manifestation pourrait faire éclater la réforme, l'union intersyndicale,
00:58:12 puisque les renseignements territoriaux disent que finalement, les organisateurs vont scrupuleusement regarder,
00:58:17 observer le taux de participation et pourraient diverger par la suite sur les décisions à prendre
00:58:23 si finalement, cette mobilisation est un échec.
00:58:25 Merci beaucoup à Maury pour ces précisions.
00:58:28 On annonce un peu plus de 1 000 éléments radicaux dans cette manifestation.
00:58:33 Donc, on sait, on va revivre pour la 14e fois la même situation.
00:58:36 Vous allez avoir plusieurs centaines de personnes cagoulées, qui étaient déjà là le 1er mai,
00:58:41 qui étaient là pour la 12e, la 11e et la 10e mobilisation.
00:58:44 Vous allez avoir des forces de l'ordre qui vont être malheureusement blessées.
00:58:47 Maintenant, il va falloir comprendre à quelle échelle est-ce qu'on va vivre un nouveau 1er mai
00:58:53 ou est-ce que ça va être avant l'utilisation du 49.3, avec des tensions plus légères.
00:58:58 Gabrielle Puzel, je vous sens très en colère.
00:59:01 Oui, non, non, mais Dieu sait si cette réforme des retraites est un désastre.
00:59:05 Et je pense réellement qu'elle n'aurait jamais dû être faite.
00:59:08 Donc, on ne peut pas m'accuser de la soutenir.
00:59:09 Mais Dieu sait aussi si je suis fatiguée, je pense à l'instar de nombreux Français,
00:59:13 de ces exactions de l'ultra-gauche que l'on attend, vous voyez, c'est le mot utilisé.
00:59:20 On attend ces mille militants radicalisés qui vont être attis là, dans les grandes métropoles,
00:59:27 qui vont mettre à feu et à sang les grandes villes.
00:59:32 Les assurances vont payer, c'est-à-dire nous, les policiers qui seraient mieux ailleurs
00:59:36 vont être obligés de lutter contre eux.
00:59:39 Et puis finalement, on va se rendre compte qu'il va y avoir quelques garde à vue.
00:59:43 Et puis pas grand-chose à l'issue.
00:59:45 Et je ne conçois pas qu'on puisse se satisfaire de cela.
00:59:49 Ça me paraît absolument impossible.
00:59:51 Et je ne conçois pas non plus que cette grande fermeté dont on fait montre à l'endroit de l'extrême droite
00:59:56 pour empêcher tel colloque qui existe depuis des années et du reste sans débordements spéciaux,
01:00:04 eh bien on ne soit pas capable de la mettre en application pour ces groupes d'ultra-gauche
01:00:09 qui ont fait montre, eux, qu'ils étaient capables d'incendier, d'occuper, de taguer, de dégrader, de briser.
01:00:15 Mais non, ce n'est pas possible.
01:00:17 Comment voulez-vous que les Français comprennent ça ?
01:00:20 Si Gérald Darmanin voulait faire la preuve de son impuissance, il n'avait qu'à continuer comme ça.
01:00:24 C'est ce qu'il fait visiblement.
01:00:26 Cécile Chabanier, malheureusement, ce qu'on craint, c'est que mardi,
01:00:29 on ne parle pas de la mobilisation et de la contestation sociale, de l'union ou non syndicale,
01:00:35 mais malheureusement de ces manifestations qui sont pourries par les éléments radicaux
01:00:40 et qui sont de plus en plus violentes au gré des mobilisations.
01:00:45 C'est toujours en risque.
01:00:46 Après, c'est aussi votre choix médiatique d'en parler plus ou moins et de mettre l'accent aussi,
01:00:52 et quand même et surtout sur la mobilisation importante contre la réforme des retraites.
01:00:58 Après, on essaye, nous, à notre niveau, de lutter contre ces éléments radicaux,
01:01:03 de mener à bien nos manifestations, ça a toujours été salué,
01:01:07 mais ce qu'on peut partager, c'est que c'est insupportable
01:01:11 de voir ces mouvements radicaux avec une telle violence.
01:01:14 Je crois que je les ai toujours clairement dénoncés.
01:01:17 Et ce qui est assez insupportable, c'est de revoir des mêmes personnes qu'on voit,
01:01:21 alors pas trop au début des manifestations, mais au fur et à mesure,
01:01:24 ça a été, il y en a eu de plus en plus, et on a l'impression,
01:01:27 et je l'ai souvent dit, de revoir des mêmes personnes.
01:01:30 Les mêmes visages, bien sûr.
01:01:30 Et même lors de la dernière manifestation du 1er mai,
01:01:33 on en a vu tout un certain nombre qui sont venus même plus cagouler,
01:01:36 et qui pouvaient passer devant les forces de l'ordre.
01:01:41 Donc ça interroge beaucoup.
01:01:43 Il faut une fermeté totale et il faut prendre des mesures très très fermes
01:01:47 contre ces personnes-là.
01:01:49 Moi, je n'ai aucun souci avec ça.
01:01:50 Alors, je rappelle quand même ce chiffre depuis le 19 janvier,
01:01:53 les manifestations contre la réforme de retraite, c'était la première mobilisation.
01:01:57 Il y a plus de 2000 policiers et gendarmes qui ont été blessés.
01:02:01 Donc forcément, on place peut-être la flocale sur les violences.
01:02:05 Et d'ailleurs, souvenez-vous, cette image qui avait fait le tour du monde
01:02:09 le 1er mai avec ce policier qui avait été victime d'un jet de cocktail Molotov,
01:02:14 il avait été brelé au second degré.
01:02:17 Je peux vous confirmer que le policier a été appelé par Emmanuel Macron.
01:02:21 C'était lundi.
01:02:22 Donc, si je ne m'abuse, je crois que c'était lundi,
01:02:25 que je ne dis pas de bêtises, 29 mai.
01:02:29 Il a été appelé sans connaître la teneur de leur échange,
01:02:32 mais le président de la République a donc contacté le policier blessé.
01:02:37 Mieux vaut tard que jamais, dirons-nous Karim Zarifi,
01:02:39 parce qu'on s'était étonné de savoir que ce policier
01:02:42 qui avait été victime de ce jet de projectiles,
01:02:44 blessé gravement pendant la manifestation,
01:02:46 n'avait pas été appelé par le président.
01:02:49 On a 2380 fonctionnaires de police depuis le 1er janvier
01:02:52 qui ont été blessés dans l'exercice de leur fonction,
01:02:57 donc beaucoup en manifestation, mais pas seulement.
01:03:01 Moi, je trouve bien que le président de la République l'ait appelé.
01:03:04 Attention, j'ai envie de dire heureusement.
01:03:08 Mais j'aurais aimé que le président de la République
01:03:10 parfois se déplace à leur chevet.
01:03:12 De temps en temps, on voit un message fort,
01:03:14 je suis avec vous, ce n'est pas négociable,
01:03:16 mon soutien n'est pas négociable,
01:03:18 il n'y a pas de "mais" à mon soutien.
01:03:20 Et une présence, même à la limite sans image,
01:03:24 pour ne pas avoir de récupération publique,
01:03:25 mais qu'on sache que le président s'est déplacé à leur chevet.
01:03:28 Or, de temps en temps, là en l'occurrence,
01:03:30 on apprend que le président de la République a donné un coup de fil,
01:03:33 ce qui n'est pas tout le temps le cas.
01:03:35 Alors, je ne dis pas qu'il faut qu'il appelle les 2380,
01:03:38 mais je pense que de temps en temps,
01:03:40 parmi les coups de fil que le président a donnés,
01:03:41 c'est important qu'il le fasse.
01:03:43 Donc lorsqu'il y a une affaire qui est au cœur de l'actualité,
01:03:46 qui touche un enseignant,
01:03:47 qui touche une infirmière au service des urgences,
01:03:49 qui touche un fonctionnaire de police,
01:03:51 ceux qui font que la République tienne debout.
01:03:53 Parce que depuis le début quand même,
01:03:54 ne sera-ce que de cette émission,
01:03:56 mais globalement,
01:03:58 on pourrait écrire un livre qui s'appellerait
01:03:59 "L'impuissance de la République".
01:04:01 On a 21% de recrudescence sur les violences faites aux femmes.
01:04:06 Ça a été quand même décrété cause nationale au premier quinquennat.
01:04:08 21% en plus de recrudescence sur les violences faites aux femmes.
01:04:13 C'est-à-dire qu'on n'est pas très fort, donc pas très bien.
01:04:16 On a 2380 policiers blessés,
01:04:18 on a le harcèlement,
01:04:19 tout à l'heure on a dit,
01:04:20 c'est un drame national qui nous tombe dessus.
01:04:22 L'immigration clandestine,
01:04:25 qui ne relève pas du droit d'asile,
01:04:26 je précise, on n'arrive pas à l'indiquer.
01:04:30 On a un problème social dans le pays aujourd'hui,
01:04:32 on a l'impression qu'on est à faire un mur.
01:04:35 J'ai le sentiment quand même que notre République,
01:04:39 qui devrait dégager une forme de puissance,
01:04:42 d'autorité, de respect, de cadre solide,
01:04:46 c'est tchol sur tous les sujets.
01:04:48 Ça c'est assez inquiétant.
01:04:49 Revenons sur mardi, sur le risque d'ébordement,
01:04:53 le risque de trouble à l'ordre public.
01:04:56 Et aujourd'hui, en quelque sorte,
01:05:01 on va quand même autoriser cette manifestation,
01:05:04 parce qu'elle est finalement signée par les syndicats.
01:05:07 Vous dites heureusement, mais attendez, il y a deux semaines...
01:05:09 Non mais le droit de manifester...
01:05:11 Mais oui, mais le risque de trouble à l'ordre public
01:05:13 inclut parfois qu'on interdise des manifestations.
01:05:16 Je suis désolé Jean-Sébastien, mais ça a pu arriver précédemment.
01:05:19 Moi ça me terrifie qu'on interdise une manifestation syndicale
01:05:24 parce qu'il y aurait trop de tensions, etc.
01:05:26 Je serais vraiment dévasté, parce que depuis le début,
01:05:29 les syndicats ont manifesté dans le calme.
01:05:31 Mais on a vu il y a deux semaines...
01:05:33 Mais les arrêtés ont été...
01:05:35 Pas tous, pas tous.
01:05:36 Non, parce que certains, les décisions avaient été prises
01:05:40 finalement trop tard pour que les référés...
01:05:42 Et puis être déposés.
01:05:45 Quand vous organisez une manifestation,
01:05:47 on dit aux organisateurs, vous êtes tenus de faire en sorte
01:05:50 que la manifestation se passe bien.
01:05:52 Oui, mais c'est aussi une responsabilité pour rebondir
01:05:54 sur ce que disaient Karim Zeribi, qu'il y a un compte,
01:05:55 parce que ce ne sont pas les manifestants,
01:05:57 personne ne va dire que c'est l'intersyndicale
01:05:59 qui a...
01:06:00 Qui casse.
01:06:00 Qui a cassé ou incité à la casse.
01:06:04 En revanche, ça n'est pas le cas de tous les élus,
01:06:06 parce que quand on a vu un certain nombre d'élus de la France Insoumise
01:06:09 dire justement à propos de la journée du 6 juin, en disant
01:06:11 "Ah, il va y avoir, la France va prendre feu spontanément".
01:06:14 Spontanément, des violences qu'on attend, mais qu'on prédit,
01:06:18 ça ne paraît pas très spontané.
01:06:21 Il y a une complaisance de toute façon par rapport à ça,
01:06:23 il y a un deux poids, deux mesures, effectivement,
01:06:25 le sujet n'est pas d'être trop dur avec l'extrême droite,
01:06:27 mais certainement de ne l'être pas assez avec...
01:06:30 L'extrême gauche.
01:06:30 Cette extrême gauche-là.
01:06:32 Il y a un autre élément qui peut-être va jouer,
01:06:34 qui s'inscrit encore plus d'ailleurs dans l'impuissance
01:06:36 de la République à l'heure actuelle,
01:06:37 c'est qu'il y a aussi la note de Stendhalsen
01:06:39 pour ce qui va tomber.
01:06:40 23 heures.
01:06:41 Parce que précisément, vous voyez bien que dans l'argumentaire
01:06:44 politique, dans la construction de la réforme des retraites,
01:06:47 il s'agissait de dire "mais à minima, ça permet de sauver
01:06:50 la trajectoire des finances publiques françaises".
01:06:52 Alors, on a déjà vu que l'agence switch n'y croit pas,
01:06:54 mais si en plus Stendhalsen n'y croit pas,
01:06:56 ça sera vraiment difficile politiquement
01:07:00 pour le gouvernement de dire "regardez, ça justifiait
01:07:03 de mettre la France, ou de passer par la case feu et assange
01:07:05 parce que ça a sauvé le pays".
01:07:07 Ben non, ça n'est ni juste, ni...
01:07:08 Décision à 23 heures.
01:07:10 Et jurisprudence, intelligence artificielle,
01:07:13 cher Jean-Sébastien, je me souviens d'un débat sur Olivier Dussopt
01:07:17 et vous parliez d'intelligence artificielle,
01:07:19 j'allais, je dirais, il y a deux mois.
01:07:20 Vous vous dites "mais ça n'a rien à voir".
01:07:22 Ah oui, chat, j'ai pété.
01:07:23 Vous vous dites "mais ça n'a rien à voir".
01:07:24 Tout le monde en parle.
01:07:25 Donc jurisprudence, là, vous voyez, vous parlez notation
01:07:27 alors qu'on parle de tension.
01:07:28 Je dis, vous avez raison.
01:07:29 Jean-Sébastien, vous avez tout...
01:07:30 Mais parce que ça rentre dans le champ.
01:07:32 Quelle humilité.
01:07:33 Mais vous avez raison, Jean-Sébastien.
01:07:34 Ça s'ajoute à l'impuissance régalienne.
01:07:36 C'est Éric Sabanier, le mot de la fin sur la retraite, Gabrielle Bouillard.
01:07:38 Non mais simplement, j'ai toujours noté que de fait,
01:07:41 Éric Sabanier, c'était toujours désolidarisé
01:07:44 de toutes les exactions que vous parlez de Travaux.
01:07:46 Éric, je ne sais pas, mais Cyril, je sais.
01:07:47 Cyril.
01:07:49 Mais le fait est qu'on entend peu la CGT, par exemple, sur ces sujets.
01:07:53 On me dit toujours "oh, ils ont un service d'ordre formidable,
01:07:56 ils organisent des manifs incroyables".
01:07:59 Je constate qu'il y a une forme d'accueil, en tout cas de porosité.
01:08:06 Pas vraiment pour la CGT, ils ont été agressés, la CGT, par les Black Blocs.
01:08:11 Moi, je peux vous assurer qu'il y aurait des militants d'ultra-droite
01:08:14 qui essaieraient de venir dans les manifs.
01:08:16 La CGT en ferait son 4 heures.
01:08:17 Voilà.
01:08:18 Là, quand c'est des militants d'ultra-gauche, ça se passe relativement bien.
01:08:22 C'est le Binet qui va...
01:08:23 Aucun intérêt, Gabrielle, à ce que ça se passe.
01:08:25 Alors pourquoi il les vire pas ?
01:08:26 Aucun syndicaliste digne de ce nom n'a intérêt à ce que ça se passe.
01:08:28 Moi, j'en remarque que les Black Blocs,
01:08:30 ils s'agrègent toujours aux manifestations organisées par la gauche.
01:08:33 Les Black Blocs, ils viennent pas faire les coucous
01:08:35 dans des manifestations organisées par la droite.
01:08:37 Non, mais sauf dans les marchands de cortège.
01:08:40 Il y a quand même la CGT qui tient le sol du pavé dans les parties du cortège.
01:08:44 Vous pouvez pas dire l'inverse.
01:08:46 Les causes les intéressent peut-être moins.
01:08:48 C'est pas organisé par la gauche, c'est organisé par une intersyndicale.
01:08:52 Une intersyndicale dont l'une des principales représentantes
01:08:55 refuse de parler à CNews, par exemple, parce qu'elle la juge trop à droite.
01:08:58 Moi, je veux bien que ce soit pas une manif tenue par la gauche,
01:09:00 mais un certain nombre de ceux qui l'organisent sont proches.
01:09:02 Il y a d'autres personnes de l'intersyndicale qui viennent sur ce plateau.
01:09:04 Donc, comme quoi...
01:09:05 Le mot de la fin avec vous, parce que j'ai un dernier sondage
01:09:07 que je veux montrer, Cyril Chabanier.
01:09:09 Si vous deviez résumer la mobilisation de mardi,
01:09:12 c'est une mobilisation, pourquoi ?
01:09:15 C'est une mobilisation qui est importante,
01:09:16 puisque c'est pour appuyer sur le fait que l'on souhaite
01:09:19 que pour une fois, il y ait le vote,
01:09:21 un vote à l'Assemblée nationale sur les 64 ans.
01:09:24 Donc, on demande au gouvernement et à la présidente de l'Assemblée nationale
01:09:27 et on fait pression sur les députés
01:09:29 pour qu'ils laissent le vote se faire à l'Assemblée
01:09:31 et que pour une bonne fois pour toutes, on sache
01:09:33 s'il y a une majorité ou pas à l'Assemblée nationale
01:09:35 qui représente nos concitoyens pour ou contre ces 64 ans.
01:09:39 Que ce soit assez clairement.
01:09:40 Et 57% de soutien à l'heure où on parle aujourd'hui,
01:09:43 ça veut dire que c'est pas du tout digéré, en fait.
01:09:45 Non, c'est ça qui est intéressant. J'ai commencé comme ça.
01:09:47 Vous imaginez, première mobilisation, c'est le 19 janvier.
01:09:50 On est le 2 juin, si je ne m'abuse.
01:09:53 Oui, le 2 juin.
01:09:53 Et quid des conséquences s'il n'y a pas de vote à l'Assemblée ?
01:09:56 Bon, il nous reste trois minutes avant la publicité
01:09:59 et je le dis aux téléspectateurs, à 18h30,
01:10:01 nous serons en direct avec Maëlys.
01:10:03 Maëlys, c'est une jeune lycéenne qui a été agressée, harcelée à l'école.
01:10:09 La vidéo d'une de ses agressions, d'ailleurs, a beaucoup circulé
01:10:13 et elle est déscolarisée.
01:10:15 Elle a malheureusement tenté de mettre fin à ses jours à plusieurs reprises.
01:10:20 Et après l'affaire Lindsey,
01:10:22 elle a décidé, avec beaucoup de courage, de prendre la parole.
01:10:26 Donc on verra ce sujet à 18h30
01:10:28 et on aura son témoignage en direct dans Punchline Weekend.
01:10:31 Avant cela, c'est un autre sujet qu'on a beaucoup traité
01:10:34 sur ce plateau la semaine dernière.
01:10:35 On remercie Éric Piolle.
01:10:37 Alors, on a parlé de la gauche croisette du côté de Cannes,
01:10:40 c'est la gauche croisade du côté d'Éric Piolle,
01:10:42 puisque Éric Piolle voulait mettre fin à ce calendrier
01:10:46 avec les jours fériés liés aux fêtes religieuses,
01:10:49 et notamment les fêtes chrétiennes.
01:10:51 Sud Radio a décidé de faire un sondage pour savoir,
01:10:54 du côté des sympathisants et des bords politiques,
01:10:57 qui serait pour et qui serait contre.
01:11:00 Très intéressant.
01:11:01 À l'échelle nationale, vous avez 27% de la population
01:11:03 qui serait favorable pour supprimer toutes les fêtes religieuses
01:11:08 et jours fériés et mettre des fêtes laïques.
01:11:10 27%, c'est pas rien 27%.
01:11:13 Et puis après, on va regarder dans le détail,
01:11:15 et là c'est encore plus intéressant.
01:11:17 La France insoumise, c'est 36%.
01:11:21 Le Parti socialiste, c'est 34%.
01:11:25 Alors, c'est pas sur la laïcité.
01:11:28 53% pour Europe Écologie Les Verts,
01:11:32 16% du côté du Rassemblement national.
01:11:35 Vous avez un électeur sur deux chez Europe Écologie Les Verts
01:11:38 qui serait favorable à supprimer les fêtes religieuses, 53%.
01:11:43 Mais il y en a quand même 16% du côté du Rassemblement national.
01:11:46 Et à l'échelle nationale, c'est 27%.
01:11:48 Comment vous déchiffrez cela ?
01:11:49 Vous avez dit que c'est beaucoup quand même, 27%.
01:11:51 Déjà, c'est important.
01:11:52 C'est un tiers des Français qui sont prêts à liquider leur héritage.
01:11:56 C'est, pardon ?
01:11:57 Un quart.
01:11:57 Oui, un peu plus d'un quart.
01:11:59 Et ensuite, moi ce qui m'amuse,
01:12:02 puisque ça a été mon métier pendant assez longtemps,
01:12:04 de décrypter les sondages,
01:12:05 j'ai travaillé avec Jérôme Fourquet et d'autres sondeurs,
01:12:07 c'est la dimension plus conservatrice de l'électorat LR que celle du RN,
01:12:13 qui s'explique par le fait notamment que le RN est un électorat plus populaire.
01:12:16 Mais sinon, pour rester sur le 27%, oui, c'est très important.
01:12:20 C'est-à-dire que quand Éric Piolle le dit,
01:12:22 en fait, on est des gens comme moi, pense,
01:12:23 et ça me rassurait d'ailleurs.
01:12:26 Que c'est une niche ?
01:12:27 Que c'est une niche, que c'est un nouveau délire,
01:12:29 que c'est...
01:12:30 Et en fait, non.
01:12:31 En fait, non.
01:12:31 Et je...
01:12:33 Et il parle à son électorat,
01:12:34 puisque 54% d'Europe Écologie, il est vert.
01:12:37 Et ce qu'il faut regarder,
01:12:38 Elliot, je n'imagine pas que vous allez le sortir là comme ça,
01:12:41 mais c'est l'âge, parce qu'en réalité, je pense que c'est dans la jeunesse.
01:12:44 En tout cas, quand on regarde les sondages...
01:12:45 Je ne la regarde pas, je ne suis pas jamais...
01:12:46 D'accord.
01:12:47 En gros, l'adhésion des Français au hockisme
01:12:50 est de plus en plus importante à mesure qu'on rajeunit.
01:12:54 Exactement.
01:12:54 Ce qui n'augure rien de bon.
01:12:56 En même temps, ça ne dure pas toute l'âge et la jeunesse.
01:12:58 C'est vrai.
01:12:58 Ce qui est vrai aussi, c'est que l'électorat de la France Insoumise
01:13:02 est plus conservateur, entre guillemets,
01:13:04 que celui d'Europe Écologie, il est vert.
01:13:05 Puisque la France Insoumise, c'est un tiers.
01:13:08 C'est 36%.
01:13:09 Et Europe Écologie, il est vert.
01:13:10 En revanche, eux, ce sont les plus excités sur ce sujet-là.
01:13:14 Sur la laïcité.
01:13:14 C'est vrai qu'ils sont quand même assez effrayants.
01:13:18 C'est vrai que c'est...
01:13:21 On aurait pu poser la question à Andréa Cotara, quand même.
01:13:23 16% du côté du Rassemblement National,
01:13:25 et plus d'un lecteur sur 10 du côté du Rassemblement National,
01:13:28 qui seraient prêts à sucrer toutes les fêtes,
01:13:32 les jours fériés et fêtes religieuses,
01:13:34 et mettre des fêtes laïques.
01:13:35 Karim Zeribi, le mot de la fin, la publicité en revient.
01:13:37 Moi, je vais dire que, à l'arrivée,
01:13:38 chacun est capable d'en faire ce qu'il veut.
01:13:40 Ce n'est pas parce que c'est le jour de Noël
01:13:41 que vous êtes obligés de fêter.
01:13:42 Je pense qu'il y a assez peu de gens
01:13:44 qui célèbrent la Pentecôte dans le pays.
01:13:45 Non, mais c'est pour les jours fériés, mon cher ami.
01:13:47 Non, non, mais je n'ai rien compris.
01:13:48 Mais ça pourrait rester les jours fériés
01:13:50 auxquels vous donnez un autre nom.
01:13:52 Il ne faut pas oublier que 51% des Français se déclarent
01:13:55 d'avoir aucune religion.
01:13:57 Finalement, ce que je veux dire par là, c'est leur distance.
01:14:01 C'est leur distance avec les fêtes religieuses.
01:14:04 Ça veut dire que ça ne représente plus grand-chose.
01:14:06 Oui, mais sauf que les fêtes religieuses,
01:14:07 c'est une question de culture.
01:14:08 C'est culturel, ce n'est pas cultuel.
01:14:11 Oui, mais alors pour le coup, les fêtes religieuses,
01:14:12 c'est culturel.
01:14:13 Mais là où je disais l'autre fois et je le maintiens,
01:14:16 il y a des gens dans notre pays qui ont un problème
01:14:18 avec les religieux, la religion.
01:14:20 Une version de la laïcité.
01:14:21 Une version de la laïcité qui est laïciste,
01:14:24 qui est plus les religieux.
01:14:25 51% ne sont pas religieux.
01:14:27 Il n'y en a que 27% qui souhaitent que ce soit supprimé.
01:14:29 Donc, c'est-à-dire qu'il y en a aussi la moitié
01:14:31 qui respecte ces faits religieux.
01:14:32 La laïcité.
01:14:33 Reste avec nous.
01:14:34 La publicité, je le répète, à 18h30.
01:14:38 Donc, dans quelques minutes, nous serons en direct
01:14:40 avec Maëlys qui a été victime de harcèlement.
01:14:43 Vous verrez ce témoignage absolument glaçant.
01:14:44 Le reportage de CNews.
01:14:46 Et surtout, on sera en direct pour parler avec elle
01:14:49 parce qu'elle a le courage aujourd'hui de raconter
01:14:52 ce qu'elle a pu vivre et ce qu'elle vit encore
01:14:54 puisqu'elle est déscolarisée.
01:14:55 A tout de suite pour la suite de Punchline Weekend.
01:14:57 Monsieur Chabanier, merci beaucoup.
01:15:00 Vous pouvez rester avec nous si vous voulez.
01:15:01 C'était un plaisir de vous avoir cette fois.
01:15:03 Il est 18h30 sur CNews.
01:15:08 On se pose le point sur l'information avec Maureen Vidal.
01:15:10 Olivier Dussopt garde la confiance d'Elisabeth Borne
01:15:16 selon l'entourage de la Première ministre
01:15:19 alors que le ministre du Travail sera jugé
01:15:21 du 27 au 30 novembre à Paris pour favoritisme
01:15:24 dans une affaire portée sur un marché public.
01:15:26 Conclu en tant que maire à la fin des années 2000
01:15:28 avec un groupe de traitement de l'eau.
01:15:30 De son côté, Olivier Dussopt a assuré, je cite,
01:15:32 qu'il convaincra le tribunal du bien fondé,
01:15:34 de sa position et de sa bonne foi.
01:15:37 Avec les grandes chaleurs qui arrivent sur le territoire,
01:15:40 c'est le début de la météo des forêts,
01:15:42 dans un objectif de prévention des feux.
01:15:44 Elle indique un niveau de danger de feux de forêt,
01:15:46 faible, modéré, élevé ou encore très élevé.
01:15:49 Ces niveaux sont établis à partir des prévisions météorologiques.
01:15:52 Cette information est délivrée à l'échelle du département
01:15:54 pour le lendemain et le surlendemain.
01:15:57 Les Etats-Unis se disent prêts à limiter leur arsenal nucléaire
01:16:00 qui les lie avec Moscou.
01:16:02 Jake Sullivan, le conseiller à la Sécurité nationale
01:16:04 de la Maison-Blanche, a assuré qu'en dépit des tensions,
01:16:07 l'exécutif américain était prêt à discuter
01:16:09 sans conditions préalables de non-prolifération nucléaire
01:16:12 avec la Russie et la Chine,
01:16:14 tant que la Russie fera de même de son côté.
01:16:18 Nous sommes toujours avec Gabriel Cluzel,
01:16:20 Karim Zeribi-Joffroy, Lejeune,
01:16:22 Jean-Sébastien Fiarchoux et Cyril Chabanier.
01:16:25 On va revenir sur ce témoignage glaçant
01:16:29 et des images extrêmement choquantes concernant Miley.
01:16:32 Elle a 16 ans, elle est déscolarisée,
01:16:34 mais son harcèlement se poursuit notamment sur les réseaux sociaux.
01:16:39 L'affaire Lindsey a fait l'effet d'une bombe
01:16:42 et elle a décidé de témoigner à visage découvert.
01:16:45 Vous allez voir le sujet de Micaël Dos Santos,
01:16:48 qui a pu discuter avec Maëlys.
01:16:50 Pour être totalement transparent,
01:16:52 Maëlys devait être en direct avec nous à 18h30
01:16:55 et on a dit "difficulté pour la joindre".
01:16:58 Évidemment, on est ensemble jusqu'à 19h00,
01:17:00 donc si elle répond, on la prendra bien sûr en direct.
01:17:06 - C'est le problème pour elle aussi.
01:17:07 - Ecoutez, je ne fais pas de...
01:17:09 Vous voyez ce que je veux dire, Karim ?
01:17:10 Pour l'instant, je n'ai pas d'informations
01:17:11 sur les raisons pour lesquelles on n'arrive plus à la joindre.
01:17:14 Mais je préfère être totalement transparent,
01:17:16 puisque je le disais juste avant la publicité.
01:17:20 Et je trouve que son témoignage est extrêmement courageux
01:17:23 parce que la parole se libère.
01:17:25 Et lundi, j'avais eu sur ce plateau Jordan Deluxe,
01:17:30 vous savez, le présentateur de C8,
01:17:32 qui a été lui aussi victime de harcèlement.
01:17:34 Et ceux qui arrivent à témoigner et à montrer
01:17:38 qu'ils arrivent à avancer, c'est aussi une source d'espoir
01:17:40 pour ceux qui sont en souffrance aujourd'hui.
01:17:42 Et ils sont nombreux, puisqu'entre 800 000
01:17:44 et 1 million d'enfants harcelés à l'école
01:17:47 sont comptabilisés ou du moins recensés.
01:17:49 Voyons le sujet sur Maëlys, qui vit un véritable calvaire.
01:17:55 - Ce que tu veux !
01:17:56 - Ces images sont insoutenables.
01:17:58 - Tu veux que je te fasse un coup de main ?
01:18:00 A plusieurs reprises, Maëlys reçoit des coups de poing au visage.
01:18:04 Puis l'agresseuse frappe violemment sa tête contre le sol.
01:18:07 Elle est encouragée par l'une de ses amies.
01:18:10 Maëlys a quelques hématomes.
01:18:12 Son crâne est ouvert.
01:18:13 Depuis quelques années, la jeune femme de 16 ans
01:18:16 est régulièrement harcelée par deux camarades de son lycée.
01:18:19 Maëlys est morte, les gars.
01:18:21 Bagarre, bagarre, on a dit.
01:18:22 - Que ce soit journée ou nuit, je reçois des messages
01:18:27 que je suis dans mon coin, que je vais mourir.
01:18:31 Elle fait des tiktoks en disant "je vais te renvoyer à l'hôpital".
01:18:34 Elle m'a enfermée dans les toilettes.
01:18:36 Maëlys finit par craquer, le jour où ses harceleuses
01:18:39 retrouvent son adresse et brisent les fenêtres de chez elle.
01:18:42 - Au début, c'était beaucoup de tentatives de suicide.
01:18:45 Je me mutilais, je me renfermais dans ma chambre.
01:18:49 J'ai toujours peur qu'il y ait quelqu'un qui revienne
01:18:51 casser mes carreaux ou qui essaie de rentrer.
01:18:54 Sur l'un des certificats médicaux que nous nous sommes procurés,
01:18:57 datant de décembre 2022, un médecin rédige.
01:19:00 Je trouve, lors de cet entretien, angoisse et insécurité
01:19:03 suite à des menaces de mort et agression,
01:19:06 y compris dans l'enceinte de l'établissement scolaire.
01:19:08 Depuis, Maëlys est déscolarisée.
01:19:11 Elle est suivie par des psychologues.
01:19:13 Sa mère, qui ne veut pas être filmée, craint de perdre sa fille.
01:19:16 - Je veux juste qu'on laisse tranquille ma fille en fait,
01:19:19 parce qu'on a peur de ses actes.
01:19:21 Le fait de surveiller sa fille à 24,
01:19:23 avec le peur qu'elle passe à l'acte, c'est pas évident non plus.
01:19:27 Maëlys a porté plainte contre ses agresseurs il y a quelques mois
01:19:30 pour violences et diffusion d'images.
01:19:32 L'affaire est toujours en cours.
01:19:34 - C'est bon !
01:19:35 - Gabrielle Fusel, quand vous voyez ces images
01:19:38 et ce témoignage absolument terrifiant de Maëlys,
01:19:40 vous pensez à quoi ?
01:19:42 - Je pense que c'est terrible, cette société qui en est arrivée là,
01:19:44 avec une jeune fille si démunie.
01:19:48 Ce qu'il faut savoir, c'est que les victimes de harcèlement
01:19:52 sont un peu comme les victimes de viol.
01:19:53 Elles ont honte, elles ont une dépréciation de leur propre personne
01:19:58 qui fait qu'elles mettent du temps à parler à leurs parents
01:20:01 et elles ont l'impression d'être responsables de ce qui leur arrive,
01:20:05 ce qui est terrible à vivre et ce qui rend difficile la suite.
01:20:09 On dit parfois que les réseaux sociaux accélèrent le phénomène,
01:20:13 mais le fait qu'il y ait des vidéos, dès que des vidéos aient été faites,
01:20:17 elles ont au moins l'avantage de servir de preuve, si j'ose dire.
01:20:20 Parce que pendant tout un temps, les victimes de harcèlement
01:20:23 allaient voir le proviseur, un professeur, un parent, quand elles osaient,
01:20:27 et on disait "oui, c'est un peu des histoires de gamins,
01:20:32 à cet âge-là, on se dispute, c'est normal".
01:20:34 Là, quand on voit la violence, et je remarque que c'est une femme qui l'a commé,
01:20:39 je ne sais pas si c'est un symbole de l'égalité homme-femme,
01:20:42 le fait qu'une fille soit aussi violente,
01:20:44 mais je ne suis pas sûre que ce soit une grande conquête du féminisme, si c'est le cas.
01:20:48 Et ce que je voudrais savoir, c'est qu'est devenue la fille en plus ?
01:20:50 Bien sûr, les filles, parce qu'elles sont plusieurs à l'avoir agressée.
01:20:55 Est-ce qu'elles sont toujours dans l'école ?
01:20:57 Bien sûr, puisque la plainte a été déposée il y a plusieurs mois,
01:21:01 comme nous l'explique Clémence Barbier dans ce sujet.
01:21:05 Ce qui me marque également, Karim Zeribi, c'est le témoignage de Maëlys qui dit
01:21:09 "le harcèlement c'est jour et nuit".
01:21:11 Et on comprend qu'il ne s'arrête pas le harcèlement une fois qu'elle quitte l'établissement.
01:21:17 Il se poursuit chez elle parce qu'avec les réseaux sociaux,
01:21:21 vous avez des gens qui, H24, sont capables de vous insulter, menacer, etc.
01:21:26 Non mais c'est une des dimensions de ce que le président a qualifié des civilisations.
01:21:31 Je pense que ça fait partie, c'est une des dimensions.
01:21:34 On pourrait mettre bout à bout toutes les violences qui émergent dans la société,
01:21:38 qui sont totalement scandaleuses et inadaptées à un concept qui serait celui de la civilisation
01:21:43 et de notre capacité à vivre et à partager des règles communes.
01:21:47 Ceci dit, moi je suis évidemment scandalisé que ces images puissent être diffusées
01:21:53 certainement par les auteurs, avec fierté.
01:21:56 Là, on est dans l'inversion des normes, mais ça en devient très effrayant.
01:22:01 J'espère qu'il y a eu une qualification pénale et derrière des mesures, des sanctions qui sont tombées.
01:22:10 Mais j'ai envie de dire, quand vous dites "jour et nuit",
01:22:14 il faut, sans du tout blâmer les parents de gamins harcelés, que les choses soient claires.
01:22:21 Les auteurs, les coupables, ce sont les harceleurs.
01:22:24 Et les parents qui certainement, peut-être, font comme s'ils ne le savaient pas ou ne le voyaient pas,
01:22:29 voient parfois le nid.
01:22:32 Mais quand même, mettre un smartphone 24/7 entre les mains d'un adolescent,
01:22:37 il va falloir qu'on se pose des questions sérieuses.
01:22:38 Bien sûr.
01:22:39 Est-ce bien raisonnable ?
01:22:39 Le problème, c'est que même si les adolescents harcelés n'ont pas de smartphone ou ne se connectent pas,
01:22:46 ils arrivent le lendemain à l'école et pendant ce temps-là, sur des boucles, on a continué à parler d'autres choses.
01:22:50 Ce qui est très frappant, juste d'un mot sur notre société.
01:22:52 Je réponds au 24/7. On a besoin de souffler de temps en temps quand on est harcelé.
01:22:56 Bien sûr, mais c'est difficile à oublier, même si vous n'êtes pas...
01:22:59 Mais dans notre société, ce qui est aussi assez frappant,
01:23:02 c'est de voir à quel point on a voulu déconstruire, pour le coup, toutes les normes,
01:23:05 parce que bien souvent, c'est l'expression de normes hyper rigides.
01:23:08 C'est parce que vous avez un comportement légèrement décalé,
01:23:10 parce que vous ne correspondez pas au canon de sexualité, de physique, de mode, etc.
01:23:16 Et on voit la pression du conformisme social qui se traduit par ça.
01:23:20 Mais c'est quand même vertigineux dans une société qui, par ailleurs, a tout déconstruit.
01:23:22 De voir qu'il y a des gens, si, ils sont un peu moins de cadre.
01:23:25 Un dernier mot, Cyril Chabanier.
01:23:26 Et à travers ces témoignages qu'on entend, qui commencent à ressortir,
01:23:32 de manière générale sur le harcèlement scolaire,
01:23:36 il y a aussi la question de l'établissement scolaire.
01:23:40 Il y a aussi, peut-être, le premier lanceur d'alerte, ça peut être le professeur.
01:23:45 Vous, dans votre syndicat, je rappelle que vous êtes président de la CFTC,
01:23:49 est-ce que vous avez des alertes de professeurs qui vous disent
01:23:52 "bon là, ça commence à être compliqué, on a des enfants qui sont harcelés,
01:23:55 on ne sait pas comment faire".
01:23:56 Oui, on a de plus en plus d'alertes sur ces violences et sur ces harcèlements entre élèves.
01:24:02 Mais ça va même plus loin, il y a même aussi aujourd'hui de la violence
01:24:05 envers les professeurs.
01:24:06 On a toutes les violences entre les élèves et envers les professeurs.
01:24:10 Ce qui devient vraiment un problème majeur.
01:24:13 Et tout à l'heure, vous posiez la question, on devrait en faire une cause nationale.
01:24:17 Ce n'est pas moi qui le dis, c'est Marine Le Pen.
01:24:18 Non mais ça doit être une cause nationale, ce n'est pas parce que...
01:24:22 Non mais je sais, je sais.
01:24:23 Ce n'est pas parce que c'est Marine Le Pen.
01:24:23 Une cause nationale, ça dépend de ce qu'on y met derrière.
01:24:25 Parce que dire "cause nationale" comme le dirait le général de Gaulle,
01:24:29 sauter comme un cabri, dire "cause nationale", ça ne fait pas avancer le jugement.
01:24:32 Là, Ocarime a raison.
01:24:33 En tout cas, c'est prendre ce sujet à corps.
01:24:35 Les agressions faites aux femmes.
01:24:36 C'est clair.
01:24:37 Regardez les agressions faites aux femmes.
01:24:39 L'exemple en Espagne versus l'exemple en France, vous avez compris,
01:24:42 vous pouvez faire toutes les causes nationales, dire que vous allez tout faire.
01:24:45 Les faits sont là et malheureusement, les faits sont têtus.
01:24:48 Dans l'actualité également, ce que je vous propose et qu'on avance un tout petit peu,
01:24:51 même si c'est toujours dur de changer de thème,
01:24:53 je veux qu'on traverse l'Atlantique, qu'on parle un peu de Joe Biden,
01:24:56 qui a été victime d'une nouvelle chute.
01:24:59 Et l'état de santé de Joe Biden est sur toutes les lèvres aux États-Unis.
01:25:04 Je rappelle qu'il a 80 ans, qu'il va avoir 80 ans, qu'il veut se représenter.
01:25:08 Les élections, ce sera en novembre 2024 et qu'il veut un nouveau mandat.
01:25:14 Hier, lors d'une cérémonie militaire au Colorado Springs, dans le Colorado,
01:25:18 alors qu'il venait de remettre des diplômes à des élèves de l'Académie de l'Armée de l'air,
01:25:23 il est tombé, vous le voyez à l'image, Fanny Chauvin,
01:25:25 notre correspondante outre-Atlantique, pour CNews nous raconte.
01:25:30 La vidéo est devenue vite virale.
01:25:32 On connaît le pouvoir de l'image aux États-Unis.
01:25:34 Eh bien, quand le président américain chute, le débat sur son âge revient.
01:25:38 Joe Biden a 80 ans.
01:25:40 Aujourd'hui, il en aurait 86 à la fin d'un second mandat.
01:25:43 C'est déjà le plus vieux président des États-Unis en fonction.
01:25:47 Alors, après cet accident malheureux sur Fox News, la chaîne conservatrice,
01:25:51 on parle de ces chutes à répétition.
01:25:53 Joe Biden est déjà tombé à vélo ou encore en montant les marches de son avion.
01:25:58 Le président américain qui est l'objet des moqueries du côté républicain,
01:26:02 mais son État inquiète aussi dans le camp démocrate.
01:26:06 La Maison-Blanche déjà limite ses déplacements,
01:26:09 mais il n'empêche que plus de la moitié des Américains estiment
01:26:13 qu'il est trop âgé pour briguer un second mandat.
01:26:16 Joe Biden a donc bien conscience que c'est son principal handicap
01:26:19 pour cette campagne qui s'annonce longue et endurante,
01:26:22 aussi bien pour lui que pour Donald Trump,
01:26:24 qui fête ses 77 ans dans quelques jours.
01:26:27 Sébastien Ferjou, je le disais, la santé de Donald Trump,
01:26:33 l'absurde révélateur, parce que ça va être un rematch.
01:26:37 Mais qu'un âge assez éloigné que ça d'ailleurs de Joe Biden.
01:26:38 Bien sûr, mais la santé de Joe Biden inquiète les Américains.
01:26:42 On ne parle que de ça aux États-Unis.
01:26:44 Oui, et comme ça a été rappelé, ça n'est pas nouveau.
01:26:46 Ça fait un certain nombre de fois qu'on a pu voir Joe Biden apparaître,
01:26:50 même parce que là il chute, mais sinon être désorienté,
01:26:53 ne plus savoir par quel bout sortir de la scène,
01:26:55 s'adresser à quelqu'un...
01:26:57 On l'a encore vu au G7, à Fukushima.
01:27:00 ...qu'il était décédé.
01:27:01 Et on voit bien ce qui se cache derrière ça,
01:27:03 parce que je crois qu'il faut bien distinguer les choses.
01:27:05 Ce n'est pas son âge en soi, c'est son état cognitif.
01:27:07 Il pourrait être plus jeune et être aussi dans un état cognitif dégradé
01:27:11 ou avoir le même âge et être en pleine forme.
01:27:13 Mais surtout, ça cache quoi ?
01:27:15 Ça cache le fait que le Parti démocrate n'ait pas d'autre choix véritable
01:27:18 que celui de Joe Biden.
01:27:19 Parce que Kamala Harris, qui était censée être la successeur évidente,
01:27:22 on avait dit justement au moment de son élection,
01:27:24 il est vieux, mais ce n'est pas grave,
01:27:25 parce que regardez, il y a une femme, c'est fantastique,
01:27:27 elle est jeune et en plus elle incarne la diversité.
01:27:29 Donc tout va être magique, sauf que les Américains n'ont pas été...
01:27:32 Et là, quand vous parlez... Pardonnez-moi, je vous coupe Jean-Sébastien,
01:27:35 mais on voit toutes ces chutes, que ce soit à vélo, lorsqu'il prend l'avion,
01:27:39 là encore hier...
01:27:40 Mais ça pose la question, vous savez ce que ça pose comme question ?
01:27:42 Ça pose la question de l'état profond, parce que c'est ça aussi.
01:27:44 C'est-à-dire que le Parti démocrate a considéré
01:27:46 qu'il était plus facile de mettre en avant Joe Biden,
01:27:48 parce que c'est éviter les risques politiques,
01:27:50 soit que ce soit des candidats très "woke", comme on dit,
01:27:53 ou alors des candidats très à gauche d'un point de vue économique,
01:27:55 comme Bernie Sanders, qui aurait pu se mettre à dos
01:27:58 l'électorat américain centriste.
01:28:00 Et par ailleurs, le fait d'avoir un président qui soit...
01:28:02 Qui prend les décisions ?
01:28:03 Qui prend véritablement les décisions aux États-Unis à l'heure actuelle ?
01:28:07 Parce que c'est la question qui est aussi posée par les Américains.
01:28:10 - Je sais pas si tout le monde veut réagir.
01:28:11 - Ça fait un peu syndrome Bouteflika, pardon,
01:28:13 mais au bout d'un moment, c'est quand même pas tout à fait
01:28:16 le patron d'une PME qui vend des frigos.
01:28:17 C'est juste les États-Unis avec...
01:28:19 - C'est très respectable de vendre des frigos.
01:28:21 - Non, c'est tout à fait respectable,
01:28:22 mais c'est un enjeu un petit peu différent.
01:28:24 Et c'est vrai qu'on peut se demander, en effet,
01:28:28 qui est le pilote dans l'avion aujourd'hui et quel avion ?
01:28:30 Vous conviendrez que ce qui se passe aux États-Unis
01:28:33 et ce qui se décide des États-Unis a des répercussions dans le monde entier.
01:28:37 Je pense que ce serait Donald Trump qui offrirait ce genre de signe de faiblesse.
01:28:42 Toutes les chaînes en parleraient 24h/24.
01:28:44 - Des gens avaient demandé d'ailleurs une analyse psychiatrique de Donald Trump.
01:28:47 - Et je crois qu'on a dit plus ou moins, tenu le même genre de propos
01:28:51 sur Vladimir Poutine, mais cela dit, actuellement,
01:28:54 c'est plutôt Joe Biden qui donne des signes d'inquiétude.
01:28:56 - Je dirais avec ironie que ça pose la question de l'âge légal
01:28:59 de des parents en retraite, de certaines dirigeants politiques,
01:29:01 donc il faudrait la baisser là pour le coup.
01:29:03 Parce que même si Jean-Sébastien disait
01:29:06 "C'est pas l'âge qui pose question, c'est l'état de santé",
01:29:08 évidemment, Jean-Sébastien, sur le fond, tu as raison,
01:29:11 c'est parfois lié quand même.
01:29:12 Donc quand tu as 80 ans, tu as plus de chances d'avoir un problème de mémoire
01:29:16 et un problème de stabilité, en fait, de tous les problèmes qu'il a de santé,
01:29:19 que s'il t'en a 50.
01:29:20 Donc la réalité, c'est qu'aujourd'hui, ce gars, c'est effrayant quand vous vous dites
01:29:25 qu'il dirige la première puissance.
01:29:27 - Une information quand même qui va vous plaire et qui va plaire à tous les Français,
01:29:31 le pape François va donner une messe au Vélodrome le 23 septembre prochain.
01:29:37 - Parce qu'il sait reconnaître les grandes villes.
01:29:40 - La cité phocéenne, Notre-Dame-de-la-Garde.
01:29:42 - La Série Chabanier, j'avais oublié également.
01:29:44 - Ça va être un autre en jeu de sécurité.
01:29:45 - Mais non, mais c'est bien.
01:29:47 - Un jeu de sécurité, Garouillet, à l'arrêté.
01:29:49 - Le 23 septembre prochain, donc le pape François qui donnera une messe.
01:29:54 Il nous reste cinq minutes et comme l'actualité est parfois un peu lourde,
01:30:00 terminons sur ce sujet qui peut être un sujet de débat autour d'une table ce soir
01:30:05 avec vos amis et vous vous êtes déjà posé cette question.
01:30:08 C'est du football, mais c'est pas lié.
01:30:11 En fait, la question n'est pas du football.
01:30:13 Karim Benzema, tout le monde connaît Karim Benzema, joueur de 36 ans.
01:30:16 Il joue au Real de Madrid depuis tant d'années.
01:30:19 Il gagne déjà très bien sa vie.
01:30:20 Je pense qu'il doit avoir un salaire à deux chiffres.
01:30:23 Et je vous parle de millions.
01:30:24 - Dernier ballon de d'or français.
01:30:26 - Dernier ballon de d'or français, bien sûr.
01:30:28 Il a reçu une proposition.
01:30:31 Il aurait reçu, attention, en Arabie Saoudite, 200 millions d'euros pour deux ans.
01:30:37 Ça veut dire 100 millions d'euros par an quand même.
01:30:39 OK, 100% des droits à l'image et en plus, devenir ambassadeur,
01:30:43 parce que l'Arabie Saoudite compte...
01:30:46 - C'est bien plus que ça.
01:30:47 - Être pays hôte, exactement, de la Coupe du monde.
01:30:51 Quelques mois précédemment, c'était Ronaldo.
01:30:55 Et là, on pense également à Messi, qui pourrait gagner un milliard 200 millions
01:31:00 s'il signait en Arabie Saoudite.
01:31:01 Donc, on est allé tendre le micro.
01:31:03 Est-ce qu'on peut refuser 200 millions d'euros ?
01:31:05 Est-ce que 200 millions d'euros, ça se refuse ?
01:31:07 Écoutez ce que vous avez pu dire.
01:31:09 - 200 millions, ça fait toujours réfléchir,
01:31:11 mais je pense qu'au niveau où il est actuellement,
01:31:15 il aurait pu poursuivre quand même Montréal-Madrid
01:31:17 et peut-être d'aller que plus tard dans un autre pays.
01:31:20 - Non, ça ne se refuse pas, mais après, c'est complètement délirant.
01:31:23 Complètement délirant.
01:31:24 - Dans la situation où il est, quand il a fait ce qu'il avait à faire dans les grands clubs,
01:31:29 il peut très bien partir en pré-retraite ou en Arabie Saoudite.
01:31:33 Sachant qu'il peut encore passer et jouer les Ligues des champions,
01:31:38 pour moi, il vaut mieux rester au Real de Madrid
01:31:41 et jouer encore deux, trois Ligues des champions
01:31:43 que partir 200 millions et dans deux ans, on est éteint
01:31:45 et on n'est même plus reconnu pour le foot.
01:31:49 - Alors, selon les spécialistes, il resterait au Real de Madrid,
01:31:52 mais ce n'est pas encore officiel.
01:31:54 Mais de manière générale, là, aujourd'hui, je crois qu'il gagne 13 millions par an.
01:31:57 Donc, vous passez de 13 à 100 millions d'euros par an.
01:32:00 Mais quand on gagne déjà 13 millions,
01:32:01 est-ce qu'on est prêt à tout pour autant d'argent ?
01:32:03 Geoffroy Lejeune, je sais que ce sujet vous plaît.
01:32:06 - Alors déjà, je vais commencer par dire qu'il n'y a pas grand chose
01:32:09 qui me choque en réalité dans cette histoire-là,
01:32:11 parce que c'est une stratégie de la part des pays,
01:32:12 comme l'Arabie Saoudite, le Qatar fait la même chose,
01:32:14 de payer très, très, très cher des ambassadeurs pour changer d'image.
01:32:18 Donc, ils le font une fois de plus avec le soft power, etc.
01:32:22 Donc, la stratégie, je la comprends.
01:32:23 Et ensuite, il n'y a rien, je le dis parce que pour la suite de la démonstration,
01:32:26 c'est important, il n'y a rien qui est incompatible avec, entre guillemets,
01:32:30 les valeurs de Karim Benzema.
01:32:31 C'est un joueur de foot qui va aller jouer au foot,
01:32:33 certes dans un championnat mineur où il ne se passera pas grand chose
01:32:35 sur le plan sportif, mais en fait, il n'est pas en train de vendre son âme
01:32:38 pour 200 millions d'euros. Vous voyez ce que je veux dire ?
01:32:39 Donc, la question, en fait, pour moi, c'est...
01:32:41 - Ça dépend si vous êtes attaché au droit de l'homme, par exemple.
01:32:44 Est-ce qu'en Arabie Saoudite, on a la même...
01:32:48 - Je ne pense pas qu'il soit étouffé par ce niveau de...
01:32:50 - On a vu que le football mondial ne l'était pas vraiment.
01:32:53 On a vu que le football mondial ne l'était pas vraiment.
01:32:55 On organisait le coup de main de Qatar.
01:32:57 - Mais c'est vrai que c'est vous qui allez le payer ?
01:33:00 - Qui ?
01:33:01 - Je vous invite à lire un article très intéressant
01:33:03 sur un excellent site qui s'appelle Atlantico.
01:33:04 Non, mais parce que le point d'équilibre de l'économie saoudienne,
01:33:07 justement, jusqu'à présent, ils pouvaient se débrouiller
01:33:09 avec un baril à 50, 60 dollars et avoir des excédents.
01:33:12 Là, ils ont tellement augmenté leurs investissements
01:33:14 et tellement augmenté leurs dépenses que pour arriver au point d'équilibre,
01:33:18 il faut au moins que le baril soit à 80 dollars.
01:33:20 Donc, quand je dis qu'on est tous concernés, mine de rien,
01:33:22 pas uniquement par Karim Benzema, mais par l'ensemble de ses investissements
01:33:26 sur le soft power, c'est qu'on va le payer à la pompe.
01:33:29 - Parce que concrètement, les Saoudiens ont besoin de plus de dollars qu'avant.
01:33:31 - Ils ne sont pas seuls.
01:33:32 - Mais quand on gagne 13 millions d'euros par an et qu'on a 36 ans
01:33:36 et qu'on joue dans le plus grand club du monde,
01:33:39 est-ce que pour 10 fois plus, c'est-à-dire parce que là,
01:33:42 il va gagner 100 millions d'euros par an ?
01:33:44 Ben, on y va.
01:33:46 - Franchement, la question intéressante que je pense les gens vont se poser
01:33:49 ce soir avec leurs amis à dîner, c'est pour combien je vends mon âme ?
01:33:53 - C'est ça, c'est un peu ce que je vous dis, mais j'essaie de la manière...
01:33:56 - Et donc je raconte une autre histoire.
01:33:58 - Pourquoi pour 200 millions d'euros, Geoffroy Lejeune ?
01:34:00 - Mais justement, 200 millions d'euros, c'est un monde qui n'existe pas.
01:34:02 Je vais vous raconter une histoire qui m'a beaucoup touché, moi.
01:34:04 Vous connaissez Victor Castaner, l'auteur du livre "Les Faussoyeurs".
01:34:07 Il a écrit un livre sur les hors-PA, les maisons de retraite, etc.,
01:34:12 les mauvais traitements infligés aux personnes âgées qui sont en maison de retraite.
01:34:15 Et hors-PA, lui a proposé 15 millions d'euros.
01:34:17 Donc c'est un chiffre, pour le coup, on comprend mieux.
01:34:19 Et dans notre monde à nous, 15 millions d'euros, c'est beaucoup, beaucoup, beaucoup d'argent.
01:34:22 - Oui, mais je vois, parce que là, l'échelle...
01:34:25 C'est une vraie échelle, on peut réfléchir. Et il les a refusés.
01:34:28 J'ai une admiration immense pour ce monsieur qui a écrit ce livre,
01:34:31 qui certes a été un carton, après il a gagné de l'argent grâce à ce bouquin,
01:34:33 mais il a refusé 15 millions d'euros.
01:34:36 Je pense que le sujet, c'est comment fait-on pour refuser justement cette somme
01:34:39 qui vous change la vie, etc., en échange de laquelle on vous demande de vendre votre âme ?
01:34:44 Et je pense qu'honnêtement, il faut se préparer à refuser.
01:34:48 - Moi, je ne comprends pas l'idée de vendre son âme concernant Karim Zemmar.
01:34:51 Non mais excusez-moi, les amis.
01:34:52 - Non, lui, il a dit de manière générale.
01:34:54 - Non mais excusez-moi, on vend des armes à l'Arabie Saoudite,
01:34:56 donc il a tué je ne sais pas combien de Yémenites.
01:34:58 Donc excusez-moi, mais je veux dire, vendre son âme,
01:35:01 entre un joueur de foot qui est en fin de carrière et qui dit "je vais faire le coup du siècle",
01:35:05 donc comme d'autres l'ont fait, et un État qui est, je dirais,
01:35:09 partenaire d'un autre État qui bafoue les droits de l'homme
01:35:12 et des organisations sportives mondiales,
01:35:15 on en a organisé en Chine, on en a organisé en Russie,
01:35:17 enfin partout là où les droits de l'homme étaient bafoués.
01:35:19 Donc dire Benzema, il vend son âme...
01:35:21 - Non mais là... - Je suis d'accord avec toi, je l'admets.
01:35:23 - Moi, j'aime plutôt que la question "peut-on refuser 200 millions",
01:35:25 est-ce raisonnable de proposer 200 millions à quelques sportives qu'aujourd'hui ?
01:35:28 - Non, parce que justement, là, c'est une autre question.
01:35:31 Bon là, c'est 200 millions pour Karim Benzema, mais c'est 1 milliard.
01:35:35 1 milliard de rangs de vous-d'ailleurs.
01:35:37 - Mais quand il a 37 ans, il ne tient pas fin de carrière.
01:35:39 - Il y a Gabriel qui se lance dans le débat footballistique.
01:35:42 Allez-y, Gabriel.
01:35:43 - Non mais Karim Benzema, c'est 220 secondes.
01:35:45 - Oui, on parle d'âme, moi je vais vous dire,
01:35:48 il peut gagner 200 millions, 400 millions,
01:35:51 il n'aura pas une aussi belle âme qu'un Arnaud Beltrame
01:35:54 ou que d'autres héros de ce genre-là.
01:35:55 Voyez, l'argent, ça n'achète pas tout.
01:35:57 Et il restera ce qu'il est.
01:36:03 Et pardon, mais ce n'est pas forcément l'homme que j'admire le plus au monde,
01:36:06 si vous voulez, des héros.
01:36:08 - Est-ce qu'on peut refuser, quand on est Lionel Messi,
01:36:11 Jean-Sébastien, en 10 secondes, vraiment,
01:36:12 1 milliard 200 millions sur 2 ans ?
01:36:15 - Ben, manifestement, la réponse est non.
01:36:18 - OK.
01:36:19 Bon, merci à tous les cinq, c'était un plaisir de faire cette émission.
01:36:22 Je remercie toutes les équipes techniques,
01:36:23 je ne veux absolument pas être en retard.
01:36:26 Ça se dispute dans quelques secondes, tiens.
01:36:28 Est-ce que Gilles-William Golnadel et Julien Drey,
01:36:30 qui vont se disputer pour 1 milliard 200 millions,
01:36:34 arrêteraient de se disputer ?
01:36:36 Et ça deviendrait…
01:36:37 - Pour beaucoup moins, je pense.
01:36:38 - Ça se discute.
01:36:39 Hein ?
01:36:40 - Pour beaucoup moins, je crois.
01:36:41 - 1 milliard 200 millions.
01:36:42 Tiens, on va leur proposer, je ne suis même pas sûr.
01:36:44 Je ne suis même pas sûr pour 1 milliard 200 millions.
01:36:46 Allez, c'est dans un instant présenté par Olivier de Caenfleck.
01:36:48 A demain !
01:36:49 [Musique]

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