• il y a 2 mois
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00Bonsoir à tous, Elisabeth Lévy est avec nous ce soir, Gilles, William, Golnadel, Geoffroy Lejeune, Georges Fenech.
00:06Nous allons commencer à cette émission par le procès du chauffard accusé d'avoir tué au volant d'une voiture volée ivre
00:11et sans permis un des deux fils de Yannick Allénaud, c'était en 2022, ce procès s'est ouvert ce jeudi.
00:18Je voudrais qu'on écoute peut-être immédiatement Célia Barotte qui était sur place
00:23et qui nous rapporte l'émotion de la famille Allénaud et du père de Yannick Allénaud.
00:31L'émotion a envahi cette salle d'audience pendant de nombreuses minutes lors des témoignages prononcés par les proches d'Antoine Allénaud.
00:38D'abord celui de son père qui l'a décrit comme foncièrement bon, comme un gamin super.
00:43Sa mère, elle, explique que c'est un combat chaque matin de se lever, ça a été un séisme, une catastrophe.
00:50Combat également pour sa petite amie de l'époque qui a terminé son émouvant propos en disant, je cite,
00:56il y a la peine juridique et sentimentale, la peine qui vous punit et celle que vous subissez.
01:02Après ces émouvants témoignages, les trois prévenus étaient en larmes et ont présenté leurs excuses à la famille Allénaud.
01:10Alors vous êtes peut-être surpris d'entendre trois prévenus parce qu'évidemment celui dont on parle le plus, c'est Francky D
01:16qui est soupçonné d'avoir accidentellement tué Antoine Allénaud, donc le fils de Yannick Allénaud.
01:22Les deux autres auraient aidé à voler la voiture que Francky D conduisait.
01:28Je voudrais qu'on écoute une deuxième fois Célia Barotte, cette fois-ci sur l'audition du prévenu Francky D.
01:37Je ne sais pas, je ne m'en souviens pas, ce sont les mots prononcés à de nombreuses reprises par Francky D
01:42lors de son interrogatoire par les magistrats mais aussi par les avocats de la partie civile.
01:47Il a dit tout de même reconnaître la majorité de tous les faits qu'on lui reproche, sauf les violences à l'encontre du voiturier.
01:54Il s'est décrit comme un consommateur d'alcool occasionnel, passionné d'automobiles mais pas de vitesse.
02:00Il a déclaré « je n'ai pas de mots pour expliquer ce que j'ai fait, c'est un drame, je ne l'oublierai pas ».
02:06Enfin, à noter que depuis les faits, le prévenu placé sous contrôle judiciaire
02:10nous a informé qu'il avait obtenu le permis de conduire et qu'il avait été interpellé,
02:15arrêté par les forces de l'ordre à deux reprises, notamment pour un défaut d'assurance concernant le véhicule qu'il conduisait.
02:22Il a encore jusqu'à dix ans de prison, il comparaît libre.
02:26Voilà donc quelqu'un qui vole une voiture, qui est sous alcool, qui est sous drogue,
02:33qui tue un jeune homme de 17 ans et qui comparaît libre.
02:43Et au moment où cet accident se produit, de mémoire, il devait purger une peine.
02:50Il devait être arrêté pour purger une peine.
02:52Si on avait fait le travail, il aurait dû être en prison.
02:56Et ce que vous dites, c'est vrai que ça paraît totalement disproportionné compte tenu de la gravité et la succession de toutes ces infractions,
03:03qu'il ait pu retrouver la liberté au bout de quelques petits mois de détention provisoire.
03:07De plus en mémoire, mais il n'a pas fait tout le délai de la détention provisoire qu'il aurait pu faire.
03:11Alors l'homicide roudier a été créé, mais...
03:14Non, pas encore.
03:16Alors je sais qu'on a eu ces discussions sur homicide volontaire.
03:20Jusqu'à quel moment ce n'est pas un homicide volontaire quand tu prends le volant,
03:26que tu es sous alcool à un niveau très élevé, sous drogue ?
03:31Jusqu'à quel moment, évidemment, tu n'as pas voulu tuer, mais tu as tout fait pour tuer.
03:35La faiblesse humaine et l'intention, c'est quand même...
03:38Je sais que ça vous choque, et d'abord je voudrais dire à quel point c'est terrible pour le père, pour les parents de ce jeune homme.
03:45C'est une peine de perpète, donc je ne suis pas en train d'essayer de défendre ce chauffard.
03:49J'essaie juste de vous dire que de mon point de vue, ça ne veut pas dire que les peines ne doivent pas être lourdes.
03:53Mais de mon point de vue, dire que c'est un homicide volontaire,
03:57je pense que c'est se tromper parce que ce n'est pas la même chose que quelqu'un qui se lève pour tuer.
04:02Ça doit être condamné très lourdement, mais je pense que ce n'est pas la même chose.
04:07Je voudrais d'abord saluer la dignité d'Yannick Allénaud, depuis le départ, qui est totalement remarquable.
04:17Elisabeth, l'expérience me conduit à te dire qu'en France, particulièrement, on est trop faible avec ces criminels.
04:26Ce sont quand même des criminels. J'ai l'exemple de deux criminels qui ont écrasé peut-être la petite Israélienne.
04:33Ils étaient partis ensuite en France sur un passage coûté. Ils sont condamnés à 7 ans.
04:39Et j'apprends que la juge des libertés a libéré le principal au bout de 16 mois.
04:45J'étais fou de rage. On m'explique que je n'ai pas mon mot à dire.
04:49Et heureusement, si j'ose dire, le type a été à nouveau chopé en état d'ébriété.
04:56Quelques jours après, on l'a remis en prison. Ça montre, mec, 16 mois.
05:00Non, mais ça, je suis d'accord.
05:01Non, mais ce que je veux dire, il y a parmi le laxisme qu'on dénonce fréquemment,
05:07tu peux effectivement faire une hiérarchie dans l'horreur, mais il y a vraiment un laxisme particulier
05:16par rapport aux criminels de la route que je constate empiriquement.
05:19La seule chose que je voulais dire, c'est qu'il y a autour de nous, je pense,
05:22énormément de gens qui ont déjà pris leur voiture en ayant trop bu ou consommé des stupéfiants
05:28et qui n'ont rien commis, qui ont eu de la chance.
05:32Elisabeth, d'abord, aujourd'hui, les choses ont changé. Il y a une sensibilisation qui s'est mise en place.
05:41Ah mais très bien.
05:42On est tous pareils, ça devrait être à zéro l'alcool, tu ne montes pas dans ta voiture si t'as conduit.
05:49D'ailleurs, ça devrait être à zéro gramme si t'as conduit.
05:53Si tu as bu, tu ne prends pas ta voiture.
05:55Mais je suis d'accord.
05:57Désolé, tu prends le métro.
05:59Alors, c'est vrai que nous, on est parisiens et c'est sans doute plus facile à Paris
06:03parce qu'il y a des moyens de transport. J'entends ça.
06:06Il peut y avoir des taxis pour ceux qui ont les moyens, il y a un métro.
06:10C'est peut-être sans doute plus difficile dans des...
06:12Dans un moment, je ne serais pas choqué si on créait un crime spécifique de conduite en l'état dangereux,
06:18c'est-à-dire sous prise de stupéfiants, et entraîner la mort sans intention d'adonner.
06:23Et là, c'est un crime.
06:24C'est l'homicide routier, en fait.
06:26Oui, mais l'homicide routier tel qu'il a été voté au Sénat, ça ne change rien.
06:29C'est simplement un changement sémantique, c'est toujours jugé par le tribunal correctionnel.
06:33Les peines sont les mêmes.
06:34Si on crée un crime, c'est-à-dire que ce crime est jugé par une condamnation...
06:38Un déliant de crime, oui.
06:39C'est-à-dire ayant entraîné la mort.
06:41C'est ça.
06:41Mais je crois plus au caractère dissuasif de cette peine-là, parce que ce sont des délinquants à part.
06:48S'ils savent qu'ils vont partir pour le grand voyage, ils ont peut-être moins envie de lever le cou.
06:53Je suis assez d'accord avec ce que vous dîtes, parce qu'effectivement...
06:55Malheureusement, s'ils savent qu'ils vont tuer...
06:57Dernier mot sur ce sujet, Geoffroy Lejeune.
06:59C'est le procès de ce monsieur, ce chauffard, mais c'est aussi le procès, je pense, un peu de la justice.
07:03C'est-à-dire que Yannick Allénaud, la première chose qu'il a dite après ce drame,
07:07c'est quand même... Il a décrit, avec des mots d'ailleurs assez éloquents,
07:10la situation horrible des victimes dans le système judiciaire français.
07:14Et au moment où ça vous arrive, en fait, il a raconté qu'il avait dû lui payer l'ambulance,
07:17qu'il s'était retrouvé tout seul, sans information, etc.
07:20Il s'est servi de sa notoriété pour mettre en lumière ce que vivent les gens qui sont touchés par ce genre de choses.
07:24L'association, d'ailleurs, c'est le but de son association.
07:26C'est vraiment d'aider les gens qui sont dans cette situation.
07:29Et honnêtement, je pense que c'est très important de comprendre que c'est pas...
07:32Enfin, l'homicide routier, c'est important. Moi, je suis favorable.
07:34Mais vraiment, la victime n'existe pas dans notre système.
07:37Et c'est aussi l'occasion de le dire.
07:38Les avocats de la défense, je vous propose de les écouter.
07:42Ce qu'on craint, c'est une forme de justice politico-mondaine,
07:47ce qui serait une rupture devant le service public de la justice.
07:50C'est un drame, mais pas de justice mondaine.
07:54C'est un drame, quelle que soit l'identité de la personne décédée.
07:58Je ne vois pas en quoi ce dossier mériterait de faire valeur d'exemple.
08:02La vocation à faire évoluer la loi sur l'intention d'homicide,
08:06lorsqu'il y a excès de vitesse, lorsqu'il y a un strife alcool,
08:08lorsqu'il y a le débat philosophique, est-ce que vous le trouvez pertinent ?
08:13En droit, pas aujourd'hui, en droit, une intention d'homicide,
08:16elle est caractérisée par tout un tas d'éléments périmétriques au dossier.
08:21En matière de circulation routière dans le dossier qui nous préoccupe,
08:24ce débat-là n'a pas le droit de siège. Stop et fin.
08:27Je ne connais pas M. Simonin, mais je trouve quand même que c'est déplacé.
08:31Vous avez parlé de justice mondaine, ça veut dire quoi ?
08:33Parce que M. Alénaud est un chef étoilé, connu, il y aurait une justice mondaine qui viendrait...
08:39Franchement, c'est déplacé.
08:42Son expression est totalement déplacée.
08:45Ce qu'il aurait dû dire, c'est qu'il craint évidemment un procès médiatique.
08:50Oui, mais c'est autre chose.
08:52Mais justice mondaine, c'est malheureux. C'est un mot regrettable.
08:57Franchement, un homme qui a perdu...
08:59Bien sûr, mais ça n'a pas de sens. C'est mal dit.
09:02Dans l'actualité, après 4 jours au Maroc, que retiendrons-nous de la visite d'Emmanuel Macron ?
09:06Une seule chose, c'est une belle attare. C'est terrible d'ailleurs.
09:08Une seule chose, c'est-à-dire qu'il y a un repris de justice qui est avec le président Macron,
09:13qui a été condamné, M. Bellatar, dans un voyage officiel.
09:16Et ce qui est extraordinaire d'ailleurs, c'est qu'Emmanuel Macron, lorsqu'on l'interroge, il répond...
09:23Anecdotique.
09:23C'est anecdotique. C'est très intéressant d'ailleurs sa réponse.
09:27Parce qu'il est tellement ennuyé pour justifier la présence de Bellatar,
09:30si Bellatar était légitime au Maroc, il aurait dit « c'est un grand français, qui a une double culture, et c'est pour ça qu'il est né ».
09:36Il est incapable de répondre, et pour cause, et il dit « c'est anecdotique ».
09:41Bon, pareil, son ministre ce matin, ministre des Affaires étrangères, M. Barraud,
09:48a dit exactement la même chose, avec une arrogance folle d'ailleurs.
09:51Une arrogance folle, genre « circuler, il n'y a rien à voir ».
09:53Ben non, en fait, c'est-à-dire qu'un repris de justice, soit dans un voyage officiel, avec le président de la République, ce n'est pas anecdotique.
10:03D'abord, ce n'est pas un, c'est trois repris de justice, il y en a trois.
10:06Il y en a un, j'ai vérifié, c'est Guérab, je crois que c'est à peine Dignité, toujours en cours d'exécution.
10:13Celui qui avait donné un coup de casque, qui avait entraîné une intervention d'urgence sur la victime,
10:19qui avait un traumatisme crânien très grave.
10:21Donc moi, j'y vois une sorte de coup de pied de laine du président de la République à la justice.
10:25C'est-à-dire, non, la justice condamne, tu as trois quand même condamnés pour des faits qui ne sont pas anodins,
10:31et ils les emmènent dans un voyage officiel.
10:33Alors, le président de la République, sur son compte Twitter, a résumé ce voyage.
10:37Alors là, il n'a pas mis Bellatar, comme par hasard, il a mis d'autres personnes,
10:40et c'est le président de la République, je vous propose de voir, c'est sur son compte Twitter, ce qui a été mis il y a quelques heures.
10:46En tant que franco-marocain, fier de l'être, on sait bien évidemment que c'est historique.
10:50La relation franco-marocaine, on ouvre un nouveau livre, c'est une nouvelle étape, une nouvelle période.
10:56Tout le monde attendait ce moment extrêmement fort, tout le monde était ravi de ses retrouvailles.
11:00J'ai eu cette chance-là, c'est une fierté aussi, parce que je représente cette double culture qui est franco-marocaine.
11:05Bien sûr, ça m'a beaucoup apporté justement mes racines.
11:07Une fondation forte pour aller encore plus loin, parce que l'avenir, il est commun,
11:11non seulement entre le Maroc et la France, mais aussi entre l'Europe et l'Afrique.
11:14Avec ces conventions signées, sur du long terme, avec cette fraternité retrouvée.
11:20C'est de bon augure pour la suite, pour les deux pays.
11:22Qui manifeste pour moi quelque chose de très symbolique et très fort,
11:25parce que ce sont deux cultures différentes, mais c'est un destin commun, c'est un passé commun,
11:29c'est un présent commun, c'est un futur commun, et c'est ça qu'il faut retenir.
11:32Je suis très fier d'avoir devant moi beaucoup de femmes et d'hommes qui sont fièrement et résolument français,
11:37et pour certains peut-être en même temps fièrement et résolument marocains.
11:42Ça n'enlève rien à l'autre.
11:44Être un petit peu modestement le trait d'union de ces deux cultures, de vécu, m'enrichit encore plus.
11:49Je le réaffirme ici devant vous.
11:51Pour la France, le présent et l'avenir du Sahara occidental s'inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine.
11:58Et de voir encore ça devant moi, ça me donne beaucoup d'espoir, c'est plus qu'une fierté.
12:03Les relations franco-marocaines, on en a bien besoin.
12:05Comme quoi lorsqu'on parle, lorsqu'on s'écoute et lorsqu'on se comprend,
12:09et lorsqu'il y a de la bienveillance, je considère que c'est tout à fait indispensable.
12:12Ensemble, on est plus fort.
12:14Et vous avez sans doute reconnu Gérard Varmont, bien sûr.
12:16Vous avez reconnu également Abdelatif Benazie, ex-rugbyman, et le boxeur Sofiane Oumia.
12:23Je vous propose d'écouter Or Berger, qui est pourtant une proche du président de la République,
12:26qui condamnait la présence de M. Bellatar ce matin.
12:29Elle était sur l'antenne de CNews Europe.
12:33C'est un sinistre personnage qui a menacé aussi d'ailleurs des personnes
12:38qui, elles, sont exemplaires dans la République.
12:40Je pense à Sophia Aram, je pense à quelqu'un qui a été extrêmement important dans le combat pour la laïcité,
12:44qui est Laurent Bouvet, qui n'est plus là aujourd'hui,
12:46et qui avait subi ces attaques.
12:48J'avoue que je ne sais pas quelle est la raison de sa présence.
12:50Elle vous choque ?
12:52En tout cas, ce qui est anecdotique, c'est ce personnage.
12:54Ce qui est anecdotique, c'est ce personnage.
12:56C'est un sinistre personnage.
12:58Et puis écoutez l'insupportable M. Barrault, ce matin,
13:02dans cet exercice en tout cas, pas toujours,
13:04mais qui, avec une arrogance folle,
13:06balaie la question d'une de nos concerts de BFM.
13:10Voilà un sujet qui est totalement insignifiant.
13:12Ne comptez pas sur moi pour commenter la composition de la délégation qui a accompagné le président de la République.
13:18Vous n'avez pas été gêné par sa présence ?
13:20D'abord, parce que ça serait trop long.
13:22Est-ce que vous avez été gêné par sa présence ?
13:24Et ensuite, parce que si vous le souhaitez,
13:26je suis à votre disposition pour vous détailler les contrats qui ont été signés
13:28par Suez, par Engie, par Aegis, par Alstom, par VEA.
13:32Vous pouvez dire brièvement, j'ai été gêné,
13:34je n'ai pas été gêné par sa présence.
13:36Oui ou non, avez-vous été gêné par sa présence ?
13:38Je refuse qu'une visite aussi historique
13:40soit éclipsée par des détails aussi insignifiques.
13:44Et ça a été le cas, en partie.
13:46Pas du côté marocain, en tout cas, au Maroc,
13:48on n'en a pas entendu parler.
13:50Je l'assure, ça me met en colère.
13:52Mais pour qui se prennent ces gens ?
13:54Pour qui se prend ce monsieur pour parler comme ça ?
13:56Si c'était aussi insignifiant,
13:58il n'aurait pas été plus agressif dans sa réponse,
14:00dans son mépris, si vous voulez.
14:02Non, mais la réalité, au-delà,
14:04et tu as raison, Georges,
14:06au-delà du fait que ça soit un repris de justice,
14:10qui suffirait en lui-même pour ne pas accepter sa présence,
14:16c'est un spécialiste de la menace de mort.
14:20Il menace tous ses adversaires.
14:24Il y avait Finkielkraut pendant les émeutes,
14:26vous avez des gilets jaunes,
14:28il lui dit, attention Finkielkraut,
14:30ne conseille pas de sortir.
14:32Au ministre de l'Education,
14:34il dit, surtout, ne venez pas dans le 9-3.
14:38Et puis, il l'est,
14:40il l'est de manière assez cynique,
14:42dans le refus de l'intégration.
14:44Donc, pardon,
14:46mais il est exactement,
14:48il était la personne à ne pas inviter.
14:50En tout cas, monsieur Barreau,
14:52il montre sa déconnexion avec l'opinion publique,
14:54il montre aussi pourquoi le Rassemblement National
14:56est si haut en France.
14:58C'est un agent du Rassemblement National
15:00par cette déclaration-là.
15:02C'est vraiment le profil du petit homme gris
15:06qu'on a entendu là.
15:08C'est-à-dire complètement déconnecté,
15:10l'arrogance absolue.
15:12Vous me parlez de quelque chose d'insignifiant,
15:14ben non, en fait.
15:16C'est pas du tout insignifiant,
15:18c'est même sidérant.
15:20Ça décharge un tout petit peu.
15:22Est-ce que vous imaginez un ministre des Affaires étrangères
15:24prendre le contre-pied du président de la République ?
15:26Mais c'est le ton.
15:28Mais c'est le ton pour qui ?
15:30Je veux dire, monsieur Bellatar
15:32a voyagé avec l'argent des Français.
15:34Oui, le ton est très déplacé.
15:36C'est tout.
15:38Il lui dit de quoi je me mêle.
15:40C'est tout.
15:42Monsieur Bellatar a voyagé avec l'argent des Français.
15:44Et ce monsieur est redevable,
15:46ce ministre des Affaires étrangères,
15:48à nous expliquer pourquoi.
15:50Et pas avoir ce ton-là.
15:52Et il faut lui dire à ce ministre
15:54que c'est justement les Français,
15:56c'est lui, c'est les Français qui le payent, ce ministre.
15:58Après, il y a quand même un responsable de tout ça,
16:00c'est Emmanuel Macron.
16:02La volonté de provocation,
16:04c'est un peu trop...
16:06Écoutez Vincent Hervouet ce matin
16:08qui expliquait
16:10pourquoi le président Macron
16:12est allé au Maroc
16:14et pourquoi il a reconnu le Sahara occidental.
16:16C'était passionnant d'écouter l'analyse de Vincent Hervouet.
16:18Les Marocains ont obtenu de la France
16:20quelque chose de considérable.
16:22Parce que ça fait 50 ans,
16:2449 ans précisément,
16:26qu'ils ont une politique obstinée,
16:28ferme, déterminée,
16:30qui ne se laisse jamais distraire,
16:32qui est de faire reconnaître par le monde
16:34la souveraineté qu'ils ont
16:36depuis très longtemps sur
16:38le Sahara occidental.
16:40Et la France a, pendant l'été,
16:42par la voix d'Emmanuel Macron,
16:44à l'occasion de la fête du trône,
16:47personne n'a remarqué,
16:49c'était la chaleur de l'été,
16:51c'était le 30 juillet,
16:53quel est l'intérêt de la France ?
16:55Pourquoi est-ce que tout d'un coup
16:57on se rallie à la position marocaine ?
16:59Ça peut s'imaginer,
17:01c'est pas du tout scandaleux,
17:03mais en général,
17:05c'est donnant-donnant.
17:07Qu'est-ce que la France a obtenu
17:09comme avantage stratégique,
17:11décisif ?
17:13Rien.
17:15Rien de fondamental.
17:17Je pense franchement,
17:19sincèrement,
17:21au bout du bout de l'analyse,
17:23que si le président Macron
17:25a fait ce cadeau au roi du Maroc,
17:27et si aujourd'hui il s'est rendu au Maroc,
17:29ça n'a qu'une seule raison,
17:31c'était pour narguer les Algériens.
17:33Parce que la danse du ventre
17:35qu'il fait depuis des années à l'Algérie
17:37n'a rien donné,
17:39et donc c'est une façon de faire un bras d'honneur
17:41aux Algériens.
17:43Je nuancerai un peu.
17:45M. Macron n'en est pas
17:47à narguer l'Algérie.
17:49Par contre, M. Macron a raison
17:51à renoncer à espérer quoi que ce soit
17:53de l'Algérie, sinon son ressentiment.
17:55Et donc du coup,
17:57effectivement, et il a raison sur ce point
17:59le chef de l'État,
18:01autant effectivement faire quelque chose
18:03avec un pays qui existe.
18:05C'est formidable.
18:07C'est pas bien, c'est formidable.
18:09Le Maroc est un pays ami.
18:11– Puis-je contredire William sur un point ?
18:13– Certainement pas.
18:15– Je voudrais contredire William sur un point,
18:17c'est que malgré tout, je suis d'accord
18:19dans notre relation névrotique avec l'Algérie,
18:21à chaque fois qu'on tend la main,
18:23on s'en prend une, en quelque sorte.
18:25Cependant, il faut être juste,
18:27l'Algérie a une frontière énorme au sud
18:29avec plein de pays du Sahel,
18:31c'est le Sahara justement,
18:33et au nord avec nous.
18:35C'est la plus grande frontière maritime avec l'Europe.
18:37Et pour l'instant, l'Algérie retient
18:39peu de droits de l'homiste,
18:41elle empêche les migrants de passer.
18:43Il ne faut pas l'oublier.
18:45– Il y en a qui passent quand même.
18:47– On va marquer une pause.
18:49– Je n'ai pas remarqué un déficit de migrants algériens
18:51et autres en France.
18:53– On va marquer une pause.
18:55Si M. Barraud veut venir, on l'accepte au volonté.
18:57On le recevra.
18:59En fait, tout est dans les archétypes de Molière.
19:01C'est un petit marquis.
19:03C'est vraiment la scène des petits marquis.
19:05– Son boulot, c'est de protéger
19:07le domaine réservé de ce qui reste.
19:09Il le fait mal.
19:11– Ce que je reproche,
19:13en fait, c'est la phrase de Souchan,
19:15c'est toujours la même,
19:17comme on nous parle.
19:19– Ce n'est pas une flèche.
19:21La réalité, c'est que ce n'est pas une flèche.
19:23– Ce n'est pas une flèche, M. Barraud ?
19:25– Pardon de le dire.
19:27Mais oui, je le dis comme je le pense.
19:29– Ça n'engage que vous là, pour le coup.
19:31– Ça tombe bien, c'est moi qui parle.
19:33– Oui.
19:35– Donc il pensait que ça serait
19:37le bon ton à employer.
19:39– Elle est gentille, la journaliste.
19:41Je comprends qu'il vienne…
19:43Moi, je lui dirais, vous vous prenez pour qui ?
19:45Vous savez,
19:47« T'as entendu, tonton ? »
19:49Vous connaissez ça ?
19:51Non, « T'as entendu, tonton ? »,
19:53c'est dans « Cuisine indépendante »,
19:55c'est Zabou qui dit ça à un moment à son mari.
19:57« T'as entendu, tonton ? »
19:59Bon, c'est pareil.
20:01La pause en revient.
20:03– Restez avec nous, bien sûr,
20:05parce qu'il s'est passé pas mal de choses à l'Assemblée nationale
20:07aujourd'hui dans le débat de la réforme des retraites
20:09et ça a chauffé.
20:11Donc on verra quelques extrêmes.
20:13Je voulais vous parler des subventions
20:15pour associations pro-migrants.
20:17Par exemple, la Cour administrative d'appel de Nantes
20:19a rejeté ce mardi une requête contestant
20:21la subvention annuelle de 10 000 euros.
20:23Ce n'est que 10 000 euros, bien sûr.
20:25Votée en 2020 par la ville de Saint-Nazaire
20:27à l'association SOS Méditerranée.
20:29Je ne vois pas pourquoi on donne de l'argent à SOS Méditerranée.
20:31Je ne vois pas pourquoi la ville de Saint-Nazaire
20:33donne 10 000 euros,
20:35comme la ville de Paris donne 120 000 euros,
20:37comme la ville de Nantes donne 100 000 euros.
20:39Quel est le rapport de la ville de Paris
20:41à donner à SOS Méditerranée ?
20:43Donc c'est des choix idéologiques.
20:45– Surtout quand on veut faire des économies
20:47et que ce sont des associations contraires
20:49à l'intérêt de la France et des Français.
20:51Que ce soit la CIMAD, que ce soit SOS Méditerranée,
20:53pardon,
20:55ce sont des immigrationnistes
20:57qui favorisent l'immigration illégale.
20:59Et d'autant plus que,
21:01je vais vous dire quelque chose,
21:03SOS Méditerranée, ils ne sont pas dans le besoin.
21:05Ils sont subventionnés par Soros.
21:07Je l'avais écrit, le monde m'avait dit que je mentais,
21:09Libération a reconnu que j'avais raison.
21:11Ils n'ont pas besoin d'argent.
21:13– Alors David Samzoum,
21:15qui est le maire de Saint-Nazaire,
21:17a dit ne pas fermer les yeux, soutenir SOS Méditerranée France,
21:19travailler sur la question migratoire,
21:21c'est ce que nous faisons à Saint-Nazaire.
21:23C'est vraiment ce qu'on demande aux maires de Saint-Nazaire.
21:25De faire ça, nous communes, à l'échelle de nos territoires,
21:27les peuples opprimés, c'est vraiment ce qu'on demande
21:29aux maires de Saint-Nazaire de faire ça.
21:31Alors Gauthier Boucher,
21:33ancien membre du conseil municipal,
21:35je vous propose de l'écouter.
21:37– Le conseil municipal de Saint-Nazaire
21:39a voté fin 2020
21:41une subvention
21:43de soutien
21:45à l'association
21:47SOS Méditerranée,
21:49qui était une subvention de 10 000 euros.
21:51C'est une subvention annuelle.
21:53Donc ça faisait 60 000 euros
21:55à l'échelle du municipe 2020-2026.
21:57Et en tant qu'habitant de Saint-Nazaire
21:59et ancien conseiller municipal,
22:01j'avais
22:03en 2021
22:05déposé un recours
22:07envers la ville de Saint-Nazaire
22:09pour faire annuler
22:11cette subvention, parce que je considérais
22:13d'une part,
22:15et je considère toujours,
22:17que SOS Méditerranée est une ONG
22:19politisée.
22:21Le 25 octobre dernier,
22:23mon recours
22:25n'a pas été accepté
22:27par la Cour d'appel de Nantes.
22:29Et donc j'envisage maintenant
22:31de me pourvoir en cassation, parce que je considère
22:33toujours que les
22:35contribuables nazériens n'ont pas
22:37contre leur gré
22:39à financer une ONG
22:41qui est manifestement une ONG
22:43favorable à l'immigration
22:45de masse, qui
22:47contribue au fait
22:49que l'Europe soit de plus en plus une passoire,
22:51qui est une ONG immigrationniste,
22:53ça n'a pas été financé,
22:55des gens ont le droit de soutenir
22:57ça s'ils le souhaitent, mais ça n'a pas été financé
22:59par l'impôt
23:01des français, par l'impôt des nazériens,
23:03et donc j'irais
23:05en cassation
23:07à ce sujet.
23:09Non mais je suis d'accord
23:11sur le principe que c'est
23:13exaspérant, mais simplement si des gens
23:15élisent des municipalités de gauche,
23:17ils doivent s'attendre à financer
23:19des associations de gauche,
23:21et il y a un petit problème avec la CIMAD
23:23et ce genre d'associations, c'est qu'en plus comme l'État
23:25leur a délégué l'accueil,
23:27vous êtes quasiment obligés, puisque vous leur
23:29dites qu'il faut accueillir les migrants,
23:31vous êtes quasiment obligés de les subventionner,
23:33mais si vous ne voulez pas subventionner
23:35la SOS Méditerranée, n'élisez
23:37pas des maires écolos
23:39gauchos, voilà, c'est tout.
23:41C'est à cause d'un recours de la CIMAD
23:43que l'assassin
23:45du professeur
23:47a pu le tuer.
23:49La réforme d'Ersad, c'est qu'il allait reprendre ce système
23:51d'associations financées par l'État,
23:53justement, confier cette délégation
23:55à l'État elle-même.
23:57On entend, si on arrêtait de financer avec de l'argent public
23:59les associations,
24:01associatifs très différents, et je pense qu'on rigolerait,
24:03il y a beaucoup d'institutions qui disparaîtraient.
24:05Aujourd'hui, par exemple,
24:07les SOS Racisme, ils ne vivent pas de l'argent de leurs adhérents.
24:09Ah ben non, ils n'ont plus d'adhérents.
24:11Mais c'est évidemment le business
24:13des associations, il y a les associations sportives,
24:15c'est formidable,
24:17mais elles, justement, parfois, elles ne sont pas assez subventionnées.
24:19Et puis vous avez des associations
24:21à début uniquement politiques.
24:23Et ça fait 20 ans
24:25qu'on nous dit qu'il faut faire un audit
24:27des associations à chaque fois qu'il y a une loi
24:29sur la laïcité.
24:31La réforme des retraites.
24:33Marine Le Pen a voulu dire clairement
24:35les choses aujourd'hui,
24:37et notamment à quel âge
24:39on part, selon elle,
24:41bien sûr. Écoutez-la.
24:43Quand on a commencé
24:45à travailler avant 20 ans,
24:47on part à 60 ans.
24:49C'est clair.
24:51Et puis, progressivement,
24:53progressivement,
24:55cet âge augmente jusqu'à
24:5762 ans
24:59d'âge légal.
25:01C'est clair aussi.
25:03Ça veut dire, M. Bompard, que si on
25:05commence à travailler à 24 ans,
25:07alors oui,
25:09on peut partir à 66.
25:11Mais si on commence avant 20,
25:13eh bien, on part
25:15à 60. Et
25:17tout le monde, en réalité,
25:19jusqu'à 25 ans
25:21est gagnant avec notre réforme.
25:23Oui, c'est juste que ceux qui font
25:25des études et qui
25:27entrent sur le marché du travail à 24 ou
25:2925 ans, partent plus tard
25:31que ceux qui ont des métiers manuels
25:33et qui commencent avant 20 ans.
25:35Oui, c'est juste.
25:37Pourquoi on vous parle aujourd'hui de la réforme des retraites ?
25:39C'était un texte sur l'abrogation
25:41de la réforme des retraites qui était le premier des six
25:43inscrits par le RN
25:45à l'ordre du jour de la journée réservée à
25:47ces initiatives parlementaires et qui sont
25:49débattues jusqu'à minuit. Vous avez une journée.
25:51C'est la niche parlementaire.
25:53Mais, et c'est ça qui est quand même
25:55extraordinaire, cette réforme des retraites,
25:57elle a été rejetée par 197
25:59voix contre 119. Les députés
26:01siotistes s'étant abstenus,
26:03les insoumis n'ont pas participé au vote.
26:05Les siotistes se sont abstenus ?
26:07C'est le programme économique
26:09le plus libéral.
26:11Ce qui est extraordinaire, c'est que les insoumis n'ont pas participé au vote.
26:13Alors qu'eux voulaient abroger.
26:15Mais pour ne pas voter avec
26:17le Rassemblement National...
26:19Ils ne veulent pas être contaminés.
26:21Exactement, c'est ça qui est fascinant.
26:23Leur prochaine niche,
26:25elle est fiée au mois de novembre.
26:27Est-ce que l'ORS ne va pas voter leur projet ?
26:29Ce qui serait intéressant, c'est de voir la réaction
26:31du RL.
26:33Ils l'ont dit. Je crois que c'est Marine Le Pen qui a dit.
26:35C'est une réforme qui va être contaminée aussi.
26:37Mais le RN est dans l'optique
26:39de voter.
26:41Ecoutons Ercilia Soudé.
26:43Ecoutons Ercilia Soudé.
26:45Beaucoup de politiques
26:47ont pris la parole dans cette Assemblée
26:49aujourd'hui. Écoutez.
26:51J'ai vraiment l'impression de participer depuis
26:53un temps interminable
26:55à une grande farce.
26:57Depuis tout à l'heure,
26:59on a les députés du Rassemblement National
27:01qui tentent de manipuler l'opinion publique
27:03avec un texte de loi devant prétendument
27:05restaurer un système de retraite
27:07plus juste. Ce que je trouve
27:09particulièrement cynique au vu du
27:11climat de détresse sociale qui traverse notre pays.
27:13Ce texte de loi
27:15est aussi vide que le programme social
27:17du RN.
27:19Mais peut-être que
27:21certains députés du RN ne s'en rendent
27:23sincèrement pas compte. Hier encore,
27:25un député du RN a défendu pendant une minute
27:27un amendement LFI sans jamais
27:29en prendre conscience.
27:31En dehors de leur racisme
27:35et de leur sexisme, ce qui définit le mieux
27:37le RN, c'est leur incompétence.
27:39Vous pouvez porter
27:41un costume et revêtir une cravate,
27:43vous ne pouvez masquer cette incompétence.
27:45Vous êtes une arnaque, et pas seulement
27:47une arnaque sociale, vous êtes une arnaque tout court
27:49et une arnaque dangereuse.
27:53Le 28 novembre, à l'occasion
27:55de notre niche parlementaire, nous aurons une véritable
27:57occasion d'abroger la réforme des retraites.
27:59Et en attendant, collègues,
28:01continuez donc de saboter votre niche.
28:03Vous pourrez ensuite pleurnicher en jour les victimes
28:05sur l'ensemble des plateaux télévisés.
28:07– Vous voyez le débat.
28:09Sandrine Rousseau, elle est claire, elle dit
28:11« J'ai voté contre la proposition de loi du RN
28:13sur la retraite, pour plein de raisons,
28:15mais d'abord et surtout parce qu'elle est présentée
28:17par le RN. » – C'est la mairie de la Franchie.
28:19– Effectivement.
28:21Et puis vous avez Prisca Thévenot,
28:23qui a pris un parti... – Pardon ?
28:25– Thévenot. – Ah, Thévenot, pardonnez-moi.
28:27– Prisca Thévenot,
28:29qui n'est plus porte-parole.
28:31– Bien sûr.
28:33C'est Maude Bréjean qui est porte-parole.
28:35– Exactement. Et elle a pris la parole
28:37et puis manifestement, elle s'en est prise un peu à Marine Le Pen.
28:39– La seule
28:41et unique vraie injustice,
28:43mesdames et messieurs, du RN,
28:45pour les Français, c'est d'être représentée
28:47par des gens comme vous.
28:49La seule et unique chose que vous voulez défendre
28:51et la seule vie que vous voulez protéger,
28:53c'est celle de votre
28:55chef à plumes, qui d'ailleurs...
28:57Bienvenue, Madame Le Pen.
28:59Je suis ravie de vous voir aujourd'hui.
29:01Vous nous avez
29:03énormément, énormément
29:05manqué, énormément manqué
29:07au cours des dernières semaines.
29:09Où étiez-vous ? Où étiez-vous ?
29:11La seule fois où vous êtes venue, c'est venir
29:13prendre une photo de famille.
29:15Alors je vous le dis.
29:17Oui, Madame Le Pen.
29:19Oui, Madame Le Pen.
29:21Oui, la ville immigrée que je suis.
29:23Je vous le dis haut et fort.
29:25Nous sommes certes moins nombreux dans cet hémicycle.
29:27Mais nous continuerons.
29:29Nous continuerons à nous dresser devant vous,
29:31debout, pour faire un barrage
29:33à vos idées, France.
29:35Et faire en sorte que la France continue
29:37à être fière d'elle-même, sans vous,
29:39et malgré vous.
29:41– C'est fatiguant, en fait.
29:43– Mais Priska Thévenot
29:45mérite mieux que ce qu'elle a dit.
29:47– Ah bon ? – Ah oui, ça m'étonne d'elle.
29:49– Ah oui, non, non.
29:51Non, je fais une hiérarchie
29:53entre Madame Soudet
29:55et Madame Thévenot.
29:57Il se trouve que c'est Madame Thévenot
29:59qui a fait du Soudet, c'est pas terrible.
30:01C'est pas terrible.
30:03– J'ai rien compris.
30:05– C'est pas terrible depuis quelques années,
30:07cette Assemblée nationale.
30:09– Parlez de l'absence de Marie Le Pen,
30:11c'est pas terrible.
30:13– Vous n'allez pas être d'accord avec moi,
30:15mais il y a quand même quelque chose
30:17qui m'attriste un peu.
30:19Et maintenant, tout ce qu'on a à faire,
30:21notre première urgence, c'est de repasser six mois
30:23à parler de son abrogation, bien sûr.
30:25– Une abrogation que notre budget ne supporterait pas.
30:27– Je pense qu'il n'y a aucun des responsables politiques
30:29qu'on vient d'entendre qui serait capable de répondre
30:31à la question, qu'est-ce que vous reprochez vraiment
30:33au Rassemblement national ?
30:35À part d'être le Rassemblement national, honnêtement,
30:37ça tourne à vide, c'est vraiment ce que j'ose pas appeler le théâtre.
30:39– Mais c'est pourquoi le Rassemblement national
30:41souvent monte,
30:43parce qu'avec des adversaires
30:45comme Madame Thévenot
30:47ou comme Madame Soudet,
30:49je comprends, on peut comprendre
30:51qu'effectivement, le Rassemblement national
30:53continue de monter.
30:55« Science post-Strasbourg gèle ses relations avec l'université Reichmann
30:57de Tel Aviv. Le ministre de l'Enseignement supérieur
30:59déplore cette décision. »
31:01J'adore cette phrase.
31:03« Le ministre de l'Enseignement supérieur déplore cette décision. »
31:05En fait, il ne sert à rien.
31:07Il ne sert à rien le ministre de l'Enseignement.
31:09À quoi sert le ministre de l'Enseignement supérieur ?
31:11S'il ne peut que déplorer, mais qu'il reste…
31:13– Il ne peut pas gouverner
31:15chaque institution.
31:17– Il ne sert à quoi, là ?
31:19– C'est peut-être pas bien, mais il y a des procédures.
31:21– Il ne sert à rien.
31:23Alors, quand à Science post-Strasbourg, il se passe quelque chose,
31:25il ne peut rien faire.
31:27À l'IEP de Strasbourg, il ne sert à rien.
31:29On regarde le sujet et après vous réagissez.
31:31Sarah Warny.
31:33« L'IEP de Strasbourg vient de l'annoncer.
31:35Son partenariat avec l'université Reichmann
31:37près de Tel Aviv
31:39est désormais suspendu.
31:41Une décision prise le 25 juin dernier
31:43lors d'un conseil d'administration.
31:45La motion avait été soumise
31:47par la liste Solidarité étudiant
31:49qui dispose de 8 des 10 sièges
31:51des représentants étudiants.
31:53Le directeur de l'IEP y était hostile,
31:55mais le texte a finalement
31:57été adopté par 12 voix
31:59contre 7 et 2 abstentions,
32:0112 administrateurs ne prenant
32:03pas part au vote. Dans un communiqué,
32:05ils expliquent l'origine de cette motion
32:07tout en condamnant l'attaque terroriste
32:09du 7 octobre.
32:11Un boycott inaudible pour le cri falsasse.
32:13« En l'espace de quelques semaines,
32:15c'est la deuxième fois
32:17que finalement des activistes
32:19pro-palestiniens parviennent
32:21à une victoire,
32:23il faut appeler les choses par leur nom,
32:25à une victoire.
32:27Et leur victoire est une défaite morale
32:29pour nous et une perte totale
32:31de nos valeurs humanistes.
32:33C'est la deuxième fois
32:35que des activistes pro-palestiniens
32:37parviennent à une victoire.
32:39Et leur victoire est une défaite morale
32:41pour nous et une perte totale
32:43de nos valeurs et des valeurs
32:45qu'eux-mêmes prônent. »
32:47Le directeur de Sciences Post-Rasbourg
32:49a précisé que le partenariat
32:51entre les deux établissements
32:53n'était pas actif actuellement
32:55du fait de la guerre.
32:57« C'est une résolution
32:59assez ordurière,
33:01d'autant plus que le motif
33:03invoqué est d'une rare hypocrisie.
33:05L'université en question
33:07s'est contenté de considérer
33:09qu'Israël
33:11avait le droit de se défendre
33:13après le pogrom.
33:15Effectivement,
33:17étrangement, ils sont solidaires
33:19de l'armée qui est en train de se battre.
33:21Pas davantage.
33:23Ils ne se félicitent pas.
33:25C'est tout.
33:27C'est un prétexte hypocrite
33:29et assez lâche.
33:31Mais le ministre n'y est pour rien.
33:33Je ne dis pas qu'il n'y est pour rien,
33:35il ne peut rien faire.
33:37Je m'interroge sur à quoi il sert.
33:39Il était intervenu
33:41quand il y a eu les incidents.
33:43Par contre, vous aviez peut-être
33:45un peu raison, pour une fois.
33:47Le président
33:49de Sciences Po Paris
33:51a capitulé finalement
33:53pour les 4 étudiants.
33:55Je vous rends hommage.
33:57Je pense qu'il a quand même
33:59un petit pouvoir.
34:01Comme on ne peut pas parler tous les jours
34:03de Sciences Po Paris.
34:05Je les connais par cœur.
34:07Ils ne font rien.
34:09Rien pour garder leur place.
34:11Ils ne font jamais rien.
34:13Qu'est-ce que vous voulez ?
34:15Les mêmes causes
34:17produisent les mêmes effets.
34:19Il est content à sa place.
34:21Pas de vague.
34:23Le problème,
34:25c'est que
34:27vous avez probablement
34:29à Sciences Po Strasbourg une majorité
34:31d'étudiants qui approuvent cela.
34:33A Sciences Po Paris, pareil.
34:35Dans telle et telle fac de lettres, pareil.
34:37Le ministre de l'enseignement supérieur
34:39ne peut pas changer
34:41la majorité étudiante.
34:43Il peut certainement
34:45peser sur des nominations.
34:47Mais vous savez comment ça marche.
34:49Vous savez que ça s'appelle l'autonomie
34:51des universités. Il y a des conseils étudiants.
34:53Peut-être qu'il faut revoir tout ça.
34:55C'est la majorité des étudiants qui gueulent.
34:57C'est la majorité des étudiants
34:59qui manifestent. Je ne sais pas
35:01ce que pensent beaucoup de manifestants.
35:03Beaucoup d'étudiants qui pensent à Paris.
35:05Ce que je vous propose, c'est d'écouter
35:07M. Barraud.
35:09Au contraire de tout à l'heure,
35:11on pourra être d'accord avec ce qu'il dit.
35:13C'est une décision
35:15qui est affligeante et qui me désole
35:17profondément.
35:19L'université, c'est le lieu
35:21du débat, de la tolérance, de l'ouverture
35:23sur l'autre. C'est le temple
35:25de l'esprit critique.
35:27Je suis moi-même universitaire.
35:29Je tiens fondamentalement à ce que
35:31ces principes puissent être respectés.
35:33Je rappelle d'ailleurs que ce n'est pas
35:35cette université qui aujourd'hui
35:37bombarde au Liban ou à Gaza.
35:39C'est d'ailleurs dans les universités
35:41israéliennes que l'on trouve
35:43les plus fervents partisans de la paix
35:45et de la solution à deux États.
35:47Le directeur de Sciences Po Strasbourg,
35:49qu'est-ce qu'il dit ? Je peux continuer de vous dire
35:51que pour moi c'est une erreur, une honte
35:53que cette motion ait été votée.
35:55Je suis extrêmement peiné, le mot est faible
35:57et surtout choqué par cette situation.
35:59Mais qu'il démissionne !
36:01Qu'il démissionne !
36:03Il a dit ce qu'il fallait dire.
36:05Il a dit ce qu'il fallait dire.
36:07Il démissionne s'il n'est pas...
36:09Mais non,
36:11pareil, il accepte. Tous ces gens
36:13acceptent. Je vais attendre que la poussière retourne.
36:15Je ne prends aucune décision dans l'urgence. Tout cela suppose
36:17que le Conseil d'administration se réunisse à nouveau
36:19en décembre. En accord avec la direction,
36:21je présenterai un certain nombre de choses, M. Hurt.
36:23Ça veut dire qu'il n'est même pas maître
36:25chez lui. Il est directeur
36:27de Transpo. La majorité, c'est un Conseil
36:29d'administration. C'est un Conseil d'administration,
36:31Pascal.
36:33Il faut tenir ses troupes.
36:35Il faut tenir ses troupes
36:37un peu.
36:39Les temps sont mauvais.
36:41C'est le climat dans les universités
36:43d'aujourd'hui en France.
36:45La presse ne va pas beaucoup réagir.
36:47Non, la presse ne réagira pas.
36:49Les maires sont démunis.
36:51Quand vous parlez à un maire aujourd'hui d'une ville,
36:53ville moyenne, grande ville, son problème
36:55le plus important, c'est la drogue.
36:57Il ne vous parle que de ça.
36:59Un maire, aujourd'hui,
37:01un élu local, il vous parle du problème
37:03de la drogue. Alors, Bruno
37:05Retailleau tente, évidemment,
37:07d'affronter
37:09ce problème XXL.
37:11T'es à la ligne du Figaro
37:13ce matin. Les élus se disent
37:15sous-outillés
37:17et réclament une mobilisation totale
37:19des coordonnées des moyens policiers et judiciaires.
37:21Et c'est vrai que toute la journée,
37:23sur CNews, on a écouté
37:25le quotidien de
37:27certains maires. Par exemple, vous allez entendre
37:29la maire de Saint-Cyr
37:31sur le fléau qui raconte
37:33ce qu'elle vit.
37:35Aujourd'hui, c'est un vrai
37:37fléau. C'est-à-dire que nous avons des gens qui habitent
37:39dans des logements sociaux parce qu'ils
37:41n'ont pas les moyens d'habiter
37:43dans l'autre partie du
37:45locatif et qui ne peuvent pas
37:47descendre de chez eux, qui ne vont plus
37:49jamais inviter personne parce que
37:51il faudrait passer par le hall et ça devient
37:53une difficulté, voire même
37:55des personnes qui rentreraient dans le quartier
37:57et dont le véhicule
37:59ou la face ne serait pas connue
38:01seraient stoppées parce qu'il
38:03ne faut pas rentrer dans le quartier. On est sur une période
38:05où on vend bien, on est sur les heures où
38:07le commerce est bon
38:09et par conséquence, ce serait bien de s'abstenir.
38:11C'est un fléau
38:13pour les maires, c'est un fléau
38:15pour l'ensemble de la société.
38:17Aujourd'hui, il y a des enfants de 14 ans
38:19qui tuent
38:21d'autres enfants.
38:23Votre police municipale est armée ?
38:25Nous avons une police municipale, en effet,
38:27qui est armée. On a une police
38:29municipale et croyez-moi, il y a
38:316 ans en arrière, vous m'auriez demandé, je vous aurais dit
38:33je suis contre la police municipale
38:35parce que je suis première surviante dans l'administration pénitentiaire
38:37et que je considère que
38:39le régalien appartient au régalien
38:41et non pas
38:43à un système
38:45parallèle, justile
38:47municipal. Aujourd'hui, je ne
38:49ne serais pas en capacité
38:51de répondre à mes
38:53Saint-Syriens si je n'avais pas ma police municipale.
38:55Oui, mais il y a des maires
38:57qui ne font pas tout ce qu'ils devraient pouvoir faire.
38:59Je pense à Grenoble, je pense
39:01même à Marseille,
39:03je pense à d'autres villes aussi,
39:05à Lyon aussi.
39:07Quand on considère comme ça
39:09que c'est uniquement du régalien,
39:11c'est-à-dire qu'on ne travaille pas son terrain,
39:13on ne travaille pas la vidéoprotection,
39:15on ne travaille pas la police municipale,
39:17les effectifs et l'armement,
39:19et on laisse prospérer des quartiers
39:21incapables de casser
39:23cette logique de quartier gangréné.
39:25C'est compliqué
39:27d'accuser...
39:29Le maire ne peut pas dire
39:31ça ne me regarde pas, ce n'est pas possible.
39:33Ça s'appelle le continuum de la sécurité.
39:35Tout le monde doit prendre sa part.
39:37Je suis 100% d'accord avec ça, mais rappelez-vous
39:39au Sénat de Bruno Le Maire, quand il a décrit
39:41la puissance du narcotrafic
39:43sous serment, quand il a expliqué que les
39:45narcotrafiquants avaient des moyens plus
39:47développés que les Etats.
39:49En communication, en transport,
39:51les sous-marins, il a parlé de sous-marins.
39:53Et rappelez-vous aussi l'audition
39:55des magistrats marseillais
39:57sur le même sujet. Vous avez la description
39:59de, comment dire,
40:01d'une organisation
40:03plus puissante que l'Etat.
40:05Plus agile, plus déterminée
40:07aussi. Et pour le coup,
40:09je ne vois pas comment un maire, maintenant
40:11comme ça touche toutes les villes et dans toutes les zones de France,
40:13comment un maire peut réagir.
40:15Il a sa part.
40:17C'est essentiellement
40:19régalien. Vous avez raison.
40:21Ça va au-delà.
40:23Il faut créer un parquet.
40:25Il faut créer un parquet national.
40:27On l'a dit, moi je l'ai dit souvent.
40:29Le parquet national financier, c'est ça pour la Colombie-Britannique.
40:31Ça a été créé. Ça a été fait très rapidement.
40:33Il fonctionne très bien.
40:35Il est très vite.
40:37Il n'y a pas de problème. Et tant mieux d'ailleurs.
40:39Il faut le faire. Mais il faut surtout un parquet
40:41avec manifestement des mesures.
40:43Par exemple des Marocains.
40:45On ne nous en voit plus.
40:47Mais qu'est-ce que pourraient faire les maires de plus ?
40:49Un mot ?
40:51Faire du maire le bouc émissaire.
40:53Personne ne fait de bouc émissaire.
40:55Moi j'en veux davantage à ceux
40:57qui ont laissé rentrer
40:59les narcotrafiquants.
41:01Avec un esprit un peu borné.
41:03Je suis d'accord avec William.
41:05On ne pose jamais la question de l'immigration.
41:07Elle est centrale.
41:09Elle est...
41:11Je pose une question au magistrat
41:13et à l'ancien député qui est Georges.
41:15Est-ce que vous ne croyez pas qu'il faudra
41:17un jour faire comme avec le terrorisme
41:19un état d'urgence ?
41:21Il faut une gestion d'exception.
41:23Vous avez parlé de Salvador.
41:25Monsieur Pron, à cet instant-là,
41:27j'ai vu ses yeux
41:29qui avaient marqué « 100 et Salvador ».
41:31Voilà.
41:33C'est tout.
41:35Bien sûr.
41:37En tout cas, ce qui est sûr,
41:39c'est qu'il faut changer.
41:41Tout ce que nous faisons
41:43depuis des années
41:45sur ce sujet ne marche pas.
41:47Peut-être qu'il faut changer.
41:49Oui.
41:51Il faut être clair avec les gens.
41:53Ça veut dire renoncer peut-être
41:55à un certain nombre de libertés.
41:57Comme on l'a fait pour Cameroon.
41:59On commence déjà
42:01à attaquer les consommateurs.
42:03De la même manière
42:05que vous disiez tout à l'heure
42:07que ces gens-là ne sont pas habitués
42:09à passer par la casse-prison,
42:11les petits dealers
42:13ou ceux qui fument
42:15ou qui vont alimenter
42:17les réseaux,
42:19peut-être que des sanctions très sévères
42:21peuvent être disposées.
42:23On n'est pas encore au Salvador.
42:25Les consommateurs sont dans tous les milieux.
42:27Il y a une idée assez originale
42:29de Bruno Retailleau
42:31qui réfléchit à faire du name and shame.
42:33C'est-à-dire donner les noms
42:35des gens connus.
42:37On commence à balancer
42:39les noms de gens qui fument.
42:41Pourquoi ça m'a intéressé
42:43cette idée ?
42:45Il y a une culture populaire
42:47qui romantise un peu.
42:49Mais vous aimeriez être celui
42:51qui donne un nom ?
42:53Moi, je n'ai pas envie
42:55de donner les noms
42:57de gens qui se droguent.
42:59Je veux juste dire
43:01que quand il y a dans une procédure
43:03le nom de quelqu'un de connu...
43:05C'est pas parce que
43:07tu t'en prends
43:09à deux soupçonnés
43:11ou violeurs très célèbres
43:13qu'il n'y a pas encore les viols de masse
43:15dans les quartiers.
43:17Ça ne joue pas.
43:19Je pense qu'il y a une majorité
43:21de consommateurs de drogue en France
43:23qui sont des gens qui font ça pour s'amuser.
43:25La fameuse drogue récréative.
43:27Si tout à coup ils savent que leur nom peut sortir dans la presse,
43:29notamment chez les gens connus, ça va peut-être les faire réfléchir.
43:31Pourquoi pas ?
43:33Donc il faut taper sur les gens connus ?
43:35C'est une question d'exemple.
43:37Je ne crois pas du tout à ça.
43:39Je crois même que c'est contre-indiqué.
43:41Tu crées des injustices
43:43et tu ne règles pas le problème.
43:45Les inondations. Est-ce que vous voulez qu'on dise un mot
43:47sur les inondations en Espagne ?
43:49Oui.
43:51Vous avez raison.
43:53Je pense qu'on n'a pas
43:55encore le chiffre
43:57complètement consolidé.
43:59Il y a des dizaines
44:01de personnes qui ont recherché.
44:03Je suis d'accord.
44:05C'est vrai que c'est un drame absolu,
44:07une tragédie.
44:09Ce qui est peut-être un peu
44:11agaçant, c'est
44:13d'instrumentaliser
44:15régulièrement
44:17à l'aune du changement
44:19climatique ce qui se
44:21passe en Espagne. J'ai lu ce matin
44:23La Presse et
44:25ça ne faisait pour les journalistes
44:27ou les éditorialistes
44:29aucun doute. J'aimerais
44:31qu'il y ait un peu plus de mesures.
44:33Ça me fait plaisir d'entendre.
44:35Je crois que c'est François Gemenne
44:37qui expliquait hier que
44:39peut-être est-ce dû à ça
44:41mais on va attendre, disait-il,
44:43parce qu'aujourd'hui
44:45on ne peut pas le dire.
44:47Et je voulais simplement
44:49vous montrer quelque chose.
44:51Des inondations en Espagne,
44:53à Valence, je voulais simplement
44:55vous montrer ce qui
44:57était arrivé en 1957
44:59et les commentaires de l'époque.
45:011957.
45:03Bien joué.
45:05La désolation règne aujourd'hui dans Valence,
45:07capitale d'une des plus riches régions de l'Espagne,
45:09ravagée par une inondation sans précédent.
45:11À l'heure où la ville
45:13fait le triste bilan de ses victimes
45:15et de ses dégâts,
45:17elle est encore aux prises avec la boue
45:19déposée par les flots de la Touria
45:21démesurément grossie.
45:33Et pourtant, quelques jours auparavant,
45:35la sécheresse avait fait craindre
45:37des restrictions de courant.
45:39Mais les lances des pompiers
45:41n'ont pas manqué d'eau pour chasser la boue
45:43en Espagne, le nom d'une catastrophe nationale.
45:47Et ce qui est extraordinaire,
45:49c'est que c'est survenu le 14 octobre
45:511957.
45:53Toujours d'ailleurs souvent dans cette période
45:55d'octobre, faisons la Romagne,
45:57il y a quelques années, c'était également à cette période.
45:59Il y avait eu 81 morts.
46:01Il y a eu 81 morts.
46:03Je ne dis
46:05pas davantage que ça.
46:07Bien évidemment, je ne dis pas
46:09davantage que ça.
46:11Je ne dis pas davantage que ça.
46:13Je vais vous dire pourquoi.
46:15Parce que si vous dites
46:17davantage que ça, vous êtes dans
46:19le domaine, peut-être,
46:21où l'intolérance est la plus grande.
46:23Très sincèrement.
46:25Là, parce qu'on va vous taxer
46:27de climato-scepticisme.
46:29Alors que vous vous rappelez qu'il y a 50 ans,
46:31ça s'est passé exactement de la même manière.
46:33Pas de la même manière d'ailleurs.
46:35C'était visiblement un peu moins haut qu'aujourd'hui.
46:37Il y a eu 700 mm, je crois.
46:39Si je vais encore aller plus loin,
46:41alors que je crois
46:43au phénomène du réchauffement climatique,
46:45au moins pour ce moment,
46:47qu'il n'est pas totalement avéré
46:49que ce réchauffement
46:51est en lien total, je dis bien
46:53en lien total avec le CO2,
46:55vous allez voir
46:57ce que je vais prendre dans la figure.
46:59Je dis ce que je pense.
47:01Mais parce que les gens
47:03du GIEC ont dit les choses,
47:05vous ne pouvez plus le dire.
47:07Alors que les GIEC, c'est politique.
47:09Je n'y connais rien,
47:11mais eux, ils n'en connaissent pas plus que moi.
47:13Vous ne pouvez pas dire
47:15que les gens du GIEC ne connaissent rien.
47:17C'est la seule chose.
47:19Peut-être vais-je un peu loin dans l'emphase,
47:21mais tous les gens du GIEC ne sont pas politiques.
47:23Une chose est sûre,
47:25c'est que c'est un comité
47:27politique de l'ONU
47:29et leurs résolutions sont politiques
47:31et ils doivent prendre
47:33ces résolutions-là et pas d'autres.
47:35La réalité, elle est là.
47:37Et je reconnais que j'y connais rien.
47:39D'autres explications assez convaincantes
47:41sur le fait que les sols
47:43dans les villes ou dans certaines villes
47:45n'étaient plus adaptés à la présence
47:47de l'eau, en quelque sorte.
47:49Et on a entendu beaucoup d'autres explications
47:51qui ne recourent pas forcément
47:53au changement climatique.
47:55Le gouvernement espagnol avait le droit
47:57de prévenir les gens de la dangerosité
47:59avant le gouvernement espagnol.
48:01C'est intéressant que sur ces sujets-là,
48:03la sensibilité est extrême.
48:05C'est un scientifique qui disait
48:07qu'on le saurait peut-être,
48:09mais aujourd'hui, on ne peut pas le dire.
48:11On avait Michel Chevalet hier
48:13qui a très bien expliqué les choses.
48:15C'est vraiment climatique.
48:17Michel Chevalet, qui s'y connaît,
48:19a très bien expliqué les choses hier.
48:21La folie, et on l'a vu aussi avec le Covid,
48:23c'est de penser qu'on peut lutter
48:25contre ça.
48:27Et les moyens qui sont donnés
48:29pour lutter contre ça
48:31sont donnés par l'extrême-gauche
48:33qui dit qu'on ne fait plus rien.
48:35Vous avez employé le bon mot,
48:37c'est l'instrumentalisation.
48:39Le responsable, c'est le capitalisme
48:41pour les militants
48:43les plus radicaux.
48:45Je l'ai fait court.
48:47Quand vous parlez de l'affaire Philippine
48:49ou de l'affaire Lola,
48:51on vous accuse de récupération
48:53dans ces abondes.
48:55Quand il y a plus de 130 morts en Espagne,
48:57on fait de la récupération allègrement.
48:59Il n'y a plus d'accord entre la criminalité
49:01et l'immigration massive
49:03qu'entre ce phénomène-là
49:05et le réchauffement climatique.
49:07Je voulais qu'on termine avec la Toussaint,
49:09parce que demain vous serez peut-être
49:11sur les tombes.
49:13A priori, le jour des morts,
49:15c'est le 2.
49:17Mais c'est vrai que...
49:19D'abord c'est férié demain,
49:21alors que le 2 novembre n'est pas férié,
49:23mais c'est un samedi.
49:25Les catholiques,
49:27croient à la communion des saints.
49:29Vous savez ce que c'est la communion des saints ?
49:31Mal.
49:33Peu de gens savent ce qu'est la communion des saints.
49:35La communion des saints,
49:37d'abord c'est un dogme,
49:39c'est de penser que
49:41les vivants et les morts ne font qu'un
49:43et se parlent.
49:45Et que les uns
49:47dépendent des autres.
49:49C'est ça la communion des saints.
49:53Je parle sous votre contrôle.
49:55C'est pas grave.
49:57Comment vous l'auriez défini ?
49:59La communion des saints,
50:01c'est la passerelle,
50:03c'est la solidarité
50:05entre le monde des morts et le monde des vivants.
50:07Et que
50:09les uns et les autres se parlent.
50:11Et donc demain, ça sera une journée
50:13particulière pour beaucoup,
50:15où vous irez
50:17honorer, penser,
50:19même si,
50:21j'ai vécu ces dernières heures,
50:23beaucoup de témoignages de gens qui
50:25disent,
50:27mais mon père est toujours présent,
50:29il me parle, il est là tout le temps, toujours.
50:31Il n'a jamais été aussi vivant
50:33que depuis qu'il n'est plus là.
50:37Et c'est intéressant
50:39d'ailleurs d'entendre les témoignages des uns
50:41et des autres parlant de, entre guillemets,
50:43leur mort.
50:45Ce qui est intéressant, c'est que vous allez dans un cimetière,
50:47c'est souvent des beaux endroits, pas toujours mais souvent,
50:49et vous avez
50:51des histoires, à la fois les grandes histoires
50:53et la petite histoire qui se mêlent.
50:55Moi, je trouve ça toujours fascinant d'aller se promener dans les cimetières,
50:57de regarder les tombes, les âges,
50:59les noms,
51:01les photos de la guerre.
51:03Ce qui est intéressant, je trouve, c'est les deux dates
51:05à chaque fois.
51:07Parce que les deux dates te renvoient
51:09évidemment
51:11à toi.
51:13Donc,
51:15tous ceux qui, demain, seront dans les cimetières
51:17et qui honoreront
51:19la mémoire de ceux
51:21qu'ils ont aimés, on pense
51:23évidemment bien à eux ce soir.
51:25Monsieur Pasquet.
51:27Ah !
51:29Bonsoir, Pascal.
51:31C'est un plaisir de vous retrouver, Pascal.
51:33Merci à vous. Le public n'a sans doute pas entendu,
51:35mais nous, on a entendu quelque chose.
51:37J'ai l'impression que vous êtes arrivé, vous êtes tombé.
51:39Pas ce soir. Je tombe souvent, mais non, je ne suis pas tombé.
51:41Ah, c'est parce que j'ai ouvert un peu violemment la porte.
51:43Je suis désolé. Je n'ai pas contrôlé ma puissance.
51:45Je suis désolé.
51:47C'est vrai que je ne contrôle pas.
51:49J'ai une force.
51:51Je ne m'explique pas.
51:53Ce garçon est fou.
51:55N'est-ce pas ? J'ai acheté une pompe,
51:57Pascal.
51:59Une pompe.
52:01Vous me l'avez demandé.
52:03Je ne sais pas si ça passionne.
52:05Il tient le reçu à votre disposition, d'ailleurs.
52:07On va se retrouver dans un instant,
52:09chers amis. Dans trois minutes, on vous accompagne,
52:11bien évidemment, comme tous les soirs, jusqu'à minuit.
52:13Alors, soyez bien avec nous dès le début de l'émission
52:15parce qu'on va vous montrer une séquence que vous n'avez vue nulle part
52:17pour le moment. On vient de l'exhumer
52:19d'une certaine façon. Ça s'est passé hier
52:21à l'Assemblée nationale, mais ça sort à l'instant
52:23et on va être les premiers à vous la montrer,
52:25comme quoi c'est toujours aussi cordial
52:27sur les bancs de l'Assemblée.
52:29Thomas Porte, qui insulte,
52:31qui menace en pleine séance
52:33un député RN. Je ne vous fais pas la retranscription
52:35des propos parce que dans ma bouche chaste,
52:37ça ne passera pas. On peut avoir le champs général.
52:39Mais on ne peut pas l'écouter avant de partir.
52:41C'est qu'on va s'occuper de vous, messieurs et messieurs.
52:43On ne peut pas l'écouter
52:45avant que vous partiez.
52:47Si vous voulez, ça déflore un petit peu mon début d'émission.
52:49On est peut-être en retard.
52:51Ça dure combien de temps ?
52:53Comme on vient de la découvrir,
52:55je ne suis pas sûr qu'elle soit prête.
52:57Il faut mettre des sous-titres.
52:59C'est une députée LFI qui s'exprime.
53:01Thomas Porte est assis à 2-3 mètres.
53:03Sa voix porte.
53:05On la discerne à travers le micro.
53:07Franchement, c'est très insultant.
53:09On va vous expliquer
53:11qu'il a des conflits.
53:13On ira à Strasbourg où l'IEP
53:15a arrêté son programme.
53:17Et puis, les retraites,
53:19la niche parlementaire qui s'est retournée
53:21contre l'ERN, qui ne sera pas votée.
53:23Et pourtant,
53:25la gauche veut abroger cette réforme.
53:27Chaque mois, je vous présente
53:29Service littéraire.
53:31Vous vous abonnez à Service littéraire, je le sais.
53:33Service littéraire de notre ami François Cereza.
53:35Je vous conseille
53:37de nouveau de vous abonner.
53:39Anatole France, le livre penseur.
53:41Je ne sais pas qui lit Anatole France.
53:43C'est formidable.
53:45Les dieux en soif.
53:47C'est un écrivain déprécié.
53:49C'est formidable, Anatole France.
53:51Un bonheur dans l'écriture,
53:53dans l'histoire.
53:55Et pour comprendre la gauche d'aujourd'hui,
53:57il faut lire Les dieux en soif.
53:59C'est un chef-d'oeuvre, Les dieux en soif.
54:01Vous pourrez lire, d'abord, c'est toujours très intéressant
54:03de lire François Cereza.
54:05Il y a un excellent papier sur Hemingway
54:07qui est peut-être plus facile d'accès.
54:09C'est signé de Stéphanie Déor.
54:11Le dernier jour du grand écrivain américain
54:13vu par Gérard de Cortens.
54:15Hemingway, c'est peut-être plus facile à lire
54:17qu'Anatole France.
54:19Il y a un très bon papier sur Umberto Eco.
54:21Un autre sur Edmond Rostand.
54:23Bref,
54:25Service littéraire.
54:27Bernard Morlino, François Cereza.
54:29Je vous en parle une fois par mois.
54:31Et je sais que vous êtes un...
54:33Je suis abonné.
54:35Abonnez-vous,
54:37parce qu'il faut aider la littérature
54:39et les romans
54:41et la fiction.
54:43C'est formidable.
54:45Jean-Marc Lelouch
54:47était à la réalisation.
54:49David Tonnelly à la vision.
54:51Merci à Benjamin qui était au son.
54:53Robin Piette, Félix Perola.
54:55Je salue Didier Bourdon
54:57qui nous écoute
54:59et qui me dit très bon
55:01Anatole France et notamment son journal.
55:03Bourdon, il n'est pas mauvais non plus.
55:05Exactement. Vous pouvez aller voir d'ailleurs le film de Fabien Antoniante
55:07qui est sur les écrans.
55:09Il a plutôt bien débarré
55:11cette semaine. 4-0.
55:13Je vous remercie
55:15grandement à tous.
55:17Heureux de vous avoir évidemment retrouvé.
55:19Et on sera là demain matin.
55:21Bonne soirée.

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