Les invités de #PunchlineWE débattent de l'actualité du vendredi au dimanche.
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00:00 Les 17h, ravis de vous retrouver pour Punchline Week-end.
00:02 Je vous présente les invités dans un instant, mais le point sur l'information, c'est avec Maureen Vidal.
00:06 Cher Maureen, bonjour.
00:08 A Aix-la-Chapelle, Volodymyr Zelensky a reçu le prix Charlemagne,
00:14 aux côtés du chancelier allemand Olaf Scholz.
00:17 Ce prix récompense un engagement en faveur de l'unification européenne.
00:21 Après Rome et Berlin, Volodymyr Zelensky arrivera à Paris en fin de journée.
00:26 En Turquie, les 200 000 bureaux de vote ont fermé. 65 millions de Turcs étaient attendus pour voter pour les élections présidentielles aujourd'hui.
00:34 Deux candidats s'affrontent. Le président conservateur Erdogan au pouvoir depuis plus de 20 ans.
00:38 Et son adversaire Kemal Kiliçda relou, à la tête d'un parti social-démocrate et laïc.
00:44 Un scrutin qui s'annonce serré.
00:46 En 2018, lors de la dernière présidentielle, le chef de l'État l'avait emporté au premier tour avec plus de 52,5% des voix.
00:54 Demain aura lieu la 6e édition du sommet Choose France. L'événement se déroulera au château de Versailles.
01:01 Choose France, organisée par l'Elysée, vise à promouvoir l'attractivité économique de l'Hexagone.
01:06 Demain, 200 patrons de multinationales seront reçus par Emmanuel Macron.
01:10 L'an passé, les investissements annoncés à cette occasion avaient représenté 10,8 milliards d'euros.
01:15 Roland Lescure, le ministre de l'Industrie, a déclaré que cette année, ce sera plus.
01:19 Merci Maureen pour le point sur l'information.
01:23 Je vous présente les invités, Eric Reuvel, ravi de vous retrouver pour le dimanche.
01:26 C'est notre émission préférée le dimanche, on est d'accord ?
01:29 Mais parce que ça va vite, on doit faire une sorte de catalogue de l'actualité.
01:33 On a une heure ensemble et donc on a plein de sujets à traiter.
01:37 Philippe Guybert, vous avez commencé l'émission comme vous terminez les émissions, c'est-à-dire en coupant les invités.
01:43 Ravi de vous retrouver Philippe.
01:45 C'est une habitude, Philippe Guybert est donc avec nous.
01:47 On est avec Gabriel Cluzel, bien sûr, cher Gabriel, ravi de vous retrouver.
01:51 Jean Messia, président de l'Institut Vivre Français est présent.
01:56 Bonsoir Eliott.
01:57 Attendez, en régie, on me dit qu'on a retrouvé vos lunettes, Jean Messia.
02:01 Oui, mais...
02:02 Parce que la semaine dernière, vous m'aviez dit quand même, il n'y a pas d'extrême droite en France,
02:06 alors qu'il y avait juste une manifestation avec 500 personnes caboulées.
02:08 Moi, ce sont des verneux.
02:09 Et qu'on a des manifestations qui sont interdites.
02:12 Vous comprenez bien que je vous taquine un petit peu,
02:14 mais est-ce que vous pouvez quand même dire que même si selon vous c'est crépusculaire, il y a une extrême droite en France ?
02:20 C'est epsilonesque.
02:22 Vous voulez qu'on joue au Scrabble ?
02:24 Evidemment, mais cet epsilonesque est utilisé de manière politique, mais ça on en reparlera tout à l'heure.
02:28 Je vais probablement vous chambrer toute l'émission, cher Jean Messia.
02:31 J'ai préparé des réponses.
02:33 Vous êtes là-dessus, je sais, vous en avez l'habitude.
02:35 Peut-être qu'on peut commencer avec un tapis sonore, avec une musique d'ambiance,
02:38 et vous allez comprendre notre premier thème.
02:40 Qu'est-ce que c'est ?
02:44 "Comme un enfant aux yeux libres".
02:46 1977, Marie Myriam.
02:48 Marie Myriam, exactement, Eric Revelle.
02:50 Oui, c'est ma génération.
02:52 Et votre époque ?
02:53 C'était il y a 45 ans.
02:55 Et d'autres personnes ?
02:56 Marie Myriam, française d'origine portugaise, ici c'est notre pays, au sommet de l'Eurovision.
03:01 Hier, disons 160 millions de téléspectateurs en Europe quand même, près de 4 millions en France,
03:07 ont découvert la Zara québécoise d'origine marocaine qui se classait donc 16e.
03:12 Québécoise.
03:13 Québécoise, oui.
03:14 Québécoise.
03:15 Oui, j'ai bien dit québécoise.
03:17 Ah oui, non, j'avais compris.
03:18 Vous avez compris quoi ? Couper ?
03:20 Non, j'ai dit québécoise, québécoise.
03:22 Offrant un geste plus que polémique, un doigt d'honneur.
03:26 Non, mais par contre c'est très sérieux, regardez cette image, parce qu'elle a fait un doigt d'honneur.
03:31 C'est Eric Nolot qui a tweeté "La Zara a deux doigts de remporter le concours de l'Eurovision".
03:36 La Zara a un doigt de remporter le concours de l'élégance.
03:39 Et c'est vrai, parce qu'elle a fait polémique, elle a offert ce geste.
03:43 Elle s'en défend, elle plaide un geste générationnel, culturel.
03:47 Elle dit "En aucun cas un doigt d'honneur, c'est un geste chez moi de déception qui veut dire whatever,
03:52 qui pourrait traduire par ainsi soit-il, ni plus ni moins".
03:57 Alors j'ai contacté notre Québécois préféré, Mathieu Bocoté, bien sûr.
04:03 Mais bien sûr.
04:04 Et voilà ce qu'il répond, Mathieu Bocoté, pardonnez-moi.
04:08 "Il ne faut pas nous prendre pour des imbéciles, le doigt d'honneur a la même signification en France qu'au Québec.
04:14 Il déshonore la Zara alors que la France lui offrait l'immense privilège de la représenter."
04:20 On a posé la question aux Français, ensuite je vous donne la parole.
04:23 Est-ce qu'ils ont été choqués par ce geste de la Zara ?
04:26 Peu importe.
04:30 Petit écart de conduite, mais que je peux justifier.
04:33 Peut-être l'égo aussi, je pense que c'est vexant de passer 16ème quand on a un produit d'une certaine qualité.
04:40 Je pense que c'est beaucoup une question d'éducation.
04:43 On est dans un monde vraiment étrange en ce moment.
04:46 Mais c'est bizarre quand même pour un artiste de réagir comme ça, c'est vraiment étonnant.
04:50 Il y a la frustration qui rentre en compte, donc un peu compréhensible.
04:54 Après un doigt d'honneur c'est sûr que c'est un peu excessif.
04:57 C'est scandaleux, inadmissible, je trouve vraiment, ça donne une belle image de la France, ce que la France devient.
05:05 C'est scandaleux qu'elle ait fait un bras d'honneur.
05:07 C'est pas un bras d'honneur, c'est un doigt d'honneur.
05:09 Oui, un doigt d'honneur, c'est chouvert vers vous.
05:11 D'après ce que j'ai lu.
05:12 Moi je trouve ça scandaleux, inadmissible, c'est très déplacé.
05:15 Gabriel Cluzel, nous le retrouvons un peu de sérieux.
05:18 Quelle tristesse de voir cette femme qui a représenté la France faire un doigt d'honneur,
05:23 un geste du moins déplacé devant 190 millions de téléspectateurs à Minima.
05:28 Oui, elle n'a pas déshonoré la France en perdant avec sa chanson,
05:32 parce que sa chanson était on va dire honorable.
05:35 En revanche là elle l'a déshonorée, c'est vraiment la honte.
05:38 Moi j'ai honte, elle devrait présenter ses excuses,
05:42 elle est loin de présenter ses excuses, après avoir déshonoré la France,
05:45 elle se paie sa tête parce qu'oser dire que ce geste veut dire ainsi soit-il,
05:50 formulation d'ailleurs d'inspiration religieuse,
05:53 il devrait se traduire par "amen", c'est quand même nous prendre pour des graves abrutis.
05:59 Et je suis autant suffoqué par son geste que par son incapacité à l'assumer,
06:07 mais c'est dramatique.
06:08 Donc le chic à la française, vous savez, on disait autrefois que l'élégance,
06:12 c'était le propre de la France, et bien écoutez, il est très très loin,
06:16 c'est peut-être une allégorie, comme disait ce monsieur,
06:18 de ce que nous sommes devenus de fait, et c'est pas très brillant.
06:21 Éric Revelle, ça vous choque ou pas ?
06:24 Oui bien sûr, mais...
06:25 Enfin vous avez entendu les français, il y en a qui disent "oh c'est pas bien grave",
06:28 pas tous évidemment, mais c'est quand même révélateur que certains considèrent que c'est...
06:33 Dans ses explications, elle explique que seulement le doigt d'honneur c'est pas une insulte,
06:37 mais qu'en plus elle considère qu'elle est gagnante dans le concours,
06:40 donc ça veut dire qu'elle se fout vraiment du monde, puisqu'elle a terminé 16ème.
06:43 Mais ce qui est intéressant aussi, vous rappeliez Marie Myriam, d'origine portugaise,
06:47 elle a représenté la France, et elle a pas essayé, même pendant sa victoire,
06:52 d'avoir un témoignage qui incarnerait ses racines portugaises.
06:56 Là l'explication c'est la double culture.
06:58 C'est la double culture québécoise et française qui expliquerait ce doigt d'honneur.
07:01 Non, québécoise et marocaine.
07:02 Non mais c'est intéressant, parce que il y a 45 ans, vous pouviez être d'origine portugaise
07:08 et gagner pour la France 100 mètres en avant spécialement vos racines,
07:11 mais là l'explication du geste odieux, c'est la double culture.
07:14 Oui mais même la triple culture, pas la double. Non, c'est pas la culture québécoise.
07:18 Parce que je suis allé, attendez, j'ai essayé de me renseigner sur le geste.
07:23 Et Le Figaro explique par exemple, le geste du tose, ça s'appelle le tose,
07:27 se distingue aussi de celui du doigt d'honneur.
07:29 En effet le tose se fait le majeur levé mais la main ouverte,
07:32 alors que le doigt d'honneur se fait la main fermée.
07:33 Toutefois, contrairement à ce que défend Zara, le tose peut aussi s'employer comme une insulte.
07:39 Certains n'hésiteraient pas à l'utiliser pour dire "va te faire voir" ou même pire.
07:43 Le tose, tose, c'est issu de l'arabe, vous avez raison Jean-Mésière.
07:46 Le tose c'est un mot arabe qui signifie "va te faire voir"
07:49 et je suis poli en le disant parce que ça signifie au-delà.
07:52 Oui, ce geste si vous voulez, qui a déshonoré la France
07:57 et qui est un geste indigne pour quelqu'un qui en représente les couleurs,
08:01 est le symbole de ce que j'appelle l'enracaillement de l'Occident.
08:05 Éric Revelle parlait tout à l'heure de la différence avec Marie Myriam en 1977.
08:11 Ça vous choque ?
08:13 Non, ça ne me choque pas. Moi je suis issu de cette immigration-là aussi.
08:16 Jamais de mon émigration on ne mettait en avant ses origines
08:20 et encore moins de cette vulgaire manière.
08:24 Ou alors c'était la fierté d'être un Français de s'en mêler comme dirait certains.
08:28 Les explications, mon Dieu, n'en parlons pas.
08:31 Quand elle dit "c'est ainsi soit-il", c'est quoi ?
08:34 Quand Éric Dupond-Moretti fait un bras d'honneur à l'Assemblée nationale,
08:36 c'est pour dire "je vous salue Marie". Il faut arrêter avec les bêtises.
08:39 Et enfin, si vous voulez, ça me paraît être un geste qui est surprenant,
08:45 qui est cavalier, qui surgit au galop, mais ce n'est pas la Zara, c'est Zorro.
08:50 Ce n'est pas Zorro, c'est la Zara. Voilà, c'est signé.
08:53 Il ne faut pas nous prendre pour des imbéciles.
08:55 Le doigt d'honneur a la même signification en France et au Québec.
08:58 Et il déshonore la Zara alors que la France lui offre l'immense privilège de la représenter.
09:03 C'est ce que dit Mathieu Boccoté, que j'ai contacté ce matin,
09:06 qui est en vacances et qui gentiment m'a pris le temps de m'envoyer un petit message.
09:11 J'ai été choqué, évidemment, puisque c'est aussi l'image du Québec qu'on attaque à travers ce geste.
09:17 C'est une illustration de la vulgarité contemporaine.
09:19 Mais qui a décidé que la Zara soit la représentante française ?
09:24 Je ne sais pas, mais je redis, c'est une illustration de la vulgarité contemporaine.
09:29 Qui hélas n'est pas générationnelle.
09:32 Effectivement, Dupont-Moretti fait des bras d'honneur à l'Assemblée nationale.
09:36 Et on a une représentante de la France qui fait un doigt d'honneur à l'Eurovision.
09:40 Tout ça est minable et elle ne mérite pas qu'on s'y attarde, à mon humble avis.
09:45 Allez, un dernier mot avec vous Gabriel et ensuite on parle de l'alcool parfumé.
09:49 Le comportement général devrait faire partie du contrat.
09:52 Là, on se sent floué.
09:54 De toute évidence, elle devait représenter la part.
09:57 Elle s'est déshonorée.
09:59 Elle l'a déshonorée.
10:00 C'est vrai qu'on peut se poser une question.
10:02 J'imagine qu'aujourd'hui, elle est malvenue.
10:04 Pourquoi est-ce qu'une Québécoise qui représente la France ?
10:07 Je ne comprends pas quand il y a des compétitions.
10:11 Il y a une filiation entre la France et le Québec.
10:14 Moi, ça ne me choque pas du tout.
10:16 Ce qui me choque, ce n'est pas qu'on prenne une personne
10:18 qui soit capable de faire des doigts d'honneur à l'Antesse.
10:21 Bon, avançons.
10:24 Il y a une polémique qui aurait dû faire beaucoup de bruit qui n'en a fait aucun.
10:27 Ça a été démenti.
10:28 Je sais ce que vous allez dire.
10:30 Par lui-même.
10:32 Par lui en personne, Yves Bigaud.
10:33 L'ancien patron de France Télévisions.
10:35 Non, non.
10:36 Il était directeur des programmes Yves Bigaud
10:37 qui dit qu'il avait peur de truquer les concours d'Eurovision
10:40 pour qu'on ait des moments.
10:41 Il a démenti.
10:42 Vous étiez en vacances, cher Éric Revelle.
10:45 Étant donné que vous étiez en vacances, vous avez manqué quelques actus.
10:47 Il a démenti.
10:48 Oui, il a démenti.
10:49 Il a dit lui-même.
10:50 Il a démenti, je vous dis.
10:51 Formidable.
10:52 La lutte contre l'homophobe.
10:54 Ce qui est vrai, c'est que j'aimerais savoir qui a demandé
10:56 que ce soit, enfin, voté pour que ce soit Lazare.
10:58 Ce n'est pas l'organisation.
11:00 Il n'y a pas eu une organisation d'une sorte de primaire,
11:03 comme on dit en politique.
11:04 Je ne sais pas.
11:05 J'ai une réponse à votre question.
11:06 Il me semble.
11:07 Non.
11:08 Ceux qui veulent que la France soit le moins possible la France.
11:10 Bon.
11:11 La lutte contre l'homophobie.
11:12 On a beaucoup de thèmes, vous le savez, vous m'avez grondé
11:14 parce que je le dis aux téléspectateurs.
11:15 Avant l'émission, Philippe Guibert, Jean Messia, m'ont dit
11:20 "mais il y a trop de thèmes aujourd'hui".
11:22 Mais sauf que c'est une actualité qui est chargée
11:23 et il y a plein de thèmes, c'est génial.
11:25 Alors que nous, on n'a rien dit.
11:26 Non, vous avez été parfait, Éric Revelle.
11:28 La lutte contre l'homophobie, et là, c'est très important.
11:30 Ce week-end, la ligue de football professionnelle organise
11:33 la campagne de lutte contre l'homophobie.
11:35 Tous les joueurs voient leur maillot floquer aux couleurs arc-en-ciel
11:39 et en plus de cela, doivent porter un brassard arc-en-ciel
11:42 les capitaines ainsi que les entraîneurs.
11:44 On constate ces dernières années, parce que ce n'est pas la première année,
11:48 on constate que ces dernières années, des joueurs ont refusé
11:52 de participer à cette campagne.
11:54 Mais certains disaient non, ils démentaient, ils disaient
11:57 "mais non, j'étais blessé, j'étais malade".
12:00 Effectivement, ce n'était pas l'objet de la lutte contre l'homophobie
12:06 qui posait un problème.
12:07 L'équipe nous informe que l'attaquant égyptien du FC Nantes,
12:11 Mostapha Mouhamed, a refusé de prendre part à la rencontre
12:14 contre Toulouse ce dimanche en cause des flocages arc-en-ciel
12:18 mis en place par la LFP pour la campagne de lutte contre l'homophobie.
12:21 Au Racing Club de Toulouse, au TFC pardonnez-moi,
12:25 au TFC, Toulouse Football Club, vous avez 5 joueurs
12:28 qui ne sont pas sur la feuille de match,
12:30 4 d'entre eux ont refusé de participer à cette campagne.
12:33 Donc vous allez écouter Johan Lemer, ancien footballeur
12:35 et président de l'association Foot Ensemble,
12:37 qui était invité de Lionel Rosso.
12:40 Je ne suis pas surpris plus que ça, vous savez,
12:45 ça fait quand même quelques mois qu'on va dans les centres de formation,
12:48 on va sensibiliser même les joueurs pros de Ligue 1 et de Ligue 2
12:52 à la nécessité de lutter contre l'homophobie.
12:55 Et on avait sous-estimé le problème,
12:57 un grand nombre de joueurs sont coincés avec le sujet,
13:00 c'est très tabou, beaucoup de joueurs ne souhaitent pas
13:03 jouer avec le maillot pour plein de raisons,
13:05 ils ne veulent pas qu'on leur impose une cause
13:09 ou alors les convictions religieuses.
13:11 Donc finalement je ne suis pas choqué, je ne suis pas étonné,
13:14 c'est dommage parce que ça va les stigmatiser,
13:17 ça va montrer une mauvaise image du foot,
13:20 mais j'essaye de rester positif à me dire que tous les autres l'ont porté,
13:24 ils ont montré l'exemple, ils ont été solidaires,
13:27 ils ont mis de la visibilité sur un vrai problème
13:30 qui est l'homophobie dans le sport et notamment dans le foot.
13:32 Ce qui me perturbe Jean-Messia,
13:35 c'est que vous n'avez aucune réaction de la ministre des Sports,
13:38 les abonnés absentes,
13:40 la Ligue de football professionnel n'a pour l'instant pas réagi,
13:43 et vous avez les clubs qui commencent à communiquer.
13:45 Pendant ce temps, les institutions que vous avez citées
13:48 donnent des leçons à des pays comme le Qatar,
13:51 parce que ce sont des pays qui effectivement…
13:54 Peuvent en donner quelques-unes quand même.
13:56 D'accord, mais il faut balayer d'abord devant sa porte avant d'en donner.
13:59 Laissez-moi finir, avant de commencer à donner des leçons aux autres,
14:03 commençons d'abord par éduquer les nôtres.
14:06 Ça c'est la première chose.
14:07 La deuxième chose, c'est que la question qu'on se pose toujours,
14:10 et je la poserai toujours,
14:11 qui aujourd'hui promeut l'homophobie en France ?
14:15 Quel est le vecteur aujourd'hui qui promeut l'homophobie,
14:18 qui promeut l'antisémitisme ?
14:20 C'est une question que vous allez vous poser,
14:24 mais il aime beaucoup les silences.
14:26 Je lisais en même temps le colmeniqué du TFSC.
14:31 Je vous connais, je sais ce que vous allez faire,
14:33 Jean, il va faire un bug sur internet, sur Twitter.
14:36 Quand vous avez cité le joueur en question,
14:37 excusez-moi, aujourd'hui en France,
14:40 il est beaucoup plus facile de se balader main dans la main,
14:44 que ce soit un couple lesbien ou que ce soit un couple homosexuel,
14:48 il est plus facile d'aller se balader main dans la main
14:50 dans le centre de Versailles ou à côté des Invalides à Paris,
14:54 et moins facile à Saint-Denis et dans le quartier.
14:56 Je vous donne le communiqué du Toulouse Football Club.
14:59 À l'occasion de la journée internationale de lutte contre l'homophobie,
15:01 le TFSC et l'ensemble du football professionnel se mobilisent.
15:04 Cependant, des joueurs de l'effectif professionnel ont exprimé
15:07 leur désaccord concernant l'association de leur image
15:09 aux couleurs arc-en-ciel représentant le mouvement LGBT.
15:12 Bien que respectueux des choix individuels de ces joueurs,
15:14 et après de très nombreux échanges,
15:16 le TFSC a choisi d'écarter les dix joueurs pour la rencontre.
15:19 Mais écarter seulement pour la rencontre,
15:21 est-ce que vous trouvez ça normal ?
15:22 Est-ce qu'il ne faut pas une sanction plus lourde ?
15:24 C'est-à-dire que vous avez des joueurs qui, aujourd'hui,
15:26 ne veulent pas se mobiliser pour des luttes contre l'homophobie
15:29 ou que sais-je.
15:30 Gabrielle Cluzel, ça vous choque ou pas ?
15:32 Le premier point, c'est que de fait,
15:34 avant de s'attaquer à ce genre de phénomène,
15:39 on ferait mieux de se demander s'il n'y a pas une large hypocrisie
15:42 à accepter tous ces matchs internationaux au Qatar, par exemple.
15:47 Là, il s'agit d'autre chose au Qatar que de ne pas porter un maillot arc-en-ciel.
15:54 Moi, je vais peut-être vous étonner,
15:56 mais je trouve que imposer un maillot arc-en-ciel,
16:00 c'est lourd pour les joueurs.
16:04 Ils ont le droit de ne pas le porter.
16:06 Ce n'est pas dans leur contrat.
16:08 Ça ne veut pas dire « Dieu merci »,
16:10 ce n'est pas parce que vous refusez de porter un maillot arc-en-ciel,
16:13 que vous allez lapider des homosexuels.
16:16 Aujourd'hui, il y a un mouvement, que ce soit dans le foot, dans les entreprises…
16:19 Et ça veut dire quoi quand on vous refuse de le porter ?
16:21 Ça veut dire quoi quand on vous refuse de le porter ?
16:23 Attendez, Eric.
16:24 Non, mais moi, je vais vous dire quelque chose.
16:26 Quand on vous emploie dans une équipe de foot,
16:28 c'est pour jouer au foot.
16:30 Non, vous êtes un modèle pour les jeunes.
16:32 Vous êtes un exemple pour la jeunesse.
16:34 Vous êtes un exemple pour les générations.
16:36 Vous êtes un exemple.
16:38 Mais vous ne m'avez pas répondu, Gabrielle.
16:40 Vous ne m'avez pas répondu quand vous avez dit
16:42 que si on ne joue pas, ça ne veut pas dire qu'on va lapider des gens.
16:46 Mais en revanche, si on ne le porte pas, ça veut dire quoi ?
16:48 On sait très bien que le maillot…
16:50 Si on ne veut pas le porter, qu'on préfère rater un match, ça veut dire quoi ?
16:53 Moi, je serais dans une équipe de foot.
16:55 Vous me verriez jouer au foot, vous verriez que c'est de la science-fiction.
16:58 Mais on me dirait, ah, il faut absolument aujourd'hui
17:01 que tu portes le maillot arc-en-ciel parce que c'est la journée contre l'homophobie.
17:04 Ça m'agacerait parce que je sais que ça rentre
17:06 dans cette espèce de totalitarisme des lobbys LGBT.
17:09 Et pourtant, c'est évidemment pas pour cela que je cautionnerais
17:15 des menaces, quelles qu'elles soient, à l'endroit des homosexuels.
17:18 Gabrielle, vous avez parfaitement raison,
17:21 mais en fait, ce n'est pas ça la question.
17:23 C'est qu'il y a des causes à géométrie variable.
17:26 C'est-à-dire, si on avait demandé aux joueurs de mettre un genou à terre
17:29 en mémoire des Black Lives Matter ou pour lutter contre les discriminations,
17:33 il n'y en aurait pas un qui aurait manqué à l'appel.
17:35 Vous êtes d'accord que ça aussi serait démeuré.
17:37 Voilà, je suis d'accord avec vous.
17:39 Mais soit on choisit toutes les problématiques, soit on choisit tous les combats,
17:45 d'endosser tous les combats, soit on n'en choisit aucun.
17:47 Mais avouez quand même que le fait d'en choisir un est politique.
17:50 Jean, s'il vous plaît, en tous les cas, il n'y a aucun totalitarisme des associations LGBT.
17:58 Si l'LGBT est totalitaire, j'avoue.
18:00 Vous êtes maîtresse évidemment de vos propos, mais ça n'engage évidemment pas Célius.
18:03 C'était ma première remarque aussi, parce que totalitarisme des LGBT,
18:07 on ne peut ne pas partager leur militantisme.
18:09 De là à parler de totalitarisme, en plus je ne vois pas en quoi ça a de gênant
18:13 de porter une journée dans un championnat à maillot LGBT.
18:18 De la part de ces joueurs, je trouve que c'est un manque de professionnalisme
18:23 et un manque de conviction que je trouve évidemment regrettable.
18:26 J'ajoute quand même, première division française de foot, je parle sous vos contrôles,
18:32 il y a une vingtaine d'équipes, il y a une vingtaine de joueurs, 22 joueurs par équipe.
18:37 Normalement sur une liste il y en a 25, vous voulez dire que c'est crépusculaire, c'est ça ?
18:40 Non, pas crépusculaire, mais ça veut dire qu'au cours sur 400 joueurs,
18:44 on a un peu plus de 400 joueurs, 450 joueurs, vous en avez combien qui a refusé ça ?
18:48 Eh bien justement, ça commence à grossir, ça commence à devenir,
18:52 on va le recenser à la fin du week-end, mais ça touche aussi la Ligue 2,
18:56 et finalement c'est un climat.
18:59 Le sens de ma remarque, c'est juste de comprendre l'ampleur du mouvement.
19:03 C'est toujours la même chose, c'est comme, excusez-moi,
19:05 quand on dit c'est un phénomène marginal, c'est qu'on cache le phénomène,
19:09 on préfère ne pas en parler parce qu'il est marginal.
19:11 On peut dire que c'est un phénomène minoritaire.
19:13 Je relis ça avec ce qui s'est passé par exemple,
19:15 et cet article absolument formidable que j'invite les téléspectateurs à lire,
19:19 cette semaine dans France Football,
19:21 qui s'appelle "L'équipe de France Espoir et le psychodrame du Ramadan".
19:25 "Un vent de panique", voilà ce qui est écrit,
19:27 "un vent de panique l'a soufflé pendant le rassemblement des Espoirs en mars dernier
19:30 lorsqu'un petit groupe de joueurs a annoncé aux staffs vouloir jeûner
19:33 pendant le Ramadan et a envisagé de faire une grève."
19:36 C'est un article que vraiment, il faut le lire attentivement pour comprendre
19:40 qu'en fait il y a un climat autour maintenant des clubs de foot
19:43 où malheureusement, dirait certains, la religion passe au-dessus,
19:48 au-dessus, au-dessus de la laïcité ou du reste des autres.
19:52 - C'est pas la laïcité parce que la laïcité n'est pas dans les clubs de foot,
19:55 elle est au-dessus de l'action d'État.
19:57 - C'est tout à fait différent.
19:59 - C'est simplement qu'il y a une pratique religieuse du Ramadan,
20:02 une pratique musulmane du Ramadan,
20:04 qui s'est largement durcie ces dernières décennies dans une partie des musulmans,
20:08 qu'on retrouve ce problème dans les clubs de foot.
20:11 - La religion est devenue au cœur d'un vestiaire.
20:14 - Il est évident qu'il y a une contradiction,
20:16 puisque pratiquer un sport de haut niveau et ne pas se nourrir pendant la journée
20:20 est complètement contradictoire.
20:22 Il y a eu le problème au football Club de Nantes par exemple.
20:24 Mais l'entraîneur, Camp de Boirée, dans ce cas-là,
20:27 a exclu les joueurs pendant la période et a considéré qu'il n'était plus joueur de club de Nantes
20:32 pendant cette période et je pense qu'il a raison.
20:35 - En quoi ça concerne la France en fait ?
20:37 - Je vous laisse terminer parce que je veux qu'on parle de la France.
20:40 - Dans le cadre du Ramadan, ça allait...
20:42 - Vous n'avez pas le droit de pratiquer le Ramadan normalement.
20:44 - Ce qui est dérangeant avec cette affaire de grève et d'exigence pendant le temps du Ramadan,
20:49 c'est qu'ils ne peuvent plus, du coup ils ne jouent plus.
20:52 Et c'est quand même pour cela qu'ils ont été embauchés.
20:55 Donc c'est une entrave à l'activité pour laquelle ils ont signé.
21:00 Ils n'ont pas signé au départ, ils ont signé pour jouer au foot,
21:03 pas pour porter des maillots floqués arc-en-ciel.
21:07 C'est pour cela que c'est tout à fait différent.
21:09 Parce que là, ce n'est pas de l'ordre du travail ni de leur activité.
21:14 - La majorité de ceux qui ne veulent pas porter ce maillot arc-en-ciel,
21:17 c'est en raison de convictions religieuses.
21:20 C'est aussi simple que ça.
21:21 - Vous n'en savez rien.
21:22 - Mais si, tout le monde le sait.
21:24 C'est aussi simple que ça.
21:25 C'est parce qu'ils ont des convictions religieuses qu'ils refusent de porter...
21:29 - Quand bien même ce serait le cas, c'est différent parce que
21:31 ça ne les empêche pas de jouer au foot.
21:33 Ils peuvent avoir un maillot.
21:34 - La sécurité.
21:35 Autre thématique très importante parce que juste après la publicité,
21:40 on parlera d'action française.
21:42 D'ailleurs, vous étiez, Jean Messia, au colloque hier.
21:44 Vous allez nous raconter ce qui s'est passé.
21:46 Les Français, je pense, ont bien compris que l'offensive de Gérald Darmanin
21:49 contre l'extrême droite, et c'est ce qu'on se disait hier, Philippe Guibert,
21:52 une sorte d'écran de fumée.
21:54 C'est que ça permet de placer la focale sur l'extrême droite aujourd'hui.
21:56 Mais il y a des sujets qui sont éminemment importants qui sont sous-traités.
22:00 Échec dans la santé, dans l'éducation, dans la sécurité.
22:05 Pourquoi je vous dis la sécurité ?
22:07 Parce que dans la même semaine, vous avez eu à Valenceville,
22:10 de 60 000 habitants, deux fusillades, trois morts.
22:13 À Marseille, c'est une mère de famille qui a été tuée devant sa fille,
22:17 victime collatérale d'un règlement de compte.
22:20 À Villerupte, en Moselle, vous avez cinq blessés, dont trois graves.
22:24 Une ville de 9 000 habitants.
22:26 Et à Paris, hier soir, à deux pas des Champs-Élysées,
22:29 un homme a été abattu.
22:31 On voit le sujet d'Alexis Vallée, on en parle juste après.
22:33 Les faits se sont produits peu après minuit, dans la nuit de samedi à dimanche.
22:38 Une patrouille de policiers est interpellée par des riverains
22:41 près des Champs-Élysées à Paris.
22:43 Un individu vient de tirer sur un homme.
22:46 La victime, d'origine malienne, est âgée de 48 ans,
22:50 et blessée au niveau du thorax.
22:52 Ils ont constaté une victime inconsciente allongée sur le dos.
22:58 Ils ont tenté de la réanimer.
23:01 Sans succès, les pompiers sont arrivés.
23:04 Elle a été déclarée décédée.
23:06 Les policiers découvrent sur son corps une douille,
23:09 ainsi qu'une arme de petit calibre comparable à un pistolet automatique.
23:13 Une enquête a été ouverte pour assassinat.
23:16 Selon les premiers éléments, la piste d'un règlement de compte est envisagée.
23:20 Les deux personnes auraient eu un récent différent,
23:23 selon une source policière.
23:25 C'est un établissement qui était au moment des faits très fréquentés.
23:28 Il y a eu beaucoup de témoins.
23:30 Donc là, nous sommes, en tout cas mes collègues,
23:32 qui sont dans l'audition de tous ces témoins
23:34 pour avoir toutes les informations
23:36 et après diligenter l'enquête dans le bon sens.
23:39 Donc nous sommes dans le recueillement des témoignages
23:42 de ceux qui étaient présents sur place.
23:44 Après son geste, le suspect aurait profité d'un mouvement de foule
23:47 pour s'enfuir.
23:49 Il n'a pour le moment pas été interpellé.
23:52 Éric Revel, quand on revoit cette carte,
23:55 quand on voit cette série noire en France,
23:57 ce ne sont pas évidemment des faits qui sont reliés
24:00 à ce qui se passe à Paris, à Valence, à Marseille, à Villereuil.
24:03 Non, non.
24:04 Mais il y a une sorte d'ultra-violence dans la société
24:07 qui se confirme actuellement.
24:09 Et régulièrement dans ces dossiers-là,
24:11 c'est souvent lié au trafic de stupéfiants.
24:13 Alors justement, trafic de stupéfiants,
24:15 je ne sais pas si vous vous souvenez, il y a quelques semaines,
24:17 le JDD, le journal du dimanche, avait fait une très bonne une
24:19 où il montrait que le trafic de drogue gangrenait les grandes métropoles,
24:23 mais y compris, juste que vous avez compris, des petites villes.
24:26 C'est-à-dire qu'en réalité, le pays est devenu pour les trafiquants de drogue
24:30 une porte d'entrée en Europe.
24:32 C'est comme ça qu'il l'appelle.
24:34 La France est devenue une porte, absolument,
24:37 via le Havre, via...
24:38 Il y a plein d'endroits où on ne sait plus comment maîtriser.
24:40 Et ça pose deux questions terribles.
24:42 La première, c'est oui, pendant qu'on parle des mouvements
24:46 de droite, d'ultra-droite, on ne parle pas de l'insécurité grandissante en France
24:50 et de l'impuissance du ministère de l'Intérieur à juguler ces trafiquants de drogue.
24:54 Mais ce qui m'inquiète encore plus, je vais vous le dire,
24:56 c'est que la phase suivante...
24:58 - Pourtant, il voulait faire la guerre contre le trafic de drogue, Gérald Darmanin.
25:00 - Oui, bien sûr, mais la phase suivante de cette impuissance
25:04 à assurer de la sécurité et à maîtriser les trafiquants de drogue,
25:08 c'est, comme aux Pays-Bas peut-être, l'État de droit qui va être attaqué en France.
25:12 Vous vous souvenez sans doute que la procureure de la République de Paris,
25:14 dans une interview au Monde, avait expliqué sa crainte de voir les institutions
25:18 elles-mêmes impactées presque physiquement par ces trafiquants de drogue.
25:22 Donc, au-delà de l'insécurité, c'est l'État de droit, je pense, la marche suivante.
25:27 - Oui, oui, tout ça est très vrai, mais je crains que tout cela
25:30 ne soit que la superficie épidermique du problème.
25:33 Parce qu'en réalité, il y a une autre question qui se pose,
25:35 c'est que serait l'état de ce trafic de drogue et les victimes subséquentes
25:40 si nous n'avions pas la submersion migratoire que nous avons aujourd'hui ?
25:45 Si on regarde le profil à la fois des trafiquants...
25:49 - C'est obsessionnel, je suis...
25:50 - Mais non, mais attendez, je sais bien que ça vous dérange,
25:52 mais comme disait Orwell, un jour, le jour viendra où dire la vérité sera...
25:57 - Vous ne pouvez pas dire que les trafiquants de drogue sont issus de l'immigration,
26:00 ou ça serait...
26:01 - Mais pourquoi vous interprétez ça comme ça ?
26:02 - Parce que vous avez dit les deux.
26:03 - Vous faites ça, vous réagissez comme un gaucho progressiste.
26:07 - Non, je pose, je pose, mais je n'ai pas fini mon propos, je dis juste...
26:10 - Alors si vous parlez de gaucho progressiste...
26:12 - Que serait le trafic, que serait aujourd'hui l'ampleur du trafic de drogue en France
26:17 et ses victimes et ses conséquences si nous n'avions pas la submersion migratoire que nous avons ?
26:21 - En un mot, Philippe, parce qu'on parle de la publicité, vous avez 20 secondes.
26:24 - Donc ça...
26:25 - Mais c'est difficile de parler.
26:26 - Mais parce que vous, à chaque fois que vous m'interrompez, c'est toujours la même tactique,
26:28 vous êtes en état de choc quand je parle, vous m'interrompez,
26:30 mais vous n'acceptez pas que je en fasse autant.
26:32 - Je ne suis pas vraiment en état de choc.
26:33 - Si vous êtes en état de choc...
26:35 - Je comprends pas ce que vous proposez.
26:37 - Oui, mais vous ne m'interrompez pas parce que vous n'aimez pas qu'on vous le fasse.
26:39 - Oui, mais il est possible déjà de ne pas crier, c'est une possibilité.
26:43 - Bah oui, mais...
26:44 - On s'écoute.
26:45 - Si je peux m'exprimer, je le fais calmement.
26:46 - Bon, si je peux aller jusqu'au bout de mon propos, mais aussi de ne pas raconter n'importe quoi.
26:48 - Je suis très inquiet, je suis très inquiet.
26:50 Je ne sais pas si vous avez vu, mais CNews est attaqué par Marine Tondelier,
26:56 qui veut quasiment supprimer CNews.
26:58 C'est que Valeurs Actuelles l'a dit, elle l'a encore annoncé sur le service public, en dimanche politique.
27:03 Elle disait "Arro sur CNews" en disant "L'Arkomme, faites quelque chose, c'est une catastrophe".
27:07 On l'entendra juste après la publicité.
27:09 Juste, attendez, Marine Tondelier, regardez cette image de Marine Tondelier avant la publicité.
27:14 Tiens, Marine Tondelier, regardez !
27:15 C'était Marine Tondelier quand elle était porte-parole de Yannick Jadot.
27:18 C'était l'année dernière qu'elle était bien contente de faire la campagne présidentielle pour Yannick Jadot,
27:23 ainsi que les campagnes législatives sur CNews, et qui aujourd'hui nous fait une leçon,
27:30 un exemple de sectarisme et de respect de la liberté de la presse.
27:34 On y reviendra dans un instant, la publicité, on salue Marine Tondelier.
27:38 Quasiment 17h30 sur CNews, la suite de Punchline Weekend avec Gabriel Cluzel,
27:45 Éric Revelle, Jean Messia, Philippe Guibert.
27:47 On a beaucoup de choses à traiter, on parlera de l'action française.
27:50 Action française 2, Gérald Darmanin 0, Gaspard Proust.
27:53 Je pense que tous les dimanches, il faut lire le journal du dimanche,
27:56 mais il faut lire ce billet de Gaspard Proust.
27:58 Il s'est attaqué à l'écriture inclusive.
28:00 On parlera aussi de ces universités qui sont menacées par l'extrême gauche,
28:04 je sais que c'est un sujet qu'on traite beaucoup, sous-traité dans les grands médias.
28:07 Et on sera avec deux étudiants à Grenoble, l'un d'entre eux a vu son nom
28:12 tagué sur les murs de l'université et il a été menacé de mort.
28:16 Il sera sur notre antenne dans quelques instants,
28:18 le point sur l'information 17h30 avec Maureen Vidal.
28:22 Elisabeth Borne se dit à l'écoute dans un entretien chez nos confrères du JDD.
28:29 La Première ministre, qui recevra cinq organisations syndicales
28:32 mardi et mercredi, a dit qu'il n'était pas question de revenir
28:35 sur l'âge légal de départ à la retraite.
28:37 Selon elle, d'autres volets méritent du dialogue social,
28:40 comme l'usure professionnelle, l'emploi des seniors ou encore la reconversion.
28:43 Elle dresse également son bilan à la tête de Matignon,
28:46 qu'elle estime solide et cohérent.
28:48 Une enquête ouverte pour assassinat après la mort d'un quadragénaire
28:52 cette nuit blessée par balle près des Champs-Elysées.
28:54 Un individu a tiré sur cet homme au niveau du thorax aux abords
28:57 d'un restaurant cabaret.
28:59 Selon une source policière, la piste du règlement de compte est envisagée.
29:02 Les deux personnes ont eu un différent récemment.
29:04 Le suspect en fuite n'a pas encore été interpellé.
29:07 Le stade Rennais a rendu hommage à Armand Soldin,
29:10 le journaliste de l'AFP mort en Ukraine cette semaine.
29:13 Il avait grandi à Rennes et porté les couleurs rouge et noir à l'adolescence.
29:17 Juste avant le coup d'envoi du match de Ligue 1-Rennes-3,
29:20 les joueurs et le public ont observé un temps d'applaudissement
29:23 pendant que des photos du journaliste étaient diffusées en grand écran.
29:26 Voilà pour le point sur l'information.
29:28 Je vous le disais avant la publicité, Marine Tondelier,
29:31 la secrétaire nationale Europe Éco, logit les verts en mal de notoriété,
29:35 tente de faire le buzz en brillant par son sectarisme,
29:38 en s'attaquant à Valeurs Actuelles, à C News.
29:41 Elle était bien contente, on l'a vu juste avant la publicité,
29:44 on peut même revoir l'image, c'est vraiment...
29:46 Alors là, moi, je me tiens les côtes.
29:48 Pendant la campagne présidentielle, pendant les législatives,
29:51 bien contente de faire la promotion d'Europe Écologie, les Verts,
29:54 et qui aujourd'hui met la pression à l'ArkHomme.
29:56 C'est devenu une habitude et qui attaque notre chaîne,
30:01 qui attaque également nos confrères de Valeurs Actuelles.
30:04 Et bien, je vous l'écoute, c'était ce midi, sur le service public, bien sûr.
30:08 Je pense que ces manifestations comme ça, très visibles dans les rues,
30:13 en se revendiquant d'être néo-nazis, ce n'est pas extrêmement mal,
30:16 c'est des gens qui, leur idéologie a fait des millions de morts,
30:20 des centaines, des millions de morts en Europe.
30:23 Et on voit qu'en fait, il est dans un...
30:26 Ce n'est pas juste ça le problème, c'est la conséquence de tout le reste.
30:29 C'est la conséquence du fait que sur C News, dans Valeurs Actuelles,
30:32 cette idéologie prospérait en ne respectant pas les règles du pluralisme.
30:35 Vous mettez en cause des médias, là, clairement.
30:37 Comment ?
30:38 Vous mettez en cause des médias, C News, Valeurs Actuelles.
30:40 Je les mets en cause, et pas juste les médias.
30:42 Eux, on sait quelle est leur stratégie, on sait quelle est la stratégie de Boré.
30:44 Je mets en cause aussi l'ArkHomme, qui ne prend pas ses responsabilités
30:47 et qui les laisse faire, quand toute la journée sur C News...
30:49 L'ArkHomme, c'est l'ex-CSA, qui gère les temps de parole,
30:52 notamment dans les émissions de télévision.
30:53 C'est ça. Quand toute la journée, vous n'avez que des débats
30:56 entre des gens d'extrême droite et de droite extrême,
30:58 sans aucune pluralité, sur aucun plateau et aucun éditorialiste,
31:01 toute la journée, sur des chaînes où personne ne leur dit rien.
31:04 Valeurs Actuelles qui...
31:05 Il faudrait regarder aussi combien d'argent public y touche,
31:07 pour répandre aussi ces idées nauséabondes qui nuisent à la société.
31:11 Il faut interdire Valeurs Actuelles et C News ?
31:14 Je pense que la question se pose de l'argent public qui finance Valeurs Actuelles,
31:18 d'une chaîne comme ça, qu'on laisse prospérer sans ne rien dire.
31:22 Il y a quand même des lois, des réglementations qui existent sur le sujet.
31:25 Donc oui, on a un problème et ça a conduit à la fin à ce genre de manifestation,
31:28 une impunité en tout cas ressentie par l'extrême droite de ce pays.
31:31 C'est affligeant.
31:35 Ça me décourage de...
31:37 Qu'est-ce que vous voulez dire ?
31:39 Je ne sais pas, moi je suis resté sans voix.
31:41 Parce qu'elle parle de stratégie.
31:42 C'était quoi la stratégie de Marine Tondelier pendant les législatives,
31:44 la présidentielle, lorsqu'elle faisait des duplexes sur notre antenne ?
31:48 J'ai du mal à comprendre stratégie à stratégie.
31:51 Je ne sais même pas quoi répondre.
31:52 Elle ne parle même pas de stratégie, elle a juste la stratégie d'exister.
31:55 Donc une fois pendant les législatives, elle est porte-parole.
31:58 Une autre fois, elle trouve utile d'attaquer des médias comme CNews.
32:04 Qu'est-ce que je voulais que je vous dise ?
32:06 Il y a une partie de la gauche qui pense qu'elle est de gauche
32:11 parce qu'elle est contre CNews et contre un certain nombre de médias.
32:14 Et je suis désolé de leur dire que c'est un peu court.
32:18 Au-delà du fait qu'au bout d'un moment, un certain nombre de gens comme moi
32:21 sur cette chaîne se sentent légèrement insultés par ce type de commentaire.
32:25 Donc Mme Tondelier ferait mieux de réfléchir un peu plus
32:29 et éventuellement de savoir de quoi elle parle.
32:31 En plus, elle dit n'importe quoi.
32:33 Elle dit n'importe quoi.
32:34 Je termine.
32:35 C'est grotesque.
32:36 Il faudrait peut-être qu'un jour, on s'imagine qu'être de gauche,
32:39 c'est autre chose que de raconter de l'à peu près, du n'importe quoi
32:43 à longueur de journée.
32:44 Moi, ça me désole de pouvoir passer quelques 30 ans dans la gauche politique
32:49 de ce pays avec plein de choses qu'on peut critiquer
32:52 et de choses avec lesquelles on peut prendre des distances.
32:56 Mais enfin, le niveau de réflexion politique, intellectuelle, idéologique
33:02 d'une bonne partie de la gauche politique actuelle est désolant, désastreux
33:07 et ne conduit ces gens-là qu'à être des petites minorités
33:12 qui ne peuvent absolument pas prétendre un jour exercer le pouvoir.
33:16 La gauche qui a du fond, c'est vous.
33:19 La gauche qui a du fond, pas que vous, mais la gauche qui a du fond.
33:22 C'est par exemple Julien Drey qui est tous les week-ends dans "Ça se dispute".
33:26 Moi qui ai couvert et qui ai présenté "Ça se dispute", c'est un bonheur.
33:31 Olivier Dartigold, bien sûr, mais quand j'ai Julien Drey sur un plateau,
33:35 c'est à la gauche qui a du fond.
33:37 L'ancien directeur général de chaîne que vous êtes, Eric Reuvel,
33:40 lorsque vous entendez Marine Tondelier, ça commence à faire beaucoup
33:44 parce qu'à chaque fois c'est sur Dimanche Politique.
33:47 Moi si un jour j'ai un invité qui s'attaque comme ça aussi violemment
33:51 à une chaîne, à des journalistes, etc., je crois que j'essaierai de répondre
33:56 en disant "Attendez, c'est la liberté de la presse qui est en jeu, Madame Tondelier".
34:00 La même remarque que Philippe, je pense qu'on peut se sentir insulté
34:03 et diffamé par les propos de Madame la chef des Verts.
34:08 Qui était à la Seine-Solide, Madame Tondelier.
34:10 On se sent insulté et diffamé par de tels propos.
34:13 Nous ici, ce qui nous intéresse, c'est de débattre avec des gens
34:15 avec lesquels on n'est pas forcément d'accord, qui ont des points de vue différents.
34:18 Maintenant, ce qui me terrifie, au-delà de la liberté d'expression
34:23 qu'on doit pouvoir normalement dans un pays comme le nôtre assumer,
34:27 ce qui me terrifie, c'est... Philippe a été gentil, il dit "l'à peu près".
34:31 Mais vous faisiez appel à mes anciennes fonctions il y a quelque temps.
34:34 Madame Tondelier devrait savoir qu'une chaîne d'info ne reçoit pas
34:38 de subvention publique, vous voyez, par exemple.
34:41 Non mais, vous voyez, bon.
34:43 Donc elle jette dans le débat des choses qu'elle ne maîtrise pas
34:45 avec des gens qui vont dire "ah, les gens de gauche".
34:47 Et en plus, cette chaîne-là reçoit de l'argent public.
34:50 Elle ment, ou elle ne sait pas de quoi.
34:52 Ah non, moi je pense qu'elle ne sait pas de quoi elle parle,
34:54 elle veut dire véritablement n'importe quoi.
34:56 De quoi elle parle.
34:57 Vous pourrez reprendre point par point, donc voilà.
34:59 Mais vous vous souvenez aussi qu'il y a eu une attaque
35:00 de la ministre de la Culture il y a quelque temps.
35:02 Oui, mais alors ça, moi ça m'a encore plus choqué
35:04 parce que la ministre de la Culture, quand même, elle représentait le gouvernement.
35:07 Bien sûr.
35:08 Vous n'avez pas pu, d'ailleurs, au sein du gouvernement.
35:10 N'importe quel média audiovisuel est soumis par l'ARCOM, l'ex-CSA,
35:14 à l'équilibre des temps de parole.
35:16 Le directeur de l'ARCOM a garanti qu'il y avait un équilibre des temps de parole.
35:19 Exactement.
35:20 Donc si vous voulez, c'est absolument n'importe quoi.
35:22 Quant au début du propos, parler de néo-nazis comme elle le fait,
35:26 mais pardonnez-moi, mais pour tous les gens qui ont souffert dans leur chair,
35:31 qui ont été déportés par des nazis,
35:33 entendre de tels propos, comparer des médias ou des groupements
35:39 qui ont pignon sur rue à des néo-nazis,
35:41 mais pardonnez-moi, mais je suis extrêmement choqué.
35:44 Je trouve ça diffamatoire au possible,
35:47 et c'est très dangereux parce qu'elle représente un parti politique.
35:50 Écoutez, face à ce sectarisme, face à cette haine de certains responsables politiques,
35:54 moi je dirais toujours la même chose.
35:56 Madame Tondelier, faites comme pendant la campagne législative ou présidentielle,
35:59 il y a une place à côté de Jean Messiaen, vous êtes la bienvenue.
36:02 Elle est la bienvenue, allez-y.
36:04 Et ensuite on avance parce qu'il y a autre chose.
36:06 Parce qu'en fait, elle fait le buzz.
36:08 Oui, mais il y a un côté assez ridicule et croquignolet
36:11 de la voir faire cet appel-là depuis une chaîne, elle, tout à fait subventionnée.
36:17 Et tout à fait de gauche.
36:18 Oui, voilà, entre ceux qui interviennent, il y a en général
36:21 la différence idéologique d'un papier de cigarette.
36:25 Donc c'est vrai qu'il faut quand même ne pas manquer de touper
36:29 pour faire ce genre de déclaration.
36:30 Et c'est vrai qu'on a l'impression qu'ils ont peur de débattre, ces gens-là.
36:32 Parce que sinon ils viendraient débattre.
36:34 S'ils ne se profèrent que des bêtises, des contre-vérités,
36:37 il faut venir contrer les gens là où ils sont.
36:40 Elle est incapable de donner le nombre de victimes d'unisme.
36:42 Elle a dit 100 000, 1 000 000.
36:45 Madame Tondelier, autre sujet, je voulais le montrer, mais c'est pas grave.
36:49 Autre sujet, je le dis par exemple, elle était invitée de Backseat,
36:52 vous savez c'est le podcast où le présentateur, d'ailleurs c'est super
36:55 parce que c'est vu par des centaines de milliers de personnes,
36:57 des jeunes notamment, c'est le présentateur qui avait dit
36:59 "Jamais j'inviterais Marine Le Pen sur mon plateau journaliste".
37:03 Et elle a pu dire par exemple "je pense que c'est au moment de Fukushima
37:06 qu'on a tout perdu".
37:08 Moi en 2015, quand il y a eu Fukushima, je me suis dit "on a gagné".
37:13 L'idéologie de Marine Tondelier, 2015 Fukushima.
37:16 Parce que...
37:17 Non mais on ne gagne rien quand il y a une catastrophe naturelle.
37:20 Pardonnez-moi quand il y a 20 000 morts, c'était pas la catastrophe nucléaire.
37:23 L'obsession écologiste en France n'est pas l'écologie,
37:25 c'est d'être anti-nucléaire.
37:27 C'est original dans le mouvement écologiste en France.
37:30 Ah, il y avait la deuxième partie.
37:31 De même qu'en Allemagne.
37:32 Non mais relisons parce que je n'ai pas vu les deux parties.
37:34 C'était une victoire idéologique en se disant "ça va abîmer le nucléaire
37:37 et ça va permettre d'en finir à tout le monde".
37:39 Et en plus elle dit n'importe quoi, elle dit 2015 c'est 2011,
37:41 quand il y a eu Fukushima je me suis dit "on a gagné".
37:44 2011.
37:45 Elle s'est eue de Tchernobyl dans le tiers-monde,
37:48 il faut juste lui rappeler que Tchernobyl c'est en URSS.
37:50 Chez les pauvres, c'était du tiers-monde.
37:52 C'est la deuxième superpuissance à l'époque,
37:54 elle raconte n'importe quoi.
37:55 L'URSS, ce n'était pas un pays du tiers-monde.
37:57 Je vous dis simplement, et c'est dommage parce que comme je pense
37:59 que c'est une responsable politique en mal de notoriété,
38:02 et un peu comme certains politiques qui sont des illustrés inconnus,
38:05 et bien peut-être que là on leur a donné un peu trop de temps.
38:08 Elle peut faire ça à Sophie Binet au Petit-Pied.
38:10 Oui, 2011, 11 mars 2011, Philippe.
38:13 Fukushima, 11 mars 2011.
38:15 Action française, avançons.
38:17 Mais on salue Sophie Binet, j'allais dire.
38:20 Marine Tondelier, mais c'est bonnet blanc et blanc bonnet.
38:23 Elle refuse de répondre aux questions.
38:25 Il faudrait remettre en boucle cette image de Marine Tondelier
38:28 qui était chez nous il y a un an avec l'excellent Vincent Flandesche.
38:33 Non, ce n'était pas Vincent, c'était Florian.
38:35 Si, je crois que c'était Vincent en matinale.
38:37 Ce week-end, pour tous les médias, il a été question de l'extrême droite
38:39 et de l'ultra droite.
38:40 À la demande du ministre de l'Intérieur, plusieurs manifestations
38:42 ont été interdites par la préfecture.
38:44 Certaines ont fait l'objet de recours devant la justice.
38:47 Action française, par exemple, a gagné sa bataille contre Gérald Darmanin.
38:50 Noémie Chouf nous explique.
38:51 Et puisque vous avez participé au colloque,
38:53 Jean, vous allez tout nous raconter.
38:55 Et puis, les deux étudiants de l'Uni qui vont témoigner
38:59 vont venir sur le plateau nous rejoindre.
39:01 Le tribunal administratif s'est penché sur trois arrêtés d'interdiction
39:06 et il en a suspendu deux.
39:08 Celui qui interdisait le colloque d'Action française
39:10 hier après-midi à l'espace Charenton
39:12 et celui qui interdisait le rassemblement prévu ce matin
39:16 entre la place de l'Opéra et la statue de Jeanne d'Arc.
39:19 Alors pourquoi ?
39:20 Dans le détail, si on regarde le rassemblement prévu ce matin,
39:23 le tribunal administratif a estimé
39:25 que cette manifestation est organisée depuis des années,
39:28 qu'elle n'a jamais été interdite,
39:29 qu'elle ne constitue pas une incitation à provoquer des troubles à l'ordre public.
39:33 Il a conclu donc que l'arrêté portait une atteinte grave
39:36 et manifestement illégale à la liberté de manifester.
39:39 De la même manière, interdire hier le colloque La France en danger
39:43 portait une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de réunion.
39:48 En revanche, le tribunal administratif a validé l'arrêté
39:52 interdisant un autre rassemblement ce matin,
39:54 également devant la statue Jeanne d'Arc à Paris,
39:57 une commémoration organisée par l'association Les Nationalistes.
40:00 Là, le juge a souligné le profil de l'organisateur du rassemblement,
40:04 Yvan Benedetti, un homme condamné pour négationnisme en 2021,
40:08 pour contestation de crimes contre l'humanité en 2022.
40:12 Il a donc estimé qu'il y avait un risque de propos ou de gestes
40:16 incitant à toute forme de haine, notamment raciale, de nature,
40:20 à porter atteinte à la dignité de la personne humaine.
40:22 Et le juge administratif a maintenu l'interdiction de ce rassemblement.
40:27 Yvan Lecos et Anan Mansoury, membres de l'Uni Grenoble,
40:30 nous ont rejoints sur le plateau.
40:32 Merci à tous les deux. Très courageux de devenir témoignés.
40:36 Souvent, malheureusement, les témoignages qu'on reçoit d'étudiants
40:40 qui ont été agressés, malmenés, menacés, se font à visage couvert,
40:45 visage caché. Parfois, on est même obligé de changer la voie
40:48 parce que les menaces sont tellement importantes
40:50 que vous préférez, pour votre sécurité, évidemment, rester anonyme.
40:56 Pourtant, Yvan, vous, vous avez eu votre nom qui a été inscrit
41:00 sur le mur de la fac, avec une menace de mort évidente,
41:03 on le verra dans un instant.
41:05 Et c'est pour ça que vous êtes sur le plateau pour témoigner.
41:07 Merci d'être avec nous.
41:08 On va voir, c'est un peu mouvementé, je ne sais pas si vous nous regardez parfois,
41:10 Jean Messiah, il parle très fort, donc faites attention à Nan.
41:14 Sur l'action française, vous étiez au colloque hier.
41:18 Jean Messiah, vous avez participé à ce colloque.
41:21 Quel regard vous avez porté sur cette séquence politique
41:24 où Gérald Darmanin, finalement, a voulu interdire les manifestations
41:28 dites d'extrême droite et a fait une sorte de trait d'union
41:32 entre ce qui s'est passé la semaine dernière,
41:34 avec ces hommes cagoulés et ces drapeaux néofascistes,
41:38 et finalement, action française ou encore place d'armes ?
41:41 Écoutez, moi, j'ai été absolument abasourdi par le décalage
41:45 qu'il y a entre le discours apocalyptique, voire eschatologique
41:50 du ministre en matière d'ultra droite et d'extrême droite.
41:54 On s'imagine des retraites aux flambeaux, des personnes ratonnées et caillassées.
41:59 Je vais dans un colloque où il y avait à peu près 400 personnes,
42:02 des gens de bonnes compagnies, où nous avons passé plusieurs heures
42:05 à converser, à débattre, à échanger des points de vue.
42:08 Je n'ai rien vu ni de violent, ni de raciste, ni d'antisémite,
42:12 ni d'appel à la haine, rien de tout cela.
42:15 Je suis sorti de ce colloque, j'ai vu une banderole approchée
42:18 au 6ème étage d'un immeuble.
42:20 L'extrême droite est un danger de mort pour la France
42:22 et j'ai constaté avec stupéfaction qu'un certain nombre de vos confrères
42:26 n'ont retenu de ce colloque que cette banderole-là,
42:28 comme s'il y avait une contestation majeure.
42:30 Dans le mot "ultra", il y a "violence", là, en l'espèce,
42:34 il n'y a eu aucune violence, ni dans les mots,
42:36 ni encore moins dans les actes.
42:38 Aujourd'hui, manifestation avec à peu près 500 personnes mobilisées,
42:41 puisque Action Française a pu manifester contre la volonté
42:44 première du ministre de l'Intérieur.
42:46 C'est la justice qui a décidé que cette manifestation pouvait s'opérer.
42:50 Et puis il y a eu cette séquence, vous allez voir,
42:52 parce que Action Française, ce sont des royalistes,
42:55 ils sont contre la République.
42:56 Vous allez entendre, écoutez, tendez l'oreille,
42:58 parce qu'on entend "tout le monde déteste la République".
43:00 Est-ce que ces images Philippe Guibert vous choquent, par exemple ?
43:23 Est-ce qu'on peut scander "tout le monde déteste la République" en manifestant ?
43:26 Du point de vue de la liberté d'opinion, on a le droit.
43:29 On a le droit d'être contre la République.
43:31 Moi, ça me choque profondément et je suis profondément en désaccord.
43:34 Mais... Et puis je me souviens qu'Action Française a été...
43:38 Le créateur était Charles Maurras,
43:40 qui désignait quatre ennemis dans la République française.
43:44 Il était monarchiste.
43:45 C'étaient les Juifs, c'étaient les Métex, c'étaient les Protestants
43:48 et c'étaient les francs-maçons.
43:49 Donc il faut se souvenir de ça.
43:50 Historiquement, Action Française ne vient pas de nulle part.
43:53 Ce n'est pas juste des gentils monarchistes.
43:56 Pas tous, on l'a lâché.
43:57 C'est commencé par Charles Maurras, qui a été condamné après la guerre.
44:01 Mais donc oui, c'est choquant.
44:03 C'est un discours politique qu'on doit dénoncer, à mon sens.
44:07 Qu'on ne doit pas interdire en manifestation.
44:10 On a l'impression qu'on doit confondre aujourd'hui tous ceux avec qui on n'est pas d'accord.
44:14 On peut l'interdire.
44:15 Éric Revelle, en 30 secondes, parce que je veux vraiment qu'on donne la parole à Yvenne Locos
44:19 et à Anne-Anne Mansoury, membre de l'Uni Grenoble.
44:22 Dans cette séquence politique, Gérald Darmanin a entraîné une focale sur des groupuscules d'extrême droite,
44:31 dits d'extrême droite, que quasiment personne ne connaissait dans le grand public.
44:36 Il a tout perdu dans cette séquence, Gérald Darmanin, non ?
44:38 Il a perdu beaucoup, mais il a réussi à constituer son écran de fumée dont on parle et dont on parlait.
44:42 Si vous regardez l'exercice du pouvoir de Gérald Darmanin au ministère de l'Intérieur,
44:46 on peut égrener ses échecs, qui sont extrêmement nombreux.
44:49 La finale de la Champions League, l'imam qui devait être expulsé et qui finalement a été fui en Belgique,
44:57 l'Ocean Vikings qui arrive à Toulon avec des mineurs isolés qu'on ne retrouve pas, qui vont dans la nature.
45:02 Donc en fait, il fait de la politique, Gérald Darmanin.
45:04 Il nous jette en pâture ses mouvements d'ultra-droite, en nous faisant croire que la République est menacée,
45:11 alors qu'en réalité, il masque ses propres échecs.
45:13 Voilà, c'est un calcul politique.
45:15 Yvenne Locos et Anne-Anne Mansoury sont avec nous.
45:17 Merci, vous êtes deux étudiants.
45:19 Yvanne, vous, vous êtes étudiant à l'Uni Grenoble, également.
45:22 Anne-Anne, vous avez en skype hier.
45:24 Vous êtes allées vite parce que vous aviez un train.
45:25 Bon, c'est très important ce qui se passe et malheureusement, c'est sous-médiatisé.
45:29 Mais le militantisme à droite, disons-le, est menacé par l'extrême gauche qui gangrène les universités.
45:36 Votre nom, Yvanne, a été inscrit sur le mur de l'université de Grenoble avec des menaces de mort.
45:44 Mort à Yvanne.
45:46 C'était vendredi, si je ne m'abuse.
45:48 Oui.
45:49 Quelle a été votre réaction lorsque vous avez vu cela ?
45:51 Finalement, je n'ai pas été tant surpris que ça.
45:55 Ça fait des années, des années que nous alertons le ministère de l'Enseignement supérieur
46:00 sur les menaces proférées contre des étudiants qui sont de droite,
46:04 mais d'ailleurs appartenant à l'Union ou pas.
46:05 On a des étudiants qui se posent frontalement au blocage,
46:08 qui ne sont même pas des fois forcément de droite,
46:10 mais qui sont tout simplement pour la méritocratie,
46:12 qui sont tout simplement pour qu'il n'y ait pas de baisse de niveau,
46:15 qu'il n'y ait pas de dégradation de l'université
46:17 et qui se retrouvent menacés par ces groupuscules d'extrême gauche.
46:21 Et nous alertons le ministère là-dessus.
46:23 Le ministère n'agit pas.
46:24 Ça va toujours plus loin parce qu'il y a un sentiment d'impunité.
46:26 Et face à ce sentiment d'impunité, forcément, il franchit un nouveau cap.
46:30 Je voulais que vous soyez avec nous également, Anne Mansoury,
46:33 parce que vous m'avez dit hier, ça ne me surprend pas et ça ne fait qu'augmenter.
46:39 Par exemple, la ministre de l'Enseignement supérieur,
46:41 madame Rotaio, qui est aux abonnés absentes sur tous les sujets,
46:44 elle vous a contacté ce vendredi ou pas ?
46:46 Absolument pas.
46:47 Et c'est toute la problématique.
46:49 Elle a contacté les journalistes de notre presse locale
46:53 pour dire qu'elle condamnait, pour avoir un petit encart dans la presse locale,
46:56 faire parler d'elle.
46:57 Elle a fait un tweet également, mais à aucun moment elle n'a contacté
47:00 ni les principaux concernés, donc Yvonne et notre élu étudiant Samuel,
47:04 ni les délégués nationaux de l'Uni.
47:08 Donc pour nous, ça ne représente absolument rien,
47:12 mais ça ne nous étonne pas non plus qu'elle ait ce genre de réaction.
47:15 Elle a tweeté "Je condamne les tags inscrits ce matin sur les murs de Grenoble.
47:18 Il est inadmissible que des menaces de mort soient proférées contre des étudiants.
47:21 Ma position restera ferme.
47:23 Oui au débat d'IDA, non à la délation sur la place publique
47:25 et à l'incitation à la haine".
47:27 Madame Rotaio, vous avez été menacée de mort, Yvonne ?
47:31 Vous ne vous avez même pas appelée, même pas laissé un coup de téléphone ?
47:34 Elle n'a absolument rien fait.
47:36 Juste une petite question.
47:38 Ces groupuscules d'extrême gauche, ça représente combien de personnes
47:41 qui sont bloquées au Pays de Grenoble ?
47:43 C'est une extrême minorité.
47:45 Il ne suffit que de cinq personnes pour bloquer une faculté.
47:49 La faculté de droite, parfois, ou même Sciences pour Grenoble,
47:52 était bloquée par cinq personnes.
47:54 Nous avons des centaines d'étudiants qui veulent travailler
47:56 et seulement cinq étudiants qui bloquent une fac,
47:59 mais nous n'avons pas des institutions qui ont le courage d'agir
48:02 pour faire en sorte que ces activistes violents d'extrême gauche soient évacués.
48:06 Ce n'est pas que ça le problème.
48:08 Ce n'est pas que ça le problème, ce n'est pas que ça le problème.
48:11 Ce gouvernement qui est capable de s'indigner,
48:14 d'avancer sur des cas très précis,
48:17 Mme Rotaillot n'est pas capable de prendre son téléphone.
48:20 Même ses collaborateurs, personne ne vous a appelé.
48:23 Un de ses conseillers n'a pas pu vous appeler.
48:25 Personne ne m'a appelé.
48:27 Mais attendez, je ne vais pas vous surprendre,
48:29 le policier qui a été brûlé au deuxième degré
48:31 n'a pas été appelé par le président de la République.
48:33 Même par le ministre de l'Intérieur.
48:35 Il a été contacté, selon mes sources, par le préfet.
48:40 Par le préfet.
48:42 Gabriel Cluzel.
48:44 Le vrai sujet, c'est la mainmise de l'ultra-gauche dans ces universités
48:48 sur lesquelles personne n'ose revenir.
48:51 Il y a la trouille d'intervenir parce qu'ils tiennent l'université,
48:56 je veux bien vous entendre, et ça fait des dizaines d'années que ça dure,
48:59 on peut le dire.
49:00 Ils sont une petite minorité, mais n'empêche que quand il y a des assemblées générales
49:03 pour voter le blocage d'une grève, celui qui aurait le malheur de dire
49:07 "Nous on aimerait bien travailler éventuellement, on est plusieurs dans ce cas-là",
49:11 lui, sa vie devient très compliquée à l'université,
49:17 mais dans un certain nombre de surplaces.
49:19 Donc c'est vrai que ça, quand elle dit, la ministre,
49:21 oui au débat d'idées, mais c'est une vaste blague.
49:23 Il n'y a pas de débat d'idées dans ces universités.
49:25 Rappelez-vous, on était les seuls à le traiter quasiment
49:27 quand l'université de Bordeaux a été saccagée par des individus de l'extrême gauche.
49:32 - Et on était dans des rangs. - Occupés pendant trois semaines.
49:35 - Tout le monde aussi.
49:36 - Alors il y a marqué le 10 améliorable, je ne suis pas sûr que les téléspectateurs savent ce que c'est.
49:41 Si votre moyenne est supérieure à 10, c'est-à-dire que vous avez 15 de moyenne,
49:46 vous gardez votre 15, mais si vous avez 4, parce que vous avez manqué votre examen,
49:50 on vous met 10.
49:51 C'était pour compenser les absences pendant les manifestations.
49:55 C'est bien ça, Yvan ?
49:57 - Oui, exactement.
49:58 C'est une mesure qui n'est absolument pas dans l'intérêt des étudiants,
50:00 mais dans l'intérêt des bloqueurs.
50:01 Pour rappel, bloquer sa fac, c'est illégal.
50:03 Donc ils bloquent illégalement la faculté, sans aucune sanction,
50:06 que ce soit de la part de l'université ou de la justice.
50:09 Et en plus, derrière, il faudrait leur permettre de valider leur année.
50:12 Nous, on s'y oppose catégoriquement.
50:13 On s'oppose à cette mesure qui mènerait à une dévalorisation du diplôme
50:16 et qui serait néfaste pour nos universités,
50:19 qui sont déjà plus tellement dans les classes des meilleures universités dans le monde,
50:24 ni bon d'ailleurs pour les étudiants qui se trouvent avec un niveau à la baisse.
50:28 - Vous avez porté plainte, une enquête est en cours.
50:30 Ivan, est-ce que vous craignez pour votre sécurité aujourd'hui ?
50:33 - Je dirais qu'il y a une réelle crainte que nous devrions avoir,
50:36 dans le sens où ils peuvent aujourd'hui impunément passer à l'acte.
50:39 Il y a un an, Nan qui est ici aujourd'hui, avait été lynché en pleine rue par des militants antifa.
50:46 Ils n'ont écopé que 70 heures de travaux d'intérêt général et 1 000 euros d'amende.
50:49 Ils n'ont absolument, ce n'est absolument pas dissuasif, sentiment d'impunité.
50:53 Qu'est-ce que ça crée ?
50:54 Ça crée limite une volonté de continuer.
50:58 C'est un signal qui est envoyé comme quoi ils pourront agir en toute impunité.
51:02 - Qu'est-ce qui s'était passé l'année dernière, Nan ?
51:04 - On a simplement été agressés en pleine rue.
51:07 - Physiquement ou verbalement ?
51:09 - Physiquement. J'ai été tabassée en pleine rue par des militants d'extrême gauche, des antifa.
51:16 Aussi pour la plupart des membres de l'UNEF qui ont pu se présenter à des élections étudiantes cette année
51:22 et qui ont écopé des 70 heures de tiges.
51:27 C'est hyper important de souligner ce sentiment d'impunité.
51:30 - Vous osez rentrer à l'université ?
51:32 - On y va pour le strict minimum.
51:36 - Vous êtes interdit d'université, finalement, presque.
51:40 - Oui.
51:41 - Vous allez au cours.
51:42 - Il y a des cours par exemple, ou pas ?
51:44 - Oui.
51:45 - Est-ce que vous y allez la semaine prochaine ?
51:46 - C'est impossible. Je voudrais revenir là-dessus.
51:48 La semaine prochaine, je suis censé passer mes partiels.
51:50 Mes partiels, je ne pourrai pas les passer.
51:51 Je dois aller en deuxième session directement.
51:53 Je ne peux pas mettre un seul pied sur le campus actuellement.
51:57 C'est beaucoup trop dangereux.
51:59 On est dans une situation où, parce que je suis de droite,
52:02 je suis opposé au blocage, opposé aux dysaméliorables,
52:06 opposé à toutes les pratiques prônées aujourd'hui par l'extrême gauche à l'université,
52:10 je ne peux pas passer mes partiels.
52:12 - Et que dit la direction de l'EOP ?
52:14 - Rien, ils font rien. Ils font des tweets.
52:18 - L'EOP de Grenoble est un institut de haute réputation.
52:21 - Quelle ? - L'université, les choses politiques en particulier.
52:24 - Attendez, laissez parler les gens.
52:26 - Je suis intégré qu'ils laissent se dégrader la réalité, la vie sur le campus
52:30 et en même temps la réputation de l'EOP de Grenoble.
52:32 - Anne, allez-y.
52:33 - En fait, ce qui est important de souligner, c'est que les actes de ces militants d'extrême gauche
52:37 vont crescendo depuis le début de notre engagement.
52:40 Au départ, on nous empêchait seulement de militer.
52:42 Et à chaque fois, ça faisait l'objet d'un signalement de notre part à l'université,
52:46 au directeur aussi de l'IEP.
52:49 Mais en fait, en laissant passer d'abord en nous empêchant de militer,
52:52 ensuite en nous menaçant verbalement et ensuite il y a eu l'agression.
52:56 Et au final, c'est toujours la même chose.
52:58 Le président de l'université préfère, par exemple, faire annuler une conférence
53:01 qu'on devait tenir parce qu'il y a eu la menace de l'extrême gauche sur le campus.
53:05 - Il vous reste 30 secondes, Yvan, avant la publicité.
53:10 Moi, vraiment, je suis très triste quand j'apprends que la semaine prochaine,
53:13 vous n'allez pas pouvoir faire vos examens.
53:17 Vous avez la caméra qui est juste en face de vous.
53:19 Vous avez une ministre qui est aux abonnés absentes.
53:22 Est-ce que vous souhaitez lui adresser un message ?
53:25 - Le message que je souhaiterais adresser, c'est un message de fermeté.
53:30 Aujourd'hui, nous laissons des personnes minoritaires dégrader nos institutions,
53:35 dégrader ce qui fait la France, nos valeurs, notre nation,
53:38 menacer des étudiants car elles ne partagent pas les valeurs
53:41 d'une extrême minorité particulièrement violente.
53:43 Cette ministre n'agit pas.
53:47 Aujourd'hui, on se retrouve avec un cercle vicieux où,
53:50 comme dans les années 70, l'extrême gauche peut se permettre
53:53 d'être de plus en plus violente et, aujourd'hui, de terroriser des étudiants
53:57 qui ne partagent pas leurs opinions.
53:59 Mais je tiens tout de même à préciser que ce n'est pas pour ça
54:01 qu'on va lâcher le morceau.
54:02 Ce n'est pas pour ça qu'il y a un seul étudiant de droite qui va reculer
54:04 parce qu'on va continuer à militer et continuer à défendre
54:07 une université méritocratique, une université qui est surtout
54:10 au niveau de ce qu'on attend de l'excellence des universités françaises.
54:14 Yvan Lecoz, je vous donne rendez-vous vendredi prochain,
54:17 si vous me permettez, parce que normalement, vous avez une semaine d'examen.
54:20 Moi, je pense que parfois, on a des actualités qui peuvent passer.
54:23 Je suis peut-être naïf.
54:25 J'imagine que les conseillers de la ministre vont se réveiller,
54:29 que vous allez pouvoir joindre la ministre, qu'une enquête est en cours.
54:32 Donc, il faut aussi être extrêmement prudent.
54:34 Mais j'espère que si tout cela est avéré, vous allez la rencontrer
54:37 au plus vite et que vous allez pouvoir passer vos examens.
54:40 Travers vous, c'est des centaines, voire des milliers d'étudiants
54:43 qui sont dans votre situation.
54:45 Merci à Anna Nansouri également.
54:47 Merci à tous les quatre. Dans un instant, c'est vraiment pas d'accord
54:49 avec le grand retour de Laurent Geoffrin.
54:52 Je ne sais pas où il était passé pendant un mois, Laurent Geoffrin.
54:54 - Énorme. - On va lui poser la question quand même.
54:57 Et Charlotte Dornelas. Merci à tous les six.
54:59 C'était un plaisir d'être avec vous.
55:00 La suite, vraiment pas d'accord dans un instant.
55:02 ♪ ♪ ♪