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Les invités de #PunchlineWE débattent de l'actualité du vendredi au dimanche. 

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00:00:00 Il est 17h et c'est un plaisir de vous retrouver pour Punchline Weekend à la Une ce samedi.
00:00:06 Le monde a donc les yeux rivés sur Londres et le sacre de Charles III, un couronnement grandiose.
00:00:11 Une journée pour l'histoire, nous irons bien sûr sur le terrain pour prendre le pouls d'un public conquis.
00:00:15 A la Une également Marseille, ville meurtrie sur fond de trafic de drogue.
00:00:19 18 personnes sont tombées sous les balles depuis le début de l'année.
00:00:22 Hier, une minute de séance a été respectée en conseil municipal.
00:00:26 La guerre des gangs plonge la cité phocéenne dans la peur.
00:00:29 Nous serons en direct avec la députée des Bouches du Rhône, Sabrina Agristi Roubache.
00:00:34 Enfin, la police a rendez-vous vendredi prochain à l'Elysée.
00:00:38 Non pas, comme le souhaitaient les forces de l'ordre, pour rencontrer le président,
00:00:42 mais pour discuter avec ses conseillers.
00:00:44 Que faut-il de plus que 2 500 policiers et gendarmes blessés après trois mois de manifestation
00:00:49 pour que le président discute, rencontre les policiers ?
00:00:53 On en parle dans un instant.
00:00:54 Voilà le programme pour la première heure de Punchline Weekend.
00:00:58 Mais d'abord, le point sur l'information avec vous, Mathieu Devese.
00:01:01 Bonjour, cher Mathieu.
00:01:02 Bonjour à tous.
00:01:06 Le groupe Wagner veut laisser place aux troupes tchétchènes à Bakhmoutz.
00:01:09 C'est l'épicentre des combats en Ukraine.
00:01:10 Le chef du groupe demande à Moscou de céder ses positions aux troupes tchétchènes de Kadirov.
00:01:15 Wagner proteste notamment contre le manque de munitions.
00:01:19 Les combats font rage à Khartoum, c'est la capitale du Soudan.
00:01:22 Et ce, alors que l'armée et les paramilitaires en lutte pour le pouvoir
00:01:25 doivent discuter en Arabie Saoudite d'une nouvelle trêve.
00:01:28 Depuis trois semaines, désormais, les habitants de la capitale se réveillent
00:01:31 dans le vacarme assourdissant des bombardements.
00:01:34 Enfin, on a appris aujourd'hui le décès de l'écrivain français Philippe Solaire.
00:01:38 S'il avait 86 ans et a notamment écrit plus de 80 romans et essais,
00:01:42 la ministre de la Culture déplore la perte d'un joyau unique de la littérature.
00:01:46 Rima Abdulmalak rend également hommage à un personnage indomptable,
00:01:50 inclassable, au regard taquin et à l'esprit vif,
00:01:53 qui avait érigé la provocation en art et bousculé notre époque.
00:01:58 Merci, cher Mathieu, on vous retrouve à 17h30 pour un nouveau point sur l'information.
00:02:02 Je suis très heureux d'être avec vous cinq aujourd'hui.
00:02:05 On est tous londoniens, on est tous britanniques aujourd'hui.
00:02:08 Après ce magnifique couronnement, merci d'être avec nous.
00:02:12 Marc Menand, on va revenir sur les temps forts, bien sûr, de cet après-midi.
00:02:15 Pierre Gentillet, merci d'être avec nous.
00:02:17 Kari Mzeeribi, heureux de vous retrouver.
00:02:20 Avec Dylan Slama également.
00:02:22 Merci d'être avec nous et avec Philippe Guibert, professeur.
00:02:25 Bonjour.
00:02:27 Je préfère ami que camarade.
00:02:29 Camarade, je vous ai toujours dit qu'il y avait les Black Blocs
00:02:32 qui disaient camarade dans les manifestations.
00:02:34 C'est la gauche, c'est pour faire vos publications.
00:02:36 Je le dis aux téléspectateurs, on va évidemment revenir sur les temps forts
00:02:39 de cet après-midi historique à Londres et le couronnement de Charles III.
00:02:43 Mais on va aussi parler de tous les sujets,
00:02:46 c'est-à-dire d'immigration, de sécurité, d'économie, de géopolitique.
00:02:51 On essaiera aussi de faire un point sur ce qui se passe en Ukraine.
00:02:53 Bref, pendant deux heures, on a un programme très, très chargé.
00:02:56 Avant d'aller à Londres, j'ai juste une petite question
00:02:58 parce qu'on va aussi parler de politique migratoire.
00:03:01 Il faut que les choses soient claires entre nous.
00:03:03 Et là, je me tourne vers vous, cher Philippe Guibert.
00:03:06 Alors justement, imaginez un candidat à la présidentielle dire,
00:03:11 en France, bien sûr, l'immigration non-occidentale
00:03:14 est le plus grand défi pour le pays représentant plus de 8% contre 1%.
00:03:19 C'était en 1983. C'est extrême de penser que c'est le plus grand défi
00:03:23 pour un pays l'immigration non-occidentale ou pas ?
00:03:27 Moi, je dirais pas que c'est le plus grand défi.
00:03:30 C'est un défi important.
00:03:31 Oui, mais une personne qui dit ça, c'est extrême ou pas ?
00:03:33 Non, mais...
00:03:35 D'accord, on continue, on continue, parce que là, il faut aller vite.
00:03:37 Arrête des demandes...
00:03:38 Non, mais attendez, attendez, s'il vous plaît.
00:03:40 Arrête des demandes d'asile spontanées.
00:03:42 Arrête de ?
00:03:43 Des demandes d'asile spontanées,
00:03:45 traitées par des pays tiers et externalisation.
00:03:47 Objectif officiel, zéro réfugié.
00:03:50 Est-ce que c'est extrême, ça ?
00:03:51 Oui, parce que c'est une remise en cause du droit d'asile complet.
00:03:54 OK, autre mesure.
00:03:55 Dans les communes où plus de 50% de la population était étrangère,
00:03:59 peine doublée pour la criminalité extra-européenne.
00:04:02 C'est-à-dire qu'un extra-européen,
00:04:03 il voit sa peine doublée par rapport à une...
00:04:05 Ça, c'est xénophobe.
00:04:06 Xénophobe, vous avez compris.
00:04:07 Oui, tout à fait.
00:04:08 Et pourra accéder à la naturalisation.
00:04:11 Pour accéder à la naturalisation,
00:04:13 il ne faut pas avoir touché d'allocations pendant 5 ans.
00:04:17 Extrême aussi, ou pas ?
00:04:19 Oui, mais je ne vois pas trop le rapport et l'intérêt.
00:04:22 Je vais vous donner la réponse.
00:04:23 C'est le Danemark.
00:04:24 C'est les sociodémocrates.
00:04:26 C'est la gauche.
00:04:28 Danoise qui a pris toutes ces positions.
00:04:30 Mais ce n'est pas ce que je dis.
00:04:31 J'ai posé la question à Philippe Guibert.
00:04:33 Écoutez, je ne savais pas que vous étiez l'avocat de Philippe Guibert aujourd'hui.
00:04:36 J'en ai besoin.
00:04:38 Maître Zéribi, je ne savais pas que vous étiez avocat.
00:04:42 Mais parce qu'on va parler du Danemark.
00:04:44 C'est la gauche danoise qui fait tout ça.
00:04:46 C'est la gauche danoise.
00:04:47 C'est la social-démocratie danoise.
00:04:49 Vous êtes sûr ?
00:04:50 Oui, je suis sûr.
00:04:51 Et on en parlera à 18h30.
00:04:53 Londres, le couronnement.
00:04:54 2 milliards de personnes pourraient avoir suivi le sacre de Charles III.
00:04:59 2 milliards de téléspectateurs.
00:05:00 Vous imaginez quand même ?
00:05:02 À 74 ans, c'est l'une des images du jour.
00:05:04 Bien sûr, le monarque à la tête de l'église anglicane a été couronné.
00:05:09 A l'abbaye de Westminster,
00:05:11 abbey où 30 monarques ont été enterrés.
00:05:13 Vous avez eu plusieurs moments suspendus lorsque Charles III reçoit l'onction
00:05:19 protégée des regards par des paravents.
00:05:21 Le couronnement de Camilia sur la demande d'ailleurs d'Elisabeth II.
00:05:25 Et puis, Harry absent sur ce fameux balcon lorsque le roi et sa famille vont saluer la foule.
00:05:32 On va revenir sur tous les éléments.
00:05:34 Les temps forts avec Mathieu Deveze.
00:05:37 Mais avant, avant bien sûr le terrain.
00:05:39 Régine Delfour, merci d'être avec nous.
00:05:41 Vous êtes notre envoyée spéciale à Londres, chère Régine.
00:05:44 Vous êtes avec Sacha Robin.
00:05:46 Est-ce que c'est un couronnement réussi pour les londoniens que vous avez pu rencontrer,
00:05:50 les britanniques que vous avez pu rencontrer cet après-midi ?
00:05:52 Oui, bonjour Elliot.
00:05:56 Eh bien oui, la plupart des britanniques nous ont dit qu'ils étaient très heureux
00:05:59 d'avoir pu participer, d'avoir pu être là pour le couronnement.
00:06:03 Et d'ailleurs, nous sommes avec Fiona, Fiona qui a 55 ans.
00:06:07 Hello Fiona.
00:06:10 Qu'est-ce que vous en pensez du couronnement ?
00:06:12 Je pense que c'était absolument incroyable.
00:06:18 C'était un spectacle fantastique britannique.
00:06:22 Vraiment, l'atmosphère était fantastique.
00:06:25 Et vraiment, vraiment génial.
00:06:39 Qu'est-ce que vous pensez du roi Charles ?
00:06:41 Est-ce que vous pensez qu'il va être un grand roi ?
00:06:43 Je pense qu'il va être un grand roi.
00:06:49 Je pense qu'il s'occupe vraiment de l'environnement.
00:06:51 Et je pense qu'il va faire vraiment beaucoup pour les charities et les gens d'Angleterre.
00:06:55 Je pense qu'il va être un grand roi.
00:06:58 Je pense qu'en fait, le prince Charles va être un grand roi,
00:07:00 puisqu'en fait, il est très impliqué, notamment aussi dans tout ce qui est charité.
00:07:05 Vous savez, le prince Charles s'occupe aussi de beaucoup de jeunes.
00:07:08 Et je pense donc qu'il va être un grand roi.
00:07:11 Thank you so much, Fiona.
00:07:13 Donc en fait, ici, nous sommes devant High Park Corner.
00:07:16 Il y a encore beaucoup de gens qui essayent de rentrer chez eux.
00:07:19 Mais presque toutes les rues sont encore bloquées.
00:07:22 On ne peut pas accéder.
00:07:23 Vous voyez, il y a l'arc de Wellington qui est juste devant nous.
00:07:26 On ne peut pas y accéder.
00:07:27 Théoriquement, on pourrait arriver vers Buckingham Palace.
00:07:30 Mais pour le moment, tout est encore fermé, Eliott.
00:07:32 Et pourtant, la cérémonie est terminée depuis plusieurs heures.
00:07:36 Merci beaucoup, Aigine Delfour.
00:07:37 Vous êtes notre fil rouge aujourd'hui, évidemment.
00:07:39 Et on viendra vous revoir dans l'après-midi avec Sacha Robin.
00:07:43 On a également Elodie Huchard qui est sur le terrain.
00:07:46 Toutes nos équipes sont mobilisées.
00:07:48 Marc Menand ?
00:07:49 Hum hum.
00:07:50 On peut faire l'émission comme ça.
00:07:53 Est-ce que c'est une journée réussie pour la Couronne ?
00:07:56 Oui, mais plus que pour la Couronne.
00:07:58 Pour tous ceux qui ont eu un œil qui s'est laissé emporter
00:08:02 par cette manifestation hors du temps.
00:08:05 C'est-à-dire que je pense qu'un jour comme celui-ci
00:08:10 nous permet d'échapper à ce qui, malheureusement, nous tracasse,
00:08:14 nous préoccupe.
00:08:16 Il y a un instant de suspension.
00:08:18 Oui.
00:08:19 Et je crois que ça fait du bien aux uns et aux autres.
00:08:24 On idéalise le passé.
00:08:26 On oublie tout ce qui s'est passé lorsque l'on était gouverné
00:08:30 par des rois.
00:08:32 Mais il y a un instant, on a le sentiment qu'il y a un personnage
00:08:37 sur lequel on peut se reposer, que ce personnage,
00:08:42 qui est l'intercession entre le divin et le terrestre,
00:08:46 peut avoir la bonne inspiration afin de nous assurer un avenir.
00:08:50 Et quand vous parliez, il y a quelques secondes,
00:08:53 des scènes qui ont marqué, il y a cette scène de l'onction.
00:08:56 C'est pas rien.
00:08:58 C'est pas rien.
00:08:59 C'est effectivement cet instant où l'on quitte ce côté parade
00:09:04 qui nous émerveille, qui nous fascine,
00:09:07 parce que là, c'est le sens religieux du couronnement
00:09:12 et de ce que représente la royauté.
00:09:14 C'est le seul moment où on ne saura pas ce qui s'est passé
00:09:17 dans cet après-midi.
00:09:19 C'est-à-dire que lorsqu'il reçoit l'onction avec cette huile
00:09:22 qui a été sanctifiée en quelque sorte à Jérusalem,
00:09:26 on ne sait pas puisqu'il était protégé par un paravent,
00:09:29 donc on n'a pas vu ce qui s'est passé.
00:09:31 C'est le sacré.
00:09:33 C'est le sacré, c'est l'instant où il entre en connivence
00:09:36 avec le Tout-Puissant.
00:09:38 C'est là où Dieu l'appelle à être son représentant sur terre.
00:09:43 Cher Philippe.
00:09:44 Moi j'ai été très impressionné par cette cérémonie.
00:09:47 Je trouve que le génie des Anglais de savoir mêler
00:09:51 l'extrême tradition, parce que le rituel de couronnement
00:09:55 remonte à beaucoup de siècles.
00:09:57 Oui, à 1065 avec Édouard le Confesseur et 1065,
00:10:03 William le Conquérant.
00:10:05 Renouvelé au XVIIe siècle, au moment où il réinstalle
00:10:08 une monarchie après l'avoir décapité en roi aussi.
00:10:11 Et en même temps, des éléments de modernité,
00:10:14 d'esprit contemporain.
00:10:17 Moi j'ai bien aimé l'aspect multi-ethnique, par exemple,
00:10:20 de cette cérémonie.
00:10:21 J'ai adoré le chant, le gospel, que je trouvais absolument magnifique.
00:10:26 Si je ne m'abuse, on avait déjà vécu un gospel
00:10:29 pendant le mariage de William.
00:10:32 Ou d'Arie et Mégane.
00:10:35 C'est possible, j'avoue que j'ai été moins attentif.
00:10:38 Il y a une évolution, évidemment.
00:10:41 J'ai bien aimé le côté communique chrétien,
00:10:44 uniquement chrétien, mais communique quand même,
00:10:46 avec toutes ces religions chrétiennes,
00:10:48 qui venaient rendre hommage au nouveau roi.
00:10:51 Ils ont un sens formidable de la mise en scène.
00:10:54 Le sens de la fête.
00:10:55 Non, de la mise en scène et du sacré.
00:10:57 Ah oui, mais ce soir, ça sera le sens de la fête,
00:10:59 du côté des rues londoniennes.
00:11:01 Je me permets, c'est plus que chrétien,
00:11:03 parce qu'il y avait le premier ministre qui est hindou,
00:11:07 et il y avait également un représentant...
00:11:09 Oui, mais je parlais juste des représentants religieux
00:11:11 qui étaient autour du roi, juste après ce qu'il y a eu.
00:11:13 Ah d'accord, mais sinon, il y avait dans le cadre d'une abbaye,
00:11:16 des gens qui ont pris la parole et qui étaient de religion complètement.
00:11:20 Ce que je vous propose, puisque c'est évidemment notre fil rouge,
00:11:22 et je le dis aux téléspectateurs,
00:11:24 je pense qu'ils ont suivi attentivement la cérémonie,
00:11:27 qui a duré quand même plusieurs heures,
00:11:29 c'est qu'on fasse des aller-retours entre Londres
00:11:32 et aussi nos sujets d'actualité,
00:11:34 pour qu'on revienne aussi à l'actualité française.
00:11:36 Mais avant de revenir à l'actualité française,
00:11:38 juste une petite image, parce que je me suis dit,
00:11:40 mais imaginez, ça pourrait peut-être se passer un jour en France,
00:11:44 et que n'aurait-on entendu ?
00:11:46 13 000 forces de l'ordre britannique, vous le savez,
00:11:48 ont été mobilisées pour sécuriser les rues de Londres,
00:11:51 et vous avez plusieurs dizaines d'arrestations
00:11:53 en amont de cette mobilisation,
00:11:55 dont six militants anti-monarchie,
00:11:58 des centaines de pancartes "Not my king",
00:12:01 "Pas mon roi" auraient été saisies.
00:12:03 L'ONG Human Rights Watch a dénoncé ces arrestations
00:12:07 en disant "Les informations faisant état de personnes arrêtées
00:12:09 pour avoir manifesté pacifiquement contre le couronnement
00:12:12 sont incroyablement inquiétantes,
00:12:14 c'est quelque chose que l'on s'attend à voir à Moscou,
00:12:17 pas à Londres."
00:12:19 Qu'aurait-on dit en France, Pierre Gentillet,
00:12:22 si on avait eu des militants perturbés,
00:12:25 par exemple le 14 juillet,
00:12:27 ou protestés même pacifiquement contre le coup ?
00:12:29 Oui, c'est ce que j'allais dire,
00:12:30 il y a un effet miroir assez intéressant avec la France,
00:12:32 je pense que les mouvements royalistes en France
00:12:34 se sont relativement éteints,
00:12:36 il en reste quelques-uns,
00:12:38 mais je pense que c'est plutôt eux, généralement,
00:12:40 les mouvements monarchistes en France,
00:12:42 pour ce qui reste, quand ils défilent dans la rue,
00:12:44 c'est plutôt eux qu'on arrête.
00:12:46 Ensuite, ici, je ne sais pas si ces manifestants
00:12:49 ont été vraiment violentés,
00:12:51 est-ce que cette manifestation a été autorisée ?
00:12:53 Il faut peut-être aller un peu plus loin
00:12:55 que ce qu'on a dans cette déclaration de Human Rights.
00:12:58 Il faut regarder s'il y a vraiment un excès
00:13:01 du côté des forces de l'ordre,
00:13:03 c'est si elles ont fait un usage disproportionné
00:13:05 de leurs forces, mais pour le reste,
00:13:07 si la manifestation n'est pas autorisée,
00:13:09 non, les forces de l'ordre ont raison d'intervenir.
00:13:11 Maître Slema ?
00:13:12 Oui, je ne suis pas complètement surpris,
00:13:13 je me rappelle qu'il y a un mois peut-être,
00:13:15 il y a un éditeur français, je crois de la maison de l'édition La Fabrique,
00:13:18 qui s'est rendu à Londres pour une espèce
00:13:20 de grand salon du livre international,
00:13:22 et à peine il arrive à la gare,
00:13:23 il se fait interpeller à Londres,
00:13:25 non pas pour ce qu'il allait faire,
00:13:26 mais pour avoir manifesté en France
00:13:28 à l'encontre de la politique du gouvernement.
00:13:29 Il y a eu un immense émoi,
00:13:31 il a passé finalement tout son salon du livre
00:13:33 enfermé à Londres,
00:13:34 ça a créé une véritable crise,
00:13:36 et on voit donc de Londres à Paris,
00:13:38 il y a une espèce de synergie en tout cas,
00:13:40 actuelle, et une espèce de solidarité,
00:13:42 je pense, entre les gouvernements,
00:13:43 qui tendent à restreindre les libertés publiques.
00:13:45 Je pense qu'on a raison d'être un petit peu préoccupés
00:13:47 par ce qui se passe,
00:13:48 parce qu'on a vite fait de se laisser dépasser,
00:13:50 de s'habituer à ce genre d'arrestations.
00:13:52 Alors là, c'est une note "my king",
00:13:53 elles n'étaient pas courtoises,
00:13:54 mais pensez aussi à cet homme de 77 ans,
00:13:56 qui a été condamné, en tous les cas,
00:13:58 qui a reçu un...
00:13:59 doit faire un stage de citoyenneté en France,
00:14:02 parce qu'il avait une affiche
00:14:04 contre le Président de la République,
00:14:06 avec des mots un peu...
00:14:08 - Oui, mais on n'est pas pronts,
00:14:09 peut-être que t'as donné des choses,
00:14:10 c'est bien la preuve.
00:14:11 - Pardonnez-moi, parce que,
00:14:12 je vais le dire au téléspectateur,
00:14:13 il avait mis "Macron, on t'emmerde",
00:14:15 mais c'était en réponse à...
00:14:16 - C'était pas bien !
00:14:17 - Mais attendez, c'était en réponse à
00:14:18 "on va emmerder les soignants,
00:14:20 on va vacciner jusqu'au bout".
00:14:21 - Oui, ça va bien, mais c'est pas très grave.
00:14:22 - Ah bah bien sûr, c'est pas très grave,
00:14:23 mais ça dit quelque chose,
00:14:24 je ne suis pas sûr que le Président de la République
00:14:26 ait l'obligation de faire un stage de citoyenneté
00:14:28 après avoir dit "on va emmerder les vaccinés,
00:14:31 les non-vaccinés jusqu'au bout",
00:14:33 je ne sais pas, je crois.
00:14:34 - Mais calque-toi-moi ces images,
00:14:35 spontanément, moi j'aurais plutôt tendance à me dire
00:14:37 "chez nous, on n'en fait peut-être pas assez
00:14:39 contre les Black Blocs,
00:14:40 et chez eux, on en fait peut-être un peu trop
00:14:42 contre des militants pacifistes".
00:14:43 - Peut-être.
00:14:44 Avançons.
00:14:45 L'information, cette fois-ci, retour en France,
00:14:47 et comme on parlait du sacré,
00:14:49 la crainte, c'est que le sacré,
00:14:51 les bâtiments religieux aujourd'hui,
00:14:53 le sacré s'effondre,
00:14:55 ou les actes de vandalisme se multiplient,
00:14:58 notamment contre les églises,
00:15:00 dans l'indifférence des médias,
00:15:01 et certains politiques.
00:15:03 On pourrait dire "c'est qu'un fait divers,
00:15:04 ça n'intéresse personne,
00:15:05 c'est pas assez suffisant".
00:15:06 Jeudi matin, à Lieux-Saint,
00:15:08 c'est en Seine-et-Marne,
00:15:09 c'est une commune de 15 000 habitants,
00:15:10 l'église a été taguée,
00:15:12 on pouvait lire sur l'édifice
00:15:13 "Vive l'Islam et vive la paix".
00:15:15 Une plainte a été déposée,
00:15:17 c'est la seconde fois que l'église est vandalisée,
00:15:19 et dégradée en quelques mois.
00:15:21 La grande mosquée de Lieux-Saint,
00:15:23 gérée par l'Amicale des musulmans,
00:15:25 a condamné cet acte.
00:15:26 Le maire de la ville a réagi,
00:15:28 Michel Bisson,
00:15:29 un geste inadmissible,
00:15:30 inacceptable, condamnable,
00:15:32 comme tous les Lieux-Saintets,
00:15:34 je suis révolté par de tels actes,
00:15:36 avec une pensée pour nos amis catholiques.
00:15:39 Nos reporters sont allés sur le terrain,
00:15:41 vous allez entendre ce témoignage,
00:15:42 c'est aussi sadie du climat,
00:15:44 c'est-à-dire que vous n'allez pas voir son visage,
00:15:46 vous n'allez pas entendre sa voix,
00:15:47 parce qu'il craint les représailles.
00:15:49 C'est en Seine-et-Marne, dans le 77, jeu de mabus.
00:15:51 Écoutons.
00:15:54 Tous les jours, je passe ici pour vérifier si tout va bien.
00:15:57 J'ai découvert des policiers,
00:15:59 des personnes de la mairie qui étaient déjà dehors.
00:16:01 Je pense que j'ai été averti.
00:16:03 La mairie a dû voir des graffitis avant.
00:16:05 J'ai constaté, puis j'ai filmé,
00:16:07 j'ai envoyé au prêtre.
00:16:09 J'ai averti que les murs de l'église avaient été tagués.
00:16:12 Je pense que toute personne chrétienne
00:16:14 qui fréquente l'église,
00:16:15 on est toujours choqués de voir
00:16:17 des inscriptions sur le mur de l'église.
00:16:19 Ça peut être n'importe qui,
00:16:21 qui a peut-être voulu la chrétienté.
00:16:23 J'en sais rien.
00:16:25 Évidemment, les habitants de l'île de Seine-et-Marne sont choqués.
00:16:28 C'est ce qu'il explique.
00:16:30 C'est l'un des témoins post-acte de vandalisme.
00:16:33 Je vous donne juste ce chiffre.
00:16:35 1 600 actes antireligieux ont été recensés en 2021.
00:16:38 Plus de 800 d'entre eux touchent la communauté chrétienne.
00:16:41 Et ça, c'est la phase émergée de l'iceberg,
00:16:44 puisque la commission parlementaire
00:16:46 qui a géré ce dossier-là disait
00:16:48 que ces chiffres étaient sous-évalués.
00:16:50 Pierre Gentillet, quel regard vous portez sur cette nouvelle affaire
00:16:54 qui malheureusement se multiplie
00:16:56 dans une sorte d'indifférence médiatique et politique ?
00:16:59 Vous avez tout à fait raison.
00:17:01 Les premiers actes antireligieux en France,
00:17:03 ce sont les actes antichrétiens.
00:17:05 Il me semble qu'il y avait aussi un rapport parlementaire
00:17:08 qui avait été fait là-dessus il y a quelques années
00:17:11 et qui montrait que c'était dans les différentes religions,
00:17:14 l'islam, le judaïsme, le catholicisme,
00:17:17 c'était la religion pour laquelle les actes étaient les plus sous-estimés.
00:17:22 Donc je pense qu'il y a vraiment un sujet.
00:17:24 Ce n'est pas un acte isolé, c'est un fait de société.
00:17:27 On a des gens qui s'en prennent à la religion catholique,
00:17:30 des gens qui s'en prennent aux églises.
00:17:32 C'est inacceptable.
00:17:33 Comme c'est inacceptable de s'en prendre
00:17:35 à n'importe quel autre lieu de culte,
00:17:37 je m'empresse évidemment de le préciser,
00:17:39 s'il faut préciser ce genre d'évidence,
00:17:41 mais il y a un phénomène de société.
00:17:43 Il y a une haine anti-catholique en France.
00:17:45 Il y a un impact clairement de vandalisme.
00:17:47 Mais il y a aussi un petit climat,
00:17:49 en particulier dans certaines régions de la France,
00:17:51 dans l'ouest de la France,
00:17:53 avec des mouvements d'extrême gauche
00:17:55 qui sont un petit peu l'autre partie de la tenaille.
00:17:58 Quand on va demander le déboulonnage de statues à caractère catholique,
00:18:03 quand on va s'élever contre des croix
00:18:05 qui sont en haut de certains monts,
00:18:07 je pense en particulier en Auvergne,
00:18:09 et que ce sont systématiquement des associations d'extrême gauche,
00:18:12 tout ça concourt à un climat particulièrement anti-chrétien.
00:18:14 Et on se dit qu'au fond, la religion catholique,
00:18:16 les chrétiens de manière générale,
00:18:18 on peut s'essuyer, on peut faire ce genre d'actes inacceptables.
00:18:24 - Des actes de vandalisme.
00:18:26 Philippe Guibert et ensuite Karim Zaribi,
00:18:28 mais d'abord vous Philippe.
00:18:30 Sur les actes anti-chrétiens, majoritairement,
00:18:32 ce ne sont pas des actes contre les personnes,
00:18:34 mais contre les biens.
00:18:36 90% des actes anti-chrétiens qui ont été recensés
00:18:38 sont des actes contre les biens.
00:18:40 Qu'ils soient contre les biens, contre une église
00:18:42 ou contre une religion, dans une situation
00:18:44 qui est assez inquiétante, Philippe.
00:18:46 - Oui, mais c'est connu depuis de longues années
00:18:48 que ce sont les actes anti-chrétiens
00:18:50 qui sont de loin les plus nombreux.
00:18:52 Alors il faudrait le rapporter aux différentes populations,
00:18:54 mais de toute évidence, ce sont les actes les plus nombreux.
00:18:58 Je trouve que c'est bien, première remarque,
00:19:00 que l'amicale des musulmans est condamnée, clairement.
00:19:04 - Oui, clairement.
00:19:06 - Je trouve que c'est une très bonne chose.
00:19:08 Deuxième remarque, c'est très préoccupant,
00:19:10 Pierre. Mais je n'entends pas le discours anti-chrétien.
00:19:14 Enfin, vous dites, je n'entends pas tellement.
00:19:16 - Ah bon ?
00:19:18 - J'entends un discours critique.
00:19:20 - Vous n'avez pas des associations d'extrême-gauche
00:19:22 qui demandent à ce qu'on gomme une partie
00:19:24 de notre patrimoine catholique,
00:19:26 qui demandent à ce qu'on déboulonne des statues
00:19:28 comme la statue de Saint-Michel,
00:19:30 qui demandent à ce que des croix qui sont situées
00:19:32 à certains endroits trop visibles en haut des montagnes,
00:19:34 on les déboulonne ? Non, c'est le même sujet.
00:19:36 C'est qu'on s'en prend catholique
00:19:38 et c'est un autre acte.
00:19:40 D'aller taguer une église ou d'abîmer une église
00:19:42 n'est pas du tout la même chose.
00:19:44 De dire qu'il faut respecter la loi sur la laïcité
00:19:46 avec son patrimoine d'avant 1905 et d'après 1905.
00:19:48 Ce n'est pas un discours anti-chrétien de dire ça.
00:19:50 Donc, c'est autre chose.
00:19:52 C'est un autre problème qui est peut-être mal résolu
00:19:54 par la loi, mais qui est résolu de cette façon.
00:19:56 Donc, je dis simplement que dans le débat public,
00:19:58 dans les réseaux sociaux,
00:20:00 je n'entends pas tellement un discours
00:20:02 qui est anti-chrétien.
00:20:04 - Vous avez dit que vous n'avez pas
00:20:06 de problème de l'édition.
00:20:08 - Je n'entends pas tellement un discours anti-chrétien.
00:20:10 - Ecoutez, c'est peut-être que...
00:20:12 - Je suis peut-être mal...
00:20:14 J'ai des problèmes d'édition.
00:20:16 - C'est possible.
00:20:18 - Je ne sais pas, à mon âge, c'est possible.
00:20:20 Mais franchement, je ne le vois pas du tout.
00:20:22 - Vous ne voyez pas du tout de climat
00:20:24 anti-chrétien en France.
00:20:26 - Non, je vois un discours critique
00:20:28 des positions du pape et du Vatican,
00:20:30 parfois venant de catholiques eux-mêmes
00:20:32 sur la question des migrants,
00:20:34 sur la gauche, sur les positions
00:20:36 trop conservatrices, à leurs yeux,
00:20:38 du Vatican et du pape sur un certain
00:20:40 nombre de sujets de morse.
00:20:42 Ça, je l'entends. Ça, c'est répertorié.
00:20:44 Mais sinon, un discours anti-chrétien,
00:20:46 je demande à être mieux renseigné.
00:20:48 - Je vous promets qu'on va essayer
00:20:50 de se renseigner, mais peut-être que vous avez raison.
00:20:52 Karim Zeribi, sur ses actes qui se multiplient
00:20:54 dans l'indifférence la plus totale.
00:20:56 - Oui, et pourtant, je fais partie,
00:20:58 je pense que je ne suis pas le seul à ressentir
00:21:00 toujours une émotion un peu particulière
00:21:02 qui est taguée,
00:21:04 ou des religieux attaqués,
00:21:06 des gens qui n'ont rien demandé,
00:21:08 ne posent aucun souci,
00:21:10 et ont envie de vivre leur spiritualité,
00:21:12 leur croyance,
00:21:14 la plus grande sérénité,
00:21:16 la plus grande tranquillité.
00:21:18 Je crois qu'il y a une atmosphère,
00:21:20 globalement, pour certains,
00:21:22 anti-religieuse dans le pays.
00:21:24 On a des franges de la population
00:21:26 qui considèrent que la religion est un problème.
00:21:28 Et la religion catholique, de surcroît,
00:21:30 elle est une religion qui garde,
00:21:32 parce qu'elle fait partie du patrimoine
00:21:34 de notre pays, à la fois avec des édifices,
00:21:36 avec des statues.
00:21:38 Et on a des gens que je qualifierais
00:21:40 de laïcistes, qui n'appliquent pas la laïcité,
00:21:42 mais qui veulent pousser une vision de la laïcité
00:21:44 qui est une vision extrémiste,
00:21:46 d'engouement.
00:21:48 Je pense à des mouvements,
00:21:50 encore une fois, on a eu ce désaccord
00:21:52 tous les deux, où je te disais
00:21:54 que l'égalité n'était pas l'égitimité.
00:21:56 Au nom de la loi, tu peux effectivement
00:21:58 dire que cette démarche est saine.
00:22:00 Elle ne l'est pas, me semble-t-il.
00:22:02 Pour autant, elle est légale, potentiellement,
00:22:04 parce que la loi dit un something.
00:22:06 Mais est-ce qu'on doit toujours être
00:22:08 en proie à vouloir faire appliquer la loi
00:22:10 quand il n'y a aucun trouble
00:22:12 de public, quand ça ne dérange personne,
00:22:14 quand le dialogue inter-religieux
00:22:16 est vivace, est positif ?
00:22:18 Je n'ai jamais entendu les musulmans
00:22:20 ou les juifs dire
00:22:22 qu'il y a une statue chrétienne,
00:22:24 ça me pose problème.
00:22:26 Pourquoi ça poserait problème
00:22:28 à ceux qui ne croient pas ?
00:22:30 Laissons les gens qui croient tranquillement
00:22:32 croire dans notre pays, tant qu'ils ne portent pas
00:22:34 atteinte à la tranquillité publique.
00:22:36 - Avançons, Marc, vous vouliez dire un mot.
00:22:38 La députée Sabrina Agresti-Roubach
00:22:40 est avec nous,
00:22:42 et on va parler de Marseille dans un instant.
00:22:44 - Je crois qu'il y a quand même
00:22:46 un antrisme qui se fait
00:22:48 d'une volonté
00:22:50 d'imposer
00:22:52 la façon de vivre
00:22:54 pour beaucoup de musulmans,
00:22:56 et qu'à partir de là,
00:22:58 on a une exclusion
00:23:00 de fait
00:23:02 de la religion catholique.
00:23:04 C'est-à-dire que dès lors que vous voulez
00:23:06 de plus en plus vivre en tant que musulmans,
00:23:08 il y a presque une offense
00:23:10 à voir les cultes catholiques
00:23:12 qui existent comme ça.
00:23:14 Il y a donc un antrisme qui se fait.
00:23:16 - Vous sous-entendez que ce sont des musulmans
00:23:18 qui sont à l'origine de ça ?
00:23:20 - Non, je dis qu'il y a une mentalité...
00:23:22 - Vous ne vous entendez pas, vous êtes un fils catholique.
00:23:24 - Surtout que la communauté musulmane
00:23:26 a condamné ces actes.
00:23:28 Mais j'étais en train de regarder,
00:23:30 très objectivement,
00:23:32 une information qui venait de tomber,
00:23:34 donc je n'avais pas entendu
00:23:36 tous vos propos.
00:23:38 - Je dis qu'aujourd'hui,
00:23:40 on n'applique pas la laïcité
00:23:42 telle qu'on devrait l'appliquer.
00:23:44 Que si personne ne cherchait
00:23:46 à manifester une appartenance
00:23:48 religieuse dans l'espace public,
00:23:50 il y aurait une mentalité républicaine
00:23:52 qui existerait
00:23:54 et qui ne favoriserait pas ce genre de...
00:23:56 - Eh bien, attendez,
00:23:58 mais c'est très intéressant...
00:24:00 - C'est juste que...
00:24:02 - Non, Sabrina Agresti-Roubach est avec nous
00:24:04 et c'est un plaisir de vous avoir.
00:24:06 Merci d'être avec nous, Mme la députée.
00:24:08 On va parler de Marseille dans un instant.
00:24:10 J'ai lu ce matin,
00:24:12 pour être très honnête,
00:24:14 j'ai lu votre livre "Moi, la France, je la kiffe".
00:24:16 Vous étiez invité de Pascal Praud hier matin.
00:24:18 Votre entretien
00:24:20 et ce que vous dites dans le livre,
00:24:22 en tous les cas ce que présentait Pascal,
00:24:24 m'a marqué et je me suis dit, il faut absolument le lire.
00:24:26 Je l'ai lu ce matin
00:24:28 et
00:24:30 vous dites des choses...
00:24:32 Vous êtes une femme de terrain,
00:24:34 vous êtes une femme de la société civile,
00:24:36 vous avez grandi dans une famille où la religion
00:24:38 était de l'ordre, justement, de l'intime,
00:24:40 du privé,
00:24:42 vous avez des messages d'espoir,
00:24:44 et puis parfois vous avez des mots assez durs.
00:24:46 Mais c'est sincère,
00:24:48 c'est touchant et c'est pour ça que,
00:24:50 vraiment, ça m'intéresse. On devait parler de Marseille,
00:24:52 la situation, vous voyez, Marseille
00:24:54 face à la guerre des gangs. Mais puisqu'on parle
00:24:56 de laïcité, permettez-moi juste
00:24:58 de vous citer un instant
00:25:00 et je ne suis pas sûr que vous en
00:25:02 ayez parlé hier avec Pascal.
00:25:04 Vous dites
00:25:06 "Je crois désormais que le voile est devenu
00:25:08 plus qu'un phénomène de société,
00:25:10 plus qu'un phénomène de société,
00:25:12 un véritable geste politique
00:25:14 qui doit être traité comme tel,
00:25:16 l'affirmation forte d'une identité,
00:25:18 la marque d'un communautarisme qui s'attend
00:25:20 chaque jour un peu plus."
00:25:22 Et puis un peu plus loin, vous expliquez qu'en revanche,
00:25:24 l'interdire à l'université,
00:25:26 vous trouvez que c'est une mauvaise solution
00:25:28 et que ce n'est pas comme ça qu'il faut agir.
00:25:30 Mais sur cette laïcité, peut-être que
00:25:32 vous rejoignez un petit peu la position
00:25:34 de Marc Menand, de dire que
00:25:36 certains, aujourd'hui, font de la
00:25:38 religion un objet politique,
00:25:40 le revendiquent dans l'espace
00:25:42 public et ne font plus de la
00:25:44 religion quelque chose qui doit rester de l'intime.
00:25:46 Absolument.
00:25:48 Bonjour à tous. Merci,
00:25:50 Edouard, pour vos mots. C'est toujours un plaisir
00:25:52 d'être avec vous. J'ai écrit ce livre,
00:25:54 juste pour le resituer,
00:25:56 en 2021. Donc, je n'étais pas
00:25:58 élue. Je me rappelle, c'était...
00:26:00 On finissait
00:26:02 les journales, il me semble,
00:26:04 avec Renaud Misegné, où on avait
00:26:06 battu l'ORN. Et ce livre,
00:26:08 ça faisait un moment que j'y pensais, parce que
00:26:10 dans ma vie de productrice, j'ai produit
00:26:12 beaucoup de choses qui traite
00:26:14 de sujets. J'en ai beaucoup parlé avec Karine,
00:26:16 notamment un sujet sur le phénomène de radicalisation
00:26:18 à Marseille, qui s'appelle Gélaba Basket.
00:26:20 Et j'ai vu, en fait... Je parle de
00:26:22 mes parents qui se sont mariés
00:26:24 en 71 et où ? A l'époque.
00:26:26 Donc en 71, à Salon de Provence.
00:26:28 Je me rappelle, dans notre Provence à nous,
00:26:30 où mes tantes, les cousines de ma mère,
00:26:32 ma grand-mère, n'étaient pas
00:26:34 relées, mes tantes étaient en minivu.
00:26:36 Et j'ai toujours trouvé ça incroyable,
00:26:38 cette espèce de retour vers
00:26:40 une recherche d'identité. Alors, pareil,
00:26:42 encore une fois, c'est pour ça que je ne suis pas
00:26:44 favorable à ce qu'on interdise à l'université.
00:26:46 Parce que, par exemple, mon mari
00:26:48 est professeur d'université, directeur.
00:26:50 Et ça a été un sujet
00:26:52 sur lequel on a beaucoup débattu.
00:26:54 Interdire, c'est renvoyer les jeunes
00:26:56 filles là où elles ne doivent pas être. Parce que
00:26:58 vous savez, la dernière porte qui reste ouverte,
00:27:00 c'est toujours celle de l'obscurantisme.
00:27:02 La pire porte, c'est toujours la dernière
00:27:04 qui reste ouverte. Et si on leur ferme la porte,
00:27:06 elles s'y renversent.
00:27:08 Malheureusement, votre connexion est coupée,
00:27:12 Sabrina Agresti-Rouba.
00:27:14 Je rappelle que vous êtes députée des Bouches-du-Rhône.
00:27:16 On va
00:27:18 reprendre le débat. On devait parler de Marseille,
00:27:20 juste après la publicité. On y reviendra un tout petit peu.
00:27:22 Mais je trouve que c'est un thème qui est extrêmement
00:27:24 fort. La religion devient-elle politique ?
00:27:26 Est-ce qu'aujourd'hui, il y a des
00:27:28 actes religieux,
00:27:30 non pas dans un but de spiritualité,
00:27:32 mais dans une sorte de
00:27:34 communautarisme ?
00:27:36 C'est une vraie question qui est posée dans cet ouvrage.
00:27:38 On en parle juste après la pub.
00:27:40 Oui, c'est ça, la vraie.
00:27:42 Il est 17h30 sur CNews.
00:27:47 On poursuit le débat dans Punchline Weekend.
00:27:49 Le point sur l'information d'abord
00:27:51 avec Mathieu Devesre. Bonjour Mathieu.
00:27:53 Bonjour à tous. La CGT se
00:27:58 rendra bien à Matignon le 16 ou
00:28:00 le 17 mai. Le syndicat répond
00:28:02 ici à l'invitation de la Première Ministre.
00:28:04 Elisabeth Borne a adressé ses invitations
00:28:06 hier pour des entretiens sans
00:28:08 ordre du jour précis. Ils interviennent
00:28:10 après la promulgation de la très contestée
00:28:12 réforme des retraites et d'importantes
00:28:14 manifestations le 1er mai.
00:28:16 Au moins un mort et 29 blessés
00:28:18 dans un puissant séisme au Japon. Le tremblement
00:28:20 de terre de magnitude 6,5 s'est
00:28:22 produit hier dans le centre du pays.
00:28:24 Et ce matin, au moins 55
00:28:26 répliques ont été enregistrées. Les autorités
00:28:28 mettent en garde contre les risques de glissement
00:28:30 de terrain dans la région.
00:28:32 Enfin, une semaine après la victoire de Sergio
00:28:34 Perez à Bakou, la Formule 1 est déjà de
00:28:36 retour ce week-end à Miami. Max
00:28:38 Verstappen a dominé hier les séances
00:28:40 d'essai libre. Les Français Esteban Ocon
00:28:42 et Pierre Gasly se sont classés
00:28:44 respectivement 9e et 11e.
00:28:46 Mais rien n'est joué alors que les qualifications
00:28:48 ont lieu ce soir pour déterminer la grille du Grand Prix.
00:28:50 Un Grand Prix que vous pourrez bien
00:28:52 sûr suivre sur les antennes de Canal+.
00:28:54 17h30 je le disais donc avec
00:28:58 Philippe Guibert, Karim Zeribi,
00:29:00 Dylan Slama, Marc Menand
00:29:02 et avec Pierre Gentillet.
00:29:04 Londres, c'est notre fil rouge évidemment.
00:29:06 Londres et le couronnement de Charles III.
00:29:08 Couronnement historique.
00:29:10 Elodie Huchard, vous êtes avec nous. Alors on aimerait
00:29:12 bien savoir ce qui va se passer parce que là, le
00:29:14 protocole c'était à la seconde près. Dans la
00:29:16 soirée, que va-t-il se passer dans les rues
00:29:18 londoniennes ? J'imagine que ça va être
00:29:20 un soir de grande fête, même si
00:29:22 c'est un temps à l'anglaise.
00:29:24 Un temps pluvieux, une journée pluvieuse.
00:29:26 Écoutez,
00:29:28 Eliott, niveau météo, on est mieux
00:29:30 maintenant qu'on l'était ce matin
00:29:32 pendant la cérémonie. Alors évidemment,
00:29:34 il y a la partie un petit peu officieuse,
00:29:36 vous le disiez, un certain nombre de pubs qui ont
00:29:38 des drapeaux un peu partout et les Britanniques
00:29:40 qui auront célébré ce couronnement
00:29:42 dans les pubs. Et puis il y a une partie un petit peu plus officielle,
00:29:44 c'est l'illumination d'un certain nombre de
00:29:46 bâtiments. On a vu l'autre jour d'ailleurs les répétitions
00:29:48 sur Big Ben, des spectacles lumineux
00:29:50 sur les bâtiments emblématiques
00:29:52 de la ville parce que vous le rappelez, c'est un
00:29:54 couronnement qui se fait sur plusieurs jours.
00:29:56 Demain, ça sera les grands piquenics, une fois de plus
00:29:58 si la météo le permet.
00:30:00 Et puis lundi, ça sera une journée
00:30:02 qui sera fériée et une journée notamment
00:30:04 de charité où il faudra faire du bénévolat.
00:30:06 En attendant, dans les rues de Londres,
00:30:08 la vie reprend ses droits.
00:30:10 On commence à voir les rues qui sont ouvertes
00:30:12 comme celles-ci, pas encore à la circulation mais au moins
00:30:14 aux piétons. Et puis c'est aussi l'occasion
00:30:16 peut-être pour les Britanniques de reprendre un peu
00:30:18 des forces avant une soirée qui peut s'annoncer longue
00:30:20 pour certains.
00:30:22 Merci beaucoup, Elodie Huchard.
00:30:24 On reviendra vers vous évidemment dans
00:30:26 "Punchline Weekend" et on refera
00:30:28 un point sur les temps forts de cette
00:30:30 journée historique pour
00:30:32 le Royaume-Uni. Revenons
00:30:34 sur notre débat juste avant
00:30:36 la publicité. On est toujours avec Sabrina
00:30:38 Agresti-Roubach, vous êtes députée
00:30:40 des Bouches-du-Rhône. Dans un instant,
00:30:42 on parlera de la situation dramatique à Marseille
00:30:44 et cette guerre des gangs
00:30:46 qui a déjà fait 18 morts
00:30:48 depuis le début de l'année.
00:30:50 Mais revenons sur ce que vous avez pu écrire
00:30:52 dans votre ouvrage "Moi, la France,
00:30:54 je la kiffe".
00:30:56 Vous êtes, pour
00:30:58 les téléspectateurs qui nous rejoignent, je rappelle,
00:31:00 issu d'une famille où la religion était de l'ordre
00:31:02 de l'intime, du privé, où la culture française,
00:31:04 l'école, primait également
00:31:06 sur les fêtes religieuses.
00:31:08 Vous prenez par exemple dans cet ouvrage
00:31:10 que j'ai trouvé très touchant, l'exemple de votre papa
00:31:12 et arrêtez-moi si je me trompe,
00:31:14 lorsqu'il arrive en France,
00:31:16 il travaille et le soir il prend des cours
00:31:18 de français pour mieux
00:31:20 s'intégrer. Parfois, vous y allez.
00:31:22 C'est-à-dire que,
00:31:24 je vous lis, je n'ai pas honte de le dire,
00:31:26 si on n'est pas d'accord et si on n'est pas en accord
00:31:28 avec les lois, la façon de vivre,
00:31:30 la culture, les traditions,
00:31:32 la liberté accordée à tous, on n'a rien
00:31:34 à faire ici. Ça me fait penser
00:31:36 à cette phrase "La France, tu l'aimes ou tu la quittes".
00:31:38 En fait, c'est très curieux
00:31:40 parce qu'on a laissé quelque chose de tellement
00:31:42 évident, de tellement
00:31:44 normal, de tellement de bon sens
00:31:46 à l'extrême droite. Mais c'est normal,
00:31:48 vous savez,
00:31:50 vous avez donc lu le livre,
00:31:52 j'en profite pour saluer mon ami Karim Zeribi,
00:31:54 marseillais,
00:31:56 c'est qu'à un moment donné,
00:31:58 on a laissé ça à l'extrême droite.
00:32:00 Vous savez, dans le livre, j'ai
00:32:02 un chapitre, vous l'avez lu,
00:32:04 "Les électeurs du RN ne sont pas
00:32:06 nos ennemis". Et j'explique dans ce chapitre
00:32:08 qu'à force de traiter les électeurs,
00:32:10 les électeurs du RN, pas les cadres,
00:32:12 pas Jean-Marie Le Pen,
00:32:14 pas Marine Le Pen de façon,
00:32:16 on va arriver à un moment donné
00:32:18 avec une extrême droite tellement forte
00:32:20 qu'ils finiront par gagner un jour des élections.
00:32:22 Regardez ce qui s'est passé
00:32:24 aux législatives. Je ne m'en remets toujours pas,
00:32:26 mais en attendant, je l'ai écrit il y a un an et demi.
00:32:28 Donc moi, ce qui me paraît dingue,
00:32:30 c'est que dans la mesure où
00:32:32 on défend son pays, où on aime
00:32:34 son pays, la France est l'un des plus beaux pays
00:32:36 du monde, c'est ça, moi la France, je la kiffe,
00:32:38 le synonyme c'est "aimer",
00:32:40 kiffer c'est aimer. C'est de dire
00:32:42 il faut juste regarder un petit peu ailleurs
00:32:44 ce qu'il se passe. En France, on est soigné,
00:32:46 j'en parle, on est soigné,
00:32:48 on ne sort pas sa carte bleue pour se soigner, on sort une carte vitale,
00:32:50 on a un système social extraordinaire,
00:32:52 pas parfait,
00:32:54 pas parfait, mais extraordinaire.
00:32:56 Ce que j'ai écrit dans ce livre,
00:32:58 ça m'a poussé probablement à m'engager en politique,
00:33:00 à aller encore plus loin,
00:33:02 mais oui, où on est en France
00:33:04 et on accepte de vivre
00:33:06 en France, à la française,
00:33:08 l'islam de France,
00:33:10 ça n'existe pas, c'est l'islam
00:33:12 en France, c'est à dire,
00:33:14 et le manque de pudeur,
00:33:16 dans la pratique de la religion,
00:33:18 je suis sidérée,
00:33:20 moi ma grand-mère elle priait, elle faisait ses 5 prières,
00:33:22 elle était pieuse comme personne,
00:33:24 elle respectait toutes les religions,
00:33:26 elle ne parlait pas un mot de français,
00:33:28 mais vous savez, son idole c'était Louis de Funès
00:33:30 quand il est mort,
00:33:32 quelques mois après, en 83,
00:33:34 et elle écoutait,
00:33:36 elle regardait, peut-être que non,
00:33:38 elle regardait le théâtre,
00:33:40 le jeu d'histoire,
00:33:42 il y avait du théâtre à la télé, le jeu d'histoire,
00:33:44 donc ce que veut dire, c'est que,
00:33:46 à force de laisser tous ces
00:33:48 domaines là, tous ces mots là,
00:33:50 qui sont tellement normaux,
00:33:52 à l'extrême droite, maintenant on vous dit,
00:33:54 comment tu peux dire ça, toi t'es d'origine,
00:33:56 non je suis française, je suis née à Marseille,
00:33:58 ma mère est née à Salon de Provence,
00:34:00 elle est salonaise,
00:34:02 à un moment donné, mon grand-père est arrivé en 47,
00:34:04 mais il n'est pas venu en 47 pour reproduire
00:34:06 ce qu'il y avait en Algérie,
00:34:08 il est venu en France pour vivre en France.
00:34:10 Mais sur la religion,
00:34:12 c'est pour ça qu'on fait cette thématique,
00:34:14 quand on se dit, est-ce que la religion devient-elle politique ?
00:34:16 Est-ce que certains,
00:34:18 et notamment,
00:34:20 il y a un islam politique
00:34:22 qui est en train de se propager
00:34:24 en France, et lorsque vous dites
00:34:26 le voile
00:34:28 est devenu plus qu'un phénomène
00:34:30 de société, un véritable geste politique
00:34:32 qui doit être traité comme tel,
00:34:34 c'est l'affirmation d'une indignité,
00:34:36 la marque du communautarisme
00:34:38 qui s'étend chaque jour un peu plus
00:34:40 parce que vous vivez cette situation
00:34:42 à Marseille, vous voyez aussi
00:34:44 cette société qui tend vers
00:34:46 le communautarisme,
00:34:48 vous prenez le cas d'un mariage,
00:34:50 si je ne m'abuse, où vous dites, je suis arrivé au mariage,
00:34:52 et les femmes étaient d'un côté,
00:34:54 les hommes de l'autre,
00:34:56 chose que vous n'avez jamais vécue lorsque vous,
00:34:58 vous étiez enfant.
00:35:00 Mais ça n'existait pas,
00:35:02 je parle du mariage de mes parents,
00:35:04 il ne me semble que le point,
00:35:06 Marie-Laure Delon, qui avait fait un magnifique papier sur mon livre,
00:35:08 j'ai été très touchée, et je lui avais donné
00:35:10 une photo du mariage de mes parents.
00:35:12 Le mariage de mes parents,
00:35:14 je ne l'ai pas inventé, mes tantes étaient bien
00:35:16 minijues, et tout le monde
00:35:18 était bien mélangé, et je pense qu'on confond.
00:35:20 Vous savez, le problème, c'est que
00:35:22 la perte de repère, elle est quand même assez générale.
00:35:24 Dans les conversions,
00:35:26 par exemple, regardez les conversions à l'islam,
00:35:28 pourquoi je dis dans le livre que
00:35:30 l'islam devient une espèce de grand hôpital psychiatrique,
00:35:32 c'est que dès qu'il y a quelqu'un qui ne va pas bien
00:35:34 dans sa tête, il se convertit à l'islam.
00:35:36 Mais vous savez pourquoi ? Parce qu'en partie,
00:35:38 se convertir à l'islam, ça prend 3 minutes et demie.
00:35:40 Tu choisis un prénom
00:35:42 musulman, et tu fais une prière.
00:35:44 Bon, super. Est-ce qu'il n'est pas temps
00:35:46 peut-être pour les musulmans de se poser la question
00:35:48 de qui peut devenir
00:35:50 musulman ? L'islam, c'est une
00:35:52 magnifique religion, elle fait partie des trois plus grandes
00:35:54 religions monothéistes, nous avons
00:35:56 le judaïsme, le christianisme, l'islam.
00:35:58 À un moment donné, est-ce qu'on ne doit pas
00:36:00 non plus être un peu, et je le dis,
00:36:02 je vous redéclame, un peu "sélect"
00:36:04 sur ceux qui peuvent ou pas
00:36:06 devenir musulmans ? Et vous savez, tout ce que je dis
00:36:08 c'est tellement pas politiquement correct
00:36:10 que j'ai été attaqué
00:36:12 quand je produis mon documentaire "Djellabababasket".
00:36:14 Qu'est-ce que dit le film de Philippe Pujol ?
00:36:16 Il dit que dans les quartiers,
00:36:18 dans certains quartiers,
00:36:20 on appelle ça, vous savez,
00:36:22 le premier
00:36:24 qui les prêche
00:36:26 remporte la mise. C'est quoi le premier
00:36:28 qui les prêche ? C'est que ce sont des imams
00:36:30 autoproclamés qui n'ont aucune connaissance,
00:36:32 aucune littérature,
00:36:34 aucune spiritualité,
00:36:36 qui viennent, donc ils s'autoproclament,
00:36:38 c'est facile, ils font deux prières et puis ils deviennent
00:36:40 l'imam, et ils remplacent
00:36:42 la réalité des services publics
00:36:44 qui ont disparu, ils font du soutien scolaire,
00:36:46 ils donnent des cours, donc ils font
00:36:48 du sport, et tout ça
00:36:50 est très insidieux, c'est rentré, donc,
00:36:52 si vous voulez, de manière très
00:36:54 tranquille, on a laissé faire...
00:36:56 - C'est toujours difficile
00:36:58 quand on est en duplex, parce que vous avez
00:37:00 beaucoup de choses à dire, mais
00:37:02 Philippe Guibert a une question à vous poser,
00:37:04 et je veux qu'on parle juste après de Marseille,
00:37:06 mais c'est vrai qu'on ne devait même pas parler de ce sujet-là
00:37:08 aujourd'hui. Allez-y.
00:37:10 - Oui, bonjour madame.
00:37:12 Moi, ce qui me frappe à Marseille, mais c'est vrai
00:37:14 ailleurs qu'à Marseille, c'est que ce sont les jeunes
00:37:16 générations de culture musulmane
00:37:18 qui vont vers un islam
00:37:20 plus rigoleriste. À Marseille,
00:37:22 le salafisme peut être
00:37:24 assez puissant, et on a des femmes
00:37:26 voilées qui se baignent sur les plages,
00:37:28 je l'ai vu de mes yeux.
00:37:30 Et par rapport à votre génération, à la génération
00:37:32 de vos parents ou grands-parents, évidemment
00:37:34 qu'il y a un énorme écart. Qu'est-ce qu'il faut faire
00:37:36 pour convaincre ces jeunes générations
00:37:38 de revenir à une pratique
00:37:40 de l'islam qui soit
00:37:42 moins rigoriste
00:37:44 et plus conforme à
00:37:46 la société française ?
00:37:48 - Alors, plusieurs choses. Je pense
00:37:50 que l'islam doit se
00:37:52 questionner. La réalité, c'est que
00:37:54 le "clergé" de l'islam,
00:37:56 donc des musulmans, doit se
00:37:58 questionner réellement sur ce que doit
00:38:00 être la pratique de
00:38:02 l'islam en France. Il n'y a pas d'islam
00:38:04 de France. Il n'y a pas un islam français,
00:38:06 il y a un islam point. Et puis, il y a une manière
00:38:08 de le pratiquer selon le pays où nous sommes.
00:38:10 Je voyage beaucoup en Corée, il y a des musulmans en Corée,
00:38:12 et les musulmans en Corée, il n'y a pas de problème.
00:38:14 Il y a des femmes voilées, il n'y a aucun souci.
00:38:16 Donc ça, c'est la première chose. L'autre chose sur
00:38:18 le sujet de la religion de Marseille, vous savez bien de pointer Marseille.
00:38:20 Parce que ce que je dis de Marseille, c'est que
00:38:22 qu'il que ce soit que j'ai interviewé,
00:38:24 nous avons interviewé un imam
00:38:26 des Bleuets, un imam
00:38:28 très rigorisque,
00:38:30 qui nous a parlé pendant l'interview,
00:38:32 à peu près pendant trois heures,
00:38:34 de l'OM, de l'Olympique de Marseille.
00:38:36 Il nous a expliqué en fait qu'il était un grand fan de l'OM,
00:38:38 qu'il organisait ses prières.
00:38:40 Il nous a expliqué pourquoi il était devenu, il était rentré
00:38:42 dans la religion de manière aussi
00:38:44 boutane. Et ce qui ressort quand même de mon livre
00:38:46 et de ce que j'ai enquêté pour ce film
00:38:48 "J'ai la bas-basket", c'est que l'identité
00:38:50 marseillaise est très puissante. Et elle
00:38:52 s'offre probablement beaucoup de choses.
00:38:54 Regardez à Marseille, vous n'avez pas eu de départ
00:38:56 massif au Djihad, à Lunel,
00:38:58 qui est une toute petite ville.
00:39:00 La proportion, vous voyez, n'a rien à voir.
00:39:02 Beaucoup parlent de Lunel. Donc là,
00:39:04 l'identité marseillaise
00:39:06 explique beaucoup de choses. L'attachement
00:39:08 à notre ville, l'amour que nous avons
00:39:10 pour notre ville explique beaucoup de choses.
00:39:12 - Restez avec nous Sabrina Karimzer,
00:39:14 il y a un mot, je sais que tout le monde veut réagir.
00:39:16 On ne devait absolument pas faire ce thème.
00:39:18 - C'est un vaste sujet.
00:39:20 On se demande par quoi
00:39:22 commencer et où aller.
00:39:24 Mais quand on parle
00:39:26 des mariages, Sabrina, ça existe
00:39:28 certainement, puisqu'elle l'a vue
00:39:30 et moi je la crois, c'est une amie.
00:39:32 Elle ne raconte pas n'importe quoi. Elle est sérieuse.
00:39:34 Moi j'ai été à deux mariages
00:39:36 dernièrement dans la communauté
00:39:38 musulmane. Les hommes et les femmes
00:39:40 étaient ensemble, il y avait 800 personnes.
00:39:42 Dans les deux mariages, c'est des grands mariages à Marseille.
00:39:44 Les femmes étaient en robe de soirée,
00:39:46 n'avaient quasiment pas une de voilée.
00:39:48 Ce que je veux dire par là, c'est que si ces phénomènes
00:39:50 existent, il ne faut pas non plus
00:39:52 qu'on les extrapole en donnant le sentiment
00:39:54 qu'ils sont majoritaires.
00:39:56 Ils existent, certes.
00:39:58 Les femmes qui portent le foulard
00:40:00 pour des questions politiques, ça existe.
00:40:02 Mais il y en a d'autres qui le portent par leur foi.
00:40:04 Il y en a d'autres qui le portent
00:40:06 parce qu'elles ont envie de le porter, ce ne sera peut-être pas
00:40:08 durable.
00:40:10 Je crois qu'il faut aussi
00:40:12 appréhender les situations
00:40:14 comme elles le sont
00:40:16 dans leur contexte.
00:40:18 Et pas généraliser de manière un peu facile.
00:40:20 Moi, je suis comme Sabrina, je suis d'immigration
00:40:22 algérienne, et ma mère
00:40:24 ne portait pas le voile, ma grand-mère ne portait pas le voile,
00:40:26 et dans ma famille, on ne le portait pas.
00:40:28 C'est vrai qu'il y a un phénomène générationnel.
00:40:30 Mais ce phénomène générationnel, si
00:40:32 on est honnête et si on le pousse un petit peu plus
00:40:34 loin, j'en parlais avec des amis de la communauté
00:40:36 juive, ils me disaient qu'il y avait aussi
00:40:38 dans les jeunes générations, une forme de
00:40:40 retour à la religion avec une approche rigoriste.
00:40:42 Il faut peut-être qu'on s'interroge sur
00:40:44 ce que propose notre société républicaine
00:40:46 aujourd'hui, les perspectives.
00:40:48 Parce que c'est aussi un refuge
00:40:50 à la religion pour beaucoup. C'est un refuge
00:40:52 parce que peut-être que la société
00:40:54 ne propose pas, je dirais,
00:40:56 un idéal qui permet à chacun
00:40:58 de trouver sa place. C'est une question
00:41:00 qui est complexe. Il faut qu'on en parle
00:41:02 sérieusement, mais pas par le petit bout de la lorgne.
00:41:04 Mais justement,
00:41:06 vraiment, ce n'était pas prévu.
00:41:08 J'assiste à un mariage d'amis proches, voilà ce que vous
00:41:10 dites, mais un peu plus loin, mais vraiment quelques phrases
00:41:12 après. J'ai l'impression de vivre à un moment
00:41:14 totalement anachronique et pourtant. Lorsque
00:41:16 je travaille, lorsque je traverse
00:41:18 mon ancien quartier, la majorité des
00:41:20 femmes, les jeunes femmes que je croise
00:41:22 portent le voile. Quand j'étais enfant,
00:41:24 cela n'arrivait jamais. Pourtant
00:41:26 les familles de confessions musulmanes
00:41:28 comptaient par dizaines, les adultes
00:41:30 et seulement eux faisaient le ramadan.
00:41:32 Il y a une évolution
00:41:34 de la religion
00:41:36 musulmane à Marseille.
00:41:38 Moi, je vais être un petit peu dissonant quand même.
00:41:40 C'est-à-dire que j'ai beaucoup de
00:41:42 respect pour votre parcours, Madame la députée.
00:41:44 On a déjà eu l'occasion de débattre, d'ailleurs,
00:41:46 sur ce plateau ici. Mais
00:41:48 tout de même, on parle de politique ici.
00:41:50 Vous appartenez à un mouvement qui est le mouvement
00:41:52 de la majorité présidentielle. Vous avez
00:41:54 dit quelque chose qui m'a
00:41:56 un peu interpellé et qu'on entend beaucoup. Vous dites
00:41:58 au fond, on a laissé ce discours à
00:42:00 l'extrême droite.
00:42:02 Écoutez, le discours
00:42:04 sur l'islam et sur l'immigration.
00:42:06 En réalité, ce qu'il faut dire, c'est que
00:42:08 tout le monde, à l'exception
00:42:10 justement de ce qu'on appelle
00:42:12 l'extrême droite, ou moi ce que j'appelle dans mon
00:42:14 simplifiant, la droite nationale,
00:42:16 en particulier dans les années 80 et un peu les années 70,
00:42:18 mais surtout les années 80, par
00:42:20 exemple Jean-Marie Le Pen, c'était le seul,
00:42:22 le seul à en parler.
00:42:24 Et ce dont il parlait dans
00:42:26 les années 80, j'invite tous les spectateurs
00:42:28 à regarder l'émission "L'heure de vérité"
00:42:30 en 1984, je crois.
00:42:32 Ou 83, pardon.
00:42:34 Mais c'est, pardon de vous le dire,
00:42:36 c'est visionnaire par rapport
00:42:38 à ce qui s'est passé, par rapport à ce qui se passe aujourd'hui.
00:42:40 Donc on ne peut pas arriver
00:42:42 30, 40 ans après et dire
00:42:44 "Bah écoutez, voilà, on a laissé ça à l'extrême droite".
00:42:46 Non, il y a
00:42:48 des choix politiques qui ont été faits et par ailleurs
00:42:50 même pour le futur, c'est très bien de faire ce constat.
00:42:52 Je suis ravi qu'au moins aujourd'hui, on soit d'accord
00:42:54 sur ce constat. Mais on n'est même pas d'accord sur les
00:42:56 solutions. Abordons sérieusement
00:42:58 la question de l'immigration. L'immigration
00:43:00 ne fait que augmenter. Et elle
00:43:02 est liée, vous le savez, avec la question
00:43:04 de la montée du communautarisme religieux.
00:43:06 Notre émission est un peu bousculée. Je veux
00:43:08 vraiment qu'on arrive à parler de Marseille
00:43:10 cette fois-ci sur le côté sécuritaire.
00:43:12 Puisque dans l'actualité également, il y a ce chiffre.
00:43:14 18, c'est le nombre
00:43:16 de morts à Marseille depuis le début de l'année sur fond
00:43:18 de guerres contre le trafic de stupéfiants.
00:43:20 2022, très précisément, il y avait
00:43:22 33 victimes recensées
00:43:24 par Bâle. C'était le chiffre le plus élevé
00:43:26 depuis 20 ans. Hier, pour la première
00:43:28 fois, lors du conseil municipal,
00:43:30 les familles de victimes
00:43:32 étaient présentes
00:43:34 dans l'hémicycle. Et
00:43:36 le maire de Marseille, Benoît Payan, ainsi que
00:43:38 la maire d'arrondissement, Samia Ghali, ont réagi.
00:43:40 On écoute les deux et on aurait
00:43:42 pu voir l'image de
00:43:44 la minute de silence. On la verra après les réactions
00:43:46 du maire de Marseille et de
00:43:48 Samia Ghali, maire d'arrondissement.
00:43:50 Nous devons regarder en face ce qui se
00:43:52 passe. Des enfants
00:43:54 meurent dans notre
00:43:56 ville. Ils meurent
00:43:58 victimes de ces trafics.
00:44:00 Ils meurent victimes de la pauvreté,
00:44:02 du cynisme.
00:44:04 Ils meurent parce qu'ils sont du mauvais côté
00:44:06 de la barrière, parce qu'ils habitent des
00:44:08 quartiers délaissés, enclavés.
00:44:10 L'indifférence
00:44:12 a un prix.
00:44:14 Et nous le payons cher à Marseille.
00:44:16 Les gens ne sont plus en sécurité.
00:44:18 Parce que là, on peut finir le conseil
00:44:20 municipal, ou même à l'instant T, où on se parle,
00:44:22 ici, dans le conseil municipal, il peut se passer des choses
00:44:24 à l'extérieur. Et il n'y a plus un jour,
00:44:26 il n'y a plus une nuit, il n'y a plus
00:44:28 une semaine
00:44:30 sans que personne ne se dise à un moment
00:44:32 "On a peur au ventre, est-ce que
00:44:34 ça ne va pas nous arriver ?"
00:44:36 Les parents n'osent plus laisser les enfants jouer
00:44:38 au terrain de foot. Aujourd'hui, on ne peut
00:44:40 plus vivre dehors. Et ça, c'est pas
00:44:42 normal. C'est pas normal. Parce que finalement,
00:44:44 et ce que j'avais dit aussi, c'est que
00:44:46 finalement ces quartiers, c'était des prisons à ciel ouvert.
00:44:48 Parce que c'est ça la réalité
00:44:50 au quotidien de ces habitants.
00:44:52 J'ai retrouvé une déclaration de Samia Ghali, il y a
00:44:54 exactement 11 ans, qui est adjoint
00:44:56 au maire de Marseille et plus maire d'arrondissement.
00:44:58 Aujourd'hui, face aux engins de guerre utilisés
00:45:00 par les réseaux, il n'y a que
00:45:02 l'armée qui puisse intervenir pour désarmer
00:45:04 les dealers d'abord. Et puis pour bloquer l'accès
00:45:06 des quartiers aux clients, comme en temps de guerre,
00:45:08 avec des barrages. Même si cela doit
00:45:10 durer un an ou deux,
00:45:12 il faut tenir. Les tueries
00:45:14 deviennent une attraction médiatique nationale.
00:45:16 Ça ne sert plus à rien d'envoyer un quart de CRS
00:45:18 pour arrêter des dealers.
00:45:20 Quand dix d'entre eux sont arrêtés, dix autres
00:45:22 reprennent le flambeau. C'est comme
00:45:24 combattre une fourmilière. C'était en
00:45:26 2012 ces propos de Samia Ghali.
00:45:28 Que se passe-t-il
00:45:30 aujourd'hui pour qu'on en arrive
00:45:32 à ce bilan qui fait froid dans le dos ?
00:45:34 Déjà 18 morts à Marseille.
00:45:36 Sabrina, ce sera la dernière réaction parce qu'après,
00:45:38 il faut absolument retrouver
00:45:40 Jean-Christophe Couvy du syndicat de police.
00:45:42 Allez-y.
00:45:44 En tout cas,
00:45:46 le président de Marseille ou la maire adjointe
00:45:48 Samia Ghali, ils sont élus depuis très longtemps.
00:45:50 Ils sont élus depuis très longtemps.
00:45:52 Ils sont aux manettes depuis très longtemps.
00:45:54 Donc, ça, c'est ma première réaction.
00:45:56 La deuxième réaction, c'est quand même le seul
00:45:58 qui a pensé réellement à Marseille,
00:46:00 qui a fait des choses de manière très concrète.
00:46:02 Le Marseilland du président de la République, c'est quoi ?
00:46:04 C'est la sécurité en numéro un.
00:46:06 Les forces de sécurité qui sont arrivées,
00:46:08 les forces de police qui sont arrivées à Marseille,
00:46:10 c'est une
00:46:12 mesure inédite sous la cinquième.
00:46:14 Ça n'est jamais arrivé à Marseille.
00:46:16 Croyez-moi, je connais bien Marseille.
00:46:18 Donc, ça, c'est la première chose.
00:46:20 L'autre chose, j'ai fait une question au gouvernement,
00:46:22 donc là, mardi,
00:46:24 au ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:46:26 et dans ma question, je parle de désarmement
00:46:28 financier des réseaux de trafic,
00:46:30 des trafiquants de drogue.
00:46:32 Désarmement financier.
00:46:34 Parce que si vous ne les désarmez pas
00:46:36 financièrement, vous pourrez continuer.
00:46:38 Et sur l'armée, j'en parle
00:46:40 dans mon livre, Elliot,
00:46:42 à un moment donné, l'armée doit servir
00:46:44 à protéger les Français de l'extérieur,
00:46:46 pas de l'intérieur. De l'intérieur, on a la police.
00:46:48 Donc, déjà, il faut être
00:46:50 à peu près réaliste, c'est normal,
00:46:52 et la communication, ça va cinq minutes.
00:46:54 Après, moi, ça me fatigue assez vite.
00:46:56 Donc, ça, c'est la première chose.
00:46:58 Et le désarmement financier, nous avons
00:47:00 des outils de désarmement financier
00:47:02 internationaux et nationaux,
00:47:04 et le jour où on acceptera,
00:47:06 et je parle là à la majorité,
00:47:08 le jour où nous accepterons
00:47:10 d'aller
00:47:12 fort, mais d'y aller, comment vous dire,
00:47:14 sans retenue,
00:47:16 sur tapé, là où ça fait mal, on commencera
00:47:18 à avoir du résultat.
00:47:20 Et l'autre chose, les petits...
00:47:22 [inaudible]
00:47:24 - Ah, ben voilà.
00:47:26 Sabrina Agresti-Roubach,
00:47:28 je rappelle que vous êtes députée Renaissance des Bouches du Rhône.
00:47:30 La connexion est
00:47:32 malheureusement un peu difficile,
00:47:34 mais je pense qu'on a entendu
00:47:36 votre discours, et puis
00:47:38 c'est aussi ça le charme de cette émission,
00:47:40 c'est que parfois on part sur des thèmes qui n'étaient absolument pas prévus.
00:47:42 - Il faut arrêter avec l'armée.
00:47:44 - Je rappelle votre ouvrage, "Moi, la France, je la kiffe".
00:47:46 - Il faut arrêter avec l'armée dans les quartiers, il faut arrêter.
00:47:48 C'est du grand n'importe quoi. Je veux dire, c'est des effets
00:47:50 de machin communication. Même le syndicat national
00:47:52 des commissaires, c'était un surjet contre cette proposition
00:47:54 qui est stupide. - Mais vous faites comment ?
00:47:56 - Ils ne sont pas formés. - Vous faites comment ?
00:47:58 - Il faut mettre un corps de la police nationale durablement,
00:48:00 7 jours sur 7, 365 jours sur 365,
00:48:02 Eliott.
00:48:04 - Dans les quartiers nord, tu dis ça ?
00:48:06 - Si il faut mettre un corps.
00:48:08 - Ils peuvent rentrer les corps de France ?
00:48:10 - Bien sûr qu'ils rentrent. Moi, j'habite dans les quartiers nord.
00:48:12 Quand je passe et qu'il y a la CRS 8 qui décide d'y être,
00:48:14 elle y est. Le quartier, les quadriers,
00:48:16 je leur dis "Bonjour, j'aimerais bien que vous y soyez
00:48:18 toute l'année". Ils me disent "Nous aussi, monsieur Zérébille,
00:48:20 mais on n'a pas les moyens d'un effectif".
00:48:22 - C'est un problème de moyens.
00:48:24 - Il faudrait peut-être 30 000 effectifs de plus,
00:48:26 nous ne l'aurons pas. Oui, il y a un besoin d'effectifs,
00:48:28 mais ça coûte de l'argent. - Donc en fait, c'est une guerre
00:48:30 contre le trafic, mais sans l'armée.
00:48:32 La police, mais pas l'armée.
00:48:34 - C'est une guerre contre l'insécurité,
00:48:36 avec des forces de police, qui s'appellent
00:48:38 les forces républicaines, donc
00:48:40 la police nationale. Je veux dire, enfin,
00:48:42 donnons-nous les moyens. - Je suis d'accord.
00:48:44 Je pense qu'il faut, de toute façon, sans angélisme
00:48:46 et sans naïveté, un volet répressif. Je ne vais pas dire l'inverse.
00:48:48 Mais faire semblant de croire ou faire croire
00:48:50 que le volet répressif suffit
00:48:52 dans ce cadre-là à éradiquer
00:48:54 à Marseille ou ailleurs, parce qu'il n'y a pas qu'à Marseille,
00:48:56 malheureusement, qu'il y ait un trafic de drogue extrêmement important,
00:48:58 même si c'est pire à Marseille. Je suis désolé, mais
00:49:00 ceux qui disent ça, c'est de leur côté qu'il y a de la naïveté,
00:49:02 c'est de leur côté qu'il y a d'enlégisme. Et moi, je pense
00:49:04 qu'il y a un lien, en fait, entre ce sujet-là et le sujet
00:49:06 qu'on avait précédemment sur la place de la religion,
00:49:08 c'est qu'on a des individus qui n'ont pas de place et qui ne trouvent pas
00:49:10 leur place. Et c'est le rôle, je pense, de l'État
00:49:12 et de la République de leur trouver une place
00:49:14 par une école républicaine. - C'est de la faute
00:49:16 de l'État qui n'a pas donné
00:49:18 la place aux autres, aux gens
00:49:20 à suffisamment de place à ces individus
00:49:22 qui ont basculé dans la délinquance, c'est ça ?
00:49:24 - Il y a une responsabilité. Alors, attendez, je ne suis pas en train de dire
00:49:26 "Celui qui commet un acte delictuel, c'est le premier responsable".
00:49:28 Le libre-arbitre existe, je ne dis pas
00:49:30 de l'inverse. Je dis simplement que le but, c'est pas
00:49:32 de se dire simplement "C'est le responsable, du coup
00:49:34 on les laisse faire et on les punit une fois qu'ils ont fait".
00:49:36 Le but, c'est un moment d'empêcher ça et de réfléchir
00:49:38 à la responsabilité des puissances publiques. - Jean-Christophe
00:49:40 Couville, d'ailleurs, vous êtes avec nous, merci d'être
00:49:42 en direct. Je rappelle que vous êtes secrétaire national
00:49:44 de l'Unité SGP. Dans un instant, on va parler
00:49:46 de la police qui devrait être reçue
00:49:48 à l'Elysée vendredi
00:49:50 prochain. Alors, tout le monde pensait que c'était
00:49:52 la police qui allait être reçue par Emmanuel Macron.
00:49:54 Finalement, ce sont les
00:49:56 conseillers du président
00:49:58 de la République qui vont le recevoir. Mais
00:50:00 en un mot, sur Marseille,
00:50:02 18 morts depuis le début de l'année
00:50:04 sur fonds de trafic de stupéfiants.
00:50:06 Samia Ghali, qui en 2012
00:50:08 demandait l'intervention de l'armée.
00:50:10 On a l'impression qu'à coup de
00:50:12 communication, on dit "on va changer
00:50:14 les choses, on va changer les choses, le Grand Marseille,
00:50:16 la guerre contre la drogue, la drogue
00:50:18 c'est de la merde", ce sont les propos du
00:50:20 ministre de l'Intérieur, mais qu'au final
00:50:22 le bilan est dramatique et que la
00:50:24 situation ne fait qu'empirer.
00:50:26 - Oui, ben écoutez, mes collègues
00:50:28 ils travaillent nuit et jour pour endiguer justement
00:50:30 ce massacre, parce que 18 morts
00:50:32 depuis le début, c'est un massacre pour moi.
00:50:34 L'armée, effectivement, je rejoins, c'est pas du tout
00:50:36 la solution. L'armée, on l'utilise
00:50:38 pour éliminer des ennemis physiquement, point.
00:50:40 À un moment donné, si on veut vraiment
00:50:42 une guerre, on le dit, mais c'est vrai
00:50:44 qu'on utilise souvent ce mot "guerre, guerre,
00:50:46 guerre". La guerre, alors
00:50:48 pourquoi pas, mais c'est une guerre aussi financière.
00:50:50 Et la députée a raison, on se donne les moyens
00:50:52 de vraiment éradiquer les stupéfiants.
00:50:54 J'ai cru comprendre que là,
00:50:56 le Président avait sifflé la fin
00:50:58 de l'usage des stupéfiants
00:51:00 et de la drogue à Marseille,
00:51:02 donc tac, mais pourquoi on ne l'a pas fait avant ?
00:51:04 Pourquoi est-ce qu'on attend toutes ces années pour dire "ben maintenant,
00:51:06 ça suffit". Donc, on peut
00:51:08 donner, effectivement, on a muté des policiers,
00:51:10 il faut multiplier les enquêteurs,
00:51:12 il faut leur donner les moyens.
00:51:14 Aujourd'hui, on a par exemple des collègues qui sont
00:51:16 en poli judiciaire, qui sont justement
00:51:18 sur ces 18 assassinats
00:51:20 et je peux vous dire qu'ils sont en burn-out
00:51:22 parce qu'ils ont trop de boulot, c'est un travail
00:51:24 titanesque. Donc, en fait,
00:51:26 il faut des forces de police sur le terrain,
00:51:28 mais aussi, j'allais dire, en OPJ
00:51:30 pour pouvoir mener à bien
00:51:32 toutes ces affaires et derrière,
00:51:34 une justice implacable
00:51:36 et des moyens financiers pour attaquer
00:51:38 au portefeuille parce qu'il y a que ça, effectivement,
00:51:40 qui peut marcher.
00:51:42 - Autre sujet, Jean-Christophe Couville.
00:51:44 - Et le retour des services publics vraiment dans
00:51:46 les quartiers déshérités qui en ont grandement besoin.
00:51:48 - C'est ce que disait d'ailleurs Dylan Slamard.
00:51:50 Autre sujet à présent, depuis le
00:51:52 19 janvier, près de 2500 policiers
00:51:54 et gendarmes ont été blessés.
00:51:56 Plus de 400 rien que la journée
00:51:58 de lundi.
00:52:00 Le policier brûlé au deuxième degré aurait pu mourir,
00:52:02 victime d'un jet de projectiles.
00:52:04 On voit de côté le molotov,
00:52:06 on revoit l'image. Plusieurs syndicats
00:52:08 ont alerté le président,
00:52:10 l'interpellant dans une lettre ouverte.
00:52:12 Réponse 24 heures plus tard,
00:52:14 "Vous allez être reçus à l'Elysée,
00:52:16 mais pas tatra, on apprend que c'est pas
00:52:18 le président qui va recevoir les policiers,
00:52:20 mais ses conseillers."
00:52:22 Alors, j'ai l'impression qu'il est plus simple
00:52:24 de rencontrer le président quand
00:52:26 on s'appelle Pharrell Williams
00:52:28 ou McFly et Carlito que lorsqu'on
00:52:30 est policier et du surcroît, policier
00:52:32 blessé, c'est factuel.
00:52:34 C'est factuel, vous riez, mais malheureusement,
00:52:36 c'est un peu triste.
00:52:38 Est-ce que vous devez finalement,
00:52:40 alors c'est pas votre syndicat qui a
00:52:42 envoyé la première lettre ouverte,
00:52:44 mais Jean-Christophe Couvy, dans cette
00:52:46 situation, est-ce que
00:52:48 vous devez aller à l'Elysée la semaine prochaine
00:52:50 ou non, finalement vous refusez parce que
00:52:52 vous voulez voir le président et non ses conseillers
00:52:54 que vous avez vu peut-être plusieurs dizaines
00:52:56 de fois ?
00:52:58 La genèse, c'est que mardi matin,
00:53:00 le syndicat saisit quand même le ministre de l'Intérieur
00:53:02 qui doit passer sur un plateau pour parler de la loi
00:53:04 anti-casseurs. On met la pression pour que justement
00:53:06 il y ait une loi anti-casseurs. Vous savez que
00:53:08 le syndicalisme policier
00:53:10 est très structuré, donc du coup un
00:53:12 syndicat concurrent se dit "je suis un peu en retard
00:53:14 par rapport à ça, il faut faire une
00:53:16 affaire de com'. Et donc quand vous lisez le courrier,
00:53:18 on parle d'un bloc syndical. Le bloc syndical
00:53:20 en fait, je vous le dis, tous les syndicats
00:53:22 qui ont signé, ils font partie de la CFE-CGC.
00:53:24 Il n'y a pas l'UNSA Police,
00:53:26 complètement absent, il n'y a pas l'Unité GP Police
00:53:28 de force ouvrière, il n'y a pas la CFDT.
00:53:30 Donc le bloc syndical, en fait, c'est un seul
00:53:32 syndicat. - Mais ce n'est pas une inserte
00:53:34 qu'on dise, que les téléspectateurs
00:53:36 comprennent, ce n'est pas une inter-syndicale
00:53:38 et il y a un peu de tension, un peu de
00:53:40 poloche, une petite poloche entre
00:53:42 les syndicats de police. Mais passons
00:53:44 ce CECT en gloire. - Mais ce qui est dommageable,
00:53:46 on a raté une marche importante parce que là
00:53:48 depuis début janvier, il y a une inter-syndicale
00:53:50 de tous les syndicats, notamment, j'allais dire
00:53:52 de la fonction publique pour les retraites
00:53:54 et là c'est dommage, je pense qu'on aurait eu un coup
00:53:56 un peu plus fort de faire
00:53:58 une inter-syndicale générale
00:54:00 et peut-être que le Président nous aurait reçus.
00:54:02 Bon, effectivement, le Président va recevoir
00:54:04 quand même tous les syndicats, je vous rassure. - Ce n'est pas le Président,
00:54:06 c'est les conseillers. - Oui, enfin pardon,
00:54:08 les conseillers, c'est vrai, c'est le
00:54:10 premier cercle. Et d'ailleurs, c'est
00:54:12 dommage, mais en fait,
00:54:14 quand on regarde bien, on est
00:54:16 dans un, j'allais dire,
00:54:18 un temps, c'est les 100 jours.
00:54:20 Aujourd'hui, si le Président de la République donne trop
00:54:22 je vais dire, d'importance
00:54:24 auprès des policiers. Et quand on est
00:54:26 tout en même temps, on va se mettre à dos
00:54:28 tous les autres corps de métier. Donc en fait, on voit
00:54:30 bien qu'il ne veut pas non plus trop s'exposer
00:54:32 et on en voit les conseillers. Alors nous, les conseillers,
00:54:34 on ira les voir, si effectivement
00:54:36 ils nous ont demandé de venir,
00:54:38 on est bien éduqués et le rôle d'un syndicat
00:54:40 c'est aussi de parler, de porter des dossiers, on ira
00:54:42 les voir. Mais effectivement, on aurait préféré voir
00:54:44 quand même le patron plutôt
00:54:46 que les conseillers.
00:54:48 Et surtout, ces couilles du ministre de l'Intérieur,
00:54:50 j'ai l'impression aussi, qu'on lui marche
00:54:52 un peu sur la tête et qu'on est passé au-dessus de lui.
00:54:54 Alors que tous les jours, effectivement,
00:54:56 il défend le métier.
00:54:58 Donc, bizarre.
00:55:00 Je pense que c'est un vrai temps de communication
00:55:02 et c'est encore
00:55:04 un gros acte de communication et je ne sais pas
00:55:06 si ça va coucher de grand chose.
00:55:07 - Bon, merci beaucoup Jean-Christophe Couvy.
00:55:09 On vous a un peu pressé, je suis désolé, vous avez
00:55:11 entendu la musique, mais on a compris
00:55:13 le message.
00:55:15 La publicité, on revient dans un instant.
00:55:17 On a beaucoup de choses à traiter, on va remercier
00:55:19 Dylan Slama. Marc Menand, est-ce que vous voulez
00:55:21 parler de Londres ? Juste deux minutes à 18h.
00:55:23 - Je suis là depuis 10h30.
00:55:27 - Ah, alors c'est à vous de choisir.
00:55:29 Bon, vous avez vu,
00:55:31 l'émission a été un peu
00:55:33 bousculée avec le témoignage de Sabrina
00:55:35 à Gresti Roubache, mais c'est aussi ça
00:55:37 le charisme de l'émission, on revient dans un instant.
00:55:39 On a plein de choses à traiter, puisqu'on va parler de
00:55:41 cette école dans le 16e arrondissement,
00:55:43 où 400 migrants sont encore logés.
00:55:45 On reviendra sur Charles III.
00:55:47 On va parler de l'Italie et de la France et du
00:55:49 Danemark, la politique danoise.
00:55:51 - Vive la gauche danoise !
00:55:53 - La politique sociale-démocrate.
00:55:55 - C'est une des premières fois où vous trouvez la gauche...
00:55:57 - Comment ? - C'est une des premières fois où vous trouvez la gauche intéressante.
00:55:59 - J'entends me faire un procès d'intention là, faites attention à vous
00:56:01 Philippe Guybert, je vous aime beaucoup.
00:56:03 Mais nous ne serons plus camarades à la fin.
00:56:05 Allez, la pub.
00:56:07 Ravi de vous retrouver, il est 18h
00:56:11 pour la deuxième partie de Punchline Weekend.
00:56:13 Et à la une de l'actualité, Londres
00:56:15 est en fait célébrant son monarque,
00:56:17 le couronnement du roi Charles III
00:56:19 a été vu commenter dans le monde
00:56:21 entier, peut-être 2 milliards
00:56:23 de téléspectateurs cet après-midi.
00:56:25 Alors pourquoi la monarchie britannique,
00:56:27 ses codes, son histoire, ses traditions font-elles
00:56:29 autant rêver ? On en parle dans un instant.
00:56:31 À la une également, comment renouer le lien
00:56:33 avec Rome ? Gérald Darmanin a mis l'Italie sous haute
00:56:35 tension après ses critiques contre la politique migratoire
00:56:37 de Giorgia Meloni. Les leçons
00:56:39 métropolitaines déplaisent, d'autant que
00:56:41 le bilan depuis 2017
00:56:43 est compliqué du côté français.
00:56:45 Enfin, la baguette française est inscrite
00:56:47 au patrimoine immatériel de l'UNESCO
00:56:49 mais elles se feront de plus en plus rares.
00:56:51 Les boulangers meurent à petit feu
00:56:53 plombés par l'inflation, la crise énergétique,
00:56:55 témoignage aux alentours de 18h30
00:56:57 de Frédéric Roy, artisan
00:56:59 niçois dans cette émission.
00:57:01 Voilà le programme, le point sur l'information
00:57:03 avec Mathieu Deveze, rebonjour Mathieu.
00:57:05 [Générique]
00:57:07 - Bonsoir à tous,
00:57:09 la CGT se rendra bien à Matignon
00:57:11 le 16 ou le 17 mai, le syndicat
00:57:13 répond ainsi à l'invitation de la première
00:57:15 ministre, Elisabeth Borne a adressé
00:57:17 ses invitations hier pour des entretiens
00:57:19 je cite "sans ordre du jour précis".
00:57:21 Ils interviennent après la promulgation
00:57:23 de la très contestée réforme des retraites
00:57:25 et d'importantes manifestations
00:57:27 le 1er mai. Le groupe Wagner
00:57:29 veut laisser place aux troupes tchétchènes à Bakhmoutz
00:57:31 et l'épicentre des combats en Ukraine.
00:57:33 Le chef du groupe demande à Moscou
00:57:35 de céder ses positions aux troupes de Kadirov.
00:57:37 Wagner proteste notamment
00:57:39 contre le manque de munitions.
00:57:41 Enfin, on a appris aujourd'hui le décès de l'écrivain
00:57:43 français Philippe Solaire s'il avait 86 ans
00:57:45 et a notamment écrit plus de 80
00:57:47 romans et essais. L'écrivain
00:57:49 avait atteint la notoriété avec son roman
00:57:51 "Femme" en 1983.
00:57:53 La ministre de la Culture salue un personnage
00:57:55 indomptable au regard taquin
00:57:57 et déplore la perte d'un joyau unique
00:57:59 de la littérature.
00:58:01 - Merci cher Mathieu pour le point
00:58:03 sur l'information. CNews cet après-midi
00:58:05 était à l'heure britannique pour le sacre
00:58:07 de Charles III, vous avez pu suivre
00:58:09 le sacre, vous l'avez suivi en direct M. Montré ?
00:58:11 - Non je ne l'ai pas suivi. - C'est pas vrai ?
00:58:13 - Non. - Vous n'avez pas regardé le...
00:58:15 - Non, non, non. - Donc vous savez qu'il y a quoi, 7 milliards d'habitants dans le monde ?
00:58:17 - Oui, oui, 2 milliards. - 2 milliards !
00:58:19 - Voilà. - Donc vous faites partie de...
00:58:21 - Non mais j'aurais pu le regarder
00:58:23 ça me... j'ai rien contre mais rien pour non plus.
00:58:25 C'est un spectacle théâtral
00:58:27 intéressant. - Oui. - Voilà.
00:58:29 Qui est assez loin de nos problématiques
00:58:31 à nous en tout cas en France.
00:58:33 Une cérémonie qui a quand même été
00:58:35 financée par le contribuable britannique
00:58:37 alors que Charles III
00:58:39 à Prenton est
00:58:41 le souverain le plus riche d'Europe
00:58:43 ça lui aurait coûté 1 millième de son patrimoine
00:58:45 de le financer lui-même. Je pense qu'il y a beaucoup de...
00:58:47 il y a beaucoup de gens qui aimeraient bien que l'État
00:58:49 leur finance leur cérémonie de remise
00:58:51 de diplôme disons. - Bon en tous les cas...
00:58:53 - En général c'est le chef d'État. - Je rappelle aux téléspectateurs
00:58:55 mais qui vous connaissent bien sûr,
00:58:57 M. Nikolic, ravi de vous retrouver, malgré
00:58:59 votre retard, mettez-vous à côté de M. Montré
00:59:01 ancien diplomate et il faut décoder
00:59:03 à chaque fois les phrases
00:59:05 je constate que finalement
00:59:07 ça vous dérange un petit peu cette cérémonie
00:59:09 mais on va regarder les temps forts
00:59:11 puisque vous n'avez pas regardé ça cet après-midi. Je vous propose
00:59:13 de regarder le sujet de la rédaction CNews.
00:59:15 L'hymne britannique retentit
00:59:23 quand le carrosse quitte le palais de Buckingham.
00:59:25 Le couple royal est attendu à l'abbaye de Westminster
00:59:27 où il doit être couronné.
00:59:29 Parmi les invités déjà présents, Emmanuel
00:59:31 et Brigitte Macron ou encore le chanteur
00:59:33 américain Lionel Richie.
00:59:35 Il est 11h, heure locale, la cérémonie
00:59:37 peut commencer.
00:59:39 Charles III commence par prêter serment sur la Bible.
00:59:45 Promettez-vous
00:59:47 et jurez-vous solennellement
00:59:49 de gouverner les peuples du Royaume-Uni
00:59:51 de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord
00:59:53 vos autres royaumes et les territoires
00:59:55 qui y sont attachés
00:59:57 d'après
00:59:59 leurs lois et coutumes respectives.
01:00:01 Je le promets
01:00:03 solennellement.
01:00:05 C'est ensuite le moment
01:00:07 le plus sacré du couronnement.
01:00:09 Caché par trois
01:00:11 paravents représentant les pays du Commonwealth
01:00:13 le roi change de tenue
01:00:15 et reçoit l'onction.
01:00:17 Puis Charles III se voit remettre
01:00:23 les insignes royaux dont l'épée
01:00:25 certie de pierre précieuse.
01:00:27 L'archevêque de Canterbury dépose ensuite
01:00:29 la crône de Saint-Edouard sur la tête du nouveau roi.
01:00:31 Son fils William
01:00:33 lui prête allégeance.
01:00:35 Moi, William, prince de Wales,
01:00:37 vous promets ma loyauté
01:00:39 et je vous porterai foi
01:00:41 et vérité en tant que homme de confiance
01:00:43 de votre vie et de votre corps.
01:00:45 Que Dieu me vienne en aide.
01:00:47 La reine Camilla est couronnée à son tour
01:00:49 avant que le couple royal ne quitte Westminster
01:00:51 pour rejoindre le palais de Buckingham.
01:00:53 De son côté, le prince Harry esquisse
01:00:55 un léger sourire à la sortie
01:00:57 de l'abbaye.
01:00:59 La foule se précipite et converge vers le palais
01:01:01 pour célébrer son nouveau roi.
01:01:03 Il est aux alentours de 14h30 heure locale
01:01:05 quand le couple royal salue
01:01:07 une foule en délit.
01:01:09 Voilà pour les temps forts de ce couronnement.
01:01:11 Régine Delfour est en direct
01:01:13 avec nous, chère Régine, merci.
01:01:15 Vous êtes notre envoyée spéciale
01:01:17 avec un invité spécial.
01:01:19 Chef de rang dans un restaurant
01:01:21 et qui en plus a le mérite de parler français.
01:01:23 Où elle donne à ce chef de rang ? Allez-y Régine.
01:01:25 Oui alors en fait,
01:01:27 vous savez, il y avait beaucoup de personnes,
01:01:29 des millions de personnes
01:01:31 qui étaient donc massées
01:01:33 dans différents endroits,
01:01:35 notamment dans les parcs pour suivre
01:01:37 ce couronnement. Mais il y avait aussi
01:01:39 beaucoup de gens qui étaient dans ce restaurant
01:01:41 puisqu'il a été décoré à l'effigie de Charles
01:01:43 et puis du roi à Charles, pardon.
01:01:45 Et puis aussi des écrans
01:01:47 de télévision pour pouvoir suivre
01:01:49 le couronnement. Alors je suis avec Mehdi.
01:01:51 Mehdi, vous avez eu beaucoup de réservations,
01:01:53 beaucoup de personnes ont été là,
01:01:55 pas forcément des britanniques.
01:01:57 Non, il y en a eu des français,
01:01:59 des américains, des irlandais,
01:02:01 des canadiens, beaucoup de canadiens,
01:02:03 comme à Lourdes, à la Nouvelle-Zélande,
01:02:05 des gens qui sont venus de France
01:02:07 pour le déplacement, voir ce jour
01:02:09 mémorial.
01:02:11 Qu'est-ce qu'ils vous disaient ?
01:02:13 Qu'ils sont contents, surtout les français,
01:02:15 de voir ça, parce qu'en France,
01:02:17 il n'y a plus de royauté.
01:02:19 Ils sont contents de voir un nouveau roi,
01:02:21 un roi Charles III.
01:02:23 Il n'y a plus de reine. C'est la fin d'une époque
01:02:25 de la reine. Maintenant,
01:02:27 on va voir un roi. Là, il n'y aura plus de reine,
01:02:29 ça c'est sûr. Ce sera son fils,
01:02:31 William.
01:02:33 On est contents.
01:02:35 C'est une bonne journée. Le restaurant
01:02:37 est plein à craquer. Beaucoup de réservations
01:02:39 le soir.
01:02:41 Oui, parce que la fête continue.
01:02:43 Jusqu'à 3h du matin
01:02:45 chez nous ici.
01:02:47 Et alors, vous, pour vous,
01:02:49 vous habitez depuis
01:02:51 1987 à Londres.
01:02:53 Qu'est-ce que ça représente, ce couronnement ?
01:02:55 Le couronnement, c'est
01:02:57 quelque chose d'un événement.
01:02:59 C'est la fin.
01:03:01 Comme je le répète, c'est la fin
01:03:03 d'une époque. Plus de reine.
01:03:05 God save the Queen.
01:03:07 Tout change. L'argent change. Le passeport a changé.
01:03:09 Ils ne sont plus en Europe.
01:03:11 Les timbres, il n'y aura plus de reine.
01:03:13 Ça ne sera que des collections.
01:03:15 Beaucoup de changements, Mehdi.
01:03:17 Merci beaucoup.
01:03:19 Merci pour ce passage,
01:03:21 cette interview. Il va y avoir
01:03:23 beaucoup de monde encore ce soir, puisque la fête continue.
01:03:25 Eliott, ici à Londres,
01:03:27 elle se poursuit dans ses endroits,
01:03:29 dans les pubs et dans les restaurants.
01:03:31 Une fête pluvieuse. Merci beaucoup,
01:03:33 Régine Delfour. Merci à
01:03:35 Sacha Robin qui vous accompagne.
01:03:37 Je vais représenter le plateau,
01:03:39 puisqu'on est allé directement sur le terrain.
01:03:41 On est avec Pierre Gentillet, avec
01:03:43 Karim Zeribi, avec
01:03:45 Philippe Guibert, Alexandre Darnicolich,
01:03:47 qui nous a rejoint. Bonjour, Alexandre, vous êtes conseiller
01:03:49 régional RN. Et Gilles Mantray,
01:03:51 vous êtes adjoint au maire du 16e arrondissement de
01:03:53 Paris. C'est important de vous avoir, parce qu'on va
01:03:55 basculer sur un autre sujet, évidemment.
01:03:57 Et on va revenir sur
01:03:59 le 16e arrondissement de la
01:04:01 capitale. Votre arrondissement, avec une
01:04:03 difficulté depuis maintenant un mois,
01:04:05 il y a une école désaffectée
01:04:07 qui est aujourd'hui,
01:04:09 qui sert finalement de refuge
01:04:11 à 400 migrants
01:04:13 qui sont présentés par les associations comme
01:04:15 mineurs et isolés. Ils sont majoritairement
01:04:17 sénégalais et ivoiriens.
01:04:19 Ça fait un mois que ça dure. Ils étaient
01:04:21 200 il y a un mois, le 5 avril.
01:04:23 Ils sont désormais 400. Les
01:04:25 riverains n'en peuvent plus.
01:04:27 La rue de la rue
01:04:29 Irlanger, les riverains...
01:04:31 Dans le quartier. Dans le quartier, c'est
01:04:33 donc assez calme, mais vous me direz si je me trompe.
01:04:35 Et les équipes de Jean-Marc
01:04:37 Moirandinoï hier sont allées sur le
01:04:39 terrain. On voit le sujet de Michael
01:04:41 Santos et ensuite on en parle juste après.
01:04:43 Ceci n'est pas une rentrée des classes,
01:04:47 mais bien l'arrivée de mineurs isolés.
01:04:49 Avec l'aide de plusieurs associations,
01:04:51 près de 400 jeunes ont élu domicile
01:04:53 entre les murs de cette école du 16e arrondissement.
01:04:55 La situation ne devait durer
01:04:57 que quelques jours. Cela fait désormais un mois.
01:04:59 L'occupation illégale fait débat
01:05:01 chez les riverains. Il y a eu des bagarres.
01:05:03 Ils jouent au ballon toute la journée.
01:05:05 Ils font leur besoin dans la cour.
01:05:07 Nous avons des pisseautières en face.
01:05:09 Il y a un bruit infernal à partir
01:05:11 de 18h-18h30
01:05:13 jusqu'à pas d'heure dans la nuit.
01:05:15 Le seul bruit qu'ils faisaient,
01:05:17 c'était quand ils jouaient au ballon.
01:05:19 C'est le moins qu'on puisse lui accorder.
01:05:21 C'est comme les gens qui refusent les coques
01:05:23 à la campagne. A l'intérieur, les conditions
01:05:25 sont sommaires. Pas de lit, ni même
01:05:27 d'électricité. Les mineurs isolés
01:05:29 dorment à même le sol. Une fontaine
01:05:31 à eau et des toilettes ont été installées, mais là encore
01:05:33 les nuisances se font ressentir.
01:05:35 On leur a en plus créé un point
01:05:37 d'eau juste en face
01:05:39 d'une église qui empêche la circulation
01:05:41 des fauteuils roulants
01:05:43 et des poussettes sur le trottoir.
01:05:45 Quand ils viennent pour vidanger les toilettes,
01:05:47 il y en a 4 ou 5, je crois.
01:05:49 Ça fait un boucan du diable.
01:05:51 Chaque soir vers 18h, ces mineurs isolés
01:05:53 y voient rien et s'y inégalent pour la plupart,
01:05:55 continuent d'affluer. La mairie du 16e
01:05:57 arrondissement et la mairie de Paris,
01:05:59 elles, préfèrent se renvoyer la balle.
01:06:01 Gilles Mentré, je rappelle
01:06:03 que vous êtes adjoint au maire du 16e arrondissement
01:06:05 de Paris. Que se passe-t-il dans cette école ?
01:06:07 Pourquoi ça ne bouge pas depuis un mois ?
01:06:09 Ce qui se passe est scandaleux.
01:06:11 Scandaleux parce que des migrants
01:06:13 ont été installés en toute illégalité
01:06:15 dans cette école
01:06:17 qui, on la rappelle, est une école
01:06:19 qui a été désaffectée, qui appartient à Paris-Abetta,
01:06:21 sur laquelle il y a un projet qui, d'ailleurs,
01:06:23 par ailleurs, traîne en longueur du fait de la mairie de Paris.
01:06:25 Il y avait 6 ans, je crois.
01:06:27 Des associations ont logé des migrants.
01:06:29 Qu'est-ce qu'aurait dû faire la mairie de Paris immédiatement ?
01:06:31 Elle aurait dû faire un référé
01:06:33 judiciaire pour demander l'expulsion
01:06:35 et ensuite provoquer leur relogement
01:06:37 par la préfecture de région.
01:06:39 Qu'est-ce qu'a fait Mme Hidalgo ?
01:06:41 Exactement comme dans tous les autres dossiers.
01:06:43 C'est-à-dire qu'elle a fait mine de penser
01:06:45 que ce n'était pas de sa responsabilité.
01:06:47 Vous vous souvenez des ordures ? C'était exactement la même chose.
01:06:49 Elle a dit "ah ben non, c'est l'État qui va réquisitionner".
01:06:51 On peut parler de la colline du crac, c'est la même chose.
01:06:53 C'était à elle de le faire.
01:06:55 Pendant des semaines, pendant 15 jours,
01:06:57 elle dit "non, non, pas du tout".
01:06:59 En fait, elle confond la polémique et la politique.
01:07:01 Je parle de la vraie politique,
01:07:03 la politique qui est de gérer une ville.
01:07:05 Elle finit par le faire.
01:07:07 C'est ça qui est extraordinaire avec Hidalgo.
01:07:09 Elle commence par se draper, puis finalement,
01:07:11 elle le fait comme elle l'a fait pour les ordures ménagères.
01:07:13 Donc, elle saisit le juge.
01:07:15 Simplement maintenant, l'audience est au 12 juin.
01:07:17 Le 12 juin, c'est en plus d'un mois.
01:07:19 On va avoir pendant deux mois
01:07:21 cette situation illégale.
01:07:23 J'ai demandé. Je n'habite pas dans le 16ème.
01:07:25 J'imagine être un riverain de la rue Erlanger.
01:07:27 Je dis "mais monsieur le maire,
01:07:29 si imaginons que vous soyez maire du 16ème,
01:07:31 à quoi servez-vous ?"
01:07:33 Par ailleurs, vous savez qu'il faut absolument
01:07:35 revoir le statut des maires d'arrondissement à Paris.
01:07:37 Aujourd'hui, une mairie d'arrondissement
01:07:39 n'a même pas la personnalité juridique.
01:07:41 On ne peut même pas aller, nous, en justice
01:07:43 pour faire cette demande.
01:07:45 Il ne faut qu'émander d'Anne Hidalgo
01:07:47 qu'elle fasse cette demande à nos places.
01:07:49 C'est pour ça que la question peut être un peu agressive.
01:07:51 Mais vraiment, à quoi servez-vous ?
01:07:53 Vous allez recueillir les médias ?
01:07:55 On est les porte-parole, les habitants, excédés.
01:07:57 Parce que si nous ne le faisions pas,
01:07:59 c'est pas la mairie de Paris qui serait à leur côté
01:08:01 pour être leur porte-parole.
01:08:03 Porte-parole des habitants, mais aussi des migrants eux-mêmes.
01:08:05 Ils sont logés dans des conditions...
01:08:07 - Sans électricité, sans eau.
01:08:09 - Ils dorment à même le sol.
01:08:11 Et une fois de plus, on ne parle pas du même cas.
01:08:13 Vous savez qu'il y a eu des mineurs isolés au Trocadéro
01:08:15 et qui ont été évacués à la fin de l'été dernier.
01:08:17 Et là, il y avait énormément
01:08:19 de comportements délictuels,
01:08:21 de passants agressés, etc.
01:08:23 On ne parle pas de ça.
01:08:25 On parle de la présomption de minorité.
01:08:27 - Est-ce qu'ils sont vraiment mineurs isolés ?
01:08:29 - C'est toujours ce grand débat.
01:08:31 Sur la présomption de minorité ou pas.
01:08:33 - Parce que ça change tout en termes de droit pour le migrant.
01:08:35 - Bien sûr.
01:08:37 Et vous savez qu'en droit français,
01:08:39 on a le droit de faire des tests de minorité,
01:08:41 qui ont été validés par le Conseil d'État,
01:08:43 et qui ne sont pas faits.
01:08:45 Donc on est dans une situation invraisemblable
01:08:47 où on a des mineurs illégaux,
01:08:49 dont on ne sait pas s'ils sont mineurs,
01:08:51 qui occupent illégalement cet endroit.
01:08:53 - Et les associations, par exemple ?
01:08:55 - Dans l'école Erlanger, leur sécurité à eux
01:08:57 est tellement en danger,
01:08:59 sans parler des riverains.
01:09:01 On attend que Mme Hidalgo décide de faire les choses.
01:09:03 - La mairie du 16ème,
01:09:05 et après je donne la parole aux autres.
01:09:07 Mais comme on en a déjà parlé, Philippe et Karim,
01:09:09 hier, je donnerai un peu plus la parole.
01:09:11 - Je vais juste témoigner en tant que voisin.
01:09:13 - Ah, vous habitez dans le 16ème arrondissement ?
01:09:15 - Voilà.
01:09:17 - Certains auraient dit la gauche caviar.
01:09:19 - Oui, je ne mange pas de caviar.
01:09:21 - Je suis parfaitement d'accord
01:09:23 avec ce que vous avez dit
01:09:25 sur le caractère complètement illégal
01:09:27 de cette occupation,
01:09:29 sur les aberrations de conflits
01:09:31 entre la préfecture, la mairie,
01:09:33 la mairie d'arrondissement.
01:09:35 Tout ça est ridicule.
01:09:37 Et sur les conditions d'hygiène
01:09:39 qui sont tout à fait scandaleuses pour ces personnes.
01:09:41 Je voulais juste dire en tant que quasi-voisin,
01:09:43 je fais mes courses tous les jours
01:09:45 à 200 mètres ou 300 mètres du lieu,
01:09:47 que personne n'en parle.
01:09:49 - Vous voulez dire que les commerçants ne vous en parlent pas ?
01:09:51 - Beaucoup de gens en parlent.
01:09:53 En revanche, comme je le disais,
01:09:55 il n'y a pas du tout les mêmes comportements délictuels
01:09:57 qu'on a vus au Trocadéro.
01:09:59 - Il y a trois jours, c'était un non-sujet.
01:10:01 C'est depuis qu'on en parle à la télé
01:10:03 que c'est devenu...
01:10:05 - Je peux vous donner énormément de riverains
01:10:07 qui, effectivement...
01:10:09 - Il n'y a pas de nuisances pour les gens.
01:10:11 - Il y a des parties de football jusqu'à 2h du matin,
01:10:13 etc. ça crée des nuisances sonores.
01:10:15 Mais évidemment, le cœur du problème n'est pas là.
01:10:17 Le cœur du problème, c'est qu'on a 400 mineurs isolés
01:10:19 au cœur de Paris.
01:10:21 Ils ont des conditions de sécurité.
01:10:23 Une fois de plus, qu'est-ce qu'il y a si il y a un incendie
01:10:25 demain dans cette école dans laquelle
01:10:27 il n'y a ni électricité ni eau ?
01:10:29 Et que pour des considérations polémiques,
01:10:31 la mairie de Paris a essayé de jouer la montre.
01:10:33 - Je vous confie un mot.
01:10:35 - Je vous donne la parole.
01:10:37 Mais ce qui me perturbe, c'est que 400 migrants
01:10:39 dans une école désaffectée,
01:10:41 sans eau,
01:10:43 sans électricité,
01:10:45 ça peut être un non-sujet.
01:10:47 C'est ça qui est un peu perturbant parfois.
01:10:49 Pour les riverains, vous avez dit.
01:10:51 - Pour les riverains, il n'y a pas de sujet de nuisance,
01:10:53 à part peut-être pour ceux qui sont juste au-dessus.
01:10:55 - Vous avez vu rue Erlanger, bien sûr.
01:10:57 Vous avez entendu les habitants en rue Erlanger.
01:10:59 - Je vous assure, je connais bien le quartier,
01:11:01 je le pratique beaucoup.
01:11:03 Il n'y a aucun sujet de nuisance,
01:11:05 hormis sans doute pour les riverains qui sont juste à l'écoute.
01:11:07 - On a présenté le sujet,
01:11:09 vous avez bien vu, le désarroi des habitants.
01:11:11 - Des arrois n'exagèrent rien.
01:11:13 - On peut parler globalement des mineurs isolés.
01:11:15 D'ailleurs, la sémantique est intéressante.
01:11:17 Vous avez posé vous-même la question,
01:11:19 est-ce qu'il s'agit de vrais ou de faux mineurs isolés.
01:11:21 A chaque fois qu'il y a des évaluations sérieuses
01:11:23 avec des tests osseux, des empreintes digitales,
01:11:25 on est entre 70 et 80 %
01:11:27 de ces faux mineurs isolés
01:11:29 qui sont majeurs.
01:11:31 Dans le reste,
01:11:33 vous avez beaucoup de ces mineurs
01:11:35 qui ont en réalité déjà de la famille
01:11:37 sur le territoire, qui ne sont pas en réalité isolés.
01:11:39 En fait, ce terme,
01:11:41 il est juste utilisé pour
01:11:43 une nouvelle filière d'immigration.
01:11:45 Il faut se rappeler combien ça coûte.
01:11:47 Ça coûte environ 2 milliards d'euros au département
01:11:49 chaque année, aujourd'hui.
01:11:51 C'est exponentiel.
01:11:53 La situation est ingérable, parce que
01:11:55 il y en a beaucoup qui se déclarent comme tels
01:11:57 pour pouvoir immigrer.
01:11:59 Quand on parlait à Paris même,
01:12:01 70 % des vols avec violence
01:12:03 sont le fait d'étrangers.
01:12:05 Sur ces 70 %,
01:12:07 on sait que
01:12:09 beaucoup, quand on discute
01:12:11 avec les forces de l'ordre,
01:12:13 sont des mineurs isolés
01:12:15 qui se revendiquent comme tels
01:12:17 et qui agissent parfois en bande.
01:12:19 Je ne dis pas que tous sont délinquants,
01:12:21 mais ça prend une énorme place.
01:12:23 70 % des vols avec violence.
01:12:25 Ce qui est hallucinant, c'est qu'il n'y ait même pas
01:12:27 de concorde sur un sujet,
01:12:29 même de dignité pour les migrants.
01:12:31 C'est-à-dire que moi,
01:12:33 je suis la maire de Paris à Nidalgo,
01:12:35 je me dis que ce n'est pas possible
01:12:37 de laisser même une semaine
01:12:39 ou 48 heures des migrants
01:12:41 dans un endroit désaffecté.
01:12:43 Vous avez raison.
01:12:45 C'est affolant de voir à quel point...
01:12:47 Je voulais juste préciser que pour l'instant,
01:12:49 il est bien évident
01:12:51 que si on laisse 400 personnes,
01:12:53 je ne sais pas si elles sont mineures ou majeures,
01:12:55 qu'on laisse dans cette situation,
01:12:57 il y a quelque chose qui finira par dégénérer.
01:12:59 On construit une situation
01:13:01 où, pour l'instant,
01:13:03 je le répète,
01:13:05 il n'y a ni violence, ni vol, ni quoi que ce soit.
01:13:07 Je vous donne un autre référent.
01:13:09 C'est un témoignage que j'ai reçu hier.
01:13:11 C'est la rue derrière chez moi.
01:13:13 La copropriété a dû engager
01:13:15 un service de sécurité
01:13:17 car en ce moment,
01:13:19 il y a une vague de cambriolages.
01:13:21 C'est l'inquiétude.
01:13:23 Je ne dis pas que c'est la conséquence,
01:13:25 mais parce qu'il y a eu...
01:13:27 Il n'y a pas eu de plainte pour cambriolage déposé.
01:13:29 C'est parce que si c'était passé
01:13:31 au Trocadéro,
01:13:33 c'était une situation complètement différente.
01:13:35 Et effectivement, il y en a pas.
01:13:37 Mais indépendamment du fait
01:13:39 qu'il n'y a pas eu de cambriolage aujourd'hui,
01:13:41 comme on le disait, cette situation peut conduire
01:13:43 à des débordements, à des violences.
01:13:45 Donc, il faut agir vite.
01:13:47 Je veux bien qu'on parle
01:13:49 de ce sujet et qu'on se dise que ces 400 migrants,
01:13:51 c'est effectivement une situation
01:13:53 qui n'est pas très bien pour eux.
01:13:55 Mais en réalité, un propos qui est beaucoup plus clair,
01:13:57 c'est qu'ils n'ont rien à faire
01:13:59 ni dans le 16e arrondissement,
01:14:01 ni sur le sol national tout court.
01:14:03 Ils font leurs demandes hors du sol national.
01:14:05 Si leur demande est acceptée
01:14:07 et vu le nombre
01:14:09 d'entrées légales qu'on a,
01:14:11 ça ne me paraît pas complètement impossible.
01:14:13 Donc, ces gens-là doivent passer par les voies légales.
01:14:15 Donc, je pense
01:14:17 qu'il faut rallier ça aussi à une vision
01:14:19 plus large.
01:14:21 En réalité, c'est le domaine régalien de l'État
01:14:23 qui est visé ici. C'est notre politique nationale
01:14:25 en matière d'immigration. Et je suis
01:14:27 désolé de le dire, là ça arrive dans le 16e arrondissement,
01:14:29 et je le dis, qu'il s'agit
01:14:31 du 16e arrondissement, qu'il s'agit de la ruralité,
01:14:33 ce genre de situation est inacceptable.
01:14:35 Mais ensuite, il va falloir que
01:14:37 des choix politiques soient
01:14:39 pris en particulier par les habitants.
01:14:41 Je suis désolé pour les habitants
01:14:43 du 16e arrondissement, mais encore une fois,
01:14:45 vous avez un gouvernement aujourd'hui
01:14:47 qui considère que l'immigration n'est pas un sujet.
01:14:49 45%, j'en suis désolé,
01:14:51 des habitants du 16e arrondissement
01:14:53 ont voté pour Emmanuel Macron au premier tour.
01:14:55 80% sont en droit.
01:14:57 Je respecte les votes de chacun.
01:14:59 Il faut être en adéquation
01:15:01 avec le réel
01:15:03 et avec la politique nationale
01:15:05 parce que c'est un sujet de politique nationale.
01:15:07 - C'est dans une exploitation politique d'une situation.
01:15:09 - Je n'exploite rien du tout, je n'ai pas de parti politique.
01:15:11 - Il parlait de l'immigration légale.
01:15:13 En fait, à chaque fois,
01:15:15 on crée des nouvelles possibilités pour immigrer.
01:15:17 On avait fait, dans les années 70,
01:15:19 il avait été décidé
01:15:21 d'arrêter avec l'immigration de travail,
01:15:23 d'arrêter avec l'immigration. On avait dit juste pour le groupement familial.
01:15:25 Là, c'est exactement...
01:15:27 Ça a été exactement la même chose.
01:15:29 On a dit, on diminue l'immigration, mais juste...
01:15:31 Enfin, il faut comprendre, quand c'est des mineurs isolés, on les laisse.
01:15:33 - On en parlera sur la question migratoire après la publicité.
01:15:35 Mais il y a aussi un enjeu,
01:15:37 c'est les associations,
01:15:39 qui en toute impunité agissent.
01:15:41 Personne ne pointe la responsabilité des associations.
01:15:43 Mais attendez, je crois que c'était
01:15:45 l'adjoint à la mairie en charge de la sécurité hier
01:15:47 qui disait, par exemple, parmi, il y a 4 associations
01:15:49 et 5, il y a Utopia 56.
01:15:51 Mais quand est-ce qu'on va dire à Utopia 56
01:15:53 "Mais vous n'avez pas honte
01:15:55 de mettre des personnes,
01:15:57 des migrants mineurs isolés,
01:15:59 sans eau, sans électricité,
01:16:01 qui dorment à même le sol ?"
01:16:03 J'invite les spectateurs à regarder,
01:16:05 notamment sur les réseaux sociaux, parce que les images sont en train
01:16:07 de filtrer les conditions
01:16:09 dans lesquelles ces migrants dorment.
01:16:11 Mais c'est affolant. - Je suis d'accord.
01:16:13 Mais en même temps, ils vous répondront,
01:16:15 ils sont complètement dans l'illégalité et c'est condamnable.
01:16:17 Ils vous répondront que justement, l'État,
01:16:19 la France, n'est pas capable de gérer
01:16:21 cette situation. - Et bien, tiens, vous voulez entendre
01:16:23 un des membres de l'association,
01:16:25 il n'est peut-être pas d'Utopia 56, mais
01:16:27 les équipes hier de Jean-Marc Morandini ont voulu
01:16:29 aller sur le terrain
01:16:31 faire leur reportage.
01:16:33 Ils ont été quasiment menacés
01:16:35 par ce responsable
01:16:37 d'association. Il y avait un riverain
01:16:39 qui était avec eux, qui est d'origine
01:16:41 suédoise. Il a été insulté
01:16:43 par cet individu en disant "Apprends déjà
01:16:45 à parler français, apprends à parler avant de me parler,
01:16:47 va t'habiller." Voilà le
01:16:49 contexte dans lequel ces membres d'association
01:16:51 agissent. On regarde cette séquence.
01:16:53 - Qui est ce monsieur qui vous empêche de rentrer ?
01:16:55 - Monsieur, je suis avocat pénalti.
01:16:57 - C'est une personne d'une association ?
01:16:59 - Vous n'avez pas le droit.
01:17:01 Vous savez très bien les deux.
01:17:03 - Je ne te parle pas à toi, l'avocat suédois.
01:17:05 - On ne se connait pas ! Tu ne me tutoies pas !
01:17:07 J'habite ici !
01:17:09 Est-ce que tu habites ici ?
01:17:11 - Oui, j'habite ici.
01:17:13 - Est-ce que tu t'es dérangé par les footballeurs ?
01:17:15 - Va cracher ailleurs !
01:17:17 - Tu t'es dérangé par les footballeurs jusqu'à 5 heures le matin ?
01:17:19 - Dégage !
01:17:21 - J'habite ici !
01:17:23 J'ai un appartement à 200 mètres
01:17:25 à côté. Tu ne vas pas
01:17:27 me donner de l'essence.
01:17:29 - Est-ce que tu filmes ? - Oui.
01:17:31 - C'est quoi ton histoire ?
01:17:33 - C'est une chaîne
01:17:35 tout à fait publique.
01:17:37 - Je suis dans la rue, monsieur.
01:17:39 - Ils ont le droit à filmer.
01:17:41 - Je ne vous connais ni vous ni monsieur.
01:17:43 Je ne sais pas si vous avez des antécédents.
01:17:45 - Appelle les flics alors.
01:17:47 - Appelle les flics.
01:17:49 - Appelle les flics.
01:17:51 - Appelle les flics.
01:17:53 Est-ce que vous avez menti ?
01:17:55 - Je ne te parle pas.
01:17:57 - Vous avez menti
01:17:59 qu'ils sont des victimes
01:18:01 de la guerre à Soudan.
01:18:03 Comment ça se passe ?
01:18:05 Tous les 400 parlent français couramment.
01:18:07 - Si je vous apparaîs mon visage,
01:18:09 je ne vous aurais pas connu. - Je ne vous filme pas, monsieur.
01:18:11 - Tous les 400
01:18:13 parlent français.
01:18:15 - Vous avez vu la violence avec laquelle il répond
01:18:17 aux journalistes en disant
01:18:19 "tu n'es pas journaliste, tu es un nationaliste"
01:18:21 "fais attention si tu me filmes"
01:18:23 Elle dure 5 minutes la séquence.
01:18:25 Vous pouvez la voir en replay
01:18:27 où il commence à lui dire
01:18:29 "va t'habiller, apprends à parler avant de parler".
01:18:31 - Moi je suis frappé par
01:18:33 à la fois l'inaction et l'impuissance
01:18:35 de l'État républicain et de nos collectivités.
01:18:37 On a une forme de délégation
01:18:39 vers des associations
01:18:41 d'un sujet qui est éminemment régalier.
01:18:43 Et finalement on n'est
01:18:45 ni dans une approche digne
01:18:47 ni dans une approche ferme.
01:18:49 Il n'y a ni dignité
01:18:51 pour ces migrants isolés,
01:18:53 vous l'avez évoqué de la manière dont ils vivent,
01:18:55 il n'y a ni fermeté, parce que certains ne sont pas
01:18:57 que mineurs.
01:18:59 Et on devrait effectivement
01:19:01 avoir une démarche
01:19:03 automatique, test,
01:19:05 osseux, pour savoir s'ils sont mineurs.
01:19:07 Acte 1.
01:19:09 Acte 2, ils ne sont pas
01:19:11 admis sur le sol national.
01:19:13 Il faut mettre en place une situation
01:19:15 de reconduite. S'ils sont admis sur le territoire
01:19:17 national, il faut un processus d'intégration,
01:19:19 apprentissage de la langue
01:19:21 et des obligations avec des contreparties.
01:19:23 Là on ne fait ni l'un ni l'autre.
01:19:25 On est dans le nini, on n'est pas dans le même tas.
01:19:27 - Je l'avais dit hier, et tout le monde l'a répété après.
01:19:29 - Il a raison, c'est tellement
01:19:31 criard.
01:19:33 Finalement on a un État républicain et des étudiants
01:19:35 qui sont impuissants.
01:19:37 Et elles vont déléguer à des associations
01:19:39 qui en font quelque part une fonte de commerce.
01:19:41 - Et bien écoutez, il y en a un qui est parti
01:19:43 au Danemark sur la politique migratoire.
01:19:45 Il s'appelle Olivier Véran.
01:19:47 Il est porte-parole du gouvernement pour voir ce qui se passe au Danemark
01:19:49 parce qu'il a l'impression de voir
01:19:51 qu'il y a une révolution au Danemark.
01:19:53 Sociodémocrate, mesure
01:19:55 radicale sur l'immigration.
01:19:57 On s'est amusé en début
01:19:59 d'émission avec Philippe pour
01:20:01 savoir s'il était extrémiste ou non.
01:20:03 Et bien on en parle juste après la pub.
01:20:09 - 18h30 sur CNews.
01:20:11 On continue Punchline Weekend
01:20:13 avec Karim Zaribi, Pierre Gentillet,
01:20:15 Philippe Guibert, Gilles Mantré, adjoint
01:20:17 au maire du 16e arrondissement de Paris
01:20:19 et Alexandre Darnicolic, conseiller régional
01:20:21 du Rassemblement National.
01:20:23 Le point sur l'information, Mathieu Deveze.
01:20:25 - La CGT se rendra bien à Matignon
01:20:29 le 16 ou le 17 mai.
01:20:31 Le syndicat répond ainsi à l'invitation de la Première ministre.
01:20:33 Elisabeth Borne a adressé
01:20:35 ses invitations hier pour des entretiens
01:20:37 sans ordre du jour précis.
01:20:39 Ils interviennent alors que la promulgation
01:20:41 de la très contestée réforme des retraites
01:20:43 est d'importante manifestation
01:20:45 lors du 1er mai.
01:20:47 Au moins un mort et 29 blessés dans un puissant séisme
01:20:49 au Japon. Le tremblement de terre de magnitude
01:20:51 6,5 s'est produit hier dans le centre
01:20:53 du pays. Et ce matin, au moins
01:20:55 55 répliques ont été enregistrées.
01:20:57 Les autorités mettent en garde contre
01:20:59 les risques de glissement de terrain dans la région.
01:21:01 Enfin, les combats font rage
01:21:03 à Khartoum, c'est la capitale du Soudan.
01:21:05 Et ce, alors que l'armée et les paramilitaires
01:21:07 en lutte pour le pouvoir doivent discuter
01:21:09 en Arabie Saoudite d'une nouvelle trêve.
01:21:11 Depuis trois semaines désormais, les habitants
01:21:13 de la capitale se réveillent dans le vacarme
01:21:15 assourdissant des bombardements.
01:21:17 Voilà pour le point sur
01:21:19 l'information. On parlait
01:21:21 d'immigration avant
01:21:23 la publicité, avec cette
01:21:25 école, 400 migrants
01:21:27 qui sont donc installés
01:21:29 dans une école désaffectée dans le 16e arrondissement
01:21:31 de Paris. J'ai montré, vous êtes
01:21:33 adjoint au maire du 16e arrondissement.
01:21:35 Factuellement, jusqu'au 17 juin
01:21:37 ou 12 juin, vous m'avez dit, jusqu'au 12 juin
01:21:39 il ne peut rien se passer. Alors, ils ne
01:21:41 peuvent être expulsés que sous une décision de
01:21:43 justice, on est dans un tas de droits en France.
01:21:45 Cette décision de justice aurait pu intervenir
01:21:47 beaucoup plus vite si la mairie
01:21:49 de Paris avait fait son
01:21:51 référé comme elle en était obligée.
01:21:53 Elle a donc joué
01:21:55 la polémique, la posture, en disant
01:21:57 il faut des solutions de relogement,
01:21:59 tout en sachant très bien que ces solutions de relogement
01:22:01 ne seront déclenchées qu'une fois
01:22:03 la demande d'expulsion faite. Donc maintenant,
01:22:05 finalement, après ce dont c'est d'être dédié
01:22:07 une fois de plus, Anne Hidalgo
01:22:09 a fait le référé, on a perdu du temps pour rien,
01:22:11 pour rien pour les habitants et pour rien
01:22:13 pour les migrants qui, je le rappelle, dandent par terre
01:22:15 sans électricité. J'entends, mais parce que
01:22:17 il y a des questions d'insalubrité,
01:22:19 parce qu'il y a une question aussi, évidemment,
01:22:21 de sécurité pour les migrants,
01:22:23 mais également pour les riverains,
01:22:25 il ne peut pas y avoir de mesure d'urgence
01:22:27 prise, que sache même par le ministre,
01:22:29 par le gouvernement, par l'Etat, par le ministre de l'Intérieur.
01:22:31 Alors, si jamais il s'avérait
01:22:33 qu'il y avait effectivement
01:22:35 des cas de force majeure,
01:22:37 parce qu'il y a un danger imminent,
01:22:39 là, bien sûr, les choses pourraient être plus...
01:22:41 Il n'y a pas d'eau potable dans un établissement...
01:22:43 Non, mais il n'y a pas de trouble à l'ordre public.
01:22:45 C'est le trouble à l'ordre public qui déclencherait une opération...
01:22:47 Ce qu'il faut dire, mais je ne sais pas ce qu'il faut plus,
01:22:49 c'est-à-dire que vous avez une école désaffectée,
01:22:51 800 migrants, pas d'eau potable
01:22:53 et pas d'électricité, mais
01:22:55 il n'y a pas de considération.
01:22:57 Tout ce qui se fait en France, se fait par le biais d'une décision de justice
01:22:59 en état de droit, et ça, personne ne le conteste.
01:23:01 Simplement, c'est la lenteur
01:23:03 avec laquelle cette procédure a été proposée.
01:23:05 Oui, bien sûr, parce qu'ils étaient...
01:23:07 Le 5 avril, ils étaient un peu moins de 200.
01:23:09 En un mois, ils sont passés de 200
01:23:11 à 400, donc peut-être que le 12 juin,
01:23:13 ils seront le double du 5
01:23:15 ou 6 mai, c'est-à-dire qu'ils seront
01:23:17 à 800. On n'entend pas trop le maire du 16e,
01:23:19 je trouve. Ah bah si, on a eu
01:23:21 l'adjoint à la mairie hier.
01:23:23 Le maire, le maire, qui est pourtant un avocat connu.
01:23:25 Ah regardez, vous avez...
01:23:27 On est là pour porter sa parole.
01:23:29 Franchement, vous êtes durs, parce que déjà
01:23:31 qu'on comprend que la mairie du 16e peut pas faire grand-chose.
01:23:33 Si vous êtes en train de dire que les adjoints
01:23:35 à Omer du 16e... Il faut le job, je parlais du maire.
01:23:37 C'est quand même une personnalité connue
01:23:39 sur le parlement. Juste en un mot, on voit
01:23:41 d'ailleurs que ces associations
01:23:43 qui se prétendent humanistes, en réalité,
01:23:45 ont comme conséquence de faire vivre des gens
01:23:47 dans des situations catastrophiques, parce qu'on ne peut pas...
01:23:49 Il faut commencer, ça. Déjà, il y a entre 30 et 50 000 euros
01:23:51 qui sont donnés à chaque mineur isolé.
01:23:53 On ne peut pas gérer tous les migrants
01:23:55 qui vont arriver. Et ces mêmes associations
01:23:57 qui vont chercher des migrants près des côtes
01:23:59 libyennes, entraînent qu'il y a plus d'immigration.
01:24:01 Et c'est juste... Je finis là-dessus.
01:24:03 Juste, si on est humaniste, et si on veut
01:24:05 avoir une vision, notamment pour l'Afrique,
01:24:07 parce qu'ils sont essentiellement africains,
01:24:09 traverser la Méditerranée,
01:24:11 ça coûte en moyenne 3 000 euros. 3 000 euros, vous pouvez
01:24:13 créer votre entreprise, faire quelque chose en Afrique.
01:24:15 Aujourd'hui, le modèle qu'on est en train d'installer, c'est d'inciter
01:24:17 à les faire venir pour qu'ils vivent
01:24:19 de manière catastrophique ou qu'ils risquent de mourir en mer.
01:24:21 C'est absurde, et ces associations,
01:24:23 dans le rôle de... - Attendez, vous allez répondre,
01:24:25 mais justement, Philippe, Utopia 56,
01:24:27 je crois que c'était eux qui ont orchestré
01:24:29 la mise en place du camp sauvage
01:24:31 non loin du Louvre, vous vous souvenez,
01:24:33 en plein hiver, avec des tentes, dans un froid polaire.
01:24:35 Hôtel de ville, pareil.
01:24:37 Sous le pont de la chapelle,
01:24:39 pareil. Sous le pont à Joinville, pareil.
01:24:41 - Oui, mais... - C'est campagne de com'
01:24:43 pour avoir des démoignages. - Ce qu'ils font est
01:24:45 complètement illégal. Mais si
01:24:47 cette association ne les avait pas amenés dans ce local
01:24:49 désaffecté en toute illégalité,
01:24:51 ils seraient où ? Ils seraient ailleurs, en toute illégalité,
01:24:53 aussi. Donc...
01:24:55 - Mais le problème, c'est qu'ils viennent,
01:24:57 c'est illégalité. - L'association ne fait que
01:24:59 transférer... Pardon, je termine. L'association
01:25:01 ne fait que transférer l'illégalité
01:25:03 en la mettant encore plus en évidence.
01:25:05 Voilà. - Mais le problème, c'est qu'elles sont
01:25:07 concrétaires, c'est pas vrai. - Attendez, je termine, monsieur.
01:25:09 Votre grand humanisme a expliqué qu'avec 3 000 euros,
01:25:11 les gens risquent leur peau plutôt que
01:25:13 d'aller créer leur entreprise en Afrique.
01:25:15 Vous êtes gentils, vous devriez leur demander pourquoi ils risquent
01:25:17 leur peau. Vous comprenez ? - Parce que...
01:25:19 - Ils ont l'image que... - Si c'était si facile que ça...
01:25:21 - Ils vont bénéficier d'elle, ils vont être accompagnés,
01:25:23 et ils vont pouvoir mieux vivre, donc forcément,
01:25:25 tout le monde a envie de mieux vivre. Donc ils prennent ce risque.
01:25:27 - Non, tout le monde n'a pas envie de mieux vivre. - Et en plus, c'est la capacité super envoyée à toute la famille.
01:25:29 - Avançons. - Et en plus, c'est des ressources...
01:25:31 - Vous ne voulez ignorer les racines de l'immigration.
01:25:33 - Restons sur la question migratoire. - Tant qu'on n'aura pas...
01:25:35 - Je vous invite à lire le livre de Stephen Smith,
01:25:37 c'est justement pas les politiques... - Mais je l'ai lu,
01:25:39 c'est justement les gens qui ont les moyens de gagner la...
01:25:41 - Et pourquoi ne restent-ils pas ?
01:25:43 - C'est ça la question. - Restons sur la question migratoire.
01:25:45 C'est un enjeu politique, c'est un enjeu
01:25:47 évidemment humanitaire,
01:25:49 sanitaire, et c'est un enjeu
01:25:51 européen. Olivier Véran,
01:25:53 le porte-parole du gouvernement,
01:25:55 a décidé d'aller voir ce qui se passait
01:25:57 au Danemark. Danemark,
01:25:59 c'est une sociale démocratie,
01:26:01 à la tête du gouvernement. En France,
01:26:03 la sociale démocratie, aujourd'hui, peut-être,
01:26:05 peut-être parce qu'elle n'arrive pas à trouver
01:26:07 les bonnes réponses
01:26:09 aux questions régaliennes,
01:26:11 la sécurité, l'immigration,
01:26:13 est à 1,75% à la présidentielle.
01:26:15 Au Danemark,
01:26:17 le Danemark est aujourd'hui à la tête.
01:26:19 - C'est un peu comme pour la Social-Démocrate ? - Oui, ce serait qui ?
01:26:21 Le Parti Socialiste, c'est pas
01:26:23 Social-Démocrate, le Parti Socialiste ?
01:26:25 Jean-Luc Mélenchon est Social-Démocrate ?
01:26:27 - Je pense que le Parti Social-Démocrate
01:26:29 n'existe pas. - Ah mais attendez...
01:26:31 - Ah, on est au courant, oui, c'est paru. - Bon bah écoutez, ça fera plaisir
01:26:33 au Parti Socialiste,
01:26:35 si peut-être... - C'est le centre-gauche,
01:26:37 - peut-être que le Parti Socialiste... - C'est Bernard Cazeneuve
01:26:39 qui a essayé de faire quelque chose.
01:26:41 - Peut-être que le Parti Socialiste
01:26:43 n'existe pas, mais Bernard Cazeneuve, c'était
01:26:45 un ancien mentor du Parti Socialiste.
01:26:47 - Mais disons un Parti centriste, voilà.
01:26:49 - Oui, non mais, bon, en tous les cas,
01:26:51 c'est 1,75% en France,
01:26:53 et c'est un chef de gouvernement
01:26:55 au Danemark. Sur la question
01:26:57 migratoire, le Danemark a une position
01:26:59 extrêmement ferme, et donc Olivier Véran,
01:27:01 il est allé avec un argument en disant
01:27:03 "Regardez, ils ont réussi à avoir des
01:27:05 mesures radicales au Danemark,
01:27:07 et ils ont mis à terre
01:27:09 l'extrême droite." On regarde cette séquence,
01:27:11 on a l'impression qu'il est en campagne, notre porte-parole.
01:27:13 - Je rencontre
01:27:15 ici à Copenhague les responsables
01:27:17 de la classe politique danoise, notamment
01:27:19 les sociodémocrates qui sont au pouvoir, pour pouvoir comprendre
01:27:21 comment ce centre-gauche, cette sociale-démocratie
01:27:23 à la danoise, a opéré une mutation
01:27:25 idéologique assez importante,
01:27:27 qui lui a permis de mettre au tapis l'extrême droite.
01:27:29 - On y va ? - On y va par où ? - Par là.
01:27:31 [Musique]
01:27:33 - Parmi les problèmes auxquels faisaient face les Danois,
01:27:35 il y avait des craintes portant sur l'immigration et sur l'intégration.
01:27:37 Alors la sociale-démocratie danoise
01:27:39 a commencé à avoir un discours assez ferme sur les questions
01:27:41 migratoires et les questions d'intégration.
01:27:43 Des mesures qui ont été très bien acceptées par la population,
01:27:45 l'extrême droite est passée de plus de 20%
01:27:47 à seulement 2% aux dernières élections.
01:27:49 [Musique]
01:27:51 Alors cette politique, elle serait
01:27:53 à mon avis, énormément critiquée
01:27:55 en France, à peu près de toutes parts. Quelqu'un qui
01:27:57 voudrait arriver pour s'installer au Danemark,
01:27:59 il devrait démontrer qu'il gagne à peu près
01:28:01 l'équivalent de 50 000 euros par an.
01:28:03 L'extrême droite a reculé, mais
01:28:05 le Danemark va aussi faire face à un besoin
01:28:07 d'immigration plus important, parce que la natalité
01:28:09 est très faible et qu'ils ont besoin de main-d'oeuvre.
01:28:11 - Restons sur le fond
01:28:13 et non la forme. Sur le fond,
01:28:15 il se trompe sur l'extrême droite
01:28:17 ou en tous les cas il est parti radicaux.
01:28:19 C'est 14% et non 2%
01:28:21 parce qu'il parle seulement d'un parti
01:28:23 qui était à un peu plus de 20%
01:28:25 il y a une dizaine d'années et qui est à 2%.
01:28:27 Et non, mais l'union des droites dites
01:28:29 radicales ou nationalistes, sont à
01:28:31 15%. Mais ça c'est un détail. Ce qui est
01:28:33 intéressant c'est qu'il est en train de
01:28:35 quasiment de faire la promotion de
01:28:37 l'immigration et des propositions
01:28:39 danoises. David Lissnard
01:28:41 a réagi. - Bonjour Olivier Véran,
01:28:43 après avoir écouté jusqu'au bout votre vidéo,
01:28:45 deux questions me viennent à l'esprit. Un, êtes-vous
01:28:47 pour ou contre les mesures prises par le Danemark ?
01:28:49 Ce n'est pas clair. Comme
01:28:51 dans tant d'autres domaines, le en même temps
01:28:53 migratoire ne fonctionne pas. Et
01:28:55 deux, comment expliquez-vous ce décalage entre
01:28:57 votre commentaire ici et le fait qu'en
01:28:59 France, quand nous proposons des mesures proches de celles
01:29:01 du Danemark social-démocrate, pour juguler
01:29:03 l'immigration, vous essayez de nous
01:29:05 disqualifier en nous assimilant
01:29:07 d'extrême droite. En fait,
01:29:09 Olivier Véran vient d'être pris dans son propre piège
01:29:11 et c'est le symbole même de la
01:29:13 Macronie. - Je pense qu'il a une idée derrière la tête
01:29:15 Olivier Véran en faisant ça. - Ah bah oui !
01:29:17 Mais là c'est sur la forme.
01:29:19 - Parce que lui vient justement de la social-démocratie.
01:29:21 Une bonne partie de la social-démocratie qui était au PS
01:29:23 a migré, j'ose dire,
01:29:25 vers le macronisme. C'est ça la réalité politique
01:29:27 de ce pays.
01:29:29 A leur détriment peut-être, mais enfin
01:29:31 c'est ce qu'ils ont fait. Et donc,
01:29:33 comme il a quelques ambitions présidentielles
01:29:35 Olivier Véran, parce que c'est ça que moi je...
01:29:37 - Bah là c'est une vidéo de campagne.
01:29:39 - Vous savez que... Exactement.
01:29:41 - Mais là on a dit qu'on restait sur le fond,
01:29:43 Philippe. Là vous trichez parce que vous êtes sur la forme.
01:29:45 Et je le dis aux téléspectateurs qui nous rejoignent,
01:29:47 puisqu'à 17h on s'était amusés
01:29:49 en regardant les propositions. Je vous avais
01:29:51 pas dit, je vous avais dit "Imaginez un candidat".
01:29:53 Non mais je le dis pour les téléspectateurs
01:29:55 qui ne sont pas là depuis 17h. Je dis à
01:29:57 Philippe... - On pense à telles qui en a qui ne sont pas là.
01:29:59 - Voilà. Je dis à Philippe,
01:30:01 je vais vous donner 2-3 propositions sur la question
01:30:03 migratoire et vous allez me dire si c'est extrême ou pas.
01:30:05 Exemple, une phrase qui a
01:30:07 été dite en 2018 par la chef de file
01:30:09 social-démocrate, "l'immigration non-occidentale
01:30:11 est l'un des plus grands défis pour le pays".
01:30:13 - Ah, l'un des plus grands ? - Le plus grand défi.
01:30:15 - Parce que l'un des plus grands c'est un paradis...
01:30:17 - Non, pardon. "L'immigration non-occidentale
01:30:19 comme le plus grand défi pour le pays,
01:30:21 représentant plus de 8%". - L'un des vrais défis.
01:30:23 - Comme le plus grand. Arrêtez de jouer sur les mots.
01:30:25 Proposition danoise,
01:30:27 arrêt des demandes d'asile spontanées,
01:30:29 traité par des pays tiers, externalisation
01:30:31 et notamment avec le Rwanda. L'objectif
01:30:33 c'est zéro réfugié. Mesure exceptionnelle,
01:30:35 commune de plus de 50%, la population
01:30:37 est étrangère, peine doublée pour le criminel
01:30:39 extra-européen.
01:30:41 - Si, vous me disiez, mais c'est radical.
01:30:43 Là c'est extrême. - Non, non, il faut faire l'inventaire.
01:30:45 - Je viens de le faire.
01:30:47 - Il faut faire l'inventaire à l'intérieur
01:30:49 de ces mesures. - Pardon, on peut se réjouir
01:30:51 quand même,
01:30:53 et je ne partage pas tellement les opinions
01:30:55 politiques qui se situent au centre-centre-gauche
01:30:57 ici, puisqu'ils sont classés au Danemark comme tels,
01:30:59 mais on peut se réjouir qu'il y a un moment
01:31:01 dans un pays en Europe,
01:31:03 on a un mouvement politique qui dirige
01:31:05 et qui aborde ces questions sans
01:31:07 œillère idéologique. Parce que je pense que la question
01:31:09 de l'immigration, il y a plusieurs façons de la traiter,
01:31:11 c'est d'ailleurs pour ça qu'il y a des nuances politiques,
01:31:13 mais il y a quand même des réalités, et ces réalités
01:31:15 elles sont assez simples. Déjà c'est le flot
01:31:17 migratoire, d'accord ? En France,
01:31:19 c'est des centaines de milliers, on a encore
01:31:21 battu en 2022 un nouveau
01:31:23 record d'immigration, d'accord ? Et deuxièmement,
01:31:25 c'est l'État, et ça on n'en parle pas assez,
01:31:27 c'est l'État démographique des
01:31:29 pays desquels justement ces
01:31:31 gens viennent, et la démographie par exemple
01:31:33 en Afrique, elle explose.
01:31:35 Le Niger fait plus
01:31:37 d'enfants que toute l'Europe réunie.
01:31:39 D'après vous, à quoi tout ceci va
01:31:41 aboutir ? Donc, on peut se réjouir que le Danemark
01:31:43 adopte des mesures de bon sens,
01:31:45 on espère simplement qu'il y aura une
01:31:47 contagion dans toute l'Europe.
01:31:49 Juste pour contextualiser, il y a
01:31:51 5,8 millions d'habitants au Danemark,
01:31:53 11,7% de la population
01:31:55 d'origine étrangère, donc c'est peu ou prou le même
01:31:57 ratio qu'en France.
01:31:59 74% des
01:32:01 Danois se disent préoccupés justement
01:32:03 par la question migratoire.
01:32:05 En France, 82%
01:32:07 des Français veulent une loi
01:32:09 plus radicale sur les expulsions.
01:32:11 Alexandre Darnicolic ?
01:32:13 Je vais revenir sur les propos d'Olivier Véran,
01:32:15 c'est intéressant parce qu'on ne sait pas vraiment ce qu'ils soutiennent d'ailleurs au Danemark,
01:32:17 parce que c'est le contraire de ce qu'ils appliquent.
01:32:19 Est-ce qu'ils sont pour justement
01:32:21 des demandes d'asile dans
01:32:23 les ambassades comme peuvent le faire les
01:32:25 Danois ? On ne sait pas vraiment. Ce qui est intéressant, c'est
01:32:27 les derniers mots. Ils disent "mais ils vont avoir
01:32:29 un problème avec les emplois non pourvus". Je rappelle
01:32:31 qu'avec ce type de signaux, quand Gérard Darmanin
01:32:33 avait parlé de ça, et c'est ce qu'ils veulent faire sur la loi
01:32:35 immigration, ça crée encore une filière
01:32:37 d'immigration parce que
01:32:39 si on a augmenté de 45%
01:32:41 l'immigration économique en 2022,
01:32:43 c'est justement pour ça, c'est la filière
01:32:45 qui a le plus augmenté, c'est parce qu'on envoie un signal
01:32:47 en disant "venez, on va vous accueillir
01:32:49 parce qu'on va devoir remplir
01:32:51 et combler les emplois non pourvus". Plutôt que de se dire
01:32:53 "on va accélérer sur la robotisation, on va accélérer
01:32:55 sur l'IA où on a du recul, on va accélérer sur
01:32:57 la formation, ou aujourd'hui sur l'apprentissage
01:32:59 par exemple, où on a un énorme retard par exemple
01:33:01 sur l'Allemagne". Avoir une vision pour le pays,
01:33:03 c'est ça, parce qu'aujourd'hui, les conséquences
01:33:05 de l'immigration d'un point de vue d'un ressenti
01:33:07 commun pour qu'on puisse vivre ensemble, ça pose
01:33:09 un vrai problème au-delà des sujets...
01:33:11 - Juste d'un mot, il ne faut pas faire de contresens
01:33:13 mais vraiment d'un mot, c'est que quand on va regarder
01:33:15 la vidéo jusqu'au bout, ils ne vendent pas
01:33:17 vraiment le modèle danois. - C'est pour ça qu'on a rajouté
01:33:19 un point d'interrogation. - Je l'ai vu, mais j'y réponds
01:33:21 un peu, ils ne vendent pas justement le modèle
01:33:23 danois. - Je suis allé parce que... - Il dit, certes,
01:33:25 ça a baissé, mais à quel prix ?
01:33:27 - Ce qui est fascinant dans cette vidéo,
01:33:29 c'est qu'on a l'impression
01:33:31 qu'il va au Danemark pour se dire comment
01:33:33 battre ce qu'il considère l'extrême-droite
01:33:35 et pas comment
01:33:37 le Danemark a réussi à réguler
01:33:39 l'immigration et a réussi à ce qu'il y ait une cohésion
01:33:41 sociale. - Je voudrais juste dire deux choses.
01:33:43 D'abord, comme d'habitude sur les sujets d'immigration,
01:33:45 il y a les effets de manche et la réalité.
01:33:47 Les Danois ont fait beaucoup d'effets
01:33:49 de manche en disant, maintenant,
01:33:51 tous ceux qui vont demander le statut de réfugié
01:33:53 au Danemark, on va les envoyer au Rwanda,
01:33:55 comme prévoit de le faire
01:33:57 le Royaume-Uni. Ce projet est
01:33:59 aujourd'hui abandonné.
01:34:01 Parce qu'évidemment, on s'est rendu compte
01:34:03 de la réalité, de ce que ça voulait dire, d'envoyer des gens
01:34:05 au Rwanda, dont on ne sait pas comment ils vont être traités.
01:34:07 L'Australie l'a fait pendant 10 ans.
01:34:09 Ils ont envoyé leurs réfugiés au Papouasie-Nouvelle-Guidée.
01:34:11 Quand on a vu la réalité, ils ont été bien sûr
01:34:13 obligés d'arrêter ça. Donc il y a de l'effet de manche.
01:34:15 Après, il y a une bonne question qui est posée,
01:34:17 qui est l'immigration
01:34:19 économique
01:34:21 et l'autre immigration. Aujourd'hui,
01:34:23 en France, on sait, si on reprend
01:34:25 les chiffres sur les
01:34:27 permis de séjour,
01:34:29 les titres de séjour qui ont été donnés
01:34:31 en 2020, 300 000,
01:34:33 100 000 de regroupement familial,
01:34:35 100 000 d'étudiants,
01:34:37 et les fameux 70 000 d'Ukrainien,
01:34:39 et les fameux visas talents,
01:34:41 ce dont on a besoin aussi pour nos économies,
01:34:43 parce que tous les chefs d'entreprise le disent,
01:34:45 et tous les pays d'Europe sont en train de le faire. L'Allemagne
01:34:47 vient de faire des permis d'immigration à point,
01:34:49 pour faire venir en Allemagne
01:34:51 les talents dont ils ont besoin. C'est ce qu'est le Canada.
01:34:53 Mais bien sûr que c'est ce qu'il faut faire.
01:34:55 On sait, on sait, qu'on n'est pas une entreprise.
01:34:57 Mais on ne sait pas qu'une entreprise.
01:34:59 Les besoins économiques d'un pays n'ont pas
01:35:01 assez d'assets alimentaires. C'est l'économie,
01:35:03 la culture, l'innovation, la faite d'années,
01:35:05 de la vente, de change.
01:35:07 J'invite les téléspectateurs,
01:35:09 on parle souvent de France Télévisions, je crois que c'était
01:35:11 il y a un ou deux mois, c'est un reportage
01:35:13 de France Télévisions, JT de 20 heures,
01:35:15 qui fait tout un reportage sur l'immigration
01:35:17 et la politique migratoire
01:35:19 au Danemark. On apprend que dans
01:35:21 les communes par exemple, où il y a plus
01:35:23 de 50% d'étrangers,
01:35:25 il y aurait des mesures exceptionnelles.
01:35:27 Alors vraiment, moi je suis tombé de ma chaise.
01:35:29 - Oui, en France, c'est totalement inconscient.
01:35:31 - Où la peine est doublée
01:35:33 en matière de criminalité, la peine elle est doublée
01:35:35 quand c'est un étranger qui la commet, par rapport aux Danois.
01:35:37 - Oui. - Reportage, je veux dire.
01:35:39 - Est-ce qu'en France, ce serait totalement...
01:35:41 - 50% en plus.
01:35:43 - Mais non, c'est normal.
01:35:45 - Mais Pierre, c'est aberrant de dire ça.
01:35:47 - Vous vous comportez mieux que les autres
01:35:49 parce que vous êtes un homme.
01:35:51 - C'est aberrant de dire ça.
01:35:53 - Quand vous allez chez quelqu'un,
01:35:55 vous vous dites pourquoi c'est aberroneux
01:35:57 que les autres. C'est naturel.
01:35:59 - C'est aberrant de dire ça.
01:36:01 Vous n'allez pas être plus... Vous allez juste
01:36:03 respecter la loi. - C'est des gens qui ont
01:36:05 un pion exemplaire. - On apprend dans ce reportage.
01:36:07 - Là c'est la loi. - On apprend dans ce reportage.
01:36:09 - Vous allez respecter comme ça. - Ça ne se doublait pas
01:36:11 de 100%. - Là c'est la loi. - Ça ne devrait pas être plus dur
01:36:13 pour les étrangers. Les étrangers qui arrivent et qui commettent
01:36:15 des actes de délinquance, ils doivent être expulsés.
01:36:17 Quand tu arrives en France, moi c'était le cas de mes parents,
01:36:19 ils commettent des actes de délinquance, volés, violés.
01:36:21 Ça me semble assez évident. - Autre...
01:36:23 - Je dis juste que c'est un principe d'égalité qui est inscrit
01:36:25 dans notre constitution. - Attendez.
01:36:27 - C'est une bonne chose. - Autre information
01:36:29 qu'on découvre dans ce sujet, par exemple.
01:36:31 Par exemple,
01:36:33 c'est peut-être une fausse information,
01:36:35 la naturalisation.
01:36:37 Vous ne pouvez pas être naturalisé
01:36:39 si pendant les 5
01:36:41 années, vous avez touché
01:36:43 les allocations.
01:36:45 C'est assez particulier.
01:36:47 Même dans ce reportage,
01:36:49 vous avez un témoignage d'un homme qui dit
01:36:51 "mais attendez, c'est absurde, c'est-à-dire que si pendant
01:36:53 4 ans et 11 mois, j'ai pas touché
01:36:55 d'allocations,
01:36:57 et que je tombe malade au 11ème mois,
01:36:59 c'est reparti
01:37:01 pour 5 ans. Voilà ce qui se passe,
01:37:03 social-démocratique danoise. - Oui, mais je trouve
01:37:05 que ce sont des mesures qui sont absurdes.
01:37:07 - Carim Zarbi. Ensuite,
01:37:09 on va voir Frédéric Roy
01:37:11 en direct. Allez-y.
01:37:13 - Je pense que toute nation souveraine a le droit
01:37:15 de dire qui a le droit
01:37:17 de rentrer sur son territoire et qui
01:37:19 n'a pas le droit. - Pas en Europe.
01:37:21 - Si, si, si.
01:37:23 Une loi sur l'immigration, elle est faite pour ça.
01:37:25 Pour réguler les flux migratoires.
01:37:27 À partir d'un cadre qui est posé. Ce cadre
01:37:29 est posé aussi au nom de nos valeurs.
01:37:31 Nos valeurs ne sont pas celles des Danois.
01:37:33 Je vous rappelle que celles qui nous régissent
01:37:35 sont les valeurs de la République.
01:37:37 Et dans la République, il y a liberté, égalité.
01:37:39 Égalité dans la loi.
01:37:41 Ça veut dire que quand quelqu'un commet
01:37:43 un acte de délinquance, c'est la loi
01:37:45 qui doit le sanctionner au regard de l'acte qu'il a commis.
01:37:47 Mais sanctionner
01:37:49 quelqu'un plus
01:37:51 que national
01:37:53 parce qu'il est étranger,
01:37:55 je trouve que c'est anti-républicain.
01:37:57 En revanche, c'est anti-républicain.
01:37:59 C'est xénophobe, tu l'appelles comme tu veux.
01:38:01 En tout cas, c'est pas républicain.
01:38:03 - C'est-à-dire que les socio-démocrates
01:38:05 danois sont xénophobes.
01:38:07 - Non, mais ils sont pas républicains.
01:38:09 Si on n'aime pas la République, il faut la quitter, la France.
01:38:11 - Quand vous dites "Pays souverain",
01:38:13 malheureusement, Karim, vous savez que Bruxelles
01:38:15 est au-dessus et que Bruxelles vous met la pression.
01:38:17 - Vous pouvez mettre un peu de force là-dessus.
01:38:19 Mais encore une fois,
01:38:21 simplement, juste, je termine.
01:38:23 Ce que j'aimerais vous dire,
01:38:25 c'est que vous générez à chaque fois la confusion
01:38:27 entre l'immigration illégale et l'immigration illégale.
01:38:29 Je pense qu'on ne peut pas
01:38:31 aborder le débat sur l'immigration
01:38:33 de cette manière-là. Il y a une immigration illégale.
01:38:35 Et cette immigration illégale,
01:38:37 elle pose un cap. Et il y a une immigration illégale
01:38:39 contre laquelle on doit lutter, avec beaucoup de fermeté.
01:38:41 Mais confondre toujours...
01:38:43 - Mais je n'ai pas du tout confondu, je suis très clair.
01:38:45 Moi, mes parents sont venus en situation régulière, je le disais.
01:38:47 Honnêtement, je parle...
01:38:49 - Mais sur les questions démographiques à chaque fois,
01:38:51 ou ces questions civilisationnelles, est-ce que c'est la faute des immigrés
01:38:53 si les Français font plus d'enfants ?
01:38:55 Ou si les Européens font plus d'enfants ?
01:38:57 C'est pas la faute des immigrés.
01:38:59 - S'il vous plaît, il nous reste 4 minutes, mais vous n'avez pas dit ça.
01:39:01 4 minutes.
01:39:03 Frédéric Croix, c'est de la faute de Karim Zérébi,
01:39:05 qui n'a pas voulu s'interrompre.
01:39:07 Merci d'être avec nous, Frédéric Croix.
01:39:09 Je souris un peu, mais la situation...
01:39:11 - Bonsoir.
01:39:13 - Bonsoir.
01:39:15 Je rappelle que vous êtes boulanger à Nice,
01:39:17 que vous êtes l'un des premiers à avoir lancé l'alerte
01:39:19 sur la situation absolument dramatique
01:39:21 pour les artisans boulangers, je le disais.
01:39:23 Notre baguette est inscrite au patrimoine national immatériel
01:39:25 de l'UNESCO, pardonnez-moi.
01:39:27 Mais sauf que les boulangers se meurent.
01:39:29 En janvier dernier, 116 boulangeries
01:39:31 ont fait faillite en France.
01:39:33 C'est le pire chiffre depuis au moins 20 ans.
01:39:35 J'ai vu ça dans la matinale avec Michael Hervé-Torion
01:39:37 sur CNews ce matin.
01:39:39 Et on s'inquiète grandement.
01:39:41 Est-ce qu'aujourd'hui, malgré le bouclier tarifaire,
01:39:43 Frédéric Croix, la situation est critique
01:39:45 pour les artisans boulangers ?
01:39:47 - On va dire qu'on n'a pas de bouclier tarifaire.
01:39:49 Puisque pour avoir le bouclier tarifaire,
01:39:51 il faut avoir un compteur en moins de 36 kVA.
01:39:53 Et encore, ça ne sera plus le cas
01:39:55 incessamment sous peu,
01:39:57 puisque le ministre Roland Lescure
01:39:59 a annoncé il y a 15 jours que toutes les entreprises,
01:40:01 même celles qui sont bas consommateurs,
01:40:03 c'est-à-dire en tarif bleu,
01:40:05 moins de 36 kVA, ne bénéficieront plus
01:40:07 du bouclier tarifaire.
01:40:09 D'où l'importance de la loi
01:40:11 qui a été votée cette semaine
01:40:13 à l'Assemblée nationale sous l'impulsion
01:40:15 de Philippe Brun, député socialiste,
01:40:17 ce qui portait à la base
01:40:19 sur la renationalisation d'EDF
01:40:21 et à l'intérieur duquel
01:40:23 comportait un amendement
01:40:25 sur l'étalement du bouclier tarifaire
01:40:27 à toutes les TPE, PME et ETI.
01:40:29 Ce qui a été retoqué au Sénat
01:40:31 puisqu'il ne restait à la sortie
01:40:33 que les TPE, ce qui est insuffisant
01:40:35 puisqu'il faut impérativement inclure dedans
01:40:37 les PME. C'est ce qui a été voté
01:40:39 ce jeudi à l'Assemblée nationale.
01:40:41 J'étais présent dans l'hémicycle,
01:40:43 j'étais présent le matin également
01:40:45 avec des confrères à l'Assemblée nationale
01:40:47 pour rencontrer un peu tous les partis politiques,
01:40:49 on va dire,
01:40:51 que ce soit de gauche, de droite et d'extrême-droite.
01:40:53 On a échangé avec
01:40:55 tout le monde, on les a
01:40:57 fortement incités à venir voter.
01:40:59 Cette loi a été votée, c'est une très bonne nouvelle.
01:41:01 Maintenant, on va se
01:41:03 remobiliser puisqu'elle repart
01:41:05 au Sénat et cette fois, il va falloir qu'elle soit
01:41:07 votée en l'État et qu'elle soit
01:41:09 - Là c'est un peu de la politique
01:41:11 technique et je veux qu'on aille dans le
01:41:13 concret.
01:41:15 Le gouvernement a promis d'aider
01:41:17 l'artisanat français.
01:41:19 Les ministres ont dit,
01:41:21 on va tous souffrir évidemment,
01:41:23 mais c'est la crise de l'énergie,
01:41:25 on va mettre des boucliers, etc.
01:41:27 - Là, je tombe sur ce chiffre, 116
01:41:29 boulangeries en janvier dernier qui font faillite,
01:41:31 c'est le pire chiffre depuis 20 ans.
01:41:33 Est-ce que vous avez l'impression,
01:41:35 Frédéric Roy, de vous être fait
01:41:37 un peu
01:41:39 floué par
01:41:41 le gouvernement et vous craignez que
01:41:43 le chiffre 116 boulangerie,
01:41:45 les mois prochains, ne soit plus
01:41:47 important encore ? - Non, je ne suis pas
01:41:49 surpris puisque j'en parlais déjà
01:41:51 fin décembre, début janvier sur votre
01:41:53 antenne, donc ce n'est pas une surprise, je vous l'avais
01:41:55 annoncé, donc on est en plein dedans. Le gouvernement
01:41:57 va vous dire qu'il y a aussi des entreprises
01:41:59 qui ouvrent, c'est vrai, mais il faut regarder quel type
01:42:01 d'entreprises
01:42:03 qui ouvrent. Si c'est des grandes chaînes
01:42:05 nationales,
01:42:07 pour moi, ce ne sont pas des boulangeries.
01:42:09 Ceux qui sont le plus en danger, qui ont déjà fermé,
01:42:11 c'est principalement des petites
01:42:13 structures et principalement dans nos territoires,
01:42:15 ce qui rend la chose encore plus grave parce qu'on se
01:42:17 retrouve avec des communes sans boulangerie et là,
01:42:19 ce n'est juste pas admissible pour des factures
01:42:21 d'électricité, surtout quand on rajoute
01:42:23 à ça la hausse des matières premières parce qu'il ne faut pas
01:42:25 l'oublier, il y a également la hausse des matières premières.
01:42:27 Maintenant, ces aides, moi j'en ai bénéficié,
01:42:29 c'est 20% de remise
01:42:31 sur la facture, mais ça n'empêche pas d'avoir une
01:42:33 facture multipliée par 2,7, 2,8,
01:42:35 ce qui est mon cas, j'ai un collègue de
01:42:37 Lonce-le-Saunier avec qui j'ai échangé cette semaine,
01:42:39 il vient de passer de
01:42:41 1 600 l'année dernière à 6 200,
01:42:43 quelque chose comme ça,
01:42:45 cette année, pour un mois.
01:42:47 Donc oui, elles sont dures, mais
01:42:49 c'est pour ça qu'il faut vraiment
01:42:51 qu'on arrive à voter ce bouclier tarifaire
01:42:53 qui n'est qu'un pansement, il faut bien le prendre comme
01:42:55 un pansement, car sur le fond, ce qu'il faut, c'est revenir
01:42:57 à un tarif réglementé et surtout
01:42:59 à court, moyen et long terme, sortir de
01:43:01 l'arène, ça c'est ce qu'il faut faire dès
01:43:03 maintenant. - Eh bien on continuera,
01:43:05 on continuera à vous donner la parole Frédéric Roy,
01:43:07 merci beaucoup pour votre témoignage.
01:43:09 Gilles Mantray, vous vouliez réagir, rapidement.
01:43:11 - Je veux juste dire, parce que ce sujet des boulangeries,
01:43:13 on l'a très à cœur, je trouve que le président
01:43:15 de la Confédération des boulangers est un boulanger du 16ème
01:43:17 arrondissement et que l'adjoint au maire
01:43:19 du 16ème sur l'artisanat est aussi
01:43:21 un boulanger, Frédéric Oudrier,
01:43:23 donc on le connaît bien. Ce que je voulais dire, c'est que
01:43:25 d'habitude je suis très critique du gouvernement, cette mesure
01:43:27 sur l'électricité, sur l'énergie,
01:43:29 a été très efficace pour les petites boulangeries.
01:43:31 Sur les fermetures, il y a eu certes
01:43:33 2000 fermetures de boulangerie en 2022,
01:43:35 il y a eu 2200 créations. - Non, il vous
01:43:37 explique que c'est pas les boulangeries.
01:43:39 - Non, non, non, non, non.
01:43:41 - Non, mais ce sont des chiffres exacts.
01:43:43 - C'est des boulangeries artisanales ou pas ?
01:43:45 Ou c'est dans des supermarchés, des points chauds ?
01:43:47 - C'est des boulangeries artisanales ou des points chauds ?
01:43:49 - C'est des boulangeries artisanales. - Vous êtes sûr de vous ?
01:43:51 - 2200 boulangeries artisanales,
01:43:53 est-ce que vous êtes sûr de vous, Gilles Montré ?
01:43:55 - On fera à Dominique Horac, c'est ça qui nous intéresse.
01:43:57 - 2200 boulangeries artisanales ? - On interrogera Dominique Horac en fact-checking.
01:43:59 - Attention. - Mais voilà la question, la question qui a été bien
01:44:01 posée, c'est celle de l'aménagement du territoire.
01:44:03 - Vous êtes sûr de vous, hein ?
01:44:05 - Elle n'ouvre pas au même endroit qu'elle ferme.
01:44:07 - Vous savez très bien qu'il y a un lot là-dessus.
01:44:09 - Mais le vrai problème, c'est que c'est la caisse.
01:44:11 - Ou les boulangers ferment, et il y a beaucoup de boulangers qui ouvrent dans les grandes métropoles.
01:44:13 - Non, Alexandar, Nicolas, non. - Une deuxième chose,
01:44:15 au-delà de l'énergie, il y a plein de
01:44:17 problèmes très pratiques sur le sucre,
01:44:19 sur les oeufs, sur la margine.
01:44:21 - Oui, mais Gilles Montré, je pense... - C'est là que leur gouvernement...
01:44:23 - Non, Alexandar, s'il vous plaît, je pense que vous faites une erreur.
01:44:25 C'est les 2200, comme on dit,
01:44:27 de boulangeries, sauf qu'aujourd'hui,
01:44:29 on considère boulangerie, pas la boulangerie artisanale
01:44:31 avec les artisans boulangers, mais des points
01:44:33 chauds dans des supermarchés, etc. - Oui, bien sûr.
01:44:35 - On verra. Donc c'est faux. - Ils sont autonomes.
01:44:37 Voilà, c'est important. C'est ce que dit le boulanger artisan.
01:44:39 - C'est pas ce que dit le boulanger artisan.
01:44:41 Désolé pour le retard. Vraiment, je présente mes excuses
01:44:43 à toutes les équipes en régie, mais c'était passionnant.
01:44:45 Merci à tous les cinq. L'info se poursuit sur CNews.
01:44:47 Ça se dit.
01:44:48 ♪ ♪ ♪

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