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Les invités de #PunchlineWE débattent de l'actualité du vendredi au dimanche. 

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00:00:00 17h sur CNews, c'est un plaisir de vous retrouver pour Punchline.
00:00:04 On fait le point sur l'information avec Adrien Spiteri.
00:00:06 Puis ensuite, on se retrouve pour aller à l'Assemblée.
00:00:08 Parce que ça chauffe à l'Assemblée.
00:00:10 (Générique)
00:00:13 L'article 1 de la réforme des retraites votée par l'Assemblée nationale,
00:00:17 il met fin à une partie des régimes spéciaux.
00:00:20 180 députés ont voté pour, 163 ont voté contre.
00:00:24 La gauche était fortement opposée à ce projet du gouvernement.
00:00:29 Les prisons de plus en plus survolées par des drones.
00:00:32 68 survols ont été recensés en 2022, contre 37 en 2021.
00:00:37 29 d'entre eux ont servi à livrer des objets illicites à des détenus.
00:00:42 On y retrouve des téléphones portables, des armes ou encore de la drogue.
00:00:46 L'Ukraine dénonce une attaque massive contre des sites énergétiques.
00:00:50 Des dizaines de missiles russes auraient été tirés.
00:00:53 Selon Kiev, deux projectiles ont traversé l'espace aérien de la Roumanie et de la Moldavie.
00:00:58 Bucharest dément cette information.
00:01:01 Et puis les obsèques de Philippe Tesson, célébrées à Paris.
00:01:04 Elles ont eu lieu ce vendredi en l'église Saint-Germain-des-Prés à Paris.
00:01:08 Le journaliste et écrivain s'est éteint à l'âge de 94 ans le 1er février dernier.
00:01:14 De nombreuses personnalités comme la première dame Brigitte Macron étaient présentes.
00:01:18 Merci cher Adrien pour le point sur l'information. On est avec Gabriel Cluzel.
00:01:22 Bonjour Gabriel. Bonjour Eliott.
00:01:23 Ça me fait plaisir de vous retrouver. Vous m'avez manqué le week-end dernier.
00:01:26 C'est surtout vous, vous nous avez manqué. Ça va mieux ?
00:01:29 Je vous ai regardé attentivement. En pleine forme.
00:01:31 Geoffroy Lejeune est également là, directeur de la rédaction Valeurs Actuelles.
00:01:35 Karim Zerébi, bonjour à tous les deux.
00:01:37 Et puis évidemment Jean-Sébastien Ferjou va nous rejoindre.
00:01:39 Mais c'est le marronnier aussi du vendredi, c'est le petit retard de Jean-Sébastien Ferjou.
00:01:44 Amendement, invective, menace, insulte, suspension de séance.
00:01:50 Le monde ne tourne pas rond.
00:01:51 Au Palais Bourbon, quatre jours de débat et seulement un article voté.
00:01:54 La réforme des retraites cristallise les tensions.
00:01:57 Nouvel exemple avec Thomas Portez, député insoumis qui arbore fièrement son écharpe tricolore.
00:02:02 Vous allez voir cette image qui fait scandale d'élu de la nation.
00:02:05 Et sous son pied, il y a un ballon.
00:02:08 Alors pas n'importe lequel, puisque c'est la tête d'Olivier Dussopt qu'il tient sous sa semelle.
00:02:12 Alors on va commencer avec ça. C'est une extrême violence bien sûr.
00:02:16 Et il a voulu prendre la parole aujourd'hui parce que ça, c'était une image qui avait circulé hier sur les réseaux sociaux.
00:02:20 Il a voulu prendre la parole. Et là, c'est pendant le bas de combat à l'Assemblée nationale depuis maintenant près d'une heure.
00:02:24 Je crois qu'il y a eu quatre suspensions. On va rejoindre dans un instant Gautier Lebret,
00:02:28 qui est avec Prisca Thévenoud, député Renaissance.
00:02:31 Trois ! Trois ! Vous me faites le signe. Vous avez l'air très sérieux, Gautier Lebret.
00:02:34 Je sens qu'il se passe des choses. Oui, oui, vous l'avez montré deux fois. C'est très bien.
00:02:38 Merci Gautier. On regarde la séquence et on vient tout de suite vous voir, Gautier.
00:02:42 Madame la Présidente, Monsieur les Ministres, calmez-vous collègues, il n'y a pas de ballon ici.
00:02:49 (Bruits de la foule)
00:03:10 Soyez pas étonnés, mon cher collègue. Soyez pas étonnés.
00:03:13 (Bruits de la foule)
00:03:23 Monsieur Porte, je crois que l'hémicycle vous demande des excuses.
00:03:28 (Bruits de la foule)
00:03:41 Voilà pour cette séquence, je le disais, suivie de trois séances, donc trois suspensions de séances.
00:03:46 Gautier Lebret, vous êtes à l'Assemblée Nationale au niveau des quatre colonnes.
00:03:50 Racontez-nous ce qui s'est passé et ce qu'il se passe actuellement.
00:03:55 Donc vous venez de le dire, Elliot, ça fait trois suspensions de séances en un peu moins d'une heure.
00:04:00 Et désormais, c'est le bureau des présidents de l'Assemblée Nationale qui va se réunir
00:04:04 pour tenter de trouver une issue au problème et au cas Thomas Porte.
00:04:08 Le bureau des présidents de l'Assemblée Nationale, c'était le même qui avait sanctionné, vous vous en souvenez peut-être,
00:04:12 Grégoire de Fournasse, le député Eren, qui avait dit dans l'hémicycle qu'il retourne en Afrique.
00:04:17 Donc des sanctions sont possiblement applicables à Thomas Porte, même si ce n'était pas dans l'hémicycle qu'il a fait ça.
00:04:23 Je suis avec la députée Renaissance, Priska Tevneau. Bonjour, Priska Tevneau.
00:04:27 Est-ce que vous demandez des sanctions contre Thomas Porte alors que ce dernier refuse de s'excuser,
00:04:31 on l'a vu dans l'heure qui vient de s'écouler à l'Assemblée ?
00:04:34 Moi ce que je demande de façon très claire, ce ne sont pas simplement moi qui les demande,
00:04:38 c'est l'ensemble de l'hémicycle, puisque c'est la présidente Yael Braun-Pivet,
00:04:42 présidente de l'Assemblée Nationale, qui lui a demandé de s'excuser.
00:04:46 Ce à quoi il a dit non, ironisant même sur le principe qu'il n'avait pas de ballon avec lui.
00:04:50 Je pense qu'il ne mesure pas l'ampleur de ce qu'ils sont en train de faire en ce moment,
00:04:54 parce qu'ils ne sont pas en train de débattre d'idées, mais bien de combattre.
00:04:57 Combattre des valeurs, mais aussi combattre des hommes et des femmes politiques.
00:05:00 Justement sur le débat des idées, il y avait Raquel Guerrido, députée insoumise,
00:05:04 il y a quelques instants en salle des Quatre Colonnes, qui dit que c'est vous qui faites de l'obstruction
00:05:08 en empêchant Thomas Porte en le huant, de débattre de son amendement.
00:05:12 Soyons très clairs, ce n'est pas Raquel Guerrido qui fait partie d'un groupe politique
00:05:16 qui a déposé 17 000 amendements et qui s'affiche en Commission des Affaires Sociales
00:05:20 assumant fièrement et revendiquant le fait qu'ils allaient obstruer, qui va aujourd'hui me donner des leçons.
00:05:24 Ce que je suis en train de dire de façon très claire, c'est que oui, nous assistons à quelque chose
00:05:28 qui est extrêmement grave, pas simplement pour la majorité présidentielle, mais surtout pour l'institution
00:05:32 que nous représentons, qui est l'Assemblée Nationale, et puis la politique en France.
00:05:36 Nous avons eu en début de semaine, effectivement, l'organisation d'une fan zone
00:05:40 avec ovation pour une welcome party pour célébrer le retour d'Adrien Quintenance
00:05:44 au sein de l'Assemblée Nationale, alors qu'il est reconnu coupable de violences conjugales.
00:05:48 Et là, aujourd'hui, nous avons quand même un député, pourtant vêti de son écharpe de député,
00:05:54 qui joue au ballon avec la tête d'un député.
00:05:56 Et j'ai échangé tout à l'heure sur une autre chaîne avec un collègue de la France Insoumise
00:06:00 qui me disait "mais voyons, voyons, madame, c'est le carnaval, quand on manifeste, c'est le carnaval,
00:06:04 c'est un amusement". En fait, c'est toujours comme ça avec eux. Ils avaient déjà fait ça
00:06:08 sur le mandat précédent, quand on se souvient de Clémentine Autain, qui brandissait sur un piqué
00:06:12 la tête d'Emmanuel Macron. Je pense qu'on peut combattre, on peut débattre des idées
00:06:16 sans avoir en permanence à avoir ce genre de spectacle extrêmement sordide et dangereux
00:06:20 pour la démocratie.
00:06:21 Donc on ne débat pas de la réforme des retraites pendant ce temps, la séance est suspendue,
00:06:24 ça va peut-être prendre une heure avant que les présidents de l'Assemblée nationale,
00:06:27 des différents groupes à l'Assemblée nationale reviennent dans l'hémicycle avec une solution.
00:06:31 Quelle issue possible pour que les débats sur la réforme des retraites reprennent enfin
00:06:35 des excuses de Thomas Porte, des sanctions ? Comment est-ce qu'on peut faire pour que les débats reprennent
00:06:39 et qu'au fond, les Français voient les députés non pas s'invectiver, mais débattent du fond de cette réforme,
00:06:44 de l'âge légal, effectivement, de la pénibilité et d'autres vrais sujets plutôt que de simples invectives
00:06:50 au sein de l'hémicycle ou ailleurs, même, ou en dehors.
00:06:53 Bien sûr, je ne suis pas au bureau de l'Assemblée nationale, donc je vais laisser cette instance
00:06:57 qui est d'ailleurs transpartisane, et j'insiste pour le dire, elle est transpartisane,
00:07:00 elle se prononcera et on respectera les décisions et les conclusions de ce bureau.
00:07:04 Maintenant, ce que j'invite aussi à dire, c'est peut-être que rappeler ce matin,
00:07:07 nous avons quand même avancé sur le texte, malgré la France insoumise, parce que nous avons voté l'article 1.
00:07:11 Et l'article 1 dit quoi ? Eh bien, il met en place une mesure qui est demandée par les Français.
00:07:16 Puisque la France insoumise passe son temps à nous dire qu'il faut faire de la politique au gré des sondages,
00:07:20 eh bien là, effectivement, nous avons écouté un sondage qui dit que 69% des Français,
00:07:24 dont 74% d'ouvriers, veulent la suppression des régimes spéciaux pour les nouveaux entrants.
00:07:29 Eh bien, ce matin, malgré la France insoumise, nous avons passé cet article.
00:07:33 Donc le texte avance, il avance bien évidemment au gré de l'obstruction, mais nous continuons à avancer,
00:07:38 nous sommes déterminés, unis, soudés à faire bloc pour débattre de ce projet
00:07:42 qui est extrêmement important pour le système de solidarité.
00:07:44 Nous sommes là, nous siégeons jour et nuit, et nous allons continuer à le faire cette nuit,
00:07:48 et nous allons continuer à le faire sur les jours à venir.
00:07:50 Vous siégez jour et nuit, vous ne siégez pas le week-end.
00:07:52 Il n'y aura pas d'ailleurs de débat ce week-end ici à l'Assemblée, Elliot.
00:07:55 Il reste une semaine de débat à l'Assemblée avant que ça parte au Sénat,
00:07:59 avec des milliers d'amendements du fait de la NUPES à étudier, donc dans un temps très serré.
00:08:04 Et donc, pendant ce temps, on ne parle pas du fond, on ne parle pas de la réforme des retraites,
00:08:07 mais des invectives que s'échangent certains députés,
00:08:10 ou carrément, effectivement, de ce qu'a fait Thomas Porte envers Olivier Dussopt.
00:08:13 Merci beaucoup, Gauthier Lebret.
00:08:14 Évidemment, on revient vers vous si vous avez de nouveaux députés en direct.
00:08:19 On rappelle donc les faits.
00:08:20 Thomas Porte, député insoumis, qui arbore fièrement son écharpe tricolore d'élu de la Nation,
00:08:26 et sous son pied, donc, un ballon.
00:08:28 Un ballon, et pas n'importe lequel, puisque c'est la tête d'Olivier Dussopt, qu'il tient sous sa semelle.
00:08:33 Trois suspensions de séance, pour résumer, un bureau qui se réunit avec de possibles sanctions.
00:08:39 Quel regard vous portez sur ce qu'il se passe actuellement à l'Assemblée ?
00:08:42 Geoffroy Lejeune, d'abord.
00:08:44 Moi, à chaque fois qu'on doit commenter quelque chose comme ça, qui touche la France insoumise,
00:08:47 avant d'être choqué, avant d'être révolté, etc.,
00:08:50 je suis toujours frappé par la vulgarité, en fait, de ces gens.
00:08:53 C'est-à-dire qu'ils ont en commun, tous, d'être assez vulgaire,
00:08:56 d'avoir aucun problème à se voter dans ce type de...
00:09:00 Si vous voulez, quand vous êtes député ou pas, d'ailleurs,
00:09:02 quand vous mettez votre pied sur un ballon qui représente la tête de quelqu'un,
00:09:05 même s'il n'est pas ministre, vous vous posez la question, quand même, humainement,
00:09:08 à ce que ça se fait, qu'est-ce que ça charrie comme sentiment, comme façon de...
00:09:12 - Oui, c'est que vous n'avez plus aucune limite, en fait.
00:09:14 Dans l'irrespect, dans la violence, vous n'avez plus aucune limite.
00:09:17 - Et voilà, et on est là-dedans.
00:09:18 Et si vous voulez, c'est le trait commun des gens qui représentent la France insoumise, en règle générale.
00:09:22 Et après, il y a autre chose aussi, c'est qu'il y avait une manière,
00:09:25 et on l'a vu cette semaine, de s'opposer à Olivier Dussopt,
00:09:29 au ministre qu'il est, à la réforme des retraites,
00:09:32 qui était subtile, intelligente, qui même ne manquait pas d'humour, de panache,
00:09:35 c'est ce qu'a fait un député socialiste, donc je le dis, il est membre de la NUPES,
00:09:38 séquence exceptionnelle, où en fait, il pose mot pour mot la même question
00:09:42 que celle qui a été posée par Olivier Dussopt à l'époque député socialiste,
00:09:45 à Éric Woerth en 2010.
00:09:47 Et vous voyez cette séquence, que vous soyez pour ou contre la réforme,
00:09:49 vous vous inclinez en disant voilà...
00:09:50 - Bah parce que vous alliez le fond et la forme.
00:09:52 - Exactement.
00:09:53 - Mais là, on reste en surface, et d'ailleurs, c'est pas la bonne surface,
00:09:57 c'est Gabriel Cluzel, on est vraiment...
00:09:59 on touche le fond, en quelque sorte, avec ces tensions à l'Assemblée,
00:10:03 et cette utilisation permanente des réseaux sociaux du côté de l'extrême-gauche.
00:10:08 - Oui, mais au-delà du climat ambiant, qui est vociférant,
00:10:13 il y a quand même ce fait précis, moi je trouve qu'il n'est pas anodin,
00:10:17 ce ballon sous le pied d'un député qui arbore son écharpe,
00:10:21 il revendique un héritage de coupeur de tête.
00:10:25 Moi je suis quand même assez inquiète de la fascination de la France insoumise
00:10:28 pour les coupeurs de tête.
00:10:31 Alors je ne savais pas que, je l'ai appris en écoutant Prescott Eifenau
00:10:34 que Clémentine Autain s'était baladée avec la tête d'Emmanuel Macron,
00:10:38 symboliquement évidemment, mais néanmoins c'est pas neutre.
00:10:41 - Mais c'était lors des manifestations, il y avait la tête d'Emmanuel Macron,
00:10:43 effectivement, sur un pic.
00:10:44 - Oui mais quand même, c'est pas tout à fait neutre, hein, on se souvient de Tabouaf,
00:10:46 qui n'est pas évidemment dans l'hémicycle, mais qui était très proche de la France insoumise,
00:10:49 qui s'était promenée avec la tête de Marine Le Pen.
00:10:51 Antoine Léaument, récemment, a tout à fait pris, revendiqué,
00:10:56 assumé l'héritage de la Révolution,
00:10:59 enfin au moins, il s'est passé deux siècles,
00:11:01 on pourrait reconnaître qu'il y a eu pour le moins des zones d'ombre,
00:11:03 et je parle pudiquement avec toutes ces exécutions sommaires détestables,
00:11:09 eh ben non, non, non, tout ça on assume.
00:11:11 Donc là, ce ballon, en plus je me dis que ça doit être un minima prémédité,
00:11:15 parce que moi le ballon, je ne l'ai jamais vu chez Leclerc, je ne sais pas vous, mais...
00:11:18 - Ah non, je ne suis pas sûre.
00:11:20 - C'est de la fabrication artisanale, une guerre préméditation.
00:11:22 - Ou même chez Gospore ou Decathlon, je vais citer trois marques,
00:11:24 effectivement, c'est réfléchi, il y a eu du boulot.
00:11:26 - Oui, voilà, il y a un peu de...
00:11:28 - Il a vraiment une équipe derrière lui qui bosse.
00:11:30 - Exactement, donc c'est vrai que ce n'est pas du tout neutre,
00:11:35 et quand on compare ça avec tout le vent autour de la déclaration de M. de Fournasse,
00:11:43 on se dit qu'il sera assez légitime qu'il soit sanctionné de...
00:11:47 - La tristesse dans cette affaire, c'est effectivement qu'on ne parle pas du fond,
00:11:50 puisque en quatre jours, seul un article a été voté à l'Assemblée,
00:11:55 il y a 20 000 amendements, donc c'est mission impossible
00:11:58 sur les deux prochaines semaines de pouvoir débattre des 20 000 amendements.
00:12:02 Regardez, Olivier Dussopt, le principal concerné,
00:12:05 qui a réagi ce matin en disant "Mais vous voulez quoi en fait ?
00:12:08 Vous voulez me couper la tête, c'est ça ?"
00:12:10 - Mesdames et messieurs les députés de la France insoumise,
00:12:13 je vous dis que vos amendements ne servent à rien,
00:12:16 parce que, M. O'Tabel, qu'est-ce que vous voulez ?
00:12:19 Vous voulez quoi ? Vous voulez recommencer ?
00:12:21 Vous voulez ma tête comme votre collègue ?
00:12:23 C'est ça que vous voulez ? Vous voulez continuer dans la violence ?
00:12:26 Vous voulez continuer dans la stigmatisation ?
00:12:28 Vous aussi, vous voulez poser avec ma tête couvée ?
00:12:31 Vos amendements sont inutiles, c'est de l'obstruction,
00:12:34 et votre comportement ne sert à rien !
00:12:37 - Quelle image ça renvoie du débat politique aujourd'hui, Karim Zarabi ?
00:12:42 - Évidemment que c'est une image qui est affligeante,
00:12:44 parce qu'on se rend compte que la Sommet Nation,
00:12:46 elle fait tout, sauf débattre de la réforme des retraites.
00:12:49 Or c'est normalement le lieu, je dirais, à la fois très symbolique et attendu,
00:12:54 de la démocratie, de la représentation des Français.
00:12:57 Souvenez-vous, après l'élection législative,
00:12:59 nous avions indiqué, je crois que c'est Geoffroy qui le disait
00:13:03 dans un punchline avant-hier, me semble, tu me contrediras si je me trompe,
00:13:07 cette Assemblée Nationale, on pensait, après les élections,
00:13:10 qu'elle était assez représentative des Français.
00:13:13 - C'est Éric Revelle qui disait ça, et on l'étonne sans bon effet.
00:13:16 - C'est Éric qui le disait.
00:13:17 - Vous ne pouvez pas citer Éric Revelle.
00:13:19 - Je cite même Geoffroy Lejeune, je suis même prêt à le citer.
00:13:22 - Ah bah tant mieux ! Je suis ravi, vraiment.
00:13:26 - Éric, en faisant cette observation, c'est assez juste.
00:13:28 - J'essaie d'être un peu objectif contre un certain.
00:13:31 Et je pense que la vérité, personne ne la détient en totalité.
00:13:35 Et donc, on a 89 députés du RN, on en a un peu moins de LR,
00:13:40 mais LR on les connaît, un peu moins du PS,
00:13:43 mais un peu plus effectivement à la gauche du PS,
00:13:46 qui est un groupe de la majorité présidentielle,
00:13:48 qui n'a pas la majorité absolue.
00:13:49 Donc on se disait à un moment donné,
00:13:51 bon cet Assemblée nationale va être le lieu du débat,
00:13:53 l'agora du peuple, que en réalité il n'en est rien.
00:13:56 Donc elle ne débat pas, le débat il se fait dans la rue.
00:13:59 Le débat il se fait quand on tend le micro aux manifestants.
00:14:01 Parce qu'eux ont de vrais arguments.
00:14:03 Eux nous expliquent qu'ils font grève pour la pénibilité,
00:14:06 pour les carrières longues,
00:14:09 pour la fin de vie professionnelle des seniors,
00:14:12 pour l'inégalité homme-femme.
00:14:14 Eux ils ont des vrais arguments les manifestants.
00:14:15 Et curieusement l'Assemblée nationale...
00:14:17 Mais je pense que les manifestants se sentent floués.
00:14:19 On entendra Laurent Berger dans un instant.
00:14:21 C'est très intéressant, vous avez raison.
00:14:24 Laurent Berger il dit mais en fait on n'y comprend plus rien.
00:14:26 C'est à dire que nous sur le terrain,
00:14:28 lors des manifestations, ça se passe dans le calme,
00:14:30 les français sont nombreux,
00:14:31 on a des manifestations historiques,
00:14:33 demain il y aura des centaines de milliers de français dans la rue.
00:14:35 A mon avis ça va être record de PS.
00:14:36 Ça va peut-être être record, on en parlera.
00:14:38 Mais à l'Assemblée, là où il doit y avoir des débats de fond,
00:14:40 là où on peut justement traiter le sujet, on ne peut pas.
00:14:43 Revenons sur ce qui s'est passé.
00:14:44 Le paradoxe aussi c'est qu'on regrette souvent
00:14:46 qu'il y ait une montée de violence à la société.
00:14:48 Je suis désolé.
00:14:49 Je veux dire à un moment donné,
00:14:50 il y a une exemplarité de la part des parlementaires.
00:14:52 Ils sont très violents, plus violents parfois,
00:14:55 que peuvent l'être les citoyens.
00:14:57 C'est Jean-Sébastien Infargeau qui nous a rejoint.
00:14:59 Ravi de vous retrouver Jean-Sébastien.
00:15:01 Le RER à Paris.
00:15:02 Le RER bien sûr.
00:15:04 Je pense qu'il faut distinguer deux choses en fait.
00:15:07 Il faut distinguer l'obstruction parlementaire
00:15:08 qui fait partie de la vie politique et démocratique.
00:15:11 Ça existe en France, ça existe ailleurs,
00:15:13 ça existe au Congrès américain,
00:15:14 ça existe au Parlement britannique.
00:15:15 Par obstruction, vous parlez des milliers d'amendements
00:15:17 qui sont déposés par les oppositions.
00:15:19 Ça fait partie du jeu.
00:15:20 Il se trouve qu'il y a une majorité relative.
00:15:22 S'il y avait une majorité absolue,
00:15:23 ce serait différent puisque de toute façon,
00:15:26 ils ne veulent pas de cette réforme.
00:15:27 Donc ils ne vont pas faire semblant de l'amender à la marge.
00:15:30 Ils n'en veulent pas du tout.
00:15:32 Donc l'obstruction, en revanche,
00:15:33 la violence avec laquelle ils s'expriment,
00:15:35 ça c'est un point complètement différent.
00:15:37 Et pour rebondir sur ce que vous disiez les uns et les autres,
00:15:39 et notamment Gabriel,
00:15:40 cette espèce de fascination pour les coupeurs de tête.
00:15:42 Quand même cette semaine,
00:15:43 François Ruffin a cité Saint-Just.
00:15:45 Saint-Just à la tribune de l'Assemblée nationale.
00:15:47 Saint-Just, c'était qui ?
00:15:48 C'était le pire de la terreur.
00:15:49 Saint-Just, c'est celui qui disait
00:15:51 ce qui constitue une république,
00:15:52 c'est de détruire totalement tout ce qui lui est opposé.
00:15:56 C'est ça les références de la France insoumise.
00:15:58 Vous vous étonnez, Sébastien ?
00:15:59 Non, ça ne m'étonne pas.
00:16:00 En revanche, effectivement,
00:16:01 on a sanctionné d'autres parlementaires
00:16:03 pour des propos qui étaient certainement contestables,
00:16:05 mais à mon sens, moins graves
00:16:07 que le fait d'appeler en quelque sorte
00:16:09 à renverser les institutions.
00:16:10 Vous trompez.
00:16:11 Parce que c'est ça,
00:16:12 ce discours insurrectionnel permanent.
00:16:13 Pardonnez-moi de vous couper,
00:16:14 vous vous trompez.
00:16:15 Parce qu'il n'a pas été sanctionné pour ses propos.
00:16:17 Il a été sanctionné,
00:16:18 vous parliez de Grégoire de Fournace,
00:16:19 pour tumulte.
00:16:20 Donc là, d'ailleurs,
00:16:21 ce sera la question qu'on va se poser.
00:16:22 Est-ce qu'aujourd'hui,
00:16:23 tumulte il y a ?
00:16:24 Vous avez raison, formellement,
00:16:25 mais vous voyez bien quand même
00:16:26 que c'était hypocrite.
00:16:27 Mais bien sûr que c'est...
00:16:28 Mais attendez...
00:16:29 C'est pour vos récits.
00:16:30 Si tumulte il y a,
00:16:31 est-ce qu'il y a tumulte aujourd'hui
00:16:33 à l'Assemblée à cause de Thomas Porte ?
00:16:35 Est-ce que sanction il doit y avoir ?
00:16:37 Il y a tumulte tous les jours.
00:16:38 Alors vous sanctionnez...
00:16:39 Il fallait y réfléchir.
00:16:40 On a sanctionné Grégoire de Fournace.
00:16:42 C'est le tumulte permanent.
00:16:43 Je vous ai préparé une guirlande,
00:16:46 une sorte de best-of
00:16:47 de tout ce qui s'est passé cette semaine.
00:16:49 Mais c'est affligeant, en fait,
00:16:51 ce qui se passe à l'Assemblée nationale.
00:16:52 Mais avant cela,
00:16:53 peut-être que des députés insoumis
00:16:54 auraient pu dire
00:16:55 "C'est malheureux, c'est maladroit,
00:16:57 c'est une photo
00:16:58 qui n'a pas lieu d'être,
00:16:59 on ne peut pas,
00:17:00 on doit se respecter,
00:17:01 il y a un devoir d'exemplarité,
00:17:03 il faut aussi être assez objectif."
00:17:05 En tout cas, à un moment,
00:17:06 il dit tout l'inverse.
00:17:07 Il dit "Ca va, c'est qu'une blague."
00:17:09 Écoutez.
00:17:10 Moi je trouve ça rigolo,
00:17:12 ça fait partie de la gaudriole française.
00:17:14 Et si les macronistes
00:17:15 essaient d'en faire aujourd'hui une polémique,
00:17:17 c'est parce qu'ils sont très mal à l'aise
00:17:19 vis-à-vis de ce qu'ils ont fait
00:17:20 à l'Assemblée nationale.
00:17:21 Sur le sujet de la réforme des retraites aussi,
00:17:22 ils sont très mal à l'aise,
00:17:23 donc ils essaient de parler d'autre chose.
00:17:24 Parce qu'ils n'ont pas envie
00:17:25 qu'on parle des sujets sérieux.
00:17:26 Ils ont pas envie qu'on parle des sujets sérieux,
00:17:27 mais nous, désolé,
00:17:28 on est là pour parler des sujets sérieux.
00:17:29 Je le dis très clairement,
00:17:30 ça fait rire personne.
00:17:31 Et d'ailleurs, il dit
00:17:32 "Mais c'est la majorité
00:17:33 qui en fait toute une histoire."
00:17:34 Faux !
00:17:35 Jean-Philippe Tanguy,
00:17:36 quelques minutes après.
00:17:37 Élu Rassemblement national.
00:17:39 "Plus la nupèce s'enfonce dans l'obstruction,
00:17:42 plus ils sont dans l'outrance,
00:17:43 effectivement, l'invective,
00:17:45 et puis la majorité qui est bien contente
00:17:47 de les trouver en phase 2
00:17:48 pour perdre du temps,
00:17:49 nourrit aussi ce brouhaha.
00:17:51 Et résultat, là, aujourd'hui,
00:17:52 à cause de la nupèce,
00:17:53 à cause de la majorité,
00:17:54 on ne peut pas défendre les Français
00:17:56 sur le refus de passer de 62 à 64 ans
00:18:00 et d'accélérer la durée de cotisation.
00:18:02 Donc, si la nupèce continue dans ce petit jeu,
00:18:04 on n'arrivera pas à l'article 7
00:18:06 et on n'arrivera pas à bloquer la loi,
00:18:07 alors qu'aujourd'hui,
00:18:08 le gouvernement n'a pas de majorité
00:18:10 pour cette réforme.
00:18:11 Donc, c'est quand même incroyable
00:18:13 qu'alors qu'on puisse bloquer au Parlement la loi,
00:18:15 à cause de la nupèce,
00:18:16 le gouvernement puisse s'en sortir."
00:18:18 Je crois, le jeune,
00:18:19 vous vouliez réagir
00:18:20 lorsque Antoine Léaumont dit
00:18:21 "la gaudriole",
00:18:23 ça me fait rire, moi.
00:18:25 Non, mais en fait,
00:18:26 parce que c'est symptomatique,
00:18:27 ça se passe à chaque fois.
00:18:28 À chaque fois qu'il y a une polémique
00:18:29 qui touche quelqu'un de La France Insoumise,
00:18:30 c'est systématique.
00:18:31 Vous n'aurez jamais d'excuses.
00:18:33 C'est-à-dire qu'ils font ça toute honte bue
00:18:35 et ils n'ont jamais le sentiment
00:18:37 de devoir s'excuser, s'expliquer, etc.
00:18:39 Ensuite, il y a une autre chose qui me fascine
00:18:41 et j'ai presque de l'admiration pour ça,
00:18:42 parce que sur le plan de la méthode politique,
00:18:44 c'est hyper efficace,
00:18:45 c'est la manière dont ils font bloc systématiquement.
00:18:47 C'est-à-dire que, par exemple,
00:18:48 souvenez-vous, le début de l'affaire Katniss,
00:18:50 moi ça m'avait frappé,
00:18:51 pendant la première semaine,
00:18:52 il est défendu par ses camarades.
00:18:54 Après, il y a des moments d'hésitation, etc.
00:18:56 Et cette semaine, Priskette Evno rappelait tout à l'heure
00:18:58 à la raison, il est applaudi par ses camarades.
00:19:00 C'est-à-dire qu'en fait, ils ont une façon de réagir...
00:19:01 - Certains se sont levés pour l'applaudir.
00:19:03 - Comme s'ils avaient fait quelque chose de bien.
00:19:05 Ce qui est exceptionnel, si vous voulez,
00:19:06 c'est qu'en fait, ils font de la politique vraiment.
00:19:07 Quand ils ont un objectif,
00:19:08 ils s'y tiennent, ils font bloc,
00:19:10 ils chassent en meute.
00:19:11 Et aucun autre parti politique n'est capable de la même chose
00:19:14 dans le jeu politique aujourd'hui.
00:19:16 - À l'exception près du cas d'Adrien Quatennens,
00:19:18 parce qu'entre les propos de Sandrine Rousseau...
00:19:20 - Dans la NUPES.
00:19:21 - Mais la France Insoumise, à l'exception de Thym.
00:19:23 - Oui, la France Insoumise, oui.
00:19:24 - Et encore la France Insoumise,
00:19:25 même sur le cas d'Adrien Quatennens.
00:19:26 - Oui, sauf qu'à la fin, il est encore debout,
00:19:28 parce que dans n'importe quelle autre politique,
00:19:29 il serait parti.
00:19:30 - Attendez, on a évacué,
00:19:31 mais moi je veux qu'on reste quand même.
00:19:33 Vous avez donc un élu du Rassemblement National
00:19:35 qui a été sanctionné pour tumulte.
00:19:37 Est-ce que ce qui s'est passé aujourd'hui,
00:19:39 vous pourrez considérer qu'il serait normal
00:19:41 que Thomas Porte, parce que la session a été suspendue
00:19:45 trois fois de suite,
00:19:46 parce qu'il y a effectivement eu du tumulte,
00:19:48 il soit également sanctionné, Gabriel Cluzel ?
00:19:50 Faut-il sanctionner Thomas Porte ?
00:19:51 - Oui, évidemment qu'il faut sanctionner Thomas Porte,
00:19:53 mais ça tombe sous le sens
00:19:55 à partir du moment où il y a un précédent.
00:19:57 - Il y a une jurisprudence maintenant.
00:19:58 - Exactement, maintenant il y a une jurisprudence.
00:20:00 Donc on ne comprendrait pas,
00:20:01 mais je pourrais te dire qu'il faudrait peut-être
00:20:02 aussi sanctionner Louis Boyard.
00:20:03 - Louis Boyard.
00:20:04 - Oui, exactement.
00:20:05 Mais il y a un depuis de mesure permanente
00:20:07 qui montre toujours, et on en reparle souvent,
00:20:10 mais ce magistère moral de la gauche,
00:20:12 ça rejoint du reste, ce que dit Jérôme...
00:20:14 Geoffroy Lejeune, pardon.
00:20:15 - Presque.
00:20:16 (rires)
00:20:17 - Jérôme Béglé et Geoffroy Lejeune.
00:20:19 Deux entités différentes.
00:20:20 - Il n'y a rien de mieux, Jérôme.
00:20:21 - Mais effectivement, il y a Gabriel Cluzel.
00:20:23 - Voilà, c'est autre chose.
00:20:24 Et c'est vrai que jamais, jamais il n'y a d'excuses.
00:20:28 Et en fait, la droite, elle, c'est tout l'inverse.
00:20:30 C'est-à-dire qu'immédiatement,
00:20:32 dès qu'il se passe quelque chose,
00:20:34 il y a toujours une faille.
00:20:35 On baisse la tête, on s'excuse.
00:20:37 Je me souviens du reste que l'entourage de Trump
00:20:40 avait donné ce conseil à Éric Zemmour.
00:20:42 Il avait dit, il ne faut jamais s'excuser,
00:20:45 reculer parce que sinon, t'es mort.
00:20:47 - Bannon l'avait dit devant le Rassemblement national.
00:20:49 - Ah oui, c'est Bannon qui l'a dit, tout simplement.
00:20:51 Et de fait, on voit que la France insoumise
00:20:53 suit ce précepte à la lettre.
00:20:55 C'est-à-dire qu'ils font toujours bloc.
00:20:57 Une gaudriole, vous rigolez.
00:20:59 Si la tête de Mathilde Panot,
00:21:00 si des députés d'un autre groupe avaient fait un coup d'œil,
00:21:03 la tête de l'une ou l'autre,
00:21:05 ça n'aurait pas été une gaudriole.
00:21:06 - Je me mets quand même à la place des Français
00:21:08 qui, lorsqu'ils font grève,
00:21:09 ils perdent quand même un jour de salaire.
00:21:11 Donc ils mettent en quelque sorte leur vie de côté
00:21:14 et leur vie financière
00:21:15 quand on sait que les Français sont au centime près.
00:21:17 Et ils se disent, moi j'espère qu'une chose,
00:21:18 c'est que la personne pour qui j'ai voté
00:21:20 va m'aider, va me soutenir,
00:21:22 va apporter quelque chose dans le débat,
00:21:24 va pouvoir porter ma voix à l'Assemblée nationale.
00:21:27 Et ils découvrent ça en nous regardant.
00:21:29 - Mais ils vont devenir fous.
00:21:30 Ils vont dire, mais quel intérêt de voter maintenant ?
00:21:32 - Parce qu'il y a deux catégories d'électeurs de l'ANUPS, justement.
00:21:35 Il y a des gens qui viennent de la gauche classique,
00:21:38 en quelque sorte,
00:21:39 et ils sont allés là sur l'effondrement du PS
00:21:42 et de la gauche social-démocrate.
00:21:43 Et puis il y a des gens qui veulent la révolution.
00:21:45 Enfin, à un moment, il faut les écouter.
00:21:46 Quand Jean-Luc Mélenchon théorise
00:21:48 sur la construction d'un nouveau peuple,
00:21:49 qu'il cite Chantal Mouffle,
00:21:51 qu'il cite les révolutions bolivariennes,
00:21:53 c'est ça qu'il souhaite.
00:21:54 Donc il faut bien comprendre que le Parlement,
00:21:56 ça ne les intéresse pas.
00:21:57 Quand Manuel Bonpart dit "l'élection n'est pas l'alpha et l'oméga de la démocratie",
00:22:01 il faut bien comprendre que ça ne les intéresse pas.
00:22:03 Ils ne sont pas dans le champ républicain.
00:22:05 - Madame Thauvin-Dolier, le vice de l'Assemblée nationale,
00:22:06 Karim Zerribi, ça va être la ZAD.
00:22:07 Voilà, la zone à défendre.
00:22:08 Ben, résultat, c'est ce qu'il est en train de se passer.
00:22:10 - Je pense...
00:22:11 Je vais vous décevoir, hein,
00:22:12 mais il n'y a pas de jurisprudence.
00:22:13 - Vous ne le recevez jamais, sachez-le.
00:22:14 - Il n'y a pas de jurisprudence.
00:22:15 Je pense que vous vous trompez.
00:22:16 Donc, pourquoi...
00:22:17 - Sur les sanctions, vous voulez dire ?
00:22:18 - Non, sur la capacité que l'Assemblée nationale pourrait avoir à mettre des sanctions.
00:22:22 Parce que le tumulte a eu lieu, lorsque le député RN a pris la parole,
00:22:29 sur un débat qui avait lieu au sein de l'Assemblée nationale.
00:22:32 Et donc, c'est sa sortie au sein de l'Assemblée qui a créé le tumulte.
00:22:35 - Dans l'hémicycle.
00:22:36 - Là, dans l'hémicycle.
00:22:37 - Là, on est à l'extérieur.
00:22:38 - Là, en l'occurrence, on est à l'extérieur.
00:22:39 - On va prendre parti au signe.
00:22:40 Il avait son écharpe de député...
00:22:41 - Non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, c'est très important, c'est très important.
00:22:47 C'est très important sur le plan réglementaire.
00:22:49 L'Assemblée nationale ne peut pas prendre des sanctions contre un parlementaire.
00:22:52 - Ils vont dire, mais attendez...
00:22:53 - Lorsque le dérapage a lieu, donc au sein de l'Assemblée nationale.
00:22:58 Or, là, le tumulte, il a eu lieu parce qu'on lui a ramené une action
00:23:04 qu'il a menée à l'extérieur de l'Assemblée nationale
00:23:06 et pas au sein de l'Assemblée nationale dans les débats.
00:23:08 - Et en plus, c'est lui qui...
00:23:09 - Donc, il n'y a pas de jurisprudence.
00:23:10 - Non, mais ça va, j'ai pas de ballon, là.
00:23:11 - Après...
00:23:12 - Je l'ai pas enceinté, j'ai pas de ballon.
00:23:13 - Mais enfin, il a fait la mûche.
00:23:14 - Mais je veux dire, on ne peut pas dire, il y a une jurisprudence.
00:23:17 Soyons objectifs aussi.
00:23:18 - Mais il y a aussi une hypocrisie, à mon sens, de la majorité actuelle.
00:23:23 Regardez Olivier Dussopt qui dit "vous voulez ma tête".
00:23:25 Quand il dit ça et qu'il ne souhaite pas justement aller jusqu'à chercher une sanction,
00:23:30 parce que quand vous avez des députés de la majorité
00:23:32 ou la majorité où Stéphane séjournait, comme on l'a vu lors des dernières partiels,
00:23:36 qui invitent à voter pour la France insoumise dans des partiels plutôt que pour la RN,
00:23:40 ils pourraient se dire de toute façon blanc bonnet et bonnet blanc.
00:23:43 Ou alors il y a un danger démocratique d'un côté comme il y en a un autre.
00:23:46 Ou d'ailleurs se contenter de ne rien dire du tout.
00:23:48 Mais il y a une hypocrisie là-dessus parce que justement, malgré ces multiples dérapages,
00:23:53 et encore une fois, ça n'est pas l'ensemble de la France insoumise,
00:23:56 ça n'est certainement pas l'ensemble des électeurs de gauche,
00:23:58 mais ils ne sont pas dans le champ républicain et on le laisse faire
00:24:01 parce qu'il y a une complaisance infinie dans ce pays.
00:24:04 On continue le débat dans un instant. Dans un instant on retourne à l'Assemblée nationale
00:24:07 voir évidemment Gauthier Lebrecht qui sera avec un élu du Rassemblement national.
00:24:11 Vous allez voir, on a concocté toute une séquence en sortant les moments les plus tendues
00:24:17 dans l'hémicycle cette semaine.
00:24:19 Puis ensuite on parlera de Jean-Luc Mélenchon hier soir.
00:24:21 Claquer la porte de BFM, c'est qu'on en parlait de l'affaire Catmain.
00:24:25 Fascinant. On parlera aussi de la ministre de la Culture.
00:24:32 17h30 sur CNews, on continue Punchline avec Gabriel Cluzel,
00:24:35 Jean-Sébastien Ferch, Joujouf Roy, le jeune Karim Zéribi.
00:24:38 On va aller à l'Assemblée dans un instant car ça continue de chauffer.
00:24:41 Et la présidente de l'Assemblée nationale a parlé de tumulte
00:24:45 après les moments de tension suite au tweet de Thomas Porte.
00:24:50 Qui dit tumulte dit sanction normalement.
00:24:52 C'est la jurisprudence, la jurisprudence Grégoire de Fournasse.
00:24:56 Le point sur l'info.
00:24:57 Et le bureau qui va se réunir qui dit ça.
00:24:58 Adrien Spiteri d'abord.
00:25:01 Un attentat à la voiture Bélier en Israël.
00:25:06 Il a visé un arrêt de bus à Jérusalem-Est.
00:25:09 Deux personnes sont mortes dont un enfant.
00:25:12 Cinq personnes ont été blessées.
00:25:14 Selon un porte-parole de la police, le principal suspect a été neutralisé.
00:25:19 Le bilan continue de s'alourdir en Turquie et en Syrie.
00:25:22 Quatre Français font partie des victimes du violent séisme.
00:25:26 Information transmise par le ministère français des affaires étrangères aujourd'hui.
00:25:31 Au total, plus de 22 300 personnes ont perdu la vie dans ce drame.
00:25:36 Et puis le carnaval de Nice fête ses 150 ans cette année.
00:25:40 Il a démarré aujourd'hui.
00:25:42 Il se tient jusqu'au 26 février sur le thème des trésors du monde.
00:25:46 Il réunit chaque année environ 200 000 spectateurs.
00:25:50 Avec Venise et Rio, il est à considérer comme l'un des plus beaux carnavals du monde.
00:25:55 Voilà pour le point sur l'information.
00:25:57 Je regardais le tweet de Thomas Porte, député LFI,
00:26:00 qui avec son écharpe tricolore a sous son pied un ballon avec la tête d'Olivier Dussopt.
00:26:07 Ça a été vu en tous les cas 3 millions de fois sur les réseaux sociaux.
00:26:12 Vous imaginez la portée d'une telle image ultra violente.
00:26:16 3 millions de vues, de visibilité du moins, sur Twitter.
00:26:21 Gauthier Lebrecht, on vient tout de suite vous voir.
00:26:24 Pourquoi ? Parce qu'on suit minute par minute ce qui se passe à l'Assemblée.
00:26:27 C'est extrêmement tendu.
00:26:28 Il y a eu 3 suspensions de séances en l'espace d'une trentaine de minutes.
00:26:31 Je crois que c'est quasiment du jamais vu.
00:26:33 Et la présidente de l'Assemblée a parlé de tumulte.
00:26:36 Et ce mot maintenant fait tilt.
00:26:40 Ça sonne chez nous.
00:26:42 Parce que qui dit tumulte dit normalement sanction après l'affaire Grégoire de Fournasse.
00:26:49 Oui, le bureau des chefs de groupes de l'Assemblée nationale est en train de se réunir.
00:26:57 Et on va voir si ce bureau prend une sanction contre le député Thomas Porte.
00:27:01 Puisque vous l'avez dit, Eliott, avant de suspendre pour la 3ème fois en moins d'une heure la séance,
00:27:05 Yelbrone Pivet a parlé de tumulte.
00:27:08 Et Grégoire de Fournasse avait été exclu de l'Assemblée nationale justement pour tumulte.
00:27:14 Le député Hérène qui avait scandé dans l'hémicycle, je cite, qu'il retourne en Afrique.
00:27:18 Ça tombe bien, je suis avec un député Hérène, Thomas Ménager.
00:27:21 Thomas Ménager, est-ce que Thomas Porte doit être exclu de l'Assemblée nationale
00:27:25 comme Grégoire de Fournasse l'a été en son temps ?
00:27:27 À force de constater qu'il a provoqué un tumulte.
00:27:30 Et à la différence de Grégoire de Fournasse qui n'avait rien dit,
00:27:32 qui avait été victime d'une incompréhension, d'une cabale scandaleuse,
00:27:35 lui, il a seint son écharpe, il a mis au sol la tête d'un ministre.
00:27:39 Aujourd'hui, dans un pays qui a connu Samuel Paty,
00:27:41 je pense qu'on ne peut pas laisser passer un tel comportement.
00:27:44 C'est totalement indigne.
00:27:45 Et nous, nous demandons une sanction, la plus grosse sanction possible,
00:27:49 contre M. Porte, qui en plus, à la tête de l'Observatoire,
00:27:52 contre l'extrême droite, il a aujourd'hui, lui,
00:27:54 un comportement extrémiste qu'il faut condamner.
00:27:56 Et pendant ce temps-là, j'allais dire, on ne parle pas du fond,
00:27:58 on ne parle pas des retraites, on ne parle pas de pénibilité,
00:28:00 on ne parle pas de 64 ans, on se concentre effectivement
00:28:03 sur les dérives d'un député, en l'occurrence insoumis
00:28:06 avec ce qu'il a fait à Olivier Dussopt.
00:28:08 Encore une fois, oui, la NUPES empêche le débat.
00:28:10 La NUPES bordélise l'Assemblée, zadifie l'Assemblée
00:28:13 à un comportement qui n'est pas à la hauteur des institutions
00:28:16 et nous empêche de traiter du fond de la réforme
00:28:18 que nous, députés du RN, souhaitons traiter,
00:28:20 c'est-à-dire le report de l'âge légal de 62 à 64 ans,
00:28:23 la question de la pénibilité, la question des carrières longues.
00:28:25 Les Français nous attendent là-dessus.
00:28:26 On voit très bien que la NUPES est juste là pour mettre le bazar.
00:28:29 Et Thomas Porte aurait dû présenter ses excuses,
00:28:32 ses rendis longs, longs sur ces personnes
00:28:34 qui sont incapables de reconnaître leur faute
00:28:35 et reconnaître leur comportement indigne, intolérable dans notre hémicycle.
00:28:38 Merci beaucoup Thomas Ménager.
00:28:40 Donc Elliot, on attend la décision de Yael Brown-Pivet
00:28:43 et des différents patrons de groupe ici à l'Assemblée.
00:28:47 Yael Brown-Pivet qui devra sans doute faire connaître sa décision
00:28:50 à son retour dans l'hémicycle dans la soirée.
00:28:53 Pardonnez-moi Gauthier Lebret, une toute dernière question.
00:28:56 Ça veut dire qu'on connaîtra si sanction il y a contre Thomas Porte ?
00:29:00 On le saura ce soir, c'est ça qu'on doit comprendre ?
00:29:02 Merci beaucoup Thomas Ménager.
00:29:04 Oui, effectivement, j'imagine que quand Yael Brown-Pivet
00:29:08 va revenir tout à l'heure dans l'hémicycle,
00:29:10 on va avoir du moins la couleur, peut-être pas la sanction tout de suite,
00:29:13 peut-être qu'il y aura une sanction dans un deuxième temps.
00:29:15 Mais on va comprendre s'il y aura sanction ou non,
00:29:18 parce que Yael Brown-Pivet peut dire une chose,
00:29:20 la présidente de l'Assemblée nationale,
00:29:22 ça ne s'est pas passé directement dans l'hémicycle,
00:29:24 ça s'est passé à l'extérieur de l'Assemblée nationale,
00:29:27 contrairement donc à Grégoire de Fournasse.
00:29:29 Merci beaucoup, merci à Léo Marcheau qui vous accompagne, Gauthier.
00:29:32 Vous revenez nous voir s'il y a du nouveau.
00:29:35 Ce scandale s'inscrit dans une semaine chaotique à l'Assemblée nationale.
00:29:40 Vous avez des députés qui ont été menacés,
00:29:43 vous avez un bâtiment qui a été tagué.
00:29:47 Donc la forme, rien que la forme, et donc on touche le fond,
00:29:51 et pelle-mêle, vous voyez ce qui s'est passé, on en parle juste après,
00:29:54 la bordélisation du débat politique.
00:29:56 Madame la présidente, je tiens à dénoncer un fait extrêmement grave.
00:30:01 Quatre ou cinq de nos députés femmes
00:30:03 viennent de recevoir un message leur indiquant
00:30:05 qu'un de leurs enfants est à l'hôpital, hospitalisé.
00:30:08 Il s'agit donc là d'une manœuvre qui vise à empêcher
00:30:11 ou à distraire les députés du Rassemblement national de leur présence
00:30:15 pour pouvoir voter cette notion référendaire.
00:30:18 Que des gens osent utiliser ce type de méthode,
00:30:21 je tiens à le dire, est lamentable.
00:30:24 Cela fait 40 minutes, 40 minutes que nous avons perdu,
00:30:29 40 minutes où nous ne débattons pas des retraites,
00:30:32 40 minutes de perdu pour le débat qu'attendent les Français.
00:30:36 Vous ne croyez pas que nos compatriotes méritent mieux que ça ?
00:30:39 On n'est pas dans un amphi, on n'est pas dans une manif,
00:30:41 on est dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
00:30:44 Je n'ai pas de leçons à recevoir d'un ministre
00:30:47 qui instrumentalise la police à des fins politiques.
00:30:51 Je n'ai pas de leçons à recevoir d'un ministre
00:30:53 qui dit que la police n'a jamais tué,
00:30:55 alors que c'est un fait que la police tue.
00:30:57 Ses propos seraient presque apprêtés à rire
00:31:00 s'il n'était pas si grave de la part d'un représentant de la nation.
00:31:03 Les policiers, ces petits gens,
00:31:06 ces ouvriers de la sécurité pour parler comme le Parti communiste
00:31:09 que vous avez très longtemps abandonné,
00:31:11 vous les réinsultez ici en disant qu'ils tuent.
00:31:13 C'est une honte.
00:31:14 Les dégradations, les intimidations,
00:31:17 ce n'est pas la démocratie.
00:31:19 Aujourd'hui, les murs de l'Assemblée nationale ont été dégradés,
00:31:22 mais ce sont parfois vos permanences ou vos domiciles.
00:31:26 Je veux dire mon plein soutien et celui du gouvernement
00:31:30 aux élus concernés, quels que soient leurs partis politiques.
00:31:33 Je vous remercie.
00:31:35 Quel regard vous portez, Geoffroy Lejeune, sur cet enchaînement ?
00:31:38 On le voit, depuis lundi, ça fait quatre jours que ça dure.
00:31:41 Chaque jour suffit sa peine, en quelque sorte.
00:31:43 J'ai l'impression que c'est plutôt d'un côté de l'hémicycle,
00:31:46 à la gauche de la gauche de l'hémicycle, que ça se passe.
00:31:49 C'est ce que j'allais dire, à part l'histoire des messages scandaleux,
00:31:52 des histoires vraiment très inquiétantes.
00:31:54 Une plainte a été déposée, d'ailleurs.
00:31:56 Sur les téléphones portables des députés,
00:31:59 point E, point S, si j'ose dire, du Rassemblement national.
00:32:02 À part ça, on ne connaît pas encore le coupable,
00:32:04 parce que c'est une affaire extrêmement sérieuse,
00:32:06 ça ne vient que de l'extrême gauche.
00:32:08 Moi, si vous voulez, je vois ça de loin.
00:32:10 Vous avez la tête du ministre sous la basket du député,
00:32:14 et on explique que c'est sympathique, ça fait rigoler, etc.
00:32:17 Imaginez une seconde ce qui se passerait
00:32:19 si c'était l'inverse qui s'était passé.
00:32:21 Je peux en parler pendant des heures, si vous voulez,
00:32:23 je ne vais pas le faire, mais je peux vous raconter comment ça se passe
00:32:25 quand on fait une caricature de Daniel Auboyneau dans Valeurs Actuelles,
00:32:27 on se termine au tribunal, on se fait insulter, etc.
00:32:29 Je ne demande pas à tout le monde d'être d'accord avec ce qu'on a fait,
00:32:31 mais on a été accusé des pires ignominies.
00:32:33 Ensuite, vous avez 60 ans écrits à la peinture
00:32:36 sur la porte de l'Assemblée nationale,
00:32:38 et on vous explique "ça va, c'est de la peinture, ce n'est que de la peinture".
00:32:41 En fait, moi, ce qui me fait halluciner,
00:32:43 c'est l'incroyable deux poids deux mesures
00:32:45 qui existent en permanence avec eux.
00:32:47 Aujourd'hui, vous avez des gens qui vous parlent de Godriol,
00:32:49 en parlant de ce qu'a fait Thomas Porte
00:32:51 et du fait qu'il refuse de s'excuser,
00:32:53 qui, il y a trois mois, quand Grégoire de Fournace
00:32:55 a provoqué sa fameuse tumulte à l'Assemblée nationale,
00:32:57 était les premiers à demander qu'il soit exclu de l'Assemblée nationale.
00:33:01 Il a quand même perdu ses indignités pendant 15 jours.
00:33:03 Raquel Garrido, députée de la France Insoumise,
00:33:05 vient d'expliquer que c'était scandaleux
00:33:07 qu'on demande l'exclusion de son collègue de l'Assemblée nationale,
00:33:09 alors qu'eux demandaient l'exclusion de Grégoire de Fournace.
00:33:11 Elle dit que c'est illégal. Voilà ce qu'elle dit.
00:33:13 Elle dit que c'est illégal.
00:33:15 C'est une manœuvre, c'est de l'obstruction,
00:33:17 c'est une manœuvre indigne.
00:33:19 Parlons retraite. Voilà ce qu'elle demandera, Raquel Garrido.
00:33:21 Et Thomas Porte parlait retraite, peut-être, hier, dans ce tweet,
00:33:25 avec la tête d'Olivier Dussopt sur un ballon.
00:33:27 Avançons un petit peu.
00:33:29 Ce que je vous propose, c'est qu'on avance.
00:33:31 Parce que quand il y a des tensions à l'Assemblée,
00:33:33 certes, mais il y a aussi des tensions parfois sur le plateau.
00:33:35 Et c'est arrivé hier soir.
00:33:37 Et c'est ce que je disais, Jean-Luc Mélenchon était invité.
00:33:39 Il devait parler de la réforme des retraites,
00:33:41 chez nos confrères de BFM.
00:33:43 Et il a claqué la porte.
00:33:45 À la fin de l'entretien, Maxime Zytek revient sur l'un des temps forts de cette semaine.
00:33:49 C'est la prise de parole d'Adrien Quatennens à l'Assemblée.
00:33:53 Première prise de parole.
00:33:55 Je rappelle juste qu'il a été condamné à 4 mois de prison avec sursis.
00:33:57 Parce qu'il a violenté sa femme.
00:33:59 Et qu'il a été suspendu du groupe.
00:34:01 Et il prend la parole.
00:34:03 Il est hué. On reverra peut-être la séquence.
00:34:05 Mais je pense qu'elle a été largement commentée.
00:34:07 Et voyez la réaction de Jean-Luc Mélenchon, hier.
00:34:11 Eh bien lui, il est condamné.
00:34:15 Il a purgé sa peine.
00:34:17 Il est en train de la purger.
00:34:19 Maintenant ça suffit. Foutez-lui la paix.
00:34:21 Lâchez-nous. Laissez-nous faire de la politique.
00:34:23 Arrêtez de venir sans arrêt pour voir s'il n'y a pas moyen que deux insoumis s'engueulent entre eux.
00:34:27 Le groupe insoumis a pris une décision.
00:34:29 Lui, pas moi, je n'y étais pas.
00:34:31 Ils ont pris cette décision.
00:34:33 Elle s'applique.
00:34:35 Le mouvement insoumis, en 4 jours,
00:34:37 à la demande d'Adrien Quatennens,
00:34:39 a cessé d'être le coordinateur.
00:34:41 Qu'est-ce que vous voulez de plus ?
00:34:43 Il a donné une gifle, il l'a reconnue.
00:34:45 Vous savez ce que vous êtes en train d'inventer ?
00:34:47 Autrefois on disait "faut avouer à demi pardonné".
00:34:49 Maintenant "faut avouer jamais pardonné".
00:34:51 Vous voyez ?
00:34:53 La raison voudrait que j'en parle moins fort,
00:34:55 moins violemment, que je ne laisse pas apparaître mes sentiments.
00:34:57 Mais je ne peux faire autrement que de le dire.
00:34:59 Je suis révolté contre le traitement.
00:35:01 Qu'est-ce que vous attendez ?
00:35:03 De le tuer ?
00:35:05 Qu'il en ait marre, qu'il n'en puisse plus ?
00:35:07 Vous vous êtes kiffé là ?
00:35:09 Et tiens bon, mais ça ne vous suffit pas
00:35:11 de passer ça bien en longueur,
00:35:13 en espérant qu'on se bouffe entre nous.
00:35:15 Ce que vous faites est moralement répugnant.
00:35:17 Alors je vous reconnais tel que vous êtes.
00:35:19 Pour faire du buzz, vous êtes prêt à n'importe quoi.
00:35:21 Et la scène que nous venons de vivre,
00:35:23 je suppose, sera le moment clé
00:35:25 d'une émission que je croyais consacrée aux retraites.
00:35:27 Je regrette de vous avoir fait confiance.
00:35:29 Vous êtes des gens sans principe,
00:35:31 sans foi ni loi.
00:35:33 - Vous saviez très bien que c'était dans l'actualité de ce livre.
00:35:35 Restez là, monsieur Mélenchon.
00:35:37 Vous ne pouvez pas partir comme ça.
00:35:39 - C'est extrêmement violent,
00:35:41 les attaques contre Maxime Zytek.
00:35:43 Vous attendez quoi ? De le tuer ?
00:35:45 Voilà ce qu'il lui dit. Il l'interpelle.
00:35:47 C'est répugnant. Vous êtes sans foi ni loi,
00:35:49 sans principe.
00:35:51 Il y a des questions qu'on ne doit pas poser désormais
00:35:53 à Jean-Sébastien Ferjou,
00:35:55 à Jean-Luc Mélenchon.
00:35:57 On n'a pas le droit de poser cette question à Jean-Luc Mélenchon
00:35:59 alors que c'est un responsable politique
00:36:01 qui a déposé un amendement.
00:36:03 Il y a eu une séquence tout autour de cela.
00:36:05 Ça paraissait évident que la question
00:36:07 allait lui être posée.
00:36:09 - Bien sûr.
00:36:11 Pourquoi Jean-Luc Mélenchon ne tient-il pas ce discours-là
00:36:13 au sein de l'ANUPS ?
00:36:15 Parce que c'est au sein de l'ANUPS que ce débat se tient
00:36:17 le plus.
00:36:19 C'est au sein de l'ANUPS qu'il y a des gens qui disent
00:36:21 que tout homme ayant été uniquement
00:36:23 accusé, regardez Sandrine Rousseau,
00:36:25 même Julien Bayou, innocenté, ou en tout cas
00:36:27 dont il n'y a aucune poursuite, qui n'ont été engagés
00:36:29 ni par la justice, ni par les instances internes du parti,
00:36:31 elles considèrent qu'il faut continuer.
00:36:33 J'imagine qu'elles doivent penser sensiblement la même chose
00:36:35 ou même pire, d'Adrien Quatennens
00:36:37 qui lui a été accusé.
00:36:39 C'est totalement absurde de la part de Jean-Luc Mélenchon
00:36:41 sur la forme comme sur le fond
00:36:43 parce qu'il aurait pu tenir exactement le même argumentaire.
00:36:45 L'argumentaire qu'il tient n'est pas inintéressant
00:36:47 sur le fait qu'une fois qu'on a purgé sa peine,
00:36:49 on a le droit
00:36:51 à ce que ce soit oublié
00:36:53 et que la société passe à autre chose.
00:36:55 Il peut défendre ce point de vue-là, moi je le trouve
00:36:57 très convaincant d'ailleurs.
00:36:59 - C'est le 2017 Jean-Sébastien.
00:37:01 - Non, effectivement à l'époque,
00:37:03 une personne condamnée doit être inéligible.
00:37:05 Mais ce n'est pas la première fois que M. Mélenchon
00:37:07 donne dans le poids de mesure. Il s'indignait aussi
00:37:09 que des néo-nazis n'aient pas été condamnés
00:37:11 quand des effigies de M. Corbière, de Mme Garrido,
00:37:13 si je me souviens bien, de M. Macron
00:37:15 avaient été décapités
00:37:17 ou et puis
00:37:19 ça ne le dérange absolument pas
00:37:21 quand l'équivalent est joué par des insoumis.
00:37:23 Et pour le coup, je le trouve
00:37:25 profondément choquant vis-à-vis de Maxime Switek
00:37:27 qui ne fait que son travail.
00:37:29 C'est une question qui est dans l'actualité.
00:37:31 On n'est pas six mois après, on n'est pas en train
00:37:33 de lui sortir un document par surprise.
00:37:35 Adrien Quatennens a été hué à l'Assemblée nationale.
00:37:37 Donc dans le cœur de la démocratie française,
00:37:39 il est évident que dans la semaine
00:37:41 qui suit, c'est une question d'actualité.
00:37:43 - Ce n'est même pas que dans la semaine, c'est 72 heures après.
00:37:45 - Mais vous savez ce qui est inquiétant, c'est qu'avec un Jean-Luc Mélenchon
00:37:47 président de la République,
00:37:49 on n'aurait pas d'Adrien Quatennens à la télévision.
00:37:51 Tous ces gens-là qui passent leur temps
00:37:53 à s'émouvoir de Viktor Orban ou de je ne sais quel autre
00:37:55 dont ils accusent
00:37:57 les démocrates, mais sont bien pires.
00:37:59 - On n'aurait pas de Maxime Switek à la télévision.
00:38:01 C'est ça que vous voulez dire.
00:38:03 - On n'aurait plus de Maxime Switek
00:38:05 en tout cas après une semaine.
00:38:07 - Il y a quelques responsables politiques aussi
00:38:09 où ça pourrait être compliqué, non pas que pour
00:38:11 Maxime Switek, mais je vous rejoins.
00:38:13 - Je ne vous parlais pas de lui ayant posé cette question-là.
00:38:15 - Mais Orban, ça dit quoi de l'État ?
00:38:17 - On ne parle plus non plus d'Eliott Deval à mon avis.
00:38:19 - Geoffroy Lejeune.
00:38:21 - Quelle drôle de manière d'envisager
00:38:23 la liberté d'expression aujourd'hui.
00:38:25 C'est-à-dire qu'on ne peut plus poser
00:38:27 certaines questions aux responsables politiques.
00:38:29 On ne peut plus avoir des débats de fond.
00:38:31 Qu'est-ce qui se passe ?
00:38:33 - Évidemment, Maxime Switek fait son boulot.
00:38:35 Mélenchon peut après tout quitter l'émission.
00:38:37 Les gens se font leur opinion.
00:38:39 Ça le décrédibilise plutôt de s'en aller comme ça.
00:38:41 Ce qui est terrible, c'est que je pourrais être d'accord
00:38:43 sur ce que dit Mélenchon. Je pourrais vraiment être d'accord
00:38:45 avec le fait que Quatennens a été condamné.
00:38:47 Pur Junpin, c'est un peu rapide
00:38:49 parce qu'il est condamné à du sursis
00:38:51 donc il n'a rien à purger.
00:38:53 Quatennens n'est pas inéligible.
00:38:55 Moi je trouve que c'est un déshonneur de rester à l'Assemblée
00:38:57 et qu'il aurait dû se représenter.
00:38:59 Mais c'est mon point de vue et lui pense manifestement l'inverse.
00:39:01 Et je suis d'accord avec une chose extrêmement importante
00:39:03 de ce que dit Mélenchon.
00:39:05 Qu'est-ce que vous voulez ?
00:39:07 Est-ce que vous voulez qu'il meure ?
00:39:09 Est-ce que vous voulez une chasse à l'homme éternelle, permanente ?
00:39:11 C'est une vraie question de fond.
00:39:13 Peut-on pardonner ?
00:39:15 Une société peut-elle pardonner à quelqu'un
00:39:17 quand auparavant vous dites "toute personne condamnée est inéligible à vie" ?
00:39:19 Il y a quelque chose qui ne fonctionne pas.
00:39:21 Ou peut-être que vous pouvez être un peu raisonnable.
00:39:23 Le problème c'est que
00:39:25 pardonner, ça veut dire pardonner à des gens
00:39:27 avec qui on n'est pas d'accord.
00:39:29 Ça veut dire aussi pardonner à ses ennemis.
00:39:31 Ça veut dire même essentiellement pardonner à ses ennemis
00:39:33 ce dont la France Insoumise est précisément absolument incapable en permanence.
00:39:35 Lequel, Mélenchon, condamne des personnes qui ne sont même pas condamnées.
00:39:37 Je suis d'accord avec vous.
00:39:39 Si il s'appliquait ce principe, tout irait mieux dans ce pays.
00:39:41 Ah bah évidemment, c'est toujours le deux poids deux mesures.
00:39:43 Alors, Berger, ce matin sur Adrien Quatennens.
00:39:45 Écoutez-la, c'était très intéressant.
00:39:47 J'ai le droit, monsieur le député,
00:39:49 en tant que femme et en tant que parlementaire
00:39:51 d'avoir un avis. De vous dire que ça n'est pas anodin
00:39:53 qu'un député qui a été condamné
00:39:55 pour des faits de violence conjugale
00:39:57 pour avoir frappé son épouse revienne
00:39:59 parce que, imaginez
00:40:01 ce que ça génère
00:40:03 pour des femmes qui ont été victimes de violences conjugales
00:40:05 de se dire que, finalement,
00:40:07 même quand elles ont le courage de porter plainte,
00:40:09 même quand elles ont le courage de dénoncer,
00:40:11 même quand la personne est condamnée,
00:40:13 en fait, en un claquement de doigts,
00:40:15 cette personne peut être immédiatement réhabilitée
00:40:17 et cette personne se fait applaudir
00:40:19 dans l'enceinte de l'Assemblée nationale
00:40:21 par les députés.
00:40:23 - Partiellement, il y a aussi des députés de la DUP qui sont partis, des femmes notamment.
00:40:25 - Voilà pour la déclaration d'Aurore Berger.
00:40:27 Je voudrais qu'on avance un peu.
00:40:29 On a été pressé par le temps.
00:40:31 Et c'est un sujet éminemment important.
00:40:33 Une question qui doit vous intéresser.
00:40:35 À quel point la liberté d'expression
00:40:37 est menacée ?
00:40:39 C'est une question qu'on doit se poser
00:40:41 aujourd'hui, après les sous-entendus
00:40:43 et les déclarations menaçantes
00:40:45 de Rima Abdoulmalak, ministre de la Culture,
00:40:47 contre C8 et Cnews.
00:40:49 Rima Abdoulmalak est ministre de la Culture
00:40:51 et l'Arkom, il faut le rappeler, est une
00:40:53 entité indépendante.
00:40:55 Certains responsables politiques ont réagi.
00:40:57 Sa déclaration hier fait polémique.
00:40:59 Notamment Éric Ciotti.
00:41:01 Voilà ce que dit Éric Ciotti. En voulant censurer
00:41:03 C8 et Cnews, la ministre
00:41:05 de la Culture s'érige en ministre
00:41:07 de l'Information.
00:41:09 Elle dérive scandaleuse.
00:41:11 Alors si vous n'avez pas entendu ce qu'a pu dire
00:41:13 Rima Abdoulmalak,
00:41:15 petite piqûre de rappel.
00:41:17 Il y a des chaînes qui ont accès
00:41:19 à des fréquences gratuites,
00:41:21 en échange de certaines obligations
00:41:23 qu'elles doivent respecter. Ces obligations, il suffit de les lire.
00:41:25 Elles sont dans la loi.
00:41:27 Elles sont très claires. Parmi elles, il y a
00:41:29 le respect du pluralisme. Il y a le fait
00:41:31 de traiter les affaires judiciaires avec
00:41:33 mesure. C'est écrit comme tel. Le fait
00:41:35 de créer un débat contradictoire
00:41:37 avec l'ensemble des points de vue sur des sujets
00:41:39 pouvant porter à controverse. C'est écrit comme ça.
00:41:41 Donc, c'est le rôle
00:41:43 de l'ARCOMM, ensuite, au moment
00:41:45 de faire le bilan
00:41:47 de ces obligations, de vérifier
00:41:49 qu'elles ont bien été respectées, pour pouvoir
00:41:51 ensuite évaluer
00:41:53 si la reconduction de cette fréquence
00:41:55 est justifiée ou pas.
00:41:57 Il y a bien des obligations à respecter.
00:41:59 C'est mon rôle de le rappeler.
00:42:01 - C8 et Cnews pourraient perdre leur fréquence ?
00:42:03 - Il y a des obligations à respecter.
00:42:05 Il y a déjà eu une vingtaine
00:42:07 d'interventions de l'ARCOMM depuis 2019
00:42:09 pour C8 et Cnews.
00:42:11 Au bout d'un
00:42:13 combien d'interventions
00:42:15 pourra l'ARCOMM dire
00:42:17 à tel degré, les obligations
00:42:19 ne sont pas respectées ? C'est le rôle de l'ARCOMM.
00:42:21 Je rappelle juste le cadre qui existe.
00:42:23 - Très prolixe quand il faut parler de C8 et de Cnews.
00:42:25 En revanche, quand on lui pose la même question,
00:42:27 enfin, dans tous les cas, le même cadre,
00:42:29 sur M6, qui, possiblement,
00:42:31 va être acheté par Xavier Niel.
00:42:33 Écoutez sa réponse.
00:42:35 - Xavier Niel veut une chaîne de télé.
00:42:37 Il a postulé pour la reprise de la fréquence TNT de M6.
00:42:39 Il promet plus d'informations et des investissements accrus
00:42:41 dans la production. C'est une bonne candidature.
00:42:43 A vos yeux, il faut de nouveaux entrants dans le paysage ?
00:42:45 - Alors là, moi, j'ai pas du tout à me prononcer
00:42:47 sur la fréquence de M6.
00:42:49 C'est vraiment pas mon rôle pour le coup.
00:42:51 C'est vraiment à l'ARCOMM de faire
00:42:53 son travail en la matière.
00:42:55 - Peut-être un tour de table, une réaction.
00:42:59 Est-ce que la ministre de la Culture est sortie
00:43:01 de son rôle, Karim Zérébi ?
00:43:03 - Moi, écoutez, je suis consultant sur CNU.
00:43:05 Je me sens pas concerné par ses propos.
00:43:07 Je sens pas le groupe au sein duquel
00:43:09 je suis consultant concerné par ses propos.
00:43:11 Le pluralisme, il me semble qu'il y est.
00:43:13 Le débat contradictoire, je le mène
00:43:15 tous les jours quand j'interviens sur l'antenne
00:43:17 parce que je sais pas grand-chose,
00:43:19 effectivement, commun avec Geoffroy ou Gabriel
00:43:21 sur les questions de société.
00:43:23 Je pense qu'on se confronte.
00:43:25 Je pense que le pluralisme est là.
00:43:27 Je pense que même avec vous,
00:43:29 de temps en temps, on a quelques joutes,
00:43:31 mais ça fait partie du débat.
00:43:33 - Mais oui, mais c'est la vie, et tant mieux.
00:43:35 - C'est la vie.
00:43:37 C'est pour ça que je vous dis franchement,
00:43:39 je me sens pas, et je sens pas le groupe
00:43:41 au sein duquel j'opère aujourd'hui
00:43:43 concerné par cette forme d'accusation sous-jacente,
00:43:47 je dirais, d'absence de débat
00:43:49 comme si on verrouillerait que ce soit.
00:43:51 Moi, d'ailleurs, je le dis,
00:43:53 lorsqu'on me pose la question à l'extérieur,
00:43:55 moi, jamais, jamais,
00:43:57 on a remis en cause ma liberté d'expression
00:43:59 au sein du groupe. Jamais.
00:44:01 Et j'ai opéré pendant plus de 3 ans
00:44:03 dans une émission qui s'appelait "Balance ton poste"
00:44:05 sur C8, on avait un pluralisme.
00:44:07 - C'est pour ça que je vous ai donné la parole en premier.
00:44:09 Parce que vous avez vécu C8.
00:44:11 - Quand on a fait, avec Cyril Hanouna,
00:44:13 "Balance ton poste", moi j'avais,
00:44:15 comme collègue chroniqueur, Rocaille à Diallo,
00:44:17 Geoffroy Lejeune. Excusez-moi, si Rocaille à Diallo,
00:44:19 Geoffroy Lejeune, donc, ils peuvent partir
00:44:21 en vacances ensemble, il faut me l'expliquer.
00:44:23 - Et ce contradictoire, vous l'avez d'ailleurs, malheureusement.
00:44:25 - Et Raquel Garrido !
00:44:27 - Et Louis Boyard !
00:44:29 - Et Laurent Saillet !
00:44:31 - Je donne juste le communiqué.
00:44:33 - Ce que je veux dire par là, c'est que, excusez-moi,
00:44:35 le pluralisme, tous les jours, on le met en place.
00:44:37 Alors après, qu'on dise, il y a peut-être
00:44:39 une ligne éditoriale qui parle un peu plus
00:44:41 de Fédér... Oui, mais d'accord, mais France Inter,
00:44:43 ils n'ont pas une ligne éditoriale un peu rien de...
00:44:45 Enfin, la liberté des médias,
00:44:47 elle existe !
00:44:49 - Je cite le communiqué du groupe Canal+,
00:44:51 qui est absolument choqué par les propos tenus par Madame
00:44:53 la ministre de la Culture, garante de la liberté
00:44:55 d'expression, qui porte non seulement atteinte
00:44:57 à la crédibilité et à la probité,
00:44:59 pardonnez-moi, de nos chaînes,
00:45:01 mais critique aussi le travail
00:45:03 de nos équipes et suscite l'inquiétude
00:45:05 de nos salariés.
00:45:07 Gabrielle Cluzel, qu'est-ce que vous avez
00:45:09 ressenti lorsque vous avez entendu
00:45:11 cette déclaration,
00:45:13 et ces sous-entendus assez menaçants
00:45:15 de la ministre de la Culture ? - J'ai trouvé ça très inquiétant.
00:45:17 Je voulais s'imaginer si,
00:45:19 en Hongrie, un ministre de la Culture
00:45:21 depuis une chaîne publique
00:45:23 menaçait une chaîne privée.
00:45:25 Je pense que toute l'Europe pousserait
00:45:27 des cris d'orfraie. A raison,
00:45:29 mais là, comme c'est en France,
00:45:31 c'est très bien, ça va, il n'y a pas de scandale.
00:45:33 C'est extrêmement inquiétant.
00:45:35 Au-delà du fait qu'on peut sourire
00:45:37 de voir parler de pluralité
00:45:39 depuis France Inter,
00:45:41 mais c'est quand même
00:45:43 défendre les halconiques anonymes
00:45:45 depuis un bistrot, quand même.
00:45:47 C'est objectivement...
00:45:49 ça assombrit
00:45:55 quand même
00:45:57 tout le paysage médiatique.
00:45:59 On se dit qu'il n'est pas possible
00:46:01 d'avoir un autre centre-cloche.
00:46:03 Et ce n'est pas le rôle de la ministre.
00:46:05 Je pensais naïvement, mais je ne crois pas,
00:46:07 est-ce que l'Arkham a réagi ?
00:46:09 Elle a visiblement outrepassé
00:46:11 ce qui incombe
00:46:13 à ses fonctions.
00:46:15 Je n'ai pas vu de réaction de l'Arkham.
00:46:17 Très intéressant de voir le deux poids, deux mesures.
00:46:19 Jean-Sébastien Ferjou,
00:46:21 vous avez une première déclaration à l'encontre de CNews et de C8,
00:46:23 où elle engage
00:46:25 en quelque sorte,
00:46:27 dites-moi si je me trompe en partie,
00:46:29 sa position, presque la responsabilité
00:46:31 du gouvernement, alors que,
00:46:33 je le répète, l'Arkham est indépendant.
00:46:35 Et lorsque c'est sur Aptis,
00:46:37 là, ce n'est pas mon rôle.
00:46:39 Là, ce n'est pas à moi de parler.
00:46:41 Juridiquement, comme politiquement,
00:46:43 c'est absolument indéfendable, puisque l'Arkham est une
00:46:45 autorité administrative indépendante.
00:46:47 Alors si elle a envie de le changer, qu'elle fasse voter une loi pour le...
00:46:49 - Indépendante, si le président
00:46:51 est nommé par le gouvernement ?
00:46:53 - Je sais bien, c'est très hypocrite.
00:46:55 Mais ce n'est pas parce que c'est hypocrite
00:46:57 qu'il ne faut pas respecter les règles,
00:46:59 malgré tout, ou alors on les change.
00:47:01 Parce qu'il n'y a rien de pire dans une démocratie que d'éviter
00:47:03 les règles sur lesquelles on s'assoie.
00:47:05 Le deuxième point, et Gabriel le soulevait,
00:47:07 c'est quand même particulièrement loufoque de le faire
00:47:09 sur le service public, qui a une obligation de neutralité.
00:47:11 Il y a une obligation de neutralité,
00:47:13 j'ai envie de vous dire, puisqu'elle est ministre,
00:47:15 le travail d'un ministre, c'est d'être précis dans son travail.
00:47:17 Moi ce que je voyais, c'est l'avis du Haut Conseil aux Finances Publiques,
00:47:19 qui disait, vous savez, on a supprimé
00:47:21 la redevance audiovisuelle. Le Haut Conseil
00:47:23 aux Finances Publiques dit "vous ne pouvez pas
00:47:25 le financer par la TVA". - Vous entendez ?
00:47:27 - Ça c'est le travail de madame... - Je vous entrave à la liberté d'expression.
00:47:29 - Mais elle ne le fait pas. - Là, j'entrave
00:47:31 votre liberté d'expression, puisque je vous coupe.
00:47:33 Il y a la publicité, vous n'avez pas eu la parole
00:47:35 de Geoffroy Lejeune sur ce dossier, on en parle juste après la publicité.
00:47:37 D'accord ?
00:47:39 Quasiment 18h sur CNews, on continue
00:47:43 le débat, on est avec Gabriel Cluzel,
00:47:45 Jean-Sébastien Ferjoux, Geoffroy Lejeune,
00:47:47 Karim Zeribi, Jean-Christophe Koujivi nous a rejoints,
00:47:49 merci d'être avec nous, Jean-Christophe,
00:47:51 vous êtes secrétaire nationale unité SGP,
00:47:53 Régine Delfour également, vous êtes journaliste CNews,
00:47:55 vous avez fait un reportage au pied
00:47:57 de la tour Eiffel, le champ de Mars,
00:47:59 que certains appellent le champ de ruines,
00:48:01 avec une insécurité qui est grandissante,
00:48:03 c'est malheureusement un marronnier,
00:48:05 chaque mois il y a des reportages sur le champ de Mars,
00:48:07 chaque mois on se rend compte
00:48:09 qu'il y a une insécurité très forte
00:48:11 là-bas, et il n'y a
00:48:13 aucune ou très peu de solutions.
00:48:15 Vous allez nous raconter ce que vous avez vécu sur le terrain,
00:48:17 mais avant cela,
00:48:19 le point sur l'information, Adrien Spiteri,
00:48:21 et puis on continue de parler de la ministre de la Culture,
00:48:23 Rima Abdoulmalak.
00:48:25 L'article 1 de la réforme des retraites
00:48:29 votée par l'Assemblée nationale,
00:48:31 il met fin à une partie
00:48:33 des régimes spéciaux,
00:48:35 180 députés ont voté pour,
00:48:37 163 ont voté contre,
00:48:39 la gauche était fortement
00:48:41 opposée à ce projet du gouvernement.
00:48:43 Les urgences du CHU
00:48:45 de Nantes en crise,
00:48:47 les arrêts de travail collectifs se multiplient,
00:48:49 les soignants dénoncent leurs conditions
00:48:51 de travail et demandent des renforts,
00:48:53 la direction de l'hôpital
00:48:55 déplore un mouvement volontaire
00:48:57 d'absentéisme.
00:48:59 L'Ukraine dénonce une attaque massive
00:49:01 contre des sites énergétiques,
00:49:03 des dizaines de missiles russes
00:49:05 auraient été tirés, selon Kiev,
00:49:07 deux projectiles ont traversé l'espace
00:49:09 aérien de la Roumanie et de la Moldavie,
00:49:11 Bucharest dément
00:49:13 cette information.
00:49:15 Vladimir Poutine prononcera un discours
00:49:17 le 21 février prochain,
00:49:19 annonce faite par le Kremlin aujourd'hui,
00:49:21 il abordera l'offensive russe
00:49:23 en Ukraine et la situation
00:49:25 économique dans le pays,
00:49:27 le 21 février prochain, cela fera un an
00:49:29 que la guerre en Ukraine a commencé.
00:49:31 Voilà pour le point sur l'information.
00:49:33 Juste avant la publicité, nous étions en train
00:49:35 de parler de la liberté d'expression.
00:49:37 Est-ce que notre liberté d'expression
00:49:39 est aujourd'hui en danger ?
00:49:41 C'est une question qu'on doit se poser,
00:49:43 après les sous-entendus et les déclarations menaçantes
00:49:45 de Rima Abdoulmalak, ministre de la Culture,
00:49:47 contre C8 et CNews.
00:49:49 C'est pas n'importe qui Rima Abdoulmalak.
00:49:51 Certes, le grand public ne la connaît pas,
00:49:53 mais c'est l'ancienne conseillère
00:49:55 en communication du président de la République.
00:49:57 - C'est une culture ?
00:49:59 - Oui, mais communication et culture.
00:50:01 Mais communication quand même, je crois
00:50:03 qu'elle est arrivée à ce poste en 2019,
00:50:05 novembre 2019, juste avant la crise sanitaire.
00:50:07 Je rappelle juste le communiqué
00:50:09 du groupe Canal+, nous avons été
00:50:11 profondément choqués par les propos tenus
00:50:13 par madame la ministre de la Culture,
00:50:15 garante de la liberté d'expression.
00:50:17 Elle porte atteinte non seulement à la crédibilité
00:50:19 et à la probité de nos chaînes, mais critique
00:50:21 aussi le travail de nos équipes
00:50:23 et suscite l'inquiétude de nos salariés.
00:50:25 Vous n'avez pas eu la parole, Geoffroy Lejeune,
00:50:27 directeur de la rédaction de Valeurs Actuelles.
00:50:29 Quel regard vous portez sur ces déclarations
00:50:31 de Rima Abdoulmalak ? Est-ce qu'elles vous inquiètent ?
00:50:33 Est-ce que vous pensez que la liberté
00:50:35 d'expression est en danger aujourd'hui ?
00:50:37 - Alors, ça c'est une évidence.
00:50:39 Je ne vais pas redire ce qui a été dit juste avant
00:50:41 la pause par mes camarades, qui a été très bien dit,
00:50:43 sur la dimension glaçante
00:50:45 des propos de la ministre de la Culture
00:50:47 sur la liberté d'expression, sur le pluralisme
00:50:49 dont Karim a parlé sur les antennes
00:50:51 de ce groupe. Je vais souligner deux autres
00:50:53 points. Le premier, c'est que dans
00:50:55 cette interview, dont on a vu qu'un extrait,
00:50:57 elle reproche, et je ne le défends pas parce que c'est un copain,
00:50:59 je le défends parce que c'est très important,
00:51:01 elle reproche à Cyril Amna d'avoir récemment exprimé
00:51:03 sur C8 dans son émission...
00:51:05 - La question de la privatisation...
00:51:07 - Absolument. Beaucoup de monde a vu cet extrait
00:51:09 où Cyril Amna a dit "attendez, ça coûte très cher,
00:51:11 4 milliards par an, on pourrait construire des hôpitaux,
00:51:13 privatisez-moi tout ça". Elle reproche ça en disant que c'est
00:51:15 scandaleux d'avoir pu exprimer cette opinion.
00:51:17 Et moi, ce qui m'a énormément choqué, c'est qu'il
00:51:19 n'a fait qu'exprimer une opinion,
00:51:21 qui par ailleurs est une opinion qui est exprimée par d'autres gens
00:51:23 que lui, comme par exemple des candidats à l'élection présidentielle,
00:51:25 notamment Marine Le Pen,
00:51:27 qui dans son programme avait dit "on va privatiser
00:51:29 le service public pour nationaliser les autoroutes".
00:51:31 Ça avait fait un peu débat à l'époque. - J'entends.
00:51:33 - C'est-à-dire qu'elle est en train de rendre illégale
00:51:35 l'expression sur une antenne de télévision
00:51:37 d'une proposition qui en fait
00:51:39 relève de la pure liberté d'opinion
00:51:41 et même parfois de l'expression politique divergente.
00:51:43 Ce que je veux dire, c'est qu'elle veut sanctionner,
00:51:45 elle veut faire sortir du cadre légal d'expression
00:51:47 publique des propositions que pourtant
00:51:49 on a le droit d'avoir. Ça c'est la première chose.
00:51:51 - Allez-y Jean-Sylvester. Allez, si, si, si.
00:51:53 Mais Jean-Sylvester, on va la prendre à la poche.
00:51:55 - Le deuxième point, c'est qu'elle a soumis
00:51:57 le fameux cadre de l'art com sur ce qu'on a le droit de dire
00:51:59 ou pas dire à la télévision. Et elle dit quelque chose
00:52:01 qui va intéresser Régine, elle dit
00:52:03 "le traitement démesuré des affaires de justice".
00:52:05 Pour le traduire, ce qu'elle reproche
00:52:07 à CNews, pour le traduire dans des termes
00:52:09 compréhensibles du grand public, c'est le fait de parler d'insécurité
00:52:11 à la télévision. Elle reproche
00:52:13 ça à CNews, ce qui pour moi relève du
00:52:15 pur choix éditorial, c'est-à-dire vous avez dans la même journée
00:52:17 une information sur la hausse du
00:52:19 prix du gaz et sur une
00:52:21 fillette qui a été retrouvée calcinée.
00:52:23 Vous décidez de traiter soit les deux, soit vous seul.
00:52:25 Et ça relève du pur choix éditorial.
00:52:27 Ce qu'elle reproche à CNews, c'est de donner la part
00:52:29 et c'est ce que vous faites dans vos reportages, etc.
00:52:31 à l'insécurité. Mais ce qui est dramatique
00:52:33 c'est qu'en fait on peut reprocher à ce moment-là des choix éditoriaux
00:52:35 à absolument tous les médias. Et notamment
00:52:37 et parce qu'on ne l'a jamais entendu sur des choses.
00:52:39 - Ah mais non, pas à tous les médias. - Alors pas à la presse écrite.
00:52:41 - Allez-y, hein. - On n'a jamais entendu
00:52:43 la ministre de la Culture sur des médias
00:52:45 qui décident de faire la promotion de pratiques illégales
00:52:47 comme par exemple la GPA.
00:52:49 On ne l'a jamais entendu s'indigner
00:52:51 quand sur le plateau de quotidien il y a un gamin d'huit ans
00:52:53 transgenre qui vient expliquer qu'il est très heureux, etc.
00:52:55 Non mais voilà. En fait, si vous
00:52:57 commencez à faire régner ce genre
00:52:59 de terreur intellectuelle, le jour
00:53:01 où d'autres gens comprennent le pouvoir, ce sera son tour de terrain.
00:53:03 - Mais je sais, essayez de faire un juste int...
00:53:05 Mais il y a tellement de choses à dire et je peux comprendre.
00:53:07 - Vous ne disiez pas tous les médias, c'était pas pour
00:53:09 slinguer selon les supports, c'était pour dire qu'il y avait
00:53:11 évidemment des gens
00:53:13 qui, eux, pouvaient tenir, y compris
00:53:15 des propos qui sortent du champ
00:53:17 de la légalité parce qu'ils relèvent de formes
00:53:19 d'incitation, ci ou ça, et que là
00:53:21 il n'y a pas de problème. Mais surtout, moi, ce que je trouve
00:53:23 le plus inquiétant, c'est que politiquement,
00:53:25 c'est complètement fou. Parce qu'il y a un critère démocratique
00:53:27 qui ne relève pas d'un point institutionnel.
00:53:29 Une démocratie, ça fonctionne quand
00:53:31 les perdants pensent qu'ils n'ont pas tout perdu.
00:53:33 Si vous avez des gens qui
00:53:35 imposent leur moule
00:53:37 de pensée et qui interdisent toutes les autres paroles,
00:53:39 ça veut dire qu'il n'y a plus de soupape de sécurité.
00:53:41 Une société où il n'y a plus de soupape de sécurité,
00:53:43 elle pourrait dire qu'elle trouve
00:53:45 Cyril Hanouna démagogique, elle pourrait dire
00:53:47 qu'elle trouve la ligne éditoriale
00:53:49 de CNews, je ne sais pas quoi, qu'elle lui déplaie,
00:53:51 qu'elle la trouve... - C'est absurde de dire ça.
00:53:53 - Tous les médias en ont une, mais c'est même pas la question.
00:53:55 La question, elle aurait pu le formuler autrement,
00:53:57 c'est encore tout autre. Le critiquer,
00:53:59 c'est encore toute autre chose que d'en tirer la
00:54:01 conclusion que les licences devraient être perdues.
00:54:03 Mais surtout, ce que je vous dis, c'est que ça mène
00:54:05 à la violence. C'est une logique de
00:54:07 guerre civile. - Non, ça c'est un autre
00:54:09 - C'est une logique de guerre civile, parce que interdire aux uns
00:54:11 l'expression, la libre expression
00:54:13 de leurs opinions ou de parler
00:54:15 d'un certain nombre d'enjeux de la société française,
00:54:17 mécaniquement, ça ne peut que mener
00:54:19 à de la rage dans une société qui est déjà
00:54:21 ultra-fracturée. - Nima Abdulmalak
00:54:23 n'est pas Jacques Lang, ça n'est pas
00:54:25 Roselyne Bachelot, ça n'est pas
00:54:27 Philippe Bouste-Blazy, ça n'est pas
00:54:29 Frédéric Méditerrant, bref, ça n'est pas quelqu'un
00:54:31 qui, dans la rue, est reconnu.
00:54:33 Donc je crois qu'elle a été invitée, d'ailleurs,
00:54:35 chez Pascal Proulx, qui a dit qu'elle vienne,
00:54:37 qu'on débatte, parce que c'est ça aussi le plaisir de débattre
00:54:39 sur ce plateau, avec des avis qui sont complètement
00:54:41 différents. Donc comme elle n'est pas connue,
00:54:43 elle peut marcher dans la rue très tranquillement,
00:54:45 elle devrait prendre un micro, une bonnette
00:54:47 rouge, micro CNews et Régine,
00:54:49 qui est régulièrement sur le terrain, pour
00:54:51 qu'elle comprenne à quel point ce type de propos
00:54:53 peut être alimenté, malheureusement,
00:54:55 une virulence
00:54:57 à l'encontre de CNews. À quel point
00:54:59 il est difficile de travailler
00:55:01 parce qu'il y a des gens,
00:55:03 non pas elles, mais des gens qui
00:55:05 s'enorgueillissent
00:55:07 de ça, et qui s'alimentent de ça,
00:55:09 et qui deviennent profondément
00:55:11 haineux. Et ce n'est pas simple pour
00:55:13 Régine et tant d'autres d'être sur le terrain pour travailler.
00:55:15 Et puis si elle prend ce micro rouge,
00:55:17 cette bonnette rouge, elle se rendra compte d'autre chose.
00:55:19 C'est que si ces mêmes
00:55:21 personnes continuent, c'est parce qu'en fait
00:55:23 CNews parle au français, parle à
00:55:25 tout le monde. Vous donnez la parole à des
00:55:27 policiers, vous donnez la parole à des infirmiers,
00:55:29 à des pompiers, à des français qui sont
00:55:31 en souffrance. Donc il y a une liberté de ton,
00:55:33 une liberté qui est totale.
00:55:35 Est-ce que cette interview,
00:55:37 elle a pas été dépassée par cette interview ?
00:55:39 Parce que quand on prend un peu de recul et qu'on regarde
00:55:41 au-delà, donc on se dit
00:55:43 "elle attaque le groupe".
00:55:45 Ce n'est pas la première fois qu'elle le dit.
00:55:47 On vous aurait dit oui si c'était la première.
00:55:49 On peut terminer les amis ? Bien sûr.
00:55:51 Montrez-lui le contraire.
00:55:53 Elle attaque le groupe et de l'autre côté,
00:55:55 elle évoque Xavier Niel et M6.
00:55:57 Moi je me demande s'il n'y a pas une stratégie
00:55:59 derrière son propos.
00:56:01 Elle n'est pas dépassée du tout.
00:56:03 Elle s'est réfléchie, c'est peut-être même
00:56:05 commandité par un peu plus haut.
00:56:07 Quand je dis "dépassée", ça veut dire que sa stratégie,
00:56:09 elle la dévoile vachement.
00:56:11 Une stratégie idiote, pour le coup,
00:56:13 parce que c'est totalement contre-productif.
00:56:15 En le faisant ça, on le rend tellement
00:56:17 visible, d'une certaine manière,
00:56:19 elle protège chez lui tous ces News.
00:56:21 En tous les cas, allez-y Gabriel.
00:56:23 Ce qui est évident,
00:56:25 et on n'en parle jamais, c'est qu'il n'y a pas
00:56:27 de vérité, sinon c'est la pravda,
00:56:29 comme en Union soviétique.
00:56:31 La vérité, c'est la pluralité.
00:56:33 On a tous un biais, même quand on essaie d'être honnête.
00:56:35 Même si tu veux être neutre, en choisissant
00:56:37 certains sujets
00:56:39 qui sont propres
00:56:41 à la subjectivité, évidemment,
00:56:43 on n'est pas neutre.
00:56:45 La vérité, elle sort de la pluralité.
00:56:47 C'est comme les contreforts d'une cathédrale.
00:56:49 Ça fait monter la vérité.
00:56:51 On n'a pas le droit de parler
00:56:53 du parti pris politique
00:56:55 des médias publics. Visiblement, c'est interdit.
00:56:57 Il y a quelque chose de récent
00:56:59 qui m'a choquée.
00:57:01 France TV propose un documentaire fait
00:57:03 par Street Press sur les violences policières.
00:57:05 Je ne sais pas si vous avez vu, si ça vous concerne.
00:57:07 Ça alimente la haine anti-flic avec nos impôts.
00:57:09 On est trop contents. Street Press, c'est un
00:57:11 média de gauche radicale. Mais ça, ça ne dérange
00:57:13 personne. Le parti pris
00:57:15 de ces médias publics
00:57:17 alimentés par nos impôts.
00:57:19 Je rappelle qu'il y a quand même la moitié
00:57:21 de la France, une petite moitié, qui a voté
00:57:23 Marine Le Pen et qui ne se reconnaît pas, qui se fait taper
00:57:25 sur la tête toute la journée par ces médias publics.
00:57:27 Est-ce qu'on a le droit d'en parler ou pas ?
00:57:29 C'est juste la question. Moi, je suis
00:57:31 très inquiète. Il y a un autre sujet qui montre qu'on a
00:57:33 vraiment un souci. Oui, qu'on a un souci
00:57:35 avec et qui dépasse
00:57:37 ces déclarations récentes.
00:57:39 On a un souci avec la pluralité de la presse
00:57:41 et la liberté de la presse. Aux dernières élections présidentielles,
00:57:43 il y a 100% des
00:57:45 quotidiens écrits de la presse nationale
00:57:47 qui ont appelé, objectivement,
00:57:49 à voter Emmanuel Macron. Personne ne les
00:57:51 y forçait. Personne. Normalement, un quotidien
00:57:53 écrit, un quotidien, il appelle
00:57:55 à voter pour personne. Eh bien là, tous ont fait
00:57:57 leur journée d'élection devant Emmanuel Macron.
00:57:59 C'est un problème pour la France. On avance
00:58:01 et évidemment, on reviendra sur cette question
00:58:03 sur la liberté d'expression.
00:58:05 Si elle est en danger,
00:58:07 et je le répète, je crois que
00:58:09 Pascal Praud l'a fait hier soir,
00:58:11 mais il a invité
00:58:13 Rima Abdoulmalak à s'expliquer
00:58:15 et de débattre
00:58:17 avec vous. Le Champ de Mars, et c'est pour ça
00:58:19 que vous êtes là Jean-Christophe Couvy et que vous êtes là
00:58:21 également Régine Delfour. Le Champ de Mars, pourquoi ?
00:58:23 Parce que c'est l'épicentre touristique
00:58:25 à Paris, épicentre malheureusement
00:58:27 de la délinquance et de la violence.
00:58:29 C'est une zone qui est extrêmement
00:58:31 fréquentée. Vous avez 50 000 personnes
00:58:33 chaque jour qui sont présentes
00:58:35 au pied de la tour Eiffel.
00:58:37 Et la semaine dernière, une nouvelle
00:58:39 fois malheureusement, une touriste brésilienne a été
00:58:41 violée. Donc on va regarder votre reportage, Régine.
00:58:43 Il a été fait avec Nicolas Winclair
00:58:45 et Maëva Lamy.
00:58:47 Je vais vous poser un tas de
00:58:49 questions là-dessus. Regardons votre reportage.
00:58:51 Sur le Champ de Mars, des touristes
00:58:55 venus se prendre en photo au pied
00:58:57 de la tour Eiffel. Des visiteurs
00:58:59 tous très vigilants. Beaucoup
00:59:01 ne se sentent pas en sécurité dans ce
00:59:03 quartier.
00:59:05 Je ne prends rien d'important
00:59:07 sur moi, ni mon passeport,
00:59:09 ni mon téléphone, ni mes écouteurs.
00:59:11 Tant que je suis avec mes amis
00:59:13 ou avec du monde, je me sens en sécurité,
00:59:15 mais pas toute seule.
00:59:17 Je garde mon téléphone
00:59:19 dans mon sac et nous sortons tous ensemble,
00:59:21 jamais tout seul.
00:59:23 Pas étonnant, les agressions
00:59:25 et les vols y sont fréquents.
00:59:27 Rien que sur le mois de janvier, les forces de l'ordre
00:59:29 ont procédé à 139 interpellations
00:59:31 sur ce site.
00:59:33 La présence policière pourrait être beaucoup plus accrue, ce qui n'est pas le cas.
00:59:35 Il faudrait au moins doubler les effectifs
00:59:37 de nuit et de journée. Il faudrait qu'il y ait
00:59:39 une vraie sanction pénale, et qu'il soit efficace
00:59:41 et rapide pour dissuader
00:59:43 ce genre de personnes de passer à l'acte.
00:59:45 Une dégradation de ce quartier
00:59:47 due, pour certains élus,
00:59:49 à une mauvaise gestion de la mairie de Paris.
00:59:51 Le Champ de Mars et la Tour Eiffel
00:59:53 sont à bien des égards la vitrine
00:59:55 de Paris dans le monde et la vitrine de la France.
00:59:57 Pour autant, la mairie de Paris
00:59:59 est cruellement absente de sa gestion
01:00:01 et également de la gestion
01:00:03 de la sécurité qui pourrait être mise en place sur le site.
01:00:05 Pour les autorités, la sécurité
01:00:07 aux abords de la Tour Eiffel est désormais
01:00:09 un enjeu majeur, en particulier
01:00:11 à moins d'un an et demi
01:00:13 des Jeux Olympiques.
01:00:15 - Virginie Delfourse, votre reportage, vous étiez déjà
01:00:17 au niveau du Champ de Mars
01:00:19 en septembre dernier.
01:00:21 Est-ce que la situation, six mois plus tard,
01:00:23 a évolué ou elle a empiré ?
01:00:25 - Il y a...
01:00:27 - C'est le statu quo.
01:00:29 - Oui, il y a une insécurité grandissante.
01:00:31 Moi, quand j'étais en septembre, il faisait bruit,
01:00:33 c'était l'été, interdit de vendre de l'alcool
01:00:35 dehors, et en fait, la vente d'alcool
01:00:37 est interdite, et en fait, ils en vendent
01:00:39 sur la pelouse. Et moi,
01:00:41 j'avais fait un reportage où on les voit,
01:00:43 où j'avais montré les bouches d'égout,
01:00:45 ils planquent leurs
01:00:47 marchandises, et puis
01:00:49 il y a les
01:00:51 vendeurs à la sauvette, il y a aussi
01:00:53 les jeux à du bento, il y a aussi
01:00:55 énormément de gens. Alors ce qui est assez incroyable, et c'est ce que
01:00:57 j'ai vu encore hier, c'est qu'ils sont
01:00:59 très équipés, c'est-à-dire qu'il y a des
01:01:01 guetteurs, ils ont des oreillettes, ils préviennent
01:01:03 puisqu'il y a un équipage de police qui est
01:01:05 national, puisque c'est la police nationale qui patrouille,
01:01:07 parce que c'est dit dans le reportage
01:01:09 qu'il n'y a pas assez de policiers.
01:01:11 Et policiers municipaux,
01:01:13 le syndicat nous l'a dit aussi,
01:01:15 il y a un problème puisque les policiers municipaux ne sont pas
01:01:17 armés à Paris, donc c'est aussi un problème
01:01:19 d'effectifs, c'est aussi pour ça qu'il n'y en a
01:01:21 pas beaucoup. Et donc, on les voit,
01:01:23 les policiers arrivent, donc quelqu'un prévient,
01:01:25 le guetteur prévient à l'avance, on les voit tous partir,
01:01:27 on voit les policiers, donc les vendeurs
01:01:29 à la sauvette s'en vont, ils reviennent
01:01:31 cinq minutes après, et là, on a pu
01:01:33 discuter avec beaucoup de touristes, puisqu'il y a
01:01:35 énormément de touristes, qui nous disaient,
01:01:37 il y en a une qui nous disait "moi je ne mets jamais rien dans mes
01:01:39 poches, je ne prends pas mon passeport,
01:01:41 il est hors de question que je sorte toute seule".
01:01:43 Non, et puis, on a aussi
01:01:45 cette... on leur demandait si à l'étranger
01:01:47 il y avait cette réputation
01:01:49 d'insécurité à Paris, et ils nous disent
01:01:51 oui. Oui, voilà, c'est devenu malheureusement,
01:01:53 Jean-Christophe Couvy, je rappelle que vous êtes
01:01:55 secrétaire national Unité SGP,
01:01:57 c'est une zone qui est devenue tristement
01:01:59 connue pour son insécurité,
01:02:01 et ça, c'est hors de France, c'est-à-dire
01:02:03 on les a entendus, les témoignages
01:02:05 des touristes, qui disaient "mais moi quand je viens sur le champ
01:02:07 de Mars". La question qu'on se pose, c'est
01:02:09 qu'est-ce que vous pouvez faire
01:02:11 à ce jour, Jean-Christophe ? Alors, ce qu'on peut
01:02:13 faire, c'est outerdome, qu'il faut voir ça, c'est-à-dire
01:02:15 qu'effectivement, comme disait mon collègue, il n'y a pas assez d'effectifs,
01:02:17 et quand bien même il y aurait des effectifs,
01:02:19 quand vous faites une interpellation sur une
01:02:21 vente à la sauvette.
01:02:23 Quand vous interpellez à la personne, il faut la ramener au poste
01:02:25 pour faire la procédure, faire une saisie, des objets,
01:02:27 qu'il vend, etc. Mais pendant que vous faites
01:02:29 la procédure, il y a encore 50
01:02:31 personnes qui continuent à vendre les tours Eiffel.
01:02:33 Et donc, il faudrait autant de policiers,
01:02:35 j'allais dire, que de personnes interpellées pour faire les procédures.
01:02:37 Donc, c'est toujours la course à l'échalote,
01:02:39 quelque part, voilà, c'est comme ça.
01:02:41 Le champ de Mars, en fait,
01:02:43 c'est une convergence de
01:02:45 vendeurs à la sauvette,
01:02:47 de personnes qui viennent aussi de quartiers sensibles
01:02:49 de la région parisienne,
01:02:51 qui viennent des fois même pour dévaliser
01:02:53 les vendeurs à la sauvette.
01:02:55 Donc, des fois, on assiste aussi à des batailles rangées.
01:02:57 Il y a des batailles rangées entre les vendeurs à la
01:02:59 sauvette parce que chacun a son secteur en fonction de son
01:03:01 ethnie. C'est comme ça, c'est peut-être pas
01:03:03 plaisir à entendre, mais c'est comme ça. Donc, on se partage
01:03:05 un petit peu le gâteau. Et puis,
01:03:07 voilà, c'est un business derrière. Il y a un business parce que
01:03:09 les tours Eiffel, ils les achètent aussi dans des endroits,
01:03:11 dans Paris, avec des
01:03:13 prix très bas.
01:03:15 Et ils doivent les vendre parce qu'ils doivent rembourser aussi leurs
01:03:17 billets. Souvent, c'est des gens qui sont
01:03:19 venus illégalement et qui remboursent aussi
01:03:21 leurs billets, j'allais dire,
01:03:23 qui leur a permis de traverser la moitié
01:03:25 du monde pour venir en France.
01:03:27 Je dirais juste que les vendeurs à la sauvette, c'est quand même pas les
01:03:29 plus dangereux. Oui, parce que la semaine
01:03:31 dernière, c'est ce qu'on disait, la semaine dernière,
01:03:33 vous avez quand même une touriste brésilienne
01:03:35 qui a été violée.
01:03:37 Moi, ce qui m'inquiète, c'est que
01:03:39 c'est l'image de
01:03:41 la France qui est touchée, Gabriel Cluzel,
01:03:43 et l'image de Paris qui est également touchée.
01:03:45 On est à, je crois, peu ou
01:03:47 prou, 800 jours des Jeux olympiques.
01:03:49 C'est pour ça que cette perspective des Jeux olympiques,
01:03:51 elle donne le vertige. On ne voit pas bien
01:03:53 comment la situation va être
01:03:55 améliorée. Mais je crois que nous autres
01:03:57 parisiens, ou habitant de la région parisienne, on ne s'en rend même pas compte.
01:03:59 Mais quand on fait parler des Américains,
01:04:01 ils ont vraiment l'impression
01:04:03 que c'est juste pas possible d'aller dans cet endroit-là.
01:04:05 Nous, on sait qu'il règne
01:04:07 une certaine insécurité, mais on se dit, bon, allez,
01:04:09 on peut encore y aller. Là-bas,
01:04:11 évidemment, il y a
01:04:13 proprement une réputation assez effrayante.
01:04:15 Ça dit évidemment
01:04:17 au tourisme. En réalité,
01:04:19 et vous le dites,
01:04:21 quand bien même il y aurait d'autres policiers,
01:04:23 il manque derrière
01:04:25 une vraie volonté politique,
01:04:27 des moyens,
01:04:29 et une volonté de la justice.
01:04:31 Et tout cela,
01:04:33 évidemment, n'a jamais été mis à plat. On contemple
01:04:35 ça comme si c'était une catastrophe naturelle.
01:04:37 Voyez, on ne peut rien faire. Et ça,
01:04:39 c'est proprement insupportable. Il y a aussi un petit
01:04:41 bras de fer entre la mairie de Paris et la mairie
01:04:43 du 7e arrondissement, qui
01:04:45 ne se mélange pas. Entre Rachida Dati et Anne Hidalgo,
01:04:47 ça fait quand même des années que
01:04:49 elles sont au niveau, parce que Rachida Dati
01:04:51 voudrait vraiment sécuriser
01:04:53 entièrement le champ de Mars. Et elle dit
01:04:55 que la true vraie, et tout ça,
01:04:57 ça appartient à la mairie de Paris.
01:04:59 Au détriment de la sécurité
01:05:01 des touristes et des Français. Je veux juste te dire
01:05:03 que je suis aussi scandalisé par l'intelligence
01:05:05 au champ de Mars que dans le 10e
01:05:07 arrondissement. Je vous le dis parce que
01:05:09 moi, je veux bien qu'on mette le focus sur le champ de Mars
01:05:11 et les zones touristiques et compagnie,
01:05:13 mais il faut quand même constater qu'il y a quand même
01:05:15 des arrondissements où l'insécurité, elle est quotidienne,
01:05:17 où les gens ont du mal à sortir
01:05:19 de chez eux le soir,
01:05:21 et où les femmes sont abdictées aussi régulièrement.
01:05:23 Ce que je veux dire par là, c'est que la question
01:05:25 de l'insécurité, il ne faut
01:05:27 pas que le gouvernement
01:05:29 ou les institutions républicaines
01:05:31 la traitent à géométrie variable au regard
01:05:33 de l'image de la France. Parce que l'image de la France,
01:05:35 elle n'est pas si écourdonnée que ça. Paris reste la ville
01:05:37 la plus visitée au monde. En revanche,
01:05:39 les Parisiennes... - Pardon ? - Attendez,
01:05:41 il y avait 80 millions
01:05:43 de touristes... - C'est beaucoup plus
01:05:45 Saint-Macalor en commun. - Non, mais dis-moi,
01:05:47 c'est pas New York des années 90,
01:05:49 N'est-ce-pas ? Non, non plus. Ce que je veux dire par là...
01:05:51 - Ça va pas le devenir. - Non, ça va pas le devenir.
01:05:53 Moi, je fais pas de projections dramatiques, je suis pas un prophète
01:05:55 du malheur. Moi, je vis le réel.
01:05:57 Et le réel aujourd'hui, c'est qu'on a quand même
01:05:59 des millions de touristes qui viennent
01:06:01 et Paris reste la plus belle ville du monde.
01:06:03 En revanche, je le dis et je le maintiens,
01:06:05 il ne faudrait pas qu'on mette le focus
01:06:07 sur des zones touristiques et qu'on en oublie
01:06:09 le reste de notre pays qui est frappé
01:06:11 par la délinquance. Et par la délinquance
01:06:13 quotidienne. Vous avez des quartiers entiers
01:06:15 où les gens sont pris en otage par les délinquants.
01:06:17 - Mais ça tombe bien que vous dites ça, Karim Zarabi, puisque
01:06:19 Régine Delfour a fait le sujet. - Oui, ça tombe bien.
01:06:21 C'est pour ça que je le rappelle. - Mais je te permets de préciser
01:06:23 que, comme vous le savez,
01:06:25 Régine Delfour, qui était donc sur le Champ de Mars
01:06:27 cette semaine, était à Gonesse...
01:06:29 - Elle était à Gonesse tout à l'heure pour du racket
01:06:31 de commerçants. - Voilà. Donc,
01:06:33 on l'a sécurité. Il faut en parler partout, bien sûr.
01:06:35 - Karim, je suis d'accord avec vous sur le fait que
01:06:37 c'est partout. On s'en fiche un peu de l'image de la France
01:06:39 qui est relative. - Ah non, on s'en fiche pas un peu
01:06:41 de l'image de la France. - Laissez-moi aller au bout de ma phrase, vous allez mieux comprendre.
01:06:43 Je voyais cette semaine une enquête qui a été
01:06:45 faite. Figurez-vous qu'aux yeux des Américains,
01:06:47 l'image de Paris s'est extraordinairement
01:06:49 améliorée grâce à la série "Emily in Paris".
01:06:51 Vous savez, la fameuse série... - Qui est parfaitement
01:06:53 factrice. - Oui, nous sommes d'accord
01:06:55 qu'elle est parfaitement factrice. - C'est un village poten-qui.
01:06:57 - Et grâce à Disneyland. - Non mais c'est pour ça.
01:06:59 Exactement. Mais c'est pour ça que
01:07:01 les considérations de l'image sont
01:07:03 "relatives".
01:07:05 Malgré tout, je vous mentionne ça, ce que je vous disais, ça fait bien longtemps
01:07:07 que Paris n'est plus la ville la plus visitée au monde.
01:07:09 En revanche, l'insécurité, elle est effectivement
01:07:11 partout. Et c'est vrai que c'est effrayant de voir
01:07:13 que les choses du quotidien, même les gamins
01:07:15 qui se font attaquer en rentrant de l'école parce qu'on
01:07:17 sait que dans leur sac à dos, il y a la clé de la maison.
01:07:19 Enfin, il y a des tas de gens qui ont peur de laisser
01:07:21 leurs enfants rentrer. Je ne parle pas de petits
01:07:23 qui sont forcément accompagnés.
01:07:25 Mais c'est ça, la réalité du quotidien.
01:07:27 - Je peux dire un truc, pas de silence. - Un instant, Gabriel.
01:07:29 Jean-Christophe, le profil des suspects,
01:07:31 ou en tous les cas des personnes qui sont interpellées,
01:07:33 c'est toujours difficile de
01:07:35 savoir, mais on a souvent
01:07:37 des témoignages en off
01:07:39 de policiers, de forces de l'ordre,
01:07:41 qui nous disent "mais en fait, on interpelle les mêmes".
01:07:43 Sauf que
01:07:45 parce que ce sont soit des mineurs isolés,
01:07:47 soit parce que la
01:07:49 justice, on est obligé
01:07:51 de les renvoyer parce qu'il y a un problème dans le PV,
01:07:53 etc., on va les retrouver
01:07:55 deux jours plus tard, une semaine plus tard.
01:07:57 - En fait, oui, le profil, c'est
01:07:59 toujours les mêmes. De toute façon, moi, ça fait
01:08:01 plus de 20 ans que je fais ce métier,
01:08:03 et depuis 20 ans, c'est toujours les mêmes aussi.
01:08:05 À l'époque, je faisais déjà ça, moi, sur Paris,
01:08:07 les sécurisations de Tour Eiffel, Trocadéro,
01:08:09 on l'a toujours fait, y compris
01:08:11 l'été, les vendeurs à la sauvette a toujours existé.
01:08:13 Et c'est vrai qu'on était un peu paralysés
01:08:15 par ça parce que quand on interpellait,
01:08:17 en fait, alors on procédait
01:08:19 à un procès verbal, c'est normal,
01:08:21 on fait une saisie et on ramène la
01:08:23 personne devant un officier de police judiciaire
01:08:25 et on traite l'affaire. Et la personne, souvent, était
01:08:27 en situation irrégulière sur le territoire français.
01:08:29 Sauf que derrière, c'est encore tout le système
01:08:31 qu'il faut traiter, à savoir le
01:08:33 nombre de places dans les centres de rétention
01:08:35 administratifs, est-ce qu'on a laissé passer consulaires,
01:08:37 est-ce qu'on a déjà aussi les
01:08:39 places pour, j'allais dire,
01:08:41 pour les avions, pour refaire partir, etc.
01:08:43 Et donc, c'est tout ça qui s'embourbe,
01:08:45 et du coup, en fait, on les remet dehors parce qu'on peut pas
01:08:47 traiter la masse,
01:08:49 j'allais dire. Mais ce qu'il faut
01:08:51 savoir, et c'est dans les années 80, les Américains
01:08:53 avaient sorti la théorie de la vitre brisée.
01:08:55 Et c'est...
01:08:57 Voilà. Et les Parisiens, en fait,
01:08:59 c'est ce qu'ils vivent. C'est-à-dire que la délinquance,
01:09:01 avant de s'attaquer à la délinquance, il faut
01:09:03 s'attaquer à l'insécurité du quotidien,
01:09:05 il faut s'attaquer aux incivilités.
01:09:07 Et à partir de là, quand vous dégradez un quartier,
01:09:09 forcément, ça amène de la dégradation.
01:09:11 - Je vous ai dit 800 jours pour les Jeux Olympiques, Julien Pasquier,
01:09:13 qui est très attentif. - Il va falloir faire un peu de ménage.
01:09:15 - Vous retournez dans leur dépôt, c'est 500, même pas 800,
01:09:17 c'est 500. Gabriel, vous vouliez parler ?
01:09:19 - Oui, je voulais dire un truc mal savant, mais ça a déjà été imprévu.
01:09:21 Donc...
01:09:23 - Il faut jamais se plaindre de dire des choses mal savant,
01:09:25 quelqu'un va le dire.
01:09:27 - Même si on n'a pas le droit de le dire,
01:09:29 je vais le dire quand même. - Ah non, mais...
01:09:31 - Il y avait des luttes entre Ethnies,
01:09:33 j'imagine que c'est pas entre Corézien et Aveyronais,
01:09:35 donc ça fait partie
01:09:37 d'un des mots
01:09:39 inextricables qui
01:09:41 devrait être pris en compte
01:09:43 dans la loi immigration et qui ne le sera pas,
01:09:45 parce qu'évidemment, il ne faut pas parler...
01:09:47 - Immigration, on en parlera dans la dernière partie
01:09:49 de Punchline, on va remercier Régine Delfour
01:09:51 que vous devez préparer ce
01:09:53 reportage sur Gonesse
01:09:55 qui sera le demain
01:09:57 dans la matinale avec Anthony Favali.
01:09:59 Et on va repartir un peu
01:10:01 à l'Assemblée nationale à 18h30.
01:10:03 - Ah, ça vous passionne. - Ah, ça me passionne.
01:10:05 - C'est normal, c'est normal. - Vous devez rêver
01:10:07 d'elle et fille la nuit, non ? - Parfois,
01:10:09 mais de vous également, vous savez, je rêve de tout.
01:10:11 - Non, je pense qu'il y a les filles. - Je rêve de tout,
01:10:13 sachez-le. - Les deux ensemble, la Z, on va chier.
01:10:15 - On revient dans un instant, on parlera
01:10:17 d'immigration, notamment de politique migratoire européenne.
01:10:19 Très intéressant, vous savez, il y avait
01:10:21 un conseil européen extraordinaire.
01:10:23 Au cœur du débat, ça ne devait absolument pas
01:10:25 être l'Ukraine et Volodymyr Zelenskyy, à la base,
01:10:27 ça devait être la question migratoire.
01:10:29 Puis après, évidemment, les choses peuvent bouger.
01:10:31 Comme notre plan d'émission, puisqu'on
01:10:33 repartira à l'Assemblée nationale
01:10:35 tout de suite.
01:10:37 18h30 sur CNews,
01:10:39 la suite de Punchline avec
01:10:41 Gabriel Cluzel, Jean-Sébastien Ferjou,
01:10:43 Jean-Christophe Kouvi, secrétaire national
01:10:45 du TSGP, Karim Zeribi et Geoffroy Lefebvre.
01:10:47 - Zeribi. - Zeribi, c'est vrai.
01:10:49 - Chaque fois, il dit Zeribi.
01:10:51 - C'est un... Eh bien, je vous présente les experts
01:10:53 d'autres nombres. - Et pour m'excuser,
01:10:55 vous savez ce qu'on va faire ?
01:10:57 On va partir à l'Assemblée nationale
01:10:59 dans un instant. D'abord, le point sur l'information,
01:11:01 Adrien Spiteri.
01:11:03 - Les prisons de plus en plus survolées
01:11:07 par des drones 68 et sur vol
01:11:09 ont été recensées en 2022
01:11:11 contre 37 en 2021.
01:11:13 29 d'entre eux ont servi
01:11:15 à livrer des objets illicites
01:11:17 à des détenus. On y trouve
01:11:19 des téléphones portables, des armes
01:11:21 ou encore de la drogue. Un attentat
01:11:23 à la voiture Bélier en Israël.
01:11:25 Il a visé un arrêt de bus
01:11:27 à Jérusalem-Est. Deux personnes
01:11:29 sont mortes, dont un enfant.
01:11:31 Cinq personnes ont été blessées.
01:11:33 Selon un porte-parole de la police,
01:11:35 le principal suspect a été
01:11:37 neutralisé. Et puis l'ONU
01:11:39 demande des fonds après les terribles
01:11:41 séismes en Turquie et en Syrie.
01:11:43 L'organisation réclame 77
01:11:45 millions de dollars. Cet argent
01:11:47 vise à aider 874
01:11:49 000 personnes impactées par le drame.
01:11:51 L'ONU demande également
01:11:53 à cesser le feu immédiat en Syrie
01:11:55 pour faciliter l'aide aux victimes.
01:11:57 - Voilà pour le point sur l'information.
01:12:01 18h30 sur CNews, il est temps d'aller à l'Assemblée.
01:12:03 Pourquoi l'Assemblée ? Si vous nous rejoignez sur CNews,
01:12:05 c'est extrêmement tendu dans l'hémicycle.
01:12:07 On a commencé l'émission, punchline par cela,
01:12:09 puisqu'il y a eu trois
01:12:11 suspensions de séances successives.
01:12:13 En cause, la polémique Thomas Portes,
01:12:15 député insoumis, je vous
01:12:17 propose de voir l'image, qui arbore
01:12:19 fièrement son écharpe tricolore d'élu
01:12:21 de la nation et sous son pied, un ballon.
01:12:23 Et pas n'importe lequel, puisque c'est la tête d'Olivier Dussopt
01:12:25 qu'il tient sous sa semelle.
01:12:27 Il n'a absolument pas présenté
01:12:29 ses excuses. Ses
01:12:31 collègues insoumis
01:12:33 ne se sont pas
01:12:35 solidarisés de Thomas Portes.
01:12:37 Et donc il a voulu prendre la parole, le député
01:12:39 insoumis à l'Assemblée.
01:12:41 Il a été hué, suspension de séances.
01:12:43 Et il est possible qu'il soit
01:12:45 sanctionné. Mais on va voir ça dans un instant.
01:12:47 D'abord, revoyons la séquence.
01:12:49 Les ministres ?
01:12:53 Calmez-vous, collègues.
01:12:55 Il n'y a pas de ballon ici.
01:12:57 Il n'y a pas de ballon ici.
01:12:59 Il n'y a pas de ballon ici.
01:13:01 Il n'y a pas de ballon ici.
01:13:03 Il n'y a pas de ballon ici.
01:13:05 Il n'y a pas de ballon ici.
01:13:07 Il n'y a pas de ballon ici.
01:13:09 Il n'y a pas de ballon ici.
01:13:11 Il n'y a pas de ballon ici.
01:13:13 Il n'y a pas de ballon ici.
01:13:15 Il n'y a pas de ballon ici.
01:13:17 Il n'y a pas de ballon ici.
01:13:19 Il n'y a pas de ballon ici.
01:13:21 Il n'y a pas de ballon ici.
01:13:23 Il n'y a pas de ballon ici.
01:13:25 Il n'y a pas de ballon ici.
01:13:27 Il n'y a pas de ballon ici.
01:13:29 Il n'y a pas de ballon ici.
01:13:31 Il n'y a pas de ballon ici.
01:13:33 Il n'y a pas de ballon ici.
01:13:35 Il n'y a pas de ballon ici.
01:13:37 Il n'y a pas de ballon ici.
01:13:39 Il n'y a pas de ballon ici.
01:13:41 Il n'y a pas de ballon ici.
01:13:43 Il n'y a pas de ballon ici.
01:13:45 Il n'y a pas de ballon ici.
01:13:47 Il n'y a pas de ballon ici.
01:13:49 Il n'y a pas de ballon ici.
01:13:51 Il n'y a pas de ballon ici.
01:13:53 Il n'y a pas de ballon ici.
01:13:55 Il n'y a pas de ballon ici.
01:13:57 Il n'y a pas de ballon ici.
01:13:59 Il n'y a pas de ballon ici.
01:14:01 Il n'y a pas de ballon ici.
01:14:03 Il n'y a pas de ballon ici.
01:14:05 Il n'y a pas de ballon ici.
01:14:07 Il n'y a pas de ballon ici.
01:14:09 Il n'y a pas de ballon ici.
01:14:11 Il n'y a pas de ballon ici.
01:14:13 Il n'y a pas de ballon ici.
01:14:15 Il n'y a pas de ballon ici.
01:14:17 Il n'y a pas de ballon ici.
01:14:19 Il n'y a pas de ballon ici.
01:14:21 Il n'y a pas de ballon ici.
01:14:23 Il n'y a pas de ballon ici.
01:14:25 Il n'y a pas de ballon ici.
01:14:27 Il n'y a pas de ballon ici.
01:14:29 Il n'y a pas de ballon ici.
01:14:31 Il n'y a pas de ballon ici.
01:14:33 Il n'y a pas de ballon ici.
01:14:35 Il n'y a pas de ballon ici.
01:14:37 Il n'y a pas de ballon ici.
01:14:39 Il n'y a pas de ballon ici.
01:14:41 Il n'y a pas de ballon ici.
01:14:43 Il n'y a pas de ballon ici.
01:14:45 Il n'y a pas de ballon ici.
01:14:47 Il n'y a pas de ballon ici.
01:14:49 Il n'y a pas de ballon ici.
01:14:51 Il n'y a pas de ballon ici.
01:14:53 Il n'y a pas de ballon ici.
01:14:55 Il n'y a pas de ballon ici.
01:14:57 Il n'y a pas de ballon ici.
01:14:59 Il n'y a pas de ballon ici.
01:15:01 Il n'y a pas de ballon ici.
01:15:03 Il n'y a pas de ballon ici.
01:15:05 Il n'y a pas de ballon ici.
01:15:07 Il n'y a pas de ballon ici.
01:15:09 Il n'y a pas de ballon ici.
01:15:11 Il n'y a pas de ballon ici.
01:15:13 Il n'y a pas de ballon ici.
01:15:15 Il n'y a pas de ballon ici.
01:15:17 Il n'y a pas de ballon ici.
01:15:19 Il n'y a pas de ballon ici.
01:15:21 Il n'y a pas de ballon ici.
01:15:23 Il n'y a pas de ballon ici.
01:15:25 Il n'y a pas de ballon ici.
01:15:27 Il n'y a pas de ballon ici.
01:15:29 Il n'y a pas de ballon ici.
01:15:31 Il n'y a pas de ballon ici.
01:15:33 Il n'y a pas de ballon ici.
01:15:35 Il n'y a pas de ballon ici.
01:15:37 Il n'y a pas de ballon ici.
01:15:39 Il n'y a pas de ballon ici.
01:15:41 Il n'y a pas de ballon ici.
01:15:43 Il n'y a pas de ballon ici.
01:15:45 Il n'y a pas de ballon ici.
01:15:47 Il n'y a pas de ballon ici.
01:15:49 Il n'y a pas de ballon ici.
01:15:51 Il n'y a pas de ballon ici.
01:15:53 Il n'y a pas de ballon ici.
01:15:55 Il n'y a pas de ballon ici.
01:15:57 Il n'y a pas de ballon ici.
01:15:59 Il n'y a pas de ballon ici.
01:16:01 Il n'y a pas de ballon ici.
01:16:03 Il n'y a pas de ballon ici.
01:16:05 Il n'y a pas de ballon ici.
01:16:07 Il n'y a pas de ballon ici.
01:16:09 Il n'y a pas de ballon ici.
01:16:11 Il n'y a pas de ballon ici.
01:16:13 Il n'y a pas de ballon ici.
01:16:15 Il n'y a pas de ballon ici.
01:16:17 Il n'y a pas de ballon ici.
01:16:19 Il n'y a pas de ballon ici.
01:16:21 Il n'y a pas de ballon ici.
01:16:23 Il n'y a pas de ballon ici.
01:16:25 Il n'y a pas de ballon ici.
01:16:27 Il n'y a pas de ballon ici.
01:16:29 Il n'y a pas de ballon ici.
01:16:31 Il n'y a pas de ballon ici.
01:16:33 Il n'y a pas de ballon ici.
01:16:35 Il n'y a pas de ballon ici.
01:16:37 Il n'y a pas de ballon ici.
01:16:39 Il n'y a pas de ballon ici.
01:16:41 Il n'y a pas de ballon ici.
01:16:43 Il n'y a pas de ballon ici.
01:16:45 Il n'y a pas de ballon ici.
01:16:47 Il n'y a pas de ballon ici.
01:16:49 Il n'y a pas de ballon ici.
01:16:51 Il n'y a pas de ballon ici.
01:16:53 Il n'y a pas de ballon ici.
01:16:55 Il n'y a pas de ballon ici.
01:16:57 Il n'y a pas de ballon ici.
01:16:59 Il n'y a pas de ballon ici.
01:17:01 Il n'y a pas de ballon ici.
01:17:03 Il n'y a pas de ballon ici.
01:17:05 Il n'y a pas de ballon ici.
01:17:07 Il n'y a pas de ballon ici.
01:17:09 Il n'y a pas de ballon ici.
01:17:11 Il n'y a pas de ballon ici.
01:17:13 - La réforme des retraites a reçu une lettre de menace.
01:17:16 Des messages racistes.
01:17:18 Des messages qui s'en prenaient à ses enfants.
01:17:21 Trois députés du RN ont reçu des messages vocaux.
01:17:24 Un membre de leur famille a été hospitalisé.
01:17:27 Il y a des gens qui sont venus taguer l'Assemblée nationale.
01:17:31 En présence de plusieurs députés.
01:17:33 En plus de la NUPES.
01:17:35 Il y a cette outrance de Thomas Porte.
01:17:38 Il s'est passé hier avec ce simulacre.
01:17:41 De décapitation d'Olivier Dussopt.
01:17:44 On est au coeur d'un chaudron.
01:17:47 Ça ne donne pas une très bonne image.
01:17:50 - Les polémiques s'enchaînent.
01:17:52 Merci à Léo Marchegay.
01:17:54 - Le nombre de jours est limité.
01:17:56 - Notre temps est limité.
01:17:58 Merci à Léo Marchegay.
01:18:00 Vous restez connecté.
01:18:02 Quelque chose, vous revenez nous voir.
01:18:05 On va écouter Raquel Garedo.
01:18:07 Et Eric Wörth.
01:18:09 Des députés Renaissance.
01:18:11 Qui ont réagi après cette polémique.
01:18:14 - On ne peut pas laisser un exemple comme ça aux enfants de France.
01:18:20 C'est un appel à la violence inouïe.
01:18:23 Ce n'est pas possible.
01:18:25 Ce monsieur veut parler.
01:18:27 Il faut qu'il s'excuse.
01:18:29 Il faut qu'il retire ce tweet.
01:18:32 Il se pavane sur les réseaux sociaux.
01:18:35 En écrasant la tête d'un dirigeant politique.
01:18:38 C'est juste impossible.
01:18:40 Imaginez-vous un instant un député Renaissance.
01:18:43 Écraser la tête de monsieur Mélenchon.
01:18:46 Vous imaginez la réaction de lfi.
01:18:49 - C'est ridicule.
01:18:51 C'est pathétique.
01:18:53 Ce qu'ils font là.
01:18:55 Il faut qu'il se calme.
01:18:58 Les députés sont encore plus protégés.
01:19:01 Nous nous sens d'une immunité.
01:19:04 Dans une société démocratique,
01:19:07 la controverse doit être libre.
01:19:10 Vive le cas échéant.
01:19:12 Mais libre.
01:19:14 - Tour de table.
01:19:16 Sanction ou non ?
01:19:18 Karim Zérébi.
01:19:20 - Vous connaissez mon souci avec la députée.
01:19:24 Avec l'analyse objective.
01:19:27 Je dois dire qu'après...
01:19:30 - Vous êtes allergique à l'objectivité ?
01:19:33 - Non.
01:19:35 Je suis très sensible à l'objectivité.
01:19:38 Je revendique l'objectivité.
01:19:41 Et le discernement.
01:19:44 Quand je revois une 2e fois cette séquence.
01:19:48 J'avance assez aisément le fait que le député
01:19:52 est dans une posture de provocation.
01:19:55 Donc il provoque le tumulte.
01:19:58 Je n'avais pas entendu sa phrase.
01:20:01 Il prend le micro.
01:20:03 "Calmez-vous, il n'y a pas de ballon."
01:20:06 Il fait référence à ce qui s'est passé à l'extérieur.
01:20:10 Il le ramène à l'Assemblée nationale.
01:20:13 - Ça le fait marrer.
01:20:15 - Il jubile.
01:20:17 Il crée le tumulte avec cette forme de provocation.
01:20:21 Je n'avais pas entendu.
01:20:24 C'est pour ça qu'il n'avait pas tenu des propos
01:20:27 au sein de l'Assemblée nationale.
01:20:30 Or, là, quand on a réécouté, c'est son propos qui crée le tumulte.
01:20:35 Il partait sur du brouhaha.
01:20:38 "Calmez-vous, il n'y a pas de ballon."
01:20:41 Il fait référence à son pied sur un ballon
01:20:44 qui porte la tête du ministre Dussopt.
01:20:47 Et derrière, il y a Esclandre.
01:20:50 - On continue.
01:20:53 - Il me semble que le problème, c'est qu'il n'y aurait pas dû avoir
01:20:57 de sanctions contre le député du RN.
01:21:00 - Grégoire de Fournace.
01:21:03 - Pas parce que sa phrase était dans n'importe quelle des exceptions
01:21:07 plaisante ni élégante, mais parce que l'Assemblée nationale
01:21:11 doit être le coeur de la liberté d'expression dans une démocratie.
01:21:15 On est toujours dans le deux poids deux mesures.
01:21:18 La droite est plus correcte, plus polie.
01:21:21 Elle n'ose pas réclamer les mêmes sanctions que les autres.
01:21:24 Elle se fait en permanence intimider et baïonner.
01:21:27 Mais la posture la plus juste, dans une démocratie libérale
01:21:31 où la liberté est la valeur fondamentale,
01:21:34 ce serait qu'il n'y ait pas de sanctions pour des propos tenus
01:21:37 dans la mesure où il n'y a pas d'incitation ouverte à la violence.
01:21:40 - Gabrielle Clusel.
01:21:43 - Je voulais faire un point de vocabulaire.
01:21:46 C'est une histoire un peu l'Est.
01:21:49 Je ne vois pas ce qu'il y a de l'Est dans l'histoire du ballon.
01:21:52 Il faudrait le dire à Antoine Léaumont.
01:21:55 - Je pense aux Français qui vont manifester demain
01:21:58 qui doivent se dire qu'on nous prend vraiment pour des imbéciles.
01:22:01 - C'est absolument dramatique.
01:22:04 - Nous on perd une journée de salaire, eux ils gagnent 5 700 euros
01:22:07 net par mois pour présenter.
01:22:10 - Ce qu'on ne relève pas assez, me semble-t-il, c'est le caractère
01:22:13 prémédité. Ce n'est pas pareil de lancer quelque chose,
01:22:16 une phrase... - Oui, dans la violence des débats,
01:22:19 dans le chaud, la chaleur des débats. - Voilà, dans la chaleur des débats
01:22:22 que là, cette mise en scène qui a été absolument pensée.
01:22:25 - Et je crois qu'il a travaillé avec Sandrine Rousseau, donc vous voyez le...
01:22:28 - Voilà, y compris avec l'écharpe tricolore, etc.
01:22:31 Donc il me semble que ça rajoute vraiment un caractère de gravité à cette action.
01:22:34 - Ce coup de théâtre permanent, ça va durer jusqu'à quand ?
01:22:37 Cette bordélisation des débats Geoffroy Lejeune ?
01:22:40 - On va mettre un terme à ça. - Le 49-3.
01:22:43 - Non mais sérieusement, ça ne fait même pas un an qu'il y a cette nouvelle Assemblée.
01:22:46 - Ça va durer tant qu'on aura une classe politique aussi médiocre,
01:22:49 aussi médiocrement sélectionnée, aussi mal élue.
01:22:52 En fait, il faut aussi rappeler que ces gens représentent moins d'un élus que d'un élu.
01:22:55 - Je vais regarder, tiens. Il a été mal élu. - Je suis un passionné de politique parlementaire.
01:22:58 Quand j'avais 18 ans, j'allais sur mon temps libre
01:23:01 dans les tribunes de l'Assemblée nationale pour écouter les débats.
01:23:04 A l'époque, c'était le quinquennat de Nicolas Sarkozy.
01:23:07 Il y avait François Fillon, il y avait Julie André,
01:23:10 il y avait Laurent Fabius, je crois encore à l'époque.
01:23:13 Il y avait Ségolène Royal. C'était autre chose. On avait des débats.
01:23:16 On avait des échanges qui, moi, m'inspiraient énormément.
01:23:19 Après, comme ça me passionnait vraiment, j'ai lu le site de l'Assemblée nationale.
01:23:22 Il fait ça très bien. Ils remettent en ligne des grands discours, des grands duels, etc.
01:23:25 Et sans citer les extrêmes, et Jaurès-Clemenceau, c'était quand même quelque chose.
01:23:28 Quand je vois ce que c'est aujourd'hui, si vous voulez, je me dis
01:23:31 mais c'est impossible que déjà ça nourrisse des vocations. C'est impossible.
01:23:34 Et puis, deuxièmement, ça donne un exemple catastrophique.
01:23:37 Vous ne pouvez pas vous l'amenter ?
01:23:40 Vous choisissez, mais moi, ça ne m'étonne pas. Thomas Porte a été invité sur ce plateau pendant la campagne présidentielle.
01:23:43 Moi, je l'ai... Il a toujours resté comme tous les députés.
01:23:46 D'ailleurs, la France insoumise a été reçue. Antoine Léaumont, je pense qu'il est venu une vingtaine de fois.
01:23:49 C'est-à-dire que vous l'avez créé quasiment.
01:23:52 Donc, Thomas Porte vient. C'est une séquence où je crois que Jean-Luc Mélenchon
01:23:55 fait un discours "Place de la République".
01:23:58 Et dans ce discours, il parle de la loi
01:24:01 contre... La lutte contre l'islam radical.
01:24:04 Comment c'est appelée cette loi ? Pardonnez-moi.
01:24:07 La loi contre les séparatismes. Le discours commence de Jean-Luc Mélenchon.
01:24:10 C'est au moment où il prononce "loi contre les séparatismes",
01:24:13 la foule hue cette loi
01:24:16 qui intervient et qui est réfléchie juste après
01:24:19 Samuel Paty. C'est pour qu'il n'y ait plus de Samuel Paty qu'il y a cette loi séparatisme.
01:24:22 Il est sur le plateau et je lui dis "Est-ce que vous condamnez
01:24:25 les HUE contre la loi séparatisme ?"
01:24:28 Absolument pas.
01:24:31 C'est un état d'esprit ! Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
01:24:34 C'est un raccourci.
01:24:37 Allez-y Jean-Tristan.
01:24:40 C'est un état d'esprit.
01:24:43 Je voudrais répondre à Geoffroy parce que pour une fois je ne suis pas trop d'accord avec lui.
01:24:46 Attention. HUE HUE HUE.
01:24:49 C'est le pluralisme. C'est bien. Il faut s'appliciter.
01:24:52 Il faut parler de ce temps où on écoutait
01:24:55 Ségolène Royal affronter
01:24:58 peut-être, je ne sais pas, Julien Dray
01:25:01 ou François Fillon. C'est quand même le temps
01:25:04 où l'Assemblée était quand même très verrouillée, où on discutait
01:25:07 un peu de la couleur du papier peint. Et finalement, cette
01:25:10 Assemblée un peu rock'n'roll, elle a ouvert. Ça fait quand même
01:25:13 50 ans que le paysage politique est très verrouillé entre partis
01:25:16 de gouvernement bien élevés, qui nous emmenaient quand même à
01:25:19 la situation assez catastrophique dans laquelle nous sommes.
01:25:22 Je vais vous rappeler un souvenir, cher Gabriel, qui va vous parler
01:25:25 également. Quand il y a le débat sur le ménage pour tous, je suis désolé de dire
01:25:28 que l'affrontement Guénaud-Taubira, alors il passe l'un après l'autre
01:25:31 à la tribune, ce n'est pas un échange vraiment, a une autre gueule, pardonnez-moi
01:25:34 l'expression, que ce qu'on voit aujourd'hui. C'est-à-dire qu'en fait, aujourd'hui, ils sont en train
01:25:37 de se disputer sur des points de règlement et sur des...
01:25:40 Vous avez le droit d'aimer les discours de Christian Taubira.
01:25:43 Ce n'est pas ma tasse de thé, mais tous les goûts sont dans la cuve.
01:25:46 C'est bien sûr, évidemment. Mais ce que je veux juste dire, c'est qu'à l'époque, il y avait des moments un peu...
01:25:49 Thomas Porte, pardonnez-moi, au lieu de faire des...
01:25:52 Excusez-moi, restons sur le factuel. Thomas Porte,
01:25:55 il a été élu en second tour
01:25:58 avec 53% des voix
01:26:01 exprimées, seulement 22% d'inscrits.
01:26:04 Vous aviez 55% d'abstention. - Mais ils ont tous été élus
01:26:07 comme ça. - Non mais après, voilà.
01:26:10 Jean-Christophe, pouvez-vous lire, eh ! - 177.
01:26:13 - C'est le critique international de l'unité SGP/Police. - Eliot, on peut en placer une ?
01:26:16 - Mais ils ont pas de séduit ! - Non, non, non.
01:26:19 - Il peut pas en placer une. - Par rapport à l'échange qu'il y a eu,
01:26:22 il y a une vraie question, c'est est-ce qu'on préfère des femmes
01:26:25 et des hommes politiques qui ont une dimension, entre guillemets,
01:26:28 c'est péjoratif, mais c'est un vrai débat, professionnel,
01:26:31 ou est-ce qu'on préfère effectivement des gens qui sont de grands
01:26:34 amateurs, qui font des passages dans la vie politique
01:26:37 et qui... - Emmanuel Macron avait répondu, soyez fiers d'être amateur.
01:26:40 - C'est un vrai sujet. - Jean-Christophe, il nous reste 6 minutes.
01:26:43 - Quand on était passionné par la politique, c'était des professionnels.
01:26:46 - Mettez-le en garde à vue, c'est pas possible. - Ouais, mais Karim, attention.
01:26:49 - Allez-y. - Non mais moi, la vision de la police, quand même,
01:26:52 parce que quand on voit les gens qui représentent aussi,
01:26:55 les députés sont des législateurs, qui sont aussi là pour lever le débat,
01:26:58 et là j'ai l'impression que l'Assemblée nationale, ça devient,
01:27:01 vous savez comme au MMA, c'est un octogone, c'est-à-dire qu'on n'a pas de règle,
01:27:04 on se met les doigts dans les yeux, on s'insulte, on s'invective.
01:27:07 Alors oui, c'était Inagora, et il y a eu des grands noms, je suis d'accord,
01:27:10 Victor Hugo, Clémenceau, Simone Veil, des gens qui faisaient justement lever ce niveau,
01:27:15 et là on est dans un niveau des fois de bouffitude, je suis désolé,
01:27:18 mais c'est ras les paquettes, et nous policiers, on est policiers de la République.
01:27:22 Et en fait, on nous demande, nous, d'être dans un code de déontologie,
01:27:25 on nous demande toujours d'être dignes, de représenter la France dans nos actions,
01:27:30 et quand on voit des moments comme ça, franchement, on se demande si c'est pas le PMI.
01:27:34 - Non mais vraiment, juste d'un mot, je crois qu'il ne faut pas s'y tromper,
01:27:38 ça n'est pas que de la bouffitude, il y a une stratégie derrière,
01:27:41 c'est affaiblir la démocratie, les institutions.
01:27:44 - C'est le chaos, c'est la ZAD.
01:27:46 - Je peux vous garantir que Manuel Bompard, Jean-Luc Mélenchon,
01:27:50 si Karim, ces gens-là, c'est une stratégie, c'est affaiblir les institutions,
01:27:55 et le bordel et la ZAD, ça fait partie d'une stratégie pour affaiblir les institutions.
01:28:00 - Bien sûr que ça me réveille, quand Marine Tendelier dit
01:28:02 "l'Assemblée sera une ZAD" et que tout le monde applaudit autour, c'est quoi ?
01:28:05 - C'est une stratégie, ça n'est pas que des dérapages.
01:28:08 - Peut-être, permettez-moi de vous le dire.
01:28:10 - Mais comme ils sont incompétents, et bien derrière, ils créent effectivement...
01:28:14 - Il y a un peu d'extrême-gauche incompétence, incompatible...
01:28:16 - Je vais vous montrer une carte qui m'interpelle pour demain,
01:28:18 parce que demain, vous avez dit, ça va être une mobilisation historique, Karim Zérébi,
01:28:21 et on sera ensemble demain pour traiter cette information.
01:28:24 Regardez, vous voyez tous les points rouges là ?
01:28:26 C'est toutes les mobilisations prévues demain dans toute la France.
01:28:30 Vous avez vu comme c'est dingue ?
01:28:32 Je voulais commencer, je remercie toute l'infographie,
01:28:35 parce que vous imaginez la personne qui a dû mettre...
01:28:37 Il y a plus de 200 mobilisations, dans toute la France.
01:28:41 Donc je ne sais pas comment vous faire pour compter, là on va se marrer là aussi,
01:28:44 parce que je ne sais pas comment on va trouver les chiffres, ça ne marche pas très bien.
01:28:47 Mais en tous les cas, regardez.
01:28:49 Je trouve que c'est tellement révélateur de ce qui est en train de se passer.
01:28:52 C'est-à-dire que dans toute la France, vous avez des manifestations
01:28:55 contre la réforme des retraites, et vous avez un gouvernement qui persiste et signe,
01:28:59 qui ne veut pas voir ce qu'il se passe sur le terrain.
01:29:01 Jean-Christophe Couvy, il n'y a pas de grève demain, c'est une manifestation,
01:29:06 et beaucoup de forces de l'ordre seront présentes,
01:29:09 et pour contrôler évidemment, sécuriser les zones, mais aussi pour se mobiliser.
01:29:13 Oui bien sûr, écoutez, à chaque fois je dis que j'ai la double casquette,
01:29:16 c'est-à-dire que je suis policier et je suis syndicaliste policier.
01:29:19 Donc là en tant que policier, j'allais dire, oui mes collègues sont sur le terrain,
01:29:23 pour que justement tout se passe bien, parce que c'est un droit constitutionnel
01:29:26 d'aller défiler et de s'opposer à des réformes, encore une fois en étant pacifique.
01:29:31 Donc ça oui, mes collègues seront présents,
01:29:35 et du côté des manifestants, dont je ferai partie aussi,
01:29:39 je dois dire qu'en fait ce que je regarde, c'est que justement,
01:29:44 en observant, c'est la mobilisation dans toute la France.
01:29:48 Ce n'est pas que Paris en fait.
01:29:49 Oui.
01:29:50 On voit que c'est vraiment partout, que ça mobilise des gens.
01:29:52 C'est incroyable, mais il faut la laisser cette carte d'ailleurs, je ne sais pas pourquoi on ne la met pas.
01:29:54 Il faut la partition avec ce qui se passe à l'Assemblée nationale.
01:29:56 Mais c'est dingue, c'est dingue.
01:29:57 Il y a des villes ou des villages où il n'y a jamais eu de manifestation, il va y avoir.
01:29:59 Mais il va y avoir.
01:30:00 Les syndicats sont capables de mettre 2 millions de personnes dans la rue,
01:30:03 pendant que les partis politiques comme la LFI la semaine dernière,
01:30:06 ou il y a quelques jours, mettent 150 000.
01:30:08 Mais ils sont en train de faire toute crédibilité.
01:30:09 Mais non, mais parce qu'ils l'ont regardé.
01:30:10 Les gens se prennent en main.
01:30:11 J'ai le souvenir d'un chroniqueur, je ne tairai son nom,
01:30:13 qui avait dit "mais pourquoi il n'y a pas de manifestation le samedi ?"
01:30:16 Très intelligent, je ne sais pas qui c'est,
01:30:18 mais en tous les cas il avait dit "il faut des manifestations le samedi".
01:30:20 Il me provoque, il me provoque.
01:30:21 Mais c'est vrai.
01:30:22 Vous aviez dit ça, vous avez dit...
01:30:23 Mais évidemment.
01:30:24 Mais oui, mais évidemment que je vous chante.
01:30:25 Mais vous avez raison, vous avez raison.
01:30:27 Manifestation le samedi, on va voir si il y aura du monde.
01:30:29 D'abord, tu ne perds pas de jour de salaire.
01:30:30 Non.
01:30:31 Deux, tu ne gènes personne.
01:30:32 Trois, tu peux y aller en famille.
01:30:33 Oui.
01:30:34 Et donc c'est pour ça que demain, je pense que ça va être le gros, gros de la manifestation.
01:30:38 C'est ce qu'a dit Fabien Vélié, il a dit "manifestation historique demain".
01:30:41 En revanche, on espère que ça va se passer dans le calme.
01:30:43 Parce qu'il y a eu des images extrêmement choquantes sur ces dernières manifestations.
01:30:47 Et notamment, on était souvent revenu sur ce 19 janvier dernier, je pense qu'on va voir l'image.
01:30:53 Un homme a jeté une planche en bois sur les forces de l'ordre.
01:30:56 Il va attaquer une seconde fois les policiers.
01:30:59 Vous avez une contre-offensive entre guillemets des policiers, on découvre l'image.
01:31:03 L'individu a 19 ans, il devait être jugé en comparaison immédiate le 21 janvier dernier.
01:31:09 Et le procès, il est renvoyé le 8 février.
01:31:13 Bon, il avait un contrôle judiciaire, son contrôle a été assoupli.
01:31:17 Une fois que vous avez dit ça, vous pensez que tous les dangereux...
01:31:21 Vous avez oublié de dire qu'il y a un deuxième report le 8 février qui est en octobre.
01:31:25 Oui.
01:31:26 Vous ne l'avez pas dit.
01:31:27 Je ne vous ai pas dit.
01:31:28 Il faut dire qu'il a été deux fois en forfait.
01:31:29 Ah oui, c'est vrai, c'est en octobre.
01:31:30 Deux fois en forfait.
01:31:31 Donc en octobre.
01:31:32 Neuf mois plus tard, c'est une gestation.
01:31:33 Alors, Jean-Luc Tristan, qu'il y a un flagrant délit.
01:31:36 Mais vous êtes...
01:31:37 Donc vous pensez quoi ?
01:31:39 Moi, je pense que mes collègues qui se disent sur le terrain, qui se disent
01:31:42 "écoutez, nous on se fait lancer des objets, on se fait taper dessus, on interpelle".
01:31:47 Alors là, c'est propre, c'est interpellé, c'est nickel.
01:31:49 Oui, c'est un flag.
01:31:51 Voilà, c'est un flag terminé.
01:31:52 Encore une fois, on le présente.
01:31:54 Et là, il y a tout un système judiciaire qui fait que la personne, en fait,
01:31:58 elle n'est pas jugée concomitamment aux faits.
01:32:00 Et c'est comme quand on punit un enfant, on ne le punit pas trois jours,
01:32:03 cinq jours, dix jours plus tard, on le punit dans l'instant.
01:32:06 Alors oui, c'est vrai qu'on a le souci d'avoir un procès équitable.
01:32:09 Ça, je suis d'accord, mais on peut aussi le préparer équitablement.
01:32:14 Mais là, enfin, je veux dire, les faits sont flagrants.
01:32:16 Il n'y a rien à dire, il n'y a même pas...
01:32:18 On est pris la main au collet et terminé.
01:32:21 Il a 19 ans, il va faire quoi dans 10 ans ?
01:32:23 Vous savez, sachez que, en tous les cas, 87% des Français,
01:32:28 en tout cas, il y a plus de 8 Français sur 10,
01:32:30 qui veulent plus de fermeté à l'égard des délinquants qui sont violents
01:32:34 contre les policiers et de la prison automatique.
01:32:37 86% des prises de prison fermes et automatiques.
01:32:41 Cet acte-là aurait pu se terminer par une préventive.
01:32:46 Oui, bien sûr, détention préventive.
01:32:48 Moi, je suis d'accord.
01:32:49 Mais détention préventive.
01:32:50 Les amis, c'était un plaisir d'être avec vous aujourd'hui.
01:32:52 Si, bordel, il y a à l'Assemblée, sur le plateau, il n'y a pas de bordel.
01:32:55 Ça se passe bien et c'est un plaisir d'être avec vous.
01:32:57 Et c'est ça aussi la vie, c'est-à-dire qu'il y a des débats contradictoires.
01:33:00 Je pense qu'il sera question, notamment, peut-être dans sa dispute
01:33:03 mais notamment dans leurs dépôts, de ces tweets qui ont été faits
01:33:07 quand je vous dis que le débat public politique est extrêmement faible.
01:33:10 Vous avez le Parti Renaissance qui a tweeté plusieurs images en référence à Harry Potter.
01:33:16 Il a posté un thread comparant des personnalités politiques à des personnages d'Harry Potter.
01:33:21 Donc, de Mulder, c'est évidemment Emmanuel Macron.
01:33:25 Et pour Voldemort, ils ont mis Marine Le Pen.
01:33:27 Voilà le niveau des politiques sur les réseaux sociaux.
01:33:31 Quand je vous parlais d'incompétence, vous doutiez. Vous doutez encore ?
01:33:34 Je ne doute jamais de vous.
01:33:36 Merci.
01:33:37 Je vous apprécie tellement.
01:33:38 Merci à tous les cinq.
01:33:39 Vous pouvez revoir l'émission sur cnews.fr. Dans un instant, c'est 16 disputes.
01:33:44 ♪ ♪ ♪

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