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Les invités de #PunchlineWE débattent de l'actualité du vendredi au dimanche. 

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00:00:00 Quasiment 17h sur CNews, c'est un plaisir de vous retrouver pour Punchline Week-end.
00:00:04 A la une ce vendredi, ils sont 240 policiers et gendarmes blessés après la nouvelle mobilisation.
00:00:10 Les forces de l'ordre sont devenues la cible prioritaire des éléments radicaux,
00:00:13 des individus venus pour tuer, alerte Mathieu Vallée.
00:00:16 On l'entendra dans un instant.
00:00:17 570 000 personnes ont manifesté sur l'ensemble du territoire selon les chiffres du ministère,
00:00:22 2 millions selon la CGT, moins de monde pour plus de violence.
00:00:26 Des banques, des magasins ont été pillés, le restaurant La Rotonde
00:00:29 a été attaqué à Paris, Thibault de Montbrial appelle à revoir notre politique pénale face au Black Bloc.
00:00:33 Faut-il un plan d'urgence à l'heure où règne l'ultra-violence ?
00:00:36 On en parle dans cette émission.
00:00:38 Enfin, Emmanuel Macron et Elisabeth Borne, c'est un peu loin des yeux, loin du cœur.
00:00:43 Depuis la Chine, le président de la République n'a pas du tout apprécié l'appel de sa première ministre.
00:00:47 Première ministre à fixer un cap clair, aménager les syndicats, éviter de les humilier.
00:00:52 Alors entre Elisabeth Borne et Emmanuel Macron, le divorce est-il acté ?
00:00:55 Dernières informations de notre journaliste politique Gauthier Lebrecht.
00:00:58 Je vous présente les invités dans un instant.
00:01:00 Mais avant cela, le point sur l'information.
00:01:02 Cette alerte alimentaire pour commencer, des yaourts pouvant contenir des corps étrangers métalliques
00:01:13 rappelés par Lidl et Aldi.
00:01:15 Il s'agit des yaourts aux fruits avec morceaux de la marque Anvia
00:01:18 et il est évidemment recommandé aux clients de ne pas les consommer.
00:01:22 Même si la présence de fongicides dans l'eau potable ne représente pas de risque sanitaire
00:01:27 selon le gouvernement, des mesures plus régulières vont être mises en place.
00:01:31 L'Ancès, agence nationale de sécurité sanitaire, a révélé dans un rapport hier
00:01:35 une grande quantité de pesticides dans l'eau.
00:01:38 Des ONG ont vite réagi en réclamant un changement de modèle agricole
00:01:42 utilisant moins de pesticides.
00:01:44 Et puis cette question qui s'impose avec l'avènement de Chad Jpiti.
00:01:48 L'homme sera-t-il bientôt remplacé par les machines ?
00:01:51 Selon une récente étude de Goldman Sachs, 300 millions d'emplois pourraient à terme
00:01:55 être menacés par l'intelligence artificielle.
00:01:58 Une étude a nuancé toutefois puisque 63% des emplois sont plus susceptibles
00:02:03 d'être complétés que remplacés par l'IA.
00:02:06 Merci Soumaïa Labidi pour le point sur l'information.
00:02:08 On est avec Gabriel Cluzel ce vendredi.
00:02:11 Cher Gabriel, bonjour.
00:02:12 Ravi de vous retrouver.
00:02:13 Marc Varneau également est présent.
00:02:15 On est avec Geoffroy Lejeune.
00:02:17 Bonjour Marc, bonjour Geoffroy.
00:02:19 Bien accompagné Geoffroy Lejeune ce vendredi, accompagné également de Gauthier Lebrecht.
00:02:24 Vous avez toutes les dernières informations cher Gauthier.
00:02:26 J'ai tout collecté pour vous Elliot.
00:02:28 Seulement pour nous ?
00:02:28 Seulement pour vous.
00:02:29 Pour nous vous voulez dire ?
00:02:30 Bien sûr, et pour ceux qui nous regardent surtout.
00:02:32 Oui voilà, c'est ça, pour vous regardez la caméra, pour vous, vous téléspectateurs
00:02:35 cher Gauthier Lebrecht, parce qu'il y a quand même quelques tensions entre la Première
00:02:39 Ministre j'ai l'impression.
00:02:40 Il y a des fritures sur la ligne.
00:02:41 Maintenant les entourages essayent d'aplanir les choses parce que c'est parti.
00:02:43 Mais ça veut dire quoi les entourages ?
00:02:44 Ça veut dire les conseillers autour du Président et de la Première Ministre.
00:02:47 Qui vous parlent en off, mais en fait c'est pas vraiment du off, c'est ce qu'ils veulent
00:02:49 le…
00:02:50 On dit pas les noms quoi, les entourages, les conseillers.
00:02:52 Alors parfois l'entourage c'est aussi la personne elle-même.
00:02:54 Par exemple dans le cas de Emmanuel Macron en Chine, il y avait un entourage qui a été
00:02:56 cité mais c'était sévère bâtiment à lui.
00:02:57 On va saluer également Karim Zéhébi, merci d'être avec nous cher Karim.
00:03:01 On a beaucoup de choses à traiter dans cette première heure.
00:03:04 Dans un instant on va parler du syndicat de la magistrature.
00:03:07 J'ai une surprise pour vous.
00:03:08 Et je sais que ça va vous intéresser.
00:03:10 On sera d'ailleurs avec Georges Fenech qui travaille sur ce dossier, qui est ancien
00:03:13 magistrat.
00:03:14 Et je l'ai appelé pour essayer de comprendre parce qu'il y a une information, j'ai
00:03:18 failli tomber de ma chaise.
00:03:19 Elle n'est pas neuve, ça date de 2019, mais ça dit quelque chose quand même du
00:03:24 climat.
00:03:25 Je ne vous en dis pas plus.
00:03:26 En revanche, on va commencer avec ce chiffre.
00:03:28 Ils étaient 11 500 sur le pont hier pour sécuriser la mobilisation syndicale.
00:03:32 On le rappellera jamais assez qu'il y a deux choses qu'il faut bien différencier.
00:03:37 La mobilisation sociale historique, syndicale historique des casseurs.
00:03:40 Mais force est de constater qu'aujourd'hui les casseurs ont pris le pas sur la mobilisation
00:03:44 syndicale.
00:03:45 Donc vous aviez 11 500 policiers et gendarmes mobilisés hier sur tout le territoire.
00:03:49 Vous en avez 240 aujourd'hui qui sont en train de penser leur plai.
00:03:53 240 policiers et gendarmes.
00:03:55 À Paris notamment, les policiers sont devenus la cible prioritaire de ces fameux casseurs.
00:03:59 On voit cela avec Adrien Spiteri et Corentin Briau et on en parle juste après.
00:04:06 Touchés, ces membres des forces de l'ordre sont obligés de reculer.
00:04:10 Scène similaire sur le boulevard Raspail, deux policiers sont également visés.
00:04:18 L'un boite, l'autre est recouvert de peinture.
00:04:21 À Paris hier, les forces de l'ordre ont été l'une des cibles des manifestants radicaux.
00:04:27 Attaqués frontalement, hués par la foule et insultés.
00:04:32 Les policiers et gendarmes constatent une augmentation des violences.
00:04:39 Parmi les projectiles utilisés par les manifestants, des pavés directement arrachés du sol.
00:04:46 Une commissaire a été touchée hier, elle a été transportée à l'hôpital.
00:04:50 Derrière ces actions, des groupuscules d'ultra-gauche selon les services de renseignement.
00:04:56 Au total, 240 policiers et gendarmes ont été blessés en France et 271 personnes ont été interpellées.
00:05:04 En l'espace de trois semaines, 1200 policiers et gendarmes ont été blessés.
00:05:11 Malheureusement, les semaines passent et se répètent.
00:05:18 On ne va pas dire plus que ce qu'on a pu dire la semaine dernière.
00:05:22 Ce serait une forme de démission que de ne pas condamner ces violences.
00:05:28 Quel regard vous portez sur ce chiffre ?
00:05:35 En France, il n'y a pas 2 millions de policiers, il y en a 220 000.
00:05:39 Vous vous rendez compte la proportion ? 1200 sur 220 000, c'est-à-dire qu'on est quasiment à 1,5%.
00:05:46 Lorsque l'on voit les images que l'on voit tous les jours, on est même surpris qu'il n'y en ait pas plus que 1200.
00:05:52 Face à cette violence extrême, qui est unique au monde, j'aime bien rappeler que dans 99,99 pays du monde,
00:06:00 quand vous tentez de tuer un policier, en général, il vous tire dessus.
00:06:02 Il y a un pays qui est une exception, c'est la France.
00:06:04 En France, c'est le pays où les manifestants insurrectionnels, il n'y a pas d'autre terme,
00:06:08 peuvent tenter de tuer un policier sans pour autant mettre leur vie en danger.
00:06:12 On est devenu un pays extraordinaire.
00:06:14 Geoffroy Lejeune, sur aujourd'hui, cette réponse face à ces ultra-violents,
00:06:20 heureusement, dirons-nous qu'aujourd'hui, les policiers ne lussent pas de leurs armes face aux éléments radicaux,
00:06:27 mais c'est devenu la cible prioritaire des Black Blocs.
00:06:31 Vous dites "heureusement", moi je trouve ça miraculeux.
00:06:33 En réalité, j'ai vu il y a très peu de temps une vidéo de forces de l'ordre qui sont prises à partie par des députés de la France Insoumise,
00:06:40 qui essayent de les humilier.
00:06:42 En réalité, c'est d'une violence invraisemblable.
00:06:44 Ils sont stoïques face à ces jeunes députés, non plus, si on parle du gouvernement laïciste, Antoine Léaument,
00:06:50 qui sont là en train de regarder leur matricule, en train de les interpeller, de très mal leur parler.
00:06:55 Et le commandant qui parle avec eux reste d'un calme olympien.
00:07:00 Et j'ai une admiration sans borne pour ces gens qui gardent leur nerfs face à ce type de provocation.
00:07:04 Et au-delà même du discours théorique sur les agressions dont ils sont victimes et sur le fait qu'il faut condamner ces agressions,
00:07:10 moi j'ai passé hier l'après-midi avec quatre gendarmes de terrain qui sont venus me rendre visite à mon bureau
00:07:15 pour discuter un peu de leur quotidien.
00:07:18 Et ce sont évidemment, comme la quasi-totalité des gendarmes que j'ai rencontrés dans ma vie,
00:07:21 des gens qui ont la passion de leur métier, qui ont la passion d'aider les gens,
00:07:25 et qui me racontaient avec quelle violence ils ressentent aujourd'hui.
00:07:28 Vous savez, le fait qu'après Sainte-Soline, on ait parlé de violence policière ou de violence de gendarmes...
00:07:32 - Vous avez regardé "Complément d'enquête" hier soir ?
00:07:34 - Non, non, mais je... - Je vous invite à le regarder.
00:07:36 - Je connais. - Et j'invite les téléspectateurs à regarder comment a été traité Sainte-Soline par "Complément d'enquête" et France Télévision.
00:07:43 - En fait, ce discours, on le connaît par cœur, c'est terrifiant.
00:07:46 Et je ne vais pas le regarder d'ailleurs, parce que je vais m'épargner cette violence,
00:07:48 mais tout ça pour vous dire que ce sont des gens qui sont passionnés, qui vraiment font ça pour aider,
00:07:52 et qui sont venus me raconter l'espèce d'énorme décalage entre ce qu'ils vivent tous les jours
00:07:56 et ce qu'ils entendent dans les médias, et ce qu'ils entendent dans la bouche de certains élus.
00:08:00 Et honnêtement, je vous jure vraiment, je suis resté deux heures avec eux,
00:08:03 j'ai envie de pleurer du début à la fin. C'est terrifiant.
00:08:06 Ce qu'ils vivent est d'une violence insoutenable.
00:08:08 - Et pourtant, Gabriel Cluzel, et pourtant, vous avez aujourd'hui une sorte d'inversement des responsabilités.
00:08:13 Dans certains médias, certains politiques vont parler de violence policière,
00:08:16 d'usage disproportionné de la force, vont pointer leur focale sur les interventions de certains policiers
00:08:23 et certaines bavures, mais en faire une généralité. On est dans ce contexte-là.
00:08:28 - Oui, vous avez raison, mais il y a une explication à cela.
00:08:30 C'est parce que vis-à-vis des forces de l'ordre,
00:08:32 on a eu quand même un gouvernement qui a été là aussi en même temps.
00:08:35 Et ça a été déjà le cas du reste de François Hollande avant Emmanuel Macron.
00:08:40 Je rappelle que c'était quand même François Hollande, quoi qu'on en dise,
00:08:41 qui a mis le pied à l'étrier d'Emmanuel Macron.
00:08:44 Et la politique est restée la même, c'est-à-dire que sur un gouvernement
00:08:46 d'inspiration de gauche, donc a priori pas très répressif,
00:08:51 on s'est rendu compte qu'ils ont usé à la fois des forces de l'ordre,
00:08:54 à chaque fois qu'ils avaient un mouvement social, pour contrer, faire tampon.
00:09:00 C'était un peu le bouc émissaire, donnant l'impression aux divers manifestants
00:09:05 que les policiers et les gendarmes étaient le bras armé, ce qui est très mauvais,
00:09:09 parce qu'en réalité, nous avons besoin justement de redorer le blason
00:09:13 de la police et de la gendarmerie face aux délinquants,
00:09:17 et absolument pas de les trouver en but à ce genre d'accusation.
00:09:20 Et par ailleurs, ils ont manié en même temps.
00:09:21 C'est-à-dire qu'on les soutient, mais on est président de la République,
00:09:25 on va devant Brut valider le concept de violence policière.
00:09:28 Donc, c'est parce que nous sommes faibles qu'ils sont forts.
00:09:32 Donc, l'ultra-gauche le sent bien.
00:09:33 Mais vous revoyez le président, vous imaginez aujourd'hui
00:09:36 le président de la République aller chez Brut et reparler de violence policière.
00:09:38 - C'est pas sûr. - Peut-être pas aujourd'hui,
00:09:40 mais vous savez, tout est possible.
00:09:42 Au premier incident, d'ailleurs, on ne l'essuie pas beaucoup,
00:09:44 il y a beaucoup de vidéos qui circulent, je ne vais pas vous refaire tout l'historique,
00:09:47 mais où on dit qu'il y a eu telle ou telle violence policière
00:09:50 à partir d'une vidéo plus ou moins tronquée.
00:09:52 On n'attend même pas la fin de l'enquête.
00:09:54 Ça y est, il y a la grosse caisse médiatique et là,
00:09:57 le président se sent obligé d'intervenir.
00:09:59 Souvent, on n'a même pas la fin de ses enquêtes,
00:10:00 on ne sait même pas ce qu'il en est.
00:10:02 Il y en a certaines, on me dit, c'est toujours pas terminé.
00:10:04 Mais en tout cas, le présumé innocent a été condamné, jugé.
00:10:09 Je veux simplement finir sur une chose,
00:10:10 c'est qu'il ne s'agit pas simplement de plaindre les policiers,
00:10:13 d'avoir de la commisération pour eux, ce n'est pas ça.
00:10:15 C'est nous, en fait, derrière eux.
00:10:16 Parce que quand ils ne sont plus là, c'est nous qui serons face à la violence.
00:10:19 Et quand vous parlez de tant de policiers qui ont été blessés,
00:10:22 c'est aussi beaucoup de RTT,
00:10:24 ça veut dire des gens qui ne seront plus disponibles sur le terrain.
00:10:26 Non seulement ils sont, comment dire, mobilisés par les manifestations,
00:10:29 donc ils n'ont pas le don d'ubiquité, quand ils sont là, ils ne sont pas ailleurs,
00:10:31 mais ensuite, leur RTT, les jours pendant lesquels ils sont immobilisés,
00:10:37 c'est pour les Français, moins de protection, de sécurité, etc.
00:10:41 Donc il ne s'agit pas seulement d'avoir de la pitié pour les policiers,
00:10:44 les gendarmes ou même de l'admiration.
00:10:46 Et parmi ces policiers, il y a une blessure physique.
00:10:50 Là, je disais 240 policiers qui aujourd'hui pensent leur plai.
00:10:53 Mais il y a aussi une fatigue psychologique, il y a une fatigue morale.
00:10:57 Rappelons quand même, parce qu'on est parfois dans des situations
00:11:00 où le bon sens a été complètement balayé,
00:11:03 les forces de l'ordre en grande majorité sont contre la réforme des retraites.
00:11:07 Les forces de l'ordre sont sur le terrain
00:11:09 pour que la mobilisation syndicale se passe dans les meilleures conditions.
00:11:13 Et aujourd'hui, ces mêmes forces de l'ordre sont devenues, Karim Zérébier,
00:11:17 la cible d'éléments ultra radicaux.
00:11:20 Ce que je vous propose, c'est d'écouter Mathieu Vallée.
00:11:22 Il était notre invité ce matin.
00:11:24 Il va loin Mathieu Vallée, qui est responsable des syndicats des commissaires de police.
00:11:29 Il dit, il y a des gens qui sont venus pour tuer des policiers.
00:11:32 Écoutons.
00:11:34 On voit qu'il y a une volonté manifeste de tuer du policier
00:11:37 quand on vise des organes génitaux, quand on vise des organes sensibles
00:11:41 comme la tête ou comme des éléments qui peuvent rapidement faire tomber nos collègues.
00:11:44 Comme on l'a vu le 16 mars avec ce policier qui était traîné par ses collègues pour être sauvé.
00:11:48 On voit que là, c'est inquiétant.
00:11:50 Ils sont venus pour tuer du policier.
00:11:52 On n'est plus dans la petite délinquance, Karim Zérébier.
00:11:54 On est face à des gens qui peuvent basculer dans la criminalité, qui sont là.
00:11:58 Un pavé, ce n'est pas rien.
00:12:00 Vous lancez un pavé sur une tête, vous pouvez, comme dit Mathieu Vallée, tuer une personne.
00:12:06 À partir du moment où on a des professionnels de la guérilla urbaine en face,
00:12:10 qui dit guérilla urbaine, dit risque de mettre les vies des fonctionnaires de police en danger
00:12:17 et des manifestants également, parce que les manifestants,
00:12:19 lorsqu'ils sont infiltrés par les Black Blocs et lorsqu'il y a des échafourés,
00:12:25 il y a indéniablement un risque de mettre la vie des uns et des autres en danger.
00:12:30 Moi, je crois qu'il y a un vrai débat que nous devons avoir sur le maintien de l'ordre dans notre pays.
00:12:33 On a 150 000 fonctionnaires de police et 100 000 gendarmes, 250 000 forces de l'ordre.
00:12:38 On a 11 000 CRS qui sont des professionnels du maintien de l'ordre côté police
00:12:42 et 13 000 côté gendarmerie.
00:12:44 Je ne sais pas si vous imaginez, côté police, on n'a même pas 10 % des effectifs sur le maintien de l'ordre.
00:12:48 Moi, je vous dis qu'on a un sujet sur le maintien de l'ordre.
00:12:50 Moi, j'aimerais qu'on ait beaucoup plus d'effectifs dans une société qui se radicalise,
00:12:54 où on a des groupuscules de plus en plus violentes et organisées.
00:12:56 Et d'ailleurs, on en a même besoin dans les quartiers sensibles.
00:12:59 À Marseille, on a déployé une CRS 8, 200 bonhommes.
00:13:02 Cette CRS 8, elle va rester 48 heures, 72 heures et elle repartira.
00:13:05 Moi, je veux qu'elle soit pérenne.
00:13:07 Pour qu'elle soit pérenne, il faut des effectifs.
00:13:08 Et pour que les fonctionnaires de police ne travaillent pas 24 heures d'amplitude d'un coup sans se reposer,
00:13:13 il faut aussi des effectifs.
00:13:15 Donc moi, je crois que ça ne doit pas être un sujet tabou.
00:13:16 Effectifs de maintien de l'ordre dans une société qui se radicalise.
00:13:19 Et puis derrière, réponse judiciaire qui doit être quand même beaucoup plus forte que ce qu'elle est.
00:13:23 Si on marche sur ses deux jambes, si on a plus de maintien de l'ordre,
00:13:26 plus de réponse judiciaire, je pense qu'on peut éradiquer le mal.
00:13:29 Et là, vous me faites la transition parce que finalement, certes, il faut dénoncer,
00:13:33 comprendre ce qui est en train de se passer sur le terrain,
00:13:35 alerter même quotidiennement, puisque ça se passe quotidiennement sur cette ultra-violence
00:13:40 qui gangrène les mobilisations, que ce soit à Paris, Bordeaux, Rennes ou encore à Sainte-Soline.
00:13:45 C'est le même format.
00:13:46 On est dans la même ultra-violence.
00:13:48 En revanche, sur la réponse pénale, très intéressant.
00:13:51 Et on y vient au syndicat de la magistrature.
00:13:54 Pourquoi je vous dis ça ?
00:13:55 Vous vous souvenez, et c'est vous qui m'aviez alerté il y a trois semaines, je crois, un mois, la note.
00:13:59 Souvenez-vous.
00:14:00 Oui, parce que je trouve qu'une note, si vous voulez, c'est les bouts de papier.
00:14:04 Les bouts de papier, ça intéresse peu.
00:14:06 Éric Dupond-Moretti, qui avait fait une note au magistrat.
00:14:09 La réponse du syndicat de la magistrature, souvenez-vous.
00:14:11 Et bien, ils ont...
00:14:12 C'est scandaleuse, la réponse.
00:14:13 Non, mais attendez, c'est le rematch.
00:14:15 Mais alors, je vais expliquer aux téléspectateurs parce que là, ils ne le comprennent probablement pas.
00:14:20 Éric Dupond-Moretti avait envoyé une note pour appeler à la plus grande fermeté
00:14:25 lorsque vous aviez des délinquants qui passaient devant la justice,
00:14:29 pour des délinquants lors des manifestations.
00:14:31 Il y a eu une première réponse de la part du syndicat de la magistrature en disant
00:14:35 "les magistrats ne sont pas les bras armés du gouvernement".
00:14:38 De la répression sociale.
00:14:39 De la répression sociale.
00:14:40 Le 20 mars.
00:14:41 Deuxième, deuxième lettre ouverte, aujourd'hui, et c'est Noemi Chouce qui nous explique.
00:14:48 Le 18 mars dernier, Éric Dupond-Moretti a écrit à tous les procureurs de la République,
00:14:55 les procureurs généraux, c'est-à-dire ceux qui décident des poursuites pénales
00:14:58 et qui requièrent les peines.
00:15:00 Il leur a écrit donc pour leur demander de faire preuve de fermeté.
00:15:04 Dans cette dépêche, le garde des Sceaux demandait une réponse pénale,
00:15:07 systématique et rapide à l'encontre des personnes interpellées
00:15:11 pour troubles graves à l'ordre public, atteintes aux biens et aux personnes,
00:15:15 et actes d'intimidation et menaces envers les élus.
00:15:18 C'est à cette dépêche-là que le syndicat de la magistrature répond aujourd'hui,
00:15:22 à travers une lettre ouverte envoyée à Éric Dupond-Moretti.
00:15:25 Le syndicat de la magistrature s'étonne que le ministre n'ait donné d'instruction
00:15:29 que pour ce qui concerne les manifestants délinquants
00:15:33 et qu'il reste silencieux sur les violences policières illégitimes
00:15:36 qui pourraient être commises par les forces de l'ordre dans l'exercice de leurs fonctions.
00:15:41 Le syndicat s'inquiète de cette dissymétrie qui surjoue l'antagonisme
00:15:46 entre le camp républicain, celui des forces de l'ordre,
00:15:48 et un camp illégitime, celui des manifestants.
00:15:51 On peut aussi lire dans cette lettre ouverte en conclusion
00:15:53 que le syndicat demande à Éric Dupond-Moretti de permettre à la justice
00:15:57 d'occuper la place qui est la sienne dans une démocratie,
00:16:01 en visant à ce que les violences illégitimes commises par les forces de l'ordre
00:16:05 fassent l'objet d'enquêtes et de poursuites systématiques
00:16:07 et que d'autre part les manifestants ne fassent pas l'objet de privations de liberté arbitraires.
00:16:14 Ça c'est l'info du jour, mais c'est pas tout.
00:16:16 Et on est en direct avec Georges Fenech et c'était ce dont je voulais vous parler
00:16:20 et je vous avais teasé ça en début d'émission.
00:16:22 Le syndicat de la magistrature publie depuis 2005 le guide du manifestant arrêté.
00:16:28 On parle de magistrats qui sont en train de présenter sur 22 pages
00:16:32 un guide pour le manifestant arrêté.
00:16:35 Ils font un petit édito où ils expliquent les raisons pour lesquelles il y a ce guide.
00:16:40 Voilà ce qui est expliqué.
00:16:41 Depuis la dernière édition du guide 2013, le droit de manifester a encore subi de nombreuses atteintes
00:16:46 ayant pour origine des lois qui, affichant l'objectif de lutter contre le terrorisme
00:16:50 ou de garantir la sécurité des personnes contre les "casseurs",
00:16:54 restreignent de manière très importante les libertés et les droits des citoyens
00:16:58 et de fait menacent les équilibres démocratiques et l'état de droit.
00:17:02 Georges Fenech, vous êtes un ancien magistrat.
00:17:04 Là, je n'ai pas lu un communiqué, un édito de la Ligue des droits de l'homme.
00:17:08 Je n'ai pas lu un communiqué, un édito d'avocats
00:17:11 qui luttent contre ces mesures prises par le gouvernement,
00:17:15 mais bien de magistrats qui prennent des décisions de justice.
00:17:18 On est bien d'accord ?
00:17:19 Quel regard l'ancien magistrat que vous êtes porte sur ce communiqué, sur ce guide
00:17:24 et puis sur la réponse, encore une fois, à Éric Dupond-Moretti aujourd'hui ?
00:17:28 Écoutez, moi je ne suis pas du tout surpris
00:17:32 par ce guide et par ce communiqué connaissant parfaitement
00:17:36 les buts du syndicat d'administrature,
00:17:38 qui n'est pas uniquement de défendre des intérêts moraux
00:17:41 ou professionnels de l'administrature, mais de mener un combat politique.
00:17:44 Le syndicat d'administrature est très idéologisé
00:17:47 et mène un combat politique, voire même souhaiterait se substituer,
00:17:51 quelque part, à la volonté politique.
00:17:53 Vous faites état de ce guide, le guide du manifestant arrêté.
00:17:56 On voit bien de quel côté on se positionne,
00:17:59 mais ce n'est pas la première fois, puisqu'en 1996 déjà,
00:18:03 le syndicat d'administrature avait publié un guide du prisonnier.
00:18:07 Et puis en 2001, publication d'un guide "Vos papiers, que faire face à la police ?"
00:18:12 Et en 2005, ce guide du manifestant qui a été remis à jour en 2019.
00:18:19 Donc on a affaire à un syndicat de la magistrature,
00:18:23 ce qui est du côté, manifestement, de ceux qui commettent ce genre d'infractions.
00:18:31 C'est tout.
00:18:32 Vous le savez très bien, au fond, qu'il y a un syndicat
00:18:35 qui fait quand même 33,3% des voix aux dernières élections professionnelles
00:18:41 et qui est un syndicat de combat, qui nous dit depuis son existence,
00:18:45 donc depuis 1968, qu'il mène un combat politique.
00:18:49 Et qu'ils le disent très clairement, "Juger est un acte politique, soyez partiaux."
00:18:54 C'est la fameuse harangue de 1974 qui reste toujours d'actualité.
00:18:59 Et souvenez-vous des policiers réunis syndicalement dans l'Assemblée nationale
00:19:03 qui avait ce slogan "Le problème de la police, c'est la justice"
00:19:07 qui ne suit pas, effectivement, le travail qui est fait par les policiers.
00:19:12 Alors voilà où on en est aujourd'hui.
00:19:14 On a affaire à des magistrats qui remettent en liberté
00:19:18 parce qu'ils ont cette idéologie,
00:19:20 qui remettent en liberté non seulement des délinquants manifestants,
00:19:23 mais également, souvenez-vous, c'est encore récent,
00:19:25 l'affaire de l'Océan Viking, où on a vu des magistrats remettre en liberté
00:19:29 la quasi-totalité des quelques 200 migrants en situation irrégulière
00:19:34 qui n'ont pas fait l'objet de mesures de rétention.
00:19:36 Donc tant qu'on n'a pas compris, aucun garde des Sceaux, j'entends bien,
00:19:40 aucun garde des Sceaux depuis ces quatre dernières décennies
00:19:44 qui a osé s'attaquer à un syndicat qui ne fait pas que de la représentation professionnelle,
00:19:49 mais qui fait un acte politique,
00:19:51 qui veut faire rentrer la politique dans le prétoire
00:19:54 et pas uniquement dans l'hémicycle.
00:19:56 Et ça, c'est toute l'histoire du syndicat d'administrature.
00:19:59 Donc là, vous comprenez bien qu'on a fait un dévoiement,
00:20:02 un dévoiement de la magistrature qui s'en prend aux institutions
00:20:06 et qui déstabilise, de fait, les institutions et en premier lieu, la police.
00:20:10 Je rappelle que ce guide date de 2019, qui a été mis à jour en 2019,
00:20:14 mais c'est tout un climat.
00:20:16 On vient d'avoir le témoignage d'un ancien magistrat, à savoir Georges Fenech,
00:20:20 et je vous remercie, Georges Fenech, parce que c'est rare d'avoir des anciens magistrats
00:20:25 qui portent cette parole et c'est évidemment votre expérience,
00:20:29 mais quel regard vous, vous portez, et sur ce guide,
00:20:32 et sur la réponse face à Éric Dupond-Moretti,
00:20:35 bref, sur ce climat qu'il peut y avoir autour de la police et de la justice.
00:20:38 Marc Varnon.
00:20:40 Moi, je porte un regard extrêmement peiné et je crois qu'il faut tout le temps rappeler
00:20:46 qu'un des principaux problèmes aujourd'hui de la violence urbaine,
00:20:50 c'est l'absence volontaire, volontaire de qualification réelle des actes par les juges,
00:20:55 qui font effectivement des actes politiques en refusant de qualifier les actes correctement.
00:21:00 On a parlé ici souvent des violences urbaines et j'ai fait remarquer à plusieurs reprises,
00:21:04 et là c'est flagrant à Sainte-Seline, que lorsque un manifestant ou un voyou
00:21:09 jette un cocktail Molotov sur un policier,
00:21:12 eh bien bien souvent le juge va décider de le poursuivre pour trouble à l'ordre public,
00:21:16 alors qu'en réalité il devrait le poursuivre pour tentative d'homicide
00:21:20 contre un dépositaire de l'autorité publique,
00:21:22 le tarif c'est 30 ans de prison et les assises,
00:21:24 et puis on vous explique en général que vous comprenez, c'est long, les assises etc.
00:21:28 mais enfin bon, il faut changer la loi dans ces cas-là,
00:21:30 mais ce qui est certain, c'est que lorsque un manifestant tente de tuer un policier,
00:21:34 si on le condamne au maximum à 4 mois de prison qu'il ne fera jamais,
00:21:37 comment voulez-vous le convaincre ? D'autre chose que de recommencer.
00:21:41 – L'ancien conseiller de Jean-Pierre Chevènement,
00:21:44 expert en sécurité que vous avez été et que vous êtes encore Karim Zérébi,
00:21:47 et vous m'aviez alerté il y a un mois sur cette réalité.
00:21:50 – Oui parce que j'avais été choqué déjà à la réponse
00:21:52 qui avait été faite par le syndicat de la magistrature,
00:21:54 qui disait "on ne veut pas être le bras armé de la répression sociale",
00:21:57 mais là n'est pas le sujet, on a des magistrats qui confondent de tout,
00:22:01 et qui ont choisi un camp qui est celui des délinquants,
00:22:03 mais c'est gravissime que de le dire, mais c'est une réalité.
00:22:07 Or je pense qu'ils auraient dû, ils feraient mieux,
00:22:10 ils ont pour mission de choisir le camp de la République,
00:22:12 et le camp de la République il est incarné non pas par les blatt blocs
00:22:15 mais par les forces de l'ordre, qu'on le veuille ou non.
00:22:17 Alors après que des magistrats aient envie d'être très sévères
00:22:19 avec des manquements au code de dontologie
00:22:22 sur des actes isolés de gendarmes ou de policiers,
00:22:24 il n'y a pas de problème, il doit peut-être sanctionner cela,
00:22:27 mais là ce n'est pas ce qu'ils font,
00:22:28 là ils ne sont pas sur les manquements au code de dontologie de certains,
00:22:32 ils sont sur la globalisation des forces de l'ordre,
00:22:35 en estimant que ces derniers portent atteinte aux manifestants.
00:22:39 Mais ça n'est pas vrai, vous l'avez dit en début d'émission,
00:22:41 les forces de l'ordre protègent les manifestants,
00:22:44 et d'ailleurs les manifestations avec l'intersynical
00:22:47 c'est toujours bien passé dans le rapport aux forces de l'ordre,
00:22:50 c'est ces blatt blocs qui viennent pourrir les manifestations.
00:22:52 Je ne comprends pas comment un magistrat de la République française
00:22:56 puisse ne pas être sévère, ferme, autoritaire avec un blatt bloc,
00:23:01 ce n'est pas possible, il ne peut pas être complice d'un blatt bloc,
00:23:04 c'est la République qui est en danger.
00:23:05 Mais vous comprenez bien que dans ce contexte,
00:23:07 aujourd'hui s'il n'y a pas de mesure d'urgence qui est prise,
00:23:11 un, il y aura un drame malheureusement demain,
00:23:13 et surtout on n'avancera pas, toutes les semaines on dira la même chose,
00:23:18 toutes les semaines on aura le même traitement de l'information
00:23:21 avec cette forme d'impuissance,
00:23:22 c'est-à-dire que vous voyez des images qui tournent en boucle,
00:23:24 vous avez l'impression d'avoir vu les mêmes images la semaine précédente
00:23:27 et puis vous avez dit la même chose,
00:23:28 et on ne s'en sortira jamais Gabriel Cruzel.
00:23:31 Oui mais je trouve très intéressant tout ce qui a été dit
00:23:34 sur le syndicat de la magistrature,
00:23:36 parce que je pense que les Français, les téléspectateurs qui nous regardent
00:23:40 ignorent absolument, enfin ils ont entendu parler,
00:23:42 mais ils ignorent quand même le contenu de cette fameuse harangue Bodo
00:23:47 dont parle Georges Fenech qui est absolument hallucinante,
00:23:50 il faut voir que ce syndicat de la magistrature il est fondé sur un texte
00:23:54 qui dit que "revendiquer la partialité",
00:23:58 vous voyez c'est comme si un médecin, un syndicat de médecins disait
00:24:00 "bah nous on soignera, on revendique de soigner mieux, de mieux traiter
00:24:05 une certaine partie de la population qu'une autre".
00:24:07 J'invite tous les téléspectateurs à chercher sur internet harangue Bodo
00:24:12 et à regarder le contenu, c'est proprement hallucinant.
00:24:15 Ce syndicat de la magistrature, on le sait, il est engagé à l'extrême gauche
00:24:19 et il faut voir qu'il a refait parler de lui pendant l'affaire du mur des cons,
00:24:24 c'est quelque chose d'épouvantable le mur des cons,
00:24:26 des paires de victimes notamment, je ne parle pas des politiques,
00:24:28 mais des paires de victimes, vous vous rendez compte,
00:24:31 qui ont été placardées sur un mur en étant appelées "cons".
00:24:36 Rien que pour ça il y aurait dû avoir une levée de bouclier politique.
00:24:39 À l'époque, écoutez le garde des Sceaux qui était Christiane Taubira,
00:24:43 elle n'a rien fait.
00:24:44 Si vous voulez on a eu une succession, c'est pour ça que Georges Fenech a raison,
00:24:46 de gardes des Sceaux qui en réalité ont laissé faire.
00:24:50 Et comme vous parlez du mur des cons, moi je vous propose qu'on parle du mur de la honte.
00:24:53 Vous savez ce que c'est le mur de la honte ?
00:24:55 Eh bien ça s'est passé cette semaine, dans la nuit de dimanche à lundi,
00:24:58 à Sciences Pôle-Île.
00:24:59 C'est-à-dire que des étudiants étaient contre la mobilisation et le blocage,
00:25:04 leurs noms ont été placardés sur le mur en face de l'IEP,
00:25:09 en appelant ça le mur de la honte.
00:25:10 Donc on fera peut-être une petite ouverture juste après la publicité là-dessus,
00:25:14 et Gauthier Lebret, toutes vos informations.
00:25:15 Vous soufflez, vous n'êtes pas content ?
00:25:17 Je ne souffle pas du tout.
00:25:17 Ah, j'ai cru.
00:25:18 Enfin, yes !
00:25:19 Ah enfin, yes, d'accord, j'ai eu peur cher Gauthier Lebret.
00:25:22 La publicité, on revient dans un instant.
00:25:25 ♪ ♪ ♪
00:25:27 17h30 sur CNews, on poursuit Punchline Weekend avec Gauthier Lebret,
00:25:30 Gabriel Cluzel, Karim Zerri, B. Joffroy-Lejeune et Marc Warno.
00:25:34 Le point sur l'information sommeille à la Bidi.
00:25:35 Ensuite, on va parler de Sciences Pôle-Île et le mur de la honte.
00:25:39 Et ensuite, on basculera sur ces tensions entre Emmanuel Macron et Elisabeth Borne.
00:25:43 Enfin, tensions.
00:25:44 Gauthier va nous dire s'il y a tension.
00:25:46 (rires)
00:25:48 ♪ ♪ ♪
00:25:51 L'assassinat de Samuel Paty pourrait faire l'objet de deux procès.
00:25:54 Le parquet national antiterroriste a demandé les assises pour huit majeurs,
00:25:58 dont deux accusés de complicité.
00:26:01 Et le tribunal pour enfants pour six collégiens.
00:26:03 L'enseignant de 47 ans avait été poignardé,
00:26:06 puis décapité devant son collège à Conflans-Saint-Honorin,
00:26:09 par un réfugié russe d'origine tchétchène le 16 octobre 2020.
00:26:14 À la veille du week-end de Pascal, la tension sur le carburant monte d'un cran.
00:26:18 L'approvisionnement reste très perturbé en Ile-de-France,
00:26:21 avec une station-service sur dix à sec et près d'une sur deux en pénurie d'essence.
00:26:25 Le Val-de-Marne est le département le plus touché.
00:26:29 Plus de 30% des stations manquent au moins d'un type de carburant
00:26:32 dans les Hauts-de-Seine et à Paris.
00:26:33 Et au niveau national, 5,7% des stations sont en pénurie d'un carburant.
00:26:38 Au début de semaine, on était à 10%.
00:26:41 Et puis, une opération de police menée le 13 mars dernier
00:26:45 a permis de démancler un trafic d'espèces sauvages.
00:26:48 Près de 120 kg de sivel, les alevins d'anguilles ont été découverts.
00:26:52 Menacées d'extinction, la sivel est l'objet d'un commerce massif à destination de l'Asie
00:26:57 où elle peut être revendue jusqu'à plusieurs milliers d'euros le kilo.
00:27:01 La France serait une plaque tournante de ce type de trafic,
00:27:05 bien plus rentable que le trafic de stupéfiants.
00:27:09 Voilà pour le point sur l'information de Somaya Labidi.
00:27:11 On poursuit et je me tourne vers vous tout de suite Geoffroy Lejeune.
00:27:14 Pourquoi ? Parce que fut un temps où on vous avait proposé d'intervenir à Sciences Po
00:27:19 lors d'une conférence Sciences Po Lille.
00:27:21 Vous aviez été interdit parce qu'il y avait des antifas,
00:27:24 des militants d'extrême gauche qui avaient manifesté
00:27:27 donc vous n'aviez pas pu intervenir.
00:27:28 C'était il y a combien de temps ça ?
00:27:29 C'était en 2019.
00:27:31 2019.
00:27:32 Est-ce que par exemple, la ministre ou le ministre à l'époque de l'enseignement supérieur
00:27:36 vous avez contacté en disant ce qui se passe à Sciences Po Lille est un scandale
00:27:40 mais malheureusement on ne peut pas faire grand-chose ?
00:27:42 À votre avis ?
00:27:43 À mon avis je ne sais pas donc je me mets à la place du téléspectateur qui nous regarde.
00:27:46 Non ce qui était intéressant à l'époque,
00:27:48 bien sûr que non, évidemment je n'avais eu aucun soutien de la part du gouvernement.
00:27:51 J'avais eu un soutien de la part de Pascal Praud figurez-vous
00:27:54 qui m'avait invité sur son plateau pour en parler.
00:27:55 À l'époque il n'était pas ministre, il ne l'est toujours pas d'ailleurs.
00:27:58 Je vais vous raconter ce qui s'est passé médiatiquement,
00:28:00 c'est intéressant pour ce qui se passe aujourd'hui.
00:28:01 J'avais été invité par une association d'étudiants,
00:28:03 je crois même pas spécialement de droite d'ailleurs,
00:28:05 qui invitait des gens de droite et de gauche
00:28:07 et je devais faire un débat avec Charles Consigny sur la droite.
00:28:09 Donc Charles et moi n'étions pas de la même droite exactement,
00:28:12 on devait débattre de ça.
00:28:13 Cette association avait déjà invité des gens de gauche,
00:28:17 et la direction s'était opposée en amont
00:28:19 au motif qu'il pourrait y avoir des troubles à l'ordre public dans l'université etc.
00:28:23 Il s'avère qu'il y avait évidemment des étudiants un peu excités
00:28:25 qui menaçaient de mettre le bazar quelques temps avant je crois,
00:28:28 ou peut-être juste après,
00:28:30 François Hollande à l'université de Lille,
00:28:31 donc pas le même endroit mais la même ville,
00:28:33 avait été un peu chahuté lors de sa venue.
00:28:34 On parle de François Hollande, on n'est pas sur Jean-Marie Le Pen.
00:28:37 Et donc le président avait interdit cette invitation
00:28:41 et donc je n'étais pas allé à Sciences Po-Lille,
00:28:43 j'étais à la place allé dans une école de commerce à Lille
00:28:45 avec Charles Consigny pour le débat.
00:28:46 Mais ce qui est intéressant c'est que Pascal Praud avait lui à l'époque
00:28:48 passé des coups de fil.
00:28:49 Il m'avait invité en plateau, donc je n'étais pas à l'époque à CNews,
00:28:51 mais il m'avait invité, j'en avais parlé,
00:28:53 et il avait téléphoné à Pierre Mathieu,
00:28:55 c'est le président de l'IEP de Sciences Po-Lille.
00:28:58 Qui est toujours président d'ailleurs.
00:28:59 Qui est le même qu'aujourd'hui.
00:29:01 Et en fait à l'époque il n'avait évidemment jamais répondu,
00:29:03 Pascal avait été très tenace parce qu'il avait appelé plusieurs jours de suite
00:29:06 et il n'avait jamais voulu commenter.
00:29:07 Et ce qui est intéressant c'est qu'à l'époque il disait, Pascal Praud disait,
00:29:10 "Attention à avaliser ce genre de comportement
00:29:13 et ce genre de terreur intellectuelle, vous finirez comme,
00:29:16 vous connaissez la formule, la révolution dévore toujours ses enfants,
00:29:18 vous finirez vous aussi dévorés et c'est ce qui se passe aujourd'hui."
00:29:20 - Et c'est pour ça que dans la nuit de dimanche,
00:29:22 du moins ce n'est pas pour ça, mais c'est dans la continuité,
00:29:24 c'est le même climat qui peut être plus important
00:29:27 et qui prospère aujourd'hui à Sciences Po-Lille,
00:29:29 que le prénom de 11 élèves, les prénoms de 11 élèves
00:29:32 ont été tagués sur un bâtiment en travaux situé juste en face de l'IEP de Lille
00:29:37 sous la mention "mur de la honte".
00:29:39 Pourquoi ? Parce que ces 11 étudiants ne voulaient pas du blocus pendant la grève.
00:29:44 Donc dans un communiqué publié ce mardi, là Pierre Mathieu se réveille,
00:29:48 président de Sciences Po-Lille, dénonce une police de la pensée dans son école
00:29:51 et une plainte va être déposée.
00:29:53 Neuf d'entre eux étaient candidats sur une liste s'engager
00:29:56 lors des élections étudiantes, le syndicat a réagi appelant au respect
00:29:59 des libertés d'opinion et de conscience.
00:30:02 Mais on en est dans la même idée.
00:30:03 Je rappelle que la semaine dernière, je crois que malheureusement,
00:30:06 nous étions les seuls à traiter la situation catastrophique
00:30:11 à l'université de Bordeaux,
00:30:12 université qui avait été saccagée, prise pendant dix jours par des étudiants,
00:30:17 mais pas que, majoritairement c'était des gens extérieurs à l'université.
00:30:21 On avait demandé une réponse de la ministre et qui s'était faite très discrète.
00:30:25 Gabrielle Cluzel en un mot, parce que je veux vraiment qu'on parle d'Elisabeth Bornet
00:30:27 et d'Emmanuel Macron.
00:30:28 Oui, vous avez raison, de fait, on se souvient de ces images de la semaine dernière.
00:30:32 Mais ce n'est pas nouveau cette pratique, pour être tout à fait franc,
00:30:36 ça fait des années pour pas dire 20 ou 30 ans que ça dure.
00:30:40 Là, ce qui est intéressant, c'est que la presse s'en saisit
00:30:42 et que les réseaux sociaux s'en saisissent, on peut faire des vidéos
00:30:46 et donc ça force les présidents d'universités,
00:30:49 ou là en l'occurrence à Sciences Po, à faire quelque chose.
00:30:52 Mais l'ultra gauche n'allait pas arriver il y a 15 jours.
00:30:54 C'est quand même un climat, un écosystème qui s'est installé
00:31:00 et que personne n'a fait bouger.
00:31:02 Là, vous remarquerez quand même la discrétion de Violette,
00:31:04 vous avez raison de le dire, sur les occupations d'universités.
00:31:09 Vous parlez de Bordeaux, mais il y a aussi Toulouse.
00:31:11 Moi, je remarque qu'il y a un bâtiment magnifique qui a été saccagé.
00:31:13 La ministre de la Culture s'inquiète de beaucoup de choses,
00:31:16 de l'annulation du concert à Metz, de je ne sais quoi.
00:31:19 Mais ça, visiblement, ça la laisse froide,
00:31:21 puisque j'ai fait tout son compte Twitter, pas un mot.
00:31:24 Donc si vous voulez, quand on dit oui, on va tout faire,
00:31:27 on va mettre des lois d'exception pour les Black Blocs,
00:31:29 déjà, si on faisait preuve d'un tout petit peu de fermeté,
00:31:33 de la même fermeté dont on fait montre à l'endroit du citoyen moyen,
00:31:37 déjà, ça se passerait mieux.
00:31:39 Moi, je vous garantis, je dévaste l'école de mes enfants
00:31:41 comme l'ont fait les étudiants à l'université de Bordeaux.
00:31:44 Je ne reste pas dix jours.
00:31:45 Je ne vais pas inviter des copains à faire la fête,
00:31:47 taguer les murs, etc.
00:31:48 Je vais être en garde à vue au bout de deux heures.
00:31:50 Demain, si vous postez sur Facebook, Twitter ou que sais-je,
00:31:54 et que vous parlez du président en disant "c'est une ordure",
00:31:56 eh bien, il est possible que dans les jours qui viennent,
00:31:59 et c'est normal, dans les jours qui viennent,
00:32:01 vous soyez interpellé, placé en garde à vue,
00:32:03 que vous risquiez d'être condamné.
00:32:05 C'est normal.
00:32:05 C'est une justice à deux vitesses, diront d'autres, bien sûr.
00:32:09 Alors, j'ai une mauvaise nouvelle,
00:32:10 c'est parce que la semaine dernière, on avait parlé de l'université de Bordeaux.
00:32:14 Moi, je ne rêvais que d'une chose,
00:32:15 c'est d'avoir la ministre de l'enseignement supérieur sur le plateau
00:32:18 pour pouvoir l'interroger sur cette situation dans les universités.
00:32:22 C'est un débat très intéressant.
00:32:24 Malheureusement, le planning de la ministre ne correspond pas.
00:32:27 Donc, elle ne peut pas venir les prochains jours.
00:32:30 Mais évidemment, l'invitation est toujours ouverte
00:32:33 et on serait très attentifs à l'idée de pouvoir discuter,
00:32:36 échanger avec la ministre de l'enseignement supérieur,
00:32:39 qui, je crois, cette semaine, était sur un live
00:32:41 chez nos confrères de 20 minutes
00:32:42 et qui a fait un live Twitch sur France Info TV le samedi précédent.
00:32:47 Mais elle sera toujours la bienvenue, Madame Retailleau, bien sûr.
00:32:50 Emmanuel Macron, Elisabeth Borne.
00:32:51 Allez-y.
00:32:52 Juste 30 secondes.
00:32:54 Ce qui est choquant, c'est que c'est censé être un haut lieu du savoir en France.
00:32:58 Je veux dire, on n'est pas en train de parler d'un lycée technique
00:33:01 donc reculé au fond de la France
00:33:03 ou des gens sur une difficulté scolaire.
00:33:04 On parle de Sciences Po, je veux dire, on parle de nos universités,
00:33:08 on parle des écoles d'où doivent sortir des "élites".
00:33:13 Ils n'acceptent même pas le débat, ces gens-là.
00:33:15 Je veux dire, ils sont dans une approche qui est tyrannique.
00:33:17 Je veux dire, en gros, vous ne partagez pas leur avis, c'est fini.
00:33:21 Vous êtes mis au pilouri.
00:33:23 C'est un scandale.
00:33:24 Je veux dire, de quelle conception de la démocratie ces futures élites ont ?
00:33:27 C'est inquiétant quand même.
00:33:28 C'est intéressant parce que vous remarquerez que ce ne sont pas les lycées professionnels qui ont bougé.
00:33:31 Ce sont les lycées parisiens, peut-être de Blackbourge, comme dirait Gérald Darmanin.
00:33:36 Et pourtant, les jeunes qui font des travaux manuels
00:33:39 devraient être intéressés au premier chef par la réforme des retraites.
00:33:41 Mais eux, ils sont dans la vraie vie, ils travaillent.
00:33:43 C'est eux qui répareront les boiseries.
00:33:45 Ce que vous disiez n'avait rien de préparatif pour les lycées professionnels.
00:33:47 Six mois.
00:33:48 Ils sont absolument nécessaires dans le pays.
00:33:49 Six mois de septembre.
00:33:50 Six mois pour remettre à niveau.
00:33:52 Et quel coût ?
00:33:53 Qui va payer ?
00:33:55 Les contribuables.
00:33:57 Il est l'homme qui dispose de toutes les informations.
00:34:00 Après les tensions, aujourd'hui,
00:34:02 cet premier épisode de la nouvelle saga entre Elisabeth Borne et le chef de l'État, Emmanuel Macron.
00:34:10 L'absurde peut-être révélateur.
00:34:12 Rien ne va plus, cher Gauthier Lebrecht, entre Emmanuel Macron et Elisabeth Borne.
00:34:15 Vous avez tout le temps pour nous expliquer ce qu'il s'est passé aujourd'hui
00:34:19 alors qu'on voit les syndicats derrière nous.
00:34:21 Allez-y, racontez-nous.
00:34:22 Alors, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:34:23 Elisabeth Borne, effectivement, a fait fuiter avec son entourage
00:34:27 certains de ses verbatims, comme on dit, dans les colonnes du Monde,
00:34:30 où elle se démarque du président de la République,
00:34:32 où elle dit qu'il y a un besoin d'apaisement et qu'il ne faut pas humilier les syndicats.
00:34:37 Donc, évidemment, c'est très intéressant parce qu'il ne faut pas humilier les syndicats.
00:34:39 Ça fait référence au bras de fer avec Laurent Berger,
00:34:42 qui dure depuis plusieurs semaines mais qui s'est intensifié ces dernières heures.
00:34:46 Là, c'est quasiment un duel entre Laurent Berger et Emmanuel Macron.
00:34:49 Emmanuel Macron qui fait le choix de cibler Laurent Berger
00:34:51 parce qu'il a pris aussi la tête de cette inter-syndicale.
00:34:54 Et Elisabeth Borne dit qu'il faut fixer un cap.
00:34:56 Et là, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:34:58 Ça n'a pas du tout plu au président de la République.
00:34:59 Son entourage lui a répondu depuis la Chine.
00:35:01 Donc, si vous voulez, on a entre un président et une première ministre
00:35:04 qui se répondent à des milliers de kilomètres interposés
00:35:08 en disant, selon l'entourage du président, que le cap avait été fixé
00:35:12 lors de son interview au journal de 13h.
00:35:14 Alors, pourquoi Elisabeth Borne fait cela ?
00:35:16 Et oui, depuis, effectivement, les entourages rétropédalent en disant
00:35:19 « mais non, tout va bien entre le premier ministre et le président de la République ».
00:35:22 Bien vu que ce n'était pas le cas.
00:35:24 Pourquoi Elisabeth Borne fait cela ?
00:35:25 Parce qu'elle sait que ces jours sont comptés à Matignon.
00:35:28 Il y a une décision qui va tomber dans une semaine,
00:35:30 celle du Conseil constitutionnel dans une semaine pile, vendredi prochain.
00:35:33 On en parlera sans doute ensemble.
00:35:34 Et à partir de ce moment-là, ces jours seront comptés à Matignon.
00:35:37 Et donc, elle décide de quelque part de s'émanciper du président de la République,
00:35:41 de tenter de laisser une trace aussi petite soit-elle,
00:35:44 et de se dissocier de sa stratégie en disant « non, il faut une période de calme,
00:35:48 il faut une période d'apaisement et il faut, très précisément,
00:35:51 ce qu'elle dit, respecter une période de convalescence ».
00:35:53 Et Emmanuel Macron…
00:35:54 C'est très intéressant d'ailleurs de parler de convalescence.
00:35:56 Normalement, on parle de convalescence après une maladie, un accident.
00:36:00 C'est-à-dire que j'ai eu le souvenir, il y a à peine un mois,
00:36:04 d'avoir la présidente de l'Assemblée nationale, Yann Brune-Pivet,
00:36:07 nous expliquer qu'il n'y avait pas de crise politique, que tout allait bien.
00:36:10 Donc, pourquoi parler de convalescence aujourd'hui, Gautier Lebret ?
00:36:13 Clairement, c'est encore une fois en rupture avec le président de la République
00:36:17 qui a répondu à Laurent Berger en disant « il n'y a pas de crise démocratique ».
00:36:20 Parce que Laurent Berger, on le voit derrière nous, sort de Matignon,
00:36:23 ce n'est pas Emmanuel Macron ou Elisabeth Borne, je ne sais pas pourquoi ils sont là,
00:36:26 mais il sortait de Matignon et il a dit « il n'y a pas de crise démocratique ».
00:36:30 Il y a une crise démocratique.
00:36:31 Et Emmanuel Macron lui a répondu « non, il n'y a pas de crise démocratique ».
00:36:34 Et effectivement, quand on parle de période de convalescence,
00:36:36 c'est bien qu'on ne voit pas bien justement.
00:36:38 Et qu'il y a un problème et Elisabeth Borne reconnaît quelque part
00:36:41 qu'effectivement, ça ne va pas fort.
00:36:42 Bon, là, on a besoin de vos décryptages, messieurs, dames.
00:36:45 Geoffroy Lejeune, je vous vois sourire.
00:36:46 Divorce acté ou pas entre Elisabeth Borne et Emmanuel Macron aujourd'hui ?
00:36:51 C'est drôle parce que si la tentative désespérée d'Elisabeth Borne,
00:36:55 c'est de jouer la carte de la modérée qui peut encore parler au syndicat
00:36:58 alors qu'Emmanuel Macron est en train de se braquer,
00:37:00 enfin de se crisper dans sa relation avec Laurent Berger,
00:37:03 honnêtement, je pense que l'espoir est ténu d'obtenir quelque chose pour elle.
00:37:06 Donc ça, moi, elle me fait presque de la peine.
00:37:09 En réalité, elle a un cahier des charges depuis l'interview au 13h
00:37:12 d'Emmanuel Macron, impossible à réaliser.
00:37:14 C'est-à-dire, elle a rejoint la majorité.
00:37:14 On a tous compris que c'était l'inverse qui était en train de se passer.
00:37:17 Par ailleurs, il n'y a pas de majorité.
00:37:18 Et ensuite, renouée avec les syndicats, c'est voué à l'échec.
00:37:21 On l'a bien vu encore cette semaine avec l'image qui est derrière vous, Eliott.
00:37:23 Donc maintenant, moi, je pense qu'en réalité, le mal est plus profond.
00:37:26 C'est que depuis le début, elle ne pouvait pas réussir.
00:37:28 En réalité, quel était son mandat ?
00:37:30 Emmanuel Macron fait le choix à nouveau d'ailleurs,
00:37:32 parce que c'était le cas avec Edouard Philippe et Jean Castex, d'une première ministre,
00:37:34 quand il la nomme l'été dernier, une première ministre qui est une techno,
00:37:37 qui a priori n'est pas une politique, qui donc ne saura pas gérer une majorité.
00:37:41 Alors que plus que jamais, il fallait justement, face aux Quatrièmes
00:37:44 Républiques, trouver des arrangements avec les groupes politiques
00:37:46 qui n'étaient pas ceux de la majorité.
00:37:49 Manifestement, elle n'y est pas arrivée.
00:37:50 Ensuite, elle avait une chose à faire, une seule, c'était réussir une réforme
00:37:53 des retraites parce que c'était la seule chose qui était officiellement
00:37:56 vraiment avancée dans le programme d'Emmanuel Macron.
00:37:57 Et c'était quasiment impossible.
00:37:59 Donc, du coup, pour toutes ces raisons là, elle avait assez peu de chances
00:38:01 de réussir. On est juste en train d'assister à la fin d'un film qui,
00:38:03 pour moi, a semblé écrit d'avance.
00:38:04 Un film manqué ou un film finalement réussi ?
00:38:07 C'est très, très manqué. Mais comment vous dire ?
00:38:09 Elle me fait de la peine. J'ai envie de prendre sa défense aujourd'hui,
00:38:11 Elisabeth Borne, parce qu'en réalité, elle n'est responsable quasiment
00:38:13 de rien de ce qui lui arrive.
00:38:15 En fait, on aurait pu prévoir qu'à l'Assemblée, ça fonctionnerait.
00:38:18 Non, mais je veux dire, elle n'a pas été...
00:38:19 Elle n'a pas été mise, je ne dis pas l'inverse.
00:38:21 Il a l'habitude de défendre les causes perdues.
00:38:23 C'est ce qu'il avait dit dimanche, Geoffroy Lejeune.
00:38:26 Je vous ai écouté dans sa discussion.
00:38:27 C'est le nouveau Geoffroy Lejeune qui défend Marlène Schiappa
00:38:29 et qui défend Elisabeth Borne. C'est le nouveau Geoffroy Lejeune.
00:38:31 Il a dit "je défends les causes perdues".
00:38:32 Maintenant, je me ressens comme le reproche.
00:38:34 On peut être d'accord sur le fait qu'en Vème République,
00:38:36 le fusible, c'est le Premier ministre.
00:38:38 Donc, quelle que soit la situation, lorsque le gouvernement est en échec,
00:38:41 le président se cache derrière son Premier ministre.
00:38:43 Il le fait sauter. Il en nomme un autre.
00:38:45 Il roumanie. Là, on est dans un échec total d'Elisabeth Borne.
00:38:48 Pourquoi ? Il a hésité entre Elisabeth Borne et Catherine Vautrin.
00:38:51 Souvenez-vous.
00:38:51 C'est deux mondes différents.
00:38:53 Deux mondes différents.
00:38:53 Mais parce que la stratégie était la suivante.
00:38:55 Elisabeth Borne devait être en capacité, plus que Catherine Vautrin,
00:38:59 de parler au syndicat.
00:39:00 Vu son parcours politique, ancienne PDG de la RATP,
00:39:03 ancienne concierge de Jospin, socialiste.
00:39:05 Donc, elle aurait dû normalement faire le lien avec au moins la CFDT et Laurent Berger.
00:39:10 Ça n'a pas été le cas. Échec total.
00:39:12 L'intersyndical est vend-debout, même si respectueusement,
00:39:14 ils vont à ce rendez-vous dont ils n'attendaient rien.
00:39:16 Le communiqué avait été écrit la veille.
00:39:18 Donc, ils ont fait ça parce que courtoisie républicaine.
00:39:21 Échec. Catherine Vautrin, si elle avait été choisie,
00:39:24 elle aurait dû faire alliance avec la LR.
00:39:26 Force d'appoint nécessaire pour ne pas passer par le 49-3.
00:39:29 Il semblerait, d'après les informations que nous avons,
00:39:32 que c'est le secrétaire général Colère qui a plutôt remporté la mise
00:39:36 puisque il prônait Elisabeth Borne.
00:39:38 Le président fou de rage.
00:39:39 Il dit "j'aurais dû choisir Catherine Vautrin".
00:39:41 Et aujourd'hui, il a assigné une mission qui est inatteignable pour Elisabeth Borne.
00:39:45 Souvenez-vous, c'était d'élargir sa majorité.
00:39:48 Échec avec les syndicats.
00:39:49 Élargir la majorité, pas possible.
00:39:50 Que fait Elisabeth Borne ?
00:39:52 Elle sait qu'elle est essorée.
00:39:53 Elle sait qu'elle est foutue.
00:39:54 Soyons sérieux sur le plan politique.
00:39:57 Et que dans quelques semaines,
00:39:58 elle va sauter après la décision du Conseil constitutionnel.
00:40:01 Quelques semaines après.
00:40:02 Elle joue sa dernière carte.
00:40:03 Donc, elle montre qu'elle aussi peut faire de la politique.
00:40:06 Et que ce n'est pas la gentille Elisabeth Borne
00:40:08 qui va gérer les affaires à la demande du prix de la vie.
00:40:10 Elle a joué pendant deux mois.
00:40:11 Elle montre un peu les dents.
00:40:13 Mais c'est trop tard.
00:40:14 Ça ne sert à rien.
00:40:15 Elle a joué les pare-feu.
00:40:16 Je crois qu'elle va, dans quelques semaines, dire au revoir.
00:40:19 Elle a joué les pare-feu.
00:40:20 C'est elle qui a essuyé les plâtres.
00:40:22 Pardonnez-moi, pendant deux mois,
00:40:24 les syndicats ne voulaient pas voir la chef du gouvernement.
00:40:26 Ils voulaient voir Emmanuel Macron au pic de la mobilisation.
00:40:30 Ils ont reçu une fin de non-recevoir.
00:40:31 C'est-à-dire qu'ils n'ont même pas été...
00:40:34 Ils n'ont pas eu la possibilité de rencontrer le président de la République.
00:40:38 Ce qui m'intéresse également,
00:40:39 et peut-être que c'est lié sur ce divorce,
00:40:42 de manière générale,
00:40:43 Emmanuel Macron, il y a eu onze mobilisations
00:40:46 contre la réforme des retraites.
00:40:48 Si je ne dis pas de bêtises,
00:40:49 en grande majorité, à chaque mobilisation,
00:40:52 à hasard du calendrier, encore une fois, comme Mme Montaïo,
00:40:55 il n'était pas là.
00:40:56 Il n'est pas sur le territoire.
00:40:57 Il est à des milliers de kilomètres.
00:40:58 Marc Varnot, comment vous décrivez ça ?
00:41:01 C'est la méthode qui ne va pas...
00:41:03 Depuis 30 ans, je crois qu'il y a une réforme des retraites,
00:41:05 une tentative ou une réforme tous les quatre ans.
00:41:07 Et donc, là, il décide de faire une réforme des retraites,
00:41:10 qui est le sujet le moins consensuel qu'il peut aborder,
00:41:13 sans majorité claire à l'Assemblée.
00:41:15 Et il n'explique rien avant.
00:41:17 Donc, de toute façon, on part, dès le départ,
00:41:20 sur un débat de société,
00:41:21 qui va faire vraiment les jours heureux des syndicats,
00:41:24 et aucunement sur un problème économique,
00:41:27 sur un problème de coût,
00:41:28 sur un problème de durée de vie, rien.
00:41:30 Juste un choix de société.
00:41:31 Est-ce que vous voulez payer plus ou moins d'impôts ?
00:41:33 La réponse est claire.
00:41:34 Est-ce que vous voulez travailler jusqu'à 64 ans, 62 ans ?
00:41:36 La réponse est claire.
00:41:37 Là, pour moi, Elisabeth Borne,
00:41:39 elle n'est même plus un fusible dès le départ.
00:41:42 C'est-à-dire que dès le départ,
00:41:43 elle a déjà le fusible qui a disjoncté.
00:41:45 Elle n'a aucune chance d'être utilisable comme fusible.
00:41:48 Puisque de toute façon, aujourd'hui, il faut être clair,
00:41:50 tout le monde tient Emmanuel Macron
00:41:51 directement responsable de la situation.
00:41:53 Et entre nous, soit dit,
00:41:55 il est directement responsable.
00:41:56 On va écouter la Première ministre Elisabeth Borne,
00:41:58 qui était à Rodez aujourd'hui,
00:42:00 qui a été d'ailleurs huée par plus de 200 personnes
00:42:03 qui sont venues manifester à son arrivée.
00:42:06 Elle était avec le ministre de la Santé,
00:42:08 et qui appelle à un besoin d'apaisement.
00:42:12 On échange régulièrement avec le président de la République,
00:42:16 et je pense qu'on partage la même analyse.
00:42:18 Il y a besoin d'apaisement dans notre pays,
00:42:21 c'est ce que j'ai dit dès le départ.
00:42:22 Et il y a besoin d'apporter des réponses rapides,
00:42:25 et on est parfaitement alignés sur ce sujet.
00:42:27 Bon, il y a les mots, mais il y a les faits.
00:42:30 Quel regard vous portez là-dessus, Gabrielle Cluzel ?
00:42:32 Non, mais Emmanuel Macron a nommé un Premier ministre
00:42:35 que Geoffrey Lejeune gentiment et charitablement
00:42:38 qualifie de technocrate.
00:42:40 Mais pour reprendre la terminologie des journaux féminins,
00:42:43 elle n'est ni lunaire ni inspirante.
00:42:45 Vous voyez ce que je veux dire ?
00:42:47 Elle est quand même, avec ses avantages et ses inconvénients,
00:42:51 elle est froide, elle a peu d'affect,
00:42:55 elle n'a pas développé de lien avec les Français,
00:42:58 ni dans un sens, ni dans un autre, je dirais.
00:43:00 Ce n'est pas elle qui déteste les Français aujourd'hui,
00:43:02 même si les syndicats ont un peu joué le jeu
00:43:06 en la trimballant sur des affiches.
00:43:09 C'est Emmanuel Macron.
00:43:10 Emmanuel Macron a choisi un Premier ministre
00:43:12 qui reste un passe-muraille, ce côté technocrate,
00:43:15 c'est le côté passe-muraille.
00:43:17 Donc c'est lui qui est aux premières loges.
00:43:19 En réalité, ce n'est pas la tête d'Elisabeth Borne
00:43:22 qui le réclame.
00:43:24 Alors elle va faire comme si elle était le fusible.
00:43:26 Elle l'a dit d'ailleurs, elle l'a accepté.
00:43:28 Elle a fait don de sa personne à Emmanuel Macron.
00:43:31 Elle a dit "je vais être le fusible".
00:43:32 Mais une fois qu'elle sera partie, ça ne va rien changer à l'affaire.
00:43:37 Parce que là, aujourd'hui, qui est visé ?
00:43:39 C'est Emmanuel Macron.
00:43:41 On a une réforme des retraites,
00:43:42 pour reprendre une métaphore chirurgicale.
00:43:45 C'est une opération qui n'était pas nécessaire ou pas urgente,
00:43:49 faite par un chirurgien dans lequel le malade n'a pas confiance,
00:43:53 quand le malade ne va pas bien.
00:43:54 Donc évidemment, aucune condition n'était réunie pour que ça fonctionne.
00:43:58 Mais le sujet, ce n'est pas Elisabeth Borne.
00:44:00 Elle essaie d'exister.
00:44:01 Dans six mois, elle écrira un bouquin comme Édith Cresson
00:44:03 pour expliquer que c'est très dur d'être Premier ministre
00:44:04 quand on est une femme.
00:44:05 Et voilà, terminé, fin de l'histoire, Elisabeth Borne.
00:44:07 Je pense qu'il y a quand même un élément
00:44:09 que Karim souligne tout à l'heure, c'est son passage à la RATP.
00:44:12 Moi, ce qui m'a toujours marqué, pour ne pas dire choqué,
00:44:14 c'est qu'on dit "finalement, elle était une bonne présidente de la RATP
00:44:16 parce qu'elle a évité les grèves".
00:44:17 Pardonnez-moi, la RATP est l'entreprise la plus mal gérée de France,
00:44:20 2 milliards de pertes pour 4 milliards de chiffre d'affaires,
00:44:23 cadre social de la RATP, 1942.
00:44:26 Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle est vraiment diplômée
00:44:28 pour s'occuper de la retraite, Mme Borne.
00:44:30 Quand elle a géré la RATP, pardonnez-moi,
00:44:32 mais elle a maintenu une catastrophe.
00:44:34 Alors effectivement, elle a eu peut-être moins de grèves
00:44:35 que son prédécesseur et son successeur.
00:44:37 Mais enfin, ce n'est pas ça, être un bon président de la RATP.
00:44:39 – Non mais personne n'est dupe, elle n'a été que l'exécutante
00:44:43 de la volonté d'Emmanuel Macron, et ça c'est une évidence.
00:44:46 Mais malgré tout, et malgré le fait que nous le sachions…
00:44:48 – Vous en parlez comme au passé, elle a été…
00:44:50 – Oui, mais elle a été dans la séquence que nous venons de vivre.
00:44:53 Tous les choix qu'elle a faits là, elle les a reçus
00:44:55 parce que le président a demandé de les recevoir.
00:44:57 Et le président, en lui demandant de les recevoir,
00:45:00 savait très bien que ça allait être un échec.
00:45:02 En fait, le président suranchérit et charge la barque
00:45:04 pour pouvoir mieux la débarquer.
00:45:06 C'est la politique, on ne va pas se réveiller tous,
00:45:08 alors que depuis la 5e république, c'est le lot de tous les présidents
00:45:11 de la république qui avaient leur premier ministre.
00:45:13 Demi-Terrain, Chirac, Sarkozy, Hollande…
00:45:15 – Mais là, ça n'a pas fonctionné, le chevalier de jeunes,
00:45:18 allez-y chevalier de jeunes, pour défendre Elisabeth Borne.
00:45:21 Le fusible jusque-là avait fonctionné dans la 5e république.
00:45:23 Là, je pense que c'est un fusible qui va faire flop.
00:45:26 – Mais je ne crois pas, Gabriel, parce que je pense que
00:45:28 s'ils nomment un autre premier ministre ou une autre première ministre,
00:45:32 on voit bien quand même que les syndicats ont une volonté,
00:45:37 notamment Berger, de discuter, de dialoguer.
00:45:40 Avec Borne, c'est plié, c'est fini.
00:45:42 – Non mais ce n'est pas elle qui a fait ça.
00:45:44 – Avec une autre, ce n'est pas la première ministre,
00:45:45 c'est avec Emmanuel Macron.
00:45:48 – Avec une autre personnalité, ça pourra aller.
00:45:49 – Avec Juppé.
00:45:50 – Vous verrez, on en reparlera.
00:45:52 – Effectivement, le torchon brûle, alors on dit oui,
00:45:54 entre Elisabeth Borne et Emmanuel Macron,
00:45:55 mais alors là, il n'y a plus de torchon entre eux,
00:45:57 tellement il a été calciné entre Laurent Berger et Emmanuel Macron.
00:46:01 On a rarement vu Laurent Berger s'énerver
00:46:03 comme il s'est énervé les jours qui viennent de s'écouler.
00:46:07 Il dit sur un plateau de télévision, il y a deux jours,
00:46:09 une fois qu'Emmanuel Macron ou son entourage lui répondent en disant
00:46:12 "non, il n'y a pas de crise démocratique",
00:46:14 il dit "ça fait deux fois, deux fois qu'on m'attaque,
00:46:15 il n'y en aura pas une troisième",
00:46:16 exactement comme je viens de vous le dire,
00:46:18 vous faites les yeux écarquillés.
00:46:19 – Non mais quand il le dit, j'ai l'impression qu'il me le dit à moi.
00:46:21 – C'est exactement comme ça qu'il l'a dit.
00:46:22 – Je suis surtout très peur, excusez-moi.
00:46:24 – Non mais parce que Laurent Berger, il sort dit de ses gonds,
00:46:26 il en a marre d'être pris pour cible par Emmanuel Macron.
00:46:29 Et pourquoi Emmanuel Macron le prend pour cible ?
00:46:31 Parce que c'est lui le leader de l'intersyndicale
00:46:33 et c'est lui qui dit à Elisabeth Borne,
00:46:35 "merci madame la Première Ministre, on va en rester ici"
00:46:37 et ils sortent et ils font la déclaration qu'on connaît.
00:46:39 – On va faire des concours.
00:46:40 – L'entourage, l'entourage du Président, il vous parle de remaniement ou pas ?
00:46:45 – Vous savez, ils ne confirment rien,
00:46:48 ils n'ont pas intérêt à confirmer à l'heure où on se parle.
00:46:51 – Et dans l'entourage, on donne quel nom ?
00:46:53 – Il y a des noms qui circulent, vous voyez bien qui est en campagne,
00:46:56 en ce moment hyper actif pour être à Matignon, Gérald Darmanin,
00:47:00 il fait un média par jour pour dire qu'il est candidat de manière subliminale.
00:47:03 Donc si vous voulez, oui, la liste des candidats, on la connaît,
00:47:07 mais s'il nomme Gérald Darmanin à Matignon, ce qu'il gagnera à droite,
00:47:10 Emmanuel Macron, on le perdra à gauche, ça va brusquer l'aile gauche de la majorité,
00:47:13 ça va brusquer certains alliés de la majorité comme…
00:47:16 – Je ne fais pas une minute avant, est-ce qu'il a encore quelque chose à faire ?
00:47:18 – La publicité.
00:47:18 – Tout est perdu.
00:47:19 – Je crois que lundi, ça fera un an jour pour jour,
00:47:22 qu'on aura eu le premier tour de la présidentielle.
00:47:27 Vous imaginez en un an ce qu'a vécu Emmanuel Macron
00:47:29 et la descente dans l'affection des Français,
00:47:32 c'est-à-dire qu'il y a un sondage, vraiment un sondage choc du Figaro cette semaine
00:47:36 qui nous explique que dans cette séquence, le grand perdant c'est Emmanuel Macron,
00:47:40 et un autre perdant c'est Jean-Luc Mélenchon, on le découvre à l'antenne,
00:47:43 et puis la grande gagnante c'est Marine Le Pen.
00:47:45 Et ça va être d'ailleurs l'un de nos débats pour la deuxième partie.
00:47:49 – Et dans un autre sondage, si on refait le match du second tour,
00:47:51 et l'âbe, le sondage est l'âbe, Marine Le Pen l'emporte au second tour.
00:47:54 – J'ai toujours préféré les sondages de top.
00:47:56 – Ces sondages n'ont aucun sens puisque Macron ne peut plus se représenter.
00:48:00 – Non mais attendez…
00:48:01 – Il faut la sonder avec d'autres candidats.
00:48:04 – Vous avez complètement raison, mais ça tombe bien parce que dans le sondage
00:48:07 pour le Figaro et Sud Radio, il y a toutes les quatre figures,
00:48:10 si c'est Edouard Philippe, si c'est Gérald Darmanin…
00:48:13 – Et c'est Mélenchon-Le Pen au second tour, sauf si c'est Edouard Philippe au premier.
00:48:15 – Marine Le Pen est devant à chaque fois.
00:48:17 – Et non mais surtout, on s'achemine, alors, on est quatre ans avant l'élection,
00:48:21 mais on s'achemine vers un second tour, Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen…
00:48:24 – C'est une photographie à l'instant de la vérité.
00:48:26 – Exactement.
00:48:26 – Et les sondages CSA sont de plus grande qualité que tous les autres.
00:48:30 Bautier-Lebret, vous me saluez, vous pouvez refaire une fois, deux fois, pas trois.
00:48:34 – Je ne suis pas une marionnette.
00:48:37 Et c'est Laurent Berger qui l'a dit comme ça, et ça en dit long sur l'état du dialogue
00:48:40 entre les syndicats et qui est rompu entre les syndicats et Emmanuel Macron lui-même.
00:48:44 Et peu importe qui mettra Matignon à la place d'Elisabeth Borne,
00:48:47 ça sera compliqué pour faire revenir Laurent Berger après l'avoir insulté à la table des négociations.
00:48:51 – Vous êtes en train d'insulter votre jeune âge,
00:48:53 vous répétez la même chose qu'il y a une minute trente, mais ça doit être la fatigue.
00:48:56 Ravi de vous avoir vu sur le plateau, cher Gautier Lebret.
00:48:59 On se retrouve dans un instant, on sera avec Andréa Kotarac,
00:49:02 porte-parole du Rassemblement National, ainsi que Mathieu Lefèvre,
00:49:05 député Renaissance du Val-de-Marne.
00:49:06 A tout de suite pour la suite de Punchline Week-end.
00:49:08 18h sur CNews, la suite de Punchline Week-end.
00:49:13 Et à la une, ce vendredi, les forces de l'ordre ont encore une fois été la cible d'attaques ultra-violentes
00:49:19 en marge de la mobilisation.
00:49:20 Les syndicats appellent à manifester le 13 avril prochain.
00:49:24 Plus d'un Français sur deux espère que le Conseil constitutionnel censurera le texte.
00:49:28 Enfin, un sondage place Marine Le Pen devant tous ses adversaires
00:49:30 si on rejouait la présidentielle aujourd'hui.
00:49:33 Vous l'avez compris, rien ne va plus en Macronie.
00:49:36 La mère des réformes a-t-elle en fauté d'une crise sans issue pour Emmanuel Macron ?
00:49:40 A la une également, 1500 éléments radicaux présents hier dans les rues de Paris.
00:49:44 Des saccages à Lyon, à Bordeaux ou encore Nantes.
00:49:47 Le profil des casseurs est souvent connu des renseignements.
00:49:50 Et pourtant, et pourtant ils reviennent, parfois plus nombreux, souvent plus violents.
00:49:55 Quelle réponse face à l'ultra-gauche ? On en parle dans cette émission.
00:49:58 Enfin, le rapport sur le nucléaire est tombé.
00:50:00 Le constat est accablant.
00:50:02 La commission d'enquête parlementaire pointe une faillite politique,
00:50:05 conduisant à la perte de souveraineté française en matière énergétique.
00:50:08 Si les parlementaires décrivent un déclassement long de 30 ans,
00:50:10 la responsabilité de François Hollande est clairement pointée.
00:50:13 Et maintenant, qu'est-ce qu'on fait ?
00:50:15 Débat dans la deuxième partie de Punchline Weekend.
00:50:18 Je vous présente les invités dans un instant, mais avant cela,
00:50:21 le point sur l'information. Sommeil à la Bidi.
00:50:23 L'un des wagons de l'attraction Objectif Lune du Futuroscope de Poitiers a pris feu ce matin.
00:50:31 Un encendie dû à une batterie au lithium est très vite maîtrisé par les équipes sur place.
00:50:36 Deux femmes ont été blessées au premier degré et prises en charge par les secours.
00:50:40 L'attraction a été immédiatement mise à l'arrêt et reste fermée jusqu'à nouvel ordre.
00:50:46 Thune qui coule, gorge qui gratte, qui dit retour du printemps dit retour du pollen.
00:50:51 Et la moitié du pays a été placée en alerte rouge.
00:50:54 La majeure partie de l'Est de la France, du Nord au Sud, est particulièrement touchée.
00:50:59 Pour rappel, 3 Français sur 10 sont concernés par ce type d'allergie.
00:51:03 Et puis cette saisie record de tabac de contrebande en Picardie.
00:51:07 12 tonnes ont été saisies par des douaniers,
00:51:09 ce qui représente 600 000 paquets de cigarettes d'une valeur de 6 millions d'euros.
00:51:14 La marchandise se trouvait à bord d'un camion immatriculé en Roumanie
00:51:18 et interceptée ce mardi soir en pleine nuit lors d'un contrôle de routine sur la 1 en direction de Paris.
00:51:23 En France, ce marché noir représente actuellement environ 30% du tabac en circulation.
00:51:30 Merci chère Sommalia pour le point sur l'information.
00:51:32 Karim Zeremi, Gabriel Cluzel, Geoffroy Lejeune, Marc Varnault, le coitueur de la première partie reste.
00:51:37 Et nous sommes avec Mathieu Lefebvre, député Renaissance du Val-de-Marne.
00:51:40 Merci d'être avec nous, monsieur le député.
00:51:42 Andréa Cotarac, porte-parole du Rassemblement National.
00:51:45 Monsieur le porte-parole, merci d'être avec nous.
00:51:48 Ce que je vous propose, c'est qu'on commence avec cette 11e journée de mobilisation en France hier.
00:51:52 Il y avait 570 000 manifestants dans toute la France.
00:51:56 Mais malheureusement, malheureusement, et c'est ce qu'on disait en première partie,
00:51:59 ce sont ces images que l'on retient, puisque l'ultra-gauche a décidé de prendre en otage
00:52:04 cette mobilisation syndicale sociale historique.
00:52:08 Et que tristement, on est en train de commenter à chaque mobilisation ces tensions, ces heurts, ces violences.
00:52:14 Si bien que depuis trois semaines, 1200 policiers ont été blessés sur le terrain.
00:52:20 On va voir ce qui s'est passé en région avec Adrien Spiteri, Corentin Brio.
00:52:25 Scène surréaliste à Lyon hier.
00:52:28 Un magasin est pillé par les manifestants,
00:52:30 en marge de la 11e journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
00:52:36 Même scène de chaos à Rennes.
00:52:38 Des manifestants attaquent frontalement les forces de l'ordre,
00:52:41 mettent le feu à des poubelles et pillent un supermarché.
00:52:47 À plusieurs kilomètres de là, à Nantes, la manifestation dégénère en fin de parcours.
00:52:52 Plusieurs individus déterrent des pavés et les lancent sur les policiers et gendarmes.
00:52:57 Ces derniers répondent avec des gaz lacrymogènes.
00:53:01 Bilan de la journée, 23 personnes interpellées.
00:53:05 À Nancy, le Porsche de la Banque de France a été incendié par des manifestants,
00:53:10 avant d'être maîtrisé par les pompiers.
00:53:13 Au total, hier, 271 personnes ont été interpellées en France.
00:53:19 Je me tourne vers vous Mathieu Lefebvre, vous êtes député Renaissance du Val-de-Marne.
00:53:23 Rennes, Bordeaux, Nantes, ce sont des bastions de l'extrême gauche.
00:53:27 Mais malheureusement, ces scènes, on les a vues un peu partout en France,
00:53:30 avec une gradation dans la violence.
00:53:33 Malheureusement, depuis maintenant 3 ou 4 semaines,
00:53:37 on répète quasiment les mêmes choses, on dénonce à chaque fois ces violences,
00:53:41 mais rien ne se passe.
00:53:43 Est-ce qu'aujourd'hui, vous avez la sensation qu'on est dans un climat préinsurrectionnel ?
00:53:47 On s'attaque aussi violemment aux forces de l'ordre,
00:53:50 mais surtout qu'on s'attaque aux bâtiments publics, etc.
00:53:53 Il y a incontestablement dans notre pays des professionnels du désordre
00:53:56 qui veulent remettre en cause toute forme d'autorité,
00:53:58 que ce soit nos institutions, les forces de l'ordre,
00:54:01 ou la Constitution de la XVe République.
00:54:04 Ce soir, je voudrais d'abord avoir une pensée pour les plus de 1000 policiers,
00:54:07 gendarmes et sapeurs-pompiers qui font face à un déferlement de violence
00:54:10 maintenant inouï depuis quasiment plus d'un mois.
00:54:13 Mais disons les choses aussi clairement, il y a aussi dans notre pays
00:54:16 une absence totale de condamnation de ces violences et de ce climat
00:54:20 qui est très mauvais de la part des responsables de l'extrême-gauche.
00:54:23 Personne à la France Insoumise n'a condamné ces violences clairement,
00:54:26 personne n'a eu un mot pour les policiers, les gendarmes et les sapeurs-pompiers.
00:54:30 On voit ce que se reçoivent ces policiers, mais quel sang-froid ils ont.
00:54:34 Bravo à eux, bravo pour tout ce qu'ils font.
00:54:36 Et moi je le dis, on reproche souvent, on dit c'est le gouvernement
00:54:39 qui est responsable des violences.
00:54:40 N'inversons pas les choses.
00:54:41 Les responsables des violences, ce sont les gens qui sont violents,
00:54:43 qui s'en prennent à tous les symboles de l'État.
00:54:45 Nous ne les laisserons pas faire.
00:54:46 Alors, ce n'est pas forcément le gouvernement qui est responsable de ces violences.
00:54:49 En revanche, les Français ne sont pas dupes.
00:54:52 Et votre discours, quand je dis le discours de la majorité, a complètement changé.
00:54:57 Puisque pendant la campagne présidentielle, on ne parlait pas d'extrême-gauche
00:55:01 lorsqu'on parlait de la France Insoumise.
00:55:02 J'ai le souvenir du discours du président de la République à Marseille.
00:55:05 C'est un discours qui est adressé aux militants de la France Insoumise,
00:55:09 aux jeunes, à Jean-Luc Mélenchon, avec un lexique qu'on pouvait copier-coller
00:55:14 à celui du chef de file de la France Insoumise.
00:55:17 Et votre rival principal n'était pas Jean-Luc Mélenchon.
00:55:22 Ce n'était pas l'extrême-gauche.
00:55:24 Le chaos, si chaos, il pouvait y avoir, c'était Andréa Kotarac et le Rassemblement National.
00:55:28 Mais si vous pensez que le président de la République a à un moment donné
00:55:32 songé faire alliance avec Jean-Luc Mélenchon, je vous arrête tout de suite.
00:55:34 Ça n'a jamais été le cas.
00:55:35 Jean-Luc Mélenchon a toujours été un adversaire politique tout à fait redoutable.
00:55:40 Et surtout parce qu'il s'inscrit dans une démarche totalement ambivalente
00:55:44 vis-à-vis du pouvoir et vis-à-vis de nos institutions.
00:55:46 Mais rassurez-vous, on a aujourd'hui trois forces politiques dans notre pays.
00:55:49 On a l'extrême-droite, l'extrême-gauche et une grande force centrale.
00:55:52 L'extrême-centre.
00:55:53 Oui, mais pourquoi pas ? Allez, pourquoi pas, M. Kotarac, ça ne me dérange pas.
00:55:57 Mais il y a dans le fond des gens qui veulent renverser la table,
00:56:00 changer nos institutions et essayer de les dégrader un petit peu.
00:56:03 Et puis il y a nous qui essayons de travailler au quotidien,
00:56:05 améliorer le quotidien des Français.
00:56:07 Je vois que le discours du président de la République, il s'adressait à Jean-Luc Mélenchon.
00:56:10 Il s'adressait à tous les Français pour qui la planification écologique, ça veut dire quelque chose.
00:56:14 Non, je disais qu'il y avait un lien entre les propositions de Jean-Luc Mélenchon,
00:56:17 La France Insoumise.
00:56:18 Ce n'était pas l'adversaire, c'est pour ça que je permettais de le préciser
00:56:21 et que le ton a complètement changé.
00:56:23 Andréa Kotarac, Jordane Bardella, dimanche, était l'invité de nos confrères de BFMTV.
00:56:28 C'était à propos de Seine-Solide, on parlait de scènes de guérilla, scènes de violence.
00:56:32 Et il s'est tourné en pointant une image en disant "C'est 10 ans de laxisme".
00:56:35 Donc, en quelque sorte, il pointait la responsabilité de l'État sur ces violences,
00:56:39 que ce soit à Seine-Solide, les rues de Paris, de Nantes, de Bordeaux ou de Rennes.
00:56:43 Est-ce que vous considérez qu'aujourd'hui, c'est le laxisme peut-être de la classe politique,
00:56:47 notamment la classe politique de gauche, c'est le laxisme de la justice,
00:56:50 qui font qu'aujourd'hui on se retrouve dans cette situation préinsurrectionnelle ?
00:56:54 Dans le camp du peuple que représente Marine Le Pen,
00:56:56 on a toujours condamné toutes les violences,
00:56:59 celles à l'encontre des forces de l'ordre.
00:57:01 D'ailleurs, les records de violences contre les forces de l'ordre, c'est sous Emmanuel Macron.
00:57:05 Que ce soit pour les policiers, plus 323% d'attaques armées contre les gendarmes sous Emmanuel Macron.
00:57:11 Donc, évidemment qu'on les condamne.
00:57:13 On condamne les violences de l'extrême gauche dans les universités,
00:57:16 contre la liberté d'expression, vous en avez parlé tout à l'heure.
00:57:18 Toutes les violences.
00:57:19 Maintenant, ces milices d'extrême gauche sont les idiots utiles du macronisme et du gouvernement.
00:57:26 C'était le cas lors des Gilets jaunes.
00:57:28 Elles se sont toujours attaquées aux Gilets jaunes, toujours attaquées aux forces anti-gouvernementales.
00:57:33 On ne les a jamais vues dans les manifestations, vous vous en souvenez, des foulards rouges pour le gouvernement.
00:57:38 Aujourd'hui, on les voit à nouveau.
00:57:40 Alors qu'il y a un mouvement social inédit, 94% des actifs de la France qui bossent,
00:57:46 des forces vives du pays qui s'opposent à cette réforme,
00:57:49 les voilà, rebelotes, les milices d'extrême gauche dont on connaît,
00:57:52 je parle des services de renseignement, absolument tout sur eux.
00:57:55 Le nom, le prénom, le domicile, leur arrivée, de quel pays, tout.
00:57:59 Rien n'est fait.
00:58:00 Et moi, j'appelle nos téléspectateurs à revenir sur ce que disait Patrick Buisson
00:58:05 quand il était proche de Nicolas Sarkozy, président de la République.
00:58:09 Je vais choisir vos références, M. Cotarac.
00:58:11 Si vous permettez juste d'évoquer la référence, non pas les noms.
00:58:14 Il a dit, au moment où les Black Blocs s'attaquaient frontalement à la mobilisation sociale
00:58:19 contre la première réforme des retraites, celle de M. Woerth,
00:58:22 Nicolas Sarkozy a dit, selon Patrick Buisson,
00:58:25 "Laissez-les, laissez-les tout casser, ça va décrédibiliser le mouvement".
00:58:30 C'est exactement ce que font les matronistes maintenant.
00:58:33 Je veux bien que vous essayiez de faire parler le président Sarkozy,
00:58:35 mais il y a un petit peu d'estime pour lui quand même.
00:58:37 Excusez-moi, ce n'est pas une estime ou pas d'estime, c'est une stratégie politique.
00:58:40 Ne lui faites pas dire n'importe quoi, M. Cotarac.
00:58:42 C'était écrit dans un livre qui s'appelle "La cause du peuple" et ça n'a jamais été démenti.
00:58:46 Excusez-moi, monsieur.
00:58:47 Pardon, mais si vos sources, c'est Patrick Buisson,
00:58:49 en ce moment-là, on va avoir des difficultés à avoir un débat sur un...
00:58:51 Les faits. Les faits, c'est que le gouvernement laisse les milices d'extrême-gauche
00:58:55 faire absolument tout et n'importe quoi.
00:58:57 Tous les gouvernements ont utilisé la stratégie de plus.
00:58:58 C'est totalement faux.
00:58:59 Exactement. Deuxièmement, si je peux me permettre,
00:59:01 parce que vous avez dit quand même beaucoup de contre-vérités,
00:59:02 vous dites que M. Mélenchon est un adversaire redoutable.
00:59:04 Pardon, mais vous êtes les deux faces d'une même pièce.
00:59:06 Sans Mélenchon, vous n'êtes pas au pouvoir.
00:59:08 Sans l'obstruction de la nupèce à l'Assemblée nationale,
00:59:10 ce texte aurait été à la poubelle.
00:59:12 Sans le vote contre la motion référendaire du R.L.
00:59:15 Pardon, mais je ne crois pas que vous ayez gagné l'élection présidentielle.
00:59:17 Vous ne le serviez pas dans ce chaos-là.
00:59:19 Mais à chaque fois, je voudrais qu'on avance, parce que ça m'intéresse.
00:59:20 Mais Patrick Buisson, par exemple, cette semaine, a tenu une interview au Point.
00:59:23 Vous avez des références, dis-donc.
00:59:24 Non, mais je préviens les téléspectateurs.
00:59:27 Patrick Buisson qui a accordé un entretien au Point
00:59:29 et qui a dit "Marine Le Pen ne peut pas gagner en 2017".
00:59:32 Il a le sens du timing, c'est vrai.
00:59:33 Patrick Buisson. Allez-y, Marc Varno, très rapidement.
00:59:36 Je veux qu'on écoute Thibault de Montbrillat.
00:59:37 J'ai juste une remarque, parce que je pense que c'est très important,
00:59:39 c'est que le début du climat insurrectionnel d'extrême-gauche, c'est Notre-Dame-des-Landes.
00:59:45 Et le vrai responsable, c'est François Hollande,
00:59:48 qui a décidé de faire cesser les opérations de police à une époque où elles étaient indispensables.
00:59:52 Et ensuite, c'est, pardonnez-moi, on l'a oublié, mais Édouard Philippe,
00:59:55 qui a décidé d'enterrer le projet de Notre-Dame-des-Landes
00:59:58 et qui a dressé des lauriers à l'extrême-gauche.
01:00:01 Notre-Dame-des-Landes, c'est où ?
01:00:02 Comme par hasard, à côté de Nantes et à côté de Rennes.
01:00:05 Et donc ces 3 000 extrémistes révolutionnaires, ce n'est pas un climat pré-insurrectionnel.
01:00:10 Au sens de la loi, le 411-3, quand on attaque une mairie,
01:00:14 quand on attaque la Banque de France, quand on tente de tuer des policiers,
01:00:17 on est en schéma d'insurrection.
01:00:19 Il faudrait peut-être aussi appliquer la loi et que les juges appliquent la loi.
01:00:22 Thibault de Montbrillat, qui était l'invité de Romain Desarbes ce matin,
01:00:26 expert en sécurité, est revenu sur ce climat insurrectionnel.
01:00:30 Et il explique que les grandes révolutions ou les grands moments de tension dans l'histoire,
01:00:34 ce n'est pas le fruit d'une majorité, mais d'une minorité.
01:00:37 Et que son inquiétude, c'est qu'il y ait un point de bascule.
01:00:40 Et pour lui, le point de bascule, c'est un drame, c'est un mort. On l'écoute.
01:00:43 Les périodes de rupture historique ne se font pas par des majorités politiques.
01:00:48 C'est-à-dire que ce n'est pas parce qu'il n'y a que quelques, on dit centaines,
01:00:52 c'est sans doute quelques petits milliers de casseurs.
01:00:55 Ce n'est pas parce qu'il y a quelques dizaines de milliers de gens viscéralement d'extrême-gauche
01:00:59 et prêts à agir avec eux dans leur sillage, que la République n'est pas en danger.
01:01:03 Les ruptures historiques se font toujours par quelques dizaines de milliers de gens extrêmement déterminés.
01:01:10 Il y a une situation extrêmement tendue, latente, et en fait, Romain Désarbre,
01:01:15 la seule chose qui manque pour vraiment que la situation ne dégénère, c'est qu'il y ait un mort.
01:01:20 Et c'est vrai que pour l'instant, il n'y a pas d'arme à feu utilisé, notamment par les sédicieux.
01:01:26 Tant mieux, mais pourvu que ça ne change pas.
01:01:29 Mathieu Lefebvre, je rappelle que vous êtes député de Renaissance.
01:01:31 Est-ce que c'est une inquiétude que vous avez ?
01:01:33 Est-ce qu'à chaque manifestation, vous vous dites qu'il y a quelque chose de miraculeux aujourd'hui ?
01:01:38 C'est que malgré le niveau de tension à laquelle sont confrontées les forces de l'ordre, il n'y a pas de drame ?
01:01:45 C'est toujours évidemment le risque et tout le monde le redoute.
01:01:49 Quand on voit avec quelles armes sont venues des manifestants, mais j'ose à peine employer ce terme,
01:01:53 ces casseurs, ces personnes qui sont contre la République à Sainte-Soline,
01:01:57 avec des haches, des boules de pétanque, des mortiers,
01:02:01 on peut se demander comment on arrive par miracle à échapper à cela.
01:02:05 Mais M. Cotarac nous dit une chose, il nous dit que dans le fond, le gouvernement est responsable,
01:02:09 parce qu'il aurait fallu les arrêter préventivement.
01:02:11 D'abord, M. Cotarac, vous savez pertinemment l'ensemble des arrestations qui ont été réalisées,
01:02:16 notamment quand les personnes transportaient ce type d'armes avant Sainte-Soline.
01:02:20 Et ensuite, vous savez également qu'on est dans un état de droit.
01:02:22 Et que dans un état de droit, M. Cotarac, dans un état de droit de plusieurs milliers,
01:02:27 il n'y a pas de présomption de culpabilité.
01:02:30 Vous ne pouvez pas arrêter quelqu'un s'il n'a rien fait.
01:02:32 Mais encore une fois, pour moi, Jean-Luc Mélenchon, ce n'est pas mon idiot utile.
01:02:36 J'observe simplement qu'il y a aujourd'hui un discours politique à l'extrême gauche,
01:02:39 quand on dit que les policiers sont des factieux, quand on dit qu'ils doivent se faire soigner,
01:02:42 ce discours politique-là contribue à légitimer la violence dans notre pays
01:02:46 et à instiller un venin qui est extrêmement pernicieux.
01:02:48 Beaucoup de personnes m'ont interpellé cette semaine en me disant "mais je ne comprends pas".
01:02:53 Je ne comprends pas parce que, par exemple, pendant la crise sanitaire,
01:02:56 du jour au lendemain, on m'a interdit de me déplacer
01:02:59 parce qu'à situation exceptionnelle, mesure d'urgence.
01:03:01 Et ce n'étaient pas des gens qui étaient anti-Covid ou complotistes, bien au contraire.
01:03:05 Mais ils ont expliqué que lorsque l'État veut, l'État peut.
01:03:09 Et quand il y a une situation aussi grave, il y a des mesures exceptionnelles qui sont prises.
01:03:13 Vous avez parlé de quasiment des criminels à Sainte-Soline,
01:03:17 avec des gens qui sont venus pour faire très mal.
01:03:19 À situation exceptionnelle, mesure d'urgence ou non ?
01:03:22 C'est-à-dire que là, dans les jours à venir, dans les semaines à venir,
01:03:25 il faut penser peut-être une réforme ou une proposition de loi
01:03:30 sur ces fameux casseurs en disant "soit on y va",
01:03:33 c'est-à-dire qu'on sait qu'il y a 1 500, 2 000 ultra-radicaux
01:03:36 et on essaye de trouver des mesures d'urgence, des mesures exceptionnelles,
01:03:39 soit on n'y va pas et on ne laisse pas faire bien sûr,
01:03:42 mais il peut se passer quelque chose de grave.
01:03:45 La première des mesures qu'a pris l'État, c'est d'interdire cette manifestation.
01:03:48 On a l'impression que tout le monde pouvait y aller sans aucune difficulté.
01:03:51 La préfète l'a interdit, les personnes ne l'ont contesté.
01:03:54 En réalité, la première des choses à faire, c'est d'interdire cette manifestation.
01:03:57 Ensuite, évidemment, les véhicules ont été fouillés,
01:03:59 tout a été fait pour éviter cette escalade de la violence,
01:04:02 mais face à un tel déferlement de haine,
01:04:04 il a fallu évidemment protéger le droit de propriété,
01:04:07 et heureusement que nos forces de l'ordre étaient là.
01:04:09 Peut-être peut-on aller plus loin au plan légal et législatif,
01:04:11 mais on ne peut pas, comme le propose le Rassemblement national,
01:04:14 aller vers un état de droit et arriver vers un état de présomption de culpabilité.
01:04:17 Cela, ça n'existe pas et c'est contraire à la constitution.
01:04:20 Andréa Cotarac va répondre et ensuite Karim Zérébi.
01:04:22 Le débat, on le poursuit.
01:04:24 Deux, trois choses.
01:04:26 La première, c'est que vous parlez de culpabilité du judiciaire.
01:04:30 Moi, je ne vous parle pas de ça, je vous parle de l'administratif.
01:04:32 Vous pouvez bien évidemment, selon la loi anti-casseurs,
01:04:34 ou alors faire comme en Grande-Bretagne, selon la loi anti-hooligans,
01:04:37 lorsque vous avez une personne qui a un casier judiciaire
01:04:40 qui est plus lourd que le propre poids corporel de la personne,
01:04:43 il a été condamné, qu'il transporte des boules de pantanque,
01:04:48 qu'il émembre, grâce à des fiches de renseignement,
01:04:51 de certaines milices d'extrême-gauche ultra-violentes.
01:04:54 Vous pouvez préventivement, effectivement, l'interdire, par exemple, de manifester.
01:04:57 En tout cas, vous pouvez législativement aller vers cela,
01:05:02 puisque les Britanniques...
01:05:03 - Ah, aller vers, d'accord.
01:05:04 - Deuxièmement...
01:05:05 - Donc on ne peut pas aujourd'hui.
01:05:06 - Si je peux juste vous laisser parler, s'il vous plaît.
01:05:07 - Non, mais ce n'est pas très clair.
01:05:08 - Vous êtes assez sympa, mais juste me laisser en parler.
01:05:10 Deuxièmement, vous avez interdit une manifestation,
01:05:12 mais quelle faiblesse !
01:05:14 Ils interdisent une manifestation, il y a 30 000 personnes.
01:05:16 Il y a 45 gendarmes blessés, il y a des véhicules qui sont incendiés.
01:05:20 - 30 000 selon les organisateurs, 6 000 selon les forces de l'ordre.
01:05:22 - Mais même 6 000 avec des véhicules brûlés, 45 gendarmes blessés,
01:05:26 c'est une faiblesse de l'État, lorsque vous avez décidé d'interdire cette manifestation.
01:05:30 Et puis, troisième chose, monsieur, vous avez parfaitement raison
01:05:33 de dire que les juges doivent effectivement sévir.
01:05:35 Mais il y a un autre problème dans notre société,
01:05:37 c'est les politiques qui soutiennent ces milices-là.
01:05:39 Pardon, vous avez très justement expliqué dans les reportages
01:05:44 qu'à Nantes-Ville, dirigée par l'extrême-gauche, à Lyon, à Rennes,
01:05:49 on a des politiques, moi je le sais, sur Lyon,
01:05:52 qui soutiennent à demi-mot, qui n'osent pas condamner,
01:05:55 qui n'osent pas identifier les personnes.
01:05:56 Je vous prends un exemple.
01:05:57 Il y a quelques jours, un poste de police municipale
01:05:59 a été incendié, attaqué par ces milices d'extrême-gauche.
01:06:02 L'adjoint au maire de Lyon a condamné sans vraiment identifier.
01:06:07 Il a dit qu'il allait échanger avec les policiers.
01:06:09 On voit qu'il y a une faiblesse, y compris de la part de l'extrême-gauche,
01:06:12 de condamner ces milices.
01:06:13 Karim Diaby.
01:06:14 Moi, je voudrais juste dire, député de la majorité,
01:06:16 l'idée n'est pas de remettre en cause l'état de droit,
01:06:18 l'idée est de le renforcer.
01:06:21 Et je pense que renforcer l'état de droit, c'est peut-être,
01:06:23 et certainement donner plus de moyens au maintien de l'ordre.
01:06:26 On a 11 000 CRS aujourd'hui sur 150 000 fonctionnaires de police.
01:06:30 On a 13 000 gendarmes mobiles sur 100 000 gendarmes.
01:06:33 On sait qu'on est dans une société de plus en plus radicalisée,
01:06:36 d'une société de plus en plus violente.
01:06:37 Il faut donner les moyens à ces forces de l'ordre
01:06:39 de ne pas être 24 heures d'affilée sur le terrain.
01:06:42 Parce qu'aujourd'hui, elles se mettent en danger,
01:06:44 et on n'a pas le droit aujourd'hui d'assurer un maintien de l'ordre
01:06:47 de cette manière-là.
01:06:48 Et deuxièmement, est-ce qu'on n'a pas intérêt,
01:06:50 tout en renforçant l'état de droit, à créer une juridiction spécialisée ?
01:06:53 Des magistrats qui ne vont pas être laxistes vis-à-vis de voyous
01:06:57 lorsqu'ils sont à la barre.
01:06:58 On a eu des images qui parlaient d'elles-mêmes,
01:07:00 du flagrant délit de la voiture d'un SOS médecin qui est fracassé,
01:07:04 des fonctionnaires de police qui sont agressés.
01:07:06 On leur met la main dessus, et on sent qu'il y a quand même derrière
01:07:09 une forme d'indulgence encore de certains magistrats.
01:07:12 Est-ce qu'on ne doit pas créer un corps de magistrats spécialisé
01:07:14 sur ce sujet-là, qui est un vrai sujet de société aujourd'hui,
01:07:17 qui nous pourrit toutes les manifestations ?
01:07:19 En cinq ans, je n'ai pas l'impression qu'on a beaucoup appris,
01:07:22 alors qu'ils sont nés au moment des Gilets jaunes.
01:07:24 2018, souvenez-vous, ils ont pourri le mouvement des Gilets jaunes,
01:07:27 ils sont en train de nous pourrir l'intersyndical.
01:07:29 C'est là où moi j'en veux, peut-être un petit peu au gouvernement,
01:07:32 mais ce n'est pas remettre un conseil d'état de droit,
01:07:34 c'est le renforcer.
01:07:35 - Mathieu Lefebvre, vous allez y répondre dans un instant,
01:07:37 mais justement Thibault Montbréal parle de ça,
01:07:39 parce qu'il y avait une proposition de loi, la loi Casseur,
01:07:42 en 2019 ou 2020, qui est retoquée par le Conseil constitutionnel,
01:07:46 situation complètement ubuesque à Sainte-Soline,
01:07:49 c'est-à-dire que vous aviez des manifestants qui participaient
01:07:52 à une manifestation interdite, qui avaient le droit d'utiliser des drones,
01:07:55 vous aviez des forces de l'ordre, des forces de la gendarmerie
01:07:57 qui ne pouvaient même pas utiliser les drones.
01:07:59 Voilà où on en est.
01:08:00 On écoute Thibault Montbréal et vous allez pouvoir réagir.
01:08:02 - En 2019, le gouvernement a fait voter une loi,
01:08:07 après la partie la plus dure du mouvement des Gilets jaunes,
01:08:11 pour prévoir en matière de droit de manifester,
01:08:15 une interdiction administrative comparable à l'interdiction administrative
01:08:19 de stade pour les supporters de foot identifiés comme violents.
01:08:23 Et le Conseil constitutionnel a censuré cette mesure
01:08:26 en considérant qu'il y avait là une interdiction,
01:08:29 une censure de la liberté d'aller et venir qui était disproportionnée.
01:08:32 Donc voilà, le problème c'est qu'en matière de sécurité,
01:08:35 très souvent, les hautes instances françaises judiciaires et juridiques
01:08:40 censurent des dispositions légales qui peuvent être bonnes.
01:08:44 Il y en a une autre qui est très intéressante.
01:08:45 C'est une censure partielle d'une loi qui permettait d'utiliser les drones
01:08:49 en matière de maintien de l'ordre,
01:08:52 ce qui a abouti à une situation totalement ubuesque
01:08:54 et que peu de gens ont identifié.
01:08:55 C'est que lors de la bataille de Saint-Solines,
01:08:58 comme on peut l'appeler, samedi il y a dix jours,
01:09:00 où vous vous souvenez de la violence, des attaques de Black Blocs,
01:09:04 parfois venues de différents pays européens, armés jusqu'aux dents,
01:09:07 sauf d'armes à feu contre les gendarmes,
01:09:09 eh bien les gendarmes n'ont pas pu utiliser de drone,
01:09:12 alors que les voyous d'extrême gauche, eux, avaient leur drone
01:09:15 et ont pu contourner au moins en début de manifestation,
01:09:18 le dispositif gendarmique.
01:09:19 Donc c'est totalement lunaire et il faut réarmer notre pays,
01:09:23 il faut réarmer les esprits, mais il faut en particulier
01:09:26 que nos forces de l'ordre et que les politiques,
01:09:29 qui parfois prennent des bonnes décisions,
01:09:30 parce qu'en l'occurrence ces deux décisions étaient bonnes,
01:09:32 puissent entrer dans le corpus juridique national
01:09:36 et ne soient pas systématiquement censurées
01:09:38 par une vision un peu absurde de la balance
01:09:41 entre la sécurité et la liberté.
01:09:43 On voit bien donc, Mathieu Levef, que ce n'est pas aussi simple que ça.
01:09:46 Et évidemment que ce serait trop facile de pointer
01:09:51 la responsabilité unique de ce gouvernement, etc.
01:09:54 Mais vous ne m'avez pas répondu tout à l'heure
01:09:56 sur la possibilité de prendre des mesures d'urgence
01:09:58 quand il y a des situations exceptionnelles.
01:10:00 Et si oui, puisqu'on parle de climat quasi insurrectionnel,
01:10:04 de policiers qui sont dans des situations
01:10:06 où on leur lance des cocktails Molotov,
01:10:08 où vous avez des bâtiments publics qui sont attaqués,
01:10:11 est-ce qu'aujourd'hui ça nécessite des mesures drastiques
01:10:13 et le plus rapidement possible ?
01:10:15 Moi je suis d'accord avec vous et avec vous, monsieur,
01:10:18 pour renforcer l'état de droit.
01:10:19 Et vous nous trouverez toujours à vos côtés
01:10:21 pour renforcer l'état de droit.
01:10:22 En revanche, l'état de droit, c'est aussi la constitution
01:10:24 de la République française.
01:10:25 Et cette constitution-là, sauf à pouvoir la changer aujourd'hui,
01:10:28 elle a aujourd'hui des limites de quelles nous ne pouvons nous affranchir.
01:10:33 La liberté de manifester, c'est un droit fondamental.
01:10:35 On peut évidemment essayer de renforcer notre état de droit
01:10:38 et donner de plus en plus de moyens à nos forces de l'ordre.
01:10:40 Et c'est ce que nous faisons.
01:10:41 Mais on ne peut pas non plus affranchir
01:10:42 des libertés fondamentales de notre Constitution.
01:10:44 Non mais c'est protéger la liberté de manifester,
01:10:46 ce n'est pas l'interdire.
01:10:47 Sur les moyens, monsieur, parce que vous avez dit quelque chose
01:10:49 qui est quand même un peu fort de café.
01:10:51 Aucun gouvernement n'a fait mieux qu'Emmanuel Macron
01:10:54 en matière de renforcement des moyens pour nos forces de l'ordre.
01:10:56 Vous parlez du maintien de l'ordre.
01:10:57 On va créer 11 unités de force mobile dans les années à venir.
01:11:00 On va créer ?
01:11:01 Oui, monsieur.
01:11:02 On va créer ?
01:11:03 Ça fait 6 ans que vous êtes là.
01:11:04 On va créer ?
01:11:05 Et les nombres de places de prison, c'est quoi ?
01:11:06 Vous allez aussi créer ce que vous n'avez pas créé
01:11:08 au premier quinquennat ?
01:11:09 Si vous acceptez d'écouter ce que je vous ai dit.
01:11:10 On va coûter 10 000 policiers et gendarmes supplémentaires
01:11:12 dans le dernier quinquennat.
01:11:13 Qui l'a fait avant ? Personne.
01:11:14 C'était 10 milliards d'euros en plus.
01:11:15 Donc tout est parfait de ce côté-là.
01:11:16 Non mais je ne dis pas que tout est parfait,
01:11:17 mais ne dites pas qu'on n'a rien fait.
01:11:18 Et ces moyens-là, dans le précédent quinquennat,
01:11:20 Marine Le Pen, elle a fait quoi ?
01:11:21 Je lui ai dit qu'il faut la voter plus.
01:11:22 Ne le prenez pas mal.
01:11:23 Heureusement, on ne fait pas la critique du côté de Macron.
01:11:26 On n'allait pas dire qu'Emmanuel Macron n'a rien fait
01:11:30 en matière d'équipement de défense de l'ordre.
01:11:32 Par rapport à ce que disait Karim tout à l'heure
01:11:34 sur les lois et l'état de droit,
01:11:36 d'abord je pense qu'on a des grandes démocraties
01:11:38 qui sont toutes sauf des pays sans état de droit
01:11:41 et qui n'ont pas les problèmes que nous avons créés en France
01:11:43 et que nous refusons de régler avec notre constitution.
01:11:45 La constitution, effectivement,
01:11:47 elle donne comme droit fondamental le droit de manifester,
01:11:49 mais elle donne aussi le droit de travailler et de se déplacer.
01:11:52 Et donc on oublie souvent le droit de travailler et de se déplacer
01:11:54 dans la constitution, et on se souvient.
01:11:56 Par contre, au niveau des lois,
01:11:57 on a aujourd'hui des lois, mais qui ne sont pas appliquées.
01:11:59 L'article 411.3, qui est l'insurrection,
01:12:02 s'applique à Sainte-Soline à chaque manifestant
01:12:05 qui a attaqué un policier.
01:12:06 C'est 15 ans de prison.
01:12:07 Pourquoi ces manifestants ne sont pas poursuivis et condamnés ?
01:12:10 Pourquoi ?
01:12:11 Mais quand on voit ces images, on ne comprend pas.
01:12:14 La publicité, on revient dans un instant.
01:12:16 Vous entendez la musique, vous connaissez les règles.
01:12:18 On revient vraiment dans quelques secondes.
01:12:20 Ce que je vous propose, c'est de vous faire réagir.
01:12:22 Vous avez vu la déclaration de Sophie Binet hier ?
01:12:24 De la CGT ?
01:12:25 Ça, ça va être intéressant.
01:12:27 Vous êtes déjà en délicatesse avec la CGT,
01:12:29 du côté de la majorité.
01:12:30 Faites attention à ce que vous allez dire, monsieur le député.
01:12:33 Il y a beaucoup de Français.
01:12:34 On a bien.
01:12:35 Allez, la pub et on revient dans un instant.
01:12:37 18h30 sur CNews, le point sur l'information,
01:12:42 Somaïa Lavidy.
01:12:43 Un homme s'est introduit dans un commissariat de Nice
01:12:49 et en est ressorti vêtu d'un uniforme de policier
01:12:51 et armé d'un revolver.
01:12:52 Des faits qui se sont produits dimanche soir dans le centre-ville.
01:12:56 L'homme de 22 ans, dépressif, s'est livré à la police.
01:12:59 Dès le lendemain, il a été jugé mercredi en comparution immédiate
01:13:02 et a été condamné à un an de prison, dont six mois avec sursis.
01:13:06 Cette alerte alimentaire a présent des yaourts
01:13:09 pouvant contenir des corps étrangers métalliques rappelés par Lidl et Aldi.
01:13:13 Il s'agit des yaourts aux fruits avec morceaux de la marque Anvia.
01:13:16 Et il est évidemment recommandé aux clients de ne pas les consommer.
01:13:20 Et puis, les vélos électriques ont le vent en poupe.
01:13:23 Les ventes ont continué de progresser en 2022
01:13:25 et représentent désormais plus d'un vélo sur quatre vendu en France.
01:13:29 Soit une augmentation de 12%, mais qui s'est faite au détriment des vélos traditionnels
01:13:34 dont les ventes, elles, ont baissé de 13%.
01:13:37 Voilà pour le point sur l'information.
01:13:39 Nous sommes toujours avec Karim Zeribi, Gabriel Cluzel, Geoffroy Lejeune,
01:13:42 Marc Varneau, Mathieu Lefebvre, député Renaissance du Val-de-Marne,
01:13:45 Andrea Cotarac, porte-parole du Rassemblement National
01:13:48 et nous arrangeons un duplex.
01:13:49 Cyril Chabanier, merci d'être avec nous.
01:13:51 Cyril Chabanier, vous êtes président de la CFTC.
01:13:54 Vous étiez avec Elisabeth Borne cette semaine lors de cette réunion qui a été écourtée.
01:14:00 Vous pourriez d'ailleurs nous en parler de ce qu'il s'est passé en colis.
01:14:03 Je voulais vous avoir ce soir parce qu'hier, il y avait 577 000 personnes mobilisées
01:14:08 selon la préfecture dans toute la France, 2 millions selon les syndicats.
01:14:14 Et on va se poser cette question, s'il y a un risque d'essoufflement.
01:14:17 En revanche, avant la publicité, je vous ai annoncé cette petite séquence
01:14:21 que vous avez peut-être vue de la nouvelle présidente, secrétaire générale pardonnez-moi,
01:14:26 de la CGT, Sophie Binet, qui est interrogée par notre journaliste de CNews,
01:14:33 qui est sur le terrain, vous savez, pose la question micro-tendue.
01:14:38 Sophie Binet va répondre à la question de notre journaliste, qui a d'ailleurs été formidable.
01:14:44 Et puis, autour d'elle, il y a j'imagine quelques responsables de la CGT qui disent
01:14:50 "Hop, hop, hop, on ne répond pas, on ne répond pas, on ne répond pas" à CNews.
01:14:56 Et vous allez voir donc la réaction de Sophie Binet, qui s'arrête,
01:14:59 qui ne fait pas preuve d'une grande liberté et d'égalité, peut-être un peu sectaire, Sophie Binet, regardez.
01:15:06 En quoi cette nouvelle journée de mobilisation va changer la donne ?
01:15:11 Elle va changer la donne parce qu'elle montre que...
01:15:17 Non mais moi je ne souhaite pas répondre à CNews.
01:15:20 Et pourquoi ?
01:15:21 Parce que je ne vais pas sur vos plateaux.
01:15:24 Oui mais là c'est pour s'exprimer devant tous les Français, vous pouvez nous donner vos revendications.
01:15:30 Et bien non.
01:15:32 Vous choisissez les médias à qui vous vous adressez ?
01:15:34 Je m'adresse à tous les médias qui garantissent une liberté d'expression et une pluralité.
01:15:38 Un exemple de liberté d'expression et de pluralité bien évidemment.
01:15:42 Cyril Chabanier, vous qui découvrez peut-être Mme Binet, en tous les cas vous la connaissiez avant,
01:15:47 mais elle a un nouveau statut aujourd'hui.
01:15:49 Est-ce que ça vous dérange qu'on ait ce type de rapport avec l'un des principaux syndicats de France, Cyril Chabanier ?
01:15:58 Écoutez, c'est une affaire interne à la CGT et je ne me permettrai pas de faire le moindre commentaire
01:16:03 sur les décisions qu'ils prennent en interne à la CGT.
01:16:06 D'ailleurs je n'accepterai pas qu'on commente les décisions que je prends moi-même en tant que dirigeant de la CFTC.
01:16:12 Mais vous avez entièrement raison Cyril Chabanier, pardonnez-moi.
01:16:16 Je ne veux pas du tout vous mettre en difficulté bien évidemment,
01:16:20 et je veux vous faire réagir sur la mobilisation syndicale.
01:16:23 Mais puisque dans ces syndicats il y a une sorte d'inter-syndical, c'est même pas une sorte, c'est l'inter-syndical.
01:16:28 Vous êtes huit syndicats, vous marchez à l'unisson, vous parlez à l'unisson, vous êtes mobilisés.
01:16:33 D'ailleurs c'est une mobilisation historique. Est-ce que vous ne craignez pas que ce genre de situation mette en difficulté,
01:16:38 ternisse en quelque sorte l'image de cet inter-syndical qui fait un sans-faute quasiment depuis deux mois ?
01:16:45 Non, je ne le pense pas du tout. L'inter-syndical aujourd'hui, elle est sur un point, sur un dossier.
01:16:52 C'est le dossier de la réforme des retraites et en particulier sur les 64 ans qu'on ne souhaite pas,
01:16:57 ni l'allongement de la durée de cotisation.
01:17:00 Ensuite, ça ne vous a pas échappé que s'il y a huit organisations syndicales en France,
01:17:04 c'est parce que nous avons des différences, nous n'avons pas les mêmes propositions.
01:17:07 D'ailleurs si demain nous devions bâtir une réforme des retraites, on n'aurait pas tous les mêmes propositions.
01:17:12 Vous savez qu'à la CFTC par exemple, nous souhaitions un régime universel par points,
01:17:17 ce n'est pas du tout le choix de la CGT.
01:17:19 Donc on sait qu'on a des différences, on les respecte, on les assume,
01:17:23 on a toujours dit qu'on avait des différences, mais sur ce dossier des retraites et sur le recul de l'âge légal,
01:17:28 nous nous retrouvons ensemble pour mener la lutte.
01:17:30 Après sur les autres dossiers, nous avons des positions parfois différentes, parfois même très différentes.
01:17:35 Et bien vu que vous faites un peu de politique Cyril Chabanier,
01:17:38 je vais demander à un autre responsable politique, le porte-parole du Rassemblement National,
01:17:41 Andréa Cotarac, sur cette séquence, qu'est-ce que vous en pensez vous, le responsable politique que vous êtes ?
01:17:46 Sur la deuxième partie, Mme Binet nous explique qu'il n'y a pas de plus en réalité à ces news.
01:17:49 D'abord, je me permets à mon humble niveau de dire que c'est le cas.
01:17:53 Et deuxièmement, Mme Binet aurait dû dire à son commissaire politique qui lui a soufflé de ne pas parler à ces news, de se taire.
01:18:01 Car voyez-vous, je crois que Mme Binet est en réalité le symbole de cette bourgeoisie rouge qui a atteint aujourd'hui la CGT,
01:18:08 sectaire, wokiste, intersectionnelle, qui se coupe de vos auditeurs, des centaines de milliers d'auditeurs qui nous écoutent,
01:18:14 qui se coupe de sa base, je crois des 23 ou 28% de syndiqués CGT qui votent Marine Le Pen.
01:18:19 Oui, parce que vous n'êtes pas les bienvenus dans les cortèges.
01:18:22 Ce n'est pas ça, c'est que plutôt que de l'interroger, c'est elle qui devrait s'interroger de savoir si c'était vraiment opportun et utile
01:18:27 d'appeler à voter pour Emmanuel Macron, vu la manière dont ce dernier les traite aujourd'hui et traite les Français.
01:18:32 Monsieur le député, Renaissance cette fois, la majorité.
01:18:36 Est-ce que vous avez un commentaire sur le fait qu'aujourd'hui, il y ait des syndicats qui refusent de parler à tel ou tel média
01:18:42 au prétexte du manque de pluralisme sur les plateaux, au prétexte de la liberté d'expression ?
01:18:48 Vous savez, on ne choisit pas ces médias. On doit s'exprimer dans tous les médias.
01:18:52 On peut être en désaccord avec une ligne éditoriale, ça bien sûr, on a le droit.
01:18:55 Mais on ne peut pas revendiquer le pluralisme syndical et refuser le pluralisme de la presse.
01:19:00 Donc évidemment, je trouve que c'est tout à fait choquant.
01:19:03 C'est toujours intéressant d'avoir l'avis des politiques.
01:19:05 Gabriel Cluzel, un mot sur cette déclaration de Sophie Binet.
01:19:09 Ensuite, on passe au fond, c'est-à-dire la contestation sociale et ces tensions peut-être entre Elisabeth Borne et Emmanuel Macron.
01:19:16 C'est un peu grotesque, mais à tous les niveaux.
01:19:18 Déjà, le premier, c'est qu'elle est une féministe.
01:19:20 Elle commence à répondre à un homme qui lui dit "non, pas CNews".
01:19:23 Elle s'apprête à répondre à une femme, qui s'appelle la sororité.
01:19:27 Elle choisit le patriarcat plutôt que la sororité.
01:19:29 Ça m'a beaucoup amusée, parce que c'est quand même un mauvais signal pour une féministe.
01:19:32 Ensuite, elle dit "je ne vous réponds pas parce qu'il n'y a pas assez de pluralité sur CNews".
01:19:36 On dirait un sketch de Fernand Reynaud.
01:19:38 Il ne risque pas d'y avoir plus de pluralité si elle ne répond pas, c'est sûr.
01:19:41 C'est profondément absurde.
01:19:44 Et puis politiquement, c'est évidemment suicidaire.
01:19:46 Ce qui dérange Sophie Binet, c'est qu'il y a trop de pluralité à CNews.
01:19:52 Il y a tous les points de vue.
01:19:54 C'est un truc interdit.
01:19:56 Jusqu'à présent, sur les chaînes de télé, on n'était pas d'accord.
01:19:59 Sur des petites fouchoses, sur la couleur du papier peint.
01:20:02 C'est ça qui est intéressant de discuter dans l'entre-soi.
01:20:04 Là, on est obligé de discuter avec tout le monde.
01:20:06 C'est très désagréable.
01:20:07 C'est l'excès de pluralité, si j'ose dire, de CNews.
01:20:11 Tant est qu'il puisse avoir un excès de pluralité qui la dérange.
01:20:14 Mais le problème, c'est que si elle ne va pas rechercher les électeurs,
01:20:16 si elle reste dans l'entre-soi de sa chapelle,
01:20:18 elle va convaincre personne.
01:20:19 Elle va se retrouver dans sa niche de la CGT.
01:20:21 Et elle ne risque pas de récupérer ceux qui sont partis, par exemple,
01:20:24 chez mon voisin, puisqu'on sait très bien que les classes populaires,
01:20:26 actuellement, sont plutôt dans les mutations vers l'extrême droite.
01:20:30 Karine Zéréby, l'ancien syndiqué que vous avez été responsable syndical.
01:20:34 J'ai été syndicaliste à la CGT.
01:20:36 Alors voilà !
01:20:38 Un 4ème cadre, vous étiez dans la rue.
01:20:40 Nous avions fait reculer avec cette mobilisation historique.
01:20:43 Donc, Juppé, vous ne vous en souvenez pas, vous n'étiez pas né, je pense.
01:20:46 - 95. - 95 ?
01:20:47 Vous pensez que j'étais pas né en 95 ?
01:20:49 Je sais que j'ai l'air jeune, mais ne vous inquiétez pas.
01:20:51 Allez-y, monsieur Zéréby.
01:20:52 Moi, je trouve que ce n'est pas digne de la fonction qu'elle occupe, en fait.
01:20:55 Autant, moi, je peux croiser des gens dans la rue qui sont de gauche,
01:20:57 d'extrême gauche, qui me disent, mais Karine, avec ton parcours,
01:20:59 qu'est-ce que tu fais sur CNews ?
01:21:01 Je suis consultant sur CNews.
01:21:02 Je leur dis, mais attendez, je ne comprends pas la question.
01:21:04 Qu'est-ce que je fais sur CNews ?
01:21:05 Je suis consultant sur CNews, je débat sur CNews.
01:21:07 Parce que j'ai été député européen, homme de gauche, élu local, cégétiste,
01:21:11 que je ne dois pas aller débattre sur CNews.
01:21:13 Mais c'est une blague.
01:21:14 Je veux dire, mais qu'est-ce que vous êtes en train de laisser entendre ?
01:21:16 Il ne faut pas débattre dans notre pays ?
01:21:18 Quelque part, je trouve qu'il y a le manque d'esprit voltairien.
01:21:21 Je veux dire, Voltaire disait, je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites,
01:21:23 je me battrai jusqu'à la mort pour que vous puissiez le dire.
01:21:25 L'idée n'est pas d'être d'accord avec un média lorsqu'on va avec la ligne éditoriale d'un média.
01:21:29 Il y a des gens qui vont sur France Inter, ils ne sont pas d'accord avec France Inter.
01:21:32 Heureusement, je veux dire, en matière de pluralisme sur France Inter,
01:21:36 je peux vous dire qu'il y a des grandes leçons à avoir de France Inter.
01:21:39 Non mais il faut arrêter l'hypocrisie.
01:21:41 Tous les médias ont une ligne éditoriale et certains n'auraient pas le droit d'en avoir une.
01:21:44 Je veux dire, CNews en a une, comme Libération en a une, le Cigar en a une.
01:21:47 Mais toutes les opinions sont les bienvenues sur notre plateau, c'est clair.
01:21:49 Mais on a une liberté d'expression totale.
01:21:52 Je vous le dis et j'en termine par là, jamais au nom de ma sensibilité d'homme républicaine de gauche,
01:21:58 on m'a dit quoi que ce soit sur mes sorties à CNews.
01:22:02 Jamais ! Je veux dire qu'il faut quand même le rappeler avec force.
01:22:05 30 secondes, s'il vous plaît.
01:22:06 Je vais même faire moins, Eliott.
01:22:08 On est tous d'accord pour dire que le pluralisme n'est pas ce qui caractérise France Inter.
01:22:11 Et moi, ce qui m'amuse, c'est qu'elle a réservé sa première sortie en tant que secrétaire général de la CGT à France Inter,
01:22:17 où elle est venue, elle a été reçue évidemment comme le pape,
01:22:19 avec un tee-shirt en solidarité avec les grévistes de France Inter.
01:22:21 Ça en dit super long sur la conception du pluralisme dans la bouche de la gauche.
01:22:24 Je voulais qu'on en fasse trois minutes.
01:22:26 Au final, c'est comme d'habitude, on en fait dix.
01:22:28 Donc c'est ça, c'est de ma faute.
01:22:29 C'est ma responsabilité et c'est ma faute.
01:22:31 Avançons un petit peu parce que c'est intéressant le discours, en tous les cas.
01:22:35 Ce qui s'est passé aujourd'hui avec une possibilité, peut-être, vous allez me dire, monsieur le député,
01:22:40 d'un changement de ton du côté de Matignon, qui n'a pas du tout plus du côté de l'Elysée.
01:22:47 Vous avez un président qui a 10 000 kilomètres et que vous avez la ministre, la première ministre,
01:22:51 qui essuie en quelque sorte les plâtres.
01:22:53 Laurent Berger, le patron de la CFDT, premier syndicat de France,
01:22:56 a eu une semaine de bras de fer avec le président, où il disait "il y a une crise démocratique".
01:23:01 Emmanuel Macron lui a répondu.
01:23:03 Et Élisabeth Borne aujourd'hui a dit "il faut de l'apaisement, il faut en quelque sorte une période de convalescence".
01:23:11 Cette expression qui est assez frappante.
01:23:13 Pourquoi parler de convalescence, alors qu'au fond, la convalescence,
01:23:16 c'est quand il y a eu une blessure, quand il y a eu quelque chose de grave.
01:23:21 Alors j'ai le souvenir que par exemple, la présidente de l'Assemblée nationale,
01:23:25 il y a une braune pivée, nous explique "il n'y a pas de crise politique, tout va bien".
01:23:27 Pas de crise politique, il y a un cheminement démocratique, il y a le 49 ans.
01:23:31 On nous explique qu'il n'y a pas de crise et en même temps, maintenant, c'est la convalescence.
01:23:35 Donc on va écouter Laurent Berger qui a dit "les propos d'Élisabeth Borne sont plus respectueux que ceux d'Emmanuel Macron".
01:23:41 Oui, je suis d'accord sur le fait qu'il faut de l'apaisement.
01:23:45 C'était mes mots il y a encore quelques heures sur des antennes.
01:23:50 Il faut de l'apaisement, je crois qu'il faut du respect dans la période de conflictualité que nous connaissons.
01:23:57 Je crois que la première ministre peut être à conscience qu'il se passe quelque chose dans le pays,
01:24:02 qu'il y a une crise sociale, qu'il y a un problème démocratique au sens où c'est le ressenti des citoyens
01:24:09 et qu'à ce moment-là, il vaut mieux des paroles d'apaisement, qui est le rôle de ceux qui dirigent le pays,
01:24:14 que des paroles de... je ne sais pas comment les qualifier, mais enfin des paroles qui stigmatisent.
01:24:19 On a toujours eu en face de nous, avec Mme Borne, quelqu'un avec qui il y avait du respect, de la franchise.
01:24:26 Contrairement à Emmanuel Macron.
01:24:29 En tout cas, le message de ce matin est plus respectueux que celui qui nous était venu de Chine.
01:24:34 Ça, je ne peux pas dire l'inverse.
01:24:36 Cyril Chabanier, revenons-en à la mobilisation syndicale.
01:24:39 Et vous, ce que vous vivez depuis deux mois, vous avez été reçu cette semaine par la première ministre.
01:24:45 Vous avez Laurent Berger qui parle d'apaisement, de respect, d'une situation un peu plus souple et sereine
01:24:52 avec la chef du gouvernement qu'avec le chef de l'État.
01:24:55 Est-ce que vous avez partagé cette sensation ?
01:24:59 Il est évident que la déclaration du chef de l'État, et d'ailleurs ce n'est pas la première,
01:25:04 n'est pas forcément source d'apaisement.
01:25:07 C'est le moins qu'on puisse dire.
01:25:08 Après, je ne rentre pas dans le jeu de rôle qu'il y a en ce moment entre le leader de la CFDT et le chef de l'État
01:25:15 où on voit que les relations sont un peu difficiles.
01:25:18 Je pense qu'il y a aussi un rôle qui est joué pour essayer de rompre l'intersyndical.
01:25:22 Je pense que ce jeu, il faut qu'il s'arrête parce qu'on voit que l'intersyndical, elle est solide.
01:25:26 Ça fait trois mois maintenant presque qu'on nous dit que l'intersyndical va rompre
01:25:30 et on voit qu'elle est toujours aussi forte.
01:25:33 Après les propos de Mme Borne ce matin, évidemment on veut de l'apaisement.
01:25:37 Nous, on n'arrête pas de dire qu'on veut de l'apaisement et qu'on veut retourner autour de la table
01:25:41 pour essayer de dialoguer, de discuter.
01:25:43 Mais pour avoir cet apaisement, il faudrait encore qu'il y ait le retrait de ce texte
01:25:48 et en tout cas de la mesure phare de l'article 7 qui est les 64 ans.
01:25:52 Mais par contre, je pense qu'elle pourrait être un peu mieux conseillée en termes de communication
01:25:57 parce que parler d'humiliation, moi ça m'a assez choqué ce matin.
01:26:01 Je crois que personne ne cherche à humilier l'autre et d'ailleurs personne ne devrait le chercher.
01:26:06 On cherche tous une porte de sortie et dire "je ne veux pas humilier les syndicats".
01:26:11 Je crois que depuis deux mois et demi, c'est plus le gouvernement qui a été humilié que les syndicats.
01:26:16 Ce gouvernement, on voit qu'il a mal préparé, mal ficelé ce texte.
01:26:21 Il est massivement rejeté, y compris sur vos plateaux, on a longuement parlé des différentes mesures.
01:26:27 Personne ne comprenait plus rien sur les carrières longues, personne ne comprenait plus rien sur les 1200 euros.
01:26:33 Je ne pense pas que ce soit les syndicats qui se soient humiliés.
01:26:36 Puis nous, on ne se bat pas pour nous.
01:26:38 Moi, je n'ai pas un problème d'être humilié ou pas.
01:26:41 On se bat contre cette réforme parce qu'on se bat pour les salariés
01:26:44 et que tout un certain nombre ne peuvent pas travailler deux ans de plus.
01:26:47 Je n'ai pas de problème d'ego sur cette réforme des retraites.
01:26:50 Peut-être que le député Renaissance du Val-de-Marne, Mathieu Lefebvre, souhaite vous répondre à humiliation ou non.
01:26:56 Est-ce que c'est un problème, une faute de communication ?
01:26:59 Non, je ne crois pas, mais je crois que nous cherchons tous l'apaisement.
01:27:03 Nous cherchons tous à pouvoir promouvoir la démocratie sociale de notre pays.
01:27:08 Qui peut penser qu'on pourra demain se passer des syndicats et des organisations patronales pour continuer à réformer notre pays ?
01:27:13 Le président de la République peut-être ?
01:27:15 Non, je ne crois pas.
01:27:16 Pourquoi n'a-t-il pas reçu lorsque les syndicats ont voulu juste discuter avec le chef de l'État ?
01:27:23 Pourquoi ne les a-t-il pas reçus ?
01:27:26 Je ne dis pas de mettre la réforme à la poubelle, mais simplement de recevoir des personnes qui se mobilisent
01:27:31 dans une mobilisation, dans un contexte historique avec plus de 3 millions de personnes dans la rue.
01:27:35 Cette réforme a beaucoup évolué depuis le début.
01:27:38 Elle a beaucoup évolué grâce à la consultation des partenaires sociaux qui a duré pendant des semaines.
01:27:44 On l'oublie un petit peu, mais tous les partenaires sociaux ont été consultés.
01:27:47 Cette réforme n'est plus la même que celle que proposait le président de la République.
01:27:50 Il a reçu les syndicats au début de son second mandat.
01:27:53 Je rappelle que la CGT a refusé de s'y rendre.
01:27:55 Je rappelle également que la CGT a refusé de participer au Conseil national de la refondation,
01:28:00 qui est une instance territorialisée dans laquelle on peut parler des difficultés des territoires.
01:28:05 Mais, encore une fois, le chemin démocratique de ce projet de loi est lancé.
01:28:10 On aura un juge de paix qui sera le Conseil constitutionnel.
01:28:13 Chacun pourra ensuite prendre position par rapport à cette décision.
01:28:18 Mais d'ailleurs, la décision du Conseil constitutionnel se fera aussi bien sur le fond que sur la forme.
01:28:22 Donc, nous cherchons évidemment toujours l'apaisement.
01:28:25 Mais, encore une fois, qui peut penser que nous pourrons nous passer des partenaires sociaux et patronaux
01:28:29 pour continuer à réformer ce pays ?
01:28:31 Andréa Cotarac, vous y croyez ou pas à ce nouvel appel de la majorité à l'apaisement, à la discussion, au dialogue avec les syndicats ?
01:28:40 En fait, en réalité, quand le gouvernement vous parle de démocratie sociale, ce qu'on vient d'entendre,
01:28:44 vous pouvez être sûr qu'il n'y a ni démocratie ni sociale.
01:28:46 On a une réforme injuste socialement, et tout ça par 49-3.
01:28:50 Moi, je veux dire deux choses.
01:28:52 C'est que d'abord, Marine Le Pen avait raison dès le début, il y a trois mois.
01:28:54 Elle a dit qu'il ne fallait surtout pas entamer l'année 2023 avec une réforme qui allait à nouveau fracturer, diviser, qui n'était pas nécessaire.
01:29:03 Deuxièmement, on a dans notre pays un record de faillite, on a un record d'inflation, on a un record de radiation à Pôle emploi.
01:29:10 Était-il vraiment utile d'entamer cette année en fracturant les Français ?
01:29:14 Et dernier point, pardon, mais pour nous, le juge de paix, revenons à l'essentiel, à la constitution, à la norme suprême qu'un peuple libre se donne, selon Jean-Jacques Rousseau.
01:29:23 L'article 3 dispose de la chose suivante, il ne faut pas que vous l'oubliez, le seul souverain, c'est le peuple.
01:29:29 Et le peuple exerce sa souveraineté, soit à travers ses parlementaires, ou les alléver, baïonner, soit à travers le référendum.
01:29:37 Si vous voulez véritablement un juge de paix, revenons à l'essentiel et donnons la parole au peuple.
01:29:42 Un dernier mot avec Cyril Chabanier, et ensuite je veux qu'on revienne sur ce sondage choc du Figaro, qui sera publié dans le Figaro Magazine ce week-end,
01:29:50 et qui montre que s'il y a un grand perdant dans cette séquence, c'est bien le chef du gouvernement.
01:29:56 Cyril Chabanier, il y avait 577 000 manifestants hier, 2 millions selon les syndicats, mais on note quand même une sorte d'essoufflement.
01:30:04 Il est bien normal qu'après deux mois de mobilisation, et je ne répéterai jamais assez ce terme de mobilisation historique, il y ait cet essoufflement.
01:30:12 Est-ce que vous craignez que la semaine prochaine, ce soit en quelque sorte un barou d'honneur ?
01:30:16 Non, on ne le pense pas. Il y a toujours, et on le voit d'ailleurs depuis les premières manifestations du 19 janvier, il y a eu des moments avec des pics, des moments plus faibles.
01:30:28 Nous étions là hier sur une manifestation juste la veille d'un long week-end de Pâques, avec aussi des départs, donc on savait que ça serait plus compliqué pour réunir un maximum de personnes.
01:30:41 Évidemment, il y a aussi la problématique du pouvoir d'achat et prendre encore un jour de mobilisation, faire un jour de grève, ça pèse.
01:30:48 Mais les personnes restent très mobilisées. Il y a toujours une très grande détermination, que ce soit les concitoyens, que ce soit les salariés.
01:30:56 Ils nous disent "ne lâchez pas, continuez, mobilisez-vous, on ne peut pas toujours être là, on ne peut pas toujours faire grève, mais continuez, on en fera une sur deux, une sur trois".
01:31:06 Et je crois vraiment qu'il y a aussi beaucoup d'espoir par rapport à la décision de vendredi prochain.
01:31:11 Je crois que beaucoup de choses vont se jouer, certainement vendredi prochain.
01:31:15 Tant que le Conseil constitutionnel n'a pas rendu son avis, la détermination et la mobilisation restera très forte.
01:31:21 Cyril Chabanier, c'est toujours un plaisir de vous avoir, c'est préférable de vous avoir en plateau.
01:31:24 J'espère que vendredi prochain, sur ce temps fort, avec la décision du Conseil constitutionnel, vous serez avec nous pour débattre à partir de 17h.
01:31:32 On prend les rendez-vous en direct maintenant, Cyril Chabanier.
01:31:35 Merci.
01:31:36 Vendredi prochain, je serai sur Paris.
01:31:38 Très bien, président de la CFTC, merci encore Cyril Chabanier.
01:31:41 L'exemple, à chaque fois on se dit "mais qui est gagnant dans cette séquence, qui est perdant dans cette séquence ?".
01:31:46 Il y a ce sondage IFOP Fils du Ciel pour Le Figaro Magazine et Sud Radio.
01:31:50 Si on rejouait la présidentielle aujourd'hui, et le constat il est quand même fort, c'est-à-dire que vous avez Marine Le Pen qui est en tête au premier tour avec 31% des voix.
01:32:01 Elle gagne 7,5%.
01:32:04 Emmanuel Macron, deuxième avec 25%, qui perd pas tant que ça, 2,8%.
01:32:09 Et Jean-Luc Mélenchon, troisième, c'est une chute importante avec -4,5%.
01:32:15 L'autre élément, c'est de ce qu'ils ont fait, et c'est plutôt malin du côté du Figaro, c'est-à-dire qu'ils ont pris tous les candidats potentiels.
01:32:22 Edouard Philippe, Gérald Darmanin, Bruno Le Maire.
01:32:25 À chaque fois, c'est Marine Le Pen qui arrive en tête.
01:32:29 Alors, honneur aux gagnants, potentiel, Andréa Cotarac, comment vous expliquez ça ?
01:32:34 Est-ce que finalement, la seule qui sort gagnante de cette séquence politique, c'est le Rassemblement National et Marine Le Pen ?
01:32:42 Non, le premier point, Marine Le Pen, elle est une sagesse qu'on côtoie au quotidien, c'est-à-dire qu'il n'y a aucune euphorie chez nous.
01:32:49 C'est juste une photo à un instant T, c'est quatre ans avant les élections, mais ça témoigne selon moi de deux choses.
01:32:56 La première, c'est que tout ce qui a été entendu durant la réforme des retraites, et même avant, à savoir que le Rassemblement National ne faisait rien,
01:33:02 qu'ils étaient dans le mutisme, etc., est faux.
01:33:04 On n'a pas de bons résultats dans les sondages, dans tous les sondages, si l'on ne fait rien et si on ne travaille pas.
01:33:09 Et deuxièmement, Marine Le Pen nous a demandé simplement d'aller chercher la perfection, d'élargir les rangs, de travailler, travailler, travailler encore, étudier, étudier, étudier.
01:33:18 Et je crois que les Français l'ont vu, aujourd'hui, le Rassemblement National rassemble réellement et est prêt à gouverner le pays,
01:33:24 parce que c'est ça que l'on recherche, gouverner le pays et redresser cette France que Macron nous aura laissée.
01:33:28 Mathieu Lefrèvre, député Renaissance du Val-de-Marne, je vous voyais sourire.
01:33:31 Oui.
01:33:32 Vous êtes, quel que soit le candidat, vous êtes derrière le Rassemblement National.
01:33:37 En un an, comment vous expliquez cette descente en termes de popularité, cette chute, dans les sondages de la majorité et du chef de l'État Emmanuel Macron ?
01:33:46 Évidemment, ce sondage invite à beaucoup d'humilité, mais il faut répondre à M. Cotarac.
01:33:51 Répondez au sondage.
01:33:53 Je réponds à vous, M. Cotarac. Vous êtes un humain et vous l'avez dit.
01:33:56 C'est une photo à l'instant T.
01:33:58 J'espère.
01:33:59 M. Cotarac, Mme Le Pen, elle s'est comportée en passager clandestin de la vie politique française sur les retraites.
01:34:03 Elle n'a rien proposé.
01:34:05 Ou alors quand elle propose quelque chose, elle formule des solutions en papier mâché.
01:34:10 Je vais vous prendre un exemple. Mme Le Pen, elle proposait la baisse de la TVA sur les produits alimentaires ou sur les prix de l'énergie.
01:34:15 On a vu ce que ça a donné en Espagne. Les résultats sont là aujourd'hui.
01:34:18 Ça n'a pas fait un euro de pouvoir d'achat. En plus, pour les Espagnols.
01:34:21 La Cour des comptes nous dit que tout cela ne fonctionne absolument pas.
01:34:24 Soit Mme Le Pen ne propose rien, soit elle propose des solutions en papier mâché.
01:34:27 On peut débattre dans la pluralité, mais les fake news n'ont pas lieu d'être, monsieur.
01:34:32 M. Le Pen, votre tête à 65 ans.
01:34:35 C'est faux. Le Portugal vient de faire cela. La Pologne, la Hongrie, l'Espagne.
01:34:42 Gains de pouvoir d'achat, 0 de points, monsieur.
01:34:44 On constate que le gouvernement d'Emmanuel Macron, notamment à vouloir refuser la décorrélation du prix du gaz sur la livestock, a fait exploser le chasse.
01:34:52 Sur la TVA, monsieur, regardez.
01:34:54 0 de points de pouvoir d'achat par rapport à une vingtaine de points.
01:34:58 Je ne vois pas le lien. Je vous parle d'une désaffection, d'une baisse dans les sondages.
01:35:05 Parce que gouverner, c'est difficile. On est les seuls à prendre la responsabilité dans ce pays.
01:35:11 On a des partenaires politiques qui se dérobent.
01:35:13 Les Républicains proposeraient la retraite à 65 ans dans leur programme.
01:35:16 Tout le monde a tort, sauf vous.
01:35:18 Je n'ai pas dit qu'on avait raison, monsieur.
01:35:20 Soit vous ne proposez rien, soit vous proposez des choses qui ne fonctionnent pas.
01:35:24 Vous dites n'importe quoi.
01:35:26 J'ai été porte-parole...
01:35:28 Jean-Marie Le Pen, en 2007, 65 ans.
01:35:31 Elle a les mêmes propositions que Jean-Luc Mélenchon.
01:35:35 En 2017, elle propose quoi ?
01:35:37 Allez-y, Andréa Cotarac.
01:35:40 Ensuite, vous avez envie de réagir.
01:35:42 On vous pose la question de la situation du pays.
01:35:45 Vous nous répondez que c'est difficile de gouverner.
01:35:47 Très bien.
01:35:48 Maintenant, deux choses d'une.
01:35:49 Premier point.
01:35:50 Moi, j'étais porte-parole de Marine Le Pen aux présidentielles.
01:35:52 J'ai suffisamment eu de débats télévisés, radios, sur notre projet de réforme des retraites.
01:35:58 On en a un.
01:35:59 La France Insoumise en a un.
01:36:00 Les LR en ont un.
01:36:02 C'est faux de dire qu'il n'y a pas d'autres alternatives et que les autres n'ont rien.
01:36:04 Franchement, pour être objectif...
01:36:06 Ça va être plus d'impôts pour les Français.
01:36:08 Mais ça a bien changé depuis Jean-Marie Le Pen.
01:36:10 Ça ne sert à rien de...
01:36:12 Sur le coût des retraites, on peut quand même dire bouche-doux.
01:36:14 Il y a certaines choses qui n'ont pas été dites pendant 4 mois, que j'aime bien rappeler.
01:36:18 Aujourd'hui, le système n'est pas du tout à l'équilibre.
01:36:20 Pourquoi il n'est pas à l'équilibre ?
01:36:22 Parce que la retraite, elle coûte en France, seul pays d'Europe,
01:36:24 où ça coûte 14% du PIB, toute l'Europe est à 10%,
01:36:27 elle coûte 145 milliards de plus qu'il y a 20 ans.
01:36:30 Sauf qu'on a augmenté de 145 milliards le prélèvement sur les entreprises via les charges et via les salaires.
01:36:36 Donc on nous dit "c'est merveilleux, aujourd'hui ça fonctionne".
01:36:39 Et dans 2 ou 3 ans, on nous dira "c'est merveilleux, on va encore augmenter les charges".
01:36:42 Le vrai problème, il est là, c'est qu'on ne se soucie jamais du financement de ces mesures qui sont contre nature.
01:36:48 Aujourd'hui, pardonnez-moi mais il faut dire les choses comme elles sont,
01:36:51 en France on ne travaille pas assez, on vit fort heureusement beaucoup plus longtemps qu'il y a 50 ans,
01:36:55 et pour financer la retraite, ça ne fonctionnera pas autrement qu'en ayant des Français qui travaillent plus.
01:37:01 - Alors vous êtes pour cette réforme, c'est aussi simple que ça, mais vous êtes pour cette réforme.
01:37:04 - Non mais je suis pour une vraie réforme, et je crois que cette réforme, elle a évacué dès le départ,
01:37:09 le coût abyssal de la retraite en France, en comparaison avec d'autres pays européens.
01:37:15 - Ce discours favorable en quelque sorte à travailler plus, il est courageux, parce qu'on l'entend peu,
01:37:21 et finalement il est partagé par une minorité.
01:37:24 - Non, pas par une majorité.
01:37:26 - Pas du tout, pas par une majorité, vous avez 7 Français sur 10 qui sont contre la réforme.
01:37:29 - Demandez aux Français si ils veulent payer moins d'impôts.
01:37:32 - Vous noyez tous vos poissons, moi j'ai besoin de comprendre pourquoi aujourd'hui dans les sondages,
01:37:36 on a un chef de l'État qui est en chute libre, qu'on a Marine Le Pen qui bat tout le monde au premier tour,
01:37:40 Geoffroy Lejeune, c'est à vous.
01:37:42 - Alors moi je vais vous répondre par mes paroles, mais...
01:37:44 - 2 minutes.
01:37:45 - J'ai eu une lecture relativement inverse en réalité à celle des médias qu'on entend communément,
01:37:49 je pense qu'Andréa Kodara qui a raison de rester humble d'ailleurs sur ça pour plein de raisons,
01:37:52 car elle m'a dit "c'est un instanté, c'est vrai, il n'y a pas de campagne, ça joue aussi énormément".
01:37:56 Par ailleurs Marine Le Pen a toujours été surestimée,
01:37:58 en tout cas a plutôt tendance à être surestimée dans les sondages depuis quelques années,
01:38:01 pendant très longtemps c'était l'inverse, et maintenant quand elle entre en campagne,
01:38:04 elle est souvent 10 points au-dessus de son score réel.
01:38:06 Pour toutes ces raisons, je voudrais nuancer un peu le côté "elle va gagner en 2027",
01:38:10 j'en suis pas du tout certain.
01:38:11 Moi je pense que Macron et Mélenchon sont, et ça me désole évidemment,
01:38:15 mais Macron et Mélenchon sont des gagnants de la séquence.
01:38:17 Je vais vous expliquer très rapidement pourquoi.
01:38:18 Mélenchon qu'on disait disparu il y a 3 mois, embourbé dans ses histoires internes
01:38:22 avec des parlementaires féminines notamment, qui voulaient le remplacer, etc.
01:38:26 à l'affaire Katniss, tout ça, a réussi plusieurs choses qui sont très importantes en politique,
01:38:30 surtout lui dans son logiciel à lui très gramsien,
01:38:33 du pouvoir des IB, du combat culturel,
01:38:37 il a remis tous les thèmes de gauche traditionnellement au centre du débat,
01:38:40 c'est-à-dire le pouvoir d'achat, évidemment la retraite elle est venue malgré lui,
01:38:44 la question de la taxation des dividendes, il gagne des victoires culturelles assez importantes.
01:38:47 Deuxièmement, Macron, on dit qu'en politique le plus important c'est de cliver
01:38:51 pour souder autour de soi un électorat.
01:38:53 Emmanuel Macron est en train de réussir la même chose qu'après les gilets jaunes
01:38:56 et je trouve ça inquiétant.
01:38:57 Pas tout à fait, vous avez raison.
01:38:58 - Pas tout à fait, c'est les rôles de côté,
01:38:59 et justement c'est là où il y a une plus grande évolution, une progression contre la réforme.
01:39:02 - Mais ce qui devrait vous inquiéter, je sais que vous le savez déjà,
01:39:04 c'est justement que le parti de l'ordre se ressoudre autour de lui,
01:39:08 notamment depuis une semaine.
01:39:09 En fait, en réalité, je pense que ce sont les deux lames d'un même ciseau
01:39:11 et je pense qu'ils sont en train de gagner cette séquence dans la différence générale.
01:39:14 - C'est terminé, Karim Zarbi.
01:39:15 Je suis désolé, c'est terminé là pour le coup.
01:39:17 - Mais j'irai, j'irai.
01:39:18 - Mais alors, c'est terminé, je vous remercie tous les six.
01:39:22 De toute façon, vous êtes là demain.
01:39:23 - Mais c'est pas parce que...
01:39:24 - Mais vous êtes là demain, vous êtes là demain.
01:39:27 - Oui, oui, j'espère.
01:39:29 - On va pouvoir en parler.
01:39:30 En ce vendredi, déjà je veux remercier toutes les équipes qui ont préparé cette émission
01:39:34 et les équipements en régie, Céline et Marie-Elise à la préparation.
01:39:38 En ce vendredi saint, restez sur notre antenne pour retrouver dans un instant
01:39:41 Emmerick Pourbet à la Basilique Fourvière à De Lyon.
01:39:44 Suivez ainsi la célébration de la Passion en ce jour où les chrétiens célèbrent la mort du Christ sur la croix.
01:39:50 Voilà, émission exceptionnelle dans un instant avec Emmerick Pourbet.
01:39:54 [Musique]

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