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Les invités d'Olivier de Keranflec'h débattent de l'actualité dans #PunchlineWE du vendredi au dimanche

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00:00:00Bonjour à tous, très heureux de vous retrouver chers amis pour Punchline Week-end, nous sommes
00:00:04ensemble pendant deux heures, nous allons décrypter l'actualité, l'actualité évidemment
00:00:08marquée par cette période électorale un peu folle, un peu inédite, nous allons y
00:00:13revenir dans un instant avec nos invités, je vais vous les présenter, mais avant au
00:00:16sommaire de l'émission cet après-midi, Jean-Luc Mélenchon l'affirme, il est prêt
00:00:21à gouverner, alors même qu'il est loin, très loin même de faire l'unanimité au
00:00:25sein du Bloc de Gauche, les cadres du Rassemblement National le alertent, si le nouveau front
00:00:30populaire passe, le leader de la France Insoumise sera Premier Ministre, alors cette perspective
00:00:34est-elle possible ? Avec quelle stratégie du côté de Jean-Luc Mélenchon est-ce celle
00:00:39du chaos, de la division ? L'avis de nos invités à suivre.
00:00:42Cette journée de dimanche marquée par plusieurs rassemblements contre l'antisémitisme après
00:00:48l'horreur du violent antisémite d'une enfant, plusieurs personnes rassemblées à Courbevoie,
00:00:53à Paris également, malgré les alertes, le phénomène s'aggrave, alors ceux qui se
00:00:58taisent sont-ils les responsables ? On en parle ce soir.
00:01:02Enfin, personnel soignant, saignant, diplomate, les tribunes se succèdent contre une arrivée
00:01:07du Rassemblement National au pouvoir, les associations féministes également mobilisées
00:01:12dans les rues aujourd'hui, alors que de plus en plus de femmes sont attirées par un vote
00:01:16erraine entre les revendications portées par les féministes et la réalité des femmes
00:01:20françaises.
00:01:21Y'a-t-il un monde ? Nous en parlons dans Punchline ce soir avec, pour vous accompagner pendant
00:01:26deux heures, Madi Sedi, bonjour ma chère Madi, communicantes, à vos côtés Jonathan
00:01:32Cixous, journaliste.
00:01:33Félicitations mon cher Jonathan, on va le dire aux téléspectateurs, vous avez reçu
00:01:38le prix d'académie de l'Académie Française pour votre livre « Vivre en ville ». Un grand
00:01:44bravo, on conseille donc cet ouvrage à tous nos téléspectateurs.
00:01:47C'est également avec nous le général Bertrand Cavalier, mon général bonjour,
00:01:51à vos côtés Fabrice Hacoune, essayiste et entrepreneur et peut-être prochainement
00:02:02prix d'académie de l'Académie Française comme Jonathan Cixous.
00:02:05Dans un instant, on va revenir sur Jean-Luc Mélenchon, sa posture, il l'affirme, il
00:02:10est prêt à gouverner.
00:02:11Mais avant, un point sur les toutes dernières actualités, il est 17h, passé de une minute,
00:02:16Mathieu Devese est avec nous, mon cher Mathieu, bonjour.
00:02:17Bonjour Olivier, bonjour à tous, et à la une de l'actualité, une femme de 37 ans
00:02:21a été grièvement blessée après avoir été mordu par des loups.
00:02:25Les faits ont eu lieu vers 9h ce matin aux eaux de Thoiry.
00:02:28Lors d'un footing, la victime s'est retrouvée dans l'espace safari, une zone interdite
00:02:32aux piétons.
00:02:33Elle a alors été attaquée par trois loups, son pronostic vital n'est plus engagé.
00:02:37Les militants indépendantistes ont été transférés en métropole, ils sont au nombre
00:02:41de 7 et sont soupçonnés d'avoir orchestré les émeutes en Nouvelle-Calédonie.
00:02:45Ils vont être incarcérés en métropole afin de poursuivre les investigations de manière
00:02:49sereine, hors de toute pression ou concertation frauduleuse.
00:02:53Enfin, vous l'avez peut-être suivi sur Canal+, en Formule 1, Max Verstappen remporte le Grand
00:02:58Prix d'Espagne, le Néerlandais s'impose pour la 7e fois de la saison, il devance Landon
00:03:02Norris et Lewis Hamilton, et côté français, Pierre Gasly prend la 9e place, juste devant
00:03:07Esteban Ocon, 10e.
00:03:09Merci beaucoup mon cher Mathieu, nous nous retrouvons à 17h30 pour un nouveau point
00:03:13complet sur l'actualité.
00:03:14Nous sommes donc à une semaine du premier tour des élections législatives, avec trois
00:03:18blocs qui semblent se dégager, donc à présent plusieurs hypothèses bien évidemment sur
00:03:23la table.
00:03:24Qui comme Premier ministre, si le nouveau front populaire l'emporte ? Moi, dit Jean-Luc
00:03:30Mélenchon.
00:03:31Je suis prêt à gouverner, alors même qu'il est loin de faire l'unanimité au sein du
00:03:35bloc de gauche.
00:03:36François Hollande, il y a quelques minutes d'ailleurs, a torpillé le leader de la France
00:03:40insoumise.
00:03:41Quelle est la stratégie d'ailleurs pour Jean-Luc Mélenchon ? Est-ce que c'est celle du chaos,
00:03:44de la division, d'abord à gauche et puis après dans tout le pays ? On va en parler
00:03:48dans un instant, mais avant, retour sur les déclarations de Jean-Luc Mélenchon.
00:03:52Pour Jean-Luc Mélenchon, la porte de Matignon reste ouverte.
00:03:57Je ne m'élimine pas et je ne m'impose pas.
00:03:59Je pense que c'est une formule qui est assez respectueuse du collectif.
00:04:02Face aux critiques de ses alliés concernant ses ambitions, Jean-Luc Mélenchon s'est
00:04:07défendu, notamment des propos de Raphaël Glucksmann, qui estimait la semaine dernière
00:04:11que l'insoumis ne sera pas Premier ministre.
00:04:13Monsieur Glucksmann, il ne faut pas parler comme ça, trop vite.
00:04:16On va discuter et on est tombé d'accord sur un point.
00:04:19C'est le groupe parlementaire le plus important qui présente le candidat, puisque M.
00:04:23Faure l'a dit et que tout le monde est d'accord là-dessus.
00:04:25Pourtant à gauche, d'autres candidats sont en lice et il est loin d'être le favori.
00:04:29En cas de victoire du nouveau Front populaire, c'est d'abord Raphaël Glucksmann qui
00:04:33est envisagé par les Français comme Premier ministre.
00:04:36Jean-Luc Mélenchon n'est que quatrième dans la liste, ex aequo avec Fabien Roussel.
00:04:40De plus, près de 80% des Français estiment que Jean-Luc Mélenchon est un handicap pour
00:04:45la coalition de gauche.
00:04:47Le chef de file de la France insoumise s'est plaint d'être la cible de propos hargneux
00:04:52et d'être traîné dans la boue de tous les côtés.
00:04:54Alors une déclaration qui ne fait pas l'unanimité m'a dissédié au bloc de gauche.
00:04:59Pourquoi Jean-Luc Mélenchon s'exprime-t-il maintenant ?
00:05:01Justement, on le voit, François Hollande qui lui demande clairement de se taire cet
00:05:08après-midi.
00:05:09Comment est-ce que vous comprenez cette posture ? Est-ce que ça veut dire que si le Front
00:05:13populaire l'emporte, finalement, ce sera bien Jean-Luc Mélenchon qui sera à Matignon ?
00:05:16C'est en tout cas ce que dit le Rassemblement national aujourd'hui.
00:05:19Et en tout cas, c'est l'espoir qu'a Jean-Luc Mélenchon.
00:05:22Pour lui, celui qui sortira majoritaire dans leur bloc de gauche devra être Premier ministre.
00:05:27Sauf que dans la réalité, même au sein de la gauche, il ne fait pas l'unanimité.
00:05:30Près de 80% des Français n'en veulent pas comme Premier ministre.
00:05:35Il est trop conflictuel.
00:05:36Et moi, je veux juste voir comment ça va se passer après.
00:05:39Je suis convaincue qu'une fois le deuxième tour passé, cette alliance de gauche qui
00:05:44est vraiment une alliance de circonstances, elle va s'inder.
00:05:48Personne ne l'a imaginé.
00:05:50Et puis Jean-Luc Mélenchon, personne ne le mettra Premier ministre.
00:05:53Ce n'est juste pas possible.
00:05:54Ce n'est pas possible pour la France.
00:05:55Sa stratégie, c'est le chaos.
00:05:56Même à gauche, on n'en veut pas.
00:05:58Ce n'est pas possible.
00:05:59Alors effectivement, est-ce que cette union de la gauche, Jonathan Sixsou, elle risque
00:06:04effectivement de se scinder en deux puisque Raphaël Glucksmann s'est couché en quelque
00:06:10sorte déjà dès le départ.
00:06:12Alors effectivement, nous entendons des voix.
00:06:14Il y a François Hollande qui s'est exprimé.
00:06:15Jean-Yves Le Drian également hier dans les colonnes du Ouest de France où il dit « moi,
00:06:19je ne voterai jamais pour un candidat à la France insoumise ».
00:06:22Je vous donne la parole dans un instant, mais on va écouter également Patrick Cannaire,
00:06:29sénateur du Parti socialiste.
00:06:31Il s'exprimait sur notre antenne.
00:06:32Et lui, il dit clairement, Jean-Luc Mélenchon n'est pas le mieux placé pour Matin.
00:06:38Je vois que M.
00:06:39Mélenchon s'exprime beaucoup, beaucoup dans les médias.
00:06:42Il est toujours sur sa ligne de crête du 10 avril 2022 où il a fait 22%.
00:06:48Personne ne peut le contester.
00:06:49Il était le leader là aussi de cette union qu'on appelait à l'époque la NUPES.
00:06:56Mais il y a de l'eau qui a coulé sous les ponts.
00:06:59Je considère aujourd'hui que Jean-Luc Mélenchon n'est pas le mieux placé pour prétendre
00:07:04à cette fonction très importante qui est celle de Matignon, de Louis de Varène, si
00:07:09nous étions en position de l'emporter.
00:07:11Alors est-ce qu'effectivement, Jean-Luc Mélenchon n'est pas le mieux placé ?
00:07:14En tout cas, c'est lui qui fait le plus de bruit ces dernières heures.
00:07:17Je voudrais, pour commencer ma réponse, rappeler tout simplement un principe constitutionnel.
00:07:23C'est le président de la République qui choisit le Premier ministre.
00:07:27C'est un choix discrétionnaire.
00:07:29Et il reviendra, quoi qu'il arrive, quel que soit le résultat du 7 juillet prochain,
00:07:35à Emmanuel Macron de décider qui sera son Premier ministre.
00:07:37Un fait important à rappeler, effectivement, pour ne pas berner les électeurs.
00:07:41Tous nous disent qu'on serait à Matignon depuis des semaines.
00:07:44Mais non, c'est encore une fois, même si des coalitions se détachent et on voit quels
00:07:49sont évidemment les enjeux qui sont en tête et ça ne se joue plus dans un mouchoir de
00:07:53poche depuis longtemps.
00:07:55Si vous voulez, on sait que, enfin il faut le rappeler plus exactement, c'est au président
00:07:59de la République de décider et, loin de moi l'idée de penser qu'il serait quelque
00:08:04peu pervers, mais pourquoi pas proposer à d'autres figures qu'au candidat autoproclamé
00:08:10à Matignon, le fameux fauteuil de Premier ministre.
00:08:13Ensuite, il est aussi intéressant de rappeler, passer le sourire de l'annonce de la candidature
00:08:19de François Hollande, qui est quand même celui qui aura tué, achevé de tuer le parti
00:08:23socialiste et dont le retour est plus que malvenu.
00:08:26Il est intéressant de remarquer effectivement des voix.
00:08:28Vous venez de citer Jean-Yves Le Drian, qui dit qu'il ne votera pas pour cette coalition.
00:08:33Dans une tribune publiée ce matin, Pierre Arditi, si l'on est figure historique de
00:08:39la gauche artistique, a dit qu'il ne votera pas pour cette coalition pour la première
00:08:43fois de sa vie.
00:08:44Il ne votera pas à gauche.
00:08:45Et il explique pourquoi dans son article.
00:08:46Pour moi, ce n'est pas un détail parce que ça révèle une réelle tendance chez les
00:08:51électeurs de gauche qui se trouvent un peu coincés.
00:08:53C'est une sorte de casse électorale qu'a fait Jean-Luc Mélenchon en créant de façon
00:08:58artificielle, il y a une vitesse grand V, empêchant en quelque sorte ses collaborateurs
00:09:03et autres de réfléchir avant de signer cette coalition totalement anti-nature.
00:09:09Alors, mais est-ce que ce n'est pas un réveil trop tardif pour cette gauche fidèle au parti
00:09:13socialiste ? Je vous propose d'écouter Rachida Dati qui s'est exprimée sur l'attitude
00:09:18de Raphaël Glucksmann au moment de créer cette union du Front Populaire.
00:09:23Écoutez.
00:09:24Quelle indignité, comme dirait l'autre, mais franchement, il se fait traiter de juif
00:09:31sioniste.
00:09:32Il est venu sur votre plateau en pleurant presque, là il est dans l'émotion.
00:09:38Tous les gens s'exclaisaient en disant, oh là là, regardez cette émotion.
00:09:42Alors, on n'est pas dans l'émotion, il prend des décisions, t'es un homme politique ou
00:09:46t'es pas un homme politique ?
00:09:47Monsieur Glucksmann, mais pourquoi vous ne l'interrogez pas ? Il est engagé politiquement
00:09:51ou pas ? C'est un engagé politique ou pas ? Ce n'est pas une victime.
00:09:53Que je sache, ce n'est pas une victime.
00:09:54S'il a besoin d'aider une victime, je peux l'aider, mais c'est un réseau à politique.
00:09:58Il est sur les terrains, il va soutenir les députés, notamment les socialistes.
00:10:01Oui, vous avez vu comment il a été accueilli ? Et il pleure parce qu'il a eu un accueil.
00:10:03Effectivement, il y a des gens qui ont été blessés, qui ont été blessés qu'il puisse
00:10:07se rallier à des gens qui l'ont piétiné, qui l'ont piétiné parce qu'il l'était,
00:10:11qu'ils l'ont piétiné comme citoyen, mais qu'ils l'ont piétiné comme réseau à politique.
00:10:15Vous faites confiance à des gens comme ça qui ont la trouille ?
00:10:17Le franc parlé de la ministre de la Culture, Général Bertrand Cavalier, mais effectivement,
00:10:22elle rappelle que Raphaël Glucksmann s'est pouché, s'est soumis face aux insoumis et
00:10:26elle est peut-être là l'erreur finalement, certainement là d'ailleurs.
00:10:29Je crois que quand on observe Monsieur Mélenchon, je crois que la psychologie rejoint l'idéologie.
00:10:39Le « c'est moi la République », quand il vocifère devant ce gendarme qui reste
00:10:42impassible, cette violence le fait également de purger les purges qu'il a organisées
00:10:47récemment.
00:10:48C'est un homme autoritaire, c'est un autocrate et qui rejoint une idéologie qui lui convient
00:10:56parfaitement parce que c'est une idéologie totalitaire.
00:11:00Donc il est évident que les sociodémocrates, toute cette gauche je dirais qui a été dominante
00:11:09mais maintenant qui est marginalisée, doit retrouver sa place et doit absolument se faire
00:11:14scission et ne pas se laisser entraîner dans cette dérive.
00:11:17Moi, le républicain que je suis, attaché aux valeurs de l'humanisme, du versalisme,
00:11:24je ne peux qu'être inquiet devant cette alliance avec l'islamo-gauchisme, avec toutes
00:11:29ces dérives antisémites.
00:11:30Il y a un véritable danger pour notre démocratie, pour la nation française.
00:11:36Alors justement, que cherche Jean-Luc Mélenchon précisément ? Est-ce que c'est l'effondrement
00:11:39du régime peut-être sa dernière chance ? Si je vous pose cette question-là, qui fait
00:11:44écho à vos propos, Général Bertrand Cavalier, c'est que nous avons retrouvé justement
00:11:48un discours de Jean-Luc Mélenchon, un discours qui date de juillet 2023.
00:11:52C'était à Bruxelles, lors du festival de la solidarité culturelle du sommet des peuples.
00:11:56L'intention du leader de la France insoumise, elle semble très claire.
00:11:59Regardez.
00:12:00J'arrive en vous disant que j'ai l'âge qui me permet de rappeler de l'époque où nous
00:12:08pensions avoir du temps et si on échouait à telle élection, eh bien on se retrouverait
00:12:15à la suivante et nous allions construisant avec l'infinie patience des milieux populaires.
00:12:22Maintenant, camarades, nous n'avons plus le temps, nous n'avons que des délais et
00:12:29seule l'action révolutionnaire et subversive qui assure la rupture avec le capitalisme
00:12:34peut nous permettre de tirer l'humanité de l'impasse.
00:12:38Fabrice Hacoude, maintenant camarades, nous n'avons plus le temps, lui c'est lui peut-être
00:12:41qui n'a plus le temps, voilà ce que soulignait Jonathan il y a un instant, nous n'avons que
00:12:46des délais, seule l'action révolutionnaire et subversive peut nous permettre de tirer
00:12:50l'humanité de l'impasse.
00:12:51Là, il paraît assez clair sa stratégie de l'effondrement finalement, c'est sa dernière
00:12:54chance.
00:12:55Oui, plusieurs remarques, la première c'est qu'on a l'impression d'être en 1917, il
00:12:59a juste un peu plus d'un siècle de retard, ses propos sont complètement décalés, la
00:13:03deuxième c'est qu'il n'a absolument aucune colonne vertébrale, M.Mélenchon est une
00:13:07limace politique, en fait il n'a pas de squelette, il n'a pas de colonne vertébrale, il y a
00:13:12quelques années il fustigeait le voile en disant qu'il ne veut pas un jour rencontrer
00:13:17des fantômes dans la rue à travers ses femmes, aujourd'hui il est pour toutes les
00:13:21formes, même les pires de l'islam politique, les formes d'expression de l'islam politique,
00:13:26donc cet homme n'a aucune colonne vertébrale, il apparaît presque comme fou à vrai dire,
00:13:30c'est-à-dire que quand on le voit dans son expression, dans sa façon d'être, dans les
00:13:33propos qu'il tient, dans la haine anti-juive, il reprend tous les poncifs, les juifs peuple
00:13:40déicide, les juifs héros du capitalisme, enfin il reprend tous les poncifs.
00:13:46C'est parce qu'il sait à qui il veut s'adresser aussi, il y a des messages choujouneaux.
00:13:50C'est bien le drame, moi j'aimerais entendre nos concitoyens musulmans à ce sujet, parce
00:13:55que moi si j'écris une tribune la SU que je publie cette semaine, si j'étais musulman,
00:13:59je détesterais que pour m'attirer on soit obligé de tenir des propos racistes ou antisémites.
00:14:04Il y a quand même quelque chose de profondément, dans cette essentialisation, il y a quelque
00:14:09chose de profondément choquant dans cette essentialisation de nos concitoyens musulmans
00:14:13qui ont considéré qu'ils ont une espèce d'oxy-idéologie qui serait l'antisémitisme
00:14:17et que c'est comme ça qu'on les attirerait, mais c'est profondément choquant pour nos
00:14:21concitoyens musulmans, c'est profondément choquant pour nos concitoyens de toutes obédiences
00:14:26religieuses.
00:14:27Donc cet homme-là est fou et je pense que là il est en train de saboter, voyant que
00:14:31c'est probablement pas lui qui sera le Premier Ministre, c'est une stratégie politique,
00:14:37je pense qu'il préfère clairement que son camp perde plutôt qu'il ne soit pas Premier
00:14:43Ministre, s'il gagne.
00:14:44Vous le voyez comme ça également Mahdi Seydi, puisqu'on peut s'interroger aussi pourquoi
00:14:48je repose la question, les membres du Parti Socialiste, les leaders du Parti Socialiste
00:14:53se réveillent si tardivement au fond, ou même certains artistes comme Pierre Arditi
00:14:57vous le disiez.
00:14:58Oui absolument, c'est malheureux parce qu'ils se réveillent tard, je trouve que beaucoup
00:15:02ont manqué de courage.
00:15:03Kluzman avait une chance inespérée de faire renaître quelque chose après cette Européenne,
00:15:09peut-être faire revivre le Parti Socialiste et je crois qu'il a vraiment manqué de courage,
00:15:13il a manqué de courage.
00:15:14Alors oui Jean-Luc Mélenchon est un espèce de tyran, mais la politique c'est aussi
00:15:18le courage, c'est aussi être capable d'affronter quelqu'un plus fort que soi, quelqu'un
00:15:23qui crie plus fort, d'ailleurs il n'est plus fort que personne, il crie juste plus
00:15:25fort que tout le monde, c'est tout.
00:15:27Donc la politique c'est aussi le courage, sur la question des musulmans ce qui vient
00:15:31d'être dit est très juste, d'abord en France il y a des musulmans, donc je ne vois
00:15:35pas en quoi est-ce que Jean-Luc Mélenchon en tenant ces propos-là, c'est même une
00:15:40insulte qui est faite aux musulmans parce que de fait il voudrait dire que quand on
00:15:43est musulman on est forcément antisémite.
00:15:45Exactement, et qu'on vote forcément en fonction de ce critère-là, c'est une hérésie,
00:15:49alors que la plupart de nos concitoyens votent en fonction de leur conviction et pas en fonction
00:15:53de leur condition.
00:15:54Absolument, et en plus les prendre aussi pour des cons, excusez-moi du terme, c'est qu'ils
00:15:57sont tellement bêtes qu'en réalité on leur demanderait de voter parce qu'on leur
00:16:00dit des choses qu'ils aimeraient entendre, il suffit d'avoir un propos antisémite,
00:16:04c'est tout simplement scandaleux, et je pense vraiment que la stratégie de Jean-Luc Mélenchon
00:16:09est perdante, là peut-être qu'il sent qu'il perd un peu ses moyens, et effectivement je
00:16:14suis sûre qu'il est convaincu d'être le meilleur parmi tous, d'ailleurs il le disait
00:16:19si bien la République c'est moi, les autres sont personne, donc effectivement je pense
00:16:23que lui c'est le chaos, c'est lui ou le chaos, il est pour rien.
00:16:26Alors justement, lui ou le chaos, est-ce qu'il pourrait être à l'origine d'un certain
00:16:29chaos dans les semaines à venir ? S'il sent effectivement qu'il ne peut pas gagner par
00:16:34les urnes, est-ce qu'il se dit, ça paraît fou, mais est-ce qu'il se dit selon vous
00:16:38Général Bertrand Cavallier, en tout cas est-ce que c'est une hypothèse qui peut
00:16:40être posée sur la table, et bien si je n'y arriverais pas par les urnes, j'y arriverais
00:16:45par la rue ?
00:16:46Alors, ça fait partie de leur idéologie, ça a des grands principes, si on n'arrive
00:16:51pas par le vote, et d'ailleurs son discours était clair, et bien on le fait par la rue,
00:16:57par la violence, on instaure le chaos, notamment en créant des troubles, en provoquant les
00:17:04forces de l'ordre, au travers des forces de l'ordre, au travers d'une stratégie de provocation
00:17:08de favoriser une escalade, pour déstabiliser l'État, et ça, ça fait partie vraiment
00:17:12des dogmes, des principes premiers, notamment de cette mouvance trotskiste.
00:17:19Alors maintenant, le problème est que vous avez quand même en France des zones qui sont
00:17:24instables, où il y a moyen quand même de provoquer des troubles, notamment le syndrome
00:17:32des émeutes dans certains quartiers dits populaires, ça couvre toujours, vous avez
00:17:37également au sein de l'éducation nationale, 30% des professeurs qui sont objectivement
00:17:41d'obédience, d'idéologie à l'FI, qu'on retrouve d'ailleurs en Nouvelle-Calédonie,
00:17:45ce qui n'est pas neutre non plus, il y a également des syndicats qui sont d'ailleurs
00:17:50par essence politiques, comme la CGT, donc il y a de nombreux rouages, de nombreux leviers
00:17:56pour provoquer des désordres dans ce pays, oui, c'est objectif.
00:17:59Et qu'on a déjà vu d'ailleurs dans certains mouvements sociaux, on va y revenir, puisque
00:18:02Jean-Philippe Tanguy sur nos trentaines ce matin s'est exprimé à ce sujet, on a vu
00:18:06l'FI des Black Blocs gâcher des mouvements sociaux ces derniers mois, mais avant Jonathan
00:18:11Cixous, vous vouliez réagir.
00:18:13Je voulais réagir sur ce que disait Madi, sur le fait que Raphaël Glucksmann avait
00:18:19manqué de courage, ce qui paraît être une sorte d'évidence politique, mais je voulais
00:18:24rappeler que Raphaël Glucksmann était le candidat du Parti Socialiste et non pas le
00:18:29secrétaire général du Parti Socialiste, je pense que, et indépendamment du score
00:18:33assez phénoménal qu'a fait l'EPS, parce qu'il partait vraiment de zéro, malgré
00:18:40tout il a dû, je pense, subir une pression monstre de la part de l'appareil politique
00:18:45qui n'est dirigé que par Olivier Faure, qui lui n'a cessé de montrer qu'il pouvait
00:18:50vendre tout et n'importe quoi pour un bol de soupe depuis plusieurs législatures, et
00:18:55je pense que la responsabilité, in fine, revient peut-être, je dis bien peut-être,
00:19:00au patron du PS et non pas au candidat du PS, parce que sans l'appareil politique, Raphaël
00:19:05Glucksmann aurait eu beaucoup de peine à partir seul en campagne électorale, le seul
00:19:10qui a eu ce courage-là c'est Jérôme Guedj, qui a des jeunes présentes, mais il est un
00:19:14peu seul dans le désert pour le moment.
00:19:15Alors on va parler de la question de l'antisémitisme tout à l'heure à 17h30, et alors il y a
00:19:20cet après-midi quelque chose de tout à fait intéressant, un communiqué contre l'antisémitisme
00:19:24qui a été publié, sauf que sur ce communiqué on ne voit pas la France Insoumise, voilà,
00:19:29on voit la gauche, le Front Populaire, qui se divise sous nos yeux, avec, vous voyez,
00:19:35on l'a, sanctionné immédiatement tout candidat ou élu proférant des propos antisémites
00:19:38ou des propos relativisant l'antisémitisme, lancé une commission d'enquête parlementaire
00:19:42sur l'état général de l'antisémitisme en France, et notamment à l'école, ses
00:19:45effets sur la vie des populations juives.
00:19:47Voilà, ce qu'on peut noter, le PS, Place Publique, PCF, les écologistes, pas de France
00:19:52Insoumise, Jonathan Sixsou sur ce communiqué.
00:19:55Ça se désagrège sous nos yeux, et c'est intéressant, il sera intéressant de voir
00:20:03comment répliquera le grand chef, parce qu'il va forcément répliquer dans les heures
00:20:09qui viennent, peut-être, ou dans les jours qui viennent, c'est très intéressant, et
00:20:14en même temps, si je puis me permettre cette remarque, il est un peu embêtant, je ne sais
00:20:20pas quel autre terme employer pour ne pas dire inquiétant, que la campagne électorale
00:20:27se fasse, entre guillemets, pour ou contre l'antisémitisme, et c'est quelque chose
00:20:32qui n'est pas très sain, et que le front de gauche explose sur cette question-là,
00:20:40c'est pas très sain, me semble-t-il, pour les conséquences à venir.
00:20:43Alors que dans le même temps, Marine Le Pen a signé une tribune tout à fait notable,
00:20:47même un tournant contre l'antisémitisme hier, nous allons largement y revenir à 17h30,
00:20:51peut-être un mot justement sur ces mouvements d'extrême-gauche, de black bloc, qui pourrissent
00:20:56les mouvements sociaux depuis des mois, avec ce risque de chaos, peut-être, dans les semaines
00:21:01qui viennent.
00:21:02Jean-Philippe Tanguy réagissait, du Rassemblement National, réagissait ce matin dans le grand
00:21:05rendez-vous CNews Europe 1, le JDD.
00:21:08Malheureusement, depuis un certain nombre d'années, ils pourrissent tous les mouvements
00:21:11sociaux, ils ont pourri les Gilets jaunes, ils ont pourri la réforme des retraites,
00:21:15ces personnes existent, nous, on les mettra hors d'état de nuire, évidemment, avec
00:21:18un gouvernement Bardella, parce qu'ils ne sont pas très nombreux, et ce sont toujours
00:21:21les mêmes, et ils sont parfaitement identifiés.
00:21:23Vous savez, ces black bloc, souvent, ce sont des petits bourgeois ou des gens qui...
00:21:27Pas que.
00:21:28Oui, oui, mais enfin, c'est quand même souvent des profils un peu surprenants, qui
00:21:30cherchent à s'en canailler.
00:21:31Bon, le jour où ils iront directement en prison, après avoir fait leurs méfaits ou
00:21:36voulant les commettre avec des impardestinations, je pense que ça les calmera.
00:21:39Le problème, c'est qu'aujourd'hui, il n'y a pas d'autorité, donc ces gens, malheureusement,
00:21:42c'est le chaos sur le dos des anéliens.
00:21:45On a eu la chance, autour de ce plateau, d'avoir le spécialiste en France du maintien
00:21:49de l'ordre, le général Bertrand Cavalier, est-ce qu'effectivement, aujourd'hui, ce
00:21:52que dit Jean-Philippe Tanguy, concrètement, c'est possible ou pas d'arrêter de mettre
00:21:57hors d'état de nuire, pour reprendre les mots de Jean-Philippe Tanguy, ces mouvements
00:22:00d'extrême gauche violents ?
00:22:01Oui, il y a déjà une volonté qui a été manifestée par le gouvernement actuel de
00:22:05mieux lutter en judiciarisant le maintien de l'ordre, parce que la véritable réponse,
00:22:10plus que jamais, ce n'est pas que la malheur tactique, c'est de pouvoir matérialiser
00:22:14les faits et les imputer à des individus donnés, ce qui a été un véritable défi,
00:22:18mais là, on assiste quand même depuis quelque temps à des progrès.
00:22:21Maintenant, le Black Bloc, ce n'est que la partie émergente d'un phénomène beaucoup
00:22:25plus grave et plus profond, d'un phénomène totalitaire, qui est devenu central dans une
00:22:29université.
00:22:30On ne peut pas expliquer les Black Bloc sans ce totalitarisme, cette terreur qu'exercent
00:22:37des minorités fortes, ce qui n'est pas nouveau d'ailleurs, au sein des universités, des
00:22:43instituts d'études politiques, parce qu'il n'y a pas de Black Bloc si ce n'est pas l'idéologie
00:22:47qui produit le Black Bloc.
00:22:49Et le grand défi aujourd'hui, c'est comment en finir avec cette idéologie qui est dominante
00:22:55dans ce qui devraient être des lieux d'ouverture, de propagation de l'universalisme, des grandes
00:23:00valeurs françaises.
00:23:01D'ailleurs, il y a un livre très intéressant de Stéphanie Rosa, qui est du CNRS La Gauche
00:23:06contre les Lumières, de voir toute cette dérive totalitaire et fascisante de ces milliers
00:23:12d'ultra-gauches.
00:23:13Allez, dans un instant, nous allons revenir sur cette journée marquée par plusieurs
00:23:17rassemblements contre l'antisémitisme, l'antisémitisme qui s'est largement invité dans cette campagne
00:23:21des législatives.
00:23:22On en parle tout de suite sur CNews.
00:23:24Très courte pause.
00:23:25Et de retour sur le plateau de Punchline Weekend pour vous accompagner jusqu'à 19h.
00:23:34Le chancelier allemand se dit préoccupé par une victoire du Rassemblement National.
00:23:59Olaf Scholz souhaite, je cite, que les partis qui ne sont pas celui de Marine Le Pen remportent
00:24:05les élections.
00:24:06Mais c'est au peuple français de décider.
00:24:07Premier tour des législatives dans une semaine.
00:24:10La cote de popularité d'Emmanuel Macron s'effondre de cinq points en un mois.
00:24:15Seulement 26% des Français se disent satisfaits de son action.
00:24:18C'est le résultat d'un sondage IFOP pour le Journal du Dimanche, celle de Gabriel
00:24:21Attal, rétrograde de 4 points, et s'établit à 41%.
00:24:26Enfin, les tensions s'accentuent entre le Liban et Israël.
00:24:29Le Hezbollah libanais annonce avoir visé deux sites militaires dans le nord d'Israël.
00:24:33Un soldat a été grièvement blessé.
00:24:35C'est une riposte à la mort d'un chef d'un groupe islamiste allié dans une frappe israélienne
00:24:40dans l'est du Liban.
00:24:41Merci beaucoup, mon cher Mathieu.
00:24:44Mathieu Devesque, nous nous retrouvons à 18h.
00:24:46Ce dimanche marqué par plusieurs rassemblements contre l'antisémitisme, après l'horreur
00:24:52du viol antisémite d'une enfant à Courbevoie.
00:24:56Plusieurs personnes se sont rassemblées ce matin dans les Hauts-de-Seine à Courbevoie.
00:25:00Puis un autre rassemblement qui s'est tenu cet après-midi à Paris.
00:25:03Il s'est terminé d'ailleurs il y a quelques minutes.
00:25:05Notre journaliste Corentin Alonso, avec Florian Paume, était sur place.
00:25:10Corentin, quel était le mot d'ordre cet après-midi ?
00:25:13Le mot d'ordre, c'était de répondre aux manifestations pro-palestiniennes qui ont
00:25:21eu lieu ces dernières semaines.
00:25:22Ils étaient environ 5000 selon les organisateurs présents ici place Victor Hugo dans le 16ème
00:25:28arrondissement.
00:25:29Les manifestants avec qui on a pu échanger ont exprimé leur colère face aux attaques
00:25:33subies par Israël ces dernières semaines.
00:25:35Ils sont venus avec beaucoup de drapeaux israéliens mais aussi des drapeaux français.
00:25:39Ils étaient beaucoup à exprimer leur attachement aux valeurs de la République.
00:25:42Deux familles d'otages étaient également présentes.
00:25:44Ils ont fait le déplacement spécialement depuis Israël.
00:25:47La libération de tous les otages a d'ailleurs été une nouvelle fois réclamée par les
00:25:51manifestants.
00:25:52Les organisateurs de l'événement espèrent que l'actualité ne les obligera pas à organiser
00:25:57à nouveau ce type de rassemblement.
00:25:59Corentin, Corentin, allons-y avec Florian Paume derrière la caméra.
00:26:04Rappelons que deux de nos concitoyens, Ofer et Oahd, sont toujours pris en otage, retenus
00:26:10dans la bande de Gaza par les terroristes du Hamas.
00:26:12Nous pensons bien évidemment à leur famille et nous demandons leur libération immédiate,
00:26:17leur libération sans condition.
00:26:19En tout cas, ce que nous constatons, c'est qu'effectivement ce fléau de l'antisémitisme,
00:26:23conséquence directe de ce conflit israélo-palestinien, augmente sur notre territoire.
00:26:28Cela se poursuit.
00:26:29L'heure est au sursaut, effectivement beaucoup le disent.
00:26:33Je vous propose d'écouter Muriel Ouaknin Melki.
00:26:36Muriel Ouaknin Melki, c'est l'avocate de cet enfant qui a été violé à Courbevoie.
00:26:41La première responsabilité est celle des auteurs, ceux qui ont commis les faits.
00:26:45Mais après, évidemment, au regard du jeune âge de ces agresseurs, il convient de s'interroger
00:26:50sur les raisons qui ont permis à cet acte terrible de se produire il y a une semaine
00:26:57de cela.
00:26:58Et dans les responsabilités appointées, j'évoquais une responsabilité collective
00:27:01des gens qui n'avaient pas dénoncé l'antisémitisme, des gens qui n'avaient pas dénoncé l'antisionisme,
00:27:06cette forme d'antisémitisme qui est à l'origine et qui a motivé le passage à l'acte criminel
00:27:11de ces jeunes agresseurs.
00:27:13Je disais qu'il fallait dénoncer que les personnes qui n'avaient pas dénoncé étaient
00:27:16aussi responsables collectivement de ce qui s'était produit samedi dernier dans ces locaux désaffectés.
00:27:21Il est vrai Jonathan Sisklouc, ces dernières heures, la question qui se pose, c'est sommes-nous
00:27:25tous responsables de ces atrocités ? Non, Muriel Ouaknin Melki nous dit, non, les responsables
00:27:31sont ceux qui se taisent aujourd'hui.
00:27:33Les responsables sont ceux qui se taisent peut-être, les responsables, ce sont surtout ceux qui
00:27:39jettent de l'huile sur le feu depuis fort longtemps.
00:27:42Et ce sont qui ces responsables en grande partie ? Ce sont évidemment les gens de la
00:27:46France insoumise qui, encore maintenant, n'arrêtent pas, à travers leurs tweets, d'être pour
00:27:53le moins ambigus, même sur ce viol abject d'une fillette de 12 ans.
00:27:59Inutile de rappeler le contenu de certains tweets ces derniers jours qui sont franchement
00:28:04écœurants de la part de responsables politiques qui, pour certains, se présentent aux prochaines
00:28:08élections par ailleurs.
00:28:09Et puis les responsables, ce sont qui aussi ? Parce que non, ce n'est pas tout le monde,
00:28:13ce n'est pas vous et moi les responsables.
00:28:14Ce sont des responsables politiques qui sont à la manœuvre depuis une quarantaine d'années
00:28:22en France, beaucoup de gens de gauche, oui, il faut le reconnaître, et quelques gens de
00:28:27droite aussi qui ont été aux affaires, à la tête de ce pays et qui n'ont pas pris,
00:28:33me semble-t-il, suffisamment conscience de la cocotte minute que représentaient bon
00:28:39nombre de quartiers.
00:28:40Je me permets de refaire un parallèle.
00:28:42Il y a une quarantaine d'années, la Mitterrandie, la gauche, a abandonné le patriotisme, le
00:28:49drapeau au Front National.
00:28:51Et on voit la difficulté que c'est de retrouver ces symboles de la République aujourd'hui
00:28:56pour n'importe quel autre républicain.
00:28:58La gauche a aussi abandonné nombre de ses quartiers, nombre de valeurs républicaines
00:29:03à ce qu'on appelle gentiment les grands frères, à des caïds de quartier, à des
00:29:10imams de quartier.
00:29:11Et on voit que cette laïcité a été totalement fourvoyée lorsqu'elle n'a pas été même
00:29:15complètement foulée du pied.
00:29:17Et on en est là, parce que Mme Wagner a tout à fait raison de pointer avant toute chose
00:29:22le jeune âge de ces agresseurs.
00:29:25Parce que pour qu'à 12 ans, 13 ans, on se livre à de tels actes barbares, c'est qu'on
00:29:30baigne dans un environnement social et intellectuel, si je puis dire, épouvantable.
00:29:37Alors justement, allons sur le terrain avec vous Bertrand Cavalli pour voir si vous avez
00:29:41vu venir cette montée de l'antisémitisme, puisqu'on le rappelle à nos spectateurs,
00:29:44vous êtes général de gendarmerie et vous avez été notamment en poste dans des zones
00:29:49périurbaines.
00:29:50Vous évoquiez aussi ces tweets de politique, là aussi on va y revenir, puisque la question
00:29:56d'antisémitisme c'est clairement invité dans les législatives.
00:29:59Mais avant, effectivement, Général Bertrand Cavalli, vous l'avez vu venir, vous, cette
00:30:03montée de l'antisémitisme qui aujourd'hui explose.
00:30:05Oui, j'ai vu venir, mais je ne suis pas tout à fait d'accord, nous sommes tous responsables.
00:30:11J'accuse les politiques en tant que citoyens, j'accuse également la haute fonction publique,
00:30:16la fonction publique, la fonction publique dans laquelle j'ai évolué se taisait, se
00:30:22compromettait, avait peur de dire les choses parce qu'il en avait la carrière de chacun.
00:30:26Donc il y a eu toute cette inertie, cette lâcheté collective et on a laissé les
00:30:30choses se développer.
00:30:31C'est bien beau de dire les politiques, mais qu'en étaient-ils de tous les rapports qui
00:30:35montaient du terrain, qui décrivaient la situation et qui étaient par une partie de
00:30:40corps préfectoral, par une partie des élites en charge de la sécurité.
00:30:45Personne ne voulait voir parce que c'était gênant et puis chacun est face à son petit
00:30:50intérêt particulier, face à ses enjeux de carrière personnelle.
00:30:54Le fait, les politiques émanent de la nation et la fonction publique, c'est une strata
00:30:58intermédiaire qui a une responsabilité énorme, c'est la technostructure, la technostructure
00:31:04encore récemment, on l'a vu dans les rectorats, l'éducation nationale, ce n'est plus que
00:31:08parlant, c'est scandaleux, d'où pourquoi des professeurs seraient allés au combat lorsqu'ils
00:31:14n'étaient pas soutenus.
00:31:15Donc nous sommes tous responsables de la propagation de l'antisémitisme parce qu'il y a une lâcheté
00:31:20collective à tout niveau et notamment une lâcheté des élites de cette nation.
00:31:24Fabrice Hakoun, effectivement c'est intéressant et d'ailleurs ça fait écho là encore à
00:31:28cette absence du chef de l'État lors de cette marche contre l'antisémitisme finalement
00:31:33et là aussi pour ne pas mettre le pays à feu et à sang, c'était ça l'explication ?
00:31:39Le chef de l'État enterrine ce qui est la doctrine française depuis 40 ans, c'est-à-dire
00:31:46qu'en fait le logiciel antiraciste français n'est pas capable d'intégrer le fait que
00:31:52ceux qui sont considérés comme étant les victimes immanentes du racisme, à savoir
00:31:58essentiellement les musulmans, ou les gens issus d'immigration, puissent à leur tour
00:32:03être les fauteurs de ce racisme, voilà la vraie difficulté.
00:32:07Le logiciel français n'est pas fait pour ça parce que ça vient casser toute la rhétorique
00:32:11victimaire et toute la rhétorique culpabilisante, qui est cette rhétorique qu'on retrouve
00:32:17en fait essentiellement à gauche.
00:32:19Alors on pourrait dire mais la droite a aussi eu le pouvoir, sauf que la gauche a une force
00:32:23extraordinaire, c'est qu'elle n'est jamais très longtemps majoritaire dans l'opinion,
00:32:28par contre quand elle l'est, elle profite, ou quand elle gagne les élections, elle profite
00:32:32pour faire de l'entrisme et noyauter les principales institutions, à savoir la noyauté
00:32:36de la presse, et avant que ces news ne naissent, je peux vous dire que tout ce qu'on voit là
00:32:41faisait trois lignes ou un entrefilé dans la presse, elle a noyauté l'école et elle
00:32:47a noyauté la magistrature.
00:32:49Quand vous noyautez ces trois institutions, même si vous êtes minoritaire dans l'opinion,
00:32:53vous tenez un pays.
00:32:54C'est exact, et cela, je suis tout à fait d'accord, et de surcroît expliquer la fragilisation,
00:33:02la laïcité, ça et là, c'est aussi lié à l'effondrement de la puissance publique.
00:33:06Tout le monde est là à claironner la laïcité, mais où est la puissance publique dans ce
00:33:11pays ? Donc tout est à redresser, tout est à reconstruire.
00:33:16L'état des lieux est consternant, consternant dans ce pays.
00:33:20C'est pour ça que sur ces news, ce qu'on fait finalement, c'est qu'on raconte juste
00:33:23la réalité de ce qui se passe sur le territoire français, et c'est vrai que cette réalité,
00:33:28qui a été sous le tapis depuis longtemps, et vous l'avez expliqué, vous avez expliqué
00:33:30les raisons, Bertrand Cavallier, a été mise sous le tapis.
00:33:33Mais ça suffit pour être Willi Pandé d'ailleurs, puisque quand j'ai annoncé la sortie de
00:33:38mon livre, qui s'intitule quand même « Rallumons les Lumières » avec un grand L, donc au
00:33:41sens de la philosophie des Lumières, pour sortir la France de l'obscurité, c'est
00:33:46mon histoire, c'est aussi un projet de société basé essentiellement sur la fraternité.
00:33:50Vous savez quelle a été la principale réaction des gens autour de moi ?
00:33:52Dites-nous.
00:33:53Tu n'as pas peur.
00:33:54Tu n'as pas peur de t'exposer ainsi.
00:33:57J'aurais dû avoir peur de m'exposer simplement parce que je prône un retour aux valeurs
00:34:02fondatrices de ce pays, de cette démocratie, que sont les valeurs des Lumières, et je
00:34:08les oppose au relativisme de la gauche qui, depuis 40 ans, cherche à nous faire croire
00:34:15que toute chose est égale par ailleurs, et qu'effectivement, parce qu'à un moment
00:34:18donné on a été puissance colonisatrice et qu'on a imposé au XIXe siècle certaines
00:34:23valeurs à des peuples qu'on est allé coloniser, probablement à tort si on a cherché
00:34:27d'imposer ces valeurs, parce qu'on a cherché à leur imposer à une époque chez eux.
00:34:32Aujourd'hui, non seulement on n'a plus le droit de les imposer chez eux, ce qui
00:34:34est exact, je l'accorde, mais on n'aurait même plus le droit d'imposer sur notre
00:34:39territoire à ceux qui viennent de ces pays-là, et là ça pose un problème.
00:34:42Et d'ailleurs, excusez-moi juste pour finir, quel est le propos des indigènes et des indigénistes
00:34:47aujourd'hui et de ceux qui prônent la décolonisation ? Ils demandent à être décolonisés mais
00:34:52ils sont sur le territoire français, ils vivent ici, ils sont nés ici, et ils vous
00:34:55disent, la dernière fois on a écouté une femme qui disait « on va se décoloniser ».
00:34:58Ça c'était lors d'une manifestation la semaine dernière contre la Ration Mémorande
00:35:02nationale.
00:35:03Ce qui est absolument terrible, c'est qu'on a ce sentiment qu'aujourd'hui, ces élections
00:35:08législatives, il y a aussi cette question pour ou contre l'antisémitisme, c'est
00:35:12quand même hallucinant, puisque c'est au cœur de cette campagne électorale.
00:35:16D'ailleurs, Marine Le Pen a publié hier une tribune dans le Figaro, une tribune assez
00:35:22forte disons-le.
00:35:23« Combien de temps allons-nous tolérer les abjections de l'extrême-gauche sur l'antisémitisme
00:35:28? » nous dit-elle.
00:35:29Elle interroge, elle parle en tant que mère de famille, elle dit, parce qu'elle a été
00:35:32complètement bouleversée par ce viol antisémite madicédé que nous connaissons, et elle pose
00:35:38vraiment un constat, et elle dit « voilà maintenant stop, c'est fini cette question
00:35:41d'antisémitisme ». Il est écrit, on a le sentiment que c'est un tournant.
00:35:45Est-ce que c'est un tournant pour vous-même dans le Rassemblement national ?
00:35:48Absolument.
00:35:49D'ailleurs, ce qui se passe là pendant les législatives, c'est un peu la continuité
00:35:52de l'antisémitisme qu'on a connu pendant les européennes.
00:35:55Donc là, il y a une espèce de continuité, et effectivement, je trouve que le premier
00:36:01acte fort en termes de lutte contre l'antisémitisme, c'était la grande manif contre l'antisémitisme.
00:36:07Et effectivement, moi j'y étais, le Rassemblement national y était, et je trouve que c'est
00:36:13déjà un acte fort au regard de l'histoire de ce parti.
00:36:16Et là, il est très difficile de ne pas être touché par ce qui s'est passé en France.
00:36:20On est tous au moins parents, on a des enfants, on a des neveux, on a des nièces, c'est
00:36:25terrible, et ça, ça devrait dépasser la question d'une appartenance religieuse ou
00:36:31pas.
00:36:32Ce qu'a subi cette gamine est tout simplement atroce, et d'autant plus atroce qu'elle
00:36:37l'a subie pour ce qu'elle est.
00:36:39Et ça, ça devrait choquer tout le monde.
00:36:41Et quand je vois des élus LFI qui, pour minimiser les choses, ne nomment pas les choses comme
00:36:47elles devraient être nommées, parlent de jeunes filles, alors c'est un enfant, c'est
00:36:51un bébé, elle a 12 ans, c'est un bébé, et pour minimiser les choses, on ne nomme
00:36:56pas réellement les choses.
00:36:57Et tout à l'heure, on parlait de responsabilité en termes d'antisémitisme, alors évidemment,
00:37:01la société a une part de responsabilité, mais je crois que nos élus, nos politiques,
00:37:06nos gouvernants ont une responsabilité très grave.
00:37:09Moi, j'ai fait partie de tous les combats contre les discriminations, de tous les combats
00:37:15contre l'antisémitisme.
00:37:16Moi, je suis à la durbanne d'eux.
00:37:17Chaque fois que j'ai pu déconstruire, je l'ai fait.
00:37:20Sur les territoires, pendant longtemps, j'ai milité en Seine-Saint-Denis, mais on avait
00:37:24cette gauche, cette gauche qui s'était accaparée des associations, les grands frères,
00:37:29les mairies, et qui avait un autre discours.
00:37:31Donc aujourd'hui, la responsabilité de la société est profonde, et c'est certainement
00:37:34pas en faisant un moment, d'une heure, de deux heures, de cinq heures, dans les écoles,
00:37:40pour en parler.
00:37:41Je crois qu'il faut un vrai lavage psychologique, qu'il faut à tous les niveaux, très concrètement.
00:37:47Et quand vous dites cela, maintenant il faut mener le combat dans l'éducation nationale.
00:37:53Absolument.
00:37:54Quand vous avez le rapport du Sénat à faire, je le cite souvent, faire revenir la République
00:37:57à l'école, et dans ce rapport du Sénat, il est fait état d'un constat simple.
00:38:04La République recule partout.
00:38:07Alors, ce qui veut dire, à quoi sert une éducation nationale qui ne pourrait plus
00:38:13délivrer, enseigner les valeurs humanistes, les valeurs universalistes ? A quoi servirait-elle ?
00:38:19Et donc, dans ce rapport-là, il demande qu'on en enseigne les humanités, il demande qu'en
00:38:24terminale, on enseigne de façon critique les religions.
00:38:27Donc il faut bousculer, et Kamel Daoud le dit, le vrai combat se mène depuis le CP,
00:38:34le co-préparatoire.
00:38:35Et face à des populations, certaines populations, je citais Omar Youssef Suleyman, donc cet
00:38:42essayiste qui vient de Syrie, qui dit « j'ai été élevé dans la haine du juif ». Il
00:38:45y a aussi des populations qui ont été élevées dans la matrice de l'antisémitisme.
00:38:50Eh bien, il faut dire les choses, et pour ceux qui resteraient dans cette vision du
00:38:56juif, ce n'est pas aux juifs de partir, c'est à eux.
00:38:59Mais évidemment.
00:39:00Alors justement, que faire concrètement ? Vous le disiez, ça sera sur du long terme
00:39:04la question de l'éducation, et aussi, il y a la justice.
00:39:08Est-ce que finalement, toutes les alertes, notamment depuis le 7 octobre, ont été véritablement
00:39:12entendues par la justice ? On va réécouter Muriel Ouattini de Melki.
00:39:16Il est temps que la justice se saisisse véritablement de la problématique de l'antisémitisme
00:39:21et qu'elle y apporte tous les moyens qu'elle a entre ses mains pour répondre de manière
00:39:27ferme, claire, sans équivoque, en prononçant des sanctions à la hauteur également.
00:39:31Je rappelle qu'en matière d'apologie du terrorisme, la prévention est de 5 à 7
00:39:35ans d'emprisonnement, et que les peines qui sont prononcées, même si elles sont fermes,
00:39:39c'est-à-dire des peines de 1 an, ne sont manifestement pas suffisamment dissuasives
00:39:43parce que les propos sont toujours tenus sur les médias, dans les réseaux sociaux, et
00:39:46que tous les jours, nous constatons que de nouveaux délits d'apologie du terrorisme
00:39:50sont constitués, et que ces propos-là qui sont tenus aujourd'hui nourriront les passages
00:39:54à l'acte criminel de demain.
00:39:56Qu'est-ce qui s'est passé au lendemain du 7 octobre ? Il y a eu des maux, d'abord,
00:40:00sur les réseaux sociaux, et puis des agressions, et puis maintenant, le viol de cet enfant,
00:40:06Fabrice Hakoun.
00:40:07Est-ce que la justice a suffisamment pris au sérieux toutes ces alertes ? Parce qu'il
00:40:11y en a eu des alertes.
00:40:12En matière de crimes de masse, ou de crimes de ce type, la parole précède toujours l'acte.
00:40:21Ça a été valable à la fin du 19e siècle, avec toute la rhétorique antisémite qui
00:40:25a mené aux années 40.
00:40:27Ça a été valable au Rwanda, avec la radio des mille collines, où pendant des mois et
00:40:32des mois, la rhétorique anti-Tutsi a mené au drame que l'on connaît.
00:40:37Systématiquement, partout, la parole précède l'acte.
00:40:41Or, en France, on a tendance à réagir au moment du passage à l'acte, et encore, parfois
00:40:46et très souvent, en minimisant.
00:40:48Je rappelle quand même que ce qu'on vit aujourd'hui n'est que le fruit de ce qui
00:40:51s'est passé il y a 30 ans, dès 2000 en fait, et dès la seconde intifada, quand
00:40:56Daniel Vaillant requalifiait systématiquement tous les actes antisémites en actes de droit
00:41:00commun.
00:41:01Il y avait une chape de plomb, il était alors ministre de l'intérieur, il a fallu attendre
00:41:05Sarkozy pour que ça commence à émerger.
00:41:06Donc, tout s'est passé à partir du voile de Creil, et à partir effectivement derrière
00:41:10de 2000 et de la seconde intifada.
00:41:11Donc, il y a cette idée que finalement, les propos, c'est pas grave, les insultes, c'est
00:41:15pas grave, sauf qu'on commence par insulter un professeur, on finit par le décapiter.
00:41:18Effectivement, et nous reviendrons sur cette question de l'antisémitisme tout à l'heure,
00:41:25notamment avec la déclaration hier de Jean-Luc Mélenchon, puisque Serge Klarsfeld, on le
00:41:28sait, face à ce constat, terrible constat, a dit, LFIRN, je choisis le Rassemblement
00:41:33national, ce qui a fortement déplu à Jean-Luc Mélenchon.
00:41:36On aurait pu imaginer justement que c'était l'occasion d'une clarification en disant
00:41:40non, Serge Klarsfeld, ce que vous avez fait, c'est absolument incroyable pour le pays,
00:41:44tout le travail, toute cette règle des nazis, non, ce n'est pas la posture qu'il a choisie.
00:41:48On va en parler tout à l'heure, mais avant, peut-être pour clore cette deuxième partie.
00:41:51Vous le savez, nous la décryptons, l'analysons, cette période politique inédite après la
00:41:57dissolution surprise du 9 juin dernier.
00:41:59Eh bien, l'ancien président François Hollande l'a affirmé, la Macronie s'est terminée.
00:42:04Alors effectivement, nous constatons ces derniers jours un chef d'État isolé.
00:42:07La ministre de la Culture, Rachida Dati, s'est exprimée ce matin à propos de François
00:42:13Hollande, justement, et de sa posture et de ses déclarations de ces derniers jours, encore
00:42:17aujourd'hui, où il a critiqué Jean-Luc Mélenchon.
00:42:20On écoute Rachida Dati.
00:42:22Je vois François Hollande, président de la République, reste au-dessus de la mêlée.
00:42:27Tu veux revenir, on sait que tout le monde sait qu'il veut revenir.
00:42:29Fais pas un petit... c'est de la petite vengeance.
00:42:33Quand vous avez appris samedi dernier que vous étiez candidat en Corrèze.
00:42:35J'étais choquée, j'étais choquée, j'ai fait passer le message, j'étais choquée.
00:42:39Reste au-dessus.
00:42:40Petite vengeance, vous dites ?
00:42:41Oui, parce que tout à l'heure, on en parlait, on a l'impression que certains, c'est Montécristo,
00:42:45ils sont jaloux, donc ils veulent se venger d'Emmanuel Macron.
00:42:48Mais il y a la France au milieu de tout ça.
00:42:50Ce qui est agréable avec Rachida Dati, c'est que les choses sont dites clairement à Jonathan
00:42:55Cixous.
00:42:56Alors effectivement, il aurait dû rester au-dessus de la mêlée.
00:42:58Est-ce que c'est de la vengeance ? Est-ce que vous y voyez de la vengeance quand il
00:43:01dit la Macronie, c'est terminé, me revoilà ? Une vengeance juste personnelle.
00:43:06Il ne faut pas avoir une mémoire d'éléphant pour se souvenir que dès son départ de l'Élysée,
00:43:12le président Hollande n'a cessé de lancer des boules puantes à Emmanuel Macron.
00:43:16Dès qu'il pouvait laisser une petite crasse dans la presse, il ne s'en est jamais privé.
00:43:23Qu'il revienne par cette porte-là sur la scène politique, c'est pathétique pour
00:43:29lui finalement.
00:43:30Rachida Dati a la qualité de parler franchement et sans détour de certaines questions et
00:43:38je pense qu'on peut lui en être reconnaissant de ce point de vue-là.
00:43:42Ses propos reflètent effectivement ce que nous devons tous penser, d'autant que ce
00:43:47n'est pas le retour de François Hollande qui hypothétiquement pourrait faire régner
00:43:54le beau temps sur ce pays au lendemain de ces élections.
00:43:57C'est grotesque.
00:43:58Est-ce qu'il ne prépare pas 2027 au fond le président François Hollande ? On l'a
00:44:01vu cet après-midi.
00:44:02Il charge Jean-Luc Mélenchon, il charge Emmanuel Macron.
00:44:07Il n'a pas compris que les Français ne voulaient plus de lui.
00:44:09C'est le seul président de la cinquième, du moins, qui savait qu'il ne pouvait pas
00:44:13tenter de se présenter une seconde fois.
00:44:16Ça pose quand même certaines conditions pour un éventuel avenir politique, me semble-t-il.
00:44:22Moi je suis assez d'accord avec Rachida Dati.
00:44:24Je me demande d'ailleurs, au départ j'ai cru que c'était une blague, mais malheureusement
00:44:28ce n'est pas une blague.
00:44:29François Hollande a le culot de revenir avec le quinquennat qui a été le sien.
00:44:34Il était tellement catastrophique qu'il n'a pas daigné se représenter.
00:44:38Honnêtement, comme elle le disait, c'est justement un moment où on est au-dessus
00:44:41de la mêlée.
00:44:42Là, l'heure est grave, elle est très grave.
00:44:43Je ne pense pas que le fait qu'il revienne s'asseoir sur les bancs de l'Assemblée nationale,
00:44:47ça change quelque chose dans la destinée du pays.
00:44:50Aujourd'hui, on aurait eu besoin de personnalités qui sortent du lot, qui aient des idées,
00:44:55qui aient un parcours.
00:44:56Mais honnêtement, François Hollande a été président de la République, effectivement,
00:45:00mais je ne crois pas qu'il ait laissé un beau souvenir aux Français, à un point
00:45:03à ce qu'on espère, à ce qu'ils reviennent pour sauver la France en 2027.
00:45:07Alors, il nous reste un peu plus d'une minute pour clore cette deuxième partie.
00:45:10Dans un instant, dès 18h, nous allons revenir sur ces trois blocs, trois blocs centraux
00:45:15qui se dégagent à une semaine des élections législatives.
00:45:18Un nouveau front populaire avec un Jean-Luc Mélenchon qui veut s'imposer.
00:45:22Et on a également une stratégie totalement opposée, celle du rassemblement national
00:45:27qui veut justement rassembler avec un gouvernement d'union nationale, Fabrice Hakoun,
00:45:31un rassemblement national qui est dans le viseur de beaucoup d'associations,
00:45:35qui est dans le viseur également de fonctionnaires.
00:45:39Voilà, deux stratégies.
00:45:41Et puis, au centre, Gabriel Attal, il promet, je peux faire mieux, quand on y croit.
00:45:48Comment exprimer ? Il a probablement beaucoup de bonne volonté,
00:45:52mais encore faut-il qu'il ait les moyens.
00:45:54La Vème République est quand même organisée autour des partis.
00:45:58Aujourd'hui, tout est en train d'éclater.
00:46:00Donc, avec quels moyens il va faire ? Avec quelle équipe ?
00:46:02On y reviendra plus largement dans un instant.
00:46:05Très courte pause sur CNews.
00:46:07On revient sur cette campagne des législatives absolument, Paul, passionnante,
00:46:13peut-être inquiétante, même sûrement inquiétante parfois.
00:46:16Restez avec nous sur CNews, à tout de suite.
00:46:21Bonsoir à tous, bienvenue.
00:46:22Si vous nous rejoignez dans Punchline Weekend,
00:46:25nous sommes ensemble jusqu'à 19h pour décrypter l'actualité politique très dense,
00:46:30bien évidemment, ces dernières heures avec, autour de ce plateau,
00:46:32Madi Sedi, communicante.
00:46:34Jonathan Cixous, journaliste, nous accompagne également.
00:46:37Le général Bertrand Cavalier est toujours avec nous.
00:46:40Fabrice Hakounet, essayiste, entrepreneur également.
00:46:42Et Yoann Huzaï nous a rejoint, journaliste politique CNews.
00:46:46On ne vous présente plus, surtout en cette période particulière,
00:46:49puisque vous êtes particulièrement mobilisés.
00:46:52Un grand merci d'ailleurs, au nom de tous les spectateurs,
00:46:54pour vos éclairages à toute heure, du jour et de la nuit, finalement.
00:46:58Et vigoureux.
00:46:59Voilà, exactement.
00:47:01Il est 18h sur CNews, Mathieu Devese est également avec nous
00:47:04pour un point sur les toutes dernières actualités.
00:47:06Et à la une, démarche féministe dans toute la France
00:47:09contre le Rassemblement National à Paris.
00:47:11Un cortège s'était lancé à 14h30 de la place de la République
00:47:15pour rejoindre celle de la nation.
00:47:16Les féministes dénoncent, je cite,
00:47:18le féminisme de façade du parti.
00:47:21Gabriel Attal promet du changement en cas de victoire lors des législatives.
00:47:25Le Premier ministre assure que la gouvernance serait plus collaborative.
00:47:29Il ajoute que quel que soit le résultat, il y aura un avant et un après.
00:47:33Enfin, le pèlerinage à la Mecque tourne au drame en raison de la canicule.
00:47:37Plus de 1100 pèlerins sont morts
00:47:39alors que les températures dépassent les 50 degrés en Arabie Saoudite.
00:47:42Et deux ressortissants français figurent parmi les victimes.
00:47:46Merci beaucoup Mathieu.
00:47:48Nous vous retrouvons à 18h30 pour un nouveau point complet sur l'actualité.
00:47:51Actualité marquée à une semaine des législatives.
00:47:54Par ces trois blocs qui se dégagent.
00:47:56Il y a le bloc central avec Gabriel Attal qui l'assure, il peut faire mieux.
00:48:00Un nouveau front populaire qui semble chapoté par Jean-Luc Mélenchon
00:48:04qui affirme vouloir gouverner.
00:48:06Ce qui ne l'empêche pas de diviser.
00:48:08En tout cas, il y a ces dernières heures, au sein de cette union, pas mal de divisions.
00:48:14Une stratégie opposée à celle du Rassemblement national.
00:48:17Marine Le Pen, dans le sillage de Jordan Bardella,
00:48:19a assuré son cap, c'est le rassemblement.
00:48:21En cas de majorité absolue pour le RN,
00:48:23il y aura un gouvernement d'union nationale.
00:48:26Et les premières mesures qui ont été annoncées par Marine Le Pen
00:48:29dans les colonnes de la Voix du Nord.
00:48:31Le sujet d'Augustin Donadieu, nous en parlons ensuite.
00:48:34Face au chaos et à la division à gauche,
00:48:37Marine Le Pen préfère la stabilité et le rassemblement.
00:48:40Dans les colonnes de la Voix du Nord, samedi,
00:48:43l'ancienne présidente du groupe Rassemblement national à l'Assemblée
00:48:46détaille l'exécutif que dirigerait Jordan Bardella,
00:48:49un gouvernement d'union nationale.
00:48:52Nous ne partons pas dans l'esprit d'un gouvernement exclusivement
00:48:54Rassemblement national, mais d'union nationale,
00:48:57avec des gens qui ont envie de participer au redressement du pays,
00:49:00qu'ils soient de gauche ou de droite.
00:49:02Accusé par ses adversaires de reculer sur certaines mesures,
00:49:05comme l'interdiction du port du voile,
00:49:07Marine Le Pen affirme que l'urgence absolue
00:49:09est à la maîtrise de l'immigration et du pouvoir d'achat des Français.
00:49:13C'est d'abord la baisse de la TVA à 5,5% sur l'énergie
00:49:17pour redonner une respiration aux Français.
00:49:19Et puis il y a un certain nombre de mesures qui visent l'immigration,
00:49:22comme la suppression des allocations familiales
00:49:24aux familles de mineurs multirécidivistes,
00:49:26ou l'abaissement de la majorité pénale.
00:49:29Des priorités auxquelles semblent adhérer les Français.
00:49:31Selon les dernières estimations des instituts de sondage,
00:49:34le Rassemblement national et ses alliés de droite
00:49:36obtiendraient entre 35,5 et 36% des suffrages.
00:49:41Une volonté de rassembler, donc, avec un gouvernement d'union nationale,
00:49:45Yohann Huzey, Jordan Bardella,
00:49:47qui dit d'ailleurs dans les colonnes du JDD
00:49:49qu'il a en tête d'éventuel ministre
00:49:51s'il y avait une majorité de son parti après ces législatives.
00:49:55Mais avec qui, aujourd'hui, le Rassemblement national pourrait rassembler ?
00:49:59On assiste à de nombreuses offensives anti-RN.
00:50:02Est-ce que vous avez des pistes ?
00:50:04Est-ce qu'il y aurait des noms, peut-être, qui se dégagent ?
00:50:06Est-ce que, finalement, des personnalités de gauche
00:50:08pourraient se retrouver à gouverner le pays avec Jordan Bardella ?
00:50:11Ça paraît un peu improbable.
00:50:12Non, absolument pas. L'union nationale, ce n'est pas cela.
00:50:15L'union nationale, c'est un terme qu'on utilise
00:50:19quand on est en campagne pour rassembler les électeurs.
00:50:22Mais l'union nationale politique, avec des cadres politiques,
00:50:25elle ne se fera pas, évidemment, avec la gauche.
00:50:27Elle se fera avec ce qui a déjà été fait avec Eric Ciotti, par exemple.
00:50:30Il y aura, dans un éventuel gouvernement de Jordan Bardella,
00:50:33des ministres LR compatibles,
00:50:35qui se présentent d'ailleurs sous l'étiquette LR RN,
00:50:38mais ça s'arrête là.
00:50:39Il y aura des ex-cadres de reconquête,
00:50:41Marion Maréchal, par exemple,
00:50:42des personnalités de ce type-là,
00:50:44mais cette union n'ira évidemment pas au-delà de la droite.
00:50:47C'est quelque chose qui est impossible.
00:50:49Alors, la volonté de rassembler du côté du Rassemblement national
00:50:53avec les premières mesures, baisse de l'ATVA,
00:50:55on l'entendait, suppression d'allocations familiales,
00:50:58Fabrice Hakoun, pour les familles dont les mineurs sont délinquants,
00:51:02ou encore l'abaissement de la majorité pénale.
00:51:04On sait que ce sont des mesures attendues, en tout cas par les Français.
00:51:07Assez peu de mesures, c'est assez clair pour le moment.
00:51:11En fait, ce qui me paraît toujours très curieux,
00:51:15c'est de faire passer des mesures tellement évidentes
00:51:18pour des mesures exceptionnelles.
00:51:20Cette histoire d'allocations familiales,
00:51:22est-ce qu'on peut revenir à l'origine ?
00:51:24À quoi servent les allocations familiales ?
00:51:26Ils servent aux familles relativement modestes
00:51:30de compléments de revenus pour éduquer leurs enfants.
00:51:33Dès lors que vous avez des enfants de 15 ou 16 ans
00:51:37qui sont capables de se livrer à des choses absolument abjectes.
00:51:41Je ne parle pas de petits larcins ça et là,
00:51:43comme n'importe quel adolescent peut faire.
00:51:45Des choses absolument abjectes,
00:51:46comme brûler des édifices publics, etc.
00:51:49Donc agresser, violer, tuer, poignarder.
00:51:52Enfin, je veux dire, on parle de ça.
00:51:54Et il faudrait continuer à verser aux familles
00:51:57qui n'ont pas élevé ces enfants-là
00:51:59de l'argent public,
00:52:01mais pour continuer à nuire à ceux
00:52:04qui sont précisément les contributeurs de cet argent public.
00:52:06Mais comment est-il possible que dans cette société,
00:52:09tout le monde ne soit pas d'accord avec ce type de mesures ?
00:52:11Des mesures de bon sens, Bertrand Cavalier,
00:52:13mais c'est vrai qu'il y a encore...
00:52:16Le Rassemblement National a changé de logiciel.
00:52:18Les observateurs du monde politique le disent tous.
00:52:21En revanche, on voit que dans la société,
00:52:23même pour des mesures de bon sens,
00:52:25il y a une offensive contre le Rassemblement National.
00:52:30Je crois que ces personnes-là
00:52:34qui se focalisent comme ça de façon très prismée
00:52:37sur le Rassemblement National
00:52:39n'ont pas compris que c'est une sociologie
00:52:41qui porte le Rassemblement National.
00:52:43C'est une population qui, aujourd'hui,
00:52:46est extrêmement angoissée, préoccupée
00:52:49au regard d'enjeux existentiels
00:52:51que sont l'insécurité,
00:52:53que sont l'immigration massive,
00:52:55que sont l'identité.
00:52:57D'ailleurs, peut-être des enjeux économiques.
00:52:59Je pense qu'il y aura,
00:53:01de la part de ce Rassemblement National,
00:53:03s'il accède au pouvoir,
00:53:05une rencontre avec la réalité des choses.
00:53:07Mais là où ils sont attendus,
00:53:09c'est véritablement
00:53:11au travers de mesures très fortes et significatives.
00:53:14Les mesures que vous avez évoquées
00:53:17sont des mesures intéressantes,
00:53:19mais qui ne vont pas traiter le fond du problème.
00:53:22Quand on parle de l'immigration,
00:53:24aujourd'hui, cette immigration,
00:53:26elle est massive, elle n'est pas contrôlée.
00:53:28Même plus loin, il y a des zones
00:53:30où on ne contrôle plus.
00:53:32– Vous avez des retours très concrets, justement.
00:53:34– Je vous donne des retours très concrets.
00:53:37À côté du discours officiel,
00:53:39vous avez maintenant des gendarmes et des policiers.
00:53:41Les flux sont tellement massifs
00:53:43dans certains départements
00:53:45qu'on ne contrôle plus.
00:53:46On ne fait même plus ces procédures,
00:53:48ceux-ci qui ne servent à rien, d'OQTF.
00:53:50Donc, où est la souveraineté de la France ?
00:53:53Mais c'est quelque chose qui est inouï
00:53:56de nier une telle réalité.
00:53:59Maintenant, les réponses,
00:54:01elles passent par des mesures fortes
00:54:04au niveau de l'Union européenne.
00:54:06Que veulent les peuples d'Europe ?
00:54:08Que veut le peuple français ?
00:54:10Une Union européenne qui protège,
00:54:12que ce ne soit pas un espace
00:54:13qui les rende encore de plus en plus vulnérables.
00:54:15L'insécurité, il y a un lien évident
00:54:18entre l'insécurité et l'immigration,
00:54:21bien que l'immigration n'explique pas tout.
00:54:23Mais je prends un exemple simple.
00:54:25Quand on installe 40 mineurs
00:54:27ou 80 mineurs non accompagnés
00:54:29dans un village de Provence,
00:54:32sans en parler aux élus locaux,
00:54:34sans l'accord de la population locale,
00:54:37là, on est sur des délits.
00:54:39C'est pour ça que les citoyens français,
00:54:40on aura l'air.
00:54:41Mais c'est tout à fait incompréhensible.
00:54:44Moi, je vais très souvent en Afrique.
00:54:46L'enjeu africain, il pourrait traiter...
00:54:48Il y aura toujours des flux birigatoires,
00:54:49mais qui doivent être contrôlés.
00:54:51Maintenant, le véritable enjeu,
00:54:53c'est quelle est notre relation avec l'Afrique,
00:54:55comment favoriser le développement,
00:54:56notamment au travers de la condition de la femme,
00:54:58sujet qui est totalement marginalisé.
00:55:00Comment également subordonner,
00:55:02conditionner les aides
00:55:04à des progrès en la matière, etc.
00:55:07Mais le fait de laisser les flux
00:55:08venir de façon totalement incontrôlée,
00:55:11jamais la France n'a reçu autant d'immigrés
00:55:13depuis 4-5 ans. Jamais.
00:55:15Voilà effectivement un constat très clair, factuel d'ailleurs.
00:55:20Pour autant, l'unité contre le rassemblement national,
00:55:23elle existe avec ce nouveau front populaire.
00:55:25On va y revenir dans un instant,
00:55:27avec un Jean-Luc Mélenchon
00:55:28qui se dit prêt à gouverner aujourd'hui.
00:55:30Mais avant, vous lirez et agir.
00:55:31Jonathan Cixous au propos du général Bertrand Caméli.
00:55:33À l'instant, ce que vous venez de dire
00:55:35est très intéressant concernant l'Afrique
00:55:37et la condition des femmes.
00:55:40Georgia Meloni,
00:55:41quand elle a organisé le G7 à Paris
00:55:43il y a quelques jours,
00:55:45a insisté pour faire venir des dirigeants africains
00:55:48à certaines des rencontres avec les membres du G7
00:55:51pour parler précisément des flux migratoires.
00:55:55Et il a été très intéressant de voir
00:55:57que Georgia Meloni, par conviction,
00:55:59s'est opposée à ce qu'on parle, par exemple,
00:56:02de l'avortement avec ses dirigeants africains
00:56:06qui, par principe, refusent d'en entendre parler.
00:56:09Avortement et autres contraceptions.
00:56:11L'avortement n'étant pas une contraception.
00:56:14Et ce qui pourrait être mis sur la table
00:56:18de diverses façons,
00:56:21ne l'a pas été par idéologie partagée.
00:56:24Et c'est fort dommage
00:56:26parce que l'initiative de Georgia Meloni
00:56:28pouvait être très intéressante sur d'autres points,
00:56:30notamment l'installation de hotspots, etc.
00:56:32dans certains de ces pays.
00:56:34En tout cas, je le disais il y a un instant,
00:56:36contre le Rassemblement national,
00:56:38cette union, ce nouveau front populaire
00:56:40qui a été décidé juste après le 9 juin,
00:56:43juste après la dissolution de l'Assemblée nationale.
00:56:46Et en tout cas, une union, ces dernières heures,
00:56:49qui semble se fracturer.
00:56:52Vous allez nous en parler, Yoann Usaï, dans un instant.
00:56:55Mais Jean-Luc Mélenchon, vous le savez, l'a dit,
00:56:57il est prêt à gouverner.
00:56:59Cela ne plaît pas du tout à François Hollande.
00:57:01Jean-Yves Le Drian non plus, qui l'a déclaré,
00:57:03je ne voterai jamais pour un candidat de la France insoumise.
00:57:06Le député LFI François Ruviens, souvenons-nous,
00:57:09a affirmé que Jean-Luc Mélenchon avait raison de se mettre en retrait.
00:57:12Raphaël Glucksmann avait lui estimé
00:57:14que l'Insoumis ne serait pas Premier ministre.
00:57:16Bref, il y a durifié ces dernières heures
00:57:19dans ce nouveau front populaire.
00:57:22Patrick Cannaire s'exprimait justement
00:57:24sur ces désaccords entre le Parti socialiste
00:57:26et la France insoumise.
00:57:28Un accord politique, c'est un mariage de raison.
00:57:30Ce n'est pas un mariage d'amour ou de passion.
00:57:33Voilà, il y a des irritants,
00:57:35permettez-moi l'expression,
00:57:38je le regrette, très concrètement,
00:57:40mais ça ne m'empêche pas de me concentrer
00:57:42sur l'objectif essentiel,
00:57:44qui est que la gauche s'est reconstituée
00:57:47et qu'elle est capable aujourd'hui d'apporter une vraie alternative
00:57:49à la politique du président Macron.
00:57:51Donc, si vous voulez me faire dire
00:57:53que je ne suis pas heureux de telle ou telle investiture,
00:57:55je vous réponds, oui, je ne suis pas heureux,
00:57:57bien au contraire, et je vais même vous dire,
00:57:59parfois je suis prêt à soutenir des candidatures
00:58:02qu'on appelle dissidentes,
00:58:04si j'estime qu'elles sont moralement
00:58:06et politiquement beaucoup plus porteuses
00:58:08que celles qui ont été investies par El-Effi, en l'occurrence.
00:58:10Une union de la gauche, Yoann Uzaï,
00:58:12ce n'est pas un mariage,
00:58:14ce n'est pas un mariage d'amour,
00:58:16finalement, mais un mariage forcé
00:58:18pour contrer le Rassemblement National,
00:58:20mais est-ce que cela va pouvoir tenir
00:58:22quand on voit les déclarations des uns et des autres ces dernières heures ?
00:58:24Ça ne tiendra pas après le 7 juillet au soir.
00:58:26Le 7 juillet à 20h, cette alliance,
00:58:28elle est morte. C'est une alliance qui a été faite
00:58:30pour gagner des sièges, pour assurer le financement
00:58:32des partis politiques et pour faire barrage
00:58:34à l'extrême droite. Donc le 7 juillet au soir,
00:58:36cette alliance est morte.
00:58:38S'ils perdent les élections, de toute façon,
00:58:40ils ne siègeront pas dans le même intergroupe.
00:58:42Je ne crois pas qu'il y ait un intergroupe.
00:58:44Je ne suis pas du tout convaincu.
00:58:46Et si jamais ils devaient remporter ces élections,
00:58:48ce serait une bataille, de toute façon,
00:58:50une guerre sans merci pour désigner le premier ministre.
00:58:52Donc cette alliance, effectivement,
00:58:54à l'issue du 7 juillet, elle est vouée à l'échec.
00:58:56Mais je suis toujours surpris,
00:58:58en entendant Patrick Cannaire dire
00:59:00« Nous avons réussi à construire
00:59:02une alternative crédible », alternative crédible,
00:59:04quand on entend « gouverner
00:59:06avec la France insoumise », est-ce que c'est crédible ?
00:59:08Moi, je ne partage pas cet avis-là.
00:59:10Ça n'est pas crédible, gouverner avec des personnes
00:59:12qui rassemblent au sein de leur parti politique
00:59:14des antisémites, des négationnistes,
00:59:16un fiché S, un ancien dealer.
00:59:18Il y a des cas d'homophobie, manifestement,
00:59:20qui ont été déclarés.
00:59:22Ça fait beaucoup pour un seul et même parti.
00:59:24Surtout s'il devait s'agir d'un parti de gouvernement.
00:59:26Alternative crédible, manifestement pas.
00:59:28C'est tout de même hallucinant que certains
00:59:30ferment les yeux au nom de la lutte
00:59:32contre le rassemblement national sur ces questions-là,
00:59:34sur ces questions d'antisémitisme,
00:59:36de négationnisme, d'homophobie.
00:59:38Vous venez de le rappeler. Les Français ne comprennent pas.
00:59:40Oui, mais encore une fois, c'est une alliance
00:59:42électorale de circonstances.
00:59:44Mais la gauche a toujours très bien réussi
00:59:46à faire cela. Elle est habituée.
00:59:48La gauche, quand il a fallu se rassembler,
00:59:50elle a toujours réussi à le faire,
00:59:52quels que soient les désaccords,
00:59:54que ce soit des désaccords d'idées,
00:59:56parce que là, on parle des personnes,
00:59:58entre la manière dont François Hollande a présidé
01:00:00et gouverné le pays entre 2012 et 2017
01:00:02et le programme de la France insoumise,
01:00:04dites-moi ce qu'ils n'ont en commun absolument rien.
01:00:06Il y a des désaccords programmatiques,
01:00:08il y a des désaccords entre les personnes,
01:00:10mais la gauche de tout temps a su se rassembler
01:00:12quand c'était dans leur intérêt,
01:00:14quand ça leur permettait de gagner des sièges
01:00:16et se rassembler aussi pour faire barrage
01:00:18à l'extrême droite.
01:00:20Oui, mais là, je suis tout à fait d'accord,
01:00:22sauf que cette fois-ci,
01:00:24on est sur des enjeux, je dirais,
01:00:26internationaux, c'est-à-dire qu'il y ait
01:00:28une approche économique très différente,
01:00:30ça a été le cas,
01:00:32mais il s'est regroupé,
01:00:34on a vu le programme commun de l'époque,
01:00:36mais lors du programme 1 de 1981,
01:00:38il n'y avait pas les questions de l'antisémitisme,
01:00:40il n'y avait pas les questions de société,
01:00:42il n'y avait pas l'homophobie, etc.
01:00:44À ce point-là, donc,
01:00:46jamais cette alliance de la gauche
01:00:48a été aussi paradoxale
01:00:50d'une gauche qui relève
01:00:52de la social-démocratie, la gauche républicaine,
01:00:54et une gauche totalitaire,
01:00:56s'il tentait d'avoir le terme de gauche
01:00:58qui s'est rassimilée au totalitarisme,
01:01:00disons, cette ultra-gauche.
01:01:02Donc ça, c'est quelque chose
01:01:04qui est quand même extrêmement singulier,
01:01:06et de voir qu'une partie du vote
01:01:08des concitoyens va aller
01:01:10vers cette gauche totalitaire,
01:01:12cette gauche extrême,
01:01:14cette gauche qui est antisémite,
01:01:16islamo-gauchiste,
01:01:18c'est quand même un fait très nouveau
01:01:20dans le paysage politique.
01:01:22Par la voix de Jordan Bardella,
01:01:24mais également de Marine Le Pen,
01:01:26qui dit que si vous votez Front Populaire,
01:01:28ce sera Jean-Luc Mélenchon qui sera matignon.
01:01:30Ce n'est pas, effectivement,
01:01:32Jonathan Cixous,
01:01:34une hypothèse obligatoire,
01:01:36puisque Jean-Luc Mélenchon,
01:01:38et on le voit d'ailleurs cet après-midi,
01:01:40sa figure divise au sein de l'Union du Front Populaire.
01:01:42Et rappelons-le, c'est le président
01:01:44de la République qui nomme le Premier ministre.
01:01:46C'est le principe constitutionnel
01:01:48auquel on ne peut absolument pas
01:01:50déroger.
01:01:52C'est effectivement le président de la République
01:01:54qui choisit qui sera
01:01:56le chef de son gouvernement.
01:01:58C'est ainsi et pas autrement.
01:02:00Ce n'est pas parce qu'un candidat dira plus fort qu'un autre
01:02:02« je serai Premier ministre »
01:02:04ou « je serai un meilleur Premier ministre »
01:02:06que le président pourra
01:02:08le choisir automatiquement.
01:02:10Après, vous pouvez aussi avoir des cas de figure.
01:02:12Il y en a eu un
01:02:14qui montre
01:02:16qu'on peut également
01:02:18manoeuvrer
01:02:20habilement
01:02:22en termes politiques.
01:02:24Je pense à la cohabitation
01:02:26de François Mitterrand avec Édouard Balladur.
01:02:28Édouard Balladur n'était pas
01:02:30à la tête du parti. Jacques Chirac était resté
01:02:32à la tête du parti, Édouard Balladur étant
01:02:34lui à Matignon à ce moment-là.
01:02:36On va écouter Jean-Luc Mélenchon dans un instant,
01:02:38qui répondait à Serge Clarcher-Lemez avant Yohana Houssaï.
01:02:40J'ai une analyse un peu différente
01:02:42sur le cas de Jean-Luc Mélenchon.
01:02:44Je crois que Jean-Luc Mélenchon a compris
01:02:46que cette alliance de gauche
01:02:48ne veut pas
01:02:50que la gauche gagne en réalité.
01:02:52Je crois qu'il ne veut pas
01:02:54sincèrement que le Nouveau Front
01:02:56populaire l'emporte, parce qu'il a bien compris
01:02:58que si la gauche l'emportait cette fois-ci,
01:03:00il serait mis à l'écart, il serait le dindon de la farce
01:03:02de cette alliance, parce qu'il ne pourrait pas
01:03:04être Premier ministre. Il est beaucoup plus clivant.
01:03:06Il cherche le chaos ? Exactement.
01:03:08Compte tenu du fait que si la gauche l'emporte,
01:03:10il sait très bien qu'il n'ira pas à Matignon.
01:03:12Il sera le grand perdant de cette histoire.
01:03:14Il cherche le chaos. Ce qu'il n'arrive pas
01:03:16à obtenir dans les urnes, il cherche à l'obtenir
01:03:18dans la rue, parce qu'il fait le pari que si jamais
01:03:20le RN obtient une majorité
01:03:22absolue, ce sera le chaos.
01:03:24Il y aura des manifestations importantes.
01:03:26Ce sera peut-être des émeutes dans des banlieues.
01:03:28Il fait ce pari-là, et je crois
01:03:30que Jean-Luc Mélenchon, sincèrement,
01:03:32c'est ce qu'il cherche. Il se dit que si le RN
01:03:34obtient une majorité absolue,
01:03:36chaos, si jamais la France
01:03:38est ingouvernable, trois blocs divisés
01:03:40par égale, ou trois blocs qui ne parviennent
01:03:42pas à former une majorité,
01:03:44ce sera pareil, un pays ingouvernable.
01:03:46Ce sera le chaos politique.
01:03:48Pas une crise politique, mais une crise
01:03:50de régime. Il se dit que c'est
01:03:52le seul moyen de tirer son épingle
01:03:54du jeu. Ce qu'il n'obtient pas dans les urnes,
01:03:56il veut l'obtenir dans la rue.
01:03:57Cette déclaration de Jean-Luc Mélenchon
01:03:59qui l'affirme, il ne l'admire plus, Serge
01:04:01Klarsfeld, après son appel
01:04:03à voter Rassemblement National
01:04:05face à la France insoumise. On le rappelle,
01:04:07Serge Klarsfeld, qui avait annoncé
01:04:09qu'il voterait sans hésitation pour le RN
01:04:11en cas de duel avec LFI
01:04:13au second tour des législatives.
01:04:15Serge Klarsfeld, le traqueur bien
01:04:17connu, traqueur de nazis. On écoute
01:04:19Jean-Luc Mélenchon, c'était hier.
01:04:21Monsieur Klarsfeld, que j'admirais, je ne l'admire
01:04:23plus. Je considère que c'est un naufrage
01:04:25de sa part. Il ne doit pas parler
01:04:27comme ça, compte tenu de l'autorité
01:04:29morale qu'il a. Il ne doit pas
01:04:31s'engager dans l'élection contre
01:04:33le nouveau front populaire ou contre
01:04:35les insoumis. Parce qu'il va faire des dégâts
01:04:37considérables. Si au deuxième tour
01:04:39les gens se mettent à faire comme lui, c'est-à-dire
01:04:41dire chaque fois que j'aperçois le front populaire
01:04:43et à plus forte raison un insoumis, je vote
01:04:45pour le RN, vous aurez
01:04:47un gouvernement du RN.
01:04:49Du RN.
01:04:51Il s'est dit, votre réaction
01:04:53après ces déclarations de Jean-Luc Mélenchon.
01:04:55Ses propos sont assez choquants
01:04:57quand on connaît
01:04:59le parcours de Serge Klarsfeld.
01:05:01Quand on sait à quoi il a voué sa vie,
01:05:03toute sa vie, il l'a consacré
01:05:05à traquer des nazis.
01:05:07Ce qu'a fait ce monsieur, je trouve que
01:05:09c'est extraordinaire et même pour la France, en tant que
01:05:11français, ce qu'il a fait c'est extraordinaire.
01:05:13Après qu'on soit d'accord avec lui ou pas
01:05:15politiquement, je trouve ses propos
01:05:17assez choquants, même scandaleux.
01:05:19Alors il cherche quoi derrière ? Il s'adresse
01:05:21à qui au fond derrière ? Et j'aimerais bien savoir
01:05:23si Serge Klarsfeld avait
01:05:25dit le contraire.
01:05:27Si Serge Klarsfeld avait appelé
01:05:29à voter pour cette
01:05:31nouvelle gauche, pour ce
01:05:33nouveau front populaire, est-ce qu'il aurait
01:05:35toujours eu autant d'admiration ? Est-ce qu'il dirait
01:05:37que c'est un monsieur qui doit être au-dessus de la mêlée ?
01:05:39J'en suis pas sûre. Et je trouve que
01:05:41franchement, on a eu beaucoup de commentaires
01:05:43ces jours-ci sur Serge Klarsfeld.
01:05:45Je trouve que les gens parfois
01:05:47dans des situations politiques
01:05:49feraient mieux de se taire. Je trouve que
01:05:51ce monsieur est un honneur pour la France.
01:05:53Il a fait des choses que peu de personnes n'ont faites.
01:05:55Il faut pas oublier ce qu'il est,
01:05:57ce à quoi il a voué son combat.
01:05:59Il y a certains propos qu'on ne peut pas tenir,
01:06:01ne serait-ce qu'au regard du parcours de ce monsieur
01:06:03qui est juste extraordinaire et qui mérite
01:06:05le respect.
01:06:07Je crois que monsieur
01:06:09Klarsfeld fait un constat
01:06:11de bon sens,
01:06:13c'est-à-dire qu'il se dit
01:06:15mieux vaut pour un juif
01:06:17aller
01:06:19dans le Tarn
01:06:21ou dans le Cantal, où il y a une population
01:06:23qui est paisible,
01:06:25qui est très ouverte,
01:06:27une population française traditionnelle
01:06:29qui a tourné le dos
01:06:31à cette antisémitisme
01:06:33qui était structurelle dans la société française
01:06:35pendant des siècles.
01:06:37Même au même moment,
01:06:39il y a des départements,
01:06:41pour ne pas les citer,
01:06:43où un institut
01:06:45à une confession israélite ne peut plus vivre,
01:06:47notamment à Seine-Saint-Denis.
01:06:49Donc là,
01:06:51il y a toute cette sociologie.
01:06:53Je crois que c'est important de bien
01:06:55différencier un appareil politique
01:06:57de l'électorat qui s'exprime
01:06:59à cet appareil politique.
01:07:01Il y a une sociologie
01:07:03de français de tous bords, de toutes origines,
01:07:05qui veulent préserver
01:07:07notre identité, le vivre ensemble,
01:07:09qui veulent de la sécurité
01:07:11et qui ne sont
01:07:13pas antisémites,
01:07:15qui n'ont rien contre les juifs.
01:07:17Donc M. Cassevel fait un constat
01:07:19de bon sens.
01:07:21Et dans le même temps,
01:07:23il y a cette déclaration de Jean-Luc Mélenchon,
01:07:25c'était hier, dans le même temps,
01:07:27qui publie
01:07:29une tribune dans les colonnes
01:07:31du Figaro.
01:07:33Elle dénonce ces voix,
01:07:35toujours les mêmes, qui sont là pour tempérer,
01:07:37relativiser, invisibiliser, pour continuer
01:07:39leur travail de sape de l'intérieur.
01:07:41La situation est grave
01:07:43et notre responsabilité à se mobiliser doit être
01:07:45à la hauteur de la menace.
01:07:47On voit là aussi,
01:07:49nous nous interrogions avant votre arrivée,
01:07:51mais est-ce que vous y voyez un texte
01:07:53fondateur du RN,
01:07:55un tournant aussi après
01:07:57la participation à cette marche contre l'antisémitisme ?
01:07:59C'est ce que j'allais vous dire. Ce qui était un tournant
01:08:01et ce qui a été fondateur pour le RN,
01:08:03c'est sa participation à la marche contre l'antisémitisme.
01:08:05Ça a véritablement
01:08:07marqué un tournant dans l'histoire
01:08:09du parti et Marine Le Pen s'est à ce
01:08:11moment-là inscrite d'une manière différente
01:08:13au sein de la République.
01:08:15Ça a été vraiment
01:08:17l'aboutissement, en quelque sorte, de sa stratégie
01:08:19de normalisation. Et on voit là
01:08:21qu'elle veut vraiment trancher
01:08:23la France insoumise. Le RN
01:08:25veut apparaître comme le parti qui est le
01:08:27mieux à même de défendre la communauté
01:08:29juive, contrairement à la France insoumise
01:08:31qui met en danger cette communauté.
01:08:33Il y a eu cette participation à la marche contre l'antisémitisme
01:08:35qui était une participation fondatrice.
01:08:37Vous l'avez dit, c'est le bon mot à utiliser,
01:08:39me semble-t-il. Et puis il y a maintenant
01:08:41cette tribune qui arrive à ce moment-là.
01:08:43Évidemment, ça n'est pas anodin, mais qui est là
01:08:45pour vraiment marquer cette différence
01:08:47avec les partis d'extrême-gauche.
01:08:49Avant, c'était le Front National,
01:08:51c'était l'extrême-droite qui représentait
01:08:53un danger pour la communauté juive. C'est comme ça que les choses
01:08:55étaient perçues. La communauté juive
01:08:57de France n'aurait jamais imaginé, il y a 20
01:08:59ou 30 ans, voter un jour pour le Front National
01:09:01ou le RN aujourd'hui.
01:09:03En 20 ou 30 ans, les choses ont considérablement
01:09:05changé puisqu'aujourd'hui, une très
01:09:07grande partie de nos compatriotes
01:09:09juives de France préférerait voter
01:09:11pour Marine Le Pen et pour Jean-Luc Mélenchon.
01:09:13Pour Lionel Jospin, ce soir, l'affirme
01:09:15le danger, c'est du côté
01:09:17du RN, Fabrice Hakoun.
01:09:19Il se trompe, et notamment
01:09:21lorsque nous parlons des Français de confession.
01:09:23– Il devrait poser la question à son épouse,
01:09:25ça serait intéressant. – Exactement.
01:09:27S'il vienne à Gazanski, qui, je pense, a un avis tout à fait
01:09:29différent, comme d'ailleurs Elisabeth Baninter.
01:09:31Donc, oui,
01:09:33bien sûr qu'il y a un décalage. En fait,
01:09:35ce qui est extraordinaire avec les dirigeants de gauche,
01:09:37et en particulier ces dinosaures socialistes, c'est qu'ils ont toujours
01:09:39entre 20 et 30 ans de retard dans leur analyse.
01:09:41Ils sont complètement à côté de la plaque.
01:09:43La réalité aujourd'hui, c'est que le RN
01:09:45est un parti de droite traditionnel.
01:09:47Il a opéré sa mue.
01:09:49Je vous défie de trouver
01:09:51une seule condamnation. Je peux vous dire que
01:09:53tous les regards sont sur Marine Le Pen.
01:09:55Je vous défie de trouver une seule condamnation la concernant,
01:09:57ou un seul propos antisémite la concernant,
01:09:59même si des fois, il peut y avoir des phrases maladroites,
01:10:01etc. Donc, elle est
01:10:03née en 68,
01:10:05je crois, donc elle est de ces générations relativement
01:10:07progressistes. Elle n'a rien à voir, d'ailleurs,
01:10:09avec les membres de Reconquête, qui, eux, sont
01:10:11beaucoup plus
01:10:13traditionnalistes et conservateurs.
01:10:15Donc oui, je crois que,
01:10:17pour moi, elle a opéré sa mue.
01:10:19Ce parti a opéré sa mue, comme d'ailleurs,
01:10:21à l'époque, Jean Francofini l'avait fait en Italie.
01:10:23Il avait dégagé la petite fille de Mussolini.
01:10:25Il avait été à
01:10:27Jérusalem. Et effectivement,
01:10:29il avait changé. Mais au-delà de ça, je pense que
01:10:31Marine Le Pen ne cherche pas à défendre spécifiquement
01:10:33les Juifs. Elle défend la France,
01:10:35dont les Juifs sont une partie intégrante.
01:10:37Et comme tous nos concitoyens musulmans,
01:10:39qui en ont assez de ce désordre,
01:10:41et qui pour partie, d'ailleurs,
01:10:43comme on le voit dans toutes les études, vont voter pour le Rassemblement National.
01:10:45Mais en tout cas, la perspective de voir
01:10:47le Rassemblement National arriver à
01:10:49Matignon, cette perspective fait
01:10:51peur, notamment chez des enseignants,
01:10:53notamment dans le domaine
01:10:55de la santé, ou encore chez les
01:10:57diplomates. Et puis les associations féministes
01:10:59aussi, qui ont défilé cet après-midi
01:11:01pour alerter sur les dangers
01:11:03d'une éventuelle arrivée du Rassemblement National.
01:11:05Mais est-ce qu'il n'y a pas un décalage, puisque dans le même temps,
01:11:07de plus en plus de femmes sont attirées
01:11:09par le vote RN ? On va en parler.
01:11:11On sera notamment en liaison avec Alice Cordier
01:11:13du collectif Nemesis,
01:11:15un collectif qui dénonce les supercheries
01:11:17des mouvements dits féministes,
01:11:19censés les représenter.
01:11:21C'est tout de suite sur CNews.
01:11:31Et de retour sur le plateau de Punchline Weekend,
01:11:33Madi Cédy, Jonathan Cixous,
01:11:35Yohann Usahi, Fabrice Hakoun, Bertrand Cavallier
01:11:37vous accompagnent jusqu'à 19h
01:11:39pour décrypter l'actualité notamment marquée
01:11:41par cette nouvelle marche contre le Rassemblement
01:11:43National, notamment marche organisée
01:11:45par des associations féministes. On en parle
01:11:47tout de suite, mais avant, il est 18h30.
01:11:49Le Flash Info avec vous,
01:11:51Mathieu Devese. Et vous en parliez, cher Olivier,
01:11:53nouveau rassemblement à Courbevoie
01:11:55contre l'antisémitisme. Huit jours
01:11:57après le viol d'une enfant juive de 12 ans,
01:11:59plus de 1000 personnes ont manifesté
01:12:01dans cette ville des Hauts-de-Seine et dans un message
01:12:03publié sur X, Emmanuel Macron
01:12:05appelle à éduquer et à punir.
01:12:0714 étrangers se sont évadés
01:12:09hier du centre de rétention administrative
01:12:11de Paris-Vincennes. L'un d'entre eux
01:12:13a été retrouvé et interpellé aujourd'hui.
01:12:15En décembre dernier, 11 personnes
01:12:17s'étaient déjà évadées de ce même centre.
01:12:19Enfin, en Ukraine, des frappes
01:12:21russes font deux morts et une cinquantaine de blessés
01:12:23à Kharkiv. C'est la deuxième ville du
01:12:25pays régulièrement bombardée et proche
01:12:27de la frontière russe. Sachez également
01:12:29que des missiles ukrainiens ont fait trois morts
01:12:31et une centaine de blessés en Crimée,
01:12:33selon le gouverneur installé par
01:12:35Moscou. Merci beaucoup mon cher
01:12:37Mathieu. L'actualité marquée donc
01:12:39cet après-midi par cette nouvelle mobilisation
01:12:41contre le rassemblement national
01:12:43dans les rues de la capitale à l'appel notamment
01:12:45d'associations féministes
01:12:47alors que de plus en plus de femmes
01:12:49sont tentées par le rassemblement
01:12:51national. C'est ce que nous pouvons
01:12:53voir dans certains baromètres, sondages
01:12:55des associations qui dénoncent le féminisme
01:12:57de façade du RN et le véritable
01:12:59danger qu'elle représente pour le droit
01:13:01des femmes. Le cortège qui s'était lancé
01:13:03en début d'après-midi de la place de la République
01:13:05à Paris pour rejoindre la place
01:13:07de la Nation. Je vous propose d'écouter quelques
01:13:09participants pour comprendre
01:13:11leur mobilisation
01:13:13cet après-midi.
01:13:15Comme disait Bardella qui voulait gérer la
01:13:17France en bon père de famille,
01:13:19c'est un retour à des
01:13:21comment dire
01:13:23des idées très patriarcales, à la loi
01:13:25du plus fort, à une assignation des femmes
01:13:27à être au foyer. On avance
01:13:29à petits pas de fourmis
01:13:31tous les jours
01:13:33et là ça serait triste de
01:13:35voir nos droits reculer
01:13:37avec les difficultés qu'on a justement
01:13:39à avancer. Même s'ils se
01:13:41maquillent aujourd'hui
01:13:43leurs idées en nous expliquant qu'ils auraient
01:13:45voté par exemple pour la constitutionnalisation
01:13:47de l'IVG, en réalité c'est faux.
01:13:49Il y a un grand nombre de députés RN
01:13:51qui ont voté contre et surtout à chaque fois
01:13:53qu'à l'échelle européenne il y a eu des rapports
01:13:55pour lutter contre les violences faites aux femmes
01:13:57par exemple, ils ont voté contre ou ils se
01:13:59sont abstenus, ils ne sont jamais du côté des femmes
01:14:01ils ne l'ont jamais été, ils ne le seront jamais
01:14:03Et pour en parler
01:14:05Alice Cordier du collectif Nemesis
01:14:07est en liaison avec nous. Alice Cordier
01:14:09bonsoir, merci d'avoir accepté notre invitation
01:14:11alors on va le rappeler, votre collectif
01:14:13de femmes dénonce les supercheries
01:14:15des mouvements dits féministes
01:14:17censés les représenter.
01:14:19On a entendu ces femmes s'exprimer
01:14:21dans les rues, pour la porte-parole du
01:14:23collectif national pour les droits des femmes
01:14:25si le rassemblement national l'emporte, les femmes
01:14:27sont les premières attaquées avec les personnes
01:14:29LGBTQ+, et les
01:14:31immigrés. Qu'est-ce que vous lui répondez ?
01:14:33Bah écoutez
01:14:35moi je ne suis pas porte-parole du rassemblement
01:14:37national. En revanche, ce que je peux vous dire
01:14:39c'est que face aux arguments que l'on a
01:14:41pu voir aujourd'hui à cette manifestation
01:14:43on se rend compte
01:14:45de la pauvreté de l'argumentaire
01:14:47de ces femmes qui, je
01:14:49tiens à le préciser, ne sont plus
01:14:51vraiment des féministes mais sont plutôt des militantes
01:14:53d'extrême gauche. Pourquoi
01:14:55je dis cela aujourd'hui ? C'est parce que
01:14:57depuis des années, on a vu dans les mouvements
01:14:59féministes un certain nombre d'idéologues
01:15:01prendre possession de ces mouvements
01:15:03et sélectionner leurs victimes.
01:15:05Je vais prendre quelques
01:15:07exemples récents. On ne les a pas tellement
01:15:09entendus sur le viol de cette jeune fille de
01:15:1112 ans sur fond de conflit israélo-palestinien
01:15:13tout simplement parce que la majorité des
01:15:15mouvements féministes ont été quasiment
01:15:17incapables de dénoncer les viols du Hamas
01:15:19ou alors l'ont fait mais
01:15:21en expliquant à la fois que le Hamas
01:15:23n'est pas un mouvement de résistance, c'est quelque chose
01:15:25qui est arrivé, qu'on a entendu
01:15:27et qu'on voit notamment dans
01:15:29les manifestations féministes. La deuxième
01:15:31chose, c'est que ce sont des femmes qui vont
01:15:33sélectionner, là aussi, leurs victimes
01:15:35en fonction du profil de l'agresseur.
01:15:37Quand il s'agit du Hamas, en effet,
01:15:39elles sont assez timides sur ces questions-là
01:15:41mais quand il s'agit de personnes issues de l'immigration, elles sont
01:15:43encore plus timides sur ces questions-là
01:15:45alors qu'on sait qu'aujourd'hui, il y a une surreprésentation
01:15:47des personnes issues de l'immigration
01:15:49aux agressions. Et enfin, pour faire un point
01:15:51sur le Rassemblement National, on se rend bien compte
01:15:53qu'elles n'ont aucun argument montrant
01:15:55que le Rassemblement National serait contre les femmes.
01:15:57Sur la question de l'avortement, par exemple,
01:15:59ils expliquaient que le Rassemblement National
01:16:01était contre l'avortement ou voudrait réduire
01:16:03réduire
01:16:05les droits des femmes à ce niveau-là. Déjà, c'est faux.
01:16:07Le Rassemblement National
01:16:09a voté pour l'avortement dans la Constitution.
01:16:11Certains députés, en effet,
01:16:13se sont abstenus, c'est vrai, mais ils n'étaient pas
01:16:15majoritaires. Et en revanche, le Rassemblement
01:16:17National, au niveau européen,
01:16:19a voté contre le fait d'imposer
01:16:21aux autres états
01:16:23le fait qu'on puisse reconnaître l'IVG au niveau
01:16:25de la Constitution, tout simplement parce que c'est dans l'ADN
01:16:27du Rassemblement National
01:16:29d'exiger la souveraineté et le fait que
01:16:31les états décident d'eux-mêmes
01:16:33de ce qu'ils décident pour leur propre nation.
01:16:35Donc, ce n'était pas contre les femmes.
01:16:37Ensuite, elles expliquent
01:16:39qu'en bon père de...
01:16:41Jordan Bardella aurait dit « en bon père de famille ».
01:16:43Je ne vois pas du tout où est là encore
01:16:45un retour à une société patriarcale. C'est une expression
01:16:47française, donc on se rend compte là encore qu'elles sont
01:16:49quand même assez pauvres à ce niveau-là.
01:16:51Et puis, comme je vous le dis,
01:16:53on a l'impression, en fait,
01:16:55qu'elles utilisent encore cet argument, mais qui est vieux
01:16:57et qui ne marche absolument plus, puisqu'aujourd'hui,
01:16:59énormément de femmes ont voté pour
01:17:01Jordan Bardella. Le Rassemblement National,
01:17:03il y a quelques années, réunissait...
01:17:05Enfin, il y avait une majorité d'hommes qui votaient pour eux. Aujourd'hui,
01:17:07ce n'est plus le cas. On est à 50-50
01:17:09en vue des résultats.
01:17:11Énormément de femmes, aujourd'hui, votent
01:17:13pour des parties plutôt très à droite
01:17:15pour la simple et bonne raison que
01:17:17l'insécurité joue énormément, que le harcèlement
01:17:19sexuel joue énormément, que les violences dans l'espace
01:17:21public jouent énormément, et que le problème du
01:17:23Rassemblement National, pardon, mais il est assez
01:17:25féministe. Marine Le Pen, d'ailleurs,
01:17:27elle expliquait
01:17:29cette femme que vous avez interviewée
01:17:31qu'elle parle beaucoup de Jordan Bardella, mais je rappelle
01:17:33quand même que le Rassemblement National
01:17:35est dirigé par une femme depuis des années.
01:17:37Et la seconde chose, c'est qu'elle a fait un
01:17:39programme très féministe, notamment sur les
01:17:41mères célibataires, sur le
01:17:43droit des femmes sur la question de l'apportement,
01:17:45sur le fait de
01:17:47le rapport au conjoint violent. Enfin, voilà, il y a tout un
01:17:49programme qui a été mis en place par le Rassemblement National.
01:17:51Finalement, ce que vous nous dites
01:17:53ce soir, Alice Cordier, c'est qu'entre les
01:17:55revendications portées par ces féministes
01:17:57cet après-midi et la réalité
01:17:59des femmes françaises aujourd'hui,
01:18:01il y a un monde.
01:18:03Il y a un écart énorme.
01:18:05Et en fait, on s'est rendu compte aussi dans les sondages
01:18:07que ce sont surtout les jeunes femmes qui
01:18:09votent pour le Front Populaire et contre
01:18:11les parties de droite,
01:18:13mais que globalement,
01:18:15les femmes votent quand même à droite.
01:18:17C'est plutôt les jeunes femmes qui ne votent pas à ce niveau-là
01:18:19parce qu'il y a encore...
01:18:21D'abord, il y a une emprise aussi du Front Populaire
01:18:23sur les jeunes. Ça, c'est évident
01:18:25et on le sait assez bien.
01:18:27Et puis, il y a une deuxième chose. Il y a encore
01:18:29une manipulation des mouvements
01:18:31féministes qui, en masse,
01:18:33aujourd'hui, par le biais d'influenceurs,
01:18:35par le biais des réseaux sociaux,
01:18:37ont appelé à voter contre le Rassemblement National,
01:18:39mais là encore, avec des arguments qui ne tiennent
01:18:41pas la route.
01:18:43Et je regrette aujourd'hui
01:18:45de voir ces mouvements
01:18:47se mobiliser politiquement
01:18:49contre un parti, mais être incapables de condamner
01:18:51un certain nombre d'agressions, ce que le Rassemblement
01:18:53National n'a pas de problème à faire.
01:18:55Merci beaucoup, Alice Cordier, directrice
01:18:57du collectif Nemesis, d'avoir été en liaison
01:18:59avec nous ce soir dans Punchline Weekend.
01:19:01Madi, Cédille, est-ce que vous
01:19:03constatez aujourd'hui que la condition
01:19:05des femmes se dégrade en matière de sécurité
01:19:07dans les rues françaises
01:19:09ces dernières années ?
01:19:11Est-ce que c'est quelque chose que vous avez constaté ?
01:19:13Est-ce que vous avez été confrontée à cette insécurité ?
01:19:15Oui, oui. Dire le contraire,
01:19:17ce ne serait pas être honnête. On le sait
01:19:19bien qu'aujourd'hui, en tant que femmes,
01:19:21quand on sort, on hésite de prendre des transports le soir.
01:19:23Il y a des quartiers qu'on évite.
01:19:25Avant, on se dirait plutôt
01:19:27que c'est tard dans la nuit, dans un quartier.
01:19:29Aujourd'hui, c'est même en plein après-midi,
01:19:31en plein jour, un peu partout à Paris.
01:19:33Donc effectivement, la question de la femme
01:19:35en termes de sécurité...
01:19:37Pourquoi les associations féministes
01:19:39ne portent pas cette parole-là,
01:19:41cette parole quotidienne ?
01:19:43La vérité, c'est que les associations féministes,
01:19:45on a aujourd'hui une espèce de querelle des anciens
01:19:47et des modernes. On a des féministes
01:19:49qui sont tellement idéologies
01:19:51d'extrême-gauche qu'elles ne défendent plus
01:19:53la cause des femmes. Et en face,
01:19:55on a une forme de nouvelles féministes
01:19:57qui, elles, prennent à bras-le-coeur
01:19:59la question des femmes. Et d'ailleurs, on le voit.
01:20:01Beaucoup de ces féministes, on ne les voit pas
01:20:03par exemple sur les questions... Moi, j'aimerais bien les voir,
01:20:05ces féministes, sur l'excision, par exemple.
01:20:07On ne les a jamais entendues.
01:20:09Sur les viols des femmes
01:20:11pendant ce qui s'est passé en Israël avec le Hamas.
01:20:13On ne les a pas entendues.
01:20:15J'aurais aimé qu'elles soient aujourd'hui à courbe-voix.
01:20:17Je ne suis pas sûre qu'elles y étaient.
01:20:19Est-ce qu'elles étaient au Trocadéro tout à l'heure ? Elles n'y étaient pas.
01:20:21Donc, elles choisissent leur cause,
01:20:23comme ça a été dit, en fonction des victimes,
01:20:25mais aussi, parfois, en fonction des auteurs
01:20:27des victimes. Et donc,
01:20:29il ne faudrait pas confondre le positionnement
01:20:31des féministes, qui sont des militantes,
01:20:33et le positionnement des femmes, des citoyennes,
01:20:35qui sont en attente de sécurité.
01:20:37Oui, voilà, parce que d'associations féministes,
01:20:39finalement, aujourd'hui, Yoann Uzey, elles n'ont
01:20:41que le nom, puisque ce sont avant tout
01:20:43des idéologues. C'est une idéologie
01:20:45très à gauche qui est portée
01:20:47par ces associations aujourd'hui.
01:20:49Quand on est militant, par définition, on a souvent une idéologie
01:20:51qui est très forte et bien ancrée,
01:20:53quel que soit le point de vue que l'on défende. Mais quand on milite,
01:20:55on milite pour défendre ses idées.
01:20:57Mais je peux
01:20:59comprendre, quelque part, que des
01:21:01féministes puissent
01:21:03s'interroger sur ce que ferait le Rassemblement
01:21:05national s'il était au pouvoir.
01:21:07Marine Le Pen, quand même, a toujours eu
01:21:09un rapport
01:21:11très particulier à l'IVG.
01:21:13Ça n'a pas toujours été très clair.
01:21:15En 2012, par exemple, Marine Le Pen,
01:21:17pour sa première candidature à l'Élysée,
01:21:19faisait campagne pour le déremboursement
01:21:21de ce qu'elle appelait les IVG de confort.
01:21:23Ça avait beaucoup choqué. C'était il y a 12 ans.
01:21:25Ça avait beaucoup, beaucoup choqué.
01:21:27Lors de la dernière campagne présidentielle,
01:21:29elle avait fait son mea culpa. Elle avait dit je me suis trompé.
01:21:31Maintenant, sa position est claire.
01:21:33Il n'est pas question de revenir sur l'interruption
01:21:35volontaire de grossesse. Mais c'est vrai que ces déclarations
01:21:37passées, je comprends que ça puisse aujourd'hui
01:21:39interroger parce qu'en politique, quand on dit
01:21:41quelque chose, on le dit et ça reste.
01:21:43Il y a aujourd'hui des députés,
01:21:45des députés du Rassemblement national
01:21:47qui sont élus, qui étaient élus,
01:21:49qui seront sans doute réélus
01:21:51dans deux semaines,
01:21:53qui ont comparé publiquement l'avortement
01:21:55à un génocide.
01:21:57Ce sont des députés du Rassemblement national.
01:21:59Il y a aujourd'hui une porte-parole
01:22:01du Rassemblement national qui,
01:22:03en 2014, s'était publiquement
01:22:05engagée à lutter dans sa vie politique
01:22:07pour faire interdire
01:22:09l'interruption volontaire de grossesse.
01:22:11Donc il existe aujourd'hui au Rassemblement national
01:22:13des personnalités qui sont tout à fait
01:22:15mobilisées contre l'interruption volontaire
01:22:17de grossesse. Même si Marine Le Pen, elle est très claire,
01:22:19il n'est pas question de revenir sur ce droit.
01:22:21Oui, voilà, parce que ce sont d'autres attentes
01:22:23aujourd'hui
01:22:25que souhaitent les Français,
01:22:27les questions de sécurité, notamment ces femmes,
01:22:29Jonathan Cixous, ces femmes
01:22:31qui sont de plus en plus nombreuses à voter
01:22:33le Rassemblement national. Ça aussi, c'est un phénomène nouveau.
01:22:35Avant, il y avait davantage d'hommes.
01:22:37Malgré les précisions utiles
01:22:39apportées par Johan, ce qui me
01:22:41marque avec cette manif
01:22:43d'aujourd'hui, mais comme d'autres déclarations
01:22:45politiques récentes,
01:22:47je pense à Sandrine Rousseau et à d'autres,
01:22:49la liste serait trop longue, c'est
01:22:51vrai qu'on n'est plus du tout à s'opposer
01:22:53frontalement à quelque chose de réel,
01:22:55de l'adversaire, en l'occurrence
01:22:57le Rassemblement national,
01:22:59mais on s'oppose à
01:23:01d'éventuelles intentions supposées
01:23:03que pourrait
01:23:05avoir le parti
01:23:07s'il remportait les élections. En gros,
01:23:09le terme a été employé par l'une des manifestantes.
01:23:11Il maquille tout.
01:23:13Marine Le Pen porterait un masque
01:23:15depuis 2012 et puis
01:23:17vous verrez ce que vous verrez quand elle arriverait au pouvoir.
01:23:19Là, le vrai personnage
01:23:21sortirait de grand jeu. C'est un peu
01:23:23léger, c'est un peu absurde. Pardon.
01:23:25Je rejoins sur ce point
01:23:27Alice Cordier sur la pauvreté
01:23:29des arguments des personnes
01:23:31que vous avez pu interviewer.
01:23:33Je rappelle aussi que c'est
01:23:35ce type de mouvement qui a viré de son
01:23:37cortège les femmes
01:23:39qui soutenaient les femmes violées
01:23:41en Israël.
01:23:43Et qui ont été
01:23:45virées de la marche du 8 juin.
01:23:47Elles n'ont pas pu manifester
01:23:49avec les autres.
01:23:51Et comme l'a justement dit Mahdi,
01:23:53on ne les entend pas sur l'excision.
01:23:55On ne les entend pas concernant les femmes voilées.
01:23:57Tout simplement sur la polygamie.
01:23:59Enfin sur beaucoup de choses qui sont pour le coup
01:24:01de vraies réalités, si je puis dire.
01:24:03Qui entachent énormément la vie quotidienne
01:24:05des femmes dans de très nombreux quartiers de France.
01:24:07Oui, tout simplement se faire siffler
01:24:09dans la rue, se faire harceler dans la rue.
01:24:11C'est un quotidien insupportable pour les
01:24:13femmes de France. Des choses assez simples
01:24:15mais là, il y a un silence
01:24:17de ces associations.
01:24:19Il y a un machisme culturel qui s'impose dans la rue.
01:24:21Là aussi,
01:24:23il y avait eu toute une évolution de la société française
01:24:25au travers de l'émancipation
01:24:27des femmes, de promouvoir
01:24:29une égalité. Et puis il y a aussi
01:24:31la tradition également en France,
01:24:33je dirais, d'une forme de courtoisie.
01:24:35Tout ça est quand même
01:24:37ancré. Et aujourd'hui, pour une jeune fille,
01:24:39pour une femme aujourd'hui,
01:24:41c'est un défi de s'habiller
01:24:43d'une certaine façon,
01:24:45de sortir à certaines heures, d'aller dans
01:24:47certains lieux. Il faut dire,
01:24:49la réalité parle d'elle-même.
01:24:51Et donc ces féministes
01:24:53sont dans le déni
01:24:55complet. Elles participent
01:24:57de ce qu'on appelle l'idiot si utile,
01:24:59selon la formule
01:25:01chère à Lénine.
01:25:03Les idiotes utiles
01:25:05qui paradent dans les rues.
01:25:07Mais moi, je vous rejoins tout à fait.
01:25:09Qu'en est-il de la lutte contre l'excision ?
01:25:11Qu'en est-il de la lutte contre le mariage forcé ?
01:25:13Qu'en est-il des femmes à qui
01:25:15on interdit de travailler ? Etc.
01:25:17Etc.
01:25:19Et ça, c'est un véritable défi pour notre société.
01:25:21Il y a des sujets majeurs, effectivement.
01:25:23J'aimerais bien les voir, moi, commencer à prendre en frontale
01:25:25tous les mouvements fréristes et salafistes
01:25:27qui gangrènent certainement
01:25:29en lieu. Mais elles n'ont
01:25:31aucun courage.
01:25:33Elles n'ont aucun courage. En tout cas,
01:25:35associations féministes, diplomates,
01:25:37on a vu également des enseignants
01:25:39du monde de la santé. Beaucoup
01:25:41craignent l'arrivée du Rassemblement National.
01:25:43Des pétitions qui, d'ailleurs,
01:25:45se succèdent depuis quelques jours.
01:25:47Lionel Jospin, qui s'est exprimé
01:25:49également ce soir sur le Rassemblement National,
01:25:51qui, eh bien,
01:25:53il voit lui aussi un danger
01:25:55sur la question parfois de l'antisémitisme, de l'autoritarisme,
01:25:57des liens avec la Russie. Je pense que le danger vient
01:25:59davantage du Rassemblement National.
01:26:01Voilà, pour Lionel Jospin.
01:26:03Le mot « davantage » est intéressant à souligner.
01:26:05Oui, c'est vrai. Si on fait un peu de sémantique, c'est intéressant.
01:26:07« Davantage », ça veut dire que les autres aussi, quand même, le représentent.
01:26:09Et puis là, il est obligé d'être dans sa logique.
01:26:11Moi, ce qui me surprend
01:26:13sur ce plateau, c'est que
01:26:15tout le monde s'étonne du décalage
01:26:17entre ces militants de gauche et le réel.
01:26:19Mais, en fait, s'ils étaient vraiment en prise avec le réel,
01:26:21ils ne seraient pas de gauche. C'est ça, la réalité.
01:26:23D'une certaine gauche.
01:26:25Oui, d'une certaine gauche, c'est vrai, qu'on a tendance maintenant
01:26:27à globaliser. Je suis désolé de faire cet amalgame.
01:26:29Mais c'est bien parce qu'ils ne sont pas en prise avec le réel.
01:26:31Parce qu'envoyez-les dans certaines villes
01:26:33où, aujourd'hui, vous ne pouvez plus sortir.
01:26:35Vous savez ce qui est devenu Nantes ? Vous savez ce qui est devenu Grenoble ?
01:26:37Qui était la Silicon Valley, dans les années 80,
01:26:39quand j'ai commencé à travailler.
01:26:41Dans les années 90, même.
01:26:43Je me vieillis un peu.
01:26:45Grenoble était la Silicon Valley de France.
01:26:47Avec les plus grandes entreprises de l'IT.
01:26:49Donc, qu'est-ce que c'est aujourd'hui ?
01:26:51C'est une zone
01:26:53de l'endroit dans laquelle vous ne pouvez plus sortir.
01:26:55Donc, bien entendu qu'il y a un problème
01:26:57de décalage avec le réel.
01:26:59Il y a des années de ça.
01:27:01Laurent Geoffrin avait écrit que le réel
01:27:03était par nature réactionnaire.
01:27:05Bien évidemment.
01:27:07On a la preuve.
01:27:09Et au-delà de ça, j'aimerais bien voir les chiffres
01:27:11sur les diplomates, par exemple.
01:27:13Combien de diplomates sont contre
01:27:15l'arrivée du RN ?
01:27:17Parce que, je vous rappelle quand même que
01:27:19leur corps a été supprimé par Emmanuel Macron.
01:27:21Et que Marine Le Pen
01:27:23a promis de le restaurer
01:27:25si jamais elle arrivait au pouvoir.
01:27:27Exactement comme le corps préfectoral.
01:27:29Donc, je pense qu'il y a certains qui font le pari
01:27:31qu'ils perdront et que donc
01:27:33ils seront valorisés par le fait
01:27:35qu'ils se sont opposés au RN.
01:27:37Mais je ne suis pas certain que ce soit la majorité.
01:27:39On arrive au terme de cette émission. Un dernier mot peut-être.
01:27:41Nous sommes, cela ne vous a pas échappé, en pleine heure
01:27:43au football. Et Aurélien de Chouamini
01:27:45c'est un milieu de terrain de l'équipe de France
01:27:47qui était lui aussi invité
01:27:49à s'exprimer sur les élections législatives.
01:27:51Alors, on demande beaucoup aux footballeurs de donner leur avis
01:27:53ces derniers jours. L'intégralité
01:27:55d'ailleurs des joueurs de foot sont interrogés
01:27:57sur la question après la dissolution
01:27:59de l'Assemblée nationale. Alors, il s'est positionné
01:28:01contre les extrêmes comme l'ont pu faire
01:28:03Kidan Mbappé ou encore Marcus Thuram.
01:28:05Avant lui, on va écouter
01:28:07Aurélien de Chouamini.
01:28:09Dans le groupe, tout le monde a le droit
01:28:11d'avoir son opinion. On a eu
01:28:13des messages forts via Kylian
01:28:15mais aussi Marcus
01:28:17qui ont donné leur point de vue.
01:28:19C'est un point de vue que je partage
01:28:21dans la vie de tous les jours.
01:28:23J'ai horreur des extrêmes.
01:28:25Je suis plus pour une politique
01:28:27d'unité. Je pense que
01:28:29c'est ce qui représente le mieux la France.
01:28:31Comme ça a été dit auparavant,
01:28:33je vais rien rajouter de nouveau. J'incite tout le monde
01:28:35à aller voter et à prendre
01:28:37conscience que chaque vote
01:28:39aura une importance primordiale.
01:28:41Il est vrai, Madi, c'est dit qu'il y a des joueurs de football
01:28:43un peu plus engagés. On peut parler de Marcus Thuram
01:28:45par exemple. Cela vient aussi
01:28:47de l'engagement de son père. Est-ce que
01:28:49c'est nécessaire systématiquement de demander
01:28:51l'avis aux joueurs de football en pleine euro
01:28:53sur ces élections législatives ?
01:28:55Est-ce qu'ils s'expriment librement ?
01:28:57C'est une chose de leur demander. Qu'est-ce que vous en pensez ?
01:28:59Avant d'être des footballeurs,
01:29:01je pense que c'est aussi des citoyens.
01:29:03Oui, ils peuvent s'exprimer, bien sûr.
01:29:05Mais là, je pense qu'on leur tend bien souvent
01:29:07le micro sur cette question-là.
01:29:09Même si je trouve que lui, ses propos sont quand même
01:29:11plus nuancés que ceux de Marcus Thuram
01:29:13parce qu'il parle d'extrêmes de manière générale.
01:29:15On a deux extrêmes
01:29:17que chacun a à y voter. C'est ça être citoyen.
01:29:19Il faut voter en son âme et conscience.
01:29:21Il faut aller voter. C'est important. Il faut le faire.
01:29:23Je trouve quand même ses propos un petit peu
01:29:25nuancés. Néanmoins,
01:29:27je trouve qu'on leur tend trop le micro en ce moment
01:29:29parce qu'on se dit que c'est des footballeurs.
01:29:31Quelque part, ils peuvent influencer
01:29:33le vote de la jeunesse.
01:29:35On le saura certainement dimanche prochain.
01:29:37Et en tout cas, nous sommes derrière les bleus
01:29:39dont le prochain match aura lieu
01:29:41dans les prochains jours. Peut-être que le général
01:29:43Bertrand Cavalier est au courant.
01:29:45À vous et à le rugby.
01:29:47Je regarderai s'il n'y a pas un match de rugby.
01:29:49C'est mardi.
01:29:51La finale est à près.
01:29:53On regardera le foot. Et n'oubliez pas la finale
01:29:55du top 14. Grand moment.
01:29:57À suivre sur Canal+, d'ailleurs,
01:29:59me semble-t-il.
01:30:01Un grand merci à tous les 5
01:30:03d'avoir décrypté l'actualité.
01:30:05Analyser, c'était passionnant.
01:30:07L'actualité qui continue avec votre rendez-vous du dimanche soir.
01:30:09C'est dans un instant. Gilles-William
01:30:11Golnadel, Julien Dray
01:30:13qui vont débattre sur
01:30:15cette actualité politique très dense.
01:30:17Excellente soirée sur nos trentaines.
01:30:19À 22h à ne pas manquer
01:30:21100% politique.
01:30:23Là, vous n'allez rien manquer.
01:30:25Nous avons tout décrypté. Les dernières déclarations politiques.
01:30:27Tout est à 22h
01:30:29avec nos invités. Vous allez le voir.
01:30:31Vous y verrez plus clair. A tout à l'heure
01:30:33sur CNews.

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