• il y a 5 mois
Les invités d'Olivier de Keranflec'h débattent de l'actualité dans #PunchlineWE du vendredi au dimanche

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00:00:00Bonjour à tous, très heureux de vous retrouver dans Punchline Week-end, nous sommes ensemble
00:00:05jusqu'à 19h, vous le savez, nous allons vous livrer l'information, la décrypter, l'analyser
00:00:09avec nos invités.
00:00:10Invité que je vous présente dans un instant, mais avant au sommaire de l'émission cet
00:00:14après-midi, une marche blanche donc pour Matisse qui vient de se terminer à Châteauroux,
00:00:20des milliers de personnes présentes pour rendre hommage aux jeunes garçons de 16 ans
00:00:24tués samedi dernier par un mineur afghan de 15 ans, une marche solidaire et sécurisée
00:00:29Si le temps est à l'émotion, ce type de rassemblement se succède ces derniers mois,
00:00:34c'est un constat et une expression symbole, accompagne désormais ces marches blanches,
00:00:39pas de récupération politique, mais n'est-ce pas justement le rôle du politique de s'en
00:00:44emparer, l'avis de nos invités à suivre.
00:00:46Nouvelle fusillade en Seine-Saint-Denis dans la commune de Sevran, elle a fait un mort
00:00:52et sept blessés hier soir, le maire fustige l'économie de la drogue, alors pourquoi les
00:00:57opérations places nettes et la volonté affichée du gouvernement ne suffisent pas
00:01:02à endiguer ce grand banditisme, nous en parlons dans Punchline Weekend.
00:01:06Les manifestations pro-palestiniennes déterminées à poursuivre leur mouvement, et ce combat
00:01:13parti de Sciences Po Paris provoque beaucoup d'indignation, un mouvement qui s'étend
00:01:17à de nouvelles facultés françaises, même des lycéens appellent à entrer dans la lutte.
00:01:22Nous vous sollicitons ce soir, comme chaque samedi, en vous posant cette question, manifestation
00:01:28pro-palestinien, les lycéens rentrent dans la danse, qu'en pensez-vous ? Attendez-vous
00:01:33une réponse ferme du ministère de l'éducation, répondez en scannant le QR code qui s'affiche
00:01:38actuellement à l'antenne et nous entendrons, comme chaque samedi, vos réponses en fin
00:01:44d'émission.
00:01:45Je demanderai également l'avis à nos invités pour vous accompagner jusqu'à 19h autour
00:01:49de ce plateau.
00:01:50Madi Sedi, communicante, Madi bonjour, à vos côtés Célia Barotte, journaliste poli-justice
00:01:57et news, Hervé Ganad, géopolitologue est également avec nous, vous arrivez tout juste
00:02:01mais vous êtes à l'heure, c'est formidable, et Kévin Bossuet est également avec nous,
00:02:06professeur d'histoire-géographie en Bellieu parisienne, bonjour mon cher Kévin, et Amaury
00:02:11Brelet, journaliste valeurs actuelles, nous accompagne également.
00:02:14Dans un instant, nous allons donc revenir sur cette marche blanche, nous allons retrouver
00:02:18Mathieu Devesse sur place, mais avant, un point sur les dernières infos, le Flash Info,
00:02:22et c'est avec vous Adrien Fontenot, bonjour mon cher Adrien.
00:02:25Bonjour Olivier, bonjour à tous, à Toulouse, un homme est décédé et un autre se trouve
00:02:29toujours en urgence absolue, cela fait suite à une fusillade survenue tôt ce samedi matin
00:02:34à proximité d'une discothèque au nord de la ville, les victimes se trouvaient dans
00:02:37un véhicule quand elles ont été prises pour cible, le ou les auteurs des tirs ont
00:02:41pris la fuite et sont toujours recherchés.
00:02:43Bruno Le Maire impliqué dans un accident de la route alors qu'il conduisait son véhicule
00:02:47personnel, le ministre de l'économie a percuté un cycliste qui venait de griller
00:02:50un feu rouge, les faits se sont déroulés à la sortie du ministère dans le 6e arrondissement
00:02:54de Paris vendredi soir, dans l'accident, le cycliste a été touché à l'arc-à-de-sourcilière,
00:02:59Bruno Le Maire, lui, n'a pas été blessé et a été testé négatif au dépistage
00:03:02de drogue et d'alcoolémie.
00:03:03Et puis au Brésil, des inondations dévastatrices dans l'état du Rio Grande do Sul ont fait
00:03:08au moins 56 morts et 67 disparus, ces inondations provoquées par de fortes pluies ont causé
00:03:13la rupture de plusieurs barrages et une crue exceptionnelle du Guaïbaf, le banc blématique
00:03:16du sud du pays, celui-ci pourrait atteindre 5 mètres dans les heures qui viennent alors
00:03:20que son record historique de 1941 est établi à 4,71 mètres, avec au moins 351 000 sinistrés,
00:03:26il s'agit du pire désastre climatique de l'histoire de la région, selon son gouverneur.
00:03:30Merci Adrien Fontenot, que nous retrouverons à 17h30.
00:03:35Il était donc 15h30 cet après-midi lorsque la marche blanche pour Matisse a démarré
00:03:41à Châteauroux et des milliers de personnes étaient présentes pour rendre hommage aux
00:03:46jeunes garçons de 16 ans tués samedi dernier par un mineur afghan qui lui avait 15 ans.
00:03:52Nous allons retrouver sur place notre journaliste Mathieu Deveze avec Jules Bedot derrière
00:03:57la caméra.
00:03:58Mon cher Mathieu, cette marche qui vient tout juste de se terminer, une marche bien évidemment
00:04:03remplie d'émotions.
00:04:04Effectivement cher Olivier, ils étaient des milliers, peut-être 10 000 à avoir défilé
00:04:11avec une grande dignité pour rendre hommage à Matisse qui est mort il y a tout juste
00:04:15une semaine.
00:04:16C'est votre cas Michael, vous avez défilé avec Laetitia et toute votre famille, quels
00:04:20sentiments prédominent finalement après ce moment suspendu et cette marche d'une
00:04:24heure et demie à peu près ?
00:04:25Beaucoup d'émotions parce que ce n'est pas facile étant parent de perdre un enfant,
00:04:32c'est un geste horrible, donc on est là pour soutenir la famille, pour être là,
00:04:38on est présent et pour rendre hommage à Matisse.
00:04:46Un formidable élan de solidarité, je vois que vous êtes une famille nombreuse, unie,
00:04:51soudée.
00:04:52On sait que c'était aussi le cas de la famille de Matisse, c'est toujours le cas bien sûr
00:04:55mais ils ont perdu un enfant.
00:04:56Quels sentiments prédominent ? On imagine que l'émotion est très forte quand on sait
00:05:01que cette famille a perdu un fils, on a entendu sa cousine chanter en hommage à son cousin
00:05:08à un moment suspendu d'une grande émotion, qu'est-ce que ça vous fait ?
00:05:11Beaucoup d'émotions, à la fois la colère, je leur souhaite beaucoup d'amour, de paix
00:05:20et puis beaucoup d'humour là-haut, que Matisse rigole encore et que tout le monde pense
00:05:25à lui dans de meilleures conditions.
00:05:29Vous avez utilisé le terme de colère, c'est vrai que c'est un sentiment qui prédomine,
00:05:34beaucoup d'habitants nous le disent, on est en colère parce qu'on se sent impuissant
00:05:38et on a l'impression que ça peut arriver à tout le monde.
00:05:40En effet, nous on a subi un peu de harcèlement scolaire, c'est un sujet qui nous touche
00:05:48plus personnellement.
00:05:49Donc harcèlement, violence, couteau, c'est une fois de trop, donc quand est-ce que ça
00:06:00va s'arrêter, c'est la fois de trop.
00:06:03On aimerait que tout ça s'arrête, que tout s'arrête.
00:06:08Un message de révolte quand on vous écoute, pour revenir et terminer sur cette marche
00:06:13blanche, quel moment finalement vous retenez ?
00:06:16Tous cet élan de solidarité, que tout le monde soit réuni, surtout qu'on soit tous
00:06:25solidaires et ensemble peut-être essayer de trouver des solutions pour que plus jamais
00:06:30que ça arrive des trucs comme ça, parce que c'est pas normal, c'est pas normal.
00:06:33Qu'est-ce qu'on fait pour protéger nos enfants, qu'est-ce qu'on fait pour éviter
00:06:39tout ça ? Donc ouais, ça va être compliqué, mais je pense qu'il faut que tout le monde
00:06:45se pose des bonnes questions, les politiques, et que oui, qu'on trouve des solutions parce
00:06:51que c'est pas normal, c'est un sentiment de colère, ça devrait pas arriver, ça devrait
00:06:56pas arriver, surtout un enfant de 15 ans, surtout un enfant de 15 ans.
00:06:59Merci beaucoup Mickaël et Laetitia pour votre témoignage.
00:07:02Et vous voyez cette pluie fine et persistante qui s'abat à nouveau sur la ville de Châteauroux,
00:07:06il a plu toute la matinée, et pendant seulement une heure et demie, on a eu une éclaircie,
00:07:10c'était lors de cette marche blanche organisée en hommage à Matisse, et vous voyez cette
00:07:15place, La Fayette, qui est désormais vide, ils étaient des milliers de personnes, peut-être
00:07:20dix mille, à avoir défilé aujourd'hui.
00:07:22Merci mon cher Mathieu, Mathieu Devesse, donc avec les images de Jules Bedot derrière
00:07:28la caméra, c'est bien évidemment la compassion, l'empathie, puisque nous nous sentons tous
00:07:33concernés, à la fois comme père éventuel de famille, comme frère, comme professeur
00:07:38aussi également, c'est bien sûr l'émotion qui doit primer aujourd'hui, reste néanmoins
00:07:43et nous l'entendions dans la bouche de cette mère de famille, il y a aussi la colère,
00:07:48et une colère que l'on voit également sur les réseaux sociaux, beaucoup de personnes
00:07:51expriment leur ras-le-bol avec toutes ces marches blanches qui se succèdent, on peut
00:07:55citer il y a quelques semaines celle pour Chem Cédine à Viry-Châtillon, et des personnes
00:08:00qui n'en peuvent plus et qui ont le sentiment que la marche blanche, finalement, m'a dissédie
00:08:04est devenue l'unique réponse aujourd'hui à ce type de drame, comme une étape rituelle
00:08:09dans le deuil qui est devenue obligatoire.
00:08:11Oui absolument, d'abord je voudrais dire ma compassion pour les parents de Mathis,
00:08:16c'est très difficile de perdre son enfant et encore plus dans des conditions comme celles-là,
00:08:20c'est pas dans l'ordre des choses, et effectivement c'est presque devenu un réflexe à chaque
00:08:25moment d'un décès, alors on a le moment des condoléances et tout le monde soutient
00:08:31la famille à cette étape de la marche blanche, on fait tous des marches blanches et il y
00:08:36a ce sentiment de colère parce que finalement, après la marche blanche, qu'est-ce qu'on
00:08:41fait ? Et ça c'est une vraie question, je crois qu'il y a une espèce de colère,
00:08:46un ras-le-bol de la part des citoyens qui attendent beaucoup de leurs élus, qui attendent
00:08:49beaucoup des politiques.
00:08:50Aujourd'hui les gens sont un petit peu démunis, moi je ne connaissais pas Mathis
00:08:56mais je suis très touchée à titre personnel parce que j'ai des neveux, j'ai des nièges
00:09:01et voilà, et je trouve qu'à un moment il faut que les pouvoirs publics soient capables
00:09:07d'apporter une vraie réponse aux parents, c'est pas normal, c'est pas dans l'ordre
00:09:10des choses, c'est pas normal qu'un gamin de 14 ans tue un autre gamin, c'est pas normal
00:09:15que des enfants arrivent à l'école avec des couteaux, c'est pas normal que chaque
00:09:18semaine, si c'est pas tous les jours en France, on a une affaire différence sur une
00:09:22affaire de violence, c'est pas normal qu'à chaque fois on se retrouve tous ensemble
00:09:26à se dire c'est scandaleux, c'est terrible, c'est inadmissible, on pleure tous ensemble,
00:09:31on marche tous ensemble et rebelote.
00:09:33Et en finir aussi avec, nous allons l'évoquer avec vous Kévin Bossuet dans un instant,
00:09:38avec cette phrase symbole aussi, pas de récupération politique, voilà ce que nous entendons aussi
00:09:43systématiquement avec ces marches blanches, Marie Brelet, peut-être revenons à l'origine
00:09:47des marches blanches, ça nous vient de Belgique, à l'époque c'était l'affaire Marc Dutroux
00:09:52et il y avait effectivement, dans l'intention de ces marches blanches, une volonté aussi
00:09:59derrière de sursaut, au départ c'est cela.
00:10:02Tout à fait, c'était en 1996, une première marche blanche organisée par les parents
00:10:08des enfants victimes du pédo criminel Marc Dutroux et c'était l'occasion à l'époque
00:10:13en effet de crier sa colère, d'organiser un mouvement, un vaste mouvement de protestation,
00:10:18de mobilisation pour dénoncer la pédocriminalité.
00:10:21Ces marches blanches ensuite, elles sont rapidement venues en France dès le début des années 2000
00:10:27et depuis plus de 20 ans jusqu'à aujourd'hui, on ne cesse de voir tous les mois des marches
00:10:32blanches qui s'organisent, Shem Sedin, vous l'avez dit, le petit Thomas Acrépole, Matisse
00:10:39et la même colère qui ne faiblit pas, qui redouble même au cœur de la population et
00:10:44de ses populations locales et il faut dire que les politiques se refusent malheureusement
00:10:50à l'entendre ce cri de colère, y compris les élus locaux.
00:10:53Alors je ne parle pas du maire de Châteauroux qui n'est pas concerné aujourd'hui, mais
00:10:58je pense notamment au maire de Grande-Synthe et à la mort de Philippe qui lui est plus
00:11:03âgé, mais qui avait eu une réaction particulièrement hallucinante, d'abord en vantant le vivre
00:11:08ensemble de sa ville, alors que sa ville, on le sait, est gangrenée depuis des années
00:11:12par la délinquance, et puis en dénonçant la récupération de l'extrême droite comme
00:11:16si l'extrême droite était le problème aujourd'hui en France.
00:11:19Justement, Kevin Bossuet, pas de récupération politique, cette expression que nous entendons
00:11:24désormais systématiquement avant une marche blanche et pourtant les Français attendent
00:11:29de la récupération politique, c'est le rôle du politique de s'emparer de ces drames
00:11:34justement pour que plus jamais cela n'arrive.
00:11:37Bien sûr, écoutez le ronron médiatique, écoutez le discours politique, tout est fait
00:11:44pour faire passer ce genre de fait comme de simples faits divers, alors que ça devient
00:11:49des faits de société, et je suis désolé, c'est un fait politique, avec un retournement
00:11:54des choses qui est profondément abjecte.
00:11:57Rappelez-vous, avec Thomas, on a dit qu'il aurait tenu des propos racistes, ce n'a jamais
00:12:05été prouvé.
00:12:06Mathis, c'est la même chose, on nous raconte que Mathis aurait tenu des propos racistes
00:12:12comme pour légitimer finalement ce genre de fait, comme si, pour nous dire que Mathis
00:12:20aurait bien cherché, parce qu'on remet en cause le discours diversitaire qu'on nous
00:12:28sert depuis des années.
00:12:30Mathis aurait pu être notre frère, aurait pu être notre fils, aurait pu être mon élève,
00:12:36on est tous touchés par ce genre de choses, et aujourd'hui quand vous vivez dans la société
00:12:41française, quand vous prenez les transports en commun, quand vous êtes dans la rue, vous
00:12:45savez très bien que vous pouvez être confronté à la même violence, à la même violence
00:12:51gratuite, pour un regard un peu trop papuyer, parce que notre visage ne revient pas à telle
00:12:58ou telle personne, mais on nous dit, ce n'est qu'un fait divers, arrêtez de tout politiser,
00:13:06mais non, dans cette affaire, il y a la question évidemment de l'immigration, il y a la question
00:13:11du laxisme judiciaire, on savait très bien que Mathis était dangereux, pas Mathis, pardon,
00:13:18que l'Afghan, ce jeune Afghan était dangereux, le suspect s'était connu de tous, qu'est-ce
00:13:23qu'il faisait comme ça en pleine rue ? Et dernière chose, la maman qui a finalement
00:13:30validé en quelque sorte l'acte de son fils en s'en prenant à Mathis quand ce dernier
00:13:36était à terre, on n'est pas dans un fait divers là, on est dans un fait barbare et
00:13:41heureusement que ça résonne dans chacun d'entre nous, ce n'est pas l'extrême droite
00:13:46ça, c'est justement l'humanisme, la compassion.
00:13:49Alors vous évoquiez l'enquête et les faits, nous allons y revenir dans un instant avec
00:13:55vous Célia Barod pour savoir où nous en sommes aujourd'hui, mais avant Hervé Ganad,
00:13:59vous souhaitiez réagir à cette marche blanche et des marches blanches, on le disait, qui
00:14:03se succèdent aujourd'hui.
00:14:05J'ai quand même l'impression que ça tourne en boucle, de marche blanche en marche blanche,
00:14:11on franchit rapidement la ligne rouge, si pour faire un contraste coloré, et j'ai l'impression
00:14:16qu'en fin de compte, pour reprendre les excellents propos de Kevin, qu'il y a un déni politique,
00:14:22et c'est ça toute la problématique, c'est jusqu'où va aller ce déni politique.
00:14:26C'est un déni ou une impuissance Hervé Ganad ?
00:14:29Alors c'est à la fois un déni ou c'est une impuissance qui se transforme en déni,
00:14:33tout dépend en fin de compte du degré de pouvoir qu'ont les personnes ou le degré
00:14:36de volonté, volonté politique, volonté judiciaire, et quand on parlait de récupération je pense
00:14:41que la majorité silencieuse va être au rendez-vous en juin, parce qu'il y a un parti qui va récupérer
00:14:47tout ça, on a beau dire il ne faut pas de récupération politique, le ras-le-bol va
00:14:50se traduire par un ras-le-bol de contestation, alors qu'on adhère ou n'adhère pas à ces
00:14:55idées idéologiques, là c'est pas le débat, je ne me permettrai pas de faire du hors-sujet,
00:14:59mais il y aura sans doute une énorme récupération, il faut s'attendre à des scores assez forts,
00:15:03plus il y aura de marches blanches, plus le score va être élevé.
00:15:06Ça c'est un constat, les français n'en peuvent plus de ces marches blanches et de
00:15:10ces drames, avec peu de réponses, on va l'évoquer dans un instant, mais avant, Cédia Barotte,
00:15:15un point donc sur l'enquête, ce jeune afghan de 15 ans, un mineur donc mis en examen après
00:15:21la mort de Matisse, 16 ans, c'était samedi dernier.
00:15:24Il y a eu donc deux mises en examen suite à la mort de Matisse, vous l'avez rappelé
00:15:30Olivier, le placement en détention provisoire d'un jeune afghan en situation régulière
00:15:34sur le territoire, il avait 15 ans, il est incarcéré en attente de son procès, en attente
00:15:41d'être jugé, et puis sa mère, âgée de 37 ans, elle a été placée sous contrôle
00:15:46judiciaire, donc si son fils a été mis en examen pour meurtre, quant à elle, elle
00:15:49est mise en examen pour violence volontaire n'ayant pas entraîné d'incapacité totale
00:15:54de travail, elle a giflé à plusieurs reprises Matisse alors qu'il agonisait au sol, plusieurs
00:15:59témoins nous l'ont dit, nous l'ont raconté avant même que le procureur de la République
00:16:04de Bourges l'exprime dans un communiqué, les investigations se poursuivent encore, même
00:16:09s'il y a eu ces interpellations, il s'est mis en examen pour comprendre le déroulé
00:16:12des faits, pour connaître les circonstances exactes de cette rixe, les témoignages, les
00:16:17déclarations du jeune afghan de 15 ans ont permis de comprendre que les deux garçons
00:16:23se connaissaient avant les faits, il y a eu des échanges d'insultes réciproques et
00:16:27puis en garde à vue, le jeune afghan de 15 ans a raconté qu'il avait reçu un coup
00:16:32de poing de la part de la victime lui occasionnant une incapacité totale de travail évaluée
00:16:37à 3 jours et que pris par colère, il est allé chez lui, il a pris une lame de couteau
00:16:41et c'est pour ce motif qu'il avait pris la décision de poignarder Matisse avant de
00:16:47s'enfuir, mais en tout cas, l'origine et les détails précis de cette agression,
00:16:52de cet homicide doivent être révélés grâce à l'enquête qui est toujours en
00:16:57cours.
00:16:58Alors que faisons-nous maintenant face à ces drames qui se multiplient ? Gabriel Attal
00:17:02s'était exprimé le 16 avril, depuis Viry-Châtillon, il a évoqué quelques pistes, notamment touchant
00:17:08la responsabilité des parents et puis la piste de la question de la suspension de l'excuse
00:17:14de minorité également au cœur du débat ces derniers jours.
00:17:17Je vous montre ce sondage Europe 1C News, le journal du dimanche, qui avait été fait
00:17:22il y a quelques jours.
00:17:2375% des Français veulent suspendre l'excuse de minorité, c'est ce que révèle notre
00:17:29sondage réalisé les 29 et 30 avril auprès de plus de 1000 personnes, face à des crimes
00:17:39graves tels que des homicides ou des violences physiques.
00:17:42Alors un chiffre, Kevin Bossuet qui est en hausse de 6 points par rapport à un précédent
00:17:47sondage qui lui avait été réalisé en juin 2023, effectivement selon vous c'est une
00:17:54vraie question aujourd'hui qui doit être placée au cœur du débat, cette fameuse
00:17:57suspension de l'excuse de minorité ?
00:17:59Mais bien sûr, ce n'est pas l'émotion des Français qui remet l'idéologie du
00:18:05vivre ensemble.
00:18:06Ce n'est pas le fait de dire qu'il y a un lien entre l'immigration et l'insécurité
00:18:10Ce qui remet en cause le vivre ensemble, c'est le laxisme, parce qu'à partir du
00:18:16moment où vous n'avez plus confiance en la justice, que vous n'avez plus confiance
00:18:21en l'État, vous sortez de cette société du vivre ensemble et vous vous mettez parfois
00:18:27à vous faire justice vous-même, donc que révèle ce sondage ?
00:18:31Une volonté de reprise en main de la société avec de la fermeté.
00:18:36Quand vous avez des adolescents qui commettent des crimes d'adultes, vous les jugez comme
00:18:41des adultes, surtout qu'aujourd'hui on sent bien que l'adolescence est un passage
00:18:46qui est quand même très bref, puisque tous les adolescents sont considérés comme des
00:18:50adultes, on dit oui à tous leurs désidératas et on tend à les responsabiliser de plus
00:18:57en plus, ça doit être le cas évidemment dans le domaine judiciaire, mais si vous reprenez
00:19:03la vie d'un enfant, vous avez les parents, vous avez l'école et ensuite vous pouvez
00:19:07en effet avoir la police et la justice.
00:19:10Quand des parents ne jouent pas leur rôle, forcément il faut punir, quand vous êtes
00:19:14un parent responsable, vous vous occupez correctement de votre enfant, quand vous êtes à l'école,
00:19:20les premières incivilités, les premières insultes, les premiers faits de violence,
00:19:25il faut sanctionner.
00:19:26Et immédiatement, parce que c'est aussi l'un des problèmes que nous avons soulevés.
00:19:30J'ai vu des gamins insulter des professeurs, il n'y a strictement rien eu et quand vous
00:19:35êtes arrêté par la police et que vous êtes face à un juge, il doit y avoir une peine
00:19:39exemplaire qui doit être rapide, qui doit être forte pour mettre fin à cette spirale
00:19:43de la délinquance.
00:19:44C'est ce que veulent les Français, M.
00:19:46Gabriel Attal a rappelé qu'il fallait plus d'autorité, maintenant des actes, parce
00:19:50que je rappelle quand même que Mme Belloubet, lorsqu'elle était à la tête du ministère
00:19:54de la Justice, a quand même participé à encore un peu plus de laxisme.
00:19:59Changer le code pénal, c'est une chose, faut-il encore derrière qu'il soit appliqué ?
00:20:04Nous en reparlerons à 18h.
00:20:06Mais avant, cette nouvelle fusillade en Seine-Saint-Denis, dans la commune de Sevran, un mort, sept blessés
00:20:13hier soir.
00:20:14Alors les faits se sont déroulés dans le quartier des Bedotes, c'est Elia Barotte
00:20:19et le maire qui fustige l'économie de la drogue.
00:20:21Que s'est-il passé très précisément ? Que sait-on à cette heure-là ?
00:20:25Selon les premiers éléments d'information dont nous disposons, cette nuit, peu avant
00:20:28minuit, deux individus à bord d'un véhicule sont arrivés dans le quartier des Bedotes.
00:20:33Pour un motif encore inconnu, le passager avant est descendu de son véhicule, avant
00:20:37de tirer à plusieurs reprises avec une arme à feu en direction des victimes.
00:20:41Les deux individus ont pris la fuite.
00:20:43Pour l'heure, ils n'ont pas encore été interpellés.
00:20:45Les premières constatations ont permis la découverte d'un véhicule à proximité
00:20:49des victimes, présentant plusieurs impacts de balles ainsi que 25 douilles au sol.
00:20:54Pour le moment, nous savons qu'une personne est décédée, elle allait avoir 29 ans en
00:21:00juin prochain.
00:21:01Sept autres personnes ont été blessées, elles sont âgées entre 23 ans et 30 ans.
00:21:06Une enquête est ouverte pour homicide volontaire en bande organisée et tentative d'homicide
00:21:11volontaire en bande organisée.
00:21:12La mairie de Sevran a fait part d'un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux.
00:21:16Le maire de Sevran explique que d'autres tirs avaient eu lieu il y a quelques semaines,
00:21:20probablement liés au trafic dans un quartier proche d'une ville voisine.
00:21:23Pour le maire, je cite, c'est le trafic, l'argent sale de l'économie de la drogue
00:21:27qui est responsable.
00:21:28Cette économie de la drogue est un fléau insupportable.
00:21:31Nous ne sommes pas face à un fait divers local sordide, mais bien face à un phénomène
00:21:35national voire international d'ampleur.
00:21:38Il demande également plus de moyens pour la police et pour la justice pour lutter contre
00:21:42ce phénomène.
00:21:43Merci beaucoup Célia pour toutes ces précisions.
00:21:44Effectivement, après Marseille, souvenons-nous à Maurie Brelec, Sevran avait fait l'objet
00:21:48d'une opération anti-drogue, opération Placenet XXL, ce qui prouvait que la commune
00:21:53était dans le viseur des autorités.
00:21:55C'était le 25 mars, dans l'objectif de porter un coup d'arrêt au trafic, force
00:22:00est de constater ce matin, cet après-midi, plutôt que le grand banditisme visiblement
00:22:04est toujours présent.
00:22:06Est-ce que cela veut dire que ces opérations Placenet, au fond, ne servent pas à grand-chose
00:22:11malgré la volonté affichée du gouvernement ? Est-ce qu'il faut passer un cap, finalement,
00:22:16selon vous, aujourd'hui, dans la lutte contre les trafics de drogue, sachant que
00:22:18cette commune, il y a 52 000 habitants ? On peut imaginer que les bandits sont identifiés.
00:22:23Oui, ces opérations Placenet, ce sont des opérations conjoncturelles qui permettent
00:22:27en effet, ici ou là, de gêner le trafic, mais seulement de le gêner.
00:22:31Ce qu'il faudrait faire à Sevran et partout à l'échelle nationale, c'est mener enfin,
00:22:36et ce qui n'a jamais été fait en France, une véritable guerre à la drogue, avec une
00:22:39stratégie globale, c'est-à-dire qui consiste à s'attaquer à la chaîne de l'amont
00:22:44jusqu'à l'aval, c'est-à-dire des pays producteurs jusqu'en Amérique latine, ça
00:22:48nécessite un véritable effort diplomatique, à s'attaquer aux réseaux en France, évidemment,
00:22:52à s'attaquer à l'immigration dont on sait qu'elle fournit une partie des petites
00:22:56mains du trafic, au laxisme judiciaire, l'aspect aussi, évidemment, prévention, notamment
00:23:01auprès des consommateurs, mais de répression aussi.
00:23:04Enfin, il faut des moyens pour mettre en œuvre cette stratégie, des moyens colossaux qui
00:23:09ne sont pas aujourd'hui, qui n'existent pas, à la fois pour la police et la justice.
00:23:13Et dernière chose, et c'est l'élément le plus important et fondamental qui permettra
00:23:17de mettre en œuvre cette stratégie, c'est une question de volonté et de courage politique
00:23:21qu'aujourd'hui, nos gouvernants n'ont pas.
00:23:23Hervé Gannin, on entendait Maurice Brelet employer le mot de guerre, il faut mener une
00:23:26véritable guerre.
00:23:27Aujourd'hui, en France, on parle d'opération place nette, guerre, c'est ce qui est employé
00:23:31contre les narco-trafiquants en Colombie, notamment, c'est ce qui s'y passe.
00:23:35On a l'impression qu'en fin de compte, la grande banlieue et le grand banditiste sont
00:23:39devenus des proto-états narco-trafiquants, au même titre que le Hezbollah ou le Hamas
00:23:45ou la Colombie.
00:23:46Donc, ça veut dire qu'en fin de compte, on a affaire à une dimension haute que le
00:23:50petit trafic, ça devient dans le régalien.
00:23:52Donc, on a atteint un niveau supplémentaire et c'est la problématique, comme disait
00:23:57notre interlocuteur, Amaury, qui faut vraiment mettre les moyens parce que là, on a atteint
00:24:05une autre dimension.
00:24:06Ça, c'est la première chose.
00:24:07La deuxième chose, c'est qu'il va falloir comprendre pourquoi ce phénomène de société
00:24:12de drogue et pourquoi il y a un appel.
00:24:14Quand il y a l'offre, il y a la demande et vice versa.
00:24:17Donc, c'est aussi un problème de société, de mal-être, de problématique de pensée,
00:24:24de comportement, du cognitif.
00:24:27Et là, il y a tout un système à comprendre et des réponses à donner afin qu'on puisse
00:24:33être dans une société un peu plus tranquillisée.
00:24:34Je rebondis sur vos propos, Kévin Bossuet.
00:24:36Effectivement, il y a des voix qui s'élèvent.
00:24:38Alors, il faut le dire que la France est l'un des plus grands consommateurs de drogue.
00:24:43Il y a des voix qui s'élèvent justement pour légaliser le cannabis, pour dire finalement
00:24:47si nous légalisons le cannabis, il n'y aura plus de trafic.
00:24:51Est-ce que ce n'est pas une réflexion biaisée ? Est-ce que ça serait vraiment le cas ? On
00:24:55imagine que les bandits se tourneraient vers d'autres drogues, vers d'autres marchés.
00:24:59De toute façon, est-ce que c'est la solution selon vous ?
00:25:00C'est parfaitement ridicule.
00:25:02C'est idéologique.
00:25:05Dans une société saine, il faut rappeler que la drogue est un danger et toutes les
00:25:11drogues.
00:25:12Moi, en tant qu'enseignant, j'ai vu l'effet du cannabis chez les adolescents, le début
00:25:16de la spirale de l'échec scolaire.
00:25:18Il faut le rappeler.
00:25:19Des adolescents, en effet, qui s'endorment en classe, des adolescents qui parfois se
00:25:23mettent en danger également à l'extérieur.
00:25:26Ça, il faut toujours rappeler ça.
00:25:28En outre, dans les pays qui ont légalisé le cannabis, on voit bien que ça n'a pas
00:25:32tout à fait fonctionné, puisque les trafiquants offrent un produit beaucoup plus addictif
00:25:39et beaucoup plus attraitant aux consommateurs par rapport à l'État, ce qui fait que
00:25:43ça ne change strictement rien.
00:25:45Et on sent bien, en effet, que braver l'interdit, c'est également aller vers des drogues
00:25:51qui sont illicites, donc on abandonne le cannabis pour se tourner parfois vers la cocaïne,
00:25:57etc.
00:25:58Et juste un mot quand même sur ce vrant.
00:26:002007, première fois qu'une balle perdue traversait une cour de récréation dans une
00:26:09école.
00:26:10Nous sommes en 2024.
00:26:11Qu'est-ce qui s'est passé depuis ?
00:26:13Entre-temps, qu'est-ce qui s'est passé depuis ?
00:26:15La balle traverse les habitations et tue des gens.
00:26:17Comme à Marseille.
00:26:18On a M.
00:26:19Darmanin.
00:26:20M.
00:26:21Darmanin peut lui reprocher beaucoup de choses, mais il agit, parce que ses opérations placenet
00:26:26donnent des résultats.
00:26:28Il y a des perquisitions, il y a des gens qui sont arrêtés, il y a des gens qui vont
00:26:31être jugés.
00:26:32Et on peut quand même se féliciter que nous ayons un ministre de l'Intérieur qui est
00:26:37dans l'action et qui veut éradiquer ce trafic de drogues.
00:26:41Si tous les ministres de l'Intérieur avaient été comme lui, je pense qu'on n'en serait
00:26:45pas là aujourd'hui.
00:26:46La musique de la pause.
00:26:47Un mot, Hervé Ganache, vous souhaitiez ajouter ?
00:26:49Pour compléter les paroles de Kevin, on n'a pas de chance, c'est un peu le tenneau des
00:26:55dadaïdes.
00:26:56L'Afghanistan, premier producteur d'opium au monde, il a de la chance, il a une plante
00:27:00qui s'appelle l'ephedra, qui est encore plus forte que l'opium et qui se cultive comme
00:27:05du chien d'an.
00:27:06Donc vous voyez, en fin de compte, c'est presque une bataille sans fin.
00:27:09Eh bien, nous allons y revenir à 18h.
00:27:10On marque une pause.
00:27:11Dans un instant, les manifestations pro-palestiniens qui se poursuivent.
00:27:16Vous allez le voir, des étudiants très déterminés et des lycéens qui veulent entrer dans la
00:27:21danse.
00:27:22Nous vous posons cette question.
00:27:23Peut-être que Sabrina pourra mettre le petit QR code.
00:27:26Le samedi, vous participez à l'émission et cet après-midi, est-ce que vous voyez
00:27:33cette entrée dans la danse des lycéens dans le contexte de ces manifestations pro-palestiniennes ?
00:27:38N'hésitez pas à nous répondre.
00:27:40Nous y reviendrons en fin d'émission.
00:27:42A tout de suite sur CNews.
00:27:47Et de retour sur le plateau de Punchline Weekend.
00:27:49Bienvenue si vous nous rejoignez.
00:27:50Et comme chaque samedi, nous vous sollicitons, nous vous poserons une question.
00:27:54N'hésitez pas à nous répondre.
00:27:55Dans un instant, nous allons revenir sur ces manifestants pro-palestiniens qui se restent
00:27:59déterminés à poursuivre leur mouvement.
00:28:01Et même des lycéens appellent à entrer dans la lutte, lundi et mardi prochains.
00:28:06Alors nous vous posons cette question.
00:28:08Qu'est-ce que vous en pensez, ces lycéens qui appellent à manifester pour Gaza ?
00:28:12Est-ce que vous attendez une réponse du ministère de l'Éducation nationale ?
00:28:17Une réponse ferme ?
00:28:18Dites-nous ce que vous en pensez.
00:28:20Vous scannez le QR code qui s'affiche actuellement à l'antenne et nous vous entendrons.
00:28:24À la fin de l'émission, nous entendrons également nos invités sur le sujet dans
00:28:28un instant.
00:28:29Pour vous accompagner cet après-midi, Madi Sedi, Hervé Ganad, Kévin Bossuet, Amaury
00:28:34Brelet et Harold Imane qui nous a rejoints.
00:28:37Bonjour mon cher Harold, nous vous entendrons dans un instant justement sur les discussions
00:28:42concernant une trêve éventuelle dans la bande de Gaza.
00:28:46Mais avant, un point sur les toutes dernières informations avec vous, Adrien Fontenot.
00:28:50Une semaine après la mort du jeune Matisse, 15 ans, tué par un adolescent du même âge,
00:28:54une marche blanche était organisée cet après-midi à Châteauroux.
00:28:58Quelques 8000 personnes y ont participé.
00:29:00Un hommage organisé à l'appel de sa famille qui refuse toute récupération politique.
00:29:04Pour rappel, son agresseur présumé a été mis en examen pour meurtre et placé en détention
00:29:08provisoire.
00:29:09La mère de cet adolescent soupçonnait d'avoir giflé Matisse alors qu'il était déjà
00:29:13blessé.
00:29:14A également été mise en examen pour violence volontaire sur personne vulnérable.
00:29:18Les discussions autour d'une trêve à Gaza se poursuivent.
00:29:20Une délégation du Hamas est arrivée aujourd'hui en Égypte pour négocier un accord.
00:29:24Israël de son côté enverra une délégation au Caire, seulement en cas d'avancée positive
00:29:28sur un possible échange d'otages contre des prisonniers palestiniens.
00:29:30Outre cet échange, l'offre comprendra également 40 jours de pause.
00:29:34Après bientôt 7 mois de guerre, les forces de Tsahal menacent toujours de lancer une opération
00:29:38terrestre à Rafah.
00:29:39Et puis en campagne à Ajaccio, dans le cadre des élections européennes, Éric Zemmour
00:29:43a été la cible d'insultes et de G2 alors qu'il déambulait sur un marché.
00:29:47Une quinzaine d'individus qui ont traité le candidat de fachos, ce à quoi le président
00:29:50de Reconquête a répondu sur X.
00:29:52Ma Corse, c'est celle des corses qui défendent leur identité, pas celle des milices communistes
00:29:56et des punkachiens qui font autant de corse et détestent la France.
00:30:00Merci à Adrien Fontenot, nous nous retrouvons à 18h et effectivement, Madi s'est dit,
00:30:06il y a toute une polémique qui monte actuellement sur les réseaux sociaux après cette prise
00:30:10à partie du président de Reconquête, Éric Zemmour, nous ne pouvons avoir les images
00:30:14qui ont été filmées par Corse ce matin, mais nous avons essayé de les demander.
00:30:19Donc, c'est difficile de décrypter ces images cet après-midi.
00:30:22Néanmoins, une polémique puisque une jeune femme a lancé des œufs sans dépré à Éric
00:30:27Zemmour qui aurait eu un geste défensif.
00:30:30Voilà, toujours est-il que cela montre la difficulté pour un homme politique en pleine
00:30:34campagne, finalement, de réagir puisque tous les faits et gestes aujourd'hui sont scrutés
00:30:41et encore plus avec l'apparition des réseaux sociaux.
00:30:44Absolument.
00:30:45Après ce genre de...
00:30:46Malheureusement, c'est aussi le propre des campagnes.
00:30:48Quand on est en campagne politique, on n'est pas à l'abri d'adversaires qui nous attendent
00:30:52sur le terrain, qui parfois nous insultent.
00:30:55Donc, ça reste de l'agression verbale et parfois, malheureusement, on peut en arriver
00:30:59aux mains.
00:31:00Il y a parfois cette tentation d'aller vers l'adversaire politique.
00:31:04En revanche, je trouve qu'en tant qu'ancienne militante moi-même, je crois qu'il ne faut
00:31:10pas répondre par la violence.
00:31:12Il ne faut pas répondre parce que quelque part, je sais qu'on en a assez.
00:31:16On est dans une période où il y a beaucoup de violence.
00:31:17Je sais que la campagne de reconquête, ce n'est pas simple d'aller sur le terrain.
00:31:21Néanmoins, il faut garder ses nerfs et malheureusement, l'image que ça montre, même si on n'a pas
00:31:25vu les images, en tout cas, en l'analysant comme ça, ça montre une espèce de perte
00:31:30de contrôle.
00:31:31Effectivement, nous y reviendrons à 18h30 puisque nous serons avec notre correspondante
00:31:37Cristina Luzzi qui est en Corse et qui nous en dira un petit peu plus.
00:31:42Mais avant, je vous propose de revenir sur ces manifestants pro-palestiniens qui restent
00:31:47déterminés encore aujourd'hui à poursuivre leur mouvement.
00:31:50Un combat parti de Sciences Po qui provoque beaucoup d'indignation et un mouvement qui
00:31:55s'étend à de nouvelles facultés françaises, même des lycées, appellent à entrer dans
00:31:59la lutte.
00:32:00Alors, le mois de mai, est-ce que c'est le mois de tous les dangers ? Je vous pose la
00:32:03question dans un instant.
00:32:04Qu'est-ce que vous allez faire ?
00:32:06Si certains de vos élèves décident de manifester lundi ? Vous nous donnez la réponse dans
00:32:10un instant.
00:32:11Mais avant, on va regarder ce sujet de Clotilde Payet qui revient sur les dernières informations
00:32:17concernant ces blocages.
00:32:19Plus de 90 étudiants ont été délogés des locaux de Sciences Po ce vendredi par
00:32:24les forces de l'ordre.
00:32:25Étudiants et policiers se sont retrouvés face à face devant le bâtiment, dans un
00:32:31climat de tension.
00:32:32Les manifestants ont exprimé leur colère.
00:32:35Et pour accentuer la mobilisation, certains ont pris des mesures radicales.
00:32:41La revendication est encore la même, la grève de la faim est continue.
00:32:44Dans d'autres facs, il y a des gens qui vont commencer des grèves de la faim également.
00:32:46Et on n'arrêtera pas tant que des comités d'investigation ne soient pas faits pour que
00:32:50les partenariats universitaires avec l'Etat d'Israël, les universités israéliennes,
00:32:54ne soient pas coupés puisqu'ils participent activement à un risque de génocide et à
00:32:57des violations de droits humains.
00:32:58Et encore une fois, ce n'est pas couper des partenariats avec un passeport ou avec un
00:33:01pays, c'est avec des institutions qui sont complices et en refusent.
00:33:04Face à ces manifestations, Laurent Nouniès, préfet de police de Paris, reste ferme.
00:33:08La liberté d'expression c'est une chose, le blocage des établissements scolaires en
00:33:11est une autre.
00:33:12J'ai fait intervenir les forces de l'ordre ce matin, c'est la troisième fois d'ailleurs
00:33:16à Sciences Po, c'est la troisième fois en huit jours.
00:33:18Dans les trois cas, ces évacuations se sont bien passées et chaque fois que je serai requis,
00:33:23j'interviendrai.
00:33:24Le mouvement est déjà tendu au campus de Reims, de Lyon, et a également gagné la
00:33:28Sorbonne et l'ESJ de Lille.
00:33:31Le mouvement qui se propage donc est des lycéens qui souhaitent rentrer dans la danse.
00:33:36L'union syndicale lycéenne appelle au blocus des lycées partout en France lundi et mardi
00:33:40prochain.
00:33:41Il réclame aussi un cessez-le-feu à Gaza.
00:33:43Vous le voyez sur les réseaux sociaux.
00:33:45Bloquons nos lycées pour la Palestine.
00:33:47Dès lundi, nous appelons au blocus de lycées pour un cessez-le-feu à Gaza et la reconnaissance
00:33:50de l'État palestinien.
00:33:51De Columbia aux lycées en France, la mobilisation aura lieu.
00:33:56Un syndicat créé après la problématique de l'union de la gauche et après la séquence
00:34:01de la réforme des retraites, nous pouvons le préciser.
00:34:02Kevin Bossuet, si lundi matin, vous arrivez dans votre lycée, vous êtes professeur en
00:34:10banlieue parisienne, et que vous voyez des lycéens qui souhaitent manifester, qui souhaitent
00:34:18bloquer l'établissement scolaire, comment est-ce que vous réagissez ?
00:34:21Je leur dirais, vous êtes libre d'exprimer votre opinion, mais pas dans un sanctuaire
00:34:27qui est l'école.
00:34:28Ici, il doit y avoir un devoir de neutralité.
00:34:31Moi, quand je suis en classe, je respecte strictement ce devoir de neutralité, et j'attends
00:34:38que vous fassiez la même chose.
00:34:39Après, on peut discuter de ce qu'est un génocide, parce qu'apparemment, ce n'est pas clair
00:34:44pour tout le monde.
00:34:45Je peux vous aider aussi à placer Gaza sur une carte, parce que parfois, ce n'est pas
00:34:49clair pour tout le monde, et nous pouvons en effet discuter du rôle de la démocratie
00:34:56lors d'un conflit au Proche-Orient.
00:34:59Mais moi, il y a quelque chose qui quand même me choque, parce que j'ai longtemps observé
00:35:04ces manifestants qu'on appelle pro-palestiniens.
00:35:07J'ai plein d'amis à Sciences Po qui m'en ont parlé.
00:35:10En fait, ils ne tiennent pas un discours pro-palestinien, ils tiennent un discours anti-sioniste.
00:35:16Ce qui les gêne, c'est quoi ? C'est parfois l'existence, pas tous, mais parfois l'existence
00:35:22d'Israël.
00:35:23Ces manifestants qui sont émus par rapport à ce qui se passe à Gaza, et je peux comprendre,
00:35:28parce que moi aussi, quand je vois des enfants, en effet, qui sont dans cette situation, évidemment,
00:35:33ça m'émeut.
00:35:34Mais je ne les ai pas vus protester en 2018 contre Bachar al-Assad, par exemple, qui a
00:35:39bombardé plus de 100 000 Palestiniens dans un camp.
00:35:43Je ne les ai pas vus protester lors de la guerre au Yémez, et je ne les vois pas non
00:35:47plus protester par rapport au sort des Ouïghours en Chine.
00:35:52Pourquoi ?
00:35:53Peut-être qu'il n'y a pas les Israéliens derrière, parce que ce n'est peut-être pas
00:35:55lié aux Juifs, et c'est ça qu'il faut absolument comprendre, sinon on ne comprend rien à ce
00:36:01qui se passe.
00:36:02Et une chose aussi, parce que j'ai écouté Maxime Lott, qui est le représentant du printemps
00:36:07républicain à Sciences Po, j'ai écouté plein d'amis qui me disaient comment ça se
00:36:11passe à Sciences Po.
00:36:12C'est le totalitarisme, c'est le sectarisme, c'est la dictature.
00:36:16Quand vous avez un étudiant qui ose prononcer un avis un petit peu nuancé sur la question,
00:36:23on le traite de sioniste.
00:36:24Quand vous avez des étudiants qui passent dans le hall de Sciences Po, on dit attention,
00:36:28il y a un sonniste, mettez vos masques.
00:36:30Est-ce que c'est ça la liberté d'expression ? Est-ce que c'est ça une école comme Sciences Po ?
00:36:35C'est une honte ce qui se passe à Sciences Po, et le fait que la direction soit un peu
00:36:39soumise quand même face à ces militants, qui est une minorité, moi je trouve ça scandaleux.
00:36:43J'ai mal à ma République.
00:36:44Ces étudiants qui disent je ne suis pas antisémite, mais si tu es juif, je t'oblige à traiter
00:36:50les Israéliens de fascistes, de sionistes, d'assassins, sinon tu es ostracisé, tu ne
00:36:55rentreras pas dans l'établissement.
00:36:58Un mouvement en France, les lycéens veulent s'en emparer, comme à Columbia, nous l'avons
00:37:03vu dans le tweet de ce syndicat lycéen, mouvement qui est parti des États-Unis.
00:37:08Les manifestations pro-palestiniennes, elles secouent les campus depuis plusieurs semaines,
00:37:14mais elles cherchent désormais un nouveau souffle après des dispersions par la police,
00:37:18des arrestations massives, et un sévère rappel à l'ordre de la Maison-Blanche.
00:37:22Tauve, hier matin, la police a démantelé, sans heurt, un campement à l'université
00:37:27de New York.
00:37:28Université de Chicago, également, l'administration qui a fait état d'information sur des altercations
00:37:34physiques sur son campus, ce qui a été indiqué dans un communiqué.
00:37:37Retour au calme également à Los Angeles, c'est ce qu'a pu constater notre correspondant
00:37:42Ramzi Malouki, on l'écoute.
00:37:44Retour à l'ordre, les autorités n'attendaient que cela, surtout après les affrontements
00:37:48entre militants.
00:37:49C'était il y a quelques jours à peine à l'université publique de UCLA, chez nous
00:37:52ici à Los Angeles, avec pour la première fois l'intervention de ces forces de l'ordre
00:37:57au sein de l'université, alors que tout le monde pensait que cela se réglerait en
00:38:02interne.
00:38:03Et bien non, le campement a été démantelé, la police a procédé à une centaine d'arrestations,
00:38:07ce qui n'a pas empêché les pro-palestiniens de continuer à manifester, pas seulement
00:38:10à UCLA d'ailleurs, mais un peu partout dans les universités de la côte ouest, du
00:38:14nord au sud.
00:38:15Alors là, pas de campement, ou très peu, des marches surtout, des sit-ins avec des
00:38:20étudiants, souvent soutenus par des professeurs, qui mettent en avant la liberté d'expression.
00:38:25Les directions des universités, elles, ne veulent prendre aucun risque pour la semaine
00:38:28qui s'annonce et qui marque officiellement le début des cérémonies de remise de diplômes.
00:38:33Les rectorats ont prévenu que les autorités interviendraient dès la moindre agitation.
00:38:38Ces cérémonies qui généralement attirent des milliers de spectateurs, comme c'est
00:38:42le cas traditionnellement pour l'université privée de Los Angeles, USC, cérémonies
00:38:46qui vont être écourtées, pas de discours d'ouverture, donc sécurisées aussi, avec
00:38:51la présence uniquement de quelques membres de la famille et des étudiants diplômés,
00:38:55avec une fouille à l'entrée, avec la vérification des cartes d'étudiants et des pièces d'identité.
00:39:00Mais déjà, les militants pro-Gaza ont annoncé qu'il y aurait des manifestations à proximité
00:39:05des salles qui vont accueillir ces cérémonies.
00:39:08On voit donc, Hervé Gana, qu'aux Etats-Unis, la situation ne semble pas se calmer non plus.
00:39:13En tout cas, je sais que vous avez travaillé sur le sujet, mais qui est derrière ? Qui
00:39:17permet ces manifestations ? Comment est-ce qu'on peut le comprendre ? Alors, il y a
00:39:20d'un côté la liberté d'expression, aussi très chère aux Américains, bien évidemment,
00:39:25mais pas seulement.
00:39:26Il y a aussi une histoire de financement, me semble-t-il.
00:39:28C'est en tout cas là-dessus que vous avez travaillé.
00:39:30Alors, vous avez raison, ce n'est pas qu'une question de revendication, c'est aussi une
00:39:35question de financement.
00:39:36C'est bien sûr le Qatar qui est derrière tout ça, qui finance en grande partie les
00:39:40facultés américaines.
00:39:41J'ai fait une étude à partir d'un document qui est sorti et qui est libre d'accès, le
00:39:47ministère de l'Éducation aux USA.
00:39:49Depuis 2012 à peu près, on s'aperçoit qu'il y a 73% des financements qui proviennent de
00:39:57pays anti-israéliens, dont le Qatar, le Koweïk, la Turquie, l'Irak, le Liban, le Pakistan
00:40:02et la Syrie, et l'autorité palestinienne.
00:40:05Donc, si vous ajoutez la Russie, le Venezuela, qui fait copain comme gros Jean avec l'Iran,
00:40:13et puis la Chine, vous avez 73% de financements provenant de pays qui sont anti-israéliens.
00:40:20Il ne faut pas s'étonner en fin de compte s'il y a une grande graine financière de
00:40:23la part du Qatar et des autres pays, afin d'orienter les manifestations.
00:40:28Et ce n'est pas neutre, c'est au moment où Aimé Harold va nous en parler, au moment où
00:40:33il y a une discussion pour la libération des otages, et c'est une sorte de pression
00:40:39estudiantine contre le gouvernement américain, qui est pro-israélien, puisqu'il fournit
00:40:44des armes, il aide énormément Israël.
00:40:47Et c'est une façon de dire, vous êtes en pleine élection, vous allez bientôt payer
00:40:51ça très cher si vous continuez à ne pas arrêter Israël, à rentrer à Arafat, il
00:40:56faut accepter les négociations.
00:40:57Effectivement, avant d'attendre Harold Imane sur ses discussions autour d'un accord de
00:41:04trêve dans la bande de Gaza, peut-être cette dernière question, Hervé Ganad en quelques
00:41:08mots.
00:41:09Quel impact ces manifestations en Occident, aux Etats-Unis, en France, elles pourraient
00:41:13avoir sur ces négociations ? On imagine que tout cela est regardé très près par les
00:41:16terroristes du Hamas, mais pas seulement, également par l'Iran, qui se réjouit au
00:41:20fond de voir cette division au sein du monde occidental, même si on le répète, c'est
00:41:24une minorité, en tout cas en France, qui agite les esprits.
00:41:29Raménei se réjouit de ces manifestations.
00:41:31Raménei, il est lié aussi à l'assaut chiite, aux frères musulmans, donc il a financé
00:41:37aussi le Hamas.
00:41:38De toute façon, il a tout intérêt à ce que le Hamas survive.
00:41:41Il a tout intérêt à avoir des pressions financières à Sciences Po, Sciences Po liée
00:41:45à Columbia.
00:41:46Comme par hasard, il y a un lien entre Sciences Po et Columbia, et Columbia a été, entre
00:41:51guillemets, envahie par des manifestations pro-palestiniennes, anti-israéliennes et
00:41:54anti-sionistes.
00:41:55Heureusement, la directrice a été changée, maintenant c'est une israélienne, donc le
00:41:59calme va revenir.
00:42:00Peut-être qu'un jour, à Sciences Po, il y aura un calme si on nomme des gens intelligents
00:42:04qui ont une dimension américaine, comme François Hebron, par exemple, c'est des gens qui sont
00:42:08capables de manager une très grande école élitiste, comme dirait Kevin Bossuet.
00:42:14Donc, ça veut dire qu'est-ce qui est derrière ? Ce sont les financeurs, ce sont les pays,
00:42:17et ils interviennent au moment où il y a des élections.
00:42:20Élections en Amérique, donc c'est pour faire jouer la rue arabe, et élections en
00:42:24France, et là aussi, on essaie de faire jouer la rue arabe, c'est le jeu manichéen des
00:42:29frères musulmans.
00:42:30Merci Hervé Gannat pour cet éclairage.
00:42:32Harold Yehman, nous le disions, démobilisation dans l'Occident, alors qu'une délégation
00:42:36du Hamas se trouve actuellement en Égypte, pourquoi ? Pour discuter d'un accord de trêve
00:42:41dans la bande de Gaza avec Israël.
00:42:44Alors, où en sont les négociations ? Qu'est-ce qu'on en sait à cette heure-là, mon cher
00:42:48Harold ?
00:42:50Je dors en heure.
00:42:51Maintenant, il y a une délégation du Hamas qui est au CAIR, il y a le chef de la CIA,
00:42:56William Burns, qui est au CAIR, et il y a les services secrets égyptiens qui ont acquis
00:43:03un rôle soudain, enfin ils sont sortis de l'ombre.
00:43:06Ils peuvent parler au Hamas sur le plan technique, ils ont de bonnes relations, ils n'approuvent
00:43:14absolument pas de ce qu'ils font, ils ne veulent surtout pas que le Hamas s'installe
00:43:17en Égypte.
00:43:18Mais ils peuvent négocier avec eux, c'est comme ça, entre services secrets qui paraissent
00:43:23ennemis, il y a parfois d'étranges complicités.
00:43:27Et donc, ils ont réuni tout ce monde, on attend une délégation israélienne, comme
00:43:34c'est Shabbat, ça donne peut-être une raison de ne pas se presser côté israélien, voilà,
00:43:42ils prennent avantage de cette petite pause pour eux, et pour ne rien dire, et qu'est-ce
00:43:50qu'on propose ? L'idée des Américains surtout, c'est une trêve dans laquelle il y aurait
00:43:5933 otages qui seraient restitués pendant 40 jours, en échange de centaines de prisonniers
00:44:08palestiniens dans les geôles israéliennes.
00:44:11Ensuite, après cette trêve de 40 jours, on aurait tous les trois jours environ la
00:44:18libération d'un autre otage, et d'un autre otage, et d'un autre otage, pendant lesquels
00:44:23ces trois jours, il y aurait encore une suspension des combats.
00:44:26Donc, il y a beaucoup de choses à négocier, quel est le caractère des prisonniers qu'on
00:44:31va lâcher des prisons israéliennes, quelle est l'identité des otages qui vont être
00:44:36restitués, est-ce qu'on va donner la liste complète des otages avant de les restituer ?
00:44:41Vous voyez, on rentre vraiment là dans le dur, vraiment mécanique de la chose, mais
00:44:46au pire que tout cela, les Américains ne voudraient pas que les Israéliens attaquent
00:44:51Rafa, en bas, sur la carte à gauche, et c'est là, dans Rafa, que Yahya Sinwar, qui est
00:44:56le chef militaire et concepteur de l'attaque terroriste barbare du 7 octobre, se trouve
00:45:04avec un bouclier humain d'otage, c'est ce qu'on croit, parce qu'évidemment, il n'invitait
00:45:09personne pour prendre des photos, et il serait là, il ne veut pas attaquer les Américains,
00:45:13il ne veut pas que les Israéliens y aillent, et Netanyahou, Premier ministre israélien,
00:45:18veut absolument aller entrer et planter le drapeau à Rafa, et sortir avec Yahya Sinwar,
00:45:25horizontal ou vertical, ça n'a pas d'importance, donc il en est là, et ça, ça coince.
00:45:31Cependant, les Américains ont trouvé toutes sortes de subtilités pour dire qu'une partie,
00:45:38peut-être, de la négociation serait entre le Hamas et Israël, et une autre partie serait
00:45:44entre les Etats-Unis et le Hamas, donc voilà, on va vers des choses vagues dont on a le
00:45:49secret en diplomatie.
00:45:50Alors, mon cher Harold, juste une dernière question, puisque nous avons un invité qui
00:45:55nous attend, qui est en liaison avec nous, un agriculteur qui a rencontré Gabriel Attal,
00:45:59il ne faut pas oublier, et ces images que vous allez nous décrypter en quelques secondes,
00:46:04que la marine française est aussi engagée dans ce conflit, regardez les images qui
00:46:10nous sont parvenues, et Harold Imane va nous les décrypter, c'est un drone qui a été
00:46:15abattu par la marine française.
00:46:17Ça c'est dans la nuit, après minuit de ce jour, de ce 4 mai, et c'est dans les eaux
00:46:28de la mer rouge que des drones, des outils, qui sont les alliés directs du régime iranien,
00:46:37ont tiré sur trois navires commerciaux, des cargos, qui allaient vers le canal de Suez,
00:46:43et comme c'est arrivé dans la zone où était cette frégate multi-missions française,
00:46:49on n'est pas censé dire le nom, bon, mais il n'y en a que quelques-uns, je n'ai pas
00:46:55dit le nom, et bien on a tiré, on a abattu ces drones, et on l'a fait savoir, c'est-à-dire
00:47:05que la sûreté maritime, et là je cite l'état-major, la sûreté maritime, voilà la mission française.
00:47:12Mais si vous êtes en géopolitique, comme Hervé le saurait, on dirait quand même que
00:47:17la France participe à cette opération pour réprimer les alliés de l'Iran.
00:47:22Et nous y reviendrons à 18h30, nous reviendrons aussi sur la volonté des lycéens d'entrer
00:47:28dans la lutte pour la Palestine.
00:47:30Mais avant, quelques minutes avant la fin de cette seconde partie, je vous propose de
00:47:35revenir en France, on va dire un mot d'agriculture, puisque Gabriel Attal était à Agen cet après-midi
00:47:40pour inaugurer un pont, et il en a profité pour rencontrer des représentants syndicaux
00:47:44du monde agricole, deux jours après la réunion de travail organisée à l'Elysée pour acter
00:47:51de la fin de la crise de cet hiver.
00:47:55Pour en parler, José Pérez, co-président de la coordination rurale 47, est en liaison avec nous.
00:48:02José Pérez, est-ce que vous m'entendez ? Bonjour, merci d'avoir accepté notre invitation,
00:48:06ravi de vous retrouver sur notre antenne.
00:48:08Avant de vous entendre sur la discussion, sur l'échange que vous avez pu avoir avec Gabriel Attal,
00:48:14je souhaitais vous entendre sur cette autre information.
00:48:17Nous avons appris que Pascal Canfin est dans les premières places de la liste de la majorité
00:48:23conduite par Valérie Ayé pour les élections européennes.
00:48:27Pascal Canfin, on le rappelle en sa qualité de président de la commission de l'environnement
00:48:31du Parlement européen, qui a cristallisé une partie de la colère des agriculteurs,
00:48:36rappelons-le, puisqu'il est considéré comme le père des normes européennes que vous dénoncez,
00:48:42que dénoncent les exploitants.
00:48:44Comment est-ce que vous avez perçu, comment est-ce que vous percevez cette nomination
00:48:48de Pascal Canfin dans les premières places de la liste de Valérie Ayé ?
00:48:52Il est dans les premières places, mon peu, après derrière,
00:48:56entrer dans les premières places et gagner les élections, c'est une chose.
00:49:03Aujourd'hui, on n'est pas trop inquiet là-dessus, pour nous c'est un non-sujet.
00:49:11Ce n'est pas un message paradoxal qui vous est envoyé, vous ne le vivez pas comme cela ?
00:49:17Non, non, pas du tout, pas du tout, aujourd'hui ça ne nous perturbe même pas.
00:49:22Je viens de l'apprendre, je l'ai appris il y a cinq minutes, par la presse aussi.
00:49:27Mais c'est un non-sujet, aujourd'hui le groupe des écologistes sont représentés,
00:49:36mais on n'est pas inquiet là-dessus.
00:49:38Bon, ça ne vous inquiète pas de voir Pascal Canfin que vous aviez dans le viseur,
00:49:42qui finalement est nommé dans la liste de Valérie Ayé,
00:49:46alors que l'on sait qu'il cristallisait les tensions malgré tout.
00:49:51Oui, oui, tout à fait, on verra les élections, les votes feront les choses.
00:49:59Toujours est-il que vous avez rencontré Gabriel Attal cet après-midi,
00:50:02racontez-nous quel a été le cœur de vos échanges ?
00:50:06Nous, on est revenu sur la politique agricole,
00:50:12on lui a dit que les mesures n'avançaient pas,
00:50:14que dans nos fermes on ne voyait aucune différence,
00:50:17donc pour eux le travail est fait et avance doucement,
00:50:22nous chez nous en direct on ne voit rien,
00:50:25moi j'ai beau discuter avec les agriculteurs, j'ai beau discuter avec tout le monde,
00:50:31on ne voit rien, il n'y a aucune différence à ce jour.
00:50:34On est revenu un peu sur les plans de trésorerie,
00:50:39qu'il y a peut-être ça qui va changer un peu,
00:50:41sur les entreprises les plus en difficulté,
00:50:43l'État va se porter un peu plus caution,
00:50:46un peu plus garant au niveau des banques, ça va rassurer les banques,
00:50:49et ça va peut-être aider un peu plus les entreprises en difficulté.
00:50:53Mais aussi sur les sujets de tous les jours,
00:50:56sur l'avancée, on lui a demandé un cap,
00:50:59on lui a demandé de nous dire un objectif,
00:51:04de nous dire un cap, de nous donner des dates,
00:51:07nous aujourd'hui à l'agricole on n'y arrive plus,
00:51:11rien ne change, les plans de trésorerie vont nous faire passer l'année,
00:51:15mais comme on disait au Premier ministre,
00:51:20on disait attention au mois d'octobre, si rien ne se passe,
00:51:23quand on va faire nos comptes, ça va être la catastrophe.
00:51:28On comprend José Pérez qu'il y a eu les annonces,
00:51:31mais qu'aujourd'hui sur le terrain,
00:51:33vous ne voyez pas concrètement le résultat de ces annonces.
00:51:36Restez avec nous José Pérez,
00:51:38puisque Kevin Bossuet qui est sur ce plateau,
00:51:40lui souhaitait réagir sur cette annonce concernant Pascal Canfin,
00:51:45et contrairement à vous, vous allez entendre Kevin Bossuet,
00:51:47je vous sens remonter.
00:51:49Oui, non, pour faire comprendre aux téléspectateurs
00:51:53qui est Pascal Canfin, je vais reprendre
00:51:55une citation d'un agriculteur que j'avais rencontré
00:51:58au Salon de l'agriculture, il me disait qu'avec Pascal Canfin,
00:52:01ce n'était plus la bureaucratie, c'était la bourrocratie.
00:52:04Parce que Pascal Canfin est celui qui a acté au niveau européen
00:52:10l'idée de décroissance, il est notamment l'auteur
00:52:14et le promoteur du Green Deal,
00:52:16c'est toujours plus de normes pour nos agriculteurs.
00:52:19En fait, ce que veut Pascal Canfin,
00:52:22c'est empêcher nos agriculteurs de travailler
00:52:26parce qu'ils considèrent en effet qu'ils polluent
00:52:29et que ça va à l'encontre de son idéologie
00:52:32qui est l'écologisme.
00:52:34Alors après, Monsieur Attal, qui est un peu un poupon des villes
00:52:38à la rencontre du rural, il y a plutôt un Premier ministre
00:52:43qui a agi, c'est plutôt quelqu'un de bien,
00:52:45c'est plutôt quelqu'un qui a pris des mesures en effet
00:52:48qui étaient justes, qui étaient pragmatiques,
00:52:50mais je doute qu'il ait eu le choix de la liste Renaissance.
00:52:55D'ailleurs, on lui dit qu'il faut qu'il entre en campagne,
00:52:58qu'il essaye d'aller au secours de cette liste
00:53:00qui fait de plus en plus, qui est mal placée dans les sondages,
00:53:04comme il n'a pas eu le choix de la nomination de Madame Belloubet.
00:53:07En tout cas, je comprends que les agriculteurs soient remontés,
00:53:09aller sur les réseaux sociaux,
00:53:11qu'enfin à la quatrième place,
00:53:12pour beaucoup d'agriculteurs, ce n'est pas possible.
00:53:14José Pérez, il nous reste quelques secondes.
00:53:16Le mot de la fin, il sera pour vous peut-être une réaction
00:53:19à ce que vous venez d'entendre dans la bouche de Kevin Bossuet.
00:53:23Non mais bien sûr, après, bien entendu que...
00:53:26Bien entendu que ce n'est pas possible d'avoir des gens comme ça
00:53:31à la quatrième place, mais après je vous dis,
00:53:34le vote fera la différence et on n'est pas inquiets.
00:53:38Aujourd'hui, ce sont des gens, ce sont des antipaysans
00:53:43et c'est une catastrophe d'avoir des gens comme ça
00:53:48qui pensent comme ça des choses du monde agricole,
00:53:52alors que, comme je disais tout à l'heure,
00:53:53les agriculteurs sont les premiers écologistes du monde.
00:53:57José Pérez, co-président de la coordination rurale 47,
00:54:00merci d'avoir été en liaison avec nous.
00:54:03J'espère que nous allons vous retrouver rapidement en liaison,
00:54:06mais pour des bonnes nouvelles cette fois,
00:54:09espérons qu'effectivement ces mesures annoncées,
00:54:11elles se voient dans votre réalité concrète.
00:54:14On va marquer une très courte pause
00:54:16et dans un instant, l'actualité de l'après-midi,
00:54:18c'est cette marche blanche pour Matisse,
00:54:21une nouvelle marche blanche,
00:54:23encore des événements qui se succèdent,
00:54:26mais quelle réponse maintenant de la part du politique ?
00:54:29On en parle avec nos invités.
00:54:30Restez avec nous sur ça.
00:54:35De retour sur le plateau de Punchline Weekend.
00:54:37Bienvenue si vous nous rejoignez sur CNews.
00:54:40Il est 18h pour vous accompagner jusqu'à 19h autour de ce plateau.
00:54:45Madi Sedi-Communicante, le géopolitologue Hervé Ganad,
00:54:50Amaury Brelet, journaliste à Valeurs Actuelles,
00:54:52est également avec nous,
00:54:53tout comme Kévin Bossuet,
00:54:54professeur d'histoire en banlieue parisienne.
00:54:57Comme chaque samedi, vous le savez, nous vous sollicitons.
00:55:00Nous vous posons cette question en ce samedi soir.
00:55:04Vous le savez, les manifestations de pro-palestiniens,
00:55:07eh bien, elles se poursuivent.
00:55:08Ils sont déterminés à poursuivre leur mouvement
00:55:11et des lycéens appellent à entrer dans la lutte.
00:55:14Alors, je vous pose la question.
00:55:17Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:55:18Est-ce que vous attendez une réponse ferme
00:55:20du ministère de l'Éducation nationale le mois de mai ?
00:55:22Est-ce que c'est le mois de tous les dangers ?
00:55:24N'hésitez pas à scanner le QR code qui s'affiche actuellement à l'antenne.
00:55:27Vous en entendrons en fin d'émission.
00:55:30Mais avant, Adrien Fondeneau nous a rejoint.
00:55:32Il est 18h01 sur CNews.
00:55:35Le Flash Info avec vous, Adrien.
00:55:37Une fusillade dans la nuit de vendredi à samedi à Sevran a fait un mort.
00:55:41Un homme de 28 ans décédé des suites de ses blessures.
00:55:43Lors d'un règlement de compte probablement lié au trafic de drogue.
00:55:47Sept blessés sont également à dénombrer.
00:55:48Des hommes âgés de 22 à 29 ans.
00:55:51Une enquête a été ouverte, notamment pour homicide volontaire en bande organisée
00:55:55et confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire parisienne.
00:55:59La passe d'armes entre l'Espagne et l'Argentine se poursuit
00:56:01après les accusations du ministre des Transports espagnol
00:56:04sur les consommations de drogue du président argentin Javier Millei.
00:56:07Ce dernier a répondu frontalement,
00:56:08accusant le Premier ministre espagnol Javier Sanchez
00:56:10de mener son peuple à la pauvreté et à la mort.
00:56:13Aujourd'hui, Madrid a rejeté catégoriquement des termes infondés.
00:56:16Des échanges houlent, deux semaines avant la visite prévue de Javier Millei en Espagne,
00:56:20en soutien à un événement organisé par le parti d'opposition d'extrême droite.
00:56:25Et puis en Tunisie, la police a évacué de force plusieurs centaines de migrants
00:56:27de leurs campements, des réfugiés, demandeurs d'asile,
00:56:30des femmes et des enfants installés depuis l'été dernier devant les sièges
00:56:33du Haut commissariat aux réfugiés et de l'Organisation mondiale des migrations.
00:56:36Des opérations qui font suite à une réunion jeudi à Rome
00:56:38des ministres de l'Intérieur d'Italie, de Tunisie, d'Algérie et de Libye.
00:56:42La Tunisie est l'un des principaux points de départ de l'immigration clandestine vers l'Italie.
00:56:47Merci mon cher Adrien.
00:56:48Nous vous retrouvons à 18h30 pour un nouveau Flash Info.
00:56:51Dans l'actualité également, je vous le disais il y a un instant,
00:56:54ces manifestants pro-palestiniens déterminés à poursuivre leur mouvement.
00:56:59Un mouvement qui s'étend à de nouvelles facultés françaises, mais pas seulement,
00:57:02puisque des lycéens appellent à entrer dans la lutte.
00:57:05Et nous vous sollicitons en ce samedi soir, manifestation pro-palestinienne.
00:57:10Les lycéens rentrent dans la danse, donc qu'est-ce que vous en pensez ?
00:57:14Est-ce que vous attendez une réponse ferme du ministère de l'Éducation nationale ?
00:57:18N'hésitez pas à partager votre ressenti, vos réflexions,
00:57:22en scannant le QR code qui s'affiche ici à l'écran.
00:57:26Et puis nous entendrons, vous connaissez le principe, vos réponses en fin d'émission.
00:57:30Mais avant, revenons sur cette marche blanche pour Matisse
00:57:34qui a eu lieu cet après-midi à Châteauroux dans l'Indre.
00:57:37Elle s'était lancée à 15h30.
00:57:39Des milliers de personnes étaient présentes pour rendre hommage à ce jeune garçon.
00:57:44Jeune garçon de 16 ans qui a été tué samedi dernier d'un coup de couteau
00:57:48par un migrant afghan de 15 ans, mineur afghan de 15 ans.
00:57:53Une marche solidaire et sécurisée.
00:57:55Alors si le temps, il est vrai, est à l'émotion,
00:57:57eh bien ce type de rassemblement se succède malheureusement ces derniers mois.
00:58:02Nous allons en parler dans un instant avec vous.
00:58:05Mais avant, retour sur cette marche blanche avec Corentin Alonso.
00:58:10Le mauvais temps ne les a pas empêchés de venir rendre hommage à Matisse.
00:58:14Ils étaient près de 8000 à braver la pluie
00:58:17avec des images de l'outre le surnom affectif que ses parents donnaient au jeune garçon.
00:58:22Son enseignante a souhaité lui adresser un message.
00:58:25Je ne verrai jamais ton petit air malicieux,
00:58:28ton énergie positive qui faisait de toi un petit garçon solaire et rayonnant.
00:58:32Ta lumière brillera jamais dans notre cœur.
00:58:35La marche s'est arrêtée l'instant d'une chanson,
00:58:38devant le restaurant où Matisse était apprenti.
00:58:41Pour un moment rempli d'émotions.
00:58:44Je sais que tu m'entends, que tu traverses les miroirs.
00:58:50On me dit que tu es parti.
00:58:55Des émotions qui s'entremêlent et qui laissent place aussi à la colère.
00:58:58Révolter, oui, parce que ça ne devrait pas arriver.
00:59:01De toute façon, n'importe quel enfant n'a pas le droit de tuer un gosse.
00:59:05Ce n'est pas possible.
00:59:07Ce n'est plus la France.
00:59:09La marche blanche s'est terminée par un lâcher de ballons.
00:59:12Bleu, blanc, rouge et rose.
00:59:15Couleur préférée de Matisse.
00:59:228000 personnes, Matisse a dit, présentes à Châteauroux.
00:59:25Cela révèle à quel point ce drame a touché les habitants de la région.
00:59:30Mais pas seulement.
00:59:30C'est un drame qui a bouleversé toute la France.
00:59:33Et ce n'est pas le premier drame qui bouleverse toute la France.
00:59:36C'est encore cette marche blanche.
00:59:38Et c'est vrai que nous pouvons l'observer, notamment sur les réseaux sociaux.
00:59:41Et nous l'avons entendu lors de cette marche blanche.
00:59:44Il y a énormément d'émotions cet après-midi, mais aussi de la colère aujourd'hui.
00:59:50Oui, effectivement, beaucoup d'émotions, beaucoup de colère.
00:59:53Beaucoup de colère parce qu'en réalité, les gens n'en peuvent plus.
00:59:57On n'en peut plus.
00:59:58Cette marche blanche est devenue presque un rituel.
01:00:01Après chaque fête d'hiver, qui en réalité ne sont pas des fêtes d'hiver,
01:00:05sont devenues des fêtes de société.
01:00:07Aujourd'hui, chaque matin, on entend ça.
01:00:10Ce n'est pas normal.
01:00:11Effectivement, les Français n'en peuvent plus.
01:00:14L'émotion a laissé place à la colère.
01:00:17Et aujourd'hui, je pense que ce qui manque réellement,
01:00:21je crois que c'est une vraie volonté politique.
01:00:24Parce que là, il n'y a pas un jour qui passe sans qu'on n'entende pas parler,
01:00:27malheureusement, d'enfants qui sont tués.
01:00:30Et la réalité, c'est qu'on fait aujourd'hui comme si on découvrait des choses.
01:00:34On ne découvre pas.
01:00:35La violence, elle n'est pas arrivée du jour au lendemain.
01:00:37Ça fait depuis très longtemps que dans nos écoles,
01:00:40les élèves se battent entre eux.
01:00:42Les profs sont victimes de leurs élèves et personne ne dirait.
01:00:46Et dans ce cas en particulier, ce qui attire mon attention,
01:00:50c'est la responsabilité des parents.
01:00:52La responsabilité des parents, on en parle très peu.
01:00:55Mathis s'est quand même fait planter par un gamin.
01:00:59Et la maman a osé, au lieu de dire à son gamin,
01:01:01mais qu'est-ce que tu fais ? Pourquoi tu le fais ?
01:01:02Cet interdit, c'est scandaleux.
01:01:04Elle s'est permis quand même de frapper Mathis qui était déjà à terre.
01:01:08Donc ça en dit long de la société dans laquelle nous vivons.
01:01:11Et il est vrai, Kévin Bossuet, que nous évoquions hors antenne la difficulté
01:01:18de commenter si régulièrement ces drames et ces marches blanches.
01:01:22Nous nous souvenons de Chem Céline à Viry-Châtillon.
01:01:25Et effectivement, nous sommes journalistes, nous sommes des observateurs.
01:01:28Donc nous vous livrons l'information.
01:01:31Mais nous sommes aussi avant tout, pour vous un professeur, pour moi un parent.
01:01:36Et c'est terriblement dramatique d'être obligé le samedi d'arriver en plateau
01:01:40et une nouvelle fois de devoir commenter cette marche blanche et cette interrogation.
01:01:45Mais que font les autorités, les représentants ?
01:01:49Quel sursaut ? Que faut-il ?
01:01:53À la marche blanche, il y a un témoignage que l'on vient de voir qui était poignant.
01:01:59Un adolescent qui meurt comme ça gratuitement, ce n'est pas la France.
01:02:03Malheureusement, c'est ce qui est en train de devenir la France.
01:02:07Des adolescents, en effet, qui tombent dans la spirale de la violence,
01:02:10qui en sont les premières victimes.
01:02:12Des adolescents qui parfois sont assignés à résidence
01:02:15parce que les parents ne veulent pas les laisser sortir,
01:02:19parce qu'ils savent très bien qu'à l'extérieur, c'est la jungle.
01:02:23Nous, adultes, qui regardons dans le métro ce qu'il se passe,
01:02:28qui n'osons plus sortir tard le soir, notamment quand on est une femme,
01:02:32voilà ce qui est en train de devenir la France.
01:02:34Et puis, face à ces réalités,
01:02:37vous avez certains individus sur le spectre politique
01:02:41qui nous racontent que cela relève du fantasme,
01:02:44que cela fait monter l'extrême droite,
01:02:47qu'on serait en effet d'affreux jojos
01:02:50parce qu'en effet, on dit la vérité.
01:02:53Alors, il y a des discours de fermeté.
01:02:55J'ai entendu Gabriel Attal, l'autorité, la fermeté.
01:02:59Très bien, mais il faut des actes,
01:03:02des actes concrets au sein de nos écoles,
01:03:04des actes concrets pour responsabiliser les parents,
01:03:07des actes concrets pour en finir avec l'acquisme judiciaire.
01:03:10Mais l'idéologie, Olivier, qui bloque.
01:03:12Parce qu'en effet, les hommes politiques ont peur.
01:03:16Ils ont vécu dans l'idée qu'il fallait excuser
01:03:19ces pauvres adolescents qui seraient victimes
01:03:22de leurs propres actes.
01:03:23Ils ont vécu avec l'idée qu'il ne faudrait pas,
01:03:26en effet, trop condamner les adolescents
01:03:29parce qu'il faut leur donner une chance.
01:03:31Mais aujourd'hui, Matisse, il n'a pas une seconde chance.
01:03:33Matisse, il est mort.
01:03:34Voilà, c'est ça la conséquence du laxisme judiciaire,
01:03:38mais également du laxisme migratoire.
01:03:41Le jeune Afghan était là de manière légale,
01:03:44mais on le savait dangereux.
01:03:48Qu'est-ce qu'il faisait ?
01:03:49En pleine nature, les Français n'en peuvent plus.
01:03:52Les Français en ont marre.
01:03:54Les Français sont choqués.
01:03:55C'est un éternel recommencement.
01:03:58Ce n'est plus possible.
01:03:59Amaury Brelet, vous qui êtes un observateur
01:04:02de tous ces faits de société,
01:04:04puisque nous pouvons appeler ça des faits de société,
01:04:07ce ne sont plus des faits divers,
01:04:09au fond, pour vous, qu'est-ce qui bloque ?
01:04:11Je vous pose la même question qu'à Kevin Bossuet,
01:04:12puisque Kevin Bossuet le rappelait,
01:04:14il y a quand même des paroles,
01:04:16en tout cas, une volonté de la part du côté du gouvernement.
01:04:20On a une police qui fait tout ce qu'elle peut.
01:04:23Et puis, on a le sentiment d'être impuissant,
01:04:26ou en tout cas, que les autorités,
01:04:28elles sont impuissantes face à cette délinquance,
01:04:30notamment délinquance juvénile,
01:04:32qui est un phénomène en hausse ces derniers temps.
01:04:34Qu'est-ce que vous observez ?
01:04:35Ce moment de recueil et d'émotion,
01:04:38évidemment, ne doit pas nous empêcher
01:04:40de poser les questions et les questions qui fâchent.
01:04:43Et parmi elles, il y a évidemment celle
01:04:44qui a été évoquée par Kevin,
01:04:46qui est celle de l'immigration massive et incontrôlée
01:04:48aujourd'hui en France depuis des années.
01:04:50On a fait venir en France des immigrés
01:04:53issus de sociétés et de pays aux cultures arriérées et archaïques.
01:04:57Et c'est le cas de l'Afghanistan aujourd'hui.
01:05:01On a aussi...
01:05:02Arriérées ou différentes.
01:05:03Ou différentes.
01:05:04Mais enfin, on a aujourd'hui l'Afghanistan,
01:05:06la société afghane aujourd'hui,
01:05:07qui était d'ailleurs autrefois une grande société,
01:05:11une grande civilisation,
01:05:13aujourd'hui, vit dans les ténèbres,
01:05:15sous le règne des talibans,
01:05:16où les femmes aujourd'hui n'ont plus aucun droit
01:05:18et vivent voilées et n'ont même plus le droit
01:05:20de sortir à la vue du ciel.
01:05:23L'autre sujet et l'autre faillite en France,
01:05:25c'est la question du laxisme judiciaire.
01:05:27Évidemment, puisque cet adolescent est violent,
01:05:29est connu pour sa violence.
01:05:32Il est connu des services de police et de justice.
01:05:34Et pourtant, il a pu en toute impunité,
01:05:37visiblement, s'en prendre à Matisse.
01:05:39Et la troisième faillite, c'est celle des parents.
01:05:43Et ça fait quand même quelques mois
01:05:44qu'on parle aujourd'hui de la responsabilité des parents.
01:05:46Beaucoup.
01:05:47Mais ça fait des années qu'ils sont les grands oubliés
01:05:50dans la chaîne de responsabilité de la délinquance des mineurs.
01:05:53Et moi, je me désole de voir que Gabriel Attal
01:05:57et son gouvernement et Emmanuel Macron
01:05:58ont attendu sept ans pour s'attaquer à ce sujet.
01:06:02Et qu'aujourd'hui encore,
01:06:03M. Gabriel Attal, qui nous a présenté une batterie
01:06:06de mesures il y a quelques jours,
01:06:07en est à lancer une grande contestation
01:06:10de deux mois supplémentaires.
01:06:11Grande concertation.
01:06:12Lapsus révélateur.
01:06:14Vous avez dit grande contestation.
01:06:15Contestation.
01:06:16Grande concertation.
01:06:17Lapsus révélateur.
01:06:18Oui, absolument.
01:06:19À nouveau, un grand Grenelle,
01:06:22comme ils savent les faire et qui n'aboutissent jamais à rien.
01:06:24Ils ne servent à rien.
01:06:25Et ça n'aboutira à rien.
01:06:27Alors en tout cas, il y a des mères.
01:06:28Allez-y, il m'a dit, c'est dit.
01:06:29Après, on va faire un bilan de ce couvre-feu
01:06:33pour les mineurs à Nice.
01:06:35Voilà une mesure concrète qui a été mise en place.
01:06:37Est-ce que ça fonctionne ?
01:06:38Est-ce que c'est bien ?
01:06:39On va regarder un reportage dans un instant.
01:06:40Mais avant, vous vouliez ajouter, mademoiselle.
01:06:42Je voulais juste ajouter qu'il faut arrêter de trouver
01:06:44des excuses à ces pauvres petits immigrés.
01:06:46Nos parents étaient des immigrés.
01:06:48Et il faut arrêter de leur trouver l'excuse
01:06:50d'être pauvre en réalité.
01:06:52Vous allez de l'autre côté de la Méditerranée.
01:06:54Il y a plein de gens qui sont pauvres.
01:06:55Leurs enfants sont très bien élevés.
01:06:57Et ça ne pose aucun problème.
01:06:58Je crois qu'à un moment, il faut que les parents
01:06:59assument leur responsabilité.
01:07:01Le fait d'être immigré, ce n'est pas une excuse.
01:07:03Il y a plein d'immigrés en France qui se sont intégrés,
01:07:05qui sont nés dans ce pays, qui ont grandi ici,
01:07:08qui aiment la France et qui respectent
01:07:09les lois de la République.
01:07:10Et ça, il faut le répéter.
01:07:11Il y en a beaucoup, effectivement.
01:07:12La majorité, d'ailleurs.
01:07:13Absolument.
01:07:13Et c'est pour ça qu'il faut rappeler à ses parents
01:07:16quelles sont leurs responsabilités.
01:07:17Alors, c'est bien beau de vouloir venir en France,
01:07:19de chercher des lendemains meilleurs.
01:07:20Mais quand on vient dans un pays,
01:07:21il y a des règles à respecter.
01:07:23Et quand on arrive où on s'y se met,
01:07:24on respecte ces règles-là.
01:07:25Si on ne peut pas, on retourne où on vient.
01:07:28C'est comme ça, la règle.
01:07:29Et faut-il encore qu'il y ait une autorité
01:07:32pour faire respecter ces règles ?
01:07:33Absolument, bien sûr.
01:07:35La République est une chance.
01:07:37La République n'est pas un pardeau.
01:07:40Les aides sociales, c'est une aide.
01:07:43Ce n'est pas un dû.
01:07:45Dès qu'on est sur le territoire français,
01:07:48on a des droits, mais on a aussi des devoirs.
01:07:51Et le premier devoir, c'est d'aimer ce pays.
01:07:55Mais c'est aussi de respecter ses lois,
01:07:57de respecter ses valeurs,
01:07:59et d'élever correctement,
01:08:01dans le respect de la France, ses enfants.
01:08:04Donc, je suis d'accord avec vous, madame.
01:08:07Il faut parfois avoir le courage
01:08:10de s'en prendre aux parents
01:08:12qui éduquent extrêmement mal leurs enfants.
01:08:16Jean-Michel Blanquer, jadis, l'avait dit.
01:08:19Toute la gauche morale lui était tombée dessus.
01:08:23J'entends Aurore Berger également,
01:08:25qui a plutôt de très bonnes idées,
01:08:26mettre aussi cela en avant.
01:08:28Mais quand allons-nous passer des discours aux actes ?
01:08:33Il y a urgence.
01:08:34En tant qu'enseignant, je vois la situation se dégrader.
01:08:37Avec une minorité de parents, certes,
01:08:39qui ne jouent plus le jeu.
01:08:41Des enfants qui sont laissés à l'abandon.
01:08:43Ces enfants, c'est l'avenir.
01:08:45C'est l'avenir de la France.
01:08:46Et si on ne s'en préoccupe pas,
01:08:49on va vers des lendemains qui déchantent.
01:08:52Et en tout cas, la délinquance juvénile,
01:08:54nous le constatons jour après jour,
01:08:56en hausse ces derniers temps.
01:08:57Depuis 4 jours, plus de sorties la nuit
01:09:00pour les moins de 13 ans dans la ville de Nice.
01:09:03Cela fait 4 jours que l'arrêté a été mis en place.
01:09:06Est-ce qu'on peut d'ores et déjà dresser un bilan ?
01:09:09Est-ce que cette mesure est efficace ?
01:09:11Je vous propose de regarder ce sujet de Cédia Gruyère.
01:09:14Nous en parlons ensuite.
01:09:16La nuit tombe et les moins de 13 ans
01:09:18n'ont plus le droit d'être dehors.
01:09:20A Nice, un couvre-feu est entré en vigueur
01:09:23ce mercredi pour ces mineurs.
01:09:25Un couvre-feu imposé à partir de 23h et jusqu'à 6h le matin.
01:09:29L'arrêté mentionne la multiplication
01:09:31des mises en cause de mineurs dans des faits de délinquance,
01:09:35soit en tant que victime ou même en tant qu'auteur.
01:09:38Les habitants sont partagés sur cette décision.
01:09:41Je ne sais pas aujourd'hui ce que c'est à la mairie
01:09:44ou aux autorités de faire ça.
01:09:46Je pense qu'en priorité, c'est aux parents de le faire.
01:09:49Moi, mon gamin à 13 ans, il était à la maison.
01:09:52C'est quelque chose pour pallier des carences ?
01:09:54La carence de l'Etat et de la législation
01:09:58à faire hante aux mineurs,
01:10:00mais également une carence des parents.
01:10:02Un tel couvre-feu avait déjà été institué à Nice à partir de 2009,
01:10:07mais avait été abandonné lors de l'épidémie de Covid en 2020.
01:10:10Aujourd'hui, Nice n'est pas la seule ville à adopter cette politique.
01:10:14D'autres comme Bézier ou encore Cagnes-sur-Mer
01:10:17imposent également cet arrêté.
01:10:19Amaury Brelais, nous entendions la question de la responsabilité des parents
01:10:22une nouvelle fois évoquée dans ce sujet de Célia Gruyère.
01:10:27Il y a eu débat, en tout cas après la mise en place
01:10:29de ce couvre-feu pour les mineurs.
01:10:31Est-ce qu'il faut pénaliser tous les mineurs à cause d'une minorité ?
01:10:34Est-ce qu'il faut aller davantage chercher les parents,
01:10:37les sanctionner, les responsabiliser ?
01:10:39Est-ce que, selon vous, non, c'est une mesure concrète finalement
01:10:43qui permet de lutter contre la délinquance juvénile aujourd'hui ?
01:10:46Oui, c'est une mesure utile parmi d'autres
01:10:48dans l'arsenal répressif et préventif
01:10:51pour, en effet, empêcher, essayer de prévenir la délinquance des mineurs.
01:10:55Il est totalement anormal, c'était très bien dit dans le reportage,
01:10:59qu'un gamin de 10, 11, 12, 13, 15 ans
01:11:01soit comme ça tout seul ou avec ses amis dans la rue en pleine nuit
01:11:05alors qu'il devrait être évidemment chez ses parents.
01:11:07Mais c'est une mesure qui n'est pas la solution miracle.
01:11:10D'ailleurs, si elle veut être efficace,
01:11:12il faut évidemment qu'il y ait des moyens humains
01:11:15sur place, sur le terrain, pour pouvoir les contrôler
01:11:17et les ramener chez eux et évidemment que les parents soient prévenus.
01:11:21J'ajoute que cette mesure,
01:11:24c'est aussi en même temps un aveu d'échec d'une certaine façon,
01:11:28parce que les parents sont évidemment les premiers responsables
01:11:30et c'est surtout eux qui devraient imposer un couvre-feu à leurs enfants.
01:11:34D'où l'importance, et on en revient aux fameuses mesures de Gabriel Attal,
01:11:37en tout cas à ses intentions,
01:11:39celles de responsabiliser davantage les parents,
01:11:42y compris par les sanctions judiciaires ou financières.
01:11:45On va écouter la porte-parole du gouvernement, Prisca Tevneau,
01:11:48qui s'exprimait sur ce couvre-feu mis en place, notamment à Nice,
01:11:52mais pas seulement, d'autres communes comme Béziers et Cagnes-sur-Mer sont concernées.
01:11:58La position du gouvernement sur ce sujet précis des couvre-feux
01:12:00installés dans certaines villes, comme vous venez de le citer,
01:12:03c'est une position de bon sens, c'est une position républicaine.
01:12:06Celle de faire confiance à nos élus locaux qui connaissent parfaitement
01:12:09leur territoire et les besoins adjacents et liés au territoire
01:12:12par rapport à des violences souvent très jeunes,
01:12:15qu'ils peuvent voir et qui peuvent venir miner la vie des quartiers souvent le soir.
01:12:21Sur ça, bien évidemment, le dialogue est fait entre le préfet et l'élu local
01:12:24et le gouvernement soutient bien évidemment ces démarches.
01:12:28On m'a dit, c'est dit, le gouvernement qui soutient ses maires,
01:12:31qui mettent en place des couvre-feux,
01:12:33mais est-ce que ce n'est pas un aveu d'échec,
01:12:35comme l'expliquait effectivement Amaury Brulé il y a un instant,
01:12:37nous avons ce sentiment tout de même ce soir ?
01:12:39C'est incontestablement un aveu d'échec parce qu'un gamin
01:12:42qui a entre 10 et 13 ans n'a rien à faire dehors.
01:12:45On ne devrait pas dire aux parents,
01:12:47retenez vos enfants, un gamin de 13 ans n'a absolument rien à faire dehors.
01:12:51Aujourd'hui, ils sont obligés de passer par ces mesures qui effectivement sont utiles.
01:12:55Elles sont utiles, il me semble qu'à Cagnes-sur-Mer, ça a l'air de fonctionner.
01:13:01À Nice, apparemment, ça a l'air de fonctionner.
01:13:04C'est très bien, il faut des moyens humains, donc il faut des policiers,
01:13:07mais ça ne doit pas être une seule mesure.
01:13:09Il faut effectivement rappeler aux parents quel est leur rôle.
01:13:12Ce n'est pas normal qu'on soit obligé de prendre des couvre-feu.
01:13:15Un gamin de 13 ans n'a rien à faire dehors, je ne comprends pas.
01:13:18En fait, j'ai vraiment du mal à comprendre
01:13:21qu'est-ce qui s'est passé dans notre société,
01:13:23à quel moment les parents, en fait, n'ont plus été des parents.
01:13:28Effectivement, c'est une question qui se pose à partir de quel moment ?
01:13:31En tout cas, la question de la responsabilité des parents
01:13:34évoquée le 16 avril dernier par Gabriel Attal, vous vouliez réagir.
01:13:37Hervé Gadade, on va peut-être parler de l'excuse de minorité dans un instant,
01:13:39mais allez-y mon cher Hervé.
01:13:40Non, j'ai l'impression que l'État centralisateur jacobin,
01:13:43lorsqu'il y a des petites difficultés, là, il accepte la décentralisation.
01:13:46Donc c'est M. Estrosi qui reprend, excusez-moi cette expression, la patate chaude.
01:13:51Mais indépendamment de cette information,
01:13:55j'ai envie de poser la question, il n'y a pas de juriste autour de nous,
01:13:56peut-être pour y répondre,
01:13:59peut-on passer d'une responsabilité individuelle à une responsabilité collective ?
01:14:02Parce que c'est ça, au fond, le débat.
01:14:03Si vous incluez la personne et les parents, après tout, c'est tout le groupe,
01:14:08dont dépend le mineur, qui est responsable.
01:14:10Sanctionner lorsque l'enfant commet un délit ou un crime,
01:14:14vous sanctionnez aussi derrière les parents ?
01:14:16C'est un peu cela que vous vous interrogez ce soir ?
01:14:18C'est une question d'idéologie de droit, au fin de compte.
01:14:23C'est du droit pénal.
01:14:25Mais est-ce qu'on a le droit de le faire et dans quel cadre ?
01:14:27Et c'est toute la problématique, en fin de compte, de la difficulté d'inclure les parents,
01:14:31parce qu'on passe de l'individu au collectif.
01:14:33Or, la justice, c'est individuel, sauf dans les cas...
01:14:37Sauf dans les cas de grandes criminalités, où on juge des centaines de...
01:14:43Faudrait-il juger les mineurs, finalement, dans le cas de grandes criminalités,
01:14:47comme des majeurs ?
01:14:48C'est en tout cas ce que demandent les Français.
01:14:50On va peut-être voir à l'antenne le sondage qui avait été réalisé il y a quelques jours.
01:14:54Mais Kevin Bossuet, vous voulez réagir au propos d'Hervé Ganade ?
01:14:56Il ne s'agit pas de sanctionner les parents à la place des enfants.
01:15:01Non, d'inclure.
01:15:02Il s'agit de sanctionner des carences éducatives manifestes
01:15:08qui ont débouché sur un comportement illégal.
01:15:13C'est la normalité.
01:15:15Surtout quand on touche des aides sociales pour accompagner ses enfants.
01:15:22La République, qui est très généreuse, doit attendre quand même un retour.
01:15:28Ensuite, il y a quelque chose qui m'estomaque.
01:15:30C'est-à-dire que dans ce pays, on en est à se dire,
01:15:34est-ce qu'il serait liberticide que des gamins de 11 ou 12 ans soient chez eux à 2h du matin ?
01:15:42Mais oui, heureusement que des gamins de 11 à 12 ans sont chez eux à 3h du matin.
01:15:47Pourquoi se pose-t-il la question aujourd'hui ?
01:15:49C'est pareil avec Sciences Po.
01:15:50On en est à se demander si ce n'est pas liberticide d'embaucher des étudiants,
01:15:55de bloquer toute une université.
01:15:57Mais c'est illégal !
01:15:59Qu'est-ce que c'est que ce pays qui a perdu la tête et le sens des choses ?
01:16:03Vous savez que les lycéens veulent s'y mettre maintenant.
01:16:05On va en parler dans un instant.
01:16:06J'attends ça avec impatience.
01:16:07Je vous poserai la question.
01:16:09Et on pose la question d'ailleurs aux téléspectateurs de CNews.
01:16:12Comme chaque samedi, nous vous invitons à participer à notre émission.
01:16:15Je vous le disais, dans le contexte des manifestations pro-palestiniennes,
01:16:20les lycéens ont dit rentrer dans la danse.
01:16:23Alors qu'est-ce que vous en pensez ?
01:16:24Est-ce que vous attendez de la fermeté du côté du gouvernement ?
01:16:27Livrez-nous, partagez-nous vos analyses.
01:16:30N'hésitez pas, nous vous entendrons en fin d'émission.
01:16:32Vous connaissez le principe.
01:16:33Le QR code qui s'affiche ici à l'écran.
01:16:36Vous le scannez, vous répondez et on vous entend en fin d'émission.
01:16:39A tout de suite sur CNews.
01:16:40On en parle dans un instant.
01:16:45De retour sur le plateau de Punchline Weekend.
01:16:47Bienvenue !
01:16:48Si vous nous rejoignez, pour vous accompagner autour de ce plateau,
01:16:51Mahdi Sedi, Hervé Ganad, Amaury Brelet et Kevin Bossuet.
01:16:55Et vous, bien évidemment, vous participez comme chaque samedi.
01:16:58Nous vous posons cette question.
01:17:00Il vous reste quelques secondes pour scanner le QR code
01:17:03qui s'affiche actuellement à l'antenne.
01:17:05Nous allons revenir sur ces manifestations pro-palestiniennes.
01:17:09Des manifestants déterminés à poursuivre leur mouvement
01:17:11et des lycéens qui veulent entrer dans la lutte.
01:17:13Alors qu'est-ce que vous en pensez ?
01:17:15Quelle réaction attendez-vous du gouvernement ?
01:17:17N'hésitez pas à partager vos analyses.
01:17:20Il vous reste quelques secondes.
01:17:21Il vous suffit de scanner le QR code et vous répondre à la question.
01:17:24Nous vous entendrons en fin d'émission.
01:17:26Nous y revenons également dans un instant.
01:17:28Mais avant, Adrien Fontenot nous a rejoint.
01:17:30Adrien, pour le Flash Info, c'est à vous.
01:17:33Le comité Palestine Dauphine et Reema Hassan
01:17:35finalement ont autorisé à tenir une conférence à l'université Paris-Dauphine.
01:17:39La direction de l'établissement avait d'abord interdit
01:17:41cette prise de parole des étudiants pro-palestiniens
01:17:43et de la candidate LFI aux élections européennes.
01:17:46Mais le tribunal administratif de Paris a annulé cette interdiction ce samedi
01:17:49et a ordonné à l'université de mettre fin, je cite,
01:17:52« à l'atteinte à la liberté de réunion ».
01:17:54La conférence devrait se tenir ce lundi
01:17:56ou à une date ultérieure déterminée entre les partis.
01:17:59En difficultés financières, le géant informatique français Atos
01:18:02a vu les créanciers et banques proposer une offre commune de refinancement.
01:18:05L'objectif, réduire de 3,2 milliards d'euros sa dette brute
01:18:08mais aussi l'investissement de plus d'un milliard
01:18:10pour le maintien de son activité sur la période 2024-2025.
01:18:13Atos doit être l'un des piliers technologiques des Jeux de Paris cet été.
01:18:17Et puis Kevin Spacey dément de nouvelles accusations d'agression sexuelle
01:18:21si l'acteur américain reconnaît des relations.
01:18:23Il refuse de s'excuser pour des choses inventées
01:18:25ou exagérées à son sujet, fin de citation.
01:18:27Une sortie publique qui intervient juste avant la diffusion
01:18:30la semaine prochaine d'un documentaire où 10 hommes témoignent contre lui.
01:18:33L'an dernier, Kevin Spacey avait été innocenté
01:18:35dans un procès où 4 hommes lui reprochaient les mêmes faits.
01:18:38Merci mon cher Adrien.
01:18:40Adrien Fontenot, que vous retrouverez à 18h pour le prochain Flash Info.
01:18:44Dans un instant, à 19h pardonnez-moi.
01:18:48Vous êtes tellement agréable que ça passe plus vite que je ne pense.
01:18:52Dans un instant, je vous le disais, nous allons revenir
01:18:55sur les mobilisations de pro-palestiniens,
01:18:57des mobilisations qui se propagent en France
01:18:59avec maintenant des lycéens qui veulent entrer dans la danse.
01:19:02Vous le savez, nous vous posons cette question aujourd'hui.
01:19:05Qu'est-ce que vous en pensez de ces lycéens
01:19:07qui veulent manifester en soutien à Gaza ?
01:19:10Est-ce que vous attendez une réaction de fermeté
01:19:13du ministère de l'Éducation nationale face à d'éventuels blancages ?
01:19:16N'hésitez pas à nous partager vos analyses.
01:19:18Mais avant, Éric Zemmour, prise à partie en Corse.
01:19:22Ça agite énormément les réseaux sociaux depuis quelques heures.
01:19:25De passage sur le marché d'Ajaccio,
01:19:27à l'approche du scrutin pour les élections au Parlement européen.
01:19:31Une trentaine de personnes se sont prises au président de reconquête.
01:19:35Éric Zemmour qui a fait connaître son intention de déposer plainte.
01:19:39Christina Luzzi, notre correspondante sur place,
01:19:42nous détaille l'effet tout de suite.
01:19:45Bonsoir Olivier.
01:19:46Alors qu'Éric Zemmour déambulait avec des sympathisants
01:19:49et des membres de son équipe pour se rendre au marché d'Ajaccio,
01:19:52il a été pris à partie par une quinzaine de personnes
01:19:55qui l'ont traité de facho, de raciste.
01:19:58Ils hurlaient « dégage d'ici, la Corse n'est pas à toi ».
01:20:01Puis ils ont commencé à lui jeter de l'eau et des œufs.
01:20:04Une des militantes présentes a même tenté de s'en prendre à lui physiquement.
01:20:08Dans la foulée, Éric Zemmour a immédiatement réagi
01:20:11et a critiqué des imbéciles violents avant d'ajouter
01:20:14« ils croient m'intimider mais moi je suis comme les Corses,
01:20:17on ne m'intimide pas ».
01:20:18Le chef de file de Reconquête a donc continué sa visite du marché d'Ajaccio
01:20:22où il a été plutôt bien accueilli par les commerçants et le public présent.
01:20:25Certains d'entre eux ont même pris sa défense.
01:20:28Le président du parti Reconquête adorait déjà annoncer son intention
01:20:32de déposer plainte contre ceux qu'il désigne comme des individus d'ultra-gauche.
01:20:37Alors nous n'avons pas de vidéo,
01:20:39nous ne pouvons vous montrer la vidéo de ce qui s'est passé
01:20:41puisque nous n'avons pas l'autorisation de la diffuser.
01:20:44Il y a quelques images, des photographies qui circulent.
01:20:48C'est très compliqué de les analyser puisque nous n'avons pas le contexte général.
01:20:53Éric Zemmour donc attaqué par derrière une femme qui lui a lancé un œuf.
01:20:59Éric Zemmour qui a ensuite un mouvement de défense.
01:21:02Je vous donne cette précision d'une personne de l'entourage d'Éric Zemmour
01:21:08Alors nous le voyons, cette femme qui a lancé l'œuf.
01:21:11Éric Zemmour donc qui a ce geste envers cette femme.
01:21:14Je vais vous lire cette personne d'entourage d'Éric Zemmour qui était là ce matin
01:21:18et qui a confié à nos journalistes
01:21:21« Éric Zemmour est menacé de mort quand il reçoit un énorme coup sur la tête d'un individu par derrière.
01:21:26Il ne sait pas qui c'est, ni si au lieu d'un œuf ça ne va pas être un couteau.
01:21:30Il a eu un geste de légitime défense et même de survie.
01:21:33On ne peut pas vivre dans un pays où les gens n'ont le droit de réagir qu'une fois qu'ils sont morts. »
01:21:38Voilà, on parle d'un réflexe de défense du côté d'Éric Zemmour.
01:21:42Madi Sadi, ça soulève en tout cas plusieurs questions.
01:21:45Compliquée, compliquée.
01:21:47Une enquête est ouverte, c'est ce qu'on m'indique à l'instant par le parquet d'Ajaccio.
01:21:51Très compliquée d'analyser une photo quand on n'a pas tout le contexte.
01:21:56Néanmoins, ça pose plusieurs questions.
01:21:59Des hommes politiques aujourd'hui dans un contexte particulièrement tendu.
01:22:05C'est cela aussi que ça révèle.
01:22:08Et puis, eh bien, on verra l'enquête, ce que dit l'enquête.
01:22:12L'enquête, on l'a entendu ouverte par le parquet d'Ajaccio.
01:22:15Et la difficulté, bien évidemment, de ces hommes politiques aujourd'hui de faire campagne en France.
01:22:20On voit que le contexte a complètement changé.
01:22:23C'est terminé, les serrages de main avec tout le monde qui vous accueille, comme c'était le cas autrefois.
01:22:27Oui, c'est de plus en plus compliqué. On le voit bien sur le terrain.
01:22:30C'est de plus en plus compliqué de faire un simple tractage.
01:22:34Vous êtes en train de tracter.
01:22:35Les adversaires, souvent de gauche, voire d'extrême gauche, arrivent, vous prennent vos tracts.
01:22:39Ça, c'est la meilleure des choses qui puisse vous arriver.
01:22:41Ils les mettent à la poubelle et au pire, on vous frappe.
01:22:44Et c'est vrai que ça pose un vrai problème.
01:22:46C'est que même la chose la plus simple d'aller à la rencontre des citoyens.
01:22:49Aujourd'hui, c'est un problème parce qu'il n'y a pas de sécurité.
01:22:51Et qu'est-ce que vous faites aujourd'hui ?
01:22:53Est-ce que vous rendez le coup ?
01:22:56Ce qui est très compliqué, est-ce que vous vous laissez faire ?
01:22:59On est aussi dans une société où malheureusement, le laisser faire nous a amené là où on est aujourd'hui.
01:23:04Est-ce que vous portez plainte ? Je pense que c'est la meilleure des solutions.
01:23:07Il y a une enquête qui est ouverte qui permettra de faire toute la lumière.
01:23:10Effectivement, puisque l'on voit en ce moment même que sur les réseaux sociaux, chacun va de sa version.
01:23:16C'est très compliqué quand on ne connaît pas le contexte, quand on n'a pas le dégroulé,
01:23:22Le problème, c'est qu'on est en début de campagne, on va rentrer dans le vif de la campagne.
01:23:29Plus on va aller dans la campagne et plus les esprits vont s'échauder.
01:23:32Donc à un moment, je crois qu'il va falloir...
01:23:35C'est terrible, moi je n'ai jamais fait de campagne où j'ai vu de la sécurité derrière les candidats.
01:23:39Mais ça va devenir compliqué même de faire la chose la plus simple, faire de la politique,
01:23:44servir son pays, servir sa cause, ça devient compliqué en France.
01:23:48Oui, Éric Zemmour est un homme politique, ancien journaliste menacé depuis des années.
01:23:53C'est pour cela qu'il est sous haute protection, notamment depuis l'élection présidentielle.
01:23:57Le mot « facho » a quand même été prononcé, ce qui laisse entendre, j'allais dire, quelle est l'origine de l'agression.
01:24:04Oui, en tout cas, Éric Zemmour parle d'Antifa, d'un groupuscule d'extrême gauche qui est venu l'attaquer.
01:24:13Ce qui est vrai, c'est qu'il est visé depuis des années par l'extrême gauche et par l'Antifa, par les Antifas.
01:24:17Plusieurs de ses meetings avaient été d'ailleurs attaqués par des mouvements antifas et d'ultra-gauches au cours de la campagne présidentielle.
01:24:25Et moi, dans cette atmosphère générale de terreur idéologique, je mets directement en cause M. Jean-Luc Mélenchon et la France insoumise.
01:24:33Même s'il n'est, on n'en sait rien, aujourd'hui lié à cette affaire, probablement pas.
01:24:38C'est l'atmosphère générale de la violence.
01:24:41C'est lui qui, depuis des années, instaure et alimente cette atmosphère de terreur idéologique.
01:24:46Il l'alimente comme un voyou de salon qu'il est.
01:24:48Il alimente les voyous des rues par son idéologie et son appel à la terreur et à la violence.
01:24:53Oui, certains deviennent des cibles et ont des cibles.
01:24:55En 2021, je le rappelle, et on avait d'ailleurs diffusé la vidéo, il avait été abordé par un passant à Paris qui lui avait demandé de manière un peu insistante un selfie.
01:25:04Et la réponse qu'il avait faite, il avait demandé à l'un de ses collaborateurs, pète lui la gueule.
01:25:09Voilà quelle est l'atmosphère dans laquelle aujourd'hui, de nombreux politiques de droite, et notamment Éric Zemmour, sont obligés de vivre.
01:25:18Oui, il faut attendre d'en savoir plus.
01:25:21Mais ce que l'on peut dire, c'est que Éric Zemmour a été victime d'une agression physique.
01:25:29Puisque, d'après ce que vous nous dites, il a eu un coup en effet sur lui, et par la suite, il a réagi par la peur.
01:25:37Ça me fait penser à ce qu'a subi Stanislas Rigaud, le jeune Zemmouriste, il y a quelques jours, je crois, où il a été également agressé.
01:25:47Voyez, Olivier, la violence, qu'elle soit verbale ou physique, c'est l'arme des faibles.
01:25:53C'est l'arme des gens qui ne savent pas discuter.
01:25:55C'est l'arme des gens qui rejettent la démocratie.
01:25:58Ces news, ça ne plaît pas à certains.
01:26:01Il faut interdire la chaîne et surtout ne pas venir sur cette chaîne.
01:26:05Il faut censurer, c'est le totalitarisme.
01:26:08Vous n'êtes pas d'accord avec un homme politique ?
01:26:10C'est la même chose, on ne débat plus.
01:26:13On tape, on frappe, on invective, on s'allie.
01:26:17Et je crois qu'on peut avoir aussi une pensée pour les militants politiques qui ne sont pas forcément exposés médiatiquement,
01:26:23mais qui prennent des risques au quotidien parce qu'ils sont à reconquête,
01:26:27au Rassemblement national, aux Républicains, qui parfois se font virer de leur boulot,
01:26:32qui parfois perdent des amis, qui parfois se font insulter au quotidien.
01:26:38Se dire qu'aujourd'hui en France, qui est censée être une démocratie,
01:26:43on en est à subir les conséquences d'un militantisme politique qui est parfaitement légal
01:26:51et qui participe au pluralisme, c'est en disant ce qui est devenu notre pays
01:26:55et ce qu'en dit l'ONU, ce que l'extrême-gauche en a fait.
01:26:58Alors justement, l'UNILIL, le syndicat étudiant, on va en parler dans le contexte des manifestations de pro-palestiniens,
01:27:06dénonce dans un tweet qui vient d'être diffusé, je ne pense pas qu'on l'aura à l'antenne,
01:27:10mais ça rejoint vos propos qu'Évide Besouel.
01:27:12L'extrême-gauche a de nouveau montré son vrai visage hier à la soirée des droites
01:27:15en attaquant au mortier des étudiants lillois.
01:27:18Le syndicat de l'Uni alerte sur une attaque au mortier qui ont visé des étudiants marqués davantage à droite
01:27:26et ils disent faut-il un mort pour que Gérald Darmanin prenne conscience de leur violence.
01:27:30Vous verrez les vidéos et nous y reviendrons dans les prochaines heures.
01:27:34En tout cas, ça nous amène à ces manifestations qui risquent de se poursuivre dans les jours qui viennent.
01:27:42En tout cas, les étudiants pro-palestiniens semblent déterminés.
01:27:46Un combat qui est parti de Sciences Po Paris avec le blocage qui provoque aujourd'hui beaucoup d'indignation.
01:27:51Un mouvement qui s'étend donc à de nouvelles facultés françaises.
01:27:55Et même des lycéens, aujourd'hui, appellent à entrer dans la lutte.
01:27:59On voit le sujet de Solène Boulan et nous en parlons ensuite.
01:28:02Après les étudiants français, la mobilisation pour le peuple palestinien va-t-elle gagner les lycées de l'Hexagone ?
01:28:09Sur les réseaux sociaux, l'union syndicale lycéenne appelle au blocage des établissements.
01:28:15Bloquons nos lycées pour la Palestine.
01:28:17Dès lundi, nous appelons au blocus des lycées pour un cessez-le-feu à Gaza et la reconnaissance de l'état palestinien.
01:28:23De Columbia aux lycées en France, la mobilisation aura lieu.
01:28:26Dans un communiqué, le syndicat précise les raisons de son appel au blocus.
01:28:31L'heure est à la mobilisation générale pour stopper le génocide et les 35 000 Gazaouis tués par l'armée israélienne.
01:28:37Depuis le début du mouvement étudiant, lancé il y a une semaine,
01:28:40les lycéens sont présents sur les facultés et écoles en soutien aux étudiants mobilisés.
01:28:44A présent, c'est à notre tour d'occuper et de bloquer nos lieux d'études.
01:28:48A Sciences Po Paris, plus de 90 étudiants ont été délogés par la policière.
01:28:53D'autres mobilisations ont gagné le pays, comme sur le campus de Reims, Lyon, à la Sorbonne ou encore à l'école supérieure de journalisme de Lille.
01:29:00Face au blocage pro-palestinien dans les universités, Matignon assure de son côté que la fermeté restera totale.
01:29:07Mobilisation des étudiants, on a demandé à nos téléspectateurs ce qu'ils en pensaient, nous allons les entendre dans un instant.
01:29:13Mais avant Mahdi, on peut noter peut-être dans le communiqué du syndicat lycéen l'écriture inclusive.
01:29:20Alors cela dit aussi quelque chose, c'est-à-dire le wokisme, l'islamo-gauchisme, en fait toute cette mouvance, cette idéologie aussi qui se rejoint.
01:29:27Elle est complètement imprégnée dans notre société.
01:29:29Elle est complètement imprégnée dans notre société.
01:29:31C'est terrible d'entendre des lycéens qui, à mon avis, ne savent même pas pourquoi ils manifestent.
01:29:35La vérité c'est qu'ils y vont parce qu'il y a cet effet de mode.
01:29:40Vous leur demandez de placer Gaza sur une carte, ils ne sont pas capables.
01:29:44Mais évidemment, ça fait plus sympa d'aller manifester pour les palestiniens dont on ne connaît absolument pas l'histoire,
01:29:50dont on ne connaît absolument pas le conflit, pour lesquels on n'a peut-être aucune sensibilité.
01:29:55Ils vont être dans la rue parce que c'est sympa.
01:29:57Il y aurait un effet de mode au fond, c'est ce que vous venez de dire ?
01:29:59Il y aurait un effet de mode et puis en plus ils ne vont pas à l'école.
01:30:01Donc ça leur permet de ne pas aller à l'école.
01:30:03La réalité, elle est tout simplement là.
01:30:05Ils ne vont pas aller à l'école, donc ça leur fait plaisir.
01:30:07Et là où c'est terrible, c'est qu'il appartient à l'État tout de suite.
01:30:10Il ne faut pas qu'ils nous fassent un séance pobis.
01:30:12Ils sont au courant, les gars ne vont pas aller à l'école lundi.
01:30:15Lundi, il faut interdire ces manifestations.
01:30:18Ce sont des lycéens qui aillent au lycée.
01:30:22Ce sont des mineurs qui sont censés être à l'école.
01:30:24Qu'est-ce que Kevin Bossuet va dire lundi matin aux lycéens qui se présentent ?
01:30:28Je vous pose la question tout de suite.
01:30:31Qu'est-ce que vous vouliez ajouter sur cette idéologie woke,
01:30:35cette idéologie islamo-gauchiste finalement,
01:30:37ces deux idéologies qui se rejoignent ?
01:30:39Juste une petite parenthèse.
01:30:41Rima Hassan va faire sa conférence à Paris.
01:30:44On l'a entendu tout à l'heure.
01:30:45Exactement.
01:30:46Elle a été autorisée.
01:30:47C'est mon ancienne fac où j'ai fait ma thèse.
01:30:49J'espère qu'elle le fera dans l'amphi Raymond Aron.
01:30:53Oui, ça aurait du sens.
01:30:55Je pense qu'en fin de compte, et là je m'adresse aussi à Kevin,
01:30:59c'est que je pense que ces étudiants de Sciences Po ou ces collégiens
01:31:03manquent terriblement de connaissances historiques.
01:31:06Si on leur demandait quel est l'État qui a tué le plus de Palestiniens,
01:31:09bien sûr c'est Israël, assassin.
01:31:11Et non.
01:31:12La Jordanie, c'est prendre en noir 30 000 personnes.
01:31:14La Syrie avec le camp de Yarmou qu'on est passé de 160 000 à 20 000.
01:31:18Alors tout le monde s'y est mis.
01:31:20Assad, Daesh, etc.
01:31:22Ça a été une sorte de sauce meurtrière.
01:31:25Et puis je dirais le Hamas qui a tué 2 millions de personnes
01:31:28en les mettant sous contrainte idéologique et de terreur pendant 20 ans.
01:31:34Donc ça veut dire quoi ?
01:31:35Ça veut dire qu'il faudrait faire un peu d'histoire.
01:31:37Et puis la Palestine est née grâce à une autorisation internationale en 1947,
01:31:41après le traité de San Remo.
01:31:43Et donc en fin de compte, c'est un portage légal
01:31:46qui a toujours été refusé par les États arabes.
01:31:50Et puis troisièmement, ces fameux Palestiniens qui sont dans des camps,
01:31:54qui n'ont jamais été intégrés dans les États
01:31:56parce que les États ne voulaient pas les intégrer
01:31:58parce que ça faisait une pression et ça faisait une sorte d'os arrongé
01:32:00anti-sioniste et anti-palestinien.
01:32:02Eh bien, ils se sont multipliés,
01:32:04ils sont passés de 700 000 à 5 millions
01:32:06et il faudrait éventuellement avoir le droit au retour qui n'existera pas.
01:32:10Et c'est cette pression que l'on a sur ce peuple qui passe pour martyr,
01:32:16mais dans lequel il y a une forte responsabilité des États arabes.
01:32:19La preuve, c'est qui finance l'UNRWA ?
01:32:21Eh bien, c'est les États-Unis et l'Europe.
01:32:23Les États arabes sont que pour 2%.
01:32:26Et se posera le problème, et dommage que Harold ne soit pas là,
01:32:29se posera le problème de l'après-Gaza.
01:32:31Qui va financer Gaza ?
01:32:33C'est la lutte entre Qatar plus l'Iran contre Arabie Saoudite.
01:32:36Et c'est là tout l'enjeu de la conquête de Rafa ou non.
01:32:39Rappel important d'Hervé Ganad,
01:32:42peut-être que certains, justement, lycéens qui comptaient manifester lundi
01:32:46ne le feront pas après vous avoir écouté.
01:32:49Je suis d'accord sur la méconnaissance historique.
01:32:53Parler, par exemple, de génocide à Gaza n'a strictement aucun sens.
01:32:59Sciences Po, qui est censée être la fabrique des élites,
01:33:03on se rend compte qu'en son sein,
01:33:05en fait, l'idéologie a remplacé le fait scientifique.
01:33:09On se rend compte que l'émotion a remplacé la rationalité.
01:33:14Et encore, l'inculture, bon, on peut le pardonner,
01:33:17mais l'immoralité.
01:33:19Quand vous êtes à Sciences Po Paris,
01:33:21que vous criez, que certains militants crient,
01:33:24vivent, chantent, vivent, intifada,
01:33:27en référence aux intifadas qui a touché le Proche-Orient.
01:33:32Les intifadas, c'est quoi ? C'est de la violence.
01:33:35Ce sont des morts.
01:33:37Et j'ai une pensée pour David Ritz,
01:33:41qui est mort en 2002 à Jérusalem,
01:33:44lors d'une intifada,
01:33:47et qui était étudiant à Sciences Po.
01:33:49Voir qu'il y a des gens qui chantent cela,
01:33:53sans penser, par exemple, à cette victime,
01:33:55c'est grave.
01:33:56Et surtout, ils dénaturent ce qu'était Sciences Po.
01:33:58En 1872, lorsque Sciences Po a été créée par M. Boutmy,
01:34:04c'était pour affirmer les valeurs de la République.
01:34:07C'était un vrai républicain.
01:34:09Et aujourd'hui, on remet en cause dans cet institut
01:34:12la République, la liberté de débattre,
01:34:15la liberté d'expression.
01:34:17Quand vous avez des étudiants,
01:34:19parce qu'ils ont un avis nuancé,
01:34:21traités de sionistes,
01:34:23d'ailleurs, ce n'est pas une insulte,
01:34:24mais traités de sionistes,
01:34:25ne pas pouvoir s'exprimer,
01:34:26des intimidations,
01:34:28bloquer toute une école,
01:34:31alors que les examens commencent la semaine prochaine,
01:34:33ce n'est pas la République.
01:34:35Ce sont des petits groupuscules politiques
01:34:38qui font passer une idéologie
01:34:40contre l'intérêt général
01:34:42et qui bafouent nos valeurs les plus profondes.
01:34:45Et le fait que la direction de Sciences Po
01:34:48ait eu à certains moments des accointances
01:34:51ou du moins une forme de soumission
01:34:53avec cette minorité-là,
01:34:54moi, je me dis que le pays va mal.
01:34:56En tout cas, on va entendre l'avis des téléspectateurs
01:34:59dans un instant concernant cette mobilisation
01:35:01des lycéens, les lycéens qui appellent
01:35:03à rejoindre la mobilisation pour soutenir Gaza.
01:35:06Gaza, mais avant vous vouliez ajouter,
01:35:08Hervé Ganad, une précision.
01:35:10Oui, je trouve que les étudiants ou les collégiens
01:35:12utilisent des symboles.
01:35:13Vous savez, c'est la main rouge
01:35:14que vous devez connaître,
01:35:15que tu connais, Kévin,
01:35:17et qui est main rouge et keffieh noir.
01:35:20Ça rappelle au fond l'affiche de Che Guevara
01:35:22en noir sur fond rouge.
01:35:23Alors, il s'amuse à jouer les petits révolutionnaires.
01:35:26Che Guevara avait du sang sur les mains
01:35:28et le terroriste palestinien
01:35:30qui a tué des Israéliens en 2000, je crois,
01:35:34ou en 2002,
01:35:35avait aussi du sang sur les mains.
01:35:36Donc, utiliser des symboles
01:35:38comme objet d'autorisation psychologique
01:35:43pour agir, c'est facile,
01:35:45mais utiliser les bons mythes
01:35:47et pas les mythes sanglants.
01:35:48Et c'est ça qui est un peu dommageable.
01:35:49D'où, au fond, le complément
01:35:51de ce que disait Kévin,
01:35:52ça manque terriblement de connaissances
01:35:54et d'histoire.
01:35:55Et il faudrait qu'ils se plongent.
01:35:57Or, quand on se plonge dans l'histoire,
01:35:58on se remet en cause.
01:35:59Alors, les lycéens, donc,
01:36:03appelaient à entrer dans la lutte
01:36:05pour soutenir la Palestine.
01:36:07Qu'est-ce que vous en pensez,
01:36:08chers téléspectateurs ?
01:36:09Est-ce que vous attendez une réponse ferme
01:36:11du ministère de l'Éducation nationale ?
01:36:13Vous avez été très nombreux.
01:36:14Un grand merci à participer.
01:36:16On écoute vos réponses.
01:36:18Bien sûr qu'on a le droit de manifester,
01:36:19mais de là à prendre des locaux.
01:36:21Et puis, cette guerre palestinienne-israélienne,
01:36:24ça va durer combien de temps ?
01:36:26Ça veut dire qu'il y aura d'autres manifestations ?
01:36:27Qu'est-ce qu'ils vont faire ?
01:36:28Si on les laisse prendre les universités
01:36:31et d'autres locaux,
01:36:32on va en arriver où ?
01:36:34Bon, ils n'iront pas jusqu'à l'Élysée.
01:36:36Les lycéens sont des opportunistes.
01:36:39C'est la bonne occasion de ne pas
01:36:43passer leurs examens,
01:36:45de buller, de rien faire.
01:36:46C'est très bien, c'est très bien
01:36:47que les étudiants rentrent dans la danse.
01:36:49Bravo à eux.
01:36:51C'est courageux et beaucoup plus courageux
01:36:53que l'ONU qui ferme les yeux
01:36:54depuis plus de 50 ans.
01:36:57Maintenant, c'est au tour des lycéens.
01:36:58Bon, ben, il n'y a pas de souci.
01:36:59Ils ont le droit de manifester.
01:37:01Pour moi, il n'y a pas de problème.
01:37:02C'est tout à fait normal.
01:37:03On est en démocratie.
01:37:04On est dans un pays libre.
01:37:05C'est tout à fait logique.
01:37:06Mais par contre, qu'ils bloquent
01:37:08les étudiants ou les enfants
01:37:10qui veulent travailler
01:37:11pour faire leurs cours,
01:37:13là, je ne suis pas d'accord.
01:37:15Liberté d'expression, oui, à Maury Bollet,
01:37:17mais pas en bloquant.
01:37:19Oui, ce sont des révolutionnaires
01:37:20en carton, en réalité,
01:37:22et qui sont pour beaucoup,
01:37:23comme très souvent, instrumentalisés
01:37:25par des organisations d'extrême-gauche.
01:37:27On a parlé des syndicats lycéens,
01:37:29notamment, avec leur fameux
01:37:30communiqué en langue inclusive,
01:37:32mais aussi des mouvements
01:37:33pro-palestiniens.
01:37:34Et puis, la France insoumise,
01:37:35évidemment, qui doit se réjouir
01:37:37de voir ce spectacle.
01:37:39Si Jean-Luc Mélenchon pouvait
01:37:40mobiliser jusqu'aux primaires
01:37:42et même dans les crèches,
01:37:43il le ferait.
01:37:44Aujourd'hui, malheureusement,
01:37:46on le sait très bien,
01:37:47surtout à cet âge de l'adolescence,
01:37:49on a affaire aux individus
01:37:51les plus inconséquents,
01:37:52les plus irresponsables.
01:37:53On est tous passés par là.
01:37:54Et s'ils ont vraiment
01:37:55une énergie positive à mobiliser,
01:37:57qu'ils la mettent dans autre chose.
01:37:58Et si on est là à Sciences Po Paris,
01:38:00c'est que la direction a autorisé
01:38:02un meeting de Jean-Luc Mélenchon
01:38:04au sein de l'école.
01:38:05Il faut quand même le rappeler.
01:38:06Allez, nous arrivons au terme
01:38:07de cette émission.
01:38:08Un grand merci, Mahdi Sedi,
01:38:09merci Hervé Ganane,
01:38:10merci Amaury Brelet,
01:38:11un grand merci,
01:38:12Kévin Bossuet, d'avoir analysé,
01:38:14décrypté l'actualité,
01:38:15partagé vos différents points de vue.
01:38:17L'actualité qui continue
01:38:18sur CNews dans un instant.
01:38:20Votre rendez-vous du samedi soir
01:38:22face à Bob Côté,
01:38:24avec Mathieu Bob Côté, bien sûr,
01:38:25Arthur de Vatrigan,
01:38:27le tout orchestré par Éliott Deval.
01:38:29Excellente soirée sur notre antenne.
01:38:31Je vous retrouve à 22h30
01:38:33pour Soir Info Week-end.
01:38:35Nous nous intéresserons à la question
01:38:37de la cause de la criminalité,
01:38:39notamment chez les plus jeunes.
01:38:41Ce sera dès 22h30.
01:38:42Restez avec nous sur CNews.

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