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Mettez vous d'accord avec Gilles Ganzmann, Jérôme Dubus, Remi Branco et Najwa El Haite

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2025-02-13##

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Transcription
00:00On se retrouve avec nos débatteurs aujourd'hui, on va tenter de se mettre d'accord jusqu'à
00:06midi.
00:07On va revenir le sommaire ce matin sur la terrible affaire du meurtre de la petite Louise.
00:14On en sait plus maintenant sur ces quelques minutes seulement, ce gros quart d'heure
00:19qui a fait basculer la vie de toutes ces familles, ce tueur qui était addict aux jeux vidéo.
00:26Est-ce que c'est la seule explication ? Est-ce que les jeux vidéo rendent violents ? C'est
00:30une vraie question aujourd'hui.
00:31On va revenir aussi ensemble sur l'affaire de Bétharame.
00:35Alors Bétharame, ça ressort dans l'actualité, c'est ce collège lycée d'enseignement catholique
00:41qui est installé dans le Béarn avec ces soupçons de François Bayrou qui aurait été au courant
00:47des agissements d'atteinte des violences sexuelles et des violences physiques.
00:53Est-ce qu'on est face à un scandale d'Etat ?
00:54Certains demandent à François Bayrou de démissionner, ça c'est les députés et les filles.
00:58On va revenir là-dessus.
00:59Est-ce que c'est aussi une faute de la part du Premier ministre de nier le fait qu'il
01:04était peut-être au courant ? Faut-il soumettre les députés à des tests antidrogues ? On
01:09en a parlé tout à l'heure avec vous Gilles Gansman dans le zapping, cette incursion d'Élise
01:15Lucet dans les couloirs des Quatre Colonnes et qui arrivait avec ces tests antidrogues.
01:19Il y a le duel Poutine-Trump, une rencontre en vue bientôt avec sans doute une solution
01:25dit le président américain pour l'Ukraine et puis le référendum, la réflexion de Macron
01:31se précise.
01:32Donc voici une partie du menu, Gilles est resté avec nous, Gilles on va revenir avec
01:37vous sur tout ça.
01:38Jérôme Dubu bonjour.
01:39Bonjour.
01:40Membre du pôle idée d'Horizon, Rémi Branco bonjour.
01:43Rémi, vice-président du département du Lot et auteur de « Loin des villes, loin du
01:48cœur » aux éditions de l'Aube et elle arrive, elle est là.
01:51Bonjour.
01:52Bonjour.
01:53Je vois, elle a hâté.
01:54Bonjour à tous.
01:55Bonjour, installez-vous tranquillement, on vient juste de démarrer parce que ça roule
01:59bien à Paris comme tous les matins et auteur de « Laïcité et République » aux éditions
02:04de l'Armatan.
02:05Voilà pour une partie du menu de ce matin qui est copiée, on va essayer de tout traiter
02:10mais on va commencer par vos coups de cœur et vos coups de gueule avec vous Jérôme,
02:14vous êtes en tête de file.
02:17Un coup de gueule, l'augmentation des frais de notaire à Paris.
02:21Non, non, pas seulement à Paris, vous vous rivelez, c'est toute la France.
02:25Ah mince.
02:26Oui, parce qu'en réalité le budget a été adopté, il n'a pas été voté, il a été
02:31adopté.
02:32Oui, on a toujours pas de budget, vraiment.
02:33Pour l'instant.
02:34Oui, il va passer au Conseil constitutionnel mais vraisemblablement il sera validé, peut-être
02:37qu'il y aura un certain nombre d'articles qui sont retoqués mais la structure générale
02:40sera sûrement validée par le Conseil constitutionnel.
02:42Donc il y aura un budget et dans ce budget, il y a un certain nombre d'augmentation d'impôts
02:46il y a 30 milliards d'augmentation d'impôts, il y a à peu près 10 milliards de baisse
02:51de dépenses, donc c'est deux tiers, un tiers à peu près, même trois quarts, un quart
02:56et dans l'augmentation des impôts, il y a l'augmentation possible puisque ce sont les
03:00départements qui décident, on a un vice-président du département donc il connaît ça parfaitement,
03:05ce sont les départements qui décident d'augmenter ou pas et on laisse la possibilité avec ce
03:10budget de passer de 4,5% de frais de notaire, ce qu'on paye sur les...
03:16– Qui ne vont pas dans la caisse des notaires, qui vont dans la poche de l'État,
03:19ils y collent avec une partie mais...
03:20– On appelle ça les frais de notaire mais en réalité ce sont des droits de mutation,
03:23donc c'est 4,5% normalement et on va pouvoir donner la possibilité à chaque département
03:30de passer à 5, voilà, donc ça veut dire qu'en plein marasme immobilier, en pleine
03:35crise de l'immobilier, parce qu'il suffit de regarder les chiffres de l'immobilier,
03:40c'est la catastrophe, depuis 2-3 ans, on est cette année à un record battu historique
03:45de 280 000 mises en chantier, en 2024, donc on est en plein marasme immobilier,
03:53on a une petite éclaircie depuis 6 mois avec la baisse des taux d'intérêt qui permet
03:58à un certain nombre de ménages de redevenir solvables, notamment les primo-accédants
04:03si on veut acquérir un bien immobilier et patatras, qu'est-ce qu'on fait ?
04:07En fait on annule quasiment cette baisse des taux d'intérêt qui était justement favorable
04:14aux particuliers et aux ménages, en augmentant, en laissant la possibilité aux départements
04:19d'augmenter les droits de mutation.
04:20Alors le lot, je me tourne vers le lot.
04:23Pour moi c'est absolument un vrai scandale.
04:25Puisqu'ils ont le choix les départements.
04:26Puisque c'est anti-économique, absolument anti-économique à un moment où on est en
04:29pleine crise de l'immobilier.
04:30Qu'allez-vous faire dans le lot mon cher Rémi ?
04:32C'est une hypocrisie totale cette affaire, on a un état qui nous transfère des compétences,
04:37qui en gros nous serre la ceinture mais comme jamais, nous on est obligés de faire des
04:42choix extrêmement durs dans des territoires ruraux, notamment le lot où on n'a pas des
04:46budgets considérables et on nous dit mais ne vous inquiétez pas, on va vous trouver,
04:50parce qu'ils nous demandent ces compétences mais ils ne nous transfèrent pas les moyens
04:52qui vont avec.
04:53Ils nous disent mais ne vous inquiétez pas vous allez pouvoir vous en sortir en augmentant
04:54ce qu'on appelle chez nous les DMTO, effectivement les droits de mutation.
04:57Mais qu'est-ce que ça veut dire pour nous ?
04:58Ça veut dire que dans une situation où effectivement le marché de l'immobilier est compliqué ou
05:03par ailleurs pour des jeunes ménages par exemple dans le lot, c'est très difficile
05:06d'accéder au logement parce que trop de résidences secondaires, d'Airbnb, etc.
05:10On ne pense pas assez au logement en ruralité qui est difficilement accessible.
05:13On va le renchérir encore plus, on va rendre encore plus difficile et cher l'accès à
05:18un logement pour des jeunes couples, on va le rendre encore plus cher pour des gens qui
05:21voudraient s'installer à la campagne, quitter leur appartement par exemple à Paris parce
05:25que vous l'avez souligné on n'a pas tout à fait la même météo et les mêmes embouteillages
05:30et on va leur dire à vous finalement ça va être plus cher donc nous on va être impopulaire.
05:33Bah non, si vous le laissez à 4% ?
05:35Oui si on le laisse à 4%.
05:36C'est votre décision.
05:38Donc vous ne pouvez pas dire...
05:39Si je parle d'hypocrisie parce que ce n'est pas tout à fait notre décision, quand vous
05:42avez le choix, parce qu'on vous baisse vos budgets, on va le décider ensemble, moi
05:49je vais essayer d'éviter ça, on va essayer d'éviter ça, ça ne nous fait pas plaisir
05:53de le faire mais si on nous baisse nos budgets, qu'est-ce qu'on fait ? C'est les pompiers,
05:56c'est les personnes âgées, c'est les personnes handicapées ou c'est les DMTO qu'on va choisir
05:59pour retrouver des marges et manœuvres ? Vous voyez dans quoi, dans quelle situation
06:02on est ?
06:03Oui mais vous ne pouvez pas critiquer une situation alors vous avez la possibilité
06:05de ne pas augmenter.
06:06Vous ne pouvez pas dire que c'est très cher d'augmenter, c'est honteux par rapport
06:11à l'accession à la propriété et que ce soit vous qui le faites.
06:15Oui mais si on le fait, les départements qui vont le faire, ils vont le faire parce
06:17que par ailleurs, on leur donne des compétences en plus sans les recettes pour le financer.
06:21Mais on ne les oblige pas à mettre à 5%.
06:23Mais c'est là que c'est complètement hypocrite.
06:25Oui mais il y en a une qui a trouvé ça évidemment formidable, c'est Mme Hidalgo, parce que le
06:31budget n'est pas encore validé par le Conseil constitutionnel mais Mme Hidalgo a fait voter
06:35mardi matin au Conseil de Paris l'augmentation des droits de mutation à Paris en passant
06:40de 4,5% à 5%.
06:42Je rappelle que les droits de mutation à Paris, c'est environ entre 900 millions et
06:461 milliard d'euros par an qui rentrent dans les caisses de la vie de département puisque
06:50c'est un statut un peu à part.
06:51Mais donc elle a la possibilité d'augmenter maintenant les droits de mutation et évidemment
06:57elle l'a fait.
06:58Elle l'a fait.
06:59Au lieu de faire des économies, parce que la vie de Paris, on sait très bien ce qui
07:03s'y passe avec un taux d'endettement et des prélèvements qui sont en constante augmentation.
07:08Au lieu effectivement de regarder si on pouvait réduire un peu les dépenses, et bien non,
07:13c'est la facilité.
07:14Et donc voilà, moi je suis à peu près persuadé, je suis à peu près de votre avis, je suis
07:19à peu près persuadé que la quasi-totalité des départements vont l'augmenter.
07:22Et pour les régions, il y a aussi la possibilité je crois d'utiliser la carte grise pour les
07:27véhicules électriques.
07:28Attendez, juste quand même, vous imaginez la concurrence que ça peut donner entre départements.
07:31Parce qu'il y a des départements qui vont se dire, on augmente parce qu'on n'a pas le
07:34choix financièrement, on ne va pas y arriver, et d'autres qui vont se dire, super aubaine,
07:37nous on va les laisser boire, c'est nous c'est moins cher.
07:39Vous vous rendez compte.
07:40C'est un super argument.
07:41Ah ben oui c'est un super argument, vous vous rendez compte ce que ça veut dire la concurrence
07:45entre collectivités.
07:46Peut-être chez vous, mais en tout cas dans la région parisienne, je ne vous crois pas.
07:49Effectivement, je ne parle pas de ces régions-là, mais entre territoires ruraux, oui.
07:53Moi j'écoute attentivement ce qui a été dit, en effet, force est de constater que
08:00les dotations des collectivités locales, pas uniquement les départements, sont en
08:05nette baisse.
08:06Ça c'est clair, on donne de plus en plus de compétences aux différentes collectivités.
08:11Je ne fais même pas la dixation entre la commune, la communauté de communes, tout
08:15le millefeuille administratif.
08:16Il y a en effet un état qui délègue, sauf que le budget ne suit pas, les dotations ne
08:24suivent pas.
08:25Ça c'est un constat.
08:26Après là où je vous rejoins, c'est le choix fait.
08:28C'est-à-dire que le choix d'augmenter les droits de mutation, c'est un choix politique.
08:34On pourrait plutôt estimer, vous parliez de certaines dépenses publiques, pourquoi
08:41pas plutôt renier sur certaines dépenses plutôt que d'augmenter des droits de mutation
08:46qui vont avoir aussi un impact économique réel, alors qu'on est en pleine crise de
08:52l'immobilier, ça ne va pas s'arranger.
08:55Bon, allez, on va suivre ça attentivement.
08:58Les droits de mutation dans l'autre, ça va devenir notre fil rouge de l'année.
09:01On va voir comment ça se passe.
09:03En tous les cas, c'est le sujet du jour.
09:05On vous retrouve dans un instant.
09:06On va s'arrêter pour l'info et les courses.
09:08Et on se retrouve juste après, tout de suite sur Sud Radio.
09:25C'est un métier, monsieur, c'est un métier.
09:34Ils sont autour de la table.
09:35Vous l'avez entendu, Gilles Gansman, journaliste média à Sud Radio, Jérôme Dubu, membre
09:38du Pôle idéal d'Horizon, Rémi Branco, vice-président du département du Lot, auteur de « Loin des
09:43villes, loin du cœur », aux éditions de l'Aube et Najwa El Haïti, docteur en droits
09:48publics, auteur de « Laïcité et République », aux éditions de l'Armaton, on va parler
09:52dans un instant des sujets d'actualité.
09:55Le meurtre de la jeune Louise, est-ce que les jeux vidéo ont une responsabilité dans
10:01ce meurtre terrible ? L'affaire des violences au collège lycée de Bétharame en Béarne
10:07avec l'implication en tous les cas, ce que savait ou pas François Bayrou, est-on face
10:12à un scandale d'Etat ? Les députés et les tests anti-drogue façon Élise Lucet.
10:16Et la prochaine rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine, une rencontre bientôt.
10:22Est-ce souhaitable ? L'Allemagne vient de réagir et elle regrette que Donald Trump
10:26ait fait des concessions d'ores et déjà à Vladimir Poutine dans le cadre de ses négociations
10:30de paix sur l'Ukraine.
10:32On continue sur le coup de cœur et les coups de gueule de nos débatteurs avec vous Najwa,
10:37avec un coup de gueule.
10:38On en parlait dans l'Info Sud Radio, ce qui s'est passé hier soir à Grenoble, on est
10:43monté encore dans un cran de l'ultra-violence, ça on n'avait encore pas vu, on avait les
10:50rafales de Kalashnikov, les règlements de comptes, les balles perdues et maintenant
10:54les grenades dans les bars.
10:55Dans les bars, donc comme vous le rappeliez, un individu a lancé une grenade hier dans
11:01un bar, blessant une douzaine de personnes, dont six en urgence absolue.
11:06Alors une scène de guerre en plein centre-ville, c'est la remarque que je me faisais hier à
11:13la lecture de cette information.
11:15Quel est le mobile de cet assaillant ? Un règlement de comptes sur fond de trafic de
11:21stupéfiants ? Une vengeance ? Juste le goût du chaos ? Peu importe en effet la raison,
11:28elle ne justifiera jamais l'horreur affligée à des personnes qui demandaient qu'à boire
11:33un verre ou à dîner tranquillement dans un lieu qu'ils croyaient paisible.
11:39Pour moi, ce n'est pas simplement un fait divers, c'est le symptôme d'une violence
11:45qui s'accroît partout en France, on le dit assez dans nos différents débats, des attaques
11:51au coup de couteau, à la grenade, des citoyens qui se demandent s'ils peuvent encore sortir
11:57sans risquer leur peau.
11:58Notre société est-elle condamnée à ce climat de peur permanente ? Preuve en est
12:04que dernièrement, encore, outre les faits divers, je vais de temps en temps sur les
12:08réseaux sociaux, et là je vois un homme dans le métro qui descend et sent par inadvertance
12:14qu'il bouscule une autre personne, et il se prend un coup de couteau, et là vous vous
12:19dites mais en fait ça peut arriver à n'importe qui d'entre nous.
12:24Donc cette violence, elle est inquiétante.
12:27Alors, assez des faits qui sont banalisés, où est, et c'est la question que je me pose,
12:35où est la réponse ferme ? Un moment vous aviez le Premier ministre Edouard Philippe
12:39lors de sa déclaration de politique générale en 2019 qui disait « je vais mettre en place
12:45un plan de lutte contre la violence gratuite ». Déjà, en soi, il n'y a jamais de violence
12:53gratuite.
12:54Les violences, il y a toujours une raison, à moins, et là c'est l'avocate qui parle,
12:58à moins que vous soyez atteint d'une maladie mentale ou de bouffées délirantes qui font
13:04que vous êtes considéré comme irresponsable judiciairement et juridiquement parlant.
13:11Donc déjà, cette notion de violence gratuite me déplaît.
13:15Mais où sont les résultats ? Où on en est de ce plan de lutte contre les violences ?
13:20Donc j'ai l'impression qu'on subit à longueur de journée, vous voyez, l'addition de faits
13:25divers et qu'en face vous avez un État impuissant.
13:29Alors, on peut avoir…
13:30Un État ou des tribunaux impuissants ?
13:32J'ai envie de vous dire, j'allais dire, vous avez une justice aussi, je ne mets pas,
13:40alors moi je relativise, vous avez des magistrats qui sont extrêmement sévères concernant
13:45des faits de violences, de tentatives de crimes et d'assassinats.
13:49Mais il y a plus de clés dans les prisons.
13:51D'autres, exactement.
13:52La clé est là.
13:53Oui, la clé est là.
13:54La clé est chez les magistrats et chez la politique des prisons.
13:57Sauf que dans d'autres cas…
13:58Mais vous croyez que, on va dire, il y a l'acte, comme à Grenoble où visiblement c'est préparé,
14:07puisque c'est un règlement qu'on sait ce qu'on veut visibler, etc.
14:10Et le coup de folie de quelqu'un qui, tout d'un coup, un excès de violence et on reviendra
14:15à l'histoire de la petite Louise.
14:18Est-ce que vous croyez qu'à l'instant du geste, dans un cas par rapport à l'autre,
14:24le risque de condamnation ferme, à 30 ans de prison, 20 ans de prison, ça retient le geste ?
14:30Est-ce que c'est intrinsèquement une société qui véhicule de la violence ou est-ce que…
14:35Je crois vraiment à l'exemplarité de la peine.
14:38Je crois à l'exemplarité de la peine.
14:41D'ailleurs, moi je milite depuis un certain nombre d'années.
14:44Je ne suis pas le seul, mais dans ma formation politique, je suis à peu près le seul.
14:50Malheureusement, je milite pour… On en débat d'ailleurs à l'Assemblée actuellement sur la justice des mineurs.
14:57Moi, je suis pour l'abaissement de la majorité pénale, soit à 15 ans, soit à 16 ans.
15:02Cette affaire de ne pas pratiquer l'exemplarité de minorité, ça n'a aucun sens.
15:07On sait très bien que le juge, et d'ailleurs c'est logique puisqu'on est en séparation des pouvoirs,
15:12le juge a le droit de l'exercer ou pas.
15:15S'il le motive, il le motivera, mais ça ne l'arrêtera pas.
15:18Donc, moi je suis pour l'abaissement de la majorité pénale parce que la société a changé,
15:23parce que les mineurs d'il y a 10, 15, 20 ans n'ont plus rien à voir avec les mineurs d'aujourd'hui,
15:28et je crois à l'exemplarité de la peine.
15:31Maintenant, on ne l'a pas fait jusqu'à maintenant.
15:33Et les débats qu'on a actuellement depuis hier sur la minorité et sur les mineurs,
15:41et sur la poursuite des mineurs qui commettent des fautes, à l'Assemblée c'est pitoyable.
15:46Je ne sais pas si vous avez entendu les arguments.
15:48La gauche, désolé, ils sont à l'ouest.
15:52Ne pas voter contre ce texte cosmétique.
15:56Quant à Attal, il fait quelques efforts, mais on voit très bien qu'il y a l'objectif de communication.
16:03— Là on parle de la justice des mineurs, on ne sait pas l'âge de celui qui a posé la question.
16:08— Non mais par rapport à la question précine que vous posiez, c'est vrai qu'il faut distinguer deux choses,
16:14et je le fais aussi dans mon coup de gueule, c'est-à-dire que vous avez des personnes qui,
16:19au moment de l'acte, ont un discernement, voilà, ils savent ce qu'ils ont fait, ils sont conscients de leur acte.
16:26Et d'autres où il y a l'abolition du discernement.
16:28Mais ça, j'ai envie de vous dire, l'abolition du discernement, là, c'est les experts qui établissent
16:34pour savoir si la personne est en mesure d'être condamnée ou pas.
16:38Après, elle finit en hôpital psychiatrique, etc.
16:40Si elle n'est pas considérée comme responsable.
16:43— Mais vous interrogez sur cette violence. — Mais quand vous avez le discernement,
16:48bien la peine, en effet, elle doit être fermée. Je suis d'accord avec vous quand vous dites « la jeunesse d'aujourd'hui... »
16:53— Mais on n'a jamais autant condamné que... On n'a jamais autant prononcé de peine.
16:57— Mais non, mais les peines ne sont pas appliquées. Ou alors elles sont réduites. Vous savez très bien.
17:01C'est pas la condamnation qui compte. C'est ce qui se passe après. Enfin moi, je pars sous le contrôle de l'avocat.
17:07Le juge d'application des peines, il donne des... Constamment, il en donne des réductions de peines.
17:13— Et l'autre question qui se pose dans votre coup de gueule, c'est comment, en France, on arrive à se munir de grenades,
17:19qui fournit les grenades. Et ça, je pense que... Ça, je pense aussi que c'est la vraie question.
17:25— Alors le deuxième point que je voulais aborder, c'est d'abord l'exemplarité de la peine et deuxièmement la condamnation pour port d'armes.
17:32On vient dans un système à l'américaine. C'est-à-dire que tout le monde peut trouver des armes sur Internet.
17:37Demain, vous allez sur Internet, même en sortant de ce sujet...
17:40— Pour 400 €, vous avez une Kalachnikov qui vous est livrée à domicile. 400 €, une Kalachnikov, c'est hallucinant.
17:47— On vous a pas entendu sur ce sujet de société, voilà, qui certes envahit un peu l'espace public. Mais c'est l'enchaînement des faits d'actualité
17:56qui fait que c'est dans l'actualité. — Je crois que ce qui envahit l'actualité autour de ces drames, c'est l'incapacité d'expliquer ces drames,
18:07de savoir effectivement dans quelles conditions était la personne au moment de le faire. Et quand on n'arrive pas à expliquer,
18:13eh bien on cherche effectivement la solution. Est-ce que c'est l'exemplarité qui fera qu'ils ne feront pas la prochaine fois ? J'en suis pas sûr.
18:20Quand on a un tel accès de violence suite à un excès de jeux vidéo, je pense qu'il faut y revenir, parce qu'il faut revenir aux causes de tout ça.
18:28Moi, je suis OK pour discuter ensuite des peines, de tout ce qui se passe après. Mais moi, ce qui m'intéresse, c'est en amont.
18:34C'est comment on peut éviter d'en arriver là, à la fois sur la situation psychologique de nombreux jeunes. On remarque quand même
18:40de nombreuses déviances de plus en plus graves, de faiblesses psychologiques de jeunes dont on se rend compte qu'ils sont pas pris en charge,
18:47qui ont déjà eu des accès de violence et qui, après, peuvent les transformer en drames. Moi, c'est ça qui m'inquiète beaucoup.
18:53On a toute une génération là qui, depuis le Covid – je cherche pas d'excuses – mais qui, notamment depuis le Covid, l'enfermement dans des jeux vidéo,
19:01l'enfermement dans des réseaux sociaux partent parfois dans des situations extrêmement graves. Et on a l'impression qu'on les voit pas.
19:09Personne ne s'en rend compte. On les prend pas en charge. Alors moi, je vous parle d'un territoire rural où on a beaucoup plus de proximité avec ces jeunes-là.
19:14Tout le monde les connaît dans nos lycées. Tout le monde les connaît dans nos collèges au rugby.
19:17– Oui, mais en fait, on n'est pas exempt de problématiques de violence. – Il peut y avoir des problématiques de violence.
19:22– Il n'y a pas que des gens qui ont des problèmes psychiatriques ou psychiques qui passent à l'acte.
19:25Regardez ce qu'il s'est passé encore à Damaril-Elis, en Seine-et-Marne, sur ce stade de foot dimanche.
19:31Une invasion par 40 jeunes qui n'avaient sûrement pas... – Ah, ça sort une chose.
19:35– C'est exactement la même chose. Qui ont agressé un membre de l'équipe adverse. Je ne sais pas pour quelle raison.
19:41Il n'y avait pas de problèmes psychologiques, ces jeunes-là. Je suis désolé.
19:44– Voilà, je distingue. – Et le type est entre la vie et la mort.
19:47– À la ferme de Grenoble, qui sont pas les mêmes.
19:49– D'accord, mais enfin, il y a une augmentation de la violence et du port d'armes qui est très inquiétant.
19:53– Qui a été attaqué à la machette aussi. On a vu ça cette semaine en région parisienne.
20:00On est obligés de s'arrêter. On va faire une petite pause.
20:03On va continuer avec nos coups de cœur et nos coups de gueule les uns les autres.
20:07Avec vous, Jérôme Najoie, Rémi et Gilles. Et on se retrouve dans un instant sur Sud Radio. À tout de suite.
20:12– Sud Radio. – Parlons vrai.
20:14– Parlons vrai. – Sud Radio.
20:16– Parlons vrai.
20:17– Cette semaine, Sud Radio vous offre votre séjour pour 4 personnes.
20:22– Cette semaine, Jérôme Dubu, Rémi Branco, Najoie Elahité.
20:25On continue notre tour de table des coups de cœur et des coups de gueule.
20:29On va revenir sur la question de la violence dans un instant,
20:33avec l'affaire de la mort et du meurtre de la petite Louise.
20:37Mais vous, Rémi, c'est un coup de gueule contre la multiplication des fermetures dans les écoles rurales.
20:43– Oui, Christine. – Ça continue dans le Lot ?
20:45– Ça continue, oui, de plus en plus et partout en France.
20:48Je n'ai pas eu la chance d'être invité au sommet mondial,
20:51le grand sommet à Paris de l'intelligence artificielle, au Grand Palais.
20:54Enfin, tout était grand dans cette affaire.
20:56Mais je n'y aurais pas été parce que, de toute façon, je marchais entre deux beaux villages du Lot,
20:59Montclairat et Casal, 3 km, avec 300 parents d'élèves, enseignants, élèves, enfants,
21:05et avec les maires des villages concernés, pour défendre un autre type d'intelligence.
21:10Une intelligence qu'on construit patiemment dans nos villages, village après village,
21:14qui est celle qu'on construit dans nos écoles rurales.
21:16Ces écoles, elles sont extrêmement précieuses.
21:18Elles font le bonheur, alors pas, j'en conviens, des fonctionnaires de Bercy,
21:21mais elles font le bonheur, d'abord, des élèves, qui ont des taux de réussite incroyables.
21:25Moi, je vous prends le plus petit collège du Lot, la Troncaire, à la frontière avec le Cantal,
21:28c'est 100% de réussite au brevet.
21:30C'est des gamins qui sont éduqués dans des conditions extraordinaires,
21:33qui sont accompagnés, qui sont suivis.
21:35C'est des écoles qui font le bonheur de leurs parents,
21:37parce qu'ils savent que, dans ces écoles-là, dans ces collèges-là, derrière,
21:40c'est moins d'isolement, moins de risques de harcèlement, moins de risques de dérive,
21:44comme on parlait dans le débat précédent, parce qu'on les connaît.
21:46Moi, je suis frappé.
21:47Les enseignants, ils connaissent tous les élèves par leur prénom,
21:49que ce soit à l'école, que ce soit au collège.
21:51Et puis, ça fait le bonheur des villages,
21:53parce que ces écoles-là, dans les villages, c'est de la vie,
21:55c'est des nouvelles familles qui viennent s'y installer.
21:57Et donc, moi, quand je vois aujourd'hui que, dans le Lot,
21:59on a cinq écoles qui sont en risque de fermeture,
22:01avec un avis qui va être donné aujourd'hui par le CDEN,
22:04moi, ça me rend dingue, parce que, si on ferme ces écoles...
22:06– C'est quoi le CDEN ?
22:07– Le Conseil départemental d'éducation nationale.
22:10Si on ferme ces cinq écoles, ces cinq classes,
22:12et donc ces écoles derrière, c'est, pour les élèves,
22:14moins de chances de réussir.
22:15C'est être assigné à son territoire, à son village.
22:17C'est pas pouvoir aller faire des études ailleurs,
22:19progresser, réaliser ses rêves.
22:21C'est la galère pour les parents, parce que, moi, je veux bien,
22:23c'est très difficile, dans le cœur d'une métropole,
22:25quand on ferme une classe ou une école,
22:26mais en territoire rural, c'est trois, cinq, dix bornes
22:28qu'il faut faire chaque jour.
22:29Je ne vous rajoute pas le prix du carburant.
22:31Et puis, pour les villages, ça veut dire que, derrière,
22:33comment on attire de nouvelles familles ?
22:35On est attractifs, y compris quand une entreprise
22:37veut s'installer.
22:38Il n'y a pas d'école pour les gamins.
22:39Comment on fait pour...
22:40Donc, moi, mon coup de gueule, il est à destination
22:42de ces directives qui viennent de Bercy,
22:44que l'éducation relaie.
22:45Et mon coup de cœur, il est pour toutes celles et ceux
22:47qui les défendent au quotidien, qui se battent,
22:49qui marchent trois bornes un matin pour aller protester,
22:51et qui vont continuer, parce que c'est un modèle
22:53qui est précieux pour nos territoires
22:55et pour la France en général.
22:56– Il y a une centaine de fermetures de classes à Paris, également,
22:58qui sont programmées.
22:59– Oui, mais c'est un phénomène national.
23:01– Un phénomène national, il y a moins d'enfants,
23:02donc forcément, il faut moins de classes.
23:04– À Paris, la population diminue.
23:05– Oui.
23:06– La population diminue, donc il y a moins d'élèves.
23:08– Il y a moins de naissances.
23:09– La population diminue d'environ 20 000 personnes par an
23:11à Paris depuis une dizaine d'années.
23:13Contrairement à ce qu'on nous a dit.
23:15Donc, on a perdu à peu près 200 000 personnes à Paris.
23:17Je rappelle qu'à Paris, dans les années 50,
23:20il y avait 3,5 millions de personnes.
23:233,5 millions de personnes.
23:24Aujourd'hui, on est à 2 millions.
23:26Bon, écoutez, quand la population diminue,
23:28les élèves diminuent, forcément,
23:30il y a moins de classes.
23:31– Il y a moins de naissances, de toute façon.
23:32– Oui, il y a moins de naissances,
23:33puis il y a aussi des gens qui partent.
23:34Il y a un double effet.
23:35– Et pour vous faire réagir, c'est qu'à l'instant…
23:37– Pour Paris, c'est un cas un peu particulier.
23:38– Il y a un prix de l'immobilier qui a évolué, quand même.
23:39– À l'instant, puisque vous êtes des élus,
23:42et que vous connaissez la musique,
23:44Jérôme Najwa, Rémi et Gilles,
23:46la Cour des comptes craint un nouveau dérapage budgétaire.
23:49C'est ce qu'elle vient de publier.
23:50Un rapport très alarmant incite le gouvernement
23:52à freiner avec fermeté les dépenses publiques
23:55aujourd'hui en roues libres.
23:56C'est ce qui est écrit par la Cour des comptes.
23:58Sans cela, les objectifs officiels ont peu de chance d'être tenus.
24:01– Je vous confirme ce que dit la Cour des comptes.
24:03Le budget qui a été présenté, qui a été adopté, par voté adopté,
24:08il y a normalement la tendance des dépenses publiques
24:12aurait voulu qu'on ait 70 milliards de plus de dépenses en 2025.
24:18En réalité, il n'y en a que 40 000.
24:21Et on nous a dit, on fait une économie de 30 milliards.
24:24Mais en réalité, il y a encore 40 000 milliards de dépenses supplémentaires en 2025.
24:31Et la Cour des comptes a raison de le dire.
24:33– Alors, je vais vous lire ce qu'elle parle.
24:35Elle parle que la France va droit dans le mur, dérapage extrêmement inquiétant.
24:39C'est les mots utilisés par la Cour des comptes pour évoquer ce dérapage public.
24:43Donc les écoles rurales comme les écoles en ville
24:45vont faire les frais quelque part de ce rééquilibrage
24:48ou de ce freinage des comptes publics ?
24:49– Alors, je pense qu'avec Jérôme, on n'aura pas forcément
24:51les mêmes solutions à apporter à ce problème.
24:53Mais moi, je suis parfaitement d'accord avec le fait
24:55qu'on n'a pas résolu le problème à travers ce budget.
24:57Qu'on ne veut pas aller chercher certaines recettes
24:59qu'on devrait aller chercher pour boucler ce budget.
25:01– Faut taxer les riches ?
25:03– Je ne dis pas forcément les riches.
25:04Je fais partie de ceux qui pensent qu'il faut d'abord aller chercher l'argent
25:08dans le capital plutôt que dans le travail.
25:10Et donc, taxer les riches, ce n'est pas forcément les riches.
25:13Mais c'est le patrimoine qui dort.
25:14C'est le patrimoine qui ne produit pas pour ce pays.
25:18– Oui, moi, je ne suis pas tout à fait d'accord, évidemment.
25:22– Ça me rassure.
25:23– Comment on fasse les deux ?
25:24Moi, je veux bien qu'on taxe les riches.
25:26D'abord, les riches, ils ne vont pas rester.
25:28Donc, on va les taxer une fois, deux fois.
25:30Puis après, il n'y aura plus de riches parce qu'ils seront partis.
25:32Donc, qu'est-ce que vous aurez comme recette fiscale ?
25:34Point d'interrogation, personne ne répond là-dessus.
25:36En tout cas, du côté de la gauche,
25:38parce que c'est plutôt l'ADN de la gauche de taxer.
25:41– La gauche n'a pas le pouvoir depuis un moment.
25:43– Encore que la droite a de bons résultats de ce côté-là aussi, malheureusement.
25:47Donc, moi, je préfère qu'on ait un jour une vraie interrogation
25:51sur ce que doit faire l'État dans notre pays, qu'on n'a jamais eu.
25:54Parce qu'à chaque fois, on nous dit qu'on va baisser les dépenses.
25:56Mais en fait, c'est des coups de rabot dont vous parlez sur les écoles rurales.
26:00Moi, tous les week-ends, je suis dans un petit village de Sénéval
26:03où il y a 700 habitants.
26:04Ils ont sauvé l'école en regroupant deux communes.
26:08Enfin, deux communes sur, en tout cas, l'affaire scolaire.
26:10Et ça a sauvé l'école.
26:11– Vous rêvez d'un dirigeant d'entreprise à la tête de Bercier
26:16pour faire des coupes et gérer ça ?
26:19– On a vu quand même le président Emmanuel Macron,
26:21qui est issu du Ceraïm et du Ceraïm dans le débat privé.
26:26– C'est pas un chef d'entreprise.
26:27– Non, mais peut-être pas un chef d'entreprise.
26:28Mais il n'est pas issu de la haute fonction publique ni d'apparatifs.
26:35– Par exemple, ce matin, Jean-Jacques Bourdin.
26:37– Il connaissait vraisemblablement le secteur économique.
26:43C'est ça que je veux dire.
26:44– Le nouveau président de la CPME,
26:47le Syndicat des Petits et Moyens d'Entreprise,
26:49disait, proposait, disait, mais ça serait intéressant
26:51qu'un chef d'entreprise, des gens du monde de l'entreprise,
26:54rentre finalement dans les arcanes,
26:56un peu comme ce qu'il fait à outrance avec Elon Musk,
26:59dans les arcanes pour voir un peu quelles sont les solutions
27:02pour faire des réductions.
27:04– On ne peut pas comparer parce que c'est l'histoire de culture.
27:07Nous, on n'a pas une culture de l'argent.
27:09Aux États-Unis, les Américains, que ce soit Elon Musk,
27:12ils ont une culture de l'argent.
27:13Quand vous allez les voir, quand vous êtes aux États-Unis,
27:16la première chose qu'ils essayent de savoir,
27:18c'est est-ce que vous allez gagner de l'argent ?
27:20Est-ce que tu vas me rapporter de l'argent ?
27:22Moi, j'ai fait des productions de télévision là-bas.
27:25On ne m'a pas demandé si la voiture serait bleue ou verte.
27:28En France, on demande si elle est bleue, pourquoi elle est bleue,
27:31et pourquoi on met un parasol.
27:32Non, ils vont dire, est-ce que moi, je vais gagner de l'argent ?
27:34Oui, oui.
27:35Ah, si je gagne, tu mets une voiture de la couleur que tu veux.
27:38Donc, ils ont une culture.
27:39Et la culture de Donald Trump,
27:41ils travaillent comme un Américain.
27:43Et Elon Musk aussi.
27:44Donc, tous les Américains comprennent ce que fait Donald Trump.
27:47Nous, on n'a pas cette culture-là.
27:49Nous, on n'a pas la culture de l'argent.
27:51Et on a honte de l'argent.
27:53Ce n'est pas la culture du sérieux budgétaire, les États-Unis.
27:56Comment ?
27:57Ce n'est pas la culture du sérieux budgétaire, les États-Unis.
27:59Non, mais appliquer ce que fait Donald Trump et Elon Musk
28:03en France ou en Europe,
28:05ça n'aura pas le même succès aux États-Unis.
28:07Je rebondis sur ce que vous avez dit.
28:12Il va falloir sérieusement, un jour,
28:14se poser la question du périmètre de compétence de l'État.
28:18Parce qu'on a un État qui intervient partout.
28:22On lui demande d'intervenir partout.
28:24Oui, mais on ne lui impose pas.
28:27À un moment, il va falloir aussi fixer un périmètre.
28:31Vous le disiez, la Cour des comptes qui s'alarme
28:35en disant que les défenses publiques se creusent.
28:38Mais il va falloir aussi, et moi je pense,
28:40que l'État se concentre sur ses missions régaliennes.
28:44C'est quoi ces missions régaliennes ?
28:46C'est l'éducation, c'est la sécurité, c'est la justice.
28:50Il va falloir se concentrer là.
28:52La santé.
28:53La santé, exactement.
28:55Toutes ces missions régaliennes
28:57où il y a une véritable attente des Français.
28:59Parce que les Français, qu'est-ce qu'ils se disent ?
29:01On paye des impôts qui sont quand même importants.
29:04Je vous rappelle que la moitié des Français payent l'impôt sur le revenu.
29:07Et à côté de ça, les services publics, il n'y en a plus.
29:10La réalité, c'est ça.
29:11La réalité, c'est que vous avez des services publics
29:15qui sont de plus en plus fragilisés
29:17quand ils n'existent pour certains territoires, même plus.
29:20Les mots de la Cour des comptes,
29:22et je terminerai de la suivre, pardonnez-moi,
29:24qui parle de dérives inédites,
29:25de séquences particulièrement préoccupantes d'un pays au pied du mur
29:28et souligne l'urgence absolue qu'il y a,
29:31selon la Cour des comptes,
29:32à effectuer les ajustements nécessaires.
29:34C'est donc un brûlot contre le budget,
29:36vous pensez au Bayrou, qui n'est pas de gauche.
29:39– Vous avez vu la discussion à la fois sur…
29:42Où est-ce qu'on peut en discuter ?
29:44Il a soutenu Hollande.
29:47Il n'y avait pas que des gens de gauche qui soutenaient Hollande, c'est vrai.
29:50Mais passons, ce n'est pas le sujet.
29:52– C'est un autre sujet.
29:53– Sur la discussion de Barnier, du budget Barnier et du budget Bayrou,
29:57ça a été un festival de dépenses supplémentaires.
30:00Un festival de dépenses supplémentaires de tous les côtés, de tous les côtés.
30:04– Allez, on va continuer, on va faire le tour de l'actualité
30:07dans un instant sur Sud Radio, à tout de suite.
30:09– Sud Radio.
30:10– Parlons vrai.
30:11– Parlons vrai.
30:12– Sud Radio.
30:13– Parlons vrai.
30:14– Bonjour, c'est André Bercoff.
30:16Tous les jours, de midi à 14h,
30:18on explore non seulement l'actu, mais les coulisses,
30:21mais la mécanique de ce qu'on vous cache,
30:23de ce qu'on ne vous dit pas sur tous les sujets de société et de politique.
30:27Jean Bercoff, dans tous ses états, à tout à l'heure, à midi.
30:32– Sud Radio, le 10h midi.
30:34Mettez-vous d'accord, Christine Bouillaud.
30:36– En compagnie de Gilles Gansman, Jérôme Dubu, Rémi Branco, Najawa El Haïté,
30:41on fait le tour de l'actualité avec beaucoup de cœur et beaucoup de gueule les uns et les autres.
30:46On avait dévié sur le budget, alors on y reviendra évidemment,
30:49parce que l'affaire n'est pas close.
30:51Mais Gilles, avec vous, et ça nous permettra donc d'aborder le premier sujet,
30:56on revient sur le meurtre de la jeune Louise.
31:00C'est ce quart d'heure qui a fait basculer, quand on lit le compte-rendu
31:05et les explications du procureur d'arrêt public d'Evry,
31:08après les aveux de Owen, 23 ans, qui a reconnu les faits.
31:13En fait, Louise s'est trouvée au mauvais endroit, au mauvais moment,
31:17face à la mauvaise personne, et elle n'a eu aucune chance,
31:20puisqu'elle a été lardée de 13 coups de couteau, je crois, sur des organes vitaux.
31:25Cette petite fille de 11 ans.
31:27Et vous voulez revenir sur un des éléments qui a été apporté à l'enquête,
31:29c'est les jeux vidéo.
31:30Oui, parce que moi, je suis assez surpris que ce soit les jeux vidéo qui soient taqués.
31:34Parce que, en plus, Fortnite, ce n'est pas un jeu vidéo où le sang explose.
31:41Il y a des jeux comme ça, où on tire avec des armes.
31:45Là, ce n'est pas du tout le cas.
31:47Là, on est plutôt dans un côté chevaleresque, où en effet, on doit être le dernier.
31:53Ce qui est reproché à Fortnite, c'est qu'en fait, on a un micro,
31:56et qu'on est par équipe, et qu'on discute avec les autres.
31:59Et donc, on peut s'énerver pendant qu'on parle avec les gens.
32:03Mais comme on s'énerve quand on est en bagnole,
32:06et on va se dire, mais c'est qui ce connard ?
32:08Dans les jeux vidéo, on va faire les mêmes choses en disant,
32:11mais qu'est-ce que tu fous ? Pourquoi tu ne l'as pas attaqué ?
32:14Pourquoi tu n'as pas pris telle chose ?
32:16Et donc, en effet, on est dans un état un peu d'excitation.
32:20Mais comment on peut l'être au volant ?
32:22Comment on peut l'être dans plein de situations ?
32:24Donc, les jeux vidéo, en effet, ne sont pas pour moi quelque chose qui...
32:31Heureusement, d'ailleurs, parce que les jeux vidéo, c'est un nombre incroyable.
32:35C'est le premier secteur de l'art qui rapporte le plus d'argent devant le cinéma, devant la télévision.
32:41Il y a plus de joueurs de vidéo.
32:42Donc, heureusement que tous les joueurs de vidéo qui perdent
32:44ne se retrouvent pas à sortir un couteau
32:47et à aller tuer quelqu'un pour décompresser.
32:51Donc, voilà, c'est juste le reproche sur les jeux vidéo,
32:54comme on l'a fait au manga, comme on l'a fait aux autres.
32:57Après, un jeune, ça s'encadre.
33:00Sur les jeux vidéo, si on voit qu'il est très longtemps sur les jeux vidéo,
33:04c'est aussi aux parents d'intervenir.
33:06Il a 23 ans, c'est un demi-adulte.
33:09C'est plus un jeune mineur.
33:11Mais moi, je ne pense pas que la cause, ça soit les jeux vidéo.
33:15Moi, je partage à peu près ce qui vient d'être dit.
33:18D'ailleurs, on essaie de trouver à chaque fois des prétextes.
33:22Le type n'est pas net, il a eu des bouffées délirantes,
33:25il est psychologiquement fragile, etc.
33:27Moi, je suis désolé.
33:29L'accumulation des faits depuis le début de l'année est stupéfiante.
33:32Enfin, le jeune Elias à Paris qui a été assassiné de sang-froid
33:36parce qu'on lui volait son portable.
33:38Je ne sais pas si les gens étaient sortés de jeux vidéo.
33:41La jeune Philippine assassinée dans le bois de Boulogne
33:44par quelqu'un qui n'avait pas été expulsé
33:46ou qui était en procédure d'expulsion.
33:48Je ne sais pas si ce monsieur était sur les jeux vidéo.
33:51L'affaire de Damaril Elis dont j'ai parlé tout à l'heure
33:54avec un joueur qui a fait l'objet d'une tentative d'assassinat.
34:02Je ne sais pas si ces gens-là étaient sur les jeux vidéo.
34:05Moi, je n'en sais rien.
34:07On constate la multiplication d'agressions pour tuer.
34:11Et j'appelle ça de l'ensauvagement, très clairement.
34:15Il y a aussi la multiplication de ces affaires
34:17avec la présence des couteaux.
34:19Il y a un plan couteau à Paris qui a été évoqué.
34:23Je voulais faire entendre dans le zapping.
34:26Vous avez vu qu'il y a ces camarades de foot
34:28dans le 20h de France 2
34:30qui ont été retrouvés par les journalistes de France 2
34:32qui expliquent qu'il était violent au foot,
34:34qu'il faisait de la boxe,
34:36qu'il ne pouvait pas lui reprocher quelque chose
34:38pendant un match de foot.
34:40Donc un problème de frustration.
34:42Oui, voilà. Quand je vois certains médias
34:44taper sur les jeux vidéo...
34:46Est-ce que là, on en parle avec vous, Najwa,
34:48par rapport au fait d'hiver qui s'est passé,
34:50l'attaque de ce bar à Grenoble,
34:52cette attaque à la grenade,
34:54est-ce qu'on peut dire que du coup
34:56il y a un ensauvagement systématique
34:58aujourd'hui quasi quotidien
35:00et donc on est dans un pays qui est à la dérive
35:02où on est encore dans ce miroir grossissant
35:04de faits d'hiver de plus en plus
35:06on va dire qu'ils sont stupéfiants
35:08mais comme il y en avait avant
35:10mais avec une résonance médiatique peut-être moindre.
35:12Je ne sais pas.
35:14Les chiffres du ministère
35:16de l'Intérieur sont quand même éclairants
35:18en la matière. Il y a quand même une augmentation
35:20des violences
35:22plus intrafamiliales
35:24c'est ce qui est
35:26indiqué dans les chiffres
35:28du ministère de l'Intérieur
35:30mais force est de constater qu'il y a un vrai
35:32problème aussi d'agression au couteau
35:34le moindre
35:36le mauvais regard
35:38une parole
35:40dite en l'air
35:42peut faire
35:44que vous deveniez une victime
35:46d'un coup de couteau
35:48puis l'augmentation des
35:50incivilités en tous les cas
35:52je ne suis pas psy mais force
35:54est de constater que oui
35:56il y a une augmentation
35:58de la violence dans notre
36:00pays. La parole ne suffit plus
36:02il faut tout de suite
36:04frapper, agresser, la parole
36:06ne suffit plus et je le vois
36:08dans le cadre des dossiers
36:10que je traite en tant qu'avocate
36:12ce serait être
36:14dans le déni
36:16de nier cette réalité là
36:18alors on vous annonce des plans
36:20je vous l'ai dit, le plan
36:22de lutte contre les violences
36:24gratuites etc mais qu'est-ce que
36:26ce plan a donné ? Moi je n'en sais rien
36:28comment il s'est traduit
36:30concrètement dans les faits alors moi je veux bien
36:32qu'il y ait des marches blanches et en effet
36:34on ne peut qu'avoir une pensée
36:36émue vis-à-vis
36:38des familles qui
36:40subissent ces drames
36:42mais il faut aller
36:44au-delà de ça, il faut passer
36:46aux actes alors concernant
36:48Grenoble et ce monsieur
36:50qui lance une grenade
36:52dans le bar avec les conséquences
36:54dramatiques que cela a eu
36:56on parle de trafic de stupéfiants
36:58c'est possible
37:00mais là encore
37:02si c'est du trafic de stupéfiants
37:04et bien là la lutte contre le trafic
37:06de stupéfiants doit être intraitable
37:08il faut y mettre les moyens
37:10parce que c'est une grande graine
37:12qui atteint
37:14notre territoire au niveau national
37:16les zones rurales
37:18ne sont pas à l'abri donc vous voyez
37:20à chaque violence
37:22quand on creuse, il y a une raison
37:24alors trafic de stupéfiants
37:26alors on parlait
37:28de la psychiatrie, à ce moment-là il faut donner
37:30aussi des moyens pour ceux
37:32qui commettent ces actes et qui n'ont pas
37:34tout leur discernement
37:36à un moment il faut aussi de la prévention
37:38qu'est-ce qu'on fait pour la psychiatrie ?
37:40en France c'est le parent pauvre
37:42de la médecine, donc il y a des réponses
37:44mais il faut le bon diagnostic
37:46et quand on a fait ce bon
37:48diagnostic, il faut passer aux actes
37:50on en a marre des masses blanches
37:52et on en a marre de
37:54oui on va faire ci
37:56et que ça ne soit pas
37:58suivi d'actes et de
38:00mesures concrètes
38:02Jérôme ?
38:04Je partage tout à fait ce qui vient d'être dit
38:06alors on est sous le choc
38:08de la petite Louise assassinée
38:10et lardée de coups de couteau
38:12c'est absolument épouvantable
38:14mais l'affaire de Grenoble est
38:16terrifiante aussi, c'est la première
38:18fois moi, à ma connaissance, je n'ai pas
38:20vu ça se finir à part des
38:22actes terroristes, ce qui visiblement
38:24ne semble pas être le cas
38:26non on ne balance pas des grenades
38:28quand il y avait à l'époque du grand banditisme
38:30à Paris, ils balançaient des bombes
38:32il y a des coups de kalachnikov
38:34souvent à Marseille etc
38:36mais là c'est la première fois que j'entends parler
38:38et que je constate qu'on ait
38:40balancé une grenade, d'ailleurs comment cet individu
38:42a pu se fournir en grenade
38:44on en revient au port d'armes
38:46qui n'est absolument quasiment pas puni
38:48vous regardez les conséquences
38:50quand vous avez un port d'armes qui est prohibé
38:52la peine est dérisoire, complètement dérisoire
38:54donc là aussi on n'a pas agi
38:56pénalement sur le port d'armes
38:58et quand je vois ça
39:00je me dis qu'effectivement on en vient à une espèce
39:02de guerre civile larvée
39:04balancer une grenade, c'est qu'on veut tuer
39:06dans un bar plein
39:08sans que ce soit
39:10un acte terroriste, c'est que vous voulez tuer
39:12des individus, c'est complètement hallucinant
39:14et la violence elle a toujours existé
39:16si on parle du trafic de stupéfiants
39:18à l'époque de la French
39:20Connection à Marseille
39:22voire à Paris avec
39:24Francis Le Belge
39:26il y avait des codes, il y avait un code d'honneur
39:28voyez, il y avait un code d'honneur
39:30c'est à dire que les civils n'étaient pas touchés, on ciblait
39:32on ciblait une personne
39:34il n'y avait pas de victime parécochée
39:36d'ailleurs je me souviens
39:38les règlements de comptes c'était entre eux
39:40sauf qu'aujourd'hui c'est en plein Paris
39:42avec des victimes parécochées
39:44Grenoble, Marseille
39:46on peut citer d'autres villes
39:48Lyon, les victimes
39:50les codes ne sont plus les mêmes
39:52on parle beaucoup de la DZ Mafia
39:54la DZ Mafia
39:56quand vous voyez ces jeunes et que vous leur parlez
39:58parce que j'ai dû
40:00à un moment j'ai accompagné
40:02un de ces jeunes
40:04bon ça c'est
40:06par la suite j'ai arrêté de l'accompagner
40:08mais ce que je veux dire par là
40:10quand vous lui parlez, il n'y a pas
40:12de codes, il n'y a plus
40:14de codes, c'est à dire
40:16il y a des victimes parécochées
40:18c'est comme ça, c'est son destin
40:20bah non en fait, vous voyez ce que je veux dire
40:22alors que à l'époque
40:24de la French Connection il ne s'agit pas
40:26de dire que c'était les gars
40:28qui ont vivé dans le monde des bisous, non c'est pas ça
40:30mais les règlements de comptes se passaient
40:32entre eux
40:34Rémi, c'est un
40:36dossier quand on est élu parce qu'on est
40:38certainement interpellé à chaque
40:40rue de marché
40:42sur ces questions là parce que même si ça se passe loin
40:44tout le monde s'interroge
40:46faire de la petite bluise c'est quand même quelque chose
40:48qui percute chacun
40:50d'entre nous. Quand on vit à Paris
40:52ou dans mon village depuis l'évêque
40:54on regarde la télé, on écoute Sud Radio
40:56et on regarde ça et on se dit mais comment c'est possible
40:58et la première réponse qu'on a envie
41:00de trouver c'est la punition
41:02c'est effectivement des places en prison
41:04c'est des peines exemplaires etc. Moi je suis extrêmement
41:06gêné par ce débat parce que moi j'ai pas de solution
41:08de solution qui serait applicable
41:10tout de suite. Je suis pas sûr que si on mettait
41:12des peines exemplaires y compris
41:14à des mineurs, le drame de Louis
41:16aurait été évité. Je suis pas sûr que si on renforçait
41:18les condamnations pour port d'armes
41:20on aurait pas eu la grenade à
41:22Grenoble. Et dans l'autre sens
41:24quand on regarde au cas par cas
41:26les auteurs de ces meurtres
41:28en tout cas de ces tentatives de meurtres
41:30effectivement on trouve toujours
41:32dans le parcours des fragilités etc.
41:34ça n'est pas pour excuser mais c'est vertigineux
41:36de se dire
41:38au vu du nombre d'actes, combien de personnes
41:40il aurait fallu suivre, combien de personnes
41:42il aurait fallu accompagner, combien de personnes il aurait fallu
41:44détecter. Et là on se dit mais en termes
41:46de, et j'en reviens au rapport de la Cour des Comptes
41:48on n'a pas les moyens de se payer ça aujourd'hui
41:50là ça veut dire faire des choix
41:52budgétaires qui sont faramineux
41:54c'est pour ça que quand on me demande
41:56d'avis sur ces questions là je suis extrêmement gêné
41:58parce que je vois pas de réponse facile. Il y a peut-être des bouts
42:00peut-être que dans un cas ou deux
42:02la réponse pénale elle aurait peut-être empêché
42:04peut-être que dans un autre cas le port d'armes
42:06ça aurait marché mais honnêtement dans la globalité des cas
42:08c'est toute une question d'accompagnement
42:10massive et pas que des jeunes
42:12les situations psychologiques, la joie qu'une voiture
42:14vient de fracasser
42:16la foule à Munich
42:18foncer dans la foule, qu'il y a des victimes
42:20on va prendre à chaque fois au cas par cas
42:22et on va retracer toute l'histoire et on se rendra compte
42:24qu'il y a des choses à régler en amont
42:26c'est vertigineux.
42:28Excusez-moi mais si on part de ce principe là
42:30ça veut dire qu'on a démissionné
42:32c'est une certaine forme de démission
42:34puisqu'on sait très bien que l'Etat
42:36peut-être qu'il n'y a pas de réponse simple
42:38un problème extrêmement complexe
42:40ne pourra jamais mettre un policier
42:42derrière chaque personne en France
42:44et deuxièmement l'Etat ne pourra jamais suivre
42:46tous les cas pathologiques
42:48ou psychiques fragiles
42:50c'est impossible on le sait
42:52donc à partir de ce moment là il faut quand même
42:54qu'on ait une exemplarité des peines
42:56moi j'en reviens à ça et j'y crois beaucoup
42:58on a un peu démissionné
43:00quels que soient les gouvernements
43:02je ne fais pas de procès politique mais ce matin
43:04avec l'affaire de Grenoble
43:06quand j'entends l'espèce
43:08de logorée
43:10de l'excuse
43:12du maire de Grenoble les bras m'entombent
43:14les bras m'entombent c'est pas possible
43:16il dit je ne veux pas remettre
43:18de caméra
43:20je mets des caméras
43:22vidéo dont on a vu l'efficacité
43:24dans l'affaire
43:26de la petite Louise
43:28on l'a vu l'efficacité on la connait
43:30tout le monde est d'accord aujourd'hui
43:32Monsieur Piolle dit aujourd'hui
43:34pas de caméra supplémentaire
43:36sauf des caméras pour verbaliser
43:38pas pour surveiller
43:40pour verbaliser
43:42des trucs pareils les bras m'entombent
43:44c'est le dernier à faire ça
43:46le gouvernement
43:48y compris des gouvernements de droite
43:50que vous avez sûrement soutenu
43:52on parle de peines planchers
43:54comment vous expliquez que des gouvernements de droite
43:56n'ont pas trouvé intelligent
43:58ou efficace de le faire
44:00ça a été fait
44:02ça a été immédiatement défait
44:04par le gouvernement
44:06parce que vous avez trouvé la gauche
44:08plus efficace
44:10vous avez trouvé la gauche plus efficace
44:12sur l'éducation
44:14sur la façon
44:16dont on a fait l'enfant roi
44:18c'est pas la gauche qui a fait l'enfant roi
44:20mais bien sûr que si
44:22c'est ni François Mitterrand, ni Joseph Jospin, ni François Hollande
44:24qui ont fait l'enfant roi
44:26c'est aujourd'hui qu'on retrouve l'enfant roi
44:28avec les MJC
44:30avec toute la politique de la gauche
44:32il y a un phénomène de société
44:34je suis d'accord avec vous
44:36il ne faut pas ramener ça
44:38les MJC ne font pas les enfants rois
44:40c'est pas dans la loi qu'on fait les enfants rois
44:42il faudrait qu'on ait sur ces sujets là
44:44une espèce de consensus
44:46qui fait que quand un gouvernement arrive
44:48il ne défait pas ce qu'a fait le précédent
44:50est-ce que ce n'est pas plutôt
44:52une espèce de bilan
44:54de ce qui marche et ce qui ne marche pas
44:56un truc apolitique
44:58qui vérifie l'efficacité des mesures
45:00ça doit dépasser largement les clivages politiques
45:02faisons une star académie des lois
45:04vous avez raison
45:06on peut voter pour les lois
45:08présentées par Nico
45:10ce soir vous allez voter pour les lois
45:12l'efficacité des lois
45:14faisons ça
45:16ça s'appelle un référendum
45:18quand vous êtes élu local, ces questions là
45:20ça arrive dans les territoires ruraux
45:22quand on en discute, force de l'ordre, élus, associations
45:24franchement on les trouve les solutions
45:26on discute beaucoup plus facilement qu'à l'Assemblée
45:28défait pas à l'Assemblée sur ça
45:30la caricature
45:32puisqu'on parle des lois, on va essayer de balayer devant notre porte
45:34on va parler des tests anti-drogue aux députés
45:36ça a choqué à l'Assemblée nationale
45:38Élise Lucet qui met les pieds dans le plein
45:40avec son émission
45:42on y revient dans un instant sur Sud Radio, à tout de suite
45:5010h midi, mettez-vous d'accord
45:52Christine Bouillot
45:54On continue le tour de table avec
45:56Gilles Ganspain, Jérôme Duburre, Émilie Branco
45:58Najwa El Haïté et on en vient
46:00rapidement
46:02on n'aura pas le temps d'évoquer tous les dossiers, notamment
46:04l'affaire Betaram avec ce dossier
46:06qui commence à
46:08embarrasser François Bayrou
46:10avec le temps qui nous reste, pas le temps d'en parler
46:12on voulait faire un petit focus
46:14sur ces tests anti-drogue
46:16proposés aux députés, ce teaser
46:18d'Élise Lucet dont on a l'extrait
46:20on va l'écouter tout de suite pour son émission
46:22complément d'enquête, à tout de suite
46:24Ce sont des tests de dépistage
46:26anti-stupéfiants
46:28il suffit d'humidifier cette languette
46:30avec la salive et 10 minutes
46:32après on sait si vous avez pris du cannabis
46:34de la cocaïne, de l'héroïne
46:36des amphétamines ou encore des extasies
46:38alors le maire de Grenoble propose
46:40tout simplement de soumettre tous les députés
46:42tous les sénateurs, tous les ministres à ces tests
46:44de dépistage, qu'est-ce qu'on va faire ?
46:46On est venu ici, dans l'ensemble des 4 colonnes
46:48à l'Assemblée Nationale
46:50et qu'est-ce qu'on a fait ? On a demandé à des députés
46:52s'ils étaient ok pour se faire dépister
46:54ils ont dit oui pour la plupart
46:56Alors il n'y a que dans
46:58cette séquence, il y a le fond et la forme
47:00ça a déplu Gilles Gansman
47:02président de l'Assemblée Nationale qui a rappelé
47:04Élise Lucet en disant
47:06l'Assemblée n'est pas un théâtre où l'on organise
47:08des mises en scène, donc ça c'est le côté
47:10la forme, mais il y a aussi le fond
47:12du sujet et ça fait débat
47:14C'est une énorme polémique
47:16Je pense qu'elle a voulu faire du buzz pour l'émission
47:18de ce soir d'Envoyé Spécial
47:20ça a plutôt bien marché
47:22et du coup
47:24les gens vont regarder ce soir pour voir
47:26quel député
47:28a mis sa langue
47:30sur le petit bâton
47:32pour savoir s'il avait de la cocaïne
47:34dans le nez
47:36ou autre chose
47:38et qui a refusé de le faire
47:40et évidemment le problème c'est que si vous refusez de le faire
47:42vous êtes suspect
47:44de ne pas avoir accepté
47:46donc c'est là où
47:48les députés
47:50ont râlé en disant
47:52ça nous oblige un peu à le faire
47:54et certains du Rassemblement National
47:56ont dit je le ferai
47:58quand elle, elle le fera à France Télévisions
48:00donc voilà
48:02Alors ça vient d'une proposition
48:04d'Eric Piolle
48:06votre ami
48:08qui met d'abord
48:10de l'ordre dans sa vie
48:12qui avait demandé à des députés s'il était ok
48:14pour proposer que tous les élus se fassent
48:16dépister de manière anonyme
48:18sur ces notions de violences
48:20alors il y a le fond et la forme
48:22je pense qu'Eric Piolle aurait des petites surprises
48:24chez des écolos à ce niveau des tests
48:26c'est clair
48:28dans quel but ? qu'est-ce qu'on cherche à démontrer ?
48:30on cherche à démontrer que
48:32la drogue circule partout dans les élites
48:34y compris chez des politiques
48:36et pourquoi les politiques seraient
48:38forcément, alors pourquoi les députés
48:40pourquoi pas les ministres ?
48:42ça vient de la publicité qui a été
48:44mise en place par le gouvernement
48:46qui indique que
48:48lorsque vous prenez de la drogue
48:50vous participez au crime
48:52donc tout part de là aussi
48:54sur cette campagne de publicité
48:56mise en place par le gouvernement
48:58où en effet dans ce cas-là
49:00est-ce qu'il y a des gens
49:02de l'Assemblée Nationale
49:04et autres
49:06qui sont dans ce système-là ?
49:08moi vous savez je fais de la politique localement
49:10dans un canton où
49:12tous les jours on me dit mais qu'est-ce que c'est que ce spectacle ?
49:14c'est clown, c'est théâtre
49:16à l'Assemblée c'est devenu le bordel, c'est la cour de récré
49:18etc. moi je suis désolé
49:20vous ajoutez cette séquence, ça ajoute
49:22à l'impression qu'on a que ça à foutre en ce moment
49:24de s'occuper de qui sniffe de la coque
49:26dans les couloirs de l'Assemblée
49:28on dévalorise de pire en pire
49:30il faut imaginer la façon dont les Français
49:32reçoivent ça et la confiance
49:34qu'ils ont derrière pas simplement à leurs élus
49:36c'est à toutes les institutions
49:38et plus on porte discrédit
49:40la question de la drogue est trop grave
49:42pour la réduire à trois députés
49:44est-ce qu'ils ont fait le test ou pas
49:46nous je peux vous dire dans les zones rurales
49:48comme dans les zones urbaines
49:50on a des vrais problèmes aujourd'hui de trafic
49:52qui posent des problèmes de sécurité
49:54dans les clubs de foot, de rugby
49:56un éducateur me dit je suis embêté
49:58parce que j'ai un gamin qui commence
50:00non seulement à consommer mais à faire circuler
50:02est-ce que je le sors du groupe
50:04mais auquel cas je l'isole complètement pour protéger mon club
50:06est-ce que je le laisse dans le groupe
50:08parce qu'il faut qu'il soit pas isolé
50:10mais auquel cas je mets en danger le reste de l'équipe
50:12on a aujourd'hui des gens qui sont complètement perdus
50:14face à ces phénomènes qui ont des conséquences extrêmement graves
50:16et là on est là à l'Assemblée avec un petit test
50:18porter le discrédit une fois de plus
50:20moi je préférais que les députés
50:22et que les journalistes fassent un travail sérieux
50:24de comment on arrête à la source
50:26ces trafics, il faut peut-être aller
50:28chercher le consommateur en effet
50:30il y a des vraies questions graves qui se posent
50:32ce théâtre permanent c'est insupportable
50:34d'ailleurs ils ont suivi un dealer
50:36je crois qu'il n'y a pas besoin de faire des tests
50:38pour savoir qui en prend et qui n'en prend pas
50:40à l'Assemblée, il suffit de voir le comportement
50:42de certains
50:44l'état des pupilles
50:46le comportement de certains, les cris
50:48les énervements, etc
50:50subites pour savoir
50:52que le comportement n'est pas normal
50:54premièrement
50:56et deuxièmement
50:58madame Lucet n'a pas
51:00à venir à l'Assemblée faire des tests
51:02c'est pas du tout son métier
51:04alors je comprends qu'elle est habituée à ça
51:06aller chez les gens, les harceler
51:08un petit peu, etc
51:10c'est sa marque de fabrique
51:12mais là c'est quand même une institution
51:14il y a un règlement intérieur, on n'arrive pas comme ça
51:16avec des tests pour faire des tests
51:18sur les représentants de l'Assemblée
51:20je trouve, je partage
51:22le spectacle qui est donné à la population
51:24est pitoyable, vous avez vu
51:26le sondage qui est sorti
51:28sur l'état de la démocratie
51:30voilà
51:32il y a le fond et la forme dans cette histoire
51:34donc
51:36la forme, il ne faut pas être étonné de ce type d'émission
51:38vous le rappeliez, elle a plutôt bien réussi
51:40et on rappelle qu'on ne rentre pas à l'Assemblée nationale
51:42sans autorisation non plus
51:44oui voilà, exactement
51:46elle fait son travail
51:48et puis on connait la forme de cette émission
51:50donc crée le buzz pour le buzz
51:52voilà, moi ça ne m'étonne pas
51:54par contre, là où je vous rejoins
51:56ça ne part pas de nulle part
51:58c'est à dire qu'à la base
52:00vous avez la classe politique
52:02qui dit, ceux qui consomment
52:04participent en fait
52:06du déploiement, du trafic
52:08de stupéfiants
52:10donc il faut un devoir d'exemplarité de notre classe politique
52:12c'est pas à un moment vous tenez
52:14un discours où vous dites
52:16c'est pas bien parce que vous avez en consommant
52:18du sang sur les mains
52:20d'une certaine manière, parce que
52:22vous alimentez, vous consolidez
52:24les réseaux de trafiquants
52:26et d'un côté, vous hommes ou femmes politiques
52:28vous consommez
52:30vous voyez, c'est pas cohérent
52:32donc il y a un devoir d'exemplarité en la matière
52:34de la classe politique
52:36après, le constat qu'on fait
52:38c'est qu'en effet, la consommation
52:40de drogue s'est démocratisée
52:42et touche toutes les catégories sociales
52:44aussi bien chez vous, dans le milieu
52:46journalistique, que dans mon métier
52:48d'avocat, enfin je veux dire
52:50je veux lister
52:52les métiers, les secteurs, les catégories
52:54sociales qui sont touchées par
52:56cette consommation
52:58là, mais il faut traiter
53:00cette thématique de manière très sérieuse
53:02et ça passe par la prévention
53:04parce que c'est une question de santé publique
53:06et par la lutte contre le trafic de subventions
53:08en donnant les moyens. Et sans hystérisation
53:10aussi du débat pour poser
53:12les bonnes questions
53:14on arrive au bout, merci beaucoup
53:16à vous quatre
53:18merci à vous

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