• il y a 8 heures
Regardez "On refait le monde" avec Charles Sapin, journaliste politique au "Point", Jérôme Guedj, député socialiste de l'Essonne, Jean Garrigues, politologue et historien de la vie politique, et Hadrien Clouet, député LFI de la Haute-Garonne.
Regardez On refait le monde avec Yves Calvi du 06 février 2025.

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Transcription
00:00Yves Calvi
00:02On refait le monde jusqu'à 20h sur RTL
00:04C'est peut-être la plus grave crise que traverse l'Alliance des Gauches depuis sa formation l'été dernier,
00:10après le refus des socialistes de voter la censure du gouvernement Bayrou.
00:14Hier, c'est une affiche publiée par la France Insoumise sur les réseaux sociaux qui a ravivé la guerre.
00:20En quelque sorte, on y voit Marine Le Pen et le premier secrétaire du Parti Socialiste, Olivier Faure,
00:24sourire au lèvre devant un portrait d'Emmanuel Macron avec ce slogan,
00:27les Nouvelles Alliances. Indignes et honteux à un an des municipales, la gauche est-elle en train d'imploser ?
00:33Avec nous ce soir, Charles Sapin qui est journaliste politique au point, bienvenue Charles.
00:37Merci, bonsoir.
00:38Jean Garrigue, historien de notre vie politique et parlementaire, soyez le bienvenu Jean Garrigue.
00:41Bonsoir.
00:42Et Adrien Clouet qui est député France Insoumise de Haute-Garonne, soyez le bienvenu monsieur le député.
00:46Bonsoir.
00:47Je ferai des excuses à Olivier Faure lorsqu'il fera des excuses pour avoir fait passer un budget aussi violent que celui-ci.
00:54Voilà Mathilde Panot ce matin, c'était donc chez nos confrères de BFM TV,
00:57le chef des députés insoumis qui rejette la faute du divorce au Parti Socialiste.
01:02Comme dit la chanson, les histoires d'amour finissent mal en général. Adrien Clouet ?
01:07Mais écoutez, le sujet à mon avis, ce n'est pas l'égo des uns et des autres sur une affiche,
01:13c'est une question politique et il y a un débat dans le pays.
01:15Est-ce qu'il fallait, oui ou non, maintenir M. Bayrou au pouvoir dans le vote de la censure hier ?
01:20Moi je pense que non. Voilà, je fais partie de celles et ceux qui ont été fiers de mettre un bulletin pour voter la censure de M. Bayrou.
01:26Parce que ce n'est pas la personne de M. Bayrou le sujet, moi je ne le connais pas personnellement par ailleurs.
01:30Le sujet c'est est-ce qu'on accepte dans ce pays d'avoir le budget le plus régressif sur le plan social et écologique depuis 30 ans ?
01:37Est-ce qu'on accepte de faire payer un nouvel impôt aux apprentis ? Est-ce qu'on accepte de fermer des lits d'hôpitaux ?
01:41Est-ce qu'on fait faire 5 milliards d'économies aux soignantes et aux soignants ?
01:43Moi je n'ai pas été élu pour ça et d'ailleurs, je ne suis pas le seul, j'ai apporté avec moi,
01:47parce que je savais qu'on en discuterait, le contrat des députés du nouveau Front Populaire.
01:51On a signé un contrat ensemble, l'été dernier, en allant aux élections.
01:54Le Front Populaire c'est les femmes et les hommes qui s'unissent pour qu'on soit un programme de rupture avec la politique d'Emmanuel Macron.
02:00Est-ce que maintenir les macronistes au pouvoir, c'est faire la rupture ? Non.
02:03Alors nous sommes avec Jérôme Guedj qui est député socialiste de l'Estone, qui nous rejoint par téléphone.
02:07Bonsoir M. Guedj, merci de nous rejoindre. Vous venez d'entendre à l'instant même Adrien Clouet, que lui répondez-vous ?
02:14Il vous dit en gros, le contrat que nous avons signé n'est pas tenu.
02:21Alors, je suis avec vous, mais voyez-vous, je suis dans l'hémicycle.
02:24Le contrat prévoit de s'opposer au texte d'extrême droite et je suis resté dans l'hémicycle.
02:32Alors, excusez-moi, on va vous rappeler, parce que visiblement là, on fait nos réglages et on vous redonne la parole ensuite.
02:39Et puis, je vous reposerai ma question.
02:41Pour vous, c'est définitif ? Enfin, comment vous percevez les choses au moment où nous parlons ?
02:45Est-ce que cette alliance est réellement remise en cause, selon vous, de façon durable, Adrien Clouet ?
02:52L'alliance, elle existe. Il y a eu un vote commun des insoumis, des communistes, des écologistes.
02:57Donc, la grande majorité du Nouveau Front Populaire refuse que M. Bayrou reste aux commandes
03:01et refuse de faire subir à toutes les personnes qu'on connaît,
03:04toutes les personnes qu'on aime, aux profs, aux soignants, aux pompiers, aux policiers, ce budget-là.
03:09Le souci, c'est que va faire le Parti Socialiste ?
03:11Alors, il y a un round de rattrapage. La semaine prochaine, il y a de nouvelles motions de censure.
03:15Donc, j'invite tout le monde à bien se poser, à aller en circonscription et à parler avec toutes et tous.
03:20À aller parler avec les soignants, leur dire, ce gouvernement veut vous faire payer 5 milliards d'euros d'économie.
03:26Est-ce que vraiment on va l'accepter ? Moi, je pense qu'on ne peut pas l'accepter.
03:29Ou d'aller parler, par exemple, avec les micro-entrepreneurs.
03:32Vous avez bien vu que depuis quelques jours, ils se sont rendus compte qu'il y avait une clause dans le projet de loi de finances,
03:37dans le budget de l'État, qui leur faisait payer la TVA à partir de 25 000 euros de chiffre d'affaires.
03:41C'est des milliers de personnes dont le business, dont l'entreprise, va s'écrouler du jour au lendemain.
03:46Est-ce que vraiment, être de gauche, c'est taper sur les plus faibles et les plus vulnérables
03:50et faire adopter un budget qui ne demande aucune contribution aux grandes fortunes et aux plus riches ? Non.
03:54Charles Sapin, cette scission était prévisible, on l'a vu arriver.
03:57Est-ce qu'elle était prévisible ? Oui et non.
04:01Quand on voit ces échanges de noms d'oiseaux entre le Parti Socialiste et la France Insoumise,
04:07on a l'impression de revenir au temps des Européennes.
04:09On n'a pas l'impression de revenir il y a 15 ans.
04:12Il faut comprendre que le nouveau Front Populaire n'a jamais été une alliance programmatique.
04:17Bien que vous ayez le programme, il y a plein de trous.
04:19Tout ce qui enfonçait des coins entre vous a été mis de côté.
04:21Et ce n'est sûrement pas une alliance idéologique.
04:23C'est une alliance électorale.
04:25C'était pour constituer un cartel à la veille d'élections anticipées que les uns et les autres n'avaient pas vu venir.
04:30Le PS a vu qu'il n'avait plus la force, la masse critique nécessaire pour faire élire seuls ses députés.
04:37Donc il s'est précipité d'aller négocier avec la France Insoumise.
04:41Une alliance électorale en 10 heures de négociation.
04:45Il a complètement oublié les attaques des Européennes.
04:48Il a oublié l'ambiguïté de la France Insoumise quant à la Russie.
04:51Il a oublié l'indifférence de la France Insoumise par rapport au sort de nos concitoyens de confession juive.
04:57Il a oublié ces cadres de la France Insoumise qui ont repris pendant des mois les éléments de langage du Hamas.
05:02Et pareil, la France Insoumise, en 10 heures de négociation, a oublié le quinquennat Hollande, les lois travail, les lois Macron.
05:08Et tout ça pourquoi ? Pour des intérêts bien compris électoraux.
05:10Donc là, aujourd'hui, le nouveau Front Populaire est mis sur pause.
05:12Mais vous verrez que dès qu'il y a des élections, de nouvelles élections législatives parce que dissolution aux nouvelles élections,
05:17et bien, bizarrement, ce cartel va se reconstituer.
05:20Tout le monde va se réconcilier.
05:21C'est aussi vieux que la gauche.
05:22– Adrien Clouet, vous êtes purement… enfin, comment dirais-je ?
05:25– Je ne dirais pas gentiment, par ailleurs, mais oui.
05:27– Électoraliste dans vos pensées.
05:29Vous leur donnez rendez-vous pour les prochaines élections,
05:32mais après, vous leur plantez un couteau dans le dos quand c'est possible.
05:35Je vous parle des socialistes.
05:36– Bien sûr que non.
05:37Moi, écoutez, j'ai un engagement auprès des électeurs et des électrices.
05:40J'ai un engagement.
05:41Et cet engagement, je l'ai vu encore avant-hier.
05:43J'ai reçu des SMS, par exemple, des syndicats de profs qui m'ont dit
05:45« S'il te plaît, vote la censure, en Haute-Garonne, il y a 150 classes qui vont fermer. »
05:48J'ai reçu des SMS des syndicats de soignants qui m'ont dit
05:50« S'il te plaît, vote la censure, parce qu'au CHU, à Rangeuil ou à Purpan,
05:54eh bien, on n'arrive plus à s'en sortir.
05:55Il y a des gens qui attendent pendant des heures aux urgences.
05:57On n'a pas les moyens de bosser. »
05:58Ça, c'est le concret.
05:59Et ça, c'est le budget de M. Bayrou.
06:01Donc, toutes celles et ceux qui permettent à Bayrou de rester au pouvoir
06:03et d'appliquer son budget, ils sont dans l'opposition la plus totale
06:06avec leurs engagements de campagne quand ils sont de gauche.
06:08Jean-Garrick, ces tensions à gauche, vous les avez toujours connues en tant qu'historien ?
06:11Et peut-être pas à ce point-là en ce moment ?
06:13Moi, ce n'est même pas à 3 ou 4 ans que je pourrais me référer.
06:17C'est à 150 ans.
06:18Enfin, je veux dire au temps où les gaydistes accusaient Jaurès de trahison.
06:22Parce que Jaurès essayait…
06:24Les gaydistes ne sont pas les gaydjistes, à qui on va redonner la parole dans un instant.
06:27Jules Gayde.
06:28Il serait plutôt un Jaurèsien, Jérôme Gayde.
06:31Oui, sans doute.
06:32Jaurès est anticapitaliste, quand même.
06:34Oui, mais Jaurès était anticapitaliste dans une société qui n'était pas tout à fait la même que celle d'aujourd'hui.
06:39Je ne vous apprends rien.
06:40Non, moi, ça m'apparaît un peu comme une sorte de pantomime.
06:46Parce qu'en réalité, qu'est-ce qu'il y a derrière ?
06:48La réalité, c'est qu'il y a une stratégie qui est celle de Jean-Luc Mélenchon.
06:52Qui est de générer une nouvelle motion de censure, si possible.
06:56Une troisième, une quatrième, une cinquième.
06:58De façon à ce qu'on aille vers une présidentielle anticipée.
07:01Bon, ça, c'est la stratégie de Jean-Luc Mélenchon.
07:03Celle des socialistes.
07:05Pour se présenter à l'élection présidentielle.
07:07Evidemment, puisqu'il est persuadé d'être aujourd'hui le candidat qui écrase le jeu dans la gauche française.
07:15Ce en quoi, d'ailleurs, à mon sens, il s'avance un petit peu.
07:18Parce que les choses ont quand même changé depuis les élections européennes.
07:21Et puis, il y a une autre stratégie qui est celle des socialistes.
07:24Qui est au contraire de dire, non, là, il faut essayer de se décoller un tout petit peu de la France insoumise.
07:29Parce que la France insoumise, elle a son carnet de route.
07:34Nous, on ne l'a pas.
07:35On n'a pas véritablement de programme.
07:37On n'a pas d'incarnation.
07:39Donc, pour l'instant, essayons d'aller dans le sens, je dirais, de l'intérêt général.
07:44Et l'intérêt général, malgré tout, il me semble.
07:47Mais je veux dire, en tant que citoyen, c'était qu'on ait quand même un budget.
07:50Qu'ensuite, on puisse voir.
07:52Personne ne dit que ce budget est bon.
07:54Même pas François Bayrou.
07:55François Bayrou, c'est le premier à ne pas avoir rempli les conditions qu'il aurait souhaitées pour ce budget.
08:00Il nous parle de la dette depuis 20 ans.
08:02François Bayrou, ce n'est pas un budget de rigueur.
08:05C'est un budget de rigueur pour la France insoumise.
08:07Pour certains secteurs.
08:08Et vous auriez raison d'en parler.
08:10Mais j'observe aussi, par exemple, que François Bayrou, il a concédé la non-suppression de 4000 postes dans l'éducation nationale.
08:17C'est une réalité.
08:18Et on peut comprendre que le parti socialiste puisse s'appuyer là-dessus, en fait.
08:23Avant de vous redonner la parole à Adrien Clouet, on retrouve Jérôme Guedj.
08:26Maintenant que notre liaison est rétablie, je rappelle Jérôme Guedj est député socialiste de l'Essonne.
08:30Comment expliquez-vous ces tensions en ce moment avec vos anciens partenaires, Jérôme Guedj ?
08:34Parce que, Jean-Gérard, il vient de le dire, on a une différence de stratégie.
08:39Et on a une différence d'approche du moment politique.
08:42Moi, je ne suis pas pour l'organisation d'une élection présidentielle anticipée.
08:47Je suis en désaccord avec ce budget.
08:49Ce n'est pas un budget juste, ni socialement, ni fiscalement.
08:52Mais on avait besoin juste d'un budget à cet instant, voilà.
08:56Donc, pour la stabilité, pour...
08:59Parce que contrairement à ce que dit mon collègue Adrien Clouet,
09:02moi, j'ai aussi reçu des messages d'enseignants, de soignants, de gestionnaires dans les hôpitaux.
09:10Si on n'a pas de budget de la Sécurité sociale, on ne tarifie pas les hôpitaux,
09:12on ne tarifie pas les maisons de retraite.
09:14Et donc, on repart pendant trois mois pour des difficultés sur ces établissements.
09:17Donc, voilà, on a une divergence.
09:20Elle est sur la table.
09:22Ce n'est pas la première fois, vous l'avez dit.
09:24Ce qui est plus problématique, c'est quand cette divergence aboutit à ces oucases
09:29qui consistent à faire ce qui était ignoble hier,
09:31de nous mettre dos à dos avec le Rassemblement national.
09:33Quand nos amis, nos collègues insoumis font un visuel
09:38où il y a Olivier Faure et Marine Le Pen en disant la nouvelle alliance,
09:41ils font ce qu'ils reprochent à ce qu'on leur fait parfois venant du camp d'en face.
09:49Donc, voilà, c'est une faute morale et politique.
09:51J'espère qu'ils s'en sont rendus compte.
09:53Et ça atteste aussi d'une divergence qui existe.
09:56On ne va pas se mentir.
09:58Et il ne faut pas sublimer, magnifier le fait que nous sommes dans un accord.
10:05Jean-Luc Mélenchon n'est pas le chef du NFP.
10:08Ce n'est pas un parti politique.
10:11Ce n'est pas une entité de coordination au jour le jour à l'Assemblée nationale.
10:17C'était le cas de la NUPES dans la période précédente.
10:19Ça s'est fracassé après le 7 octobre sur des questions de principes et sur des questions de valeurs.
10:24Et ce n'est, ça a été rappelé, que la menace de l'accession au pouvoir du Rassemblement national
10:28qui a fait que les choses se sont recoagulées dans la perspective de cette élection.
10:33Après, encore une fois, vous l'avez rappelé avec les querelles qui ont toujours existé à gauche.
10:40Moi, je ne théorise pas les gauches irréconciliables.
10:42Je dis qu'il y a ces différentes familles politiques à gauche,
10:44qu'elles sont dans l'offre politique
10:46et qu'à la fin, c'est les électeurs qui tranchent.
10:49Alors, un couple qui va mal, mais ce n'est peut-être pas le moment d'en rajouter, non Adrien Chloé ?
10:53Mais moi, je n'en rajoute sur rien.
10:55Il y a un moment de vote, il faut être clair.
10:57On parle de l'affiche, je vous signale, qui est au cœur de...
11:00Ah, sur l'affiche ?
11:01Ah bah oui !
11:02Mais vous savez, moi, je suis un peu étonné.
11:03Parce que d'abord, l'affiche hier soir, j'ai découvert sur les comptes d'Olivier Faure.
11:06Je ne l'avais même pas vu passer.
11:08Les histoires d'amour finissent mal en général. On en est là ?
11:11Ça dépend ce que font les socialistes dans le vote des prochaines motions de censure.
11:15Parce qu'on entend plusieurs informations qui, je suis désolé de devoir le dire, me paraissent fausses.
11:19D'abord, il faudrait un nouveau budget pour que les choses tournent.
11:23Ce n'est pas vrai, nous avons voté une loi spéciale à l'unanimité, les parlementaires,
11:26quelle que soit leur couleur politique.
11:28On a voté une loi spéciale autorisant le gouvernement à lever des crédits
11:31et donc à faire tourner la machine d'État.
11:34C'est le gouvernement lui-même qui, par circulaire,
11:36a restreint à 25% les crédits en question.
11:38Donc, il n'est pas vrai que les services civiques ou le pass culture soient concernés par la censure.
11:41Au contraire, c'est le gouvernement...
11:42Donc, vous faites un mauvais procès d'intention ?
11:44C'est un procès d'intention et surtout à partir de fake news.
11:47Par ailleurs, la tarification hospitalière n'a pas besoin non plus d'un projet de l'atténancement de la sécurité sociale
11:51et elle peut être convoquée par le ministre de la Santé.
11:53Donc, c'est une deuxième information qui est fausse et qui vise juste à justifier le non-vote de la censure
11:57sur des informations qui sont fausses.
11:58Troisièmement, on en prend quelques exemples qui me paraissent là aussi tendancieux.
12:02Monsieur Bayrou a dit, je renonce aux 4000 suppressions de postes d'enseignants.
12:06C'était 50 millions d'euros de coupe.
12:08Mais dans le même temps, il coupe les mêmes 50 millions d'euros dans la formation pédagogique des profs.
12:12Donc, là aussi, ce que M. Bayrou fait semblant de donner d'une main, il le reprend dans notre poche de l'autre.
12:17Donc, on ne peut pas, je pense, se satisfaire de quoi que ce soit dans ce budget-là.
12:21Et je voudrais peut-être finir là-dessus, parler aussi aux électeurs électriques socialistes.
12:25On peut remettre de hâte aux Bayrou et le Rassemblement National ?
12:27Ah bah, Bayrou et le Rassemblement National travaillent clairement main dans la main.
12:31À l'Assemblée, là, au moment où j'arrive pour vous voir, il y a un vote sur la remise en cause du droit du sol
12:37sur une partie du territoire de France, en l'occurrence sur Mayotte.
12:40C'est une vieille revendication du Rassemblement National
12:42qui, jusqu'à présent, avait toujours été bloquée par la droite républicaine,
12:45y compris des macronistes qui ne se retrouvaient pas là-dedans.
12:47La remise en cause du droit du sol, c'est M. Bayrou qui l'accepte et qui la soutient en tant que gouvernement.
12:52De la même manière que M. Bayrou a dans son gouvernement M. Retaillot,
12:55un homme qui parle des belles heures de la colonisation, par exemple.
12:57Ce sont des propos que je trouve choquants d'une autre époque
13:00et qui n'ont pas leur place dans un gouvernement républicain.
13:02Jean Garrigue ?
13:03Je ne vais pas polémiquer, mais simplement,
13:08il me semble malgré tout que l'absence de budget,
13:11après ce que nous disent les économistes,
13:13d'abord, ça a coûté très très cher à la collectivité.
13:17Ça, c'est un fait, me semble-t-il, documenté.
13:21On peut se dire que sur certains points, effectivement,
13:24l'argumentaire de la censure peut être validé, etc.
13:27Mais sur le fond, on a besoin et on avait besoin d'un budget,
13:32surtout dans la conjoncture actuelle.
13:34Ça, c'est le premier point.
13:36Et sinon, si vous voulez, comparer François Bayrou,
13:40qui est un homme qui vient de la démocratie chrétienne,
13:42c'est une famille qui est aux antipodes, véritablement,
13:45du Rassemblement National.
13:46Il a toujours été très clair par rapport à son hostilité
13:49envers le Rassemblement National.
13:50Donc, si vous voulez, là, c'est quelque chose qui...
13:53Simplement, François Bayrou, il est dans une situation
13:55où il est obligé de négocier le pouvoir.
13:59Il est obligé de négocier la politique qu'il fait.
14:02Alors si, évidemment, ceux qui refusent cette idée
14:05qu'on est dans un moment qui ressemble à ceux de la IVe
14:08ou de la IIIe République, où on est contraints aux compromis,
14:11forcément, ça pose un problème.
14:13Et on poursuit ce débat dans quelques instants.
14:14Est-ce vraiment la fin du Nouveau Front Populaire ?
14:16Ou avait-on affaire à un attelage qui, dès le départ,
14:19était bancal ?
14:20C'est une des questions qu'on va se poser.
14:33Il est 19h30.
14:40C'est une information.
14:41RTL, un surveillant de collège et son frère
14:44sont soupçonnés de la violente agression
14:46d'un adolescent de 15 ans, mardi, à Bobigny.
14:49Ils sont encore en garde à vue.
14:50Ce soir, le jeune a, lui, pu sortir du coma artificiel
14:54dans lequel il avait été plongé.
14:56Il va mieux, il est rentré chez lui auprès de sa famille
14:59et elle réclame de lourdes peines pour ses agresseurs.
15:02Le témoignage poignant de sa sœur est à écouter sur
15:05rtl.fr et l'application RTL.
15:07C'est la bonne nouvelle.
15:09Si vous comptez partir en vacances au ski en Savoie,
15:11la route départementale 90 qui mène aux stations de la Tarentesse
15:15va entièrement rouvrir dès demain.
15:17Elle était partiellement fermée depuis samedi,
15:20suite à un éboulement rocheux.
15:21Au cœur d'un bras de fer entre la France et l'Algérie,
15:24l'influenceur Doualem obtient sa remise en liberté
15:28et l'annulation de son obligation de quitter le territoire français.
15:31Décision du tribunal administratif de Melun.
15:34Sa situation doit désormais être réexaminée
15:36dans un délai de trois mois.
15:37Ordre du juge, le ministère de l'Intérieur
15:40veut continuer sa procédure d'expulsion.
15:42Déjà expulsé une première fois vers l'Algérie,
15:45le pays avait refusé de l'accueillir,
15:47provoquant la colère de Bruno Rotailleau.
15:49Enfin, Rachel, dans moins de 30 minutes,
15:50on retrouve Faustine Bollard pour son émission Héros.
15:52Oui, je vous en parlais mardi, un petit peu en avance,
15:55mais cette fois-ci c'est la bonne.
15:56On retrouve vraiment l'incroyable histoire de Gaspard.
15:59Cet homme a gagné non pas une fois, mais deux fois l'euro million
16:02et qui plus est, un jour très spécial pour lui.
16:05Rendez-vous à 20h avec Faustine Bollard.
16:07Et on vous retrouvera bien entendu à 20h pour d'autres informations.
16:11Yves Calvi jusqu'à 20h.
16:13On refait le monde sur RTL.
16:17Il ne nous aime pas, il n'est pas clair sur des sujets
16:19qu'il devrait normalement rassembler toute la gauche.
16:21Et s'il n'est pas content, qu'il s'en aille.
16:24Si le but de Jean-Luc Mélenchon, c'est de dire
16:26la nupes, c'est que à moi, c'est comme ça,
16:28tu l'aimes ou tu la quittes ou je ne sais pas quoi.
16:31Les socialistes, les communistes, tous les jours,
16:33ils trouvent un truc. Mais non, on n'a pas dit ça.
16:35Je ne fais pas la nupes parce que j'aime les autres.
16:37Je ne les aime pas.
16:40C'est sans doute la plus grave crise que traverse l'Alliance des Gauches
16:43depuis sa formation l'été dernier.
16:45Et nous en débattons ce soir avec Charles Sapin,
16:48qui est journaliste politique au point,
16:49Jean Garrigue, historien de notre vie politique
16:51et par ailleurs parlementaire,
16:53Jérôme Guedj, député socialiste de l'Essonne,
16:55et Andrien Clouet, député France Insoumise
16:57de Haute-Garonne.
16:59Qu'est-ce qu'on peut faire pour vous rabimocher ?
17:01Je ne sais pas, moi je vous pose la question Andrien Clouet.
17:03On vote tous la motion de censure lundi prochain.
17:05Et ainsi, le mauvais budget,
17:07notamment sur la sécurité sociale
17:09de Monsieur Bayrou,
17:11ne rentre pas en application.
17:13Et donc, on n'exige pas 3,7 milliards d'économies
17:15aux hôpitaux, soignants de soignants.
17:17On ne peut pas payer un nouvel impôt CGCRDS
17:19aux apprentis, etc.
17:21Jérôme Guedj, que pensez-vous
17:23de ce que vient de nous dire Andrien Clouet ?
17:25Vous voyez la méthode,
17:27on décide, c'est nous qui avons la certitude,
17:29la vérité, et les autres
17:31qui ne font pas ça, alors ce sont des soutiens
17:33du gouvernement. Voilà, Andrien Clouet le sait.
17:35Moi, je n'ai pas eu la négociation honteuse.
17:37J'ai accepté de négocier pendant
17:39plusieurs jours, plusieurs heures
17:41avec le gouvernement pour atténuer les effets
17:43du mauvais budget, notamment de la sécurité sociale
17:45proposée par Michel Barnier.
17:47Et je n'ai donc pas la non-censure
17:49honteuse, et je vais te décevoir Andrien Clouet,
17:51lundi prochain, je ne voterai pas non plus
17:53la censure sur la partie
17:55recette du
17:57PLFSS, parce que sur ce budget,
17:59j'ai obtenu, nous avons dans la négociation
18:01obtenu un milliard de plus pour les hôpitaux,
18:03c'est-à-dire l'équivalent de 18 000
18:05postes qui vont être maintenus
18:07ou recrutés dans les hôpitaux. C'est pas
18:09idéal, je le sais, voilà. Mais moi,
18:11quand je peux ramener
18:13des avancées ou atténuer
18:15les mauvais coups qui étaient portés,
18:17la censure puis la négociation,
18:19ça a permis de
18:21revenir sur la mesure initiale qui était
18:23le déremboursement des consultations médicales
18:25et des médicaments. Eh bien, je prends, voilà.
18:27Et c'est vrai que c'est une différence, qui est de
18:29dire soit il faut tout, tout de suite, ou
18:31rien, voilà. Et bien, à vouloir
18:33le tout, à la fin, on n'a rien. Et donc
18:35moi, je préfère la négociation,
18:37la non-censure qui
18:39permet d'offrir cette stabilité, et
18:41je ne veux pas vous polémiquer techniquement
18:43avec Adrien, il le sait très bien,
18:45s'il n'y a pas de budget de la sécurité sociale,
18:47alors on met en difficulté toute une série
18:49d'acteurs du monde de la santé, plus
18:51qu'ils ne le sont déjà. Et donc moi,
18:53je n'ai pas envie non plus de me retrouver pendant
18:55trois mois avec des établissements qui vont
18:57devoir, auprès des organismes
18:59emprunteurs, être encore plus en difficulté.
19:01On a un désaccord, ce n'est pas
19:03dramatique, sauf
19:05si ça se transforme dans ce qu'ils nous font
19:07en ce moment, qui est de dire donc vous, vous n'êtes pas des gens de gauche.
19:09Et cette idée de dire on a la pureté
19:11à gauche, c'est nous les purs, c'est nous les
19:13vrais, c'est nous les authentiques, ça, ça ne peut
19:15pas marcher comme ça, parce qu'à la fin, c'est une gauche
19:17qui se rabougrit, qui se rétrécit,
19:19qui pense qu'elle a raison tout seul, personne ne peut avoir
19:21raison tout seul, surtout pas à gauche,
19:23personne ne peut s'ériger en
19:25leader autoproclamé. Quand on est
19:27dans une coalition, on l'avait vécu dans
19:29la période précédente, on s'oblige mutuellement.
19:31Et la NUPES, elle s'est fracassée sur ça.
19:33Et quoi, vous nous dites qu'il y a un problème
19:35démocratique dans le fonctionnement de la NUPES, en tout cas dans
19:37ses alliances ? C'est même pas une
19:39question démocratique. La démocratie, chacun
19:41l'applique dans sa formation politique. Je suis dans un parti
19:43où on vote, on décide, on a des
19:45sensibilités, on a des courants. Je ne crois pas que ce soit le
19:47cas de toutes les formations politiques
19:49de feu la NUPES
19:51ou du NFP. Non, c'est plutôt
19:53dans la relation les uns avec les autres. On ne peut
19:55pas être hégémonique et
19:57dire c'est nous qui donnons le tempo,
19:59c'est nous qui décidons sur
20:01telle ou telle stratégie, sur telle ou telle tactique
20:03ce qu'il faut faire, et ceux
20:05qui ne le font pas, s'ils ne sont pas avec
20:07nous, ils sont contre nous. Voilà, c'est ça
20:09ce que fait la France insoumise. Et d'une
20:11certaine manière, c'est une logique de brutalisation,
20:13de conflictualisation
20:15en permanence dans la société et
20:17à l'intérieur de la gauche qui ne marche pas.
20:19Voilà, ça
20:21fait perdre la gauche à toutes les étapes.
20:23Moi, je le regrette, le premier. J'étais
20:25un fervent défenseur de la NUPES en
20:272022, et en 2024, j'ai
20:29fait le choix de ne pas faire le NFP. Voilà.
20:31Moi, j'ai refusé d'être associé à la France
20:33insoumise. Dans ma circonscription, j'ai donc eu
20:35une candidate soutenue par la France insoumise
20:37face à moi, parce que j'avais dit
20:39les méthodes, les valeurs,
20:41le style, la brutalisation, ça
20:43abîme la gauche. Voilà. Et c'est vrai qu'on est
20:45dans un moment charnière aujourd'hui. Je ne vais pas vous dire
20:47le contraire, pour savoir si on peut
20:49continuer ensemble. – Je vous interromps, parce que ce
20:51terme de brutalisation est revenu plusieurs fois
20:53et on peut
20:55le comprendre. Alors, Adrien Clouet,
20:57est-ce que vous ne trouvez pas que vous en rajoutez un petit peu, quand même ?
20:59Dans le rapport de force, quoi, en fait.
21:01Et puis, peut-être une forme d'incapacité démocratique
21:03qu'on peut ressentir, parfois,
21:05j'allais dire,
21:07dans votre parti politique.
21:09– Attendez, personne ne force personne, ici.
21:11C'est normal, quand on fait de la politique,
21:13que tout le monde soit informé, de dire
21:15au plus grand nombre ce qui se passe, qu'elle est l'enjeu de la
21:17discussion et du débat. On ne va pas faire de la politique en chambre,
21:19en se réunissant dans des alcôves,
21:21derrière des rideaux. On dit qu'elle est l'enjeu.
21:23Il y a un budget, on pense qu'il est
21:25bon, on pense qu'il est mauvais, et on vote en conséquence.
21:27Et moi, je ne me sens pas seul du tout.
21:29J'ai voté la censure avec mes camarades
21:31écologistes, communistes, avec six camarades
21:33socialistes, donc je ne me sens absolument pas
21:35seul. En revanche, moi je dis,
21:37attention, attention, la pente
21:39du macronisme est une pente très dangereuse
21:41parce que, remontons rapidement
21:43le magnéto des six derniers mois.
21:45Nos collègues socialistes ont commencé par dire
21:47on censura un gouvernement qui n'est pas du NFP,
21:49puis on censura un gouvernement qui n'abroge pas la réforme
21:51des retraites, puis on censura un gouvernement
21:53qui ne suspend pas la réforme des retraites,
21:55puis qui ne la suspend pas dans un an,
21:57puis s'il y a Retailleau, puis s'il y a
21:59le 49-3. Bilan, ils ont tout
22:01gobé. Tout. Ils ont perdu sur
22:03absolument toutes les lignes rouges qu'ils avaient
22:05fixées. Donc je pense que dès lors, leur stratégie
22:07n'est pas bonne, elle n'est pas efficace,
22:09elle n'est pas en concordance avec leurs
22:11propres expressions.
22:12Jean Garrigue, que nous dit l'historien ?
22:14L'historien nous dit que ce
22:16discours du tout-ou-rien,
22:18c'est l'histoire de la gauche.
22:20Il y a toujours eu
22:22à la gauche de la gauche
22:24un courant,
22:26ça s'appelait le parti communiste d'ailleurs,
22:28pendant très longtemps, qui
22:30considérait que les socialistes,
22:32les sociodémocrates faisaient beaucoup trop
22:34de concessions au parti bourgeois. Je veux dire
22:36que c'est toute l'histoire de la gauche,
22:38c'est ce qui a conduit par exemple à la
22:40rupture de l'union de la gauche en 1978,
22:42ce qui n'a pas empêché d'ailleurs
22:44François Mitterrand de l'emporter en 1981.
22:46Mais ce que je constate aussi,
22:48c'est peut-être cynique,
22:50c'est que quand la gauche a été
22:52au pouvoir, c'est toujours parce que
22:54le courant central,
22:56le courant dominant
22:58à gauche était précisément
23:00le courant qu'on peut appeler social-démocrate,
23:02pragmatique, réformiste.
23:04Et c'est jamais quand
23:06les ultras étaient
23:08dominants. Quand les ultras étaient dominants,
23:10ça n'a jamais fonctionné.
23:12Au contraire, ils exerçaient une pression
23:14qui empêchait finalement la gauche
23:16de parvenir au pouvoir.
23:18Je trouve que ça devrait quand même un tout petit peu
23:20maturer dans les esprits. Quelqu'un comme
23:22Marc Mélenchon, qui connaît par cœur
23:24l'histoire de la gauche, ça devrait
23:26peut-être un tout petit peu le faire réfléchir.
23:28On est dans cet état d'esprit en ce moment ?
23:30Oui, tout à fait. Sauf que
23:32c'est vrai qu'il y a toujours eu deux gauches qui s'affrontent.
23:34Là où on voit
23:36une radicalisation dans le propos,
23:38une plus forte violence, je pense, dans le débat
23:40public, c'est que si ces deux gauches avaient
23:42l'habitude de s'attaquer sur des bases
23:44sociales, on voit qu'elles s'attaquent de plus en plus sur un terrain
23:46identitaire. Voir moral.
23:48Voilà, exactement. Qui dit terrain identitaire
23:50dit terrain existentiel.
23:52Et on ne se bat plus pour des points de paille B
23:54ou la modification du modèle social
23:56mais pour des choses existentielles.
23:58Donc c'est beaucoup plus violent. On voit bien qu'il y a une gauche
24:00qui reste peu ou prouve sociale
24:02et une gauche qui a compris que
24:04les classes populaires étaient parties au RN,
24:06qu'il fallait changer d'électorat,
24:08qui a épousé un discours, encore une fois,
24:10identitaire, en misant sur une jeunesse
24:12de centre urbain,
24:14métropole, qui est sensible
24:16à la politique spectacle, et aussi un électorat
24:18communautarisé, majoritairement
24:20issu de l'immigration, avec
24:22des causes, comme on l'a vu, des causes de
24:24Gaza, qui a été beaucoup
24:26utilisé par la France insoumise lors des dernières
24:28élections législatives.
24:30Et on voit bien qu'il y a une fracture
24:32entre ces deux gauches, mais de fait,
24:34électoralement, on peut qualifier cette stratégie
24:36de la France insoumise comme on veut, c'est un
24:38pari qui gagne, qui marche.
24:40Lors de l'élection présidentielle de 2017,
24:42il manquait 600 000 voix à Jean-Luc Mélenchon
24:44pour accéder au second tour. Il n'en manquait que
24:46300 000 en 2022.
24:48Tout le pari, c'est qu'en 2027, pour la France insoumise,
24:50il n'y en ait plus une seule.
24:52Après cette rupture entre la France insoumise
24:54et le Parti socialiste, quel avenir, finalement,
24:56pour la gauche, et pour la gauche au pouvoir ?
24:58On en parle dans un instant avec nos amis.
25:00On refait le monde sur RT.
25:02RT, elle soit,
25:04on refait le monde.
25:06Avec Yves Kelvin.
25:08L'idée, c'est de faire vivre notre couple singulier
25:10de la majorité, parce que c'est un couple à 5,
25:12le mieux possible, mais c'est jamais facile, déjà,
25:14c'est compliqué, à 3, c'est inattendu,
25:16alors à 5, c'est miraculeux.
25:18Ces propos datent de l'an 2000,
25:20vous êtes comme moi,
25:22ça vous fait rire ? Pourquoi Charles Sapin ?
25:24Non, mais ça me fait rire,
25:26c'est vrai qu'on parlait tout à l'heure
25:28des deux gauches irréconciliables,
25:30et c'est vrai que la façon de le grimer,
25:32c'est de dire qu'il n'y en a même plus deux,
25:34trois, ou quatre, ou cinq. Ce qui est intéressant,
25:36c'est quand même,
25:38il y a une dépendance d'une gauche
25:40par rapport à l'autre. On le voit dans la posture
25:42d'Olivier Faure, premier secrétaire du Parti Socialiste,
25:44qui a beau balayer du revers
25:46de la main les attaques en traîtrise de la France Insoumise,
25:48il y est sensible, et la preuve,
25:50c'est qu'il a tout de suite annoncé, quand il a
25:52refusé de voter la censure sur le
25:54coup de François Bayrou,
25:56il a annoncé
25:58que le Parti Socialiste allait
26:00présenter et voter une motion de censure la semaine prochaine.
26:02Oui, comme s'il fallait se justifier en permanence.
26:04C'est ce qu'on appelle une motion de censure
26:06spontanée, c'est l'article
26:0849 aliné à 2, c'est-à-dire
26:10une motion de censure décrochée,
26:12ce n'est pas sur un texte,
26:14comme intitulé
26:16contre la droitisation du gouvernement.
26:18En fait, c'est un clin d'œil, vous savez,
26:20à ce propos de François Bayrou, qui avait parlé
26:22de submersion migratoire.
26:24Oui, de sentiment de submersion.
26:26Exactement, c'est très important, vous avez raison, de sentiment de submersion
26:28migratoire. Alors, ça a permis
26:30de déculpabiliser ces élus
26:32socialistes qui n'osaient pas trop ne pas voter
26:34la censure, mais en fait,
26:36c'est un numéro de prestidigitation
26:38assez rigolo. Pourquoi ? Parce que
26:40cette motion de censure
26:42ne sera jamais votée par le RN,
26:44donc elle n'a aucune chance de passer, petit 1.
26:46Et petit 2, on s'en souvient,
26:48Olivier Faure, qui reproche
26:50ce propos de sentiment de submersion migratoire,
26:52on l'oublie, mais en 2018,
26:54il avait qualifié l'immigration
26:56qui pouvait être ressentie comme un sentiment de
26:58colonisation à l'envers.
27:00C'est-à-dire que lui-même a eu des mots
27:02qui vont beaucoup plus loin
27:04que celui qu'il attaque
27:06dans la bouche du Premier ministre,
27:08donc on voit bien qu'il y a quand même un jeu de posture,
27:10et le seul but, c'est de répondre
27:12à la France Insoumise en disant
27:14« Si vous voyez bien qu'on est un parti d'opposition,
27:16on propose notre propre motion de censure. »
27:18Jérôme Gaët, j'en en ai là ?
27:20Non, on n'est pas là.
27:22On est cohérent. Je vous le redis, je suis dans l'opposition.
27:24Je ne suis pas en studio
27:26avec vous, parce que je suis resté
27:28à l'Assemblée nationale pour contrecarrer
27:30la niche des Républicains avec des textes
27:32qui sont insupportables, et chaque voix compte
27:34à l'Assemblée nationale pour empêcher le texte
27:36en ce moment sur le droit du sol à Mayotte,
27:38ou ceux qui vont venir plus tard dans la soirée.
27:40Donc moi, je n'ai aucune hésitation.
27:42Je suis dans l'opposition.
27:44J'aurais préféré que la bouche et les écologistes soient majoritaires,
27:46mais ce n'est pas le cas. Je n'entretiens pas la fiction
27:48de dire qu'à nous tous seuls, on peut imposer
27:50un programme qui n'a pas été validé
27:52majoritairement par les Français.
27:54Il est arrivé en tête, il y a eu une préférence,
27:56mais il n'y a pas eu une majorité qui a été donnée.
27:58Et je n'oublie pas qu'il y avait un Front républicain
28:00qui s'est exprimé au deuxième tour pour empêcher
28:02le pouvoir. Et moi, je ne veux pas passer par-dessus bord
28:04ce Front républicain. Donc j'essaye, dans cette logique,
28:06à ce moment-là, dans la période singulière
28:08que nous vivons, d'offrir
28:10une stabilité institutionnelle
28:12et de limiter les dégâts.
28:14Après, on peut me dire que ça, c'est de la traîtrise,
28:16c'est de l'insuffisance, c'est de la modération,
28:18c'est de la social-démocratie au bon pain.
28:20Mais qu'est-ce qu'il faut faire à la place ?
28:22Il faut justement provoquer le chaos,
28:24demander une élection présidentielle anticipée ?
28:26Je vais vous dire s'il y a une élection présidentielle
28:28anticipée demain, et que le scénario de rêve
28:30de Jean-Luc Mélenchon se déroule,
28:32même si je n'y crois pas, à savoir un deuxième
28:34tour entre Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen,
28:36malheureusement, je vais vous dire
28:38ce qu'il se passe, c'est l'élection de Marine Le Pen.
28:40Et qu'aujourd'hui, les insoumis,
28:42et je peux le regretter au regard
28:44du pari que j'ai fait en 2022,
28:46sont devenus, par leur méthode,
28:48par leur style et leur brutalisation,
28:50un repoussoir. Et on l'a vu dans les élections intermédiaires
28:52qui se sont écoulées,
28:54qui se sont déroulées ces derniers jours. Donc il faut que chacun
28:56balaye devant sa porte et se pose la question
28:58de savoir que si on veut faire vivre
29:00un rassemblement de la gauche, alors
29:02on ne peut pas le faire en disant aux autres
29:04d'être le doigt sur la couture du pantalon et de
29:06s'avaler la tactique, les outrances,
29:08les modalités qui sont portées.
29:10Ce n'est pas comme ça que ça marche le rassemblement de la gauche.
29:12C'est vous le repoussoir, Adrien Clouet ? Pardonnez-moi,
29:14je vous interromps, mais je pense qu'il faut que
29:16notre député France Insoumise de Haute-Garonne vous réponde.
29:18Non, d'abord,
29:20moi, la seule chose que je vois comme repoussoir
29:22sur le terrain, enfin en tout cas lorsqu'on
29:24discute politique, c'est les gens qui
29:26nous disent vous avez pris des engagements et vous ne les respectez pas.
29:28Il y a dans ce pays 80%
29:30de personnes qui veulent abroger la réforme des retraites
29:32et nous on laisserait en place un gouvernement qui tout seul
29:34ultra minoritaire s'y refuse.
29:36Il y a à l'Assemblée nationale,
29:38il y a dans le pays une majorité écrasante
29:40pour l'abrogation de la retraite à 64 ans.
29:42Pourquoi on laisse Bayrou en place alors qu'il y fait obstacle
29:44délibérément ? Pourquoi c'est
29:46la partie des discussions politiques qu'on doit
29:48avoir ? Pourquoi on ne
29:50soumet pas ça à un
29:52vote de la motion de censure ? Dans un même sondage,
29:54en ce moment, excusez-moi, ils sont 74% français
29:56à réclamer d'abord de la stabilité,
29:58c'est-à-dire qu'ils pensent qu'ils ont besoin d'une stabilité
30:00politique. – Mais est-ce que vous croyez que les gens
30:02sont stables dans leur vie ? Quand vous n'avez pas d'hôpital,
30:04pas d'école, pas de poste à côté de chez vous, est-ce que vous êtes
30:06stables ? Enfin, la stabilité, la stabilité
30:08– Vous vous rendez compte,
30:10la France que vous êtes en train de
30:12caricaturer n'existe pas.
30:14Je veux dire, il y a des gros problèmes sociaux,
30:16bien entendu dans notre pays, enfin on continue,
30:18on va à l'hôpital et on se fait soigner
30:20gratuitement et heureusement puisque
30:22– Alors d'abord, nous on n'est pas soignés gratuitement,
30:24vous le savez bien, mais disons les choses concrètement,
30:26on n'est pas soignés gratuitement et c'est pas vrai,
30:28vous savez très bien qu'on attend jusqu'à 10, 12, 14 heures
30:30dans des urgences. – Comme un système de protection
30:32sociale qui est l'un des plus
30:34avancés du monde. – Qui a été
30:36peut-être le plus avancé du monde,
30:38sans aucun doute, mais qui envoie de déliqués sens.
30:40Enfin, attendez, mais
30:42vous êtes vraiment en train de discuter aujourd'hui
30:44de savoir si l'hôpital français tourne bien ?
30:46On sait très bien que l'hôpital français
30:48est dans une difficulté effroyable,
30:50qu'il y a un sous-effectif, que les soignantes et les soignants
30:52font des heures sup non payées,
30:54qu'on attend plus de 10 heures
30:56dans des couloirs, dans les urgences,
30:58parfois sur des brancards, qu'il y a des salariés
31:00je pense à l'hôpital de Lagnon qui font grève,
31:02pour avoir du matos de nettoyage dans les salles
31:04où ils travaillent, il faut quand même réaliser
31:06l'état de paupérisation absolue.
31:08– Ça veut peut-être dire que notre relation à l'hôpital
31:10doit être revue aussi.
31:12– Parce que c'est les patients
31:14qui ont empêché qu'on ait de quoi nettoyer les couloirs ?
31:16– Non, ce n'est pas du tout ce que je suis en train de vous dire.
31:18Ce rapport, il n'est pas vrai. Quant aux élections intermédiaires,
31:20j'invite aussi un petit peu de prudence pour deux raisons.
31:22D'abord, les dernières élections,
31:24si jamais M. Guelch parle de Villeneuve-Saint-Georges,
31:26la présence de LFI seul,
31:28seul, sans avoir été aidé
31:30par aucun autre du Nouveau Front Populaire,
31:32c'est plus 11 points à l'élection.
31:34Quant aux élections intermédiaires, pour les reprendre toujours,
31:36je n'aurai pas l'accurété de revenir
31:38sur le score que font nos collègues socialistes
31:40dans les élections intermédiaires depuis 2022.
31:42Parce que c'est bien en deçà de ce que font
31:44les députés, enfin les candidats de la France Insoumise.
31:46Donc, soyons sérieux.
31:48Jean Garrigue nous donne son analyse.
31:50L'échec de Louis Boyard, il vient peut-être aussi du fait
31:52que c'est quelqu'un qui ne cesse de salir
31:54le débat démocratique
31:56depuis des années.
31:58Quand on se vante
32:00d'avoir fumé du hachiche
32:02ou qu'en permanence,
32:04on insulte et on
32:06caricature
32:08ses adversaires, je dis qu'on ne fait pas du bien
32:10à la démocratie, au débat démocratique.
32:12Ça aussi, c'est quelque chose que
32:14je trouve que la France Insoumise
32:16pourrait prendre en compte.
32:18Parce que si on regarde le vocabulaire
32:20en permanence de
32:22la France Insoumise, c'est un
32:24vocabulaire d'insulte.
32:26La trahison, on ment,
32:28on ment aux Français, on s'en met plein
32:30les poches, etc. Je pense que
32:32ce n'est pas quelque chose... Mais si, tout ça
32:34est quelque chose qui abaisse
32:36le niveau démocratique.
32:38Mais je suis sûr que vous
32:40le sentez bien, mais que vous êtes
32:42enfermé dans cette sorte de spirale
32:44d'ultra gauche.
32:46On va voir si Adrien Coué a besoin d'être libéré dans quelques instants, tout de suite.
32:48RTL
32:50On refait le monde
32:52Avec Yves Calvi
32:54On refait le monde jusqu'à 20h
32:56sur RTL
32:58La gauche, avec cette question aujourd'hui,
33:00quel avenir pour la gauche dans notre pays
33:02avec Charles Sapin qui est journaliste
33:04politique au point, Jean Garrigue, historien
33:06de notre vie politique et parlementaire,
33:08Jérôme Guedj, député socialiste de l'Essonne
33:10et Adrien Coué, député France Insoumise
33:12lui, de Haute-Garonne. Alors, avant la prochaine
33:14présidentielle, il y aura quand même des municipales
33:16l'année prochaine, en 2026.
33:18Ce divorce actuel
33:20au sein du Nouveau Front Populaire
33:22peut avoir des conséquences
33:24localement, non ? C'est une évidence, Charles Sapin.
33:26Totalement.
33:28Alors ça, c'est
33:30assez génial. C'est Jean-Christophe Cambadélis
33:32qui expliquait ça très bien, ancien premier secrétaire
33:34du Parti Socialiste. Il expliquait la différence
33:36entre les élections nationales et locales
33:38sur le ressort qui était différent. Quand vous êtes dans une
33:40élection nationale...
33:42Monsieur Cambadélis donnait des leçons de ce type
33:44Tout à fait !
33:46Il y a des politiques qui sont
33:48meilleurs commentateurs qu'autre chose.
33:50Et lui, il est un très bon
33:52analyste de notre
33:54vie politique française. Il expliquait
33:56que les élections nationales, type européenne
33:58ou législative, le ressort
34:00c'est l'idéologie, c'est l'horizon
34:02enviable. On vote pour des idées.
34:04Ce qui explique d'ailleurs pourquoi le PS et
34:06l'LR s'effondrent ces dernières années. Parce qu'ils n'ont plus
34:08d'horizon idéologique. Vous mettez 6
34:10LR dans une pièce, il y a 8 avis différents.
34:12Alors que les autres forces politiques
34:14peuvent être résumées en une idée-force.
34:16C'était l'émancipation pour Emmanuel Macron.
34:18Différence de ressort avec les élections
34:20locales où là, on ne cherche plus du tout
34:22des idées. C'est des élections qui sont les plus
34:24apolitiques.
34:26On cherche un bon gestionnaire.
34:28Un bon père, un bon mère
34:30de famille. Et ce qui est intéressant
34:32si vous voulez, c'est que du coup, c'est là où le PS
34:34et l'LR
34:36pouvaient se refaire la cerise sur des élections locales.
34:38Et là, on a eu une expérience ces derniers jours.
34:40C'est l'élection municipale partielle
34:42de Villeneuve-Saint-Georges.
34:44Ce qui est très intéressant, alors évidemment, il y a eu
34:46une candidature insoumise de
34:48Louis Boyard qui a perdu. Donc c'est un échec.
34:50Mais quand même, je trouve
34:52qu'il y a un enseignement important. C'est que
34:54Louis Boyard, qui est l'une
34:56des personnes qui peut apparaître comme les plus
34:58repoussantes de la France insoumise
35:00pour tout un pan de l'électorat,
35:02a quand même réussi
35:04à faire 25% au premier tour.
35:06Alors qu'il y avait
35:08une autre liste de gauche.
35:10Ça veut dire que malgré ce ressort bien connu
35:12de l'électeur qui va chercher
35:14le bon père de famille gestionnaire, il choisit Louis Boyard
35:16qui a assumé d'avoir été un dealer
35:18de drogue, qui a eu des propos
35:20le 7 octobre.
35:22Le seul propos qu'il a eu le 7 octobre, c'est de condamner
35:24la France qui n'avait rien fait pour empêcher
35:26la colonisation de Gaza,
35:28si vous voulez.
35:30Et au second tour, même s'il perd,
35:32il fait 39%. C'est-à-dire qu'il y a une
35:34progression. Donc, on va
35:36voir ces prochaines municipales, mais notamment
35:38des candidatures comme David Guiraud à Roubaix.
35:40C'est très intéressant parce que la France insoumise peut
35:42gagner des villes.
35:43Je rappelle que les principales métropoles Paris, Lyon, Marseille
35:45sont des municipalités d'union de la gauche.
35:47Jérôme Guedj, comment voyez-vous arriver
35:49ce prochain rendez-vous ?
35:51Vous savez, on parlait de savoir
35:53qui ronde l'union. J'entends
35:55dans la période qui s'est écoulée, Jean-Luc Mélenchon en gros
35:57qui dit « je suis candidat à l'élection présidentielle
35:59quoi qu'il advienne, et dans la
36:01préparation des municipales,
36:03les insoumis qui dorent déjà ont indiqué
36:05qu'ils auraient présenté des candidats, notamment
36:07face à des maires socialistes.
36:09Je trouve que c'est un signal un peu particulier
36:11pour expliquer qu'on aspire
36:13à l'union.
36:15Ça veut dire que localement, les ententes ne sont pas plus faciles ?
36:17Ça veut dire
36:19qu'il y a une volonté
36:21politique à plusieurs endroits
36:23d'aller venir frontalement
36:25se taper à des
36:27maires de gauche sortants et singulièrement
36:29à des socialistes, à Lille,
36:31à Paris,
36:33à Montpellier, à Nantes
36:35ou ailleurs.
36:37Ce n'est pas le meilleur signal. Mais moi,
36:39mon adversaire c'est la droite et c'est l'extra-droite.
36:41Je n'ai pas d'hésitation et j'espère
36:43que le rassemblement de la gauche, il pourra toujours
36:45toujours se faire
36:47et qu'on puisse mener
36:49la baston dans les villes et aussi
36:51au Parlement. Et d'ailleurs,
36:53vous ne m'en voulez pas, je vais vous quitter tout de suite.
36:55Il y a le vote dans quelques secondes.
36:57Allez voter Jérôme Gage.
36:59Chaque voix compte.
37:01Député socialiste de l'Essonne,
37:03en fait, il est en train de vous accuser
37:05de prendre des
37:07impositionnements qu'on peut respecter,
37:09idéologiques, qui vont avoir des conséquences
37:11extrêmement graves pour la gauche
37:13dans les mois et dans les années à venir.
37:15Que répondez-vous à Jérôme Gage ?
37:17Alors que vous étiez encore
37:19dans une alliance il y a encore peu de temps,
37:21qui n'existe plus en fait. Mais moi, je ne suis pas sûr
37:23de monter des listes du Nouveau Front Populaire
37:25partout où c'est possible, que ce soit un problème pour la gauche
37:27dans ce pays. Donc je ne sais pas exactement
37:29à qui fait référence M. Gage lorsqu'il parle
37:31de maires de gauche. J'imagine que c'est
37:33ces quelques maires qui sont opposés de bout en bout
37:35et jusqu'au bout des ongles au NFP,
37:37voire qui ont appelé à faire voter Macron
37:39ou ont soutenu des candidats
37:41macronistes. Bon ben voilà, un maire qui a soutenu
37:43des macronistes, pour moi, ce n'est pas un maire du NFP.
37:45Ça ne me sent pas très compliqué à comprendre et ce n'est pas grave.
37:47On ne va pas jeter la pierre aux gens d'avoir des convictions.
37:49En revanche, il ne faudrait pas mettre à moi un bulletin
37:51dans une union d'un macroniste. Et je félicite évidemment
37:53mon camarade Louis Boyard qui a fait, je trouve, un excellent score.
37:5511 points de plus avec la liste LFI
37:57que tous les autres rassemblés la dernière fois.
37:59Et peut-être, effectivement, que ces habitants de Ville-Neuve
38:01ils lisent plus le compte Instagram de Louis
38:03que les articles du Point. Il ne faut pas les emblâmer.
38:05La synthèse sera pour vous.
38:07On en est à quel stade et qu'est-ce que ça veut dire pour la gauche
38:09aux prochaines élections, prochaines
38:11avec un S ? Il y a une vraie
38:13aspiration, là aussi historique,
38:15des électeurs de gauche à l'unité, à l'union.
38:17Et c'est donc moi je suis sûr qu'ils ne
38:19ne pensent pas...
38:21Et je ne pense pas que l'alliance
38:23des gauches va se rompre aussi
38:25facilement. D'autant plus qu'on sait
38:27bien qu'il y a beaucoup de discussions
38:29venant notamment des dissidents
38:31de LFI, des gens comme
38:33Ruffin, comme Clémentine
38:35Autain, etc. pour essayer
38:37de consolider cette alliance avec
38:39les écologistes et avec les socialistes
38:41et les communistes. Donc il y a
38:43cette vraie aspiration à l'unité de la gauche
38:45mais en même temps,
38:47il y a cette stratégie de Jean-Luc Mélenchon
38:49je suis obligé d'y revenir parce qu'elle
38:51est essentielle, elle est fondamentale
38:53qui est étonnante d'ailleurs parce que
38:55pour un parti qui se veut avant tout
38:57défenseur d'un régime parlementaire
38:59être aussi omnubilé que ça sur
39:01l'élection présidentielle, mais on comprend bien pourquoi.
39:03On comprend que sa stratégie
39:05s'il veut être le candidat
39:07de la gauche, le candidat
39:09dominant, c'est justement
39:11d'anticiper l'élection présidentielle. Et ça
39:13ça va être évidemment tout le jeu des
39:15socialistes de savoir s'ils ont
39:17intérêt dans telle ou telle
39:19municipalité à se séparer
39:21de la France insoumise
39:23parce que les électeurs
39:25auront peur
39:27de la France insoumise ou est-ce que
39:29au contraire il va falloir un peu rentrer
39:31dans le rang pour éviter une catastrophe.
39:33Et c'est ce que nous allons continuer d'observer
39:35et de commenter. Merci
39:37à vous quatre d'avoir participé à cette émission
39:39je vous précise que l'invité de la matinale
39:41demain matin à 7h40
39:43sera la ministre éducation nationale
39:45Elisabeth Borne. Tout de suite les grands titres de l'actualité
39:47avec Rachel Sadodine. Puis c'est Faustine Bollard
39:49que vous retrouverez pour son émission Héro
39:51Bonsoir Faustine, qui est votre invitée ce soir ?
39:53Bonsoir Yves, alors notre héros
39:55ce soir va vous faire rêver
39:57puisque c'est un véritable chanceux.
39:59Écoutez bien, il a gagné à l'Euro
40:01Million, pas une fois
40:03mais deux fois.
40:05Et en plus dans un jour extrêmement particulier
40:07de sa vie. Vous allez vous régaler.
40:09A tout de suite sur RTL, juste après les infos.
40:11A tout à l'heure Faustine, RTL il est 20h.

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