Autour de Jean-Rémi Baudot et Aurélie Herbemont, Les informés débattent de l'actualité du 6 février 2025
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00:0020h, 21h, les informés. Aurélie Herbemont, Jean-Rémi Baudot.
00:05Bonsoir à tous, bienvenue dans les informés du soir.
00:07Votre rendez-vous de décryptage de l'actualité,
00:09votre rendez-vous de débat à suivre sur France Info, la radio et le canal 27 de la TNT.
00:15Bonsoir Aurélie.
00:16Bonsoir Jean-Rémi, bonsoir à tous.
00:17Quel est le programme ce soir ?
00:19L'Assemblée va-t-elle voter une nouvelle restriction du droit du sol à Mayotte ?
00:23L'Assemblée en débat depuis ce matin.
00:25LR, l'ERN, les macronistes et le gouvernement sont pour.
00:29Une brèche va-t-elle s'ouvrir dans le droit du sol à l'échelle de l'Hexagone ?
00:33Les hostilités continuent entre les Insoumis et le Parti Socialiste
00:37après le refus du PS de censurer François Bayrou.
00:40Une réconciliation sera-t-elle possible ?
00:42Où est les filles ? Est-elle allée trop loin en affichant sur les réseaux sociaux
00:46le PS et l'ERN côte à côte ?
00:49À peine adopté, faut-il déjà corriger le budget ?
00:52La baisse du seuil d'exonération de TVA suscite la colère des auto-entrepreneurs
00:57jusque chez les soutiens de François Bayrou.
00:59On entend des remises en cause de cette mesure.
01:01Et puis aujourd'hui, saviez-vous que c'est la journée mondiale sans portable ?
01:05Êtons-nous trop accros à nos téléphones ? Faut-il se rationner ? Est-ce seulement possible ?
01:09Bon, on se rappelle. Pour en parler, nos informés.
01:12Adrien Braché, journaliste politique au Point.
01:14Valérie Gass, chef du service politique de RFI.
01:18Miquel Dermont, éditorialiste à Evencat News.
01:20Et Alexandra Saviana, grand reporter à L'Express.
01:23Merci à tous les quatre d'être ce soir aux informés.
01:26Les informés, c'est parti.
01:29Aurélie, on parle de la droite républicaine qui défend aujourd'hui à l'Assemblée
01:33la restriction du droit du sol à Mayotte.
01:37Oui, alors que ce droit a déjà été restreint en 2018
01:40en imposant la présence régulière sur le sol maorais d'un des parents.
01:44Depuis trois mois avant la naissance de l'enfant,
01:47les LR veulent aller plus loin avec, pour les deux parents,
01:50un an de séjour régulier, donc avant la conception de l'enfant.
01:54Une proposition soutenue par le Rassemblement national,
01:56le Bloc central et le gouvernement.
01:59Écoutons Gérald Darmanin, ministre de la Justice.
02:02C'est donc une disposition de bon sens, monsieur le rapporteur.
02:04Je salue votre travail et celui du groupe Les Républicains.
02:07Je veux redire en effet que l'unanimité doit pouvoir se trouver sur ses bancs
02:12pour répondre aux difficultés de nos compatriotes maorais
02:15qui ont besoin que nous les aidions.
02:18Et surtout de voir les choses telles qu'elles sont
02:21et pas les choses telles qu'elles devraient être.
02:22Je pense que c'est la différence entre les gens responsables
02:25et ceux qui font des incantations.
02:26Et on vient d'apprendre que ça y est, ce texte vient d'être voté.
02:30On va prendre la direction de l'Assemblée nationale.
02:31Bonsoir Sonia Gobry.
02:33Bonsoir.
02:34Vous êtes sur place sur France Info et donc à l'Assemblée nationale.
02:37L'Assemblée qui durcit donc les restrictions aux droits du sol à Mayotte.
02:42Et oui, la proposition de loi portée par la droite à l'Assemblée
02:46est adoptée, 162 voix pour et 93 contre.
02:50Le texte soutenu par le gouvernement et par le Rassemblement national
02:54est donc adopté sans surprise, mais pas sans difficulté.
02:58La gauche a fait bloc, déterminée à ralentir les débats
03:01puisque les Républicains avaient jusqu'à minuit maximum
03:04pour faire passer leur proposition de loi.
03:06Insoumis, écologistes, communistes et socialistes
03:09ont donc utilisé tous les moyens possibles.
03:12Obstruction avec des dizaines et des dizaines d'amendements,
03:14demande de suspension de séance, plusieurs ont été accordées,
03:18rappel au règlement.
03:19Voilà, après ces plus de 9 heures d'échanges très tendus et enflammés,
03:23les députés de gauche sortent les mines, mines fermées et en colère.
03:27Ils accusent le gouvernement d'ouvrir un boulevard aux idées du RN.
03:32Le RN qui juge que cette réforme est trop molle, même si c'est un premier signal.
03:36Maintenant, les troupes de Marine Le Pen, mais aussi une partie des LR,
03:39réclament la suppression pure et simple du droit du sol partout en France.
03:43Merci beaucoup Sonia Gobry du service politique de France Info en direct de l'Assemblée.
03:48National, on va peut-être ouvrir tout de suite les discussions autour de cette question.
03:52Maintenant que l'Assemblée nationale a donc adopté cette proposition
03:57des LR, enfin non, de la droite républicaine,
04:00puisque c'est bien comme ça qu'il faut l'appeler pour restreindre le droit du sol à Mayotte,
04:04Adrien Braché, est-ce que c'est une première étape d'une réforme d'ampleur
04:08plus large de la question du droit du sol ?
04:10Alors en tout cas, ça dépend pour qui.
04:11C'est certain que le RN et une partie en effet de la droite républicaine
04:16espèrent aller plus loin, que ce soit sur Mayotte ou sur l'ensemble de la France.
04:22D'ailleurs, rappelez-vous, lorsqu'il était ministre de l'Intérieur,
04:25Gérald Darmanin avait lui-même plaidé pour une révision constitutionnelle
04:28pour aller vraiment encore plus loin sur la suppression du droit du sol à Mayotte.
04:32Donc certains ne s'en cachent pas en effet.
04:34Mais ce que je trouve très intéressant dans le débat qu'on a eu aujourd'hui sur Mayotte,
04:38c'est qu'on est vraiment dans le truc typique où chacun joue exactement sa partition.
04:43C'est-à-dire qu'on a le RN qui dit « c'est trop mou,
04:45ça ne va pas assez loin », la gauche qui s'y oppose en bloc,
04:48et le gouvernement qui lui est dans une forme d'entre-deux,
04:51c'est-à-dire qui d'un côté dit « oui, nous soutenons cette mesure »,
04:55et d'un autre côté, j'ai eu tout à l'heure un conseiller ministériel au téléphone,
04:58dit « oui, mais attention, il faut que cela s'inscrive dans un ensemble cohérent de mesures ».
05:03Et donc c'est pour ça qu'on travaillera dans le projet de loi Mayotte-Debout
05:07sur des questions socio-économiques,
05:08sur tout un ensemble d'enjeux pour la reconstruction de Mayotte.
05:12Et donc on voit bien que le gouvernement est dans une phase
05:14où ils essaient à la fois, en soutenant cette mesure, d'envoyer des signaux à la droite,
05:18mais ils ne veulent surtout pas non plus trop braquer la gauche,
05:21et notamment les socialistes, dont ils ont obtenu la non-censure.
05:25Valérie Gass, chacun joue sa partition dans un cas comme ça ?
05:28Oui, chacun insiste sur ce sur quoi il y a le plus d'importance de son point de vue.
05:34Alors c'est sûr que la droite républicaine qui veut revenir au pouvoir
05:40espère reprendre, gagner des points sur le côté régalien, fermeté,
05:44et reprendre un peu de terrain par rapport au Rassemblement national,
05:47qui lui laisse dérouler, puisque de toute manière,
05:50c'est porteur pour une problématique qu'il a mise dans le débat depuis longtemps.
05:54Alors oui, c'est vrai qu'au gouvernement et dans l'ex-majorité dans le groupe EPR,
06:01forcément, il y a différents points de vue.
06:04On l'a vu, dès qu'il a été question, depuis l'élection d'Emmanuel Macron,
06:07d'immigration, de loi immigration,
06:09ça a toujours crispé à l'intérieur même du groupe.
06:12Là, ils se sont fait un peu plus discrets pendant la période d'examens du budget.
06:17On n'a pas trop abordé les questions qui fâchaient,
06:20mais on peut se dire que là, forcément, à la fois, il y a la version d'Armanin,
06:25et oui, il faut aller sur ces thématiques-là,
06:28et puis il y en a d'autres pour lesquelles les poils se hérissent un peu plus
06:31dès qu'on aborde ces questions.
06:33Donc ce débat, il est en train de germer,
06:37avec l'exemple de Mayotte, la situation en Mayotte,
06:39qui donne la possibilité d'avancer sur une question
06:43qui est quand même extrêmement sensible
06:45et qui peut remettre en cause beaucoup de choses en France.
06:48Après, est-ce que ça va essaimer, est-ce que le débat va aller plus loin ?
06:53Est-ce que la droite va réussir à imposer ça au niveau national ?
06:58On n'en est pas encore là.
06:59Ça sera peut-être une question pour le débat présidentiel.
07:01Alexandra Saviola, finalement, la question derrière ça,
07:04c'est est-ce qu'on est en train d'ouvrir une forme de boîte de Pandore ?
07:06On sait que c'est notamment le projet de Laurent Wauquiez qui ne s'en cache pas.
07:09Il voudrait l'étendre à cette restriction à tout le territoire.
07:11En tout cas, une chose est sûre, c'est qu'on élargit un débat
07:14sur un cas qui est pourtant ultra spécifique,
07:17qui est le cas de Mayotte,
07:18qui est aussi tout simplement un constat d'échec.
07:22Parce que pourquoi est-ce qu'on parle de suppression du droit de vue sur la Mayotte ?
07:25Pourquoi est-ce qu'on en est à parler de restriction,
07:27puis de suppression éventuelle ?
07:29C'est parce que les solutions jusqu'ici n'ont pas eu de résultats satisfaisants.
07:35On se souvient des scènes de désolation après le cyclone Chido.
07:38On est face à une île, Mayotte, qui est face à une situation,
07:41une pression démographique qui est immense,
07:44que l'État ne parvient pas à réduire.
07:46Et donc la solution proposée par la droite républicaine et par le gouvernement,
07:52c'est cette suppression du droit du sol.
07:54Mais aujourd'hui, en fait, on se retrouve face à un territoire français
07:59qui est dans une situation inextricable,
08:01où on a notamment des enfants qui aujourd'hui ne peuvent aller à l'école
08:05qu'une demi-journée par jour,
08:07parce que les établissements scolaires ne sont simplement pas à l'échelle, pas à la taille.
08:10Et la réponse aujourd'hui, c'est une réponse essentiellement législative
08:15sur une question de droit.
08:17Mais Miquel Darmont, est-ce que finalement, ce n'est pas une forme de réalisme ?
08:20Tout à l'heure, Aurélie, vous aviez un député LR, Antoine Vermorel,
08:24qui disait « d'accord pour les maternités, pour accueillir éventuellement des femmes
08:28qui viennent dès comment accoucher à Mayotte,
08:31mais finalement, pourquoi ça devrait leur ouvrir des droits à la nationalité ? »
08:34Oui, moi, je trouve que le gouvernement est cohérent
08:36dans le fait qu'il ait soutenu cette loi et qu'il l'ait portée.
08:40Parce que tous les constats qui ont été faits depuis le cyclone,
08:43et on a ici, maintes fois, on le répète régulièrement,
08:46entendu les élus locaux alerter et dénoncer ce qu'on vient d'entendre,
08:53c'est-à-dire la situation totalement à l'abandon de ce territoire français,
08:58et bien là, il y a un début de politique publique
09:01qui vient tenter de sortir de ce cercle vicieux.
09:04Est-ce que vous pourriez, si je dis tout à l'heure en disant « oui, mais ce système,
09:07ce dispositif doit s'insérer dans une politique beaucoup plus globale »,
09:10je trouve que c'est plutôt une bonne nouvelle.
09:12C'est-à-dire qu'il y a la prise en compte d'un problème
09:15qui n'est pas uniquement lié à l'immigration,
09:17mais qui doit s'insérer dans un bouquet global de politique publique
09:21pour tenter de sortir de l'ornière.
09:23À un moment donné, il faut quand même bien sortir des incantations, des mantras,
09:27et arriver à des politiques qui puissent tenter quand même de débloquer la situation.
09:31– Ce qui est assez emblématique Aurélie,
09:34c'est que la députée de Mayotte, Estelle Youssoupha,
09:35dit bien qu'il ne faut pas que ce soit uniquement pour Mayotte.
09:38– Non, elle dit qu'il faut que ce soit uniquement pour Mayotte.
09:40Et Estelle Youssoupha, il faut le savoir quand même que la plupart des élus maorais
09:44réclament cette restriction du droit du sol,
09:47voire jusqu'à la suppression pour certains élus de l'archipel.
09:52Et ce qui était intéressant justement dans le discours de cette députée maoraise,
09:55c'est qu'elle disait qu'il faut vraiment se concentrer sur Mayotte.
09:58Et elle accusait les autres, les LR comme Laurent Wauquiez
10:01qui voudra en profiter pour étendre ça, le Rassemblement national,
10:04qui aussi on a entendu Marine Le Pen batailler aujourd'hui dans l'hémicycle
10:08pour dire qu'il faut le faire pour tout le pays.
10:10Elle disait bien qu'il faut rester sur Mayotte.
10:12Et elle accusait ceux qui voulaient se saisir de la question maoraise
10:15pour en faire un laboratoire pour le reste du pays,
10:17des gagnes petits qui un peu essayent de surfer sur la détresse à Mayotte.
10:22Donc il y a vraiment beaucoup de positions avec chacun son positionnement,
10:28ses arrières pensées sur ce sujet.
10:29Les élus maorais en tout cas, ils pensent vraiment que c'est une question
10:33qui pourra les aider, même s'il faut quand même avoir bien en tête
10:36que la première restriction du droit du sol qui avait donc été faite
10:39sous la loi de Gérard Collomb à l'époque, n'a rien changé.
10:46Il faut quand même se rendre compte que les Comoriens
10:48ou les gens qui viennent d'Afrique de l'Est vont à Mayotte.
10:51Alors, ça paraît bizarre vu d'ici parce qu'on sait que Mayotte
10:55est le département de France le plus pauvre.
10:57Les services publics sont sous tension, que ce soit les hôpitaux,
11:00évidemment, les écoles, mais en fait, c'est déjà beaucoup mieux
11:04que ce que les Comoriens peuvent avoir quand ils sont à Anjouan
11:09ou les migrants qui viennent d'Afrique de l'Est,
11:11qui sont dans des conditions beaucoup plus précaires.
11:13Et pour eux, Mayotte constitue une forme d'Eldorado.
11:16Et ce n'est pas forcément juste pour que les enfants deviennent français,
11:19c'est aussi pour avoir accès à une maternité qui est absolument sous l'eau
11:22parce qu'elle n'est pas dimensionnée pour faire face à autant de naissances.
11:26Mais juste la question du droit du sol laisse de côté
11:31une partie majeure du sujet de l'immigration à Mayotte.
11:33Adrien Braché, ensuite Valérie Gass.
11:34Oui, justement, dans la réponse globale dont on parlait,
11:36un point très important, c'est l'aspect diplomatique aussi,
11:39notamment dans les relations avec les Comores.
11:41C'est-à-dire qu'on ne peut pas en effet régler cette question
11:43seulement par la question de la législation, du droit du sol, etc.
11:47Il y a la question diplomatique qui est aussi extrêmement importante,
11:50ce qui rejoint l'idée qu'il faut un paquet global de mesures pour Mayotte.
11:54Valérie Gass.
11:54Oui, ce que je voulais rajouter, c'est qu'en fait,
11:56il y a aussi quelque chose qui est plus facile
11:57pour s'en parler de ce sujet-là en partant de l'exemple de Mayotte,
12:00c'est que les Mahorais réclament ce genre de mesures.
12:02Donc, il n'y a pas de coup politique particulier à y aller directement.
12:08On répond en fait à l'attente des citoyens sur place.
12:12Donc, au lieu de l'opinion, il n'y a pas tellement de coup à prendre.
12:14C'est là que ce débat, il n'est pas si facilement exportable
12:17à l'ensemble de la France,
12:20puisque là, on ne va pas retrouver des situations identiques
12:22et l'appréhension de l'opinion publique,
12:23elle va être forcément différente.
12:26Donc, il faut quand même, pour l'instant,
12:29regarder ça comme un exemple circonscrit.
12:32Michael Dermandard.
12:32Marine Le Pen a fait 59% en second tour en 2022 sur ce territoire.
12:37Donc, en fait, paradoxalement, ça n'est pas ouvrir un boulevard.
12:40Le boulevard est déjà ouvert.
12:41C'est aller sur le boulevard pour tenter de le coincer.
12:44C'est-à-dire qu'en réalité, ça montre aussi,
12:46ça envoie ce signal politique en disant,
12:48on se saisit de ce problème,
12:50on le récupère, nous, dans notre champ,
12:52qui est celui d'un courant central,
12:55et on voit comment on peut le traiter.
12:56Et quelque part, ça peut bloquer,
12:58quelque part, plus que contribuer à faire avancer le RN.
13:02Voilà pour ce dossier Mayotte.
13:03On le rappelle, l'Assemblée nationale qui durcit donc
13:04les restrictions au droit du sol à Mayotte.
13:07Un sujet hautement politique.
13:08Quelque chose me dit qu'on va évidemment y revenir
13:10dans les prochains mois, les prochaines semaines.
13:12Allez, dans un instant, on parle de la gauche.
13:14Il est 20h16.
13:15Pour l'heure, c'est un nouveau File-info avec Stéphane Milhomme.
13:19L'Assemblée nationale durcit les restrictions au droit du sol à Mayotte.
13:22La proposition de loi a été adoptée il y a seulement quelques minutes
13:26à 162 voix pour, 93 contre.
13:29Ces mesures plus restrictives pour obtenir la nationalité française
13:32sur l'archipel étaient soumises par la droite républicaine
13:35avec le soutien du gouvernement et du Rassemblement national.
13:38L'influenceur algérien Doualem peut sortir de son centre de rétention la justice.
13:43Annule son obligation de quitter le territoire français.
13:45Ses avocats saluent une décision logique à l'encontre de cet homme
13:48qui avait proféré des propos violents sur TikTok.
13:51Le ministère de l'Intérieur entend faire appel.
13:53Moins d'une semaine après, l'éboulement rocheux sur la N90 en Savoie.
13:57La route vers les stations de Tarentaise sera entièrement rouverte demain,
14:01à la veille des vacances de février.
14:03C'est le président d'Auvergne, Ronalpe, qui l'assure
14:05après les travaux de déblayement sur les deux voies
14:08et dans les deux sens de circulation.
14:10Et puis la Grèce déclare l'état d'urgence à Santorin
14:12après des séries, des centaines de secousses depuis dimanche.
14:17La pluie forte de magnitude 5,2,
14:19cela concerne plus de 10 000 habitants et travailleurs de cette île touristique.
14:23Les autorités redoutent maintenant des glissements de terrain.
14:26France Info.
14:29Les informés. Aurélie Herbemont et Jean-Rémi Baudot.
14:35Retour sur le plateau des informés avec Alexandra Saviana de L'Express,
14:40Michael Darmond d'E24 News, Valérie Gass de RFI et Adrien Brachet du Point.
14:46On va parler, Aurélie, de la gauche avec un peu ce service après-vente.
14:50Savoir si la gauche va se remettre de la non-censure du Parti socialiste.
14:53Et oui, parce que la gauche aujourd'hui a fait bloc dans l'hémicycle.
14:57On en parlait contre la restriction du droit du sol à Mayotte.
14:59C'était un petit peu une parenthèse, alors que pour la France insoumise,
15:02les socialistes ont rompu avec le Nouveau Front populaire,
15:05accusés de trahison, d'être devenus des soutiens de François Bayrou.
15:09Des visuels diffusés sur les réseaux sociaux hier par LFI
15:13mettent même sur le même plan Olivier Faure et Marine Le Pen.
15:17Pour nos auditeurs, il y a les images à la télé.
15:20On voit sur le même plan Olivier Faure et Marine Le Pen.
15:24Le RN n'ayant pas non plus censuré le budget,
15:26LFI parle de nouvelles alliances sur ces visuels,
15:29de quoi faire bondir les socialistes.
15:31Le patron du parti réclame des excuses.
15:34Réponse de la chef de file des députés insoumis, Mathilde Panot sur BFM.
15:39Je ferai des excuses à Olivier Faure lorsqu'il fera des excuses
15:42pour avoir fait passer un budget aussi violent que celui-ci.
15:46Alors, on voit que ce n'est pas encore l'heure des excuses,
15:49mais les groupes écologistes et communistes
15:51essayent de jouer les casques bleus.
15:53Ils ont réprouvé dans un communiqué le fait que LFI
15:56mette sur le même plan le PS et le RN.
15:58Une telle communication est inadmissible, disent-ils,
16:01car ça ne mène qu'à brouiller les repères et banaliser l'extrême droite.
16:05Alexandra Saviana, c'est quand même un peu fort
16:07d'accuser le parti socialiste et le Rassemblement national
16:11d'être en connivence, d'être en alliance.
16:13En tout cas, j'ai envie de vous dire,
16:15c'est ce qu'on voit depuis un bon moment.
16:18Le PS et LFI tapent les uns sur les autres
16:20comme des sourds depuis plusieurs semaines maintenant.
16:23Ça s'aggrave de plus en plus.
16:25Là, maintenant, on a né au visuel.
16:26Moi, j'ai l'impression que c'est quand même,
16:29ça reste relativement, peut-être, je cherche le bon terme,
16:34mais vain dans la mesure où, finalement,
16:37on sait très bien que le Nouveau Front Populaire
16:39se remettra autour de la table
16:42si jamais il y a une dissolution en juillet.
16:44Ils se reparleront.
16:45Et même s'il n'y a pas forcément d'intergroupes,
16:47même s'il n'y a pas forcément de vrais groupes à l'Assemblée
16:50comme on a pu avoir avec la NUPS,
16:52le Nouveau Front Populaire existera
16:54en tant que coalition électorale, tout simplement.
16:56Donc, vous êtes encore optimiste sur la perspective de la gauche
16:59de se rassembler, un peu sur la ligne d'ailleurs d'Olivier Faure
17:01qui dit, quand il s'agira d'être contre le Rassemblement national,
17:05le Nouveau Front Populaire sera toujours vivant ?
17:07Oui, disons qu'Olivier Faure,
17:10d'ailleurs dont le personnage politique
17:11s'est construit en partie sur l'Union de la gauche,
17:14il est l'un des architectes de la NUPS, puis du NFP,
17:17essaie d'une certaine manière de relativiser la gravité du moment
17:21et de dire, lorsqu'il le faudra, nous serons retravaillés ensemble,
17:25en particulier avec les écologistes et les communistes.
17:28Donc, c'est vrai qu'il faut pas oublier, par exemple,
17:31qu'après le 7 octobre, il y avait eu d'énormes divergences.
17:34Les uns et les autres avaient dit, on ne travaillera plus jamais ensemble.
17:36Et finalement, ils se sont reformés au moment du NFP,
17:40au moment où il a fallu le faire.
17:41Donc, c'est vrai qu'il ne faut pas avoir, je pense,
17:43de jugement définitif sur l'avenir du NFP.
17:47En revanche, il est certain que nous sommes rentrés
17:50dans une séquence comme la gauche,
17:51on a eu de nombreuses dans son histoire,
17:53où il y a une fracture très profonde.
17:55Et c'est vrai que les visuels de La France Insoumise
17:58introduisent une forme de relativisme qui est quand même très dangereux,
18:01en mettant sur le même plan le Parti Socialiste
18:03et le Rassemblement National.
18:05Et ça amène quand même le débat public, je trouve,
18:07sur une pente qui est une pente,
18:10une forme de trumpisation dans les termes, etc.
18:12La gauche a toujours eu des désaccords dans son histoire
18:15et d'une certaine manière, elle peut assumer
18:17de débattre sur le fond, de ne pas être d'accord.
18:19Mais en arriver aux arguments moraux de cette façon,
18:22c'est extrêmement dommage.
18:23On pourrait avoir des débats sur le fond,
18:25sur l'économie, etc.
18:26Mais là, ça atteint un niveau qui est décevant
18:29pour le débat public.
18:29Michael Darman, Jean-Luc Mélenchon, il est très virulent,
18:32voire extrêmement virulent.
18:33Il cherche quoi ? Son objectif, c'est quoi ?
18:35C'est chasser le PS pour de bon ?
18:37En clair, en mon sens, plus il est virulent,
18:40plus ça renseigne sur l'état de la crise.
18:43C'est-à-dire qu'en fait, il sent bien
18:46qu'en ce moment, ça ne marche pas.
18:49Il sent bien qu'au fond, et il suffit de voir aussi
18:52depuis quelque temps, les élections partielles
18:55qui demandent toujours la prudence quand on les regarde
18:58mais qui quand même donnent des signaux,
19:00ne sont jamais depuis 2024,
19:03et on l'a encore vu récemment avec le municipal,
19:05à l'avantage de LFI.
19:07Donc il y a ce danger maintenant,
19:09qui semble de plus en plus perceptible,
19:11qui soit perçu au fond comme un tigre de papier.
19:13Il vaut s'y faire, écrit, et c'est fort,
19:16il est personnellement fort, mais son parti
19:18ne gagne pas d'élections, son parti ne mène pas
19:20de politique publique, et on voit bien
19:22que quelque part, avec cette affaire de ce visuel,
19:25il y a la culture groupusculaire qui revient.
19:28Et il y a ce danger pour Jean-Luc Mélenchon,
19:31au fond, de remettre l'extrême gauche
19:34là où il l'a récupérée, c'est-à-dire au niveau d'un groupuscule.
19:37Il n'est pas capable de pouvoir produire
19:39de la politique publique.
19:40– Valérie Gass, la gauche, si elle n'est pas unie,
19:42elle ne peut jamais gagner ?
19:44– Elle ne peut jamais gagner,
19:46ça sera plus difficile.
19:48– C'est bien dit, j'aime votre prudence.
19:51– Vue les résultats électoraux
19:53des uns et des autres séparés,
19:55on peut imaginer qu'un rassemblement
19:57serait plus propice à la victoire.
19:59C'est vrai que Jean-Luc Mélenchon,
20:01il crie un peu tout seul dans son coin.
20:03Je pense qu'il est très énervé de cette situation
20:05que vient de décrire Amiguel,
20:06c'est-à-dire qu'il est un peu cornerisé.
20:08Il se cornerise, plus il est radical,
20:10plus il se cornerise, plus il est énervé, plus il crie.
20:12Mais bon, c'est vrai que là,
20:14on se demande jusqu'où il peut aller
20:17et est-ce qu'il y a un point de non-retour
20:19pour pouvoir se rassembler à nouveau ?
20:22Je suis un petit peu sur ce qui a été dit tout à l'heure,
20:24c'est que l'intérêt électoral
20:26peut atténuer l'effet de ces crises
20:30et de ces dissensions, de ces désaccords, de ces ruptures.
20:34Il y a des questions de timing.
20:37Là, le Parti socialiste veut montrer
20:39qu'il est un parti de gouvernement,
20:41qu'il est capable d'être responsable,
20:43qu'il n'est pas soumis à la France insoumise
20:48et à Jean-Luc Mélenchon.
20:49Et ça marche plutôt bien et ça peut lui rapporter.
20:52C'est un peu ce que les électeurs attendent en ce moment.
20:54Ça peut ensuite, dans d'autres séquences électorales,
20:58être différent et la stratégie peut évoluer.
21:01Donc on est sur une crise très épidermique.
21:05Crise épidermique ?
21:06Mais est-ce que, par exemple,
21:08le Parti socialiste qui annonçait une motion
21:10pour la semaine prochaine sur les valeurs...
21:12Le 49.2 après la série 49.3.
21:14Est-ce que ça n'était pas une manière de dire
21:16à la gauche et au reste de la gauche
21:17« Non, non, mais ne vous inquiétez pas, on est encore là » ?
21:19Bien sûr, c'est l'espèce d'entre-deux
21:21qu'a trouvé le Parti socialiste
21:22pour se séparer du reste de la gauche
21:24en ne censurant pas sur le budget
21:26mais en disant sur les valeurs.
21:28Parce qu'il faut quand même se rappeler
21:29que la semaine dernière, il y avait un pic de crise
21:32entre le gouvernement et les socialistes
21:34après les propos de François Bayrou
21:36sur la submersion migratoire.
21:37Les négociations sur le budget avaient été interrompues.
21:39Donc les socialistes se sont dit
21:41« Ok, sur le budget, on laisse passer
21:43parce que nos élus locaux, les collectivités,
21:46nos électeurs nous disent
21:47qu'on voudrait un petit peu de stabilité,
21:49avoir un budget pour que tout puisse fonctionner. »
21:51Donc ils se sont dit
21:52« Bon, en même temps, on va prendre le prétexte
21:55de François Bayrou sur l'immigration
21:57pour déposer une motion sur les valeurs
22:00en disant bien « Non, on n'est pas d'accord avec vous.
22:02Non, on n'est pas vos soutiens. »
22:04Et évidemment, ils espèrent bien
22:06que toute la gauche va voter cette motion
22:07pour reconstituer tout le monde.
22:09Mais il y a quelqu'un qui hier
22:10a mis un petit gramme de sable dans la machine.
22:11– Ah oui, c'est qui ?
22:12– Il s'appelle François Hollande,
22:13l'ancien président de la République
22:15qui était à CETAVU.
22:16– Jamais à courre d'un bon coup !
22:17– Qui était chez nos confrères de CETAVU
22:19sur France 5, a dit
22:20« Non, mais l'objectif de cette motion,
22:22de toute façon, c'est pas pour renverser
22:24François Bayrou,
22:25c'est pour interpeller le gouvernement.
22:27Et si jamais le Rassemblement national
22:29changeait de stratégie
22:30et décidait de venir voter avec nous,
22:32ce qui signifierait risque de chute
22:34pour le gouvernement,
22:35on devrait prendre nos responsabilités.
22:37Sous-entendu, peut-être pas voter
22:39la motion qu'on a nous-mêmes déposée.
22:41François Hollande qui s'est fait rattraper
22:43à la volée par un de ses collègues députés,
22:45puisque François Hollande aujourd'hui
22:46est un député comme les autres.
22:47Un ancien frondeur du quinquennat Hollande,
22:49Laurent Baumel,
22:50qui a fait un petit message sur Rix en disant
22:52« C'est pas notre position collective.
22:54Merci François Hollande de ne pas parler
22:56en notre nom. »
22:57On a quand même toujours en toile de fond
22:59de cette guérilla entre le PS et les Insoumis.
23:01Les deux figures,
23:03François Hollande et Jean-Luc Mélenchon.
23:05Jean-Luc Mélenchon s'est vraiment construit
23:07et a vraiment émergé en opposition
23:09avec le quinquennat de François Hollande.
23:11François Hollande qui est un peu
23:13l'épouvantail absolu pour la France insoumise.
23:15Hier, c'était intéressant de voir justement,
23:16vous parliez de Rix et de Twitter,
23:18les députés insoumis qui tweetaient
23:20des photos, je ne sais plus où il y a deux jours,
23:23mais qui tweetaient des photos de François Hollande,
23:25qui discutaient avec François Bayrou dans l'hémicycle
23:27après l'échec de la motion de censure, je le crois.
23:30Une manière de dire « c'est bon,
23:32il se serre la main, tout le monde est content,
23:34le système existe ».
23:35Adrien Braché, François Hollande,
23:37maintenant c'est l'épouvantail.
23:39Disons que c'est un peu l'élément unificateur
23:41d'une partie de la gauche contre lui.
23:43Vous dites beaucoup mieux que moi.
23:45Non, je ne me permettrais pas de dire ça.
23:47Au sein du Parti socialiste,
23:49il faut savoir que toute une série
23:51des cadres qu'a fait monter Olivier Faure
23:54depuis qu'il a accédé au Parti socialiste
23:56sont des cadres qui sont montés là
23:58dans l'idée de rompre avec le quinquennat Hollande.
24:00Donc c'est pour ça aussi qu'il peut y avoir
24:02des tensions en interne, et d'ailleurs
24:04cette motion de censure sur les valeurs
24:06de la République, c'est aussi un moyen
24:08de concilier, c'est-à-dire d'un côté pour l'aile
24:10plus réformiste, plus l'aile gauche de gouvernement,
24:12on ne vote pas à la censure sur le budget,
24:14mais pour l'aile qui veut se montrer
24:16beaucoup plus dans l'opposition,
24:17on fait cette motion de censure.
24:19Une parenthèse sur l'union de la gauche,
24:21il y a une chose qui me semble importante,
24:23c'est de ne pas non plus la fétichiser,
24:25la rendre indispensable,
24:27dans le sens où oui c'est important
24:29l'union de la gauche, mais le vrai problème
24:31de la gauche aujourd'hui, c'est pas le manque d'union
24:33ou les divisions, c'est le fait qu'elle est bloquée
24:35dans les intentions de vote et aux différentes élections
24:37à un capital d'autour de 30%.
24:39C'est ça le véritable problème de la gauche,
24:41et régulièrement au cours de son histoire,
24:43et régulièrement la gauche
24:45au cours de son histoire a gagné sans être divisée.
24:47Donc l'enjeu pour la gauche,
24:49c'est d'abord le travail idéologique,
24:51avant de s'occuper de la question de l'union,
24:53d'une certaine manière, c'est-à-dire comprendre
24:55pourquoi elle est bloquée à ce stade électoral.
24:57Et évidemment, vous vous comprenez
24:59pourquoi la gauche est bloquée au niveau électoral ?
25:01Oui, parce que
25:03pour différentes raisons,
25:05on peut les décliner,
25:07on n'a pas le temps,
25:09mais en réalité, pour faire vite,
25:11depuis cette fameuse
25:13note du think tank Terra Nova
25:15où on a laissé tomber les ouvriers
25:17pour faire vite et dénoncer
25:19et plutôt défendre la classe moyenne,
25:21la gauche a perdu ses bataillons de la classe populaire.
25:23Donc ça, c'était
25:25le fond de sauce, je dirais,
25:27de la difficulté de la gauche aujourd'hui
25:29à reparler au pays, et en particulier
25:31aux classes populaires. Et puis quand on parle,
25:33on évoque la capacité de se retrouver
25:35en cas de perspective électorale,
25:37s'il y a stabilité gouvernementale,
25:39pas sûr qu'il y ait une dissolution.
25:41Donc de ce point de vue-là,
25:43les 30 mois invoqués
25:45par Macron,
25:47le fait qu'il ait dit aux socialistes
25:49« j'aimerais ne pas pouvoir dissoudre ».
25:51Donc s'il y a stabilité gouvernementale, pas de dissolution,
25:53donc pas de représailles dans les circos,
25:55et donc on comprend pourquoi Jean-Luc Mélenchon
25:57crie très fort.
25:59Ce serait l'intérêt naturellement des socialistes,
26:01et c'est un peu ce qu'ils attendent.
26:03C'est que, voilà, ce budget étant voté,
26:05il y a un peu de stabilité, qu'il n'y ait pas de dissolution,
26:07et on ne retourne pas aux urnes. Parce qu'à la fois,
26:09on a un Jean-Luc Mélenchon qui veut accélérer
26:11la démission de Macron, c'est-à-dire dans l'idéal
26:13même, pousser Emmanuel Macron à la démission
26:15et avoir une présidentielle anticipée,
26:17ce à quoi les socialistes ne sont pas du tout prêts.
26:19Et puis on a des socialistes
26:21qui, eux, finalement, profiteraient
26:23pour se requinquer un petit peu
26:25d'une certaine forme de stabilité, et en effet
26:27d'échapper à une dissolution qui, de fait,
26:29les mettrait devant la nécessité
26:31de revoir si cet accord électoral
26:33ne doit pas être
26:35reformé à cette occasion.
26:37– Et quand on parle de la gauche, merci beaucoup Valérie,
26:39mais quand on parle de la gauche, il ne faut peut-être pas oublier
26:41les écologistes, les communistes, on parle moins d'eux,
26:43mais ils sont aussi, peut-être plutôt du côté
26:45de la France insoumise, ou pas, on en discute
26:47dans un instant. Pour l'heure,
26:49c'est le moment d'un nouveau point sur l'info,
26:51il est 20h30, très précisément.
26:53– Générique
26:55– Générique
26:57– Générique
26:59– France Info, 20h30, bonsoir Benjamin Recouvreur.
27:01– Bonsoir à tous, après une journée tendue
27:03à l'Assemblée Nationale, les députés
27:05adoptent ce soir une loi qui restreint
27:07le droit du sol à Mayotte.
27:09Proposition déposée par la droite, soutenue par le gouvernement
27:11et le Rassemblement National.
27:13L'obtention de la nationalité française
27:15pour les enfants nés à Mayotte sera conditionnée
27:17à la présence régulière des deux parents
27:19en France depuis trois ans.
27:21La gauche s'y est opposée.
27:23110 personnes sont mortes en 2024
27:25dans des violences liées au narcotrafic
27:27en France, chiffre dévoilé par le ministère
27:29de l'Intérieur aujourd'hui, alors qu'une
27:31toute nouvelle campagne est diffusée
27:33sur les réseaux sociaux et à la télévision.
27:35Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau
27:37assume un clip de culpabilisation
27:39et non de sensibilisation.
27:41Ses avocats saluent
27:43une décision logique, l'influenceur algérien
27:45Doualem ne sort de rétention ce soir.
27:47La justice annule son obligation
27:49de quitter le territoire français.
27:51Il est au cœur d'une bataille diplomatique
27:53entre Paris et Alger après des propos
27:55jugés violents sur un opposant au régime algérien
27:57qu'il avait tenu sur les réseaux sociaux.
27:59La grille des heures creuses
28:01pour les tarifs de l'électricité va être
28:03modifiée à partir de novembre.
28:05Certains créneaux seront repositionnés en journée
28:07pour mieux prendre en compte
28:09les modes de vie actuels.
28:11C'est ce qu'annonce la commission de régulation de l'énergie
28:13après plusieurs mois de consultation.
28:1511 millions de clients
28:17seront concernés et devraient faire des économies.
28:19Enfin, après la qualification surprise
28:21du stade Briochin hier soir
28:23contre Nice, Bourgoin Jaillieu, pensionnaire
28:25de National 3, la 5e division,
28:27rêve aussi d'un exploit ce soir
28:29en 8e de finale de la Coupe de France de foot.
28:31Il défie Reims, en Ligue 1
28:33le coup d'envoi est dans une demi-heure.
28:43Deuxième grande partie des informés
28:45on est toujours en direct sur France Info
28:4720h32
28:49on va parler toujours de la gauche
28:51on fait un petit tour de table.
28:53Adrien Braché, journaliste politique au point, Valérie Gasse
28:55chef du service politique de RFI
28:57Mickaël Darmon, éditorialiste à E24 News
28:59et Alexandra Saviana, grand reporter
29:01à L'Express. Aurélie,
29:03on parlait des noms d'oiseaux
29:05et des flyers et des jolis visuels
29:07qui fleurissent à gauche
29:09et notamment pour dénoncer
29:11l'attitude des socialistes.
29:13Est-ce que les écologistes, est-ce que les communistes
29:15sont à l'aise avec la stratégie de la France Insoumise ?
29:17Ils ne sont pas du tout à l'aise
29:19avec cette ambiance de guérilla
29:21entre LFI et LPS.
29:23Les écologistes ont fait une tribune
29:25dans Mediapart hier pour dire qu'il ne fallait
29:27pas laisser la censure les diviser
29:29que ce serait une erreur fatale.
29:31Ils acceptent qu'il y ait des gens qui censurent et des gens qui ne censurent pas.
29:33Il faut rappeler quand même que les écologistes
29:35et les communistes, ça n'a pas abouti
29:37mais eux aussi avaient joué le jeu des négociations
29:39avec le gouvernement.
29:41En fait, les écologistes cherchent toujours à jouer
29:43les casques bleus. Marine Tondelier,
29:45la patronne des écolos, c'est un peu sa mission.
29:47Elle essaye toujours de garder
29:49un petit peu tout le monde ensemble.
29:51Et cet après-midi, les groupes communistes et écologistes
29:53à l'Assemblée ont fait un communiqué commun
29:55donc un mini Nouveau Front Populaire
29:57sans les insoumis
29:59et sans l'EPS
30:01pour dire que le seul gagnant
30:03de cette guerre ouverte entre leurs partenaires
30:05rappelons qu'on est toujours comme ça,
30:07c'est le Rassemblement National.
30:09Et en fait, communistes comme écologistes
30:11rejettent la rhétorique qui est basée sur la gauche
30:13de la vocifération, donc c'est les socialistes
30:15évidemment qui accusent LFI
30:17de vociférer, et aussi
30:19contre cette gauche de la trahison.
30:21Là évidemment, ils accusent LFI
30:23de trop
30:25taper sur les socialistes.
30:27Mais tout ce petit monde a un peu de mal à cohabiter en ce moment.
30:29Néanmoins, pour l'instant, pas de problème
30:31à rester dans le giron de la France insoumise
30:33Alexandra Saviana. Ils ont intérêt,
30:35ne serait-ce qu'électoralement,
30:37à rester pas trop loin de la France insoumise.
30:39Oui, mais en même temps,
30:41c'est plus compliqué. C'est ça, je voulais revenir
30:43un peu sur ce qu'on disait concernant
30:45les circonscriptions,
30:47la fracture aussi territoriale que
30:49représente ce vote au sein de la gauche.
30:51Ce qui est intéressant, c'est que
30:53l'EPS, qui effectivement,
30:55de retour des voeux en circonscription,
30:57a bien entendu que les Français demandaient
30:59de la stabilité. C'est plutôt des élus,
31:01je grossit le trait, ruraux.
31:03E, LV,
31:05les écolos, il y a une dizaine d'élus
31:07ruraux dans leur groupe. Eux aussi étaient sur cette ligne-là.
31:09Finalement, ils ont voté la censure.
31:11Mais eux sont vraiment sur la ligne...
31:13Avec les écolos des villes.
31:15Mais il y avait quand même l'impulsion de ne pas le faire.
31:17Donc, on voit quand même les fractures qui traversent
31:19la gauche, et c'est assez intéressant là-dessus.
31:21Mais au-delà de ça,
31:23on voit bien que, malgré tout,
31:25les écolos ne veulent pas laisser
31:27partir l'EPS, ne veulent pas les laisser
31:29exclure. Et en fait, certes,
31:31ils sont toujours dans le giron de la France insoumise
31:33pour la simple et bonne raison que je pense
31:35que E, LV et les écolos
31:37sont dans un front anti-Mélenchon
31:39et pas forcément dans un front
31:41anti-LFI. Et ça, c'est
31:43quelque chose que ni LFI,
31:45ni Mélenchon n'ont compris aujourd'hui.
31:47Mickaël Darmanche, vous voulez réagir ?
31:49Oui, en fait, ce qui est intéressant, c'est quand on entend
31:51Marine Tondeli à chaque fois prendre la parole,
31:53on entend toujours derrière le mot
31:55municipal, municipal, municipal.
31:57C'est-à-dire qu'en réalité, la seule chose
31:59qui la guide, 2026,
32:01c'est de ne pas mettre en péril
32:03les possibilités d'alliance
32:05sur le terrain, parce que
32:07au fond, c'est son trésor de guerre.
32:09La seule manière aujourd'hui de montrer
32:11que les écologistes ont une influence,
32:13c'est de garder les villes importantes.
32:15Parce qu'ils ont gardé des grandes villes.
32:17Bien sûr, Strasbourg, Poitiers, Bordeaux.
32:19Ce ne sont pas des petites
32:21collectivités. Lyon.
32:23Il faut pouvoir les garder, il faut pouvoir
32:25maintenir cette
32:27coalition qui permet, en tout cas une cohésion
32:29qui permet de pouvoir créer éventuellement
32:31une coalition électorale.
32:33La deuxième crainte, également
32:35très importante chez Marine Tondeli,
32:37et c'est aussi ce qu'explique parfois
32:39régulièrement comment elle mord aussi
32:41le PS, c'est l'effroi
32:43pour les écologistes de voir le PS
32:45redevenir un parti dominant.
32:47Ils ont énormément souffert de cela.
32:49C'est d'ailleurs pour cela que les écologistes
32:51sont nés.
32:53Ils sont sortis du PS parce que
32:55ils ne voulaient plus avoir ce côté
32:57dominant. Et donc cela, c'est aussi
32:59pour le deuxième front de Marine Tondelier,
33:01c'est empêcher ou tenter d'empêcher
33:03que le PS redevienne
33:05le parti dominant. Allez, un dernier mot à Adrien Brachet.
33:07Oui, c'est-à-dire que même dans l'inconscient des
33:09écologistes, il faut se rappeler que sous le mandat Hollande,
33:11il y a eu des tensions extrêmement fortes
33:13entre les socialistes et les écologistes. Donc, c'est quelque chose
33:15qui est présent dans leur inconscient.
33:17Sinon, l'enjeu, en effet, pour les écologistes...
33:19Oui, ils partent quand Manuel Valls est nommé Premier ministre.
33:21Il faut se souvenir de ça.
33:23Et l'enjeu pour les écologistes, c'est aussi comment ils font
33:25pour avoir une identité politique qui n'est pas juste
33:27nous sommes le liant entre les socialistes et les insoumis.
33:29Comment nous pouvons parler en notre nom
33:31et comment nous pouvons notamment parler d'écologie.
33:33Et quelque chose qui est au fond
33:35peut-être une défaite aussi à l'heure actuelle
33:37des écologistes, c'est que c'est vrai que la thématique
33:39de l'écologie, elle est très peu présente ces derniers temps
33:41dans le débat public. Et donc, c'est peut-être
33:43ça aussi leur enjeu, c'est de dire
33:45nous, on va parler de nos thématiques,
33:47on va parler de notre programme
33:49davantage que d'être simplement le casque bleu
33:51entre le parti socialiste et les insoumis.
33:53Allez, on voit bien que la gauche est fracturée
33:55mais, alléluia, la France, Aurélie,
33:57a un budget. Et oui, la dernière étape
33:59a été franchie ce matin par le vote
34:01au Sénat, mais ce budget
34:03ne va pas à grand monde. Même le Premier
34:05ministre reconnaissait hier qu'il était imparfait
34:07ce budget. Et depuis ce matin, il y a une
34:09disposition qui fait bondir les auto-entrepreneurs.
34:11L'abaissement du plafond
34:13du chiffre d'affaires pour être exonéré
34:15de TVA à 25 000 euros
34:17du racket, selon
34:19les auto-entrepreneurs, qui risque
34:21de favoriser le travail au noir.
34:23La France Insoumise veut
34:25déposer rapidement une proposition
34:27de loi pour rectifier ça. Le
34:29Rassemblement National y pense aussi.
34:31L'ancienne ministre des entreprises
34:33Olivier Grégoire demande à
34:35suspendre la mesure. Et même
34:37le député LR Antoine Vermorel,
34:39lui aussi soutien du gouvernement, ne
34:41veut pas de la nouvelle règle.
34:43Personnellement, je considère que c'est une connerie.
34:45C'est une décision qui a été prise dans la précipitation.
34:47On a voulu rajouter cette
34:49disposition qui, à mes yeux, va
34:51générer beaucoup de paperasses supplémentaires
34:53sans rapporter d'argent supplémentaire d'ailleurs.
34:55Si on peut trouver un consensus à l'Assemblée Nationale
34:57sur le sujet pour faire en sorte de corriger les erreurs du passé,
34:59moi je considère que c'est toujours une bonne chose.
35:01Bref, à peine adopté, il y a déjà
35:03des velléités de modifier ce budget
35:05décidément maudit depuis quelques semaines
35:07et quelques mois presque.
35:09Ce qui est intéressant, Alexandra Saviana, c'est que
35:11cette mesure était quand même passée sous les radars
35:13et que là, d'un coup, il y a un petit
35:15coin sectoriel, les auto-entrepreneurs
35:17qui représentent quand même un certain
35:19nombre d'entrepreneurs
35:21qui ont des petites activités
35:23ou qui parfois se lancent, ou qui parfois
35:25finalement trouvent ça très confortable comme ça
35:27et qui se retrouvent, ils se disent, bah voilà, moi ça va
35:29me pénaliser et je vais perdre un peu du business.
35:31C'est assez fou, ça devrait toucher 250 000
35:33personnes en plus et ils ont l'air de découvrir
35:35ça aujourd'hui,
35:37enfin la veille plutôt. Finalement,
35:39ce qui se dégage de cette
35:41mesure, c'est une impression d'impréparation,
35:43une impression de manque
35:45de consultation des fédérations et des syndicats
35:47professionnels aussi qui ont un peu
35:49l'impression, je pense, qu'on leur a fait un enfant dans le dos
35:51ce soir. Et donc
35:53moi, la question que je me pose aussi, c'est
35:55comment vont faire ces professionnels étant donné qu'ils n'ont
35:57qu'un mois pour s'adapter à cette
35:59fameuse mesure qui doit entrer en vigueur
36:01le 1er mars, ça veut dire qu'ils vont peut-être
36:03devoir augmenter leurs tarifs d'ici là,
36:05le peuvent-ils réellement, surtout
36:07quand on est face à des gens qui utilisent des plateformes
36:09comme Wikasa ou Uber, toutes ces
36:11questions sont en suspens et on est
36:13face à la grande improvisation finalement.
36:15Après, si on regarde dans les chiffres, je crois que ça
36:17représente pas tant d'auto-entrepreneurs que
36:19ça, que le revenu moyen
36:21des auto-entrepreneurs est en général
36:23relativement bas, mais là ça passe de
36:2537 500, on l'a dit, à 25 000.
36:27Valérie Grasse ?
36:29Oui, j'ai entendu, je crois, le chiffre de 20%
36:31des auto-entrepreneurs.
36:33Mais c'est vrai que cette mesure, elle est passée
36:35sous les radars parce que le débat budgétaire
36:37a été focalisé sur
36:39d'autres mesures qui concernaient
36:41plutôt les impôts sur les très très riches ou les très
36:43très grandes entreprises et pas tellement sur
36:45les petits auto-entrepreneurs.
36:47Et donc tout à coup, oui, et ce qu'il faut,
36:49et on le savait, ce budget
36:51il a été fait, enfin, un peu de briques
36:53et de brocs pour essayer
36:55de faire des économies, de remettre
36:57un petit peu par-ci par-là. Certaines mesures
36:59ont été contestées, il a fallu lâcher de l'argent
37:01et puis il a fallu
37:03en retrouver sur d'autres
37:05lignes budgétaires. C'est vrai que
37:07là on se demande un peu quelle est la finalité
37:09d'une telle mesure
37:11qui va peut-être pas forcément rapporter
37:13beaucoup beaucoup d'argent. Et ce qui est intéressant
37:15c'est, Aurélie, si ça rapporte...
37:17Justement, le risque que certains
37:19soulignent, c'est qu'il y a des gens qui
37:21fassent du travail au noir
37:23pour éviter de dépasser
37:25l'impact vraiment
37:27sur ce que ça peut faire
37:29rentrer.
37:31Ce qui est intéressant, c'est de voir qu'une personne
37:33comme Olivia Grégoire,
37:35ancienne ministre, donc
37:37macroniste, remonte
37:39au créneau sur une mesure comme ça.
37:41On a vu que pendant le débat de budgétaires,
37:43EPR, ils sont restés assez discrets. Après avoir
37:45mis beaucoup de lignes rouges sur le budget Barnier,
37:47sur le budget Bayrou, ils ont été
37:49beaucoup plus discrets et peut-être
37:51laissé passer des choses. Maintenant, le
37:53projet de loi de finances a été
37:55adopté, ça ressort un petit peu
37:57et chacun retrouve un peu ses petits
37:59et ses domaines de prédilection,
38:01ses sujets de prédilection. A moins que,
38:03et tout à l'heure j'avais le patron sur
38:05France Info, la radio, le patron
38:07de la Fédération Française du Bâtiment, qui lui était
38:09ravi, ravi que ça passe, parce qu'il
38:11dit, ça fait des années qu'on dit que c'est une concurrence déloyale,
38:13et donc, il était ravi.
38:15Donc peut-être, est-ce que, Michael Darmand,
38:17on peut aussi penser qu'à la fin
38:19du budget,
38:21on a rajouté quelques mesures
38:23pour faire plaisir à quelques secteurs en souffrance,
38:25en l'occurrence, notamment le bâtiment,
38:27et que finalement, ça peut aussi s'expliquer comme ça.
38:29Peut-être, mais peut-être qu'il ne va pas se réjouir très longtemps, parce que
38:31vraisemblablement, il y a un consensus pour que
38:33ça ne dure pas.
38:35LFI a déposé... LFI, mais on l'a entendu,
38:37LR, on l'a entendu, il a l'air,
38:39en tout cas, peut-être, de se dessiner un consensus
38:41pour que cette mesure... Mathieu Lefebvre aussi, d'ailleurs, des élus
38:43en renaissance, qui étaient en point sur le budget,
38:45dit aussi que ça ne va pas, donc on sent que
38:47ça bouge. Et si Olivier Grégoire a réagi,
38:49c'est parce que, justement, c'est, alors,
38:51symboliquement, ça n'a pas été
38:53pensé, mais en tout cas, le résultat est là,
38:55symboliquement, c'est encore
38:57un dispositif caractéristique
38:59de la politique d'Emmanuel Macron
39:01qui a été éliminé,
39:03parce qu'Emmanuel Macron, depuis qu'il est arrivé
39:05à l'Élysée, a beaucoup aidé
39:07le statut d'auto-entrepreneur, et de ce point
39:09de vue-là, c'est, on va dire,
39:11symboliquement, ça correspond
39:13à ça, mais je pense que ça ne va pas durer.
39:15Ces dernières années, les taux
39:17de prélèvements sur les auto-entrepreneurs ont augmenté,
39:19il y a une époque, c'était aux alentours de 20%,
39:21et là, c'est plus aux alentours
39:23entre 25 et 28.
39:25Adrien Braché ?
39:26Oui, je pense que c'est au-delà d'un
39:28échec, pas pour la politique
39:30d'Emmanuel Macron, c'est surtout aussi
39:32le révélateur, le fait que
39:34la crise arrive seulement maintenant, a posteriori,
39:36d'un budget qui a
39:38été construit de manière un peu
39:40aléatoire, où, au fond, on a essayé de faire
39:42des concessions aux uns et aux autres, et c'est
39:44le travail parlementaire, ça fait partie du travail parlementaire,
39:46mais il a manqué, à un moment, une vision
39:48cohérente, qui fait que
39:50je pense que personne, y compris
39:52parmi les parlementaires, n'est capable d'avoir une
39:54vision claire et globale de l'ensemble
39:56du budget, donc voilà. Le problème aussi, c'est ça,
39:58c'est qu'il n'y a pas eu un débat budgétaire
40:00de fond global.
40:01Tout le monde a dit que c'était un mauvais budget, donc là, il n'y a peut-être pas de surnom.
40:03Oui, mais voilà, ça en est une illustration.
40:05Même le Premier ministre s'en est convaincu.
40:07Il y a Union Nationale sur ce sujet.
40:09Ça en est une illustration.
40:10L'idée, c'est que maintenant, c'est le budget 2026
40:12qui va être le véritable budget sur lequel
40:14ils vont bosser.
40:15Si bien qu'on se demande, quand j'ai vu ça,
40:17parce qu'évidemment, j'ai vu passer
40:19les critiques sur cette mesure,
40:21ça a commencé hier,
40:23et du coup, moi, je me suis demandé, disons,
40:25est-ce qu'il y a peut-être d'autres loups dans ce budget
40:27qui n'ont pas encore été repérés ?
40:29Et peut-être encore, les prochains jours,
40:31on va découvrir des mesures
40:33qui fâchent, mais effectivement, vous le disiez, Valérie,
40:35François Bayrou veut déjà commencer
40:37à bosser sur le budget 2026.
40:39On est déjà très tard pour avoir le budget 2025,
40:41puisqu'on est donc le 6 février,
40:43et donc, il veut déjà commencer à plancher.
40:45Les ministres doivent faire des revues de dépenses,
40:47voir comment est dépensée l'argent public,
40:49voir si toute la dépense publique
40:51est bien efficiente, parce que
40:53le budget 2025 prévoyait
40:5550 milliards d'efforts, mais on n'est pas
40:57au bout du chemin, parce que pour 2026,
40:59il va encore falloir beaucoup d'efforts
41:01si on veut tenir nos engagements
41:03de repasser sous la barre
41:05des 3% de déficit
41:07que nous impose Bruxelles.
41:09D'ici 2029, on a obtenu une petite
41:11rallonge en termes de timing,
41:13mais les efforts de cette année vont
41:15sans doute devoir se prolonger
41:17d'une manière ou d'une autre sur les prochains
41:19budgets, pour revenir dans les clous,
41:21puisque là, c'est un budget qui va nous faire atterrir
41:23autour de 5,4% de déficit.
41:25C'est un petit peu beaucoup
41:27par rapport à ce que l'Union Européenne attend de nous.
41:29Un dernier mot, Michael Darman.
41:31Ça sera effectivement assez difficile, en même temps,
41:33de contrôler, même si Amélie de Montchalin a annoncé
41:35une escouade de...
41:37de surveillance.
41:39En réalité, le droit budgétaire
41:41est le droit budgétaire qui n'a pas de sanctions.
41:43Il peut être totalement
41:45dépassé, et il n'y a pas de possibilité
41:47de sanctionner. Donc, les crédits discrétionnaires,
41:49ce qu'on appelle, qui sont distribués
41:51parce qu'il faut calmer ici ou là,
41:53ou donner, ou injecter
41:55dans les associations, également,
41:57des fonds publics, eh bien, risquent aussi
41:59de continuer. Bon, les informés,
42:01on va repasser à notre dernière partie
42:03dans un instant, pour leur, enfin,
42:05autour de l'actualité, les 20h45,
42:07l'heure de retrouver le fil info de Stéphane Milhomme.
42:09L'Assemblée nationale
42:11durcit les restrictions au droit du sol
42:13à Mayotte. Une proposition de loi
42:15de la droite républicaine a été adoptée
42:17ce soir par 162 députés
42:19contre 93. Désormais,
42:21l'obtention de la nationalité française
42:23pour les enfants nés à Mayotte sera
42:25conditionnée à la résidence régulière
42:27sur le sol français des deux parents
42:29et non plus d'un seul, et ce, depuis
42:31trois ans et non plus trois mois.
42:33Trois surveillants suspendus
42:35à Bobigny, ils encourent des suites disciplinaires
42:37deux jours après l'agression
42:39d'un élève du collège Angela Davis.
42:41L'adolescente de 15 ans a été rouée
42:43de coups par cinq personnes devant l'établissement scolaire.
42:45Deux jeunes de 17 et 22 ans
42:47sont toujours en garde à vue.
42:49Et c'est au tour de la Jordanie d'exprimer son inquiétude
42:51au plan de Donald Trump pour Gaza.
42:53Le roi Abdallah rejette l'idée du président
42:55américain de prendre le contrôle du territoire
42:57palestinien et de déplacer ses habitants
42:59vers la Jordanie. Et puis, la fin
43:01des huitièmes de finale de la Coupe de France
43:03de football, et dans un quart d'heure, les Isayrois
43:05de Bourgois-Jalieu, qui évoluent en National 3,
43:07défieront le stade de Reims
43:09pensionnaire de la Ligue 1.
43:21C'est la dernière partie de ces Informés.
43:23On est ensemble jusqu'à 21h.
43:25Nos informés du soir, Adrien Brachet,
43:27journaliste politique au point, Valérie Gasse,
43:29chef du service politique de RFI,
43:31Mickaël Dermont, éditorialiste à Y 24 News
43:33et Alexandra Saviana, grand reporter
43:35à L'Express. On va parler d'un sujet
43:37qui nous concerne, en réalité,
43:39vraiment tous. Aujourd'hui,
43:41c'était la journée mondiale sans téléphone portable, Aurélie.
43:43Une journée et même trois jours
43:45puisque ça dure jusqu'à samedi.
43:47Mais ça commence aujourd'hui et la date du
43:496 février n'a pas été choisie
43:51par hasard. Je vais peut-être vous apprendre quelque chose.
43:53C'est parce que c'est la Saint-Gaston
43:55aujourd'hui.
43:57Et...
44:07C'est une histoire vraie.
44:09L'inventeur de la journée mondiale sans téléphone
44:11portable est français.
44:13Il y a des journées mondiales tous les jours sur tout
44:15et n'importe quoi. Cet inventeur, il y a quelques années,
44:17pour trouver une date, s'est dit
44:19Gaston, il y a le téléphone qui sonne. Ça sera donc le 6 février.
44:21On en profite pour
44:23souhaiter une bonne fête au Gaston
44:25qui nous regarde.
44:27Mais depuis la chanson de Nino Ferrer
44:29que tout le monde aura reconnue en 1967,
44:31le téléphone n'a plus de fil.
44:33On l'a dans la poche, voire quasiment en permanence
44:35dans la main. Il sert de réveil,
44:37d'appareil photo, de GPS, entre autres
44:39nombreuses utilisations.
44:41Alors je vais commencer par un mea culpa.
44:43J'ai passé en moyenne 6 heures 9 minutes
44:45sur mon portable cette semaine.
44:47Alexandra Saviana, vous vous imaginez
44:49une journée sans portable ? Vous avez combien de portables
44:51dans les poches ? Un seul.
44:53Ok, parce qu'il y en a qui en ont deux autour de la table.
44:55Je ne veux pas balancer.
44:57Vous imaginez une journée sans portable ?
44:59Non, mais c'est hélas devenu impossible. On peut le regretter.
45:01Mais aujourd'hui, tout le monde est hyper
45:03connecté. Honnêtement, je vais dire des banalités
45:05en prononçant ça, mais
45:07tous les enfants, même des
45:0910 ans, même les pré-ados sont ultra
45:11connectés. Tous les adultes sont ultra connectés
45:13qui, aujourd'hui, imaginent vivre
45:15sans un smartphone dans la poche. Personne.
45:17Adrien Brachet peut-être ?
45:19J'aimerais bien, mais
45:21c'est ce que vient de dire Alexandra, et pareil,
45:23ça va être extrêmement banal, d'une certaine
45:25manière. On est tous devenus
45:27totalement
45:29liés à ces objets-là.
45:31C'est presque une prolongation. Est-ce qu'il y a des moments dans la semaine
45:33où vous avez un moment où vous dites, là, j'arrête,
45:35là, je pose ? Bref, malheureusement,
45:37pas suffisamment, pas suffisamment, Jean-Rémi.
45:39Peut-être qu'après cette émission, je
45:41prendrai une bonne résolution.
45:43Non, mais j'ai regardé l'âge moyen
45:45du premier téléphone portable, c'est
45:479 ans et quelques mois.
45:49C'est là que ça fait peur.
45:51C'est là que ça fait peur.
45:53C'est avant.
45:55Valérie Gass, vos deux portables.
45:57C'est là qu'il y a deux portables.
45:59Je suis prise en flagrant délit. Non, moi,
46:01c'est pareil, je ne regarde pas combien d'heures
46:03je passe par semaine, mais ça doit être
46:05équivalent. Alors, c'est vrai qu'on
46:07s'en sert pour tout, on s'en sert notamment pour travailler.
46:09Alors, puisque j'ai été dénoncée
46:11que j'ai deux portables, c'est pour un bon
46:13équilibre entre vie professionnelle
46:15et vie privée, ce qui permet de
46:17déconnecter au moins de temps en temps d'un portable
46:19quand on le veut
46:21et qu'on ne travaille pas. Pour aller sur l'autre ?
46:23Éventuellement, mais pas pour faire la même chose.
46:25Mickaël Darmont, votre
46:27utilisation du portable, est-ce que vous imaginez de temps en temps
46:29couper ? Alors, je vais vous dire
46:31quelque chose. Moi, j'ai connu
46:33les portables parmi les premiers.
46:35Vous savez, les grands
46:37Radio La 2000 à l'étranger
46:39qui se transportaient
46:41comme une valise. Et au fond, mon portable
46:43ça fait une trentaine d'années qu'il n'est
46:45pas éteint, mais
46:47pas pour autant que j'utilise tout le temps.
46:49En réalité, ça rappelle un peu ce fameux débat qu'on avait
46:51à l'époque sur faut-il ou pas
46:53avoir une télévision à la maison ?
46:55Est-on capable d'avoir ce recul de vie de la télévision ?
46:57Je pense que l'enjeu, il est bien entendu
46:59d'utiliser un portable parce que son utilité,
47:01on ne va pas perdre du temps, n'est plus
47:03à démontrer, mais la capacité
47:05de pouvoir, c'est vrai, être capable de
47:07s'en éloigner de temps en temps, de pouvoir faire autre chose
47:09en particulier pour les jeunes.
47:11Parce que là, c'est une question effectivement
47:13d'autorité dans les maisons.
47:15De fait, on n'est peut-être pas très représentatif,
47:17nous autres journalistes un peu trop connectés,
47:19mais la question de la déconnexion
47:21dans le cadre du travail, elle est importante.
47:23Il y a une loi, et après ?
47:25On peut aussi
47:27prendre des bonnes résolutions. Par exemple, moi, depuis
47:29quelques années, j'ai décidé que quand j'étais en vacances,
47:31je désactivais tous les pushs des médias.
47:33Désolée pour mes
47:35chers confrères, je déconnecte déjà
47:37tout ça. Parce que sinon, on a tout le temps
47:39des pushs des médias, des infos tout le temps.
47:41Déjà, j'ai même débranché
47:43un réseau social bien connu pendant
47:45des vacances. Vous voyez ?
47:47Ça, c'est une bonne hygiène.
47:49Mais uniquement pendant des vacances un peu longues.
47:51C'est logique. Je vais vous dire, l'autre jour,
47:53quand je suis allé à Washington,
47:55j'étais dans l'avion,
47:57pour l'investiture de Donald Trump, et donc il y a
47:598 à 9 heures de vol à l'aller, je crois.
48:01Je me suis dit, tiens, c'est cool. Pendant 8 à 9 heures,
48:03je n'aurais pas de téléphone. Mais maintenant, il y a du wifi
48:05dans les avions. C'est une grande déception
48:07pour moi, ça. C'est vrai, c'est un truc
48:09qui a changé. Et donc, désormais, on est
48:11tout le temps quand même connectés.
48:13Une fois de plus, moi, je ne l'active pas dans les avions,
48:15le wifi, parce que ce que j'avais apprécié
48:17dans les temps, effectivement, où comme vous, je prenais
48:19les avions pour les voyages officiels, et parfois
48:21les très longs courriers, le grand plaisir
48:23était de dire, on va passer 7 à 8 heures
48:25en étant totalement déconnectés.
48:27Mais une fois de plus, vous l'avez dit, nous sommes
48:29une population particulière, les journalistes.
48:31Mais du point de vue de la population
48:33plus générale, et de l'éducation
48:35au contrôle
48:37et à la liberté qu'on peut avoir vis-à-vis
48:39de ces appareils,
48:41oui, il y a tout un travail à faire, effectivement,
48:43dans les familles, à l'école, pour
48:45peut-être partir d'un certain âge.
48:47Parents des enfants,
48:49parce qu'en fait, derrière ça, il n'y a pas que la connexion,
48:51le fait de pouvoir envoyer des messages. Il y a en fait
48:53l'omniprésence des écrans et le côté très addictif
48:55des écrans. Valérie Gass.
48:57Oui, parce que maintenant, on entend que certains
48:59enfants qui ont 3 ans sont déjà sur
49:01les écrans. Là, c'est vrai qu'il faut
49:03peut-être faire un peu d'éducation
49:05et de pédagogie auprès des parents,
49:07parce que ce qui est
49:09un outil, un instrument
49:11utile pour des adultes
49:13ou des ados, pour des tout-petits,
49:15je crois que ça peut mettre même en péril
49:17l'apprentissage de la parole.
49:19Du coup, les enfants apprennent
49:21en regardant des dessins animés sur un téléphone.
49:25Il faut faire attention à certains
49:27excès. Tout ce qui est excessif et
49:29nocif, que ce soit le téléphone ou autre chose,
49:31après, un retour en arrière
49:33où on ferait abstraction
49:35du fait que ça existe et que c'est disponible,
49:37c'est un peu irréaliste
49:39aussi. Mais voilà, il faut
49:41peut-être... Par exemple, on peut dire
49:43qu'il y a des recommandations... Aucun écran avant 3 ans,
49:45par exemple, que ce soit téléphone ou télévision.
49:47Comment l'imposer ?
49:49Il suffit de... Enfin, à un moment, les parents
49:51sont là pour... Oui, mais voilà.
49:53Alexandra Saviana. C'est un sujet, quand même, les écrans.
49:55C'est un sujet. En fait, il y a des recommandations.
49:57Le gros problème, c'est aussi que
49:59personne ne sait réellement, dans la mesure où
50:01il y a débat chez les scientifiques
50:03et où le consensus est vraiment
50:05très, très difficile à obtenir.
50:07L'Express, il y a quelques semaines,
50:09a décidé de donner la parole à
50:11Jonathan Haidt, qui est un
50:13psychosociologue très, très important aux
50:15États-Unis, qui, lui, a une thèse
50:17selon laquelle, en fait, on est face
50:19à quasiment un changement générationnel.
50:21Un changement civilisationnel,
50:23même. Il parle de... C'était une interview très intéressante.
50:25Exactement. Ça, je vous l'accorde,
50:27il parle de grand recablage de
50:29l'enfance. Il dit que les enfants
50:31nés après les années 2010,
50:33à la fin des années 2010,
50:35au début des années 2000,
50:37ont vécu vraiment un bouleversement
50:39civilisationnel. Ils ne pensent pas
50:41comme nous. Ils ne vivent pas la réalité
50:43comme nous. Ils ne vivent pas, finalement,
50:45les connexions humaines comme nous.
50:47Et ça, on a du mal, aujourd'hui, à le mesurer.
50:49Et on a du mal à voir l'impact
50:51total de la société. On sait que
50:53ça joue sur l'apprentissage du langage.
50:55On sait que ça joue sur ce genre de choses,
50:57et donc, c'est là qu'on se dit que les politiques
50:59publiques ne sont pas forcément, je dirais,
51:01peut-être pas assez courageuses sur ces questions-là.
51:03Oui, je pense que ce sujet est peut-être
51:05un peu l'illustration du phénomène, finalement,
51:07de sentiments d'impuissance
51:09de la politique. C'est-à-dire qu'on parle souvent
51:11du fait que les Français ont l'impression que les politiques
51:13sont impuissants, qu'ils ne peuvent plus changer la vie.
51:15Et c'est vrai que la question
51:17des nouvelles technologies, c'est un peu la question
51:19typique où on a l'impression que, finalement, les politiques publiques
51:21sont toujours à la remorque, c'est-à-dire que tous sont toujours
51:23en réaction des technologies qui arrivent. Alors, ça fait partie
51:25du jeu aussi. Et donc, la question, c'est comment
51:27on trouve un équilibre entre on ne bride pas
51:29l'innovation et entre on régule
51:31pour protéger notamment les enfants.
51:33Et ce qui est très compliqué aussi, c'est que tout cela
51:35va tellement vite, c'est-à-dire qu'il y a le téléphone portable,
51:37il y a l'intelligence artificielle, ce que, en seulement
51:39quelques années, les phénomènes changent
51:41énormément. Donc, vous avez des
51:43enfants à cinq ans d'écart,
51:45les problématiques ne sont pas les mêmes, les réseaux sociaux
51:47ne sont pas les mêmes. Donc, ce qui fait
51:49aussi que souvent, les parents eux-mêmes
51:51sont perdus. C'est-à-dire, vous pouvez avoir un enfant, puis cinq ans
51:53après, un autre, et des problématiques
51:55très différentes. Donc, c'est ça aussi qui est compliqué,
51:57c'est que ça va tellement vite que, y compris
51:59les politiques, mais aussi les parents, sont
52:01souvent totalement perdus, il faut le dire.
52:03Mais Emmanuel Macron, il n'avait pas promis quelque chose sur les écrans.
52:05C'était au printemps, il s'était même fait remettre
52:07un rapport sur le sujet, sauf que vous savez très bien
52:09qu'après le printemps, on a eu le début de l'été,
52:11on a eu des européennes qui se sont mal passées,
52:13une dissolution,
52:15un changement de gouvernement,
52:17des changements de gouvernement, et c'est vrai que
52:19cette question des écrans, c'est un peu
52:21perdu
52:23dans les méandres
52:25de la vie politique. Après, le sujet
52:27qui est compliqué aussi, c'est que
52:29les autorités peuvent faire des recommandations et dire
52:31des choses, mais c'est un sujet qui touche à l'intime
52:33et à la vie des familles, et je pense
52:35que personne ne peut jeter la pierre
52:37à des parents qui, parfois,
52:39le téléphone ou un écran
52:41peut servir un peu de nounou
52:43à certains moments. Donc, c'est un sujet
52:45éminemment compliqué, parce que
52:47il concerne tout le monde, avec tous les âges,
52:49et c'est vrai que, parfois,
52:51le téléphone ou une tablette,
52:53ça peut aussi un peu
52:55occuper l'enfant si on n'a pas
52:57forcément le temps de
52:59s'en occuper. Donc, c'est un vrai sujet,
53:01et pour l'instant, je pense que personne n'a
53:03la réponse
53:05de comment gérer ça, parce que
53:07pardon, mais il y a aussi un truc, c'est que
53:09on veut restreindre les téléphones
53:11pour les enfants, mais est-ce que nous, on montre
53:13vraiment l'exemple ? Alors, par exemple,
53:15oui, c'est intéressant. Est-ce que le téléphone
53:17est là ? Vous qui nous écoutez,
53:19vous qui, peut-être, nous regardez, vous êtes en train
53:21de dîner, y a-t-il le téléphone à table
53:23avec vos enfants autour ? Est-ce que ça, c'est l'exemple à donner ?
53:25C'est une vraie question.
53:27On entend, effectivement, que de nouvelles règles dans les familles sont
53:29édictées. Pas de téléphone à table,
53:31pas de portable le soir,
53:33à partir de 20h ou 20h30
53:35pour les enfants en âge scolaire,
53:37ou les enfants de jeune âge. Vous avez aussi
53:39des cultures qui, parfois, disent
53:41pendant tant de jours,
53:43on change totalement, on arrête,
53:45on met de côté,
53:47on crée, au fond, un espace de liberté, c'est-à-dire,
53:49on se libère de cette
53:51contrainte, de ce rapport à la technologie.
53:53Donc, c'est aussi, clairement,
53:55je pense que, pour le coup, ça n'est pas que
53:57de la politique publique. Je crois que c'est, évidemment,
53:59clairement, là, ça renvoie,
54:01et donc, on peut pas, évidemment, réguler,
54:03mais ça renvoie, quand même, à la capacité
54:05dans les familles de pouvoir, aussi,
54:07édicter des cadres.
54:08Oui, mais quand vous entendez, par exemple, les patrons de la tech
54:10dire qu'ils donnent pas de réseaux sociaux à leurs enfants,
54:12qu'ils imitent les questions des écrans,
54:14on se dit, quand même, qu'il y a peut-être un petit sujet,
54:16et qu'il faudrait peut-être qu'il y ait des messages
54:18qui soient envoyés aux parents, parce que, de fait,
54:20il y a un truc qui est, quand même, compliqué, c'est que
54:22votre enfant, il revient toujours dire « Je suis le dernier de ma classe à ne pas avoir de portable ! »
54:24Et puis, vous comprenez, après,
54:26une fois qu'il a un portable, qu'en fait, il y en avait d'autres, qu'il n'y en avait pas.
54:28Et donc, voilà.
54:29Il y a une question d'usage du portable.
54:31Il y a des choses très positives,
54:33pour un parent, par exemple, de pouvoir joindre son enfant,
54:35ou pour un enfant, de pouvoir joindre son parent.
54:37Après, c'est vrai que laisser
54:39les enfants passer dix heures par jour
54:41à jouer à des jeux ou à se connecter
54:43aux réseaux sociaux, c'est
54:45régler les usages, mettre
54:47des cadres, en effet, sur certaines choses.
54:49Il y a du bon et il y a du moins bon.
54:51Un dernier mot. Est-ce que vous savez ce que c'est que la
54:53nomophobie ? Eh bien, la nomophobie,
54:55c'est la pathologie qui se développe
54:57et qui signifie la peur panique d'être séparé
54:59de son téléphone.
55:01Ce qui arrivait à l'époque dans les avions, c'était peut-être le
55:03petit charme des voyages. Parfois,
55:05Michael Darman est d'accord.
55:07Allez, les informés.
55:09À la une du point cette semaine, Adrien Braché.
55:11Un grand entretien exclusif
55:13avec Javier Milei, le président argentin.
55:15Une enquête aussi sur sa méthode
55:17et un entretien avec Bill Gates aussi.
55:19Très bien. Merci beaucoup.
55:21Alexandra Saviana, à la une de
55:23l'Express cette semaine. Une grande enquête.
55:25Trump, Musk, l'homme le plus puissant du monde
55:27rencontrent l'homme le plus riche du monde.
55:29Ils font alliance, mais ils vont se déchirer.
55:31Alors, avec une photo incroyable
55:33qui est évidemment, probablement, soit un dessin
55:35soit de l'intelligence artificielle. Je vous laisse
55:37se trancher. Merci beaucoup
55:39Alexandra Saviana. Michael Darman, éditorialiste
55:41Y 24 News. Merci de nous avoir éclairés
55:43ce soir. Valérie Gage, chef du service politique
55:45de RFI. Un grand merci d'avoir été avec nous.
55:47Aurélie, retour de l'interview politique
55:49demain ? 18h33. Dans votre
55:5118-20. Voilà. Et les
55:53informés qui reviennent demain matin avec
55:55Renaud Delis. Merci beaucoup.