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Autour de Jean-Rémi Baudot et Aurélie Herbemont, les informés débattent de l’actualité du jour mois année.

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00:0020h, 21h, les informés, Aurélie Herbemont et Jean-Rémi Baudot.
00:06Bonsoir à tous, bienvenue dans les informés du soir.
00:08Votre rendez-vous de débat, votre rendez-vous de décryptage de l'information sur France Info à la radio, évidemment, et sur le canal 27 de la TNT.
00:16Bonsoir Aurélie.
00:17Bonsoir Jean-Rémi, bonsoir à tous.
00:19Quel est le programme ce soir ?
00:202,49,3 pour le prix d'un.
00:22François Bayrou passe en force sur le budget de l'État et sur le budget de la Sécu,
00:26à laquelle la France Insoumise dépose deux motions de censure, que le Parti Socialiste ne compte pas voter.
00:33Le Premier ministre est-il sauvé ? Quel avenir pour le nouveau Front Populaire ?
00:37Comment apaiser la relation entre Paris et Alger ?
00:41Le torchon brûle depuis des mois.
00:43Le président algérien dénonce un climat délétère.
00:46Est-ce à Emmanuel Macron de faire redescendre la tension ?
00:49Et puis on parlera de Donald Trump et ses menaces de hausse des droits de douane.
00:53L'Union Européenne va-t-elle être visée ?
00:55Comment réposter ?
00:56Et l'Union Européenne peut-elle être unie dans ce dossier ?
00:59Pour en parler ce soir, nos informés.
01:02Stéphane Vernet, rédacteur en chef délégué de West France,
01:05à Paris.
01:06Lilian Allemagnia, rédacteur en chef adjoint à Libération, chargée du Service France.
01:11Corinne Laïc, journaliste à l'Opinion, auteur du Président Combrioleur, aux éditions Fayard.
01:15Et Rachel Binas, journaliste au service Société de Marianne.
01:19Bonsoir à tous les quatre, les informés, c'est parti !
01:23François Bayrou, donc Aurélie, a activé cet après-midi ses deux premiers 49.3.
01:29Eh oui, un premier 49.3 pour faire passer le budget sans vote.
01:33François Bayrou l'a annoncé à la tribune de l'Assemblée à 16h20.
01:38J'ai l'honneur d'engager, en vertu de l'article 49 alinéa 3 de la Constitution,
01:45la responsabilité du gouvernement sur le texte de la commission mixte paritaire
01:51compléter d'amendements techniques et de coordination.
01:54Le Premier ministre a récidivé vers 17h pour déclencher un deuxième 49.3 sur le budget de la Sécu.
02:02Résultat, il affrontera à priori mercredi l'émotion de censure de la France insoumise.
02:07Mais ça sera un dolor sans perspective de renverser François Bayrou,
02:12puisque le Parti Socialiste fait bande à part à gauche et ne votera pas la censure.
02:17Donc à priori, François Bayrou ne sera pas renversé.
02:20Est-ce qu'on peut pour autant dire, Lilian Alemannia, que François Bayrou est sauvé ?
02:25Il est sauvé pour un temps.
02:27Le Parti Socialiste a annoncé qu'il ne votera pas cette motion de censure,
02:32mais qu'il déposera une motion de censure en vertu de l'article 49.2
02:37qui permet à tout groupe parlementaire de déposer une motion de censure à l'issue du débat budgétaire.
02:43Donc on a un peu de mal à comprendre la position du Parti Socialiste.
02:46On ne le fait pas tout de suite, mais on le fera plus tard,
02:49sûrement parce qu'il sait qu'à ce moment-là, le Rassemblement National ne le votera pas.
02:54Et en tout cas, il veut démontrer sa responsabilité, dit-il,
02:58et ne pas passer pour ceux qui bloquent le budget
03:02et seraient responsables de la difficulté financière qui résulterait de l'absence de budget.
03:09Corine Nahé, est-ce qu'on peut dire que François Bayrou a bien fait du judo, qu'il a bien manœuvré ?
03:14Du judo, du jeu d'échecs, quelque chose de ce genre-là.
03:18Il faut reconnaître qu'il était peut-être l'homme qu'il fallait pour dénouer cette situation.
03:23Évidemment, sur le fond, tout le monde dira que ce budget est mauvais.
03:26D'ailleurs, personne ne veut en endosser la paternité.
03:29C'est un budget orphelin.
03:31Et donc, quand on regarde son contenu, on voit qu'il n'y a pas grand-chose de vraiment puissant.
03:36Mais il a réussi à faire voter un budget.
03:39Il a quand même bénéficié de l'expérience de Michel Barnier, qui a fait des erreurs.
03:43Il ne les a pas refaites.
03:45Qu'est-ce qu'il a fait de mieux que Michel Barnier ?
03:47Je pense qu'il a vraiment négocié avec le PS.
03:50Il a quand même accordé beaucoup de choses au PS.
03:53Alors que Michel Barnier a fait des concessions au RN.
03:57C'était plutôt du côté du RN qu'il s'est penché.
04:00Et il les a faites un peu du bout des lèvres, sans vraiment les assumer comme étant des concessions qu'il a accordées au RN.
04:07Je pense que le RN est un partenaire moins fiable, en tout cas que ne l'est le PS actuellement,
04:12qui, pour des tas de raisons, souhaite faire esprit de responsabilité.
04:16Peut-être parce qu'ils ont envie de redevenir un parti de gouvernement.
04:19Peut-être parce qu'il y a un congrès.
04:21Peut-être parce qu'il y a des espèces de concurrence interne entre eux,
04:24et qu'ils voulaient montrer à LFX qu'ils étaient capables de prendre de l'autonomie.
04:28Ces raisons-là ont joué en faveur de Bayrou.
04:30Mais il faut reconnaître que François Bayrou a un certain savoir-faire.
04:33Mais que dans une situation nouvelle, inédite,
04:38Michel Barnier a fait ce qu'il a pu.
04:40Il a fait des erreurs.
04:41Son successeur les a corrigées.
04:43Alors peut-être qu'un troisième fera des miracles.
04:45Je ne pense pas que ce soit souhaitable.
04:47Rachel Binas, les concessions de François Bayrou qu'il a faites à la gauche,
04:54est-ce que peut-être on peut en rappeler certaines ?
04:57Je dirais, si vous me permettez, mais sur un autre terrain en réalité.
05:00Sans amoindrir les qualités et l'effort de François Bayrou,
05:05mais c'est qu'il bénéficie aussi d'un contexte particulier,
05:08un contexte politique partisan particulier.
05:11C'est-à-dire qu'on se rendait bien compte ces dernières semaines
05:15que le PS n'allait peut-être pas continuer à suivre la ligne imposée par la FI,
05:21quelque peu jusqu'au boutiste,
05:23avec un affrontement quasiment permanent avec le gouvernement.
05:26Et c'est en ça aussi que cette motion de censure déposée,
05:32on sentait bien que le PS n'était pas vraiment partant
05:35pour continuer sur ce chemin-là et continuer à la suivre.
05:39En ce sens, on peut dire que la stratégie François Hollande,
05:42qui était plutôt d'apaiser, a cette fois-ci porté ses fruits.
05:45Et je pense honnêtement que François Bayrou,
05:48aujourd'hui, en profite vraiment...
05:51Donc il a bien manœuvré quand même.
05:53Pour revenir à ma question précédente, il a quand même sacrément bien manœuvré,
05:56en jouant des faiblesses des uns et des autres,
05:58en comprenant bien le panorama politique qu'il avait en face de lui.
06:03Exactement, et en bénéficiant d'un certain alignement des planètes,
06:06qu'on a vu se concrétiser un peu plus,
06:09on aura l'occasion d'y revenir, avec l'échec de Louis Royard.
06:12C'est-à-dire qu'on sent que la France insoumise,
06:16qui n'a jamais été totalement en odeur de sainteté au sein du PS,
06:19mais extrêmement affaiblie, et que là, le PS ne veut plus suivre.
06:23Et en effet, vous avez raison, là où François Bayrou est très bon,
06:26c'est qu'il s'engouffre dans la brèche et qu'il en profite.
06:29Stéphane Vernet, est-ce qu'on peut autant dire,
06:31on comprend que François Bayrou est sauvé pour l'instant,
06:34est-ce que l'économie française, peut-être pas partir aussi loin que là,
06:37mais est-ce que le pays est un peu sauvé en tout cas ?
06:40On a peut-être enfin un budget.
06:42Oui, c'est-à-dire qu'en fait c'est un mauvais budget,
06:44ça a été dit, tout le monde le dit,
06:46même les gens du socle commun et de la majorité présidentielle.
06:48Même François Bayrou dit vrai, il n'est pas parfait.
06:50Oui, bien sûr, vous aviez Frédéric Valtoux cet après-midi qui disait
06:52que c'est un budget débarrassé de ses héritants,
06:54qui n'a qu'un seul mérite, celui d'exister.
06:56Il parlait du PLFSS, du budget de la Sécu, mais c'est ça.
06:59C'est-à-dire que c'est un budget qui a été fait pour plaire à tout le monde,
07:03et en faisant un budget qui plaît à tout le monde,
07:05vous mécontentez tout le monde.
07:07Ce qui se passe là, à l'heure où on se parle,
07:09c'est que le PS fait effectivement acte de responsabilité
07:12en disant que le problème, c'est que le fait de ne pas avoir de budget
07:16a un impact réel dans la vie quotidienne des Françaises et des Français,
07:19un impact véritable sur l'économie.
07:21Toutes les organisations syndicales et patronales le disent,
07:25on a un gros problème, il est temps de passer à autre chose.
07:27Et donc le PS dit en responsabilité,
07:30nous décidons de ne pas faire tomber le gouvernement
07:33maintenant, au moment du vote du budget,
07:36parce que sinon, si on refait tomber le gouvernement,
07:38il n'y a pas de budget et on aura un vrai problème.
07:40Mais par contre, ils sont très clairs en disant,
07:43on déposera une autre motion de censure après,
07:47sur la question des valeurs,
07:49et là, moi, je ne suis pas sûr que celle-ci ne passe pas,
07:52et je ne suis pas sûr que le RN ne la vote pas.
07:54Tout ça comme ça ?
07:56C'est un migratoire, vous croyez ?
07:58Le problème du RN, c'est qu'ils sont cohérents,
08:02ils continuent sur leur lancée, ils n'ont pas changé de discours.
08:06Ils disent, nous, on fera en sorte qu'il y ait une dissolution,
08:09quand on pourra à nouveau...
08:13Oui, mais ça, c'est à l'été, ce n'est pas tout de suite.
08:15Non, mais pas tout de suite.
08:16Ça veut dire que le sursis, il n'est quand même pas...
08:18On ne va pas jusqu'en 2027, dans ce contexte-là.
08:21Il y a un moment où il va se passer quelque chose, je pense.
08:23Donc le sursis, il ne sera pas formidablement long.
08:26Il faut quand même qu'on comprenne, peut-être Aurélie,
08:28pourquoi est-ce que le PS, à un moment,
08:31assume à ce point-là d'être rentré dans une négociation
08:34et de se mettre à dos une bonne partie de ses petits camarades ?
08:36Parce que le PS était à fond pour renverser Michel Barnier,
08:41mais là, ils se sont dit, si on fait tomber le gouvernement,
08:44il y a 17 millions de Français qui vont voir
08:46leur impôt sur le revenu augmenter,
08:48700 000 qui vont même rentrer dans l'impôt sur le revenu
08:51s'il n'y en a pas de budget avant mars-avril.
08:54Donc il y a une espèce de sursaut de responsabilité
08:58chez les socialistes.
08:59Ils ont entendu les retours terrain,
09:01chez eux, dans les circonscriptions,
09:03et beaucoup d'élus se sont retrouvés confrontés à des électeurs
09:05qui leur ont dit, bon, un petit peu de stabilité,
09:07peut-être que ce serait pas mal.
09:08Effectivement, tout à l'heure, c'était mentionné
09:10la défaite de Louis Boyard à Villeneuve-Saint-Georges,
09:13donc une municipale partielle,
09:15hier, où les Insoumis sont restés seuls au second tour
09:18et ont perdu alors qu'ils étaient en triangulaire
09:20après avoir été en tête.
09:22Donc là, les socialistes se disent, bon,
09:23l'étiquette insoumise, ce n'est pas une garantie à tous les coups.
09:26Et puis, certains m'ont même dit,
09:28en ce moment, il y a quand même Donald Trump
09:30qui est en train de mettre la planète sans dessus dessous.
09:33Est-ce qu'on peut vraiment, nous, la France,
09:35être là, sans budget, sans gouvernement ?
09:37C'est très compliqué à assumer.
09:39Et puis, il faut dire quand même que le Parti socialiste
09:41a une vraie divergence stratégique avec les Insoumis.
09:44Les Insoumis, le but, c'est de faire tomber
09:46tous les gouvernements pour, à la fin,
09:48au bout du compte du bullying, faire un strike
09:50et pousser Emmanuel Macron à la démission
09:52pour avoir une présidentielle anticipée
09:54et que Jean-Luc Mélenchon soit le candidat de gauche
09:57parce qu'à ce stade, c'est le seul qui est prêt à gauche.
09:59Les socialistes, ils ne veulent pas du tout de ce cas de figure-là.
10:01Donc, ils laissent un peu d'air à François Bayrou
10:04en attendant plus tard.
10:06La question de la responsabilité, elle est intéressante.
10:08Tout à l'heure, j'avais le maire de Saint-Ouen,
10:10Karim Bouanran, à la radio qui disait
10:12le Parti socialiste, il est dans le réel
10:14à l'inverse de la France insoumise, Rachel Binas.
10:19C'est intéressant, c'est extrêmement intéressant.
10:21Ce que n'a pas réussi à faire, pour le moment,
10:23la France insoumise, c'est avoir un maillage territorial
10:26suffisamment fort et trouver de l'écho
10:28sur le terrain en tant qu'élu local,
10:31pour faire vite.
10:33Ce qui n'a pas empêché, vous me direz,
10:35Mélenchon d'accéder à la présidentielle,
10:38en tout cas de se présenter comme candidat.
10:40Mais, en effet, je pense que
10:42les socialistes ont l'habitude,
10:44ont une habitude forte, justement,
10:46du terrain, des relations
10:48avec les concitoyens.
10:50Ils ont l'habitude de retourner
10:52ensuite en circonscription et de devoir
10:54éventuellement défendre les positions
10:56qu'ils ont eues.
10:58Ce qu'a beaucoup moins, en fait, la France insoumise,
11:00qui est dans une dynamique, à chaque fois,
11:02d'opposition constante, d'aucun,
11:04on vous dirait presque, de nihilisme,
11:06et sans répondre peut-être
11:08très franchement à ce que
11:10veulent, ce que souhaitent les Français.
11:12Parce que rentrer ensuite dans votre circonscription
11:14et expliquer que le budget
11:16n'est pas passé à cause de vous,
11:18qu'à cause de ça, les fameux tickets restos
11:20qui étaient disponibles,
11:22on voit le champ se réduire,
11:24payer davantage d'impôts, etc.,
11:26ça va être compliqué à défendre
11:28en tant que député
11:30de sa circonscription.
11:32Ce qui est certain, c'est que tout ça a des conséquences au-delà du budget,
11:34tout ça a des conséquences politiques très claires,
11:36et cette question qu'on va aborder dans un instant,
11:38les informer, est-ce que tout ça signe la fin,
11:40l'explosion du Nouveau Front Populaire ?
11:42On en parle dans un instant, dans une poignée de secondes.
11:44Il sera à 20h15,
11:46l'heure d'un nouveau tour de l'actualité avec Emmanuel Langlois.
11:48Quelle sans surprise,
11:50François Bayrou a donc eu recours
11:52à deux reprises, ces premiers 49.3,
11:54sur les budgets de l'État
11:56et de la Sécurité Sociale pour faire adopter
11:58ces deux textes sans aucun vote
12:00à l'Assemblée. Un peu plus tôt, le PS
12:02avait tranché, le Bureau National du Parti Socialiste
12:04a décidé de s'abstenir
12:06de voter ces motions de censure.
12:08La France Insoumise va déposer
12:10deux motions de censure contre le gouvernement,
12:12c'est ce qu'annonce le groupe
12:14des députés LFI sur le réseau X.
12:16Christophe Ruggia
12:18est lui condamné par le Tribunal Correctionnel de Paris
12:20à 4 ans de prison,
12:22dont 2 ans fermes qu'il purgera
12:24sous bracelet électronique.
12:26Ses avocats annoncent qu'il va faire appel.
12:28Le réalisateur était jugé pour avoir agressé
12:30sexuellement l'actrice Adèle Haenel
12:32quand elle avait entre 12 et 14 ans.
12:36Le rétro-pédalage de Donald Trump
12:38ce lundi, le président confirme
12:40sur son réseau social l'entrée en vigueur immédiate
12:42d'une pause d'un mois
12:44sur les droits de douane de 25%
12:46contre le Mexique.
12:48La présidence mexicaine s'engage
12:50à envoyer 10 000 soldats supplémentaires
12:52à la frontière avec les Etats-Unis
12:54pour stopper le flot de fentanyl,
12:56cet opioïde meurtrier
12:58et de migrants illégaux.
13:00Enfin, Queen Bee, bientôt de retour dans l'Hexagone.
13:02Beyoncé vient d'annoncer
13:04il y a quelques heures, deux concerts
13:06au Stade de France à Saint-Denis.
13:08Ce sera le 19 et le 21 juin prochains.
13:10La billetterie, quant à elle,
13:12ouvrira, mais pas avant le 14 février
13:14à midi précisément.
13:18France Info.
13:20Les informés.
13:22Aurélie Herbemont.
13:24Jean-Rémi Beaudot.
13:26La suite des informés sur France Info
13:28avec Rachel Binez de Marianne,
13:30Corinne Leïc de L'Opinion, Lilian Allemagnat
13:32de Libération et Stéphane Vernet
13:34de West France. Aurélie,
13:36juste avant de revenir sur cette affaire,
13:38de savoir si tout ça est la fin ou pas du NFP,
13:40c'est vrai qu'on a parfois du mal à comprendre
13:42la stratégie des socialistes. Ils ont l'air
13:44d'être un peu sur une forme de ligne de crête.
13:46Ils ne vont pas voter la censure,
13:48mais ils sont quand même dans l'opposition.
13:50Pas de censure mercredi, histoire de laisser
13:52passer les budgets, mais
13:54ils pensent avoir trouvé la parade
13:56pour quand même montrer qu'ils sont dans l'opposition.
13:58Arthur Delaporte, porte-parole du groupe
14:00socialiste.
14:02Ce budget n'est pas un bon budget.
14:04Pour autant, il faut un budget pour la France.
14:06C'est la raison pour laquelle le Parti socialiste
14:08a pris une décision, celle
14:10de censurer ce gouvernement
14:12à l'issue de la procédure budgétaire.
14:14C'est-à-dire que nous n'allons pas
14:16voter la censure ce mercredi sur le budget
14:18parce qu'il faut un budget pour la France,
14:20mais nous déposerons à l'issue
14:22une motion de censure parce que
14:24nous nous opposons plus largement à ce gouvernement.
14:26Alors, il y aura donc une motion
14:28de censure qui n'aura rien à voir
14:30avec le budget, mais ce sera pour
14:32marquer le coup, notamment après les propos
14:34de François Bayrou sur la submersion migratoire
14:36qui, la semaine dernière, je vous rappelle,
14:38avait fait capoter les discussions puisque
14:40les socialistes ne voulaient plus négocier pendant plusieurs jours.
14:42Bon, est-ce que tout ça n'est pas un peu super grébouille
14:44l'Illinois et l'Allemagne ? Est-ce que c'est pas avec
14:46une motion de censure après coup
14:48qu'ils vont se rabibocher avec le reste de la gauche ?
14:50C'est un message qui est envoyé à
14:52une partie de leurs électeurs, notamment
14:54certains qui voulaient les voir
14:56sanctionner le gouvernement parce que, côté
14:58socialiste, il y avait un débat entre
15:00certains députés venant plutôt des zones
15:02rurales, où ils étaient interpellés
15:04notamment sur les aides aux agriculteurs,
15:06ils étaient interpellés sur les aides
15:08aux associations également, et
15:10ceux qui viennent plutôt des villes
15:12et qui sont en concurrence aussi avec les insoumis
15:14y compris pour les prochaines
15:16municipales, puisque là, derrière
15:18tous ces affrontements
15:20entre LFI et
15:22le parti socialiste, il y a aussi la préparation
15:24des municipales de l'an prochain, où
15:26LFI va vouloir mettre des
15:28listes partout pour mobiliser son
15:30électorat en vue des prochaines présidentielles
15:32si elles ont lieu en 2027.
15:34Donc, il y a aussi un
15:36message envoyé à une partie de leur électorat
15:38qui dit, mais attendez, on vous a aussi
15:40élus pour vous opposer à
15:42Emmanuel Macron, donc à François Béroud,
15:44pourquoi vous ne vous opposez pas
15:46en votant cette motion de censure ?
15:48Stéphane Vernet, quoi qu'il en soit, Jean-Luc Mélenchon, il est clair,
15:50il dit, le Nouveau Front Populaire
15:52est réduit d'un parti, sous-entendu
15:54le Tchao, Tchao les socialistes.
15:56Oui, mais ça il l'avait dit avant, il l'avait dit de toute façon,
15:58si vous ne votez pas la censure, vous serez,
16:00on ne ferait plus partie du Nouveau Front Populaire.
16:02Donc c'est fini ou pas ? Mais, de toute façon,
16:04le Nouveau Front Populaire, c'est comme la NUPES, au départ,
16:06c'est même un cran au-dessous de la NUPES,
16:08c'est une alliance électorale, au départ.
16:10Il n'y a jamais eu d'intergroupe à l'Assemblée
16:12autour du Nouveau Front Populaire, il y en avait un pour la NUPES,
16:14il n'y en avait pas pour le Nouveau Front Populaire,
16:16et le Nouveau Front Populaire, en fait,
16:18il s'est arrêté de fonctionner au soir
16:20du deuxième tour des élections législatives.
16:22Je veux dire, voilà,
16:24ça a permis de créer un élan,
16:26ça a nourri le barrage républicain,
16:28mais ce n'est pas ça, il n'y a pas
16:30d'architecture, en fait.
16:32Le fait de dire que le Nouveau Front Populaire
16:34n'existe plus, ben oui,
16:36je pense que Jean-Luc Mélenchon
16:38est cohérent avec ce qu'il a annoncé,
16:40il acte la fin
16:42d'une alliance temporaire
16:44avec le Parti Socialiste, mais ça ne présage rien
16:46pour la suite, ça ne veut pas dire
16:48qu'il n'y aura pas d'union de la gauche
16:50pour d'autres élections, notamment pour la présidentielle
16:52de 2027, sauf qu'il va falloir
16:54tout renégocier et tout
16:56partir sur de nouvelles bases.
16:58– Donc ce ne sera pas la NUPES, ce ne sera pas le NUPES,
17:00ce sera peut-être encore autre chose ?
17:02– Avec un autre programme,
17:04avec d'autres principes,
17:06avec un autre nom,
17:08ce n'est pas parce que
17:10le Nouveau Front Populaire n'existe plus,
17:12et oui, il est mort, c'est clair, mais ce n'est pas parce qu'il n'existe plus
17:14qu'il n'y aura pas d'union de la gauche
17:16et que les partis qui
17:18composaient le Nouveau Front Populaire sont
17:20là, au moment où on se parle,
17:22ils sont fâchés, mais ça ne va pas
17:24forcément durer, il peut se passer plein de choses.
17:26– Je pense que tous les commentaires
17:28qu'on fait sur la gauche, quelle que soit
17:30leur configuration, devraient être assortis
17:32des trois mots, pour le moment.
17:34Et donc, le NFP
17:36n'a jamais été qu'une alliance électorale.
17:38Hier, interviewé par Radio-J,
17:40Jean-Christophe Cambadélis, qui incarne plutôt
17:42la gauche de gouvernement, a dit, mais le NFP
17:44n'a jamais existé, peut-être,
17:46mais il pourra se reconstituer sous une forme ou sous une autre
17:48en fonction des besoins. C'est une stratégie,
17:50je pense, très opportuniste, qui repose
17:52quand même sur une croyance
17:54de l'électorat de gauche
17:56que l'union fait la force et que
17:58l'électorat, il tient énormément et que donc,
18:00en fonction de ses considérations et en fonction
18:02de leurs intérêts personnels, les dirigeants
18:04de ces groupes
18:06s'allient ou ne s'allient pas.
18:08Moi, j'ai trouvé étonnant d'entendre
18:10Cambadélis dire hier,
18:12on n'a pas intérêt à une élection présidentielle anticipée
18:14parce qu'on n'est pas prêts. Normalement,
18:16si c'était un parti vraiment républicain, il devrait dire,
18:18on ne veut pas parce que c'est…
18:20– Le PS n'est jamais prêt, c'est bien le problème du PS.
18:22– Il devrait dire qu'on défend les institutions
18:24et on défend la fonction du président de la République.
18:26Nous, il avoue, on n'est pas prêts.
18:28– Stéphane Vernet, un mot.
18:30– Juste un mot, je vous rappelle que la problématique
18:32de la présidentielle, elle est toute simple.
18:34On sait que le candidat ou la candidate du Rassemblement national
18:36sera au deuxième tour. La question c'est
18:38qui sera l'autre ?
18:40Et pour que l'autre candidat qui sera au deuxième tour
18:42puisse éventuellement être un candidat de gauche,
18:44il y a tout intérêt à ce qu'il y ait
18:46une union la plus large possible
18:48de la gauche dès le premier tour.
18:50Et la problématique est la même
18:52pour la droite et le centre.
18:54Sans union, vous ratez la marche.
18:56– Alors avant de parler de la stratégie du Rassemblement national
18:58parce qu'il faut aussi en parler,
19:00je voudrais juste qu'on nous explique ce qui se passe
19:02parce qu'on parle de la France insoumise.
19:04Les écologistes, les communistes, eux ils se rangent,
19:06ils n'ont pas de velléité
19:08d'émancipation comme les socialistes,
19:10on est d'accord ? – Alors, a priori,
19:12les écologistes et les communistes voteront les motions de censure
19:14comme la première motion de censure
19:16qui avait été sur…
19:18après la déclaration de politique générale du Premier ministre.
19:20Ils sont fidèles au poste.
19:22Alors c'est vrai qu'on parlait tout à l'heure
19:24des municipales,
19:26les écologistes, ils n'ont pas très envie
19:28de se retrouver avec des candidatures insoumises
19:30dans leur ville, c'est pire pour eux,
19:32j'ai envie de vous dire que pour les socialistes
19:34parce qu'à part Grenoble
19:36où ils ont gagné deux fois,
19:38les autres c'est des municipales, des villes
19:40qu'ils ont conquises juste la dernière fois.
19:42Donc c'est encore très frais.
19:44Donc s'il y a bien des maires qui n'ont pas envie
19:46d'avoir des listes insoumises, ce sont les villes écologistes.
19:48Bordeaux, Lyon, Strasbourg, Poitiers
19:50et eux, ça les embêterait
19:52vraiment d'avoir des
19:54dissidents insoumis.
19:56Donc pour l'instant, ils restent
19:58dans la grande maison du Nouveau Front Populaire.
20:00Rachel Binas.
20:02Oui, on l'a dit, c'est une alliance électorale
20:04de circonstances, et d'ailleurs
20:06il n'y avait même pas autour de la NUPES
20:08ou du Nouveau Front Populaire, il n'y avait même pas en réalité
20:10de programme, c'était une espèce de liste de course.
20:12Attendez, ça fait des mois
20:14que le Nouveau Front Populaire nous dit
20:16qu'on a un programme, etc.
20:18Ah bah si, ils ont présenté un programme et il y avait
20:20des propositions, on peut ne pas être d'accord avec, mais il y avait un programme.
20:22C'était une espèce de liste de course
20:24mais qui ne tenait pas...
20:26Est-ce que je peux terminer ou vous allez me couper à chaque fois ?
20:28Non, je peux ? Merci.
20:30Mais c'était des séries de mesures
20:32mais il n'y avait pas réellement d'architecture,
20:34on ne voyait pas réellement comment tout ça allait être financé,
20:36on voyait bien qu'il y avait des propositions
20:38qui avaient été grébouillées à la fin
20:40pour faire plaisir à un tel ou un tel, mais il n'y avait pas réellement
20:42d'unité autour de ça. L'idée, bien sûr,
20:44c'était encore une fois, c'était le rassemblement
20:46éviter, c'était on va jouer collectif.
20:48On va jouer collectif mais on ne sait pas exactement
20:50pourquoi on joue vraiment et si tout ça
20:52va un jour être
20:54appliqué. Ensuite,
20:56c'est normal,
20:58la fin ou la mort de ces
21:00structures, elles sont logiques, la gauche plurielle
21:02ça a été la même chose. Et ensuite, rien
21:04ne dit qu'au
21:06prochain scrutin
21:08ils ne se ressoudront pas autour
21:10justement d'une candidature
21:12qui puisse comme ça faire
21:14à peu près l'unanimité.
21:16Ce qui fait quand même en France
21:18le rythme de la vie politique,
21:20c'est l'élection présidentielle en fait.
21:22C'est vraiment la présidentielle et là,
21:24en l'espèce, on voit mal pour le moment
21:26un autre candidat
21:28de gauche, autre
21:30que Jean-Luc Mélenchon.
21:32Quand il y a des tests qui sont faits,
21:34des sondages, des études, on ne voit pas
21:36aujourd'hui qui pourrait sortir du bois
21:38et être le candidat de gauche
21:40même si pour certains il y a cet aspect repoussoir.
21:42Même s'il faut bien avoir en tête
21:44qu'il y avait un ciment très fort
21:46pour la création du nouveau Front Populaire
21:48c'était la peur de la gauche
21:50de voir une victoire de l'extrême droite.
21:52Et ça, ce réflexe de
21:54on fait la tortue et on fait barrage,
21:56ça c'est un réflexe très fort à gauche
21:58et si jamais l'occasion se représente
22:00de voir une possible arrivée de l'extrême droite
22:02au pouvoir, même si la gauche
22:04c'est un peu les feux de l'amour,
22:06il est fort probable qu'il se retrouve
22:08au moment où il le faut
22:10Mais c'est pas une question d'amour la gauche,
22:12c'est une question de stratégie.
22:14Là, ce qui s'est passé
22:16à ce moment là, au moment de la dissolution
22:18il y avait le risque que l'extrême droite arrive au pouvoir
22:20donc comme souvent dans son histoire
22:22la gauche s'est alliée
22:24malgré ses divergences et malgré
22:26les difficultés à être d'accord
22:28sur l'ensemble d'un programme, mais il y avait un programme
22:30à partir de ce moment là
22:32ils se sont rassemblés
22:34pour battre l'extrême droite
22:36et ça a marché, je veux le rappeler
22:38si on prend
22:40le Nouveau Front Populaire
22:42c'est la première force aujourd'hui à l'Assemblée Nationale
22:44alors elle ne s'entend pas sur le fond
22:46sur bien des choses, elle ne peut pas encore gouverner
22:48ensemble, mais qui autour de cette table
22:50pensait et d'une que la NUPES allait exister
22:52et qu'ils allaient s'allier après
22:54la présidentielle, aussi vite
22:56qui pensait que le Nouveau Front Populaire
22:58après le 7 octobre allait
23:00exister alors qu'il s'était
23:02déchiré sur le sujet
23:04de la guerre à Gaza
23:06et sur l'antisémitisme
23:08et ils se sont mis d'accord pour
23:10battre l'extrême droite
23:12et ça a fonctionné.
23:14Ils ont fait la tortue.
23:16Le Rassemblement National
23:18Aurélie, il fait quoi dans tout ce contexte ?
23:20Alors il réfléchit, il pèse le pour
23:22et le contre, le RN devait trancher
23:24cet après-midi, ce sera mercredi
23:26finalement au tout dernier moment
23:28Laurent Jacobelli, porte-parole du RN
23:30était à 18h30 sur France Info
23:32Il y en a qui ont la censure facile
23:34la France Insoumise qui censure avant même d'avoir lu le projet
23:36Nous, on a le temps long pour nous
23:38nous sommes le premier parti de France, premier groupe
23:40à l'Assemblée Nationale, on a le temps de la réflexion
23:42pour prendre la meilleure décision possible
23:44c'est ce qu'on va faire avec Marine Le Pen et Jordane Bardella
23:46Le RN hésite, même s'il dit
23:48pique-pendre de ce budget
23:50envoyer un message d'opposition résolu
23:52en censurant ou laisser passer
23:54alors que François Bayrou veut plancher
23:56sur la proportionnelle, la Banque de la Démocratie
23:58et parle de sentiments de submersion
24:00migratoire, de toute façon le RN
24:02ne sera pas décisif, sa censure
24:04ne serait qu'un pistolet à eau à partir
24:06du moment où les socialistes ne votent pas
24:08Stéphane Vernet, pourquoi ils temporisent le RN ?
24:10Ils ne savent pas ce qu'ils doivent choisir ?
24:12Ca a l'air d'être compliqué ce truc-là
24:14Je ne sais pas, c'est assez curieux parce qu'en fait
24:16ils avaient une réunion de groupe qui devait
24:18leur servir à statuer justement
24:20cet après-midi à 15h et puis on apprend
24:22que finalement il a décalé
24:24de 48h
24:26C'est ce qu'ils appellent le temps long
24:28Oui c'est ça, le temps long, donc ils vont se reposer la question
24:30juste avant, je ne sais pas
24:32ils vont peut-être décider au dernier moment
24:34et après
24:36ça n'arrivera pas mais on n'est pas
24:38à l'abri d'une blague
24:40ou d'un espèce de retournement hallucinant
24:42Je vous rappelle quand même
24:44Pourquoi une blague ?
24:46Parce que le parti socialiste donne des consignes en disant
24:48il ne faut pas voter la censure
24:50mais il y avait déjà des consignes qui avaient été données la dernière fois
24:52par le parti après le discours de politique
24:54général et vous avez quand même 8 députés socialistes
24:56qui avaient voté la censure
24:5823, 21
25:00Un tiers du groupe
25:02Oui c'est ça, sur 66
25:04et donc on ne sait jamais, imaginez qu'il y en ait
25:06pour x ou y raisons qui ne suivent pas les consignes
25:08qui sont données par le parti
25:10je pense que ça n'arrivera pas
25:12et qu'en même temps
25:14les députés
25:16du Rassemblement National juste avant le vote
25:18se décident à tous voter pour la censure
25:20on pourrait avoir
25:22une espèce de surprise
25:24j'y crois pas, j'y crois pas un seul instant
25:26mais en fait le problème du Rassemblement National
25:28aujourd'hui, en tout cas sur ces questions là
25:30ces derniers mois
25:32c'est qu'on ne sait pas, il n'y a aucune fiabilité
25:34quant à leur positionnement etc
25:36ils ne disent pas ce qu'ils font
25:38ils ne le disent pas tout de suite
25:40on n'est pas à l'abri d'un twist
25:42et on ne sait pas si c'est de la stratégie
25:44ou du tâtonnage
25:46c'est ça quand même le vrai sujet
25:48peut-être parce qu'ils ont moins la main, parce qu'ils sont un peu hors-jeu
25:50parce qu'ils ne sont plus au coeur des discussions
25:52c'est pour ça qu'ils patinent un petit peu
25:54je ne suis pas sûre qu'ils patinent
25:56je pense qu'ils ne veulent pas incarner, on l'a dit
25:58le chaos
26:00en tout cas ce générateur de chaos
26:02mais ils l'ont fait une fois déjà
26:04oui ils l'ont fait une fois, mais est-ce qu'ils le feront là
26:06sur un texte France Insoumise
26:08sachant en plus, vous l'avez dit, qu'il ne passera pas
26:10si le PS ne le vote pas
26:12donc en plus être associé à un échec derrière
26:14ou est-ce que peut-être un peu plus tard
26:16ils déposeront leurs propres motions
26:18pour montrer bien sûr
26:20qu'ils ne sont pas l'allié
26:22de la Macronie
26:24et qu'ils font bien sûr partie de l'opposition
26:26sans s'allier pour autant, sans rejoindre un texte
26:28qui a été produit au départ par la France Insoumise
26:30ou s'ils veulent vraiment faire tomber le gouvernement
26:32et qu'ils ne le disent pas
26:34et qu'ils votent la fameuse motion de censure
26:36qui sera déposée par le PS
26:38ça sera un vrai texte de gauche normalement leur motion
26:40ils ont bien voté un texte
26:42la dernière fois
26:44pour remercier Michel Barnier
26:46oui c'est vrai
26:48il est 20h30
26:50on est sur France Info
26:52on est évidemment en direct
26:54avant de se retrouver pour débattre à nouveau avec les informés
26:56on va faire un nouveau tour de l'actualité
26:58avec Damien Mestre
27:00c'est tout de suite
27:0220h30
27:04bonsoir Damien
27:06bonsoir à tous
27:08les importations mexicaines ne seront finalement pas taxées par les Etats-Unis
27:10Donald Trump rétropédale
27:12il suspend ce soir la mesure
27:14pour une durée d'au moins un mois
27:16le président américain
27:18en cours avec la présidente mexicaine
27:20ce n'est pas une mais deux motions
27:22de censure qu'affrontera cette semaine le gouvernement
27:24de François Bayrou
27:26conséquence attendue de l'adoption sans vote au 49.3
27:28du budget de l'Etat 2025
27:30ainsi que de celui d'une partie du budget
27:32de la sécurité sociale aujourd'hui
27:34des motions qu'aucun député
27:36socialiste ne votera
27:38le PS évoque un besoin de stabilité
27:40dans le pays
27:42dans le même temps le milieu de la culture
27:44s'inquiète lui des coupes budgétaires
27:46prévues dans le secteur une pétition franchie ce soir
27:48les 40 000 signatures
27:50parmi lesquelles celle des actrices
27:52Laure Calamy, Juliette Binoche
27:54ou encore la romancière Alice Zeniter
27:56Martin Fourcade jette l'éponge
27:58l'ancien biathlète renonce
28:00à la présidence du comité d'organisation des Jeux d'hiver
28:022030 dans les Alpes
28:04Martin Fourcade qui évoque des désaccords
28:06trop nombreux sur fond de tension notamment
28:08avec l'ex-président de la région
28:10Laurent Wauquiez
28:12et puis là c'est justement un héritage de la voie olympique
28:14mise en place durant les JO
28:16la mairie de Paris annonce la création
28:18d'une voie réservée sur le périphérique
28:20à partir du 3 mars
28:22seuls les véhicules avec
28:24plus de deux personnes à bord, les taxis
28:26ou bien les transports en commun pourront circuler
28:28sur cette voie réservée
28:30cela concerne les heures de pointe du lundi au vendredi
28:32France Info
28:3620h, 21h
28:38Les informés
28:40Aurélie Herbemont, Jean-Rémi Baudot
28:42Retour sur le plateau des informés pour cette deuxième
28:44grande partie avec Stéphane Vernet
28:46rédacteur en chef délégué de West France
28:48à Paris, Lilian Allemagna rédacteur en chef
28:50adjoint à Libération, Corinne Laïc
28:52journaliste à l'Opinion et Rachel Binas
28:54journaliste au service Société de
28:56Marianne. Aurélie on va
28:58changer de thématique, on va parler un peu
29:00de diplomatie, avec cette
29:02tension maximale entre la France
29:04et l'Algérie. Oui, le président
29:06algérien dénonce carrément un climat
29:08délétère entre Paris et Alger
29:10c'est dans un entretien au journal
29:12l'Opinion, Abdelmajid Tebboune
29:14dit vouloir éviter une séparation qui
29:16deviendrait irréparable, nourri
29:18selon lui par des déclarations hostiles
29:20tous les jours, émanant de responsables
29:22politiques français, le président
29:24algérien vise notamment Bruno
29:26Retailleau, le ministre de l'Intérieur
29:28qui a voulu, dit-il, faire un coup politique
29:30en forçant l'expulsion
29:32de l'influenceur d'Ouallem, renvoyé
29:34illico presto à Paris par Angers
29:36Alors on a la chance d'avoir quelqu'un de
29:38l'Opinion ce soir, Corinne Laïc, expliquez-nous
29:40c'est quand même une interview fleuve
29:42comment est-ce que... rare
29:44et ça se passe dans l'Opinion
29:46Oui, parce que Pascal Ayrault, mon confrère qui a
29:48réalisé cette interview, connaît bien le président
29:50Tebboune pour avoir suivi sa campagne
29:52en 2019 et avoir
29:54réalisé sa première interview de candidat
29:56Depuis, il est resté en contact
29:58régulier avec lui et
30:00il l'a sollicité pour une interview, et vous savez
30:02ce genre de choses, avec un chef d'Etat
30:04ça peut durer pendant très longtemps
30:06et là, le président Tebboune, pour des raisons
30:08qui apparaissent très clairement dans l'interview
30:10a choisi de s'exprimer
30:12il a voulu le faire avec Pascal Ayrault parce qu'il
30:14le connaît bien, ils ont passé au total
30:164 heures ensemble
30:18et l'interview stricto sensu a duré 3 heures
30:20et donc ça fait 3 pages et demie
30:22de l'Opinion et c'est écrit très serré
30:24beaucoup de matière
30:26sur la forme, je trouve
30:28qu'il y a certains traits d'humour du président
30:30Tebboune qu'on n'attendait peut-être pas
30:32quand il parle de l'analphabétise
30:34de Marine Le Pen avec un néologisme
30:36montrant à quel point il maîtrise
30:38très bien le français
30:40quand il parle du petit jeune
30:42Bardella, il y a plein de trucs comme ça
30:44mais sur le fond, on voit très clairement
30:46qu'il envoie un message à Emmanuel Macron
30:48qu'il constate que la relation
30:50franco-algérienne, qui est très turbulente
30:52depuis 1962
30:54est extrêmement dégradée
30:56selon Benjamin Stora, c'est la période la plus dégradée
30:58depuis plus de 60 ans
31:00et donc
31:02il renvoie la balle dans le camp de Macron
31:04en disant, on est au bord de la rupture
31:06il tend la corde au maximum mais il dit
31:08c'est toi qui dois faire le premier pas
31:10alors il règle ses comptes
31:12avec tous ceux qui attaquent l'Algérie
31:14c'est-à-dire tous ceux qui dénoncent
31:16le traité de 1968
31:18Bruno Retailleau, qu'il a vraiment dans le nez
31:20à tel point que par exemple
31:22Juste une petite parenthèse, l'accord de 1968
31:24c'est un accord qui permet aux citoyens
31:26algériens d'avoir des conditions
31:28notamment de visa
31:30d'exercice d'entreprise en France
31:32qu'en réalité
31:34aucun autre pays ressortissant
31:36d'un autre pays du monde n'a
31:38des conditions beaucoup plus favorables, je vous laisse parler
31:40Il fait la différence entre la DGSE qui s'occupe de la sécurité extérieure
31:42parce qu'elle dépend du ministre des Armées
31:44et la DGSE
31:46qui dépend du ministère de l'Intérieur
31:48qui n'est pas bien parce que c'est Retailleau
31:50Il va à ce point dans les détails
31:52et il s'en prend à la presse
31:54dirigée par Vincent Bolloré
31:56en disant que CNews n'arrête pas
31:58de faire de l'Algérie bashing
32:00à longueur d'émission
32:02etc.
32:04Donc il règle ses comptes
32:06il aborde tous les sujets de friction
32:08entre la France et l'Algérie
32:10notamment la question du rôle de la Grande Mosquée
32:12dans la filière
32:14halal
32:16la question des factures impayées
32:18par des citoyens algériens qui sont venus se faire
32:20soigner dans des hôpitaux en France
32:22il y a énormément de contentieux qui sont abordés
32:24évidemment à chaque fois l'Algérie a le beau rôle
32:26et c'est la France qui est coupable
32:28sur l'affaire Boalem-Sensal
32:30il est quand même un peu gêné aux entournures
32:32mon confrère évoque l'idée d'une
32:34crasse présidentielle
32:36il n'y répond pas vraiment
32:38il affirme que Boalem-Sensal est très bien traité
32:40qu'on lui fait des scanners, des examens etc.
32:42on est obligé de le croire
32:44sur parole ou de ne pas le croire
32:46mais l'ensemble est extrêmement dense
32:48et riche
32:50on a cet aperçu de cette
32:52interview à lire
32:54on le rappelle
32:56dans l'opinion
32:58peut-être l'Illinois et l'Allemagne
33:00comment on en est arrivé là
33:02alors en fait
33:04on ne va pas faire un cours d'histoire
33:06c'est des centaines d'années entre l'Algérie et la France
33:08une décolonisation
33:10brutale et difficile
33:12ce qu'on voit autour de cette table
33:14c'est que le mandat d'Emmanuel Macron a commencé à Alger
33:16et s'est fini à Rabat
33:18on le dit souvent d'un président de la République français
33:20Emmanuel Macron n'échappe pas
33:22à la règle
33:24mais alors qu'il avait commencé, y compris sa campagne
33:26presque
33:28en reconnaissant
33:30avec des gestes
33:32très forts
33:34auprès des Algériens
33:36il en est
33:38aujourd'hui
33:40renoué
33:42avec le Maroc
33:44reconnaître
33:46la souveraineté du Maroc
33:48sur le Sahara Occidental
33:50ce qui a énervé l'Algérie
33:52et il n'a pas
33:54réussi à ce qu'il voulait faire
33:56avec Benjamin Stora
33:58à apaiser les mémoires
34:00à faire ce geste
34:02mémoriel
34:04qu'il aurait pu
34:06être le président
34:08faisait ce geste là
34:10comme le président Chirac l'avait fait
34:12vis-à-vis de l'histoire de la France avec Vichy
34:14et lui par rapport à la guerre d'Algérie
34:16donc il a raté ce
34:18moment là
34:20Mais pourquoi est-ce que la France a raté ça ?
34:22Parce que par exemple, ce travail de mémoriel
34:24a été fait, histoire différente
34:26j'en conviens, mais notamment avec le Rwanda
34:28ouvrir les archives, faire des travails d'historien
34:30parce qu'il faut être deux
34:32et du coup vous pointez quelque chose
34:34il souligne dans la table quelque chose
34:36La vérité c'est que l'Algérie
34:38a été avec la Nouvelle Calédonie
34:40la seule colonie de peuplement
34:42c'est-à-dire que les Français
34:44sont arrivés massivement en Algérie
34:46et ça change complètement la donne
34:48à partir de là, évidemment, il dénie
34:50l'idée d'une rente mémorielle
34:52mais on voit bien que l'état algérien
34:54vit beaucoup là-dessus
34:56et fait peser sur
34:58la colonisation française
35:00la responsabilité de ces échecs aujourd'hui
35:02dans le développement du pays
35:04parce que le pays est très riche, qu'il n'a pas besoin d'argent
35:06qu'il paye ses dettes
35:08et qu'il se moque complètement des mesures
35:10de tarifs douaniers de Donald Trump
35:12ce qui est intéressant, Stéphane Vernet, c'est qu'on comprend
35:14qu'il dit aussi dans cette interview
35:16maintenant ça se passe de président à président
35:18on arrête d'envoyer des ministres
35:20je caricature un petit peu
35:22d'abord il pose
35:24toutes sortes de contentieux
35:26mais il dit très clairement
35:28quelle est l'origine du problème
35:30quel est l'incident qui fait
35:32qu'il est vraiment très fortement détérioré
35:34il dit ça s'est passé le 13 juin 2024
35:36pendant le G7 à Paris
35:38Emmanuel Macron vient le voir
35:40et lui dit
35:42je vais faire un pas
35:46en direction du Maroc
35:50sur le Sahara occidental
35:52ce que ne peut pas supporter l'Algérie
35:54et il dit, Emmanuel Macron
35:56pensait de bonne foi, dit-il
35:58qu'il pouvait compter sur les voix des Français
36:00du Maroc et de l'Algérie
36:02pour lui donner une majorité à l'Assemblée
36:04parce que je vous rappelle
36:06qu'on était juste après la dissolution
36:08et juste avant
36:10les législatives
36:12et donc lui
36:14il dit quand même
36:16clairement qu'il y a un bougé
36:18du président de la République pour des raisons électoralistes
36:20c'est ça qu'il dit en fait
36:22c'est sa vision des choses
36:24c'est ce qu'il engage
36:26et derrière
36:28il en veut à plein de gens en France
36:30mais pas qu'au président de la République
36:32et en fait
36:34dans les tensions réelles
36:36qui existent aujourd'hui entre la France et l'Algérie
36:38il y a un aspect intéressant
36:40c'est qu'en fait il explique aussi
36:42que c'est la relation politique
36:44qui est très abîmée
36:46il en veut beaucoup à l'Algérie
36:48bashing, pratiquer en France
36:50il a ses têtes
36:52en matière
36:54voilà
43:56...
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48:08fantôme qui, lorsqu'elle est face à de gros enjeux, peine justement à s'unir et à faire front commun.
48:15Ceci dit, ce qui est un petit peu triste, c'est que...
48:17Fantôme ? Parce qu'il y a des tas de moments où l'Europe, au contraire, avance pendant les crises, le Covid...
48:24Souvenez-vous l'épisode sur les masques ? C'était pas fameux, c'était pas fameux non plus.
48:28Sans l'Europe, il n'y aurait pas eu les vaccins.
48:30Bien sûr, non, non, bien sûr.
48:31Juste de dire que l'Europe, par principe, ne serait pas capable de se mettre d'accord, c'est un petit peu rapide.
48:36Alors, je pense que d'un point de vue économique, c'est pas rapide.
48:38Je pense que d'un point de vue économique...
48:39Non, ça prend du temps, par contre, je suis d'accord avec vous.
48:41Ça prend du temps et on voit bien qu'entre les intérêts allemands et les intérêts français, si on le prend juste,
48:46que ces deux grands-là, on a des divergences énormes.
48:49Et je finirais là-dessus, ce qui est un petit peu triste, c'est que, quelque part, l'Union Européenne est le dommage collatéral,
48:54parce que l'adversaire premier de Trump des États-Unis, d'un point de vue économique, bien sûr, c'est la Chine, en réalité.
49:01C'est la Chine qu'il vise.
49:03Après, on voit qu'il y a un espoir, parce que les allers-retours de Donald Trump sur le Mexique
49:08montrent que, s'il y a moyen de négocier quelque chose, peut-être que Donald Trump peut remiser ses menaces et ses recommandations de droite droite.
49:16Il faut juste expliquer ce qui s'est passé dans les dernières 24 heures, en fait.
49:18Donc, samedi, Donald Trump dit, à partir de mardi, 25% sur les produits canadiens et les produits mexicains.
49:23Sauf que, tout à l'heure, il a parlé avec la présidente mexicaine.
49:27Ils ont parlé, notamment, du déploiement de 10 000 soldats mexicains à la frontière pour lutter contre le trafic de fentanyl,
49:35qui est un opiacé qui est très répandu aux États-Unis, et aussi pour empêcher des migrants mexicains d'arriver aux États-Unis.
49:42Et là, Donald Trump a dit « Ok, je le laisse à moi ».
49:44Et là, en ce moment, il doit être en train de discuter avec Justin Trudeau, le chef du gouvernement canadien.
49:51Peut-être que Justin Trudeau aura quelque chose à échanger avec Donald Trump pour ne pas avoir ces hausses de taxes tout de suite.
49:57Et peut-être que l'Union européenne, si on dit « On continue à acheter des armes américaines »,
50:01peut-être que Donald Trump sera moins regardant et moins volontaire pour nous mettre des taxes sur les voitures ou les vins, par exemple.
50:07C'est là qu'on voit bien que Donald Trump, il fait la diplomatie comme un businessman, en fait.
50:10Non, on dit souvent qu'il est transactionnel. Et ce que vous venez d'expliquer est exactement un exemple de ça.
50:16Et c'est vrai qu'on peut imaginer qu'il part toujours de très haut, il tape très fort, quitte à redescendre ou à obtenir d'autres satisfactions.
50:23Et c'est vrai que, par exemple, la défense, s'il obtenait, par exemple, que les Européens augmentent le pourcentage de leur PIB consacré à la défense,
50:31bon, il a mis la barre très haut, il a demandé 5%. C'est énorme.
50:33On n'en est même pas à 2%.
50:34Non, voilà. Bon, la France est à peine à 2%. Je crois que la Pologne doit être à 4 et quelques, et c'est elle qui est le plus haut taux.
50:39Mais s'il arrivait, par exemple, à obtenir, on peut imaginer qu'il adoucisse ses positions en matière commerciale.
50:44Ursula von der Leyen, qui a été un petit peu prudente et pusillanime au début,
50:50maintenant, elle a mis sur la table une arme qui est de dire « Eh bien, nous, on va se rapprocher de la Chine ».
50:55Et ça, les Américains n'aiment pas. Et donc, se boucher un peu le nez sur la Chine et d'avoir des partenariats avec la Chine pour embêter les États-Unis.
51:05Donc, il faut, à du transactionnel, répondre aussi par du transactionnel.
51:09Il faut comprendre, il faut l'expliquer, que la balance commerciale entre les États-Unis et l'Europe est en défaveur des Américains.
51:15C'est-à-dire que nous, on envoie beaucoup d'industries, des voitures vers les États-Unis,
51:19et que les États-Unis nous envoient plutôt de la technologie, des services, etc.
51:22Mais eux, c'est une force politique, ce que nous, nous ne sommes pas. Nous sommes 27. Voilà. Mais ça change tout.
51:26Stéphane Vernet.
51:27Écoutez, moi, j'ai trouvé que la réaction de Justin Trudeau... Je sais pas si vous avez vu le discours qu'il a fait tout de suite après l'annonce des hausses de 25% des droits de douane.
51:39Racontez-nous.
51:40Ça dure 17 minutes. Il fait ça en anglais, en français. C'est remarquable.
51:43Il rappelle toutes les relations historiques entre le Canada et les États-Unis. En gros, il dit qu'on est des voisins, des alliés, des amis, mais ce que vous faites, c'est pas possible.
51:53Et donc ça aura des conséquences pour tout le monde. Et lui, il annonce une hausse de 25% des droits de douane sur tous les produits qui seront importés des États-Unis.
52:02Donc une partie tout de suite et le reste d'ici 21 jours, si je me souviens bien, en disant que ça permettra de laisser le temps à nos industries de s'adapter, d'aller trouver de nouveaux fournisseurs.
52:12Et ça concerne quand même 155 milliards de dollars de produits importés depuis les États-Unis vers le Canada.
52:19Et il dit clairement « Je suis désolé, mais ça va, vous les Américains ». Il s'adresse au peuple américain en disant « Je suis désolé pour vous, mais c'est vous qui allez payer la facture et le résultat ».
52:29Et donc en fait, on parle de transactions et tout, c'est bien beau, mais par rapport à quelqu'un comme Donald Trump, il faut effectivement montrer les muscles à un moment.
52:37Par exemple, l'Ontario, qui est le cœur économique du Canada, ils ont décidé de bannir les sociétés américaines des contrats publics, de sabrer un gros contrat en millions de dollars avec la société Starlink.
52:48Donc là, c'est Elon Musk. Du coup, on se dit qu'il ne faut pas juste sortir les muscles, il faut aussi y aller franchement.
52:55Non, mais si vous rentrez dans un bras de fer, etc., c'est un aller-retour. Et notre problématique à nous, c'est quand il va nous faire la même chose, est-ce qu'il va nous faire la même chose ?
53:05Il faut effectivement que la réponse soit coordonnée au niveau européen et que les 27 se laissent…
53:11Et tout le monde va perdre. Tout le monde perd dans une guerre financière.
53:14Et d'ailleurs, Donald Trump lui-même reconnaît…
53:16Vous ne pouvez pas laisser le truc se dérouler sans rien faire, ce n'est pas possible.
53:19Et Donald Trump d'ailleurs assume auprès des Américains en disant « Oui, peut-être que vous allez souffrir un peu parce que vous allez payer plus cher ».
53:26Un peu beaucoup, parce que potentiellement, c'est de l'inflation.
53:303% du PIB européen, 17 milliards de dollars, qui est en cause. Donc, ça fait quand même beaucoup d'argent.
53:37Oui, mais on est dans une Europe qui est affaiblie. Emmanuel Macron sur le plan domestique est affaibli.
53:41Olaf Scholz n'existe plus puisqu'il est en campagne électorale et qu'il va perdre les élections.
53:45Donc déjà, les deux grandes puissances de l'Europe sont affaiblies par rapport à un président américain qui vient d'être réélu.
53:53On a une présidente de la Commission européenne, on ne sait pas trop sur quelle position elle est.
53:59Elle est plus ferme quand même.
54:01Elle est un petit peu plus ferme, mais il y a l'Italie qui va jouer.
54:03Et peut-être les pays de l'Est aussi.
54:05Ça, c'est sa carte personnelle.
54:09Donc, par rapport à des crises européennes qu'on a pu connaître, où on avait des dirigeants qui étaient plus soudés, en tout cas, là, on va avoir une grosse difficulté.
54:19Ce n'est pas la meilleure période pour l'Europe pour se mobiliser, ça c'est probable.
54:23Allez, on va faire le tour des Unes, chers informés. Stéphane Vernet, à l'Aigle de Ouest, France, demain.
54:27Nous, on est sur le budget, la menace de censure qui s'éloigne.
54:31Pour le moment.
54:33Pour le moment, il faut dire pour le moment, tout le temps.
54:35Lilian Alemania, à l'Aigle de l'Ibée.
54:37Nous, ce ne sera pas le budget, puisque c'était ce matin, ce sera sur la transphobie de Donald Trump, notamment.
54:41Et la manchette, comme on dit chez nous, c'est le Trans Lives Matter.
54:45C'est-à-dire dans Libération.
54:47Corinne Laïc, L'Opinion.
54:49Budget sécu, Beyrouth desserre les taux.
54:51Vous n'avez pas de grand président, de grand chef d'État ?
54:55Non, mais je demande.
54:57Je rappelle qu'on vous lie aussi dans Président Combriello, aux éditions FAYA.
54:59Et puis, Rachel Binet à sa ligne de Marianne, cette semaine.
55:01Le numéro en cours, puisque pour jeudi, on a un peu...
55:05Merci patron.
55:07Un hommage avec des photos d'archives à Jean-François Kahn, le fondateur du journal.
55:11Et puis, au Gouronnier, les dérives communautaires de La France Insoumise.
55:17Et également, quelques analyses sur la France en période Covid.
55:23Ses erreurs, ses succès, mais surtout ses erreurs.
55:27C'est-à-dire dans Marianne.
55:29Merci beaucoup Aurélie, on se retrouve demain ?
55:31Dans le 18-20, à 18h30 pour l'interview.
55:33Voilà, et les informés reviennent demain matin avec Renaud Delis, à 9h.

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