Autour de Jean-Rémi Baudot et Aurélie Herbemont, les informés débattent de l’actualité du mercredi 4 février 2025.
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00:0020h, 21h, les informés. Aurélie Herbemont, Jean-Rémi Baudot.
00:06Bonsoir à tous, bienvenue dans les informés du soir.
00:08Votre rendez-vous de débat et de décryptage de l'actualité à suivre sur France Info, la radio et le canal 27 de la TNT.
00:15Bonsoir Aurélie.
00:16Bonsoir Jean-Rémi, bonsoir à tous.
00:17On parle de quoi ce soir ?
00:18L'EPS ne va pas censurer François Bayrou.
00:21L'ERN ne souhaite pas non plus le renverser.
00:23Est-ce le succès d'une méthode Bayrou ?
00:26Ou le Premier ministre profite-t-il simplement de la frilosité des oppositions à faire tomber le successeur de Michel Barnier ?
00:33François Bayrou a-t-il réussi à fracturer durablement le nouveau front populaire ?
00:38Quelles conséquences aura ce cavalier seul du parti socialiste ?
00:41La rupture est-elle consommée entre socialistes et insoumis ?
00:45Un jour il taxe, un jour il fait une pause.
00:48À quoi joue Donald Trump sur les droits de douane ?
00:51L'Europe est-elle prête à faire face à l'imprévisible président américain ?
00:55Et puis on parlera d'une proposition au choc.
00:57Le maire écologiste de Grenoble suggère de tester anonymement la consommation de drogue dans la classe politique
01:03histoire de montrer que ça touche toutes les strates de la société.
01:06Et pour en parler ce soir, nos informés.
01:08Thomas Soulier, grand reporter politique au journal Le Parisien aujourd'hui en France.
01:12Elsa Fresnay, grand reporter aux Echos.
01:15Sylvie-Pierre Brossolette, éditorialiste au Point.
01:18Et Emilio Mellet, grand reporter à l'Humanité.
01:21Bonsoir les informés.
01:23Merci à tous les quatre d'être là. C'est parti.
01:29Eh bien, François Bayrou, la question du soir.
01:32François Bayrou a-t-il réussi son cours ?
01:34Et l'île à menace de censure semble s'éloigner.
01:37Oui, après le PS qui renonce à voter la censure sur le budget,
01:41c'est le Rassemblement National qui se dirige vers la non-censure.
01:44Ça sera officiellement validé demain en réunion de groupe avec Marine Le Pen.
01:49Mais sur CNews, le patron du parti, Jordan Bardella,
01:52fait clairement pencher la balance du côté de la non-censure.
01:55C'est un choix de responsabilité.
01:57Encore une fois, la décision sera définitivement actée demain.
02:00Mais la question qui m'hante et qui me taraude, c'est, encore une fois,
02:05est-ce qu'au moment où on se parle, les Français, les entreprises françaises,
02:09tireraient bénéfice d'un nouveau report d'une discussion budgétaire dans trois mois ?
02:13Autant dire que demain après-midi, la motion de censure,
02:16les motions de censure de la France insoumise,
02:19risque d'être loin des 289 voix nécessaires pour faire chuter François Bayrou,
02:24avec sans doute autour de 130 voix, mais guère plus.
02:27Est-ce qu'on peut dire, 24 heures avant Thomas Soulier,
02:29que le Premier ministre a réussi son pari ?
02:31Oui, même s'il n'y est pas pour grand-chose.
02:33En effet, il a réussi son pari parce que, contrairement à Michel Barnier,
02:36il va arriver demain à l'Assemblée avec deux motions de censure rejetées,
02:40sûrement trois la semaine prochaine qui seront également rejetées.
02:43Et depuis le discours de Politique Générale, c'est quand même la deuxième fois
02:46où François Bayrou va arriver avec une sorte d'accord de non-censure,
02:50du RN jusqu'au PS.
02:52Et ça, c'est vraiment un exploit politique en l'État.
02:55Mais, mais, c'est surtout la conjoncture qui explique cela.
02:58Si François Bayrou avait été Premier ministre en décembre dernier,
03:02il aurait été censuré par ses amis ou d'autres.
03:06C'est pas juste la méthode Bayrou ?
03:07Non, je pense pas.
03:08Je pense que le PS est prêt en ce moment à rompre le Nouveau Front Populaire,
03:13à se séparer des Insoumis.
03:15De l'autre côté, le RN sent que ce n'est pas le moment d'agiter le spectre de la censure
03:21pour faire beaucoup de mécontents du côté des entrepreneurs,
03:25notamment Jordan Bardella vient de l'expliquer.
03:27Donc, on voit qu'il bénéficie d'une conjoncture favorable pour une non-censure,
03:32que ce soit lui ou un autre.
03:34Finalement, Elsa Fresnes, il bénéficie des secousses de la première censure.
03:39Oui, évidemment, parce qu'au moment où Michel Barnier était Premier ministre,
03:45la gauche ne pouvait pas faire une non-censure
03:48parce qu'elle était encore sur la déception du fait qu'Emmanuel Macron
03:52n'ait pas appelé un Premier ministre de gauche.
03:54Et il fallait se venger.
03:56Ensuite, il y a eu la censure, et notamment chez les socialistes,
03:59qui ont encore des élus locaux.
04:00Les maires ont dit, vous êtes bien gentils,
04:02mais moi, comment je fais fonctionner ma mairie ?
04:06Les responsables d'associations aussi, qui sont des électeurs socialistes,
04:10ont fait la même chose.
04:11Et puis du côté du RN, il y a quand même deux populations
04:15que Marine Le Pen veut séduire et travaille au corps,
04:19c'est les agriculteurs et les retraités.
04:21Et les deux, ils voulaient un budget pour la France.
04:24La question qu'on se pose quand même, Sylvie-Pierre Brossolette,
04:27c'est comment il fait François Bayrou à Amadoué ?
04:29À Amadoué, notamment les socialistes et le RN,
04:32alors même que les socialistes et le RN disent que c'est un mauvais budget.
04:36C'était un peu dans les tuyaux, en réalité.
04:40Parce que, comme nous l'avons un peu tous dit déjà,
04:43Barnier a essuyé les plâtres.
04:46Il ne s'est pas très bien pris.
04:48Mais je crois que qui que ce soit d'autre aurait eu les mêmes résultats.
04:52Le PS n'a même pas pris au téléphone.
04:55Ils étaient décidés à voter la censure
04:57et à effectivement cuver leur amertume de l'été.
05:01Et donc, il n'y avait rien à faire avec eux.
05:03Et Barnier a été contraint d'essayer de négocier avec le FN,
05:06qu'il n'envoyait pas être à la dernière minute.
05:08Ça a été un désastre.
05:09Et bien, pourquoi Bayrou s'est imposé,
05:12a parié et a dit à Emmanuel Macron
05:16« Moi j'y arriverai, je suis sûr que je vais y arriver » ?
05:19Parce qu'il avait compris que la situation était un boulevard.
05:23Contrairement à ce qu'il disait, c'est la première partie.
05:26Après, ça va rester l'Himalaya.
05:28Mais pour arriver, il avait le boulevard
05:30parce que le PS ne pouvait pas renouveler la censure.
05:33Ça a été déjà énorme qu'un ancien président de la République,
05:36François Hollande, vote une censure
05:38et mette un gouvernement par terre.
05:40C'est arrivé deux fois sous le sac à main public.
05:42Ils n'étaient pas prêts à recommencer.
05:44Et à partir du moment où j'ai employé cette expression la semaine dernière,
05:48vous vous en rigolez,
05:50que les socialistes avaient sauté en parachute,
05:52ils ne pouvaient plus remonter dans l'avion.
05:54Donc une fois qu'ils avaient commencé à négocier
05:56et à entrer dans le jeu de la négociation de la gauche responsable,
05:59du parti qui essayait d'oeuvrer pour les Français,
06:02ils ne pouvaient pas tout d'un coup claquer la porte.
06:04Et par parallélisme des formes,
06:06évidemment le RN n'allait pas se retrouver tout seul,
06:09là, en train de mâchonner sa fureur, son irresponsabilité.
06:15Donc ce n'était pas le moment, puisqu'en plus,
06:18ça aurait raté, puisque les socialistes n'allaient pas la voter.
06:21Se taper le reproche d'être irresponsable,
06:24plus en plus d'être perdant,
06:26bon, ils ont rengainé assez vite, finalement,
06:29ce qu'ils voulaient faire traîner, ils l'ont rengainé,
06:31et ils ont annoncé qu'ils allaient ne pas voter la censure.
06:34Donc effectivement, Bayrou a été habile de précipiter le moment,
06:38il a su y faire, là aussi, en mettant comme ministre des Finances,
06:42un socialiste, c'était malin,
06:44mais il a très bien profité de la situation.
06:47On va revenir peut-être dans quelques instants sur la dynamique à gauche
06:50et notamment de savoir quelle sera la taille du parachute éventuel des socialistes.
06:54Néanmoins, Emilio Mélet, est-ce que, finalement,
06:56François Bayrou, c'est celui qui avait tout compris avant tout le monde
06:58sur cet alignement des planètes,
07:00sur le théâtre politique qui était en train de se mettre en place ?
07:03Non, je ne pense pas qu'il avait tout compris avant tout le monde,
07:06je n'utiliserai pas non plus le terme d'amadoué.
07:07En réalité, je pense que François Bayrou n'a amadoué personne,
07:10que la situation qui est celle d'aujourd'hui
07:13n'est pas due à l'habileté politique de François Bayrou,
07:16elle est due, effectivement, et c'est ce que je vais vous étonner,
07:19je vais partager l'analyse,
07:20mais c'est dû à la situation politique post-Michel Barnier.
07:23Il se trouve que les socialistes,
07:25effectivement, il y a les remontées de terrain qui leur sont...
07:28En fait, ils se faisaient engueuler,
07:30il faut le dire clairement sur les marchés,
07:32et donc c'est ça qui a fait qu'ils ont fait ce choix-là,
07:34aussi parce que les socialistes se sont assis
07:36sur toutes les lignes rouges qu'ils avaient fixées au départ.
07:38En fait, c'est là où Bayrou n'est pour rien,
07:42c'est que, finalement, les socialistes ont mené une négociation
07:46en faisant beaucoup plus de concessions que François Bayrou.
07:49Ils ont obtenu des choses, quand même, les socialistes.
07:51Ils n'ont pas obtenu grand-chose, c'est quelques minimes concessions,
07:53ils ont obtenu finalement que la situation...
07:55Quatre mille postes dans l'éducation...
07:57Ils ont obtenu la non-suppression de quatre mille postes,
07:59ce n'est pas quatre mille créations de postes,
08:01donc ils ont obtenu que la situation ne soit pas pire que prévue,
08:04ce n'est pas la même chose.
08:05Vous avez la dent dure.
08:06Néanmoins, sur ce qui s'est joué, quand même, Aurélie,
08:09est-ce qu'on va trop loin si on dit que tout ça
08:12marque peut-être le début des prémices d'une intro
08:16à une nouvelle forme de parlementarisme
08:18où, finalement, les gens seraient capables de se parler ?
08:20Ça serait peut-être un peu trop optimiste d'aller jusqu'à...
08:23J'avais mis un sentiment de début de parlementarisme.
08:26Oui, parce que même un ministre le dit,
08:27avec les socialistes, ça ne va pas forcément durer non plus très longtemps.
08:30En fait, tant que tout le monde a le même intérêt,
08:32ce qui est...
08:33Et aujourd'hui, il y a un intérêt partagé
08:35entre les socialistes et le gouvernement,
08:37c'est qu'il n'y ait pas de censure
08:39parce qu'il ne faudrait surtout pas faire tomber les Premiers ministres
08:42comme au baltrap parce qu'à la fin...
08:44Parce que pour l'instant, Emmanuel Macron ne peut pas redissoudre.
08:46Il y a quand même ça dans l'équation.
08:48Avant juillet, cette arme nucléaire est désarmée, pour le coup.
08:52Et donc, on voit bien que les Insoumis
08:55auraient voulu pousser Emmanuel Macron à démissionner.
08:58Les socialistes n'y sont pas du tout prêts.
09:00Ils ne veulent pas d'élection anticipée.
09:02Donc, finalement, il y avait des intérêts convergents.
09:04Une fois que Michel Barnier a pris la foudre,
09:06tout le monde s'est dit
09:08qu'on allait essayer d'avancer cas à cas,
09:10faire du cabotage pendant quelques mois, peut-être.
09:13Mais ça ne peut pas durer très longtemps
09:15parce que je vous rappelle qu'il y a quand même
09:17cette histoire de conclave sur les retraites
09:19pour réouvrir le sujet qui était une des revendications des socialistes.
09:22Et les socialistes disent
09:24« Attention, si ça n'aboutit à rien,
09:26on peut très bien, à ce moment-là, rebrandir la censure. »
09:28Et c'est vrai que pendant quelques mois,
09:30ça va se passer comme ça.
09:32Sauf qu'à partir de juillet, à partir du moment où Emmanuel Macron
09:34peut redissoudre,
09:36peut-être que ça ne sera plus aussi simple
09:38selon l'état de la situation politique.
09:40Là où François Bayrou a quand même bien joué,
09:42où il n'hérite pas seulement
09:44de Michel Barnier à essuyer les plâtres,
09:46c'est qu'il a mis en scène
09:48les discussions avec les socialistes.
09:50Ce qui, sur la scène publique,
09:52a, d'une part,
09:54marginalisé le RN,
09:56donc il évite le reproche
09:58de « Vous êtes dans la main du RN,
10:00ce qui est un chiffon rouge pour la gauche. »
10:02C'est ce qui a donné de l'importance aux socialistes.
10:04Comme le disait Sylvie,
10:06une fois que les socialistes ont sauté en parachute,
10:08ils ne pouvaient plus remonter
10:10et il fallait qu'ils accrochent des victoires.
10:12Effectivement, ça risque
10:14de ne pas durer et on a vu que c'était fragile
10:16quand il a parlé de submersion migratoire.
10:18Il y a un petit élément dont on n'a pas encore parlé
10:20mais qui joue très fort au PS,
10:22c'est la perspective du Congrès.
10:24Ça, n'oubliez pas que malheureusement,
10:26c'est aussi une question de cuisine interne,
10:28mais Olivier Faure a aussi
10:30décidé de jouer le jeu de la négociation
10:32et de la rupture avec LFI
10:34parce qu'il avait la moitié de son parti
10:36qui menaçait de le mettre dehors au prochain Congrès.
10:38Donc il a joué le jeu de son opposition interne,
10:40ça s'appelle la triangulation,
10:42et donc il les a
10:44d'une certaine manière
10:46contraints au silence.
10:48Et l'autre qui a changé d'avis,
10:50c'est Boris Vallaud,
10:52qui lui-même a demandé la censure
10:54après la déclaration de politique générale,
10:56devant ses troupes. Cette fois-ci,
10:58il joue le jeu de la non-censure
11:00parce qu'il aimerait prendre le parti socialiste
11:02à Olivier Faure.
11:04On va y revenir dans quelques minutes.
11:06Mais sinon, sur le parlementarisme,
11:08je pense qu'on n'y est pas encore non plus.
11:10Je suis assez d'accord avec Corélie.
11:12En réalité, aujourd'hui,
11:14on ne peut pas être dans une situation
11:16d'un parlementarisme de fait.
11:18C'est le rêve de Boris Vallaud, d'ailleurs.
11:20Il utilise régulièrement cette expression
11:22parce qu'on est dans les institutions
11:24de la Ve République.
11:26Il offre des pouvoirs extrêmement conséquents
11:28à l'exécutif et particulièrement au président de la République.
11:30Et en réalité, tant que
11:32là-haut, la décision
11:34n'est pas prise de laisser
11:36le parlement décider pleinement,
11:38tant qu'on pourra dégainer les 49.3
11:40un an plus finir,
11:42le parlementarisme, de toute façon, ne peut pas tenir.
11:44Ce n'est pas un an plus finir.
11:46C'est illimité sur tous les textes budgétaires.
11:48Sinon, c'est une fois par session parlementaire.
11:50Il a déjà été...
11:52Elle a déjà été réduite,
11:54l'omnipotence de l'exécutif,
11:56dans la cinquième.
11:58Je pense qu'il y a trop de dogmes, de tabous,
12:00de lignes rouges pour créer une forme de parlementarisme.
12:02En revanche, là où je vais modérer mon propos,
12:04c'est qu'on voit qu'à partir de aujourd'hui
12:06et durant les prochains mois,
12:08il y aura assez peu de projets de loi à l'Assemblée,
12:10c'est-à-dire voulus par le gouvernement
12:12au détriment de ce qu'on appelle les propositions de loi
12:14voulues par les groupes parlementaires.
12:16Je vous donne un exemple. Jeudi,
12:18il y aura une journée de propositions de loi
12:20du groupe Les Républicains.
12:22Il y a quatre ans,
12:24tout le monde aurait crié au scandale
12:26et personne n'aurait voté cela.
12:28Quatre ans plus tard,
12:30on voit que la Macronie
12:32va essayer d'utiliser ces propositions de loi LR
12:34pour les améliorer
12:36et peut-être avancer
12:38et dire aux Français
12:40« Vous voyez, on arrive encore à avancer ».
12:42Donc, pour modérer ce propos-là,
12:44on voit que le Bayrouisme,
12:46le Bloc central,
12:48essaie d'utiliser ces propositions de loi
12:50pour démontrer
12:52qu'ils peuvent faire avancer le pays
12:54alors qu'on le voit,
12:56il n'y a ni majorité absolue ni relative
12:58à l'Assemblée nationale.
13:00On continue de parler de cette actualité politique
13:02et notamment de la stratégie du Parti socialiste
13:04dans cette gauche qui se montre
13:06bien fragmentée. Pour l'heure,
13:08il est 20h16, on est en direct sur France Info.
13:10On fait un tour de l'actualité avec Emmanuel Langlois.
13:12Un nouveau bilan
13:14porte à cinq le nombre de policiers
13:16légèrement blessés après qu'un homme
13:18essaie de s'emparer de l'arme de l'un d'eux.
13:20Ça s'est passé cet après-midi devant la préfecture
13:22de police de Paris, sur l'île de la Cité.
13:24Le suspect lui a été immédiatement
13:26arrêté d'après le préfet Laurent Nunez.
13:28L'homme a crié à plusieurs reprises
13:30à l'AGBAR au moment de son agression.
13:32Emmanuel Macron l'affirme,
13:34il n'y a eu ni entente, ni connivence
13:36avec Nestlé, le chef de l'État
13:38qui réagit après l'enquête du Monde
13:40et de Radio France, montrant que
13:42l'Élysée et Matignon avaient laissé le groupe
13:44commercialiser des eaux non conformes
13:46à la réglementation et à risque
13:48pour la santé, malgré les recommandations
13:50d'interdiction des autorités sanitaires.
13:52A l'étranger, le bilan est lourd.
13:54En Suède, où la police annonce désormais
13:56une dizaine de morts dans la fusillade
13:58dans une école pour adultes d'Orebro
14:00à environ 160 kilomètres
14:02à l'ouest de Stockholm.
14:04Inconnu des services de police, le tueur présumé
14:06est décédé. Le pays connaît
14:08la pire tuerie de masse de son histoire,
14:10selon le premier ministre suédois.
14:12Et puis l'Australie,
14:14qui interdit le téléchargement des
14:16programmes d'intelligence artificielle
14:18de la start-up chinoise DeepSix
14:20sur les équipements fixes et mobiles
14:22du gouvernement, d'où ils seront retirés
14:24dès demain mercredi. D'après le
14:26ministère australien de l'Intérieur, en effet,
14:28ces programmes pourraient représenter
14:30un niveau de risque inacceptable
14:32en termes de sécurité.
14:44Retour sur le plateau des informés avec
14:46Emilio Mellet de l'Humanité,
14:48Sylvie-Pierre Brossolette du Point, Elsa Fresnay
14:50des Echos et Thomas Soulier du Parisien
14:52aujourd'hui en France. Aurélie,
14:54on va avancer un peu dans cette actualité
14:56politique et dans cette stratégie des uns et des autres
14:58et on comprend que cette non-censure du PS
15:00a en tout cas des conséquences politiques
15:02très concrètes, avec une guerre
15:04déclarée entre le Parti Socialiste
15:06et la France Insoumise. Ah oui, les noms
15:08d'oiseaux fusent, LFI accuse les
15:10socialistes d'être des traîtres,
15:12Jean-Luc Mélenchon leur reproche d'avoir quitté
15:14le Nouveau Front Populaire, riposte
15:16du patron du PS, Olivier Faure,
15:18ce matin sur France Inter.
15:20Ce n'est pas Jean-Luc Mélenchon qui dit qu'il est de gauche,
15:22qui est de droite, etc., et encore moins
15:24celui qui dit qu'il appartient au Nouveau Front Populaire.
15:26D'ailleurs, j'observe
15:28que nos partenaires écologistes
15:30et communistes n'ont pas eu
15:32le même regard sur ce que nous faisons.
15:34Ils considèrent que ce n'est pas leur
15:36chemin, ce n'est pas leur voie, mais
15:38en même temps, je ne les ai pas entendus,
15:40pratiquer l'excommunication.
15:42La patronne des députés écologistes,
15:44Cyrielle Chatelain, avoue sur
15:46France Info être gênée par cette
15:48ambiance règlement de compte entre
15:50PS et LFI.
15:52Oui, je suis embêtée parce qu'en fait,
15:54on ne peut pas dire qu'on est inquiet,
15:56qu'il faut porter une alternative à Emmanuel
15:58Macron, qu'il faut être
16:00combattif face au Rassemblement
16:02National et les faire perdre,
16:04et détruire l'une des opportunités
16:06pour nous, pour moi, et pour le groupe
16:08écologiste et social. Un des outils
16:10qu'on bat le plus fort contre Macron et contre
16:12l'extrême droite, c'est l'union de la gauche.
16:14Une union de la gauche qui a du plan dans l'aile
16:16ces jours-ci.
16:17Emilio, pourquoi le PS a décidé de faire
16:19cavalier seul et de laisser un sursis
16:21à François Bayrou alors qu'il savait très bien
16:23que ça allait quasiment faire
16:25exploser la gauche ?
16:26Alors, il y a une chose, on l'a expliqué dans la première partie,
16:28c'est déjà parce que les remontées du terrain
16:30ont fait qu'il voulait jouer cette carte de la responsabilité,
16:32mais il y a...
16:34C'était la volonté d'avoir un budget
16:36pour la France, même mauvais. C'est comme ça qu'ils le disent.
16:38Ce sont leurs mots.
16:40Mais il y a aussi la volonté, évidemment, de se
16:42distancier de la stratégie de la
16:44France insoumise. On a vu qu'il y a deux stratégies
16:46qui s'affrontent assez violemment ces jours-ci,
16:48même si j'ai connu des périodes où
16:50les noms d'oiseaux volaient encore plus fort.
16:52On est loin encore de la rupture,
16:54même si elle se rapproche.
16:56Parce qu'il y a un congrès aussi au Parti socialiste,
16:58effectivement, Mme Brossalet le disait
17:00tout à l'heure.
17:02C'est le congrès qui devrait avoir lieu
17:04entre le mois de juin et le mois de septembre
17:06où Olivier Faure a décidé d'aller
17:08sur le terrain de ses opposants
17:10internes au Parti socialiste parce qu'il sent
17:12le vent tourner. Il joue la carte,
17:14j'allais dire identitaire, c'est peut-être un peu
17:16fort. Mais en fait,
17:18il sent aussi l'envie des siens
17:20de marquer la différence, alors que le Parti socialiste
17:22a repris dans l'espace politique aujourd'hui
17:24plus de poids qu'il n'en avait avant. Mais il ne faut pas
17:26aujourd'hui que le Parti socialiste oublie que c'était sur une ligne
17:28de rupture et que la réaffirmation de l'aile de
17:30François Hollande, c'est ce qui a causé aussi
17:32la chute de la gauche et du Parti socialiste.
17:34Elsa Fresnay, est-ce qu'on peut imaginer que
17:36le Parti socialiste, finalement, en tire profit
17:38auprès des électeurs de gauche ?
17:40Déjà, c'est là que je reboucle
17:42avec là où François Bayrou a bien
17:44joué, c'est que depuis un mois,
17:46il a remis les socialistes au centre
17:48de l'attention politique.
17:50Ce qui n'était pas arrivé quand même depuis
17:52longtemps, puisque entre
17:54l'ERN qui grimpe et la
17:56colère ontologique chez LFI,
17:58il n'y avait plus d'espace, plus de bande passante
18:00pour les socialistes. Donc ça, c'est un premier
18:02gain. Eux, ça fait plusieurs
18:04années qu'ils font les socialistes,
18:06qu'ils théorisent le fait
18:08que LFI sera toujours
18:10confronté à un plafond de verre,
18:12comme le FN l'a eu, et d'ailleurs là encore,
18:14et que c'est très bien, ils pouvaient
18:16s'imposer comme le premier parti de gauche, mais
18:18ils ne rassembleront jamais plus loin.
18:20Ensuite, il ne faut pas oublier que
18:22s'il n'y a pas de dissolution
18:24cette année, les prochaines élections, c'est des
18:26municipales. Et dans ces cas-là,
18:28il vaut mieux apparaître rassembleur que diviseur.
18:30Et c'est là que je reviens
18:32sur LFI. On sait chez LFI
18:34que la colère est ontologique,
18:36que dénoncer les traîtres...
18:38Que dénoncer les traîtres,
18:40c'est pour mieux apparaître comme
18:42le premier opposant et l'opposant
18:44le plus résolu à Emmanuel Macron dans
18:46la perspective de la présidentielle de 2017,
18:48voire avant.
18:50De 2027, voire avant.
18:52Mais il y a, à mon avis,
18:54une part de sincérité dans cette colère,
18:56c'est que LFI, contrairement au dernier quinquennat,
18:58fait le pari, elle veut
19:00s'implanter dans les territoires.
19:02Et là, franchement,
19:04apparaître comme des irresponsables
19:06puisque les socialistes ont fait
19:08le pari du rassemblement,
19:10ce n'est pas une bonne manière d'avoir des voix
19:12aux municipales.
19:14Je pense que Jean-Luc Mélenchon
19:16a creusé sa propre tombe
19:18et a presque libéré
19:20le Parti socialiste avec ses outrances,
19:22la violence de ses propos.
19:24Rappelez-vous Lionel Jospin
19:26qui dit qu'on ne marche pas au fouet
19:28avec un partenaire. Il a accusé
19:30Mélenchon de manier le fouet.
19:32Mais là, Mélenchon,
19:34il est allé très très fort.
19:36Il était, on dit toujours drôlement,
19:38le leader maximum, mais il imposait tout.
19:40C'est lui qui faisait la loi et sur tout.
19:42Alors ça, c'était la manière.
19:44Mais sur le fond, cautionner
19:46les dérapages de Rima Hassan,
19:48en tout cas ses votes qui étaient contestables,
19:50ses positions sur Gaza,
19:52sur un certain nombre de sujets
19:54qui ont beaucoup heurté au Parti socialiste.
19:56Le post-7 octobre,
19:58il y a eu énormément de positions
20:00de Jean-Luc Mélenchon qui ont,
20:02là, honnêtement, heurté
20:04beaucoup de consciences socialistes.
20:06Alors ça a été un prétexte bien commode
20:08pour dire qu'ils ne sont plus fréquentables,
20:10qu'on ne peut plus faire alliance avec eux.
20:12Et là, les partiels s'en sont ressentis.
20:14Les scores de LFI ont plongé.
20:16Et la partielle très importante,
20:18je pense que c'est un vrai tournant électoral
20:20de Saint-Georges.
20:22Oui, au municipal.
20:24Alors qu'il y avait
20:26plus de 64%
20:28de votes de Boyard
20:30dans la municipalité
20:32aux dernières élections.
20:34Là, il a fondu une moitié.
20:36C'est comme un test de la popularité
20:38de LFI et de son efficacité électorale.
20:40Donc les socialistes ont plutôt été
20:42encouragés à aller dans cette voie.
20:44Alors que si LFI était encore
20:46au sommet, là, ils auraient peut-être plus hésité.
20:48Là, ils se sont dit, il y a peut-être quelque chose.
20:50Et eux, en plus, ils ont besoin
20:52de temps pour se reconstruire.
20:54Donc pas question d'accepter la logique de LFI
20:56qui veut précipiter les élections.
20:58Mais est-ce que les fractures sont définitives, Thomas Sully, à gauche ?
21:00Non, je pense pas. Moi, je ne crois même pas au divorce
21:02entre l'EPS et les Insoumis.
21:04Je pense que là, conjoncturellement,
21:06l'EPS a voulu, évidemment, prendre ses distances
21:08et ça a été très bien expliqué sur votre plateau.
21:10Mais attention,
21:12vous disiez, Aurélie, il va y avoir la réforme des retraites
21:14peut-être au début de l'été
21:16avec peut-être une censure commune
21:18que nous verrons de toute la gauche.
21:20Ça peut être, là, un moyen de se rabibocher
21:22et puis les élections municipales aussi de se rabibocher.
21:24Si demain, il y a un candidat Insoumis,
21:26un candidat PS, voire Écolo,
21:28à Montpellier, à Nantes,
21:30à Rennes et même à Paris,
21:32ce qui va être le cas, c'est autant de raisons
21:34de perdre ces grandes villes. Et donc, raisonnablement,
21:36ils vont revenir peut-être tous
21:38au Bercail. Souvenez-vous, il y a eu
21:40la NUPS. On s'est tous dit, à l'époque,
21:42c'est fini, ils ne parleront plus ensemble.
21:44Ils ont créé le nouveau Front populaire.
21:46Là, on se dit qu'ils sont en train de divorcer,
21:48ce qui est une réalité, peut-être,
21:50mais pour moi, elle est seulement conjoncturelle.
21:52Et il y aura autant de raisons politiques
21:54de se rabibocher dans les prochains mois.
21:56– La place, par exemple, du Rassemblement national
21:58proche du pouvoir, peut recréer
22:00ce catalyseur.
22:02– Oui, avec un, des élections de François Bayrou
22:04qui ne seront pas acceptées par toute la gauche
22:06et deux, le RN qui, lui, est uni,
22:08qui va pousser la gauche à s'unir.
22:10On parlait l'instant de Jean-Luc Mélenchon.
22:12Mélenchon fait tout pour que la gauche éclate.
22:14Ce n'est pas dans son intérêt.
22:16Lui, il se dit, dans deux ans, il y aura
22:18Le Pen et moi et personne au milieu.
22:20Et il y aura un second tour entre elle et moi.
22:22Il a peut-être raison, là, stratégiquement.
22:24En revanche, il a eu la tort, et c'est la phrase d'après,
22:26c'est de dire, je peux gagner face à elle.
22:28Et là, aujourd'hui, personne ne peut croire
22:30qu'il peut gagner face à Marine Le Pen.
22:32Et les sondages, parfois certains, ils sont très peu nombreux,
22:34démontrent que c'est Marine Le Pen
22:36qui gagnerait assez largement face au fameux
22:38leader Maximo dont vous parlez.
22:40C'est justement pour ça qu'Olivier Faure disait aussi ce matin
22:42sur France Inter qu'il souhaitait qu'il y ait
22:44un candidat de gauche en plus de Jean-Luc Mélenchon
22:46puisque Jean-Luc Mélenchon s'est acté
22:48qu'il sera candidat
22:50à la présidentielle à la prochaine
22:52quelle que soit sa date.
22:54Et donc Olivier Faure dit, il faut un autre candidat,
22:56sachant que toute la réflexion des socialistes
22:58et même d'autres personnalités du Nouveau Front Populaire,
23:00chez les écologistes
23:02ou les communistes, ils disent,
23:04il faut un autre candidat. Par contre, attention,
23:06il faut que cet autre candidat arrive
23:08à faire un peu plus que Jean-Luc Mélenchon
23:10dans les sondages pour devenir le vote utile,
23:12ce que Jean-Luc Mélenchon avait été
23:14à la dernière présidentielle.
23:16Il avait siphonné
23:18les voix d'Hidalgo, de Jadot et de Fabien Roussel.
23:20Et donc,
23:22il y aura sans doute une espèce de guérilla
23:24dans les sondages pour essayer
23:26d'apparaître comme le vote utile, sachant que
23:28les socialistes se disent, peut-être que Jean-Luc Mélenchon,
23:30un socialiste me disait hier,
23:32on peut peut-être partir du principe
23:34qu'on serait comme un scénario
23:36pour les européennes, avec un Jean-Luc Mélenchon
23:38qui a son socle très fort
23:40mais en même temps son plafond,
23:42qui ne dépasserait pas les 13, et peut-être
23:44qu'un social-démocrate pourrait, comme
23:46Raphaël Glucksmann, être un peu au-dessus
23:48et peut-être, avec un résultat du vote utile,
23:50attirer plus de voix.
23:52Mais c'est un pari extrêmement risqué.
23:54Mais ça veut dire qu'encore une fois, on va parler des personnes,
23:56on ne va pas parler de programme, on ne va pas parler de tendance.
23:58C'est justement...
24:00Je vous reconnais bien là.
24:02C'est justement tout l'enjeu
24:04et l'ambiguïté. Je trouve que les socialistes
24:06sont un peu schizophrènes
24:08parce qu'effectivement, ils ont été courageux
24:10de faire un pas qui les sépare
24:12les filles jusqu'à aller dire,
24:14comme vous dites Aurélie, qu'il y aura maintenant
24:16deux candidats de la gauche
24:18à la présidentielle. C'est nouveau, ça c'est un grand tournant
24:20parce qu'Olivier Faure, jusqu'ici, il était pour un candidat unique.
24:22En disant que ça ne peut pas être Mélenchon
24:24mais il était pour un candidat unique.
24:26Donc là, il y a un tournant. Mais sur le fond,
24:28ils pêchent complètement. Ils ont encore
24:30des réflexes totalement
24:32de la gauche d'avant,
24:34si je puis dire.
24:36Et sur le fond, il n'y a pas...
24:40D'avant même Hollande.
24:42Ils préfèreraient
24:44une gauche, celle qui a signé
24:46le programme du NFP,
24:48qui est vraiment assez à gauche.
24:50Et là, on va voir
24:52si au prochain congrès, la ligne sur le fond
24:54va évoluer également. Est-ce qu'ils vont
24:56accoucher d'un programme
24:58vraiment social-démocrate,
25:00beaucoup plus similaire à ceux des partis socialistes
25:02européens voisins, ou est-ce qu'ils vont
25:04rester, avec cette exception française d'un parti
25:06socialiste, assez à gauche,
25:08plus à gauche sur tous les points, sur les retraites,
25:10sur le social, sur
25:12les impôts, sur la défense publique ?
25:14Les écologistes et les communistes
25:16sont un peu du côté Jean-Luc Mélenchon.
25:18Demain à l'Assemblée...
25:20Demain à l'Assemblée,
25:22les écologistes et les communistes
25:24voteront la motion de censure.
25:26Mais ce n'est pas pour que ce soit Mélenchon le candidat
25:28à la présidence.
25:30Ce candidat soit le démocrate, un candidat seulement PS,
25:32et là c'est l'échec annoncé.
25:34Soit il arrive à rallier les communistes et les écologistes
25:36et là il pourrait y avoir un match intéressant.
25:38Je vais très vite Jean-Rémi. Est-ce que ce sera un match
25:40à 4 ou à 5 en 2027 ?
25:42En gros, est-ce qu'il y aura deux candidats à gauche ou pas ?
25:44Et est-ce qu'au milieu, les LR et le Bloc central
25:46arriveront à se mettre d'accord ?
25:48On en est très très loin.
25:50Il faut prendre la deuxième place pour être en seconde.
25:52Elsa Presnel et ensuite Emilio pour terminer.
25:54Vous suivez la vie politique depuis suffisamment
25:56longtemps.
25:58Il est dans l'opposition quand il est au pouvoir.
26:02Ce n'est pas un indicateur
26:04de la politique
26:06qu'il mènera.
26:08Après, le PS ne s'est pas remis
26:10du traumatisme
26:12qu'a été pour lui
26:14le quinquennat de François Hollande.
26:16Il cherche à tout prix à s'en distinguer.
26:18Ça ne préjuge pas d'une politique
26:20qu'il mènerait. Ce qui est dommage,
26:22c'est que je n'ai pas vu
26:24d'idées nouvelles chez eux.
26:26Très rapidement,
26:28je voulais rassurer mes confrères
26:30et consoeurs autour de la table. Le programme du Nouveau Populaire
26:32est moins à gauche que celui de François Mitterrand
26:34en 1981. Par exemple,
26:36ne cherchez pas les nationalisations, vous ne les trouverez pas.
26:38Le PS n'est pas non plus
26:40sur une ligne extrêmement radicale.
26:42Ça rejoint peut-être ce message
26:44que j'ai vu tout à l'heure sur les réseaux sociaux sur quelqu'un
26:46qui lançait l'idée d'une pétition
26:48pour classer le PS à droite.
26:50Tout peut arriver en ce moment.
26:52Ça peut faire avancer la gestion.
26:54Les informés, on se retrouve dans un instant.
26:56Il est 20h30, l'heure d'un nouveau journal.
27:0420h30, bonsoir Benjamin Recouvreur.
27:06Bonsoir à tous. La France se tient
27:08aux côtés de la Suède, assure le ministre français
27:10des Affaires étrangères ce soir après la fusillade
27:12qui a fait une dizaine de morts aujourd'hui
27:14à l'ouest de Stockholm. Un homme a ouvert
27:16le feu dans un centre de formation
27:18pour adultes. Il fait aussi partie des victimes.
27:20Le premier ministre assure que le pays
27:22fait face à la pire tuerie
27:24de masse de son histoire.
27:26Benjamin Netanyahou est à Washington.
27:28Le premier ministre israélien doit être reçu
27:30par Donald Trump et ce alors que
27:32les négociations pour la deuxième phase
27:34de la trêve à Gaza viennent de débuter.
27:36C'est ce que confirme le Hamas.
27:38Elle doit permettre la libération de tous les otages
27:40encore détenus et la fin définitive de la guerre
27:42dans l'enclave palestinienne.
27:44Il n'y aura aucune enquête sur les
27:46accusations de viols et d'agressions sexuelles
27:48sur l'église. L'abbé Pierre annonce le parquet
27:50de Paris aujourd'hui. Aucune poursuite
27:52n'est possible contre l'homme d'église
27:54mort en 2007 et les faits de non-dénonciation
27:56de crimes sur lesquels l'église avait
27:58fait un signalement sont prescrits.
28:00Un lycéen gravement blessé au couteau
28:02dans son lycée a bagné dans les Hauts-de-Seine.
28:04Aujourd'hui, son pronostic vital est engagé.
28:06Il a été touché à l'abdomen par
28:08un autre étudiant de 20 ans qui a pris la fuite.
28:10Deux personnes ont été interpellées.
28:12Et puis les Mansaux rêvent d'un exploit
28:14ce soir. Le Mans en national reçoit
28:16le Paris Saint-Germain à 21h10,
28:18en huitième de finale de la Coupe de France de football.
28:20En ce moment, Lille reçoit Dunkerque.
28:22Il y a 0-0. Trois reçoit Brest.
28:24Et il y a un but partout.
28:26France Info
28:2820h21
28:30Les informés
28:32Aurélie Herbemont et Jean-Rémi Baudot
28:34Retour sur le plateau des informés pour cette deuxième
28:36grande partie. Emilio Mellet,
28:38grand reporter à l'Humanité. Sylvie-Pierre
28:40Brosselet, éditorialiste au Point.
28:42Elsa Fresnay, grand reporter aux Echos.
28:44Et Thomas Soulier, grand reporter politique
28:46aux Parisiens, aujourd'hui, en France.
28:48Aurélie, on continue à parler de cette actualité
28:50politique et de la stratégie, notamment de la
28:52gauche, de savoir, on le rappelle, demain
28:54motion de censure. Le Parti
28:56socialiste ne votera pas cette motion de
28:58censure. Par contre,
29:00la France insoumise, les écologistes,
29:02les communistes voteront et tenteront
29:04de faire tomber, a priori sans succès,
29:06François Bayrou. On parlait tout à l'heure
29:08des mauvais souvenirs, à gauche,
29:10de la présidence
29:12Hollande. Ça flotte encore,
29:14à gauche, ça ? Ça flotte encore et je peux
29:16vous dire que les socialistes étaient ravis
29:18que la NUPES se forme
29:20puis le NFP parce que beaucoup disent
29:22on est enfin reclassé à gauche,
29:24on a regagné notre place à gauche
29:26auprès des électeurs de gauche, donc pour eux
29:28c'était un vrai acquis. Donc là, ils braquent un
29:30peu en prenant leur distance
29:32avec le nouveau Front populaire.
29:34Alors, est-ce qu'ils auront suffisamment
29:36marqué qu'ils étaient bien de retour à gauche
29:38dans l'opposition,
29:40maintenant qu'ils se rapprochent un peu du gouvernement ?
29:42C'est ça la vraie question pour les socialistes
29:44parce que vraiment, vous leur dites, pour eux,
29:46le quinquennat Hollande, c'était un traumatisme.
29:48Ils étaient comparés à des sociotraîtres
29:50à l'époque et ça les a vraiment marqués
29:52donc ils se disent on a remarqué des points
29:54à gauche et c'est pour ça que pendant
29:56deux ans, même si les différentes
29:58alliances électorales de gauche ont connu
30:00des hauts et des bas parce qu'effectivement, on le rappelait,
30:02la NUPES s'était fracturée
30:04après le 7 octobre
30:06et puis, mine de rien, le nouveau
30:08Front Populaire avait pu naître
30:10quelques mois plus tard, justement,
30:12pour ces élections législatives
30:14donc il y avait vraiment une volonté pour le PS
30:16de se dire non, non, on est vraiment de gauche.
30:18Mais quand on parle de la France insoumise,
30:20on parle toujours de Jean-Luc Mélenchon, il n'y a pas
30:22d'autre option, pas d'autre courant,
30:24on sait que chez les insoumis ou
30:26chez les anciens insoumis, par exemple
30:28François Ruffin,
30:30il y a aussi des vélités de pousser
30:32une forme de programme, Emilio Melle,
30:34la France insoumise, c'est forcément Jean-Luc Mélenchon.
30:36Pas forcément Jean-Luc Mélenchon en tant que lui-même,
30:38même si c'est bien lui qui sera, a priori, candidat
30:40à l'élection présidentielle, surtout si c'est une présidentielle
30:42anticipée, il y a d'autres figures,
30:44c'est la grande force du mouvement insoumis, ils ont réussi à faire émerger
30:46d'autres figures dans l'espace public,
30:48je pense à Clémence Guettet, Emmanuel Bompard,
30:50Mathilde Panot, qui sont les lieutenants
30:52de Jean-Luc Mélenchon
30:54et les têtes qui dépassaient, effectivement, sont parties
30:56au moment de...
30:58juste après l'élection législative, on pense à Clémentine Autain,
31:00Alexis Corbière...
31:02Ils sont partis ou on les a mis dehors ?
31:04Il y a les deux.
31:06Il y en a qu'on a mis dehors et certains sont partis suite
31:08à la mise dehors de leurs camarades.
31:10Mais parce qu'il faut aussi
31:12comprendre le succès de la France insoumise,
31:14le succès électoral, effectivement, aussi, en tout cas,
31:16le mettre en regard avec ce qu'ont été
31:18les années Hollande.
31:20Pour les cadres insoumis,
31:22aujourd'hui, ils se sont construits, en réalité...
31:24Contre le quinquennat Hollande ?
31:26Pas contre la droite, mais contre le quinquennat Hollande.
31:28Et c'est pour ça qu'aujourd'hui,
31:30le Parti socialiste, quand même, a changé un petit peu sa matrice
31:32politique. Qu'est-ce qui caractérisait
31:34le quinquennat Hollande ? C'est la politique
31:36économique de l'offre. Et aujourd'hui,
31:38le Parti socialiste y a renoncé.
31:40C'est-à-dire ce qu'il continue de dire
31:42lorsqu'il qualifie le budget de François Bayrou.
31:44Aujourd'hui, le Parti socialiste
31:46ne propose pas de mener la même politique
31:48que François Hollande. Pour l'instant, il partage
31:50temporairement le temps du Congrès
31:52quelques orientations stratégiques.
31:54Sauf que le traumatisme...
31:56Sauf que le traumatisme ou la maladie Hollande
31:58pourraient être le remède. Parce que celui qui se
32:00prépare aujourd'hui pour le candidat
32:02c'est François Hollande.
32:04Mais il n'y aura pas d'union de la gauche derrière François Hollande.
32:06Hier, j'étais à l'Assemblée dans l'hémicycle.
32:08Aujourd'hui, ils sont un petit peu au-dessus
32:10des députés pour l'examen
32:12du 49.3 par François Bayrou.
32:14Et juste en dessous de moi, en surplomb,
32:16il y avait François Hollande
32:18qui était là, qui est arrivé un peu en avance et qui discute
32:20avec Aurélien Rousseau, Jérôme Gage,
32:22Philippe Brand ou d'autres,
32:24des députés qui sont plutôt
32:26en général contre
32:28la censure. On voit que François Hollande
32:30reste, en tout cas physiquement,
32:32au centre du jeu. Lui, s'il voit toujours
32:34pour 2027, il considère que ce fameux
32:36candidat social-démocrate
32:38dans mon parallèle, Aurélien Pellemont,
32:40ne serait même que lui.
32:42Et qu'il n'y a pas d'autre parti de la gauche.
32:44Il pèse tout au plus 50% du Parti Socialiste
32:46aujourd'hui. Si vous aviez dit
32:48il y a deux ans que Michel Barnier serait le Premier Ministre
32:50d'Emmanuel Macron, vous m'auriez dit
32:52qu'il allait être trop loin.
32:54Je vais vous raconter une anecdote.
32:56Elsa et ensuite Sylvie.
32:58Je vais vous raconter une anecdote.
33:00A un moment, avant que François
33:02Bayrou soit Premier ministre, je lui disais quand même
33:04c'est dingue, François Hollande,
33:06Nicolas Sarkozy... A qui vous disiez ça ?
33:08A François Bayrou. Ils veulent toujours revenir dans
33:10le jeu. Ils n'ont pas compris que
33:12ça y est, la page était tournée.
33:14Et François Bayrou s'est écrié
33:16mais ils ne veulent pas mourir
33:18les mecs, comme moi.
33:20Ça veut dire qu'ils ne
33:22vivent que par la politique. C'est des
33:24mesures politiques et tant qu'ils pourront marcher
33:26ils s'imagineront un futur. Mais comme
33:28François Bayrou. Franchement,
33:30il y a un an, qui aurait parié qu'il serait un jour
33:32Premier ministre d'Emmanuel Macron ?
33:34C'est le plan de
33:36Hollande qui se déroule. Il a
33:38depuis le début, depuis son retour
33:40à l'Assemblée, travaillé
33:42le groupe socialiste. C'est lui qui a créé
33:44les conditions de la non-censure
33:46la première fois. Il les a
33:48travaillées un à un, les députés.
33:50Et il a forcé
33:52Valot à courir derrière
33:54ses troupes, parce que Valot voulait voter la censure.
33:56Et c'est Hollande qui a obtenu
33:58qu'il n'y ait pas de censure, après la déclaration
34:00de politique générale. Alors, il a voulu
34:02marquer le point, un peu maladroitement
34:04en faisant une interview
34:06à la tribune, en disant
34:08tout se déroule, maintenant le PS
34:10a les clés, sous-entendu, j'ai les clés.
34:12Bon, ça n'a pas beaucoup plu, parce qu'effectivement
34:14il y a des mauvais souvenirs.
34:16Mais là, il a recommencé. Ceux qui ont bossé
34:18à faire
34:20qu'il n'y ait pas de censure, c'est largement François Hollande
34:22comme vous le dites. Il a vraiment
34:24travaillé le PS en interne.
34:26Et finalement, les deux autres chefs
34:28Valot et Faure ont dû courir
34:30derrière leurs troupes. C'est assez habile.
34:32Et effectivement, il rêve
34:34de deux candidatures. Il l'a développé bien
34:36avant Faure, parce que l'autre candidat, c'est lui.
34:38Et qu'il se dit que rien
34:40n'est jamais impossible.
34:42Et que le Congrès doit mettre
34:44quelqu'un de
34:46hollandais
34:48à la tête et préparer
34:50la réélection de Hollande.
34:52Ceux qui ont été au pouvoir rêvent d'y revenir.
34:54C'est évidemment peut-être le scénario français.
34:56C'est évidemment le scénario américain
34:58qui s'est déroulé avec notre
35:00Donald Trump international
35:02qui veut augmenter, Aurélie,
35:04les droits de douane. Mais néanmoins,
35:06néanmoins, il laisse la porte ouverte
35:08aux négociations. Et oui, le Mexique devait voir
35:10ses produits soumis à 25%
35:12de hausse des droits de douane aujourd'hui.
35:14Mais Donald Trump a annoncé une pause
35:16d'un mois après des négociations
35:18avec la présidente du Mexique,
35:20idem avec le Canada, qui a réussi
35:22hier soir à obtenir un sur six
35:24après un entretien entre
35:26Justin Trudeau et Donald Trump. La Chine,
35:28en revanche, est frappée comme prévu par
35:3010% de hausse des droits de douane.
35:32Riposte immédiate, Pékin va
35:34taxer les importations d'hydrocarbures,
35:36de charbon et de certains
35:38véhicules américains. Mais des discussions
35:40vont intervenir sous peu
35:42entre Donald Trump et le président
35:44chinois Xi Jinping. Alors l'Europe
35:46n'est pas encore frappée, mais
35:48le ministre des Affaires étrangères,
35:50Jean-Noël Barraud, met en garde.
35:52La dernière fois que les Etats-Unis se sont
35:54lancés dans une guerre commerciale en 2018,
35:56ça leur a coûté très cher.
35:58Environ 200 euros
36:00par tête, par personne aux
36:02Etats-Unis, et avec un coût
36:04supérieur dans les
36:06comtés républicains que dans les
36:08comtés démocrates. Et en
36:10affirmant ensuite, de manière
36:12très sereine mais aussi très ferme,
36:14que si l'Europe devait être visée
36:16par des droits de douane, alors
36:18l'Europe répliquera sans
36:20aucune hésitation.
36:22Et pour assurer ses arrières,
36:24l'Union européenne travaille quand même sur
36:26d'autres débouchés commerciaux que les Etats-Unis.
36:28Elle regarde du côté du Mexique ou
36:30de l'Inde. Elisabeth Ressnais, c'est un
36:32coup de pression de Jean-Noël Barraud qu'on vient de voir
36:34là, à l'instant,
36:36notre ministre des Affaires étrangères ?
36:38En tout cas, Jean-Noël Barraud
36:40a compris que, face à Trump,
36:42il ne fallait pas reculer, puisque la
36:44technique quand même favorite de Trump, c'est celle
36:46du bélier suivi du maquignon.
36:48C'est je monte, je monte, je monte, et ensuite
36:50qu'est-ce que je peux obtenir ?
36:52Après, évidemment, le
36:54ministre français n'a pas la
36:56puissance du président des Etats-Unis,
36:58et il faut bien le dire, l'Europe est
37:00quand même mal armée
37:02face aux Etats-Unis, même si elle n'est pas leur
37:04cible principale. Elle est mal
37:06armée parce qu'elle est toujours
37:08à réagir, étant donné qu'il
37:10faut l'accord de tout le monde,
37:12parce que pour son industrie,
37:14elle est déjà très handicapée par
37:16une énergie hors de
37:18prix, alors qu'elle est très bon marché aux Etats-Unis,
37:20et parce qu'elle n'a pas su
37:22résister ces dernières années aux importations
37:24chinoises. Donc, tout reste
37:26à faire, côté Europe,
37:28pour résister à la
37:30vague Trump et à la guerre
37:32commerciale qui se profile quand même entre
37:34la Chine et les Etats-Unis. Ce qui était intéressant, c'est
37:36qu'on a vu ces derniers jours la stratégie, c'est-à-dire
37:38qu'effectivement, cette menace de Trump,
37:40qui tape très fort, est en face.
37:42Certains ont essayé de résister, certains ont un peu
37:44réussi, ou en tout cas,
37:46je pense aux Canadiens par exemple,
37:48qui sont entrés dans un breffer immédiat.
37:50Est-ce qu'on imagine l'Europe répondre
37:52suffisamment rapidement
37:54à Sylvie Fabre-Solette ?
37:56Il y a une institution qui a très vite réagi,
37:58c'est la Bourse. Et ça, je pense
38:00que c'est le seul argument qui peut faire
38:02plier Trump dans quoi que ce soit.
38:04Ces décisions
38:06avec une brutalité
38:08assez inouïe à l'égard du Canada
38:10et du Mexique ont fait plonger
38:12Wall Street. Et alors là, il s'est précipité
38:14en trouvant un prétexte pour dire
38:16« Je lève la mesure
38:18pour 30 jours, on va trouver un arrangement. »
38:20Et effectivement, avec Trudeau qui avait déjà
38:22prévu de surveiller
38:24le passage du fentanyl
38:26à sa frontière, et avec le Mexique
38:28qui mettait déjà des gendarmes
38:30sur sa frontière, ils ont fait
38:32semblant de faire un deal. Mais là,
38:34il a eu un coup de semence de la réalité
38:36et donc je crois qu'on s'évertue à trouver
38:38toujours de la rationalité chez Trump, où malheureusement
38:40elle n'existe pas toujours.
38:42On dit « Il fait des deals,
38:44il fait des deals, c'est sa manière de faire. »
38:46Effectivement, on constate après coup que c'est sa
38:48manière de faire et il est obligé de revenir en arrière
38:50et c'est vrai, ce que dit Barreau
38:52est juste, ça a coûté cher aux Etats-Unis la dernière fois.
38:54Pour l'Europe, on est très mal barrés
38:56parce qu'en fait, on n'est pas du tout
38:58unis. Il y a l'Allemagne qui veut absolument
39:00vendre ses voitures et qui est en mauvaise
39:02posture, qui va renouer peut-être avec la
39:04croissance mais qui sort déjà d'une récession
39:06qui était très pénible.
39:08Donc, elle a ça comme priorité.
39:10L'Italie qui joue solo également
39:12et qui accueille Musk
39:14à bras ouverts. Cette pauvre
39:16Ursula von der Leyen qui était en plus
39:18soupçonnée d'être assez atlantiste qu'elle est d'ailleurs,
39:20a du mal à changer de culture
39:22et à se mettre à
39:24résister à Trump. C'est vrai
39:26qu'on est lent et que
39:28malgré notre puissance, on est quand même
39:30450 millions de consommateurs, on devrait
39:32pouvoir négocier fortement.
39:34On est plus nombreux que les Etats-Unis.
39:36Mais on est tellement divisés qu'on risque de se faire avoir.
39:38À chaque crise européenne,
39:40Emmanuel Macron a voulu
39:42rendosser le chef de l'Europe.
39:44Parfois ça a marché, d'autres un petit peu moins.
39:46Sauf qu'Emmanuel Macron, hier
39:48à Bruxelles, quand il arrive à Bruxelles
39:50lors de ce sommet européen informel,
39:52il dit, je le cite,
39:54si l'Europe est attaquée, elle devra se faire respecter.
39:56Mais l'Europe est déjà attaquée.
39:58C'est déjà le cas.
40:00Il le cite un peu trop, même s'il veut faire passer un message
40:02plutôt diplomatique.
40:04Quand on dit que l'Europe est trop lente, je me souviens
40:06très bien dans l'époque du Covid,
40:08Emmanuel Macron avait des fromis dans les jambes
40:10en disant, on ne va pas assez vite, les masques, etc.
40:12Et l'Europe, le fameux grand plan
40:14à ce moment-là européen
40:16a mis des mois à arriver.
40:18C'était une réussite. Mais Emmanuel Macron,
40:20c'est vrai, a été celui qui a le plus poussé.
40:22Sauf que le Macron de 2020 n'est pas
40:24le chef incontesté, incontestable,
40:26le jeune Kennedy
40:28qui arrive en Europe
40:30et qui arrive à faire cela.
40:32Il a perdu de sa superbe.
40:34Aujourd'hui, on écoute en Europe plus Mélanie que Macron.
40:36Et Mélanie n'aura pas la même
40:38riposte que celle d'Emmanuel Macron.
40:40Donc on voit aujourd'hui que
40:42l'Europe, qui est déjà très fragile,
40:44n'arrive pas à parler d'une seule et même voix
40:46face à Trump.
40:48Je vous confirme, Donald Trump ne regrette pas
40:50des questions au gouvernement à l'Assemblée
40:52le mardi après-midi.
40:54Je pense qu'il ne connaît même pas Jean-Noël Barreau.
40:56C'est normal, c'est vrai.
40:58Et Emmanuel Macron,
41:00lui-même, a essayé d'être le meilleur ami,
41:02le BFF de Donald Trump.
41:04On voit qu'il a été parfois humilié
41:06ensuite. Et entre
41:08Donald Trump et Emmanuel Macron, c'est plutôt
41:10Donald Trump qui mène la danse.
41:12Ce que je trouve intéressant,
41:14c'est que la méthode
41:16Trump s'est placée la barre
41:18très haut dans les données négociatives pour espérer
41:20gagner beaucoup. Mais cette fois, il a été rattrapé
41:22par la patrouille. Sa propre patrouille, celle qu'il avait porte-poire,
41:24vous l'avez dit, c'est Wall Street. Parce que Wall Street,
41:26ils n'ont pas cru dans les délires
41:28de Donald Trump. Surtout, ils ne pensaient pas qu'il allait
41:30attaquer ses propres alliés.
41:32Je vous rappelle que le Canada et le Mexique ont
41:34signé les accords de libre-échange. C'est pas moi qui vais les défendre
41:36ici. Mais en l'occurrence,
41:38il avait signé...
41:40L'humanité défend les accords de libre-échange.
41:42C'est le scoop.
41:44Non, je ne les défends pas. Mais donc,
41:46il a attaqué ses propres alliés.
41:48Wall Street a extrêmement mal réagi
41:50au non-respect de la parole américaine.
41:52Parce que c'est pas moi qui vais vous l'apprendre.
41:54Mais les marchés
41:56aiment la stabilité, aiment prévoir.
41:58En l'occurrence, Donald Trump est imprévisible.
42:00Wall Street et l'industrie automobile.
42:02Et là où
42:04Jean-Noël Barraud a raison, c'est que la question
42:06de l'inflation
42:08est une réelle question. Parce que,
42:10lors de son premier mandat, la guerre
42:12commerciale qu'il avait menée avait beaucoup frappé
42:14ses propres électeurs.
42:16Qui d'ailleurs, lui avait aussi...
42:18Qu'il ne lui avait pas pardonné,
42:20aussi en partie,
42:22lors de l'élection suivante, qui a vu
42:24la victoire de Joe Biden.
42:26Peut-être un dernier mot sur ce point.
42:28Finalement, c'est un peu le chaos.
42:30Et Trump, il arrive à capter
42:32l'attention, comme ça, et à donner des coups
42:34à droite, à gauche, etc.
42:36Est-ce qu'aux échos, on a des signaux
42:38sur le fait que les patrons se disent
42:40que c'est tellement le bazar qu'on va
42:42s'installer aux US, on sera quand même
42:44au milieu du truc, mais au fond, on sera moins impacté ?
42:46Non, alors, c'est pas...
42:48C'est pas
42:50Trump qui attire les patrons
42:52aux US. Ça a commencé avec la politique
42:54de Joe Biden
42:56de subvention à grande échelle
42:58de tous les investissements dans les énergies
43:00renouvelables. Et c'est ce que je disais tout à l'heure.
43:02Les États-Unis disposent
43:04d'une chose que n'a pas l'Europe.
43:06C'est du gaz pas cher.
43:08Et les moyens de produire
43:10de l'électricité pas chère en renouvelable.
43:12Et ça, c'est...
43:14D'abord,
43:16Biden a ouvert les cordons
43:18de la bourse là-dessus. Et maintenant que
43:20Trump se lance dans une guerre
43:22commerciale, effectivement,
43:24des grands patrons multinationaux se disent
43:26si je suis pas encore allé
43:28aux États-Unis, je vais y aller peut-être pour leur vendre
43:30quelque chose sur leur marché.
43:32Donc ça accentue la tendance.
43:34Et puis ce qui fait la faiblesse de l'Europe,
43:36c'est que, n'oublions pas,
43:38ces deux principaux moteurs que sont la France et l'Allemagne
43:40sont en même temps politiquement
43:42fragilisés.
43:44Vous n'avez plus
43:46de moteur politique en Europe
43:48à part Georgia Melloni
43:50qui en profite pour devenir la meilleure amie de Donald Trump.
43:52Merci pour ce petit rappel.
43:54Mais c'est vrai qu'il faut rappeler la question
43:56de l'énergie qui est un point central, notamment sur l'industrie
43:58et le fait que ça coûte beaucoup moins
44:00cher de produire aux États-Unis, notamment
44:02parce que l'électricité, enfin l'énergie
44:04en général coûte moins cher aux États-Unis.
44:06La guerre en Ukraine
44:08nous a, pour ça, beaucoup affaiblis
44:10avec du gaz qui devient très cher.
44:12Et ce qui nous affaiblit aussi,
44:14c'est qu'on veut des renouvelables,
44:16mais à chaque fois qu'on veut les implanter
44:18chez nous, les gens ne sont pas d'accord.
44:20Bon, ce sera probablement un autre débat
44:22dans les informés. Allez, on fait
44:24un nouveau tour de l'actualité et on va parler
44:26d'un autre sujet dans quelques secondes.
44:28Mais d'abord, un tour de l'actualité avec Emmanuel Langlois
44:30à 20h47.
44:32Un lycéen poignardé dans l'enceinte
44:34de son lycée, ça s'est passé à bagneux
44:36et haut de scène. Aujourd'hui, l'adolescent
44:38âgé de 17 ans a été transporté dans un état
44:40grave à l'hôpital.
44:42L'auteur présumé du coup de couteau,
44:44un élève du même établissement, lui, est arrêté
44:46peu après à Paris, ainsi qu'une autre personne.
44:48On ne connaît pas ce soir
44:50les raisons de cette agression.
44:52L'homme qui a blessé, lui,
44:54cinq policiers devant la préfecture de Paris
44:56cet après-midi, se trouve sous obligation
44:58de quitter le territoire français au QTF.
45:00Selon le préfet Laurent Nunez,
45:02l'homme s'est présenté comme étant
45:04de nationalité soudanaise.
45:06Il a crié à plusieurs reprises à l'AGBAR
45:08au moment de son agression.
45:10Les créations d'entreprises en France
45:12sont reparties à la hausse l'an dernier.
45:14D'après une étude de l'INSEE, environ 1 100 000
45:16entreprises ont vu le jour
45:18en 2024 un nouveau record
45:20en augmentation de 6 %
45:22par rapport à l'année précédente.
45:24L'augmentation est particulièrement marquée
45:26dans le secteur du transport et de l'entreposage,
45:28mais aussi des services
45:30administratifs, des entreprises
45:32liées à l'hébergement et à la restauration.
45:34Et puis les huitièmes de finale
45:36de la Coupe de France de football
45:38en ce moment. Trois matchs au programme
45:40ce soir, trois Brest pour l'instant.
45:42C'est Brest et trois
45:44qui sont à égalité. Lille qui mène
45:46sur sa pelouse face à Dunkerque
45:481 à 0 en attendant.
45:50Le Mans face au PSG, ce sera à partir de
45:5221h10.
45:54France Info
45:58Les informés
46:00Aurélie Herbemont et Jean-Rémi Baudot
46:02Le débat,
46:04le décryptage de l'information, vous êtes au bon endroit,
46:06c'est les informés. Avec ce soir Thomas Soulier
46:08du Parisien Aujourd'hui en France, Elsa
46:10Fresnet des Echos, Sylvie-Pierre Brossolette
46:12du Point et Emilio Mellet
46:14de l'Humanité. Dernière partie de cette
46:16émission Aurélie,
46:18on rappelle que le Sénat vient d'adopter
46:20la loi visant
46:22à lutter contre le narcotrafic et
46:24dans ce contexte, le maire écologiste
46:26de Grenoble fait une proposition
46:28choc.
46:30Oui, Éric Pial appelle à faire des dépistages
46:32de stupéfiants, anonymement,
46:34sur des ministres, des parlementaires,
46:36des élus. Son raisonnement
46:38est le suivant, ces tests seraient un
46:40moyen de voir si le problème de la drogue
46:42touche aussi les cercles
46:44de décision alors que ceux-ci sont
46:46censés lutter contre le narcotrafic.
46:48Sur France Info, la présidente du groupe
46:50écologiste Cyril Chatelain est mitigée.
46:52Je pense que derrière cette
46:54proposition, il y a de dire attention à l'hypocrisie
46:56de parfois ceux qui ont des discours très durs
46:58et qui en fait, en vrai, peuvent être des
47:00consommateurs. Après, est-ce que les tests
47:02anonymes sont la bonne solution ? Je ne sais pas
47:04mais en tout cas, c'est d'entendre que c'est une problématique
47:06de société globale et qu'il
47:08faut arrêter le côté où effectivement
47:10les plus riches restent fournir dans les quartiers
47:12les plus pauvres qui doivent après subir
47:14le narcotrafic. Ça, c'est aussi une hypocrisie.
47:16Rappelons que le cannabis compte
47:185 millions de consommateurs
47:20en France, selon les derniers chiffres
47:22de l'Observatoire des drogues et l'an dernier
47:24un peu plus d'un million de Français
47:26ont consommé de la cocaïne au moins
47:28une fois dans l'année. Sylvie-Pierre Brossolette,
47:30c'est une bonne idée cette proposition un peu provoque d'Éric Piolle ?
47:32Écoutez, je trouve qu'en tout cas, il faut prendre
47:34des initiatives parce que c'est un fléau.
47:36La drogue, enfin
47:38ça commence par le cannabis
47:40ce qui est déjà pas bien et ensuite
47:42ça continue par la coke, on connaît plein de...
47:44Ah, vous faites toujours cette gradation-là ?
47:46Ah oui. Ça abîme
47:48plus quand même.
47:50Il me semble sur le plan de la santé.
47:52Mais certains le commencent par la coke.
47:54Oui.
47:56Je pense que
47:58sur ces sujets, il y a une vaste hypocrisie.
48:00Il y a beaucoup d'utilisateurs effectivement
48:02qui sont des responsables publics
48:04et qui condamnent et qui disent
48:06il ne faut surtout pas légaliser
48:08ou il faut faire ceci, il faut faire cela
48:10et qui sont eux-mêmes utilisateurs. On a eu quelques cas
48:12publics, qu'on n'a pas le temps de rappeler
48:14mais qui concernaient des parlementaires
48:16ou des élus et c'est
48:18évident que dans le personnel politique
48:20il y a des gens qui
48:22consomment du cannabis ou de la coke
48:24et ça serait bien fait pour eux
48:26que quand même
48:28ils prennent
48:30leur responsabilité. Alors évidemment
48:32ça ne serait pas très bien pour l'image du Parlement
48:34et de la politique en général
48:36ça ne redorerait pas le blason
48:38de la classe politique mais peut-être que
48:40ça les rendrait un peu plus responsables.
48:42D'abord, un, c'est illégal
48:44et puis en plus ils proposent quelque chose qui sera anonyme
48:46donc on n'aurait pas les noms. Deuxièmement
48:48c'est surtout populiste. Parce que s'il veut
48:50démontrer, qu'est-ce qu'il veut démontrer ? Il veut démontrer
48:52que les élites peuvent prendre de la drogue.
48:54Oui, on le sait et Gérald Darmanin
48:56rappelle depuis des années avec des mots parfois
48:58assez crus que
49:00les habitants des beaux quartiers sont
49:02responsables du narcotrafic parce qu'ils vont
49:04appeler pour voir le dealer
49:06en bas de chez eux et donc ils sont responsables
49:08dit-il, Gérald Darmanin, aujourd'hui garde des Sceaux
49:10des crimes qu'il peut y avoir
49:12dans des
49:14quartiers, en tout cas des règlements de comptes
49:16sur le compte du
49:18narcotraficant. C'est Éric Pondoletti qui disait
49:20le petit joint du samedi soir à goût du sang.
49:22Exactement. Et Gérald Darmanin est sur la même ligne.
49:24Éric Piolle veut faire parler de lui
49:26ça marche, parce que la preuve
49:28on en parle, mais la mesure
49:30un, est infaisable techniquement
49:32deux, est illégale
49:34trois, n'aura jamais lieu et quatre
49:36c'est surtout un petit buzz pour
49:38faire parler de ce maire qui
49:40a un bilan, on le sait, assez contrasté et assez contesté
49:42dans sa ville. Émilie Maillard. Je voulais juste
49:44penser sur l'objectif d'Éric Piolle, c'est pas pour dire
49:46que les élites
49:48consomment du cannabis, c'est que ceux qui sont censés
49:50donner l'impulsion, prendre la décision de lutter
49:52efficacement contre ce fléau
49:54qu'est la drogue, peuvent
49:56être concernés et donc être pris dans
49:58des contradictions internes qui fait que ça freine
50:00l'action publique et
50:02l'action des pouvoirs publics
50:04pour lutter
50:06contre la drogue. Après, est-ce que c'est une bonne idée ?
50:08Moi je vous avoue que
50:10pas d'avis, joker.
50:12Effectivement, je pense que de toute façon
50:14personne, ou en tout cas
50:16ils seront très peu nombreux à accepter de se soumettre
50:18à de potentiels tests, etc. Mais en fait
50:20je comprends, mais ça
50:22permet tout de même de
50:24poser
50:26la question de la drogue autrement
50:28que par le biais sécuritaire, comme le font
50:30le ministre de l'Intérieur et le
50:32garde des Sceaux, parce qu'en réalité les personnes
50:34qui sont droguées, qui prennent de la drogue
50:36sont aussi des personnes malades qu'il faut accompagner.
50:38C'est tout ce qui manque au débat public aujourd'hui.
50:40Il y a eu des exemples récents
50:42avec un député insoumis
50:44qui a été arrêté en train d'acheter
50:46de la drogue, c'était
50:48mi-octobre à Paris
50:50et qui depuis d'ailleurs se fait
50:52soigner pour cette addiction
50:54à la drogue. Il y avait aussi un député
50:56Renaissance en 2023
50:58qui avait reconnu consommer de la cocaïne
51:00et puis je ne sais pas si vous vous souvenez, il y avait cette
51:02ancienne députée macroniste, Caroline Janvier
51:04qui avait choqué tous ses collègues
51:06dans une interview à Paris
51:08Match en expliquant
51:10qu'il y avait des soirées
51:12où de la drogue circule dans le milieu politique
51:14alors il faut remettre dans le contexte, c'était
51:16quelques semaines après l'affaire
51:18Joël Guerriot, ce sénateur
51:20qui est accusé d'avoir drogué
51:22avec de l'ecstasie une députée
51:24du Modem, Sandrine Jossot
51:26et donc la députée Renaissance Caroline Janvier
51:28avait dit, ben oui oui, il y a des soirées
51:30où il y a de la drogue qui circule, mais ce qu'elle
51:32expliquait c'était parce que la politique fabrique
51:34des comportements déviants, il y a de la pression
51:36il y a des emplois du temps délirants
51:38et donc elle n'était pas tellement
51:40dans le jugement, mais aussi
51:42on est dans un système
51:44politique tellement fou
51:46avec beaucoup de pression que certains
51:48aussi gèrent le stress en prenant des substances
51:50Mais sauf que c'est dans, et c'est ce qu'on voit
51:52sur les chiffres, 5 millions de consommateurs
51:54de cannabis, 1 million de français qui consomment
51:56de la cocaïne au moins une fois dans l'année
51:58et on le sait bien maintenant, c'est dans tous les milieux
52:00notamment sociaux, dans tous les milieux professionnels
52:02dans le milieu de la restauration, dans les cuisines
52:04il y a des tas d'endroits où la cocaïne
52:06circule énormément
52:08donc en fait, c'est même pas une histoire
52:10d'élite ou de
52:12politique, c'est l'ensemble
52:14des français en réalité qui est concerné
52:16D'abord, c'est toujours utile
52:18même si j'ai aucun avis sur la proposition
52:20d'Éric Piolle, mais c'est toujours utile
52:22de sortir de l'hypocrisie et de rappeler que
52:24ça touche tous les milieux pour mobiliser
52:26toute une société contre un fléau social
52:28On l'a vu il y a quelques années
52:30sur les violences faites aux femmes, etc.
52:32Il faut pouvoir dire que ça touche tout le monde
52:34Ensuite,
52:36on est en train de changer de dimension
52:38sur le narcotrafic
52:40Il y a des victimes
52:42du narcotrafic, mais c'est d'abord
52:44un business qui attaque
52:46l'Europe. Les États-Unis
52:48ne se remettent toujours pas
52:50du fentanyl qui est un problème de santé
52:52publique. On sait que les
52:54narcotrafiquants ciblent l'Europe
52:56Il y a des rapports qui ont dit
52:58qu'il y a des pays européens qui sont
53:00devenus des narco-états
53:02C'est une mobilisation
53:04de toute la société, mais il faudrait une mobilisation
53:06de tous les pays membres
53:08de l'Europe, parce que c'est
53:10un véritable business international
53:12avec beaucoup d'argent
53:14beaucoup d'intérêt et beaucoup de victimes
53:16Sur la drogue aussi, mais l'alcool
53:18il y a eu beaucoup d'études qui ont été faites par
53:20des confrères sur la buvette de l'Assemblée
53:22Je ne parle pas
53:24des journalistes, parce qu'on mange des quiches
53:26mais celle de...
53:28Et des assiettes de saumon
53:30Ça c'était avant
53:34Celle des députés, où on sait
53:36il y a eu quelques enquêtes où des députés
53:38parfois étaient sous
53:40où il y a eu parfois un peu trop d'ambiance dans cette
53:42buvette de l'Assemblée
53:44et que les personnes
53:46qui servent, les députés, racontaient
53:48de manière anonyme
53:50qu'ils servaient de plus en plus d'alcool, notamment
53:52lors des séances nocturnes
53:54Donc c'est vrai que ça peut être un fléau, la drogue
53:56l'alcool aussi
53:58mais on est dans un pays où
54:00l'alcool est légal
54:02et surtout que l'alcool
54:04est parfois considéré comme une sorte
54:06de coutume, où c'est sympa de boire
54:08un verre entre nous
54:10mais on voit que les élites, et donc les élites politiques
54:12peuvent être concernées par ce fléau
54:14de l'alcool, mais aussi de la drogue
54:16Allez les informés, on va regarder les unes
54:18Merci beaucoup pour cette heure de débat
54:20On regarde les unes tous ensemble, Emilio Mélet
54:22à la une de l'Humanité demain
54:24C'est évidemment la censure
54:26et le budget en fallait-il un à tout prix ?
54:28Question posée à la une de l'Humanité
54:30à la une des Echos, Elsa
54:32Trump et Musk à l'assaut de l'administration
54:34américaine
54:36et une enquête sur l'acier français
54:38dernière chance avant extinction
54:40à lire dans les Echos
54:42Thomas Soulis à la une du Parisien aujourd'hui en France
54:44Je ne sais pas encore, parce qu'on est en train de voir la une
54:46mais je peux vous dire qu'il y aura une interview de Rachida Dati
54:48qui sort de son silence, qu'on n'a pas entendu depuis longtemps
54:50qui se confie à la fois sur son ministère
54:52sur la culture, mais aussi sur Paris
54:54qui est donnée favorite pour les prochaines du CIPA
54:56C'est-à-dire dans le Parisien
54:58aujourd'hui en France
55:00et puis Sylvie-Pierre Brossolette, on sait la une du Point cette semaine ?
55:02Ah non, c'est encore celle de la semaine dernière
55:04Trump va-t-il nous écraser ?
55:06On y a partiellement répondu ce soir
55:08Merci à tous les quatre
55:10Aurélie, on se retrouve demain ?
55:12Bien sûr, dans votre 18h20
55:14Avec 18h30 votre interview politique
55:16et les informés qui reviennent demain matin
55:18avec Renaud Delis et Jérôme Chapoli