Tous les jours, les informés débattent de l'actualité, ce lundi autour d'Aurélie Herbemont et Jean-Rémi Baudot.
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00:0620h21, Les Informés. Aurélie Herbemont, Jean-Rémi Baudot.
00:11Bonsoir à tous. Bienvenue dans Les Informés.
00:13Du soir, votre rendez-vous de décryptage et de débat sur l'actualité.
00:17A suivre sur France Info, la radio et le canal 27 de la TNT.
00:20Bonsoir Aurélie.
00:21Bonsoir Jean-Rémi. Bonsoir à tous.
00:23Très heureux de vous revoir. On parle de quoi ce soir ?
00:26L'Europe est-elle prête à assumer sa défense ?
00:28Peut-on toujours compter sur le soutien des Américains ?
00:31Faut-il partager la dissuasion nucléaire française avec le reste de l'Europe ?
00:36L'Assemblée nationale débat en ce moment de la situation en Ukraine
00:40et de la sécurité européenne.
00:42Quel rôle pour Emmanuel Macron dans cette crise ?
00:45Le chef de l'État est en première ligne après des mois à s'être fait discret sur la scène nationale.
00:50Et puis on parlera de l'Algérie.
00:52Bruno Retailleau veut renvoyer des centaines d'Algériens jugés dangereux par la France.
00:58Le rapport de force, est-ce la bonne méthode avec Algérie ?
01:00Et pour en parler ce soir, nos informés.
01:02Jonathan Boucher-Pétersen, éditorialiste politique à Libération.
01:06Sylvie-Pierre Brossolette, éditorialiste au Point.
01:09Patrice Moyon, journaliste à Ouest France.
01:11Et François-Xavier Bourmeau, journaliste à l'Opinion.
01:15Bonsoir à tous les quatre. Merci d'être avec nous.
01:17Les informés, c'est parti.
01:21Aurélie, l'Assemblée nationale débat en ce moment même
01:24de la situation en Ukraine et de la sécurité en Europe.
01:27Oui, ce débat avait été programmé il y a une quinzaine de jours,
01:30bien avant le clash entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump
01:34à la Maison Blanche vendredi soir.
01:36Mais ce débat a de fait pris un tout autre relief dans ce nouveau contexte.
01:40François Bayrou est revenu sur cette scène qui s'est déroulée dans le bureau OVAN.
01:45Une scène sidérante, marquée de brutalité, de volonté d'humiliation,
01:53dont le but était de faire plier par la menace le président ukrainien Volodymyr Zelensky
01:59pour qu'il se rende aux exigences de ses agresseurs.
02:04Le tout résumé en une phrase devant les caméras de la planète.
02:09Ou bien vous trouvez un accord avec Poutine ou bien nous vous laissons tomber.
02:17Pour l'honneur de la responsabilité démocratique, pour l'honneur de l'Ukraine
02:23et j'ose le dire pour l'honneur de l'Europe, le président Zelensky n'a pas plié.
02:28Et je crois que nous pouvons lui en manifester de la reconnaissance.
02:32François Bayrou qui a vu une autre victime en plus de la sécurité en Ukraine
02:36dans le bureau OVAL vendredi soir, à savoir une certaine idée
02:41de l'alliance que nous avions avec les Etats-Unis.
02:43Avant d'aller sur le fond, je voudrais juste peut-être faire une petite parenthèse sur la forme.
02:47François-Xavier Beaumont, ça sert à quoi ce type de débat ?
02:51On le rappelle, c'est sans vote.
02:53C'est assez important en réalité parce que ça permet de faire un état des lieux
02:57des positions des partis politiques dans l'hémicycle,
02:59de voir comment réagit la représentation nationale aux évolutions du conflit en Ukraine.
03:08C'est très important parce qu'Emmanuel Macron l'a évoqué il y a quelques semaines.
03:13Il va sans doute falloir faire un effort de guerre pour préparer une économie de guerre,
03:17ce qui veut dire qu'il va falloir couper dans des dépenses.
03:20De savoir comment les partis politiques se positionnent par rapport à l'attitude à avoir avec l'Ukraine,
03:26ça permet de dégager des voies de passage et de voir si, sur tel ou tel sujet,
03:30il peut y avoir consensus ou pas.
03:32L'idéal étant d'aller vers la recherche, l'obtention d'une union-unité nationale.
03:38Ce qu'on ne voit pas tout à fait, mais quand on écoutait les débats tout à l'heure,
03:42il y avait quand même un certain consensus sur l'attitude à avoir vis-à-vis de l'Ukraine et des Etats-Unis.
03:49Pour l'instant, les débats étaient plutôt apaisés, j'ai eu l'impression en tout cas,
03:54et ça laisse augurer pour la suite que ça peut bien se passer,
03:58en tout cas que les chamailleries politiques seront laissées de côté.
04:00Consensus, manifestement, effectivement, personne ne s'est hurlé dessus dans l'hémicycle.
04:05Néanmoins, pas d'union nationale sur cette question, Sylvie ?
04:08Non, ce n'est pas l'union nationale, ne serait-ce qu'à cause des deux extrêmes
04:12qui ne veulent pas du tout entrer dans le jeu d'Emmanuel Macron,
04:16qui, objectivement, est à son affaire en ce moment.
04:19On peut reprocher beaucoup de choses à Emmanuel Macron,
04:21sauf la constance sur la nécessité pour l'Europe de retrouver sa souveraineté
04:26en matière de défense et du reste.
04:29Et comme, pour une fois, ça va bien pour lui,
04:33ça faisait longtemps que ça n'allait pas bien pour lui,
04:35les deux extrêmes ne veulent absolument pas le reconnaître,
04:38et chacun dans son genre produit des discours largement incompréhensibles,
04:43contradictoires, on sent qu'ils sont pris à revers.
04:46Parce que Marine Le Pen est obligée de dire qu'effectivement l'Ukraine,
04:52elle veut la défendre l'Ukraine, qu'effectivement l'Ukraine a été agressée,
04:55mais il faut quand même parler à Poutine,
04:57qu'il faut faire l'Europe des nations, mais pas l'Europe de la défense.
05:02Enfin, elle est obligée de se lancer dans des subtilités avec une voix très forte
05:06pour compenser la faiblesse de ses arguments.
05:08Et par ailleurs, Jean-Luc Mélenchon, qui est au Mexique,
05:13a lancé des anathèmes via son blog, un peu incompréhensibles également,
05:17s'en prenant beaucoup à l'Alliance Atlantique, aux États-Unis, qu'on avait surestimé.
05:22Mais pour revenir à votre première question et l'importance de ce débat,
05:25je trouve que c'est bien que dans des instants aussi graves,
05:28il y ait pas simplement des médias, là, je veux lutter contre nous-mêmes,
05:32mais un instinct solennel dans l'hémicycle où la France entière
05:36peut voir quand même des discours d'un certain niveau.
05:39Tout le monde s'est donné du mal.
05:40Il y avait quand même, pour une fois, François Bayrou...
05:42Il n'y en a pas très nombreux, comme ça, ici.
05:44Non, mais les discours étaient...
05:46Vous avez vu les images, il n'y a pas grand monde dans l'hémicycle.
05:47Non, mais les discours étaient intéressants et bien écrits.
05:51Et pour une fois, François Bayrou ne s'est pas trompé dans ses fiches.
05:55Il a dit les choses... Non, non, mais il était bien préparé.
05:57Non, mais vous dites quelque chose de sympa et ensuite quelque chose de pas sympa.
05:59Non, mais écoutez, là, il a fait un très beau discours.
06:02Je trouve que c'est le meilleur depuis qu'il est Premier ministre.
06:05Il a été très ferme, il n'a pas allouvoyé une seconde.
06:08Et je pense que ses paroles ont dû marquer aujourd'hui.
06:12Jonathan Boucher-Pétersen.
06:13Non, je suis assez d'accord avec certaines choses qui ont été dites.
06:15Après, il y a quand même quelque chose de surprenant
06:16à n'entendre quasiment que le mot historique, bascule, nouveau monde, fin d'une époque.
06:21Et puis quand même, effectivement, les discours ont été de bonne tenue, encore heureux.
06:24Rien n'était très surprenant.
06:25Effectivement, chacun campe sur des positions qui sont déjà largement formulées.
06:29Il n'y avait personne quand même dans l'hémicycle.
06:30Donc, en termes d'images, on a beau expliquer qu'il y a une solennité du moment.
06:34Bon, moi, je trouve que c'est pas mal quand même,
06:35quand dans les moments solennels et importants, il y a du monde.
06:37Donc, il y a sûrement un travail en circonscription.
06:39Il y a sûrement des groupes qui n'ont pas battu le rappel.
06:41Mais voilà, je trouve que c'est un petit décalage entre le côté
06:43moment historique et images pas très glorifiantes,
06:46tout va, glorieuses pour l'Assemblée.
06:48Après, sur les positions, oui, elles sont...
06:50Je ne sais pas si elles ne sont pas compréhensibles.
06:51Elles sont divergentes sur un certain nombre de sujets,
06:53mais on ne découvre pas qu'il y a des visions différentes.
06:56Il y a quand même un socle assez solide sur le fait que le soutien à l'Ukraine
07:00n'est pas contestable en France.
07:01Donc, ça, c'est l'opinion publique et encore sur cette ligne-là.
07:03Après, évidemment, on rentre dans une séquence où on change de dimension
07:06et on va voir les implications que ça aura.
07:08Je ne suis pas sûr que l'augmentation des dépenses de défense
07:11justifie d'autres baisses de dépenses.
07:12Si on sort du schéma des 3 % et qu'on dit que ça,
07:15comme c'est porté aujourd'hui même par la Commission et par l'Allemagne,
07:18de dire on peut aller au-delà des 3 % si c'est pour des questions de défense,
07:22il faudra que le financement se fasse essentiellement à l'échelle européenne.
07:25Voilà, installer l'idée qu'augmenter les dépenses de défense,
07:28c'est forcément couper encore un peu plus dans les dépenses sociales.
07:31Je ne suis pas sûr que ce soit exactement la bonne stratégie.
07:33– Je vous redonne la parole, je voudrais juste qu'on termine ce tour de table.
07:36Patrice Moyon, tout à l'heure Aurélie a rappelé que François Bayrou
07:41disait qu'il y avait une autre victime, à savoir une certaine idée de l'alliance
07:45que nous avions avec les Etats-Unis.
07:46Est-ce que vous, vous partagez ce diagnostic-là ?
07:48– Ah oui, là, effectivement, il y a une rupture qui s'impose par rapport aux Etats-Unis.
07:54Donc, la période actuelle, c'est que l'Europe est confrontée
07:59au défi de construire une Europe de la défense.
08:02Donc, je pense que sur ce plan-là, on vit effectivement un moment historique.
08:08– Et sur la forme, quand on voit que le RN n'est pas particulièrement choqué
08:11du face-à-face brutal et violent entre Trump et Zelensky,
08:15ça nous dit quelque chose, Patrice ?
08:16– Ça nous dit qu'effectivement, il y a le grand écart pour Marine Le Pen,
08:20comme ça a déjà été dit, c'est-à-dire que la nécessité pour Marine Le Pen
08:26de dire qu'il faut défendre l'Ukraine, mais la détestation d'Emmanuel Macron,
08:34la fascination pour Trump fait que le RN a une ligne
08:42qui me semble aujourd'hui pas très cohérente.
08:44Mais je voudrais dire aussi une chose, moi j'étais en Ukraine jusqu'à samedi
08:47et les Ukrainiens regardent beaucoup, avec beaucoup d'attention,
08:50tout ce qui se dit sur la scène européenne.
08:53Et c'est pour ça que ce débat, au-delà de la scène nationale,
08:57il est important de montrer, c'est un geste fort pour les Ukrainiens,
09:00de montrer que…
09:02– L'ambassadeur d'Ukraine, d'ailleurs, était en tribune cet après-midi
09:06dans l'hémicycle pendant le débat.
09:07– Oui, après, ce qui peut les inquiéter, juste pour le dire,
09:08parce que je pense qu'effectivement, ils regardent beaucoup
09:09comment bougent les opinions publiques et les responsables.
09:12Le sommet de ce week-end était quand même un peu plus structurant
09:14que les débats aujourd'hui à l'Assemblée.
09:16On a quand même un Emmanuel Macron qui affirme quelque chose,
09:18qui est une ambition qu'on peut partager, en tout cas…
09:21– L'idée d'une trêve d'un mois.
09:22– L'idée d'une trêve, en disant que c'est un plan commun avec les Anglais.
09:24Quelques heures plus tard, on a les Anglais qui disent
09:26« ben non, pour l'instant, rien n'est décidé, on continue à discuter ».
09:29Ces espèces d'altermoiements, je pense, sont plus délétères
09:32que le fait qu'il y ait une forme de soutien, un peu effet de rapport
09:36derrière Emmanuel Macron, on sent quand même qu'il y a un flottement.
09:39Et sûrement, ce qui est le plus intéressant dans la séquence,
09:41c'est, un, on a compris que ce ne serait pas l'Europe à 27,
09:43que les alliés derrière l'Ukraine, ça va au-delà, c'est le Canada,
09:46c'est évidemment l'Angleterre, parce que si on veut faire l'Europe de la défense
09:48sans l'Angleterre, on commence quand même très mal.
09:51Trois, il y a le sujet de la Turquie, qui est encore peut-être trop complexe
09:54pour être évoqué, et ce qui est intéressant,
09:56c'est de voir la position allemande avec le nouveau chancelier
09:58qui bouge énormément, donc là-dessus, il y a un certain nombre
10:00de points de blocage qui, en tout cas, ont été levés.
10:03– Mais ça bouge notamment sur la question de la défense européenne,
10:06est-ce que ça peut se préciser, est-ce que ça peut avancer Aurélie ?
10:09– En tout cas, on voit ces derniers jours qu'en Europe,
10:14il y a une prise de conscience, même avant d'ailleurs l'altercation,
10:17appelons-la comme ça, entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump,
10:22déjà le week-end d'avant, juste avant la victoire de son parti
10:26aux élections législatives, le futur chancelier Friedrich Merz,
10:29qui est un atlantiste convaincu, l'Allemagne, c'est un pays
10:32atlantiste convaincu depuis la fin de la seconde guerre mondiale,
10:35déjà le futur chancelier avait commencé à dire qu'il fallait,
10:39en entendant les déclarations de Donald Trump, peut-être commencer
10:42à préparer notre indépendance pour assurer notre sécurité
10:46à l'échelle du continent européen, donc on voit effectivement,
10:48comme le disait Jonathan, qu'il y a peut-être des verrous psychologiques
10:53qui, contraints et forcés par l'attitude du président américain,
10:56sont en train d'être levés les uns après les autres,
10:59et je pense qu'on va avoir l'occasion d'écouter François Bayrou
11:03qui était plutôt assez confiant et même assez sûr
11:08de la capacité de l'Europe à assurer sa défense.
11:12Cet après-midi, François Bayrou disait que l'Europe n'avait pas
11:15à rougir de ses capacités, si jamais elle doit prendre en main sa sécurité.
11:22La France avait raison.
11:24La France avait raison.
11:26On le découvre aujourd'hui au moment même où notre principal allié
11:29paraît se ronger aux éléments de langage du pays qui attaque
11:34l'Ukraine et menace le reste de l'Europe.
11:37En face de cette situation, il est un constat que nous ne faisons pas assez.
11:44Et ce constat est celui-ci.
11:45Nous, les Européens, sommes plus forts que nous le croyons.
11:50Nous sommes forts et nous ne le savons pas.
11:53Et nous nous comportons comme si nous étions faibles.
11:56Et le Premier ministre a dénuméré que l'Europe, avec le Royaume-Uni,
11:59c'est plus d'habitants que les États-Unis, plus d'habitants que la Russie,
12:02évidemment, c'est aussi plus de soldats professionnels
12:05ou encore plus d'avions de combat.
12:06Donc le Premier ministre semble assez optimiste.
12:10Le mot est peut-être un peu fort, mais sur le fait qu'on peut,
12:13si on s'en donne les moyens, assurer notre propre sécurité
12:16sans attendre le cousin américain qui a l'air de prendre un petit peu ses distances.
12:19Je vous fais ragir.
12:21Dans un instant, on parlera de la mise en place.
12:23Et puis la question du financement de cette défense, pour l'heure, il est 20h15.
12:26Faisons juste un tour de l'actualité.
12:28Le File Info avec Marine Clete.
12:30La fracture est donc actée entre l'Ukraine et les États-Unis
12:34alors que Donald Trump menace Kiev de stopper l'aide américaine.
12:36Il persiste cet après-midi,
12:38déclarant que son pays ne supportera pas cette situation plus longtemps.
12:42Volodymyr Zelensky martèle qu'il veut, lui,
12:44la fin de la guerre avec la Russie le plus vite possible.
12:47Le président ukrainien, réprimandé d'un côté de l'Atlantique
12:50et chaudement encouragé de l'autre cet après-midi.
12:53Les députés ont longuement applaudi
12:55après que le Premier ministre français, François Bayrou,
12:57a salué la résilience du président Zelensky.
13:00Les parlementaires sont réunis pour un débat consacré à l'Ukraine
13:03et à la défense européenne.
13:05Huit nouvelles personnes interpellées et placées en garde à vue
13:08dans l'enquête sur l'évasion et la fuite de Mohamed Hamra.
13:1118 individus sont donc désormais suspectés d'être des complices
13:15du narcotrafiquant retrouvé en Roumanie le 27 février.
13:19Le pape François, victime aujourd'hui de deux épisodes
13:22d'insuffisance respiratoire aiguë.
13:24Le Vatican parle de nouveau d'un pronostic vital réservé.
13:28Le souverain pontife de 88 ans est hospitalisé
13:30depuis deux semaines et demie maintenant pour une pneumonie.
13:33Et puis dans un petit quart d'heure, maintenant à 20h30,
13:35les basketteurs parisiens reçoivent Fenerbahce.
13:38Duel de haut de tableau entre le 4e et le 2e
13:41de Rolique de basket.
13:42Un millier de supporters turcs sont attendus en tribune.
13:55Alors retour sur le plateau des informes
13:56avec Jonathan Boucher-Pétersen de Libération,
13:58Sylvie-Pierre Brossolette du Point,
14:00Patrice Moyeux de Ouest-France
14:01et François-Xavier Bourmeau de l'Opinion.
14:04François-Xavier, sur la question de cette défense européenne,
14:07il va falloir de la technique et peut-être on y rentrera
14:11un petit peu plus tard en détail,
14:13mais il va falloir surtout beaucoup d'argent.
14:15Oui, l'idée, c'est de faire de l'endettement européen
14:18comme ce qui avait été fait pour le Covid,
14:20mais qui serait cette fois dirigé vers l'industrie
14:22de l'armement, l'armement européen.
14:23Et ça va coûter de l'argent de toute façon.
14:26Et les pays vont devoir payer puisque la part de dépense
14:29dans l'armement, dans le PIB, va augmenter.
14:31En France, elle est à 2 % aujourd'hui.
14:32Les questions de la faire passer à 3,5 %,
14:34ça représente 45 milliards d'euros en plus à dépenser.
14:40Donc cet argent, il va falloir...
14:4145 milliards, c'est beaucoup.
14:42Il faut qu'on se rende compte, c'est énorme.
14:44Dans le dernier budget, celui qui est passé récemment,
14:47le budget de 2025, le gouvernement a fait
14:5060 milliards d'euros d'économies.
14:5450 finalement, 50.
14:5560, c'était ce qui était prévu sous Michel Blanc.
14:57Bon, et 50, c'était trop le niveau de l'économie.
15:01Ça donne quand même une idée du montant de dépenses
15:04qu'il va falloir engager pour augmenter les dépenses
15:08d'armement, ne serait-ce que pour la France.
15:10Donc cet argent-là, il va falloir le trouver quelque part.
15:13Emmanuel Macron a déjà parlé d'efforts de guerre.
15:16Ça veut dire qu'il va falloir couper dans des budgets,
15:20tailler dans des ministères.
15:20Alors quel budget, quel ministère ?
15:22Ça, ça n'a pas encore été détaillé.
15:24Il y a une autre piste qu'il a évoquée,
15:26c'est celle de créer un produit d'épargne,
15:29mais sans entrer du tout dans le détail, encore moins.
15:33L'idée étant de financer l'effort de guerre
15:35par l'épargne des Français.
15:36Donc, voilà, que chacun puisse éventuellement
15:40mettre de l'argent sur un livret qui permettrait de financer.
15:43Ensuite, la construction technique,
15:44l'architecture technique de l'hiver est extrêmement compliquée.
15:47Sylvie Pierre-Broncelette, on a quand même l'impression,
15:49et ce n'est pas vous faire offense de dire que vous observez
15:51la vie politique depuis un certain temps,
15:53que la question de la défense européenne,
15:55elle est là depuis longtemps.
15:57Oui, mais je me réjouis du bon qu'elle a fait tout d'un coup,
15:59parce qu'effectivement, je suis là depuis un certain temps
16:01et que c'est un serpent de mer.
16:03Alors là, j'étais à peine née,
16:05mais en 1954, ça a été le deuil de la défense européenne.
16:09C'était Soumades France, la fameuse CED qui a fait naufrage.
16:12Et depuis ce moment-là, on n'a jamais réussi à la ressusciter,
16:15quelles que soient les convictions très européennes
16:19de certains de nos présidents.
16:20Mais là, face effectivement à ce cataclysme
16:23qui est tombé sur la tête de tous les Européens,
16:26il y a une prise de conscience soudaine qui s'est faite
16:30et ça ne va pas se faire du jour au lendemain.
16:32Mais intellectuellement, les esprits européens sont maintenant acquis.
16:37Effectivement, pour que l'Allemagne en soit à dire
16:40qu'il faut qu'elle ait le parapluie nucléaire français,
16:44c'est donc vraiment, elle a compris que les États-Unis, c'était fini.
16:48Mais c'est une révolution pour l'Allemagne.
16:51Et donc, ce qu'a proposé depuis 7 ans Emmanuel Macron en vain
16:56et devant des mines sceptiques à propos de la défense européenne,
17:00alors même si Marine Le Pen s'est gaussée aujourd'hui
17:02en disant que tout ça ne t'en est pas debout,
17:04ça n'aurait...
17:04Ça aurait été chimère.
17:05C'était une chimère.
17:06Je pense que les esprits sont prêts.
17:08Ça ne veut pas dire que les portefeuilles sont prêts à s'ouvrir.
17:11Ça, ça sera un autre pas.
17:13Mais je pense qu'en tout cas, pour ce qui est de l'arc républicain,
17:17j'ai trouvé ça frappant aujourd'hui.
17:18Donc, du PS à LR, tout le monde était d'accord pour dire,
17:23point 1, il faut soutenir l'Ukraine financièrement, matériellement, etc.
17:28Point 2, il faut renforcer notre défense française.
17:31Point 3, il faut faire une défense beaucoup plus forte sur le plan européen.
17:35Et donc, ça, c'est quand même un acquis qui n'était pas là il y a 15 jours.
17:40Juste, Patrice, je rappelle que vous étiez en Ukraine il y a quelques jours.
17:43Est-ce que l'idée même d'une défense européenne solide
17:47est une question qui est évoquée par les personnes que vous avez pu rencontrer ?
17:50Oui, ça fait partie des questions,
17:52sachant que l'Ukraine accélère aussi sur la construction
17:55d'une industrie de la défense indépendante.
17:59Il suffit de regarder tout ce qu'ils ont fait autour des drones.
18:02Ils ont beaucoup innové, ils ont beaucoup d'ingénieurs.
18:04Et je pense aussi que cette semaine,
18:07normalement, la Banque européenne d'investissement devrait faire des annonces,
18:10je crois, mercredi ou jeudi, sur le financement de la défense européenne.
18:14Il y a beaucoup d'économies aussi à attendre, d'une structuration,
18:19parce qu'aujourd'hui, par exemple,
18:21la Pologne consacre 4,1% de son PIB à la défense,
18:26mais elle achète du matériel américain.
18:28Donc, relancer aussi, construire une Europe de la défense,
18:31ça a aussi du sens sur le plan économique.
18:34C'est une question que vous avez abordée tout à l'heure, Aurélie,
18:38à la radio avec l'eurodéputé Pierre Jouvet.
18:40Oui, le financement notamment de cet effort pour une défense européenne,
18:43puisque Emmanuel Macron a proposé qu'on applique la même règle que pendant le Covid,
18:50qu'on fasse des emprunts à l'échelle européenne.
18:52Emmanuel Macron disait une mise de départ d'au moins 200 milliards pour commencer,
18:56et il a du soutien sur ce sujet-là par le Parti socialiste,
18:59notamment Pierre Jouvet, qui est député européen socialiste,
19:02était à 18h30 mon invité sur France Info.
19:06Nous devons très clairement faire un emprunt commun européen
19:09pour arriver à cette capacité de 2 à 500 milliards d'euros
19:12pour assurer la protection des Européennes et des Européens.
19:16Et je dis aussi une chose simple,
19:17il y a des avoirs russes qui sont gelés dans les banques.
19:20Qui sont gelés depuis le déclenchement de la guerre.
19:21Aujourd'hui, ces avoirs russes, qui représentent plus de 200 milliards d'euros,
19:26doivent être utilisés pour assurer la défense du peuple ukrainien
19:30et pour permettre justement de rappeler une chose simple
19:33que le président des États-Unis n'a pas rappelé vendredi.
19:35C'est qu'il y a un agresseur et un agressé.
19:38Voilà, faire un emprunt Maousse à l'échelle européenne
19:42et aussi piocher dans ces avoirs russes, plus de 200 milliards d'euros,
19:46qui sont gelés depuis le déclenchement de la guerre.
19:48Il y a des idées comme ça, parce qu'effectivement,
19:50ça va être financièrement François Bayrou à beau dire
19:52qu'on est déjà quasiment prêts à faire une défense européenne
19:55et qu'on n'a pas à rougir.
19:56Il y a quand même beaucoup à aligner derrière
19:58pour qu'on soit vraiment opérationnel.
19:59Jonathan Boucher-Pétersen, c'est intéressant de voir tous les verrous
20:02qui ont sauté ces derniers jours.
20:03L'idée qu'on puisse s'endetter au-delà des 3% pour financer de la défense.
20:08L'idée qu'on puisse aller piocher dans les avoirs russes.
20:10Franchement, il y a plein de lignes qui bougent.
20:12Oui, là-dessus, c'est toujours le problème.
20:13C'est que l'Europe met des années à bouger sur des diagnostics
20:16qui sont déjà établis.
20:17Il faut des crises, être dos au mur pour tout d'un coup
20:20voir les choses se concrétiser.
20:21Après, je pense qu'il y a deux niveaux.
20:22Il y a l'aide financière qu'on est capable d'apporter à l'Ukraine
20:27si les États-Unis arrêtent leur livraison d'armes, par exemple.
20:29Il y a la capacité pour chacun des États en se coordonnant le mieux possible,
20:32parce qu'il y a quand même aussi des enjeux.
20:34C'est sympa que chacun augmente son budget.
20:36Mais comment est-ce qu'on fait fonctionner tout ça ensemble ?
20:38Qui va produire quoi sur un territoire qui s'appelle l'Europe ?
20:41Cette coordination-là, comme Emmanuel Macron dit, ça prendra dix ans.
20:44On comprend aussi qu'il y a une temporalité de long terme
20:46avec une vision stratégique, une urgence absolue immédiate pour l'Ukraine.
20:50Comment est-ce qu'on fait cohabiter les deux ?
20:52Et voilà, c'est une chose de produire soi-même.
20:54C'est autre chose d'alimenter en temps et en heure.
20:56Il y a quand même des chances qu'à court terme, les milliards qu'on mobilise,
20:59ils servent encore beaucoup à acheter des armes américaines.
21:01Avec la question qui revient d'un parapluie nucléaire, Aurélie.
21:06Oui, quand on parle défense, très vite, on arrive à parler dissuasion nucléaire.
21:12Sauf que dans l'Union européenne, aujourd'hui, c'est simple,
21:14il y a un seul pays qui dispose de l'arme atomique, c'est la France.
21:18Alors, il y a aussi notre voisin anglais qui a l'arme atomique.
21:22Ils ne sont plus dans l'Union européenne,
21:23mais on voit qu'il y a beaucoup de discussions quand même
21:25entre Emmanuel Macron et le Premier ministre.
21:27Hier, c'est le Premier ministre britannique.
21:29Hier, la réunion des dirigeants européens, d'une quinzaine de dirigeants,
21:32elle était à Londres, chez Keir Starmer.
21:35On sent que sur ces sujets-là, il peut y avoir des convergences de vues.
21:38Donc forcément, on revient sur le tapis.
21:39Aujourd'hui, l'Union européenne et ses pays membres de l'OTAN
21:43vivent sous le parapluie nucléaire américain.
21:46Là, forcément, depuis quelques jours, on commence un peu à s'interroger
21:49et donc arrive dans le débat l'idée que, pourquoi pas,
21:52comme la France a l'arme atomique,
21:53est-ce qu'elle ne pourrait pas utiliser cette arme comme un parapluie
21:58qui permettrait de protéger le reste du continent,
22:02en lien sans doute avec le Royaume-Uni ?
22:04Alors ça, ça provoque beaucoup de dissensions dans la classe politique,
22:08c'est le moins qu'on puisse dire.
22:09Évidemment, Marine Le Pen, notamment pour le Rassemblement national,
22:13considère que ce serait de la trahison nationale
22:16de partager notre dissuasion nucléaire.
22:17Elle a été très sévère cet après-midi à l'Assemblée
22:20avec cette idée d'Emmanuel Macron.
22:22Depuis désormais quelques années, et encore vendredi dernier,
22:25le président de la République, pourtant garant de l'indépendance nationale
22:28et donc de son plus puissant outil, l'arme nucléaire,
22:31par une communication au mieux hasardeuse, au pire parjure,
22:34fragilise notre modèle de dissuasion et malheureusement,
22:37ses propos ont percé à l'étranger,
22:39le partage de notre dissuasion devenant un sujet
22:42dans certaines capitales européennes.
22:44Alors permettez-moi de rappeler à nouveau que partager la dissuasion,
22:48c'est l'abolir.
22:49Le feu nucléaire, degré suprême de la souveraineté,
22:52est un absolu.
22:53Un absolu ne se relativise pas, sauf à ne plus exister.
22:58Rappelons quand même qu'il faut préciser que même si la France
23:00mettait à disposition son parapluie, c'est quand même la France seule
23:04qui déciderait de l'utiliser ou pas de l'actionner.
23:06Comme c'est le cas aujourd'hui aux Etats-Unis,
23:08on est sous leur parapluie et ce n'est pas nous qui décidons
23:11d'appuyer sur le bouton nucléaire.
23:13De toute façon, on ne ferait pas le bouton nucléaire américain.
23:15C'est vraiment n'importe quoi.
23:18Elle fait semblant de ne pas comprendre.
23:20Il est évident qu'il y a un seul détenteur, ça sera la France
23:24et qu'il n'est question que d'étendre le concept de nos intérêts vitaux.
23:29Ce qu'avait déjà fait le général de Gaulle, d'ailleurs,
23:31elle a beaucoup cité le général de Gaulle.
23:32Chacun citait de nouveau la Sassoum.
23:35Le général de Gaulle, en 1964, a dit que le Benelux, par exemple,
23:38faisait partie de nos intérêts vitaux.
23:40Et il faut savoir, effectivement, si on frappe Hambourg,
23:43est-ce que c'est comme si on frappe Strasbourg ?
23:45Voilà, on se pose cette question.
23:46Voilà une belle formule.
23:47Et donc, je pense que c'est ça qui est en jeu et ça l'était déjà.
23:53À partir du moment où on est dans l'OTAN, qu'il y a un article 5,
23:57si un des pays de l'OTAN se fait attaquer nucléairement
24:01par une puissance adverse, les États-Unis jusqu'ici
24:04étaient évidemment concernés, mais nous aussi et la Grande-Bretagne aussi.
24:08Donc, on ne découvre pas la lune, simplement, on le redit et on dit
24:14la France, du coup, pourrait être leader en Europe à l'intérieur de l'Union
24:17puisqu'elle est la seule, désormais, détentrice
24:21si on se détache des États-Unis au sein de l'Alliance.
24:24En même temps, vous savez bien que la question n'est pas tellement de Hambourg,
24:26mais plus de savoir si Riga est visée, enfin Riga pour les Pays-Baltes,
24:31évidemment, je faisais la parenthèse.
24:33François-Xavier Gourmaud.
24:34Oui, non, mais là, Marine Le Pen, elle entretient une confusion à dessein
24:36pour pouvoir déployer son discours sur la souveraineté.
24:39Mais effectivement, pour le dire simplement, les États-Unis avaient
24:43un parapluie nucléaire qui déployait au-dessus de l'Europe.
24:46Ils partent avec le parapluie, la France en a un, dit on va le déployer
24:49au-dessus de l'Europe à notre tour, mais il n'est pas question
24:50de donner le manche du parapluie à qui que ce soit.
24:52Est-ce que Emmanuel Macron a dit partage ?
24:55L'entourage dans le gouvernement, il n'a jamais dit le mot partage.
24:57Non, c'est faire bénéficier l'Europe du parapluie nucléaire français.
25:01Mais ce n'est pas la première fois que sur ces sujets extrêmement sensibles,
25:05Emmanuel Macron provoque une polémique au début de son premier quinquennat.
25:09Il avait envisagé à un moment de partager le siège au Conseil de sécurité
25:15à l'ONU avec l'Allemagne, ce qui était en réalité déjà une pratique
25:19dans les faits puisque jamais une décision qui était prise par la France
25:21à l'ONU, la France consultait toujours l'Allemagne avant de prendre une position.
25:26C'était pour acter cette collaboration.
25:29Mais dès qu'on touche à ces sujets de souveraineté qui sont vraiment
25:32des attributs de la puissance française, ça provoque mécaniquement
25:36un débat passionné parce que ça touche à ce qui fait la puissance du pays.
25:41Si je pense un peu contre vous, François-Xavier, on peut imaginer
25:46que demain, l'Allemagne, puisqu'on parle de l'Allemagne,
25:49ait un logiciel politique différent, prenez les Etats-Unis,
25:52c'est exactement ce qui est en train de nous arriver,
25:54et qu'on n'ait plus intérêt à avoir ce type d'accords et de partenariats
25:56avec notre voisin.
25:58Mais la souveraineté de la France dans l'usage de son arbre reste totale.
26:01Et en même temps, si on est dans une logique un peu nationaliste,
26:03comment est-ce qu'on fait pour que la nation française soit la plus puissante possible ?
26:06En fait, qu'est-ce qui donnait la puissance et aussi l'influence des Etats-Unis
26:10si ce n'est cette capacité de protection ?
26:11On peut se dire que la France et l'Angleterre, et on voit bien
26:14que ça donne un statut de puissance particulière,
26:16c'est les deux chefs d'Etat ou chefs de gouvernement
26:18qui ont été reçus par Donald Trump,
26:20c'est ceux qui sont aux avant-postes de ce que serait une défense européenne.
26:22On sait très bien qu'il y a pour le coup un noeud qui va très au-delà
26:25d'une question de souveraineté, et je pense que renforcer la souveraineté de la France,
26:29voire l'influence de la France en Europe,
26:31pendant longtemps, ça a été l'économie allemande qui était le principal levier
26:34pour imposer ses vues sur un certain nombre de plans.
26:37On peut aussi imaginer que dans un contexte de montée en puissance
26:39sur le plan militaire, il y a eu une inversion du rapport de force
26:42parce que la France vis-à-vis de l'Allemagne, c'est autre chose que puissance.
26:45Marine Le Pen, là, il y a quelque chose de jouer un petit peu avec les peurs.
26:50Je pense quand même que c'est des discours qui portent,
26:52ce sont des discours un peu confusionnistes,
26:53et juste pour, parce que je ne l'ai pas dit tout à l'heure,
26:56mais je voulais le dire, c'est quand on dit que les opinions changent, les cliquets,
26:59les chefs d'Etat actuellement en poste, on sent qu'il y a une forme de corpus commun,
27:04les opinions publiques, c'est encore autre chose.
27:06Quand Marine Le Pen dit ça, elle n'est pas complètement décalée avec son électorat,
27:09quand Jean-Luc Mélenchon tient un autre discours,
27:10il n'est pas décalé avec son électorat non plus,
27:12et je rappelle que les gens qui nous gouvernent
27:14ne sont pas absolument majoritaires dans le pays.
27:15Donc voilà, tout ça, il y a encore un travail assez puissant
27:18pour faire monter en puissance l'idée que la position d'Emmanuel Macron
27:22est majoritaire dans le pays, attendons de voir,
27:24et espérons que ce ne soit pas cela par des événements dramatiques.
27:26On va continuer à en parler, les informés,
27:28on se retrouve dans un instant pour l'heure, il est 20h30,
27:30vous êtes sur France Info, et à 20h30, c'est l'heure d'un nouveau journal.
27:39Bonsoir Benjamin Recouvreur.
27:41Bonsoir à tous.
27:41L'inquiétude autour du pape François ce soir,
27:43victime d'une nouvelle crise respiratoire qualifiée d'aiguë selon le Vatican.
27:47Il est hospitalisé depuis 18 jours désormais pour une pneumonie aux deux poumons.
27:52À 88 ans, le souverain pontife est resté alerte.
27:55Son pronostic vital est toujours réservé, précise aussi le Vatican.
27:59Marine Le Pen dénonce une chimérique défense européenne
28:02à la tribune de l'Assemblée nationale aujourd'hui,
28:03lors d'un débat sur la guerre en Ukraine et la sécurité de l'Europe.
28:07La chef de file du Rassemblement national dénonce à nouveau
28:10la proposition d'Emmanuel Macron d'étendre la dissuasion nucléaire française.
28:14Le Premier ministre François Bayrou lui a dénoncé la brutalité de Donald Trump
28:18et plaidé pour une Europe forte face aux États-Unis.
28:21En Allemagne, un automobiliste a foncé sur des piétons à Mannheim
28:24et tué deux personnes à la mi-journée.
28:26Plusieurs autres sont gravement blessés.
28:28À l'instant, le procureur en charge de l'enquête indique
28:30qu'il y a des indices concrets d'une maladie psychique chez le conducteur.
28:33Un Allemand de 40 ans, la police avait un peu plutôt écarté tout mobile politique.
28:38Joël Le Squarnec assure vouloir sortir du mensonge
28:41dans lequel il s'est enfermé jusqu'à présent.
28:43L'ex-chirurgien a entendu à son procès aujourd'hui
28:46devant la cour criminelle du Morbihan à Vannes.
28:49Il se dit prêt à reconnaître certains viols
28:51alors qu'il n'avait reconnu que des agressions sexuelles jusqu'à présent.
28:54Il est accusé de près de 300 agressions sexuelles ou viols sur des patients.
28:58Et puis c'est une conséquence de l'adoption tardive du budget.
29:01Le chèque énergie sera finalement versé au second trimestre de l'année.
29:05Il était prévu en avril initialement,
29:06c'est ce qu'indique le médiateur de l'énergie ce soir.
29:09Son montant varie de 48 à 277 euros pour aider les ménages modestes à payer leurs factures.
29:22En retour sur le plateau des informés,
29:24on continue de débattre de la situation en Ukraine
29:26alors qu'il y a un débat en même temps que l'on se parle à l'Assemblée nationale.
29:30Le débat s'envote pour mettre au jour les positions des différents groupes politiques.
29:37On est avec François-Xavier Bourmeau, journaliste à l'Opinion.
29:39On est avec Patrice Moyon de Ouest France,
29:42Sylvie-Pierre Brossolette, éditorialiste au Point
29:44et Jonathan Boucher-Pétersen, éditorialiste politique à Libération.
29:48On va ouvrir une autre page Aurélie.
29:51Dans cette séquence, il y en a un qui est largement sur le devant de la scène,
29:54alors pas aujourd'hui à l'Assemblée évidemment,
29:56mais plus globalement c'est Emmanuel Macron.
29:57Eh oui, le président affaibli sur la scène intérieure
30:01depuis qu'il a dissous l'Assemblée nationale
30:03prend à bras-le-corps son rôle de chef des armées,
30:06chef de la diplomatie française.
30:08Il y a une semaine tout pile, Emmanuel Macron était à Washington
30:11pour rencontrer Donald Trump.
30:12Hier, il était à Londres donc,
30:14avec une quinzaine de chefs d'État et de gouvernement.
30:17Il multiplie les échanges avec le président américain,
30:21avec le président ukrainien.
30:23Et Emmanuel Macron n'est pas avare de déclarations dans la presse ces jours-ci
30:27pour expliquer son action aux Français.
30:29Et je dis bien sûr, Emmanuel Macron sera au sommet européen
30:33dédié à l'Ukraine et à la sécurité européenne.
30:35Alors, j'ai entendu sur un autre média ce matin
30:39l'idée qu'éventuellement Emmanuel Macron
30:41instrumentaliserait un petit peu ça
30:44et finalement ferait un petit peu monter la sauce
30:46et que les dirigeants européens
30:49créeraient un narratif sur cette guerre pour se donner le beau rôle.
30:53Sylvie Pierre-Bressolette, vous en pensez quoi ?
30:55Oh, ce n'est pas très fair-play
30:57parce que pour l'instant, Emmanuel Macron se débrouille pas mal.
31:01Je trouve que depuis une quinzaine de jours...
31:03Ce n'est pas un copolitique, ce qui est en train de se passer.
31:05Qu'il en espère des bénéfices politiques, c'est humain.
31:10Il est président de la République, très impopulaire, en fin de mandat.
31:14Il commençait à s'ennuyer ferme à l'Élysée.
31:16Il n'avait rien à se mettre sous la dent.
31:17Enfin, il a un dossier magnifique qui est à sa hauteur
31:20et où il est à peu près crédible.
31:21Où il a quand même dit les mêmes choses depuis de très nombreuses années.
31:24Là, on ne peut pas dire qu'il est bien revolté.
31:26Donc, il a enfin quelque chose à essayer de driver.
31:31Et il est l'un des plus anciens en fonction.
31:33Surtout que l'Allemagne est en pleine transition.
31:36Et là, il a la chance d'avoir un futur nouveau chancelier
31:40qu'il s'est précipité d'ailleurs pour recevoir à dîner mercredi dernier,
31:43avant même qu'il soit intronisé chancelier,
31:46avec qui il va pouvoir dialoguer et refaire peut-être un couple franco-allemand.
31:49Et il a un Premier ministre anglais qui est plutôt allant,
31:53avec qui il peut avoir aussi des bons contacts.
31:54Donc, il y a déjà un trio qui le met en valeur,
31:57qui respecte sa compétence et son ancienneté sur le sujet
32:02et qui regarde plutôt vers la France.
32:03Donc, c'est humain de se dire qu'il veut en profiter.
32:06Alors, est-ce qu'il a fait un coup un peu en solitaire
32:09en livrant au Figaro le fonds des projets qu'il avait préparé avec le Premier ministre anglais ?
32:17En Angleterre, on lui dit pas si vite, ça va la mise un peu vite, c'est une option.
32:21Ils n'ont pas confirmé.
32:22Parce que ce qu'on ne dit pas ce soir, c'est qu'ils sont tous aussi d'accord
32:26pour essayer de rabibocher quand même les choses avec les Américains.
32:30Pourquoi ? Parce que pour l'instant, on ne peut pas faire la défense européenne tout de suite.
32:33On n'est pas prêt.
32:34On ne peut même pas aider l'Ukraine tout seul, à court terme,
32:37à cause de l'affaire des renseignements.
32:39L'Ukraine, si les renseignements américains coupent le robinet, c'est terminé.
32:44Donc, il faut absolument que les Américains restent un minimum dans le jeu,
32:48quoi qu'on en dise et quoi qu'on en pense,
32:51mais il faut les garder un peu à bord.
32:52Et du coup, l'Anglais et beaucoup de gouvernements européens ont tenu à Londres
33:00à calmer le jeu et le secrétaire général de l'OTAN a dit lui-même,
33:05il faut absolument que Zelensky arrange les choses avec les États-Unis.
33:08Donc, on a une première phase.
33:09Là, on se réjouit un peu vite de dire oui, on prend notre indépendance.
33:12Pour l'instant, on ne peut pas couper tout et on est réduit à espérer
33:17que les Américains ne coupent pas tout.
33:18C'est évidemment la crainte, mais est-ce que dans cet environnement politique,
33:24vous avez l'impression, Patrice, qu'Emmanuel Macron a retrouvé des marges de manœuvre ?
33:28Il est crédible, même si au début du conflit, il s'est quand même beaucoup trompé,
33:32notamment en essayant de faire pression sur Poutine,
33:37de faire renoncer Poutine à ses ambitions en Ukraine.
33:41Il sait qu'il ne fallait pas humilier la Russie aussi.
33:43Voilà, et je pense qu'il y a toujours quand même,
33:45il y a cette ombre qui plane encore aujourd'hui sur l'Europe.
33:48Qu'est-ce qui se passerait si la Russie était déstabilisée ?
33:50Ne pas aller trop loin.
33:53Je pense que ça reste un frein, mais sur le plan politique,
33:57moi, je trouve qu'effectivement, ce n'est pas un coup politique.
34:00Macron est crédible dans la façon dont il se comporte aujourd'hui.
34:03Je pense qu'il y a une véritable inquiétude dans les autres pays européens
34:07sur la déstabilisation profonde que la Russie entame aujourd'hui.
34:14Aurélie ?
34:15Non, je voyais Jonathan Boucher-Pétersen qui parfois faisait l'amour
34:19quand il entendait le rôle d'Emmanuel Macron.
34:22Quand même, je trouve qu'il n'y a pas eu…
34:24La clairvoyance de Macron, elle a été progressive, on va dire, sur la question.
34:26Non, je dis sur l'Europe, sur l'Europe.
34:27D'accord, oui, sur l'Europe, c'est sa conviction.
34:29De toute façon, en toutes circonstances, la solution est européenne.
34:31Plus de là de notre souveraineté, elle est là-bas.
34:33François Hollande ne disait pas autre chose.
34:34Moi, je pense qu'il est tout à fait dans sa conviction.
34:37Et en même temps, il surfe quand même sur une situation.
34:39Je rappelle que l'effet drapeau dont il a profité
34:41lors de la dernière présidentielle,
34:43ça a évité en tout cas d'ouvrir bien des débats
34:44et ça l'a clairement porté.
34:46Il n'a pas fait campagne.
34:47Il n'y a pas eu de campagne.
34:49Après, je pense qu'il y a…
34:51Et parfois, c'est ça la politique,
34:52la rencontre entre des convictions et une situation.
34:55Après, je pense qu'il ne faut pas non plus laisser croire
34:57qu'il y ait un unanimisme des Européens
35:00et la volonté de se ranger derrière Macron.
35:02Ça va aussi être la difficulté pour lui
35:03de ne pas vouloir trop tirer la couverture à lui,
35:05de ne pas tirer tout seul.
35:07Entraîner les gens, c'est une chose.
35:09Avoir la satisfaction de voir un certain nombre de déclarations
35:12prendre corps, tant mieux.
35:13Il reste quand même des gros cailloux dans la chaussure,
35:15à commencer par Giorgia Meloni quand même,
35:17qui joue une autre partition,
35:18qui n'est clairement pas poutinophile,
35:20mais qui est clairement dans une connexion
35:22plus intime avec Trump.
35:23Et Victor Orban.
35:24Et Victor Orban, mais qui reste un peu
35:26le passager clandestin de l'Europe sur à peu près tous les sujets.
35:29Après, le passage d'Emmanuel Macron chez Donald Trump,
35:32je ne sais pas si ça s'est bien passé,
35:33je ne sais pas s'il a été bon,
35:34je ne sais pas ce qu'on en a retiré.
35:36C'est-à-dire que Donald Trump a été tout aussi violent,
35:39même plus violent qu'on l'attendait avec Zelensky.
35:41Sur les droits de douane, quelques heures après,
35:43on avait le fait que Trump dégainait pour l'Europe
35:46comme pour l'Amérique du Sud ou pour le Canada.
35:49Donc je ne sais pas quel est le bilan.
35:50Peut-être qu'ils ont passé un bon moment,
35:51et tant mieux pour eux,
35:52mais ils font lamentablement en termes de politique.
35:54Si vous avez regardé les images,
35:55il y a quand même des échanges relativement tendres.
35:57Il y a des images d'un...
35:58Mais qu'est-ce qu'il en sort politiquement, concrètement ?
36:00Oui, bien sûr.
36:01Voilà, ce n'est pas grand-chose en fait.
36:02Ce n'est pas ce genre de rencontre.
36:04La question qui se pose,
36:05c'est est-ce qu'aujourd'hui Emmanuel Macron
36:06prend le lead en Europe
36:08et est-ce que les autres sont contents qu'il en fait moins ?
36:10Je pense qu'il ne faut pas qu'il prenne le lead en fait.
36:11C'est peut-être ça la question.
36:13L'enjeu, c'est que si un pays commence à prendre le lead,
36:14c'est toujours le moins bon moyen pour entraîner les autres.
36:17Après qu'il y a un travail de conviction
36:19qu'Emmanuel Macron fasse sa part,
36:21mais c'est que si l'Europe avance...
36:22Mais vous ne pouvez pas dire dans un premier temps
36:23que l'Europe, elle est trop lourde
36:25parce qu'il met du temps à prendre des décisions.
36:26Je dis que ce n'est pas l'Europe des 27.
36:27Quand il était à Londres, il n'était pas en Europe.
36:30Il était avec son principal allié pour les questions de défense.
36:32Quand on voit comment se mobilise la Norvège, le Danemark,
36:34évidemment que ce n'est pas avec Viktor Orban
36:36qu'on va faire la défense européenne.
36:37Évidemment qu'avec Giorgia Melloni, ça va être compliqué.
36:40Évidemment que les Pays-Baltes et la Pologne
36:41sont particulièrement motivés pour la faire
36:43parce qu'ils sont en première ligne.
36:44Mais voilà, simplement, il y a un besoin d'imagination
36:47et ce n'est pas juste prendre le lead.
36:48Ce n'est pas un truc tout derrière moi.
36:50J'espère.
36:51François-Xavier Beaumont.
36:51Je crains surtout qu'Emmanuel Macron
36:53n'en soit plus à espérer un bénéfice politique
36:55d'une situation qui l'anticipe depuis sept ans
36:58et qui voit se réaliser le pire cauchemar.
37:02Dès le discours de la Sorbonne en 2017,
37:05il expliquait qu'il fallait que l'Europe
37:06se prépare à un désengagement progressif
37:09des États-Unis de l'ordre.
37:10Donc c'est quelque chose, la situation qu'on vit aujourd'hui,
37:13qu'il a analysée et à laquelle il a prévu depuis longtemps.
37:17Il y avait cette interview qu'il a donnée
37:19dans je ne sais plus dans quel journal
37:20où il expliquait que l'OTAN était en état de mort cérébrale.
37:22En mort cérébrale.
37:23En fait, il voit aujourd'hui toutes ces prévisions se réaliser.
37:27Ça le met en tout cas dans la position
37:29du gars qui avait vu juste.
37:31Bon, ayant vu juste, il avait développé des analyses.
37:33Il n'a pas été tout le temps suivi.
37:36Alors, il y avait le concept de souveraineté européenne.
37:38Il y avait le concept d'Europe puissance,
37:40d'autonomie stratégique européenne.
37:42Enfin, il a tourné un peu autour du pot
37:44parce que les pays européens ne l'ont à l'époque pas suivi.
37:46Parce qu'il pensait aussi à l'époque
37:48que le soutien des États-Unis était acquis encore,
37:50sans doute, pour des décennies.
37:52Peut-être pas pour toujours.
37:53Mécaniquement, le fait de voir aujourd'hui
37:55ces analyses se vérifier,
37:59le place en position de leader européen,
38:01d'autant plus que les autres pays européens
38:03ont des dirigeants neufs.
38:05On parlait de l'Allemagne tout à l'heure.
38:07Il est aussi l'un des seuls
38:09à avoir déjà pratiqué Donald Trump
38:11pendant son premier mandat,
38:13le premier mandat de 2016.
38:15Donc, il le connaît.
38:17Il a l'oreille et l'écoute de Donald Trump.
38:19Même si Donald Trump n'écoute pas vraiment
38:21ce qu'Emmanuel Macron peut faire valoir dans le bureau Oval.
38:24C'est vrai qu'avoir l'oreille de Donald Trump,
38:26pour l'instant, ça n'a pas été très utile
38:28et il a plutôt essuyé des revers avec Donald Trump
38:30depuis le début.
38:32À part une histoire de droits de douane sur le cognac
38:34ou les produits de luxe français,
38:36il n'a pas vraiment réussi à transformer...
38:38Le président américain aime beaucoup Notre-Dame.
38:40Il n'a pas réussi à rendre...
38:42Juste un dernier point.
38:44C'est signalé que tout à l'heure,
38:46à l'Assemblée nationale,
38:48Gabriel Attal, dans son discours,
38:50explique que le monde libre a besoin d'un nouveau leader.
38:52Il ne donne pas de nom, mais suivez son regard quand même.
38:54Patrice, vous qui revenez d'Ukraine,
38:56est-ce que là-bas, quand vous dites
38:58« Je suis journaliste français »,
39:00on vous a parlé d'Emmanuel Macron ?
39:02Est-ce que ça se passe comme ça ?
39:04Oui, on parle d'Emmanuel Macron.
39:06Mais sous quels termes ?
39:08Il y a eu deux temps pour Emmanuel Macron
39:10avec les Ukrainiens.
39:12Il y a eu le temps où, effectivement,
39:14les Ukrainiens reprochaient beaucoup
39:16le comportement d'Emmanuel Macron
39:18avec Poutine. C'était au début de la guerre.
39:20Aujourd'hui, les Ukrainiens
39:22sont plutôt contents
39:24des positions prises par Emmanuel Macron.
39:26Alors, effectivement, il peut prendre
39:28le lead, mais
39:30il faudra aussi être très subtil,
39:32notamment par rapport à l'Allemagne,
39:34parce que ça peut être l'occasion
39:36de relancer le moteur
39:38franco-allemand, mais il y a aussi
39:40beaucoup de tensions qui pourraient
39:42apparaître, notamment sur les enjeux industriels.
39:46Quelle place pour la coopération ?
39:48Quelle place pour les différents acteurs
39:50qui sont dans l'industrie de la défense
39:52en Allemagne et en France, par exemple ?
39:54Il y aura des arbitrages à faire.
39:56La France, avec son Charles Leclerc, qui n'est
39:58visiblement plus aujourd'hui très performant,
40:00alors que le Charlie Eaupard est beaucoup plus performant.
40:02Il faudra
40:04qu'Emmanuel Macron fasse très attention
40:08pour bien accompagner
40:10les autres responsables européens,
40:12de ne pas prendre toute la lumière
40:14comme il sait le faire.
40:16Est-ce que les Européens doivent parler à Poutine ?
40:18Est-ce que, d'une manière ou d'une autre,
40:20il va falloir faire en sorte que
40:22ce ne soit pas juste un dialogue
40:24entre Trump et Vladimir Poutine ?
40:26C'est un débat. Certaines fausses notes
40:28sont apparues aujourd'hui. Laurent Wauquiez
40:30a dit par exemple qu'il fallait, dès maintenant,
40:32parler à Poutine.
40:34Et Fabien Roussel aussi.
40:36Dans l'ensemble,
40:38il y a un consensus
40:40qui a l'air d'apparaître en disant
40:42que c'est un peu tôt. Il faudrait quand même
40:44clarifier déjà
40:46nos positions entre nous et avec
40:48les Etats-Unis avant de se mettre à
40:50parler à Poutine.
40:52On ne sait pas du tout où en est Trump.
40:54Il est revenu de son week-end de golf.
40:56On est pour l'interrogation.
40:58On se pose sur est-ce qu'il va
41:00couper
41:02et quoi à l'Ukraine tout de suite.
41:04On attend de savoir
41:06un peu si les messages passés
41:08par le Premier ministre anglais, qui se vante
41:10de l'avoir eu au téléphone plusieurs fois et de calmer
41:12le jeu, vont persuader
41:14Trump de ne pas couper
41:16les liens tout de suite. Mais il vaut mieux
41:18savoir exactement où on en est d'abord avec Trump
41:20avant d'aller parler à Poutine.
41:22Donc je pense que dans un premier temps, il vaut mieux
41:24pas parler tout de suite à Poutine.
41:26Jonathan.
41:27On a le sentiment que l'enjeu, c'est que le débat,
41:29c'est qu'il y ait trois blocs autour de la table
41:31à minima. C'est ce qui avait déjà été évoqué
41:33quand Trump disait
41:35je vais parler à Poutine.
41:37On posait la question de quelle place pour l'Europe.
41:39Même J.Devins avait tendance à dire,
41:41peut-être pour calmer le jeu, mais oui, évidemment,
41:43l'Europe devra avoir sa place.
41:45L'Europe, c'est aussi la façon de représenter l'Ukraine
41:47un peu plus directement. Si on dit qu'il y a
41:49une espèce de corpus commun
41:51et ça posera la question à terme de l'entrée dans l'UE
41:53ou du chemin de l'entrée dans l'UE.
41:55Evidemment que l'Europe...
41:56Qui fait débat aussi dans la classe politique française.
41:58Qui fait débat dans la classe politique française,
42:00mais je pense que ça fait aussi partie des choses
42:02qui peuvent s'accélérer.
42:04Oui, après, l'Europe a l'intérêt
42:06d'avoir une seule voix et avoir un message clair.
42:08Donc le petit attermoiement qu'il y a eu
42:10autour du plan
42:12anglo-français ou franco-anglais,
42:14selon comment on le présente de deux côtés de la Manche.
42:16Dans ces cas-là, il faut avoir
42:18une parole qui est claire et qui n'est pas polluée
42:20par les dissensions, les petites crises
42:22d'égo, un message clair
42:24et une puissance forte. Ce n'est pas complètement gagné.
42:26En tout cas, le message que Volodymyr Zelensky
42:28tente de faire passer, il le martèle.
42:30Il dit vouloir mettre
42:32fin à la guerre le plus vite possible.
42:34Voilà, puisque c'était un des points
42:36qui étaient notamment soulevés par l'administration
42:38américaine. Les informés, on se retrouve dans un instant.
42:40On va parler d'une autre situation,
42:42d'un autre dossier, on va parler de l'Algérie.
42:44Ce sera juste après le Philinfo.
42:46Il est 20h45, Philinfo de Marienklet.
42:48Les autorités
42:50allemandes écartent ce soir un acte
42:52extrémiste ou religieux après
42:54une attaque à la voiture Belay dans le centre de
42:56Mannheim. Aujourd'hui, au moins deux personnes
42:58ont été tuées. Il existe des indices
43:00concrets d'une maladie psychique chez le conducteur.
43:02Un Allemand de 40 ans précise ce soir
43:04le procureur. Ce n'est pas une mauvaise
43:06blague. Donald Trump annonce des droits de douane
43:08sur les produits agricoles à compter
43:10du 2 avril prochain.
43:12Le président américain invite les agriculteurs
43:14des Etats-Unis à se préparer, dit-il,
43:16à produire beaucoup plus.
43:18En France, les deux signalements qui visaient
43:20François Bayrou sont classés sans suite.
43:22L'ancien ministre de l'Éducation était accusé
43:24d'inaction face aux violences et aux agressions
43:26sexuelles à Bétarame dans les années 90.
43:28La Cour de justice de la République
43:30estime qu'aucune infraction ne paraît
43:32susceptible d'être caractérisée.
43:34Le ministre de l'Intérieur, lui, persiste
43:36Bruno Rotailleau indique avoir dressé
43:38une liste de plusieurs centaines
43:40de ressortissants algériens
43:42au profil dangereux. Une liste
43:44qu'il souhaite désormais présenter prochainement
43:46à l'Algérie. Et puis enfin, l'entraîneur de Lyon
43:48Paolo Fonseca fera l'objet d'une sanction
43:50en interne, promesse du club de football
43:52après son élan de violence
43:54contre l'arbitre. C'était lors du match
43:56contre Brest dimanche.
44:07Dernière partie des informes et ce soir
44:09avec François-Xavier Bourmeau de L'Opinion
44:11Patrice Moyon de Ouest France, Sylvie-Pierre Brosselet
44:13du Point et Jonathan Boucher-Pétersen
44:15de Libération. Marine en parlait il y a quelques
44:17instants dans son fil info, la question
44:19du bras de fer entre la France
44:21et l'Algérie et dans ce contexte
44:23Aurélie, Bruno Rotailleau poursuit
44:25donc ce bras de fer
44:27comme on peut l'appeler avec l'Algérie.
44:29Et oui, après l'attentat de Mulhouse
44:31qui a fait un mort et où le suspect
44:33est un Algérien que son pays a refusé
44:35de réadmettre sur son sol
44:37une dizaine de fois, et bien le ministre
44:39de l'Intérieur veut mettre Alger au pied
44:41du mur. Bruno Rotailleau l'a expliqué
44:43ce matin sur BFM. Il donne
44:45quelques semaines à Alger pour accepter
44:47des ressortissants que la France veut expulser.
44:49Et nous sommes en train d'établir
44:51une liste de plusieurs centaines
44:53de personnes qui ont des profils
44:55dangereux. Plusieurs
44:57centaines de personnes
44:59aujourd'hui sur le territoire
45:01français. Bien sûr, ils n'ont
45:03pas tous la même dangerosité.
45:05Mais ces gens-là, nous allons les présenter
45:07aux Algériens. Ce sont des gens
45:09dont il est établi qu'ils sont
45:11des ressortissants algériens.
45:13Eh bien, là du coup, ce sera l'épreuve de vérité.
45:15Mais qu'on ne me dise pas demain
45:17si jamais il y avait un problème dans les mêmes
45:19conditions que Mulhouse, que nous
45:21n'aurions rien essayé de faire.
45:23Je veux tout faire pour éviter cela.
45:25Bruno Rotailleau qui milite pour une
45:27riposte graduée avec Alger.
45:29Si ses demandes d'expulsion
45:31n'aboutissent pas, eh bien, il considère
45:33qu'il faudra, au bout du compte, revoir
45:35les accords qui lient la France et l'Algérie.
45:37Sylvie, Pierre Brossolette, est-ce que c'est la bonne méthode
45:39face à l'Algérie ? On se demande quelle est la bonne.
45:41Honnêtement, on a tout essayé. On a
45:43critiqué Emmanuel Macron
45:45quand il en a remis sur le mémoriel
45:47la repentance de la France.
45:49Enfin, il a fait tous les gestes possibles et inimaginables
45:51à l'égard de l'Algérie.
45:53Ça n'a pas marché.
45:55Au point qu'il s'est résolu
45:57à soutenir le Maroc dans ses prétentions
45:59sur le Sahara occidental.
46:01Évidemment, ça a envenimé les choses
46:03avec l'Algérie, mais c'était déjà mal parti.
46:05Ça ne se passait pas bien. L'Algérie
46:07a la France un peu comme bouc émissaire
46:09de tous ses problèmes.
46:11On n'y arrive pas.
46:13Est-ce que la méthode forte
46:15marchera mieux ? Ça m'étonnerait.
46:17Effectivement, on est en train de les braquer
46:19et ça donne de l'eau à leurs moulins.
46:21Ils se dressent dans leur orgueil en disant
46:23qu'est-ce qu'on vient nous chercher ?
46:25Ce ministre de l'Intérieur,
46:27avec ses coups de menton, qui sont relevés
46:29par Olivier Faure ce matin,
46:31à son nouvelle union
46:33avec la petite majorité
46:35sur l'Ukraine,
46:37il n'a pas oublié de critiquer
46:39Bruno Retailleau
46:41qui l'accuse de faire
46:43une diplomatie très politique.
46:45C'est vrai qu'il fait de la politique.
46:47Il est en campagne pour la présidence de LR.
46:49Mais c'est aussi ses convictions.
46:51Lui, il est pour la méthode forte.
46:53Il se dit à tout prendre.
46:55C'est ce qui fait plaisir l'opinion
46:57et qui empêche sans doute
46:59des électeurs de tous filer
47:01au RN sur cette question
47:03où les Français ont été très choqués
47:05par le drame de Mulhouse
47:07et la présence
47:09d'une non-exécution d'un OQTF
47:11qui a provoqué un drame.
47:13On reviendra sur la question du RN.
47:15Est-ce qu'il est dans son rôle
47:17de ministre de l'Intérieur ?
47:19C'est intéressant
47:21l'extrait que vous avez montré
47:23pour ne pas avoir essayé.
47:25On sent que c'est plutôt
47:27l'idée d'une gestion politique
47:29qui s'adresse essentiellement
47:31à l'opinion publique française
47:33beaucoup plus qu'au pouvoir algérien.
47:35Moi, ça ne me dérange pas
47:37quand on commence à cibler
47:39un certain nombre de hiérarches
47:41du pouvoir algérien
47:43en disant que vous ne jouez pas le jeu.
47:45On durcit le ton avec vous
47:47dans votre capacité à faire
47:49des allers-retours permanents
47:51sur le plan démocratique,
47:53sur le plan des libertés publiques,
47:55sur le plan de l'antisémitisme,
47:57un régime qui est en pleine dérive.
47:59Je pense qu'il faut s'attaquer
48:01ou entretenir un rapport de force
48:03avec ses représentants.
48:05En revanche, la relation
48:07entre la France et l'Algérie
48:09ces dernières décennies
48:11commençait à faire payer
48:13les centaines de milliers d'Algériens
48:15qui ont un lien familial.
48:17Si c'est cette posture-là,
48:19en revanche, je suis d'accord,
48:21il y a une vraie difficulté.
48:23Parfois, il y a des problèmes
48:25qui n'ont pas vraiment de solution.
48:27C'est très compliqué.
48:29On essaie de se border
48:31en gonflant les muscles.
48:33Je pense qu'il ne faut pas
48:35regretter les gestes
48:37qu'Emmanuel Macron a faits
48:39parce que c'était des questions
48:41de principe de reconnaître
48:43un certain nombre de choses,
48:45de dire que ça n'a pas été payé
48:47à savoir les accords de 1968.
48:49Lui, François-Xavier,
48:51Emmanuel Macron,
48:53il n'est pas favorable au fait
48:55de dénoncer de manière unilatérale
48:57ces fameux accords qui,
48:59pour le dire très rapidement,
49:01facilitent notamment la venue
49:03et le travail des Algériens en France.
49:05Il y a un côté un peu good cop,
49:07bad cop entre Rotaio et Macron.
49:09Rotaio qui est vraiment très dur
49:11et Macron qui est plus doux.
49:13Mais en réalité, il y a une logique
49:15entre Rotaio et Macron
49:17qui ne s'adresse pas au même public.
49:19Rotaio parle au régime algérien
49:21et Macron parle au peuple algérien,
49:23aux Algériens.
49:25Ils ne peuvent pas avoir le même discours
49:27parce que les deux pays sont tellement imbriqués
49:29que la manière forte
49:31paraît vouée à l'échec.
49:33Même si, avec l'histoire
49:35de la reconnaissance du Sahara occidental,
49:37il y a un point de non-retour qui a été franchi
49:39et qui a fait que
49:41les discussions ne peuvent être que tendues.
49:43Mais Macron essaye
49:45de maintenir l'acquis
49:47de sa présidence
49:49qui était d'apaiser les relations
49:51entre la France et l'Algérie.
49:53Il ne veut pas l'envoyer par-dessus bord
49:55même s'il y a ce problème
49:57qui paraît insoluble.
49:59Patrice Moyon,
50:01sur ce dossier et sur la méthode.
50:03Sur la méthode,
50:05d'abord, pour l'Algérie,
50:07ce bras de fer, c'est du pain béni
50:09parce que ça permet au gouvernement algérien
50:11de se positionner
50:13en victime par rapport
50:15à l'ancienne puissance coloniale.
50:17Comme une rente mémorielle.
50:19Voilà, exactement.
50:21En revanche, on pouvait imaginer
50:23qu'il y ait une rediscussion
50:25de ces accords passés en 1968.
50:27Il y a un certain nombre d'avantages
50:29pour les Algériens, mais il y a aussi
50:31un certain nombre de choses dont ils ne bénéficient pas.
50:33Par exemple, le passeport talent
50:35pour les étudiants
50:37les plus brillants.
50:39Par exemple,
50:41le fait de pouvoir sur les métiers
50:43en tension,
50:45d'acquérir la nationalité française.
50:47Donc, il y a certainement
50:49des marges de discussion
50:51possibles, mais ce n'est pas sûr du tout
50:53que le gouvernement algérien le souhaite non plus.
50:55C'est pour ça que c'est compliqué.
50:57Et ce n'est pas à Bruno Retailleau
50:59le fait qu'il soit le seul à s'exprimer aussi fortement.
51:01Ça montre aussi le petit segment
51:03sur lequel on décide d'aller.
51:05Oui, parce que politiquement,
51:07ils jouent quoi ? Ils jouent gros ?
51:09Imaginons dans six semaines.
51:13Ils ont donné six semaines de délai
51:15pour essayer de donner
51:17une chance aux Algériens
51:19d'accepter de reprendre les ressortissants
51:21qui posent problème.
51:23Si dans six semaines, il ne s'est rien passé, que c'est toujours bloqué,
51:25on va avoir l'air pas très malin.
51:27Effectivement, est-ce qu'on aura mis un ultimatum ?
51:29Est-ce qu'on ira vraiment jusqu'à
51:31comme le voulaient Bruno Retailleau
51:33et la concionnée
51:35François Bayrou dans sa
51:37déclaration à la suite
51:39de leur conseil interministériel ?
51:41Ils avaient l'intention de dénoncer ces fameux accords de 68
51:43que Macron
51:45a ensuite lui-même
51:47dénoncé la dénonciation
51:49en disant que ça n'a pas de sens
51:51de dénoncer ces accords.
51:53Alors, à quoi ils vont aboutir dans six semaines ?
51:55Ça, c'est mystère et boule de gomme.
51:57C'est pas très clair et ils se sont mis
51:59dans un tunnel.
52:01Je vois bien l'intérêt politique que Bruno Retailleau
52:03voulait en tirer
52:05dans l'immédiat pour sa campagne.
52:07C'est quand la date
52:09de l'élection chez LR ?
52:11La date précise, là,
52:13vous allez me prier.
52:15C'est pas dans six semaines ?
52:17Je me suis demandé si tout ça était
52:19beaucoup trop imbriqué.
52:21C'est bien plus loin, c'est après.
52:23C'est vrai que Bruno Retailleau
52:25fait un peu un coup de poker.
52:27Il a embarqué d'ailleurs François Bayrou
52:29dans son coup de poker en disant
52:31qu'il existe plusieurs centaines de personnes.
52:33Il faut les récupérer.
52:35Si l'Algérie dit non,
52:37le risque, c'est que le ministre de l'Intérieur
52:39se retrouve un peu fort dépourvu.
52:41Mais voilà, effectivement, c'est ce que
52:43Jonathan soulignait tout à l'heure.
52:45Il dit pour pas qu'on me reproche Bruno Retailleau.
52:47On parlait beaucoup de parapluie tout à l'heure,
52:49de parapluie nucléaire.
52:51Bruno Retailleau sort aussi le parapluie.
52:53Il veut montrer aller jusqu'au bout
52:55de ce qui est faisable dans la mesure de ses moyens
52:57pour assurer la sécurité des Français.
52:59Je peux vous dire qu'il y en a un qui, sans doute,
53:01va l'attendre au tournant, qui s'appelle Laurent Wauquiez,
53:03qui adore dire pendant cette campagne
53:05que lui, au moins, n'est pas soumis
53:07à une solidarité gouvernementale,
53:09que lui peut parler librement,
53:11qu'il n'agit pas dans un gouvernement...
53:13Quand on n'est pas aux affaires,
53:15on a moins de risque de faire une bêtise.
53:17Bien sûr, et donc forcément,
53:19si jamais, dans six semaines,
53:21Bruno Retailleau se retrouve
53:23un peu dans la panade face à Alger,
53:25Laurent Wauquiez va certainement
53:27se servir de cet élément
53:29pour sa campagne interne, pour dire,
53:31vous voyez, Bruno Retailleau
53:33ne peut rien faire dans ce gouvernement de macroniste.
53:35La vraie droite, c'est moi.
53:37– Je voudrais qu'on prenne un moment
53:39pour parler de cette vraie droite, ou en tout cas
53:41du Rassemblement national, parce qu'il en a parlé ce matin,
53:43Bruno Retailleau, expliquant ce qui l'intéressait,
53:45ce qui était important,
53:47qu'il parle aussi
53:49à des gens de droite
53:51et du centre qui auraient basculé côté RN.
53:53Donc il y a quand même un enjeu politique
53:55très clair, François-Xavier Bourmont.
53:57– Oui, et puis surtout, Bruno Retailleau,
53:59il a la bonne place pour mener la campagne
54:01et s'adresser à ce public-là.
54:03Cela dit, en rapportant
54:05ce thème qui reste important
54:07et qui touche les Français,
54:09au premier thème qu'on évoquait
54:11en début d'émission,
54:13j'ai l'impression que tous les enjeux de parti,
54:15de pouvoir, sont un petit peu dérisoires
54:17à côté des risques
54:19qui pèsent sur le monde. On voit se déployer,
54:21alors que ce soit là, pour le coup,
54:23sur la droite,
54:25mais aussi à gauche, les enjeux du congrès, du PS
54:27qui viennent, tout ça paraît un petit peu
54:29décalé en ce moment.
54:31Et je crains que
54:33les politiques,
54:35que ce soit Bruno Retailleau, François Hollande
54:37ou tous les autres, s'abîment un peu en ce moment
54:39à faire de la petite politique
54:41ordinaire. – Bon,
54:43voilà pour cette conclusion. Je vous laisse la parole
54:45François-Xavier Bourmont pour la une de l'opinion
54:47demain. – Oui, la une de l'opinion.
54:49Elle paraît plus nucléaire, on en parlait.
54:51Elle défend l'Europe.
54:53– C'est-à-dire ? – Elle défend l'Europe.
54:55– Et qu'est-ce qu'on a, cette semaine, à l'une de l'opinion ?
54:57– Elle est plus juste que jamais.
54:59Trump, l'homme de Poutine.
55:01– Trump, l'homme de Poutine, c'est-à-dire dans le point.
55:03Allez, Patrice Moyon, à l'une de West France.
55:05– Sur l'Europe de la défense.
55:07– C'est donc à lire dans West France.
55:09J'ai essayé de vous laisser du temps, Jonathan.
55:11– Non mais donnez-moi du réseau, surtout !
55:13– En tout cas, ce sera à lire demain,
55:15dans Libération.
55:17Certainement...
55:19– Une très bonne une, je ne prends pas de risque.
55:21– Certainement une très bonne une.
55:23Merci beaucoup à tous les quatre, Libération,
55:25Le Point, West France et l'Opinion.
55:27Aurélie, on se retrouve demain ?
55:29– Demain, bien sûr.
55:31– 18h-20h à la radio, 18h30 votre interview politique.
55:33Et les informés qui reviennent demain matin avec Renaud Delis
55:35et Saliha Braclea, ce sera à 9h.