Avec Luc Grac, politologue, auteur de "La démocratie en péril" (auto-édition), Kamel Bencheikh, écrivain franco-algérien, auteur de "L'islamisme ou la crucifixion" éd. Frantz Fanon et chroniqueur pour le Matin d'Algérie et L'Orient le Jour, Benoit Perrin, directeur de Contribuables Associés, présentera aussi le documentaire "Protection sociale : la Grande Omerta"
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NewsTranscription
00:00:00Sud Radio, midi 14h, Alexis Poulin sans réserve.
00:00:06Vous êtes content d'être en France ?
00:00:08François, tu veux un chocolat chaud ou froid ?
00:00:11Euh, tiède maman.
00:00:13Parce que si c'était pas la France, vous seriez dix mille fois plus dans la mer.
00:00:17Bayrou ?
00:00:18Dix.
00:00:19Ah, c'est comme d'habitude.
00:00:20Je pense qu'il y a des femmes qui simplement parce que l'âge les a fait ce qu'elles sont.
00:00:28Comment est-il ?
00:00:29Un champion du monde.
00:00:30Je connais des femmes qui ont un physique.
00:00:32Il est hors concours celui-là.
00:00:34Tout en pleine jeunesse et en pleine potée.
00:00:36Toi, tu creuses.
00:00:37Et puis il y a des femmes qui pèsent plus lourd que d'autres.
00:00:41C'est comme ça depuis une heure, ça n'arrête pas.
00:00:42Je n'accepte pas que vous riez.
00:00:45Ah là là, on est gâté pour la dernière de l'année de Poulin sans réserve.
00:00:49On est ensemble jusqu'à 14h sur Sud Radio pour parler, bah oui, de François Bayrou,
00:00:54mais aussi de Mayotte évidemment, de l'écrivain Boilem Saint-Sal en Algérie avec Kamel Benchek
00:01:00qui sera notre invité, qui lui aussi est un écrivain franco-algérien et qui est membre du comité de soutien.
00:01:06On va parler avec Luc Gras en première partie d'émission Politologue, auteur de La démocratie en péril,
00:01:11et bien de François Bayrou en péril.
00:01:14Va-t-il pouvoir nommer un gouvernement avant Noël ?
00:01:16Le petit Jésus dans la crèche, et bien ça, rien n'est moins sûr.
00:01:19Et puis en deuxième heure à 13h, nous recevons Benoît Perrin, directeur de Contribuables Associés,
00:01:25qui présente un documentaire, Protection sociale, la grande omerta.
00:01:28Où va la thune ?
00:01:30Et bien on pourra poser la question à Benoît Perrin,
00:01:35mais aussi si vous souhaitez réagir à ce que va dire notre invité Luc Gras.
00:01:380 826 300 300, c'est le standard de Sud Radio.
00:01:41Et puis il y aura bien sûr le grand sapin de Sud Radio avec les cadeaux de Noël,
00:01:45parce que c'est bientôt Noël !
00:01:47Eh oui, allez là tout de suite sur Sud Radio.
00:01:49Alexis Poulin, sans réserve, l'invité.
00:01:52Et notre invité dans cette première partie est Luc Gras, politologue, auteur de La démocratie en péril.
00:01:58Bonjour.
00:01:59Bonjour.
00:02:00Alors La démocratie en péril, on parlera de ce livre,
00:02:02mais avant je voulais parler avec vous de François Bayrou, le nouveau Premier ministre.
00:02:07A votre avis, est-ce qu'il passera l'hiver ?
00:02:09Je ne suis pas certain, parce qu'il fait des débuts tellement catastrophiques
00:02:15que je ne suis pas certain.
00:02:17Et François Bayrou nous a habitués par le passé, dès lors qu'il a épousé une charge,
00:02:22l'a quitté parfois assez rapidement.
00:02:24Donc je ne suis pas certain.
00:02:25La question est, est-ce qu'il va pouvoir mettre sur pied un projet ?
00:02:29Car sans projet, il n'y a pas de gouvernement.
00:02:31Sans gouvernement, il n'y a pas de Bayrou après Noël.
00:02:34Mais quel est son projet justement ?
00:02:35Eh bien c'est tout le problème.
00:02:36On avait espéré avec les questions, non pas au gouvernement pour les initiés,
00:02:41mais les questions à Bayrou, donc pas les QAG mais les QAB,
00:02:45on avait espéré justement qu'il allait délivrer un message avec quelques traits directeurs.
00:02:50Eh bien point n'en fut, il est devenu un orateur un peu balbutiant,
00:02:55se demandant presque ce qu'il faisait là, il ne reconnaissait pas l'hémicycle tel qu'il avait connu
00:02:59et finalement ça a été un désastre.
00:03:01Donc son projet, on l'attend toujours.
00:03:03Et pourtant, il y a des enjeux, parce que les socialistes,
00:03:06lorsqu'ils ont quitté momentanément le Nouveau Front Populaire
00:03:09pour dire qu'on est prêts à s'investir,
00:03:12ont besoin d'avoir des cartouches,
00:03:14sinon ils sont sortis du bois pour rien.
00:03:17Et que vont dire les électeurs socialistes ?
00:03:19Et par rapport à Jean-Luc Mélenchon, il est en train de faire,
00:03:22où non seulement il ne propose rien,
00:03:24mais il est en train de mettre ses éventuels coéquipiers de galère
00:03:28dans une situation inextricable.
00:03:30Mais est-ce qu'on peut dire qu'il est peut-être anachronique,
00:03:33François Bayrou, encore plus que Michel Barnier,
00:03:35et dépassé par les événements politiques ?
00:03:38Et la recomposition politique du pays ?
00:03:40Je le crois.
00:03:41D'abord, je trouve qu'on a tourné la page de Michel Barnier un peu trop vite,
00:03:44parce qu'en fait, on n'a pas eu le temps de le voir.
00:03:47Ce qui est dommage, c'est que Marine Le Pen avait ce pouvoir
00:03:50entre les mains pour la première fois,
00:03:52sous la Ve République, elle avait le pouvoir,
00:03:54et me semble-t-il, mais c'est une question de stratégie,
00:03:56me semble-t-il, elle l'a utilisé trop tôt.
00:03:58Elle aurait probablement dû laisser passer Noël,
00:04:01un budget pour la France,
00:04:03et sortir à bon escient sa censure.
00:04:06Toutefois, bon, c'est passé.
00:04:07Pourquoi Barnier n'était pas si mal ?
00:04:08Parce qu'il était gaullien,
00:04:09il avait un côté à essayer d'équilibrer,
00:04:11il voulait faire payer les ultra-riches un peu plus,
00:04:14ce n'était pas choquant,
00:04:15il avait un budget K1K qui permettait de passer Noël,
00:04:18et toutes les familles de France savent mieux
00:04:20qu'il vaut mieux avoir un budget un peu déroutant,
00:04:23mais qui existe, plutôt que pas de budget du tout.
00:04:25Aujourd'hui, on est dans une situation où il y a quand même 380 000 Français
00:04:28qui, pour l'instant, du fait que la présidente de l'Assemblée nationale
00:04:32a sorti l'article 40,
00:04:33qui n'a pas pu le remettre dans la loi spéciale,
00:04:35ce qui constitutionnellement peut se comprendre.
00:04:37Les 380 000 personnes,
00:04:40et puis il y a quand même des millions de Français
00:04:42qui vont payer plus d'impôts.
00:04:43Donc vous voyez, on est parti...
00:04:44Avant le débat, parce qu'il y aura des débats,
00:04:46normalement, à l'Assemblée nationale,
00:04:48qui devraient...
00:04:49Mais vu comme c'est parti,
00:04:50vous savez, n'importe quel texte à faire passer aujourd'hui
00:04:53à l'Assemblée nationale,
00:04:54ce n'est pas évident.
00:04:55Donc concrètement, on est dans une situation
00:04:57qui est de plus en plus sombre.
00:04:58Je dirais que Bayrou, c'est non seulement Barnier 2,
00:05:02mais avec un socle commun plus étroit.
00:05:04Et puis un départ catastrophique.
00:05:06Alors déjà nommé un vendredi 13,
00:05:07sans doute était-ce le choix d'Emmanuel Macron
00:05:09pour dire que ce Premier ministre sera
00:05:11sous le signe du vendredi 13.
00:05:13Il y a évidemment le drame à Mayotte.
00:05:16Et que fait François Bayrou ?
00:05:17Eh bien, il va présider le conseil municipal de Pau.
00:05:19Et là, c'est la compréhension totale
00:05:21chez les Français, la classe politique.
00:05:23Personne n'a validé cette idée saugrenue
00:05:26de prendre un jet, un Falcon,
00:05:28pour aller à Pau et présider le conseil
00:05:30alors qu'il y avait en même temps,
00:05:32et qu'il faisait ça en télétravail en quelque sorte,
00:05:35un conseil de sécurité pour Mayotte.
00:05:39Alors c'est une illustration de la déconnexion
00:05:42dont je parle dans le livre
00:05:43« La démocratie en péril ».
00:05:45C'est que notre problème numéro un dans ce pays,
00:05:47c'est la fracture entre les élus et les électeurs.
00:05:50Pourquoi ? Parce qu'il y a une logique politique
00:05:52autonome qui se met en place
00:05:54dès lors que vous êtes élu,
00:05:55vous êtes dans un Sénac,
00:05:57vous raisonnez entre personnes du Sénac
00:05:59et vous oubliez les électeurs,
00:06:00sauf au moment de l'élection.
00:06:02Et Bayrou, il a appliqué complètement ce concept,
00:06:04il part à Pau parce qu'il pense que localement,
00:06:06c'est bien, ça donne une image complètement
00:06:08surhannée du gars qui est sur le terrain.
00:06:10Aujourd'hui, on a des visio-conférences
00:06:12qui permettent d'y aller.
00:06:13Il oublie au passage complètement
00:06:15nos concitoyens de Mayotte.
00:06:16Et en plus, cerise sur le gâteau,
00:06:18il sort sa proposition sur le cumul.
00:06:22Et là, comment illustrer mieux
00:06:24la déconnexion de quelqu'un
00:06:25qui va donc dans un de ses mandats,
00:06:27préférant son mandat de maire
00:06:29à celui du Premier ministre de la France,
00:06:30excusez-du-peu,
00:06:31et il parle de cumul,
00:06:32mais qu'est-ce que le cumul
00:06:33si ce n'est contrôler un terrain politique
00:06:35et finalement remettre en place des baronies.
00:06:38Ce n'est pas étonnant que tous ceux
00:06:39qui sont d'anciens barons
00:06:40soient d'accord avec François Bayrou.
00:06:42– Oui, ils ne sont pas nombreux
00:06:43et peut-être aussi s'accroche-t-il à Pau,
00:06:45à la mairie de Pau,
00:06:46parce qu'il sait que c'est tout ce qui lui restera
00:06:48après son passage court sans doute à Matignon.
00:06:50– Je l'explique aussi dans le livre,
00:06:52quand on fait de la politique,
00:06:53on s'engage en politique
00:06:54pour servir le bien commun.
00:06:57Si on n'a pas de vue cette valeur socratique
00:06:59qui est celle de servir le bien commun
00:07:01pendant un temps de sa vie,
00:07:02eh bien on perd tout.
00:07:03Parce que qu'est-ce que c'est que ce raisonnement
00:07:05à deux balles, permettez-moi de dire,
00:07:07il faut qu'il assure ses arrières
00:07:09parce qu'il est nommé Premier ministre de la France
00:07:11et il n'y est pas à 100% au service de la France,
00:07:14mais qu'est-ce que c'est que ce raisonnement ?
00:07:16– Mais déjà il a cumulé toute sa vie,
00:07:18les différents mandats,
00:07:19il a été quand même haut commissaire au plan,
00:07:22c'est un poste incroyable,
00:07:25qui coûtait, haut commissaire au plan,
00:07:2715 millions d'euros par an aux contribuables français.
00:07:30Cette année, le haut commissaire au plan
00:07:32a produit un rapport en janvier
00:07:34sur la santé mentale des Français.
00:07:35C'est de l'emploi fictif ?
00:07:36– Ce n'est pas de l'emploi fictif,
00:07:38parce que vous avez vu,
00:07:39quand il est sorti pour devenir Premier ministre,
00:07:41il sortait du commissariat au plan.
00:07:42Donc il avait, croyez-moi,
00:07:43c'est un emploi fictif,
00:07:44mais alors avec un bureau bien chauffé,
00:07:46des secrétaires, des chauffeurs, etc.
00:07:48Non, je ne veux pas faire dans le populisme,
00:07:50mais je vais vous dire…
00:07:52– Il n'était pas payé, d'accord,
00:07:53mais à quoi servait le haut commissariat au plan,
00:07:56qui était censé préparer la France de 2030,
00:07:58si ce machin a pondu un rapport en 2024 ?
00:08:01C'est du foutage de gueule, excusez-moi.
00:08:03– Mais vous avez parfaitement raison,
00:08:05peut-être pas dans les termes,
00:08:06mais dans le fond,
00:08:07parce que c'est une idée gaulliste,
00:08:10l'idée de voir un peu plus loin, d'avoir une vision.
00:08:12Donc la planification n'est pas une idée communiste,
00:08:15c'est une idée gaulliste.
00:08:16Elle est bonne,
00:08:17le problème c'est qu'on voit bien ce qui s'est passé.
00:08:19Une fois qu'il avait été débarqué du ministère,
00:08:21il a fallu,
00:08:22puisque c'était l'un des principaux soutiens d'Emmanuel Macron,
00:08:24il a fallu lui donner une position de repli.
00:08:27Et malheureusement, le bilan au commissariat au plan est zéro,
00:08:30et ça alimente l'idée,
00:08:32avec le respect que j'ai pour l'homme Bayrou,
00:08:34ça alimente l'idée que François Bayrou,
00:08:36c'est quand même le champion du monde du ministère de la Parole.
00:08:39Il l'a montré pendant toute sa carrière,
00:08:41il est bon pour délivrer…
00:08:43Non, ce n'est pas comme ça qu'il faudrait faire.
00:08:45Mais quand on lui dit comment il faudrait faire,
00:08:47là ça devient plus compliqué.
00:08:48– Oui, ça devient très compliqué,
00:08:49et la question qui se pose c'est,
00:08:51peut-il d'abord former un gouvernement
00:08:54et ensuite survivre à une assemblée nationale
00:08:57qui va agiter évidemment la censure
00:09:01dès que l'occasion s'en présentera ?
00:09:03– Vous connaissez mon point de vue là-dessus.
00:09:04Alexis, il y a des stratégies politiques qui se mettent en place.
00:09:07Jean-Luc Mélenchon a une stratégie politique claire et transparente,
00:09:10il veut aller à l'élection présidentielle.
00:09:12Au passage, il a le même âge que François Bayrou,
00:09:15c'est la fameuse génération de 1951.
00:09:17Et que d'ailleurs Michel Barnier, lui, il a compris qu'en 2027,
00:09:21il a 76 ans, que là les planètes sont relativement alignées
00:09:24pour qu'il aille à une présidentielle contre Marine Le Pen.
00:09:26Sa seule chance d'être un jour président,
00:09:28c'est d'aller contre Marine Le Pen,
00:09:30qu'il y ait des événements qui finalement empêchent Marine Le Pen
00:09:34peut-être d'aller à la présidentielle,
00:09:36et donc c'est sa chance, il a une petite ouverture là.
00:09:38Lui, il est clair, Marine Le Pen, après le réquisitoire,
00:09:41a dit ok, c'est la bonne stratégie, on y va,
00:09:43il faut que ça se passe avant le 31 mars,
00:09:45date de la décision de la justice.
00:09:47Bon, eux deux, au moins ils sont cohérents,
00:09:49on a compris.
00:09:50De l'autre côté, invraisemblable,
00:09:52qu'ils ne se mettent pas d'accord pour lâcher du lest,
00:09:54et notamment la réforme sur les retraites,
00:09:56qu'on soit de droite, qu'on soit de gauche,
00:09:58d'extrême droite, d'extrême gauche, etc.
00:10:00Evidemment qu'elle n'est pas acceptée par les Français
00:10:02depuis janvier 2023.
00:10:04Tous les sondages nous montrent que deux tiers des Français
00:10:06sont défavorables à cette réforme,
00:10:08telle qu'elle a été proposée,
00:10:10les 64 ans, la méthode, etc.
00:10:12J'entendais encore ce matin que dans une grande
00:10:14entreprise publique, ils dénaturent
00:10:16complètement les choses, c'est-à-dire que les gens,
00:10:18quand ils sont au travail, on les décourage.
00:10:20Et donc à 60 ans, qu'est-ce qu'ils font ?
00:10:22Ils se mettent de côté, ils sont toujours dans l'entreprise,
00:10:24mais ils ne bossent plus. Donc les questions
00:10:26d'efficacité et de retraite, et du coup du travail,
00:10:28vous allez parler tout à l'heure avec quelqu'un de
00:10:30contribuable associé, c'est une fausse
00:10:32question. La question c'est la motivation
00:10:34au travail, et n'est-ce pas en économie
00:10:36l'efficacité au travail. Or,
00:10:38dans nos propres entreprises publiques,
00:10:40on ne motive pas les gens. Donc voyez que les enjeux
00:10:42sont mal posés. – L'efficacité au travail,
00:10:44au commissariat, au plan, il faudrait leur en parler,
00:10:46parce que là, on a un problème. – La boucle est bouclée.
00:10:48– C'est quand même cocasse.
00:10:50On a l'impression que la France, là,
00:10:52est en train de s'enliser
00:10:54dans un cul-de-sac
00:10:56depuis la dissolution.
00:10:58En réalité, avec Emmanuel Macron qui s'accroche au pouvoir
00:11:00avec une légitimité plus
00:11:02que réduite, 17%
00:11:04des Français satisfaits, et sans doute
00:11:06moins depuis ses prises de parole à Mayotte,
00:11:08des partis politiques
00:11:10qui calculent tous
00:11:122027 ou une présidentielle anticipée,
00:11:14et des Français qui se disent
00:11:16« Mais qu'est-ce qu'on fait ? » Parce que le problème, c'est l'économie,
00:11:18la politique, le monde tourne.
00:11:20En attendant, les États-Unis ont un nouveau président
00:11:22avec Trump, et on a vu la bourse
00:11:24faire des bons, certains
00:11:26pays ont des projets,
00:11:28et nous, on est là avec
00:11:30un cirque, une pantomime
00:11:32qui commence à fatiguer tout le monde, j'ai l'impression.
00:11:34– Tout à fait, mais vous savez, on va être attrapés.
00:11:36On va être rattrapés par les marchés,
00:11:38bien sûr, la bourse, comme par hasard,
00:11:40se porte très bien, elle va pas mal du tout,
00:11:42la bourse, parce que qu'est-ce qui se passe ?
00:11:44Les mesures de politique de l'offre mises en place
00:11:46par Emmanuel Macron,
00:11:48tant qu'il n'y a pas de nouveau gouvernement,
00:11:50tant qu'il n'y a pas de réorientation politique, elle demeure.
00:11:52Donc finalement, ceux qui boursicotent
00:11:54ou ceux qui font des placements financiers,
00:11:56sont contents, puisque rien ne change
00:11:58en réalité, donc de ce côté-là,
00:12:00ça va, par contre, les enjeux, le budget
00:12:02où Michel Barnier a essayé de faire quelque chose,
00:12:04eh bien, il a été rattrapé par la censure.
00:12:06On voit bien que François Bayrou
00:12:08a moins de moyens d'avancer
00:12:10sur cette question du budget, puisqu'il a moins de majorité,
00:12:12non seulement il n'a pas élargi,
00:12:14mais il a réduit sa majorité.
00:12:16Donc on est dans une situation
00:12:18où les Français, le décalage entre
00:12:20les élus et les électeurs en termes d'efficacité,
00:12:22simplement, va s'accroître, et donc
00:12:24forcément, ça va faire le jeu
00:12:26de ceux qui sont des alternatives à cela,
00:12:28et on ne comprend pas
00:12:30comment le bloc central,
00:12:32je le prends au sens large, tous ceux qui ne sont pas
00:12:34LFI et qui ne sont pas
00:12:36Rassemblement National, ne s'organisent pas dans une
00:12:38perspective de trouver une
00:12:40solution qui pourrait être alternative.
00:12:42Aujourd'hui, toute la situation pousse
00:12:44à une élection Mélenchon-Le Pen
00:12:46dans un temps rapproché.
00:12:48– Oui, mais parce que le bloc central n'est pas en ordre de marche,
00:12:50parce que chacun veut être le grand Mamamouchi,
00:12:52Edouard Philippe d'un côté, Gabriel Attal
00:12:54aussi, qui visiblement a des prétentions,
00:12:56sans compter François Bayrou,
00:12:58qui dit que Matignon, finalement, ce serait pour préparer
00:13:00la présidentielle,
00:13:02ça me paraît compliqué. Bruno Retailleau, à peine nommé
00:13:04ministre de l'Intérieur, s'y voit déjà aussi,
00:13:06il y a trop de candidats.
00:13:08– Vous oubliez dans votre liste,
00:13:10vous l'oubliez tout de suite, François Bayrou,
00:13:12il est en train de
00:13:14se mettre dans une situation,
00:13:16il ne sera plus une alternative.
00:13:18Ce ministère de la Parole permettait toujours
00:13:20d'être l'alternative,
00:13:22mais peut-être pas pour rien qu'il n'était pas
00:13:24l'alternative, que plusieurs fois,
00:13:26on ne l'a pas nommée. Mais aujourd'hui,
00:13:28c'est clair que
00:13:30Jean-Luc Mélenchon est organisé, avec ses troupes,
00:13:32Marine Le Pen est organisée,
00:13:34avec des troupes encore affaçonnées, parce qu'il faut
00:13:36encore vérifier la qualité, ils sont en train
00:13:38de travailler là-dessus, sur des candidats,
00:13:40mais dans le Bloc Central, soit ils s'unissent,
00:13:42vous savez l'alternative, elle est simple,
00:13:44ou on va à une élection présidentielle très vite,
00:13:46ou alors le Bloc Central élargi
00:13:48s'organise, et il faudra, malheureusement,
00:13:50on n'a pas de De Gaulle sous la main. – Mais le problème,
00:13:52si le Bloc Central s'organise, mettons,
00:13:54ils vont être obligés de prendre des mesures extrêmement
00:13:56impopulaires, ça veut dire que c'est l'assurance
00:13:58de ne pas avoir un programme qui va emmener
00:14:00les foules et gagner éventuellement
00:14:02en 2027. Personne ne veut assumer la catastrophe
00:14:04budgétaire qui a été créée par Emmanuel Macron
00:14:06et Bruno Le Maire. – Il y a deux temps constitutionnels,
00:14:08il y a le temps jusqu'au 7 juillet,
00:14:10date à laquelle on pourra redissoudre. Pendant ce temps-là,
00:14:12il faut tenir, parce qu'autrement,
00:14:14on va à la catastrophe par rapport
00:14:16à l'élection présidentielle. Donc ça,
00:14:18il faut tenir, voilà. La deuxième
00:14:20chose, c'est de préparer une élection présidentielle.
00:14:22Moi, je crois dans les vertus de la Ve République
00:14:24à ce niveau-là, qui est de dégager une majorité.
00:14:26La Ve République, elle repose sur la majorité.
00:14:28Faut donc, quand Jean-Luc Mélenchon
00:14:30et Marine Le Pen disent ça, ils ont raison, il faudra
00:14:32aller à une élection présidentielle pour sortir
00:14:34de la chienlit. Le problème, c'est que
00:14:36eux veulent y aller tout de suite parce que
00:14:38les concurrents ne sont pas prêts,
00:14:40et eux sont prêts, mais je trouve
00:14:42pour que la démocratie puisse s'exprimer
00:14:44pleinement, il faut que tout le monde soit prêt.
00:14:46Et donc, profitons de ce temps-là pour que
00:14:48chacun s'organise et qu'on ait vraiment,
00:14:50après, pourquoi pas le 7 juillet,
00:14:52qu'on ait une organisation d'une
00:14:54présidentielle qui soit dans des termes où chacun
00:14:56pourra s'exprimer, qu'un nouveau président
00:14:58soit élu, et selon la logique majoritaire,
00:15:00ce président demandera
00:15:02les moyens
00:15:04d'appliquer sa politique, demandera une majorité,
00:15:06et 9 fois sur 10, les Français
00:15:08la donnent au président, et on sortira
00:15:10enfin de cette cacophonie
00:15:12dans l'intérêt du pays. – Alors, on en est loin,
00:15:14et puis Emmanuel Macron a dit qu'il irait jusqu'au bout
00:15:16de son mandat. Est-ce que vous pensez que c'est possible ?
00:15:18– Je vois de moins en moins la possibilité, puisqu'il y a
00:15:20les cartouches, il les sort toujours
00:15:22trop tard, il a toujours un train de retard. Je prends un
00:15:24exemple. Évidemment, qu'on soit de droite ou de gauche,
00:15:26il fallait qu'il nomme quelqu'un qui est
00:15:28la val du Parti Socialiste pour
00:15:30élargir son code. C'est simplement de la mathématique.
00:15:32C'est même pas de l'analyse politique, c'est
00:15:34de la mathématique. Il fallait qu'il prenne quelqu'un
00:15:36de gauche et qu'il lâche quelque chose sur les retraites.
00:15:38Et notamment, il faisait ça,
00:15:40et là, il pouvait tenir. Le problème,
00:15:42c'est qu'il ne l'a pas fait, il a nommé
00:15:44un Bayrou dont on comprend aujourd'hui de moins en moins
00:15:46le sens. Après, la dissolution
00:15:48qui a été catastrophique,
00:15:50ces nominations
00:15:52successives, on ne les comprend pas.
00:15:54Et aujourd'hui, il va peut-être, à un moment, sortir
00:15:56une ouverture,
00:15:58comme a commencé à le faire Bayrou hier soir,
00:16:00sur les retraites, mais il va sortir
00:16:02la cartouche trop tard. Donc, il a toujours
00:16:04un tour de retard. Oui, il aurait pu s'en sortir
00:16:06s'il avait renoncé
00:16:08sur les retraites, mais le peut-il
00:16:10au niveau idéologique ? C'est une vraie question.
00:16:12– Ça paraît compliqué. Merci beaucoup, Luc Gras,
00:16:14d'avoir répondu à nos questions. Politologue, auteur
00:16:16de la démocratie en péril.
00:16:18On reparlera de votre livre, évidemment,
00:16:20et puis de la suite. Dans un instant,
00:16:22l'édito se sera sur Macron à Mayotte,
00:16:24encore des dingueries du chef de l'État.
00:16:26Ensuite, nous recevrons Kamel Benchek,
00:16:28écrivain franco-algérien,
00:16:30auteur de l'Islamisme ou la crucifixion
00:16:32aux éditions France Fanon, chroniqueur
00:16:34pour le matin d'Algérie, l'Orient le jour,
00:16:36et soutien, évidemment, avec le comité de soutien
00:16:38pour Boilem Sansalle,
00:16:40dont nous avons très peu de nouvelles depuis l'Algérie.
00:16:42A tout de suite sur ce Gradio.
00:16:44Alexis Poulin, sans réserve,
00:16:46l'Édito.
00:16:56– La Misha, la Misha, la Misha !
00:16:58La misère ! La misère ! La misère !
00:17:03Vous avez eu les premières distributions, je sais que c'était insuffisant.
00:17:16Alors, il savait que c'était insuffisant.
00:17:17C'est évidemment notre cher président Emmanuel Macron qui débarque à Mayotte avec 4 tonnes,
00:17:22ça fait 100 grammes par personne de vivres, de l'eau pour des gens qui n'ont plus accès à l'eau.
00:17:27Et qui se fait accueillir au son de Macron démission parce que c'est vrai que les Mahorais
00:17:32attendent les secours depuis plusieurs jours.
00:17:34La situation est catastrophique, on ne sait toujours pas le nombre de blessés et de morts,
00:17:39c'est très difficile de savoir.
00:17:40Les estimations vont de 30 à 60 000.
00:17:43Et lui débarque et se met en scène devant les caméras.
00:17:47Et comme à son habitude, eh bien, ça donne ça.
00:17:51Bon, alors pourquoi vous me venez de dire ça ?
00:17:55Donc, moi, je vous dis, tout le monde se bat.
00:17:57Vous avez vécu quelque chose de terrible.
00:17:59Tout le monde se bat, quelle que soit la couleur de peau.
00:18:03Et n'opposez pas les gens.
00:18:06Si vous opposez les gens, on est foutus.
00:18:09Parce que vous êtes contents d'être en France.
00:18:11Parce que si ce n'était pas la France, vous seriez 10 000 fois plus dans la mer.
00:18:16Il n'y a pas un endroit dans l'océan Indien où on est d'autant les gens.
00:18:20C'est la réalité.
00:18:22Et donc, on ne peut pas vouloir être un département français
00:18:25et dire que ça ne marche pas, dès que la France est en solidarité.
00:18:27Quel est l'autre territoire de cette région comme ailleurs
00:18:31qui livre de l'eau, du frac, des soignants comme on le fait ici ?
00:18:35Alors, il faut que tout le monde se respecte.
00:18:37Alors, il faut que tout le monde se respecte.
00:18:38Il faudrait commencer peut-être par le président qui respecte les Mahorais.
00:18:41Ce serait bien.
00:18:42Ça me paraît très compliqué.
00:18:44Qui fait 10 heures d'avion pour aller insulter des gens
00:18:47qui ont tout perdu après un cyclone ?
00:18:49Emmanuel Macron.
00:18:50Qui fait la leçon à des gens qui n'en peuvent plus
00:18:52parce que ça fait des jours qu'ils n'ont pas accès à de la nourriture,
00:18:55à de l'eau, qu'ils ont peut-être vu des proches blessés
00:18:58et que les hôpitaux sont engorgés ?
00:18:59Eh bien, il est là, toujours, pour faire la leçon.
00:19:02Et il va même encore plus loin puisque, comme d'habitude,
00:19:05ce n'est pas sa faute.
00:19:11Mais alors, pourquoi se met-il en scène de cette façon-là ?
00:19:14Le démiurge, le président qui doit être là parce que c'est catastrophique ?
00:19:17Oui, mais alors qu'il ait des mots, des paroles apaisantes,
00:19:20qu'il ne soit pas en train de péter les plombs,
00:19:22comme on peut le dire,
00:19:24à vouloir toujours réagir de manière aussi violente
00:19:28face à des gens qui sont à bout.
00:19:30Et ça, on peut le comprendre.
00:19:31Lui a décidé de rester dormir sur place
00:19:34pour refaire un tour ensuite dans les bidonvilles.
00:19:36La situation à Mayotte, elle est catastrophique.
00:19:38Mais ça, depuis des années et avant le cyclone.
00:19:41Et il le savait.
00:19:42Aujourd'hui, on a un appel au don.
00:19:44Évidemment, la Fondation de France, dans deux ans,
00:19:46il faudra reconstruire des lois spéciales,
00:19:48comme pour reconstruire Notre-Dame.
00:19:49Mais l'immédiat, aujourd'hui, les secours,
00:19:52eh bien, ils peinent à arriver.
00:19:53Et pourtant, Emmanuel Macron, il aime Mayotte.
00:19:56Il adore Mayotte.
00:19:57Voilà ce qu'il disait en 2019 lors de sa visite d'État.
00:20:00En octobre 2019, le chef de l'État était arrivé sur place en pleine confiance.
00:20:05Et on se souvenait avec quelques-uns
00:20:07du moment où j'étais passé, quand j'étais alors candidat.
00:20:10Je disais, c'est l'endroit de France où j'ai reçu le plus de baisers.
00:20:14Maoré, Nafaranza, merci à tous, je vais venir vous embrasser.
00:20:19Je vais venir vous embrasser.
00:20:21C'est dingue.
00:20:22Alors, je pense que là, il peut remettre les colliers de fleurs à la poubelle.
00:20:26Ça va être compliqué.
00:20:27Bon, on pense évidemment aux gens de Mayotte.
00:20:29Il y a la Fondation de France pour les dons et pour aider à la situation.
00:20:33On espère que l'État français sera à la hauteur.
00:20:35C'est un autre débat qui va s'ouvrir.
00:20:37Mais encore une fois, Emmanuel Macron a montré
00:20:40qu'il n'était pas forcément, lui, à la hauteur de la situation.
00:20:43Alexis Poulin, sans réserve, l'invité.
00:20:46Et notre invité, pour parler de tout à fait autre chose,
00:20:49c'est Kamel Benchek, auteur de « L'islamisme ou la crucifixion de l'Occident »
00:20:55aux éditions France Fanon.
00:20:56Bonjour.
00:20:57Vous êtes écrivain franco-algérien, tout comme Boalem Sansal,
00:21:01qui est détenu en Algérie depuis plusieurs semaines maintenant.
00:21:06Est-ce que vous avez des nouvelles de lui ?
00:21:08Puisque vous êtes le cofondateur du comité de soutien à Boalem Sansal
00:21:11avec Arnaud Benedetti et la revue Politique et Parlementaire,
00:21:14quelles sont les dernières nouvelles ?
00:21:16Bonjour Alexis Poulin.
00:21:17Nous n'avons aucune nouvelle à part qu'il a été transféré
00:21:20de la prison de Coléa, à l'ouest d'Alger,
00:21:23vers l'hôpital Mustapha, dans la section pénitentiaire.
00:21:26Il y a eu des biopsies et ces biopsies ne donnent rien de...
00:21:31ne présagent rien de bon.
00:21:32C'est la seule chose que nous connaissons.
00:21:33Quel est l'état de santé de Boalem Sansal ?
00:21:34Il est malade.
00:21:35Il a un cancer...
00:21:39Je ne trouve pas le mot.
00:21:41Il a un cancer et il faudrait absolument le rapatrier.
00:21:46Et l'Algérie devrait prendre position sur cette maladie-là
00:21:50pour sauver la face et le relâcher.
00:21:52Oui, c'est la moindre des choses.
00:21:53Mais actuellement, le régime algérien a choisi de faire pression
00:21:59sur la France avec ce prisonnier emblématique.
00:22:02Est-ce qu'il va recevoir des soins à cet hôpital
00:22:04ou est-ce qu'ils vont le laisser mourir ?
00:22:05Je pense qu'il va recevoir des soins parce qu'ils ne peuvent pas le laisser mourir.
00:22:09Ce serait la catastrophe pour eux d'abord.
00:22:10Pour lui, évidemment, mais pour eux.
00:22:14Boalem Sansal, c'est la digue.
00:22:17Parce qu'il y a eu des centaines d'opposants et de prisonniers politiques auparavant.
00:22:23Et aujourd'hui, on a passé un cap et on a touché à quelqu'un de mondialement connu.
00:22:28Boalem Sansal est connu partout.
00:22:30D'ailleurs, hier, on a su que les 30 plus grands écrivains latino-américains
00:22:34ont signé un papier pour demander la libération de Boalem.
00:22:39Il y a eu une soirée de soutien à Paris en début de semaine.
00:22:43Le théâtre était complet.
00:22:441200 personnes y étaient.
00:22:47Qu'est-ce qui a été dit ce soir-là ?
00:22:49Est-ce qu'il y a un mouvement qui va faire pression aussi sur le quai d'Orsay
00:22:53pour être peut-être que la diplomatie française se mette en action ?
00:22:55Parce que jusqu'à présent, l'État a été plus que discret.
00:22:59Oui, c'est le moins qu'on puisse dire.
00:23:00Oui, Ernaud Bénédetti est en train de voir partout,
00:23:04y compris à la présidence de la République, si on ne peut pas aller un peu plus loin.
00:23:08On a constitué un comité de soutien international.
00:23:11Nous avons un peu plus de 1000 signatures.
00:23:14Nous ne lâcherons pas.
00:23:16Moi, je pense que j'ai écrit une quinzaine de tribunes dans le monde,
00:23:19y compris dans l'humanité.
00:23:22Le seul journal qui m'a refusé ma contribution,
00:23:26c'est, ça ne m'étonne pas du tout, c'est Libération.
00:23:28Ah oui, d'accord. Et pourquoi ?
00:23:30Parce qu'ils n'ont pas assez de place, paraît-il.
00:23:32D'accord.
00:23:34Oui, parce qu'eux n'aiment pas beaucoup Boalem Sansal pour ses écrits, c'est ça ?
00:23:37Peut-être, je ne sais pas, mais ils ne m'ont pas donné plus de précision.
00:23:40Donc, j'ai publié partout des tribunes.
00:23:43Je suis passé sur Arte, je suis passé chez vous.
00:23:45Je vous remercie de me recevoir.
00:23:46Mais je crois qu'il faut passer à un stade supérieur et faire pression.
00:23:50Cette fois-ci, il ne faut pas lâcher.
00:23:52Ça fait un mois qu'il est en prison, dans un cul de basse fosse.
00:23:55Maintenant, il faudrait qu'il en sorte.
00:23:57Vous êtes communiste franco-algérien, écrivain également.
00:24:02Quand est-ce que les relations entre la France et l'Algérie vont s'apaiser ?
00:24:06Moi, je ne crois pas à l'apaisement des relations entre l'Algérie et la France.
00:24:09L'Algérie vit depuis 62 ans sur la mémoire, sur la rente mémorielle.
00:24:16Et je crois que c'est ce qui légitime ce pouvoir.
00:24:19Je ne crois pas qu'on puisse avoir un apaisement.
00:24:22Vraiment ?
00:24:23Mais il n'y aurait pas moyen de trouver des dirigeants qui pourraient dire que ça suffit maintenant ?
00:24:27C'est toujours les mêmes mots.
00:24:29Ça se renouvelle, ça s'enfante.
00:24:32Au moins, aujourd'hui, cette dictature-là, qui est pilotée par une jante militaire...
00:24:37Il y a toujours eu une jante militaire depuis le coup d'État de Boumédiene en 65.
00:24:40Mais au moins, il y avait une vision à l'époque.
00:24:42Là, il n'y a même plus de vision.
00:24:45On prospère sur le fait qu'on ait des ennemis extérieurs, toujours, bien sûr.
00:24:50Et ces ennemis extérieurs manipulent un certain nombre d'intellectuels,
00:24:55comme Boalem Sansal, comme moi, comme Kamel Daoud, par exemple.
00:24:58Et ils ont, d'un côté en face, la France, l'ennemi héréditaire.
00:25:04Et maintenant, il y a aussi, depuis quelques années, le Maroc.
00:25:07Oui, qui s'est aligné sur l'Occident plutôt que sur les BRICS.
00:25:11Puisque l'Algérie a pris le choix aussi d'être du côté des BRICS, de ne pas reconnaître Israël.
00:25:15Elle est même refusée par les BRICS.
00:25:17C'est en discussion.
00:25:19Oui, mais elle a été refusée l'année passée, puisque son économie est moribonde.
00:25:24Les BRICS n'ont pas accepté qu'elle soit...
00:25:27Alors qu'ils ont accepté l'Egypte, par exemple.
00:25:30Oui, mais ça met du temps, effectivement.
00:25:32Vous aimez ce pays, l'Algérie, ou c'est quelque chose de compliqué, aujourd'hui ?
00:25:38Écoutez, je suis né en Algérie.
00:25:39J'ai vécu mon enfance et ma adolescence.
00:25:42Mais j'ai fait mes études, mais pas mes études supérieures,
00:25:44mais jusqu'en terminale, j'ai eu mon bac en Algérie.
00:25:47Et puis, je suis arrivé en France.
00:25:49Depuis, j'y vais d'une façon très espacée.
00:25:54Aujourd'hui, je sais que je ne retournerai plus, mais...
00:25:56Vous auriez le même sort que Boalem Sansas ?
00:25:58Exactement, oui, oui.
00:25:59Moi, qui ne suis pas connu comme Boalem Sansas,
00:26:01alors ils en feront une seule bouchée.
00:26:04Et donc, le seul problème que j'ai avec l'Algérie,
00:26:08c'est le lien que j'ai avec mes sœurs.
00:26:10J'ai deux sœurs qui habitent en Algérie.
00:26:11Bien sûr, j'aimerais les revoir, et donc, je ne retournerai même pas pour les revoir.
00:26:15Mais c'est compliqué.
00:26:16C'est très compliqué, oui, oui.
00:26:17Et pour la diaspora, alors il y a effectivement les auteurs, les dissidents.
00:26:23Vous êtes nombreux, en France ?
00:26:25Ah, il y a beaucoup de franco-algériens, évidemment.
00:26:28Mais ne croyez pas que la totalité de la diaspora algérienne soit du côté de Boalem Sansas.
00:26:33Non, bien sûr.
00:26:33C'est même le contraire.
00:26:35Allez, je vais donner un chiffre, peut-être 90-95% des franco-algériens
00:26:40estiment que Boalem a ce qu'il mérite,
00:26:43et qu'il faut aller plus loin, il faut le juger pour trahissant,
00:26:46c'est un harki, c'est un crypto-sioniste, tout ce que vous voulez.
00:26:51Donc, non, c'est décevant.
00:26:53Ce pays qui a eu le Hirak, cette marche de 2019 pour réclamer le départ de Bouteflika,
00:27:01aujourd'hui, on ne le reconnaît plus.
00:27:03Mais parce que cette révolution a été étouffée, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:27:07Oui, le Covid y est pour beaucoup.
00:27:09Bouteflika est parti, on a cru qu'on allait enfin respirer,
00:27:12les Algériens ont cru qu'ils allaient enfin respirer.
00:27:14Et voilà que les militaires, non seulement ne lâchent pas prise,
00:27:18mais encore, ils ont pris un peu plus de pouvoir,
00:27:21puisqu'ils ont nommé, ils ont désigné Thaboune,
00:27:25et c'est peut-être le seul pays au monde où le numéro 2 du gouvernement
00:27:32n'est pas un ministre, même pas un simple ministre,
00:27:36je parle même pas du ministre d'État, mais un sous-sécrétaire d'État,
00:27:39et c'est le chef d'état-major de l'armée algérienne.
00:27:41– Oui, donc c'est l'armée qui gère les affaires courantes.
00:27:45Est-ce qu'on sait combien il y a actuellement en Algérie de prisonniers politiques ?
00:27:49– Oui, on le sait précisément, c'est 218, on m'a dit 218, mais…
00:27:55– Quelles étaient les sources pour ce chiffre ?
00:27:57– Le matin d'Algérie auquel je collabore est très porté
00:28:00sur la défense des prisonniers d'opinion.
00:28:03Le matin d'Algérie est un journal qui est interdit bien évidemment en Algérie,
00:28:07moi j'écris, je fais des chroniques dans le matin d'Algérie,
00:28:09même ma famille ne peut pas me lire puisqu'elle est assez bloquée.
00:28:13Oui, le matin d'Algérie est très porté sur cette thématique,
00:28:17et on sait qu'il y a plus ou moins, moins de 250, mais voilà.
00:28:23Il y a eu un très grand journaliste qui dirigeait le Média,
00:28:29j'ai eu des trous de mémoire, et il vient d'être élargi,
00:28:34mais c'est l'arbre qui cache la forêt.
00:28:37– Il était relâché, mais justement…
00:28:40– Il s'appelle Kadier Lersenne.
00:28:41– Oui, on parlera des journalistes aussi,
00:28:44de la difficulté de la liberté de la presse.
00:28:47C'est quand même un pays qui a des rapports très proches avec la France,
00:28:51compliqués mais très proches.
00:28:53Il y a peut-être quelque chose à faire,
00:28:55mais le silence des autorités françaises sur le cas de Boilem Sessal
00:28:58est plus qu'inquiétant.
00:29:00On va marquer une courte pause, et si vous souhaitez réagir
00:29:02ou poser vos questions, 0826 300 300 au standard de Sud Radio.
00:29:06On va se retrouver dans un instant avec Kamel Benchek,
00:29:10auteur de « L'islamisme ou la crucifixion de l'Occident »
00:29:13aux éditions France Fanon, pour parler bien sûr de Boilem Sessal,
00:29:16mais on va aussi évoquer le procès de l'assassinat de Samuel Paty,
00:29:20qui, le verdict aura lieu ce soir.
00:29:23A tout de suite sur Sud Radio.
00:29:24– Alexis Poulin, sans réserve, l'invité.
00:29:28– Et on se retrouve avec notre invité Kamel Benchek,
00:29:30auteur de « L'islamisme ou la crucifixion de l'Occident »
00:29:33aux éditions France Fanon, pour parler bien sûr de Boilem Sessal,
00:29:38autre écrivain franco-algérien emprisonné en Algérie,
00:29:41enfin dans un hôpital récemment.
00:29:44Vous disiez que ce livre vous avalue des menaces,
00:29:48de lourdes critiques en fait,
00:29:50puisque faire la critique de l'islamisme,
00:29:53pour certains, est vu comme faire la critique de l'islam.
00:29:56Or, ce n'est pas la même chose.
00:29:57– Ce n'est pas la même chose, mais l'islamisme découle de l'islam,
00:30:00il vient de l'islam, il ne faut pas se cacher à cette réalité.
00:30:05Oui, on m'a fait des remarques dans un salon du Livre à Lyon,
00:30:09que les gens n'ont ras-le-bol de cette thématique,
00:30:11que je joue le jeu de l'extrême droite, des racistes, etc.
00:30:16Or, pour moi, l'islamisme est un danger,
00:30:18un danger mortel pour nos démocraties,
00:30:21il n'y a pas de doute, c'est le plus grand pour moi,
00:30:23je le place comme étant le plus grand danger en ce moment, voilà.
00:30:26– Parce que c'est un courant politique en réalité, et pas religieux, c'est ça ?
00:30:30– Oui, l'islamisme est divisé en plusieurs courants politiques,
00:30:32le frérisme, les frères musulmans,
00:30:34dont le fondateur Hassan el-Benna a mis les bases de ce courant en 1928
00:30:39à Ismailia en Égypte, et les wahhabites qui sont en Arabie Saoudite,
00:30:44mais ça se croise, à un moment donné, le frérisme et le salafisme se croisent,
00:30:49ils s'enrichissent mutuellement, et ils prennent l'Occident comme otage.
00:30:53– Oui, on a vu d'ailleurs les dégâts réels et immédiats,
00:30:58je parlais de l'assassinat du professeur Samuel Paty,
00:31:01le procès va avoir lieu ce soir, vous avez suivi ce procès ?
00:31:04– Tout à fait. – Vous pouvez nous en dire un mot ?
00:31:06– Oui, alors, je m'attends à ce qu'il y ait, j'espère, des condamnations fortes,
00:31:13parce qu'au moins ça donnera un exemple, même si je n'y crois pas beaucoup,
00:31:19parce que les gens qui tuent s'attendent à être tués,
00:31:23et ils vont directement au paradis pour rencontrer leurs 72 ouris.
00:31:28Oui, il n'y a pas que Paty, il y a M. Bernard, il y a plein de monde,
00:31:33et aujourd'hui, nous nous rendons compte, je le dis dans mon livre d'ailleurs,
00:31:36que les enseignants s'autocensurent, ils ne peuvent pas dire exactement ce qu'ils pensent.
00:31:4272% des enseignants essayent de ne pas aller trop loin
00:31:47par peur de subir le sort de Samuel Paty et de Dominique Bernard.
00:31:51– D'ailleurs, la sœur de Samuel Paty était interviewée ce matin en plateau
00:31:56et disait que malheureusement la mort de son frère n'a servi à rien.
00:31:59– Oui, on se rend compte que d'abord, toute mort violente est une mort inutile,
00:32:05mais elle aurait dû servir, au moins quand on essaie de faire en sorte
00:32:10que la loi de 1905 soit beaucoup plus performante,
00:32:14parce qu'elle ne sert plus à rien maintenant, c'est des mots, ça devient…
00:32:18– Vous pensez que la laïcité en France est en danger ?
00:32:21– Ah oui, oui, oui, partout dans le monde.
00:32:23– Dans le monde, il y a très peu de pays laïcs déjà, mais en France, par exemple.
00:32:26– Oui, mais par exemple en Belgique, ce n'est pas la laïcité, c'est la neutralité.
00:32:29Mais on voit les prises, les bastions, tous les bastions sont pris par les islamistes.
00:32:35Même, il y a des maires en Belgique qui sont totalement islamistes,
00:32:39moi j'en connais, ne parlons pas de la ville de la commune de Molenbeek,
00:32:43où là, ils ont le beau rôle.
00:32:45– Ils sont célèbres, puisqu'ils avaient hébergé des terroristes qui avaient fait le Bataclan.
00:32:48– Et qui sont nés là-bas, qui sont issus de Molenbeek, oui.
00:32:53– Et donc, oui, pour vous, la laïcité aujourd'hui,
00:32:56c'est quelque chose qui est incompris, mal appliqué,
00:32:59ou est-ce que c'est un manque de détermination ?
00:33:01– Oui, c'est surtout ça, elle est très comprise.
00:33:04Il suffit de lire, moi je l'ai lu des dizaines de fois, cette loi de 1905,
00:33:07où le mot de laïcité, le mot lui-même ne figure pas.
00:33:11Elle est très bien comprise, mais les gens ne veulent pas en parler,
00:33:15parce qu'être laïc pour beaucoup, ou se proclamer laïc,
00:33:20c'est d'abord se proclamer athée, ce qui n'est pas vrai du tout,
00:33:24et ensuite anti-musulman, pas anti-islamiste, ce n'est pas le cas du tout.
00:33:29On peut être musulman et laïc, beaucoup de musulmans sont laïcs,
00:33:32j'exagère, mais… – Certains, bien sûr, absolument.
00:33:35L'idée c'est d'avoir un respect de toutes les croyances.
00:33:37– Exactement, oui, et de la non-croyance, ça il faut le préciser.
00:33:41– Oui, parce que le problème, effectivement, c'est de forcer,
00:33:45d'empêcher l'athéisme ou l'agnosticisme, enfin peu importe,
00:33:50mais aujourd'hui, malheureusement, il y a ce procès,
00:33:55il y a d'autres professeurs qui voient bien qu'à l'école,
00:34:00c'est difficile à expliquer, qu'est-ce qui pourrait être fait
00:34:04pour enrayer cette descente de la laïcité ?
00:34:09– Je ne sais pas ce qui peut être fait,
00:34:10mais il faudrait que les lois soient appliquées déjà.
00:34:12Il faudrait qu'on puisse parler absolument…
00:34:14– Mais est-ce qu'on peut appliquer les lois ?
00:34:15– Oui, on peut appliquer, oui, la laïcité.
00:34:17L'État est laïc, l'État est laïc.
00:34:20La religion doit être chez elle, comme disait Victor Hugo,
00:34:23et l'État chez lui, mais il faudrait que les…
00:34:26– Oui, mais comment on fait ? Parce que, d'accord, il y a l'État laïc,
00:34:29et puis vous avez des maires, comme le maire de Béziers par exemple,
00:34:32ou Laurent Wauquiez à l'époque, qui mettent des crèches
00:34:34dans leurs bâtiments publics, donc ça vaut pour tous aussi.
00:34:38– Oui, évidemment, on parlait des islamistes,
00:34:41mais on ne peut pas parler de ces gens-là qui connaissent très bien la laïcité.
00:34:46– Oui, mais qui jouent avec, et du coup, ça sert tous les camps en fait.
00:34:49– Et qui parlent de la France d'avant, la France chrétienne, la…
00:34:54– Mais c'est un jeu dangereux en réalité.
00:34:55– Bien sûr, évidemment, parce que c'est jouer le jeu des islamistes.
00:34:59Les islamistes disent, eux peuvent, pourquoi nous on ne peut pas ?
00:35:02Voilà, donc si on met une crèche dans une mairie,
00:35:05on peut laisser également les islamistes faire la prière dans la rue, pourquoi pas ?
00:35:10– Surtout que ce sont des élus qui sont dépositaires de l'autorité publique
00:35:14qui font ça, donc c'est très grave.
00:35:16– Tout à fait, oui.
00:35:16– Il y a un vrai problème.
00:35:18– Et de l'autre côté, il y a des maires, que je nommerai pas, qui jouent le jeu inverse.
00:35:23– Oui, alors ça, il y a le clientélisme effectivement,
00:35:25qui fait que les religions aussi leur partent du gâteau.
00:35:28– Voilà, par exemple, à Trappes, en Belgique,
00:35:31je connais très bien une commune qui s'appelle Kokelberg,
00:35:34où le maire, pendant les fêtes de l'Aïd ou du Ramadan,
00:35:38va serrer les mains à tout le monde, tous les commerçants,
00:35:41mais ne sort pas pour aller serrer les mains lors des fêtes de Noël par exemple.
00:35:46– Est-ce que vous avez des contacts, pour revenir à l'Algérie, à Boulayne-Saint-Saël,
00:35:51avec des journalistes là-bas qui sont dissidents
00:35:54et qui arrivent encore à faire leur travail ou est-ce que c'est impossible ?
00:35:57– Les gens ne peuvent pas dire qu'ils sont dissidents en Algérie,
00:36:00même s'ils le sont, je suis sûr qu'il y en a.
00:36:02Écoutez, je vais vous avouer quelque chose,
00:36:04j'ai publié une quinzaine de tribunes dans les journaux français
00:36:09et je les mets à chaque fois sur ma page Facebook, sur X, etc.
00:36:13J'ai remarqué que des journalistes algériens,
00:36:16des intellectuels algériens, mais qui habitent en Algérie, m'ont bloqué.
00:36:20Ils m'ont bloqué pour ne pas avoir de problème.
00:36:22– Ah oui, parce qu'être en lien avec vous serait déjà un problème,
00:36:26en réalité, pour ceux qui sont restés…
00:36:27– Ils sont peut-être d'accord avec moi, mais ils ne vont pas jouer le jeu.
00:36:31On a initié avec Arnaud Benedetti et Stéphane Roses,
00:36:34le comité de soutien international à Boulayne-Saint-Saël,
00:36:39et j'ai téléphoné à tous mes amis, qu'ils soient européens ou d'origine algérienne.
00:36:44La majorité des intellectuels d'origine algérienne, des écrivains, m'ont dit
00:36:49qu'on ne peut pas signer pour deux raisons.
00:36:51La première, c'est qu'ils l'ont cherché.
00:36:53– Ah oui ?
00:36:54– Un certain m'ont dit qu'ils l'ont cherché.
00:36:55Et d'autres m'ont dit, ah non, mais il y a des signatures douteuses
00:36:59à côté de la tienne, on ne veut pas aller dans ce sens
00:37:01parce que c'est donner du grain à Moudra, l'extrême droite française.
00:37:05– Pourquoi Boulayne-Saint-Saël est allé en Algérie
00:37:09sachant qu'il y avait ce risque de scarité ?
00:37:11– Il n'est pas allé en Algérie, c'est ce que je dis à chaque fois.
00:37:13Boulayne-Saint-Saël a toujours habité l'Algérie.
00:37:15– Oui, d'accord.
00:37:17– Les journaux se trompent quand ils disent qu'il a 80 ans, il a 75 ans, il est né en 49.
00:37:22Ça fait 75 ans qu'il habite Boumerdes à 45 kilomètres à l'est d'Alger.
00:37:26Et donc je l'ai rencontré à Boumerdes, je l'ai rencontré à Alger,
00:37:29je le rencontre de temps en autre quand il vient à Paris.
00:37:31Il est allé, depuis des années, on lui dit
00:37:34« Mais Boulayne, tu ne peux pas rester là-bas, il faudrait que tu viennes t'installer ici. »
00:37:37Il a commencé à chercher une maison, il en a trouvé une à Versailles.
00:37:41Et il est retourné en Algérie pour les derniers préparatifs de son déménagement.
00:37:46– Les allers-retours, il les faisait sans problème, apparemment.
00:37:49– Deux fois par mois au minimum.
00:37:50– D'accord, et il n'a jamais été inquiété ?
00:37:53– Jamais, et un jour je lui ai demandé, je lui ai demandé
00:37:55« Boulayne, comment se fait-il que tu sois un grand opposant au pouvoir algérien
00:38:00et que tu n'aies jamais de problème ? »
00:38:02Il me dit « Écoute Kamel, le pouvoir algérien me méprise,
00:38:05mais le mépris n'a jamais mis en prison. »
00:38:08– Eh bien le mépris a mis en prison malheureusement,
00:38:09mais qu'est-ce qui a changé alors du côté du pouvoir ?
00:38:12– Ce qui a changé c'est deux choses, pour moi.
00:38:15C'est ma lecture des événements, la première c'est les relations exécrables
00:38:19depuis quelques temps, depuis le mois d'août,
00:38:21lorsque Emmanuel Macron a reconnu la marocanité du Sahara.
00:38:26Là ça a explosé complètement, c'est le déshonneur pour l'Algérie
00:38:30parce qu'elle comptait au moins sur la France pour rester neutre.
00:38:33Donc ce qui n'a pas été le cas.
00:38:35Et puis la deuxième chose c'est, et j'avoue que c'est une bêtise
00:38:38pour moi de la part de Boalem,
00:38:40c'est qu'il a donné une interview aux médias frontières
00:38:43en disant des choses complètement fausses,
00:38:46que lorsque l'Algérie a été colonisée en 1830 par la France,
00:38:52Oran, Mascara, etc. étaient marocains, ce qui n'est pas vrai.
00:38:55– Ah oui, donc là forcément c'était la ligne rouge.
00:38:56– Et je peux le démontrer puisque le premier résistant à l'invasion française
00:39:01était l'émir Abdelkader.
00:39:02– Bien sûr.
00:39:03– Et l'émir Abdelkader est de l'ouest algérien, de Mascara.
00:39:05– Absolument.
00:39:07Grande nation l'Algérie, c'est malheureux que les rapports France-Algérie
00:39:11en soient à ce stade.
00:39:12Merci beaucoup Kamel Benchek d'avoir été notre invité.
00:39:15Je rappelle votre livre « L'islamisme ou la crucifixion de l'Occident »
00:39:19aux éditions France Fanon.
00:39:21On va suivre bien sûr la santé de Boalem Sarsal
00:39:25et espérer qu'il va pouvoir être relâché de l'hôpital.
00:39:29– On fera les fêtes.
00:39:30– Il n'est plus en prison et voilà, pour les fêtes ce serait une bonne chose.
00:39:33Dans un instant on se retrouve sur Sud Radio pour parler
00:39:36avec le directeur des Contribuables Associés, Benoît Perrin,
00:39:40de la grande omerta sur la protection sociale
00:39:43et de « Où va l'argent ? » de nos impôts 0,826, 300, 300.
00:39:46A tout de suite.
00:39:48– Merci Rémi-André.
00:39:48– Mais qu'est-ce que j'entends ?
00:39:52Mais c'est le grand sapin de Noël de Sud Radio.
00:39:55C'est maintenant, c'est le moment pour vous d'ouvrir votre cadeau de Noël
00:39:58en direct sur Sud Radio.
00:40:00Vous gagnerez peut-être une montre intelligente Smartwatch
00:40:02qui est offerte par Sud Radio et la Confédération des Buralistes
00:40:05ou une carte cadeau d'un montant de 200 euros
00:40:08pour vous offrir des bracelets Le Vent à la française
00:40:10ou encore de nombreux autres cadeaux qui vous attendent
00:40:13au pied du grand sapin de Noël de Sud Radio.
00:40:15Alors pour gagner c'est simple, il suffit d'appeler maintenant le standard 0,826, 300, 300
00:40:20et si vous êtes le cinquième appel, c'est vous qui gagnez.
00:40:24Bonne chance 0,826, 300, 300.
00:40:27– Sud Radio, midi 14h, Alexis Poulin, sans réserve.
00:40:34– Et notre invité pour cette deuxième heure est Benoît Perrin,
00:40:38directeur de Contribuables Associés, bonjour.
00:40:41– Bonjour Alexis, bonjour à tous.
00:40:42– Alors vous sortez un nouveau documentaire,
00:40:45« Protection sociale, la grande omerta »
00:40:48où pendant une heure on sombre dans les méandres de l'État français
00:40:52de la dette et de l'incapacité aujourd'hui de l'État
00:40:55de tacler les vrais problèmes, c'est-à-dire la dépense sociale
00:40:59parce que c'est un tabou pour les politiques.
00:41:01– Alors c'est vrai, on avait fait un premier documentaire l'année dernière
00:41:04qui avait rassemblé, je précise d'ailleurs que ce sont des documentaires les deux
00:41:07qui sont disponibles gratuitement sur Youtube,
00:41:09qui sont financés par les donateurs de Contribuables Associés.
00:41:12On avait fait un premier documentaire qui avait donc très bien marché,
00:41:14qui avait rassemblé 2,5 millions de vues sur Internet
00:41:17et qui décortiquait en quelque sorte les dépenses
00:41:20à la fois de l'État et des collectivités locales.
00:41:22Et là on a voulu lever le capot sur un sujet dont on ne parle jamais
00:41:27ou en tout cas dont les politiques ne nous parlent jamais,
00:41:29c'est-à-dire effectivement l'aspect des dépenses sociales
00:41:31sur lequel en fait les politiques refusent de s'exprimer
00:41:35et nous expliquent à longueur de temps que tout va bien.
00:41:37Et en fait on a voulu vraiment faire acte de transparence
00:41:41pour expliquer aux Français très concrètement
00:41:43que oui il y a trop de dépenses dans l'État,
00:41:45oui il y a trop de dépenses au niveau des collectivités locales
00:41:47et que malheureusement le système aujourd'hui de protection sociale
00:41:50est à bout de souffle, il n'est pas performant
00:41:53et en plus il coûte très cher.
00:41:55Autrement dit, finalement il faut faire le ménage partout
00:41:58puisqu'on sait très bien que le problème central de la France
00:42:00c'est le montant de la dépense publique
00:42:03et il n'y a pas de solution magique.
00:42:04Il va falloir qu'on fasse des baisses de dépenses publiques
00:42:08un peu partout, y compris en termes de dépenses sociales.
00:42:11Oui, alors on va parler bien sûr des montants de dépenses publiques.
00:42:14D'abord un chiffre sur la dette,
00:42:16on est à plus de 3600 milliards je crois de dettes
00:42:19et vous m'aviez dit avant qu'on prenne l'antenne,
00:42:21le chiffre est astronomique,
00:42:23en 3 mois on a pris combien de plus ?
00:42:24Alors en 3 mois, la dette donc on est arrivé à 3300 milliards
00:42:28et en 3 mois on a pris 71 milliards.
00:42:31C'est à peu près, pour donner une idée,
00:42:33sur cette période-là, donc sur 3 mois,
00:42:35entre 600 et 800 millions par jour.
00:42:38Donc autrement dit, on atteint des sommets stratosphériques
00:42:42et c'est toujours un peu surprenant aussi
00:42:43qu'il n'y ait pas une mobilisation générale
00:42:45de nos responsables politiques sur ce sujet-là
00:42:47parce qu'ils passent leur temps à nous dire
00:42:48que oui c'est un problème,
00:42:50mais en fait on voit très bien qu'en face
00:42:52ils ne prennent absolument aucune,
00:42:53mais vraiment aucune mesure pour justement
00:42:55essayer de réduire la dette,
00:42:57sachant que la dette, on le sait très bien,
00:42:58c'est quelque chose qu'on paie aujourd'hui
00:43:00avec les intérêts de la dette
00:43:01et c'est naturellement une ardoise
00:43:03qu'on va laisser à nos enfants et petits-enfants.
00:43:05Ça, ça a toujours été la petite musique politique
00:43:08puisque dans le documentaire,
00:43:09il y a un passage qui m'a marqué,
00:43:11c'est, on voit François Mitterrand qui explique
00:43:13« Ah oui, c'est vrai que si on regarde la démographie,
00:43:15on va avoir un problème,
00:43:16mais ça ce sera à mes successeurs de le gérer. »
00:43:18Bon, les successeurs sont arrivés,
00:43:20mais ils ont fait la même chose,
00:43:21c'est pas mon problème,
00:43:22on verra ce qui se passe plus tard.
00:43:24– C'est exactement ça,
00:43:25vous avez résumé 50 ans de vie politique française
00:43:27en deux phrases, c'est exactement ça.
00:43:29C'est-à-dire qu'en fait nos responsables politiques
00:43:31ont tendance à se comporter un peu comme des lâches
00:43:33et vous savez on dit que souvent
00:43:35quand on est entre guillemets un bon père de famille,
00:43:37un bon chef d'entreprise, un bon manager,
00:43:39parfois il faut savoir dire non.
00:43:40En fait la difficulté c'est que nos responsables politiques
00:43:42n'ont jamais osé dire non à la dépense publique,
00:43:45ont cédé entre guillemets parfois
00:43:47aux caprices des uns et des autres
00:43:48et n'ont pas voulu poser le bon diagnostic,
00:43:51regarder les Français les yeux dans les yeux en disant
00:43:53« Écoutez voilà, on a bâti un système juste après la guerre
00:43:56qui était valable notamment grâce à la démographie
00:44:01et aujourd'hui à cause de gros problèmes démographiques
00:44:03et économiques,
00:44:04c'est un système malheureusement
00:44:06qu'on ne peut plus se permettre de perdurer.
00:44:08Donc autrement dit,
00:44:08il faut à la fois lutter sévèrement contre les fraudes
00:44:11et aussi réformer un certain nombre de sujets,
00:44:14la retraite, la maladie, l'assurance chômage
00:44:17et un certain nombre d'aides diverses et variées
00:44:19parce que sinon de toute façon,
00:44:20on ne peut plus se le permettre.
00:44:22Donc aujourd'hui, là en 2025,
00:44:24le deuxième poste budgétaire de l'État
00:44:26ça va être simplement le remboursement
00:44:28des intérêts de la dette
00:44:30qui sera à peu près devant le budget de l'éducation nationale,
00:44:32qui sera exactement quasiment au même montant
00:44:34que le budget de l'éducation nationale.
00:44:35Donc en fait, il faut bien comprendre...
00:44:37C'est combien ?
00:44:37C'est à peu près 60 milliards.
00:44:38Oui, c'est ça.
00:44:39Donc il faut bien comprendre, je crois,
00:44:40et c'est vraiment un choix stratégique
00:44:43qu'il faut finalement décider,
00:44:44soit on investit dans l'avenir
00:44:46et à ce moment-là, il faut qu'on dégage
00:44:48des marges de manœuvre budgétaires,
00:44:49soit on continue à payer en quelque sorte le présent
00:44:52et à ce moment-là,
00:44:53eh bien, c'est nos enfants et petits-enfants
00:44:55qui devront le payer
00:44:55parce qu'on n'aura pas préparé l'avenir.
00:44:57Donc il y a vraiment un moment où il faut poser la question de
00:45:00finalement, qu'est-ce qu'on fait de l'argent public ?
00:45:01Qu'est-ce qu'on fait de l'argent produit, créé par les Français ?
00:45:05Parce qu'il faut le rappeler,
00:45:06les Français travaillent,
00:45:07les Français sont globalement mal payés
00:45:09et le vrai problème de la France, je crois,
00:45:11c'est un, on ne lutte pas assez contre la fraude,
00:45:13deux, l'État ne montre pas l'exemple.
00:45:16Il y a des exemples symboliques.
00:45:17On a parlé assez récemment du train de vie,
00:45:19par exemple, des anciens premiers ministres.
00:45:21Ça exaspère tout le monde.
00:45:22On sait qu'il y a 300 comités de théodule.
00:45:24On n'y touche pas.
00:45:25Ça exaspère tout le monde.
00:45:26On sait qu'il y a le Conseil économique et social,
00:45:31environnemental, qui existe depuis très longtemps.
00:45:34On n'y touche pas.
00:45:34Au niveau régional, c'est la même histoire.
00:45:36Là, qu'est-ce qu'on apprend hier ?
00:45:37Que le maire de Paris a une facture de téléphone
00:45:40de 30 000 euros de hors forfait
00:45:42parce que ses équipes n'avaient pas vérifié
00:45:44que son contrat téléphonique à Tahiti,
00:45:46exactement, ne lui permettait pas d'appeler.
00:45:48Déjà, le voyage à Tahiti était plus que critiquable.
00:45:50On va aller voir les infrastructures des JO.
00:45:51À 60 000 euros.
00:45:52Et maintenant, on a 60 000 euros.
00:45:54Mais on peut rappeler Édouard Philippe
00:45:56qui avait affrété un avion
00:45:57parce que l'autre arrivait trop tard
00:45:59et finalement, ils avaient payé un avion.
00:46:00Quand ce n'est pas leur argent,
00:46:02ces gens-là, on la dépense facile.
00:46:04En fait, la clé du problème, c'est exactement ça.
00:46:06C'est qu'en fait, on est très généreux
00:46:08avec l'argent qui ne nous appartient pas.
00:46:09Et c'est pareil pour les néo-fonctionnaires
00:46:11qui reproduisent des politiques publiques
00:46:13année après année,
00:46:14sans jamais faire d'études de résultats,
00:46:16sans jamais avoir d'études d'impact.
00:46:18L'avantage, je crois,
00:46:19d'avoir travaillé dans le monde de l'entreprise,
00:46:22et donc, par définition,
00:46:23c'est quand même 80% des gens qui travaillent aujourd'hui,
00:46:26c'est qu'en fait, on est quand même assez orienté résultat
00:46:28et on fait attention à l'argent
00:46:29parce qu'on sait très bien
00:46:30que l'argent ne tombe pas du ciel.
00:46:32Et le problème de ces responsables politiques,
00:46:33c'est que pour eux, effectivement,
00:46:35c'est une caisse qui n'a pas de limite
00:46:37parce qu'effectivement,
00:46:38c'est toujours de l'argent public
00:46:40et on sait très bien qu'on est beaucoup plus sérieux
00:46:42avec l'argent qu'on a généré
00:46:44plutôt que l'argent qui arrive tout seul.
00:46:45– Oui, mais ça vaut pour certaines entreprises,
00:46:48mais quand on voit l'argent public
00:46:49qui a été dépensé dans les entreprises de conseil,
00:46:51dont McKinsey,
00:46:52on parle de dizaines de millions sous Emmanuel Macron,
00:46:55sont ces entreprises de conseil
00:46:56qui étaient à la manœuvre
00:46:57pour la restructuration de l'hôpital par exemple.
00:46:59Et qu'est-ce qu'elles ont fait ces entreprises de conseil ?
00:47:01On se rend compte qu'au lieu de mettre plus de soignants,
00:47:04d'avoir des bons conseils,
00:47:05on a plus de bureaucrates à l'hôpital,
00:47:07plus de gens qui servent à bureaucratiser la santé
00:47:10plutôt que de médecins.
00:47:11Alors pourquoi on a payé autant de fric
00:47:12à des cabinets de conseil
00:47:14pour avoir un système de santé aussi lamentable ?
00:47:16Et pourquoi les responsables politiques
00:47:17sont toujours là à la manœuvre
00:47:18en nous disant, attendez,
00:47:19on ne pouvait pas faire autrement ?
00:47:21– C'est vrai que les dépenses de cabinet de conseil ont explosé.
00:47:24Depuis sept ans,
00:47:25c'est à peu près 3 fois 3 en termes de montants.
00:47:28– Moi j'aimerais bien qu'ils rendent de l'argent
00:47:29parce que leurs conseils sont nués.
00:47:30– Et c'est vrai que les cabinets de conseil
00:47:32ont tendance d'abord à donner des conseils
00:47:36assez peu opérationnels.
00:47:39Donc ils donnent des conseils stratégiques
00:47:40mais après à mettre en œuvre c'est extrêmement difficile.
00:47:43Et puis deuxièmement,
00:47:44c'est vrai qu'on voit bien
00:47:45qu'il y a une espèce de renforcement
00:47:48de la bureaucratisation à l'école
00:47:50et dans le monde de la santé c'est une caricature.
00:47:52Dans le monde de la santé,
00:47:53vous avez des strates administratives à non plus finir.
00:47:56Vous avez des gens, il suffit de parler…
00:47:57– À moins que les ARS…
00:47:58– Exactement, 9000 personnes dans les ARS
00:48:01qui pilotent un peu la politique de soins
00:48:03mais qui font aussi beaucoup de normes.
00:48:04Et vous parlez à des responsables dans les hôpitaux,
00:48:06des médecins, des infirmières,
00:48:07quand ils vous expliquent qu'ils passent
00:48:09une bonne partie de leur temps
00:48:10derrière leur ordinateur plutôt que derrière des patients,
00:48:12c'est qu'il y a un problème.
00:48:14Quand vous parlez à des directeurs d'hôpitaux
00:48:15qui vous expliquent qu'ils passent leur temps
00:48:16à faire des papiers
00:48:17et qu'ils passent leur temps à faire du reporting,
00:48:21reporting dont ils n'ont jamais de retour.
00:48:23Donc en fait ils envoient les documents aux ARS ou aux ministères,
00:48:26ça leur prend beaucoup de temps
00:48:27et en plus ils n'ont pas de retour.
00:48:28Donc on ne sait même pas ce que deviennent ces rapports.
00:48:30Surtout s'ils finissent à la poubelle, j'en sais rien.
00:48:32Et en tout cas…
00:48:33– Non, ou sur le bien-conseil ils les récupèrent,
00:48:36réanalyse les données.
00:48:38– Exactement, donc je veux dire,
00:48:39il y a un moment où il faut faire preuve de bon sens,
00:48:41où il faut faire en sorte que les services publics
00:48:44rendent service au public.
00:48:45Pour que les services publics rendent service au public,
00:48:47il faut que davantage de personnes sur le terrain
00:48:50et naturellement moins dans les bureaux.
00:48:51C'est du bon sens.
00:48:53– Et on le voit dans le documentaire
00:48:55« Protection sociale, la grande omerta »,
00:48:56de contribuable associé,
00:48:58c'est que le bon sens a quitté ce pays il y a bien longtemps.
00:49:02Vous avez une ancienne ministre de la Santé, Agnès Buzyn,
00:49:04qui alerte sur la pénurie de médecins,
00:49:07en disant que le problème c'est qu'on n'a plus assez de médecins.
00:49:09Qui a fait les numéros sclerosis
00:49:11qui fait qu'on a des déserts médicaux,
00:49:13qu'on n'a pas de médecins ?
00:49:14Comment on en arrive à un truc aussi dingue,
00:49:16aussi stupide que de s'empêcher d'avoir des médecins ?
00:49:19Et la réponse aujourd'hui des autorités c'est,
00:49:21on va importer des médecins de l'étranger.
00:49:23– Exactement, là aussi on pourrait se dire,
00:49:26il faut peut-être desserrer un peu le carcan du numéro sclerosis
00:49:28dans les universités de médecine.
00:49:29– Mais tout est sorti du numéro sclerosis.
00:49:30– Et en fait personne n'ose y toucher.
00:49:31Donc ça encore, c'est certainement,
00:49:33je n'ai pas de preuves,
00:49:35mais l'intuition c'est que c'est encore des intuitions de hauts fonctionnaires
00:49:39qui verrouillent le système
00:49:40et qui en fait ne font pas preuve de bon sens,
00:49:43il n'y a pas d'autre terme.
00:49:43– Oui, et bien le bon sens il est là sur le plateau,
00:49:47on va en parler avec contribuable associé,
00:49:49parce que vous êtes comme nous,
00:49:51à vous demander où va l'argent de vos impôts,
00:49:53on va essayer d'y répondre
00:49:54et puis on va essayer aussi d'esquisser
00:49:55quelques pistes de réflexion pour les politiques qui ont du mal
00:49:58sur où faire des coupes pour les dépenses de l'État.
00:50:02Si vous souhaitez poser des questions à Benoît Perrin,
00:50:05notre invité, 0 826 300 300 au standard de Sud Radio,
00:50:08à tout de suite.
00:50:08Bon alors, le Père Noël fait des cadeaux,
00:50:12mais alors les Français avec les impôts font aussi beaucoup de cadeaux,
00:50:14alors ce n'est pas des cadeaux, c'est une dette au final.
00:50:17On en parlait avec vous, Benoît Perrin, à l'instant,
00:50:20sur la difficulté qu'ont les politiques
00:50:21de faire des coupes dans la dépense publique,
00:50:24parce qu'en réalité, le langage de vérité des uns et des autres
00:50:28sur la dette, c'est la dépense sociale,
00:50:31c'est la retraite, vieillesse et santé.
00:50:34– Alors, c'est vrai que la dépense sociale,
00:50:37pour bien comprendre la dépense publique,
00:50:39je crois qu'il faut expliquer quelque chose de tout bête,
00:50:40c'est la cartographie de la dépense publique.
00:50:43En gros, quand l'État dépense 1000 euros,
00:50:45il y a 30% qui est dépensé par l'État,
00:50:4820% par les collectivités locales,
00:50:50et le reste, donc 50%, c'est de la dépense sociale.
00:50:53Donc, quand on a cette cartographie en tête,
00:50:56on comprend que si on veut réduire la dépense publique,
00:50:59certes, il faut s'attaquer à la dépense de l'État,
00:51:01certes, il faut s'attaquer à la dépense des collectivités locales,
00:51:04mais il faut aussi examiner, passer à la loupe,
00:51:07scanner les dépenses de protection sociale.
00:51:10Dépense de protection sociale, c'est quoi, vous l'avez dit,
00:51:13c'est principalement la retraite.
00:51:15La retraite, c'est quand même 24% de la dépense publique.
00:51:19Je veux dire, c'est énorme.
00:51:21En termes de poids du PIB, c'est énorme.
00:51:23C'est à peu près 14%, ce qui est supérieur
00:51:27à ce que dépensent les autres pays qui nous similèrent au nôtre.
00:51:31Donc, grosses dépenses de retraite.
00:51:33Ensuite, vous avez beaucoup de dépenses d'assurance maladie.
00:51:36Ensuite, vous avez le chômage.
00:51:37Ensuite, vous avez naturellement dépenses de famille.
00:51:39Et enfin, les dépenses liées à l'extrême pauvreté.
00:51:42Je pense notamment à des aides au logement,
00:51:43à des aides aux personnes en difficulté.
00:51:45Là, vous avez le chèque énergie, par exemple,
00:51:47et qui n'est même pas réclamé.
00:51:49Plus d'un million de ménages qui y auraient droit,
00:51:51mais qui ne le réclament pas.
00:51:53Je ne savais pas.
00:51:55Donc, ça veut dire que, très concrètement,
00:51:57si vous voulez vraiment s'attaquer à la dépense publique,
00:52:01il faut tout regarder.
00:52:02Parce qu'en fait, ce serait trop simple
00:52:04si on regardait les dépenses publiques,
00:52:05on se disait, en gros, il y a un tuyau qui est vraiment percé.
00:52:08Et donc, du coup, il faut le réparer.
00:52:10Non, la France, c'est une multitude de petits tuyaux
00:52:12qui ont chacun des petites fuites.
00:52:14Et donc, du coup, il faut avoir le courage
00:52:16de s'attaquer à toutes les dépenses publiques,
00:52:18y compris les dépenses qui sont, comment dire,
00:52:20un peu difficiles à traiter.
00:52:22Naturellement, les dépenses sociales,
00:52:23parce que, je le répète,
00:52:25le problème numéro un en France,
00:52:27c'est quand même les dépenses de l'État,
00:52:29les dépenses des collectivités locales.
00:52:30Mais on ne peut pas se mettre de côté la dépense sociale
00:52:34que les politiques n'osent pas traiter
00:52:36pour une raison très simple.
00:52:37C'est que la dépense sociale, ça touche à l'intime.
00:52:39Et d'ailleurs, tout le monde en bénéficie.
00:52:41Autour de la table, on est tous bénéficiaires
00:52:43d'une manière ou d'une autre du système de protection sociale.
00:52:45Sauf qu'il y a un moment où, malheureusement,
00:52:47je dis bien malheureusement,
00:52:49il a été construit une époque où, encore une fois,
00:52:50il y avait de la richesse
00:52:51et il y avait une démographie qui était dynamique.
00:52:53Et aujourd'hui, et le cas de la retraite
00:52:55est évidemment l'exemple le plus symptomatique.
00:52:57– Parce que c'est les actifs qui payent pour les retraités.
00:53:00– Exactement.
00:53:01Au lendemain de la guerre,
00:53:02vous aviez exactement 5 actifs pour 1 retraité.
00:53:07Aujourd'hui, on est à 1,7 actif pour 1 retrait.
00:53:11Pour 1 retraité.
00:53:11Donc autrement dit, on a un système
00:53:13qui était bâti sur de la redistribution,
00:53:16mais qui aujourd'hui ne peut plus fonctionner
00:53:17pour une raison très simple,
00:53:18c'est qu'il n'y a plus assez d'actifs.
00:53:19Très concrètement, il n'y a pas eu assez d'enfants.
00:53:21Et du coup, on se retrouve avec un système…
00:53:22– Quelques masses.
00:53:23– Exactement.
00:53:24Avec un système sur lequel vous rajoutez effectivement
00:53:26une population active qui n'est pas assez nombreuse,
00:53:29un taux d'emploi qui n'est pas assez important,
00:53:32notamment chez les jeunes et chez les seniors.
00:53:35Et vous vous retrouvez avec effectivement
00:53:37des actifs qui ont un poids sur les épaules
00:53:40qui est extrêmement lourd,
00:53:42parce qu'ils doivent financer
00:53:43un certain nombre de prestations sociales
00:53:46à destination d'une grande partie de la population
00:53:48qui le mérite, le sujet n'est pas là.
00:53:50Mais il y a un moment où il faut quand même
00:53:51simplement regarder presque les maths,
00:53:53enfin regarder les chiffres en disant
00:53:55mais en fait, ça ne tient plus.
00:53:56Et l'exemple, encore une fois, de la retraite
00:53:58est le bon exemple.
00:53:59Aujourd'hui, ce qu'on cache aux Français,
00:54:01c'est d'où vient l'argent des pensions.
00:54:04Les pensions de retraite, tenez-vous bien,
00:54:06elles sont assurées seulement à 65%
00:54:08par les cotisations.
00:54:10Le reste, c'est quoi ?
00:54:11C'est de l'impôt à 15%
00:54:13et c'est 20% de subventions de l'État.
00:54:16Autrement dit, le système des retraites
00:54:17dont on nous dit que globalement,
00:54:19pour l'instant, ça va,
00:54:19mais demain, ça sera la catastrophe.
00:54:21En fait, non.
00:54:22Depuis des années, il est déjà en déficit.
00:54:24– Ce n'est pas ce que disait
00:54:25le comité d'orientation des retraites ?
00:54:27– Exactement.
00:54:27Mais en revanche, c'est ce que disait
00:54:28François Bayrou pendant les réformes de retraite.
00:54:30Il nous disait, mais attendez,
00:54:31oui, il faut réformer les retraites,
00:54:33parce qu'en fait, au moins aux Français,
00:54:34le système des retraites est déjà déficitaire
00:54:37depuis longtemps.
00:54:3820% de financement de subventions de l'État
00:54:42en termes de retraite, c'est 70 milliards.
00:54:4470 milliards, c'est quoi ?
00:54:45C'est la moitié du déficit français.
00:54:48Autrement dit, l'État participe déjà largement
00:54:51au système de protection sociale
00:54:52et on ne le dit pas aux Français.
00:54:54– Alors, on va prendre un auditeur qui veut réagir.
00:54:58Olivier, bonjour.
00:54:59– Oui, bonjour, et déjà bonne fête
00:55:01et je vous réjouis à vous.
00:55:02– Et bien de même.
00:55:04– Je dirais, moi, ma belle famille est sud-américaine,
00:55:07c'est-à-dire que ma femme est chilienne,
00:55:10mais je compatis avec ce qu'il se passe.
00:55:12En fait, je suis d'accord avec Ravier-Millet,
00:55:15à foire à comment ils répondent,
00:55:16parce qu'en fait, il faut des gens un peu fous
00:55:20pour faire les réformes, comme disait
00:55:22votre collègue M. Bercoff,
00:55:24qui l'avait invité d'une certaine personne,
00:55:26et d'ailleurs, vous êtes un Bercoff-biste aussi,
00:55:28c'est bien, c'est une bonne chose, M. Boulin,
00:55:31mais en fait, il faut passer à tronçonneuse
00:55:36la dépense sociale, puisque votre invité
00:55:38rejoint ce que dit Charles Pratt aussi,
00:55:40puisqu'il y a 60 milliards d'euros de faute sociale,
00:55:44et en fait, rien n'est fait,
00:55:45les rapports qui sont faits sont mis au-dessus de l'étagère
00:55:49et écrasés au pilon pour éviter
00:55:51qu'on parle d'une étape problème,
00:55:54et surtout, comme disait la compagne d'Éric Zemmour,
00:55:57on verse de l'argent à des pays
00:55:58qui ne devraient pas avoir de l'argent public français.
00:56:01Maintenant, il y a aussi un souci qu'on a en France,
00:56:05il faut clairement le savoir,
00:56:06c'est qu'on a des ressources énergétiques énormes en France,
00:56:10on n'exploite pas que les Cerdantums
00:56:12ou France métropolitaine,
00:56:14et qui pourraient être garanties comme gages
00:56:17pour rembourser la dette publique française.
00:56:19Souvent, la dette publique est à 3 200 milliards,
00:56:22c'est faux, c'est 7 215 milliards,
00:56:24avec les hors-bilans et tous les macchabées dans le placard.
00:56:27Il y a aussi une chose à savoir,
00:56:28je veux parler de l'énergie,
00:56:30on a 350 milliards de mètres cubes de gaz de houille
00:56:32entre la frontière Wallonne, Belgique,
00:56:35et on a découvert, et l'Alsace-Lorraine,
00:56:37et on a découvert aussi la plus grande réserve...
00:56:39– On va en parler de la dette cachée évidemment,
00:56:41merci beaucoup Olivier pour cette réaction,
00:56:44alors c'est vrai qu'il y a en ce moment l'exemple
00:56:46en Argentine de Javier Milei,
00:56:48« Afuera ! »
00:56:49qui dit qu'il faut tout balancer les dépenses de l'État,
00:56:52il faut dire que l'Argentine,
00:56:54elle était dans le mur,
00:56:56elle a connu la banqueroute,
00:56:57est-ce que la France a besoin d'une banqueroute
00:57:00pour avoir un Javier Milei ?
00:57:02– En fait, vous avez deux possibilités pour,
00:57:05quand on y revient, avoir les pieds sur terre,
00:57:07la première possibilité c'est d'avoir
00:57:08des responsables politiques courageux,
00:57:10c'est-à-dire qu'ils prennent des mesures,
00:57:11ils prennent, à l'étranger ça existe,
00:57:13– Je parle en France !
00:57:14– Vous avez le Danemark par exemple,
00:57:15vous avez le Portugal qui ont eu des responsables politiques
00:57:19qui ont pris les mesures,
00:57:20soit vous avez de la pression de l'extérieur,
00:57:22et en France j'ai très peur qu'en fait
00:57:25on soit obligé de se réformer
00:57:26parce que justement l'extérieur,
00:57:27que ce soit l'Union Européenne
00:57:28ou naturellement les marchés financiers,
00:57:30nous obligent à le faire.
00:57:32En revanche, c'est vrai que ce qui est fait en Argentine
00:57:35mérite quand même de l'attention,
00:57:36ça fait quand même un an qu'il est au pouvoir,
00:57:38les résultats en tout cas macro-économiques
00:57:39sont quand même assez prometteurs.
00:57:41– Après, la pauvreté restait énorme.
00:57:42– Voilà, exactement, elle était déjà énorme,
00:57:44mais je veux dire, en un an,
00:57:46encore une fois macro, c'est-à-dire en termes de défi,
00:57:48il a réussi quand même à générer un excédent,
00:57:50ça faisait 12 ans que le pays n'en avait pas eu,
00:57:52il a réussi quand même à faire baisser les loyers
00:57:55alors que les loyers étaient très hauts,
00:57:56notamment dans la capitale.
00:57:57Je veux dire, il y a des résultats qui sont,
00:57:59je crois, intéressants.
00:58:01Et là, pour le coup,
00:58:02ce qui est intéressant dans cette expérience,
00:58:04c'est qu'on peut faire le bilan un an après.
00:58:05Un an après, les résultats sont bons,
00:58:07on va voir ce qui va se passer après,
00:58:08mais c'est quand même intéressant
00:58:10de s'intéresser à ce qui fonctionne.
00:58:11– Fonctionne.
00:58:12– Et je crois que malheureusement,
00:58:14alors qu'il devrait être reçu
00:58:16vraiment par nos responsables politiques,
00:58:18parce que j'imagine qu'il a plein d'idées pour la France,
00:58:19des idées encore une fois de bon sens,
00:58:21et bien malheureusement,
00:58:23nos responsables politiques,
00:58:24par un ou deux,
00:58:26font comme s'ils n'existaient pas
00:58:27et comme si l'expérience en Argentine
00:58:30ne méritait pas davantage d'attention,
00:58:32alors qu'objectivement, c'est des mesures que…
00:58:35En fait, ce qui est particulier en plus avec l'Argentine,
00:58:37c'est que ce sont des mesures
00:58:38dont tout le monde sait qu'elles doivent être prises en France,
00:58:40alors après, ça dépend le degré,
00:58:42mais le sujet n'est pas là,
00:58:42c'est juste en termes de solution,
00:58:45et que personne n'ose prendre,
00:58:46encore une fois, par lâcheté politique.
00:58:47– Oui, aussi un problème peut-être aussi culturel des Français,
00:58:51on en parlera, on va marquer une courte pause,
00:58:53mais peut-être que l'État-providence
00:58:55a fait beaucoup de mal aussi à l'entrepreneuriat dans ce pays.
00:58:580826-300-300 si vous souhaitez réagir,
00:59:01comme l'a fait Olivier à l'instant,
00:59:02et posez vos questions à Benoît Perrin,
00:59:04directeur de Contribuables Associés.
00:59:06– Réserve l'invité.
00:59:08– On se retrouve avec notre invité,
00:59:10Benoît Perrin, directeur de Contribuables Associés,
00:59:12qui vient de sortir,
00:59:13vous pouvez le retrouver sur les réseaux,
00:59:15un documentaire protection sociale,
00:59:16La Grande Remerta,
00:59:17pour parler bien sûr de ce train de vie de l'État
00:59:19qui pose question,
00:59:21alors il y a la dépense sociale,
00:59:22et puis vous le disiez, il y a aussi la dépense de l'État,
00:59:25et quand on voit que les responsables politiques
00:59:27ne montrent pas l'exemple,
00:59:28c'est difficile de suivre Bernard Cazeneuve,
00:59:30ancien Premier ministre,
00:59:31cinq mois Premier ministre,
00:59:32200 000 euros par an,
00:59:34pour, non pas sa sécurité,
00:59:36pour des dépenses personnelles,
00:59:38les trajets en voiture, etc.
00:59:41Et les accusés, ils se défendent en disant,
00:59:45mais attendez, ça ne coûte pas très cher,
00:59:47ils sont quand même nombreux,
00:59:48les anciens Premiers ministres,
00:59:49alors il faut saluer Jean Castex,
00:59:51qui lui ne touche pas autant,
00:59:52mais comment faire si nos responsables politiques
00:59:56se gavent d'argent public eux-mêmes ?
00:59:58– En fait, on parlait de sujets de fonds juste avant,
01:00:02de sujets de fonds vraiment,
01:00:04qui génèrent des résultats vraiment d'économie,
01:00:08donc ça c'est une partie du problème,
01:00:10la deuxième partie c'est l'aspect symbolique,
01:00:11et là vous touchez l'aspect symbolique,
01:00:13si demain vous supprimez ce que les Premiers ministres touchent,
01:00:16ou les anciens Premiers ministres touchent,
01:00:18ou les anciens Présidents de la République touchent,
01:00:21vous n'allez pas faire de grosses économies.
01:00:23Mais ce qu'il faut bien comprendre,
01:00:24c'est que les Français sont tellement exaspérés
01:00:28par le taux d'impôt qui est le leur,
01:00:29par les services publics qui se dégradent,
01:00:32par la manière dont certaines élites traitent le peuple,
01:00:36je crois qu'effectivement,
01:00:37il n'y aura pas un début de consentement à l'impôt accru
01:00:43tant que les élites ne feront pas d'effort,
01:00:45et les gens en ont marre, on le voit bien.
01:00:48– Mais le haut commissariat au plan,
01:00:49François Bayrou qui ne sert à rien pendant des années,
01:00:52qui prend un Falcon pour aller à Pau,
01:00:53combien ça coûte le voyage en Falcon ?
01:00:56– Mais c'est 12 000 euros.
01:00:57– Voilà, 12 000 euros pour aller-retour.
01:00:59– Et simplement la question de se dire,
01:01:03est-ce que ces 12 000 euros sont bien employés
01:01:04à l'heure où tous les gens dans le monde de l'entreprise
01:01:07font des visios, à l'heure où il faut faire des économies ?
01:01:11Je suis stupéfait, pour ne pas dire scandalisé,
01:01:14de l'attitude d'un certain nombre de responsables politiques
01:01:16qui sont, c'est le cas de le dire, hors sol,
01:01:19puisqu'ils prennent l'avion.
01:01:20Donc vraiment, il y a un moment où je crois,
01:01:22et ça, ça nous appartient à tous,
01:01:23il faut faire pression sur les élus
01:01:25pour une gestion économique de l'argent public,
01:01:27c'est l'ADN de Contribuable Associé,
01:01:29et on invite vraiment tous les Français
01:01:31à écrire des courriels à leurs élus,
01:01:33et aussi que la bonne gestion de l'argent public
01:01:36devienne un ressort de vote,
01:01:38parce que ce dont on s'aperçoit,
01:01:39c'est qu'au moment des élections présidentielles,
01:01:41le sujet de l'argent public,
01:01:42mais l'argent public, encore une fois, ça n'existe pas.
01:01:44L'argent public, c'est simplement l'argent
01:01:46que les Français ont confié à des élus
01:01:47et des hauts fonctionnaires
01:01:48pour qu'ils le dépensent de manière saine.
01:01:50Et ce débat-là, il n'est jamais tenu.
01:01:52On parle de plein de sujets qui sont essentiels,
01:01:54mais le sujet de qu'est-ce qu'on fait de l'argent,
01:01:57c'est un sujet dont on ne parle jamais
01:01:59dans le cadre des élections présidentielles.
01:02:00J'espère vraiment qu'on va en parler.
01:02:01Où va la thune ?
01:02:02La question que tout le monde se pose,
01:02:04où va l'argent ?
01:02:05La Cour des Comptes, à quoi ça sert par exemple ?
01:02:08Alors la Cour des Comptes, vous savez,
01:02:09elle fait des rapports qui sont très intéressants.
01:02:11Mais vraiment très intéressants.
01:02:12C'est sur des micro-points ?
01:02:13C'est sur des micro-points.
01:02:14Il y a peu de comparaisons internationales,
01:02:15il y a peu de solutions opérationnelles
01:02:17pour faire des économies.
01:02:19Mais j'aurais tendance à dire,
01:02:20si demain, justement, un Ravier Milei
01:02:24arrivait au pouvoir en France,
01:02:25eh bien, il serait inspiré, je crois,
01:02:27de prendre les magistrats de la Cour des Comptes
01:02:29et de les faire examiner, ligne après ligne,
01:02:31le budget de l'État.
01:02:31Parce que ce sont quand même des gens très compétents.
01:02:33Mais pourquoi on ne le fait pas ?
01:02:33Pourquoi aujourd'hui, on ne le fait pas ?
01:02:34Mais parce que c'est très dur de, comment dire,
01:02:38d'annoncer, entre guillemets,
01:02:39des mauvaises nouvelles aux Français,
01:02:41en leur disant qu'il va falloir,
01:02:42effectivement, faire une partie d'effort.
01:02:43Oui, mais il faut un diagnostic.
01:02:45Et d'autre part, on a des responsables politiques
01:02:47qui, comment dire, par cooptation,
01:02:50par lâcheté, continuent à entretenir
01:02:52un système dans lequel, effectivement,
01:02:55un certain nombre de leurs amis,
01:02:57d'anciens fonctionnaires,
01:02:59d'élus qui ont été battus,
01:03:01de syndicalistes, qui finalement,
01:03:03occupent des places,
01:03:04qui coûtent de l'argent au contribuable.
01:03:06Et malheureusement, le système,
01:03:07en quelque sorte, se tient.
01:03:08Donc, tant qu'il n'y a pas, encore une fois,
01:03:10de pression des Français sur ces élus
01:03:11pour leur demander des comptes,
01:03:13malheureusement, la situation
01:03:14peut durer encore longtemps comme ça.
01:03:15Mais il y a des pressions actuellement
01:03:16pour avoir des comptes.
01:03:17Enfin, les Français se rendent bien compte
01:03:18qu'ils payent beaucoup d'impôts
01:03:20et que les services publics se dégradent.
01:03:22Donc là, aujourd'hui, la pression, elle existe.
01:03:25Or, on voit le même jeu de cirque, de théâtre,
01:03:28de gens qui, ou de droite ou de gauche,
01:03:29ont le même discours.
01:03:30C'est pour ça que je vous dis que
01:03:31je crois qu'en France,
01:03:34d'abord, ce n'est pas la faute des Français.
01:03:36Je crois vraiment que ce sont nos élites
01:03:38qui nous ont drogués à l'argent public,
01:03:40c'est-à-dire qui nous ont habitués, en fait,
01:03:42à avoir des prestations d'échecs
01:03:43dans tous les sens.
01:03:45Et donc, du coup,
01:03:46je veux dire que ce n'est pas un gêne français
01:03:48que d'être accro à la dépense publique.
01:03:50Pourquoi je vous parle de dépense publique ?
01:03:51Oui, mais il y a deux choses, ça.
01:03:52Plus d'impôts et plus d'échecs.
01:03:53Exactement.
01:03:54L'un entraîne l'autre.
01:03:55Exactement.
01:03:55C'est un système, finalement, kafkaïen.
01:03:56Il faudrait très simplement baisser la dépense publique,
01:03:59ce qui permettrait de baisser les impôts.
01:04:00Et augmenter les salaires.
01:04:01Et augmenter les salaires.
01:04:02Parce qu'il faut comprendre que les salariés français
01:04:06sont beaucoup taxés par l'impôt sur le revenu,
01:04:08ça, tout le monde le sait,
01:04:09mais aussi par les charges sociales,
01:04:11à la fois patronales et salariales.
01:04:14Donc, autrement dit,
01:04:15ce qui empêche un certain nombre de structures,
01:04:17d'entreprises d'augmenter les salaires,
01:04:19c'est justement parce que ça coûte très cher
01:04:21d'augmenter les salaires.
01:04:22Et pourquoi ça coûte très cher ?
01:04:24Parce qu'encore une fois,
01:04:25l'État capte énormément d'argent
01:04:27et il y a un moment où, effectivement,
01:04:29il va falloir faire le ménage
01:04:30parce que le système, de toute façon, est tabou.
01:04:32On n'a plus d'argent.
01:04:33Donc, il y a un moment où il faut prendre les réformes.
01:04:35Donc, on revient à la question que vous posiez tout à l'heure,
01:04:38qu'est-ce qu'il faut faire ?
01:04:38Je crois qu'il faut, encore une fois,
01:04:41en parler à nos élus,
01:04:43faire en sorte que ce sujet devienne un sujet central
01:04:45de la prochaine élection présidentielle.
01:04:47Et puis, de toute façon, si ça ne l'est pas,
01:04:49malheureusement,
01:04:49c'est l'extérieur qui nous obligera à le faire.
01:04:52Vous parliez de la dette ce matin.
01:04:53Si on a une dette qui continue à monter,
01:04:55si on a des dépenses publiques
01:04:57qui continuent à être considérées comme hors contrôle
01:04:59par les marchés et les investisseurs,
01:05:00qu'est-ce qui va se passer ?
01:05:01On va avoir un taux d'intérêt qui va monter.
01:05:04Et le problème du taux d'intérêt qui monte,
01:05:07c'est que ça a des répercussions sur nos vies.
01:05:10Quand la France emprunte plus cher sur les marchés financiers,
01:05:13c'est nos taux immobiliers qui sont plus importants
01:05:16ou c'est les taux qui sont accordés aux entreprises
01:05:18qui veulent investir.
01:05:19C'est au temps d'argent qu'ils ne vont pas sur l'innovation.
01:05:20Exactement.
01:05:21Donc, en fait, encore une fois,
01:05:22on continue à financer le présent
01:05:25sans vraiment se préoccuper de l'avenir.
01:05:27Alors, c'est un sujet qui vous passionne.
01:05:29Il y a énormément d'appels aux standards.
01:05:30On va prendre d'abord Christine,
01:05:33une auditrice qui souhaitait réagir.
01:05:35Bonjour Christine.
01:05:36Oui, bonjour monsieur.
01:05:37Je vous remercie beaucoup de prendre mon appel.
01:05:38Je me permets juste d'intervenir concernant la retraite.
01:05:41Parce qu'on en parle beaucoup,
01:05:42mais on ne donne pas un peu de détails.
01:05:44Il faudrait déjà expliquer qu'il y a la retraite du privé
01:05:46et la retraite du monde public.
01:05:49Que les modes de fonctionnement et de calcul
01:05:51ne sont pas les mêmes.
01:05:52Pour le privé, c'est les 25 meilleures années.
01:05:55Pour le public, ce sont les six derniers mois.
01:05:57Tous les fonctionnaires sont augmentés
01:05:59d'une façon étonnante les six derniers mois.
01:06:02En plus de ça, au niveau du calcul
01:06:04de ce qui est cotisé par chaque personne qui travaille.
01:06:07Quand vous êtes dans le public,
01:06:09vous cotisez, mais à un moindre coût.
01:06:11Et quand votre retraite vous est versée,
01:06:14vous n'avez en réalité que deux tiers
01:06:16de ce qui a été cotisé par le monde public
01:06:19et qui est compensé pour un tiers par l'impôt général.
01:06:22Oui, c'est ce qu'on disait.
01:06:23Quand vous êtes retraité du privé,
01:06:26vous avez cotisé toute votre vie.
01:06:28Vous avez donc une base de calcul
01:06:29des 25 meilleures années.
01:06:31Vous avez la part qui vient de la CNAVTS,
01:06:34donc qui est une branche de la sécurité sociale.
01:06:36Et vous avez, suivant ce que vous avez pu cotiser
01:06:39de votre propre faite,
01:06:40ce que vous recevez de caisses
01:06:42telles que l'AGIC et l'ARCO,
01:06:43qui sont totalement privées.
01:06:45Donc, il ne faut pas dire que c'est le monde de la retraite
01:06:48qui grève le budget de l'État.
01:06:50Il faut bien expliquer comment on calcule tout cela.
01:06:52Alors, c'est bien expliqué.
01:06:54Merci beaucoup, Christine.
01:06:55C'est bien expliqué, d'ailleurs,
01:06:56dans le documentaire « Protection sociale »
01:06:58de la grande Omerta,
01:06:59le coût de la fonction publique.
01:07:01Beaucoup de fonctionnaires qui coûtent cher à l'État aussi
01:07:04et qui coûtent cher en retraite,
01:07:05parce qu'ils sont nombreux.
01:07:06En fait, il y a une vraie injustice
01:07:08sur le sujet de la retraite.
01:07:09C'est que, pareil, il est difficile de demander
01:07:12des efforts aux salariés du privé
01:07:14si les règles ne sont pas les mêmes
01:07:16entre le privé et le public.
01:07:17C'est vraiment du bon sens.
01:07:18Madame l'a expliqué, elle a bien raison.
01:07:21Les retraites du public sont calculées
01:07:24sur les six derniers mois
01:07:25versus les 25 meilleures années
01:07:27pour les salariés du privé.
01:07:29Je rappelle aussi qu'il y a à peu près
01:07:3116 régimes spéciaux qui sont encore en cours.
01:07:34Donc, je veux dire, tant que vous n'avez pas
01:07:36résolu ce sujet-là,
01:07:37tant que vous n'avez pas réformé ces retraites-là,
01:07:40vous ne pouvez pas demander davantage d'efforts.
01:07:42C'est du bon sens.
01:07:43C'est mathématique.
01:07:44Après, il faut quand même parler du sujet,
01:07:46je crois, central de la retraite,
01:07:47qui est le sujet de la capitalisation.
01:07:49C'est qu'aujourd'hui,
01:07:51puisqu'on est encore dans un système par répartition
01:07:53et que ce sont les actifs qui financent les inactifs,
01:07:56les retraités,
01:07:57à partir du moment où il n'y a plus assez d'actifs
01:08:00pour financer le nombre de retraités,
01:08:03qui est quand même de plus en plus important,
01:08:0417 millions aujourd'hui,
01:08:05il faut absolument qu'on modifie le système.
01:08:07Je ne dis pas qu'il faut tout casser.
01:08:09Je ne dis pas ça.
01:08:09Je dis juste qu'il faut simplement
01:08:11s'inspirer de ce qui est fait,
01:08:12par exemple, d'ailleurs, dans le public,
01:08:14où il y a une dose de capitalisation,
01:08:16l'après-fonds, la RAF,
01:08:17qui permet aux fonctionnaires
01:08:19de placer une partie de leurs primes
01:08:21ou de leur traitement sur des fonds de pension.
01:08:23C'est étonnant.
01:08:24C'est les fonctionnaires qui ont le droit d'avoir la capitalisation.
01:08:26Au Sénat, c'est pareil.
01:08:27La Banque de France, c'est pareil.
01:08:28Les pharmaciens, eux, l'ont fait il y a très longtemps.
01:08:31Ils ont mis en place un système mixte,
01:08:33c'est-à-dire 50 % de leurs revenus,
01:08:35c'est de la répartition,
01:08:3650 %, c'est de la capitalisation.
01:08:38Il y a un moment où, de toute façon,
01:08:40on n'aura pas le choix.
01:08:41Et sachant qu'en plus,
01:08:42ça va alléger les coûts des finances publiques.
01:08:45Le retour sur investissement est intéressant
01:08:47parce qu'on sait très bien que,
01:08:48dans le temps, le marché ne fait que monter.
01:08:51Les entreprises françaises qui ont besoin d'argent,
01:08:54ce sera un moyen pour elles
01:08:56d'avoir de l'argent qui viendra de l'économie des Français.
01:08:59Bref, tout le monde va être gagnant.
01:09:01Le vrai sujet, c'est quel est le responsable politique
01:09:04qui prendra les mesures adéquates sur le sujet de la retraite,
01:09:07c'est-à-dire qui introduira de la capitalisation.
01:09:10Pour l'instant, je ne sais pas.
01:09:11Ce qui est frappant, c'est que là aussi,
01:09:13par dogmatisme, on a l'impression que
01:09:14c'est un sujet qui est complètement tabou en France
01:09:17et que les réformes se succèdent
01:09:18simplement pour tenter de sauver ce système de par répartition
01:09:21dont on a dit tout à l'heure qu'il était déjà mort
01:09:24puisqu'il était financé uniquement
01:09:27par 65% de cotisations sociales.
01:09:29Le reste, c'est de l'argent de l'État.
01:09:31C'est des impôts, oui, c'est ça.
01:09:32Avec nous également Hakim
01:09:35qui souhaitait réagir sur un autre sujet.
01:09:39On vous écoute, Hakim, bonjour.
01:09:41Bonjour, moi c'est tabou.
01:09:42Si vous voulez, je vais en mettre un sur la table.
01:09:44Le handicap, ça coûte combien collectifiqué ?
01:09:49Ça représente quoi comme poids dans le budget français ?
01:09:52En sachant qu'il y a des tas de compétences chez les handicaps
01:09:56qui suffiraient de les embaucher pour qu'ils bossent en fait.
01:09:58Et de leur permettre d'avoir accès au pays
01:10:01parce qu'investir dans l'accessibilité hors motrice,
01:10:04ce n'est pas du gaspillage public,
01:10:06c'est de l'investissement qui est utile à n'importe qui.
01:10:09Bien sûr, alors le coût du handicap,
01:10:10est-ce qu'on a des chiffres ?
01:10:13Je vois Benoît Perrin qui cherche les chiffres, justement.
01:10:17Alors le handicap, c'est un peu plus de...
01:10:20C'est des...
01:10:22Je n'ai pas de chiffre exact entre les mains.
01:10:26Ce que je peux vous dire en tout cas,
01:10:27c'est qu'il y a eu une explosion
01:10:29de la fameuse allocation adultes handicapés
01:10:32qui, notamment dans certains départements
01:10:35où on s'aperçoit qu'en fait les processus
01:10:38sont assez laxistes,
01:10:39c'est-à-dire qu'en fait c'est des déclarations
01:10:40et en fait il n'y a quasiment pas de contrôle du médecin
01:10:42pour savoir si oui ou non
01:10:43la personne est en droit d'obtenir cette aide.
01:10:46Donc on a vu cette aide exploser
01:10:48ces 10-15 dernières années en poids,
01:10:52sachant qu'effectivement, là aussi, c'est sensible.
01:10:55C'est-à-dire qu'évidemment...
01:10:58On parlait de Milaye tout à l'heure.
01:10:59Milaye, il a sorti justement un certain nombre de retraités
01:11:01qui touchaient des pensions d'handicapés
01:11:03alors qu'en fait, il a fait des audits,
01:11:05il s'est aperçu qu'il y avait 120 000 personnes
01:11:06qui touchaient ces pensions-là d'handicapés
01:11:08et qui n'y avaient pas droit
01:11:09parce qu'elles ne l'étaient pas, justement.
01:11:11Et en fait, le sujet, c'est effectivement de dire
01:11:14évidemment qu'il faut des aides
01:11:16pour les personnes en situation de handicap.
01:11:18Évidemment.
01:11:19Seulement, le sujet, c'est toujours pareil.
01:11:20Tant qu'on n'aura pas chassé les fraudes
01:11:23dans tout le système social,
01:11:24eh bien, on ne pourra pas demander des efforts aux Français.
01:11:27Les fraudes, ce qu'il faut bien comprendre,
01:11:29et que ce soit du handicap, du RSA,
01:11:31des allocations chômage,
01:11:32des allocations familiales et compagnie,
01:11:34puisqu'on parle en l'occurrence des prestations sociales,
01:11:36c'est 800 milliards, 800 milliards d'euros.
01:11:39Si vous n'avez seulement que 3% de taux de fraude,
01:11:42ça fait 24 milliards d'économisés.
01:11:44Voyez, si vous avez 5%,
01:11:46c'est plus de 40 milliards d'économisés.
01:11:48Donc, je veux dire par là, ce qu'il faut comprendre,
01:11:49c'est que sur les prestations sociales,
01:11:51si on met le paquet sur les fraudes,
01:11:52il y a un moyen, entre guillemets,
01:11:54facile de récupérer de l'argent
01:11:56et ça représente des masses colossales.
01:11:58Donc, oui, il faut y aller.
01:11:59Mais là encore, c'est le manque de courage qui fait ça.
01:12:02Et puis, il y a aussi toute la question de l'adaptabilité
01:12:05de la société aux handicapés.
01:12:07Là, on voit qu'il n'y a pas non plus beaucoup de volonté d'avancer.
01:12:10On va marquer une courte pause.
01:12:11Et vous êtes encore nombreux, au standard,
01:12:13à vouloir réagir.
01:12:140,826, 300, 300.
01:12:16Pour savoir où va l'argent, bien sûr,
01:12:18et au-delà de la protection sociale,
01:12:21le train de vie incroyable de l'État français.
01:12:24A tout de suite sur Sud Radio.
01:12:30On en parlait en rentaine avec Benoît Perrin,
01:12:32directeur de Contribables Associés.
01:12:33C'est vrai, quel métier vous permet de vivre
01:12:36de l'impôt des Français pendant toute une vie,
01:12:38d'endetter le pays ou votre ville,
01:12:40et de faire la leçon et de continuer,
01:12:43et même de demander le cumul des mandats
01:12:45pour continuer de capter encore plus d'argent
01:12:48issu du travail des Français.
01:12:49Ça s'appelle élu de la République française.
01:12:52C'est quand même un beau métier.
01:12:54Alors, on avait, et je fais une spéciale dédicace
01:12:57à François Bayrou, qui est, en l'occurrence,
01:12:59un des meilleurs.
01:13:01On a Béranger, de Dordogne, qui voulait réagir également.
01:13:05Bonjour Béranger.
01:13:06Bonjour Alexis, bonjour votre amitié,
01:13:09bonjour à tous.
01:13:09Alors, j'ai quand même une petite observation
01:13:14concernant les retraites que vous avez abordées.
01:13:18Je pense qu'on pourra régler ça
01:13:19quand on changera de régime.
01:13:22On fera des commissions scientifiques et citoyennes
01:13:24pour voir comment l'argent est géré.
01:13:25Mais quand on sera dans la première démocratie réelle
01:13:29et pas dans la 5e ou même 6e République,
01:13:31parce qu'en France, on n'a qu'un seul problème.
01:13:33Le seul problème qu'on a dans ce pays,
01:13:35c'est la démocratie représentative
01:13:38et le personnel politique professionnel.
01:13:39On le voit bien là, oui.
01:13:41C'est le seul problème qu'on a.
01:13:42Quand on aura réglé ce problème,
01:13:44tous les autres, en six mois, un an,
01:13:46cinq ans, dix ans,
01:13:47on entrera dans l'ordre.
01:13:48Il n'y aura plus de gabage d'argent,
01:13:49comme c'est le cas actuel.
01:13:50Il n'y aura plus de surtaxe actuel.
01:13:52On l'espère, on l'espère.
01:13:53Les salariés, comme ça sera actuellement.
01:13:55Vous avez une question pour notre invité ?
01:13:57J'avais une question,
01:13:58parce que vous avez évoqué les cabinets conseils
01:14:00et vous avez cité Mackenzie.
01:14:02C'est-à-dire les cabinets de mauvais conseils.
01:14:05Est-ce que vous ne croyez pas
01:14:06que ces cabinets sont écoutés
01:14:09et sont embauchés pour justement
01:14:12donner des conseils qui permettent
01:14:13la dérégulation des services publics
01:14:16de l'hôpital, de l'ARS,
01:14:17vous avez cité en exemple,
01:14:19afin, sur le long terme,
01:14:20le moyen ou le plus long terme,
01:14:22de privatiser tout ça,
01:14:23parce que ce sont des dizaines de milliards
01:14:25qui échappent aux privés.
01:14:27Est-ce que vous ne voyez pas ça comme cela ?
01:14:29Merci Béranger.
01:14:29Alors oui, est-ce qu'il y a derrière quand même
01:14:32une volonté de libéraliser,
01:14:34mais d'une façon maladroite ou dangereuse,
01:14:37c'est-à-dire en montrant que
01:14:38quand on veut tuer son chien,
01:14:40on l'accuse de la rage,
01:14:41et donc de rendre les services publics
01:14:43très chers, inefficaces, pour dire
01:14:45regardez, il faut privatiser.
01:14:47D'abord, je ne suis pas opposé par nature
01:14:49à la privatisation.
01:14:49Je trouve qu'il y a des domaines dans lesquels
01:14:52je ne vois pas tellement ce que l'État
01:14:53a à faire là-dedans.
01:14:54Je prends un exemple tout bête.
01:14:55On a un studio à Paris,
01:14:57mais dans beaucoup de villes,
01:14:58c'est la même chose.
01:14:59Je ne vois pas tellement pourquoi
01:15:00ce serait le rôle des agents municipaux,
01:15:01par exemple, de ramasser les ordures.
01:15:03Je ne vois pas pourquoi on ne passerait pas
01:15:04par ce qu'on appelle des délégations
01:15:05de services publics,
01:15:06donc des entreprises privées.
01:15:06– Ce n'est pas déjà le cas ?
01:15:08– Pour Paris, en tout cas,
01:15:08c'est la moitié des arrondissements,
01:15:10c'est des agents municipaux.
01:15:11De l'autre côté, ce sont des entreprises,
01:15:13et quand il y a des grèves,
01:15:14naturellement, vous devinez que
01:15:16les déchets s'amoncèlent dans les quartiers
01:15:18gérés par les agents municipaux
01:15:20versus, naturellement,
01:15:22ceux qui sont gérés par des entreprises privées.
01:15:24Non, moi je pense que,
01:15:26globalement, pour savoir justement
01:15:27si un service est bien rendu,
01:15:29c'est-à-dire s'il y a trop de personnes ou pas,
01:15:32si c'est trop cher ou pas,
01:15:33je pense qu'il faut pouvoir comparer.
01:15:34Et je trouve ça assez sain,
01:15:36des systèmes dans lesquels, finalement,
01:15:39la concurrence joue pour voir finalement
01:15:41quelle est la structure
01:15:42qui rend le mieux service aux citoyens.
01:15:44Là, comme vous le savez,
01:15:46d'ailleurs, il y a eu des grèves à ce sujet-là,
01:15:47le marché des TER,
01:15:48des trains express régionaux,
01:15:50a été libéralisé il y a quelques mois,
01:15:52ce qui permet aujourd'hui
01:15:53à des entreprises de tenter
01:15:56de gagner des marchés
01:15:57qui sont ouverts par les régions.
01:16:00Eh bien, ce qui est assez amusant,
01:16:02c'est qu'on voit qu'en fait,
01:16:02la SNCF, elle gagne beaucoup de marchés,
01:16:04malgré le fait que le marché soit libéralisé.
01:16:09Et puis, il y a des entreprises privées
01:16:11qui ont gagné des marchés.
01:16:12Donc, on va voir en gros
01:16:14quelles sont les structures
01:16:16qui répondent mieux aux besoins.
01:16:18Mais, je crois,
01:16:19ce qu'il faut bien comprendre,
01:16:19c'est que la dépense publique
01:16:21ou le besoin en argent public,
01:16:24c'est illimité.
01:16:25C'est-à-dire qu'il y a un moment
01:16:25où il faut quand même se dire,
01:16:27est-ce qu'on peut se le permettre ou pas ?
01:16:29Ce n'est même pas idéologique ce que je dis.
01:16:32C'est simplement se dire,
01:16:33en gros, aujourd'hui, il faut faire des choix.
01:16:35Est-ce que l'État doit investir
01:16:36dans tel domaine ou pas ?
01:16:37Et je pense que ça, c'est un débat sain.
01:16:40Est-ce que, par exemple,
01:16:40c'est normal que sur 1 000 euros
01:16:42de dépense publique,
01:16:43seulement 66 euros soient consacrés
01:16:45aux fonctions régaliennes ?
01:16:46C'est-à-dire à la sécurité,
01:16:48à la justice, aux affaires étrangères,
01:16:50donc à l'armée.
01:16:52Je crois que non.
01:16:52Je trouve que 66 euros dépensés
01:16:54sur 1 000 euros de dépense publique,
01:16:55c'est très peu.
01:16:56Est-ce que le consentement de l'impôt
01:16:58n'est pas altéré par le fait
01:16:59qu'on a beaucoup de dépenses,
01:17:01typiquement pour réparer,
01:17:02comme vous le savez, nos chaussures,
01:17:03nos vestes ou que sais-je ?
01:17:06Je crois que si.
01:17:06Donc il y a un moment où il faut
01:17:07se poser la question,
01:17:08finalement, de l'argent public,
01:17:09ça doit servir à quoi ?
01:17:10Et on ne peut pas tout faire.
01:17:12Mais j'aimerais qu'on puisse tout faire
01:17:13et j'aimerais que l'argent tombe du ciel
01:17:14et qu'on puisse tout faire.
01:17:16J'aimerais beaucoup.
01:17:16Seulement, on est adultes
01:17:18et donc, dans le monde des adultes,
01:17:19il y a des limites.
01:17:20À l'argent public, il y a aussi des limites.
01:17:22Il y a des limites à l'argent public,
01:17:23puis il y a des pays qui ont fait ça.
01:17:25On parlait de l'Argentine de Millet,
01:17:27mais à côté de chez nous,
01:17:28la Grande-Bretagne, par exemple,
01:17:29qui avait libéralisé le transport
01:17:30et qui s'est rendu compte
01:17:31que c'était une erreur,
01:17:32qui a renationalisé d'une certaine façon.
01:17:34Madame Thatcher,
01:17:35qui avait fait des coupes sombres
01:17:36à peu près dans tout.
01:17:37Sauf qu'aujourd'hui,
01:17:37on regarde l'État économique
01:17:38de la Grande-Bretagne,
01:17:39c'est guère mieux que la France.
01:17:41L'État économique de la Grande-Bretagne,
01:17:42d'abord, ils ont eu une croissance
01:17:43sur les dix dernières années
01:17:44supérieure à la nôtre.
01:17:45En revanche, vous avez raison,
01:17:46sur les trains,
01:17:47ils l'ont fait de manière
01:17:48extrêmement brutale.
01:17:49Alors là, pour le coup,
01:17:50on parlait d'idéologie,
01:17:51presque là, pour le coup,
01:17:52par dogmatisme.
01:17:54Voilà, il faut voir au cas par cas,
01:17:56mais je veux dire,
01:17:56c'est pas parce que
01:17:57quelques expériences n'ont pas fonctionné.
01:17:58Qui veut la concurrence
01:17:59libérée non foncée ?
01:18:00Enfin, l'Union européenne
01:18:02n'a pas aidé non plus,
01:18:03forcément, les entreprises françaises
01:18:04dans cette entreprise
01:18:06de vouloir mettre
01:18:06tout le monde en compétition.
01:18:07Surtout, être en compétition
01:18:09avec le monde entier,
01:18:09c'est pas ce que j'appelle
01:18:10la compétition, justement.
01:18:12C'est un cadeau fait aux Chinois,
01:18:13notamment, et aux Américains.
01:18:14Si les règles ne sont pas les mêmes
01:18:15pour tout le monde,
01:18:16on ne peut pas parler de compétition.
01:18:17Je veux dire, si vous avez
01:18:19deux personnes qui doivent faire
01:18:20le 100 mètres,
01:18:21et il y en a un qui a déboulé au pied,
01:18:23il est évident que ce n'est pas
01:18:25une compétition qui est juste.
01:18:25Donc, si les règles sont les mêmes,
01:18:27je trouve ça sain, encore une fois,
01:18:28qu'on puisse comparer.
01:18:29Et pour comparer, encore une fois,
01:18:31il faut de la compétition,
01:18:32il faut de la concurrence.
01:18:33D'accord, mais dans tous les secteurs ?
01:18:34Non, non, non, pas du tout
01:18:35dans tous les secteurs.
01:18:36Encore une fois,
01:18:36ce n'est pas une question de dogmatie,
01:18:37c'est juste que je crois qu'il faut
01:18:40pas s'intéresser à grand chose,
01:18:41et de toutes les façons,
01:18:42il va falloir se poser ces questions-là,
01:18:44compte tenu de l'état financier
01:18:45de notre pays.
01:18:46Donc, il va falloir faire des choix.
01:18:47Et encore une fois, ces choix méritent,
01:18:49je crois, d'être débattus
01:18:50au micro-dessus de radio, comme ailleurs.
01:18:52Oui, et surtout auprès des législateurs,
01:18:54puisqu'on voit que la réforme des retraites,
01:18:56quand elle est faite,
01:18:56elle ne passe pas, elle est mal faite.
01:18:58Enfin, à chaque fois,
01:18:59il faut revenir sur des questions
01:19:01qui devraient être tranchées depuis longtemps.
01:19:03On a Mohamed qui souhaitait
01:19:05également réagir à ce sujet.
01:19:08Bonjour.
01:19:09Oui, bonjour messieurs,
01:19:10merci de m'avoir suivi.
01:19:13Ma question est plutôt simple.
01:19:18J'ai un écho, c'est normal ?
01:19:19On vous entend très bien.
01:19:21D'accord, OK.
01:19:23Alors, avec l'abaissement des notes
01:19:28de Moody's, par exemple,
01:19:30donc les taux vont augmenter, vous disiez.
01:19:33Moi, ma question, c'est,
01:19:35si jamais les taux augmentent
01:19:38et que les instituts ne veulent plus
01:19:41emprunter à la France,
01:19:42quel serait le worst case scenario ?
01:19:48C'est-à-dire,
01:19:50est-ce qu'on peut s'attendre
01:19:52à ce que les retraites
01:19:55ne soient pas payées, par exemple ?
01:19:57D'accord.
01:19:57Merci beaucoup, Mohamed.
01:19:59Alors, oui, la hausse des taux,
01:20:00les agences de notation américaines,
01:20:02Moody's et autres,
01:20:03qui dégradent la note de la France.
01:20:05Quel est le risque à court terme ?
01:20:07Alors, les agences de notation,
01:20:08vous savez, il y en a trois principales.
01:20:09Ça y est, Moody's est revenu
01:20:11au niveau des notations des deux autres,
01:20:13donc nous a dégradé.
01:20:14La difficulté, c'est qu'on a l'impression,
01:20:16en termes de...
01:20:16C'est pas qu'une impression,
01:20:17d'ailleurs, c'est une réalité.
01:20:18En termes d'appréciation des finances publiques,
01:20:20on a l'impression qu'on est
01:20:21sur une espèce de toboggan,
01:20:22sauf que contrairement
01:20:23aux jardins d'enfants,
01:20:25en bas du toboggan,
01:20:25il n'y a pas du sable,
01:20:26mais là, on a l'impression
01:20:26que c'est vraiment un trou béant.
01:20:27On ne sait pas, en fait,
01:20:28jusqu'où on va s'arrêter dans la descente.
01:20:30Exactement.
01:20:31Donc, qu'est-ce qui se passe
01:20:32si les agences de notation
01:20:34continuent à nous dégrader ?
01:20:36Eh bien, on va changer de catégorie.
01:20:37Aujourd'hui, on est dans la catégorie AA.
01:20:39Demain, malheureusement,
01:20:40on serait...
01:20:40Et là, on est dans la note la plus basse
01:20:44avant de changer de catégorie,
01:20:46c'est-à-dire que de passer
01:20:47de la catégorie AA à simple A.
01:20:49Et le problème de la catégorie simple A,
01:20:51c'est que vous avez beaucoup
01:20:51d'institutions, de fonds de pension
01:20:53qui achètent pour des règles techniques,
01:20:55notamment prudentielles,
01:20:56beaucoup de...
01:20:58Automatiquement, en quelque sorte,
01:20:59de la dette AA.
01:21:00Si on est dans la simple A,
01:21:04on va avoir moins d'acquéreurs
01:21:05à notre dette,
01:21:06ou en tout cas,
01:21:07ceux qui vont vouloir acheter notre dette
01:21:08vont nous demander un taux d'intérêt,
01:21:10une prime de risque plus importante.
01:21:12Donc ça, c'est le premier point.
01:21:13Deuxième point,
01:21:14si jamais vraiment c'est la catastrophe,
01:21:16on a la Banque Centrale Européenne
01:21:18qui peut intervenir.
01:21:18Ils se sont dotés d'outils juridiques
01:21:20qui permettent de racheter la dette,
01:21:22une partie des obligations françaises,
01:21:24pour essayer de maintenir les taux.
01:21:26Et si jamais ça ne suffit pas,
01:21:27derrière, il y a ce qui est arrivé
01:21:29malheureusement à d'autres pays,
01:21:30c'est-à-dire le FMI.
01:21:31Mais alors là, dans ce cas-là,
01:21:32si le FMI arrive
01:21:33et qu'il vous prête de l'argent,
01:21:34alors là, pour le coup,
01:21:35c'est une cure d'austérité qui est radicale.
01:21:37C'est ce qui est arrivé à la Grèce.
01:21:38Exactement.
01:21:39Donc en fait, autrement dit,
01:21:40soit on accepte de changer...
01:21:40Est-ce que ça pourrait arriver à la France,
01:21:42la Grèce ?
01:21:42Franchement, j'y crois pas.
01:21:45En revanche,
01:21:46donc autrement dit,
01:21:47soit on change en douceur,
01:21:48soit on change en douleur.
01:21:50Là, je crois que le scénario de la France,
01:21:52c'est plutôt le scénario de l'Italie.
01:21:54Vous voyez ?
01:21:54C'est-à-dire qu'en gros,
01:21:55comme si on avait une espèce
01:21:55de nœud autour du cou
01:21:58qui se serrait de plus en plus fort.
01:22:00Et en fait, il y a un moment
01:22:01où évidemment, on meurt.
01:22:02On est complètement asphyxié.
01:22:04Je crois pas que du jour au lendemain,
01:22:05on ait des taux comme en Grèce,
01:22:07à 13 %, je crois pas beaucoup.
01:22:08En revanche,
01:22:09que la situation continue à se dégrader
01:22:12et qu'on ait de moins en moins
01:22:12de marge de manœuvre
01:22:14et que du coup,
01:22:15on soit obligé effectivement
01:22:17de faire une cure d'austérité,
01:22:18mais qui soit vraiment sévère,
01:22:20eh bien ça, j'en ai un peu peur
01:22:22parce que la situation s'empire.
01:22:25Et on a des responsables politiques,
01:22:26encore une fois,
01:22:27qui n'osent pas affronter
01:22:28les sujets des économies.
01:22:30Alors que le sujet central,
01:22:31le poison de la France,
01:22:32c'est pas les recettes,
01:22:34parce qu'encore une fois,
01:22:34on paie déjà beaucoup d'impôts,
01:22:36c'est la dépense publique.
01:22:37Merci beaucoup Benoît Perrin,
01:22:38directeur de Contribables Associés.
01:22:40Avec ça, joyeux Noël.
01:22:42C'était la dernière de Poulain sans réserve
01:22:43pour cette année.
01:22:44On se retrouve en janvier,
01:22:46j'espère avec de bonnes nouvelles.
01:22:48D'ici là, faites des économies,
01:22:50faites attention,
01:22:51ne faites pas comme François Bayrou
01:22:52ou d'autres,
01:22:53ne dépensez pas l'argent public
01:22:54sans compter.
01:22:55Allez, je vous souhaite
01:22:56de bonnes fêtes de fin d'année.