• il y a 3 jours
Avec Benjamin Cauchy, chef d'entreprise, Nicolas Conquer porte-parole de Republican Overseas, Nicolas Bay député Européen

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##POULIN_SANS_RESERVE-2025-02-07##

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News
Transcription
00:00:00— SUDRADIO, midi 14h, Alexis Poulin, sans réserve.
00:00:06— Et on est ensemble jusqu'à 14h sur SUDRADIO pour parler des sujets brûlants de l'actualité.
00:00:11La TVA sur les micro-entreprises mis en pause, mais pas abrogée. Benjamin Cauchy, chef d'entreprise, sera avec nous pour en parler.
00:00:19Et si vous avez des témoignages, n'hésitez pas à 0826 300 300, parce que là, c'est quand même assez grave de voir comment arrêter l'entrepreneuriat en France.
00:00:28Ensuite, on va parler bien sûr de Donald Trump et de ses dernières annonces, alors à la fois sur ce que fait Elon Musk
00:00:34et le démantèlement de l'USAID, cette organisation obscure qui finançait des médias, des ONG partout dans le monde,
00:00:42et puis ses dernières déclarations bien sûr sur Gaza, sur lesquelles il est revenu, et la question bien sûr de la fin de la guerre en Ukraine.
00:00:50Et puis à 13h, notre invité sera Nicolas Conquer... Pardon, Nicolas Bay. C'est de Nicolas. Désolé. Nicolas Bay, député européen ECR,
00:00:59qui parlera avec nous de cette nouvelle bidule encore de la Commission européenne, du Parlement européen, ce bouclier européen pour la démocratie.
00:01:08Nathalie Loiseau va être à la tête d'une commission pour lutter contre les ingérences étrangères, quand on sait qu'elle travaillait pour Soros.
00:01:14C'est assez étonnant. Si vous voulez appeler, réagir, n'hésitez pas. 0800 26 300 300. On est ensemble pour 2 heures sur Sud Radio.
00:01:21— Alexis Poulin, sans réserve, l'invité. — Et on se retrouve avec notre invité, Benjamin Cochy, chef d'entreprise,
00:01:27pour parler du budget 2025 qui n'a pas été censuré. Et outre les nombreuses hausses de taxes sur les billets d'avion, sur les frais de notaire,
00:01:35etc., etc., on trouvait comme petit cadeau surprise dans ce budget la baisse du plafond de la TVA pour les micro-entreprises à 25 000 €,
00:01:44ce qui faisait passer les bénéfices et les revenus des micro-entrepreneurs à quasiment rien. Une mesure exceptionnelle défendue par Bercy,
00:01:55expliquant que finalement, ça touchait très peu de micro-entreprises. Il y a eu quand même une mobilisation de la part de quelques députés,
00:02:02notamment de la France insoumise. Et aujourd'hui, on se retrouve avec un gouvernement qui met en pause. Benjamin Cochy, vous avez suivi
00:02:10cette affaire de près. Qu'est-ce que ça dit, finalement, des politiques par rapport au monde de l'entreprise et particulièrement
00:02:17de la petite entreprise ? — Bonjour, Alexis. Merci de votre invitation. Bonjour aux auditeurs. Je crois sincèrement que ça dénote
00:02:25une déconnexion totale entre ce qui nous dirige et l'économie réelle. On le dit depuis des années. Et là, une fois encore, les Français,
00:02:35les entrepreneurs, les micro-entrepreneurs, mais pas seulement – on en parlera dans quelques instants –, mais aussi certaines entreprises
00:02:41vont encore, si cette suspension finit tout de même par arriver avec une taxe au goût, ça sera 400 millions d'euros qui vont être encore pris
00:02:50sur le dos de ceux qui créent la richesse, de ceux qui se lèvent le matin. Et finalement, c'est ça qui est le plus agaçant, c'est que
00:02:57quand je vous dis qu'il y a une déconnexion entre le monde de l'entreprise et nos politiques, c'est surtout entre le monde du travail,
00:03:02finalement, et nos politiques. Et là, c'est une catastrophe. C'est une catastrophe annoncée. J'ai envie de vous dire que c'était
00:03:10normalement pour les auto-entrepreneurs. Tout le monde parle des auto-entrepreneurs depuis le début de la semaine.
00:03:15Mais si vous êtes artisan en EURL, vous êtes également victime de ce nouveau coup près. On peut le rappeler à nos auditeurs.
00:03:21Quand même, 37 500 €, c'était le chiffre d'affaires en dessous duquel, si vous aviez de la prestation de service en auto-entrepreneur,
00:03:29vous n'aviez pas de TVA à payer. Et lorsque vous vendiez des biens, le plafond était à 85 000 €. Vous y aviez moins de 85 000 €,
00:03:37il n'y avait pas de TVA à payer. C'est intéressant pour les auto-entrepreneurs parce qu'eux ne peuvent pas déduire les charges.
00:03:42Donc finalement, c'était un système d'équité pour leur permettre de vivre un petit peu de cette activité. Les auto-entrepreneurs,
00:03:50ça n'invoque pas vocation à être des gens à temps plein. Des gens qui sont capables d'avoir une activité professionnelle
00:03:57indépendante à temps plein doivent passer par un système de société. Ça, c'est un conseil qu'on peut également donner. Vous voyez,
00:04:03l'État, au lieu de nous faire des campagnes de communication sur les slips et savoir combien de fois par semaine il faut les laver,
00:04:08ça, c'est le genre de communication et donner un peu de culture économique aux Français également. Donc là, il y a un véritable schisme
00:04:14entre la classe politique et le monde de l'entreprise. Alerte rouge. — Alerte rouge bien au-delà parce qu'on a vu Emmanuel Macron
00:04:21vanter le nombre d'auto-entrepreneurs qui se multipliaient. Et puis maintenant, ce sont des moutons à tondre comme les autres.
00:04:29On a l'impression aussi que l'État continue dans sa course folle à la dépense, a bien du mal à faire des économies et compte sur l'effort
00:04:36des Français imposés, c'est-à-dire toujours plus de taxes. — Toujours plus de taxes. On va arriver avec 3 400 milliards.
00:04:45On est à 3 400 milliards de dettes. Des économistes qui sont rarement contestés comme Mark Twatty nous annoncent une dette finale
00:04:52de 3 700 à voire 3 800 milliards d'euros à la fin de l'année 2025. Et quand on regarde le budget qui a été voté, il y a encore 40 milliards
00:05:02de dettes supplémentaires qui sont votées dans ce budget. Donc c'est une spirale infernale. Et les seuls qui sont en capacité
00:05:10de créer de la richesse, vu que l'État va être obligé de se désengager de la commande publique... Les collectivités locales vont réduire
00:05:16leurs dépenses également, parce qu'ils le font en bon père de famille. Ils réduisent la voilure comme vous réduiseriez la voilure, Alexis,
00:05:22dans le cas d'arbitrage de vos dépenses. C'est ce que les Français font au quotidien, parce qu'ils ont du mal à s'en sortir.
00:05:27Et l'État n'est pas capable de le faire. Donc on est dans une hérésie absolue. Et les seuls qui créent de la richesse, c'est ceux sur qui
00:05:33on va taper. Donc là, on est dans un monde complètement schizophrénique. — Oui. Mais il y a quand même un chiffre. Il faut rappeler
00:05:3925 000 €, c'est le plafond auquel ils voulaient abaisser pour la TVA. On était quand même à 30 000 € pour le fauteuil de Gérard Larcher
00:05:48au Sénat. C'est-à-dire que... — Moi, j'ai envie d'être un peu provocateur aujourd'hui. Mais ça peut permettre de faire avancer le débat.
00:05:57Je vais vous donner 3 chiffres. Le premier, 150 milliards d'euros. 150 milliards d'euros, c'est si vous alignez tous les régimes de retraite
00:06:03à 43 années de limité de cotisation en tenant compte des 25 meilleures années, comme dans le privé. Vous économisez 150 milliards par an.
00:06:13Vous tenez compte évidemment de la pénibilité à la marge. Voilà. Mais ça, c'est 150 milliards. 100 milliards d'euros, c'est le passage,
00:06:23c'est le repassage des 35 aux 39 heures. Il faut y aller. On a besoin de créer de la richesse. Passons de 35 à 39 heures.
00:06:30— Là, ils veulent nous faire travailler 7 heures de manière bénévole. C'était le projet, plutôt que de revenir sur 35 heures.
00:06:37— Il est hors de question. Il est hors de question de travailler gratos, parce que ça, c'est ce qu'on appelle l'esclavage. Donc ça, c'est pas possible.
00:06:43Donc voilà. Et le troisième chiffre que j'ai envie de vous donner, vous taillez par le nombre d'agences, vous taillez leur budget en deux,
00:06:48si vous voulez. Vous allez économiser 50 milliards d'euros. Donc je viens de vous donner 300 milliards d'euros potentiels, théoriques.
00:06:56Et ça, je pense que ça pourrait passer par référendum. L'alignement de tous les régimes de retraite pour qu'il y ait une équité entre tous les Français,
00:07:02ça, vous le mettez au référendum. Vous allez voir le résultat. La SNCF, ils vont fermer leur bouche. Ça, je peux vous assurer.
00:07:07Mais quoi qu'il en soit, il y a des centaines de milliards d'euros à récupérer, un, pour désendetter le pays, deux, pour faciliter la vie des entrepreneurs
00:07:14au lieu de les taxer comme ils le font, pour des tout-petits ou des très gros. Ils créent de l'emploi. Donc il faut pas taper sur ces gens-là.
00:07:19Et c'est là-dessus qu'il faut aller chercher des économies. Et enfin, il faut investir en l'avenir.
00:07:23— C'est compliqué, l'investissement dans l'avenir. On peut en parler. Il y avait un sommet sur l'IA, justement, à l'Élysée ces jours-ci.
00:07:31Et finalement, la France doit s'associer avec l'Arabie saoudite pour mettre un centre d'IA d'excellence en France, c'est-à-dire que même la France
00:07:38aujourd'hui est incapable de mettre 40 milliards sur la table pour un centre d'IA. Elle doit se faire aider par une pétro-monarchie.
00:07:46— Ouais. Alors là, je serais un petit peu plus dubitatif sur votre analyse, Alexis, parce que finalement, il y a 15 jours, 3 semaines,
00:07:54Donald Trump a annoncé un investissement de 500 milliards d'euros dans l'intelligence artificielle. Et tout le monde s'est dit
00:07:59« Waouh, ouais, super. Donald Trump, il a sorti le chéquier ». Non. Ce sont les Saoudiens qui investissent 500 milliards d'euros déjà aux États-Unis.
00:08:07Donc il y a une transition énergétique qui est en train de se faire. L'Arabie saoudite est en train de miser avec tous les pétro-dollars,
00:08:17justement, qu'ils ont engagés. Ils sont en train de préparer leur propre transition de croissance et passent par l'intelligence artificielle.
00:08:23Et du coup, ils sont prêts à accepter que Donald Trump refasse du pétrole et du gaz, qui va faire baisser le cours du pétrole.
00:08:29Donc ils s'en foutent, finalement, maintenant, les Saoudiens, un petit peu, du cours du pétrole et investissent.
00:08:34Finalement, on peut être gagnant aussi dans cette histoire. Ce qu'il faut espérer, c'est que s'il pèse 40 milliards d'euros sur la table,
00:08:40il faut que – entre guillemets – l'effet de levier est nécessaire pour que l'État, également, investisse et aide des entreprises et incubait
00:08:49des nouvelles entreprises en intelligence artificielle. Mais moi, quand il y a un pays qui souhaite investir en France, ça ne me dérange pas.
00:08:54— Oui, non, c'est toujours bien. — C'est-à-dire qu'on est encore un peu attractif. — Encore un peu. Mais justement, la question se pose
00:08:59avec ces nuages noirs de taxes qui arrivent. Ce budget Bayrou n'a pas résolu le problème de la dépense. C'est ce qu'on disait.
00:09:08Et il n'a certainement pas résolu le problème de la hausse d'impôts. — Ah non, non, absolument pas. Et puis il y a des impôts de toutes parts.
00:09:15On a parlé des impôts, également, pour des gens qui avaient des hauts revenus. Il y a une taxe sur les très très grandes entreprises.
00:09:20Vous avez également l'augmentation des droits de succession, qui vont passer à 45%. — Ouais, c'est fou.
00:09:26— C'est anodin. Pourtant, ça concerne à peu près tout le monde. Vous avez des mesures qui sont encore dans les tuyaux.
00:09:32Vous savez qu'il y a un projet de malus sur les véhicules d'occasion. — Qui est énorme et qui fait que les gens déjà se reportent
00:09:40sur les véhicules d'occasion. Donc ils savent qu'il y a là un vivier de nouvelles taxes à aller chercher. C'est incroyable.
00:09:46— Exactement. Et c'est-à-dire qu'on est quand même dans un système complètement, comme je vous dis, schizophrénique ou suicidaire,
00:09:53où finalement, l'État, au lieu de chercher à diminuer ses dépenses parce que c'est ce que finalement l'opinion publique réclame,
00:10:00eh bien non, finalement, il continue à tondre cette propre opinion publique. Donc on est dans un système...
00:10:05Enfin je ne sais pas où se trouve la démocratie aujourd'hui. Vous parliez effectivement de la France insoumise qui se fusquait aujourd'hui.
00:10:12Bon, la France insoumise est en train de protéger les auto-entrepreneurs Uber issus de l'immigration dans les quartiers populaires.
00:10:19Donc on a bien compris pourquoi il y avait du lobbying de la part de la France insoumise.
00:10:22— Mais pas que. On va pas non plus cracher dans la soupe quand un parti défend quand même l'entrepreneuriat, surtout la France insoumise.
00:10:30— Je suis pas dupe. Mais oui. Enfin bon, c'est surtout pour emmerder le gouvernement qu'ils le font. Et puis d'ailleurs,
00:10:34on a vu qu'il y avait une course à l'échalote et que le RN avait fait la même chose en termes de communication jeudi matin,
00:10:40alors que le 5 octobre 2024... Vous pouvez le trouver sur les réseaux. Le 5 octobre 2024, le RN avait déposé
00:10:49un amendement pour abaisser les seuils à 18 750 € quand même. — Absolument. Absolument. Donc c'est assez hypocrite de leur part
00:10:56de les voir prendre la remorque pour défendre la micro-entreprise qu'ils voulaient encore taxer, tout comme le gouvernement Bayrou.
00:11:02Mais pourquoi ? — Je ne souhaite voir que finalement une prise de conscience de... — Elle est tardive.
00:11:08— Une prise de conscience de la nécessité d'un entrepreneuriat fort. On va dire que je vais être positif avec eux.
00:11:12Donc finalement, c'était peut-être une erreur de leur part en octobre. En tout cas, on va l'espérer.
00:11:17On va l'espérer. Mais surtout, pour revenir à ce qu'on disait tout à l'heure, cette dichotomie tragique entre une classe politique
00:11:25qui n'y connaît rien au monde de l'entreprise et des Français qui essayent de s'en sortir en montant des micro-entreprises,
00:11:32en essayant de travailler et de récupérer de l'argent de leur travail. Est-ce qu'à un moment, on va avoir un nouveau poujadisme,
00:11:39un nouveau refus de l'impôt, comme ça avait été le cas dans les années 50, en disant « Vous tuez l'entrepreneuriat,
00:11:46vous tuez la petite entreprise ». On est à peu près... D'ailleurs, je pense que les niveaux de prélèvement sont plus hauts actuellement.
00:11:51Et est-ce qu'on risque là aujourd'hui d'arriver à un mouvement de fronde face à l'impôt qui serait équivalent au poujadisme ?
00:11:59— Je vais vous dire à titre personnel, je l'espère. Je l'espère, parce que je pense que tout le monde connaît ce principe
00:12:06de « Trop d'impôts tuent l'impôt ». Les plus érudits parleront de la courbe de l'affaire. Le consentement à l'impôt, tout simplement.
00:12:13De façon générale, que ce soit les citoyens ou les entrepreneurs, aujourd'hui, il y a un ras-le-bol fiscal qui est clair, qui est latent,
00:12:20qui est latent depuis 2018, Alexis, époque à laquelle on s'est rencontrés pour la première fois et où on a échangé,
00:12:26où c'était un ras-le-bol fiscal qui était exprimé, un ras-le-bol fiscal par des taxes sur les carburants supplémentaires.
00:12:32Et c'est ça qui a mis le feu aux poudres en 2018. Moi, j'ai envie de dire attention, vigilance au gouvernement, effectivement,
00:12:38parce que le ras-le-bol fiscal est plus que latent. Quand vous avez déjà des énormes, grands entrepreneurs comme Bernard Arnault,
00:12:45le patron de Michelin et d'autres qui ont leur travers sans aucun doute, peut-être on peut réfléchir aux revenus et compagnie qu'ils peuvent eux-mêmes avoir.
00:12:54Moi, j'ai surtout envie de parler du nombre de centaines de milliers d'emplois qu'ils créent et la richesse qu'ils créent,
00:12:58et des impôts qu'ils paient des gens en France. Ces gens-là commencent à sonner la sirène d'alarme.
00:13:03Vous avez Loïc Lofocq-Pigeon, qui est un ancien patron, qui l'exprime également depuis très longtemps.
00:13:08Vous avez Sophie de Menton, également... — Le patron de Total, également, qui s'est rejoint à cette fonde.
00:13:13— Pardonnez-moi. Effectivement. Et puis vous avez aussi la naissance... Donc ça, c'est quand même, on va dire, l'horizon hors politique.
00:13:21Mais politiquement, vous avez un David Lissner, qui est en train de porter une parole beaucoup plus libérale et beaucoup plus pro-entrepreneuriale
00:13:28et qui exprime clairement le ras-le-bol fiscal des Français. Vous avez Éric Ciotti, également, qui se situe sur cette même position.
00:13:35Vous avez Reconquête, Éric Zemmour, Sarah Knafo, qui ont également la même position. Il y a des prises de conscience plus que claires
00:13:41lorsque vous échangez avec des parlementaires, des Républicains, que ce soit Bruno Retailleau ou d'autres.
00:13:45Vous savez très bien qu'ils ont une ligne libérale. Donc aujourd'hui, moi, je sais pas si on peut parler de poujadisme,
00:13:50mais j'espère effectivement une révolution libérale dans notre pays, puisqu'elle sera salvatrice.
00:13:55Mais j'ai envie de vous dire, Alexis, de toute façon, subi ou choisi, nous aurons une transition libérale avec 3 400 milliards de dettes.
00:14:02C'est pas possible autrement. — Oui, ça paraît même inévitable et même planifié, quasiment, sachant que l'ère du temps
00:14:09est au libéralisme, avec la victoire de Donald Trump, avec Javier Milei en Argentine, sa tronçonneuse, le doge aux États-Unis.
00:14:17Eux sont capables de couper dans les dépenses de l'État. Pourquoi en France ça coince ?
00:14:24— Ça coince parce que je pense qu'on a un système de la fonction publique qui s'autoprotège. Et du coup, je pense que nos politiques
00:14:32ne sont que des pantins. Honnêtement, j'ai aujourd'hui le sentiment que notre démocratie s'effondre et que le pouvoir de nos politiques
00:14:41sur la fonction publique en elle-même est extrêmement faible. Donc soit il y a de la soumission ou soit il y a une absence de courage.
00:14:50Il y a une culture anglo-saxonne qui est extrêmement claire. Lorsqu'ils arrivent, lorsque le président américain arrive,
00:14:56il fait ce qu'on appelle un « spoil system ». C'est-à-dire que les 3 000 dirigeants, les 3 000 têtes de chaque administration,
00:15:02de chaque sous-préfecture, de chaque canton, est modifié, est changé. Il pose son équipe. Eh bien en France, c'est ce qu'il faut faire.
00:15:10Moi, c'est ce que je souhaiterais qu'il soit mis en place par exemple lors d'une prochaine présidentielle. C'est de se dire
00:15:15« Voilà, on change le président de la République, mais on change également et on met à l'image du président de la République
00:15:21à la tête des administrations des gens qui sont dans la même direction ». C'est ça que font en fait les anglo-saxons. C'est ça que Donald Trump fait.
00:15:27Et c'est pour ça qu'il a cette capacité de changement, parce que ceux qui finalement sont dans l'opérationnel pensent la même chose
00:15:32et sont prêts à le faire. — Et nous, c'est tout l'inverse, puisqu'en réalité, le président sortant peut faire de nombreuses nominations
00:15:39pour des années. Emmanuel Macron, qui veut par exemple nommer Richard Ferrand à la tête du Conseil constitutionnel.
00:15:44Et ça reste le dernier pouvoir d'un président qui a perdu beaucoup de pouvoir ces derniers temps. C'est la nomination.
00:15:49Et tous les gens qui vont être nommés par Emmanuel Macron seront aux commandes, peu importe qui gagnent en 2027.
00:15:55C'est un peu ça, le problème en France. C'est qu'on n'a pas du tout ce spoil-système.
00:15:59— Ah oui, absolument. Et effectivement, moi, je mettrais quand même un point de vigilance à la nomination de Richard Ferrand.
00:16:04C'est que finalement, des anciens de La République en marche ou Ensemble pour la République seraient majoritaires au sein de ce Conseil constitutionnel.
00:16:13Et au final, on appellerait ça le cours suprême, finalement. — Ah oui, on est loin effectivement de ce système de cours suprême.
00:16:20En tout cas, merci beaucoup, Benjamin Cauchy, d'avoir été avec nous pour parler de ce budget... — Et des entreprises.
00:16:26— Et des entreprises. Il va falloir soutenir l'entreprise et peut-être changer de culture aussi au sein de notre pays,
00:16:33qui a bien du mal, et avec les économies de la dépense d'État et avec les petites entreprises.
00:16:39— On va marquer une courte pause sur Sud Radio. On va se retrouver dans un instant pour un édito sur... Vous aimez les insectes ?
00:16:45Eh ben on va parler de la salade d'insectes et de cette poudre de larves qu'on veut nous vendre, grâce encore une fois à l'UE.
00:16:51À tout de suite sur Sud Radio.
00:16:53Alexis Poulin, sans réserve, l'édito.
00:16:57— Dans un pays de tous les temps...
00:17:01— Alors, je ne sais pas si vous reconnaissez le générique de Maïa l'Abeille. Eh oui, Maïa l'Abeille, Willy le Bourdon,
00:17:10et peut-être Ludo le Ténébrio, ce petit ver de farine qui va bientôt finir dans vos assiettes grâce à l'UE.
00:17:16Une nouvelle loi européenne qui vient de tomber, qui autorise 4% de farine d'insectes... Pardon, traitée au sujet...
00:17:23Vous voyez, j'en perds mon latin. Tout simplement parce qu'une entreprise appelée Nutri Earth a fait un peu de lobbying.
00:17:30Nutri Earth, c'est une entreprise française située à Carvin, dans le Pas-de-Calais, qui a levé 8 millions d'euros.
00:17:36Et ça, c'est payé aussi avec vos impôts. Mais Pays-France et la région Île-Haute-France font partie des investisseurs
00:17:43au sein de cette entreprise qui fabrique de la farine d'insectes. Alors eux, ils appellent ça des aliments sains et écoresponsables
00:17:50qui sont porteurs de vitamines d'étroits, qui sont très bons pour la santé. Il y a depuis longtemps une campagne de propagande
00:17:57pour forcer les populations occidentales, on va dire, à se mettre elles aussi à manger des insectes.
00:18:04Et d'ailleurs, sur certaines télés ou radios, on trouve ça super cool. On écoute, c'était un reportage de 2024 sur BFM,
00:18:13sur un restaurant qui sert cette famille de farine et qui fait plein d'ingrédients aux insectes à Paris. On écoute.
00:18:18Je commence par un petit verre de farine, c'est ça ? C'est ça. C'est pas mal, c'est un petit gout de céréale, j'ai l'impression d'être au petit-déj.
00:18:25Oui, c'est souvent ce qu'on me dit, cornflakes, pop-corn. C'est pas mauvais, c'est surprenant. Oh là là, mais qu'est-ce qui m'arrive, là ?
00:18:32Alors, c'est une bonne bière, mais alors je serais un foutu de te dire, tiens, oui, bien sûr, il y a des verres de farine dedans. Ça sent pas du tout.
00:18:38C'est normal parce que les insectes ont un goût céréale. Dans la bière, c'est assez confondant.
00:18:42Ah oui, dans la bière, c'est assez confondant, mais dans le pain aussi, dans les gâteaux également, c'est vraiment confondant.
00:18:47Alors là, on a l'impression que c'est génial. C'est comme du pop-corn, des céréales. Quel intérêt, allez-vous me dire ?
00:18:52Alors, ce qui est génial, c'est qu'évidemment, les populations en France ou en Europe n'ont pas été consultées.
00:18:57Pas de référendum sur est-ce que vous voulez bouffer des insectes ? Moi, j'ai fait un sondage sur X et vous êtes plus de 97% à dire non.
00:19:04Et d'ailleurs, il y a eu des micro-trottoirs récemment faits par BFM et ça donne ça.
00:19:08Le premier mot qui me vient, c'est dégoût. C'est fort, mais effectivement, je ne serai pas cliente.
00:19:12Ça me dérange grandement. Pour moi et ma descendance, oui.
00:19:16Et oui, la descendance. Pensez à vos enfants qui vont se retrouver dans des appartements de 9 m2 à bouffer des insectes
00:19:22en travaillant virtuellement avec un casque de réalité virtuelle. Le futur est beau, le futur est magnifique.
00:19:27Mais attendez, pourquoi on fait tout ça ? Justement, c'est pour le futur, c'est pour sauver la planète.
00:19:32Si on écoute les experts, manger des insectes, ça n'a que des intérêts ultra positifs. On écoute.
00:19:37Il faudrait effectivement qu'on commence et qu'on continue à développer la consommation d'insectes en Occident
00:19:42et qu'on réduise en parallèle la consommation d'autres types de protéines d'origine animale,
00:19:48type protéines carnées, qui, eux, consomment énormément de ressources en eau, en espace,
00:19:53génèrent beaucoup de gaz à effet de serre.
00:19:55Oui, les rots et les pets de vaches qui sont en train de nous tuer, vous le savez.
00:19:58Et puis cette viande catastrophique qui est en train de faire que la planète va plier sous le poids de l'élevage.
00:20:04Le Salon de l'Agriculture s'ouvre bientôt.
00:20:06Peut-être qu'on va retrouver Nutri Earth qui aura un stand pour vendre ses insectes.
00:20:10Et peut-être que demain, le Salon de l'Agriculture s'appellera le Salon des Insectes, je ne sais pas.
00:20:16En attendant, il y a déjà des insectes dans les plats de cantine.
00:20:19Et visiblement, ça ne fait pas le plaisir des enfants.
00:20:22Vendredi dernier, il y avait eu des insectes dans des lentilles qui ont été trouvés dans le plat après être échauffés.
00:20:31Et ça, les parents d'élèves n'étaient pas très contents qu'on trouve des insectes dans les plats.
00:20:35Le problème pour la descendance.
00:20:36Alors peut-être que c'est pour habituer déjà nos chères têtes blondes à manger des insectes.
00:20:40Et c'est vrai que franchement, cette directive européenne,
00:20:44elle vient d'un lobbying intensif d'une entreprise Nutri Earth française.
00:20:47Alors on peut dire qu'au Coricco, ça va faire des emplois.
00:20:49Qui a levé en 2024 8 millions d'euros avec l'aide de la BPI et de la région Haute-France.
00:20:53Ça pose des questions sur la démocratie.
00:20:55Moi, j'aimerais qu'il y ait un référendum sur la volonté des populations d'ingérer ou non
00:21:00des insectes.
00:21:01Mais peut-être qu'Emmanuel Macron, qui souhaite faire un référendum,
00:21:04fera un référendum sur le tri du pot de yaourt.
00:21:07Alors maintenant, heureusement, on a une campagne pour nous expliquer
00:21:10comment bien trier son yaourt.
00:21:11On est vraiment dans un monde merveilleux, on écoute.
00:21:14Sauf que grand débat.
00:21:15Ah oui, Elsa.
00:21:15Mais l'aupercule aussi ?
00:21:16Alors l'aupercule aussi, effectivement.
00:21:17La campagne va jusqu'à ce niveau de détail et faire en sorte de bien séparer l'aupercule.
00:21:21Mais mettre le pot et son aupercule sans laver le pot de yaourt.
00:21:25Parce que quelque part, il peut y avoir ce type d'interrogation.
00:21:28Est-ce que je dois laver mon emballage avant de le mettre dans le bac jaune ?
00:21:30Est-ce qu'on doit laver l'emballage avant de le mettre dans le bac jaune ?
00:21:33Être ou ne pas être, telle est la question.
00:21:36Nous sommes vraiment mal barrés, honnêtement.
00:21:39J'espère qu'on va tout faire pour que ces directives européennes
00:21:42arrêtent de nous pourrir la vie.
00:21:43À bientôt.
00:21:48Et on se retrouve tout de suite avec notre invité,
00:21:50qui est Nicolas Conquer, porte-parole de Republican Overseas.
00:21:54Bonjour.
00:21:55Bonjour Alexis Poulin.
00:21:57Merci d'être avec nous.
00:21:58Alors, Donald Trump fait la une de l'actualité systématiquement.
00:22:01Chaque jour, une, deux, trois, voire quatre déclarations qui font scandale.
00:22:07Surtout qui montrent qu'il y a une volonté de tout changer à Washington.
00:22:11Avec, pour commencer, le DOJ,
00:22:14ce Department of Government Efficiency,
00:22:16le Département de l'Efficacité Gouvernementale,
00:22:18mené par Elon Musk et une équipe incroyable de jeunes geeks
00:22:22qui sont en train de couper dans la dépense d'Etat,
00:22:24en commençant par l'USAID,
00:22:26qui est une agence assez opaque qui permettait aux démocrates,
00:22:30notamment, de détourner de l'argent
00:22:32ou de faire que l'argent des taxpayers américains
00:22:36était utilisé pour des ONG, des médias,
00:22:38dont Politico et la BBC, par exemple.
00:22:41Qu'est-ce que ça dit, en fait, de cette prise de pouvoir de Donald Trump ?
00:22:44Il savait tout ça avant la campagne.
00:22:47Alors, ça dit que Donald Trump, c'est le président des promesses tenues.
00:22:50Et à peine arrivé au pouvoir, il n'attend pas une minute.
00:22:52Il est déjà en train de bousculer et de démonter l'État profond,
00:22:56notamment en ce qui concerne ces différentes agences gouvernementales
00:22:59comme l'USAID, qui est en gros une agence américaine
00:23:02pour le développement à l'international
00:23:03et qui, comme on l'a dit, est très opaque.
00:23:05Le montant, c'est 50 milliards de dollars.
00:23:08Donc, c'est 1% du budget fédéral.
00:23:10Mais l'air de rien quand on parle de l'argent
00:23:12qui est celui du contribuable américain
00:23:14qui est envoyé à l'étranger pour des financements de projets
00:23:17qui sont tous plus linéaires les uns que les autres.
00:23:19Et Petri de Wauquisme, c'est financer une comédie musicale en Irlande
00:23:23avec un air LGBT, des shows en Colombie, au Pérou,
00:23:27des transitions de genre au Guatemala.
00:23:29Au Pakistan, on avait des programmes LGBT au Pakistan.
00:23:33Absolument, absolument.
00:23:34Et en fait, ça montre que c'est devenu un État dans l'État.
00:23:38Et on peut comprendre à la hauteur des réticences
00:23:41qu'en ont les démocrates et les différents progressistes,
00:23:43voire même certains politiciens de carrière,
00:23:45de dire qu'il ne faut pas trop aller dans ce sujet-là.
00:23:47C'est qu'au contraire, il y a une véritable nécessité de rendre la transparence.
00:23:51Parce que si c'était que des donateurs particuliers,
00:23:54de l'argent qui était mal employé,
00:23:55mais qui n'était pas celui du contribuable,
00:23:57passe encore, même s'il peut y avoir des questions sur qu'est-ce que ça vient faire.
00:24:02Une aide humanitaire qui part à la Palestine
00:24:04et qui au final est captée par le Hamas,
00:24:06ça pose des véritables questions de qui on vient soutenir.
00:24:08Mais le véritable sujet, c'est que c'est de l'argent du contribuable.
00:24:11Et donc, effectivement, on va tailler là-dedans en particulier
00:24:14tant sur les fonds qui sont alloués
00:24:16que de comprendre qu'est-ce que ça vient alimenter.
00:24:18Parce que c'est une véritable va-chaler pour énormément d'activistes
00:24:21qui vont travailler dans ces rangs-là de par le monde.
00:24:24Et notamment, ça ne va pas juste en termes de financement des projets,
00:24:27c'est aussi réduire la voilure.
00:24:29À l'heure actuelle, il y a 14 000 employés dans cette agence
00:24:31qui est désormais rattachée au ministère des Affaires étrangères,
00:24:35le Secrétaire of State, qui est géré par Marco Rubio.
00:24:38Lui, il considère, il a fait l'affiche de poste,
00:24:39son organigramme, il dit j'ai besoin de 250 personnes.
00:24:42Donc globalement, c'est 95% des effectifs qui sont coupés
00:24:45parce qu'on va se concentrer sur une mission qui est d'intérêt national
00:24:49et de s'assurer que chaque euro, chaque dollar qui est envoyé à l'intérêt,
00:24:52il serve l'administration et les priorités des Américains.
00:24:55Ce n'est pas une histoire de politisation,
00:24:57c'est bien de s'assurer que ce qui est fait là
00:24:59est uniquement dans l'intérêt des Américains.
00:25:00Et on voit une levée de bouclier par rapport à ça en disant
00:25:03mais il va y avoir des millions de morts.
00:25:04La fondation Gates, par exemple, bénéficiait de l'USAID.
00:25:09Et Bill Gates, dans une récente interview chez Whoopi Goldberg,
00:25:13expliquait que si ça s'arrête, c'est des millions de morts.
00:25:16On a l'impression que derrière, il y avait quand même un système mis en place
00:25:20et ce que fait Elon Musk, il fait ce qu'il a fait avec Twitter quand il l'a racheté,
00:25:25c'est-à-dire qu'il fait des coupes drastiques
00:25:27et qu'il change totalement l'orientation là de l'entreprise
00:25:31et là, avec l'USAID, de cette structure gouvernementale.
00:25:35Alors pour prendre notre contre-pied, effectivement,
00:25:37Twitter n'a pas les mêmes enjeux qu'une structure gouvernementale
00:25:40qui n'a pas cette même inertie.
00:25:42Ce qui n'empêche pas qu'il faut quand même la pousser à se réformer
00:25:45et couper dans le gras quand c'est nécessaire.
00:25:47Derrière, il y a des projets humanitaires, certains qui vont paraître justifiés,
00:25:50mais d'autres qui sont genre juste délirants.
00:25:52Et là, aujourd'hui, on a un grand problème d'opacité
00:25:56qui appelle à ce qu'on fasse le ménage là-dedans
00:25:59et j'invite vos auditeurs à aller regarder en temps réel
00:26:03les efforts et les économies qui sont réalisés par les DOJ.
00:26:05Il y a un site qui s'appelle DOJ, D-O-G-E-Tracker, T-R-A-C-K-E-R,
00:26:09qui vous montre en temps réel les économies qui sont réalisées,
00:26:13les projets et concrètement, c'est ce qu'on doit aux contribuables.
00:26:17Et j'attendrai à ce qu'en France et dans les autres démocraties occidentales,
00:26:19on soit redevable vis-à-vis du contribuable, de l'argent qui en est fait
00:26:23et des économies qui sont réalisées jour après jour.
00:26:25Je trouve ça très, très stimulant.
00:26:27Il y a une cible qui est très, très élevée à 2 trilliards de dollars.
00:26:30Là, pour l'instant, ils sont à plus de 3 milliards.
00:26:32Donc, il n'y a pas de petites économies, mais tout va venir s'ajouter.
00:26:35À savoir qu'on n'était pas sur le plus gros pan, en fait, de l'administration.
00:26:39On a dit que ça reprend moins d'un pour cent du budget fédéral.
00:26:42Mais c'est très, très symptomatique et symbolique.
00:26:45Derrière, il va y avoir une volonté de s'attaquer à des fraudes, à des prestations sociales.
00:26:49Un peu le pendant de ce qu'a fait Charles Pratt dans ses excellents livres du cartel des fraudes,
00:26:52où il s'intéresse à l'ensemble de prestations qui ne doivent pas être reversées.
00:26:56Donc ça, ça va être bien plus important.
00:26:58Mais si je reviens à ce que vous disiez, sur l'US, ça y est dit,
00:27:00il y a également des financements de médias qui sont absolument scandaleux.
00:27:03Absolument.
00:27:04Je pense qu'on y a dit politico.
00:27:05Politico ont perçu 8 millions de dollars d'abonnements et différentes aides,
00:27:10subventions publiques, alors qu'ils avaient vraiment un boulot d'activistes.
00:27:14Ils ont cherché à passer à couvert l'histoire du laptop de Hunter Biden.
00:27:18Vous savez, cette affaire de corruption de l'ordinateur portable du fils de Joe Biden.
00:27:25Et ils ont considéré que c'était une ingérence, une fake news.
00:27:28Et donc, ils ont passé tout ça à couvert.
00:27:30Parce que la BBC a reçu des fonds de l'USAID.
00:27:33Apparemment, l'AFP s'est à vérifier.
00:27:35Mais 9 médias sur 10 en Ukraine sont également financés par l'USAID.
00:27:40Alors, on verra ce qui leur sort sur l'Ukraine, mais ce qui va être très intéressant
00:27:43et notamment, j'en parlais avec Charles Prast, il y aura intérêt de comprendre
00:27:47quelles sont les associations, les œuvres bonnes ou moins bonnes en France
00:27:50qui bénéficient de ces aides-là.
00:27:52Quelle est l'action qu'ils mènent ?
00:27:53Est-ce qu'ils rendent des comptes ? Est-ce que c'est rendu public ?
00:27:56On a vraiment besoin de savoir concrètement vers quoi sont orientés ces fonds.
00:28:02Et je pense que de remettre un petit peu de ménage et de sabrer ces projets
00:28:09qui sont vraiment intrusifs et qui, au final, viennent alimenter
00:28:12des activistes d'extrême-gauche américains n'ont que trop duré.
00:28:16Il est en grande nécessité d'arriver à réduire la voilure dans ce domaine.
00:28:19Au-delà de l'USAID et du travail que fait Musk sur la réduction de la dépense,
00:28:26on a l'impression qu'en France, c'est un tabou de parler d'une réduction drastique de la dépense.
00:28:31Or, ça fait des années que je me pose la question et qu'on est des millions à se poser la question.
00:28:36Où va notre argent ? Où va l'argent des impôts ?
00:28:38Et personne ne veut faire ce travail.
00:28:40On a la Cour des comptes qui fait un travail à la marge,
00:28:41mais c'est audite nécessaire maintenant parce qu'on se rend bien compte
00:28:45que l'argent n'est pas dépensé correctement.
00:28:47Pourquoi c'est un tabou en France ?
00:28:52Vous nous entendez ?
00:28:53Il y a un tabou parce qu'on est dans une grave crise de cet système
00:29:00administrativo-bureaucratique dans lequel on produit des textes de loi,
00:29:04de réglementation, de régulation, qui font de nous la risée sur la scène internationale.
00:29:08Je le publiais dans une tribune dans le FIROVOX.
00:29:10Aux États-Unis, il y a un mantra qui dit « En Chine, il copie, il imitate,
00:29:15Europe regulates, America innovates ».
00:29:18Et en fait, on en est réduit à faire de la régulation
00:29:20parce qu'il y a une bureaucratie qui nous étouffe et qui est tout sauf un facilitateur de fait.
00:29:26Et ça crée une véritable opacité pour n'importe qui qui s'est plongé dans un texte de loi.
00:29:30On en ressort avec une grosse migraine.
00:29:33Il y a une véritable simplification et aussi de sortir de ce jargon
00:29:36qui rend ce système complètement imperméable à qui serait étranger,
00:29:43qui en fait une thématique d'experts qui ne vivent que par ça et pour ça
00:29:46et d'où l'inflation considérable du Code du Travail et d'autres dispositifs réglementaires
00:29:51qui ne sont que des projections.
00:29:53L'inflation administrative aussi, peut-être que si on fait au prorata
00:29:58le nombre de fonctionnaires par rapport aux habitants français,
00:30:01c'est encore un autre problème si on compare avec l'État fédéral américain.
00:30:07Oui, et malgré ça, l'État américain a proposé un plan de départ volontaire
00:30:12pour les agents fédéraux qui ne souhaitaient pas retourner travailler
00:30:15parce que ce qu'il faut savoir, c'est qu'il y a des mauvaises habitudes qui se sont implantées.
00:30:18Aujourd'hui, c'est à peine 6% des employés fédéraux qui vont de manière présentielle au travail.
00:30:23Alors si déjà c'était un problème dans l'industrie privée,
00:30:25je peux vous dire que dans le gouvernement, je ne suis pas sûr que les gens soient contrôlés,
00:30:28voire même qu'ils n'y perçoivent juste leur salaire.
00:30:30Et donc Donald Trump a proposé un plan de départ auquel à ce stade 50 000 ont déjà accepté,
00:30:36ce qui montre qu'ils vont peut-être aller convoler vers d'autres cieux,
00:30:40mais ils ont le sentiment de vrai pour une administration qui ira dans leur sens,
00:30:44mais qu'il faut également aussi sortir du dogme de cette fonction publique
00:30:48qui ne fait que s'angresser comme le Mabout, comme on le désigne,
00:30:52et qui a une nécessité de se poser la question de la pertinence de ces différents emplois.
00:30:56Je pense que cette sécurité de l'emploi, elle ne vient pas compenser un mal-être au travail
00:31:02si au final vous êtes ce qu'on appelle un bullshit job.
00:31:04Et là, c'est tant dans le privé que dans la fonction publique.
00:31:06Si vous n'avez pas de satisfaction, de sentiment de contribuer au bien commun,
00:31:11ou de développer quelque chose, ou de produire quelque chose de manière concrète,
00:31:13vous n'en êtes pas plus heureux.
00:31:14Donc parfois, peut-être qu'une sécurité de l'emploi peut peut-être venir compensée
00:31:19par un attrait et un regain d'intérêt dans un nouveau travail.
00:31:23Et je pense que ça fait partie tant des réformes,
00:31:25tant sur les conventions, les normes et les régulations,
00:31:29que sur des effectifs qui sont surnuméraires,
00:31:31et sur lesquels c'est une certaine manière d'acheter une forme de paix sociale,
00:31:35mais qui se paye sur le prix du contribuable.
00:31:37Oui, qui se paye cher.
00:31:38Mais peut-être aussi, alors pour être avocat des services publics,
00:31:43ce traitement de choc risque d'être un peu radical,
00:31:47et risque de bouleverser aussi l'État américain profondément,
00:31:50notamment sur la scène diplomatique.
00:31:55Oui, sur la scène diplomatique, là, effectivement,
00:32:00c'était notamment dans les agences de renseignement
00:32:02sur lesquelles il y a ce même plan de départ qui a été proposé.
00:32:06Vous n'avez jamais 100% des effectifs qui vont partir.
00:32:08La question, lorsque vous organisez ces plans de départ volontaire,
00:32:11c'est est-ce que vous gardez les plus mauvais,
00:32:12est-ce que c'est les meilleurs qui partent ?
00:32:13Ça, c'est une autre question.
00:32:14Mais ça montre aussi cette volonté d'arriver à lancer un nouvel élan
00:32:19et que vous puissiez réformer,
00:32:20et que c'est le propre de tout nouveau changement.
00:32:23L'enjeu aux États-Unis, c'est comme on avait en France l'UMPS pendant un moment,
00:32:28c'est qu'il y a le uniparty, c'est-à-dire que vous soyez de gauche ou de droite,
00:32:31il n'y a pas d'alternance, c'est pas une alternance.
00:32:32Vous n'êtes pas élu, mais vous êtes là.
00:32:34C'est Washington, oui.
00:32:36On va marquer une courte pause, Nicolas Conquer.
00:32:39On va se retrouver dans un instant pour parler justement de diplomatie
00:32:44et des dernières déclarations de Donald Trump
00:32:45et de la guerre bien sûr commerciale qu'il entend mener avec la Chine, le Canada
00:32:49et bientôt l'Union européenne.
00:32:51À tout de suite sur Sud Radio.
00:32:53Alexis Poulin, sans réserve, l'invité.
00:32:57Et on se retrouve avec notre invité Nicolas Conquer,
00:33:00porte-parole de Republican Overseas,
00:33:02pour parler des premières semaines de Donald Trump à la Maison-Blanche,
00:33:06si on peut dire que ça décoiffe compte tenu du nombre de déclarations importantes.
00:33:10Un des sujets clés, c'est la guerre des taxes de protectionnisme,
00:33:17tarifs des taxes à l'export que Donald Trump va imposer au Canada, à la Chine
00:33:23et prochainement à l'Union européenne.
00:33:25On a l'impression que d'un seul coup, les gens découvrent,
00:33:28particulièrement en Europe, que Donald Trump va mettre en pratique ce qu'il avait dit
00:33:32alors qu'ils auraient pu se préparer déjà pendant la campagne.
00:33:34C'est étonnant quand même ce retard à l'allumage.
00:33:38Oui, alors que Donald Trump, on ne peut plus être transparent,
00:33:40il avait annoncé son jeu, il avait dit qu'il referait de ses barrières douanières
00:33:44une manière de renforcer l'industrie américaine,
00:33:48de venir compenser les déficits commerciaux
00:33:51et d'absorber le déficit de la dette américaine.
00:33:54Il l'a joué franc jeu de ce point de vue-là.
00:33:56Et d'ailleurs, c'est des choses qui avaient déjà cours avant qu'il arrive.
00:33:59C'est important de le rappeler qu'il y avait déjà des sanctions douanières
00:34:02qui avaient été mises au profit de la Chine durant son premier mandat.
00:34:06Elles ont été maintenues sous l'administration Biden.
00:34:09En ce qui concerne le Mexique et le Canada,
00:34:11parce que c'étaient donc les premiers visés qui sont certes des alliés,
00:34:14mais sur lesquels il y a eu des problèmes de fond,
00:34:16notamment une crise migratoire qui a pu prospérer
00:34:19et aussi des atteintes sur la sécurité nationale
00:34:21avec des afflux massifs de drogue comme le fentanyl
00:34:24qui cause jusqu'à 100 000 morts par an.
00:34:27Donc Donald Trump a cherché à utiliser ça comme un outil de négociation.
00:34:31Et je vous la fais courte,
00:34:33mais alors qu'on nous annonçait une guerre commerciale,
00:34:36ça s'est fini en même pas 24 heures.
00:34:38Ils ont obtenu un accord commercial avec le Canada, avec le Mexique
00:34:42et dans la foulée même avec Panama
00:34:44pour arriver à obtenir des contreparties, des concessions.
00:34:46Et là, ça a différé sur une durée de 30 jours.
00:34:48Donc encore une fois, on nous annonce le pire systématiquement.
00:34:52Quand on regarde un peu la tête froide,
00:34:53on sait qu'il y a une volonté de négocier
00:34:55et d'obtenir des résultats.
00:34:56Donald Trump a dit,
00:34:57j'ai une question avec un afflux massif de migrants
00:35:00qui date de l'ère Biden et il faut que vous sécurisez la frontière.
00:35:03Les Mexicains ont déployé 10 000 militaires à la frontière
00:35:07et on a un sujet avec la drogue.
00:35:09Donc là aussi, il faut arriver à sécuriser.
00:35:10Donc je pense que ça, ça montre qu'il y a une volonté
00:35:14de ne pas se faire abuser dans ces relations commerciales
00:35:16par des partenaires économiques.
00:35:18Mais l'Europe, qui est aussi prochaine sur la liste,
00:35:21il a clairement énormément parlé des voitures européennes,
00:35:25alors que l'Europe n'importait pas de voitures américaines.
00:35:28Quelle peut être la réponse de l'Europe,
00:35:30sachant que les dernières déclarations, c'est oui,
00:35:32l'Europe doit réagir, mais le temps de réaction,
00:35:34ce n'est pas 30 jours en Union européenne.
00:35:36C'est beaucoup plus long.
00:35:38Non, mais l'ennui, c'est que Donald Trump, il est là pour un mandat
00:35:41et qu'on n'a pas le temps de jouer l'immobilisme et l'attentisme.
00:35:44Il y a des sanctions, c'est à voir si on sait réagir.
00:35:47Et je pense qu'en cas de nécessité, on l'a montré,
00:35:50on a su le montrer dans le passé,
00:35:51on est capable de prendre des décisions.
00:35:53On n'importe pas de voitures américaines.
00:35:54Il faut simplement rappeler que les droits de douane
00:35:56sont quatre fois plus importants sur les voitures américaines
00:35:59que dans le sens inverse.
00:36:01Il y a beaucoup de voitures allemandes qui sont exportées
00:36:04et importées sur le territoire américain.
00:36:06Donc, encore une fois, est ce que Donald Trump, lui,
00:36:08va juste accepter que notre industrie européenne soit déversée
00:36:12et faire un câlin gratuit ou est ce qu'au contraire,
00:36:14il va y avoir une approche ?
00:36:15Je veux dire, il faut arriver à s'entendre.
00:36:17Il y a un déficit assez important des US, des Amériques vers l'Europe
00:36:21et donc, il essaye de, encore une fois, revitaliser son marché national
00:36:27tant par des mesures douanières que par aussi une fiscalité incitative
00:36:32qui, désormais, pousse beaucoup d'industriels, d'entrepreneurs
00:36:35à aller s'installer aux États-Unis
00:36:36parce qu'ils sentent qu'il y a un avant de liberté d'optimisme.
00:36:38Bernard Arnault le disait, mais également d'autres industries,
00:36:41tant dans l'aviation potentiellement, vont également aller.
00:36:44L'industrie en général, on voit l'Europe qui dévisse,
00:36:48qui, regardez l'état de la France qui parle encore de nouvelles taxes
00:36:52contre les entreprises, alors qu'aux États-Unis,
00:36:55on voit bien que c'est tout l'inverse
00:36:56et ça risque d'être assez sévère pour l'économie européenne, encore une fois.
00:37:02Pour terminer, on va parler aussi de la diplomatie.
00:37:04Trump, ses dernières annonces sur Gaza ont été largement commentées.
00:37:09C'était la méthode Trump, encore une fois, faire de la provocation,
00:37:12mettre les pieds dans le plat, mais en même temps dire des choses
00:37:15qui sont condamnables en termes de droit international,
00:37:18le déplacement de population notamment.
00:37:20Est-ce que c'est là encore une méthode pour provoquer
00:37:23et arriver à une réaction de la communauté internationale ?
00:37:27Je ne vais pas commenter les déclarations,
00:37:29je vais surtout juger le résultat.
00:37:30Donald Trump, c'est celui qui, durant son premier mandat,
00:37:33a abouti à un accord qui était le plus important accord
00:37:37en matière de paix dans le Moyen-Orient de l'ère moderne
00:37:40avec les accords d'Abraham.
00:37:41Là, on est dans une phase sur laquelle, entre-temps, il s'est passé le 7 octobre,
00:37:44il y a une tension sans précédent, une guerre qui est en train de se dérouler
00:37:48et je pense qu'on se dirige vers une nouvelle version améliorée encore
00:37:52de ces accords d'Abraham qui vont se dérouler sous le mandat de Donald Trump
00:37:55qui va arriver à un accord de paix.
00:37:57Et je pense qu'effectivement, c'était important qu'il puisse secouer
00:38:00cette communauté internationale et également qu'on ait une personnalité
00:38:04comme Donald Trump qui, comme on dit en anglais,
00:38:05« he thinks out of the box », il arrive avec des solutions nomatrices.
00:38:08Je ne dis pas que c'est une validation de ce projet-là,
00:38:11mais qu'il y ait une nécessité de faire s'asseoir les différents acteurs
00:38:15autour de la table et que je lui fais confiance
00:38:17parce que désormais, on voit que différents chefs d'État
00:38:20sont en train de se bousculer pour favoriser cet accord diplomatique.
00:38:25Et le nouveau responsable de la diplomatie américaine,
00:38:28Marco Rubio, a obtenu des accords en ce sens.
00:38:31Il y aura un excellent ambassadeur qui sera également en Israël,
00:38:34un ancien gouverneur.
00:38:35Donc je pense que ça va également pouvoir contribuer à stabiliser la région
00:38:39et c'était ô combien nécessaire quand on a vu comment ça s'est embrasé
00:38:42sous la dernière administration.
00:38:44Et l'autre dossier brûlant sur le bureau de Donald Trump, c'est l'Ukraine.
00:38:48En un mot, il y a eu une fuite dans le délimel du soi-disant plan de Trump.
00:38:55On se retrouve avec finalement les Européens qui vont payer la facture.
00:38:59Déjà, on croise des sources, ça c'est une première chose.
00:39:04Et la deuxième, c'est qu'on va s'appuyer sur les déclarations qui viennent de sa porte-parole.
00:39:08Mais en ce qui concerne l'aide qui a été apportée à l'Ukraine,
00:39:11en ce qui concerne le contribuable américain,
00:39:13il y a clairement une volonté à ce que celle-ci puisse être remboursée
00:39:17auprès des contribuables en matière d'accords, de contreparties, de concessions
00:39:22qui seront apportées et voire même de participation à la table des négociations.
00:39:25On verra un peu comment ça se dessine.
00:39:27Je ne m'appuierai pas uniquement sur le délimel qui,
00:39:29quand même, j'aime le lire, est parfois assez sensationnel.
00:39:33Très bien, merci beaucoup Nicolas Conquer, porte-parole de Republican Overseas,
00:39:37d'avoir répondu à nos questions sur ces premières semaines de l'administration Trump.
00:39:42On va suivre bien sûr les développements.
00:39:44Cette année, on va marquer une courte pause sur Sud Radio
00:39:46et se retrouver avec notre invité à 13h, qui sera Nicolas Bey, député ECR,
00:39:51pour parler justement de l'Europe et de sa réponse face aux ingérences étrangères
00:39:55et surtout face à l'économie, où va l'Europe dans un instant.
00:40:01Et si vous souhaitez réagir, 0826 300 300 sur Sud Radio.
00:40:04Sud Radio, midi 14h, Alexis Poulin, sans réserve.
00:40:10Et on se retrouve pour une heure encore, jusqu'à 14h,
00:40:14avec notre invité Nicolas Bey, député européen ECR, pour parler encore d'Europe.
00:40:18On en parlait avec la farine d'insectes, on en parlait avec la guerre à l'import de Trump
00:40:25et on va en parler avec vous Nicolas Bey.
00:40:26Bonjour.
00:40:27Bonjour.
00:40:27Merci d'être avec nous.
00:40:28Alors, l'Union européenne, en ce moment, on a l'impression qu'elle cherche ses marques.
00:40:32Ça paraît compliqué et qu'elle a un temps de retard,
00:40:36que ce soit sur l'IA, que ce soit sur la régulation des réseaux sociaux.
00:40:41Nathalie Loiseau, par exemple, vient d'être élue à la tête d'une commission
00:40:44du Parlement européen sur le bouclier démocratique européen.
00:40:47Qu'est-ce que c'est ? Est-ce que vous pouvez nous expliquer ce qu'est cette fameuse commission ?
00:40:51Malheureusement, le Parlement européen a tendance, les institutions européennes en général,
00:40:55ont tendance à toujours créer des groupes de travail, des commissions, des sous-commissions, etc.
00:41:01Et souvent, elles apportent essentiellement la démonstration d'une forme d'inutilité et surtout d'impuissance.
00:41:07Je pense que c'est le problème de fond.
00:41:10Souvent, on se demande, légitimement, les Françaises demandent,
00:41:12mais finalement, ces institutions européennes, à quoi elles servent ?
00:41:15Et au départ, il y a l'idée, qui est plutôt une bonne et une saine idée,
00:41:21qu'en agissant de manière collective, à l'échelle continentale,
00:41:26dans la compétition des grands ensembles au niveau mondial,
00:41:32eh bien, on peut peser collectivement et on peut difficilement peser individuellement
00:41:37comme nos nations, la France, l'Espagne, les grandes nations européennes, pouvaient peser dans le passé.
00:41:41Et finalement, on s'aperçoit qu'au gré de la construction européenne,
00:41:45depuis maintenant, un peu plus de 60 ans, depuis le traité de Rome,
00:41:47eh bien, plus on va loin dans le fédéralisme, plus on va loin dans ce qu'ils appellent l'intégration européenne.
00:41:53On est même un peu au-delà du fédéralisme.
00:41:55On est presque dans une espèce de logique de jacobinisme russellois, d'État unitaire européen.
00:42:02On est au-delà du fédéralisme.
00:42:03Dans l'esprit de Mme von der Leyen, la Hongrie, Victor-Orban ou l'Italie de Giorgia Meloni
00:42:08doivent avoir moins de pouvoirs que n'en a un État, la Californie ou le Texas aux États-Unis.
00:42:14Donc, plus on va loin dans ce schéma du fédéralisme et de l'unification,
00:42:18eh bien, puis l'Europe se révèle inefficace et impuissante, l'Union européenne.
00:42:23Donc, c'est pour ça que nous, ce que nous portons au sein du groupe des conservateurs et réformistes européens,
00:42:28avec Giorgia Meloni, avec tous ceux qui sont au pouvoir,
00:42:32on a cinq de nos alliés qui sont au pouvoir dans leur pays,
00:42:35eh bien, c'est une vision de l'Europe différente, c'est-à-dire beaucoup plus d'intergouvernemental,
00:42:41des coopérations qu'on ne fait pas nécessairement à 27, pas besoin de tout faire à 27,
00:42:45ce qui est l'obsession de l'Union européenne,
00:42:48des coopérations efficaces qui répondent à nos besoins et qui nous permettront d'être beaucoup plus rapides, plus agiles.
00:42:54Les crises aujourd'hui auxquelles nous sommes soumis,
00:42:58que ce soit la crise financière en 2008, que ce soit la crise migratoire en 2015 et qui continue depuis,
00:43:04ou même la crise sanitaire, voilà, tout ça, ça nécessite de l'agilité.
00:43:08Tout faire à 27 de manière intégrée avec la Commission européenne qui n'a pas de légitimité,
00:43:11souvent, eh bien, ça aboutit à l'impuissance parce qu'on n'est pas capable d'aller vite.
00:43:15On n'est pas capable d'aller vite et d'être agile.
00:43:17Pour aller vite et être agile, eh bien, il faut que ce soit l'intergouvernemental qui prime,
00:43:20et puis certaines coopérations peuvent se faire à 2, à 4, à 6, à 8, et pas tout nécessairement à 27.
00:43:25Alors, pour répondre à votre question, le bouclier démocratique qu'ils veulent mettre en place,
00:43:33c'est qu'en réalité, ils sont obsédés par l'ingérence, la prétendue ingérence,
00:43:40c'est-à-dire le risque que des puissances étrangères, que ce soit des États,
00:43:46que ce soit des puissances économiques, et évidemment, dans l'île de Myre, il y a Elon Musk et X,
00:43:52puissent interférer, intervenir dans les processus démocratiques au sein des États membres.
00:43:58Donc, en fait, ils veulent mettre en place une commission qui analyse les ingérences.
00:44:02Il y a une question qu'on peut se poser, d'ailleurs, c'est qu'est-ce que c'est qu'une ingérence ?
00:44:06Parce que quand la quasi-totalité de la presse française, pendant des mois,
00:44:14nous explique que Kamala Harris est formidable et que Donald Trump, ce serait la catastrophe,
00:44:19est-ce que c'est de l'ingérence dans le processus démocratique qui a lieu au Tratlantique ?
00:44:23– Ça va au-delà, parce que Libération, par exemple, recevait de l'argent de Meta pour faire du fact-checking,
00:44:28on se rappelle de ces affaires de fact-checker.
00:44:30La Fondation Soros, qui est présente un peu partout,
00:44:33Nathalie Loiseau, à la tête de cette commission, fait partie de cette galaxie des Fondations Soros.
00:44:39Et pour l'Europe, pour les responsables eurocrates, ça, c'est pas de l'ingérence.
00:44:44– Exactement, en fait, on voit bien que l'ingérence, c'est comme l'état de droit,
00:44:48c'est des concepts qui sont un peu fumeux, qu'ils imposent dans le débat,
00:44:53qu'ils veulent s'approprier, et ce qui leur permet de définir ce qui est bien et ce qui n'est pas bien.
00:44:58Et finalement, aujourd'hui, on voit bien qu'il y a une volonté dans les institutions européennes,
00:45:03très marquée, de réduire les libertés.
00:45:07Réduire les libertés des nations, que les gouvernements aient le moins de pouvoir possible
00:45:12et qu'ils soient le plus contraints par le carcan bruxellois, et le moins de libertés individuelles.
00:45:18Et en réalité, ils ont compris une chose, c'est que d'abord, les médias, longtemps,
00:45:23il y avait moins de médias, ils étaient moins variés, ils étaient moins accessibles,
00:45:28parce que ça passait uniquement par les ondes de la radio ou de la télévision.
00:45:31– Soit des médias d'État, soit…
00:45:32– Et il n'y avait pas les supports numériques.
00:45:34Et donc, il y avait, d'une certaine manière, un contrôle,
00:45:37le système avait une forme de contrôle des médias.
00:45:41Aujourd'hui, il y a une prolifération de médias, Sud Radio en est un exemple,
00:45:44des médias qui sont de plus en plus nombreux, de plus en plus variés,
00:45:47ça contribue évidemment à la qualité du débat démocratique, à la diversité des opinions,
00:45:53et de surcroît, les supports numériques et les plateformes numériques
00:45:57permettent d'avoir un accès très facile, instantané, gratuit ou quasiment gratuit
00:46:04à de l'information, et donc, ils perdent le contrôle sur tout ça.
00:46:08Et donc, aujourd'hui, on voit bien, il y a une volonté d'empêcher
00:46:11que les plateformes numériques soient des espaces de liberté totale,
00:46:15d'empêcher que… voilà…
00:46:19– De revenir sur des résultats électoraux, on a vu ce qui s'est passé en Roumanie,
00:46:23et maintenant, la terreur qui plane en Allemagne,
00:46:26parce qu'Elon Musk a mis le projecteur sur l'AFD, et c'est la panique.
00:46:29– Exactement, et on voit derrière tout ça qu'en réalité,
00:46:34il ne supporte pas l'idée que les électrices et les électeurs puissent choisir librement.
00:46:39– Mais qui, quand vous dites « ils », c'est qui ?
00:46:41– Ah, c'est difficile à définir, c'est en réalité ceux qui sont au pouvoir,
00:46:45ou essayent de s'y maintenir, ou aspirent à y revenir,
00:46:48mais on voit bien, quand on parle au niveau européen de ceux qui sont au pouvoir,
00:46:52c'est cette espèce de bloc, cette coalition composée du PPE,
00:46:58c'est-à-dire la fausse droite, des socialistes qui étaient à la vraie gauche,
00:47:01et du bloc central libéral macroniste, qui se situe entre les deux.
00:47:07Mais vous parliez de la Roumanie, c'est un très bon exemple,
00:47:12vous avez un candidat, semble-t-il soutenu par la Russie, ça semble avéré,
00:47:19qui a bénéficié d'un soutien actif sur les réseaux sociaux, notamment sur TikTok,
00:47:24des campagnes de promotion qui ont sans doute été menées par l'extérieur.
00:47:28– Apparemment, sur une enquête, c'était le parti au pouvoir
00:47:32qui faisait monter cet opposant pour faire baisser les autres opposants.
00:47:35– C'est possible, il y avait peut-être une tactique…
00:47:36– La Russie ne s'est pas avérée là-dessus.
00:47:38– D'abord, ce n'est pas établi, parce qu'il n'y a pas d'enquête,
00:47:40mais de ce qu'on perçoit, on peut se dire, en effet,
00:47:43il y a peut-être des puissances étrangères, la Russie,
00:47:45qui essayent de se faire entendre dans le débat,
00:47:48mais à un moment donné, ce sont des électrices et des électeurs en Roumanie
00:47:53qui ont fait un choix démocratique, et faire croire aux gens
00:47:57que n'importe quel électeur roumain, de n'importe quel âge,
00:48:05a été hypersensible à tel ou tel message qu'il a vu sur TikTok,
00:48:09c'est quand même se moquer du monde.
00:48:10Il y a en Roumanie, comme en France, une diversité de médias,
00:48:14de supports numériques, un accès facile à l'information,
00:48:17et donc chacun peut se faire sa propre opinion,
00:48:20et en général d'ailleurs, chacun ne se fait pas sa propre opinion
00:48:23dans les tout derniers jours d'une campagne électorale.
00:48:25– C'est beaucoup plus compliqué, et c'est les règles du jeu,
00:48:28des campagnes en plus, utiliser tous les moyens de propagande possibles.
00:48:31– Oui, et puis les campagnes électorales sont très encadrées,
00:48:34c'est vrai, sur l'ensemble des pays de l'Union Européenne,
00:48:37je veux dire, la Roumanie, on n'est pas au fin fond d'un pays d'Afrique peu développé,
00:48:42la Roumanie, il y a des règles sur le financement des campagnes électorales,
00:48:46des règles de, comment dire, de distribution du temps de parole médiatique,
00:48:52avec un encadrement strict, enfin comme on le connaît nous en France,
00:48:55donc voilà, tout ça est très encadré, normé,
00:48:59et donc la campagne s'est faite en respectant absolument toutes les règles légales,
00:49:04et donc c'était un véritable coup de force et un coup d'État
00:49:08d'annuler purement et simplement les résultats de l'élection
00:49:12avec de nouvelles élections qui ont été convoquées au mois de mai.
00:49:15– Mais ce n'est pas le fait de l'Union Européenne,
00:49:16puisque c'est une cour suprême en Roumanie qui l'a fait,
00:49:18c'est le juge contre des millions d'électeurs.
00:49:20– Non mais ça, il y a une réalité, c'est que malheureusement,
00:49:25l'Union Européenne a des défauts, mais il faut dire ce qu'il y a,
00:49:28il y a beaucoup des choix politiques qui sont faits,
00:49:30ils ne sont pas forcément faits à Bruxelles, on le voit tous les jours en France.
00:49:33En France, parfois on a des mauvaises décisions qui sont prises à Bruxelles,
00:49:37nous on essaye à notre niveau modestement d'empêcher l'inflation des normes,
00:49:41des taxes, des impôts, mais si on veut être tout à fait honnête,
00:49:44souvent l'État français, le gouvernement macroniste actuel,
00:49:49ou les précédents, ajoutent des règles supplémentaires,
00:49:53des mauvaises décisions aux mauvaises décisions qui sont déjà prises là-haut,
00:49:56et donc tout n'est pas de la faute de Bruxelles,
00:49:58il y a souvent une amplification même, il faut bien le dire,
00:50:01la fameuse surtransposition, dont on parle souvent,
00:50:04c'est-à-dire que quand les règles européennes nous sont déjà défavorables,
00:50:08vous avez en plus le gouvernement français qui ajoute des règles
00:50:10qui nous sont encore plus défavorables, et qui au-delà,
00:50:13non seulement ont subi une concurrence déloyale parfois au niveau international,
00:50:18mais en plus, on en subit une à l'intérieur de l'espace européen.
00:50:21– Oui, par exemple avec le marché unique, le prix de l'énergie…
00:50:25– Par exemple, ou même sur toutes les normes agricoles, par exemple, c'est…
00:50:28– On va en parler, on va marquer une courte pause,
00:50:30et puis on va reparler des normes européennes,
00:50:32on va parler aussi de cette démocratie européenne
00:50:35dont on ne sait pas trop où elle se trouve.
00:50:370826-300-300 si vous souhaitez poser des questions ou réagir au standard,
00:50:41on marque une courte pause et on se retrouve dans un instant avec notre invité.
00:50:44– Merci.
00:50:45– Alexis Poulin, sans réserve, l'invité.
00:50:49– Et on se retrouve avec notre invité, Nicolas Bay, député européen ECR,
00:50:52vice-président du groupe au Parlement européen.
00:50:54On parlait de démocratie justement,
00:50:56et on se pose souvent la question de cette démocratie européenne,
00:50:59à quoi sert le Parlement européen ?
00:51:01– Bah écoutez, en fait la question plus large,
00:51:06c'est à quoi servent les institutions européennes ?
00:51:08Est-ce qu'il est utile d'organiser à l'échelle européenne un certain nombre de politiques ?
00:51:11C'est ça la question.
00:51:13– Moi je crois que oui, je pense qu'il est utile d'avoir des coopérations européennes.
00:51:16Je pense que dans la compétition mondiale,
00:51:19on a besoin d'avoir des politiques qui sont menées à l'échelle européenne.
00:51:22Ça ne veut pas dire d'ailleurs que tout doit passer par des institutions européennes.
00:51:26On pense souvent dans des réussites européennes, industrielles,
00:51:28par exemple on pense à Ariane Espace ou à Airbus,
00:51:30ça ne doit rien à la Commission européenne,
00:51:32et je dirais même que si la Commission européenne s'en était mêlée,
00:51:34elle aurait empêché la constitution de monopole
00:51:37et ça n'aurait pas pu voir le jour sous cette forme-là.
00:51:39Donc c'est souvent d'ailleurs des coopérations intergouvernementales
00:51:44qui se sont révélées performantes pour faire rayonner l'Europe
00:51:47et faire rayonner notre civilisation et la propulser, la projeter dans l'avenir
00:51:52en la plaçant en position de force dans la concurrence mondiale.
00:51:57Aujourd'hui la difficulté qu'on a dans les institutions européennes,
00:51:59c'est que vous avez trois principales institutions,
00:52:02le conseil composé des chefs d'état de gouvernement et des ministres,
00:52:05c'est une instance qui est démocratique au sens où
00:52:08ce sont des chefs d'état de gouvernement qui ont la légitimité démocratique
00:52:13et encore beaucoup de décisions se prennent quand même à l'unanimité,
00:52:17ce qui permet de respecter les souverainetés nationales.
00:52:20Vous avez le Parlement européen qui est composé de députés élus
00:52:23au suffrage universel direct à proportionnel intégral dans chaque état membre,
00:52:28au pro rata de son poids numérique et de sa démographie, de sa population,
00:52:33c'est une instance qui a aussi une légitimité démocratique.
00:52:35Le problème c'est que la Commission européenne qui est composée de 27 commissaires,
00:52:40personne ne les a élus, personne ne les connaît,
00:52:42un sombre mercato entre les principaux chefs d'état les plus importants
00:52:47et les partis aboutis à désigner la présidente de la Commission européenne
00:52:52dans le dos des peuples et cette commission qui a le moins de légitimité démocratique,
00:52:57c'est elle qui a le plus de pouvoir,
00:52:59puisqu'elle a l'exclusivité de l'initiative législative,
00:53:02ce n'est pas le cas par exemple pour un gouvernement en France.
00:53:04En France, le gouvernement peut faire des projets de loi
00:53:06mais le Parlement peut faire des propositions de loi,
00:53:08il y a une initiative législative qui est partagée.
00:53:12Dans les institutions européennes, le système a été fait de manière telle
00:53:15que seule la Commission peut prendre l'initiative,
00:53:17le Parlement ensuite peut travailler le texte
00:53:19mais c'est la Commission qui a la main initialement.
00:53:21Ensuite, son pouvoir est très important parce que dans la navette législative,
00:53:26on pourrait comparer à la navette entre l'Assemblée nationale et le Sénat,
00:53:31entre le Parlement et le Conseil,
00:53:33il y a ce qu'on appelle la discussion inter-institutionnelle,
00:53:36ce qu'on appelle les trilogues au quotidien,
00:53:39c'est-à-dire que la Commission intervient à nouveau,
00:53:41donc elle prépare le texte en amont.
00:53:43Ensuite, s'il est modifié par le choix démocratique du Parlement et du Conseil,
00:53:47elle peut malgré tout faire à nouveau entendre sa voix et modifier.
00:53:50Et enfin, elle a le pouvoir considérable, une fois que le texte a été adopté,
00:53:56de contrôler l'application et la traduction en droit national par les États membres.
00:54:01Et enfin, pour couronner le tout, et malheureusement grâce au traité de Lisbonne,
00:54:05qui était en fait le remake du traité constitutionnel
00:54:07qui avait été rejeté par la voie démocratique, par référendum,
00:54:11elle est garante des valeurs de l'Union,
00:54:13ce qui lui permet d'intervenir dans tous les domaines
00:54:15où normalement l'Union européenne n'est pas compétente.
00:54:17Parce qu'il y a quand même une chose, c'est que les traités européens disent
00:54:21qu'il y a des compétences européennes, par exemple la politique commerciale,
00:54:24parce qu'on est en marché unique, etc.
00:54:26Il y a des compétences partagées, c'est-à-dire par exemple le contrôle des frontières,
00:54:30c'est des prérogatives nationales,
00:54:31mais les États peuvent demander l'aide de l'Union européenne,
00:54:33l'Union européenne se révèle très inefficace d'ailleurs,
00:54:36et puis il y a tout le reste qui sont des compétences nationales.
00:54:38Et quand par exemple Viktor Orban en Hongrie ou Giorgia Meloni en Italie
00:54:44veut en finir avec la propagande LGBT dans les écoles
00:54:47et prend un certain nombre de mesures,
00:54:48on est en compétences nationales strictes.
00:54:50L'Union européenne normalement n'a rien à dire.
00:54:52Pourquoi elle intervient, elle interfère,
00:54:54elle fait du chantage, des menaces, y compris du chantage financier ?
00:54:59Eh bien parce qu'elle se considère comme garante des valeurs,
00:55:01et au nom des valeurs elle intervient dans tous les domaines où elle ne devrait pas intervenir.
00:55:05Et on voit d'ailleurs là la gravité d'une décision
00:55:08qui avait été présentée comme symbolique de Jacques Chirac il y a quelques décennies maintenant,
00:55:14quand il avait refusé que dans les textes fondateurs de l'Union européenne
00:55:18on indique les racines chrétiennes.
00:55:20Tout le monde avait dit oui, ce n'est pas la peine, ce n'est pas utile,
00:55:22ce serait purement symbolique.
00:55:23En fait on s'aperçoit que ce n'est pas justement purement symbolique.
00:55:26Une fois que les valeurs ne sont pas définies,
00:55:27qu'on n'a pas définie l'Union européenne comme une communauté de civilisation,
00:55:33eh bien ce sont d'autres valeurs, et souvent des fausses valeurs,
00:55:35désincarnées, théoriques ou de circonstances,
00:55:40qui remplacent ce qui devrait fonder un vrai projet entre nos nations et nos peuples.
00:55:44– Il y a ce projet qui a du plomb dans l'aile, qui est compliqué à tenir.
00:55:48Prenons un exemple concret sur l'absence démocratique en Europe.
00:55:51Je parlais dans mon édito de cette directive des 4% de farine, de verre,
00:55:57d'insectes, qui vont arriver dans la farine, la bière, la pâtisserie, etc.
00:56:03Est-ce que ça, ça a été discuté, ne serait-ce qu'au Parlement européen ?
00:56:07Parce qu'en réalité, il suffit d'un lobbying, d'une entreprise qui s'appelle NutriHeart,
00:56:10qui a dit, ce serait bien de faire un truc pour que j'ai un marché, et hop ça passe.
00:56:14Mais là, si on demandait au peuple ce qu'ils en pensent,
00:56:17je pense que la réponse serait non.
00:56:18Et est-ce que vous, au Parlement européen, vous en avez discuté ?
00:56:20– Alors, en réalité, je n'ai pas en tête ce texte précis au Parlement,
00:56:24mais de toute façon, si il y a une directive européenne,
00:56:26il y a toujours eu, en amont, un texte qui est passé par le Parlement.
00:56:29– D'accord.
00:56:29– Et le Parlement, il peut faire des modifications,
00:56:32mais c'est le Conseil qui, à la fin, a le dernier mot.
00:56:34Les lobbies ont un pouvoir considérable.
00:56:38Et dans l'espèce d'opacité de la grisaille bruxelloise,
00:56:41ces lobbies très puissants interviennent, eux aussi,
00:56:46à tous les étages de la construction des textes.
00:56:49Et tout ça, c'est vrai, ce fait, ce n'est pas que c'est caché,
00:56:53c'est que des milliers de textes, parce que l'Union européenne
00:56:58passe son temps à créer des textes, des normes toujours plus importantes,
00:57:03et bien, dans ce flot incessant, évidemment, les citoyens ne s'y retrouvent pas.
00:57:08Et je vais vous dire, même les députés européens,
00:57:11on est amenés à travailler dans un certain nombre de commissions,
00:57:14sur un certain nombre de sujets, et par définition,
00:57:17on ne peut pas couvrir absolument tout ce qui se passe.
00:57:19Et souvent, d'ailleurs, la Commission européenne prépare des textes
00:57:23qui passent presque subrepticement au Parlement européen.
00:57:27Et puis, il y a aussi beaucoup de domaines où la Commission européenne peut,
00:57:30et là aussi, c'est parce que les textes européens sont mauvais,
00:57:33peut agir directement, sans même avoir la validation,
00:57:35par exemple, sur les accords de libre-échange,
00:57:37dont on sait qu'ils créent une concurrence déloyale qui peut tuer...
00:57:40Voilà, l'exemple le plus récent, c'est le Mercosur.
00:57:43Vous avez les États membres qui, pour beaucoup, et pas les moindres,
00:57:48la France, l'Italie, etc., qui ont compris que ça allait tuer notre agriculture,
00:57:51et qui disent non.
00:57:52Vous avez le Parlement européen qui n'a pas encore eu l'occasion de s'exprimer,
00:57:57et vous avez la Commission européenne qui passe en force,
00:58:00Ursula von der Leyen, qui file la montée vidéo,
00:58:02et qui dit, on met en place, parce qu'ils peuvent, aujourd'hui,
00:58:05ce qui est scandaleux, mettre en place de manière temporaire
00:58:09un accord de libre-échange, et qu'il soit ratifié ensuite, plus tard,
00:58:13par le Parlement européen et par les Parlements nationaux.
00:58:15– Il n'y a plus scandaleux, vous parliez de la crise sanitaire tout à l'heure,
00:58:17Ursula von der Leyen, qui signe des contrats avec Albert Bourla, patron de Pfizer,
00:58:22avec ces fameux SMS, il y a des procès en cours,
00:58:24c'est un déni de justice incroyable,
00:58:26on a des milliards d'euros dépensés dans des millions de doses
00:58:29qui finissent à la poubelle, c'est de l'argent du contribuable européen,
00:58:33et pourtant, le Parlement européen renouvelle sa confiance à Ursula von der Leyen,
00:58:37et il y a des gens qui avaient voté au sein du Parlement
00:58:39pour que les contrats entre la Commission et Pfizer ne soient pas rendus publics.
00:58:44– Absolument, c'est-à-dire que le système se protège lui-même.
00:58:46– Exactement, Ursula von der Leyen a profité de la crise sanitaire
00:58:49pour s'arroger une compétence qui n'est absolument pas une compétence
00:58:52d'une européenne en matière de santé,
00:58:54d'ailleurs il y a un certain nombre de pays qui ont refusé ça,
00:58:56je vous rappelle que la Hongrie par exemple a acheté ses propres vaccins,
00:59:00qui n'étaient en l'occurrence pas des Pfizer,
00:59:02et n'a pas voulu rentrer dans le schéma européen.
00:59:06Et ensuite, une fois qu'elle a fait ça, dans des conditions en effet,
00:59:11pour justifier l'opacité, on a expliqué qu'on était dans l'urgence,
00:59:15urgence, précipitation, et du coup tout se passe de manière totalement opaque.
00:59:20Il y a des mécanismes d'ailleurs qui sont en place là aussi,
00:59:23à cause des traités européens, qui sont absolument scandaleux,
00:59:26qui permettent de préserver durablement une opacité absolue,
00:59:31même les députés européens que nous sommes,
00:59:34il y a un certain nombre de textes qu'on ne peut pas consulter,
00:59:37et si on les consulte dans certains cas particuliers,
00:59:39on n'a pas le droit ni de prendre des photos,
00:59:42ni d'obtenir les montants exacts,
00:59:46c'est-à-dire qu'on a des textes qui sont raturés,
00:59:49avec des informations capitales qui sont masquées,
00:59:52et donc souvent ces textes n'ont aucun intérêt,
00:59:54parce que même pour nous ils sont inexploitables.
00:59:57Et nous au moins on a la possibilité quand même
01:00:01d'essayer d'aller récupérer les textes,
01:00:03ce que les citoyens ne peuvent même pas faire.
01:00:06Et comme Ursula von der Leyen s'appuie sur un bloc,
01:00:10il faut bien le dire, un bloc qui est constitué,
01:00:12je le disais tout à l'heure,
01:00:13il y a un bloc majoritaire au Parlement européen.
01:00:15Tout le monde dit toujours,
01:00:16ah ben non mais c'est une logique de compromis,
01:00:18parce que comme c'est un Parlement à la proportionnelle,
01:00:21il n'y a pas de majorité.
01:00:22Si, il y a une majorité qui a toujours fonctionné en majorité,
01:00:25et on essaye d'ébranler ce système aujourd'hui,
01:00:28entre l'EPPE, les socialistes,
01:00:29et les libéraux qui siègent les macronistes.
01:00:34Eux tous, ils arrivent à avoir une majorité absolue
01:00:38dans l'hémicycle, c'est-à-dire 720 députés,
01:00:39ils ont plus de 360 députés,
01:00:41donc une majorité absolue.
01:00:43Alors aujourd'hui, ce qui est intéressant,
01:00:44c'est que notre groupe ECR,
01:00:47et un certain nombre d'autres groupes d'ailleurs,
01:00:51s'ils s'allient avec l'EPPE,
01:00:53eh bien, peuvent dégager une majorité de droite au Parlement.
01:00:55On a obtenu des petites victoires,
01:00:57elles ne sont pas encore spectaculaires,
01:00:58mais elles ont aussi une valeur de symbole.
01:01:00Par exemple, sur le Venezuela,
01:01:01et le scandale de l'extrême gauche
01:01:03qui se maintient en pouvoir contre les urnes.
01:01:07Plus récemment, on a obtenu l'adoption d'un amendement
01:01:10pour protéger les chrétiens d'Irak, etc.
01:01:11Alors, évidemment, on n'est pas sur du texte législatif dur,
01:01:14mais ça montre qu'on peut constituer dès aujourd'hui,
01:01:18avec les équilibres actuels,
01:01:19une majorité de droite au Parlement européen
01:01:21qui pourrait infléchir.
01:01:22Et je prends un exemple très concret
01:01:23qui sera parlant pour ceux qui nous écoutent.
01:01:26Sur le Green Deal, c'est-à-dire le pacte vert,
01:01:28des normes environnementales délirantes
01:01:29qui tuent notre industrie,
01:01:31qui tuent notre agriculture,
01:01:32eh bien, l'EPPE a manqué totalement de courage.
01:01:36Ils ont voté 32 des 34 textes du pacte vert
01:01:38sous la précédente mandature.
01:01:40Eh bien, aujourd'hui, si la droite était un peu courageuse
01:01:43et si elle écoutait un peu ses électeurs,
01:01:44elle pourrait, dans une alliance des droites
01:01:46au Parlement européen,
01:01:47avoir une majorité absolue
01:01:48pour rejeter les autres textes du pacte vert.
01:01:50– On va en parler du Green Deal.
01:01:51On va marquer une courte pause
01:01:52et puis on viendra sur, justement,
01:01:54le Salon de l'agriculture qui va bientôt ouvrir
01:01:56et l'Europe et l'industrie et l'agriculture.
01:01:58A tout de suite, c'est Trudy Ladéro.
01:02:00– Alexis Poulin, sans réserve, l'invité.
01:02:03– Et on se retrouve avec Nicolas Bay,
01:02:05notre invité député européen ECR
01:02:06pour parler de cette Union européenne,
01:02:08du déni démocratique et aussi de la question de l'ingérence.
01:02:11On en parlait tout à l'heure avec cette commission
01:02:14sur les ingérences tenue par Nathalie Loiseau.
01:02:16Vous, vous avez été accusé, pointé du doigt,
01:02:19d'ingérence avec, de collusion avec la Russie.
01:02:23Qu'est-ce qui s'est passé ?
01:02:24Est-ce que vous nous donneriez d'expliquer
01:02:26quelles étaient ces accusations ?
01:02:27– Oui, vous savez, dès qu'un certain nombre
01:02:30de députés européens considèrent utile,
01:02:34dans le cadre de leur mandat,
01:02:35et ça a été mon cas, de se rendre dans des pays
01:02:38qui peuvent être des partenaires,
01:02:39qui peuvent être des concurrents,
01:02:40avec lesquels on peut avoir des intérêts
01:02:42parfois convergents, parfois divergents,
01:02:44immédiatement, on a la sentence qui tombe,
01:02:48vous n'avez pas le droit, il y a les pays autorisés
01:02:50et les pays interdits.
01:02:51Moi, je pense que si on avait été capable
01:02:54de garder le dialogue, de ne pas s'enfermer
01:02:56dans la spirale des sanctions à l'égard de la Russie,
01:02:57on n'aurait peut-être pas la guerre en Ukraine aujourd'hui.
01:02:59Je suis lucide, je ne considère pas
01:03:02que Vladimir Poutine est un enfant de cœur,
01:03:05je condamne sans réserve l'agression militaire
01:03:07contre l'Ukraine, mais pour autant,
01:03:10je pense qu'il y a une démarche diplomatique
01:03:14qui a sans doute été très mal menée
01:03:17ou pas menée du tout par les institutions européennes,
01:03:20et ça a aussi contribué à la guerre en Ukraine.
01:03:24On aurait fait respecter les accords de Minsk
01:03:26et on n'aurait pas, par les sanctions européennes,
01:03:30on ne se serait pas tiré une balle dans le pied
01:03:31en jetant d'ailleurs, au passage,
01:03:33la Russie dans les bras de la Chine,
01:03:34on n'en serait sans doute pas là.
01:03:35Mais on voit bien que les mêmes à qui ça ne pose
01:03:39aucun problème que les députés européens
01:03:42aillent multiplier les contacts,
01:03:44et plus que des contacts,
01:03:45avec certains pays très contestables,
01:03:47comme le Qatar, on se souvient.
01:03:48– Le Qatar-Gate.
01:03:49– Le Qatar-Gate, des députés socialistes,
01:03:53grecs, italiens et belges,
01:03:56qui nous faisaient des leçons de droit de l'homme
01:03:59toute la journée dans l'hémicycle du Parlement européen.
01:04:01Moi, au début de mon premier mandat,
01:04:03je me souviens de M. Tarabella,
01:04:04qui est mis en cause dans cette affaire,
01:04:06qui est un socialiste belge,
01:04:09me hurlant dessus en me traitant d'homophobe
01:04:12parce que j'ai exprimé un certain nombre de critiques
01:04:14ou d'héserbes sur un nouveau texte
01:04:15où il expliquait qu'il fallait promouvoir
01:04:17les droits des LGBT, etc.
01:04:19Bon, voilà, ces gens-là nous faisaient la morale
01:04:21toute la journée et on s'est aperçu, en effet,
01:04:23qu'ils se faisaient acheter avec des sacs de billets
01:04:26par le Qatar pour dire du bien du Qatar.
01:04:29Et pour faire comme si le Qatar
01:04:33était un grand pays démocratique,
01:04:34avec à l'accès des enjeux très importants,
01:04:38notamment de fourniture de gaz, etc.
01:04:40Voilà, donc le Qatar gagne évidemment beaucoup d'argent,
01:04:43donc on voit bien que c'est comme toujours,
01:04:45ceux qui font la morale sont loin d'être les plus exemplaires.
01:04:51Mais aujourd'hui, je pense que la victoire de Donald Trump
01:04:56aux Etats-Unis doit pousser les Européens
01:05:00à être enfin capables de défendre leurs intérêts,
01:05:03et défendre leurs intérêts dans un monde multipolaire.
01:05:05– Mais c'est quoi les intérêts des Européens ?
01:05:07Parce qu'on a des intérêts français, allemands, italiens,
01:05:09on voit bien que ce n'est pas forcément convergent.
01:05:11– Non, pas toujours, ça c'est vrai.
01:05:13Mais on peut avoir aussi des intérêts convergents.
01:05:16Il y a quand même beaucoup de domaines
01:05:17où on a des intérêts convergents.
01:05:18Une fois qu'on est dans un marché unique européen,
01:05:20dans la compétition,
01:05:22une fois que les Etats-Unis, l'Inde, le Japon, la Chine,
01:05:25défendent leurs intérêts, pas trop de normes à l'intérieur,
01:05:28des protections à l'extérieur,
01:05:29on doit être capable d'en faire autant.
01:05:30– On fait tout l'inverse, plus de normes à l'intérieur et pas de protections.
01:05:33– C'est le drame de l'Union Européenne,
01:05:34c'est que c'est l'espace à la fois le plus normé au monde,
01:05:37l'espace économique le plus normé au monde et le moins protégé.
01:05:40Quand on regarde ce que fait Trump,
01:05:42les premiers décrets qu'il a pris,
01:05:43au-delà du fait que c'est un bel exemple
01:05:45à la fois de respect de la parole donnée aux électeurs
01:05:48et de volontarisme politique,
01:05:50en quelques heures, quelques jours,
01:05:53on a tous les décrets qui sont préparés,
01:05:55qui semblent en tout cas opérationnels,
01:05:58on voit bien que pour défendre efficacement son économie,
01:06:02America First, il dit,
01:06:03moi je diminue au maximum les contraintes, les normes,
01:06:07alors que nous on est dans l'inflation des normes
01:06:08sous prétexte environnemental,
01:06:10on diminue la fiscalité,
01:06:11et puis par ailleurs quand ça ne suffit pas
01:06:13pour être compétitif sur la scène mondiale,
01:06:19on n'hésite pas à mettre des droits de douane.
01:06:21Et il ne s'agit pas de mettre des droits de douane
01:06:23de manière aveugle sur tous les pays,
01:06:25sur tous les produits,
01:06:26non, ça peut être des protections du marché.
01:06:29L'Union Européenne c'est le contraire,
01:06:31comme vous le disiez très justement,
01:06:33on a l'inflation des normes,
01:06:35on ajoute à l'inflation des normes l'inflation des taxes,
01:06:37c'est-à-dire on a la fiscalité nationale
01:06:39et maintenant ce qu'ils appellent les ressources propres,
01:06:41c'est-à-dire la fiscalité européenne
01:06:47qui ne se substitue pas à la fiscalité nationale
01:06:50mais qui vient ajouter une couche supplémentaire
01:06:52dans le millefeuille.
01:06:53– On en a besoin, c'est vrai.
01:06:54– Exactement, et donc du coup nos entreprises
01:06:57ont toutes les peines du monde à être compétitives
01:06:59et on ne met évidemment aucune protection
01:07:01puisque dans les rares cas
01:07:03où il y a encore des protections douanières,
01:07:05qu'est-ce que fait la Commission européenne,
01:07:06on en parlait tout à l'heure,
01:07:07elle multiplie les négociations d'accords de libre-échange.
01:07:10Et on voit bien que ce modèle-là
01:07:12c'est ce qui a tué notre industrie au bénéfice de l'Asie
01:07:16au cours des dernières décennies,
01:07:17et l'enjeu du Mercosur c'est évidemment
01:07:20le risque que ça tue notre agriculture européenne
01:07:24et notamment française,
01:07:26au profit de l'agriculture de bien d'autres pays
01:07:28et notamment du continent sud-américain.
01:07:29– Comme tous les domaines.
01:07:30On a un auditeur avec nous en ligne, Bruno de Paris.
01:07:33Bonjour Bruno.
01:07:33– Oui bonjour, écoutez, je voulais demander à Nicolas Paix
01:07:38s'il avait le sentiment, paradoxalement,
01:07:41que depuis l'élection de Donald Trump,
01:07:43le parti de la guerre contre la Russie
01:07:47qui domine de façon évidente à Bruxelles,
01:07:50à part quelques voix, celle de la Slovaquie et de la Hongrie,
01:07:53est-ce qu'il a le sentiment que le parti de la guerre
01:07:58est assébli ou doute un peu ?
01:08:01Et ma deuxième question,
01:08:02je voulais lui demander en cas de traité de paix
01:08:04encore hypothétique entre la Russie, l'OTAN, l'Ukraine,
01:08:08est-ce qu'il est favorable, est-ce qu'il serait favorable
01:08:11à la levée des sanctions contre l'énergie russe,
01:08:15donc le gaz et le pétrole ?
01:08:17On sait que l'économie c'est de l'énergie transformée,
01:08:20les Russes nous vendaient leur pétrole 30% moins cher
01:08:23que les Américains, donc l'industrie allemande
01:08:25et même l'industrie française souffre.
01:08:27Est-ce que donc Nicolas Paix serait partisan
01:08:30d'une levée des sanctions, au moins partielle,
01:08:33concernant l'énergie ?
01:08:34Et donc ma première question,
01:08:36concernant la situation à Bruxelles,
01:08:39est-ce qu'on n'a aucune proposition diplomatique ?
01:08:42Moi j'ai l'impression que la seule chose
01:08:44que sait faire Bruxelles, c'est voter toujours des crédits,
01:08:47pour des milliards de crédits pour la guerre en Ukraine,
01:08:50est-ce qu'il a le sentiment donc que les choses bougent un peu ?
01:08:53Merci Bruno, alors est-ce que ça bouge à Bruxelles
01:08:55depuis que Trump a été élu ?
01:08:56Alors oui ça doit bouger, mais sur l'Ukraine en particulier.
01:08:58On voit bien ce qui s'est passé sur l'Ukraine,
01:09:00l'Union Européenne s'est montrée impuissante
01:09:02à empêcher la guerre, et une fois qu'il y a eu la guerre,
01:09:04eh bien la seule solution c'était non pas essayer
01:09:07de trouver le chemin diplomatique
01:09:09pour la résolution du conflit,
01:09:10c'était donner un maximum de moyens à l'Ukraine
01:09:14pour mener cette guerre.
01:09:16En soi défendre l'Ukraine, ça peut se justifier,
01:09:21mais ça doit s'accompagner d'une action diplomatique
01:09:28pour essayer de résoudre ce conflit armé
01:09:30le plus rapidement possible.
01:09:31Et là on a bien vu que ça dure maintenant depuis 3 ans,
01:09:34et l'Union Européenne se révèle totalement impuissante.
01:09:38– Elle est plutôt à jeter du lit sur le feu.
01:09:40– Elle est plutôt va-t-en-guerre.
01:09:42Et surtout, les principales grandes puissances européennes
01:09:47se révèlent toutes aussi impuissantes d'ailleurs.
01:09:49Il y a quand même un contraste assez saisissant.
01:09:52Emmanuel Macron est incapable aujourd'hui de peser,
01:09:56alors que la France est là.
01:09:57Dans l'Union Européenne maintenant que les Anglais sont sortis,
01:09:59on est les seuls, la France, à avoir l'arme nucléaire,
01:10:03à avoir des forces militaires de projection
01:10:04et pas simplement de défense nationale,
01:10:06à avoir un réseau diplomatique mondial.
01:10:08On dispose d'un certain nombre d'atouts.
01:10:09Emmanuel Macron semble incapable de l'utiliser.
01:10:11Et l'Union Européenne aujourd'hui, avec la victoire de Trump,
01:10:13en réalité les mêmes qui pendant des mois nous ont dit
01:10:17que ce serait la catastrophe absolue si Trump est élu,
01:10:19sont à admettre publiquement aujourd'hui
01:10:22que la solution passe par Trump,
01:10:24et ils s'en remettent en quelque sorte
01:10:26à des négociations hypothétiques qui semblent débuter en tout cas,
01:10:31de Trump avec les protagonistes,
01:10:33en l'occurrence Zelensky et Poutine,
01:10:36pour essayer de résoudre ce conflit.
01:10:37Donc malheureusement, c'est un révélateur
01:10:39d'une forme d'impuissance totale de l'Union Européenne,
01:10:42et on s'en remet finalement aux États-Unis
01:10:45en l'espoir qu'ils parviennent à sortir du conflit.
01:10:47C'est-à-dire que comme toujours,
01:10:48les démocrates américains font les guerres ou amplifient les guerres,
01:10:52et les républicains, à l'exception peut-être de Bush,
01:10:54eh bien sont dans une posture isolationniste
01:10:57qui a caractérisé Reagan, qui caractérise Trump,
01:10:59et qui a caractérisé son premier mandat.
01:11:01On ne l'a pas assez dit.
01:11:02Il a été très critiqué dans son premier mandat,
01:11:04mais retrait d'Afghanistan, retrait de Syrie,
01:11:07comment dire, apaisement avec la Corée du Nord,
01:11:10ce qui n'était quand même pas gagné.
01:11:11Il y a eu des signes tangibles,
01:11:13et même aussi des escalades avec la Russie
01:11:17pendant le premier mandat de Donald Trump.
01:11:19Tout ça a été très positif.
01:11:20Il avait honoré ses engagements isolationnistes.
01:11:22Je pense qu'il essayera d'en faire autant,
01:11:24et peut-être qu'il a sans doute une partie de la solution
01:11:28pour une résolution du conflit entre la Russie et l'Ukraine.
01:11:31Ce serait évidemment souhaitable.
01:11:32Et sur la deuxième partie de votre question…
01:11:34– Justement, parce que Trump vient de supprimer un groupe
01:11:37qui était à l'origine sur le contrôle des sanctions
01:11:40des oligarques russes aux États-Unis,
01:11:42donc les sanctions, est-ce que l'Europe est prête aussi
01:11:44à revoir certaines des sanctions ?
01:11:46Alors que là, ils viennent de voter il y a une semaine
01:11:47de nouvelles sanctions.
01:11:49– Moi, je me souviens au Parlement européen
01:11:50quand ils ont commencé avec les sanctions contre la Russie.
01:11:52C'était il y a dix ans quasiment.
01:11:54Eh bien, on a vu ce qui s'est passé.
01:11:56Les États-Unis à l'époque poussaient,
01:11:58c'était l'administration d'Obama,
01:12:00poussaient à des sanctions contre la Russie.
01:12:03Mais au moment où l'Union européenne
01:12:05mettait des sanctions contre la Russie
01:12:07en riposte des embargos de la Russie
01:12:10sur un certain nombre de nos produits, agricoles notamment,
01:12:12ce qui nous a fait un tort considérable,
01:12:15eh bien dans le même temps,
01:12:15les Américains augmentaient leur volume commercial
01:12:18avec la Russie, donc ils étaient les grands gagnants.
01:12:20Tout en incitant l'Europe à faire exactement le contraire
01:12:23de ce qu'ils faisaient eux-mêmes.
01:12:25Moi, je pense que si, on n'en est pas là,
01:12:29mais si on parvient à une résolution du conflit
01:12:31et que la guerre cesse,
01:12:33eh bien il y aura forcément un moment,
01:12:35et le plus rapide sera le mieux,
01:12:37où on rétablira des relations économiques,
01:12:41commerciales, notamment avec la Russie,
01:12:43parce que si on ne le fait pas,
01:12:45eh bien d'autres le feront.
01:12:46Et d'ailleurs, on commençait à le faire,
01:12:48à commencer par les pays asiatiques.
01:12:51Et donc, ça nous fera du tort sur la scène mondiale.
01:12:55Et aujourd'hui, on voit l'état de l'économie allemande
01:12:58avec les sanctions.
01:12:59Exactement, les Allemands sont les plus tributaires
01:13:05du gaz russe,
01:13:06et aujourd'hui, en réalité,
01:13:08on est dans l'hypocrisie totale,
01:13:09parce que qu'est-ce que fait l'Union Européenne ?
01:13:10Elle dit, non, pour des raisons morales,
01:13:12on ne va pas acheter du gaz à la Russie,
01:13:14parce que la guerre est inacceptable.
01:13:17Du coup, qu'est-ce qu'ils font ?
01:13:19Ils achètent du gaz à la Grande Démocratie
01:13:21qui est l'Algérie,
01:13:22à la Grande Démocratie qui est le Qatar,
01:13:24et à la Grande Démocratie qui est l'Azerbaïdjan,
01:13:31qui attaque militairement l'Arménie.
01:13:35Et le comble, le comble du ridicule d'ailleurs,
01:13:39c'est que le gaz que l'Union Européenne
01:13:41achète à l'Azerbaïdjan,
01:13:42je rappelle que Yossef Andarienne s'était rendu à Bakou
01:13:45en expliquant sur place que l'Azerbaïdjan,
01:13:47qui est quand même une dictature,
01:13:48un féodé à la Turquie,
01:13:51était un partenaire fiable.
01:13:52Mais le gaz qu'on achète à l'Azerbaïdjan,
01:13:54c'est un gaz qui, pour l'essentiel,
01:13:55provient de Russie.
01:13:56Donc en réalité, on achète du gaz à la Russie
01:14:00en permettant au passage à l'Azerbaïdjan
01:14:02de gagner un petit peu d'argent.
01:14:03Donc tout ça est absolument incohérent.
01:14:06En matière d'énergie, pour conclure là-dessus,
01:14:08on a intérêt, nous,
01:14:09à avoir un maximum d'indépendance énergétique,
01:14:12parce que c'est la clé,
01:14:13être capable soit de produire de l'énergie pas chère
01:14:16et donc du nucléaire,
01:14:17soit être capable d'approvisionner de l'énergie pas chère
01:14:20quand on ne peut pas nous-mêmes la produire.
01:14:22Je pense notamment au gaz.
01:14:23Et à ce moment-là, il faut diversifier au maximum
01:14:26nos partenariats pour ne pas être tributaire
01:14:28d'un seul fournisseur.
01:14:29– On va en parler justement de l'énergie et du Green Deal
01:14:32parce qu'on a appris que la Commission avait financé
01:14:34un des groupuscules pour tuer le nucléaire
01:14:37et l'Allemagne se retrouve bien embêtée.
01:14:39On va marquer une courte pause
01:14:40et si vous souhaitez, comme Bruno,
01:14:41réagir ou poser vos questions,
01:14:420826 300 300, à tout de suite sur Sud Radio.
01:14:45– Alexis Poulin, sans réserve, l'invité.
01:14:49– Et on se retrouve pour la dernière partie de ce Poulin sans réserve
01:14:52avec notre invité Nicolas Bay, député européen du groupe ECR.
01:14:56On parlait avant la pause du Green Deal en fait,
01:14:58de cette façon qu'a l'Europe de pousser l'industrie à être durable,
01:15:04de faire en sorte que le nucléaire ne soit pas une énergie bon marché.
01:15:09Qu'est-ce qui se passe avec ce Green Deal ?
01:15:11Est-ce qu'il va être remis en cause quand même
01:15:13avec la pression des industries automobiles,
01:15:16notamment qui se retrouvent pris en étau entre Chine et Etats-Unis ?
01:15:19Ou est-ce que ça va continuer comme ça
01:15:21jusqu'à ce qu'on démantèle tout ce qui reste d'industrie en Europe ?
01:15:24– Oui, en réalité ce Green Deal,
01:15:26qui est des normes supplémentaires sous prétexte environnemental,
01:15:31peut être le dernier clou sur le cercueil de l'industrie européenne.
01:15:35Pourquoi ? Parce qu'on s'inflige des normes
01:15:37que personne ne s'inflige nulle part sur la planète.
01:15:41Et quand je dis sous prétexte environnemental,
01:15:43parce qu'on s'aperçoit que bien souvent ces normes,
01:15:45elles n'ont pas d'impact réel sur l'environnement
01:15:47et elles n'ont même pas, s'agissant des normes agricoles,
01:15:50d'impact réel sur la sécurité alimentaire par exemple,
01:15:52ce qui serait évidemment une préoccupation louable.
01:15:54Donc en fait, on repeint tout en vert pour se donner bonne conscience,
01:15:58mais évidemment on le fait au détriment de nos acteurs économiques
01:16:02qui subissent déjà des normes
01:16:06qui sont les plus élevées au monde dans tous les domaines.
01:16:08Et donc, la préoccupation environnementale et climatique
01:16:15devient l'ultime argument irrationnel finalement
01:16:20pour justifier la mise à mort de nos outils industriels.
01:16:26En France, on a très peu d'industrie.
01:16:27L'Allemagne a encore un peu d'industrie.
01:16:29Il est évident que l'industrie automobile allemande
01:16:33va faire directement les frais de cette folie.
01:16:35Notamment les sous-traitants qui font déjà faillite à la chaîne en Allemagne.
01:16:38Exactement. Et tout ça au bénéfice de nos principaux compétiteurs,
01:16:43notamment asiatiques.
01:16:45Tout ça est absolument incohérent.
01:16:48Moi, je pense qu'il y a une possibilité, un espoir,
01:16:51de revenir sur un certain nombre de ces textes.
01:16:53Encore faudrait-il qu'une partie de la fausse droite
01:16:56s'assume comme de droite, soit courageuse,
01:16:59défende nos intérêts économiques au lieu d'accepter
01:17:02cette espèce de chape de plomb et de dictat de la gauche.
01:17:07Ce qui est terrible, et je le vois tous les jours au Parlement européen,
01:17:11c'est que souvent la fausse droite sait très bien ce qu'il faudrait faire,
01:17:16mais elle n'est pas seulement soumise politiquement à la gauche,
01:17:20elle est soumise psychologiquement à la gauche.
01:17:22Elle a l'angoisse, la peur de se confronter à la gauche,
01:17:29qui souvent est bien organisée, avec des relais médiatiques,
01:17:33des relais associatifs, des ONG qui ont des buts prétendument très louables,
01:17:39mais qui en réalité ont un agenda idéologique.
01:17:41– Des ONG financées par la Commission, des ONG environnementales,
01:17:44financées elles-mêmes par la Commission, c'est incroyable cette affaire,
01:17:47parce que là on est en pleine auto-ingérence là pour le coup.
01:17:50– Franz Timmermans, qui était le premier vice-président exécutif,
01:17:53le numéro 2 de la Commission européenne,
01:17:55sous la première mandature de Jocelyne van der Leyen,
01:17:58socialiste néerlandais, faisait une guerre acharnée au nucléaire.
01:18:01Donc ces gens-là qui nous parlent d'environnement toute la journée,
01:18:03qui nous expliquent que la seule grille de lecture,
01:18:05ça doit être l'émission de carbone,
01:18:07font la guerre à l'énergie qui n'est pas chère et décarbonée.
01:18:11Il n'y a évidemment aucune logique.
01:18:13Et les Allemands, on a vu ce qu'ils ont fait,
01:18:15ils ont supprimé leur parc nucléaire civil,
01:18:17et ils ont remplacé ça par des usines à charbon qui tournent à plein régime,
01:18:22et qui polluent plus que toute autre activité industrielle.
01:18:27Timmermans, dans son agenda idéologique, a fait la guerre au nucléaire,
01:18:32et pour avoir des relais, il semblerait, je parle au conditionnel,
01:18:36mais il faut qu'il y ait une vraie enquête,
01:18:37et on a demandé à ce qu'il y ait une commission d'enquête.
01:18:39Le groupe ECR, par la voix de Carlo Fidanza,
01:18:42a demandé une commission d'enquête du Parlement européen là-dessus.
01:18:46Il semblerait que la commission européenne est massivement financée,
01:18:51non pas simplement des associations qui feraient la promotion de l'environnement,
01:18:55comme c'est dit, mais des associations dont la mission précise,
01:18:59et semble-t-il formalisée, était d'aller faire du lobbying
01:19:03auprès des députés européens.
01:19:05C'est-à-dire d'identifier les maillons faibles, en quelque sorte,
01:19:09ceux qui sont hésitants, pour les faire pencher
01:19:12du côté qu'ils considèrent comme le bon,
01:19:14c'est-à-dire lutter contre le nucléaire,
01:19:17et voter tous les textes en faveur du Green Deal.
01:19:19Il y a beaucoup de textes sur le pacte vert qui, finalement,
01:19:22ont été votés à une courte majorité au Parlement européen ces dernières années.
01:19:26Et il est probable que ces sommes astronomiques qui ont été versées,
01:19:30ont contribué à faire basculer des majorités.
01:19:32Donc il y a une infraction démocratique gravissime,
01:19:35et puis il y a quand même un principe.
01:19:36Normalement, c'est que la Commission européenne,
01:19:38qui est en quelque sorte le gouvernement de l'Europe,
01:19:39aussi contestable que ce soit,
01:19:41doit respecter le pouvoir législatif qu'est le Parlement européen.
01:19:44Et donc, utiliser l'argent de la Commission européenne
01:19:49pour essayer de modifier le choix démocratique du Parlement,
01:19:52c'est évidemment inacceptable.
01:19:54Donc c'est un scandale de plus.
01:19:56Il faut réussir à faire la lumière dessus,
01:19:58à éviter qu'il soit étouffé.
01:19:59C'est tout l'enjeu actuel,
01:20:00d'où les actions qu'on a entrepris et la demande d'une commission d'enquête.
01:20:04Mais ça révèle quelque chose de très profond,
01:20:07c'est qu'en réalité, ces gens-là savent
01:20:09qu'ils gouvernent contre les peuples et contre les nations.
01:20:11Ils le savent très bien.
01:20:12Ils savent très bien que si on demande aux électeurs,
01:20:17dans un processus démocratique type référendum, leur avis,
01:20:21ils seront largement minoritaires, largement balayés.
01:20:24Et donc, ils consacrent une énergie et des moyens,
01:20:28et en l'occurrence l'argent du Comité du Bâle,
01:20:30pour essayer de tordre le bras en quelque sorte à l'opinion publique,
01:20:37pour contourner les processus démocratiques
01:20:40et imposer des choix qui n'ont jamais été validés,
01:20:44ni avant, ni pendant, ni après par les électeurs.
01:20:46– Alors autre scandale, et on va finir là-dessus,
01:20:48c'est celui des assistants parlementaires du Front National.
01:20:51À l'époque, vous êtes cité dans cette affaire
01:20:54avec trois ans d'inéligibilité, il me semble,
01:20:57deux ans de prison, dont 18 mois fermes.
01:21:01Le verdict doit arriver fin mars, c'est ça ?
01:21:04– Le 31 mars.
01:21:05– Qu'est-ce que vous attendez de la justice française ?
01:21:07– Vous savez, moi je fais partie des citoyens
01:21:09qui n'ont pas tellement confiance en la justice de leur pays.
01:21:11Donc j'espère…
01:21:12– C'est rare d'entendre ça, d'habitude j'ai confiance en la justice de mon pays.
01:21:15– J'espère que les juges sauront, comment dire,
01:21:22respecter les grands principes du droit,
01:21:24à commencer par la séparation des pouvoirs,
01:21:27mais évidemment, je suis raisonnablement inquiet sur ce sujet,
01:21:31parce que ce qu'on a vu dans cette affaire, c'est quoi ?
01:21:33C'est finalement le président socialiste du Parlement européen,
01:21:36à l'époque, Martin Schulz, qui demande à son ami Christiane Taubira,
01:21:39ministre socialiste de la Justice,
01:21:41d'engager un procès politique contre le Rassemblement national
01:21:46et un certain nombre de ses personnalités,
01:21:48de ses députés européens, dont j'étais à l'époque,
01:21:50et en nous expliquant qu'on aurait enfreint la loi
01:21:55et commis un détournement de fonds
01:21:56parce que nos assistants parlementaires
01:21:58n'auraient pas fait un travail parlementaire.
01:22:02Quand nos assistants parlementaires nous aident
01:22:06dans le travail politique quotidien,
01:22:08ça relève évidemment de l'activité parlementaire.
01:22:10L'activité parlementaire,
01:22:11ce n'est pas simplement le processus législatif à Bruxelles et à Strasbourg,
01:22:15c'est aussi l'ensemble des actions que nous menons
01:22:17auprès de nos compatriotes, auprès des acteurs économiques,
01:22:21dans les médias, etc.
01:22:23Ça relève aussi de l'activité parlementaire,
01:22:25et voilà, on voit bien que c'est un procès politique.
01:22:30Il n'y a aucun enrichissement personnel dans cette affaire,
01:22:34personne n'a eu un centime dans la poche,
01:22:36c'est simplement le périmètre exact,
01:22:38le débat, ça touche au périmètre exact de l'activité parlementaire,
01:22:42et derrière tout ça, on voit bien qu'il y a une volonté de mise à mort politique.
01:22:46J'ai eu un certain nombre de désaccords avec Marine Le Pen,
01:22:50mais l'empêcher aujourd'hui d'être candidate à l'élection présidentielle,
01:22:54tenter de l'empêcher par une décision individuelle de juge,
01:22:58alors que dans les sondages,
01:23:00elle est devenue comme pouvant gagner cette élection présidentielle,
01:23:02ce serait une atteinte gravissime à la démocratie.
01:23:05– On n'est pas à sa prêt avec ce qui se passe en Roumanie.
01:23:08On va rendre l'antenne pour ce qui est de notre émission,
01:23:11et vous retrouvez dans un instant Brigitte Leh,
01:23:13qui reçoit Seymour Bruxelles pour parler de l'âme.
01:23:15Voilà, à tout de suite sur Sud Radio.
01:23:18– Sud Radio. – Parlons vrai.

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