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00:00— Alors, on apprend aussi, juste cette nouvelle qui vient de tomber, la justice qui annule l'arrêté préfectoral sur le chantier de l'A69.
00:08— C'est ça. Le tribunal administratif de Toulouse a rendu à l'instant sa décision sur la validité de l'autorisation du chantier de l'autoroute A69
00:16entre Castres et Toulouse. Il annule le projet. Le chantier est suspendu.
00:19— Bon. On va en parler, justement, dans un instant, avec notre invité Jean Lassalle. On se retrouve tout de suite.
00:25— Alexis Poulin, son réserve, l'invité. — Bonjour, Jean Lassalle. — Bonjour, Alexis Poulin. Et bonjour, Maud.
00:33— Pour commencer cette nouvelle sur l'arrêté du chantier de l'A69, comment vous réagissez à cette décision de justice ?
00:42— Je suis amazourri et accablé. C'est pas étonnant que notre pays s'effondre de toutes parts. Et j'étais hier au Salon de l'agriculture.
00:51Vous savez comment on me parle. C'est une espèce de dépression latente. Notre pays s'effondre. Et le tribunal administratif ne trouve rien de mieux,
01:03alors que les travaux qu'on est en train de préparer depuis 30 ans sont à moitié achevés, d'annuler. C'est pas incroyable.
01:11Mais comment voulez-vous que notre pays s'en sorte, Alexis ? C'est impossible.
01:15— Dans le même temps, on a le ministre italien des entreprises qui est à Paris et qui met en garde sur la désindustrialisation de l'Europe.
01:23On a l'impression que tout le monde marche sur la tête en ce moment en Europe. — Non, c'est-à-dire... Oui, on a l'impression...
01:28Mais on marche sur la tête. Mais en plus, on ne s'aime plus. C'est-à-dire c'est une autodestruction. Nous assistons à un autosuicide de l'Europe, dans tous les pays.
01:42C'est à celui qui fera le mieux. Et on y arrive assez bien. Il faut le dire. — Ah, pourtant, il y a eu des annonces qui ont été faites
01:49pour revoir les objectifs 2030 sur les voitures électriques, sur les objectifs climatiques. On sent bien que les technocrates perdent un peu la main.
01:58L'élection de Trump aussi a changé la donne. Est-ce que vous pensez pas qu'on peut reprendre les rênes et arrêter avec ce discours décliniste
02:07et dire « Bon bah maintenant, on va quand même reprendre nos pays en main » ? — Ah bah écoutez, cher Alexis Poulin, soit on le fait, mais vite,
02:16et on arrête de disserter, et de disserter comme si tout était fini, tout était réglé, comme on le faisait malheureusement pendant les heures sombres
02:28de la première partie de l'occupation, ou alors on se réunit et on dit « C'est simple. Toute l'Europe disparaît, et il n'y aura plus que les USA,
02:42la Russie qui va finalement très bien s'en sortir, et surtout la Chine ». Alors si c'est ce qu'on a choisi, et si la France, la France historique,
02:53la France éternelle, a choisi de sortir de l'histoire, autant le dire. C'est pas la peine qu'on se dispute pour rien.
03:01— Oui, mais justement, il y a bien quand même... Vous, vous avez créé un mouvement qui s'appelle « Résistons ». On voit bien qu'il y a beaucoup de questions
03:09qui se posent sur ces deux quinquennats d'Emmanuel Macron, quand on voit l'État calamiteux, 3 400 milliards de dettes, la désindustrialisation,
03:16le chômage qui n'est pas mieux qu'avant, finalement. Et aujourd'hui, quelles sont les solutions, vous qui avez été longtemps en politique,
03:24pour reprendre le contrôle ? — Moi, je vois simplement le résultat de la vente aux États-Unis des turbines Arabel.
03:32Quand il est arrivé au pouvoir, ça va faire 7 ans, je crois, d'Alstom, découpé à la pièce, parce qu'on avait à l'époque,
03:44ben 7 ans, trop d'électricité. Mais c'était le temps où la Russie alimentait largement l'Allemagne, où il y avait encore l'ancien chancelier
03:53qui était aux manettes de cette grande firme qui, en même temps, s'occupait de la Coupe d'Europe des clubs champions de l'UEFA,
04:02le chancelier d'Allemagne. Eh bien ils ont coupé les robinets depuis. Et maintenant, ça nous fait défaut. Alors on nous les a rendus, les turbines.
04:10Seulement, elles ont encore à l'intérieur, il n'y a que les Américains qui peuvent s'en servir. C'est-à-dire que nous, on est comme avec les drones
04:18qu'on a fait avec eux. Il n'y a qu'eux qui peuvent s'en servir. Donc tout ça, pour répondre à votre question, si on continue comme ça,
04:26nous sommes sous totale dépendance. Et il n'y a pas de France actuellement. La France n'existe pas. C'est la France de 1940, après le mois de juillet 40.
04:38J'entends même pas la voix de la France libre. — Oui. Non. C'est-à-dire que là, on est à la fois pris d'un côté par l'UE et ses règles de plus en plus folles
04:48et de l'autre côté la tutelle américaine qui continue malgré l'élection de Donald Trump et ses dernières annonces.
04:53Vous avez suivi les dernières annonces où il propose 25% de droits de douane aux produits européens, où il a expliqué que finalement,
05:01l'UE était contre les intérêts des États-Unis. Voilà où on en est aujourd'hui. — Mais c'est surtout, Alexis, que le président des États-Unis ait fait ça
05:12après avoir reçu Macron en grande pompe, paraît-il. Et Macron n'a pas encore eu le temps de rentrer en France qu'il prend ça dans la figure.
05:2225% d'augmentation des frais de douane. Et en plus, il ajoute, l'Europe a été faite pour... Alors que c'était des amis, pour contrecarrer les plans américains.
05:35Vous imaginez un président... Mais depuis le début de la Ve République et certainement avant aussi, on n'a pas eu un président aussi humilié que ça.
05:46Donc moi, honnêtement, je ne vois pas aujourd'hui... Alors bien sûr, en discutant, on va trouver des raisons d'espérer.
05:54Et puisque vous me demandez mon point de vue, je vous le donne. — Ouais. Mais justement, là, ça demande une réponse diplomatique assez forte.
06:03Et la réponse des Européens à ces déclarations de Trump, c'est de dire « C'est pas vrai. On est un grand marché pour les produits américains.
06:09Regardez comme on est gentils ». Finalement, il n'y a pas du tout de volonté ou d'organisation de réponse.
06:14Est-ce qu'on n'a pas un manquement fondamental à la fois à l'UE et en France de vision stratégique ?
06:21— Non mais 1940, c'est l'esprit de Munich en 1938. Mais regardez comment on est gentils. On fait tout ce que vous voulez.
06:30Mais pourquoi vous nous engueulez quand même ? Pourtant, on peut pas faire mieux. Mais si, on peut encore faire mieux.
06:35Parce que quand on voit le niveau d'entente qu'il y a entre l'Allemagne, la France et l'Italie... Heureusement qu'il nous reste le Royaume-Uni,
06:44dont on s'est tellement moqué au moment où ils ont quitté l'UE. Heureusement qu'il y a eux qui, avec nous, ont encore la force de dissuasion.
06:56Enfin, ça l'est-il, la dissuasion nucléaire, les Britanniques ? C'est peut-être encore les Britanniques qui vont faire le poids.
07:03Mais Allemands et Français, Italiens et tout le reste, nous sommes hors-jeu. On sert à rien aujourd'hui.
07:09— Ouais. Et diplomatiquement, on s'est aligné sur Washington pendant trop longtemps pour servir à quoi que ce soit. C'est ce que vous dites ?
07:14— Ah oui, c'est aligné sur Washington. C'est aligné... Je ne sais pas quel est le jeu... Qu'est-ce qu'on essaye de jouer ailleurs ?
07:22Pas grand-chose, puisqu'on ne dit plus rien. Et surtout, la France est embourbée dans une situation politique inextricable
07:30où des détails... Ce ne sont pas des détails de l'histoire. Donc malheureusement, nous ne pouvons plus rien.
07:40Mais tout le monde sait dans quel État on est. On sait qu'on a un gouvernement aujourd'hui. Cet après-midi, on n'en a peut-être plus.
07:47Ça tient uniquement à la volonté, comme on l'avait dit le général de Gaulle, de la dictature des partis qui devrait exister.
07:56— Ça, c'est la dictature des partis ou c'est pas plutôt la dictature – entre guillemets – d'Emmanuel Macron qui refuse le vote, en fait, des Français ?
08:02Parce que quand il fait la dissolution, clairement, il y a deux partis qui en portent la mise, le Nouveau Front populaire et le Rassemblement national.
08:09Or, Emmanuel Macron fait tout pour empêcher ces deux partis de gouverner et va créer des coalitions au centre qui ont une légitimité très faible.
08:16Michel Barnier est tombé et François Bayrou risque de tomber dans les jours qui viennent. Est-ce que ça, c'est pas le fait du non-respect de la Constitution,
08:23des lettres de la Constitution par Emmanuel Macron qui décident de dire « J'ai pas de légitimité, mais je continue » ?
08:28— Non, je pense plutôt que c'est... Ils jouent le rôle... Enfin, on joue le rôle qu'a joué le maréchal Pétain. C'est exactement ça.
08:39Alors ensuite, les Constitutions... Qu'est-ce que vous voulez ? Vous pouvez pas expliquer aux Français à longueur de nuit et de jour
08:47qu'on peut pas travailler ni avec l'extrême-droite ni avec l'extrême-gauche. Et puis ensuite, c'est donné qu'on fasse des alliances au centre
08:59qui ne réunissent que quelques personnes tant que le Rassemblement national veut bien et tant que maintenant les puissants socialistes
09:09— vous avez vu dans quel état ils sont — continuent de tenir le pays. Mais c'est une aberration. Mais que le tribunal administratif de Toulouse continue.
09:19Mais qu'on s'amuse. Mais combien de temps allons-nous encore voir le drapeau tricolore, l'hymne français le plus connu au monde,
09:28après le « God save the Queen », la marseillaise ? Combien de temps allons-nous l'entendre résonner ? Mais enfin, où vont les oreilles et les yeux ?
09:37D'ici quelques jours... Bon, ça ne durera peut-être pas longtemps. Parce que s'ils ont les moyens de mettre le président de la République
09:46dans une situation pareille, c'est qu'à mon avis, il n'y en a pas pour très longtemps pour qu'on nous déclasse d'une manière ou d'une autre
09:53et qu'on entraîne la faillite de notre pays et tout le monde dans la rue. — Vous parlez de quoi ? Des notes des agences de notation, son déclassement ?
10:01Et puis, Dieu sait, les effets de bourse, les effets que l'on peut faire sur la monnaie. Vous avez bien vu l'affaire des subprimes qui était d'une certaine manière.
10:13On peut faire encore aujourd'hui. On a... Ils ont tous les moyens. Puisque nous n'existons plus et que nous n'avons plus de bouclier politique
10:22à l'effort d'avoir un bouclier militaire, ils peuvent tout nous faire. Et comme c'est quand même beau pour les Américains et les Russes,
10:31s'ils peuvent plier en même temps la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni, ils vont pas se priver, hein.
10:37— Ouais. Là, on voit qu'ils ont la main avec l'élection notamment de Trump qui retrouve la Maison-Blanche après son débat fracassant.
10:44On va marquer une courte pause et se retrouver avec vous, Jean Lassalle, dans un instant. Si vous souhaitez réagir, posez vos questions
10:500826 300 300 au standard de Sud Radio. On va parler bien sûr de l'industrie mais aussi de l'agriculture, puisque c'est le salon de l'agriculture
10:58en ce moment et que vous venez d'une famille pastorale. De quoi dire beaucoup de choses sur nos agriculteurs. A tout de suite sur Sud Radio.
11:05— Alexis Poulin, sans réserve, l'invité. — Et notre invité aujourd'hui en plateau avec nous, Jean Lassalle, ancien député président de Résistons,
11:13pour parler de tous les sujets. On parlait à l'instant de cette faillite française, enfin de cette étrange défaite.
11:19Vous faites souvent référence à 1940 en disant « Mais aujourd'hui, il n'y a pas de De Gaulle ». Est-ce que vous vous voyez en De Gaulle ?
11:26Est-ce que vous pensez déjà à 2027 encore ? Parce que vous avez été deux fois candidat.
11:31— D'abord, le général De Gaulle, il y en a eu qu'un. Il n'y en a pas un tous les jours non plus, hélas. Mais c'est surtout ses acquis
11:41qu'on est en train de démolir, de détruire, à commencer par la Ve République, qui était quand même modèle du genre.
11:47La restauration de l'État et la recherche qui nous a permis pendant des décennies d'être les premiers dans les trains, dans les avions
11:58et même dans les voitures. Aujourd'hui, c'est terminé. — C'est vrai que la France avait le TGV, le Concorde, le programme nucléaire,
12:05le plan calcul. Enfin il y avait un vrai ministère de la Planification, une vraie stratégie. Et aujourd'hui, tout ça est parti.
12:11On vit sur nos acquis. La Sécurité sociale aussi, un héritage du CNR qui est en train d'être menacée par une dette calamiteuse.
12:20Qu'est-ce qui fait qu'on en arrive là après toutes ces années alors qu'on avait tant d'atouts ?
12:25— Je pense que c'est malheureusement notre histoire qui veut ça. C'est qu'à certains moments, il y a des sorties de route totalement imprévisibles
12:36pour un très grand pays comme le nôtre. Quand vous regardez...
12:46La France... De l'autre... C'est sur le monde entier. Et que vous voyez à quel point nous sommes réduits aujourd'hui.
12:58Je pense qu'il y a eu une situation d'aveuglement d'abord, d'autosuffisance et puis ensuite de chaos.
13:051940, c'est pour ça que j'en parle souvent. Qu'est-ce qui peut nous pousser à devenir aveugles comme on a été en 1940,
13:15alors que les premiers soldats partis sur les lignes de front dès 1939 nous disaient déjà que c'était terrifiant ce qu'ils voyaient.
13:24On allait attaquer encore avec des divisions à la bombe au Moine-le-Noeud alors que c'était terrifiant de notre côté.
13:30On n'en a pas tenu compte. On a passé tout le printemps joyeux. Et je crois qu'on est aujourd'hui dans cette situation-là.
13:39C'est un cas scientifique que je ne sais expliquer, de cécité collective des dirigeants, de ceux qui devraient avoir la lumière
13:52d'abord de l'information, de la connaissance et puis de l'intuition. Et aujourd'hui, tout ce que vous venez de rappeler,
13:59l'automobile, la voiture, nous ne sommes plus là parce que c'est les Chinois. Et il n'y a surtout aucune contre-proposition.
14:08On est en train de se calmer. Et il n'y a aucune contre-proposition. Je ne sais pas si vous vous emmerdez les ailes alors que je me demande bien
14:23avec quoi ils peuvent se déplacer, les pauvres gens que je vois. J'en ai vu des milliers hier au salon de l'agriculture dont vous parliez.
14:30Mais leur grande inquiétude, c'est ça. Ils ont des voitures. Ils savent même pas s'elles seront valables l'an prochain.
14:36Et pourtant, tout le monde sait que s'il y a un accident avec des nouvelles piles, c'est la bagnole qui prend feu.
14:44Ou alors vous avez tout d'un coup le airbag qui vous saute à la figure et qui vous arrache la drape.
14:55Comment voulez-vous dans ce cas-là que les Français aient le moral ?
14:59— Vous faites référence aux ZFE, les zones à faible émission qui vont interdire les voitures à critères 3, 4 d'être en centre-ville.
15:07On en parlait avec Alexandre Jardin, ici, sur le plateau de Sud Radio, qui lance un mouvement contre les ZFE,
15:12justement en disant qu'en fait, c'est un principe d'exclusion qui va empêcher de nombreux Français de travailler,
15:17puisque la voiture, c'est un outil pour aller au travail, se rendre sur place. Et là, il y a des choix technocratiques qui sont faits
15:25qui vont à l'encontre du bon sens.
15:27— Ah mais je rejoins immédiatement ce mouvement. Je n'avais pas entendu qu'Alexandre avait lancé cela. Avez-vous ?
15:33Mais effectivement, on ne peut plus se déplacer. Mais il y a le fait de ne pas...
15:39...
15:52...les enfants. Que vont faire les enfants qui commencent à avoir leur première voiture ?
15:57On n'a pas la moindre idée de savoir s'il va falloir tous avoir des voitures électriques,
16:03quand on sait qu'elle ne marche pas sur des distances pareilles. Il faut que votre femme vienne vous récupérer ou un voisin,
16:11parce que vous avez la pièce vide. Enfin, c'est quand même une réalité. Et en même temps, qu'est-ce qu'il y a comme proposition ?
16:19En face, rien. Donc tout ce qui a fait notre ordinaire, tout ce qui a fait que nous étions heureux d'être dans un pays
16:28qui vendait les meilleures voitures du monde pendant un moment. Et ce ne sont pas les petites qui sont concernées, ni les grandes.
16:36C'est toutes les voitures Peugeot, Citroën, même ce brave Japonais qui était venu nous rejoindre. Pareil.
16:42Tout le monde est appelé à aller se faire réviser. Et puis en même temps, il y a donc cette terrible épée de Damoclès,
16:52du carburant, comme si on se gênait, comme si actuellement M. Trump se gênait, si M. Poutine se gênait, pour en vendre,
17:03pour en utiliser, pour en trouver d'autres. Ils veulent fouiller le Groenland. Ils vont le faire. Et qu'est-ce qu'on a à opposer ? Rien.
17:12— On a un plan, si, si, pour une industrie verte, décarbonée. On a la filière nucléaire aussi, qui devait fermer progressivement.
17:21Rappelez-vous, les premières déclarations d'Emmanuel Macron quand il est arrivé au pouvoir, c'était « Fermez Fessenheim »
17:26et « Fermez trois centrales par an jusqu'en 2030 ». Il est revenu là-dessus, évidemment, suite à la guerre en Ukraine.
17:33C'est peut-être ce qui a sauvé la filière nucléaire française. Mais on parlait hier du prix de l'électricité. Malgré ça, malgré ça,
17:40les Français payent très cher leur électricité, alors qu'ils pourraient la payer beaucoup moins cher.
17:44— Bien sûr, on l'a vendue pendant des années à un prix très, très amical aux Allemands, puisqu'eux, ils l'avaient fait. Ils avaient interrompu
17:55le problème nucléaire. Et ils ont même rouvert les centrales à charbon. Il faut voir le bordel, le bazar que ça a été.
18:01Mais on a payé ça. On leur a donné de l'électricité. On a dit... Le président Macron a dit « On va tout fermer ».
18:10Qu'est-ce qu'on a proposé à la place ? Rien du tout. Où est le niveau de recherche ? Vous parliez du général de Gaulle tout à l'heure.
18:18Oui, le général, lorsqu'il est arrivé, il a multiplié par 10 le budget de la recherche. Et on a trouvé. Et regardez, allez à Fonds romeux.
18:28Regardez déjà. Je le cite souvent. Mais lorsque vous voyez le four solaire de Fonds romeux... Vous savez que la France a hésité pendant un moment
18:38pour savoir s'il ne fallait pas aller sur le solaire, puisque la décharge qui est déclenchée par ces fameux... C'est tout.
18:55— Oui. Alors là, c'est quoi, le four solaire ? — Le four solaire, c'est-à-dire que le four solaire, il y a une force qui est emmagasinée.
19:04On n'a même pas besoin de soleil. La lumière du jour suffit. Et le fait d'être reverberé sur une... Comment on appelle ça ?
19:15— Une surface... D'accord. Mais on a qu'à d'arrache aussi. — Une loupe qui est électrique. C'est important.
19:20— On a qu'à d'arrache aussi pour l'énergie de demain avec le super-réacteur. Là encore, on n'a pas beaucoup de déclarations du côté de l'Élysée,
19:31qui a emmené quand même le leader indien visiter ça. Il y a une volonté de réindustrialiser. Il y a quand même des mots.
19:37Mais il y a un problème en France qu'on doit aborder. C'est celui des impôts aussi. Et on se rend compte que là,
19:44beaucoup d'entreprises, de chefs d'entreprise critiquent la politique du gouvernement, qui voulaient même attaquer
19:50les auto-entrepreneurs pour qu'ils payent davantage de TVA. Comment on s'en sort de cette dette aussi à 3 400 milliards d'euros ?
19:57D'abord, excusez-moi pour le petit passage que j'ai eu, parce qu'il n'y a qu'un petit moment que je ne suis plus sur aucun média.
20:06Et je vous remercie de m'y avoir invité. Donc j'ai perdu des éléments de langage. Mais ce que je voulais dire par rapport à cette dette,
20:16c'est qu'aujourd'hui... Personnellement, je ne vois pas comment on peut rembourser ça, produire quoi que ce soit.
20:25C'est la raison pour laquelle il faut de toute urgence relancer le budget de la recherche, et dans la recherche, trouver une nouvelle énergie,
20:37ou alors se remettre sur l'énergie nucléaire, mais produire de nouveau. Arrêter l'hémorragie sur ce plan-là. Ensuite, bien entendu,
20:47les agriculteurs, puisque vous parliez du sort de l'agriculteur, ne demandent qu'à travailler. Mais il y a cette espèce de, je devrais dire,
20:59de contrainte permanente qui s'est abattue sur eux avec le New Deal, et tout est interdit. C'est impossible. Mais ils se rendent compte maintenant
21:10qu'ils ne trouvent plus non plus de jeunes formés pour reprendre éventuellement leurs exploitations, si c'était possible.
21:20C'est-à-dire que s'ils trouvaient les moyens financiers de faire qu'on puisse remoderniser l'exploitation pour qu'un fils ou que quelqu'un le reprenne,
21:31il n'y a personne qui est formé. Au moins, on avait des lycées agricoles, et qui étaient très compétents, sont toujours, mais on ne leur apprend plus
21:41à travailler non pas uniquement les matières, mais travailler aussi sur un territoire. Parce que l'agriculture, c'est aussi l'entretien du pays,
21:52qui était la première destination touristique du monde, la France, qu'on allait voir parce qu'elle était verte de partout, et qu'elle était magnifique, et qu'elle produit de tout.
22:02— Justement, sur l'agriculture, il y a le problème de l'installation des jeunes agricultures, de la reprise des exploitations.
22:08Ça reste une profession en crise. Depuis plus d'un an, il y a eu des alertes, et nombreuses. Est-ce que c'est pas aussi un des effets secondaires
22:18de la politique agricole commune de l'UE d'avoir soutenu certains secteurs contre d'autres, d'avoir aussi favorisé des accords commerciaux transatlantiques
22:27– Mercosur, c'est le dernier en date, mais il y en a d'autres – qui ont défavorisé les agriculteurs français ?
22:33— Mais avant, ça a déjà été une tragédie européenne. C'est-à-dire qu'on a uni... Mais d'une manière, on les a cimentés, d'une certaine manière,
22:45des pays tout opposés, sans leur donner la capacité d'adaptation. Je pense notamment à la France et l'Allemagne.
22:53L'Allemagne avait tout intérêt à détruire l'agriculture française. Et ils avaient l'industrialisation. Mais ce qui s'est passé nous revient comme un boomerang aujourd'hui.
23:03Les Allemands, regardez. Le sort qu'ont réservé... Je prends des exemples pour faire comprendre. Les Allemands ont réservé aux Grecs.
23:12Ils ont dû vendre le port du Piret. Vous pensez pas qu'ils étaient attachés ? Ils ont tout vendu. Et aujourd'hui... Donc c'est une politique européenne.
23:21Et aujourd'hui, nous nous sommes tous mutuellement désarmés en écoutant je ne sais quoi et en faisant je ne sais quoi.
23:30Donc je crois qu'il est impératif que la France retrouve une voie, et vous parlez tout à l'heure de 2027, je crois, je l'avais déjà réclamé il y a 2 ans, 3 ans,
23:44j'avais fait quand même 1 250 000 voix, qu'il y ait un vrai débat sur l'avenir. C'est-à-dire quels sont les moyens de vivre en France en 2030, en 2040,
23:59de quoi avons-nous besoin, comment doit fonctionner l'Europe pour qu'elle ne se tire pas une balle dans le pied 24 heures fois par jour.
24:07— Comme elle le fait actuellement. On va marquer une courte pause et on va essayer de répondre à ces questions sur l'avenir, justement,
24:12et l'avenir aussi de l'Union européenne pour rendre un peu d'air et de bonheur aux Français. A tout de suite sur Sud Radio.
24:19— Poulain, sans réserve. L'invité. — Avec nous aujourd'hui Jean Lassalle pour répondre à toutes ces questions sur l'agriculture, l'industrie,
24:28l'avenir de la France et de l'Europe. On en parlait avant la pause. Vous parlez du futur. Comment vous voyez, vous, le futur de l'UE aujourd'hui,
24:36alors qu'elle diverge complètement sur les positions de l'allié de toujours, les États-Unis ?
24:45— Alors il faut reconstruire un État en France. — D'abord la France, oui. — Oui, la France, oui. Un État, d'abord, qui sache où il est.
24:53Le nôtre est tiraillé par les problèmes internes, par l'Europe, par les États-Unis, par tout le monde, etc. Il n'y a plus d'État.
25:00Deuxièmement, le budget de la recherche, c'est très important. Et ensuite, il faut, puisqu'on parlait agriculture sur ce plan-là,
25:10déjà décider que nous avons la ferme volonté de redevenir cet État n°1 de la production agricole et d'une production de qualité,
25:25qu'on arrête ce verbiage qui ne sert à rien. Nous avons les moyens. Nous avons la superficie qu'il faut, un pays où tout pousse,
25:33un pays où tout se transforme, et nous pouvons parfaitement y arriver. Et puis dans le même temps, il faut réfléchir à une nouvelle organisation européenne.
25:43Celle que nous avons ne fonctionne pas. L'UE, c'est fini. De toute façon, ça ne sert plus à rien de souhaiter qu'elle arrête. Elle va s'arrêter toute seule.
25:54Donc qu'est-ce qu'on fait après ? Le général de Gaulle, encore lui, avait parlé de l'Europe des nations. Comment cela peut-il fonctionner pour qu'effectivement,
26:06en le faisant, on évite de nouveaux risques de guerre pour demain ? Il y a des solutions, mais il faut les mettre sur la table et il faut débattre dessus,
26:17de façon à ce que chaque pays puisse retrouver sa spécificité, puisse retrouver sa force et puisse retrouver sa capacité à agir et à se développer
26:30sans gêner l'autre, mais en l'accompagnant. Et ça, c'est tout le contraire.
26:35— Aujourd'hui, c'est tout le contraire, oui. On a l'impression que les uns et les autres doivent s'annuler, que l'électricité française qui pourrait être moins chère
26:42rentre dans le marché de l'énergie européen et ça augmente les prix pour les Français. On parlait de l'industrie automobile qui se tire une balle dans le pied avec les normes.
26:51Et c'est finalement les voitures électriques chinoises qui arrivent sur le marché. Les accords... Comment sortir aussi d'une agriculture française qui va bien
27:02quand on a une accumulation d'accords commerciaux internationaux qui favorisent l'entrée de produits agricoles qui viennent de l'autre bout du monde,
27:11parfois avec des normes qui ne sont pas les nôtres, et des agriculteurs français qui peinent à vendre leurs produits ?
27:17— Il faut préparer un président qui, en 2027, dise que la France quitte ses accords. Les dénonces et les quittes. Ils ne sont pas adaptés.
27:28D'abord, ils ont été imposés à la France par une dictature molle, une dictature technocratique. Le dernier référendum qu'il y a eu sur l'Union européenne avait été perdu à 54%.
27:44Nous nous sommes réunis. J'y étais. Je sais pas vous dire la même chose que les autres. Mais on s'est réunis au château de Versailles, en congrès,
27:53pour dire que les Français avaient eu tort et que nous avions raison. Comment se sont faits les accords du Mercosur ?
27:59On a toujours dit que la France n'y était pour rien. C'était l'Union européenne. — Toujours.
28:04— Et alors maintenant, comment on fait pour dire à l'Union européenne de faire marche arrière, puisqu'elle dit n'avoir rien fait ?
28:10Donc tout ça, il faut dire, ça ne concerne pas la France. C'est arrivé sans que les Français ne le veuillent et sans qu'ils soient au courant.
28:17Donc je n'en veux pas. Déjà, commencez par déblayer. Alors ça posera la question qui s'était posée à l'époque. Mais si vous faites ça,
28:25avec qui allez-vous travailler ? Eh bien avec tous les autres. Nous allons travailler déjà avec ceux qui veulent nous suivre.
28:31Et nous allons travailler – le monde est grand – avec ceux qui vont sentir à nouveau un souffle de liberté, un souffle de libre entreprise,
28:41une force de libération des consciences, si j'ose dire, et de redécouverte de sa culture, de sa civilisation.
28:52Eh bien beaucoup d'autres pays vont se réunir autour de nous pour sortir de cette tyrannie qui s'impose à la France et qui s'impose aux autres pays.
29:05— Oui. Mais pour sortir des traités, c'est compliqué. C'est-à-dire que là, il faut un référendum, déjà, peut-être demander aux Français s'ils sont d'accord pour sortir des traités.
29:14Comment vous envisagez les choses ? — Dans l'état actuel des choses, c'est impossible. Et pensez-vous que si la question est posée immédiatement
29:23après l'élection du président, que le même peuple qui, ayant vécu les dernières années de descente aux enfers, va désavouer le président qu'il vient d'élire ?
29:36Si le président dit non, c'est arrêté, c'est pas bon pour la France, et je vous demande de descendre dans la rue pour me soutenir.
29:45Vous allez descendre dans la rue. On n'en a pas fait depuis longtemps, mais vous allez le faire d'une manière positive. Et nous allons montrer notre détermination à l'Europe et au monde entier.
29:56Il faut y mettre fin. Et je travaille avec le gouvernement pour préparer de nouveau les nouvelles fondations de l'État, puisque l'État se fait la guerre à lui-même.
30:08Regardez le tribunal administratif de Toulouse qui met par terre tout ce que l'État a fait de l'autre côté – on peut plus continuer comme ça – sur des opérations aussi importantes,
30:19avec l'argent que ça impose, toute cette partie de France qui va être aujourd'hui bloquée, parce qu'elle ne va pas pouvoir continuer à vivre comme le reste.
30:31Quand on a tout, on ne se rend pas compte. Et puis je travaille aussi avec d'autres États à la préparation d'une nouvelle organisation des pays de l'Europe,
30:46l'Europe des nations, pour pouvoir apporter à nouveau un vrai partenaire et aux États-Unis et à la Russie et à la Chine.
30:56Oui, parce qu'aujourd'hui, clairement, la France est tenue par l'UE. Et prenons la question ukrainienne, par exemple.
31:04On voit les États-Unis, avec l'élection de Donald Trump, qui changent totalement et qui veulent une paix rapide. Les Européens, eux, ne sont pas du tout sur cette ligne
31:11et veulent au contraire récupérer le dossier ukrainien, continuer la guerre pour avoir des accords davantage en faveur des Ukrainiens.
31:19Et pourtant, on apprend que les Américains vont récupérer les terres rares en Ukraine. Et les Européens, eux, n'ont rien prévu. Encore une fois, on a l'impression qu'on improvise.
31:28— Ça devait arriver un jour ou l'autre. On savait tous que les Américains étaient 10 fois ou 15 fois plus puissants que nous.
31:38Bon, ils ont décidé de mettre un cow-boy à leur tête. Mais le cow-boy, il fonctionne comme les cow-boys. C'est des deals.
31:47C'est-à-dire on ne sait même plus passer un deal et le tenir. Au contraire, vous avez le gentil président Macron qui va aux États-Unis.
31:56— Oui, c'était lundi. — Et M. Trump le reçoit et lui dit « Ah, j'ai vu que vous aviez parlé à votre presse, qui vous suivait,
32:05et vous lui avez raconté ce que nous nous étions déjà dit alors que nous n'avons même pas commencé à nous parler ».
32:11Bon, mais c'est très bien. Je prends acte. Eh bien comme il n'y avait pas de deal, comme il n'y avait rien du tout, je l'ai dit tout à l'heure,
32:18Macron n'avait pas encore eu le temps d'arriver à Paris qu'il nous mettait 25% de douane. Eh bien si vous continuez de cette manière-là,
32:26vous ne pouvez pas y arriver. Et si vous ne comprenez pas qu'avec les puissants, il faut traiter sur un plan d'égalité et trouver des points d'accord.
32:33Moi, je vais t'autoriser ça, mais tu m'autorises ça. Et nous travaillons ensemble parce que c'est notre intérêt.
32:41Tu sais ce que donnent les 22 cents. Tu sais que nous avons la capacité à nous foudroyer mutuellement.
32:46Eh bien je pense que tout ce qui a fait l'équilibre de la dissuasion peut de nouveau retrouver du sens. Au lieu de ça, il n'y en a plus aucun et aucun en vue.
32:56Donc moi, j'espère qu'en 2027, nous allons préparer l'homme, la femme qui va tenir ce discours à la France, qui attend ce discours.
33:06La France, je l'ai vu hier, elle a peur pour l'agriculture, mais elle a peur pour son propre avenir.
33:12Elle sent qu'elle est en train de se liquéfier et que comme tout liquide, elle part, elle s'évapore, elle est dissoute dans le sol.
33:23— Mais elle ne veut pas. Il y a trop de siècles d'histoire. — Elle ne veut pas. Mais quand on voit le cas roumain, on en parlait avant que vous arriviez,
33:30où un candidat, justement, qui voulait redonner la souveraineté au peuple roumain, qui est très critique vis-à-vis de l'OTAN, très critique vis-à-vis de l'UE,
33:38Kalin Gorghescu, il est arrivé en tête du premier tour. Premier tour annulé par la Cour suprême. Là, il est arrêté hier par le parquet général,
33:47qui est chargé de différentes menaces en disant « Voilà, vous avez été dangereux pour la démocratie ». En gros, un candidat comme ça,
33:54est-ce qu'il aurait les capacités de faire campagne ou est-ce qu'on aurait la situation en France comme en Roumanie de l'interdire en disant
34:01« Ah non, ça ne va pas. Ça ne va pas du tout dans le cadre de ce qu'on attend d'un membre de l'UE ».
34:07Non, mais la question qu'il faut surtout se poser, c'est que ce qui arrive à la malheureuse Roumanie et qui est dramatique,
34:15est-ce que ça ne peut pas arriver à nous en France ? Parce que d'un côté, nous n'avons pas de mots assez longs et assez beaux pour décrire l'intelligence artificielle,
34:27les progrès immenses que sauve la modernité. Et de notre côté, décréter qu'un candidat n'a pas pu participer, alors qu'il était très largement en tête,
34:41au motif qu'il aurait eu un lavage de cerveau, je ne sais de quelle manière.
34:46— Enfin, il était à l'assurance russe. C'est toujours la même chose. Il aurait été candidat des Russes. Voilà.
34:50— Voilà. Mais à ce moment-là, on trouvera toujours un candidat qui sera sous l'influence de quelqu'un. Et on ne voit pas...
34:58Mais on n'a pas vu encore que Macron était sous l'influence de Rothschild depuis 7 ans. On n'a pas compris.
35:06— Il est passé par la banque d'affaires. Après, on a vu effectivement ce qu'il a pu faire avec Alstom, etc.
35:10Mais effectivement, il y a la bonne ingérence et la mauvaise ingérence. On va marquer une courte pause et se retrouver dans un instant...
35:16— En tout cas, c'est passionnant. — ...avec Jean Lassalle. Merci. Si vous souhaitez poser vos questions et réagir, 0800 26 300 300.
35:22À tout de suite sur Sud Radio. — Là, sans réserve, l'invité.
35:26— Et pour cette dernière heure, on se retrouve avec Jean Lassalle, notre invité ancien député président de Résistons
35:32pour parler de l'état de la France liquéfiée, comme vous dites, et horrifiée de voir que tout part.
35:40Mais pourquoi finalement avoir choisi François Bayrou pour ce dernier gouvernement ? Vous en parliez tout à l'heure.
35:46Vous connaissez bien François Bayrou. Est-ce que vous pensez qu'il a les épaules pour cette position et pour changer les choses ?
35:53Ou est-ce qu'il gère comme les autres avant lui ce déclin français ?
35:58— Je pense que ce qu'on a fait après François Bayrou, c'est que décidément, il ne restait vraiment plus personne d'autre.
36:07Alors j'ai fait longtemps, j'ai longtemps cheminé aux côtés de François Bayrou. Il y a longtemps aussi que nous nous sommes quittés
36:16parce que je m'étais rendu compte que ce qu'il disait et la réalité n'étaient pas du tout la même.
36:23Et il ne peut pas représenter une forme de solution parce qu'il a été à l'origine de la mise en place de Macron.
36:32Et il l'a aidé à se faire élire. Il s'est contenté d'un titre de haut commissaire, puis très très haut commissaire.
36:46Ça lui suffisait largement en recherche. Et maintenant, il fait ce qu'il peut. Et il ne peut pas bien grand-chose.
36:57Donc je pense qu'il faut tourner la page là-dessus. De toute façon, les socialistes s'en occuperont.
37:03Bon, Mediapart qui tient les dossiers de partout. — Sur l'affaire Bétharame.
37:08— À l'affaire Bétharame, on en sortira une autre derrière. Pendant ce temps, Trump et Poutine avancent.
37:17Et c'est l'éternel problème. Et nos agriculteurs, eh bien effectivement, ils sont sans solution.
37:24Et ne voit-on pas que c'est la toute dernière génération qui nous reste ? On a dit à l'époque que c'était impossible que la France perde sa condition ouvrière.
37:36Nous l'avons perdue. Où sont les 25 000 hommes de flingue qui se mettaient en grève, qui faisaient quelque chose ?
37:43Où sont les millions de paysans que l'on était encore capable de mobiliser à la fin des années 90 ?
37:52Il y en a 200 000. Et sur ces 200 000, vous en avez 100 000 qui peuvent encore faire de l'agriculture.
37:59Le reste, c'est une agriculture qui s'est développée. Un petit peu de cheval, quelques lamas, un petit peu de...
38:06Voyez. Mais l'agriculture qui prend soin du sol, du terrain, du territoire, qui a la capacité à semer, à cultiver, à faire pousser...
38:19— On sera demain au Salon de l'agriculture, justement, avec des jeunes agriculteurs qui vont nous raconter leurs expériences avec Sud Radio. On se retrouvera demain là-bas.
38:28— Vous allez être bien reçus. — J'espère bien. C'est important. Mais là, vous dites que, pour revenir à l'épisode François Bayrou, que c'est la fin d'un système, en fait.
38:38Vous pensez que là, on arrivera à une nouvelle dissolution, peut-être, cette année ?
38:42— Moi, je pense qu'elle est déjà inscrite dans les faits, puisqu'elle a été souhaitée par l'ensemble de ce qui tient lieu de représentation politique aujourd'hui,
38:56sur tous les plans et dans toutes les directions. Et en plus, je crois qu'ils vont dire... Il y en a un ou autre qui va dire qu'on a le bouton, on appuie, on arrête.
39:11Et c'est prévu pour le mois de juillet. Ils vont peut-être le laisser arriver le mois de juillet, parce qu'on pouvait pas avant. C'est la Constitution, avant.
39:20Et là, c'est là aussi que Macron va devoir choix justes, parce qu'à ce moment-là, lui qui était protégé par la Constitution, qui est quand même
39:30une Constitution drôlement bien faite et qui permet à la fois un président fort et un parlementarisme très développé et puissant,
39:39et qui n'a plus ni l'un ni l'autre, eh bien cette France va vouloir savoir d'où on en sort. Et il n'est pas impossible que Macron soit poussé malgré lui.
39:50Malgré lui, il pourra dire « Je ne veux pas, je ne veux pas ». Alors il pense que...
39:55— À la démission, vous dites que vous pensez que Macron peut ne pas finir son second mandat, c'est ça ?
40:00— Ah, jusqu'à maintenant, je pensais qu'il était à l'abri par la force de la Ve Réunie, par la Constitution. Mais aujourd'hui, devant l'état de péril sur lequel il pense s'appuyer,
40:18mais qui ne fonctionne pas, puisque nous l'avons déjà vu, il va avoir le dernier grand patron élu. Un vrai patron, là. Et le patron le dément pendant qu'il est encore dans l'avion.
40:31Donc est-ce que les Français vont supporter d'être à ce point subordonnés aux Américains et aux Russes comme ils le sont aujourd'hui ?
40:40Rien de moins sûr que ça. — Alors on n'est pas subordonnés aux Russes, puisque toute la rhétorique aujourd'hui, c'est justement de continuer à faire la guerre à la Russie en Ukraine,
40:50alors que les États-Unis, eux, vont reprendre des relations commerciales. — Oui, mais ça, c'est le discours officiel.
40:54Mais seulement pour l'instant, les Russes continuent à ne pas vendre du gaz aux Allemands, qui sont obligés de ramper dans les rangs.
41:04Or, quand vous avez la grande Allemagne qui rampe et la France qui est déjà boiteuse, on n'est pas très loin.
41:12— Oui, c'est bien tout le problème actuellement. Donc là, crise institutionnelle en vue, alors, pour vous ?
41:18— Alors ça peut être une crise institutionnelle. Ça peut être peut-être aussi une expression – ce serait certainement la dernière – du peuple de notre pays
41:32qui a su se monter, inspirer chaque fois qu'on lui a demandé et qu'on a arrêté de lui raconter des sornettes et qui décide franchement d'une élection
41:44et de donner une orientation au pays. À ce moment-là, eh bien peut-être que le président Macron pourra finir s'il se soumet à un mandat clair et précis.
41:56— Voilà, c'est compliqué, puisque c'est 2 ans qui restent. Et avec lui, c'est l'ambiguïté stratégique tous les jours. C'est le flou permanent avec Macron.
42:04— Nous venons de voir que jusqu'à maintenant, ça lui réussissait. Or maintenant, c'est – comment je dirais – la machine infernale qui se retourne contre lui.
42:16Quoi qu'il entreprenne depuis les Jeux olympiques, tout se retourne contre lui. Il le prend dans la figure.
42:23— Au plan national, mais... — Et international. Mais que ce soit avec les Américains, dont nous avons beaucoup parlé, que ce soit avec l'UE...
42:32— Avec l'UE. Il n'a pas cessé de dire « Jamais Mercosur, jamais Mercosur ». Qu'est-ce qu'elle fait, la dame ?
42:39— Ursula von der Leyen va signer le Mercosur. — Elle signe malgré lui. On dit à la Russie qu'il faut faire capituler les Russes.
42:47Les Russes vont capituler les Allemands. Et on est obligés de s'écraser. Donc tout lui retombe sur l'année. Donc les Français vont avoir au mois de juillet
42:56une capacité à répondre par des élections législatives. — S'il y en a, parce qu'il n'y a pas forcément... La dissolution n'est pas écrite.
43:04— Bon, mais s'il n'y a pas de dissolution, je pense qu'on va revenir à la première idée que j'ai évoquée, c'est-à-dire effectivement une crise de régime
43:13et des millions de Français dans les rues. Alors est-ce que d'ici là, le président ne peut pas retrouver du bon sens et dire « Bon, on arrête la réélection ? » ?
43:27J'ai trouvé un accord de gouvernement avec le président allemand, avec le chancelier allemand, avec le Premier ministre anglais, avec...
43:38— C'est ce qu'il essaie de faire actuellement, on peut dire, en disant « On va se séparer des États-Unis sur l'OTAN. On va créer une défense européenne.
43:46On va créer un moyen aussi d'être indépendant d'une certaine façon en européen ». C'est pas ce qu'il essaie de faire ?
43:52— Absolument. On va déjà mettre toutes nos forces, y compris financières – on dit qu'on manque d'argent, mais on trouve toujours ce qu'on veut –
44:02pour essayer d'apparaître au moins présent. Et à partir de ce moment-là, il faut reprendre à zéro un dialogue qui n'est plus un dialogue mais qui sont des dictates imposées.
44:13Et s'il faut continuer à composer avec M. Trump, il faut savoir qu'il a la culture du deal, mais que le deal, c'est qu'il faut avoir des scénarii qui sont prêts et qu'on peut proposer.
44:28Aujourd'hui, on ne peut ni l'un ni l'autre. Donc je crois qu'il faut retrouver nos amis, puisque c'est nos amis européens. Et c'est de l'Europe dont il s'agit.
44:38Et s'ils ne veulent pas, il faut qu'ils commencent par montrer leur chemin. Eh bien je dénonce le New Deal. Il détruit la France. Je ne peux pas passer un jour de plus
44:50à voir l'agriculture dans notre pays, alors que les agriculteurs se battent merveilleusement. Ils sont là tous les jours. Ils ont un salon d'agriculture exceptionnel.
45:03Nous avons la plus grande ferme d'Europe à Paris. Et ça, il y a beaucoup de raisons. On a tenu des propos très pessimistes. Soyons un peu optimistes pour finir.
45:13C'est magnifique de voir ce salon. Et c'est magnifique de voir ces hommes, ces femmes, de voir tout ce peuple uni, mais qui ne parle pas que d'agriculture,
45:24qui connaît tout le reste et qui connaît son rôle et qui demande, redonnez-nous l'oxygène et les moyens dont nous avons besoin.
45:33Merci Jean Lassalle. Ce sera le mot de la fin pour ce salon de l'agriculture, où on se retrouve d'ailleurs demain dans le studio de Sud Radio sur le salon pour parler agriculture.
45:45Merci beaucoup. Dans un instant, vous retrouverez Brigitte Lahaie qui va parler des fractures, des entorses, des limbagos, ce que nous dit le corps dans les actes manqués,
45:52à peu près l'état de la France, on va dire. Allez, à tout de suite sur Sud Radio.
45:56Monsieur Poulet, vous êtes un homme exceptionnel.
45:58Vous aussi, merci.