Avec Pierre-Guillaume Mercadal, agriculteur et éleveur de cochons laineux dans le Tarn et Garonne, Philippe Karsenty, Régis Le Sommier, reporter de guerre, directeur de la redaction de Omerta, auteur de "Quand négocie-t-on avec le diable ?" ed. Max Milo
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NewsTranscription
00:00:00SUD RADIO, midi 14h, Alexis Poulin sans réserve.
00:00:05Le 47e président s'apprête à prendre ses fonctions.
00:00:08C'est une victoire extraordinaire pour les Américains.
00:00:10Les habitants de Gaza dans l'espoir d'un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.
00:00:15Je ne prendrai pas le repos avant d'avoir réalisé ce rêve pour vous et pour vos enfants.
00:00:22Dans les semaines à venir, les professionnels de l'agriculture vont élire leurs représentants.
00:00:26La trêve reste suspendue à la signature du cabinet de guerre israélien.
00:00:31Libération ou échange d'otages, on peut dire.
00:00:33They used to come to the White House to kiss my ass.
00:00:36D'accord, faisons comme ça.
00:00:38Et voilà, le sommaire de Poulin sans réserve.
00:00:41On est ensemble jusqu'à 14h sur SUD RADIO.
00:00:43On va recevoir Pierre-Guillaume Mercadat, l'agriculteur et éleveur de cochons et noeuds dans le Tarn-et-Garonne
00:00:48pour parler bien sûr de la crise des agriculteurs et la mobilisation.
00:00:54Où en sommes-nous avec bien sûr, en toile de fond, le vote pour les chambres d'agriculture qui est en train de se passer.
00:01:01On aura ensuite Philippe Karsanti, qui est le représentant du comité Trump France,
00:01:05pour parler dans trois jours J-3.
00:01:08Et Trump est à la Maison Blanche. Que va-t-il se passer ?
00:01:10Il y a la transition vers d'autres réseaux que X de tous ceux qui décident de quitter X le 20 janvier.
00:01:15Et puis il y a surtout l'investiture de Donald Trump, évidemment nouveau à nouveau président des États-Unis.
00:01:21Et puis on parlera avec notre invité Régis Le Sommier, reporter de guerre, directeur de la rédaction d'OMERTA,
00:01:27auteur de « Qui est le diable du diable ? », alors Trump, Musk, etc.
00:01:31Mais aussi Bachar el-Assad, Poutine, le Hamas, le Hezbollah.
00:01:35On va parler bien sûr de cette trêve au Moyen-Orient, mais aussi du Liban et de géopolitique.
00:01:400826... 0827... 300... 300, excusez-moi.
00:01:460826... 300... 300, j'avais raison, je l'avais dans l'ordre.
00:01:50Vous pouvez joindre le standard, poser vos questions et réagir.
00:01:53On se retrouve dans un instant. On est ensemble jusqu'à 14h. Vous êtes sur Sud Radio.
00:01:58Alexis Poulin, sans réserve, l'invité.
00:02:01Et notre invité pour commencer est Pierre-Guillaume Mercadat, l'agriculteur et éleveur de cochons et nœuds dans le Tarn-et-Garonne.
00:02:07Bonjour. – Bonjour.
00:02:09– Alors on vous a vu bien sûr lors de la dernière mobilisation des agriculteurs qui souhaitaient monter sur Paris.
00:02:16On a vu une réponse plus que musclée de la part du ministère de l'Intérieur.
00:02:20Les blindés Centaure étaient de sortie, mais aussi un nombre assez impressionnant de forces de l'ordre.
00:02:26Qu'est-ce qui s'est passé suite à cette mobilisation ?
00:02:29Est-ce que c'est un peu le dégoût ?
00:02:32Est-ce que c'est la fatigue de voir que finalement, c'est difficile de se faire entendre ?
00:02:35Même si François Bayrou a reçu, je crois, les représentants syndicaux agricoles lundi à Matignon.
00:02:44– Alors suite à l'annonce de mobilisation et à la mobilisation,
00:02:47on a effectivement obtenu un rendez-vous avec M. Bayrou.
00:02:51Donc on n'a pas bougé pour rien.
00:02:53Et puis ça a permis que les médias parlent un peu plus de ce qui se passe dans le milieu agricole,
00:02:59expliquent de quoi on meurt, relaient nos revendications.
00:03:02Donc non, on n'a pas bougé pour rien.
00:03:04Le bilan est plutôt positif en réalité.
00:03:08Par contre, effectivement, sur le point de regroupement où moi j'étais,
00:03:13vous aviez à peu près 10 gendarmes mobiles pour un paysan.
00:03:16Donc il y avait 150 paysans.
00:03:18Pour nous tenir moins de 24 heures sous un hangar,
00:03:21l'État dépensait environ 1 million d'euros parce qu'il y avait 5 blindes des centaures,
00:03:26il y avait un hélicoptère en permanence, il y avait 10 forces de l'ordre pour un paysan,
00:03:30alors qu'on appelait à manifester sans dégradation et de manière tout à fait pacifique.
00:03:34– Oui, vous vouliez simplement, c'est ça, arriver sur le Trocadéro, rencontrer les Parisiens,
00:03:38expliquer combien c'était important qu'il y ait une agriculture vivante en France.
00:03:42Et voilà la réponse du gouvernement.
00:03:44C'est quand même surprenant de voir qu'il faut toute cette débauche d'énergie
00:03:50pour arriver à se faire entendre.
00:03:53– Je vais vous dire, on a vu des choses ahurissantes,
00:03:59je ne sais pas si vos auditeurs le savent,
00:04:01mais le gouvernement avait déclenché un plan Vigipirate à Paris contre les paysans.
00:04:05C'est-à-dire que si un paysan arrivait avec quoi que ce soit dans sa voiture
00:04:09lié à la coordination rurale, c'était 135 euros d'amende pour tous les occupants du véhicule
00:04:14et il devait quitter Paris.
00:04:15Nous-mêmes, on s'est fait chasser de Paris sans manifester
00:04:19et sans avoir les couleurs de la coordination rurale.
00:04:21Et tout ça est documenté, filmé, etc., ça donnera lieu à des suites.
00:04:24– Donc vous, vous êtes fiché en gros, parce que si vous arrivez sans bonnet jaune, sans rien,
00:04:30vous êtes quand même interdit de Champs-Élysées, interdit de Paris,
00:04:34si c'est un jour de manifestation, c'est ça ?
00:04:37– C'est tout à fait ça, et donc on a été traités comme les pires des délinquants.
00:04:43Bon, on a quand même réussi à contourner leur plan Vigipirate.
00:04:48En fait, oui, c'est dur ce qu'on a vécu et la façon dont on est traité,
00:04:53mais ça ne fait que renforcer la détermination,
00:04:55parce que vous savez, je vais vous donner trois chiffres qui résument tout.
00:04:59Le monde agricole aujourd'hui, c'est pratiquement 8 tentatives de suicide par jour,
00:05:04c'est un mort toutes les 36 à 40 heures,
00:05:07et c'est un peu plus d'une ferme qui disparaît chaque heure.
00:05:10– C'est des chiffres qui donnent le vertige.
00:05:14– Vous ne trouverez pas un paysan en France qui n'a pas soit un ami qui s'est suicidé,
00:05:19soit un ami qui a tenté de se suicider, et qui n'a pas autour de lui des gens
00:05:24qui sont dans une grande précarité, dans une grande détresse,
00:05:27et pour qui on n'est pas inquiet qu'ils se suicident.
00:05:29Donc le combat, on le mènera pour les paysans,
00:05:32et ce qu'on espère, c'est être rejoint par la population,
00:05:34parce que le combat de la souveraineté alimentaire,
00:05:36ce n'est pas le combat juste des agriculteurs.
00:05:39Je veux dire, les gens peuvent mépriser les agriculteurs s'ils veulent,
00:05:42mais si la France perd sa souveraineté alimentaire,
00:05:44c'est tous les Français qui perdent, et c'est la France qui ne pèsera plus rien.
00:05:48Et une fois qu'on aura perdu l'outil agricole,
00:05:51pour le recréer ou refaire quelque chose, ça prendra des années, ce sera ingérable.
00:05:55Donc là, vous avez parlé en préambule des élections chambres,
00:05:59comme l'a dit notre présidente Véronique Leflocq, ça va être un référendum.
00:06:03On espère que les collègues ne se laisseront pas endormir par les beaux discours.
00:06:08Vous savez, dans mon département, c'est assez rigolo,
00:06:13la FNSE a refusé de recevoir Arnaud Rousseau,
00:06:16on sait dire ce qu'ils en pensent,
00:06:18mais leur invité phare, ça a été Céline Imard,
00:06:20une députée européenne qui parle aussi bien que M. Rousseau,
00:06:23et qui est aussi peu sincère que M. Rousseau,
00:06:25qui est dans le groupe d'Ursula von der Leyen au Parlement européen.
00:06:29D'accord, qui a signé le Mercosur dans le dos de tout le monde, Ursula von der Leyen.
00:06:34Et qui se cherche des excuses en disant que non,
00:06:37mais qu'elle est dans un grand groupe pour pouvoir influencer, nanani, nanana.
00:06:41Moi pour moi, quand vous êtes un représentant du peuple
00:06:43et que vous prenez 10 000 balles par mois,
00:06:45la moindre des choses, c'est d'entrer en résistance,
00:06:47comme par exemple votre radio a su le faire en période Covid avec M. Bercoff et autres,
00:06:52vous avez eu des positions, à bien des reprises, très courageuses.
00:06:56Voilà, moi pour moi, les élus politiques, ils ont un devoir.
00:06:59Et cette personne d'ailleurs, je pourrais vous mettre un billet,
00:07:02que dans quelques années, elle quittera Les Républicains
00:07:04pour essayer d'avoir des postes avec le RN.
00:07:06C'est signé, parce que c'est quelqu'un de très intelligent,
00:07:08mais qui n'a aucune collectivité.
00:07:10Qui pense carrière avant de penser, de représenter ses constituants.
00:07:14Malheureusement, c'est souvent comme ça.
00:07:17Il y a eu quand même, janvier 2024,
00:07:19on était sur la crise agricole, une forte mobilisation.
00:07:23Trois premiers ministres plus tard, janvier 2025.
00:07:26Est-ce qu'il y a eu quand même des avancées en un an ?
00:07:29Ou est-ce qu'il y a eu uniquement des promesses,
00:07:31jamais suivies d'actions ?
00:07:34Non, non, on ne pourrait même pas qualifier les choses
00:07:37qui ont été obtenues de miettes.
00:07:39La PLOA, c'est-à-dire le projet de loi d'orientation agricole,
00:07:42est une vaste fumisterie, c'est une catastrophe absolue.
00:07:45Ça va servir le modèle industriel et permettre aux fonds de pension
00:07:49d'acheter des terres aux paysans.
00:07:52C'est tout ce que ça va permettre.
00:07:54Donc non, on n'a absolument rien obtenu.
00:07:57Je vous ai donné des stats tout à l'heure,
00:07:59donc vous pouvez les appliquer sur l'année
00:08:01pour imaginer combien de gens se retrouvent en grande précarité,
00:08:04combien sont morts, combien ont tenté de mettre fin à leur jour.
00:08:07Voilà, donc je vous dis, on ne lâchera pas.
00:08:11Le gouvernement va être obligé de faire quelque chose
00:08:13parce qu'on n'acceptera pas de mourir en silence
00:08:15et on n'acceptera pas qu'on nous jette un os à rogner.
00:08:18Là, dans le cadre des mouvements qu'il y a eu les tout derniers,
00:08:21ce qu'on demande, c'est des mesures gratuites
00:08:23qui permettraient de sauver beaucoup de monde
00:08:25en attendant la mise en place de l'exception agriculturelle,
00:08:29qui est ce qu'on demande,
00:08:30qui en revient à sortir l'agriculture française de l'OMC.
00:08:33Ce qu'on a su faire pour le cinéma,
00:08:35qui n'empêcherait absolument pas d'importer ou d'exporter,
00:08:37mais simplement qu'on importe ce dont on a besoin
00:08:40et qu'on arrête la concurrence déloyale.
00:08:42Je vous l'ai fait en accéléré.
00:08:44Mais voilà, les paysans ne vont rien lâcher.
00:08:48Moi, je vous le dis, je n'ai pas la légitimité
00:08:55pour appeler quoi que ce soit au niveau national.
00:08:57La dernière fois, quand je l'ai eu fait,
00:08:58ce n'était pas ce que le national de la coordination rurale
00:09:01me l'avait demandé.
00:09:02Mais moi, je peux vous dire que dans mon département
00:09:04et dans un paquet d'autres que je connais,
00:09:06Paris, on va y remonter parce qu'on a un bilan des actions.
00:09:10C'est qu'en fait, ce que le gouvernement ne sait pas gérer,
00:09:13c'est la guérilla.
00:09:14Pour preuve, nos mecs de l'Est, avec neuf tracteurs,
00:09:17ce n'est pas beaucoup neuf tracteurs,
00:09:18avec neuf tracteurs, ils ont réussi à feinter Vigipirate.
00:09:22Et certes, ça leur a coûté des gardes à vue,
00:09:24mais ils ont été héroïques et on a réussi à mettre
00:09:26deux tracteurs sous la tour Eiffel,
00:09:28malgré toutes les forces de l'ordre et le plan Vigipirate.
00:09:30Pour faire passer un tracteur, il fallait quand même
00:09:33beaucoup de géniosité, compte tenu de la nasse géante
00:09:37qui avait été mise autour de Paris il y a 15 jours.
00:09:41Sur les élections des chambres d'agriculture,
00:09:44elles se passent en trois temps,
00:09:46elles ont lieu en ce moment pour les départements,
00:09:48ensuite il y a la région,
00:09:49et puis ensuite c'est au national, il me semble.
00:09:51Et c'est en mars seulement qu'on a les résultats.
00:09:53Aujourd'hui, c'est la FNSEA, le syndicat qui est majoritaire.
00:09:58La coordination rurale, est-ce que vous comptez
00:10:02sur ces élections pour changer les choses aussi ?
00:10:06Comme je vous l'ai dit, ça va être un référendum.
00:10:10Il faut que vous compreniez que la force d'un syndicat
00:10:13dépend pour beaucoup des chambres d'agriculture
00:10:15qu'ils possèdent par rapport à l'argent
00:10:17qui remonte à ce syndicat derrière.
00:10:19C'est ce qui fait qu'aujourd'hui la FNSEA pèse
00:10:22des centaines de millions d'euros,
00:10:24énormément de bâtiments, d'actions,
00:10:26de tout ce que vous voulez.
00:10:27Et nous, pas du tout.
00:10:29Mais en fait, ça nous donnera des moyens
00:10:31et pour peser sur le gouvernement,
00:10:33parce que ça montrera la rogne,
00:10:35peu importe le nombre de chambres d'agriculture qu'on prendra,
00:10:38l'augmentation qu'on devrait avoir au niveau du pourcentage
00:10:41et dans les résultats va donner une tendance
00:10:44à tous ces gens qui veulent garder leur poste politique
00:10:46et leur petite carrière.
00:10:48Donc, il est évident que ça peut changer beaucoup de choses.
00:10:52Après, nous, on espère en faire basculer un certain nombre,
00:10:55surtout dans les zones déshéritées de la France.
00:10:58Donc, vous avez toute la partie sud,
00:11:00mais aussi à l'est, à l'ouest.
00:11:03Parce qu'en fait, il vous faut comprendre une chose,
00:11:05ce qui fait qu'on ne peut pas changer la FNSEA de l'intérieur
00:11:09et qu'on appelle désespérément les gens à nous rejoindre
00:11:11ou même s'ils ne veulent pas prendre de carte chez nous,
00:11:13à tout simplement voter pour nous pour renverser la table
00:11:15parce que les gens meurent et qu'il faut renverser la table,
00:11:17il n'y a rien d'autre à faire.
00:11:18C'est que la FNSEA a un système interne sans ITER
00:11:22qui fait qu'en fait les départements ont des bulletins de vote
00:11:25en fonction de l'argent qu'ils ramènent à la FNSEA.
00:11:27D'accord.
00:11:28Donc, si vous prenez les 30 départements les plus producteurs
00:11:31qui ont les meilleures terres au niveau céréales
00:11:33et tout ça autour de Paris,
00:11:35ces 30 départements ont plus de bulletins de vote
00:11:37que tout le reste de la France, réunis.
00:11:39C'est énorme.
00:11:40Donc, le moment où vous voulez réformer un syndicat
00:11:42où les plus gros céréaliers ont plus de vote
00:11:45que tout le reste de la France, c'est perdu d'avance.
00:11:47Oui, c'est-à-dire qu'il y a aussi une disparité assez énorme
00:11:50quand on dit de l'agriculture,
00:11:52c'est des situations bien différentes
00:11:54entre l'agriculture paysanne, les petites exploitations,
00:11:56les grands céréaliers.
00:11:58C'est difficile finalement de mettre tout le monde d'accord.
00:12:00On a des situations bien différentes, en fait,
00:12:03en fonction des exploitations et des secteurs.
00:12:07Alors, ce que vous dites est vrai,
00:12:09mais à un moment donné, il faut aussi être raisonnable
00:12:13et ne penser pas toujours qu'à se gaver soi-même.
00:12:16Et si vous voulez, nous, par exemple,
00:12:19je vous parlais dans mon département sur notre liste,
00:12:21on a des gars qui sont très bien établis
00:12:23et qui ne sont pas du tout venus avec nous
00:12:25pour obtenir des arrangements ou quoi que ce soit,
00:12:27qui sont vraiment là pour la cause paysanne.
00:12:29Parce qu'en fait, si vous voulez, d'accord,
00:12:31c'est des entreprises, mais on est tous fils,
00:12:34petits-fils de paysans, on rêve tous
00:12:36d'installer nos enfants après nous.
00:12:38La cause paysanne, on l'a dans le sang.
00:12:41Et même au syndicat majoritaire,
00:12:44beaucoup dans les instances départementales
00:12:46ont la cause paysanne dans le sang.
00:12:48Mais ils ont cette espèce d'espoir
00:12:50qu'ils ne veulent pas lâcher,
00:12:54de réformer, et c'est ce qu'ils nous disent
00:12:56depuis 50 ans dans notre département,
00:12:58réformer la FNSEA, et ils n'arrivent absolument à rien.
00:13:01Donc je vous dis, nous à la CR,
00:13:04la force qu'on a, c'est qu'on représente
00:13:06aussi bien les petits que les gros.
00:13:08On a des toutes petites structures,
00:13:09parfois en grande difficulté
00:13:10ou parfois qui marchent bien,
00:13:11des très grosses, et nous ce qu'on veut,
00:13:13c'est sauver les paysans,
00:13:15quelle que soit leur production,
00:13:16et avec une notion de justice,
00:13:19on veut faire beaucoup de choses,
00:13:21notamment sortir l'agriculture,
00:13:23comme je vous le disais, de l'OMC,
00:13:25et revoir tous ces systèmes de primes.
00:13:27Ce qu'on veut, c'est des prix et pas des primes.
00:13:29Justement, les revendications aujourd'hui,
00:13:33est-ce qu'elles ont évolué
00:13:35par rapport à janvier 2024,
00:13:37ou est-ce que ce sont les mêmes ?
00:13:39Est-ce qu'il y a des nouveautés
00:13:40qui rentrent en ligne de mire
00:13:41avec cette signature du Mercosur
00:13:43par la Fondation Thunderlion ?
00:13:44Quelles sont les revendications ?
00:13:47Tous les syndicats se disent contre
00:13:49le Mercosur qui est en train de nous mettre
00:13:53en place l'Union Européenne,
00:13:55sauf qu'on voit bien la position de la France,
00:13:57qui est de dire on est contre,
00:13:58mais on est minoritaire,
00:13:59donc on est contre, mais on perd,
00:14:01et ça nous arrange bien.
00:14:03Alors que la France, minoritaire ou pas minoritaire,
00:14:05si elle arrête, vu qu'elle est contribuable,
00:14:09vu qu'elle contribue plus à l'Union Européenne
00:14:11que ce qu'elle reçoit,
00:14:12si on arrête de payer l'Union Européenne,
00:14:14le Mercosur s'en va tout seul,
00:14:16ce n'est pas très compliqué.
00:14:17Et sinon, on a cette solution
00:14:19de sortir l'agriculture de l'OMC,
00:14:21qui viendrait régler le problème,
00:14:22au moins pour la cause paysanne
00:14:24et pour la souveraineté alimentaire.
00:14:26Après, au niveau des revendications,
00:14:28certaines ont pu évoluer,
00:14:30mais là on est vraiment sur des mesures
00:14:32de bon sens qui sont gratuites
00:14:34pour le contribuable et pour l'Union Européenne.
00:14:36La fin de la surtransposition des normes,
00:14:38que je peux vous expliquer si vous voulez,
00:14:40la simplification administrative,
00:14:43et la sortie de l'AREN,
00:14:45donc l'AREN étant la tarification européenne
00:14:47de l'électricité,
00:14:48qui fait que vous comme moi,
00:14:49on paie le mégawatt-heure plus de deux fois plus cher
00:14:51que ce qu'on devrait payer,
00:14:52ça n'a aucun sens.
00:14:53Voilà, donc ça c'est des mesures
00:14:54qui en plus touchent techniquement tous les Français,
00:14:56et c'est des mesures gratuites.
00:14:58Donc ça c'est des mesures qu'on exige de l'État,
00:15:00et si l'État ne lâche rien,
00:15:02je vous garantis qu'on va revenir,
00:15:04qu'on va se battre ce mois-ci
00:15:07ou au mois de février,
00:15:09et puis après on rentrera dans la période
00:15:11où les paysans ont beaucoup de mal à se mobiliser
00:15:13parce qu'on travaille avec le vivant,
00:15:14et le printemps, l'été, l'automne,
00:15:16on est obligés de bosser tous les jours.
00:15:18Donc on fera ce qu'on pourra,
00:15:19mais je vous garantis que si la colère continue à monter,
00:15:22vu le nombre de gens en détresse,
00:15:24si un jour quelque chose, ça se passe mal
00:15:26parce qu'il y en a un à bout
00:15:27qui décide de ne pas partir tout seul
00:15:29et qui fait une connerie avec un fusil ou autre,
00:15:32ce sera un vrai drame,
00:15:33mais le responsable ce sera à 100% le gouvernement.
00:15:36Parce que des mesures gratuites pour sauver les paysans,
00:15:38je ne vois pas ce que ça coûtera techniquement.
00:15:40Oui, il n'y en a pas beaucoup,
00:15:41et en ce moment, vu qu'on cherche à faire des économies,
00:15:43c'est quand même quelque chose d'important.
00:15:46Mot de la fin,
00:15:47est-ce que vous avez confiance en François Bayrou,
00:15:50vos premiers ministres,
00:15:51pour prendre la crise agricole à la hauteur de ce qu'elle est,
00:15:53compte tenu de son attachement au territoire,
00:15:55à Pau notamment ?
00:15:56Est-ce que là, ça peut changer les choses ?
00:16:00Vous me posez de ces questions.
00:16:02Confiance en François Bayrou ?
00:16:06J'ai une vraie confiance en François Bayrou,
00:16:09j'ai une infinie confiance en Manuel Valls,
00:16:13en Elisabeth Borne,
00:16:15en Gérald Darmanin,
00:16:17en Bruno Retailleau.
00:16:19Pour moi, c'est des gens,
00:16:20quand je me lève le matin,
00:16:21je pense à eux,
00:16:22et je me dis,
00:16:23la France veut aller mieux,
00:16:24on va s'en sortir,
00:16:25ces gens, ils n'ont pas les dents qui rayent le parquet,
00:16:27ce n'est pas des carlieristes maladifs,
00:16:29donc tout va bien se passer.
00:16:30Non, très sincèrement,
00:16:31je n'ai pas confiance en M. Bayrou,
00:16:33par contre, je ne pense pas que M. Bayrou soit stupide,
00:16:35et vous savez,
00:16:37ce qui a tenu la France pendant les Gilets jaunes,
00:16:39ce qui a tenu la France
00:16:40quand il y a de la vraie grogne sociale,
00:16:42c'est les forces de l'ordre.
00:16:43Les forces de l'ordre,
00:16:44elles sont aussi à bout,
00:16:45c'est la deuxième profession qui se suicide,
00:16:47et quand ils ont des ordres de nous tenir,
00:16:49qu'on se fait face à face,
00:16:50et que vous voyez dans les yeux de mecs
00:16:52qui sont gendarmes mobiles ou autres,
00:16:54qui sont des mecs assez solides,
00:16:56quand vous les voyez avoir les larmes aux yeux
00:16:58parce qu'ils sont en face de nous,
00:17:00moi, je peux vous dire que si ça va trop loin
00:17:02et qu'il y a des morts,
00:17:03ça m'a été dit et redit par énormément
00:17:05de gradés de la gendarmerie ou des CRS,
00:17:07ils se mettront tous en maladie,
00:17:09et pour nos gouvernants,
00:17:11si la police,
00:17:12si la gendarmerie et les CRS se retirent,
00:17:14ça veut dire qu'il faut prendre l'avion
00:17:16et déménager.
00:17:17Donc à un moment donné,
00:17:18je pense qu'ils vont être obligés
00:17:19de faire le choix du bon sens,
00:17:20mais ils vont jouer comme d'habitude
00:17:22à nous précariser au maximum
00:17:25en maintenant la paix sociale
00:17:27la moins chère possible.
00:17:28C'est toujours la stratégie du gouvernement,
00:17:30sauf qu'à marcher sur un fil,
00:17:31des fois on finit par tomber.
00:17:33Merci beaucoup Pierre-Guillaume Mercadat,
00:17:35l'agriculteur et l'éleveur de cochonnets
00:17:37dans le Tarn-et-Garonne de la coordination rurale
00:17:39pour parler de cette crise agricole
00:17:41qui n'en finit pas
00:17:43étonnant
00:17:44des gouvernements successifs.
00:17:46On marque une courte pause
00:17:47et on se retrouve dans un instant pour l'édito.
00:17:58Et on va parler du franco-sénégalais
00:18:00le plus célèbre du monde,
00:18:01Thierry Breton.
00:18:02Et oui, il fait encore parler de lui
00:18:04notre Thierry Breton national,
00:18:06enfin international,
00:18:07puisqu'il a été commissaire européen
00:18:09et qu'il va intégrer
00:18:10le conseil consultatif international
00:18:12de Bank of America.
00:18:14C'est une activité rémunérée,
00:18:16on apprend qu'il sera payé
00:18:18pour trois journées de réunion par an.
00:18:20Ça c'est quand même un bon boulot
00:18:22de pantouflage en or.
00:18:23Il faut savoir que,
00:18:24exceptionnellement,
00:18:25la commission européenne l'autorise
00:18:27à occuper ce nouvel emploi
00:18:29à Bank of America,
00:18:30alors qu'il y a une règle,
00:18:31normalement,
00:18:32qui fixe une période
00:18:33d'attente de deux ans
00:18:34avant de commencer
00:18:35des emplois de lobbying.
00:18:36Mais il ne s'agit pas de lobbying,
00:18:38bien sûr.
00:18:39On ne le présente plus,
00:18:40il a été Young Global Leader
00:18:42en 1998.
00:18:43En 2015,
00:18:44il a obtenu
00:18:45la nationalité sénégalaise.
00:18:47Il a été président directeur
00:18:48de Thomson,
00:18:49de France Télécom,
00:18:51de Bull et d'Atos,
00:18:52évidemment.
00:18:53Atos, c'est là où le bas blesse,
00:18:55parce qu'il a quitté
00:18:57cette entreprise,
00:18:58Atos, en 2019,
00:19:00pour devenir commissaire européen
00:19:02à la demande d'Emmanuel Macron.
00:19:04Et il n'a averti personne
00:19:06quand il est parti.
00:19:07Il a simplement vendu
00:19:08ses actions
00:19:09pour 40 millions d'euros.
00:19:11Savoir que, lui,
00:19:12il a pu vendre ses actions
00:19:13à 65 euros.
00:19:14Actuellement,
00:19:15le titre Atos
00:19:16est en dessous des 2 euros.
00:19:17Voilà.
00:19:18Et il y a eu, évidemment,
00:19:19beaucoup de questions
00:19:20sur sa gestion à Atos,
00:19:21mais aussi à France Télécom.
00:19:23Il a été élu
00:19:25stratège de l'année,
00:19:26businessman of the year.
00:19:28Il s'est constitué
00:19:30un capital immobilier
00:19:32incroyable,
00:19:33avec château en France,
00:19:35loft à New York,
00:19:36maison de Sangor au Sénégal.
00:19:40Et c'est ainsi
00:19:42qu'on le retrouve
00:19:44à la fois commissaire européen,
00:19:45mais avec aussi
00:19:46sa retraite,
00:19:47chapeau,
00:19:48d'Atos,
00:19:4914 millions d'euros,
00:19:50et le droit d'avoir aussi
00:19:51une pension
00:19:52de 711 000 euros par an,
00:19:54qu'il a refusé de recevoir
00:19:56le temps qu'il était
00:19:57commissaire européen,
00:19:58où là, il n'était payé
00:19:59que 270 000 euros par an.
00:20:02Voilà.
00:20:03Alors, il a déjà été,
00:20:04il faut savoir,
00:20:06au board de Bank of America,
00:20:09donc c'est une nouvelle fois.
00:20:11Mais si on fait la liste
00:20:13de tout ce qu'il a fait,
00:20:14c'est assez incroyable.
00:20:16Administrateur de Bouygues,
00:20:17administrateur de Thomson,
00:20:19administrateur,
00:20:20président du conseil d'administration
00:20:22de France Télécom,
00:20:24du conseil d'administration d'Orange,
00:20:25Neder Electric,
00:20:26La Poste,
00:20:27Centre national d'études spatiales,
00:20:28Dexia,
00:20:29membre du conseil de surveillance d'AXA,
00:20:30élu au conseil d'administration
00:20:31du groupe Carrefour,
00:20:34conseiller de la banque Rothschild
00:20:36et compagnie,
00:20:37ça c'était 2007-2008,
00:20:382013 membre du conseil consultatif
00:20:40de Bank of America,
00:20:41vous voyez,
00:20:42donc il y a eu beaucoup.
00:20:43Mais il est aussi
00:20:44un ancien administrateur
00:20:46du musée du septennat
00:20:47de Jacques Chirac,
00:20:48ancien membre du conseil d'orientation
00:20:49de l'Institut Aspen,
00:20:50c'est un think tank libéral
00:20:52très connu,
00:20:53ancien membre du siècle,
00:20:54évidemment,
00:20:55ancien président du comité des sages,
00:20:57qui était un comité du groupe LVMH
00:20:59pour défendre les intérêts
00:21:01des descendants de Bernard Arnault,
00:21:02et il est également vice-président
00:21:04du conseil d'administration
00:21:05de l'école alsacienne.
00:21:06Voilà.
00:21:07D'autres marges,
00:21:08je n'en sais pas,
00:21:09puisque quand il a quitté Atos,
00:21:11il a été remplacé,
00:21:12justement,
00:21:13au comité consultatif
00:21:15par un autre premier ministre,
00:21:17Edouard Philippe,
00:21:18qui, lui,
00:21:19a été payé 70 000 euros par an
00:21:21pour quelques réunions,
00:21:22également.
00:21:23Voilà, donc,
00:21:24on salue Thierry Breton,
00:21:25qui en ce moment,
00:21:26eh bien,
00:21:27redouble d'efforts
00:21:28pour faire appliquer le DSA,
00:21:30qui n'est pas sa loi,
00:21:31mais qu'il a largement poussé,
00:21:32vous savez,
00:21:33cette loi,
00:21:34pour contrôler la parole
00:21:35sur les réseaux sociaux.
00:21:36Et on va parler, évidemment,
00:21:37de ces réseaux sociaux
00:21:38dans un instant
00:21:39avec notre invité.
00:21:40Alexis Poulin,
00:21:41sans réserve,
00:21:42l'invité.
00:21:43Notre invité est Philippe Carsonti.
00:21:45Bonjour.
00:21:46Bonjour.
00:21:47Vous êtes président
00:21:48du comité Trump France.
00:21:49Porte-parole.
00:21:50Porte-parole.
00:21:51Pardon.
00:21:52Porte-parole.
00:21:53On était dans la campagne
00:21:54et maintenant,
00:21:55c'est le comité Trump France.
00:21:56Bon, voilà,
00:21:57c'est ça qui avait changé.
00:21:58Alors, oui,
00:21:59la campagne,
00:22:00on l'a reprise
00:22:01et de manière assez incroyable.
00:22:02C'est dans trois jours,
00:22:03le 20 janvier,
00:22:04que Donald Trump
00:22:05retourne à la Maison-Blanche
00:22:06pour la deuxième fois.
00:22:07La première fois,
00:22:08on avait l'impression
00:22:09qu'il avait été surpris lui-même
00:22:10de son élection
00:22:11et qu'il arrivait
00:22:12sans vraiment savoir
00:22:13où il mettait les pieds.
00:22:14Cette fois-ci,
00:22:15la photo officielle
00:22:16dit tout.
00:22:17Il a repris la pause
00:22:18qu'il avait
00:22:19lorsqu'il avait été arrêté.
00:22:20Il est plutôt revanchard,
00:22:21on a l'impression,
00:22:22ou du moins,
00:22:23il va régler des comptes
00:22:24et il arrive préparé
00:22:25cette fois-ci.
00:22:26Alors, oui,
00:22:27c'est pas revanchard,
00:22:28la photo,
00:22:29elle vous dit
00:22:30je vous ai à l'œil,
00:22:31je vous surveille tous,
00:22:32je vais tous m'occuper de vous
00:22:33dans le sens,
00:22:34je vais m'occuper
00:22:35de ce que vous m'avez empêché
00:22:36de faire pendant quatre ans
00:22:37la dernière fois
00:22:38en créant des fausses histoires,
00:22:39les fausses affaires russes,
00:22:40toutes ces manipulations.
00:22:41À l'époque,
00:22:42c'était Facebook
00:22:43qui était sous
00:22:44agérence russe,
00:22:45maintenant,
00:22:46c'est X.
00:22:47Avec la complicité
00:22:48du Deep State américain
00:22:49et là,
00:22:50maintenant,
00:22:51il est prêt,
00:22:52il a une équipe formidable.
00:22:53Vraiment,
00:22:54l'équipe qu'il a choisie,
00:22:55c'est vraiment une équipe
00:22:56de champions.
00:22:57On a rarement vu ça
00:22:58à la tête d'un État.
00:22:59Il est vraiment pris,
00:23:00il a des gens exceptionnels,
00:23:01il a Pam Bondi
00:23:02qui est à la justice,
00:23:03il a Marco Rubio
00:23:04aux affaires étrangères,
00:23:05il a des ambassadeurs
00:23:06à l'ONU
00:23:07comme Elie Stéphanie
00:23:08qui est exceptionnelle.
00:23:09Enfin,
00:23:10il a une administration
00:23:11qui est prête,
00:23:12Pete Exet
00:23:13à la défense
00:23:14que j'ai rencontrée.
00:23:15La défense,
00:23:16ancien vétéran
00:23:17de l'Afghanistan.
00:23:18N'oubliez pas
00:23:19parce qu'en fait,
00:23:20Pete Exet,
00:23:21on s'est moqué de lui
00:23:22parce qu'il a eu
00:23:23un talk show
00:23:24sur Fox News,
00:23:25mais avant ça,
00:23:26bien avant,
00:23:27il a fait Princeton et Harvard.
00:23:28Donc,
00:23:29il a la tête bien faite.
00:23:30Il a été assez critique
00:23:31finalement de l'interventionniste américain
00:23:32sur ses théâtres d'opération.
00:23:33Absolument.
00:23:34Et je me suis souvent amusé
00:23:35à comparer Pete Exet
00:23:36avec notre ministre de la défense
00:23:37Sébastien Lecornu
00:23:38qui n'a jamais reçu de critique
00:23:39dans les médias français.
00:23:40Pourtant,
00:23:41il a fait une licence de droit,
00:23:42il a raté sa maîtrise
00:23:43et il n'a pas fait l'armée.
00:23:44Donc,
00:23:45si on compare...
00:23:46Mais je crois qu'il est réserviste.
00:23:47Réserviste de quoi ?
00:23:48Dans l'armée justement.
00:23:49Donc,
00:23:50c'est quand même
00:23:51une thématique
00:23:53Au moins,
00:23:54c'est quand même...
00:23:55C'est mieux qu'Elisabeth Borne
00:23:56à l'éducation.
00:23:57Sur Thierry Breton,
00:23:58parce que j'ai regardé
00:23:59pendant que vous parliez,
00:24:00vous n'avez pas suivi
00:24:01parce que la chute du cours Atos
00:24:02s'est accélérée
00:24:03puisqu'on est actuellement
00:24:04à 0,02 centime
00:24:05sur Atos.
00:24:06Oui,
00:24:07j'avais dit moins de 2 euros.
00:24:08Vous avez dit 2 euros.
00:24:09Ça n'existe plus, d'accord.
00:24:10En fait,
00:24:11Atos,
00:24:12c'est quasiment plus rien.
00:24:13Il faut comprendre que
00:24:14Thierry Breton,
00:24:15c'est vraiment un échec sur pattes.
00:24:16Partout où il est passé,
00:24:17il s'est effondré.
00:24:18C'est incroyable
00:24:19que cet homme-là continue
00:24:20à prospérer.
00:24:21Mais il a eu,
00:24:22comme je le disais,
00:24:23c'est incroyable de voir
00:24:24qu'il a été à trois reprises
00:24:25patron le plus performant du monde
00:24:26par la Harvard Business Review.
00:24:27Quand on voit
00:24:28ce qu'est devenu Harvard...
00:24:29Moi,
00:24:30j'ai donné des conférences.
00:24:31Je peux vous dire
00:24:32qu'à l'époque,
00:24:33c'était quand même
00:24:34à un autre niveau.
00:24:35Mais revenons plutôt
00:24:36de l'autre côté de l'Atlantique,
00:24:37du côté de la Team Trump,
00:24:39l'équipe Trump.
00:24:40Alors,
00:24:41il n'est pas encore au pouvoir.
00:24:42Il est président élu.
00:24:43C'est le 20 janvier,
00:24:44donc il va prêter serment.
00:24:45Et déjà,
00:24:46il arrive
00:24:47à imposer une trêve
00:24:48au Proche-Orient.
00:24:49Alors,
00:24:50le monde a changé.
00:24:51Rendez-vous compte,
00:24:52il a été élu le 5 novembre.
00:24:53Le 20 janvier,
00:24:54donc,
00:24:55ce sera deux mois
00:24:56et quinze jours après,
00:24:57il prendra la présidence
00:24:58et le monde a changé.
00:24:59Regardez ce qui s'est passé
00:25:00avec l'aide,
00:25:01naturellement,
00:25:02des Israéliens
00:25:03au Liban
00:25:04avec l'opération Bipper
00:25:05et tout ce qu'ils ont fait
00:25:06contre le Hezbollah.
00:25:07Le Liban a obtenu
00:25:08un président
00:25:09de la République iranaise.
00:25:10D'ailleurs,
00:25:11Emmanuel Macron
00:25:12est en déplacement aujourd'hui
00:25:13et Donald Trump
00:25:14a annoncé
00:25:15qu'il allait se rendre au Liban
00:25:16quand l'ambassade américaine
00:25:17serait finie d'être construite.
00:25:18Absolument.
00:25:19Alors,
00:25:20d'un autre côté,
00:25:21regardez comment en Syrie,
00:25:22en Syrie,
00:25:23Bachar al-Assad est tombé.
00:25:24Ça faisait 50 ans
00:25:25que cette dictature était là.
00:25:26Regardez comment
00:25:27le grotesque
00:25:28Premier ministre canadien
00:25:29Justin Trudeau
00:25:30a annoncé son départ.
00:25:31Regardez aussi
00:25:32ce qu'il a fait déjà
00:25:33au Groenland
00:25:34et au Panama
00:25:35où il a déjà préparé le terrain.
00:25:36Le Groenland,
00:25:37vous savez,
00:25:38ce que les gens ne comprennent pas,
00:25:39c'est qu'il n'a pas
00:25:40le droit
00:25:41de faire
00:25:42ce qu'il veut.
00:25:43Ce que les gens ne comprennent pas,
00:25:44c'est que c'est une colonie danoise.
00:25:45Alors, on parle souvent
00:25:46des colonies,
00:25:47de la décolonisation.
00:25:48Oui, le Danemark
00:25:49devra décoloniser le Groenland
00:25:50et le Groenland
00:25:51sera bien évidemment
00:25:52bien mieux protégé
00:25:53par un pays
00:25:54comme les Italiens.
00:25:55Attention,
00:25:56parce que le Danemark
00:25:57tient quand même
00:25:58au Groenland
00:25:59et les Européens également.
00:26:00Donc,
00:26:01au-delà de la décolonisation,
00:26:02il y a l'idée du référendum.
00:26:03Donc, il va s'attaquer
00:26:04politiquement
00:26:05au fait de dire ça.
00:26:06Mais c'est très agressif
00:26:07quand même d'arriver
00:26:08et de dire
00:26:10C'est pas ça.
00:26:11C'est à moi.
00:26:12C'est stratégiquement
00:26:13vous n'êtes pas en mesure
00:26:14de le défendre.
00:26:15Regardez que le Danemark
00:26:16n'a même plus de munitions
00:26:17à envoyer en Ukraine.
00:26:18Ils se sont totalement
00:26:19désarmés.
00:26:20Donc, oui,
00:26:21par rapport à la menace
00:26:22chinoise et russe
00:26:23au Groenland,
00:26:24les Etats-Unis disent
00:26:25prenez votre indépendance
00:26:26et on vous protégera.
00:26:27Donc, là-dessus.
00:26:28En fait,
00:26:29le monde est en train de changer.
00:26:30On a eu quatre ans
00:26:31d'une administration catastrophique
00:26:32qui a provoqué
00:26:33la chute
00:26:34de l'administration américaine
00:26:35en Afghanistan.
00:26:36Le pays qui a été donné
00:26:37au Taliban
00:26:38avec tout l'armement.
00:26:3980 milliards de dollars
00:26:41d'armes hautement sophistiquées
00:26:44laissées au Taliban.
00:26:45Six mois plus tard,
00:26:46exactement six mois plus tard,
00:26:47Poutine se dit
00:26:48puisque les Etats-Unis,
00:26:49ça n'est plus rien,
00:26:50j'envahis l'Ukraine.
00:26:51Il s'était passé
00:26:52exactement la même chose
00:26:53il y a une dizaine d'années
00:26:55avec Barack Obama.
00:26:57Barack Obama
00:26:58avait abandonné
00:26:59ses lignes rouges
00:27:00en Syrie
00:27:01quand Bashar al-Assad
00:27:02avait gazé son peuple.
00:27:03Il avait dit
00:27:04ce sont les lignes rouges,
00:27:05on interviendra.
00:27:06Il avait renoncé
00:27:07il avait lâché François Hollande
00:27:08qui souhaitait intervenir.
00:27:09Et Obama a dit
00:27:10non non,
00:27:11c'est pas la peine.
00:27:12Six mois plus tard,
00:27:13on est chaque fois
00:27:14dans la même temporalité.
00:27:15Six mois plus tard,
00:27:16Poutine envahit la Crimée.
00:27:18Vous voyez,
00:27:19donc c'est à chaque fois
00:27:20la même chose.
00:27:21Quand les Etats-Unis
00:27:22se montrent faibles,
00:27:23couards,
00:27:24et bien dans ces cas-là,
00:27:25les adversaires des Etats-Unis
00:27:26et du monde libre
00:27:27prennent leur aide
00:27:28et envahissent.
00:27:29Il y a donc
00:27:30le Proche-Orient
00:27:31avec cette trêve.
00:27:32Cette trêve est
00:27:33incroyablement importante.
00:27:34Je voulais faire
00:27:35un petit peu
00:27:36une photo
00:27:37de la situation globale.
00:27:38Alors au Proche-Orient,
00:27:39contrairement
00:27:40à ce qu'on nous raconte,
00:27:41parce que j'ai entendu
00:27:42beaucoup de choses
00:27:43disant qu'il a tordu
00:27:44le bras de Benjamin Netanyahou.
00:27:45Non, pas du tout.
00:27:46Il a simplement
00:27:47fait comprendre
00:27:48et il l'a dit
00:27:49depuis deux mois
00:27:50que l'enfer pleuvra
00:27:51au Proche-Orient
00:27:52si les otages
00:27:53ne commencent pas
00:27:54à être libérés
00:27:55quand ils arrivent.
00:27:56Très clairement,
00:27:57c'est le Hamas
00:27:58qui bloquait
00:27:59depuis des mois
00:28:00et des mois et des mois.
00:28:01Parce que le Hamas,
00:28:02sa seule assurance vie
00:28:03aujourd'hui,
00:28:04c'est de garder des otages.
00:28:05Israël va les raser
00:28:06complètement
00:28:07ces mouvements terroristes.
00:28:08Donc, oui,
00:28:09il a fait pression
00:28:10sur le Hamas.
00:28:11Benjamin Netanyahou
00:28:12va main dans la main maintenant
00:28:13être en mesure
00:28:14de mener ses guerres
00:28:15avec l'administration Trump
00:28:17sans aucune restriction.
00:28:19N'oubliez pas que
00:28:20c'est Joe Biden
00:28:21qui empêchait
00:28:22les envois d'armes
00:28:23aux Israéliens
00:28:24et qui leur disait
00:28:25non, non, je ne vous envoie pas des armes
00:28:26si vous ne laissez pas rentrer
00:28:27de l'aide humanitaire.
00:28:28Moi, mon analyse,
00:28:29elle est très claire.
00:28:30À compter de lundi,
00:28:31midi,
00:28:32heure de Washington,
00:28:33je pense que
00:28:34la situation va même
00:28:35changer sur le terrain.
00:28:36Et l'accord
00:28:37qui a été signé,
00:28:38il y aura une première
00:28:39libération d'otages
00:28:40et je pense que les choses
00:28:41vont changer,
00:28:42notamment, par exemple,
00:28:43avec l'aide humanitaire.
00:28:44Il n'y a aucune raison
00:28:45que ces terroristes
00:28:46qui torturent,
00:28:47qui maltraitent
00:28:48leur peuple
00:28:49et les otages israéliens
00:28:50continuent à recevoir
00:28:51de l'aide humanitaire.
00:28:52Il est temps
00:28:53de s'en aller.
00:28:54Ce n'est pas les terroristes
00:28:55qui reçoivent,
00:28:56c'est quand même
00:28:57les Gazaouis
00:28:58qui sont dans une
00:28:59situation catastrophique.
00:29:00Vous avez les rapports
00:29:01de l'ONU,
00:29:02vous avez des enfants,
00:29:03vous avez les différents rapports,
00:29:04donc l'aide humanitaire,
00:29:05elle peut rentrer
00:29:06pour les populations civiles ?
00:29:07Non, non,
00:29:08l'aide humanitaire
00:29:09ne doit plus rentrer
00:29:10parce qu'elle est captée
00:29:11par le Hamas
00:29:12qui la revend
00:29:13à un prix d'or
00:29:14à la population.
00:29:15C'est vos sources,
00:29:16mais vous avez
00:29:17d'autres rapports
00:29:18quand même
00:29:19sur la situation
00:29:20à Gaza.
00:29:21L'aide humanitaire
00:29:22est captée par le Hamas,
00:29:23c'est clair et net,
00:29:24ce sont eux
00:29:25qui la distribuent
00:29:26et qui la vendent
00:29:27à la population.
00:29:28Regardez une chose
00:29:29très intéressante,
00:29:30on vous raconte
00:29:31famine, etc.
00:29:32On voit des images
00:29:33de Gaza,
00:29:34on voit des gens
00:29:35extrêmement bien portants
00:29:36et je n'ai jamais...
00:29:37Ah non,
00:29:38vous ne pouvez pas dire ça !
00:29:39Vous avez vu des images
00:29:40de Gaza récemment,
00:29:41au-delà des gens morts
00:29:42dans les bombardements,
00:29:43les enfants qui sont morts
00:29:44sous les tentes de froid,
00:29:45vous ne pouvez pas dire
00:29:46que les gens sont en bonne santé
00:29:47à Gaza !
00:29:48Mais ce n'est pas la propagande,
00:29:49c'est de l'info !
00:29:50Excusez-moi,
00:29:51mort de froid,
00:29:52j'ai encore téléphoné hier
00:29:53sur place pour savoir,
00:29:54il faisait 20 degrés.
00:29:55Vous savez,
00:29:56il n'y a pas...
00:29:57Non,
00:29:58il faut se rendre compte,
00:29:59la rédactrice
00:30:00en chef adjoint
00:30:01est moins 10 à Gaza.
00:30:02Non,
00:30:03à Gaza,
00:30:04la température n'est jamais descendue
00:30:05en dessous de 10 degrés,
00:30:06on est entre 10 et 20 degrés.
00:30:07Donc,
00:30:08il n'y a pas de mort de froid.
00:30:09Tout ça,
00:30:10excusez-moi de vous dire,
00:30:11c'est du pipeau,
00:30:12c'est de la propagande
00:30:13pure et simple.
00:30:14Non,
00:30:15mais c'est très important
00:30:16de le comprendre.
00:30:17C'est propagande contre propagande
00:30:18dans cette situation.
00:30:19Non,
00:30:20prenez juste une chose,
00:30:21faites,
00:30:22j'invite vos auditeurs
00:30:23à prendre Google,
00:30:24à prendre la météo
00:30:25à l'étranger,
00:30:26regardez,
00:30:27vous tapez
00:30:28météo Gaza,
00:30:29vous verrez la température.
00:30:31Tout ça,
00:30:32c'est de la manipulation
00:30:33et encore une fois,
00:30:34regardez bien,
00:30:35quand il y a eu l'annonce
00:30:36du cessez-le-feu,
00:30:37vous avez vu les fêtes,
00:30:38les rues,
00:30:39les gens n'avaient absolument
00:30:40pas l'air,
00:30:41absolument pas l'air
00:30:42en détresse.
00:30:43Ils étaient heureux
00:30:44de se dire
00:30:45que ça avait cessé.
00:30:46Est-ce que vous aviez
00:30:47des visages émaciés ?
00:30:48Pas du tout.
00:30:49Vous aviez des femmes grosses,
00:30:50vous aviez des hommes gros,
00:30:51des hommes bien portants.
00:30:52On va revenir là-dessus,
00:30:53mais on ne peut pas dire
00:30:54que la population est
00:30:55globalement en bonne santé.
00:30:56Il y a eu des déplacés,
00:30:57enfin,
00:30:58vous avez vu l'état
00:30:59quand même.
00:31:00Il y a eu des déplacés,
00:31:01il y a eu des morts,
00:31:02naturellement,
00:31:03mais encore une fois,
00:31:04tout ça est imputé
00:31:05pour Hamas.
00:31:06C'est le Hamas
00:31:07qui est responsable
00:31:08de tout.
00:31:09Il y a le problème,
00:31:10évidemment,
00:31:11de l'action du Hamas
00:31:12du 7 octobre
00:31:13et puis depuis,
00:31:14le Hamas a beaucoup changé
00:31:15également,
00:31:16puisque tous les leaders
00:31:17ont été exterminés
00:31:18les uns après les autres.
00:31:19Grâce à Dieu
00:31:20et grâce à l'armée israélienne.
00:31:21On va marquer une pause
00:31:22et puis on va reparler
00:31:23de Donald Trump
00:31:24qui retourne
00:31:25à la Maison-Blanche
00:31:26et pas seulement
00:31:27du Proche-Orient,
00:31:28mais aussi de son dossier
00:31:29et on va parler aussi
00:31:30de cette peur panique
00:31:31des Européens
00:31:32avec X.
00:31:33Et on se retrouve
00:31:34avec notre invité
00:31:35Philippe Karsanti,
00:31:36porte-parole
00:31:37du Comité Trump France.
00:31:38Bonjour.
00:31:39On parlait juste avant la pause
00:31:40de météo à Gaza
00:31:41et je dois effectivement
00:31:42donner un point
00:31:43à Philippe Karsanti.
00:31:44On est allé voir,
00:31:45effectivement,
00:31:46les températures moyennes
00:31:47à Gaza.
00:31:48On est entre 12 degrés
00:31:49et 18 degrés
00:31:50sur le mois de janvier,
00:31:51donc bien loin
00:31:52des moins 10 degrés
00:31:53annoncés par Libération.
00:31:54C'est assez étonnant,
00:31:55effectivement,
00:31:56de voir que
00:31:57une certaine presse
00:31:58fait ce genre
00:31:59de désinformation.
00:32:00C'est le degré de propagande
00:32:01de la presse française.
00:32:02N'oubliez pas aussi
00:32:03qu'on a un président
00:32:04de la République
00:32:05qui est aux mains
00:32:06des frères musulmans.
00:32:07J'insiste bien.
00:32:08Emmanuel Macron
00:32:09est entouré
00:32:10de gens
00:32:11qui font la propagande
00:32:12des frères musulmans.
00:32:13On se rappelle
00:32:14de Yassine Belattar,
00:32:15invité à visite officielle
00:32:16au Maroc.
00:32:17Et donc, aujourd'hui,
00:32:18c'est extrêmement grave.
00:32:19La diplomatie française
00:32:20est prise en main
00:32:21et totalement contrôlée.
00:32:22La diplomatie française,
00:32:23est-ce qu'elle existe encore ?
00:32:24C'est la vraie question.
00:32:25C'est sûr que quand on a
00:32:26M. Barreau
00:32:27au quai d'Orsay,
00:32:28il y a vraiment
00:32:29de quoi s'inquiéter.
00:32:30Mais au niveau
00:32:31de la présidence
00:32:32de la République,
00:32:33comme vous le disiez,
00:32:34il est au Liban.
00:32:35On est totalement
00:32:36démonétisés.
00:32:37Il reste le Liban.
00:32:38On va dire il reste le Liban.
00:32:39Parce qu'au Liban,
00:32:40il s'est aussi ridiculisé
00:32:41quand il y a eu l'explosion
00:32:42au port de l'Héberon.
00:32:43Avec l'aide
00:32:44qui n'est jamais arrivée.
00:32:45L'Afrique,
00:32:46terrible aussi.
00:32:47L'Afrique,
00:32:48on est en jeu.
00:32:49On peut continuer.
00:32:50On a réaligné stratégiquement
00:32:51notre déploiement
00:32:52en Afrique.
00:32:53Il faut bien
00:32:54suivre la novlangue.
00:32:57Il faut suivre,
00:32:58effectivement.
00:32:59Avec la crise
00:33:00au plus haut sommet
00:33:01de l'État.
00:33:02Puisque le conseiller
00:33:03diplomatique d'Emmanuel Macron
00:33:04et Emmanuel Bonne
00:33:05a été annoncé
00:33:06sur le départ.
00:33:07Puis il y a eu un démenti.
00:33:08Enfin, on sent
00:33:09que ça ne va pas très bien.
00:33:10Sur l'autre côté,
00:33:11la diplomatie
00:33:12version Trump.
00:33:13On en parlait.
00:33:14C'est à la Trump.
00:33:15C'est-à-dire,
00:33:16je vous propose ça.
00:33:17Voilà, c'est le deal.
00:33:18Maintenant,
00:33:19débrouillez-vous.
00:33:20Mais il va falloir
00:33:21se mettre d'accord.
00:33:22Et puis, il y a en France
00:33:23et en Europe,
00:33:24d'une certaine façon,
00:33:25cet atterrement
00:33:26par rapport à X,
00:33:27le réseau d'Elon Musk.
00:33:28Tout est dit.
00:33:29Ils sont inséparables,
00:33:30ces deux-là.
00:33:31Il est à toutes les fêtes
00:33:32à Mar-à-Lago.
00:33:33Il a été son soutien
00:33:34numéro un
00:33:35pendant la campagne.
00:33:36Il va prendre
00:33:37une administration,
00:33:38le DOJ,
00:33:39pour couper
00:33:40dans les finances
00:33:41les dépenses publiques.
00:33:42Parce que là-bas aussi,
00:33:43il y a un problème
00:33:44de dépenses publiques.
00:33:45Qu'est-ce que ça dit,
00:33:46en fait,
00:33:47de cette peur
00:33:48de ce qu'est
00:33:49l'État
00:33:50et de ce qu'est l'État
00:33:51et de ce qu'est l'État
00:33:52et de ce qu'est l'État
00:33:53en fait,
00:33:54de cette peur
00:33:55du grand méchant X
00:33:56en France et en Europe ?
00:33:58Juste une chose.
00:33:59Sur la diplomatie de Trump,
00:34:00c'est la paix par la puissance.
00:34:01Je montre mes muscles,
00:34:02comme ça je n'ai pas besoin
00:34:03de faire la guerre.
00:34:04À la différence des démocrates
00:34:05qui allaient faire la guerre,
00:34:06qui faisaient des choses...
00:34:07À l'époque aussi,
00:34:08des néoconservateurs
00:34:09américains
00:34:10qui faisaient la guerre
00:34:11et qui ont ruiné
00:34:12les pays.
00:34:13On se rappelle l'Irak,
00:34:14qui ont ruiné les pays
00:34:15dans lesquels ils sont intervenus.
00:34:16On se rappelle aussi
00:34:17à l'époque de la France
00:34:18qui est allée faire en Libye.
00:34:19C'est sûr,
00:34:20le procès est en cours
00:34:21avec Nicolas Sarkozy
00:34:22pour le financement
00:34:23de la campagne.
00:34:24Oui, mais vous avez raison
00:34:25pour la suite,
00:34:26pour ce qui a précédé.
00:34:27Mais ce qui est très important
00:34:28c'est de comprendre
00:34:29toutes ces interventions militaires
00:34:33qui, en fait,
00:34:34nous ont totalement affaibli.
00:34:35Nous, je parle du monde libre,
00:34:36du monde occidental.
00:34:37Maintenant, Trump,
00:34:38il ne veut pas faire la guerre.
00:34:39Il veut simplement dire
00:34:40voilà, moi je suis là,
00:34:41j'ai des muscles,
00:34:42je vous demande d'arrêter.
00:34:43Et en fait,
00:34:44comme il est imprévisible,
00:34:45les gens se disent en face
00:34:46qu'il est en mesure.
00:34:47Je n'exclus pas,
00:34:48je donne mon avis,
00:34:49je n'exclus pas
00:34:50que Donald Trump
00:34:51montre ses muscles
00:34:53effectivement,
00:34:54rapidement,
00:34:55sur un terrain extérieur
00:34:57pour dire regardez,
00:34:58je suis sérieux.
00:34:59Ensuite,
00:35:00je pense que le monde
00:35:01se remettra droit.
00:35:02Avec la Chine peut-être ?
00:35:03Ce serait plutôt du côté asiatique
00:35:04que ça se passerait ?
00:35:05A mon avis,
00:35:06c'est plutôt du côté
00:35:07Iran-Proche-Orient.
00:35:08Je pense que,
00:35:09je vous dis,
00:35:10l'accord qui est en train
00:35:11de tenir,
00:35:12à mon avis,
00:35:13il va être très rapidement
00:35:14renforcé par Trump
00:35:15et il va donner des moyens
00:35:16beaucoup plus forts
00:35:17pour accélérer
00:35:18la libération des otages
00:35:19vous voulez dire ?
00:35:20En tout cas,
00:35:21c'est ce qu'on souhaite tous.
00:35:22Maintenant,
00:35:23pour revenir sur X.
00:35:24X, en fait,
00:35:25il faut comprendre
00:35:26ce qu'on a vécu
00:35:27il y a 4 ans.
00:35:28Il y a 4 ans,
00:35:29les réseaux sociaux,
00:35:30que ce soit X,
00:35:31donc sous Jack Dorsey,
00:35:32Twitter à l'époque,
00:35:33et Facebook
00:35:35étaient totalement alignés
00:35:37sur un objectif
00:35:40qui était de faire perdre
00:35:41Donald Trump.
00:35:42N'oubliez pas,
00:35:43il y a un livre exceptionnel
00:35:44qui a été publié
00:35:45par Gérald Olivier
00:35:46qui s'appelle Cover Up.
00:35:47Et j'invite à lire
00:35:48qui est un livre en français
00:35:50et qui raconte comment
00:35:51Twitter à l'époque
00:35:52et Facebook
00:35:53ont totalement
00:35:54escamotté
00:35:55les informations
00:35:56je dirais problématiques
00:35:58pour Joe Biden
00:35:59et notamment son fils
00:36:00Hunter Biden
00:36:01et comment ces réseaux sociaux
00:36:02sont mis en ordre de marche
00:36:03avec une coopération
00:36:05du Deep State américain
00:36:06c'est-à-dire du FBI
00:36:07pour empêcher
00:36:08ces informations de sortir
00:36:09qui auraient totalement
00:36:10changé le sort
00:36:11de l'élection de 2020.
00:36:12Et donc maintenant,
00:36:13on arrive à un monde
00:36:14où on a le droit de parler.
00:36:15Et c'est une chose aussi
00:36:16très importante de comprendre
00:36:17qu'est-ce qui se passe.
00:36:18Le Guardian
00:36:19s'est retiré de Twitter
00:36:20de X.
00:36:21Pourquoi ?
00:36:22Parce que le Guardian
00:36:23c'est un outil de propagande
00:36:24totalement walkiste
00:36:25extrême gauche
00:36:26insupportable
00:36:27et qu'est-ce qu'ils n'ont pas supporté ?
00:36:28Eux n'ont pas supporté
00:36:29qu'il y ait des notes
00:36:30de la communauté
00:36:31qui disent
00:36:32non là le Guardian
00:36:33vous mentez,
00:36:34vous mentez, vous mentez.
00:36:35Pourquoi tous ces gens-là
00:36:36se retirent ?
00:36:37Parce qu'ils ne supportent plus
00:36:38d'être confrontés.
00:36:39Vous, ce que vous faites
00:36:40sur Sud Radio
00:36:41vous confrontez
00:36:42la bien-pensance
00:36:43et les mensonges
00:36:44des médias dominants
00:36:45comme le fait par exemple
00:36:46CNews.
00:36:48Comme Le Monde
00:36:49et comme tous ces propagandistes
00:36:50d'extrême gauche en France
00:36:51les LFistes
00:36:52les écologistes
00:36:53ils ne veulent pas qu'on vienne
00:36:54leur dire qu'ils mentent.
00:36:55Et n'oubliez pas aussi une chose
00:36:56là avec l'arrivée de Trump
00:36:58au pouvoir
00:36:59et de X en face
00:37:00on va sûrement avoir
00:37:01la révélation
00:37:02des listes Epstein
00:37:04et compagnie.
00:37:05Je pense que là
00:37:06tous les pédos
00:37:07tous les pédos criminels
00:37:08américains
00:37:09et européens
00:37:10qui sont impliqués là-dedans
00:37:11ont de quoi vraiment trembler
00:37:12ont de quoi espérer.
00:37:13C'est d'ailleurs pour ça
00:37:14qu'ils s'attaquent au
00:37:15Grooming Gang
00:37:16en Bretagne
00:37:17parce que c'est un dossier
00:37:18qui fait mal.
00:37:19C'est incroyable.
00:37:20Il a fallu attendre
00:37:21qu'Elon Musk
00:37:23mette ça sur la table
00:37:24pour que ça devienne
00:37:25un vrai sujet international.
00:37:26Mais justement
00:37:27c'est cette force là
00:37:28qui est reprochée
00:37:29à Elon Musk
00:37:30de pouvoir dire les choses
00:37:31mais Facebook
00:37:32a fait son mea culpa
00:37:34a dit qu'ils obéissaient
00:37:35finalement
00:37:36au gouvernement fédéral
00:37:37pour la censure.
00:37:38Facebook
00:37:39ils avaient suspendu
00:37:40comme Twitter
00:37:41le compte de Donald Trump.
00:37:42Est-ce que
00:37:43aujourd'hui
00:37:44on voit que
00:37:45toutes les GAFAM
00:37:46s'alignent
00:37:47sur la position d'Elon Musk
00:37:48c'est-à-dire qu'on arrête
00:37:49avec le fact-checking
00:37:50on reprend en fait
00:37:51la vision
00:37:52de l'amendement
00:37:53de la Constitution américaine
00:37:54sur la liberté
00:37:55et le premier amendement
00:37:56et là
00:37:57ça va être compliqué
00:37:58pour les Européens
00:37:59parce que s'attaquer à X
00:38:00c'est une chose
00:38:01mais ensuite
00:38:02si on s'attaque à Google
00:38:03à YouTube
00:38:04à la méta
00:38:05Facebook etc.
00:38:06il ne reste plus rien.
00:38:07Alors en fait
00:38:08juste une chose
00:38:09il faut bien comprendre
00:38:10que ce qu'on appelle
00:38:11du fact-checking
00:38:12ici
00:38:13c'est en fait
00:38:14on vous réoriente
00:38:15votre cerveau
00:38:16on vous dit
00:38:17non vous n'avez pas le droit
00:38:18de dire ça
00:38:19vous n'avez pas le droit
00:38:20de regarder ça
00:38:21voilà ce que vous avez le droit
00:38:22de voir.
00:38:23Moi j'appelle ça
00:38:24des commissaires politiques.
00:38:25Voilà
00:38:26j'ai cherché le mot
00:38:27j'avais un problème
00:38:28de vocabulaire
00:38:29je cherchais le mot
00:38:30je l'avais en anglais
00:38:31mais je ne l'avais pas
00:38:32en français
00:38:33oui ce sont
00:38:34des commissaires politiques.
00:38:35Qui étaient payés
00:38:36par méta.
00:38:37Exactement
00:38:38payés par toutes les agences.
00:38:39Maintenant
00:38:40La FP
00:38:41qui était un des plus gros
00:38:42clients.
00:38:43Maintenant
00:38:44avec la liberté d'expression
00:38:45n'oubliez pas
00:38:46quand vous dites
00:38:47que
00:38:48Mark Zuckerberg
00:38:49de Facebook
00:38:50méta
00:38:51rejoint les ordres du gouvernement
00:38:52non
00:38:53simplement
00:38:54ils vont appliquer
00:38:55strictement
00:38:56Je parle à l'époque
00:38:57où ils ont appliqué la censure
00:38:58et maintenant
00:38:59ils vont faire la même chose en fait.
00:39:00Maintenant ce qu'ils vont faire
00:39:01ils vont appliquer
00:39:02le premier amendement
00:39:03des Etats-Unis
00:39:04qui est
00:39:05la liberté d'expression.
00:39:06Et ils auraient pu se battre
00:39:07à l'époque
00:39:08contre l'administration démocrate.
00:39:09Oui mais non
00:39:10parce qu'en fait
00:39:11ils étaient tellement orientés
00:39:12sur l'indoctrination
00:39:13woke
00:39:14et d'extrême gauche
00:39:15aux Etats-Unis et ainsi de suite.
00:39:16Mais ce qui est très important
00:39:17de comprendre
00:39:18c'est que le risque maintenant
00:39:19qu'à Meta, Facebook
00:39:20et tous les gens
00:39:21qui ont coopéré
00:39:22avec
00:39:23l'administration
00:39:24Biden à venir
00:39:25et qui ont censuré
00:39:26sont en danger
00:39:27même d'aller en prison
00:39:28parce que
00:39:29ces gens-là
00:39:30ont enfreint
00:39:31le premier amendement
00:39:32qui est un amendement
00:39:33sacré
00:39:34comme son nom l'indique
00:39:35le premier amendement
00:39:36de la Constitution américaine.
00:39:37Merci beaucoup
00:39:38Philippe Carsentier
00:39:39d'avoir répondu
00:39:40à nos questions
00:39:41dans trois jours.
00:39:42C'est arrivé au pouvoir
00:39:43de Donald Trump
00:39:44à nouveau
00:39:45à la Maison Blanche.
00:39:46On va marquer une courte pause
00:39:47et puis on va se retrouver
00:39:48avec notre prochain invité
00:39:49Régis Le Saumier
00:39:50reporter de guerre
00:39:51directeur de la rédaction
00:39:52d'OMERTA
00:39:53auteur de
00:39:54Qui est le diable ?
00:39:55L'autre ou l'Occident ?
00:39:56pour parler
00:39:57de tous ces diables
00:39:58Poutine,
00:39:59al-Assad
00:40:00mais Trump aussi
00:40:01et voir comment
00:40:02les relations internationales
00:40:03ne peuvent pas
00:40:04se faire uniquement
00:40:05sur des bases morales.
00:40:06Voilà
00:40:07à tout de suite
00:40:080826 300 300
00:40:09vous êtes sur Sud Radio.
00:40:12Alexis Poulin
00:40:13sans réserve
00:40:14La Vité.
00:40:15Et on se retrouve
00:40:16pour cette deuxième heure
00:40:17avec notre invité
00:40:18Régis Le Saumier
00:40:19reporter de guerre
00:40:20directeur de la rédaction
00:40:21d'OMERTA
00:40:22vous étiez également
00:40:23ancien directeur adjoint
00:40:24de Paris Match
00:40:25vous avez été
00:40:26récompensé
00:40:27par la presse internationale
00:40:28pour votre couverture
00:40:29au Moyen-Orient
00:40:30et vous sortez
00:40:31un livre aux éditions
00:40:32Max Milot
00:40:33Qui est le diable ?
00:40:34L'autre ou l'Occident ?
00:40:35avec une liste
00:40:36de tous ces diables
00:40:37qu'on nous a vendus
00:40:38comme vraiment
00:40:39les pires
00:40:41représentants
00:40:42de l'humanité sur Terre
00:40:43de Bachar el-Assad
00:40:44en passant par
00:40:45Poutine
00:40:46Trump
00:40:47mais aussi
00:40:48Yassin Ouar
00:40:49du Hamas
00:40:50bref
00:40:51tous ces gens infréquentables
00:40:52que vous avez fréquentés
00:40:53pour certains
00:40:54absolument
00:40:55avec en ce moment
00:40:56un monde
00:40:57qui change
00:40:58à une vitesse incroyable
00:40:59évidemment
00:41:00on parlait avec
00:41:01notre invité
00:41:02du conflit
00:41:03israélo-palestinien
00:41:04aujourd'hui
00:41:05une lueur d'espoir
00:41:06pour dire
00:41:07que ça va
00:41:08peut-être
00:41:09s'arrêter
00:41:10avec la libération
00:41:11des otages
00:41:12mais quel avenir
00:41:13pour la région
00:41:14finalement ?
00:41:15Quel avenir
00:41:16pour la région ?
00:41:17C'est très difficile
00:41:18de le dire actuellement
00:41:19ce qu'il faut noter
00:41:20c'est que
00:41:21par rapport à
00:41:22votre invité précédent
00:41:23bon moi j'ai pas tout à fait
00:41:24la même vision
00:41:25sur Gaza
00:41:26mais je suis assez
00:41:27d'accord avec lui
00:41:28sur l'effet Trump
00:41:29c'est à dire que là
00:41:30il y a vraiment
00:41:31une sorte de dynamique
00:41:32qui est en train
00:41:33de se mettre en place
00:41:34où Trump
00:41:35fait même peur
00:41:36aux ennemis traditionnels
00:41:37de l'Amérique
00:41:38d'Iran
00:41:39qui a décidé
00:41:40de suspendre
00:41:41ses frappes
00:41:42de riposte
00:41:43aux frappes israéliennes
00:41:44du 26 octobre dernier
00:41:45en attendant
00:41:46pour donner une chance
00:41:47à la paix
00:41:48en attendant que Trump
00:41:49soit élu
00:41:50le président
00:41:51de la république iranienne
00:41:52a également dit
00:41:53qu'il était prêt
00:41:54à rencontrer Donald Trump
00:41:55donc si vous voulez
00:41:56il y a un effet
00:41:57dynamique
00:41:58et une dynamique Trump
00:41:59qui probablement
00:42:00a arraché justement
00:42:01cet accord
00:42:02même si
00:42:03Joe Biden
00:42:04Anthony Blinken
00:42:05travaillent d'arrache-pied
00:42:06là-dessus
00:42:07c'est une chose
00:42:08qui est intéressante
00:42:09et alors pour revenir
00:42:10justement sur
00:42:11l'avenir de la région
00:42:12il est difficile
00:42:13à comment
00:42:14mais je suis prêt
00:42:15à prédire
00:42:16mais est-ce que cet accord
00:42:17va aller au bout ?
00:42:18Est-ce que
00:42:19vous savez il y a 42 jours
00:42:20pendant lesquels vont être
00:42:21libérés les otages
00:42:22pendant lesquels
00:42:23le Hamas
00:42:24va jouir
00:42:25d'une absence
00:42:26d'observation
00:42:27sur la banse de Gaza
00:42:28parce que ça c'est
00:42:29un détail crucial
00:42:30qu'on ne sait pas
00:42:31mais quand on décortique
00:42:32les comment
00:42:33les dessous
00:42:34de l'accord
00:42:35pendant 42 jours
00:42:36le Hamas
00:42:37va pouvoir
00:42:38militairement quelque part
00:42:39se réorganiser
00:42:40puisqu'il n'y aura plus
00:42:41la surveillance israélienne
00:42:42donc tout ça
00:42:43est très difficile
00:42:44de voir si...
00:42:45Est-ce que ce n'est pas
00:42:46un piège de se dire
00:42:47finalement le Hamas
00:42:48libère tous les otages
00:42:49et à partir de là
00:42:50l'opération prend
00:42:51une autre ampleur
00:42:52du côté israélien ?
00:42:53Alors ça c'est une possibilité
00:42:54mais aussi
00:42:55le Hamas récupère
00:42:561300 membres
00:42:57qui sont
00:42:58dans les prisons
00:42:59parmi lesquels
00:43:00des terroristes chevronnés
00:43:01et des combattants
00:43:02qui ont énormément
00:43:03d'expérience
00:43:04donc si vous voulez
00:43:05on peut dire
00:43:06que son potentiel
00:43:07le Hamas
00:43:08en tout cas humain
00:43:09n'aura aucun problème
00:43:10d'ailleurs Anthony Blinken
00:43:11l'a déclaré
00:43:12en disant que
00:43:13dès aujourd'hui
00:43:14le Hamas avait
00:43:15en termes de recrutement
00:43:16à peu près
00:43:17réussi à récupérer
00:43:18l'équivalent
00:43:19de ce qu'il avait
00:43:20avant le 7 octobre
00:43:21donc là
00:43:22on est vraiment
00:43:23dans un monde
00:43:24où ça va être
00:43:25très très difficile
00:43:26à discerner
00:43:27ce qui va se produire
00:43:28l'effet Trump
00:43:29donc ça il faut le noter
00:43:30mais par rapport
00:43:31à cet effet Trump
00:43:32si vous me permettez
00:43:33une seconde
00:43:34je vais vous parler
00:43:35d'où on en est
00:43:36aujourd'hui
00:43:37il y a trois mois
00:43:38exactement
00:43:39pendant la campagne électorale
00:43:40aux Etats-Unis
00:43:41Trump avait décidé
00:43:42de faire un show
00:43:43au Madison Square Garden
00:43:44à New York
00:43:45qui est là
00:43:46une salle mythique
00:43:47de boxe
00:43:48au centre de Manhattan
00:43:49des journalistes français
00:43:50avaient été jusqu'à dire
00:43:51qu'ils choisissaient
00:43:52cette salle
00:43:53précisément parce que
00:43:54c'est la salle
00:43:55dans laquelle
00:43:56en 1932
00:43:57des sympathisants nazis américains
00:43:59s'étaient réunis
00:44:00donc à l'époque
00:44:01c'était qui Trump ?
00:44:02c'était
00:44:03le public
00:44:04le fasciste américain
00:44:05trois émissions
00:44:06qui allait perdre
00:44:07bien sûr
00:44:08il allait perdre
00:44:09trois émissions
00:44:10sous la houlette
00:44:11de Thomas Negaroff
00:44:12où il a été traité
00:44:13de nazi
00:44:14absolument
00:44:15il était
00:44:16sous toutes les couleurs
00:44:17on faisait
00:44:18tous les amalgames
00:44:19possibles et imaginables
00:44:20c'était il y a trois mois
00:44:21et aujourd'hui
00:44:22on est là
00:44:23à presque supplier
00:44:24je ne citerai pas personne
00:44:25mais pour assister
00:44:26à son investiture
00:44:27donc voilà
00:44:28donc ça pour la question
00:44:29du diable
00:44:30rien qu'à Notre-Dame
00:44:31l'arrivée de Trump
00:44:32et tout le monde se tait
00:44:33et tout le monde regardait
00:44:34en fait ce nouveau président
00:44:35qui fascine en réalité
00:44:36c'est ridicule
00:44:37on est vraiment
00:44:38dans un monde
00:44:39de faux semblants
00:44:40oui et puis
00:44:41mais surtout
00:44:42c'est là où
00:44:43c'est vraiment le thème
00:44:44principal de mon livre
00:44:45c'est cette espèce
00:44:46de prima
00:44:47de la morale
00:44:48je l'appelle presque
00:44:49de la moraline
00:44:50mais justement
00:44:51est-ce que
00:44:52parce que Trump
00:44:53a été diabolisé
00:44:54par l'occident moral
00:44:55alors qu'il en fait partie
00:44:56de cet occident
00:44:57tout à fait
00:44:58complètement
00:44:59mais est-ce que justement
00:45:00parce que lui
00:45:01n'a pas peur des diables
00:45:02Trump
00:45:03on se rappelle
00:45:04de sa rencontre
00:45:05avec Kim Jong-un
00:45:06et bien
00:45:07il pourrait justement
00:45:08amener cette
00:45:09réelle politique
00:45:10cette diplomatie
00:45:11de la paix
00:45:12d'une certaine façon
00:45:13en disant
00:45:14mais on doit se parler
00:45:15le but c'est pas
00:45:16de se faire la guerre
00:45:17c'est de se parler
00:45:18et ce que les démocrates
00:45:19sont bien incapables
00:45:20de faire en réalité
00:45:21tout à fait
00:45:22et on le voit
00:45:23dans l'affrontement
00:45:24qui est ce profil
00:45:25avec la Chine
00:45:26c'est qu'on va être quand même
00:45:27me semble-t-il
00:45:28sur une possibilité
00:45:29de deal déjà
00:45:30surtout sur un affrontement
00:45:31à mon avis
00:45:32de plus géostratégique
00:45:34et économique
00:45:35que militaire
00:45:36je ne pense pas
00:45:37je ne pense pas
00:45:38qu'il soit envisageable
00:45:39aujourd'hui
00:45:40qu'il y ait un conflit
00:45:41à Taïwan
00:45:42je peux me tromper
00:45:43mais je n'y crois pas
00:45:44je pense que Trump
00:45:45va préférer justement
00:45:46renforcer
00:45:47l'espace
00:45:48de
00:45:49si vous voulez
00:45:50Trump c'est l'empire
00:45:51contre-attaque
00:45:52c'est-à-dire
00:45:53quand on parle
00:45:54du Groenland
00:45:55je sais que ça a été évoqué
00:45:56tout à l'heure
00:45:57le Canada
00:45:5852ème état
00:45:59Panama
00:46:00il va renforcer
00:46:01cet espace
00:46:02américain
00:46:03cette domination américaine
00:46:04sur
00:46:05des enjeux
00:46:06des ressources
00:46:07des routes
00:46:08c'est incroyable
00:46:09parce que lui fait ça
00:46:10en disant tiens
00:46:11proposons au Groenland
00:46:12de faire un référendum
00:46:13et puis nous verrons
00:46:14mais c'est ce qu'ont fait
00:46:15les russes au Donbass
00:46:16c'est un peu
00:46:17c'est un peu la même technique
00:46:18mais si vous voulez
00:46:19chacun sont précarés
00:46:20on est avec Trump
00:46:21sauf que les russes
00:46:22ont été accusés
00:46:23de tous les maux
00:46:24et la guerre ukraine
00:46:25c'est clair
00:46:26pour les américains
00:46:27il y a la doctrine Monroe
00:46:28c'est-à-dire le précaré
00:46:29non
00:46:30seulement l'empire américain
00:46:31non puisque regardez
00:46:32ce qui s'était passé
00:46:33avec Cuba
00:46:34d'ailleurs Cuba
00:46:35il n'en a pas parlé
00:46:36Donald Trump
00:46:37non et d'ailleurs
00:46:38je crois que
00:46:39comme en Joe Biden
00:46:40en dernière limite
00:46:41voudrait régulariser
00:46:42enlever l'appellation
00:46:43terroriste
00:46:44qui est liée à Cuba
00:46:45là dans les trois jours
00:46:46qui restent
00:46:47je ne sais pas très bien
00:46:48pourquoi
00:46:49mais en tout cas Cuba
00:46:50c'était vraiment
00:46:51l'empêcheur
00:46:52de tourner en rond
00:46:53dans le précaré américain
00:46:54bien sûr
00:46:55donc ça oui
00:46:56c'est des questions
00:46:57d'intérêt
00:46:58c'est des questions
00:46:59d'influence
00:47:00c'est des questions
00:47:01de rapport de force
00:47:02et ça nous français
00:47:03malheureusement
00:47:04on est tellement
00:47:05dans cette espèce
00:47:06de jugement du bien
00:47:07et du mal
00:47:08qu'on a du mal
00:47:09à voir quels sont
00:47:10nos propres intérêts
00:47:11alors jusqu'à ce que
00:47:12ces intérêts disparaissent
00:47:13complètement
00:47:14puisqu'on l'a vu
00:47:15en Afrique de l'Ouest
00:47:16on a complètement
00:47:17perdu pied
00:47:18Est-ce que
00:47:19parce qu'on dit
00:47:20nous français
00:47:21on parle là
00:47:22plutôt du quai d'Orsay
00:47:23de la doctrine
00:47:24à l'Elysée
00:47:25de la façon de voir
00:47:26le monde
00:47:27est-ce qu'on a perdu
00:47:28tout crédit
00:47:29sur la scène internationale
00:47:30du fait des faux pas
00:47:31d'Emmanuel Macron
00:47:32en Afrique
00:47:33mais pas seulement
00:47:34là il est au Liban
00:47:35aujourd'hui
00:47:36on se rappelle
00:47:37de ses annonces
00:47:38après l'explosion
00:47:39du port de Beyrouth
00:47:40ça n'avait pas été
00:47:41suivi des faits
00:47:42il avait été critiqué
00:47:43est-ce que le mal
00:47:44qui a été fait
00:47:45pendant ces 7 années
00:47:46va continuer
00:47:47ou comment ça va se passer ?
00:47:48Bah écoutez
00:47:49là on en a encore
00:47:50pour je sais plus
00:47:5130 mois
00:47:52d'Emmanuel Macron
00:47:53enfin il y a quand même
00:47:54encore pas mal de temps
00:47:55je ne sais pas comment
00:47:56il peut se sortir
00:47:57de cet impasse
00:47:58moi ce que je constate
00:47:59c'est que dans les fêtes
00:48:00le Premier ministre
00:48:01sénégalais
00:48:02il y a 3 jours
00:48:03nous explique
00:48:04qu'on va débaptiser
00:48:05les rues
00:48:06du centre de Dakar
00:48:07du centre-ville
00:48:08de non-français
00:48:09qui est quand même
00:48:10mais réalisé
00:48:11le Sénégal
00:48:12Dakar
00:48:13enfin je veux dire
00:48:14c'est...
00:48:15c'est que même
00:48:16la francophonie
00:48:17va y perdre
00:48:18mais c'est terrible
00:48:19le Tchad
00:48:20nos militaires sont partis
00:48:21la semaine dernière
00:48:22les derniers militaires
00:48:23sont partis
00:48:24le Tchad
00:48:25c'était la plaque tournante
00:48:26de l'influence militaire
00:48:27de la France
00:48:28bien avant d'ailleurs
00:48:29les affaires du Sahel
00:48:30et l'intervention en Libye
00:48:31donc on est
00:48:32dans un moment
00:48:33où la France
00:48:34n'existe plus
00:48:35ou en tout cas
00:48:36elle a complètement
00:48:37perdu pied
00:48:38et il faut
00:48:39qu'elle revienne
00:48:40il faut
00:48:41qu'à nouveau
00:48:42elle puisse compter
00:48:43et le problème
00:48:44c'est
00:48:45tout n'est pas
00:48:46de la faute
00:48:47d'Emmanuel Macron
00:48:48il y a eu
00:48:49le discours de la Bôle
00:48:50sous François Mitterrand
00:48:51il y a eu le discours
00:48:52de Dakar
00:48:53il y a eu
00:48:54des étapes
00:48:55du retrait
00:48:56et du désamour
00:48:57entre la France
00:48:58et l'Afrique
00:48:59absolument
00:49:00qui s'est à mon avis
00:49:01vraiment
00:49:02concrétisé
00:49:03au moment
00:49:04en août 2020
00:49:05au moment du coup d'État
00:49:06au Mali
00:49:07du général
00:49:08Hassimi Goïta
00:49:09et de la jeunte
00:49:10qui ont pris le pouvoir
00:49:11contre
00:49:12comment
00:49:13Aboubakar Keïta
00:49:14qui était
00:49:15l'homme des Français
00:49:16quelque part
00:49:17l'homme du parti socialiste
00:49:18français
00:49:19donc on est
00:49:20dans un moment
00:49:21où
00:49:22tous ces constats
00:49:23sont en fait
00:49:24nous obliger
00:49:25à nous dire
00:49:26quels sont nos intérêts
00:49:27mais en réalité
00:49:28le problème
00:49:29c'est qu'on est
00:49:30placé
00:49:31il faut le reconnaître
00:49:32dans
00:49:33la roue de l'Amérique
00:49:34notamment à la faveur
00:49:35de la guerre en Ukraine
00:49:36où
00:49:37c'est pas simplement
00:49:38l'OTAN
00:49:39qui est revenu
00:49:40au devant
00:49:41de la scène
00:49:42c'est aussi
00:49:43notre souveraineté nationale
00:49:44ce sont aussi
00:49:45nos intérêts
00:49:46qui ont disparu
00:49:47au nom d'une guerre
00:49:48menée
00:49:49au profit
00:49:50des Américains
00:49:51c'est clair
00:49:53on va en reparler
00:49:54on va marquer
00:49:55une courte pause
00:49:56pour l'Afrique
00:49:57on parle de réalignement
00:49:58stratégique
00:49:59pour ne pas parler
00:50:00de défaite
00:50:01et de déroute
00:50:02et puis l'Ukraine
00:50:03évidemment
00:50:04qui joue un rôle
00:50:05de catalyseur
00:50:06avec l'OTAN
00:50:07l'alignement
00:50:08de la diplomatie
00:50:09française
00:50:10on se retrouve
00:50:11dans un instant
00:50:12sur Sud Radio
00:50:13si vous souhaitez réagir
00:50:14posez vos questions
00:50:15à notre invité
00:50:160826 300 300
00:50:17à tout de suite
00:50:18Sud Radio
00:50:19midi 14h
00:50:20Alexis Poulin
00:50:22et notre invité
00:50:23Régis Le Sommier
00:50:24reporter de guerre
00:50:25directeur de la rédaction
00:50:26d'OMERTA
00:50:27qui sort un livre
00:50:28aux éditions Max Milot
00:50:29qui est le diable
00:50:30l'autre ou l'Occident
00:50:31pour parler
00:50:32de tous ces diables
00:50:33en politique
00:50:34on parlait
00:50:35diplomatie évidemment
00:50:36avec la perte de vitesse
00:50:37de la France
00:50:38en Afrique
00:50:39au profit des Etats-Unis
00:50:40mais aussi de la Chine
00:50:41de la Russie
00:50:42la Turquie
00:50:43la Turquie également
00:50:44Turquie qui a eu
00:50:45un rôle extrêmement important
00:50:46aussi dans la chute
00:50:47de Bachar el-Assad
00:50:48cette chute
00:50:49de Bachar el-Assad
00:50:50elle a été extrêmement
00:50:51rapide
00:50:52est-ce qu'elle était
00:50:53surprenante
00:50:54ou est-ce que
00:50:55tout le monde s'attendait
00:50:56à ce que ça s'accélère
00:50:57du fait du conflit
00:50:58à Gaza ?
00:50:59Je pense que
00:51:00ça a été
00:51:01une surprise
00:51:02pour tout le monde
00:51:03je pense même
00:51:04pour les protagonistes
00:51:05de Hayat Tahrir al-Sham
00:51:06des groupes
00:51:07qui ont opéré
00:51:08cette blitzkrieg
00:51:09vous avez raison
00:51:10sous la houlette
00:51:11de la Turquie
00:51:12avec l'imprémature
00:51:13d'Erdogan
00:51:14derrière
00:51:15je pense que
00:51:16on avait
00:51:17une situation
00:51:18qui était
00:51:19on ne s'était pas
00:51:20rendu compte
00:51:21le degré de désagrégation
00:51:22de la société syrienne
00:51:23qui a été un avantage
00:51:24pour les nouveaux maîtres
00:51:25de la Syrie
00:51:26ça leur a permis
00:51:27de s'emparer
00:51:28du pays
00:51:29très rapidement
00:51:30mais qui leur pose
00:51:31aussi immédiatement
00:51:32beaucoup de défis
00:51:33parce que
00:51:34ces défis
00:51:35de nourrir le peuple
00:51:36de lui apporter
00:51:37le minimum
00:51:38d'arrêter
00:51:39les sanctions
00:51:40qui
00:51:41véritablement
00:51:42prenaient à la gorge
00:51:43ce pays
00:51:44sanctions César
00:51:45notamment
00:51:46qui ont été renouvelées
00:51:47au congrès américain
00:51:48qui empêchait
00:51:49quiconque
00:51:50de faire
00:51:51n'importe quel business
00:51:52avec la Syrie
00:51:53et bien ça
00:51:54ça continue
00:51:55à assaillir ce pays
00:51:56on est en plein hiver
00:51:57et donc
00:51:58en plus
00:51:59il y a l'histoire
00:52:00des règlements de comptes
00:52:01avec les agents
00:52:02du régime
00:52:03qui
00:52:04que les autres
00:52:05traquent
00:52:06et exécutent
00:52:07des scènes
00:52:08absolument
00:52:09vous avez raison
00:52:10mais on est dans
00:52:11une période
00:52:12d'incertitude
00:52:13en Syrie
00:52:14non
00:52:15pour répondre à votre question
00:52:16personne n'avait
00:52:17imaginé
00:52:18que ça serait
00:52:19aussi rapide
00:52:20mais en réalité
00:52:21quand on analyse
00:52:22les causes
00:52:23et quand on voit
00:52:24ce qui s'est passé
00:52:25sur le terrain
00:52:26c'est pas étonnant
00:52:27qu'il y ait
00:52:28aussi
00:52:29que Assad
00:52:30soit tombé
00:52:31que le régime
00:52:32soit tombé
00:52:33vous l'aviez rencontré
00:52:34Assad
00:52:35il y a quelques années
00:52:36il était déjà
00:52:37minoritaire
00:52:38et encerclé
00:52:39de toutes parts
00:52:40alors oui
00:52:41ça fait partie
00:52:42de ces constructions
00:52:43politiques
00:52:44très anciennes
00:52:45liées
00:52:46à la majorité
00:52:47sunnite
00:52:48groupée
00:52:49autour de Saddam Hussein
00:52:50qui dominait
00:52:51une majorité
00:52:52arabe
00:52:53chiite
00:52:54et kurde
00:52:55qui composait
00:52:56les deux
00:52:57autres parties
00:52:58du pays
00:52:59donc un rapport
00:53:00d'une minorité
00:53:01avec une majorité
00:53:02pour ce qui était
00:53:03de la Syrie
00:53:04c'était
00:53:05les Alaouites
00:53:06qui représentent
00:53:07entre 8 et 9%
00:53:08du pays
00:53:09qui dominent
00:53:10la majorité sunnite
00:53:11qui représente
00:53:1275% du pays
00:53:13donc l'équilibre
00:53:14en Syrie
00:53:15est retrouvé
00:53:16avec des épisodes
00:53:17particulièrement sanglants
00:53:18qui ont lieu
00:53:19au fil
00:53:20des années
00:53:21oui j'avais rencontré
00:53:22Bachar al-Assad
00:53:23en 2014
00:53:24pour Paris Match
00:53:25c'était un moment
00:53:26d'ailleurs
00:53:27assez critique
00:53:28puisque l'état islamique
00:53:29avait conquis
00:53:30une grosse partie
00:53:31du pays
00:53:32avait conquis aussi
00:53:33c'était un énorme
00:53:34fief en Irak
00:53:35et on se posait
00:53:36la question
00:53:37de savoir
00:53:38est-ce que Bachar
00:53:39combat vraiment
00:53:40l'état islamique
00:53:41nous on a fait
00:53:42une coalition
00:53:43etc.
00:53:44c'était de se dire
00:53:45est-ce que
00:53:46le plus grand danger
00:53:47c'est l'état islamique
00:53:48est-ce qu'on s'allie
00:53:49ou non avec Bachar
00:53:50des alliances
00:53:51de circonstances
00:53:52les russes
00:53:53sont intervenus
00:53:54à l'époque
00:53:55il faut le rappeler
00:53:56ont sauvé le régime
00:53:57mais ils ne sont pas
00:53:58intervenus cette fois-ci
00:53:59un petit peu
00:54:00comme s'ils se désiraient
00:54:01se désengager
00:54:02de cet endroit
00:54:03peut-être pour se
00:54:04reconcentrer sur la guerre
00:54:05en Ukraine
00:54:06et la Libye aussi
00:54:07qui est visiblement
00:54:08à nouveau
00:54:09pour les russes
00:54:10parce que les russes
00:54:11évidemment c'est l'Afrique
00:54:12nos déboires en Afrique
00:54:13ont fait que les russes
00:54:14ont gagné des positions
00:54:15mais justement
00:54:16à propos de la diabolisation
00:54:17là on a quand même
00:54:18un exemple
00:54:19sous nos yeux
00:54:20extrêmement parlant
00:54:21le leader
00:54:22de Taher al-Sham
00:54:23terroriste
00:54:24hier
00:54:25combattant de la liberté
00:54:26aujourd'hui
00:54:27oui c'est le paradoxe
00:54:28vous savez
00:54:29on a déjà eu
00:54:30la séquence
00:54:31avec sa tête
00:54:32mise à prix
00:54:33par
00:54:34bien sûr
00:54:3515 millions
00:54:36de dollars
00:54:37sur sa tête
00:54:38personnage qui
00:54:39il faut le rappeler
00:54:40a fait partie
00:54:41des militants
00:54:42en Irak
00:54:43donc Al-Qaïda
00:54:44en Irak
00:54:45parmi les plus
00:54:46l'organisation
00:54:47les plus sanglante
00:54:48de l'histoire du terrorisme
00:54:49ensuite
00:54:50a
00:54:51côtoyé
00:54:52en prison
00:54:53le calife
00:54:54le futur calife
00:54:55de l'état islamique
00:54:56Abu Bakr al-Baghdadi
00:54:57avec qui
00:54:58il a
00:54:59véritablement
00:55:00été mis
00:55:01porté sur les fonds
00:55:02baptismaux
00:55:03Daesh
00:55:04ensuite
00:55:05avant d'en faire scission
00:55:06et de revenir
00:55:07du côté d'Al-Qaïda
00:55:08donc voilà
00:55:09le personnage
00:55:10qu'on a à la tête
00:55:11le calife
00:55:12qui se respecte
00:55:13des minorités etc
00:55:14moi je rappelle
00:55:15toujours
00:55:16c'est
00:55:17même si
00:55:18j'ai la comparaison
00:55:19des parlaisons
00:55:20mais
00:55:21en juin
00:55:22en juillet
00:55:23pardon
00:55:24le 15 août 2021
00:55:25on nous a dit à peu près
00:55:26la même chose
00:55:27avec
00:55:28l'arrivée des talibans
00:55:29au pouvoir
00:55:30à Kaboul
00:55:31en nous disant
00:55:32mais
00:55:33ils ont changé
00:55:34on parlait d'inclusivité
00:55:35on parlait de personnages
00:55:36de l'opposition
00:55:37présents dans le nouveau
00:55:38gouvernement
00:55:39on avait même évoqué
00:55:40la possibilité
00:55:41qu'il y ait une femme
00:55:42aujourd'hui
00:55:43les femmes n'ont plus le droit
00:55:44de se parler entre elles
00:55:45dans la rue
00:55:46elles n'ont plus le droit
00:55:47d'écouter de la musique
00:55:48d'avoir des pièces
00:55:49avec des fenêtres
00:55:50des fenêtres
00:55:51sur les endroits
00:55:52où elles vivent
00:55:53donc c'est l'enfer
00:55:54et c'est l'occultation
00:55:55totale de la moitié
00:55:56de la société
00:55:57et là on voit bien
00:55:58qu'on est dans cette phase
00:55:59de séduction
00:56:00où on va mettre la charia
00:56:01mais on respecte
00:56:02les minorités
00:56:03il n'y a pas de femmes
00:56:04non plus
00:56:05ne vous inquiétez pas
00:56:06et puis on oublie
00:56:07tout ce qui a été fait
00:56:08par ces terroristes
00:56:09et puis un substrat
00:56:10de la société syrienne
00:56:11qui me paraît
00:56:12très fondamental
00:56:13c'est cette idée
00:56:14qu'en Syrie
00:56:15c'est peut-être le pays
00:56:16au Moyen-Orient
00:56:17où la laïcité
00:56:18telle qu'on l'aime
00:56:19à la française
00:56:20justement
00:56:21a fonctionné
00:56:22il y avait
00:56:23des comment
00:56:24des
00:56:25disons que
00:56:26la donne religieuse
00:56:27n'a jamais été
00:56:28la définition principale
00:56:29d'un syrien
00:56:30quand vous allez
00:56:31en Irak
00:56:32et vous êtes
00:56:33par exemple
00:56:34vous parlez
00:56:35vous conversez avec quelqu'un
00:56:36vous avez parfaitement
00:56:37le droit de lui demander
00:56:38s'il est sunnite
00:56:39ou chiite
00:56:40la personne vous dira
00:56:41à quel groupe
00:56:42ethno-religieux
00:56:43elle appartient
00:56:44en Syrie
00:56:45pas du tout
00:56:46le syrien de Damas
00:56:47vous lui demandez
00:56:48si t'es sunnite
00:56:49t'es chiite
00:56:50mais non
00:56:51je suis syrien
00:56:52ça ne se fait pas
00:56:53de demander ça
00:56:54et là justement
00:56:55la preuve de l'avancée
00:56:56du sectarisme
00:56:57c'est qu'un certain nombre
00:56:58de militants
00:56:59d'Ayat Tahrir al-Sham
00:57:00en dépit de ce que peut dire
00:57:01Ahmed Al-Shara
00:57:02il a changé de nom
00:57:03il a changé de nom
00:57:04c'est incroyable
00:57:05voilà
00:57:06en dépit
00:57:07en dépit
00:57:08de ce qu'il peut le dire
00:57:09on interroge les gens
00:57:10dans la rue
00:57:11pour leur demander
00:57:12s'ils sont chrétiens
00:57:13ou non
00:57:14on a vu des scènes
00:57:15de lâchage
00:57:16des anciens militaires
00:57:17donc un vrai problème
00:57:18à propos
00:57:19de la diabolisation
00:57:20aussi
00:57:21on parlait
00:57:22de Gaza
00:57:23on a vu
00:57:24des crimes de guerre
00:57:25à répétition
00:57:26il n'y a plus d'hôpitaux
00:57:27à Gaza
00:57:28il n'y a plus d'école
00:57:29tout a été rasé
00:57:30il y a des dizaines
00:57:31de milliers de morts
00:57:32civiles
00:57:33n'en déplaise
00:57:34à notre invité précédent
00:57:35pourtant
00:57:36l'international
00:57:37l'occident moral
00:57:38a eu du mal
00:57:39à condamner
00:57:40Benjamin Netanyahou
00:57:41d'ailleurs
00:57:42même s'il est
00:57:43maintenant
00:57:44recherché
00:57:45par la compagnie internationale
00:57:46la France le laisserait venir
00:57:47volontiers
00:57:48alors la France
00:57:49a eu une position
00:57:50très ambiguë
00:57:51parce qu'au départ
00:57:52elle avait dit
00:57:53qu'elle l'arrêterait
00:57:54les polonais
00:57:55d'ailleurs
00:57:56il n'ira pas
00:57:57aux 80 ans
00:57:58de la libération d'Auschwitz
00:57:59parce que les polonais
00:58:00ont dit
00:58:01ben non
00:58:02on l'arrêtera
00:58:03la France a dit
00:58:04au départ
00:58:05on a appris
00:58:06que pour
00:58:07bon
00:58:08le fait
00:58:09qu'on remet
00:58:10en cause ça
00:58:11serait lié
00:58:12justement
00:58:13à l'accord
00:58:14de cesser le feu
00:58:15qui a été conclu
00:58:16avec le Hezbollah
00:58:17pour terminer la guerre
00:58:18dans laquelle la France
00:58:19c'était le Liban
00:58:20qui était dans la balance
00:58:21la France a récupéré
00:58:22une forme
00:58:23d'influence diplomatique
00:58:24avec les Etats-Unis
00:58:25et que ça aurait été
00:58:26une des clauses
00:58:27non édictées
00:58:28en fait
00:58:29une des
00:58:30sous-entendues
00:58:31bon
00:58:32je ne sais pas
00:58:33si c'est vrai
00:58:34je ne sais pas
00:58:35si c'est vrai
00:58:36en tout état de cause
00:58:37oui
00:58:38on est plus
00:58:39on est nous
00:58:40dans un tel état de faiblesse
00:58:41qu'on ne peut rien
00:58:42n'employer rien
00:58:43voilà
00:58:44pour ce qui est de Gaza
00:58:45c'est vrai que la question
00:58:46se pose
00:58:47et que la question
00:58:48est quand même
00:58:49de savoir aujourd'hui
00:58:50voilà
00:58:51l'étendue des dégâts
00:58:52les 40 000 morts
00:58:53ou plus
00:58:54je pense que
00:58:55la communauté internationale
00:58:56en a parlé
00:58:57l'ONU en a parlé
00:58:58il y a plein de
00:58:59voilà
00:59:00qui ont témoigné
00:59:01de ce qui se passe
00:59:02et puis
00:59:03de tout ce qu'on a
00:59:04pu raconter
00:59:05un véritable
00:59:06impact
00:59:07qui fait qu'aujourd'hui
00:59:08Israël n'est pas
00:59:09du tout certain
00:59:10d'avoir gagné
00:59:11cette guerre
00:59:12en tout cas
00:59:13en termes d'image
00:59:14et en tout cas
00:59:15en termes de
00:59:16comment je dirais
00:59:17d'image à l'international
00:59:18oui alors ça
00:59:19le crédit
00:59:20il y a
00:59:21beaucoup perdu
00:59:22et puis
00:59:23le risque aussi
00:59:24d'une guerre éternelle
00:59:25avec
00:59:26les générations
00:59:27qui vont vouloir venger
00:59:28leur famille
00:59:29c'est le problème
00:59:30qui va perpétuer
00:59:31la masse
00:59:32et qui était
00:59:33clairement
00:59:34mise en cause
00:59:35le 7 octobre
00:59:36et cette survie
00:59:37à quel prix
00:59:38et pour faire quoi
00:59:39pour se faire
00:59:40des centaines
00:59:41d'années
00:59:42d'opposants
00:59:43et comment se faire
00:59:44des ennemis
00:59:45pour mille ans
00:59:46c'est ça la vraie question
00:59:47moi je ne suis pas
00:59:48persuadé que
00:59:49même si
00:59:50Israël a frappé
00:59:51le Hezbollah
00:59:52et le Hezbollah
00:59:53est anti-israélien
00:59:54et ça fait partie
00:59:55de la guerre
00:59:56mais que l'intervention
00:59:57au sud de Liban
00:59:58était nécessaire
00:59:59je crois que
01:00:00beaucoup d'Israéliens
01:00:01croient que
01:00:02ce cavalier seul
01:00:03que Benjamin Netanyahou
01:00:04a opéré
01:00:05un petit peu partout
01:00:06dans le Moyen-Orient
01:00:07jusqu'à l'Iran
01:00:08on ne sait pas
01:00:09pour le moment
01:00:10mais est-ce qu'il y aura
01:00:11un cadrage de Trump
01:00:12justement ?
01:00:13C'est là où
01:00:14l'arrivée de Trump
01:00:15peut avoir un effet positif
01:00:16puisque
01:00:17le même Trump
01:00:18a déjà proposé
01:00:19de frapper
01:00:20les installations
01:00:21militaires iraniennes
01:00:22au cas où
01:00:23l'Iran
01:00:24obtienne la bombe atomique
01:00:25il est clair que
01:00:26l'Iran est en phase
01:00:27d'obtenir la bombe atomique
01:00:28elle a enrichi
01:00:29jusqu'à 27 fois
01:00:30actuellement on est
01:00:31l'Iran possède
01:00:32une cinquantaine de kilos
01:00:33d'uranium
01:00:34donc 27 fois
01:00:35la norme
01:00:36autorisée
01:00:37par l'accord
01:00:38de Vienne
01:00:39donc du GCPOA
01:00:40duquel
01:00:41Trump s'était retiré
01:00:42mais si vous voulez
01:00:43c'était le premier accord
01:00:44qui permettait
01:00:45aux inspecteurs
01:00:46de la IEA
01:00:47d'aller voir
01:00:48et de vérifier
01:00:49que l'Iran
01:00:50n'enrichissait pas
01:00:51de nucléaire
01:00:52donc là
01:00:53elle a largement
01:00:54dépassé ce stade
01:00:55au point que
01:00:56même les experts
01:00:57américains
01:00:58ont été
01:01:00considèrent que
01:01:01l'Iran est capable
01:01:02de produire
01:01:03au minimum
01:01:043 bombes nucléaires
01:01:05maintenant
01:01:06dans une semaine
01:01:07dans un mois
01:01:08c'est difficile à dire
01:01:09on va
01:01:10continuer de parler
01:01:11de géopolitique
01:01:12et de ces diables
01:01:13qu'on voudrait
01:01:14nous vendre
01:01:15dans le jeu
01:01:16d'échec mondial
01:01:17avec notre invité
01:01:18Régis Le Saumier
01:01:19si vous souhaitez réagir
01:01:200826 300 300
01:01:21à tout de suite
01:01:22sur ce radio
01:01:23on se retrouve
01:01:24pour continuer
01:01:25notre conversation
01:01:26avec Régis Le Saumier
01:01:27reporter de guerre
01:01:28directeur
01:01:29de la rédaction
01:01:30du Média Omerta
01:01:31et auteur
01:01:32de Qui est le Diable ?
01:01:33L'autre ou l'Occident
01:01:34aux éditions Max Milo
01:01:35la diabolisation
01:01:36vous me le disiez
01:01:37hors antenne
01:01:38elle arrive
01:01:39elle va
01:01:40enfin on peut
01:01:41commencer
01:01:42en étant un champion
01:01:43de l'Occident
01:01:44et finir diable
01:01:45ou commencer diable
01:01:46et finir combattant
01:01:47de la liberté
01:01:48qu'est-ce qui fait
01:01:49qu'à un moment
01:01:50on bascule
01:01:51du côté
01:01:52des sanctions américaines
01:01:53puisque généralement
01:01:54c'est ça qui fait
01:01:55que vous êtes un diable
01:01:56alors il n'y a pas
01:01:57que les sanctions
01:01:58alors il y en a
01:01:59qui font des aller-retours
01:02:00le premier
01:02:01que j'ai utilisé
01:02:02qui me paraît
01:02:03emblématique au niveau
01:02:04de l'histoire
01:02:05c'est Staline
01:02:06Staline
01:02:07avec
01:02:08qui fait la révolution
01:02:09bolchevique
01:02:10qui s'installe au pouvoir
01:02:11après la mort de Lénine
01:02:12fait les purges
01:02:13comment
01:02:14envoie à la mort
01:02:15des millions d'Ukrainiens
01:02:16et de
01:02:17affames
01:02:18et des campagnes
01:02:19bien sûr
01:02:20ce Staline là
01:02:21c'est le diable évidemment
01:02:22c'est le bolchevique
01:02:23avec le couteau entre les dents
01:02:24vis-à-vis de la communauté
01:02:25internationale
01:02:26désigné comme tel
01:02:27arrive la seconde guerre mondiale
01:02:28et là il y a un diable
01:02:29plus dangereux
01:02:30désigné plus dangereux
01:02:31qu'Hitler
01:02:32donc tout à coup
01:02:33Staline
01:02:34n'est plus diable
01:02:35et puis
01:02:3645
01:02:37comme on sait que
01:02:38de toute façon
01:02:39le grand affrontement
01:02:40aura lieu
01:02:41et la guerre froide
01:02:42va s'ouvrir
01:02:43Staline redevient le diable
01:02:44et ce qui est très intéressant
01:02:45parce que
01:02:46à partir de 45
01:02:47jusqu'en 1991
01:02:48ça va être très confortable
01:02:49internationalement
01:02:50je vais dire
01:02:51parce que d'abord
01:02:52le traité d'Ialta
01:02:53ne sera jamais remis en cause
01:02:54la Grèce
01:02:55le partisan communiste
01:02:56restera
01:02:57du côté occidental
01:02:58la Pologne
01:02:59restera
01:03:00malgré son souhait
01:03:01d'échapper à l'emprise
01:03:02de la Russie
01:03:03restera dans le glacier
01:03:04de l'Est
01:03:05et en fait
01:03:06l'Ialta sera jamais
01:03:07remis en cause
01:03:08ce qui fait que pour nous
01:03:09ça a été très intéressant
01:03:10très confortable
01:03:11et très commode
01:03:12de nous construire
01:03:13finalement une identité
01:03:15à travers la liberté
01:03:17à travers le libéralisme
01:03:19à travers la démocratie
01:03:21quand on savait que
01:03:23en face
01:03:24c'était le royaume
01:03:26des ténèbres
01:03:28le royaume de l'esclavage
01:03:30On retrouve ça aujourd'hui
01:03:32après la chute du mur de Berlin
01:03:33il y a eu un moment de dégel
01:03:35on va dire
01:03:36Boris Helsin
01:03:38qui était totalement aligné
01:03:39sur les intérêts
01:03:40américains-occidentaux
01:03:41Poutine
01:03:42qui commence en se disant
01:03:43on va jouer
01:03:44on va voir si ça peut bien se passer
01:03:45qui fait partie du G8
01:03:46à l'époque
01:03:47pas G7
01:03:48G8
01:03:49qui parle même
01:03:50de rejoindre l'OTAN
01:03:51à cette époque-là
01:03:52et puis aujourd'hui
01:03:53on a un Poutine
01:03:54diable
01:03:55avec l'Ukraine
01:03:56mais ça avait commencé
01:03:57avec la Crimée également
01:03:58et puis
01:03:59ce qu'on disait
01:04:00sur le théâtre africain
01:04:01avec Wagner
01:04:02et on se retrouve
01:04:03dans une configuration
01:04:04guerre froide
01:04:05on voit l'Union Européenne
01:04:06aujourd'hui
01:04:07essayer de déstabiliser
01:04:08des pays
01:04:09comme la Georgie
01:04:10la Bulgarie
01:04:11la Roumanie
01:04:12où on remet en cause
01:04:13une élection
01:04:14au nom
01:04:15de ces fameuses valeurs
01:04:16comme si
01:04:17c'était à nouveau
01:04:18la guerre froide
01:04:19C'est assez terrible
01:04:20l'exemple le plus incroyable
01:04:21est la possibilité
01:04:22d'évoquer
01:04:23c'est intéressant
01:04:24parce que
01:04:25vous faites allusion
01:04:26à des hommes politiques
01:04:27mais je pense qu'il faut
01:04:28c'est un complexe
01:04:29politico-médiatique
01:04:31il y a
01:04:33ce que Pierre Conesa appelle
01:04:35le complexe
01:04:37militaro-intellectuel
01:04:39c'est vraiment ça
01:04:40c'est-à-dire
01:04:41qu'il y a des alliances
01:04:42qui se font
01:04:43avec
01:04:44comme porte-parole
01:04:45des hommes politiques
01:04:46mais aussi des journalistes
01:04:47et une narration
01:04:49c'est très important
01:04:50parce qu'on n'est plus
01:04:51dans les faits
01:04:52on est dans la narration
01:04:53c'est-à-dire qu'on ne s'intéresse pas
01:04:54à l'origine d'un conflit
01:04:55comme celui en Ukraine
01:04:56on ne remonte pas
01:04:57à 2014
01:04:58on ne remonte pas
01:04:59aux accords de Minsk
01:05:00on ne remonte pas
01:05:01à ce qui a pu se passer avant
01:05:02ni même
01:05:03à l'effondrement
01:05:04de l'Union soviétique
01:05:05on y voit
01:05:06une agression
01:05:07qui est réelle
01:05:08Oui, les chaleux
01:05:09sont passés
01:05:10la frontière
01:05:11c'est évident
01:05:12mais dans l'explication
01:05:13on va
01:05:14le mal
01:05:15qui attaque le bien
01:05:16et c'est intéressant
01:05:17parce que
01:05:18à partir du moment
01:05:19et c'est là
01:05:20où
01:05:21si vous voulez
01:05:22moi
01:05:23mon souhait
01:05:24le plus cher
01:05:25en ayant écrit ce livre
01:05:26c'est qu'on respecte
01:05:27le droit international
01:05:28et que les journalistes
01:05:29respectent
01:05:30la charte de Munich
01:05:31c'est-à-dire
01:05:32puissent mettre en cause
01:05:33et puissent faire
01:05:34leur travail réellement
01:05:35or aujourd'hui
01:05:36vous le savez très bien
01:05:37Alexis
01:05:38à partir du moment
01:05:39que je prends
01:05:40trois exemples
01:05:41l'Irak
01:05:42la Libye
01:05:434
01:05:44l'Irak
01:05:45la Libye
01:05:46la Syrie
01:05:47et l'Ukraine
01:05:48il se passe une période
01:05:50où vous avez une narration officielle
01:05:51vous ne pouvez pas
01:05:52vous en écarter
01:05:53si vous vous en écartez
01:05:54vous êtes considéré
01:05:55comme l'allié
01:05:56du mal
01:05:57c'est-à-dire que
01:05:58pour Saddam Hussein
01:05:59moi j'étais
01:06:00c'est des expériences
01:06:01que j'ai vécues
01:06:02j'étais à la rédaction
01:06:03de Paris Match
01:06:04jeune reporter à l'époque
01:06:05vous aviez
01:06:06Dominique de Villepin
01:06:07et Jacques Chirac
01:06:08qui guerroyaient
01:06:09bec et ongles
01:06:10pour faire entendre raison
01:06:11aux Etats-Unis
01:06:12de ne pas s'engager
01:06:13dans cette guerre
01:06:14et vous aviez
01:06:15à l'époque
01:06:16la plupart des rédacteurs
01:06:17en chef de Paris Match
01:06:18et d'autres grands médias
01:06:19qui étaient
01:06:20pour l'intervention
01:06:21américaine
01:06:22voilà
01:06:23on était alignés
01:06:24sur cette intervention
01:06:25même si nos propres dirigeants
01:06:26avaient cette posture
01:06:27je dirais
01:06:28incroyable
01:06:29et de courage
01:06:30à l'époque
01:06:31de ne pas aller
01:06:32dans le sens
01:06:33des Etats-Unis
01:06:34pour la Libye
01:06:35c'est un peu plus compliqué
01:06:36puisque c'était nous
01:06:37qui étions aux commandes
01:06:38mais c'était pareil
01:06:39Kadhafi tout à coup
01:06:40qu'on avait utilisé
01:06:41comme gardien
01:06:42de la frontière
01:06:43de notre frontière
01:06:44sud de l'Europe
01:06:45qui nous avait rendu
01:06:46un tas de services
01:06:47il avait quand même été
01:06:48un des maîtres
01:06:49du terrorisme international
01:06:50dans les années 70
01:06:51avec Carlos
01:06:52etc
01:06:53mais si vous voulez
01:06:54il était revenu
01:06:55en odeur de sainteté
01:06:56il avait même
01:06:57abandonné
01:06:58son programme
01:06:59nucléaire
01:07:00fait que les inspecteurs
01:07:01de l'ONU
01:07:02avaient pu constater
01:07:03le démantèlement
01:07:04de ce programme
01:07:05et tout à coup
01:07:06il devient le nouvel Hitler
01:07:07il faut s'en débarrasser
01:07:08il y a toujours cette
01:07:09et à partir du moment
01:07:10où il faut se débarrasser
01:07:11du dictateur
01:07:12ou qu'il est devenu méchant
01:07:13et que
01:07:14il faut
01:07:15c'est un
01:07:16je dirais
01:07:17un bienfait
01:07:18que nous ont à la planète
01:07:19d'intervenir
01:07:20et bien
01:07:21plus personne
01:07:22ne peut contester
01:07:23ça dure
01:07:24en général
01:07:25quand la narration
01:07:26commence à connaître
01:07:27des problèmes
01:07:28c'est à dire qu'en fait
01:07:29ça ne se réalise pas
01:07:30ce qu'on a prédit
01:07:31l'effondrement de la Russie
01:07:32la victoire de l'Ukraine
01:07:33tout ce qui a été
01:07:34annonné
01:07:35Ben là oui
01:07:36il y a un vrai flottement
01:07:37dans le narratif
01:07:38sur l'Ukraine
01:07:39puisqu'on voit
01:07:40à la fois
01:07:41des reportages
01:07:42sur les médias
01:07:43traditionnels
01:07:44des désertions
01:07:45extrêmement violentes
01:07:46du fait que
01:07:47la population se prépare
01:07:48à arrêter
01:07:49parce qu'elle n'en peut plus
01:07:50et de côté
01:07:51vous avez
01:07:52certains plateaux télé
01:07:53où on continue sur la propagande
01:07:54vous allez voir
01:07:55ça va gagner
01:07:56Souvenez-vous
01:07:57je fais un petit laïus
01:07:58sur l'Ukraine
01:07:59enfin une petite
01:08:00parenthèse
01:08:01on a évoqué
01:08:02la question des djihadistes
01:08:03recyclés en combattants
01:08:04de la liberté
01:08:05en démocrate
01:08:06avec une cravate
01:08:07mais il y a eu
01:08:08la même chose
01:08:09en Ukraine
01:08:10avec Azov
01:08:11avec les néo-nazis
01:08:12ukrainiens
01:08:13qu'il ne fallait pas
01:08:14évoquer
01:08:15il fallait dire
01:08:16ils sont minoritaires
01:08:17ils n'existent pas
01:08:18tout ça c'est terminé
01:08:19etc.
01:08:20C'était quand même problématique
01:08:21c'est quand même des gens
01:08:22qui étaient sur la liste
01:08:23américaine des groupes
01:08:24terroristes
01:08:25Azov
01:08:26donc là tout à coup
01:08:27parce qu'ils sont
01:08:28dans le camp du bien
01:08:29ou dans le nôtre
01:08:30ils sont lavés
01:08:31plus blanc que blanc
01:08:32donc ça
01:08:33ça fait partie
01:08:34de la narration
01:08:35et cette narration
01:08:36elle doit
01:08:37pour moi
01:08:38à s'opposer
01:08:39au travail
01:08:40journalistique réel
01:08:41qui est de constater
01:08:42de dire
01:08:43chaque fois
01:08:44pendant ces conflits
01:08:45on ne peut pas le faire
01:08:46or c'est précisément
01:08:47dans cette période
01:08:48que le public devrait
01:08:49être informé
01:08:50sur les vrais enjeux
01:08:51que le public devrait savoir
01:08:52vraiment
01:08:53nous sommes en démocratie
01:08:54nous sommes capables
01:08:55d'affronter la vérité
01:08:56on n'a pas besoin
01:08:57de se laisser porter
01:08:58Et au contraire
01:08:59c'est la force de la démocratie
01:09:00mais c'est là
01:09:01où l'inversion est totale
01:09:02c'est aujourd'hui
01:09:03les démocraties
01:09:04qui demandent la censure
01:09:05sur les réseaux sociaux
01:09:06X, Facebook
01:09:07etc.
01:09:08Vous vous souvenez
01:09:09quand X a été interdit en Russie
01:09:10on disait c'est la dictature
01:09:11aujourd'hui
01:09:12c'est la dictature de X
01:09:13au nom de la liberté
01:09:14Voilà, tout est dit
01:09:15Tout est dit
01:09:16sachant que ceux
01:09:17qui demandent ça
01:09:18font partie quand même
01:09:19de fondations
01:09:20financées par George Soros
01:09:21On voit qu'il y a quand même
01:09:22une guerre de milliardaires
01:09:23à l'échelle de la planète
01:09:24Il y a le bon milliardaire
01:09:25il y a le mauvais milliardaire
01:09:26Il y a la bonne ingérence
01:09:27et la mauvaise ingérence
01:09:28Et là on le voit
01:09:29mais c'est quand même
01:09:30impressionnant
01:09:31et justement
01:09:32cette peur de X
01:09:33avec ces gens
01:09:34qui ont décidé
01:09:35de quitter la plateforme
01:09:36le 20 janvier
01:09:37jour de l'investiture
01:09:38de Donald Trump
01:09:39est-ce qu'elle vient pas
01:09:40du fait que
01:09:41c'est un socialisme citoyen
01:09:42avec les notes de la communauté
01:09:43en disant
01:09:44mais vous pouvez
01:09:45en temps réel
01:09:46dire que ça
01:09:47c'est de la propagande
01:09:48que ça c'est faux
01:09:49que ce qui est dit
01:09:50n'est pas juste
01:09:51voilà
01:09:52et recadrer
01:09:53la parole
01:09:54sur ces réseaux sociaux
01:09:55Est-ce que c'est ça
01:09:56qui fait peur
01:09:57à ceux qui avaient
01:09:58le droit à la parole
01:09:59autrefois
01:10:00politiques, journalistes
01:10:01etc.
01:10:02Je crois que
01:10:03les chiffres sont assez clairs
01:10:04quand X
01:10:05n'appartenait pas à Musk
01:10:06deux tiers des idées
01:10:07qui étaient véhiculées
01:10:08étaient plutôt
01:10:09des idées
01:10:11du camp démocrate
01:10:12aux Etats-Unis
01:10:13et un tiers
01:10:14côté républicain
01:10:15je crois que
01:10:16la présence de Musk
01:10:17a rééquilibré
01:10:18à peu près
01:10:19les sensibilités
01:10:20sur ce réseau
01:10:21alors c'est un réseau
01:10:22qui
01:10:23nous y sommes
01:10:24tous les deux
01:10:25on le sait
01:10:26peut-être ultra violent
01:10:27oui
01:10:28on le sait
01:10:29maintenant
01:10:30je pense pas
01:10:31que l'arrivée
01:10:32de Musk
01:10:33l'arrivée de Musk
01:10:34a permis que
01:10:35on ne fasse pas
01:10:36la chasse
01:10:37à certaines idées
01:10:38ou à certaines orientations
01:10:39sur ce réseau
01:10:40parce que
01:10:41elles ne correspondent pas
01:10:42à une idéologie officielle
01:10:43comme il y a eu
01:10:44la censure
01:10:45à l'époque de la campagne
01:10:46de 2020
01:10:47de l'ordinateur portable
01:10:48d'Hunter Biden
01:10:49c'était vraiment
01:10:50une censure
01:10:51en pleine campagne politique
01:10:52qui est connue
01:10:53et documentée
01:10:54aujourd'hui
01:10:55bien sûr
01:10:56par le FBI
01:10:57c'est ce qui pousse
01:10:58Elon Musk
01:10:59à acheter
01:11:00Twitter à l'époque
01:11:01en se disant
01:11:02il y a un truc qui cloche
01:11:03il sort les Twitter files
01:11:04immédiatement
01:11:05dès qu'il achète
01:11:06Twitter
01:11:07pour montrer l'ampleur
01:11:08et puis là
01:11:09ce qui s'est passé
01:11:10avec les fact-checkers
01:11:11est accablant
01:11:12donc en fait
01:11:13le linge sale
01:11:14est en train
01:11:15d'être lavé
01:11:16en famille
01:11:17et on se rend compte
01:11:18du degré
01:11:19on imagine même
01:11:20qu'il y aurait
01:11:21de l'intelligence
01:11:22artificielle
01:11:23j'ai lu ça
01:11:24dans Atlantico
01:11:25qu'il y aurait
01:11:26de l'intelligence artificielle
01:11:27qui aurait été
01:11:28utilisée
01:11:29pour orienter
01:11:30justement
01:11:31les choix
01:11:32déjà en fonction
01:11:33des sensibilités politiques
01:11:34donc ça veut dire quoi ?
01:11:35ça veut dire vraiment
01:11:36qu'on a mis
01:11:37en surveillance
01:11:38pendant très longtemps
01:11:39avec une ampleur
01:11:40beaucoup plus importante
01:11:41que ce qu'on imaginait
01:11:42donc on a trompé les gens
01:11:43voilà
01:11:44c'est vraiment
01:11:45aujourd'hui
01:11:46moi ce qui m'étonne
01:11:47dans la séquence
01:11:48qu'on est en train
01:11:49de vivre
01:11:50c'est cette inversion
01:11:51accusatoire
01:11:52des démocraties
01:11:53qui demandent la censure
01:11:54qui réclament la censure
01:11:55d'un espace
01:11:56de liberté de parole
01:11:57déjà encadré
01:11:58par la loi
01:11:59il faut le rappeler
01:12:00vous avez des comptes
01:12:01qui sont censurés
01:12:02vous avez des gens
01:12:03qui ont été condamnés
01:12:04même en procès
01:12:05pour des campagnes
01:12:06sur ces plateformes
01:12:07donc pourquoi
01:12:08demander toujours
01:12:09plus de censure ?
01:12:10Ecoutez
01:12:11c'est très étonnant
01:12:12et il y a quand même
01:12:13quelqu'un
01:12:14je vais juste l'évoquer
01:12:15dans cette
01:12:16qui me paraît vraiment
01:12:17symptomatique
01:12:18et emblématique
01:12:19de tout ça
01:12:20c'est Thierry Breton
01:12:21alors Thierry Breton
01:12:22lui à son niveau
01:12:23de commissaire européen
01:12:24lui donc
01:12:25qui justifie
01:12:26l'interdiction des élections
01:12:27donc en Roumanie
01:12:28enfin
01:12:29et il imagine
01:12:30d'ailleurs que
01:12:31si les élections
01:12:32pouvaient porter
01:12:33voilà ce qu'il dit
01:12:34en Allemagne
01:12:35en Allemagne
01:12:36l'AFD au pouvoir
01:12:37il faudrait aussi
01:12:38faire la même chose
01:12:39donc vous avez
01:12:40un personnage
01:12:41qui parle de censure
01:12:42qui veut interdire
01:12:43les élections
01:12:44et qui
01:12:45hier on l'a appris
01:12:46va siéger au board
01:12:47de Bank of America
01:12:48c'était mon édito
01:12:49je parlais de
01:12:50la carrière incroyable
01:12:51de Thierry Breton
01:12:52c'est fou
01:12:53il vient nous parler
01:12:54d'ingérence
01:12:55et lui va siéger
01:12:56au board
01:12:57d'un groupe américain
01:12:58il l'avait déjà fait
01:12:59et il avait été aussi
01:13:00à la tête du board
01:13:01de Rothschild
01:13:02enfin bref
01:13:03il n'a pas le droit
01:13:04c'est pour dire
01:13:05que vraiment
01:13:06il n'y a plus rien
01:13:07qui tient en fait
01:13:08les règles n'existent plus
01:13:09Ursula von der Leyen
01:13:10alors c'est assez drôle
01:13:11parce que si on parle
01:13:12de censure et d'Union Européenne
01:13:13on voit bien qu'il y a
01:13:14deux écoles
01:13:15et Ursula von der Leyen
01:13:16n'est pas du côté
01:13:17de la censure
01:13:18on la sent très gênée
01:13:19avec cette histoire
01:13:20de DSA et de censure de X
01:13:21elle ne prend pas
01:13:22la parole sur ce dossier
01:13:23et je ne pense pas
01:13:24qu'elle soit d'accord
01:13:25avec Nathalie Loiseau
01:13:26Laurent Laluc
01:13:27les députés européens
01:13:28français
01:13:29qui veut s'y faire
01:13:30pour la censure
01:13:31c'est à souhaiter
01:13:32en tout cas
01:13:33la façon qu'elle s'exprime
01:13:34parce qu'on a vu
01:13:35qu'il peut y avoir
01:13:36on est dans une sorte
01:13:37de prise
01:13:38on est dans un bras de fer
01:13:39l'arrivée de Trump
01:13:40indique ce bras de fer
01:13:41indique un vent de panique
01:13:42chez ses élites
01:13:43qui ne savent pas trop
01:13:44comment se positionner
01:13:45mais si nous
01:13:46européens
01:13:47si l'arrivée de Trump
01:13:48a un avantage pour nous
01:13:49ça sera peut-être
01:13:50d'essayer de nous organiser
01:13:51mais on ne peut pas
01:13:52s'organiser
01:13:53en continuant
01:13:54avec cette idéologie
01:13:55et qui finalement
01:13:56n'est pas
01:13:57une idéologie
01:13:58qui est
01:13:59une idée
01:14:00qui n'est pas
01:14:01une idée
01:14:02qui n'est pas
01:14:03une idéologie
01:14:04qui finalement
01:14:05a conduit à notre perte
01:14:06à pas mal de niveaux
01:14:07à créer
01:14:08des institutions
01:14:09supranationales
01:14:10qui sont perçues
01:14:11par la plupart
01:14:12des populations
01:14:13comme illégitimes
01:14:14on n'arrive pas
01:14:15à aimer l'Europe
01:14:16on n'arrive pas
01:14:17à l'aimer
01:14:18La porte-parole
01:14:19du gouvernement
01:14:20Sophie Primat
01:14:21qui répondait
01:14:22à Fabien Rive
01:14:23de Off Investigation
01:14:24qui disait
01:14:25mais dans les cahiers
01:14:26de doléances des Gilets jaunes
01:14:27il y a quand même
01:14:28cette question du Frexit
01:14:29de l'appartenance
01:14:30à l'Union Européenne
01:14:31on est membre fondateur
01:14:32on a besoin de l'Europe
01:14:33point, passons à autre chose
01:14:34Mais on nous dit
01:14:35nous Français
01:14:36vous êtes membre fondateur
01:14:37de l'Europe
01:14:38vous devez être exemplaires
01:14:39du coup on est obligé
01:14:40de rester dans le réseau électrique européen
01:14:41avec le coût de l'énergie
01:14:43qu'on paye
01:14:44alors que l'Espagne
01:14:45et le Portugal
01:14:46avaient obtenu des aménagements
01:14:47donc nous voilà
01:14:48parce qu'au nom
01:14:49de cette exemplarité
01:14:50qui sert surtout
01:14:51à l'Allemagne
01:14:52il faut regarder
01:14:53les choses en face
01:14:54et bien on est contraints
01:14:55on est en fait
01:14:56à la fois
01:14:57les béni-oui-oui
01:14:58de l'histoire
01:14:59c'est-à-dire
01:15:00on est ceux
01:15:01qui vont être pressurisés
01:15:02et en même temps
01:15:03on nous demande
01:15:04de rester les bons élèves
01:15:05On va marquer
01:15:06une courte pause
01:15:07et se retrouver
01:15:08dans un instant
01:15:09avec notre invité
01:15:10Régis Le Saumier
01:15:11sur Sud Radio
01:15:120800 26 300 300
01:15:13si vous souhaitez
01:15:14poser des questions
01:15:15ou réagir
01:15:16dans les derniers
01:15:17quart d'heure
01:15:18de notre émission
01:15:19A tout de suite
01:15:20Alexi Poulin
01:15:21sans réserve
01:15:22l'invité
01:15:23Et on se retrouve
01:15:24pour cette dernière partie
01:15:25d'émission avec Régis Le Saumier
01:15:26reporter de guerre
01:15:27grand reporter
01:15:28enseignement à Paris Match
01:15:29de la rédaction
01:15:30d'Omerta
01:15:31qui a écrit ce livre
01:15:32aux éditions Max Milot
01:15:33Qui est le diable
01:15:34l'autre et l'occident
01:15:35et dans ce livre
01:15:36c'est vrai on parle
01:15:37des diables
01:15:38à l'international
01:15:39et pourtant
01:15:40il y a un diable
01:15:41à nous
01:15:42qui nous a quitté
01:15:43récemment
01:15:44Jean-Marie Le Pen
01:15:45qui a été diabolisé
01:15:46et qui d'ailleurs
01:15:47a été fier d'avoir
01:15:48cette position
01:15:49d'une certaine façon
01:15:50qu'on rajoutait
01:15:51dans la provocation
01:15:52Pourquoi vous en parlez pas
01:15:53dans le livre ?
01:15:54J'en parle pas
01:15:55parce que d'abord
01:15:56mon éditeur m'a demandé
01:15:57de rester concentré
01:15:58sur beaucoup de chats
01:15:59à fouetter
01:16:00plutôt que de reprendre
01:16:02les histoires internes
01:16:04mais la
01:16:05comment on va dire
01:16:06la rhétorique
01:16:08diablesque
01:16:09ou en tout cas
01:16:10diablotine
01:16:11ou
01:16:12diabolisante
01:16:13voilà
01:16:14est aussi valable
01:16:16en politique
01:16:17en France
01:16:18et avoir un diable
01:16:19comme Le Pen
01:16:20ça a été confortable
01:16:21pour des générations
01:16:22d'hommes politiques
01:16:23de droite
01:16:24comme de gauche
01:16:25Mitterrand
01:16:26avait fait monter
01:16:27vers le FN
01:16:28pour conserver le pouvoir
01:16:29enfin
01:16:30il y a tout ce jeu
01:16:31effectivement
01:16:32qui a été fait avec Le Pen
01:16:33qui se retrouvait
01:16:34alors on a dit
01:16:35Le Pen
01:16:36oui il ne voulait pas
01:16:37vraiment le pouvoir
01:16:38en fait
01:16:39il aimait bien
01:16:40cette posture
01:16:41on va dire
01:16:42provocateur
01:16:43quasi libertarienne
01:16:44en fait
01:16:45un art de droite
01:16:46qui
01:16:47homme de principe
01:16:48homme de conviction
01:16:49homme de courage
01:16:50ayant quitté
01:16:51l'Assemblée nationale
01:16:52pour aller combattre
01:16:53etc.
01:16:54donc ayant
01:16:55une personnalité
01:16:56mais
01:16:57sur lequel
01:16:58effectivement
01:16:59on pouvait
01:17:00calquer
01:17:01ou apposer
01:17:02le mal
01:17:03pendant
01:17:04effectivement
01:17:05des dizaines
01:17:06d'années
01:17:07sa fille
01:17:08c'est intéressant
01:17:09d'ailleurs
01:17:10ayant repris
01:17:11la boutique
01:17:12n'ayant
01:17:13eu de cesse
01:17:14depuis qu'elle l'a reprise
01:17:15de dédiaboliser
01:17:16quand on utilise
01:17:17ce terme
01:17:18dédiaboliser
01:17:19ça veut dire
01:17:20que vraiment
01:17:21à la base
01:17:22il y a un diable
01:17:23je crois néanmoins
01:17:24pour
01:17:26pour
01:17:27comment
01:17:28disculper Le Pen
01:17:29aussi peut-être
01:17:30de cette
01:17:31de ce que je viens de dire
01:17:32c'est que
01:17:33il est
01:17:34il est
01:17:35c'est à dire
01:17:36Trump a fait la même chose
01:17:37mais 20 ans plus tard
01:17:3830 ans plus tard
01:17:39et ça a marché
01:17:40Trump a repris
01:17:41le roman national américain
01:17:42comme
01:17:43Le Pen l'avait fait
01:17:44sauf que Le Pen
01:17:45à l'époque
01:17:46était dans une
01:17:47plus dans une
01:17:48idée de
01:17:49de dire
01:17:50ce qu'il y allait se passer
01:17:51et
01:17:52et
01:17:53et
01:17:55plus qu'aux portes du pouvoir
01:17:56en réalité
01:17:57donc c'est
01:17:58le problème
01:17:59d'avoir eu raison
01:18:00sur pas mal d'enjeux
01:18:01je parle des enjeux sécuritaires
01:18:02ou migratoires
01:18:03qui sont quand même
01:18:04au coeur
01:18:05des préoccupations
01:18:06de l'électorat du RN
01:18:07et d'autres électorats
01:18:08en France d'ailleurs
01:18:09après c'est vrai
01:18:10qu'il y a eu quand même
01:18:11ce tampon
01:18:12de densité
01:18:13mythisme
01:18:14de racisme
01:18:15qui l'a empêché
01:18:16d'aller plus loin
01:18:17évidemment
01:18:18puisque ses prises de parole
01:18:19et de position
01:18:20l'ont bloqué
01:18:21donc lui-même
01:18:22lui-même a participé
01:18:23il n'était pas
01:18:24personne obligé
01:18:25à faire les hurafours
01:18:26crématoires et autres
01:18:27comme on formule
01:18:28qui tout à coup
01:18:29voilà
01:18:30et il les a renouvelés
01:18:31au fil de sa vie
01:18:32au point
01:18:33que je vous le dis
01:18:34certains
01:18:35ont imaginé
01:18:36se sont dit
01:18:37oui peut-être
01:18:38qu'il ne voulait pas le pouvoir
01:18:39peut-être qu'il
01:18:40il était très heureux
01:18:41de gérer
01:18:42un capital électoral
01:18:43sans espérer
01:18:44accéder
01:18:45et que même
01:18:46au moment
01:18:47de
01:18:48de son
01:18:49de son accès
01:18:50au deuxième tour
01:18:51comment
01:18:52à la place
01:18:53de D. Jospin
01:18:54il est un peu surpris
01:18:55il est un peu surpris
01:18:56et il n'assume pas
01:18:57complètement
01:18:58il n'est pas heureux
01:18:59on le voit sur son visage
01:19:00au moment de
01:19:01au moment où on apprend
01:19:02et il ne s'attend pas
01:19:03il ne s'attend pas
01:19:04à y être
01:19:05et là il se dit
01:19:06potentiellement
01:19:07je vais peut-être y accéder
01:19:08et je pense que là
01:19:09il y a un peu
01:19:10un refus d'obstacle
01:19:11clairement
01:19:12c'était difficile
01:19:13de passer
01:19:14d'un micro parti
01:19:15exactement
01:19:16à un parti
01:19:17de pouvoir
01:19:18ça peut être confortable
01:19:19d'être le diable
01:19:20justement
01:19:21le rôle national
01:19:22aujourd'hui de Marine Le Pen
01:19:23reprend
01:19:24d'une certaine façon
01:19:25ce rôle de diable
01:19:26mais alors
01:19:27beaucoup plus soft
01:19:28on va dire
01:19:29mais d'opposant
01:19:30politique ultime
01:19:31en disant
01:19:32voilà
01:19:33tout ce qui unit
01:19:34les partis
01:19:35que ce soit le PS
01:19:36LR etc
01:19:37c'est cette lutte
01:19:38contre les idées
01:19:39du Rassemblement National
01:19:40on a entendu François Rebzamen
01:19:41dire je ne respecte pas
01:19:42les idées du Rassemblement National
01:19:43donc ça reste ça
01:19:44ça reste quand même
01:19:45c'est ce qui probablement
01:19:46c'est ce qui va probablement
01:19:47permettre à Marine Le Pen
01:19:48d'accéder au pouvoir
01:19:49je pense
01:19:50à celui qu'on n'a pas essayé
01:19:51celui qu'on n'a pas essayé
01:19:52à condition
01:19:53seuls contre tous
01:19:54le fameux UMPS
01:19:55qu'on avait appelé avant
01:19:56je pense par contre
01:19:57que l'écueil possible
01:19:58c'est la dédiabolisation
01:19:59à ce stade
01:20:00puisqu'on voit que
01:20:01si on prend
01:20:02l'exemple américain
01:20:03ce qui a fonctionné
01:20:04avec Trump
01:20:05c'est de rester fidèle
01:20:06au contraire
01:20:07il s'est radicalisé
01:20:08il est resté fidèle
01:20:09au Trumpiste
01:20:10et pas au républicain
01:20:11et pas au républicain
01:20:12donc avoir créé
01:20:13une nouvelle forme politique
01:20:14et de rester droit
01:20:15dans ses bottes
01:20:16et de ne pas non plus
01:20:17être le diable
01:20:18c'est ça
01:20:20il ne faut pas que l'électeur
01:20:21du RN
01:20:22ou celui qui pourrait
01:20:23voter pour Marine Le Pen
01:20:24je pense qu'en termes
01:20:25de stratégie électorale
01:20:26que le parti
01:20:27avec à sa tête
01:20:28Jordan Bardella
01:20:29donne l'impression
01:20:30d'être une sorte
01:20:31de macronisme
01:20:32un peu de droite
01:20:33c'est ça
01:20:34c'est la stratégie
01:20:35qui est prise aujourd'hui
01:20:36sur les positions européennes
01:20:37je ne suis pas certain
01:20:38que ce soit
01:20:39la meilleure stratégie
01:20:40électorale du moins
01:20:41oui tout à fait
01:20:42ça reste à voir
01:20:43et puis Marine Le Pen
01:20:44qui n'est pas invité
01:20:45contrairement
01:20:46à Georgia Meloni
01:20:47ou d'autres
01:20:49à l'investiture
01:20:50de Donald Trump
01:20:51mais Marion Maréchal
01:20:52est invitée
01:20:53Sarah Knafo
01:20:54et Eric Zemmour
01:20:55sont invités
01:20:56c'est un choix particulier
01:20:57qu'ont fait l'équipe
01:20:58de Trump
01:20:59c'est un choix particulier
01:21:00un choix qui correspond
01:21:01aussi à des gens
01:21:02qui les ont
01:21:03approchés
01:21:04déjà
01:21:05je pense que
01:21:06l'équipe de Trump
01:21:07remercie des gens
01:21:08qui ont soutenu
01:21:09Donald Trump
01:21:10il n'est pas entendu
01:21:11de remarques particulières
01:21:12de la part de Marine Le Pen
01:21:13d'un enthousiasme particulier
01:21:14pour soutenir
01:21:15Donald Trump
01:21:16en revanche
01:21:17Sarah Knafo
01:21:18s'est déplacée
01:21:19aux Etats-Unis
01:21:20on l'a vu
01:21:21des podcasts
01:21:22et autres
01:21:23une prise de parole
01:21:24à New York
01:21:25pendant des semaines
01:21:26avant l'élection
01:21:27Eric Zemmour
01:21:28avait déjà dit
01:21:29tout le bien
01:21:30qu'il pensait
01:21:31de Donald Trump
01:21:32et Marion Maréchal
01:21:33était sur cette ligne
01:21:34aussi
01:21:35déjà en 2017
01:21:36où il avait invité
01:21:37l'ancien
01:21:38communicant
01:21:39de Trump
01:21:40à un événement
01:21:41à Paris
01:21:42donc c'est des liens
01:21:43qui remontent
01:21:44c'est des liens
01:21:45qui remontent
01:21:46c'est des liens
01:21:47qui remontent
01:21:48alors je pense
01:21:49qu'il y a
01:21:50dans l'équipe de Trump
01:21:51aussi
01:21:52pas de naïveté
01:21:53on invite quand même
01:21:54la petite fille
01:21:55de Jean-Marie Le Pen
01:21:56on sait quand même
01:21:57où on va
01:21:58on sait quand même
01:21:59que c'est
01:22:00la force principale
01:22:01d'opposition
01:22:02en France
01:22:03aujourd'hui
01:22:04et que même si
01:22:05Marion Maréchal
01:22:06n'en fait pas partie
01:22:07officiellement
01:22:08elle a quand même
01:22:09créé son propre parti
01:22:10dans le but
01:22:11d'aider
01:22:12le camp national
01:22:13à arriver au pouvoir
01:22:14c'est elle qui le dit
01:22:15je rappelle votre livre
01:22:16qui est le diable
01:22:17l'autre ou l'occident
01:22:18en édition
01:22:19Max Milot
01:22:20dans un instant
01:22:21vous retrouvez Brigitte Lahaye
01:22:22sur Sud Radio
01:22:23à tout de suite