• le mois dernier
Avec Véronique Le Floc'h, présidente de la Coordination Rurale, Philippe Pascot, administrateur d'Anticor, Jérôme Sainte-Marie, politologue et sondeur

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##POULIN_SANS_RESERVE-2024-11-13##

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News
Transcription
00:00:00Une psychologue qui travaille dans les crèches nous a dit qu'on s'occupe des enfants comme si c'était des petits gigots.
00:00:11Nous avons enquêté sur les crèches privées pendant un an et demi. On a été face à des témoignages choquants.
00:00:18On sera dans tous les départements à partir de lundi.
00:00:20Ce qu'on demandait aux salariés, c'était de mentir aux parents le soir sur la composition des repas.
00:00:26Notre objectif n'est pas de bloquer la France, n'est pas d'affamer la France.
00:00:31Sous-dimensionner les repas. Quand ils sortent de Zab, les enfants ont encore faim.
00:00:35Oh mince !
00:00:36L'économie circulaire. Je pense également au cleantech, au digitaltech, au biotech.
00:00:41C'est de vous la phrase ou vous l'avez entendue ça ?
00:00:42Sous-utilisation notamment des technologies d'avenir comme l'intelligence artificielle par nos entreprises.
00:00:47Ah la vache, je ne comprends pas un mot de ce que vous racontez.
00:00:50Et voilà, c'est Poulain sans réserve. On est ensemble jusqu'à 14h sur Sud Radio.
00:00:56Vous avez entendu dans ce petit montage radio, on va parler oui de Stéphane Séjourné
00:01:01qui ne sait pas trop de quoi il retourne avec cette décarbonation, l'accélération de la décarbonation.
00:01:07On va parler bien sûr des agriculteurs qui se mobilisent à nouveau lundi.
00:01:13Un an de mobilisation quasiment.
00:01:14Le Mercosur en ligne de mire avec Véronique Leflogue, présidente de la coordination rurale.
00:01:19On va parler bien sûr du scandale des crèches privées.
00:01:22L'audition d'Aurore Berger certes, mais Anticor qui porte plainte contre People & Baby
00:01:27pour détournement de fonds publics, escroquerie et beaucoup d'autres choses.
00:01:30Philippe Pascot sera dans le studio et pourra répondre à vos questions également.
00:01:35Et puis en deuxième partie d'émission à 13h, Jérôme Sainte-Marie, politologue et sondeur,
00:01:40viendra nous parler de cette victoire de Donald Trump, mais pas que.
00:01:44De cette vague de populisme, comme aiment à le dire certains médias.
00:01:48Qu'est-ce que c'est que le populisme et pourquoi ça marche ?
00:01:52Voilà, 0826-300-300. On se retrouve dans un instant pour ouvrir le bal avec la colère des agriculteurs.
00:01:59A tout de suite.
00:02:00Sud Radio.
00:02:01Sud Radio, par Londres.
00:02:02... pour commencer cette émission.
00:02:05Véronique Leflogue, présidente de la coordination rurale. Bonjour.
00:02:09Oui, bonjour.
00:02:10Merci d'être avec nous. Alors, nouvel appel à se mobiliser de la part des syndicats agricoles.
00:02:17Aujourd'hui, Michel Barnier, le Premier ministre français, va essayer de faire valoir la position de Paris.
00:02:23Il est à Bruxelles pour rencontrer Ursula von der Leyen pour bloquer la décision de ratifier ce traité du Mercosur.
00:02:30Mais pour ça, la France doit réunir une minorité de blocage au sein du Conseil européen.
00:02:36Et c'est loin d'être gagné.
00:02:37Est-ce qu'il y a un double discours, en fait, d'un côté où Emmanuel Macron et le gouvernement disent que non,
00:02:42en l'état, nous n'acceptons pas le Mercosur, mais en sous-main, ils savent très bien que c'est perdu d'avance
00:02:47parce que les traités européens nous obligent, d'une certaine façon, à accepter tous ces traités de libre-échange ?
00:02:53Alors oui, bonjour. Déjà, bien sûr, il semble y avoir un double discours puisque tout le monde semble se réveiller
00:03:01à quelques jours de cette décision qui pourrait intervenir et, malheureusement, en défaveur de l'agriculture française,
00:03:10mais aussi européenne. Donc, il semble que les agriculteurs soient abandonnés.
00:03:18On vit un naufrage et il nous faudrait plutôt un plan de sauvetage.
00:03:23Donc, on dénonce déjà depuis plus d'un an tout cet agricide et tout ça devait déjà être anticipé.
00:03:31Et on est proche de l'échéance et on n'a pas vu de nouvelles expressions du président de la République vraiment franches depuis.
00:03:38Non, et clairement, il est ailleurs et s'occupe surtout de la guerre en Ukraine plutôt que de l'agriculture française.
00:03:44Le Mercosur, ce traité de libre-échange, a été négocié pendant 25 ans. Il y a eu un accord qui a été conclu en 2019,
00:03:51jamais ratifié, avec le risque de déstabiliser des filières entières. Tout ça sans changer.
00:04:00La mobilisation en début d'année, c'était déjà sur ce sujet-là. Gabriel Attal a fait un petit tour à Matignon en tant que Premier ministre éphémère.
00:04:08Il avait fait des promesses, 70 engagements pour le secteur agricole. Qu'en est-il de ces promesses ?
00:04:15On attend beaucoup de tout ce qui a été annoncé. Le bilan fait état de 270 millions d'euros versés à 30 000 exploitations,
00:04:28soit à peine 9 000 euros par exploitation, alors que ce sont des dizaines de milliers d'euros qu'il manque par exploitation.
00:04:34La simplification, on l'attend toujours. Finalement, on voudrait nous mettre en concurrence à l'échelle mondiale,
00:04:43alors que déjà, nous sommes à peine compétitifs avec nos homologues européens. La ferme France est en perte de vitesse.
00:04:53Sa balance commerciale, qu'elle soit agricole ou agroalimentaire, est devenue déficitaire avec le restant de l'Europe.
00:05:00Ratifier ce traité avec le Mercosur serait aggraver la situation et, à terme, faire une croix sur cette agriculture française.
00:05:10On l'a calculé, rien que pour les vaches bovins, ça serait l'équivalent d'une vingtaine de plans sociaux Michelin.
00:05:17Donc que veut-on ? Que veut-on déjà pour nos territoires, pour nos emplois et dans nos assiettes ?
00:05:25— Pourquoi cet acharnement, finalement, à ne pas vouloir protéger les agriculteurs français,
00:05:31à toujours vouloir négocier de nouveaux traités, importer de nouveaux produits et jamais écouter ce que vous avez à dire ?
00:05:41Parce que quand même, la mobilisation en janvier avait été importante. Il y avait eu ses promesses, évidemment.
00:05:46Comment se fait-il qu'en novembre, on se retrouve au point de départ ?
00:05:50— Écoutez, c'est la question que nous nous posons aussi, à croire que d'autres courants de pensée l'emportent,
00:05:58avec justement cette volonté d'éradication de l'élevage. On le voit aussi dans le dialogue stratégique au niveau européen.
00:06:09L'élevage qui serait accusé d'émission de gaz à effet de serre, alors même que ce type d'échange ne contribuera pas
00:06:17à améliorer ce bilan carbone, alors qu'on sait très bien que même si demain, la viande de synthèse venait à l'emporter,
00:06:24ici en France, son bilan carbone est de 5 à 25 fois pire que le bilan carbone de l'élevage.
00:06:33— Il y a les insectes. Vous parlez de viande de synthèse. Mais attendez, l'autre plan, c'est les insectes pour remplacer l'apport en protéines.
00:06:41Ça aussi, c'est une volonté de détruire la filière d'élevage d'une certaine façon ?
00:06:50— Alors nous, on veut encore croire en notre modèle agricole. C'est pour ça que nous nous battons.
00:06:54Nous avons déjà vu ce type de mode, mode du végétal, comme pour le beurre dans les années 80 de l'Hébert.
00:07:02Mais aujourd'hui, la margarine n'a pas percé. Et le beurre a toute sa place sur toutes nos tables.
00:07:09Donc on espère que ce phénomène n'est que passager. Mais pour l'heure, on doit vraiment se battre, parce que si cet accord passe,
00:07:18il n'est plus question qu'une loi soit discutée pour le renouvellement des générations.
00:07:26Comment peut-on se dire qu'on va encourager des jeunes à se lancer dans l'élevage alors même que, finalement,
00:07:34on est en train de les pousser pour laisser de la place à de la viande qui viendrait d'ailleurs ?
00:07:39— Oui. Et que prévoit la coordination rurale ce lundi ? Et au-delà, d'ailleurs, puisqu'il y a la mobilisation.
00:07:46Mais c'est le début lundi. Vous avez déjà des actions qui sont prévues ?
00:07:51— Alors la coordination, vous avez vu, on n'a pas quitté les lieux d'action du sud-ouest au nord-est.
00:07:58Hier soir, les collègues étaient présents près de Béziers dans l'Hérault pour bloquer un négoce de vin.
00:08:04Là aussi, c'est un secteur qui est en très grande difficulté. Et les seules solutions qui sont apportées sont des aides à l'arrachage.
00:08:11Donc évidemment, pour résoudre un problème, c'est d'éliminer carrément...
00:08:18...d'un problème...
00:08:21...
00:08:28...
00:08:30Nous démarrons une mobilisation forte dans les régions de Nouvelle-Aquitaine et d'Occitanie
00:08:38avec d'abord un dernier ultimatum pour obtenir des réponses de la part de notre gouvernement.
00:08:46Donc auprès des préfectures, les questions sont parties, les attentes aussi.
00:08:51Et ensuite, nous passerons la deuxième.
00:08:54Et nous allons aller crescendo au fur et à mesure que les réponses se feront attendre.
00:09:00Et qu'est-ce que vous attendez comme réponse concrète, là, après cette mobilisation et immédiate de la part du gouvernement Barnier ?
00:09:09Eh bien, au-delà de ne pas faire passer cet accord du Mercosur qui serait vraiment fatal pour notre agriculture, notre économie...
00:09:19...et notre économie en général parce que, justement, les grands faiseurs de viande sont américains.
00:09:26Et les 4 premiers détiennent déjà ou contrôlent déjà 70% du marché de la viande.
00:09:32Donc les laisser venir s'implanter ici serait catastrophique.
00:09:35Donc, à l'échelle plutôt nationale, on attend deux types de mesures.
00:09:42Des mesures pour, justement, plus de revenus et de trésorerie dans nos exploitations.
00:09:47Il y a donc une action auprès des industriels à qui nous vendons nos produits.
00:09:53Donc les coopératives comme les industriels privés qui ont, justement, des pratiques de délocalisation de résultats.
00:09:59Donc là, c'est à l'État d'intervenir.
00:10:01Et pour avoir des charges allégées dans nos exploitations, il faut bien sûr obtenir l'exonération des taxes foncières, le bouclier fiscal, le bouclier énergétique...
00:10:17...par rapport au gaz, à l'électricité, au carburant.
00:10:21Et d'un autre côté, il faut tout ce qui est simplification normative.
00:10:26Puisque là encore, la France est championne avec plus de 200 000 normes qui concernent l'agriculture.
00:10:33Et loin devant les autres pays européens.
00:10:35Donc on est toujours dans cette surtransposition.
00:10:39Et là, rien de nouveau depuis un an.
00:10:42Alors que c'était pourtant les annonces de Gabriel Attal d'attaquer les normes au-delà des différentes aides qu'il y avait pour les exploitations.
00:10:50On voit que ça n'a pas fonctionné.
00:10:52Autre problème pour la filière agricole, c'est les épidémies épizooties qui sont nombreuses.
00:11:00Il y a des plans d'aide aussi.
00:11:02Est-ce que là, cette année, c'est particulièrement difficile avec les différents aléas météorologiques et puis ces épidémies ?
00:11:14Tout le monde peut comprendre que quand on a engagé les charges habituelles et qu'on n'aura pas les produits,
00:11:21puisque votre production est perdue.
00:11:23Elle est perdue soit à cause des aléas climatiques, soit à cause de ces aléas sanitaires.
00:11:28Et de fait, pas de produit, pas de vente.
00:11:31Donc des enveloppes annoncées, 75 millions d'euros à Cournon, au sommet de l'élevage en octobre dernier.
00:11:4075 millions d'euros qui devaient couvrir uniquement le virus, donc la FCO3.
00:11:46Aujourd'hui, elle s'est bien rendue compte que le variant 8 devait aussi être couvert.
00:11:51Mais on reste à enveloppes constantes.
00:11:54Or, on sait très bien qu'il y a 40 millions d'euros qui ont été demandés à l'Europe.
00:11:59Et nous, à la coordination rurale, on souhaiterait que ces 40 millions d'euros ne soient pas inclus dans les 75 millions,
00:12:07mais viennent se rajouter pour couvrir tous les agriculteurs, tous les dommages,
00:12:12mais surtout aussi les pertes à venir.
00:12:14Parce que si vous n'avez pas votre brebis, demain, il ne produira pas de production laitière.
00:12:21Il y a aussi des pertes indirectes.
00:12:25Et il y a aussi évidemment une mobilisation, pas seulement en France,
00:12:30puisque on l'avait vu, c'était Pays-Bas, Espagne, Grande-Bretagne.
00:12:34Au niveau européen, il va y avoir des actions aussi coordonnées avec des agriculteurs d'autres pays
00:12:41qui, eux aussi, sont vendebouts contre le Mercosur ?
00:12:45Écoutez, tout ça est en train de se préparer.
00:12:49Nous attendons le résultat de ces négociations.
00:12:53Et ensuite, il faudra aussi savoir, si jamais ça aboutissait,
00:13:00la répartition des contingents.
00:13:03Et là, je pense que beaucoup d'organisations se posent des questions
00:13:10de la protection apportée par l'Europe aux agriculteurs.
00:13:15C'est vraiment un secteur qui est abandonné.
00:13:18Et après avoir laissé les États-Unis et l'Amérique en général
00:13:26nous produire des protéines pour nos animaux,
00:13:29on est en train de leur déléguer notre production de protéines humaines pour les humains.
00:13:36Et là, ça devient vraiment grave.
00:13:38Il n'y a pas de lueur d'espoir ?
00:13:41Ou est-ce qu'il y a quand même de quoi être optimiste
00:13:43et se dire que cette mobilisation va débloquer des choses ?
00:13:48Eh bien, justement, on agit pour.
00:13:51Donc, on espère et on aimerait être aussi optimiste
00:13:56que la ministre de l'Agriculture, Annie Genovar.
00:13:59Mais aujourd'hui, on ne lâche rien parce que rien n'est acquis.
00:14:03Et on sent plutôt pousser tous ceux qui sont favorables à ce traité,
00:14:11à cet accord de libre-échange comme l'Espagne et les Allemands.
00:14:16Donc, aujourd'hui, ils semblent pousser plus fort que nous.
00:14:19C'est étonnant parce qu'il y avait une mobilisation agricole aussi dans ces pays.
00:14:22Mais visiblement, les gouvernements sont très pro-européens.
00:14:26Michel Barnier également.
00:14:28Enfin, visiblement, ce ne sont pas des gens qui vont aller contre cette idéologie, malheureusement.
00:14:34Eh bien, tout à fait.
00:14:35Et on voit bien, justement, je vous en parlais tout à l'heure,
00:14:38le dialogue stratégique qui ne va pas contre cette diminution de notre cheptel.
00:14:45Alors même que s'il s'agit d'assurer la souveraineté alimentaire de l'Europe,
00:14:51on devrait maintenir nos productions animales sur le territoire,
00:14:54croire que de la viande viendra moins chère d'Amérique du Sud.
00:14:58C'est se tromper.
00:14:59Les pays du Mercosur, notamment le Brésil, font partie des BRICS.
00:15:04Donc Brésil, Russie, l'Inde, la Chine, l'Afrique du Sud.
00:15:08Cela pèse 45 % de la population mondiale.
00:15:12Ils sont en train d'essayer de négocier directement la vente des céréales par la Russie
00:15:18aux différents États et notamment à l'Algérie.
00:15:21Donc on devrait plutôt être très inquiet.
00:15:24Et l'Europe devrait réfléchir à justement se refermer,
00:15:30étant donné cette position du Brésil dans les BRICS.
00:15:33Merci beaucoup Véronique Leflocq, présidente de la coordination rurale,
00:15:37d'avoir fait le point sur cette mobilisation des agriculteurs à partir de lundi,
00:15:41qu'on suivra bien sûr sur Sud Radio.
00:15:43Dans un instant, on va recevoir Philippe Pesco, administrateur d'Anticor,
00:15:47pour parler du scandale des crèches privées.
00:15:50Et puis un édito dans un instant pour voir un peu de charabia européen enrobé de carbone.
00:15:57Vous allez adorer. A tout de suite sur Sud.
00:16:00L'édito.
00:16:01Alors là, attachez vos ceintures parce que nous allons à Bruxelles.
00:16:05Bruxelles où l'on parle une langue particulière.
00:16:08Et c'est Stéphane Séjourné, vous savez, qui a remplacé Thierry Breton à la Commission européenne.
00:16:15Il est commissaire désigné à la prospérité et à la stratégie industrielle.
00:16:20Il a été auditionné hier pour parler de la stratégie industrielle, justement, de l'Europe.
00:16:28Et vous allez voir, c'est globalement un gloubi-boulga incompréhensible,
00:16:33sans doute facturé par McKinsey,
00:16:35qui permet de faire croire que l'Europe va aider l'industrie européenne à survivre dans un monde
00:16:42où il faut décarboner pour survivre, sinon on va mourir.
00:16:45On l'écoute, vous allez voir, c'est fantastique.
00:16:47J'ai quatre convictions.
00:16:49La première est qu'il faut décarboner et industrialiser en même temps.
00:16:54Il n'y a pas d'industrie sans décarbonation et il n'y aura pas de décarbonation sans industrie.
00:17:01C'est magnifique, c'est le « en même temps », on dirait du La Fontaine.
00:17:04Il n'y a pas d'industrie sans décarbonation, mais pas de décarbonation sans industrie non plus.
00:17:08C'est de la pensée profonde.
00:17:10Attendez, on va descendre encore d'un palier et là on va parler de l'effet ciseau.
00:17:15Attention, c'est compliqué, mais on écoute Stéphane Séjourné qui lit.
00:17:20Il a bien du mal à comprendre d'ailleurs ce qu'il lit,
00:17:22mais nous on a bien du mal à comprendre ce qu'il nous raconte.
00:17:25Ma deuxième conviction, il faut cibler les secteurs les plus stratégiques
00:17:28à fort potentiel et à fort impact socio-économique.
00:17:33Ces secteurs sont souvent confrontés à un effet ciseau.
00:17:36C'est un problème pour nos industries à forte intensité énergétique
00:17:39comme l'acier, l'aluminium, sur lesquels nous avons perdu la moitié de nos capacités depuis 2021.
00:17:46Imaginez quand même la moitié des capacités depuis 2021.
00:17:50En trois ans, l'Europe perd la moitié de ses capacités sur l'industrie de l'aluminium et de l'acier.
00:17:55C'est sans doute ça l'effet ciseau.
00:17:57Incroyable. Et là, ça continue avec un jargon.
00:18:01Maintenant, on va rentrer dans le monde obscur de la tech, des techs en réalité.
00:18:07Je pense aussi au secteur de l'automobile en profonde mutation électrique et numérique,
00:18:12à l'économie circulaire dont le modèle doit être également repensé.
00:18:16Je pense également au clean tech, au digital tech, au biotech.
00:18:21Oui, au bullshit tech également.
00:18:23L'économie circulaire aussi, je ne connaissais pas.
00:18:26Je connaissais l'économie circulaire, l'automobile qui devient numérique.
00:18:29Attention, vous roulerez en électrique, mais peut-être vous roulerez dans une air voiture,
00:18:33une voiture qui n'existe pas, tout ça avec des lunettes de réalité virtuelle.
00:18:37On sent bien que l'industrie, c'est quelque chose qu'il ne maîtrise pas, c'était fin de ses journées,
00:18:41mais que ça va devenir de la tech. Un truc incroyable.
00:18:44Et puis, il y a encore d'autres convictions après ça. Attention.
00:18:47Ma troisième conviction, il faut créer le bon équilibre entre l'offre et la demande.
00:18:53Et là aussi, les deux vont de pair.
00:18:57Oui, l'offre et la demande, ça va de pair.
00:19:00C'est même, je crois, un livre d'économie historique qui parle de ça, Adam Smith.
00:19:04Mais là, il parle surtout du prix de l'énergie.
00:19:08Et on sait combien, d'ailleurs, le prix de l'électricité régulé par l'Europe est un scandale,
00:19:13notamment pour les industries françaises.
00:19:15Mais bon, l'industrie française, ce n'est pas quelque chose que maîtrise, c'était fin de ses journées.
00:19:19On va parler des compétences ensuite.
00:19:21Je pense aussi aux problématiques d'accès aux matières premières,
00:19:24aujourd'hui trop concentrées, à la sous-utilisation,
00:19:28notamment des technologies d'avenir comme l'intelligence artificielle par nos entreprises.
00:19:32Et enfin, au manque de compétences dans certains domaines. Nous y travaillerons.
00:19:36Alors, le manque de compétences dans certains domaines, je pense que là, on a affaire quand même
00:19:40à un délit flagrant de manque de compétences dans un domaine qui s'appelle l'industrie.
00:19:45Mais ce n'est pas grave. Stéphane Séjourné nous parlait d'économie circulaire,
00:19:49d'intelligence artificielle.
00:19:51Tout ça, il est dyslexique.
00:19:54Donc, on ne se moque pas, c'est compliqué.
00:19:56Et puis, ça finit cette allocution avec un feu d'artifice.
00:20:00Vous allez voir, Stéphane Séjourné parle d'accélérateur de décarbonation industrielle.
00:20:05Les ventes de véhicules électriques stagnent.
00:20:08Et celles des pompes à chaleur ont été divisées par deux au cours des six derniers mois.
00:20:13C'est un problème.
00:20:15Et nous devrons donc actionner tous les leviers possibles pour inverser la tendance,
00:20:19notamment via l'accélérateur de décarbonation industrielle.
00:20:23Alors, je suis allé voir ce que c'était que l'accélérateur de décarbonation industrielle.
00:20:26Figurez-vous que c'est sur le site desentreprises.gouv.fr
00:20:31pour la stratégie d'accélération de la décarbonation de l'industrie.
00:20:35C'est France 2030.
00:20:36Vous avez même un responsable de ça,
00:20:38le coordinateur national de la décarbonation de l'industrie,
00:20:41M. Hoang Bui, qui s'occupe de ça.
00:20:43Et alors, c'est génial. Je suis allé voir le site.
00:20:45L'État a fait de la décarbonation de l'économie l'une des principales ambitions du plan d'investissement France 2030
00:20:50en lui consacrant la moitié de son budget total, 54 milliards d'euros.
00:20:54L'idée, c'est de diviser par deux les émissions de gaz à effet de serre de l'industrie en 10 ans,
00:20:58sachant qu'en France, on a la chance d'avoir de l'énergie nucléaire.
00:21:01Mais visiblement, ça ne suffit pas.
00:21:03Alors, quand même 4,5 milliards d'euros qui sont mobilisés pour la décarbonation de l'industrie,
00:21:09avec d'abord un volet tourné vers la demande de déploiement de solutions de décarbonation pour les sites industriels.
00:21:17Ensuite, le développement de technologies vertes en faveur d'une industrie bas carbone.
00:21:23La stratégie d'accélération, bien sûr, qui accompagne le développement d'une offre de technologies innovantes et de ruptures,
00:21:29qu'il s'agisse de solutions non matures ou déjà existantes, mais pas encore suffisamment rentables.
00:21:34Donc, c'est nos impôts qui payent ça.
00:21:36On rigole, mais en fait, c'est pas drôle.
00:21:38Et tout ça, c'est du jargon de cabinet de conseil.
00:21:40Évidemment, il faut assurer un continuum de financement de l'amont jusqu'au déploiement de ces technologies,
00:21:45répondre aux besoins, évidemment, de déploiement et la structuration de l'offre.
00:21:50Et vous avez alors la ZIBAC, par exemple.
00:21:52Vous ne connaissez pas encore la ZIBAC.
00:21:54Je vous présente la ZIBAC.
00:21:55C'est la zone industrielle bas carbone.
00:21:57Et il y a tout un plan, grâce à l'ADEME, avec des appels à projets.
00:22:02Tout ça est magnifique et c'est de l'argent public.
00:22:06Vous savez maintenant à quoi servent vos impôts.
00:22:09C'est cet accélérateur de décarbonation industrielle, vanté par Stéphane Séjourné.
00:22:13Ah, qu'est-ce qu'on est bien quand même en Europe !
00:22:20Et notre invité, c'est Philippe Pascot, écrivain, auteur qu'on ne présente plus,
00:22:24mais aussi administrateur d'Anticor.
00:22:27Et vous êtes là, sous le chapeau Anticor ce matin, pour parler du scandale des crèches privées.
00:22:33Bonjour.
00:22:34Bonjour Alexis.
00:22:35Alors, le scandale, c'est bien sûr le livre qui est sorti il y a de ça quelques temps
00:22:41pour parler des ogres et du scandale de ces crèches privées qui bénéficient d'argent public
00:22:46et qui ne traitent pas très bien les enfants, pour parler avec un euphémisme.
00:22:50Aurore Berger a été prise d'ailleurs dans un conflit d'intérêt flagrant
00:22:53avec la responsable du lobby des crèches privées.
00:22:56Elle s'en défend bien entendu.
00:22:58Et l'Anticor porte plainte contre People and Baby pour escroquerie, détournement de fonds publics,
00:23:04abus de biens sociaux, abus de confiance.
00:23:07Est-ce que vous pouvez nous en dire plus ?
00:23:09Pour vous en dire plus, c'est la justice qui va le dire.
00:23:11Ce qu'on remarque par rapport à ça, c'est simplement que l'inertie de l'autosaisine de l'État
00:23:17par rapport à ce dossier est quand même plein d'infractions, de corruptions,
00:23:23de détournements d'argent, de maltraitances.
00:23:25Il y a un livre qui est sorti, il y a des preuves qui ont été mises sur la table,
00:23:29je dis bien des preuves, et bizarrement, ça bouge pas.
00:23:34Bizarrement, l'État ne se saisit pas d'une plainte contre cet abus flagrant
00:23:40qui en plus est fait sur des enfants, et des enfants en passage,
00:23:44et des parents qui sont un petit peu pris otage.
00:23:46Parce qu'il faut le savoir qu'en France, pour trouver une place dans une crèche,
00:23:49c'est quand même difficile.
00:23:50Et donc à partir de là, il y a des gens qui ont abusé,
00:23:53il y a des gens qui ont détourné de l'argent, et personne ne bouge.
00:23:55Alors peut-être, peut-être, peut-être, peut-être,
00:23:58Aurore Berger, vous l'avez souligné, peut-être, peut-être, peut-être,
00:24:02des hautes instances qui quelque part ne veulent pas voir des dossiers sortir.
00:24:07En attendant, Anticor qui a réussi à récupérer son agrément en septembre de cette année,
00:24:14Anticor fait son boulot et porte plainte contre des détournements d'argent, entre autres.
00:24:20Entre autres, oui. Parce que c'est vrai qu'Anticor, ça a été un feuilleton juridique.
00:24:26Là, je ne sais pas pourquoi, ils ont vraiment appuyé sur le bouton
00:24:29pour ne pas nous donner l'agrément qui nous permet de nous porter partie civile.
00:24:32Il y a des dossiers qui vont vite, il y a des dossiers qui vont lentement.
00:24:35Anticor est là pour rétablir l'équilibre de la justice, la même justice pour tous.
00:24:39Et porter plainte pour les parties civiles et qu'on sache en fait jusqu'où va la corruption.
00:24:46Nous, pour l'instant, on monte assez haut.
00:24:48Puisqu'on a des dossiers contre M. Collère, on a des dossiers contre M. Bolloré,
00:24:52on a un dossier contre M. Santini, on a des dossiers dans la Somme,
00:24:55on a des dossiers dans le Morbihan, on a un dossier qui est en train de courir sur France-Pierre, etc.
00:25:00Tous les endroits où il y a de la corruption, où il y a un manque d'éthique en politique
00:25:03et dans les zones de l'industrie, Anticor, l'association totalement bénévole, intervient.
00:25:08– Et ça a été long d'avoir cet agrément, c'est Gabriel Attal qui a lâché ça avant son départ.
00:25:13– Oui, d'ailleurs il s'est fâché avec Macron.
00:25:15– Comme un cadeau de départ, je crois.
00:25:17– À mon avis, c'est une petite vengeance, mais tant mieux pour nous.
00:25:20J'ai lu dans le Canard Enchaîné que M. Macron n'était pas du tout content qu'on nous redonne l'agrément.
00:25:25Je ne sais pas pourquoi, peut-être une histoire de secrétaire général de l'Élysée
00:25:29qui a un petit peu à faire avec la justice.
00:25:31Mais en attendant, je le répète, Anticor est un organisme de salubrité publique.
00:25:36– Absolument.
00:25:37– C'est-à-dire que c'est là pour faire voir que quelque part la justice,
00:25:40elle est valable aussi bien pour les petits que pour les grands.
00:25:42Or, à présent, on remarque quand même que la justice a plutôt tendance à être lente,
00:25:48très lente quand il s'agit des grands.
00:25:50– Oui, très très lente particulièrement.
00:25:52Ce dossier des crèches qui touche beaucoup de familles,
00:25:56de voir que leurs enfants ne sont pas en bonne main
00:25:58parce qu'il n'y a pas suffisamment de personnel, il n'y a pas suffisamment de matériel.
00:26:02– Ils ont fait un peu fort quand même.
00:26:04Si vous avez lu le livre, et je vous le conseille,
00:26:06on s'aperçoit quand même qu'il y a des choses qui sont effarantes.
00:26:09Des subventions qui sont versées alors qu'en fin de compte,
00:26:11des remboursements de subventions qui ne sont pas faits,
00:26:14des immeubles qui sont achetés, qui sont surloués.
00:26:17Le dossier, il est quand même béton.
00:26:19Et comment ça se fait que là, bizarrement, l'État ne bouge pas ?
00:26:23– Vous aviez, oui, comme vous le dites,
00:26:26une déclaration de fauteux de présence d'enfants pour toucher plus de subventions.
00:26:30– Ah, mais il y a un total sur cette association.
00:26:32– Le faux devis, les SCI qui appartiennent aux couples durieux
00:26:37qui sont bien sûr surloués à des prix qui ne sont pas du tout les prix du marché.
00:26:40– Du chômage partiel pendant la pandémie qui n'était pas exécuté.
00:26:43– Ça c'est l'escroquerie bien sûr.
00:26:45– Ces immeubles qui étaient achetés, qui étaient reloués par les anciens directeurs,
00:26:48il y a vraiment de quoi de faire un polar même sur ce magasin.
00:26:51Anticor ne pouvait pas ne pas intervenir, ce n'est pas possible.
00:26:54Et d'ailleurs, je le rappelle quand même, Anticor,
00:26:56association de loi 1901, totalement indépendante,
00:26:59avec que des bénévoles dans le conseil d'administration.
00:27:01Nous ne vivons que sur les dons et sur les associations.
00:27:04– Et là, hier, Anticor a tenu une conférence de presse
00:27:10pour expliquer justement les différents chefs auxquels vous montiez.
00:27:15– Pourquoi on montait au créneau ?
00:27:17Pourquoi nous étions obligés de monter au créneau ?
00:27:20– Parce que la justice ne fait pas son travail.
00:27:22– Eh bien voilà, vous venez de le dire.
00:27:24Pas la justice, une certaine justice.
00:27:26La justice, elle fait ce qu'elle peut.
00:27:28La justice, elle n'a pas de moyens.
00:27:30J'aimerais bien aller plus vite, je connais plein de juges qui aimeraient bien...
00:27:33Mais une certaine justice.
00:27:35– C'est-à-dire la justice non indépendante, on va dire.
00:27:37– Je rappelle quand même qu'il y a un certain nombre de juges
00:27:39dont la carrière dépend du bon vouloir de certains gouvernements.
00:27:44Je rappelle quand même qu'il y a certains juges
00:27:46qui ont tendance à mettre des coudes sur un dossier
00:27:48et d'attendre gentiment que la pile se monte.
00:27:51Je rappelle quand même qu'il y a un ancien garde des Sceaux
00:27:53qui a envoyé une note interne pour qu'on classe sans suite
00:27:57des dossiers qui s'empilaient, qu'on les classe sans suite.
00:28:00Donc il y a plein de gens aujourd'hui qui ont porté plainte.
00:28:03Ils ne savent même pas en plus que c'est sans suite
00:28:05parce qu'on ne leur dit même pas.
00:28:06Mais leur dossier est quasiment mis à la poubelle.
00:28:08C'est inadmissible.
00:28:09– Sans compter les dossiers sur la campagne de Macron.
00:28:12– Après on peut annoncer que la justice va bien.
00:28:14Après on peut annoncer que la justice fait son boulot.
00:28:16Oui, quand on classe sans suite des piles de plaintes
00:28:18qui ont été déposées par des citoyens,
00:28:20c'est facile de dire que la justice va mieux.
00:28:22– Mais là, sur les crèches, ça ne peut pas être classé sans suite.
00:28:24– De tout dire, maintenant nous avons retrouvé notre argument.
00:28:26Donc si par hasard un juge voulait classer sans suite,
00:28:29nous pouvons prendre le dossier,
00:28:31le donner entre les mains d'un juge indépendant
00:28:33et nous porter parti civil.
00:28:34C'est pour ça que quelque part, il nous avait retiré l'argument.
00:28:36Pour que justement, on ne puisse pas suivre les dossiers.
00:28:39Que quand un dossier était classé sans suite, on ne pouvait plus rien faire.
00:28:42– Et là, ça permet justement de relancer des dossiers
00:28:44qui s'étaient enterrés par le système.
00:28:46– Ça permet surtout que certains dossiers ne soient pas mis à la poubelle,
00:28:48ne soient pas mis sous la table.
00:28:49Je veux dire, je rappelle qu'il y a des grandes personnalités
00:28:52entre guillemets politiques dont Anticor ou Anticor a porté plainte
00:28:55parce que nous n'avons peur de personne aussi bien à droite qu'à gauche
00:28:59dont certains élus voudraient bien qu'on ne parle plus.
00:29:02Ce n'est pas le cas.
00:29:03Et je rappelle aux gens que nous sommes, encore une fois,
00:29:05je le dis parce que c'est important de le dire de façon rodante,
00:29:07nous sommes totalement indépendants, nous avons besoin des adhérents.
00:29:10Adhérez à Anticor.
00:29:12Moi, je suis référent sur le 4-9 sur Lyon,
00:29:15je suis en train de découvrir le dossier, j'ai besoin d'adhérents.
00:29:17Donc si vous habitez sur Lyon, n'hésitez pas à adhérer à Anticor,
00:29:20portail.anticor.org.
00:29:23– Très bien, on va en parler, on va marquer une courte pause
00:29:26et vous pourrez, si vous souhaitez, appeler le standard
00:29:29pour poser vos questions à Philippe Pesco, notre invité,
00:29:32parler d'Anticor et puis bien sûr de ce scandale des crèches
00:29:35qui n'en finit pas parce qu'on veut savoir jusqu'où va la corruption.
00:29:39– Qu'est-ce qu'on fait de nos bébés ?
00:29:40– Et qu'est-ce qu'on fait de nos bébés ?
00:29:42La maltraitance va beaucoup trop loin.
00:29:44A tout de suite sur Sud Radio.
00:29:46– Radio, midi 14h, Alexis Poulin, sans réserve.
00:29:51– Et avec nous, Philippe Pesco, écrivain, auteur
00:29:55et aussi administrateur d'Anticor.
00:29:59Pardon, je cherchais le mot administrateur.
00:30:01– C'est pas grave.
00:30:02– Pour parler de ce scandale des crèches publiques,
00:30:05Anticor a déposé une plainte visant People & Baby
00:30:08qui est la principale concernée par ces scandales
00:30:10de détournement d'argent de fonds publics,
00:30:13d'escroqueries, d'abus de biens sociaux, etc.
00:30:16Aurore Berger qui a été citée par le journaliste Victor Castanet
00:30:21dans son livre Les Ogres.
00:30:22– Pas que citée, vilipendée aussi.
00:30:24Elle a vilipendé l'auteur du livre.
00:30:27– Oui, elle, en sa défense.
00:30:29Mais l'auteur du livre, journaliste, a porté les preuves
00:30:32de la collusion de la ministre avec le lobby des crèches privées.
00:30:37C'est la justice, encore une fois, qui va être très lente.
00:30:40Il y a eu des commissions d'enquête.
00:30:41Aurore Berger a donc menti sous serment.
00:30:43– Elle est quand même prisonnée innocente encore.
00:30:47– Oui, toujours bien sûre.
00:30:49Et elle se défend d'ailleurs du fait que tout ça serait diffamation, etc.
00:30:53La justice fera son travail.
00:30:55– J'espère.
00:30:56– Mais ça dit quand même quelque chose de grave,
00:30:59du poids des lobbies dans la gestion des affaires publiques
00:31:03où finalement l'intérêt public compte peu.
00:31:05– Ce n'est pas l'intérêt public qui compte aujourd'hui
00:31:08dans certaines magouilles entre guillemets.
00:31:11C'est l'intérêt personnel des entreprises ou des individus
00:31:14qui font justement pression sur les élus
00:31:16pour que quelque part les élus aient dans leur sens économique.
00:31:20Aujourd'hui on est dans un monde de profit de plus en plus
00:31:23et pas un monde de partage.
00:31:25Or le profit s'est réservé à quelques-uns.
00:31:27Il n'y a qu'à voir entre guillemets
00:31:29la façon dont le CAC 40 a augmenté pendant la pandémie.
00:31:33À chaque fois qu'il y a un problème de paupérisation des populations,
00:31:37il y a un certain nombre d'individus qui, eux, en profitent pour s'enrichir.
00:31:40Il n'y a pas faute.
00:31:41Dès que vous avez un problème ou une faiblesse,
00:31:43pourquoi je dis ça ?
00:31:45Parce que les EHPAD, rappelez-vous,
00:31:47c'est la faiblesse des anciens.
00:31:51Les enfants, c'est la faiblesse de l'enfant qui ne peut pas se défendre.
00:31:55Il y a des aigrefins qui profitent de ça pour s'enrichir.
00:31:59Et comme, entre guillemets, certains politiques laissent faire
00:32:02parce que ça les arrange,
00:32:04on arrive à des disgressions de justice absolument aberrantes.
00:32:09Des parents qui versent une caution pour laisser leur enfant en crèche,
00:32:12qu'on ne rembourse pas quand les enfants s'en vont,
00:32:15c'est inadmissible.
00:32:17Qu'est-ce que fait la justice ?
00:32:19– Elle est lente, et c'est pour ça qu'Anticor…
00:32:21– Elle est très lente pour certains dossiers.
00:32:24Je dis bien pour certains dossiers.
00:32:27– Oui, ça peut aller très vite pour d'autres.
00:32:29– Eh oui, ça va très vite pour d'autres.
00:32:31Je rappelle quand même que l'affaire Tiberi a duré 21 ans.
00:32:33– L'affaire Baladur…
00:32:35– L'affaire Baladur, 30 ans !
00:32:37– L'affaire Sarkozy…
00:32:38– L'affaire Sarkozy, elle n'est pas finie non plus.
00:32:40L'affaire Baladur, 30 ans, pour quoi ?
00:32:42Pour rien du tout.
00:32:44Un sursis pour M. Baladur, alors que les sous-fifres, en plus,
00:32:46prennent toujours plein la tête.
00:32:48Je rappelle l'affaire Baladur, aujourd'hui,
00:32:50il y a 6 prévenus qui sont 30 passés en appel.
00:32:5330 ans !
00:32:54– 30 ans…
00:32:55– Ça ne veut plus rien dire.
00:32:56– Non, ça permet de faire disparaître…
00:32:58– Par contre, vous faites une petite erreur,
00:33:00le petit salarié fait une petite bêtise,
00:33:03je ne sais pas pourquoi, 3 mois après,
00:33:05lui, il est en procès, on lui fait vendre sa maison.
00:33:07Ça aussi, c'est inadmissible.
00:33:09– Les vols, non même pas les vols,
00:33:11les pauses dans les supermarchés,
00:33:13on a vu cette justice à double vitesse,
00:33:15triple vitesse qui est scandaleuse
00:33:17et qui crie l'injustice en réalité.
00:33:19Qu'est-ce qui va se passer après cette plainte d'Anticor ?
00:33:23– On va suivre le dossier.
00:33:25– Est-ce que ça va accélérer vraiment les choses ?
00:33:27– Ça va au moins permettre qu'on n'oublie pas le dossier.
00:33:31Anticor est là pour que la justice continue à faire son travail.
00:33:34Et à chaque fois que l'Anticor le peut,
00:33:36elle relance, elle remet une pièce dans le jukebox
00:33:39pour que quelque part, la justice ne s'arrête pas.
00:33:42Donc le fait qu'Anticor ait porté plainte
00:33:44fera qu'ils seront obligés d'enquêter sur le dossier.
00:33:50Là, les preuves sont tellement flagrantes
00:33:52que j'aurais du mal à comprendre
00:33:54que ça débouche sur un non-lieu
00:33:56ou un classement sans suite.
00:33:58– Oui, ce serait un peu…
00:34:00– Là, ça serait un peu gros.
00:34:02On a vu d'autres choses encore plus grosses.
00:34:04Le scandale qui avait été levé par Victor Castaner,
00:34:08là encore, c'est circulé à rien avoir.
00:34:10Finalement, ces entreprises continuent d'être là.
00:34:13Elles ont été sauvées d'une façon ou d'une autre.
00:34:15Il y a eu le changement d'actionnariat, de direction.
00:34:17– Oui, il y a eu un petit nettoyage de façade, c'est clair.
00:34:21Il faut continuer à être vigilant, on n'a pas le choix.
00:34:23Et la seule façon d'être vigilant,
00:34:25ce n'est pas les États, ce n'est pas la justice,
00:34:28ce sont les citoyens.
00:34:29Je rappelle que la plupart des grands scandales
00:34:31des dix dernières années, ce n'est pas la justice.
00:34:33C'est les citoyens qui ont porté le plaid.
00:34:36C'est les lanceurs d'alerte qui ont mis le doigt sur les choses.
00:34:39Sinon, ça ne bouge pas.
00:34:40Il faut continuer à être vigilant.
00:34:42Il ne faut non plus être seulement consommateur, entre guillemets,
00:34:45de la justice, il faut aussi être acteur.
00:34:47Et la seule façon d'être acteur, c'est de rentrer,
00:34:49on peut encore le faire aujourd'hui,
00:34:51dans des associations comme Anticor.
00:34:53– Vous parlez de lanceurs d'alerte.
00:34:55Il y avait eu aussi, bien sûr, le mouvement des Gilets jaunes
00:34:58qui s'était mis sur les ronds-points.
00:35:00– Oui, on a bien connu tous les deux.
00:35:02– C'est pour ça que je vous en parle, parce qu'il y a un appel…
00:35:04– On peut se tutoyer, je ne suis pas ministre.
00:35:06– On est sur les ronds-points.
00:35:07Vous serez là, ce week-end, avec les Gilets jaunes ?
00:35:10– Je suis un gilonne de cœur,
00:35:12mais il n'y a pas que les Gilets jaunes, il y a les citoyens.
00:35:14– Quand je dis Gilets jaunes, c'est les citoyens.
00:35:17– En tant que citoyen, j'y serai peut-être, je serai sûrement,
00:35:20et de toute manière, je continuerai constamment à me battre
00:35:23pour la liberté, l'éthique et la non-corruption en France.
00:35:26– Il y a du boulot.
00:35:28– Ce n'est plus du boulot, ça devient endémique.
00:35:31– Est-ce qu'Anticor existe depuis quand ?
00:35:33– 2002.
00:35:34– D'accord.
00:35:35Et est-ce que vous avez vu, depuis la fondation de l'association,
00:35:38une dégradation de ce climat de corruption en France ?
00:35:41– Je ne me permettrai pas à ce sujet-là de parler au nom d'Anticor,
00:35:43puisque Anticor a été fondée depuis 2002.
00:35:45Moi, personnellement, depuis 10 ans que j'écris des livres sur la corruption,
00:35:48je peux vous dire que j'en sors un d'ailleurs au mois de janvier 2025.
00:35:53Le sous-titre, c'est « ils nous ont promis que ça allait changer,
00:35:57aujourd'hui c'est pire ».
00:35:58Donc ça veut dire ce que ça veut dire.
00:36:00– Oui, 2017, c'était la république exemplaire, la promesse d'Emmanuel Macron.
00:36:03– Oui, le nouveau monde, nous allons tout changer.
00:36:06Vous allez, les vieux politicards, j'ai les preuves aujourd'hui,
00:36:09qu'on est revenu à pire qu'avant 2017.
00:36:11– Oui, finalement, cette entrée de la société civile, entre guillemets,
00:36:15voulue par Emmanuel Macron, a permis à de nouvelles personnalités…
00:36:19– De prendre la place des anciens et de faire pire qu'eux.
00:36:22Mais il y a encore des anciens qui sont revenus,
00:36:24dont on ne s'est toujours pas débarrassé, entre guillemets.
00:36:26Moi, je ne comprends pas quand je vois certains députés
00:36:28qui sont encore à l'Assemblée nationale,
00:36:30alors qu'on sait qu'ils ont des casseroles,
00:36:31ce n'est plus des casseroles, c'est une batterie de cuisine.
00:36:34J'ai du mal à comprendre…
00:36:35– On parle du conseiller d'Emmanuel Macron, Thierry Solaire, qui est…
00:36:38– Plus de 13 mis en examen, Thierry Solaire.
00:36:41Toujours conseiller de M. Macron.
00:36:43Je veux dire, il y a des fois, on se pose des questions
00:36:45sur la façon dont ces gens, qui nous demandent, à nous,
00:36:50d'être hyper blanc, d'être hyper propre, etc.
00:36:53Je le dis souvent, ils nous demandent tous de porter une chemise blanche,
00:36:56alors qu'eux ont un slip sale.
00:36:57– Une chemise transparente.
00:36:58– En plus.
00:36:59– Pour les citoyens, c'est la transparence la plus totale.
00:37:01Mais pour ce qui est des affaires, l'opacité, vous parliez
00:37:04d'Alexis Kohler, secrétaire général de l'Élysée,
00:37:07qui est quand même là, un scandale, encore une fois,
00:37:10bien caché au cœur de l'État.
00:37:11– Pour l'instant, il est présumé innocent.
00:37:13Il faut toujours le rappeler, c'est important.
00:37:15Il est présumé innocent.
00:37:17Mais il y a un certain nombre de présomptions,
00:37:19et de faisceaux de présomptions, qui nous font dire que,
00:37:21quand même, ce n'est pas très clair ce qu'il a fait, ce monsieur.
00:37:23– Mais là aussi, la justice…
00:37:26La justice traîne.
00:37:27Et Anticor, association indépendante, bénévole, etc.,
00:37:30suit l'affaire de très très pas.
00:37:32Et d'ailleurs, je crois qu'il y a un procès qui arrive
00:37:34le 13 novembre ou le 14 novembre, avec monsieur Kohler,
00:37:37qui sera dans le prétoire, grâce à Anticor.
00:37:39– Eh bien, on en parlera, évidemment.
00:37:41Et on parlera de votre livre, en janvier, sur la corruption,
00:37:44Philippe Pascot.
00:37:45– « Pilleur d'État, le retour ».
00:37:46– « Pilleur d'État, le retour ».
00:37:47Eh bien, rendez-vous épris en janvier,
00:37:49et puis on suivra l'affaire Kohler.
00:37:51On a aussi suivi, ici à Sud Radio,
00:37:53cette affaire de l'agrément,
00:37:55qui n'avait pas été redonné à Anticor pendant des mois.
00:37:58– Dans une année.
00:37:59– Une année, voilà.
00:38:00C'est dire combien de semaines ?
00:38:01– Une année où les dossiers ont été freinés à cause de ça.
00:38:04– Eh bien, voilà.
00:38:05Donc, on va réaccélérer cette justice.
00:38:07Et si vous souhaitez, bien sûr, rejoindre Anticor,
00:38:10faites-le à l'appel de Philippe Pascot.
00:38:12Nous, on se retrouve dans un instant,
00:38:14pour la deuxième heure de l'émission,
00:38:16avec notre invité, qui sera Jérôme Sainte-Marie,
00:38:19politologue et sondeur,
00:38:20pour parler de la victoire de Donald Trump,
00:38:22certes, mais surtout, de ce vent de populisme,
00:38:25comme l'appellent certaines rédactions,
00:38:27partout dans le monde,
00:38:28pourquoi ça marche, et pourquoi on en est là.
00:38:30À tout de suite, sur Sud Radio, 0826 303.
00:38:32– Merci Rémi, on vous retrouve dans une heure.
00:38:35– Alexis Poulin, sans réserve, l'invité.
00:38:38– Et pour cette deuxième heure,
00:38:40notre invité est Jérôme Sainte-Marie,
00:38:43politologue, sondeur,
00:38:45pour parler de ce courant,
00:38:47de cette flambée populiste,
00:38:49une tendance mondiale, nous dit-on,
00:38:51de Trump, en est une,
00:38:52mais son discours, de ce courant,
00:38:56de ce courant populaire,
00:38:58dit-on, l'élection,
00:39:00de la France,
00:39:02de l'affreux révoluion,
00:39:04qui est au cours de la dernière année,
00:39:06l'après année,
00:39:07l'impression que les peuples,
00:39:10un peu partout,
00:39:11veulent tourner la page,
00:39:13de cette idéologie globaliste,
00:39:15qui voudrait qu'il n'ait pas raison,
00:39:17et que certaines élites pensent pour eux.
00:39:19Bonjour Jérôme Sainte-Marie.
00:39:21– Bonjour.
00:39:22– Qu'est-ce que vous pensez, vous,
00:39:23de ce courant qu'on nomme populiste,
00:39:25aujourd'hui, partout dans le monde ?
00:39:27– Alors c'est contrasté, vous savez,
00:39:29parce qu'il y a eu déjà,
00:39:31une vague populiste,
00:39:33qui était plutôt ce qu'on appelait
00:39:34le populisme de gauche,
00:39:35avec Podemos, avec Syriza,
00:39:37tout cela,
00:39:39avec d'ailleurs la France insoumise, au départ,
00:39:41qui s'en aspirait beaucoup.
00:39:43Ça c'était quelque chose qui remonte
00:39:45à peu près à une dizaine d'années.
00:39:47Mais cette vague du populisme de gauche
00:39:49a pour l'essentiel échoué.
00:39:51Syriza est maintenant dirigée par quelqu'un
00:39:53qui vient de Goldman Sachs.
00:39:55La France insoumise est redevenue
00:39:57un parti de gauche classique,
00:39:58a abandonné son populisme,
00:39:59finalement, pour l'essentiel.
00:40:01Et Podemos est en crise,
00:40:04c'est un socialiste qui dirige l'Espagne.
00:40:08Et donc cette vague populiste de gauche,
00:40:10qui était intéressante en Amérique latine
00:40:12et dans le sud de l'Europe,
00:40:14a très largement échoué.
00:40:16Et le populisme qui existe aujourd'hui
00:40:19est beaucoup plus marqué par...
00:40:21Je ne dirais pas...
00:40:23...
00:40:25...
00:40:27...
00:40:29...
00:40:31...
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00:43:05mais t'as plusieurs niveaux, c'est l'air chinois, je crois que c'est le problème à trois corps, un truc comme ça,
00:43:14c'est à peu près pareil si vous voulez pour nous, c'est-à-dire que si vous n'êtes pas populiste, vous n'êtes pas au second tour, c'est bien simple en fait.
00:43:23C'est bien simple, si vous n'êtes pas populiste, vous n'êtes pas au second tour, c'est bien simple, si vous n'êtes pas populiste, vous n'êtes pas au second tour, c'est bien simple en fait.
00:43:35Bon bref, si vous n'êtes pas populiste, vous n'êtes pas populaire, ce vote populiste, vous êtes au second tour, c'est quand même important.
00:43:41Mais l'expérience montre, moi-même qui étais candidat dans les Hautes-Alpes, j'ai pu le constater, quand vous voulez gagner,
00:43:49vous êtes bien obligé d'aller chercher des voix qui ne se reconnaissent pas dans ce courant populiste, et ces voix aujourd'hui, elles sont essentiellement à droite.
00:43:57Ce qui fait qu'effectivement, moi j'ai, encore une fois, quand j'ai fait 38% au premier tour, 48% au second,
00:44:03et ces 10 points venaient pour l'essentiel d'un candidat de droite qui avait été éliminé au premier tour.
00:44:08De la même manière, et pour monter en généralité, Marine Le Pen dans un interview au Figaro, au tout début de l'été me semble-t-il,
00:44:17avait eu cette phrase très éclairante, elle a dit, nous sommes alliés à un parti de droite, en l'occurrence les LR Ciotti comme on dit,
00:44:25dans ce qui s'appelle l'union des droites, nous sommes alliés à un parti de droite, mais nous ne sommes pas devenus un parti de droite.
00:44:35C'est une distinction qui n'est pas simplement, qui n'est pas un jeu de mots, qui n'est pas une facilité.
00:44:40Le Rassemblement National, pour l'essentiel, n'est pas un parti, enfin c'est un parti qui prospère sur des terres populaires,
00:44:47où longtemps d'ailleurs le parti communiste, par exemple dans le Nord, dans le bassin minier, où les socialistes également étaient très forts,
00:44:54et donc si vous revenez sur un discours de droite, vous précipitez ces gens-là dans l'abstention.
00:45:00Mais en même temps, si vous ne trouvez pas d'alliés pour le second tour, vous êtes contraints à être une opposition principale.
00:45:08Mais enfin bon, notre objectif est de déguerser le pouvoir tout de même.
00:45:12– Et vous le dites, aujourd'hui cette vague effectivement de populisme est plutôt de droite, l'AFD en Allemagne…
00:45:18– Je n'ai pas dit de droite, j'ai dit nationaliste, c'est un peu différent.
00:45:21– Nationaliste aussi, pardon, nationaliste.
00:45:23Évidemment Trump avec le Make America Great Again, Bukele, l'Ordre aussi, qui était une récurrente,
00:45:30le hongrois Viktor Orban également, c'est quelque chose qu'on voit partout.
00:45:35Pourquoi maintenant cette poussée un peu coordonnée ?
00:45:39– Alors en Europe du Nord, vous avez un mouvement qui est un peu différent.
00:45:43Si vous voulez, le populisme de gauche existait dans l'Europe du Sud il y a une dizaine d'années.
00:45:47En Europe du Nord, il se passe des choses intéressantes.
00:45:49Vous avez déjà la gauche au pouvoir au Danemark, qui prend des mesures très fermes sur les migrations,
00:45:55ce qui est quand même un des thèmes qui nourrit ce qu'on appelle le populisme.
00:45:58Leur politique serait qualifiée par des milliers de gauches français de populistes en fait.
00:46:02Et puis vous avez un mouvement qui commence à exister de manière très sensible,
00:46:07notamment dans les Landers de l'Est de l'Allemagne,
00:46:10que le mouvement dirigé par Sarah Wagenknecht, dont le nom m'échappe, je l'avoue,
00:46:16mais c'est quelqu'un qui a été communiste, je crois, dans sa jeunesse,
00:46:21et qui a des positions très anti-atlantiste, très anti-européiste,
00:46:25mais également très anti-immigration.
00:46:27Sarah Wagenknecht est en train de faire, apparemment plutôt de réussir,
00:46:31ce que Mélenchon a hésité à faire dans les années 2015-2016, etc.,
00:46:37avant de rebasculer à gauche en 2018 sur des thèmes, pour le coup, franchement mondialistes.
00:46:43Parce que c'est vrai que sur l'immigration, on l'oublie,
00:46:45mais le parti communiste français était très strict, là aussi,
00:46:48pour dire qu'il y avait une armée de réserve du capital
00:46:50et que finalement l'immigration faisait baisser les salaires des travailleurs français.
00:46:54Ça, c'était à l'époque de Georges Marchais, mais il n'y a pas si longtemps.
00:46:58– Oui, alors il faut être prudent, parce que ça ne lui a pas tellement réussi,
00:47:00parce qu'il tient ses propos en 1979-1980, puis il perd 5 points en 1981.
00:47:05Donc c'est un exemple qu'on prend souvent,
00:47:07parce qu'en réalité ça n'avait rien à voir à l'époque, c'est une parenthèse,
00:47:11mais à l'époque, si vous voulez, l'opposition sur la question de l'immigration
00:47:15était une immigration de travail, donc la position de la CGT et du parti communiste
00:47:21était avant tout d'assurer l'égalité des droits, c'est-à-dire l'égalité salariale,
00:47:25pour empêcher le dumping patronal, puisque c'était le patronat qui faisait venir les travailleurs immigrés.
00:47:31Là, aujourd'hui, la situation, depuis notamment le regroupement familial,
00:47:36depuis le milieu des années 70 et la montée du chômage de masse, etc.
00:47:39est très différente, c'est plus tellement la question de la concurrence salariale
00:47:43qui se pose que la question du changement culturel
00:47:46ou de la question de la compétition sur les prestations locales.
00:47:50Et après, vous avez par ailleurs, encore une fois, les délocalisations.
00:47:54Mais pour revenir à votre question, vous avez bien effectivement une crise mondiale
00:48:01de ce qu'on peut appeler la mondialisation heureuse.
00:48:04Cette crise, on l'analyse quand on discute, même quand on essaye de sortir de nos frontières,
00:48:10on reste dans les limites occidentales, si on fait attention.
00:48:14Parce que derrière ce mouvement, on dit la crise de la globalisation,
00:48:18c'est la crise de l'Occident, en fait.
00:48:20Vous savez, un des événements les plus importants qu'on ait connus ces dernières semaines,
00:48:23qui n'a pas été tellement commenté en France, je trouve, c'est le renforcement des BRICS.
00:48:27En 15 ans, le sommet, on en a parlé ici, bien sûr, à Sud Radio,
00:48:32mais les médias français ont été très discrets par rapport à ce sommet.
00:48:36Vous avez un défablissement économique, politique de l'Occident
00:48:41qui est un phénomène majeur, en réalité.
00:48:45Ce qui fait qu'effectivement, on a des pertes de compétitivité
00:48:49et une perte de la domination occidentale sur le monde
00:48:52qui provoque des vagues, dont celles que vous évoquez à notre modeste niveau.
00:48:56On va continuer d'évoquer cette question avec vous, Jérôme Saint-Marie.
00:49:00Si vous souhaitez réagir ou poser des questions, 0826-300-300.
00:49:04André Bercoff nous rejoindra en direct de Washington pour parler du côté américain, bien sûr.
00:49:09On fait une courte pause et puis on se retrouve tout de suite sur Sud Radio.
00:49:13Alexis Poulin, sans réserve, l'invité.
00:49:17Avec nous pour parler des raisons du vote populiste
00:49:22et de cette défiance vis-à-vis des gouvernants actuels,
00:49:26Jérôme Saint-Marie, politologue et sondeur,
00:49:30vous disiez qu'il y a finalement dans le populisme
00:49:34le rejet de cette dichotomie droite-gauche
00:49:37et une des raisons aussi de la montée de ce vote de protestation,
00:49:42il y a la perte du pouvoir d'achat, la hausse des inégalités, évidemment.
00:49:46Et puis, vous le disiez, la fin de la mondialisation heureuse.
00:49:49Or, on a actuellement Emmanuel Macron, Michel Barnier,
00:49:52qui sont des européistes convaincus.
00:49:55Michel Barnier qui disait à un enfant, le drapeau français,
00:49:57ça va toujours avec le drapeau européen, il ne faut pas se tromper.
00:50:00Ils veulent toujours aller plus loin dans l'intégration de la France
00:50:03à cette technostructure européenne.
00:50:06Pourquoi veulent-ils continuer alors qu'ils voient qu'ils vont perdre dans les urnes ?
00:50:10Emmanuel Macron a atteint des sommets d'impopularité.
00:50:13Pourquoi continuer ?
00:50:15Ils continuent parce qu'ils gagnent dans les urnes au second tour.
00:50:18Ils gagnent dans les urnes au second tour parce qu'ils ont à chaque fois
00:50:23le renfort actif et presque enthousiaste de la gauche.
00:50:28Il faut dire les choses comme elles sont.
00:50:30En 2017, et surtout en 2022, et plus encore en 2024,
00:50:37c'est bien Jean-Luc Mélenchon et la France insoumise.
00:50:40Le Part socialiste et les écologistes n'en parlent même pas,
00:50:43parce que ça tombe sous le sens.
00:50:45Mais c'est la France insoumise qui, aujourd'hui,
00:50:50apporte leur voix à ceux qu'ils prétendent combattre.
00:50:55Il se trouve que j'aime bien les mouvements sociaux,
00:50:58j'aime bien les suivre en tout cas.
00:51:00J'avais regardé ce qui se passait au moment des Gilets jaunes.
00:51:03La gauche n'était pas là, mais lors de la réforme des retraites,
00:51:06il y a eu des mouvements massifs.
00:51:08Il y a des gens qui ont perdu des journées de travail, etc.
00:51:11Il y a eu effectivement, samedi après samedi,
00:51:14des centaines de milliers, des millions de personnes.
00:51:16Je suis allé voir ces gens-là, discuter.
00:51:18Ils étaient résolus, etc.
00:51:20J'ai discuté un peu avec les manifestants.
00:51:23Ils se croyaient quasiment en révolution.
00:51:27Je disais, vous savez, ce n'est pas très grave.
00:51:29La prochaine fois, ce sera Édouard Philippe ou Guillaume Attal
00:51:31qui se présentera, puis on vous demandera de voter pour lui.
00:51:34Vous allez le faire.
00:51:35Le problème, c'est ça.
00:51:36Le problème, c'est que là,
00:51:38ce n'est pas moi qui ai été appelé à voter pour Mme Borne
00:51:42ou pour M. Darmanin.
00:51:43C'est la gauche.
00:51:44Si vous voulez, tant que la gauche sert de rabatteur
00:51:47au pouvoir de Macron,
00:51:50ou de son successeur, ça revient au même,
00:51:52vous voyez ce que je veux dire,
00:51:53ou des européistes,
00:51:54il n'y a aucun problème.
00:51:56Ce ne sont plus les doigts du capital,
00:51:58ce sont les doigts du capital.
00:51:59C'est-à-dire que, si vous voulez,
00:52:01ils sont là à pousser des grands cris
00:52:03contre les barbares
00:52:05que serait le Rassemblement national.
00:52:07Et à la fin des fins,
00:52:09ils sauvent, en l'occurrence,
00:52:11le capital.
00:52:12Et puis, aujourd'hui, le capital.
00:52:14C'est le désastre.
00:52:15On peut parler de désastre.
00:52:16Le chômage remonte,
00:52:17les faillites explosent,
00:52:18les plans sociaux s'accumulent,
00:52:19la dette, n'en parlons même pas.
00:52:21Il y a un modèle français
00:52:23où on achète la paix sociale
00:52:25avec quand même un État
00:52:27qui était État-providence,
00:52:28alors de moins en moins.
00:52:29Mais l'idée de dire qu'on avait les meilleurs services publics,
00:52:32ce n'est plus vrai.
00:52:33Et puis, il y a le problème du consentement à l'impôt.
00:52:35On arrive à un moment...
00:52:36Les Français en ont marre de payer.
00:52:38– Vous parlez d'or.
00:52:39C'est-à-dire qu'effectivement,
00:52:41le dénouement de cette crise politique
00:52:44dans laquelle on vit.
00:52:45C'est-à-dire qu'il n'y a pas de majorité.
00:52:46Il y a un gouvernement qui est ultra minoritaire,
00:52:49qui est élu par ceux qui se présentent
00:52:50comme ses pires adversaires.
00:52:52Et de fait, nous, le Rassemblement national,
00:52:54qui sommes la principale force d'opposition,
00:52:56on n'arrive pas à gagner.
00:52:57Il faut dire, c'est quand même...
00:52:58La crise politique, elle existe.
00:53:00Et elle n'est pas liée à la personnalité de M. Macron.
00:53:02Il y a des choses réelles.
00:53:05Parce que derrière, il y a des groupes sociaux aussi
00:53:07qui ont des intérêts divergents.
00:53:09La résolution de tout cela, je le crains,
00:53:12risque de se produire assez rapidement
00:53:14à l'extérieur du Parlement.
00:53:17Et d'une certaine manière,
00:53:18à l'extérieur de la vie politique.
00:53:20C'est-à-dire qu'on va dans une période...
00:53:23Je sais que les milieux patronaux sont très inquiets.
00:53:25On va dans une période de récession, très probablement.
00:53:29Et de crise très grande,
00:53:31qui va nous forcer,
00:53:33c'est la seule façon dont je vois une sortie positive,
00:53:36à un gouvernement d'union nationale.
00:53:39Le pouvoir actuel peut se maintenir
00:53:42en étant minoritaire,
00:53:43dans le respect des institutions.
00:53:45Et c'est pour ça que le Rassemblement national,
00:53:47d'ailleurs, tient des propos très responsables.
00:53:49N'appelle pas une destitution, etc.
00:53:51Parce que ce serait anti-républicain de le faire.
00:53:53– Pourquoi ?
00:53:54– Parce que ce serait anti-républicain de le faire, encore une fois.
00:53:56– Pourquoi c'est anti-républicain ?
00:53:57À un moment, on dit que Emmanuel Macron est un désastre.
00:53:59– En ce cas-là, vous appelez à l'insurrection.
00:54:00Ce n'est pas possible.
00:54:01D'ailleurs, quand la France insoumise se livre à ce jeu-là,
00:54:04il n'y a personne dans les rues,
00:54:05parce que les Français sont républicains.
00:54:07Ils ne veulent pas rajouter une crise, si vous voulez,
00:54:09un désordre civil à tous les désordres que nous connaissons.
00:54:11Donc à partir de...
00:54:12Mais je crois que le problème de ce gouvernement minoritaire,
00:54:15c'est qu'il n'a absolument pas la légitimité
00:54:17et l'énergie politique pour mener des réformes nécessaires.
00:54:21Donc il faudra bien, à un moment donné,
00:54:23passer par une formule, ce que nous avons proposé,
00:54:26ce que nous reproposerons,
00:54:27une formule du gouvernement de l'Union nationale
00:54:29pour faire face à une situation qui,
00:54:31non seulement sur le plan sécuritaire, migratoire, culturel,
00:54:34est déjà dramatique,
00:54:35mais qui va devenir économiquement hors de contrôle.
00:54:38C'est-à-dire que là, la dette, si vous voulez,
00:54:40en appartenant à un tel niveau d'endettement,
00:54:43il y a besoin, effectivement, d'avoir une politique,
00:54:46comment dirais-je, de production très importante.
00:54:49Et c'est une des raisons pour lesquelles
00:54:51le Rassemblement national, pour ses dirigeants principaux,
00:54:54a été extrêmement prudent
00:54:56après la victoire de M. Trump.
00:54:58Puisque c'est quand même,
00:54:59nous entrons dans une période de guerre commerciale
00:55:01et les Américains font ce qu'ils veulent.
00:55:04Ils ont leurs raisons pour élire M. Trump.
00:55:07Mais on va se retrouver quand même
00:55:09dans une situation conflictuelle sur bien les dossiers économiques.
00:55:11– C'est déjà le cas, de toute façon.
00:55:13Ça n'a pas changé beaucoup de choses.
00:55:15Le problème, c'est qu'aujourd'hui,
00:55:17on a des dirigeants qui sont plus préoccupés
00:55:20par la guerre en Ukraine que par la dette,
00:55:22qui continuent de dépenser de l'argent
00:55:24comme si la France avait les moyens.
00:55:26Or, ce modèle-là, il est au bord de l'implosion.
00:55:29– Oui, mais vous savez que si vous êtes dans une logique européiste,
00:55:32c'est-à-dire de renoncement progressif
00:55:35à la souveraineté française,
00:55:37la dette n'est pas un très grand problème.
00:55:39La plupart des grands pays qui ont perdu
00:55:41leur souveraineté au 19ème siècle,
00:55:43je vais vous donner un exemple qui va vous paraître absurde,
00:55:46mais l'Empire ottoman ou la Chine,
00:55:48c'est à travers l'endettement qu'ils basculent
00:55:50dans des situations semi-coloniales.
00:55:52Et...
00:56:03...le...
00:56:05...pour être...
00:56:07...indépendant...
00:56:09...gôle...
00:56:11...t'es aussi...
00:56:13...production...
00:56:15...des nouveaux trucs, etc.
00:56:17c'est pour pouvoir désendetter la France.
00:56:19En 1965, on était désendettés,
00:56:21et c'est là où on a pu
00:56:23tenir dans le concert des nations,
00:56:25comme on dit, une place
00:56:27à l'époque assez glorieuse.
00:56:29– Mais est-ce que c'est rattrapable ces 3 000 milliards de dettes ?
00:56:31Ou est-ce que c'est pas trop tard maintenant ?
00:56:33On est coincé maintenant pour des décennies ?
00:56:35– Il y a toute une série de phénomènes en France,
00:56:37il n'y a pas uniquement les problèmes économiques,
00:56:39qui peuvent donner cette impression d'être irratrapable.
00:56:41Moi je ne le crois pas.
00:56:43Et je ne peux pas le croire en quelque sorte, il faut toujours se battre.
00:56:45Si un jour les gens ont l'impression
00:56:47que ça devient irratrapable,
00:56:49à ce moment-là,
00:56:51ça sera dramatique, parce que ça signifiera
00:56:53que les catégories populaires, celles qui protestent
00:56:55actuellement, seraient tentées par l'abstention.
00:56:57C'est pour ça que le discours catastrophiste
00:56:59tenu par des gens
00:57:01comme Éric Zemmour à une certaine époque,
00:57:03pouvait être extrêmement dangereux,
00:57:05puisque ce discours catastrophiste
00:57:07nourrissait peut-être un peu de colère,
00:57:09mais à terme, ça nourrit du désespoir.
00:57:11Et le désespoir,
00:57:13on basculerait à ce moment-là dans une forme
00:57:15de survivalisme politique,
00:57:17où chacun, finalement,
00:57:19essaierait de s'en sortir comme il peut,
00:57:21mais ça signifierait que la solution politique disparaîtrait.
00:57:23Donc c'est pour cela qu'il faut rester sur un discours
00:57:25combatif,
00:57:27et que les discours excessifs
00:57:29et de désespoir,
00:57:31on se fait plaisir, si j'ose dire.
00:57:33Ceux qui les tiennent se font plaisir,
00:57:35mais en fait, ils démobilisent la base politique
00:57:37d'un changement possible.
00:57:39En fait, vous faites du Obama,
00:57:41de l'espoir ?
00:57:43Non, mais en politique, il faut de l'espérance.
00:57:45Il faut de l'espérance,
00:57:47sinon, il faut bien montrer que la décision politique
00:57:49peut faire changer les choses.
00:57:51Mais en fait, si tout se passe à Bruxelles,
00:57:53c'est faux ?
00:57:55Moi, j'en suis persuadé. D'une part, tout ne se passe pas encore à Bruxelles,
00:57:57et, comment dirais-je,
00:57:59une France dirigée par le Rassemblement national,
00:58:01si vous voulez,
00:58:03ça pourrait poser un rapport de force
00:58:05bien différent que celui qu'on ne tente
00:58:07même pas de poser d'ailleurs, actuellement.
00:58:09Comme Mélanie en Italie, par exemple.
00:58:11On en parlera aussi, évidemment,
00:58:13de Georgia Mélanie, qui est un modèle
00:58:15de réussite populiste en Italie.
00:58:17Si vous souhaitez réagir,
00:58:19et on va prendre dans un instant
00:58:21vos questions 0826-300-300,
00:58:23on va marquer une courte pause.
00:58:25On va se retrouver dans un instant
00:58:27avec André Bercoff, également,
00:58:29qui nous fera un coucou depuis Washington,
00:58:31pour parler du gouvernement
00:58:33Trump qui est en train de se former
00:58:35petit à petit.
00:58:37Et enfin, sans réserve,
00:58:39l'invité.
00:58:41On se retrouve avec Jérôme Sainte-Marie,
00:58:43politologue et sondeur, pour parler
00:58:45du populisme, ces mouvements, en fait,
00:58:47qui changent un peu la donne en politique
00:58:49au niveau mondial.
00:58:51Et avec nous, un auditeur, Yves
00:58:53d'Arcachon, qui souhaitait réagir.
00:58:55Bonjour Yves.
00:58:57Bonjour M. Sainte-Marie, bonjour M. Pouvelin,
00:58:59et bonjour de loin à André.
00:59:01Oui, simplement,
00:59:03vous parliez, M. Sainte-Marie,
00:59:05par l'instant, d'espérance.
00:59:07Je me permettrais simplement de dire, avant de commencer,
00:59:09que l'espérance, c'est,
00:59:11dans la religion chrétienne, ce qui reste
00:59:13quand il n'y a plus d'espoir.
00:59:15Alors, simplement, ce que je voulais dire sur le populisme,
00:59:17c'est que, certes,
00:59:19M. Trump
00:59:21est populiste
00:59:23à fond, et je suis loin
00:59:25d'approuver tout ce qu'il dit,
00:59:27mais qu'est-ce qu'il y avait en face ?
00:59:29On avait le choix aux Etats-Unis,
00:59:31enfin, ils avaient le choix,
00:59:33entre populisme et wokisme.
00:59:35Et le wokisme,
00:59:37est-il mieux
00:59:39que le populisme
00:59:41proposé par Trump ?
00:59:43Parce que, bon, c'est
00:59:45plus pernicieux, c'est moins
00:59:47frontalement affirmé,
00:59:49mais c'est
00:59:51un cancer
00:59:53qui vous ronge également,
00:59:55et qui aussi envahit
00:59:57notre société,
00:59:59nos universités, etc.
01:00:01Donc, est-ce qu'il faut choisir entre populisme
01:00:03et wokisme ? Honnêtement, je ne sais pas répondre.
01:00:05– Alors, M. Saint-Marie,
01:00:07populisme et wokisme, c'est le nouveau droite-gauche ?
01:00:09– Pas exactement.
01:00:11Ce qu'il faut rappeler,
01:00:13c'est que M. Biden,
01:00:15avant de ne pas se représenter,
01:00:17avait été élu, sans souvenir.
01:00:19Et M. Biden,
01:00:21c'était quand même, par ça d'un côté,
01:00:23un parti démocrate à l'ancienne
01:00:25qui avait fait pas mal de choses, en réalité,
01:00:27pour les syndicats,
01:00:29il y a eu un renouveau des luttes syndicales
01:00:31aux Etats-Unis, qui est assez intéressant
01:00:33à observer,
01:00:35et qui leur parlait pas mal d'intérêt matériel.
01:00:37Le problème, c'est que
01:00:39Kamala Harris, qui a été encensée pour cela,
01:00:41d'ailleurs, par des médias de gauche en France,
01:00:43par Libération, par exemple,
01:00:45elle arrive avec un discours,
01:00:47elle est assez proche d'Hillary Clinton, par certains côtés,
01:00:49en plus radical,
01:00:51et elle arrive avec un discours qui plaît beaucoup
01:00:53à ce qu'on appelle abusivement les élites culturelles,
01:00:55et c'est un discours qui parle
01:00:57beaucoup moins des réalités matérielles des gens
01:00:59et beaucoup plus des questions
01:01:01culturelles. Ces questions culturelles,
01:01:03alors c'est le problème de la gauche, c'est pas le mien,
01:01:05ces questions culturelles sont
01:01:07développées par une forme de gauchisme
01:01:09universitaire, sont un véritable
01:01:11poison pour la gauche.
01:01:13C'est-à-dire que ça leur permet d'avoir des militants,
01:01:15ça leur permet de faire parler d'eux,
01:01:17ça leur permet d'exister sur les réseaux sociaux, de faire
01:01:19quelques manifestations, mais ça les coupe
01:01:21durablement la majorité de la population
01:01:23aux Etats-Unis, comme en France.
01:01:25Et donc si vous voulez,
01:01:27la gauche a longtemps
01:01:29maintenu,
01:01:31malgré ses échecs,
01:01:33ça n'a jamais été parfaite, etc.,
01:01:35elle a maintenu une très grande influence
01:01:37tant qu'elle a été apparue
01:01:39comme le défenseur,
01:01:41ce qu'elle était réellement,
01:01:43des intérêts des catégories
01:01:45populaires, notamment des travailleurs d'exécution
01:01:47et des fonctionnaires.
01:01:49Dès lors qu'elle s'est perdue dans des choses
01:01:51qui bien sûr attirent beaucoup plus l'attention,
01:01:53c'est donc
01:01:55ce qu'on appelle le wokisme,
01:01:57en tout cas le gauchisme culturel, on va dire ça
01:01:59plutôt comme ça pour rester francs.
01:02:01Et qui se sont
01:02:03perdus dans ce mythe
01:02:05militant qu'on appelle la convergence
01:02:07des luttes, qui n'a jamais marché d'ailleurs,
01:02:09et bien là c'est fini.
01:02:11Là c'est fini, c'est-à-dire que ça
01:02:13permet de gagner quelques
01:02:15circonscriptions, notamment celle où j'habite, dans le
01:02:1711e arrondissement de Paris, près du canal Saint-Martin,
01:02:19ça permet de
01:02:21les faire connaître.
01:02:23Madame Rousseau, par exemple,
01:02:25est incroyablement plus connue que n'importe quel
01:02:27syndicaliste, vous voyez, alors qu'elle ne pèse rien
01:02:29en réalité, grâce à l'outrance
01:02:31de ses positions.
01:02:33En plus, ça permet de faire réagir
01:02:35les gens d'en face, donc tout ça fait un
01:02:37brouhaha incroyable, mais
01:02:39ça ne sert à rien dans la défense
01:02:41des intérêts matériels de ceux qui ont besoin
01:02:43d'être défendus le plus,
01:02:45c'est-à-dire les travailleurs et les catégories
01:02:47populaires. C'est pour ça d'ailleurs
01:02:49qu'au Rassemblement National,
01:02:51vous remarquerez que par rapport à d'autres
01:02:53forces qui sont proches de nous
01:02:55sur des questions patriotiques,
01:02:57on n'est pas obsédé par la question
01:02:59du wokisme. On est contre,
01:03:01évidemment, mais parce que c'est rentrer
01:03:03dans un jeu de bataille culturelle
01:03:05qui fait oublier
01:03:07l'essentiel. Les Français
01:03:09de plus en plus
01:03:11veulent réussir à boucler leur fin de mois
01:03:13et assurer un avenir décent
01:03:15à eux-mêmes et à leurs enfants.
01:03:17On va justement
01:03:19prendre la température à
01:03:21Washington avec André Bercoff
01:03:23qui est là-bas, qui nous rejoint. Bonjour André.
01:03:25Bonjour Alexis.
01:03:27Bonjour à vous et bonjour Jérôme Sainte-Marie.
01:03:29Bonjour André Bercoff.
01:03:31On a vu
01:03:33aujourd'hui et hier, Donald Trump
01:03:35commence à lâcher les premiers noms pour son
01:03:37gouvernement et Elon Musk va être chargé
01:03:39de faire des coupes sévères
01:03:41dans le budget.
01:03:43Plus que ça, plus que ça. Franchement,
01:03:45j'aimerais juste dire
01:03:47que les auditeurs
01:03:49et que vous-même, ce qu'il va se passer
01:03:51avec Elon Musk et
01:03:53Vivek Ramaswamy, c'est-à-dire qu'ils vont
01:03:55être les deux, donc Vivek Ramaswamy
01:03:57qui s'est tout à fait
01:03:59distingué pendant cette campagne
01:04:01pour faire le DOJ
01:04:03Départemental Government
01:04:05Efficiency. C'est-à-dire
01:04:07qu'alors vraiment, rêvons,
01:04:09nous Français, ils vont
01:04:11s'occuper des dépenses du
01:04:13gouvernement, des agences.
01:04:15Vous savez qu'il y a des dizaines de
01:04:17milliers d'agences gouvernementales
01:04:19et le brave Elon Musk
01:04:21a commencé à dire, écoutez, j'ai vu
01:04:23qu'il y avait 30 à 40 000 agences
01:04:25gouvernementales. A mon avis,
01:04:27s'il y en a 2 000,
01:04:29je pense que ça suffira très
01:04:31largement.
01:04:33Et ils leur ont donné, c'est intéressant,
01:04:35c'est Trump, dans son
01:04:37cahier des charges, a dit, voilà,
01:04:39la dépense
01:04:41gouvernementale, c'est-à-dire les dépenses
01:04:43publiques, les dépenses du public
01:04:45sont en Amérique de 6,5
01:04:47trillions de dollars.
01:04:49C'est-à-dire 6
01:04:51700
01:04:53millions de dollars.
01:04:55C'est-à-dire deux fois notre dette
01:04:57totale, notre dette publique à nous
01:04:59la France. Et ils ont dit, écoutez,
01:05:01c'est très simple, on compte sur vous,
01:05:03vous allez travailler et on veut que vous nous donniez
01:05:05un plan le 4 juillet
01:05:072026, on va commencer
01:05:09vraiment à tout, voilà,
01:05:11on veut savoir combien on peut et on va
01:05:13commencer à supprimer, à supprimer, à supprimer.
01:05:15Alors, cette annonce a fait vraiment sensation.
01:05:17Plus, alors, il y a les autres,
01:05:19évidemment, l'ambassadrice à l'ONU,
01:05:21le
01:05:23secrétaire d'État à la Défense,
01:05:25etc.
01:05:27Marco Rubio, comme éventuellement
01:05:29secrétaire d'État
01:05:31aux Affaires étrangères, ça fait
01:05:33polémique, là. Surtout que
01:05:35ils étaient très, très, très fortement
01:05:37avec Trump dans les primaires
01:05:39de 2016. Donc
01:05:41tout ça fait
01:05:43du bruit, surtout que ça, c'est vraiment les Américains.
01:05:45Alors que Trump ne prend
01:05:47ses fonctions officiellement que le
01:05:4920 janvier prochain, et bien
01:05:51il est déjà en train de faire son
01:05:53gouvernement. Et évidemment,
01:05:55gros commentaire. J'ajouterais
01:05:57une chose, c'est très intéressant,
01:05:59c'est que CNN et MSNBC,
01:06:01vous savez, les deux chaînes
01:06:03qui étaient les plus en point dans la bataille
01:06:05anti-Trump, ont été
01:06:07à je ne sais combien de millions
01:06:09il y a quelques années, et ils sont en train de
01:06:11licencier,
01:06:13ils sont à 800 000 téléspectateurs
01:06:15aujourd'hui pour CNN
01:06:17et beaucoup moins pour MSNBC.
01:06:19Donc il y a quelque chose qui se passe,
01:06:21bon, c'est trop tôt, on verra bien,
01:06:23on jugera le
01:06:25bûcheron à ses coupes,
01:06:27mais cette histoire
01:06:29surtout du
01:06:31DOJ, du départemental
01:06:33of efficiency, c'est-à-dire
01:06:35la suppression à la hache,
01:06:37le nettoyage
01:06:39au car share, si je peux me permettre,
01:06:41des dépenses publiques,
01:06:43fait beaucoup de bruit ici à Washington,
01:06:45surtout que ça veut dire quoi ? On est à Washington.
01:06:47Washington, c'est évidemment là
01:06:49où sont les agences fédérales,
01:06:51les fonctionnaires, etc.
01:06:53Et il est question
01:06:55de 200 000 fonctionnaires
01:06:57qui seraient licenciés.
01:06:59Donc voilà, ça fait
01:07:01beaucoup de bruit dans le landerlot.
01:07:03– Vous voulez réagir, Jérôme Saint-Marie,
01:07:05à cette importante
01:07:07déclaration de Trump, de faire
01:07:09ces coupes
01:07:11énormes dans les flux de dépenses publiques ?
01:07:13– Alors sur ce point, ce n'est pas du tout
01:07:15le programme du Rassemblement national,
01:07:17mais il y a un point commun.
01:07:19C'est sur les agences, vous savez,
01:07:21toutes ces commissions, notamment
01:07:23François Hollande, adoré, dès qu'il y avait
01:07:25un problème, il créait une commission
01:07:27politico-administrative
01:07:29avec des gens nommés, on ne sait pas.
01:07:31– Emmanuel Macron avait les conseils citoyens aussi,
01:07:33ce genre de choses. – Oui, enfin, c'est encore autre chose.
01:07:35– Il y avait le CNR, le Conseil national de l'information.
01:07:37– Oui, moi, les trucs d'Emmanuel Macron,
01:07:39ça ne durait pas. Le problème, c'est que
01:07:41quand il y a un problème, on crée une espèce
01:07:43de commission consultative
01:07:45ou des gens, quand même, qui coûtent un peu d'argent.
01:07:47Le problème, c'est qu'elle demeure.
01:07:49Et vous avez toute une série de structures
01:07:51qui sont, objectivement,
01:07:53parasitaires, si vous voulez, et qui
01:07:55survivent. Et quand vous cumulez
01:07:57ces centaines de structures
01:07:59qui ne servent
01:08:01vraiment pas à grand-chose, voire
01:08:03à rien du tout, et qui ont été
01:08:05créées très souvent pour ne pas avoir à traiter
01:08:07le problème, ou pour trouver des
01:08:09prébandes pour les copains.
01:08:11Eh bien, quand vous supprimez cela,
01:08:13ce n'est pas ça qui va sauver le budget de la France.
01:08:15Mais quand même, ça sera une source
01:08:17d'économie importante. Sur ce point, en tout cas,
01:08:19je pense qu'effectivement, ce qui
01:08:21se passe aux Etats-Unis peut
01:08:23nous inspirer. C'est autre
01:08:25chose que la
01:08:27question des fonctionnaires, qui là,
01:08:29à mon avis, sont mal utilisés en France,
01:08:31etc. Mais nous n'avons pas du tout
01:08:33un discours contre ni l'Etat, ni la fonction publique.
01:08:35– C'est le ministre de la fonction publique,
01:08:37M.Kasbarian, qui a félicité
01:08:39Donald Trump sur X,
01:08:41et Elon Musk, en disant
01:08:43« Génial ce que vous faites, c'est limite de la provocation,
01:08:45là. On va rentrer dans des
01:08:47eaux de trouble avec
01:08:49un ministre qui joue à ça. »
01:08:51– Non, le problème, c'est que vous avez des structures
01:08:53qui jouent un rôle
01:08:55très importante, mais
01:08:57c'est un des exemples que les
01:08:59professionnels ne peuvent pas payer.
01:09:01Donc,
01:09:03voici, vous voyez, voilà un dossier
01:09:05intéressant. La fonction publique,
01:09:07où on peut considérer qu'il faudrait
01:09:09avoir des professeurs, pas forcément plus nombreux,
01:09:11mais certainement mieux payés.
01:09:13Et avoir une distribution
01:09:15de l'enseignement général qui soit
01:09:17plus tournée vers l'efficacité.
01:09:19Vous voyez, on perd beaucoup
01:09:21de positions, par exemple, dans le domaine scientifique. Bref.
01:09:23Tout cela, c'est des choix qui ne sont pas évidents
01:09:25et qui demandent une très grande énergie politique.
01:09:27On ne pourra avoir, je pense,
01:09:29qu'après une élection
01:09:31présidentielle. Ce qui est certain,
01:09:33c'est que là, la crise politique française,
01:09:35quelle que soit la volonté du gouvernement,
01:09:37et même s'il était de bonne volonté, ce qui n'est pas le cas à mes yeux,
01:09:39et bien même s'il était de bonne volonté,
01:09:41la fragilité incroyable de notre
01:09:43situation politique et parlementaire fait
01:09:45qu'on ne peut rien faire, en fait.
01:09:47– Béranger est au standard
01:09:49et souhaitait réagir.
01:09:51Bonjour.
01:09:53– Bonjour Alexis, bonjour aux auditeurs.
01:09:55– On vous écoute.
01:09:57– Oui, en fait,
01:09:59je voulais quand même mettre des...
01:10:01pas un garde-fou,
01:10:03mais expliquer quand même qu'il ne faut pas
01:10:05tant se réjouir de ça.
01:10:07On est contents que
01:10:09le wokisme soit défait,
01:10:11que l'espèce de délire idéologique
01:10:13américain... C'est vrai qu'il n'y avait rien
01:10:15en face de Trump, mais c'était comme avec Biden,
01:10:17dont on se demande d'ailleurs si Biden avait vraiment
01:10:19gagné les élections à l'époque.
01:10:21Il n'y avait personne, Kamala Harris,
01:10:23c'était du vide absolument
01:10:25abyssal.
01:10:27Néanmoins, moi je veux calmer
01:10:29un petit peu les ardeurs des droits
01:10:31des nationalistes en France,
01:10:33parce que Trump,
01:10:35c'est les États-Unis, la France c'est la France,
01:10:37ça n'a pas grand-chose à voir, on n'a pas la même culture
01:10:39politique, au moins que de savoir
01:10:41qu'un millionnaire fils à papa, à qui on a
01:10:43donné un million pour qu'il fasse son empire,
01:10:45qu'il soit président un jour en faisant le
01:10:47self-made man qu'on connaît, tout ça c'est la légende.
01:10:49Trump, ce n'est pas un type
01:10:51qui s'est construit tout seul, il était déjà dans le serrail.
01:10:53Donc il faut se calmer un petit peu
01:10:55sur cet aspect-là. Et la deuxième
01:10:57chose,
01:10:59la division en tout cas des
01:11:01souverainistes, de tous les
01:11:03partis souverainistes, les micro-partis
01:11:05avec le Rassemblement national
01:11:07qui a refusé, c'est un vrai scandale,
01:11:09d'aller
01:11:11sur la, comment dire,
01:11:13la destitution d'Emmanuel Macron,
01:11:15c'est une faute politique.
01:11:17On en parlait à l'instant.
01:11:19Merci Béranger.
01:11:21André, on va juste marquer
01:11:23une courte pause et on se retrouve après
01:11:25pour justement réagir à ce que vient de dire
01:11:27Béranger par rapport à
01:11:29cette destitution et
01:11:31puis Jérôme Sainte-Marie réagira
01:11:33également. 0800 26 300 300 si vous
01:11:35souhaitez également nous joindre au Standard
01:11:37sur Sud Radio. A tout de suite.
01:11:39Alexis Poulin, sans réserve,
01:11:41l'invité. Alors nos invités,
01:11:43André Bercoff en direct de Washington
01:11:45et Jérôme Sainte-Marie sur le plateau
01:11:47pour parler donc de ce courant populiste
01:11:49et puis cette question que
01:11:51posait Béranger à l'instant de
01:11:53pourquoi le Front National n'a pas suivi
01:11:55la destitution, l'article 68 ?
01:11:57Quel jeu joue, vous le disiez,
01:11:59le jeu de la responsabilité des institutions ?
01:12:01C'est pas un jeu
01:12:03en l'occurrence, vous savez.
01:12:05On va pas
01:12:07se présenter nos brevets les uns les
01:12:09autres d'antimacronisme et je pense que
01:12:11j'aurai quelques quartiers de noblesse à faire
01:12:13valoir en ce domaine.
01:12:15J'ai rompu avec tout mon milieu sur cette question-là
01:12:17notamment et
01:12:19véritablement la politique d'Emmanuel
01:12:21Macron sous quasiment tous ses aspects
01:12:23correspond à l'opposé
01:12:25de mes valeurs et de mes choix. Il demeure
01:12:27qu'il a été élu régulièrement
01:12:29en 2022
01:12:31et largement d'ailleurs
01:12:33au second tour, que les institutions
01:12:35ont été respectées.
01:12:37On peut considérer
01:12:39en son fort intérieur
01:12:41que dans l'esprit de la 5ème République
01:12:43enfin quand on parle de l'esprit, vous savez
01:12:45on peut faire bien dire des choses
01:12:47à l'esprit, mais
01:12:49on peut considérer que dans l'esprit
01:12:51de la 5ème République, il est un peu bizarre
01:12:53que quelqu'un qui se retrouve
01:12:55qui a placé la France dans une
01:12:57impasse politique par
01:12:59une dissolution ratée
01:13:01n'en tire pas les conclusions et ne démissionne pas
01:13:03quand on voit pourquoi le général
01:13:05Legault l'a démissionné en 1969
01:13:07on dit qu'il y avait quelques raisons
01:13:09supplémentaires pour Macron de le faire
01:13:11de démissionner, mais il ne l'a pas fait. C'est son droit
01:13:13le plus strict dans le respect
01:13:15des institutions. Donc
01:13:17rentrer dans une logique soit
01:13:19de destitution par la voie
01:13:21normale qui n'a aucune chance d'aboutir
01:13:23et donc offrir
01:13:25in fine une victoire politique à Macron
01:13:27me paraît d'une bêtise politique
01:13:29et
01:13:31rentrer dans une voie de destitution qui serait
01:13:33en dehors du cadre politique, alors là c'est pas républicain
01:13:35il n'en est pas question, c'est aussi bête que ça
01:13:37on n'est pas des gauchistes, on ne va pas jouer
01:13:39à ce jeu, à ces propos
01:13:41irresponsables de la France insoumise
01:13:43qui d'ailleurs ne prendront jamais de risques
01:13:45dans la rue pendant les gilets jaunes
01:13:47on ne les a pas vus. Donc
01:13:49au début
01:13:53les premiers actes, ces gens-là n'étaient pas là
01:13:55et donc si vous voulez
01:13:57se payer deux mots en disant destitution
01:13:59destitution, me paraît irresponsable
01:14:01ça me paraît
01:14:03et c'est pas du tout
01:14:05une question de chercher à être respectable
01:14:07la question est tout simplement de respecter
01:14:09les institutions
01:14:11j'espère que nous exercerons bientôt le pouvoir
01:14:13dans le respect le plus strict
01:14:15et si nous y arrivons ça sera dans le respect le plus strict
01:14:17des institutions républicaines.
01:14:19Alors respect des institutions, André une réaction
01:14:21à cette critique ? Oui d'abord écoutez
01:14:23franchement ne perdez pas de temps à parler
01:14:25destitution de Macron ou pas destitution de Macron
01:14:27ça ce n'est pas le problème
01:14:29le problème c'est qu'il n'y a pas d'opposition
01:14:31en France, il n'y a pas d'opposition
01:14:33cher Jérôme Sainte-Marie
01:14:35le problème quand vous parlez des dépenses publiques
01:14:37fonctionnaires etc, parlez beaucoup
01:14:39plus pourquoi si effectivement
01:14:41les fonctionnaires font leur métier, je pense que
01:14:43beaucoup font leur métier, pourquoi on a eu
01:14:45besoin d'un milliard de McKinsey
01:14:47pourquoi on a besoin de payer un milliard d'euros
01:14:49d'argent public pour les McKinsey
01:14:51et deuxièmement
01:14:53il faut s'attaquer aux dépenses
01:14:55de l'Etat, il faut arrêter
01:14:57que ce soit vous ou les autres
01:14:59il y a le réel, mais vous évidemment
01:15:01qu'est-ce qu'il se passe, le racisme
01:15:03national est occupé de montrer
01:15:05qu'il est propre sur lui, qu'il mange avec
01:15:07fourchette et cuillère
01:15:09qu'il se
01:15:11soigne et qu'il est propre sur lui
01:15:13le problème aujourd'hui c'est
01:15:15que la réalité n'est pas propre
01:15:17il faut bien voir la réalité, elle n'est pas
01:15:19propre, attaquez-vous à l'argent
01:15:21public comme à l'argent privé, attaquez-vous
01:15:23à tout ce qui fait que
01:15:25effectivement, 11 millions de personnes
01:15:27ont voté pour vous, et pourquoi
01:15:29moi j'ai débassé, évidemment
01:15:31les Etats-Unis ne sont pas la France, la France n'est
01:15:33pas les Etats-Unis, mais on aimerait une
01:15:35opposition qui
01:15:37parle de, ou ça fait mal
01:15:39qui parle de cette espèce
01:15:41de millions, chez nous les associations
01:15:43les agences
01:15:45la dépense publique, mais elle est
01:15:47terrifiante, et pas seulement en dépenses
01:15:49privées, s'attaquer évidemment aussi aux
01:15:51privilèges du privé, je veux dire, est-ce qu'il n'y a
01:15:53pas un biais français
01:15:55par rapport à cette dépense publique
01:15:57de dire, les Français
01:15:59ont encore une vue de l'Etat qui est
01:16:01l'Etat qui aide, l'Etat qui dépense pour
01:16:03la société, et qui fait que
01:16:05y toucher c'est aussi se mettre à dos
01:16:07beaucoup d'électeurs. Soyons prudents sur
01:16:09les questions de la dépense publique, etc
01:16:11c'est aussi lié au fait que toute une série
01:16:13de dépenses qui sont assurées par
01:16:15le privé ailleurs, à commencer par les retraites
01:16:17et par les soins, sont
01:16:19prises en charge par l'Etat en France, donc les comparaisons
01:16:21et c'est le gros bloc
01:16:23de dépenses publiques
01:16:25c'est ça en réalité, donc
01:16:27si vous voulez
01:16:29on peut pas comparer la dépense
01:16:31publique en France et en Espagne par exemple
01:16:33parce que c'est pas le même
01:16:35périmètre, encore une fois, les gens
01:16:37sont attachés à être protégés
01:16:39des accidents de la vie tout court et de la vie
01:16:41économique, etc, après
01:16:43qu'il y ait des changements importants
01:16:45attendez, aujourd'hui par ailleurs
01:16:47est-ce qu'ils sont protégés
01:16:49partout ? Non.
01:16:53Et par ailleurs
01:16:55si vous voulez, on l'a bien vu
01:16:57y compris au moment du Covid
01:16:59s'en prendre aux soignants
01:17:01aux aides-soignants, aux aides-soignantes d'ailleurs
01:17:03souvent, et s'en prendre
01:17:05à ce personnel hospitalier
01:17:07ne comptez pas sur moi pour le faire si vous voulez
01:17:09donc vous avez effectivement
01:17:11et enfin quand vous dites qu'il n'y a pas d'opposition
01:17:13en France, monsieur Bercoff
01:17:15je vous propose
01:17:17je vous propose monsieur Bercoff de m'accompagner
01:17:19dans ma prochaine édition législative
01:17:21vous verrez comme c'est confortable
01:17:23d'être candidat du Rassemblement National
01:17:25Non mais attendez
01:17:27il y a aussi un autre sujet
01:17:29le problème c'est que
01:17:31vous ne faites pas assez
01:17:33à mon avis
01:17:35vous ne faites pas assez, vous ne mettez pas le doigt
01:17:37encore une fois
01:17:39sur le fait que
01:17:41il y a un problème en France
01:17:43qui est un problème de pesanteur
01:17:45total
01:17:47de bureaucratisation
01:17:49dites-moi pourquoi il y a des
01:17:51ARS, agences régionales de santé
01:17:53on a besoin de médecins
01:17:55traitants et le tiers
01:17:57des hôpitaux c'est les fonctionnaires
01:17:59exactement le point que j'ai
01:18:01abordé précédemment monsieur Bercoff
01:18:03dans cette édition
01:18:05c'est le point que j'ai abordé précédemment
01:18:07j'ai précisé qu'il y avait toute une série
01:18:09de structures parasitaires
01:18:11qui avaient été créées
01:18:13les ARS effectivement sont des bonnes positions
01:18:15salariales pour ceux qui les occupent
01:18:17et nous avons pris
01:18:19position contre ces structures
01:18:21le Rassemblement National très précisément
01:18:23et par ailleurs nous mettons l'accent
01:18:25attendez, attendez, nous mettons l'accent aussi
01:18:27une des raisons importantes
01:18:29de la situation dramatique des finances publiques
01:18:31en France, c'est notre déficit
01:18:33de production, de productivité
01:18:35et le fait que nous ne soyons pas protégés
01:18:37donc l'accent doit être
01:18:39mis, encore une fois on s'était battu
01:18:41contre l'euro tel qu'il avait mis en place
01:18:43nous l'avons accepté, c'est difficile
01:18:45de revenir en arrière, mais nous nous battons
01:18:47actuellement contre les traités du Mercosur
01:18:49avec le Mercosur, par exemple
01:18:51il y a toute une série de traités qui livrent
01:18:53littéralement l'économie française
01:18:55aux puissances étrangères
01:18:57et des dossiers comme Alstom nous rappellent
01:18:59qu'on laisse piller nos
01:19:01brevets et nos entreprises
01:19:03y compris pour les américains d'ailleurs
01:19:05à une ligne aussi très claire sur l'Europe
01:19:07qui est devenue quand même très obscure au niveau du Rassemblement National
01:19:09de dire, on ne peut pas continuer comme ça
01:19:11avec Ursula von der Leyen
01:19:13avec la Commission Européenne, avec cette technostructure
01:19:15qui demande de plus en plus, qui est là pour détricoter
01:19:17l'industrie, qui est là pour détricoter l'agriculture
01:19:19j'ai passé tout à l'heure
01:19:21Stéphane Séjourné qui raconte n'importe quoi
01:19:23sur l'industrie des carbonés
01:19:25et l'accélération commissaire européen français
01:19:27est-ce qu'il ne faut pas dire stop, on arrête les frais
01:19:29et être clair avec ça ?
01:19:31Nous passons notre temps à dire qu'effectivement
01:19:33la contribution française à l'Europe
01:19:35est clairement très excessive
01:19:37et à remettre en cause
01:19:39nous avons voté le Front National
01:19:41et voté non
01:19:43en 92, non en 2005
01:19:45et nous maintenons cela
01:19:47à partir de là, il ne faut pas se tromper
01:19:49moi-même j'ai voté non à ces deux référendums
01:19:51mais le non en 2005
01:19:53aussi majoritaire qu'il était
01:19:55et qui était trahi par le système en 2008
01:19:57comme on sait, et bien ce non-là
01:19:59n'était pas une volonté majoritaire
01:20:01de sortir de l'Europe
01:20:03c'était beaucoup plus composite que cela
01:20:05il faut exercer
01:20:07le pouvoir d'Etat pour pouvoir
01:20:09peser réellement
01:20:11sur la, comment dirais-je
01:20:13face à l'Europe
01:20:15alors je sais, puisque j'en fréquente beaucoup
01:20:17que les milieux souverainistes trouvent qu'on n'est pas assez
01:20:19pur et dur
01:20:21mais c'est les positions qui nous demandent de prendre
01:20:23sont des positions ultra minoritaires
01:20:25qui nous éloigneront définitivement du pouvoir d'Etat
01:20:27et rendront un grand service
01:20:29à l'Union Européenne.
01:20:31Une fois au pouvoir, référendum et on n'en parle plus
01:20:33alors qu'on doit rendre l'antenne
01:20:35maintenant c'est Brigitte Lay qui va prendre la suite
01:20:37sur Sud Radio, merci André
01:20:39merci Jérôme Sainte-Marie et merci à vous tous d'être fidèles
01:20:41à Sud Radio
01:20:43à tout de suite.

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