Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 27 novembre 2024.
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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole, Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:08Pierre est avec nous, mon cher Pierre, bonjour.
00:11Bonjour.
00:13Le gouvernement Barnier, ça pourrait s'arrêter très vite la semaine prochaine.
00:16Est-ce que vous redoutez le chaos politique, économique, social, Pierre ?
00:21Oui, je le redoute et j'aimerais que nos hommes politiques fassent le consensus
00:25pour qu'on puisse tous avancer ensemble et éviter notamment que le FMI devienne notre tutelle.
00:30Ah oui, voilà, que le FMI soit au chevet de la France.
00:33On n'en est pas là, mais la situation est assez grave.
00:36Vous avez raison d'invoquer cet argument.
00:38Restez avec nous, mon cher Pierre.
00:39Il est 13h01, le rappel des titres avec vous, Céline Landreau.
00:42Alors que vous le disiez, la menace d'une censure plane
00:45dès la semaine prochaine pour le gouvernement de Michel Barnier,
00:48si le Premier ministre se décide à dégainer le 49-3
00:52pour faire adopter le projet de financement de la Sécurité sociale,
00:55la porte-parole du gouvernement, Maude Bréjon,
00:58pointe la responsabilité inouïe des socialistes.
01:02Si la gauche dépose une motion de censure contre l'exécutif
01:05en les appelant à se défaire de leurs liens avec les insoumis,
01:08le Rassemblement national ne détient pas seule la clé du résultat final du vote,
01:13insiste la porte-parole du gouvernement.
01:16L'actualité internationale, c'est le début à 3h ce matin,
01:19heure française du cessez-le-feu entre l'État d'Israël et le Hezbollah libanais.
01:24Les armes se sont donc tues, et cela pour une durée normalement de 60 jours.
01:28Après le début de ce cessez-le-feu, le ministre israélien de la Défense
01:31estime que le but suprême d'Israël est maintenant
01:34la libération des otages encore retenus dans la bande de Gaza.
01:38Et puis un mot de football, on espère une soirée un peu plus heureuse ce soir
01:41pour les clubs français en Ligue des champions.
01:44C'est un peu la gueule de bois pour nous ce matin.
01:48C'était dur hier, c'était quand même une soirée dure hier soir.
01:50Deux défaites c'est ça, Brest 3-0 à Barcelone,
01:54et puis le PSG qui s'est incliné 1-0 à Munich.
01:57Ce soir, Monaco reçoit le Benfica, Lille se déplace à Bologne,
02:00deux rencontres que vous pourrez suivre sur le site RTL.fr
02:03et sur l'appli RTL Soirée Foot dès 20h30.
02:07Le temps, Peggy, pour cet après-midi cap au sud, si on veut voir un peu de lumière.
02:12Ah oui, ça c'est clair, sur toute la moitié sud,
02:14on a du beau soleil entre le sud de l'Aquitaine, la Méditerranée,
02:18en remontant vers les Alpes.
02:19Alors, on peut avoir quelques grisailles persistantes du côté de la vallée de la Garonne
02:22ou encore un petit peu plus de nuages au sud des Alpes-Maritimes
02:25ou sur l'est de la Corse.
02:27Mais sinon, partout ailleurs, c'est plein soleil.
02:29En revanche, au nord, ce sont des nuages,
02:31des nuages qui sont bien présents avec des averses entre la Bretagne,
02:34la Vendée en allant vers la Lorraine,
02:36des averses qui seront des plus soutenues même sur la Bretagne
02:40et en allant vers la région centre cet après-midi.
02:43Des rafales jusqu'à 80 km heure sur l'extrême nord,
02:4650 dans les terres.
02:47Côté température, c'est encore de la douceur par rapport au normal,
02:5110 à 16 degrés sur la moitié nord,
02:5214 à 19 degrés sur la moitié sud.
02:54Merci, Peggy.
03:00Eh bien, bonjour RTL et toutes vos émissions,
03:03je les trouve vraiment formidables
03:05et je vous écoute le plus souvent possible.
03:08Je suis Marie-Claire de Château-Renard dans le Loiret.
03:12Eh bien, belle émission à vous tous
03:14et bonjour à tous les auditeurs d'RTL.
03:16Au revoir.
03:17Merci Marie-Claire.
03:19Un petit message positif.
03:21Un petit message positif dans la grisaille.
03:23Merci Marie-Claire de Château-Renard dans le Loiret.
03:28Pierre est là.
03:29Il est un peu moins positif, Pierre,
03:30parce qu'il nous dit qu'en gros ça va tanguer
03:32si le gouvernement Barnier s'arrête dès la semaine prochaine,
03:36s'il est censuré,
03:37ça va barder.
03:39Et surtout sur le plan économique,
03:40on ne parle pas assez, à mon avis, Pierre, du plan économique.
03:44Oui, je suis d'accord avec ça.
03:45Aujourd'hui, je pense que les auditeurs
03:47ne doivent pas tous avoir une formation économique.
03:49Mais quand on a une formation économique,
03:51ce qui est mon cas,
03:52on s'aperçoit vite que si on a envie de décider aujourd'hui,
03:56et c'est le but de mon propos,
03:57de décider seul,
03:59de faire croire qu'un renversement va solutionner les choses.
04:03Aujourd'hui, on ment aux gens.
04:04Oui, certainement, nos fonctionnaires seront payés.
04:07Mais demain, ce sont les banques qui nous prêtent de l'argent.
04:10Et je tiens à signaler,
04:11ça fait des années que les banques nous prêtent de l'argent.
04:14Et je voudrais juste prendre l'exemple d'un foyer lambda.
04:17Quelle banque prête de l'argent
04:18quand il sait que monsieur et madame sont en divorce ?
04:21Instabilité du pays.
04:22Quelle banque prête de l'argent
04:23à partir du moment où on sait qu'on est trop endetté ?
04:26Et ces conséquences-là seront très lourdes.
04:29Rappelons-nous de la Grèce.
04:31Rappelons-nous des gens dans la rue qui cassaient tout
04:33parce que les retraites ont été divisées par deux.
04:35Vous m'entendez bien ? Divisées par deux.
04:37Parce que les enfants ont perdu leurs emplois.
04:39Tout simplement parce qu'à un moment donné,
04:41les entreprises n'ont plus de financement.
04:43Et c'est ça qu'on veut.
04:46Je ne suis pas persuadé.
04:47En plus, on fait le lit des extrémistes.
04:49Hier, l'économiste Nicolas Bavray disait hier
04:53qu'aujourd'hui, la France emprunte sur les marchés
04:57de l'argent à des taux supérieurs à la Grèce,
05:00au Portugal et à l'Espagne.
05:02C'est un phénomène assez nouveau et assez récent, Pierre.
05:05Et il parlait également, Nicolas Bavray, cet économiste
05:07qui n'est pas un des plus optimistes,
05:09il parlait également de ces centaines et centaines d'entreprises
05:12qui avaient sans doute prévu d'installer des usines,
05:16des sites, des succursales en France
05:19et qui ne le feraient pas
05:21du fait de cette instabilité politique institutionnelle, Pierre.
05:27Et aujourd'hui, je pense que la France a besoin de se rendre compte
05:31qu'elle n'est plus un pays souverain
05:32comme elle aime le dire régulièrement.
05:35Aujourd'hui, nous sommes interdépendants de banques,
05:37depuis longtemps, tous, tous les pays.
05:39Nous sommes interdépendants de l'Europe
05:41et si la France met un genou à terre,
05:43c'est l'Europe qui va le mettre.
05:45Et aujourd'hui, mettre un genou à terre face à Poutine,
05:47je ne pense pas que ce soit la bonne solution.
05:48Les Allemands ont fait savoir qu'ils ne seraient pas forcément
05:52favorables à l'idée d'activer les mécanismes de solidarité européenne
05:55si la France entrait dans le rouge.
05:57Bref, nous sommes avec Pierre.
05:59Vous êtes de quel coin, Pierre ?
06:01Je suis du Bas-Rhin.
06:02Du Bas-Rhin, en Alsace. Merci d'être avec nous.
06:04Vous irez au marché de Strasbourg dans les prochains jours ?
06:07Oui, j'irai, mais j'avoue que le monde,
06:09comme vous avez décrit tout à l'heure,
06:11c'est une réalité, on avance les uns derrière les autres.
06:13C'est magnifique, mais il faut y aller très tôt le matin.
06:15Il faut y aller très tôt le matin.
06:17Sinon, Pierre, si je peux me permettre,
06:18on vous propose de passer à Reims vendredi,
06:19parce qu'RTL midi, les auditeurs ont la parole,
06:21ce sera en direct du marché de Noël de Reims.
06:23Ben voilà !
06:25Une proposition comme ça !
06:27On est en studio, Céline et moi,
06:29avec Marie-Bénédicte Thaller.
06:31Bonjour, Marie-Bénédicte.
06:32Bonjour à tous.
06:33Bon, ça sent pas tellement, Marie-Bénédicte,
06:36l'optimisme sur le plan institutionnel,
06:39stabilité politique et économique.
06:42Non, il y a les deux volets, effectivement.
06:44L'instabilité politique,
06:47Michel Barnier l'a dit hier,
06:48je tombe, le gouvernement s'arrête, qu'est-ce qui se passe ?
06:50Effectivement, si le gouvernement Barnier tombe,
06:53il faudra nommer un autre gouvernement.
06:55Alors, il y a plusieurs possibilités.
06:57Renommer Michel Barnier tout de suite,
06:59mais pour faire quoi ?
07:01Nommer un gouvernement technique,
07:03nommer un gouvernement de gauche,
07:04comme le disait votre invité tout à l'heure,
07:06Éric Coquerel.
07:07On va retomber dans les mêmes questionnements
07:10que cet été.
07:11Vous vous rappelez, cet été, ça a quand même duré
07:13un petit moment avant qu'Emmanuel Macron
07:15trouve une solution.
07:17Donc, effectivement, on ne sait pas bien
07:19où on va institutionnellement
07:21si ce gouvernement-là tombe.
07:23Voilà, il faudra bien, à un moment,
07:25avoir un autre gouvernement.
07:27Même si les institutions, elles sont solides,
07:29tout ne va pas s'écrouler d'un jour à l'autre,
07:31mais il y a quand même des décisions à prendre,
07:32il y a quand même des lois à voter,
07:34enfin, il y a de l'argent à engager.
07:38Donc, il faudra bien, à un moment,
07:40renommer un gouvernement, mais lequel ?
07:42Bonjour Laurent.
07:44Oui, bonjour, bonjour aux auditeurs.
07:47Oui, Marie-Bénédicte Allaire l'a dit,
07:50il y aura de l'argent à engager,
07:51mais l'argent ne nous appartient plus.
07:53C'est assez rigolo d'entendre ça.
07:57Le pognon, on ne l'a plus.
07:59Alors, on a une différence avec la Grèce.
08:01En Grèce, les impôts ne rentraient pas.
08:04C'est ce que le correspondant que j'ai eu
08:06tout à l'heure chez vous me rappelait, effectivement.
08:09Mais chez nous, ça rentre.
08:11Alors, on sort d'où ?
08:13On sort d'où l'argent qu'on va engager ?
08:16On l'emprunte, on va l'emprunter à des taux,
08:18et je suis assez d'accord avec votre auditeur du barin.
08:21Moi, j'ai une petite formation économique
08:23très, très lointaine,
08:24mais je vous l'avais dit,
08:26au moment des Gilets jaunes,
08:27je serais curieux de savoir où le pognon passe.
08:30Enfin, on ne le sait toujours pas.
08:33Je pense que l'état des dépenses
08:35peut être mauvais effiant,
08:38ou curieusement, très curieusement.
08:40Moi, j'ai des illustrations que je ne vous citerai pas
08:43parce que vous me dites toujours
08:46que j'ai une voix reconnaissable,
08:47donc je serai reconnu.
08:49Mais quand on fait un contrat,
08:53on n'en fait pas un deuxième
08:54parce que le premier contrat était mal fait.
08:56En revanche, les 1,3 millions du départ,
08:58il va falloir les payer
08:59parce que le devis, au départ, à 2 millions
09:01qui prenait en compte tous les tenants et aboutissants
09:04était trop cher.
09:05Résultat, au final, ça fait 3 millions d'euros.
09:09Vous parlez de...
09:10On ne comprend pas ces histoires de millions.
09:12Des entrepreneurs qui travaillent pour l'État,
09:15leur devis paraît trop cher
09:17et 1,3 million...
09:18Je me souviens bien de vous.
09:20Je me souviens très bien de vous.
09:21Je n'avais pas réalisé, Laurent.
09:22Oui, c'est-à-dire que vous avez travaillé
09:24pour l'État autrefois
09:25et vous avez observé que dans les commandes publiques,
09:28parfois, des ministères
09:30choisissaient d'acheter des produits
09:32et ils ne choisissaient pas forcément les moins chers.
09:34Le moins s'en faut.
09:35Ils choisissent le moins cher au départ
09:37mais au final, il faut y revenir.
09:38Donc ça fait double.
09:39Et multipliez, multipliez, multipliez, multipliez
09:42et vous arrivez à des sommes conséquentes.
09:45Oui, d'accord.
09:46Et donc la censure,
09:47la menace de censure qui plane sur le gouvernement Barney...
09:50Inévitable.
09:51Mais ça vous inquiète ou pas plus que ça
09:54parce que de toute façon, la situation...
09:55Ça m'inquiète, ma pauvre amie.
09:57Pardon, sans être péjoratif, pardon.
09:59Non, vous inquiétez pas.
10:00Mais...
10:01Ma pauvre amie.
10:02Ma pauvre amie.
10:03On rame depuis 20 ans.
10:05On continuera de ramer.
10:06De toute façon, il n'y a aucune prise.
10:08Ils seront coupables mais pas responsables,
10:10comme d'habitude.
10:11On est habitués.
10:12Alors, il y a aussi un autre souci.
10:17La base de la politique, à mon sens,
10:19c'est de respecter l'adversaire.
10:20On est d'accord ou on n'est pas d'accord,
10:21mais on le respecte.
10:23Est-ce qu'il est de bon ton de menacer
10:25quelqu'un de disparaître de la vie politique
10:27en sachant qu'elle a un pouvoir
10:29de nuisance ?
10:31Vous parlez de Marine Le Pen ?
10:32Et qu'elle va en profiter ?
10:33Oui, bien entendu.
10:34Alors, attendez Laurent.
10:36Oui, oui, j'entends ce que vous dites.
10:38Pierre, vous êtes là.
10:40Pierre, il y a quand même
10:42une menace qu'il faut qu'on évoque avec vous.
10:44C'est la menace sociale
10:46parce que l'économique et le social
10:48c'est lié.
10:49Si les entreprises
10:51n'embauchent plus,
10:52s'il y a plus de 200 plans sociaux,
10:54si ceux qui avaient prévu
10:56d'ouvrir des sites, des usines,
10:58des succursales en France
11:00ne viennent pas,
11:01il va y avoir des conséquences sociales
11:03immédiates, terribles, tragiques
11:05pour le pays.
11:06Oui, tout à fait.
11:07Je suis d'accord avec vous à 100%,
11:08mais ce sont, pour moi, nos politiques,
11:10notamment les extrêmes,
11:11qui font croire que l'on peut,
11:13comme dit le proverbe
11:15gras et grasuit,
11:16aujourd'hui, on n'est plus en mesure
11:18de tout financer.
11:19On le sait.
11:20Qui, aujourd'hui, dira
11:22je finance telle mesure
11:24ou je ne finance plus telle autre ?
11:26Aujourd'hui, nos citoyens
11:28ne sont plus capables d'entendre
11:30qu'il faut que notre modèle
11:32soit finançable.
11:33Et ce qui va se passer,
11:34et là je vous donne tout à fait raison,
11:36c'est le risque de manifestations énormes,
11:38des manifestations de casse, etc.
11:40Et j'entends déjà nos gilets jaunes
11:42revenir dans les rues pour manifester
11:44alors qu'ils ont, eux-mêmes,
11:46par leur vote, favorisé des partis politiques
11:48qui leur faisaient croire que le tout
11:50était possible.
11:51Sans faire d'efforts.
11:53Pierre, Laurent sont avec nous,
11:55dans le barin, à Dreux,
11:57et puis on accueille qui ?
11:59Denis ! Bonjour mon cher Denis !
12:00Bonjour !
12:01Bonjour monsieur René.
12:03Où êtes-vous Denis ?
12:04Moi je suis à Chartres,
12:05au Nord-et-Loire, dans le 28.
12:07D'accord. Vous êtes enrhumé un peu Denis ?
12:09Oui, oui, oui, c'est...
12:11Comme Marie-Bénédicte Allaire
12:13dans le studio, on est tous enrhumés.
12:15Restez avec nous mon cher Denis,
12:17à tout de suite.
12:19Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL
12:21ou appelez-nous au 30210.
12:33Je réagis à l'interview de monsieur Coquerel,
12:36qui rêve encore d'un gouvernement de gauche
12:38parce que notre pays, dit-il, est déjà dans le mur.
12:40Et si notre pays est déjà dans le mur,
12:42c'est notamment à cause de la gauche,
12:44des années Mitterrand qu'on paye aujourd'hui,
12:46pour éviter les caisses de l'État, ça il faut le rappeler.
12:48Et puis aussi des années Jospin.
12:50On ne peut pas dire que ça a été une belle réussite
12:52pour le pays sur le plan économique.
12:54Voilà, message qu'on vient de nous laisser.
12:56Effectivement, Éric Coquerel réagissait
12:58à l'interview de Michel Barnier hier soir
13:00et il parlait de la possibilité,
13:02après la censure, d'avoir en France un gouvernement de gauche.
13:04On est avec notre journaliste Marie-Bénédicte Allaire.
13:06Je vais prendre Denis là, dans un instant,
13:08Marie-Bénédicte, mais c'est vrai que...
13:11Il a un peu dramatisé hier,
13:13Michel Barnier, ou pas,
13:15il est passé devant les Français,
13:17le journal de TF1.
13:19Il a pris les Français à témoin, en tout cas,
13:21pour signifier que la situation était grave, à ses yeux.
13:23Mais on ne risque quand même pas un shutdown
13:25à l'américaine où on ne peut plus payer,
13:27vous savez, les fonctionnaires ?
13:29Alors ça, non, on ne risque pas un shutdown à l'américaine
13:31parce que ce ne sont pas les mêmes procédures.
13:33En France, il y a une continuité de l'État
13:35et si le budget, en fait,
13:37le problème, c'est si le budget
13:39n'est pas adopté dans les temps,
13:41c'est-à-dire avant le 31 décembre.
13:43Le budget de 2025 n'est pas adopté avant le 31 décembre.
13:45Dans ces cas-là, on peut prendre
13:47une loi spéciale, et même avec
13:49un gouvernement qui est tombé, démissionnaire
13:51ou provisoire, on peut le faire,
13:53une loi spéciale qui, avec un seul
13:55article, qui autorise à lever l'impôt.
13:57Et ça, normalement, il n'y a aucun
13:59parti politique qui s'opposera à lever l'impôt
14:01puisqu'il faut bien que l'État fonctionne.
14:03Donc, les fonctionnaires seront payés,
14:05les dépenses à engager pourront être engagées.
14:07Les pensions de retraite, etc.
14:09Les pensions de retraite, etc.
14:11Et puis, pour ce qui est
14:13effectivement des dépenses, il y a
14:15moyen d'engager, chaque mois,
14:17on reconduit le budget de l'année précédente
14:19en le divisant par 12.
14:21On se base sur le budget de l'année précédente,
14:23et on le divise par 12. Donc, ça peut fonctionner
14:25au moins provisoirement, au moins pendant
14:27quelques mois, en attendant d'avoir
14:29un gouvernement. De toute façon, à un moment, il faudra
14:31réécrire une nouvelle loi
14:33de finances pour 2025,
14:35et la voter, à un moment donné.
14:37C'est notre journaliste Marie-Bénédicte Allaire
14:39que vous écoutez, mon cher Denis, vous avez la parole
14:41car vous avez fait le 3210 et vous êtes en direct
14:43sur RTL.
14:45Exactement. Alors, moi,
14:47le problème, c'est que là,
14:49à force d'en parler,
14:51la situation, je crois que c'est encore pire.
14:53Vous faites quoi dans la vie, vous, Denis ?
14:55Moi, je suis artisan taxi.
14:57Économie,
14:59comme étude d'économie,
15:01j'ai simplement appris qu'il fallait que je fasse
15:03rentrer plus d'argent qu'il m'en sorte,
15:05ce qui est très compliqué à l'époque de
15:07maintenant.
15:09Là, il y avait deux, trois...
15:11Il devrait y avoir plus de gens comme vous
15:13à Bercy, hein, Denis ?
15:15Ben, je...
15:17Moi, je viens prendre une place.
15:19Qui ait plus d'argent dans
15:21la colonne des plus que dans la colonne des moins.
15:23Ça semble être une évidence,
15:25mais il y en a qui ne l'ont pas encore compris.
15:27Allez, ils me donnent 4000 par mois, ça me suffira,
15:29je demande rien d'autre, même pas de voiture
15:31de service, ça sert à rien.
15:33Le truc,
15:35c'est qu'il y avait deux, trois dossiers bouillants.
15:37Ça fait deux mois qu'il est en place,
15:39monsieur Bernier, j'ai rien contre lui.
15:41Bon, voilà,
15:43j'ai cru qu'il allait faire ce qu'il
15:45allait pouvoir et il fait ce qu'il veut,
15:47en fait. Mais bon, allez,
15:49si on pouvait lui laisser une chance encore
15:51pour trois mois,
15:53traiter le dossier agriculteur. Ils sont obligés
15:55de revenir à la charge.
15:57Ils ont fait ça il y a un an.
15:59Il y a des taxis qu'on subit et on a
16:01toujours rien.
16:03On n'est jamais reçu, on n'est jamais écouté.
16:05Ils remettent le couvercle
16:07sur la cocotte
16:09minute en merde et ça passe.
16:11Mais au bout d'un moment, ça ne passe plus.
16:13Et là, il prend une tonalité
16:15en disant, attention,
16:17vous allez peut-être,
16:19vous êtes obligés de partir, c'est pas bien,
16:21laissez-moi une chance. Mais il ne prouve rien
16:23ces mecs-là. Je suis peut-être
16:25brutal. Vous avez le sentiment,
16:27Denis, que ce ne sera pas pire si le gouvernement
16:29est renversé, que la crise, elle est déjà là,
16:31elle attend. Le problème, c'est que si on
16:33renverse le gouvernement,
16:35ça va coûter combien
16:37l'histoire ? Ça va forcément
16:39coûter de l'argent. De l'argent,
16:41on n'en a plus. Moi, quand je suis à découvert,
16:43je peux frapper du matin jusqu'au soir
16:45à la banque. La banque me dit,
16:47mais on n'a rien pour vous.
16:49Et là, on va renverser
16:51le gouvernement qui va nous coûter une fortune.
16:53Essayons de tenir,
16:55allez, quatre mois et qu'il y ait
16:57des choses qui bougent. Pour les agriculteurs,
16:59pour ma profession et pour
17:01d'autres professions. On ferme
17:03les lits dans les hôpitaux, mais ça
17:05va plus. Et combien il y en a
17:07qui sont directeurs de cabinet,
17:09sous-directeurs de cabinet, et le beau frère
17:11qui conduit la voiture et machin.
17:13Il y a du tri à faire.
17:15C'est la vie, Denis. Vous vous souvenez, on donne toujours
17:17cet exemple, mais, bon, donnons-le
17:19une fois de plus. La Belgique
17:21a vécu sans gouvernement
17:23pendant des mois et des mois. Bon,
17:25le royaume de Belgique, c'est pas
17:27ce qu'il voulait. Alors, je sais bien, la Belgique n'est pas
17:29la France, mais, bon. Et puis, on peut préciser
17:31que dans tous les abus que vous citez,
17:33Denis, le ménage a quand même été fait
17:35depuis des années au sein des institutions
17:37françaises, Marie-Bénédicte. Absolument.
17:39Il y a des lois qui sont passées et on n'a pas
17:41le droit d'embaucher un membre de sa famille,
17:43par exemple. Donc,
17:45bon, peut-être que ça peut arriver,
17:47mais il y a quand même des contrôles là-dessus.
17:49C'est pas
17:51prévarication à tous les étages.
17:53Non, mais, Denis, fustigez
17:55un peu davantage que
17:57le millefeuille administratif
17:59et bureaucratique, Denis, c'est ce que vous vouliez dire.
18:01Voilà, c'est ça. Quand on veut avoir
18:03quelqu'un, il faut qu'il appelle son chef
18:05et le chef le chef, mais il faut
18:07qu'on arrête, il faut qu'on soit plus logique avec des
18:09choses et qu'on ait des personnes...
18:11Donc, il faut qu'on garde Barnier.
18:13Mais, ça va nous coûter combien de changés
18:15et est-ce qu'il va y avoir...
18:17Alors, si vous me promettez
18:19qu'il y ait un résultat, je vous dis, on change maintenant.
18:21Est-ce que vous pouvez me le promettre ? Oh ben, moi, non.
18:23Alors, là, moi, j'ai une première, rien du tout.
18:25Mais, sauf que tout le monde
18:27est comme vous, et moi le premier.
18:29Je ne suis pas sûr, ça va encore
18:31faire une tempête, on va encore passer
18:33sur ce sujet-là.
18:35Les agriculteurs sont toujours en attente
18:37et les autres dossiers aussi. Là, il fallait
18:39prendre le dossier à bras et corps
18:41dès qu'il arrive.
18:43Peut-être qu'il ne pouvait pas faire grand-chose,
18:45mais le si peu, c'était le si peu.
18:47Moi, quand le banquier me demande de faire des économies,
18:49je fais des économies.
18:51Je n'avais pas...
18:53Voilà, il m'essayait des petites gouttes d'eau,
18:55mais vous savez qu'avec les gouttes d'eau,
18:57on fait beaucoup.
18:59C'est quand même le but du projet de loi de finances, là, dont on parle.
19:01C'est de faire des économies.
19:03Peut-être pas assez au gré de certains, trop au gré d'autres.
19:05Le problème de Michel Barnier, c'est qu'il n'a
19:07pas de majorité.
19:09Donc, il est obligé de composer
19:11avec l'Assemblée Nationale
19:13et tout le monde ne veut pas la même chose au sein de l'Assemblée Nationale.
19:15C'est ça, son immense problème, en fait.
19:17Vous avez vu, Denis, il a dit, il faut trouver 60 milliards.
19:19Il a dit, bon, très bien, je vais en prendre un petit peu
19:21retraités. Un peu ceci, cela.
19:23Comme à son habitude, la société française
19:25s'est mise en marche pour dire
19:27ben non, pas moi. Et on comprend, d'ailleurs,
19:29légitimement, les retraités ont dit pourquoi nous ?
19:31Chacun y est allé
19:33de son argument, et finalement,
19:35les 60 milliards, il les a plus, là.
19:37Parce que ce pays est difficilement
19:39réformable, aussi, Denis.
19:41Oui, mais attendez, on baisse
19:43les hauts fonctionnaires, attention,
19:45pas les infirmières, pas tout ça.
19:47On baisse la voilure. Ils ne peuvent
19:49pas baisser leur voilure. Oui, ils ont un train de vie.
19:51D'accord, ils ont le salaire qu'ils vont en faire.
19:53Mais attendez, c'est pas...
19:55Si vous dites, on baisse la voilure des revenus
19:57des fonctionnaires, il va y avoir, bien évidemment,
19:59une levée de bouclier légitime
20:01et on ne la baissera pas, la voilure, comme chaque
20:03fois en France. Attendez, Denis, je voudrais
20:05faire tourner la parole, il y a Evan qui nous appelle,
20:07d'Angers, je crois. Evan, bonjour.
20:09Bonjour, Eric. Bonjour, qui êtes-vous ?
20:11Moi, je suis jeune,
20:13de coup, entrepreneur.
20:15Et effectivement...
20:17Barnier doit-il rester ?
20:19Oui. Oui, oui.
20:21Je ne vais pas rentrer trop dans les détails, c'est un peu technique, mais
20:23pour les jeunes entrepreneurs, ils ont baissé les aides.
20:25Donc, effectivement,
20:27c'est un peu dur.
20:29J'ai un ami qui est taxi conventionné,
20:31il manifeste aujourd'hui, d'ailleurs. Pareil,
20:33c'est dur pour eux.
20:35Il cherche de l'argent partout. Mais maintenant,
20:37en prenant du recul,
20:39comment on fait ? Barnier, je pense
20:41que c'est l'homme de la situation.
20:43Il prend des mesures fortes.
20:45Il faut les prendre maintenant.
20:47Parce que j'entendais Eric Coquerel tout à l'heure,
20:49mais c'est hallucinant.
20:51En fait, ils veulent le chaos permanent
20:53dans le pays. C'est tout ce qu'ils cherchent,
20:55à vouloir renverser le gouvernement.
20:57Parce que c'est pas là avec la gauche
20:59et leurs mesures
21:01qu'ils ont dites
21:03hier et aujourd'hui,
21:05qu'on va s'en sortir.
21:07En fait.
21:09Et quelles sont les mesures que Michel Barnier a prises ?
21:11Vous avez commencé en disant qu'il a pris des bonnes mesures.
21:13Lesquelles, Evan ?
21:15Malheureusement,
21:17il faut bien chercher de l'argent quelque part.
21:19Pour remettre,
21:21là qu'on voit le déficit public
21:23qui est hallucinant,
21:25malheureusement, il va falloir taper
21:27dans plusieurs secteurs, notamment
21:29l'entrepreneuriat.
21:31Je sais que c'est compliqué,
21:33mais il faut accepter parce qu'on n'a pas le choix.
21:35Autrement, on va devenir
21:37l'agresse. Est-ce que c'est ce qu'on veut ?
21:39Je ne pense pas.
21:41Voilà.
21:43Acceptons tant bien que mal.
21:45Un serrage des ceintures pendant quelques temps
21:47pour que le pays aille mieux, c'est ça ?
21:49Exactement. Sinon, on va droit dans le mur.
21:51Droit dans le mur.
21:53Beaucoup d'inquiétudes sur RTL,
21:55dans les auditeurs ont la parole parmi vous.
21:57Beaucoup d'inquiétudes
21:59économiques, politiques, institutionnelles,
22:01sociales également, qui sont exprimées
22:03par celles et ceux qui composent
22:05le 3210. Merci Evan,
22:07Laurent, Denis, Pierre
22:09de nous avoir appelés.
22:11Pierre qui était dans le barin et qui ira
22:13au marché de Noël de Strasbourg.
22:15Même si, dit-il, il y a beaucoup de monde, il faut y aller à 6h du mat.
22:17Bon, il est
22:1913h27. Merci Marie-Bénédicte Allais.
22:21Avec plaisir. Dans un instant,
22:23on va parler de la désertification
22:25des stations-service. Il y en a de moins en moins, c'est ça ?
22:27Une sur trois. Une ferme
22:29tous les trois jours dans le pays.
22:31Effectivement, surtout les petites stations indépendantes
22:33qui souffrent beaucoup. Mais avant ça, on va dire
22:35bonjour à Jean-Alphonse. Bonjour Jean-Alphonse.
22:37Bonjour à tous les deux. Bonjour Eric, bonjour Céline.
22:39Bonjour Marie-Bénédicte. Bonjour Jean-Alphonse.
22:41C'est l'heure du crime.
22:43C'est l'heure du crime, évidemment. Aujourd'hui, avec l'affaire
22:45Marie-Jeanne Meyer. Elle avait 17 ans.
22:47C'est une lycéenne sérieuse, assidue.
22:49Elle habitait, tournons, sur Rhône,
22:51dans l'Ardèche. Elle part faire son
22:53jogging un jour du printemps 2011
22:55et on va la retrouver massacrée,
22:57il n'y a pas d'autre terme, sans doute battue à mort.
22:59Peut-être dépecée,
23:01mais on ne le sait pas vraiment parce que son corps
23:03a été carbonisé. Alors, il y a des traces d'ADN
23:05qui mènent à un jeune homme. Il a 19 ans.
23:07Il s'appelle Anthony Draoui.
23:09Il est très jeune donc, mais son profil
23:11est déjà très effrayant. C'est un
23:13garçon ultra violent, impulsif,
23:15incontrôlable, livré à lui-même.
23:17Il est identifié,
23:19mais ce jeune homme, qui est
23:21SDF, il a basculé dans la marginalité
23:23à 19 ans. Il est introuvable.
23:25Il est en cavale.
23:27Alors, est-ce qu'on va le retrouver ?
23:29Qui est-il vraiment ?
23:31Qu'est-ce qu'on va-t-il raconter ou pas
23:33aux enquêteurs ? Je vous le dis tout dans l'heure du crime.
23:3514h. Eh bien, nous serons à l'écoute
23:37à tout de suite avec la désertification
23:39j'allais dire rurale
23:41des stations-service.
23:43Redites-moi le chiffre.
23:45Une station ferme
23:47tous les 3 jours, une station-service indépendante.
23:49À tout de suite.
23:51Jusqu'à 14h, les auditeurs
23:53ont la parole sur RTL.
23:55Eric Brunet et Céline Lant.
23:57TEL.
23:59Vous écoutez RTL midi, les auditeurs
24:01ont la parole. Il y avait
24:0340 000 stations-service dans le pays
24:05dans les années 80. Aujourd'hui, c'est presque
24:074 fois moins. Et vous ?
24:09Votre station-service est-elle
24:11trop loin de chez vous ? Aujourd'hui, ça vous pose problème ?
24:13On revient dans 60 secondes.
24:15Céline Landreau et Eric Brunet.
24:17Les auditeurs ont la parole
24:19sur RTL.
24:21Et avant de parler des
24:23stations-service qui s'éteignent
24:25une tous les 3 jours qui ferment dans le pays,
24:27on vous rappelait ce chiffre
24:29il y a quelques instants. On voulait écouter
24:31ce message que Fatou nous a
24:33laissé au 3210
24:35pour réagir à un autre titre
24:37de l'actualité, la fin des réquisitoires
24:39au procès des viols de Mazan.
24:41Bonjour, je voudrais participer
24:43à l'émission, les auditeurs
24:45ont la parole, et je voudrais parler
24:47des peines de prison
24:49pour les viols de Mazan.
24:51Moi, je les trouve dérisoires.
24:53Juste pour Dominique Pellicot,
24:55elle devait prendre prison à vie.
24:57Elle devait être castrée.
24:59Les autres prévenus,
25:01pareil. Les autres prévenus, 30 ans minimum.
25:0330 ans minimum.
25:05Mais j'entends des peines de 4 ans, 5 ans, 11 ans, 7 ans.
25:07Pour moi, vraiment, la justice
25:09est trop laxiste avec ces criminels.
25:11Alors, la
25:13peine de prison à perpétuité,
25:15effectivement, ce n'est pas ce qui a été requis.
25:17Ce n'est pas non plus la règle.
25:19Quand on est accusé
25:21de faits comme les faits qui sont
25:23reprochés à Dominique Pellicot,
25:25les procureurs ont réclamé 20 ans
25:27de prison ferme à l'encontre
25:29de l'ex-mari de Gisèle Pellicot.
25:31La peine la plus légère, c'est 4 ans de prison ferme.
25:33On ne parle là que de réquisition.
25:35A partir de cet après-midi, c'est les plaidoiries de la Défense
25:37qui vont débuter.
25:39Les verdicts sont attendus d'ici au
25:4120 décembre dans ce procès des viols de Mazan.
25:43Et on va voir Victor.
25:45Bonjour Eric, bonjour Céline.
25:47Je voulais profiter des
25:49messages réseau sociaux habituels pour répondre
25:51à Maxou. Maxou, c'est un auditeur qui habite
25:53à Chambéry, qui a écouté ce matin
25:55l'interview d'Hubert Bonneau dans
25:57la matinale, invité de Thomas Soto et Amandine
25:59Bégaud. Hubert Bonneau, c'est le directeur
26:01général de la Gendarmerie nationale.
26:03Celui-ci a évoqué
26:05avoir saisi 45 millions d'euros
26:07d'avoir criminels en 2024
26:09par avoir, il faut comprendre, argent liquide
26:11mais aussi des biens achetés grâce
26:13à l'argent du trafic de drogue.
26:15Maxou nous pose cette question. Où va cet argent ?
26:17A quoi est-il utilisé ?
26:19C'est l'AGRASC, l'agence de gestion
26:21de recouvrement des avoirs saisis et confisqués
26:23qui gère cet argent et qui est chargée
26:25de la mise en vente de ces objets.
26:27Pour répondre à Maxou, cet argent
26:29est ajouté au budget de l'État
26:31mais sert également au financement
26:33des enquêtes de lutte contre le trafic de drogue.
26:35Comment elle s'appelle cette agence
26:37qui récupère l'argent de la drogue ?
26:39L'AGRASC, c'est l'agence
26:41de gestion de recouvrement des avoirs
26:43saisis et confisqués.
26:45Ils prennent l'argent, ils les récupèrent,
26:47ils vendent les voitures volées,
26:49achetées avec l'argent de la drogue
26:51et tout cet argent est réinjecté dans le budget
26:53de la nation. J'ignorais
26:55l'existence de cette agence, mon cher Victor.
26:57Merci.
26:59On en vient aux stations-service, Éric ?
27:01Une station-service
27:03souvent indépendante, j'imagine, qui ferme
27:05tous les trois jours, c'est quand même
27:07beaucoup, c'est énorme et le maillage du territoire
27:09en matière de station-service
27:11devient de plus en plus ténu,
27:13de plus en plus maigrelé.
27:15On est avec qui, là, pour commencer ?
27:17Prenons Thomas, mon cher Thomas. Bonjour.
27:19Oui, bonjour tout le monde.
27:21Qu'est-ce que vous faites dans la vie, Thomas ?
27:23Alors, je peux dire que je suis pompiste.
27:25Ah ben voilà !
27:27Vous êtes dans quel coin de France ?
27:29Moi, je suis à La Rochelle,
27:31au sud de La Rochelle. Je suis propriétaire
27:33exploitant de la station Total Access
27:35que vous avez au sud de La Rochelle
27:37entre La Rochelle et Rochefort,
27:39sur une voie rapide.
27:41Vous constatez que d'une manière générale,
27:43ça se dépeuple, côté station-service,
27:45en France ? Mais bien sûr !
27:47Pour la petite histoire, je suis né
27:49dans cette station-service,
27:51c'est vraiment historique, c'est un métier
27:53que je connais sur le bout des doigts.
27:55Dans les années 80, sur La Rochelle,
27:57il y avait à peu près entre 75
27:59et 80 stations-service indépendantes.
28:01C'était énorme sur l'agglomération.
28:03Aujourd'hui, nous sommes
28:05trois propriétaires exploitants
28:07sur le secteur de La Rochelle.
28:09Donc, propriétaire exploitant, c'est important
28:11d'expliquer. Nous ne sommes pas une
28:13grande surface, nous sommes propriétaires du concier,
28:15de la station-service, du fonctionnement
28:17et exploitant d'une marque de réseau.
28:19Vous n'êtes pas en train de me dire,
28:21ça j'ai compris ce que c'était qu'un propriétaire exploitant,
28:23très bien, mais vous n'êtes pas quand même en train de me dire
28:25qu'on est passé de 70-80
28:27sites pour distribuer
28:29de l'essence dans les années 80
28:31à trois aujourd'hui ?
28:33Non, ce n'est pas ça.
28:35Ça a été remplacé par les grandes surfaces.
28:37Ça a été remplacé, bien sûr.
28:39On ne compte pas les grandes surfaces, on ne compte pas
28:41les stations de réseau, donc les stations qui
28:43appartiennent au réseau, d'accord ?
28:45Sur le secteur, il y en a quand même
28:47quelques-unes, mais en tant que petit propriétaire
28:49exploitant comme moi, nous sommes
28:51plus que trois propriétaires
28:53exploitants de stations-service.
28:55Vous avez entendu tout à l'heure sur notre antenne,
28:57c'était génial, on a reçu un
28:59maire d'une petite ville des Alpes-Maritimes,
29:01petite ville qui s'appelle Guillaume.
29:03Elle est dans le nord du département des
29:05Alpes-Maritimes, vous voyez bien au-dessus de Nice,
29:07dans les montagnes.
29:09Lui, il a fait déclarer sa station-service
29:11qui fermait
29:13comme un service public
29:15avec des fonds européens. Il a réussi
29:17à la sauver, ils l'ont rénovée avec de
29:19l'argent européen et de l'argent
29:21des collectivités locales françaises.
29:23Ça a coûté plus de 200 000 euros
29:25et maintenant, elle est
29:27cette station. Il n'y en a pas d'autre dans un secteur
29:29à moins de 40 kilomètres.
29:31Sa station est reconnue d'utilité publique
29:33et il l'a sauvée. Elle est là.
29:35Effectivement,
29:37j'ai entendu parler de celui-là ailleurs
29:39au sein du réseau.
29:41Je trouve ça extraordinaire.
29:43Aujourd'hui, toutes les maires
29:45de communes, représentants de communes,
29:47il y a des solutions. Il y a
29:49ce qu'on appelle les stations-conteneurs.
29:51Ça peut être installé
29:53directement sur un conteneur qui peut arriver
29:55par un réseau pétrolier. Ça peut être Total,
29:57Avila, n'importe quel réseau.
29:59C'est disposé sur un terrain foncier
30:01qui appartient à la commune.
30:03Pour pouvoir relancer une économie
30:05et relancer aussi le fonctionnement
30:07d'une station-service. Ça restera
30:09bien sûr une station-service
30:11autonome. Il n'y aura pas forcément
30:13de caisses, de boutiques pour le client
30:15mais ça peut amener à faire moins
30:17de kilomètres pour aller chercher une station
30:19à 20, 30, 40 kilomètres.
30:21Mais ça existe dans le réseau.
30:23Il faut que les maires
30:25se renseignent sur ce sujet
30:27et qu'ils se rapprochent de certains
30:29réseaux pétroliers parce que ça existe.
30:31On va rester avec nous, on va marquer une petite pause.
30:33J'aimerais bien qu'après vous nous expliquiez si
30:35on peut en vivre de la simple
30:37vente de l'essence ou s'il faut diversifier
30:39son activité pour s'en sortir aujourd'hui
30:41quand on est pompiste.
30:43Vendre des M&M's comme Hollywood.
30:45Appelez-nous aussi si vous galérez
30:47pour trouver de l'essence. Il y a peut-être des gens qui nous
30:49appellent, là, qui font le 3210, qui font 50
30:51kilomètres pour aller faire le plein de la voiture.
30:53A tout de suite.
30:55Jusqu'à 14h.
30:57Eric Brunet et Céline Landreau
30:59vous donnent la parole sur RTL.
31:0313h-14h.
31:05Les auditeurs ont la parole
31:07avec Eric Brunet et Céline Landreau.
31:09Et on est toujours avec
31:11Thomas Pompiste pour parler
31:13des stations-service. On rappelle
31:15ce chiffre. Une station-service
31:17indépendante qui ferme tous les trois jours
31:19dans notre pays. Thomas, juste avant la pause,
31:21on s'interrogeait, est-ce que c'est viable
31:23aujourd'hui de ne vendre que de l'essence
31:25pour une structure comme la vôtre ?
31:27Alors,
31:29c'est triste à dire, mais si vous n'avez pas de personnel,
31:31oui, ça peut l'être, telle qu'une station
31:33de lavage. Moi, aujourd'hui, on a
31:35une boutique.
31:37On a beaucoup de variété dans notre boutique.
31:39On a signé, le mois dernier d'ailleurs,
31:41avec la FDJ, pour
31:43venir faire un loto,
31:45des tickets de grattage. J'ai aussi
31:47signé des contrats avec
31:49Vinted, avec
31:51Amazon, pour avoir des
31:53blocs de distribution. Donc,
31:55avec le personnel, aujourd'hui,
31:57il faut être énormément diversifié.
31:59Avec du personnel, vous ne pouvez pas
32:01vivre que de la station-service.
32:03Bonjour, Florence.
32:05Oui, bonjour.
32:07Vous nous appelez, vous êtes
32:09pompiste ou simple automobiliste ?
32:11Je ne suis pas pompiste.
32:13En fait,
32:15j'ai une épicerie ambulante.
32:17Je circule toute la semaine
32:19dans les campagnes,
32:21pour aller dans les villages,
32:23à la porte des gens,
32:25avec mon épicerie ambulante, comme dans le temps.
32:27Je disais,
32:29tout à l'heure, au Standard,
32:31que moi, je privilégie,
32:33il en reste deux sur mon secteur,
32:35en fait,
32:37deux stations-service
32:39indépendantes. Je vais me servir dans
32:41ces stations-service indépendantes. J'utilise
32:43forcément beaucoup de gasoil
32:45pour rouler toute la semaine.
32:47Moi, j'y vois plusieurs avantages.
32:49Déjà,
32:51j'ai retourné, et moi, je vois bien,
32:53il n'y a plus rien dans les communes où je vais.
32:55Il n'y a plus de commerce sur l'euro. Il n'y a absolument plus rien.
32:57Et on se plaint.
32:59Le jour où ces deux stations-service vont aussi disparaître,
33:01on va se plaindre.
33:03Mais c'est notre faute
33:05à nous, consommateurs, aussi.
33:07Tout ça,
33:09pas que nous, mais on est aussi
33:11responsables de cette situation.
33:13Donc, j'y vais, moi, pour le lien social,
33:15pour
33:17les services rendus.
33:19Dans ces stations,
33:21on vous sert. Les stations, les pompes sont
33:23toujours propres. Quand des fois,
33:25vous touchez une pompe dans une
33:27grande surface, franchement, vous sentez
33:29le gasoil pendant trois jours.
33:31On vous sert.
33:33On crée des liens. Moi, j'ai créé des liens
33:35avec ces stations. On discute.
33:37On comprend que c'est militant, mais est-ce que ça
33:39vous coûte plus cher, Florence ?
33:41Moi, bien sûr,
33:43ça coûte plus cher, au sens
33:45où les 10 centimes, 20 centimes
33:47de plus au litre. Bon, sur 10 litres,
33:49ça fait un euro. 50 litres,
33:515, 5, 6, 7 euros,
33:53ça dépend plus. Mais si je
33:55dois aller dans une grande surface,
33:57moi, quand je vais rentrer chez moi, qu'est-ce que je vais faire ? Je vais traverser.
33:59Moi, je suis sur Châlons-sur-Saône.
34:01Je vais traverser tout Châlons-sur-Saône pour aller
34:03trouver une pompe dans une grande surface.
34:05Ça va me prendre du temps.
34:07Le temps de la manipulation
34:09avec la carte, etc.
34:11Il va falloir que je rentre chez moi. Je vais faire
34:13des kilomètres pour trouver une pompe.
34:15Je vais utiliser du gasoil.
34:17Franchement, ces quelques euros
34:19supplémentaires,
34:23finalement, moi, je les retrouve
34:25autrement. Je les retrouve en termes
34:27de temps, de service.
34:29Et puis après, je mets ce que
34:31je veux. Si je ne veux mettre que 20 euros,
34:33je ne mets que 20 euros.
34:35Il y a ça aussi.
34:37On peut payer en espèces. Pour moi, c'est important
34:39aussi. Parce qu'au jour d'aujourd'hui,
34:41avec le pouvoir d'achat...
34:43Florence, vous ?
34:45Moi, j'habite à Châtenoy-le-Royal.
34:47C'est dans la périphérie
34:49de Châlons-sur-Saône, en Saône-et-Loire.
34:51Et je tourne
34:53dans un rayon maximum
34:55de 40 km autour de chez moi.
34:57Dans un périmètre assez rural ?
34:59Complètement rural. Je n'ai sélectionné qu'une
35:01trentaine de communes totalement rurales.
35:03Complètement. Il n'y a zéro commerce.
35:05Il n'y a pas de boulangerie. Il n'y a rien du tout.
35:07Épicière ambulante.
35:09Voilà. Épicière ambulante. Moi, je les retrouve
35:11en termes de temps, en termes
35:13de liens sociaux.
35:15Tout ça. Et je disais
35:17qu'on peut aussi payer en espèces,
35:19ce qui n'est pas possible dans la plupart des grandes surfaces.
35:21De toute façon, il n'y a plus de caisses en grande surface.
35:23Tout est automatique.
35:25Ça aussi, ça me semble important.
35:27Parce que quand vous avez les gens qui
35:29en fin de mois, il leur reste 10 euros,
35:3120 euros dans le porte-monnaie. Il faut mettre un petit peu
35:33d'essence pour finir le mois.
35:35Et deux, trois jours pour aller au travail.
35:37Quand il n'y a pas ces stations, c'est compliqué.
35:39Tout ça, voilà.
35:41Moi, je milite.
35:43Mais je milite, ça, c'est mon
35:45dada, c'est mon leitmotiv.
35:47C'est ce qui me guide tout le temps.
35:49Vous militez pour le
35:51maintien de ces stations,
35:53services. Moi, c'est ce qui m'anime
35:55tous les jours.
35:57Et ça, on fait partie.
35:59Ces petites stations, elles en font partie.
36:01Moi, j'ai travaillé longtemps.
36:03Restez avec nous. Je voudrais faire tourner
36:05quand même la parole. On a pas mal d'appels.
36:07On est avec Angélique, qui est avec nous.
36:09Bonjour, Angélique.
36:11Oui, bonjour.
36:13Vous avez beaucoup de stations-services autour de vous ?
36:15Alors, beaucoup.
36:17Ce n'est pas le mot adéquat.
36:19Je suis commerciale pour une société
36:21qui fait du renouvellement
36:23énergétique. Et effectivement,
36:25j'ai une petite voiture hybride
36:27qui ne contient pas beaucoup de litres
36:29puisque j'ai un maximum de 35 litres.
36:31Je fais plus de 400 km par jour
36:33puisque je draine neuf départements différents.
36:35Vous n'êtes pas déjà tombée en panne d'essence
36:37à cause de la rareté des pompes, quand même ?
36:39Eh bien, malheureusement, ça m'est arrivé
36:41déjà en deux mois, deux fois.
36:43Oh ! Vous allez nous raconter ça.
36:45Vous allez nous raconter ça.
36:47Deux pannes d'essence en deux mois.
36:49C'est un peu Chat Noir, ça.
36:51A tout de suite.
37:05Peut-être que le terme Chat Noir a été approprié
37:07parce qu'on a perdu Angélique.
37:09Je voulais qu'elle nous raconte ces deux pannes d'essence
37:11dans le mois. On parle de la raréfaction
37:13des stations-services. Il en ferme une
37:15tous les trois jours, comme par hasard les indépendantes.
37:17Monique est avec nous
37:19en attendant Angélique.
37:21Bonjour, Monique.
37:23Bonjour.
37:25Alors, vous avez fait le 32-10
37:27la raréfaction
37:29des stations-services
37:31dans la France rurale, mais pas seulement.
37:33Qu'est-ce que vous constatez, vous ?
37:35Non, parce que moi, je vis au Luxembourg
37:37et au Luxembourg,
37:39on a un avantage, c'est qu'on a un prix de carburant
37:41identique dans toutes les stations.
37:43C'est un prix unique du carburant,
37:45un peu comme ce qu'on a pour le livre chez nous.
37:47Voilà.
37:49Ça peut peut-être expliquer aussi
37:51les stations
37:53qui disparaissent en France
37:55parce qu'elles ne sont pas compétitives.
37:57C'est sûr qu'une petite station
37:59d'un indépendant qui gère une station
38:01par rapport à un centre commercial,
38:03il ne fait pas le poids.
38:05Le centre commercial, il a un prix d'appel
38:07pour que ses clients aillent faire les cours chez eux.
38:09Chez nous, vous allez dans n'importe quel village
38:11ou alors dans une station
38:13sur un centre commercial,
38:15vous avez le même prix
38:17pour les carburants.
38:19Et du coup, il y en a
38:21beaucoup plus ?
38:23Déjà, il y en a beaucoup plus chez nous
38:25autour des frontières
38:27parce que le carburant est moins cher chez nous
38:29qu'en France ou en Belgique
38:31ou en Allemagne.
38:33Mais quand même, les stations que j'ai toujours connues,
38:35elles sont toujours là.
38:37Les stations, elles vivent
38:39puisqu'il n'y a pas de concurrence de prix.
38:41C'est fou ça. Donc au Luxembourg,
38:43entre l'essence vendue
38:45dans un hypermarché
38:47par un petit indépendant en pleine campagne
38:49sur un réseau autoroutier,
38:51c'est le même prix ?
38:53C'est le même prix, oui.
38:55Et c'est moins cher qu'en France ?
38:57Oui, par exemple,
38:59le Super 95, ici, il est
39:01actuellement à 1,484 €
39:03et le diesel à 1,480 €.
39:05D'accord.
39:07C'est moins cher que chez nous.
39:09Oui.
39:11Ça explique
39:13la non-concurrence et peut-être
39:15c'est la solution
39:17aussi pour que les petites stations
39:19puissent survivre.
39:21Bonne leçon.
39:23C'est un système très différent
39:25que ce système luxembourgeois
39:27dans ce pays très libéral, d'ailleurs.
39:29Étonnamment, le prix de l'essence
39:31est fixe, réglementé
39:33et fixe. Merci
39:35Monique. J'appelle Jean-Claude.
39:37Je prends Jean-Claude tout de suite.
39:39Mon cher Jean-Claude, bonjour.
39:41Raréfaction ou pas des stations-service
39:43vers chez vous, Jean-Claude ?
39:45J'en ai une.
39:47Ma maison est à 2 km
39:49d'une station en essence.
39:51À l'heure actuelle,
39:53j'ai prêté ma maison à des jeunes
39:55qui avaient besoin d'hébergement pour 2 ans.
39:57J'habite
39:59chez ma compagne qui habite
40:01à 20 km de la station.
40:03Et quand je dois faire le plein,
40:05je fais l'effort de faire les 20 km
40:07pour aller faire le plein à ma station
40:09pour qu'elle reste là.
40:11Parce que le jour où j'aurai besoin
40:13de 5 litres d'essence pour mettre dans ma tondeuse,
40:15c'est le jour où elle disparaît.
40:17Celle-là, on aura 30 km à faire
40:19pour arriver à faire ça.
40:21Et en plus, ils arrivent à être compétitifs
40:23au niveau des tarifs.
40:25Ils arrivent à être moins chers que des intermarchés
40:27ou des Cora
40:29ou des Leclerc.
40:31C'est des indépendants ?
40:33Oui, c'est des indépendants.
40:35C'est un G20.
40:37C'est des gens qui ont leur magasin.
40:39C'est leur truc.
40:41Mais bon, ils gèrent ça comme il faut.
40:43On a le service.
40:45On a le service à la carte comme tout le monde.
40:47On a les 24-24.
40:49Il nous fait le gaz en même temps.
40:51C'est vraiment un vrai service qu'on a.
40:53Et le jour où on n'a plus ça,
40:55il y a le bec dans l'eau.
40:57On sera pris.
40:59On sera coincé.
41:01On parle de ça parce qu'il y a une station
41:03service en général des indépendants
41:05qui ferme tous les 3 jours en France.
41:07Vous l'avez observé, Jean-Claude,
41:09au fil des années ?
41:11La raréfaction du réseau ?
41:13Bien sûr, bien sûr.
41:15C'est infernal le nombre de stations qui ont fermé.
41:17Je suis en hortemoselle.
41:19Limite, je meuse.
41:21Allez dans la meuse.
41:23N'oubliez pas de faire le plein en ville
41:25parce qu'à la campagne, c'est fini.
41:27Si vous allez faire 50 km, vous ne verrez personne.
41:29Il n'y aura pas de station essence.
41:31C'est terminé.
41:33J'ai vu une fois
41:35revenir 2-3 par la Nationale.
41:37Je ne trouvais pas de station.
41:39J'ai cru que j'allais me retrouver pris.
41:41J'ai eu la chance de tomber sur un garagiste.
41:43C'était un dimanche qui a bien voulu
41:45m'ouvrir sa station le dimanche.
41:47Autrement, j'étais pris.
41:49Le gars vous a ouvert
41:51sa station le dimanche
41:53parce qu'il résidait dans la station.
41:55Sa maison était au-dessus.
41:57Il habitait à côté. Je me suis arrêté à la station.
41:59Je me suis dit que c'était fermé.
42:01Le gars était dehors. Je lui ai dit
42:03que je suis sec.
42:05Le gars m'a dit
42:07que c'était bon.
42:09Il m'a fait le plein.
42:11Ces stations-là,
42:13si vous allez dans une grande surface
42:15et demandez ce qu'il fait le dimanche,
42:17ils vont vous dire que tant pis pour toi.
42:19Il fallait faire attention.
42:21Combien il gagne
42:23sur un plein
42:25un propriétaire
42:27station-service comme ça ?
42:29On va peut-être demander à Thomas.
42:31Je ne peux pas vous répondre.
42:33Vous avez tout, Chéline.
42:35En tout cas,
42:37je tiens à remercier tous vos auditeurs
42:39qui viennent dans les stations-service.
42:41C'est grâce à eux
42:43qu'on va continuer à vivre et à être présents.
42:45Vous parliez à l'instant.
42:47L'auditeur disait
42:49que la station avait rouvert pour lui.
42:51Moi, mon personnel,
42:53une fois que la station est fermée,
42:55ça leur est déjà arrivé de dépanner un client.
42:57C'est pour ça que nous sommes là.
42:59On est là avant tout pour ça.
43:01Thomas, sur 50 euros
43:03de carburant,
43:05combien vous prenez ?
43:07On communique
43:09en mètre cube.
43:11Pour être grosso modo,
43:13on gagne à peu près
43:1530 euros hors taxe
43:17par mètre cube vendu.
43:19Vous pouvez faire le calcul.
43:21Sur 1 000 litres, on gagne à peu près
43:230,3 centime.
43:25C'est ce que l'on gagne.
43:27Vous avez à peu près 70 % de taxe
43:29et le reste, c'est l'acheminement
43:31par le pétrolier.
43:33Vous gagnez
43:353 centimes ?
43:37Vous gagnez 3 centimes par litre ?
43:39A peu près.
43:41Au mètre cube, ça nous représente
43:43à peu près 30 euros hors taxe.
43:45Merci pour cette clarté
43:47et cette franchise, mon cher Thomas.
43:49Merci à Jean-Claude, à Monique, à Michel, à Florence
43:51et à tous ceux qui nous ont appelés.
43:53Et à Angélique qui, on l'espère,
43:55n'est pas retombée en panne.
43:57C'est peut-être pour ça qu'elle nous a rappelés.
43:59Elle a eu deux pannes ce mois-ci
44:01parce que les stations de service étaient trop loin,
44:03le maillage n'était pas adéquat,
44:05c'est un problème commercial.
44:07Paf, deux pannes d'essence, pauvre Angélique.
44:09Peut-être une troisième aujourd'hui.
44:11Il est 13h57, merci de vos appels.
44:13Jean-Alphonse Richard, bonjour.
44:15Rebonjour à tous les deux.
44:17L'heure du crime aujourd'hui,
44:19avec la mort de Marie-Jeanne Meyer en Ardèche.
44:21Elle avait 17 ans.
44:23Son meurtrier, un jeune homme ultra-violent.
44:25Et nous serons à l'écoute dans une poignée de secondes.
44:27Le journal de 14h sur RTL.