Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 19 novembre 2024.
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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole, Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:07Beaucoup de maires craquent, mesdames, messieurs. Beaucoup de maires de nos communes n'en peuvent plus.
00:13Ils sont usés par les incivilités, la pression des administrés, les insultes. Nous sommes avec Jean-Claude. Bonjour Jean-Claude.
00:20Bonjour Eric.
00:22Vous êtes maire d'une commune dans quel coin ?
00:24En Charente, à Château-Bernard.
00:28Oui, je suis maire honoraire et je suis membre du conseil municipal et je suis élu depuis 48 ans.
00:34Vous vous sentez justement dépassé ?
00:37Moi je ne me sens pas dépassé mais je comprends que mes collègues se sentent beaucoup dépassés
00:43compte tenu de la situation qui est imposée aux élus par de nouvelles dispositions
00:49qui leur font perdre des compétences essentielles pour être crédible devant les auditeurs.
00:55Bien, Jean-Claude, vous allez nous expliquer ça dans un instant mais tout de suite je me tourne vers vous Céline Landreau
01:02car c'est l'heure du rappel des titres.
01:04Il est temps qu'on change de regard sur le viol, c'est ce qu'a demandé ce matin Gisèle Pellicot
01:09lors de sa dernière intervention au procès des viols de Mazan qui est pour elle celui de la lâcheté
01:15et d'une société machiste et patriarcale.
01:18Le procès des viols de Mazan, c'est celui de son ex-mari Dominique Pellicot et de ses 50 co-accusés
01:24accusés d'avoir violé cette septuagénaire alors qu'elle était droguée.
01:29Nouvelle mobilisation des agriculteurs, des convois ont convergé ce matin vers plusieurs préfectures départementales
01:34en nouvelle acquittée de mobilisation à l'appel de la coordination rurale
01:38pour dénoncer notamment, vous le savez, cet accord de libre-échange avec les pays du Mercosur.
01:42Accord qui fera l'objet d'un débat suivi d'un vote au Parlement, Hertel vous le révélez ce matin, le 10 décembre prochain.
01:50Et puis après mille jours d'invasion russe, Kiev promet aujourd'hui de ne pas se rendre jamais.
01:56Emmanuel Macron, le chef de l'état français, s'engage pour que le soutien de la France à l'Ukraine ne faiblisse pas.
02:03Il dénonce un dessein russe impérialiste et brutal.
02:07La météo pour cet après-midi, Peggy Broch, encore de la pluie, encore du vent, bref, tout ça reste bien agité.
02:16Exactement, temps bien agité sur les deux tiers nord du pays.
02:19On a des pluies abondantes, des pluies qui sont localement soutenues cet après-midi quasiment sur toute la moitié nord
02:25avec des pluies qui vont gagner le sud également.
02:28Il n'y a que dans les plaines du sud-ouest, donc au sud de la Garonne, que le temps sera plus sec mais bien gris avec du vent également.
02:33Le vent justement qui souffle jusqu'à 80 km par heure même dans les terres, donc ça souffle partout.
02:38Et pour avoir un peu plus de luminosité, un temps plus lumineux, c'est vraiment entre les Pyrénées et la Méditerranée
02:43où là le temps est sec et quelques éclaircies.
02:46Les températures, 10 à 14 degrés sur la moitié nord, 14 à 18 degrés sur la moitié sud.
02:51Merci beaucoup, Peggy.
02:58Les maires de France sont donc réunis en congrès à Paris, l'occasion de faire le point sur leur mental.
03:04Et leur mental, c'est pas brillant.
03:06On est avec Jean-Claude, maire de Château-Bernard en Charente.
03:09On est aussi, me dit au standard Victor, on est avec Gilles qui est maire d'une commune des Côtes-d'Armor.
03:15Gilles, vous êtes là ?
03:17Oui, tout à fait, je suis là.
03:19Bonjour, vous êtes maire de quelle commune, Gilles ?
03:22Alors, j'étais maire. J'ai démissionné officiellement, c'est depuis le 10 octobre.
03:27Vous avez démissionné le mois dernier ?
03:30Oui, voilà.
03:31Démissionné, mais pour quelle raison ?
03:33Ah ben, ras-le-bol complet.
03:35On nous a fermé une de nos classes à notre petite école communale, donc je n'ai pas accepté.
03:41On a une augmentation d'enfants et on nous ferme une classe, donc c'était un petit peu la goutte d'eau qui a fait déborder le vache.
03:47Je n'ai pas accepté cette décision.
03:49On nous a fermé notre petit collège dans la commune à côté, juste à la rentrée dernière.
03:55Donc c'est bon, quoi.
03:57On est dans un petit secteur rural où c'est que, certes, on n'a pas beaucoup de population, mais on perd tous nos services.
04:04On a perdu la poste, on a perdu les trésors et publics.
04:08Mais là, enfin, on perd tout.
04:10Comment s'appelle votre commune ?
04:12Alors, la commune où j'étais maire, c'est Plussulien.
04:15Plussulien, d'accord. Dans les Côtes d'Armor, du côté de...
04:18Dans les Côtes d'Armor.
04:19Du côté de Saint-Brieuc.
04:20Du côté de Corlay, Saint-Brieuc, enfin voilà.
04:22Donc j'ai été maire quasiment 17 ans.
04:25Vous dites que c'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase.
04:28Ça veut dire qu'il était déjà bien plein.
04:30Qu'est-ce qui remplit le vase d'un maire aujourd'hui ?
04:32C'est ce sentiment d'impuissance de subir sans cesse des décisions qui concernent sa commune ?
04:37Oui.
04:38Entre autres, c'est vrai qu'on est maire de petite commune et on a les mêmes prérogatives que les autres maires.
04:45Mais simplement, on ne nous entend plus.
04:47On n'a pas cette force.
04:48On a une communauté de communes qui est très grande en territoire, mais pas en nombre d'habitants.
04:53Ça passe beaucoup aussi par les comcoms.
04:55C'est clair que nos compétences, même si on avait besoin d'en laisser quelques-unes,
05:00mais ici, c'est surtout nos petits services publics qu'on avait dans le petit territoire.
05:07Ce qui vous a tué, pardonnez-moi d'utiliser cette expression,
05:12ce qui vous a tué, ce n'est pas les incivilités de vos administrés ?
05:16Ce n'est pas la violence ?
05:17Non.
05:18Ce n'est pas l'argent, ce n'est pas l'incivilité.
05:21Tout à fait.
05:22On est sur un regroupement pédagogique, un regroupement intercommunal avec une autre commune à côté
05:29qu'on a fait depuis une trentaine d'années.
05:31La rentrée dernière, on était à 42 enfants.
05:35Cette année, on est monté à 54 et on nous ferme une classe.
05:37Donc l'année dernière, on aurait pu à la limite le comprendre.
05:40Et là, on se retrouve avec une autre classe, une autre école sur la commune de Plussouliens
05:46où on a une enseignante avec 25 enfants et 5 niveaux.
05:50Combien d'habitants à Plussouliens ?
05:52On est passé à 520.
05:55520 habitants à Plussouliens, Côte d'Armor.
05:57Jean-Claude, à Château-Bernard, petite commune de Charentes, vous comprenez ce que dit Gilles ?
06:02Vous comprenez que Gilles est baissé les bras, démissionné ?
06:05Vous qui êtes toujours resté maire, enfin élu de Château-Bernard ?
06:10Je suis maire honoraire, membre du conseil municipal.
06:13Déjà, il y a un point que je souhaiterais faire.
06:16Je pense qu'il faut absolument associer au problème des maires,
06:19le problème des conseillers municipaux et le problème des adjoints
06:22qui subissent également les mêmes pressions,
06:25qui subissent parfois ces incivilités qui sont insupportables
06:29et qui se traduisent y compris par des menaces de mort,
06:32par des rumeurs, par tout ce qui contribue à faire qu'un être humain,
06:37à un moment, il n'en peut plus.
06:39Et il fait comme mon collègue qui vient d'exprimer,
06:41il se met à l'écart de la vie publique alors qu'il est indispensable.
06:44Comment vous tenez ? Vous nous avez dit ça fait 48 ans que je suis élue.
06:48Comment je tiens ? Parce que, par exemple, là j'ai 48 ans
06:52et quand je rencontre mes concitoyens encore, ils me disent
06:55vous savez, on compte sur vous pour 2026.
06:58Mais je leur dis, écoutez, vous m'honorez, mais en même temps,
07:02où sont les jeunes ? Les jeunes ne sont plus là.
07:05Pour constituer des listes, c'est très difficile.
07:08Quelle que soit votre sensibilité politique,
07:10vous avez des difficultés pour constituer des listes.
07:13Les jeunes ne veulent plus trop s'engager.
07:15Ils savent qu'il y a des réunions.
07:17On travaille le soir, on prend beaucoup sur sa vie privée.
07:20Et je crois qu'on sent, y compris dans la vie professionnelle,
07:24que la vie a changé quand même.
07:26Donc ça, c'est là le problème majeur.
07:28Et le problème majeur aussi, c'est que l'État, quel qu'il soit,
07:32petit à petit, supprime par l'intermédiaire des communautés d'agglomération
07:37les compétences des maires.
07:39Donc les maires sont complètement déneués.
07:42Je pense que le citoyen voit toujours son maire
07:44comme il était autrefois avec des compétences qu'il n'a plus
07:47en matière d'urbanisme, en matière de petite enfance,
07:51en matière de police, même.
07:54Je pense que c'est très très grave.
07:56Je prends un exemple.
07:58Récemment, nous avions une réunion très importante sur le PLU.
08:01Les communes qui ont travaillé sur un PLU,
08:03le PLU est quasiment mis à la poubelle maintenant
08:05puisqu'on passe en PLU intercommunal.
08:08Et nous nous réunissons dans une salle,
08:10parce qu'il y a 55 commutes maintenant.
08:12Les maires n'ont pas plus de pouvoir en matière de vote
08:15qu'un conseiller municipal.
08:17Et donc à ce moment-là, j'attends que tout le monde s'exprime.
08:21Et j'avais préparé toutes mes questions diverses pour le débat.
08:24Personne ne prend la parole.
08:26Je prends la parole, le président me la donne,
08:29mais qu'est-ce qu'il se passe ?
08:31Il se passe quelque chose, c'est que, évidemment,
08:34quand vous êtes seul à prendre la parole,
08:36vous passez pour le trubillon,
08:37vous passez pour le perturbateur de l'ordre établi,
08:39et la réunion se termine.
08:41Et nous allons aux toilettes, comme ça se termine souvent,
08:44et par dans le cognacé, évidemment,
08:46une petite collation très agréable.
08:48Et bien qu'est-ce qu'il se passe aux toilettes ?
08:50Les collègues élus viennent me taper dans le dos,
08:53ils me disent « oui, tu as raison Jean-Claude ».
08:55Et je leur dis « mais vous n'avez rien dit tout à l'heure ».
08:58Et ils m'ont dit, c'est pour ça que je l'exprime,
09:00ils m'ont dit la parole mortelle,
09:02ils m'ont dit « tu sais bien, on ne sert plus à rien ».
09:05Et là, c'est ça qu'il faut entendre.
09:07Les maires ne servent plus à grand-chose,
09:09sinon de putschine-ball de la part de leurs concitoyens
09:13qui s'imaginent que leur maire a toujours les compétences qu'il n'a plus.
09:17Gilles, au moment de votre démission,
09:19vous, vous avez senti une solidarité
09:21des élus des communes qui vous entourent ?
09:24Oui, beaucoup de maires,
09:27beaucoup de collègues élus.
09:29La population, ils avaient même fait une pétition pour que je reste.
09:33J'avais un gros soutien.
09:35C'est vrai que je n'avais peut-être pas le soutien de tous ceux que j'attendais,
09:39parce que j'en ai attendu certains qui ne sont pas venus.
09:42Mais en règle générale et dans l'ensemble,
09:44c'est vrai que j'avais quand même des gens qui tenaient beaucoup à moi.
09:47Ça ne vous a pas fait vaciller dans votre prise de décision ?
09:50Non, parce que j'étais vraiment…
09:53Certaines disent que j'étais fatigué par le problème de santé.
09:57C'est vrai que j'étais fatigué.
09:59J'ai été un peu malade, enfin même très malade.
10:01Ce n'est pas la santé qui m'a fait démissionner.
10:05J'étais fatigué de tout ça.
10:08J'étais voir le préfet après que j'avais emmené mon courrier.
10:12Je pensais encore sauver ma petite place.
10:15On a affaire à des gens, ils ne s'entendent pas.
10:18On a beau expliquer, c'est usant, c'est lassant.
10:22Je ne regrette pas ma démission,
10:25parce que je pense qu'il fallait que je pense un petit peu à moi.
10:27Après 17 ans, je n'ai pas pris beaucoup de vacances.
10:29J'ai passé beaucoup de temps pour ma commune,
10:32pour les habitants, pour défendre notre école,
10:35pour défendre notre territoire.
10:37Mais c'est vrai qu'au final, je me dis que je suis chez mon épouse.
10:43J'arrive à prendre un petit peu de temps à respirer.
10:47C'est compliqué, on ne démissionne pas de tant d'années.
10:51J'étais impliqué tout le temps, 7 jours sur 7, 24-7 comme on dit.
10:58C'est un deuil à faire à vous entendre, on a l'impression.
11:01Oui, ce n'est pas quelque chose de facile.
11:04Je l'ai fait parce que j'ai toujours dit ce que je faisais,
11:08j'ai toujours fait ce que j'ai dit.
11:10Franchement, je pensais avoir un sursaut de notre administration,
11:14mais même pas.
11:16C'était aux enfants, je pensais, ce n'est pas ma personne.
11:20Je parle beaucoup à la presse en ce moment,
11:24parce qu'on me demande pourquoi.
11:26Moi, je n'ai pas rien à prouver maintenant.
11:29J'ai fait quand même presque trois mandats de maire,
11:32j'ai fait un mandat de conseiller avant.
11:34J'ai été dans différentes assos pendant toute ma vie,
11:37j'ai toujours défendu notre commune et notre territoire.
11:39Maintenant, c'est vrai que ce n'est pas simple, ce n'est pas évident.
11:42On ne sort pas de là indemne.
11:45Je sais que ce n'est pas tous les jours facile.
11:47Je passe dans mon petit bourg, je vois la mairie,
11:50je vois tout ce qu'on a fait comme travaux,
11:52je vois tout ça, je vois mes amis,
11:54je vois un petit bar brasserie,
11:56et c'est vrai qu'on se rencontre, on discute,
11:58et il y en a beaucoup qui regrettent que je ne sois plus là.
12:01Ils voient bien aussi que ça m'apaise,
12:04ça va sans doute mettre un petit peu de temps,
12:07mais c'est comme tout,
12:09après toutes les difficultés que j'ai traversées dans toute ma vie,
12:13c'est vrai que j'ai toujours refait face.
12:16Je reviens à la vie civile normale,
12:19avec un peu de temps pour moi,
12:22pour mon épouse, mes enfants, mes petits-enfants.
12:25J'étais toujours très pris,
12:28comme tous les maires, comme tous les élus qui font quelque chose.
12:31C'est un engagement familial,
12:33c'est ce qu'on comprend à travers votre témoignage, Jean-Claude.
12:35Deux trajectoires de maires.
12:37Jean-Claude, qui est élu depuis 48 ans,
12:39qui reste maire honoraire de sa petite commune,
12:42Château-Bernard, qu'on a entendu tout à l'heure,
12:44et à l'instant, vous avez entendu Gilles,
12:46Gilles, lui, il a démissionné de Plussulien,
12:49dans les Côtes d'Armor,
12:51en Bretagne, pas très loin de Saint-Brieuc,
12:53500 habitants,
12:55parce que lui, c'est l'école.
12:57Supprimer une classe,
12:59il ne l'a pas acceptée.
13:01Il a démissionné, voilà.
13:03Vous continuez à nous appeler, vous êtes élu,
13:05au 3210, à tout de suite.
13:17Les auditeurs ont la parole,
13:19avec Eric Brunet et Céline Landreau.
13:21Mais pourquoi,
13:23pourquoi plus de 80%
13:25de nos maires, en France,
13:27se disent usés par leur fonction ?
13:29Nous sommes avec Bruno,
13:31qui a fait le 3210, mon cher Bruno, bonjour.
13:33Bonjour.
13:35Vous êtes maire ?
13:37Je suis maire d'une petite commune de 2500 habitants,
13:39sur la région parisienne.
13:41Qui s'appelle ?
13:43Varenne-Jarcy.
13:46Alors pourquoi, selon vous, qui êtes maire,
13:48pourquoi plus des trois quarts
13:50des maires de France se disent
13:52on n'en peut plus, on est usés ?
13:54Alors je ne pense pas que ce soit par rapport
13:56aux administrés, parce que justement,
13:58ça c'est le vrai plaisir qu'on a en tant que maire,
14:00mais c'est plutôt par rapport à la pression de l'État.
14:02En fait,
14:04la problématique qu'on a, c'est que l'État
14:06nous avait dit aux maires,
14:08on va vous donner beaucoup de liberté,
14:10et en fait c'est l'inverse.
14:12On nous impose, par exemple, je vais revenir simplement
14:14construire des logements sociaux,
14:16on nous demande de construire des logements sociaux,
14:18par contre, aux communes de se débrouiller
14:20pour construire des écoles.
14:22Une petite commune comme la nôtre, avec 2500 habitants,
14:24construire de classe, c'est 700 000 euros,
14:26et l'État n'est pas là
14:28pour nous aider.
14:30En fait, on a eu la même chose
14:32avec l'urbanisme, où on a dit aux communes,
14:34écoutez, occupez-vous de l'urbanisme,
14:36c'est quelque chose
14:38qui doit être géré au sein d'une commune
14:40ou de l'intercommunalité, et en fait,
14:42ce qu'il se passe, c'est que l'État crée
14:44plusieurs services pour pouvoir surveiller les communes.
14:46Donc ce qu'il se passe, c'est que maintenant,
14:48on nous demande des études
14:50pour construire la joie, on construit une petite route
14:52de 400 mètres linéaire,
14:54en fait, on a 25 000 euros d'études
14:56que l'État nous demande.
14:58Et qu'il ne finance pas, c'est à vous de le financer, c'est à la commune.
15:00Ah non, non, il dit qu'il ne finance pas.
15:02Ça fait combien de temps que vous êtes,
15:04j'ai deux questions Bruno, ça fait combien de temps que vous êtes élu,
15:06et est-ce que vous avez pensé, parfois comme Gilles,
15:08qu'on entendait tout à l'heure jeter l'éponge ?
15:10Alors, pas pour moi, parce qu'en fait
15:12l'avantage, c'est qu'on est sur une petite commune
15:14et une petite intercommunalité, donc
15:16avec beaucoup de plaisir
15:18avec les habitants.
15:20Mais c'est vrai que
15:22on voit que ça devient de plus en plus
15:24dur, techniquement, justement,
15:26par rapport à l'État.
15:28Mais ça c'est fou, parce qu'on parle
15:30beaucoup des normes, de la
15:32bureaucratie, de la suradministration
15:34française, quand on
15:36parle par exemple de la crise agricole,
15:38c'est un autre sujet, des entreprises,
15:40mais jamais, on avait évoqué
15:42ça avec Céline, avec un maire,
15:44un maire qui nous dit que finalement, l'État
15:46vous, pardon d'être grossier,
15:48mais vous emmerde au quotidien
15:50avec une sur-bureaucratie
15:52qui n'était pas là
15:54avant, c'est ça, et en plus
15:56qu'il vous fait payer !
15:58Tout à fait,
16:00là il y a encore une semaine,
16:02en fait ce qui se passe, c'est que
16:04la compétence haut revient maintenant aux communes.
16:06En fait, on demande aux communes
16:08de gérer
16:10les taxes que l'État
16:12va prendre, au lieu de les prendre aux fournisseurs,
16:14aux gros fournisseurs d'eau,
16:16maintenant on demande
16:18aux communes de le gérer, et s'il y a des impayés,
16:20c'est la commune qui
16:22devra subir ces impayés.
16:24En fait, là, ce qui se passe
16:26c'est qu'on veut
16:28donner toutes les compétences aux communes,
16:30et l'État
16:32se décharge complètement.
16:34C'est un peu paradoxal, je trouve, Bruno,
16:36ce que vous nous dites, quand on le met
16:38en parallèle avec ce que nous disait Jean-Claude,
16:40qui lui disait, le maire n'a plus aucun pouvoir
16:42alors que les administrés pensent qu'il en a encore.
16:44Et vous, vous nous dites
16:46qu'on nous rajoute des compétences, mais sans les moyens
16:48de les gérer.
16:50Tout à fait, mais ces compétences
16:52en fait, c'est des pures compétences financières.
16:54En fait,
16:56on est là simplement pour gérer
16:58ce que l'État ne veut pas gérer.
17:00Mais on a la même chose au niveau
17:02des départements.
17:04Il y a quelques années, on crée un RMI
17:06qui est très bien, en soi.
17:08Par contre, après, on dit
17:10on donne la compétence aux départements.
17:12Donc, aux départements
17:14de se débrouiller.
17:16Le spleen des maires.
17:18Mais on comprend, je comprends mieux.
17:20C'est bien qu'on vous ait parlé, Bruno,
17:22ainsi qu'à vos prédécesseurs,
17:24parce qu'on comprend mieux.
17:26On comprend mieux.
17:28On a beaucoup d'appels, me dit Victor,
17:30on va prendre Marie-Claude,
17:32qui n'est peut-être pas maire d'ailleurs. Bonjour Marie-Claude.
17:34Je ne suis pas maire,
17:36je suis dans la population.
17:38Je suis contente
17:40de ma mère,
17:42qui s'appelle Madame Aimable.
17:44Vous êtes où, Marie-Claude ?
17:46Amable.
17:48Maire de Bagneux,
17:50parce qu'elle me fait
17:52faire des rencontres
17:54dans la ville
17:56pour voir les problèmes.
17:58Je suis en situation.
18:00Vous vouliez appeler pour nous dire
18:02que vous, vous êtes
18:04une des personnes,
18:06dans ce pays,
18:08qui est satisfaite et contente
18:10du travail de sa mère, c'est ça ?
18:12Très bien.
18:14Je suis très contente du travail.
18:16Et alors,
18:18qu'est-ce que vous voulez saluer ?
18:20Qu'est-ce qui vous plaît dans ce que fait
18:22la maire de Bagneux ?
18:24Moi, dans ma situation
18:26d'handicap,
18:28elle me propose des fruits et légumes
18:30tous les mois,
18:32collines Noël.
18:34De temps en temps,
18:36je rencontre Madame
18:38le maire parce que
18:40je participe aux réunions
18:42de la ville.
18:46L'autre fois, c'était sur le commerce.
18:48On n'a pas parlé du commerce en ville.
18:52Même à l'extérieur,
18:54elle nous reconnaît bien
18:56et discute avec nous
18:58voir ce qui ne va pas, ce qui va bien.
19:00C'est ça aussi que vous saluez,
19:02c'est ce travail du maire qui n'est pas
19:04forcément inscrit dans les statuts,
19:06mais qui est de favoriser du lien social,
19:08de permettre à sa population de disposer
19:10de tous les services nécessaires au quotidien.
19:12Exactement.
19:14Mais c'est bien
19:16d'entendre Marie-Claude, parce qu'il doit y avoir
19:18des tas de maires qui nous écoutent,
19:20qui disent oui, j'en ai marre, j'en peux plus,
19:22des administrés qui disent non, non, non,
19:24stop, ma mère ou mon mère,
19:26c'est quelqu'un de bien,
19:28ça réchauffe un peu le cœur. Merci de cet appel
19:30Marie-Claude. Je voudrais qu'on prenne
19:32Brigitte maintenant, au 3210.
19:34Ma chère Brigitte, bonjour.
19:36Bonjour. Vous êtes une administrée
19:38comme on dit, ou une élue ?
19:40Moi, je suis fonctionnaire.
19:42Je travaille pour l'État.
19:44Pour l'État, d'accord. Et vous êtes
19:46dans quel coin de France ?
19:48Je suis dans les Alpes-Maritimes, à Villeneuve-Loubet.
19:50Oui, Villeneuve-Loubet.
19:52Le maire de la commune, c'est M. Lucas.
19:54Un ancien député. Oui, tout à fait.
19:56Je vois qui est M. Lucas.
19:58Et alors, qu'est-ce que vous voulez dire ?
20:00Que ça bosse bien ? Que vous avez un bon
20:02maire ? Ou que tout s'en va à volo ?
20:04Ah non, moi je suis très, très, très
20:06satisfaite de ce maire. La commune, elle est
20:08parfaite. Les écoles sont super
20:10bien gérées. Les enfants mangent
20:12bio.
20:14Moi, je n'ai pas de petits-enfants dans cette
20:16commune, puisqu'ils sont plutôt à Cannes.
20:18Mais je vois les enfants
20:20et je vois les menus affichés.
20:22On est
20:24entourés d'agriculteurs autour de nous,
20:26à Villeneuve-Loubet, parce que moi j'habite au village
20:28de Villeneuve.
20:30Et donc, le maire,
20:32il sert dans les cantines
20:34ce qu'il y a autour de nous.
20:36Et vous savez s'il vit bien son mandat,
20:38votre maire ? Vous en discutez
20:40avec lui ? Alors non,
20:42si j'ai eu l'occasion de
20:44l'interpeller, mais moi je ne suis pas quelqu'un
20:46qui le dérange. Enfin, je n'ose pas trop
20:48l'importuner, parce qu'il est assez
20:50sollicité par les
20:52habitants de la commune. A chaque fois que je
20:54le rencontre, il n'habite pas très
20:56loin de chez moi. Je vois qu'il est souvent sollicité.
20:58Mais je regarde
21:00tous les comptes rendus,
21:02parce que comme je travaille un peu dans l'administration,
21:04j'ai l'habitude de tout ça.
21:06Et je regarde les vidéos qu'il fait quand
21:08il fait des réunions avec les habitants.
21:10Et j'ai assisté
21:12à quelques réunions en fin d'année, quand
21:14j'invite les habitants de la commune.
21:16Et je trouve que tout ce qu'il
21:18fait, même il aide les jeunes,
21:20quand ils ont un projet,
21:22enfin voilà. Vraiment, il s'investit
21:24énormément.
21:26Et ça fait très longtemps qu'il est
21:28maire, en fait, de cette commune. Moi, ça fait
21:30que trois ans que j'y habite. Avant, j'habitais à
21:32Cagnes-sur-Mer. Et j'ai pu comparer
21:34dans plusieurs communes où j'ai vécu, dans
21:36les Alpes-Maritimes, c'est
21:38vraiment une commune
21:40qui est parfaite, très très bien gérée.
21:42Alors je ne sais pas si c'est dû à son expérience
21:44professionnelle,
21:46mais je crois que
21:48c'est son troisième mandat, et je pense
21:50qu'il va arrêter parce qu'il n'est plus tout jeune.
21:52C'est bien dommage.
21:54Et franchement, je suis très
21:56contente. Alors je voulais le dire, parce que quand j'ai entendu
21:58tout à l'heure, j'étais en voiture, j'ai entendu
22:00votre émission, j'ai dit
22:02que je n'interviens pas souvent dans
22:04les radios. Je vous écoute tout le temps, mais je
22:06n'interviens pas souvent.
22:08Et là, j'ai dit que je vais téléphoner, parce que vraiment
22:10ça vaut le coup d'être
22:12entendu. Vous avez raison, ça vaut le coup
22:14d'intervenir et de faire le 3210.
22:16Oui, mais moi je pense à tous ces maires qui...
22:18Mesdames, Messieurs les maires, avant de
22:20vous démoraliser, de baisser les bras,
22:22de démissionner, comme on l'a vu tout à l'heure avec ce maire
22:24des Côtes-d'Armor, pensez à celles
22:26et ceux qui sont vos administrés, qui vous
22:28aiment et qui trouvent que vous faites du bon boulot.
22:30Merci beaucoup Brigitte. Bonjour Jean-Alphonse
22:32Richard, 14h, l'heure du crime.
22:34Bonjour à tous les deux. Bonjour Céline et bonjour Eric.
22:36Alors aujourd'hui, dans l'heure du crime, je vais vous parler
22:38d'un crime au quotidien, un crime
22:40ordinaire. Vous savez, ceux qui font
22:42ce genre de crime qui fait réagir vos auditeurs
22:44et on en entend souvent là-dessus.
22:46Et c'est celui d'une vieille dame, Denise Leporon.
22:48Elle avait 79 ans, elle a été
22:50attaquée par un cambrioleur à l'été 2018
22:52dans son pavillon à
22:54Bretigny-sur-Orge.
22:56Elle a été tuée à coups
22:58de marteau. Alors c'est une histoire ordinaire
23:00qui va entraîner une histoire et une
23:02enquête extraordinaire, parce qu'on va s'apercevoir
23:04que cet agresseur, il a déjà
23:06fait beaucoup de victimes. Il y a au moins plus d'une
23:08dizaine de vieilles dames et
23:10d'hommes âgés qui ont été
23:12attaqués de la même façon au marteau.
23:14Eux ont été parfois très sévèrement blessés,
23:16traumatisés. Ils ne sont pas morts
23:18mais effectivement, l'homme au marteau, on va partir
23:20sur ses traces. A ce jour,
23:22il n'a pas été interpellé.
23:24La sœur de Denise Leporon, vous savez,
23:26c'est souvent le cas, les familles mènent l'enquête.
23:28La sœur de Denise Leporon, elle a mené l'enquête
23:30et c'est une sœur célèbre
23:32puisque c'est l'écrivain
23:34Jean-Franck, tout simplement.
23:36Elle a écrit un livre là-dessus, elle a eu le prix
23:38intéralié sur cette affaire.
23:40C'est sa sœur, elle continue à mener l'enquête
23:42d'ailleurs avec les policiers
23:44et les magistrats. Un crime
23:46presque familier, un crime de tous les jours.
23:48C'est ça que je vous raconte aujourd'hui dans
23:50l'heure du crime, 14h.
23:52Et nous serons là. Dans un instant,
23:54on change de thème, mesdames, messieurs.
23:56Vieillir chez soi,
23:58est-ce que c'est une mission impossible ?
24:00Parfois, on en a l'impression.
24:02Je voudrais vous entendre témoigner car
24:0494% des français, on le comprend,
24:06il est préférable
24:08de vieillir chez soi que dans une institution
24:10ou un de mes pads.
24:1230 de 10 ou l'application RTL,
24:14vous avez la parole dans une poignée de secondes.
24:26Vous écoutez RTL midi, les auditeurs ont la parole.
24:28Vieillir, oui, puisque c'est ainsi,
24:30vieillir chez soi, c'est ce que veulent plus de 9 français
24:32sur 10. Et vous,
24:34vos proches, comment faites-vous ? On revient dans
24:3650 secondes.
24:38Jusqu'à 14h.
24:40Eric Brunet et Céline Landreau
24:42vous donnent la parole sur RTL.
24:48C'était chouette ce moment
24:50avec Charles Bois tout à l'heure dans notre émission.
24:52Toujours chouette, Charles Bois.
24:54Quelle émotion. J'ai l'impression que, d'ailleurs,
24:56ça a été plutôt apprécié, écouté
24:58plus tôt par celles et ceux qui
25:00écoutaient RTL midi, les auditeurs ont la parole
25:02tout à l'heure vers 12h40.
25:04Moi j'appelle pour Robert
25:06Charles Bois, ça fait
25:08immensément plaisir de
25:10l'entendre, d'avoir
25:12cette bonne humeur, ça met
25:14de l'ambiance, ça réjouit,
25:16et puis alors ses chansons sont extraordinaires.
25:18Merci à lui,
25:20merci de l'avoir invité.
25:22Voilà, vers 12h20,
25:24il était sur notre antenne. Si vous n'étiez pas là,
25:26tant pis pour vous, il fallait être là, et c'était un moment
25:28absolument magique.
25:30Vous pouvez quand même en profiter avec l'application RTL,
25:32le replay sur le site, c'est pas tout perdu,
25:34si vous nous avez raté tout à l'heure en direct.
25:36On revient sur notre
25:38thème,
25:40pour en parler de ce rêve,
25:4294% des
25:44Français, ce rêve c'est tout simple,
25:46c'est pas avoir une Ferrari à la maison.
25:4894% des Français rêvent de
25:50vieillir à la maison,
25:52mesdames, messieurs, voilà.
25:54C'est tout simple, mais est-ce que c'est simple ?
25:56Est-ce que c'est facile de
25:58vieillir à la maison, ou est-ce que c'est une mission
26:00impossible ?
26:02Je vous propose de commencer avec
26:04Dominique, qui a fait le 3210, mon cher Dominique,
26:06bonjour. Bonjour. Bonjour à vous.
26:08Ça vous est arrivé,
26:10vous avez un membre de votre famille qui a souhaité
26:12vieillir à la maison ? Oui,
26:14ma belle-mère, c'était au décès
26:16de mon beau-père, on s'est posé la question,
26:18elle ne pouvait pas rester toute seule, bien qu'elle soit
26:20encore autonome, et donc
26:22je l'ai accompagnée
26:24autant que j'ai pu pendant plus de 5 ans.
26:26D'accord. Et cet
26:28accompagnement, il est passé par quoi ?
26:30Puisque vous dites qu'elle ne pouvait pas rester toute seule,
26:32ça veut dire mobiliser du personnel ?
26:34Alors au tout début,
26:36c'était parce qu'elle était isolée à la
26:38campagne, et donc je dormais,
26:40j'allais dormir chez elle, donc j'ai dû laisser
26:42mon épouse et mes enfants, qui
26:44étaient chez nous, qui nous rejoignaient le mercredi
26:46et le week-end. Et
26:48au début, ça allait parce qu'en fait, comme elle
26:50était relativement autonome, j'avais
26:52plus l'impression d'être reçue chez ma belle-mère.
26:54Et petit
26:56à petit, son état s'est dégradé,
26:58et donc j'ai vu, elle commençait,
27:00effectivement, je rentrais le soir, il y avait
27:02un robinet qui restait coulé
27:04depuis je ne sais combien de temps,
27:06il y avait des casseroles sur le feu
27:08depuis le midi, etc.
27:10Et puis elle a commencé à
27:12tomber de son lit,
27:14donc ça devenait, j'allais dire, de plus en plus
27:16difficile. Donc on a
27:18pris une garde malade,
27:20uniquement pour la journée, il y avait une femme de ménage,
27:22une garde malade qui venait,
27:24et puis on a essayé jusqu'au bout du bout
27:26de la garder chez elle.
27:28Et puis à un moment, on a dû se résoudre, effectivement,
27:30à la mettre en état, c'était vraiment
27:32un déchirement.
27:34Qu'est-ce qui vous a motivé,
27:36Dominique ? Je vous dis ça parce que je suis un peu
27:38dans la même situation que vous.
27:40Je vis avec,
27:42pratiquement, à la maison, ma belle-mère,
27:44et elle est
27:46en bon état de santé, tout va bien.
27:48Mais j'aime bien la famille,
27:50je trouve dommage, quand on peut,
27:52techniquement, je trouve dommage
27:54de se séparer, soit
27:56de ses parents, soit de ses beaux-parents, quand on peut.
27:58Et vous, qu'est-ce qui
28:00vous a conduit à aller vivre chez votre
28:02belle-mère ? Enfin, aller y dormir, au début,
28:04elle était autonome.
28:06Votre femme ne vous disait pas, quand même,
28:08Dominique, t'es un héros, quand même, parce que
28:10c'est assez rare, quand même.
28:12Oui, elle m'a jamais dit que j'étais
28:14un héros, mais, en fait,
28:16pragmatiquement, je considérais ma belle-mère
28:18pratiquement comme ma mère. J'appelais
28:20maman, donc, effectivement.
28:22Et puis, j'ai le dire,
28:24d'un côté pratique,
28:26nous avions
28:28un appartement juste à côté de l'école des
28:30enfants et du travail de mon épouse. Donc, ça
28:32n'avait pas de sens qu'elle reste avec sa
28:34mère et fasse 30 km tous les jours
28:36pour aller travailler.
28:38Et puis, moi, ça me
28:40rapprochait de mon travail à moi.
28:42Donc, j'ai le dire d'un point de vue pratique,
28:44c'était mieux comme ça.
28:46Et puis, moi, de toute façon,
28:48je l'ai pas pris comme une
28:50corvée ou comme un acte d'héroïsme.
28:52Ça me semblait tout à fait normal. C'était
28:54une personne de ma famille que je considérais comme
28:56ma mère, et je l'ai fait tout naturellement.
28:58Et puis, je me disais, bon,
29:00c'est terrible, parce que je ne vois pas mon épouse et mes
29:02enfants, mais je pensais à toutes ces
29:04personnes qui travaillent, j'ai le dire,
29:06loin de chez elles, les routiers,
29:08les militaires, etc.
29:10Eux, c'est même pire que ce que je voyais,
29:12ce que je vivais moi. Puisque moi, je voyais
29:14quand même mon épouse, j'allais tous les soirs au téléphone,
29:16et puis je voyais mon épouse et mes enfants
29:18les mercredis et tous les week-ends.
29:20Il faudrait traiter nos anciens
29:22parents, grands-parents,
29:24ça dépend de ceux qui nous écoutent
29:26et de leur âge, comme nous aimerions
29:28être traités nous-mêmes.
29:30Oui, tout à fait.
29:32Ce qui était d'incroyable,
29:34c'est que quand ma belle-mère est allée en Ehpad,
29:36elle a revécu.
29:38Elle était tellement stressée de tomber
29:40alors qu'il n'y avait que moi à la maison
29:42et que là, il y avait des professionnels
29:44qui s'occupaient de tout, elle n'avait plus
29:46à s'occuper de quoi que ce soit.
29:48Elle a encore vécu 5 ans
29:50en Ehpad, elle est morte à 99 ans
29:52l'an dernier.
29:54C'était incroyable, parce que quand
29:56on la prenait pour, par exemple, dimanche
29:58ou pour Noël
30:00chez elle,
30:02elle nous disait, il ne faut pas tarder,
30:04parce qu'il faut que je rentre chez moi,
30:06c'est-à-dire qu'elle avait fait un transfert
30:08et en fait, vous dites
30:10mourir chez soi,
30:12pour elle, mourir chez elle, c'était
30:14mourir à l'Ehpad, c'était son nouvel
30:16univers.
30:17Vous nous avez dit, Dominique, tout à l'heure,
30:19un jour, il a fallu se résoudre,
30:21décider à ce qu'elle parte
30:23dans un Ehpad.
30:25Qu'est-ce qui a provoqué cette bascule
30:27alors que vous aviez mis en place tout ce qui était
30:29possible, la garde-malade la journée, les accompagnants
30:31nécessaires ?
30:33Ce qui a fait la bascule,
30:35c'est que ça est devenu vraiment
30:37très très lourd à gérer.
30:39Je me suis senti
30:41quelque part un peu
30:43coupable de ne pas pouvoir
30:45tenir le rythme, de ne pas pouvoir continuer
30:47à assurer cette présence auprès de ma belle-mère,
30:49mais
30:51nous avons passé des vacances avec elle tout un
30:53mois d'août et là, on s'est aperçus,
30:55mon épouse surtout, s'est aperçue
30:57que sa maman allait mal
30:59et qu'elle avait vraiment besoin de soins
31:01constants et d'une présence
31:03constante.
31:05Au bout d'un moment,
31:07les proches atteignent
31:09leurs limites et on fait plus
31:11de mal que de bien parce que nous, on ne sait
31:13pas bien comment récupérer
31:15une personne âgée qui est tombée de son lit,
31:17comment bien la surveiller, comment faire
31:19attention.
31:21C'est une attention pratiquement de chaque instant.
31:23Pour nous, je me souviendrai toujours
31:25du jour où elle est partie en Ehpad,
31:27mais j'en étais malade
31:29parce que pour moi, je me disais, c'est pas possible,
31:31est-ce que je n'aurais pas pu essayer de continuer,
31:33mais je ne pouvais plus.
31:3594%, je le redis,
31:3794% des Français souhaiteraient vieillir
31:39à la maison. Très beau témoignage
31:41de ce
31:43gendre, finalement, Dominique,
31:45qui a tout fait pour sa belle-mère. Elisabeth nous appelle.
31:47Bonjour, ma chère Elisabeth.
31:49Bonjour.
31:51Je vous annonce que nous vous gardons au chaud
31:53et que dans une minute, vous aurez le micro.
31:55A tout de suite.
31:57Contactez-nous gratuitement via l'appli
31:59RTL ou au 3210.
32:0150 centimes la minute.
32:03Céline Landreau et Éric Brunet.
32:05Les auditeurs ont la parole
32:07sur RTL.
32:09Moi, je me suis jurée que je n'irais
32:11jamais dans un Ehpad ou quoi que ce soit.
32:13J'ai malheureusement eu l'expérience de laisser
32:15ma maman en 2012.
32:17Elle est restée 8 ans, quand même,
32:19dans un Ehpad, et je trouve
32:21que l'humain est complètement
32:23ni plus bas que terre
32:25dans ses établissements.
32:27Je me suis jurée, d'ailleurs, que je n'irais
32:29jamais dans un Ehpad.
32:31Sacré témoignage.
32:33Témoignage de Lucie,
32:35qui nous a laissé ce message sur le répondeur.
32:37Victor, les messages
32:39que nous recevons. Bonjour, Victor. Bonjour, Éric.
32:41Bonjour, Céline. Bonjour à tous.
32:43Des messages sur l'application RTL, celui de Laetitia.
32:45Bonjour, RTL. J'ai la chance d'avoir des beaux-parents
32:47de 96 ans, en pleine forme
32:49et toujours chez eux. Bon pied, bon oeil,
32:51comme on dit. Et puis, Brigitte, bonjour.
32:53Je suis auxiliaire de vie. On me demande
32:55souvent pourquoi je ne vais pas travailler dans un Ehpad.
32:57Mais rien ne vaut le domicile
32:59et la reconnaissance de toutes ces personnes
33:01âgées et celles de leurs enfants.
33:03Merci pour ces messages.
33:05On est avec Elisabeth.
33:07Elisabeth, vous êtes là ?
33:09Oui. Attendez,
33:11octroyez-moi trois minutes,
33:13parce qu'on vient de me dire, au standard,
33:15qu'on avait un appel d'une toute jeune
33:17femme, de La Réunion,
33:19en direct, qui s'appelle Léa.
33:21Je ne sais pas pourquoi elle nous appelle, mais on va la prendre tout de suite.
33:23Bonjour, Léa.
33:25Bonjour. Vous n'êtes pas en Ehpad,
33:27vous, Léa. Quel âge avez-vous ?
33:2918 ans, et ce sujet m'intéresse
33:31particulièrement.
33:33Racontez-nous pourquoi.
33:35Parce que
33:37mon arrière-grand-mère, qui est décédée,
33:39je crois que ça fait trois ans maintenant,
33:41était en Ehpad,
33:43vu que mon grand-père,
33:45qui lui aussi est assez âgé
33:47maintenant,
33:49ne pouvait pas forcément se gérer lui-même
33:51et se gérer avec elle.
33:53La dernière fois que je l'ai vue,
33:55si je ne dis pas de bêtises,
33:57j'avais quatre ans. Forcément, quand on
33:59devient à un âge de comprendre les choses,
34:01forcément, j'ai réclamé à la voir.
34:03Et comment dire ça ?
34:05Que c'était
34:07une chose qu'il n'a jamais faite.
34:09Jusqu'à ce qu'un jour, je me dirai
34:11vers le lycée, parce qu'avec ma mère,
34:13on apprend qu'elle est décédée.
34:15Ah oui, donc vous...
34:17Elle avait presque 100 ans, certes, mais
34:19voilà quoi.
34:21Vous, qui êtes une jeune fille qui vit à La Réunion,
34:23à des milliers de kilomètres de la métropole,
34:25vous nous dites, vous avez 18 ans,
34:27que quand vous aviez 4 ans,
34:29vous avez voulu voir votre arrière-grand-mère,
34:31son fils.
34:33C'est la dernière fois où je l'ai vue, mais forcément,
34:35quand j'étais majeure,
34:37quand je suis devenue,
34:39sur l'adolescence, c'était un peu plus compliqué
34:41pour mon entourage,
34:43qui était encore là, de m'emmener la voir.
34:45Son époux, votre arrière-grand-père,
34:47vous le voyez ? Vous pensez que si elle avait été
34:49chez elle, ça aurait été plus facile de la voir ?
34:51Non, c'était mon arrière-grand-mère.
34:53C'est pas ça, le truc.
34:55C'est que mes grands-parents, qui ont
34:5770 ans, à peu près,
34:59se géraient eux-mêmes, vu qu'ils sont
35:01assez fatigués,
35:03plus que la vie réelle.
35:05C'est ça, la question de choix.
35:07Puis on a un problème de santé.
35:09Vous pensez que si elle n'avait pas été dans un EHPAD,
35:11mais chez elle, vous auriez pu la voir davantage ?
35:13C'est le fait qu'elle ait été dans un EHPAD
35:15qui rendait les visites compliquées.
35:19Je ne sais pas vraiment tout ce que je sais.
35:21Je dirais ça comme ça,
35:23après je ne sais pas si je l'ai interprété correctement.
35:25Que mon
35:27grand-père
35:29était en conflit avec sa soeur, et certainement
35:31avec sa mère, ce qui fait que
35:33les autres étaient un petit peu
35:35bloqués, on va dire, par la situation.
35:37Oui, en gros, pour Léa,
35:39c'était, oui, vous l'avez dit, Céline,
35:41pour Léa, c'était plus difficile
35:43d'avoir accès à son arrière-grand-mère,
35:45parce que,
35:47voilà, dans cet EHPAD, il fallait
35:49la conduire, il fallait l'amener,
35:51ce n'était pas simple.
35:53C'est plus difficile qu'une porte qu'on pousse
35:55en disant, bonjour,
35:57qu'est-ce qu'on dit ? On ne dit pas mamie
35:59pour une arrière-grand-mère, on dit
36:01grand-mamie, je ne sais pas ce qu'on dit exactement.
36:03Je n'ai pas connu mon arrière-grand-mère.
36:05Elisabeth, vous entendez ce que dit cette jeune femme
36:07qui nous appelle de La Réunion ?
36:09Oui, absolument, j'ai entendu.
36:11C'est très émouvant.
36:13Vous faites partie
36:15des 94% de Français qui disent
36:17moi, l'EHPAD, jamais ?
36:19Écoutez, oui, bien sûr,
36:21je dis ça, parce que
36:23j'ai commencé une certaine
36:25organisation depuis deux ans.
36:27Ce n'est pas évident,
36:29ce n'est pas évident, il ne faut pas croire.
36:31Mais, bon, il faut une
36:33certaine organisation.
36:35Vous en parliez il y a quelques instants,
36:37il faut une bonne mairie.
36:39C'est quoi cette organisation, Elisabeth ?
36:41Ce sont des choses que vous mettez en place
36:43déjà pour rendre votre logement
36:45plus accessible si un jour vous devez
36:47circuler en fauteuil ? C'est quoi concrètement ?
36:49C'est tout ça.
36:51C'est-à-dire que pour le moment,
36:53c'est surtout une organisation avec mes enfants.
36:55La dernière
36:57chose que j'ai faite récemment,
36:59c'est un petit bip que je mets autour du cou
37:01en cas de chute,
37:03si je tombe.
37:05Un collier d'alerte, en fait.
37:07Ça aussi, que j'ai eu
37:09par la mairie à 2,60 euros
37:11le trimestre,
37:13alors que chez tous les autres, on m'en demandait
37:1530 par mois.
37:17Donc, vous voyez, il faut se rapprocher de sa mairie
37:19parce qu'on a beaucoup de choses qui peuvent...
37:21Le portage ne gère pas.
37:23Vous l'avez mis en place, vous, ça y est ?
37:25Excusez-moi.
37:27Oui, je l'ai mis en place depuis...
37:29Je suis sous oxygène depuis deux ans.
37:31Donc, je l'ai mis en place à partir
37:33du moment où je commençais vraiment à fêter
37:35ce qui arrive en ce moment.
37:37Et donc, le portage ne gère pas.
37:39Bon, pas tous les repas,
37:41mais c'est un repas par jour.
37:43Et puis, j'ai aussi
37:45une chose qui est faite
37:47plutôt...
37:49Une chose qui est faite, 850,
37:51avec la mairie,
37:53c'est-à-dire que j'ai des aides à domicile
37:55tous les matins.
37:57Qui viennent vous faire quoi,
37:59concrètement ?
38:01C'est du ménage ?
38:03C'est encore la toilette.
38:05Ça, j'arrive à prendre mon bain.
38:07Mais c'est effectivement du ménage,
38:09c'est du repassage, c'est un peu de cuisine
38:11quand j'ai envie d'avoir quelque chose d'autre
38:13que mes repas tout fait.
38:15Et puis,
38:17je manage très bien mon oxygène
38:19avec la société.
38:21Ça aussi, c'est pris en compte.
38:23Je ne paye rien.
38:25Et en plus de tout,
38:27ma consommation qui est due
38:29à mon oxygène m'est remboursée
38:31par la Sécurité Sociale.
38:33Mais vous voyez,
38:35tout ça, ce sont des petites choses
38:37qui font des dossiers
38:39et des dossiers à remplir.
38:41Vous n'imaginez pas.
38:43Alors, il ne faut pas se décourager.
38:45Je remercie ma soeur
38:47qui m'a beaucoup aidée là-dessus.
38:49Il ne faut surtout pas se décourager.
38:51Et puis, normalement, ça marche.
38:53Normalement, ça marche.
38:55Cela dit, j'aimerais qu'on explore
38:57avec vous dans les prochaines minutes
38:59la situation de l'EHPAD.
39:01Parce que tout à l'heure, Dominique nous a dit,
39:03ce monsieur qui a pris en charge sa belle-mère
39:05pendant des années,
39:07quand elle est partie à l'EHPAD,
39:09elle a réussi
39:11à se familiariser avec le lieu.
39:13Et quand on allait la voir,
39:15elle disait « chez moi ».
39:17L'EHPAD, elle disait « c'était chez moi ».
39:19Donc, il y a aussi, ne caricaturons pas trop,
39:21il y a aussi des gens qui ont une relation
39:23plutôt tranquille
39:25avec l'EHPAD.
39:27Mais ne considérons pas que l'EHPAD est toujours l'enfer.
39:29Est-ce que ça n'est pas un peu exagéré ?
39:31A tout de suite.
39:33Céline Landreau et Eric Brunet
39:35Les auditeurs ont la parole
39:37sur RTL.
39:3913h-14h
39:41Les auditeurs ont la parole
39:43avec Eric Brunet et Céline Landreau.
39:45Allez, on va voir Luc, par exemple,
39:47qui a fait le 3210. Mon cher Luc, bonjour.
39:49Bonjour. Oui, bonjour. Bonjour Eric.
39:51Bonjour. Vous êtes un aidant,
39:53vous avez une personne âgée dans votre entourage ?
39:55Ma maman a 91 ans maintenant.
39:57Elle est en EHPAD.
39:59Mais jusqu'à l'année dernière, avant son arrivée en EHPAD,
40:01on a tout fait avec mes frères et soeurs
40:03pour qu'elle puisse rester à la maison.
40:05C'était son aspiration, évidemment, comme beaucoup de personnes âgées.
40:07Mais, bon, on s'est heurtés aux difficultés.
40:09En particulier, on a mis en place
40:11un service d'aide à domicile
40:13via une société.
40:15Ces personnes qui intervenaient étaient, pour la plupart,
40:17motivées et très au service.
40:19Mais néanmoins,
40:21elles n'étaient pas toutes comme ça.
40:23Et puis, ça n'est qu'une heure ou deux le matin,
40:25une heure ou deux le soir, et ça ne répond pas
40:27à tous les problèmes.
40:29Je me suis rendu compte aussi que ces personnes étaient mal payées
40:31et que la société de prestations
40:33qui les mettait à disposition
40:35prenait une marge qui, à mon avis,
40:37est très confortable, on va dire.
40:39Je pense qu'on pourrait mieux payer ces gens-là,
40:41mieux les considérer
40:43pour attirer des personnes
40:45motivées et compétentes,
40:47pour aider les personnes âgées,
40:49plutôt que de faire
40:51des bénéfices
40:53importants à des sociétés comme celle-là.
40:55J'ai une question. Tout à l'heure, Dominique
40:57me disait, moi, ma belle-mère,
40:59elle a passé cinq années dans un Ehpad,
41:01ça n'a pas été l'enfer.
41:03Elle aimait cet endroit, et lorsqu'on déjeunait
41:05avec elle, par exemple, le dimanche midi,
41:07elle disait, je rentre à la maison, déposez-moi
41:09à la maison, c'était devenu sa maison.
41:11Alors,
41:13l'expérience, c'est que d'un an,
41:15avec maman en Ehpad, ça se passe
41:17plutôt bien. Alors, évidemment,
41:19dans l'Ehpad, évidemment,
41:21tous les services, elle est logée, elle est nourrie,
41:23tous les soins
41:25sont prodigués,
41:27ce qui n'était pas le cas chez elle, et finalement, pour un coût
41:29qui est à peine plus élevé que
41:31ce qu'on avait comme service à domicile,
41:33elle est plutôt bien, d'une manière générale. Maman, elle se sent
41:35bien à l'Ehpad, évidemment, elle aurait préféré rester
41:37chez elle, mais elle se sent plutôt bien.
41:39Je ne veux pas critiquer les Ehpads. Moi, je trouve
41:41qu'il y a des gens qui font des efforts
41:43pour que ça se passe bien.
41:45Luc, merci, évidemment,
41:47de votre appel. Mireille, aussi,
41:49a fait le 3210. Bonjour, Mireille.
41:51Oui, bonjour.
41:53Vous, vous avez fait le choix
41:55de ne pas, j'allais dire,
41:57placer, le terme est parfois un peu impropre,
41:59mais d'offrir
42:01une autre alternative à votre mère
42:03pour qu'elle n'aille pas à l'Ehpad.
42:05Tout à fait. Disons que maman
42:07ne voulait absolument pas aller en Ehpad,
42:09et si vous voulez, moi
42:11et mes deux sœurs jumelles,
42:13on a décidé de faire en sorte
42:15de la garder. Alors, c'est moi, bien sûr,
42:17qui suis à la retraite, qui ai pris
42:19l'initiative de la récupérer.
42:21J'habite Echartes, donc j'ai tout
42:23quitté pour descendre dans une région qu'on ne connaissait
42:25pas, puisque maman était de la maison.
42:27On se retrouve sur Alès,
42:29et on se retrouve dans un petit appartement, toutes les deux,
42:31et j'ai maman avec moi,
42:33qui a eu 97 ans il y a quelques jours.
42:35Malheureusement, il est vrai
42:37que j'ai de gros petits soucis,
42:39parce que son état se dégrade,
42:41et je suis un petit peu,
42:43quelque part, à me dire,
42:45malheureusement, qu'est-ce qui va se passer
42:47dans quelque temps,
42:49quand bientôt elle ne pourra plus marcher,
42:51parce qu'on parle toujours des aidants,
42:53on parle toujours de pouvoir
42:55garder les personnes. Moi, j'ai travaillé
42:57à la DMR, j'ai travaillé à mon compte,
42:59j'ai travaillé dans des Ehpad.
43:01Il est vrai qu'il y a des gens
43:03très, très bien, qui travaillent pour toutes ces personnes,
43:05mais une personne qui est toute seule,
43:07qui veut rester chez elle,
43:09on met en place
43:11des repas, vous avez des infirmières,
43:13des aides-soignantes, vous avez
43:15des aides à domicile, mais le gros problème,
43:17moi, par exemple, si j'ai envie un jour
43:19de faire quoi que ce soit pour sortir un petit peu,
43:21parce que je suis 24 avec elle,
43:23il faut que je trouve, essaye de trouver
43:25quelqu'un, si ma soeur ne peut pas venir m'aider,
43:27me remplacer, pour
43:29s'occuper de ma maman la nuit.
43:31Si un jour il m'arrive quoi que ce soit, ma maman,
43:33elle est toute seule, il n'y a plus de solution,
43:35et je n'ai personne,
43:37il n'y a personne, en fait,
43:39qui prend l'initiative de vous aider la nuit.
43:41C'est très cher, moi, je sais qu'il y a des gens,
43:43j'ai eu, travaillé pour des personnes la nuit,
43:45mais aujourd'hui, c'est extrêmement cher la nuit.
43:47Donc, en moyenne, ma maman est une petite retraite,
43:49donc, je ne veux pas qu'elle aille en EHPAD.
43:51Mais là, elle va se retrouver bientôt
43:53au gravataire, franchement.
43:55Merci Mireille, merci beaucoup
43:57pour ces témoignages, quand même,
43:59le point commun à tout cela,
44:01c'est que tout le monde a envie d'éviter
44:03l'EHPAD. Il est 13h57,
44:05bonjour Jean-Alphonse Richard.
44:07Bonjour à tous les deux, dans l'heure du crime,
44:09aujourd'hui, l'affaire Denise Leporon,
44:11le tueur au marteau, c'est tout de suite.
44:13A tout de suite.