Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 28 novembre 2024.
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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole, Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:08Nous sommes avec Annick, bonjour Annick, où êtes-vous ma chère Annick ?
00:11Bonjour, je suis à Saint-Benoît-des-Ondes.
00:14Bonjour Annick.
00:15Dans quel département Saint-Benoît-des-Ondes ?
00:17C'est 35-Île-et-Vilaine.
00:18Dans l'Île-et-Vilaine du côté de Rennes en Bretagne, Annick ?
00:21Non, dans le nord près de Saint-Malo.
00:23Ah j'ai entendu, ah oui dans le nord, dans le nord de l'Île-et-Vilaine.
00:26Dans le nord de la Bretagne.
00:29Annick, faut-il abroger cette réforme des retraites ? On en parle au Parlement aujourd'hui.
00:34Oui, il faut la réformer parce qu'on nous l'a fait en n'écoutant pas les manifestants.
00:40D'accord, vous avez manifesté ?
00:41Moi j'étais pour le nombre d'années, pas pour un âge.
00:44Vous aviez, oui d'accord, pour le nombre de trimestres.
00:46Et j'ai ma pancarte qui est prête et du reste elle a été photographiée à Saint-Malo quand j'ai fait la grève, devant la gare.
00:52Sa pancarte est toujours prête.
00:54Ah oui, j'y retourne.
00:55Annick est prête à y retourner.
00:57Restez avec nous ma chère Annick, 13h01, le rappel des titres avec vous Céline.
01:01Et cette réforme des retraites justement qui revient à l'Assemblée pour 24h à l'initiative des Insoumis,
01:07qui souhaite l'abroger mais le texte, même s'il était adopté avant minuit ce soir à l'Assemblée nationale,
01:14a peu de chance d'arriver au bout en son avenir au Sénat.
01:16Chambre acquise à la droite, semble compromis dans le même temps
01:20et alors que la menace d'une censure plane toujours sur le gouvernement Barnier,
01:24le ministre de l'économie et des finances Antoine Armand se dit disposé à faire des concessions
01:29sur les textes budgétaires notamment concernant la taxe sur l'électricité
01:33afin d'éviter, je cite, la tempête économique et financière qu'entraînerait selon lui la chute de son gouvernement.
01:40Il paraît que ça se téléphone beaucoup entre les entourages de Michel Barnier et de Marine Le Pen en ce moment
01:45parce que Barnier essaie de sauver son gouvernement en tentant d'éviter la censure du RN.
01:52L'autorité de la concurrence a autorisé à posteriori le rachat de 200 magasins sous enseignes casinos
01:58par son concurrent mousquetaire Intermarché mais avec une condition, une réserve,
02:03qu'Intermarché cède 11 magasins à d'autres distributeurs pour éviter une concurrence trop faible au niveau local à certains endroits.
02:10Et puis un million d'Ukrainiens sont privés d'électricité aujourd'hui
02:13après l'attaque russe massive de la nuit dernière.
02:17Près de 200 missiles et drones russes ont pilonné les installations énergétiques du pays.
02:24La météo, Peggy Brosh pour cet après-midi et revoilà le soleil dans la moitié nord du pays.
02:31Et ça fait du bien du soleil entre la Normandie, l'Ile-de-France, les Hauts-de-France et le Grand-Est.
02:36En revanche, ça reste gris encore cet après-midi avec de faibles pluies entre la Bretagne, les Pays de la Loire, les régions centrales
02:42vers la Franche-Comté et le nord des Alpes.
02:45Et c'est toujours bien ensoleillé sur un tiers sud du pays entre l'Aquitaine, la Méditerranée et les Alpes
02:50avec un peu de vent sur les côtes varoises et la Corse, le tout sous des températures qui sont en baisse au nord
02:54mais qui sont proches des valeurs de saison.
02:578 à Nancy, 9 à Paris et à Lançon, 11 à Nantes, 13 à Clermont-Ferrand et c'est toujours doux dans le sud
03:03avec 15 degrés à Montauban, 16 à Cognac ainsi qu'à Marseille, 18 à Biarritz et la maximale 19 pour Ajaccio.
03:09Merci beaucoup Peggy Brosh.
03:12L'auditeur en la parole.
03:13Éric Brunet, Céline Landreau sur RTL.
03:16Petit message à tous nos députés, moi j'ai pas donné mon vote à un ou une députée pour faire du n'importe quoi.
03:22Il serait quand même grand temps que ces gens-là sortent un petit peu de leur petit précaré,
03:26arrêtent de voir un petit peu leur petit strapentin face le pourquoi ils ont été mis en place,
03:31c'est-à-dire avoir un petit peu des cornets.
03:33Alors excusez-moi d'avoir pris ces mots-là, mais franchement les citoyens en oral volent à bon entendeur, salut.
03:41Voilà, il est très en colère, on ne sait pas ce qu'il pense, il voudrait que les députés soient plus...
03:45Il est remonté Olivier en tout cas.
03:47Contre qui ? Contre quoi ? On ne sait pas.
03:49En tout cas, Annick, elle qui a fait le 3210 qui est à Saint-Benoît-des-Ondes en Bretagne,
03:54au nord de l'île Yvelines, pas très très loin de Saint-Malo.
03:5714 kilomètres.
03:5814 kilomètres.
03:59C'est précis.
04:00Et 14 kilomètres de Dol de Bretagne aussi, très jolie ville à visiter.
04:02Très bien.
04:03Et le Cap-Fréhel, c'est un peu plus loin le Cap-Fréhel, mais c'est Bretagne nord, qu'est-ce que j'avais aimé ce coin.
04:08Combien de kilomètres ?
04:10C'est très joli par là.
04:12Plus sauvage.
04:13Mais chez moi aussi c'est sauvage.
04:15Vous avez toujours votre pancarte contre la réforme des retraites.
04:20Ah oui, je l'ai gardée.
04:22Ils ne l'ont pas respectée, mais ils ne respectaient jamais les Français.
04:25Déjà un référendum, c'est Sarkozy qui l'a changé.
04:29On avait raison.
04:31Qu'est-ce qu'il y a écrit sur votre pancarte, Annick ?
04:34Moi je ne suis pas pour l'âge de retraite, qu'un âge soit fixé.
04:40Je suis pour une durée d'année de travail.
04:43Oui.
04:44À temps complet.
04:45Oui, tout à fait.
04:46Et en fonction de ça, on donne la retraite complète.
04:52Ceux qui ont travaillé, s'ils ont travaillé 40 ans, à n'importe quel âge ils ont commencé, il faut qu'ils fassent 40 ans.
04:58Donc s'ils commencent à 30 ans, c'est 70.
05:01S'ils commencent après, c'est plus tard.
05:03Ça c'est pour la retraite à taux plein, Annick.
05:06Ça veut dire que dans votre conception, on n'a pas le droit de partir à la retraite avant d'avoir fait toutes ces années-là ?
05:11Ah ben si.
05:12Ceux qui veulent, mais ils n'ont pas la retraite complète de toute façon.
05:15On n'a jamais la retraite complète.
05:17Ceux qui décident pour une raison, même les malades, ceux qui se trouvent en invalidité,
05:25ils ont quand même une pension d'invalidité, mais ils n'ont pas leur retraite complète.
05:30Vous voudriez qu'il n'y ait pas d'âge légal, qu'on puisse prendre sa retraite par exemple à 52 ans au prorata des années travaillées en fait ?
05:39Voilà.
05:40Quel que soit l'âge ?
05:41Quel que soit l'âge.
05:42Oui.
05:43Ceux qui veulent partir avant, ils peuvent.
05:45C'est les annuités.
05:46C'est dans les annuités.
05:48J'estime que c'est la plus juste chose parce que vous avez des jeunes...
05:53Quand on vous dit quand même, Annick, Annick, quand on vous dit que dans certains pays européens,
05:58on est en train de légiférer pour qu'on aille jusqu'à 70 ans, tout le monde,
06:04vous ne pensez pas qu'il y a un décalage entre la France, votre combat,
06:09et puis ces autres pays qui prennent en compte la pyramide des âges, la démographie,
06:13et qui disent on vit de plus en plus longtemps, par conséquent on va travailler de plus en plus longtemps
06:18parce qu'on n'a pas d'autre choix pour faire entrer l'argent dans les caisses de l'État.
06:22Vous ne trouvez pas qu'il y a un décalage entre votre combat et la réalité dans ces autres pays voisins ?
06:28Ce n'est pas tout à fait une réalité dans ces autres pays voisins.
06:31Parce que je dois dire déjà qu'ils ont...
06:36Les peuples, le peuple de ces pays-là n'a pas du tout les mêmes avantages sociaux que les nôtres.
06:44Notamment à ceux, aux immigrés, qui viennent clandestins et autres, sauf, revoir ça au niveau de l'AME et tout,
06:52c'est pas normal, même l'APL.
06:55Moi je vois, j'ai donné une somme d'argent pour aider mes petits-enfants pour qu'ils aient un toit,
07:00et bien ça leur empêche d'avoir l'APL.
07:02On s'éloigne un peu de notre débat, Annick, mais j'entends votre argument.
07:06On va prendre Christophe qui a fait le 3210.
07:08Mon cher Christophe, bonjour.
07:10Bonjour Monsieur Eric, bonjour Céline.
07:12Alors ça se joue aujourd'hui au Parlement.
07:14Il est possible que les parlementaires décident d'abroger cette réforme des retraites.
07:20On partirait dans un long cheminement, ça se ferait pas ce soir.
07:23Mais en tout cas, on peut au Parlement décider d'abroger aujourd'hui la réforme des retraites.
07:27Ça serait une première étape, faire l'abrogation.
07:29C'est une folie, c'est une folie.
07:31Vu l'état de la France, c'est une folie.
07:33On n'a pas le choix que de bosser plus.
07:35Vous savez, moi j'ai mon père, il était artisan patrie et peintre.
07:38Il a pris sa retraite à 70 ans.
07:40Il est né à 87 ans, il était en pleine forme.
07:42Le travail, c'est la santé.
07:44Et aujourd'hui, on n'a pas le choix, vu les comptes de la France,
07:47on n'a pas le choix que de bosser plus.
07:49Je dirais même qu'il faut aller jusqu'à 65 ans, moi.
07:51Et remettre les 40 heures de travail par semaine.
07:55Parce qu'il faut qu'on bosse.
07:57Il faut qu'on crée du PIB.
07:59Il faut qu'on retraite la France.
08:01Et on n'a pas le choix que de faire la retraite pour la fin de 64 ans.
08:04Donc vous, vous êtes pour les 40 heures.
08:07Vous êtes pour la retraite à 65 ans.
08:09Que faites-vous comme métier, Christophe ?
08:11Je suis artisan dans le BTP.
08:13De toute façon, les 40 heures, vous devez les faire en 3 jours, vous.
08:16Oui, je fais 60 heures minimum par semaine.
08:19Et puis vous savez, j'ai commencé à bosser à l'âge de 15 ans.
08:22Et puis on m'annonce que je prendrai ma retraite à 67 ans
08:24pour avoir mes années militaires entières.
08:26Mais moi, ça ne me dérange pas.
08:28Je préférerais que le président Emmanuel Macron me dise
08:31tu prends ta retraite même à 80 ans,
08:33mais par contre, tu n'as plus 45 ans, tu as 35 ans.
08:35Parce que vous savez, le travail, c'est la vie.
08:38Les gens, le problème, c'est qu'aujourd'hui,
08:40le travail pour eux, ce n'est pas la priorité.
08:42La priorité, c'est les vacances, c'est les hobbies, tout ça.
08:47Il faut revenir à la priorité.
08:49Aujourd'hui, c'est le travail.
08:50Le travail, vous, votre travail, c'est votre vie.
08:53Mais il y a des gens, Christophe,
08:54vous savez bien qu'ils n'aiment pas leur boulot.
08:56Eh bien, il faut qu'ils fassent autre chose.
08:58Il faut qu'ils fassent autre chose,
09:00c'est qu'ils n'aiment pas leur travail.
09:02Je pense qu'il y a toujours un travail qui veut plaire aux personnes.
09:06Est-ce qu'avec cette question que remet la France insoumise
09:11au cœur de l'actualité,
09:13une possible abrogation de la réforme des retraites,
09:15même si, on l'a dit, on le répète,
09:17quand bien même le texte serait adopté d'ici minuit,
09:20les chances de le voir continuer sa route parlementaire sont extrêmement minces.
09:24Est-ce que vous craignez qu'on remette un peu d'instabilité supplémentaire dans le pays ?
09:27Est-ce que ça, ça vous inquiète, Christophe ?
09:29Ce qui m'inquiète, c'est ça.
09:30Et puis, ce qui m'inquiète aussi, c'est la censure avec Michel Barnier.
09:33Moi, je trouve que c'est un bon Premier ministre.
09:35On ne l'a pas encore vu à 100%.
09:37Il faut un homme comme ça pour redresser le pays.
09:40Il faut arrêter.
09:42Le problème de la LFI et du SN,
09:44enfin du RN,
09:46c'est qu'ils font du clientélisme.
09:48Ils voient les élections présidentielles en 2027.
09:50Donc, ils veulent récupérer le maximum.
09:52C'est pour ça.
09:53Mais ils ne voient pas l'intérêt de la France.
09:55Et puis, attendez, moi, je n'ai pas envie de laisser une dette à mes enfants et à mes petits-enfants.
09:58Je travaille pour eux.
10:00Je ne veux pas qu'ils aient une dette comme il y a aujourd'hui.
10:02Donc, il faut que tout le monde se mette à bosser.
10:07Merci, Christophe, pour votre témoignage.
10:09Merci, Christophe.
10:10Vous êtes dans quel coin, Christophe ?
10:12À Nevers.
10:13À Nevers.
10:14Mais on se connaît, vous êtes venu chez mon frère.
10:16Ah, mais c'est Christophe !
10:18Du BTP, bien sûr, dans la Nièvre.
10:20Oui.
10:21Ah.
10:22Eh bien, je vous embrasse très fort, mon cher Christophe.
10:25Merci de votre appel.
10:27Au revoir.
10:28Au revoir.
10:29Gilbert est avec nous également.
10:30Il a fait le 30 de 10.
10:31Oui, il y a des auditeurs.
10:32Au bout d'un moment, quand ils appellent plusieurs fois, on commence à se familiariser avec eux.
10:37Mon cher Gilbert, bonjour.
10:38Bonjour.
10:39Oui, bonjour, Éric.
10:40Où êtes-vous, Gilbert ?
10:41Bonjour, Céline.
10:42Bonjour.
10:43Où êtes-vous ?
10:44Oui, moi, comment dire ?
10:47Mon idée est que, comme la dame, il ne faut plus parler.
10:51Il faut arrêter avec ses 62, 63, 64 ans.
10:55Il faut imposer un nombre d'années de travail.
10:58Je vous entendais avant parler de l'Allemagne.
11:00On nous cite toujours l'Allemagne.
11:02Il se trouve que je passe une partie de ma retraite en Bulgarie.
11:07Je ne suis pas bulgare, mais bon.
11:09Beaucoup de voisins sont allemands.
11:11Les Allemands, contrairement à ce qu'on dit, ne bossent pas jusqu'à 67 ans.
11:14Ils prennent leur retraite comme tout le monde, à 60, 62, 63 ans.
11:19Et pourquoi ? Parce qu'ils sont usés, parce qu'ils ne peuvent plus travailler.
11:22Et tout simplement, ils ont de telles minorations sur leur retraite
11:25qu'ils sont obligés de s'expatrier, de venir vivre en Bulgarie
11:28pour avoir un semblant de vie.
11:30Alors qu'on arrête de nous citer l'Allemagne.
11:33C'est complètement un faux exemple et ça, je peux en témoigner.
11:36D'accord, intéressant.
11:38Il y a aussi des Allemands qui prennent leur retraite en Allemagne.
11:40Ils ne sont pas tous en Bulgarie, Gilbert.
11:42Mais j'entends ce que vous dites.
11:44Restez avec nous, Gilbert.
11:46Oui, à tout de suite.
11:59Avec Eric Brunet et Céline Landreau.
12:02On parle de l'allongement ou de la réduction du temps de travail
12:07pour arriver à l'âge de la retraite, à 64, voire le reporter à 62.
12:11Le gros problème aujourd'hui, ce n'est pas l'âge de départ à la retraite.
12:15Le gros problème aujourd'hui, c'est la valeur travail dans notre société.
12:18Il faut qu'on remette vraiment la valeur travail au centre du jeu.
12:21Il faut remettre les gens au travail, au final.
12:24Claude qui rejoint un peu ce que nous disait Christophe tout à l'heure.
12:27Tout à fait. Nous sommes avec Gilbert.
12:29Et nous sommes avec Luc également, mon cher Luc.
12:31Bonjour, vous êtes en Bretagne, vous aussi.
12:33Bonjour Luc, je suis à l'île d'Oléron, en Sorte-Maritime.
12:37Un peu plus au sud.
12:39Dites-moi Luc, on pourrait faire commencer la marche arrière en France aujourd'hui.
12:48Les parlementaires en parlent aujourd'hui.
12:51Et aller vers l'abrogation de cette réforme des retraites.
12:55C'était une nécessité ou pas pour vous, de l'abroger ?
12:58Non, je trouve ça bête.
13:00Je suis conscient qu'on est moins en moins à travailler.
13:03On a un souci aujourd'hui qu'il faut bien les payer ces retraites.
13:06Et que les gens vivent de plus en plus tard.
13:08Donc je trouve que c'est normal que les gens passent à 64.
13:10Le souci n'est pas là.
13:12Comme disait la dame tout à l'heure, je pense qu'il faut jouer aussi avec les annuités.
13:15Je vais donner mon exemple.
13:17Je suis restaurateur, je travaille dans l'hôtellerie.
13:19Je n'ai eu droit à aucune aide sur aucune chose depuis toujours.
13:22Je n'ai eu aucune aide de quoi que ce soit.
13:24On me supprime mes années d'apprentissage, alors que j'ai bien cotisé.
13:28On me supprime mes années d'investissement, les deux premières années qu'en tant que patron.
13:33Parce que je cotisais moins, mais j'ai cotisé quand même.
13:36Et vous n'avez pas le droit au chômage ?
13:39Et je n'ai pas le droit au chômage, moi je n'ai aucun droit.
13:42Ni sécurité, ni rien.
13:44Donc on travaille plus, parce que moi je fais 3 fois 35 heures par semaine.
13:47Comme vous parliez tout à l'heure dans le BTB, c'est la même chose.
13:50Et aujourd'hui, on n'est pas français, on n'a pas les mêmes lois.
13:53Vous parliez dans la politique récemment des conducteurs de TGV qui font la grève à chaque fois pendant qu'on part en vacances.
13:59À ce point quoi, on a travaillé toute notre année comme des durs.
14:02Plus que tout le monde, on part en vacances, on nous supprime notre voyage, on perd tout notre voyage.
14:05Parce que c'est con, ils ont décidé de faire la grève.
14:09Mais eux, ils gagnent des salaires de 3-4 000 euros par mois.
14:12On n'insulte personne, mon Luc.
14:15Par contre, il y a un truc qui est sûr, c'est qu'ils partent avant tout le monde à la retraite.
14:19Il y a des gens qui ont des avantages de partir à 50-55 ans.
14:23Et nous, on travaille le week-end, les jours fériés, à l'envers de tout le monde.
14:27Si tous les restaurateurs, si tous les étudiants disaient qu'on fait grève,
14:30ne rêvez pas, nous on n'a pas le droit, on peut faire grève, on peut nous regarder de loin.
14:33Vous parlez de restaurateurs, mais c'est le cas de toute votre vie finalement, je la résume.
14:37C'est les artisans, beaucoup de commerçants qui sont comme vous, artisans, commerçants.
14:44Nous, on travaille à l'envers.
14:46Du coup, les gens sont bien contents de nous trouver en vacances,
14:48sont bien contents de nous trouver les hôteliers ouverts et tout ça.
14:51Si on faisait grève, qu'on fermait pendant le mois d'août entièrement,
14:53que les gens ne pourraient pas partir en vacances, vous imaginez le bazar ?
14:56Alors que là, c'est la SNCF qui fait grève.
14:58Nous, on n'est pas reconnus de notre côté.
15:00Et en plus, on part à 67 ans.
15:02Vous vous rendez compte les horaires que je fais ?
15:04Moi, je fais 14 heures par jour.
15:06Je serai payé à mes annuités ou mes heures de travail.
15:08Normalement, je partirai avant.
15:10J'ai 57 ans aujourd'hui.
15:12Je travaille énormément, je fatigue aussi comme tout le monde.
15:15J'ai couru jusqu'à 67 ans pour pouvoir arriver à avoir une retraite digne.
15:19Ce n'est pas logique.
15:20Vous êtes propriétaire de votre établissement, Luc ?
15:22Oui, tout à fait.
15:24Ça participe parce qu'évidemment, il y a plein d'inconvénients
15:29à être indépendant, à être patron.
15:31Il y a aussi parfois l'avantage.
15:33C'est un capital qu'on se construit tout au long de la carrière.
15:36Est-ce que ça ne vous permettrait pas de partir plus tôt la vente
15:39éventuellement de votre établissement ?
15:41C'est un complément de retraite ? C'est envisagé comme tel ?
15:43Non, comme le comptable le calcule.
15:46Le problème, c'est que c'est un coup, mais pas si énorme que ça.
15:48Ça va durer quelques années, pas beaucoup.
15:50C'est vrai qu'il y a toujours l'idée de se dire qu'on va investir.
15:53Mais regardez aujourd'hui le problème d'investir.
15:55On n'est jamais sûr sur l'investissement, le retour qu'on va avoir.
16:00C'est une limite par rapport à une vie.
16:03Céline ne parle pas de ça.
16:06Céline vous dit que vous avez la possibilité de vendre votre établissement
16:10pour vous constituer une retraite.
16:12Oui, ça ne suffit pas. Ce n'est pas suffisant.
16:15Le souci, c'est que à la rigueur, à partir de 65 ans,
16:18on va peut-être se dire qu'on va vendre pour se dire
16:21que cet argent, on va le placer autrement pour essayer de construire une retraite.
16:24Mais ce n'est pas gagné.
16:25Nous, on paie même des retraites complémentaires.
16:27Moi, je me fais un salaire honnête, je ne le cache pas.
16:30Il n'y a pas de souci, je vais dire.
16:31Je travaille en conséquence pour ça.
16:33Mais la moitié de mon salaire va dans les retraites.
16:35Sinon, quand j'ai fait le calcul avec les gens des retraites
16:38il y a moins de 10 ans avec les comptables,
16:40on partait avec 500, 600, 700 euros dans l'année.
16:43Mais merde, qu'est-ce que je fais ? Je ne suis pas français ou quoi ?
16:45Je n'ai pas les mêmes droits que d'autres.
16:46Il y en a qui vont gagner 3, 4 000 euros de salaire
16:48et on va leur faire partir à 50, 55 ans.
16:51C'est sûr que les indépendants, les commerçants, les artisans
16:54sont les parents pauvres.
16:57Vous imaginez, vous n'avez pas le droit au chômage.
17:00Il y a donc des millions de Français dans ce pays en 2024
17:04qui n'ont pas le droit à un jour de chômage.
17:07Les indépendants, les artisans, les commerçants en font partie.
17:10On n'est pas tous dans le même cas.
17:12On n'est pas tous forcément malheureux ou non.
17:14On gagne quand même notre vie, il n'y a pas de souci, ça je l'entends bien.
17:16Mais on a aussi des frais supplémentaires.
17:18Et je sais qu'aujourd'hui, on n'est pas reconnus par rapport à ça.
17:21Et moi, mon coup de gueule, il est plus par rapport à ça.
17:23Je trouve que par rapport aux annuités que j'ai,
17:26je devrais partir quand elles sont faites, point barre.
17:28Et pas qu'on attende un âge comme ça.
17:30C'est 67 ans pour le commerçant restaurateur que vous êtes.
17:34Oui, exactement.
17:36Sinon, je pars bien avant, mais avec la moitié.
17:38C'est gentil, mais j'ai travaillé comme un dingue pour qu'on me donne que la moitié.
17:41Et moi, je cotise pour tout le monde tout le temps.
17:43C'est ça qui est fou, quoi.
17:45Olivier, merci mon cher Luc qui est du côté de Doléron.
17:49Olivier est avec nous.
17:51Bonjour.
17:52Oui, bonjour à vous. Bonjour à tous, oui.
17:54Alors donc, on discute aujourd'hui au Parlement
17:57de l'abrogation, ou pas,
17:59de la réforme des retraites telle qu'elle a été votée.
18:01Déjà ça, ça me fait un peu doucement rigoler
18:03parce qu'on est parti, déjà,
18:05on est un peu sur une journée blanche
18:07parce qu'en fait, on s'aperçoit qu'il va falloir que ça monte au Sénat.
18:09Et en fait, il n'y aura rien.
18:11Il n'y aura rien de nouveau sous le soleil.
18:13Donc déjà ça, ça me fait doucement halluciner.
18:15Oui, c'est plus un coup politique
18:17qu'une avancée sociale espérée.
18:19Vous pensez qu'en ce moment, on a besoin de faire des coups politiques ?
18:22Enfin moi, là, on voit vraiment le vrai visage de tout le monde.
18:27On est dans une mouise noire.
18:30Et en fait, on a tous ces gens-là
18:32qui sont toujours en train de défendre leurs petits précarés,
18:34leurs petits strapentins.
18:36Et c'est que des coups politiques.
18:38C'est exactement ça.
18:40Mais en même temps, tous les gens qui ont mis
18:42cette pseudo-loi sur les retraites en place,
18:46ils n'ont même pas eu la décence
18:49de venir voir au moins ce qu'il en était sur le terrain.
18:51Parce que là, il y a la personne d'avant
18:53qui était restaurateur.
18:55Moi, c'est plus le bâtiment.
18:57Moi, je vous mets au défi à 63-64 ans
18:59d'être sur un toit
19:01à poser de la couverture et de la charpente.
19:03Vous allez voir un petit peu comment que ça fait.
19:05Moi, je fais du carrelage. Je peux vous garantir
19:07qu'à 53 ans, je suis déjà un petit peu rincé.
19:09Bon, j'aime mon métier.
19:11Mais bon, il y a un moment...
19:13Le problème, c'est que tout le monde tire les couvertures à soi.
19:16Et les gens ne sont même pas écoutés.
19:18Ils ne sont même pas entendus.
19:20C'est même pas histoire d'être écoutés. Ils ne sont même pas entendus.
19:22Alors, qu'est-ce que vous voulez dire ?
19:24Mais vous, sur le fond, Olivier, vous dites quoi sur cette retraite ?
19:27Vous dites...
19:29Il faut revenir à 62 ans ?
19:31Ou il faut travailler plus ?
19:33Il faut mettre un nombre...
19:35Comme ça a été dit en démarrage
19:37d'émission,
19:39je pense qu'il y a un nombre
19:41d'annuités à avoir.
19:43Et puis, c'est tout.
19:45Après, il y a peut-être un pourcentage de pénibilité
19:47à prendre en compte.
19:49Mais il y a un moment où on ne s'en sortira pas.
19:51Et puis surtout, entre guillemets,
19:53est-ce qu'il n'est pas grand temps de faire
19:55une cote mal taillée,
19:57arrêter les régimes spéciaux,
19:59faire un régime global pour tout le monde ?
20:01Je crois qu'on s'y pense.
20:03Il y a des grèves,
20:05ça bloque la France pendant six mois.
20:07On en revient toujours au même.
20:09Vous avez des gens
20:11qui, pour être mis en place,
20:13pour être élus, vont vous
20:15promettre
20:17monts et merveilles, et puis il n'y a jamais rien.
20:19Il y a un moment, ce n'est pas parce qu'il y a
20:21le petit caillou dans la chaussure qu'il ne faut pas
20:23défaire les lacets. Il y a un moment,
20:25il faut arrêter. Je ne sais pas.
20:27C'est dingue.
20:29Pour revenir à la durée de cotisation,
20:31on sait que c'est 43 annuités.
20:33Aujourd'hui, c'est assez ? C'est trop
20:35pour vous ?
20:37Parce qu'il y a cette règle quand même.
20:39Ça peut être assez, mais
20:41en parallèle de ça, il faut voir aussi
20:43toutes les gabegies,
20:45tout l'argent, le poignon de dingue
20:47pour prendre une expression qui est gâchée,
20:49qui est dilapidée autrement.
20:51En fait, c'est tout
20:53un ensemble à
20:55faire travailler ensemble.
20:57Ce n'est pas uniquement que les retraites, on s'aperçoit
20:59que les retraites dépendent de pas mal de choses.
21:01Mais comme
21:03il n'y a pas grand-chose, il n'y a pas beaucoup de curseurs
21:05qui peuvent être... Les gens
21:07n'ont pas la volonté de bouger
21:09les curseurs un peu plus que l'habitude,
21:11on ne changera jamais. C'est ça
21:13la problématique. C'est un sujet sur lequel
21:15il y a beaucoup de passion, Olivier, les retraites.
21:17Tout le monde est un peu chaud bouillant
21:19dès lors qu'on parle des retraites, mais
21:21c'est difficile de trouver un socle commun,
21:23un dénominateur commun à tous les Français.
21:25Il y a ceux qui veulent travailler un peu moins,
21:27ceux qui voudraient travailler,
21:29ceux qui pensent qu'il est nécessaire de travailler plus,
21:31ceux qui pensent que l'âge limite
21:33est absurde, il faut
21:35considérer uniquement les annuités,
21:37la pénibilité...
21:39Au fond,
21:41c'est difficile de trouver un consensus. C'est pour ça
21:43qu'on se prend
21:45souvent la tête entre nous sur la question
21:47des retraites. Merci, Olivier.
21:49Merci à tous ceux qui nous ont appelés. Dans un instant,
21:51on va parler de ce fléau.
21:53Les jeunes de 7 à 19 ans,
21:55c'est-à-dire les enfants mais aussi les adolescents,
21:57lisent beaucoup moins aujourd'hui qu'avant.
21:59La faute à quoi ? A TikTok ?
22:01A Instagram ? A Netflix ?
22:03A Amazon Prime ? On en parle dans une poignée
22:05de secondes, mais tout de suite, tapis rouge
22:07pour Jean-Alphonse Richard. Bonjour, Jean-Alphonse.
22:09Bonjour à tous les deux. Bonjour, Eric.
22:11Bonjour, Céline. Aujourd'hui, on va au Guyana.
22:13Je ne sais pas si vous connaissez ce tout petit pays.
22:15Au nord du Brésil, à côté de la Guyane française.
22:17Et du Suriname.
22:19Très bon géographe.
22:21Aujourd'hui, avec la terrifiante affaire du gourou
22:23Jim Jones, à la tête de la secte
22:25du Temple du Peuple. Alors lui, ça pourrait être
22:27un salaud de l'histoire, comme vous les appelez
22:29dans votre podcast.
22:31Plus de 900 morts.
22:33Sans doute plus de 300 enfants.
22:35Le nombre des victimes n'a jamais pu être établi
22:37avec précision. C'était le 18 novembre
22:3978. Le gourou
22:41américain était exilé au Guyana.
22:43Il était enfermé dans la paranoïa
22:45parce qu'il commençait à avoir des ennuis
22:47tardifs avec le gouvernement américain.
22:49C'est un suicide collectif, c'est quoi ?
22:51Il a fait empoisonner tout le monde.
22:53On dit un suicide collectif, mais
22:55il n'avait pas le choix, ces familles entières.
22:57Elles ont été empoisonnées au cyanure
22:59ou bien on les a forcées, on les a piquées parfois
23:01parce qu'elles refusaient de boire la boisson
23:03terrifiante. L'enquête
23:05n'est pas si simple. Evidemment, c'est
23:07un massacre de masse, mais ce n'est pas si simple parce qu'on va
23:09s'apercevoir. La CIA et le FBI,
23:11il y a toujours des rapports qui ne sont pas déclassifiés
23:13aujourd'hui, ce qui est étonnant aux Etats-Unis.
23:15Ils vont s'apercevoir que cet homme avait beaucoup d'influence
23:17et qu'il avait aussi ses entrées peut-être à la
23:19Maison Blanche. L'affaire du gourou
23:21Jim Jones, le révérend aux mains
23:23sanglantes, c'est dans l'heure du crime
23:25aujourd'hui. A tout à l'heure ?
23:27On écoutera. 14h.
23:29En attendant, on vous attend, mesdames, messieurs.
23:31Comment faire pour faire davantage
23:33lire nos enfants ?
23:35A tout de suite.
23:37Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole
23:39sur RTL.
23:41Eric Brunet et Céline Landreau.
23:43RTL.
23:45Vous écoutez
23:47RTL midi, les auditeurs ont la parole.
23:49Un jeune sur cinq n'ouvre jamais
23:51de livre pour le plaisir.
23:53Comment leur donner le goût de la lecture ?
23:55On vous attend. On revient dans 59
23:57secondes.
23:59Céline Landreau et Eric Brunet.
24:01Les auditeurs ont la parole sur RTL.
24:03Vous avez
24:05la parole, mesdames, messieurs. Alors, ne vous
24:07écrivez pas. Il y a un numéro que vous devez
24:09forcément enregistrer dans vos numéros
24:11préférés, dans vos smartphones.
24:13C'est le 3-2-1-0.
24:15Le 32-10. C'est RTL.
24:17C'est les auditeurs ont la parole. C'est vous.
24:19Vous devriez l'avoir en tête de vos numéros
24:21préférés, le 32-10.
24:23Céline, on va parler quand même d'un phénomène
24:25qui est un peu inquiétant. C'est que
24:27les 7-19 ans
24:29lisent moins aujourd'hui
24:31qu'hier. Oui, ce sont les
24:33chiffres du Centre National
24:35des livres. Si on vous en parle aujourd'hui, c'est parce que
24:37le salon de montreuils
24:39consacré à la littérature jeunesse
24:41ouvre aujourd'hui. En moyenne,
24:43les 7-19 ans dans notre pays passent
24:4519 minutes par jour
24:47à lire et plus de 3 heures
24:49sur les écrans. Et cet autre
24:51chiffre qui est peut-être plus inquiétant encore,
24:53c'est qu'un jeune sur 5 n'ouvre jamais de livres
24:55juste pour le plaisir,
24:57comme un loisir. Souvent,
24:59quand on lit aujourd'hui, c'est plus par
25:01contrainte parce que c'est l'école, les programmes scolaires.
25:03Et ça, c'est vrai que ça peut être un peu
25:05désolant et ça vous a fait réagir, David.
25:07Vous avez fait le 32-10. Bonjour.
25:09Oui, bonjour Céline, bonjour Eric.
25:11Bonjour David. Vous avez des enfants
25:13entre 7 et 19 ans ?
25:15J'ai une fille, Colline,
25:17de 8 ans et un garçon, Marius,
25:19de 11 ans. Marius
25:21lit-il ? Colline lit-elle ?
25:23Ils lisent
25:25tous les deux et ils n'arrêtent pas
25:27de lire.
25:29Alors ça, c'est parce qu'il y a un papa lecteur
25:31et une maman lectrice.
25:33Alors, il y a eu un papa lecteur dans
25:35sa jeunesse, une maman
25:37lectrice aussi, mais on va dire
25:39à l'occasion,
25:41on peut lire des
25:43ouvrages, des romans, etc.
25:45Simplement,
25:47la maman a eu la bonne idée
25:49dès leur plus jeune âge de
25:51leur lire des
25:53histoires, dès les premiers jours,
25:55des petites histoires pour les endormir
25:57quand ils étaient bébés.
25:59Je veux dire qu'aujourd'hui, ça perdure encore,
26:01que ce soit elle ou moi
26:03ou les deux, on se partage des couchers,
26:05il y a toujours un petit rituel
26:07de lecture qui existe.
26:09Tous les soirs, il y a le rituel, c'est papa ou maman
26:11qui lit l'histoire avant qu'on s'endorme.
26:13Voilà, alors plus ou moins
26:15longtemps, tout dépend des livres qu'ils nous
26:17présentent ou qu'ils veulent lire.
26:19D'accord, mais c'est un peu
26:21de la triche. Marius,
26:2311 ans, votre fils,
26:25est-ce qu'il ouvre tout seul un livre ?
26:27Parce que quand c'est papa ou maman qu'il lit une histoire,
26:29c'est une forme, ok, d'accord,
26:31c'est de la lecture, mais enfin, c'est un peu
26:33de la triche. Est-ce qu'il lit tout seul ?
26:35Est-ce que vous le surprenez, allongé sur son lit
26:37après l'école, de temps en temps,
26:39lisant un livre ?
26:41Ah oui, non, mais ça, lui particulièrement,
26:43alors un peu plus que sa soeur, mais
26:45il est capable de lire
26:47des livres seul, de s'y mettre
26:49tout seul, il est passionné par la lecture,
26:51il est passionné par les infos. Il lit quoi ? Des bandes dessinées ?
26:53Romans ?
26:55Il y a deux ou trois ans, donc il avait
26:578 ans, il a commencé à lire les Harry Potter,
26:59donc ça, c'était sa passion,
27:01donc c'était quand même des groupes à des personnages.
27:03Et puis on l'a abonné
27:05à des journaux, alors des journaux de son âge,
27:07Le Petit Quotidien, pour ne pas les citer,
27:09notamment,
27:11il lit le journal
27:13des sports, La Voix des Sports,
27:15tous les lundis, avec les rédacteurs sportifs,
27:17les articles, il lit des pixous,
27:19il lit des romans, voilà, on ne s'arrête pas
27:21à un style de lecture.
27:23Oui, c'est bien, parce que finalement,
27:25la lecture, ça marche
27:27avec la curiosité, c'est-à-dire qu'on lit
27:29tout, tout ce qu'on a sous les yeux,
27:31moi j'aime bien cette idée,
27:33une BD, un pixou, un bouquin, un roman,
27:35un truc rigolo, un manga...
27:37Pour la petite anecdote, on l'avait même surpris
27:39lors des dernières élections
27:41présidentielles, à lire le programme
27:43électoral des candidats, quand on les a
27:45reçus dans la boîte aux lettres, et c'était quand même
27:47quelque chose qui était
27:49plutôt rigolo,
27:51donc voilà.
27:53Restez avec nous, David, on va prendre Sophie, qui nous a appelé au 3210.
27:55Bonjour Sophie. Bonjour.
27:57Oui, bonjour. Qui est Sophie ?
27:59Alors, je suis enseignante
28:01en français, et puis
28:03j'ai des classes des collégiens, des classes
28:05de 6ème et de 3ème,
28:07et,
28:09je regrette effectivement que les jeunes,
28:11de moins en moins, livent.
28:15Comment vous vous en rendez compte ?
28:17C'est quand vous les interrogez en classe,
28:19ils n'ont pas de lecture,
28:21de titre à vous soumettre spontanément ?
28:23Pas forcément, et puis souvent,
28:25quand on leur demande de lire des livres,
28:27on a beau essayer de déployer
28:29toutes sortes de stratégies
28:31pour les attirer aux livres,
28:33c'est très compliqué, il faut jouer
28:35un petit peu au chat à la souris, parce que certains vont
28:37chercher de très longs résumés
28:39sur Internet, par exemple.
28:41Quelquefois,
28:43même les parents les aident à chercher des résumés
28:45très longs sur Internet,
28:47et ça devient vraiment compliqué.
28:49Mais ça n'a pas toujours
28:51existé ça, Sophie ?
28:53Les cancres qu'il a la veille,
28:55il faut avoir lu le livre,
28:57l'ont pas fait, il demande aux copains, raconte-moi.
28:59Oui, tout à fait, mais c'est beaucoup
29:01plus important aujourd'hui,
29:03il y a beaucoup plus d'élèves. Dans une classe,
29:05aujourd'hui,
29:07même en 6ème, j'ai une dizaine d'élèves
29:09qui aiment lire,
29:11et je suis dans un établissement où vraiment les élèves
29:13ne sont pas...
29:15Ils ont des résultats corrects.
29:17Donc, c'est pas...
29:19C'est vraiment problématique, et on sent que
29:21les écrans, la lecture
29:23fait pas le figure face aux écrans,
29:25c'est évident.
29:27Et vous en parlez avec les parents ? C'est un sujet qui est abordé ?
29:29Oui, beaucoup, parce que
29:31beaucoup sont justement dans le questionnement,
29:33ils ne savent pas trop comment
29:35s'y mettre, comment...
29:37Alors, c'est vrai que déjà,
29:39moins d'écrans, ce serait bien.
29:41Et puis aussi, peut-être,
29:43j'ai toujours trouvé que
29:45le meilleur moyen de faire lire un enfant,
29:47c'est de lui parler des livres.
29:49Même entre eux, moi j'organise
29:51ce petit cercle littéraire au sein de mes classes,
29:53les élèves se mettent
29:55en rond, on est vraiment
29:57décontractés, chacun apporte
29:59le livre qu'il a aimé,
30:01et essaie de le vendre à ses camarades.
30:03Quelle bonne idée !
30:05C'est un petit Bernard Pivot
30:07que vous faites à l'école, quoi !
30:09Voilà, tout à fait, oui. Et ça marche très bien.
30:11Parce qu'en fait, le meilleur moyen de donner envie
30:13de lire, c'est d'avoir en face de soi
30:15quelqu'un qui a très envie de...
30:17qui a aimé un livre,
30:19qui l'a envie de transmettre.
30:21Voilà.
30:23Et moi, je fais pareil, quand je propose plusieurs bouquins
30:25en classe, j'essaie
30:27de les vendre.
30:29Oui, c'est bien, parce que vous parlez
30:31de passion pour un livre, une personne,
30:33un jeune parle de son livre,
30:35ça convoque aussi la question
30:37de la rhétorique, de la prise de parole en public,
30:39de l'éloquence... Voilà, tout à fait.
30:41Voilà pourquoi j'ai aimé ce livre, etc.
30:43Les autres posent des questions, on convoque aussi
30:45la curiosité des auditeurs,
30:47des gamins qui écoutent. Je trouve que c'est très bien
30:49d'avoir une très bonne idée
30:51pour pousser vos élèves
30:53à la lecture.
30:55Restez avec nous, Sophie.
30:57Les 7-19 ans lisent beaucoup moins qu'avant.
30:59Que faire pour les réintéresser
31:01à la lecture ? A tout de suite.
31:09J'ai 3 enfants,
31:15ils n'ont pas eu de téléphone avant
31:17le brevet. Dès leur enfance,
31:19on leur lisait des livres, et ensuite,
31:21d'eux-mêmes, ils ont pris des livres et ils ont
31:23apprécié à lire. Voilà, tout est dans l'éducation
31:25qu'on donne aux enfants.
31:27Voilà, les 7-19 ans
31:29lisent de moins en moins, mais il y a des
31:31résistants, puis il y a des parents qui
31:33se font
31:35une règle, un principe de tout
31:37faire pour les conduire vers le livre, la lecture,
31:39la BD. Céline,
31:41c'est un vrai sujet. Vous devriez
31:43expérimenter avec vos enfants. Je devrais.
31:45Je ne vous raconte pas le temps que je passe le soir à lire
31:47les histoires à la maison, Eric.
31:49Victor, vous êtes
31:51nos yeux sur les réseaux sociaux.
31:53Vous lisez les messages
31:55des auditeurs beaucoup sur ce sujet ?
31:57Je fais beaucoup de lecture, Victor. Allez, un peu de lecture.
31:59Allez, un petit peu de lecture pour moi. Nathalie
32:01nous dit sur l'application RTL, mon petit-fils
32:03de 8 ans a lu près de 500 livres
32:05en 2023. Sa mère lit beaucoup
32:07et je l'emmenais à la bibliothèque toutes les semaines
32:09quand elle était petite. 500 livres,
32:11c'est de la torture, ça fait
32:13presque 2 livres par jour. Oui, mais s'il aime bien.
32:15On ne va pas l'empêcher, c'est bien aussi de lire.
32:17Anonyme nous dit
32:19au-delà de la faute
32:21des écrans, est-ce que ce n'est pas les programmes
32:23scolaires qui seraient aussi la cause ?
32:25Mon fils de 7 ans a très peu de lecture à faire
32:27à la maison. Si je ne le mets pas devant un livre,
32:29il ne lit pas par lui-même.
32:31Philippe a 3 enfants, 3 lecteurs différents.
32:33Une dévore un roman dans la journée,
32:35l'une est plutôt pressée et sportive
32:37et la dernière, c'est une contrainte
32:39pour la faire lire. Oui, c'est ça.
32:41Même avec les mêmes parents, ce n'est pas toujours
32:43la même réussite selon les enfants, là, pour le livre.
32:45Moi, j'ai une lectrice
32:47et j'ai une pas-lectrice.
32:49Pourtant, ils ont les mêmes parents. Pourtant, vous avez lu
32:51les histoires tous les soirs. Oui.
32:53Hakim ! Bonjour, Hakim !
32:55Oui ? Ah, c'était le titre
32:57quand j'étais petit d'une bande dessinée
32:59d'aventure américaine, Hakim.
33:01Vous êtes un héros, Hakim.
33:03Exactement. Très, très bonne référence.
33:05Bon alors,
33:07qui est Hakim ? Vous êtes où ?
33:09Et pourquoi appelez-vous au 3210 ?
33:11Alors, je suis au 3 Brasseurs
33:13en face de mon chef, en train
33:15de débriefer sur la journée et en même
33:17temps, je ne vais pas faire tel, je suis dans le Nord.
33:19Je suis à Valenciennes.
33:21Hakim, est-ce que vous pouvez enlever
33:23le haut-parleur ? Parce qu'on signale au régi
33:25que vous avez dû activer le haut-parleur.
33:27Je l'ai enlevé.
33:29Mais c'est toujours aussi bruyant,
33:31c'est ça ? Non, c'est mieux, là.
33:33C'est un peu mieux. Merci
33:35beaucoup. Alors, les enfants
33:37d'Hakim lisent-ils ?
33:39Oui. Louane,
33:41Maëlle et Mélane
33:43lisent beaucoup. 18, 14,
33:45et 8 ans. Vous avez fait comment ?
33:47Alors, la petite recette, notre petit tips,
33:49en fait, depuis qu'ils sont petits,
33:51on est dans la lecture. Ma fille de 8 ans,
33:53elle dort avec ses livres. Autour d'elle, elle a des doudous
33:55et des livres. Je connais ça,
33:57et elle s'endort avec.
33:59Donc, le rituel, en fait,
34:01qu'on a instauré depuis tout jeune,
34:03c'est, je te donne
34:05trois personnages, je l'ai choisi.
34:07Elle l'a choisi dans son univers.
34:09De la journée, mamie,
34:11le professeur, un ami, ou quoi que ce soit,
34:13ou d'autres personnages, mais il n'y en a que trois.
34:15Et un écorce. Ça peut être
34:17à la plage, à la forêt.
34:19C'est elle qui choisit, qui décide
34:21où elle veut placer le début
34:23de son histoire. Et après, c'est moi
34:25qui, en général, je lis, je prends le livre.
34:27Donc, soit, à force, on le connaît,
34:29on connaît bien l'histoire, ou soit, on regarde
34:31la troisième découverte.
34:33Et puis, je vais commencer à rentrer par l'histoire,
34:35par la sienne, en fait, par ses personnages.
34:37Une fois qu'on a
34:39raconté, en fait, on est parti s'aventurer
34:41dans plein des... explorer, en fait, un peu son
34:43imagination et la mienne, au bout de 5,
34:4510 minutes, des fois, et d'en rentrer dans le livre.
34:47Et en fait, à chaque fois, c'est un moyen
34:49de s'approprier le livre, parce que
34:51moi, j'ai toujours connu...
34:53Dans un livre existant
34:55déjà, qui raconte
34:57l'aventure d'une petite fille, par exemple,
34:59on va dire ça, vous, vous
35:01faites rentrer dans le livre
35:03des personnages qu'elle a choisis, elle,
35:05qui sont ces personnages
35:07familiers de sa famille,
35:09par exemple. Vous les faites rentrer dans le livre.
35:11Et l'expérience est
35:13tellement assez intéressante,
35:15c'est qu'en fonction des loulous que j'ai vus,
35:17très souvent, la mécanique reste la même.
35:19Ils ont leurs petits chouchous, leurs personnages, et les faits
35:21de les voir aller dans
35:23telle aventure de Tintin, telle aventure
35:25de Picsou,
35:27ou autre, parce que je leur mets aussi des livres de ma jeunesse.
35:29Il y a les leurs qui m'ont emprunté
35:31à la bibliothèque, mais il y a aussi les nôtres.
35:33Et donc, il y a un côté sentimental.
35:35Ah, c'est le livre de papa quand il était petit.
35:37Ah, c'est le livre de maman. Ah, c'était le grand frère
35:39qui avait lu ça aussi.
35:41On rentre par ce côté-là, cette connexion
35:43qui est propre aux émotions qu'on a.
35:45Parce que quand on lit un livre,
35:47moi, je me rappelle quand j'étais au collège, je suis tombé
35:49un an ou plus tôt au collège, et j'ai commencé à être
35:51boulimé, que j'ai rempli, je ne sais pas, peut-être une dizaine
35:53de fiches de lecture, parce qu'à l'époque,
35:55je suis de 78, ça ne se faisait pas
35:57faire PC, donc on avait
35:59la documentaliste qui nous inscrivait
36:01en fait notre nom, la date d'emprunt
36:03et de retour. Et donc, moi, j'avais peut-être
36:05une dizaine de fiches qui étaient remplies, et c'était
36:07comme ça que j'ai découvert.
36:09Alors, Hakim, ne bougez pas.
36:11Sophie, quand même,
36:13quand je vois que les statistiques
36:15nous disent que les 7-19 ans
36:17passent, bien sûr,
36:19bon, trois heures sur les écrans, c'est gigantesque,
36:21mais c'est une autre émission.
36:23Mais 19 minutes en moyenne
36:25à lire par jour,
36:27mais je trouve ça, déjà,
36:29pas mal, 19 minutes à lire par jour.
36:31Si c'est en dehors du cadre scolaire,
36:33je trouve que c'est
36:35pas mal. J'ai une
36:37de mes filles, je ne suis pas certain, j'en ai une
36:39qui lit trois fois plus, mais j'en ai une,
36:41je ne suis pas certain qu'elle lise
36:4319 minutes tous les jours.
36:45Je trouve que c'est une moyenne.
36:47Et qu'on compare avec les trois heures
36:49d'écran, toujours.
36:51Oui, ah oui.
36:53Mais il y a des élèves qui ne lisent pas du tout,
36:55du tout. Jamais.
36:59Alors, beaucoup lisent des bandes dessinées,
37:01mais bon, ce n'est pas la même chose, c'est une autre forme
37:03de lecture, mais les romans,
37:05c'est compliqué.
37:07C'est très compliqué.
37:09Alors, je pense aussi
37:11qu'il faut tomber sur
37:13un livre qui vous
37:15appe, quoi. Souvent, les gens commencent à lire
37:17de cette façon.
37:19Je connais ma mère, à 60
37:21ans, elle s'est mise à lire, elle ne lisait pas avant.
37:23Et elle est tombée,
37:25je lui ai proposé de lire
37:27Momo...
37:29La vie de Vançois ?
37:31Non, non, pas du tout.
37:33Ah, raté.
37:35De
37:37Eric-Emmanuel Schmitt.
37:39Ah, La Dame Rose ?
37:41C'est ça, voilà. Sur les blues roses.
37:43Et en fait, ça a déclenché
37:45vraiment une appétence
37:47et elle ne sait que lire.
37:49C'est marrant d'ailleurs. C'est une vraie question.
37:51Quel est le livre ? Vous vous en souvenez, vous Céline,
37:53quand vous êtes toute jeune, le livre qui va
37:55déclencher votre...
37:57votre envie de dévorer.
37:59J'ai passé tellement de temps
38:01à lire les livres de la
38:03Comtesse de Ségur. Les Vacances...
38:05Voilà, oui, moi c'est pareil.
38:07Bon, il y avait des trucs en bibliothèque verte,
38:09il y avait un truc qui s'appelait Les Six Compagnons.
38:11Mais moi, je me souviens un jour, je pique dans la bibliothèque
38:13de mes parents, Papillon !
38:15L'histoire de ce forçat qui s'évade, etc.
38:17Du bagne en Guyane.
38:19Et je me souviens, les aventures, l'évasion
38:21de Papillon, ça m'avait...
38:23J'avais dévoré ce livre d'adulte qui faisait, je sais pas,
38:25400 pages.
38:27Et ce jour-là, j'ai compris que j'allais devenir
38:29un grand lecteur, ce qui n'est pas tout à fait vrai. Mais il faut
38:31une première expérience, Sophie.
38:33Ce qui n'a pas tout à fait duré, c'est ça que vous voulez dire.
38:35J'ai beaucoup de bouquins d'histoire, mais pas beaucoup
38:37de romans.
38:39Sophie, vous restez avec nous. Hakim aussi, on va marquer la pause.
38:41On vous retrouve tout de suite.
38:43Remarquez, on est les lecteurs d'une catégorie.
38:45On peut être un grand bouffeur de bouquins d'histoire
38:47et moins de romans. Un grand bouffeur
38:49de romans et moins d'essais politiques.
38:51Chacun lit ce qu'il a envie de lire.
38:53Ou de bande dessinée. A tout de suite.
39:08Avec Eric Brunet et Céline Landreau.
39:10Lire, c'est bien.
39:12Il faut prendre le livre dans ta main
39:14et lire le livre.
39:16Ensuite, tu vas partir.
39:18Tu vas partir et tu vas lire. Tu ne vas pas t'arrêter.
39:20Si tu restes trop sur l'écran,
39:22tu auras mal aux yeux et tu vas devenir
39:24un tout petit peu fou. Tu vas
39:26oublier tout. Parce que si je grandis
39:28et que je reste sur la télé,
39:30je n'aurai pas de travail.
39:32Tu penses que lire, ça te permet de pouvoir avoir un travail?
39:34Oui, pour apprendre.
39:37Oui, c'est sûr qu'il vaut mieux
39:39savoir lire et vaut mieux avoir lu
39:41quand on veut trouver un travail.
39:43Bien évidemment, ça élargit l'univers
39:45de tout le monde.
39:47Le spectre de chacun
39:49à la lecture. C'est intéressant
39:51ces propos qui sont tenus par des gamins
39:53parce qu'en ce moment, en région parisienne, à Montreuil,
39:55il y a un grand salon de livres.
39:57Le 40e salon dédié aux livres
39:59jeunesse et c'est Laurent Marcy
40:01qui est allé recueillir ses petits conseils
40:03de lecteurs convaincus
40:05et qui souhaite proposer
40:07et convaincre leurs copains à leur tour
40:09d'ouvrir des livres. On est avec
40:11Pierre maintenant qui a fait le 3210. Bonjour Pierre.
40:13Bonjour Pierre.
40:15Bonjour à vous deux. Est-ce que vous savez lire
40:17Pierre? Ah,
40:19heureusement.
40:21Vous avez des enfants ou des petits-enfants
40:23qui lisent?
40:25Oui, alors j'ai des petits-enfants qui lisent
40:27qui lisent beaucoup
40:29en tout cas l'aîné qui s'appelle
40:31Pierre-Louis et qui a 8 ans
40:33qu'on embrasse
40:35s'il nous écoute, Pierre-Louis.
40:37Je ne pense pas qu'il nous écoute
40:39mais on est en train de vous enregistrer
40:41donc on lui fera écouter.
40:43Et donc, Pierre-Louis
40:45comme le premier
40:47intervenant, le monsieur qui racontait
40:49des histoires pour le coucher
40:51les parents et nous-mêmes
40:53avons fait la même chose
40:55et de plus, il y a
40:57un contrôle assez strict des écrans
40:59c'est-à-dire que la télé
41:01n'est pas à disposition dans le salon
41:03elle est dans un bureau
41:05et les enfants y vont seulement
41:07avec
41:09le consentement des parents
41:11ces enfants
41:13n'ont pas de téléphone
41:15ils sont trop jeunes pour avoir un téléphone
41:17je pense personnellement qu'avant
41:19le collège ça n'est pas nécessaire
41:21et donc, Pierre-Louis
41:23plus particulièrement
41:25adore la lecture
41:27il lit de tout, il lit des pubs
41:29il lit des BD, il lit des romans
41:31j'ai entendu les Harry Potter
41:33ils sont tous passés
41:35il lit de la bibliothèque verte
41:39tout ce qui lui tombe sous la main
41:41il est capable
41:43de ne pas éteindre la lumière
41:45quand il est couché parce qu'il est
41:47absorbé par son livre
41:49c'est parfois le seul
41:51inconvénient qu'on peut trouver aux enfants lecteurs
41:53c'est que parfois c'est dur
41:55de leur dire d'éteindre le soir et de dormir
41:57quelques fois, après
41:59ils sont raisonnables
42:01mais c'est vrai que
42:03Pierre-Louis, on ne sait pas où il est
42:05on ne l'entend pas
42:07tout d'un coup, on va voir
42:09Sud Reptissement et il est
42:11allongé sur son lit, le nez dans un bouquin
42:13il n'a pas besoin d'y aller
42:15je trouve ça extraordinaire
42:17j'aurais tellement aimé surprendre
42:19les enfants en train de lire
42:21dans leur lit
42:23franchement, malheureusement
42:25j'ai l'impression que je ne suis pas le seul
42:27on les surprend plutôt en train de lire, non, en train de regarder
42:29des écrans dans leur lit
42:31bonjour Marie-Odile
42:33oui bonjour, bonjour Céline, bonjour Eric
42:35bonjour Marie-Odile
42:37je suis un petit peu comme l'intervenant
42:39précédent, c'est-à-dire que j'ai
42:414 petits-enfants entre 5 ans
42:43et 9 ans, bientôt 10 ans
42:45à part celle de 5 ans
42:47qui est en maternelle, bien sûr, qui ne sait pas lire
42:49mais les 3 autres, ce sont des
42:51des lecteurs
42:53les lecteurs boulimiques
42:55celui de 6 ans
42:57qui est au CP
42:59cette année, et bien à la fin
43:01de la maternelle
43:03aux vacances au mois de septembre dernier
43:05il était frustré de ne pas
43:07savoir lire encore
43:09donc il a décidé d'apprendre à lire tout seul
43:11ce qui fait que pendant les vacances
43:13il a appris à lire
43:15alors pas tout, bien sûr
43:17mais il a appris à lire
43:19il est arrivé au CP, il savait pratiquement lire
43:21et ce sont des
43:23ils sont même tellement
43:25boulimiques de lecture que
43:27quand ils sont chez nous, nous avons une maison avec un jardin
43:29il faut supprimer
43:31les livres pour qu'ils sortent faire du vélo
43:33pour qu'ils sortent aller en forêt
43:35mais qu'est-ce qu'elle a de la chance
43:37Marie-Odile d'avoir des petits-enfants
43:39comme ça, merci Marie-Odile pour ce témoignage
43:41il faut
43:43il faut leur supprimer la lumière
43:45pour ne pas qu'ils lisent la nuit
43:47vous avez des problèmes
43:49de riches comme on dit
43:51la plupart des autres
43:53foyers c'est plutôt le contraire
43:55merci chère Marie-Odile
43:57pour ce témoignage optimiste
43:59d'un mot, vous donnez rendez-vous
44:01demain midi à Reims
44:03avec Jean-Alphonse
44:05Richard, RTL midi
44:07les auditeurs ont la parole avec Vincent Parizeau
44:09aura la chance de vous retrouver demain
44:11en direct du marché de Noël
44:13de Reims, donc on vous attend là-bas pour vous faire
44:15un petit coucou, Jean-Alphonse Richard
44:17pour le programme de L'Horre du Crime
44:19et tout de suite dans le studio de L'Horre du Crime
44:21c'est l'affaire Jim Jones, le gourou de l'apocalypse
44:23à tout de suite