Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 21 novembre 2024.
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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole, Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:09On parle, mesdames, messieurs, de ce mouvement, de cette mobilisation illimitée à partir du 11 décembre à la SNCF.
00:17Frédéric a fait le 3210. Mon cher Frédéric, bonjour.
00:21Bonjour.
00:22Bonjour.
00:23Commentaires sur ce sujet, sur cette grève qui pourrait se profiler en décembre ?
00:29Moi, je trouve directement que ce sont des bonnes excuses.
00:32Des bonnes excuses pour quoi ?
00:34Pour cacher d'autres choses, d'autres choses sociales.
00:38D'accord.
00:39Familiales, je veux dire même plus.
00:41Familiales. Vous nous expliquerez parce que je ne comprends pas.
00:44Vous nous expliquerez dans un instant, Frédéric.
00:46Oui, oui.
00:47En attendant, c'est le rappel des titres avec vous, Céline Landreau.
00:49Et on commence par la météo avec cette cinquantaine de départements, près de 60 même maintenant, en alerte orange, Peggy Broch.
00:57Oui, en effet. 58, précisément, départements en vigilance orange.
01:01Alors, il y en a 33 pour neige vers glave, 25 pour vent violent.
01:05Tout ça dû à la dépression qu'est Etano.
01:07Je rappelle qu'on a déjà de bonnes quantités de neige et qu'il neige durablement en Normandie, sur l'île de France.
01:13Le centre, la Bourgogne, la Franche-Montée, ça va gagner le sud de l'Alsace cet après-midi.
01:17Il neige déjà aussi beaucoup sur les Alpes.
01:19Et je le rappelle, ça va durer, ça va tenir.
01:22Donc, on a de la neige attendue jusqu'en fin d'après-midi en Normandie, jusqu'en début de soirée sur l'île de France,
01:28et au moins jusqu'à minuit, donc une bonne partie de la soirée sur le nord-est.
01:31Globalement, on attend 2 à 5 cm de neige sur le nord-ouest, 3 à 7 cm sur l'île de France.
01:38Et la Bourgogne, localement 10, on a déjà relevé 20 cm sur Blois.
01:42On peut avoir 20 cm localement, 2 cm pardon, sur Blois.
01:46On peut avoir localement 20 cm sur les collines normandes.
01:49Et puis sur le nord-est, on attend un petit peu plus, 5 à 10 cm attendus, voire 20 localement vers le territoire de Belfort.
01:56En montagne, évidemment, plus de neige attendue sur les Alpes, 30 à 50 cm localement, au-dessus de 1500 mètres.
02:02On a également de la pluie sur le centre-ouest et le massif central, de fortes pluies cet après-midi.
02:07Et l'autre élément, on le disait, c'est le vent, de fortes rafales de vent sur la façade atlantique,
02:12les régions centrales jusqu'aux Alpes, jusqu'à 140 km par heure sur le littoral atlantique,
02:16120 dans les plaines d'Auvergne et 120 à 150 km par heure sur le royer des Alpes,
02:22côté température 1 à 4 degrés sur le nord du pays, très contrasté avec le sud, 12 à 18 degrés.
02:27Merci beaucoup Peggy, et vous parliez du vent.
02:30Sachez que les établissements scolaires seront fermés dans le fluide d'Aume cet après-midi,
02:34de la maternelle au lycée, en raison du vent, pour permettre aux parents de récupérer leurs enfants
02:39et aux transporteurs scolaires également de les ramener sans prendre trop de risques en fin d'après-midi.
02:43Dans l'actualité également, Pierre Palmat qui ira en prison, l'humoriste a été condamné hier soir
02:48à deux ans de prison ferme après l'accident de la route qu'il avait provoqué en février 2023,
02:53alors qu'il avait pris le volant sous l'empire de l'alcool et des stupéfiants.
02:57Et puis, la Russie a-t-elle tiré un missile intercontinental en Ukraine ?
03:01Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, indique qu'une expertise est en cours pour le déterminer.
03:06Ce serait une première, alors que Kiev, de son côté,
03:09utilise depuis le début de la semaine des missiles longue portée américains, ce britannique.
03:13Tous les jours, RTL vous donne la parole entre midi et 14h.
03:1813h-14h, les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau.
03:25Très chers amis SNCF, de faire grave un petit peu avant les fêtes de Noël,
03:30je trouve ça pathétique, mais bon dieu de bon dieu de bonsoir,
03:34vous les cheminots, si vous n'êtes pas contents de votre boulot,
03:37vous êtes mal payés, vous travaillez trop et ainsi de suite,
03:40mais allez-vous faire embaucher ailleurs ?
03:42Voilà, coup de fil qu'on vient de recevoir sur le répondeur de l'émission,
03:47nous sommes avec le syndicaliste Sudrail, Julien Trocas, qui est avec nous.
03:52On était avec Frédéric il y a un instant, Frédéric, j'ai pas trop compris,
03:56vous avez dit en fait, cette grève, elle cache des raisons plus privées, plus discrètes, plus familiales,
04:03j'ai pas pigé ce que vous vouliez dire Frédéric.
04:06Allo Frédéric ?
04:08Oui, oui, c'est une raison cachée, ils font grève pour pouvoir prendre des congés.
04:13Ils s'en soldent alors.
04:15Pendant que c'est les fêtes en famille.
04:17Pendant que c'est les fêtes en famille, oui.
04:19Voilà, pendant que d'autres trimes comme les restaurateurs, les infirmières,
04:23tous les services tertiaires, comme on dit, les métiers de service,
04:29eux font grève et puis comme ça ils sont tranquilles.
04:32Ils ont le monopole de tout au niveau des transports ferroviaires.
04:37Julien Trocas va pouvoir vous répondre, peut-être vous faites grève pour pouvoir prendre des jours de congé ?
04:42Non mais tout le monde sait que quand on fait grève on perd de l'argent,
04:47et faut pas croire que c'est un sujet de monopole qui évitera la grève,
04:50parce qu'il y a des entreprises, même privées, qui font grève.
04:53Le sujet il est pas là, moi je veux juste souligner,
04:55je le dirais qu'une fois dans les interventions,
04:57faut juste savoir que la fédération des usagers de transports, la FNOT, partage nos revendications.
05:02Quand je dis qu'on est sur un combat sur l'intérêt général,
05:05et c'est l'une des premières fois qu'on a la fédération des usagers de transports
05:09qui soutiennent nos revendications.
05:11Et après on est évidemment conscient, et si on pense que ça nous fait plaisir
05:14de faire grève, de perdre de l'argent dans cette période,
05:16on est conscient qu'évidemment il faut être ensemble pour éviter cette grève.
05:21Et donc qu'on réponde à nos revendications.
05:23Oui j'ai vu ça, c'est le syndrome de Stockholm,
05:25la fédération des usagers des transports publics,
05:28qui est avec Sudrail, avec la CGT, et qui comprend ce mouvement.
05:35Stéphane a fait le 3210, bonjour mon cher Stéphane.
05:38Bonjour, bonjour à tous, bonjour à tous.
05:40On vous écoute.
05:42Ecoutez, encore une fois la SNCF revendique une grève en fin d'année,
05:46prend la France et les usagers en otage,
05:51pour une revendication qui n'en est pas une.
05:55On parle du frais de ferroviaire.
05:57Bon, effectivement quand on compare ce qui se passe en Europe,
06:01on voit bien qu'aujourd'hui on est complètement décalé.
06:05Je ne suis pas persuadé qu'une action de prise d'otage, je pèse mes mots,
06:11encore une fois en fin d'année, puisse arranger l'image de la SNCF,
06:16non pas sur son mode de fonctionnement,
06:18mais plutôt sur les gens qui y travaillent.
06:21Est-ce que vous pensez que tout est lié,
06:24que finalement si le fret ne marche pas si bien en France,
06:29pour déplacer des margendises, le fret ferroviaire,
06:32c'est aussi à cause des manquements, des grèves,
06:37qui conduisent un certain nombre de chefs d'entreprise à dire
06:40on va utiliser un autre moyen de transport pour nos marchandises ?
06:43Alors pas uniquement, pas uniquement.
06:45Je pense qu'effectivement le coût est déjà le premier moteur
06:50du frein des industriels aujourd'hui à utiliser le fret ferroviaire,
06:54ce qui est dommage.
06:55On parle des ERSE et d'une écologie à préserver,
07:01je pense qu'effectivement le fret ferroviaire est une solution.
07:05Maintenant il est hors de question dans une économie de marché
07:08de payer un coût de transport 30 ou 40 %.
07:13Cela dit, Stéphane, et je vous parle à vous également,
07:16Julien Trocaze, qui est dans le studio,
07:18un syndicaliste Sudrail,
07:20merci d'ailleurs d'être resté quelques instants avec nous.
07:23Cela dit, les grèves ont aussi un poids sur la décision ou pas
07:29des chefs d'entreprise d'utiliser.
07:31Par exemple, regardez, c'est l'exemple du port de Marseille
07:33dans lequel pendant des années il y a eu des grèves
07:36orchestrées par la CGT et les Dockers,
07:38qui ont fait que le port de Marseille,
07:39c'est peut-être pas la seule raison,
07:41mais a perdu son importance.
07:42C'est d'ailleurs sur la façade atlantique, dans le portuaire,
07:45c'est très important le portuaire,
07:46nous avons en Europe les plus beaux ports,
07:49la plus belle façade littorale,
07:51et bien il n'y a pas un port français
07:53qui soit dans les 15 plus gros ports européens.
07:55C'est dingue.
07:56Donc oui, peut-être que ces grèves à répétition
07:59nuisent aux frets, à la fiabilité,
08:02à la crédibilité des entreprises
08:04pour le transport des marchandises,
08:06et puis aussi des passagers.
08:07Au bout d'un moment,
08:08il doit y avoir des gens qui disent
08:10que la SNCF, on ne lui fait plus confiance.
08:12Non, ce n'est pas vrai.
08:15Vous ne pensez pas ça ?
08:16Non, mais je ne pense pas ça.
08:18Les conséquences d'une grève,
08:20on les voit bien,
08:22mais le sujet,
08:23et je trouvais plutôt intéressant la discussion
08:25et sur le fond là,
08:27sur est-ce que dans l'économie de marché,
08:28on peut avoir un fret ferroviaire public
08:30qui répond aux demandes quand même des chargeurs.
08:33Et qu'aujourd'hui, il faut évidemment,
08:35qu'on le veuille ou non,
08:36on sera obligé d'avoir un report modal vers l'ail.
08:38Et nous, on considère qu'aujourd'hui,
08:40on est dans une situation de crise écologique
08:42et qu'il faut sortir le sujet du fret ferroviaire
08:45du marché de la concurrence,
08:46parce qu'il y a une urgence.
08:47Mais si la concurrence est vertueuse ?
08:49Si la concurrence est bonne ?
08:50Si la concurrence a fait baisser les prix ?
08:52Si la concurrence a fait émerger, apparaître ?
08:55Eh bien M. Brunet, l'ouverture à la concurrence
09:00dans le fret ferroviaire,
09:01il a été ouvert en France en 2006.
09:03En 2006, on est en 2024,
09:05et la France est le pays qui transporte
09:08le moins de marchandises sur le rail.
09:10On est à 9-10%.
09:11Au niveau Europe, on est à 18%.
09:13Et on a ouvert à la concurrence,
09:15on a libérisé le secteur depuis 2006.
09:17Et les propos que vous tenez,
09:18on nous disait les mêmes,
09:19ça va dynamiser,
09:20les cheminots, de toute façon,
09:22c'est des feignants,
09:23le privé va venir, ça ira mieux.
09:24Et je le redis,
09:25on est le pays le plus bas en Europe
09:27où le transport de marchandises...
09:28Et là, il y a des concurrents sur la table.
09:30Mais le plus cher, c'est une volonté politique.
09:32Moi, j'ai une volonté politique,
09:33ça s'appelle les péages.
09:34Vous savez, pour faire circuler un train,
09:36on doit payer un péage.
09:37Qui fixe les péages ?
09:38C'est le pouvoir politique.
09:39Tant mieux.
09:40Donc si les pouvoirs politiques
09:41décident de dire,
09:42les autoroutes, par exemple,
09:43c'est un débat sur les autoroutes,
09:44on reprend l'argent
09:45et on favorise le report modal,
09:46c'est des choix politiques
09:47où là, on va, évidemment,
09:48encourager les chargeurs
09:49à mettre de la marchandise sur les rails.
09:51– Stéphane est avec nous.
09:52Stéphane, on vous écoute.
09:53– Oui, oui.
09:54Alors, je ne suis pas du tout d'accord
09:55avec ce qui vient d'être dit.
09:56Aujourd'hui, on sait que la SNCF coûte,
09:58à la France,
09:59950 millions chaque année, d'accord ?
10:01Et là, on va encore prendre des usagers en otage
10:04qui sont là aujourd'hui
10:05et qui participent au fonctionnement de la SNCF,
10:08entre autres,
10:09pourquoi ?
10:10Pour des revendications
10:11parce qu'on n'est pas d'accord sur un système.
10:13Attendez, c'est le monde à l'envers.
10:15Il est urgent, je pense,
10:16qu'on se mette sur des réalités de marché,
10:18c'est ce qu'on disait à l'instant.
10:20Face à quoi ?
10:21Face à une concurrence.
10:22Vous regardez l'Allemagne aujourd'hui,
10:24on a des trains qui arrivent à l'heure,
10:26qui utilisent un réseau ferroviaire français
10:28avec un service et une prestation,
10:30franchement,
10:31où les Français ont plutôt à prendre modèle
10:34sur nos voisins allemands.
10:36Mais il faut arrêter de regarder un peu le nombril
10:38et ne penser qu'aux intérêts des gens
10:40qui travaillent à la SNCF.
10:42C'est tout.
10:43Mais après, la SNCF va faire son mal lui-même,
10:47c'est-à-dire que,
10:48contrairement à quelque chose
10:49qui doit être déployé et exploité à bon escient,
10:52on va faire des insatisfaits,
10:54on va freiner un développement.
10:56Pourquoi ?
10:57Parce qu'on va avoir une minorité
10:59qui vont pénaliser un ensemble,
11:01et derrière,
11:02les Français auront de la mémoire,
11:04et plutôt de prioriser un mode de déplacement ferroviaire,
11:08on prendra un véhicule.
11:10Malheureusement,
11:11on prendra l'avion,
11:12même si ça nous coûte plus cher,
11:13mais avec une fiabilité certaine,
11:15surtout en période de fin d'année.
11:17Jean-Philippe, restez avec nous.
11:19Je voudrais faire entrer Jean-Philippe,
11:21parce qu'on me dit au standard
11:22que Jean-Philippe est un ancien cheminot,
11:24je ne sais pas si c'est vrai.
11:25Bonjour Jean-Philippe.
11:26Bonjour.
11:27Vous êtes un ancien cheminot, c'est ça ?
11:29C'est ça.
11:30Je suis rentré dans le monde du travail
11:32il n'y a 19 ans pas à la SNCF,
11:33j'ai travaillé dans un équipe passionnée
11:35dans laquelle je suis revenu après,
11:36et donc je suis parti sur un coup de tête,
11:38je suis rentré à la SNCF sur concours en 2000,
11:42et donc je suis rentré pour faire opérateur,
11:46soit chef de gare, soit aiguilleur.
11:49Après un an de formation,
11:51j'ai été en poste,
11:52et puis j'ai travaillé un an,
11:54et puis je me suis rendu compte
11:55que ce n'était absolument pas pour moi.
11:57Donc j'ai redémissionné,
11:58et je suis reparti dans le domaine le plus gêné,
12:01dans lequel je suis toujours.
12:02Pourquoi ce n'était pas pour vous ?
12:03Qu'est-ce qui ne vous a pas plu ?
12:05Parce que j'avais l'impression de ne servir à rien.
12:07Je ne travaillais pas,
12:08je travaillais en 3-8 sur un poste de début,
12:12et il m'arrivait de passer 8 heures
12:14à absolument rien faire.
12:16Vous faisiez quoi à cette époque ?
12:17Vous étiez aiguilleur ?
12:18Aiguilleur, oui.
12:19Moi je suis resté rentré...
12:20On travaille quand on est aiguilleur quand même,
12:22on aiguille !
12:24Pas sur le triage dans lequel j'étais.
12:26C'était souvent la nuit,
12:28des fois il y avait un train,
12:30sinon c'était la télé,
12:32et puis la belote dans les autres postes.
12:34Mais moi je ne joue pas aux cartes,
12:35donc du coup je restais dans le mien tout seul.
12:37Mais non, c'était pris le service à 20 heures,
12:39remis le service à 4 heures,
12:40et entre les deux c'était blanc sur le cahier.
12:43C'est d'avoir peu de choses à faire
12:45qui vous a démoralisé,
12:46c'est ça qui vous a fait partir ?
12:48Vous n'êtes pas considéré...
12:50Si vous ne faites rien,
12:51il n'y a pas besoin qu'on me considère.
12:52Quel est le regard que vous jetez aujourd'hui,
12:54parce que ça c'est une expérience très personnelle,
12:56liée à votre mode de fonctionnement,
12:58à vous, très bien, on a compris.
12:59Quel est le regard que vous jetez aujourd'hui
13:01sur l'entreprise,
13:02et sur la grève dont on parle aujourd'hui,
13:04la mobilisation par exemple dans ce studio
13:06du syndicaliste Sudrail Julien Trocas,
13:08qui dit, voilà, on se mobilise,
13:10pas seulement pour les raisons salariales,
13:12mais aussi pour la question de la privatisation,
13:14entre guillemets, la mise en concurrente,
13:16pour le fret, etc.
13:18Là du coup il a un peu avoué à deux niveaux,
13:20parce que là ce n'est pas pour les conditions salariales,
13:22c'est pour le fret et compagnie,
13:23et il l'a avoué à deux niveaux en disant
13:25que c'est la première fois que la Fédération des usagers du rail
13:28était avec eux.
13:29Je pense que ça va un peu dire que les autres fois,
13:31ce n'était pas justifié.
13:33Je ne sais pas, moi je vois ça comme ça.
13:35Ça veut dire en tout cas que ce n'était pas un combat partagé.
13:37Non, c'est tout à fait ça.
13:39Donc là j'entends que ce n'est pas ça,
13:41mais moi ça fait 20 ans que je suis parti,
13:42ça fait 20 ans que c'est toujours pareil.
13:44J'ai ma fille qui habite à 800 km de chez moi,
13:47qui n'est pas en âge de conduire vu qu'elle a 15 ans.
13:49Donc je fais la route un dimanche,
13:51dès que c'est les vacances, pour aller la chercher.
13:53J'ai signé une fois le train,
13:55j'ai reçu le vendredi un SMS en me disant que c'était grève.
13:58Donc maintenant je prends un jour de tranchée,
14:00parce que je travaille tous les jours,
14:01je travaille dans le vivant,
14:02donc tous les jours je travaille.
14:03Donc je prends un dimanche,
14:04et je me tape 9 heures de route de voiture,
14:06pour être sûr d'avoir ma fille en vacances.
14:08Ce genre d'argument vous l'entendez souvent,
14:10Julien Trocas est habitué à ça,
14:12quand on est à Sud Rail.
14:13C'est quel argument ?
14:14C'est quoi ?
14:16Oui, je ne veux pas avoir ma fille.
14:18J'espère qu'il est plus heureux maintenant
14:19dans sa nouvelle vie professionnelle.
14:21D'ailleurs c'est ce que je voulais dire,
14:22c'est que si ça ne va pas,
14:24je ne sais pas vous vous changez,
14:25moi ça ne m'allait pas.
14:26La DRH était sur le cul quand je lui ai dit
14:27je viens de démissionner.
14:28Elle m'a dit vous avez 22 ans,
14:31j'avais 22 ans à l'époque,
14:32elle m'a dit vous avez 22 ans,
14:33vous êtes en CDL SNCF, vous êtes démissionné.
14:34Je lui ai dit oui madame,
14:35ce n'est pas possible.
14:37Donc il y a là qu'il comprend dans ce truc-là.
14:39Mais si ça ne vous va pas,
14:40vous faites autre chose dans le privé.
14:42Il y a plein de gens à mon avis dans le privé
14:43qui seraient contents de rentrer
14:45dans les conditions que vous avez.
14:46Vous avez une casse-troboyance,
14:48vous allez dans le centre médical de la SNCF,
14:50vous avez tous les spécialistes.
14:52Vous voulez des dents, des implants,
14:53vous y allez, ça vous coûte zéro.
14:54Là moi je vais faire un crédit
14:56pour me faire deux implants dentaires.
14:58Alors que là vous arrivez,
15:00bonjour, tac, vous avez un rendez-vous dans le mois.
15:02Là ici il faut un an
15:03pour avoir un rendez-vous médical.
15:06Alors les avantages de la SNCF mytho réalité,
15:08on laissera Julien Trocas nous répondre
15:10dans un instant.
15:12Merci en tout cas Jean-Philippe.
15:14A tout de suite.
15:30Céline Landreau, il est Savoyard,
15:32comme Michel Barnier,
15:33mais il n'est pas Premier ministre.
15:35Il est syndicaliste à la SNCF, sud rail.
15:37Il s'appelle Julien Trocas,
15:39qui est un bon nom Savoyard,
15:41avec le Z à la fin.
15:42Il est notre invité aujourd'hui.
15:44Vous l'appelez au 3210,
15:45vous n'êtes pas toujours très content
15:47de la perspective d'un mouvement social
15:49à la mi-décembre à la SNCF.
15:51Jean-Philippe d'ailleurs,
15:53qui est en ligne avec nous,
15:54nous disait, Julien Trocas,
15:56qu'il a été salarié de la SNCF
15:58pendant un an, il a démissionné.
16:00Il disait finalement, en gros,
16:01si vous n'êtes pas content,
16:02vous les salariés de la SNCF,
16:03les cheminots, partez quoi.
16:05Moi je suis parti, partez.
16:07Vous avez un dispositif social
16:09qui est drôlement performant,
16:11vous avez des systèmes
16:13pour vous faire soigner,
16:15un accès à tous les médecins
16:17assez rapidement.
16:19Je ne comprends pas que vous soyez mécontent,
16:21disait en substance Jean-Philippe.
16:22Et si vous l'êtes, dans ce cas,
16:23allez dans le privé.
16:24Vous entendez cet argument, vous,
16:26le syndicaliste, vous avez dû l'entendre
16:28bien des fois.
16:29Je l'entends, mais surtout,
16:31je le vis.
16:32On a évidemment plein de collègues
16:34qui quittent l'entreprise de la SNCF
16:36et on a du mal,
16:37la direction de l'entreprise le dit assez,
16:39on a du mal à embaucher.
16:40Donc si on nous explique
16:41que c'est le paradis la SNCF,
16:43on aurait plein de CV,
16:44on n'aurait pas de problème d'embauche.
16:46Et si aujourd'hui,
16:47Jean-Pierre Farandou, ce matin,
16:48vous dit que, par exemple,
16:50le bas salaire à la SNCF
16:51sera de 1580 euros net
16:54pour le bas salaire,
16:55c'est qu'aujourd'hui,
16:56il y a un problème d'embauche
16:57et on n'embauche pas en dessous
16:58pour travailler les 3-8,
16:59les dimanches, tout ça.
17:00Et deuxièmement,
17:01il y a d'autres, comment dire...
17:03Moi, je suis rentré à la SNCF en 2004,
17:05à l'inverse du témoignage,
17:06parce que j'ai fait le même métier,
17:08chef de service, agent d'exploitation,
17:10il saura de quoi je parle.
17:11Moi, la seule différence,
17:12c'est que je suis attaché à la SNCF.
17:13Pourquoi ?
17:14J'ai un combat syndicaliste,
17:15alors c'est peut-être le moment perso.
17:16Mais vous n'avez pas passé vos journées
17:17à jouer à la belote et à regarder des films ?
17:18Non, mais ça, ça n'existe pas.
17:19Enfin, même une direction d'entreprise...
17:20J'imagine que les auditeurs...
17:21Bien sûr,
17:22mais en fait,
17:23les patrons, ils sont là aussi
17:24pour regarder.
17:25Si vous avez un endroit
17:26où ils jouent à la belote toute la journée,
17:28dans n'importe quelle entreprise,
17:29en fait, on recause un peu
17:30de la charge de travail.
17:31Donc ça, c'est un mythe.
17:34Personne ne peut voir ça.
17:35Par contre,
17:36pourquoi on reste à la SNCF ?
17:38Alors qu'on voit,
17:39on considère que c'est une entreprise publique
17:40qui est nécessaire dans la période.
17:42Moi, je suis attaché au service public
17:44parce qu'on sert à l'intérêt général
17:45et qu'on le veuille ou non.
17:46Enfin, tous mes collègues
17:47qu'on représente,
17:48qu'est-ce qu'ils ont envie ?
17:49Ils ont envie que les trains soient à l'heure,
17:50ils ont envie que les voies soient réparées.
17:52Enfin, on sait qu'on sert à la société.
17:54Donc, on est attaché à ça.
17:55Et le problème aujourd'hui,
17:56c'est que notre entreprise
17:57ne répond pas à ces enjeux-là.
17:58Donc, ces enjeux d'urgence écologique,
18:00mais aussi de service public ferroviaire.
18:03Laoussine nous appelle.
18:043210, mon cher Laoussine, bonjour.
18:06Il y a Jean-Philippe qui est toujours là,
18:07mais il reste avec nous.
18:08Oui, bonjour.
18:09Bonjour, Laoussine.
18:10Oui, bonjour.
18:11Oui.
18:12Donc, en fait,
18:13moi, je trouve que c'est normal
18:14que les employés de la SNCF
18:17défendent leurs intérêts
18:20parce que ça équivaut
18:22à une diminution de travail
18:23quand vous perdez des acquis sociaux.
18:25Voilà.
18:26Et aujourd'hui, le véritable problème,
18:28ce que personne n'ose dire,
18:29c'est que c'est l'État, en fait.
18:31C'est l'État qui a un boulet
18:32pour toute l'économie.
18:34Aujourd'hui, ils veulent privatiser.
18:36Pourquoi ?
18:37Parce qu'ils vont continuer
18:38à engranger des bénéfices avec la SNCF
18:41et toucher de la TV1 directement
18:43et de l'impôt sur les sociétés
18:44avec la concurrence.
18:46C'est toujours l'État qui est gagnant.
18:47L'État n'est pas un partenaire des Français.
18:49C'est un ennemi des Français aujourd'hui.
18:53Donc voilà.
18:55Maintenant, ils font grève.
18:57C'est le seul moyen qu'ils ont
18:58pour faire pencher la balance de leur côté
19:00et de ne pas perdre leurs acquis sociaux.
19:02C'est comme si vous, M. Brunet,
19:03ou moi, demain,
19:04dans la profession dans laquelle on est,
19:06on nous rogne nos avantages.
19:08On ne sera pas contents.
19:10Et vous êtes certain, là aussi,
19:11que les salariés de la SNCF
19:13perdent des acquis sociaux chaque année, vous ?
19:16Bien évidemment.
19:17Ça fait 20 ans.
19:18En plus, on les rabaisse tous les ans
19:20à leur dire qu'ils font ça,
19:21qu'ils font des grèves,
19:22qu'ils font ceci, qu'ils travaillent tendeur.
19:24Mais personne ne veut faire ce travail.
19:26Si tout le monde voulait le faire,
19:28il n'y aurait pas de discussion.
19:30Aujourd'hui, c'est un travail qui est difficile,
19:32qui n'est pas évident.
19:33Travailler dans les voies ferrées
19:35avec, je ne sais pas, des traces d'amiante,
19:38des traces...
19:39Travailler dans un train pendant qu'il roule,
19:42ce n'est pas évident pour tout le monde.
19:43Ce n'est pas acceptablement le choix.
19:45Qu'en pense Jean-Philippe ?
19:46Là aussi, il ne soutient ouvertement,
19:48clairement en tout cas,
19:49le combat de ces cheminots qui sont...
19:51Je suis manager en immobilier.
19:53Je ne suis pas issu d'un milieu de revendication.
19:58Je n'ai plus sa tendance centre.
20:00Mais c'est normal qu'ils défendent leurs intérêts.
20:03Jean-Philippe ?
20:04En plus du fait que je ne me sentais pas valorisé
20:07parce que je ne faisais rien,
20:08après, tout le monde m'expliquait.
20:09J'en ai parlé avec des collègues.
20:10Ils m'ont dit que c'est un poste de début.
20:12C'est normal.
20:13Après, tu vas évoluer.
20:14Si tu veux monter, tu pourras monter,
20:15faire d'autres trucs intéressants.
20:16Après, les conditions...
20:17Mon salaire, ça m'allait largement.
20:18Je suis rentré un mois après.
20:19J'ai voulu faire un crédit.
20:20J'avais 20 ans.
20:21J'ai été voir l'organisation interne.
20:22Ils ont signé en bas.
20:23Ils m'ont donné 10 000 euros.
20:24Pour la santé, c'était bien.
20:27Mais en plus de ça, c'est l'ambiance.
20:29Si vous avez des syndicats
20:31qui venaient taper à mon poste
20:33quand j'étais en poste,
20:34il faudrait prendre une carte chez nous.
20:36La mentalité,
20:37si vous ne faites pas partie du système,
20:38vous êtes exclu.
20:40Vous êtes exclu.
20:41Quand il y a un mouvement de grève
20:43et que vous vous dites
20:44que vous ne voulez pas faire,
20:45il faut faire partie du truc.
20:47Si vous n'êtes pas syndicaliste
20:49dans un des syndicats,
20:51vous n'êtes pas partie de la SNCF
20:53pour vos collègues.
20:55Pour l'histoire des bolossas,
20:56il y a 20 ans, c'était...
20:58Je suis quand même ce que je dis.
21:00L'histoire des quoi ?
21:01Pardon, je n'ai pas compris, Jean-Philippe.
21:02Pardon ?
21:03L'histoire des quoi ?
21:04L'histoire des jeux aux cartes
21:06et de regarder la télé.
21:07C'est un mythe.
21:08C'est un mythe.
21:09Je sais ce que j'ai vu.
21:10Peut-être qu'aujourd'hui,
21:11ce n'est plus le cas.
21:12Il y a 20 ans, c'était le cas.
21:14Après, je voulais finir
21:16sur une dernière petite note
21:17pour détendre un petit peu l'atmosphère.
21:19Je me demandais,
21:20quand vous avez fait l'intro
21:21au début de l'émission,
21:22vous parliez de la nouvelle chanson de Johnny.
21:24Il faut rouler.
21:25Je pensais que vous alliez dire
21:26qu'il l'avait fait en décembre 1978
21:28au moment des grèves de la SNCF.
21:30Alors, allez, je finis moi.
21:32Ça serait sympa d'écouler Johnny
21:33et de rouler, quoi.
21:35Merci, Jean-Philippe.
21:36Bon, au moins,
21:37ça a le mérite de terminer.
21:38Jean-Philippe, bien nommé
21:39pour un hommage à Johnny.
21:40Pas un clin d'œil, oui.
21:41Merci à Laoussine
21:42et merci à celui
21:43qui est passé quelques instants avec nous,
21:44Julien Trocas de Sud Rail.
21:46Merci à vous.
21:47Merci.
21:48Bonne journée à vous.
21:49Il est 13h25.
21:50Je vous rappelle l'information
21:51en matière de SNCF,
21:52c'est qu'à partir du 11 décembre,
21:54il y aura une mobilisation
21:56qui est sur le papier limitée,
21:58mais les cheminots,
21:59tous les soirs,
22:00voteront pour savoir
22:01si elle est reconduite
22:02ou pas,
22:03en étant en situation
22:04de renégociation salariale.
22:05C'est ça,
22:06alors que la grève du jour
22:07est assez peu suivie.
22:08La grève d'aujourd'hui.
22:09Je vous rappelle
22:10des perturbations localisées,
22:11surtout en Ile-de-France.
22:12Bonjour Jean-Alphonse Richard.
22:13Bonjour tout le monde.
22:1414h,
22:15ça s'appelle l'heure du crime.
22:16Exactement,
22:17avec aujourd'hui
22:18la mort,
22:19ou plutôt l'exécution
22:20d'une jeune femme
22:21de 18 ans
22:22à Valenciennes
22:23à l'automne 2002.
22:24Elle s'appelait Marianne L'Histoire.
22:25Elle était très belle
22:26et elle rêvait
22:27de devenir célèbre
22:28et c'est sans doute
22:29ce qui a causé sa perte.
22:30Elle a répondu
22:31à une petite annonce.
22:32On ne l'a plus revue,
22:33on va la retrouver massacrée
22:34dans un bois de la région.
22:36Alors un suspect va apparaître,
22:37il s'appelle Tar Bourala.
22:39Il va toujours nier les faits,
22:40mais les policiers
22:42vont croire en lui
22:43et ça c'est très spectaculaire.
22:44Un prédateur,
22:45un homme qui était parti
22:47pour devenir un serial killer.
22:49Toute une liste de proies
22:51va être retrouvée
22:52par les policiers.
22:53Marianne L'Histoire
22:54est tombée dans ce piège.
22:56C'est cette enquête
22:57que je vous raconte aujourd'hui.
22:59Dans l'heure du crime,
23:00on ira donc à Valenciennes.
23:02Et nous serons à l'écoute.
23:03A tout de suite.
23:05Envoyez-nous vos messages
23:06sur l'application RTL
23:08ou appelez-nous au 3210.
23:11RTL
23:12Vous écoutez RTL Midi.
23:14Les auditeurs ont la parole.
23:15Pierre Palmade, condamné hier soir
23:17à deux ans de prison ferme.
23:19L'humoriste sera incarcéré.
23:21La justice a-t-elle été clémente,
23:24sévère ?
23:25On revient dans 60 secondes.
23:28Céline Landreau et Éric Brunet.
23:30Les auditeurs ont la parole
23:31sur RTL.
23:33C'est inadmissible.
23:35Deux ans, c'est dérisoire.
23:37C'est se moquer des personnes
23:38qui ont été blessées
23:39et sont encore lourdement handicapées
23:42dans leur vie quotidienne.
23:43Et cette pauvre maman
23:44qui a perdu son bébé.
23:46Je suis écœurée de ma justice.
23:48Je suis révoltée.
23:50Nous parlons maintenant
23:51de Pierre Palmade.
23:52Vous le savez.
23:53Il ira donc en prison.
23:55Assez rapidement, d'ailleurs,
23:56dans les prochaines semaines.
23:57Dans moins de quatre mois, en tout cas.
23:59A priori, dans une prison
24:00dans le département de la Gironde
24:02puisque son nouveau lieu de résidence
24:05est Bordeaux.
24:06L'humoriste a été condamné hier
24:08à cinq ans de prison
24:09dont deux ans de prison fermes
24:12pour blessures involontaires aggravées.
24:14Avant de vous passer la parole,
24:16je vous présente Sophie Neumayer
24:17qui est avec nous
24:18du service Police-Justice d'RTL.
24:20Bonjour Sophie.
24:21Bonjour à tous.
24:22Bon.
24:23Le grand débat
24:24qu'on a tous en tête,
24:26je ne sais pas ce qu'il faut en penser,
24:28c'est est-ce qu'il a été jugé
24:30pour l'exemple ?
24:31Est-ce que cette peine est assez sévère ?
24:33Est-ce qu'elle est trop sévère ?
24:34Est-ce qu'habituellement,
24:36si une personne
24:37qui ne s'appellerait pas Pierre Palmade,
24:39cette personne aurait-elle pris
24:41de la prison ferme ou pas ?
24:43Voilà les questions que j'ai envie de vous poser.
24:45Eh bien écoutez,
24:46on va essayer d'y répondre
24:48avec nos auditeurs,
24:49mais moi ce que je peux vous dire en tout cas,
24:51c'est que
24:53Pierre Palmade a été jugé hier,
24:55la justice a pris une journée entière
24:57pour juger ce qui reste,
24:58il faut le rappeler,
24:59un accident de la route dramatique
25:01puisqu'effectivement une femme a perdu son bébé.
25:04Il faut rappeler que
25:05il a été jugé pour blessures involontaires
25:07puisque le statut,
25:09le fœtus infœtus,
25:11c'est-à-dire un bébé qui n'est pas vivant,
25:13qui n'a pas respiré,
25:14n'a pas de statut juridique.
25:16C'est comme ça au regard de la loi.
25:18Il n'était pas jugé pour homicide involontaire,
25:20donc jugé uniquement pour blessures involontaires
25:22avec tout de même des circonstances
25:24aggravantes,
25:25notamment parce qu'il était sous l'emprise,
25:27sous l'empire d'alcool et de stupéfiants.
25:29Il était également en état de récidive légale
25:32car il a déjà été condamné
25:34car il a été consommateur de drogue.
25:36Et donc, voilà le résultat.
25:39Une décision conforme aux réquisitions du parquet,
25:42il faut le rappeler.
25:43Donc cinq ans d'emprisement,
25:45dont deux en ferme,
25:46avec tout de même ce qui est peut-être
25:48le plus rare et le plus sévère,
25:50c'est l'exécution provisoire.
25:52On en avait beaucoup parlé
25:54au moment des réquisitions contre Marine Le Pen.
25:56Effectivement.
25:58Il faut savoir que
26:00prendre une mesure d'exécution provisoire,
26:02ça arrive régulièrement pour la justice,
26:04dans des tas d'affaires.
26:06Et depuis très longtemps,
26:07il se trouve que pour des accidents de la route,
26:09c'est plus rare.
26:10Et ça veut dire, on le rappelle,
26:11que même en cas d'appel,
26:12cette décision s'applique
26:14avant même le résultat d'un éventualité.
26:16Ça veut dire que Pierre Palmade va être incarcéré.
26:18Il va aller en prison.
26:19Comme il y a ce mandat dépôt différé,
26:21il a quatre mois pour être incarcéré.
26:24On lui laisse juste le temps de s'organiser.
26:26Il va aller en discuter avec la procureure de Bordeaux.
26:29Ils vont définir ensemble une date et une heure
26:31à laquelle il va se présenter à la porte de la prison.
26:33Mais il va le faire nécessairement,
26:35même en cas d'appel.
26:36– Joël, appel 3210, mon cher Joël.
26:39Bonjour.
26:40– Bonjour Joël.
26:41– Oui, bonjour à vous, bonjour à vous.
26:42– On vous écoute.
26:43– Je voulais simplement terminer,
26:44parce que moi j'ai eu un petit souci.
26:46Il y aura 30 ans, le 26 août prochain,
26:49où j'ai, moi, percuté une personne en voiture.
26:53Le 26 août 1995, à 21h46,
26:57en pleine campagne, en face de Disney.
27:00Un vélo est sorti devant moi,
27:02et en me mettant en plein phare,
27:04je l'ai percuté de plein fouet à 90 km heure.
27:07Ça fait donc 30 ans que je vis avec cette peine.
27:12On a beau me dire tous les jours
27:14que je n'ai pas tué ou pris la vie de quelqu'un,
27:18moi j'en suis toujours persuadé.
27:20– Mais qu'est-il advenu du cycliste ?
27:24– Il est décédé.
27:25– Il est décédé.
27:26– Il aurait dû le tuer à 21h46,
27:27le SAMU est arrivé à 22h30,
27:30ils l'ont levé du sol, il était 1h30 du matin,
27:32et il est décédé, pardon, à 3h30 du matin.
27:36Vous voyez, il y a 30 ans,
27:37et je suis toujours dans l'émotion.
27:39Heureusement que je ne bois pas,
27:42je ne fume pas et que j'étais à la bonne vitesse.
27:44Et à l'époque, on m'avait dit,
27:45s'il n'avait pas eu ça,
27:46je risquais entre 10 et 15 ans de prison.
27:48Là, c'est quelqu'un qui prend,
27:50que ce soit Pierre Palmade ou un autre,
27:51peu importe,
27:52quelqu'un prend sciemment une voiture en ayant bu
27:54et en consommant des sépicians,
27:56le résultat, il prend un an.
27:58– Deux ans fermes.
28:01– Oui, deux ans, mais deux ans fermes.
28:03Alors, excusez-moi,
28:04si la vie de quelqu'un, c'est deux ans fermes,
28:05qu'est-ce qu'on envoie comme message
28:07pour le reste du monde ?
28:08– On rappelle juste, Joël,
28:10qu'il n'était pas jugé pour homicide,
28:13mais simplement pour blessures involontaires.
28:15Alors, on sait que c'est compliqué
28:16parce qu'il y a une femme enceinte
28:17qui a perdu son bébé,
28:18mais il n'y a pas d'homicide au lieu de la mort.
28:20– Est-ce que vous pensez que c'est involontaire
28:21de prendre une voiture
28:22en ayant consommé de l'alcool
28:23au-delà de ce qu'on doit ?
28:24Et est-ce que de consommer des sépicians
28:26et de prendre une voiture,
28:27ce n'est pas volontaire ?
28:28J'ai un petit peu de mal.
28:30Voilà pourquoi je voulais intervenir.
28:32– Je voudrais ajouter, Joël,
28:33qu'il y a la perte de cette petite fille
28:36qui a été appelée Soline par la maman.
28:40Ce sont des gens qui sont originaires
28:42du Kurdistan, des Kurdes,
28:44et qui sont en France depuis un moment déjà.
28:47Mais il y a aussi beaucoup de blessures autour.
28:50Il y a même une des personnes
28:52qui était dans la voiture
28:53qui n'a pas pu se rendre hier au procès
28:56parce qu'il y avait la colère.
28:58Il y a une personne qui boite,
29:00qui boitera toute sa vie,
29:02qui a subi six opérations.
29:04Franchement, il n'y a pas que la perte
29:07de ce bébé, de ce fœtus, Joël.
29:11– C'est les conséquences sur l'ensemble
29:13des gens qui ont été percutés.
29:15Et donc un non pour ça, ou deux en ferme,
29:18il va y avoir des remises forcément
29:19à un moment donné.
29:20Je trouve que c'est un petit peu léger,
29:22mais c'est juste mon avis.
29:23– Alors, Joël, juste un truc.
29:25Est-ce que deux en ferme, c'est trop ?
29:28Est-ce que deux en ferme, c'est pas assez ?
29:30Ce débat, il existe.
29:32Eh bien, je me tourne vers Sophie Neumeyer
29:34parce que c'est intéressant.
29:36Tous les lundis, dans la presse quotidienne régionale,
29:39quel que soit l'endroit de France où on habite,
29:41dans les petites pages des faits divers,
29:43vous savez, au milieu du journal,
29:44il y a des histoires de retour de boîte de nuit
29:47avec une voiture qui s'est emplafonnée
29:49dans un platane.
29:51Voilà, souvent un jeune qui était très alcoolisé
29:54et qui s'est pris de front une autre voiture.
29:57Un mort, deux morts, des blessés graves.
29:59– Est-ce que vous voulez que je vous donne des exemples ?
30:01– Quelles sont les peines en pareilles circonstances ?
30:03Puisque ça ressemble un peu à ce qui s'est passé avec Palman.
30:05– Alors, attention, la justice est rendue quand même au cas par cas.
30:08Et puis en fonction aussi de la façon
30:10dont le prévenu va se comporter à l'audience.
30:14Et il se trouve que Pierre Palman a montré
30:16qu'il s'est excusé d'abord.
30:18– Il subit un protocole de soins.
30:20– Il se soigne, il a compris les erreurs du passé.
30:25Mais je vais vous donner quelques exemples
30:27pour peut-être relativiser justement tout ce qu'on disait.
30:30Le 6 septembre dernier, par exemple,
30:33il y a un automobiliste, 70 ans, il était ivre
30:36lorsqu'il a renversé un groupe d'enfants de maternelle
30:39dans un village du Doubs.
30:41Il y a eu quatre blessés et il a été condamné
30:43à 18 mois de prison ex sursis.
30:46Blessure involontaire et de l'alcool.
30:49Je donnais l'exemple tout à l'heure.
30:51– Pas de prison ferme.
30:52– Pas de prison ferme.
30:53Et je donnais cet exemple tout à l'heure dans le journal.
30:56Un homme qui envoyait des SMS en roulant à 110 km heure.
30:59Lui, il n'avait pas pris de drogue et d'alcool.
31:02Mais il a tué deux personnes,
31:05deux agents des routes qui étaient en intervention.
31:07Donc là, pour le coup, deux morts.
31:09Et il a écopé deux ans de prison avec sursis.
31:14– Donc pas de prison ferme.
31:15– Pas de prison ferme.
31:16Pour vous dire que finalement, il n'y a pas forcément,
31:19dans ce genre de circonstances, avec des personnes décédées,
31:23il n'y a pas forcément de prison ferme en France.
31:25Loin, sans faux.
31:26Vous continuez à nous appeler au 3210.
31:28Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL ou au 3210.
31:3250 centimes la minute.
31:3413h-14h.
31:36Les auditeurs ont la parole.
31:38Avec Eric Brunet et Céline Landreau.
31:42Deux ans de prison ferme pour Pierre Palmade.
31:45Marco a fait le 3210.
31:46Bonjour Marco.
31:47– Bonjour Eric.
31:49Bonjour Madame Landreau.
31:50– Bonjour.
31:51– Alors vous voyez, excusez-moi, je vais être virulent.
31:55Je vais être virulent parce que je ne peux pas comprendre.
31:58Je ne peux pas comprendre.
32:00Qu'il puisse sortir du tribunal libre
32:03et qu'il soit seulement après reconvoqué.
32:06Moi, vous voyez, là-dessus, la justice,
32:08elle a fait marche arrière quand même.
32:10Depuis 33 ans, les gens qui m'ont percuté,
32:12qui ont tué ma copine, qui m'ont handicapé à vie,
32:15ils ne sont pas sortis du tribunal libre.
32:17Ils sont retournés en prison.
32:19Et depuis 33 ans, personne, et je sais de quoi je parle,
32:22parce que je fais des interventions sécurité routière
32:25avec un ancien commissaire divisionnaire
32:27qui était commissaire quand j'ai eu mon accident.
32:31Les gens ont pris 5 ans, 5 ans.
32:34Le chauffeur a pris 5 ans ferme.
32:36Et les chauffeurs, 4 ans, ils ont fait appel.
32:38Les chauffeurs ont pris un an et demi ferme.
32:40Et le chauffeur a pris 4 ans ferme.
32:42On est bien d'accord ?
32:44Depuis 33 ans, personne n'a pris cette peine-là.
32:46Personne n'a pris cette peine-là.
32:48Personne, personne.
32:50Et je trouve inadmissible parce que les familles,
32:52moi, la mère de ma copine,
32:54elle a pas pris à perpétuité.
32:56Elle a pas pris à perpétuité.
32:58Après, elle n'a pas été reconvoquée
33:00pour lui dire, vous allez prendre à perpétuité
33:02parce que vous avez perdu votre signe.
33:04Non, le soir de l'accident, elle a pris à perpétuité.
33:06Le père, il a pris à perpétuité.
33:08Les frères et sœurs, ils ont pris à perpétuité.
33:10Ma famille, elle a pris à perpétuité.
33:12Quant à l'adulte, je ne remarcherai plus jamais.
33:14Vous comprenez ce que je veux dire ?
33:16Je trouve ça inadmissible.
33:18Inadmissible.
33:20Inadmissible qu'on puisse dire,
33:22ah ben, il a pris 2 ans, c'est déjà bien.
33:24Comment ça, c'est déjà bien ?
33:26Et faire faire de la prison,
33:28pour faire faire de la prison, ça ne sert à rien.
33:30Ça ne sert à rien du tout.
33:32Qu'on fasse pendant 5 ans
33:34Participer, M. Palma,
33:36dans des centres d'éducation qui voient
33:38comment les gens qui ont été accidentés,
33:40comment ils font pour aller
33:42pisser, pour aller chier.
33:44Comment un enfant,
33:46comment on enterre, comment une cérémonie
33:48d'enfant qu'on va enterrer,
33:50ça se déroule.
33:52Qu'on voit les parents, comment ils sont malheureux.
33:54Qu'on puisse voir tout ça.
33:56Excusez-moi.
33:58Mais depuis 33 ans, je me bats.
34:00Et j'ai déjà rencontré plein de monde.
34:02On n'arrive pas à avancer.
34:04Quand on prend une voiture, ils vont droguer.
34:06On ne doit pas être condamné
34:08à des homicides involontaires
34:10ou à des blessures involontaires.
34:12On est conscient de ce qu'on fait.
34:14On est conscient qu'on prend son véhicule,
34:16bourré ou drogué.
34:18Donc, on va être condamné
34:20comme celui qui tire sur quelqu'un.
34:22Sophie Nemeyer, le témoignage de Marco
34:24est évidemment très fort.
34:26Ça rejoint un petit peu
34:28le débat qui était né après,
34:30justement, l'accident de la route de Pierre Palmade
34:32avec certains qui plaidaient pour la création
34:34d'un homicide routier pour expliquer
34:36que c'est conduit à risque.
34:38C'était difficilement audible
34:40et on le voit évidemment avec Marco,
34:42de les entendre qualifier de blessures
34:44ou d'homicides involontaires.
34:46C'est ce que porte d'ailleurs Yannick Allénaud
34:48qui a perdu son fils dans un accident
34:50de la route avec un homme
34:52qui a foncé sur son fils qui se trouvait
34:54à un feu rouge à un scooter.
34:56Parce que Pierre Palmade, il faut le rappeler,
34:58il n'est jugé que pour blessures involontaires, pas homicide.
35:00Mais effectivement, il y a
35:02un débat qui est sur la place publique
35:04et les parlementaires vont devoir
35:06s'en saisir.
35:08Est-ce qu'il faut la création d'un homicide routier
35:10justement pour
35:12retirer de la loi
35:14le terme
35:16involontaire, lorsque effectivement
35:18quelqu'un prend sciemment
35:20le volant sous l'empire
35:22de stupéfiants et d'alcool.
35:24Le débat existe.
35:26Et il sera tranché dans les prochaines semaines.
35:28Le droit va peut-être évoluer.
35:32On prend Dominique.
35:34Bonjour Dominique.
35:36Bonjour Madame.
35:38Vous avez fait le 3210, je vous écoute.
35:40Écoutez, moi je trouve que c'est
35:42vraiment cher, cher, cher payé.
35:44C'est une victime expiatoire
35:46qui est livrée en pâture à la
35:48vindicte populaire et
35:50je crois qu'on n'entend que des gens vertueux
35:52qui donnent de grandes leçons de l'oral
35:54à croire qu'ils ignorent la société
35:56dans laquelle on vit, où la drogue
35:58circule à
36:00flots, les excès de vitesse,
36:02les excès en tous genres.
36:04On parle de narcotrafiquants au plus haut
36:06de chemin de l'État. Alors je ne sais pas
36:08dans quel monde ils vivent, s'ils se rendent compte
36:10des réalités qui les entourent
36:12et des dérives
36:14de la société tout entière.
36:16Pour autant Dominique, on ne peut pas cautionner
36:18la conduite en ayant pris de telles
36:20substances. Du tout, du tout.
36:22Il n'y a pas du tout l'apologie de ce type.
36:24Non, mais je veux dire, ça existe. On baigne
36:26dedans. Il n'est que de voir les scandales
36:28qui éclosent de partout,
36:30dans le showbiz, chez les joueurs de foot,
36:32dans le monde sportif.
36:34Je veux dire, attendez, vous voyez
36:36comme moi les journaux
36:38télévisés, les Unes et
36:40tout ce qui émaille notre quotidien.
36:42Je veux dire, on baigne dedans, on est immergé dedans.
36:44Et Pierre Palma, il a fait un monde
36:46honorable et pour cause.
36:48Il n'a jamais
36:50reculé devant ses lourdes
36:52responsabilités.
36:54Et je trouve que la vindicte
36:56populaire, ça bat sur lui de façon
36:58c'est un lynchage,
37:00c'est un vrai lynchage.
37:02C'est aussi un lynchage médiatique
37:04qui a été en amont
37:06et ses amis
37:08entre guillemets, les premières
37:10à s'offusquer en faisant
37:12des cris d'or frais. Je veux dire,
37:14fuyant tout en amie, le navire
37:16pour un fuyant, on ne connaît plus
37:18les gens, on les abandonne.
37:20Je ne sais pas, je trouve
37:22ça honteux.
37:24Mais alors, est-ce que pour autant, Dominique,
37:26j'entends ce que vous dites,
37:28Arrow sur le Baudel et les gens
37:30moralistes, le
37:32censure, j'en espère. Mais
37:34pour vous, la justice
37:36pouvait faire moins
37:38que deux enfermes compte tenu de la
37:40situation de récidive,
37:42moi j'ai assisté
37:44à des, on m'a rapporté des éléments
37:46quand même de la journée au tribunal
37:48hier, où Palmat disait
37:50dans cette
37:52alcoolisation, et ce moment
37:54qui a précédé l'accident, on était nus
37:56ensanglantés, parce qu'il se piquait
37:58avec ces drogues
38:00très puissantes, il a dit
38:02ensanglantés, nus comme des zombies.
38:04On avait bu
38:06un coup de trop, c'était des sessions
38:08et des séances complètement dingues.
38:10Vous auriez pensé, vous,
38:12qu'on aurait pu,
38:14qu'on pouvait s'en sortir avec du sursis, Dominique ?
38:18J'aurais préféré,
38:20humainement, j'aurais préféré, parce que
38:22la peine aurait été vraiment
38:24adaptée, c'est
38:26un type qui a sombré complètement,
38:28tout le monde le voit, il est en dérive totale,
38:32et il a mis lui-même qu'il est en grande
38:34détresse, en grande perdition,
38:36cela dit, ça n'autorise pas
38:38tous les excès, tous les débordements, mais je veux dire,
38:40on est quand même là pour
38:42adapter au
38:44cas par cas,
38:46toutes les peines et toutes les sanctions,
38:48et on ne peut pas le départir de toute
38:50humanité, parce qu'il s'est passé ce
38:52désastre immense,
38:56mais les journées sont émaillées
38:58d'accidents où les gens sont bourrés,
39:00sont sous cocaïne,
39:02et d'autres drogues encore.
39:04Il ne suffit, Dominique, ce qu'on disait
39:06tout à l'heure avec Sophie Nemeyer, il suffit de regarder
39:08la presse quotidienne régionale,
39:10le lendemain, des week-ends, des accidents
39:12comme ceux-là, c'est terrible,
39:14dans les pages faits d'hiver, il y en a plein, c'est atroce,
39:16avec des jeunes
39:18enroulés dans des platanes, disparus
39:20dans des conditions terribles,
39:22des blessés à vie,
39:24mais bon, très bien, deux regards très
39:26différents, celui de Marco, très en colère,
39:28et celui de Dominique qui appelle
39:30à l'apaisement
39:32et qui dit
39:34ne tirons pas
39:36sur l'ambulance. Voilà, merci les amis,
39:38dans un instant, de quoi parle-t-on Céline ?
39:40Dans tout autre sujet de cette chanson inédite
39:42de Johnny Hallyday dévoilée ce matin.
39:44Et enregistrée en 1968.
39:46Merci Sophie Nemeyer, merci beaucoup.
39:48Si vous aimez Johnny, vous pouvez rester
39:50avec nous, vous êtes invitée.
39:52A tout de suite.
39:54Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole
39:56sur RTL.
39:58Eric Brunet et Céline Landreau
40:00Céline Landreau et Eric Brunet
40:02Les auditeurs ont la parole
40:04sur RTL.
40:08IT estou loué
40:10eu
40:15te
40:18é
40:20é
40:22é
40:24é
40:26é
40:28é
40:30é
40:32É
40:36C'est un peu fou, mais en 2024, nous sommes en train d'écouter la toute nouvelle chanson de Johnny Hallyday
40:42qui n'est pas Céline Landreau, à véritablement parler, une toute nouvelle chanson de Johnny Hallyday.
40:47Non, il faut rouler, c'est son titre, date de 68, mais si on la découvre aujourd'hui, c'est parce qu'elle a été retrouvée par Universal,
40:54la maison de disques qui s'est lancée dans un grand projet de remise en valeur des bandes enregistrées par Johnny.
40:59C'est un titre qui a été écrit par Georgette Lemaire, je ne sais pas si son nom vous rappelle quelque chose.
41:05Georgette Lemaire, à notre époque, a écrit des chansons pour Johnny.
41:13En 68 en tout cas, c'est une adaptation d'un titre déjà anglo-saxon qui raconte la vie des artistes en tournée
41:23quand justement ils roulent d'une ville à l'autre pour aller retrouver leur public.
41:27Georgette Lemaire publique une nouvelle chanson de Johnny, donc vous le disiez Eric, en 2024 et ça, visiblement, ça vous ravit.
41:33Laurent, bonjour.
41:34Oui, bonjour Céline, bonjour Pascal.
41:36Appelez-moi Pascal Pro tant que vous y êtes Laurent.
41:39Non, Pascal, excusez-moi, je me suis trompé.
41:41Bon, mon cher Laurent, vous vous faites surnommer, on s'est déjà parlé au téléphone.
41:47Oh oui, dès qu'on parle de Johnny, je suis le routier qui a plein de Johnny de camion et tatoué jusqu'au bout.
41:55Et vous vous faites surnommer Johnny depuis toujours, vous êtes Johnny.
41:59Ah voilà.
42:00Bon, alors, vous ne l'avez jamais entendu cette chanson-là ?
42:03Non, je ne l'avais pas, et puis je vais l'acheter, ça c'est sûr.
42:07Vous allez l'acheter ?
42:08Ah bah oui, c'est sûr.
42:09Est-ce que vous trouvez bien qu'on ressorte une chanson de 1968 de Johnny Hallyday qu'il n'a pas voulu sortir lui,
42:18que la maison de disques à l'époque n'a pas voulu sortir ?
42:23Oui, oui, je vois.
42:26Même si Johnny ne voulait pas, au moins, ça montre qu'il pense toujours à Johnny,
42:31que Johnny est toujours là et qu'il y en aura d'autres qui, néanmoins, nous feront écouter.
42:38Je ne sais pas ce que vous en pensez, les amis, mais je ne suis pas dingue de l'idée de ressortir.
42:45C'est comme un écrivain qui écrit un bouquin, un chapitre, il le trouve nul,
42:49il le jette à la corbeille, quelqu'un le récupère et le republie plus tard.
42:56Tout à fait, mais au moins, ça fait qu'on pense à Johnny.
43:03Johnny l'aurait-il encore suivi, il n'aurait toujours pas voulu qu'elle soit sortie ?
43:07Peut-être pas, peut-être pas.
43:09Laurence, on a compris que vous étiez un fan, un vrai de Johnny.
43:13Votre chanson préférée, celle que vous écoutez le plus souvent dans le camion, c'est laquelle ?
43:17C'est 100%.
43:18100% ?
43:19100%.
43:22Ça me fait penser à mon fils David et à mes filles.
43:25Vous avez appelé votre fils David ?
43:27Johnny, vous avez appelé votre fils David ?
43:30J'ai trois filles qui s'appellent Laura, Marie et Adeline.
43:36Ah oui, à fond.
43:37Et vos enfants, ils vous ont suivi dans cette passion ou pas ?
43:40David me suit.
43:43Les filles, non ?
43:44Non, non, non, ils n'ont pas accroché.
43:46Mais David, il a du Johnny partout dans sa chambre aussi.
43:49Il y a même les draps et les oreillers de Johnny.
43:52Il a quel âge, David ?
43:54Il a 14 ans.
43:5514 ans et fan de Johnny.
43:58Merci.
43:59Laurence, surnommée Johnny, qui a trois enfants, qui ont les prénoms des enfants de Johnny.
44:04C'est quand même incroyable.
44:05Frédéric a fait le 32-10, mon cher Frédéric, bonjour.
44:08Oui, bonjour Sébastien.
44:10Excusez-moi.
44:12On ne pleut pas, Sébastien.
44:14Appelez-moi Jean-Pierre, Raymond, Popole, comme vous voulez.
44:17Frédéric, vous êtes un fan de Johnny Hallyday.
44:20Est-ce que vous trouvez bien qu'on ait ressorti cette chanson de 1968,
44:24qu'on avait fait le choix de ne pas sortir à l'époque ?
44:28Oui et non.
44:29Je m'explique.
44:30De faire découvrir des inédits qui seraient passés au travers du filet, oui.
44:39Mais ce qui me gêne, c'est plus la démarche chronologique,
44:42qui finalement se reproduit tous les ans depuis 2017, malheureusement.
44:46Juste avant Noël, on trouvait un petit morceau qui traînait.
44:50Exactement.
44:51Et je me rends compte que sur le groupe Les Auditeurs de la Parole,
44:54il y a beaucoup de gens qui partagent cette impression.
44:57Et je pense que c'est ça qui nous chauffe un petit peu tous les fans de Johnny.
45:02Et je rejoins un petit peu votre pensée juste avant.
45:06C'est bien et ce n'est pas bien en même temps
45:08parce qu'effectivement, ça en retient la mémoire.
45:10Mais moi, je trouve que ça salit la légende à ce niveau-là.
45:12De manière consumériste, ça salit la légende.
45:15C'est un peu ambivalent.
45:17C'est ambivalent et c'est quand même du mercantilisme à trois sous.
45:21Mais bon, très bien.
45:23Merci les amis.
45:24On voulait juste…
45:25Allez, on se la réécoute un peu, quelques secondes, la chanson de Johnny Hallyday.
45:29C'est quoi le titre ?
45:30Dites-moi, il faut que ça roule ?
45:32Il faut rouler.
45:33Il faut rouler.
45:36Ce n'est pas celle-là.
45:37Tout à fait ça, Damien.
45:38Mais il s'agit tant régie.
45:40On n'a plus le temps parce que Jean-Alphonse est là.
45:42Vous aurez l'occasion de l'entendre à nouveau, c'est certain, d'ici la fin de l'année.
45:46Il faut rouler.
45:47Merci Frédéric.
45:48Merci à Johnny qui nous a appelés.
45:50Et bonjour à Jean-Alphonse Richard qui est le Johnny de l'heure du crime.
45:53Tout à fait ça.
45:54Et il faut rouler parce qu'on avance vers l'heure du crime.
45:56On va à Valenciennes aujourd'hui avec le rendez-vous mortel de Marianne Listoir.
46:00A tout de suite.